AAC024 - PROJET SEMESTRE FINAL 05 UNE ECOLE D ARCHITECTURE

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Studio.Art.Architecture.&.Construction-S5-ENSAM-2009-2010-HAYET 19052010 PROJET SEMESTRE FINAL 05 UNE ÉCOLE D'ARCHITECTURE URBAN VERSATILITY CHIRURGIE URBAINE RUE 128

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PROJET SEMESTRE FINAL 05UNE ÉCOLE D'ARCHITECTURE

URBAN VERSATILITYCHIRURGIE URBAINERUE 128

19052010

SOMMAIRE AAC024-1284

URBANVERSATILITY AAC024-1286FONTANA LaureINTRODUCTIONOBJECTIFSANALYSEDUSITEHistoriqueBâtiÉtalement de la villeDensité du bâti au solHauteurs du bâtiFluxHiérarchie des fluxStationnement et parkingFONCTIONSDESESPACESEspaces vert / commercesDents creusesAmbiancePRÉMICESRéflexions sur la rueARCHITECTURE(ECOLED’)?ÉCOLEDEMONTPELLIER,RESSENTISENSAM...MON ÉCOLE D’ARCHITECTURERÉFÉRENCES LEPROJETPREMIÈRES IDÉESCONCEPTORGANISATIONSPATIALPLAN RDCPLAN R+1PLAN R+2PLAN R+3PLAN R+4ÉLÉVATIONSCONCLUSION

CHIRURGIEURBAINE AAC024-1326PALLOT CamilleQU’EST-CE QUE L’ARCHITECTURE?QU’EST-CE QU’UN ARCHITECTE?QU’EST-CE QU’UNE ÉCOLE D’ARCHITECTURE?ANALYSEPERSONNELLEETRESSENTIMASTERPLAN

ASPECTS À TRAITERRELIERLESDEUXRIVESINTERACTION ENTRE ACTIVITÉS, MOBILITÉS ET QUARTIERSPEER TO PEERPOURUNESPACEPUBLICPOURTOUSUN ACTE CHIRURGICAL :ACTUELLEMENT ESPACE PUBLIC MORT, COMMENT LE REVITALISER?ORGANIGRAMME POUR LA MISE EN PLACE DU PROJET URBAINCITÉDEL’ARCHITECTURECONCEPTORGANIGRAMMEPLAN R+1 BÂTIMENT 1PLAN R+1 BÂTIMENT 2PLAN R+1 BÂTIMENT 3PLAN TOITURELA TOITURELES PASSERELLESL’AMBIANCE DE L’ESPACE AU SOLLA STRUCTUREDÉTAIL PEAU

RUE128 AAC024-1362OUGIER CamilleRUE 128QU’EST QU’UNE RUE PIÉTONNE ?RÉFÉRENCES :

SOMMAIRE

S t u d i o . A r t . A r c h i t e c t u r e . & . C o n s t r u c t i o n - S 5 - E N S A M - 2 0 0 9 - 2 0 1 0 - H A Y E T

Travaux pédagogiques à l'intention des étudiants, et de l'équipe de recherche AAC. Diffusion res-treinte au cadre pédagogique et de la recherche, diffusion interdite sans autorisation expresse, contact: [email protected] .Se référer au " Bulletin officiel n° 34 du 17 septembre 2009 - Propriété intellectuelle -Protocole d'accord transitoire sur l'utilisation des livres, de la musique imprimée, des publications pério-diques et des oeuvres des arts visuels à des fins d'illustration des activités d'enseignement et de recherche . NOR : MENJ0900756X RLR : 180-1 . protocole du 15-6-2009. MEN - DAJ A1"

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PROJETSEMESTREFINAL05UNEÉCOLED’ARCHITECTURE

Synthèse des travaux pédagogiques de l'ATELIER AAC, École Nationale Supérieure d'Architecture LANGUEDOC-ROUSSILLON, sous la direction de William HAYET, Daniel ANDERSCH, Michel GVISTGAARD et Pascal MEGIAS.

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URBANVERSATILITY

FONTANA Laure

INTRODUCTION

L’atelier AAC, architecture, art et construction regroupe 21 étudiants de troisième année. Premiers utilisateurs d’une école d’architecture et pre-miers concernés par la réalisation d’un com plexe ayant pour thème l’ar-chitecture qui mettait en relation les différentes institutions qui concer-nent notre futur métier, il nous ait proposé de penser la requalification urbaine du site de l’an cienne gare Chaptal à Montpellier.

Afin d’aborder sous un autre angle ce projet le premier mois du studio a été consacré à la réalisation de quatre projets court d’une semaine cha-cun à savoir : -la réhabilitation d’un magasin en lieu d’exposition-la réalisation dune chapelle -le réaménagement de la cafétéria et du jardin de l’école d’architecture de MONTPELLIER -une action libre de street art

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Ces quatre projets nous ont per mis d’obtenir une première base de don-nées et de références et de comprendre plus largement les diff érents en-jeux du futur projet long. En parallèle à ceci et dans la même op tique des lectures et des films sont été étudiés et des interviews menés tou jours dans un soucis d’appréhender le programme d’une manière différente. Première fois confronté à une requalification urbaine de cette ampleur nécessitant de repenser tout un quartier le but est donc de partir de notre expérien ce personnelle, de notre vécu au quotidien.

OBJECTIFS

L’objectif de ce projet est de concevoir une École d’architecture ancrée dans un complexe plus large ayant pour thème l’architecture. Le pro-gramme, à concevoir nous même, est axé sur la réalisation d’un lieu dédié à l’architecture, à ses institutions culturelles, administratives et représentatives.

La place d’une école dans la ville devient la problématique majeure de ce projet. Il s’agit de conjuguer re-qualifiation urbaine et mise en place d’un com-plexe qui pourrait générer des intéractions entre les différentes institu-tions. Ainsi cette cité de l’architecture deviendrait non seulement le lieu de réunion de secteurs généralement séparé (à savoir école d’architec-ture, ordre des architectes, maison de l’architecture) mais aussi un véri-table pôle d'activité d’un quartier jusque la replié sur lui-même en créant des commerces de proximité, des restaurants, des cafés...

Institutions culturelles et représentatives à prendre en compte: • École d’architecture• Ordre des architectes• Maison de l’architecture• Lieux d’expositions et de convivialité communs• Lieux dédié au public• Institut d'urbanisme• CAUE

Le site est situé à Montpellier sur le site de l’ancienne gare Chaptal. Une de ses caractéristiques qui va générer l’enjeu principal de ce projet est la barrière crée par l’avenue de la Liberté au niveau de la rue Adam de Craponne.

ANALYSEDUSITE

Le site s’organise autour de l’avenue de la liberté, nouvel axe périphé-rique de Montpellier qui relie l’autoroute ouest et sud. Cet ancien site de la gare Chaptal se trouve à la croisée de grandes ave-nues : Renouvier, Georges Clemenceau, Faubourg Figuerolles et à mi-chemin de trois lieux stratégique de la ville : l'Écusson, l’EAI et la gare. D’une surface totale de 45.000 mètres carrés ce quartier plutôt isolé s’ouvre à une nouvelle requalification urbaine.

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Historique

Les axes de circulation, relevant de l’espace public, desservent des es-paces et génèrent donc « distribution et circulation». Ils organisent le tissu aussi bien à l’échelle de la ville qu’à l’échelle du quartier (voiries secondaires).

L’historique des voies permet de comprendre les axes forts d’une ville autour desquelles elle se développe mais aussi ses sous-ensembles té-moins d’un passé, ou d’un futur plus prometteur.

Ainsi pour notre site on constate la subsistance d’axes forts :• Le cours Gambetta, le plus gros flux depuis le 17ème siècle délimite

le triangle Chaptal depuis le début. Il ouvre la ville sur sa périphérie et commence à créer un lien entre le centre ville et le site.

• L’actuelle avenue de la liberté est considérée elle aussi comme un axe de développement. Cette ancienne voie ferrée de la gare Chaptal indique le caractère traversant de ce quartier. Même si des différents pôles se sont développés autour de cet axe grâce à sa fonction de passage En 1963 elle est transformée en avenue mais conserve sa fonction de limite, d’axe périphérique.

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Bâti

On associe généralement les voies aux parcelles et c’est cette relation qui fonde le tissu urbain véritablement et structure le bâti. En accord avec le développement des voies, on constate un bâti qui se densifie de plus en plus au sud, autour de l'Écusson, repoussant toujours plus loin les limites de la ville. Ainsi d’un espace assez aéré, on passe à un site dense avec un parcellaire beaucoup plus divisé, qui prend sa forme actuellement à peut-près au 20ème siècle.

Étalement de la ville

L'Écusson, centre historique de Montpellier constitue un coeur dense et très urbanisé. Comme toute ville, a ville de Montpellier est amenée à se développer vers l’extérieur aux moyens de boulevards périphériques. Elle accroît sa superficie au fur et à mesure des époques grâce au boule-vard du Jeu de Paume dans un premier temps, du Cours Gambetta dans un deuxième temps et enfin vers les année 1970 grâce à l’Avenue de la Liberté.

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Des quartiers plus en retrait se retrouvent alors rattachés au centre qui fait alors office contradictoirement de barrière et de liaison.

Densité du bâti au sol

La densité du bâti au sol est abordé ici en terme d’emprise au sol. On constate trois zones distinctes : • Au nord une forte densité du bâti du a la proximité de l'Écusson

et à l’étalement du centre ville. On retrouve la frontière que crée l’Avenue de la Liberté en constatant une réticence à construire au-tour et au-delà de cette barrière. Ce quartier est au deux-tiers com-posé de quartiers anciens qui se composent autour du Boulevard Gambetta. On y retrouve majoritairement des logements collectifs dense et moins dense.

• Au sud-ouest on retrouve une zone moins dense dans la logique de l’étalement urbain. On y trouve des logements pavillonnaires et des bâtiments administratifs qui s’organisent autour de l’avenue de la liberté majoritairement.

• Enfin on retrouve des zones disparates de faible densité au sol qui correspondent généralement à de grands ensembles construits tar-divement ou à des sites spécifiques tel que la gare.

Hauteurs du bâti

Les hauteurs du bâti les altimétries du terrain nous donnent des indi-cations sur l'échelle humaine du quartier et les différents dénivelés à prendre en compte. On se trouve donc dans un espace assez bas avec seulement quelques grands ensembles qui culminent à six étages. Ces derniers représentent les constructions les plus récentes à savoir après 1980. Cependant le quartier conserve son échelle relativement humaine car la moitié de ses bâtiments ont deux, trois ou quatre étages ce qui s’explique par le caractère ancien du site.

Le GROUPAMA reste un des édifices les plus hauts et devient un des re-pères du quartier. Le fait que ce site n’est pas de spécificité particulière, à savoir une fonc-tion précise (pavillonnaire, industriel) fait qu’on observe aucun lien dans l’architecture des bâtiments et dans leurs hauteurs. Cet aspect la du site est important à prendre en compte pour notre pro-jet car il est important de respecter l'échelle du quartier.

Flux

L’étude des différentes flux piétons (transport en communs inclus) nous

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fait prendre conscience du problème concret de ce site. Les lignes de tram et de bus contournent littéralement le site. Quant aux circulations piétonnières elles sont rendus extrêmement difficiles à cause de la mul-tiplication d’axes routiers importants et très fréquentés.

Hiérarchie des flux

Mal pensés, les axes routes qui traversent le site créent un espace dé-sordonné. Le site se trouve en effet à un carrefour stratégique de la ville et beaucoup de croisement ne pas appropriés à leurs utilisations. On retrouve une hiérarchie dans les voies ( une voie, deux voies ou trois avec les lignes de bus) qui ne correspondent pas aux flux dont ils sont porteurs. Ainsi l’avenue de la liberté, l’un des axes les plus fréquentés de Montpellier ne possède que deux voies de circulation. Le problème est le même pour les rues Claret et Renouvier.

Stationnement et parking

Les zones de stationnement sont générateurs des flux piétonniers. On constate dans ce site qu’ils sont tous disparates et desservent chacun les espaces publics ou privés auxquels ils sont rattachés. Aucun grands

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espaces n’est prévus pour desservir tout le quartier et engendre un flux piétonnier qui pourrait créer une circulation dans le site.

FONCTIONSDESESPACES

Espaces vert / commercesOn ne peut pas dire, de première abord que le site propose à ses ha-bitants une qualité d’espace en terme d’espace vert public. En effet on retrouve une végétation privé au nord du quartier, et une végétation qui bordent les routes uniquement sur l’ensemble du site. En terme de commerces, conforme-ment avec la logique périphérique, on retrouve une densité importante de commerce au nord-est (proche de l'Écusson) et on ne retrouve pratiquement aucun commerces à l’est. Au niveau du triangle Chaptal se sont uniquement des commerces de proximités qui tentent de s'insérer dans le tissu.

Dents creusesLes espaces de rassemblement publics de type places sont très peu pré-sents dans ce quartier. Ce site est en effet avant tout de type privatif, avec des espaces libres appartenant à des particuliers, plutôt que destinés au public. Son caractère traversant n’en est que renforcé, aucuns lieux re-marquables ne permet un repère dans le quartier.

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Ambiance

PRÉMICES

L’analyse du site nous amène donc à une conclusion simple qui met en avant les problèmes les plus handicapant du quartier donnant les axes majeurs de développement du projet.

Un manque d’espace vert. Ceux-ci sont présents uniquement en bordure de route, en guise d’agrément, mais ils ne génèrent aucun espace prati-cable agréable et utilisable par les gens du quartier.

Aucun lieu de réunion. Les espaces publics sont très restreints, ils se limi-tent à quelques espaces résiduels entre deux routes.

Aucun lieu dans le quartier n’est aménagé pour favoriser la rencontre, pour engendrer de la vie.

Un manque de commerce. Simplement quelques de commerces de proximités sont proposés aux habitants du quartier qui se trouvent obli-gés d'emprunter leurs voitures afin de satisfaire leurs besoins. Le quar-tier ne se suffi donc pas a lui même, il ne vit pas indépendamment des autres.

Problèmes De circulation. Les axes qui desservent ce quartier ne sont pas adaptés à l’exemple de l’Avenue de la Liberté qui le traverse littérale-ment. Largement encombré, les flux ne sont pas hiérarchisés.

Réflexions sur la rue

L’avenue de La liberté, notre site...

On peut affiner, avant de commencer à établir une stratégie d’interven-tion pour le site, que ce dernier se caractérise essentiellement par la route qui l’a traverse. Mais alors que faire de cette route ? Qu’engendre telle ? Et qui dit route, dit rue...

On y circule, on y vit, on y travaille, on s’y expose, on s’y bouscule, on s’y cogne : innombrables pratiques qui se croisent et s’interceptent, faisant de la rue un lieu de rencontres et de conflits!

Et dans toutes les villes du monde, les mêmes questions: à quoi et à qui servent les rues? Comment concilier toutes les vitesses, les modes de déplacement, les besoins des habitants et ceux des passants, des commerçants...? Comment les rendre lisibles, fluides,conviviales? Comment arriver à faire de l’Avenue de la liberté un nouvel axe qui en plus d’être fluide permet d’engendrer de la vie dans le quartier?

Mais faut-il pour autant une ville sans bruit, ou tout glisse, ou les échanges se réduisent à de simples gestes de la tête. Tous les agents immobiliers le disent :

"les gens recherchent le calme. Pour beaucoup, la rue idéale est une petite impasse arborée. En même temps, les gens veulent circuler sans entrave, se déplacer sans être pris dans des encombrements. Ils veulent donc non seulement vivre dans une rue calme et verdoyante, mais aussi être à quelques minutes en voiture d’une voie rapide. "

«Mais ces pratiques sont extraordinairement variées. Cela fait la com-plexité de la tâche des urbanistes, mais aussi la richesse de la ville. Dans la rue se frotent tous les usages, tous les comportements, toutes les in-dividualités. Toutes les rues du monde sont diférentes : ambiances, cou-leurs, bruits, odeur, rythmes n’y sont jamais les mêmes. Mais au dela de ce melting-potculturel, toutes servent aux mêmes choses : partout on circule, on y habite, on y commerce, on y travaille, on s’y expose. Partout les mêmes conflitsd’usage. Partout, la rue à anticipe, à équiper, à gérer, à partager. Et partager, cela peut vouloir dire « diviser », mais aussi « rassembler » et « faire cohabiter ». »

ARCHITECTURE(ECOLED’)?

ÉTUDE DE L’ÉCOLE DE NANCY« C’est bien que tu aies choisi l’école de Nancy, elle a tellement de défauts que tu pourras en tirer des conclusions pour ton projet » ALEXIS, étudiant en 3ème année à l’école d’architecture de NANCY

Débutée en 1994 la construction de l'École d’Architecture de NANCY, de l’architecte Julio VACCHINI, s’acheva en 1996. Elle regroupe actuellement trois départements : architecture, architec-ture et ingénierie et matériaux et ingénierie. Ces trois espaces fonc-tionnent ensemble et se complètent. En effet il n’est pas rare que les étudiants d’architecture aient cours en dehors des frontières de leurs départements. Le point fort de l’établissement est la médiathèque située dans la nef centrale. Totalement publique elle dote l’établissement d’une ouverture sur le monde extérieur, chose rare dans les écoles d’architec-ture. Les futurs architectes y côtoient des gens d’horizons différents et les échanges n’en sont que renforcés (ainsi que les vols d’ordinateurs apparemment).

L’organisation de l’école est très compacte : un seul bâtiment de 100 x 100m. Vue de l’extérieur certains le définisse comme un bunker. Effec-

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tivement il n’y a aucune ouverture au premier et deuxième niveau sur les deux façades rue et parvis. Les deux autres façades secondaires sont certes vitrées, mais restent occultées par des « cils béton ». Son organi-sation symétrique ajoutée à une trame de poteaux en béton créent un ensemble massif. Le béton utilisé pour les plafonds est le même que pour les parois ce qui génère une unité. Les utilisateurs vantent les mérites de ce dernier, fréquemment appelé « peau de pêche » et qu’ils qualifient

de doux et rosé. Le bâtiment se développe sur trois niveaux identiques et un sous-sol. Seule la couleur du sol en stuc diffère : au rez-de-chaussée, on trouve du rouge vif représentant la terre, au premier étage du jaune synonyme de lumière et au deuxième étage du bleue rappelant le ciel. Note de couleur bienvenue dans cet espace terne. En effet, les étudiants

font les frais d’une certaine monotonie avec des salles qui se ressem-blent toutes et un ensemble plutôt lourd au final.

Au niveau de la relation à la ville l’école est dotée d’un grand parvis ou les étudiants prennent leurs pauses. Devenu un véritable lieu de rendez-vous et de détente les jeunes oscillent entre les bandes de gazon et les bandes minérales choisissant de s’allonger dans l’herbe ou de s’asseoir sur les dalles. Ils s’ouvrent alors au monde extérieur présent devant leurs yeux. En effet, le cœur de la ville est à cinq minutes à pied même si l’école reste loin des autres Facultés et un peu à l’écart. Elle constituait à l’époque la première « constructiond’envergure » de la ZAC STANIS-LAS-MEURTHE à NANCY et se trouve désormais au cœur d’un nouveau quartier doté de grand cinéma, de salle de concert… (mais l’absence de bars à proximité est toujours à déplorer de la part des étudiants… ) Au niveau de l’accessibilité temporelle les horaires en période « normales » sont 8h-20h. Mais en période de charrette, les salles, la reprographie, le hall et la CAFET’ restent ouverts toute la nuit. La médiathèque elle, ferme à 17h30.

Monotonie, obscurité, lumière naturelle rare et sérieux problèmes d'acoustique à cause du béton… Les défauts ne manquent pas dans cette école. Les étudiants y déplorent un manque « de surprise ». Ils y évoluent avec l’impression que l’architecte désirait un bâtiment hermétique.« On peut voir l’extérieur que si on le désire vraiment, il faut faire la dé-marche. Est-ce exprès ou pas je ne sais pas, mais en tout cas c’est flagant ». Comme si pour s’ouvrir au monde, il fallait faire ce pas en plus. Oser. Les cours de yoga… Une grande médiathèque publique véritable base de donnée de la région… Un parvis ouvert sur le reste et non plus centré sur l’école… Quoi qu’il en soit il paraît qu’une envie vous pousse à rester dans ce bâtiment. Parce qu’avant tout même si on y prône une certaine ouverture, on se sent quand même « à l’abris du monde extérieur dans cette masse de béton ». Même les patios sont enclavés entre quatre murs opaques ne laissant apparaître qu’un carré de ciel bleu, un bout de monde « parfait ».

ÉCOLEDEMONTPELLIER,RESSENTIS

ENSAM...

MON ÉCOLE D’ARCHITECTURE

« Je pense à l’école comme à une société secrète, elle ne doit pas ressem-bler à une banque ou à un bâtiment public, dans lequel les cheminements sont évidents dès l’entrée. C’est une communauté familiale. »ZVI HECKER, architecte

Une école d’architecture pour moi c’est compliqué. Parce que par définition elle doit symbolise dans son essence tout ce qu’elle transmet et enseigne. Elle doit être porteuse d’une architecture forte et engagée capable de prouver la qualité probable de son enseignement. En même temps fer-mée et repliée sur elle-même, une école d’architecture c’est un lieu de réunion, d'interaction..On peut la voir comme une prison mais aussi comme un magique jardin clos. Une école d’architecture ça combine deux fonctions à priori contra-dictoires, c’est arriver à créer des aires ouvertes pour l’enseignement collectif, la discussion et la détente, et en même temps de petits espaces pour l’étude personnelle approfondie. Une école d’architecture ça sym-bolise ce savant mélange entre le Je et le Nous, arriver à combiner dans un projet ses idées personnelles et toutes les attentes extérieures.

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RÉFÉRENCES

LABORATOIRE PIERRE FABRE. TOULOUSE Véritable élément majeur du projet, cet atrium d’une hauteur de quatre étages donne à comprendre dès l’entrée le volume du bâtiment. Une impression de grandeur mais surtout d’espace et de liberté s’en dégage, accentué par le parement courbe en bois lisse et vernis qui crée des formes courbes et font glisser le regard, sans entraves.

AMBASSADE DANOISE, BERLIN Ce bâtiment, achevé en 1999, pour le Ministère des affaires étrangères danois, a été réalisé par l’agence 3XN, architectes. L’entrée est étonnam-ment lumineuse, même un jour nuageux la lumière admise par le grand toit vitré créera un sentiment de soleil pour ceux se tenant sur dans le

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hall d’accueil. Cette entrée divise le bâtiment en deux parties: d’un côté un mur ondulant et bois-plaqué et de l’autre un « escalier ciel ». Les ar-chitectes ont essayé de créer un bâtiment capable d’exsuder la dignité priée dans une ambassade mais en même temps,tout en le remplissant de lumière et de vie pour refléter l’esprit danois.

BISHAN COMMUNITY LIBRARY, SINGAPOUR

KUMU ART MUSEUMOutre le fin atrium qui s’apparente ici à une faille dans le bâtiment, l'in-téressant est la mise en place de passerelles qui semblent flotter dans le vide. Les emprunter procure une expérience étrange, celle d’être suspen-due... Un jeux de redondance s’instaure entre elles, toutes décalées pour créer un rythme. La lumière est filtrée à travers la fente est crée ainsi une longue et étroite entrée baignée dans la lumière qui nous invite indique le chemin à suivre.

CAIXA FORUM, MADRIDLa CAIXA FORUM de MADRID est intéressante dans le sens ou son en-veloppe crée non seulement une ambiance dans le bâtiment, mais elle caractérise aussi une volonté des architectes. Situé en plein coeur de la ville, l’enveloppe crée une protection vis à vis de l’extérieur, un filtre vis à vis du bruit de la ville, tout en laissant passer la lumière. Jeux de lumière, ombres portées, intérieur, extérieur... L’acier CORTEN dialogue avec la pierre de l’ancienne fabrique de textile réhabilité. Des pleins et des vides, une couleur franche qui crée un repère dans la ville, l’acier CORTEN perforé donne ici tout son caractère.

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LEPROJET

Place urbaine polyvalente.

PREMIÈRES IDÉES

CONCEPT

Pour ce projet il s’agit de répondre à la problématique majeur de ce quartier, rompre la barrière crée par l’avenue de la liberté en reliant les deux quartiers périphériques de l'Écusson. Manquant d'identité propre, ce quartier ne bénéficiait d’aucun lieu de rassemblement. La restruc-turation de ce quartier passe donc par la mise en place d’une véritable place urbaine au sein même du site en s’implantant le plus naturelle-ment possible, sans toucher (ou presque) à l’existant. L’ensemble est pensé selon deux types de sous-espaces qui accompagnent le passant d’un coté à l’autre du quartier. Trois blocs principaux engendrent au rez de chaussé des commerces de proximité et aux étages l’école d’archi-tecture, la maison de l’ordre et des projets et l’ordre des architectes. Le monde du travail est donc mit en relation avec celui des étudiants trop souvent isolé, et cette bulle que constitue le monde de l’architecture est ainsi rattaché au monde extérieur.

Une place urbaine polyvalente au coeur d’un nouveau dispositif de routes piétonnes et routières est mise en place. Le but est de repen-ser l’organisation du quartier afin de générer un nouvel espace. On ré-

crée des façades urbaines. Ce nouvel environnement redynamise tout le quartier. Véritable carrefour , il regroupe toutes les activités manquantes a ce quartier toujours en marge vis à vis du centre.

La périphérie de la place engendre des grands boulevards ou les voitures côtoient aisément les piétons, tandis qu’à l’intérieur de la place, au coeur des trois bâtiments, on retrouve une ambiance plus abrité et confiné.

Interactivité public/privé. Lier le monde étudiant, le monde des professionnels et le monde exté-rieur. Une place polyvalente qui de part les fonctions quelle abrite per-met aux gens de se retrouver, de se côtoyer, de se rencontrer. L’école d’architecture abrite une bibliothèque publique ainsi qu’une zone d’ex-position, t les trois bâtiments sont connectés entre eux grâce à trois autres petits blocs en lévitation.

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ORGANISATIONSPATIAL

PLAN RDC

L’entrée de l’école n’est pas évidente au premier abord, elle se fond dans la masse des trois bâtiments principaux. Elle débouche sur un grand hall d’accueil, grand atrium central servant de puits de lumière. Ce hall pos-sède la qualité d’être vaste et d’être aménagé afin de recevoir des expo-sitions diverses et variées. Le RDC de l’école regroupe des salles qui peuvent fonctionner indépen-damment les unes des autres. Ainsi il abrite deux amphithéâtres, ainsi qu’une grande cafétéria ouverte sur la place intérieure. Les RDC des deux autres bâtiments sont eux occupés par des commerces de proxi-mité, toujours dans l’optique de redynamiser le quartier. Ainsi on peut y trouver entre autres des cafés, des restaurants, une papeterie, une bou-langerie, un bureau de tabac etc... Un accès est possible aux étages de ces deux bâtiments qui abritent, l’atelier maquette, l’administration de l’école, la bibliothèque... par des ascenseurs en verre ouvrant sur l’ex-térieur.

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PLAN R+1

Dès le premier étage on voit se dessiner les jeux entre les différents ni-veaux, les différentes passerelles, et les différentes orientations des plan-cher. Cela crée un certain rythme dans ce hall gigantesque qu’on a tout le temps de contempler quand on traverse les passerelles suspendues en béton gris. Au niveau de l’école, ce premier étage se caractérise par un caractère high-tech car il abrite un espace interactif libre (pers), deux salles infos et une salle info libre avec service traceur et reprographie. De l’autre côté de la passerelle on retrouve la matériauthèque qui donne sur le hall. Au niveau des deux autres bâtiments, le bâtiment n°2 consacre son deuxième étage à l’atelier maquette accessible depuis le RDC par un ascenseur et un monte-charge. Le bâtiment n°3 est lui réservé à la maison de l’architecture dont l’accès se fait par le même système que le bâtiment 2.

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PLAN R+2

Conserver une certaine gradation dans les étages m’apparaissait impor-tant, ainsi on passe d’une espace très public au RDC (amphithéâtres, cafétéria...) à des espaces de plus en plus privés. Le deuxième étage est donc consacré au cours a proprement parlé. 11 ateliers y sont installés, avec toujours le système de passerelle pour pas-ser d’un coté à l’autre des deux blocs et traverser l’atrium. C’est à cet étage que se fait la liaison entre les deux premiers blocs. Ainsi un «bloc trait d’union» se met en place entre eux deux, beaucoup plus transpa-rent que les autres blocs massifs en acier CORTEN. Ce nouveau bloc va servir à cet étage de bureaux pour l’administration et de lien avec l’autre bâtiment qui lui aussi abrite 16 bureaux pour l’administration. Le troi-sième bâtiment, lui, reste encore indépendant à cet étage et est consacré à la maison de l’architecture.

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PLAN R+3

C e troisième étages reste le plus important car c’est celui qui relie les trois bâtiments entre eux, qui crée des interférences entre les étudiants qui travaillent dans cette école et les gens de l’extérieur qui peuvent ve-nir à la bibliothèque par exemple. Ainsi dans ces deux nouveaux «blocs trait d’union» on retrouve une partie de la bibliothèque et une zone d’exposition,expérimentation étudiante ouverte à tous et accessible tou-jours de la même manière par des ascenseurs extérieurs. Dans le bâti-ment école on retrouve donc encore 6 ateliers, et deux salles spéciales, de dessin et de design. Le deuxième bâtiment abrite l’atelier permanent ouvert sur l’étage en dessous par un atrium. On peut y trouver un service permanent cuisine (four micro-onde, évier...) et un service permanent traceur. Enfin le troisième bâtiment se divise entre la bibliothèque et une zone d’exposition.

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PLAN R+4

Enfin le dernier étage reste consacré au bâtiment de l’école. On y trouve une salle vidéo, un espace détente avec billard, une salle design, une salle de recherche et les bureaux des associations. Bénéficiant d’une lu-mières directe venant de la toiture cet étage reste le mieux desservit en terme de lumière.

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ÉLÉVATIONS

Le But de mon ensemble était d’avoir un contraste entre les trois bâti-ments majeurs que je voulais très opaques, avec une lumières très filtrée et contrôlée. Mette en place une paroi perforé en acier CORTEN me permet de gérer la lumière en touche créant une atmosphère particulière à l’intérieure du bâtiment. Seule la lumière zénithale demeure. Les trois autres «blocs traits d’union» sont eux traités de manière beaucoup plus transparente et légère grâce à leurs sensation de flottement. Ils possèdent tout les trois de larges façades en verre.

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CONCLUSION

Pour moi c’est un projet qui prône, au delà du simple coté architectu-ral, une ouverture des écoles d’architecture sur le monde. Un projet qui prouve que d’autres solutions sont possibles, loin de l’école indépen-dante et conventionnelles comme nous la connaissons actuellement... Peut-être un projet démesuré pour nous pauvres étudiants de troisième que nous sommes. Mais un projet qui fait incontestablement mûrir, car c’est en nous deman-dant toujours plus, en levant toujours la barre plus haut qu’on apprend. Un projet riche en émotions,en rire, en pleurs, en apprentissages, en ras le bol, mais en satisfaction au final...

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CHIRURGIEURBAINE

PALLOT Camille

En tant qu’étudiants en architecture, nous sommes les premiers concer-nés par la réalisation d’un complexe ayant pour thème l’Architecture réu-nissant les différentes institutions qui concernent notre futur métier et notre lieu de formation.

L’enjeu de ce projet est la requalification urbaine du site de l’ancienne Gare Chaptal à MONTPELLIER.

Après une analyse technique et une approche plus subjective du site à travers une action de street art et de notre vécu quoti-dien en tant qu’étudiant et futur architecte, nous avons consti-tué une première base de données et de références afin de comprendre les différents enjeux et objectifs de ce projet. Il s’agit donc de repenser tout un quartier et de concevoir un complexe autour de l’Architecture.

Le programme doit répondre à la réalisation d’un lieu dédié à l’architec-ture, à ses institutions culturelles, administratives et représentatives.

La place de cette cité d’architecture dans la ville est la problématique majeure de ce projet. Il s’agit d’une part de conjuguer requalification urbaine et mise en place d’un complexe qui doit générer des interac-tions entre les différentes institutions d’un point de vue spatial mais pas seulement et d’autre part, de créer un véritable quartier offrant des ser-vices et des activités créant ainsi une attraction et des échanges avec les autres quartiers.Finalement, il s’agit de construire un morceau de ville.

Institutions culturelles et représentatives à prendre en compte : - École d’architecture- Ordre des architectes- Maison de l’architecture- Lieux d’expositions et de convivialité communs- Lieux dédié au public - Institut d’urbanisme - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement

Puisqu’il s’agit de construire de la ville, le projet prend en compte égale-ment le logement, les commerces et l’espace public, des lieux inhérents à la fabrication du tissu urbain et au développement de la ville contem-poraine.

QU’EST-CE QUE L’ARCHITECTURE?

L’Architecture est une passion, une vocation, un appel en même temps qu’une science et une activité commerciale. Elle est aussi un art social et une science artistique. D’après VITRUVE, elle apporte «solidité, utilité et beauté». La solidité fait référence à l’intégrité structurale et à la durabili-té, la pérennité d’un édifice ; lorsqu’il parle d’utilité, il évoque la fonction-nalité spatiale, c’est-à-dire la capacité d’un bâtiment à remplir la fonction pour laquelle il a été construit ; quant à la beauté, cela ne signifie pas que le bâtiment n’est pas seulement plaisant sur le plan esthétique et visuel, mais qu’il élève les esprits et stimule les sens.L’Architecture procure un sentiment d’appartenance, favorise l’intégra-tion harmonieuse des créations de l’homme à l’environnement, en enri-chissant les vies sur le plan de l’esthétique et de la spiritualité, en offrant des occasions de développement économique et créant un héritage qui reflète et symbolise la culture et les traditions.

QU’EST-CE QU’UN ARCHITECTE?

La définition la plus élémentaire que l’on puisse donner de l’architecte est celle d’un professionnel qualifié pour concevoir les objets bâtis de nos paysages publics et privés et donner des conseils tant sur le plan es-thétique que technique. Toutefois une telle définition est très restrictive sur le rôle de l’architecte. En plus de cela, l’architecte possède un rôle holistique alliant diverses exigences et disciplines en un processus créatif, et ce tout en servant l’intérêt public et en tenant compte des questions de santé, de sécurité et d’environnement. Peut-être le terme chef d’or-chestre conviendrait-il mieux pour décrire l’architecte qui prend la tête des efforts visant à concilier tous les objectifs et enjeux d’un ouvrage construit et qui sait trouver des solutions grâce à son imagination et ses connaissances. Son imagination artistique et sa vision créative lui permet de concevoir des espaces dans lesquels leurs idées traduites en formes, en lumière, en textures, en matériaux et en couleurs se conjuguent de manière à répondre à des besoins esthétiques, spirituels et culturels. Il se sert de ses connaissances pratiques et techniques pour créer des es-paces sécuritaires, efficients et durables.

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L’architecte doit également avoir quelques qualités de communication et de compréhension face aux autres, suivre une certaine éthique, pour créer des espaces qui répondent aux besoins complexes et parfois même divergents des clients, des usagers et de la collectivité.L’architecte crée des maisons, des tours de bureaux, des églises, des écoles...Il est par conséquent une interface polyvalente entre l’homme et l’édifice.

QU’EST-CE QU’UNE ÉCOLE D’ARCHITECTURE?

De manière générale, chaque école se doit de considérer chaque élève dans sa personne et son devenir, de façon égalitaire, cependant cela ne s’oppose pas ni et même s’articule à la possibilité donnée à chacun de s’épanouir en développant toutes ses potentialités. L’école de toutes les intelligence, en architecture en particulier celles liées à l’art et la tech-nique. Elle récuse un modèle uniforme, elle conjugue les différences, s’en nourrit et met en oeuvre de multiples approches éducatives et di-dactiques, parce que chacun a en lui plusieurs formes d’intelligences, plusieurs clés pour appréhender le réel. L’école est là pour éduquer en respectant les différences, pour proposer aux étudiants de prendre ap-pui sur ces différences afin de construire l’école de tous les talents ! De plus, l’étudiant n’est pas seulement un cerveau rationnel mais aussi un cerveau sensible, l’école doit donc s’en jouer.

Aussi la culture est inhérente aux savoirs enseignés dans une école d’ar-chitecture, mais qu’est-ce que la culture finalement? Pour le savoir, par-lons de la communication : la communication est un fait social majeur qui permet notamment de définir la culture car la culture est ce qui est partagé et transmis, ce que nous avons en communs avec d’autres. Toute la question est de savoir si la culture doit être la communication de tous ou la complicité de quelques uns. Une école d’architecture peut avoir comme ambition d’être une transmission des expériences et du savoir-faire des professeurs aux étudiants et par extension à l’ensemble de la société.

L’école idéale est par conséquent un non lieu, point de convergence et de divergence des pratiques, des idées, des rêves d’architecture mais pas que... Elle est rattachée à la ville par son caractère pluridisciplinaire, plaque tournante des savoirs et pratiques libres en lien avec le reste de la ville. L’école d’architecture serait alors à la fois une place publique et un lieu qui suscite le plaisir de contempler la beauté en inculquant les repères culturels nécessaires.

Le projet doit prendre en compte les projets en cours dans la zone, no-tamment la réflexion menée sur le site de l’École d’Application de l’Infan-terie, qui pourrait être requalifié laissant la place à un grand équipement culturel dédié aux sciences médicales et de la santé.

Le site se trouve à Montpellier dans les traces de l’ancienne gare Chaptal, au Sud Ouest de l’Écusson. L’enjeu principal de ce projet est la barrière créée par l’avenue de la Liberté au niveau de la rue Adam de Craponne : envisager le prolongement de la rue Chaptal jusqu’à la rue Claret.

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ANALYSEPERSONNELLEETRESSENTI

Parce qu’un lieu ne s’appréhende pas seulement de façon technique mais également d’après le ressenti in situ...

Instantané, comme pour signaler ce rapport au temps qui finalement à

motiver l’étude du site. Cette étude voulait montrer la temporalité dans laquelle les usagers du quartiers s’inscrivent. Leurs pratiques de l’espace pendant la journée qui sont en partie agressée par cette «mer de bi-tume», l’Avenue de la Liberté, sont retranscrites par des mo(t)ments fixes et éphémères, créés par une ligne lumineuse formant un graffiti subtil, le light painting. (Action Street Art du 23 octobre 2009)

L’avenue de la Liberté est une barrière physique et visuelle entre deux quartiers mais aussi une sorte de limite sociale et économique, l’espace se situant à l’Ouest de l’axe étant plus enclavé que le quartier de Figue-rolles.

Sur le site, des atouts sont perçus. Beaucoup de recoins, de petits es-paces, d’abris se démarquent et offrent des «bulles» : être loin et proche

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des autres utilisateurs de l’espace urbain.

L’action de Street Art réalisée en amont a donc permis de mettre en avant des aspects particuliers ressentis sur le site.

Le lieu est emprunt de souvenirs et d’histoire, il faut dans une certaine mesure en tenir compte pour comprendre le lieu .

L’Ouest étant un quartier résidentiel et les activités étant de l’autre côté de l’Avenue de la Liberté, il semble nécessaire d’offrir une échappée aux habitants dans un contexte urbain marqué.

Profiter d’un espace c’est aussi profiter des vues qu’il offre, un point de vue en hauteur modifiant notre appréhension du site et permettant l’ob-servation, la curiosité....

Un site... une avenue... un axe majeur, très passant... une barrière...

PAUSE

...régulation du flux...création de liens agrafants...une cité dans la cité

L’Avenue de la Liberté provoque une réelle coupure entre le centre ville de MONTPELLIER et le Sud Ouest de l’agglomération. Sur place, il est évi-dent que les piétions ont des difficultés à pratiquer l’espace, ce dernier privilégiant le passage routier intensif; le passage de part et d’autre de cet axe s’avère compliqué et entraîne de manière plus l’enclavement du quartier, en effet d’un côté le quartier Figuerolles rempli de commerces et d’activités, vivant jour et nuit et de l’autre des alignements d’habita-tions collectives et individuelles désertées en journée, rappelant les cités dortoirs.

Amener une solution permettant de transformer cet axe perturbateur en lien facteur d’échanges de toutes sortes à l’échelle de l’urbain semble être inhérent au projet demandé. Il s’agit donc d’établir des schémas di-recteurs favorisant certaines lignes urbaines et amoindrissant d’autres.

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MASTERPLAN

L’analyse du site a mis en évidence les problèmes les plus handicapant du quartier, de là peuvent être déterminés les enjeux majeurs de la mise en place du master plan. Quels sont les éléments à retenir en particulier de cette analyse du site pour débuter le projet et le master plan?

Un manque d’espace vert .Les arbres sont présents uniquement en bordure de route, en guise de «cache misère», mais ils ne génèrent aucun espace praticable agréable et utilisable par les gens du quartier.

Un manque d’espace public agréable.Très restreints, les espaces publics se limitent à quelques espaces rési-duels entre deux routes. Aucun lieu « de respiration» dans le quartiers n’est aménagé pour favoriser la rencontre, pour engendrer des rapports sociaux et humain nécessaire à une vie quotidienne agréable.

Un manque de commerce.Quelques rares commerces de proximités sont proposés aux habitants du quartier. Par conséquent, le quartier n’est pas autonome.

A la suite de ce constat et pour commencer le master plan, une analogie avec les cités jardins peut être faite. D’après Jean-François CHAMPEAUX, architecte urbaniste, la cité-jardin se présente aujourd’hui comme le mo-dèle le mieux à même de concilier art, urbain, liberté et coopération.

À travers l’exercice d’analyse, le site se révèle être dépourvu d’espace ver et de commerces, ce manque entraîne la «mort» sociale du quartier car peu de liens entre les habitants, peu d’espaces d’échanges.Le projet urbain mis en place ici doit ramener les qualités offertes par ces cités jardins, c’est-à-dire redynamiser le site à travers les espaces verts, les espaces commerciaux ou tout autre facteur de liens sociaux et hu-mains qui rend la vie belle chaque jour!

ASPECTS À TRAITER

Le projet urbain mis en place ici doit ramener les qualités offertes par ces cités jardins (voir ci-dessous), c’est-à-dire redynamiser le site à travers les espaces verts, les espaces commerciaux ou tout autre facteur de liens sociaux et humains qui rend la vie belle chaque jour! De plus, l’autre aspect à traiter suite à cette analyse est les flux de toutes sortes. En effet, les principales caractéristiques actuelles du site sont la présence d’un axe majeur, l’Avenue de la Liberté, le traversant de part et d’autre, et assurant la liaison par la ville de l’autoroute nord et de l’au-toroute sud. Cet axe draine un flux très voire trop important pour une artère urbaine et cette mer de bitume devient alors une barrière entre ses deux rives. Les axes Boulevard Renouvier, Rue Claret, Rue Chaptal et Avenue Clémenceau sont en sens unique. Pourquoi ne pas envisager le prolongement la rue Chaptal jusqu’à la rue Claret?

Faubourg St Antoine dessiné par LE CORBUSIER.

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RELIERLESDEUXRIVES

L’objectif est de reconnecter les deux rives de l’Avenue de la Liberté qui actuellement est une réelle frontière, les liens entre les deux quartiers ensuite seront plus facile. Il faut donc commencer par pallier à cette pa-thologie contextuelle qui a tendance à exclure le quartier au Sud-Ouest du site. Il faut établir ou rétablir des connexions.

Le prolongement de la rue Chaptal avec la rue Claret amène à une ré-flexion primordiale de la mise en place dans un schéma directeur urbain, à savoir comment traverser un territoire et pourquoi le traverser?

Pour qui?Quelles relations existe-il entre les deux rives?La relation entre les deux rives de cette mer de bitume doit tout d’abord être faite par l’usage. Ne pas créer des parcours définis mais seulement des rubans de mobilités suggérés que l’on peut choisir. De même la séquence sensorielle doit être une succession d’événements qui vont surprendre et vont permettre la flânerie, la promenade. Les différentes strates du projet permettent aussi de créer des rampes afin de pouvoir monter ou descendre tout en traversant, créant une dynamique engen-drée par les différentes mobilités.

INTERACTION ENTRE ACTIVITÉS, MOBILITÉS ET QUARTIERS

Les mobilités sont le «sang» qui irrigue un quartier. Sans la possibilité d'accéder à un endroit, ce dernier ne vit pas !

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Aux vues des préoccupations climatiques et environnementales ac-tuelles de plus en plus présentes, les modes de déplacements doux vont prendre de l’importance.

Le but du master plan est d’associer les fonctions du quartier en deve-nir, les mobilités et l’existant. Il semble donc indispensable de considé-rer l’espace public comme un ensemble qui permet de connecter des fragments de ville qui s’ignorent avec un programme multifonctionnel. L’espace public prend toute sa force en devenant des espaces d’échanges de qualités humaines et sensorielles.La ville contemporaine est une juxtaposition de séquences spatiales et fonctionnelles. Les espaces sont plus ou moins réels, plus ou moins éloi-gnés. Il s’agit d’établir intelligemment une cohérence entre les différents frag-ments de la ville contemporaine : école, logements, espace public, com-merces...

PEER TO PEER

En analogie avec le système informatique, il faut penser au «peer to peer» autrement dit à la multifonctionnalité et la transdisciplinarité. La cité mono-fonctionnelle (cité dortoirs, zone industrielle...) est souvent dénuée de vie car seul un faible le lien, souvent automobile, la fait inte-

ragir avec d’autres. La multifonctionnalité demandée par le programme permet d’assurer une occupation presque continue des espaces propo-sés.L’urbanité est enrichie par une activité et une présence constante de l’homme, ainsi naît l’échange et l’interaction.

Le contexte dans lequel se développe le projet est une perspective tem-porelle non linéaire, en effet à l’heure actuelle la notion de simultanéité prédomine ; tout est immédiat, les données physiques, numériques, humaines, passées, présentes et futures se superposent. Les services se dématérialisent, l’aménité urbaine c’est-à-dire le maillage des services dans la ville est en perpétuelle mutation.

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POURUNESPACEPUBLICPOURTOUS

Le prolongement de la rue Chaptal avec la rue Claret amène à une ré-flexion primordiale de la mise en place dans un schéma directeur urbain, à savoir comment traverser un territoire et pourquoi le traverser? Pour qui? Quelles relations existe-il entre les deux rives?La relation entre les deux rives de cette mer de bitume doit tout d’abord être faite par l’usage. Ne pas créer des parcours définis mais seulement des rubans de mobilités suggérés que l’on peut choisir. De même la séquence sensorielle doit être une succession d’événements qui vont

surprendre et vont permettre la flânerie, la promenade. Les différentes strates du projet permettent aussi de créer des rampes afin de pouvoir monter ou descendre tout en traversant, créant une dynamique engen-drée par les différentes mobilités.

D’après Bernard REICHEN, architecte urbaniste, "être contre l’étalement urbain c’est comme être contre les accidents de voiture. On peut agir en marge mais l’étalement a eu lieu. La lutte contre l’étalement urbain passe par la restructuration des grands paysages, par le dessin du vide». Il faut optimiser l’espace, pas forcément en densifiant le bâti, mais en augmen-tant le potentiel d’activités dans le site donné."

L’espace public devient de plus en plus privé. Les places publiques n’exis-

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tent plus en tant que telles, ce sont des pôles intermodaux, gérés par des entreprises privées. Néanmoins ces lieux de contacts et de rencontres sont voués à la flânerie. Répondant aux besoins de la société urbaine nécessitant des espaces ouverts à différentes activités et d’en garantir l’ouverture et la multifonctionnalité (François ASHER, Les nouveaux com-promis urbains, lexique de la ville plurielle, 2008 , éd. de l’Aube).

D’une ville fragmentée, il semble important de traiter les espaces afin de créer de la ville en synergie avec les éléments qui la compose. Chaque personne qui la pratique doit trouver son rythme en fonction de ses mo-bilités. Faire en sorte que l’espace public fonctionne 24h/24. Comment l’individu fréquente l’espace public? Quelles sensations lui parviennent?

Le masterplan se doit de travailler sur l’échange, la mixité de population et les correspondances entre flux et systèmes fonctionnels.

Générer des événements en provoquant contact, échange, relation, fric-tion dans une société de plus en plus adepte des échanges virtuels.

UN ACTE CHIRURGICAL :

Ouvrir les axes pour éliminer la frontière.

Transplanter espace public, espace commercial, espace vert, espace de vie pour créer un nouveau lieu urbain de convergence.

Suturer avec les bâtiments pour agrafer et relier les deux quartiers et au-delà le centre ville et sa périphérie.

ACTUELLEMENT ESPACE PUBLIC MORT, COMMENT LE REVITALISER?

Souligner les lignes directrices urbaines existantes en appuyant les orien-tations avec les bâtiments laisse une perspective d’avenir et de dévelop-pement en prolongement du nouveau projet.

Travailler

Acheter

Flâner

Rire

Se dépenserMarcher

Apprendre

Discuter

Habiter

Se cultiver

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ORGANIGRAMME POUR LA MISE EN PLACE DU PROJET URBAIN

Volonté de lier fortement l’espace public avec l’école et les institutions toujours dans le but des échanges. L’espace public devient un intermé-

diaire.

Chamboulement de la proximité avec les moyens de transport, la no-tion de chronomobilité entre en jeu. Pour Paul VIRILIO, "La ville est un territoire et ce territoire est lié aux technologies qui permettent de le parcourir et de le contrôler. Un territoire est avant tout un espace-temps constitué par les techniques de déplacement et par les techniques de communication. "Un déplacement c’est un départ, un voyage, une arrivée. Depuis l’inven-tion des moyens de transports rapides, l’arrivée domine les départs et les voyages, provoquant une dimension révolutionnaire pour la ville et

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le territoire politique et stratégique. Le citadin actuel passe sans cesse du monde la vitesse à celui de l’attente, subissant un jeu de tempora-lités fort.» Le projet mis en place ici cherche à retrouver ce voyage en installant un projet interface entre les quartiers. De plus, les différentes strates et bandes du projet permettent aussi de créer des rampes afin de pouvoir monter ou descendre tout en traversant, créant une dynamique engendrée par les différentes mobilités.

La structure en bandes a pour avantage de fonctionner selon des ryth-miques différentes. On raconte une histoire, on déambule, on flâne mais on peut aussi courir, selon ce que l’on veut faire. Ceci ne doit pas être au détriment du rapport corps/nature. Il est donc intéressant de créer quelques parcours au-dessus, au-dessous, à côté des éléments, afin de susciter rencontre, liaison, confrontation...,autrement dit des rubans de mobilité que l’on choisit et non obligés. Une telle interprétation de la mobilité permet ainsi un espace public d’échanges et de vie.

RÉFÉRENCE : SCHAERBECK FORMATION, BRUXELLES, BELGIQUE.Projet lancé à l’annonce de la candidature de la ville à réceptionner la COUPE DU MONDE DE FOOTBALL de 2018, le site donné : un ancien ter-rains ferroviaires. Le projet choisi est une figure d’onde, structure géo-métrique intégrant les différents paramètres de programme et ses évo-lutions à venir : un stade, un palais des congrès, des hôtels, deux écoles, un centre commercial, des logements, etc.

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Finalement, le master plan a donné naissance à une boucle, un «rond point» autour duquel s’organisent les circulations et à l’intérieur duquel le tissu urbain retrouve toute sa vigueur.

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CITÉDEL’ARCHITECTURE

CONCEPT

Comme annoncé dans l’introduction, l’école idéale est un point de convergence et de divergence des pratiques, des idées, des rêves de toutes sortes... Elle est rattachée à la ville comme un pôle intermodal, une plaque tournante des savoirs et pratiques libres. Parti de ce postulat, il semble évident que la formalisation du projet peut être des bâtiments-agrafes, des bâtiments qui, à la fois, laissent se développer à leurs pieds des espaces de vie tout en les protégeant et permettent une autre vie,

interne cette fois, en lien presque nécessairement avec l’extérieur. La cité d’architecture mise en place ici sera l’application de ce principe, le prin-cipe d’interface.

En architecture, le mot «interface» a deux définitions. Dans un premier temps, une interface est une personne qui assure les échanges d’informa-tions entre deux domaines, c’est le cas de l’humain face à l’architecture entre les différents espaces. L’interface ou interstice est aussi la limite commune à deux systèmes permettant des échanges entre ceux-ci, en architecture elle peut être l’intermédiaire, le seuil, le sas ou bien d’autres éléments encore. Par exemple, Jean NOUVEL, à propos du MUSÉE DU QUAI BRANLY et de son parc, dit vouloir créer un territoire qui soit «un sas, un territoire initiatique». Il me semble que c’est dans l’interface que les sens de l’individu sont les plus éveillés, le corps devient à son tour interface, l’interface devient interespace. Le travail de Greg LYNN, qui édifie une peau, surface ondulante du bâtiment comme un vaste écran de projection électronique, une enveloppe sensorielle, une membrane intelligente, interface entre le monde réel et le monde virtuel.

INTERFACE AU NIVEAU DU QUARTIER ET DE LA VILLE

INTERFACE AU NIVEAU DU SITE : RAPPORT ENTRE L’ESPACE PUBLIC ET L’ÉCOLE

INTERFACE AU NIVEAU DES CIRCULATIONS : JEU DE TRANSPARENCE ET DE VISION

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Quand l’architecture devient interface, seuil, interstice...des liens se tis-sent, des réseaux se créent; par analogies, les réseaux c’est être partout à la fois sans y être vraiment, les ordinateurs ne sont pas seulement des outils mais un environnement. La réflexion menée sur l’interface, des parcours et des séquences sont générées.Le projet en lui même résulte déjà d’un parcours, celui d’une réflexion : prenons en compte des espaces requis pour une cité de l’architecture, ajoutons des éléments positifs, enfin scindons le programme de manière à ce que les espaces puissent communiquer entre eux sans pour autant avec un monobloc.Reconstituer le chemin par des vues des espaces différenciés est intéres-sant, le but étant de valoriser les espaces les uns par rapport aux autres. La séquence visuelle - circulation colorée, salle de cours blanche- contri-bue à cela, comme l’explique Jacques MOUSSAFIR dans la conférence du PAVILLON DE L’ARSENAL sur l’UFR d’Arts de Saint Denis

ORGANIGRAMME

ÉCOLE : Administration (200m²), Bibliothèque (500m²), Matériauthèque (75m²), Reproduction (30m²), Labo Info (100m²), Labo Photo (40m²), 2 Amphithéâtres (500m², 300m²), Bureaux Associations (60m²)------> 1805m²ÉCOLE : Salles de cours et Ateliers verticaux------> 2045m²ÉCOLE : Auditorium (300m²), Atelier Maquette (200m²), Ateliers perma-nents (925m²), Cafétéria (200m²)------> 1625m² ARTS : Atelier d’expérimentation, Mur d’expression libre, Salle de projec-tion ------> 785m²MAISON DES PROJETS 900m²ORDRE DES ARCHITECTES 400m² ------> 1300m²MAISON DE L’ARCHITECTURE 900m²CAUE, Institut d’Urbanisme et du Paysage 650m² ------> 1550m²

Le bâtiment d’arts et de disciplines et actions urbaines est le lien, ou en-core l’interface entre le projet et la ville, amenant à créer des échanges entre cette cité d’architecture et la population autre du quartier et même de la ville. Mais il est également le point de convergence entre l’école et les institutions. Il est essentiel et fédérateur dans le projet car ce der-nier est régie par des forces visibles : structure, fonction, physique et par d’autres invisibles : culture, politique, temps.

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DOCUMENTSRÉFÉRENCESTECHNIQUES

PLAN R+1 BÂTIMENT 1

PLAN R+1 BÂTIMENT 2

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PLAN R+1 BÂTIMENT 3 PLAN TOITURE

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LA TOITURE

UN ESPACE D’EXPRESSION ET D’OBSERVATION

D’après le GROUPEDUNES, artistes faisant des installations urbaines, la découverte du toit dans les installations vidéos qu’ils mettent en place est un choc esthétique que, durant la promenade, on ne peut oublier, surtout à la tombée de la nuit. Pour eux la notion de spectateur-déam-bulateur est primordiale. Ils parlent également de «paysages» et de «jar-dins» en référence à cet état de promeneur qui semble une «humeur privilégiée pour penser léger !

UN ESPACE D’EXPÉRIMENTATION

Claude PARENT et VIRILIO, croquis.Un espace de dynamique.

LES PASSERELLES

Comment monter?Comment descendre? Il faut, à travers le dispositif mis en place, donner autant envie de des-cendre que de monter.

Les différentes strates du projet permettent aussi de créer des rampes afin de pouvoir monter ou descendre tout en traversant, créant une dynamique engendrée par les différentes mobilités. La passerelle sert à enjamber, à franchir mais aussi à relier deux côtés. Il doit donc y avoir un but à franchir un espace. Il faut pouvoir monter et descendre tout en traversant.

Les passerelles reliant les différentes agrafes sont une alternative au pas-sage dans l’espace public, mais aussi un lieu de contemplation ou d'ob-servation, de passage ou de pause, l’utilisateur est finalement libre de les emprunter ou non...

L’AMBIANCE DE L’ESPACE AU SOL

Le changement d’échelle, jouer avec de véritables va-et-vient entre l’échelle publique et l’échelle plus personnelle voire intime offre de la mouvance, les limites entre l’espace public et privé se brouillent reve-nant à ces places intermodales. En effet, dans cette mise en scène du projet, l’individu paraît minuscule par rapport aux barres. Le principe c’est la tour horizontale !

La matérialité et la couleur du projet. Le parti pris est de jouer sur les pleins et les vides des volumes primaires. La couleur, ou plutôt les cou-leurs des espaces sont réfléchis en fonction des disciplines enseignées ou

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représentées, au final la déambulation dans le bâtiment est un chemine-ment à travers le spectre lumineux.

L’architecture ne doit pas simplement être belle mais elle doit permettre l’appropriation des lieux par les utilisateurs, de toucher ses derniers en faisant appel à leur mémoire, à leurs expériences, les utilisateurs doivent s’y reconnaître.Si le projet fait appel à l’expérience de chacun, le spectateur devient acteur. L’agencement des images, des sons, de la lumière en synchro-nisation sur une partition est un mode de composition qui joue sur les rapports de mouvement, sur la durée. Le spectateur soumis à une si-

multanéité d’événements est incité à se déplacer, à ajuster sans cesse sa vision. Ce qui nous amène au promeneur c’est-à-dire un état de disponi-bilité à ce qui arrive, sans à priori, avec à tout moment la possibilité de prendre de la distance.

RÉFÉRENCE : A8ERNA, Koog aan de Zaan, ZAANSTAD , PB , 2003

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LA STRUCTURE

Pour ce projet, une mégastructure est impérative en vue des dimensions des bâtiments.

Référence : New Tamayo Museum / Rojkind Arquitectos and BIG

Référence utilisé pour la façade du bâtiments pluridisciplinaire : la nuit une attraction pour la ville, comme les installations de Groupedunes, une luciole, une animation, prolonger la vie même la nuit !

DÉTAIL PEAU Principe : ouvertures de forme carrée oscillant entre 6 et 20 cm, don-nant un effet à la façade à la fois animal pour ceux qui imagine une peau de serpent, à la fois pixellisé pour ceux qui perçoivent flux et signaux éphèmères et changeant avec l’accumulation.

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RUE128

OUGIER Camille

RUE 128

Afin de concevoir une cité consacrée à l’architecture, il convient de se poser une première question indispensable : qu’est ce qu’une école d’ar-chitecture ? Une école d’architecture est un véritable lieu culturel. En effet, au-delà des enseignements architecturaux (structure, représentation du langage architectural, ...) il s’agit d’enrichir sa culture personnelle, de développer une façon de penser, une manière de s’exprimer oralement et physique-ment, mais aussi la découverte de certains arts, ... De ce fait, des enseignements tels que l’histoire de l’art et de l’architec-ture ou de composition architecturale permettent à chacun de s’épa-nouir, de découvrir davantage afin de se créer son propre univers archi-tectural et artistique. Je pense qu’une école d’architecture ne se résume pas seulement à former mais des architectes, lors du cursus scolaire, l’étudiant va être confronté à différentes opinions, différentes manière de penser, ... ce sont ces différences qui permettent d’évoluer, de créer un esprit critique, ...De plus, la science de l’architecture est encore peu connue. Il s’agit ce-pendant d’un art comme la peinture, le cinéma, la photographie, la mu-sique, ... Selon moi, la conception architecturale est perçue par trop de personnes. L’architecture évoque avant tout, le moyen de construction pour malheureusement un grand nombre de personnes. Il est donc né-cessaire d’intégrer l’architecture dans le monde des arts car il s’agit d’un véritable art. Depuis peu, des musées, des expositions ouverts à tous sont mis en place. Je pense qu’il faut amplifier le phénomène afin que l'architecture soit reconnue pour ce qu’elle est : conception / construc-tion d’un édifice.En ce qui me concerne, c’est en entrant à l’ école d’architecture que j’ai été plongé dans ce monde à la fois très réaliste, très terre-à-terre et à la fois très conceptuel, très artistique. Ainsi, c’est cette ambivalence qui donne à l’architecture tous ses charmes, toute cette richesse : lier l’art à la technique !

Dans le texte intitulé «Au-delà du visuel», Marc BARANI explique ces liens intenses entre art et architecture. De plus, la question du visuel est très importante, il démontre que l’architecture dépasse le visuel grâce aux différentes disciplines artistiques. En effet, cette pluridisciplinarité boulverse les sensations de l’Homme : de grands questionnements sur les notions d’espace et de temps, toujours en rapport avec le corps. Il s’agit donc d’appréhender l’espace avec son corps dans un temps donné, entre réalité matérielle et esprit mentale : l’imaginaire.

Je trouve que dans la danse on retrouve ce rapport corps/temps/espace. On peut comparer un chorégraphe à un architecte : il met des corps en mouvement dans un espace donné. L’architecte lui crée des espaces où les corps seront en mouvement. Sans corps, sans temps, les espaces conçus par l’architecte ne sont pas plus des espaces. L’architecture naît de ces trois composants : temps/espace/corps. Il s’agit d’une mise en scène, lorsque l’on conçoit un édifice il convient de penser à la manière dont celui-ci va être utilisé : sa fonction et ses utilisateurs.

Ainsi, c’est cette ambivalence qui donne à l’architecture tous ses charmes, toute cette richesse : lier l’art à la technique !

Ensuite, il convient de s'interroger sur comment une cité d’architecture peut redynamiser ce quartier ? Aujourd’hui, le site de l’ancienne gare Chaptal est une zone pavillonnaire et résidentielle. Cependant, il est nécessaire de remarquer que le quar-tier est pauvre : aucun commerce, bar, restaurant, aucune infrastructure culturelle, ... Le quartier est comme «mort».

La cité de l’architecture va donc répondre aux attentes du quartier : apporter de la convivialité grâce à des espaces verts, des espaces pu-blics, des lieux d’échange mais aussi un véritable apport culturel grâce à un musée, à une salle de concert-théâtre ... Bien plus qu’une école et qu’une cité de l’architecture, il ‘agit d’un nouveau pôle culturel à MONTPELLIER. Afin de créer cet aspect convivial consacré à la culture, je conçois une rue exclusivement piétonne (rappelons que le quartier est divisé par l’avenue de la Liberté, axe routier très emprunté). Cette rue piétonne se situe à 4 mètres de haut afin de ne pas être interrompue par le trafic routier. Elle permet ainsi d’accéder aux différents pôles culturels situés de part et d’autre de l’avenue. Des logements étudiants viendrait mixer cette population.

Ainsi, il ne s’agit pas seulement d’un apport culturel, il convient d’essayer de remanier la mixité sociale du quartier.De plus, je pense qu’il est intéressant d’intégrer à cette cité une école d’architecture. En effet, les étudiants ont la possibilité d’exposer leur tra-

vaux à toute la population. Il y a ainsi un échange, une interaction entre le public et l’architecture.

QU’EST QU’UNE RUE PIÉTONNE ?

Il s’agit d’un espace urbain public réservé aux piétons et aux cyclistes,

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autour duquel naissent : commerces, restaurants, bars, ... De plus il est courant que ces rues soient composées d’une ou plusieurs places afin de créer de véritcales espaces conviviaux au sein d’un quartier, d’une ville.Cette rue permet ainsi de réunifier le quartier.

La «RUE 128» est un lieu de promenades, de découvertes, d’échanges dans un quartier qui ne dispose de véritables espaces urbains publics. Cette rue de six mètres de large par plus d’un kilomètre de long serpente

donc le quartier du nord au sud. A partir de cette rue, viennent se greffer les différents pôles culturels, ainsi que des parcs, des parkings, des jeux d’enfant, des places publiques, ...

Remarquons que chaque «bloc» culturel à une écriture architecturale propre à lui-même. Par exemple, toute la partie «architecture» est com-posée de blocs séparés par des meurtrières plus ou moins espacées, les nouveaux logements (situés au nord-ouest) se distinguent des autres édifices grâce à jeu de bloc sortant / bloc entrant.

Ainsi, les différents bâtiments prennent place autour de cette rue ser-pentant dans le quartier.

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RÉFÉRENCES :

ARM, iter.

BIG, 2KR.

Corridor de VASARI.Emprunté par les MÉDICIS, le corridor de VASARI est un passage protégé et couvert allant du PALAZZO VECCHIO au PALAIS PITTI, soit plus de 1000 m de galerie.

C’est donc au sud de la «RUE 128» que se situe l’ école d’architecture. Il convient de conserver le système de rue au R+1 afin que les étudiants et les enseignants puissent bénéficier d’un espace extérieur au coeur des ateliers et autres locaux de l’école.

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L’écriture architecturale de cette école se résume à :

Afin de briser l’aspect rigide engendré par la linéarité de la rue, un jeu d’ouvertures et de meurtrières vient ainsi dynamiser les façades tel un code-barre. La hauteur ainsi que la largeur des ouvertures varient selon la fonction de chaque salle, chaque pièce ayant des qualités propres à elle-même.Afin de donner la qualité adéquate à chaque pièce, un système de toiture pente est mis en place. Il agit d’une double inclinaison :

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Plan R+1, niveau «RUE 128»

En ce qui concerne l’organisation spatiale, il est nécessaire de s'interro-ger sur les besoins des étudiants, les liaisons entre étudiants, associa-tions, administration, ... En effet, suite à une étude menée au sein de l’école, il faut noter que l’administration demande à être au calme, isolée des nuisances sonores. Quant aux étudiants, de nombreux espaces de travail et de détente doivent être gérés afin qu’ils puissent étudier en toute tranquillité avec un maximum de confort et de moyen.

Certains bureaux administratifs tel que l’administration demande à pou-voir être à la fois proche de la direction mais aussi en contact permanent avec les étudiants. C’est pourquoi deux zones administratives sont créées : une concernant la direction et autres bureaux souhaitant le calme et

une zone située au R+1, donnant sur la «rue 128» , proche des bureaux des associations de l’école.

Un grand atelier, ouvert la nuit, se situe à proximité du labo info afin de pouvoir lancer les impressions en pleine charrette.Au niveau des amphithéâtres, ils sont au nombre de trois dont un de 400 places.Matériauthèque, bibliothèque et vidéothèque sont regroupées dans un grand centre de documentation.La cafet se situe à coté du hall (jeu de double hauteur) et est accompa-gnée d’une petite cafet placée au R+1, afin d’offrir des services de nuit.En ce qui concerne la publication des informations, très importante dans

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une école, les murs en béton sont des lieux d’expression libre, bien que certains soient réservés aux publications scolaires et administratives.

De plus, il convient de remarquer que l’école se site sur deux niveaux : un dénivelé de 2.50 m se situe entre l’avenue de la Liberté et le boule-vard Renouvier. Ainsi, des doubles hauteurs sont mises en places pour les zones dites de regroupement, comme par exemple dans le hall, la cafet, ou encore dans la bibliothèque. Cependant, les bureaux administratifs ne nécessitent point d’une telle hauteur sous plafond, ainsi se crée un deuxième étage et la superficie des bureaux double.Ce changement de niveaux est aussi intéressant en ce qui concerne l’ac-cessibilité depuis Chaptal (livraisons, parking, ...).

Une zone nuit est ouverte aux étudiants, il s’agit d’un grand atelier situé au RDC Liberté ainsi que la «RUE 128» et ses ateliers (avec système de «mini-cafet» équipé de micro-ondes, ... )!

Pour les zones extérieures, trois espaces sont traités : un imposant es-pace est réservé à l’expérimentation (situé à coté de l’atelier maquette), une grande terrasse donne sur la cafet et le hall, et un petit bosquet.

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