La virtualisation du monde, source principale de la globalisation contemporaine

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ETIENNE GRANIER-DEFERRE MASTER 1 DE PHILOSOPHIE POLITIQUE ET ETHIQUE Université Paris-IV (La Sorbonne) MINI-MEMOIRE, Semestre 2 SUJET : « La virtualisation du monde, par l’internet, source principale de la globalisation contemporaine». 1

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ETIENNE

GRANIER-DEFERRE

MASTER 1 DE PHILOSOPHIE POLITIQUE ET ETHIQUE

Université Paris-IV (La Sorbonne)

MINI-MEMOIRE, Semestre 2SUJET   : « La virtualisation du monde,par l’internet, source principale dela globalisation contemporaine».

1

SEMINAIRE : « COSMOPOLITISME, MONDIALISATION, GLOBALISATION »

Mme L’HEUILLET

Table des matières

Introduction………………………………………………………….3

I-Une nouvelle communauté mondiale……………………………..6

1-Identité 2.0…………………………………………………...6

2-Une nouvelle information, nouveaux médias………………7

3-Une nouvelle vie, l’avatar…………………………………...9

II-Impact de l’internet sur l’État……………………………….......9

1-L’entreprise 2.0……………………………………………...9

2-Impact sur la finance………………………………………11

3-La politique face à Internet………………………………..12

2

Conclusion…………………………………………………………..14

Bibliographie……………………………………………………….15

Introduction :

« Internet » et « le web » (la toile) sont des concepts

ambigus et à distinguer. « En 2010, la grande majorité confond

internet et le web »1. Internet est un concept qui définit le

réseau général dans lequel s’étendent tous les autres réseaux.

C’est une combinaison de trois éléments, un réseau des réseaux,

des normes et protocoles ouverts et un ensemble de services.

Internet représente l’ouverture de la machine à un réseau

ouvert sur un double monde, le réel empirique et le

cyberespace. En opposition avec l’intranet, qui lui est un

réseau fermé sur lui-même à l’instar de l’Ouroboros. « Le nom

Internet, stricto sensu caractérise la capacité d’interconnecter

plusieurs réseaux différents avec des protocoles différents (…)

englobe ceci donc les usages »2.

1 Le monde avec internet p292 Le monde avec internet p15

3

Tandis que le web ou la toile en français, apparaît dans la tête

d’un informaticien du CERN (Conseil Européen pour la Recherche

Nucléaire), Tim Berners-Lee. Le web se repose sur le réseau

internet qui est un substrat technologique de communication. Il

est l’ensemble des données que l’on peut trouver à partir d’un

programme particulier qu’est le navigateur comme Google Chrome,

Internet Explorer, Safari, Firefox et d’autres, en d’autres

termes il est un des services de l’internet : « Le web est un

des services d’internet, celui d’accès à du contenu (…) Pour

faire simple le web est tout ce qui passe par un

navigateur. »3.

Ainsi Internet et le web sont en interaction car pour aller sur

le web, une connexion à internet est nécessaire et internet

sert majoritairement à pouvoir aller sur le web mais pas que.

Plusieurs concepts sont à définir à l’issu de la définition

d’Internet et du web, comme le concept de donnée et de

virtualisation du monde par celle-ci.

Les données sont les informations strictes sans interprétation

ni subjectivation humaine. Une donnée numérique est

la représentation d'une information dans un programme : soit

dans le texte du programme (code source), soit en mémoire durant

l'exécution. Les données, souvent codées, décrivent les

éléments du logiciel tels qu'une entité (chose),

une interaction, une transaction, un événement, un sous-

système. Elles peuvent être classées et conservées sous

différentes formes comme les images, vidéos, sons, textes par

exemple.

Ainsi la photo de soi avec ses parents est transformée en

donnée numérique afin de la retrouver sur votre écran

3 Le monde avec internet p294

d’ordinateur, une donnée empirique se trouvera numérisée,

virtualisée afin d’être comprise par la machine seule.

L’information doit être codée avec un langage spécifique

composé de 1 et de 0 pour être traité par la machine,

l’information doit être rendue intelligible. « L’information

pour être traitée, doit être codée, c’est à dire rendue

intelligible par le dispositif, machine programmable qui

détient ou contient la connaissance »4.

Ainsi un nouveau rapport avec le monde s’installe, avec entre

l’homme et le monde, la machine.

L’organisation en réseau de l’internet, sa dépendance des

autres machines, n’est pas s’en rappeler l’homme et son

idéologie cosmopolite de citoyen du monde appartenant à un

réseau unique et même l’idée d’une globalisation contenue dans

le cosmopolitisme.

4 Le numérique p45 Le numérique p4

5

En effet l’organisation de « l’internet » reste assez complexe

mais ses promoteurs ont mis en place une architecture avec des

principes très différents les uns des autres.

Tout d’abord une transmission des messages par paquets qui

assure une utilisation plus efficace des infrastructures,

l’architecture en couche permet l’indépendance de la

communication vis-à-vis du matériel informatique connecté. Des

protocoles ouverts afin de faire communiquer les couches entre-

elles garantissant l’interconnexion de réseaux gérés par des

opérateurs différents ; Une tarification fondée sur

l’équivalence des flux envoyés et reçus, l’interconnexion

n’occasionne pas de transaction financière entre opérateurs.

Ainsi si le réseau internet est un réseau géant dans lequel

s’entremêle d’autres réseaux alors il apparaît un monde relié.

Mais à quels niveaux ?

En quoi, ce réseau internet, est-il un acteur majeur de la

globalisation contemporaine ?

6 Le numérique p996

La globalisation désigne le processus d'intégration des marchés

et de rapprochement des hommes qui résulte notamment des

retombées des technologies de l'information et de la

communication à l'échelle planétaire.

Nous pouvons étudier cette question à travers deux grands

impacts de l’internet sur le monde, le premier est l’impact de

l’internet sur les hommes eux-mêmes. Celui-ci fait donc

découler le deuxième aspect qui est l’énorme impact de

l’internet sur le monde étatique aussi bien d’un point de vue

économique que politique.

I-Une nouvelle communauté mondiale

1-L’identité 2.0Facebook est un réseau social, crée par Mark Zuckerberg, ancien

étudiant à Harvard. À l’âge de dix-neuf ans, il créer Facemash,

en 2003, un site web permettant de classer les étudiantes de

son université en fonction de leur physique. Ceci inspiré par

« Hot or not », une plateforme déjà existante.

L’idée d’un réseau social n’est née chez M. Zuckerberg, en

effet, en 1979, Usenet est le premier service qui attira un

nombre substantiel d’utilisateur. Ce site permettait d’échanger7

des messages sur des forums sans distinction de sujet. C’est

avec The Well (The Whole Earth Lectronic Link) que le terme « communauté

virtuelle » est utilisé pour la première fois, popularisé par

Howard Rheingold : « Communauté virtuelle, une expression

popularisé par Howard Rheingold (…) Il définit (la communauté

virtuelle) comme un groupe de personnes qui échangent des mots

et des idées par l’intermédiaire de services et de réseaux

télématiques »7.

Marchant dans les pas de cet aïeul, Facebook, créer une nouvelle

forme de communauté virtuelle en permanence connectée entre

eux. En effet, à l’origine Facebook, est un réseaux permettant

d’avoir une vue globale de ce qu’il se passe au sein d’Harvard

comme l’explique son créateur Mark Zuckerberg « Notre projet

(…) à commencé comme un moyen d’aider les gens à partager plus

de choses à Harvard, de façon que les gens puissent avoir une

vision plus complète de ce qui se passe à la FAC (…) que

n’importe qui puisse partager ce qu’il voulait »8.

Ainsi les utilisateur de Facebook, dispose d’une page

personnelle et d’un mur qui est un espace où chacun peut

afficher des liens, photos, vidéos, articles et ainsi avoir des

discussion par messages interposés, la nouveauté est que tout

est centralisé sur Facebook. Plus besoin d’aller sur Youtube et de

donner l’adresse du lien de la vidéo, il suffit de la poster,

directement sur le « mur » de son ami.

Nous pouvons faire une comparaison entre Facebook et un État.

Tout simplement car il dispose d’un peuple. Mais qui sont-ils ?

Ce sont, en majorité, des utilisateurs de moins de 35 ans.

« 17% ont entre 13 et 17 ans, 25% entre 18 et 24 ans et 26%

sont âgés de 25 à 34 ans »9.7 P23 FB8 P29 FB9 P36 FB

8

Ainsi ces jeunes font partie de « la génération Y ou les natifs

du numérique »10. Génération qui à vu le jour au milieu des

années 1980 et bercée par les nouvelles technologie.

Ainsi cette génération Y, marquée par l’apparition du numérique

redéfini une nouvelle identité par l’informatique. En effet,

Facebook, est intiment liée à la question de l’identité, en nous

construisant un profil, en l’étoffant jour après jour, nous

façonnons notre « Online identity » qui nous suit dans notre vie

d’internaute. Tobias Leingruber à crée des papiers d’identité

Facebook, physiques « Tobias Leingruber, a d’ailleurs d’ores et

déjà expérimenté la création de papiers d’identités Facebook –

physiques donc – signalant le numéro d’identification sur le

réseaux, le no, nom d’utilisateur, sexe, date d’entrée sur le

réseau et un QR code, code barre permettant d’accéder à votre

compte »11. Facebook, crée une identité nouvelle à une

génération qui elle aussi est dans la nouveauté.

Mais ce réseau social n’est pas seulement la source d’une

nouvelle identité, mais aussi d’une nouvelle information.

2-Une nouvelle information, de nouveaux médiasDavid Kirkpatrick, journaliste américain constate « l’effet

Facebook », et en donne une définition dans La révolution Facebook,

publié en 2011 : « L’effet Facebook se produit lorsque le

service met les gens en contact les uns avec les autres (…) le

logiciel Facebook donne à l’information des propriétés virales.

Sur Facebook les idéaux ont la capacité de se propager à grande

vitesse (…) en communiquant d’une personne à une autre et ainsi

de suite – comme un virus »12. Ceci est l’impact direct de la

création du « fil d’actualité » qui permet de savoir ce que se 10 P37 FB11 P16 FB12 P95 FB

9

passe dans notre cercle d’ami Facebook en temps réel sur une

seule et même page. Ainsi, de ce fait, l’utilisateur devient un

média partageur de sa propre actualité. C’est ainsi que « We

are all Khaled Saïd » a proliféré à une vitesse improbable. Ce

groupe Facebook crée par Wael Ghonim informaticien de trente

ans, joua un rôle clé dans le renversement du régime d’Hosni

Moubarak. En effet ce groupe attira l’attention sur la mort

d’un jeune Égyptien de 28 ans, battu à mort après avoir puplié

une vidéo sur le Net, de policiers acceptant des pots-de-vin

ainsi cela a accrut le sentiments de mécontentement au sein de

la population égyptienne. Le 25 janvier 2011, le créateur du

groupe appelle pour la première fois à descendre dans la rue,

la révolution égyptienne se met en marche.

Par Facebook, l’information n’est plus seulement du ressort du

journaliste mais de chaque humain.

Mais cette dépolarisation du détenteur de l’information n’est

possible que parce que Facebook est connecté au plus gros

réseau mondial, Internet.

Internet devient, dans l’ère contemporaine, le média le plus

massif en terme de quantité d’information. En effet, il est la

plus grande base de donnée mondiale car une fois qu’une

information entre dans ce réseau elle y est sauvegardé et

disponible pour les millions d’utilisateur. Grâce à Internet,

l’information est globale et instantanée.

Dans un premier temps, par cette connexion au réseau Internet,

un français peut savoir ce qu’il se passe à l’autre bout du

monde. Il existe une interconnexion du monde par ce réseau.

L’information est relayée d’ordinateur à ordinateur qu’ils

soient dans le même pays ou aux quatre coins du monde. Ainsi un

français peut suivre, en direct sur internet, une course

poursuite se produisant en Californie ou des attentas comme

10

ceux du 11 septembre 2001 où des centaines de civils postaient

en temps réel des photos ou vidéos des attentats sur les

réseaux sociaux ou même en suivant, sur le Net, le site des

grandes chaines d’information américaine comme CNN (Cable News

Network), FNC (Fox News Channel).

Dans un second temps, un nouveau système d’information est

crée, le « Wiki » qui est un type de logiciel permettant une

écriture collaborative. L’origine de ce système est le site

« Wikipédia » qui est une encyclopédie numérique mais sous un

schéma différent. En effet, « Wikipédia » marche par rapport à

deux contraintes ; la première est qu’il n’y a pas de droit

d’auteur sur chacun des articles ; la seconde est que le site

est alimenté par tout le monde. Il n’y a plus de distinction

des « experts ». Wikipédia propose cinq grandes innovations par

rapport aux encyclopédies traditionnelles.

La première est une rapidité de changement d’article, dès

qu’une erreur est détectée le changement est fait rapidement

« Lorsque des actes de sabotages sont commis dans Wikipédia,

ils sont corrigés en moyenne dans les trois minutes »13.

La deuxième innovation concerne la possibilité d’accéder à

l’intégralité de l’historique de modification d’un article et

de comparer les versions.

La troisième innovation est l’onglet de discussion que comporte

chacun des articles. Ainsi il permet à la communauté de

s’exprimer sur l’article concerné.

La quatrième innovation se situe dans les en-têtes. Celles-ci

peuvent montrer qu’un article ne site pas suffisamment ses

sources, ou ne respecte pas le principe de neutralité.

13 P112, le monde avec internet11

Enfin la cinquième et dernière innovation réside dans le fait

que les certains articles sont en plusieurs langues. « En 2012,

il y a des articles dans 281 langues différentes »14.

Le wiki est l’avènement d’un type d’information et l’apogée de

ce système intervient avec WikiLeaks, l’encyclopédie des

documents secrets, volés à la NSA par Edward Snowden, site mis

en ligne par Julien Assange.

Internet créer un nouveau mode de transmission de

l’information, celle-ci est lisible partout dans le monde, par

n’importe qui et peux même créer un article encyclopédique car

l’information se retrouve sur le réseau géant d’Internet.

3-Une nouvelle vie, l’avatarLe réseau Internet va même plus loin dans la création d’une

nouvelle identité puisqu’il est l’avènement des MMORPG

(Massively Multiplayers Online Role-Playing Games), qui est type de jeux-

vidéo où l’on créer un avatar ou personnage qui évolue dans un

monde virtuel détenant une économie, un but sous forme de

quêtes, des relations sociales.

Le phénomène de société, World of Warcraft (WoW) est l’emblème

des MMORPG.

Blizzard Entertainment, est une société de développement et de

création de jeux-vidéo et sont les concepteurs de WoW, ils

dévellope une économie à l’intérieur du jeux, avec une monnaie

(pièces d’or, argent et cuivre), un système de troque entre les

avatars et un système de marché avec les Hôtels des ventes qui

représente un système de vente aux enchères.

Le but de ce jeu est de faire monter son personnage de niveau,

l’on commence niveau 1 et le but est d’atteindre le niveau 100,

cette évolution est aussi marquée par le fait que l’équipement

14 P113, Le monde avec Internet12

du personnage change en fonction des niveaux. L’expérience est

gagné en faisant des quêtes, ainsi tuer 10 sangliers

rapporteras un nombre précis d’expérience qui fera évoluer le

personnage tout comme apprendre la philosophie morale kantienne

fera évoluer un homme.

Ce jeu est un phénomène social car il remplace la vie réelle,

la limite en l’IRL (In the Real Life) et l’IG (In Game) se fait de

plus en plus fine comme le montre la mort de Chen Rong Yu

décéder dans un cyber-café en février 2012, après avoir passé

plus de 23h à jouer sans interruption. Ce jeu vidéo présente

les mêmes caractéristiques architecturales que la vie réelle

mais numérisées. Nouvelle économie, nouvelle vie.

Mais cette nouvelle économie d’Internet n’est pas visible

seulement par les jeux-vidéos.

II-Impact de l’Internet sur les États

1-L’entreprise 2.0Le monde de l’entreprise est énormément impacté par l’arrivée

d’Internet.

Traditionnellement le mode de gouvernance de l’entreprise est

un modèle hiérarchique.

Dans ce modèle l’information circule de manière verticale, du

PDG (Président Directeur Général) vers les employés et un

blocage peut être fait afin que les salariés n’ont pas toutes

les informations mais celles décidées pas le chef.

La décision est prise par un chef, l’entreprise n’est pas un

modèle démocratique mais monarchique. Un chef décide, les

employés appliquent. Le chef impose la décision, c’est le

principe de hiérarchie.

13

La structure de l’entreprise, elle, est nommée par le PDG qui

affirme son autorité. Le chef est désigné par ses diplômes.

Le premier impact d’Internet sur l’entreprise est qu’il change

de fond en comble le modèle

Hiérarchique, le transformant en modèle réseau.

L’information devient horizontale, elle circule en pair-à-pair

(peer-to-peer). Les systèmes pair-à-pair permettent à

plusieurs ordinateurs de communiquer via un réseau, en y

partageant simplement des objets – des fichiers le plus

souvent, mais également des flux multimédia continus

(streaming), le calcul réparti, un service (comme la téléphonie

avec Skype).

La particularité des architectures pair-à-pair réside dans le

fait que les données puissent être transférées directement

entre deux postes connectés au réseau, sans transiter par un

serveur central. Il permet ainsi à tous les ordinateurs de

jouer directement le rôle de client et serveur (voir client-

serveur). On appelle souvent nœud les postes connectés par

un protocole réseau pair-à-pair.

Le leader n’est plus un chef mais un animateur, modérateur ou

créateur de la communauté, ils sont respectés pour leur apport

à la communauté. Les décisions émergent d’un consensus et donc

plus facilement acceptable par la communauté.

La structure elle, s’auto-organise, les différents rôles

émergents en fonction de l’apport de chacun. L’apport à la

communauté définit le grade.

14

Le deuxième grand impact se trouve dans la gestion économique

de l’entreprise. En effet l’entreprise traditionnelle

fonctionne sous un mode économique de distribution comme la

concurrence entre magasin.

Une grande enseigne peut détenir plusieurs magasins et divers

classements sont effectués entre les magasins et diffusés au

sein de l’entreprise, ainsi la compétition est l’élément

motivant.

Le problème contemporain est que le client ne se soucie plus de

cet esprit. Il veut pouvoir acheter dans un magasin particulier

et échangé, remboursé dans un autre. Or un salarié, peut se

trouver dans le cas où il faut gagné 2000€ à un autre magasin

de la même marque ou 1000€ dans son propre magasin. Suivant le

modèle traditionnel, le salarié doit choisir l’option 2 même si

l’entreprise y perd globalement. Avec internet, les entreprises

ce centralisent, ainsi le client achète par Internet, et peux

changer via le même site.

II-Impact sur la finance

15 Le monde avec internet p 12815

L’économie et le système bancaire ont connus beaucoup de

changement grâce à Internet. Nous pouvons illustrer ces

changements via la comparaison entre le système bancaire

français et américain.

Le premier est un système pensant en terme de stock tandis que

le second est un système pensant en terme de flux.

« En France, le système bancaire est très encadré (…) sa

philosophie est basé sur le paradigme du coffre-fort  et

favorise les stocks »16. Ainsi le système français est un

système fermé.

Une autre grand innovation dans le système bancaire est le

« social landing » ou « person to person landing » voir même « peer to peer

landing ». C’est un prêt de particulier à particulier, le

principe est qu’un emprunteur demande un prêt avec une

description minutieuse du prêt demandé et un taux d’intérêt

proposé. Cet emprunteur détient une semaine pour obtenir ce

prêt d’un autre particulier. Le social landing, est une

combinaison de deux modèles, celui du microcrédit et celui de

sites d’achats groupés. Ainsi ce modèle laisse place à une

économie communautaire puisque les préteurs doivent avoir

confiance en la communauté et avoir connaissance de son

fonctionnement.

Enfin le changement plus massif du système bancaire par

internet est la spéculation boursière. Par le grand réseau

qu’est internet, tous les pôles économiques sont reliés entre

eux formant une communauté. Wall Street est relié à la bourse de

Londres, Paris, Hong-Kong, Prague etc.

Ainsi cela favorise le trading. « Le trading est une activité

pratiquée via un ordinateur ou un réseau d'ordinateurs, le plus

souvent en utilisant l’analyse technique de manière à acheter

16 Le monde avec internet p13816

et vendre des valeurs au meilleur prix »17. Le trading est permis

par la transformation des données bancaires papiers en données

numériques, mélanger a cela, la connexion au réseau géant

d’Internet favorise les échanges entre les places boursières.

La communauté bancaire se globalise en se numérisant, ainsi

l’économie devient une économie communautaire et immatérielle,

notamment par l’investissement dans l’information et la

connaissance par les entreprises « Le phénomène de diffusion de

l’internet favorise une économie de l’immatérielle »18.

III-La politique face à InternetLa politique elle aussi n’est pas rester de marbre face au

tsunami d’Internet. En effet celle-ci aussi se retrouve

impactée par Internet aussi bien sur les règles à adopter par

les États à l’égard de ce nouveau réseau mais aussi sur les

décisions politiques que celui-ci engendre, comme par exemple

les politiques territoriales.

Il est important pour les entreprises publiques ou privées qui

fournissent un accès aux communications et à Internet qu’un

territoire donné soit, en terme d’infrastructure, totalement

équipé. Ainsi il incombe aux États de créer ou rénover ces

infrastructures comme c’est le cas avec le passage à la fibre

optique. La fibre optique est un fil en verre ou

en plastique très fin qui a la propriété d'être

un conducteur de la lumière et sert dans la transmission de

données et de lumière et offre un débit

d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux.

De ce fait, tout le réseau en cuivre doit être remplacé et cela

entraine de grosses dépenses.

17 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bourse_%28%C3%A9conomie%2918 Le numérique p30

17

« Le déploiement de la fibre optique pose des problèmes puisque

l’ensemble du réseau en cuivre doit être remplacé occasionnant

des investissements colossaux. (…) Les collectivités ou États

sont (donc) amenés à se substituer aux investissement privés

pour permettre un déploiement équilibré »19. Comme par exemple

la région Bretagne, en France, qui dès 2011 a mis en place un

schéma de cohérence régionale qui a pour but, en partie, la

coordination entre tout acteur (État, collectivités locales,

opérateurs télécom) du déploiement en suivant des objectifs

d’intérêt publics.

Mais le réseau d’Internet change la politique dans le terme où

celui-ci doit être régulé. Ainsi la politique doit s’occuper

d’un nouveau problème, les débordements liés à ce réseau comme

le cyber-terrorisme ou l’hacktivisme.

Effectivement, deux problèmes se cachent sous cette

problématique. Le premier est la régulation du réseau en lui

même pour empêcher des « fuites » liées à internet comme

l’affaire Snowden. Edward Snowden était un analyste technicien

de la NSA (National Security Agency) et en tant que technicien

superviseur, il avait le plus haut grade d’accréditation en ce

qui concerne les fichiers secrets. Ainsi en voyant des dossiers

classifiés, il se rend compte de la manipulation américaine sur

les écoutes et découvre que les Etats-Unis écoutent le monde.

Pour mettre en lumière cette manipulation, Snowden vole des

millions de fichiers à la NSA durant quelque mois et décide de

lever le voile là-dessus avec l’aide de certains journalistes.

Ici le problème est que les États ne savent pas comment réguler

ce réseau, plusieurs politiques ont été misent en place

notamment en France avec la loi Hadopi qui interdit le

téléchargement numérique en peer-to-peer (partage de fichiers),

19 Le numérique p40718

car cela brise la notion de propriété intellectuelle et de

droit d’auteur car le fichier est obtenu gratuitement. Pourtant

cette loi est loin de faire l’unanimité dans le cyberespace

(l’espace numérique d’Internet). Ce problème est lié à la

gouvernance sur l’internet.

Le second problème est la « localité » de cette régulation. En

effet, internet étant planétaire, nous devons trouver des

instances de juridiction au niveau global et non plus local

comme c’est le cas aujourd’hui, Internet est dirigé en grande

partie par deux entreprise américaine l’ICAN (Internet Corporation

for Assigned Names and Numbers) et l’IETF (l’Internet Engineering Task

Force). La première régule les noms de domaine comme par exemple

Google.com. Les noms de domaine marchent comme des numéros de

téléphones en plus compliqués ce qui fait que pour que cela

soit compréhensible par l’homme l’ICAN remplace ces chiffres

par des noms comme Google.com.

La seconde est en charge de définir les normes techniques donc

la conception du moteur de l’Internet.

« Une distinction entre la gouvernance « de » l’internet en

tant que système technique et d’autre part, la gouvernance

« sur » l’internet, c’est-à-dire les règles applicables à ce

que font les internautes dans le cyberespace, est à faire »20

Ainsi un phénomène mondial, réunissant simultanément, des

acteurs privés, publics et États est géré par un État, les

Etats-Unis. Ainsi se pose le problème de la gouvernance sur

l’Internet, étant donné que les règles sont faites par un

organe affilié à un État, ce qui remet sur scène le débat aussi

bien sur les enjeux de la vie privée à cause des écoutes mises

en lumière par Snowden mais aussi bien le débat sur un « Internet

20 Cyberespace : enjeux géopolitiques p17419

US-centric »21, où, quelle que soit la légitimité de la

surveillance, cet État fait levier sur des infrastructures qui

siègent aux Etats-Unis mais qui détiennent un pouvoir mondial

comme Facebook ou Google afin de surveiller le monde et

appliquer au monde la loi d’un pays et donc de facto contraire

aux principes de souveraineté et non-ingérence, « Le fait même

que l’on puisse faire levier sur la présence dans un pays,

d’une infrastructure d’application (comme Facebook, Google ou

les opérateurs de télécommunications), pour de facto appliquer la

loi de ce pays (USA) en dehors de ce pays, c’est quelque chose

qui est tout à fait contraire aux principes mêmes de

souveraineté et de non-ingérence »22.

Conclusion

Le réseau « Internet » est en parfaite adéquation avec la

définition de la globalisation en tant que celle-ci désigne le

processus d'intégration des marchés et de rapprochement des

hommes qui résulte notamment des retombées des technologies de

l'information et de la communication à l'échelle planétaire. En

analysant les différents secteurs où le réseau d’Internet a eu

un impact depuis sa création, sur le rapprochement des hommes

par leur liaison intemporelle via le réseau internet, la

création des réseaux sociaux ou jeux-vidéos qui favorisent la

création d’une communauté mondiale. Sur l’émergence d’une

nouvelle économie communautaire et immatérielle ainsi que

l’impact que tous cela a sur les États en eux-mêmes, nous

pouvons dire qu’Internet représente le vecteur principal de la

globalisation ou de la mondialisation de l’ère contemporaine.

21 Cyberespace : enjeux géopolitiques p17722 Cyberespace : enjeux géopolitiques p175

20

Bibliographie   :

Monographies   :

-Serge Soudoplatoff, Le monde avec internet, Fyp, France, 2012

21

-Arjun Appadurai, Condition de l’homme global, Payo, Paris, 2013-Fabien Benoit, Le monde expliqué aux vieux : Facebook, 10/18,Paris, 2013-Noam Chomsky & Robert W. McChesney, Propagande, médias et démocratie, Écosociété, Montréal, 2002-Godefroy Dang Nguyen & Sylvain Dejean, Le numérique : Économie du partage et des transactions, economica, Paris, 2014-Hérodote, Cyberespace : Enjeux géopolitiques, n°152-153, 1-2ème trimestre 2014, Hérodote, Paris-Paul Mathias, Qu’est-ce que l’Internet ? ,

Sites internet   :

-www.wikileaks.com-www.wikipédia.com -www.facebook.com- www.4chan.com-www.icann.org- www.ietf.org

Documentaires et films   :

-« The Social Network », David Fincher, 2010-« Citizen Four », Laura Poitras, 2014-« La cyberguerre à commencée », Antoine Vitkine, 2012

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