La Politique Etrangère du Brésil de Lula (and beyond) : un bilan

critique

Exposé-débat au CERI pour la Direction de la Prospective du Ministère des Affaires ÉtrangèresParis, le 9 Février 2012, 12h15-14h30

Paulo Roberto de AlmeidaDiplomate, Professeur

Invité à l’IHEAL (Paris-3), Janvier-Mai 2012

www.pralmeida.org

Paulo Roberto de AlmeidaDocteur en Sciences Sociales (Univ. de Bruxelles, 1984)Maître en Planning Économique (Univ. d’Anvers, 1977)Professeur à la Faculté de Droit de l’Uniceub (2004-2012)

Commissaire Adjoint du Brésil à la Shanghai Expo 2010Unité des Affaires Stratégiques (NAE) de la PR (2003-2007)

Ministre-Conseiller à l’Ambassade à Washington (1999-2003)Chef de la Division de Politique Financière - MAE (1996-1999)Conseiller économique à l’Ambaissade à Paris (1993-1995)Representant à la Délégation auprès l’ALADI (1990-1992)Secrétaires à la Délégation du Brésil à Génève (1987-1990)

Auteur de plusieurs ouvrages sur les relations internationales et la politique extérieure du Brésil, et sur l’intégration (Mercosur)

Livres les plus récents (1):Relações Internacionais e Política Externa do Brasil: a diplomacia brasileira no contexto da globalização (2012)Sommaire au site:http://www.pralmeida.org/01Livros/2FramesBooks/RelaIntPExt2011.html

Livres les plus récents (2):Globalizando: ensaios sobre a globalização e a antiglobalização (2011)

Sommaire au site:http://www.pralmeida.org/01Livros/2FramesBooks/107Globalizando.html

Schéma de la Présentation:Petite introduction: la

diplomatie du PTLa conception petiste du système mondial Les objectifs diplomatiques de LulaNations Unies: Conseil de

SécuritéRégional: renforcement du

MercosurNégotiations économiques

(OMC)Les resultats atteints : petit bilan critique Une diplomatie partisane (et pour cause)

C’est quoi la diplomatie du PT ?Il est tout à fait impossible

d’analyser la politique étrangère actuelle du Brésil si l’on ne tient pas compte de certaines caractéristiques spéciales du pouvoir.

Un parti compromis avec une vision du monde ancré non pas dans la gauche, simple, mais dans la mouvance cubaine.

C’est une opinion personnelle, mais fondée sur la connaissance du “terrain”.

La conception petiste du mondeEncore le vieux truc du

Nord-Sud, des opprimés-oppresseurs. On veut le changement du pouvoir, contre les “puissances hégémoniques”.Tout ce qui est anti-impérialiste ce sont nos aliés stratégiques: Chine, Russie, et les émergents (Inde, etc.)C’est simpliste, mais c’est comme ça.

Les objectifs diplomatiques de LulaTrois principaux (et d’autres...):

1) Entrée du Brésil au Conseil de Sécurité des Nations Unies;2) Renforcement et expansion du Mercosur en Amérique du Sud; 3) Négotiations économiques multilatérales du Doha Round....Et changer le monde, bien sur...

Le Conseil de Sécurité: une obsession!Vielle aspiration, depuis

la Société de Nations: le Brésil a été repoussé en 1926 et en 1945: illusion des stratègies militaires et diplomatiques.Lula et Amorim ont tout fait pour arriver à cette fin: pardon de dettes, marchandages politiques, nouvelles ambassades partout, sauf, parler aux Américains et Chinois; G4 et Brics!

L’affaiblissement du MercosurConcessions indues aux

Argentins: démantellement des règles du bloc;Invitation à des nouveaux membres(Venezuela, Bolivie, Équateur)Rabaissement du côté économique, survalorisation du côté politique.Clause démocratique, renvoyée aux oubliettes, dû au Venezuela-Chávez

Les négotiations commercialesOn commence par écarter

le projet américain de l’Alena (FTAA), par préjugé, non par calcul économiqueOn parie trop dans un accord avec l’Union Européenne (ah, l’illusion);On s’attache à la conquête des voisins sud-américains (vainement)A la fin, on reste sans rien (Doha…)

Les résultats: petit bilanAucun des objectifs majeurs

n’a été atteint, même pas partialement;

Le leadership en Amérique du Sud a été saboté expressement par tous les voisins, à commencer par l’Argentine

Les “alliances stratégiques” n’ont pas eu, non plus, les résultats escomptés;

Il reste Lula: “Le style c’est l’homme”?

Une diplomatie partisane

L’Itamaraty a été soumis, divisé, rendu soumis et humilié par les compagnons

Le Brésil est devenu, actuellement, plus dépendant de la Chine qu’il n’a jamais été, dans aucun temps, dans le passé, des États-Unis.

La diplomatie personnaliste, gaullienne de Lula, a servi à son seul prestige…

Merci beaucoup!

Allons maintenant au débat et aux questions…

Paulo Roberto de Almeida

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