Les parures néolithiques en corail (Corallium rubrum L.) d’Europe occidentale

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Istituto Italiano di Preistoria e Protostoria Rivista di Scienze Preistoriche fondata da Paolo Graziosi LXII - 2012 - Firenze

Transcript of Les parures néolithiques en corail (Corallium rubrum L.) d’Europe occidentale

Istituto Italiano di Preistoria e Protostoria

Rivista di ScienzePreistoriche

fondata da Paolo Graziosi

LXII - 2012 - Firenze

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Rivista di Scienze Preistoriche - LXII - 2012, 67-82

Maria a. Borrello(1), Josep Bosch(2), Jacopo de Grossi Mazzorin(3), alicia estrada Martín†, (avec le concours de Xavier esteve(4), Mariantonietta GorGoGlione(5),

François Mariéthoz(6), Jordi nadal(7) et Xavier oMs(8))

Les parures néolithiques en corail(Corallium rubrum L.) d’Europe occidentale

RéSumé - Cet article présente une mise à jour des découvertes de parures en corail (Corallium rubrum L.) des sites néolithiques italiens, suisses et espagnols; elles suggèrent sa première utilisation vers la fin du VIe millénaire (Arene Candide). Seulement une partie des parures peut être attribuée avec certitude à des contextes datés, grâce aux associations céramiques, ou aux datations radiocarbone. Toutefois, l’extrême rare-té des découvertes laisse ouvert le problème de l’identification de ce matériau, souvent dégradé par les condi-tions de conservation dans les niveaux archéologiques. Les objets à disposition révèlent différentes modalités de fabrication: façonnage limité des fragments de branches, avec interventions de coupe, de perforation et de polissage (pendentifs d’Arene Candide, Grotta dei Piccioni); façonnage de branches pour l’obtention de perles de différentes dimensions (Chamblandes); production d’ensembles «standardisés» avec le choix ci-blé de branches pour l’obtention de perles cylindriques calibrées, avec des surfaces régulières, polies et de minuscules perforations biconiques (Saint-Léonard, Gavà). Tout en acceptant que le corail peut être obtenu dans la laisse de mer, les caractéristiques des objets décrits maintenant suggèrent un choix délibéré de la ma-tière première et l’existence d’un artisanat performant capable de produire des ornements de dimensions et de finitions remarquables. Avec les coquillages méditerranéens, le silex des Monts Lessini (Vérone) et les éclo-gites des Alpes occidentales italiennes, les découvertes suisses de corail permettent de dessiner les réseaux d’échange qui assuraient les contacts à longue distance au cours du Néolithique.

Mots clé: corail, détermination, artisanat, Italie, Suisse, Espagne, néolithique.

RIASSUNTO - ornaMenti neolitici in corallo (Corallium rubrum l.) in europa occidentale - L’arti-colo presenta un aggiornamento sulle scoperte di ornamenti in corallo (Corallium rubrum L.) in siti neolitici (Italia, Svizzera, Spagna) che suggeriscono un suo primo utilizzo alla fine del VI millennio (Arene Candide).

(1) Département de Géographie, Université de Genève, 42 Bd du Pont d’Arve, 1200 Genève, Suisse. e-mail: [email protected].(2) Museu de Gavà, Plaça Dolores Clua 13-14, 08850 Gavà, Espagne. e-mail: [email protected].(3) Dipartimento di Beni Culturali, università del Salento, via D. Birago 64, 73100, Lecce, Italia. e-mail: [email protected].(4) SERP, Seminari d’Estudis i Recerques Prehistòriques, Dept. de Prehistòria, Història Antiga i Arqueologìa, Uni-versitat de Barcelona, montalegre 6, 08001 Barcelona, Espagne. e-mail: [email protected].(5) Soprintendenza per i Beni Archeologici della Puglia, Via

Duomo 11, 74100 Taranto, Italie. e-mail: [email protected].(6) ARIA SA, Investigations archéologiques, 11 rue de Loèche, 1950 Sion, Suisse. e-mail: [email protected].(7) SERP, Seminari d’Estudis i Recerques Prehistòriques, Dept. de Prehistòria, Història Antiga i Arqueologìa, Uni-versitat de Barcelona, montalegre 6, 08001 Barcelona, Espagne. e-mail: [email protected].(8) SERP, Seminari d’Estudis i Recerques Prehistòriques, Dept. de Prehistòria, Història Antiga i Arqueologìa, Uni-versitat de Barcelona, montalegre 6, 08001 Barcelona, Espagne. e-mail: [email protected].

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introduction (MaB)

Le corail (Corallium rubrum L.), un gor-gonacé organisé en colonies, habite la partie centrale et occidentale de la méditerranée. Ses branches ramifiées, sinueuses, atteignent plu-sieurs dizaines de centimètres de longueur. L’exosquelette entièrement calcifié, générale-ment de couleur rouge, est très apprécié en joail-lerie (fig. 1) (Harmelin 2000; Lacaze-Duthiers 1864).

La structure radiée caractéristique de l’exos-quelette calcaire – reconnaissable en principe à l’œil nu ou à l’aide d’une loupe binoculaire – ne peut-être confondue avec l’os, l’ivoire ou les matériaux calcaires (Harmelin 2000, pp. 11-14). De plus, différentes analyses physiques com-

plémentaires (étude des caractéristiques cristal-lographiques, identification de la composition élémentaire, détermination du signal du caroté-noïde) sont à même de départager les cas dou-teux (Schvoerer et alii 2000). Sa couleur varie du blanc au rouge sang-de-bœuf. Elle peut être altérée para la chaleur qui peut aussi transformer le carbonate de calcium en calcite, en donnant au matériau une texture friable et une couleur blanchâtre (d’où une possible confusion avec des roches calcaires). La composition chimique du corail le rend sensible aux milieux acides: son enfouissement dans des couches archéologiques aux caractéristiques pédologiques et sédimen-taires particulières, constitue un élément crucial de son changement physique (Borrello 2001, p. 192; Rondi-Costanzo 1997, p. 198).

Solo una parte degli ornamenti può essere attribuita con sicurezza a contesti datati, sia in base alle associazio-ni ceramiche, sia a datazioni radiocarboniche. Tuttavia l’estrema rarità delle scoperte lascia aperto il proble-ma dell’identificazione di questa materia prima, sovente degradata per via delle condizioni di conservazione nei livelli archeologici. Gli ornamenti sono il risultato di diverse modalità di fabbricazione: lavorazione di frammenti di rami che richiedono interventi di taglio, perforazione e levigatura limitati (pendenti di Arene Candide, G. dei Piccioni); lavorazione di rami per l’ottenimento di perle di diverse dimensioni (Chamblan-des); produzione d’insiemi “standardizzati” con la scelta dei rami che permettono l’ottenimento di perle ci-lindriche calibrate, con superfici regolari, levigate e minuscole perforazioni biconiche (Saint-Léonard, Gavà). Anche se va sottolineato che il corallo si poteva ottenere da frammenti spiaggiati, le caratteristiche dei mate-riali descritti suggeriscono una scelta deliberata della materia prima e dimostrano l’esistenza di un artigianato capace di produrre ornamenti con particolari dimensioni e rifiniture diverse. Il rinvenimento di manufatti in corallo in Svizzera, assieme anche alla presenza di conchiglie d’origine mediterranea, di selce dei Monti Les-sini (Verona) e di eclogite delle Alpi italiane occidentali, è testimonianza, durante il corso del Neolitico, di una fitta rete di scambi a lunga distanza.

Parole chiave: corallo, identificazione, artigianato, Italia, Svizzera, Spagna, Neolitico.

SummARY - neolithic coral (Corallium rubrum l.) Jewels oF western europe - This paper presents an update on the discoveries of coral jewels (Corallium rubrum L.) in Neolithic sites (Italy, Switzerland, Spain), suggesting its first use by the end of the 6th Millennium BC (Arene Candide). Only a part of the ob-jects can be attributed with certainty to dated contexts through ceramics associations or radiocarbon dates. However, the extreme rarity of discoveries does not resolve the problem of identification of this raw material in archaeological contexts, often degraded because of storage conditions in archaeological levels. Neverthe-less, the ornaments are the result of different methods of manufacture: processing of fragments of branches that require limited intervention by cutting, drilling and polishing (pendants from Arenas Candide and Grotta dei Piccioni); processing branches for obtaining pearls of various size (Chamblandes); production of sets of “standardized” items, choosing thin branches to obtain cylindrical beads with calibrated size, smooth surfac-es and tiny bi-conical perforations (Saint-Léonard, Gavà). Although accepting that coral may be harvested on beaches, the characteristics of the materials described now suggest a deliberate choice of the raw material and prove the existence of a competent craft capable of producing small ornaments. Along with flint from Monti Lessini (Verona), mediterranean shells and eclogite of the Italian Western Alps, the Swiss coral discoveries allow to trace networks that provided long-distance contacts during the Neolithic.

Keywords: coral, determination, handicraft, Italy, Switzerland, Spain, Neolithic.

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Largement connu dans de nombreux contextes, de la Grèce archaïque au monde cel-tique, le Corallium rubrum fait une apparition très discrète au cours de la Préhistoire. Cet emploi sporadique est peut-être dû aux difficul-tés pour son obtention. Son habitat – les parois rocheuses et les grottes de la zone littorale de 0 à 200 m de profondeur, un milieu pauvre en lu-mière – impose le développement de techniques de pêche particulières. Occasionnellement, des fragments de branches sont trouvés dans la laisse de mer (Taviani 1997)1.

1 R. Skeates (1993) a proposé une révision des données. Ce travail a fait l’objet de plusieurs critiques concernant

Les quelques cas connus jusqu’au présent en Espagne, en Italie et en Suisse au cours du Néo-lithique laissent ouverte la question de son iden-tification. Il n’est pas exclu que des observations sommaires des « matériaux calcaires» de taille insignifiante soient responsables de la mécon-naissance du corail dans les contextes préhisto-riques (Borrello 2001, pp. 191-192).

Pris en considération pour la première fois par G. Tescione au cours ses années 50 et 60

soit la vérification des sources documentaires (Borrello 2001, p. 193), soit les propos sur les conditions d’obtention et de circulation de cette matière première (Taviani 1997, p. 151).

Fig. 1 - Branche de corail rouge de méditerranée (Corallium rubrum L.) (hauteur = 20 cm) (photo P. Schuchert, Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Genève).

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(Tescione 1965)2, le corail préhistorique d’Eu-rope occidentale reste malheureusement absent (morel et alii 2000) ou sommairement décrit dans des publications récentes (Bianco 2006, p. 126; Perrin 2002, p. 195)3.

2 G. Tescione effectue entre 1953 et 1966 une série d’observations et de publications sur les parures en co-rail des sites préhistoriques européens. mis à part les matériaux italiens, nous n’avons aucune certitude concer-nant ses observations directes des trouvailles suisses et al-lemandes pour lesquelles probablement seules des sources bibliographiques ont été consultées par l’auteur. 3 malgré la littérature à disposition, le travail de S. Bianco reprend plusieurs erreurs et malentendus issus de sources bibliographiques peu critiques et d’informations non véri-fiées. Cf. note 2 et commentaires et bibliographie dans Bor-

les découvertes néolithiques (FiG. 2) (MaB)

Les données actuellement à disposition sug-gèrent que la plus ancienne utilisation du corail comme matière première pour la fabrication de parures coïncide avec le début du VIe millénaire av. J.-C. avec l’apparition d’un petit pendentif dans un niveau de la Ceramica Impressa de la Caverne d’Arene Candide (Borrello 2001; 2003 a).

rello 2001, p. 191 à propos, par exemple, des matériaux de Grotta Dasterru (Lilliu F. 1994, Le grotte di Rureu e Verde della Nura di Alghero (Sassari), Atti dell’Accademia dei Lincei, Classi di Scienze morali, Storiche e Filologiche, Rendiconti, Serie IX, V, 4, p. 629-690, Roma), actuelle-ment introuvables.

Fig. 2 - Découvertes du Néolithique de Méditerranée occidentale: a) Coralium rubrum, matériaux vérifiés; b) Coralium ru-brum, matériaux vérifiés, attribution chronologique incertaine; c) Matériaux non vérifiés; d) Matériaux connus seulement par la bibliographie. 1) Arene Candide, 2) Grotta dei Piccioni, 3) Carpignano, 4) Sant’Angelo di Statte, 5) Pully/Chamblandes, 6) Saint-Léonard/Carrière MTA, 7) Gavà, 8) Cal Rajolí, 9) La Serreta, 10) Grotta del Matto, 11) Grotta del Frate, 12) Grotta Pollera, 13) Seuil-des-Chèvres, 12) Grotta della Tartaruga, 15) Cuccuru S’Arriu, 16) Las Tuerces, 17) Grotta Dasterru, 18) Concise, 19) Port-Conty, 20) Schussenried.

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La figure 2 montre la distribution des ma-tériaux néolithiques et propose une mise à jour des informations publiées précédemment (Bor-rello 2001). Seule une partie des parures est au-jourd’hui attribuée avec certitude à des contextes datés soit par des associations soit par des data-tions radiométriques.

1 - Matériaux vérifiés: Arene Candide (Sa-vona, Italie), Grotta dei Piccioni (Pescara, Italie), Carpignano Salentino (Lecce, Italie), Grotta di Sant’Angelo di Statte (Taranto, Italie), Pully/Chamblandes (Vaud, Suisse), Saint-Léonard/Carrière MTA (Valais, Suisse), Gavà (Barcelone, Espagne), Cal Rajolí (Lleida, Espagne), La Ser-reta (Barcelone, Espagne).

2 - Matériaux vérifiés sans attribution chro-nologique certaine: Grotta del Matto et Grotta del Fratte (Savona, Italie, Borrello 2001, p. 193), Seuil des Chèvres (Haute-Savoie, France, Bor-rello 2001, p. 193).

3 - Matériaux non vérifiés provenant de contextes néolithiques: Cuccuru S’Arriu (Cabras, Sardaigne, Italie) conservé au museo Civico Ar-cheologico « G. Morongiu », Cabras, Oristano, Sardaigne (Santoni 1999), Grotta della Tarta-ruga, Lama Giotta (Lecce, Italie), conservé à la Soprintendenza archeologica, Lecce (Bianco 2006, p. 127).

4 - Découvertes connues seulement par la bi-bliographie, attribués au Néolithique: Grotta Pol-lera (Savona, Italie), Schussenried (Allemagne), Port-Conty (Neuchâtel, Suisse), Concise (Vaud, Suisse), Grotta Dasterru (Sardaigne, Italie) (cf. Borrello 2001, p. 193).

La découverte d’un objet en corail apparem-ment fossile dans une sépulture mégalithique néolithique (IVe millénaire) à la Lora (NW de Burgos, Espagne) laisse ouverte la question de l’utilisation de ce matériau au cours de la préhis-toire. Cette hypothèse apparait confortée par la présence de coraux fossiles dans les formations du Crétacée supérieur à Páramo de Las Tuerces (Palencia), distante de 50 km environ (Villalobos García 2012 et com. pers.).

description des MatériauX

Seuls les matériaux du premier groupe se-ront maintenant pris en considération de manière détaillée.

Arene Candide, Finale Ligure, Savona, Italie (fig. 3) (MAB)

Lieu de conservation: museo di Archeologia Ligure, Genova / Pegli, Italie.

Située à 89 mètres d’altitude sur le pro-montoire Caprazoppa qui surplombe la mer Ligure, la caverne (70 x 20m), a restitué la plus importante série stratigraphique de la méditer-ranée occidentale, du Paléolithique supérieur à l’époque romaine. Les premières fouilles systé-matiques ont été effectuées par L. Bernabò Brea (Bernabò Brea 1946, 1956). Une révision récente et des recherches complémentaires ont contribué à préciser différents aspects touchant principale-ment à la chronologie, au paléo-environnement et aux modalités d’utilisation de la grotte; son occupation non liée à la transhumance apparaît confirmée par les informations issues – entre autres – de l’analyse des données archéozoolo-giques (maggi 1997).

L’entière séquence néolithique (Ceramica Impressa-VBQ I-VBQ II-Chassey-Lagozza) est caractérisée par une impressionnante production de parures sur matière dure animale d’origine marine. La présence d’ateliers de fabrication d’ornements sur coquillages (bracelets, penden-tifs en Spondylus, Charonia, Collumbella, etc.) est déduite par l’identification des différentes

Fig. 3 - Caverne d’Arene Candide, Finale Ligure, Savona, Italie (hauteur = 28 mm) (photo F. Labica et S. Paba, So-printendenza per i Beni archeologici della Liguria).

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étapes de la chaîne opératoire (Borrello 2003 a; Borrello, Micheli 2004, 2005; Borrello, Rossi 2005).

L’objet qui nous occupe ici est un penden-tif travaillé sur un fragment de branche de corail de 28 mm de longueur. Il provient des niveaux 26-25 (Bernabò Brea 1946, p. 138); les datations calibrées pour ces strates oscillent entre 5675-5040 av. J.-C. et 5260-5025 av. J.-C. (Maggi 1997, fig. 3). Cette parure présente des traces d’usure importantes qui montrent les modalités de la mise en forme (entailles, sciage, abrasion, etc.). La perforation, obtenue par forage/trépana-tion, cassée par l’usure, se situe dans la partie la plus large de la branchette en forme de Y.

Grotta dei Piccioni di Bolognano, Pescara, Italie (fig. 4) (MAB)

Lieu de conservation: Soprintendenza Ar-cheologica dell’Abruzzo, Chieti, Italie. N° inven-taire: 20849.

La grotte se situe dans la vallée de la rivière Orta, à 500 m d’altitude et à 75 m au dessus de l’actuel lit de la rivière, distant d’une cinquan-taine de kilomètres des côtes adriatiques. L’im-portante série stratigraphique débute avec la Ceramica Impressa, et continue avec une succes-sion de niveaux du Néolithique (Ripoli-Chassey/Lagozza), de l’âge du Cuivre (Remedello-Ortuc-chio), des âges du Bronze et du Fer (Subappen-ninico, Protovillanovien) et d’époque romaine. Les fouilles ont été effectuées par A. Radmilli, (1956-59, 1964) et G. Cremonesi entre 1964 et 1965 (Cremonesi 1978). L’utilisation de la grotte

comme lieu de culte est attestée par la construc-tion de cercles délimités par des galets conte-nant des restes de faune, d’un nouveau-né et des enfants en bas âge. Ces structures ont été mises en rapport seulement avec l’occupation d’une strate (niveau V) caractérisée par la présence de matériaux céramiques Ripoli, Chassey/Lagozza. L’emploi domestique du site reste également dé-montré tout au long de la séquence néolithique.

Les parures fabriquées sur coquillages (Gly-cymeris sp.) apparaissent dans les couches attri-buées à Ripoli (Cremonesi 1978, fig. 45-2). La présence d’une «trombe» en Charonia sp. dans l’aire des cercles est à signaler (Cremonesi 1978, p. 143, fig. 51-6).

Le pendentif en corail a été travaillé sur une branche de 48 mm longueur et 22 mm de lar-geur. Il provient d’un niveau (taglio 12, settore A, fouilles G. Cremonesi) attribué à la culture de Ripoli, datée entre 4700-3800 av. J.-C. Sa surface se présente entièrement polie4, avec des traces d’usure importantes. Les modalités de mise en forme ne sont que partiellement visibles; il s’agit de quelques entailles de petites dimen-sions visibles dans l’extrémité opposée à la per-foration obtenue par forage/trépanation, cassée (Cremonesi 1978, p. 143, fig. 44-7).

Carpignano Salentino, Lecce, Italie (fig. 5) (JDGM).

Lieu de conservation: università del Salen-to, Dipartimento di Beni Culturali, Lecce, Italie.

Le site de Carpignano Salentino se situe dans la péninsule salentine, à une douzaine de kilomètres de la mer Ionienne, à 70 m d’altitude. Les fouilles effectuées par l’Université de Lecce en 2001 dans une cavité artificielle excavée dans la masse rocheuse (tomba a grotticella) ont révé-lé une série de sépultures successives de six indi-vidus adultes. Quelques matériaux céramiques Serra d’Alto et Diana permettent une attribution au Néolithique final (14C 4560-3440 av. J.-C. cal) (De Grossi Mazzorin, Rugge 2006).

Divers objets travaillés en matières dures animales (un exemplaire du Gastéropode

4 Pour ce qui concerne les caractéristiques de la surface des parures travaillées à partir de branches de corail, il est très difficile de discerner entre les processus d’érosion na-turelle, le polissage intentionnel et les altérations produites par le contact avec la peau, le cuir ou les vêtements.

Fig. 4 - Grotta dei Piccioni di Bolognano, Pescara, Italie (hauteur = 48 mm) (photo Soprintendenza per i Beni ar-cheologici dell’Abruzzo).

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Columbella rustica perforée, trois éléments dis-coïdaux en os, quelques pointes et un hameçon fragmenté, une épingle (?) fragmentée) ont été découverts avec deux haches en pierre polie et quatre lames d’obsidienne5. Les restes de faune domestique (Ovis/Capra, Sus) et de mollusques marins (Patella caerulea, Monodonta turbina-ta, Mytilus galloprovincialis) suggèrent la pra-tique de repas rituels ou d’offrandes (De Grossi mazzorin, Rugge, 2006).

Le pendentif en corail a été récupéré au cours du tamisage fin des sédiments déposés entre le niveau qui faisait de « lit » à la déposition primaire et le tuf du fond rocheux de la grotti-cella sépulcrale. Il mesure 25 mm de longueur et 4 mm de largeur maximale et a été travaillé sur l’extrémité d’une branche incurvée qui porte une perforation obtenue par forage/trépanation d’environ 1,5 mm de diamètre. La surface a été partiellement polie laissant visibles les stries de la structure naturelle du corail.

5 La détermination de la provenance de la matière pre-mière utilisée pour la fabrication des lames de hache polies et de l’obsidienne est actuellement en cours.

Grotta di Sant’Angelo di State, Taranto, Italie (fig. 6) (MAB, MG).

Lieu de conservation: Museo Nazionale Ar-cheologico, Taranto, Italie. N° inventaire: 49213.

Cette grotte, située près du golfe de Tarente, à 205 m d’altitude sur les gradients de la Murgia, propose une série stratigraphique complexe, du Paléolithique supérieur au Moyen Age (fouilles D’Angela, Gorgoglione 1969-1977. D’Angela, Gorgoglione 1979; Gorgoglione 1988 a, 1988 b). Les caractéristiques des niveaux néolithiques (V-VI) suggèrent l’utilisation de la cavité comme site d’habitation. La présence de céramique Dia-na et céramiques peintes (matera, Scaloria) est aussi attestée.

L’objet en corail (pendentif fragmenté?), qui mesure 31 mm de longueur et 6 mm de largeur maximale, a été travaillé sur une branche légè-rement incurvée; la surface polie a été préala-blement façonnée avec une série de reliefs régu-liers, définis par une succession d’entailles; une des extrémités montre de fortes traces d’usure et pourrait coïncider avec la mise en forme origi-

Fig. 5 - Carpignano Salentino, Lecce, Italie (hauteur = 25 mm) (photo M. Rugge).

Fig. 6 - Grotta di Sant’Angelo di Statte, Taranto, Italie (hauteur = 31 mm, 19.2 mm, 27.1 mm) (photo Soprinten-denza per i Beni archeologici della Puglia).

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nale (extrémité inférieure dans la fig. 6)6. Cette parure provient d’un niveau néolithique daté par la présence de matériaux céramiques (Scaloria, fin du Ve mil. av. J.-C./début du IVe mil. Cal BC)7.

Pully/Chamblandes, Vaud, Suisse (fig. 7) (mAB)

Lieu de conservation: Musé d’archéologie et histoire, Lausanne, Suisse. N° inventaire: 20408.

La nécropole de Pully/Chamblandes se si-tue sur le plateau d’un coteau de la rive nord du Léman, à une trentaine de mètres sur le niveau actuel du lac. Il s’agit d’un ensemble de cistes dé-finies par des plaques de pierre, caractéristiques d’une modalité d’inhumation du Néolithique centrée dans la région du Léman et en Valais (Suisse), en Haute-Savoie (France) et en Piémont et Vallée d’Aoste (Italie)8. Les fouilles menées en 1984 ont permis l’obtention de datations radio-carbone (Néolithique moyen, 4100-3700 av. J.-C.

6 L’impossibilité d’une observation macroscopique détaillée de cet objet empêche toute considération concer-nant les traces de fabrication et d’usure. Les caractéristi-ques de l’extrémité la plus visible dans la vitrine du Musée de Tarante suggèrent une abrasion par usure, postérieure à la fabrication de l’objet. 7 Cet objet présente quelques ressemblances, d’un point de vue du façonnage de la surface, avec des éléments d’incru-station de l’âge du Fer (cf. p. ex. G. Kaenel, 1990, Recherches sur la période de La Tène en Suisse Occidentale. Analyse des sépultures. Cahiers d’Archéologie Romande 50. Fibule à pied libre en bronze, no.1, tombe 2, Vernant de Blonay, Lausanne, Vaud, p. 39, p. 218; l’arc est incrusté au sommet d’une crête de corail longitudinale, striée transversalement).8 Pour une mise à jour des recherches concernant ce type d’inhumation cf. Moinat et Chambon, 2007.

cal; Moinat com. pers.) (Moinat 1994; Moinat, Simon 1986; Naef 1901).

Les matériaux qui nous occupent ici pro-viennent d’une tombe à ciste (fouilles Naef, 1883) décrite par W. Tschumi en 1920; la fiabilité des informations n’est donc pas assurée. Il s’agit d’un jeune adulte de sexe masculin en position repliée avec le sommet du crâne orienté au Nord, accom-pagné de cinq pendentifs travaillés en valves de coquillages méditerranéens (Charonia, Glycyme-ris, Conus mediterraneus, Columbella rustica) situés proches du cou, d’autres valves perforées et un nombre indéterminé de perles discoïdales découpées dans des valves de mollusques ma-rins (Acanthocardia ?), un fragment d’occipital humain perforé et une hache-marteau en pierre; des traces d’ocre rouge et jaune ont été relevées proches du crâne (Tschumi 1920, p. 223).

Les trois perles travaillées sur fragments de branches de corail ont fait l’objet d’une publication (Borrello, 2001). Leurs dimensions maximales sont 31.3 mm, 27.1 mm et 19.2 mm. Dans les trois cas les perforations biconiques ont été obtenues par forage. La forte dégradation due aux condi-tions de conservation dans la couche archéolo-gique et les quelques traces d’usure encore visibles cachent les modalités de leur mise en forme.

Saint-Léonard/Carrière MTA, Valais, Suisse (fig. 8) (MAB, FM).

Lieu de conservation: Service archéologique cantonal du Valais, Sion, Suisse.

Sur le flanc sud de la colline du Grand-Pré, à quelques dizaines de mètres du site éponyme de Saint-Léonard, un ensellement a livré des ves-tiges d’habitat du Néolithique moyen, extension probable du site de « Sur-le-Grand-Pré » (Sau-ter 1957, 1960, 1963; Winiger 2009)9. Le site, partiellement perturbé par les travaux viticoles modernes, a été fouillé de 2003 à 2006 sur près de 500 m2. Huit sépultures et de nombreux osse-ments humains épars ont été découverts. Deux fosses-silo attribuées aux phases d’occupation anciennes de l’habitat contenaient chacune une inhumation (tombes 4 et 5).

9 Voir aussi Chroniques des fouilles récentes, Annuaire de la Société suisse de préhistoire et archéologie, 2004, 87, pp. 344-345; 2005, 88, pp. 322-323; 2006, 89, pp. 222-223; 2007, 90, pp. 144.

Fig. 7 - Pully/Chamblandes, Vaud, Suisse (hauteurs = 31.3 mm) (photo Musée d’archéologie et d’histoire, Lausanne).

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La tombe 4 correspond à une sépulture secondaire d’enfant (fig. 9). La fosse UT216 recoupe la couche la plus ancienne de l’habi-tat conservée dans ce secteur, datée entre 4320 et 4050 av. J.-C. D’un diamètre de 1,2 m pour une profondeur de 0,6 m, cette fosse contient des rejets domestiques dans son quart inférieur. Le reste du comblement est composé de pierres anguleuses dans une matrice très lâche, pulvé-rulente, déposée par infiltration d’eau à travers le tas de pierre. Dans ce remplissage pierreux, un squelette incomplet d’un enfant d’environ 4 ans a été mis à jour. La position des ossements, disjoints mais en ordre anatomique relativement cohérent, opposée à une absence complète des petits os des extrémités, malgré les excellentes conditions de conservation, évoque les restes d’une sépulture en deux temps. Le corps entiè-rement décomposé en un autre lieu aurait ensuite été déplacé. Le déplacement a probablement eu lieu dans un contenant souple (restes d’habits ?) qui aurait permis la conservation d’une position cohérente des os du thorax alors que la plupart des os longs sont présents mais ne sont plus en connexion. Le mobilier se compose de perles en corail trouvées à proximité des plus nombreux

fragments crâniens, d’un bracelet fabriqué sur une portion de valve de Triton (Charonia sp.)10 et d’un fragment de lame de hache en roche verte alpine (mariéthoz 2007).

Les perles en corail (sept entières et trois fragmentées) ont été travaillées sur des fragments de branches de corail de petites dimensions (4-5 mm de longueur, 4-4.5 mm de diamètre); toutes présentent des perforations probablement bico-niques obtenues par forage, hautement entamées par l’usure (fig. 8 a, b). Malgré les fortes traces d’usure qui cachent partiellement les modalités de la mise en forme, ces perles suggèrent un travail artisanal répondant à un savoir-faire per-formant et à une production relativement stan-dardisée, datant du Néolithique moyen valaisan. Les datations obtenues à Saint-Léonard/Carrière MTA (4320-4050 av. J.-C. cal.) offrent un impor-tant encadrement chronologique pour ces maté-riaux d’origine méditerranéenne au Nord des Alpes (cf. infra, Gavà, Cal Rajolí, La Serrete et Seuil des Chèvres et conclusions).

10 A Saillon (Valais), un bracelet identique a été découvert dans la tombe d’une femme adulte, avec une datation entre 4040 et 3790 av. J.-C. cal. (Mariéthoz 2007, fig. 5: 2).

Fig. 8 - Saint-Léonard/Carrière MTA, Tombe 4, Valais, Su-isse (hauteurs entre 4 et 5 mm) (photo ARIA, Sion).

Fig. 9 - Saint-Léonard/Carrière MTA, Valais, Suisse. Tombe 4. Plan schématique de la répartition des os humains et du mobilier: 1) bracelet (Charonia sp.); 2) lame de hache; 3) zone de découverte des perles (dessin ARIA, Sion).

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Gavà, Barcelone, Espagne (fig. 10) (JB, AEM).

Lieu de conservation: Museu de Gavà, Gavà, Barcelone, Espagne. N° inventaire: 1196.

Le gisement archéologique des mines préhis-toriques de Gavà est situé à une altitude entre 40 et 70 m et à 7 km de la mer, au centre du littoral catalan, sur la marge droite de la rivière Llobre-gat, au pied du massif du Garraf. Il est constitué par les importants vestiges d’une exploitation minière souterraine d’époque néolithique, appa-remment développée de la fin du Ve millénaire à la moitié du IVe millénaire cal av. J.-C. pour l’obtention de variscite (appelé aussi callais). Ce phosphate d’aluminium hydraté de couleur verte a été utilisé pour la fabrication de parures lar-gement distribuées en Europe occidentale. Pour ce qui concerne le site archéologique - fouillé à partir des années 70 - on connaît aujourd’hui une centaine de bouches de mines, distribuées sur une surface de 200 hectares; elles permettent l’accès à un vaste réseau souterrain de puits, de chambres et de galeries (Villalba et alii 1986; Bosch 2005; Bosch, Estrada 1994; Bosch, Borrell 2009).

La fouille du remplissage de la mine 8311, effectuée en 2000, a permis la découverte d’une sépulture aménagée dans une petite chambre ou-verte à côté de la galerie principale de la mine et fermée à l’aide de plaques (ardoise et calcaire) (fig. 10). Des os humains se trouvaient associés à un vase en céramique à embouchure quadran-gulaire et forme aplatie, trois nucleus, huit lames et deux pointes de flèche trapézoïdales en silex blond, une lame d’obsidienne12, quatre haches de différentes dimensions en pierre polie13, les restes d’au moins cinq poinçons travaillés sur méta-podes d’ovicaprinés et une poignée de petits frag-ments de variscite avec une distribution concen-trée. En outre, l’ensemble funéraire était complété par un nombre important de perles de collier en variscite (19 cylindriques et à forme de barillet, 42 discoïdales) et d’un lot de perles en corail (fig. 10-11) (Borrell et alii 2005; Borrell, Orri 2009).

11 Fouille de sauvetage dirigée par E. Orri, entreprise 3Associats, sous la coordination du Servei d’Arquelogia de la Generalitat de Catalunya et du Museu de Gavà. 12 La lame d’obsidienne provient de Monte Arci A, Sar-daigne (Bosch et alii 2010). 13 La provenance des Alpes du NO de l’Italie a été récem-ment établie (Pétrequin et alii 2012).

Fig. 10 - Gavà, Barcelone, Espagne: a) ensemble des perles (hauteurs entre 4 et 5.2 mm) (photo J. Casanova); b) détail de deux pièces (photo J. Rossel).

a)

b)

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Le lot de matériaux en corail14 est consti-tué par 232 perles complètes et 9 fragmentées. Elles sont cylindriques et ont été travaillées sur des fragments de branches de petites dimensions (hauteur entre 3.8 et 5 mm ca; diamètre entre 4 et 5.2 mm; diamètre de la perforation entre 1.5 et 2 mm; l’épaisseur des parois ne dépasse jamais les 2 mm). Les couleurs sont le rose pâle et le rouge orangé. De nombreuses pièces sont altérées et présentent une coloration blanchâtre. Les perfo-rations biconiques ont été obtenues par forage. Les traces d’usure sont visibles sur les surfaces et les extrémités des perles (fig. 10 b). Ces maté-

14 L’identification du corail (Corallium rubrum L.) a été effectuée par L. Dantart, conservateur au musée de Zoolo-gie de l’Université de Barcelone.

riaux étaient mélangées avec des perles en varis-cite (fig. 10: 14-17, 22-26) (Bosch, Estrada 2002; Estrada, Bosch 2008).

une datation radiocarbone a été obtenue dans du charbon contenu dans le remplissage de la mine (5220+110 BP, Beta –155686) et situe la découverte entre la fin du Ve millénaire et le début du IVe cal. a. J.-C., au Néolithique moyen de Catalogne (Borrell et alii 2009).

Cal Rajolí, Llobera, Lleida, Espagne (fig. 12) (JB, AEM).

Lieu de conservation: museu Diocesà i Co-marcal de Solsona, Solsona, Lleida, Espagne. N° d’inventaire: 1668.

Située à 800 m d’altitude et à 90 km envi-ron de la méditerranée, dans une zone comprise

Fig. 11 - Gavà, Barcelone, Espagne: Matériaux de la sépulture de la mine 83 (dessin J. Bosch)). 1, 5, 9-11, 13, 21, 30, 37) lames en silex; 7-8, 27) nucleus de silex, 35-36) pointes de flèche trapézoïdales en silex; 12) lame, obsidienne (Monte Arci, Sardaigne); 2-3, 6, 33, 34) os humains; 4, 20) perles en variscite; 38) fragments bruts de variscite et perles fragmentées; 14-17, 22-26) perles en variscite et en corail mélangées; 18, 19, 29) lames de hache, éclogite; 28) lame de hache, fibrolite; 31, 39) charbons (indéterminés); 32) poinçon en os; 40) scalpel en os; 41) vase en céramique à embouchure quadrangulaire.

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entre les bassins du Cardener, affluent du Llobre-gat, et du Segre, affluent de l’Ebre, la sépulture du Néolithique moyen catalan de Cal Rajolí a fait l’objet de différentes publications (Serra Villaró, 1927; Muñoz 1965).

L’identification récente d’une perle en corail constitue une nouvelle preuve de l’utilisation de cette matière première pour la fabrication de pa-rures au cours de la préhistoire, citée auparavant dans la littérature comme magnésite (Serra Vil-laró 1927, p. 107; Muñoz 1965, pp. 183-185)15. De forme cylindrique elle mesure 4 mm de hauteur et 4.5 mm de diamètre; le diamètre de la perfora-tion est de 1.5 mm. La perle se trouvait associée à différents matériaux: cinq perles en callais (pro-bablement variscite), une perle en stéatite, trois pointes de flèche trapézoïdales et trois lames de silex, six haches en pierre polie et quelques frag-ments de céramique. Aucune datation absolue n’est disponible pour cet ensemble funéraire.

La Serreta, Vilafranca del Penedès, Barcelone, Espagne (XE, JN, XO) (fig.13).

Lieu de conservation : VINSEUM, Museu de les Cultures del Vi de Catalunya, Vilafranca du Penedès, Barcelone, Espagne.

15 L’identification du corail a été effectuée à l’aide d’une loupe binoculaire et par comparaison avec les matériaux de Gavà. Nous remercions M. J. Bernades, directeur du Musée de Solsona et mmes m. Pedro et L. Fàbregas, membres de l’équipe technique pour leur collaboration lors de l’étude des matériaux de Cal Rajolí.

Localisé dans la plaine prélitorale du Pene-dès, au sud de Barcelone, à 200-220 m d’altitude, ce site de plein air est caractérisé par un grand nombre de fosses avec différentes fonctions (en-viron une centaine de structures ont été relevées), occupé entre le Cardial ancien et le Veraza final. Toutefois, la plupart des structures se situent entre le Postcardial de type Molinot et le Néo-lithique moyen des Tombes à fosse (Sepulcros de fosa), avec des fosses de stockage (tombes-siloi), des trous de poteaux, des palissades, une construction (habitation?), des cénotaphes et des fosses funéraires (Esteve et alii 2010-2011).

Les cinq perles de corail ici présentées ont été découvertes dans une niche de la structure funéraire E-5, un puits légèrement ellipsoïdal de 130 cm de hauteur et 240 cm de diamètre. La niche UE-59 (35 cm de hauteur, 140 cm de dia-mètre maximal) été excavée à la base de la struc-ture et couverte par une dalle.

La structure a été pillée vraisemblablement peu de temps après l’inhumation primaire, déduit par le corps laissé en parfaite connexion anato-

Fig. 12 - Cal Rajolí, Llobera, Lleida, Espagne (hauteur = 4 mm) (photo Museu Diocesà i Comarcal, Solsona).

Fig. 13 - La Serreta, Vilafranca del Penedès, Barcelone, Es-pagne (a : hauteurs entre 11.47 et 8.56 mm) (photo X. Oms).

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les parures néolithiques en corail (Corallium rubrum L.) d’EuropE occidEntaLE 79

mique, mais hors de l’espace funéraire strict, et la dalle cassé et déplacée.

Dans la niche funéraire on a documenté seu-lement la présence de trois perles de variscite et cinq de corail; de forme cylindrique (3 entières, 2 fragmentées), elles ont été travaillées sur des sections de branches de faibles dimensions. Les mensurations des pièces entières (fig. 13 a, hau-teur = 8.57, diamètre = 6.59 mm; hauteur = 11.47, diamètre = 7.8 mm; hauteur = 8.6, diamètre = 6.3 mm) et les perforations biconiques relevées dans les exemplaires cassés (fig. 13 b) constituent leurs caractères morphologiques principaux (Nadal 2012).

une datation radiocarbone effectuée sur une molaire humaine permet de situer la sépulture entre 4240-3920 cal BC (Oms, Esteve 2012).

QuelQues Contextes stratigraphiQues inCer-tains (MaB)

Comme il est indiqué auparavant, quelques trouvailles de petite dimension proviennent de situations stratigraphiques peu claires.

Parmi ceux-ci nous citerons la perle cylin-drique de la Grotte du Seuil-des-Chèvres (La Balme, Savoie, France, fig.14) découverte au contact d’une strate du Néolithique moyen avec une couche remaniée. Cette grotte se situe sur la rive gauche du Rhône, à 250 m d’altitude et à une trentaine de mètres au-dessus de l’actuel cours de la rivière; elle a fait l’objet de fouilles à partir des années 60 (Nicod et alii 2000; Vanbrugghe 1978; Vanbrugghe, Bill, 1968). La présence de

céramiques du Néolithique, p. ex. Saint-Uze et transition VSG-Cerny (Nicod et alii 2000, fig. 15) et de matériaux d’origine marine (parures en coquillage: Columbella rustica, Charonia sp.?, Glycymeris sp.?) sont à signaler.

Les dimensions de la perle en corail (5.3 mm de hauteur, 4.1 mm de diamètre), sa perforation biconique et ses fortes traces d’usure l’appa-rentent aux matériaux de Gavà, de Cal Rajolí et de Saint-Léonard. De surcroit, ces découvertes catalanes et suisse contribuent à poser la ques-tion de sa possible appartenance au Néolithique. Cette situation invite à réfléchir à d’autres attri-butions chronologiques douteuses fondées sur la morphologie et l’aspect « récent » des parures en corail (p. ex. Grotta del Matto et Grotta del Frate, A. del Lucchese et G. Odetti, com. pers., dans Borrello 2001, p. 193).

conclusions

Le résultat de notre inventaire, la description des caractéristiques des parures travaillées en corail et de leurs contextes autorisent quelques brèves réflexions.

Les parures appartiennent, d’un point de vue technologique, à deux grands groupes, à savoir:

– fabrication sur fragments de branches de corail avec peu d’interventions (pendentifs d’Arene Candide, fig. 3, de Grotta dei Piccioni, fig. 4, de Carpignano, fig. 5 et probablement de Grotta Pollera),

– façonnage de perles (Pully/Chamblandes, fig. 7, Saint-Léonard/Carrière MTA, fig. 8 et Gavà, fig. 10, Cal Rajolí, fig. 12, La Serreta, fig. 13). Toutefois, ce traitement implique deux ap-proches différentes, tel que démontré d’une part par les matériaux de Pully/Chamblandes (des portions de branches de corail ont été travaillées à différents degrés pour l’obtention des perles de formes et de dimensions différentes: une subs-phérique, deux subcylindriques et incurvées sui-vant la morphologie naturelle de la branche) et d’autre part, pour les ensembles « standardisés » de Saint-Léonard et de Gavà (choix et calibrage de branches de qualité uniforme, dimensions constantes des perles, probable traitement des surfaces, système régulier de forage).

A coté de ces deux groupes se trouve l’objet de Sant’Angelo di Statte (fig. 6), résultat d’opéra-tions de façonnage et de polissage particulieres.

Fig. 14 - Grotte de Seuil-des-Chèvres, La Balme, Savoie, France (hauteur = 4.2 mm) (photo Musée Savoisien, Chambéry).

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D’un point de vue de l’obtention de la ma-tière première, tout en acceptant que le corail peut être ramassé sur les plages, les dimensions des exemples de Grotte dei Piccioni et de Pully/Chamblandes suggèrent un choix délibéré de cer-tains fragments de branches pour la fabrication des parures. une approche similaire du choix dé-libéré de la matière première semble être révélée par les ensembles des petites perles cylindriques de Saint-Léonard et de Gavà. Les caractéristiques morphologiques de ces matériaux démontrent que dès le Ve millénaire av. J.-C., l’artisanat du corail possède des moyens techniques suffisamment performants pour produire des éléments d’orne-ment de tailles et de finitions remarquables.

Pour ce qui concerne la détermination de la matière première, la récente identification du co-rail à Cal Rajolí évoque l’opportunité des vérifi-cations de matériaux issus de fouilles anciennes.

Nous insisterons sur l’importance des décou-vertes de Suisse et – éventuellement - de Haute-Savoie: leur apparition dans un couloir de com-munication d’importance primordiale, la vallée du Rhône, s’inscrit dans les processus de circu-lation de matériaux d’origine méditerranéenne et sudalpine (coquillages, silex, obsidienne, éclo-gites, céramiques) et témoignent de la complexité des réseaux d’échanges au cours du Néolithique (Borrello 2003 b; 2011 a; 2011 b; 2012; Borrello et alii 2002; Borrello, mottes, 2002; Borrello et alii 2009; Thirault 2004).

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82 M.a. Borrello - J. Bosch - J. de Grossi Mazzorin - a.e. Martín - X. esteve - M. GorGoGlione - F. Mariéthoz - J. nadal - X. oMs

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La Rivista di scienze PReistoRiche, rivista an-nuale dell’Istituto Italiano di Preistoria e Protostoria, pubblica memorie, note e comunicazioni di alto con-tenuto scientifico.

I contributi devono essere inviati alla redazione della rivista presso la sede dell’Istituto, Via S. Egidio 21, 50122 Firenze, entro il 31 gennaio dell’anno di pubblicazione del volume.

Sono accettati lavori nelle seguenti lingue: italia-no, inglese, francese, tedesco.

Il testo e le immagini devono essere inviati su CD con allegata copia cartacea.

Nel caso di più autori dovrà essere indicato il refe-rente per i contatti con la redazione e il relativo reca-pito.

I contributi non conformi alle norme redazio-nali sia per quanto riguarda il testo sia per quanto riguarda le figure non saranno presi in considera-zione.

Ciascun contributo sarà sottoposto dal Comitato di Redazione a due revisori esterni, i cui giudizi saranno inviati per e-mail all’autore o al referente.

L’editore, invierà per e-mail, le prime ed uniche bozze, in cui saranno accettate soltanto correzioni di errori tipografici o di impaginazione, a meno che l’Autore non si assuma i relativi costi. Gli autori do-vranno spedire per posta la copia cartacea con le cor-rezioni ben leggibili all’editore entro 15 giorni; nel caso in cui non ci siano correzioni da apportare, gli autori dovranno informarne l’editore per e-mail.

amPiezza dei contRibuti. L’ampiezza massi-ma dei contributi è di norma stabilita in 35 pagine a stampa, tranne casi che per la loro rilevanza scienti-fica saranno di volta in volta valutati dal Comitato di Redazione.

Entro lo spazio indicato devono rientrare il testo (con bibliografia, note a piè di pagina e riassunti) e le figure. Il numero delle pagine di testo e delle figure è a discrezione degli autori.

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testo. Il testo in Word, in carattere Times New

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Non usare il formato “giustificato” ma solo quel-lo “allineato a sinistra”, non suddividere le parole per effettuare gli “a capo”, non usare i rientri per i capo-versi.

Sia nei titoli, nei riferimenti bibliografici e nelle didascalie che nelle tabelle e nella documentazione iconografica devono essere evitati il mAIuSCOLO e il neretto.

Il testo deve essere organizzato secondo il se-guente oRdine, usando lo stile di carattere indicato:

1) Nome per esteso e cognome dell’autore o degli autori, in maiuscoletto al centro, accanto al quale va inserita una nota a piè di pagina personalizzata con numeri tra parentesi per l’indicazione dell’Ente/i di appartenza, con indirizzo e recapiti (telefono, e-mail dell’ente o anche privato, se l’autore lo preferisce). In mancanza di ente di appartenenza, l’autore può indi-care indirizzo, n. tel. ed e-mail privati.

Esempio:

albeRto cazzella(1) - maRa silvestRini(2)

a piè di pagina:(1) Facoltà di Scienze umanistiche - università “La Sapienza”, Via Palestro 63, 00185 Roma; tel. 06/4454603; e-mail: [email protected](2) Soprintendenza per i Beni Archeologici del-le marche, Via Birarelli 18, 60121 Ancona; tel. 071/2083233; e-mail: [email protected], altre e-mail nel caso di più autori dello stesso ente

2) Titolo del contributo in minuscolo al centro e privo di rimandi.

3) Ampio riassunto in inglese, comprensivo di ti-tolo, utilizzando i seguenti caratteri (in corpo 10):

SummARY (in maiuscolo) - titolo in maiusco-letto - testo.

4) Parole chiave (in corpo 10): Keywords:

Rivista di Scienze Preistoriche - LXII - 2012, 421-426

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5) Testo con uso di maiuscoletto per i titoli dei paragrafi in cui è suddiviso e del corsivo per i titoli di ulteriori suddivisioni al loro interno.

- Le note a piè di pagina, dopo quelle degli enti di appartenenza, dovranno avere una numerazione pro-gressiva. I riferimenti bibliografici, anche con indica-zione di pagine e di figure, devono essere inseriti nel testo, non nelle note.

- tabelle. Le tabelle, composte in Word con una larghezza massima di 16 cm, devono essere inserite nel testo con la didascalia, in carattere 10, posta in al-to e indicate con Tab. e numeri romani; es.: Tab. I - Xxxxxxx.

Si suggerisce di usare una dimensione del carattere non superiore a 10; non usare il neretto, solo normale, maiuscoletto e corsivo.

- Riferimenti nel testo alla documentazione icono-grafica e alle tabelle: (fig. 5A) (fig. 5.4) (fig. 1A.3,4) (fig. 3.1-3,6,8,10-12) (figg. 1.2; 5.4,5; 7B.12,17; 8) (tab. III); (tabb. I-IV).

- RifeRimenti bibliogRafici nel testo (per il la-vori in corso di stampa usare la sigla cds):

(Bernabò Brea 1985)(Bernabò Brea 1985, 1988, per più lavori dello

stesso autore)(Bernabò Brea e Cavalier 1980, per 2 autori)(Bernabò Brea et alii 1989, per 3 o più autori)Per i riferimenti contenenti indicazione di pagine e

figure seguire i seguenti esempi (nel caso di due o più lavori dello stesso autore v. terzo esempio (non deve essere ripetuto il nome né inserito Idem o Id.):

(Bernabò Brea 1985, p. 138, fig. 122.3)(Bernabò Brea 1985, pp. 138-141, figg. 121;

123.5-7)(Bernabò Brea 1985, pp. 138-141, figg. 121;

123.5-7; 1988, pp. 476-477, figg. 1.5,6; 2.7,8) (Ber-nabò Brea 1985, pp. 130, 138-141, figg. 121-123; Bietti Sestieri cds).

Nel caso di due riferimenti successivi allo stesso lavoro o a lavori dello stesso autore seguire i seguenti esempi:

(Bernabò Brea 1985, p. 138, fig. 122.3) - testo - (Ibid., pp. 138-141, figg. 121, 123.5-7)

(Bernabò Brea 1985, p. 138, fig. 122.3) - testo - (Id. 1988, pp. 476-477, figg. 1.5,6; 2.7,8). Nel caso di un’autrice: Ead.abbReviazioni

- N, S, W, E per i punti cardinali (es. NW, SE ecc.)- mm; cm, m; km; m2, km2; ha- largh. = larghezza; lungh. = lunghezza; h = al-

tezza; diam. = diametro; spess. = spessore; max. = massimo/a

6) Eventuali ringraziamenti e citazioni di contribu-ti finanziari (da non inserire in note a piè di pagina, ma a questo punto, prima dei riferimenti bibliografi-ci), indicazione degli autori dei disegni (se non ripor-tata nelle singole didascalie alle figure), in corsivo. Es.

(disegni di G. Pignocchi)

7) RifeRimenti bibliogRafici in ordine alfabetico, senza numerazione né rientri, per i quali si prega di seguire i seguenti esempi nei caratteri e nella pun-teggiatura, usando le abbreviazioni dell’elenco di se-guito riportato. Per i lavori in corso di stampa vale la sigla cds; “a cura di” deve essere nella lingua del con-tributo. L’Autore potrà utilmente includere il nome della casa editrice, prima di quello della città.

RifeRimenti bibliogRaficiesemPi PeR monogRafie:

beRnabò bRea l. 1958, La Sicilia prima dei Greci, milano.manfRedini a., a cura di, 2002, Le dune, il lago, il mare. Una comunità di villaggio dell’età del rame a Maccarese, Origines, Firenze.

esemPi PeR Riviste (la data dopo il nome è quella del volume; la data della stampa, quando successi-va, deve essere inserita di seguito tra parentesi come nell’ultimo esempio):cocchi genick d. 2004, Considerazioni sull’ideolo-gia religiosa nell’Eneolitico italiano, BPI 95, pp. 83-126.delPoRte h. 1959, Une nouvelle statuette paléo-lithique: la Vénus de Tursac, L’Anthropologie 63, pp. 233-247.sivestRini m., Pignocchi g. 1997 (1998), La necro-poli eneolitica di Fontenoce di Recanati: lo scavo 1992, RSP XLVIII, pp. 309-365.

esemPio PeR aRticoli in atti di convegni, cata-loghi di mostRe, ecc. (qualora un volume non abbia curatori, mettere aa.vv. come nel penultimo esem-pio; la città prima delle pagine è quella di edizione (copyright), non il luogo in cui si è svolto il congresso o è stata realizzata la mostra; nel caso di un volume in cds, di cui non si conoscono i curatori e il luogo di edizione, mettere dopo il titolo del convegno o del-la mostra il luogo e l’anno in cui si sono svolti come nell’ultimo esempio):anzidei a.P., caRboni g. 2000, L’Eneolitico del ter-ritorio di Roma: aspetti culturali e ambiti cronologi-ci, in silvestRini m., a cura di, Recenti acquisizioni, problemi e prospettive della ricerca sull’Eneolitico dell’Italia centrale, Atti dell’Incontro di Studio, An-cona, pp. 215-230.bietti sestieRi a.m. 2006, Dal sostantivismo all’archeologia contestuale, AttiIIPP XXXIX, I, pp. 25-51.

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noRme PeR gli autoRi 423

boRgna e. 2004, I ripostigli del Friuli, in cocchi genick d., a cura di, L’età del bronzo recente in Ita-lia, Atti del Congresso, Viareggio, pp. 90-100.cazzella a., moscoloni m. 1993, La cultura di Rinaldone e l’Eneolitico delle Marche, AttiPPE I, pp. 45-52.conti a.m., PeRsiani c., Petitti P. 1998, Articola-zione interna e rapporti esterni dei gruppi sociali ri-naldoniani, AttiuISPP XIII, 4, Forlì, pp. 31-35.de maRinis R. 1994, La datazione dello stile III A, in casini s., a cura di, Le pietre degli Dei, Menhir e stele dell’età del Rame in Valcamonica e Valtellina, Catalogo della mostra, Bergamo, pp. 69-87.feRRaRese ceRuti m.l. 1978, Una collezione pri-vata da Gavoi. I materiali campaniformi, in aa.vv., Sardegna centro-orientale dal neolitico alla fine del mondo antico, Sassari, pp. 61-67.munoz o., mulazzani s., Roudesli-chebbi s., candilio f. cds, Pratiques funéraires et données bio-logiques du Maghreb oriental pendant l’Holocène. Le cas de SHM-1 (Hergla, Tunisie), in Actes 1er Col-loque de Préhistoire Maghrébine, Tamanrasset 2007.

Per due o più contributi contenuti in uno stesso volume, introdurre un’abbreviazione per il volume come da esempi, inserendola in ordine alfabetico e di-stinguendola con il maiuscoletto corsivo:anzidei a.P., caRboni g. 2000, L’Eneolitico del ter-ritorio di Roma: aspetti culturali e ambiti cronologi-ci, in Atti Arcevia, pp. 215-230.atti aRcevia - silvestRini m., a cura di, 2000, Recenti acquisizioni, problemi e prospettive del-la ricerca sull’Eneolitico dell’Italia centrale, Atti dell’Incontro di Studio, Ancona.baldelli g. 2000, L’approccio di Salvatore M. Pu-glisi alla Civiltà Picena, in Atti Arcevia, pp. 119-121.bRonzoni l., foRnaRi c. 1997, Chiaravalle della Colomba (PC), in Terramare, pp. 311-312.teRRamaRe - beRnabò bRea m., caRdaRelli a., cRemaschi m., a cura di, 1997, Le terramare: la più antica civiltà padana, Catalogo della mostra, milano.tiRabassi J. 1997, La Braglia (RE), in Terramare, pp. 313-314.

Per contributi di uno stesso autore in uno stesso anno:tiRabassi 1997a,tiRabassi 1997b,tiRabassi 1997c,

Nei riferimenti bibliografici nel testo per indicare due o più lavori di uno stesso anno:(tiRabassi 1997a-b) (tiRabassi 1997a-c) (tiRabassi 1997a,c)

8) Didascalie delle illustrazioni in italiano e in inglese, tutte denominate figure e con numeri ara-

bi progressivi (Fig. 1 - …..), con indicata la scala di riduzione (ad es. 1:1; 1:2; 1:4) e, eventualmen-te, l’Autore dei disegni o i riferimenti bibliografici. usare i caratteri e la punteggiatura come nei seguen-to esempi:

Fig. 1 - Bronzo Antico. Elementi tipologici del grup-po di Ancarano-Sant’Angelo: 1, 3, 5, 7. Ancarano di Sirolo; 2. Grotta di Frasassi; 4, 6. Borgo Cappuccini; 8, 9. Cervidone di Cingoli (da Lucentini 1996, 1997; Peroni 1971) (1:4).

Early Bronze Age ecc.

Fig. 3 - Cisterna di Tolentino: 1-8. ceramica subap-penninica; 9. manufatto in osso; 10. vago di pasta vitrea; 11-15. pugnali e fibule in bronzo (dis. G. Pi-gnocchi) (1-9, 11-13, 1:3; 10, 1:2).

Cisterna di Tolentino: ecc.

Inserire le didascalie in fondo al testo, non in un file diverso o all’interno delle figure.

documentazione iconogRafica. Il formato delle figure in stampa è di 16 cm di larghezza fino ad un massimo di 22,5 cm di altezza, esclusa la didascalia (se ne valuti l’ingombro se non è breve); le misure si riferiscono allo spazio occupato dai disegni o foto, non inclusi i margini. La larghezza deve essere rispet-tata, l’altezza può essere inferiore.

Per risparmiare spazio si invita ad avvicinare i sin-goli elementi della figura che, se di altezza inferiore al formato della pagina, potrà essere seguita da una parte di testo.

La documentazione deve essere su CD in formato tiff, con risoluzione 350 (pixel/poll.) per le foto e 600 per i disegni, in scala di grigio. Si invita ad inviare an-che fotocopie di buona qualità degli originali.

Per i reperti (ceramiche, metalli, industria litica ecc.) si richiede la presentazione mediante disegno, eventualmente integrato da fotografie.

Le riduzioni dei materiali devono essere effettuate su scale predefinite, di norma 1:3 o 1:4 per le cerami-che, 1:2 o 1:3 per i metalli, 1: 1 per le industrie litiche salvo necessità di riduzioni per i manufatti di grandi dimensioni.

Fotografie a colori sono pubblicate solo in casi ec-cezionali e di particolare rilievo; in tal caso la Reda-zione si riserva di chiedere un contributo finanziario alle spese per la stampa.

Deve essere cura dell’Autore comporre le singole immagini entro le figure, nelle dimensioni sopra indi-cate; non devono essere inviate separatamente.

Per conferire un carattere uniforme alla rivista, si richiede di numerare i singoli elementi con carattere Times New Roman Regular dim. 9 punti (1, 2, 3), ponendo il numero in basso a destra di ciascun ele-mento.

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Eventuali lettere per suddivisioni interne alla figura devono essere in maiuscolo dim. 12 punti (A, B, C).

Si consiglia inoltre un riferimento metrico all’in- terno dell’immagine stessa per il quale si prega di usare lo stesso carattere Times New Roman Regular ma di dim. 6 punti.

Verificare che le immagini siano di buona qualità e che il testo in esse contenute sia leggibile; per questo è indispensabile che siano composte e inviate nelle misure sopra indicate.

estRatti. Agli autori delle memorie, o ai referenti nel caso di più autori, sarà trasmesso il loro contribu-to in formato pdf. Eventuali copie a stampa andranno espressamente ordinate, con buono d’ordine, al mo-mento della riconsegna delle prime bozze corrette; i relativi costi saranno a carico del committente.

ABBREVIAZIONI BIBLIOGRAFICHE

AA Archäologhischer AnzeigerAAE Archivio per l’Antropologia e

l’EtnologiaAEA Archivio Español de ArqueologiaAION Annali dell’Istituto Orientale di

NapoliAIRRS Acta Instituti Romani Regni Sue-

ciaeAJA American Journal of ArchaeologyAK Archäologisches Korrespondenz-

blattAN Aquileia nostraAnnBari Annali dell’università di BariAnnBenac Annali BenacensiAnnCagliari Annali dell’università di CagliariAnnFerrara Annali dell’università di FerraraAnnGavardo Annali del museo di GavardoAnnLecce Annali dell’università di LecceAnnPadova Annali dell’università di PadovaAnnSpezia Annali del museo Civico “u.

Formentini” di La SpeziaAntAfr Antiquité AfricainesAntrAlp Antropologia Alpina Annual Re-

portAnzSchwAltert Anzeiger für Schweizerische Al-

tertumskundeArchCl Archeologia ClassicaArchLaz Archeologia LazialeArchLig Archeologia in LiguriaArchSard Archeologia SardaArchStPugl Archivio Storico PuglieseArchStSard Archivio Storico SardoArchStSicOr Archivio Storico per la Sicilia

Orientale ArchVen Archeologia VenetaASISN Atti della Società Italiana di

Scienze Naturali

ASV Annuario Storico della Valpoli-cella

Athesia Athesia. Rivista del Centro Ri-cerche Ambientali “Athesia”

AttiCivmusTrieste Atti dei Civici musei di Storia ed Arte di Trieste

AttiDaunia Atti del... Convegno sulla Prei- storia, Protostoria, Storia della Daunia

AttiIIPP Atti della...Riunione Scientifica dell’Istituto Italiano di Preistoria e Protostoria

(es. AttiIIPP XXXIX)Attimemmarche Atti e memorie della Deputazi-

one di Storia Patria delle marcheAttimemmG Atti e memorie della Società

magna GreciaAttimusCivTrieste Atti del museo Civico di Storia

Naturale di TriesteAttiPPE Atti del... Incontro di Studi “Pre-

istoria e Protostoria in Etruria” (es. AttiPPE II)

AttiRovigno Atti del Centro di Ricerche Storiche di Rovigno

AttiSEI Atti del…Convegno di Studi Etruschi e Italici

AttiSocFriuli Atti della Società per la Preisto-ria e la Protostoria della Regione Friuli-Venezia Giulia

AttiSocTosc Atti della Società Toscana di Sci-enze Naturali, memorie

AttiTaranto Atti del…Convegno di Studi sul-la magna Grecia

AttiuISPP Atti del...Congresso Internazio-nale di Scienze Preistoriche e Protostoriche

BAR British Archaeological ReportsBCCSP Bollettino del Centro Camuno di

Studi PreistoriciBCuneo Bollettino della Società per gli

Studi Storici Archeologici ed Ar-tistici della Provincia di Cuneo

BdA Bollettino d’ArteBdArch Bollettino di ArcheologiaBEPAA Bulletin d’Etudes Préhistoriques

et Archéologiques AlpinesBmonaco Bulletin di musée Préhistorique

de monacoBPI Bullettino di Paletnologia ItalianaBRGK Bericht der Römisch-Germani-

schen KommissionBSA Annual of the British School at

AthensBSGI Bollettino del Servizio Archeo-

logico ItalianoBSPF Bulletin de la Société Préhisto-

rique FrançaiseBTorino Bollettino della Società Piemon-

tese di Archeologia e Belle Arti

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noRme PeR gli autoRi 425

BVerona Bollettino del museo Civico di Storia Naturale di Verona

DArch Dialoghi di ArcheologiaDocA Documenta AlbanaDocAmérid Documents d’Archéologie méri-

dionaleEJA European Journal of Archaeol-

ogyEP Emilia PreromanaERAuL Études et recerches Ar-

chéologiques de l’université de Liège

ÉtPr Études PréhistoriquesGallia Pr Gallia PréhistoireIG Incunabola GraecaJAS Journal of Archaeological Sci-

enceJFA Journal of Field ArchaeologyJmA Journal of mediterranean Ar-

chaeologyJRGZm Jahrbuch des Römisch-

Germanischen Zentralmuseums mainz

mAL monumenti Antichi dell’Acca- demia dei Lincei

mDAI-AA mitteilungen des Deutschen Archaeologischen Instituts, Athenische Abteilung

mDAI-RA mitteilungen des Deutschen Archaeologischen Instituts, Roemische Abteilung

mEFRA mélanges de l’École Française de Rome, Antiquité

mémFranç mémoires de la Societé Préhisto-rique Française

memLinc memorie dell’Accademia dei Lincei

memTorino memorie dell’Accademia delle Scienze di Torino

memVeneziaTrid memorie del museo di Storia Na-turale della Venezia Tridentina

memVerona memorie del museo Civico di Storia Naturale di Verona

NAB Notizie Archeologiche Bergo-mensi

NBAS Nuovo Bullettino Archeologico Sardo

NmusKlitsche Notiziario del museo Civico “A. Klitsche de la Grange”

NSAL Notiziario della Soprintendenza Archeologica della Lombardia

NSc Notizie degli Scavi di AntichitàOrigini Origini. Preistoria e Protostoria

delle Civiltà AntichePA Preistoria AlpinaPadusa Padusa. Bollettino del Centro

Polesano di Studi Storici, Arche-ologici ed Etnografici

PBF Prähistorische Bronzefunde PBSR Papers of the British School at

RomePCIA Popoli e civiltà dell’Italia anticaPDA Profili della Daunia AnticaPP La Parola del PassatoPPS Proceedings of the Prehistoric

SocietyPSAT Patrimonio storico e artistico del

Trentino, Collana di pubblica-zioni del Servizio Beni Cultur-ali della Provincia Autonoma di Trento

PZ Praehistorische Zeitschrift QAbr Quaderni del museo delle Tra-

dizioni Popolari AbruzzesiQAV Quaderni di Archeologia del

VenetoQPiRg Quaderni del Parco delle Incisio-

ni Rupestri di Grosio, Sondrio. QProt Quaderni di Protostoria

dell’università di PerugiaQSACO Quaderni della Soprintenden-

za Archeologica di Cagliari e Oristano

QSAL Quaderni della Soprintendenza Archeologica della Liguria

QSAP Quaderni della Soprintendenza Archeologica del Piemonte

QSASN Quaderni della Soprintendenza Archeologica di Sassari e Nuoro

RassA Rassegna di ArcheologiaRivA Rivista di ArcheologiaRSF Rivista di Studi FeniciRSL Rivista di Studi LiguriRSP Rivista di Scienze PreistoricheSA Studi di Antichità dell’università

di LecceSDA Studi e Documenti di Archeolo-

giaSE Studi EtruschiSEQ Studi per l’Ecologia del Quater-

narioSibrium Sibrium. Collana di studi e docu-

mentazioniSicA Sicilia ArcheologicaSImA Studies in mediterranean Ar-

chaeologysmea Studi micenei ed Egeo-Anatolici SS Studi SardiSSA Studies on Sardinian Archaeol-

ogySTSN Studi Trentini di Scienze NaturaliSTSS Studi Trentini di Scienze StoricheTaras Taras. Rivista di ArcheologiauFzPA universitätforschungen zur

prähistorischen ArchäologieVF Vorgeschichtlichen Forschungen

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018_NORME.indd 426 06/06/13 14.05

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D. Saccà, L’industria ossea di Castel di Guido (Roma): analisi tafonomica di bifacciali e strumenti poco elaborati ................................................................................................................................

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M.a. Borrello, J. BoSch, J. De groSSi MaZZorin, a. eStraDa Martín, X. eSteVe, M. gorgoglio-ne, F. MariéthoZ, J. naDal, X. oMS, Les parures néolithiques en corail (Corallium rubrum L.) d’Europe occidentale .....................................................................................................................

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M. cupitò, Dinamiche costruttive e di degrado del sistema aggere-fossato della terramara di Castione dei Marchesi (Parma). Rilettura e reinterpretazione dei dati ottocenteschi ....................................

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M. creMaSchi, a. Mutti, M. BernaBò Brea, l. SalVaDei, c. ottoMano, e. Maini, L’area sepolcra-le della terramara S. Rosa di Poviglio (RE). Contesto, materiali, riti .............................................

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a. MoraVetti, Ricordo di Giovanni Lilliu ............................................................................................

RECENSIONE .......................................................................................................................................

ISTITUTO ITALIANO DI PREISTORIA E PROTOSTORIA. Attività 2011 ........................................

NORME PER GLI AUTORI ..................................................................................................................

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RIVISTA DI SCIENzE PREISTORICHEVol. LXII - 2012

INDICEMEMORIE

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Edizioni ETSPiazza Carrara, 16-19, I-56126 Pisa

[email protected] - www.edizioniets.comFinito di stampare nel mese di maggio 2013

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