Caractérisation et ciblage thérapeutique d'une - TEL - Thèses
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du ...
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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D'ANTANANARIVO
MENTION INGENIERIE PETROLIERE
Mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention du Diplôme de Master
en Ingénierie Pétrolière
Titre : Ingénieur Pétrolier
Présenté par : RASOAMANANA Ravaka Arielle
Soutenu le : 30 Juillet 2016
Année Universitaire : 2014-2015
CARACTERISATION DES RESERVOIRS
PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU
BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA
PAR METHODE SISMIQUE
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D'ANTANANARIVO
DEPARTEMENT INGENIERIE PETROLIERE
Mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention du Diplôme de Master en
Ingénierie Pétrolière
Titre : Ingénieur Pétrolier
Présenté par : RASOAMANANA Ravaka Arielle
Membre du jury :
Président : Monsieur ANDRIANAIVO Lala
Rapporteurs : Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier
Monsieur RANDRIAMIARANTSOA Tolojanahary
Examinateurs : Monsieur RAKOTO Heritiana
Monsieur GARO Sébille
Soutenu le : 30 Juillet 2016
Année Universitaire : 2014-2015
CARACTERISATION DES RESERVOIRS
PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU
BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA
PAR METHODE SISMIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE I
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
REMERCIEMENTS
De prime abord, je rends grâce à l’Eternel Dieu, en qui je me suis laissée guider durant
ces trois années d’études jusqu’à l’élaboration de ce présent mémoire.
Ensuite, c’est avec reconnaissance que j’adresse mes vifs remerciements à tous ceux
qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire, en particulier :
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, Professeur titulaire, Directeur de l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, qui n’a pas ménagé son temps pour promouvoir
l’image de cette prestigieuse école ;
Monsieur ANDRIANAIVO Lala, Professeur, Chef de Mention en Ingénierie Pétrolière
de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, pour sa contribution au bon
déroulement de notre formation ;
Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maitre de Conférences, Enseignant
Chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui a bien voulu encadrer ce
mémoire ;
Monsieur RANDRIAMIARANTSOA Tolojanahary, Chef de département Gestion
Banque des Données au sein de la Direction des Hydrocarbures à l’OMNIS qui, en dépit de
son emploi du temps surchargé, a bien voulu co-encadrer ce présent mémoire ;
Monsieur GARO Sebille, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences et Enseignant
Chercheur à l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo et Monsieur RAKOTO
Heritiana, Maître de Conférences au sein de la Faculté des Sciences, qui ont accepté de juger
notre projet ainsi que d’apporter des remarques et des suggestions visant à son amélioration;
Tous les Enseignants au sein du département Ingénierie Pétrolière de l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui nous ont donné le meilleur d’eux- mêmes tout
au long de notre parcours universitaire ;
Monsieur RASOANAIVO Bonaventure, Directeur Général de l’Office des Mines
Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS), qui a bien voulu m’accorder un stage pour
élaborer ce projet et me fournir les informations nécessaires, ainsi que tout le personnel de
l’Entreprise;
Mes parents qui m’ont toujours soutenue moralement et financièrement durant mes
études ;
Et enfin ma sœur, toute ma famille et mes amis du Département Ingénierie Pétrolière
de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo ;
Qu’ils trouvent tous ici les respectueux témoignages de ma profonde gratitude.
RASOAMANANA Ravaka Arielle
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE II
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES SUR LE PETROLE
Chapitre 1 : Historique
Chapitre 2 : Mode de formation du Pétrole
Chapitre 3 : Méthodologies et étapes d’exploration
PARTIE II : CONTEXTE DE LA ZONE D’ETUDE ET TRAVAUX ANTERIEURS
Chapitre 4 : Contextes géologiques et structuraux
Chapitre 5 : Délimitation de la zone d’étude
Chapitre 6 : Synthèse des travaux antérieurs
PARTIE III : CARACTERISATION DU RESERVOIR DU BASSIN SUD
MORONDAVA
Chapitre 7: Interprétations des données
Chapitre 8: Caractérisation du réservoir
Chapitre 9: Synthèse des résultats et recommandations
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
REFERENCES WEBOGRAPHIQUE
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE III
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
LISTE DES ABREVIATIONS
2D : Deux dimensions
3D : Trois dimensions
AB-1 : Puits d’Ambalabe-1
ESRI: Environmental Systems Research Institute
Km : kilomètres
F : Fahrenheit
ft: feet
HC/t : Hydrocarbures par tonne de roches
IFP: Institut Français du Pétrole
IHS : Inclined Heterolithic Stratification
m : mètre
m2 : mètre au carré
m3 : mètre au cube
Ma : Millions d’années
mD: millidarcy
mGal: milligal
NE : Nord-Est
NNO : Nord Nord-Ouest
NO : Nord-Ouest
OMNIS : Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques
ONO : Ouest Nord-Ouest
psi: pound square inch
RN 7 : Route Nationale n°7
SO : Sud-Ouest
SPM: Société des Pétroles de Madagascar
SSE : Sud Sud Est
STB: Stock Tank Barrel
STOIIP: Stock Tank Oil Initially In Place
TOC : Total Organic Carbon (quantité de matière organique)
TWT: Two Way Time
VBS-1 : Puits de Vohibasia-1
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE IV
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Formation du Kérogène .............................................................................................. 6
Figure 2. Type de kérogène ........................................................................................................ 6
Figure 3.Evolution de la matière organique en fonction de la profondeur d’enfouissement ..... 7
Figure 4.Migration primaire et migration secondaire du pétrole ............................................. 10
Figure 5. Pièges structurales ..................................................................................................... 11
Figure 6. Pièges stratigraphiques et mixtes .............................................................................. 12
Figure 7. Réflexion sismique ................................................................................................... 15
Figure 8. Exemple de Convertisseur Analogique Numérique .................................................. 15
Figure 9. Appareil de forage .................................................................................................... 17
Figure 10: Gondwana ............................................................................................................... 18
Figure 11. Tectonique phase I ................................................................................................. 19
Figure 12. Tectonique phase II ................................................................................................. 20
Figure 13. Tectonique phase III .............................................................................................. 21
Figure 14. Tectonique phase IV .............................................................................................. 21
Figure 15: Carte représentative des failles en surface .............................................................. 25
Figure 16. Délimitation de la zone d’étude .............................................................................. 27
Figure 17. Carte Géologique de la zone d’étude ...................................................................... 31
Figure 19. Carte des lignes sismiques ...................................................................................... 46
Figure 20. Relation géométrique à la base ............................................................................... 47
Figure 21. Relation géométrique au toit ................................................................................... 47
Figure 22. Interface du logiciel Kingdom ................................................................................ 49
Figure 23. Cross section du profil 1 ......................................................................................... 50
Figure 24. Réflecteurs du socle ................................................................................................ 51
Figure 25. Réflecteurs de la Sakoa ........................................................................................... 51
Figure 26. Réflecteur de la Sakamena ...................................................................................... 52
Figure 27. Réflecteur des deux couches de réservoirs ............................................................. 52
Figure 28. Réflecteurs du Lias de l’Ouest à l’Est..................................................................... 53
Figure 29. Cross section du profil n°2 ...................................................................................... 54
Figure 30. Vue en plan du réservoir n°1 .................................................................................. 56
Figure 31. Vue de surface du réservoir n°1 ............................................................................. 57
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE V
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
Figure 32. Représentation des failles présentes dans le réservoir n°1 ..................................... 58
Figure 33. Vue en plan du réservoir n°2 .................................................................................. 58
Figure 34. Vue de surface du réservoir n°2 .............................................................................. 59
Figure 35. Représentation des failles identifiées dans le réservoir n°2 .................................... 60
Figure 36. Vue en plan de la roche couverture du réservoir n°2 .............................................. 61
Figure 37. Vue de surface de la roche couverture n°2 ............................................................. 61
Figure 38. Représentation des failles identifiées dans la roche couverture du réservoir n°2 ... 62
Figure 39. Roches du système pétrolier ................................................................................... 63
Figure 40. Exemple de contour de prospect ............................................................................. 66
Figure 41. Prospect du réservoir n°1 ........................................................................................ 68
Figure 42. Inventaire des prospects du réservoir n°2 ............................................................... 69
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE VI
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Variation de température moyenne annuelle sur le plan spatio-temporel entre 1996
et 2006 ...................................................................................................................................... 30
Tableau 2. Répartition mensuelle de pluviométrie (moyennes prises entre 2004 et 2008) ..... 30
Tableau 3. Renseignements sur le puits Ambalabe-1 .............................................................. 42
Tableau 4. Renseignements sur le puits Vohibasia-1 ............................................................... 43
Tableau 5. Porosité des roches réservoirs ................................................................................ 71
Tableau 6. Saturation en eau des roches réservoirs .................................................................. 71
Tableau 7. Valeur de la surface de chaque prospect ................................................................ 72
Tableau 8. Temps de réflexion des ondes sismiques................................................................ 73
Tableau 9. Vitesse de pénétration d'onde sismique dans le sous-sol ....................................... 73
Tableau 10. Epaisseur des réservoirs ....................................................................................... 74
Tableau 11. Epaisseur d’huile .................................................................................................. 74
Tableau 12. Volume de réserve récupérable ............................................................................ 75
Tableau 13. Quantification pessimistique ................................................................................ 76
Tableau 14. Quantification optimistique .................................................................................. 77
Tableau 15. Quantification moyenne ....................................................................................... 77
Tableau 16. Résultat de l'évaluation des réservoirs .................................................................. 80
Tableau 17. Tableau de synthèse des qualités des systèmes pétroliers ................................... 81
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE VII
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
GLOSSAIRE
- Arkose : n. f.– adj arkosique. Roche sédimentaire détritique terrigène contenant des
grains de quartz (jusqu’à 60% env.), de feldspath, pour 25% au moins, et fréquemment quelques
micas.
- Calcarénites : n. f. - Roche sédimentaire essentiellement calcaire, formée en majorité
de 1/16 mm (= 62,5 μm) à 2 mm (classe des arènites, V. granulométrie). Les éléments calcaires
peuvent être des microgalets, des intraclastes, des bioclastes, et le ciment calcaire peut être
microcristallin ou spathique.
- Charbon n m. [du lat. carbo, même sens] - Terme général désignant, au sens large, une
roche sédimentaire stratifiée, servant de combustible, noire le plus souvent, organogène et
essentiellement formée de débris végétaux.
- Charbon, proprement dit, ou houille (85 % de C), noir, mat ou brillant, tachant les
doigts, avec selon les proportions de matières volatiles (distillant à partir de 960°C)
- Orthose : n. m. [de ortho- car clivages orthogonaux] - Feldspath monoclinique
K[Si3AlO6] très courant dans les granites et les pegmatites. V. feldspath (potassique).
- Conglomérat n. m. [du lat. conglomeratum, de cum, avec, et de glomus, pelote] - Roche
sédimentaire détritique formée pour 50 % au moins de débris de roches de dimension supérieure
à 2 mm (classe des rudites) liés par un ciment (avec des éléments dont la taille est comprise
entre 62,5 μm et 2 mm, il s’agit de microconglomérats).
- Détritique adj. [du lat. detritus, de deterere, user en frottant] (cf. clastique) -1. Qui est
formé, en totalité ou en partie, de débris (p. ex. sédimentation détritique, roche sédimentaire
détritique)
- Discordance n. f. (stratigraphique ou de stratifi-cation) [du lat. discordare, être en
désaccord] - Repos stratigraphique d’une formation sédimen-taire sur un substratum plissé ou
basculé antérieurement par des efforts tectoniques, et en partie érodé.
- Grés : n. m. du francique griot, Roche sédimentaire détritique terrigène composée à 85
% au moins de grains de quartz plus ou moins arrondis, de 1/16 mm (62,5 μm) à 2 mm (classe,
des arénites).
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE VIII
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
- Grès arkosique : -1. Syn. d’arkose ; -2. Plus souvent, grès avec 5% à 25% de feldspath
(= grès feldspathique = subarkose).
- Grés calcaires : (ou grès à ciment calcaire, ou grés calcareux) à grains de quartz liés
par de la calcite microcristalline ou cristalline, parfois poecilitique (un grand cristal de calcite
englobant plusieurs grains de quartz) ;
- Pelites : n. f. Au sens originel, roche finement détritique, argileuse et faisant pâte avec
l’eau. Le terme, très utilisé, désigne maintenant toute roche sédimentaire détritique à grains très
fins (V. granulométrie).
- Psammitique : n. f. (parfois n. m.) [du gr. psammos, sable] - Grès à ciment fréquemment
argileux, riche en micas détritiques (micas blancs surtout) groupés en minces lits, d’où un
délitage facile en plaquettes ou en dalles. Ce mot désigne pour les Anglo-Saxons, les roches
sédimentaires détritiques à éléments de la taille d’un sable (dans ce sens, syn. d’arénite). adj.
psammitique.
- Schiste n. m. [du gr. skhistos, qu’on peut tendre ; prononcé ch-]. Au sens large (qu’il
vaut mieux éviter), toute roche susceptible de se débiter en feuillets.
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 1
Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique
INTRODUCTION
Depuis plusieurs années, le pétrole est une matière première très importante et jouant un
rôle primordial dans l’économie d’un pays. Malgré les variations de prix très instable, le pétrole
reste en tête des différentes sources d'énergie. Avant l’exploitation proprement dite, une étude
très particulière nécessite une attention très particulière, tant au niveau technique que sur la
partie socio-économique.
A Madagascar, des compagnies pétrolières ruent, dans tous les blocs pétroliers, le long
du bassin sédimentaire Malagasy à la recherche du pétrole. Plusieurs de ces bassins
sédimentaires sont identifiés comme étant un potentiel réservoir de pétrole. L’exploration de la
partie Sud du bassin de Morondava a déjà fait l’objet d’étude de plusieurs compagnies qui ont
abouti à des résultats différents, positifs ou négatifs. Avant de valoriser les résultats de ces
études, il est nécessaire de connaître les caractéristiques du réservoir en place, et c’est grâce à
l’exploitation des données sismiques disponibles, afin d’avancer des modèles sur les réservoirs
pétroliers. Cette approche joue un rôle prépondérant dans la prise de décision des compagnies
pétrolières. Ces modèles sont utilisés pour planifier les études complémentaires à effectuer,
pour optimiser l’implantation de nouveaux puits de reconnaissance, mais aussi et surtout, pour
estimer les réserves d’hydrocarbures en place et pour simuler l’exploitation du prospect réel.
D’où, l’intitulé de ce présent mémoire « Caractérisation des réservoirs pétroliers de
la partie Sud du Bassin Sédimentaire de Morondava par méthode sismique ».
Pour bien mener ce travail, cet ouvrage se divise en trois parties :
La première partie se consacre aux généralités sur le pétrole dans lesquelles, on va voir
leur partie historique, les modes de formation du pétrole et les différentes activités
d’exploration;
La deuxième partie est réservée à la présentation de la zone d’étude, son concept
géologique et les synthèses des travaux d’exploration antérieure.
La troisième et dernière partie est axée sur la présentation et interprétations des données
afin d’avancer quelques modèles des réservoirs, dans le but de caractériser et d’évaluer la
potentialité du réservoir du bassin Sud Morondava.
CHAPITRE 1 : HISTOIRE DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 2
CHAPITRE 1 : HISTOIRE DU PETROLE
Ce premier chapitre se consacre essentiellement sur l’histoire de la découverte mondiale
du pétrole ainsi que sur l’histoire de l’exploration pétrolière à Madagascar. Ensuite, une brève
présentation de la formation du pétrole ainsi que son exploration seront exposées.
I.1. Chronologie [23]
L’histoire du pétrole débute en 1859 lorsque le Colonel Drake découvre un gisement
de pétrole à Titusville. Le pétrole est d’abord utilisé comme lubrifiant puis, raffiné pour
l’éclairage, il remplace peu à peu l'huile de baleine.
Dans la plupart des pays, l’exploitation du pétrole se fera sous contrôle de l'État mais
pas aux États-Unis : le propriétaire du sol y est aussi propriétaire du sous-sol, par conséquent,
il existe une multitude de petits producteurs qui exploitent les ressources parfois de façon
anarchique (en 1967, 85% des puits de la planète de trouvaient sur le sol américain).
En 1863, à Cleveland, John D. Rockefeller crée la plus grande raffinerie des États-Unis
et commence à absorber ses concurrents. En 1895, son entreprise, la Standard Oil, est en
situation de monopole (seul vendeur d'huile raffinée) et de monopsone (seul acheteur de pétrole
brut), annonce qu’elle fixera elle-même le prix du brut. En 1911, la Standard Oil est démembrée
en 33 sociétés dont trois feront plus tard partie des Sept Sœurs (Exxon, Mobil et Chevron).
En 1901, la découverte d’un immense gisement au Texas donne naissance à deux autres
des Sept Sœurs : Gulf Oil et Texaco. Rockefeller, quant à lui, a négligé l'extraction et s'est privé
de la rente minière.
Au Moyen Orient, la production pétrolière se développe aussi à partir de 1901 sous
l’influence de William Knox d’Arcy qui crée l’Anglo Persian Oil Co. (future BP) et de Calouste
Gulbenkian géologue arménien qui devient l’intermédiaire de nombreuses tractations.
Dès 1933, les sociétés américaines, profitant de la méfiance des saoudiens, vis-à-vis des
anglais se sont introduites dans la péninsule arabique pour exploiter le gisement de Damman.
En février 1945 au retour de Yalta, Roosevelt rend visite au Roi Ibn Saoud créant la relation
privilégiée qui existe encore entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, de nouveaux acteurs nationaux
apparaissent à la fois dans les pays importateurs (ENI, Elf-Aquitaine) et exportateurs, les
rapports de force et le partage des bénéfices se rééquilibrent progressivement.
CHAPITRE 1 : HISTOIRE DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 3
Dans les années 70, la situation change : la production devient de plus en plus couteuse
et les États-Unis, qui ne sont plus les premiers producteurs mondiaux, voient leur dépendance
augmentée. Le 6 octobre 1973, l’attaque de l'Égypte et de la Syrie contre Israël s’accompagne
d’une réduction de 5% de la production de l’OPEP et d’un embargo sur les Pays-Bas et les
États-Unis. L’embargo dure jusqu’en 1974. Le rapport de force bascule : le prix du brut sera
désormais fixé par les pays producteurs, il quadruple et atteint 12$/baril.
Le deuxième choc pétrolier est moins brutal : les prix doublent entre 1978 et 1982 suite
à la guerre Iran-Irak et à l’inflation dans les pays de l’OPEP. Mais l’organisation a surestimé sa
capacité à influencer le marché, la demande diminue et les prix baissent rapidement. En 1998,
ils atteignent un minimum qui ne permet plus aux pays producteurs de vivre de leur rente et qui
rend le pétrole américain non concurrentiel. Un accord est trouvé en 1999 pour maintenir les
cours entre 22 et 28$/baril. Cette cible glisse rapidement vers le haut et en aout 2008 le cours
du pétrole atteint son plus haut historique.
I.2. Histoire de l’exploration pétrolière à Madagascar [24]
L’histoire de l’exploration pétrolière est divisée en trois périodes principales:
Avant 1960, principalement conduite par le SPM, une filiale d’ELF Aquitaine (la société
pétrolière nationale française),
De 1960 à 1975: première entrée des compagnies internationales autres que les
compagnies françaises dans l’exploration du pétrole (Chevron - Agip – Conoco -
Teneco),
Depuis 1976, année de création de l’OMNIS: partenariat avec les compagnies
pétrolières majeures d’envergure internationale (Mobil - Oxy - Amoco - Agip - Shell -
Maxus - BHP- Hunt Oil - Triton - Gulfstream - Vanco - Norks Hydro - Sterling Energy
– VunaEnergy – Exxon Mobil - ...).
I.2.1. Etudes géophysiques
Les études d’explorations pétrolières qui sont axées principalement aux explorations
géophysiques et géologiques effectuées à Madagascar sont :
71.000 km de profil sismique 2D
3.600 km² de sismique 3D
CHAPITRE 1 : HISTOIRE DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 4
195.000 km d’aéromagnétique
11.000 km de micromagnétique
33.000 km de profil magnétique
87.000 km de profil gravimétrique
I.2.2. Puits d’exploration
Après les études géophysiques, plusieurs forages d’exploration ont été également
effectués à Madagascar, même s’ils restent encore insuffisants. On compte parmi ces puits
d’exploration :
1 sur terre dans le Bassin d’Ambilobe
8 dans le Bassin de Majunga
65 dans le Bassin de Morondava
1 au large de la Côte Est
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 5
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
Le pétrole est, d’origine naturelle, une huile minérale composée d’une multitude de
composés organiques, essentiellement des hydrocarbures qui est un groupe composé
d’hydrogène et de carbone, piégé dans des formations géologiques particulières. Ce chapitre
met en évidence le cycle de formation du pétrole, de sa génération jusqu’ à son piégeage.
II.1. Accumulation de matière organique dans les sédiments
L'accumulation et l'enfouissement d'énormes quantités de sédiments organiques se
déroulent sur des centaines de millions d'années. La transformation de la matière organique
dans de l'huile et du gaz est rendue possible en raison des niveaux élevés de pression et de
température au sein du sous-sol.
Une telle transformation de la matière organique contribue à une sur-pressurisation de
la roche elle-même jusqu'à ce qu’une microfissuration de la roche se produise, permettant à
l'huile et le gaz à être expulsés avec le gaz de plus en plus que la profondeur augmente.
II.2. Formation du kérogène
Les sédiments se composent principalement de fragments de roches et de minéraux
(particules d'argile, grains de sable, etc.) résultant de phénomènes d'érosion et, de la matière
organique à partir d'organismes morts qui ont été préservés de la destruction: les plantes et les
animaux, mais surtout une énorme proportion de plancton et phytoplancton.
Il évolue d'abord en kérogène, à environ 55 à 60 ° C qui est un mélange de composés
organiques avec diverses proportions d'hydrogène et de carbone: les composants de base de
toutes les ressources en hydrocarbures. La roche n’est pas encore totalement mature, la
température étant encore faible pour casser les liaisons chimiques du kérogène.
Il existe différents environnements de dépôt qui conduisent à des types différents de
matières organiques.
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 6
Source : Document IFP
Figure 1. Formation du Kérogène
Type I : le kérogène se réfère à des dépôts lacustres comme les plantes, les micro-
organismes, etc.
Type II : correspond à des dépôts marins tels que les dépôts deltaïques, étagères, pente
ou pélagique avec énorme quantité de phytoplancton. Ceci est de loin, le type le plus
commun de kérogène. [18]
Et enfin, le type III correspond aux dépôts terrestres ou, plus généralement, kérogène
dérivés de plantes terrestres.
Source : Document IFP
Figure 2. Type de kérogène
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 7
II.3. Maturation du kérogène en pétrole
A une profondeur élevée, l'augmentation de la température, rend le craquage des liaisons
du kérogène possible, permettant à l'huile d'être générée à partir du kérogène situé dans la
porosité de la matrice rocheuse. Ceci se produit à des températures comprises entre 60 et 120 °
C selon les types de kérogène in situ et des conditions thermodynamiques.
Nous appelons la fenêtre d'huile, l'intervalle de température où l'huile est générée. Elle
correspond à un intervalle de profondeur où les conditions thermiques sont aptes à transformer
le kérogène en huile.
Le rapport du gaz au pétrole augmente progressivement au profit du gaz au fil du temps
et de la profondeur. A des températures plus élevées, seul le gaz sec est généré. En plus des
hydrocarbures, peu de dioxyde de carbone et de l'eau sont également générés au cours de ce
processus continu.
En ce qui concerne l'huile, une fenêtre de gaz est définie, elle correspond à l'intervalle
de température où le gaz est principalement généré.
Source : Document IFP
Figure 3.Evolution de la matière organique en fonction de la profondeur d’enfouissement
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 8
II.4. Système pétrolier
Le système pétrolier est un système géologique qui englobe les roches mères et tout ce
qui peut être en relation avec les hydrocarbures. Il inclut toutes les structures et processus
géologiques essentiels à une éventuelle accumulation d’hydrocarbures. Les éléments essentiels
incluent :
Une roche mère
Une roche réservoir
Une roche couverture
Les processus sont :
La formation de piège
La formation, migration et accumulation des hydrocarbures.
Ces éléments essentiels et processus doivent apparaître simultanément dans le temps et
dans l’espace de manière à ce que la matière organique contenue dans la roche mère soit
convertie en une accumulation d’hydrocarbures.
II.4.1. Roches mères
Les roches mères peuvent être des sédiments dans lesquels des hydrocarbures peuvent
être générés». Une roche mère typique est de couleur sombre, riche en matière organique, se
présentant comme des schistes finement laminés. Le type d ‘ hydrocarbure généré (huile ou
gaz) dépend non seulement du type de matière organique présente dans la roche, mais aussi de
sa maturité.
Ainsi, si la matière organique est riche en hydrogène, spores et pollens, la matière peut
générer de l’huile et du gaz ; si elle est pauvre en hydrogène mais riche en matière dérivée de
bois ou tissu humique, elle peut générer du gaz ; par contre, si la matière ne contient pas du tout
d’hydrogène, aucun hydrocarbure ne peut être généré.
II.4.2. Migration
Le pétrole est une matière première facilement exploitable lorsqu’il se concentre dans
un réservoir par des phénomènes de migration.
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 9
Migration primaire
Le pétrole brut est initialement contenu dans la roche-mère, compacte et imperméable.
Par un mécanisme encore mal élucidé (certainement lié à une augmentation de pression dans la
roche-mère au cours de son enfouissement) l’eau, le pétrole et le gaz issus du kérogène peuvent
être expulsés de leur formation d’origine, migrant alors éventuellement vers une future roche-
réservoir.
Migration secondaire
De faible densité, le pétrole expulsé (mélangé à de l’eau et du gaz dissout) a tendance à remonter
jusqu’à la surface de la Terre. Il s’échappe très lentement à travers les couches sédimentaires
perméables qui jouxtent la roche-mère :
en général, la migration secondaire du pétrole n’est pas arrêtée par un obstacle. Le
pétrole finit par atteindre les premiers mètres du sol, où il est dégradé en bitumes sous
l'action de bactéries. Les combustibles fossiles produits sont alors des pétroles dits
« lourds » ou « extra-lourds » et des sables bitumineux. Ils peuvent être utilisés comme
des indices de surface pour détecter un bassin sédimentaire susceptible de contenir du
pétrole, lors des prospections réalisées par l’industrie pétrolière ;
parfois, la migration du pétrole brut vers la surface est empêchée par une formation
géologique imperméable, comme une couche de sel par exemple, appelée « roche-
couverture » (également qualifiée de « roche imperméable »). Une accumulation de
pétrole associé à de l’eau et du gaz se forme dans la couche perméable sous-jacente
créant ainsi une roche-réservoir en dessous de la roche-couverture. Dans ce réservoir
poreux, le gaz s’accumule au-dessus du pétrole brut, lequel se retrouve au-dessus de
l’eau en raison des densités respectives de ces produits (le gaz naturel est plus léger que
le pétrole, lui-même plus léger que l’eau).
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 10
Source : Document IFP
Figure 4.Migration primaire et migration secondaire du pétrole
Seule une partie du pétrole brut est concentrée dans les roches réservoirs. En effet, 10 à
40% des hydrocarbures restent piégés dans la roche-mère, de manière disséminée. Le pétrole
de roche-mère est alors plus connu sous le nom d’« huile de schiste » ou de « pétrole de
schiste ». Moins facile à extraire que le pétrole sous forme de gisements, il requiert des
techniques d’exploitation particulières comme la fracturation hydraulique (des techniques
alternatives sont également à l'étude).
II.4.3. Roches réservoirs
Les roches réservoirs ou roches magasins sont des roches poreuses et perméables dans
lesquelles le pétrole pourra se loger. Par opposition aux roches mères, compactes et
imperméables, les roches réservoirs sont caractérisées par la présence en leur sein de vides,
généralement inferieurs à quelques millimètres de diamètre, leur conférant des qualités de
porosité et de perméabilité. La porosité détermine directement la quantité de pétrole pouvant
s’accumuler dans le réservoir. La perméabilité, liée à la communication des pores entre eux,
commande les facilités de circulation des fluides, et en particulier le débit des puits. Si la
porosité a une relation directe avec le volume de pétrole ou de gaz en place, la perméabilité
détermine la productivité des puits.
Les roches- réservoirs sont constituées essentiellement par des roches détritiques,
formées par l’empilement de petits grains de quartz ou de carbonates comme les sables et les
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 11
grés et par certaines roches carbonatées, calcaires et dolomies. Ces roches Correspondent le
plus souvent à des milieux de dépôts agités et peu profonds.
II.4.4. Roches couvertures
Ce sont des roches imperméables, superposées aux précédentes et empêchant la fuite
des hydrocarbures vers la surface du sol. Pour assurer l’étanchéité des réservoirs qu’elles
surmontent, les roches-couvertures doivent être à la fois plastiques, imperméables et
suffisamment épaisses. La plasticité et l’épaisseur sont toutes nécessaires dans les régions de
tectonique violente où les couvertures risquent d’être étirées et rompues. Dans les régions à
structure calme, ces deux qualités sont moins indispensables.
II.4.5. Piège
L’ensemble roche-réservoir/roche-couverture forme une structure dite de « piège à
pétrole ». Plusieurs types de pièges sont décrits, principalement en fonction de la déformation
des roches au cours de phénomènes géologiques.
Pièges structuraux
Le plus courant est le piège anticlinal, structure où les roches ont été plissées en forme
de voûte par les mouvements terrestres. Pour le géologue, la présence d’un anticlinal est un
indice en faveur de la présence de gisements. En effet, environ 80% des gisements de pétrole
sont de ce type.
Lors de la création d’une faille, un bloc terrestre peut également glisser vers le haut ou
vers le bas au niveau de la cassure. Une couche imperméable peut alors venir obstruer une
couche perméable et arrêter le pétrole dans sa migration.
Source : Le gisement de pétrole de Saint-Martin-De-Bossenay
Figure 5. Pièges structurales
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 12
Pièges stratigraphiques
Les dômes de sel (appelés diapirs) sont des masses de sel formées en profondeur qui
remontent sous l’effet de la température et de la pression. En s’élevant, elles traversent des
couches perméables et subdivisent les réserves de pétrole. En surplombant les roches réservoirs,
les dômes de sel imperméables constituent des roches-couvertures.
Les mouvements terrestres sont susceptibles de modifier les gisements formés. Le
pétrole peut être enfoui plus profondément : il subit alors à nouveau un craquage thermique et
donne alors un gisement de gaz naturel. Les gisements de pétrole peuvent également fuir. Dans
cette situation, le pétrole migre vers la surface ou vers un autre piège.
Source : Le gisement de pétrole de Saint-Martin-De-Bossenay
Figure 6. Pièges stratigraphiques et mixtes
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIES ET ETAPES D’EXPLORATION DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 13
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIES ET ETAPES D’EXPLORATION DU
PETROLE
L’objectif de la prospection est de localiser un prospect pétrolier. L’exploration doit en
vérifier l’existence et en évaluer l’importance et la qualité grâce à des forages dont
l’emplacement est déterminé en associant, géologie et géophysique. . Ce chapitre illustre les
méthodologies et les activités d’exploration qu’on a utilisées dans ce travail.
III.1. Prospection géologique [17]
Les caractéristiques géologiques des gisements pétroliers diffèrent en fonction de leur âge (de
5 à 400 millions d’années), de leur profondeur (de 1 à 10 km) et de leur thermique (la formation
de l’huile se situant entre 60 et 150 °C).
Pour identifier les régions potentiellement pétrolifères, les géologues s’interrogent sur les points
suivants :
Quelle est la nature des roches ?
Ont-elles été soumises à des conditions favorables à la création d’hydrocarbures ?
Ces hydrocarbures ont-ils pu migrer et être piégés par des couches imperméables ?
Les géologues dressent une carte du sous-sol à partir des informations obtenues en
surface par examen des affleurements et dans les airs par photogéologie. Lorsqu’une
zone favorable (prospect) est repérée par les géologues depuis la surface, c’est au tour des
géophysiciens d’explorer le sous-sol.
III.2. Prospection géophysique [11] [16]
Pour localiser les pièges potentiels, on fait tout d'abord appel à une sorte "d’échographie
du sous-sol" : la sismique réflexion, permettant de donner une image du sous-sol
malheureusement floue donc pas fiable à 100%. D'autres études géophysiques, tel que les
études gravimétriques et magnétiques, les sondages électriques, sont également menées avant
forage afin d'essayer de confirmer la présence d'hydrocarbures. Dans ce travail, nous allons
illustrer la méthode de sismique réflexion.
Mais quand même, il faut établir une synthèse des études de toutes ces données, en
essayant de ne rien oublier dans le raisonnement conduisant à affirmer qu'il y a de grandes
chances de trouver du pétrole ou du gaz à tel ou tel endroit.
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIES ET ETAPES D’EXPLORATION DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 14
III.2.1. Sismique réflexion
La sismique réflexion, permet de repérer des " réflecteurs " à la verticale du point
d'origine des ondes. Ces " réflecteurs " sont des surfaces qui renvoient les ondes à cause d'un
changement assez brutal des propriétés physiques (densité, élasticité) du sous-sol. Ces surfaces
de discontinuité peuvent être des limites de couches sédimentaires, ou des zones hétérogènes
au sein d'une roche. C'est pourquoi cette technique permet de définir avec précision la structure
"superficielle". La sismique réflexion, elle complète cette connaissance par des informations
sur les réflecteurs plus profonds.
III.2.2. Principe
Une source sismique, un coup ou une vibration contrôlée, produit des ondes
sonores en surface qui se propage dans toutes les directions dans le sous-sol. En arrivant sur des
limites de couches rocheuses qui se différencient les unes des autres par leur impédance
acoustique (impédance=densité de la roche x, vitesses de propagation de l’onde), les ondes
sismiques sont, selon les lois de l’optique, réfléchies ou réfractées.
Un capteur, soit des géophones (sur terre) ou des hydrophones (sur mer), mesure le temps de
propagation des ondes traversant les différentes formations et qui reviennent à la surface.
Connaissant la vitesse de propagation de l’onde dans les formations, on peut convertir
le temps en distance qui n’est autre que le double du trajet traversé par l’onde.
Lors d’investigation en deux dimensions (2D), les récepteurs sont disposés de façon linéaire ;
en cas d’exploration trois dimensions (3D), ils sont déployés en quadrillage recouvrant toute
une surface.
Dans le cas pratique, on répète plusieurs fois le tir et l’enregistrement, et suivant une
ligne préalablement définie. Le long de ce profil, on peut tracer l’image du fond du sous-sol.
On rapporte sur l’axe horizontal les différentes positions des géophones et sur l’axe vertical le
temps de réflexion.
Sur chaque trace, on marque le temps de réflexion enregistré sur chaque géophone. En première
approximation, ce qui nous donne la forme du fond du sous-sol.
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIES ET ETAPES D’EXPLORATION DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 15
Source : Analyse de la sismique 3d
Figure 7. Réflexion sismique
III.2.3. Traitement des données
Cette étape consiste à faire un traitement de signal afin de voir les résultats sous forme
de section. Une fois acquis sous forme analogique, le signal est filtré, numérisé puis enregistré
sur un disque dur afin de pouvoir être traité puis analysé.
Filtrage
Après être mesuré par les géophones ou hydrophones, le signal est filtré afin d’éliminer
une partie des bruits parasites.
Numérisation
Les géophones ou hydrophones enregistrent l’onde réfléchie sous forme analogique.
Pour en faciliter le traitement et le stockage, le signal doit être numérisé. La numérisation
nécessite l’utilisation d’un convertisseur analogique numérique (CAN).
Figure 8. Exemple de Convertisseur Analogique Numérique
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIES ET ETAPES D’EXPLORATION DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 16
Déconvolution
Le signal réfléchi effectivement reçu est considéré comme la convolution du signal émis
et de la réponse impulsionnelle de la terre. On effectuera une opération inverse de la convolution
pour ramener l’onde de sortie à l’idéal et afin d’extraire une partie du bruit.
Réarrangement par point miroir
L’enregistrement à la couverture multiple que chaque point miroir peut être enregistré
plusieurs fois par des traces différentes. Donc cette étape concerne à regrouper toutes les traces
ayant le même point miroir.
Sommation des traces (Stack)
Une fois les traces regroupées, il faut corriger le décalage qu’elles ont entre elles en
raison des différences d’éloignement par rapport à la source. Une fois cet écart corrigé, toutes
les traces peuvent être sommées.
III.3. Forages d’exploration [17]
Après la prospection, le forage est la seule méthode pour confirmer la présence d’hydrocarbures
et pour définir :
la qualité de l’effluent du puits (huile saturée de gaz? eau?) ;
la perméabilité du réservoir ;
la production potentielle et la quantité d’huile.
Forer consiste à percer l’écorce terrestre pour atteindre les zones pétrolifères, au-delà de deux
kilomètres. Pour les gisements conventionnels terrestres, on fore généralement à la
verticale mais des forages horizontaux sont pratiqués pour les gisements de grande étendue et
de faible épaisseur. En mer, pour des raisons économiques, des forages orientés multiples sont
effectués à partir d’une plateforme unique.
Dans un forage vertical classique, la tête de forage est un trépan doté de dents en acier très dur,
parfois diamanté, mis en rotation rapide par un train de tiges creuses reliées à une tour verticale
d’une trentaine de mètres de haut dans laquelle sont regroupées la table de rotation et les pompes
d’aspiration et d’injection. Au fur et à mesure de la descente du trépan, on visse en surface des
tiges supplémentaires. Simultanément, on procède au tubage externe du forage par des
cylindres creux en acier de diamètre supérieur au trépan que l’on gaine de ciment.
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIES ET ETAPES D’EXPLORATION DU PETROLE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 17
Pour débarrasser en permanence le fond du forage des débris de roche arrachés par le trépan,
on injecte sous haute pression dans le train de tiges en rotation une boue fluide qui traverse le
trépan et remonte par le tubage externe en entraînant les débris. Cette boue est filtrée en surface,
analysée et réinjectée dans le train de tiges. Au-delà de l’évacuation des débris, ce fluide
équilibre la pression sur les parois du puits, lubrifie et refroidit le trépan et peut empêcher
d’éventuelles éruptions.
Source : Les énergies géothermiques
Figure 9. Appareil de forage
La profondeur des trous de forage est habituellement comprise entre 2 000 et 4 000 m
et peut atteindre 6 000 m. Lorsque des traces d’hydrocarbures sont détectées dans le fluide
remontant en surface, on procède à un carottage avec un trépan spécial qui découpe un cylindre
dans la roche. Une fois remontée, cette carotte fournit des informations clés sur la teneur en
hydrocarbures de la roche traversée. Si un gisement est atteint, le forage est arrêté. Des explosifs
sont descendus pour percer le tubage et laisser le pétrole pénétrer dans le puits et remonter à la
surface si la pression est forte. Une tête de puits est alors installée pour mesurer le débit et
évaluer la productivité du gisement. En cas de succès, d’autres forages sont réalisés pour en
confirmer le potentiel. Puis viennent les multiples études économiques pour en estimer la
rentabilité avant une décision de mise en exploitation.
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 18
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
C’est à partir de la géologie de Madagascar que toutes les études sur l’exploration
pétrolière se basent. Ce chapitre est alors dédié à la géologie de Madagascar depuis sa séparation
avec le super continent Gondwana jusqu’à nos jours.
IV.1. Historique tectonique de Madagascar [1] [2]
Madagascar était à l'origine situé dans le centre de Gondwana, à côté de l'actuel Kenya
et Tanzanie, avant le début de la fragmentation continentale. Reeves et al. (2002), après la
reconstruction de la plaque, ont démontré une forme du Rift d’Anza entre Madagascar et
Afrique de l'Est reliant le promontoire du sous-sol au Cap Saint-André.
Source : L'échelle des temps géologiques
Figure 10: Gondwana
L’extension de la croûte entre l'Est du Gondwana (Madagascar, l'Inde, l'Antarctique et
l'Australie) et le Gondwana occidental (Afrique, l'Arabie et l'Amérique du Sud) a commencé à
la fin du Carbonifère. Deux phases bien distinctes ont marqué cette séparation de Madagascar
à l’Afrique et à l’Inde dont la phase rifting Karoo, la phase de rupture et de dérive (ou drifting).
À la suite de la rupture, trois bassins sédimentaires se sont formés dans l'Ouest de Madagascar
dont le bassin d’Ambilobe, de Majunga, et de Morondava.
Ces bassins contiennent des successions épaisses de sédiments du Mésozoïque et du
Cénozoïque, le bassin de Morondava contient également les sédiments Paléozoïque.
Des discordances importantes (lacunes stratigraphiques et discordances angulaires)
ainsi que des déformations significatives ayant affecté les terrains sédimentaires de l'Afrique
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 19
du Sud et de l'Est ont permis d'identifier des phases de distension actives depuis le Permo-
Carbonifère jusqu'au Quaternaire. Des événements géodynamiques importants caractérisent
ainsi les différents épisodes tectoniques qu'a connus la marge est-africaine.
IV.1.1. Tectonique Phase I (Carbonifère supérieure- Jurassique) : Phase
rifting Karoo
Après une longue période d’activité plutonique (Cambrien moyen au Carbonifère), les
continents ont subi une forte contrainte qui a conduit à l’extension de la croûte panafricaine
(orogenèse et zones de cisaillement). Cette contrainte a formé un prolongement des bassins
dans une large zone.
De nombreux auteurs rapportent les séquences sédimentaires qui remplissaient ces
bassins à la succession complète du bassin de Karoo en Afrique du Sud (Hankel, 1994; Piqué
et al, 1999; Wopfner, 1994). En général, le terme Karoo s'applique aux dépôts du Gondwana
qui datent d'avant l'éclatement. Les bassins d'effondrement du Karoo sont principalement
formés le long de chaque côté du continent africain, où une rupture continentale a été localisée.
Deux phases distinctes de rifting peuvent être reconnues, l'une s’est produite dans le Permo-
Trias et l'autre au début du Jurassique. La phase initiale du rifting a échoué dans le Trias moyen.
Source : L'histoire de la Terre et de la vie
Figure 11. Tectonique phase I
IV.1.2. Tectonique Phase II (Jurassique- Crétacée inférieure) : Rupture et
la dérive (drifting) du continent
La rupture a été affectée à l’Oxfordien-Kimméridgien. Les sédiments du milieu du
Jurassique inférieur, qui sont postérieurs à la séquence sédimentaire Karoo ont été classés
comme une séquence de transition entre la partie du continent Karoo rifting et l’expansion
océanique. Montenat et al. (1996) a incorporé les modèles tectono-sédimentaires et la
corrélation des strates du Jurassique moyen du bassin de Morondava à la phase de progradation
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 20
océanique. Ils en ont conclu que les strates du Jurassique inférieur sous-jacentes appartiennent
au rifting Karoo.
L’expansion océanique pendant le Bajocien et la dérive des continents formaient une
marge continentale passive. La transgression marine suivant le Rift a formé une plate-forme
côtière le long de la marge du bassin. Le Bathonien de Madagascar se caractérise par des
successions de grès épais dans le Sud-ouest (Besairie et Collignon, 1972; Luger et al, 1994).
Pendant la Callovien, un événement transgressif général a donné lieu à un environnement de
bassin profond avec une faible profondeur temporaire pendant l’Oxfordien inférieur, comme en
témoignent les unités de grès (« grès Oxfordien ») qui apparaissent à plusieurs endroits dans le
bassin Sud de Morondava (Besairie et Collignon, 1972).
Source : L'histoire de la Terre et de la vie
Figure 12. Tectonique phase II
IV.1.3. Tectonique Phase III (Crétacé inférieur) Séparation de l’Inde et de
Madagascar
L’extension dirigée de NE-SW dans le Crétacé Inferieur, a marqué la séparation de
Madagascar et de l’Inde et la troisième phase d'extension majeure cruciale influençant le
développement de Madagascar. L’effet principal de cette phase tectonique est l’inclinaison de
la partie Ouest de Madagascar causant ainsi le soulèvement et l’érosion dans l'Est, le dépôt
clastique et Slidespread dans chacun des bassins sédimentaires le long de la marge.
Dans la partie nord du bassin de Morondava, et d’Ambilobe et aussi le long de la côte
Est de Madagascar l’expansion débute au Turonien. Cela comprenait l’écoulement volcanique
extensif et l’emplacement des intrusions magmatiques complexes causant la localisation du
dôme magmatique. Le regroupement NW-SE de dyke a également été identifié dans le nord du
bassin de Morondava et de Majunga.
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 21
Source : L'histoire de la Terre et de la vie
Figure 13. Tectonique phase III
IV.1.4. Tectonique Phase IV (Tertiaire inférieure à nos jours) : rifting de
l’Afrique de l’Est
A partir du temps de l’Eocène une nouvelle phase de la tectonique associée à l'extension
du Plaque somalienne et le développement du système de rift de l'Afrique de l'Est a causé
l'extension NE-SE et l’activité magmatique périodique dans le bassin de Morondava. En outre
l’activité Tertiaire Supérieure est exprimée en tant qu’écoulement extensive dans la zone
centrale du plateau de sous-sol (Volcanites d’Ankaratra) et dans le bassin d’Ambilobe.
Source : L'histoire de la Terre et de la vie
Figure 14. Tectonique phase IV
Suite à la succession de ces évènements tectoniques, on a pu établir la carte actuelle des bassins
sédimentaire de Madagascar qui est représentée dans l’annexe 1.
IV.2. Stratigraphie du Bassin de Morondava [4]
Les travaux de Besairie et Collignon (1956), de Besairie (1960,1967) ont permis une
classification des formations sédimentaires. Les divisions ainsi établies comprennent de bas en
haut : la Sakoa (Permo-Carbonifère), la Sakamena (Permo-Trias), l'Isalo (Trias-Jurassique), le
Crétacé, le Tertiaire et le Quaternaire.
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 22
Les formations sédimentaires dans le bassin définissent ainsi deux séries
fondamentalement distinctes, aussi bien par leur mode de sédimentation que par leurs faciès: le
Karoo et le post- Karoo. Notre zone d’étude se trouve essentiellement dans le système Karoo
alors on va entamer cette partie
Le Karoo, essentiellement continental, va du Carbonifère supérieur au Lias. Il a été
défini dans le Sud du bassin de Morondava, où il est extrêmement développé et évalué entre
6000 et 7000m d'épaisseur [2]. Il est subdivisé en trois groupes caractéristiques :
- l'Isalo (Trias supérieur/Lias), au sommet ;
- la Sakamena (Permien supérieur/Trias inférieur), au milieu ;
- la Sakoa (Carbonifère supérieur/Permien inférieur), à la base.
Par ailleurs, le Karoo malagasy, bien étudié dans le bassin de Morondava montre des
variations importantes d'épaisseur lorsqu'on va du Nord vers le Sud. Enfin, on y rencontre
également de brèves incursions marines au Permo-Trias, qui se manifestent par des dépôts
calcaires notamment les calcaires de Vohitolia.
La carte géologique du bassin sédimentaire de Morondava est représentée dans l'ANNEXE 2.
IV.2.1. Le groupe de la Sakoa
A la base de la série sédimentaire, on trouve les divisions suivantes :
Schistes noirs et conglomérats (Tillites).
Les Schistes noirs et conglomérats forment la base du groupe et ont une épaisseur allant
jusqu'à 50 mètres. Les schistes renferment des empreintes de Schizoneura. Les conglomérats
sont d’origines glaciaires et tout à fait semblables à la tillite de Dwyka.
Couches à charbon.
Les couches à charbon, épaisses d'une centaine de mètres, sont constituées par des grès
avec de très importantes couches de houille et quelques schistes: elles ont fourni des Fougères
(Gangamopteris et Glossoptens).
Série rouge inférieure
La série rouge inférieure, épaisse de 600 mètres, renferme des grès verts à Feldspaths
rose et des argiles rouges à Bois silicifiés et, au sommet, des niveaux conglomératiques.
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 23
Les trois niveaux qui viennent d'être énumérés sont d'origine continentale : ils montrent
un profond changement des conditions climatiques. Après le climat glaciaire, prouvé par la
tillite, est venu le climat froid de la flore à Glossopteris qui permettait néanmoins le
développement d'une abondante végétation. Avec la série rouge inférieure, le climat devient
chaud, les couches d’argile rouge indiquant une insolation intense avec peu de pluie.
Calcaires marins de Vohitolia.
Le groupe de la Sakoa se termine par une invasion marine qui s'étendit sur toutes les
côtes nord et ouest de Madagascar. Dans le Nord se déposèrent des grès et des marnes à
Productus et Spirifer; (Ankitokazo) dans l'ouest des niveaux discontinus de calcaires
(Ankavandra; Beroroha) et dans le Sud-ouest un horizon à Productus et Spirifer connu sous le
nom de calcaires de Vohitolia. A cette époque, pour la première fois et d'une manière éphémère,
le Canal de Mozambique a commencé à fonctionner.
Le groupe de la Sakoa est entièrement représenté dans le Sud-Ouest. II est connu, mais
avec un développement moindre, dans la région de Malaimbandy.
IV.2.2. Le groupe de la Sakamena
Transgressif Et discordant sur le précédent, ce groupe, essentiellement schisteux,
s'allonge du Sud-ouest jusqu'au Cap Saint André. Il présente là, un facies continental mais
renferme quelques intercalations marines. On retrouve le groupe dans l'extrême Nord, avec un
faciès entièrement marin. Dans la zone intermédiaire le groupe dis parait sous la transgression
des étages supérieurs. Dans son facies continental, le groupe de la Sakamena présente les
divisions suivantes.
Schistes à Plantes avec conglomérat de base.
Les schistes à Plantes forment la base du Groupe. Des intercalations de calcaires marins
existent à ce niveau et sont parfois fossilifères
Schistes à Reptiles.
Les schistes à Reptiles ont fourni une faune de Curieux Amphibiens et Reptiles.
Schistes, Argiles, Grès.
La partie terminale ne renferme pas de fossiles.
L’épaisseur du groupe varie de 200 à 800 mètres.
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 24
IV.2.3. Le groupe de l'Isalo
Transgressif et discordant sur le précédent, le groupe de l’Isalo débute par un
conglomérat de base et s'étend sans interruption du Nord au Sud-ouest de l’Ile. Il est dans
l'ensemble, surtout continental, mais des horizons marins s'y développent à divers niveaux avec
des développements inégaux.
Le groupe de l'Isalo se divise en deux séries: Isalo I, Isalo II qui s'ordonnent ainsi dans
la série stratigraphique :
- Néo Lias moyen - Lias supérieur : Isalo II.
- Eo Trias supérieur - Lias moyen : Isalo I.
Isalo I
L'Isalo I d'épaisseur variant de 100 à 500 mètres, est formé de grès massifs, mais tendres,
mal cimentés, à stratification entrecroisée, sans fossiles. C'est au sommet de cette formation que
se trouvent les gros amas de grès bitumineux de la région de Morafenobe.
Isalo II
Dans la moitié sud de l'Ile, l'Isalo II présente un facies continental, avec des grès tendres
à stratification entrecroisée, alternant avec des argiles vertes ou rouges. L'épaisseur est
considérable et atteint près de 1.000 mètres. Les fossiles sont des Bois silicifiés parfois de très
grande taille (Araucarioxylon, Cedroxylon), des restes de Poissons (Ceratodus), de Reptiles
(Précrocodiliens).
IV.3. Tectonique du Bassin de Morondava [12]
L'analyse du schéma structural des bassins sédimentaires de l'Ouest Malagasy montre
l'importance de la tectonique cassante. La carte suivante montre les failles qui se trouvent en
surface dans la zone d’étude.
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 25
Source : OMNIS modifié
Figure 15: Carte représentative des failles en surface
Les principaux accidents ont une direction subméridienne et s'ordonnent
préférentiellement selon la direction des deux failles principales qui affectent le socle malagasy:
- la faille "côte-Est" orientée NNE-SSW ;
- la faille "Bongolava-Ranotsara" orientée NNW-SSE.
Dans le bassin de Morondava, les failles se situent, soit au contact du socle cristallin,
soit dans le bassin. Ce sont principalement:
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 26
- la faille orientale qui, dans la partie sud du bassin, met en contact les formations
inférieures du Karoo (à savoir la Sakoa et la Sakamena) avec le socle cristallin ; son équivalent
dans le Nord du bassin étant la faille de Bongolava ;
- la faille de l'Ilovo qui limite à l'Ouest, les affleurements de l'Isalo continental ;
- la faille de la Sikily qui coïncide avec la bordure ouest de l'affleurement du faciès mixte
de l'Isalo d'âge Aalénien ; son équivalent dans le Nord du bassin est la faille de Bemaraha ;
- la flexure de Befandriana et la faille de Tuléar, apparaissant plus à l'ouest affectent
surtout les dépôts mésozoïques et cénozoïques.
Ces accidents sont des failles normales à regard ouest et ont souvent des rejets
importants allant parfois jusqu'à 600 ou 1000 m [2].
Les coupes E-W situées dans le Sud du bassin de Morondava montrent :
- la juxtaposition de deux bassins distincts. Le premier, mis en place durant le Karoo,
est situé à l'Est et adossé au socle cristallin. Les différentes séquences sédimentaires qui le
composent, reflètent une tectonique Karoo polyphasée, où l'épaisseur totale de la série atteint
plus de 7000 m [2]. Il est limité à son extrémité Ouest par l'importante faille de l'Ilovo.
Le second bassin, plus récent, se développe vers l'Ouest, parallèlement au premier, en
présentant d'importantes failles normales. Les différentes couches montrent un pendage faible
vers l'Ouest.
Ces deux bassins ont été reconnus par plusieurs forages pétroliers dont aucun de ceux
qui sont implantés dans le second bassin n'a cependant atteint le substratum sédimentaire ; le
plus profond, situé près de la côte, est resté dans le Jurassique moyen à 4000 m de profondeur.
- le développement structural du bassin Karoo. On remarque, en premier lieu, la
présence d'importantes failles délimitant des zones de horsts et grabens.
Ensuite, lorsque l'on va vers l'Ouest, on constate la disparition du faciès de la Sakoa ; la
Sakamena moyenne reposant directement sur le socle cristallin.
D'une part, la réduction sensible de l'épaisseur des séries dans le bassin Karoo, d'autre
part, le fait qu'aucun forage n'ait atteint le substratum sédimentaire dans le bassin jurassico-
crétacé, sont autant de facteurs d'incertitude sur l' existence des sédiments d'âge Karoo sous les
formations méso-cénozoïques.
CHAPITRE 5 : DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE [6] [13]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 27
CHAPITRE 5 : DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE [6] [13]
Notre zone d’étude fait partie du bassin de Morondava situé dans l’ancien bloc
SAKARAHA qui est localisé entre les latitudes 20°36' et 20°30' Sud et longitudes 44°15' et
45°33' Est, elle a une superficie environ 21500 km2. Administrativement, elle fait partie des
trois districts, à savoir Beroroha, Ankazoabo-Atsimo et Ihosy.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 16. Délimitation de la zone d’étude
CHAPITRE 5 : DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE [6] [13]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 28
V.1. Aperçu Géographique de la zone
La zone d’étude se trouve dans la région d’Atsimo Andrefana et est administrativement
rattachée au District de Sakaraha. La zone d’étude présente des richesses assez particulières par
la présence des deux parcs Nationaux d’Isalo et le Zombitse-Vohibasia avec ses zones sensibles
mais aussi des zones d’exploitation minière dont la répartition au sein du bloc est très aléatoire.
V.2. Contexte morphologie
Dans l’ensemble, la région étudiée est formée par le couloir Sakaménien, d’allongement Nord-
Sud constituant une vallée encastrée par le socle cristallin à l’Est et le massif de l’Isalo à l’Ouest.
Trois bandes distinctes peuvent être discernées à l’intérieur de celui-ci. D’Est en Ouest on a :
Le ressaut de la Sakamena inférieure constitué par des couches en gradins entaillés d’un
chevelu dense de ravins encaissés.
La vallée de la Sakamena moyenne formant une dépression, quelques escarpements y
donnent des « bad lands » classiques de terrains argileux. Tout relief y est dû à la
présence de grès. Les argiles sont souvent couvertes d’une forêt d’épineux dont les
contours correspondent en général aux contacts avec la Sakamena inférieure et la
Sakamena supérieure.
Le plateau de la Sakamena supérieure limité dans sa partie orientale par un escarpement
formant une cuesta et surplombant les deux autres.
Rapport de mission géologique 1983 oxyomnis
V.3. Contexte hydrographique
Le Mangoky est le fleuve principal de la région. Le fleuve naît dans les hautes terres
centrales de Madagascar (centre sud de l'île), de la confluence des rivières tributaires Matsiatra
(410 km) et Mananantanana (350 km) qui naissent sur les pentes du massif Tsitondroina (2019
m), 40 km environ au sud de la ville de Fianarantsoa (région Haute Matsiatra).
Longueur : 564 km environ.
Bassin versant : 50 000 km² environ.
Débit moyen annuel : 13 m3.s-1
CHAPITRE 5 : DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE [6] [13]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 29
Principales régions traversées : Atsimo-Andrefana (Sud-Ouest) et Anosy (deux des
vingt-deux régions de Madagascar).
Principales communes traversées : Beroroha, Ankiliabo (à 6 km env.), Ambahikili.
Principaux affluents :
- Rive gauche >Zomandao (283 km), Ihosy (304 km), Menamaty, Isahena (Malio),
Sakamavaka, Sikily;
- Rive droite>Mahasoa, Mahaikely, Makay, Morarano, Bemarivo (140 km), Soamarebe,
Manadranto, Sakalava.
Il se jette, par un delta de 50 km de côtes, et le canal du Mozambique, au nord de la ville
de Morombe, dans l'Océan Indien. Le Mangoky présente un débit notable ainsi que la Malio.
Tandis que la Menamaty a un cours permanent en aval au Nord du village Marandra. Tous ses
affluents secondaires sont à cours temporaire. Ils coulent, en moyenne, dans le sens du Sud-
Nord.
V.4. Voie d’accès
La zone d’étude est traversée par la route nationale 7 (RN7) reliant Antananarivo et
Toliara. A l’intérieur de la zone d’étude, ce sont les pistes qui permettent la liaison entre les
communes et elles sont praticables pour une période assez longue (7 à 9 mois) dans l’année.
Une piste venant de Malaimbandy pour Mandronarivo permet de desservir la région au
Nord Mangoky.
La partie Sud Mangoky est d’un accès facile du fait de l’existence d’une route non
bituminée reliant Sakaraha à Beroroha. Les lignes sismiques favorisent aussi l’accès des zones
auparavant impraticables.
V.5. Contexte Climatique
V.5.1. Température
Les températures moyennes annuelles enregistrées sont : maximale 32°C, minimale
11°C et la température moyenne est de 23°C. La température maximale est observée au mois
de décembre à mars. On constate que les mois les plus chauds correspondent aux mois les plus
pluvieux, le mois froid au mois de Juillet.
CHAPITRE 5 : DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE [6] [13]
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 30
Tableau 1. Variation de température moyenne annuelle sur le plan spatio-temporel entre
1996 et 2006
STATION ALTITUDE
(m)
Température moyenne Mois le plus
chaud
Mois le plus
froid
Ankazoabo 428 25°1 Janvier Juillet
Beroroha 180 27°1 Janvier Juin-Juillet
Sakaraha 460 24°0 Janvier Juillet
Source: Biogeography and Ecology in Madagascar
V.5.2. Pluviométrie
La pluviométrie annuelle est très faible irrégulière et assez mal répartie dans l’espace.
Elle devient un facteur limitant des activités agricoles car la saison de pluie se concentre entre
le mois de novembre et le mois de mars, tandis que la période sèche s’étale sur 07 mois (de
mois d’avril au mois d’octobre).
Tableau 2. Répartition mensuelle de pluviométrie (moyennes prises entre 2004 et 2008)
Stations Ankazoabo Sakaraha
Longitude 44.5333 44.833
Latitude 22.3012 23.022
Janvier 297,05 174,66
Février 253,35 140,10
Mars 34,80 72,32
Avril 122,10 48,74
Mai 0,80 10,26
Juin 0,00 0,56
Juillet 0,00 11,64
Août 0,00 0,16
Septembre 0,00 6,66
Octobre 0,00 27,40
Novembre 30,90 38,48
Décembre 112,75 162,64
Total 851,75 6693,62
Source: Biogeography and Ecology in Madagascar
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 31
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE
D’ÉTUDE
Ce chapitre va se consacrer à la synthèse des différents travaux, tels que la prospection
géologique, la prospection géophysique et le forage d’exploration, effectués dans la zone
d’étude. Il est important de noter que deux compagnies, telles que la SPM et l’Occidental of
Madagascar, ont déjà effectué des différents travaux de recherche pétrolière sur cette partie du
bassin du Sud Morondava.
VI.1. Prospection géologique [4] [6]
VI.1.1. Objectif
La carte géologique de la zone d'étude est représentée par la figure suivante:
Source : Base de données OMNIS modifiée
Figure 17. Carte Géologique de la zone d’étude
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 32
Sur la bordure Sud du Bassin sédimentaire Malagasy, il ressort, d'une part, que la
Sakamena pouvait présenter un intérêt pétrolier pour des raisons tant stratigraphiques que
tectoniques, et d'autre part, la tectonique faillée de la bordure du socle cristallin permettait
d'augurer favorablement la présence de structure de type faillé monoclinal. L’étude géologique
de reconnaissance effectuée sur notre zone d’étude a eu lieu du 08 au 27 Mai 1983.
Aussi on a fixé comme objectifs :
- la recherche d'indice de bitume ou d'huile dans la Sakamena moyenne le long de la
vallée Menamaty,
- la recherche de lignites à la base de l'Isalo II appuyée par quelques descriptions
d'affleurement,
- la reconnaissance des formations présentes de la Sakoa dans le Nord du Permis et des
formations de la Sakamena inférieure,
- la levée structurale de la région Sud Mangoky, secteur de Vohibasia, d'Anaviavy et
d'Iloto.
VI.1.2. Interprétations
Stratigraphie
Le secteur étudié fait partie intégrante du Karoo, les divisions reconnues sont : Sakoa,
Sakamena et Isalo.
VI.1.2.1.1. Sakoa
La Sakoa a été rencontrée le long de la rivière Bemelo et dans la rivière Menamaty, près
du village Marandra. La Sakoa repose en discordance sur le socle dans cette région,
contrairement à ce que disent les anciens auteurs. Elle est constituée par des grès
conglomératiques, des grès fins à grossiers, et par des tillites, le tout de couleur verdâtre à
noirâtre.
a. Limite :
Inférieure : Contact avec le socle métamorphique.
Supérieure : base de la série des « couches à charbon »
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 33
b. Epaisseur :
Une série épaisse de 200 m remaniée à sa partie supérieure par la base de la « série rouge »
discordante.
Lithologie: Menamaty près du Village Marandra
Entre les points X= 447 925 Y= 298 285 et X= 447 600 Y= 296900
On a, de bas en haut:
1- Socle,
2- Conglomérats de base très consolidés ressemblant à des roches du socle,
3- Tillite noirâtre,
4- Alternance serrée de petits bancs de grès fins et de schistes très plissés se redressant sur la
Tillite inférieure,
5- Tillite à ciment argileux de couleur noirâtre,
6- Grès conglomératiques verdâtres avec quelques galets de calcaire.
c. Variation de faciès
Il est intéressant de noter que le faciès des « schistes, grès et tillites » se trouve dans le
bassin sur une distance minimum de 200 km, alors que des ouvrages récents (Bésairie 1957
(24)) limitaient ce faciès à la région de l’Onilahy et Sud Onilahy, bien que Spengler en 1950
(10) ait déjà signalé l’existence de tillites, bien au Nord de l’Onilahy
VI.1.2.1.2. Sakamena
La Sakamena est subdivisée en trois parties : Sakamena inférieure, Sakamena moyenne,
Sakamena supérieure.
a. Sakamena inférieure
a.1.Limite :
Inférieure : apparition d’un conglomérat à la base d’une formation très souvent
discordante sur la Sakoa.
Région de Vohitolia : Près de l’Ambohitsitoriana, le conglomérat peu important apparaît
après un premier mètre de pélites.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 34
Supérieure : Dans l’ensemble du bassin, le changement de sédimentation entre
Sakamena inférieure et Sakamena moyenne a dû être chronologique, car il correspond à un
phénomène de paléogéographique d’ensemble. On passe toujours brusquement de la
sédimentation finale de la Sakamena inférieure (grès fins à débris charbonneux) à des argiles
épaisses qui peuvent, d’ailleurs, être encore finement pélitiques.
Le changement de sédimentation est cependant suffisamment net pour qu’il n’y ait pas d’erreur
sur le terrain.
a.2.Epaisseur :
L’épaisseur de la Sakamena inférieure est de 550 m dans la région de
l’Ambohitsitoriana. Les formations décrites se trouvent près du village d’Antanamary dans la
région Nord Mangoky entre les points de coordonnées rectangulaires.
X= 537 375 Y= 310 280 et X= 537 450 Y= 308 500
La Sakamena inférieure repose directement sur le socle. Elle y est constituée, à sa base,
par des conglomérats à galets noirs bien roulés, cimentés par des microconglomérats noirs.
Une lentille de grès moyens à grossiers jaunes parfois rougeâtres, très poreux repose
entre la base et des grès fins jaunes où sont interstratifiés des silts gris rendant les grès très durs
et favorisant l'aspect schisteux des grès.
Une alternance de grès silteux très fins en plaquettes de schistes pélitiques et des grès
grossiers succède à ces grès fins jaunes sur une hauteur de 80 m environs.
Des argiles gréseuses grises à brunâtres et des grès beaucoup plus micacés terminent la
Sakamena Inférieure.
a.3.Variation de faciès
Il est très difficile de suivre, sur de grandes distances, des subdivisions qui n’ont souvent
qu’une valeur locale ; cependant, là où les grès et conglomérats de base existent, ils peuvent
être nettement différenciés du reste de la Sakamena I. ces grès et conglomérats forment en effet
un ensemble massif. Au-dessus de ces grès et conglomérats, la sédimentation est très différente
sachant que l’ensemble de la série est épais ou mince.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 35
b. Sakamena moyenne
La Sakamena moyenne est formée par des argiles grises jaunâtres renfermant des
nodules de calcaires et rarement de gypse. Des bancs de grès psammétique se débitant en dalles
peuvent être rencontrés dans les argiles.
b.1. Limites
Inférieure: Elle a déjà été définie comme étant très vraisemblablement chronologique
dans l'ensemble du bassin, la Sakamena moyenne débutant, d'une façon très générale par des
schistes argileux souvent épais de couleur grise, ces schistes étant encore un peu pélitiques au
début. Ce changement de faciès par rapport à la Sakamena inférieure correspond à un
phénomène paléogéographique ayant une valeur pour l'ensemble du bassin.
Supérieure : Cette limite se situe entre deux formations dont les changements de faciès
sont variés pour l'ensemble du bassin. La série supérieure Sakamena présente des variations de
faciès très rapides du Sud au Nord mais garde cependant des caractéristiques lithologiques qui
permettent d'assurer d'assez bonnes corrélations. La série inférieure, Sakamena moyenne,
présente aussi des variations de facies mais beaucoup plus progressives du Sud au Nord.
b.2. Epaisseur
L'épaisseur demeure assez constante dans l'ensemble du bassin pour la zone
d'affleurements. 300 m au Sud de Mangoky.
c. Sakamena supérieure
La Sakamena supérieure débute toujours par un ressaut au-dessus des argiles à nodules
de la Sakamena moyenne. Elle se compose d’une alternance de bancs gréseux fins à moyens
argileux, de grès à ciment calcaire argileux, de petite micacée d’argiles rouges ou vertes
sableuses et au sommet, de grès fins à moyens blancs ou jaunes poreux.
c.1. Epaisseurs
Les variations d’épaisseurs sont de 250 à 600m et c’est une des caractéristiques qui
permet de le rattacher à la sédimentation Isalienne à cause des variations très brusques et le
changement des faciès. Du Sud au Nord : 500m au Sud Onilahy, 100 m au Sud Mangoky et
520 m au sondage d’Ambalabe.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 36
c.2. Lithologie
Elle se compose d’argiles, de grès et de pélites.
Argiles : de couleur rouge ou verte, souvent gréseuses ; elles peuvent exister en niveaux très
épais (plusieurs dizaines de mètres) dans les coupes épaisses.
Les grès : dans les coupes épaisses, on trouve diverses variétés de grès. Au sud du bassin, on
trouve, intercalés dans les argiles, de petits bancs de grès jaunâtres avec miches de grès
calcaires.
Pélites : on trouve des pélites blanches en petits bancs indurés qui peuvent contenir des débris
végétaux.
VI.1.2.1.3. Les groupes de l'Isalo
a. Isalo I
a.1.Epaisseurs
De même pour la Sakamena supérieure, les variations d’épaisseur sont très importantes
et rapides.
Il va de 1300 m au sondage à Lambosina près du haut Fiherenana et de 420 m à
Beroroha, avec fréquentes intercalations argileuses dans les grès.
a.2.Lithologie
L’Isalo I peut avoir de très grandes épaisseurs dans le Sud du bassin, il s’y montre sous
un faciès soit entièrement gréseux soit avec une alternance de grès et d’argiles.
b. ISALO II
Les terrains de l'Isalo II sont facilement reconnaissables si on peut y trouver des argiles
lie de vin et verte. On peut aussi mentionner l'existence des galets arrondis quartz ou quartzites.
Lithologies
Affleurement de l'Isalo II près du village de Bereketa le long de la rivière Malio du point X=
397 200 Y= 266 700 au point X= 397 500 Y= 266 900 de bas en haut.
- Grès grossiers blancs : 5 m
- Argile lie de vin et verre : 2.5 m
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 37
- Galets polygéniques avec quelques passages de grains millimétriques : 5 m
- Grès grossiers très hétérogènes à stratification entrecroisée avec des grains noirs.
Affleurement de l'Isalo II dans la rivière Sakafia affluent de la Malio de bas en haut :
- Grès grossiers jaunes à ciment feldspathique avec des nodules de grès : 5 m
- 5 cm de banc dur de grès
- Grès grossiers à stratifications entrecroisées devenant plus fins vers le sommet et
renfermant des nodules ferriques.
Tectonique
La levée structurale a été faite sur la partie Nord-est du Permis dans le secteur Iloto
Anaviavy entre les points X= 440 à 500 et Y= 280 à 300.
Les affleurements de la Sakamena Supérieure sont peu recouverts par la carapace
sableuse et les alluvions. Les tracés de failles sont facilement visibles sur ces terrains.
Le style tectonique de la région est un monoclinal faillé pouvant être provoqué par le jeu
incessant des grandes fractures. Les faisceaux de failles rencontrées ont une direction générale
N 10° à 35 °E. Ce sont les failles satellites de la faille de Vohibasia.
Des failles de direction générale N34°E peuvent être rencontrées dans la partie Sud de
la levée, ces failles donnent le horst de Bemelo.
Recherche d'indice
VI.1.2.3.1. Argile à nodule
Dans le lit de la Menamaty, en son cours inférieur près du village de Sakafotsy, les
argiles de la Sakamena moyenne renferment des nodules calcaires enrobés d'une enveloppe de
calcite et pourvus d'un noyau marno-calcaire à structure de Septaria.
Du bitume pâteux se trouve fréquemment en petites inclusions, soit dans la calcite de
l'enveloppe, soit dans celle qui remplit les fissures radiales du noyau.
La taille des nodules varie de 10 à 50 cm de diamètre. Ils sont en forme de miches
aplaties et l'érosion des argiles les fassent apparaître en relief.
Les argiles englobant les nodules sont franches avec quelques niveaux calcaires à débit
aciculaire, intercalées de petits lits de grès de quelques centimètres.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 38
Les bitumes n'apparaissent pas en amas importants mais diffus dans la calcite
exceptionnellement en petits géodes de la grosseur d'une tête d'épingle.
C'est un indice d'affleurement. Spengler a émis l'hypothèse de lessivage d'un gisement
(rôle joué par les eaux interstitielles dans le transport de calcite)
VI.1.2.3.2. Lignite
La recherche de lignite à la base de l'Isalo II a été vaine.
VI.1.2.3.3. Réservoir
Les grès sont abondants à tous les niveaux. Les grès très fins de la Sakamena inférieure
ne semblent pas être un bon réservoir. La Sakamena supérieure a des grès poreux très
intéressants.
VI.1.3. Conclusion
Les affleurements de la Sakoa mesurés sur terrain ne sont pas complets. Seule la série
rouge a pu être mise en évidence. La Sakamena Inférieure est en grande partie, formée par des
grès fins. L'espoir d'y trouver de bons réservoirs se révèle très minime.
La recherche d'indice de bitume s'est avérée positive mais les nodules ne peuvent être
récoltés qu'en un seul endroit dans le lit de la Menamaty, près du village de Sakafotsy.
Les lignites à la base de l'Isalo II n'ont pas été trouvés, et les affleurements décrits ne
peuvent constituer un log type.
Pour la levée structurale, les directions ont pu être mesurées et peuvent aider les géophysiciens
pour la corrélation des failles quant au rejet des chiffres, il ne peut pas être avancé.
VI.2. Prospection géophysique [7] [9] [15]
Les prospections géophysiques réalisées dans notre zone d’étude sont : les travaux
sismiques, les sondages électriques et la prospection gravimétrique et magnétique.
VI.2.1. Travaux sismiques
Méthodes sismiques à Madagascar
Les études sismiques réflexion ont commencé à Madagascar dès 1950 et leur but était
de détailler les indications telluriques. Ce n'est qu'à partir de 1955 que furent effectués de grands
profils transversaux destinés à fournir une meilleure connaissance du bassin.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 39
L'intérêt de la méthode sismique réflexion provient de ce qu'elle donne des
renseignements ponctuels. Elle n'est pas affectée par les terrains situés au voisinage ou par ceux,
situés au-dessous du niveau considéré.
L'existence de réflexions sur un enregistrement implique :
- la présence en profondeur de niveaux réfléchissant
- l'arrivée aux énergies parasites (bruit)
Ceci explique les difficultés de la sismique réflexion à Madagascar car certaines zones
semblent assez pauvres en niveaux réfléchissant: Isalo, bassin côtier. Les niveaux réfléchissants
peu marqués ne donnent pas de miroirs continus. L'Isalo, les calcaires du Jurassique moyen, les
grés crétacés sont générateurs de beaucoup de parasites.
De plus, la tectonique de Madagascar est une tectonique cassante où les failles sont
nombreuses et où les zones intéressantes sont surtout des horsts. Or, un des inconvénients de la
sismique réflexion est de ne pas toujours déceler les failles ou, si elle les décèle, de ne pas
pouvoir chiffrer leur rejet et même le sens de leur rejet, faute de niveau réfléchissant
caractéristique. Le tracé d'un horizon fantôme est alors très aléatoire et les points hauts
n'apparaissent pas.
Objectif des travaux Antérieurs sismiques
L’objectif de la campagne sismique effectuée, c’est de définir les structures souterraines
ainsi que les caractéristiques favorables au réservoir.
Les problèmes posés à la sismique étaient de divers ordres :
- Etudier la mise en œuvre de la méthode en fonction des conditions locales et apprécier
la qualité des résultats obtenus ;
- Comparer les résultats fournis par tellurique et sismique pour contrôler qualitativement
l’interprétation de la carte tellurique et établir des programmes cohérents en tenant
compte des possibilités des deux méthodes ;
À l’aide d’un géo source vibroseis équipage de 1620 km principalement 24 plis CDP,
des données sismiques ont été acquises avec un intervalle de groupe de 50 m. La qualité des
données varie entre pauvres à excellentes. Les mauvaises données ont été largement aperçues
dans la partie Sud-est du bloc.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 40
Résultats
Devant la faiblesse des rendements, la priorité a été donnée aux études d’implantations.
Les profils d’ensemble sont donc restés inachevés, quelques profils isolés de contrôle,
cependant, exécutés sur des structures dans des terrains différents ; deux études d’implantation
ont été faites sur l’anomalie de Bezaha et le « nose » de Saloanivo.
De bonnes réflexions ont été obtenues dans les conditions de terrain le plus diverses
pour certaines régions. D’autres régions, par contre, n’ont donné aucun résultat. Mais le
pourcentage des zones favorables est très supérieur à celui de zones défavorables, et la méthode
est techniquement utilisable à Madagascar.
Les réflexions obtenues s’étalent entre 0 à 2200 millisecondes, mais la présence de
discordances situées à 900, 1000,1200 millisecondes suivant les régions, permet de considérer
comme prévenant du socle lui-même ou résultant de réflexions multiples, celles qui proviennent
de profondeurs supérieures aux profondeurs correspondantes à ces temps.
Toutefois, nous ne possédons que des indications médiocres sur les vitesses et il est
impossible de tenter une interprétation générale d’études dispersées qui ne seront rattachées les
unes aux autres, au moins dans la région de l’Onilahy, qu’en 1951.
VI.2.2. Gravimétrie et magnétique
Les objectifs de ce projet étaient de produire une carte de prospection magnétique, une
carte d’anomalies de Bouguer filtrée et une carte des caractéristiques structurelles de la zone
Sakamena de Madagascar. Ces cartes peuvent être utilisées conjointement avec les données
sismiques afin de produire une meilleure interprétation structurale pour la région. La
localisation de la zone Sakaraha est représentée sur la figure 1.
En outre, six interprétations sismiques ont été modélisées en avant afin de déterminer si
l'horizon le plus profond était conforme avec sous-sol magnétique.
Données:
Les données utilisées dans cette étude étaient les suivantes:
- Carte d’anomalies de Bouguer SPM Gravity 1956, la Compagnie Générale de
Géophysique
- Carte d’intensité totale du champ magnétique, Aero Service Co 1982
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 41
- Interprétation stratigraphique, zone Sakaraha, Chasse Géologie et Géophysique Ltd
1983
- Les lignes sismiques
- Toutes les données fournies par Occidental Exploration et Production Co.
Résultats et observations
La carte de gravité de Bouguer filtrée, représentée par la figure suivante, et la carte
polaire des données magnétiques réduites filtrée ont été interprétées simultanément pour
produire la carte structurale de caractéristiques.
Une faille de tendance nord-sud et à forte composante de mouvement de décrochement
domine dans la zone d’étude. Une tendance secondaire est observée du nord-nord-est au sud-
sud-ouest. Cette tendance montre un mouvement plus vertical qu’horizontal. Ces deux
tendances semblent changer de sens de temps à autre, si elles sont suivies pour toute distance.
Une troisième tendance majeure est considérée le long du côté de la zone Sakaraha, le système
de faille plus ou moins arquée nord-sud est associé au Massif ruiniforme de l'Isalo.
VI.2.3. Résultats de la prospection géophysique
Les travaux géophysiques nous ont amenés à la conclusion que les zones les plus
favorables semblaient être les plus éloignées des rivages et, en second lieu, on a identifié des
compartiments abaissés et des compartiments élevés, les premiers pourraient ainsi présenter les
meilleures garanties. Ils ont également abouti, conformément aux prévisions, à la définition de
la structure d’Ambohitsitoriana.
Les études sismiques réflexion ont couvert diverses zones d’anomalies au cours des
précédentes années et elles ont, dans l’ensemble rencontré des difficultés variées.
- en bordure du socle : réflexion multiple ou réflexion dans le socle
- dans l’Isalo, niveau hydrostatique très bas, réflexion rare, incohérente.
VI.3. Travaux de forage [8] [14]
Auparavant, notre zone d'étude, incluse dans le bloc Sakaraha, a été explorée par la
Société des Pétroles de Madagascar (SPM dans les années 1950 et début 1960 à travers des
études géologiques sur terrain, de l'aéromagnétique, de la prospection gravimétrique et des
simples prospections sismiques. La SPM a foré Ambalabe-1 et Vohibasia-1a été foré par la
société Occidental of Madagascar.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 42
VI.3.1. Ambalabe-1
Les renseignements du puits d’Ambalabe-1 sont présentés comme suit:
Tableau 3. Renseignements sur le puits Ambalabe-1
Données Caractéristiques
Coordonnées
(km)
X= 463.100
Y= 277.300
Z= 366.400
Objectif Essayer les possibilités pétrolifères de la structure d’Ambalabe. Dans ce but, il a
été implanté au top sismique de la structure.
Lithologie et
Stratigraphie
0 – 156 m : Grès grossiers plus ou moins consolidés
156 – 348 m : Argiles avec quelques passées sableuses
348 – 975 m : Alternance de grés et d’argile
975 - 1205 m : Grés fins à moyen consolidés
1205 – 1725 m : Alternance de grés et d’argile
1725 – 1844 m : Schiste argileux
1844 – 2010 m : Alternance Schiste argileux,
et depelitiques et de grès compact
2010 - 2180.90 m : Formation pelitiques
Résultat Isalo I : traces de bitume noir très pâteux observée à 621 m dans la carotte et à 114
m dans les déblaie de forage. Ce bitume ce situe dans une zone à granulométrie
plus grossière et possédant un ciment kaolinique assez abondant. Il, très oxydé et
n’a qu’une fluorescence minime et a été décelé par examen microscopique de la
roche.
sakamena supérieure : indices d’huile.
Sakamena inférieure : indices d’hydrocarbures gazeux. Des bulles de gaz
combustible s’échappaient de quelques carottes lors de leur récupération. Les
formations étant pratiquement imperméables si ce n’est une perméabilité de
fissure et la pression de couche étant sans doute, faible.
SAKAMENA INF
SAKAMENA SUP
ISALO II
ISALO I
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 43
Données Caractéristiques
Conclusion Le forage AB-1 n’a pas atteint son objectif. Par contre ce puits apporte un élément
nouveau sur la mise en évidence d’indice d’hydrocarbure dans la sakamena
Supérieure qui s’accompagne de fermeture.
VI.3.2. Vohibasia-1
Les renseignements sur le puits Vohibasia-1 sont représentés par le tableau suivant :
Tableau 4. Renseignements sur le puits Vohibasia-1
Données Caractéristiques
Coordonnées
(km)
Y= 480,297
X= 285,695
Profondeur
finale
9444' ou 2878,531 m
Objectif Vérification des études géologiques de surface :
Une bonne structure d'anticlinal a existé à Vohibasia ouest avec par faille allant
de la Sakamena supérieure au socle. cette structure s'étalerait sur une superficie
d’environ 7200 ha à partir du sommet de la Sakamena inferieure et contiendrait
un milliard (1) de barils d'huile si la faille de fermeture serait assez étanche. Ce
serait le seul risque de cette structure. parmi les structures décelées dans le
permis, c'est la meilleure que l'on puisse dire après la structure d’Ambanasa.
Lithologie et
Stratigraphie
Sakamenasuperieure : grès avec quelques intercalations fines d’argile.
Sakamena moyenne : formation à prédominance argileuse.
Sakamena inferieure : grès avec quelques intercalations argileuses.
Sakoa : si elle existe, grès avec fines intercalations argileuses et la base, par de
Tillite qui repose directement sur le socle.
Résultat Existence d'huile résiduelle qui indiquerait le passage d’une quantité d'huile
primaire, qui a migré sous l’effet des tassements des sédimentés soit par
l’intermédiaire de la faille qui n'était pas encore étanche à l'époque de
génération, soit avant le dépôt de la roche couverture.
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 44
Données Caractéristiques
Réservoir de mauvaise qualité qui est due aux effets destructifs des silicates qui
ont bouché les pores. L'huile générée a migré avant la destruction des
réservoirs.
On a découvert du Gaz lors du forage mais le puits a été bouchonné et
abandonné comme étant sec.
VI.4. Conclusion
À la suite de cette étude, plusieurs contributions ont été apportées à l'exploration dans
la région de Sakaraha. Les tendances de failles régionales ont été définies, cela devrait aider la
mise en place des futurs travaux sismiques dans la région. En outre, la présence d'un grand
bassin a été confirmée dans la partie centrale Est de la zone d'étude.
L’étude gravimétrie n’a pas été assez poussée à l’Est pour qu’on puisse en tirer une
interprétation générale.
Un fait apparait cependant sur la carte d’ensemble de l’anomalie de Bouguer, le fort
gradient qui, depuis le Sud de Ranohira, indiquant la présence d’un accident majeur sur la
bordure, s’amortit ici et les valeurs s’infléchissent vers l’Est où elles semblent amorcer une
zone de basses valeurs sur la région d’Iloto.
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 45
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
Les données sismiques acquises dans la zone d’études seront alors interprétées dans ce
chapitre afin de trouver les systèmes pétroliers existants dans la zone. Le principe de
l’interprétation ainsi que les logiciels utilisés seront d’abord présentés en premier lieu.
VII.1. Présentations des données sismiques
Les données sismiques utilisées dans ce mémoire sont des données sous forme de
profils. Ils sont acquis par la compagnie Occidental of Madagascar. Deux campagnes sismiques
ont été réalisés afin d’étudier le sous-sol de la zone d’étude. Le premier est effectué en 1982 et
le second en 1984.
Dans ce travail, nous avons deux sections sismiques à interpréter dont l’une est
transversale (Profil 1) et l’autre longitudinale (Profil 2), afin de déterminer les potentiels du
sous-sol dans notre zone d’étude.
A l’aide de ces profils sismiques, on essaiera d’examiner quelques informations
caractéristiques du sous-sol.
La figure ci-après illustre ces deux profils :
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 46
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 18. Carte des lignes sismiques
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 47
VII.2. Méthodes d’interprétation des sections sismiques
VII.2.1. Etapes d’interprétation des sections sismiques images
Les sections sismiques images sont interprétées en suivant les réflecteurs
correspondants au toit supérieur des sédiments et au toit du socle. Pour cela, une visualisation
de la section préalable doit être faite. Le travail consiste ainsi, d’analyser :
a- le type de terminaisons de réflecteurs. Une séquence sismique est déterminée grâce à
la géométrie des terminaisons des réflexions, interprétées comme les terminaisons latérales de
strates. Ces terminaisons peuvent être de différentes natures et sont classées en concordances
(conformity) et discordances (unconformity) aux limites d’une séquence. On distingue :
les limites de base de séquence qui peuvent être en biseaux d’aggradation (onlap),
biseaux de progradation (downlap) ou des surfaces conformes et ;
Figure 19. Relation géométrique à la base
les toits qui correspondent soit à des biseaux sommitaux (toplap), soit à une érosion
(troncatures d’érosion) impliquant un hiatus sédimentaire, soit à une surface
conforme.
b- le faciès définis par la configuration des réflexions et la forme externe des unités. Les
unités de faciès sismique sont des unités sismiques tridimensionnelles composées de
groupes de réflexions dont les paramètres diffèrent de ceux des unités adjacentes. Selon
Walker, 1992, les paramètres descriptifs d’un enregistrement sismique sont :
Figure 20. Relation géométrique au toit
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 48
– l’amplitude, la fréquence et la configuration du signal sismique ;
– la continuité du signal sismique ;
– la forme externe d’un paquet sismique qui correspond à un corps sédimentaire et ;
– la distribution latérale des corps sédimentaire.
Délimitation des sections
La délimitation est une opération qui vise, généralement sur la section 2D, à pointer
manuellement un objet d’intérêt à l’aide de la souris. L’objet sismique le plus simple à picker
est le réflecteur.
Il correspond à des fragments d’une ou plusieurs interfaces sédimentaires. Il n’est pas possible
d’établir une correspondance directe et automatique entre réflecteur et , mais cela dépend de la
décision de l’interprétateur.
C’est donc une opération d’interprétation qui ne saurait se résumer à une simple lecture
de l’image sismique mais qui nécessite au contraire un raisonnement basé sur l’image et sur
une connaissance profonde de la géologie de la zone d’étude.
Donc, on ne pointe jamais l’ensemble des réflecteurs composant une image sismique mais
simplement les réflecteurs, qui représentent des interfaces sédimentaires clefs, pour élaborer un
modèle structural.
Analyse et interprétation des sections sismiques
Comme on a avancé plus haut, l’analyse de faciès sismique est basée, d’une part, sur la
détermination de la configuration des réflecteurs ou relations géométriques, elle est liée au
contraste d’impédance acoustique (vitesse) à l’interface de différentes unités lithologiques,
d’autre part, sur la détermination de la continuité des réflecteurs, leurs amplitudes et leur
fréquence sont en fonction de la continuité des unités lithologiques qui est, le plus souvent,
déterminée par les processus sédimentaires. Ceci implique une connaissance des processus
sédimentaires dans les différents environnements de dépôt. La détermination de configuration
des séquences stratigraphiques est résumée dans l’organigramme de l’Annexe 3.
Ainsi, le log stratigraphique et les données de la géologie de surface disponible nous ont
permis de faire le calage des données sismiques. Les renseignements fournis par le log
stratigraphique nous ont autorisés de localiser les horizons ou les réflecteurs dans la section. La
délimitation de ces horizons est validée par les données géologiques de surface grâce à son
affleurement. On a quand même une légère difficulté sur l’identification des réflecteurs à cause
de la qualité des sections sismiques moins bonne.
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 49
VII.2.2. Logiciels d’interprétation
ARCGIS
Le logiciel ArcGis est un ensemble de logiciels d'information géographique (ou logiciel
SIG), développé par la société Américaine ESRI (Environmental Systems Research Institute,
inc.). Il permet ainsi de géo-référencer des données mises à disposition à partir de différents
serveurs de données. Cela permet de mettre en place un réseau de serveurs cartographiques à
partir desquels, des clients peuvent construire des cartes interactives à l’aide des composants,
mises à disposition par le logiciel qui sont : Arccatalog, Arcmap et Arctoolbox.
KINGDOM, IHS
Le logiciel Kingdom Suite développé par Seismic Micro Technology est un outil puissant
d’interprétation sismique et pétrophysique (puits) généralement utilisé dans l’industrie
pétrolière. Il peut gérer un important volume de données et permet leur interprétation
numérique. Il devient alors possible de produire rapidement des cartes à l’aide de différents
algorithmes d’interpolation.
Ce logiciel permet de représenter et d’organiser des géo-données et permet ainsi, d’importer
des données sismiques afin de les interpréter.
Figure 21. Interface du logiciel Kingdom
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 50
VII.3. Interprétations des données sismiques
L’interprétation des données sera axée sur l’interprétation en 2D et en 3D.
VII.3.1. Interprétation en 2D
Le but de l'interprétation est concentré en majorité sur la connaissance de l'âge des
formations. Mais, quelques caractéristiques des couches géologiques peuvent y être aussi mises
en évidence.
Profil 1 (transversale)
La coupe simplifiée du premier profil sera représenté par la figure suivante :
Figure 22. Cross section du profil 1
VII.3.1.1.1. Interprétation stratigraphique
Après la délimitation de chaque horizon trouvé dans le profil, six (6) méga-séquences,
de bas en haut, ont été mises en évidences dont quatre (4) mégas séquences indiquent les
formations géologiques qui se trouvent dans la zone d’étude et deux (2) autres qui indiquent les
réservoirs possibles trouvés dans le profil.
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 51
Première méga-séquence
Cette première méga-séquence est limitée par l’horizon gris au-dessus.
Des réflecteurs discontinus et discordants caractérisent cette première méga-séquence.
La configuration est chaotique dans cette zone. Ceci est montré par la figure suivante :
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 23. Réflecteurs du socle
On sait que les coulées de magma en profondeur sont caractérisées par une formation
chaotique et qui constitue le socle, on remarque une forte remontée dans la partie Est du profil.
Deuxième méga-séquence.
Cette deuxième méga-séquence, montrée par la figure ci-après, est limitée par les
horizons gris et rouge.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 24. Réflecteurs de la Sakoa
Cette méga séquence présente une configuration épaisse et discordante par rapport au
socle.
Des changements de facies et des variations d’amplitudes sont observés le long de la
formation d’Est en Ouest. Il s’agit d’un faible apport de sédiments probablement du groupe
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 52
Karoo; de plus, elle est affectée par des accidents (rifting Karoo d’âge Carbonifère supérieur-
Permien au Jurassique inférieur).C’est la formation de la Sakoa.
Troisième méga-séquence
La troisième méga-séquence est limitée par les horizons rouge et rose. Cette formation
est caractérisée par des apparitions discordantes à la base.
Elle présente des variations de faciès très rapides, c’est-à-dire qu’elle diminue d’épaisseur du
Sud au Nord. La figure suivante montre un aperçu des réflecteurs dans cette formation.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 25. Réflecteur de la Sakamena
Cette formation est donc la Sakamena Inférieure et la Sakamena Moyenne qui, selon
certains auteurs, correspond à un phénomène de paléogéographique d’ensemble.
Quatrième et cinquième méga-séquence
Ces deux méga-séquences sont limitées respectivement par les horizons rose et orange, et les
horizons orange et vert. Elles sont représentées par la figure ci-dessous. Cette séquence est
caractérisée par une surface de réflecteur discontinue à grande amplitude et à haute fréquence.
On voit ici qu'il y a intercalation de grande amplitude et de basse amplitude.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 26. Réflecteur des deux couches de réservoirs
Elles ont une configuration subparallèle de l’Ouest à l’Est et prennent la forme
anticlinale du sédiment sous-jacent (groupe Karoo).
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 53
On remarque deux réservoirs possibles dans la zone d’étude. Et comme ce qui était dit
lors de l'analyse géologique, les couches de la Sakamena Supérieure ainsi que l'Isalo I
présentent des intercalations de grès et d'argiles schisteuses. On suppose ici alors que ce sont
les argiles schisteuses qui possèdent des grandes amplitudes et c'est le grès qui a une basse
amplitude. Par conséquent, on peut conclure que c'est la Sakamena Supérieure qui est le
premier réservoir, et l'Isalo I est le second.
Sixième méga-séquence
La dernière méga-séquence est limitée par les horizons vert et bleu. Cette formation
contient des réflecteurs parallèles, fréquents et à grande amplitude à l’Ouest et qui s’affleurent
en surface à l’Est, et qui sont recouverts de dépôts du quaternaire à l’Ouest.
La figure suivante montre un aperçu de cette formation.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 27. Réflecteurs du Lias de l’Ouest à l’Est
- A l’Ouest, celle-ci est marquée par une configuration complexe de faible
inclinaison qui plonge vers l’Est.
- Au milieu, elle est caractérisée par une surface de réflecteur peu continue avec
une configuration subparallèle et est inclinée avec une forte pente vers l’Est.
- A l’Est, elle est affleurée à la surface, et elle possède une configuration
complexe.
On peut l’identifier comme la série Post-Karoo ou la série de Jurassique.
Au-dessus de cette méga-séquence on trouve quelques dépôts d’alluvions du quaternaire qui
sont affleurés à la surface.
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 54
VII.3.1.1.2. Interprétation structurale
Dans cette première section sismique, on peut compter dix (10) failles dont neuf (9)
normales et une (1) faille inverse, le déplacement de couches est clair sur cette dernière faille.
Les directions des déplacements sont représentées par les flèches noires dans la figure.
Ainsi, on a obtenu la relation entre la chronostratigrahie et les méga séquences
identifiées. Cette relation est représentée dans l’annexe 3.
Profil 2 (longitudinale)
Le Profil n°2 comporte les mêmes nombres d’horizons de bas en haut, mais se
différencie du premier par la variation d’épaisseur. Ceci s’explique parce-que ce profil est
obtenu après avoir réalisé le premier profil et que l’on a juste fait des relations à travers les
horizons existants dans chaque profil.
Par conséquent, on aura donc les mêmes formes de réflecteurs, mais ici, on ne remarque
que la présence d’une seule faille qui coupe ce profil longitudinal.
Ce profil n°2 est représenté schématiquement par la figure ci-dessous.
Figure 28. Cross section du profil n°2
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 55
La relation entre la chronostratigrahie et les méga séquences identifiées dans la section
sismique. Cette relation est montrée dans l’annexe 3.
VII.3.2. Résultats de l’interprétation
D’après les interprétations sismiques précédentes (profil transversal), la présence d’une
zone intéressante au niveau des méga-séquences quatre et cinq a été mise en évidence. Ces
horizons présentent des réflecteurs continus de configuration parallèle et concordante inclinée
qui forment des anticlinaux : on constate des réflecteurs forts fermés par des failles listriques et
qui forment une structure intéressante. En fait, cette couche est formée par une intercalation de
grès et d’argiles schisteuses. Généralement, cette couche de grès possède une porosité et une
perméabilité d’un réservoir potentiel à hydrocarbure.
Outre, les couches d’argiles schisteuses (couches imperméables) couvrent ces
réservoirs et possèdent une caractéristique à basse fréquence et basse amplitude. Donc cette
intercalation de grès et d’argiles schisteuses peut très bien constituer notre système roche
couverture et roche réservoir.
De plus, les failles listriques présentes dans la formation jouent un rôle important pour
pièges potentiels à hydrocarbure. En présence des failles, les hydrocarbures ne peuvent pas
migrer n'importe où. Par conséquent, l'existence de pièges potentiels (roche réservoir, roche
couverture et des failles qui limitent la migration latérale) est prouvée à travers ces différentes
raisons.
La roche réservoir identifiée est le Sakamena supérieur ainsi que l’Isalo I dans le
système Karoo. Et la roche mère étant la formation du Sakamena Moyenne, ainsi que de la
Sakamena Inférieure, elle montre l’existence d’une migration.
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 56
VII.3.3. Interprétation en 3D
Cette forme d'interprétation est nécessaire afin de bien déterminer les structures
anticlinales ainsi que les failles qui puissent exister dans la zone d'étude. Comme on a identifié,
dans l'interprétation en 2D, deux réservoirs possibles, nous allons donc essayer d'interpréter ces
réservoirs ainsi que les roches couvertures possibles dans cette deuxième forme d'interprétation.
Pour avoir la modélisation 3D, nous avons tenir compte toutes les interprétations 2D des
profils sismiques disponibles dans notre zone d’étude, Dans les modes de présentation des
résultats 3D, on va voir successivement, vue en plan, vue de surface (3D) et la superposition
avec les failles remarquable. Il faut noter également que la profondeur est exprimée en temps
double et les plages de couleurs varient du jaune au bleu en fonction de la profondeur.
Roches réservoirs
Comme cité précédemment, dans notre zone d’étude, nous pouvons rencontrer deux
formations qui peuvent jouer le rôle de roche réservoir tel que le réservoir n°1 et le réservoir
n°2.
VII.3.3.1.1. Réservoir n°1
Le réservoir n°1 est constitué par la formation de la Sakamena Supérieure.
a. Vue en plan
La figure suivante montre une vue en plan du réservoir n°1
Figure 29. Vue en plan du réservoir n°1
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 57
Cette figure montre que, la profondeur de cet horizon est comprise entre 0.541 s à 2.538 s.
b. Vue de surface
Pour avoir une meilleure visualisation du toit de la roche réservoir n 1, la figure ci-après
montre une vue de surface dans laquelle nous insérons la section sismique du profil 1.
Figure 30. Vue de surface du réservoir n°1
La profondeur de cette roche réservoir est toujours comprise entre 0.541 s à 2.538 s. On
trouve bien ici qu’elle est moins profonde dans la partie Nord-Est de la zone et augmente en
allant vers la partie Sud-Ouest du Bassin.
Ici on trouve une variation de morphologie brusque. Et on constate une formation
anticlinale le long de la profondeur indiquée par la couleur rouge.
c. Représentation des failles
Après avoir déterminé les différents pièges structuraux, nous allons présenter en même temps,
le modèle 3D et les différentes failles identifiées lors des interprétations des sections
sismique2D
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 58
Figure 31. Représentation des failles présentes dans le réservoir n°1
On trouve bien que les anticlinales trouvées dans le réservoir n° sont bien intercalées par des
failles. Cela confirme donc la présence des pièges et d’une éventuelle accumulation.
VII.3.3.1.2. Réservoir n°2
Le réservoir n°2 est constitué par le grès de la formation Isalo I.
a. Vue en plan
Voici une vue en plan de la roche réservoir n°2.
Figure 32. Vue en plan du réservoir n°2
D’après cette figure, la profondeur de cet horizon est comprise entre 0.499 s et 2.638 s.
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 59
b. Vue de surface
Cette représentation en 3D donne un aperçu global de la forme du réservoir n°2.
Figure 33. Vue de surface du réservoir n°2
D’après cette figure, la profondeur de cette méga séquence (identifiée comme roche
réservoir) est toujours comprise entre 0.499s et 2638 s. Elle est moins profonde dans la partie
Nord-Est de la zone et augmente en allant vers la partie Sud-Ouest du Bassin .Ici, on trouve une
variation de morphologie brusque. On remarque aussi que le réservoir se trouve dans un plan
incliné et qu’il y a une présence d’anticlinal le long des profondeurs identifiées par la couleur
rouge.
c. Représentation des failles
La figure suivante montre le réservoir n°2 avec les failles identifiées :
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 60
Figure 34. Représentation des failles identifiées dans le réservoir n°2
D’après cette figure, on remarque que les anticlinales sont aussi intercalées par des
failles, d’où la présence d’un éventuel piégeage des accumulations qui est aussi confirmé au
sein du réservoir n°2.
Roche couverture
Dans notre cas, c'est le réservoir n°2 seulement qui possède une roche couverture bien
définie, qui est constituée par les schistes argileux de l’Isalo II. Pour le cas du réservoir n°1, il
joue en même temps le rôle de réservoir et de couverture. Ce sont juste, les intercalations
d'argiles schisteuses qui jouent le rôle de couverture pour les hydrocarbures. Donc, on ne va
présenter que la méga-séquence de la couverture du réservoir n°2.
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 61
VII.3.3.2.1. Vue en plan
Figure 35. Vue en plan de la roche couverture du réservoir n°2
D’après la figure suivante, la profondeur de cet horizon, quant à elle, est comprise entre 0.029
s à 1.736 s :
VII.3.3.2.2. Vue de surface
Figure 36. Vue de surface de la roche couverture n°2
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 62
La profondeur de cette méga séquence qui constitue la roche couverture n°1, est estimée
entre 0.029 à 1.736. Cet horizon est moins profond dans la partie Nord-Est de la zone et sa
profondeur augmente en allant vers le Sud-Ouest dans le bassin sédimentaire de Sud
Morondava.
VII.3.3.2.3. Représentation des failles
La figure ci-dessous montre alors la roche couverture avec des failles qui y sont identifiées :
Figure 37. Représentation des failles identifiées dans la roche couverture du réservoir n°2
Selon cette figure, on a une bonne corrélation entre les positions des failles et la forme de la
roche couverture, ce qui peut traduire l’existence de pièges structuraux des hydrocarbures.
Représentation de surface du système pétrolier
Au terme de l’interprétation sismique de chaque méga-séquence identifiée dans le sous-
sol de la zone d'étude, nous pouvons présenter une vue globale de chaque horizon sismique qui
constitue le système pétrolier identifié dans notre zone. Ceci est fait en vue d'améliorer
l'interprétation à partir de modèles à deux dimensions. Cette vue globale du système pétrolier
est montrée dans la figure suivante :
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 63
Figure 38. Roches du système pétrolier
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 64
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
Après avoir traité et interprété les données sismiques, dans ce chapitre, on va passer à la
caractérisation des réservoirs pétroliers, dans le bassin Sud Morondava.
Deux réservoirs probables ont été identifiés dans notre zone d'étude. Les caractéristiques d’un
réservoir pétrolier sont essentiellement : la porosité, la perméabilité, la structure des grains et
l’évaluation des prospects pétroliers identifiés dans le réservoir.
VIII.1. Porosité
Les porosités des réservoirs pétroliers de notre zone d’étude sont :
Le réservoir n°1, identifié dans la formation de la Sakamena Supérieure, possède
une porosité qui varie de 14 à 24 %.
Pour le réservoir n°2, identifié dans la formation de l’Isalo I, on a une valeur de
la porosité qui varie de 10 à 22 %.
VIII.2. Perméabilité
Le réservoir de l’Isalo 1 et la Sakamena supérieure montre généralement une diminution
progressive de la porosité et de la perméabilité vers la base en raison de l’augmentation de la
schistosité et de l’enfouissement. La valeur de la perméabilité peut atteindre jusqu’à 3000 md.
VIII.3. Structure des grains
Pour le réservoir n°1 la lithologie des grains est :
1205-1463 m : Grès psammitiques blancs à vert clair, fins à moyens, à ciment peu abondant
pouvant être légèrement calcaires.
1463-1590m : Même qu’au-dessus, mais les bancs argileux sont beaucoup plus importants et
limitent des couches de grès psammitiques bien individualisées. Les grès ont une granulométrie
fine assez constante.
1590-1725m : Alternance de grès psammitiques à grain fin et d’argiles vertes indurées,
sableuses et micacées. Du point de vue lithologique, cet intervalle est très comparable au
précédent, mais avec une dominante très nette des termes argileux et argilo-sableux.
Pour réservoir n°2, on a une lithologie qui s’énumère comme suit :
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 65
348-525 m : Grès blancs à granulométrie variable, peu consolidés par un ciment argileux blanc
verdâtre peu abondant ou un ciment kaolinique pour les fractions les plus ou moins régulières
avec des argiles sableuses bariolées vertes et brun rouge. Jusqu’à 445m, les grès dominant les
intercalations étant des sables très argileux plutôt que des argiles franches. Au contraire, entre
445 et 526m, ces argiles sont plus abondantes, parfois plastiques. Les sables interstratifiés
restent très argileux. Pyrite et micas sont fréquents. Les grès notamment, sont parfois très
pyriteux.
525-715 m : Série à dominante détritique, composée essentiellement de grès blancs à vert clair
à granulométrie variable, généralement peu cimentés contenant de petits galets de quartz. La
stratification est souvent entrecroisée. Les micas deviennent plus abondants, non seulement
dans les grès mais aussi dans les argiles vertes formant des intercalations lenticulaires dans les
grès. En particulier, on observe des lits micacés dans les argiles uniquement de biotite et de
chlorite.
715-830 m : Tout en restant détritique, cet intervalle est à dominante argileuse. Les grès blancs
deviennent plus cimentés (ciment silicieux ou kaolinique) à granulométrie plus fine et plus
régulière.
VIII.4. Evaluation du réservoir
Comme nous ne disposons que des données brutes lors de la réalisation de l’interprétation
sismique, il est tout d’abord nécessaire d’identifier les différents prospects dans notre zone
avant de le quantifier. Pour cela plusieurs méthodes, citées ci-dessous, ont été nécessaires.
VIII.4.1. Etapes d'identification des prospects pétroliers du Bassin Sud
Morondava
On remarque que le Logiciel Kingdom, lui seul, est capable non seulement d’identifier
les prospects pétroliers mais aussi de calculer leur surface respective. Ensuite il peut aussi bien
calculer le volume des prospects mais, à défaut de données, il est nécessaire de suivre ces
différentes étapes.
Etape 1: Définition des différents horizons
En effet, dans cette première étape on a tracé les différents horizons afin de séparer et subdiviser
les différents réservoirs. Après cela, deux réservoirs ont été identifiés, intéressants dans les deux
profils étudiés.
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 66
Etape 2: Interprétation des lignes sismiques de 1984 et de 1982
La seconde étape consiste à définir tous les horizons qui existent dans toutes les lignes
sismiques.
Etape 3 : Inventaire des contours des prospects
La troisième étape consiste à tracer le contour des différents prospects. En effet, le traçage du
contour des prospects dépend du temps de réflexion des différents horizons. On choisit alors
les contours fermés grâce à l'aide des failles et qui présentent des bombements.
La figure suivante montre un exemple de contour des prospects identifiés dans les roches
réservoirs.
Figure 39. Exemple de contour de prospect
Etape 4: digitalisation des contours
Cette étape est réalisée avec le logiciel ArcGis. En effet, on importe les images des contours
réalisées auparavant dans ce logiciel. Ensuite, on digitalise ces images et les ramenées aux
même coordonnées que le reste des cartes. Ici on utilise le système de coordonnées de projection
Laborde.
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 67
Etape 5: Calcul des surfaces des prospects
Après avoir digitalisé les prospects, on effectue alors le contour de chaque prospect ainsi que
des failles afin de calculer la surface de ces derniers. C'est cette surface qui sera utilisée dans le
calcul volumétrique du réservoir.
Etape 6 : Réalisation de la carte des prospects pétroliers
Cette dernière étape consiste à représenter les différents prospects pétroliers dans une carte dont
celle-ci est représentée par les figures suivantes.
Pour le réservoir n°1 on a identifié deux prospects, prospect 5 et prospect 6, qui sont représentés
par la figure suivante.
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 68
Figure 40. Prospect du réservoir n°1
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 69
Pour le réservoir n°2, les prospects n°1, n°2, n°3, n°4 seront montrés dans la figure ci-après.
Figure 41. Inventaire des prospects du réservoir n°2
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 70
VIII.4.2. Calcul volumétrique du réservoir pétrolier
Quantifier une réserve c’est d'estimer une seule valeur de réserve basée sur les
meilleures estimations simples de l'épaisseur brute, la porosité, la saturation en hydrocarbures
et la formation du facteur de volume sur l'ensemble du volume du réservoir. Par conséquent, le
but du calcul est de donner l'interprétation quantitative de l'accumulation d'hydrocarbures.
Principe du calcul
Le principe de calcul pour l'estimation volumétrique des réservoirs pétroliers est défini comme
suit:
En premier lieu, une estimation du volume total de la formation composant le réservoir
est nécessaire.
Ensuite, il faut estimer la roche et les propriétés des fluides nécessaires au calcul de la
réserve en place dans le réservoir
Enfin, la quantité d'hydrocarbure en place récupérable sera déterminée.
Paramètres nécessaires dans la quantification des réserves
Les paramètres qui entrent dans la quantification des réserves sont:
Porosité,
Saturation d’eau,
Formation du facteur de volume ;
Vitesse de propagation.
Volume du prospect
VIII.4.2.2.1. Porosité
La porosité est le pourcentage de vides par unité de volume dans un sédiment ou une
roche. Elle s’exprime en %. Pour notre cas, la valeur de la porosité sera tirée de celle du puits
voisin Ambalabe-1 parce-que l'on ne dispose pas de données suffisantes afin de calculer cette
dernière.
Les valeurs de la porosité sont représentées dans le tableau suivant.
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 71
Tableau 5. Porosité des roches réservoirs
Réservoir Porosité min (%) Porosité max (%) Porosité moyenne
(%)
1 (Sakamena Sup) 14 22 17
2 (Isalo I) 10 24 18
Source : OMNIS
VIII.4.2.2.2. Saturation en eau
La saturation en eau est définie comme la proportion relative d’eau et d’hydrocarbure à une
côte donnée dans le réservoir.
Les valeurs de la saturation en eau sont aussi tirées de la valeur de celle du puits voisins. Elles
sont représentées dans le tableau suivant.
Tableau 6. Saturation en eau des roches réservoirs
Réservoir Saturation min
(%)
Saturation max (%) Saturation moyenne
(%)
1 18 36 27
2 50 65 80
Source : OMNIS
VIII.4.2.2.3. Formation du facteur volume
Le facteur volume est calculé par la formule suivante
𝐵 =𝑉𝑟𝑒𝑠
𝑉𝑠𝑢𝑟𝑓
Avec :
Vres∶ Volume de fluide dans les conditions de réservoir
Vsurf: Volume de la surface ou conditions standard.
On aura donc trois facteurs volumes qui sont :
Bo : formation du facteur de volume d’huile ;
Bg: formation du facteur de volume de gaz et
Bw: formation du facteur de volume d’eau.
Les conditions standard sont 14,7 psi de pression et de température 60F.
Pour notre cas, le facteur volume étant celui de l'huile noire, elle est alors égale à:
Bo= 1 –2 res bbl/STB
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 72
VIII.4.2.2.4. Volume du prospect
Afin de calculer le volume de chaque prospect pétrolier, il est tout d'abord nécessaire de calculer
la valeur de leur surface respective.
a. Surface des prospects
La valeur de chaque prospect est alors donnée par le Logiciel ArcGis, elle est exprimée dans
le tableau suivant :
Tableau 7. Valeur de la surface de chaque prospect
Prospect Surface (m²)
1 8 052 433
2 45 753 970
3 6 000 000
4 8 000 000
5 8 824 390
6 8 969 692
7 9 231 478
b. Calcul des épaisseurs des roches réservoirs
Les épaisseurs des roches réservoir sont calculées à l’aide de la conversion des temps de
réflexion des ondes sismiques en profondeur.
𝑒 = 𝑝𝑓 − 𝑝𝑖
La formule qui permet de calculer cette profondeur est donnée par l’expression suivante :
𝑉 =𝑑
𝑡
Avec
e : épaisseur du réservoir
pf : profondeur finale de la couche
pi : profondeur initiale de la couche
V (m/s): Vitesse de pénétration d’onde sismique
d (m) : profondeur de la roche réservoir
t (s) : le temps de réflexion qui est un temps double, donc ici on a 2t
Les valeurs de la profondeur des couches sont donc données par la formule suivante :
𝑑 = 𝑉 ∗ 𝑡/2
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 73
Application numérique
Les valeurs des temps de réflexion sont tout d’abord montrées par le tableau suivant :
Tableau 8. Temps de réflexion des ondes sismiques
Prospect Temps initial (ms) Temps final (ms)
1 800 1300
2 1900 2350
3 1150 1600
4 1150 1450
5 1450 1900
6 1350 1475
7 1350 1800
Ensuite le tableau suivant montre les valeurs de la vitesse de pénétration des ondes sismiques
dans les différentes couches.
Tableau 9. Vitesse de pénétration d'onde sismique dans le sous-sol
Types de roches et minéral Vitesse en m/s
Terrains altérés de surface 400 à 800
Sables humides 600 à 1800
Argiles 900 à 2800
Marnes 1800 à 3800
Gypses 3100 à 3600
Grès 1800 à 3500
Calcaire tendres 3200 à 3600
Calcaire compactes 4000 à 5000
Dolomite cristallines 6000 à 6600
Roches métamorphiques et éruptives 3000 à 7000
Source " Le Pétrole" de JAQUES FLANDRIN et Al
Pour notre cas, les roches réservoirs sont constituées de grès fins à grossiers, on prendra donc
comme valeur de la vitesse de pénétration d’onde sismique 2650 m/s, qui est égale à la valeur
moyenne indiquée par le tableau ci-dessus.
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 74
Finalement, les valeurs des profondeurs des roches réservoirs sont données par le tableau
suivant :
Tableau 10. Epaisseur des réservoirs
Prospect Profondeur initiale(m) Profondeur finale(m) Epaisseur réservoir(m)
1 1060 1722,5 662,5
2 2517,5 3113,75 596,25
3 1523,75 2120 596,25
4 1523,75 1921,25 397,5
5 1921,25 2517,5 596,25
6 1788,75 1954,375 165,625
7 1788,75 2385 596,25
c. Epaisseur d’huile
Comme le dépôt des sédiments est fluvial et lacustre, il est fort probable que
l’hydrocarbure trouvé dans la zone d’étude soit de l’huile, mais on ne peut pas exprimer
exactement sa ration, alors nous avons juste pris que l’épaisseur de l’huile trouvée dans la zone
d’étude est égale au tiers de l’épaisseur de la roche réservoir.
Le tableau suivant montre alors cette épaisseur d’huile
Tableau 11. Epaisseur d’huile
Prospect Epaisseur d'huile (m)
1 220,8333333
2 198,75
3 198,75
4 132,5
5 198,75
6 55,20833333
7 198,75
d. Volume du réservoir
Le volume du réservoir sera calculé par la formule suivante :
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒𝑟𝑒𝑠 = 𝑆𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒𝑟𝑒𝑠 ∗ 𝐸𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑟𝑒𝑠
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 75
Les valeurs de ces volumes seront donc montrées dans le tableau suivant. On note que le facteur
de conversion du m3 en bbl est égal à
1𝑚3 = 6,2893 bbl
Tableau 12. Volume de réserve récupérable
Prospect Volume (m3) Volume (Bbl)
1 1 778 245 620 11 183 920 183
2 9 093 601 537 57 192 388 149
3 1 192 500 000 7 499 990 250
4 1 060 000 000 6 666 658 000
5 1 753 847 512 11 030 473 160
6 495 201 745 3 114 472 340
7 1 834 756 252 11 539 332 498
Total 17 208 152 669 108 227 234 582
VIII.4.2.2.5. Calcul volumétrique du réservoir
Il existe plusieurs méthodes pour estimer la quantité d'hydrocarbures en place, le calcul
volumétrique en est un exemple. La méthode est basée principalement sur l’utilisation des
paramètres de pétro-physique précédents (porosité, la saturation d’eau et de saturation des
hydrocarbures, la formation du facteur de volume) et sur la caractéristique physique de la zone
d'étude comme l’épaisseur de la roche réservoir. La formule générale est la suivante :
𝑆𝑇𝑂𝐼𝐼𝑃 = 𝐴 ∗ ℎ𝑜 ∗ ∅ (1 − 𝑆𝑤) ∗ 𝐵𝑜𝑖
Avec
STOIIP: Stock Tank Oil Initially In Place en STB (Stock Tank Barrel)
A : surface de réservoir en acre-ft
𝐡𝐨 : épaisseur du réservoir en ft
Ф : porosité en%
(1-𝐒𝐰) : proportion de l'espace des pores occupé par hydrocarbures: la saturation
des hydrocarbures en%
𝐁𝐨𝐢 : facteur volume de la formation initiale de l'huile en bbl / STB.
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 76
En fait, la zone du réservoir varie en fonction de la catégorie telle que la réserve possible, les
réserves probables ou réserves prouvées. Les conversions ci-dessous seront nécessaires pour le
calcul:
1 acre-ft =43560 ft3
1 acre-ft = 7758 barrel
1 barrel = 5.61458 ft3
1 m3= 6.2893bbl
Afin d’avoir une configuration nette des réserves de pétroles dans la zone d’étude, trois
sortes de quantification, qui sont la quantification pessimistique, la quantification optimistique
et la quantification moyenne, seront faites. En effet, la formule et le processus de ces calculs
sont les mêmes, sauf les valeurs de quelques paramètres changent (la porosité, la saturation de
l'eau, la formation de facteur de volume).
a. Quantification pessimistique
La vue pessimiste nous donnera la quantification minimale possible pour l'huile dans
l'étude de réservoir. La formule appliquée au calcul du volume est donnée par l'équation
volumétrique dans la formule de calcul volumétrique précédente.
Le tableau suivant montre alors la valeur pessimiste de l’huile en place dans la zone d’étude.
Tableau 13. Quantification pessimistique
Prospect STOIIP (STB)
1 715 770 891
2 3 660 312 841
3 209 999 727
5 186 666 424
6 308 853 248
7 87 205 225
8 323 101 309
Total 5 491 909 668
b. Quantification optimistique
Du point de vue optimiste, une estimation maximale de la réserve dans la zone sera faite. Les
valeurs du volume de réserve en place, du point de vue optimiste, seront données par le tableau
suivant :
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 77
Tableau 14. Quantification optimistique
Prospect STOIIP(STB)
1 1 100 497 746
2 5 627 730 993
3 412 499 463
4 366 666 190
5 606 676 023
6 171 295 978
7 634 663 287
TOTAL 8 920 029 683
c. Quantification moyenne
Après avoir effectué les deux points de vue de quantifications pour la quantité d'huile
accumulée, il sera nécessaire de faire la moyenne de ces deux manières d'estimation. Par
conséquent, nous allons prendre les valeurs moyennes des paramètres inclus dans le calcul. Le
tableau suivant va alors montrer le résultat de ce calcul.
Tableau 15. Quantification moyenne
Prospect STOIIP (STB)
1 925 282 996
2 4 731 716 912
3 314 999 590
4 279 999 636
5 463 279 872
6 130 807 838
7 484 651 964
TOTAL 7 330 738 811
CHAPITRE 9 : RESULTATS ET SYNTHÈSE DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 78
CHAPITRE 9 : RESULTATS ET SYNTHÈSE DES DONNÉES
Après avoir analysé toutes les données disponibles, on a établi le système pétrolier qui
va suivre. Ensuite un tableau va résumer la quantification et la qualité du réservoir constituant
la zone de d’étude.
IX.1. Système pétrolier
Géologiquement, notre zone d’étude se trouve dans la partie Est de la faille Ilovo où se trouve
une séquence Permo-Trias Karoo au moins 10 000 m d'épaisseur recouverte par une section
Jurassique Moyen condensé. Les études faites auparavant ont prouvé l’existence d’un système
pétrolier qui est composé :
d’une roche mère mature
d’une migration des hydrocarbures,
de la présence d’une roche perméable et poreuse qui est la roche réservoir,
d’une roche couverture imperméable,
de la présence d’un quelconque piège.
IX.1.1. Roche mère
On a ensuite identifié une roche mère potentielle qui est constituée par la formation de
la Sakamena moyenne (Trias inférieur) et le Sakoa (Permien inférieur).
La Sakamena moyenne est considérée comme étant la principale roche mère du
bassin du Sud Morondava mais son potentiel est variable. Elle possède une TOC
entre 0.5 à 2 % avec une teneur de 3Kg HC/t de roches. Les sédiments de la
Sakamena Moyenne atteint la maturité d'huile à entre 135 et 195 Ma, mais la
maturation a cessé en 120-90 Ma.
Le Sakoa, selon de différentes analyses, présente de faible à excellente teneur en
hydrocarbures qui peut atteindre 199KG d’HC/t de roches. Mais cette roche
mère reste encore mal-testée et plusieurs détails sont nécessaires avant de la
qualifier de roche mère potentielle.
Comme ce qui est expliqué ci-dessus, la formation du Sakoa n’a pas été testée convenablement,
la présence d’une roche mère dans cette formation est alors douteuse.
CHAPITRE 9 : RESULTATS ET SYNTHÈSE DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 79
IX.1.2. Migration
Deux migrations sont à considérer :
La première migration est que, depuis sa maturation, la Sakamena moyenne a expulsé
ces huiles. Celles-ci auraient alors migré à travers les grès à ciment calcaires argileux de la
Sakamena Supérieure. Et comme elle se compose d’une alternance de bancs gréseux fins à
moyens et d’argileux, de petite micacée d’argiles rouges ou vertes sableuses et au sommet de
grès fins à moyens, blancs ou jaunes poreux. La couche imperméable n’a pas pu retenir que
quelques quantités d’huiles et que d’autres ont encore migré.
La deuxième migration s’effectue alors après les dépôts de la Sakamena supérieure, les
sédiments de la Sakamena moyenne ont encore migré vers les grès massifs, mais tendres, mal
cimentés, à stratification entrecroisée, sans fossiles de l’Isalo I.
IX.1.3. Roche réservoir
D’après les différentes interprétations qu’on a pu voir, deux types de roches réservoirs
sont possibles : les roches réservoirs de la Sakamena Supérieure, les roches réservoirs de l’Isalo
I. Toutes sont formées par des intercalations des grès et d’argiles. Les données de base et
d'affleurements montrent alors une bonne porosité et de perméabilité existante dans l'Isalo et
dans la Sakamena supérieure.
Les résultats montrent alors que les réservoirs sont abondants dans la séquence Karoo, mais les
roches couvertures potentielles sont moins développées.
IX.1.4. Roche couverture
La couverture de la Sakamena supérieure est assurée par les argiles de l’Isalo I qui a une
épaisseur de 15m intercalée par des grès fins et plus cimentés. Cette dernière n’est pas efficace
car elle a laissé produire une autre migration.
Les réservoirs de l’Isalo I, quant à eux, sont couverts par des argiles de 192m
d’épaisseur de l’Isalo II, ces argiles, ayant une granulométrie très fine, contiennent aussi des
grains de quartz roulés atteignant 2 à 3m et des bancs des grès à granulométries variables.
IX.1.5. Piège
Les pièges à hydrocarbure identifiés dans notre zone d’études sont alors des pièges
structuraux constitués par des rollovers qui ont été formés le long de failles listriques pendant
la phase initiale de rifting avant la déposition de la Lias supérieure. Il s’agit d’une combinaison
CHAPITRE 9 : RESULTATS ET SYNTHÈSE DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 80
favorable d’une formation de piège structural et de réservoirs dans la Sakamena supérieure et
Isalo 1 couvert par le schiste interstratifié de l’Isalo 2. Certaines structures dans la région Sud-
Est sont liées à la phase initiale de rifting durant la déposition de la Sakamena inférieure. Ces
pièges peuvent être couverts et provenir de la Sakamena moyenne.
IX.2. Quantification de la réserve
L’estimation de la réserve de pétrole dans notre zone d’étude sera classée dans trois
catégories comme celles du calcul de réserve c’est-à-dire du point de vue optimiste, du point de
vue pessimiste et enfin du point de vue moyenne. Le résultat de ces calculs sera donc montré
dans le tableau suivant.
Tableau 16. Résultat de l'évaluation des réservoirs
IX.3. Tableau de synthèse
D’après ces résultats vus auparavant, on peut constater, tant qualitativement que
quantitativement, que c’est le réservoir n°2, constitué par les grès de l’Isalo II qui est le réservoir
le plus favorable pour une éventuelle production. Ces différents résultats sont donc illustrés
dans le tableau suivant.
Point de vue pessimiste Point de vue optimiste Quantification moyenne
Le point de vue pessimiste qui
prend la valeur minimale de
l’estimation de la réserve
correspond à une gamme de
porosité et perméabilité assez
faible. Le calcul ci-dessus donne
une quantité de 5 491 909 668
STB
Le calcul, dans ce point de vue se
fait en prenant les valeurs
maximales de chaque paramètre
petro physique. En effet, la
quantité de la réserve est de
8 920 029 683 STB
La quantification moyenne est
calculée en faisant la moyenne de
chaque paramètre qui entre en jeu
dans le calcul de la réserve. Le
résultat de cette quantification
donne une valeur de 7 330 738
811 STB
CHAPITRE 9 : RESULTATS ET SYNTHÈSE DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 81
Tableau 17. Tableau de synthèse des qualités des systèmes pétroliers
D’après ce tableau, on peut, tout de suite, conclure qu’il n’y a pas de critère inquiétant
dans le système pétrolier identifié dans notre zone d’étude.
En premier lieu, les pièges à hydrocarbure identifiés dans notre zone d’études sont datés
de la Sakamena moyenne, c’est-à-dire que les pièges se sont formés avant la mise en place du
réservoir. Alors, on peut en conclure que les rollovers constitués par des failles listriques qui
servent de pièges, sont fiables.
Ensuite, pour le cas des roches couvertures, on constate qu’il y a une différence pour les
deux réservoirs :
la couverture du réservoir n°1 est plus ou moins inquiétante, parce que c’est
l’intercalation d’argiles et de grès de l’Isalo I qui sert de couverture, et qu’ici, il
y a un risque que les hydrocarbures s’échappent encore après migration.
Mais pour le réservoir n°2, la présence d’une couverture est plus ou moins fiable
car ici, on a toute la formation de l’Isalo II qui va servir de couverture pour ce
réservoir. Certes, l’Isalo II est aussi une intercalation de grès et d’argile mais ici,
la couche d’argile est plus épaisse avec des granulométries fines qui constituent
bien une couche imperméable.
La présence des deux réservoirs identifiés dans la zone d’étude est fiable, grâce à
l’identification des anticlinales lors de l’interprétation des lignes sismiques. L’intercalation de
grès et d’argiles qui s’y trouve est aussi un bon critère qui prouve la présence du réservoir parce
que les grès sont assez abondants.
Toutefois, il est nécessaire d’apporter une explication sur la qualité de ces réservoirs
qui sont plus ou moins fiables. Le résultat de la caractérisation du réservoir indique que les
CHAPITRE 9 : RESULTATS ET SYNTHÈSE DES DONNÉES
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 82
porosités des roches réservoirs sont moins bonnes car elles varient beaucoup et que ces porosités
ont tendance à diminuer avec l’enfouissement et la profondeur de la couche réservoir.
En ce qui concerne la migration et son timing, on constate respectivement que c’est plus
ou moins fiable et plus ou moins inquiétant pour le réservoir n°1 parce que c’est à la Sakamena
moyenne, juste en dessous de notre roche réservoir, que cette migration a commencé et vu que
la couche imperméable contenue dans l’Isalo I n’a pas pu retenir que quelques quantités
d’hydrocarbures, une autre migration a donc encore eu lieu. Tandis que pour le réservoir n° 2,
ces deux critères sont fiables.
Enfin, ici, on constate que la roche mère, qui est la Sakamena moyenne pour les deux réservoirs
est fiable car la maturation a été atteinte avant la migration.
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 83
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
CONCLUSION GENERALE
Ce travail de mémoire nous a permis de découvrir avec beaucoup d’intérêts, de quelle
manière, les connaissances que nous avons acquises durant nos études à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo s’appliquent à un projet de caractérisation de réservoir qui fait
l’objet de ce livre ?
Au départ, il nous a fallu définir ce qu’est le pétrole, de son origine jusqu’à son
piégeage dans les différentes formes de roches réservoirs.
Par la suite, une synthèse des travaux entrepris dans la zone d’étude, tels que les travaux
géologiques, les travaux géophysiques et les travaux de forages, a été faite. Cette dernière a
donc permis d’approfondir les connaissances déjà acquises par rapport à notre zone d’étude qui
est le bassin Sud Morondava.
Après avoir effectué ces différentes synthèses, on a réalisé les interprétations en 2D et
en 3D par la méthode sismique qui a permis non seulement de définir les stratigraphies des
différentes couches du sous-sol à identifier et de caractériser les réservoirs possibles, mais aussi
d’avoir une visualisation de la structure du sous-sol.
Pour clore notre travail, les résultats acquis lors des interprétations sismiques ont été
traduits et synthétisés afin de construire un modèle et d’avoir une estimation du réservoir. Par
ailleurs, ces résultats ont permis d’avoir une vision pessimiste et optimiste de notre réservoir,
qui s’énumère respectivement comme suit : 5 491 909 668 STB et 8 920 029 683 STB
Au terme de ce travail, on peut en conclure qu’on a pu approfondir les connaissances
acquises en classe, grâce au stage effectué chez OMNIS et que les paramètres qui définissent
un réservoir, comme tels ont été bien définis et mis en évidence dans ce travail. Cependant, afin
d’avoir une vision encore plus nette et plus vraie du réservoir, il faut effectuer d’autres études
d’exploration, à savoir les travaux de forages car c’est le seul travail qui permet de prouver
l’existence de pétrole dans un réservoir.
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 84
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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Fascicule XII, Antananarivo, p13-16.
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à l’extraction, Annette Huot, Cégep de Saint-Félicien, 12p.
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Pétroles de Madagascar, Morondava, 85p.
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Massive Open Online Course MOOC, IFPEN - IFP School, 13p.
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of Madagascar pour OMNIS, Morondava, 50p.
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Rapport de l’Occidental of Madagascar pour OMNIS, Morondava, 75p.
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[10] Piqué A. 1999. Evolution géologique de Madagascar et la dislocation de Gondwana une
introduction, Journal of African Earth Sciences, africa, Vol.28
[11] PROJET CIGEO, 2013 Examen des Etudes remises depuis 2009, Rapport IRSN
n°00001, Tome 3 - analyse de la sismique 3d, p 7
[12] Rajaomazava F. 1991. Etude de la subsidence du Bassin de Morondava (Madagascar)
dans le cadre de l’évolution géodynamique de la marge Est-Africaine, 195p. Thèse de Doctorat
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 85
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
(Spécialité Géophysique) soutenue le 20 juin 1991 à l’Université des Sciences et Techniques
du Languedoc, 195p.
[13] R. Battistini, G. Richard-Vinda, 1972. Biogeography and Ecology in Madagascar,
Springer Science + Business Media Dordrecht, Netherlands, 765p.
[14] Société des Pétroles de Madagascar, Juin-Octobre 1955. Rapport de puits-Sondage
Ambalabe-1, Rapport de travaux de la Société des Pétroles de Madagascar pour OMNIS,
Morondava, 65p.
[15] Société des Pétroles de Madagascar, Juin-Novembre 1954. Rapport d’interprétation,
Etude par magnétisme aéroporté à Madagascar, Bassin Sud Morondava, Rapport de travaux de
la Société des Pétroles de Madagascar pour OMNIS, 80p.
[16] Chouteau M., 2001. Méthodes électriques, électromagnétiques et sismiques. Géophysique
appliquée II, CLQ 3203. Ecole Polytechnique de Montréal. 78 p.
[17] IFP SCHOOL, 2005. Les étapes de la prospection pétrolière, IFP Energies Nouvelles,
Lithothèque Champagne-Ardenne, 10p.
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE 86
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
REFERENCES WEBOGRAPHIQUE
[18] www.ifpenergiesnouvelles.fr/espace-decouverte/les-cles-pour-comprendre/les-sources-d-
energie/le-petrole (consulté le 01 mai 016)
[19] http://www.larousse.fr/archives/grande-encyclopedie/page/11195 (consulté le 28 avril
2016)
[20] http://www.universalis.fr/encyclopedie/madagascar-geologie/ (consulté le 05 juin 2016)
[21] http://web.ac-reims.fr/lithotheque/html/sites/gisementSMB/pistes.php?inter=tc
(consulté le 26 mai 2016)
[22] http://www.cristauxetpierresdumonde.com/fossile/ (consulté le 05 juin 2016)
[23] http://petroleum.e-monsite.com/pages/histoire-du-petrole/ (consulté le 03 juin 2016)
[24] http://www.omnis.mg/fr/hydrocarbon-fr/exploration-history-fr (consulté le 03 juin 2016)
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE I
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Différentes cartes utilisées.
Annexe 2 : Figures
Annexe 3 : Organigramme de détermination de configurations des séquences stratigraphiques
ANNEXE 2
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE VI
CHRONOSTRATIGRAPHIE REGIONALE DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE
MORONDAVA SUD
Source : OMNIS modifié
ANNEXE 3
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE X
Annexe 3 : Organigramme de détermination de configurations des séquences stratigraphiques
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE XI
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ i
SOMMAIRE ................................................................................................................................. ii
LISTE DES ABREVIATIONS .......................................................................................................... iii
LISTE DES FIGURES..................................................................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................. vi
GLOSSAIRE .................................................................................................................................vii
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 2
PARTIE I : GENERALITES SUR LE PETROLE .................................................................................. 3
CHAPITRE 1 : HISTOIRE DU PETROLE .................................................................................. 2
I.1. Chronologie [23] ...................................................................................................... 2
I.2. Histoire de l’exploration pétrolière à Madagascar [24]........................................... 3
I.2.1. Etudes géophysiques ........................................................................................ 3
I.2.2. Puits d’exploration ............................................................................................ 4
CHAPITRE 2 : MODE DE FORMATION DU PETROLE [5] [18] [20] ........................................ 5
II.1. Accumulation de matière organique dans les sédiments........................................ 5
II.2. Formation du kérogène ........................................................................................... 5
II.3. Maturation du kérogène en pétrole ........................................................................ 7
II.4. Système pétrolier ..................................................................................................... 8
II.4.1. Roches mères .................................................................................................... 8
II.4.2. Migration .......................................................................................................... 8
Migration primaire ....................................................................................... 9
Migration secondaire ................................................................................... 9
II.4.3. Roches réservoirs ............................................................................................ 10
II.4.4. Roches couvertures ........................................................................................ 11
II.4.5. Piège ............................................................................................................... 11
Pièges structuraux ..................................................................................... 11
Pièges stratigraphiques .............................................................................. 12
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIES ET ETAPES D’EXPLORATION DU PETROLE ..................... 13
III.1. Prospection géologique [17] .................................................................................. 13
III.2. Prospection géophysique [11] [16] ........................................................................ 13
III.2.1. Sismique réflexion .......................................................................................... 14
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE XII
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
III.2.2. Principe ........................................................................................................... 14
III.2.3. Traitement des données ................................................................................. 15
Filtrage ...................................................................................................... 15
Numérisation ............................................................................................ 15
Déconvolution ........................................................................................... 16
Réarrangement par point miroir .............................................................. 16
Sommation des traces (Stack) .................................................................. 16
III.3. Forages d’exploration [17] ..................................................................................... 16
PARTIE II : CADRE CONTEXTUEL DE LA ZONE D’ETUDE ET TRAVAUX ANTERIEURS ................. 18
CHAPITRE 4 : CONTEXTE GEOLOGIQUE ............................................................................ 18
IV.1. Historique tectonique de Madagascar [1] [2] ........................................................ 18
IV.1.1. Tectonique Phase I (Carbonifère supérieure- Jurassique) : Phase rifting Karoo
19
IV.1.2. Tectonique Phase II (Jurassique- Crétacée inférieure) : Rupture et la dérive
(drifting) du continent ................................................................................................... 19
IV.1.3. Tectonique Phase III (Crétacé inférieur) Séparation de l’Inde et de
Madagascar ................................................................................................................... 20
IV.1.4. Tectonique Phase IV (Tertiaire inférieure à nos jours) : rifting de l’Afrique de
l’Est 21
IV.2. Stratigraphie du Bassin de Morondava [4] ............................................................ 21
IV.2.1. Le groupe de la Sakoa .................................................................................... 22
Schistes noirs et conglomérats (Tillites). .................................................. 22
Couches à charbon. .................................................................................. 22
Série rouge inférieure ............................................................................... 22
Calcaires marins de Vohitolia. .................................................................. 23
IV.2.2. Le groupe de la Sakamena .............................................................................. 23
Schistes à Plantes avec conglomérat de base. ......................................... 23
Schistes à Reptiles. ................................................................................... 23
Schistes, Argiles, Grès. .............................................................................. 23
IV.2.3. Le groupe de l'Isalo ......................................................................................... 24
Isalo I ......................................................................................................... 24
Isalo II ........................................................................................................ 24
IV.3. Tectonique du Bassin de Morondava [12] ............................................................. 24
CHAPITRE 5 : DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE [6] [13] ............................................ 27
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE XIII
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
V.1. Aperçu Géographique de la zone........................................................................... 28
V.2. Contexte morphologie ........................................................................................... 28
V.3. Contexte hydrographique ...................................................................................... 28
V.4. Voie d’accès ........................................................................................................... 29
V.5. Contexte Climatique .............................................................................................. 29
V.5.1. Température ................................................................................................... 29
V.5.2. Pluviométrie ................................................................................................... 30
CHAPITRE 6 : TRAVAUX ANTÉRIEURS EFFECTUÉS SUR LA ZONE D’ÉTUDE ....................... 31
VI.1. Prospection géologique [4] [6]............................................................................... 31
VI.1.1. Objectif ........................................................................................................... 31
VI.1.2. Interprétations ................................................................................................ 32
Stratigraphie ............................................................................................. 32
VI.1.2.1.1. Sakoa .................................................................................................. 32
a. Limite : ......................................................................................................... 32
b. Epaisseur : ................................................................................................... 33
c. Variation de faciès....................................................................................... 33
VI.1.2.1.2. Sakamena ........................................................................................... 33
a. Sakamena inférieure ................................................................................... 33
a.1. Limite : .................................................................................................. 33
a.2. Epaisseur : ............................................................................................. 34
a.3. Variation de faciès ................................................................................. 34
b. Sakamena moyenne .................................................................................... 35
b.1. Limites .................................................................................................. 35
b.2. Epaisseur ............................................................................................... 35
c. Sakamena supérieure ................................................................................. 35
c.1. Epaisseurs .............................................................................................. 35
c.2. Lithologie .............................................................................................. 36
VI.1.2.1.3. Les groupes de l'Isalo ......................................................................... 36
a. Isalo I ........................................................................................................... 36
a.1. Epaisseurs .............................................................................................. 36
a.2. Lithologie .............................................................................................. 36
b. ISALO II ........................................................................................................ 36
Tectonique ................................................................................................ 37
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE XIV
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
Recherche d'indice ................................................................................... 37
VI.1.2.3.1. Argile à nodule ................................................................................... 37
VI.1.2.3.2. Lignite ................................................................................................. 38
VI.1.2.3.3. Réservoir ............................................................................................ 38
VI.1.3. Conclusion ...................................................................................................... 38
VI.2. Prospection géophysique [7] [9] [15] .................................................................... 38
VI.2.1. Travaux sismiques ........................................................................................... 38
Méthodes sismiques à Madagascar ......................................................... 38
Objectif des travaux Antérieurs sismiques ............................................... 39
Résultats ................................................................................................... 40
VI.2.2. Gravimétrie et magnétique ............................................................................ 40
Données: ................................................................................................... 40
Résultats et observations ......................................................................... 41
VI.2.3. Résultats de la prospection géophysique ....................................................... 41
VI.3. Travaux de forage [8] [14] ...................................................................................... 41
VI.3.1. Ambalabe-1..................................................................................................... 42
VI.3.2. Vohibasia-1 ..................................................................................................... 43
VI.4. Conclusion .............................................................................................................. 44
PARTIE III : EVALUATION DU RESERVOIR DU BASSIN SUD MORONDAVA ............................... 45
CHAPITRE 7 : INTERPRÉTATION DES DONNÉES ................................................................ 45
VII.1. Présentations des données sismiques ............................................................... 45
VII.2. Méthodes d’interprétation des sections sismiques ........................................... 47
VII.2.1. Etapes d’interprétation des sections sismiques images ............................. 47
Délimitation des sections ........................................................................ 48
Analyse et interprétation des sections sismiques ................................... 48
VII.2.2. Logiciels d’interprétation ............................................................................ 49
ARCGIS ..................................................................................................... 49
KINGDOM, IHS ......................................................................................... 49
VII.3. Interprétations des données sismiques ............................................................. 50
VII.3.1. Interprétation en 2D ................................................................................... 50
Profil 1 (transversale) .............................................................................. 50
VII.3.1.1.1. Interprétation stratigraphique .......................................................... 50
VII.3.1.1.2. Interprétation structurale ................................................................. 54
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE XV
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
Profil 2 (longitudinale) ............................................................................. 54
VII.3.2. Résultats de l’interprétation ....................................................................... 55
VII.3.3. Interprétation en 3D ................................................................................... 56
Roches réservoirs..................................................................................... 56
VII.3.3.1.1. Réservoir n°1 ..................................................................................... 56
a. Vue en plan ................................................................................................. 56
b. Vue de surface ............................................................................................ 57
c. Représentation des failles ........................................................................... 57
VII.3.3.1.2. Réservoir n°2 ..................................................................................... 58
a. Vue en plan ................................................................................................. 58
b. Vue de surface ............................................................................................ 59
c. Représentation des failles ........................................................................... 59
Roche couverture .................................................................................... 60
VII.3.3.2.1. Vue en plan ....................................................................................... 61
VII.3.3.2.2. Vue de surface .................................................................................. 61
VII.3.3.2.3. Représentation des failles ................................................................. 62
Représentation de surface du système pétrolier .................................... 62
CHAPITRE 8 : CARACTÉRISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS ...................................... 64
VIII.1. Porosité .............................................................................................................. 64
VIII.2. Perméabilité ....................................................................................................... 64
VIII.3. Structure des grains ........................................................................................... 64
VIII.4. Evaluation du réservoir ...................................................................................... 65
VIII.4.1. Etapes d'identification des prospects pétroliers du Bassin Sud Morondava
65
VIII.4.2. Calcul volumétrique du réservoir pétrolier ................................................ 70
Principe du calcul .................................................................................... 70
Paramètres nécessaires dans la quantification des réserves ................. 70
VIII.4.2.2.1. Porosité ............................................................................................ 70
VIII.4.2.2.2. Saturation en eau ............................................................................. 71
VIII.4.2.2.3. Formation du facteur volume .......................................................... 71
VIII.4.2.2.4. Volume du prospect ......................................................................... 72
a. Surface des prospects ................................................................................. 72
b. Calcul des épaisseurs des roches réservoirs ............................................... 72
RASOAMANANA RAVAKA ARIELLE XVI
CARACTERISATION DES RESERVOIRS PETROLIERS DE LA PARTIE SUD DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA PAR METHODE SISMIQUE
c. Epaisseur d’huile ......................................................................................... 74
d. Volume du réservoir ................................................................................... 74
VIII.4.2.2.5. Calcul volumétrique du réservoir .................................................... 75
a. Quantification pessimistique ...................................................................... 76
b. Quantification optimistique ........................................................................ 76
c. Quantification moyenne ............................................................................. 77
CHAPITRE 9 : RESULTATS ET SYNTHÈSE DES DONNÉES .................................................... 78
IX.1. Système pétrolier ................................................................................................... 78
IX.1.1. Roche mère ..................................................................................................... 78
IX.1.2. Migration ........................................................................................................ 79
IX.1.3. Roche réservoir ............................................................................................... 79
IX.1.4. Roche couverture ........................................................................................... 79
IX.1.5. Piège ............................................................................................................... 79
IX.2. Quantification de la réserve................................................................................... 80
IX.3. Tableau de synthèse .............................................................................................. 80
CONCLUSION GENERALE .......................................................................................................... 83
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................................................. 84
REFERENCES WEBOGRAPHIQUE .............................................................................................. 86
LISTE DES ANNEXES ..................................................................................................................... I
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................ XI
Auteur : RASOAMANANA Ravaka Arielle
Adresse : Lot VR 44 Ankadibevava (Haute ville)
Tél : 033 19 906 11
E-mail : [email protected]
Titre du mémoire :
«Caractérisation des réservoirs pétroliers de la partie sud du bassin sédimentaire de
Morondava par méthode sismique »
Nombre de pages : 86
Nombre de figures : 42
Nombre de tableaux : 17
Résumé
Le bassin sédimentaire Sud Morondava, où notre zone d’étude fait partie, a beaucoup attiré
l’attention de plusieurs compagnies pétrolières. Grâce aux différentes interprétations et
nouvelles analyses 2D et 3D des données sismiques faites dans ce présent travail, grâce aux
logiciels ArcGis et Kingdom 8.8, et en tenant compte des données ultérieures, deux couches de
roches réservoirs ont été mises en évidence. La caractérisation et l’estimation quantitative de
ces réservoirs ont permis d’avoir une vue plus claire de ces derniers ainsi qu’une estimation de
la quantité d’huile en place dans cette zone.
Mots clés : Bassin Sédimentaire, Sud Morondava, caractérisation, réservoirs, prospection
sismique, estimation, prospect, modélisation 2D, 3D.
Abstract
The sedimentary basin of the Southern Morondava, where our zone of study is part, drew much
the attention of several oil companies. According to various interpretations and news analyses
2D and 3D of the seismic data made in this present work, to the software ArcGis and Kingdom
8.8, and by taking account of the later data, two layers of rocks reservoirs were put in
obviousness. The characterization and the quantitative estimate of these reservoirs made it
possible to have a clearer sight of this last as well as an estimate of the quantity of oil in place
in this zone.
Keywords: Sedimentary Basin, South Morondava, characterization, reservoirs, estimation,
seismic prospection, modeling 2D, 3D.
Directeurs de mémoire : Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier
Monsieur RANDRIAMIARANTSOA Tolojanahary