La gouvernance, condition de la performance touristique des territoires ? (2013)
Mont St Michel développement touristique
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Master 2 professionnel DATT
Développement et Aménagement Touristique des Territoires
Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne
IREST
Institut de Recherches et d’Etudes Supérieures du Tourisme
MISE EN VALEUR TOURISTIQUE D’UN ESPACE LITTORAL
LE MONT SAINT MICHEL
Maurane Hernandez
Mme Bouyer, IREST 2014-2015
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Table des matières
Introduction ............................................................................................................................................. 3
I- Enjeux et acteurs de l’aménagement .............................................................................................. 4
1- La diversité des enjeux ................................................................................................................ 4
2- La multiplicité des acteurs ........................................................................................................... 5
3- La création d’une Opération d’Intérêt National (OIN) ................................................................ 6
II- Les modalités de l’aménagement ................................................................................................... 7
1- Concilier tourisme et développement durable ........................................................................... 7
2- Aménagements et infrastructures .............................................................................................. 8
3- Le développement d’une autre forme de tourisme .................................................................. 10
III- Un projet qui dynamise l’ensemble d’un territoire ................................................................... 11
1- Un pays attractif et performant ................................................................................................ 11
2- L’établissement d’un contrat-cadre de destination touristique ............................................... 12
3- Les impacts de ce contrat .......................................................................................................... 13
Conclusion ............................................................................................................................................. 14
Annexes ................................................................................................................................................. 16
............................................................................................................................................................... 21
Bibliographie.......................................................................................................................................... 22
3
Introduction
« Le Mont Saint Michel est pour la France ce que la Grande Pyramide d’Egypte est pour l’Egypte. Il
faut le préserver de toute mutilation. Il faut que le Mont Saint Michel reste une île. Il faut conserver à
tout prix cette double œuvre de la nature et de l’art » (Victor Hugo dans son appel pour la
sauvegarde du mont Saint Michel le 14 janvier 1884).
Le Mont Saint Michel appelé aussi « merveille de l’Occident » en raison de son Abbaye, est un îlot
rocheux d’un kilomètre de circonférence qui s’élève à plus de 80 mètres de hauteur. Il est situé dans
la baie du même nom qui s’ouvre largement sur la Manche et constitue un carrefour entre la
Normandie et la Bretagne. La construction de la première église remonte à l’an mil et l’édification
des différents bâtiments s’étale jusqu’au XVIIIème siècle. Ils s’enroulent autour du rocher en tenant
compte de la forme pyramidale du socle granitique de l’île d’origine. L’histoire du Mont Saint Michel
aurait commencé dès le VIIIème siècle lorsque l’évêque d’Avranches fit construire un sanctuaire en
l’honneur de l’Archange, le Mont devint alors rapidement un lieu de pèlerinage. Il est ainsi aménagé
et organisé depuis son édification pour accueillir des foules et se couvre d’infrastructures.
Le Mont Saint Michel est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979 et accueille plus de
3 millions de touristes par an. C’est un îlot encerclé par des marais salés situé dans une baie drainée
par deux fleuves : la Sée au Nord Est (près d’Avranches) et la Sélune au Sud Est. Le Couesnon est une
rivière qui se jette dans la baie juste au Sud du Mont Saint Michel et qui a été canalisée entre 1586 et
1858 lui donnant un aspect parfaitement rectiligne. Cependant aujourd’hui c’est un site menacé sur
le plan environnemental et économique. En effet on assiste à un ensablement de la baie, une érosion
menace le rocher et les remparts et la progression de la végétation envahit les espaces en pâture
(herbus).
De nombreux aménagements antérieurs, à la fois pour favoriser le tourisme de masse et les activités
locales, contribuent à cette dégradation : barrages (2 sur la Sélune) et digues qui canalisent la rivière
Couesnon, route du Mont, voie ferrée reliant le Mont et la commune de Pontorson, espaces occupés
par les touristes : parkings (pour les caravanes, les camping-cars, les voitures), route surélevée
jusqu’au pied du mont construite en 1879, passage parallèle à la route pour les piétons.
La baie du mont Saint Michel est une baie naturellement en voie de comblement, mais 200 ans
d’aménagements humains ont accéléré ce processus. Le caractère insulaire du Mont était donc
menacé. Plusieurs aménagements ont été successivement réalisés pour maintenir un environnement
naturel autour du Mont et limiter le comblement. Le Rétablissement du Caractère Maritime (RCM)
est un projet de grande envergure qui nécessite à la fois la construction de nouveaux ouvrages et la
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destruction d’aménagements controversés. C’est pourquoi nous pouvons nous demander dans
quelle mesure, ce haut lieu touristique autrefois menacé peut-il, grâce à l’opération de
rétablissement de son caractère maritime, retrouvé une place de choix dans les destinations
touristiques et accroître le rayonnement de tout un territoire ?
I- Enjeux et acteurs de l’aménagement
1- La diversité des enjeux
Les nouveaux travaux d’aménagement du site ont pour but de rendre au Mont son aspect originel et
de permettre un tourisme raisonnable. Cependant cet aménagement peut entraîner des contraintes
d’ordre économique : un éloignement des zones de parking et l’utilisation de bus navettes peuvent
avoir pour conséquence une baisse de la fréquentation et donc un à manque à gagner.
« Le Mont Saint Michel et sa baie constituent un patrimoine architectural et naturel unique au
monde. Il est aujourd’hui confronté à un processus de dégradation dû à un désensablement
progressif, provoqué par les marées, par la réalisation de plusieurs ouvrages, et par l’envahissement
des véhicules de tourisme. Cette dégradation est en décalage avec la renommée mondiale du site et
ses potentialités économiques. » CIADT (Comité interministériel d'aménagement et de
développement du territoire), 23 juillet 1999.
En effet la pression touristique ne se situe pas exclusivement sur le Mont mais sur tout le territoire
de la baie avec l’expansion des constructions immobilières sur le littoral. Les enjeux sont donc à la
fois économiques (manne touristique), fonciers (urbanisation) et environnementaux (activités liées à
la mer et à l’agriculture).
La fréquentation touristique du Mont Saint Michel remonte à la fin du 19ème siècle mais prend
véritablement son essor dans les années 50. La Merveille est classée au 12ème rang du palmarès des
trente premiers sites culturels les plus visités. Le tourisme sur le Mont Saint Michel prend plusieurs
formes : il est lié à l’aspect culturel et historique du lieu mais il recouvre aussi des offres très variées
comme la randonnée, la gastronomie, les sports nautiques … Mais cette marchandisation du Mont
est de plus en plus visible et cette progression sur la mer remise en question.
Les enjeux du Rétablissement du caractère maritime (RCM) sont les suivants : requalifier le site en
valorisant l’accueil et l’approche des visiteurs, maintenir aux abords de la merveille un
environnement où, grèves, chenaux et courants évolueront au gré des marées.
Pour cela, l’Etat initie dès 1991 une Opération Grand Site (OGS) dont l’objectif est « de mettre en
valeur et favoriser le développement économique de l’ensemble de la baie, de mener des actions de
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requalifications exemplaires, de développer un tourisme différent et de favoriser une identité
commune « baie du Mont Saint Michel » (Redonner du sens à la baie du Mont Saint Michel, Mayot
Jean-Pierre, 2010). En effet les enjeux concernent un territoire plus vaste que le Mont : il s’agit
d’associer une image sur le paysage et pas uniquement sur un monument. Le Mont Saint Michel est
en effet à la fois un territoire symbolique, un lieu patrimonial et une réserve naturelle.
2- La multiplicité des acteurs
Dès 1840, les Monuments Historiques placent le Mont Saint Michel sur la liste des monuments à
protéger. Cependant si l’Abbaye est classée à l’Inventaire des Monuments Historiques en 1874 sous
la responsabilité du ministère de la Culture et de la Communication et gérée depuis peu par la
Réunion de Musées Nationaux, la baie du Mont Saint Michel est, quant à elle, sur la liste des sites
classés depuis 1987 sous la responsabilité du Ministère de l’Environnement du Développement
Durable et de la Mer. En 1979, le site est auréolé du prestigieux label mondial de l’UNESCO qui
considère la baie comme « un bien naturel d’importance primordiale ».
Les cadres règlementaires et juridiques ne répondent donc pas aux mêmes préoccupations et aux
mêmes objectifs. Cependant les aménagements doivent se faire sans produire de rupture entre
paysage et monument.
Les premières actions de protection sont initiées par l’Etat en 1991 qui met en place l’OGS
(Opération grand site). Le but est de protéger la qualité paysagère et naturelle du site, d’organiser
l’accueil des visiteurs, le stationnement, les circuits touristiques et de favoriser l’essor économique
local. Cette OGS est initiée par la Délégation Interministérielle à l’aménagement du territoire et à
l’attractivité régionale (DATAR) et la mission pour l’environnement rural et urbain (MERU). Pour
pouvoir bénéficier de cette démarche, le site doit être classé, reconnu d’intérêt national et connaître
des périodes de fréquentations excessives mettant en péril sa notoriété et son classement. En 1994
naît le RCM (Rétablissement du Caractère Maritime) qui vient renforcer l’action de protection du
site. Cependant le Mont Saint Michel est situé au carrefour de nombreuses collectivités : deux
régions (Normandie, Bretagne), deux départements (Ile et Vilaine et Manche) et 29 communes
regroupées dans des communautés de communes et des syndicats mixtes ou intercommunaux. La
difficulté est de gérer les antagonismes Etat/collectivités territoriales dans la mise en œuvre du RCM
et de limiter les conflits d’intérêts.
En mars 1996 est créée la cellule Mont Saint Michel de Saint–Lô et en 1997 les collectivités
territoriales sont constituées en syndicat mixte (région Basse-Normandie, département de la Manche
et 3 communes). Si la région Bretagne et le département d’Ile et Vilaine ne souhaitent pas en faire
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partie, elles financent cependant le projet. En 1999 un programme technique détaillé est présenté et
en 2003 le projet de Rétablissement du Caractère Maritime (RCM) est déclaré d’utilité publique.
On voit donc bien que les acteurs sont très nombreux, la difficulté est de rendre compte de chacun
d’entre eux. L’enjeu majeur au niveau des acteurs est donc de tendre vers une seule structure de
pilotage et de conserver le label UNESCO tout en respectant les intérêts économiques et
patrimoniaux.
Pour organiser une gouvernance il existe la structure de la Gestion Intégrée des Zones côtières (GIZC)
qui doit réunir les différents protagonistes concernés par le projet. Il faut cependant trouver une
méthode qui garantisse la participation de tous.
La Directive Territoriale d’Aménagement et de Développement Durable (DTA-DD) issue de la loi
Grenelle II semble être l’outil le mieux adapté pour mettre en application les orientations liées aux
activités du tourisme. En effet les difficultés de rassembler les acteurs autour des enjeux de
préservation de l’environnement et des activités touristiques, nécessitent un plan de gestion globale
qui permette d’identifier les dysfonctionnements et de les réduire.
Cependant en 2006, l’Etat concepteur du projet se désengage de sa réalisation et les travaux de
Rétablissement du Caractère Maritime (RCM) sont confiés aux collectivités territoriales locales
regroupées dans un « syndicat mixte Baie du Mont saint Michel ». Les missions dévolues au Syndicat
sont importantes : non seulement le Rétablissement du Caractère Maritime, mais aussi
l’amélioration des conditions d’accueil du public, la gestion, l’exploitation et la maintenance de tous
les aménagements, équipements, ouvrages et infrastructures liés à ce projet.
Il apparaît nettement que l’architecture de l’aménagement du Mont Saint Michel est très complexe
du fait de la multiplicité des financiers et des maîtres d’ouvrage : Fonds européen, Agence de l’eau,
Etat avec plusieurs ministères (environnement, équipement, transport, culture, tourisme), Conseils
généraux (Manche, Mayenne, Ile et Vilaine), Conseils régionaux (Basse Normandie, Bretagne),
Conservatoire du littoral, syndicats mixtes, intercommunaux, communautés de communes,
communes…
3- La création d’une Opération d’Intérêt National (OIN)
Selon un rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD),
publié le mardi 16 décembre 2014, qui trace la feuille de route pour l'après travaux d'aménagement,
la question de la gouvernance la plus appropriée pour l'après-2015, à la date de la fin des travaux du
rétablissement du caractère maritime du site est redéfinie. La mission associant le CGEDD et les
inspections générales de l'administration, des affaires culturelles et des finances s'est attachée à
dresser l'inventaire d'un certain nombre de difficultés ou de faiblesses inhérentes au mont Saint-
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Michel, "que l’importance de l’enjeu technique et la mobilisation des acteurs en faveur de ce grand
projet avaient jusqu’à présent reléguées au second plan". Ce lieu emblématique, de renommée
internationale (2,5 à 3 millions de visiteurs annuels) souffre paradoxalement d'une "absence de
vision stratégique sur le plan touristique, culturel, économique", et ce en dépit d'une baisse de 9% de
la fréquentation de l’abbaye depuis 2011. Les causes en sont multiples et "partagées entre l’Etat et
les collectivités concernées", relève le rapport. A la multiplicité des acteurs (syndicat mixte de la baie
du mont-Saint-Michel, collectivités locales, ministères, opérateurs de l'Etat, Unesco, Centre des
monuments nationaux, conservatoire du littoral etc.) correspond "la multiplicité et l’enchevêtrement
des procédures, notamment en matière de protection" et "l’absence de projet global prospectif". Le
rapport détermine les grands axes d'une stratégie touristique adaptée aux enjeux du projet culturel
et environnemental préalablement défini dont il fixe le cadre.
Sur le plan de la gouvernance, la mission écarte un certain nombre d'hypothèses (renforcement du
syndicat mixte, regroupement des communes concernées, renforcement de la coordination sous
l’égide du préfet de région, mise en place d’un contrat de destination ou d’une "opération grand
site"), privilégiant l'organisation, sur le périmètre inscrit par l’Unesco, d’une "opération d’intérêt
national"(OIN). Un établissement public ad hoc, le cas échéant par le recours à une loi, "chargé de
définir un projet de territoire, de le piloter et de le gérer", lui serait adossé pour l’aménagement et la
gestion touristiques. Cette perspective aurait "l’avantage d’associer fortement l’Etat et les
collectivités locales dans un partenariat durable et d’autoriser la mise en place de régimes
dérogatoires en matière d’aménagement, dont on peut escompter une simplification des procédures
et, partant, une harmonisation et une accélération des prises de décision". L'hypothèse retenue
impliquerait la dissolution du syndicat mixte, dont les droits et obligations seraient transférés à cet
établissement public. Ce dispositif serait en outre accompagné d’un certain nombre de transferts de
compétences au titre des codes de l'urbanisme, de l'environnement et du patrimoine et de
simplifications administratives via la création d'un "guichet unique" au sein du nouvel établissement.
Pour son financement, la mission préconise enfin le recours à des subventions publiques réparties
selon un protocole financier.
II- Les modalités de l’aménagement
1- Concilier tourisme et développement durable
Il s’agit donc sur le vaste territoire du Mont Saint Michel de pouvoir continuer d’accueillir un nombre
conséquent de touristes avec le plus de fluidité possible et de renouveler des offres touristiques en
adéquation avec les nouveaux besoins : tourisme vert, randonnées, découverte de la baie sous de
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nouveaux angles… La baie reste, malgré toutes les dégradations, un lieu exceptionnel et l’enjeu
repose sur les outils et les mesures de protection mises ou à mettre en œuvre. En effet il s’agit d’une
opération d’aménagement touristique durable.
Le secteur du tourisme est une composante essentielle de l’aménagement du territoire. Dans le cas
du Mont Saint Michel il présente deux aspects : il est facteur de dynamisme dans les territoires
attractifs mais il intervient aussi en complément d’activité dans des territoires plus marginalisés.
L’enjeu d’un tourisme durable réside ainsi dans la gestion de ses effets sur un territoire. Ainsi il faut
concilier à la fois le développement du tourisme qui respecte l’environnement mais aussi la création
d’emplois et d’activités. Le Mont reste la principale « locomotive » touristique et économique mais il
faut rééquilibrer l’offre dans l’ensemble de la baie.
L’implication de l’Etat est essentielle pour gérer les problèmes de la pression touristique en dehors
des conflits d’intérêts locaux.
D’autre part le choix d’un outil juridique est déterminant pour mettre en application les politiques
d’aménagement du territoire. En effet les politiques locales peuvent entrer en conflit et il est
nécessaire qu’un arbitrage s’effectue, c’est une forme de recentralisation car le territoire du Mont
Saint Michel présente des enjeux nationaux et sa complexité est accrue de par sa nature même :
c’est un territoire à la fois terrestre et maritime.
Ce projet au départ exclusivement conçu par l’Etat a été géré par un syndicat mixte, cependant son
impact déborde largement le cadre régional. Cette délégation nécessite une réflexion sur la
définition du modèle économique à mettre en place : quelles sont les dimensions culturelles (bien
inscrit au patrimoine de l’UNESCO), environnementales et touristiques du site à mettre en œuvre ?
Mais aussi sur la constitution d’un comité de pilotage aux missions clairement établies. Le rapport
public annuel de la cour des comptes de février 2013 met en évidence une réalisation opérationnelle
défaillante due à un manque d’effectifs et de compétences et un suivi financier aléatoire.
Pourtant ce projet d’aménagement concerté d’un littoral dans le cadre d’une Opération Grand Site,
peut servir d’exemple pour d’autres territoires. La capacité à faire les bons choix en conciliant à la
fois le tourisme et les autres activités est déterminante pour l’avenir économique de la région. Une
bonne connaissance des interdépendances entre les hommes, leur milieu et leurs activités est
indispensable pour la réalisation de cette opération.
2- Aménagements et infrastructures
« Restaurer et préserver le milieu naturel selon un périmètre arrêté aux cantons littoraux et
particulièrement aux communes directement concernées par les actions de reconquête du paysage
et de restauration du milieu » sont les objectifs clairement explicités dans le texte de l’Opération
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Grand Site (OGS). Pour cela des outils très nombreux sont mis en œuvre du Projet de Rétablissement
du Caractère Maritime du Mont Saint Michel (RCM) en passant par un projet de Parc naturel, des
projets de parcs Natura 2000 ou encore des projets d’appellation d’origine contrôlée pour les
produits de la baie.
Le rétablissement du caractère maritime (RCM) du Mont Saint Michel est une opération initiée en
1995 pour les études, débutée en 2005 pour les travaux et dont l’échéance est prévue en 2015.
Ce projet ambitieux consiste en la réalisation des ouvrages, équipements et aménagements
suivants :
- Destruction de l’ancien barrage sur le Couesnon et édification d’un nouvel ouvrage qui
permettrait de redonner au fleuve la puissance hydraulique nécessaire pour chasser les
sédiments au large.
Le but de cet ouvrage est d’accélérer l’érosion des terres, de faire reculer les herbus pour permettre
à ces surfaces de reprendre un caractère maritime.
- Travaux hydrauliques en aval du barrage vers le Mont pour accompagner cette nouvelle
érosion et en amont pour renforcer la capacité de stockage d’eau dans l’anse du Moidrey.
- Réalisation de deux chenaux dans la baie du Mont Saint Michel pour permettre au Couesnon
de s’écouler de part et d’autre du Mont.
- Aménagement d’un parc de stationnement au sud de la Caserne pour supprimer la présence
de véhicules aux abords immédiats du Mont.
- Edification d’un pont passerelle suivi d’un gué submersible lors des grandes marées pour
accéder au Mont en remplacement de la route actuelle.
L’aménagement des paysages d’arrivée sur le Mont est aussi concerné. Il s’agit de réserver
d’importantes zones végétales et de revoir le classement de certains herbus et polders inventoriés en
zone de protection spéciale au titre de la directive européenne « oiseaux » de 1979 et faisant l’objet
d’un classement en 1987. D’autre part un projet de classement de la Caserne est envisagé car le
changement de fréquentation des lieux ainsi que les parcelles libérées par la limitation de l’accès des
voitures suscitent de nouveaux projets d’aménagements commerciaux, d’autant que l’espace rural
périphérique à ces équipements d’accueil a vocation à conserver sa destination agricole.
Selon un rapport de L'ICOMOS (Conseil International des Monuments et des Sites), organisation
internationale non-gouvernementale qui œuvre pour la conservation des monuments et des sites
dans le monde, l’installation d’éoliennes dans la baie a été rejetée car son impact sur la « valeur
universelle exceptionnelle du bien » a été jugé négatif (ICOMOS, novembre 2011). Ce rapport
demande la création d’une zone exclusion afin de constituer « une enveloppe visuelle qui aura
comme objet le Mont Saint Michel et un périmètre d’où le Mont sera aperçu si on s’élève à la
hauteur des éoliennes». En effet toujours selon l’ICOMOS, par « l’alliance inédite du site naturel et
de l’architecture, le Mont Saint Michel constitue une réussite esthétique unique ».
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D’autre part le Comité du patrimoine mondial a demandé à l’Etat de développer un projet de
déclaration rétrospective de Valeur universelle exceptionnelle afin d’éviter tout impact irréversible
de projets de développement sur le bien, de renforcer sa protection et sa gestion.
3- Le développement d’une autre forme de tourisme
Le Mont Saint Michel est aujourd’hui l’un des sites les plus visités en France. Près de 3 millions de
visiteurs viennent chaque année du monde entier pour l’admirer. Il s’agit par ce projet de RCM de
redonner une cohérence entre la préservation du lieu et la gestion du tourisme. L’objectif est donc
de valoriser l’identité de la Baie pour promouvoir d’autres centres d’intérêt, d’étaler la fréquentation
touristique sur toute l’année mais aussi de favoriser un tourisme diffus dans la Baie. Pour cela il faut
répartir la venue des visiteurs en diversifiant l’offre.
La mise en relation des paysages successivement traversés par les visiteurs doit engendrer un autre
tourisme avec de nouveaux accès, de nouveaux modes de transport, un nouveau rapport au paysage.
Il s’agit d’adopter une signalisation commune afin de faire découvrir les diverses richesses et activités
touristiques de tout le secteur. Il faut fournir aux visiteurs les informations nécessaires pour à la fois
faire respecter la règlementation, les orienter en indiquant les différents sites et leur donner les
éléments pour les comprendre (associer les visiteurs par une forme de pédagogie). Les nouvelles
infrastructures doivent permettre d’atteindre ces objectifs.
L’aire de stationnement est installée sur le continent au lieudit la « Caserne » et l’accès au Mont se
fait à pied, à cheval (Maringotte) ou en navettes par un pont passerelle. Il s’agit de donner aux
visiteurs le temps de contempler le paysage qui sert d’écrin au Mont. Le Rétablissement du Caractère
Maritime (RCM) est assuré par un gué recouvert par la marée (coefficients supérieurs à 110)
quelques jours par an. Cet aménagement s’accompagne d’une dynamisation de la région : il s’agit de
favoriser l’accès ferroviaire depuis Paris mais aussi de villes régionales comme Granville avec la «
Ligne Baie », créant ainsi une alternative à la voiture et une découverte approfondie de la baie et de
sa région. Le but est de favoriser les courts séjours et de mettre en valeur d’autres sites (Scriptorial
d’Avranches par exemple). Les anciennes pêcheries situées dans la grève à environ 3-4 km du rivage
seront préservées et mises en valeur. Un projet assez vaste de restauration prévu dans le cadre de
l’OGS (Opération Grand Site) du petit patrimoine bâti dont le caractère architectural est notable est
mis en œuvre : la chaumière de 1655 à Cherrueix a été remise en état, le moulin de la Ville-ès-Brune
à Hirel connaît une totale réhabilitation en vue de devenir un équipement de promotion de la baie, le
corps de garde à Cancale qui surplombe l'anse du Verger a été reconstruit, la chapelle Sainte-Anne a
été réhabilitée, les falaises de Carolles et Champeaux sont valorisées ainsi que le Bec d'Andaine sur la
commune de Genêts, le site du Mont Dol et les moulins en général ont été restaurés.
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Afin de permettre une déambulation du visiteur, un balcon maritime sur le nouveau barrage du
Couesnon est construit et offre une vitrine à ciel ouvert des références à l’histoire du Mont Saint
Michel. Développer des itinéraires intéressants en baie doit favoriser d’autres moyens de
déplacement pour découvrir l’ensemble de la Baie mais aussi l’arrière-pays.
Des pratiques agricoles ancestrales peuvent renaître grâce à la valorisation de la tangue (sédiments
extraits du curage du Couesnon) et cette terre reconquise permet aussi la création de pistes
équestres. Des aménagements du littoral sont aussi prévus pour permettre de rétablir la fonction
mytilicole de la baie et de réaménager des roselières. Il s’agit non seulement de favoriser la
cohabitation du tourisme avec les activités locales mais surtout de rendre ces activités elles-mêmes
porteuses d’intérêt touristique par leur rôle de protection de l’environnement et de valorisation du
milieu.
C’est donc un ensemble étendu et diversifié qui sera proposé au visiteur afin d’éviter la pression
touristique sur le seul Mont. De plus le pavillon d’information de la Caserne a reçu le label « tourisme
et handicap » créé en 2001 par le Ministère du Tourisme.
III- Un projet qui dynamise l’ensemble d’un territoire
1- Un pays attractif et performant
Au-delà des seules activités nourricières de la terre et de la mer, le Pays de la Baie du Mont St Michel
est doté d’entreprises de grande renommée, ouvertes sur les marchés internationaux, (Acome,
Vuitton, Stelmi, Heudebert, Chéreau…).
Chaque unité géographique du Pays est dotée d’atouts qu’elle sait faire valoir, ce qui favorise
l’ancrage territorial des activités.
Cette diversité des activités économiques qui représente la personnalité et la vitalité du territoire
doit être affirmée dans le cadre du SCoT (Schéma de COhérence Territorial). Il s’agit d’œuvrer en
faveur d’une performance et d’un rayonnement accru du territoire. C’est pourquoi il est nécessaire
de développer les infrastructures de transport vers davantage de performance et d’intégration
environnementale en modernisant la desserte ferroviaire du pays, en développant des transports en
commun adaptés aux besoins, et en améliorant les infrastructures routières existantes. Ces réseaux
de communication sont indispensables au rayonnement économique de la région et favorisent aussi
le tourisme.
Pour garantir l’emploi et le maintien de la population locale, il est nécessaire de développer, attirer
les entreprises pour rajeunir la population active. Il faut donc porter l’effort sur l’accueil des
12
nouvelles activités économiques (implantation d’un « nanoparc ») mais aussi sur la valorisation et le
développement des activités existantes. Le tourisme peut alors devenir un élément incontournable
du dynamisme du pays. Il nécessite le développement de nouvelles offres touristiques (création de
produits touristiques « identitaires » du Pays de la Baie du Mont Saint-Michel, valorisant ses sites
naturels, patrimoniaux et ses activités d’excellence), une meilleure organisation des acteurs du
tourisme (la politique touristique du Pays doit se construire en concertation avec l’ensemble de ses
acteurs, prestataires du littoral et de l’intérieur, responsables du tourisme, du Pays, du Parc Naturel
Régional Normandie Maine, du Département et de la Région) et une stratégie de communication
permettant de mieux faire connaître la région et la rendre plus attractive.
2- L’établissement d’un contrat-cadre de destination touristique
La stratégie « Destination France 2010-2020 » et les Assises du Tourisme ont souligné la nécessité,
dans un contexte concurrentiel intensif et un environnement économique complexe qui se durcit, de
consolider les destinations et « marques » existantes et d’en faire émerger de nouvelles, structurées,
et à forte visibilité internationale. C’est dans cette perspective que les Contrats de Destination sont
mis en place avec l’appui technique et financier de l’Etat et d’Atout France. Les Contrats de
destination constituent des outils à la fois innovants et très opérationnels qui permettent d’accélérer
le développement international des destinations touristiques, renforçant ainsi l’attractivité des
territoires, et fédérant, sur plusieurs années, acteurs publics et privés autour d’objectifs communs en
matière d’ingénierie et de promotion sur les marchés.
Identité lisible, notoriété et image de marque, cohérence des limites géographiques, administratives
et socioculturelles, organisation collective autour d’une offre structurée à la taille critique
suffisante... sont les nombreux critères qui doivent être envisagés pour définir une destination.
L'objectif de ces contrats de destination est de créer une «marque» autour d'un territoire, en
fédérant les pouvoirs publics et acteurs privés du tourisme (hôteliers, restaurateurs, commerçants,
etc …) autour d'une thématique donnée.
« Un contrat de destination, [a rappelé Laurent Fabius] est un outil de développement touristique qui
rassemble tous les acteurs d’un même territoire. L’objectif est de promouvoir une marque comme on
parle de marque commerciale, en mettant en commun toutes les forces : État, collectivités,
chambres de commerces, professionnels du tourisme, hébergeurs, transporteurs, activités
culturelles, sportives, de loisirs… »
Les trois critères sont « une lisibilité suffisante de la marque territoire au niveau international ;
l’association du plus grand nombre de partenaires publics et privés et une organisation claire». Le
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Mont-Saint-Michel, Merveille de l’Occident, rentre dans ce cadre très précis. Chaque contrat
s’accompagne d’autre part d’un chèque de l’État de 75 000 euros dont 32 500 euros versés avant la
fin de l’année.
Ainsi, L’Etat et le Syndicat Mixte Baie du Mont-Saint-Michel, partenaires de l’opération, ouvrent le
12 décembre 2014 un parcours d’accès au Monument totalement renouvelé, après plus de deux
années de travaux. C’est une démarche importante et un signal dans la progression de ce grand
projet d’aménagement qui concrétise sa réalisation, avant son complet achèvement dans quelques
mois, à l’été 2015. Cependant, sans attendre la fin de l’opération d'aménagement, l'Etat et les
différents acteurs des deux régions - Basse-Normandie et Bretagne - ont lancé "un projet de
développement et de promotion touristique d’envergure internationale pour le mont Saint-Michel et
sa baie, de Granville à Saint-Malo", doté de plus de 1,3 million d’euros. Dans un communiqué daté du
11 décembre 2014, la préfecture de la région Basse-Normandie et le président du syndicat mixte Baie
du mont Saint-Michel réaffirment ainsi leur volonté "de relancer l’offre touristique sous toutes ses
formes, patrimoniale, historique, paysagère, environnementale et spirituelle". C’est ainsi que cette
mobilisation de tous les acteurs professionnels et institutionnels concernés par l’avenir du grand site,
trouve sa traduction dans un contrat-cadre de destination touristique "Le mont Saint-Michel et sa
baie". Il a pour ambition de se décliner" en autant d’actions de qualité" (information, accueil, visites,
transports, hébergements, restauration...). Le contrat comporte également un volet marketing et
communication "qui portera ses efforts vers la conquête de clientèles internationales encore peu
présentes sur le site et notamment celles des pays émergents adeptes d’un tourisme spirituel (Inde,
Brésil) ou en forte croissance (Chine, Corée du Sud…)". Pour Laurent Beauvais, Président du Syndicat
Mixte de la Baie du Mont-Saint-Michel, « l’aboutissement de ce grand projet qui va remettre la
merveille dans son écrin, par son apport considérable au plan paysager et par l’amélioration des
conditions d’accueil et de circulation des visiteurs, doit favoriser l’élaboration d’une nouvelle
stratégie touristique pour le Mont Saint-Michel et sa Baie. ». Dans ce cadre, alors qu’il présentait le
nouveau centre d’information touristique du Mont, Laurent Beauvais a expliqué à Laurent Fabius que
ce Contrat de destination « Le Mont-Saint-Michel et sa baie » sera un élément majeur pour
développer un projet touristique, avec une véritable dimension internationale pour le Mont-Saint-
Michel sur les 10 années à venir. Le contrat de destination du Mont Saint Michel, signé le 16
décembre 2014 au Quai d’Orsay, a été sélectionné suite à l’appel à candidature lancé par le ministère
des affaires étrangères et du développement international en juillet dernier.
3- Les impacts de ce contrat
Avec une vingtaine de signataires issus des institutions publiques locales et privées, autour de la
Région Basse Normandie et de la Région Bretagne, le contrat de destination du Mont Saint Michel
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vise à développer un projet touristique, porteur comme nous l’avons vu, d'une véritable ambition
internationale pour ce site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Avec un plan d'actions
concernant l'offre touristique ainsi que la promotion de la destination, ce contrat va permettre de
finaliser un vaste projet de requalification du Mont Saint Michel et de sa baie avec la fin très proche
de ses travaux d'aménagement. Ce contrat a la particularité d'associer les départements traversés
par un même thème et qui mettent leurs efforts de promotion en commun, il a donc un impact sur
toute une région et peut-être même plusieurs. Une logique horizontale de marché vient se substituer
à la partition verticale des territoires des OT, CDT ou CRT.
Les enjeux sont de favoriser le développement socio-économique local grâce au tourisme en
développant une stratégie touristique durable et partagée, permettant le maintien et le
développement de la population locale sur des emplois pérennes. Il s’agit de positionner ce territoire
comme une destination touristique d’excellence en associant les acteurs privés et publics et de
mieux répartir la fréquentation du Mont Saint Michel sur l’année afin d’améliorer la gestion des flux,
de favoriser un éventuel report sur les « ailes de saison » afin d’allonger les séjours au Mont et dans
la Baie.
Les objectifs de ce contrat sont clairement d’inscrire le Mont Saint Michel et sa baie comme une
destination d’ambition mondiale, attractive et innovante et de sortir de la phase de dépression dans
laquelle se trouvait ce site. Les acteurs économiques veulent favoriser un accroissement des
retombées économiques à hauteur de 20%, en s’appuyant aussi sur le développement des courts
séjours. L’ambition serait aussi de se tourner vers une nouvelle clientèle internationale encore peu
présente et de cibler les touristes des pays émergents. Dans ce contrat, la nouvelle gouvernance se
développera autour de quatre axes : stratégie et ingénierie, urbanisme et aménagement, marketing,
promotion, communication et enfin intelligence économique.
En étroite relation avec la région, le Syndicat mixte de la Baie du Mont Saint Michel, le CDT de la
Manche, le Centre des Monuments nationaux, le CRT et Atout France, préparent une action
mondiale de communication pour que tous les marchés soient informés qu’en 2015, le Mont Saint
Michel redevient une île.
Conclusion
On assiste à une rupture dans l’histoire du Mont Saint Michel : au fil des siècles, l’aménagement de la
Baie est passé d’une logique à une autre diamétralement opposée. Autrefois la préoccupation
essentielle était de renforcer les digues qui protégeaient les marais pour laisser s’accumuler vase,
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sable, sédiments et herbus afin de gagner de la terre sur la mer à des fins agricoles. Aujourd’hui il
s’agit de rétablir son caractère maritime afin d’aboutir à un paysage d’aspect « naturel ».
L’image que représente le Mont Saint Michel dans l’imaginaire collectif en fait un « objet de
consommation » très particulier. En effet on s’est demandé à quels besoins répond ce projet de
rétablissement du caractère maritime du Mont Saint Michel : ils sont nombreux et parfois
antagonistes. Ils doivent répondre à la fois aux enjeux économiques et aux enjeux environnementaux
de plusieurs régions, plusieurs communes.
La mise en œuvre de cette Opération Grand Site va-t-elle donner naissance à un écotourisme tel que
le définit l’Agence Française d’Ingénierie Touristique c'est-à-dire « une forme de voyage responsable,
dans les espaces naturels, qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des
populations locales « , ou bien faire du Mont Saint Michel une vitrine suffisamment attractive sur le
plan touristique mais artificielle sur le plan environnementale et insuffisante pour le rétablissement
d’un écosystème durable ?
Initié en 1995 pour les études et débuté en 2006 avec les travaux du barrage sur le Couesnon, le
projet a vu la réalisation d’un pont passerelle en 2014 et s’achèvera en 2015 par l’effacement de la
digue route datant du XIXe siècle. Ce projet de 185 millions d’euros d’investissement public financé
par l’Etat, l’Europe et les collectivités normandes et bretonnes aura permis de mettre en œuvre une
stratégie de marque touristique connue et reconnue dans le monde entier sur un site en perte de
vitesse économique et touristique. Le contrat de destination du Mont-Saint-Michel vise à faire
renaître un projet touristique, porteur d’une véritable ambition internationale pour ce site inscrit au
patrimoine mondial de l’UNESCO. On aboutit donc à une véritable stratégie de mise en valeur du
Mont Saint-Michel, sur le plan patrimonial, environnemental et touristique qui lui faisait cruellement
défaut. Cette mise en valeur s’accompagne d’un projet de développement économique qui rayonne
sur toute la baie.
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Calendrier des aménagements :
Les grands paysages de la baie et leurs limites :
Sites et paysages exceptionnels --------------
Ensembles paysagers de grand intérêt …………………
Ensembles paysagers intéressants
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Bibliographie
1- Monographies
Lefeuvre Jean-Claude, Mouton Jean-Pierre. Histoire de la baie du Mont Saint Michel. Ouest-France,
2009. 287 p. (Beaux livres TO).
Rabourdin Bruno. Le Mont Saint Michel sauvé des sables. Jean Michel Laplace, 2010. 70 p. (Bande
dessinée).
Weizmann Luc. Le pupitre des lettres. Jean Michel Laplace, 2010. 160 p.
2- Rapports
UNESCO. (2012). Mont Saint Michel et sa Baie(France) (80 bis), 22-24 Novembre 2011 (publication
no WHC/36.COM/7B Add). Repéré à http://whc.unesco.org/fr/decisions/4499.
La cour des comptes. (2013). Le rétablissement du caractère maritime du Mont Saint Michel : un
projet mal conduit, février 2013. Repéré à :
http://www.ccomptes.fr/content/download/53106/1415284/version/2/file/2_3_retablissement_car
actere_maritime_mont_saint_michel.pdf
3- Mémoire d’études
Mayot Jean Pierre. Redonner du sens à la baie du Mont Saint Michel. Ecole Nationale des Ponts et
Chaussées, juillet 2010.
4- Articles de périodique
Claire Bommelaer. Mont-Saint-Michel : cinquante centimètres font débat. LE FIGARO et vous, 27 décembre 2012, volume 3, n° 21 275, page 22.
5- Documents audiovisuels
Syndicat mixte RCM Mont Saint Michel. Entre Fleuve et Mer : un barrage au chevet du Mont. 2008,
1 DVD, 20mn.
Syndicat mixte RCM Mont Saint Michel. Le nouveau barrage sur le Couesnon. 2010, 1 DVD, 20mn.
23
Syndicat mixte RCM Mont Saint Michel. Entre Ciel, Terre et Mer. 2010, 1DVD, 20mn.
Patrick de Carolis (réal.). Passion patrimoine : du Mont-Saint-Michel aux îles Chausey. Des Racines et des Ailes, 10 octobre 2012. 1 DVD vidéo, 1h55. Société- Culture infos.
Mont Saint Michel : le percement du rocher est-il un sacrilège. [en ligne]. France 3 Basse Normandie 2013, mis à jour le 18 décembre 2013. [consulté le 05 janvier 2015]. Disponible sur : http://bassenormandie.france3.fr/2013/12/13/mont-saint-michel-le-percement-du-rocher-est-il-un-sacrilege-376955.html .Vidéo, 1mn 50s
La face cachée des 1000 merveilles du Monde[en ligne].10 mars 2014. Spécial Investigation. [consulté le 05 décembre 2014]. Disponible sur : http://www.replay.fr/special-investigation-la-face-cachee-des-1000-merveilles-du-monde-10-03-a-20h50-1997687. Canal+ Replay, 2h52mn.
6- Documents électroniques
- Internet : site web
La Baie réinvente le Mont [en ligne]. Syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel, 2011, mis à jour le 15 novembre 2012, [consulté le 12 novembre 2014]. Disponible sur : http://www.projetmontsaintmichel.fr/pourquoi_agir/objectifs.html
Commune du Mont-Saint-Michel (50353) [en ligne]. Insee. [consulté le 20 décembre 2014]Disponible sur : http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/esl/comparateur.asp?codgeo=com-50353
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Contrats de destinations. [en ligne]. Atout France. [consulté le 20 décembre 2014]. Disponible sur : http://atout-france.fr/content/contrats-de-destinations
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- Pages de sites internet
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