La Vie économique - Die Volkswirtschaft

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Revue de politique économique La Vie économique 6-2011 84 e année CHF 15.90 Département fédéral de l’économie DFE Secrétariat d’État à l’économie SECO Éclairage Dossier Série Libre circulation des personnes et marché du travail L’économie du savoir et les étudiants scolarisés à l’étranger L’offre scolaire en culture financière Thème du mois Le potentiel de croissance suisse

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Revue de politique économique

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6-2011 84e année CHF 15.90

Département fédéral de l’économie DFESecrétariat d’État à l’économie SECO

Éclairage DossierSérie

Libre circulation despersonnes et marchédu travail

L’économie du savoiret les étudiants scolarisésà l’étranger

L’offre scolaire en culturefinancière

Thème du mois

Le potentiel de croissance suisse

Thème du mois du prochain numéro: Coopération économique: les défis à surmonter

SommaireThème du mois

3 Éditorial Aymo Brunetti

4 Écart de production et croissance tendancielle après la crise économique et financière Peter Balastèr

9 Les scénarios à long terme du PIB suisse Marc Surchat

14 Recettes fiscales, conjoncture et PIB potentiel Carsten Colombier et Alain Geier

18 Production potentielle et écart de production: le point de vue de la politique monétaire Barbara Rudolf et Mathias Zurlinden

22 La libre circulation des personnes et son impact sur la croissance potentielle de la Suisse Rudolf Minsch et Jan-Egbert Sturm

27 Dettes nationales et croissance économique: théorie et empirisme Olivier Adler et Marcel Thieliant

Prises de position

33 Comment calculer un potentiel de croissance? Urs Müller

34 La croissance économique en appelle aux investissements Boris Zürcher

35 Prix des matières premières et potentiel de croissance Lucas Bretschger

36 Remarques sur la croissance et la prospérité suisses Josef Zweimüller

Série

37 Agenda de politique économique

43 Les répercussions de la libre circulation des personnes sur le marché suisse du travail Serge Gaillard et Bernhard Weber

Éclairage

47 L’économie suisse, fondée sur le savoir, est tributaire des étudiants scolarisés à l’étranger Beat Hotz-Hart

51 La lutte contre les pratiques commerciales déloyales en 2010 Philippe Barman

53 Le marquage CE ouvre les portes du marché européen Jacques McMillan

Dossier

57 Rôle et évolution internationale de l’éducation financière Michael Manz

61 Faut-il une stratégie nationale pour l’enseignement des questions financières dans les écoles? Andreas Hieber, Bernhard Probst et Stephan Wüthrich

66 La culture financière a sa place dans les programmes scolaires Beat W. Zemp

Les chiffres-clés de l’économie

67 Sélection de tableaux statistiques

4–36 La croissance potentielle est la clé de voûte de tout débat entre spécialistes sur la situation économique. Elle est, toutefois, difficilement me-surable. Elle s’identifie à la production potentielle d’une économie à un moment donné. La question qui en découle est: comment la crise économique et financière ainsi que les endettements publics en forte croissance se répercutent-ils sur la crois-sance potentielle? En outre, en ce qui concerne la Suisse, comment la libre circulation des personnes influence-t-elle la croissance tendancielle?

47–55 La formation est la seule matière première dont dispose la Suisse. Elle est indispensable au succès de l’économie et à la prospérité du pays. Pour garantir sa pérennité, il nous faut couvrir les besoins croissants en personnel hautement quali-fié que demandent l’économie et les universités avec des étudiants scolarisés à l’étranger. Ce n’est qu’ainsi que la Suisse pourra conforter sa position de pointe.

57–66 Une culture financière générale est une prémisse importante à une participation réussie à la vie sociale et économique. C’est pour cela que les écoles suisses devraient la transmettre de façon ciblée. Les articles du dossier éclairent sur l’état actuel des initiatives engagées aux plans international et national et sur leur impact.

43–46 L’ouverture du marché suisse du travail à l’UE a renforcé notre place économique. Les dommages que l’immigration peut causer à la main-d’œuvre nationale restent étroitement contenus grâce aux conventions collectives de travail et aux mesures d’accompagnement. Le débat politique sur l’immigration se déplace actuellement sur une question d’ordre plus général concernant l’accélération de la croissance démographique et ses conséquences.

Thème du mois

Éditorial

Croissance potentielle: la grande méconnue

La croissance potentielle est, à n’en pas douter, la valeur de référence la plus importante en macroéconomie. Elle constitue la clé de voûte de tout débat entre spécialistes sur la situation économique. Comme il s’agit plus d’un concept que d’une valeur directement mesurable, la plupart des non-économistes n’en ont jamais entendu parler ou, alors, à de rares occasions. Afin de mieux appréhender les articles qui vont suivre, il faut d’abord expliquer rapidement pourquoi la croissance potentielle est une notion essentielle en économie.

La notion de base est la production potentielle d’une économie à un moment donné. On entend par là le volume de biens et de services qu’un pays peut produire en cas d’utilisation normale de ses facteurs de production, autrement dit la main-d’œuvre et les biens de production. Au fil du temps, cette production potentielle va en augmentant, en premier lieu sous l’effet de l’élévation constante de la productivité du travail, due au progrès technique. L’économie croît en général dans la foulée de cette augmentation du potentiel; on parle alors d’une croissance potentielle (moyenne), laquelle est déterminante pour le dé veloppement de la prospérité nationale.

En politique économique, c’est surtout pour les analyses conjoncturelles que la croissance potentielle revêt une importance cruciale. Si, dans une période donnée, la production s’avère inférieure à son potentiel, cela revient à dire que les ressources économiques sont sous-utilisées: certains facteurs de production ne sont pas sollicités normalement, ce qui se traduit très souvent par une hausse du chômage. Par contre, lorsque la production dépasse son potentiel, il est question de surexploitation des ressources; si ce phénomène se prolonge au-delà d’une certaine durée, l’économie passe en surchauffe, avec le risque d’inflation que cela comporte.

Autant l’importance de la croissance potentielle et de son évolution est évidente dans son interprétation, autant il est difficile de la mesurer dans la réalité. En définitive, il s’agit d’une valeur de référence impossible à observer directement, et qu’il faut donc estimer. Dans les périodes de bouleversements économiques – lesquels sont devenus planétaires avec la crise financière –, il est particulièrement difficile de l’évaluer. Or c’est justement dans ces phases problématiques qu’il faudrait avoir des estimations aussi précises que possible! On disposerait alors d’une base essen-tielle pour savoir, en fonction de la situation du moment, quand et dans quelle mesure il est indiqué de resserrer la politique monétaire.

En dépit des difficultés à la mesurer «en temps réel», la croissance potentielle revêt indubitablement une importance fondamentale en matière de politique macroéconomique.

Pr Aymo BrunettiChef de la Direction de la politique économiqueSecrétariat d’État à l’économie SECO, Berne

Thème du mois

4 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Un regard sur l’histoire récente de l’éco-nomie suisse montre qu’il est légitime de se demander si la croissance tendancielle se poursuivra au même rythme qu’avant la crise: au cours des dernières décennies, notre pays a connu deux récessions qui n’ont pas été suivies par un retour rapide à la crois-sance enregistrée auparavant. Après le net ralentissement conjoncturel de 1975, le taux de croissance du PIB est resté à un faible ni-veau. Dans les années nonante, la situation était plus controversée: la croissance tendan-cielle ne s’est-elle redressée qu’à la fin de la décennie après de profondes réformes ou bien n’a-t-elle subi aucune rupture, le milieu

des années nonante ayant seulement été l’objet d’un nouveau recul conjoncturel, intervenant beaucoup plus rapidement que d’habitude? Si, toutefois, l’on observe les fac-teurs en cause à l’époque, il n’y a pas de rai-sons évidentes de craindre qu’à la suite de la récente crise mondiale, l’économie suisse évolue à un niveau plus modéré et que sa croissance ralentisse (voir graphique 1).

Tendance et cycle: dans quelle mesure sont-ils indépendants l’un de l’autre?

L’idée selon laquelle l’économie retrouve le chemin de la croissance après une réces-sion suppose implicitement que l’on puisse dissocier le cycle conjoncturel de la crois-sance tendancielle dans la courbe du PIB. De fait, la thèse suivante est usuelle en éco-nomie politique: l’évolution tendancielle de la performance économique s’explique par l’engagement d’un nombre croissant de tra-vailleurs toujours plus qualifiés et l’utilisa-tion accrue de biens de production, deux élé-ments qui s’ajoutent au progrès technique; en revanche, l’évolution cyclique s’explique par les fluctuations, de nature temporaire,

Écart de production et croissance tendancielle après la crise économique et financièreLa récente crise économique et fi-

nancière donne toute son actuali-

té au thème traité dans ce numé-

ro. Il serait intéressant de savoir

si la croissance se poursuivra au

même rythme qu’avant les tur-

bulences et si elle regagnera le

même chemin ou se poursuivra à

partir d’un niveau plus faible. De-

puis longtemps, la croissance ten-

dancielle suisse s’appuie, d’après

les recherches, sur la progression

de la productivité (1% par an) et

de l’emploi (0,5 à 1% par an),

cette dernière étant plus incertai-

ne, car soumise au rythme des mi-

grations. Nous n’avons pas encore

le recul historique nécessaire

pour formuler des prévisions.

Cependant, certains facteurs

permettent de faire une première

estimation de la situation.

Le Japon a pu éviter d’annoncer officiellement des faillites bancaires à partir des années nonante, mais il a souffert pendant plusieurs années d’une stagnation économique frisant la déflation et il affiche aujourd’hui la dette publique la plus élevée de l’OCDE. Photo: Keystone

Peter BalastèrChef du secteur Crois-sance et politique de la concurrence, Secrétariat d’État à l’économie SECO

Thème du mois

5 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

cette lacune en stimulant constamment la demande; jusqu’à ce que l’endettement envers l’étranger devienne excessif et qu’il faille en tirer les conséquences (on l’a vu avec la Grèce). Troisièmement, il se peut que, confrontés à des dettes difficilement soute-nables, des banques ou des États doivent uti-liser les ressources fraîches pour assainir d’anciennes charges, au lieu d’entreprendre de nouvelles actions (le Japon en est un exemple). La question est de savoir dans quelle mesure les instruments de la politique économique peuvent, en cas de besoin, com-battre l’impact potentiellement durable de telles perturbations.

L’écart de production, un instrument de pilotage de la politique monétaire et financière

Quand une récession se transforme en dé-flation, on considère aujourd’hui que c’est un échec de la politique monétaire et finan-cière. Une thèse économique largement ad-mise veut qu’après un choc, les instruments de la politique monétaire ont le pouvoir de ramener rapidement l’économie sur le che-min d’une croissance équilibrée, laquelle suit l’évolution tendancielle de l’emploi et des biens de production. Il s’agit, cependant, de connaître le niveau de sous-utilisation de la capacité productive pour que les stimula-tions produites par la politique monétaire ne soient pas excessives.

Si les taux d’intérêt sont déjà proches de zéro, il faut recourir à une politique expan-sive des dépenses publiques afin de casser la spirale déflationniste, dans laquelle la baisse de la demande entraîne le recul de l’emploi et des salaires, ce qui réduit encore la demande. La sous-exploitation des facteurs de production peut servir d’indicateur pour mesurer la nécessité de prendre des mesures de politique conjoncturelle. Ce n’est toute-fois que la fonction secondaire de ce qu’on appelle l’écart de production en politique fi-nancière. Si les données concernant cet écart de production sont connues, les recettes de l’État peuvent être corrigées des effets impu-tables à une surexploitation ou à une sous-exploitation des capacités productives de l’économie. Dans les phases où les variations du PIB sont normales, on peut ainsi éviter de réagir à une baisse conjoncturelle des recettes en diminuant les dépenses et en amplifiant tellement le cycle que l’économie s’approche de la déflation.

Par conséquent, tant la politique moné-taire que la politique financière ont intérêt à distinguer le mieux possible la tendance et le cycle. Faute de pouvoir observer directement la tendance, le recours à des méthodes statis-

qui affectent la demande de biens et de pres-tations.

Or, offre et demande sont intrinsèque-ment liées. En effet, le produit des biens ven-dus et des prestations fournies, qui profite aux facteurs de production travail et capital, devient un revenu. Celui-ci peut être dépensé durant la période suivante, créant ainsi une nouvelle demande de biens et de prestations. Si l’offre et la demande s’influencent mutuel-lement, pourquoi les tendances et les cycles divergeraient-ils?

Plusieurs chocs peuvent expliquer que, pendant une certaine période, un nombre particulièrement élevé d’opérateurs écono-miques soient incités à dépenser plus ou moins qu’indiqué par leurs revenus profes-sionnels ou capitalistiques. De tels facteurs sont liés à la politique monétaire, à des per-turbations de l’offre ou à des distorsions sur les marchés financiers. Dans trois situations, le risque existe apparemment qu’un tasse-ment conjoncturel ait des répercussions sur l’évolution future du PIB. Premièrement, une récession peut être tellement grave qu’elle glisse vers la déflation, ce qui impli-que une baisse persistante des prix et des re-venus (cela s’est produit, par exemple, dans les années trente). Deuxièmement, si l’appa-reil de production manque de compétitivité, il est possible de masquer momentanément

Source: Balastèr / La Vie économiqueRemarque: en se fondant sur les phases de sous- exploitation et de surexploitation conjoncturelles, on déduit que la croissance tendancielle du PIB a été de quelque 3,5% de 1966 à 1974. L’année 1975 fut marquée par un recul d’environ 10%. Durant la période 1976 à environ 1990, la croissance tendancielle s’est reprise pour atteindre près de 2%, puis a reculé à un petit 1% jusqu’en 1998, ce qui correspond à la progression de la productivité du travail. Elle a ensuite renoué avec des chiffres évoluant autour des 2%.

Graphique 1

Évolution du PIB suisse, 1966–2011Valeurs trimestrielles en millions de francs (aux prix de l’année précédente, séries chaînées avec l’année 2000 comme référence)

En millions de francs

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Thème du mois

6 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

tiques et économétriques pointues s’impose pour établir cette distinction. En outre, quand on utilise cette information pour défi-nir une politique, il importe de bien com-prendre les processus économiques. Cela permet d’éviter que la politique conjonctu-relle se mette à réagir à ses propres incita-tions. Dans le présent numéro, l’article de Barbara Rudolf et Mathias Zurlinden ainsi que celui de Carsten Colombier et Alain Geier traitent de cette thématique.

Le taux de croissance tendancielle est déterminant pour la durabilité

La politique économique ne s’intéresse pas seulement à l’écart de production, mais également à la tendance (voir graphi-que 2). Le besoin de connaître la croissance moyenne du PIB sur tout un cycle conjonc-turel trouve sa justification dans le souci de durabilité. En l’occurrence, il ne s’agit pas seulement de la durabilité économique, so-ciale et écologique, trois dimensions qui sont ancrées dans la Constitution, mais également de la pérennité des finances publiques. Cela signifie que, dans le cadre des systèmes étati-ques de prévoyance-vieillesse, on devrait promettre uniquement des prestations qui peuvent être financées par les performances prévisibles de l’économie dans vingt ou qua-rante ans. En ce qui concerne la dimension éco logique, il convient d’estimer la pression qu’exercera la poursuite de la croissance éco-nomique sur des ressources limitées et de dé-terminer si les émissions de gaz à effet de serre correspondantes pourraient, dans le pi-re des cas, menacer les conditions d’existence sur la planète – et avec elles la performance économique, bien entendu. Ces questions font l’objet de la prise de position de Lukas Bretschger dans ce numéro. De son côté, Marc Surchat se demande dans son article com-ment élaborer des scénarios concernant l’évolution tendancielle du PIB sur une pé-riode de vingt ou quarante ans.

Enfin, l’article d’Oliver Adler et Marcel Thielant soulève la question des dettes publi-ques accumulées pendant la crise et examine leur impact éventuel sur la poursuite de la croissance économique. Il rejoint ainsi la question que nous formulions initialement: dans quelle mesure la croissance tendancielle est-elle indépendante des crises et de leurs conséquences pour l’État?

Tendance et crise: les expériences historiques de la Suisse et leurs enseignements

En lien avec la thématique du dernier ar-ticle cité, nous allons tenter de déterminer si

Source: Commission européenne, données AMECO / La Vie économique

Source: Europan Economy, décembre 2010, p. 48–66, BCE janv. 2011 / La Vie économique

Graphique 2

Les composantes de la croissance potentielle dans la zone euro

Remarque: selon les estimations de la Commission européenne, la croissance de la productivité du travail – autrement dit l’addition des piliers de la croissance que sont la productivité globale des facteurs (PGF) et l’intensité de l’engagement de biens de capital («facteur capital») – est passée de presque 2% durant les années 2000–2010 à moins de 1% aujourd’hui. Entre 2015 et 2020, une fois que les perturbations actuelles de la conjoncture seront surmontées, elle devrait se situer légèrement au-dessus de 1%. Jusqu’à la moitié de la décennie 2000, l’engagement accru de main-d’œuvre augmentait encore le PIB de 0,5%. Durant la période 2015–2020, la projection montre (segments orange des barres) que cette contribution pourrait passer du positif au négatif, en raison du vieillissement de la population.

Valeur pour 2000–2010

Productivité globale des facteurs Facteur capital Volume de travail

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

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Scénarios pour 2015–2020

2015 2016 2017 2018 2019 2020

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ment durant la période 1973–1975, qui a suivi l’effondrement du système de Bretton Woods: le franc s’est affermi pour atteindre un nouvel équilibre; la Suisse ne pouvait plus gérer de manière rentable une bonne partie de son stock de capital, qu’il a fallu immo-biliser.

Rares sont ceux qui mettent en doute aujourd’hui la compétitivité de l’appareil de production suisse. C’est là une répercussion retardée, mais positive de la crise des années nonante. Celle-ci n’a pu être surmontée qu’en réorientant l’industrie suisse vers d’autres biens et marchés. Par ailleurs, l’État avait dû engager des réformes dans les régimes sectoriels de la concurrence – comme dans le domaine des télécommuni-cations. Ces mesures ont renforcé la compé-titivité internationale de la Suisse dans tous les secteurs. Aujourd’hui encore, on tire pro-fit du potentiel de croissance créé à l’époque – lorsque le PIB a atteint son deuxième point d’inflexion vers 1998. Il suffit de penser par exemple à l’industrie des machines, qui s’est assez bien sortie de la dernière récession.

Qu’en est-il de l’endettement des banques ou de l’État, qui pourrait plonger la Suisse dans une longue période de stagnation? Le marasme provoqué par la crise financière si-gnifie-t-il également une rupture au niveau des taux de croissance? En réponse à cette question, on évoque volontiers les évolutions divergentes suivies par le Japon et la Scandi-navie à partir des années nonante. La Suède et la Finlande ont recapitalisé systématique-

le ralentissement récent de l’activité écono-mique est de nature à plonger la croissance dans la léthargie.

La fracture de 1975 et la stagnation du PIB durant les années nonante constituent le point de départ de nos réflexions: avant ces deux virages de la croissance tendancielle, l’économie avait connu de longues années d’essor qui – associées à des erreurs au ni-veau de la politique monétaire – ont conduit à une inflation sous-jacente tenace et à une bulle immobilière. On ne peut pas exclure que la fourniture de liquidité reste excéden-taire aujourd’hui, après que la nécessité de contenir la crise bancaire a contraint la ban-que centrale à s’aventurer sur un terrain en-core inconnu; en outre, il est question de sur-chauffe sur le marché de l’immobilier – même si ce phénomène reste limité à certaines régions. Toutefois, étant donné que la Suisse ne connaissait ni inflation ni sur-chauffe immobilière en 2008 quand la crise financière et économique a éclaté, il existe de bonnes raisons de supposer que l’évolution cyclique du PIB restera dans le cadre des fluctuations conjoncturelles normales.

Un examen de l’offre économique ren-force cette appréciation positive portée sur la poursuite de l’évolution tendancielle du PIB. Rétrospectivement, le cours du franc était sous-évalué en 2007. À notre avis, cela n’a toutefois pas duré assez longtemps pour que l’on mette en place des structures qui auraient ensuite perdu toute consistance face à un franc plus fort. Cela s’est passé différem-

Photo: Keystone

Un tassement conjoncturel a des répercussions sur l’évolution du PIB. Ainsi, la récession peut être tellement grave qu’elle glisse vers la défla-tion, ce qui implique une baisse des prix et des revenus, comme dans les années trente.

Thème du mois

8 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

trialisés, l’économie doit être suffisamment mondialisée, mais aussi suffisamment souple dans son orientation régionale et sa spéciali-sation sectorielle. Notre économie a établi de bonnes relations avec les pays émergents – notamment en Extrême-Orient. Cela jouera certainement un rôle important pour main-tenir la même croissance tendancielle qu’ac-tuellement, malgré la situation difficile que traversent nombre de nos partenaires com-merciaux dans le monde industrialisé. Ce n’est, toutefois, que si l’économie intérieure fait l’objet de réformes structurelles conti-nues que les activités les plus créatrices de valeur pourront rester à l’intérieur des fron-tières nationales et que la productivité du travail continuera de croître d’environ 1% par an. Cette dernière est la principale source d’augmentation des revenus. m

ment leurs banques et les pouvoirs publics ont eu la chance de s’en tirer finalement sans grandes pertes. Le Japon a voulu éviter d’an-noncer officiellement des faillites bancaires, mais il a souffert pendant plusieurs années d’une stagnation économique frisant la dé-flation et il affiche aujourd’hui la dette publi-que la plus élevée de l’OCDE. La Suisse n’est pas à l’abri de ces risques (pensons aux failli-tes de banques cantonales durant la crise im-mobilière des années nonante). Seuls son courage et un heureux concours de circons-tances dans le sauvetage de l’UBS lui ont évi-té un douloureux processus d’adaptation.

Les facteurs qui déterminent la tendance du PIB dans un monde globalisé

Pour estimer la croissance tendancielle, on ne peut pas simplement se référer à l’aug-mentation de la population indigène – en particulier du nombre de personnes actives – et au taux d’épargne nécessaire pour ali-menter le stock de biens de production à l’aide des investissements ainsi financés. Il y a lieu de prendre en compte également la mon-dialisation de l’économie. La mobilité crois-sante des facteurs de production que sont le travail, le capital et le savoir joue un rôle tou-jours plus important à cet égard. Dans le cas de la Suisse, les scénarios démographiques ont toujours été contredits par l’évolution réelle; il existe une interdépendance mani-feste entre la migration et la marche de l’éco-nomie. Dans un pays comme la Suisse, doté d’une place financière d’importance plané-taire, il convient de prendre en considération également la mondialisation du capital: l’épargne nationale et les investissements in-térieurs peuvent être largement distincts. Outre la mobilité des facteurs de production travail et capital, les transferts mondiaux de connaissances ont aussi fortement augmenté. On doit en tenir compte dans la projection des taux de croissance.

Appliquée à des économies ouvertes, comme celle de la Suisse, la théorie de la croissance tend à la conclusion suivante: la migration des facteurs, et plus particulière-ment le transfert du savoir, font que les pays les plus performants économiquement peu-vent s’écarter du niveau – mais pas du taux – de la croissance tendancielle du PIB par habitant dans le groupe des nations indus-trialisés. Comme nous l’a enseigné la phase de stagnation des années nonante caractérisé par son manque de réformes, rien ne garantit que l’avance relative en matière de revenu soit préservée. Pour que la croissance se maintienne de manière ininterrompue sur une trajectoire légèrement supérieure à celle du PIB par habitant des autres pays indus-

Thème du mois

9 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Histoire et théorie économiques

Avant d’être capable de prévoir l’avenir, il faut d’abord une bonne compréhension du passé. Dans ce sens, l’histoire et la théorie économiques ont fait d’énormes progrès, entre autres suite aux travaux pionners des professeurs Angus Maddison et Robert Barro. Des séries de PIB par habitant calculées en parité de pouvoir d’achat sont actuellement disponibles sur Internet et certaines sont particulièrement parlantes. Des constats sim-ples peuvent en être tirés:1. Des tendances à long terme sont visibles

pour la plupart des pays. C’est en particu-lier le cas des États-Unis, qui se sont remis de la grande dépression et de la Deuxième Guerre mondiale en apparence en restant sur une ligne droite. L’Allemagne et le Japon se sont très vite remis du dernier conflit, qui a presque tout détruit, sauf leur capital humain (voir graphique 1).

2. Il existe des ruptures de tendances. On ob-serve l’impact des réformes économiques en Chine, en Inde et au Chili. Le Brésil a connu sa «décennie perdue» dès 1980 et la croissance japonaise s’est nettement tassée à partir de 1990 (voir graphique 2).

3. La position économique varie dans le temps. Le Royaume-Uni a connu une confortable avance jusque dans les années trente. La Suisse ne s’est jamais remise de la crise pé-trolière qui s’est cumulée avec un franc suisse fort, une immigration contrôlée et une intégration économique réduite. Par contre, le bien-être relatif de la Norvège n’a cessé de s’accroître depuis son indé-pendance en 1905.

4. Les pays les moins développés peuvent connaître des taux de croissance fulgurants jusqu’à ce qu’ils rejoignent le groupe des pays les plus avancés.

Ainsi, pour les spécialistes de la croissance à long terme, il est central de comprendre:− les phénomènes de convergence;− les raisons des ruptures de séries;− le taux de croissance du progrès technolo-

gique mondial1.

En ce qui concerne le phénomène de convergence, plusieurs études montrent qu’il n’est, en lui même, pas très fort. Ce serait bien

davantage la volonté des pays émergents de se développer et de suivre les politiques les plus adaptées sur une base durable qui fait la diffé-rence. Sur ce plan, les exemples historiques ne manquent pas. Ainsi, plus un pays est pauvre, plus les chances sont grandes que ses diri-geants – qui jouent souvent la survie de leur régime face à la mondialisation et aux progrès des pays voisins – se déterminent à élaborer de véritables politiques de croissance. Étant donné que la Suisse fait partie des économies les plus avancées, le phénomène de conver-gence n’est pas très marqué2 et sera ignoré.

Les ruptures de tendances sont par contre du plus grand intérêt, y compris pour les pays les plus avancés. Elles s’expliquent souvent par des changements fondamentaux de politi-ques économiques. Or, la compréhension des facteurs qui ont produit ces ruptures n’est pas seulement essentielle pour la politique économique, elle l’est aussi pour valider la robustesse de certains scénarios à long terme. En n’utilisant que des modèles économé- triques, l’incertitude «à la marge» est particu-lièrement grande, c’est-à-dire qu’il est très difficile, voire impossible, de prédire si le der-nier cycle conjoncturel représente une rupture structurelle ou non. Seule une analyse au cas par cas permet d’émettre des hypothèses viables.

Les facteurs de la croissance structurelle

Pour expliquer la croissance économique à long terme, deux méthodes sont principa-lement utilisées:1. La comptabilité de la croissance, qui a des

fondements théoriques très forts en sup-posant une fonction de production3, mais qui requiert une excellente qualité des sta-tistiques souvent absente.

2. Les régressions de la croissance, qui peu-vent par contre utiliser toutes sortes de données, mais qui ne peuvent garantir des liens de causalité entre les politiques éco-nomiques et la croissance structurelle. Pour compenser ce défaut, il est nécessaire d’utiliser un vaste portefeuille de mo- dèles4, de telle manière que les recom-mandations émises puissent être considé-rées comme robustes non seulement par rapport aux pays et à l’échantillon, mais également par rapport à la modélisation.

Les scénarios à long terme du PIB suisse

Marc SurchatSecteur Croissance et po-litique de la concurrence, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne

Les scénarios à long terme du

produit intérieur brut (PIB)

suisse intéressent de nombreuses

agences étatiques, par exemple

pour estimer la durabilité des fi-

nances publiques, planifier les in-

frastructures publiques, prévoir

les efforts à consentir en matière

environnementale et pondérer la

stabilité financière macroécono-

mique. Cet article s’intéresse à la

fiabilité de ces scénarios écono-

miques, y compris ceux qui con-

cernent la Suisse.

1 Ce dernier point ne sera pas abordé ici puisque la Suisse n’a que peu d’influence sur ce taux, qui sera donc consi-déré comme exogène, voire probablement très stable dans le sillage des États-Unis.

2 Le phénomène de convergence n’est pas totalement absent en Suisse: en 1996, après notre propre «décennie perdue», le Conseil fédéral et le Parlement ont décidé de mettre sur pied une politique de croissance qui a connu des succès. À l’inverse, en 2010, après que la Suisse a remarquablement surmonté la récente crise, la volonté politique de mener des réformes économiques n’est plus visible. Pour le Seco, il est probable que la croissance économique structurelle en subira le contrecoup et ralentira.

3 La BNS dispose d’un modèle de ce genre.4 Jusqu’à plusieurs millions, depuis l’article

de référence de Sala-i-Martin (1997).

Thème du mois

10 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

pologie suivante des «défis de la croissance», laquelle est parfois utilisée par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco):1. La mondialisation: l’ouverture économi-

que est pour la plupart des pays le moteur des réformes économiques amenant à la croissance. Pour la Suisse, la libéralisation des échanges internationaux de services devient de plus en plus essentielle.

2. La mobilisation du facteur travail: chaque pays semble avoir ses propres défis à sur-monter (marché dual, flexibilité, chômage des jeunes, incitations des assurances so-ciales, etc..). Pour la Suisse, le vieillisse-ment démographique et l’intégration des immigrants sont les deux facteurs princi-paux à considérer.

3. La société du savoir: l’évolution rapide des technologies mondiales implique que chaque pays doit avoir les capacités néces-saires pour les absorber. La Suisse ne peut pas compter sur la libre circulation pour résoudre ce problème et devra consentir des investissements propres de plus en plus importants dans le capital humain. Accompagnés de conditions-cadre adé-quates, ceux-ci auront un impact très po-sitif sur la capacité d’innovation.

4. La mobilisation du facteur capital: les pays émergents sont principalement concernés (exemple: la problématique du droit de propriété). En Suisse, le marché immobi-lier semble très rigide en comparaison in-ternationale, avec une faible réaction aux signaux du marché.

5. Les régimes de marché: dans les pays déve-loppés, des marchés libéralisés et flexibles sont les principaux facteurs de croissance de la productivité. Le potentiel en Suisse pour de nouvelles réformes ne manque pas. L’accent pourrait être mis sur les in-frastructures publiques dans les prochai-nes années.

6. La gouvernance publique et privée: la qua-lité des institutions est centrale pour assu-rer la durabilité d’un succès économique. L’expérience récente de la crise financière ne fait que confirmer ce point. En Suisse, des structures de gouvernance macropru-dentielle devront être mises sur pied, y compris pour les «too big to fail».

7. La stabilité macroéconomique: elle reste un problème et pas seulement pour de nom-breux pays en voie de développement. L’assurer consiste notamment à gérer les déséquilibres mondiaux potentiellement déstabilisants (comme ceux provenant d’un endettement public excessif). Pour la Suisse, cela se répercute sous la forme d’un franc fort et de barrières de plus en plus fréquentes à l’encontre des flux de capitaux à l’étranger.

Au regard des résultats obtenus dans la littérature, la croissance à long terme ne peut pas s’expliquer par une recette miracle. Par contre, il a été démontré que, presque systé-matiquement, il est nécessaire d’inclure dans la modélisation un ensemble complexe d’au moins cinq facteurs de croissance5. Ceux–ci peuvent par exemple être choisis dans la ty-

Source: Angus Maddison / La Vie économiqueRemarque: les calculs se basent sur le dollar Geary-Khamis ou «dollar international» 1990.

Source: Angus Maddison / La Vie économiqueRemarque: les calculs se basent sur le dollar Geary-Khamis ou «dollar international» 1990. La tendance est estimée par un filtre Hodrick-Prescott.

Graphique 1

Évolution tendancielle du PIB/hab., en logarithme, 1900 – 2008

Graphique 2

Évolution tendancielle du PIB/hab., en logarithme, 1900 – 2008

Allemagne Norvège Suisse Royaume-Uni États-Unis

1900

1903

1906

1909

1912

1915

1918

1921

1924

1927

1930

1933

1936

1939

1942

1945

1948

1951

1954

1957

1960

1963

1966

1969

1972

1975

1978

1981

1984

1987

1990

1993

1996

1999

2002

2005

2008

6

6.5

7

7.5

8

8.5

9

9.5

10

10.5

En logarithme

Chili Chine Inde Japon Brésil

1900

1903

1906

1909

1912

1915

1918

1921

1924

1927

1930

1933

1936

1939

1942

1945

1948

1951

1954

1957

1960

1963

1966

1969

1972

1975

1978

1981

1984

1987

1990

1993

1996

1999

2002

2005

2008

6

6.5

7

7.5

8

8.5

9

9.5

10

10.5

En logarithme

Thème du mois

11 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

pays développés, les investissements ont été poussifs jusqu’en 2010, alors que l’endette-ment public atteignait des niveaux non sou-tenables. Une large incertitude pour la crois-sance structurelle existait alors. En 2011, cependant, des signes encourageants ont été observés permettant d’espérer que la crise n’aura pas de conséquences graves sur l’accu-mulation du facteur capital, si plusieurs pays adoptent un plan crédible d’assainissement de leurs finances publiques.

Il reste, toutefois, le problème de la gou-vernance, qui devrait pouvoir être résolu prochainement. Comme la volonté semble exister de relever ce dernier défi et qu’il n’est pas évident que les autres facteurs de crois-sance aient connu une rupture après la crise, on peut être relativement confiant: la crise a certes été une épreuve considérable, mais le taux de croissance structurel de la plupart des pays ne sera pas durablement affecté. Cette opinion est soutenue par l’OCDE, alors que les dernières estimations économé- triques, bien que n’étant pas encore significa-tives, n’excluent pas un retour vers le taux de croissance structurel existant avant la crise.

Le cas suisse

Les considérations précédemment émises sont appliquées au Seco pour établir des scé-narios de croissance à long terme du PIB suisse en quatre étapes.

Premièrement, étant donné la qualité des séries statistiques disponibles pour l’instant et les difficultés à établir une comptabilité fiable de la croissance, le Seco a adopté le modèle de croissance le plus simple. Selon cette approche, la croissance structurelle du PIB est égale à la croissance des équivalents plein temps dans des scénarios démogra-phiques de l’Office fédéral de la statistique (OFS) plus une estimation de la croissance de la productivité apparente structurelle.

Deuxièmement, la croissance de la produc-tivité apparente structurelle en équivalents plein temps a été estimée à 0,9%. La robus-tesse de cette estimation a été confirmée par une batterie de tests économétriques les plus divers (en changeant l’échantillon, avec une approche ascendante en partant des secteurs économiques, en utilisant le stock de capital, etc.). Cela est une particularité suisse, étant donné que dans les autres pays ce paramètre est celui qui est le plus difficile à anticiper dans le long terme. Une analyse structurelle similaire à celle de la section précédente montre qu’il ne faut pas s’attendre à ce que ce chiffre de 0,9% par an change au cours du présent cycle conjoncturel ou par la suite. Plusieurs éléments indiquent un affaiblisse-ment possible. Ce chiffre doit donc être consi-

8. La maîtrise des contraintes environnemen-tales: l’environnement local et l’épuise-ment des ressources naturelles reste le principal défi de nombreux pays. Pour la Suisse, le découplage des émissions de gaz à effet de serre et de la croissance repré-sente le principal défi; celui-ci concerne également la production d’énergie et la mobilité.

Si une rupture de la croissance structurel-le est observée, soupçonnée ou crainte, son origine doit pouvoir se trouver dans la liste ci-dessus. Par exemple, la question s’est po-sée de savoir si le taux de croissance structu-rel de chaque pays allait être affecté par la crise financière. La politique économique s’est, toutefois, très rapidement concentrée sur la mobilisation du facteur capital, la gou-vernance et l’ouverture économique.

Pour ce dernier point, des messages très clairs ont été émis sur la nécessité d’éviter le retour au protectionisme. Même si plusieurs États n’ont pas été exemplaires et que le cycle de Doha pourrait échouer, dans l’ensemble, aucune vague protectionniste n’a été obser-vée, alors qu’une aide massive au finance-ment du commerce mondial décidée par le G20 a probablement été un des meilleurs in-vestissements pour sortir de la crise. Aujourd’hui, on peut constater que la mon-dialisation se poursuit à un rythme soutenu.

Pour le facteur capital, de nombreux pays n’ont pas été affectés. C’est en particulier le cas des pays émergents qui dépendent peu d’un financement international et ont recours à leur épargne nationale. Pour les

Source: SECO / La Vie économique

Graphique 3

Évolution du taux de croissance structurel du PIB suisse selon le scénario «trend» du Seco, en % par an, 2010 – 2030

5 Ce constat confirme également que les politiques de croissance doivent agir sur plusieurs plans pour avoir du succès.

20102011

20122013

20142015

20162017

20182019

20202021

20222023

20242025

20262027

20282029

20300.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

1.8

2.0

Thème du mois

12 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

déré comme plutôt optimiste, tout en restant dans la marge d’erreur de la plupart des esti-mations.

Troisièmement, plusieurs scénarios peu-vent être formulés pour les équivalents plein temps. Alors que, dans d’autres pays, les séries sur l’évolution démographique sont les plus fiables à long terme – elles dépendent de taux de natalité et de mortalité relativement prévisibles –, c’est le contraire en Suisse en raison de la volatilité de l’immigration. Dans le scénario démographique «trend» de juin 2010, le taux d’immigration nette a été fixé à environ 1,5% par an à partir de 2030, soit la moyenne observée dans les décennies précé-dentes en supposant que la libre circulation des personnes perde progressivement de son influence. Le Seco a approuvé cette hypo-thèse, étant donné que jusqu’en 2009 l’immi-gration pouvait s’expliquer assez simplement par la conjoncture plus un effet particulier temporaire de la libre circulation. En utili-sant le taux de croissance des équivalents plein temps de l’offre de travail selon le scénario démographique «trend» de l’OFS et en supposant un taux de croissance structu-rel de la productivité de 0,9%, le taux de croissance du PIB évolue comme dans le gra-phique 3. Cependant, après la dernière crise, soit en 2010, l’instabilité à la marge des pré-visions sur l’immigration nette a fortement augmenté, ce qui n’est pas inhabituel pour la Suisse. Cette fois-ci, une analyse structurelle ne permet plus d’exclure la persistance de vagues migratoires au regard des problèmes rencontrés par la zone euro. D’autres scéna-

rios de croissance sont donc envisageables avec un essor démographique qui se pour-suivrait à long terme. Le graphique 4 montre les trois possibilités:− le scénario «trend» de l’OFS est très

proche d’un modèle dans lequel la libre circulation perd ses effets dès 2011;

− si la libre circulation induit un effet permanent, le solde migratoire restera élevé et la population évoluera de manière similaire au scénario de très forte immi-gration de l’OFS;

− la crise dans la zone euro prolonge l’effet de la libre circulation pour quelques années. Malgré tout, celui-ci s’atténuera progressivement jusqu’en 2022, si les pays de provenance des migrants retrouvent leur dynamisme économique (Allemagne) ou surmontent progressivement leurs difficultés actuelles (pays du sud de l’Eu-rope)6.

Quatrièmement, les séries chaînées des taux de croissance structurelle du PIB sont accompagnées d’une estimation du PIB po-tentiel employant une méthode similaire à celle utilisée pour le frein à l’endetttement.

Conclusion

La théorie et les estimations économé- triques ont fait de grands progrès ces vingt dernières années pour expliquer les taux de croissance structurels observés. Malgré tout, des problèmes d’instabilité à la marge dans l’établissement des scénarios de croissance à long terme demeurent et empêchent de les rendre fiables. Une analyse de la nature struc-turelle des cycles conjoncturels aide à sur-monter ce problème sans pouvoir le résoudre entièrement.

En Suisse, le taux de croissance structurel de la productivité apparente du travail est très robuste, même après la dernière crise; il demeure, cependant, très bas en compa-raison internationale et aucune raison n’autorise à faire preuve d’optimisme pour l’avenir. Il reste, par contre, très difficile d’estimer le niveau structurel de l’immigra-tion nette. C’est pourquoi d’autres scénarios que le modèle «trend» méritent d’être consi-dérés lorsque les offices fédéraux veulent décrire la croissance à long terme du PIB. m

Source: Surchat / La Vie économique

Graphique 4

Évolution du solde migratoire net selon différents scénarios, en % de la population active en équivalent plein temps, 1981 – 2020

6 Ce dernier scénario impliquerait globalement une crois-sance structurelle démographique supérieure, jusqu’à 0,2% par an, dans la prochaine décennie. Contrairement aux apparences, cela n’est pas modeste et a des implica-tions dans le financement des assurances sociales et celui des infrastructures publiques.

Observé Anticipé si effet révolu Anticipé si effet permanent Anticipé si effet transitoire

-0.2

-0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Thème du mois

14 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Croissance potentielle et planification budgétaire

La relation entre le court et le long termes – autrement dit entre la conjoncture et la croissance à moyen ou long termes – joue un rôle capital dans la planification économique ainsi que pour la politique monétaire et bud-gétaire. Une politique budgétaire durable doit obligatoirement suivre l’évolution des recettes, et donc son facteur déterminant principal, le produit intérieur brut (PIB). C’est pourquoi on détermine un facteur conjoncturel dans le cadre du frein à l’endet-tement, qui constitue la règle budgétaire au plan fédéral. Comme les recettes varient selon les cycles conjoncturels, il faut à chaque fois se reposer la question de leur niveau pour déterminer les dépenses. Les incerti- tudes provoquées par la crise financière et économique quant à l’évolution du PIB et des recettes confèrent à cette question un relief particulier (voir graphique 1).

La crise a également mis en lumière cer-taines failles de la théorie économique ayant cours actuellement. Celle-ci présuppose en principe un équilibre général, auquel le PIB reviendrait après tout choc de courte durée, qu’il soit d’ordre conjoncturel ou autre. Une analyse des fondements théoriques1 et une autre empirique2 se sont attachées à ques-tionner cette hypothèse. Les résultats de ces études sont résumés ci-après.

Le point de départ théorique

L’approche dominante actuelle de la macroéconomie est la nouvelle synthèse néo-classique (NSN), qui est un courant du néo-keynésianisme. Cette théorie prévoit qu’en raison de la flexibilité parfaite des prix à long

terme, les variations conjoncturelles n’exer-cent aucune influence sur la position cycli-que de l’économie, mesurée par exemple par le potentiel du PIB et le taux de chômage naturel3.

La NSN explique les variations du taux de chômage à court terme par la rigidité des prix et des salaires, considérés comme des éléments keynésiens. La modélisation se fonde sur le modèle de la théorie monétariste du Real-Business-Cycle (RBC), à savoir un modèle d’équilibre général dynamique et stochastique (DSGE). Les résultats découlent de la maximisation intertemporelle de l’uti-lité d’un agent représentatif qui produit des anticipations rationnelles et ne commet donc pas d’erreurs de prévision systématiques.

Une affirmation centrale de la NSN est que malgré les anticipations rationnelles, la rigidité des prix rend intenable le postulat de l’inefficacité de la politique de stabilisation qui découle des modèles RBC. Les variations de la demande modélisées en tant que chocs aléatoires exogènes peuvent générer des écarts aussi rapides de l’équilibre de long terme, à savoir des variations conjonctu- relles, parce que les prix et les salaires réagis-sent avec lenteur. La politique monétaire est alors à nouveau utile, contrairement à ce qu’affirme la théorie RBC, car elle parvient à accélérer les processus d’adaptation menant à un équilibre de long terme, même si elle ne peut pas influencer celui-ci. La NSN consi-dère la politique budgétaire avec circonspec-tion. En raison de l’équivalence ricardienne de la neutralité de la politique budgétaire et des retards affectant le processus décisionnel politique («inside lag»), une majorité de tenants de la NSN recommandent de ne pas recourir à une politique budgétaire active mais de laisser agir les stabilisateurs automa-tiques. On peut dire par exemple que le frein à l’endettement pratiqué à l’échelon fédéral est conforme à cette recommandation.

Les effets à long terme

Un effondrement de la demande – tel celui qui a eu lieu lors de la dernière crise des marchés financiers et qui a provoqué un recul du PIB suisse de 1,9% en 2009 – n’a aucun effet persistant selon la NSN. Dans certaines circonstances, on peut tout de

Recettes fiscales, conjoncture et PIB potentielLes fluctuations de la demande

et les impulsions monétaires à

court terme n’agissent pas, à plus

longue échéance, sur la produc-

tion et l’emploi selon la doctrine

macroéconomique dominante.

Certains arguments d’ordre théo-

rique et empirique viennent,

cependant, remettre quelque peu

en question cette affirmation.

Or, l’évolution du PIB est, au-delà

des perspectives conjoncturelles,

d’une grande importance pour la

planification budgétaire, en par-

ticulier lorsqu’il s’agit de détecter

rapidement les changements

d’orientation et de faire respecter

le frein à l’endettement sans

tomber dans la politique des

coups de frein et d’accélérateur

alternés.

Carsten ColombierMembre du Groupe des économistes, Admi-nistration fédérale des finances AFF, Berne

Alain GeierMembre du Groupe des économistes, Admi-nistration fédérale des finances AFF, Berne

Thème du mois

15 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

l’effet dit d’ancrage va conduire les indivi- dus qui disposent de connaissances incom-plètes sur une situation donnée à extrapoler plutôt qu’à former des anticipations ration-nelles quant à un développement futur, par exemple celui du taux d’inflation. Un tel comportement à la rationalité limitée favori-sera la persistance de fluctuations conjonc-turelles.

Les effets du secteur financier sur le secteur réel ne sont pas vraiment pris en compte dans la NSN. Le néokeynésianisme appliqué aux marchés financiers (NKF) part en revanche du principe que les informations sur ces marchés sont réparties de manière incomplète et asymétrique entre les usagers du marché, à savoir les entreprises et les banques6. Les risques de crédit et de faillite ne peuvent donc pas être entièrement diver-sifiés et les acteurs agissent par conséquent dans l’incertitude, contrairement au postulat de la NSN. Plus les entreprises ont recours au financement externe, plus les variations conjoncturelles se feront ressentir à long terme. De plus, des restrictions en matière d’investissements dans la recherche et le développement (R&D) peuvent freiner la croissance.

Le post-keynésianisme (PKE) ne repose pas comme la NSN sur un modèle d’équi- libre général et présuppose une économie monétaire explicite7. Le fait que l’argent soit considéré comme un moyen optimal de s’as-surer contre un avenir incertain donne lieu à une prime de liquidité. Celle-ci est fonda-mentale pour le développement à long terme d’une économie car elle peut influencer, par le biais du secteur financier, le prix des biens offerts, les investissements et donc l’accumu-lation de capital. Le secteur financier et la de-mande peuvent exercer une action sur le po-tentiel du PIB dans le PKE. Enfin, rappelons que certains économistes post-keynésiens ont lancé des avertissements précoces concer-nant l’éclatement de la bulle immobilière aux États-Unis8.

Le cas helvétique

L’influence de la demande sur le dévelop-pement de la productivité du travail est l’un des canaux permettant la transmission des variations conjoncturelles sur le long terme. Bien que le développement de la productivité en Suisse ait varié de 1992 à 2008 plus ou moins de pair avec la demande agrégée, les variations (procycliques) se sont pratique-ment neutralisées (voir graphique 2).

L’hystérèse, qui est également un canal permettant de transmettre les variations de la conjoncture sur le plus long terme, se tra-duit par une augmentation du chômage de

même s’attendre à ce que les variations de la demande entraînent des effets à plus long terme. Il faut tout d’abord mentionner le phénomène dit d’hystérèse sur le marché de l’emploi, selon lequel un chômage conjonc-turel tend à se pérenniser avec le temps. Les raisons pourraient en être par exemple la dé-qualification engendrée par la durée du chô-mage ainsi que la diminution des chances de réemploi (effet de signal économique). Il peut, en outre, exister des équilibres multiples à long terme. Dans de nombreux pays de l’OCDE par exemple, on peut observer que la productivité du travail, déterminée en théorie sur le long terme, varie avec la conjoncture. Lorsque les syndicats parvien-nent à imposer le principe du «travail égal, salaire égal», une variation de la demande peut également influer sur le potentiel du PIB (modèle de l’équité de Bhaskar).

À la suite de la crise financière, la NSN a essuyé les foudres d’économistes aussi réputés que Buiter, Goodhart, Krugman ou Stiglitz4. La critique vise en particulier la pri-se en compte lacunaire des marchés finan-ciers, l’absence d’évidence empirique quant aux relations impliquées par le modèle et l’hypothèse d’un agent représentatif et de ses anticipations rationnelles. L’économie com-portementale moderne démontre de manière expérimentale que le comportement effectif des agents diffère de celui de l’agent ration-nel considéré par la NSN (anomalies5). Ainsi,

Source: plans financiers de l’AFF, Colombier, Geier / La Vie économiqueRemarque: Recettes ordinaires de la Confédération, multipliées par les facteurs conjoncturels figurant dans les plans financiers. La première année correspond au budget (selon AF). Les lignes pointillées sont des projections simples: partant de la dernière année du plan financier, on suppose une croissance nominale des recettes de 3%.

Graphique 1

Recettes structurelles de la Confédération

1 Colombier (2011).2 Geier (2011).3 Le taux de chômage naturel est celui qui n’est pas lié à la

conjoncture. Il englobe, en particulier, les chômages frictionnel et structurel.

4 Pour une critique détaillée de la NSN, voir Buiter (2009).5 De Grauwe et Honkapohja (2009).6 Pour une vue d’ensemble du NKF, voir Grössl und

Stahlecker (2000).7 Pour une introduction au PKE, voir Hein (2005).8 Voir Bezemer (2010) et www.voxeu.org/index.

php?q=node/4035.

Mio. CHF

Plan financier 2012–2014 Plan financier 2011–2013 Plan financier 2010–2012 Plan financier de la législature 2009–2011

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

50000

55000

60000

65000

70000

75000

Thème du mois

16 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

banques et l’accroissement du risque de contrepartie incitent celles-ci à liquider leurs créances.

En temps de forte récession, le crédit servant à financer les activités de R&D à risque peut être restreint, ce qui se répercute de manière négative sur le PIB potentiel. Il faut cependant préciser que, selon l’OCDE, la plus grande partie des investissements R&D de la Suisse vient de grandes entre- prises qui ont accès aux marchés de capitaux internationaux. De plus, 20% de tous les in-vestissements R&D sont financés par l’État (référence 2004).

Il est, par ailleurs, envisageable qu’une hausse trop subite du franc suisse entraîne des ajustements structurels dans les secteurs tournés vers l’exportation (par exemple la délocalisation de sites de production dans la zone euro), influençant ainsi le PIB potentiel de la Suisse à la baisse. En revanche, une hausse continue du franc suisse par rapport à l’euro et au dollar stimule la compétitivité du pays, donc accroît le potentiel du PIB par habitant.

Ces premières réflexions tendent à indi-quer qu’en Suisse, les variations conjonctu-relles découlant de la demande peuvent in-fluer sur le potentiel du PIB en particulier par l’intermédiaire du crédit et du taux de change.

Etude empirique sur la Suisse

L’étude de Geier (2011) mentionnée ci-dessus traite de la question de savoir si les chocs aléatoires peuvent exercer une influen-ce persistante sur le PIB suisse et donc si, par exemple à la suite d’une récession, un dépla-cement durable du niveau du PIB pourrait se produire. En concordance avec une majorité d’études concernant d’autres pays, l’auteur arrive, pour la Suisse, à la conclusion que la dynamique de courte durée influence la lon-gue durée. Cette étude a été réalisée sur la base d’analyses de séries temporelles et d’une approche non-paramétrique reposant sur les données annuelles du PIB réel et du PIB réel par habitant depuis 191411.

Résultats

Les résultats de l’étude indiquent une forte influence des variations de courte durée sur le niveau du PIB à plus long terme. Ils montrent que l’effet d’un choc de courte durée est encore amplifié, avant de diminuer par la suite. Or, selon Campbell et Mankiw (1987), l’approche de la série temporelle a tendance à surestimer la persistance des effets. On peut alors conclure qu’un choc de court terme a des effets sur le PIB à long

longue durée. Il est, toutefois, presque im-possible de la distinguer empiriquement de la sélection structurelle, qui se reflète elle aussi dans le chômage de longue durée9. Il apparaît également que, selon l’OCDE, des facteurs institutionnels tels que la décentrali-sation des prestations sociales jouent un rôle en Suisse. Le pourcentage de chômage de longue durée de la Suisse pour 2009 (1,1%) étant relativement bas par rapport à la moyenne de l’OCDE (1,9%), l’hystérèse de la transmission d’influences conjoncturelles sur le PIB potentiel de la Suisse ne semble pas être très importante.

En raison du faible taux de syndicalisation des travailleurs suisses (18% alors que celui de l’OCDE est de 27% pour 2008), le modèle de l’équité de Bhaskar ne paraît pas s’appli-quer.

Le financement externe des investisse-ments des PME passe la plupart du temps par des crédits bancaires10. Selon les données du recensement des entreprises de l’Office fédéral de la statistique, 67% des salariés suisses en équivalents plein temps (référence 2008) sont employés dans des PME. Il appa-raît donc qu’un comportement procyclique en matière d’attribution de crédits ban- caires peut influencer le PIB potentiel par l’intermédiaire du secteur des PME. Lorsque le secteur bancaire est en crise, ce canal de transmission peut encore gagner en impor-tance car l’érosion de la fortune nette des

Source: OFS / La Vie économique

Graphique 2

Évolution de la productivité et croissance économique en Suisse, 1992–2008

9 Aeppli et Ragni (2009).10 Voir www.kmu.admin.ch/politik/index.html?lang=fr.11 Les données de 1914 à 1948 sont tirées d’Andrist

et al. (2000).

Évolution de la productivité par heure de travail Croissance réelle du PIB

19921993

19941995

19961997

19981999

20002001

20022003

20042005

20062007d

2008p–1.5

–1.0

–0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

Thème du mois

17 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

sance dans les années septante alors que les échantillons portant sur un grand nombre d’années s’en ressentent moins.

Les méthodes statistiques utilisées ne per-mettent pas de différencier nettement les causes de leurs effets. Un choc peut, par exemple, être provoqué par des avancées technologiques au niveau de l’offre. On peut ainsi imaginer qu’un choc de la demande présentera moins d’effets sur la durée qu’un choc de l’offre.

Conclusion

Selon diverses théories économiques, les variations de courte durée touchant la demande ou d’autres facteurs peuvent par-fois présenter des effets persistants. Dans le cadre de la NSN, ces effets ne peuvent guère être représentés, notamment en raison du fait que les interactions entre des agents hétérogènes sont ignorées. Le fait que le sec-teur financier soit largement négligé – notam-ment quant aux risques de faillite et de refi-nancement – est un aspect central, qui s’est d’ailleurs révélé avec force lors de la crise économique et financière. Or une dynami-que de courte durée peut devenir d’autant plus importante que la part de financement externe des entreprises est grande.

La crise des marchés financiers de 2008 et la forte récession qui a suivi en 2009 ne semblent guère avoir eu d’effets à long terme sur le PIB potentiel de la Suisse. En 2010, l’économie de la Suisse présentait déjà une dynamique importante et les perspectives économiques sont toujours aussi positives. Ainsi, il n’a pas été nécessaire d’adopter des mesures d’économie extraordinaires sur le plan fédéral pour satisfaire aux conditions du frein à l’endettement.

Toutefois, une série de risques pèsent en-core sur le développement conjoncturel à ve-nir. Mentionnons par exemple la force per-sistante de la monnaie en rapport avec la crise provoquée par l’endettement dans la zone euro et aux États-Unis ainsi qu’une conjoncture domestique dopée par un octroi généreux d’hypothèques et un secteur de la construction en plein essor, mais qui pour-rait ne pas se révéler durable. Il n’est pas pos-sible d’exclure à l’heure actuelle que les suites de la crise des marchés financiers et de la conjoncture ne se répercutent encore sur le potentiel du PIB de la Suisse par l’intermé-diaire des crédits ou des cours de change et – indépendamment des décisions budgétaires et fiscales – n’entraînent une charge struc- turelle supplémentaire pour les budgets publics. m

terme, mais se dissipe partiellement avec le temps. Les répercussions à long terme sur le PIB par habitant sont moins prononcées, ce qui pourrait être lié au fait que les chocs qui ont eu lieu en Suisse ont eu tendance par le passé à provoquer des flux migratoires, le PIB subissant de plus fortes variations que la pro-ductivité par salarié.

Les échantillons comportant l’hypothèse de cassures temporelles montrent une ten-dance plus marquée à la résorption des chocs. Les modèles sans ajustement des cassures temporelles présentent une différence sensi-ble entre les échantillons de 1950 à 2009 et ceux de 1914 à 2009. Les premiers sont dominés par le ralentissement de la crois-

Canal Explication Estimation pour la Suisse plutôt moins plutôt non pertinent pertinent pertinent

Équilibres multiples Variations de la productivité du travail x

Hystérèse P. ex. déqualification des chômeurs et effets de signal économique x

Réflexions sur l’équité Modèle de Bhaskar x

Crédit Imperfections du marché, incertitudes quant aux débouchés et «animal spirits» keynésiens – financement PME x – financement R&D x

Taux de change Modification structurelle de l’économie d’exportation x

Tableau 1

Effets des variations conjoncturelles sur le PIB potentiel en Suisse

Source: Colombier, Geier / La Vie économique

Encadré 1

Bibliographie

− Andrist F., Anderson R. G. et Williams M. M., Real Output in Switzerland: New Estimates for 1913-1947, Federal Reserve Bank of St. Louis, mai-juin 2000, pp. 43–70.

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− Bezeme, D. J., «Understanding Financial Crisis through Accounting Models», Accounting, Organizations and Society, 35, 2010, pp. 676–688.

− Buiter W., The unfortunate uselessness of most «state of the art» academic monetary economics, VoxEu.org, 6 mars 2009. Internet: www.voxeu.org/index.php?q=node/3210

− Campbell J.Y. et Mankiw N.G. «Permanent and Transitory Components in Macroeconomic Fluctuations», American Economic Review, 77(2), 1998, pp. 111–117.

− Cochrane J. H., «How Big is the Random Walk in GNP?», Journal of Political Economy, 1998, pp. 893–920.

− Colombier C., Konjunktur und Wachstum Teil I – Eine Betrachtung aus theoretischer Sicht, docu-

ment de travail de l’administration fédérale des finances, n° 16, 2011.

− De Grauwe P. et Honkapohja S., «The Macroe-conomy», dans European Science Foundation (éd.), Vital Questions – The Contribution of European Social Science, 2009, pp. 16–19.

− Geier A., Konjunktur und Wachstum Teil II – Eine empirische Untersuchung für die Schweiz, document de travail de l’administration fédé-rale des finances, n° 17, 2011.

− Grössl I. et Stahlecker P., «Finanzierungsbe-dingungen und Güterangebot: Ein Überblick über finanzökonomischen Ansätze und deren geldpolitische Konsequenzen», Jahrbücher für Nationalökonomie und Statistik, 220(2), 2000. pp. 223–250.

− Hein E., «Reale und monetäre Analyse: Post-Keyensianismus und Neu-Keynesianismus im Vergleich», dans Hein H., Heise A. et Truger A. (éd.) Neu-Keynesianismus – der neue wirt-schafts politische Mainstream?, Marburg, 2005, pp. 137–178, Metropolis-Verlag.

Thème du mois

18 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Depuis A. M. Okun (1962), la production potentielle correspond généralement au ni-veau maximal de production qu’une écono-mie peut atteindre sans pressions inflation-nistes. Pourquoi cette variable est-elle im-portante pour la Banque nationale? En vertu de la loi qui la régit, cette dernière a pour tâche d’assurer la stabilité des prix (art. 5, al. 1, LBN). Or, un écart de production, en d’autres termes une différence entre la pro-duction effectivement observée et la produc-tion potentielle, influe sur l’inflation. Quand la production dépasse son potentiel, donc quand l’écart de production est positif, les marchés du travail et des biens sont forte-ment sollicités, d’où une tendance à l’accélé-ration de l’inflation. Cette dernière a, inver-sement, tendance à faiblir quand la produc-tion est inférieure à son potentiel, donc quand les capacités de production ne sont pas entièrement utilisées et que l’écart de production est négatif. Cette corrélation est illustrée par la courbe de Phillips.

Des analyses empiriques suggèrent que les banques centrales tiennent compte de l’écart de production dans leur politique monétaire. Celui-ci entre, en outre, dans la règle que propose J. B. Taylor (1992) et qui veut qu’une

banque centrale réagisse, en ajustant son taux d’intérêt directeur, quand l’inflation s’écarte du niveau visé et qu’un écart de production est constaté. Cette règle implique que la banque centrale relève son taux directeur quand l’inflation s’accélère ou quand la pro-duction croît plus rapidement que la pro-duction potentielle et le réduit quand l’infla-tion faiblit ou quand la production croît plus lentement que la production potentielle. La règle de Taylor décrit remarquablement bien la politique monétaire des États-Unis dans les années huitante et nonante. De surcroît, elle est actuellement l’exemple le plus connu parmi les règles de stabilisation normative en matière de politique monétaire.

Facteurs d’offre et de demande influençant la production

Puisque la production potentielle n’est pas observable, il faut l’estimer. Cela revient, au fond, à distinguer, dans l’évolution de la pro-duction, la composante «trend» de la compo-sante «cyclique». Jusque dans les années sep-tante, les fluctuations de la production ont été attribuées pour l’essentiel à des facteurs rele-vant de la demande, l’offre étant négligée.

Production potentielle et écart de production: le point de vue de la politique monétaireL’estimation du niveau de produc-

tion potentielle joue un rôle im-

portant dans la politique moné-

taire, puisque l’écart de produc-

tion, soit la différence entre le

PIB et le niveau de production po-

tentielle, influe sur l’évolution de

l’inflation. Les diverses méthodes

d’estimation du niveau de produc-

tion potentielle se distinguent

par leur manière de prendre en

compte les interactions macro-

économiques. Alors que certaines

procèdent par simple filtrage,

d’autres plus complexes estiment

le niveau de production poten-

tielle à l’aide d’un modèle d’équi-

libre général reposant sur des

fondements microéconomiques.

Malgré les différences d’approche,

trois méthodes distinctes d’esti-

mation de l’écart de production

présentent une évolution simi-

laire des cycles conjoncturels

suisses de 1987 à 20101.

Barbara RudolfPrévisions d’inflation, Banque nationale suisse, Zurich

Mathias ZurlindenAnalyses de politique monétaire, Banque nationale suisse, Zurich

En vertu de la loi qui la régit, la Banque nationale a pour tâche d’assurer la stabilité des prix (art. 5, al. 1, LBN). Puisque l’écart de production influe sur l’évolution de l’inflation, l’estimation du niveau de production potentielle joue un rôle important dans la conduite de la politique monétaire. Photo: Keystone

Thème du mois

19 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

trait au choix des coefficients de pondération, certaines conventions se sont certes imposées ( = 1600 pour des données trimestrielles), mais d’autres valeurs se justifient en fonc- tion de la situation propre à certains événe-ments. Les avantages du filtre HP résident dans sa simplicité et sa large applicabilité. De là viennent aussi ses limites, puisqu’il ne prend aucune interaction macroéconomique en compte.

L’approche par la fonction de production

Les connaissances économiques peuvent intervenir de diverses manières dans le calcul de la production potentielle. Une méthode largement répandue est celle de l’approche par la fonction de production3. Pour celle-ci, la croissance de la production correspond à la somme de la croissance des facteurs de pro-duction (travail et capital) et d’un résidu (croissance de la productivité totale de ces facteurs). La production potentielle se cal-cule en prenant des valeurs de plein emploi pour les facteurs travail et capital et une va-leur de «trend» pour la productivité. L’ap-proche par la fonction de production se base sur les sources de la croissance économique et tient compte d’informations détaillées re-latives à la production nationale. Elle permet ainsi de scinder la croissance de la produc-tion potentielle selon les apports des diffé-rents facteurs mis en œuvre. Elle véhicule, cependant, des hypothèses simplificatrices. C’est notamment le cas pour le calcul des composantes «trend» de la productivité to-tale des facteurs et de l’offre de travail (ou des éléments de celle-ci), composantes qui sont souvent calculées à l’aide du filtre HP.

Les modèles multivariés

Les modèles multivariés offrent une autre possibilité de mettre à profit les interactions macroéconomiques dans le calcul de la pro-duction potentielle. Un exemple simple est fourni par un filtre HP multivarié qui, en plus des deux critères du filtre HP univarié, mini-mise les résidus au carré d’une équation esti-mée de la courbe de Phillips4. Cette dernière décrit le lien empirique entre les écarts de production et les variations du taux d’infla-tion. Il est donc judicieux d’en tenir compte dans l’estimation de la production potentielle. Un autre exemple de modèle multivarié est le modèle à composantes non observables auquel on adjoint la courbe de Phillips5. Dans les modèles à composantes non observables, la structure dynamique des composantes «trend» et «cyclique» est rendue explicite. À l’aide du filtre de Kalman, on peut alors extraire, à partir de la série chronologique portant sur la production observée, la pro-duction potentielle, considérée comme un

Vue sous cet angle, la production potentielle évolue de façon linéaire ou en tout cas lisse. En réalité, il existe inévitablement des facteurs relevant de l’offre (mauvaises récoltes, inno-vations technologiques, chocs affectant la productivité, etc.) qui font que la production potentielle fluctue et présente un profil sinueux.

Les banques centrales doivent prendre en compte les chocs provenant aussi bien de la demande que de l’offre. Si elles délaissent les seconds, l’écart de production calculé ne sera pas juste, pas plus que la perception du dan-ger d’inflation. La politique monétaire que de nombreux pays industrialisés ont menée dans les années septante fournit à ce propos un exemple éloquent. Plusieurs chocs négatifs du côté de l’offre (notamment la hausse des prix des produits pétroliers) avaient alors entraîné un ralentissement de la croissance de la pro-duction potentielle. De nombreuses banques centrales avaient, toutefois, sous-estimé cette évolution et tablé sur une production poten-tielle trop élevée. Étant donné qu’elles avaient pris leurs décisions en matière de politique monétaire en supposant de gros écarts néga-tifs de production, leur politique monétaire s’était avérée trop laxiste et s’était traduite ultérieurement par une inflation en hausse2.

Diverses méthodes permettent d’estimer la production potentielle. Le lecteur trouvera ci-après une description de plusieurs techni-ques traditionnelles largement répandues, puis des estimations qui reposent sur un modèle d’équilibre général stochastique et dy-namique («dynamic stochastic general equi-librium model», DSGE). Les méthodes d’estimation basées sur un modèle DSGE sont relativement nouvelles et complètent surtout les méthodes traditionnelles dans la pratique. Leur concept est si attrayant qu’il paraît judicieux de leur consacrer, dans le commentaire, une place plus importante que celle qui leur est réservée dans la pratique.

Les méthodes traditionnelles d’estimation

Le filtre HP

Les méthodes les plus simples pour esti-mer la production potentielle reposent sur des filtres univariés tels que le filtre de Hodrick et Prescott (filtre HP). Ce dernier estime la production potentielle en minimisant la moyenne pondérée des écarts au carré entre la production effective et la production po-tentielle, et des variations au carré de la crois-sance de la production potentielle. Il donne ainsi un «trend» flexible, et plus la pondéra-tion accordée au second élément est forte, plus ce «trend» devient linéaire. Pour ce qui a

1 L’article reflète l’opinion des auteurs, mais pas forcément celle de la Banque nationale.

2 Orphanides (2001).3 FMI, OCDE, US Budget Office; pour la Suisse,

voir notamment Lüscher et Ruoss (1996).4 Voir notamment Laxton et Tetlow (1992).5 Voir notamment Kuttner (1994).

Encadré 1

Bibliographie

− Beltran Daniel O. et Draper David, Estimating the parameters of a small open economy DSGE model: Identifiability and inferential validity, International Finance Discussion Papers n° 955, Board of Governors of the Federal Reserve System, 2008.

− Kuttner Kenneth N., «Estimating potential output as a latent variable», Journal of Business and Economic Statistics, 12, 1994, pp. 361-368.

− Laxton Douglas et Tetlow Robert J., «A simple multivariate filter for the measurement of potential output», Rapport technique, 59, 1992, Banque du Canada.

− Lüscher Barbara et Ruoss Eveline, «Entwicklung der potentiellen Produktion in der Schweiz», Monnaie et conjoncture, bulletin trimestriel de la Banque nationale suisse, 1996 (1), pp. 61-74.

− Okun Arthur M., Potential GNP: Its measurements and significance, Proceedings of the Business and Economic Statistics Section, American Statistical Association, 1962, pp. 98-104.

− Orphanides Anthanasios, «Monetary policy rules based on real-time data», American Economic Review, 91, 2001, pp. 964-985.

− Smets Frank et Wouters Raf, «An estimated stochastic dynamic general equilibrium model of the euro area», Journal of the European Economic Association, 1, 2003, pp. 1123-1175.

− Taylor John B., «Discretion versus policy rules in practice», Carnegie-Rochester Con-ference Series on Public Policy, 39, 1993, pp. 195-214.

Thème du mois

20 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Une mesure de la production potentielle peut être obtenue à partir de modèles DSGE en éliminant les rigidités nominales des sa-laires et des prix. Ainsi calculée, la production potentielle correspond au niveau de produc-tion efficient qui résulterait d’une économie dont les salaires et les prix seraient d’une flexibilité parfaite. Les fluctuations indési- rables que les prix relatifs peuvent enregistrer à cause de rigidités nominales sont ainsi éli-minées, tout comme leurs répercussions.

Les estimations de la production poten-tielle à l’aide de modèles DSGE ont éveillé un intérêt croissant au cours des dernières an-nées, notamment parce que leur incertitude peut être quantifiée et que l’apport des divers chocs aux écarts de production peut être identifiée. Ces deux aspects sont fort utiles pour interpréter un écart de production. Les estimations de la production potentielle à l’aide de modèles DSGE posent, toutefois, elles aussi des problèmes. En effet, les résul-tats dépendent fortement du modèle choisi et sont souvent plus difficiles à interpréter que ceux qui résultent des méthodes tradi-tionnelles plus simples. C’est pourquoi, dans la pratique, les estimations de la pro-duction potentielle et des écarts de produc-tion reposent le plus souvent, aujourd’hui encore, sur des méthodes traditionnelles.

Résultats obtenus pour la Suisse

Des séries chronologiques portant sur la production potentielle et les écarts de pro-duction ont été calculées selon trois métho-des pour la Suisse. Le graphique 1 montre l’évolution du produit intérieur brut (PIB) en termes réels et les estimations de la produc-tion potentielle qui ont été faites à l’aide de l’approche par la fonction de production, du filtre HP et du modèle DSGE (en millions de francs, valeurs logarithmiques). Le graphique 2 présente les écarts de production qui ré- sultent des trois méthodes appliquées, ceux-ci étant exprimés en pour-cent. Les séries chro-nologiques portent sur les années 1987 à 2010. Toutes les données sont trimestrielles.

L’approche par la fonction de production procède selon la méthode décrite dans l’arti-cle de Lüscher et Ruoss (1996). Le paramètre du filtre HP est fixé à = 3000, ce qui corres-pond à celui retenu pour l’évolution de l’écart de production dans le Bulletin trimes-triel de la BNS7. Le modèle DSGE est une version du modèle de Beltran et Draper (2008), estimée à l’aide de méthodes bayé-siennes. Dans ce modèle, la Suisse est une pe-tite économie ouverte avec ajustement partiel des fluctuations des cours de change sur les prix à l’importation. L’étranger est considéré comme une grande économie fermée, mais

«trend» stochastique non observable. Un avantage de cette approche réside dans le fait que l’estimation de la production potentielle fournit aussi une mesure de l’incertitude, ce qui est utile dans la pratique.

Aujourd’hui, les informations tirées des interactions macroéconomiques – en parti-culier de la courbe de Phillips – sont utilisées sous de multiples formes pour estimer la pro-duction potentielle. L’idée peut être exploitée à des degrés divers. Les exemples décrits ci-dessus du filtre HP multivarié et du filtre de Kalman multivarié sont très simples et ne mettent que faiblement à profit les connais-sances que nous avons des interactions macroéconomiques. Il est par conséquent logique de tenter de mesurer la production potentielle d’une économie à partir d’un modèle structurel, estimé empiriquement.

Modèles d’équilibre général stochastiques et dynamiques

Les modèles DSGE, estimés empirique-ment, constituent un instrument utile aux analyses liées à la politique monétaire et aux prévisions macroéconomiques. Ils décrivent le comportement optimal des ménages et des entreprises dans une écono-mie où la flexibilité imparfaite des salaires et des prix fait que les chocs engendrent des fluc tuations inefficientes de la conjoncture. En incluant un nombre suffisant de chocs structurels, ces modèles fournissent une des-cription empirique relativement bonne de la réalité6.

Source: Rudolf, Zurlinden, BNS / La Vie économique

Graphique 1

Les différentes méthodes de calcul de la production potentielle et le PIB réel, en millions de francs (valeur logarithmique), 1er trim. 1987 – 4e trim. 2010

6 Smets et Wouters (2003).7 Rapport sur la politique monétaire, 1/2011,

graphique 3.11.

En millions de francs (valeur logarithmique)

Filtre HP Fonction de production DSGE PIB réel

1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009

11.30

11.35

11.40

11.45

11.50

11.55

11.60

11.65

11.70

11.75

Thème du mois

21 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

production, et dès le premier trimestre 2009, pour les estimations faites à l’aide du filtre HP et du modèle DSGE. À la fin de la période examinée (quatrième trimestre 2010), les écarts de production étaient toujours nette-ment négatifs pour l’estimation basée sur le modèle DSGE, mais presque entièrement comblés pour les estimations reposant sur la fonction de production et le filtre HP.

La difficulté d’estimer la production potentielle en temps réel

Toutes les méthodes examinées dans le présent article se heurtent à l’instabilité des valeurs à la marge de l’échantillon. Ainsi, les estimations des valeurs actuelles sont par- ticulièrement entachées d’incertitudes. Il s’agit là d’un sérieux inconvénient, étant donné que les banques centrales s’intéressent à l’écart de production principalement parce qu’elles veulent évaluer la situation ac- tuelle de la conjoncture et les perspectives d’inflation. En principe, les méthodes tenant compte des interactions macroéconomiques devraient être moins affectées par ce pro-blème. Cet aspect plaide en faveur de l’ap-proche par le modèle DSGE, mais aussi, dans une certaine mesure, en faveur du filtre de Kalman et du filtre multivarié. Pour atténuer le problème de l’instabilité des valeurs à la marge de l’échantillon, le filtre HP et l’ap-proche par la fonction de production pren-nent en considération des valeurs tirées de prévisions pour les deux prochaines années.

Du fait des incertitudes inhérentes à l’esti-mation de la production potentielle, il est opportun d’utiliser plusieurs méthodes. En recourant à divers procédés d’estimation, on se met dans une certaine mesure à l’abri de grossières erreurs. Par ailleurs, il est judicieux et utile de tenir compte d’informations com-plémentaires pour interpréter les estimations de la production potentielle et de l’écart de production. Celles-ci peuvent, plus particu-lièrement, provenir des enquêtes menées par le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ. Les entreprises industrielles y sont notamment interrogées sur le taux d’utilisa-tion de leurs capacités. On leur demande également dans quelle mesure elles se sentent restreintes par des facteurs tels que les capa-cités techniques, les difficultés à recruter du personnel et les conditions de financement. Ces enquêtes sont utiles pour porter un juge-ment sur la situation du moment, parce que leurs résultats ne sont pas affectés par le pro-blème de l’instabilité des valeurs à la marge de l’échantillon. Elles complètent ainsi les estimations de la production potentielle et de l’écart de production, sans toutefois les remplacer. m

modélisée pour le reste comme la Suisse. Les données concernant l’étranger sont des moyennes pondérées des données de la zone euro et des États-Unis. Du fait que l’écono-mie est considérée comme ouverte, la pro-duction potentielle à l’étranger et les termes de l’échange d’équilibre influent eux aussi sur l’estimation de la production potentielle de la Suisse.

Les résultats montrent que la production potentielle suit une évolution lisse si elle est calculée avec le filtre HP et l’approche par la fonction de production. Par contre, son pro-fil est plus sinueux avec l’estimation faite sur la base du modèle DSGE. À moyen terme, les trois estimations aboutissent à une évolution semblable, et les fluctuations de la produc-tion potentielle sont moins fortes que celles du PIB. En outre, les trois estimations mon-trent, lors de la récession de 2008/2009, un ralentissement dans l’évolution de la produc-tion potentielle. Depuis, une nette accéléra-tion est observée uniquement dans le cas de l’estimation reposant sur le modèle DSGE.

Les écarts de production résultant des trois estimations de la production potentielle montrent tous un même profil de l’évolution conjoncturelle. Des écarts de production né-gatifs, qui laissent supposer des capacités sous-utilisées, sont observés dans les années nonante, peu après 2000 et dans le sillage de la crise financière et économique de 2008/ 2009. Dans le récent cycle conjoncturel, le PIB passe au-dessous de la production po-tentielle dès le quatrième trimestre 2008, pour l’estimation faite avec la fonction de

Source: Rudolf, Zurlinden, BNS / La Vie économique

Graphique 2

Différentes méthodes de calcul des écarts de production, 1er trim. 1987 – 4e trim. 2010

En %

Filtre HP Fonction de production DSGE

1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009

–4

–3

–2

–1

0

1

2

3

4

5

6

Thème du mois

22 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Le 1er juin 2002 est entrée en vigueur la première partie des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne (accords bi-latéraux I). Du point de vue économique comme sur le plan politique, l’ALCP en est sans doute l’élément le plus important. Il confère aux ressortissants de l’UE le droit de travailler en Suisse s’ils ont l’assurance d’y trouver un emploi. L’ALCP a supprimé pour les ressortissants de l’UE/AELE l’exigence de qualification définie par l’ordonnance du 21 octobre 1998 limitant le nombre des étrangers. On a craint à plusieurs reprises que cette décision provoque une forte pous-sée de l’immigration de travailleurs peu qua-

lifiés. Or, le niveau moyen de formation des travailleurs entrés en Suisse s’est élevé depuis que l’ALCP est en vigueur (exception faite de la première année).

Une étude du KOF montre qu’entre 2002 et 2007, le produit intérieur brut (PIB) a pro-gressé chaque année d’environ 0,15 point de plus qu’il ne l’aurait fait sans l’ALCP1. En rai-son de la complémentarité des personnes très qualifiées et peu qualifiées et du fait que le recrutement a porté en priorité sur du personnel qualifié, l’immigration induite par l’ALCP n’a pas entraîné d’accroissement significatif du taux de chômage ni provoqué de baisse des salaires nominaux. Bien que la quantification soit difficile, on peut rai-sonnablement estimer que l’immigration liée à l’ALCP s’est traduite jusqu’ici par une augmentation de l’emploi de quelque 4000 postes par année2. Cette évolution ayant aug-menté les ressources humaines disponibles, elle a permis à la Suisse de combler au moins partiellement sa pénurie de personnel (surtout) qualifié.

L’ALCP a donc eu un effet positif sur la productivité de l’économie helvétique.

La libre circulation des personnes et son impact sur la croissance potentielle de la SuisseL’accord sur la libre circulation

des personnes (ALCP) est, en

partie, à la base des taux de crois-

sance historiquement élevés et

supérieurs à la moyenne interna-

tionale que l’économie suisse a

enregistrés ces dernières années.

Signalons, toutefois, qu’on ne

peut pas en déduire automatique-

ment que la Suisse continuera

d’enregistrer sur la durée des taux

de croissance par habitant du mê-

me ordre. Certes, un afflux de

personnel étranger très qualifié

entraîne presque nécessairement

une hausse de la productivité du

travail. Cependant, si l’on se base

sur les données et les théories

économiques actuellement dispo-

nibles, il n’est pas (encore) possi-

ble de déterminer dans quelle

mesure la création de nouveaux

produits et procédés s’en trouvera

durablement accélérée.

Depuis l’introduction de la libre circulation des personnes, le potentiel de croissance s’est accru en Suisse. Il y a quel-que temps déjà que notre pays a surmonté son déficit de croissance des années nonante. Sa performance économique s’est donc améliorée en conséquence. Photo: Keystone

Rudolf MinschChef économiste, membre de la direction d’economiesuisse, Zurich

Pr Jan-Egbert SturmChef du KOF Centre de recherches conjonctu-relles, EPF Zurich

Thème du mois

23 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

1er juin 2007, l’immigration de ressortissants de l’UE est restée soumise à restrictions. Il n’est pas possible de procéder à une étude empirique de l’impact de l’ALCP quelques années seulement après son entrée en vi-gueur. Sur un plan théorique, il est toute- fois parfaitement loisible de discuter de ses effets escomptés (positifs ou négatifs). L’ana-lyse de l’effet global escompté se fonde, en outre, sur un certain nombre d’observations empiriques.

Le taux de croissance potentiel est par définition une variable non observable. Pour le saisir, il faudrait dans l’idéal spécifier une fonction de production macroécono-mique intégrale et l’évaluer numériquement sur la base de séries chronologiques des principaux facteurs de production (intrants) ainsi que des développements technolo- giques. Une telle estimation exige, toutefois, des bases de données très étoffées et pré- sente des difficultés de calcul. La fonction de production peut tout de même s’appuyer sur les séries chronologiques disponibles concernant les intrants (en général le travail et le capital). Dans une économie, les heures de travail effectivement prestées et le capi- tal investi peuvent se mesurer directement, mais les heures de travail potentielles et les capitaux potentiels sont des grandeurs hy-pothétiques, qui nécessitent donc une éva-luation.

Nous appliquons ci-dessous à la Suisse l’approche de D’Auria et al. (2010)3, qui éva-luent pour la Commission européenne la production potentielle et l’écart de produc-tion des États membres de l’UE. Les auteurs se servent d’une fonction de production Cobb-Douglas. Celle-ci retient l’hypothèse, théoriquement plausible, d’un rendement d’échelle constant, ce qui signifie qu’en cas de doublement des intrants travail et capital, la production (PIB en valeur réelle) double elle aussi. Si la mobilisation potentielle de capital peut être plus ou moins cernée en se basant sur une pleine exploitation du stock de capital, l’évaluation du travail potentiel est en revanche plus difficile. À l’instar D’Auria et al., les heures de travail poten- tielles ont été évaluées à l’aide du taux de participation, du taux de croissance démo-graphique, du socle de chômage et du nom-bre moyen d’heures de travail par travailleur. Le progrès technique est modélisé en fonc-tion d’une analyse de séries chronologiques (filtre de Kalman).

Le graphique 1 présente le taux de crois-sance potentiel de la Suisse évalué de cette manière pour l’ensemble de l’économie et par habitant. Les lignes verticales marquent l’entrée en vigueur des accords bilatéraux I (2002) et la phase de transition au cours de

On ne saurait toutefois en conclure que notre pays, grâce à cet accord, peut désor-mais compter sur une progression perma-nente de sa croissance. Pour clarifier ce point, il ne suffit pas d’observer les taux de crois-sance du PIB enregistrés depuis 2002. Il faut plutôt déterminer l’influence qu’exerce l’ALCP, dans la durée, sur ces derniers. Ce «taux de croissance potentiel» se définit comme la croissance tendancielle de la valeur ajoutée intérieure en termes réels, corrigée des fluctuations conjoncturelles et des chocs exogènes.

Comment mesurer le potentiel de croissance suisse?

Ci-après, nous présentons l’impact qu’a l’ALCP, d’une part, sur le potentiel de crois-sance suisse en général et, d’autre part, sur le potentiel de croissance par habitant. La première mesure porte sur la productivité économique de la Suisse à long terme, la seconde sur l’évolution de la prospérité de la population suisse. Nous postulons que pour déterminer si les accords bilatéraux ont eu un effet sur la progression du taux de croissance potentiel par habitant, le niveau de qualification du personnel immigrant constitue un facteur-clé. La base de données actuellement disponible est toutefois trop réduite pour en décider, puisque dans la phase de transition qui s’est étendue jusqu’au

Source: Minsch, Sturm (données issues des prévisions du KOF) / La Vie économique

Graphique 1

Taux de croissance du potentiel de production suisse mesuré à l’aide d’une fonction de production Cobb-Douglas, 1995–2009

1 Aeppli R., Altenburg M., Arvanitis S., Atukeren E., Bolli T., Gassebner M., Graff M., Hollenstein H., Lassmann A., Liechti D., Nitsch V., Siliverstovs B. et Sturm J.-E, Impact des accords bilatéraux sur l’économie suisse (résumé en français), étude du KOF n° 2, Zurich, décembre 2008.

2 Le scénario plausible de comparaison est celui d’une certaine flexibilité en matière d’immigration, mais d’une politique d’immigration tout de même généralement plus restrictive.

3 D’Auria F., Denis C., Havik K., Mc Morro K., Planas C., Raciborski R., Röge W. et Rossi A., The production function methodology for calculating potential growth rates and output gaps, Economic Papers 420, Bruxelles, Commission européenne.

Production potentielle

Production potentielle par habitant

Croissance moyenne du PIB

Croissance moyenne du PIB par habitant

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20012002

20032004

20052006

20072008

2009

Thème du mois

24 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

sonnes a stimulé la croissance de la produc-tion potentielle par habitant. Il faut pour cela une période d’observation plus longue. Ce n’est pas avant plusieurs années que l’on pourra savoir si la libre circulation a réel- lement eu des effets positifs sur la croissance de la productivité globale des facteurs. En pareil cas, et dans l’hypothèse d’un rende-ment d’échelle constant, une croissance extensive entraînerait aussi, toutes choses égales par ailleurs, une progression du taux de croissance par habitant si les facteurs de production augmentaient dans la même proportion. Pour notre recherche, un tel résultat serait intéressant, car du point de vue de la prospérité de la population suisse, il ne serait pas souhaitable que la croissance potentielle du PIB découle uniquement de la hausse accélérée des facteurs de produc-tion. Une croissance entretenue exclusive-ment par les intrants aurait des répercus-sions plutôt négatives sur le bien-être général, en raison de la pression de plus en plus forte exercée sur les facteurs invariables (principalement le sol) et sur les ressources non renouvelables. L’indicateur détermi- nant de la prospérité est la croissance du PIB par habitant. Si l’immigration sup- plémentaire de personnel très qualifié se traduit cependant par une hausse de la pro-ductivité des facteurs, l’augmentation du taux de croissance bénéficiera à la population suisse.

Compte tenu des difficultés d’évaluation d’une fonction de production macroécono-mique, on recourt souvent à un procédé sta-tistique plus simple, qui n’exige qu’une série chronologique de la croissance empirique observée. En règle générale, on utilise une série trimestrielle de taux de croissance du PIB. À l’aide d’un filtre passe-bas, on isole alors la tendance à la fois du cycle et du «bruit». La série chronologique qui en résulte est présentée comme le taux de croissance potentiel.

Le procédé de filtrage statistique a l’avan-tage de la simplicité. Toutefois, l’hypothèse implicite que la tendance correspond au po-tentiel ignore toutes les autres informations susceptibles de conduire à une réévaluation du taux de croissance potentiel. Ainsi, les in-vestissements nets induisent par définition une modification du stock de capital maté-riel; de même, les chocs exogènes ou les mo-difications durables du rythme du progrès technique influencent le taux de croissance potentiel.

Le graphique 2 montre la croissance po-tentiels du PIB en valeur réelle et par habi-tant, à l’aide du filtre de Hodrick-Prescott (1997), avec le paramètre de lissage recom-mandé = 16004.

laquelle les restrictions ont continué de s’ap-pliquer aux immigrants en provenance de l’UE (2007). Les lignes horizontales corres-pondent aux taux de croissance moyens à long terme du PIB en valeur réelle entre 1985 et 2012 (dès 2011, selon les prévisions du KOF). La croissance moyenne du PIB en va-leur réelle avoisine ainsi 1,8% sur cette pé-riode. Calculée par habitant, cette croissance a été d’environ 0,9%.

Selon l’évaluation du graphique 1, le taux de croissance de la production potentielle a nettement augmenté depuis 1995 et dépasse depuis 1999, à de rares exceptions près, le taux de croissance moyen du PIB. L’intro-duction de la libre circulation des personnes en 2002 coïncide avec une progression ten-dancielle de la croissance potentielle. La pro-ductivité de l’économie semble donc s’être renforcée à la faveur de la libre circulation. Pour l’évaluation de la prospérité de la popu-lation, un élément plus parlant est la crois-sance de la production potentielle par habi-tant. Entre 2002 et 2009, le graphique 1 indique qu’elle a le plus souvent dépassé la croissance pluriannuelle moyenne du PIB (env. 0,9%).

Interprétation des résultats

En tant que telle, cette estimation ne permet, toutefois, pas de conclure défini- tivement que la libre circulation des per-

Source: Minsch, Sturm (données issues des prévisions du KOF) / La Vie économique

Graphique 2

Évolution des taux de croissance potentielle de la Suisse calculés à l’aide du filtre HP, 1er trim. 1985–1er trim. 2012

4 Pour atténuer le problème du point terminal du filtre de Hodrick-Prescott, on utilise les prévisions modélisées du KOF allant jusqu’à fin 2015; les valeurs trimestrielles remontent jusqu’à 1980.

Croissance tendancielle du PIB/hab. (HP) Croissance moyenne du PIB/hab.

Croissance tendancielle du PIB (HP) Croissance moyenne du PIB

1er tr

im. 1

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1er tr

im. 2

012–0.5

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Thème du mois

25 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

variation du taux de croissance potentiel constatée après 2002 ou aux alentours de 2007 doit encore être abordée avec pré- caution.

Ni l’évaluation d’une fonction de pro-duction ni l’analyse de séries chronologiques ne permettent de déterminer avec une préci-sion suffisante le taux de croissance poten-tiel. Dans le cas qui nous intéresse, les deux approches débouchent même sur des résul-tats légèrement divergents. Divers écono-mistes estiment d’ailleurs que le taux de croissance potentiel constitue un concept théorique certes important, mais à l’utilité pratique très limitée. En outre, les modèles de calcul usuels se caractérisent souvent par une instabilité marquée des valeurs limites. Les calculs doivent alors être repris dès que de nouvelles observations sont faites ou que des informations déjà publiées sont révi- sées. Par conséquent, plus le point de réfé-rence se place loin dans le passé, plus la fiabi-lité des calculs augmente. L’évaluation du taux de croissance potentiel basée sur des valeurs récentes est particulièrement problé-matique.

Les résultats empiriques relatifs au taux de croissance potentiel doivent donc être interprétés avec prudence et devraient être étayés par des réflexions théoriques. Il ne fait, ainsi, aucun doute que les conséquences des accords bilatéraux sur le taux de crois-sance potentiel sont, toutes choses égales par ailleurs, positives aussi longtemps que ceux-ci provoquent une hausse du taux de croissance de la productivité globale des facteurs. Dans ce cas, aussi bien le taux de croissance potentiel que le potentiel de production par habitant augmentent. En cas de croissance supplémentaire découlant uniquement d’une utilisation accrue des facteurs de production, le potentiel du PIB progresse. Celui par habitant dépend des

Les tendances lissées de la croissance du PIB mise en évidence par le graphique 2 fournissent des informations à la fois sur le cycle conjoncturel et sur le potentiel de croissance. Similaires à ceux de l’estimation de la fonction de production, les résultats indiquent, après une phase de faiblesse au début des années nonante, que le poten- tiel de croissance du PIB s’est de nouveau accru à partir du milieu de la décennie. La moyenne de ces dernières années montre également une légère hausse du taux de croissance tendanciel du PIB. Depuis la mi-2007, toutefois, le potentiel de croissance par habitant est tombé légèrement au- dessous de sa moyenne annualisée à long terme qui était proche de 1%. Ce qui frappe en particulier, c’est l’écart grandissant entre les deux séries représentées. Si l’essor démo-graphique semble avoir donné un coup d’ac-célérateur à la valeur ajoutée globale, cela n’est pas le cas lorsqu’elle est calculée par habitant, ni pour les dernières années ni au terme de la période de projection. Selon l’approche fondée sur l’analyse de séries chronologiques, l’impact de l’ALCP sur la prospérité est moins positif qu’avec la fonc-tion de production.

La faiblesse des mesures

À l’instar de l’évaluation du potentiel de croissance à l’aide d’une fonction de produc-tion, l’analyse de séries chronologiques présente elle aussi des faiblesses. Il est, en effet, difficile d’opérer une distinction précise entre cycle et tendance. L’émergence de nou-velles valeurs peut modifier considérable-ment le tableau, plus particulièrement en pé-riode de reprise conjoncturelle comme actuellement. Plusieurs années s’écouleront avant que l’on puisse tirer des conclusions de la tendance actuelle. Autrement dit, toute

Encadré 1

Conclusion

1. Depuis l’introduction de la libre circulation des personnes, le potentiel de croissance s’est accru en Suisse. Il y a quelque temps déjà que notre pays a surmonté son déficit de croissance des années no-nante. Sa performance économique s’est donc améliorée en conséquence.

2. L’important afflux de travailleurs étrangers obser-vé depuis l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes n’a pas ralenti le taux de croissance potentiel par habitant. Autrement dit, l’immigra-tion ne s’est pas faite au détriment de la popula-tion suisse.

3. Le rapport numérique entre immigrants qualifiés et immigrants non qualifiés s’est considérablement

amélioré en faveur des premiers, ce qui a des conséquences positives sur le taux de croissance potentiel.

4. Pour l’heure, toutefois, les résultats empiriques ne sont pas assez fournis pour nous permettre de tirer des conclusions pertinentes sur l’évolution future du potentiel de croissance par habitant. Celui-ci va-t-il croître ou, au contraire, diminuer? Cela dé-pendra principalement du niveau de qualification des immigrants. Si la Suisse continue à attirer des travailleurs hautement qualifiés, on peut alors s’attendre à ce que les taux de croissance restent élevés.

Thème du mois

gueur de la libre circulation des personnes ait un effet global, celui-ci serait tendancielle-ment favorable si l’on tient compte de l’ac-tuel afflux de travailleurs étrangers haute-ment qualifiés. Cela étant, il est difficile de préciser dans quelle mesure un effet positif sur le taux de croissance potentiel du PIB provoqué par une immigration accrue suffit aussi à garantir la hausse du taux de crois-sance potentiel par habitant. m

circonstances, si bien que les conséquences peuvent être négatives, neutres ou posi- tives. Une accélération de la croissance induite par les facteurs de production devrait avoir des effets tendanciellement positifs s’il en résulte des retombées heureuses sur le taux de croissance de la productivité globale des facteurs ou, au contraire, né- gatifs si ces retombées sont négatives. Lorsque l’impact des intrants sur les taux de croissance est durable et également positif, on observe une hausse du taux de croissance potentiel du PIB, mais pas du revenu par habitant, et la répartition demeure inchangée. Cette situation étant plutôt improbable, il est plus réaliste de s’attendre à une variation des prix relatifs des facteurs.

Un examen attentif des divers arguments théoriques ne permet pas d’affirmer que les accords bilatéraux sont à l’origine d’une di-minution du taux de croissance potentiel du PIB suisse. En admettant que l’entrée en vi-

Une rencontre entre l’économie, la science

et la politique

Sortir de la crise de l’endettementDéfis et perspectives en Europe et en Suisse

21e International Europa Forum7/8 novembre 2011, Centre culturel et des congrès de Lucerne (KKL)

Manifestation publiqueLundi 7 novembre 201117h30 –20h00, entrée libre

SymposiumMardi 8 novembre 201109h00–17h30, CHF 280 avec réservationau lieu de CHF 350(valable jusqu’au 10 août 2011)

Inscrivez-vous maintenant:www.europa-forum-luzern.ch

Partenaire de la manifestationPrincipaux partenaires

Principale conférencière à lamanifestation publique:

Eveline Widmer-SchlumpfConseillère fédérale, cheffe du Département fédéral des finances (DFF)

La crise financière et économique ainsi que les efforts déployés

pour la surmonter ont étouffé de nombreux pays sous les dettes.

Il est difficile d’en évaluer toutes les conséquences. Pour certains

États, elles sont déjà sévères.

Principaux thèmes abordés :

– Origines et conséquences de la crise de l’endettement

– Approches pour la surmonter

– La situation suisse

Partenaire d’excellence

Bureau de l’intégration DFAE/DFE

VOL_Europaforum_1-2_F_Layout 1 30.05.11 12:30 Seite 1

Thème du mois

27 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Depuis l’éclatement de la crise de l’endet-tement européen, la Grèce puis deux autres pays de la zone euro ont dû demander de l’aide. La récession plus ou moins grande qui règne dans ces pays force à croire qu’il existe un rapport négatif entre l’importance de l’endettement et la croissance économique. Cette corrélation semble encore plus confir-mée par une très vaste étude citée à maintes reprises et qui a été présentée en janvier 2010 par les économistes Carmen Reinhart et Ken-neth Rogoff1. Celle-ci analyse des données relatives à la croissance, l’inflation et le taux d’endettement de 20 pays industrialisés et 24 pays en développement (PED), collectées sur de très longues périodes2. Il en découle prin-cipalement qu’avec un taux d’endettement

supérieur à 90% du produit intérieur brut (PIB), la moyenne ainsi que la médiane de la croissance économique des pays industria-lisés correspondent plus ou moins à la moi-tié seulement du niveau des autres relevés, et même à un quart pour les PED (voir gra-phique 1). Cependant, les auteurs n’ont – délibérément – émis aucune hypothèse sur les éventuels liens de cause à effet entre ces deux indicateurs. Nous chercherons à les si-tuer dans ce qui suit.

Effet d’éviction keynésien et équivalence ricardienne

Selon la théorie keynésienne traditionnelle de l’évolution conjoncturelle déterminé par la demande, l’impact des déficits – autrement dit de l’augmentation des dettes publiques – sur la croissance est jugé positif. Dans le cas d’une sous-activité, une augmentation des dépenses entièrement financée par les im-pôts, donc implicitement sans impact sur la dette publique, induit une hausse équiva-lente du PIB («Balanced Budget Multiplier»). Une majoration des dépenses financée par le marché des capitaux, donc augmentant la

Dettes nationales et croissance économique: théorie et empirismeSi elle n’y était pas encore sensi-

ble, l’opinion publique aura pris

conscience du problème de «la

dette publique excessive» au mo-

ment de la crise de l’endettement

européen, lorsque le gouverne-

ment grec appela ses partenaires

à la rescousse pour sauver son

pays de la faillite. La crise écono-

mique européenne, caractérisée

par une forte récession dans les

pays lourdement endettés, a ravi-

vé le débat sur le lien entre dette

publique et croissance économi-

que. L’article ci-contre traite de

ces éventuels rapports d’un point

de vue théorique et empirique.

Oliver AdlerGlobal Economic Research, Credit Suisse SA

Marcel ThieliantGlobal Economic Research, Credit Suisse SA

1 Reinhart Carmen et Rogoff Kenneth, Growth in a Time of Debt, 2010.

2 Pour la majeure partie de ces pays industrialisés, les auteurs sont remontés jusqu’au XIXe siècle, voire même jusqu’en 1790 pour les États-Unis. Dans les PED, l’étude est généralement allée jusqu’au milieu du XXe siècle.

Aux États-Unis, le déficit et la dette sont également montés en flèche au moment de la crise financière et de la récession qui s’en est suivie. L’État a en grande partie compensé la consommation privée qui s’est effondrée suite à la crise. Photo: Keystone

Thème du mois

28 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

que les impôts soient nécessairement aug-mentés pour servir ou rembourser la dette. Devant cette perspective, les consommateurs et les entreprises augmentent leur taux d’épargne dans le but de disposer de moyens suffisants pour compenser les futures charges fiscales. On pourrait également envisager un tel effet dans le cas d’un transfert intergéné-rationnel de cette charge fiscale, dont l’inté-rêt n’est cependant vrai que pour la généra-tion actuelle (chevauchement des générations)3. L’effet expansif des dépenses publiques s’éva-nouit tout du moins dans ces différents cas de figure. L’augmentation de la dette ne devrait, cependant, pas non plus avoir d’effet négatif sur la croissance.

La dette publique dans les modèles de croissance

Les modèles keynésiens, tels que ceux sus-mentionnés, ne se préoccupent jamais des facteurs déterminant la croissance à long ter-me, mais uniquement des fluctuations à court et moyen termes suivant une ligne de croissance à plus long terme. Si l’on cherche donc à faire le rapprochement entre la dette publique et la croissance à long terme, il convient de se référer à des modèles qui tien-nent compte des facteurs déterminants. Le modèle le plus classique est celui de Robert Solow4, pour lequel les revenus sont générés par deux facteurs: le travail et le capital. Le stock de capital est financé par l’épargne des travailleurs, laquelle est, à son tour, investie. Plus le taux d’épargne (= taux d’investisse-ment) augmente, plus le revenu par habitant est élevé. Alors que, dans ce modèle et durant une certaine période de transition, le taux d’épargne en hausse accroît les investisse-ments et la croissance, le rendement margi-nal du capital supplémentaire, lui, diminue. Sur le long terme, la croissance du PIB est sti-mulée par l’augmentation de la population active et le progrès technique exogène.

Bien que les interventions de l’État n’aient là non plus et par définition aucune in- fluence sur la croissance à très long terme provenant de la technologie et de la démo-graphie, elles peuvent influer à long terme sur la prospérité de l’économie nationale (mesurée sur la consommation la plus du-rable durant cette période). Dans le modèle de Solow, le taux d’épargne des ménages est déterminé par leur préférence temporelle. Si celle-ci est moindre, ils épargneront beau-coup, et inversement. En fonction de l’idéal social, l’épargne peut être soit trop faible, soit trop importante. À supposer que les ménages aient une faible propension à la consomma-tion et épargnent beaucoup (exemple du Ja-pon), la tendance sera au surinvestissement,

dette, peut avoir un impact plus fort sur la croissance, puisque les charges fiscales ne freinent plus la demande. En d’autres termes: dans ce cas précis, la corrélation entre dette publique et croissance est claire-ment positive.

L’impulsion extrêmement positive provo-quée par le financement du déficit et de la dette peut être limitée de deux manières au moins. Premièrement, et tout particulière-ment dans une économie fermée n’ayant accès à aucun grand marché mondial des capitaux, les emprunts de l’État accroissent les taux d’intérêts réels sur le marché na- tional des capitaux et réduisent ainsi la demande en investissements privés et éven-tuellement la consommation (effet dit d’évic-tion). Dans une économie ouverte avec des cours de change flexibles (modèle de Mundell-Fleming), cet effet sur les intérêts aboutit également à une valorisation de la monnaie et, par conséquent, à la baisse des exportations et à la dégradation du bilan extérieur, ce qui réduit l’impact généré par l’accroissement de la demande publique.

Quoi qu’il en soit, face à une sous-activité dans des conditions normales, l’augmenta-tion des dépenses publiques devrait avoir un effet positif sur la croissance, même – ou pré-cisément – lorsque elle est financée par la dette. La théorie de l’équivalence ricardienne avancée par Robert Barro constitue, néan-moins, une exception. Selon celle-ci, en finançant l’augmentation des dépenses pu-bliques par le déficit, on peut s’attendre à ce

Source: Reinhart et Rogoff / La Vie économiqueRemarque: croissance moyenne du PIB, 1946–2009.

Graphique 1

Dette publique et croissance

3 Robert Barro, «Are Government Bonds Net Wealth», Journal of Political Economy, 1974. La neutralité ou encore l’effet nul des dépenses publiques financées par la dette est souvent appelé «équivalence ricardienne». Ce terme se réfère à une analyse de l’économiste anglais David Ricardo. Dans son essai intitulé «Essay on the Funding System» de 1820, Ricardo se demande si une guerre financée par les impôts et une autre financée par une obligation de même valeur actualisée auraient les mêmes effets économiques. Lui-même en arrive à la conclusion qu’une hausse des impôts nuirait plus à la consommation qu’un financement par déficit, sachant que les contribuables ne tiennent pas compte de l’avenir de manière absolue lorsqu’ils agissent.

4 Robert M. Solow, «A Contribution to the Theory of Eco-nomic Growth», Quarterly Journal of Economics, 1956.

5 Peter A. Diamond, «National debt in a neoclassical growth model», The American Economic Review, 1965.

6 Gilles Saint-Paul, «Fiscal policy in an endogenous growth model», Quarterly Journal of Economics, 1992.

Endettement de l'État/PIB dans les pays industrialisés Endettement de l'État/PIB dans les pays émergents

<30% 30–60% 60–90% >90%

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Thème du mois

29 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

le stimuler par une hausse des impôts, de mettre des moyens à la disposition des entre-prises et d’accroître ainsi le stock de capital et le revenu par habitant. Ces mécanismes sont décrits dans un récent article scientifique ré-digé par le prix Nobel et candidat au comité du marché ouvert de la Réserve fédérale Peter A. Diamond5. Naturellement, on peut supposer qu’avec ce modèle, l’État ne mène pas une politique optimale. Si le taux d’en-dettement public est trop important, l’éco-nomie entière consomme trop et n’investit pas assez à long terme. Le revenu par habi-tant finit alors par être plus faible que ce que les possibilités technologiques permettraient. Dans ce cas, nous observerions un effet d’éviction, comme dans le modèle cyclique keynésien.

Selon des modèles de croissance plus récents, où contrairement au modèle de Solow le progrès technologique est considéré comme endogène, les fluctuations de la dette publique ne contribuent en rien à atteindre un taux d’épargne et d’investissement opti-mal. Ce que l’on recherche ici, ce sont des subventions directes ou des impôts sur les investissements6. À l’inverse, cela signifie que les incitations fiscales négatives peuvent être nuisibles à la croissance. Si la mise en place de tels impôts était motivée par le finance-ment d’un fort endettement public, nous aurions là une corrélation indirecte entre croissance et dette publique. Néanmoins, les impôts et autres réglementations néfastes à la croissance ne sont en aucune façon l’apanage des pays fortement endettés.

Primes de risque et effets de croissance

Tant dans le modèle keynésien que dans le modèle économique classique, les éventuels effets négatifs de la dette publique sur la conjoncture et donc sur le niveau de consom-mation proviennent de l’augmentation du niveau réel des intérêts qui affaiblissent l’in-vestissement. Les effets négatifs de l’endette-ment public sur la croissance économique peuvent également avoir d’autres origines: face à des dettes élevées et croissantes, les in-vestisseurs peuvent craindre les défauts de paiement. Une telle situation pourrait aussi être la suite indirecte d’une dette inflation-niste. En effet, une crise d’endettement s’ac-compagne bien souvent d’une crise moné-taire. Dans l’un ou l’autre des cas, nous pouvons nous attendre à une hausse des primes de risque sur les emprunts d’État, laquelle ferait grimper les coûts de finan- cement pour le secteur privé comme pour le secteur public. L’économie en pâtirait puisque les intérêts des emprunts d’État déterminent généralement le niveau d’intérêt

accompagné d’une chute du rendement mar-ginal du stock de capital (trop élevé). Si tel est le cas, l’idéal veut que l’État s’endette sur le marché des capitaux et effectue lui-même les dépenses de consommation. Dès lors, l’endettement entraîne également la hausse des intérêts et la baisse de l’intensité du capi-tal économique. Ainsi, l’économie se rap-proche de ce que l’on appelle la règle d’or de l’accumulation.

Inversement, face à un taux d’épargne privé trop faible, l’État pourrait décider de

Source: Adler, Thiellant / La Vie économique

Graphique 3

Endettement de l’État et croissance à long terme: comparaison entre les États-Unis et le Japon, 1955–2005

Encadré 1

Réflexions sur le Japon et les États-Unis

Au-delà des pays européens actuellement en crise, les États-Unis et encore plus le Japon sont souvent évoqués comme des nations dans les-quelles le niveau élevé et croissant de la dette pourrait avoir un impact néfaste sur la croissance ou semble déjà en avoir un dans le cas du Japon. Toutefois, la corrélation n’est là non plus pas clai-rement démontrée. Dans les deux cas, une part considérable de l’accroissement de la dette est d’origine endogène. Le Japon a constaté une hausse massive de son déficit suite à l’éclatement de la bulle immobilière survenue à la fin des an-nées quatre-vingt. Aux États-Unis, le déficit et la dette sont également montés en flèche au mo-ment de la crise financière et de la récession qui s’en est suivie. L’État a en grande partie compen-sé la consommation privée qui s’est effondrée suite à la crise. Évidemment, dans ces deux pays, les déficits fiscaux structuraux ont augmenté en raison de la hausse des dépenses et de la baisse des impôts. Il est cependant difficile de dire si la croissance a souffert en retour du déficit et de la

dette. Dès le milieu des années septante, le Ja-pon est passé d’une croissance excessive stimulée par le surinvestissement à une croissance régres-sive, bien avant la nette augmentation des dettes (voir graphique 3).

Dans le cas des États-Unis, nous n’observons quasiment pas non plus de corrélation entre la dette publique et la croissance économique. À l’approche de la fin de la Seconde Guerre mon-diale, la hausse considérable du taux d’endette-ment et le niveau très élevé de la croissance s’expliquent tous deux par le financement de la guerre. Jusque dans les années septante, les dettes ont été largement épurées, la croissance a toutefois plutôt régressé. À notre avis, il n’est nullement dit que la récente augmentation des dettes conduira à une réduction durable de la croissance américaine. Les taux d’intérêt ne donnent en tout cas aucun signe d’un éventuel effet d’éviction au Japon ou aux États-Unis. Le taux réel reste dans les deux pays à un niveau extrêmement bas.

Endettement de l’État/PIB, en % Croissance du revenu /hab., en comparaison de l'année précédente, en %

Croissance du revenu/hab., Japon (échelle de droite) Croissance du revenu/hab., États-Unis (échelle de droite)

Endettement de l'État/PIB, États-Unis Endettement de l'État/PIB, Japon

1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

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Thème du mois

30 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

de l’économie globale. De tels effets peuvent aussi provenir indirectement du fait que la confiance des consommateurs ou des entre-prises est trahie et donc que la motivation à participer à l’activité économique est large-ment affaiblie lorsque l’amortissement de la dette incombe aux créanciers plutôt qu’aux débiteurs. Au cours des dernières décennies, ces méthodes ont souvent été analysées en les rapprochant du problème de la dette (excé-dent de la dette) et des crises d’endettement dans les PED7. Si, dans ce genre de situation, une annulation de la dette ou, pour une rai-son ou une autre, une résorption massive de celle-ci anéantit ces effets négatifs, les perfor-mances économiques peuvent au contraire s’accroître.

Source: Ameco / La Vie économique

Graphique 2

Part des dépenses de l’État et investissements publics

7 Par exemple: Paul Krugman, Financing versus Forgiving a Debt Overhang, NBER Working Paper n° 2486, 1988; Jeffrey Sachs, The Debt Overhang of the Developing Countries, 1989.

8 Kumar et Woo, Public Debt and Growth, IMF Working Paper 10/174, 2010.

9 Appelées «Méthodes des moments généralisés».

Variable dépendante: croissance du revenu par habitant, pays industrialisés, 1970–2007

Moindres carrés Méthode des ordinaires moments généralisés

Revenu par habitant, période précédente –2.187*** –2.823***

Durée moyenne de scolarisation 2.863*** 4.161**

Taux d’inflation, période précédente –2.234*** –2.296

Part des dépenses publiques, période précédente 0.087** 0.168

Ouverture commerciale, période précédente 0.001 –0.004

Profondeur du marché financier, période précédente 0.019*** 0.026***

Croissance des termes de l’échange –0.019 –0.025

Crise bancaire –0.728** –1.519

Déficit budgétaire –0.044*** –0.036*

Dette publique, période précédente –0.018** –0.02**

Tableau 1

Résultats de Kumar et Woo

Source: Kumar et Woo (2010) / La Vie économiqueRemarque: niveaux de signification: *** 1%, ** 5%, * 10%.

Consommation publique contre investissement public

Tous les modèles susmentionnés con- çoivent les dépenses publiques comme une forme de consommation et non comme des investissements. Par conséquent, le déficit fiscal et l’augmentation des dettes sont consi-dérés comme le résultat d’une consomma-tion en hausse et l’on considère, par exemple dans le cas d’un effet d’éviction, qu’ils se substituent généralement aux investisse-ments privés. En réalité, les dépenses publi-ques ne résultent évidemment pas de la seule consommation. Nombre de biens et de pres-tations publics, qu’il s’agisse de projets d’in-frastructure ou de prestations du système éducatif, constituent une forme d’investisse-ment. Dans la mesure où le secteur privé ne les propose pas ou du moins pas efficace-ment, ils devraient en principe stimuler la croissance et donc logiquement s’autofinan-cer. Néanmoins, il n’est pas systématique-ment prouvé que les pays où la part des dé-penses publiques est la plus élevée sont les plus enclins aux investissements publics (voir graphique 2). Les gouvernements les plus lourdement endettés ont même tendance à moins investir que ceux dont la dette publi-que est faible.

Résultats empiriques

Si nous avons énuméré ci-dessus divers effets positifs et négatifs possibles de la dette publique sur la santé économique d’un pays, les tests empiriques sur cet enchaîne-ment de conséquences mettent les écono-mistes face à certaines interrogations. Tout d’abord, la question de la causalité: la crois-sance est-elle faible parce que les dettes sont élevées ou bien les dettes sont-elles élevées parce que la croissance est faible? Pour élu-cider cette question d’endogénéité, il existe diverses approches. Kumar et Woo (2010)8, pour leur part, analysent la corrélation entre le taux d’endettement initial et la croissance du revenu par habitant sur les cinq années suivantes dans 38 pays indus-trialisés et émergents. Ceci n’exclut, toutefois, pas que ces deux variables puissent être influencées par des facteurs tiers. Une autre possibilité consiste à régler ce problème d’en-dogénéité par le biais de méthodes statisti-ques9. Kumar et Woo arrivent à la conclusion (voir tableau 1) qu’indépendamment de l’ap-proche économétrique appliquée, une forte dette publique réduit effectivement la crois-sance, en raison notamment de la moindre progression du stock de capital. Ce résultat concorde avec l’effet d’éviction évoqué plus haut, tant dans le modèle économique

0 1 2 3 4 5 6 70

10

20

30

40

50

60

70

Belgique

Italie

États-Unis

PortugalRoyaume-Uni

Irlande

Allemagne Grèce Espagne

République tchèque

Pologne

Turquie

Suisse

France

Dépenses publiques, en % du PIB

Investissements publics, en % du PIB

Thème du mois

31 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

keynésien que dans celui défendu par les néoclassiques.

Nous avons procédé à un certain nombre d’estimations. Celles-ci révèlent que de fortes dettes publiques n’ont une influence négative importante sur le revenu par habitant que dans les pays émergents (voir tableau 2) et non dans les pays industrialisés (voir tableau 3). Cela pourrait être lié au fait que seuls des pays émergents se sont retrouvés dans une situation d’insolvabilité au cours des derniè-res décennies, si bien que l’accumulation de dettes a dû entraîner une hausse plus mar-quée des primes de risque. Dans ce cas précis, les défauts de paiement, qui vont de pair avec un net recul de la dette publique, devraient en fait induire une accélération de la crois-sance. Nous ne trouvons, cependant, aucune statistique probante pouvant étayer cette hy-pothèse. Ceci peut s’expliquer par le fait qu’un défaut de paiement s’étend souvent sur de longues années avant qu’un accord ne soit trouvé avec les créanciers. A priori, nous ne savons pas précisément si l’annulation de la dette souvent nécessaire est décidée dès lors qu’un État est insolvable ou seulement après qu’un accord a été conclu avec les créanciers.

Le coût des crises d’endettement repré-sente le problème central

Ni l’approche théorique ni l’approche empirique n’apportent la preuve d’une cor-rélation entre la dette publique et les pers-pectives économiques d’un pays. Les résul-

Variable indépendante Coefficient

Constante 9.1375***

Niveau du revenu par habitant en USD, période précédente –0.0002***

Dépenses publiques en % du PIB –0.1183***

Investissements en % du PIB 0.1022*

Dette publique en % du PIB, période précédente 0.0060

Déficit budgétaire structurel en % du PIB 0.0213

Variable indépendante Coefficient

Constante 0.3583

Niveau du revenu par habitant en USD, période précédente –0.0005**

Dette publique en % du PIB, période précédente –0.0113*

Investissements en % du PIB 0.0519

Consommation publique en % du PIB 0.2474**

Tableau 3

Variable dépendante: croissance du revenu par habitant dans les pays industrialisés

Tableau 2

Variable dépendante: croissance du revenu par habitant dans les pays émergents

Source: Adler, Thiellant / La Vie économiqueRemarque: niveaux de signification: *** 1%, ** 5%, * 10%.

tats présentés ci-dessus indiquent, toutefois, qu’un fort niveau d’endettement s’avère sou-vent néfaste. Il y a tout particulièrement de fortes chances pour que les PED soient vul-nérables en cas d’endettement important. Selon nous, ceci semble tout d’abord prove-nir du fait que dans ces pays, du moins autrefois, une hausse importante de la dette augmentait la probabilité d’une crise. En pé-riode de «boom», ils s’endettaient fortement à l’étranger et la demande intérieure était stimulée. Cela se traduisait par une dégrada-tion significative de la balance extérieure as-sociée à une surévaluation de la monnaie. La perte de compétitivité, et non le niveau d’en-dettement en soi, a augmenté les chances de voir une crise éclater.

Le même mécanisme semble avoir opéré dans le cas des trois pays européens «péri-phériques» en crise. En dehors de la Grèce, le taux d’endettement au début de la récession n’était pas excessivement élevé, il était même extrêmement bas en Irlande, mais une forte hausse des salaires a amoindri la compétiti-vité et conduit à des réajustements. À cela s’ajoutent, dans le cas de l’Irlande, un secteur immobilier surchauffé et un secteur bancaire en plein marasme fragilisant considérable-ment le pays. Enfin, après que la crise de l’endettement a frappé de plein fouet, les effets négatifs sur l’économie sont sensibles. À l’exception de l’Irlande, une politique bud-gétaire prudente et un faible niveau d’endet-tement auraient certainement réduit le risque de crise. Ceci s’applique aussi bien aux PED et aux petites nations de la zone euro qu’aux grandes puissances extra- européennes. m

Prises de position

33 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Il est, aujourd’hui, incontesté que le mar-ché suisse du travail est d’abord déterminé par les migrations et que le progrès technique – si tant est que ce terme soit encore adéquat dans une économie de plus en plus post- industrielle – est de nature endogène. Le po-tentiel de croissance devient difficilement sai-sissable, car, techniquement, de nombreuses voies lui sont offertes. Il semble, dès lors, indiqué de réduire le nombre de possibilités liées à la technique en ne conservant que celles qui sont acceptables aux plans de l’ac-tion sociale et des politiques financière et en-vironnementale. Alors que, dans de nom-breux pays, la détérioration des finances publiques a restreint les possibilités en matiè-re de formation et de recherche, la Suisse bute sur la politique à mener envers les étrangers.

La croissance potentielle s’identifie- t-elle aux prévisions à long terme?

Ces considérations montrent également que la croissance potentielle et les prévisions à long terme sont étroitement apparentées. Tant qu’une période longue ne débute pas lors d’un pic conjoncturel – comme une forte récession (2009) ou une surchauffe (2007) –, il faut de bonnes raisons pour que les prévisions à long terme s’écartent de la croissance potentielle. BAK Basel Economics se livre régulièrement à des réflexions sur la question: ainsi, 2010 est proche d’une année normale, puisque les deux variables sont à peu près identiques. Il peut être utile de pro-céder à une décomposition tautologique du produit intérieur brut (PIB) pour évaluer numériquement la phase 2000-2010. Celui-ci peut s’écrire:

PIB = PIB/population active * population active/population * population

Le PIB se compose donc de la productivité du travail, du taux de participation au mar-ché de l’emploi et de la population. Le gra-phique 1 met en évidence le fait que la crois-sance durant cette décennie, qui a été de 1,7% en moyenne par an, revient pour moi-tié à la croissance démographique (POP). Cel-le-ci est en grande partie le résultat de la forte immigration qui a marqué la Suisse entre 2004 et 2008. La croissance de la productivité (X/N) n’a contribué que pour un tiers à celle du PIB et la participation au marché de l’em-

ploi (N/POP) est même insignifiante. Ces trois composantes sont plus faibles dans la zone euro, en particulier l’apport de la crois-sance démographique. La croissance écono-mique s’en est trouvée affaiblie à 1,1% en moyenne durant la décennie.

Le potentiel de croissance suisse est estimé à 1,9% par an pour la période 2010–2020, soit un peu plus que durant la précédente dé-cennie. Cela provient principalement du fait qu’aucune récession n’est «prévue», car ce type d’événement est fatal à la productivité. Dans ce cas de figure, la croissance de la pro-ductivité attendue atteindra 1,5% et formera le principal apport à la croissance potentielle. Le taux de participation au marché de l’em-ploi baissera légèrement en raison du vieillis-sement continuel, tandis que la population continuera d’augmenter, même si c’est à un rythme plus lent que durant les années pré-cédentes.

L’immigration diffère suivant les prévi-sions, ce qui laisse les plus grands doutes sur son ampleur. La valeur du franc suisse, qui évolue entre des positions extrêmes, peut réo-rienter les investissements et modifier les voies qui mènent à ce potentiel de croissance. m

Comment calculer un potentiel de croissance?La question du potentiel de crois-

sance est devenue – comme bien

d’autres – d’une complexité de

plus en plus aiguë ces dernières

décennies. Suivant le modèle de

Solow, le potentiel de croissance

d’une économie fermée, laquelle

se confond simultanément avec la

croissance tendancielle, se déter-

mine par la pente démographique

naturelle et le progrès technique

exogène. Aujourd’hui, de nom-

breux paramètres relèvent de la

société et de la politique: ainsi,

les chemins suivis par le potentiel

de croissance diffèrent suivant les

politiques adoptées en matière

d’immigration, de formation et de

recherche et suivant les branches

concernées. Une question s’ensuit

dès lors: qu’est-ce qu’une crois-

sance politique et économique

durable en termes de PIB?

Pr Urs Müller Directeur et chef éco-nomiste, BAKBASEL

Source: Müller / La Vie économiqueRemarque: croissance démographique (POP), participation au marché de l’emploi (N/POP) et croissance de la productivité (X/N).

Graphique 1

Décomposition de la croissance

POP N/POP X/N

Suisse2000–2010

Suisse2010–2020

Zone euro2000–2010

Zone euro2010–2020

–0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

Prises de position

34 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

La prospérité augmente en Suisse grâce à une croissance économique où le facteur travail occupe une place supérieure à la moyenne. Alors que pendant la période de l’après-guerre et jusqu’en 1973, la croissance du PIB (1% en moyenne annuelle) s’accom-pagnait d’une augmentation de l’activité lucrative d’à peine 0,4% (à titre comparatif: BE 0,1; F 0,1; DE 0,2; NL 0,2; UK 0,2; USA 0,4), elle était de 0,6% après 1973 (BE 0,2; F 0,2; DE 0,2; NL 0,5; UK 0,1; USA 0,5). Durant les dix dernières années, le facteur travail représentait 0,8 point de crois-sance, soit presque sa valeur maximale de 0,9% des années quatre-vingt. Un fort coeffi-cient de travail signifie une croissance exten-sive en main-d’œuvre. Si celle-ci était inten-sive, cela signifierait, par contre, une forte croissance de la productivité et une demande plus faible de travail. Malgré sa croissance extensive en main-d’œuvre, la Suisse a réussi à devenir l’un des pays les plus riches du monde si, pour mesurer la prospérité, on prend le PIB par habitant. Cette croissance extensive en main-d’œuvre a permis, notam-ment, à toutes les couches de la population de bénéficier de ce supplément de prospérité en participant fortement au marché du tra-vail. Étant donné le niveau de prospérité atteint, on peut dire que ce type de croissance spécifique à la Suisse était et reste gagnant.

Une demande élevée en main-d’œuvre

Le fort coefficient de travail nécessaire à la croissance économique génère naturellement une forte demande en main-d’œuvre, celle-ci ne pouvant plus être couverte par l’offre indi-gène. La forte immigration provient moins du fait que de nombreux étrangers souhaitent venir en Suisse (pression migratoire), mais ré-sulte plutôt de la forte demande en main-d’œuvre (attrait du marché du travail). À ce jour, l’immigration conditionnée par la demande qui prévaut depuis l’introduction de l’accord sur la libre circulation des person-nes n’a pas provoqué d’effets négatifs nota-bles sur le marché du travail. La moyenne an-nuelle du taux de chômage est toujours restée au-dessous de 4% pendant la crise des mar-chés financiers, alors que celle de l’OCDE est montée nettement au-dessus de 8%. On n’a pas non plus constaté d’effets négatifs systé-

matiques sur l’évolution des salaires. La masse salariale totale et par personne em-ployée active n’a pas augmenté plus lente-ment, en termes réels, qu’avant l’introduction de la libre circulation des personnes en 2002; la quote-part du revenu du travail dans le revenu global est restée stable et la répartition des augmentations de salaire parmi les diffé-rentes catégories de salariés était équilibrée.

Stagnation des investissements dans la construction

Aujourd’hui, la libre circulation des per-sonnes permet à la production suisse de pro-fiter d’une forte multiplication du facteur tra-vail, celui-ci étant d’ailleurs abondamment présent dans toutes les qualifications. Le mar-ché de l’immobilier se révèle de plus en plus souvent un frein à la croissance, le phéno-mène se faisant sentir par une pénurie plus ou moins forte selon les régions et des haus-ses de prix parallèles. Il ne faut guère s’éton-ner que les investissements dans la construc-tion, calculés en termes réels, se situent aujourd’hui au même niveau qu’en 1990 et que le nombre de nouveaux logements stagne à 40 000 unités à peine par an depuis les an-nées quatre-vingt. Jusqu’à présent, les inves-tissements dans la construction n’ont guère réagi à la croissance de la population engen-drée par l’immigration. Si les gros investisse-ments devaient continuer à manquer dans la construction, on assisterait non seulement à d’autres phénomènes de pénurie accompa-gnés de tendances inflationnistes sur le mar-ché de l’immobilier, mais cela pourrait aussi porter un coup à la forte adhésion politique dont jouit la libre circulation des personnes et à l’immigration qui lui est liée. Un tel revire-ment de tendance réduirait durablement le potentiel de croissance de la Suisse et ramè-nerait la pénurie chronique de main-d’œuvre qualifiée à l’époque précédant la libre circula-tion des personnes avec l’UE et l’Association européenne de libre échange (AELE). Le taux net d’investissement se situe actuellement au-dessous de 5% et la quote-part des investisse-ments bruts dans le PIB baisse constamment depuis vingt ans: il faut que la Suisse fasse un effort en ce domaine, même si c’est difficile dans une société vieillissante qui accorde da-vantage la priorité à la consommation. m

La croissance économique en appelle aux investissementsDepuis la moitié de la dernière

décennie, le produit intérieur

brut (PIB) de la Suisse affiche

une croissance historiquement

supérieure à la moyenne en com-

paraison internationale. Dans ce

contexte, certains signes laissent

entrevoir une hausse du potentiel

de croissance. En Suisse, cette

dernière est liée à un fort coeffi-

cient de travail et se manifeste,

d’une part, par un niveau et une

croissance comparativement mo-

destes de la productivité globale

du travail et, d’autre part, par

un faible taux de chômage et une

participation élevée au marché

du travail. L’accord sur la libre

circulation des personnes conclu

avec l’Union européenne (UE) est

une condition importante pour

ce type de croissance spécifique

à la Suisse.

Boris ZürcherMembre de la direction d’Avenir Suisse, Zurich

Prises de position

35 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

L’évolution du prix des matières premières

L’offre comme la demande en matières premières sont, en règle générale, faiblement élastiques à court terme, ce qui favorise de fortes variations de prix. À long terme, la ra-reté absolue des ressources naturelles est le facteur dominant, pour autant que le sujet économique soit en mesure de prévoir cor-rectement les limites de l’offre naturelle. Une des conclusions fondamentales de l’écono-mie des ressources dit que le propriétaire de ressources non renouvelables obtient des majorations de prix sur les coûts de produc-tion et perçoit, dès lors, une rente de rareté qui croît continuellement avec le temps. De nombreux autres facteurs, comme les insti-tutions politiques et les conflits régionaux, pèsent toutefois fortement sur cette relation, si bien qu’il est difficile de la prouver empiri-quement. Toujours est-il que les prix du pé-trole ont massivement augmenté depuis 2003 et que la tendance demeure à la hausse. Les décideurs privés et publics doivent donc se préparer au fait que les matières premières resteront chères et même augmenteront en-core de prix.

Ressources et croissance

Les prévisions concernant l’impact d’une rareté croissante des matières premières sur les revenus et la croissance ont grandement varié ces dernières décennies. Les premières, émises par le Club de Rome, sont célèbres: l’économie mondiale devait s’effondrer! Le problème climatique a, en outre, mis en exer-gue que la surexploitation des ressources na-turelles provoquerait des dommages écono-miques importants à long terme. Une façon

de les réduire serait d’entreprendre une ac-tion politique afin d’augmenter le prix des matières premières et de l’énergie, ce dont l’on traitera dans les deux sections suivantes.

Des comparaisons empiriques entre pays

L’utilisateur final est confronté à des prix de l’énergie extrêmement différents suivant les pays, ce qui s’explique pratiquement à 100% par la fiscalité. Un pays où les prix de l’énergie sont élevés n’est, en aucune façon, l’objet d’un taux de croissance faible. L’aug-mentation du prix des matières premières peut, en effet, pousser à l’innovation et favo-riser les investissements, ce qui est important pour la croissance. C’est pourquoi on établit empiriquement que – tout au moins pour les pays riches – la progression des prix de l’énergie n’est pas nuisible à la croissance à long terme1. On peut déduire des données disponibles que les pays où l’énergie est bon marché investissent (en moyenne) moins, ce qui affaiblit la croissance.

Prévisions pour la Suisse

On peut calculer, à l’aide d’un vaste mo-dèle de simulation, les effets d’une augmenta-tion du prix du CO2 sur la croissance écono-mique suisse2. Il en ressort principalement que même avec une politique énergétique et climatique ambitieuse, l’économie suisse pourra continuer de croître. Cette nette montée du prix de l’énergie et la réduction des émissions de CO2 profiteront à long terme à la consommation et aux différentes branches économiques. Une politique de prix élevés pour les combustibles et les car-burants fossiles se traduira, à court terme, par des coûts modérés, même s’ils ne seront pas négligeables. Ainsi, les perspectives sont très optimistes, bien qu’un peu plus modé-rées, dans une étude concernant l’UE3: une politique climatique rigoureuse ne peut que bénéficier à la croissance et à l’emploi. On peut globalement en déduire qu’une aug-mentation du prix des ressources naturelles provoquera des mutations structurelles qui diminueront leur utilisation et renforceront l’innovation. Ainsi, le potentiel de croissance ne subira aucun dommage, mais s’en trou-vera plutôt renforcé. m

Prix des matières premières et potentiel de croissanceLes récents remous qui ont agité

le marché des matières premières

et les différentes catastrophes

environnementales ont massive-

ment accru l’intérêt que présente

le lien unissant prix des matières

premières et croissance écono-

mique. Qu’il s’agisse de la théo-

rie, d’études empiriques ou de di-

vers modèles de prévision à long

terme, tous admettent que l’in-

fluence des prix de l’énergie et

des matières premières est pri-

mordiale, surtout à court et

moyen termes. Pour une perspec-

tive plus lointaine, les économies

de marché peuvent s’adapter aux

différents niveaux de prix avec

une certaine souplesse. Le cours

des matières premières a surtout

un rôle indirect sur le potentiel de

croissance, sur la structure secto-

rielle d’une économie et sur la

formation de capital.

Pr Lucas BretschgerProfesseur en économie des ressources, CER-ETH Center of Economic Research à l’EPF Zurich

Encadré 1

Bibliographie

− Bretschger Lucas, Energy Prices, Growth, and the Channels in Between: Theory and Evidence, Economics Working Paper Series 06/47, EPF Zurich, 2006.

− Bretschger Lucas, Ramer Roger et Schwark Florentine, Long-Run Effects of Post-Kyoto Policies: Applying a Fully Dynamic CGE model with Heterogeneous Capital, Economics Wor-king Paper Series 10/129, EPF Zurich, 2010.

− Jäger Carlo C., Paroussos Leonidas, Manga-lagiu Diana, Kupers Roland, Mandel Antoine et Tàbara Joan David, Generating Prosperity and Jobs in the Low-Carbon Economy, Syn-thesis Report Study commissioned by the German Federal Ministry for the Environment, Nature Conservation and Nuclear Safety, Potsdam, 2011.

1 Bretschger (2006).2 Bretschger, Ramer und Schwark (2010).3 Jäger et al. (2011).

Prises de position

36 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

La Suisse surmontera-t-elle les faiblesses de sa croissance? Les trois points suivants seront essentiels ces prochaines années (et au-delà): d’abord, le financement des collec-tivités publiques; ensuite, l’évolution démo-graphique et migratoire; enfin, la distribu-tion des revenus et de la fortune.

Le financement des collectivités publiques

La crise économique et financière a pro-voqué des brèches monumentales dans les finances publiques de la majeure partie des pays. Le taux d’endettement des États de la zone euro s’élèvera vraisemblablement à 94,8% fin 2011; il sera de 88,7% au Royau-me-Uni, de 98,5% aux Etats-Unis et de 204,2% au Japon5. Toutes les prévisions indi-quent que ce déficit augmentera durant les prochaines années. L’endettement des États sera d’un ordre de grandeur encore inconnu en temps de paix. L’assainissement des bud-gets sera le thème dominant de la politique économique des prochaines années dans pra-tiquement tous les pays de l’OCDE. La Suisse peut, par contre, se consacrer à d’autres tâches; son taux d’endettement de 41,1% semble insignifiant en comparaison. En 2009, elle était même le seul pays de l’OCDE à enregistrer un surplus budgétaire. La charge représentée par les impôts directs n’a pas augmenté ces dernières années; elle a même légèrement reculé. Il faut donc parvenir à utiliser cette marge de manœuvre financière et les possibilités durables d’orientation qu’elle offre dans les domaines de la forma-tion, de la santé, de l’environnement et de l’énergie, afin de compenser à moyen terme une partie du terrain perdu par la Suisse de-puis les années nonante.

L’évolution démographique et migratoire

Le taux de natalité suisse est très faible de-puis de nombreuses années. L’indice de fé-condité demeure proche de 1,5 depuis le mi-lieu des années septante. Il en résulte que non seulement le rapport retraités/population ac-tive progresse fortement, mais cette dernière vieillit. Cela représente un défi de première importance pour l’économie et la politique du marché du travail, qui doivent désormais

prendre les mesures adéquates pour la for-mation continue et le recyclage de ce poten-tiel de main-d’œuvre vieillissant. L’immigra-tion de travailleurs étrangers est, en outre, essentielle. La Suisse, à l’instar des autres pays de l’OCDE, a tablé sur la venue de travailleurs hautement qualifiés, et ce avec succès: au milieu des années nonante, seuls 10% des nouveaux immigrants étaient dans ce cas; aujourd’hui, ils sont plus de 30%6. Le haut niveau de vie de notre pays, l’attrait de sa place économique, les salaires élevés distri-bués continueront d’attirer cette main- d’œuvre à l’avenir. Le problème réside dans l’intégration sociale des immigrés: la Suisse doit intensifier ses efforts et faire preuve de créativité en ce domaine, afin de prévenir les tensions sociales.

La distribution des revenus et de la fortune

Les taux de croissance du PIB et du revenu par habitant sont des indicateurs essentiels de la vitalité économique et de la prospérité. Ils ne donnent, toutefois, aucune informa-tion sur ceux qui profitent de ses fruits. La forte croissance des États-Unis depuis les années septante s’est accompagnée d’une augmentation également forte des inégalités, celle des dernières années étant marquée par la polarisation, soit une croissance impor-tante à chaque extrémité de la distribution et un effritement des classes moyennes. Le par-tage des richesses a longtemps été relative-ment stable en Suisse, mais le ciseau des salaires s’est également ouvert ces dernières années. Les gros revenus sont ceux qui ont le plus profité, au contraire de la classe moyenne. Devant une telle situation, la poli-tique économique devrait davantage fixer son attention sur l’équité de la distribution des revenus. Celle-ci – lorsqu’elle est ressen-tie comme juste par la population – est à la base d’un développement économique dura-ble, de la cohésion et de la paix sociales. m

Remarques sur la croissance et la prospérité suissesD’après Angus Maddison1, la Suis-

se était encore en 1970 le pays le

plus riche de l’OCDE2. En 2008,

son avance par rapport aux Etats-

Unis s’était transformée en un net

retard3. Sa croissance annuelle n’a

été que de 1,04% entre ces deux

dates, tandis qu’elle atteignait

1,61% pour la puissance améri-

caine. Le Rapport sur la croissance

(2008) du Secrétariat d’État à

l’économie (Seco) montre que son

accroissement avant la crise éco-

nomique et financière de 2008

reposait principalement sur une

augmentation parallèle de l’em-

ploi, alors que la productivité du

travail ne progressait que faible-

ment4.

Pr Josef ZweimüllerDépartement des sciences économiques, université de Zurich

1 Angus Maddison, Statistics on World Population, GDP and Per Capita GDP, 1-2008 AD, 2009

2 Le revenu par habitant (mesuré en dollar Geary-Khamis ou «dollar international» 1990) s’élevait à 16 804 USD en Suisse et 15 030 aux États-Unis.

3 En 2008, le revenu par habitant était de 25 104 USD en Suisse contre 31 178 aux États-Unis.

4 L’auteur remercie Sandro Favre pour ses suggestions et commentaires.

5 OCDE, Perspectives économiques, Paris, 2011.6 OFS, Enquête suisse sur la structure des salaires (ESS).

Série

43 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

La Confédération observe continuelle-ment les répercussions de l’ALCP sur le mar-ché suisse du travail. Les résultats de ces ob-servations font chaque année l’objet d’un rapport rédigé par un groupe de travail com-prenant des représentants du Secrétariat d’État à l’économie (Seco), de l’Office fédéral des migrations (ODM), de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et de l’Office fédéral des assurances sociales (Ofas). Le présent article se base sur la septième édition de ce rapport.

Les immigrants provenant de l’UE/AELE sont privilégiés

L’ALCP a eu une incidence non négli - geable sur l’immigration. Au cours des onze années qui ont précédé son entrée en vigueur (1991–2001), le solde migratoire de la popu-lation étrangère résidente en Suisse s’établis-sait en moyenne à 26 000 personnes par an. Il était exclusivement le fait de ressortissants provenant de pays extérieurs à l’UE et à l’AE-LE. Après l’entrée en vigueur de l’ALCP, l’im-migration nette en provenance de l’UE/AELE a concerné en moyenne 34 000 personnes, alors que le solde migratoire des ressortis-sants des États tiers stagnait à environ 26 000. Tandis que plus de 50% de l’immigration en provenance de l’UE/AELE en 2010 avait ex-plicitement pour objectif l’emploi, la majo-rité des migrants issus des États tiers venait s’installer en Suisse au titre du regroupement familial (voir graphique 1).

Conformément aux objectifs de la Confé-dération en matière de politique des étran-gers, la main-d’œuvre étrangère recrutée est majoritairement issue de l’UE/AELE. C’est dans ces États que les entreprises suis-ses ont également trouvé le personnel haute-ment qualifié relativement rare dans la plu-part des pays et donc extrêmement convoité à l’échelle internationale: en 2010, 83% des actifs ressortissants de l’UE/AELE ayant immigré après juin 2002 disposaient au moins d’un diplôme du degré secondaire II (formation professionnelle, maturité) et 51% bénéficiaient d’une formation tertiaire (formation professionnelle supérieure, di-plôme de haute école). Ainsi, le niveau de formation formelle de ces migrants était en moyenne supérieur à celui des actifs résidant en Suisse.

Une réaction à l’évolution conjoncturelle

En Suisse, l’immigration dépend de la demande de main-d’œuvre des entreprises et donc de la conjoncture. Ainsi, lors de la ré-cession de 2009, le solde migratoire s’est contracté d’un quart. Anticipant une mo-deste reprise conjoncturelle, les pronostics tablaient il y a un an sur un nouveau recul. Le redressement a, toutefois, été étonnam-ment plus dynamique que prévu et le solde migratoire est resté stable en 2010.

L’immigration restait importante ces deux dernières années, malgré le repli du produit intérieur brut (PIB) en 2009. En effet, alors que l’industrie et certaines banques étaient touchées de plein fouet par la crise, la conjoncture intérieure continuait sa phase ascendante. Malgré un recours ac-cru aux réductions des horaires de travail, le nombre de chômeurs a grimpé en 2009. Du-rant la crise financière, l’immigration a eu un effet stabilisateur sur la consommation et les investissements dans la construction, donc sur l’évolution conjoncturelle du pays. L’économie d’exportation a rapidement pro-fité de la reprise mondiale en 2010, si bien qu’une propagation de la crise à l’économie intérieure a pu être évitée. Dans l’ensemble, la Suisse a été moins durement touchée par la crise que de nombreux autres États déve-loppés, comme les économies de la zone euro (voir graphique 2).

Évolution de l’emploi

Sous l’effet de l’immigration, les ressortis-sants de l’UE/AELE ont vu leur taux d’em-ploi augmenter en Suisse à une vitesse supé-rieure à la moyenne ces dernières années. Leur participation à la vie active – telle que mesurée par le taux d’emploi des étrangers de 25 à 64 ans originaires de l’UE27/AELE – n’a cessé de croître entre 2003 et 2010. Au deuxième trimestre 2010, s’établissant à pres-que 84%, elle a rejoint le niveau déjà élevé atteint par les Suisses. En revanche, le taux d’emploi des ressortissants des États tiers est resté bas. Au deuxième trimestre 2010, il s’inscrivait à 67% seulement. Les insuffisan-ces en matière d’intégration déjà constatées pour les générations précédentes d’immigrés ont visiblement perduré.

Les répercussions de la libre circulation des personnes sur le marché suisse du travailIl y a neuf ans entrait en vigueur

l’accord sur la libre circulation des

personnes (ALCP) entre la Suisse

et l’Union européenne (UE). Les

entreprises suisses ont largement

profité de cette opportunité pour

recruter de la main-d’œuvre à

l’étranger. Tant l’évolution

conjoncturelle que la croissance

démographique en ont bénéficié

ces dernières années. L’ouverture

du marché du travail aux ressor-

tissants de l’UE a renforcé l’at-

trait économique du pays. Grâce

aux conventions collectives de

travail et aux mesures d’accompa-

gnement, les retombées défavora-

bles pour la population locale ont

pu être strictement limitées. Le

débat politique sur l’immigration

porte actuellement davantage sur

les éventuelles conséquences

d’une accélération de la croissan-

ce démographique.

Bernhard WeberSecteur Marché du travail et politique sociale,Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne

Serge GaillardMembre de la Direction,chef de la Direction du travail, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne

Série

44 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

La force du taux d’emploi des ressortis-sants de l’UE/AELE et sa progression s’expli-quent notamment par le fait que l’immigra-tion a principalement concerné des groupes de professions exigeant un niveau de qualifi-cation élevé, très recherchés par les entrepri-ses suisses. Les groupes dotés d’un niveau de qualification moyen – pour lesquels la demande au sein des entreprises est moindre – ont immigré en nettement moins grand nombre; ils n’ont, toutefois, pas été sans effet sur le marché du travail, ne serait-ce qu’en raison de la croissance solide et du niveau gé-néralement élevé de l’immigration.

Évolution du chômage

Comparativement aux années nonante, le taux de chômage des étrangers s’est rappro-ché du faible niveau des travailleurs suisses. Néanmoins, l’écart demeure substantiel. Ainsi, en moyenne, durant la dernière décen-nie, les ressortissants des États hors UE/AELE ont connu le taux de chômage le plus élevé (8,3%), suivis des migrants issus des pays de l’UE/AELE (3,8%) et des Suisses (2,2%). Cette situation est restée inchangée ces der-nières années; la récente crise n’y a pas non plus apporté de modifications notables. On remarque simplement certains glissements entre nationalités (voir graphique 3).

De fait, après sa montée en flèche lors de la récession de 2009, le taux de chômage s’est rapidement tassé au moment de la reprise; ce phénomène a concerné de la même manière tous les groupes de nationalités. Cela prouve, une fois de plus, la bonne capacité d’intégra-tion du marché du travail suisse. Le reflux du chômage est sans doute également imputable au fait que l’immigration au sein des profes-sions industrielles – le secteur le plus touché par la crise – a connu son recul le plus mar-qué en 2009.

Évolution des salaires

Entre-temps, différentes études ont ana-lysé les répercussions de l’immigration sur l’évolution des salaires. En résumé, on peut dire que différents signes laissent supposer qu’elle les a légèrement tempérés. En parti-culier, l’importante immigration de main-d’œuvre très qualifiée a pu freiner la crois-sance salariale pour les niveaux les plus élevés de qualification. Une étude plus récente montre également que les ressortissants hors UE/AELE faiblement qualifiés ont connu une évolution salariale plus modeste en raison de l’immigration. En revanche, les Suisses, quel que soit leur niveau de qualification, n’en ont pas pâti. Dans certains cas, on observe même le phénomène inverse.

Source: ODM, OFS / La Vie économique

Graphique 1

Solde migratoire de la population résidente étrangère par région de provenance, 1991–2010

Encadré 1

Une introduction de la libre circulation des personnes, étape par étape

UE15/AELEL’accord sur la libre circulation des personnes

issues de l’UE15/AELE, entré en vigueur le 1er juin 2002, permet aux ressortissants de cet espace d’obtenir une autorisation de séjour (L ou B-CE/AELE) – sous réserve des restrictions d’accès au marché du travail au cours d’un régime transi-toire de cinq ans.

La priorité accordée aux travailleurs indigènes ainsi que le contrôle des conditions de salaire et de travail ont été maintenus durant les deux pre-mières années suivant l’entrée en vigueur de l’ALCP. Ces dispositions, qui ont été supprimées le 1er juin 2004, ont été remplacées par des mesures d’accompagnement. Depuis cette date, les rési-dents titulaires d’une autorisation de séjour de courte durée travaillant en Suisse pour une durée n’excédant pas 90 jours n’ont plus besoin d’auto-risation; ils sont uniquement tenus de se décla-rer. S’agissant des frontaliers, l’accès au marché du travail des États voisins est entièrement libé-ralisé dans l’ensemble des zones frontalières de l’État d’emploi.

C’est le 1er juin 2007 que la libre circulation des personnes a été instaurée pour la première fois dans son intégralité pour les travailleurs de l’UE15/AELE. La Suisse peut, jusqu’en 2014, réin-troduire un contingentement en vertu d’une clau-se de sauvegarde spéciale, mais seulement sous certaines conditions. Les zones frontalières ayant été abolies le 1er juin 2007 pour les ressortissants

de l’UE17, les frontaliers jouissent depuis cette date d’une pleine mobilité géographique.

UE10/UE8Le 1er avril 2006 entrait en vigueur le protocole

I relatif à l’extension de l’accord sur la libre circu-lation des personnes aux huit nouveaux pays de l’Europe de l’Est membres de l’UE ainsi qu’à Chy-pre et à Malte (UE10). Un délai transitoire courant jusqu’au 30 avril 2011 autorisait la Suisse à main-tenir ses restrictions nationales relatives au mar-ché du travail (contingentement, priorité des tra-vailleurs indigènes, contrôle préalable des condi-tions de salaire et de travail). Les ressortissants de Chypre et de Malte bénéficient de l’entière libre circulation des personnes depuis le 1er juin 2007, et ceux de l’UE8 depuis le 1er mai 2011.

Roumanie et Bulgarie (UE2)Le protocole II est entré en vigueur le 1er juin

2009. Il règle la libre circulation des personnes avec les deux États membres qui ont dernière-ment rejoint l’UE, soit la Bulgarie et la Roumanie (UE2). La Suisse peut, jusqu’en 2016, limiter l’ac-cès au marché du travail (contingentement, prio-rité des travailleurs indigènes, contrôle préalable des salaires et des conditions de travail). L’ouver-ture des frontières s’effectue, dans ce cas égale-ment, par étapes.

a L’UE17 correspond à l’UE15 plus Chypre et Malte.

Total UE17/AELE Non UE27/AELE UE8+2

19911992

19931994

19951996

19971998

19992000

20012002

20032004

20052006

20072008

20092010

–20

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60

80

100

Série

45 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

rieure de l’échelle salariale. La proportion de sous-enchères salariales constatées a ainsi progressé par rapport à 2009. Les secteurs liés à des conventions collectives de travail de force obligatoire ont enregistré des taux d’in-fraction particulièrement élevés (36% pour les entreprises détachant des travailleurs et 41% pour les employeurs suisses contrôlés).

La forte capacité d’accueil du marché du travail suisse

L’état actuel des statistiques et des diffé-rentes études concernant les effets de l’ALCP nous incite à conclure que l’immigration de ces dernières années a été bien accueillie par le marché suisse du travail. Même si la concurrence engendrée par l’immigration a parfois sensiblement augmenté, on ne peut en aucun cas parler d’éviction de la popula-tion résidente.

En parallèle, on observe que les employés doivent répondre à des exigences croissantes, en raison de la mutation structurelle de l’éco-nomie. Ce constat vaut en particulier pour les personnes qui, de par leur formation, pourraient être confrontées à une concur-rence aggravée, en raison d’une immigration parfois dotée d’un niveau supérieur de quali-fication. Par ailleurs, l’intégration sur le mar-ché du travail des travailleurs les moins qua-lifiés se heurte toujours aux mêmes diffi- cultés. Celle des étrangers venus en Suisse en tant que saisonniers ou dans le cas d’une procédure d’asile n’a, en particulier, pas connu d’améliorations notables ces dernières années. Or, l’ALCP permet également de recruter de la main-d’œuvre faiblement qua-lifiée; ce potentiel de recrutement sera, en outre, élargi à partir du 1er mai 2011 avec l’extension de l’accord aux pays d’Europe orientale membres de l’UE. Par conséquent, le maintien des aptitudes au placement et des incitations en faveur de la participation au marché du travail de la population résidente constitue une priorité absolue sur le plan de la politique du marché du travail.

Impact sur les assurances sociales

L’immigration a ralenti le vieillissement de la population en Suisse. Pour les assuran-ces du Ier pilier (AVS/AI/APG/PC) financées selon un mécanisme de répartition, elle a donc été synonyme d’allègement. En raison de leur structure d’âge favorable, les em-ployés ressortissants de l’UE/AELE apportent nettement plus de fonds à ces assurances qu’ils n’en retirent. Surtout, grâce à l’immi-gration de ces dernières années, la situation financière de l’AVS est momentanément meilleure qu’attendue.

Parallèlement, les rapports concernant la mise en œuvre des mesures d’accompagne-ment en 2010 montrent que les contrôles quant au respect des conditions salariales usuelles par branche et par région restent né-cessaires, principalement pour éviter des ré-percussions défavorables sur la partie infé-

Source: SECO, Datastream / La Vie économiqueRemarque: évolution du niveau du PIB (2e trimestre 2008 =100)

Graphique 2

Produit intérieur brut réel de la Suisse en comparaison internationale, 2008–2010

Encadré 2

Répercussions de l’ALCP sur les régions frontalières

À partir de 2000, l’emploi frontalier en Suisse a fortement gagné du terrain et la libéralisation introduite par l’ALCP a renforcé cette tendance (voir encadré 1). Entre 2004 et 2010, la propor-tion des frontaliers sur le total des actifs est pas-sée de 4,2% à 5,0%.

On a pu identifier cinq régions en Suisse dans lesquelles l’emploi frontalier joue un rôle déter-minant. Il s’agit de la région lémanique, de l’arc jurassien, du nord-ouest de la Suisse, de la Suisse orientale et de la Suisse méridionale.

C’est avant tout dans les régions frontalières des cantons latins que l’emploi frontalier a forte-ment crû au cours de ces dernières années. D’ailleurs, cette évolution rapide est perçue de plus en plus souvent comme un problème dans ces régions. Contrairement à l’immigration de main-d’œuvre, le nombre de frontaliers bénéfi-ciant d’un niveau de qualification faible a aug-menté très fortement. En outre, la location de services a joué un rôle relativement important en matière de recrutement.

Comme le révèlent les analyses effectuées en-tre 2001 et 2008, les trois régions présentant une forte progression de l’emploi frontalier ces der-nières années (région lémanique, arc jurassien et Tessin) ont également connu une croissance de l’emploi supérieure à la moyenne suisse, qui

n’aurait pu être satisfaite uniquement par la main-d’œuvre locale. En règle générale, la dyna-mique de l’emploi de la population résidente a été similaire toutes régions confondues. Dans toutes les régions frontalières de Suisse, le taux d’emploi de la population indigène a augmenté ces dernières années, ou s’est maintenu à un ni-veau stable.

Par contre, en ce qui concerne le chômage, on a constaté une dégradation relative de la situa-tion dans la région lémanique, dans le nord-ouest de la Suisse ainsi que dans l’arc jurassien par rap-port aux autres régions non frontalières. Dans l’arc jurassien notamment, les autorités du mar-ché du travail y voient un rapport de causalité avec l’augmentation de la concurrence causée par les frontaliers.

En ce qui concerne l’évolution des salaires en-tre 2002 et 2008, les régions frontalières ne se distinguent guère du reste de la Suisse. Alors que plusieurs autorités du marché du travail situées dans ces régions parlent de pression salariale ac-crue – ce que laissent également à entendre dif-férentes études –, nos analyses montrent qu’elle n’y serait pas nécessairement plus forte que dans les régions suisses qui ont ressenti les consé-quences de l’ALCP tout au plus sous la forme d’une hausse de l’immigration.

Indice

Suisse États-Unis Allemagne Zone euro (sans l’Allemagne)

2008 2009 2010

88

90

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94

96

98

100

102

Série

46 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

cité d’intégration. Face à l’émergence de cette nouvelle concurrence issue de l’UE/AELE, les travailleurs indigènes ont généralement dû composer avec des surcroîts d’exigences, mais ont été en mesure de rivaliser avec leurs nouveaux concurrents. Pour les entreprises en Suisse, l’arrivée de ces immigrés qualifiés a constitué un atout supplémentaire. L’accès facilité à une main-d’œuvre étrangère a d’ailleurs probablement encouragé l’installa-tion de sociétés étrangères sur sol helvétique. Ces avantages économiques permettent de consolider notre prospérité, tandis que la po-pulation résidente en tire également profit. En raison du vieillissement de la population, la formation des jeunes occupe plus que ja-mais une place centrale pour la Suisse. Par ailleurs, un accès aisé au marché du travail international est également un facteur de succès déterminant pour une économie spé-cialisée et fortement internationalisée com-me celle de notre pays.

Tandis que l’on peut relativement bien anticiper la composition et le développement conjoncturel de l’immigration, les pronostics concernant son ampleur à long terme sont, à l’inverse, très délicats et hasardeux. Durant ces quelque dix dernières années, l’immigra-tion a été plus importante en Suisse que ne l’avaient prévu la plupart des analyses. Fina-lement, le grand nombre d’arrivants de l’UE ces dernières années prouve aussi le grand at-trait de la Suisse, en tant que siège social pour les entreprises et de lieu de résidence ou de travail pour les particuliers. D’ailleurs, à l’in-verse des années nonante, l’économie helvé-tique a été plus florissante que celle des pays de l’UE ces derniers temps. Si la Suisse conserve son attrait ces prochaines années, les immigrés des pays de l’UE/AELE pour-raient continuer à venir nombreux. Dans le cas contraire, on pourrait assister à un reflux de l’immigration, à l’instar de ce qui s’est produit dans les années nonante.

Aujourd’hui, le débat sur la politique mi-gratoire en Suisse ne se limite pas au marché du travail. Il s’étend également aux questions d’ordre général relatives à l’évolution de la population et à ses conséquences sur l’éco-nomie, la société et les conditions de vie en Suisse. Si la croissance démographique se poursuit, les différents domaines politiques devront effectivement faire face à des défis de plus en plus nombreux. Ainsi, outre une évo-lution équilibrée et dynamique, deux autres conditions sont essentielles pour qu’un mar-ché du travail ouvert soit bien accueilli poli-tiquement: d’abord, une intégration sociale réussie des migrants et, ensuite, un dévelop-pement des logements et des infrastructures durable, afin d’éviter que la qualité de vie de la population résidente n’en soit affectée. m

Dans le domaine de l’assurance chômage (AC), l’ALCP a entraîné certains surcoûts. En effet, les saisonniers et les travailleurs dispo-sant d’autorisations de séjour de courte durée ayant cotisé à l’AC en Suisse peuvent, désormais, faire valoir leur droit à des in-demnités de chômage. Parmi les princi- paux groupes de migrants, on constate que les ressortissants allemands (de même que les Suisses) cotisent davantage à l’AC qu’ils ne perçoivent d’allocations. L’inverse prévaut pour les ressortissants portugais, français et italiens. Le rapport entre cotisations/percep-tions de prestations demeure, toutefois, plus avantageux chez les travailleurs issus des pays de l’UE/AELE que pour ceux relevant de pays tiers, les premiers étant relativement moins exposés au risque de chômage.

La situation est très semblable en matière d’aide sociale. En 2009, avec 1,4%, les tra-vailleurs allemands ont même affiché un taux d’aide sociale inférieur à celui des Suisses (2%). Ils ont également fait mieux que les ressortissants italiens (3%), français (3,1%) et portugais (4,2%). Toutes ces nationalités ont par ailleurs connu un taux d’aide sociale nettement inférieur à celui des ressortissants des États tiers (11% en 2009).

Conclusion et perspectives

Le marché suisse du travail a, dans l’en-semble, très bien accueilli l’immigration – stimulée par l’ALCP ces dernières années –, prouvant ainsi sa flexibilité et sa bonne capa-

Source; SECO, OFS / La Vie économiqueRemarque: valeurs corrigées des variations saisonnières et aléatoires.

Graphique 3

Taux de chômage par groupe de nationalité, janvier 2000–mars 2011

Non-UE27/AELE UE27/AELE Total Suisse

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1

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Juil.

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Juil.

07

Janv. 0

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Juil.

08

Janv. 0

9

Juil.

09

Janv. 1

0

Juil.

10

Janv. 1

1

Éclairage

47 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

La croissance de la Suisse se heurte aux limites du capital humain

En 2009, la Suisse comptait 815 000 per-sonnes actives dans des professions acadé-miques ainsi que 289 000 dirigeants ou ca-dres supérieurs. Ces deux grands groupes totalisaient donc plus de 1,1 million de personnes. La même année, les hautes écoles universitaires et spécialisées ont décerné 29 825 bachelors, masters ou doctorats, toutes disciplines confondues. Les titulaires représentent 2,7% de ces deux groupes professionnels. Un tel taux ne compense même pas les départs inéluctables dus à l’âge, à un changement professionnel ou à des problèmes de santé; une augmentation du nombre de personnes actives est totalement exclue. Le résultat est identique si l’on com-pare la main-d’œuvre employée dans le do-maine des prestations basées sur le savoir avec le nombre total des diplômes. Dans son rapport sur le personnel qualifié dans les do-maines Mint (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique), le Conseil fé-

déral a constaté qu’en 2009, pratiquement un poste Mint sur onze était vacant1. Toutes les enquêtes aboutissent à la même conclusion: le système suisse des hautes écoles ne produit pas assez de diplômés possédant ces qualifi-cations, très demandées sur le marché du tra-vail et nécessaires à la croissance.

Compte tenu de l’évolution démogra- phique, la pénurie ne pourra que s’aggraver: parmi la population résidente en Suisse, la classe d’âge des 20–25 ans se contractera à un rythme plus rapide qu’aujourd’hui (plus de 1% par an); d’ici 2031, elle aura diminué de plus de 100 000 individus par rapport à aujourd’hui (recul de 19%). De ce fait, le po-tentiel des étudiants étrangers domiciliés en Suisse baisse également. Rien que pour main-tenir jusqu’en 2031 le même nombre de titu-laires de maturités gymnasiales, profession-nelles et spécialisées, le taux de maturité devrait passer de 32,5% (en 2008/09) à plus de 40%. Même en mobilisant plus intensé-ment les ressources suisses en matière de for-mation, le seul moyen de repousser cette frontière du cerveau humain reste le recours

L’économie suisse, fondée sur le savoir, est tributaire des étudiants scolarisés à l’étrangerLa formation est la seule matière

première dont dispose la Suisse.

Elle est indispensable au succès

de l’économie et à la prospérité

du pays. Tel est le credo des partis

et des politiciens de tous bords.

Effectivement, ce sont surtout les

prestations basées sur le savoir

qui ont fait avancer l’économie

suisse après le ralentissement en-

registré par la croissance dans les

années nonante et les deux crises

de la décennie écoulée. Tant l’éco-

nomie que l’enseignement et la

recherche dans les hautes écoles

doivent recourir aux étudiants

scolarisés à l’étranger pour cou-

vrir leurs besoins croissants en

personnel hautement qualifié.

Pr Beat Hotz-HartProfesseur à l’université de Zurich, membre de l’état-major du Conseil des EPF

Il est nécessaire de maintenir et de renforcer l’attrait de la Suisse en tant que pôle universitaire et de formation. Il s’agit pour cela de promouvoir la qualité de l’enseignement et de la recherche, d’offrir des conditions de travail intéres-santes dans les hautes écoles et d’assurer de bonnes infrastructures pour la formation. En illustration: le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), qui fait partie du Domaine des EPF. Photo: Keystone

1 Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche (SER), Pénurie de spécialistes MINT en Suisse, Berne, 2010.

Éclairage

48 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

les domaines importants pour l’économie du savoir que l’on trouve la plus forte propor-tion d’étudiants scolarisés à l'étranger: en 2009, ils étaient 32,6% en sciences techniques et 31% en sciences exactes et naturelles. Dans les HES, les arts arrivaient largement en tête avec 33,8%, suivis par la construction avec 14,8%2.

L’internationalisation est encore plus nette parmi le personnel des hautes écoles, où la proportion d’étrangers atteignait 30% en 2008. Les HEU employaient plus de colla-borateurs étrangers (38%) que les HES (21%) et les Hautes écoles pédagogiques (7%). La quote-part des professeurs étran-gers se monte à 28% en moyenne, mais elle est sensiblement plus élevée dans les HEU (46%) que dans les HES (23%) et les hautes écoles pédagogiques (HEP, 7%). Le Domaine des EPF se situe largement au-dessus de la moyenne: le taux de collaborateurs étran-gers, en constante augmentation depuis quelques années, s’élevait à 47% en 2010. Avec 63% d’étrangers, l’internationalisation y est aussi fortement marquée dans les trois catégories de professeurs3. Selon le scénario «tendance» de l’OFS, cette proportion devrait continuer de croître; à l’horizon 2019, les HEU afficheront les taux les plus élevés en équivalents plein-temps dans les sciences économiques (72%) et les sciences techniques (70%).

D’ici quelques années, les hautes écoles suisses ne pourront plus croître qu’en comp-tant sur les étrangers. Ce constat vaut aussi bien pour l’engagement du personnel (y com-pris le corps professoral) que pour assurer la relève dans les professions académiques. Dans des disciplines de base, importantes pour l’économie du savoir, l’évolution est encore plus préoccupante. C’est ce que montre le scénario «tendance» de l’OFS: à partir de 2015/2017, la moitié des étudiants en sciences techniques auront été scolarisés à l’étranger et 70% de leurs professeurs seront d’origine étrangère (voir graphique 1).

à des étrangers ayant accompli leur scolarité à l’extérieur. La démographie fixe donc des limites concrètes au développement d’une économie du savoir en Suisse.

Les étudiants scolarisés à l’étranger dans le système des hautes écoles

Depuis quelque temps, on repousse cette frontière en faisant appel à des étrangers for-més dans leur pays: en 2008, la Suisse a en-gagé 35 000 travailleurs ayant suivi une for-mation de degré tertiaire à l’étranger et 45 000 en 2009. Cela représente jusqu’à 1% de la population active par année. La Suisse profite ainsi des dépenses consacrées à l’édu-cation par d’autres nations. L’autre solution consiste à recruter des étrangers formés dans les hautes écoles universitaires (HEU) et les hautes écoles spécialisées (HES) helvétiques. L’expression «étudiants scolarisés à l’étran-ger» désigne des étudiants admis dans les hautes écoles de Suisse après avoir obtenu un diplôme dans un autre pays.

Sur les 126 940 étudiants inscrits dans les HEU en 2009, pas moins de 28 867, soit 21%, étaient titulaires d’un certificat d’accès étran-ger. En valeurs absolues, c’est à l’université de Genève qu’ils étaient les plus nombreux, de-vant l’ETH Zurich. Si l’on considère leur im-portance dans les effectifs totaux, l’Université de la Suisse italienne (USI) arrive en tête avec 60% d’étudiants étrangers, devant l’EPFL avec 40%. Depuis 1998, le nombre d’arri-vants porteurs d’un certificat d’accès étran-ger augmente de 8 à 9% par an, contre seule-ment 1,5% pour les étudiants munis d’un certificat suisse. La part des étudiants étran-gers continuera de croître rapidement. Il en sera de même pour les HES, même si elles ne comptaient en 2009 que 10,3% d’étudiants scolarisés à l'étranger (7180 sur 69 676), une proportion nettement inférieure à celle des EPF (voir tableau 1).

Il existe de grandes différences entre les disciplines. Au niveau universitaire, c’est dans

ETH Zurich EPF Lausanne

Étudiants Total Nombre Étrangers en % Pourcentage d’étrangers Total Nombre Étrangers en % Pourcentage d’étrangers d’étrangers parmi les nouvelles d’étrangers parmi les nouvelles immatriculations immatriculations

Études de bachelor 7757 1684 21.7 20.9 3959 1433 36.2 46.9

Études de master et de diplôme 4472 1593 35.6 38.5 1716 810 47.2 53.6

Études de doctorat 3507 2208 63.0 63.0 1901 1425 75.0 79.6

Tableau 1

Proportion d’étudiants scolarisés à l’étranger dans les écoles polytechniques fédérales (EPF), par niveau d’études, 2010

Source: ETH Zurich et EPF Lausanne, Hotz-Hart / La Vie économiqueRemarque: dans les deux EPF, la proportion d’étudiants scolarisés à l’étranger croît en fonction du niveau d’études. L’aug-mentation de cette catégorie d’étudiants parmi les nouvelles immatriculations révèle une intensification de leur repré-sentation dans l’effectif estudiantin total. L’EPFL est nettement plus internationalisée que l'ETH Zurich à tous les niveaux d’études. Il en résulte que l’EPFL grandit plus vite puisqu’elle peut compter sur cet apport extérieur.

Éclairage

49 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

ger entrent sur le marché du travail et renforcent le réseau mondial de la Suisse. Ils réduisent la pénurie de personnel qua-lifié dans les professions intellectuelles et scientifiques. De tous les étudiants scola-risés à l’étranger ayant étudié dans une HEU ou une HES suisse, plus des deux tiers travaillaient en Suisse un an après avoir terminé leurs études (diplôme, mas-ter, licence ou doctorat). Parmi ceux qui ont obtenu un master dans une EPF, 40% sont entrés dans le secteur privé, 24% sont restés dans le système suisse des hautes écoles et les autres se sont installés dans un autre pays: là aussi, 30% ont opté pour l’économie privée et 16% pour le domai-ne des hautes écoles. Parmi les titulaires d’un doctorat des EPF, 51% sont entrés dans l’économie suisse, un taux nettement supérieur à la moyenne, tandis que 15% sont restés dans le système suisse des hautes écoles.

Cette analyse de 2007 montre également que, cinq ans après la fin de leurs études, les étudiants scolarisés à l’étranger étaient mieux représentés que les Suisses (53,1% contre 36,5%) dans les fonctions dirigeantes de l’économie et les professions indépendantes4. Les premiers ont donc plus d’initiative et de succès que la moyenne. En les formant, les hautes écoles fournissent au marché du tra-vail suisse une bonne partie du personnel hautement qualifié dont il a un urgent besoin. Le passage par le système de forma-tion helvétique présente par ailleurs l’avan-tage que ces étrangers connaissent bien la culture suisse et s’intègrent facilement dans l’économie et la société.

La course aux talents s’accélère

La Suisse peut s’estimer heureuse qu’autant d’étrangers qualifiés et désireux de se former aient choisi, jusqu’à présent, de s’établir sur son territoire. Elle devrait donc avoir tout intérêt à maintenir son attrait. Si les entreprises ne trouvent pas en Suisse les compétences recherchées, elles iront là où les possibilités de recrutement sont meilleures, privant ainsi ce pays de la valeur ajoutée cor-respondante. Le marché du travail est l’un des facteurs qui déterminent le choix de l’im-plantation.

Les faits mentionnés ci-dessus pourraient, cependant, évoluer au détriment de la Suisse, dans la mesure où le marché de la formation s’internationalise et devient de plus en plus compétitif. Les hautes écoles des autres pays redoublent d’agressivité dans le recrutement de talents et y consacrent toujours plus de moyens. Elles augmentent les salaires du per-

Les étudiants scolarisés à l’étranger présentent des avantages pour la Suisse

Les étudiants scolarisés à l'étranger sont indispensables pour assurer la croissance, le succès de l’économie du savoir et du système des hautes écoles helvétiques ainsi que la prospérité du pays. Ces étudiants apportent une importante valeur ajoutée aux hautes écoles et aux instituts de recherche. Du moins, ils en offrent la possibilité en:1. Contribuant à la qualité des hautes écoles:

les étudiants scolarisés à l'étranger contri-buent à la qualité élevée et à la mixité culturelle des hautes écoles; ils renforcent les compétences interculturelles des per-sonnes relevant de ces établissements. Des doctorants créatifs, audacieux et très com-pétents sont essentiels pour le succès de ces institutions. Ce sont eux qui réalisent la plupart des travaux de recherche. Une université peut recruter de bons profes-seurs si elle leur offre la possibilité de constituer des équipes performantes de doctorants hautement qualifiés. À leur tour, les excellents professeurs attirent de bons élèves. La qualité s’autoalimente: si elle est élevée, elle entraîne dans son silla-ge les doctorants et les professeurs de talent.

2. Contribuant à l’économie par l’intermé-diaire du marché du travail: une fois di-plômés, les étudiants scolarisés à l’étran-

Source: OFS, Perspectives de la formation, Scénarios 2010–2019 pour les hautes écoles, JBA, 2011/05/10 / La Vie économique

a Chiffres futurs très incertains en raison du démarrage récent de Bologne dans ce groupe de domaines.

Graphique 1

Proportion d'étudiants avec un certificat d’accès étranger dans les masters des HEU suisses (scénarios 2010–2019)

2 OFS: diverses statistiques dans le domaine «Formation et science», 2010.

3 Conseil des EPF, Progrès 2010, rapport d’activité, Zurich, 2011, p. 89.

4 OFS: diverses statistiques dans le domaine «Formation et science», 2010.

En %

2009 2015 (scénario «neutre») 2015 (scénario «tendance»)

Total

Sciences humaines + sociales

Sciences économiques

Droit

Sciences exactes + naturelles

Médecine + pharmaciea

Sciences techniques

Interdiscipli-naires + autres

0 10 20 30 40 50

Éclairage

50 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

ait une vision claire de son mandat de for-mation et du profil d’exigence dans certaines filières. La sélection doit respecter les engage-ments internationaux de la Suisse en Europe – en particulier les accords d’équivalence avec les États voisins. Dans ces pays, de nom-breuses hautes écoles ont introduit durant le premier semestre un niveau d’évaluation, soit un examen sélectif avec des taux d’échecs variant entre 30 et 50%. Cette pratique res-treint le principe international du libre accès aux universités pour les titulaires de diplô-mes reconnus dans l’espace européen.

Conclusion

La Suisse n’est pas envahie d’étudiants scolarisés à l'étranger. Au contraire, elle doit absolument puiser dans ce réservoir le grand nombre d’étudiants de talent dont elle a besoin de toute urgence pour que son écono-mie et ses institutions scientifiques restent en tête du peloton et continuent à se dévelop-per. La formation, notre unique matière première, voit ses effectifs diminuer. Si nous refusons les cerveaux étrangers, elle risque de stagner – voire de décliner –, tandis que des pans entiers de la science et de la valeur ajou-tée produite par l’économie s’effondreront ou partiront sous d’autres cieux. Les étu-diants étrangers seront nécessaires même si nous réussissons à mobiliser davantage nos propres ressources. Bien entendu, nous devons soutenir avec d’autant plus de vi-gueur la relève suisse. Cela permettra de ré-duire le recours aux étudiants étrangers, mais en aucun cas d’y renoncer. Il est impératif de maintenir et de renforcer l’attrait du système suisse de formation. Il s’agit pour cela de promouvoir la qualité de l’enseignement et de la recherche, d’offrir des conditions de travail intéressantes dans les hautes écoles et d’assurer de bonnes infrastructures pour la formation. m

sonnel, notamment du corps enseignant, et développent leurs infrastructures de forma-tion. Certains pays – surtout asiatiques – of-frent d’importantes primes au retour. L’Alle-magne, d’où viennent la plupart de nos étudiants scolarisés à l'étranger, a lancé des actions comme le Concours des meilleurs pôles de compétitivité ou l’Initiative pour l’ex-cellence. Son but est de renforcer la recherche en intensifiant la coopération des universités avec des partenaires de la science et de l’éco-nomie. Trente pôles d’excellence seront éta-blis dans ce cadre. La création de quarante écoles doctorales devrait offrir des conditions attrayantes aux étudiants et faciliter ainsi le recrutement ciblé de la relève scientifique. Dix institutions ont reçu le label «université d’élite». Elles bénéficient d’un soutien spécial destiné à développer la recherche de pointe en recrutant des chercheurs de haut niveau tant en Allemagne qu’à l’étranger. Le mi- nistère fédéral de l’Enseignement et de la Recherche (BMBF) finance des prix et des postes dans le but d’attirer en Allemagne les experts les plus compétents. Ainsi, on attri-bue des chaires de professeurs «Alexander von Humboldt» à des scientifiques de toutes disciplines, actifs à l’étranger, pour les faire venir dans des universités allemandes et leur permettre de faire de la recherche à long terme. Les autorités ont tout spécialement augmenté les subsides alloués à la recherche dans le cadre de l’Initiative pour l’excellence. L’enseignement et la recherche ont été déli-bérément exclus des grands débats sur le programme gouvernemental d’économies. En hausse de 7,2% par rapport à 2010, le budget 2011 du BMBF atteint le montant record de 11,6 milliards d’euros.

Attrait et sélection

L’immigration de scientifiques de talent vers la Suisse n’ira plus de soi à l’avenir. Il faudra donc tout mettre en œuvre pour atti-rer les étrangers hautement qualifiés scolari-sés à l’extérieur. Il s’agira en particulier de renforcer la qualité et la réputation de l’en-seignement et de la recherche, mais aussi de faire de la publicité sur place ou de mettre sur pied des programmes de bourses.

La place universitaire suisse a besoin de chercheurs étrangers particulièrement talen-tueux et motivés. En cela, les aptitudes sont un facteur déterminant dans l’accès aux hau-tes écoles. La qualité des candidatures étran-gères était extrêmement hétérogène ces der-nières années. Si on veut recruter des chercheurs très doués et motivés, il convient de consacrer les moyens et les efforts néces-saires à une procédure de sélection axée sur la qualité. Cela suppose aussi que l’université

Éclairage

51 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Vue d’ensemble sur l’année 2010

Les pratiques commerciales déloyales commises depuis la Suisse à l’égard de per-sonnes à l’étranger nuisent à la réputation de notre pays et, plus particulièrement, à celle de sa place économique. La Confédération a le droit d’intenter des actions en ce domaine, ce qui lui permet de faire cesser ce type de pratique1.

En 2010, 735 plaintes sont parvenues au Seco pour des pratiques commerciales dé-loyales. 310 provenaient de consommateurs et 425 de personnes exerçant une activité commerciale; 376 avaient été émises sur le territoire suisse et 359 depuis l’étranger. Comme l’an dernier, celles émises depuis l’étranger ont de nouveau diminué: le Seco en a reçu 1066 en 2009 et seulement 359 en 2010. Les raisons de la chute enregistrée ces dernières années seront expliquées en détail dans la suite de cet article.

Comme les années précédentes, les plaintes pour arnaques parvenues au Seco atteignent toujours leur apogée avec les arnaques à l’annuaire (198 plaintes), suivies de la vente par correspondance (172 plaintes) et des arnaques sur Internet (166 plaintes).

En ce qui concerne la vente par correspon-dance, les commandes en ligne ont été da-vantage concernées. Les plaintes ont plus particulièrement porté sur les parfums et les instruments de musique, les accessoires destinés aux personnes handicapées, divers articles ménagers et d’autres accessoires pour les téléphones mobiles ainsi que des produits ésotériques et paramédicaux. Nombre de plaintes ont été déposées en raison du fait que les commandes avaient été payées sans que la livraison ait été honorée. Les entre-prises en question ont été averties. L’inter-vention du Seco a permis dans de nombreux

cas la restitution des prestations. L’avertisse-ment a souvent conduit l’entreprise concer-née à renoncer à ses pratiques déloyales.

En ce qui concerne les pratiques commer-ciales déloyales sur Internet, les arnaques rela-tives à des abonnements SMS continuent de poser de nombreux problèmes. On pousse le client à enregistrer son numéro de mobile en lui proposant des concours (gratuits) sur Internet – on laisse entrevoir, dans le meilleur des cas, un i-phone – ou des tests. En accep-tant, le participant s’engage, contre sa volon-té, à recevoir un certain nombre de SMS par semaine ou à souscrire des services payants dont les détails lui échappent. L’association entre la participation à un concours et la conclusion d’un abonnement SMS payant est dissimulée et se perd entièrement dans la présentation de chaque site. Son visiteur n’en entrevoit les clauses qu’en petites lettres et seulement après avoir déroulé le texte jusqu’en bas. L’expérience montre que l’in-ternaute s’aperçoit qu’il a été trompé en rece-vant la facture de son mobile: il comprend alors qu’il a conclu un abonnement SMS très cher contre sa volonté.

Une lutte contre les diverses arnaques à l’annuaire couronnée de succès

En 2009, le Seco a obtenu gain de cause en procédure civile devant le Tribunal fédéral ainsi que devant celui de Zoug contre deux entreprises particulièrement actives dans l’arnaque à l’annuaire et qui lésaient des entreprises du monde entier. Les activités de ces deux entreprises et des sociétés d’encais-sement qui leur sont liées ont suscité 730 plaintes en 2008 et plus de 400 en 2009. En 2010, les succès remportés devant les tribu-naux se sont traduits par une réduction par-ticulièrement remarquable des plaintes. Ces entreprises ont dû cesser leurs pratiques dé-loyales sur l’ordre de la justice et n’ont, par conséquent, plus été sources de plaintes. Les dénonciations pour arnaque à l’annuaire sont, dès lors, tombées de 650 en 2009 à 198 en 2010.

Le Seco a également déposé plainte au pénal en 2004 et 2005 contre diverses entre-prises pratiquant l’arnaque à l’annuaire et dont le siège social était à Zoug et à Zurich. Chaque fois qu’une nouvelle marque interna-

La lutte contre les pratiques commerciales déloyales en 2010Le Secrétariat d’État à l’économie

(Seco) peut déposer plainte au ci-

vil comme au pénal au nom de la

Confédération contre les entre-

prises qui s’engagent depuis la

Suisse dans des pratiques com-

merciales déloyales envers des

particuliers résidant à l’étranger.

Les victimes peuvent être des

consommateurs ou des personnes

exerçant une activité commer-

ciale. Comme les années précé-

dentes, les plaintes parvenues au

Seco atteignent leur apogée avec

les arnaques à l’annuaire, suivies

de la vente par correspondance et

des arnaques sur Internet. Les

succès judiciaires obtenus par le

Seco en 2009 ont nettement per-

mis de diminuer le nombre de

plaintes provenant de l’étranger.

Philippe BarmanAvocat, secteur Droit,Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne

1 Voir à ce propos l’article paru dans La Vie économique en juin 2010, p. 49.

2 Les marques communautaires sont valables pour toute l’UE et sont déposées à l’Office de l’harmonisation dans le marché intérieur (OHMI), qui se trouve à Alicante (Espagne).

3 Convention sur le brevet européen (CBE).

Éclairage

52 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

net!4. Elle met en garde contre les dif- férents pièges que recèle Internet, tels que les concours, les sonneries, logos et jeux pour téléphones mobiles, les tests en tous genres ou les vidéos pour adultes. La bro-chure traite également en profondeur des pratiques commerciales déloyales commises dans le cadre des abonnements SMS men-tionnées ci-dessus.

La brochure a une double fonction: son but principal est d’empêcher la personne qui surfe sur Internet d’être victime d’une ar- naque; elle donne, en outre, des indications pratiques sur la façon de se défendre en cas de tromperie effective.

En novembre 2010, le Seco a également participé aux côtés de plusieurs offices fédé-raux à une nouvelle campagne de sensibilisa-tion, laquelle a pris la forme de dix histoires en bandes dessinées qui retracent, de façon compréhensible et concrète, des incidents malheureux susceptibles d’arriver à tout uti-lisateur d’Internet. Celles-ci traitent des ar-naques habituelles, mais aussi de la trans-mission de données personnelles, de la cybercriminalité, de la protection des enfants et des jeunes, de la sécurité de l’ordinateur ou de l’accès non sécurisé au WLAN. Ces bandes dessinées doivent aider l’utilisateur à faire preuve de responsabilité avec les nou-velles technologies de la communication5. m

tionale, une marque communautaire (mar-que-UE)2 ou un brevet déposé selon la CBE3 était publié dans la feuille officielle, ces entre-prises, qui étaient liées entre elles, écri-vaient immédiatement au détenteur de la nouvelle marque pour feindre de leur offrir des ser- vices reconnus officiellement et encaisser des taxes. En réalité, les entreprises incriminées voulaient inciter leurs proies à signer et retourner un formulaire qui publierait leurs marques ou brevets dans un annuaire privé inutile, mais payant.

Le tribunal pénal de Zoug a déclaré, en première instance lors de deux procédures séparées (en février et août 2010), les prin-cipaux responsables de ces entreprises cou-pables de violations répétées de la loi fédérale contre la concurrence déloyale et d’infrac-tions à diverses dispositions pénales. Les deux jugements ayant fait l’objet d’un appel, ils ne sont pas encore entrés en force.

La campagne de sensibilisation du Seco dans le domaine d’Internet

Le Seco a lancé en juillet 2010, à travers un communiqué de presse et différentes in-terventions auprès des médias, sa nouvelle brochure Attention aux arnaques sur Inter-

La brochure Attention aux arnaques sur Internet! fournit des conseils pratiques contre les pièges d’Internet. Le Web fourmille d’offres apparem-ment gratuites que l’on peut obtenir en quel-ques clics. Les conditions générales qui les ac-compagnent sont longues, écrites en petits ca-ractères et ennuyantes. C’est pour cela qu’elles sont souvent ignorées.

4 Il peut être téléchargé depuis le site du Seco: www.seco.admin.ch, rubriques «Thèmes», «Concurrence déloyale», «Publications».

5 Elles peuvent être consultées sur le site www.petiteshistoiresdinternet.ch.

Éclairage

53 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Depuis son introduction en 1993, le mar-quage CE s’est imposé comme un indicateur clé de la conformité des produits à la législa-tion, qui leur permet de circuler librement dans l’Europe entière.

L’importance de la marque CE

Il est essentiel de comprendre la signifi- cation de la marque CE, ce qu’elle signale ou non. Elle indique que les produits sont conformes aux dispositions légales en vigueur dans l’Union européenne (UE). Elle améliore, en outre, l’égalité des chances entre les pro-ducteurs, les importateurs et les distribu-teurs. Il n’est, toutefois, pas exact qu’un produit fabriqué dans l’UE a obligatoirement été testé par une autorité, comme on le pense souvent.

En apposant le marquage CE sur son pro-duit, un fabricant peut déclarer, sous sa seule responsabilité, que celui-ci est conforme à toutes les directives concernant la santé, la sécurité et la protection de l’environnement. Le marquage s’applique à un large éventail de marchandises vendues au sein de l’Espace économique européen (EEE) – autrement dit dans les 27 pays membres de l’UE ainsi qu’en Islande, au Liechtenstein et en Norvège.

Genèse et base légale

La marque de conformité a été créée il y a plus de quinze ans pour deux raisons: faciliter la libre circulation des marchandises sur le territoire européen et transmettre aux opéra-teurs économiques des informations sur les produits fabriqués ou commercialisés. Une nouvelle approche avait alors été mise sur pied en Europe à des fins d’harmonisation. Étant donné la rapidité des changements technolo-giques et l’émergence constante d’innova-tions, elle prévoyait surtout des informations sur les exigences essentielles posées aux pro-duits. Les législateurs européens ont édicté des directives, afin de définir les critères fonda-mentaux à remplir en matière de santé et de sécurité. L’organisation technique des normes européennes a été confiée à des institutions comme le Comité européen de normalisation (CEN) ou le Comité européen de la normali-sation électrotechnique (Cenelec). La nouvelle approche a été révisée en 2008. Le concept

d’origine, qui permettait l’innovation techni-que et laissait beaucoup de liberté aux entre-prises, avait été accueilli très positivement par l’économie, mais les désaccords sur les no-tions et les procédures se sont multipliés au fil des ans. Ainsi, le nouveau cadre législatif de-vait reprendre les directives existantes tout en corrigeant ces défauts. Le but était également d’établir un cadre plus précis pour les exa-mens de conformité et la surveillance du mar-ché. L’ensemble des prescriptions concernant le marquage CE sont contenues depuis juillet 2008 dans deux textes: la décision (n° 768/2008/CE) du Parlement européen et du Conseil rela-tive à un cadre commun pour la commercialisa-tion des produits et le règlement (CE n° 765/2008) fixant les prescriptions relatives à l’accréditation et à la surveillance du marché pour la commercialisation des produits.

Producteurs et consommateurs suisses en profitent également

Le marquage CE n’est en principe pas exigé en Suisse. Il devient, par contre, obligatoire dès que ce pays veut exporter dans l’espace européen. Les marchandises qui entrent dans le champ d’application de ce marquage sont, par exemple, les jouets, les ordinateurs, les ap-pareils électroniques et les équipements médicaux.

Des indications précieuses

Le système du marquage CE fonctionne de la manière suivante. Avant de pouvoir vendre sur le marché européen, le fabricant

Le marquage CE ouvre les portes du marché européenIl n’est plus possible d’imaginer

notre vie quotidienne sans la mar-

que CE. Dans toute l’Europe, de

nombreux produits de consomma-

tion courante la portent. Les opé-

rateurs économiques ne sont pas

tous conscients de l’importance

d’une telle attestation de confor-

mité. Cependant, tous les acteurs

de la chaîne de valeur ajoutée en

retirent des avantages substan-

tiels. Un produit muni du symbole

CE peut circuler librement à tra-

vers l’Europe, sans que son fabri-

cant perde du temps à demander

des autorisations nationales. Cela

rend le marquage CE également

attrayant pour les entreprises et

les consommateurs suisses.

Jacques McMillanChef d’unité à la Com- mission européenne, DG Entreprises et industrie

Encadré 1

Des règles uniformes pour toute l’Europe

Pour renforcer le marquage CE et garantir son fonc-tionnement, il est essentiel de l’appliquer de manière uniforme dans l’ensemble du système. C’est pourquoi tous les États membres de l’UE ont leurs propres autori-tés de contrôle qui vérifient la conformité des produits. Si l’un d’eux ne remplit pas les prescriptions ou arbore abusivement le logo CE, elles prennent des mesures. Cela peut aboutir au rappel du produit, voire à son éli-mination. Les personnes responsables sont passibles d’une amende ou, dans les cas graves, d’une peine de prison. Lorsque l’infraction est bé-nigne, le fabriquant fautif s’en tirer avec un avertissement.

Éclairage

54 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Éclairage

55 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Le marquage CE favorise une concurrence saine

Alors que les fabricants sont responsables de l’examen de conformité et de l’apposition du marquage CE, les importateurs et les dis-tributeurs ont eux aussi un rôle important à jouer. Ils doivent veiller à ce que seuls des produits conformes aux directives de l’UE – autrement dit munis du logo CE – arrivent sur les marchés. De cette manière, les exi-gences de l’UE en matière de sécurité et de santé peuvent être renforcées. Ce système favorise également une concurrence saine entre tous les opérateurs du marché, qui doi-vent obéir aux mêmes règles.

Si les marchandises sont fabriquées dans des pays tiers (en dehors de l’EEE), les im-portateurs doivent s’assurer, avant de les mettre sur le marché, qu’elles respectent toutes les directives et ne représentent aucun danger pour les consommateurs européens. Dans ce cas, il appartient à l’importateur de vérifier que le fabricant établi à l’extérieur de l’EEE a bien effectué toutes les démarches nécessaires et que les documents peuvent être présentés sur demande.

À chaque étape de la chaîne de valeur ajoutée, les commerçants doivent garantir qu’ils ne traitent que des produits dont la conformité a été attestée. Cela implique qu’ils aient des connaissances de base sur les dispo-sitions légales en vigueur et sur les conditions qui imposent la marque CE. Si un produit n’est pas conforme, il est identifié et retiré du marché.

En résumé, le marquage CE fournit aux opérateurs économiques un instrument effi-cace pour assurer et promouvoir la commer-cialisation de produits sûrs dans le marché intérieur européen. m

vérifie si son produit y est soumis à législa-tion. Selon les prescriptions en vigueur, il doit ensuite procéder aux examens nécessai-res pour garantir que cet objet respecte tou-tes les directives. Un jouet, par exemple, sera soumis à un test pour prouver qu’il ne contient pas de produits chimiques cancéri-gènes. Dans le cas des machines, on s’assure qu’elles ne représentent pas un danger physi-que pour leurs utilisateurs. Si le résultat est positif, le fabricant peut apposer le marquage CE sur son produit.

Pour les marchandises simples qui ont peu d’impact sur la sécurité et la santé, le fabricant peut généralement effectuer les tests lui-même. Pour les produits sensibles, comme des appareils médicaux ou électro-niques, un examen indépendant doit être réalisé par des tiers autorisés. Dans tous les cas, le fabricant doit procéder à une évalua-tion des risques et établir un dossier techni-que pour ses produits.

Encadré 3

Compléments d’information

Deux sites Internet fournissent de plus amples informations sur le marquage CE et les directives relatives aux produits. L’un est celui du Secrétariat d’État à l’économie (Seco): www.seco.admin.ch, rubriques «Thèmes», «Politique économique extérieure», «Entra-ves techniques au commerce», «New and Glo-bal Approach». L’autre site est celui de la DG Entreprise et industrie de la Commission européenne: http://ec.europa.eu/cemarking.

Encadré 2

Pour les fabricants suisses

L’apposition du logo CE est également attra-yante pour les fabricants suisses. L’Accord sur la reconnaissance mutuelle en matière d’évaluation de la conformité entre la Suisse et l’UE s’applique aux rapports, certificats, autorisations et déclara-tions de conformité ainsi qu’aux marques de conformité. Dans les cas où l’accord reconnait que les législations suisse et européenne sont équiva-lentes, un seul examen de conformité suffit pour la commercialisation d’un produit. Un certificat de conformité délivré suivant le droit suisse permet donc au fabricant, pour les domaines couverts par l’accord, d’apposer le marquage CE sur ses pro-duits destinés à l’exportation sans nouvelle vérifi-cation et de les mettre directement sur le marché

européen. On évite ainsi les examens en double coûteux et chronophages, ainsi qu'un étiquetage spécifique en raison du marquage de conformité. Celui de la CE joue un rôle décisif dans la facilita-tion des échanges. Dans ces cas-là, le marquage CE signifie que le produit remplit les exigences des droits suisse et européen. L’Accord sur l’Espace économique européen (EEE) forme la base légale sur laquelle repose l’apposition du marquage CE en Norvège, en Islande et au Liechtenstein. Il sera donc accepté dans 31 pays (UE, États de l’AELE signataires de l’EEE et Suisse).

Veronika Kuhn-Styrsky, secteur Mesures non tari faires, Secrétariat d’État à l’économie SECO

INTERNATIONAL BENCHMARKING FORUM 2011

Economic Policy for European Regionsin a decade of scarce resources

OPENCities Monitor: Welcome Day

Hilton Auditorium, Bâle

Septembre 8, 2011

Septembre 9, 2011

Dossier

57 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Les appels à développer l’éducation financière

De nombreux programmes et initiatives destinés à promouvoir l’éducation financière ont été lancés au cours des dernières années aux quatre coins de la planète. La tendance s’est encore accentuée depuis la dernière crise financière. L’objectif est de développer les compétences financières de larges franges de la population (voir encadré 1). D’innom-brables institutions publiques et privées s’y emploient dans le monde entier: organisa-tions internationales, banques centrales, mi-nistères des Finances ou de l’Éducation, prestataires de services financiers, fondations d’utilité publique, etc.

Comment expliquer ce phénomène? Qu’espère-t-on au juste d’une amélioration de l’éducation financière du public? Parmi ceux qui conçoivent avant tout l’éducation comme un bien noble ou même un droit fondamental, la question de l’utilité paraîtra peut-être hors de propos. Les partisans d’un renforcement de l’éducation financière en attendent, pour leur part, toute une série d’issues positives. Ils insistent en premier lieu sur l’importance – grandissante – que les compétences financières jouent au quoti-dien. Mieux formés, les citoyens seront éga-lement mieux armés pour prendre des déci-sions réfléchies et appropriées, que ce soit en qualité de consommateurs, d’investisseurs, de preneurs de crédit ou d’assurance, de propriétaires immobiliers, d’entrepreneurs, d’employés ou autres. Cette question prend de plus en plus d’importance à l’heure où la gamme des produits financiers ne cesse de se diversifier et de se complexifier. On ob-serve également, à l’échelon international,

une tendance à accorder une plus grande marge de manœuvre aux individus en ma-tière de prévoyance professionnelle, ce qui constitue un report des risques.

Autre argument invoqué: l’économie pourrait profiter de l’adoption généralisée de comportements individuels plus pru-dents et réfléchis en matière financière. Entre autres effets positifs, l’endettement privé pourrait reculer et les cas de fraude di-minuer. Au final, les marchés financiers ga-gneraient en efficience et en stabilité. De plus, l’investissement et la croissance écono-mique seraient dopés en cas d’augmentation du taux d’épargne.

La question des effets

Ces attentes sont-elles réalistes? Une meilleure éducation financière du public est-elle vraiment suivie d’effets? Cette der-nière question peut être décomposée en sous-questions (voir graphique 2). On peut d’abord se demander si les personnes qui bénéficient de mesures éducatives amélio-rent automatiquement leur culture finan-cière. La réponse ne va pas de soi. Si nous supposons que ce lien existe, une deuxième question, tout aussi intéressante, se pose alors: une meilleure culture financière se traduit-elle par une modification des com-portements individuels? Et, dans l’affirma-tive, en résulte-t-il des effets positifs signifi-catifs sur le plan économique (augmentation de l’efficience des marchés financiers, par exemple)?

La «branche» de l’éducation financière l’admet de plus en plus: ces questions devront être examinées avec soin dans le cadre d’études d’impact. Un problème ma-jeur réside dans la difficulté à définir ce qu’est un comportement «compétent». La situation de l’individu concerné et ses carac-téristiques personnelles – sa propension à prendre des risques, par exemple – déter-minent dans une large mesure si les déci-sions qu’il prend en matière financière peuvent être qualifiées d’appropriées ou non. S’en tenir à des règles simples telles que «s’endetter est une mauvaise chose» serait réducteur. Ce domaine de recherche est encore embryonnaire, mais de premiers ré-sultats empiriques montrent que l’éducation

Rôle et évolution internationale de l’éducation financière

L’éducation financière du

public doit être encouragée. Cette

revendication se fait de plus en

plus insistante dans de nombreux

pays et à l’échelon international.

Si les attentes placées dans ce

domaine semblent parfois exagé-

rées, des mesures destinées à

promouvoir les compétences

financières de la population

compléteraient avantageuse-

ment l’aspect réglementaire.

Des projets réalistes et efficaces

doivent voir le jour, ce qui sup-

pose d’intensifier la recherche –

encore embryonnaire – sur les

conséquences qu’auraient une

amélioration de l’éducation fi-

nancière du public.

Michael ManzChef de la section Mon-naie et stabilité financiè-re, Secrétariat d'État aux questions financières in-ternationales (SFI), Berne

Dossier

58 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

nages gagnant moins de 25 000 USD par an sont en mesure d’accumuler une épargne suffisante pour faire face à leurs dépenses courantes pendant trois mois ou plus s’ils venaient à perdre leur source de revenu1. Or, il s’avère que ces ménages ont un niveau de connaissances financières inférieure à la moyenne. On croit souvent pouvoir en conclure qu’ils épargneraient davantage s’ils bénéficiaient d’une meilleure éducation fi-nancière. Cette conclusion correspond peut-être à la réalité, mais l’étude n’autorise pas à la tirer: elle n’établit aucun lien de causalité entre éducation financière et propension à l’épargne. Les résultats montrent seulement – ce qui est assez banal – que les personnes à bas revenu tendent à moins économiser et que leur niveau de connaissances est plus faible.

Une contribution à la prévention des crises?

La thèse selon laquelle le niveau insuffi-sant des connaissances en matière financière serait à l’origine de la dernière crise finan-cière mondiale est également contestée. Des études réalisées principalement aux États-Unis montrent, toutefois, que les personnes en situation financière précaire tendent à contracter davantage de dettes et que les propriétaires immobiliers qui bénéficient de conseils indépendants rencontrent plus ra-rement des difficultés de paiement2. De ces résultats, on semble pouvoir conclure que les personnes contractent des dettes de fa-çon plus prudente lorsqu’elles ont des connaissances financières. Une meilleure éducation en ce domaine n’aurait sans doute pas suffi à éviter la crise hypothécaire aux États-Unis, mais elle l’aurait probablement atténuée. C’est, du moins, un point de vue que l’on peut défendre.

Cela dit, les causes de la dernière crise fi-nancière sont multiples: systèmes d’incita-tion erronés, mauvaise gestion, réglementa-tion ou mesures de politique économique (promotion de la propriété du logement, par exemple) inadéquates, etc. Au regard de cette complexité, on peut douter que le dévelop-pement de l’éducation financière présente un potentiel important. Si même des spécia-listes bancaires de premier plan ne semblent pas capables de comprendre les produits fi-nanciers modernes, comment l’homme de la rue le pourrait-il? D’un autre côté, le renfor-cement de la culture financière n’implique pas que tout un chacun sache déchiffrer des produits complexes. L’objectif est de pro-mouvoir la compréhension de principes élé-mentaires, celui voulant, par exemple, qu’il n’est pas possible de réaliser un rendement

financière peut renforcer certaines compé-tences et influencer les comportements (voir encadré 2).

Gare aux interprétations simplistes

Certaines attentes n’en sont pas moins excessives et certains arguments tendent à être repris sans trop d’esprit critique. C’est que les milieux qui défendent des causes louables – et l’éducation financière en est une – ont toujours aussi des intérêts écono-miques propres. Illustrons cette problémati-que par un exemple. Une étude réalisée aux États-Unis a montré que seuls 26% des mé-

Graphique 1

Culture financière: le cube des compétences

Encadré 1

Culture financière

La culture financière englobe les compétences de base en matière de gestion financière (voir graphique 1). Elle couvre les champs d’applica-tion suivants: gagner de l’argent, dépenser de l’argent, s’endetter, épargner et investir, gérer les risques (se protéger contre les risques). Ce découpage se rapproche de modèles existant aux États-Unis notamment. Disposer de connais-sances financières est une chose. Encore faut-il pouvoir et vouloir les utiliser pour résoudre des problèmes concrets. Cela requiert du savoir (connaissances), des aptitudes (capacités) et des attitudes (volonté), auxquels s’ajoutent des compétences techniques, sociales et person- nellesa.

Les compétences financières se prêtent aussi à la classification suivante:− connaissances financières de nature concep-

tuelle et institutionnelle (principes, produits et institutions);

− aptitudes en mathématiques et dans le manie-ment des nombres («numeracy»);

− discipline dans l’application des décisions prises (autocontrôle);

− intelligence intuitive en matière financière («survival skills»).Les compétences qui se prêtent à un dévelop-

pement scolaire sont avant tout celles du premier groupe et, dans une moindre mesure, celles du deuxième. Il semble déjà plus difficile d’exercer une influence sur la discipline financière. Cela suppose de prendre des mesures pouvant aller jusqu’à l’allocation d’un «coach» personnel. Pour ce qui est de l’intelligence intuitive, elle est probablement relativement répandue dans les milieux à bas niveau de formation – peut-être même plus qu’ailleurs.

a Classification s’inspirant de D. Euler et A. Hahn, Wirtschafts- didaktik, 2e édition, 2007, UTB Haupt Verlag, Berne.

1 Voir Finra Investor Education Foundation, National Financial Capability Study, 2009.

2 Voir notamment Lusardi A. et Tuffano P., Debt Literacy, Financial Experiences, and Overindebtedness, NBER Working Paper 14808, 2009.

Source: Manz / La Vie économique

Gagner de l’argent

Compétences techniques

Compétences sociales

Compétences personnelles

Dépenser de l’argent

S’endetter

Epargner et investir

Gérer les risques

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comportements individuels puissent tou-jours être aiguillés dans une direction rai-sonnable lorsque la situation est complexe; et surtout: qui décide de ce qui est raisonna-ble? Vu sous cet angle, miser sur le dévelop-pement des compétences financières indivi-duelles semble aller davantage de pair avec le maintien des libertés individuelles et l’in-novation au sein de la société.

Le rôle moteur de l’OCDE

Les instances internationales se sont sai-sies depuis longtemps du thème de l’éduca-tion financière, qu’elles traitent conjointe-ment avec la question de la protection des consommateurs et celle de l’«inclusion fi-nancière» (voir encadré 3). En novembre 2010, lors du sommet de Séoul, les dirigeants des pays du G20 ont manifesté leur inten-tion de renforcer la protection des consom-mateurs en recourant notamment à des me-sures en matière d’éducation. La tâche d’examiner le rôle de l’éducation financière dans le domaine de la protection des consommateurs a été confiée au Conseil de stabilité financière (CSF), qui coordonne les travaux au niveau international. Pour sa part, la Banque mondiale a créé en 2008 le Trust Fund on Financial Literacy and Educa-tion. Soutenu par le ministère des Finances russe à hauteur de 15 millions d’USD, ce fonds développe des outils pour mesurer les compétences financières et évalue certains programmes.

L’Organisation pour la coopération et le dé-veloppement économiques (OCDE) est l’orga-nisme international le plus actif sur le ter-rain de l’éducation financière. Elle a lancé un vaste projet dans ce domaine dès 2003. Ce projet a débouché en 2005 sur l’adoption par le Conseil de l’OCDE de principes direc-teurs et de recommandations appelant les pays membres à intensifier leurs efforts en matière d’éducation financière. L’OCDE considère que l’éducation financière contri-bue à de bonnes conditions-cadres écono-miques et qu’elle complète la réglementation des marchés financiers. L’organisation recommande que l’éducation financière dé-bute dès l’école obligatoire.

L’OCDE est aussi à l’origine du Réseau international sur l’éducation financière (Infe), créé en 2008 dans le but de promouvoir la recherche, le développement et la coopéra-tion internationale dans ce domaine. Plus de 150 institutions du secteur public provenant de 77 pays en font partie à l’heure actuelle. Il s’agit notamment de banques centrales, de nombreux ministères des Finances ou de l’Éducation et d’autorités de surveillance des marchés financiers ou de protection des

mirobolant sans prendre de risques – et ce, quel que soit le degré de raffinement du pro-duit financier choisi.

Éduquer ou aiguiller

L’éducation financière est souvent pré-sentée comme un complément à la régle-mentation des marchés. On peut y voir aussi des approches qui s’excluent mutuellement: plus l’éducation financière est développée, moins il sera nécessaire de réglementer et vice versa. Les auteurs américains Richard Thaler et Cass Sunstein défendent un point de vue qui cherche à concilier les deux ap-proches3. Les êtres humains tendent, par na-ture, à privilégier les solutions confortables et à faire des erreurs. Toutefois, la liberté de décision des individus est un bien précieux. Les dispositifs normatifs devraient donc être conçus de façon à ce que les individus conservent leur liberté de choix, mais que leurs comportements quotidiens soient aiguillés («nudge» en anglais) en douceur dans la bonne direction. Exemple d’applica-tion de cette approche: la solution de pré-voyance standard d’une entreprise prévoit le versement de contributions périodiques dans un fonds de placement largement di-versifié. Les collaborateurs qui le souhaitent pourraient, toutefois, en sortir et investir leur argent de façon plus risquée ou seule-ment le garder sous leur matelas.

Ainsi, ceux qui optent pour la facilité se-ront automatiquement aiguillés vers la solu-tion la plus raisonnable. Il n’y a pas grand-chose à objecter à une telle approche, mais elle a ses limites. Il n’est pas certain que les

Source: Manz / La Vie économique

Graphique 2

Les interrogations concernant les effets de l’éducation financière

Encadré 2

Éducation financière et propension à l’épargne

L’éducation financière conduit-elle les in-dividus à mieux planifier leurs besoins finan-ciers et à épargner davantage? C’est cet as-pect qui a fait l’objet des recherches les plus abondantes à ce jour, du fait probablement que l’impact espéré – une épargne plus forte – est relativement simple à mesurer. La ques-tion suscite surtout un fort intérêt aux États-Unis, pays où la propension à épargner n’est guère développée. Le professeur d’économie Annamaria Lusardi a montré dans plusieurs études que les personnes qui se livrent à une planification financière disposent effective-ment d’une épargne plus importante. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les per-sonnes qui planifient leurs besoins financiers sont aussi celles qui gagnent le mieux leur vie et qu’elles sont donc en mesure d’épargner davantage. Des travaux de recherche mon-trent, toutefois, que les personnes qui procè-dent à une planification financière possèdent effectivement une fortune plus élevée que les autres (de 20% en moyenne) et ce, après éli-mination des biais liés au revenu, au niveau de formation et à l’âge. D’autres travaux confirment un lien positif entre les connais-sances financières, les activités de planifica-tion financière et le niveau de l’épargnea. Il reste à savoir s’il est souhaitable que les gens épargnent davantage. La réponse va-riera d’un individu à l’autre. Accumuler de l’épargne n’est pas indiqué en toute circons-tance, ni dans toutes les phases de la vie. En revanche, il ne peut être que bénéfique de planifier ses besoins financiers à long terme.

a Pour une vue d’ensemble, voir A. Lusardi, Household Saving Behavior: The Role of Financial Literacy, Information, and Financial Education Programs, NBER Working Paper 13824, 2008.

3 Voir Thaler R. et Sunstein C., Nudge - Improving Decisions About Health, Wealth, and Happiness, Penguin Books, 2009.

Promotion de l’éducation financière

Développement des compétences (culture financière)

Ajustement des comportements individuels

Impact positif pour l’économie

?

?

?

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aux individus des décisions concernant leur prévoyance. Or la Suisse se distingue de nombreux pays en la matière. Son système n’offre qu’une faible marge de manœuvre dans le Ier pilier et dans la partie obligatoire du IIe pilier, du moins aux personnes qui exercent une activité lucrative dépendante. Dans ce contexte, développer les compéten-ces financières aurait moins de sens. Il n’y a pas lieu non plus de craindre que les gens n’épargnent (en moyenne) pas assez en Suis-se: une partie de la prévoyance y est obliga-toire, et la culture de l’épargne y est plus dé-veloppée que dans les pays anglo-saxons.

En revanche, l’endettement excessif au niveau individuel constitue, en Suisse, une source de préoccupation. Ainsi, la Commis-sion de l’économie et des redevances (CER) du Conseil national a récemment adopté une initiative parlementaire qui exige que les organismes de petit crédit affectent à la prévention une partie de leur chiffre d’affai-res. De plus, une motion de la commission réclame la mise en place de statistiques sur l’endettement des ménages et des jeunes.

Une jungle de revendications et des branches scolaires en concurrence

La structure fédéraliste du système édu-catif joue également un rôle en Suisse, en ce sens qu’elle inhibe l’émergence de stratégies et d’acteurs à l’échelon national. En outre, les écoles sont déjà bombardées par les re-vendications les plus diverses – plus d’inté-gration, développement de la prévention contre la dépendance, apprentissage précoce de l’anglais, revalorisation des sciences na-turelles, le tout sans nuire aux autres bran-ches, évidemment. La Suisse n’est pas le seul pays où l’école est confrontée à une jungle de revendications et où les branches scolai-res sont en concurrence. Dans ce contexte, l’une des approches discutée au niveau in-ternational est d’intégrer l’éducation finan-cière dans des branches déjà enseignées, comme les mathématiques. Le cas échéant, il s’agirait de veiller à ce que les enseignants concernés aient accès à une formation de base et à une formation continue adéquates.

Les efforts consentis jusqu’ici pour pro-mouvoir l’éducation financière en Suisse sont relativement modestes. Certains y ver-ront un manquement coupable, d’autres une modération de bon aloi. Poursuivre une voie moyenne constituerait sans doute la straté-gie la plus avisée: accorder à l’éducation fi-nancière l’attention qu’elle mérite sans en attendre des résultats irréalistes. Les mesures envisagées dans le domaine éducatif com-pléteraient celles prises en matière de régle-mentation. m

consommateurs. La Suisse est notamment représentée à l’Infe par le Secrétariat d’État aux questions financières internationales et la Banque nationale.

Stratégies nationales et autorités compétentes ad hoc

L’intérêt croissant que suscite l’éducation financière se manifeste aussi à l’échelle des nations. De nombreux pays ont créé au cours des dernières années des autorités chargées expressément de promouvoir l’édu-cation financière. Mentionnons par exemple le Financial Advice Service en Angleterre, l’Agence de la consommation en matière financière au Canada, l’Institut pour l’éduca-tion financière du public en France ou encore l’Office for Financial Education and Financial Access, rattaché au ministère des Finances des États-Unis.

Des pays tels que le Brésil et l’Italie mè-nent des expériences pilotes systématiques en vue d’introduire un enseignement finan-cier dans le cursus scolaire. La Nouvelle-Zélande, quant à elle, a élaboré une stratégie nationale en matière d’éducation financière qui fait figure de modèle au niveau interna-tional. Enfin, la Commission européenne a institué un groupe d’experts permanent sur ce thème. Elle a aussi mis en ligne un sup-port d’enseignement, organise des conféren-ces et réalise des études sur la question.

La situation en Suisse

Par rapport à d’autres pays, la Suisse fait preuve d’une certaine réserve en ce qui concerne l’éducation financière. Certes, des acteurs privés, des services spécialisés dans le désendettement et la Banque nationale proposent aux écoles et au public des offres de formation qui intègrent des thèmes fi-nanciers4. La Suisse n’a, toutefois, pas de stratégie nationale en matière d’éducation financière, ni d’autorité expressément com-pétente en la matière. Il n’existe pas non plus d’enquêtes, d’expériences scolaires pilotes ou de campagnes menées à large échelle en Suisse. L’éducation financière ne fait pas partie des programmes scolaires, ce qui ex-plique que la Suisse ne participe ni à l’étude pilote de l’OCDE, ni au module facultatif de l’étude Pisa consacré à la culture financière prévu en 2012.

La retenue qui prévaut en Suisse peut s’expliquer de diverses façon. Elle n’est que marginalement affectée par certaines ten-dances qui jouent un rôle déterminant dans le débat sur l’éducation financière. L’un des arguments avancés en faveur de l’éducation financière est qu’elle permet de transférer

Encadré 3

L’«inclusion financière»

L’éducation financière peut contribuer dans une mesure importante à améliorer l’«inclusion financière», à savoir l’accessibili-té des services bancaires et des marchés fi-nanciers pour l’ensemble de la population. L’accès aux services financiers ne va pas de soi dans les pays en développement ou émer-gents, ni même dans certains pays industria-lisés. Une vaste étudea a montré qu’aux États-Unis 7,7% des adultes n’ont pas de relation bancaire et que 18% sont «sous-bancarisés» («underbanked»), ce qui signifie qu’ils n’uti-lisent quasiment pas leur compte bancaire pour effectuer des transactions financières.

a National Survey of Unbanked and Underbanked Households, Federal Deposit Insurance Corporation, 2009.

4 Voir l’article d’Andreas Hieber, Bernhard Probst et Stephan Wütrich, pp. 61-65 de ce numéro.

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Alors que les déficits constatés chez les jeunes Suisses en matière de lecture ont été combattus avec succès par des mesures concrètes au niveau régional et national, on manque de bases pour évaluer leur compé-tence financière, celle-ci n’ayant jusqu’ici ja-mais fait l’objet d’étude ou d’encouragement systématique dans notre pays. Il n’existe ni programmes de recherches sur le savoir ac-quis, ni évaluations systématiques des offres disponibles, ni même de stratégie nationale. Abondent, en revanche, les initiatives et pro-jets consacrés à des aspects isolés de la cul-ture financière et émanant de sources très variées.

Il n’en reste pas moins que, par rapport aux autres pays de l’OCDE, qui ont déjà mis au point depuis quelques années des straté-gies nationales, nommé des autorités compé-tentes et réalisé des projets ambitieux, le sujet a été relativement négligé en Suisse. Les rai-sons en sont diverses et, en ce qui concerne les mesures de formation, tiennent aussi à la décentralisation du système éducatif1.

Ajoutons qu’encourager la culture finan-cière dans la société ne saurait incomber uni-quement au système éducatif. La société civile et le secteur privé – industrie finan-cière en tête − ont aussi la responsabilité d’aider les consommateurs par des «pro-duits simples» et des «conseils transparents», et de les protéger des risques (contrats d’abonnement ou offres de crédit-bail, par exemple). Enfin, les parents assument, quant à eux, une responsabilité primordiale, car la plupart des enfants et des adolescents font leurs premières expériences financières et budgétaires avec l’argent de poche qu’ils reçoivent.

Dans ce qui suit, nous nous concentrerons sur les initiatives et projets qui s’adressent aux jeunes par le biais du système éducatif, autrement dit de la scolarité obligatoire et post-obligatoire. Deux questions figurent ici au premier plan:1. Quels sont les projets d’encouragement

de la culture financière en cours dans le système éducatif et quelles leçons en a-t-on tirées?

2. Le système éducatif (corps enseignant et élèves) ressent-il le besoin d’une stratégie nationale et, si oui, quelles prestations devrait fournir le «centre de coordina-tion» correspondant?

Le piège de la dette chez les jeunes et les offres faites aux écoles en matière de culture financière

Il n’existe pas d’évaluation complète de la compétence financière des jeunes Suisses, mais on dispose d’études particulières qui permettent de tirer certaines conclusions.

D’après l’étude Eigenes Geld – Fremdes Geld. Jugendverschuldung in Basel-Stadt2, 20 à 30% des jeunes ont des dettes (dont 50% de 100 francs et plus). Les spécialistes y voient les raisons suivantes:– mauvaise appréciation des finances (cré-

dits, cartes de crédit, contrats de paiement, autres causes subalternes, etc.);

– pertes de revenu / manque d’activité lu-crative;

– maladie / accident;– dépendance (drogues légales ou illégales,

jeu, etc.);– travailleurs pauvres.

Éponger ses dettes s’avère extrêmement long et pénible. À part les restrictions maté-rielles souvent massives, les jeunes concer-nés subissent aussi un stress psychique. Il n’est pas rare que les créanciers ou l’État doivent accepter des pertes pour obtenir un assainissement raisonnable. Si les jeunes en-dettés se font aider assez tôt par des centres de consultation, il est certes possible d’éviter de sérieuses difficultés, mais le but premier doit être de ne pas les laisser tomber dans le piège de la dette. C’est pourquoi les projets de prévention bénéficient d’une large appro-bation.

Faut-il une stratégie nationale pour l’enseignement des questions financières dans les écoles?Selon l’enquête Pisa 2011, les

jeunes Suisses sont classés, pour

la lecture, au 11e rang des 34 pays

de l’OCDE considérés. Quelle place

occuperaient-ils en culture finan-

cière? Quelles raisons y a-t-il en

Suisse de promouvoir ce type de

compétence en plus des autres

branches? Quels groupes cibles

peut-on espérer atteindre, et de

quelle façon? Quelles sont les

institutions qui encouragent

déjà la culture financière en

Suisse et quels sont les facteurs

de succès des projets en cours et

des mesures prises? Faut-il une

stratégie nationale? Si oui, quels

en seraient les buts?

Andreas HieberChef du domaine Ecoles, LerNetz AG, Berne/Zurich

Bernhard ProbstDirecteur de LerNetz AG, Berne/Zurich, enseignant en didactique des médias à la Haute école spéciali-sée de Berne (HKB)

Stephan WüthrichDirecteur de runway.ch, Wichtrach (BE), direction de projet et conception d’offres pédagogiques, dont EventManager (Post-Finance); enseignant à la HEP de Berne

1 Voir l’article précédent de Michael Manz.2 L’étude complète est disponible sous forme de livre:

E. Streuli, O. Steiner, Ch. Mattes.F. Shenton, Eigenes Geld und fremdes Geld – Jugendliche zwischen finan zieller Abhängigkeit und Mündigkeit, éditions Gesowip, 2008; voir aussi Eva Schaetti, Schuldenberatungsstelle plus- minus, Bâle-Ville.

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sur le plan économique, l’absence d’une base solide pour se lancer avec succès dans une activité entrepreneuriale joue un rôle non négligeable; enfin, sur le plan politique, on peut admettre que les compétences né-cessaires pour prendre des décisions (par exemple lors de votations) sont insuffisantes. Tous ces motifs justifient donc une instruc-tion financière dès la jeunesse.

Les enfants sont, en effet, très tôt confron-tés à l’argent et savent comment fonction-nent les échanges, même s’ils ne peuvent en apprécier encore la valeur. Au degré secon-daire I (7e à 9e années), l’argent devient un thème important, quand les jeunes com- parent, par exemple, des articles de mode. Au secondaire II (écoles professionnelles, gymnases, etc.), ils gagnent leur premier ar-gent et augmentent leur consommation. Suit le premier logement indépendant, puis la découverte des votations et de la déclaration d’impôts. Or, bien que les enfants et les adolescents soient confrontés au thème de l’argent dans toutes sortes de situations, tous les programmes scolaires ne l’abordent pas explicitement.

Ces derniers ne définissent pas les connaissances qui devraient avoir été acqui-ses ni leur niveau. Le survol (voir encadré 1) des activités et motifs des différents acteurs montre où sont placées les priorités et quels buts figurent en tête des projets.

La plupart des projets et offres de forma-tion liés, au sens le plus large, à l’instruction financière et destinés aux écoles se concen-trent sur des questions particulières. Cela tient en général au fait que les fournisseurs sont astreints à des objectifs déterminés (but de telle fondation, cible de communication, etc.).

Il saute aux yeux que les offres énumérées dans l’encadré 1 ne sont pas harmonisées et n’ont pas été conçues de façon coordonnée. Comme il n’existe pas de stratégie nationale, il n’y a pas non plus de possibilité de s’enten-dre au niveau politique. L’absence de straté-gie nationale et d’une agence spécialisée ap-propriée a surtout pour conséquence que la culture financière ne dispose d’aucun lobby pour la promouvoir dans les programmes scolaires.

On est, toutefois, frappé de découvrir qu’un matériel abondant a été élaboré en ce domaine, sans même que les concepteurs de programmes ou une agence nationale spécia-lisée n’en aient fait la demande. La souplesse des organisations impliquées leur permet manifestement de réagir plus rapidement aux questions sociétales et aux besoins des groupes cibles.

La description qui suit de deux des offres les plus réputées et les mieux con-

Le problème de l’endettement est très ré-pandu, ce qui montre que les jeunes man-quent manifestement de connaissances fi-nancières. Or ces compétences ne sont pratiquement plus acquises systématique-ment après la scolarité, ce qui a des consé-quences néfastes dans plusieurs domaines importants: le manque de compétence fi-nancière rend l’appréciation des risques ou d’une prévoyance durable plus difficile;

Encadré 1

Acteurs engagés dans la culture financière

Fondations, organisations à but non lucratifLa Fondation Schmidheiny promeut l’esprit

d’entreprise et réalise des semaines de projet avec des classes d’école. La société Jeunesse et économie s’engage en faveur du dialogue entre les jeunes et le monde économique. Pro Juventute dispose de matériel expliquant l’argent, l’épar-gne et la budgétisation aux enfants.

AssociationsA part les organisations à but non lucratif, des

associations s’engagent elles aussi en faveur de la culture financière. L’Association suisse des ban-quiers organise des manifestations pour présen-ter aux élèves le système et la place bancaires suisses. Dans ses didacticiels, l’Association suisse d’assurances se concentre sur les notions et les systèmes d’assurances.

Entreprises et Banque nationale Les entreprises forment le troisième groupe

de financement des didacticiels consacrés à la culture financière. Les établissements financiers

dépendent, en effet, par définition des compé-tences de la clientèle (potentielle) en la matière. Les matériaux d’enseignement fournis par la Banque nationale suisse et PostFinance sont présentés ci-contre.

Éditeurs de didacticiels Le matériel pédagogique publié par les can-

tons ou des éditeurs privés accorde à l’instruction financière la place qui leur revient dans tel type ou degré d’école. Ils sont donc conformes aux programmes de l’école visée. Cependant, du fait de leur longue gestation, ces mêmes pro-grammes ne proposent généralement guère de faits d’actualité. Les enseignants apprécient donc les didacticiels complémentaires des ONG, asso-ciations et entreprises.

Source: www.postfinance-eventmanager.ch/fr / La Vie économique

Graphique 1

EventManager: apprendre en jouant (14-20 ans)

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découvrir les compétences variées de La Poste et d’en acquérir soi-même.

Or l’une de ces compétences est la gestion de l’argent, que les élèves peuvent apprendre en jouant en ligne depuis 2003. Les auteurs du didacticiel EventManager sont des en- seignants familiarisés avec les besoins des écoles. Il est donc compréhensible que les be-soins de PostFinance passent en partie à l’ar-rière-plan, mais cette discrétion a été déter-minante pour le succès de la proposition. Il en est résulté un outil équilibré, apprécié autant des enseignants pour leurs classes que par les centres de conseil aux personnes en-dettées qui l’utilisent comme moyen de pré-vention.

Le didacticiel EventManager (voir gra-phique 1) a remplacé l’ancien BudgetGame en 2009. Les jeunes sont des gestionnaires qui doivent organiser un événement en salle ou en plein air. Grâce à des «clips» inter- actifs (y compris des séquences vidéo), ils apprennent à gérer leur argent. Les contenus pédagogiques se déclinent en trois modules (budgétiser, financer, investir), puis la leçon est appliquée dans la partie jeu. Pour organi-ser un événement, il faut un budget, un fi-nancement sérieux et les investissements nécessaires pour la suite. Toutes les décisions prises doivent tenir compte des besoins du public et des artistes qui se produisent. En deux ans, quelque 20 000 jeunes ont relevé ce passionnant défi.

PostFinance s’adresse aussi aux ensei-gnants. Du matériel didactique complémen-taire leur est fourni (commentaires, informa-tions de base, voire unités de cours complètes) pour leur faciliter la transmission de conte-nus pédagogiques parfois complexes.

Les jeunes reçoivent en outre gratuite-ment les cahiers Avec un budget, le compte est bon édités par PostDoc, qui complètent de façon idéale l’offre en ligne.

Les vingt groupes qui ont organisé l’évé-nement virtuel le plus réussi sont invités tous les six mois par PostFinance à un véritable événement.

Le projet «iconomix» de la Banque nationale suisse

Sur le site www.iconomix.ch, la Banque nationale suisse (BNS) propose une vaste palette didactique aux enseignants du degré secondaire II (voir graphique 2). Avec des prestations complémentaires comme des cours de perfectionnement, iconomix offre le matériel scolaire le plus complet de Suisse en matière d’enseignement économique.

La conception du site a non seulement bé-néficié du concours direct d’enseignants, mais leurs réactions et les leçons tirées de la pratique ont été prises en compte au fur et à

nues permet d’identifier les facteurs de suc-cès qui comptent si l’on veut développer des mesures propres à améliorer la culture finan-cière en Suisse. Ces deux offres étant axées sur le long terme, elles sont intéressantes pour les enseignants. Substantielles l’une et l’autre, elles ne commercialisent toutefois pas de produit spécifique. Tandis que la première (EventManager) met l’accent sur les applica-tions concrètes de la formation financière (exemple: établir un budget), la seconde (ico-nomix) dispense plutôt des connaissances économiques de base.

EventManager: apprendre à gérer son argent en jouant

L’engagement en faveur des écoles est une vieille tradition de La Poste suisse et de Post-Finance. Pour une collaboration réussie avec les écoles et les enseignants, un fournisseur privé doit réunir plusieurs conditions:− qualité élevée des moyens d’enseigne-

ment;− prise en compte du quotidien des élèves

dans ces moyens;− sensibilité à la transmission équilibrée du

savoir;− continuité de l’offre, long terme;− ressources financières suffisantes.

PostFinance et La Poste suisse sont forte-ment présentes, depuis 1997, dans les écoles suisses. Les cahiers d’exercices publiés par l’imprimerie maison, PostDoc, les offres sur Internet et des visites guidées permettent de

Encadré 2

Descriptif d’EventManager

− URL: www.postfinance-eventmanager.ch/fr

− Fournisseur: La Poste suisse, PostFinance− Parution: en ligne depuis 2009, dévelop-

pement continu de l’offre− Destinataires: élèves des degrés secon-

daires I et II− Offre: didacticiel en ligne pour apprendre à

gérer son argent et améliorer la compéten-ce financière des jeunes de 14 à 20 ans. Ceux qui s’inscrivent reçoivent gratuite-ment tous les imprimés, compléments idéaux de l’offre en ligne. Les contenus peuvent être traités en modules. Durée du cours de base: trois leçons.

− Contenu: l’accent est mis sur l’enseigne-ment des connaissances financières de base et l’acquisition des compétences fondamentales (établir un budget, etc.).

− Conception pédagogique: la partie didac- tique suit une approche constructiviste modérée, la partie ludique une approche comportementale, qui permet aux élèves de découvrir activement les principes fondamentaux de la gestion de l’argent.

Source: www.iconomix.ch/fr / La Vie économique

Graphique 2

Iconomix

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64 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

des compétences économiques et financières de la population permet un meilleur fonc-tionnement des marchés financiers et de la politique monétaire.

Avec l’offre d’iconomix, la BNS exploite au mieux sa position particulière pour fournir du matériel d’enseignement aux écoles. Elle dispose en effet de l’expertise nécessaire, elle est neutre et indépendante (puisque dépour-vue de tout intérêt commercial), enfin elle a pour mission d’agir dans l’intérêt général du pays. Or pour les enseignants, il est primor-dial de pouvoir faire confiance au fournisseur de matériel didactique, surtout pour un sujet comme la culture financière (voir encadré 3).

Facteurs de succès des deux initiatives en faveur de la culture financière

Tant EventManager qu’iconomix sont ex-trêmement appréciés des enseignants et des écoles, et jouissent d’une forte popularité. Les facteurs qui ont contribué à ce succès sont les suivants: 1. Les groupes cibles ont été fortement mis à

contribution dès la conception. On garan-tit ainsi que les besoins de la pratique soient pris en compte et que la compatibi-lité avec l’enseignement soit assurée.

2. Les matériels didactiques proposés sont testés régulièrement et les réactions prises en compte dans leur perfectionnement.

3. Dans la mesure du possible, les contenus didactiques ont été accordés aux pro-grammes, de façon à ce que les offres puissent être utilisées judicieusement.

4. Les moyens proposés sont disponibles au bon moment (adaptation immédiate lors de toute modification de programme).

5. Ils complètent les matériels d’enseigne-ment existants et s’y réfèrent à l’endroit opportun.

6. La durabilité est garantie, si bien que les enseignants peuvent fonder leurs cours sur le matériel proposé, même à long terme.

7. On a veillé à ce que ce matériel soit de haute qualité, qu’il introduise de la variété dans les cours et qu’il soit attrayant pour les élèves.

8. Les offres didactiques attrayantes, pra- tiques et de haute qualité, assorties du soutien professionnel nécessaire pour les enseignants, ont leur prix. Un dernier fac-teur important de succès est donc d’enga-ger aussi des moyens suffisants.

La gestation des deux projets présentés n’a d’ailleurs pas été sans encombre, car le fédé-ralisme du système éducatif suisse rend, par exemple, difficile de satisfaire tous les utilisa-teurs potentiels. L’absence plus ou moins

mesure. Son contenu a également profité de l’apport des spécialistes pour les connais-sances théoriques et de celui de concepteurs expérimentés en logiciels et didacticiels. Une offre très vaste de matériel didactique en est résultée ces dernières années, que les ensei-gnants peuvent utiliser dans leurs cours de façon ciblée et qui contribue à un apprentis-sage moderne de l’économie.

La formation financière de base est un des trois contenus prioritaires d’iconomix, les autres étant les principes fondamentaux de l’économie et le rapport avec l’actualité. Il est intéressant de constater que la BNS a une dé-finition très large de cette formation de base, comme le montre le graphique 4. La palette des thèmes étudiés dépasse de loin la gestion de l’argent et comprend à juste titre les do-maines «Placements financiers, risque, ren-dement», «Revenu, profession» ou «Assuran-ces et prévoyance-vieillesse».

Iconomix propose déjà du matériel sur pratiquement tous ces sujets et l’offre s’élar-git constamment. Ainsi, d’après le catalogue de nouveautés pour l’année scolaire 2011-2012, un questionnaire en ligne devrait s’y ajouter d’ici la fin de l’année, qui donnera aux élèves la possibilité de tester leurs com-pétences financières de base dans un jeu adapté à leur niveau.

La BNS n’est pas la seule banque centrale à s’engager ainsi. En fait, la plupart de ses consœurs dans le monde s’impliquent dans la formation financière de base, sous une forme ou sous une autre. Tout comme la BNS, elles conçoivent cet engagement comme un service rendu à l’économie natio-nale, puisque la promotion à grande échelle

Encadré 3

Descriptif d’iconomix

− URL: www.iconomix.ch/fr/− Fournisseur: Banque nationale suisse − Parution: en ligne depuis fin 2007,

développement et mise à jour continus− Destinataires: enseignants du degré

secondaire II− Offre: pour compléter les moyens d’ensei-

gnement publiés par les éditeurs, iconomix offre des «modules» étalés sur plusieurs heures de cours et des unités «à la carte» pouvant être utilisées comme séquences didactiques. Sont encore offerts différents services d’assistance aux enseignants qui se servent d’iconomix.

− Contenu: l’accent est mis sur l’apprentis-sage des notions économiques et finan-cières de base.

− Conception pédagogique: les modules d’iconomix suivent une approche construc-tiviste modérée et permettent aux élèves de découvrir activement les principes fon-damentaux de l’économie.

Source: BNSa / La Vie économiquea Exposé de M. Wälti (BNS) au Symposium 2011 de la Banque nationale d’Autriche, www.oenb.at.

Graphique 3

Offre de prestations

Ressources pédagogiques

iconomix

Site Web

Formation et formation continue

pour enseignants

Concours national scolaire

Assistance au client et informations

sur le produit

Activités communautaires pour enseignants

Dossier

65 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

d’autres facteurs, qui ne peuvent ni ne doivent être pilotés par une agence nationale spécialisée.

Conclusion et perspectives

La culture financière est une prémisse im-portante à une participation réussie à la vie sociale et économique. Comme c’est une branche dont l’actualité ne risque guère de s’émousser ces prochaines années, il convient désormais de veiller activement à ce qu’elle soit enseignée dans les écoles.

En Suisse, grâce à l’engagement résolu de quelques institutions, il est apparu ces der-nières années des offres de formation et des didacticiels qui mettent à disposition des en-seignants et des élèves du matériel approprié et de bonne qualité, ainsi que des possibilités de formation continue et des conseils. Mal-gré l’absence d’une base institutionnelle, il existe donc déjà une grande variété d’initia-tives.

Une stratégie nationale et une agence spé-cialisée devraient servir de base durable à un encouragement ciblé de la culture financière dans les écoles, permettre de participer à la conception des programmes scolaires, de s’engager dans la formation continue des en-seignants et d’améliorer ainsi régulièrement les connaissances financières de la popula-tion. m

marquée de culture financière dans les pro-grammes complique son introduction dans le quotidien des écoles.

Faut-il une stratégie nationale et une agence spécialisée?

De l’avis des pédagogues et quelle que soit sa forme de financement, une agence spécia-lisée aurait les tâches suivantes: 1. Élaborer une stratégie nationale complète

à partir d’une définition commune de ce qu’on entend en Suisse par culture finan-cière (au sens d’une norme nationale gé-néralement reconnue).

2. Fonder cette stratégie sur des données scientifiques, afin qu’on puisse choisir les bons angles d’attaque en connaissance de cause. La condition préalable est donc une saisie systématique des connaissances de la population, en particulier des jeunes, ce qui nécessite un outil de mesure reconnu (norme nationale).

3. Être l’interlocutrice des personnes char-gées d’élaborer les programmes, afin de s’assurer que la culture financière y figure durablement, quel que soient le type d’établissement et le niveau scolaire.

4. Coordonner, publier et soutenir les offres de formation continue destinées aux ensei-gnants.

5. Évaluer l’effet des mesures appliquées.

On soutiendrait ainsi plus durablement les offres des différents acteurs et l’on renfor-cerait leur rôle éducatif sans freiner l’élan ac-tuel. La qualité et l’efficacité des campagnes et projets en cours dépendent, en effet,

a Exposé de M. Wälti (BNS) au Symposium 2011 de la Banque nationale d’Autriche, www.oenb.at.

Source: BNSa / La Vie économique

Graphique 4

Formation financière de base BNS

Placements financiers,risques, rendements

Épargner,investir

Revenu, profession

Crédit, prêtBanque centrale,

indicateurs macroéconomiques

Argent,opérations de paiement

Assurances,prévoyance-vieillesse

Dossier

66 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Les connaissances financières de la popu-lation suisse accusent parfois d’importantes lacunes. On constate qu’une partie du public ne comprend pas les liens élémentaires entre risque et sécurité et certains points relatifs à la prévoyance sont massivement ignorés1. Les conséquences sont dramatiques pour la jeune génération: pas moins de 40% des 18–24 ans sont endettés, la moitié d’entre eux pour un montant supérieur à 1000 francs2.

Tous les acteurs sont concernés

Aujourd’hui, il n’est plus possible d’inté-grer correctement à la vie professionnelle et au corps social des jeunes gens qui n’ont pas un minimum de connaissances financières et une approche saine des questions d’argent. L’école doit contribuer à leur culture finan-cière3, même s’il n’est pas question de lui de-mander de suppléer entièrement à cette nou-velle carence sociale. Au contraire, tous les acteurs concernés – parents, associations de jeunesse, responsables de la politique de for-mation et membres de l’administration, édi-teurs de matériel didactique, milieux et asso-ciations économiques – doivent être associés à l’effort. Il s’agit, enfin, de déterminer dans quelle mesure, dans quels buts et avec quelles ressources il faut doter les écoles de compé-tences éducatives en matière financière.

Apprendre avec des exemples concrets

Les jeunes comptent parmi les principaux acteurs du marché. Pour de nombreuses en-treprises, ils constituent même une cible non négligeable. Leurs expériences de consom-mateurs sont déjà multiples; leur intérêt pour la chose économique est fort. C’est à ce stade que l’école publique peut agir: en traitant du bon usage de l’argent, des dépenses et des revenus, de l’investissement et de l’épargne à l’aide d’exemples concrets tirés du quotidien. Ceux-ci peuvent être des étals et des ventes sur le marché, la visite d’une banque, la com-paraison entre fournisseurs d’abonnements téléphoniques, l’établissement d’un budget personnel ainsi que le traitement de certaines questions comme les avantages de l’argent par rapport au troc, le rôle des taux d’intérêt ou la raison pour laquelle l’endettement est à la fois si répandu et si dangereux.

D’abord la pratique

Le degré secondaire II (établissements professionnels, filières de maturité spécialisée et écoles secondaires) doit intégrer ce savoir élémentaire. À la fin du cycle, tous les jeunes âgés de 20 ans devraient posséder au moins les connaissances et compétences suivantes: – compréhension des intérêts composés et

aptitude à faire de simples calculs d’inté-rêts;

– connaissance des dangers de l’argent élec-tronique (piège de l’endettement!);

– aptitude à saisir les rapports élémentaires entre risque et rendement;

– aptitude à se procurer des informations sur des produits financiers courants et à les comprendre;

– capacité d’effectuer par eux-mêmes des opérations bancaires simples, notamment en ligne, et enfin:

– connaissance du système suisse de pré-voyance et de ses diverses prestations.

Il faut se centrer sur des thèmes proches de la pratique, sur des jeux faisant appel à des connaissances financières et des connaissan-ces en matière de prévoyance, sur des simula-tions et sur des entretiens avec des experts.

Optimiser les moyens didactiques

Pour permettre au corps enseignant d’améliorer les compétences financières des enfants et des jeunes, quelques clarifications sont encore nécessaires. Le «Lehrplan 21», qui devrait s’appliquer dans toute la Suisse alémanique dès 2014, comprend des objectifs contraignants et adaptés aux niveaux consi-dérés; il prévoit aussi un nombre d’heures suffisant. En attendant, la formation conti-nue des enseignants des degrés primaire et secondaire I ne fournit que trop peu de bases didactiques sur la question de la culture financière. Dès lors, des choix et des déci-sions s’imposeront. De plus, la plupart des moyens didactiques ne couvrent qu’impar-faitement les objectifs pédagogiques cités pour les élèves. Ainsi donc, les écoles, tout comme les autres acteurs sociaux, doivent assumer leurs responsabilités pour le bien de notre économie nationale. m

La culture financière a sa place dans les programmes scolairesIl faut apprendre aux enfants et

aux jeunes adultes à entretenir un

rapport raisonnable avec l’argent.

C’est dans l’intérêt de notre socié-

té et de l’économie, mais aussi et

surtout des parents, premiers res-

ponsables de l’éducation des nou-

velles générations. L’école peut

aussi fournir une importante

contribution à l’éducation des en-

fants et des jeunes en matière fi-

nancière. Les ressources nécessai-

res font, toutefois, défaut, tout

comme les éléments qui devront

figurer dans le programme,

autant de questions qu’il s’agit

de préciser et de régler.

Beat W. ZempEnseignant gymnasial et président de l’Association faîtière des enseignantes et enseignants suisses (LCH), Zurich

1 Stähli Thomas, Zobl Matthias et Hobein Günther A. (éd.), Financial Litteracy in der Schweiz, Zürcher Hochschule für angewandte Wissenschaften, Winthertur, 2008.

2 Streuli Elisabeth, Verschuldung junger Erwachsener – Zu-sammenfassung wichtiger Ergebnisse, Fachhochschule Nordwestscweiz, Institut Kinder- und Jugendhilfe, Bâle, 2007.

3 En matière de formation, voici ce que dit l’article 3 du Concordat scolaire HarmoS: «Durant la scolarité obliga-toire, tous les élèves acquièrent et développent les connaissances et les compétences fondamentales ainsi que l’identité culturelle qui leur permettront de poursui-vre leur formation tout au long de leur vie et de trouver leur place dans la vie sociale et professionnelle.»

Agenda de politique économique

41 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Les modifications intervenues dans l’Agenda en bref

•LeCF adopte le message sur le 2e volet de la 6e révision de l’AI.

•LaCdF-E achève ses débats sur la révision partielle de la RPT.

•LaCER-E achève ses débats sur le projet «Too big to fail».

Titres complets des dossiers

1 Loifédéralesurl’assurance-maladie.Révisionpartielle. ManagedCare.

2 Loifédéralesurlapoursuitepourdettesetlafaillite. 3 6erévisiondel’AI:deuxièmetraindemesures(révision6b). 4 Messageconcernantlamodificationdelaloifédéralesurla

péréquationfinancièreetlacompensationdeschargesainsique la dotation de la péréquation des ressources et de la compensationdeschargesentrelaConfédérationetlescantonspourlapériodedecontribution2012à2015.

5 Message concernant la révision de la loi sur les banques (Renforcementdelastabilitédusecteurfinancier,«toobig tofail»

6 Révisionpartielledelaloisurlescartels(LCart) 7 Financementetaménagementdel’infrastructureferroviaire

Abréviations diverses

CAJ: CommissiondesaffairesjuridiquesCEouE: ConseildesÉtatsCEATE: Commissiondel’environnement,del’aménagement duterritoireetdel’énergieCER: Commissiondel’économieetdesredevancesCF: ConseilfédéralCdF CommissiondesfinancesCNouN: ConseilnationalCPE: CommissiondepolitiqueextérieureCSEC: Commissiondelascience,del’éducationetdelacultureCSSS: CommissiondelasécuritésocialeetdelasantépubliqueCTT: CommissiondestransportsettélécommunicationsLVE: LaVieéconomique

90MISE A JOUR

42 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Agenda de politique économique

5. Besoins en personnel:lerenforcementdelaréa-daptation et le nouveau système de rentes aug-menteront les besoins en personnel dans les officesAI:cesderniersseronteneffetappelés àassumerdenouvellestâches.Enoutre,enrai-sondunouveausystèmederentes,ilsdevrontfairefaceàuneaugmentationdunombrede révisions et de recours déposés contre des déci-sionsdefixationdutauxd’invalidité.Lebesoinen personnel supplémentaire est de 100 équiva-lentstempsplein(coûtssupplémentairesannuelsmoyens:15millionsdefrancs).

Décisions des commissions(du 28 avril au 20 mai 2011)

03/05 Révision partielle de la RPT: la CdF-Edécide,par 6voixcontre4,denepasdonnerdavantaged’ar-gentauxcantonsurbains,commeleprévoyaitleCF,pour les dédommager de leurs charges supplémen-taires.Ilyauradoncdivergenceentrelesdeuxchambres:leCNs’étaitprononcé,lorsdesasessiondeprintempsetcontrel’avisdesacommission, pourl’affectationintégraleauxcantonsurbains desversementssupplémentaireseffectuésparlaConfédération.Ils’agitmaintenantdeventilerles112millionsdefrancsquelaConfédérationaajoutéàlapéréquationfinancièrede2012à2015.Ons’estaperçutroisansaprèsquelaRPTeutétéintroduite,que les cantons subissaient davantage de charges quecequiavaitétécalculé.Confédérationet cantonssesontmisd’accordpourapporterlescor-rectionsnécessaires.

LapropositionduCFconsistaitàinjecter15,4mil-lions supplémentaires pour corriger les déséquili-bressociodémographiquesetgéotopographiques.Danslepremiercas,cesontlescantonsurbainsquisontvisés;danslesecond,lescantonsdemontagneetpériphériques.Les81,2millionsrestantsdoiventêtreréinjectésdanslapéréquationverticaleafinderétablirl’équilibreentrecantonsrichesetpauvres.

10/05 «Too big to fail»:aprèsavoirauditionnélesexperts,la CER-Edécideàl’unanimitéqu’ilexisteunbesoindelégiféreretentreenmatièresurleprojet.Cefai-sant,lacommissionreconnaîtquelesinstitutsfi-nancier«toobigtofail»représententunproblème,puisquelesdeuxgrandesbanquesbénéficientd’unegarantieimplicitedel’Étatestiméeà5milliardsdefrancsparanseloncertainsexperts.Unmécanismede sanction essentiel inhérent au marché est ainsi neutralisé.

Par12voixcontre1,laCER-ErejetteunepropositionderenvoiauConseilfédéralafinquecedernierre-manieleprojetdetellesortequ’iln’aillepasau-delàdespropositionsformuléesparlacommissiond’ex-pertsetqu’iltiennesuffisammentcomptedelacom-

pétitivitédelaplacebancairesuisse.Lacommissionestimequecespointspourrontêtreexaminéslors deladiscussiondedétailmaisnejustifientpasunrenvoi.

16/05 «Too big to fail»: la CER-Epropose,enrèglegénérale,desuivreleprojetduConseilfédéral,saufsurcer-tainspointsdontlesprincipauxsonténumérésci-après.Ainsi,lacommissionintroduitl’obligationpourlaFinmad’informerlepublicdesdécisionsetdesmesuresprisespourlesbanquesd’importancesystémique.Enlieuetplacedelaformulationpotes-tativeduprojetduCF,lacommissionchoisitunefor-mulation contraignante pour les allègements sur les exigencesenmatièredefondspropres.ElleintroduitunedispositionselonlaquelleleCFexamine,auplustardtroisansaprèsl’entréeenvigueurdelaloi, etensuitetouslesdeuxans,lesdispositionsconcer-nées en comparant leur mise en œuvre avec celle desnormesinternationalescorrespondantes, enfaitrapportàl’Assembléefédéraleetidentifie leséventuelsbesoinsdemodificationdeloiset d’ordonnances.

Lorsdesdébats,plusieurspropositionsminoritairesontétédéposées;elleferontl’objetdedébatslorsdelaprochainesessiond’été:− déléguerauConseilfédéraletnonàlaBNS,après

auditiondecettedernièreainsiquedelaFinma,la compétence de déterminer les banques d’importancesystémiqueainsiquelesfonctions d’importancesystémique(art.8,al3,LB;5voixenfaveuret7voixcontre);

− préciserquelesconditionsconcernantlesfondspropresetlesliquiditésdoivents’entendreau niveaudugroupeetpasauniveaudesdifférentesentreprises(Art.9al.2LB;4voixenfaveur, 7voixcontreet1abstention)

− deuxminoritéssouhaitentlagarantied’unratiodefondspropres,l’und’aumoins5%etl’autred’aumoins10%(art.9,al.2,let.a,LB;3voixenfaveur,8voixcontreet1abstention);

− renonceràtouteslesmodificationsproposéesdansledomainedudroitdetimbre(3voixen faveur,7voixcontresetuneabstention);

− obligerlesbanquesd’importancesystémiqueoules sociétés mères du groupe auquel elles appar-tiennentàversersousformed’actionsaumoins60%desrémunérationsdestinéesàsadirectionetàsonconseild’administration(3voixenfa-veur,7voixcontreetuneabstention).

Lacommissionpropose,lorsduvotesurl’ensemble,d’adopterleprojetpar8voixsansoppositionet 4abstentions.

Décisions du Conseil fédéral(du 28 avril au 20 mai 2011)

13/05 6e révision de l’AI. 2e volet: le CF approuve le message relatifau2evoletdela6erévisiondel’assurance- invalidité.Celui-cirépondaumandatqueluiaconfiéleParlement,quiestd’assainirl’AI.Lesmesurespré-vuesgarantirontlastabilitéfinancièredel’assuranceàlafindelapériodederelèvementdelaTVA,soit dès2018.Larévisiona,parailleurs,pourobjectifd’acheverleremboursementdeladettedel’AIenversleFondsAVSd’icià2025.L’entréeenvigueurdecederniervolet,quidoitassainircomplètementl’AI, estprévuepour2015.Cesmesurespermettront àcelle-cid’économiser325millionsdefrancsenmoyennechaqueannéede2015à2025.Ellesper-mettrontainsid’éliminer,lecaséchéant,ledéficit résidueldel’assuranceaprèsl’introductiondes mesuresdelarévision6a.

Lesdifférentesmesurescontenuesdanslarévision6b:1. Système de rentes linéaire:lesystèmeactuel,

àquatreéchelonsderentefixes,produitdeseffetsdeseuilquientraventleseffortsderéadaptation:ilpénaliselesbénéficiairesderentequireprennentuneactivitéouaugmententleurtauxd’occupationlorsquecechangementlesfaitpasseràunéchelon

derenteinférieur,dufaitquelapertederenteestsouvent supérieure au revenu supplémentaire réa-lisé.C’estpourquoilarévision6bprévoitdemettreen place une progression linéaire des rentes en fonctiondutauxd’invalidité(économiesannuellesmoyennes:150millionsdefrancs).

2. Renforcement de la réadaptation:deuxinstrumentsmis en place par la 5erévisiondel’AIserontéten-dusetleursmodalitésassouplies,cesdernièresétantdestinéesauxpersonnesayantdesproblè-mespsychiques(économiesannuellesmoyennes:50millionsdefrancs).

3. Adaptation de la rente parentale: ces personnes perçoivent,pourtoutenfantàchargejusqu’à 18ans(25anss’ilestenformation),unerentecomplémentaire,enplusdeleurrenteAI,égaleaujourd’huià40%decelle-ci.Cetauxestconsidérécommeélevéparrapportauxéchellesd’équivalen-ceappliquéesenSuisseetàl’étranger.C’estpour-quoiilseraramenéde40%à30%delarented’in-validité(économiesannuellesmoyennes: 120millionsdefrancs).

4. Adaptation de la prise en charge des frais de voyage: la révision prévoit de limiter la prise en charge àcequiétaitsouhaitéàl’origineparlelégislateur(économiesannuellesmoyennes:20millions defrancs). les clés du succès.

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Difcile à partager

Série

Agenda de politique économique Agenda de politique économique Agenda de politique économique

38 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011 39 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011 40 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

État au 20 mai 2011

Dossiers Début de la Message 1er Conseil 2e Conseil Règlement Vote final Référendum Informations Articles dans consultation des divergences aux Chambres sur Internet La Vie économique Commission Plénum Commission Plénum fédérales

Révision de la LAMal: www.parlement.ch LVE07/2004,p.3ss

Managed Care1 12/05/2004 15/09/2004 CSSS-E:délibération CE:délibération CSSS-N:délibération CN:délibération Règlementdes achevée(26/10/2010) achevée(15/12/2010) achevée(30/04/2010) achevée(16/06/2010) divergencesencours

Révision partielle de la LP2 28/01/2009 08/09/2010 www.ofj.admin.ch LVE05/2010,p.3s.

6e révision de l’AI3 www.dfi.admin.ch LVE01-02/2011,p.18

PartieB 23/6/2010 13/05/2011

Révision partielle de la RPT 4 24/11/2010 CdF-N:délibération CN:délibération CdF-E:délibération www.dff.admin.ch LVE11/2010,p.55s. achevée(28/01/2011) achevée(16/03/2011) achevée(03/05/2011)

«Too big to fail»5 22/12/2010 20/04/2011 CER-E:délibération www.dff.admin.ch LVE12/2010,p.3s. achevée(16/05/2011)

Politique agricole 2014–2017 23/03/2011 www.dfe.admin.ch

Révision de la loi sur les cartels6 30/06/2010 www.seco.admin.ch LVE04/2010,p.4ss 30/03/2011

Infrastructure ferroviaire7 31/03/2011 www.bav.admin.ch LVE05-2009p.3ss

Source:LaVieéconomique/autressources:www.parlement.ch; www.bk.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

67 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Sommaire

Informations statistiques complémentaires– En ce qui concerne la statistique du chômage, voir

les publications mensuelles du SECO sur la situation surle marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64,[email protected] aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse(commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]).

– En ce qui concerne la statistique sur les marchésmonétaires et financiers ainsi que le marché deschanges, voir aussi les Bulletins mensuels de stati-stiques économiques et les Bulletins trimestriels de laBanque nationale suisse; commande: 044/631 32 84,[email protected].

– Les jours de publication des nouveaux résultats statis-tiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avancedans le Dissemination Standards Bulletin Board duFonds monétaire international, qui peut être consultéà l’adresse Internet http://dsbb.imf.org.

Explications– Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les don-

nées révisées ne sont pas signalées spécifiquement entant que telles.

– Les chiffres provisoires, les estimations et les prévi-sions sont en revanche mentionnés dans des notesad hoc en bas de tableaux.

– Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs(pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.),chacune des valeurs figurant dans un tableau donnéest en général arrondie. Dès lors, leur somme n’estpas forcément égale à 100% ou au total mentionné.

Légende des signes:– La donnée correspondante n’existe pas (donnée

absolument nulle).0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité

exprimée.( ) En vertu de la protection des données, les chiffres

ne peuvent être mentionnés.... Donnée non disponible, inconcevable ou non

publiée pour des raisons statistiques.

68 A Survol international

71 B Données économiquessuisses

71 B 1 Comptabilité nationale74 B 2 Production75 B 3 Économie extérieure79 B 4 Marchés monétaire et financier,

marché des changes82 B 5 Prix84 B 6 Finances publiques87 B 7 Population89 B 8 Marché du travail94 B 9 Durée du travail95 B 10 Salaires96 B 11 Assurances sociales99 B 12 Formation

102 B 13 Recherche et développement103 B 14 Structure des établissements

et des entreprises105 B 15 Commerce de détail,

consommation106 B 16 Tourisme108 B 17 Cantons

110 Index110 Liste des abréviations

Les chiffres-clés de l’économie

68 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

A Survol international

A 1 Produit intérieur brut

Valeur nominale en milliards Variation réelle en % par rapport à la période précédente

2009 2007 2008 2009 2010 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010

Suisse CHF 5351) 3.6 1.9 -1.9 2.6 0.5 0.8 0.7 0.8 0.9

Allemagne EUR 2397 2.7 1.0 -4.7 3.6 0.3 0.6 2.2 0.7 0.4

France EUR 1907 2.4 0.2 -2.6 1.6 0.6 0.3 0.6 0.2 0.4

Italie EUR 1521 1.5 -1.3 -5.2 1.3 0.0 0.5 0.5 0.3 0.1

Grande-Bretagne GBP 1396 2.7 -0.1 -4.9 1.3 0.5 0.2 1.1 0.7 -0.5

Zone euro EUR 8967 2.8 0.3 -4.0 1.7 0.2 0.4 1.0 0.3 0.3

États-Unis USD 14044 1.9 0.0 -2.6 2.9 1.2 0.9 0.4 0.6 0.8

Japon JPY … 2.4 -1.2 -6.3 3.9 1.8 1.5 0.5 0.8 -0.3

OCDE USD 400652) 2.7 0.4 -3.5 2.9 0.9 0.8 0.9 0.6 0.4

1) Chiffre provisoire. Source: OFS, SECO, OCDE2) Estimation.

A 2 Indicateurs composites avancés

Corrigé des amplitudes

Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars2010 2010 2010 2010 2010 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011

Suisse 102.5 102.5 102.3 102.1 102.0 102.0 102.2 102.5 102.9 103.3 103.5 103.7

Allemagne 103.0 103.5 103.8 103.9 103.9 103.9 104.0 104.1 104.4 104.7 104.9 105.0

France 102.8 102.3 101.9 101.6 101.6 101.7 101.9 102.1 102.4 102.4 102.4 102.1

Italie 103.8 103.5 103.4 103.2 103.1 102.9 102.8 102.7 102.6 102.3 102.0 101.5

Grande-Bretagne 103.5 103.1 102.7 102.3 102.1 101.9 101.8 101.8 101.8 101.8 101.8 101.7

Zone euro 102.8 102.8 102.7 102.7 102.7 102.7 102.8 103.0 103.1 103.2 103.2 103.1

États-Unis 101.0 101.0 100.8 100.7 100.7 100.9 101.3 101.7 102.2 102.7 103.1 103.4

Japon 100.7 100.8 100.9 100.9 101.1 101.4 101.9 102.6 103.4 104.2 104.9 …

OCDE 101.8 101.8 101.7 101.6 101.6 101.7 101.9 102.2 102.5 102.8 103.0 103.2

Brésil 101.2 101.0 100.6 100.3 100.0 99.9 100.0 100.0 99.9 99.5 99.0 98.5

Chine 101.9 101.4 101.0 100.8 100.8 101.0 101.3 101.6 101.7 101.9 102.1 102.3

Inde 101.3 101.1 100.9 100.8 100.7 100.6 100.5 100.3 100.2 99.9 99.7 99.4

Fédérations de Russie 99.5 100.1 100.8 101.5 102.2 102.9 103.5 104.0 104.4 104.7 104.9 105.0

Source: OCDE

A 3 Volume du commerce international

Exportations Importations

En milliards Variation annuelle En milliards Variation annuellede dollars US en % de dollars US en %

Biens 2009 2004-2009 2008 2009 2009 2004-2009 2008 2009

Monde 12490 35.5 15.1 -22.5 12718 37.5 15.5 -23.0

Amérique duNord1) 1602 21.4 10.6 -21.3 2177 8.4 7.6 -25.1

Amérique centrale 27 33.3 9.2 -10.7 41 29.1 14.2 -24.0

Brésil 153 58.3 23.2 -22.7 134 101.1 44.1 -26.7

Europe 4995 23.3 11.3 -22.5 5142 23.6 12.4 -24.9

UE25 … … … … … … … …

Fédération de Russie 304 65.9 33.1 -35.5 192 97.0 30.6 -34.3

Afrique 379 58.3 28.1 -31.9 400 88.3 27.4 -15.8

Moyen-Orient 691 72.2 33.3 -32.5 493 75.7 27.5 -17.7

Asie 3881 46.3 14.1 -17.9 3659 47.1 19.8 -20.0

Chine 1202 102.5 17.3 -16.0 1006 79.2 18.5 -11.2

Inde 155 102.5 29.7 -20.3 244 144.2 40.0 -24.1

Services2)

Monde 3350 50.8 12.9 -12.4 3143 47.9 13.5 -11.6

Amérique du Nord1) 542 37.9 9.0 -9.9 430 28.1 7.3 -9.7

Amérique centrale 8 47.1 10.4 -11.8 7 36.0 6.9 -11.7

Brésil 26 126.1 27.4 -8.9 44 173.6 27.9 -0.7

Europe 1675 43.6 11.6 -14.2 1428 38.8 11.4 -12.7

UE25 1496 42.1 10.8 -14.4 1314 37.1 11.0 -12.7

Fédération de Russie 42 104.7 29.6 -17.3 60 86.6 29.3 -19.4

Afrique 78 50.8 18.9 -11.0 117 98.6 27.0 -11.4

Moyen-Orient 96 89.2 20.1 -11.6 162 109.0 18.1 -13.4

Asie 751 61.0 13.7 -12.7 776 52.0 14.2 -10.7

Chine 129 107.4 20.4 -12.1 776 52.0 14.2 -10.7

Inde 86 127.4 18.4 -15.9 74 109.8 25.7 -15.8

1) Avec le Mexique. Source: OMC2) Sans secteur publique.

Les chiffres-clés de l’économie

69 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

A 5 Prix à la consommation Variation en % par rapport à l‘année précedente

2007 2008 2009 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 Févr. 2011 Mars 2011

Suisse 0.7 2.4 -0.5 0.7 0.2 0.2 0.5 0.3 0.5 1.0

Allemagne 2.3 2.6 0.3 1.1 1.3 1.5 1.7 2.0 2.1 2.1

France 1.5 2.8 0.1 1.5 1.6 1.6 1.8 1.8 1.7 2.0

Italie 1.8 3.3 0.8 1.5 1.7 1.7 1.9 2.2 2.4 2.5

Grande-Bretagne 2.3 3.6 2.2 3.3 3.1 3.2 3.7 4.0 4.3 4.1

UE 2.4 3.7 1.0 2.1 2.3 2.3 2.7 2.8 2.9 3.1

États-Unis 2.9 3.8 -0.3 1.6 1.2 1.1 1.4 1.6 2.1 2.7

Japon 0.1 1.4 -1.4 -0.7 0.2 0.1 … … … …

OCDE 2.5 3.7 0.5 1.9 1.8 1.8 2.1 2.2 2.3 2.6

Source: OFS, BNS

A 6 Taux d‘intérêt En %

2008 2009 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 Févr. 2011 Mars 2011

Taux d‘intérêt à court terme

Suisse1) 2.48 0.36 0.19 0.17 0.17 0.17 0.17 0.17 0.18

Grande-Bretagne 5.49 1.20 0.69 0.75 0.75 0.76 0.78 0.78 0.78

Zone euro 4.63 1.23 0.81 1.00 1.04 1.02 1.02 1.09 1.18

États-Unis 2.97 0.56 0.31 0.27 0.27 0.30 0.29 0.28 0.28

Japon 0.85 0.58 0.38 0.34 0.34 0.34 0.34 0.34 0.34

Taux d‘intérêt à long terme

Suisse1) 2.90 2.20 1.63 1.46 1.56 1.67 1.82 1.90 1.93

Grande-Bretagne 4.59 3.65 3.61 3.06 3.30 3.59 3.71 3.87 3.72

Zone euro 4.36 4.03 3.79 3.44 3.73 4.07 3.94 4.48 4.49

États-Unis 3.67 3.26 3.21 2.54 2.76 3.29 3.39 3.58 3.41

Japon1) 1.47 1.33 1.15 0.90 1.16 1.13 1.21 1.24 1.21

1) Fin d‘année ou fin de mois. Source: OCDE

A 7 Taux de change Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h)

Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. MarsCours des devises1) 2007 2008 2009 2010 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011

CHF/USD 1 USD 1.20 1.08 1.09 1.04 0.97 0.98 0.97 0.96 0.95 0.92 0.90

CHF/GBP 1 GBP 2.40 2.00 1.70 1.61 1.53 1.57 1.51 1.51 1.53 1.49 1.47

CHF/JPY 100 JPY 1.02 1.05 1.16 1.19 1.18 1.19 1.16 1.16 1.15 1.12 1.08

CHF/EUR 1 EUR 1.64 1.59 1.51 1.38 1.35 1.34 1.28 1.28 1.30 1.29 1.30

Indices réels et nominaux du cours du franc2)

Réel total Indice 92.7 97.1 100.8 105.8 109.1 108.7 112.3 112.3 111.3 113.7 114.2

Allemagne Indice 92.7 95.8 99.8 108.6 111.3 111.6 116.0 116.3 114.4 115.9 115.1

France Indice 91.4 94.2 98.4 106.6 109.2 109.5 114.5 114.6 112.8 114.3 113.5

Italie Indice 87.5 89.8 93.2 101.0 103.2 103.5 108.3 107.7 106.3 107.2 106.5

Grande-Bretagne Indice 90.1 107.1 122.9 126.2 131.5 128.4 132.1 131.8 129.1 134.0 135.6

États-Unis Indice 99.1 108.5 107.9 111.3 119.5 118.0 119.6 120.0 120.8 125.5 128.7

Japon Indice 133.9 131.1 119.8 118.7 118.4 118.2 121.6 122.0 123.4 127.0 132.5

Nominal total Indice 103.6 109.6 124.1 122.4 126.8 126.2 131.1 131.5 130.5 132.5 132.8

1) Moyennes annuelles et mensuelles. Source: BNS2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS. Internet: www.snb.ch

Janvier 1999 = indice 100.

A 4 Balance des opérations courantes

En % du PIB En milliards de dollars US

2007 2008 2009 2010 20111) 20121) 2007 2008 2009 2010 20111) 20121)

Suisse 9.2 1.5 12.0 12.6 10.9 10.6 39.7 7.2 59.7 66.5 62.5 62.9

Allemagne 7.7 6.7 4.9 5.1 5.9 7.0 256.0 247.5 166.4 170.4 213.2 260.6

France -1.0 -1.9 -1.9 -2.2 -2.3 -2.4 -26.1 -55.5 -51.6 -55.9 -64.1 -68.6

Italie -2.4 -3.6 -3.2 -3.3 -2.8 -2.3 -51.7 -81.2 -67.8 -66.9 -60.8 -52.1

Grande-Bretagne -2.6 -1.6 -1.3 -2.2 -1.6 -1.2 -72.8 -43.1 -27.1 -49.4 -38.1 -30.5

Zone euro 0.3 -0.8 -0.4 -0.2 0.3 0.9 34.3 -99.7 -43.2 -26.3 41.9 121.2

États-Unis -5.1 -4.7 -2.7 -3.4 -3.7 -3.7 -718.1 -668.9 -378.4 -495.7 -558.5 -586.8

Japon 4.9 3.3 2.8 3.4 3.7 3.7 212.8 157.4 142.2 190.8 218.8 221.2

OCDE -1.3 -1.5 -0.5 -0.7 -0.7 -0.5 -531.9 -670.6 -220.2 -316.4 -303.9 -257.0

1) Estimations et prévisions (Novembre 2010). Source: OCDE

Les chiffres-clés de l’économie

70 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

A 8 Population

En millions Variation en % par rapport à l‘année précédente

1960 1970 1980 1990 2000 2008 2009 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Suisse 5.3 6.2 6.3 6.7 7.2 7.7 7.8 0.0 1.2 1.5 1.1 1.4 1.1

Allemagne1) 55.6 60.7 61.6 63.3 82.2 82.1 81.9 0.0 0.0 -0.1 -0.1 -0.1 -0.3

France 45.5 50.8 53.9 56.7 59.1 62.3 62.6 0.7 0.7 0.7 0.6 0.5 0.6

Italie 50.2 53.7 56.4 56.7 57.2 59.3 59.8 0.1 1.0 0.5 0.8 0.8 0.7

Grande-Bretagne 52.4 55.6 56.0 57.2 58.9 61.4 60.9 0.5 0.7 0.6 0.6 0.7 -0.8

UE2) 280.2 303.3 317.9 348.0 465.9 488.3 489.9 0.3 0.6 1.2 0.4 0.4 0.3

États-Unis 180.7 205.1 227.7 250.0 282.2 304.1 307.0 0.9 0.9 0.9 1.0 0.9 1.0

Japon 93.3 103.7 116.8 123.6 126.9 127.7 127.5 0.1 0.1 0.0 0.0 -0.1 -0.1

OCDE 640.8 715.1 780.5 1025.3 1128.4 1190.6 1193.5 0.6 0.7 0.7 0.7 0.7 0.2

Monde3) 3019.0 3693.0 4450.0 5266.4 6124.1 6750.1 6829.43) 1.2 2.0 1.2 1.2 1.2 1.2

1) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990. Source: OFS, OCDE, ONU2) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007.3) Estimation.

A 9 Emploi

Actifs occupés

En millions En %1) Variation en % par rapport à l‘année précédente

2009 2009 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Suisse 4.52) 79.22) -0.2 0.3 0.8 2.4 2.5 2.0 0.6

Allemagne 38.5 70.4 -1.1 0.0 1.7 2.2 2.2 1.5 -0.4

France … 63.9 0.1 0.2 0.7 1.0 1.4 0.6 …

Italie 23.0 57.5 1.0 1.2 0.7 1.9 1.0 0.8 -1.6

Grande-Bretagne 28.8 70.6 1.0 0.7 2.3 0.9 0.6 1.3 -2.2

UE 219.2 … 0.7 0.5 2.1 1.9 1.9 1.2 -1.7

États-Unis … 67.6 0.9 1.1 … … … … …

Japon 62.8 70.0 -0.2 0.2 0.4 0.4 0.5 -0.4 -1.6

OCDE … 64.8 0.5 1.2 1.5 1.8 1.1 0.7 …

1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler. Source: OFS, OCDE2) Chiffres provisoires.

A 10 Chômage

Chômeurs Taux de chômageen milliers Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars

2010 2007 2008 2009 2010 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011 2010 2010 2010 2011 2011 2011

Suisse 1521) 2.81) 2.61) 3.71) 3.91) 4.5 4.4 3.6 3.6 3.6 3.5 3.6 3.8 3.8 3.6 3.4

Allemagne 2955 8.4 7.3 7.5 7.1 8.0 7.0 6.7 6.5 6.7 6.6 6.6 6.6 7.0 6.6 6.5

France 2842 8.3 7.8 9.5 9.8 10.2 9.4 9.6 9.9 9.9 9.8 10.0 9.9 10.1 10.0 9.6

Italie 2123 6.2 6.8 7.8 8.4 9.1 8.4 7.5 8.7 8.8 9.1 8.7 8.3 8.9 8.6 8.9

Grande-Bretagne 2439 5.3 5.6 7.6 7.8 8.0 7.7 7.9 7.7 … 7.8 7.6 7.6 7.6 … …

Zone euro 15906 7.5 7.6 9.5 10.1 10.6 10.0 9.8 10.0 10.4 10.1 10.0 10.0 10.5 10.4 10.3

États-Unis 14825 4.6 5.8 9.3 9.6 10.4 9.5 9.5 9.2 9.5 9.0 9.3 9.1 9.8 9.5 9.2

Japon 3335 3.9 4.0 5.1 5.1 5.1 5.3 5.1 4.8 4.7 5.0 4.8 4.6 4.7 4.6 4.9

OCDE 46741 5.7 6.1 8.3 8.6 9.2 8.5 8.4 8.3 8.6 8.3 8.3 8.2 8.7 8.6 8.5

1) Moyenne annuelle. Source: SECO, OCDE

A 11 Dépenses intérieures brutes de R&D En % du PIB

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Suisse ... 2.57 ... ... ... 2.94 ... ... ... 3.01

Allemagne 2.40 2.45 2.46 2.49 2.52 2.49 2.49 2.53 2.53 …

France 2.16 2.15 2.20 2.23 2.17 2.15 2.10 2.10 2.04 2.02

Italie 1.02 1.05 1.09 1.13 1.11 1.10 1.09 1.13 1.18 1.18

Grande-Bretagne 1.82 1.81 1.79 1.79 1.75 1.69 1.73 1.76 1.82 1.88

UE15 1.83 1.85 1.87 1.88 1.87 1.85 1.86 1.89 1.90 ...

États- Unis 2.64 2.71 2.72 2.62 2.61 2.54 2.57 2.61 2.66 2.77

Japon 3.02 3.04 3.12 3.17 3.20 3.17 3.32 3.40 3.44 ...

OCDE 2.16 2.19 2.23 2.20 2.20 2.17 2.21 2.24 2.28 ...

Source: OCDE,OFS

Les chiffres-clés de l’économie

71 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B Données économiques suissesB1 Comptabilité nationale

B 1.1 Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants En millions de francs

Intitulé 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20082) 20092)

Dépenses de consommation finale 278295 283077 289723 299485 309810 313422 318143 325359 332396 341599 353169 367276 371108

Ménages et ISBLSM1) 233420 238362 244740 252675 260075 262522 265891 272333 278198 286376 296789 308629 310459

Administrations publiques 44875 44715 44983 46810 49735 50900 52252 53026 54198 55223 56379 58647 60649

Formation brute de capital 85336 93125 90865 98030 99252 92372 90826 94922 100195 108418 114393 114946 105601

Formation brute de capital fixe 82925 87582 89619 95627 94193 92590 89824 93946 98197 104407 112221 115200 108176

Biens d‘équipement 44784 49193 51782 55060 53674 51668 48762 50659 52392 57858 64907 66091 58152

Construction 38141 38389 37837 40567 40519 40922 41062 43287 45805 46549 47313 49109 50024

Variation des stocks 1025 1681 1384 1829 165 -723 297 411 -439 15 1253 -1238 -4472

Acquisitions moins cessions d’objets de valeur 1385 3862 -137 575 4894 505 706 565 2436 3997 920 983 1898

Exportations 154197 160413 169409 196168 197666 192641 192802 209119 227283 257516 293067 307454 276637

Biens 114215 118350 125166 143546 145905 143450 141622 153235 163468 185649 207033 216997 188446

Services 39982 42064 44243 52621 51761 49191 51180 55883 63815 71867 86034 90457 88191

Importations 133837 141353 147090 171621 176407 164177 164040 178021 196074 216988 239528 245480 218064

Biens 114669 120679 125442 147763 150555 138365 137304 146530 160463 180584 197660 201955 171787

Services 19168 20674 21649 23858 25851 25812 26736 31491 35611 36404 41868 43525 46277

Produit intérieur brut 383991 395263 402907 422063 430321 434258 437731 451379 463799 490544 521101 544196 535282

1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. Source: OFS2) Chiffres provisoires. Infotéléphone: 032/713 66 48

Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 1.2 Produit intérieur brut selon son affectation, variation en % Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente

Intitulé 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20082) 20092)

Dépenses de consommation finale 1.7 2.0 2.4 2.6 0.3 1.1 1.4 1.6 1.4 1.9 1.4 1.1

Ménages et ISBLSM1) 2.2 2.3 2.4 2.3 0.1 0.9 1.6 1.7 1.6 2.3 1.3 1.0

Administrations publiques -1.1 0.5 2.3 4.5 1.2 1.9 0.8 1.2 0.3 0.3 1.7 1.6

Formation brute de capital 10.2 -5.4 1.7 0.0 -0.6 -1.2 3.5 2.4 1.6 -0.4 -3.4 -0.8

Formation brute de capital fixe 6.4 1.5 4.2 -3.5 -0.5 -1.2 4.5 3.8 4.7 5.1 0.5 -4.9

Biens d‘équipement 11.0 5.5 5.3 -3.6 -2.4 -3.6 5.0 4.0 10.1 11.1 0.8 -10.8

Construction 1.0 -3.7 2.7 -3.4 2.2 1.8 3.9 3.5 -1.4 -2.3 0.0 3.0

Variation des stocks ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

Acquisitions moins cessions d’objets de valeur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

Exportations 4.3 6.5 12.5 0.5 -0.1 -0.5 7.9 7.8 10.3 9.6 3.3 -8.7

Biens 3.9 6.5 11.7 1.4 1.4 -0.1 7.3 5.8 11.1 8.4 2.6 -11.5

Services 5.5 6.5 14.6 -1.8 -4.4 -1.4 9.7 13.2 8.4 12.8 4.8 -2.0

Importations 7.4 4.1 10.3 2.3 -1.1 1.3 7.3 6.6 6.5 6.1 0.3 -5.4

Biens 7.1 4.1 10.6 1.6 -1.7 1.9 5.8 5.6 7.8 5.1 -0.5 -8.3

Services 8.7 4.6 8.4 6.6 2.5 -1.9 14.7 11.3 0.6 11.2 3.9 8.1

Produit intérieur brut 2.6 1.3 3.6 1.2 0.4 -0.2 2.5 2.6 3.6 3.6 1.9 -1.9

1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. Source: OFS2) Chiffres provisoires. Infotéléphone: 032/713 66 48

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Les chiffres-clés de l’économie

72 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 1.3 Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants En millions de francs

P.1 ProductionCode Secteurs institutionnels 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081)

S.11 Sociétés non financières 567596 580891 587419 602374 618696 633611 634064 661352 687612 731570 779940 826174

S.12 Sociétés financières 72702 78522 80268 89776 85830 87486 89919 90857 95207 104071 119374 116949

S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 44677 48777 51265 58293 54092 51492 51749 53418 58864 63943 73006 69324

S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 28025 29744 29003 31484 31738 35994 38170 37439 36343 40128 46368 47625

S.13 Administrations publiques 54019 54532 55273 57700 60872 62416 64146 65143 66161 67819 69434 72980

S.1314 Administrations de sécurité sociale 1020 1024 982 845 858 938 1020 1217 1204 1195 1237 1279

S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages 11051 11230 11343 11685 12385 13192 13592 14073 14112 14778 15268 16144

D.21 Impôts sur les produits 22742 24985 26976 29656 29474 28372 28771 29929 30423 31839 32865 33807

D.31 Subventions sur les produits -4805 -6036 -3843 -3367 -3324 -3438 -3283 -3302 -3154 -2915 -2904 -2945

Total 723304 744124 757435 787825 803934 821639 827209 858053 890360 947162 1013977 1063108

P.2 Consommation intermédiaireCode Secteurs institutionnels 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081)

S.11 Sociétés non financières 289356 296341 300416 307685 312075 324512 326932 344211 359988 387054 415647 440057

S.12 Sociétés financières 30915 33038 34381 37622 40029 40618 39509 39155 42958 45082 52379 52449

S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 15254 16505 17886 20379 20961 19290 17989 18887 21407 22973 27939 27983

S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 15661 16533 16495 17243 19068 21328 21520 20267 21551 22108 24440 24466

S.13 Administrations publiques 14679 15061 15283 15914 16679 17041 17644 17762 18052 18677 18886 20124

S.1314 Administrations de sécurité sociale 782 784 734 619 612 677 733 916 904 882 948 972

S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages 4363 4421 4448 4542 4831 5209 5393 5546 5562 5804 5964 6283

Total 339313 348861 354528 365762 373613 387380 389478 406674 426561 456617 492876 518913

B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brutCode Secteurs institutionnels 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081)

S.11 Sociétés non financières 278241 284550 287003 294690 306621 309098 307132 317141 327623 344517 364293 386116

S.12 Sociétés financières 41787 45484 45887 52155 45802 46868 50410 51703 52249 58989 66995 64500

S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 29423 32273 33379 37914 33131 32202 33760 34531 37457 40970 45068 41342

S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 12364 13211 12508 14241 12671 14666 16649 17172 14792 18020 21927 23158

S.13 Administrations publiques 39340 39471 39990 41786 44194 45375 46502 47381 48109 49141 50548 52856

S.1314 Administrations de sécurité sociale 238 240 247 227 246 261 287 301 299 313 289 307

S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages 6687 6809 6895 7143 7555 7984 8199 8527 8549 8973 9304 9861

Produit intérieur brut 383991 395263 402907 422063 430321 434258 437731 451379 463799 490544 521101 544196

1) Données provisoires. Source OFSInfotéléphone: 032/713 66 48Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 1.4 Principaux indicateurs des comptes nationaux

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081) 20091)

À prix courants

Produit intérieur brut 1.9 2.9 1.9 4.8 2.0 0.9 0.8 3.1 2.8 5.8 6.2 4.4 -1.6

Demande intérieure 1.3 2.6 2.3 4.2 2.3 0.5 0.5 2.8 2.7 3.6 4.3 3.7 -0.7

Aux prix de l‘année précédente

Produit intérieur brut 2.1 2.6 1.3 3.6 1.2 0.4 -0.2 2.5 2.6 3.6 3.6 1.9 -1.9

Demande intérieure 1.4 2.7 1.9 2.8 1.1 0.1 0.6 2.1 2.1 2.1 2.7 1.2 -0.3

Évolution de la productivité nationale de travail en

Emploi en équivalence plein temps 3.4 2.5 0.4 1.8 -0.4 ... ... ... ... ... ... ... ...

Heures effectivement travaillées 2.6 1.0 -0.8 2.9 1.8 ... ... ... ... ... ... ... ...

Déficit des administrations publiquespar rapport au PIB -2.4 -1.5 0.0 2.4 0.9 0.1 -1.3 -1.1 ... ... ... ... ...

Taux d‘épargne

Épargne des ménages en %du revenu disponible brut2) 15.8 15.8 16.0 16.9 17.1 16.1 14.8 14.4 15.4 16.6 17.7 17.0 ...

Épargne nationale en %du revenu national brut3) 29.3 30.3 30.9 32.3 30.0 28.1 30.8 30.8 32.9 33.0 30.7 25.3 ...

Contribution extérieure en % du PIB 5.3 4.8 5.5 5.8 4.9 6.6 6.6 6.9 6.7 8.3 10.3 11.4 ...

Dépense de consommation finaledes ménages et ISBLSM4) par habitant 32814 33422 34149 35050 35699 35751 35907 36535 37087 37892 38956 40024 ...

Consommation finale effectivedes ménages et ISBLSM4) par habitant 36199 36804 37557 38509 39285 39536 38367 39195 40134 41541 43234 43753 ...

Revenu disponible des ménageset ISBLSM4) par habitant 35069 35920 36859 38335 39260 38806 38367 39195 40134 41541 43234 43753 ...

Revenu disponible ajusté des ménageset ISBLSM4) par habitant 38454 39302 40266 41795 42846 42591 42364 43183 44194 45616 47405 47998 ...

1) Données provisoires. 2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part du Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation. 3) L‘épargne national en % du revenu national brut Courriel: [email protected]ésente la part du revenu national qui a été épargnée. 4) Institutions sans but lucratif au service des ménages. Internet: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

73 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 1.5 Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)

Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées

Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières)

1/2009 2/2009 3/2009 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010

Dépenses de consommation finale 0.5 0.5 0.4 0.5 0.2 0.0 0.4 0.4

Ménages et ISBLSM2) 0.4 0.4 0.4 0.5 0.8 0.0 0.4 0.3

Administrations publiques 0.6 0.8 0.4 0.5 -2.5 -0.5 0.4 1.2

Formation brute de capital fixe -5.1 1.6 2.3 1.1 -1.1 2.8 0.5 4.0

Biens d‘équipement -8.4 -0.2 2.5 2.7 -1.8 3.3 0.5 6.3

Construction -0.9 3.7 2.0 -0.8 -0.2 2.1 0.6 1.2

Demande intérieure finale3) -0.8 0.7 0.8 0.6 -0.1 0.6 0.4 1.2

Demande intérieure 1.8 -1.6 -1.5 -0.1 -0.5 0.9 3.0 0.7

Exportations -5.6 -2.2 7.1 3.0 2.8 3.0 -2.7 0.9

Biens -7.0 -1.0 5.2 2.2 5.6 0.6 -0.8 2.4

Biens sans objets de valeur4) -6.6 -0.8 4.3 3.2 3.0 0.8 0.4 3.2

Services -2.5 -4.9 11.4 4.5 -2.9 8.6 -6.8 -2.5

Demande globale -1.0 -1.8 1.5 1.0 0.8 1.7 0.7 0.8

Importations -1.1 -4.8 3.5 2.2 0.9 4.0 0.6 0.6

Biens -1.4 -6.4 4.9 1.0 4.8 3.2 0.4 1.8

Biens sans objets de valeur4) -2.4 -6.1 5.1 0.9 4.3 4.0 0.6 1.3

Services 0.5 1.9 -1.7 6.9 -13.4 7.7 1.3 -4.4

Produit intérieur brut -0.9 -0.5 0.7 0.5 0.8 0.7 0.8 0.9

a) Notes voir tableau B1.8. Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch

B 1.6 Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)

Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants

Variation en % par rapport à la période correspondanteEn millions de francs de l‘année précédente (données brutes)

20095) 20105) 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 20095) 20105) 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010

Dépenses de consommation finale 371108 376521 93425 93870 92557 96670 1.0 1.5 2.2 1.5 1.1 1.0

Ménages et ISBLSM2) 310459 316362 78449 78894 77604 81415 0.6 1.9 2.5 2.1 1.6 1.4

Administrations publiques 60649 60160 14976 14976 14953 15255 3.4 -0.8 0.9 -1.0 -1.9 -1.2

Formation brute de capital fixe 108176 112217 25811 28380 28749 29278 -6.1 3.7 1.8 4.5 3.0 5.5

Biens d‘équipement 58152 60281 14486 15001 14775 16019 -12.0 3.7 0.7 4.6 3.1 6.1

Construction 50024 51937 11325 13379 13974 13259 1.9 3.8 3.4 4.3 2.8 4.8

Demande intérieure finale3) 479284 488739 119235 122250 121305 125948 -0.7 2.0 2.1 2.2 1.5 2.0

Demande intérieure 476710 480400 115932 118149 120888 125431 -1.1 0.8 -2.3 -0.9 2.7 3.6

Exportations 276637 295951 71768 76946 73078 74160 -10.0 7.0 7.4 14.8 4.2 2.1

Biens 188446 204130 50618 52048 49568 51896 -13.2 8.3 9.6 12.1 5.9 5.8

Biens sans objets de valeur4) 181533 194145 47497 49050 47680 49918 -12.4 6.9 6.8 9.7 5.9 5.5

Services 88191 91821 21149 24898 23510 22264 -2.5 4.1 2.3 20.6 0.9 -5.6

Demande globale 753347 776352 187699 195095 193966 199591 -4.6 3.1 1.2 4.7 3.3 3.1

Importations 218064 230107 54747 59045 57598 58717 -11.2 5.5 0.0 11.1 7.0 4.2

Biens 171787 186360 45050 47602 45742 47966 -14.9 8.5 1.6 14.8 9.4 8.6

Biens sans objets de valeur4) 162976 176970 42644 45361 43493 45472 -14.8 8.6 1.4 15.1 9.8 8.5

Services 46277 43747 9696 11443 11856 10751 6.3 -5.5 -6.9 -2.0 -1.3 -11.7

Produit intérieur brut 535282 546245 132953 136050 136368 140874 -1.6 2.0 1.7 2.2 1.7 2.6

a) Notes voir tableau B1.8. Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch

B 1.7 Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona)

Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées

Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières)

1/2009 2/2009 3/2009 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010

A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture 1.0 0.0 -1.2 -1.8 2.7 -0.3 -1.0 -2.0

A2 Industries extractives, Industries manufacturière, -2.3 -1.8 1.4 0.3 1.1 1.3 0.5 1.5Production et distribution d’électricité et d‘eau

A3 Construction 1.0 1.6 1.2 1.0 0.9 0.8 0.9 0.9

A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration,Transports et communications -0.6 -0.3 0.7 1.0 2.1 1.4 0.9 1.0

A5 Intermédiation financière, Assurances,Immobilier, location de machines, informatique, R&D 0.3 0.2 0.1 0.4 -0.4 0.0 0.2 0.5

A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques, Enseignement,Santé et activités sociales, Autres services collectifs,personnels et domestiques, Location d‘immeubles (ménages) 0.3 0.2 0.1 0.4 -0.4 0.0 0.2 0.5

Impôts sur les produits -0.7 -0.4 0.2 0.4 0.5 0.6 0.6 0.7

Subventions sur les produits 1.5 0.0 0.0 0.0 -1.2 0.0 0.0 0.0

Produit intérieur brut -0.9 -0.5 0.7 0.5 0.8 0.7 0.8 0.9

a) Notes voir tableau B1.8. Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

74 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B2 Production

B 2.1 Indice de la production

Indice (1995 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente2010 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 2007 2008 2009 2010 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010

Secteur secondaire sans la construction: total 143.7 134.2 142.0 144.0 154.6 9.5 1.3 -7.9 6.2 -0.7 5.1 8.0 5.4 6.1

C Industries extractives1) 116.6 69.8 121.4 146.3 128.8 6.0 -6.8 2.3 14.9 8.9 11.5 8.6 17.0 19.5

CA Extraction de produits énergétiques ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

CB Extraction de produits non énergétiques 116.6 69.8 121.4 146.3 128.8 6.0 -6.8 2.3 14.9 8.9 11.5 8.6 17.0 19.5

D Industries manufacturières 146.6 135.4 145.5 147.8 157.7 10.1 1.3 -8.5 6.4 -0.6 5.4 8.6 5.8 5.8

DA Alimentation, boissons, tabac 103.2 100.1 102.3 102.7 107.7 5.3 4.0 -3.6 1.2 -4.4 -0.7 0.6 3.8 0.9

DB Textile et habillement 67.8 63.8 67.9 71.2 68.4 22.1 -10.9 -17.6 -0.1 -11.7 -9.6 -0.6 9.2 0.6

DC Cuir et chaussure 51.4 48.4 48.5 51.2 57.5 3.7 0.9 -24.5 10.3 -12.4 1.8 9.1 8.4 13.7

DD Travail du bois, fabr. d‘articles en bois

(sans les meubles) 127.8 106.7 124.9 131.7 147.8 2.8 -1.0 -4.6 7.2 0.1 6.7 7.6 8.1 6.8

DE Industrie du papier et du carton,

édition et impression 93.5 90.6 91.2 87.7 104.7 3.7 -2.3 -9.1 1.8 -6.1 0.8 2.0 -0.1 3.8

DF Cokéfaction, raffinage de pétrole,combustibles nucléaires 97.6 103.1 74.7 109.9 102.7 -13.7 7.0 -5.1 -6.3 18.7 -9.7 -30.1 22.3 -2.8

DG Industrie chimique 313.9 326.9 314.3 313.0 301.5 15.1 -1.2 5.7 6.2 22.9 16.9 14.2 -0.6 -2.6

DH Articles en caoutchouc et en matières plastiques 130.0 123.2 134.0 131.8 131.0 8.1 1.0 -17.6 9.9 -6.0 11.6 12.2 7.7 8.4

DI Autres produits minérauxnon métalliques 179.0 140.5 194.6 201.6 179.4 0.8 -1.1 -10.0 -2.5 -4.7 -3.1 -1.9 -0.4 -6.4

DJ Métallurgie et travail des métaux 120.6 108.0 118.0 122.9 133.7 5.0 -2.2 -13.7 12.1 -6.5 10.4 11.4 10.0 15.5

DK Machines et équipements 111.9 97.5 114.4 109.2 126.5 11.7 3.2 -24.2 8.3 -19.0 -4.7 9.2 11.8 16.1

DL Équipements électriques, mécanique deprécision, optique 162.0 131.8 156.6 166.3 193.4 15.5 7.4 -10.8 11.2 -4.3 3.0 13.3 14.1 12.8

DM Moyens de transport 97.2 77.9 91.1 100.1 119.6 10.6 4.1 -12.2 2.6 -8.1 -7.9 -5.2 5.9 10.5

DN Autres industries manufacturières 94.5 86.6 95.5 90.7 105.1 10.4 -1.1 -14.6 -2.0 -4.4 -6.9 2.8 -5.7 -0.2

E Production et distribution d‘électricité,de gaz et d‘eau 115.3 126.1 107.1 103.6 124.3 2.3 1.7 -0.7 2.5 -3.2 1.5 -0.4 -0.9 9.4

Secteur secondaire sans la construction: total 143.7 134.2 142.0 144.0 154.6 9.5 1.3 -7.9 6.2 -0.7 5.1 8.0 5.4 6.1

Biens intermédiaires 119.2 121.3 129.4 133.4 141.4 0.0 0.0 0.0 0.0 0.4 6.2 8.1 4.4 3.2

Biens d‘investissement 114.1 105.5 121.5 121.7 140.5 0.0 0.0 0.0 0.0 -13.6 -1.0 6.9 10.4 16.4

Biens de consommation durables 115.7 112.6 135.6 124.2 148.7 0.0 0.0 0.0 0.0 -13.1 -1.9 15.0 10.8 17.8

Biens de consommation non durables 146.4 210.7 201.9 205.9 208.3 0.0 0.0 0.0 0.0 13.1 9.4 5.7 2.7 0.8

1) Classifiées par branches suivant la nomenclature Noga. Source: OFSInfotéléphone: 032/713 64 34Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 1.8 Évolution du produit intérieur brut, approche par la productionDonnées annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants

Variation en % par rapport à la période correspondanteEn millions de francs de l‘année précédente (données brutes)

20095) 20105) 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 20095) 20105) 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010

A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture 5964 5607 1440 1410 1391 1366 -8.3 -6.0 -11.7 -7.1 -3.1 -1.0A2 Industries extractives, Industries manufacturière,

Production et distribution d’électricité et d‘eau 107132 110370 25735 27742 27659 29234 -6.3 3.0 1.6 3.4 2.0 5.0

A3 Construction 28407 29753 6858 7658 7808 7428 2.1 4.7 4.2 5.0 4.9 4.8A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration,

Transports et communications 111218 114305 27649 28228 27910 30517 -2.2 2.8 2.4 2.3 3.3 3.0A5 Intermédiation financière, Assurances,

Immobilier, location de machines, informatique, R&D 118718 120167 29665 29955 30083 30464 -2.0 1.2 0.0 1.3 1.5 2.1A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques,

Enseignement, Santé et activités sociales,Autres services collectifs, personnels et domestiques,

Location d‘immeubles (ménages) 134025 135388 33656 33831 33759 34141 3.2 1.0 2.1 1.2 0.4 0.4

Impôts sur les produits 32809 33642 8695 7973 8503 8470 -3.0 2.5 3.7 4.0 0.3 2.3

Subventions sur les produits 2992 2986 747 747 747 747 1.6 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2

Produit intérieur brut 535282 546245 132953 136050 136368 140874 -1.6 2.0 1.7 2.2 1.7 2.6

1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/ Source: SECOPIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes. Infotéléphone: 031/323 16 81

2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également Courriel: [email protected] la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM). Internet: www.seco.admin.ch

3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur.4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités.5) Résultats 2008 OFS, 2009 SECO.

Les chiffres-clés de l’économie

75 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 3 Économie extérieure

B 3.1 Commerce extérieur: vue d‘ensemble1)

Févr. Mars Avril Janv.-avrilTotal 12) 2007 2008 2009 2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011 2011 2011 2011 2011

Exportations en millions de francs 197532.7 206330.4 180533.9 193252.7 48861 47374 49698 49988.2 16531.8 18078.9 16029.7 66007.6

Variation en % d‘une année à l‘autreen termes nominaux 11.3 4.5 -12.5 7.1 9.7 5.8 5.7 5.8 10.4 1.9 0.8 4.6

en termes réels 7.0 1.1 -14.3 7.4 7.6 7.2 6.8 12.3 16.0 7.2 11.6 11.4

Indice des valeurs moyennes3) 4.1 3.3 2.1 -0.3 2.0 -1.3 -1.0 -5.8 -4.8 -5.0 -9.6 -6.2

Importations en millions de francs 183577.8 186883.6 160187.0 173684.6 44236.2 42325.9 44707.7 44532.0 14046.3 16991.5 14514.2 59206.7

Variation en % d‘une année à l‘autreen termes nominaux 11.0 1.8 -14.3 8.4 14.4 8.6 8.3 6.2 2.2 5.8 5.1 6.2

en termes réels 6.7 1.5 -9.9 8.4 11.6 11.4 9.8 6.5 3.0 4.6 6.2 7.8

Indice des valeurs moyennes3) 4.0 0.3 -4.8 0.1 2.5 -2.5 -1.4 0.3 -0.7 1.1 -1.0 -1.4

Solde de la balance commerciale 13954.9 19446.8 20347.0 19568.1 4625.0 5048.1 4990.0 5456.2 2485.6 1087.4 1515.5 6800.9

Total 2 (trafic global de marchandises)

Exportations en millions de francs 206251.6 215984.1 187447.6 203257.9 51881.0 49253.6 51650.3 52402.9 17571.7 18760.0 16832.3 69241.7

Variation en % d‘une année à l‘autreen termes nominaux 11.4 4.7 -13.2 8.4 12.2 5.8 6.0 4.0 10.4 -0.5 2.6 3.6

Importations en millions de francs 193216.3 197520.5 168998.2 183074.2 46425.2 44523.0 47179.7 46620.0 14695.4 17772.8 15193.2 62002.8

Variation en % d‘une année à l‘autreen termes nominaux 9.1 2.2 -14.4 8.3 13.9 8.2 8.4 5.1 3.3 3.5 5.7 5.6

Solde de la balance commerciale 13035.3 18463.6 18449.4 20183.7 5455.8 4730.6 4470.6 5782.9 2876.3 987.2 1639.1 7238.9

Exportations en % de la valeur desimportations (total 2) 106.7 109.3 110.9 111.0 111.8 110.6 109.5 112.4 119.6 105.6 110.8 111.7

Termes de l‘échange en % (total 1) 100.1 103.0 107.2 99.6 99.5 101.2 100.4 94.5 95.9 94.0 91.3 95.1

1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGD2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur. 031/322 66 06 (allemand)

Internet: www.zoll.admin.ch

B 3.2 Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1,2)

En % surEn millions de francs le total En millions de francs Févr. Mars Avril Janv.-avril

Groupes de marchandises 2007 2008 2009 2010 2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011 2011 2011 2011 2011

Exportations, total 197532.7 206330.4 160187.0 193252.7 100.0 48861.2 47374.1 49697.7 49988.2 16531.8 18078.9 16029.7 66007.6

Matières premières, produits semi-finis 45161.3 43797.6 37408.8 38234.2 19.8 9869.7 9340.4 9466.8 9779.5 3223.0 3575.1 3149.8 12938.1

Produits énergétiques et connexes 4944.9 6513.4 12063.5 5579.8 2.9 1563.7 1465.9 1399.4 1563.3 476.3 537.7 564.7 2093.8

Biens d‘équipement 58627.5 60355.6 40244.2 50550.3 26.2 12802.0 12458.5 13511.2 13085.3 4360.6 4945.3 4301.3 17391.5

Machines et appareils 52779.1 54016.5 31096.1 46570.2 24.1 11723.3 11505.7 12518.9 12091.6 4054.5 4531.4 3937.4 16037.0

Véhicules utilitaires 4119.5 4631.5 5481.2 2594.6 1.3 718.2 596.0 646.4 665.1 199.5 291.4 252.8 914.7

Biens de consommation 88799.1 95663.8 70470.5 98888.4 51.2 24625.9 24109.3 25320.2 25560.1 8472.0 9020.8 8013.9 33584.2

Alimentation, boissons, tabac 5859.0 6898.3 7830.1 7131.3 3.7 1726.0 1738.9 1882.1 1724.7 560.1 624.0 557.9 2285.8

Autres biens non durables 57979.1 62276.8 35970.6 66419.0 34.4 16824.3 16158.3 15857.2 17299.4 5594.8 6104.8 5032.1 22341.7

Biens durables 24961.0 26488.7 26669.8 25338.2 13.1 6075.5 6212.0 7580.9 6536.0 2317.1 2292.0 2423.9 8956.7

Importations, total 183577.8 186883.6 180533.9 173684.6 100.0 44236.2 42325.9 44707.7 44532.0 14046.3 16991.5 14514.2 59206.7

Matières premières, produits semi-finis 52091.0 48592.1 33700.2 42329.4 24.4 10999.0 10452.5 10619.8 11104.7 3569.4 4170.3 3621.7 14738.8

Produits énergétiques et connexes 13184.2 17467.0 5296.4 13362.1 7.7 3252.1 2995.5 3653.7 3887.7 1180.5 1428.3 1318.1 5239.9

Biens d‘équipement 47274.1 47901.5 48898.7 41979.3 24.2 10485.4 10278.4 11056.9 10669.8 3413.3 4103.6 3270.2 13942.2

Machines et appareils 36543.1 37594.3 43343.6 32660.2 18.8 8143.7 8099.7 8627.5 8223.6 2626.9 3140.9 2584.9 10810.3

Véhicules utilitaires 6565.9 6088.9 4146.6 5570.8 3.2 1352.8 1199.8 1476.3 1551.6 482.7 608.8 369.0 1919.9

Biens de consommation 71028.5 72923.0 92638.6 76013.8 43.8 19499.7 18599.5 19377.2 18869.8 5883.0 7289.2 6304.2 25285.8

Alimentation, boissons, tabac 7749.0 8166.1 6863.7 7727.3 4.4 1969.5 1790.8 2036.3 1869.8 589.8 713.4 647.9 2521.1

Autres biens non durables 36766.1 37349.6 64222.4 37427.2 21.5 9057.8 9275.3 9524.3 9615.2 2973.3 3626.5 3367.7 12991.7

Biens durables 26513.3 27407.3 21552.6 30859.2 17.8 8472.4 7533.5 7816.6 7384.8 2319.8 2949.2 2288.6 9773.0

1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGD2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),

031/322 66 06 (allemand)Internet: www.zoll.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

76 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 3.3 Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1)

En % surEn millions de francs le total En millions de francs Févr. Mars Avril Janv.-avril

Groupes de marchandises 2007 2008 2009 2010 2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011 2011 2011 2011 2011

Exportations, total 197532.7 206330.4 180533.9 193252.7 100.0 48861.2 47374.1 49697.7 49988.2 16531.8 18078.9 16029.7 66007.6Agriculture et sylviculture, pêche 7463.0 8455.0 8262.4 8498.1 4.4 2096.4 2069.7 2204.3 2044.9 657.4 749.5 661.0 2710.5

Produits énergétiques et connexes 4944.9 6513.4 5296.4 5579.8 2.9 1563.7 1465.9 1399.4 1563.3 476.3 537.7 564.7 2093.8

Textiles, habillement, chaussures 4637.3 4468.0 3687.5 3385.9 1.8 845.7 818.0 839.2 858.4 289.2 301.1 263.6 1122.8

Papier et articles en papier 3661.2 3600.1 2938.2 2921.8 1.5 728.9 716.4 720.5 698.5 222.5 258.9 241.4 938.7

Cuir, caoutchouc, matières plastiques 5267.2 5199.4 4170.8 4481.7 2.3 1158.2 1137.1 1093.4 1126.9 365.2 417.2 369.3 1496.0

Produits chimiques 68810.9 71918.3 71771.2 75879.3 39.3 19359.7 18431.9 18024.1 19677.8 6393.5 6956.4 5795.6 25483.3

Pierre et terre 1071.9 1056.5 867.6 889.9 0.5 217.0 215.5 236.4 217.7 66.6 85.0 69.2 286.5

Métaux 15497.8 15276.2 10488.6 12735.7 6.6 3246.5 3187.7 3260.7 3447.3 1134.5 1281.7 1111.4 4561.1

Machines 43064.8 43805.8 33741.1 36438.7 18.9 9118.1 9065.8 9939.1 9424.5 3208.1 3508.4 3069.5 12496.6

Véhicules 5722.5 6094.1 5343.0 3996.2 2.1 1078.2 926.1 1019.6 1039.0 323.5 436.0 384.8 1423.6

Instruments de précision, montres et bijoux 35388.0 37987.7 32407.1 36929.5 19.1 9094.3 8965.6 10549.2 9524.7 3273.0 3417.9 3387.1 12917.2

Autres marchandises diverses 2003.3 1955.8 1560.1 1516.0 0.8 354.6 374.3 411.8 365.2 122.1 129.0 112.3 477.5

Importations, total 183577.8 186883.6 160187.0 173684.6 100.0 44236.2 42325.9 44707.7 44532.0 14046.3 16991.5 14514.2 59206.7Agriculture et sylviculture, pêche 13403.4 14198.5 13306.2 13391.4 7.7 3463.6 3129.3 3444.1 3425.7 1079.7 1335.7 1162.7 4594.2

Produits énergétiques et connexes 13184.2 17467.0 12063.5 13362.1 7.7 3252.1 2995.5 3653.7 3887.7 1180.5 1428.3 1318.1 5239.9

Textiles, habillement, chaussures 10040.4 10040.1 9041.6 8952.9 5.2 1890.0 2529.8 2067.8 2449.9 826.4 870.5 629.8 3085.6

Papier et articles en papier 5665.8 5646.2 4950.1 4979.0 2.9 1216.3 1212.5 1284.5 1219.1 389.7 442.8 368.9 1588.5

Cuir, caoutchouc, matières plastiques 6551.5 6615.6 5810.4 6197.6 3.6 1568.8 1597.0 1527.2 1578.4 514.9 601.3 510.1 2089.9

Produits chimiques 41259.8 38272.4 34963.8 37766.9 21.7 9604.8 9052.5 9713.9 9516.8 2929.3 3627.8 3555.0 13078.8

Pierre et terre 3186.6 3192.9 2903.1 2951.2 1.7 773.2 773.7 771.3 643.7 213.9 255.8 244.4 888.5

Métaux 18476.8 18088.8 12323.1 14382.7 8.3 3778.2 3607.0 3577.3 3929.8 1288.4 1485.0 1262.7 5194.3

Machines 35118.3 35611.2 29249.6 31422.0 18.1 7793.1 7730.2 8487.3 7916.4 2512.2 2986.5 2433.6 10355.4

Véhicules 17098.4 16749.7 14961.1 16600.5 9.6 4350.1 3683.3 4416.4 4543.2 1455.2 1812.0 1403.2 5946.0

Instruments de précision, montres et bijoux 13677.9 15139.3 15377.7 18395.8 10.6 5307.5 4714.5 4323.1 4133.2 1233.4 1651.0 1229.5 5460.1

Autres marchandises diverses 5914.5 5861.8 5236.8 5282.5 3.0 1238.4 1300.6 1441.1 1288.2 422.7 494.8 396.2 1685.6

1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGDSans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch

B 3.4 Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1)

En % surEn millions de francs le total En millions de francs Févr. Mars Avril Janv.-avril

2007 2008 2009 2010 2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011 2011 2011 2011 2011

Exportations, total 197532.7 206330.4 180533.9 193252.7 100.0 48861.2 47374.1 49697.7 49988.2 16531.8 18078.9 16029.7 66007.6Par pays:

Allemagne 41149.2 41805.6 35283.4 37574.0 19.4 9490.6 9258.8 9547.0 9925.4 3174.2 3622.2 3139.2 13135.2

France 16662.2 17728.0 15225.2 15132.7 7.8 3935.1 3694.3 3905.6 3910.2 1225.6 1443.4 1196.8 5010.5

Italie 17524.2 18232.7 15454.7 15540.9 8.0 4401.9 3523.0 3721.9 4155.6 1358.9 1536.5 1340.3 5506.5

Royaume-Uni 9413.1 9695.0 8521.3 9082.8 4.7 2395.9 2176.1 2107.6 2174.5 704.9 676.3 671.6 2848.6

Pays-Bas 6126.1 6258.7 5322.3 5763.7 3.0 1435.8 1382.1 1521.2 1371.7 448.3 513.2 390.4 1762.5

États-Unis 18406.8 19467.4 17654.0 19472.0 10.1 4882.0 4866.0 5225.3 4884.7 1643.6 1772.3 1605.3 6482.2

Japon 6165.7 6288.2 6823.7 6416.7 3.3 1463.7 1645.1 1512.8 1619.6 528.1 568.2 407.5 2013.0

Hongkong 4196.8 4559.5 3759.7 5297.3 2.7 1214.5 1309.0 1619.2 1254.6 431.4 481.5 535.8 1783.9

Singapour 2076.2 2205.4 2057.5 2878.9 1.5 660.9 770.3 714.7 730.1 235.4 241.8 231.0 961.4

Par bloc économique:

Pays industrialisés 154785.7 159137.6 138939.2 144874.4 75.0 37091.3 35295.9 36333.8 37355.8 12157.6 13479.4 11657.5 48992.5

UE 124407.7 127693.2 109129.5 113089.5 58.5 29391.1 27280.6 28113.9 29324.7 9379.7 10663.5 9130.9 38452.7

AELE 871.2 1007.2 777.9 764.0 0.4 184.0 182.5 192.3 210.9 60.8 85.4 68.7 280.0

Pays en transformation 9443.2 10774.5 9153.4 11375.7 5.9 2712.9 2862.8 3439.8 3173.3 1052.2 1198.0 1096.1 4271.1

Pays en développement 14623.3 16607.8 15646.5 15870.8 8.2 3874.8 3778.6 4277.5 4103.4 1563.9 1432.2 1419.6 5529.6

OPEP 6673.3 8076.5 6848.1 6705.5 3.5 1702.6 1504.4 1851.3 1819.1 727.3 601.5 555.1 2377.1

Non exportateurs de pétrole 7502.5 8146.0 7979.1 8249.2 4.3 1908.1 2088.5 2149.6 2085.0 774.1 751.5 790.8 2879.2

Pays nouvellement industr. 18680.6 19810.5 16794.9 21131.8 10.9 5182.2 5436.8 5646.6 5355.7 1758.2 1969.3 1856.4 7214.4

Importations, total 183577.8 186883.6 160187.0 173684.6 100.0 44236.2 42325.9 44707.7 44532.0 14046.3 16991.5 14514.2 59206.7Par pays:

Allemagne 62170.8 64775.0 53839.7 57169.9 32.9 14259.6 13827.8 14761.5 15008.6 4821.9 5666.9 4785.5 19868.1

France 17857.7 18044.2 15264.3 15235.5 8.8 3916.2 3595.6 4051.7 4175.7 1365.0 1498.1 1370.5 5539.3

Italie 20588.6 21351.0 17922.1 18401.5 10.6 4744.8 4345.1 4784.4 4806.7 1576.5 1912.9 1582.3 6367.0

Royaume-Uni 7076.3 5990.6 5562.9 6224.2 3.6 1425.0 1549.5 1722.3 1609.0 497.1 611.1 392.9 2006.9

Pays-Bas 8748.3 8999.6 7633.8 8265.4 4.8 2031.7 2027.6 2178.2 2088.2 667.0 757.7 681.5 2772.8

États-Unis 9426.2 9445.6 8029.1 8147.7 4.7 2309.0 2033.0 1792.9 1935.9 576.9 749.2 755.8 2694.8

Japon 2691.8 2971.2 2790.8 3135.1 1.8 762.9 689.2 705.9 762.2 229.0 289.7 295.0 1116.1

Hongkong 825.9 1021.7 826.2 1060.1 0.6 197.7 269.5 266.2 254.8 41.9 110.5 54.3 309.0

Singapour 403.7 387.8 517.8 744.9 0.4 244.2 183.5 191.2 134.2 41.4 48.0 53.6 187.9

Par bloc économique:

Pays industrialisés 164187.9 165973.0 140945.5 150345.1 86.6 37762.8 36073.0 39215.3 39049.7 12420.1 14875.6 12949.9 52156.6

UE 150267.4 151779.4 128630.1 137587.2 79.2 34350.6 32975.2 36272.4 36080.4 11535.1 13744.3 11801.9 47977.6

AELE 462.3 372.0 350.9 349.4 0.2 82.3 75.9 101.2 86.8 28.5 30.7 20.0 106.6

Pays en transformation 6877.5 6719.9 7085.3 8992.2 5.2 2115.2 2424.4 2330.7 2337.7 623.4 944.1 645.6 2986.5

Pays en développement 6085.0 7669.1 6698.0 7688.6 4.4 2644.3 2213.6 1371.2 1467.3 523.1 508.9 395.3 1863.8

OPEP 3367.2 4677.1 2014.4 1946.8 1.1 354.9 352.7 570.8 543.8 221.2 170.5 99.8 643.3

Non exportateurs de pétrole 2641.1 2958.1 4420.2 5473.5 3.2 2233.4 1801.3 730.1 841.6 282.0 294.7 271.6 1114.5

Pays nouvellement industr. 6427.5 6521.6 5458.1 6658.8 3.8 1713.8 1614.9 1790.5 1677.3 479.6 662.8 523.4 2199.8

1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGDSans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

77 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 3.5 Balance des paiements1) En milliards de francs

20082) 20093) 20104) 4/20093) 1/20104) 2/20104) 3/20104) 4/20104)

Balance des transactions courantes solde 12.7 61.5 79.6 19.5 19.3 19.0 21.9 19.4

Biens solde 15.1 16.7 18.0 4.9 5.6 4.6 3.9 3.9

Commerce spécial, solde 19.4 20.3 19.6 5.7 5.3 4.5 4.8 5.0

Exportations 206.3 180.5 193.3 47.0 47.2 48.9 47.5 49.7

Importations -186.9 -160.2 -173.7 -41.3 -41.9 -44.4 -42.7 -44.7

Autres postes, solde -4.3 -3.6 -1.6 -0.9 0.2 0.2 -0.9 -1.1

Services, solde 49.6 42.3 48.3 11.4 11.4 13.3 11.7 11.9

Tourisme, solde 3.8 3.5 4.1 0.8 1.6 0.6 1.0 0.9

Recettes 15.6 15.0 15.5 3.4 3.8 3.8 4.4 3.5

Dépenses -11.8 -11.5 -11.4 -2.6 -2.2 -3.2 -3.4 -2.6

Services financiers des banques, solde 18.5 15.5 14.7 3.9 3.8 3.8 3.5 3.7

Autres services, solde 27.2 23.3 29.5 6.7 6.0 8.9 7.3 7.3

Revenus du travail et de capitaux solde -38.1 16.0 25.9 6.8 6.1 3.8 9.3 6.7

Revenus du travail, solde -13.0 -13.4 -14.7 -3.3 -3.6 -3.7 -3.7 -3.7

Revenus de capitaux, solde -25.1 29.3 40.7 10.1 9.7 7.5 13.0 10.4

Recettes 90.6 101.9 109.3 28.3 24.5 29.5 28.7 26.5

Dépenses -115.7 -72.6 -68.7 -18.1 -14.8 -22.0 -15.7 -16.1

Transferts courants solde -13.9 -13.4 -12.6 -3.6 -3.7 -2.8 -3.0 -3.1

Transferts en capital solde -3.8 -3.6 -3.7 -0.9 -0.9 -0.9 -0.9 -0.9

Mouvements de capitaux solde -19.7 -30.8 -115.3 -1.1 -9.9 -46.5 -31.8 -27.1

Investissements directs solde -43.5 -6.8 -67.6 -5.4 -4.8 -17.5 -15.5 -29.9

Investissements directs suisses à l‘étranger -59.9 -36.2 -60.8 -8.0 0.0 -21.0 -20.0 -19.8

Investissements directs étrangers en Suisse 16.4 29.3 -6.8 2.6 -4.7 3.5 4.4 -10.0

Investissements de portefeuille solde -38.5 -32.0 31.2 -10.9 -13.5 20.3 5.8 18.6

Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger -71.3 -40.3 8.2 -5.3 -6.5 9.5 -6.5 11.7

Investissements de portefeuille étrangers en Suisse 32.8 8.3 23.0 -5.7 -6.9 10.9 12.3 6.8

Produits dérivés et structurés, solde 7.4 2.6 1.4 -0.7 0.5 1.0 0.2 -0.3

Autres mouvements de capitaux solde 59.0 52.2 57.5 30.1 39.6 60.7 -27.2 -15.5

Crédits des banques commerciales, solde 62.8 43.2 15.3 22.4 3.0 39.1 -18.3 -8.5

Crédits des entreprises5), solde -12.3 -5.0 3.5 -3.2 6.7 1.4 -4.2 -0.4

Crédits des collectivités publiques, solde 5.4 0.0 0.1 0.1 0.4 -1.0 0.5 0.2

Crédits de la Banque nationale, solde -35.1 17.9 30.5 11.1 22.1 16.4 -2.6 -5.4

Autres investissements, solde 38.2 -4.0 8.1 -0.4 7.4 4.8 -2.7 -1.3

Réserves monétaires total -4.1 -46.8 -137.8 -14.1 -31.7 -111.1 5.0 0.0

Erreurs et omissions nettes poste résiduel 10.9 -27.1 39.3 -17.4 -8.5 28.4 10.8 8.6

1) Le signe moins (-) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation Source: BNSde capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis. Internet: www.snb.ch

2) Révisé.3) Chiffres provisoires.4) Estimation.5) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs.

B 3.6 Investissements directs suisses à l‘étranger1)

En millions de francs Effectif du personnel à l‘étrangerÉtat en fin d‘année (valeur comptable) Exportations de capitaux2) en fin d‘année

2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009

Total 694777 734160 780913 865517 95071 61242 59900 36182 2209081 2520696 2657345 2629117

UE3) 274039 318237 323669 377662 36248 36866 16199 12285 939435 1173085 1211589 1179683

Allemagne 42501 46200 55488 55861 8855 4314 5392 3121 228093 243433 251060 251022

France 30265 32004 35598 33005 1705 6185 3083 232 184103 165034 172547 168003

Royaume-Uni 56732 70867 65758 80649 6784 7490 -11679 7628 112211 297574 298162 294513

Autres pays européens4) 38909 50015 59983 53903 2149 7755 10530 -4595 143615 114945 137550 139190

Amérique du Nord 161570 157249 185291 199978 23008 1529 37152 8727 359455 376805 405570 383530

Canada 33382 32631 29524 34049 1907 2460 -2692 3395 34902 42959 54665 51636

États Unis 128188 124618 155767 165930 21102 -931 39844 5332 324553 333845 350905 331895

Amérique centrale et du Sud 145306 126552 114818 130828 21346 8549 -10574 8764 221821 243579 245460 242139

Brésil 21961 14249 12416 12780 3784 3423 778 139 94134 104565 107343 105880

Centres financiers offshore5) 112896 99296 90923 102973 15683 2956 -13493 7056 8106 8112 5281 5105

Asie 55980 58858 66126 75600 10318 3994 -232 10466 427420 487377 511660 533827

Chine (Rép. pop.) 3916 4801 6555 7547 920 776 1401 1211 94252 110307 120638 125938

Hongkong 4222 4527 4396 4489 1154 278 63 805 19356 21167 21684 21892

Inde 2203 2545 2354 3324 370 630 1207 885 41285 52978 59307 59684

Japon 9843 13281 14891 15271 644 2420 1371 2003 44418 63944 64182 75052

Singapour 16797 13505 8298 12507 4442 -1528 -16376 1608 20404 24807 21716 24926

Afrique 7724 10963 13903 12113 810 1591 3797 2684 77949 83986 102757 101087

Océanie 11249 12286 17123 15431 1192 958 3030 -2150 39386 40919 42760 49661

1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Source: BNS2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement). Internet:www.snb.ch3) Depuis 2004 UE-25, depuis 2007 EU27.4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie.5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes,

Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama,Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos.

Les chiffres-clés de l’économie

78 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 3.9 Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1)

En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente

2007 2008 2009 2007 2008 2009

Nouvel engagement 3537 2394 3529 39.0 -32.3 47.4

Exposition nette, situation au 31 décembre 8920 7696 8453 ... -13.7 9.8

Résultat de l‘entreprise 127 95 79 ... -25.2 -16.8

Avoirs nets résultant d‘accordsdes rééchelonnement, situations au 31 décembre 944 816 725 ... -13.6 -11.2

1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (SERV) a succédé Source: SECO/SERVle 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE). Infotéléphone: 031/324 08 95Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues Internet: www.seco.admin.chprécédentes (soit jusqu‘en juillet-août 2008).

B 3.8 Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse En millions de francs

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Actifs en fin d‘année 2241395 2225726 2115669 2165048 2235836 2738957 3038572 3582788 3081739 3176867

Investissements directs 379931 423077 405229 422244 453307 567752 694777 734161 780912 865516

Investissements de portefeuille 827747 822864 735535 831957 877581 977086 1093842 1218243 967596 1108663

Produits dérivés et structurés … … … … … 79899 113568 138867 234862 168153

Autres actifs (sans réserves monétaires) 945861 892754 889556 824799 820485 1038427 1057717 1406488 1019481 894870

Réserves monétaires 87856 87031 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 139664

Passifs en fin d‘année 1773750 1683060 1571137 1596915 1660763 2110197 2402031 2804548 2412587 2412740

Investissements directs 142055 148887 173080 200666 223694 223636 328174 397667 474835 512788

Investissements de portefeuille 671355 586562 485660 556790 589478 773126 903140 882077 625395 705805

Produits dérivés et structurés … … … … … 60411 70936 75938 205733 132709

Autres passifs 960340 947611 912398 839459 847592 1053025 1099781 1448867 1106624 1061438

Avoirs nets à l‘étranger 467645 542666 544532 568132 575073 628760 636541 778240 669153 764127

Investissements directs 237876 274190 232149 221578 229614 344115 366603 336493 306077 352728

Investissements de portefeuille 156392 236302 249876 275166 288103 203960 190702 336167 342202 402858

Produits dérivés et structurés … … … … … 19488 42633 62929 29130 35444

Solde(autres actifs moins autres passifs) -14479 -54858 -22841 -14660 -27106 -14598 -42064 -42379 -87143 -166568

Réserves monétaires 87856 87031 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 139664

Source: BNSInternet: www.snb.ch

B 3.7 Investissements directs étrangers en Suisse1) En millions de francs

État en fin d‘année, valeur comptable Importations de capitaux2)

2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009

Total 328174 397667 474834 512789 54815 38934 16408 29341

EU3) 225201 300439 343754 428690 45485 44082 -8195 75229

Allemagne 25888 30379 33007 33185 15299 2310 180 1521

France 30418 34356 34320 38968 13895 1919 -2922 3698

Pays-Bas 67845 94916 97751 119841 10274 21331 -15836 31459

Autres pays européens4) 3217 2080 3271 10812 68 -1112 -1162 958

Amérique du Nord 66235 79406 105175 73762 8953 4825 20853 -35213

Canada 1234 868 210 83 5372 1055 -661 -127

États-Unis 65001 78537 104965 73679 3581 3770 21513 -35087

Amérique centrale et du Sud 30186 12582 17102 -6422 162 -8816 5142 -11208

Centres financiers offshore5) 28844 31001 35633 16089 113 -180 5133 -7222

Asie, Afrique, Océanie 3335 3161 5532 5947 147 -45 -231 -425

Israël 665 600 1009 1126 54 45 34 42

Japon 937 890 628 704 -90 -44 -498 69

1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. Source: BNSLa répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Internet:www.snb.ch

2) Le signe moins (-) indique une sortie de capitaux (désinvestissement).3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27.4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris la Bulgarie et la Roumanie.5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes,

Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama,Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos.

Les chiffres-clés de l’économie

79 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 4.2 Banque nationale suisse (BNS) Situation à la fin de la période considérée

En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente

2009 2010 Févr. 2011 Mars 2011 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 Févr. 2011 Mars 2011

Total du bilan 207263.8 269954.9 273417.5 276391.5 30.2 32.0 30.2 40.1 39.8 32.3

Actifs1)

Or et créances résultant d‘opérations sur or 38185.6 43987.9 43836.9 43999.4 15.2 23.5 15.2 9.5 15.2 11.5

Placements de devises 94680.2 203809.6 208326.1 211918.1 115.3 124.5 115.1 123.6 91.2 69.4

Position de réserve au FMI 1230.8 1067.7 1257.0 1313.6 -13.3 -9.7 -13.2 3.1 2.2 8.5

Moyens de paiement internationaux 5555.9 4670.3 4735.1 4699.8 -15.9 -8.9 -15.9 -13.8 -14.6 -14.9

Crédits d‘aide monétaire 348.9 300.4 303.6 300.9 -13.9 -1.0 -13.9 -11.3 -16.0 -16.5

Créances en francs suisses résultant de pensions de titres 36207.9 … … … … … … … … …

Créances en USD résultants de pensions de titres … … … … … … … … … …

Avoir decoulant de swaps contre francs suisses 2671.6 … … … … … … … … …

Titres suisses 6542.7 3497.4 3460.7 3455.0 -46.5 -46.2 -46.5 -47.0 -46.2 -47.6

Autres postes de l‘actif 836.3 835.5 768.4 815.5 -0.1 -3.2 -0.1 -2.6 -0.6 3.4

Passifs1)

Billets en circulation 49966.2 51498.0 48575.1 49002.8 3.1 4.6 3.1 4.6 4.3 2.3

Engagements à vue:Comptes de virement de banques suisseset étrangères, engagements envers la Confédération 53816.2 47077.3 27878.7 33181.2 -12.5 -47.4 -12.5 -33.4 -40.9 -42.6

Autres engagements à vue 3286.0 1839.2 2555.3 1408.7 -44.0 0.2 -44.0 34.7 22.9 -57.9

Engagements en francs suisses résultant de pensions de titres … 13182.1 27000.0 21002.1 … … … … … …

Propres titres de créance 27473.1 107869.6 115551.8 117017.5 292.6 226.9 292.6 274.2 308.0 342.2

Autres engagements à terme … … … … … … … … … …

Autres postes du passif 67410.5 43752.0 44718.9 50027.7 -35.1 -16.6 -35.1 -28.6 -32.4 -26.5

1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis. Source: BNSInternet: www.snb.ch

B 4 Marchés monétaire et financier, marché des changes

B 4.1 Masse monétaire1) Situation à la fin de la période considérée

En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente

Janv. Févr. Mars Avril Janv. Févr. Mars Avril2010 2011 2011 2011 2011 2008 2009 2010 2011 2011 2011 2011

Monnaie de banque centrale 90208 78620 75928 72495 72944 12.1 99.9 -9.0 -9.6 -11.2 -20.7 -22.0

Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée 90218 76794 75682 71964 72418 12.1 99.9 -9.0 -9.9 -11.2 -20.8 -22.1

Masse monétaire

Numéraire en circulation 43771 45647 45434 45104 45401 4.3 11.2 5.0 6.3 6.4 4.3 5.2

Dépôts à vue 257064 267097 267228 268388 272240 2.7 56.1 14.0 9.0 10.6 9.3 8.7

Comptes de transactions2) 116323 119611 122419 121041 123397 -1.2 20.8 5.8 7.2 7.0 8.1 8.1

Masse monétaire M1 417159 432355 435081 434533 441038 1.5 38.1 10.6 8.2 9.1 8.4 8.1

Dépôts d‘épargne3) 232264 240987 242201 242212 243648 -6.4 24.7 9.5 6.6 6.7 6.6 6.4

Masse monétaire M2 649423 673342 677282 676745 684686 -1.6 33.0 10.2 7.6 8.2 7.8 7.5

Dépôts à terme 54816 56243 59708 58070 57536 12.7 -60.2 -24.6 -1.9 -2.2 -2.8 0.6

Masse monétaire M3 704239 729585 736990 734815 742222 2.2 5.8 6.4 6.8 7.3 6.8 6.9

1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2010. Source: BNS2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements. Internet: www.snb.ch3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements,

diminués des fonds de prévoyance.

B4.3 Crédits en Suisse - Limites et montants utilisés1) Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse

Variations en % par rapportEn millions de francs à l‘année précédente au mois précédent

2008 2009 2010 Févr. 2011 Mars 2011 2010 Mars 2011 Janv. 2011 Févr. 2011 Mars 2011

Créances hypothécaires (Utilisation) 674654 712212 745100 750653 753932 4.6 4.6 0.4 0.3 0.4

Créances sur la clientèle (Utilisation) 169853 168034 153088 152019 151138 -8.9 -11.5 -0.8 0.1 -0.6

Total 844507 880246 898189 902673 905070 2.0 1.5 0.2 0.3 0.3

Limites 991485 1015495 1045395 1048355 1055709 2.9 2.4 0.0 0.3 0.7

Ménages

Créances hypothécaires (Utilisation) 517994 546468 569230 571191 573334 4.2 3.7 0.0 0.3 0.4

Créances sur la clientèle (Utilisation) 34622 31657 30854 31110 31294 -2.5 -3.8 1.8 -0.9 0.6

Total 552616 578125 599084 602302 604629 3.6 3.3 0.3 0.2 0.4

Limites 593201 612994 634707 637147 639659 3.5 3.4 0.0 0.4 0.4

1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir. Sources: SNBLes créances brutes sont indiquées dans la colonnne Utilisation. Internet: www.snb.ch

Les chiffres-clés de l’économie

80 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 4.5 Taux des marchés monétaire et financier En %

2006 2007 2008 2009 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 Févr. 2011 Mars 2011 Avril 2011

Taux spécial appliqué à la facilitépour resserrements de liquidités1) 3.68 3.84 2.02 0.54 0.53 0.58 0.68 0.53 0.63 0.61 0.62 0.54

Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3) 1.05 1.99 1.81 0.09 0.07 0.07 0.08 0.08 0.07 0.07 0.07 ...

Dépôts d‘épargne2) 0.49 0.65 0.90 0.46 0.37 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 0.35 ...

Obligations de caisse des banques cantonales2) 2.35 2.79 ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

Hypothèques à taux variable2) 3.03 3.17 3.34 2.74 2.73 2.73 2.73 2.73 2.73 2.73 2.73 ...

1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard. Source: BNS2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois. Internet: www.snb.ch3) Montant minimal: 100000 francs.

B 4.4 Banques Situation à la fin de la période considérée

En % sur Variation en % par rapportEn millions de francs le total à l‘année précédente au mois précédent

Bilan 2009 2010 Févr. 2011 Mars 2011 Mars 2011 2010 Mars 2011 Janv. 2011 Févr. 2011 Mars 2011

Total des bilans de 259 banques1) 2713000 2755850 2794110 2769235 100.0 1.6 -0.8 0.4 1.0 -0.9

Actifs de 259 banquesCréances sur les banques

A vue 109664 107555 117363 111351 4.0 -1.9 -13.9 4.4 4.5 -5.1

A terme 514122 519045 519611 502964 18.2 1.0 -4.5 1.0 -0.9 -3.2

Créances sur la clientèle 556012 526168 547984 538653 19.5 -5.4 -5.2 2.0 2.1 -1.7

Créances hypothécaires 735907 769192 774954 778670 28.1 4.5 4.6 0.4 0.3 0.5

Bilans mensuels des actifs,avec ventilation selon la monnaie

CHF 1232758 1330983 1341452 1330131 48.0 8.0 5.0 -0.3 1.1 -0.8

USD 763024 704094 690985 672992 24.3 -7.7 -13.5 -0.9 -1.0 -2.6

EUR 364583 292755 310555 324623 11.7 -19.7 -9.8 9.2 -2.9 4.5

Autres monnaies 304034 370143 391695 383233 13.8 21.7 13.5 -0.9 6.8 -2.2

Actifs en Suisse 1217306 1284312 1297808 1286847 46.5 5.5 2.6 -0.3 1.3 -0.8

Actifs à l‘étranger 1495694 1471538 1496302 1482388 53.5 -1.6 -3.6 1.0 0.7 -0.9

Crédits2)

Suisse, total 906503 926697 931734 933567 33.7 2.2 1.6 0.2 0.3 0.2

Étranger, total 383752 367765 390091 382644 13.8 -4.2 -2.7 3.2 2.8 -1.9

Passifs de 259 banquesEngagements envers les banques

A vue 118504 125719 132989 131631 4.8 6.1 -5.8 2.4 3.3 -1.0

A terme 395335 384476 399940 384174 13.9 -2.7 -5.6 3.5 0.5 -3.9

Engagements envers la clientèle

Sous forme d‘épargne et de placements 427044 457320 465657 464579 16.8 7.1 7.4 0.8 1.0 -0.2

Autres engagements envers la clientèle

A vue 566258 581804 597366 595424 21.5 2.7 0.9 2.5 0.2 -0.3

A terme 430797 371419 367055 360367 13.0 -13.8 -13.2 -4.0 2.9 -1.8

Obligations de caisse 44767 36177 35194 35202 1.3 -19.2 -18.9 -2.1 -0.6 0.0

Prêts des centrales d‘émission 336802 357308 364806 365146 13.2 6.1 1.6 1.6 0.5 0.1de lettres de gage et emprunts

Bilans mensuels des passifs,avec ventilation selon la monnaie

CHF 1196416 1269674 1279299 1278370 46.2 6.1 4.6 -0.3 1.1 -0.1

USD 734006 733095 719753 690704 24.9 -0.1 -6.1 -2.5 0.7 -4.0

EUR 474095 392759 410147 411660 14.9 -17.2 -13.5 6.3 -1.8 0.4

Autres monnaies 264019 308076 332091 336501 12.2 16.7 8.4 3.4 4.2 1.3

Passifs en Suisse 1278274 1315660 1341321 1301985 47.0 2.9 0.2 0.5 1.4 -2.9

Passifs à l‘étranger 1434726 1440190 1452789 1467250 53.0 0.4 -1.7 0.2 0.7 1.0

Actifs à titre fiduciaire, total 252063 203208 202815 200305 7.2 -19.4 -14.1 0.1 -0.3 -1.2

Actifs en Suisse 4399 5072 4126 4099 0.1 15.3 29.1 -18.9 0.3 -0.7

Actifs à l‘étranger 247664 198137 198689 196206 7.1 -20.0 -14.7 0.6 -0.3 -1.2

Passifs à titre fiduciaire, total 252063 203208 202815 200306 7.2 -19.4 -14.1 0.1 -0.3 -1.2

Passifs en Suisse 49613 39112 38076 39103 1.4 -21.2 -15.9 -3.9 1.3 2.7

Passifs à l‘étranger 202450 164096 164739 161203 5.8 -18.9 -13.6 1.1 -0.7 -2.1

1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan Source: BNSet les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique. Internet: www.snb.ch

2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres.

Les chiffres-clés de l’économie

81 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B4.7 Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Indice global 2123.4 2511.9 3898.2 4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6 5626.4

(avec réinvestissement des dividendes)1)

Actions nominatives1) 2523.6 3150.8 5222.7 6060.3 6526.6 7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6 7412.9 8995.6 9058.6 5845.1 7211.4

Actions au porteur et BP1) 1954.4 2176.1 3084.4 3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4 5518.7

Banques2) … … … … … 1297.9 1183.7 955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8 740.5 990.6

Services financiers2) … … … … … 1070.9 765.6 359.6 510.3 622.9 775.8 1057.4 1236.9 633 822.4

Assurances2) … … … … … 1175.7 939.9 478.8 490.7 484.7 668.4 802.6 757.6 493.9 535.9

Alimentation et boissons2) … … … … … 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4 1132.1 1532.3 1745 2151.8 1719.4 2141.7

1) 1er juin 1987=1000. Source:BNS2) 1er janvier 2000=1000. Internet: www.snb.ch

B 4.6 Statistique du marché des capitaux

En % surEn millions de francs le total En millions de francs

2008 2009 2010 2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011

Emissions des emprunts obligataires en CHF,cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1) 21139.2 31311.3 38509.6 100.0 12442.2 7237.4 10013.1 9891.4

Confédération 2096. 1 3018.9 4681.6 12.2 2109.5 469.6 1103.4 2564.0

Cantons 905.7 877.2 2430.3 6.3 1419.9 152.5 655.9 303.0

Communes 854.7 1595.0 702.1 1.8 403.3 - - 353.2

Electricité, gaz, eau 899.0 1760.4 2514.3 6.5 85.4 215.6 452.0 3268.3

Industrie 2258.1 5566.6 1830.8 4.8 1528.7 - 302.1 171.5

Banques 4316.2 2361.1 9391.8 24.4 2994.6 1587.6 2416.6 -

Assurances 500.1 1500.4 1964.5 5.1 652.7 - 1311.7 2348.3

Centrales de lettres de gage 8352.3 9506.6 11449.4 29.7 2116.0 3254.4 3216.5 505.0

Autres services 656.2 4399.5 3544.7 9.2 1132.1 1557.7 554.9 378.1

Autres 300.9 725.5 - … - - - -

Remboursements d‘emprunts suisses 25995.5 30751.5 27875.1 ... 5860.7 12283.4 3798.8 5978.0

Prélèvement net effectué sur le marchépar les emprunts suisses -4856.2 559.8 10634.5 ... 6581.5 -5046.0 6214.3 3913.4

Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWXSociétés suisses1)2) 38340.5 30133.2 58447.1 ... 35347.0 803.9 15935.5 601.3

Remboursements d‘actions suisses3) 80633.0 44922.2 47527.2 ... 21260.3 12831.5 44.3 13340.2

Prélèvement net effectué sur le marchépar les actions suisses -42292.5 -14789.0 10919.9 ... 14086.7 -12027.5 15891.2 -12738.8

Total levé par les émetteurs suisses(emprunts et actions), net1) -47148.7 -14229.2 21554.4 ... 20668.2 -17073.5 22105.5 -8825.4

Emissions des emprunts obligataires en CHF,cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1) 49612.0 67873.7 46175.8 ... 12130.6 9832.6 10323.7 13252.0

Remboursements d‘emprunts en CHFde débiteurs étrangers 35965.0 42124.7 46213.7 ... 10008.7 10025.0 11759.2 11040.7

Prélèvement net effectué sur le marchépar les emprunts étrangers 13647.0 25749.0 -37.9 ... 2121.9 -192.4 -1435.5 2211.4

Total levé par les émetteurs(emprunts et actions), net1) -33501.7 11519.8 21516.5 ... 22790.1 -17265.9 20670.0 -6614.0

1) Selon la date de libération. Source: BNS2) Augmentations de capital et nouvelles cotations. Internet: www.snb.ch3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes.

Les chiffres-clés de l’économie

82 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 5 Prix

B 5.1 Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services

Taux de variation en % par rapport

Poids Indice (décembre 2010 = 100) à l‘année précédente au mois précédent

2011 Avril 2010 Mars 2011 Avril 2011 Avril 2011 Avril 2011

Indice total 100.000 100.5 100.7 100.8 0.3 0.1

Groupes principaux

Alimentation et boissons non alcoolisées 10.636 102.8 99.5 98.6 -4.0 -0.8

Boissons alcoolisées et tabac 1.795 99.7 101.6 101.5 1.8 -0.1

Habillement et chaussures 4.199 101.3 98.9 100.7 -0.6 1.8

Logement et énergie 26.289 99.4 102.1 102.2 2.8 0.1

Équipement ménager et entretien courant 4.723 100.4 99.4 99.8 -0.6 0.4

Santé 14.150 101.3 100.1 100.4 -0.9 0.3

Transports 10.834 100.2 101.8 102.4 2.2 0.6

Communications 2.875 100.1 100.0 99.6 -0.5 -0.5

Loisirs et culture 9.861 100.6 98.3 98.3 -2.3 0.1

Enseignement 0.672 98.6 100.0 100.0 1.5 0.0

Restauration et hôtellerie 8.703 100.3 101.8 101.7 1.4 -0.1

Autres biens et services 5.263 100.3 100.4 100.4 0.1 0.0

Type de biens

Marchandises 41.678 101.6 100.8 100.9 -0.8 0.1

Marchandises non durables 25.346 102.0 101.7 101.6 -0.4 -0.1

Marchandises semi-durables 7.478 100.6 98.8 99.7 -0.9 1.0

Marchandises durables 8.854 101.5 99.6 99.6 -1.8 0.0

Services 58.322 99.7 100.6 100.7 1.0 0.1

Services privés 49.202 99.8 100.6 100.7 0.9 0.1

Services publics 9.120 98.9 100.4 100.7 1.8 0.3

Provenance des biens

Suisse 73.419 100.0 100.6 100.6 0.5 0.0

Étranger 26.581 101.8 100.8 101.3 -0.5 0.4

Inflation sous-jacente

Inflation sous-jacente 11) 88.095 100.3 100.1 100.2 -0.1 0.1

Inflation sous-jacente 22) 69.352 100.2 100.0 100.2 -0.1 0.1

1) Total sans produits frais et saisonniers, énergie et carburants. Source: OFS2) Inflation sous-jacente 1 sans produits dont les prix sont administrés. Infotéléphone: 032/713 69 00

Courriel: [email protected]: www.IPC.bfs.admin.ch

B 4.8 Marché des devises et de l‘or

Cours des devises1), marché interbancaire Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars Avril(cours acheteur, à 11 h) 2007 2008 2009 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2011

CHF/USD 1 USD 1.20 1.08 1.09 1.04 0.97 0.98 0.97 0.96 0.95 0.92 0.90

CHF/GBP 1 GBP 2.40 2.00 1.70 1.61 1.53 1.57 1.51 1.51 1.53 1.49 1.47

CHF/JPY 100 JPY 1.02 1.05 1.16 1.19 1.18 1.19 1.16 1.16 1.15 1.12 1.08

CHF/EUR 1 EUR 1.64 1.59 1.51 1.38 1.35 1.34 1.28 1.28 1.30 1.29 1.30

Indices réels et nominaux du cours du franc1),2)

Réel total Indice 92.7 97.1 100.8 105.8 109.1 108.7 112.3 112.3 111.3 113.7 114.2

Europe Indice 88.0 91.6 97.1 104.3 106.8 106.8 111.3 111.1 109.4 111.0 110.5

Zone euro Indice 89.9 92.6 96.5 104.8 107.1 107.4 112.1 112.1 110.4 111.7 110.9

Amérique du Nord Indice 96.7 106.1 105.9 108.8 116.3 114.8 116.3 116.6 117.4 121.9 124.6

Asie Indice 118.0 121.2 117.0 115.8 119.0 117.6 119.9 119.8 121.1 125.3 128.4

Australie Indice 72.7 78.2 81.9 72.3 71.7 70.1 71.0 71.4 71.3 73.9 72.4

Allemagne Indice 92.7 95.8 99.8 108.6 111.3 111.6 116.0 116.3 114.4 115.9 115.1

France Indice 91.4 94.2 98.4 106.6 109.2 109.5 114.5 114.6 112.8 114.3 113.5

Italie Indice 87.5 89.8 93.2 101.0 103.2 103.5 108.3 107.7 106.3 107.2 106.5

Grande-Bretagne Indice 90.1 107.1 122.9 126.2 131.5 128.4 132.1 131.8 129.1 134.0 135.6

États-Unis Indice 99.1 108.5 107.9 111.3 119.5 118.0 119.6 120.0 120.8 125.5 128.7

Japon Indice 133.9 131.1 119.8 118.7 118.4 118.2 121.6 122.0 123.4 127.0 132.5

Nominal total Indice 103.6 109.6 124.1 122.4 126.8 126.2 131.1 131.5 130.5 132.5 132.8

Cours de l‘or3) CHF/kg 26859 30121 34024 40881 42453 43948 42291 40316 41914 41895 42696

USD/once 702.6 878.0 982.1 1229.0 1336.9 1370.1 1406.2 1331.9 1409.7 1425.4 1530.3

1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles. Source: BNS2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100. Internet: www.snb.ch3) Fin de mois.

Les chiffres-clés de l’économie

83 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 5.2 Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction

Indice (décembre 2010 = 100) Taux de variation en % par rapport

à l‘année au moisPondération en % Mars 2011 Avril 2011 précédente à déc. 2010 précédent

Indice des prix de l‘offre totale: total1) 100.0000 100.7 101.0 0.1 1.0 0.3

Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2) 100.0000 101.4 101.7 1.0 1.7 0.3

Indice des prix à la production: total 100.0000 100.2 100.3 -0.5 0.3 0.1

Groupes de produits

Agriculture et sylviculture 2.7293 100.8 102.0 1.8 2.0 1.1

Pierres naturelles, sable et gravier, sel 0.5660 101.0 101.0 0.7 1.0 0.0

Arts et métiers, industrie 93.0318 100.1 100.2 -0.7 0.2 0.1

Produits alimentaires, boissons, tabacs 10.4627 99.7 99.6 -0.4 -0.4 -0.1

Textiles, habillement, cuir, chaussures 1.5583 102.0 102.0 2.0 2.0 0.0

Produits en bois 2.6394 100.1 100.0 0.1 0.0 -0.1

Papier, articles en papier, imprimés 3.2538 100.8 100.8 1.3 0.8 0.0

Produits pétroliers 1.5501 113.8 123.2 20.9 23.2 8.3

Produits chimiques et pharmaceutiques 22.5330 98.8 98.8 -4.7 -1.2 0.0

Articles en caoutchouc et en matières plastiques 2.7878 100.6 100.6 1.1 0.6 0.0

Verre, céramiques, ciment, produits en béton etc. 1.9680 100.7 100.7 0.5 0.7 0.0

Métaux, produits métallurgiques 8.6750 101.1 101.5 0.4 1.5 0.4

Syst. Informatiques, app. électroniques, optiques, montres 14.0204 99.7 99.5 -0.7 -0.5 -0.2

Appareils électro-techniques 5.6938 100.5 100.5 -0.7 0.5 0.0

Machines 11.6033 100.0 99.7 -0.2 -0.3 -0.3

Véhicules, composants de véhicules 1.9655 100.0 99.9 -2.5 -0.1 -0.1

Meubles et autres produits 4.3207 100.4 100.6 0.0 0.6 0.2

Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz 3.4449 101.4 101.4 3.2 1.4 0.0

Récupération (recyclage) 0.2280 109.7 105.7 -10.9 5.7 -3.6

Arts et métiers, industries: marché intérieur 43.3692 100.8 100.8 … 0.8 0.0

Arts et métiers, industries: exportations 56.6308 99.6 99.8 … -0.2 0.2

Produits agricoles et sylvicoles 2.7293 100.8 102.0 1.8 2.0 1.1

Biens intermédiaires 31.4501 100.6 100.3 -0.8 0.3 -0.3

Biens d‘investissement 29.2411 99.9 100.2 0.0 0.2 0.3

Biens de consommation durables 2.3560 100.4 100.9 0.2 0.9 0.5

Biens de consommation non durables 29.0005 99.0 99.0 -2.3 -1.0 -0.1

Agents énergétiques 4.9950 105.2 108.2 8.7 8.2 2.8

Indice des prix à l‘importation: total 100.0000 101.9 102.5 1.5 2.5 0.6

Produits agricoles 1.9203 101.5 100.5 1.2 0.5 -1.1

Biens intermédiaires 30.5390 101.6 101.5 0.6 1.5 -0.1

Biens d‘investissement 28.1314 99.5 99.5 -2.2 -0.5 0.0

Biens de consommation durables 4.3973 99.7 99.5 -4.0 -0.5 -0.2

Biens de consommation non durables 25.7251 100.7 101.2 0.1 1.2 0.4

Agents énergétiques 9.2869 114.4 120.5 23.5 20.5 5.3

Indice Variation en % par rapport à l‘année précédente

Indices suisse des prix de la construction3) Oct. 2009 Avril 2010 Oct. 2010 Oct. 2009 Avril 2010 Oct. 2010

Construction: total 123.1 123.1 124.1 -1.9 0.1 0.8

Bâtiment 121.7 121.4 122.7 -1.4 -0.4 0.8

Construction d‘immeubles administratifs 125.7 125.3 126.8 -1.3 -0.6 0.9

Construction d‘immeubles d‘habitation 119.5 119.2 120.8 -2.5 -0.5 1.1

Construction d‘immeubles d‘habitation en bois4) 112.4 112.0 113.7 -2.1 -0.4 1.2

Rénovation d‘immeubles d‘habitation 123.3 122.9 123.8 0.1 -0.1 1.4

Génie civil5) 127.3 128.5 128.5 -3.3 1.5 0.9

Construction de routes 124.1 125.6 124.8 -2.8 1.9 0.6

Construction de passages inférieurs6) 113.1 113.8 114.4 -3.8 1.1 1.1

Indices régionaux du coût de la construction

Ville de Zurich7) ... 112.2 ... ... 1.2 ...

Ville de Berne8) 138.2 137.4 139.8 -3.2 -1.0 1.1

Canton de Genève9) 112.8 113.6 114.2 -0.3 0.7 1.2

1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 67,9693%) Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS Infotéléphone: 032/713 63 07et à l‘importation (pour 32,0307%). Indice suisse des prix de la construction, OFS Infotéléphone: 032/713 61 45

2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,0152%) Offices statistiques des villes de Zurich, Berne Internet: www.statistique.admin.chet à l‘importation (pour 49,9848%). Office cantonal de la statistique de Genève

3) Octobre 1998 = 100.4) Avril 2003 = 100.5) Pour l‘agrégation, la base 100 de l‘indice «construction de passages inférieurs

en béton armé» est octobre 1998.6) Avril 2001 = 100.7) Avril 2005 = 100.8) Avril 1987 = 100.9) Avril 2003 = 100.

Les chiffres-clés de l’économie

84 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 6 Finances publiques

B 6.1 Finances des administrations publiques

En millions de francs Variation annuelle moyen en %

Prévision Prévision 1995/ 2000/ 2005/ 2009/1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2000 2005 2010 2010

Recettes1)

Total2) 129877 157265 174543 183777 190777 190161 197449 191728 3.9 2.1 1.9 -2.9

Confédération3) 36162 51994 52985 58506 58739 64243 68082 62830 7.5 0.4 3.5 -7.7

Cantons 50147 62818 70581 73754 78198 75765 75785 77771 4.6 2.4 2.0 2.6

Communes 37587 42068 45839 47528 49107 41399 43015 43869 2.3 1.7 -0.9 2.0

Assurances sociales 36725 42319 49792 50025 52099 50772 53245 52146 2.9 3.3 0.9 -2.1

Dépenses1)

Total2) 137420 147648 174356 175527 179869 187017 186488 189379 1.4 3.4 1.7 1.5

Confédération3) 40856 48208 52607 53096 54159 64189 58704 60021 3.4 1.8 2.7 2.2

Cantons 52005 60008 70067 71513 74519 72356 73556 75434 2.9 3.1 1.5 2.6

Communes 38427 40599 45079 45854 46542 41189 43029 43754 1.1 2.1 -0.6 1.7

Assurances sociales 37172 41037 50842 50771 51599 51300 53878 55058 - - - -

Solde1)

Total2) -7543 9617 187 8250 10908 3145 10961 2350 - - - -

Confédération3) -4695 3786 379 5410 4580 54 9378 2809 - - - -

Cantons -1858 2810 514 2241 3679 3409 2228 2338 - - - -

Communes -840 1469 760 1674 2565 210 -14 115 - - - -

Assurances sociales -447 1282 -1049 -746 500 -529 -632 -2912 - - - -

Endettement brutTotal 181084 220340 243168 230539 225845 223077 209782 211242 4.0 2.0 -2.8 0.7

Confédération3) 82152 108148 130377 123624 120873 121443 110705 110344 5.7 3.8 -3.3 -0.3

Cantons 51040 63139 64555 61985 60796 56059 52839 55928 4.3 0.4 -2.8 5.8

Communes 47891 49054 48237 44931 44177 44900 46076 44756 0.5 -0.3 -1.5 -2.9

Assurances sociales 5800 5700 3800 4800 4800 4775 5762 7614 - - - -

Dette en % du PIBTotal4) 48.5 52.2 52.4 47.0 43.3 41.0 39.2 38.3 - - - -

Confédération3) 22.0 25.6 28.1 25.2 23.2 22.3 20.7 20.0 - - - -

Cantons 13.7 15.0 13.9 12.6 11.7 10.3 9.9 10.1 - - - -

Communes 12.8 11.6 10.4 9.2 8.5 8.3 8.6 8.1 - - - -

Assurances sociales 1.6 1.4 0.8 1.0 0.9 0.9 1.1 1.4 - - - -

Indicateurs en % du PIB

Quote-part de l‘État5) 36.4 34.2 37.2 35.4 34.2 32.3 34.4 34.1 - - - -

Quote-part fiscale5) 27.7 30.1 29.2 29.1 28.9 29.1 29.7 29.8 - - - -

Quote-part du déficit5) -2.1 1.9 -0.2 1.1 1.8 2.0 0.8 0.2 - - - -

1) Comptes consolidés des budgets publics. Source: AFF2) Total sans les doubles imputations. Infotéléphone: 031/322 15 443) Sous-secteur Confédération, y compris comptes speciaux et facteurs extraordinaires. Courriel: [email protected]) Suivant la définition de Maastricht.5) Suivant les standards internationaux en matère de statistiques financière du FMI (modéle SFF).

Les chiffres-clés de l’économie

85 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 6.2 Dépenses ordinaires de la Confédération1)

Compte de financement En % Variation en % par rapporten millions de francs sur le total à l‘année précédente

Budget Budget Compte Budget 2011/1990 2000 2005 2010 2011 1990 2000 2005 2010 2011 2010 compte 2010

Dépenses par groupes de comptesDépenses totales 31616 47131 51403 59266 63069 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 1.8 6.4

Dépenses propres 9355 8538 8282 9487 10402 29.6 18.1 16.1 16.0 16.5 -0.5 9.6

Dépenses de personnel 4069 4077 4375 4894 5120 12.9 8.7 8.5 8.3 8.1 1.4 4.6

Dépenses de biens et services etcharges d‘exploitation 2868 2951 2638 3592 3941 9.1 6.3 5.1 6.1 6.2 -0.5 9.7

Dépenses d‘armement 2418 1510 1269 1001 1341 7.6 3.2 2.5 1.7 2.1 -8.6 34.0

Dépenses de transfert courantes 16907 29074 32822 39536 42076 53.5 61.7 63.9 66.7 66.7 3.5 6.4

Parts de tiers aux recettesde la Confédération 2718 6136 7226 7705 8321 8.6 13.0 14.1 13.0 13.2 8.3 8.0

Indemnités à des collectivités publiques 418 411 1084 801 895 1.3 0.9 2.1 1.4 1.4 2.6 11.8

Contributions à des propres institutions 1881 1966 2072 2850 2955 6.0 4.2 4.0 4.8 4.7 4.7 3.7

Contributions à des tiers 5605 10005 9662 13616 14312 17.7 21.2 18.8 23.0 22.7 2.5 5.1

Contributions aux assurances sociales 6285 10557 12778 14564 15593 19.9 22.4 24.9 24.6 24.7 2.0 7.1

Dépenses financières 1842 3704 3711 2972 3028 5.8 7.9 7.2 5.0 4.8 -8.7 1.9

Dépenses d‘intérêts 1832 3489 3577 2834 2841 5.8 7.4 7.0 4.8 4.5 -9.6 0.2

Autres dépenses financières 10 214 134 139 187 0.0 0.5 0.3 0.2 0.3 15.5 35.1

Dépenses d‘investissement 3512 5816 6589 7270 7563 11.1 12.3 12.8 12.3 12.0 0.3 4.0

Contributions à des investissements 2520 4843 5436 4302 4219 8.0 10.3 10.6 7.3 6.7 5.8 -1.9

Autres dépenses d‘investissement 992 973 1153 2968 3344 3.1 2.1 2.2 5.0 5.3 -6.7 12.7

Dépenses par groupes de tâchesDépenses totales 31616 47131 51403 59266 63069 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 1.8 6.4

Conditions institutionnelles et financières 1142 1747 2139 2469 2589 3.6 3.7 4.2 4.2 4.1 -0.5 4.9

Ordre et sécurité publique 515 728 757 910 1029 1.6 1.5 1.5 1.5 1.6 2.3 13.1

Relations avec l‘étranger -coopération internationale 1521 2178 2278 2607 3450 4.8 4.6 4.4 4.4 5.5 0.8 32.4

Défense nationale 5872 4815 4437 4395 4942 18.6 10.2 8.6 7.4 7.8 -2.7 12.5

Formation et recherche 2916 3960 4586 6067 6329 9.2 8.4 8.9 10.2 10.0 6.1 4.3

Culture et loisirs 221 573 442 413 450 0.7 1.2 0.9 0.7 0.7 4.5 9.0

Santé 89 157 200 228 213 0.3 0.3 0.4 0.4 0.3 -17.2 -6.6

Prévoyance sociale 6875 14171 16137 18454 20409 21.7 30.1 31.4 31.1 32.4 2.2 10.6

Trafic 4627 6424 7591 8225 8085 14.6 13.6 14.8 13.9 12.8 1.6 -1.7

Protection de l‘environnementet aménagement du territoire 397 514 554 1140 1229 1.3 1.1 1.1 1.9 1.9 57.0 7.8

Agriculture et alimentation 2513 3573 3608 3666 3668 7.9 7.6 7.0 6.2 5.8 -0.7 0.1

Economie 644 712 432 591 529 2.0 1.5 0.8 1.0 0.8 5.5 -10.5

Finances et impôts 4284 7578 8242 10102 10145 13.6 16.1 16.0 17.0 16.1 -1.4 0.4

1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2010: redistribution de la taxe CO2 sur les combustibles (427 millions). Source: AFF2011: contribution d‘assainissement de la CP CFF (1148 millions) et attribution extraordinaire au fonds d‘infrastructure (850 millions). Infotéléphone: 031/324 89 77

Les chiffres-clés de l’économie

86 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 6.3 Recettes ordinaires de la Confédération1)

Compte de financement En % Variation en % par rapporten millions de francs sur le total à l‘année précédente

Budget Budget Compte Budget 2011/1990 2000 2005 2010 2011 1990 2000 2005 2010 2011 2010 compte 2010

Recettes par groupes de comptesRecettes totales 32673 51101 51282 62833 62423 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 3.1 -0.7

Recettes fiscales 28818 46529 47520 58157 57268 88.2 91.1 92.7 92.6 91.7 4.1 -1.5

Impôt fédéral direct 6710 10685 12213 17886 17547 20.5 20.9 23.8 28.5 28.1 0.0 -1.9

Impôt anticipé 4044 6202 4000 4723 3707 12.4 12.1 7.8 7.5 5.9 7.8 -21.5

Droits de timbre 2091 4146 2703 2855 2750 6.4 8.1 5.3 4.5 4.4 1.8 -3.7

Taxe sur la valeur ajoutée 9871 16594 18119 20672 21450 30.2 32.5 35.3 32.9 34.4 4.2 3.8

Autres impôts de consommation 4120 6734 7132 7602 7448 12.6 13.2 13.9 12.1 11.9 4.4 -2.0

Impôt sur les huiles minérales 3067 4975 4979 5134 5105 9.4 9.7 9.7 8.2 8.2 -0.9 -0.6

Impôt sur le tabac 988 1665 2051 2356 2235 3.0 3.3 4.0 3.7 3.6 18.6 -5.1

Impôt sur la bière 66 94 102 112 108 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 2.0 -3.6

Redevances sur la circulation 328 966 1848 2210 2150 1.0 1.9 3.6 3.5 3.4 4.6 -2.7

Impôt sur les véhicules automobiles 0 323 310 373 360 0.0 0.6 0.6 0.6 0.6 19.6 -3.5

Redevance pour l‘utilisationdes routes nationales 191 291 306 347 340 0.6 0.6 0.6 0.6 0.5 -0.9 -2.1

Redevance sur le trafic des poids lourds 137 352 1231 1490 1450 0.4 0.7 2.4 2.4 2.3 2.6 -2.7

Droits de douane 1201 1044 974 1079 1020 3.7 2.0 1.9 1.7 1.6 4.5 -5.5

Impôt sur les maisons de jeu 2 37 357 381 405 0.0 0.1 0.7 0.6 0.6 -8.1 6.3

Taxe d‘incitation 0 68 170 748 791 0.0 0.1 0.3 1.2 1.3 394.5 5.7

Autres recettes fiscales 450 53 4 0 0 1.4 0.1 0.0 0.0 0.0 -92.2 -100.0

Patentes et concessions 175 752 1307 1391 1335 0.5 1.5 2.5 2.2 2.1 2.8 -4.0

Part au bénéfice net de la Régie des alcools 173 221 223 243 264 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 -1.1 8.7

Bénéfice versé par la BNS 0 500 967 833 833 0.0 1.0 1.9 1.3 1.3 0.0 0.0

Autres patentes et concessions 2 31 117 315 237 0.0 0.1 0.2 0.5 0.4 14.6 -24.6

Recettes financières 805 1458 911 1233 1597 2.5 2.9 1.8 2.0 2.6 -23.3 29.5

Recettes d‘intérêts 652 730 335 360 793 2.0 1.4 0.7 0.6 1.3 -32.7 120.5

Recettes de participations 153 724 576 790 800 0.5 1.4 1.1 1.3 1.3 2.5 1.2

Autres recettes financières 0 4 0 83 3 0.0 0.0 0.0 0.1 0.0 -72.5 -96.1

Autres recettes courantes 2784 1078 1224 1720 1597 8.5 2.1 2.4 2.7 2.6 -4.6 -7.1

Compensations 905 1025 1162 1272 1192 2.8 2.0 2.3 2.0 1.9 -8.9 -6.3

Recettes diverses 1880 54 62 447 405 5.8 0.1 0.1 0.7 0.6 10.1 -9.6

Recettes d‘investissment 91 1283 320 333 627 0.3 2.5 0.6 0.5 1.0 12.7 88.4

1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs). Source: AFF2005: vente des actions Swisscom (1350 millions de francs) et produit de la vente d‘or (7038 millions de francs). 2009: taxe sur le CO2 sur les combustibles Infotéléphone: 031/324 89 77(217 millions de francs) et emprunt à conversion obligatoire de l‘UBS (6807 millions de francs).

B 6.4 Finances des cantons et concordats 20091) En millions de francs

Compte de résultats Compte des investissements Compte de financement Endettement

Cantons Charges Revenus Solde Dépenses Recettes Solde Dépenses Recettes Solde au 31 déc. 2009

Zurich 11263 11432 169 1030 240 -790 11589 11635 45 6407

Berne 9457 9732 275 938 373 -565 9856 10040 184 5564

Lucerne 2802 2888 86 339 150 -189 2970 3006 36 1283

Uri 335 352 17 76 49 -27 393 396 3 139

Schwytz 1024 1013 -11 105 30 -75 1041 1043 2 312

Obwald 266 267 1 90 65 -25 322 323 1 107

Nidwald 299 302 4 61 34 -27 331 333 2 231

Glaris 430 428 -3 30 8 -22 369 432 63 205

Zoug 1209 1223 14 127 40 -87 1154 1262 108 407

Fribourg 2867 2876 9 201 62 -139 2827 2910 82 927

Soleure 1735 1928 193 167 57 -109 1812 1981 169 848

Bâle-Ville 3854 4084 230 313 62 -250 3855 4126 271 4026

Bâle-Campagne 2398 2279 -119 208 88 -120 2472 2343 -129 2035

Schaffhouse 616 627 11 23 3 -20 608 620 12 232

Appenzell Rh.-Ext. 397 406 9 52 20 -32 421 421 1 104

Appenzell Rh.-Int. 133 135 1 8 1 -7 128 132 4 27

Saint-Gall 3843 3887 44 160 39 -121 3841 3834 -8 1207

Grisons 2010 2312 302 401 224 -177 2195 2340 146 747

Argovie 3959 4198 239 368 129 -238 4134 4310 176 2435

Thurgovie 1532 1644 112 118 23 -96 1554 1658 105 697

Tessin 2960 2936 -24 343 154 -189 3115 3088 -27 1935

Vaud 8040 8384 344 246 68 -178 7359 8425 1066 6085

Valais 2605 2601 -4 530 325 -204 2775 2867 92 1147

Neuchâtel 1891 1858 -33 141 48 -92 1920 1879 -41 1529

Genève 8354 8523 170 584 88 -496 8362 8310 -52 13534

Jura 774 775 1 64 17 -47 795 782 -13 386

Concordats 1413 1373 -40 1 0 -1 1351 1324 -27 283

Total2) 72473 74405 1932 6723 2417 -4306 73556 75785 2228 52839

1) Comptes consolidés des cantons et des concordats, résultats suivant le rapport intermédiaire 2009, mars 2011. Source: AFF2) Corrigé des traitements statistiques et des transferts entre cantons. Infotéléphone: 031/322 15 44

Courriel: [email protected]

Les chiffres-clés de l’économie

87 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 7 Population

B 7.1 Bilan de la population résidante permanente

Scénario A-00-2010

1960 1970 1980 1990 2000 2008 2009 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2055 2060

État de la population, en milliersde personnes, au 1er janvier 5295.5 6168.7 6303.6 6673.9 7164.4 7593.5 7701.9 8102.3 8356.9 8561.4 8713.8 8820.7 8894.6 8946.8 8979.0 8991.2 8988.7

Variation

Enfants nés vivants 94.4 99.2 73.7 83.9 78.5 76.7 78.3 81.8 82.7 81.2 78.3 76.6 77.2 78.4 79.0 78.6 77.6

Personnes décédées 52.1 57.1 59.1 63.7 62.5 61.2 62.5 63.1 66.4 70.7 76.2 82.1 87.7 92.8 97.5 100.8 101.7

Excédent des naissances 42.3 42.1 14.6 20.2 15.9 15.5 15.8 18.7 16.3 10.5 2.1 -5.5 -10.5 -14.4 -18.5 -22.2 -24.0

Arrivées ... ... ... 154.2 110.3 184.3 160.6 127.8 124.9 121.3 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0

Départs ... ... ... 97.6 90.1 86.1 86.0 93.7 96.1 97.3 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5

Solde migratoire 22.4 - 17.7 17.1 56.6 20.2 98.2 74.6 34.1 28.8 24.0 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5

État de la population, en milliersde personnes, au 31 décembre 5360.2 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1 7701.9 7785.8 8155.1 8401.9 8595.9 8738.5 8837.7 8906.5 8954.9 8983.0 8991.6 8987.2

Variation

en milliers 64.7 24.4 31.7 76.8 39.6 108.4 84.0 52.8 45.1 34.5 24.6 17.0 12.0 8.1 4.0 0.3 -1.5

en % 1.2 0.4 0.5 1.2 0.6 1.4 1.1 0.7 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0

Source: OFS/EspopInfotéléphone: 032/713 67 11Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 7.2 Population résidante, selon l‘âge et l‘origine

Population résidante moyenne1) Population résidante permanente

1980 1990 2000 2009 2009 20152) 20202)

en milliers en % en milliers en % en milliers en % en milliers en % en milliers en % en milliers en % en milliers en %

Classes d‘âge

0–19 1755.6 27.5 1577.8 23.2 1665.7 23.1 1639.0 21.0 1636.1 21.0 1638.3 20.1 1664.8 19.8

20–39 1954.5 30.6 2162.3 31.8 2106.2 29.2 2104.9 27.0 2074.2 26.6 2110.9 25.9 2105.9 25.1

40–64 1800.3 28.2 2078.1 30.6 2335.6 32.4 2764.6 35.4 2766.8 35.5 2884.4 35.4 2944.2 35.0

65+ 874.8 13.7 978.1 14.4 1101.5 15.3 1292.8 16.6 1308.7 16.8 1521.5 18.7 1687.2 20.1

Total 6385.2 100.0 6796.3 100.0 7209.0 100.0 7801.3 100.0 7785.8 100.0 8155.1 100.0 8401.9 100.0

Suisses 5410.5 84.7 5615.6 82.6 5768.8 80.0 6052.0 77.6 6071.8 78.0 6310.6 77.4 6495.9 77.3

Étrangers 974.7 15.3 1180.6 17.4 1440.3 20.0 1749.3 22.4 1714.0 22.0 1844.6 22.6 1906.1 22.7

1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires Source: OFS/Espopd’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum. Infotéléphone: 032/713 67 11

2) Scénario A-00-2010. Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 7.3 Données socioéconomiques En milliers de personnes

1960 1970 1980 1990 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Mariages1) 41.6 46.7 35.7 46.6 39.8 40.1 39.5 40.1 39.8 40.3 41.5 41.9

Divorces1) 4.7 6.4 10.9 13.2 10.5 16.8 17.9 21.3 21.0 19.9 19.6 19.3

Ménages2) 1594.0 2062.4 2459.3 2859.8 3181.6 ... ... ... ... ... ... ...

1) OFS/Bevnat. Source: OFS/Espop2) Chiffres du recensement de la population. Infotéléphone: 032/713 67 11

Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 7.4 Population résidante, selon la langue, 2000

Population Suisses Étrangers

Groupes linguistiques Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes

Total en milliers 7288010 3567567 3720443 5792461 2766020 3026441 1495549 801547 694002

Parts en %:

Allemand 63.67 63.51 63.82 72.53 73.19 71.93 29.36 30.13 28.47

Français 20.38 20.18 20.57 21.00 20.81 21.17 17.97 18.02 17.92

Italien 6.46 6.85 6.09 4.30 4.21 4.38 14.84 15.95 13.57

Romanche 0.48 0.48 0.48 0.58 0.60 0.57 0.08 0.08 0.08

Autres 9.01 8.98 9.04 1.59 1.20 1.95 37.74 35.82 39.96

Source: OFS/RP 2000Infotéléphone: 032/713 67 11Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

88 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 7.6 Population résidante permanente étrangère par nationalité Fin décembre

En % Effectifs Variation en valeur absolue

1985 1990 1995 2000 2005 2010 2010 1990/85 1995/90 2000/1995 2005/2000 2009/2010

En tout 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 1720393 160591 230312 53808 127555 40196

Pays de l‘UE27 et del‘AELE 78.7 72.5 62.2 57.8 58.7 64.0 1101760 58222 29879 -28241 87537 35674

Italie 41.8 34.4 27.0 23.1 19.6 16.8 289125 -13732 -19816 -39292 -23249 14

Serbie etMonténégro1) 7.4 12.8 22.1 13.8 13.0 6.7 115029 71212 153478 ... 5448 -34832

Portugal 3.3 7.8 10.1 9.7 11.1 12.4 213153 54798 49178 -152 32594 7898

Espagne 11.5 10.6 7.6 6.0 4.7 3.7 64163 7786 -14726 -18007 -12029 50

Allemagne 8.6 7.6 6.8 7.9 10.4 15.4 264227 2259 7502 17912 48765 13756

Turquie 5.4 5.8 5.9 5.7 5.0 4.1 70642 13269 14423 861 -4028 -397

France 5.0 4.5 4.0 4.3 4.6 5.5 95086 2884 3632 6201 9173 4535

Autriche 3.1 2.6 2.1 2.1 2.2 2.2 37176 -360 -693 803 3910 688

Grande-Bretagne 1.6 1.5 1.4 1.5 1.6 2.1 36351 1222 1719 2367 4116 2204

Pays-Bas 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 1.1 19071 1071 1749 600 1582 550

Grèce 0.9 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 6752 -448 -1176 -1111 -340 354

Belgique 0.5 0.5 0.5 0.5 0.6 0.6 10667 800 719 1115 1357 290

Suède 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 7493 818 571 350 534 124

Europe 93.7 92.9 91.8 89.7 87.4 87.0 1496599 141810 199634 19846 79797 31946

Afrique 0.5 0.7 1.0 2.3 2.9 3.3 56724 3382 5360 18898 11535 4052

Amérique du Nord(États-Unis, Canada) 1.2 1.1 1.1 1.2 1.2 1.3 23185 913 2428 2464 1721 675

Amérique centrale etdu Sud 1.0 1.3 1.6 2.1 2.5 2.7 46652 4288 6749 7908 9883 1078

Asie 2.6 2.8 3.3 4.5 5.8 5.4 93275 7141 12055 19570 24308 1386

Autres États 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 3958 459 304 -14878 311 239

1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée: Sources: OFM/SYMICil n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant. Infotéléphone: 031/325 95 22

B 7.5 Bilan de la population résidente permanente Moyenne annuelle

1980 1990 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

État de la PR de nationalité étrangèreen décembre1) 892807 1100262 1384382 1511937 1523586 1570965 1638949 1680197 1720393

Part en % à la PR totale 14.2 16.4 19.4 20.3 20.4 20.8 21.4 21.7 22.0

Augmentation

Naissances 11535 14471 17332 18264 17044 17206 18552 18213 20009

Entrées en Suisse 75262 117711 87448 94357 102657 139685 157271 132444 134171

Diminution

Décès 3834 4158 4602 4769 4832 4834 5217 5365 5188

Départs de Suisse 63697 59587 55770 49745 52952 56246 54131 55238 65523

Changements de nationalité2) 16060 8658 28700 38437 46711 43889 44365 43440 39314

Excédent des naissances 7701 10313 12730 13495 12212 12372 13335 12848 14821

Excédent migratoire 11565 58124 31678 41856 46168 78916 99071 71912 64803

1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leur famille. Sources: OFM/SYMIC2) Total (naturalisations et adoptions). Infotéléphone: 031/325 95 22

B 7.7 Étrangers, selon le genre de permis Moyenne annuelle

1975 1980 1990 2000 2005 2006 2007 2008 2009

Population résidante moyennede nationalité étrangère 1123357 974738 1180631 1439139 1597427 1621894 1645792 1699285 1749306

Annuels 388110 205341 269323 343635 389389 402911 450301 516904 551105

Établis 655011 680679 801869 1035108 1090386 1081179 1091366 1103415 1110765

Fonctionnaires internationaux et diplomates 19900 20687 25675 25897 27334 27271 27637 27341 29777Titulaire d’un permis de séjourde courte durée >=12 mois ... ... ... ... 24558 39496 29298 18630 18327

Frontaliers1) 98900 97100 173269 147256 177767 194184 208317 216365 221553

Réfugiés reconnus2) ... 27660 28578 25447 23827 23279 22900 23276 23640

Personnes dans le processus d‘asile ... ... 67132 71854 48193 44869 40653 40794 40319

1) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le SYMIC, à partir de 1995, Sources: OFS/Espop Infotéléphone:032/713 67 11effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers. OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22

2) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis. Courriel [email protected]: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

89 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 8 Marché du travail

B 8.1 Personnes actives occupées1)

En milliers de personnes Variation en % par rapport à l‘année précédente

20082) 20092) 20102) 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 2009 2010 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010

Personnes actives occupées, total 4536 4568 4588 4524 4588 4618 4621 0.7 0.4 -1.0 0.4 1.0 1.4

Selon le sexe:

Femmes 2040 2071 2065 2051 2060 2071 2077 1.5 -0.3 -0.9 -0.6 -0.1 0.4

Hommes 2496 2497 2523 2472 2528 2547 2545 0.0 1.1 -1.1 1.2 1.9 2.2

Selon la nationalité:

Suisses 3331 3334 3339 3328 3334 3342 3351 0.1 0.1 -0.4 0.1 0.4 0.4

Étrangers 1205 1234 1249 1196 1255 1276 1270 2.4 1.3 -2.4 1.0 2.5 4.0

Selon les secteurs, sections et divisions économiques3)

A 01-03 Secteur 1 159 153 158 153 154 157 167 -4.1 3.4 1.0 1.4 2.1 9.3

B-E 05-43 Secteur 2 1061 1043 1046 1006 1033 1079 1066 -1.7 0.2 -4.4 -1.4 3.3 3.6

B 05-09 Industries extractives 5 5 5 4 5 5 5 -2.3 -3.4 -10.1 -6.7 3.4 -0.2

C 10-33 Industries manufacturières 701 684 676 655 668 694 688 -2.4 -1.1 -6.1 -3.1 2.0 2.9

10-12 Industries alimentaires et du tabac 66 67 67 66 66 69 68 1.9 -0.7 -1.5 -2.6 0.6 0.5

13 Industries du textile et de l’habillement 18 16 16 15 16 16 16 -9.4 -4.2 -13.1 -6.3 0.8 3.0

16-18 Industries du bois et du papier; imprimerie 82 80 79 77 79 81 80 -2.8 -0.7 -5.1 -2.0 2.0 2.5

19-20 Cokéfaction, raffinage et industrie chimique 35 34 34 33 34 34 34 -3.0 -0.6 -5.0 -1.0 1.6 1.9

21 Industrie pharmaceutique 35 35 37 35 37 38 38 1.8 4.7 -0.2 4.0 7.8 7.2

22-23 Industries du caoutchouc et du plastique 44 42 43 41 42 44 44 -4.1 0.8 -5.6 -2.3 6.0 5.4

24-25 Fabrication de produits métalliques 109 104 103 99 102 105 104 -4.6 -1.5 -7.6 -2.8 1.8 3.1

26 Fabrication de produits informatiques etélectroniques; horlogerie 107 105 103 100 102 106 106 -2.0 -1.9 -7.8 -4.9 1.4 4.0

27 Fabrication d‘équipements électriques 39 39 38 37 37 39 38 -0.1 -2.5 -7.5 -5.1 1.8 1.1

28 Fabrication de machines et équipements n.c.a. 95 90 87 86 86 89 88 -4.8 -3.6 -8.4 -6.3 -0.4 1.1

29-30 Fabrication de matériels de transport 15 15 16 15 16 16 16 2.4 3.0 -1.3 1.9 6.0 5.3

31-33 Autres industries manufacturières; réparationet installation 56 55 54 52 54 56 56 -1.2 -0.8 -6.2 -2.5 2.3 3.4

D 35 Production et distribution d‘énergie 24 24 26 24 25 27 26 2.1 6.3 1.9 5.6 10.1 7.4

E 36-39 Production et distribution d‘eau; gestion des déchets 15 15 15 15 15 15 15 -0.4 0.1 -1.9 0.6 0.0 1.8

F 41-43 Construction 317 315 324 308 319 338 332 -0.3 2.8 -1.0 1.7 5.6 4.9

G-T 45-98 Secteur 3 3315 3372 3384 3364 3401 3382 3388 1.7 0.4 0.0 0.9 0.2 0.4

G 45-47 Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles 679 678 674 670 674 674 677 0.0 -0.7 -1.9 -0.5 -0.1 -0.2

H 49-53 Transports et entreposage 234 233 230 228 233 227 230 -0.4 -1.5 -3.8 -0.7 -1.6 -0.1

I 55-56 Hébergement et restauration 255 253 253 253 254 253 250 -0.6 -0.2 -0.1 0.8 0.1 -1.5

J 58-63 Information et communication 138 139 137 136 138 136 137 0.6 -1.7 -2.0 -0.8 -2.5 -1.6

K 64-66 Activités financières et d‘assurance 244 250 247 245 248 248 248 2.5 -1.0 -1.4 -0.9 -0.9 -1.0

L 68 Activités immobilières 36 38 39 37 38 40 39 6.4 1.5 -1.2 0.2 3.5 3.4

M 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 324 334 339 334 343 340 338 3.0 1.4 1.3 2.7 1.2 0.6

N 77-82 Activités de services administratifs et de soutien 182 187 184 183 186 184 183 2.5 -1.5 -1.8 -1.0 -1.8 -1.4

O 84 Administration publique 174 176 183 179 184 183 184 1.1 3.6 3.5 5.1 3.4 2.7

P 85 Enseignement 295 303 299 300 302 295 301 2.7 -1.1 -0.6 0.0 -2.4 -1.4

Q 86-88 Santé humaine et action sociale 523 541 546 541 549 546 549 3.5 1.0 1.1 1.8 0.6 0.5

R 90-93 Arts, spectacles et activités récréatives 55 57 57 60 57 56 55 3.0 0.5 7.7 0.9 -1.7 -4.5

S 94-96 Autres activités de services 114 114 112 111 114 112 112 -0.1 -1.3 -2.0 -0.2 -2.3 -0.7

T 97-98 Activités des ménages en tant qu‘employeurset production 62 68 85 85 82 87 84 10.1 23.7 23.1 13.8 24.7 34.4

1) Selon la définition du Bureau internationale du travail. Source: OFS2) Moyenne annuelle. Infotéléphone: 032/713 64 003) Nomenclature: Noga 2008; choix de divisions économiques: SECO. Courriel: [email protected]

Internet: www.statistique.admin.ch

B 8.2 Étrangers exerçant une activité lucrative1)

En milliers de personnes Variation par rapport à l‘année précédente

20082) 20092) 20102) 1/2009 2/2009 3/2010 4/2010 2009 2010 1/2009 2/2009 3/2010 4/2010

Étrangers exerçantune activité lucrative 1205 1234 1249 1196 1255 1276 1270 2.4 1.3 -2.4 1.0 2.5 4.0

Titulaires d‘une autorisationd‘établissement ( C) 604 610 624 604 626 635 632 1.0 2.4 -0.6 2.4 3.8 3.9

Titulaires d‘une autorisationde séjour (B) 316 339 334 313 341 339 343 7.3 -1.5 -7.1 -1.4 -1.8 4.4

Frontaliers (G)3) 214 220 229 223 228 232 232 2.4 4.3 2.9 4.0 5.1 5.2

Titulaires d‘une autorisationde courte durée (L)4) 50 46 45 42 43 49 46 -6.6 -3.0 -9.5 -9.1 4.0 2.7

Autres étrangers5) 21 19 17 13 17 21 16 -11.8 -10.4 -23.7 -9.1 2.1 -13.1

1) Selon la définition du Bureau international du travail. Source: OFS2) Moyenne annuelle. Infotéléphone: 032/713 64 003) Selon la statistique des frontaliers (STAF) Courriel: [email protected]) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus. Internet: www.statistique.admin.ch

dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour.5) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger

de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE qui exercent une activité lucrative non indépendante auprèsd’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004).

Les chiffres-clés de l’économie

90 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 8.4 Chômeurs inscrits

Effectifs Taux de chômage en %1)

Févr. Mars Avril Févr. Mars Avril20082) 20092) 20102) 2011 2011 2011 20082) 20092) 20102) 2011 2011 2011

Total 101725 146089 151986 143325 134905 123448 2.6 3.7 3.9 3.6 3.4 3.1

Dessaisonnalisé ... ... ... 133605 133605 133605 ... ... ... 3.4 3.4 3.4

Selon la région

Suisse alémanique 58875 90174 93037 84399 80040 73184 2.1 3.2 3.3 3.0 2.8 2.6

Suisse romande et Tessin 42850 55915 58949 58926 54865 50264 3.9 5.1 5.4 5.4 5.0 4.6

Selon le sexe

Femmes 48272 63865 67955 63257 60907 57189 2.8 3.7 3.9 3.6 3.5 3.3

Hommes 53454 82224 84031 80068 73998 66259 2.4 3.7 3.8 3.6 3.4 3.0

Selon la nationalité

Suisses 56975 82026 85290 78329 74436 68563 1.9 2.7 2.8 2.6 2.4 2.2

Étrangers 44750 64063 66696 64996 60469 54885 5.0 7.2 7.5 7.3 6.8 6.1

Selon l‘âge

15-24 ans 16360 25401 24344 21280 19325 16722 3.0 4.6 4.4 3.8 3.5 3.0

25-49 ans 62736 90359 93569 88659 83316 76483 2.6 3.7 3.9 3.7 3.5 3.2

50 ans et plus 22629 30329 34072 33386 32264 30243 2.3 3.1 3.5 3.4 3.3 3.1

Selon le statut professionnel

Chômeurs complets 84088 125536 131993 124736 116685 106503 ... ... ... ... ... ...

Chômeurs partiels 17638 20553 19993 18589 18220 16945 ... ... ... ... ... ...

Selon la durée écoulée

1-6 mois 65435 92745 81235 81144 74520 67953 ... ... ... ... ... ...

7-12 mois 20559 34175 38239 30404 29740 28495 ... ... ... ... ... ...

Plus d‘une année 15731 19169 32512 31777 30645 27000 ... ... ... ... ... ...

Selon la situation professionnelle

Auparavant actifs 89910 131947 138767 131806 123629 113719 ... ... ... ... ... ...

Première recherche d‘emploi 3835 5053 4976 3932 3707 3265 ... ... ... ... ... ...

Reprise d‘emploi 2557 2988 3065 2696 2631 2423 ... ... ... ... ... ...

Reconversion, perfectionnement 5423 6101 5179 4891 4938 4041 ... ... ... ... ... ...

1) Les taux de chômage sont désormais calculés sur la base des données du dernier recensement (2000), Source: SECOsoit 3946988 personnes actives. Infotéléphone: 031/322 28 92

2) Moyenne annuelle. Courriel: [email protected]: www.amstat.ch

B 8.3 Entrées en Suisse de travailleurs étrangers

Effectifs Variation par rapport à l‘année précédente

2009 2010 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011 2010 2/2010 3/2010 4/2010 1/2011

Résidants de courtedurée ≥12 mois 10351 9783 2571 2663 2221 2328 2577 -5.5 -9.4 -9.7 -2.5 0.2

Résidants au bénéfice d‘uneautorisation de séjour 54313 53193 12558 12698 14959 12978 14627 -2.1 -2.6 12.7 0.5 16.5

Population établie 298 285 76 63 84 62 63 -4.4 -17.1 2.4 -13.9 -17.1

Population résidante de nationalitéétrangère non permanente 86534 92503 21229 26279 22072 22923 22515 6.9 13.5 3.8 7.1 6.1

Source: OFM/RCEInfotéléphone: 031/325 95 36

B 8.5 Chômage des jeunes (15-24 ans)

Effectifs Variation par rapport à Taux de chômage Variation par rapport à

Avril 2010 Mars 2011 des jeunes

2009 2010 Mars 2011 Avril 2011 absolue en % absolue en % Avril 2011 Avril 2010 Mars 2011

Total 25401 24344 19325 16722 -8018 -32.4 -2603 -13.5 3.0 -1.5 -0.5

Selon la région

Suisse alémanique 17069 15923 12107 10447 -5907 -36.1 -1660 -13.7 2.5 -1.4 -0.4

Suisse romande et Tessin 8332 8422 7218 6275 -2111 -25.2 -943 -13.1 4.6 -1.6 -0.7

Selon le sexe

Femmes 11485 11423 9090 8074 -3183 -28.3 -1016 -11.2 3.1 -1.2 -0.4

Hommes 13916 12921 10235 8648 -4835 -35.9 -1587 -15.5 3.0 -1.6 -0.5

Selon la nationalité

Suisses 16060 15387 12052 10481 -4783 -31.3 -1571 -13.0 2.5 -1.1 -0.4

Étrangers 9341 8957 7273 6241 -3235 -34.1 -1032 -14.2 4.7 -2.4 -0.8

Selon l‘âge

15-19 ans 6048 5762 4348 3762 -1545 -29.1 -586 -13.5 1.8 -0.7 -0.2

20-24 ans 19352 18582 14977 12960 -6473 -33.3 -2017 -13.5 3.8 -1.9 -0.6

Par fonctions choisies

Spécialistes 11657 12146 9527 8245 -3922 -32.2 -1282 -13.5 ... ... ...

Auxiliaires 7994 7102 5994 5121 -2682 -34.4 -873 -14.6 ... ... ...

Apprentis 3241 2882 2107 1836 -907 -33.1 -271 -12.9 ... ... ...

Ecoliers, étudiants 2122 2059 1620 1461 -367 -20.1 -159 -9.8 ... ... ...

Source: SECOInfotéléphone: 031/322 28 92Courriel: [email protected]: www.amstat.ch

Les chiffres-clés de l’économie

91 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 8.6 Chômeurs inscrits par canton

Effectifs Taux de chômage en %1)

Mars Avril Mars Avril20092) 20102) 2011 2011 20092) 20102) 2011 2011

Total 146089 151986 134905 123448 3.7 3.9 3.4 3.1

Zurich 26815 28227 24997 22688 3.7 3.9 3.5 3.1

Berne 13817 14491 12674 11294 2.6 2.8 2.4 2.2

Lucerne 5376 5136 4230 3926 2.9 2.7 2.2 2.1

Uri 228 249 225 210 1.3 1.4 1.3 1.2

Schwytz 1470 1651 1345 1179 2.1 2.3 1.9 1.7

Obwald 287 265 165 158 1.6 1.5 0.9 0.9

Nidwald 383 355 228 236 1.8 1.7 1.1 1.1

Glaris 500 537 464 438 2.4 2.6 2.3 2.1

Zoug 1634 1518 1300 1206 2.8 2.6 2.2 2.1

Fribourg 4251 4039 3560 3188 3.3 3.2 2.8 2.5

Soleure 5125 4982 3860 3495 3.9 3.8 2.9 2.6

Bâle-Ville 3712 3927 3831 3347 3.8 4.0 3.9 3.4

Bâle-Campagne 4644 4877 4374 4095 3.3 3.5 3.1 2.9

Schaffhouse 1277 1264 998 931 3.3 3.2 2.6 2.4

Appenzell Rh.-Ext. 599 557 487 426 2.1 2.0 1.7 1.5

Appenzell Rh.-Int. 100 89 74 56 1.3 1.2 1.0 0.7

Saint-Gall 8053 8193 6250 5782 3.3 3.4 2.6 2.4

Grisons 1811 1739 1566 2011 1.8 1.7 1.5 2.0

Argovie 10374 10922 9661 8843 3.4 3.6 3.2 2.9

Thurgovie 3969 4059 3311 2863 3.2 3.3 2.7 2.3

Tessin 7242 7593 7768 6543 4.9 5.1 5.2 4.4

Vaud 17063 18536 17462 16226 5.1 5.6 5.2 4.9

Valais 5685 5940 5341 4930 4.1 4.3 3.9 3.6

Neuchâtel 5001 5504 4809 4290 5.8 6.4 5.6 5.0

Genève 14887 15505 14502 13880 6.8 7.0 6.6 6.3

Jura 1786 1831 1423 1207 5.2 5.4 4.2 3.5

1) Voir tableau B8.4, note 1. Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 922) Moyenne annuelle. Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch

B 8.7 Places vacantes annoncées, par canton

20091) 20101) Mars 2011 Avril 2011

Total 12873 16697 21999 21231

Zurich 3008 3983 5764 5661

Berne 1165 1365 1102 1074

Lucerne 379 978 2284 1951

Uri 38 35 59 71

Schwytz 199 279 487 391

Obwald2) 20 … - -

Nidwald 45 113 206 161

Glaris 94 79 100 100

Zoug 361 376 855 783

Fribourg 287 302 360 316

Soleure 266 322 435 393

Bâle-Ville 255 337 354 307

Bâle-Campagne 123 132 115 116

Schaffhouse 98 159 264 218

Appenzell Rh.-Ext. 29 42 52 55

Appenzell Rh.-Int. 6 8 21 18

Saint-Gall 872 1137 1465 1505

Grisons 854 753 743 635

Argovie 1048 1400 1906 2020

Thurgovie 552 641 700 701

Tessin 395 677 773 773

Vaud 1242 1626 1823 1795

Valais 606 797 772 827

Neuchâtel 155 182 291 271

Genève 702 882 910 926

Jura 73 94 158 163

1) Moyenne annuelle. Source: SECO2) Les nouvelles places vacantes pour Obwald sont Infotéléphone: 031/322 28 92

comprises sous Nidwald depuis juillet 2009. Courriel: [email protected]: www.amstat.ch

B 8.8 Réductions de l‘horaire de travail décomptées

Variation par rapport à

Févr. 2011 Févr. 2010 Janv. 2011Effectifs absolue en %1) absolue en %

Entreprises 695 -2178 -75.8 -34 -4.7

Travailleurs touchés 5680 -27994 -83.1 -24 -0.4

Heures de travail perdues 320461 -1414314 -81.5 -12704 -3.8

1) Les variations supérieures à 200% Source: SECOne sont pas publiées. Infotéléphone: 031/322 28 92

Courriel: [email protected]

Les chiffres-clés de l’économie

92 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 8.10 Chômage de longue durée

Effectifs En % sur le total des chômeurs

20091) 20101) Mars 2011 Avril 2011 20091) 20101) Mars 2011 Avril 2011

Total 19169 32512 30645 27000 13.1 21.4 22.7 21.9

Suisse alémanique 9117 17147 15460 13231 10.1 18.4 19.3 18.1

Suisse romande et Tessin 10051 15366 15185 13769 18.0 26.1 27.7 27.4

Femmes 8812 14277 13677 12084 13.8 21.0 22.5 21.1

Hommes 10356 18236 16968 14916 12.6 21.7 22.9 22.5

Suisses 10468 17937 17063 15136 12.8 21.0 22.9 22.1

Étrangers 8701 14575 13582 11864 13.6 21.9 22.5 21.6

15-24 ans 1053 2065 1510 1012 4.1 8.5 7.8 6.1

25-49 ans 10895 19221 17340 15134 12.1 20.5 20.8 19.8

50 ans et plus 7221 11226 11795 10854 23.8 32.9 36.6 35.9

1) Moyenne annuelle. Source: SECOInfotéléphone: 031/322 28 92Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch

B 8.9 Chômeurs inscrits par activité économique1)

Effectifs Taux de chômage en %3)

20093) 20103) Mars 2011 Avril 2011 20093) 20103) Mars 20114) Avril 20114)

Total 146089 151986 134905 123448 3.7 3.9 3.6 3.1

A Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche) 706 998 981 773 0.7 1.0 1.3 0.8

B-F Secteur 2 (Industrie) 33487 32608 26169 22985 4.2 4.0 3.6 2.9

G-T Secteur 3 (Autres services) 93637 98660 89988 83542 4.0 4.3 4.1 3.6

A 01-03 Agriculture, sylviculture et pêche 706 998 981 773 0.7 1.0 1.3 0.8

B 05-09 Industries extractives 75 84 70 56 2.0 2.2 2.2 1.5

C 10-12 Aliments, boissons et tabac 1837 2175 2030 1911 3.8 4.4 4.2 3.9

C 13-14 Textiles et habillement 967 710 494 450 6.3 4.6 3.4 2.9

C 15 Cuir, chaussures 116 95 67 54 6.6 5.4 4.1 3.1

C 16 Articles en bois et en liège, vannerieet sparterie 1038 803 671 573 3.1 2.4 2.2 1.7

C 17-18 Industrie du papier, imprimerie 1764 1811 1481 1377 4.0 4.1 3.5 3.1

C 19-21 Industrie chimique, raffinage de pétrole 1069 1268 1194 1116 2.5 2.9 2.8 2.6

C 22 Matières plastiques, caoutchouc 758 894 713 677 3.6 4.3 3.7 3.2

C 23 Verres, céramiques et produits en ciment 509 535 496 445 3.2 3.4 3.4 2.8

C 24-25 Métallurgie, produits métalliques 4358 4110 2778 2528 5.1 4.8 3.5 3.0

C 26-27 Electrotechnique, électronique,montres,optique 5564 5198 3515 3162 5.7 5.3 3.8 3.2

C 2652 Montres 2325 2227 1366 1199 10.6 10.1 6.8 5.5

C 28 Fabrication de machines 3372 3239 2049 1853 4.3 4.1 2.7 2.3

C 29-30 Fabrication de véhicules 445 410 294 267 4.9 4.6 3.6 3.0

C 31-33 „Meubles; Réparation de machines „ 1115 1376 1134 1054 2.5 3.1 2.7 2.4

D 35 Production et distribution d‘energie 336 275 227 220 1.7 1.4 1.3 1.1

E 36-39 „Recyclage; traitement et distribution d‘eau“ 354 378 317 292 3.3 3.6 3.5 2.8

F 41-43 Bâtiment et génie civil 9811 9249 8639 6950 4.2 4.0 4.5 3.0

G 45-47 Commerce, entretien et réparationd‘automobiles 20502 20584 18156 16910 4.0 4.0 3.6 3.3

G 45 Commerce, réparation d‘auto 2081 2116 1867 1657 2.9 3.0 2.9 2.3

G 46 Commerce de gros 7507 7698 6724 6315 4.5 4.6 4.1 3.8

G 47 Commerce de détail 10913 10770 9565 8938 3.9 3.9 3.5 3.2

H 49-53 Trafic et transports 5334 5141 4447 4205 3.4 3.2 2.9 2.7

I 55-56 Hôtellerie et restauration 15113 15139 13924 13483 8.6 8.6 8.3 7.7

J 58- 63 Information et communication 2976 3925 3550 3367 2.9 3.8 3.5 3.2

J 62 Informatique 1722 2063 1714 1581 3.9 4.7 4.1 3.6

K 64-66 Activités financières et d‘assurance 5460 6655 6001 5689 2.5 3.1 2.8 2.6

K 64 Banques 3855 4098 3470 3260 2.8 2.9 2.5 2.3

K 65 Assurances 945 1194 1164 1124 1.9 2.4 2.4 2.2

L 68 Activités immobilières 948 1066 984 925 2.5 2.8 2.7 2.4

M 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techn. 5690 7539 6800 6374 2.4 3.2 3.0 2.7

M 72 Recherche et développement 477 465 443 416 3.7 3.6 3.5 3.3

N 77-82 Activités de services administratifs etde soutien2) 16516 16320 15554 13309 … … … …

O 84 Administration publique, assurances sociales 3926 3300 2823 2646 2.9 2.4 2.2 1.9

P 85 Enseignement 3706 4190 3535 3330 1.9 2.2 2.0 1.7

Q 86-89 Santé et action sociale 7366 8933 8897 8346 2.2 2.7 2.8 2.5

R 90-93 Arts, spectacles et activités récréatives 1654 1732 1544 1459 5.2 5.5 5.3 4.6

S 94-96 Autres activités de services 3527 3472 3170 2901 4.0 3.9 3.7 3.3

T 97-98 Ménages privés avec du personnel domestique 921 664 603 598 … … … …

Non spécifié 18259 19720 17767 16148 … … … …

1) Depuis juin 2009, la terminologie et la répartition des activités économiques a lieu selon la nomenclature Source: SECOdes activités économiques NOGA 2008 qui remplace celle de NOGA 2002 utilisée jusqu’ici. La série chronologique Infotéléphone: 031/322 28 92a été recalculée à partir de 2004 et ne subira donc pas d’interruptions. Courriel: [email protected]

2) Il n’est pas possible de calculer le taux de ce chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82, car le sous-groupe NOGA 781 Internet: www.amstat.ch«Activités des agences de placement de main-d’œuvre» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques.

3) Moyenne annuelle.4) Les taux de chômage selon les activités économiques sont calculés sur la base du recensement de la population 2000.

Les chiffres-clés de l’économie

93 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 8.11 Chômeurs inscrits par groupe de professions1)

Effectifs En %

20092) 20102) Mars 2011 Avril 2011 2009 2010 Mars 2011 Avril 2011

Total 146089 151986 134905 123448 100 100 100 100

11 Agriculture, économie forestière,élevage animaux 2196 2391 2277 1764 1.5 1.6 1.7 1.4

21 Production denrées alimentaires,boissons et tabac 1189 1341 1244 1177 0.8 0.9 0.9 1.0

22 Industrie textile et industrie de cuir 731 699 562 511 0.5 0.5 0.4 0.4

23 Travail de la céramique et du verre 102 104 88 77 0.1 0.1 0.1 0.1

24 Usinage de métaux etde la construction de machines 5984 5713 3976 3540 4.1 3.8 2.9 2.9

25 Électrotechnique, électronique,ind. Horlogère, véhicule, outil 3365 3264 2429 2157 2.3 2.1 1.8 1.7

26 Industrie du bois et du papier 1075 1036 880 751 0.7 0.7 0.7 0.6

27 Arts graphiques 831 988 839 788 0.6 0.7 0.6 0.6

28 Industrie chimique et matières plastiques 750 715 575 536 0.5 0.5 0.4 0.4

29 Autres professions du façonnageet de la manufacture 5625 5565 4760 4303 3.9 3.7 3.5 3.5

31 Ingénieurs 1566 1713 1453 1371 1.1 1.1 1.1 1.1

32 Techniciens 1116 1220 973 902 0.8 0.8 0.7 0.7

33–34 Dessin technique 1923 2052 1732 1589 1.3 1.4 1.3 1.3

35 Machinistes 2152 2005 1663 1377 1.5 1.3 1.2 1.1

36 Informatique 2615 3041 2595 2452 1.8 2.0 1.9 2.0

41 Construction 12137 11983 11855 9257 8.3 7.9 8.8 7.5

42 Minière, travail pierre, matériaux de construction 148 148 126 101 0.1 0.1 0.1 0.1

51 Professions commerciales et de la vente 14249 15829 14688 13965 9.8 10.4 10.9 11.3

52 Publicité, marketing, tourisme,administration fiduc. 2975 3162 2721 2551 2.0 2.1 2.0 2.1

53 Transports et circulation 4781 4856 4385 3998 3.3 3.2 3.3 3.2

54 Professions des postes et télécommunications 982 1017 763 671 0.7 0.7 0.6 0.5

61 Hôtellerie et restauration3)

et économie domestique 17119 18301 17271 16404 11.7 12.0 12.8 13.3

62 Nettoyage, hygiène et soins corporels 7949 8758 8282 7875 5.4 5.8 6.1 6.4

71 Entrepreneurs, directeurs,fonctionnaires supérieurs 7129 7503 6773 6384 4.9 4.9 5.0 5.2

72 Professions commerciales et administratives 12735 13772 12058 11340 8.7 9.1 8.9 9.2

73 Professions de la banque, employés d‘assurance 1560 1833 1692 1573 1.1 1.2 1.3 1.3

74 Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 1063 1145 1056 961 0.7 0.8 0.8 0.8

75 Professions judiciaires 425 521 520 470 0.3 0.3 0.4 0.4

81 Professions des médias et apparentées 1418 1482 1295 1202 1.0 1.0 1.0 1.0

82 Professions artistiques 1964 2181 1844 1689 1.3 1.4 1.4 1.4

83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation 4189 4568 4139 4020 2.9 3.0 3.1 3.3

85 Sciences sociales, humaines, naturelle,physique, exacte 1066 1375 1343 1260 0.7 0.9 1.0 1.0

86 Professions de la santé 4414 5003 4870 4598 3.0 3.3 3.6 3.7

87 Professions du sport et du divertissement 202 224 188 207 0.1 0.1 0.1 0.2

91 Professions du secteur tertiaire spa 411 478 425 400 0.3 0.3 0.3 0.3

92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 12772 11606 9480 8523 8.7 7.6 7.0 6.9

Non spécifié 5180 4393 3085 2704 3.5 2.9 2.3 2.2

1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique. Source: SECO2) Moyenne annuelle. Infotéléphone: 031/322 28 923) Dont économie domestique 3291 personnes (Ø 2009), 3069 personnes (Ø 2010), 2656 personnes (Avril 2011). Courriel: [email protected]

Internet: www.amstat.ch

B 8.12 Taux de chômage par classe d‘âge En %1)

20092) 20102) Mars 2011 Avril 2011

Total 3.7 3.9 3.4 3.1

15-19 ans 2.8 2.7 2.0 1.8

20-24 ans 5.7 5.5 4.4 3.8

25-29 ans 4.9 4.9 4.2 3.8

30-34 ans 3.7 3.9 3.5 3.2

35-39 ans 3.2 3.3 3.0 2.7

40-44 ans 3.5 3.6 3.2 3.0

45-49 ans 3.6 3.9 3.6 3.3

50-54 ans 3.0 3.3 3.1 2.9

55-59 ans 2.9 3.2 3.0 2.8

60 ans et plus 3.5 4.1 4.0 3.8

1) Voir tableau B8.4, note 1. Source: SECO2) Moyenne annuelle. Infotéléphone: 031/322 28 92

Courriel: [email protected]: www.amstat.ch

B 8.13 Chômeurs inscrits selon la dernière fonction exercée En %

20091) 20101) Mars 2011 Avril 2011

Total 100 100 100 100

Indépendants 0.8 0.6 0.6 0.6

Cadres 5.7 5.3 5.2 5.4

Spécialistes 56.3 60.3 61.1 61.5

Auxiliaires 31.9 29.3 29.5 29.0

Apprentis 2.5 2.1 1.8 1.7

Travailleurs à domicile 0.1 0.1 0.1 0.1

Écoliers, étudiants 2.1 1.9 1.7 1.7

Pas de données … 0.2 0.1 0.1

1) Moyenne annuelle. Source: SECOInfotéléphone: 031/322 28 92Courriel: [email protected]: www.amstat.ch

Les chiffres-clés de l’économie

94 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 9.2 Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises Moyenne annuelle en heures par semaine

Section Noga1) 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

A-O Total 41.7 41.7 41.7 41.6 41.6 41.7 41.7 41.6 41.7

A Secteur primaire 43.1 43.0 43.0 42.8 42.8 42.9 42.8 42.6 42.6

Agriculture, chasse et services annexes ... ... ... ... ... 42.9 42.8 42.6 42.6

Sylviculture et services annexes ... ... ... ... ... 43.1 43.1 43.2 43.0

C-F Secteur secondaire 41.5 41.4 41.4 41.3 41.3 41.4 41.4 41.3 41.3

C Industries extractives, 41.9 42.1 42.0 42.0 42.0 42.7 42.6 42.7 42.6

D Industries manufacturières 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2

E Production, distribution d‘électricité/gaz/eau 41.2 41.2 41.1 41.2 41.2 41.3 41.2 41.3 41.2

F Construction 42.0 41.9 41.8 41.7 41.7 41.7 41.7 41.6 41.6

G-O Secteur tertiaire 41.8 41.8 41.8 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7

G Commerce, réparation 42.1 41.9 41.9 41.9 41.9 41.8 41.8 41.9 41.9

H Hôtellerie et restauration 42.2 42.2 42.2 42.1 42.1 42.1 42.1 42.0 42.0

I Transports et communications 41.9 42.0 42.0 42.0 42.1 42.1 42.2 42.2 42.2

J Activités financières, assurances 41.4 41.5 41.5 41.5 41.5 41.4 41.4 41.4 41.4

K Immobilier, location, informatique, R-D 41.8 41.7 41.7 41.7 41.8 41.7 41.6 41.6 41.6

L Administration publique 41.6 41.6 41.6 41.6 41.5 41.3 41.4 41.4 41.3

M Enseignement 41.5 41.4 41.5 41.4 41.5 41.5 41.4 41.2 41.2

N Santé et activités sociales 41.7 41.6 41.6 41.5 41.5 41.5 41.5 41.6 41.6

O Autres services collectifs et personnels 41.7 41.8 41.9 41.7 41.6 41.8 41.8 41.8 41.8

1) Dès 2006, la saisie des branches selon la nomenclature Noga est améliorée à l‘aide d‘une codification directe Source: OFSdans la base de données du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA). Infotéléphone: 032/713 64 00Ceci entraîne une légère rupture de série avec les données des années précédentes. (à partir des données fournies par le SSAA)

Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 9 Durée du travail

B 9.1 Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1)

Volume annuel effectif du travail en millions d‘heures Durée annuelle effective du travail en heures par emploi2)

2004 2005 2006 2007 2008 2004 2005 2006 2007 2008

Sexe

Hommes 4455 4463 4523 4604 4669 1843 1827 1799 1792 1796

Femmes 2519 2542 2589 2646 2712 1269 1264 1256 1240 1231

Nationalité

Suisses 5150 5136 5179 5232 5274 1556 1543 1521 1503 1495

Étrangers 1824 1868 1932 2018 2108 1671 1663 1651 1653 1651

Section économique Noga

A,B Agriculture, sylviculture 365 358 378 384 352 2153 2153 2148 2077 1939

C,D,E Industries, production d‘énergie 1235 1258 1271 1297 1308 1735 1729 1709 1705 1697

F Construction 528 535 539 540 550 1806 1788 1754 1741 1747

G Commerce et réparations 1077 1057 1053 1057 1066 1606 1593 1561 1545 1556

H Hôtellerie et restauration 401 407 400 411 415 1612 1600 1571 1546 1577

I Transports et communications 459 458 456 458 466 1634 1628 1608 1617 1606

J Activités financières, assurances 388 381 394 408 417 1748 1739 1723 1729 1735

K Immobilier, informatique, R&D 820 835 865 909 957 1589 1560 1544 1541 1551

L Administration publique 318 316 337 329 330 1527 1528 1508 1467 1468

M Enseignement3) … … … … … … … … … …

N Santé et activités sociales 685 695 706 719 755 1365 1370 1357 1343 1355

O Autres services collectifs et personnels 276 277 289 299 302 1293 1272 1268 1258 1260

P Services domestiques 44 45 45 54 63 684 686 700 740 731

Taux d‘occupation

Plein temps (90%-100%) 5725 5735 5792 5867 5971 1967 1956 1935 1927 1930

Temps partiel (moins de 90%) 1249 1269 1319 1383 1411 837 834 834 834 825

dont temps partiel I (50%-89%) 879 893 932 979 999 1249 1247 1246 1244 1237

dont temps partiel II (moins de 50%) 370 376 387 403 411 469 467 465 464 456

Total 6974 7004 7111 7250 7382 1584 1573 1554 1542 1537

1) Ensemble des activités productives effectuées sur le territoire suisse. Source: OFS2) Les données utilisées ici comprennent, à la différence de la Statistique de l‘emploi (Statem), Infotéléphone: 032/713 64 00

les emplois du secteur primaire et ceux de moins de 6 heures par semaine, les travailleurs à domicile, Courriel: [email protected] personnes employées par des ménages privés et les indépendants sans entreprise. Internet: www.statistique.admin.ch

3) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) qui constitue la source principale de la Statistique du volumedu travail (Svolta) ne tient actuellement pas compte de manière satisfaisante des durées de travail distinctes suivant que la semainecomporte ou non des heures d‘enseignements. C‘est pour cette raison que cette section est, pour l‘instant, vide de données.

Les chiffres-clés de l’économie

95 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 10 Salaires

B 10.1 Salaire mensuel brut1) par branche économique, 2008 Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs

Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3)

Ensemble 1+2 3 4

Branches économiques (Noga) Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes

Secteur privé 5777 4997 6198 7455 6456 7942 5560 5095 5789 4422 4116 4806

15 Industries alimentaires et boissons 5273 4516 5656 6861 5946 7166 5385 4754 5644 4309 3917 4685

17 Industrie textile 5026 4173 5680 6449 5608 6955 5200 4436 5720 4219 3770 4856

21 Industrie du papier et du carton 5937 4606 6192 7522 6082 7807 5973 5261 6114 5073 4014 5525

22 Édition, impression, reproduction 6444 5521 6880 7583 6600 7992 6318 5742 6608 4949 4333 5514

23–24 Cokéfaction, industrie chimique 7774 7094 8087 10590 9637 10999 7321 6825 7568 5588 4626 5980

27–28 Métallurgie et travail des métaux 5506 4520 5824 7103 6067 7327 5720 5242 5830 4615 4050 5004

29, 34–35 Fabr. de machines, d‘équip.et de moyens de transport 5778 5195 5833 7361 6275 7486 5707 5452 5746 5080 4509 5169

40–41 Prod. et distr. électricité, gaz et eau 5616 4720 5783 6807 6047 6909 5608 5027 5695 4717 4198 4949

45 Construction 6366 5196 6553 7569 6595 7681 6006 5443 6088 4824 4089 5161

51 Commerce de gros, intermédiairesdu commerce 6311 5623 6744 8333 6869 9032 5891 5571 6066 4643 4267 4851

52 Commerce de détail,réparation d‘art. domestiques 4471 4235 5163 5831 5075 6628 4459 4256 4983 4123 4031 4436

55 Hôtellerie et restauration 4000 3856 4195 4813 4516 5159 4113 3986 4286 3683 3647 3729

65 Intermédiation financière 9127 7143 10714 12222 9881 13150 7064 6434 7810 6519 6250 6908

66 Assurances 7768 6362 9385 9733 7809 10558 6598 6065 7796 5523 5417 5982

Secteur public fédéral 6985 6357 7300 9781 9101 9943 6825 6467 6993 5525 5125 5607

Secteur public cantonal 7515 6884 8333 9090 8159 9802 6775 6469 7166 5337 5003 5823

1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail). Source: OFS2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane) Infotéléphone: 032/713 64 29

présentée ici, alors que, pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur. Courriel: [email protected]) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles. Internet: www.statistique.admin.ch

2 = Travail indépendant et très qualifié.3 = Connaissances professionnelles spécialisées.4 = Activités simples et répétitives.

B 10.3 Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Nominal, total 1058 1323 1595 1887 1963 2115 2140 2175 2219 2266 2284

Hommes 1005 1256 1511 1789 1856 1992 2014 2049 2092 2136 2150

Femmes 1162 1459 1775 2087 2190 2386 2417 2453 2499 2552 2579

Réel, total 254 259 272 279 279 289 289 292 290 298 298

Hommes 241 246 257 264 264 271 271 274 273 280 280

Femmes 279 285 302 307 311 325 326 328 326 335 336

Source: OFSJusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements.Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA.Infotéléphone: 032/713 64 29Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 10.2 Évolution des salaires Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle)

Section Noga 2005 2006 2007 2008 2009 2010

En termes nominaux, total 1.0 1.2 1.6 2.0 2.1 0.8

A (01.12, 02) Horticulture, sylviculture ... ... ... … … …

C,E Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 1.1 1.2 1.5 2.2 1.9 1.1

D Industries manufacturières 1.3 1.1 1.5 1.8 2.4 0.5

F Construction 1.1 1.1 1.7 2.0 2.0 0.7

G,H Commerce, réparation, hôtellerie et restauration 1.2 1.0 1.4 2.2 2.2 0.7

I Transports et communications 0.4 0.8 1.8 1.9 2.2 0.7

J,K Imm., a. s. aux entreprises, activ. Financières, assurances 0.9 1.5 2.1 2.2 1.9 1.1

L Administration publique, défense nationale, sécurité sociale 1.1 1.1 1.6 2.5 2.3 1.2

M,N,O Enseignement, santé et activités sociales,autres services collectifs et personnels 0.6 1.4 1.3 2.0 1.9 1.0

En termes réels, total1) -0.2 0.1 0.9 -0.4 2.6 0.1

1) Déflaté par rapport à l‘indice suisse des prix à la consommation (moyenne annuelle). Source: OFS(à partir des données fournies par le SSAA)Infotéléphone: 032/713 6429Courriel: [email protected] www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

96 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 10.4 Indice des salaires nominaux, 2005=100

Total Total Hommes Femmes2009 2010 2009 2010 2010 2010

Total 107.1 108.0 Total 107.1 108.0 108.0 108.1

Division (Noga) Section (Noga)

10–14, Industries extractives, production et C, E Industries extractives, production et40–41 distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 106.9 108.1 distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 106.9 108.1 108.1 …

15–16 Industries alimentaires, des boissons et du tabac 104.2 105.3 D Industries manufacturières 106.9 107.5 107.2 108.8

17–18 Industrie textile, habillement et fourrures 106.2 106.4 F Construction 106.9 107.7 107.7 …

20 Travail du bois, fabrication d‘articles en bois 105.6 106.0 G, H Commerce, réparation, hôtellerie et restauration 106.9 107.6 107.1 108.3

21–22 Ind. du papier et du carton, édition, impression 105.7 106.0 I Transports et communications 106.8 107.6 107.4 108.1

19, Industrie du cuir, de la chaussure, J, K Activités financières, assurances, immobilier,23–25 cokéfaction, industrie chimique, location, activités informatiques,

fabrication artis., caoutchouc, plastiques 108.7 109.8 R + D, autres services aux entreprises 107.9 109.1 109.7 108.0

26 Fabr. d‘autres produits minéraux non métalliques 106.3 106.3 L Administration publique, défense nationale,

27–28 Métallurgie et travail des métaux 106.0 106.3 sécurité sociale 107.7 108.9 108.8 109.2

29, 34–35 Fabrication de machines, M, N, O Enseignement, santé et activitésd‘équipement et de moyens de transport 107.7 107.8 sociales, autres services collectifs

30–32 Fabr. d‘équip. électr. et électron., de précision 108.0 108.5 et personnels 106.8 107.8 108.3 107.6

33 Fabrication d‘instruments médicauxet d‘instruments de précision et d‘optique;horlogerie 107.4 108.1

36-37 Fabrication de meubles, de bijoux, ind. diverses 105.9 106.7 Secteur économique

45 Construction 106.9 107.7 C-F Secteur secondaire 106.9 107.6 107.4 108.8

50 Commerce et réparation de véhicules automob. 105.7 106.0 G-O Secteur tertiaire 107.2 108.2 108.4 108.0

51 Commerce de gros et interméd. du commerce 107.3 108.4Source: OFS

52 Commerce de détail, rép. d‘art. pers. et domest. 107.3 107.9 À partir des données fournis par le SSAA.

55 Hôtellerie et restauration 105.8 106.7 Infotéléphone: 032/713 64 29

60–63 Transports 105.6 106.3Courriel: [email protected]

64 Postes et télécommunications 108.9 109.7Internet: www.statistique.admin.ch

65 Intermédiation financière 109.4 111.1

66 Assurances 107.0 108.1

67 Serv. aux. des act. financières et des assurances 106.9 108.0

70–74 Immobilier, location, activités informatiques, R + D,autres services aux entreprises 107.4 108.3

75 Administration publique, défense nat., séc. sociale 107.7 108.9

80 Enseignement 107.9 108.8

85 Santé et activités sociales 106.6 107.8

90–93 Autres services collectifs et personnels 105.2 106.1

B 11 Assurances sociales

B 11.1 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1)

Recettes Dépenses

Contributions 20082)Prestations sociales

en millions de francs des assurés et des pouvoirs en millions de francs 20082)

des employeurs publics

2007 2008 2009 en millions de fr. en % en millions de fr. en % 2007 2008 2009 en millions de fr. en %

AVS fédérale 34801 31592 39704 26459 83.8 9455 29.9 33303 33878 35787 33747 99.6

Prestations complémentairesà l‘AVS 1827 2072 2210 – – 2072 100.0 1827 2072 2210 2072 100.0

AI fédérale1) 10315 9633 8205 4438 46.1 5062 52.5 11905 11092 9616 10210 92.0

Prestations complémentaires à l‘AI 1419 1608 1696 – – 1608 100.0 1419 1608 1696 1608 100.0

Prévoyance professionelle PP3) 58560 61911 … 45177 73.0 – – 36650 38311 … 29361 76.6

Assurance-maladie AM 20245 20064 … 16320 81.3 3396 16.9 19654 20716 … 19554 94.4

Assurance-accidents AA (Suva incl.) 8014 7948 … 6298 79.2 – – 5531 5744 … 4937 86.0

Allocations pour perte de gain APG 939 776 1061 950 122.5 – – 1336 1437 1535 1433 99.8

Assurance-chômage AC 4820 5138 5663 4696 91.4 429 8.3 4798 4520 7128 3824 84.6

Allocations familiales AF3) 5145 5366 … 5258 98.0 134 2.5 5090 5319 … 5131 96.5

Compte global1),4) 146280 151248 … 109143 72.2 22156 14.6 121022 124242 … 111424 89.7

1) Les données harmonisées des comptes globaux CGAS se distinguent des données des comptes d‘exploitation. Les variations de valeur du capital Source: OFASde l‘AVS et de l‘APG ne sont pas inclus dans les valeurs CGAS. AI: données 2007-2009 incluant les modifications selon la RPT correspondant Infotéléphone: 031/322 90 23aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2010, tab. AI 1.3. Courriel: [email protected]

2) Dernière année disposant de chiffres valables. Internet: www.bsv.admin.ch3) Estimation de l‘OFAS.4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages.

Les chiffres-clés de l’économie

97 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 11.2 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires

État du compte en capital en fin d‘année1)

Solde, en millions de francs en millions de francs Bénéficiaires, en milliers2)

2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009

AVS fédérale 1499 -2286 3917 40637 38351 42268 2029 2090 2152

Prestations complémentaires à l‘AVS – – – – – – 159 162 167

AI fédérale3) -1590 -1460 -1412 -10920 -12379 -13791 462 391 384

Prestations complémentaires à l‘AI – – – – – – 98 102 104

Prévoyance professionnelle PP 21910 23600 … 606800 537000 … 905 932 …

Assurance-maladie AM 590 -653 … 10231 9282 … 6171 7003 …

Assurance-accidents AA (Suva incl.) 2483 2204 … 41056 39002 … 111 110 109

Allocations pour perte de gain APG -397 -661 -474 2143 1483 1009 334 339 345

Assurance-chômage AC 22 618 -1464 -3708 -3090 -4555 261 244 303

Allocations familiales AF 55 47 … … … … ... ... …

Compte global4) 25258 27006 … 687119 610574 … ... ... …

1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA: provisions, réserves; AM: réserves. Source: OFAS2) AVS, AI et PC: nombre des personnes. Infotéléphone: 031/322 90 23

AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier. Courriel: [email protected]: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage. Internet: www.bsv.admin.chAPG: les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité sont incluses.

3) AI: données 2007-2009 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs(pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2010, tab. AI 1.3.

4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptesd‘exploitation des branches des assurances sociales.

B 11.3 Assurance-chômage1)

En milliers de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente

2006 2007 2008 2009 2010 2007 2008 20092) 2010

Produits total 4869000 5066000 5412000 5778942 5716100 4.0 6.8 6.8 -1.1

dont: Cotisations des assurés et des employeurs 4487000 4668000 4987000 5252990 5195788 4.0 6.8 5.3 -1.1

Charges total 5923300 5044500 4794300 7242736 7421157 -14.8 -5.0 51.1 2.5

dont: Prestations, en tout 5016000 4079000 3820000 6423648 6721443 -18.7 -6.3 68.2 4.6

Indemnités de chômage 4298000 3504000 3273000 4781649 5439359 -18.5 -6.6 46.1 13.8

Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail 28000 12000 18000 997326 538790 -57.1 50.0 … -46.0

Indemnités en cas d‘intempéries 81000 14000 21000 76459 72509 -82.7 50.0 … -5.2

Indemnités en cas d‘insolvabilité 18000 7000 12000 28902 27152 -61.1 71.4 140.9 -6.1

Mesures de marché du travail 592000 543000 497000 539311 643633 -8.3 -8.5 8.5 19.3

1) L‘adaptation de la structure du compte de résultats de l‘AC (y c. l‘actualisation des valeurs du passé) pour l‘année 2009 Source: SECOlimite la possibilité d‘établir des comparaisons avec les valeurs publiées au cours des années précédentes. Infotéléphone: 031/300 71 37

2) Les variations supérieures de plus de 200% ne sont pas publiées.

B 11.4 Bénéficiaires de l‘assurance-chômage

Variation en % par rapport à l‘année précédente

2007 2008 2009 2007 2008 2009

BénéficiairesTotal 261341 244030 302826 -12.7 -6.6 24.1

Hommes 133972 127710 166758 -13.5 -4.7 30.6

Femmes 127369 116320 136068 -11.8 -8.7 17.0

Journées indemnisées1)

Total 23505853 21545828 30299427 -18.3 -8.3 40.6

Hommes 11814997 11046908 16697168 -18.9 -6.5 51.1

Femmes 11690856 10498920 13602259 -17.8 -10.2 29.6

Durée moyenne des prestations, en joursTotal 90 88 100 -6.3 -2.2 13.6

Hommes 88 86 100 -6.4 -2.3 16.3

Femmes 92 90 100 -6.1 -2.2 11.1

Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2)

Total 11423 11515 13739 -6.5 0.8 19.3

Hommes 12874 12924 15531 -6.4 0.4 20.2

Femmes 9896 9968 1544 -6.2 0.7 -84.5

Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francsTotal 127 130 137 0.0 2.4 5.4

Hommes 146 149 155 0.0 2.1 4.0

Femmes 108 110 115 0.9 1.9 4.5

1) Y compris les jours de suspension. Source: SECO2) Indemnités journalières + allocations - cotisations aux assurances sociales. Infotéléphone: 031/322 27 42

Les chiffres-clés de l’économie

98 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B11.5 Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par canton

Indice (1999 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente

Canton 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Zurich 121.9 126.6 127.2 129.3 130.9 139.9 1.1 3.8 0.5 1.7 1.3 6.9

Berne 120.5 122.7 122.6 123.4 124.8 130.4 0.7 1.9 -0.1 0.7 1.1 4.5

Lucerne 116.6 119.4 119.9 120.8 122.1 128.0 0.7 2.4 0.5 0.7 1.1 4.9

Uri 116.0 118.5 119.1 120.6 121.9 128.2 0.7 2.1 0.5 1.3 1.1 5.1

Schwytz 116.2 120.1 120.7 121.9 123.2 130.1 0.7 3.4 0.5 1.0 1.1 5.6

Obwald 118.1 121.3 121.9 122.8 124.1 130.4 0.7 2.8 0.5 0.7 1.1 5.0

Nidwald 118.0 120.6 121.2 122.1 123.4 129.7 0.7 2.2 0.5 0.7 1.1 5.1

Glaris 114.2 118.4 119.0 120.5 121.5 129.4 1.1 3.7 0.5 1.3 0.9 6.4

Zoug 114.9 117.1 117.7 118.5 119.8 125.8 0.7 1.9 0.5 0.7 1.1 5.1

Fribourg 117.4 119.6 120.2 121.1 122.3 131.0 0.7 1.9 0.5 0.7 1.0 7.1

Soleure 117.7 120.3 120.9 122.1 125.3 133.2 0.7 2.2 0.5 1.0 2.6 6.3

Bâle-Ville 123.9 126.6 127.2 128.3 144.2 153.5 1.1 2.1 0.5 0.9 12.3 6.5

Bâle-Campagne 118.4 121.1 121.7 122.4 126.6 136.8 0.7 2.3 0.5 0.6 3.4 8.1

Schaffhouse 120.7 124.5 125.1 127.0 128.0 136.9 0.7 3.2 0.5 1.4 0.9 6.9

Appenzell Rh.-Ext. 116.4 118.2 118.8 120.5 121.8 130.1 0.7 1.5 0.5 1.4 1.1 6.9

Appenzell Rh.-Int. 114.9 117.1 117.7 118.9 120.0 127.2 0.7 1.9 0.5 1.1 0.9 6.0

Saint-Gall 118.3 122.1 122.7 124.7 130.0 140.2 1.1 3.2 0.5 1.6 4.3 7.8

Grisons 116.0 117.4 118.0 118.9 120.1 127.7 0.7 1.2 0.5 0.7 1.1 6.3

Argovie 117.9 121.0 121.6 122.9 124.4 134.0 0.7 2.6 0.5 1.0 1.3 7.7

Thurgovie 117.1 119.9 120.5 121.4 122.7 131.7 0.7 2.4 0.5 0.7 1.1 7.4

Tessin 117.7 119.4 120.0 121.2 122.7 129.4 0.7 1.5 0.5 1.0 1.3 5.4

Vaud 118.9 124.2 124.8 126.3 127.9 136.9 1.1 4.5 0.5 1.2 1.3 7.0

Valais 116.2 121.0 121.6 123.1 124.4 133.0 1.4 4.1 0.5 1.2 1.1 6.9

Neuchâtel 118.4 120.8 121.4 122.3 123.6 131.9 0.7 2.0 0.5 0.7 1.1 6.8

Genève 118.9 123.4 124.0 126.4 128.4 137.2 1.1 3.8 0.5 1.9 1.5 6.9

Jura 117.4 120.9 121.5 122.7 123.7 131.9 0.7 2.9 0.5 1.0 0.8 6.7

Suisse 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5

Source: OFSInfotéléphone: 032/713 65 04Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B11.6 Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par produit

Indice (1999=100) Variation en % par rapport à l‘année précédente

Pondération 2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Assurances complémentaires hospitalières 100.000 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5

Division commune pour toute la Suisse 24.126 114.2 113.4 113.3 114.4 114.3 120.5 0.8 -0.7 -0.1 0.9 -0.1 5.4

Hommes 10.821 114.4 113.6 113.5 114.5 114.2 120.4 0.8 -0.7 -0.1 0.9 -0.3 5.4

10 ans (0-18 ans) 0.621 121.8 121.0 120.9 122.1 112.5 122.3 0.8 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 8.6

20 ans (19-35 ans) 1.714 113.0 112.3 112.2 113.2 106.6 113.8 0.7 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 6.8

42 ans (36-65 ans) 5.371 114.5 113.6 113.5 114.5 115.2 120.6 0.8 -0.7 -0.1 0.8 0.6 4.7

68 ans (66+ ans) 3.115 113.4 112.6 112.5 113.8 117.0 123.0 0.8 -0.7 -0.1 1.1 2.8 5.2

Femmes 13.305 114.1 113.3 113.2 114.3 114.4 120.5 0.8 -0.7 -0.1 0.9 0.1 5.4

10 ans (0-18 ans) 0.612 119.3 118.5 118.3 119.6 110.2 119.7 0.8 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 8.6

20 ans (19-35 ans) 1.802 113.3 112.5 112.5 113.4 106.9 114.1 0.7 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 6.8

42 ans (36-65 ans) 5.963 114.2 113.4 113.3 114.3 115.0 120.4 0.8 -0.7 -0.1 0.8 0.6 4.8

68 ans (66+ ans) 4.928 113.4 112.6 112.5 113.8 117.0 123.0 0.8 -0.7 -0.1 1.1 2.8 5.2

Division semi-privée pour toute la Suisse 43.046 119.4 123.8 124.8 125.1 127.8 136.4 0.7 3.6 0.8 0.3 2.2 6.8

Hommes 16.701 120.7 123.6 124.6 125.0 127.6 136.3 0.7 2.4 0.8 0.3 2.1 6.8

20 ans (0-35 ans) 0.708 118.9 120.4 122.1 122.2 124.1 131.1 0.2 1.3 1.4 0.1 1.6 5.6

42 ans (36-65 ans) 8.363 117.7 119.5 121.2 121.6 123.5 131.3 0.2 1.6 1.4 0.4 1.6 6.3

68 ans (66+ ans) 7.630 126.4 131.4 131.3 131.6 135.3 145.3 1.5 3.9 -0.1 0.3 2.8 7.4

Femmes 26.345 118.6 123.9 124.9 125.2 127.9 136.5 0.7 4.4 0.8 0.2 2.2 6.8

20 ans (0-35 ans) 1.384 117.3 121.3 123.0 122.8 124.9 131.9 0.2 3.4 1.4 -0.1 1.7 5.6

42 ans (36-65 ans) 13.098 116.0 120.1 121.8 122.0 124.1 132.0 0.2 3.6 1.4 0.2 1.7 6.3

68 ans (66+ ans) 11.863 123.2 130.5 130.4 130.8 134.4 144.4 1.5 5.9 -0.1 0.3 2.8 7.4

Division privée pour toute la Suisse 32.828 122.7 128.5 128.8 132.0 135.6 145.2 1.3 4.7 0.3 2.5 2.7 7.1

Hommes 15.366 123.9 128.4 128.8 132.1 135.6 145.2 1.3 3.7 0.3 2.5 2.7 7.1

20 ans (0-35 ans) 0.635 121.2 124.2 124.9 128.3 130.9 138.5 0.3 2.5 0.6 2.7 2.1 5.8

42 ans (36-65 ans) 7.181 120.8 123.8 124.5 128.3 130.9 140.6 0.4 2.5 0.6 3.0 2.0 7.4

68 ans (66+ ans) 7.550 129.9 137.0 136.8 139.5 144.3 154.1 2.8 5.4 -0.1 1.9 3.4 6.8

Femmes 17.462 121.8 128.5 128.9 132.0 135.6 145.1 1.3 5.5 0.3 2.4 2.7 7.1

20 ans (0-35 ans) 0.772 119.8 126.0 126.7 130.0 132.6 140.4 0.3 5.2 0.6 2.6 2.1 5.8

42 ans (36-65 ans) 8.088 119.1 124.6 125.3 129.0 131.7 141.4 0.4 4.6 0.6 2.9 2.1 7.4

68 ans (66+ ans) 8.602 127.0 135.6 135.5 137.9 142.7 152.4 2.8 6.8 -0.1 1.8 3.4 6.8

Source: OFSInfotéléphone: 032/713 65 04Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

99 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 12 Formation

B 12.1 Examens finaux (sélection)

Femmes

Effectifs Part en % absolue

Degré d‘enseignement 1995 2000 2005 2009 1995 2000 2005 2009 2009

Degré secondaire II

Maturité gymnasiale 12932 15024 16471 18240 50.8 53.9 56.8 57.6 10504

reconnus par la Confédération 11923 13984 16149 17990 49.5 52.9 56.6 57.5 10353

non reconnus par la Confédération 1009 1040 322 250 65.5 67.3 68.9 60.4 151

Ecoles préparant aux professions de l‘enseignement1) 2104 1998 584 … 74.2 71.3 78.4 … …

Formation professionnelle initiale

Formation professionnelle initiale avec CFC2) 46001 49151 51182 56989 41.5 43.1 43.3 44.1 25116

Formation professionnelle initiale avec AFP3) ... ... 94 2794 ... ... 13.8 51.8 1447

Professions de l‘agriculture4) 1406 1169 963 … 6.3 12.5 13.7 … …

Professions de la Croix-Rouge suisse 3954 4565 1090 833 90.6 88.6 88.9 87.2 726

Écoles supérieures de commerce LFP 2504 2209 2799 2787 62.3 59.9 56.9 50.6 1410

Formation élémentaire 1635 2081 2526 1324 36.9 30.2 31.9 22.4 297

Maturité professionnelle 480 6478 10719 11417 18.8 35.9 44.0 44.3 5053

Orientation technique 230 2686 3678 3410 3.0 9.0 12.2 11.3 384

Orientation commerciale 154 3315 5604 5688 51.3 55.5 58.6 53.9 3067

Orientation artistique ... 300 623 679 ... 62.0 72.4 64.2 436

Orientation artisanale ... 102 196 239 ... 44.1 57.1 51.9 124

Orientation sciences naturelles 96 75 134 183 4.2 17.3 38.1 33.3 61

Orientation santé-social ... ... 484 1218 ... ... 75.4 80.5 981

Maturité spécialisée ... ... ... 1007 ... ... ... 82.6 832

Degré tertiaire

Formation professionnelle supérieure

Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 4133 1083 ... … 20.3 43.1 ... … …

Ecoles supérieures 2944 3068 4055 7234 16.4 24.0 28.8 50.3 3642

Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs) 3147 3232 2556 2664 16.9 16.2 17.6 18.4 489

Brevets fédéraux (examens professionnels) 6068 8082 12251 12188 25.3 32.4 32.8 37.6 4587

Formations professionnelles supérieures

non réglementées au niveau fédéral 8822 8126 10613 5424 52.2 55.6 66.7 63.4 3441

Hautes écoles

Hautes écoles spécialisées et pédagogiques

Diplômes ... 1988 7889 3528 ... 17.1 39.6 50.5 1781

Diplômes de bachelor ... ... 684 9202 ... ... 87.4 51.5 4736

Diplômes de master ... ... ... 498 ... ... ... 72.1 359

Hautes écoles universitaires

Licences/diplômes 8688 9575 9208 4529 38.7 43.8 51.0 60.8 2754

Diplômes de bachelor ... ... 2927 10177 ... ... 40.4 51.5 5246

Diplômes de master ... ... 1294 6524 ... ... 29.9 46.2 3016

Doctorats 2601 2822 3093 3424 28.0 34.6 37.1 41.9 1433

1) Brevets d‘enseignement primaire. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 932) Certificat fédéral de capacité. Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch3) Attestation fédérale de formation professionnelle.4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC.

B11.7 Indice des primes d‘assurance-maladie: indice total Suisse

Indice (1999=100) Variation en % par rapport à l‘année précédente

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Assurance de base1) 145.6 151.5 153.3 151.7 153.7 167.1 2.5 4.0 1.2 -1.0 1.3 8.7

Assurance complémentaire 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5

Total 136.7 141.7 143.1 142.5 144.6 156.3 2.0 3.7 1.0 -0.4 1.4 8.1

1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés Courriel: [email protected](y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP. Internet: www.statistique.admin.ch

B11.8 Comptes globaux de la protection sociale

En millions de francs En %

Aux prix courants 1990 2000 2007 20082) Prestations par fonctions 1990 2000 2007 20082)

Dépenses totales 64832 113983 142478 143645 Vieillesse 46.4 47.3 45.6 46.0

Prestations sociales 58033 103670 132364 134982 Maladie/soins de santé 28.4 25.0 26.5 26.4

Recettes 87338 135996 167290 154185 Invalidité 9.7 11.7 12.3 12.5

Par rapport au PIB1) en % Survie 5.6 4.6 4.4 4.4

Dépenses totales 19.6 27.0 27.3 26.4 Famille/enfants 6.3 5.1 4.9 5.1

Prestations sociales 17.5 24.6 25.4 24.8 Chômage 0.8 2.8 3.0 2.6

Recettes 26.4 32.2 32.1 28.3 Exclusion sociale, logement 3.0 3.5 3.3 3.0

1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 212) Chiffres provisoires. Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

100 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 12.3 Elèves et étudiants1)

Part en %

Effectifs Femmes Étrangers Total

2000 2005 2009 2000 2005 2009 2005 2009 2005 2009

Degrés d‘enseignement

Préscolarité 156364 156129 147200 48.5 48.4 48.7 26.7 26.5 10.4 9.7

Ecole obligatoire 807347 806905 769314 48.8 48.7 48.6 23.7 23.6 53.9 50.5

Degré primaire 473739 454092 436111 49.3 49.2 49.0 23.1 23.4 30.3 28.6

Degré secondaire I 285014 304064 294405 49.9 49.7 49.5 21.1 21.3 20.3 19.3

Programme d‘enseignement spécial 48594 48749 38798 37.9 37.7 36.4 45.0 42.7 3.3 2.5

Degré secondaire II 307121 317417 343297 47.6 47.3 47.4 17.0 16.9 21.2 22.5

Ecoles préparant à la maturité 66888 68264 73547 55.0 56.3 56.0 13.3 13.8 4.6 4.8

Autres écoles de formation générale 17335 23629 24763 70.4 68.6 67.0 25.3 27.0 1.6 1.6

Écoles préparant aux professions de l‘enseignement 5993 332 … 83.4 82.2 … 2.4 … … …

Formation professionnelle initiale 209157 213130 232056 42.9 42.2 42.6 16.7 16.6 14.2 15.2

Maturité professionnelle (après l‘apprentissage) 3215 5288 7948 31.0 44.8 48.8 10.6 10.3 0.4 0.5

Formation élémentaire (professionnelle) 3876 4966 2433 33.9 33.2 31.6 41.5 36.4 0.3 0.2

Préapprentissage 657 1808 2550 42.9 54.7 55.5 46.3 40.4 0.1 0.2

Degré tertiaire 162646 206404 250073 41.9 46.9 49.3 19.2 21.6 13.8 16.4

Formation professionnelle supérieure 41072 39955 53457 43.1 44.3 46.3 15.6 18.3 2.7 3.5

Écoles supérieures(devenues hautes écoles spécialisées) 2205 795 … 53.0 65.9 … 3.8 … 0.1 …

Ecoles supérieures 4989 9796 20879 5.7 28.2 48.0 13.2 12.9 0.7 1.4

Préparation aux examens professionnels supérieurs 7484 4278 4738 33.5 35.4 31.6 9.3 10.3 0.3 0.3

Préparation aux examens professionnels 8856 11623 15494 39.0 40.0 38.2 12.1 11.7 0.8 1.0

Autres 17538 13463 12346 58.6 61.3 59.1 23.1 38.8 0.9 0.8

Hautes écoles 121574 166449 196616 41.5 47.6 50.1 20.0 22.5 11.1 12.9

Hautes écoles spécialisées 24902 54140 69676 25.7 44.4 50.0 15.0 16.3 3.6 4.6

Hautes écoles universitaires 96672 112309 126940 45.6 49.1 50.1 22.4 26.0 7.5 8.3

Sciences humaines et sociales 34729 41685 43117 62.5 63.9 65.7 18.7 20.8 2.8 2.8

Sciences économiques 13159 14233 18474 27.5 30.3 32.7 29.8 33.9 1.0 1.2

Droit 10762 13247 14641 47.5 52.3 55.4 14.5 15.4 0.9 1.0

Sciences exactes et naturelles 15797 18714 21078 31.6 35.6 37.7 29.3 35.1 1.3 1.4

Médecine et pharmacie 10153 10706 12649 54.9 60.8 61.8 14.5 16.5 0.7 0.8

Sciences techniques 10061 10940 13097 22.1 25.4 26.9 33.8 39.5 0.7 0.9

Interdisciplinaire et autre 2011 2784 3884 40.2 45.4 48.4 19.4 22.5 0.2 0.3

Enseignement non définissable selon le degré 8215 9562 12524 50.1 49.0 49.6 87.9 85.4 0.6 0.8

Total 1441693 1496417 1522408 47.8 48.1 48.4 22.4 22.6 100.0 100.0

1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96. Source: OFSInfotéléphone: 032/713 66 93Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 12.2 Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2009 En milliers

Hommes Femmes Total

Population résidante permanente de 15 ans et plus CH Étrangers permis B/C1) Total CH Étrangers permis B/C1) Total CH Étrangers permis B/C1) Total

Statut d‘activité2)

Indépendants 305 52 357 176 24 201 482 76 558

Collaborateurs familiaux 35 5 40 49 5 53 84 9 93

Salariés 1286 491 1777 1261 345 1606 2547 836 3383

Apprentis 106 25 131 85 19 104 191 43 234

Chômeurs au sens du BIT 52 38 90 56 36 93 108 75 183

Personnes en formation 128 28 155 110 30 140 237 58 295

Femmes/hommes au foyer 9 4 13 183 77 259 192 81 272

Retraités et rentiers 483 83 566 722 76 798 1205 159 1364

Autres personnes non actives 35 18 53 55 32 87 90 51 141

Total 2439 743 3183 2697 644 3340 5136 1387 6523

Niveau de formation

École obligatoire 331 212 543 546 246 792 878 457 1335

Stage ménager, école commerciale 1-2 ans 20 6 26 108 10 117 128 15 143

Formation professionelle élémentaire 38 26 63 66 18 84 104 43 147

Ecole degré diplôme, école de formation générale 11 7 18 41 8 49 52 15 67

Apprentissage 927 172 1100 1029 109 1139 1957 282 2239

École professionnelle à plein temps 83 34 117 160 30 191 244 64 308

Maturité, école normale 153 55 208 250 59 309 403 114 517

Université, EPF, HES, HEP, Form. prof. supérieure 874 231 1105 494 162 656 1368 392 1760

Sans indication/ne sait pas3) () (1) (3) (2) 2 (4) (3) 3 7

Total 2439 743 3183 2697 644 3340 5136 1387 6523

1) Résidants permanents (titulaires d‘une autorisation d‘établissement, titulaires d‘une autorisation de séjour et Source: OFS, ESPA 2009titulaires d‘une autorisation de courte durée résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse). Infotéléphone: 032/713 64 00

2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants. Courriel: [email protected]) ( ): non indiqué par manque de fiabilité statistique. (chiffre): fiabilité statistique relative. Internet: www.espa.bfs.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

101 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 12.5 Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle

Femmes

Total Part en % Effectifs

1995 2000 2005 2009 1995 2000 2005 2009 2009

Formation professionnelle initiale avec CFC1)

Nouveaux contrats d‘apprentissage 54878 62294 62548 67638 39.7 42.1 40.8 42.9 28996

Nombre de contrats en cours 148680 168319 174814 198500 35.2 38.3 38.7 40.9 81124

Examens de fin d‘apprentissage 51466 54710 57624 63589 41.0 42.4 42.5 43.0 27330

Certificats de capacité délivrés 46001 50406 51182 56989 41.5 43.1 43.3 44.1 25116

Formation professionnelle initiale avec AFP2)

Nouveaux contrats d‘apprentissage ... ... 1406 4515 ... ... 64.5 45.4 2050

Nombre de contrats en cours ... ... 1550 7979 ... ... 60.8 46.9 3742

Examens de fin d‘apprentissage ... ... 94 2958 ... ... 13.8 51.8 1531

Attestations délivrés ... ... 94 2794 ... ... 13.8 51.8 1447

Formation élémentaire

Nouveaux contrats de formation élémentaire 1519 2437 2655 1166 33.1 31.9 26.9 23.5 274

Nombre de contrats de formation élémentaire 3158 4127 4416 2028 32.4 31.2 30.3 24.3 493

Certificats délivrés 1635 2081 2526 1324 36.8 30.2 31.9 22.4 297

Ecoles supérieures de commerce

Candidats à l‘examen 2734 2450 3131 3111 61.4 58.4 54.3 50.3 1564

Diplômes délivrés 2504 2181 2799 2787 62.3 59.8 56.9 50.6 1410

1) Certificat fédéral de capacité (avec l‘agriculture à partir de 2007). Source: OFS2) Attestation fédérale de formation professionnelle. Infotéléphone: 032/713 66 93

Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 12.6 Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses

En %

Total Femmes Étrangers Total

1995 2000 2005 2010 2000 2005 2010 2000 2005 2010 2000 2005 2010

Bâle 7981 7606 9957 12367 47.0 54.3 55.4 18.8 20.8 25.3 7.9 8.9 9.4

Berne 9918 10193 12174 14442 48.2 51.0 53.5 7.7 9.8 13.1 10.5 10.8 11.0

Fribourg 8746 8849 9936 9651 52.4 56.6 58.1 16.8 18.1 19.8 9.2 8.8 7.3

Genève 12583 13178 14566 15666 57.5 58.8 60.8 34.9 37.3 38.0 13.6 13.0 11.9

Lausanne 8996 9894 10452 12066 51.8 55.3 55.7 20.7 20.5 23.8 10.2 9.3 9.2

Lucerne 250 256 1771 2450 46.5 55.4 58.5 18.4 9.8 14.3 0.3 1.6 1.9

Neuchâtel 3234 3135 3594 4215 50.4 55.3 59.2 22.9 24.7 23.2 3.2 3.2 3.2

Saint-Gall 4015 4705 4689 6996 25.1 27.8 30.4 26.1 35.1 36.1 4.9 4.2 5.3

Zurich 16224 20599 23832 26134 51.1 54.0 56.4 11.6 13.8 17.4 21.3 21.2 19.9

Università della Svizzera italiana … 1410 2023 2848 50.6 48.5 48.0 41.6 54.1 65.7 1.5 1.8 2.2

EPFL 4485 5095 6407 8009 17.9 23.8 27.0 35.5 40.8 49.2 5.3 5.7 6.1

EPFZ 11575 11459 12552 15984 26.3 29.3 31.0 19.2 22.8 34.7 11.9 11.2 12.2

Autres institutions universitaires 236 294 444 696 52.4 58.8 63.9 6.8 6.5 26.4 0.3 0.4 0.5

Suisse 88243 96673 112397 131524 45.6 49.1 50.3 20.0 22.5 27.2 100.0 100.0 100.0

Source: OFSInfotéléphone: 032/713 65 99Courriel: [email protected]: www.education-stat.admin.ch

B 12.4 Formation professionnelle initiale, par groupe de professions

En %

Total Femmes Étrangers Total

Groupes de professions 1995 2000 2005 2009 1995 2000 2005 2009 2005 2009 2005 2009

Total 188510 209157 213130 232056 40.7 42.9 42.2 42.6 16.7 16.6 100.0 100.0

Production végétale et animale 8603 8824 8959 10499 31.5 32.3 31.6 31.0 2.8 3.2 4.2 4.5

Industrie et arts et métiers 71635 78110 81316 86226 9.5 10.1 11.1 11.8 16.4 16.1 38.2 37.2

Professions techniques 13347 10318 10534 11864 22.7 23.6 24.4 26.1 11.7 13.0 4.9 5.1

Commerce et administration 57677 69288 66457 73966 65.2 66.1 64.3 64.5 18.9 19.3 31.2 31.9

Transports 1804 1395 697 667 34.4 26.2 15.8 10.5 11.5 11.7 0.3 0.3

Hôtellerie, économie domestique 7823 10180 9873 11930 56.6 55.9 56.9 59.9 14.8 14.3 4.6 5.1

Nettoyage, hygiène publique, soins corporels 5174 5028 5174 5541 90.1 89.5 87.6 86.1 26.0 23.6 2.4 2.4

Droit, sûreté et maintien de l‘ordre 384 583 ... ... 18.0 23.8 ... ... ... ... ... ...

Soins médicaux 15496 19040 20158 15967 87.4 89.4 89.3 92.8 15.6 19.3 9.5 6.9

Professions artistiques 4609 3687 3534 2545 55.2 55.1 59.3 61.4 29.9 8.3 1.7 1.1

Ministère pastoral, assistance sociale 556 801 1587 5854 96.0 96.4 96.8 87.1 8.4 11.6 0.7 2.5

Autres professions 1402 1903 4841 6997 10.5 11.5 19.7 16.9 20.2 20.5 2.3 3.0

Source: OFSInfotéléphone: 032/713 66 93Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

102 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 13 Recherche et développement (R&D)

B 13.1 Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2008

Sources de financement En millions de francs

Total 16300

Fonds publics 3725

dont: Confédération 2355

dont: Cantons 1370

Fonds privés 11115

Autres fonds en Suisse 490

Fonds étrangers 970

Source: OFSInfotéléphone: 032/713 68 65Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 12.7 Hautes écoles universitaires: entrants et examens

En %

Total Femmes Étrangers

1990 1995 2000 2005 2009 1990 1995 2000 2005 2009 2009

Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelorpar domaine d‘études, total1) 13877 13928 15393 16545 19213 44.8 46.0 49.6 52.0 52.4 22.0

Sciences humaines et sociales 4696 4358 5576 5702 5921 65.6 66.4 67.2 69.3 71.6 19.3

Sciences économiques 2471 2230 2703 2377 3372 29.0 30.0 31.0 33.6 35.4 27.8

Droit 1616 1950 1618 2160 2270 47.1 48.7 56.6 57.0 60.5 13.7

Sciences exactes et naturelles 2040 2143 2328 2541 3004 29.0 30.7 35.8 36.2 40.9 24.2

Médecine et pharmacie 1328 1499 1270 1486 1721 53.9 57.5 64.5 67.1 63.4 15.2

Sciences techniques 1606 1563 1618 1795 2356 18.5 20.0 22.7 26.0 28.3 33.1

Interdisciplinaires et autres 120 185 280 484 569 46.7 36.8 41.4 50.6 47.6 12.5

Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2)

Licences et diplômes 7752 8688 9575 9208 4529 33.2 38.7 43.8 51.0 60.8 9.9

Bachelor ... ... ... 2926 4529 ... ... ... 40.4 60.8 15.0

Master ... ... ... 1290 10177 ... ... ... 29.9 51.5 26.1

Doctorats 2176 2601 2822 3097 6524 22.8 28.0 34.6 37.1 46.2 44.8

Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004) 451 1207 1288 ... 3424 44.1 43.3 45.5 … 41.9 …

Formation continue universitaire (min. 60 ECTS-Credits) ... ... ... 584 … ... ... ... 33.7 … 47.6

Etudes approfondies et spécialisées universitaires ... ... ... 1175 1334 ... ... ... 54.0 37.1 50.2

1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donné Source: OFSà un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire, Infotéléphone: 032/713 65 99études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire, Courriel: [email protected] école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant Internet: www.education-stat.admin.chà des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation.

2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisseet de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables).

B 13.2 Dépenses de R&D selon secteur, 2008

Dépenses intra-muros de R&D en SuisseEn millions de francs

Total 16300

Confédération 120

Hautes écoles 3940

Entreprises privées 11980

Institutions privées sans but lucratif 260

Dépenses extra-muros de R-D à l‘étranger

Total 2700

Confédération: mandats et contribution de R&D 475

Entreprises privées: mandats et contribution de R&D 2225

Dépenses intra-muros des filiales à l‘étranger

Total 15769

Personnel de R&D en Suisse en équivalents plein-temps

Total 62066

Confédération 809

Hautes écoles 21425

Entreprises privées 39832

Source: OFSInfotéléphone: 032/713 68 65Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

103 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 14 Structure des établissements et des entreprises

B 14.1 Structure par secteur et par branche, selon Noga1)

Entreprises avec une activité Entreprises avec une activité marchande,marchande, selon la taille Établissements selon la taille, par classe de grandeur, 2008

Nombre Nombreabsolu Variation en % absolu Variation en % Part des entreprises en %

Noga 2008 (secteur) 2008 2005/2008 2008 2005/2008 micro petites moyennes grandes(jusqu‘à 9) (10 - 49) (50 - 249) (250 et plus)

Total 312861 3.9 389165 3.7 87.1 10.6 2.0 0.4

Secteur secondaire 73064 2.8 77711 2.6 78.9 16.8 3.6 0.7

Industries extractives 246 -1.6 332 -0.6 54.1 39.4 6.5 …

Industrie manufacturière 34980 0.2 36843 0.3 76.5 17.2 5.1 1.2

Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeuret d‘air conditionné 414 9.2 714 4.2 38.6 40.8 16.4 4.1

Production et distribution d‘eau; assainissement, gestiondes déchets et depollution 903 0.2 1523 -2.6 69.3 26.8 3.7 0.2

Construction 36521 5.5 38299 5.2 82.0 15.8 2.0 0.1

Secteur tertiaire 239797 4.2 311454 4.0 89.5 8.7 1.5 0.3

Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles 68223 -2.2 85234 0.0 89.2 9.3 1.3 0.2

Transports et entreposage 8770 2.2 16717 11.7 82.2 13.9 3.2 0.7

Hébergement et restauration 25599 1.6 28624 1.8 86.6 12.0 1.3 0.1

Information et communication 14075 6.6 15446 5.4 89.3 8.8 1.6 0.3

Activités financières et d‘assurance 7784 22.6 12675 7.4 79.5 16.1 3.0 1.3

Activités immobilières 4908 21.4 5257 20.1 93.2 6.0 0.6 0.1

Activités spécialisées, scientifiques et techniques 52908 8.2 55172 8.0 93.4 5.9 0.6 0.1

Activités de services administratifs et de soutien 12995 11.3 16128 10.6 87.9 10.1 1.8 0.2

Administration publique … … 8066 … … … … …

Enseignement 5209 2.2 15588 -2.1 85.3 11.7 2.8 0.2

Santé humaine et action sociale 19579 5.4 25619 4.3 86.9 8.7 3.6 0.8

Arts, spectacles et activités récréatives 4273 8.6 5590 6.8 90.7 7.7 1.5 0.2

Autres activités de services 15474 4.8 21338 3.9 96.9 2.7 0.4 0.0

1) Recensement des entreprises 2008. Source: OFSInfotéléphone: 032/713 62 66

Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 14.2 Nouvelles entreprises et emplois par branche économique

Nouvelles entrepri s e s Total des emplois1)

Branche économique, Noga 2008 2005 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008

Total 11193 11715 11975 11596 22842 22759 23078 21779

Secteur secondaire 2071 2312 2376 2151 4507 4794 4928 4224

Industrie et énergies 790 816 880 728 1648 1685 1908 1385

Construction 1281 1496 1496 1423 2859 3109 3020 2839

Secteur tertiaire 9122 9403 9599 9445 18335 17965 18150 17555

Commerce et réparations 2489 2357 2262 1960 4896 4327 4015 3378

Transports et entreposage 345 363 406 393 752 835 802 712

Hébergement et restauration 347 316 254 229 1314 985 911 884

Information et communication 976 993 1121 1071 1771 1711 1960 1920

Activités financières et assurances 465 553 589 653 917 1102 1181 1242

Activités immobilières et de services 1019 1084 1190 1119 2331 2300 2357 2504

Activités spécialisées et scientifiques 2551 2719 2821 2975 4204 4485 4812 4675

Enseignement 209 248 177 181 425 561 384 405

Santé et action sociale 235 272 277 259 678 718 790 643

Arts et activités récréatives 146 164 171 224 372 355 402 520

Autres activités de services 340 334 331 381 675 586 536 672

1) Emplois à plein temps et à temps partiel. Source: OFSPlein temps: au moins 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise. Infotéléphone: 032/713 66 40Temps partiel: moins de 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise, Courriel: [email protected] au moins 6 heures par semaine. Internet: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

104 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 14.3 Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1)

Emplois (à plein temps et à temps partiel) Emplois dans les entreprises avec une activité mar-dans les établissements chande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008

Nombre Emplois (plein temps et temps partiel) en %absolu Variation en % Part en %

Noga 2008 (secteur) 2008 2005/2008 2008 micro petites moyennes grandes(jusqu‘à 9) (10 - 49) (50 - 249) (250 et plus)

Total 4016837 8.1 100.0 24.9 21.8 20.0 33.4

Secteur secondaire 1061643 8.0 26.4 17.7 25.3 26.3 30.7

Industries extractives 4832 7.1 0.1 13.8 52.9 33.3 …

Industrie manufacturière 703488 9.2 17.5 12.6 19.6 28.0 39.8

Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeuret d‘air conditionné 23374 3.3 0.6 2.8 16.5 30.5 50.3

Production et distribution d‘eau; assainissement,gestion des déchets et depollution 14677 7.0 0.4 20.9 46.2 24.4 8.4

Construction 315272 5.7 7.8 30.3 37.9 22.1 9.6

Secteur tertiaire 2955194 8.1 73.6 28.0 20.2 17.2 34.6

Commerce; réperation d‘automobiles et de motocycles 621373 5.1 15.5 30.8 21.0 15.2 33.0

Transports et entreposage 216692 4.9 5.4 10.2 13.6 14.9 61.3

Hébergement et restauration 233865 5.5 5.8 43.7 28.8 16.3 11.2

Information et communication 126239 7.0 3.1 25.3 22.6 18.3 33.8

Activités financières et d‘assurance 228960 10.5 5.7 8.2 12.9 11.6 67.2

Activités immobilières 29011 31.9 0.7 44.3 24.9 11.8 19.0

Activités spécialisées, scientifiques et techniques 299297 13.8 7.5 47.3 24.2 14.4 14.1

Activités de services administratifs et de soutien 168370 18.3 4.2 25.4 22.6 23.6 28.4

Administration publique 158122 3.8 3.9 … … … …

Enseignement 253652 4.6 6.3 22.9 34.4 31.7 10.9

Santé humaine et action sociale 478928 9.5 11.9 17.7 14.4 22.8 45.1

Arts, speciales et activités récréatives 46759 12.6 1.2 39.1 27.6 22.5 10.8

Autres acitivités de services 93926 7.9 2.3 65.8 17.2 13.8 3.2

1) Recensement des entreprises 2008. Source: OFSInfotéléphone: 032/713 62 66Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 14.4 Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites

Variation en % par rapport à l‘année précédente

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2006 2007 2008 2009 2010

Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1)

Sociétés anonymes2) 173944 175459 179761 183888 186980 189515 0.9 2.5 2.3 1.7 1.4

Raisons sociales individuelles 148982 150050 152388 154626 155565 157319 0.7 1.6 1.5 0.6 1.1

Sociétés en nom collectif 14524 14662 13934 13750 13392 13119 1.0 -5.0 -1.3 -2.6 -2.0

Sociétés en commandite 2632 2617 2504 2441 2368 2310 -0.6 -4.3 -2.5 -3.0 -2.4

S.à.r.l. 84291 92448 101462 109713 118137 124826 9.7 9.8 8.1 7.7 5.7

Sociétés coopératives 11860 11579 11306 10977 10691 10423 -2.4 -2.4 -2.9 -2.6 -2.5

Actes de poursuiteb)

Commandements de payer 2521091 2551083 2465306 2494438 2533831 2662063 1.2 -3.4 1.2 1.6 5.1

Saisies exécutées 1314187 1387722 1366507 1348021 1360172 1355646 5.6 -1.5 -1.4 0.9 -0.3

Réalisations 430486 450207 459095 470526 464942 493872 4.6 2.0 2.5 -1.2 6.2

Ouvertures de faillites 10678 10715 10712 10741 11587 10932 0.3 0.0 0.3 7.9 -5.7

Liquidations de faillites 10496 10496 10469 10269 10681 11725 0.0 -0.3 -1.9 4.0 9.8

Pertes (en milliers de francs) 4452501 3039808 3363853 2555108 2249284 2061711 -31.7 10.7 -24.0 -12.0 -8.3

1) État en fin d‘année. Sources:2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite. a) Office du registre du commerce

Infotéléphone 031/322 41 96Courriel: [email protected]) OFSInfotéléphone: 032/713 62 66Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

105 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 15 Commerce de détail, consommation

B 15.1 Revenus et dépenses des ménages

2007 2008 2007 2008

Nombre de personnes par ménage 2.22 2.21 - -

Structure du budget1) Montants mensuels en francs (moyennes) Répartition en %

Revenus du travail 6627 6956 73.8 76.4

Revenus de la fortune et de la location 421 347 4.7 3.8

Revenu primaire2) 7049 7303 78.5 80.2Rentes et transferts sociaux 1790 1649 19.9 18.1

Transferts monétaires reçus d‘autres ménages 140 152 1.6 1.7

Revenu brut 8979 9103 100.0 100.0Dépenses de transfert obligatoires -2478 -2443 -27.6 -26.8

Transferts monétaires versés à d‘autres ménages -224 -195 -2.5 -2.1

Revenu disponible3) 6276 6465 69.9 71.0Autres assurances, taxes et transferts -606 -532 -6.8 -5.8

Dépenses de consommation -5432 -5311 -60.5 -58.3

Produits alimentaires et boissons non alcoolisées -638 -656 -7.1 -7.2

Boissons alcoolisées et tabacs -103 -102 -1.2 -1.1

Restauration et hôtellerie -538 -521 -6.0 -5.7

Vêtements et chaussures -240 -228 -2.7 -2.5

Logement et énergie -1434 -1476 -16.0 -16.2

Ameublement, équipement et entretien du ménage -299 -265 -3.3 -2.9

Services médicaux et dépenses de santé -298 -234 -3.3 -2.6

Transports -743 -745 -8.3 -8.2

Communications -178 -172 -2.0 -1.9

Loisirs et culture -668 -631 -7.4 -6.9

Autres biens et services -293 -281 -3.3 -3.1

Revenus sporadiques4) 368 405 4.1 4.5

Épargne 606 1028 6.8 11.3

1) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux. Source: OFS2) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs. Infotéléphone: 032/713 68 113) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux. Internet: www.statistique.admin.ch4) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements)

ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut.

B 15.2 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1)

Février 2011

Indice2) Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente

Nominaux Réels Nominaux Réels

Total 101.1 105.0 -0.4 1.8

Total (carburants exclus) 100.6 104.8 -1.1 1.3

Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac 109.4 108.0 0.8 3.5

Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont: 95.2 104.0 -2.5 0.7

Équipements de l‘information et de la communication 86.6 154.3 -9.1 0.5

Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis,appareils électriques et meubles) 88.2 86.6 -1.8 -1.6

Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques,enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets) 85.3 84.8 -7.3 -6.4

Autres commerces de détail non alimentaire 100.4 105.0 -0.7 1.5

Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente parcorrespondance ou via internet 91.3 99.6 2.5 5.9

Commerce de détail de carburants (stations service) 110.1 98.6 11.0 3.8

1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables. Source: OFS2) Année de base, moyenne 2005 = 100. Infotéléphone: 032/713 61 68

Internet: www.statistiques.admin.ch

Les chiffres-clés de l’économie

106 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 16 Tourisme

B 16.1 Importance économique du tourisme

Variation en %par rapport à l‘année précédente

2005 2006 2007 2008 20091) 2005 2006 2007 2008 20091)

Balance touristique2)

Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr. 12477 13544 14621 15598 15005 4.5 8.6 8.0 6.7 -3.8

Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr. 10975 11556 12120 11782 11505 8.9 5.3 4.9 -2.8 -2.4

Excédent, en millions de fr. 1501 1988 2501 3816 3500 -19.4 32.4 25.8 52.6 -8.3

Dépenses des touristes étrangers en Suisse

En % des recettes provenant des exportations3) 5.6 5.4 5.0 5.1 5.4 … … … … …

1) Chiffres provisoires. Source: OFS2) Structure selon FMI 1993. Infotéléphone: 032/713 66 383) Exportations des biens et services, SIFIM inclus. Internet: www.statistique.admin.ch

B 16.2 Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement

Variation en %Part en % au total par rapport à l‘année précédente

2008 2009 2010 2008 2009 2010 2008 2009 2010

Nuitées, total (en milliers)1) 37334 35589 36208 100.0 100.0 100.0 2.7 -4.7 1.7

Hôtellerie 36838 35182 35815 98.7 98.9 98.9 2.8 -4.5 1.8

Etablissements de cure 496 407 393 1.3 1.1 1.1 -5.8 -17.9 -3.5

Hôtes suisses 15825 15424 15765 42.4 43.3 43.5 2.4 -2.5 2.2

Hôtes étrangers 21508 20164 20443 57.6 56.7 56.5 2.8 -6.2 1.4

Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %)

du total des lits 37.7 35.6 36.0 - - - - - -

des lits disponibles 44.5 42.6 42.9 - - - - - -

1) Seulement hôtels et établissements de cure, recensement Hesta. Source: OFSInfotéléphone:032 867 24 40Courriel: [email protected]: www.statistique.admin.ch

B 15.3 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Variations en % par rapport à l‘année précédente

Moyennes trimestrielles ValeursFévr. 2011 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 cumulées2) Févr. 2010 20103)

Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail

Total -0.4 2.0 3.0 1.1 1.4 -0.4 -2.6 2.2 1.2

Alimentation, boissons, tabac 1.4 2.0 3.3 1.3 1.9 0.0 -1.5 1.3 1.6

Vêtements, chaussures 0.4 3.0 3.7 0.5 2.0 -0.5 -3.9 2.8 1.3

Ensemble des autres groupes -2.6 1.3 2.3 0.7 1.0 -0.8 -3.4 1.3 0.7

Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail

Total 1.8 2.7 3.5 2.1 2.9 1.3 -0.4 2.7 2.4

Alimentation, boissons, tabac 4.1 3.8 4.4 2.0 2.7 0.7 0.9 2.4 2.4

Vêtements, chaussures -5.2 1.0 2.3 -0.7 1.0 -1.6 -8.6 1.4 0.2

Ensemble des autres groupes 0.6 2.0 3.3 2.5 3.4 2.0 -0.1 2.5 2.7

1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables. Source: OFS2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours Infotéléphone: 032/713 61 68

par rapport à la même période de l‘année précédente. Internet: www.statistiques.admin.ch3) Cumulé.

Les chiffres-clés de l’économie

107 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 16.3 Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme de la Suisse 2005, aux prix courants

Valeur ajoutée Part de la val. ajouté Emplois liésTotal utilisation direct. générée direct. générée au tourisme Ratio touristique

touristique en Suisse par le tourisme par le tourisme en équivalents de la valeur ajoutéeIntitulé en millions de francs en millions de francs en % plein temps en %

A. Produits spécifiques du tourisme 24828 12239 96.8 135926 7

A1. Produits caractéristiques du tourisme 20289 9350 73.9 103146 8

1. Services d‘hébergement 5878 3170 25.1 33837 11

1.1 Hôtels 3725 1804 14.3 30715 100

1.2 Parahôtellerie 733 361 2.9 3122 100

1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit 1420 1005 7.9 ... 4

2. Services de restauration 4498 2102 16.6 35799 28

3. Services de transport de voyageurs 5952 1963 15.5 15051 39

3.1a Transport ferroviaire 829 380 3 2862 23

3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques 951 421 3.3 3390 97

3.2 Transport routier 508 225 1.8 2795 15

3.3 Transport par voie d‘eau 71 33 0.3 752 100

3.4 Transport par voie aérienne 3152 754 6 4314 81

3.5 Services annexes de transport 313 99 0.8 610 33

3.6 Location de matériel de transport 128 52 0.4 329 31

4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1) 2183 1322 10.5 12524 100

5. Services culturels 456 132 1 1750 21

5.1 Art dramatique 109 31 0.2 418 9

5.2 Musées et autres 347 100 0.8 1332 38

6. Services de loisirs et de divertissements 844 385 3 2991 17

7. Services touristiques divers 477 276 2.2 1195 0

7.1 Services financiers et services d‘assurance 369 200 1.6 660 0

7.2 Autres services de location de biens ... ... … ... ...

7.3 Autres services touristiques 108 75 0.6 535 0

A.2 Produits connexes au tourisme 4540 2889 22.8 32779 5

Commerce de détail1) 2121 1393 11 17852 7

Stations-services1) 162 100 0.8 1205 24

Santé 1529 1048 8.3 11088 3

Télécommunications 597 269 2.1 1423 2

Autres services touristiques 131 78 0.6 1211 4

B. Produits non spécifiques au tourisme 7733 408 3.2 2277 1

Total 32561 12647 100 138203 ...

Ratios touristiques en % ... 2.9 ... 4.4 ...

1) Marges brutes. Source: OFSInternet: www.statistique.ch

Les chiffres-clés de l’économie

108 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

B 17 Cantons

B 17.1 Données économiques cantonales

Époque /période Unité CH ZH BE LU UR SZ OW NW GL ZG FR

Communes politiques 1.01.2011 Nombre 2551 171 383 87 20 30 7 11 3 11 167

Sièges du Conseil national 2007 Nombre 200 34 26 10 1 4 1 1 1 3 7

Superficie en km2 41285 1729 5959 1493 1077 908 491 276 685 239 1671

Surface agricole utile 1992/97 en % 36.9 43.4 43.3 54.8 24.4 40.9 37.9 37.9 30.5 44.8 57.3

Évolution démographique

Enfants nés vivants 2009 en 1000 78.3 14.9 9.2 3.8 0.4 1.5 0.4 0.4 0.3 1.2 3.0

Personnes décédées 2009 en 1000 62.5 10.2 9.0 2.9 0.3 1.0 0.3 0.3 0.4 0.7 1.9

Excédent des naissances 2009 en 1000 15.8 4.7 0.2 0.9 0.0 0.4 0.1 0.1 -0.1 0.5 1.1

Solde migratoire 2009 en 1000 74.6 15.8 5.4 3.7 0.2 0.9 0.4 0.1 0.2 0.0 3.8

Population résidante moyenne 2009 en 1000 7801.3 1366.8 979.6 370.9 34.8 143.7 34.7 40.2 38.3 111.2 273.9

Étrangers 2009 en % 22.4 23.9 13.3 16.7 10.3 18.6 13.7 11.4 20.5 24.1 17.7

Densité de la population 2009 hab./km2 194.7 813.6 166.8 261.0 33.4 169.9 72.9 168.9 56.5 535.4 171.4

Logement

Effectif des logements (approx.) 2009 Nombre 3919064 663411 501652 170607 17114 64916 18213 19369 20162 49750 123046

Permis de construire délivrés 2009 Nombre 40382 10342 3101 1820 68 1093 165 111 61 1397 1288

Logements construits 2009 Nombre 39733 7118 4220 2255 167 1128 308 198 225 774 2004

Taux de logements vacants 1.06.2010 en % 0.94 0.63 1.22 0.70 0.77 0.97 0.80 0.92 1.89 0.29 0.92

Logements en chantier 2009 Nombre 64662 15462 5248 3378 294 1330 358 277 608 1417 2113

Entreprises1) 2008 Nombre 321672 58996 36344 13319 1115 7153 1556 1983 1650 9167 9046

Établissements 2008 Nombre 389165 70179 44959 16362 1437 8144 1832 2293 1999 10042 11397

Personnes occupées2) 2008 Nombre 4016837 799079 505544 181473 14819 59859 16536 18103 17921 81136 107834

Industries manufacturières, électricité 2008 en % 18.6 11.7 18.7 19.7 24.2 18.9 25.6 24.0 32.9 18.0 21.0

Construction 2008 en % 7.8 6.2 7.6 8.8 12.1 12.3 13.7 9.9 12.3 7.4 10.0

Commerce, réparation, hôtellerie 2008 en % 21.3 20.8 20.2 22.5 22.0 25.2 24.2 21.4 19.0 26.5 23.1

Transports et communications 2008 en % 8.5 10.6 9.4 7.6 7.3 7.1 4.6 5.4 4.5 8.1 5.7

Activités financières, assurances 2008 en % 5.7 11.0 3.4 4.3 2.0 4.3 2.4 5.1 3.6 4.9 2.8

Immobilier, autres serv.aux entreprises 2008 en % 12.4 16.0 10.4 11.5 6.1 11.4 7.9 13.9 6.8 17.7 9.0

Administration publique 2008 en % 3.9 3.1 7.5 3.4 5.5 2.9 4.3 3.0 3.2 2.2 4.5

Enseignement 2008 en % 6.3 6.6 5.1 6.7 4.9 4.5 4.5 5.6 4.8 5.3 8.6

Santé et activités sociales 2008 en % 11.9 10.6 13.8 11.9 13.4 9.9 10.3 9.5 10.3 7.0 11.8

Autres services collectifs et personnels 2008 en % 3.5 3.4 3.9 3.8 2.4 3.4 2.4 2.2 2.6 2.9 3.3

Chômeurs (moyenne annuelle) 2010 Nombre 151986 28227 14491 5136 249 1651 265 355 537 1518 4039

Hommes 2010 Nombre 84031 15594 8143 2834 135 964 151 208 305 867 2146

Femmes 2010 Nombre 67955 12633 6348 2302 114 687 113 147 232 651 1893

Chômeurs complets 2010 Nombre 131993 24594 11914 4420 234 1392 222 298 509 1266 3425

Personnes partiellement sans emploi 2010 Nombre 19993 3633 2577 715 15 259 43 57 28 252 614

Étrangers 2010 Nombre 66696 11881 4971 2120 105 731 114 101 232 655 1745

Taux de chômage (moyenne annuelle) 2010 en % 3.9 3.9 2.8 2.7 1.4 2.3 1.5 1.7 2.6 2.6 3.2

Hommes 2010 en % 3.8 3.9 2.8 2.7 1.3 2.3 1.5 1.7 2.6 2.6 3.0

Femmes 2010 en % 3.9 3.9 2.7 2.8 1.6 2.3 1.5 1.7 2.6 2.6 3.4

Tourisme

Nuitées dans l‘hôtellerie 2010 Nombre 35815032 4350696 4869675 1697962 246490 645623 627786 212648 147750 232775 392436

Part des étrangers 2010 en % 57.0 72.6 54.5 66.0 66.2 39.8 58.6 57.5 20.0 60.4 36.6

Voitures 2010 Nombre 4075825 669381 480990 185867 17699 86245 19542 23874 20651 66963 154180

Domaine médical

Médecins 2009 Densité3) 204 240 197 152 101 133 116 124 152 207 144

Médecin-dentistes 2009 Densité3) 52 56 54 52 35 49 40 47 34 53 38

Pharmacies 2009 1731 226 174 34 3 12 3 2 2 14 70

Revenu national4) 2005 mio fr. 405300 88928 43985 15622 1584 6849 1311 2865 2790 9971 10106

Revenu national par habitant 2005 francs 54031 68804 45644 43910 45712 50170 39646 73286 73236 93753 39559

Dépenses cantonales5) 2009 mio. fr. 73556.2 11589.4 9855.9 2970.0 393.0 1041.0 321.9 331.2 368.8 1154.0 2827.2

Recettes cantonales5) 2009 mio. fr. 75784.6 11634.8 10039.9 3006.1 396.0 1043.2 323.1 333.1 432.0 1261.9 2909.7

Solde recettes/dépenses 2009 mio. fr. 2228.4 45.4 183.9 36.2 3.0 2.2 1.2 1.9 63.1 107.9 82.5

Charge fiscale6)

Revenus de 30000 francs 2010 en % 1.2767) 2.29 1.19 1.15 0.33 1.82 4.17 1.12 2.91 0.56 2.06

Revenus de 50000 francs 2010 en % 4.417) 4.78 5.84 5.58 5.57 4.08 6.26 4.73 6.16 2.04 5.99

Revenus de 100000 francs 2010 en % 10.477) 9.72 12.86 10.72 10.24 7.39 9.57 9.59 10.63 4.50 11.92

Revenus de 200000 francs 2010 en % 18.6557) 17.80 21.71 18.38 15.84 13.65 14.92 16.04 17.84 10.98 20.69

Indice des ressources 2011 Indice 100.0 127.8 74.9 74.1 57.2 140.1 74.0 124.5 65.4 246.1 68.1

1) Total des entreprises privées et publiques.2) Total emplois à plein temps et à temps partiel.3) Pour 100000 habitants.4) Chiffres provisoires.5) Comptes consolidés des cantons et des concordats, sans les doubles imputations.6) Charge due aux impôts cantonaux, communaux et paroissiaux, personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants.7) Charge moyenne non-pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus.

Les chiffres-clés de l’économie

109 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

SO BS BL SH AR AI SG GR AG TG TI VD VS NE GE JU

121 3 86 27 20 6 85 178 220 80 157 375 141 53 45 64

7 5 7 2 1 1 12 5 15 6 8 18 7 5 11 2

791 37 518 298 243 173 2026 7105 1404 991 2812 3212 5224 803 282 839

43.4 12.1 41.3 45.0 56.1 55.7 47.9 29.8 45.3 53.2 14.3 43.4 20.3 42.0 41.5 49.3

2.2 1.7 2.4 0.7 0.5 0.2 4.8 1.6 5.8 2.3 2.9 8.0 2.9 1.8 4.8 0.7

2.2 2.2 2.3 0.7 0.5 0.1 3.8 1.7 4.3 1.8 2.9 5.3 2.4 1.5 3.1 0.6

0.0 -0.4 0.1 -0.1 0.0 0.0 1.0 -0.1 1.5 0.5 0.1 2.7 0.4 0.3 1.7 0.0

1.3 1.9 1.4 0.5 0.0 0.1 2.7 1.6 7.5 2.6 3.1 11.3 4.0 0.3 5.5 0.2

252.1 192.1 271.1 75.7 52.7 15.5 474.3 194.8 596.8 244.1 333.6 704.9 305.2 172.3 453.7 68.7

19.8 31.6 19.1 23.6 14.2 10.6 22.1 18.9 21.8 21.5 26.1 30.2 22.2 23.8 38.8 12.7

319.7 5078.3 527.1 253.8 218.4 90.9 243.3 27.0 430.1 283.7 122.5 248.5 59.0 239.4 1844.1 83.6

120918 108298 129351 37354 26107 6753 225538 143749 272498 112603 202875 355686 192554 85778 217510 33252

602 126 593 310 233 44 2229 1138 3755 1725 2144 3705 2296 365 1591 80

953 468 1152 217 97 62 2423 1445 3900 1478 1999 3090 2316 337 1224 175

1.98 0.72 0.46 1.10 1.24 1.08 1.50 0.83 1.54 1.38 0.72 0.46 1.15 1.30 0.23 2.08

1410 704 1232 484 278 66 3523 1799 5288 2013 3437 7288 3621 527 2380 127

9237 8616 9923 3115 2437 760 19165 9143 23020 9967 16870 26455 12677 6586 20567 2805

11221 10714 11887 3807 2854 871 23298 11677 27585 11817 20410 32678 15519 8352 24313 3518

117556 159145 124419 37953 21097 6106 242189 95164 273626 106059 177950 325748 130426 88208 275285 33602

27.3 17.1 23.3 29.6 28.9 24.3 27.8 12.1 26.6 28.9 17.2 13.1 16.3 34.2 10.4 38.5

7.7 5.0 8.7 6.7 7.5 12.0 8.4 14.0 8.4 9.4 9.7 7.2 12.2 5.5 5.6 7.6

19.4 15.5 19.9 18.9 17.2 29.9 19.4 30.2 21.0 19.4 24.4 22.7 27.4 17.0 20.8 17.2

10.7 11.8 8.3 7.8 4.9 4.3 7.0 8.0 8.3 6.1 7.4 7.8 6.9 5.1 8.5 4.0

2.9 7.5 2.5 2.8 1.8 3.9 4.0 2.9 2.5 2.4 6.5 4.6 3.3 2.2 10.3 2.6

8.7 15.4 13.1 8.8 7.4 7.6 10.3 8.6 10.0 9.5 11.0 14.0 8.8 9.6 16.3 5.5

2.9 3.2 3.4 3.9 3.3 2.6 2.7 4.0 3.1 3.1 4.1 3.9 3.3 4.5 4.1 4.2

5.1 6.7 5.9 4.7 5.7 4.6 6.2 4.9 5.8 5.6 6.2 8.7 5.7 6.6 7.2 5.8

12.4 13.8 12.3 13.8 20.9 7.6 11.2 11.8 10.8 12.8 10.2 14.1 12.5 12.5 12.0 12.0

2.9 4.1 2.4 3.0 2.5 3.2 3.0 3.4 3.4 2.9 3.4 3.9 3.6 2.9 4.7 2.5

4982 3927 4877 1264 557 89 8193 1739 10922 4059 7593 18536 5940 5504 15505 1831

2850 2296 2782 767 316 49 4398 989 6003 2238 4079 10302 3337 3007 8308 963

2132 1631 2095 498 240 40 3795 749 4920 1821 3514 8234 2603 2497 7198 868

4202 3326 3978 1111 488 82 7195 1555 9170 3493 6551 16377 5428 4948 14213 1601

780 601 899 153 68 7 998 183 1752 567 1043 2159 513 556 1293 230

2133 1916 1815 560 188 32 3973 835 4807 1759 3490 8922 2975 2437 7654 546

3.8 4.0 3.5 3.2 2.0 1.2 3.4 1.7 3.6 3.3 5.1 5.6 4.3 6.4 7.0 5.4

3.8 4.4 3.6 3.6 2.0 1.1 3.2 1.7 3.5 3.2 4.7 5.6 4.2 6.3 7.1 4.9

3.7 3.6 3.4 2.9 2.0 1.3 3.6 1.7 3.7 3.4 5.6 5.5 4.5 6.5 7.0 5.9

367286 1071081 250610 120577 143707 165197 1068815 5781735 680467 352677 2444468 2600460 4223388 235652 2800522 84549

46.0 71.7 45.6 55.4 30.4 17.3 45.5 49.4 48.1 44.2 44.2 62.2 52.2 51.2 78.9 14.5

139864 66077 138195 40311 27580 8286 246075 100122 339424 142616 204462 366762 185530 89980 216504 38600

163 386 217 187 150 105 166 165 154 137 193 237 152 189 332 149

44 80 51 40 180 39 48 45 45 36 62 49 42 50 58 26

27 72 42 13 6 1 51 41 115 25 186 247 113 59 173 20

11564 21946 14160 4086 2317 688 20680 9441 27913 10512 13316 35102 11114 8425 27443 2585

46844 115178 53502 55126 44215 45936 44866 49355 49209 44918 41335 52901 38385 49775 62839 38070

1812.4 3855.1 2472.0 607.7 420.7 127.8 3841.2 2194.6 4133.7 1553.8 3115.3 7359.1 2775.3 1920.4 8362.2 794.9

1981.2 4126.1 2343.1 619.8 421.3 132.0 3833.7 2340.5 4309.5 1658.3 3088.3 8424.8 2867.1 1879.5 8309.7 782.1

168.8 271.0 -128.9 12.2 0.6 4.3 -7.5 145.9 175.8 104.5 -27.0 1065.8 91.8 -40.9 -52.5 -12.7

2.59 0.00 1.01 1.62 2.13 2.32 0.00 0.00 0.89 0.00 1.00 0.00 1.50 1.87 0.08 0.56

7.42 0.86 2.68 5.50 6.24 4.64 4.26 2.61 3.64 3.82 2.56 3.73 5.64 5.77 0.25 4.00

13.14 12.86 10.33 11.15 11.45 8.86 11.40 9.22 9.43 10.80 9.70 13.63 10.02 14.70 9.02 9.37

21.57 23.55 20.64 19.36 19.44 15.73 20.36 17.79 17.69 18.60 19.99 21.65 20.01 24.26 20.20 16.30

76.5 144.7 98.2 95.9 74.1 80.5 73.6 76.9 84.5 73.1 95.4 120.1 64.3 94.1 146.9 62.3

Sources: OFS/SECO/AFF/AFC

Les chiffres-clés de l’économie

110 La Vie économique Revue de politique économique 6-2011

Index

Actions, indice B4.7Assurances sociales B11Assurance-chômage B11Assurance-maladie: Indice des primes d’... B11.5Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV) B3.9Balance commerciale, solde B3.1Balance des transactions courantes A4/B3.5Balance des paiements B3.5Balance touristique B16.1Banque nationale suisse B4.2Banques B4.4Bourse B4.7Cantons B17.1

Charge fiscale B17.1Données économiques cantonales B17.1Finances des cantons B6.1/B6.2/B6.5/B17.1Indice des ressources cantonales B17.1

Charge fiscale des cantons B17.1Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3Commerce extérieur Cf. Economie ext.Communes

Nombres B17.1Finances B6.1/B6.2

Comptabilité nationale B1Produit intérieur brut A1/B1

ConsommationChiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3Consommation privée B1/B15Indice des prix à la consommation A5/B5.1

Croissance A1/B1Dentistes B17.1Durée du travail

Volume de travail B9.1Durée hebdomadaire normale du travail B9.2

Économie extérieure B3Balance commerciale, solde B3.1Balance des paiements B3.5Commerce extérieur par groupe de marchandises B3.3Commerce extérieur par pays et blocs économiques B3.4Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2Termes de l’échange B3.1Volume du commerce international A3Vue d’ensemble B3.1

Emploi B14.2/B14.3/B17.1Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2Epargne des ménages B1.5Établissements et entreprises B14

Forme juridique B14.4Structure B14.2/B14.3

Étrangers exerçant une activité lucrative B8.2Exportations B3.1–B3.4Faillites B14.4Finances publiques B6

Charge fiscale B17.1Confédération: dépenses B6.1–B6.4Confédération: recettes B6.1/B6.2/B6.4Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5Indice des ressources cantonales B17.1Quote-part de l’Etat B6.1Quote-part fiscale B6.1

Formation B12Apprentis B12.5Bacheliers B12.2Diplômes B12.2Élèves et étudiants B12.3Étudiants, par branche d’études B12.7Étudiants, par haute école B12.6Formation scolaire et professionnelle B12.2/B12.4/B12.5Formation professionnelle supérieure B12.7Hautes écoles B12.6/B12.7Niveau de formation de la population B12.1

Importations B3.1–B3.4Indice

Indicateurs composites avancés A2Indice de la production B2.1Indice des actions suisses B4.7Indice des primes d’assurance-maladie B11.5Indice des prix à la production et à l’importation B5.2Indice des prix de la construction B5.2Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4Indice du commerce extérieur B3.1Indice du coût de la construction B5.2Indice suisse des prix à la consommation A5/B5.1Swiss Performance Index B4.7

InvestissementsAvoirs et engagements extérieurs de la Suisse B3.8Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8Investissements directs étrangers en Suisse B3.8Investissements directs suisses à l’étranger B3.7Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8

Marché du travailChômage partiel B8.7Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1Chômeurs de longue durée B8.9Chômage des jeunes B8.5Emploi B14.2/B14.3/B17.1Main-d’œuvre étrangère: effectif B8.2/B8.3

Offres d’emploi B8.6Taux de chômage international A11Taux de chômage suisse A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1

Marchés monétaire et financier, marché des devises B4Banque nationale B4.2Banques B4.4Bourse B4.7Cours de change A7/B4.8Crédits en Suisse B4.3Masse monétaire B4.1Statistique du marché des capitaux B4.6Taux des marchés monétaire et financier A6/B4.5

Médecins B17.1wMénages

Revenues et dépenses B15.1Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B16.3/B17.1Personnes actives occupées B8.1Pharmacies B17.1Population B7

Population: données internationales A9Population suisse A9/B7/B17.1Annuels et établis, selon la nationalité B7.6Bilan de la population résidante permanente B7.1Bilan de la population résidante permanente étrangère B7.5Données socio-économiques B7.3Etrangers, selon le genre de permis B7.7Population résidante, selon la langue B7.4Population résidante, selon l’âge et l’origine B7.2

Poursuites B14.4Production B2.1

Production industrielle B2.1Produit intérieur brut A1/B1.1–B1.8Recherche et développement A12/B13Revenu national B17.1Salaires B10

Évolution des salaires (section Noga) B10.2Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4Salaires mensuels bruts par branche économique B10.1

Taux de change A7/B4.8Taux de chômage A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1Taux d’intérêt

Données internationales A6Données suisses A6/B4.5

Tourisme B16Balance touristique B16.1Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B17.1Offre et demande, selon les formes d’hébergement B16.2

Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse B8.3Voitures de tourisme B17.1

Liste des abréviations

AC Assurance-chômageAELE Association européenne de libre-échangeAFC Administration fédérale des contributionsAFD Administration fédérale des douanesAFF Administration fédérale des financesAI Assurance-invaliditéAIE Agence internationale de l’énergieAVS Assurance-vieillesse et survivantsBAK BAK Bâle EconomicsBCE Banque centrale européenneBevnat Mouvement naturel de la populationBI Bureau de l’integration DFAE/DFEBNS Banque nationale suisseBRI Banque des Règlements internationauxCCT Convention collective de travailCE Communauté EuropéenneCFB Commission fédérale des banquesChF Chancellerie fédéraleCNA Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidentsCOMCO Commission de la concurrenceCréa Institut Créa de macroéconomie appliquée

de l’université de LausanneCTI Commission pour la technologie et l’innovationDDC Direction du développement et de la coopérationDDPS Département fédéral de la défense, de la protection

de la population et des sportsDETEC Département fédéral de l’environnement, des transports,

de l’énergie et de la communicationDFAE Département fédéral des affaires étrangèresDFE Département fédéral de l’économieDFF Département fédéral des financesDFI Département fédéral de l’intérieurDFJP Département fédéral de justice et policeDGD Direction générale des douanesEPFL École polytechnique fédérale de LausanneEPFZ École polytechnique fédérale de ZurichEsaa École supérieure d’arts appliquésEspa Enquête suisse sur la population activeEspop Statistique fédérale de l’état annuel de la populationET École techniqueETS École technique supérieureFAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation

et l’Agriculture de l’ONUFMI Fonds monétaire internationalFOSC Feuille officielle suisse du commerceHesta Statistique de l’hébergementHSG Université de Saint-GallIPI Institut Fédéral de la Propriété intellectuelleKOF Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZLACI Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité

en cas d’insolvabilitéLFP Loi fédérale sur la formation professionnelle

LPP Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse,survivants et invalidité

NLFA Nouvelles lignes ferroviaires alpinesNoga Nomenclature générale des activités économiquesNZZ Neue Zürcher ZeitungOCDE Organisation de coopération et

de développement économiquesODT Office fédéral du développement territorialOFAC Office fédéral de l’aviation civileOFAE Office fédéral pour l’approvisionnement économique du paysOFAG Office fédéral de l’agricultureOFAP Office fédéral des assurances privéesOFAS Office fédéral des assurances socialesOFC Office fédéral de la cultureOFCOM Office fédéral de la communicationOFEN Office fédéral de l’énergieOFEV Office fédéral de l’environnementOFFT Office fédéral de la formation professionnelle

et de la technologieOFIT Office fédéral de l’informatique et de la télécommunicationOFJ Office fédéral de la justiceOFL Office fédéral du logementOFM Office fédéral des migrationsOFP Office fédéral de la policeOFROU Office fédéral des routesOFS Office fédéral de la statistiqueOFSP Office fédéral de la santé publiqueOFT Office fédéral des transportsOIT Organisation international du TravailOMC Organisation mondiale du commerceOMS Organisation mondiale de la santéOMT Organisation mondiale du tourismeONU Organisation des Nations UniesOpep Organisation des pays exportateurs de pétroleORP Office régional de placementOsec Business Network SwitzerlandPHS Haute école pédagogique de Saint-GallPIB Produit intérieur brutPME Petites et moyennes entreprisesRCE Registre central des étrangersR-D Recherche et développementRE Recensement des entreprisesREE Registre des Entreprises et ÉtablissementsRP Recensement de la populationSECO Secrétariat d’Etat à l’économieSERV Assurance suisse contre les risques à l’expoSER Secrétariat d’État à l’éducation et à la rechercheSSAA Service de centralisation des statistiques

de l’assurance-accidentsUE Union européenne