Philosophie moderne : Kant 10

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KANT : cours 10 Marcel Weber

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KANT : cours 10

Marcel Weber

L'éthique de Kant

Après la publication de la CRP (1781), Kant consacreplusieurs livres à l'élaboration d'une nouvelle théoriede la moralité, dont :- Grundlegung zur Metaphysik der Sitten (Fondation

de la métaphysique des mœurs, 1785)- Kritik der praktischen Vernunft (Critique de la raison

pratique, 1788)- Metaphysik der Sitten (La métaphysique des

mœurs, 1797) : la philosophie du droit et la théoriedes vertus

La déontologie

Il s'agit sans doute jusqu'à ce jour d'une des théoriesde la moralité les plus élaborées qui aient jamais étéconstruites. Elle est communément qualifiée de « déontologique » (d'après le grec deon pour « devoir ») et opposée aux théories conséquentialistes. Donc une action estmoralement évaluée sur la base de sa motivation (qui doit correspondre à des lois morales selon Kant) et non pas selon ses conséquences.

La déontologie

On distingue aussi entre des théories déontologiques et téléologiques. Selon les dernières les règles de la moralité servent à atteindre un certain but, par exemple, le bonheur ou le bien-être.Par contraste, selon les théories déontologiques comme celle de Kant, les règles morales n’ont pas de but. Il faut les respecter simplement parce que la rationalité l’exige.

La déontologie

L’expression « mœurs » (Sitten) utilisée par Kant pourrait donner l’impression qu’il parle de règles ou valeurs éthiques données d’une société spécifique.Mais cette impression est trompeuse ; l’éthique de Kant est normative. C’est-à-dire son but est de démontrer les principes éthiques que tout agent rationnel doit impérativement suivre.En fait, cela ne suffit pas d’agir conformément à certaines règles ; il faut aussi le faire pour la bonne raison, à savoir pour le respect de la loi morale.

Les questions principales

L'éthique (=la philosophie morale) doit répondre à des questions de forme « Was soll ich tun? » (Qu'est-ce que je dois faire ?), mais aussi « Was darf ich hoffen ?» (Qu'est-ce que je suis en droit d'espérer ?)Kant cherche un ou des principes qui nous permettront de répondre à de telles questions (ou au moins d'orienter la raison dans sa recherche de réponses concrètes à cette sorte de questions)

Les principes éthiques sont a priori

Kant insiste sur le fait que les principes fondamentauxde l'éthique sont a priori. Donc aucun fait empirique concernant le comportement ou les besoins humains ne peut être pertinent pour le fondement de l'éthique ou pour ce que Kant appelle « la loi morale » (das Sittengesetz). Cependant, des faits empiriques concernant l'être humain peuvent être pertinents pour l'application de la loi dans des cas concrets.

Les principes éthiques sont a priori

Une raison pour le caractère a priori de l'éthique est le fait que l'éthique doit aussi répondre à des questions telles que :- Qu'est-ce qu'un devoir (Pflicht) ?- Qu'est-ce que le bon ?- Quels biens y a-t-il ?- Qu'est-ce que le bonheur ?Kant considère ces questions comme des questions de métaphysique. On ne peut pas se contenter d’analyser ces notions dans le langage ordinaire (pourquoi) même si c’est le point de départ pour Kant).

Les principes éthiques sont a priori

De plus, Kant considère que les principes d'éthique doivent être nécessaires afin de posséder la force normative que la moralité exige. Des principes nécessaires ne peuvent être justifiés que de façon a priori ; ils ne peuvent être tiré de l’expérience (voir la critique du « sophisme naturaliste» de Hume).Finalement, Kant insiste que les principes de la moralité soient synthétiques.

Vue synoptique de l’œuvre éthique de Kant

- Dans la Fondation, Kant analyse le rapport entre les notions de bonté, devoir, rationalité et liberté et prouve un principe général de la moralité, l’impératif catégorique

Vue synoptique de l’œuvre éthique de Kant

- Dans la Deuxième Critique, Kant situe ses principes éthiques dans le système de la raison pure.

- En plus, il trouve une place pour les postulats de Dieu et de l’immortalité dans la raison pratique (dont un être parfaitement rationnel n’aurait pas besoin, mais l’homme a beaucoup d’inclinations non-rationnelles)

Vue synoptique de l’œuvre éthique de Kant

- Dans la Métaphysique des mœurs, Kant élabore une théorie des vertus qui doit complémenter son système éthique (mais qui n’est pas fondamentale selon lui)

- Il y montre aussi comment son principe général de la moralité peut être appliqué, en particulier en droit

La structure de la FMM

La Fondation a trois sections :I – « Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique »II – « Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des mœurs »III – « Passage de la métaphysique des mœurs à la critique de la raison pratique pure »

La structure de la FMM

Les projets de Kant dans ces sections:I – Analyse de nos concepts morales ordinaires (la volonté bonne, le devoir) II – Analyse du rapport entre la rationalité et la loi morale (l’impératif catégorique)III – Déduction de la loi morale à partir de la liberté de la volonté

Les principes éthiques sont a priori

Voici l’argument de Kant dans le préface à la Fondation de la métaphysique des mœurs :« [N]e pense-t-on pas qu’il soit de la plus extrême nécessité de mettre une bonne fois en œuvre une philosophie morale pure qui soit complètement débarrassée de tout ce qui ne peut pas être qu’empirique et qui appartient à l’anthropologie ? »FMM 393 (pagination selon l’édition Akademie)

Les principes éthiques sont a priori

« Qu’il doive en effet y avoir une telle philosophie, cela se dégage à l’évidence de l’idée commune de devoir et des lois morales. Chacun doit reconnaître que, si une loi doit avoir une valeur morale, c’est-à-dire situer sa valeur de fonder une obligation, il lui faut contenir en elle une absolue nécessité ; que le commandement « Tu ne dois pas mentir», ne vaut pas seulement pour les hommes, tandis que d’autres êtres raisonnables n’auraient pas à s’en soucier » (FMM 389).

Les principes éthiques sont a priori

« [L]e fondement de l’obligation ne doit pas ici être cherché dans la nature de l’homme [ou dans les circonstances du monde dans lequel il est situé (trad. MW)], mais a priori, uniquement dans les concepts de la raison pure » (FMM 389).

Les principes éthiques sont a priori

Question : pourquoi Kant évoque-t-il « d’autres êtres raisonnables » et d’autres circonstances que ceux dans lequel l’homme se trouve ?Autrement dit, est-ce que les lois morales peuvent-elles porter uniquement sur le monde actuel ?

Les principes éthiques sont a priori

Considérons que la fonction des lois morales est d’évaluer nos actions. Suis-je moralement obligé d’intervenir quand je vois un enfant se noyer ?Pour décider cela, je dois imaginer un scénario dans lequel je n’interviens pas. Même si ce scénario n’est pas réel parce que, heureusement, je décide d’intervenir, je dois l’évaluer moralement.

Les principes éthiques sont a priori

Autrement dit, la lois morale doit porter sur des scénarios contrefactuels c-à-d d’autres mondes possibles. (À noter : on pense que les lois physiques aussi portent sur des scénarios contrefactuels).Donc la lois morale doit disposer d’une force modale ; elle doit être nécessaire.

Les principes éthiques sont a priori

Or, parce que toute circonstance qui est connaissable a posteriori est contingente (comme l’avait montré David Hume), il faut que la loi morale soit connaissable a priori; il faut qu’elle fasse abstraction de toute circonstance empirique, y compris des faits anthropologiques. Donc il faut chercher la sources de la lois morale dans les concepts a priori de la raison.

Les principes éthiques sont a priori

Structure de l’argument pour le caractère a priori de l’éthique :Concept commun de loi morale → nécessité de cette loi → caractère a priori(À noter : Kant aussi considère que certaines lois physiques sont connaissables a priori, en particulier les lois de Newton !)

Le bon et la volonté bonne

Début de la première section de la FMM :« Il n’y a nulle part quoi que ce soit dans le monde, ni même en général hors de celui-ci, qu’il soit possible de penser et qui pourrait sans restriction être tenu pour bon, à l’exception d’une volonté bonne ». (FMM 393)

Le bon et la volonté bonne

Ici, Kant semble vouloir donner une réponse à la question : quels objets sont bons (ont une valeur positive) sans restriction (en toutes circonstances) ?Les candidats (outre la bonne volonté) :- Les talents de l’esprit (l’intelligence, la vivacité,

la faculté de juger)- Les propriétés du tempérament (le courage, la

résolution, la constance)

Le bon et la volonté bonne

- Les dons de la fortune (le pouvoir, la richesse, la considération, la santé, le bien-être)

- Le contentement complet de son état (le bonheur)

Ces qualités ne sont pas bonnes sans restriction ; elles « peuvent aussi devenir extrêmement mauvaises et dommageables » (FMM 393)

Le bon et la volonté bonne

Même le bien-être et le bonheur ne sont pas bons sans restriction« [U]n spectateur raisonnable en même temps qu’impartial peut […] jamais éprouver du plaisir […] d’un être que ne distingue aucun trait indicatif d’une volonté pure et bonne »Il semble donc que seule une bonne volonté nous « rend digne d’être heureux ».

Le bon et la volonté bonne

Ici, Kant semble se référer à une intuition universelle de tout être rationnel.Donc il n’a pas vraiment un argument pour sa thèse dans ce passage, mais il faut se rendre compte que l’objectif de cette section est de passer de la connaissance commune [ce que l’on appelle le bon sens, peut-être] à la connaissance philosophique.

Le bon et la volonté bonne

À noter : Ici, Kant a seulement précisé quels objets peuvent être bons sans restriction, à savoir la volonté, il n’a pas encore précisé ce que constitue la bonté d’une volontéUltérieurement, la bonté de la volonté sera définie à l’aide de l’impératif catégorique (voir le cours 11).Donc l’idée de la volonté bonne est une notion technique : il ne faut pas la confondre avec le sens ordinaire de ce terme !

Le bon et la volonté bonne

Mais Kant donne une réponse à une autre question dans ces pages de la FMM : il donne un critère pour distinguer les évaluations morales d’autres formes d’évaluation (prudentiels, techniques, esthétiques, etc.).

Le bon et la volonté bonne

La manière dont il argumente suggère que les évaluations (ou bien les valeurs) morales sont caractérisées par les faits– d’être indépendantes d’autres biens, c’est-à-dire intrinsèques- d’avoir une priorité par rapport à d’autres évaluations

Le bon et la volonté bonne

L’indépendance :Tous les autres biens évoqués par Kant ne sont pas bons sans restriction ; des circonstances sont imaginables dans lesquelles ces qualités ne sont pas bonnes (p. ex. la richesse, la santé, l’intelligence etc. peuvent engendrer l’exubérance)Même le bonheur n’est pas bon sans une volonté bonne (qui seule peut nous rendre digne d’être heureux)

Le bon et la volonté bonne

L’indépendance :Donc la volonté bonne est le seul bien qui n’a pas besoin d’un autre bien pour être bon ; elle« brillerait [...] par elle-même comme un joyau » (FMM 394)

Le bon et la volonté bonne

L’indépendance :« Ce n’est pas ce que la volonté bonne effectue ou accomplit qui la rend bonne, ni son aptitude à atteindre quelque but qu’elle s’est proposée, mais c’est uniquement le vouloir ; autrement dit, c’est en soi qu’elle est bonne » (FMM 394)Interprétation : la volonté bonne n’est pas un bien instrumental qui est relatif à d’autre biens

Le bon et la volonté bonne

L’indépendance :Par contraste, la richesse, la santé ou l’intelligence sont des biens instrumentaux ; ils servent à réaliser d’autres butsLa volonté bonne est un bien intrinsèqueLe bonheur est aussi intrinsèque (pas instrumental), mais pas indépendantSeule la volonté bonne est intrinsèque et indépendante

Le bon et la volonté bonne

La priorité :S’il y a d’autres biens indépendants, telle que la beauté, la qualité morale d’un objet (une action) a une priorité par rapport à d’autres qualités.Cette priorité se manifeste dans le cas de conflit de valeurs. Exemple : même dans des circonstances dans lesquelles il est utile de mentir (même si cela ne nuit à personne), l’obligation morale de ne pas mentir reste dominante

Agir par devoir

Jusqu’ici dans les FMM, Kant n’a pas encore précisé ce que caractérise la volonté bonne.Pour faire cela, il annonce qu’il faut développer cette notion par l’intermédiaire du concept de devoir, qui « contient celui d’une volonté bonne » (FMM 397).

Agir par devoir

Qu’est-ce que cela veut dire si un concept A « contient » un autre concept B ?Deux interprétations :(1) L’extension d’A contient l’extension de B.

Exemple : l’extension de « nombre naturel » (A) contient celle de « nombre premier » (B). Dans ce sens le concept de nombre naturel contient celui de nombre premier et on peut inférer Bx → Ax

Agir par devoir

Qu’est-ce que cela veut dire si un concept A « contient » un autre concept B ?Deux interprétations :(2) La définition (ou l’intension) d’A contient le concept BExemple : la définition de « nombre premier » (B) contient le concept de nombre naturel (A). Dans ce sens c’est le concept de nombre premier qui contient celui de nombre naturel, et on peut aussi inférer Bx → Ax

Agir par devoir

C’est dans quel sens que le concept de devoir contient celui de volonté bonne ?Réponse : dans le sens (2). Si un agent agit par devoir (handelt aus Pflicht), alors sa volonté est bonne.Mais pas l’inverse : Il est imaginable qu’un agent ait une volonté bonne sans de ce fait avoir un devoir (voir la remarque FMM 414,6 sur la volonté divine)

Agir par devoir

Donc il semble que le devoir ne concerne uniquement les êtres imparfaits !La volonté d’un être parfaitement rationnel serait nécessairement bonne (en vertu de sa rationalité parfaite), donc la normativité du devoir ne s’applique pas à un tel être(À noter : Kant ne dit pas que de telles êtres existent ; il s’agit d’une notion hypothétique qui sert à déterminer nos concepts)

Agir par devoir

À noter : la notion kantienne de devoir est différente de la notion ordinaire. Selon la dernière, un devoir est normalement conçu comme une contrainte hétéronome ; qui nous est imposée de l’extérieur (par l’état, l’école, les parents, …). Par contraste, Kant parle d’une contrainte interne. C’est notre propre raison qui nous impose des contraintes de manière autonome.

Agir par devoir

Une distinction importante : agir par devoir (handeln aus Pflicht) vs agir conforme au devoir (pflichtgemäß handeln)Un exemple (rare) donné par Kant : le petit marchand (FMM 397), qui sert ses clients de manière honnête, mais seulement pour assurer sa réputation bonne et donc pour des raisons économiques. Il agit conforme au devoir mais pas par devoir.

Agir par devoir

Quand un agent agit par devoir, ce devoir lui-même doit motiver l’action. Par contraste, une action qui n’est que conforme au devoir est motivée par une inclination (Neigung) ou par des intérêts particuliers.

Agir par devoir

« Être bienfaisant quand on le peut est un devoir, et il y a en outre bien des âmes qui sont disposés à la sympathie que, sans autre motif relevant de la vanité ou de l’intérêt, elles trouvent une satisfaction intérieure à répandre la joie autour d’elles et qu’elles peuvent se réjouir du contentement d’autrui, dans la mesure où il est leur œuvre. »

Agir par devoir

« Mais je soutiens que, dans un tel cas, une action de ce genre, si conforme au devoir, si digne d’affection soit-elle, n’a pourtant aucune véritable valeur morale, mais qu’elle va de pair avec d’autres inclinations » (FMM 398).

Agir par devoir

Conséquence :Donc pour Kant, dans la mesure où elle est motivée par un plaisir pour le bien-être d’autrui, la bienfaisance est moralement parfaitement équivalente à l’honnêteté du petit marchand.Pour qu’une action ait une valeur morale, elle doit être motivée par le devoir lui-même. Seul celui qui agit par devoir (p. ex. le devoir de bienfaisance) agit de manière morale.

Agir par devoir

Une objection potentielle :N’est-ce pas contre-intuitif ?Ceux qui sont bienfaisants de manière compassionnel et aident avec plaisir et pour la charité seraient moralement inférieurs par rapport à ceux qui le font seulement par devoir (« with a stiff upper lip » comme le formule Christine Korsgaard) ??

Agir par devoir

Réponse à cette objection :Kant ne dit nulle part que toute compassion ou affection soit interdite comme motif pour l’action morale. En fait, il les considère comme admirables. Il insiste seulement que le devoir doit être suffisant comme motivation ; que l’action faite uniquement pour le plaisir altruiste n’a pas de valeur morale.

Agir par devoir

Réponse à cette objection :Donc en principe la loi morale doit motiver même des misanthropes ou des sociopathes qui manquent toute compassion, à condition que ces personnes soient douées d’une rationalité normale.

Agir par devoir

La « seconde proposition » : « une action accomplie par devoir tient sa valeur morale, non pas du but qui doit être atteint par elle, mais de la maxime d’après laquelle elle est décidée ; cette valeur ne dépend donc pas de la réalité de l’objet de l’action, mais uniquement du principe du vouloir d’après lequel l’action est accomplie sans qu’aucune attention soit portée aux objets de la faculté de désirer » (FMM 399-400).

Agir par devoir

Nous voyons dans ce passage, entre autres, la raison pour laquelle l’éthique de Kant est normalement qualifiée de « déontologique ». La conformité de l’action à un principe (ou une règle) d’après laquelle la volonté décide de réaliser cette action uniquement détermine la valeur morale de cette action (si ou non cette action est moralement exigée / permise / interdite).

Agir par devoir

À noter : Les conséquences de l’action individuelle ne sont pas moralement pertinentes, mais les conséquences potentielles de la généralisation d’un type d’action le sont.(Si personne ne tenait ses promesses la promesse en tant que telle perdrait sa valeur).

Agir par devoir

La « troisième proposition » : « le devoir est la nécessité d’agir par respect de la loi »Ici, il faut lire l’expression « nécessité » d’agir dans le sens de « exigé par la raison ». Donc la raison, en respectant la loi morale, est contrainte ou nécessitée d’agir d’une certaine manière.

Agir par devoir

Quelle est cette loi morale qui peut déterminer la volonté de cette manière ?« Dans la mesure où j’ai dépouillé la volonté de toutes les impulsions qui pourraient naître en elle à la suite de l’obéissance à quelque loi, il ne reste rien que la légalité universelle des actions en général, qui seule doit servir de principe à la volonté » (FMM 402).

Agir par devoir

Le seule principe satisfaisant ces conditions selon Kant :« je ne dois jamais me conduire autrement que de telle sorte je puisse aussi vouloir que ma maxime soit vouée à devenir une loi universelle » (FMM 402).C’est bien la première apparition du fameux impératif catégorique

Résumé

Résumons les étapes du développement du concept de devoir dans la première section de la FMM :(1) Seule une volonté bonne est bonne sans

restriction et indépendamment d’autres biens.(2) La volonté bonne est garantie par l’action par

devoir. L’action par devoir est l’action qui ne vise pas n’importe quel but mais qui est motivée par le respect de la loi morale

Résumé

(3) La loi morale est le principe d’agir seulement de telle manière que je puisse vouloir (sans contradiction) que la maxime de mon action devienne une loi universelle (l’impératif catégorique).