Influence des pigments malariques sur l'infection et la ...

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JULIETTE DIOU INFLUENCE DES PIGMENTS MALARIQUES SUR L'INFECTION ET LA DISSÉMINATION DU VIRUS DE L'IMMUNODÉFICIENCE HUMAINE DE TYPE 1 (VIH-l) Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire pour l'obtention du grade de Philosophire Doctor (Ph.D.) DÉPARTEMENT DE BIOLOGIE MOLÉCULAIRE ET CELLULAIRE FACUL TÉ DE MÉDECINE UNIVERSITÉ LAV AL QUÉBEC 2009 © Juliette Diou, 2009

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JULIETTE DIOU

INFLUENCE DES PIGMENTS MALARIQUES SUR L'INFECTION ET LA DISSÉMINATION DU VIRUS DE

L'IMMUNODÉFICIENCE HUMAINE DE TYPE 1 (VIH-l)

Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval

dans le cadre du programme de doctorat en biologie cellulaire et moléculaire pour l'obtention du grade de Philosophire Doctor (Ph.D.)

DÉPARTEMENT DE BIOLOGIE MOLÉCULAIRE ET CELLULAIRE F ACUL TÉ DE MÉDECINE

UNIVERSITÉ LA V AL QUÉBEC

2009

© Juliette Diou, 2009

Résumé

La malaria et le VIH-l sont comptés parmi les maladies les plus meurtrières de ce

siècle. Ensemble, elles causent plus de quatre millions de mort annuellement au niveau des

mêmes régions géographiques, notamment en Afrique sub-saharienne. Les conséquences de

cette co-infection sont des problèmes majeurs de la santé publique à l'échelle mondiale.

L'agent responsable de la forme la plus sévère de la malaria est le parasite Plasmodium

falciparum. Afin d'infecter correctement son hôte humain, le parasite doit dégrader

l'hémoglobine en vu d'assurer son développement. Cette dégradation provoque la synthèse

de molécules d'hème qui, étant toxique pour le parasite, seront cristallisées sous la forme

de pigments malariques appelés hémozoïne (HZ). Ces pigments sont régulièrement associés

directement ou indirectement à la physiopathologie de la malaria. Notre étude repose sur

l'investigation de l'influence des pigments malariques sur l'infection rétrovirale du VIH-l

dans les cellules les plus ciblées par ces deux infections: les cellules phagocytaires

humaines dérivées de monocytes (MDC), à savoir les macrophages, les cellules

dendritiques et les lymphocytes T CD4 +. Lorsque les pigments d' HZ sont présents dans les

MDC, on observe une inhibition de l'infection virale mais une augmentation de la

dissémination du VIH -1 dans les lymphocytes. En effet, dans les macrophages dérivés de

monocytes cette phagocytose d' HZ est responsable de l'arrêt du cycle viral à une étape

comprise entre la transcription inverse et l'intégration du VIH -1. Le mécanisme

responsable de cette inhibition n'est pas tout à fait identifié, cependant l'explosion

oxydative induite par la phagocytose d'HZ semble être responsable d'une inhibition de la

production intracellulaire d'ATP, vitale pour le transport du VIH-l dans le noyau. En ce

qui concerne les cellules dendritiques, les changements phénotypiques induits par l'HZ

démontrent une diminution de l'expression du récepteur CCR5, essentiel pour l'entrée du

VIH-l dans la cellule hôte. La présence d'HZ dans les MDC rend les cellules plus aptes à

activer les lymphocytes, favorisant ainsi la réplication virale. Effectivement, l'HZ accroit la

prolifération des lymphocytes T CD4+ résultant en une augmentation de l'infection et du

transfert du VIH-l. Les co-infections étant de plus en plus contraignantes, il est primordial

d'augmenter le nombre d'études fondamentales afin de mieux comprendre les interactions

régissant l'aboutissement fatal de ces deux maladies. Ceci est impératif pour le

développement de nouvelles thérapies combinatoires pour les patients co-infectés.

Abstract

Malaria and HIV -1 are two of the most devastating global health problems of our

time. Together, malaria and HIV -1 cause more than 4 million deaths a year. To a

substantial extend, both are concentrated in the same geographical regions. The resulting

co-infection and interaction between the two diseases have major public health

implications. The agent responsible for malaria is the protozoan parasite Plasmodium

falciparum. To properly infect, the parasite needs to grow using the host's hemoglobin. As

so, during hemoglobin degradation free heme, toxic to the parasite is produced and

converted into malaria pigments called hemozoin (HZ). Those pigments have always been

directly or indirectly associated to the physiopathology of malaria. We investigated the

impact of HZ exposure on HIV -1 retro viral infection of preferential targets for both

infections: primary hurnan monocyte-derived phagocytic cells (MDCs) and CD4+ T

lymphocytes respectively. When HZ is present in MDCs cells, our experiments showed a

decrease of viral infection but an increase of HIV -1 dissemination to CD4 + T cells. Indeed,

hemozoin phagocytosis inhibited HIV -1 replication in monocytes-derived macrophages in

an event taking place between reverse transcription and integration in the host genome. The

complete mechanism implicated here was not fully described but we are expecting HZ­

induced oxidative burst to inhibit intracellular A TP production, vital for HIV -1 transport to

the nucleus. In the case of monocyte-derived dendritic cells, cellular phenotypic changes

induced by HZ were responsible for reduced expression of CCR5, essential for HIV-1

entry. The presence of HZ within MDCs renders cells more efficient to prime lymphocytes

for HIV -1 replication. As a fact, HZ-induced proliferation of CD4+ T cells resulted in an

increase of viral infection and transfer. Co-infections are a growing problem. More and

more basic studies are thus needed to fully understand the cellular consequences of such

deadly interactions. This is imperative for future studies to find suitable drug combinations

for co-infected individuals.

11

111

Avant-Propos, remerciement et épilogue

Arrivée à l'aboutissement de mon doctorat, et plus particulièrement à la rédaction

cette toute dernière section, seuls deux mots me viennent à l'esprit : The End. En effet, cette

thèse est un aperçu concis des mes quatre années de doctorat, de la fin de ma vie étudiante

et du début d'une vie professionnelle qui, je l' espère, sera toute aussi fructueuse que cette

dernière. En me remémorant les raisons qui m' ont conduit à choisir cette voie, il vient sans

dire que mes motivations n'ont pas été seulement personnelles et stratégiques mais aussi

humaines. Ainsi, avant toute chose, je voudrais remercier le docteur Michel 1. Tremblay qui

a su reconnaitre mes aptitudes et surtout m'offrir l' opportunité de nourrir une de mes plus

grandes ambitions: rechercher, comprendre et participer à la lutte vers une meilleure

interprétation des mécanismes impliqués dans la co-infection par le Plasmodium

falciparum et le VIH-l. Effectivement, Michel a tout de suite accepté mon projet de

doctorat et m'a offert les possibilités d'en choisir le devenir. Je tiens également à remercier

Mélanie Tardif et Caroline Gilbert qui ont toujours été de bons conseils et qui ont été

associées de près comme de loin à mon projet. De plus, l'une des caractéristiques du

laboratoire du docteur M. J. Tremblay est l'importante diversité des membres qui la

compose. Par conséquent, remercier individuellement chaque individu est chose

impossible, mais merci à vous tous. Plus particulièrement, je tenais à faire un clin d'œil à

Lupe, Mike, Ravendra, Sandra, sans oublier les membres du SAFERA! Merci aux Bonnets

Verts, je serai toujours une militante active de votre art. A Nath pour nos conversations

dans le p2. Merci à Dave et Réjean pour les fous rires est une initiation inoubliable.

Maintenant pour la petite larme, je voudrais remercier mes plus grands fans: ma

famille. Merci pour avoir supporté, en tout sens, ma vie depuis ces presque 30 dernières

années. Merci pour m'avoir menti pendant tant d'années en me disant qu'avec le temps les

études devenaient plus faciles. Merci d'être vous! Merci également à ma sœur, qui a subi

les conséquences de mes études pendant tant d'années, que ferais-je sans toi? L'année

prochaine sera la notre! Merci à tous les copains dispersés aux quatre coins du monde mais

qui ont toujours été dans mon cœur. Et enfin, merci à Sylvain, l'amour de ma vie, mon roc!

Merci pour avoir toujours été là malgré les tempêtes et surtout merci pour la crise de 2005!

IV

À mafamille, Tooky et Claire

v

Table des matières

Résumé ..................................................................................................................................... i Abstract .................................................................................................................................. ii Avant-Propos, remerciement et épilogue .............................................................................. iii Table des matières .................................................................................................................. v Liste des tableaux ................................................................................................................. vii Liste des figures .................................................................................................................. viii Liste des abréviations ............................................................................................................. ix Chapitre 1. Le virus de l'immunodéficience humaine ............................................................ 1 1 Le SIDA dans le monde .................................................................................................. 1

1.1 Actualités épidémiologiques ................................................................................... 1 1.2 Historique du VIH -1 ............................................................................................... 2 1.3 Origine du VIH-1 .................................................................................................... 3

2 Le virus d'immunodéficience humaine de type 1 ........................................................... 4 2.1 Le VIH -1, un rétrovirus .......................................................................................... 4 2.2 Les types et sous-types du VIH .............................................................................. 4 2.3 La structure du VIH-l ............................................................................................. 5 2.4 Les récepteurs du VIH-l ......................................................................................... 7

2.4.1 Mécanisme de l'attachement viral ...................................................................... 8 2.4.2 Les protéines de l'enveloppe .............................................................................. 9 2.4.3 Les corécepteurs ......................................................................................... ........ 9 2.4.4 Les autres récepteurs du VIH-l ........................................................................ 10

2.5 Le cycle de la réplication virale ............................................................................ 11 2.5.1 L'entrée virale ............................................................................................. ...... 11

2.5.1.1 La fusion ................................................................................................... 12 2.5.1.2 L'endocytose ............................................................................................. 13

2.5.2 Le transport intracellulaire du VIH-1, de la fusion à l'intégration ................... 14 2.5.3 L'intégration et le complexe de pré-intégration ............................................... 16 2.5.4 La transcription virale ....................................................................................... 17 2.5.5 La traduction, l'assemblage et le bourgeonnement .......................................... 18

2.6 Les cibles du VIH-1 .............................................................................................. 21 2.6.1 Les lymphocytes ............................................................................................... 21

2.6.1.1 Les Lymphocytes T .................................................................................. 22 2.6.1.2 Les Lymphocytes B .................................................................................. 24 2.6.1.3 La latence et lymphocytes T mémoires .................................................... 25

2.6.2 Les monocytes .................................................................................................. 25 2.6.3 Les macrophages ............................................................................................... 26

2.6.3.1 Caractéristiques spécifiques aux macrophages ......................................... 26 2.6.3.2 Le transfert viral ........................................................................................ 28

2.6.4 Les cellules dendritiques ................................................................................... 30 2.6.4.1 L'infection des DC .................................................................................... 32 2.6.4.2 Le transfert viral ........................................................................................ 33

Chapitre II. La co-infection VIH-1/SIDA et malaria ............................................................ 37 1 Aspects épidémiologiques de la co-infection ............................................................... 38 2 Aspects immunologiques de la co-infection ......................................... .. ... .................. . 39 3 Impact de l'infection du VIH -1 et de la malaria en co-infection .................................. 40

3.1 Chez les adultes .................................................................................................... 40 3.2 Lors de la transmission mère enfant ..................................................................... 41

4 Les traitements anti-malariques et antirétroviraux en combinaison ............................. 42 Chapitre III. Le Plasmodiumfalciparum .............................................................................. 44 1 Le cycle du P. falciparum ............................................................................................ 46 2 Le cycle érythrocytaire ................................................................................................. 47

2.1 Les compartiments membranaires de l'érythrocyte infecté .................................. 47 2.2 La formation de l'hémozoïne ................................................................................ 49

3 L 'hémozoïne et la réponse immunitaire de l'hôte ........................................................ 51 3.1 Les effets inhibiteurs de l' HZ ............................................................................... 51 3.2 Inhibition de la différenciation et de la maturation des cellules dendritiques ...... 52 3.3 Activation des neutrophiles par l'HZ .................................................................... 54 3.4 Les autres effets de l'HZ ....................................................................................... 55 3.5 L'HZ comme cible thérapeutique possible ........................................................... 56 3.6 L'HZ et le VIH-1 .................................................................................................. 58

Chapitre IV. La phagocytose des pigments malariques (hémozoïne ou HZ) rend les macrophages humains moins permissifs à l'infection du VIH-1 .......................................... 59 1 Résumé .......................................................................................................................... 59 2 Article ........................................................................................................................... 61 Chapitre V. La maturation des cellules dendritiques dérivées de monocytes par les pigments malariques augmente le transfert précoce du VIH-1 aux lymphocytes T CD4+ ................. 1 04 1 Résumé ........................................................................................................................ 104 2 Article ......................................................................................................................... 105 Chapitre VI. Les cellules dendritiques dérivées de monocytes traités à l'hémozoïne possèdent un phénotype partiel de maturation favorisant l' insfection en trans et la réplication du VIH-1 dans les lymphocytes T CD4+ .......................................................... 134 1 Résumé ........................................................................................................................ 134 2 Article ......................................................................................................................... 135 Chapitre VII. Discussion générale ...................................................................................... 169 1 La phagocytose de l'sHZ rend les MDM moins permissifs à l'infection du VIH-1 .. 171 2 L' sHZ induit une maturation des DC immatures similaire à celle induite par le LPS/IFN-y ........................................................................................................................... 174 3 Les changements phénotypiques induits par l' sHZ dans les cellules phagocytaires dérivées de monocytes augmentent le transfert du VIH-1 aux cellules T CD4+ ................ 176 4 Interactions possibles entre les pigments malariques et le VIH-1 dans le cerveau .... 180 5 Perspectives à court terme ................... ........................................................................ 182 6 Perspectives à long terme ........................................................................................... 185 Chapitre VIII. Conclusions ................................................................................................. 187

Bibliographie .................................................................................................................. 189 Annexe 1 : Interactions potentielles entre les drogues anti-malariques et anti-VIH-1 ....... 220 Annexe 2 : Phénotype des DC immatures traitées à l'sHZ ................................................. 223 Annexe 3 : Phénotype des monocytes dérivés en DC en présence d'sHZ ......................... 224 Annexe 4 : Phénotype des monocytes dérivés en macrophages en présence d'sHZ .......... 225 Annexe 5 : Article 4 ............................................................................................................ 226

VI

VIl

Liste des tableaux

Tableau 1: Rapport sur l'épidémie mondiale du SIDA en 2008 (ONUSIDA) ................. 2 Tableau 2: Phénotype des DC ............................................................................................ 32 Tableau 3: Résumé des études de l'effet du Plasmodium sur les DC ............................. 53 Tableau 4: Drogues anti-malariques inhibant la formation d'HZ ................................. 57

VU1

Liste des figures

Figure 1: Coupe schématique du VIH-l ............................................................................. 5 Figure 2: Organisation du génome et protéines du VIH-l ................................................ 6 Figure 3: Résumé du rôle des protéines virales ................................................................. 7 Figure 4: Illustration du mécanisme de l'attachement viral. ............................................ 8 Figure 5: Cycle viral du VIH-l .......................................................................................... 11 Figure 6: Changements de conformation à l'origine de la fusion virale à la membrane

plasmique ..................................................................................................................... 12 Figure 7: Localisation cellulaire du génome du VIH-1 en présence et en absence

d'ADNFlap .................................................................................................................. 15 Figure 8: Modèle actualisé du transport intracellulaire du VIH-1 ................................ 16 Figure 9: Trafic et voie d'assemblage du VIH-1 .............................................................. 20 Figure 10: Évolution de la charge virale et du système immunitaire ............................ 22 Figure Il: L'hypothèse du "cheval de Troie" .................................................................. 28 Figure 12: Différences et similitudes entre les synapses virale et immunologique ....... 29 Figure 13: Transmission du VIH-1 d'une DC à une cellule T CD4+ .............................. 34 Figure 14: altération de la synapse immunologique par le VIH-1 ................................. 36 Figure 15: Distribution globale de la malaria (à gauche) et de l'infection au VIH-1 (à

droite) ........................................................................................................................... 39 Figure 16: Organisation des organelles du P. falciparum ............................................... 44 Figure 17: Le cycle du Plasmodium falciparum ................................................................ 46 Figure 18: Cycle intra-érythrocytaire du P.falciparum .................................................. 48 Figure 19: Cristaux d'HZ dans la vacuole digestive ........................................................ 49 Figure 20: Accumulation de l'HZ (rate) ........................................................................... 50 Figure 21: Dosage de l'ATP intracellulaire dans les MDM .......................................... 182 Figure 22: Expression du CXCR4 dans les DC .............................................................. 184

Liste des abréviations

4-HNE

A

ADN

ADNc

ADNv

ALT

AP-l

APOBEC3G

ARN

ARNg

ARNm

ARNt

ARNv

ARV

ATP

AZT

B

BAF

Bcl

Btk

C

CA

CCL

CCR

CD

CDm

CDp

CMH

4-hydroxynonénal

Apicoplaste

Acide désoxyribonucléique

Acide désoxyribonucléique complémentaire

Acide désoxyribonucléique viral

Asymptomatique à long terme

Protéine activatrice 1

de l' anglais apolipoprotein B mRNA-editing enzyme­

ca ta ly tic polypeptide-like-3 G

Acide ribonucléique

Acide ribonucléique génomique viral

Acide ribonucléique messager

Acide ribonucléique de transfert

Acide ribonucléique viral

de l'anglais AIDS-associated retrovirus

Adénosine triphosphate

Azidothymidine

Bourse de Fabricius

de l'anglais B cel! activating factor

de l'anglais B-cel!leukemia/lymphoma

de l'anglais Bruton 's tyrosine kinase

Cytostome

Capside

de l' anglais Chemokine (C-C motif) ligand

de l'anglais CC-chemokine receptor

de l'anglais Cluster of differentiation

Cellule dendritique myéloïde

Cellule dendritique plasmacytoïde

Complexe majeur d'histocompatibilité

IX

cPPT

CPA

CPI

CPN

CREB

CTL

CTS

CXCR

CYP3A

OC

DCIR

DC-SIGN

EEAI

EFV

ERK

ESCRT

FISH

FM

FRO

G

GFP

GM-CSF

gp

GPI

GR

GRP

HAART

HLA-DR

de l'anglais Central polypurine tract

Cellule présentatrice d'antigène

Complexe de pré-intégration

Complexe du pore nucléaire

de l'anglais cAMP response element binding

Cellule T CD8+ cytotoxique

de l'anglais Central termination sequence

de l'anglais CXC-chemokine receptor

de l'anglais 3A subfamily of the cytochrome P450

de l'anglais Dendritic cells

de l'anglais Dendritic cell immunoreceptor

de l'anglais Dendritic cell-specific intercellular

adhesion molecule 3-grabbing non-integrin

de l'anglais Early endosome antigen 1 protein

Efavirenz

de l'anglais Extracellular signal-regulated kinase

de l'anglais endosomal sorting complex required for

transport

de l'anglais Fluorescent in situ hybridization

Fissures de Maurer

F orme réactives de l'oxygène

de l'anglais Guanine nucleotide binding pro teins

de l'anglais Green fluorescent protein

de l'anglais Granulocyte macrophage-colony

stimulating factor

glycoprotéine

Glycosylphosphatidylinositol

Globules rouges

Globules rouges parasités

de l'anglais Highly active an tire tro vira 1 therapy

de l'anglais Human Leukocyte Antigen DR

x

HSA

HTLV-III

HZ

ICAM

IFN-a

IFN-p

IFN-y

Ig

IL

IN

Ini

IRF

IS

ISRE

IVBMC

kDa

LAV

LCK

LE

LEDGF

LPS

LTA

LTR

M

MA

MAPK

M-CSF

MDC

MDDC

MDM

MlF

de l'anglais Heat stable antigen

de l'anglais Human T-cell lymphotropic virus type III

Hémozoïne

de l' anglais intercellular adhesion molecule

Interféron a

Interféron p

Interféron y

Immunoglobuline

Interleukine

Intégrase

de l'anglais Integrase interactor

de l'anglais IFN regulatory factor

Synapse immunologique

de l'anglais IFN-stimulated response element

de l'anglais Intervillous mononuclear ce Ils

Kilodalton

de l'anglais Lymphadenopathy-associated virus

de l'anglais Leukocyte-specific protein tyrosine kinase

Endosomes tardifs

de l'anglais Lens epithelium-derived growthfactor

Lipopolysacharide

de l'anglais Lipotechoic acid

de l'anglais Long terminal repeat

de l'anglais Major

Matrice

de l'anglais Mitogen activated pro te in kinase

de l'anglais Macrophage-colony stimulatingfactor

de l'anglais Monocyte-derived cells

de l'anglais Monocyte-derived dendritic cells

de l'anglais Monocyte-derived macrophages

de l' anglais Macrophage migration inhibiting fac tor

Xl

MIP

Mito

MMP

MPP

MVB

MVP

MyD88

N

NADPH

NC

Nef

NFAT

NF-KB

NK

NKT

NLS

NO

NRE

NRTI

NNRTI

o PAMP

PBMC

PBS

PDI

PtHZ

pH

PIC

de l'anglais Macrophage inflammatory protein

Mitochondrie

de l'anglais Matrix metalloproteinases

Membrane plasmique parasitaire

de l'anglais Multivesicular bodies

Membrane de la vacuole parasitophore

de l'anglais Myeloid difJerentiation primary response

gene 88

de l'anglais Non-M, Non-O

de l'anglais Nicotinamide adenine dinucleotide

phosphate

Nucléocapside

de l'anglais Negative regulatory factor

de l'anglais Nuclear factor of activated T ce Ils

de l'anglais Nuclear factor ofkappa B

de l'anglais Natural killer

de l'anglais Natural killer T ce Ils

Signal de localisation nucléaire

Oxyde nitrique

de l'anglais Negative regulatory element

de l'anglais Nucleoside reverse transcriptase inhibitor

de l'anglais Non-nucleoside reverse transcriptase

inhibitor

de l'anglais Outlier

de l'anglais Pathogen- associated molecular patterns

de l'anglais Peripheral blood mononuclear cell

de l'anglais Primer binding site

de l'anglais Protein disulfide isomerase

Hémozoïne isolé du P. falciparum (native)

de l'anglais Power ofhydrogen

de l'anglais Pre-integration comp/ex

Xll

PIP2

PG

PHA

PI3K

PKC

PKR

PM

PN

PPAR

PRR

RANTES

RCT

RE

Rev

RLU

RNAseH

RNP

ROS

RRE

RRL

RT

RTC

RXR

SDF

sHZ

SIDA

SLN

SOD

Phosphatidylinositol-4,5-biphosphate

Peptidoglycan

Phytohémaglutinine

Phosphatidylinositol-3-kinase

de l ' anglais Protein kinase C

de l'anglais Protein kinase R

Malaria placentaire

Polynucléaires neutrophiles

de l'anglais Peroxisome prolijera tor-activa ted

receptors

de l'anglais Pattern recognition receptor

de l'anglais Activation, normal T-cel/ expressed, and

secreted

Récepteur des cellules T

Réticulum endoplasmique

de l'anglais Regulation of expression of viral pro teins

de l'anglais Relative light units

Ribonucléase H

Ribonucléoprotéiques

Espèces réactives d'oxygène

de l'anglais Rev responsive element

Répétition riche en leucines

Rétro-transcription

de l'anglais Retro-transcription complex

Récepteur des rétinoïdes

de l'anglais Stroma cel/-derived factor

Hémozoïne synthétique

Syndrome de l'immunodéficience acquise

Signal de localisation nucléaire

Superoxyde dismutase

XlIi

STAT

SU

T

TAB

TAKI

TAR

Tat

TBKl

TGF

TH

THP-I

TI

TLR

TM

TNF

TNF-R

TRIM5a

TVN

VD

Vif

VIH

VIS

VP

Vp

VS

VSV

VRS

de l'anglais Signal Transducers and Activators of

Transcription protein

Glycoprotéine de surface

de l'anglais thymus-derived

de l'anglais TAK-l-binding pro te in

de l'anglais TGF-fJ-activated kinase 1

de l'anglais Transactivation response region

de l' anglais Transactivator of transcription

de l'anglais TRAF-family member associated NF-KR

activator (TANK)-binding kinase 1

de l'anglais Transforming growth factor

de l'anglais T helper

de l'anglais Human acute monocytic leukemia cel/line

Transcriptase inverse

de l'anglais Tol/-like receptor

Glycoprotéine transmembranaire

de l'anglais Tumor necrosis factor

de l'anglais Tumor necrosis factor receptor

de l'anglais Tripartite motif 5 a

Structures membranaires et vésiculaires

Vacuole digestive

de l'anglais Virion infectivity factor

Virus de l'immunodéficience humaine

Virus de l'immunodéficience simienne

Vacuole parasitophore

de l'anglais Viral protein

Synapse virologique

Virus de la stomatite vésiculaire

Virus respiratoire syncitial

XIV

1

Chapitre 1. Le virus de l'immunodéficience humaine

« Le virus d'immunodéficience humaine (VIH-l) est le virus qui cause le syndrome

d'immunodéficience acquise (SIDA). Le VIH-l attaque le système immunitaire, causant

ainsi une maladie chronique progressive, rendant les gens atteints vulnérables aux

infections opportunistes et aux cancers. La période moyenne dépasse maintenant 10 ans

entre le moment où l'infection est transmise et le moment où le SIDA est diagnostiqué. Le

SIDA est mortel. Il n'existe aucune façon de le guérir»

Santé Canada, 2008.

1 Le SIDA dans le monde

1.1 Actualités épidémiologiques

Le premier cas de sida a été relevé en 1981 aux États-Unis. Depuis ces 25 dernières

années dans le monde, on dénombre 25 millions de décès dus à des maladies associées au

SIDA et 65 millions de personnes ont été infectées par le VIH-1 (ONUSIDA). Les chiffres

le prouvent, le SIDA demeure une cause majeure de mortalité dans le monde. Cependant,

de nouvelles données montrent que la prévalence mondiale du VIH-1, c'est-à-dire le

pourcentage de personnes vivant avec le VIH-1, s'est stabilisée et que le nombre de

nouvelles infections a chuté (voir Tableau 1). Ce phénomène peut être partiellement

expliqué par la recrudescence de programmes de lutte contre le VIH-1. Néanmoins,

l'estimation précise des causes de mortalité est laborieuse dans la majeure partie du monde,

faute de données viables. En effet, le SIDA fournit un cas exemplaire des difficultés de

l'évaluation de l'état sanitaire du monde et en particulier de la morbidité. Dans le passé, la

majorité des chiffres produits étaient erronés, parce qu'ils avaient été calculés sur des

échantillons non représentatifs de populations très particulières [1]. Par conséquent, les

nouveaux chiffres traduisent l'amélioration (encore trop faible) des échantillonnages et de

la qualité des sources.

Tableau 1: Rapport sur l'épidémie mondiale du SIDA en 2008 (ONUSIDA)

Hommes 14 millions

Personnes vivant avec le 3~ ~11!l· . VIH/SIDA: ., ml Ions

~--~--~----~~

Femmes 17 millions

Enfants 2 millions

Hommes et

Personnes nouvellement Femmes 2.1 millions .....-----+-------1

2.33 millions

infectées par le VIH/SIDA:

Décès dus au VIH/SIDA: 2 milUons

Enfants

Hommes et Femmes

370000

2 .. 33 millions

Enfants 310000

5400 décès par jour en 2008

2

Selon les estimations de l'ONUSIDA, l'Afrique subsaharienne reste la région la plus

sévèrement touchée. En effet, il y a eu 1.9 millions [1.6 - 2.1 millions] de nouvelles

infections en Afrique subsaharienne en 2007, ce qui porte à 22 millions [20.5 - 23.6

millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH -1, soit deux tiers (67%) du total

mondial. Trois quarts (75%) des décès dûs au SIDA s'y sont produits en 2007. Plus de 60%

des personnes infectées par le VIH-1 sont des femmes; 90% des enfants de moins de 15 ans

infectés par le VIH-1, et morts d'une maladie liée au SIDA, vivent en Afrique

subsaharienne. En somme, il est important d'adapter et de repenser les efforts de prévention

du VIH-1 au moment même où certains pays observent un renversement des tendances à la

baisse.

1.2 Historique du VIH-l

Le 5 juin 1981, Michael Gottlieb publiait un article sur cinq cas d'une maladie rare

diagnostiquée chez des hommes homosexuels. Il faisait état des cinq premiers cas d'une

maladie qui allait être connue sous le nom de SIDA. Ce que l'on ne savait pas à l' époque,

c'est que des milliers d' autres personnes étaient déj à infectées par le VIH -1. Par sa forte

période d'incubation entre l'infection et l'apparition des symptômes, la nature de la maladie

est difficile à détecter. La propagation du VIH -1 est l' épidémie à la fois la plus dévastatrice

3

et la plus paradoxale. L'épidémie la plus meurtrière de l'histoire moderne est due à un virus

qui n'est pas particulièrement contagieux contrairement à d'autres maladies infectieuses

dont la grippe et la rougeole. En revanche, la propagation du VIH-l est relativement facile

à prévenir, notamment lorsque les individus informés sont en mesure de se protéger [2].

En 1983, un groupe de chercheurs et de médecins à l'Institut Pasteur, dirigé par le

docteur Luc Montagnier, découvre un nouveau virus chez un patient présentant les signes et

les symptômes qui précèdent souvent le SIDA. Ils appellent leur découverte le virus associé

à la lymphadénopathie (LAV) [3] et suite à une collaboration avec le docteur Robert Gallo

aux États-Unis, le virus sera rebaptisé virus de l'immunodéficience humain ou VIH [4].

Depuis, plus de 190 000 publications dédiées la recherche sur le VIH -1 sont répertoriées

dans les services de recherches bibliographiques mondiales.

1.3 Origine du VIH-1

Il est connu que le virus du SIDA provient du chimpanzé. Il semblerait même que

différentes souches du VIH soient issue du VIS (Virus Immunodéficient Simien). En

réalité, le VIS proviendrait de la recombinaison de deux souches de virus provenant de

deux petits singes, dont se nourrissent les chimpanzés : des comparaisons génétiques ont en

effet montré que le VIH -1 était un mélange des virus immunodéficients respectifs du singe

hocheur (Cercopithecus nictitans) et du cercocèbe à collier blanc (Cercocebus torquatus)

[5]. Depuis plusieurs années, la plupart des chercheurs pensent que le VIS a contaminé

l'homme par le biais de chasseurs ou de braconniers se nourrissant de viande de chimpanzé.

En effet, cette logique émane de la capacité du VIH-l à se transmettre par le biais du sang

ou des sécrétions sexuelles. De façon étonnante, il semblerait que les chimpanzés aient

connu autrefois une épidémie de SIDA semblable à celle qui touche les populations

humaines actuelles. Celle-ci aurait littéralement décimé leur population, n'épargnant que les

rares individus restants dont les descendants sont les chimpanzés actuels et pour qui, une

infection par le VIS n'est désormais, que bénigne. La première souche identifiée VIH-l du

groupe Majeur (M), semble remonter aux années 1959 chez un patient originaire de la

république démocratique du Congo [6].

4

2 Le virus d'immunodéficience humaine de type 1

2.1 Le VIH-l, un rétrovirus

Les rétrovirus sont des VIruS globulaires enveloppés mesurant enVIron 100

nanomètres de diamètre et très répandus dans le monde animal. Ils sont la cause de

différentes formes de cancers, d'immunodéficiences (dont le SIDA) et de dégénérescences

du système nerveux central. En effet, leur classification permet l'identification de trois

sous-familles: les Oncovirus, les Spumavirus et les Lentivirus. Alors que les deux

premières sous-familles de virus peuvent induire des tumeurs des plus variées ou des

infections asymptomatiques, les Lentivirus sont responsables de maladies à évolution lente.

C'est à cette sous-famille qu'appartiennent les virus de l'immunodéficience humaine de type

1 (VIH-l) et 2 (VIH-2). La particularité de ces virus est leur capacité à s'intégrer à l'ADN

de la cellule hôte et d'utiliser la machinerie cellulaire afin de se répliquer. Ainsi, le VIH-l

engendre une infection chronique, caractérisée par une phase de latence clinique très longue

(pouvant atteindre dix ans). Cependant, dès la primo-infection et jusqu'aux stades avancés

de la maladie, le virus est présent en permanence. Tous les différents types cellulaires ciblés

par le VIH-l peuvent être responsables du phénomène de latence car ils jouent un rôle de

« réservoir viral ». En effet, les macrophages et les cellules dendritiques favorisent une

transmission de cellules à cellules au sein de différents organes en fonction de leur

localisation. Bien que les lymphocytes circulants ne constituent pas le réservoir le plus

important en nombre, ils représentent cependant un problème majeur pour l'élimination

complète du virus chez les patients en raison de leur demi-vie extrêmement longue [7].

2.2 Les types et sous-types du VIH

Les VIH sont des virus extrêmement divers et classés en 2 types: VIH-l et VIH-2.

Certaines données indiquent que le VIH-l a pour origine la sous-espèce de chimpanzés Pan

troglodytes [8], alors que le VIH-2 trouve son origine chez le singe Cercocebus torquatus

[9]. Alors que le VIH-l est présent dans tous les pays, le VIH-2 est principalement

cantonné principalement à l'Afrique de l'Ouest. Les virus du type 1 possèdent trois groupes

de VIH-l : le groupe M (Major), le groupe 0 (Oudier) et le groupe N (Non-M Non-O). Les

VIH-l du groupe M sont responsables de la pandémie du VIH/SIDA : à ce jour, 9 sous-

5

types ont été caractérisés (A, B, C, D, F, G, H, J et K) et plus de 20 formes recombinantes

ont été identifiées, dont certaines très récemment. Le VIH-2 se subdivise en sous-types A et

B. Cependant les techniques de séquençage d'ADN ont récemment permis de caractériser

les sous-types C, D et E [10]. Des données récentes recueillies au Sénégal suggèrent que

l'infection par le VIH -2 offre une protection partielle contre une surinfection par le VIH-1

[11 ].

Il n'est donc pas surprenant que la diversité de ces rétrovirus peut poser des

problèmes diagnostiques et thérapeutiques. En conséquence, il est nécessaire de bien

différencier une infection par VIH-l ou par VIH-2, du fait des différences de pathogénicité

des deux virus et de leur résistance naturelle aux antirétroviraux. En effet, le potentiel

évolutif de l'infection par VIH-2 est plus lent que celui de VIH-1, probablement en raison

d'une réplication virale moins importante. De même, le risque de transmission du VIH-2

est plus faible que celui du VIH-1.

2.3 La structure du VIH-l

~è~

CapSl(je, {p24.

m

(1)1201

(1)4' 1

Figure 1: Coupe schématique du VIH-l

Les lettres gp signifient glycoprotéine, p signifie protéine (Image originale de

Daniel Beyer traduite et illustrée sur le site internet Wikipédia [12])

6

Le génome du VIH-l, fonné de deux molécules d'ARN identiques d'environ 9700

paires de bases chacune, est constituée de trois gènes structuraux fondamentaux pour les

rétrovirus: gag, pol et env (de l'extrémité 5' vers l'extrémité 3') (Figure 2). L ' intégration du

provirus (séquence d'ADN double brin incorporée dans un chromosome) dans le génome de

la cellule hôte est dépendant de séquences de taille variable appelées les L TR (Long

Terminal Repeat). Situées à chaque extrémité du génome, ces séquences renfennent les

éléments promoteurs nécessaires à l'expression de gènes spécifiques. Ce génome, en plus

des trois gènes habituels, possèdent également six gènes supplémentaires appelés « gènes

accessoires» qui sont situés entre les gènes pol et env et à la suite du gène env. Ces gènes

appelés tat, rev, vif, vpr, vpu (VIH-l) ou vpx (VIH-2) et nef sont impliqués dans des

phénomènes de régulation de l'expression des protéines virales et, par là même occasion,

de la multiplication du virus.

Figure 2: Organisation du génome et protéines du VIH-l

Adaptée d 'une image originale illustrée [13]

Contrairement à une cellule, le VIH-l ne peut se reproduire à l'état libre. Ainsi, il

requiert les fonctions de protéines spécialisées afin d'envahir la cellule hôte. Les lentivirus

diffèrent de la plupart des autres rétrovirus par leur capacité à réguler l'expression de leurs

propres gènes. Un résumé de la fonction des gènes du VIH -1 est illustré dans la figure 3.

Mais plus précisément, le gène gag code pour des protéines essentielles à l' assemblage et

LTR

7

au bourgeonnement des particules virales. En effet, l'obtention des protéines de la matrice

(MA), de la capside (CA) et de la nucléoprotéine (NC) sont issues de l'expression et du

clivage d 'un précurseur protéique codé par gag. Le gène pol (polymérase) est responsable

de l ' expression des enzymes essentielles à la réplication virale : la RT (transcription

inverse) associée à l'activité ribonucléase H (RNAse H), l ' intégrase (IN) et la protéase

(PR). La glycoprotéine de surface (SU) et la glycoprotéine transmembranaire (TM),

constituant l'enveloppe virale en association avec les protéines de la membrane cellulaire,

résultent du clivage par une protéase cellulaire d'un large précurseur codé par le gène env

(enveloppe). Les gènes accessoires codent pour différentes protéines régulatrices : Tat

(Transactivator of transcription), Rev (Regulation of expression of viral proteins),Vif

(Virion infectivity factor), Vpu (Viral protein u), Vpr (Viral protein r) et Nef (Negative

regulatory factor). Tat et Rev sont essentielles à la réplication virale, tandis que les autres

sont appelées protéines accessoires car leur mutation n'est pas délétère pour la réplication

virale in vitro. Leurs rôles est de permettre une augmentation de l'infectivité virale par

différents mécanismes [14].

vif env nef Gœnparte les réDons de conlrale de la transatpdon et estn~reàla IrW1sa1p11oo du B610me virai

SIabIllse les mmpleœs de la tran~on Inverse et InhIJe l'acllvllé des pr-ot&es mldvlJ'des (APOBEC 36)

"pu Favortsela~on des mol«Ues de (1)4 et la dlssodallon du virus à la membrane œlulalre

Se dive en 2 protéines: fil BPl20 essen1lele à rattac:hernent du virus et fil pl favodsantla fusion virale_la

Favutse l'KllvaIon des lymphocytes T CD4t-,

pr-éWent le • suldde œlldare 1, augmente rmfection llirale.(ette

manbillle a:IuIïJire J"",,-P'_uti:il_'. le est SOUftJlt associée à la pr-ocression cip.la maladlp.

gag Se dive en 3 protéines: la malriœ, la œpde et la nudéoapsides. Toutes sont illlpOf1Bltes pour l'assernI:Ase du virion

pol Code pour plusieurs enZ\1fK5 teles que 1"lIItêBrase, la pr-otœse et la transatptase Inverse

Régule les êbpes pr-émce de rlrlfeclion et

I l

est essenlele pour rev infMer ef6caœment les Répje l' eJpOrtnud6llre des maaophages ARNm néosyrnhélhlsés

Figure 3: Résumé du rôle des protéines virales

Adaptée et traduite d'une image originale illustrée [15]

2.4 Les récepteurs du VIH-l

3-'

tat Auptentela InInsaiptiorJ virale et favorise radlvatlon des Iymphocyles TCD4+

Le VIH-I est présent dans tous les liquides biologiques de 1'organisme des personnes

atteintes. Les risques de transmission du virus s'intensifient lorsqu' il y a contact entre un

8

liquide contaminant et une muqueuse ou une plaie ouverte. Il infecte essentiellement les

cellules T helper, les macrophages et dans une certaine mesure les cellules microgliales et

les cellules dendritiques. Ce tropisme est déterminé au niveau de l'entrée virale.

2.4.1 Mécanisme de l'attachement viral

Le processus d'entrée virale commence avec l'attachement de l'enveloppe virale à

une cellule permissive de l'hôte (Figure 4). Ainsi, les protéines de l'enveloppe virale

s'attachent au récepteur CD4 exprimé sur les cellules de 1 'hôte. Cette enveloppe virale est

dérivée de la surface membranaire des cellules de 1 'hôte par un mécanisme spécialisé ayant

lieu lors du bourgeonnement de virions matures. De plus, l'enveloppe virale est recouverte

de glycoprotéines de surface codées par le gène env.

Figure 4: Illustration du mécanisme de l'attachement viral

Approche du virus vers une cellule cible (A), attachement des récepteurs (B),

liaison des co-récepteurs (C), encrage du virus à la cellule cible via la gp41 (D)

suivi de lafusion (E) et de l'infection (F). Adaptée d'une image originale

illustrée [16]

9

2.4.2 Les protéines de l'enveloppe

Les protéines de l'enveloppe virale sont traduites en précurseur de polypeptide

(gp 160) qui est ensuite clivé en deux formes fonctionnelles (gp 120 et gp41) par une

protéase cellulaire. Les protéines sont glycosylées dans le Golgi et assemblées en trimères

de gp 120-gp41 hétérodimères. Ceux-ci sont ensuite transportés à la membrane plasmique

où la queue cytoplasmique du gp41 est reconnue par la nucléocapside virale [17]. Le virion

mature est le résultat du bourgeonnement des particules virales à la membrane plasmique

contenant les protéines de l'enveloppe [18]. La gp120 du VIH-l constitue la sous-unité la

plus imposante de la membrane externe. Elle est impliquée dans les étapes initiatrices de

l'interaction avec les récepteurs des cellules hôtes. La molécule CD4, découverte en 1984,

est indispensable à la fixation du virus mais n'est pas suffisante pour garantir la fusion de

l'enveloppe virale avec la membrane cellulaire. Pour assurer l'entrée virale l'existence de

corécepteurs du VIH -1 est primordiale. En effet, la gp 120 a la capacité de se lier au CD4 et

aux récepteurs de chimiokines exprimés à la surface des lymphocytes T, des macrophages

et des cellules dendritiques (DC). La gp41 est la sous-unité transmembranaire à laquelle est

fixée la gp 120 au niveau de la membrane virale. Elle contient également des protéines de

fusion qui envahiront la membrane de la cellule hôte.

2.4.3 Les corécepteurs

Comme précédemment mentionné, en plus de sa liaison avec le récepteur CD4, il

est primordial que la protéine gp 120 se lie également aux corécepteurs appropriés selon le

tropisme viral. Les virus qui n'infectent que les macrophages (macrophage-tropiques ou M­

tropiques) utilisent le co-récepteur CCR5 (récepteur des CC-chimiokines) alors que le

CXCR4 (récepteur des CXC-chimiokines) sert de co-récepteur pour les souches infectant

majoritairement les lymphocytes T (T-tropiques). Outre le CCR5 et le CXCR4, d 'autres

corécepteurs tels que le CCR2b et le CCR3 peuvent être utilisés par des souches qui

infectent les deux types cellulaires (bi-tropique) [19,20]. Les virus utilisant le récepteur

CCR5 représentent la population virale prédominante au début de l'infection et persistent

au cours des différents stades de la maladie. Les virus qui utilisent le CXCR4 ou les virus

bi-tropiques, émergent plus tard dans la maladie, simultanément avec la diminution des

cellules T CD4 + et la progression de la maladie.

10

Les corécepteurs possèdent sept domaines transmembranaires et sont couplés aux

protéines G. Leur fonction biologique consiste à lier les chimiokines, un phénomène qui

déclenche une cascade de signalisation menant à la migration des cellules. Le ligand naturel

du CXCR4, est une CXC chimiokine, nommée SDF -1 (stromal cell-derived factor 1). De

manière identique, les trois CC chimiokines, RANTES, MIP-l a et MIP-l B, sont les ligands

du CCR5. Certaines cellules n'utilisent pas CCR5, CCR3 ou CXCR4; ceci impliquerait

l'existence d'autres corécepteurs encore non identifiés [21,22].

2.4.4 Les autres récepteurs du VIH-l

Les cellules ne possédant pas de récepteur CD4 à leur surface peuvent également se

lier aux glycoprotéines d'enveloppe du VIH-l grâce à DC-SIGN ou DCIR. L'identification

de la molécule DC-SIGN (dendritic cell specific ICAM-3 grabbing non-integrin), une

lectine exprimée à la surface des cellules dendritiques et des macrophages, éclaire d'un

nouvel angle les relations entre les virus et leurs hôtes. Cette lectine a initialement été

décrite comme pouvant se lier aux glycoprotéines d'enveloppe du VIH-l. DC-SIGN ne joue

cependant pas le rôle traditionnel de « récepteur» du VIH -1 car il ne permet pas l'infection

des cellules en l'absence de CD4 et d'un corécepteur. En revanche, il favorise la capture des

virions et leur transmission aux cellules permissives [23-25].

Mis à part le récepteur CD4, le corécepteur CCR5 et la lectine DC-SIGN d'autres

récepteurs de type lectine, tel que le DCIR (dendritic cell immunoreceptor) pourrait aussi

participer à la transmission du VIH -1. Cette nouvelle lectine, appartenant à la même famille

des lectines de type C que le DC-SIGN, a été récemment découverte à la surface des DC.

Tout comme le DC-SIGN, l'expression de ce récepteur varie suivant l'état de maturation des

DC. Bien que le ligand du DCIR et sa fonction physiologique soient encore inconnus,

l'étude de l'implication de ce récepteur dans la transmission du VIH-l aux lymphocytes T

CD4 + met en évidence un rôle potentiel de cette lectine dans la transmission du VIH -1 [26].

Des débats récents subsistent afin d'identifier d'autres récepteurs pouvant lier la

gp120 du VIH-l [27-31]. En effet, dernièrement un nouveau récepteur capable de lier la

gp120 virale a était proposé, soit le Syndecan-3 [32]. Ce récepteur est un protéoglycane

sulfate héparane spécifique aux DC qui capture les VIH -1 grâce à son interaction avec la

Il

gp 120 virale. Il favorise ainsi la capture virale, l ' infection des DC et le transfert du VIH-1

aux lymphocytes T CD4+.

2.5 Le cycle de la réplication virale

Récepteur de chimiokines

tu,. d1nfectlon

Rev

lat ,:)

VIf

vpu

ef

Vpr

et...-crUMm .... *let. maturadon

,,-~

ARNP II

ka.,. d'exptèSSion

Transcription

Figure 5: Cycle viral du VIH-l

Adaptée et traduite d 'une image originale illustrée [13J

2.5.1 L'entrée virale

Après l'attachement, le VIH -1 pénètre dans la cellule hôte selon deux VOles

possibles : (1) par fusion à la membrane plasmique (le virus fusionne sa membrane avec

celle de la cellule hôte et expulse à l'intérieur du cytoplasme cellulaire sa capside -

décapsidation partielle) ou (2) par endocytose. Une étude approfondie de la protéine gp120

de l'enveloppe virale a permis d'identifier une région appelée boucle V3 qui joue un rôle

dans le choix des corécepteurs utilisés par le virus. Une différence d'un seul acide aminé

dans cette boucle pourrait être suffisante pour déterminer le mode d'entrée utilisé [33-35].

En effet, la glycosylation et, surtout, la charge électrique de V3 contribuent à la définition

12

du tropisme viral [36,37]. Ainsi, la présence de résidus basiques dans la boucle V3

déterminerait une liaison préférentielle au CXCR4 qui possède une charge nette plus

négative que celle du CCRS dans les domaines de liaison à la gp120 [38].

2.5.1.1 La fusion

La première étape de l'infection est l'adsorption virale, qui correspond à l'interaction

de glycoprotéines d'enveloppe avec des récepteurs exprimés à la membrane de la cellule

cible, permettant la reconnaissance spécifique de ces cellules et l'arrimage du virus à leur

membrane cytoplasmique. Pour tous les virus enveloppés, la pénétration cellulaire se fait

par un mécanisme de fusion de l'enveloppe virale avec une membrane cellulaire. La fusion

membranaire est un processus énergétiquement coûteux car elle nécessite la déstabilisation

de la structure ordonnée des deux bicouches lipidiques. L'énergie nécessaire à la fusion est

fournie par les glycoprotéines d'enveloppe de l'enveloppe virale.

1. Protéine de fusion 2. Projectjon du peptide de fusion à la membrane de la cellul~ible

3. Repliement de l'hélice afin d'obtenir la conformation six-helix bundle

(stade d'hémifusion)

4. Formation du pore de fusion

Figure 6: Changements de conformation à l'origine de la fusion virale à la membrane plasmique

Adaptée et traduite d 'une image originale illustrée [39]

Après formation du complexe gp l20-CD4 et leur liaison aux corécepteurs CCRS ou

CXCR4, des changements conformationnels de ces deux protéines permettent la formation

d'un complexe tri-moléculaire gp120/CD4/corécepteur ainsi que l'exposition du

groupement fusogénique de la gp41 (portion transmembranaire de l'enveloppe virale)

13

[40,41]. En effet, cette glycoprotéine présente une extrémité N-terminale (le peptide de

fusion) indispensable à la fusion qui, une fois exposée, favorise le contact avec la

membrane plasmique. Cela permet l'ancrage de la gp41 dans la membrane cellulaire et la

formation d'une structure en épingle à cheveux, très compacte et thermostable (six-helix

bundle), qui mène à l'apposition des membranes virales et cellulaires précédant la fusion

[42]. Ce rapprochement membranaire incite l'association de domaines transmembranaires

et des peptides de fusion (structure en « N-cap ») afin d'induire la fusion membranaire en

passant par de multiples intermédiaires lipidiques (stade d'hémifusion), avant d'arriver à la

formation d'un pore (Figure 6) [43].

2.5.1.2 L'endocytose

Les cellules vivantes intemalisent en permanence une partie de la membrane qui les

entoure en formant des vésicules. Ce phénomène appelé endocytose leur permet de capter

certains nutriments, réguler leur surface ou communiquer avec leur environnement. C'est

aussi par ce moyen que certains virus infectent les cellules. Suite à l'adsorption virale, une

protéine de l'enveloppe interagit avec un récepteur cellulaire qui oriente le virus vers une

voie d'endocytose (dépendante de la clathrine ou de la cavéoline) [39]. Au niveau de

l'endosome, l'acidification du milieu entraîne la protonation de certains résidus de la

glycoprotéine, qui la déstabilise et déclenche le changement de conformation à l'origine du

processus de fusion.

Plusieurs études proposent que la fusion virale ait majoritairement lieu à la

membrane cellulaire. En effet, contrairement à la plus part des virus, l'infection par le

VIH-1 a été décrite comme étant un processus indépendant du pH [44]. En plus d'une

fusion virale localisée à la membrane plasmique [45], celle-ci peut également avoir lieu

dans des vésicules endosomales [45,46]. En effet, par les méthodologies utilisées

(endocytose du récepteur CD4 et des corécepteurs du VIH -1) les études actuelles ne

peuvent exclure l'endocytose comme une voie d'entrée possible pour le VIH -1. De ce fait,

l'activité fusogénique de la gp41 peut être activée dans un environnement de faible pH

[47].

Subséquemment, le VIH-1 peut infecter une cellule grâce à un mécanisme

d'endocytose impliquant une internalisation par des vésicules à clathrine [45,46,48]. La

14

clathrine est une protéine qui reconnaît des récepteurs membranaires regroupés à des

endroits précis à la membrane. Elle entraîne l'invagination de la membrane plasmique et

s'assemble autour des vésicules. Même si ce mécanisme d'entrée est moins efficace que

celui de la fusion, il permet l'aboutissement à une intégration virale efficace et à une

expression génique précoce [47]. Le VIH -1 peut utiliser ce mécanisme à son avantage en

établissant un état de latence dans les cellules de l'hôte afin d'échapper à la surveillance

immunitaire.

2.5.2 Le transport intracellulaire du VIH-l, de la fusion à l'intégration

La décapsidation est une étape indispensable dans le cycle de réplication virale et

pourtant c'est aussi l'étape la moins étudiée. Dans le cas du VIH-1 il est bien admis que la

décapsidation est un processus lent qui permet d'utiliser la capside semi perméable comme

niche pour l'initiation de la reverse transcription du génome ARN en ADN double brin. Ce

complexe est transporté du cytoplasme vers le noyau de la cellule par un ensemble de

protéines virales et cellulaires [49-51]. Afin de mettre fin aux débats concernant le

déroulement de la décapsidation dans la cellule hôte, une étude récente à permis

l'observation ultrastructurale des complexes du VIH-1 [52]. La technique utilisée dans ce

cas, consistait à soulever les membranes plasmiques des cellules infectées révélant ainsi la

surface des noyaux et des éléments du cytosquelette. À partir de deux heures après

infection et jusqu'à l'aboutissement de la rétrotranscription, ils ont identifié des complexes

correspondant à des capsides intégrées, associées soit aux filaments d' actine proches de la

membrane nucléaire, soit arrimées directement aux pores nucléaires. De plus, la formation

de l'ADN Flap, dernière étape de la rétrotranscription, signale la décapsidation de ces

complexes, permettant ainsi l'import de l'ADN viral dans le noyau (Figure 7) [53].

15

Figure 7: Localisation cellulaire du génome du VIH-l en présence et en absence d'ADN Flap

En présence d'ADN Flap (à gauche) le VIH-l est localisé dans le noyau, alors

qu 'en sont absence (à droite) le virus demeure dans le cytoplasme. Les lettres C

signifie cytoplasme, N noyau et NE enveloppe nucléaire. Adaptée d 'une image

originale illustrée [53]

L'ADN du VIH-l peut pénétrer dans le noyau des cellules qui ne se divisent pas,

grâce à un processus appelé « import nucléaire ». Ce dernier est rendu possible grâce à la

présence de l'ADN Flap, une structure ADN à trois brins fabriquée par deux séquences

actives centrales (cPPT et CTS), à l'intérieur du génome du VIH-l et agissant comme

déterminant actif de l'import nucléaire de l'ADN viral (Figure 7). Après un transport

dépendant des microtubules vers le noyau, la capside virale se déplace lentement à l'aide de

l'actine avant son arrimage au pore nucléaire où elles effectuent alors un mouvement

vibratoire confiné dans l'espace. Ainsi, l'ultime étape de la rétro-transcription formant

l'ADN Flap, induit la maturation du complexe de rétro-transcription (RTC) en complexe de

pré-intégration, libéré de l'assemblage de protéines. Tout ceci semble confirmer que la

décapsidation ne s'effectue pas directement après la fusion du virus mais plutôt dans la

région cytoplasmique proche du pore nucléaire [54]. En résumé, pour obtenir une infection

productive, le VIH-l a besoin d'interagir avec le cortex d'actomyosine (couche fine du

réseau d'actine sous-jacent à la membrane plasmique) après son entrée dans la cellule hôte

[55]. Ultérieurement, le VIH-l va rapidement se déplacer dans le cytoplasme de la cellule,

grâce aux microtubules, qui vont le conduire à la périphérie du noyau [56]. Les

microfilaments d'actine vont ensuite le diriger plus lentement vers le noyau [57]. Le

16

génome viral encore entouré de sa capside va alors s'amarrer au pore nucléaire où aura lieu

la transcription inverse, la production d'ADN Flap et donc la maturation du complexe de

pré-intégration (CPI). Une fois dans le noyau, le génome viral intègre la chromatine de la

cellule hôte ou se replie sur lui-même afin de former les LTR 1 et 2 (Figure 8).

Figure 8: Modèle actualisé du transport intracellulaire du VIH-l

(1) Passage du cortex d'actomyosine, (2,3,4) déplacement du virus à travers les

microtubules et les microfilaments d'actine, (5) amarrage au pore nucléaire, (6) transcription

inverse, (7) production d'ADN Flap et décapsidation, (8) translocation du PIC au pore nucléaire et

(9,10) integration dans le génome cellulaire. Image originale illustrée [54].

2.5.3 L'intégration et le complexe de pré-intégration

Lorsque le VIH-l infecte une cellule, son ARN génomique est copié en ADN

double brin par l'ADN polymérase virale: la transcriptase inverse ou RT. Cet ADN va alors

migrer vers le noyau au sein d'un complexe multiprotéique ou complexe de pré-intégration

(PIC), et sera ensuite intégré dans le génome de la cellule par l'intégrase rétrovirale (IN).

Les fonctions catalytiques de l' intégrase sont strictement nécessaires au bon déroulement

du processus d'intégration. L'interaction de structures particulières de l'intégrase avec un

ou plusieurs co-facteurs cellulaires est responsable de la spécificité de l'intégration au

niveau des chromosomes cellulaires. Afin que l'ADN viral linéaire issu de la transcription

inverse du génome viral soit intégré, l'IN se fixe aux L TR viral et catalyse une maturation

endonucléolytique (3 '-processing) qui se traduit par l'élimination d'un dinucléotide à

17

chaque extrémité. Cet ADN clivé sert de substrat pour l'insertion covalente de l'ADN viral

dans le génome de la cellule infectée. La coupure des dinucléotides aux extrémités 5'

saillantes d'origine virale et la réparation de l'ADN sont nécessaires pour terminer la

réaction d'intégration [58].

L' intégrase et l'ADN viral se trouvent au sein d'un complexe de pré-intégration

dont la caractérisation demeure limitée. La transcriptase inverse (RT) et la protéine de

matrice (MA) sont vraisemblablement présentes dans le complexe. Vpr et la protéine de

nucléocapside (NC) pourraient également y être associées, cette dernière ayant été

impliquée dans le bon fonctionnement de l' intégration [58]. De plus, une interaction

physique entre l'intégrase et la RT a été observée suggérant que l'IN participe au contrôle

de la synthèse d'ADN viral [59]. Plusieurs facteurs cellulaires (Ini-l, BAF, Ku et

LEDGF/p75) sont connus pour interagir avec le PIC dans le noyau. En effet, des résultats

récents, concernant le facteur de transcription LEDGF/p75, suggèrent que celui-ci est

effectivement responsable du ciblage spécifique de l'intégration. Une fois intégré, le

pro virus persiste dans la cellule hôte et sert de matrice pour la transcription des gènes

viraux et la réplication du génome viral, permettant la production de nouveaux virus.

En absence d'intégration, l'ADN viral linéaire est circularisé, vraisemblablement

par une voie de recombinaison non-homologue, donnant naissance à des formes circulaires

non réplicatives mais qui peuvent persister dans le noyau pour une durée encore mal

évaluée. Il faut cependant noter que l'expression des protéines Nef et Tat du VIH-l a été

observée à partir de formes virales non intégrées, n'excluant pas définitivement que ces

ADN circulaires puissent jouer un rôle fonctionnel [60].

2.5.4 La transcription virale

La plupart des génomes viraux codent pour des protéines capables, entre autres

fonctions, de faire office de modulateurs transcriptionnels. En interagissant directement

avec les séquences virales, ou avec les facteurs de transcription se fixant sur ces régions,

les protéines virales permettent une régulation transcriptionnelle spécifique. La

transcription précoce des gènes du VIH-l est initiée par un promoteur présent dans la L TR

5' du virus. Ce promoteur est essentiellement régulé par des facteurs cellulaires tels que

SPI , CREB et NF-KB. Cependant, la transcription initiée est peu efficace. La présence de

18

Tat se fixant sur une structure en épingle à cheveux, créée par l' ARN messager naissant

(région TAR ou trans-activating response) serait à l'origine de la stabilisation nécessaire à

la transcription des 9 000 pb du virus [61]. Tat augmente ainsi plus de 100 fois la

transcription des ARNm viraux et pourrait avoir un rôle de co-activateur. En effet, il

interagit avec les facteurs de transcription NF-KB et SPI [62] ainsi qu'avec plusieurs

protéines du PIC [63-66]. Tat semble donc impliquée à la fois dans l'initiation, les étapes

initiales de l'élongation de la transcription et la latence.

La transcription des gènes viraux précoces est le plus souvent dépendante de

protéines cellulaires captées par les régions amplificatrices des promoteurs viraux. En

effet, les rétrovirus contiennent à leurs extrémités des régions répétées (L TR) dont la L TR

5' contenant le promoteur de l' ARNm viral polycistronique. La transcription de VIH -1 est

un modèle de régulation complexe, étant contrôlée par au moins 5 régions distinctes,

comportant chacune de nombreuses séquences de fixation pour des facteurs de

transcription cellulaire: (1) une région dite modulatrice, (2) une région d'amplificateur

transcriptionnel contenant deux sites de fixation pour les facteurs de transcription de la

famille NF -KB et NF AT, (3) un promoteur basal, (4) une région correspond à la séquence

TAR, (5) et une région correspondant à un deuxième amplificateur transcriptionnel [67].

2.5.5 La traduction, l'assemblage et le bourgeonnement

Les cellules eucaryotes possèdent des mécanismes qui empêchent l'exportation

depuis le noyau des transcrits qui ne sont pas entièrement épissés. Ces mécanismes peuvent

poser des problèmes au rétrovirus dont le développement dépend de l'exportation d'ARNm

non épissé, épissé une fois ou épissé plusieurs fois de manière à traduire toutes les protéines

virales. La protéine virale Rev fournit une solution à ce problème. L'exportation depuis le

noyau et la traduction des trois protéines du VIH-1 codées par les transcrits entièrement

épissés, Tat, Nef et Rev, sont assurés immédiatement après l'infection virale par les

processus cellulaires classiques d'exportation des ARNm. La protéine Rev pénètre dans le

noyau et se fixe sur une séquence particulière de l' ARN viral, l'élément de réponse à Rev

(RRE). Rev se fixe également à une protéine de transport nucléo-cytoplasmique de l'hôte,

la protéine Crm1, qui permet l'utilisation des voies cellulaires pour exporter les ARNm

viraux vers le cytoplasme à travers les pores nucléaires. La première fois que le provirus est

19

activé, le niveau de Revest faible, les transcrits sont transportés lentement du noyau au

cytoplasme, laissant ainsi le temps aux multiples évènements d'épissage de se produire.

Ces différents épissages s'accompagnent de la production de protéines Tat et Rev. Tat va

alors augmenter la production des transcrit viraux. Par la suite, les taux de Rev augmentent

et les transcrits sont alors transportés rapidement depuis le noyau, qu'ils aient été non

épissés ou épissés juste une fois. La traduction de ces transcrits aboutit alors à la synthèse

des composants de l'enveloppe et de la capside virale ainsi que de la transcription inverse,

de l'intégrase et de la protéase virale. Tous les éléments sont alors réunis pour la production

d'une nouvelle particule virale. Les transcrits complets non épissés, qui sont ultérieurement

transportés depuis le noyau, permettent la traduction de gag et pol et vont être empaquetés

avec les protéines afin de constituer les ARN génomique des nouvelles particules virale

[68].

Lors des étapes tardives de la réplication virale, les composants du virus sont

concentrés en un site cellulaire où ils s'assemblent pour donner des particules virales qui

sont libérées dans le milieu extérieur. Ces étapes font actuellement l'objet d'un réexamen

approfondi, à la lumière des développements technologiques récents en biologie

moléculaire et cellulaire, et particulièrement en imagerie cellulaire. Dans le cas du VIH -1,

une vision nouvelle de l'assemblage et de la production des particules, d'une complexité

jusqu'alors insoupçonnée, s'en dégage. Des interactions spécifiques ont été identifiées entre

des composants viraux et des facteurs cellulaires impliqués dans la compartimentalisation

et le bourgeonnement du VIH -1. À la multiplicité des signaux de localisation correspond

une variété de sites d'assemblage, dont le choix reste mal compris. Dans certaines cellules

cibles physiologiques de l'infection, les particules virales s'assembleraient et/ou

s'accumuleraient dans des compartiments intracellulaires tels que les endosomes tardifs,

pour être libérées dans le milieu extrace llul aire , ou transmises directement à une cellule

saine via une «synapse virale» [69].

Complexes GQg-AR

1

Figure 9: Trafic et voie d'assemblage du VIH-l

Image originale illustrée [69]

20

Lors des phases tardives de la réplication virale (Figure 9), les molécules Gag sont

synthétisées au niveau des polysomes (sans doute dans le cytoplasme) et se multimérisent

sur l'ARN génomique viral (ARNg) grâce au domaine nucléocapside (Ne) (1), formant

ainsi des complexes ribonucléoprotéiques (RNP) viraux qui s ' ancrent aux membranes de la

cellule infectée. Sous l'effet de multiples signaux de distribution cellulaire au sein de Gag,

les complexes peuvent être dirigés vers la membrane plasmique (2) ou des compartiments

endosomaux (3). La formation de virus infectieux nécessite le recrutement de la

glycoprotéine d' enveloppe (Env) au niveau de ces complexes. L'enveloppe est produite dans

le réticulum endoplasmique, glycosylée dans le Golgi et secrétée jusqu'à la membrane

plasmique (4) d'où elle est recyclée. Elle peut se retrouver dans les endosomes précoces, de

recyclage, et tardifs (5), ou suivre un transport rétrograde des endosomes tardifs vers le

réseau trans-golgien (6). Une interaction précoce de l'Env avec les complexes Gag/ ARN g

pourrait aussi influer sur le trafic de ceux -ci. Le choix d'assemblage viral à la membrane

21

dépend du type cellulaire et pourrait résulter d'un jeu complexe entre les signaux de

distribution subcellulaire. Par exemple, dans les cellules cancéreuses 293T, l ' assemblage

s'observe à la fois à la membrane plasmique (7) et dans les endosomes (8). Dans les

lymphocytes T CD4+ chroniquement infectés par VIH-l et dans les macrophages, le virus

s'assemble dans les endosomes tardifs (8). Le bourgeonnement viral, dans les lymphocytes,

peut également avoir lieu au niveau de la membrane plasmique. Dans les deux cas, Gag

recrute les complexes ESCRT nécessaires aux phases tardives du bourgeonnement [70].

L'accumulation de virions matures dans les endosomes tardifs montre que le VIH -1 exploite

cette voie de trafic intracellulaire à son avantage. Sous l'effet d ' une stimulation cellulaire,

ces virions seraient exocytés par fusion des endosomes tardifs avec la membrane plasmique

et relargués massivement dans le milieu extracellulaire ou transférés spécifiquement à une

autre cellule environnante grâce à un contact intercellulaire déterminant (9) [69].

2.6 Les cibles du VIH-l

Les cibles de l'infection au VIH -1 sont nombreuses. En effet, dans les muqueuses se

sont les cellules dendritiques immatures, localisées à la surface des muqueuses, qui sont les

premières infectées lors d'une contamination par voie sexuelle. Dans les ganglions et la rate

ce sont les lymphocytes T CD4+ et d'autres cellules appelées folliculaires dendritiques.

Dans la moelle osseuse et le thymus ce sont les cellules précurseurs des lymphocytes T . Un

peu partout dans le corps, d'autres cellules dérivées des monocytes comme les

macrophages ou les cellules dendritiques abritent le VIH -1 (dans le cerveau, par exemple).

Par contre, c'est essentiellement dans les lymphocytes T CD4+ que le VIH-l se multiplie en

grande quantité.

2.6.1 Les lymphocytes

Les lymphocytes sont des leucocytes qui ont un rôle majeur dans le système

immunitaire. En termes de structure et de fonction, on distingue deux lignées

lymphocytaires différentes: les lymphocytes B et T. Les lymphocytes T représentent 65 à

80% de la population des lymphocytes présents dans la circulation sanguine, 30 à 50% dans

la rate et 70 à 80% dans le nœud lymphoïde. Pour les lymphocytes B leur distribution

représente: 5 à 15% dans la circulation sanguine, 20 à 30% dans la rate et 10 à 20% dans le

nœud lymphoïde [71].

22

2.6.1.1 Les Lymphocytes T

Il existe plusieurs types de cellules T parmi lesquels figurent:

1. Les lymphocytes T CD8+ évoluant en cellules T cytotoxiques ou lymphocytes

tueurs détruisent les cellules infectées. Ces cellules fonctionnent comme des cellules

tueuses (NK) ou cytotoxiques car elles sont capables de détruire des cellules cibles

exprimant des antigènes spécifiques qu'elles reconnaissent, en libérant une

substance chimique, la perforine, qui s'insère dans la membrane plasmique et la

perfore, ce qui provoque l'explosion de la cellule par un afflux massif d'eau dû aux

pressions osmotiques.

2. Les lymphocytes T CD4+ évoluant en lymphocytes T auxiliaires ou lymphocytes

sécréteurs (T-Helper) sont des intermédiaires de la réponse immunitaire qui

prolifèrent après contact avec l'antigène présenté par une cellule présentatrice

d'antigènes (CPA) pour activer quantité d'autres types de cellules par une action

directe. Ces cellules sont une des cibles majeures du VIH -1 et la chute de leur

population est connue comme étant l'un des symptômes du SIDA (Figure 10) .

llYOD 1 111111

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Figure 10: Évolution de la charge virale et du système immunitaire

Adaptée et traduite d 'une image originale illustrée [72}

23

Les lymphocytes T CD4+ sont infectés par le VIH-I du fait de l'expression du récepteur

principal du virus, la molécule CD4, et d'un ou plusieurs des corécepteurs auxiliaires du

virus (CCR5, CXCR4) [73]. Lors de la phase aiguë de l'infection par le VIH-I, le nombre

total de lymphocytes T CD4+ chute rapidement, alors que celui des lymphocytes T CD8+

augmente. Le VIH-I induit la mort cellulaire non seulement des lymphocytes T CD4+ qu'il

infecte (effet cytopathogène) mais aussi des lymphocytes qu'il n'infecte pas. La

conséquence de la stimulation du système immunitaire par les protéines du VIH -1, qui

activent des programmes de mort cellulaire, mettent en jeu les récepteurs de mort et/ou la

mitochondrie. Les récepteurs CD95, TNF-RI et TNF-RII apparaissent essentiels à

l'induction d'apoptose dans les lymphocytes de personnes VIH-I +. En effet, leur expression

est préférentiellement régulée à la surface des lymphocytes T CD4+ et CD8+ chez les sujets

infectés et la ligation de ces récepteurs par un anticorps agoniste ou par le ligand induit un

puissant signal apoptotique in vitro. La contribution des récepteurs de mort à la destruction

des cibles T CD4+ est supposément induite par la corrélation existant entre le taux

d'apoptose médié par ces récepteurs et la perte de ces cellules in vivo [74]. La mort

prématurée des lymphocytes T a pour conséquence la disparition des lymphocytes T CD8+

(CD45RO+, perforine +, Bcl-2-) et celle des lymphocytes T CD4+ helper, en particulier ceux

qui produisent de l'IL-2, cytokine essentielle à la différenciation des effecteurs anti-viraux

[75].

De rares individus infectés par le virus du SIDA contrôlent l'infection (HIC ou HIV-l

control/ers) et ne développent pas la maladie malgré plus de 10 ans de séropositivité et

l'absence de traitement. Les lymphocytes T CD4+ de ces patients sont sensibles au virus,

comme dans la population générale, et ne possèdent aucune résistance intrinsèque à

l'infection. En outre, ces individus sont bien infectés par des virus réplicatifs. Cependant,

les individus HIC ont un fonds génétique particulier, susceptible de favoriser la réponse

immune. En effet, lorsque les lymphocytes T CD8+, des contrôleurs du VIH-I, sont mis en

contact avec des lymphocytes T CD4+ autologues, ils sont capables, sans aucune

stimulation préalable, d'inhiber totalement leur infection in vitro dû à une destruction

puissante et rapide des cellules infectées. Ce phénomène a été associé au phénotype

particulier de ces patients: la surexpression du marqueur d'activation HLA-DR et l'absence

24

de CD38 favorisant une meilleure présentation antigénique et la restauration de leur

fonctions effectrices [76].

Les résultats d'une étude collaborative sur l'influence de l'hétérozygotisme ~32 sur la

progression vers la maladie suggèrent que la présence d'un allèle anormal de CCR5 pourrait

rendre les cellules hôtes plus résistantes à l'infection par le VIH -1, limitant ainsi sa

réplication [77]. Cette anomalie provoque un changement du cadre de lecture du gène et

donc l'obtention d'un récepteur CCR5 non fonctionnel. La mutation hétérozygote ~32 est

exprimée dans 17% de la population caucasienne et touche environ 1 % de cette même

population lorsqu' elle est homozygote. L'anomalie est virtuellement absente de populations

originaires de l'Afrique centrale ou de l'Ouest, le Japon ou le Sud-Est asiatique. Cette

résistance n' est cependant pas complète et plusieurs cas documentant l' infection par le

VIH -1 d'individus sans expression de CCR5 ont été rapportés.

2.6.1.2 Les Lymphocytes B

Les cellules B sont des lymphocytes qui jouent un grand rôle dans l'immunité humorale,

par opposition à l'immunité cellulaire induite par les lymphocytes T. Ces cellules

participent à la réponse immunitaire spécifique, c'est-à-dire, qu'après avoir reconnu un

antigène, le lymphocyte B ne peut plus fabriquer des anticorps que contre l'antigène qu'on

lui avait présenté. Il existe deux types de cellules B :

1. Les plasmocytes sécrètent des anticorps qui se chargent de la destruction des

antigènes en se liant à ceux-ci afin qu'ils deviennent des proies plus faciles pour les

phagocytes.

2. Les cellules B mémoires sont formées spécifiquement contre les antigènes

rencontrés lors de la réponse immunitaire primaire; comme elles peuvent vivre

longtemps, ces cellules peuvent réagir rapidement lors d'une seconde exposition à

leur antigène spécifique.

Encore aujourd'hui, les lymphocytes B ne sont pas envisagés comme une cible

potentielle à l'infection au VIH -1. Cependant, dès ses phases initiales, l'infection provoque

de graves perturbations du compartiment lymphocytaire B, tant au plan de l'activation et de

25

l'ontogénie, qu'au plan fonctionnel [78-81]. Trois types de mécanismes peuvent participer à

l'altération du compartiment B au cours de la maladie: 1) l'infection des lymphocytes B par

le VIH-1, 2) la stimulation directe des lymphocytes B par les antigènes viraux et 3) la

désorganisation des divers microenvironnements successifs des cellules B, et plus

particulièrement des centres germinatifs (CG) dans les organes lymphoïdes primaires et

secondaires[82]. En effet, les ganglions lymphatiques sont des organes très structurés où se

déroule l'interaction entre cellules présentatrices d'antigène et lymphocytes, indispensable

au déclenchement de la réponse immune. Lors de l'infection au VIH-1 de larges quantités

de virus sont séquestrées dans les CG folliculaires. La désorganisation associée à l'infection

virale émanerait de l'établissement d'une fibrose (dépôt de collagène suite à la sécrétion de

TGF-~1) empêchant ainsi un contact cellule-cellule spécifique [83]

2.6.1.3 La latence et lymphocytes T mémoires

Un des obstacles majeurs à l'éradication de la maladie dévastatrice du SIDA est la

latence du VIH -1. La capacité du VIH -1 à établir un état de latence dans les cellules de

l'hôte permet au virus d'échapper à la surveillance du système immunitaire. Même dans les

pays riches, où les drogues antivirales sont accessibles, les réservoirs latents de virus posent

de graves problèmes. Les lymphocytes mémoires contenant un pro virus latent constituent

une source persistante de production virale cachée mais inductible. Une fois infectés, ils

peuvent constituer une réserve de cellules capables de produire du VIH-1 (qu'elles ont

intégré dans leur génome) en cas de réactivation [84]. Elles constituent ce qu'on appelle un

réservoir. Les cellules responsables de cette latence sont donc les lymphocytes T CD4+ qui

après avoir été infectés productivement, passent d'un état d'activation à un état de

quiescence [85]. En absence d'activation, cette sous-population de lymphocytes ne peut

produire de virus mais possède une demi-vie de 44 mois [86]. Une étude estime que

l'éradication de ce réservoir peut prendre jusqu'à 60 ans sachant que les thérapies actuelles

n'affectent pas les pro virus présents de façon latente car leur nombre diminue que très

lentement [87].

2.6.2 Les monocytes

Les monocytes sont des leucocytes spécifiques qui interviennent très efficacement

dans la lutte contre les virus, certains parasites et les bactéries situés à l'intérieur des

26

cellules. Ils ont un fort potentiel de phagocytose (destruction et digestion des corps

étrangers) et une mobilité très élevée leur permettant de se déplacer rapidement au site

d'infection. Dès que les monocytes pénètrent les tissus, ils subissent une série de

changements pour devenir des macrophages ou des cellules dendritiques selon les stimuli

de leur microenvironnement.

Les monocytes ne sont pas des cibles du VIH -1. En effet, même si la fusion virus­

cellule est fonctionnelle dans ces cellules, l'entrée virale semble être compromise [88] et la

synthèse d'ADN viral inefficace [89]. Cependant, l' identification des différentes

populations de monocytes a permis de mettre en évidence un sous-groupe de monocytes

capable d'être soumis à l'infection virale. En effet, les monocytes CD163+/CD16+ seraient

des bio-marqueurs de la progression du VIH-1 [90]. Les patients, chez qui le virus est

détectable, présentent une augmentation de ce sous-groupe de monocytes qui corrèle avec

la quantité du virus présente dans leur sang. De plus, chez les patients ayant moins de 450

cellules par microlitre de lymphocytes T CD4+ (200 ou moins par microlitre est défini

comme étant le SIDA), l'augmentation de ce groupe de monocytes corrèle inversement

avec le nombre de lymphocytes T. Dans une population normale, le nombre de ces

monocytes est minime, alors que chez les patients atteints du SIDA, ils représentent 40% de

l'ensemble de la population monocytique [91]. Ces monocytes produisent de grandes

quantités de cytokines pro-inflammatoires et partagent des caractéristiques phénotypiques

et fonctionnelles avec les macrophages (M<l» et les cellules dendritiques (DC) [92,93]. La

différenciation de ces monocytes en M<l> et en DC potentialise l'infection et la

dissémination du VIH-1 [89,94,95].

2.6.3 Les macrophages

2.6.3.1 Caractéristiques spécifiques aux macrophages

Comme nous venons de le voir les lymphocytes T représentent les réservoirs

préférentiels de l'infection par le VIH -1. Cependant, le macrophage infecté sert également

de réservoir et de sanctuaire au VIH -1, lui permettant d'échapper à l'immunosurveillance

[96]. En effet, contrairement aux lymphocytes T, les macrophages sont infectés très tôt au

cours de la maladie et sont plus résistants aux effets cytopathogènes du virus [97]. Les

macrophages infectés peuvent survivre pendant plusieurs semaines. Pendant cette période,

27

ces cellules circulent dans les différentes régions de l'organisme, passant par le cerveau et

d'autres organes. Au cours de ces périples, les macrophages infectés transportent le VIH-1

partout dans l'organisme [96]. Les macrophages sont donc fondamentaux dans la

pathogénèse du VIH -1 car ils contribuent activement à la transmission virale aux stades

précoces de l' infection. La longévité de l' infection dans les macrophages dépend

essentiellement de la nature de l'interaction entre le virus et son hôte, comme

l' accumulation de virions dans la machinerie endosomale [98]. En comparaison aux

lymphocytes T CD4+, l' infection dans les macrophages module préférentiellement des

facteurs cellulaires impliqués dans la réponse immune inflammatoire. En effet, une étude

comparative utilisant des biopuces a observée une régulation à la hausse de facteurs de

transcription (STAT SA), de protéines kinase (ERK, PKR), de protéines impliquées dans

les réponses immunes (interféron) et de chimiokines connues pour augmenter la

dissémination virale par le recrutement de lymphocytes T CD4+ (CCL2, CCL8) [99].

Pendant longtemps la communauté scientifique a attribué le tropisme du VIH-1 à

l'expression spécifique de corécepteurs à la surface des cellules cibles. En effet, un virus T­

tropique infecte une cellule par le corécepteur CXCR4, et M-tropique par CCR5.

Cependant des études récentes ont prouvées que ce mécanisme était bien plus complexe.

L'entrée virale semble être dépendante de la souche virale et de l'utilisation cellule­

dépendante des corécepteurs toutes déterminés par les caractéristiques de la protéine Env

[100]. Les macrophages expriment les deux corécepteurs et peu importe la cascade

d'évènements que cela engage il y aura continuité des étapes de l'infection virale. Alors

qu'une infime portion des macrophages peut établir une infection latente [101], la plupart

produisent des quantités non négligeable de virus [102]. Ceci implique que les

macrophages possèdent un mécanisme très efficace pour la libération virale. En effet, le

bourgeonnement et l'accumulation du VIH -1 s'effectuent dans des vacuoles

cytoplasmiques appelées endosomes tardifs (LE) ou corps multivésiculaires (MVB) (63,

56, 65, 72, 82). Ces LE/MVB peuvent se rendre à la surface cellulaire et fusionner avec la

membrane plasmique pour relarguer les virus dans le milieu extracellulaire (84). Cette

capacité, également observées dans les cellules non-hématopoïétiques (56, 82), a permis de

proposer un mécanisme par lequel les virus sont capables d'échapper à l'immuno­

surveillance et aux traitements antirétroviraux (Figure Il, [103]). Ce mécanisme repose sur

Environnement .xtrac.llulalr.

Dest inati on

~ Membrane plasmique

1 Autres

tO Lysosomes

~LY osomas

t Trafic éloigné de la ~ membra ne plasmique

'lit Trafic vers la 1 membrane plasmique

Théorie du Cheval de Troie:;

Figure Il: L 'hypothèse du "cheval de Troie"

28

la capacité des VIruS à prendre

un aspect « inoffensif », celui

d'un exosome, pour éviter la

reconnaissance et l ' élimination.

Ceci implique qu 'au lieu d 'être

dirigé vers les compartiments de

dégradation (les lysosomes), le

VIruS arrIve à déjouer les

mécanismes de tri cellulaire en

fusionnant ou en maturant à

l'intérieur des endosomes

tardifs. Cette hypothèse n' a

cependant pas fait l 'unanimité,

ainsi il a été proposé que des

radeaux membranaires, enrichis

de marqueurs endosomaux (EEA 1) et de tétraspanines, puissent servir de plates-formes

pour le bourgeonnement du VIH-l. Nydegger et collaborateurs ont identifiés des

microdomaines contenant les tétraspanines CD9, CD63 et CD81 où s'accumulaient la

protéine virale Gag, la gp 120 et des composants ESCRT -1 essentiels pour le

bourgeonnement viral [104]. De plus, le CD81 a également été associé au récepteur CD4

[105] et participe à des phénomènes de co-stimulation des cellules T qui augmentent la

transcription et la production virale du VIH -1 dans les cellules infectées [106]. Les résultats

restent cependant contestés, justifiant ainsi la nécessité de poursuive des études plus

approfondies.

2.6.3.2 Le transfert viral

La dissémination du VIH -1 s'effectue lors de contact cellule-cellule grâce à la

formation d'une synapse virologique (VS) qui s'apparente fortement à la synapse

immunologique. Le terme de « synapse immunologique » est apparu récemment [107]. Il

désigne la zone de contact entre une cellule du système immunitaire à vocation effectrice

(lymphocyte T ou B, cellule NK) et une cellule présentant l ' antigène (APC) qui peut être

une cellule B, un macrophage, une cellule dendritique ou toute cellule cible ayant à sa

29

surface des déterminants antigéniques reconnus spécifiquement par la cellule effectrice. Il

n'existe pas « une» synapse immunologique (rS) unique et canonique, mais « des»

synapses immunologiques distinctes, compte tenu des caractéristiques moléculaires des

différents acteurs cellulaires mis en jeu, et des différentes fonctions assurées: détecter la

présence d'un antigène à la surface d'une APC, pour une cellule T naïve, pour être «

activée» et proliférer; détecter la présence d'un antigène à la surface d'une cible et la tuer,

pour une cellule T CDS+ activée; délivrer des cytokines localement à une cellule B pour

provoquer sa différenciation, dans le cas d'une cellule T CD4+ activée [IOSJ. Le terme rs caractérise donc l ' intégralité des jonctions ayant lieu aux jonctions intercellulaires. La

différence majeure entre la synapse immunologique et la synapse virologique est que cette

dernière favorise le contact entre deux cellules sans effectuer une fusion à proprement

parlé. En effet les deux cellules en contact sont considérées comme étant deux entités

indépendantes [109]. D'autres différences entre les synapses immunologique et virale sont

illustrées dans la figure 12.

La synapse virologique

Taline et LFA l

o

c ., T lin

La synapse immunologique

Jonction synaptique

~ 10

li

Figure 12: Différences et similitudes entre les synapses virale et immunologique

Adaptée et traduite d 'une image originale illustrée [109}

30

La transmission virale la plus étudiée est celle qui s'effectue entre la cellule

dendritique et le lymphocyte T CD4+ et sera décrite ultérieurement. En ce qui concerne le

transfert viral entre le macrophage et le lymphocyte T CD4+, il est important de noter que

leur contact, via la formation de jonctions serrées, est de courte durée. En effet, c'est après

l'incorporation de la protéine virale Gag (environ six heures) dans les lymphocytes que ces

derniers se détachent des macrophages [110]. Dans un tout autre contexte, l'existence d'un

stress oxydatif au cours d'une infection VIH-l est bien établie. Ce stress oxydatif résulte

aussi bien d'un déficit accru en certains facteurs anti-oxydants (tels que la vitamine E,

caroténoïdes, glutathion, zinc, sélénium) que de la production exagérée de radicaux libres

pro-oxydants d'origine cellulaire. L'une des particularités de l'infection par le VIH-l est

que les conditions de stress oxydatif sont favorables à la réplication du virus. En effet, la

présence de radicaux libres augmente significativement la transmission virale lors du

contact macrophage-lymphocyte T CD4+ [111].

2.6.4 Les cellules dendritiques

Les cellules dendritiques (DC) sont responsables d'initier les réponses immunitaires

et la tolérance aux antigènes du « soi » (ou autoantigènes). Pour ce faire, ces cellules sont

dotées de la capacité de phagocyter des résidus tissulaires, des agents pathogènes ou des

cellules tumorales. Cette phagocytose est l'élément déclencheur de l'activation des cellules

dendritiques leur permettant ainsi de quitter leur statut de cellules immatures. L'activation

des DC induit l'expression de récepteurs de chimiokines (CCR 7) permettant leur migration

vers les zones lymphoïdes (plaques de Peyer et nœuds lymphatiques mésentériques). Une

fois dans les ganglions, les DC interagissent avec les lymphocytes T et B, déterminant ainsi

les réponses immunitaires. Lorsqu'elles sont immatures, les DC ont des mécanismes de

captation de l'antigène plus développés que les autres cellules présentatrices, incluant

l'endocytose via des récepteurs comme celui du mannose, ainsi que la macropinocytose. La

majeure partie des molécules du complexe majeur d'histocompatibilité de classe II

(CMHII) des DC immatures sont intracellulaires. Lorsque les DC arrivent à maturité, elles

développent un compartiment riche en CMHII, peu acide, qui conserve sur de longues

périodes l'ensemble des antigènes ainsi que des CMHII prêtes à échanger leur chaîne

invariante contre un peptide. Lorsque ce compartiment s'acidifie et que la chaîne invariante

est clivée, la stœchiométrie d'association des peptides transformés et des CMHII est

31

optimale. Enfin, lorsqu'elles sont matures, les DC expriment la majeure partie de leurs

CMHII à la surface et perdent leur capacité de captation des antigènes [112]. Le choix entre

l'induction d'une réponse immune ou le maintien de la tolérance au soi, dépend des signaux

rencontrés par les DC en périphérie, et plus particulièrement de la présence de ligands de la

famille de récepteurs Toll-like (TLR). Les DC sont présentes dans la plupart des organes

non lymphoïdes comme sentinelles sous forme de cellules interstitielles qui captent les

antigènes. Dans le thymus, elles jouent un rôle clé dans la sélection négative des

lymphocytes T (élimination précoce de lymphocytes auto-réactifs) [113]. Au niveau de la

peau ou des muqueuses pluristratifiées (vagin, col de l'utérus, etc.), elles sont représentées

par des DC dermiques et les cellules de Langerhans, qui sont des cellules dendritiques

interstitielles immatures situées dans l'épiderme [112].

Les DC sont impliquées dans de nombreuses pathologies dépendantes du système

immunitaire (maladies infectieuses, autoimmunes, mais aussi dans la plupart des cancers).

Elles sont aujourd'hui au cœur de nombreuses stratégies vaccinales dans ces différentes

pathologies.

Il a indéniablement été prouvé que les DC, capable de lier et capturer du VIH-1,

constituent un réservoir viral important tout en favorisant le transfert du VIH -1 aux

lymphocytes T CD4+. En effet, nous savons que le virus du VIH-1 peut lier la DC via

quatre types de récepteurs, le récepteur CD4, les récepteurs aux chimiokines CCR5 et

CXCR4, le récepteur DC-SIGN et le récepteur DCIR.

Le récepteur DC-SIGN semble jouer un rôle important pour l'entrée du virus du

VIH-1 dans les DC. Celles-ci peuvent alors jouer le rôle d'un « cheval de Troie» (illustré

précédemment) et préserver les particules virales sous forme infectieuse avant de les

transmettre aux lymphocytes T CD4 + dans les tissus ganglionnaires. En effet, le récepteur

DC-SIGN ne reste pas simplement à la surface des DC, mais il est rapidement dirigé à

l'intérieur de la DC lorsque le VIH -1 s'y attache [114]. Ce récepteur entraîne le matériel

biologique qui lui est associé dans un compartiment de destruction des protéines: les

lysosomes. De manière étonnante, le VIH-1 parvient à s'extraire de cet environnement et à

résister aux compartiments de digestion des protéines des DC.

32

2.6.4.1 L'infection des De Malgré les nombreuses études existantes, il est difficile de caractériser correctement

l'impact de l'infection virale sur les DC. Contrairement aux lymphocytes T CD4+, les DC

in vivo et in vitro sont faiblement infectées par le VIH-1 [115]. L'infection via les

récepteurs CCR5 est plus efficace que celle médiée par les récepteurs CXCR4 [116]. Ceci

peut être expliqué par la faible expression de CXCR4 à la surface des DC ou par

l'incapacité de ces cellules à fusionner efficacement avec des souches virales X4-tropiques

[117]. À cause de leur phénotype, l'infection des DC se distingue également lorsqu' elles

sont dites « matures» ou « immatures» (Tableau 2, adapté de [112]).

Tableau 2: Phénotype des De

En effet, lorsque les DC sont immatures, elles expriment principalement CCR5 (et à

un faible niveau CXCR4), et donc laissent surtout entrer des souches M-tropiques, qui se

reproduisent alors vigoureusement (sans être elles-mêmes en division). Lorsqu'elles

arrivent à maturité, elles diminuent l'expression de CCR5 et se mettent à exprimer

fortement le CXCR4 ; elles sont alors capables de transmettre aux lymphocytes T des

souches R5 ou X4 [112]. En revanche, le virus s'y reproduit beaucoup moins. Lorsque les

DC matures sont infectées, elles sont incapables de reproduire le virus, quel que soit son

tropisme: il semble exister un blocage à l'étape de la transcription inverse [118-120].

33

L'expression du CXCR4 est augmentée sous l'action de cytokines type TH2 (1L4, TGF -~ 1)

et est diminuée sous l'action de 1'1FN -y, ce qui suggère un lien entre le déséquilibre

TH1/TH2 de l'infection au V1H-1 et l'émergence des souches X4 [121].

2.6.4.2 Le transfert viral

La contamination par le V1H -1 se produit essentiellement par les muqueuses digestives,

rectales ou vaginales. Ces muqueuses sont couvertes d'une couche de cellules épithéliales

polarisées qui présentent une organisation soit pluristratifiée (vagin, exocol, anus, prépuce),

soit mono stratifiée (rectum, endocol, intestin) [122]. En fonction de l'épithélium, le passage

du virus à travers ces muqueuses peut se faire de différentes façons : (1) par transcytose

rapide à travers une barrière épithéliale monostratifiée sans infection de cette dernière, (2)

par l'interaction du V1H-1 et des DC avec ou sans infection suivi d'un transfert aux

lymphocytes T CD4+ et (3) par les microtraumatismes des muqueuses donnant libre accès

aux cellules du sang.

Pour activer le lymphocyte T CD4+, la DC doit établir un contact direct, étroit et

stable. La stabilité du contact est assurée par des molécules d'adhérence qui permettent la

constitution d'une synapse immunologique entre les deux cellules. Les longs prolongements

cytoplasmiques de la DC mature favorisent le contact avec le lymphocyte T naïf. Une DC

peut interagir de différentes façons avec le V1H-1 (Figure 13). En premier lieu (1), un

virion intact peut être endocytosé dans des corps multivésiculaires (MVB) grâce au

récepteur DC-S1GN, recyclé à la membrane plasmique et transmit à la cellule T CD4+ lors

de la formation de la synapse immunologique/virologique. Ce mode de transmission est

appelé transfert en trans, ou transfert précoce. (2) Après fusion, le virus peut également être

intégré dans le génome de la DC. Ce mode de transmission est appelé transfert en cis, ou

transfert tardif. (3) Mais le virus peut aussi être capturé à la surface cellulaire via DC-S1GN

et maintenu à la surface jusqu'à la transmission à la cellule T CD4+.

1 Bourgeonnement

Cellule dendrit ique Noyau

Cellule T CD4+

Projection cellulaire (actine)

b

Figure 13: Transmission du VIH-l d'une DC à une cellule T CD4+

Adaptée et traduite d 'une image originale illustrée[123]

34

La transmission du VIH-l est plus efficace lorsqu'elle s'effectue à la synapse

immunologique (ombrée en orange dans la figure 12). Ce contact favorise une

accumulation importante de virions à la surface des DC et l'exposition de récepteurs CD4

et CCR5 à la surface des cellules T CD4+. Les virions, relâchés à la synapse par des

mécanismes d'exocytose ou par bourgeonnement à la surface membranaire, migrent à la

cellule T grâce à de longues extensions polarisées fonnées d' actine. Certains virions sont

associés à des vésicules membranaires. Les exosomes sont de petites vésicules

membranaires (50-100 nm) sécrétées par certaines cellules, en particulier les réticulocytes

et les cellules présentatrices de l'antigène (CP A) [124]. Ils sont produits par

bourgeonnement de la membrane endosomale vers l'intérieur du compartiment générant

des structures multivésiculaires. La fusion des MVB avec la membrane plasmique entraîne

35

la libération des vésicules internes, alors appelées exosomes, dans le milieu extracellulaire.

Les exosomes ont été décrits pour la première fois il y a une vingtaine d' années lors ' de la

maturation des réticulocytes, et sont envisagés comme un moyen utilisé par la cellule de se

débarrasser de protéines, devenues obsolètes au stade érythrocytaire [125,126]. Plus

récemment, la sécrétion d'exosomes a été démontrée chez d' autres cellules

hématopoïétiques comme les CP A, qui exploiteraient ce mécanisme pour réguler la réponse

immunitaire. En effet, les exosomes de CPA contiennent des molécules du CMH de classe 1

et II liées aux peptides antigéniques ainsi que des facteurs de co-stimulation (e.g. CD86)

[127], permettant une activation de lymphocytes T in vitro [128] et la régression de tumeurs

[129,130]. Le VIH-l peut accroitre son infectivité en bourgeonnant avec les exosomes afin

d'être libérés dans le milieu extracellulaire [123]. Ceci s' effectue en détournant la

machinerie cellulaire en charge du tri des protéines dans les MVB [131]. Les signaux

libérés à la synapse amènent à l'activation du lymphocyte T CD4+ provoquant ainsi la

translocation au noyau de facteur de transcription, tels que NF -KB et NF AT. Ces derniers

peuvent ensuite se lier à la région L TR du génome viral et activer la transcription des gènes

viraux. Plusieurs équipes de recherche ont étudiées, simultanément, les effets du VIH-l sur

la formation de ces synapses [132,133].

Leurs travaux, publiés en 2006, montrent que l'infection des lymphocytes T CD4+

par le VIH -1 affecte leur capacité à former des synapses immunologiques fonctionnelles.

Cet effet pourrait expliquer les états anormaux d'activation et/ou l'apoptose des cellules T

CD4+ infectées par le VIH-l. La protéine virale Nef, dont le rôle est encore mal compris,

serait responsable de ce phénomène (Figure 14). Dans des conditions normales (a), le

récepteur des cellules T (TCR) et les molécules LCK, responsables de la phosphorylation

des récepteurs CD4, continuent leur trafic aux endosomes précoces. Après l'activation de la

cellule T, les TCR et les LCK sont recyclés à la synapse immunologique. Lors d'une

infection au VIH -1 (b), la signalisation de ces éléments est altérée par la protéine virale Nef

diminuant ainsi leur recyclage à la synapse.

b Ave< infection

Cel LeTnatve

A99IutIRltlon

~ du LCKet TCJI ila~

Figure 14: altération de la synapse immunologique par le VIH-l

Adaptée et traduite d 'une image originale illustrée [i33}

36

37

Chapitre II. La co-infection VIH-I/SIDA et malaria

« Bien avant le VIH-l, le paludisme et la tuberculose étaient des causes majeures de

morbidité et de décès. Désormais, le spectre de la co-infection et de la résistance aux

médicaments aggrave le défi qui consiste à identifier et à traiter les personnes atteintes du

SIDA, de la tuberculose ou du paludisme, ainsi qu 'à prévenir d 'autres infections. »

ONUSIDA

Malheureusement, l'avancée de la recherche scientifique ainsi que la prIse de

conscience collective sur l'impact des grandes épidémies mondiales ont mis en avant ce

problème de santé publique que représentent les co-infections. Les exemples de co­

infections avec le VIH -1 sont nombreuses: hépatites, leishmaniose, tuberculose, paludisme

(ou malaria) et bien d'autres encore. Aujourd'hui, les personnes co-infectées doivent être

avertis des risques entraînés. La liste des interactions et des effets secondaires des

médications actuelles prouve clairement qu'il faut rester serein dans l'évaluation des

chances réelles de bons résultats, avant une mise sous traitement. Il est capital de ne pas

sous estimer les risques entraînés par des traitements de bithérapie, au moment où se

profilent pour un avenir proche, des trithérapies, et donc des chances futures de meilleurs

résultats. Il faut rapidement redéfinir les indications de traitements en fonction de critères

d'urgence et de bénéfice/risque selon l'état des connaissances actuelles. Les co-infections

ont longtemps fait l'objet d'un déni, sur le mode « le SIDA d'abord ». Les dernières

évaluations de co-infections, encore peu nombreuses aussi bien dans le secteur scientifique

que dans celui de la santé publique, mettent en avant des chiffres aussi impressionnants

qu'alarmants.

Alors que les pays développés célèbrent l'éradication de certaines maladies, telle que la

tuberculose, les choses ne sont pas aussi simple pour les continents en développement tels

que l'Afrique, l'Asie et l'Amérique Latine. En affaiblissant les défenses immunitaires des

personnes infectées, l'arrivée du VIH-1 ouvre la voie à une recrudescence d'épidémies sans

précédent. C'est pour cela, qu'en tant que scientifique il est de notre devoir d'accroître les

38

recherches basées sur les co-infections afin d'élaborer des vaccins plus efficaces, des

traitements courts et peu coûteux et de définir des méthodes de dépistage simplifiés.

Chez un patient co-infecté, il n'est pas toujours clair s'il existe un effet additif ou

synergique des virus et! ou parasites. À titre d'exemple, les données actuelles montrent que :

• Le VIH -1 augmente le risque de passage à la chronicité de l' infection aux virus de

l'hépatite B et C [134,135].

• La tuberculose se développe de façon beaucoup plus rapide, puisque leur système

immunitaire est déjà affaibli et que la tuberculose augmente la charge virale du

VIH-1 [136,137].

• Le VIH -1 augmente le risque de Leishmaniose viscérale de 10 à 100 fois chez les

personnes vivant en zones endémiques [138]. De plus, les leishmanies chez un sujet

VIH -1 positif vont accélérer la réplication du virus du VIH -1 et aggraver son

immunosuppression [139].

Cependant les co-infections ne mènent pas systématiquement à une aggravation de

l'infection par le VIH-1. En effet, des chercheurs ont montré que le Trypanosoma cruzi,

parasite responsable de la maladie de Chagas, est capable de freiner la multiplication du

VIH-1 dans le placenta humain [140]. Une autre grande co-infection est celle concernant le

VIH-1 et le Plasmodium, parasite responsable de la malaria.

1 Aspects épidémiologiques de la co-infection

La malaria et l'infection par le VIH-1 sont à notre époque deux problèmes majeurs de

santé publique, responsables de plusieurs millions de décès chaque année. En 2006, environ

la moitié de la population (3 .3 milliards) vivait dans des régions à risque potentiel de

transmission de la malaria, et un tiers dans des régions à haut risque ( 1.2 milliards) [141].

La même année, le VIH -1 faisait environ 40 millions de personnes infectées à travers le

monde. Les zones d'endémie pour le VIH-1 et la malaria se superposent et concernent

l'Afrique sub saharienne , l'Asie du Sud-Est, l'Amérique latine et les Caraïbes (Figure 15).

Toutefois, la distribution des deux infections est hétérogène en fonction des régions, des

39

conditions climatiques et du mode de vie des populations. Les populations adultes urbaines

sont plus exposées à 1'infection par le VIH -1 , alors que la malaria concerne davantage les

jeunes enfants et les femmes enceintes vivant en zone rurale [142]

Figure 15: Distribution globale de la malaria (à gauche) et de l'infection au VIH-l (à droite)

Adaptée d 'images originales illustrées par l 'Organisme Mondiale de la Santé en 2006

Dans une zone de forte prévalence pour les deux infections, un modèle mathématique

d'évaluation de 1'impact réciproque des deux infections, démontre que 1'infection au VIH-1

pourrait être responsable d'une augmentation de prévalence de la malaria de 5,1 %, soit un

surcroît de 980 000 épisodes palustres depuis 1980 (et vice-versa, la malaria pourrait être

responsable d'un surcroît de 2,1 % d'infections VIH-1, soit 8500 cas) [143].

2 Aspects immunologiques de la co-infection

Dans les zones intenses de transmission de la malaria, l'exposition au parasite est

répétée depuis le plus jeune âge. Ceci permet le développement progressif dès le jeune l'âge

d'une immunité naturelle et avant tout partielle [144]. En effet, même si cette immunité

protège d'une forme grave de la maladie ou de la mort, la malaria est saisonnière car

dépendante du développement des parasites et des vecteurs ce qui empêche donc le

développement d'une immunité à long terme. Ces populations présentent ainsi une forme

asymptomatique de la maladie et une faible parasitémie. Cette forme d'immunité est non

seulement fragile mais a aussi la caractéristique de s'estomper rapidement. En d'autres

termes, après avoir quitté une zone endémique pour une période supérieure à un an les

individus doivent être considéré comme étant non-immunisé [145]. Les mécanismes de

1'immunité contre la malaria mettent en jeu des acteurs de l'immunité innée (phagocytes

mononucléés, cellules dendritiques et lymphocytes) et adaptative. Comme pour le VIH -1 ,

40

les lymphocytes T CD4+ ont un rôle important dans le développement et le maintien de

cette réponse immunitaire en induisant la production de cytokines Th 1 comme l 'IFN -y et les

immunoglobulines d'isotype IgG 1 et IgG3. Ces anticorps sont des effecteurs majeurs de la

clairance parasitaire notamment par leur capacité de neutralisation et d'opsonisation [146].

De ce fait, un patient atteint par le VIH-l pourra développer une réponse anti-malarique, si

ce dernier n'est pas complètement immunodéprimé. Les perturbations immunitaires

induites par le VIH-l sont donc susceptibles d'affaiblir la qualité de la réponse immune

anti-malarique aboutissant à un défaut de contrôle de la croissance parasitaire [147].

3 Impact de l'infection du VIH-l et de la malaria en co­

infection

3.1 Chez les adultes

Il a récemment été montré que l'incidence des parasitémies asymptomatiques et des

épisodes malariques était significativement plus élevée chez les patients infectés par le

VIH-l. De plus, le risque d'accès de fièvre lors de crises malariques était trois fois plus

élevé chez les patients VIH -1 + [148]. Deux autres études de cohorte de patients VIH-l

réalisées en Ouganda [149] et au Malawi [150] ont montré une corrélation inverse entre

l'incidence des accès de fièvre et le degré d'immunodépression, les crises malariques étant

d'autant plus fréquents que le taux des lymphocytes T CD4+ était plus bas. Que les études

cliniques aient lieu dans des pays où les épidémies de malaria sont considérées comme

stables (c'est-à-dire où le risque d'infection est constant) ou non, les résultats demeurent

cependant controversés [146].

Bien que la majeure partie des études se concentre sur le rôle de l'infection du VIH-l

sur celle de la malaria une étude récente à mis en avant la possibilité que la malaria pouvait,

chez un patient co-infecté, augmenter la charge virale par une activation du système

immunitaire similaire à celle observée lors d'infections bactériologiques [151,152]. En

effet, lors d'une infection symptomatique de malaria, les patients ont des concentrations

sept fois plus importantes de charge virale sanguine.

41

3.2 Lors de la transmission mère enfant

L'infection VIH -1 et le paludisme ont chacun des effets nuisibles sur la grossesse. La

transmission verticale du VIH-l, c'est-à-dire de la mère à l'enfant, peut avoir lieu à

différents moments de la grossesse: (1) antepartum, soit par passage transplacentaire [153] ,

(2) intrapartum, soit durant le travail et l'accouchement [154], ou (3) postpartum, soit dans

le contexte de l'allaitement maternel [155]. La transmission mère-enfant du VIH-l peut

augmenter de 15% lors d'un allaitement prolongé. Ceci demeure problématique dans les

pays en développement, où il n'est pas toujours possible de recourir à l' allaitement

artificiel. Parmi les conséquences d'une infection au VIH-l, on relève l' anémie maternelle,

l'hypotrophie néonatale et un excès de mortalité postnatale [156-158]. L'anémie, source de

complications pour la femme enceinte (fausse couche, hypotrophie néonatale), est aussi une

conséquence de la malaria, ainsi que la recrudescence des crises malariques au cours de la

grossesse [159-161]. La majorité des quelques études effectuées sur la co-infection VIH-l­

malaria concerne l'impact que cela peut avoir sur la transmission entre la mère et l ' enfant

dans les pays en développement [162-167]. Toutes ces études ont montré une augmentation

des niveaux et de la prévalence de la parasitémie chez les femmes séropositives, lors de la

délivrance de l'enfant et au niveau placentaire. De plus, toujours chez les femmes

séropositives, le risque de malaria ainsi que l'infection placentaire augmente avec le

nombre de grossesses. Le degré d'anémie maternelle est aussi plus important chez les

patientes co-infectées par la malaria et VIH-l qu'au cours des grossesses de patientes

infectées par l'un des deux seulement, plaidant pour une action synergique des deux

infections [158,168,169]. En termes de conséquences néonatales, les grossesses menées

chez des patientes co-infectées présentaient un risque plus important de prématurité et de

retard de croissance intra-utérin [164,166,169]. La prévention de la malaria chez la femme

enceinte est donc essentielle et envisageable grâce à une chimioprophy laxie (par exemple :

sulfadoxine-pyriméthamine en une prise mensuelle) associée à l'utilisation de moustiquaires

imprégnées d'insecticides, ce d'autant plus en cas d'infection par le VIH-l [167].

L'augmentation de la charge virale chez la femme enceinte est un risque important

de transmission mère-enfant. En effet, plusieurs études estiment qu'une augmentation de 10

fois de la charge virale du VIH -1 peut augmenter de 2.5 fois la transmission du VIH -1 de la

42

mère à l'enfant [170-1 74]. Chez les femmes enceintes, la malaria est associée à une

infiltration des monocytes dans le placenta [175-177] et une augmentation de l'expression

du récepteur CCR5 à la surface des macrophages résidents [178]. Associé à l'expression de

cytokines pro-inflammatoires (e.g. TNF-a) favorisant la réplication du VIH-1, ceci pourrait

augmenter la charge virale placentaire et donc la transmission à l'enfant [1 79-182].

4 Les traitements anti-malariques et antirétroviraux en

combinaison

Théoriquement, il est logique d'imaginer que les l'infection au VIH-1 puissent

entraîner une baisse de l'efficacité des traitements anti-malariques. Cependant, les études

actuelles restent très départagées sur ce sujet mais suggèrent que le risque d'échec

thérapeutique est plus important chez les patients VIH-1 avec un taux de lymphocytes T

CD4+ inférieur à 200/mm3 [146].

À ce jour il n'existe pas de traitements recommandés lors de la co-infection

VIH/SIDA-malaria. Les effets que peuvent avoir les médicaments antirétroviraux sur les

médicaments anti-malariques (et inversement) ne sont pas sujets à beaucoup d' études. Des

études cliniques montrent que la chimiothérapie anti-malarique peut cependant être

bénéfique pour le patient car elle favorise une diminution significative de la prévalence des

deux infections. Cependant, les conséquences de cette co-administration médicamenteuse

dépendent des drogues et des combinaisons choisies. L'énumération des récents

traitements, leur impact sur le métabolisme du patient ainsi que leurs interactions possibles

sont très bien résumés dans la référence suivante [183] et illustrés dans un tableau en

annexe. Une grande majorité des études se focalise sur l'impact de drogues telles que la

méfloquine ou la chloroquine, malheureusement proscrites [184]. D'autres étudient les

mécanismes d'interactions entre les drogues rétrovirales (essentiellement les inhibiteurs de

protéases) et les drogues anti-malariques. Les inhibiteurs de protéase du VIH-1 sont

d'abord métabolisés dans l'intestin puis dans le foie par les cytochromes CYP3A (CYP3A4

et CYP3A5) pour lesquels ils ont une forte affinité, ce qui leur confère des propriétés

inhibitrices. Les drogues anti-malariques sont, elles aussi, métabolisées par le cytochrome

ce qui pose problème pour leur co-administration. En effet, certaines études démontrent des

43

interactions possiblement néfastes entre ces drogues [185-188]. Cependant, de nouveaux

espoirs sont placés sur les études impliquant l'utilisation d'artémisinine et ses dérivés en bi­

ou trithérapie [186,189,190]. Par exemple, la co-administration de l'anti-malarique

Coartem® (artéméther-Iuméfantrine) et l'inhibiteur de protéase Kaletra® (lopinavir­

ritonavir) a été démontrée efficace mais les réponses des patients était hautement variables

et parfois même toxiques.

Selon Médecin Sans Frontières, l'utilisation inappropriée des médicaments anti­

malariques au siècle dernier a largement contribué à un taux de mortalité élevé,

particulièrement chez les enfants de moins de cinq ans. Leur diffusion à large échelle,

toujours administrés en monothérapie, a été mal gérée et perpétuée en dépit de l'apparition

de niveaux inacceptables de résistance (e.g. chloroquine). Pourtant, la dernière décennie a

vu apparaître une nouvelle classe de médicaments extraits d'une plante, l'Artemisia annua :

l ' artémisinine et ses dérivés. Lorsqu'elle est utilisée correctement, par voie orale ou sous

forme injectable et surtout en combinaison avec d'autres médicaments, l'efficacité de

l'artémisinine est de plus de 95% pour traiter la malaria. Cette combinaison a pour effet de

prolonger et de renforcer l'effet du traitement, mais aussi de retarder l'apparition de

résistances; on parle alors de combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT). En

juin 2008, seuls quatre pays et territoires africains n'avaient pas encore adopté les ACT

comme traitement de première intention. Cette évolution a été favorisée par un accord passé

en 2001 entre l'Organisation Mondiale de la Santé et le laboratoire pharmaceutique

Novartis, en vertu duquel ce dernier s'est engagé à fournir aux services publics de santé une

ACT, l'artéméther-Iuméfantrine, à prix coûtant. La distribution d'ACT a commencé à

augmenter fortement en 2006. Le nombre de doses fournies, pour la plupart en Afrique, est

passé de six millions en 2005 à 49 millions en 2006 [141]. À ce jour, l'utilisation de ces

combinaisons reste notre seule arme face à cette co-infection meurtrière.

44

Chapitre III. Le Plasmodium falciparum

« Les membres de la famille des Apicomplexa ont une importance médicale et vétérinaire

considérable, étant responsables d'une large gamme de maladies humaines et animales

incluant la malaria, la toxoplasmose, les sporidioses et coccidoses. »

D. Soldati-Favre

La malaria, ou paludisme, est causé par un protozoaire du genre Plasmodium, qui

infecte alternativement les hôtes humains et des moustiques du genre Anopheles. Il s'agit

d'un organisme eucaryote complexe appartenant à l'embranchement des Sporozoa et à

l'ordre des Hœmosporidae et résulte d'une endosymbiose ancienne avec une algue rouge

[191]. La caractéristique majeure de ces parasites est leur acquisition d'organelle spécifique

telle que le complexe apical. Ce dernier consiste en une projection conique de la membrane

Proéminence apicale avec anneau polaire

Micronèmes ____ ~~ .... ~.,

Rhoptries

Granules denses __ --...-.,..

Microtubules

Membrane interne avec vésiscules subpelliculées

Mitochondrie ~ ...... "'

Apicoplaste

Noyau

Réticulum endoplasmique

Membrane plasmique

membrane cellulaire conçue pour se

faufiler dans les tissus et entrer en

contact avec la cellule-hôte, par

l'intermédiaire d'un groupe d'organelles

uniques: deux rhoptries, un anneau

polaire et un nombre de micronèmes et

de granules denses [192] . Ces

organelles contiennent différentes

substances qui sont «injectées» dans

la cellule-hôte au cours de l'invasion au

moyen d'un système de conduits qui

lient ces organelles entre elles, puis

s'ouvrent au pôle apical de la cellule

Figure 16: Organisation des organelles du P. falciparum (Figure 16).

Traduite et adaptée d'une image originale illustrée [i93]

45

Les substances relarguées jouent un rôle crucial en déstabilisant la membrane cellulaire, ce

qui aboutit à la formation d'une poche d'invasion, qui va éventuellement envelopper le

mérozoïte à l'intérieur d'une cavité membranaire: la vacuole parasitophore. Lorsque le

mérozoïte a envahit le globule rouge, les « granules denses» sont amenés à la surface du

parasite où ils déversent leur contenu dans la vacuole parasitophore, contribuant à

l'augmentation de la surface de cette membrane.

Le genre Plasmodium comporte plus de 100 espèces, dont quatre infectent

l' homme: Plasmodiumfalciparum, la principale espèce pathogène pour l'homme, P. vivax,

P. ovale et P. malariae. D'autres espèces plasmodiales qui infectent les singes (par

exemple P. knowlesi et P. cynomolgi) ou les rongeurs (P. yoelii, P. berghei, P. chabaudi et

P. vinckei) sont étudiées comme modèles expérimentaux. Des cas de malaria ont été décrits

chez l'homme avec des espèces plasmodiales de singe, notamment P. knowlesi [194].

Parmi les quatre espèces à l'origine d'infections chez l'homme, le P. falcïparum provoque

les infections les plus graves, souvent mortelles. Le génome nucléaire de P. falciparum

(souche 3D7), comprend 22.8 millions de paires de bases, réparties sur 14 chromosomes

[195]. La composition en bases est tout à fait atypique car comportant une très forte

proportion d' adénines et les thymines, représentant près de 80 % des bases du génome

entier. Environ 5300 gènes codent des protéines toutes aussi atypiques dues à leur

composition en acides aminés et parce qu'elles sont en moyenne 20 % plus longues que les

protéines homologues connues dans les autres organismes. Toutes ces difficultés

accumulées font que des caractéristiques fonctionnelles n'ont pu être proposées que pour

40% des gènes de P. falciparum et ceci, grâce à l'identification de gènes homologues de

fonctions connues dans d'autres espèces. Il reste donc 60% de gènes hypothétiques (,,-,3000),

dont la fonction est totalement inconnue. L'annotation de son génome a identifié des cibles

thérapeutiques potentielles à divers stades. Pourtant, la connaissance des voies

métaboliques, de la biologie et de la physiologie cellulaire reste encore très fragmentaire

d'où la nécessité de développer les modèles expérimentaux appropriés pour évaluer de

nouvelles cibles d'intervention.

46

1 Le cycle du P. falciparum

Figure 17: Le cycle du Plasmodium falciparum

Traduite et adaptée d'une image originale illustrée [196]

Le cycle de développement du Plasmodium comprend une phase de multiplication

asexuée qui se déroule chez l'homme, et une phase de multiplication sexuée qui se déroule

chez un moustique femelle (Anophèle). Le cycle schizogonique asexué chez l'homme se

passe en deux étapes (avec début de la phase sexuée) : une étape hépatique et une étape

érythrocytaire (Figure 17). L'aspiration du sang peut durer jusqu'à trois minutes et la

femelle peut absorbe plus du double de son poids en sang. C'est au cours de piqûres sur un

homme ou un animal parasité, que les femelles contractent le parasite, et à l'occasion de

piqûres ultérieures qu'elles peuvent le retransmettre [197]. Les sporozoïtes inoculés

peuvent être directement phagocytés par les cellules résidentes du site d'inoculation, mais

la majeure partie des parasites migre au foie en moins de 30 minutes. C'est à cet endroit

qu'ils subissent une maturation ou un état de latence [198]. En effet, chez certaines espèces

(P. ovale et P. vivax) un stade cryptozoïte peut se produite où les parasites restent cachés

dans le foie. Ces derniers peuvent se réveiller plusieurs mois ou années plus tard pour

reprendre leur cycle. La maturation hépatique aboutie en un temps variable selon l'espèce

plasmodiale et la multiplication des sporozoites. Ces derniers repoussent en périphérie le

noyau de la cellule et finissent par constituer une masse multi-nucléée appelée schizonte ou

47

corps bleu. La cellule finit par éclater, libérant ainsi de nombreux mérozoites. Pour le

Plasmodium falciparum ce cycle est unique alors qu'il peut être multiplié pour les autres

espèces, avec production d'hypnozoïtes, cellules plasmodiales quiescentes, rendant compte

de la longévité de leurs récurrences. Après une schizogonie intra-hépatique qui dure de 7 à

21 jours en fonction des espèces plasmodiales, les mérozoites libérés gagnent la circulation

sanguine. Ils pénètrent dans une hématie (globule rouge), se transforment en trophozoïtes

puis en schizontes qui se multiplient. L'éclatement du globule rouge libère les schizontes

qui peuvent aller coloniser d'autres hématies. Après plusieurs cycles apparaissent des

gamétocytes mâles et femelles. Ce cycle de maturation de 48h ou 72h rend compte de

l'évolution cyclique variable de la fièvre. Celle-ci nécessite un taux-seuil d'hématies

parasitées pour se manifester. Le cycle sporogonique sexué chez l'anophèle à lieu lors d'un

repas sanguin pris chez un patient atteint par la malaria. Seuls les gamétocytes vont

conduire à la formation de sporozoïtes inoculés. La température doit être comprise entre 16

et 20°C selon l'espèce plasmodiale et le cycle dure de 10 à 40 jours [199].

2 Le cycle érythrocytaire

Les globules rouges sont un environnement peu hospitalier pour le développement du

P. falciparum. En effet, ces cellules anucléées n'offrent pas d'organites intracellulaires

permettant un transport efficace des nutriments nécessaires au développement du parasite.

La survie du Plamodium exige donc la mise en place de compartiments membranaires. Des

transformations lipidiques et protéiques sont également essentielles pour la prolifération du

parasite après l'infection érythrocytaire de l'hôte.

2.1 Les compartiments membranaires de l'érythrocyte infecté

Le cycle intra-érythrocytaire est particulièrement rapide selon les espèces. Il est à

l'origine de l'accès malarique et de son signe le plus marquant, une fièvre intense.

Au moment de l'invasion de l'érythrocyte, le parasite, lui-même bordé par sa

membrane plasmique (MPP), s'entoure d'une vacuole parasitophore (VP) dont la

membrane (MVP) forme une barrière entre le parasite et le cytoplasme de l'érythrocyte. La

MPP et la MVP sont capables de s'invaginer pour former le cytostome, une vacuole

48

d'endocytose qui permet au parasite de capturer l'hémoglobine du globule rouge dont il se

nourrit.

Cytoplu •• parultoi,.

(stade anneau) (stade trophozoïte) 0-24 h 24- 36 h

(stade schizonte) 36-48 h

Plasmodium A Jl (stade méroloïte) <'------, Mérozoïtes libres réinfectant des érythrocytes Ç-/

FM

(stade trophozoïte) 24 -36 h

Figure 18: Cycle intra-érythrocytaire du P. falciparum

Adaptée d'une image originale illustrée [200}

Lors de son développement dans les globules rouges, le Plasmodium évolue en trois

étapes. Le stade mérozoïte, issu de la prolifération initiale du parasite dans le foie, est

capable d'infecter un érythrocyte. Il va s'enfermer dans une vacuole parasitophore (stade

anneau) (Figure 18A). Au stade trophozoïte, la néosynthèse de ses protéines est intense et

leur trafic via de nombreux compartiments membranaires que le parasite étend dans le

cytosol du globule rouge est efficace. Le parasite se développe ensuite en schizonte, et

celui-ci se divise pour donner de nombreux mérozoïtes, lesquels, après rupture de la

membrane érythrocytaire, vont pouvoir infecter d'autres érythrocytes. Au stade trophozoïte,

49

l'ultrastructure schématique de l'érythrocyte infecté démontre que le parasite contient des

organites internes comme le noyau, le réticulum endoplasmique (RE), le golgi, une

mitochondrie (Mito), un apicoplaste (A), un cytostome (C), lequel fusionne avec la vacuole

digestive (VD) dans laquelle l'hémoglobine est dégradée en un déchet, le pigment

malarique dit hématine ou hémozoïne (Hz) (Figure 18B). Le parasite, entouré d 'une

membrane plasmique (MPP), est logé dans une vacuole parasitophore (VP) dont la

membrane (MVP) peut se différencier en structures membranaires et vésiculaires (TVN)

comme les fissures de Maurer (FM). Le parasite adresse de nombreuses protéines

parasitaires via ces structures jusqu'à la membrane du globule rouge (ME), au niveau de

laquelle celles-ci forment des protubérances (Knob) impliquées dans la cytoadhérence du

Plasmodium dans les vaisseaux sanguins, phénomène responsable notamment du

neuropaludisme. Les flèches en orange décrivent succinctement les chemins qu 'empruntent

les protéines parasitaires pour être adressées dans les compartiments du parasite, ou bien à

partir de la vacuole parasitophore vers le cytosol du globule et au-delà de sa membrane

[200].

2.2 La formation de l'hémozoïne

Depuis longtemps, l'accumulation d'un pigment « granuleux noirâtre» a été observée

dans les organes de patients morts. En 1717, Morton et Giovanni Lancisi écrivaient un

mémoire intitulé « De Noxii Paludum EjJluviis eorumque remediis » dans lequel le pigment

Figure 19: Cristaux d'HZ dans la vacuole digestive

est décrit dans la rate et le cerveau, observation faite

également par d'autres auteurs et que Meckel renouvelle

en 1847. En 1879 Afanasiev ajoute que le pigment semble

être contenu dans des «corps protoplasmiques». Il

précède de peu la découverte par Laveran à Bône

(Algérie) du parasite de la malaria. En effet, c'est en 1880,

que ce médecin de l'armée française observe dans une

préparation de sang d'un malade fiévreux des filaments

très mobiles s'agitant autour d'un globule rouge. Pendant longtemps, l'accumulation de ce

pigment était la seule façon de diagnostiquer convenablement la malaria.

50

L'hémozoïne (HZ), aussi appelé pigment malarique ou pigment palustre, est un

dimère formé par la dégradation de l'hémoglobine dans un globule rouge infecté par le

Plasmodium (Figure 19, adaptée de [201]). En effet, 1 'hémoglobine, spécialisée dans le

transport d'oxygène de la périphérie vers les tissus, représente 95 % des protéines contenues

dans un globule rouge mature [202]. Le parasite se procure donc les acides aminés dont il a

besoin soit par digestion des protéines érythrocytaires (en particulier l'hémoglobine) ou du

pool d'acides aminés libres du plasma; certains acides aminés sont synthétisés à partir du

glucose par le parasite lui-même (par exemple la glutamine). L'hémoglobine est digérée au

niveau de la vacuole digestive du parasite, donnant de l'hème et de la globine, qui est elle­

même hydrolysée en acides aminés par une série de protéases parasitaires (incluant des

sérine-protéases, des aspartine-protéases et des cystéine-protéases) [203]. Jusqu'à 75% du

contenu en hémoglobine de l'érythrocyte infecté peut être digérée par le parasite [204].

Néanmoins, la structure moléculaire des dérivés de l'hémoglobine (notamment l 'hème)

construite autour d'un atome de fer lui est potentiellement toxique. Ainsi, le parasite

l'évacue en couplant ces groupements héminiques entre eux et en les chassant de la vacuole

digestive. C'est l'association de ces groupements héminiques qui forme une molécule

d'hémozoïne [205]. L 'HZ circule dans l'organisme et finit par atteindre l'hypothalamus dont

elle perturbe le fonctionnement. Elle est ainsi responsable des très fortes fièvres qui

accompagnent la malaria. L'augmentation du nombre de parasite dans l'organisme

augmente le taux d'hémozoïne dans le sang et

aggrave les fièvres [206]. La libération de ce

pigment dans la circulation de l'hôte peut

également aVOIr une certaine toxicité,

particulièrement dans les macrophages (où ce

pigment s'accumule sans que la cellule soit

Figure 20: Accumulation de l'HZ (rate) capable de s'en débarrasser) et il a été suggéré

que le pigment puisse jouer un rôle déterminant dans la physiopathogénèse de l'anémie

associée au paludisme [207]. Le pigment peut s'accumuler dans les cellules du système

réticulo-endothelial, où il peut rester pendant de nombreuses années après l'infection

(Figure 20, Adaptée d 'une image du LSTMIC) [208].

51

3 L'hémozoïne et la réponse immunitaire de l'hôte

Les cellules immunitaires de l'hôte humain phagocytent avidement l'HZ dès sa

libération dans la circulation sanguine, les trophozoïtes contenant l'HZ (aproximativement

9 à 10 par cellules), et les schizontes [209]. En effet, trois heures après le début de la

phagocytose l'hémozoïne est incorporée dans 79 % des monocytes, occupant 30 % du

volume total de la cellule [210,211].

3.1 Les effets inhibiteurs de l'HZ

Lors d'une infection au Plasmodium falciparum plusieurs dommages de la réponse

cellulaire ont été observés tels qu'une diminution de la réponse immunitaire suite à la

présence antigénique, une asthénie de la prolifération des cellules T CD4+ et un déclin de la

production d'anticorps. En effet, les cellules présentatrices d'antigènes, ayant phagocytées

de larges quantités d'HZ, seraient incapables de présenter correctement le CMHII à leur

surface membranaire altérant ainsi la présentation peptidique aux lymphocytes T auxiliaires

[208,212]. Lors de l'interaction entre cellules présentatrices de l'antigène et les

lymphocytes T, les premières produisent de l'interleukine 1 (IL 1) afin d'induire la

prolifération des seconds. Les lymphocytes T synthétisent alors de l'interféron gamma

(IFN -y) qui permet l'intensification de l'expression du CMHII et la présentation de

l'antigène. L' immunosuppression associée à la malaria serait la résultante de ce mécanisme

et pourrait être observée avec une mesure de la production d'IFN-y.

Au cours de son développement dans le globule rouge, le Plasmodium falciparum est

soumis à un choc oxydatif qui peut être létal pour le parasite. Celui-ci doit donc mettre en

place un système de défense dirigé contre les espèces activées de l'oxygène. En effet, lors

du cycle intra-érythrocytaire, le parasite dégrade 1 'hémoglobine de 1 'hôte pour favoriser son

développement. Afin de se protéger contre les effets toxiques de la dégradation, l'hème est

cristallisé en hémozoïne. Cependant, cette réaction engendre l'accumulation de molécules

de fer et de peroxydes d'hydrogène pouvant être à l'origine d'un stress oxydatif [213]. Pour

contrecarrer ce stress, le Plasmodium possède une métalloprotéine dotée d'une activité

enzymatique (superoxyde dismutase, SOD) importante qui lui permet de se défendre contre

les radicaux libres tels que le peroxyde d'hydrogène [214]. Un des marqueurs du stress

52

oxydatif est le 4-hydroxynonénal (4-HNE). Ce produit irréversible de la peroxydation des

lipides membranaires est extrêmement toxique pour les cellules où il s'accumule, entraînant

directement leur apoptose. Schwarzer et collaborateurs ont démontré qu'une forme de

faible poids moléculaire de 4-HNE pouvait inhiber l'expression de CMHII mimant les

effets observés lors de la phagocytose de l'HZ [209]. Associés à l'affaiblissement de

l'expression de molécules d'adhésion favorisant le contact entre d'une cellule présentatrice

d'antigène et un lymphocyte T (ICAM-1), ces mécanismes peuvent expliquer l'immuno­

déficience associée à la malaria [208].

3.2 Inhibition de la différenciation et de la maturation des cellules

dendritiques

Les monocytes sont inefficaces pour initier une réponse immune pnmalre mais

lorsqu'ils sont différenciés en OC ils jouent un rôle important dans les réponses

immunitaires innées et adaptives. Les monocytes précurseurs des DC sont présents dans la

circulation sanguine où ils vont phagocyter l'HZ, migrer au site d'inflammation et se

différencier. Les DC sont capables de reconnaitre une grande diversité de pathogènes grâce

à leurs récepteurs membranaires (récepteurs Scavenger et Toll-like receptor ou TLR) [215].

Elles capturent les antigènes grâce à différents mécanismes endocytiques des pathogènes et

les présentent, après digestion, sous forme de peptides associés aux molécules du CMH II

ou 1 aux lymphocytes T CD4+ ou CD8+, respectivement. Cette augmentation de

l'endocytose des antigènes résulte d'une stimulation de l'activité des extensions

membranaires de la cellule dendritique et dépend du cytosquelette d'actine de la cellule

dendritique [216]. La présentation antigénique est un phénomène rapide, transitoire,

atteignant un maximum 30 à 45 minutes après l'engagement des TLR, et évolue vers une

perte progressive de la capacité d'endocytose [217]. L'activation des TLR, outre la

stimulation de l'activité membranaire de la OC, conduit à un désassemblage rapide des

podosomes, des regroupements d'extensions cytoplasmiques riches en actine impliqués

dans la migration des cellules, à l'expression de molécules de surfaces telles que le CD80 et

CD86 primordiales pour l'activation des lymphocytes T naïfs, ainsi que la sécrétion de

cytokines médiatrices de la réponse immunitaire (IL-12 ou interféron de type 1) [218].

53

L'influence du Plasmodium, et plus particulièrement des pigments de la malaria, lors de la

différenciation et la maturation des DC demeure controversée (Tableau 3) [219-232].

Tableau 3: Résumé des études de l'effet du Plasmodium sur les De

Dose élevées falciparum iRBC Humain

Doses faibles

Pas de maturation fa lciparum HZ Humain

TLR9 falciparum iRBC Humain Souris

Dialogue entre DC et cellules NK falciparum iRBC Humain

TLR9,MyD88 falciparum HZ Souris

Phagocytose des globules rouges, IL-I2 chabaudi iRBC Souris

Regroupement cellulaire entre DC et chabaudi HZ Souris

cellule T

Apoptose des De chabaudi iRBC Souris

TH!

DC régulatrices yoelii iRBC Souris

Souches létales, TNFa yoelii iRBC Souris

Souches non létales

Plusieurs études ont montrés que les globules rouges infectés par le Plasmodium

falciparum étaient responsables d'une modulation négative de l'activation et de la

maturation des DC dérivées de monocytes [221,233]. Cette modulation négative,

dépendante d'une interaction avec le récepteur scavenger CD36 (reconnu pour se lier aux

cellules apoptotiques), se traduit par une absence d'expression des molécules du CMH, des

molécules d'adhésion et de co-stimulation, ainsi qu'une absence de production d'IL-12

normalement observée en présence de LPS [222]. Concernant l'HZ, il a été montré que ce

pigment pouvait également inhiber la maturation des DC dû à une diminution de

l'expression de CMHII et de molécules de costimulation: CD83, CD80, CD54, CD40 et

CDla [234,235]. Un mécanisme dépendant de l'expression à la hausse du récepteur

PPAR-y, connu pour inhiber la différenciation des DC [236], serait responsable de cet effet.

Les récepteurs nucléaires PPAR (Peroxisome Proliferator-Activated Receptors) sont des

54

facteurs de transcription qui, après avoir formé un hétérodimère avec le récepteur des

rétinoïdes (RXR) , sont activés par la fixation de leurs ligands spécifiques (naturels ou

synthétiques) et vont réguler la transcription de gènes cibles [237].

Une étude contradictoire à également montré que l' HZ purifiée pouvait, via le TLR9

dépendant de la voie de signalisation MyD88, induire la maturation des DC en augmentant

l' expression de CD83, CD86 et CD 1 a [238,239]. Les principales différences entre ces

études sont la purification des pigments, la concentration d'HZ choisie et l' analyse des

marqueurs de maturation (pourcentages de cellules positives contre intensité moyenne de

fluorescence ou MFI). En effet, dans la première étude les De sont traitées avec des

pigments d'hémozoïne phagocytés par des globules rouges, alors que pour la deuxième

étude elles sont traitées avec une concentration de 10 f.lM d'HZ purifiée.

3.3 Activation des neutrophiles par l'HZ

Les monocytes et les neutrophiles sont systématiquement recrutés au site d' infection

et d'inflammation. Grâce à leur capacité de phagocyter les pathogènes et d' éliminer les

globules rouges infectés via des mécanismes dépendants de la dégradation enzymatique,

d' espèces réactives d'oxygène (ROS) et d'intermédiaires réactifs dérivés de l'azote (RNI)

ces cellules sont essentielles pour la défense de l'hôte [240]. En effet, l'HZ a souvent été

associé à une production d'oxyde nitrique (NO) en réponse à une activation des

macrophages murins par l'IFN-y et à une stimulation par le TNF [241]. Chez l'homme, les

macrophages ne semblent pas pouvoir produire de quantités significatives de NO, mais

d'autres cellules comme les neutrophiles en sont capables [242]. Cependant, lorsque ces

mécanismes sont suractivés ils sont souvent associés à une augmentation de la sévérité de

la malaria [243,244]. La sévérité de la malaria a également été associée au niveau de TNF-a

[243], à l'activation des neutrophiles [244] et à la forte concentration d' HZ présente dans le

monocytes et les neutrophiles circulants [245]. Le TNF-a est un médiateur majeur des

réponses inflammatoire, de l' induction des fonctions cellulaires des leucocytes et de la

diminution de la parasitémie dans les étapes précoces de l'infection. Un excès de cette

cytokine provoque une obstruction microvasculaire néfaste car, par une surexpression des

ligands favorisant l'adhésion cellulaire, elle est responsable de la séquestration des

plaquettes, des érythrocytes et des leucocytes infectés [246]. Lors d'une infection au

55

Plasmodium la surexpression de TNF-a est induite par les macrophages activés suite à la

rupture des schizontes [247], à certaines molécules parasitaires comme les

glycosylphosphatidylinositol (GPI) [248], à des complexes immuns contenant des IgE anti­

malarique [249] et à l'accumulation d'HZ [250]. En association avec sa capacité inductrice

de TNF -a, il a également été prouvé que l'HZ pouvait activer les neutrophiles causant la

production de cytokines pro-inflammatoires (IL-8) et l ' attraction d'autres cellules

phagocytaires au site d'inflammation.

3.4 Les autres effets de l'HZ

Le développement d' une anémie sévère lors d'une infection au P. falciparum, une

cause importante de mortalité, est la conséquence de la destruction massive de globules

rouges et d'une dégradation de l' érythropoïèse (processus de production des globules

rouges dans la moelle osseuse). Le mécanisme de l' anémie est sûrement multifactoriel, et

reste encore mal compris. Cependant, il s'associe à une destruction cellulaire, qui touche

indifféremment les globules rouges parasité et non parasitées. Un travail récemment mené

en Zambie a démontré le rôle d'un facteur inhibiteur de la migration des macrophages

(MlF) dans le développement érythroïde [251]. MlF est un facteur important pour la

régulation de la réponse inflammatoire innée et est responsable de la suppression de

l' érythropoïèse. Ainsi, les auteurs ont démontré que l' HZ stimule les macrophages à

sécréter diverses cytokines (TNF-a et IFN-y) qui en synergie avec MlF inhibent la

hématopoièse. Toutes les fonctions effectrices du macrophage sont amplifiées peu après

l' infection. Bien qu' ils soient activés spécifiquement par des cytokines produites par les

lymphocytes T (IFN-y, GM-CSF, IL-3 et IL-4), les macrophages peuvent également être

activés par des mécanismes indépendant des cellules T : (1) l'IFN-y provenant des cellules

NK stimulées par l 'IL-12 produite elle-même par les macrophages et (2) le TNF -a produit

par le macrophage en réponse au Plasmodium active à leur tour d'autres macrophages. Le

TNF-a, comme MlF, peut être nocif autant que bénéfique pour l' hôte, cela dépend des

quantités produites et de sa diffusion dans la circulation. En effet, le TNF -a et MlF

corrèlent avec la gravité de la maladie dans le cas d'une infection au Plasmodium

[252,253]. En quantité trop importante, la production de ces cytokines peut donc être

néfaste pour son hôte et provoquer un stress oxydatif ou un choc septique [252,254].

56

Un autre facteur responsable de la suppression de l'érythropoïèse est l ' inhibition

systémique de la production d'IL-12. Une étude suggère que l'HZ inhibe la production

d'IL-12 par un mécanisme indépendant des voies de l'IL-10 et de la p38 MAPK [241].

Cette synergie est importante puisque lors d'une infection par Plasmodium, la phagocytose

d'érythrocytes infectés ainsi que non infectés est fortement stimulée et peut contribuer aux

changements des profils de cytokines (TH1 vers TH2) observés pendant l'infection [255].

Par ses localisations (cerveau et autres organes), le Plasmodium doit traverser de

nombreuses membranes basales et s'infiltrer dans la matrice extracellulaire impliquant

probablement des gélatinases A (MMP-2) et/ou B (MMP-9) ou d'autres métalloprotéinases

matricielles (MMPs). De plus comme nous venons de le voir le TNF -u exerce de multiples

actions dont se rajoute sa capacité de stimuler la synthèse de MMP-9 impliqué dans la

migration cellulaire [256]. Ainsi la sécrétion de MMPs par les monocytes-macrophages

pourrait participer à la dissémination parasitaire et à la traversée des différentes barrières

biologiques. La phagocytose de l'HZ a été proposée comme possible inducteur de

l'activation de MMP-9 et donc de l'accumulation de TNF-u soluble dépendant de la

sécrétion de MMP-9 [257]. Par conséquent l'HZ et MMP-9 coopèrent pour augmenter la

production de TNF-u afin de provoquer des dommages de la membrane basale favorisant

ainsi l' extravasion des cellules sanguines dans les tissus péri vasculaires.

3.5 L'HZ comme cible thérapeutique possible

La formation de l'HZ est un phénomène unique, spécifique du parasite Plasmodium,

elle représente donc une cible de choix pour l'élaboration de médicaments anti-malarique.

La première drogue possédant une activité anti-malarique était le bleu de méthylène et une

modification de la molécule à donné naissance à la chloroquine. À cause des premiers cas

de chloroquirésistances en 1960, il a été important de développer de nouvelles molécules.

Les composés quinines apparus pour la première fois en 1944 sont suspectés comme étant

des inhibiteurs de la détoxification de l'hème [258-260]. Des études détaillées sur les anti­

malariques quinoléiques (4-aminoquinoline) ont démontré qu'un atome chlorine présent

dans la structure de cette molécule inhibait efficacement la formation de l 'hémozoïne [261-

263]. L'inhibition de l'HZ est donc une action fondamentale de la chloroquine. Cependant,

ce mécanisme d' action est moins efficace pour la quinine et la méfloquine [264,265]. La

57

formation de l'HZ peut également être altérée par différentes drogues dérivées ou non de la

chloroquine (Tableau 4, adapté de [266]).

Tableau 4: Drogues anti-malariques inhibant la formation d'HZ

Hawley 1998 [267]

Slater 1992 [268]

Slater 1992 [268]

Slater 1992 [268]

Hawley 1998 [267]

Hawley 1998 [267]

Olliaro 2001 [269]

Warhurst 2007 [270]

Vennerstrom 1999 [271]

Hawley 1998 [267]

Non publié

Biot 2005 [272]

Non publié

Atamna 1996 [273]

Non utilisée depuis 1970

Utilisation limitée depuis les résistances

Utilisation efficace lorsque résistance à la chloroquine mais toxique

Utilisation efficace lorsque résistance à la chloroquine lors de malaria sévère

Utilisation efficace lorsque résistance à la choloquine mais chère et cas de résistance

Active contre les parasites résistants à la chloroquine mais cardiotoxique

Lien avec l'HZ suspecté mais non prouvé, utilisé en association avec l'artéméther

Drogues en développement

En phase clinique l, Il et III comme thérapie de combinaison

En phase clinique III

En phase clinique III

Similarité avec l'amodiaquine, en développement pré-clinique

En phase clinique Il

Analogue de la chloroquine

Étude pilote en cours

À cause des nombreuses résistances à ces médicaments, les combinaisons de

drogues restent actuellement le traitement de choix: l' artéméther (A), un dérivé de

l'artémisinine, et la luméfantrine (L), auparavant nommée benflumétol, un amino-alcool

apparenté à l'halofantrine (Coartem®, Riamet®). Ces deux molécules interfèrent avec

l'utilisation de 1 'hémoglobine par le parasite dans sa vacuole nutritive, mais à des niveaux

58

différents incluant l'inhibition de la formation d'HZ. Elles se différencient aussi par leur

efficacité sur la disparition des parasites (rapide pour l'artéméther, plus lente pour la

luméfantrine) et par leur pharmacocinétique. Les études réalisées en zone tropicale depuis

1997 avec A-L dans le traitement curatif des accès simples à P. falciparum chez l'adulte,

utilisant 4 comprimés (A : 20 mg, L : 120mg) administrés 2 fois par jour pendant 2 ou 3

jours ont montré des taux de guérison de 87 à 97 % [274].

3.6 L'HZ et le VIH-l

Dans les études de co-infection entre le VIH-1 et le Plasmodiumfalcuparum l' impact

de la phagocytose de l'HZ n'a été associée qu'à deux mécanismes: (1) les pigments d'HZ

sont associés à une augmentation de la sécrétion de MIP-1 u et P par les cellules

mononucléaires circulant dans le sang (PB MC) [275] et à une diminution significative de la

sécrétion d'IFN-y par les cellules placentaires mononucléées (IVBMC) [276].

Les protéines inflammatoires MIP jouent un rôle important dans la réponse

immunitaire lors de la malaria placentaire (PM). Comparativement aux femmes non­

infectées, les femmes PM+ et les femmes co-infectées (PM+ et VIH-1+) présentaient une

concentration de MIP-1 P significativement élevée et associée à une augmentation de la

parasitémie et à des concentrations de pigments d'HZ dans le sang. Sachant que le VIH-1

n'influence pas la sécrétion de ces cytokines, cette étude a conclue que la sensibilité accrue

au paludisme des femmes enceintes infectées par le VIH-1 n'est pas associée à une

modulation de la sécrétion des MIP [275]. Cependant, un an plus tard, cette même équipe

de recherche a prouvé qu'une modification des profils de sécrétion des cytokines, par

l'accumulation d'HZ, induit une inhibition de l'immunité protective des patients infectés ou

non par le VIH-1. En effet, l'HZ augmente de façon dose-dépendante la sécrétion d'IFN-y

et TNF -u par les cellules mononucléées du sang intervilleux de femmes atteintes de malaria

placentaire (IVBMC). Les résultats ont également prouvés que l'accumulation d'HZ

influence différemment la sécrétion des cytokines chez les femmes non-infectées par le

VIH-1 en inhibant la synthèse d'IFN-y [276].

Chapitre IV. La phagocytose des pigments malariques (hémozoïne ou HZ) rend les macrophages humains moins permissifs à l'infection du VIH-l

59

Ce chapitre fait l' objet d'une publication actuellement en révision dans la revue

Journal of Virology. Par conséquent, le texte ainsi que les résultats peuvent être sujet à des

modifications avant leur publication.

Juliette Diou a participé à l'essentiel du travail de laboratoire, est responsable des

figures 1 à 9 et a participé à la rédaction de l'article. Sonia Gauthier a participé à la figure

5. Mélanie Tardif a participé à la rédaction de l' article. Rémi Fromentin a participé aux

figures 8 et 9. Robert Lodge a participé à l'utilisation du microscope de « live cell » de la

figure 1. David J. Sullivan Jr. a fourni l'PfHZ.

1 Résumé

Il existe très peu d'études axées sur les mécanismes pathophysiologiques expliquant

les interactions synergiques de la co-infection entre le P. falciparum, agent causatif de la

malaria, et le VIH -1. En effet, la plupart des études sont essentiellement cliniques,

épidémiologiques ou thérapeutiques. Il est connu que le Plasmodium dégrade

l'hémoglobine afin d'assurer son développement dans son hôte humain. Cette réaction

induit la production de molécules hème qui, étant toxique pour le parasite, seront

rapidement cristallisées en HZ. Initialement les pigments d'HZ étaient considérés comme

une substance inerte s'accumulant dans certains organes. Cependant des études récentes ont

démontré que les pigments malariques étaient à l'origine de l'induction d'une réponse

inflammatoire importante. Alors qu'in vitro les modèles utilisés sont souvent des cellules

murines (J774), l'objectif de notre étude était de déterminer l'influence des pigments

malariques sur l'infection au VIH -1 dans les macrophages humains dérivés de monocytes

60

(MDM) provenant de donneurs sains. Nous démontrons que la phagocytose de l'HZ inhibe

significativement l'infection virale dans ces cellules. Cette interruption du cycle viral aurait

lieu à une étape localisée entre la transcription inverse et l'intégration du VIH -1 dans le

génome de la cellule hôte. Des études supplémentaires sont ainsi nécessaires afin de mieux

comprendre les interactions complexes régissant les conséquences fatales de la co-infection

entre le P. falciparum et le VIH -1.

61

2 Article

Ingestion of the malaria pigment hemozoin renders human macrophages

less permissive to HIV -1 infection

Juliette Diou l, Sonia Gauthier l

, Mélanie R. Tardifl, Rémi Fromentin l

,

Robert LOdge l, David J. Sullivan Jr.2

, and Michel J. Tremblayl *

1 Centre de Recherche en Infectiologie, Centre Hospitalier de l 'Université Laval, and

Faculté de Médecine, Université Laval, Québec (Québec), Canada

2The Malaria Research Institute, Bloomberg School of Public Health, Johns Hopkins

University, Baltimore, Maryland, United States of America

*Corresponding author, mailing address:

Laboratoire d'Immuno-Rétrovirologie Humaine

Centre de Recherche en Infectiologie, RC709

2705 Boul. Laurier, Québec (QC)

Canada, G1V 4G2.

Phone: 1 (418) 654-2705. Fax: 1 (418) 654-2212

Electronic address: Inichel. j .treln.blav(q~crchul.ulaval. ca

Nonstandard abbreviations: hemozoin (HZ), synthetic hemozoin (sHZ), hemozoin isolated from Plasmodium falciparum cultures (PfHZ), human monocyte-derived macrophages (MDMs), murine heat-stable antigen (HSA), relative light units (RLU), reverse transcription complex (RTC).

62

Abstract

Very few studies have investigated the pathophysiologic mechanisms responsible for

what seems to be a synergistic interaction between Plasmodium falciparum (P. falciparum) ,

the causative agent of malaria, and HIV -1 in dually infected patients. An in-depth analysis

of potential interactions between P. falciparum and HIV -1 in primary human target cells is

also lacking. It has been shown that Plasmodium parasites detoxify heme mole cule s, which

are generated by hemoglobin degradation, into a pigment called hemozoin (HZ). Although

it was initially thought that HZ acts as an inert waste byproduct, recent research has

demonstrated that the malaria pigment modulates significantly the immune system.

Therefore, the primary objective of this study was to determine whether exposure of

primary human monocyte-derived macrophages (MDMs) to the malaria pigment influences

the process of HIV -1 infection. We report here that HIV -1 replication is significantly

diminished in Hz-Ioaded MDMs. The HZ-mediated reduction in virus replication is due to

a block, at a step in the virus life cycle occurring between the completion of full-Iength

reverse transcripts and integration of viral DNA within the host chromosome.

Understanding the pathological mechanisms involved in P. falciparum and HIV-l co­

infection is of high importance because of possible therapeutic ramifications.

63

Introduction

Malaria and acquired immune deticiency syndrome (AIDS) are responsible for

major health problems in many regions of the world. By the end of 2007, an estimated 33.2

million people were living with human immunodeticiency virus type-1 (HIV -1), of whom

2.5 million were newly infected (67). Plasmodium falciparum (P. fa lciparum) , the

infectious agent of malaria, is though to be responsible for 1.5-2.7 million deaths and 350-

500 million acute illnesses annually (10, 68). Together, both infectious diseases cause more

than 4 million deaths a year. To a substantial extent P. falciparum and HIV -1 infections are

concentrated in the same geographical regions. The resulting co-infection and interactions

between the two pathogens have major public health implications. Studies based on P.

falciparum and HIV -1 co-infection, whether clinical or laboratory, have been inconclusive

to fully understand the exact mechanisms by which those two microorganisms interact.

HIV -1 is a single-stranded RNA retrovirus which can infect a number of different

target cells, including CD4-expressing macrophages and T-helper lymphocytes. The

infection begins with the interaction of the virus-encoded external glycoprotein 120 (i.e.

gp120) with cell surface CD4 molecule and chemokine co-receptor CCR5 or CXCR4. As

the virus enters the cell, the conversion of the viral genomic RNA into double-stranded

DNA is achieved by the virus-produced reverse transcriptase. Once reverse transcription

has occurred, the pre-integration complex, promoted by HIV -1 DNA Flap formation,

undergoes uncoating at the nuclear pore (5). U ncoating is an essential step in viral

replication cycle and the exact mechanism(s) involved remains controversial to this day.

Thereafter, the viral DNA migrates to and enters the host cell nucleus and becomes

integrated into the cell DNA with the help of the integrase enzyme. The provirus can then

remain latent or be active, generating new virions emerging from the host cell membrane.

At the end of the 20th century, malaria was diagnosed by the presence of a dark

pigment in various organs of patients (26). Later, Brown began a long and continuing

debate by suggesting that those pigments were involved in various physiopathological

aspects of malaria (11). The parasite multiplies by ingesting hemoglobin found in the host's

64

cytosol. This process leads to hemoglobin degradation as a source of amino acids and the

formation of free heme, which is a byproduct known to be highly toxic to the parasite. The

principal and essential first step in detoxification of heme is its incorporation into an

intracellular crystal called malarial pigment or hemozoin (HZ) (56). Results from in vitro

and in vivo studies indicate that, after the parasite ' s schizont rupture in red blood cells,

crude HZ and a variety of attached components of parasite and host origin (e.g. lipids and

phospholipids, lipid derivatives and proteins) are avidly taken up by phagocytes (i.e.

circulating neutrophils and monocytes and resident macrophages) (1, 18). Interestingly, it

has been demonstrated that HZ can persist in macrophages of infected individuals for

several months (43, 56, 57).

Blood-circulating monocytes when in tissues differentiate into macrophages and

dendritic cells in response to danger stimuli (39). Due to their migratory behavior and their

key functions in immune system responses, it is not surprising that cells of the monocyte­

macrophage lineage are the preferential targets of both P. falciparum and HIV -1 infections

(2, 42). Like with P. falciparum, macrophages have been described as being important in

HIV -1 infection by contributing to the pathogenesis of the disease throughout the course of

infection (31). Indeed, tissue macrophages can be infected with HIV -1 under both in vitro

and in vivo conditions. F ollowing infection with HIV -1, macrophages are resistant to the

virus-mediated cytopathic effects and serve throughout the course of infection as long-term

stable viral reservoirs capable of disseminating the virus to tissues.

Sorne of the diseases seen in the setting of P. falciparum and HIV -1 co-infection

have been well described in a recent review paper (59). Although it is now appreciated that

malaria and HIV -1 are causing bidirectional and synergistic infections, there is still a

paucity of data with regard to the mechanism(s) by which each pathogen impacts the other.

Therefore, given the overlapping geographic distribution of both diseases and the urgent

need for basic research in this area, the aims of this study were articulated as follow: (1)

investigating whether exposure to the purified malaria pigment HZ influences HIV-1

replication in primary human macrophages and, if so, (2) understanding the mechanism(s)

by which HZ can modulate virus infection.

65

Materials and methods

Antibodies. The anti-HIV-1 p24 hybridomas 31-90-25 and 183-H12-5C were obtained from

the American Type Culture Collection (Manassas, VA) and NIH AIDS Repository Reagent

Pro gram (Germantown, MD). Antibodies were purified by using MAbTrap protein affinity

columns according to the manufacturer's instructions (Pharmacia Technology AB, Uppsala,

Sweden). Alexa Fluor® 488 phalloidin (Molecular Probes, Eugene, OR) is a high-affmity

probe for F-actin conjugated with green-fluorescent Alexa Fluor® 488 dye. The Vybrant®

DiD cell-Iabeling solution (Molecular Probes) is a dye delivery solution that can be added

directly to normal culture media to uniformly label suspended or attached culture cells for

use in cell-cell fusion, cellular adhesion and migration applications. The rat M1/69

monoclonal antibody reacts with the mouse CD24 molecule (BD Pharmingen, Mississauga,

ON), also known as Heat Stable Antigen (HSA). This antibody was used in combination

with Alexa Fluor® 555 goat anti-rat IgG (Molecular Probes).

Cel/s. Human embryonic kidney 293T cells were obtained from the ATCC and cultured in

Dulbecco' s modified Eagle's medium supplemented with 10% foetal bovine serum.

Peripheral blood mononuclear cells (PBMCs) from healthy donors were isolated by Ficoll­

Hypaque gradient and plated in 75 cm2 flasks (lx107 cells/mL) for 2 hours in order to

separate, by adherence to plastic, monocytes from the other non-adherent cells. After

several washes with endotoxin-free phosphate-buffered saline (PBS) (Sigma-Aldrich,

Oakville, ON), monocytes were cultured in complete RPMI -1640 medium supplemented

with 5% heat-inactivated autologous serum in the presence of M-CSF (100 ng/mL) for a

minimum of six days. Finally, MDMs were recovered by scraping with a soft cell scraper

following incubation with Accutase and plated in 48-well plates at a final concentration of

5x104 cells per well in complete RPMI-1640 medium supplemented with 5% autologous

serum. Flow cytometry analyses revealed that the studied MDMs preparations were

constituted mostly of CD 14+ cells (i.e. 2:: 99 %) and very few contaminating CD3+ T cells

(i.e. about 0.1 %) (data not shown).

66

Plasmids. The full-Iength R5-tropic infectious molecular clone of HIV -1 pNL4-3Balenv

was generated by replacing the X4-tropic NL4-3 env gene with Bal strain (kindly provided

by R. Pomerantz, Thomas Jefferson University, Philadelphia, PA) (21). The NL4-

3Luc + Env-R+ vector produces envelope-deficient HIV -1 particles coding for the luciferase

reporter gene. Single-cycle reporter viruses were pseudotyped with JR-FL and VSV-G

envelope leading to NL4-3Luc+Env-R+/JR-FL and NL4-3Luc+Env-R+NSV-G virus,

respectively. The R5-tropic envelope-encoding JR-FLenv vector was kindly supplied by N.

R. Landau (The Salk Institute for Biological Studies, San Diego, CA), whereas pHCMV-G

was obtained from the AIDS Repository Reagent Program. The latter molecular construct

codes for the broad host-range vesicular stomatitis virus envelope glycoprotein G (VSV -G)

and is placed under the control of the human cytomegalovirus promoter. The pNLHSA­

IRES molecular construct was obtained by replacing the eGFP gene in the NLENG1-IRES

vector (NL4-3 backbone) (36) with the coding sequence for mouse HSA (7). Furthermore,

the Bal envelope from the pNL4.3Balenv plasmid was inserted in the pNLHSA-IRES to

produce fully infectious R5-using virus coding for cell surface murine HSA (a vector called

NL4-3Bal-HSA).

sHZ preparation. Production of sHZ was achieved uSlng a previously described

methodology with slight modifications (29). Briefly, 90 mg of hemin chloride (Sigma­

Aldrich) was solubilized in DMSO (crystallization solvent) and added to a 4 M acetate

solution at pH 5.0. The suspension was stirred with a magnet for 6 hours at 65°C. After

adding a volume of 10 % SDS, the suspension was centrifuged at 12,500 g for 25 minutes.

The pellet was then sonicated twice at the lowest setting in a solution made of 100 mM

sodium bicarbonate (pH 9.0) and 0.5% SDS and centrifuged again. The pellet was then

washed three times in SDS 2%, at least five times in sterile H20 and once in endotoxin-free

PBS to eliminate residual SDS. The final pellet was resuspended in endotoxin-free PBS and

aliquoted to obtain a solution of 652 f.lg/ml sHZ. Natural HZ directly isolated from P.

falciparum cultures (Pfl-IZ) was prepared using an established technique of seriaI washes in

SDS, protease K digestion, 6 M urea washes and further SDS and water washes

67

HZ quantitation. Total heme content of HZ was determined as described by Sullivan and

co-workers (62) Parasite HZ or crystallized he me was incubated for 1 hour in 2% SDS /20

mM NaOH to solublize crystal into monomeric heme, which has a molar extinction

coefficient of 1 x 105 at 400 nm.

Cel! viability assay. MDMs (5x104 cells) were first treated with different concentrations of

sHZ for 24 hours and next incubated or not with NL4-3Balenv for 16 days at 37°C. Cells

were then washed once with PBS and resuspended in fresh RPMI 5 % autologous serum

where a MTS solution was added according to manufacturer protocol (ThermoFisher

Scientific, catalogue number PRG5421). After 45 minutes at 37°C, absorbance of the

formazan product was measured at 490 nm from the assay plate and was directly

proportional to the number of living cells in culture.

Virus production. Viruses were produced by the calcium phosphate co-precipitation method

in 293T cells as described previously (22). Briefly, 293T cells were transfected with pNL4-

3Balenv or NL4-3Bal-HSA to produce fully infectious R5-tropic HIV -1 particles. In

addition, 293T cells were co-transfected with pNL4-3Luc+Env-R+ and pJR-FLenv or

pHCMV -G to obtain pseudotyped HIV -1-based reporter viruses. Virus preparations were

normalized for virion content by using an in-house enzymatic assay specific for the major

viral p24 protein. In this test, 183-H12-5C and 31-90-25 are used in combination to

quantify p24 levels (9). AIso, infectivity of virions produced here was verified by testing

virus preparation on an indicator cellline (TZM-bl). This cellline is a genetically modified

HeLa cell line expressing large amounts of cell-surface CD4, CCR5 and CXCR4 (61).

These cells carry separate integrated copies of the luciferase and ~-galactosidase genes

under the control of the HIV -1 promoter and are highly sensitive to infection with different

HIV -1 variants. Virus preparations that did not allow sufficient reporter gene activity were

discarded.

Measurements of HSA-expressing cel!s, luciferase activity and p24 content. Following

infection of MDMs with NL4-3Bal-HSA virus, the percentage of HSA-expressing cells

was estimated by flow cytometry. In brief, cells were stained either with an isotype-

68

matched irrelevant control antibody (i.e. IgG 1) or M1/69 followed by an Alexa Fluor® 555

goat anti-rat IgG antibody, washed and fixed with paraformaldehyde. Further on, aIl cells

were resuspended in a solution of PBS and measurements were made with an Epics® XL

F ACS (Beckman Coulter; Fullerton, CA) (excitation, 490 nm; emission, 525 nm). Single

stained cells were also used as controls for compensation adjustments. For MDMs infected

with luciferase-encoding virus, reporter gene activity was monitored in cell lysates as

previously described (52). Replication of NL4-3Balenv virus was assessed by quantifying

the accumulation of p24 protein in cell-free supematant recovered from infected MDMs

and loaded on an ELISA plate to perform our in house sensitive double-antibody sandwich

ELISA test (9).

Live cel! microscopy. Images illustrated in Fig. 1 were obtained using time lapse imaging,

performed on a W A VE/FX spinning disk confocal microscope (Quorum Technologies,

Guelph, ON) equipped with a cell culture incubation chamber, a 60X glycerol objective and

using the appropriate lasers and emission filters for fluorescent sources or white light for

differential interference contrast. Images were processed using V olocity Software

(Improvision, Waltham, MA). Briefly, MDMs were plated in an eight chamber Lab-Tek™

slide (lx105 cells per weIl). Prior to cell culture incubation in the spinning disk, cells were

treated with the DiD cell-Iabeling solution (1 :500 dilution) and left in the chamber for 2

hours to stabilized CO2 and temperature levels. Later, sHZ (10 J.lg/ml) was added directly

onto the cells. Recording was made during 24 hours. Digital images were processed with

ImageJ (version1.36b) and Velocity (version 4.2.1, Improvision). All the images were

taken under similar experimental conditions (i.e. exposure time, 60 X magnification and

intensification) .

Confocal microscopy. MDMs were seeded on coverslips, exposed to sHZ for 24 hours and

infected with NL4.3Bal-HSA virus for 7 days. The cells were then fixed with 2%

paraformaldehyde and permeabilized using 0.1 % Triton X-100. Nonspecific binding was

blocked with 1% bovine serum albumin, 20% goat serum and 10% human serum in PBS.

Cells were stained for actin cytoskeleton with Alexa Fluor 488® phalloidin and virus­

infected cells were revealed with the rat anti-HSA monoclonal antibody used in

69

combination with Alexa fluor 555®-conjugated anti-rat. After several washes, slides were

mounted in SlowFade medium (Molecular Probes, Eugene, OR). Stained cells were

visualized by confocal laser scanning microscopy (Fluoview FV300; Olympus, Melville,

NY). Digital images were processed with Velocity (version 4.2.1, Improvision). All the

images were taken under similar experimental conditions (i.e. exposure time, 60 X

magnification and intensification).

Kinetics of HIV-l infection. MDMs were infected with a fixed amount of virus (i.e. 5 ng of

p24 per 5x104 cells). In the case of infection with HIV -1 pseudotypes, viruses were left in

the medium throughout the experiment while during infection with fully competent HIV-1

particles, half of the supematant was collected and fresh medium was added every 3 days.

In most studies, cells were treated with different concentrations of sHZ at 24 hours before

infection. Conceming post-infection assay, MDMs were firstly infected with HIV-1 and

then treated with sHZ at 0, 4, 24, 48, or 72 hours.

Virus entry assay. MDMs (5x104 cells) were first treated with different concentrations of

sHZ for 24 hours and next incubated either with NL4-3Balenv or NL4-3Luc+Env-R+/JR-FL

virus (5 ng ofp24) for 60 min at 37°C. Cells were then washed once with PBS, treated with

trypsin for 5 min at 37°C to remove all unintemalized virions, washed three times and then

immediately lysed in ice-cold lysis buffer (20 mM HEPES (pH 7.4), 150 mM sodium

chloride, and 0.50/0 Triton X-100). Finally, the p24 contents were evaluated by ELISA.

Real-time peRo For detection and quantification of full-Iength reverse transcripts and

integrated viral DNA copies, genomic DNA from a total of 1x106 MDMs either left

unexposed or treated for 24 hours with Hz (10 J.lg/ml) and infected for up to 48 hours with

different virus preparations (i.e. NL4-3Balenv, NL4-3Bal-HSA, or NL4-3Luc+Env-R+/JR­

FL) was extracted using the DNeasy Blood & Tissue Kit from QIAGEN (Mississauga,

ON).

Quantification of fulliength reverse transcripts was achieved by subjecting 25 ng of

DNA to a real-time PCR test in 25 J.lL reaction containing 2 X TaqMan Universal PCR

Master Mix (Applied Biosystems, Foster City, CA), 1 J.lM of the HIV-1-specific sense

primer M667, 1 J.lM of the HIV-1-specific antisense primer M661, and 0.3 J.lM of the

70

TaqMan probe HIV -5' -carboxyfluorescein (Biosearch Technologies, Novato, CA) (63).

HIV -1 standards consisted of 25 ng of DNA from uninfected cells.

For monitoring integrated viral DNA copies, DNA was quantified and subjected to a

combined Alu-HIV-l PCR and real-time PCR as described by Suzuki and co-workers (64).

Briefly, genomic DNA (100 ng) from MDMs either left untreated or treated with sHZ (5

and 1 ° Jlg/ml) and infected for 48 hours with different HIV -1 stocks (i.e. NL4-3Balenv,

NL4-3Bal-HSA, or NL4-3Luc+Env-R+/JR-FL) was first amplified with an Alu-sequence­

specific sense primer (65) and HIV -1-specific antisense primer (i.e. M661). N ext, 5 JlL of

25-fold diluted PCR products were subjected to a real-time PCR assay in 25 JlL reaction

containing 2 X TaqMan Universal PCR Master Mix (Applied Biosystems), 2 JlM of the

HIV-l-specific sense primer M667, 2 JlM of the HIV-1-specific antisense primer AA55,

and 0.3 JlM of the TaqMan probe HIV-5'-carboxyfluorescein (Biosearch Technologies)

(64). The cycling conditions used for the Applied Biosystems 7500 sequence detection

system included a hot start (50°C for 2 min and 95°C for 10 min), followed by 40 cycles of

denaturation (95°C for 1 min) and extension (63 oC for 1 min) with end point acquisition.

NL4-3Balenv DNA was used for the standard curve (i.e. from 469 ta 30,000 copies). AlI

HIV -1 standards contained 1 ng of DNA from uninfected cells as carrier.

Statistical analysis . . Results presented are expressed as means ± standard error of the men

(SEM) of at least triplicate samples. All of the experiments were repeated at least two times

and each figure combines the results obtained with all the different donors. Because there

might be sorne donor-to-donor variations, most figures are expressed as percentages of

inhibition calculated with Prism version 3.03. Statistical significance between groups was

deterrnined by analysis of variance. Calculations were made with Prism version 3.03. P

values < 0.05 were considered statistically significant. The statistical significance of the

results was defined by performing a one-way analysis of variance with Dunnett' s post tests

to compare treated and untreated control samples. In sorne cases, t tests analysis were made

on raw data.

71

Results

Chemical synthesis and phagocytosis of malaria pigments

Synthetic HZ, when prepared in vitro under acidic conditions, is spectroscopically

identical and morphologically similar to the native HZ isolated directly from P. falciparum

cultures (64). Moreover, both synthetic and native HZ undergo the same process when

intemalized by phagocytes (49, 51, 53). Consequently, most of our experiments were

performed with synthetic HZ. Synthetic HZ (sHZ) was chemically produced in our

laboratory as described in Materials and Methods. The quality of our newly produced sHZ

was authenticated by measurement of nitric oxide levels following a brief exposure of the

murine macrophage cell line J774 to sHZ as described previously (8, 29). Our sHZ

preparations were found to be biologically active (data not shown).

The first set of experiments was aimed to evaluate the ability of primary human

monocyte-derived macrophages (MDMs) to engulf sHZ. To this end, MDMs were exposed

to sHZ and phagocytosis of the malaria pigment was monitored during 24 hours using a

spinning disk confocal microscope. Acquisition was saved every four minutes and

representative pictures (i.e. time-range from 0 to r-..J 3 h) were chosen. As shown in Fig. 1,

malaria pigments were phagocytosed efficiently by MD Ms as a result of what seems to be

filopodia extension (34). Phagocytosis was not only observed during the chosen time-range

but also during the entire recording. For that reason, treatment of MDMs with sHZ was

made 24 hours prior HIV -1 infection, unless otherwise specified. Furthermore, a single cell

can phagocyte several crystals of malaria pigments, but the number of phagosomes

containing sHZ was restricted (Le. a maximum of 1 to 3 per individual cell).

sHZ inhibits HIV-l replication in MDMs in a dose-dependant manner without

affecting cell viability regardless of the viral preparations.

Next, we utilized sHZ to measure its putative impact on HIV-1 infection in MDMs

(Fig. 2A). First, MDMs were initially treated for 24 hours with different concentrations of

sHZ (ranging from 0.1 to 25 f.lg/ml) and infected with fully infectious R5-tropic virus (i.e.

NL4-3Balenv) for 16 days. Results reveal that as soon as 3 days post infection (dpi), sHZ

72

concentrations of 5, 10 and 25 f..lg/ml significantly inhibit HIV -1 infection (4.1 ± 0.2 SEM,

2.3 ± 0.2 SEM and 0,7 ± 0,04 SEM, respectively) when compared to untreated infected

cells (Ctrl, 8.0 ± 0,6 SEM). Tendency repeats itself at 6 dpi (8.4 ± 0.3, 3.7 ± 1.0 and 0.2 ±

0.2 compared to 18.5 ± 1.6 SEM for control), 9 dpi (14.3 ± 0.7, 6.0 ± 0.9 and 0.7 ± 0.1

compared to 36.0 ± 4.0 SEM for control), 12 dpi (15.4 ± 3.2, 7.1 ± 1.5 and 0.9 ± 0.2

compared to 37.1 ± 3.4 SEM for control) and 16 dpi (19.2 ± 3.5,8.6 ± 0.9 and 1.5 ± 0.1

compared to 40.9 ± 2.4 SEM for control). Importantly, cell viability was not affected by the

chosen concentrations of sHZ as monitored by the fluorescent cytotoxic MTS assay (Fig

2B) and annexin V /7 AA -D test (data not shown).

Cells were then infected with four different R5-tropic HIV -1 virus preparations, i.e.

fully infectious NL4-3Balenv and NL4-3Bal-HSA as well as single-cycle reporter virus

(NL4-3Luc+Env-Rl pseudotyped either with JR-FL envelope (NL4-3Luc+Env-R+/JR-FL) or

single-cycle HIV -1 reporter virus pseudotyped with vesicular stomatitis virus G protein

(VSV-G) envelope (NL4-3Luc+Env-R+NSV-G). Unlike most of the previous reporter

constructs, the NL4-3 Bal-HSA molecular construct will lead to the production of fully

competent viruses with no deletions in env, vpr, or nef Moreover, NL4-3Bal-HSA virus

codes for a cell surface reporter molecule, namely the murine heat-stable antigen (HSA)

CD24 (7). Virus infection was estimated at 6 days post-infection for all virus stocks tested

either be measuring the p24 content, luciferase activity, or percentage of HSA-expressing

cells. Results from virus infection experiments revealed that HIV -1 infection of MDMs

with NL4-3Balenv was inhibited in a dose-dependent fashion by sHZ (e.g. percentages of

inhibition of21 ± 4.1 at 0.1 ~g/ml, 29 ± 5.2 at 1 ~g/m1 and 46 ± 4.6 at 10 ~g/ml) (Fig. 3A).

Infection of MDMs in the absence of sHZ led to a virus production of 115 ± 24.5 ng/ml of

p24. Infection with HIV-1 reporter virus pseudotyped with JR-FL envelope was also

reduced in a dose-dependent manner by sHZ (e.g. percentages of inhibition of 26 ± 2.7 at

0.1 ~g/ml, 45 ± 5.8 at 1 ~g/ml and 85±7.1 at 10 ~g/ml) (Fig. 3B). Luciferase activity

detected in untreated control cells was equal to 64 ± Il.1 relative light units (RL U). Similar

observations were made when we used reporter virus that can enter target cells through

endocytosis and independently of CD4 and chemokine coreceptor (i.e. NL4-3Luc+Env­

R+NSV-G virus) (Fig. 3C). However, as expected~ reporter gene activity detected in

73

untreated and treated MDMs was more important than when infection was performed with

JR-FL pseudotypes (e.g. 2,310 ± 1,557 RLU in untreated control cells). Again, a

comparable sHZ-mediated reduction in virus production (about 40% at 25 Jlg/ml) was seen

when MDMs were inoculated with fully competent HIV -1 particles that can express, in

addition to all virus proteins, the murine cell surface molecule HSA (Fig. 3D) (e.g.

percentages of HSA-expressing cells were equal to 7.2 ± 1.3 in untreated control cells).

The physiological significance of our findings was addressed by comparing side-by­

side our sHZ preparation with natural HZ directly isolated from P. falciparum cultures

(PtHZ). Details of the procedure for the isolation of natural malaria pigments isolation have

already been described previously (55). As illustrated in Fig. 4, infection of MDMs with

single-cycle HIV-1 reporter virus pseudotyped with JR-FL envelope was inhibited at

comparable significant levels in presence of sHZ and PtHZ (i.e. percentages of inhibition of

73 and 78, respectively). Given that isolation of malaria pigments from P. falciparum

cultures is a complex and tedious process, the following series of investigations were

carried out exclusively with sHZ.

sHZ-Ioaded MDMs are sensitive to HIV-l infection

ln view of the results shown above, we wanted to define whether the sHZ­

dependent diminution of HIV -1 gene expression is only occurring in cells loaded with

malaria pigments. Accordingly, we performed confocal microscopy analyses using MDMs

pretreated for 24 hours with increasing concentrations of sHZ and then infected with fully

competent HSA-encoding virus. Data from Fig. 5 demonstrated that the physical presence

of sHZ in the cell does not prevent HIV -1 infection and virus gene expression. Indeed,

through the use of classical confocal microscopy (upper panel) and confocal differential

interference contrast microscopy (bottom panel), we were able to monitor at a single-cell

level the frequency of sHZ-Ioaded MDMs and cells productively infected with HIV-1.

Furthermore, at the highest concentration (i.e. 10 and 25 Jlg/ml) more then 80 % of the

general population of MDMs accumulate sHZ in their cytoplasm. Although it is clear that a

single cell can harbor sHZ and allow HIV -1 production, virus gene expression was rarely

seen in MDMs filled with high quantities of sHZ. Indeed, an in-depth analysis of several

74

hundred ceIls indicated that when an estimated 75% of the ceIl' s cytoplasm was fiIled with

sHZ those MDMs where weakly infected or not at aIl (see bottom panel of the figure).

sHZ inhibits an early intracellular event in HIV -1 Iife cycle

In a previously published study aimed at studying HIV -1 dynamics in cells isolated

from HIV -l-infected patients, the duration of the virus replicative cycle in vivo was

evaluated at 1.2 days on average (54). Moreover, the average HIV-1 generation time from

release of a virion until it infects another ceIl and causes the release of a new generation of

viral particles was estimated to be 2.6 days (54). Consequently, to identify which step(s) in

the virus life cycle is affected by the malaria pigment, MDMs were infected with NL4-

3Luc+Env-R+/JR-FL virus and treated at different time points with two different

concentrations of sHZ. When 5 flg/ml of sHZ was added at ° and 4 hours post-infection, a

significant decrease in virus-encoded reporter gene activity was measured (i.e. percentages

of inhibition of 48.2 % and 38.9 %, respectively) (Fig. 6). A similar diminution was seen

when 10 flg/ml of sHZ was added at 0, 4 and 24 hours post-infection (i.e. percentages of

inhibition of 58.3, 45.8 and 38.7, respectively). Moreover, a more significant decrease in

virus gene expression was detected when sHZ was added 24 hours before HIV -1 infection

(i.e. percentages of inhibition of 70.6 with 5 flg/ml and 79.4 with 10 flg/ml). Importantly,

the addition of sHZ at 48 and 72 hours post-infection has no effect on HIV -1 expression,

thus suggesting that malaria pigments are modulating an early event in the HIV -1 life cycle.

N ext, we attempted to identify more precisely how sHZ can limit HIV -1 replication in

MDMs. We evaluated whether ingestion of sHZ could reduce entry of virions within the

studied target ceIls. To this end, MDMs were infected for 1 hour either with fully infectious

NL4-3Balenv or NL4-3Luc+Env-R+/JR-FL virus, trypsinized and extensively washed to

remove unintemalized viral entities. FinaIly, MDMs were lyzed and p24 concentrations

were quantified. No significant changes in virus intemalization were noted when MDMs

were treated with two different concentrations of sHZ before HIV -1 infection (Fig. 7).

Knowing malaria pigments had no impact on HIV-1 entry, we then monitored HIV-

1 reverse transcription by quantifying complete virus reverse transcripts at different time­

points (i.e. at 0, 2, 4, 8, 24 and 48 ho urs post-infection) in MDMs pretreated with 1 0 ~g/ml

75

of sHZ. Results obtained by real-time PCR assays indicate that the number of full-length

viral DNA copies is not reduced upon a pretreatment with sHZ (Fig. 8), therefore

suggesting that the reverse transcription process is not a target of malaria pigments. Herne

was used as positive control for RT activity inhibition as mentioned by Staudinger and

collaborators (data not shown) (60).

Thereafter, integrated viral DNA copies were estimated also by real-time PCR in

MDMs pretreated with two different concentrations of sHZ and infected with competent

HIV -1 particles. Regardless to the viral stocks tested (data not shown), HIV -1 integration

was significantly inhibited by a pretreatment with sHZ (Fig. 9). For example, integrated

proviral DNA copies were reduced by 39, 63 and 24% in sHZ-treated MDMs inoculated

with NL4-3Balenv, NL4-3Bal-HSA and NL4-3Luc+Env-R+/JR-FL virus, respectively.

76

Discussion

Little is known about the possible impact of malaria pigments on HIV -1 replication

in human primary cells known to harbor the virus under natural conditions. Indeed, most

studies are clinical and relate to HZ and its influence on mother-to-child transmission of

HIV-l (16, 46, 47). We chose to focus our studies on malaria pigments because the

presence of HZ in monocytes and neutrophils was described as a marker for disease

severity (27). Furthermore, pigmented neutrophils were associated with cerebral malaria

and death in children with severe malaria (38). AIso, changes in the immune system make

women particularly vulnerable to life threatening infections from malaria during pregnancy.

ln addition to the acute effects, malaria causes anemia in children and pregnant women and

increases their vulnerability to other diseases. Repeated bouts of malarial fever in young

children reduces their immunity and interferes with feeding, thus increasing their

vulnerability to other diseases and death (28). Patients infected with P. falciparum will

mount a proinflammatory cytokine response that may, in tum, influence their innate

susceptibility to malaria infection, malaria-related morbidity, or death from malaria. Lastly,

because of the morphological changes occurring in host cells after HZ phagocytosis,

several studies have shown significant functional impairments in human cells caused by the

malaria pigment (e.g. a defective generation of the oxidative burst, ability to repeat

phagocytosis and protein kinase C activity) (43, 56, 57). As a result, the more important

HIV -1 load observed in Plasmodium-infected individuals (35) may be the result of the

incapacity of the immune system to appropriately control other microbial infections

possibly due to HZ-mediated disorders of innate immune cells. As so, we were interested in

studying the impact of malaria pigments on HIV -1 life cycle in human primary MDMs.

Because the majority of studies aimed at deciphering the possible HZ-modulated

immune functional deficiencies were using transformed or immortalized cell lines, we

firstly investigated whether co-infection results obtained with those cell lines were

representative of results obtained with primary human cells such as MDMs. Preliminary

studies showed an increase of HIV -1 infection in the human acute monocytic leukemia cell

line, THP-l, upon a pretreatment with sHZ (data nat shawn). Surprisingly, when similar

77

studies were conducted with MDMs, sHZ was found to exert an opposite effect on H1V-1

replication. The explanation for this discrepancy is currently unknown and deserves to be

more fully addressed. N evertheless, primary human cells constitute a unique tool for

researchers and should, when possible, be preferred over transformed or immortalized cell

lines because they are more representative of the situation prevailing under in vivo

conditions.

Here we confirm that MDMs rapidly ingest large amounts of sHZ and demonstrate

for the first time that the malaria pigment causes a reduction in HIV -1 replication in this

cell type. 1t has been demonstrated that malaria pigment can induce a severe impairment of

phagocytic cells functions. Therefore, we used a red-fluorescent dye to stain acidic

compartments in live cells in order to appreciate interactions between sHZ and MDMs in

an attempt to shed light on how sHZ can modulate virus replication. At a given point, fully

functional cellular lysosomal compartments were interacting with sHZ-fed phagosomes but

were incapable to induce its degradation (data not shown). Taken into account that last

result and the possibility that the only presence of sHZ could preclude the uptake of HIV -1 ,

we tested the ability of MDMs to phagocyte GFP-labeled zymosan particles. Again, no

significant differences were noticed as compared to the untreated control cells (data not

shown).

The entry processs is the first critical step in the H1V -1 replicative cycle. 1t has been

reported that HIV -1 is entering macrophages by endocytosis and viral receptor-mediated

fusion (40, 69). Because of the massive uptake of sHZ in MDMs, we hypothesized that

viral entry could be modulated in those cells explaining why the infection process is

reduced. Unexpectedly, similar amount of viral particles was detected in both untreated and

sHZ-loaded MDMs. With our approach we cannot discriminate between endocytosis­

mediated versus fusion-mediated viral gateway. However, it is well known that endocytosis

is mainly a dead-end for HIV-1 (19). Fusion at the plasma membrane remains the most

efficient way used by H1V -1 to productively infect a given cell type. This process requires

dynamic organization and high expression of CD4 and appropriate chemokine co-receptors

(e.g. CCR5 or CXCR4). No variation in CD4 and CCRS expression were detected in sHZ-

78

treated MDMs compared to untreated control cells (data not shown). Altogether, these data

suggest that the reduction of viral infection observed in sHZ-Ioaded MDMs is not caused

by a decrease in HIV -1 entry.

F ollowing entry in the cytosol, incoming subviral complexes interact with the actin

cytoskeleton and the microtubule network to reach the nuclear pore (3, 15, 41). Any factor

interfering with the actin and/or the microtubule network may affect the transit of the

reverse transcription complex (RTC) to the nucleus and consequently the completion of the

virus replicative cycle. The impact of sHZ engulfment on actin and microtubule networks

remains unknown. However, based on data reported by Moller and colleagues who showed

that uptake of indigestible particles induces cellular stiffness, impairs phagocytic activity

and delays intracellular transport in macrophages (45), it can be proposed that sHZ can

interfere with the integrity of the cytoskeletal network. Although we cannot exclude that

the intracellular transport is affected by the ingestion of sHZ, phagocytosis assays with

opsonized-zymosan have clearly revealed that the ability of sHZ-fed MDMs to phagocyte

these particles seems unaffected (data not shown). These results indicate that the

cytoskeletal network remain functional in sHZ-Ioaded MDMs and can thus be used by

HIV -1 to move toward the nucleus.

It is now accepted that reverse transcription (RT) is initiated within an integral

capsid core during the transit toward the nucleus (5) and completed at the nuclear pore.

Interestingly, it has been established that agents affecting cytoskeleton crystallization alter

as weIl the RT process and viral infection (12). Accordingly, we investigated whether the

ability ofHIV-1 to complete RT was affected in sHZ-Ioaded MDMs compared to untreated

control cells. Results from a sensitive RT -PCR test that can detect full-iength reverse

transcripts suggested that this event is not modulated by sHZ. However, when we have

quantified the level of the integrated proviral DNA copies, we found that sHZ-Ioaded

MDMs contain less proviral DNA inserted within the host chromosome than in untreated

control cells. Therefore, sHZ is most likely impairing a step taking place between

completion of the RT process and integration of viral genome into the host DNA. Events

occurring between these two different steps include the formation of viral DNA Flap (4, 24)

79

and a three-stranded DNA structure acting as a cis-determinant of the HIV -1 genome

nuclear import, which promotes uncoating at the nuclear pore and rapid translocation

within the nucleus (5). It is possible that the stress generated by the engulfment of sHZ

renders MDMs more refractory to virus infection by promoting degradation of the RTC

and/or disturbing the uncoating and the nuclear import. It has been well recognized that

sorne stressors exert a general control of the nuclear trafficking by affecting various

components of the transport machinery (32). For example, heat shock and oxidative stress

trigger nuclear accumulation of the importin-a in the nuclei of growing cells (32, 33, 44).

Interestingly, it has been demonstrated that the HIV -1 RTC is translocated in the nucleus

through a mechanism relying on the viral protein Vpr and the cellular importin-a in human

macrophages (30, 48, 66). Considering that ingestion of malaria pigments induces oxidative

stress in macrophages (58, 65), we hypothesized that it could explain why a treatment of

MDMs with sHZ leads to a decrease in HIV-1 integration. Indeed, it is possible that the

sHZ-mediated induction of oxidative stress causes a nuclear import block by anchoring the

importin-a in the nucleus, a phenomenon preventing translocation of the HIV -1 genome

and its subsequent integration in the host DNA genome. On the other hand, preliminary

results have revealed that sHZ-Ioaded MDMs contain less intracellular ATP than untreated

control cells (data not shown). Knowing that translocation of the HIV -1 pre-integration

complex to the nucleus is an active transport process which requires A TP (13, 14) and that

HIV -1 integrase (IN) was shown to bind A TP (37), it can be postulated that ingestion of

malaria pigments could inhibit HIV-1 infection also via an ATP-dependent pathway.

Furthermore, nuclear accumulation of HIV -1 IN does not result from passive diffusion but

rather from an active transport that occurs through the nuclear pore complex (NPC) that

may require ATP either to interact with the mediators of its import or for translocation (20).

A more recent contradictory study also suggest that IN nuclear import appears to be

dependent on the importin-a/p heterodimer rather then ATP (25). Thus sHZ-mediated

induction of oxidative stress could also impair nuclear import of IN. Experiments are

currently underway to address these scenarios.

Our observations that HIV -1 replication was reduced to the same extent when using

similar concentrations of synthetic (i.e. sHZ) and native HZ (i.e. PfHZ) provide physiologie

80

significance to this work. The clinical relevance of our results is further supported by the

previous demonstration that, during infection, the amount of HZ following erythrocyte

rupture can reach a concentration as high as 100 Jlg/ml (62). Importantly, our findings were

made using a maximal concentration of 25 Jlg/ml of sHZ.

Although data from the most recent clinical and epidemiological studies suggest that

malaria and HIV -1 infections act synergistically to increase parasite and viral load, we

demonstrate here that the malaria-derived HZ molecule displays a negative impact on HIV-

1 replication in a cell type recognized as a major cellular reservoir for this retrovirus. It

seems contradictory that a major constituent of P. falciparum would reduce virus gene

expression when parasite proteins have been demonstrated to increase viral replication (6,

23). Our data are also opposite to that of the Perkins group who found that heme crystals

increased viral load in simian monocytes first stimulated with TNF-u. (50). The reason(s)

for such a discrepancy probably stems from the fact that P. falciparum and HIV-1

interactions are multifaceted and complexe Moreover, emphasis should be made on the fact

that the CUITent work was centered on a single target of HIV -1 and ignored other cellular

compartments known to play a key role in HIV -1 pathogenesis (e.g. CD4+ T cells and

dendritic cells). P. falciparum displays a very complex life cycle and can causes dangerous

complications in infected patients. Thus, understanding the relationships between P.

falciparum and HIV -1 remain an important task.

ln conclusion, we demonstrate that infection of primary human macrophages with

four different HIV -1 constructs is significantly reduced by sHZ. This diminution is

associated with a restriction at the level of integration of HIV -1 genome within host

chromosome. Thus, it can be postulated that remnant HZ present in the reticuloendothelial

cells after cure of malaria diseases or with chronic infection can diminish HIV -1 replication

in tissue resident macrophages. Given that HIV -1 can reside within different cellular

reservoirs, additional and more comprehensive basic studies are needed to fully understand

the consequences of P. falciparumlHIV -1 interactions. This is vital to discover promising

drug combinations and promote new prevention strategies to treat worldwide co-infected

individuals.

81

Acknowledgments

The authors appreciate the excellent technical contribution of Odette Simard,

Caroline Côté, Renaud Tremblay and Marc-André Roy. We express our gratitude to

Caroline Gilbert for critical and constructive comments for this study.

ID. holds a Doctoral Award from the CIHR HIV/AIDS research program and

M.J.T. holds the Canada Research Chair in Human Immuno-Retrovirology (Tier 1 level).

The authors have no conflicting financial interests.

82

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92

Figure legends

Figure 1. Phagocytosis of sHZ by MDMs. Cells were first plated at a concentration of

1 x 105 cells per well and treated next with DiD cell-Iabelling solution. Thereafter, MDMs

were exposed to sHZ (10 f.lg/ml). Images were obtained using time lapse imaging,

performed on a W A VEIFX spinning disk confocal microscope. Similar experimental

conditions were maintained for all images throughout a 24 hours recording (Le. exposure

time every 4 minutes, 60 X magnification and intensification levels). Representative images

of sHZ phagocytosis by MDMs selected here illustrate the fluorescence imaging of stained

cells (A) and the differential interference contrast images of unstained cells (B). Digital

Images were processed with ImageJ (version1.36b) and Velocity (version 4.2.1,

Improvision).

Figure 2. sHZ inhibits HIV-l replication in MDMs in a dose-dependant manner

without affecting cell viability. MDMs were either left untreated (ctrl) or treated with

increasing concentrations of sHZ (0.1 to 25 f.lg/ml) for 24 hours. Next, cells were infected

for 16 days with fully infectious virus (Le. NL4-3Balenv) (A). The extent of virus infection

was measured by estimating p24 contents every three days. At 16 dpi, cell viability was

measured using MTS assay as described in materials and methods (B). In sorne instance,

MDMs were not infected and utilized as a positive control for cell viability (called mock).

Results are schematic representation of data from triplicate samples ± SEM of three

independent experiments. Statistical analysis was performed on the results from all

experiments. Asterisks denote statistically significant data (* *, P < 0.01).

Figure 3. sHZ inhibits HIV-l replication in MDMs regardless of virus preparation.

MDMs were either left untreated (ctrl) or treated with increasing concentrations of sHZ (0.1

to 25 f.lg/ml) for 24 hours. Next, cells were infected for 6 days with fully infectious virus

(Le. NL4-3Balenv) (A), single-cycle HIV-1 reporter virus pseudotyped either with JR-FL

(B) or VSV -G envelope (C) and fully competent virus coding for the cell surface reporter

murine HSA molecule (D). The extent of virus infection was measured by estimating p24

contents (A), luciferase activity (B and C), or percentage of HSA-positive cells by flow

93

cytometry (D). Data shown correspond to percentages of inhibition of HIV-1 infection.

Those results were calculated by comparing MDMs which have been treated with sHZ and

later infected versus untreated MDMs only infected with HIV -1. Results are mean ± SEM

of data from triplicate samples of several independent experiments (i.e. 2, 5, 6 and 4

respectively to the illustrated order). Statistical analysis was performed on the results from

aIl experiments. Asterisks denote statistically significant data (* , P < 0.05; **, P < 0.01).

Figure 4. HIV-l replication is similarly reduced by sHZ and PfHZ. MDMs were either

left untreated (ctrl) or treated with sHZ and PtHZ (10 f.1g/ml) for 24 hours. Thereafter, ceUs

were infected for 6 days with single-cycle HIV -1 reporter virus pseudotyped with JR -FL

envelope. FinaUy, luciferase activity was measured using a luminometer and converted in

percentages of inhibition as described in Fig. 2. Statistical analysis was performed on the

results. Asterisks denote statisticaUy significant data (**, P < 0.01).

Figure 5. HIV-l replication can occur in sHZ-loaded MDMs. Cells were either left

untreated (0) or treated with increasing concentrations of sHZ (1 to 25 f.1g/ml) for 24 hours.

Thereafter, ceUs were infected for 6 days with fuUy infectious reporter virus coding for

murine HSA. FinaIly, cells were mounted and processed for confocal microscopy analysis.

MDMs were stained with Alexa Fluor 488-labeUed phalloidin to reveal the F-actin

cytoskeleton (red) and a conjugated antibody specific for HSA to reveal HIV -l-infected

cells (green). Red arrows on the bottom panel illustrate example of ceUs with at least 75%

of sHZ accumulation in their cytoplasm. Micrographs are representative of 3 independent

donors.

Figure 6. sHZ inhibits an early event in HIV-l Iife cycle. MDMs were infected for 6

days with single-cycle HIV -1 reporter virus pseudotyped with JR-FL envelope. Next, ceUs

were either left untreated (ctrl) or treated with the indicated concentrations of sHZ at

different time points after (i.e. 0, 4, 24, 48 and 72 hours) and 24 hours before HIV-1

infection (PRE). Luciferase activity was measured using a luminometer. Virus infection is

illustrated in percentages of inhibition as described in Fig. 2. Results are mean ± SEM of

data from triplicate samples of four independent experiments. Statistical analysis was

94

performed on the results from all experiments. Asterisks denote statistically significant data

(*, P < 0.05; **, P < 0.01).

Figure 7. Virus entry is not affected by sHZ. MDMs were either left untreated (ctrl) or

treated with sHZ (Le. 5 and 10 Ilg/ml) for 24 hours. Next, cells were incubated for 1 hour at

37°C with fully competent NL4-3Balenv (A) and single-cycle HIV-1 reporter virus

pseudotyped with JR-FL envelope (B). The virus-cell mixture was extensively washed and

treated with trypsin (5 min at 37°C), washed again, and finally lysed. The viral content was

measured using the p24 assay. In sorne instance, MDMs were put in contact with HIV-1 for

less than a minute (called mock). Results are mean ± SEM of data from triplicate samples

of five independent experiments. Statistical analysis was performed on th~ results from all

experiments and no significant variations were measured.

Figure 8. sHZ has no impact on HIV-l reverse transcription. MDMs were either left

untreated (ctrl) or treated with 10 Ilg/ml of sHZ for 24 hours. Thereafter, cells were

maintained in absence ofHIV-1 (mock) or infected for the indicated time periods (Le. 0,2,

4, 8, 24 and 48 hours) with fully competent NL4-3Balenv. Finally, for each specifie time

point, genomic DNA was extracted to quantify full-Iength HIV-1 reverse transcripts.

Results are mean ± SEM of data from duplicate samples of three independent experiments

(from A to C). Statistical analysis was performed on the results from all experiments and no

significant variations were measured.

Figure 9. sHZ is affecting viral integration in MDMs. MDMs were either left untreated

(ctrl) or treated with 5 Ilg/ml of sHZ for 24 hours. Next, cells were infected for 48 hours

with fully competent NL4-3Balenv. Genomic DNA was extracted and quantification of

integration events was achieved using a real-time PCR protocol described in Materials and

Methods. Results are mean ± SEM of data from triplicate samples of six independent

experiments. Asterisks denote statistically significant data (* * *, P < 0.001).

95

Figure 1

A

Figure 2

A 50 ----Ctrl

_ • ..,., 0..1

,-. 40 -+- 1

~ ---- 5 0'1 30 S ~),- 10

~ 20 ' ~w{~- 25 a..

B

10

0 '" o 3 6 9 12 16

DPI

M>ck Orl 0.1 '1 5 10 25

5HZ (10Jjg/ml:)

96

**

97

Figure 3

A

100

90 c: :S 80 :a 6 70 ** :E .5 ~ 60 ** --0 :5 50 ** ~ ~ ; 40 * .•

~ Ï 30 0> 0 20

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10'

B 0

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Ji 50 ...- 40 .S! ~

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l '0 2'0

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100

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0 0.1 1 5 10 25

sHZ (p'g/m l )-

Figure 4

1:00 .

90

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70

60

50 ·40 ··· 30 .. ··

20

10

** **

O~· ----~----~~----~~----~--

Ctrl sHZ PfHZ

98

99

Figure 5

5HZ (J,lQ/ml)

o 1 5 10 25

Figure 6

lO a

Pre: Oh: 4h:

2.4h: ·48h: 72h:

+

- +

- +

- +

- +

- +

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+

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- +

- +

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- +

_5 E3 '10

100

Figure 7

A

03000

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B

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101

Figure 8

A

It .~

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o 2 4 8 24 Hours post-infection

0 2 4 a. 24 Hours post-infection

o 4 B 24 Hours p;o,st-in'fe,etion

48

48

48

(~j~;~[{ti.%0JI Mock

_ Ctrl

_sHZ

fvlock _ 'Ctrl

'_sHZ,

Mock _ Ctrl

_sHZ

102

103

Figure 9

100 90

c: 0 80 ~ c: :0 0 70 ..t::. ~ CU c: "- 60 '0

Cl <1> +J

50 (]) c::: .'-Cl ~ as 40 ....., :> c::

***

~ :c 30 s.... "-Cl) 0 20 a.

10 0

Ctrl sHZ

104

Chapitre V. La maturation des cellules dendritiques dérivées de monocytes par les pigments malariques augmente le transfert précoce du VIH -1 aux lymphocytes T CD4 +

Ce chapitre fait l'objet d'une publication qui sera prochainement soumise. Par

conséquent, le texte ainsi que les résultats peuvent être sujet à des modifications avant leur

publication.

Le travail de laboratoire et la rédaction de l'article ont été effectués par Juliette Diou.

Mélanie Tardif a participé à la rédaction de l'article.

1 Résumé

Ensemble les infections au P. falciparum et au VIH-1 sont responsables de plus de

quatre millions de mort par an. À notre connaissance il n'existe aucune étude orientée sur

l'influence des pigments malariques sur la dissémination du VIH -1. Ainsi, nous émettons

l 'hypothèse selon laquelle l'HZ pourrait augmenter le transfert viral aux lymphocytes T

CD4 +. Notre étude supporte le postulat voulant que les pigments malariques (HZ) soient

responsables d'une augmentation significative du transfert précoce du VIH-1 aux

lymphocytes T CD4+. Après avoir confirmé que cette augmentation n'était pas une

conséquence de l'infection virale dans ces cellules, nous avons démontré que la présence

d'sHZ avait pour conséquence la diminution du co-récepteur CCR5, effet souvent observé

dans les DC matures. Ainsi, des études de microscopie et de cytométrie de flux ont

démontré que la présence d'sHZ induisait un profil de maturation des cellules dendritiques

(DC) serait similaire à celui induite lors d'un traitement au LPS/IFN-y. Dans un contexte de

co-infection, nos observations suggèrent que l'HZ accroit la capacité du VIH-1 à prendre

avantage de ce mécanisme afin de mieux propager son infection aux lymphocytes T CD4+.

2 Article

Maturation of human monocyte-derived dendritic cells induced by

malaria pigments increases HIV -1 early transfer to CD4+ T cells

Juliette Dioul, Mélanie R. Tardifl and Michel 1. Tremblayl.

105

J Laboratory of Human Immunoretrovirology, Research Center in Infectious Diseases,

CHUL Research Center, Quebec, Quebec, Gl V 4G2 Canada

* Corresponding author, mailing address:

Laboratory of Human Immuno-Retrovirology

Research Center in Infectious Diseases, RC709

CHUL Research Center

2705 Laurier Blvd., Quebec (QC), Canada, G 1 V 4G2

Phone: 1 (418) 654-2705. Fax: 1 (418) 654-2212

Electronic address: Inichel. j. tremblay(~[)crchul. ulava1.ca

106

Abstract

Together, Plasmodium falciparum (P. falciparum) and HIV -1 infections cause more

than four million deaths a year. No study has been published conceming the impact of

malaria pigments (hemozoin or sHZ) on the dissemination of human immunodeficiency

virus type 1 (HIV-1). As so, we propose a premise where malaria pigments present in

human dendritic cells (DCs) could increase HIV -1 transfer to CD4 + T cells. Indeed,

consequences of the persistent presence of sHZ in human DCs demonstrated an increased

capacity of those cells to disseminate HIV -1 to CD4+ T cells. In contrast, we noted that in

the presence of sHZ, DCs were less permissive to HIV -1 infection. This restriction seems

partly due to the down expression of CCRS on DCs in response to sHZ and also by the

induction of DCs maturation as proven by microscopy and F ACS analysis. Therefore,

exposure of DCs to malaria pigment provokes their maturation rende ring them more potent

to trans-infect CD4+ T cells.

107

Introduction

Current understanding of the human immune response to malaria and HIV -1 leads

scientists to believe that both infections could influence the clinical course of the other.

Indeed, miscellaneous types of infections are associated with at least a transient increase in

HIV -1 viral load. Hence, it is logical to expect malaria to do the same and potentially

accelerate HIV -1 disease progression (Whitworth, 2006). In a previous study, it was shown

that HIV viral load levels nearly doubled during co-infection with Plasmodium falciparum

(P. falciparum) , thus increasing viral transmission (Kublin et al., 2005). Indeed, the study

concluded that the increase in HIV -1 viral load when contracting malaria could be

sustained long enough to increase the risk of HIV -1 transmission to other people.

Unfortunately, mechanisms by which the parasite influences the course of HIV -1 infection

remain unclear. Considering that both pathogens cause more than four millions deaths a

year and that they can be present in the same endemic regions, studies attempting to clarify

the complex interplay between them are crucial for the development of therapeutic strategy

in co-infection context (WHO, 2002).

HIV -1 infection is associated with immune hyperactivation that ultimately lead to

systemic immunosuppression, a condition in which the immune system fails to limit the

opportunistic infections. It has been previously reported that this immune activation is in

part mediated by microbial translocation occurring upon mucosal immune dysfunction in

HIV -l-infected individuals (Paiardini et al., 2008). Once entered in the tissues or the

bloodstream, microbial products activate innate immune cells like macrophages and

dendritic cells (DCs), which stimulate CD4+ T lymphocytes. This phenomenon is benefic

for HIV -1 since activated CD4 + T cells are the most permissive targets permitting viral

replication.

Even if cell-free viruses can directly infect DCs, viral transmission through cell-to­

cell interactions was described as a better way to get powerful infection (Lederman et al.,

2006). DCs are ones of the most efficient cells transferring viral particles to CD4 + T

lymphocytes. In their immature form, DCs capture HIV -1 in the mucosa and transmit them

108

to surrounding effector CD4 + T cells, which massively replicate HIV -1 (Pope and Haase,

2003). This mode of transfer (i.e. , early transfer) occurs when viruses, bound onto plasma

membrane or located within endosomal compartments in immature DCs (lM-DCs), are

concentrated and transmitted thru the DC-CD4+ T cell synapse. Another round of transfer

(i.e., late transfer) , dependent on productive virus replication in immature DCs, can also

occur involving cell-to-cell interactions between DCs and CD4+ T cells. Although viral

transfer can take place in peripheral tissues and mucosal interfaces, most of the cell­

mediated viral transfer takes place in lymphoid organs. Maturation of HlV -1 loaded DCs

triggers their migration toward draining lymph nodes where virions are transferred to CD4+

T cells during the formation of the virological synapse. Mature DCs are less susceptible to

HIV -1 infection but are recognized to increase viral dissemination to CD4+ T cells

(Izquierdo-U seros et al., 2007).

Although, malaria-associated immunosuppression is not very well understood, it has

long been associated with the parasitic production of malaria pigments (Coban et al. , 2002;

Doherty, 2007; Metzger et al., 1995). Malaria pigments, also known as hemozoin (HZ), are

synthesized by the parasite during detoxification of heme in infected red blood cells, and

released in circulation upon cell rupture (Pisciotta and Sullivan, 2008). HZ clumps were

shown to be homogeneously distributed inside the cells without adhering to the extemal

surface of DCs (Skorokhod et al. 2004). Controversial results on the outcome of HZ

phagocytosis by immature DCs have been reported (Millington et al., 2006; Millington et

al. , 2007; Skorokhod et al. , 2005; Skorokhod et al. , 2004; Urban and Todryk, 2006).

Discrepancies have been described to depend on the Plasmodium species, the inoculation

dose of malaria pigment and the type of Des under investigation (Urban and Todryk,

2006). Furthermore, even if Plasmodium and HIV -1 co-infections are a major public health

concern, no publication has studied the impact of malaria pigments on the establishment

and dissemination of human immunodeficiency virus type 1 (HIV -1) infection in targeted

cells. Accordingly, this study investigates whether HZ engulfment by immature DCs can

change their susceptibility to HIV -1 infection and their ability to transfer viral particles to

CD4+ T lymphocytes.

109

Results

In the presence of sHZ, DCs transfer more efficiently HIV -1 to CD4+ T lymphocytes.

As previously mentioned, HIV -1 can be transferred from DCs to CD4+ T cells via a

process involving two distinct phases: an initial transfer phase (i.e., early transfer) and a

second kinetic phase (i.e., late transfer) that is dependent on productive virus infection. We

first monitored the impact of the presence of sHZ in immature DC on both early and late

transfer of HIV -1 toward CD4+ T cells. In sorne conditions, a non-nucleoside reverse

transcriptase inhibitor, efavirenz (EFV), was added to discriminate which type of transfer

was modulated by the presence of sHZ. Hence, EFV prevents the late transfer without

affecting the early one. Unloaded and sHZ-Ioaded DCs were pretreated or not with the

EFV, infected with NL4.3Balenv for one hour, extensively washed and then co-cultivated

with activated autologous CD4+ T cells. Results presented in Figure 1 show that at the early

stages of co-culture, sHZ-Ioaded DCs transfer viruses in greater amount (,.....2 fold increase)

as compared with the untreated cells. p24 content measured in the supematants after 2 days

of co-culture (2 dpcc) is a pool of newly synthesized virions from DCs and from infected

CD4+ T lymphocytes following viral transfer (early transfer). After 4 dpcc, most of virions

present in the supematants come from HIV -1 infection in CD4+ T cells. Therefore, to study

the impact of stimuli on early transfer, we focused on the first days of co-culture. The right

panel of figure 1 shows a histogram with means ± SEM at 2 dpcc of data from triplicate of

seven independent experiments. T 0 discriminate which transfer is favored in presence of

sHZ, EFV was added in sorne conditions. Results demonstrated that treatment with EFV

decreased viral transfer by 83% in immature DCs confirming that most of viral

transmission cornes from late transfer. However, transfer mediated by sHZ-matured DCs is

not affected by EFV as much as transfer mediated by immature DCs (530/0). These data

indicate that in sHZ-Ioaded DCs, about half of viruses are transferred from early transfer

and halffrom DC infection. Similar trend was obtained with cells matured with LPS/lFN-y,

which is consistent with reported data showing an augmentation of the early transfer but a

decrease of viral infection in those matured cells (Fahrbach et al., 2007; Izquierdo-Useros

et al. , 2007; Sanders et al., 2002) (data not shown). Taken together, these results confirmed

that sHZ present in DCs enhances their ability to transfer HIV -1 to CD4+ T cells and

110

suggest that sHZ-Ioaded DCs are less susceptible to HIV -1 infection as it was already

reported for LPSIIFN-y.

sHZ phagocytosis prevents HIV -1 infection in human DCs.

Next, we wanted to further confirm whether intemalization of sHZ by IM-DCs

influence the outcome of their HIV -1 infection (Fig. 2). First, DCs were initially treated for

48 hours with 10 flg/ml of sHZ. Cells were then infected with a fully infectious R5-tropic

HIV-1 virus preparation (NL4.3Balenv). Supematants were harvested after 3, 6, 9 and 12

days post-infection. As we have previously described, the left panel shows that the peak of

infection in DCs occurs later than the one observed for infected CD4+ T cells (12 dpi

compared to 6 dpi respectively). Data show that until 6 dpi, replication in DCs is very low

(less than 2 ng/ml of p24). However, the amount of viral particles detected in supematants

starts to increase at 9 dpi. The negative impact induced by sHZ on DCs infection starts at 6

dpi. As expected, LPSIIFN-y completely inhibits replication in DCs as it was previously

reported (data not shown). The right panel contains data with means ± SEM at 12 dpi of

data from triplicate of three independent experiments. Results confirm that HIV -1 infection

of DCs was inhibited in a dose-dependent fashion by sHZ. Indeed, at only 5 Jlg/rnl of sHZ

HIV-1 infection was already inhibited at 41 %, at 82 % with 10 Jlg/ml and 87 % with 25

Jlg/ml. Here, infection of unloaded IM-DCs (25 ng/ml ± 4 SEM of p24) is used as the

negative control (Ctrl) for maturation. For the LPS-induced maturation, the inhibition of

HIV -1 infection reaches 0.8 ng/ml ± 0.2 SEM of p24 that represent 97 % of inhibition.

AIso, cell viability was not affected by the chosen concentrations of sHZ as rnonitored by

the fluorescent cytotoxic MTS assay (data not shown).

sHZ induces a down expression of CeRS in human DC.

The mechanisrn involved in the inhibition ofHIV-1 infection in sHZ- and LPS/IFN­

y-treated DCs could depend on the expression of the CCR5 coreceptor (Fig.3). Indeed,

CCR5 expression is significantly decreased in LPS/IFN-y- (1.4 % of positive cells

± 0.9 SEM) and sHZ-treated (2.4 % of positive cells ± 0.5 SEM) cells when cornpared to

immature DCs (5.6 % of positive cells ± 1.8 SEM). When CCR5 expression for each

condition considers aIl donors, statistical significance is obtained with LPS/IFN-y. Results

111

are also illustrated in percentage of CCR5 expression compared to control (upper right

panel). In this case, higher statistical differences of CCR5 expression for LPS/IFN-y- and

sHZ-treated DCs is obtained when compared to non-treated-DCs (hypothetical value of

100%) in a donor-dependant manner. Indeed, our results show that, just like LPS/IFN-y­

induced maturation (21,5 % ± 7,2 SEM), after sHZ phagocytosis, only 38,8 % ± 13,3 SEM

of DCs express CCR5 when compared to untreated cells (hypothetical value of 100%).

sHZ induces maturation of human De. Since decrease expression of CCR5 is a typical haIlmark of DCs maturation, we

further analyze the shape and the expression of other markers to confirm that sHZ induces

maturation of DCs. In vivo maturation of dendritic cells upon reverse transmigration across

the endothelial barrier was shawn to take place within 48 hours (Randolph et al., 1998).

Taking this into account, after 48 hours of sHZ treatment we did comparative microscopy

and FACS analysis with DCs cultured with LPS/INF-y, which have been shown to induce

complete maturation of immature DCs (Alldawi et al., 2005). Upon microscopic analysis of

iDCs cultured in the presence of sHZ, we observed a phenotype resembling to one observed

with LPS/IFN-y stimulation (Fig 4A). Indeed, sHZ- and LPS/IFN-y-stimulated ceIls are

elongated and stick on the botlom of the weIl, two phenomenon characterizing mature DCs.

To further confirm that DCs expose to sHZ acquire a mature phenotype, we performed

FACS analysis to verify the expression of maturation markers. We chose specific makers

currently used to study DCs maturation such as (1) DC-SIGN, a calcium-dependent pattem­

recognition lectins reported to be expressed on DCs (Lai et al., 2006), (2) CD83 which is a

member of the immunoglobulin superfamily expressed primarily by mature dendritic ceIls

(Kuwano et al., 2007) and (3) HLA-DR which as been reported to be up regulated upon

DCs maturation (Obermaier et al., 2003). As shawn for microscopic results, iDCs exposed

to LPS/IFN-y or sHZ for 48 hours induced the expression of specific maturation markers

(Figures 3B to 3D). Indeed, as for LPS/IFN-y-mediated maturation, in-vitro-obtained iDCs

treated with sHZ results in a reduction of DC-SIGN expression (1603 ± 159,622 ± 186 and

617 ± 192 for untreated IM-DCs, LPS/IFN-y and sHZ respectively) and an increase in

CD83 (72 ± 31 ,692 ± 279 and 408 ± 204) and HLA-DR (476 ± 85,1106 ± 441 and 842 ±

428), resulting in a mature population that expresses less DC-SIGN and more CD83 and

112

HLA-DR. For each condition, FACS analysis results are obtained by measuring the

percentage of positive cells multiplied with their geometric mean (MFI).

113

Discussion

To this day no publication has studied the impact of malaria pigments on the

infection and dissemination of human immunodeticiency virus type 1 (HIV-1). The

working hypothesis of this work was to study consequences of the persistent presence of

hemozoin in human DCs, on cell maturation and on HIV-1 propagation to CD4+ T cells.

It is now weIl accepted that DCs and HIV -1 viruses interact through numerous and

complex molecular networking (Engering et al., 2002; Gilbert et al. , 2007). Once captured

by immature DCs viral particles can be stored into multivesicular bodies, remain bound on

cell surface as intact virions through C-type lectins or be preserved as an integrated

provirus following entry by CD4- and CCR5-mediated fusion. Upon exposure to dangerous

signaling, HIV -l-loaded DCs start to maturate and migrate toward lymphoid tissues

enriched in CD4+ T cells, a process promoting viral dissemination. It is well known that

mature DCs exhibit less susceptibility to viral infection but transmit more efticiently viral

particles to target CD4+ T cells (Granelli-Pipemo et al., 1998; Piguet and Steinman, 2007).

Ineffective HIV -1 replication in mature DCs can be explained by various hypotheses. The

main hypothesis supporting this phenomenon concems the expression of the co-receptor

CCR5. Indeed, while immature DCs express high levels of CCR5 on their surface, mature

DCs express low amount of this chemokine receptor, which is a marker for peripheral

tissue homing (Sallusto et al., 1998; Sato et al., 2001). Instead, mature DCs express the

chemokine receptor CCR 7 which is essential for their trafticking and entering to secondary

lymphoid organs (Humrich et al., 2006; Sallusto et al., 1998; Sato et al. , 2001).

Consequently, it is unsurprising that maturation of DC renders cells less susceptible to

infection by R5 viruses since down-regulation of CCR5 prevents efficient viral fusion and

thus productive infection (Cavrois et al., 2006; Granelli-Pipemo et al., 1998; Zaitseva et al. ,

1997). It is also important to notice that exposure of DCs to stimuli inducing cell

maturation, like LPS, can triggers synthesis of soluble factors as type 1 interferon (IFN)

that can limit HIV -1 replication. Even this notion has not been reported for the infection of

DCs, it was recently described for macrophages (Equils et al., 2006; Liu et al., 2006;

114

Simard et al., 2008). Although, we have demonstrated that HZ-loaded cells did not increase

IFN expression (unpublished data), more analysis are needed for DC.

Here we show that treatment of immature DCs with a physiological concentration of

HZ induces LPS/IFNy-like maturation when we compared the expression of activation

markers. Indeed, as described in the literature, DCs are considered mature when cellular

markers as CD83 and HLA-DR are increased and DC-SIGN decreased (Arrighi et al. ,

2004; Granelli-Pipemo et al., 1998; Kuwano et al., 2007; Obermaier et al. , 2003).

DC-SIGN and the pathogen-recognition receptors of the C-type lectin as crucial factor for

the maturation status of DCs (Arrighi et al., 2004; Granelli-Pipemo et al., 1998). AIso, our

results concur with observations made by Coban and collaborators where activation of DCs

maturation by sHZ was similar to that of pro-inflammatory cytokines, bacterial and viral

products (Coban et al., 2002). Even if the expression of chosen cytokines are similar,

intracellular trafficking and other cytokines expression might be variable depending on the

stimulus. According to our data on early transfer, sHZ-matured DCs transmit viral particles

more efficiency than LPS/IFN-y-matured DCs. However, those cells are less susceptible to

infection as it has been described for LPS-mediated mature DCs. In opposition with

immature DCs for which 80 % of viral transmission was abrogated in the presence of EFV,

viral transfer from sHZ-Ioaded DCs was inhibited around 50 %. These results suggest that

half of the transferred viruses come from newly synthesized virions and the other come

from bound or intemalized HIV -1. Furthermore, sHZ-Ioaded DCs were less susceptible to

viral infection, which was confirmed by DCs infection experiments. The mechanisms by

which sHZ-mediated DCs maturation influence the transit of HIV-1 into DCs remain

unclear. It is possible that intracellular transport of HIV -1 is affected by the ingestion of

sHZ since malaria pigments can occupy as much as 30 % of the total volume of the cell

(Schwarzer et al., 2008). We have already demonstrated that the trafficking of HIV-1

within sHZ-Ioaded macrophage is impaired. Indeed, while entry and reverse transcription

remains untouched, integration of proviruses is affected in cells having engulfed sHZ

(submitted paper). Therefore, we can speculate that the same phenomenon occurs in DCs.

However, since sHZ phagocytosis induces cell maturation, it is also plausible that the

inhibition of viral infection is mainly caused by a down-regulation of CCRS. Indeed, our

115

results show that, just like LPSIIFN-y-induced maturation (21,5 % ± 7,2 SEM), after sHZ

phagocytosis, only 38,8 % ± 13,3 SEM of DCs express CCR5 when compared to untreated

cells (hypothetical value of 100%). Down-regulation of CCR5 expression, well established

during maturation of DCs, may also occur at the mRNA level, either by decreased

transcription or increased degradation. It was shown that LPS stimulation resulted in a

complete down-regulation of CCR5 mRNA levels after 40 hours (Sallusto et al. , 1998).

However, during malaria infection, a 3-fold increased in CCR5 expression was reported.

While, phagocytosis of hemozoin was not shown to directly induce CCR5 expression, the

mechanisms involved here could require the contribution of specifie pro-inflammatory

cytokines expression (Tkachuk et al., 2001). Although this study was not done on Des,

those results allow us to assume that if CCR5 expression is regulated by the expression of

specialized cytokines during malaria infection, blockade of HIV -1 infection by DCs

maturation will not be as strong as compared to cells treated with only LPS/IFN -y.

Signaling cascades induce by sHZ binding and engulfment in human DCs remains

unknown. Based on our result, we can speculate that intemalization of sHZ by DCs and the

inability of these cells to degrade this molecule, act as a dangerous intracellular signal

leading to up-regulation of co-stimulatory molecules as well as DC maturation. Although

the effect of LPS/IFNy on viral infection can be related on type 1 interferon production, we

do not believe that the effect of sHZ-mediated DC maturation on viral infection is linked to

the expression of those cytokines. Indeed, we have already demonstrated, at least in

macrophages, that sHZ do not induce measurable secretion of type 1 interferon

(unpublished data), suggesting that the inhibition of HIV -1 replication in sHZ-Ioaded DCs

is not caused by this phenomenon. The enhanced ability of sHZ-mediated mature DCs to

transfer HIV -1 to CD4+ T cell could be related to sHZ-induce paralysis of intracellular

trafficking. The accumulation of endocytosed viruses close to the plasma membrane might

facilitate their transmission toward CD4+ T cells during cell-to-cell interactions. It is well

known that increased expression of the adhesion molecule like 1 CAM -1 facilitates synapse

between DCs and T cells and therefore transmission of viral particles. In response to

Plasmodium and to malaria pigments, DCs have been found to synthesize interferon

gamma (IFN-y), TNF-a (Tumor Necrosis Factor), and interleukin 12 (IL-12) (Coban et al. ,

116

2002; Jaramillo et al., 2004). Moreover, it has been reported that monocytes and

macrophages ingested with sHZ secrete large amounts of TNF -u, IL-l~, IL-6, macrophage

inflammatory proteins 1 alpha and 1 beta, IL-I0, IL-12 and macrophage migration

inhibitory factor (Biswas et al., 2001; Martiney et al., 2000; Mordmuller et al. , 1998;

Pichyangkul et al., 1994). Overall, those secretions are important for the outcome of the

immune response including activation and differentiation of CD4+ T cells. By showing a

maturation-like profile, sHZ-Ioaded DCs might be more potent to activate T cells through

the expression of adhesion and co-stimulating molecules as weIl as cytokines. Since

activated T cells represent the most efficient target permitting HIV -1 replication, the

induction of DC maturation by the presence of sHZ in the environment might promote viral

dissemination and replication.

In conclusion, we have proven that malaria pigments phagocytosis induces

LPS/IFN-y-like maturation. sHZ is also responsible for an increase of HIV -1 early transfer

from M-DCs to CD4+ T cells and a dose-dependent inhibition of the viral replication in

sHZ-Ioaded DCs. Knowing that during parasitic infection the concentration of hemozoin

after erythrocytes rupture may be as high as 100 f.lg/ml (Parroche et al., 2007), studies

understanding the relationships between Plasmodium falciparum and HIV -1 remain an

important task. Additional and more comprehensive basic studies are needed to fully

understand the cellular consequences of such deadly interactions. This is essential to

discover promising drug combinations and promote new prevention strategies to treat

worldwide co-infected individuals.

117

Experimental Procedures

Reagents. Recombinant hum an interleukin-2 (rhIL-2) and efavirenz (EFV) were obtained

from the AIDS Repository Reagent Program (Germantown, MD). Lipopolysaccharide

(LPS) was purchased from Sigma (St-Louis, MO). IL-4 and Interferon-gamma (IFN-y)

were purchased from R&D systems (Minneapolis, MN), whereas granulocyte macrophage­

colony-stimulating factor (GM-CSF) was a generous gift from Cangene (Winnipeg, MB).

The culture medium of monocyte-derived dendritic cells (DCs) consisted of RPMI-1640

supplemented with 10 % fetal bovine serum (FBS), penicillin G (100 U / ml),

streptomycin (100 U / mL), primocine (Amaxa Biosystems, Gaithersburg, MD), and

glutamine (2 mM).

Antibodies. The following antibodies were all purchased from eBioscience (San Diego,

CA): fluorescein isothiocyanate (FITC)-tagged anti-DC-SIGN monoclonal Ab (clone eB­

h209), Phycoerythrin (PE) anti-human CD1a (clone HI149), FITC anti-human CD14 (clone

61D3) and PE anti-human HLA-DR (clone LN3). FITC-tagged anti-human CD83 (clone

HB 15e) and PE-tagged CCR5 (clone 2D7) were purchased from BD Biosciences (Franklin

Lakes, NJ). Anti-p24 (clone 183-H12-5C and 31-90-25) hybridomas were obtained from

the AIDS Repository Reagent Pro gram and the American Type Culture Collection

(Manassas, V A). This antibody was purified by using MAbTrap protein affinity columns

according to the manufacturer's instructions (Pharmacia Technology AB, Uppsala,

Sweden).

Cel/s. Human embryonic kidney 293T cells were obtained from the ATCC and cultured in

Dulbecco's modified Eagle's medium supplemented with 10 % foetal calf serum (FCS).

Peripheral blood mononuclear cells (PBMCs) from healthy donors were isolated by Ficoll­

Hypaque gradient and plated in 75 cm2 flasks (1 x 107 cells/mL) for two hours in order to

separate, by adherence to plastic, monocytes (CD14+) from the other non-adherent cells. To

generate immature monocyte-derived dendritic cells (IM-DCs), purified CD14+ cells were

cultured in complete culture medium that was supplemented every other day with a cocktail

of GM-CSF (1000 U / mL) and IL-4 (200 U / mL) during 6 days. The percentage of ceUs

118

expressing the surface markers CD3 and CD19 was evaluated to assess contamination with

T and B cells, respectively. Experiments were perforrned with cell preparations that

contained a minimal amount of contaminants (ie, DC: purity > 95%; CD4+ T cells: purity >

98%) (Lambert et al., 2008). Autologous CD4+ T cells were isolated using a negative

selection kit according to the manufacturer's instructions (StemCell Technologies) and the

AutoMACS technology (Miltenyi Biotec, Auburn, Califomia). These cells were activated

with phytohemagglutinin L (PHA-L; 1 flg / mL) and maintained in complete culture

medium supplemented with rhIL-2 (30 U / ml) at a density of 2 x 106 cells / ml.

Plasmids and virus productions. pNL4.3Balenv are full-Iengh infectious molecular clone of

HIV-l. pNL4.3Balenv is a R5 (macrophage)-tropic strain where the NL4-3 env gene is

replaced with a R5-tropic Bal strain (Dornadula et al., 1999). This HIV -1 strains was kindly

provided by R. Pomerantz (Thomas Jefferson University, Philadelphia, PA). Viruses were

produced by the calcium phosphate co-precipitation method in 293 T cells as described

previously (Fortin et al. , 1997). The virus-containing supematants were harvested at day 2

after infection, filtered through a 0.22 flm cellulose acetate syringe filter, ultracentrifugated,

and norrnalized for virion content by using an in-house enzymatic assay specifie for the

major viral p24 protein. In this test, 183-HI2-5C and 31-90-25 are used in combination to

quantify p24 levels (Bounou et al. , 2002).

Hemozoin production. Synthetic hemozoin (sHZ) production was modified from a previous

methodology (Jaramillo et al., 2003) but optimized in our laboratory. Briefly, 90 mg of

hemin chloride (Sigma-Aldrich) was solubilized in DMSO (polymerization solvent) and

added to a 4 M acetate solution at pH 5.0. The suspension was stirred with a magnet for 6

hours at 65 oC. After adding a volume of 10 % SDS, the suspension was centrifuged at

12,500 g for 25 minutes. The pellet was then sonicated twice at the lowest setting in

100 mM sodium bicarbonate, pH 9.0, 0.5 % SDS and centrifuged again. The pellet was

then washed three times in SDS 2 %, at least five times in sterile H20 and once ln

endotoxin free PBS to wash out residual SDS. The final pellet was resuspended ln

endotoxin free PBS and aliquoted to obtain a solution of 652 f.lg/ml synthetic hemozoin.

119

Hemozoin quantitation. Total heme content of hemozoin was determined, as described by

Sullivan et al. (Sullivan et al., 1996). Parasite hemozoin or polymerized he me was

incubated for 1 h in 2 % SDS / 20 mM NaOH to solublize polymer into monomeric heme,

which has a molar extinction coefficient at 400 nm of 1 X 105.

HIV-l infection. After differentiation, DCs were plated at 1 x 105 cells in a final volume of

100 fJ.I in 96-well plate. After treatment or not (Ctrl) with increasing concentration of sHZ

for 24 hours, ce Us were infected with a fixed amount of virus (i.e. 5 ng of p24 per 5 x 104

cells). Every 3 days and for a period lasting 9 days, half of the medium was removed and

kept frozen at 20 oC until assayed. Virus production was estimated by measuring p24 levels

in culture supematants by ELISA.

HIV-l transfer assay. IM-DCs (33 x 105 ceUs in 100 fJ.L) treated or not with sHZ

(5 fJ.g / ml) or LPS/IFN-y (100 ng/ml and 1000 V/ml respectively) for 48 hours and then

exposed to HIV-1 (10 ng p24) for 60 minutes at 37°C. Next, the virus-ceU mixture was

washed 3 times with PBS to remove unadsorbed virions. In sorne experiments, cells were

also treated for 15 minutes with the anti-HIV-1 drug EFV (50 nM). Finally, IM-DCs were

co-cultured with autologous PHA-activated CD4+ T ceUs at a ratio of 1 : 3 in complete

RPMI-1640 medium supplemented with IL-2 (30 V / mL) in 96-well plates in a final

volume of 200 fJ.L. Virus production was estimated by measuring p24 levels in cell-free

culture supernatants.

Flow cytometry ana lys is . Before staining, ceUs were incubated for 15 minutes at 4 oC with

10 % pooled human sera to block nonspecific binding sites and washed once with

phosphate-buffered saline (PBS) supplemented with 0.5 % bovine serum albumin (BSA).

To monitor cell surface expression of CD83, DC-SIGN, and HLA-DR on DCs, samples

from various healthy donors treated or not with sHZ or LPS /IFN-y were incubated with

specifie antibodies or with an appropriate isotype-matched irrelevant control Ab (for

non-specifie staining) for 30 min at 4 oC. CeUs were then washed with PBS / 0.5 % BSA

and fixed in 2 % paraformaldehyde and analyzed by F ACS (Epies ELITE ESP; Coulter

ElectronÎcs) .

120

Statistical analysis. Results presented are expressed as means ± SEM of at least triplicate

samples. AlI of the experiences were repeated at least three times; each figure combines the

results obtained with aIl the different donors. Statistical significance between groups was

determined by analysis of variance. Calculations were made with Prism version 3.03 . P

values < 0.05 were considered statistically significant. The statistical significance of the

results was defined by performing a one-way analysis of variance with Dunnett' s post tests

to compare treated and control samples or with Bonferroni' s post tests to compare aIl pairs

of columns. In figure 3 (upper right panel), we used column statistics to determine whether

the mean of each column differs from sorne hypothetical value coupled with one-sample t

test which assumes that the data are sampled from a Gaussian distribution.

121

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127

Acknowledgments

The authors appreciate the excellent technical contribution of Odette Simard,

Caroline Côté, Renaud Tremblay and Marc-André Roy. We express our gratitude to

Caroline Gilbert for critical and constructive comments for this study.

J.D. holds a Doctoral Award from the CIHR HIV/AIDS research program and

M.lT. holds the Canada Research Chair in Human Immuno-Retrovirology (Tier 1 level).

Furthermore, this study was supported by funding from the Canadian Foundation for AIDS

Research.

The authors have no conflicting financial interests.

128

Figure legends

Figure 1. sHZ increases viral transfer of HIV -1 from DCs to autologous CD4+ T cells.

DCs were treated with sHZ (10 ~g/ml) for 48 hours, infected with NL4.3Balenv virus for

an hour and co-cultured with autologous CD4+ T cells. Supematants were harvested at 2, 4,

6 and 9 dpcc (days post-co-culture) and p24 contents were quantified by ELISA (left

panel). Results are the mean ± SEM of data from triplicate from one representative

experiment. The right panel illustrated means ± SEM at 2 dpcc of data from triplicate of

seven independent experiments which were done in the presence or in absence of EFV (50

nM). Statistical analysis was performed on the results from all experiments. Asterisks

denote statistically significant data (*, P < 0.05; ***, P < 0.001).

Figure 2. sHZ-Joaded DCs are Jess permissive to HIV -1 infection. DCs were treated

with 1 0 ~g/ml of sHZ (left panel) or with increasing concentration ranging from 0.1 to

25 ~g / ml (right panel) for 48 hours. Then cells were infected with full-Iength HIV-1

preparations (NL4.3Balenv), supematants were harvested at 3, 6, 9 and 12 dpi and p24

concentrations were measured by ELISA. The left panel represent the mean ± SEM of data

from triplicate of one representative experiment and the right panel is the mean ± SEM at

12 dpi from triplicate of three independent experiments. Statistical analysis was performed

on the results from all experiments. Asterisks denote statistically significant data (* *, P <

0.01).

Figure 3. sHZ-Joaded DCs down-regulate CCR5 expression. Immature DCs were

treated with sHZ (10 ~g / ml) or with LPS/IFN-y (100 ng/ml/1000 U/ml) for 48 hours and

CCR5 expression on those cells was compared to untreated iDCs (Ctrl) by FACS analysis.

Donors are differentiated by colors coding within different conditions (Ctrl, LPS/IFN-y and

sHZ) and their mean of CCR5 expression is identified with solid black bars. Results are

also illustrated in percentage of CCR5 expression compared to control (upper right panel).

In this case, higher statistical differences of CCR5 expression for LPS/IFN -y- and sHZ­

treated DCs is obtained when compared to non-treated-DCs (hypothetical value of 100%)

in a donor-dependant manner. Results are mean ± SEM of data from triplicate of five

129

independent experiments. Statistical analysis was perforrned on the results from aIl

experiments. Asterisks denote statistically significant data (**, P < 0.01; (*** , P < 0.001).

Figure 4. sHZ induces maturation ofIM-DCs. lM-DCs were exposed to sHZ (10 flg/ml)

or LPS/IFN-y (100 ng/ml/lOOO V/ml) and phenotypic changes were monitored using a both

microscopy (A) and flow cytometry analysis (B to D). For maturation analysis three

specifie makers were chosen: DC-SIGN (B), CD83 (C) and HLA-DR (D) and compared to

immature DCs (Ctrl). For each condition, FACS analysis results are obtained by measuring

the percentage of positive cells multiplied by the mean fluorescence intensity (MFI).

Results are mean ± SEM of data from triplicate of three independent experiments.

Statistical analysis was perforrned on the results from all experiments. Asterisks denote

statistically significant data (**, P < 0.01).

Figure 1

1550

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130

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132

Figure 3

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133

Figure 4

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Ctrl LPSIIFN-y sHZ

Chapitre VI. Les cellules dendritiques dérivées de monocytes traités à l'hémozoïne possèdent un phénotype partiel de maturation favorisant l' insfection en trans et la réplication du VIH -1 dans les lymphocytes T CD4 +

134

Ce chapitre fait l'objet d'une publication qui sera prochainement soumise. Par

conséquent, le texte ainsi que les résultats peuvent être suj ets à des modifications avant leur

publication.

Le travail de laboratoire et la rédaction de l'article ont été effectués par Juliette

Diou. Mélanie Tardif a participé à la rédaction de l'article

1 Résumé

La co-infection malaria/VIH -1 résulte en une augmentation de la charge virale et en

une accélération de la progression du SIDA. L'objectif de cette étude est d' approfondir

l'hypothèse selon laquelle les pigments malariques peuvent influencer l'infection et la

dissémination du VIH-1 aux lymphocytes T CD4+. Contrairement à notre étude effectuée

précédemment, nous avons, isolés des monocytes par adhérence et nous les avons

différentiés en cellules dendritiques (MDDC) en présence ou en absence de pigments

malariques (sHZ). Après validation de notre modèle, nous démontré que la présence d'sHZ

induisait un changement phénotypique différent celui des MDDC immatures (CD14±, DC­

SIGN+ et CD1a+) et matures (CD83+ DC-SIGN- et HLA-DR+). De plus, la présence d' sHZ

induisait une augmentation significative du tranfert viral aux lymphocytes T CD4+ ainsi que

la réplication du VIH-1 dans les lymphocytes T CD4+ infectés. Nos résultats révèlent un

nouveau mécanisme par lequel l'HZ induirait un environnement favorable à la prolifération

des lymphocytes expliquant ainsi comment le P. falciparum peut aggraver l'infection au

VIH -1 chez les patients co-infectés.

135

2 Article

Dendritic cells derived from hemozoin-Ioaded monocytes have a partial

maturation phenotype that promote trans-infection and HIV replication

in CD4+ T cells

Juliette Diou l, Mélanie R. Tardifl, Michel 1. Tremblay 1 *

1 Research Center in Infectious Diseases, CHUL Research Center, Faculty of Medicine,

Laval University, Quebec, Quebec, Canada

* Corresponding author, mailing address:

Laboratory of Human Immuno-Retrovirology

Research Center in Infectious Diseases, RC709

CHUL Research Center

2705 Laurier Blvd., Quebec (QC), Canada, G 1 V 4G2

Phone: 1 (418) 654-2705. Fax: 1 (418) 654-2212

Electronic address: michel.j. [email protected]

Conceived and designed the experiments: JD MRT MJT. Performed the experiments: JD.

Analyzed the data: ID MRT MJT. Contributed reagents/materials/analysis tools: MJT.

Wrote the paper: JD MJT.

136

Abstract

Mal ari alHIV -1 coinfection results in a raise of viral load and an acceleration of

disease progression. The aims of this study were to investigate whether malaria pigments

(also hemozoin or HZ) could influences HIV -1 infection and transfer from monocytes­

derived dendritic cells (MDDCs) to CD4+ T cells when HZ is initially intemalized in

monocytes before their differentiation in dendritic cells. We demonstrated here that HZ

treatment during MDDCs differentiation induces a different phenotype when compared to

mature (LPS/IFN-y) and immature cells. Furthermore, presence of sHZ into MDDCs

significantly increases HIV -1 transfer to autologous CD4+ T cells and prime infected CD4+

T cells for viral replication, two phenomenons that may be related on the ability of mature

MDDCs to interact and activate CD4+ T cells. Altogether our findings suggest a new

mechanism that could partially explain the increased HIV -1 virus production during

Plasmodium falciparum co-infection. Understanding the cellular interactions involved

during malariaIHIV -1 co-infection is an important challenge that could help, promote and

develop new strategies to treat worldwide co-infected individual.

137

Introduction

Together, Malaria and acquired immune deficiency syndrome (AIDS) cause more

than 4 million deaths a year. By the end of 2007, an estimated 33.2 million people were

living with human immunodeficiency virus type-1 (HIV-1), of whom 2.5 million were

newly infected (1). Plasmodiumfalciparum (P.falciparum), the infectious agent of malaria,

is though to be responsible for 1.5 to 2.7 million deaths and 350 to 500 million acute

illnesses annually (2,3).

Plasmodium falciparum proliferation within the hosts' erythrocytes results in a

variety of clinical manifestations like unarousable coma, severe anemia, renal failure,

jaundice and many more (4). AlI the symptoms cited here were directly or indirectly

associated with persistent presence of malaria pigment within erythrocytes and leukocytes

(e.g. monocytes and macrophages). Indeed, to properly infect, the parasite needs to grow by

ingesting amino acids found in the host's hemoglobin (5). This process leads to hemoglobin

degradation and the formation of a product that is highly toxic to the parasite, namely free

heme. The principal and essential first step in detoxification of heme is its incorporation

into an intracellular crystal called malarial pigment or hemozoin (HZ) (6). As parasites

mature and rupture, HZ is ingested by phagocytes present in the blood circulation to finally

accumulate in tissues, e.i. liver, bone marrow and spleen. In fact, in a study made by

Sullivan and collaborators in 1996, malaria pigments were found to weigh as much as

0.2 % of the liver total wet weight after only 18 days (7). At this point, HZ was suggested

to be a maker for chronicity of malaria infection.

Monocytes and neutrophils being resilient phagocytes are recruited to the area of the

parasitic infection. Consequently, monocytes will phagocyte free HZ and/or HZ-Ioaded red

blood cells. As much as 79 % of HZ was found in monocytes, representing approximately

30 % of the total cell weight (8). Monocytes are essential for replenishing resident

macrophages and dendritic cells under normal states, and generating an immune response.

Actually, in response to inflammation signaIs, monocytes can move quickly to sites of

infection and differentiate into macrophages and immature dendritic cells (IMDDCs). Upon

antigens uptake and inflammatory stimuli, IMDDCs start to migrate to the peripherallymph

nodes where they maturate and acquire molecules (9) rendering them potent antigen-

138

presenting cells (APCs) proficient to stimulate naïve T lymphocytes. In this regard, the best

known marker for mature DCs is CD83 in addition to CD80 and CD86 that act as co­

stimulatory molecules for complete T cells activation.

Human immunodeficiency virus (HIV) is a lentivirus that can lead to acquired

immunodeficiency syndrome (AIDS), a condition in which the immune system begins to

fail, leading to life-threatening opportunistic infections. HIV -1 primarily infects vital cells

in the human immune system such as helper T cells (specifically CD4+ T ceUs),

macrophages and dendritic cells. MDDCs are part of the first cells encountered by the virus

during sexual transmission. They play an important role by transmitting HIV to CD4+ T

cells once the virus has been captured in the mucosa by MDDCs (10). As described

previously (11-15), HIV-1 is transferred from MDDCs to CD4+ T cells via a process

involving two distinct phases. Transport of viruses located within endosomal compartments

in immature MDDCs (iMDDCs) to the MDDC-CD4+ T cell synapse is called the initial

transfer phase (i.e., early transfer). This event is followed by a second kinetic phase (i.e. ,

late transfer) dependent on productive virus infection of iMDDCs and eventual transfer of

progeny virus to CD4+ T cells.

Cellular mechanism between HIV and malaria are largely undefined and often

contradictory. In endemic regions, where HIV-1 and Plasmodium falciparum infections

overlap, contamination of other opportunistic pathogens and chronic latent malaria were

hypothesized to be responsible for the increased evolution of HIV infection to AlOS (16).

ln this regard, we decided to investigate the mechanisms by which HZ promote HIV

infection and dissemination by exploring first differentiation of HZ-Ioaded monocytes into

MODCs and macrophages and their ability to activate C04+ T lymphocytes and secondly

the ability of the HZ-Ioaded MOCs to capture and transfer viral particles to target T cells.

139

Results

In Plasmodium infected individuals, an important level of circulating monocytes are loaded

with HZ. Upon infection or inflammation, these cens migrate to peripheral tissues to

differentiate into macrophages or dendritic cens. In order to mimic this phenomenon, we

designed an experimental model in which monocytes were exposed to sHZ (10 J.lg/ml) and

differentiated for six days with a mixture of GM-CSFIIL-4 to obtain MDDCs (fig. 1).

Because circulating DCs represent less then 1 % in hum an blood, we used monocytes

known to be a usual progenitor for the generation of in vitro MDDCs when cultured with

cytokine cocktail of GM-CSF and IL-4 [17-20]. Latest studies differentiate MDDCs from

CD14+ monocytes separated with magnetic beads [21-23]. For the purpose of our study,

monocytes were separated from PBMCs by adhesion. The use of similar protocols have

already been seen in previous reports [24,25]. As for others, when cultured in vitro in the

presence of GM-CSF and IL-4, monocytes acquire specifie markers and features of

immature myeloid DCs (e.g., DC-SIGN and CD1a), while losing markers typical of

monocytes and macrophages such as CD14 (data not shown) [18,26,27]. The first set of

experiments was aimed to evaluate the ability of primary monocytes to differentiate in

iMDDCs in presence of sHZ treatment during monocytes differentiation. To this end,

monocytes and CD4 T cells were isolated from PBMCs of healthy blood donors as

described in material and methods. At day 0, sorne cells were treated with a chosen amount

of sHZ and compared to untreated cells. AIso, after four days, sorne untreated cens were

treated with LPS and IFN-y to generate mature MDDCs. Indistinctively, an cells were

treated with GM-CSF and IL-4 to differentiate monocytes in MDDCs and analyzed by flow

cytometry.

sHZ induces a transitional maturation pattern of human MDDCs

We first assessed whether the phenotype ofMDDCs was changed in the presence of

sHZ within the precursor cens or upon LPS/IFN-y stimulation (positive ctrl). Microscopie

analysis of monocytes cultured in the presence of sHZ, and differentiated in MDDCs,

seemed to present an intermediate state of maturation when compared to immature MDDCs

(Ctrl) and LPS/IFN-y-treated MDDCs (fig. 2, left panel). 1t is important ta notice that most

140

MDDCs derived from HZ-Ioaded monocytes contain HZ but at different level.

Furthermore, MDDCs matured in presence of LPSIIFNy, remained attached on the bottom

of the weIl whereas immature MDDCs remain in suspension. To visualize the impact of

sHZ- and LPS/IFN-y-mediated MDDCs maturation, we chose four specific makers (fig. 2,

right panel). DC-SIGN which is a calcium-dependent pattern-recognition lectins was

reported to be predominantly expressed on immature dendritic cells [28], CD83 which is

expressed by mature dendritic cells [29], RLA-DR which as been reported to be up

regulated upon MDDCs maturation [17] and CCR7 which is associated with MDDC

maturation and promotes their migration from tissues to lymphoid organs [30]. When

compared to immature MDDCs (14 ± 3.3; 913 ± 153.9; 838 ± 126.8 and 5 ± 1.5,

respectively), LPS/IFN-y-induced maturation of MDDCs is characterized by and a

significant increase of CD83 (442 ± 2.4), HLA-DR (1807 ± 351.4) and CCR7 (67 ± 14.8)

expression and a decrease of DC-SIGN (198 ± 46.9). Although only results for CD83 (72 ±

Il.4) and CCR7 (17 ± 4.3) expression showed a significant increase in MDDCs treated

with sHZ, DC-SIGN expression decreases to sorne extent (555 ± 103.3). Not surprisingly,

in contrast to LPS/IFN-y, sHZ treatment slightly decreases HLA-DR (580 ± 126.1)

expression as already described in the literature [31,32]. Interestingly, in contrast to

LPS/IFN -y stimulation, the presence of sHZ within precursor cells did not increase CD80

and CD86 expression after DCs differentiation confirming that we obtained an intermediate

maturation profile with those cells (data not shown).

sHZ-fed monocytes-derived MDDCs (sHZ-MDDCs) transfer more efficiently HIV-l

to CD4+ T lymphocytes.

MDDCs play a relevant role in HIV infection. They capture viruses and transmit

them to CD4+ T cells which highly replicate RIV. Because results prove that sHZ presence

in monocytes is responsible for phenotypic modifications of immature MDDCs, we studied

the possible impact ofthose changes on HIV 1 transfer to autologous CD4+ T cells. For that

purpose, monocytes differentiated in MDDCs (with or without HZ) were infected for an

hour with a fully infectious R5-tropic HIV 1 virus preparation (NL4.3Balenv), extensively

washed and co-cultured with autologous CD4+ T cells. Supematant containing newly

synthesized virions were drawn every two days for a period of six days after co-culture

141

(dpcc). A significant increase was noticed in the case of sHZ-fed monocytes after 2 (37 ± 3

SEM) and 4 days (484 ± 28 SEM) of co-culture, when compared to the control (1 ± 0.3 and

35 ± 6 SEM, for 2 and 4 days respectively) (Fig. 3).

sHZ prevents HIV-l infection in human MDDCs partially explained by a down­

expression of CCRS.

Next, we wanted to verify whether sHZ-fed MDDCs, responsible for a significant

increase in HIV-1 transfer to CD4+ T cells, could influence the outcome ofHIV-1 infection

and explain the observed phenomenon. To do so, monocytes were initially treated

throughout differentiation with sHZ (10 Jlg/ml). Cells were then infected with a fully

infectious R5-tropic HIV-1 virus preparation (NL4.3Balenv). Virus infection was estimated

every 3 days for duration of 12 days post-infection (DPI) by measuring the p24 content in

supernatants. Results reveal that HIV -1 infection of MDDCs is inhibited at soon as 6 days

(2.4 ± 1.2 SEM) and significantly at 9 (5 ± 2.4 SEM) and 12 DPI (14 ± 3 SEM) by sHZ

treatment when compared to the control (5.7 ± 1.9 SEM, 18.8 ± 5.5 SEM and 35 ± 9 SEM,

respectively) (Fig. 4A). Analysis of results obtain with LPS/IFN-y treatment (1 .2 ± 0.9

SEM, 2 ± 0.9 SEM and 6 ± 3 SEM, respectively) suggests that sHZ-MDDCs mimic mature

MDDCs response to HIV -1 infection. Additionally, cell viability is not affected by the

chosen concentrations of sHZ as monitored by the fluorescent cytotoxic MTS assay (data

not shown).

In sHZ- and LPS/IFN-y-treated DCs, down-expression of the CCR5 co-receptor can

partially explain HIV -1 inhibition in those cells. Indeed, we show that CCR5 expression is

significantly decreased in LPSIIFN-y- (1.4 % of positive cells ± 0.9 SEM) and sHZ-treated

cells (2.9 % of positive cells ± 0.8 SEM) when compared to immature DCs (5.7 % of

positive cells ± 1.7 SEM) (fig. 4B).

sHZ-MDDCs increases HIV -1 replication of CD4+ T cells.

To resume, sHZ-MDDCs when compared to iMDDCs and mMDDCs have

transitional maturation pattern: CD8310wDC-SIGNlowHLA-DRlowCCR710w. AIso, sHZ­

treated MDDCs transfer more efficiently HIV -1 viruses to CD4+ T lymphocytes.

Preliminary data demonstrated that HIV -1 replication remain unaffected in sHZ-treated

142

CD4+ T cells when compared to untreated cells (data not shown). As so, we wanted to

verify whether HIV -1 infection of CD4+ T cells was altered upon co-culture with sHZ­

loaded MDDCs. To do so, autologous activated CD4+ T cells were infected for two hours

with a fully infectious R5-tropic HIV -1 virus preparation (NL4.3Balenv), extensively

washed and co-cultured with monocytes differentiated in MDDCs (with or without HZ).

Supematant containing newly synthesized virions were drawn every two days for a period

of six days after co-culture (dpcc). When cells were co-cultured with sHZ-MDDCs, we

measured a significant increase of CD4+ T cells infection at 2 (3.3 ± 0.1 SEM) and 4 dpcc

(179.4 ± 23.1 SEM) when compared to the control (1.2 ± 0.2 and 54.8 ± 2.2 SEM,

respectively) (fig. 5). Those results let us helieve that increased HIV -1 replication in CD4+

T cells may he due to sHZ-induced immune activation ofMDDCs.

143

Discussion

During Plasmodium infections, host erythrocytes help the parasite to develop and

proliferate by degrading hemoglobin as a source of amino acids. As the parasite mature and

rupture, free HZ and HZ-fed erythrocytes are ingested by phagocytes and later accumulated

in the reticuloendothelial system of the host [5,32-34]. A study mentioned that Plasmodium

jalciparum-infected erythrocytes could adhere to iMDDCs, inhibit their maturation and

subsequently reduce their capacity to stimulate both memory and naïve T cell responses

[35]. Although phagocytosis of parasitized erythrocytes was shown to inhibit important

cellular functions of human macrophages and DCs [36,37], purified hemozoin was found

to enhance DCs maturation [38]. With crude HZ preparation, the role of malaria pigments

and those of other contaminating proteins, membranes and glycosylphosphatidylinositol

(GPI) are difficult to distinguish [38]. Other studies describe conflicting results on the

impact of HZ on the host immune system, particularly on DCs functions, but only in

murine models [39-43]. To our knowledge, studies focused on the impact of malaria

pigments on HIV -1 infection and dissemination in and by DCs, have never been

considered. Here we show that sHZ-fed monocytes differentiated in DCs (MDDCs) play an

important role in HIV -1 dissemination to CD4+ T cells and viral replication.

MDDCs share characteristics with myeloid DCs, immature dermal DCs and

interstitial DCs [13,44]. As so, instead of using immature human myeloid MDDCs [38],

we chose to isolate monocytes from healthy blood donors and differentiate them in the

presence or not of sHZ pigments by GM-CSF and IL-4 treatment to obtain immature Des.

Usually, the exposure of immature MDDCs to dangerous signaling triggers their maturation

allowing them to migrate toward lymphoid tissues enriched in CD4+ T cells. Maturation of

MDDCs downregulates the expression of CCR5, a marker for peripheral tissue homing

[45,46] and upregulates the expression of the chemokine receptor CCR7 which is essential

for their trafficking and ente ring into secondary lymphoid organs [45-47]. During DCs

maturation, other markers are upregulated including CD83, CD80, CD86 and HLA-DR,

while others like DC-SIGN decrease. It is now evident that immature MDDCs can be partly

activated leading to a semi-mature phenotype [48]. Partially mature Des are characterized

144

by a moderate expression of costimulatory molecules and low cytokine production. They

express also CCR7 that permit their continuous migration to lymph node a phenomena

contributing to the peripheral immune tolerance [49,50]. In the present study we observed

that thru the significant increase of CD83 and CCR7 expression, sHZ-fed MDDCs present

an intermediate state of maturation when compared to immature and LPS/IFNy-induced

mature MDDCs (iMDDCs and mMDDCs, respectively). Monocytes, macrophages and

iMDDCs contain preformed intracellular CD83, and its rapid surface expression upon

activation is post-translationally regulated in a process involving glycosylation [51].

Although its functions on MDDCs remain unclear, studies have indicated roles of CD83 in

the modulation of antigen presentation and CD4+ T cell differentiation in the thymus [52].

However, CD83 implication in the activation of CD4+ T cells was not yet confrrmed [53].

In combination with the expression of co-stimulatory receptors, sHZ-Ioaded MDDCs

almost certainly secrete soluble factors favoring T cell activation that remain to be

determined.

Although sHZ treatment was not sufficient in inducing a complete maturation

profile of MDDCs, we wanted to corroborate previous reports suggesting that malaria

pigments inhibited MDDCs maturation when HZ-Ioaded MDDCs are challenged with other

stimuli like LPS. Indeed, it was reported that MDDCs from HZ-Ioaded monocytes are less

responsive to a second stimulus like LPS. Indeed, they have showed that HZ-Ioaded

MDDCs stimulated with LPS express less CD83 and CD80, two markers for MDDCs

maturation, than LPS-challenged unfed cells [37]. As so, in addition to our experimental

approach described in material and methods, we treated sHZ-MDDCs with LPSIIFN-y two

days prior flow cytometry analysis. Results show that the presence of HZ did not prevent

increased expression of maturation markers in response to LPS/IFN -y (data not shown).

However, as previously reported by others, levels of CD83, CD80, CD86 and CCR7

measured in HZ-Ioaded MDDCs were slightly decreased when compared to LPS/IFN-y­

matured cells. Hence, the engulfment of sHZ by monocytes modulates their subsequent

differentiation into MDDCs leading the apparition of DCs barring an alternative phenotype

to the one obtained with conventional HZ-unfed DCs. Supplementary experiments are

needed to clarify their biological functions and the type

145

DCs and HIV -1 vIruses interact through numerous and complex molecular

networking [11,54]. Viral particles captured by immature MDDCs are stored into

multivesicular bodies, remain bound on ceU surface as intact virions through C-type lectins

or are preserved as an integrated provirus foUowing entry by CD4- and CCR5-mediated

fusion. LPS/IFNy-induced mature MDDCs express low amount of CCR5 that prevents

efficient viral fusion and thus productive infection rendering these ceUs less susceptible to

viral infection [12,55-57]. Sorne stimuli inducing MDDCs maturation like LPS can also

triggers synthesis of soluble factors as type 1 interferon that can limit HIV -1 replication

[58-60]. Although maturation renders MDDCs less permissive to viral infection, the ability

of these ceUs to trans-infect CD4+ T ceUs is strongly enhanced. Accordingly, our results

demonstrate that upon sHZ-treatment, phenotypic modifications of MDDCs significantly

increase viral transfer to CD4+ T ceUs. Mechanisms by which sHZ-mediated MDDCs like­

maturation influence the transit ofHIV-l into MDDCs remain unclear. We prove that viral

dissemination is not promoted by an increase of newly synthesized virions as viral infection

is decreased in sHZ-Ioaded MDDCs. Indeed, just like LPS/IFN-y-induced maturation, after

sHZ phagocytosis, we measured significant 51 % decrease of CCR5 expression when

compared to iMDDCs (5.7 and 2.9, respectively) (fig 4B).

ln response to Plasmodium and to malaria pigments, MDDCs have been found to

synthesize interferon gamma (IFN-y), TNF-a (Tumor Necrosis Factor), monocyte

chemoattractant protein (MCP)-I, interleukin 6 (IL-6) and IL-12 [38,61]. Furthermore,

primary MDDCs are known to produce higher levels of IL 12 than macrophages and

monocytes. Indeed, the fact that MDDCs are likely to deliver IL 12 to CD4+ T ceUs

clustered around them makes this source of IL-12 even more effective for T cell stimulation

[62]. OveraU, cytokines and chemokines secretions are important for the outcome of the

immune response including activation and differentiation of CD4+ T cells. Here we prove

that the environmental cytokine production induced by sHZ- treatment promotes CD4+ T

cell activation. Interestingly, without inducing LPS/IFN-y maturation of sHZ-fed MDDCs,

we noticed that those cells already expressed a three fold increased amount of CCR7 when

compared to iMDDCs (Fig. 2). Those results prove that it could be possible for sHZ-fed

146

MDDCs to migrate to lymphatic tissues and interact with CD4+ T cells without necessarily

be activated by a second stimulus like LPS.

Based on our results, we propose a schematic representation on the impact of

malaria pigment phagocytosis by human phagocytic cells on the infection and

dissemination of HIV -1 to autologous CD4+ T cells (Fig. 6). In humans, malaria infection

begins with the bite of an infected female Anopheline mosquito. After standard

development of sporozoites in hepatocytes and invasion of the merozoites form of

Plasmodium species in red blood cells (RBC), HZ is synthesized triggering the burst of

infected red blood cells and the release of HZ in circulation. Free HZ is then heavily

engulfed by monocytes which circulate in bloodstream until their migration into peripheral

tissues where they will differentiate into phagocytic cells upon inflammatory stimuli

(iMDDCs or macrophages). By the expression of CCR7, those HZ-Ioaded differentiated

cells will migrate to lymphoid tissues which are predisposed areas for HIV multiplication.

HZ-fed MDDCs will capture viral particles and then transfer them to CD4+ T cells. Infected

CD4+ T cells that migrate to peripheral tissues will be further activated by resident HZ­

loaded monocyte-derived cells, resulting in a significant increase of HIV -1 infection and

viral dissemination.

In conclusion, we propose a new mechanism in which malaria pigments could play

an important role in acceleration HIV -1 disease progression. Indeed, we provide strong

evidence where the intemalization of malaria pigments modifies the type of differentiation

and maturation of MDDCs rendering them more potent to trans-infect and prime CD4+ T

lymphocytes for HIV replication. Additional and more comprehensive basic studies are

needed to fully understand the complex cellular consequences of such deadly interactions.

This is essential to discover promising drug combinations and promote new prevention

strategies to treat worldwide co-infected individuals.

147

Material and methods

Reagents. Recombinant human interleukin-2 (rhIL-2) and efavirenz (EFV) were obtained

from the AIDS Repository Reagent Program (Germantown, MD). Lipopolysaccharide

(LPS) was purchased from Sigma (St-Louis, MO). IL-4 and Interferon-gamma (IFN-y)

were purchased from R&D systems (Minneapolis, MN), whereas granulocyte macrophage­

colony-stimulating factor (GM-CSF) was a generous gift from Cangene (Winnipeg, MB).

The culture medium of monocyte-derived dendritic cells (MDDCs) consisted of RPMI-

1640 supplemented with 10% fetal bovine serum (FBS), penicillin G (100 U/mL) ,

streptomycin (100 U/mL) , primocine (Amaxa Biosystems, Gaithersburg, MD), and

glutamine (2 mM).

Antibodies. The following antibodies were aIl purchased from eBioscience (San Diego,

CA): fluorescein isothiocyanate (FITC)-tagged anti-DC-SIGN monoclonal Ab (clone eB­

h209), PE anti-human HLA-DR (clone LN3). PE-tagged anti-human CD3 (clone HIT3a),

PE-tagged anti-human CD19 (clone HIBI9) and FITC-tagged anti-human CD83 (clone

HBI5e) and PE-tagged CCR5 (clone 2D7) was purchased from BD Biosciences (Franklin

Lakes, NJ). Anti-p24 (clone 183-HI2-5C and 31-90-25) hybridomas were obtained from

the AIDS Repository Reagent Program and the American Type Culture Collection

(Manassas, VA). This antibody was purified by using MAbTrap protein affinity columns

according to the manufacturer's instructions (Pharmacia Technology AB, Uppsala,

Sweden).

Cells. Human embryonic kidney 293T cells were obtained from the ATCC and cultured in

Dulbecco's modified Eagle's medium supplemented with 10 % foetal calf serum (FCS).

Peripheral blood mononuclear cells (PBMCs) from healthy donors were isolated by Ficoll­

Hypaque gradient and plated in 75 cm2 flasks (1 x 107 ce Ils/mL ) for two hours in order to

separate, by adherence to plastic, monocytes (CDI4+) from the other non-adherent cells. To

generate immature monocyte-derived dendritic cells (iMDDCs), purified CDI4+ cells were

cultured in complete culture medium that was supplemented every other day with a cocktail

of GM-CSF (1000 U / mL) and IL-4 (200 U / mL) during 6 days. The percentage of cells

expressing the surface markers CD3 and CD19 was evaluated to assess contamination with

148

T and B cells, respectively. Experiments were performed with cell preparations that

contained a minimal amount of contaminants (less to 2 % of CD4+ T lymphocytes and less

of 1 % for B lymphocytes (data not shown). Autologous CD4+ T cells were isolated using a

negative selection kit according to the manufacturer' s instructions (StemCell Technologies)

and the AutoMACS technology (Miltenyi Biotec, Auburn, California). These cells were

activated with phytohemagglutinin L (PHA-L; 1 Jlg 1 ml) and maintained in complete

culture medium supplemented with rhIL-2 (30 U 1 ml) at a density of2 x 106 cells 1 ml.

Plasmids and virus productions. pNL4.3Balenv is a full-Iengh infectious molecular clone of

HIV -1. This virus is a R5 (macrophage )-tropic strain where the NL4-3 env gene is replaced

with a R5-tropic Bal strain (63) kindly provided by R. Pomerantz (Thomas Jefferson

University, Philadelphia, PA). Viruses were produced by the calcium phosphate co­

precipitation method in 293 T cells as described previously (64). The virus-containing

supernatants were harvested at day 2 after infection, filtered through a 0.22 Jlm cellulose

acetate syringe filter, ultracentrifugated, and normalized for virion content by using an in­

house enzymatic assay specific for the major viral p24 protein. In this test, 183-H12-5C and

31-90-25 are used in combination to quantify p24 levels (65).

Hemozoin production. Synthetic hemozoin (sHZ) production was modified from a previous

methodology (66) but optimized in our laboratory. Briefly, 90 mg of hemin chloride

(Sigma-Aldrich) was solubilized in DMSO (polymerization solvent) and added to a 4 M

acetate solution at pH 5.0. The suspension was stirred with a magnet for 6 hours at 65 oC.

After adding a volume of 10 % SDS, the suspension was centrifuged at 12,500 g for 25

minutes. The pellet was then sonicated twice at the lowest setting in 100 mM sodium

bicarbonate, pH 9.0, 0.5 % SDS and centrifuged again. The pellet was then washed three

times in SDS 2 %, at least five times in sterile H20 and once in endotoxin free PBS to wash

out residual SDS. The final pellet was resuspended in endotoxin free PBS and aliquoted to

obtain a solution of 652 Jlg/ml synthetic hemozoin.

Hemozoin quantitation. Total heme content of hemozoin was determined, as described by

Sullivan et al. [73]. Parasite hemozoin or polymerized herne was incubated for 1 h in 2 %

149

SDS / 20 mM NaOH to solublize polymer into monomeric heme, which has a molar

extinction coefficient at 400 nm of 1 X 105.

HIV-l infection. After differentiation, MDDCs were plated at 1 x 105 cells in a final volume

of 100 JlI in 96-well plate. After treatment (or not, e.g. mock) with increasing concentration

of sHZ for 24 hours, cells were then infected with a fixed amount of virus (Le. 5 ng of p24

per 5 x 104 cells). Every 3 days and for a period lasting 9 days, half of the medium was

removed and kept frozen at 20 oC until assayed. Virus production was estimated by

measuring p24 levels in culture supematants by ELISA.

HIV-l transfer assay. Monocytes were differentiated in MDDCs in the presence of sHZ

(10 Jlg/ml) or LPS /IFN-y (100 ng/ml and 1,000 V/ml respectively) or without treatment

(Ctrl) with a cocktail of GM-CSF /IL-4 during 6 days. Inducing maturation of iMDDCs

with LPS/IFN-y is a well-known method previously described by others and was used here

as a positive control (11, 68). Later, those sHZ-fed MDDCs or mMDDCs were infected

with for one hour with fully infectious R5 NL4.3Balenv viruses. Next, the virus-cell

mixture was washed 3 times with PBS to remove unadsorbed virions and co-cultured with

autologous CD4+ T cells at a ratio of 1 : 3 in complete RPMI-1640 medium supplemented

with IL-2 (30 V / ml) in 96-well plates in a final volume of 200 JlL. Virus production was

estimated by measuring p24 levels in cell-free culture supematants every two days for a

period of 6 days. In another protocol uninfected MDDCs, differentiated in the same

conditions mentioned previously, were co-cultured with activated autologous CD4+ T cells

that have been infected for 2 hours with NL4.3Balenv and extensively washed.

Flow cytometry analysis. Before staining, cells were incubated for 15 minutes at 4 oC with

10 % pooled human sera to block nonspecific binding sites and washed once with

phosphate-buffered saline (PBS) supplemented with 0.5 % bovine serum albumin (BSA).

To monitor cell surface expression of CD83, DC-SIGN, HLA-DR and CCR7 on monocytes

and MDDCs, samples from various healthy donors treated or not with sHZ or LPS /IFN-y

were incubated with specific antibodies or with an appropriate isotype-matched irrelevant

control Ab (for non-specifie staining) for 30 min at 4 oC. CeUs were then washed with

150

PBS /0.5 % BSA and incubated with an appropriate R-PE- or FITC-conjugated goat anti­

mouse IgG for 30 min at 4 oC. After two washes with PBS / 0.5 % BSA, ceIls were fixed in

2 % paraformaldehyde and analyzed by FACS (Epies ELITE ESP; CouIter Electronics).

Statistical analysis. ResuIts presented are expressed as means ± SEM of at least triplicate

samples. AlI of the experiences were repeated at least three times; each figure combines the

resuIts obtained with aIl the different donors unless otherwise mentioned. In figure 4B,

resuIts of five experiments were always used for these analyses even when resuIts of one

representative experiment were presented in a Figure. Because CCR5 expression levels

vary largely among various MDDC preparations, a repeated measures ANGV A test had to

be used. Statistical significance between groups was determined by analysis of variance.

Calculations were made with Prism version 3.03. P values < 0.05 were considered

statisticaIly significant. Mostly, statistical significance of the resuIts was defined by

performing a one-way analysis of variance with Dunnett's post tests to compare treated and

control samples or with Bonferroni' s post tests to compare aIl pairs of columns.

151

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157

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178: 2862-2871.

158

Figure legends

Figure 1. Differentiation of monocytes into MDDCs by adhesion of human PBMCs.

PBMCs were isolated from healthy blood donors, after two hours incubation

monocytes were selected by adherence, plated in six well plates (1 x 106 cells per ml) in a

final volume ofthree millilitres. MDDCs were then treated with sHZ (10 J.lg/ml) at day 0 or

with LPS/IFN-y (100 ng/ml and 1000 V/ml, respectively) at day 4. In all conditions GM­

CSF (1000 V/mL) and IL-4 (200 V/mL) were added every two days to induce

differentiation of monocytes into MDDCs.

Figure 2. sHZ phagocytosis induces a transition al maturation pattern of human

MDDCs.

After six days in culture, cells were visually observed by inverted microscopy at

10 x magnification, drawn and treated for F ACS analysis for expression of specifie

dendritic cells maturation markers such as CD83, DC-SIGN, HLA-DR and CCR7. sHZ

phagocytosis significantly increases CD83 and CCR 7 expression and decreases expression

of DC-SIGN and HLA-DR. Results are mean ± SEM of several independent experiments (6

for DC-SIGN and HLA-DR, 3 for CD83 and 5 for CCR7). Statistical analysis was

performed on the results from all experiments. Asterisks denote statistically significant data

(*, P < 0.05; **, P < 0.01 and ***, P < 0.001).

Figure 3. sHZ-fed MDDCs transfer more efficiently HIV-1 to CD4+ T cells.

Immature MDDCs (Ctrl) and MDDCs treated with sHZ (10 J.lg/ml) or with

LPS/IFN-y (100 ng/ml and 1000 V/ml, respectively) were plated in 96-well plate and co­

culture with activated CD4+ T cells in a ratio of 1 : 3, respectively. Prior to co-culture,

MDDCs were infected for one hour with fully infection R5 viruses (NL4.3Balenv). p24

concentrations were measured every two days for a period of six days. Compared to control

cells or LPS/IFN-y, sHZ-fed MDDCs significantly increase HIV -1 transfer to CD4+ T cells

at 2 and 4 dpcc. Results are representative of quadruplicates from three independent

experiments mean ± SEM. Statistical analysis was performed on the results from all

experiments. Asterisks denote statistically significant data (***, P < 0.001).

159

Figure 4. sHZ-fed MDDCs are less susceptible to HIV-l infection.

Immature MDDCs (Ctrl) and MDDCs treated with sHZ (10 flg/ml) or with

LPS/IFN-y (100 ng/ml and 1000 U/ml, respectively) were plated in 96-well plate (1 x 105

cells per well) and infected for with fully infection R5 viruses (NL4.3Balenv). p24

concentrations were measured every three days for a period of 12 days (A). Compared to

control cells, HIV -1 infection is significantly decreased in sHZ-fed MDDCs. AIso,

immature MDDCs were treated with sHZ (10 flg / ml) or with LPS/IFN-y and CCR5

expression on those cells was compared to untreated iMDDCs (Ctrl) by FACS analysis.

Donors are differentiated by sign co ding within different conditions (Ctrl, LPS/lFN -y and

sHZ) and their mean of CCR5 expression is identified with solid black bars. Results are

mean ± SEM of five independent experiments. Statistical analysis performed here are

presented as relative CCR5 expression of sHZ- or LPS/IFN-y-treated cells compared to

control cells. Asterisks denote statistically significant data (*, P < 0.05; **, P < 0.01).

Figure 5. sHZ-fed MDDCs promote replication in infected CD4+ T cells.

Immature MDDCs (Ctrl) and MDDCs treated with sHZ (10 Ilg/ml) were plated in

96-well plate and co-culture with CD4+ T cells in a ratio of 1 : 3, respectively. Prior to co­

culture, CD4 + T cells were infected for two hours with fully infection R5 viruses

(NL4.3Balenv) and p24 concentrations were measured every two days for a period of six

days. Compared to control cells, sHZ-fed MDDCs significantly increase HIV-1 infection of

CD4+ T cells at 2 and 4 dpcc. Results are representative of triplicates from three

independent experiments. Statistical analysis was performed on the results from all

experiments. Asterisks denote statistically significant data (**, P < 0.01; ***, P < 0.001).

Figure 6. Schematic representation of the impact of HZ phagocytosis by MDCs on the

infection and dissemination of HIV -1 to CD4+ T cells.

In hurnans, malaria infection begins with the bite of an infected female Anopheline

mosquito (1). After standard development of sporozoites in hepatocytes (2) and invasion of

the merozoites forrn of Plasmodium species in red blood cells (3), free hemozoin is

phagocytosed by circulating monocytes (4). HZ-Ioaded monocytes travel to peripheral

160

tissues where they will differentiate into phagocytic cells upon inflammatory stimuli

(immature DCs or macrophages) (5). Monocytes-derived cells (MDCs) loaded with HZ

come in contact with infected or uninfected CD4 + T cells in peripheral tissues and may

promote their activation (6). At this stage, activation of CD4+ T cells increases the

possibility of uninfected cells to become infected by free virions or by trans-infection.

Following a second stimulus, activated HZ-MDDCs (with or without a second activation

stimulus) migrate to lymphoid tissues where they will also activate resting CD4+ T cells

and thus increase efficient transfer of HIV -1 that enhance viral infection (7).

161

Supplementary information

Figure SI. Impact of HZ phagocytosis by MD Ms on the infection and dissemination of

HIV -1 to CD4+ T cells.

PBMCs were isolated from healthy blood donors, after two hours incubation,

monocytes were selected by adherence. Fresh RPMI with 5 % autologous sera and M-CSF

(100 ng/ml) was added to the cell culture treated or with sHZ (10 J-lg/ml). After six days in

culture, cells were visually observed by inverted microscopy at 20 x magnification (A and

B). At this point, sHZ phagocytosis did not seem to alter monocytes differentiation in

MDMs. MDMs treated or not with sHZ (10 J-lg/ml) were plated in 96-well plate and co­

culture with activated CD4+ T cells in a ratio of 1 : 3, respectively (C). Impact of sHZ

phagocytosis on HIV -1 infection was also monitored and showed a significantly decreased

(D). Finally, MDMs treated or not with sHZ (10 J-lg/ml) were co-cultured with infected

CD4 + T cells in a ratio of 1 : 3 (E). sHZ phagocytosis not only increased transfer from

MDMs to CD4+ T cells (C) but also increased infection in those cells (E). Experimental

procedures were followed as described for MDDCs. Results are representative of triplicates

from five independent experiments. Statistical analysis was performed on the results from

aIl experiments. Asterisks denote statistically significant data (*, P < 0.05; **, P < 0.01;

***, P < 0.001) ..

Figure 1

~-DayO

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162

Monocytes isolated by adherence

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Addition of LPS/IFN*V in monocytes culture

Figure 2

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163

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164

165

Figure 4

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166

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Figure 6

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-Infected

Parasite Life Cycle Anopheles

Gan,biae in Human

CD4+ T Lymphocytes

4 _

Infected Macrophages

o CD4+ T Lymphocytes 0

167

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DPI ---Ctrl -o-sHZ

169

Chapitre VII. Discussion générale

« L'acquis ou ce qu'on croit acquis peut être un facteur d'inertie pour l'esprit. L'esprit

scientifique relate avant tout de la capacité de chacun à savoir poser des problèmes. »

Inconnu

Les chiffres concernant la co-infection du Plasmodium et du VIH-1 parlent d'eux­

mêmes: l'épidémie mondiale du SIDA cause 5400 décès par jour en 2008 et la malaria

près d'un million de cas mortels, pour la plupart chez les enfants de moins de cinq ans. La

mobilisation croissante des recherches scientifiques sur ce sujet est donc spontanée et

authentique. Jusqu'à maintenant, la majorité des données scientifiques sont essentiellement

issues de recherches cliniques, lesquelles favorisent, à juste titre, les études sur la

transmission de la mère à l'enfant. Cependant, afin de comprendre les mécanismes

régissant la synergie évidente entre la malaria et le VIH-1/SIDA, et surtout potentiellement

néfaste pour l'hôte infecté, les études fondamentales offrent plusieurs possibilités. Parmi les

différentes avenues possibles, nous avons favorisé l'étude des pigments malariques (HZ)

sur la modulation de l'infection par le VIH -1.

Comme nous l'avons vu dans l' introduction, peu de données existent sur l'impact de

l'HZ sur l' infection du VIH-1 dans les cellules primaires constituant des cibles

préférentielles du virus. Cependant, la présence d'HZ dans les monocytes est associée à la

sévérité de la maladie [250]. Lors du cycle intra-érythrocytaire de l' infection au

Plasmodium, la dégradation de l'hémoglobine en globine représente la source majoritaire

de nutriments nécessaires au bon développement du parasite. Cette dégradation produit

également de grande quantité de molécules d'hème (ferriprotoporphyrine IX) qui, par sa

capacité de s'attaquer facilement aux membranes du parasite et de l'hôte, est cristallisée en

HZ par le Plasmodium. De nombreuses études stipulent que l'accumulation de ces

pigments dans les érythrocytes ainsi que leur phagocytose par les macrophages et les DC

humains, induit une détérioration de plusieurs fonctions cellulaires [235,277]. D'autres

études décrivent des résultats conflictuels sur l' impact de l'HZ sur le système immunitaire

170

de l'hôte, particulièrement sur la maturation et les fonctions des DC [227,239,278-280].

Cependant, il est important de noter que toutes ces études sont essentiellement effectuées

dans des modèles murins. Notre travail ne cherche pas à diminuer l'importance de ces

études mais à confirmer si ces observations sont facilement transposables à l'homme. En

effet, les préparations d'HZ issues du Plasmodium peuvent être potentiellement

contaminées par des débris de membranes, par des protéines ou encore par les GPI

(glycosylphosphatidylinositol) ce qui peut camoufler le véritable impact de l'HZ. En effet,

les mérozoïtes parasitaires qui s'adhèrent aux globules rouges, se réorientent par rapport à

la membrane érythrocytaire et modifient les structures membranaires pour envahir les

hématies en formant des vacuoles parasitophores. Ils échappent alors aux anticorps.

Plusieurs protéines parasitaires sont impliquées dans ce processus complexe (par exemple

MSP-1) [281]. Quant à lui, le GPI serait impliqué dans la libération de médiateurs pro­

inflammatoires au moment de la rupture des schizontes [281]. Dans le but de n 'étudier que

l'effet de l'HZ sur les cellules myéloïdes, nous avons choisi d'utiliser une forme purifiée

des pigments malarique à savoir l'HZ synthétique. Les pigments d'HZ peuvent également

être purifiés directement à partir de culture de Plasmodium falciparum. Cependant, n ' ayant

pas eu l'occasion de mettre en place ce protocole dans notre laboratoire, nous avons choisi

d'établir une collaboration avec le Dr. David J. Sullivan Jr. (Malaria Research Institute,

Université Johns Hopkins, États-Unis) afin de nous les procurer et de les comparer à nos

préparations d'HZ. Sachant, que l'HZ synthétique (sHZ) et native (PfHZ) sont intemalisés

de façon similaire par les phagocytes [282-284], notre choix a été réconforté par le fait que

l 'HZ purifiée pouvait augmenter significativement la maturation des DC [238].

À notre connaissance, aucune étude scientifique ne relate de l'impact des pigments

malarique sur l'infection du VIH -1 dans les cellules humaines. Cependant, une étude

réalisée sur des rhésus macaques (Macaca mulatta) infectés par le SIV, a toutefois

démontrée que l' sHZ pouvait induire une activation immunitaire promouvant une

augmentation de la réplication virale dépendante de l'expression de TNF -Q [285]. Nos

objectifs étaient donc d'identifier les mécanismes impliqués dans la modulation de

l'infection du VIH-1 suite à une phagocytose de l'HZ par les macrophages (1) et les DC (2)

isolés à partir de PBMC de donneurs sains, et de mettre en place un modèle de co-culture

171

illustrant le rôle de ces cellules phagocytaires dans la dissémination du VIH -1 aux

lymphocytes T CD4+ (3).

1 La phagocytose de l'sHZ rend les MDM moins permissifs à

l'infection du VIH-l

Alors qu'aucune donnée n' existe sur la co-infection dans les macrophages humains,

la phagocytose des pigments d' sHZ a pourtant été associée à plusieurs altérations de la

réponse immunitaire de l'hôte. En effet, la réponse inflammatoire déclenchée par les

pigments malariques provoque une augmentation de la sécrétion de cytokines et de

chimiokines spécifiques (ex: TNF-a, IFN-y, MIP-l /CCL3, MIP-1 /CCL4, MIP-2/CXCL2

et MCP-l/CCL2) [241,257].

Les intermédiaires réactifs de l'oxygène . sont formés en permanence dans les

mitochondries et dans les phagolysosomes au cours de la phagocytose. Ces dérivés actifs de

l'oxygène participent à la destruction de nombreux microorganismes. La capacité des

macrophages à produire ces composés radicalaires dépend de leur état d'activation ainsi

que leur environnement cellulaire. En effet, l'explosion respiratoire est déclenchée et

n'atteint un niveau efficace qu'après activation des macrophages par des cytokines telle que

l'IFN-y ou TNF-a [286,287]. Ces cytokines servent d'agent stimulateur en se fixant sur un

récepteur transmembranaire adéquat; l'IFN-y (dépendante de la sécrétion d'IL-12) favorise

le recrutement de macrophages et le TNF -a activent non seulement les autres monocytes,

mais aussi les polynucléaires neutrophiles.

A partir de là, une cascade d'événements se produit afin d'éliminer les corps

étrangers présents selon une voie dépendante de l'oxygène (l 'explosion oxydative ou

oxydative burst). Brièvement, une protéine kinase (e.g. Phosphoinositide 3-kinases ou

PI3K) phosphoryle les phospholipides qui seront par la suite dégradées par la

phospholipase C, pour générer deux messagers: le IP3 (un activateur du taux de Ca2 +

intracellulaire) et diacylglycérol (un activateur de serine/thréonine kinases C ou PKC). Les

PKC favorisent l'activité productrice de la NADPH oxydase en synthétisant de l'anion

172

superoxyde. En effet, la NADPH oxydase est un complexe enzymatique membranaire

localisé à la membrane plasmique ou au phagosome permettant la production d'anions

superoxydes en transférant un électron qui s'associe aux molécules d'oxygène. Ces anions

superoxydes sont les précurseurs d'autres espèces oxygénées comme le peroxyde

d 'hydrogène aboutissant à la destruction des micro-organismes. Si ces produits sont libérés

de façon exagérée dans le milieu extracellulaire, ils peuvent engendrer des dommages

cellulaires comme décrit dans le cas de l'HZ (inhibition de la PKC, augmentation de la

production d'oxyde nitrique, modulation de l'expression de cytokine, dommage de la

phagocytose etc.) [212,288-293]. En premier lieu nous avons donc voulu suivre les étapes

de la phagocytose de l'HZ par les MDM humains afin d'observer si les cellules contenant

de l'HZ étaient capables de subir une infection classique au VIH-l. Pour ce faire nous

avons visualisé la phagocytose de l' sHZ en temps réel sur une période de 24 heures. Les

résultats qui ont découlés de cette expérience nous ont permis de conclure que les MDM

étaient prompts à phagocyter l' sHZ et que ces derniers pouvaient également être infectés

par des souches virales marquées à la GFP. De plus, notre étude était contraire aux

expériences relatant l'incapacité des macrophages murins à subir un deuxième cycle de

phagocytose après l'ingestion de l'sHZ. Les phagosomes regorgeant d'sHZ pouvaient

également interagir avec la machinerie endosomale sans toutefois en déclencher sa

dégradation.

De façon inattendue, des expériences d'infection ont distinctement démontré que les

MDM ayant phagocytés de l'sHZ sont significativement moins permissifs à l'infection

virale. En effet, en prétraitement à l'infection, l'sHZ inhibe de façon dose-dépendante la

production de nouveaux virions. Le fait que la phagocytose de l' sHZ n'affecte pas

l'infection virale lorsqu'ils sont ajoutés après le virus, démontre que les pigments n'altèrent

pas la viabilité de nos cellules et que le mécanisme responsable de ce phénomène doit

nécessairement avoir lieu lors des étapes précoces du cycle viral. Nos études nous ont

permis de démontrer que la phagocytose d'sHZ par les MDM affecte une étape du cycle

viral située entre la réverse transcription et l'intégration du VIH -1 dans le génome

cellulaire. L'intégration virale est dépendante de la formation de l'ADN Flap, dernière

étape de la rétrotranscription, qui signale la décapsidation permettant ainsi l' import de

173

l'ADN viral dans le noyau [57]. Il est possible que la phagocytose de l'sHZ, pouvant

représenter jusqu'à 75% du volume cellulaire, génère un stress empêchant la translocation

du complexe de transcription inverse (RTC) dépendant de protéines virales (ex: V pr) et

cellulaires [294-296]. Le transport actif du VIH-1 met en jeu un signal de localisation

nucléaire (NLS) présent sur la séquence primaire du cargo à transporter, et des facteurs

cellulaires, les karyophérines (ou importines), qui forment une famille de protéines régulant

les échanges nucléocytoplasmiques [297]. Les importines u, capables de reconnaître les

séquences de localisation nucléaire présentes sur les protéines à destination du noyau,

s'associent aux importines B afin de permettre leur transport à travers le complexe du pore

nucléaire (CPN) [298]. Afin de se rendre au noyau, le complexe de pré-intégration (PIC) du

VIH -1 doit donc faire face à l'importante viscosité du cytoplasme, au sein duquel le

mouvement des macromolécules par simple diffusion est sûrement très limité et ne

permettrait pas un ciblage vers une destination cellulaire précise. La localisation du PIC

vers la région périnucléaire résulte donc plutôt d'un transport actif le long du réseau

microtubulaire. Alors que la présence des pigments d'HZ n'ont jamais été associés à une

défaillance du cytosquelette microtubulaire, il n'est pas impossible d'imaginer que leur

phagocytose pourrait déstabiliser le transport protéique à l'intérieur des cellules. Une toute

autre hypothèse suggère que l'établissement d'un stress oxydatif provoque une diminution

de la production d'ATP [299,300] qui est essentielle à la translocation du complexe de pré­

intégration viral. En effet, des études préliminaires montrent que la production d' A TP est

inversement proportionnelle à l'ajout d'sHZ. Les détails de cette observation seront

discutés plus en profondeur dans les perspectives.

Ces résultats suggèrent que les interactions entre le Plasmodium et le VIH-1 sont

éminemment complexes. En effet, l'augmentation de la charge virale décrite lors d'études

épidémiologiques et cliniques ne semble pas provenir du priming du MDM suivant la

phagocytose de l'HZ. Par conséquent, nous avons décidé de poursuivre nos investigations

en étudiant l'impact de la phagocytose de l' sHZ dans les DC ainsi que dans des systèmes

plus complexes de co-cultures.

174

2 L'sHZ induit une maturation des De immatures similaire à

celle induite par le LPSIIFN-y

L'infection au VIH -1 est associée à une hyperactivation du système immunitaire

résultant invariablement à une immunosuppression favorisant l'apparition d'infections

opportunistes. Il a été prouvé que l'activation du système immunitaire est partiellement due

à une translocation microbienne ayant lieu aux muqueuses déjà naturellement vulnérables

au VIH-1 [301]. La présence des produits microbiens dans les tissus et la circulation

sanguine active les cellules du système immunitaire inné (macrophages et cellules

dendritiques) favorisant ainsi la stimulation des lymphocytes T CD4+. Ce mécanisme est

bénéfique pour le VIH-1 car les cellules T CD4+ sont les cibles les plus permissives à la

réplication virale. Malgré l'existence de données controversées sur la réponse des DC à la

phagocytose de pigments malariques, l'impact de l' sHZ sur l'infection et la dissémination

du VIH-1 demeure inexploré. Nous avons donc voulu connaitre les conséquences de l'ajout

d'sHZ sur les DC immatures différentiées à partir des monocytes issues des PBMC de

donneurs sains.

Il est maintenant bien accepté que les DC et le VIH -1 intéragissent via des

interactions complexes et multiples. Une fois capturée par les DC immatures, les particules

virales peuvent demeurer dans des corps multivésiculaires, être maintenues à la surface

cellulaire grâce à leur liaison avec des lectines de type C et/ou être intégrées comme

provirus par l'intermédiaire des récepteurs CD4 et CCR5 [24,25]. Notre étude démontre

que la phagocytose de pigments d'sHZ par les DC immatures induit une activation similaire

à celle observée lors de l'ajout d'un cocktail LPS/IFN-y. En effet, ces cellules sont

caractérisées par le phénotype suivant: DC-SIGN- CD83+ HLA-DR+ CD86low CD80low

CD54low CCR7+ CCR5- (Fig. 1 chapitre 5 et Annexe 2). Cependant, il est important de noter

que l'expression de CD86, CD80 et CD54 était moins fortes que celle obtenue par le

traitement avec le LPS et l'IFN-y. Le fait que ce phénotype n'a pas été reporté dans la

littérature ne facilite pas l'interprétation de nos résultats. Cependant, il a été récemment

publié que l'induction de l'expression des molécules telles que CD86 et HLA-DR en

l'absence de l'expression de CCR7 et CD83 favorisait un phénotype d'activation de la DC

tout en la séquestrant au site d'inflammation [302]. Si l'on effectue le raisonnement

175

inverse, on peut supposer que la phagocytose des pigments d' sHZ favorise la migration des

DC aux organes lymphoïdes secondaires sans toutefois lui conférer un phénotype complet

d'activation. Ceci pourrait partiellement expliquer son accumulation dans les tissus tels que

la rate et le foie.

Alors que la phagocytose des pigments d'sHZ présente un profil de maturation

similaire à celui observé lors d'un traitement LPSIIFN-y, on observe pour ces deux

conditions une augmentation du transfert précoce (ou trans) du VIH-1 aux cellules T CD4+.

Cependant nos résultats suggèrent que les mécanismes impliqués dans le transfert viral

n'impliquent pas les mêmes voies de signalisation lorsque les cellules sont traitées à l' sHZ

ou au LPS/IFN-y. En effet, lors d'une stimulation au LPS, le TLR-4 interagit avec les

molécules MD2 et CD14 pour activer la voie NF-KB [303,304]. Cette activation des DC est

en partie secondaire à la production de cytokines comme les IFN de type 1 favorisant

l'augmentation de la dissémination du VIH-1 aux cellules T CD4+. Les cascades de

signalisation déclenchées lors d'une stimulation à l' sHZ sont encore peu connues. Les

cytokines et chimiokines sécrétées par la phagocytose des pigments d' sHZ et autres

protéines parasitaires du Plasmodium falciparum (ex: IFN-y, TNF-a, IL-12, IL-1~, IL-6,

MIP-1a et ~, IL-10, IL-12 et MlF) est important ,pour déterminer l'issue de la réponse

immunitaire incluant l'activation et la différentiation des cellules T CD4+ [238,305-309].

En effet, certaines cytokines pro- et anti-inflammatoires sont décrites pour moduler la

réplication du VIH-1 : TNF-a [310,311], IL-1~ [312], IL-6 [312-315] et IL-10 [311,316-

318]. Les effets des cytokines sur l'infection par le VIH -1 peuvent être de type inhibitrice,

stimulatrice ou biphasiques, en fonction de la concentration, du lieu de la sécrétion et du

moment auquel elles sont produites par rapport à l'infection virale [319].

La maturation des DC rend celles-ci mOIns permIssIves à l'infection virale

[120,320]. La principale hypothèse de ce phénomène concerne l'inhibition de l'expression

du corécepteur CCR5 à la surface des DC matures. Ainsi, les DC immatures expriment

principalement le CCR5 et lorsqu'elles deviennent matures, l'expression du CCR5 diminue

tandis que l'expression du CXCR4 prédomine, un phénomène important pour la migration

vers les organes lymphoïdes secondaires [118,321,322]. Alors que la dissémination du

176

VIH-1 est réduite de 80% après le traitement à l'EFV (inhibiteur de la transcriptase du

VIH-1) des DC matures (LPS/IFN-y), on n'observe toutefois qu'une inhibition de 50% du

transfert viral après un traitement à l' sHZ. Il a été déterminé que l'expression de cytokines

pro-inflammatoires induite par la présence d'HZ pourrait contribuer à une hausse de la

réplication virale [178]. Ces résultats suggèrent qu'une partie de la dissémination virale

s'effectue à partir de virus liés à la membrane et l'autre à partir de virions nouvellement

synthétisés. Effectivement, l' sHZ inhibe de façon dose-dépendante l'infection virale dans

les DC. Dans le contexte des macrophages, nous avons déjà démontré que le cycle viral

était affecté par la phagocytose d' sHZ. Il est fort possible que les mêmes phénomènes aient

lieu dans les De. Or, comme l'inhibition est plus marquée à partir du jour 9 post-infection,

alors la réinfection semble davantage compromise que l'infection initiale. Par conséquent,

nous avons voulu savoir si les pigments malariques pouvaient réguler à la baisse

l'expression du corécepteur CCR5. Les résultats démontrent que seulement 5% de DC

expriment le CCR5 en comparaison aux DC immatures après 48h. Probablement que

l'expression disparait complètement à plus long terme ce qui empêche toute réinfection,

cependant cette supposition demande confirmation. De façon contradictoire, une

surexpression de CCR5 dans les macrophages placentaires a été noté lors de l'infection au

Plasmodium [178]. Les différences observées entre l'infection dans les DC maturées en

présence d'sHZ ou de LPS/IFN-y peuvent s'expliquer de différentes façons. En effet,

comme observé pour les macrophages, la sécrétion d'IFN de type 1 pourrait expliquer

l'inhibition de l'infection virale des DC suite à un traitement au LPS [323-325]. En effet, la

sécrétion d'IFN de type 1 inhibe la réplication du VIH-1. Par contre, dans nos conditions,

l'HZ ne semble pas induire la production de ce type d'IFN.

3 Les changements phénotypiques induits par l'sHZ dans les

cellules phagocytaires dérivées de monocytes augmentent le

transfert du VIH-l aux cellules T CD4+

Nous avons choisi d'étudier le concept de co-infection dans le cadre où la

phagocytose de l'HZ pouvait avoir un impact soit sur les cellules immunitaires de l'hôte

préalablement infectés (1) ou encore sur les monocytes, De et macrophages qui vont être

177

infectées par le VIH-1 (2). Les monocytes étant les premières cibles de l'accumulation de

l 'HZ chez l'hôte, nous avons cherché à comprendre si cette dernière pouvait augmenter

l ' infection virale dans ces cellules minoritairement considérés comme cible du VIH -1 . En

étudiant les dommages que pouvait provoquer l ' infection du VIH -1 sur les populations

cellulaires de l'hôte, une étude clinique à démontrée que l ' augmentation d ' un sous-groupe

de monocytes (CD 163 + CD 16+) corrélait avec la quantité de virus présent dans le sang de

patients infectés [90]. Ceci peut être expliquer par la présence d'une plus grande expression

de CCR5 et d 'APOBEC3G de haut poids moléculaire, la forme de faible poids moléculaire

étant reconnue pour induire une résistance à l' infection du VIH -1 dans les monocytes

CD16- [326]. En se basant sur ces nouvelles informations, nous voulions savoir si la

phagocytose de l'sHZ par une population composite de monocytes isolés à partir de PBMC

pouvait aggraver l' infection virale. Cependant, avant et après la phagocytose d'sHZ nous

n'avons pu doser une infection virale appréciable. Il serait donc intéressant de répéter nos

expériences en utilisant des monocytes CD16+. De plus, la phagocytose de pigments d ' sHZ

sur des macrophages infectés et sur une population de lymphocytes T CD4+ n 'a eu aucun

effet sur l ' infection virale.

Pour avoir un impact sur le cycle viral, l'HZ doit donc être phagocyté. Cependant

étant donné la faible présence de macrophages dans la circulation sanguine, nous avons

développé un nouveau modèle de différentiation de monocytes, lesquels ont été

préalablement exposés aux pigments malariques. Les cellules ainsi différenciées en

macrophages ou en DC ont ensuite été mises en co-culture avec les lymphocytes T CD4+

activés provenant du même donneur. Après avoir été infecté par le P. falciparum, l 'HZ,

grâce à la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, déclenche le recrutement de

monocytes (différentiés en macrophages ou en DC) et de neutrophile [306] détecté dans le

foie [327] et dans le placenta [181]. Contrairement aux résultats précédents, nous avons

démontré que la phagocytose de pigments malariques par les monocytes différentiés en DC

(sHZ-MDDC) induit un profil de maturation intermédiaire lorsque comparé avec des DC

immatures et matures (LPS/IFN-y). En effet, ces sHZ-MDDC présentent le phénotype

suivant: DC-SIGN1ow CD8310w HLA-DR- CD86- CD80- CD54- CCR7/oW CCR5- (Fig. 2

chapitre 6 et Annexe 3). Cependant, après stimulation au LPS/IFN-y, les sHZ-MDDC

178

possèdent un profil de maturation similaire aux monocytes différentiés en DC matures (Fig.

S2 chapitre 6). Les divergences entre nos résultats et ceux publiés dans la littérature sont

dues à l'utilisation d'HZ purifiée plutôt que des érythrocytes contenant de l'HZ. Les

infections par Plasmodium sont caractérisées par une augmentation significative du

pourcentage de macrophages apoptotiques. Pendant l'infection, les macrophages ingèrent

une grande quantité de globules rouges parasités (GRP) et accumulent ainsi dans leur

cytoplasme de l'HZ. Des résultats récents non publiés indiquent que la phagocytose de

GRP, mais pas de l'HZ ou de GRS, déclenche l'apoptose des macrophages et la sécrétion

de facteurs immunosuppressifs solubles inhibant la prolifération des cellules T CD4+ et

CDS+ [328]. Des travaux sont en cours pour identifier les voies de signalisation impliquées.

Il est intéressant de noter, qu'en l'absence de traitement au LPS/IFN-y, un

pourcentage non négligeable de sHZ-MDDCs exprime le récepteur de chimiokines CCR7

indispensable pour la migration et l'entrée de ces cellules dans les organes lymphoïdes

secondaires [120,329,330]. Ceci implique que la phagocytose de l' sHZ provoque une

différentiation des monocytes en DC, certes différente de celle induite par la présence de

LPSIIFN-y, mais toutefois capable d'inciter une interaction avec les lymphocytes T CD4+

présents dans les organes lymphoïdes secondaires. La mise en co-culture de sHZ-MDDC en

présence de lymphocytes T CD4+ autologues induit une augmentation du transfert viral de

37 et 14 fois à 2 et 4 jours respectivement. Comme décrit précédemment, les cytokines et

chimiokinessécrétées suite à la phagocytose d' sHZ peuvent expliquer cette importante

dissémination virale aux cellules T CD4+. Les mêmes tendances ont également été

observées pour l'infection des MDDC. Ainsi, les monocytes différentiés en présence d' sHZ

voient leur infection au VIH-l diminuer de plus de 40% et ce peu importe qu' ils deviennent

des macrophages ou des DC.

Afin de mIeux interpréter nos résultats, nous voulions savoir si les pigments

malariques pouvaient stimuler la prolifération des lymphocytes T CD4+. En effet, en

comparaison aux monocytes et macrophages, l'expression d' IL-12 est fortement induite par

les DC favorisant ainsi la stimulation des lymphocytes T CD4 +. Au contraire, lorsque les

DC sont stimulées par le LPS ou le TNF -u, elles sont moins efficaces à induire une

179

production d'IL-12 [331]. Alors que les MDDC matures (LPS/IFN-y) n'ont aucun effet sur

la prolifération en comparaison aux MDDC immatures, la phagocytose de pigments d'sHZ

induit une augmentation de l'index de prolifération (de 1.6 à 2.4) des lymphocytes T CD4+

probablement du à une forte expression de TNF-a, d'IL-12, de MCP-1 et d'IL-6 [331]. En

considérant ces résultats, il est donc logique de penser que la présence d' sHZ dans les DC

rend celles-ci plus efficace dans leur capacité à stimuler et donc amplifier la réplication

dans les lymphocytes T CD4+ préalablement infectés. Ainsi nous avons mis en culture des

sHZ-MDDC non-infectés en présence de lymphocytes T CD4+ infectés. Confirmant nous

résultats, nous avons observés une augmentation de l'infection virale ('" 3 fois) qui est

possiblement imputable à une stimulation des sHZ-MDDC sur la prolifération des

lymphocytes T CD4+. En effet, les pigments malariques ne pouvant être dégradés, les DC

ne serviront pas de cellules présentatrices antigéniques mais seront stimulées par la

présence d'HZ afin de générer un environnement favorable à l'activation des cellules T

CD4+ afm de répandre l'infection du VIH-1.

Ces observations ont également été effectuées avec les monocytes différenciés en

macrophages en présence de pigments malariques (Fig S3 chapitre 6). Au même titre que

les macrophages différentiés, les monocytes sont capables d'assurer l'entrée virale jouant

ainsi un rôle dans la dissémination du VIH-l [89,95]. Les monocytes différentiés en

macrophages en présence de pigments d'sHZ (sHZ-MDM) sont visuellement et

phénotypiquement identiques aux MDM contrôles (CD141ow HLA-DRlow CD1a- DC­

SIGN-) (Annexe 4). Cependant, lorsque les sHZ-MDM sont mis en co-culture avec des

lymphocytes T CD4+ autologues, le transfert viral est significativement accentué (1.5; 8;

56; 5 et 1.2 fois plus important comparé au MDM contrôles aux jours 2, 4, 6, 9 et 12

respectivement). Nous savons que la présence d'HZ dans les MDM altère significativement

l'infection virale en bloquant le cycle du VIH-1 à une étape cruciale située entre la réverse

transcription et l'intégration. Ceci implique donc que les MDM possèdent, tout comme les

DC, la capacité de disséminer le VIH-1 aux lymphocytes T CD4+ sans nécessairement être

infectés. En effet, dans ces expériences de transfert nous rappelons que les MDM sont mis

en contact avec le virus pendant une heure et que les virus attachés à la membrane cellulaire

sont éliminés par un traitement à la trypsine. De plus, une étude récente a montré que les

180

virions assemblés dans des vésicules intracellulaires de macrophages primaires pouvaient

rester infectieux sur de longs laps de temps [98]. Effectivement, des virus isolés de lysats

cytoplasmiques peuvent activement infecter en trans des lymphocytes six semaines après

l'inhibition de la réplication virale. Alors que le traitement d'sHZ effectué directement sur

les MDM favorise son accumulation dans plus de 90% des cellules, lors de la

différentiation des monocytes en présence de pigments malariques approximativement 600/0

des MDM semblent contenir de l'HZ favorisant ainsi l'infection virale d'une plus grande

portion de la population. La production de virions dans les MDM contrôles et les sHZ­

MDM suivent la même tendance jusqu'à neuf jours post-infection. Cependant, à plus long

terme la présence d'sHZ rend les MDM significativement moins permissifs au VIH-I.en

effet, à 12 jours post-infection, seulement 24% des sHZ-MDM sont infectés par le VIH-l.

Des résultats préliminaires suggèrent que l'augmentation du transfert viral serait

principalement dépendant des cellules n'ayant pas phagocytées d'HZ. En effet, après avoir

traité les MDM avec de l'EFV, on observe une inhibition significative de l'infection virale.

Par conséquent, les MDM ayant phagocytés l'HZ induisent une sécrétion de cytokines

capables d'activer les lymphocytes T CD4+, et donc de favoriser le transfert du VIH-l à

partir des cellules non affectées par la phagocytose des pigments malariques.

La phagocytose de l' sHZ par une population composite de monocytes différentiés

en DC et en macrophages déclenche ainsi une réponse immunitaire suffisamment

importante pour induire la sécrétion de cytokines favorisant la prolifération des

lymphocytes T CD4+. Cette réponse a pour conséquence une augmentation significative du

transfert viral et de l'infection des lymphocytes T CD4+.

4 Interactions possibles entre les pigments malariques et le

VIH-l dans le cerveau

Par des mécanismes encore inconnus, nous savons que les pigments malariques,

après être libérés dans la circulation sanguine, s'accumulent dans des organes vitaux tels

que le cerveau. Le VIH -1 peut également atteindre le cerveau, principalement lorsque le

taux de CD4 est bas. En effet, le système immunitaire et le cerveau sont deux cibles

181

préférentielles de l'infection virale dans l'organisme. Par ailleurs, le cerveau est

fréquemment considéré comme un sanctuaire du VIH-1, c'est-à-dire un tissu non

complètement atteignable par les traitements actuels. On observe deux situations bien

distinctes : l'atteinte neurologique au cours de la primo-infection, et l'atteinte cérébrale

tardive. L'encéphalopathie à VIH -1 peut prendre différentes formes. A un stade précoce,

l'atteinte est modérée, s'exprimant par des troubles de l' attention ou de la concentration,

affectant les activités les plus élaborées de la vie quotidienne, sans maux de tête ni fièvre.

Plus tard, les signes sont plus sévères, avec troubles cognitifs plus importants (ex:

désorientation dans le temps et dans l'espace, perte de mémoire et difficulté d'élocution)

parfois associés à des troubles moteurs, des crises convulsives voire des troubles de

conscience. Par infiltration des macrophages infectés, la protéine gp 120 serait directement

impliquée dans la neuro-dégénérescence des patients atteins du SIDA. En effet, il a été

prouvé que cette protéine virale pouvait entraîner la mort de certains neurones adultes et

bloquer la fabrication de nouveaux neurones en empêchant la division des cellules souches

neuronales dans l'hippocampe, région cruciale pour la mémoire et l'apprentissage [332].

De plus, l' analyse physiopathologique de patients atteint de malaria sévère à mise en

évidence la présence de sites d'inflammation entrainés par l' accumulation de macrophages

ayant phagocytés de l'HZ, de neutrophiles et des cellules plasmiques [333]. Les effets du

TNF-a en synergie avec d'autres cytokines pro-inflammatoires dans la régulation et

l'augmentation des récepteurs d'adhérence des cellules endothéliales est un autre facteur

contribuant à la pathogénèse de la malaria cérébrale [334]. En conclusion, par les cytokines

et chimiokines produites suite à la présence des pigments malariques, il serait intéressant de

savoir si la malaria pourrait contribuer à l'accélération de l'encéphalopathie induite par le

VIH-1.

5 Perspectives à court terme

150

J!:100 C

8 50

a

/? ~.

Figure 21: Dosage de l'ATP intracellulaire dans les MDM

182

Dans un premIer temps nous

souhaitons approfondir nos études

concernant l'impact des pigments

malariques dans les macrophages

humains. En effet, nous avons

observé que l'internalisation de

l' sHZ bloquait le cycle viral du

VIH -1 à une étape située entre la

transcription Inverse et

l'intégration. Nous voudrions

effectuer des expériences

similaires dans les DC afin de

savoir si les mêmes tendances

peuvent y être observées. De plus, nous souhaiterions mieux identifier le(s) mécanisme(s)

impliquée s) dans l'inhibition du cycle viral. Notre hypothèse principale était que le stress

oxydatif induit par la phagocytose d'sHZ provoquait une diminution de la production

d' A TP essentielle à la translocation du complexe de pré-intégration viral. Des études

préliminaires effectuées sur trois donneurs indépendants montrent que la production d' A TP

est inversement proportionnelle à l'ajout d' sHZ (Fig. 21). La production de nitrique oxyde

(NO) étant difficilement mesurable dans les macrophages humains nous prévoyions

d'effectuer une analyse en cytométrie de flux en dosant les molécules suivantes: la

dichloro-fluorescéine (DCF) ou la dihydro-méthidine. En effet, la mitochondrie génère

l'énergie sous forme d'ATP grâce au processus de phosphorylation oxydative qui a lieu au

niveau de la membrane interne et les ROS peuvent faciliter la perturbation de la membrane

mitochondriale et favoriser ainsi l'ouverture des canaux. Dans la mesure où l'ouverture de

ces pores interfère avec le transport d'électrons de la chaîne respiratoire ainsi qu'avec la

production de l' A TP, il serait alors possible de mesurer la DCF qui est reconnue comme

étant une technique efficace dans l'évaluation de l'état d'oxydoréduction de la cellule.

Ainsi, en observant une augmentation de l'expression de la DCF on pourrait en conclure

183

que la diminution d'ATP intracellulaire dans nos MDM serait attribuable à l'induction d'un

stress oxydative causé par l'HZ.

Deuxièmement, nous avons émis l 'hypothèse que le transfert viral de la DC aux

lymphocytes T CD4+ pouvait être accru à cause de la place que prenait l'HZ dans la cellule.

En effet, la proximité du virus à la membrane plasmique, causée par la grosseur importante

des phagosomes contenant l'HZ, suggère qu'il pourrait être important de vérifier la

fonctionnalité des importines et des mécanismes de transport intracellulaire en présence

d'HZ. Pour ce faire, il faudrait alors utiliser des techniques pointues de microscopie afin

d'observer la dynamique et la flexibilité de polymères cellulaires telle que les microtubules

et les filaments d'actine favorisant le transport du virus au noyau (analogues structuraux du

phosphate). Ces techniques étant semi-quantitatives, on pourrait suivre le génome viral par

des approches d'hybridation à l'aide d'une sonde ADN fluorescente. Cependant, il a été

rapporté que ces études étaient limitées par la sensibilité de la méthode nécessitant souvent

de fortes quantités de virus altérant l'interprétation des résultats [298]. Une autre technique

pourrait être le fractionnement cellulaire couplé à l'identification des complexes protéiques

viraux et cellulaires par immunobuvardage. Cependant, nous avons démontré dans des

études préliminaires non publiées que la présence d'HZ influençait l'isolement des

organelles cellulaires en modifiant leur gradient de densité. La technique favorisée reste

donc l'utilisation d'une protéine de fusion GFP-Vpr fluorescente incorporée dans les

particules virales afin de suivre le comportement intracellulaire de particules du VIH-1 dans

les cellules infectées [56].

Finalement, nous souhaiterions connaître les conséquences de la surexpression du

récepteur CXCR4 sur les DC induite par la phagocytose des pigments malariques (Fig. 2).

Effectivement, lors de l'analyse phénotypique des DC, traitées ou différentiées en présence

d'sHZ, nous avons remarqué une hausse significative de l'expression du récepteur CXCR4.

Il est connu que les DC immatures expriment principalement CCR5 et lorsqu'elles

deviennent matures, l'expression du CCR5 diminue tandis que l'expression du CXCR4

prédomine. Par conséquent, pour les macrophages nous nous attendrions à obtenir des

résultats similaires que ceux observés lors de l'infection avec un virus R5-tropique.

CXCR4

75

01----"111..-Ctrli LPS1IFN-'v 5HZ

Figure 22: Expression du CXCR4 dans les DC

aux lymphocytes T CD4+.

184

Cependant, contrairement aux

lymphocytes T CD4+, les DC

in vivo et in vitro sont

faiblement infectées par le

VIH -1. Ceci pouvant être

expliqué par l ' incapacité de

ces cellules à fusionner

efficacement avec des

souches virales X 4-tropiques,

il se pourrait que cette

augmentation n'ait aucun

impact sur le transfert viral

185

6 Perspectives à long terme

L'étape la plus ardue et probablement la plus importante sera d'identifier les profils

de sécrétion de cytokines et de chimiokines induits par la présence d'HZ dans les cellules

phagocytaires. Pour ce faire, dans les différentes étapes de mono et de co-cultures, nous

avons récolté les sumageants afin de les analyser au Luminex™ [335]. La Technologie

Luminex™ est une technologie récente qui, fondée sur le principe de la cytométrie en flux,

allie l'utilisation de microsphères fluorescentes et une double lecture après excitation par

deux lasers. Actuellement, un panel de 100 billes renfermant un ratio différent de

fluorescence rouge et orange est utilisable. Ces différentes billes peuvent être couplées à

leur surface avec des anticorps, permettant ainsi la détection de cytokines in vitro et in vivo.

Par conséquent, nous pourrions étudier, dans un contexte de co-infection, les cytokines

connues pour moduler l'infection rétrovirale du VIH-l (ex: IL-l, IL-2, IL-3, IL-4, IL-6,

IL-10, IL-12, IL13, TNF-a et p, TGF-p, IFN-a, IFN-p et IFN-y) et la parasitémie lors d'une

infection par le P. falciparum (IL-lP, IL-2, IL-4, IL-6, IL-8, IL-10, IL-12, MIP-la et p,

TNF-a et ~, RANTES, TGF-p, MlF, IFN-y et MCP-l). Cette étude nous permettra ainsi

d'identifier l'influence d'un tel l'environnement dans nos modèles de co-infection.

Les monocytes ne sont pas les seules cellules sanguines à phagocyter l'HZ.

D'ailleurs, l'activation des neutrophiles par les pigments malariques serait impliquée dans

la pathologie de la malaria. En effet, l' sHZ induit une forte expression de MIP-2 (IL-8 chez

l'humain impliqué dans le recrutant des neutrophiles) et l'induction d'une activité

myélopéroxydase, enzyme clé du métabolisme oxydatif et de la réaction inflammatoire

[250]. Les polynucléaires neutrophiles (PN) jouent un rôle majeur dans la défense de

l'organisme contre différents agents pathogènes. Cependant stimulés de façon excessive ou

inapropriée, ils sont source d'une importante quantité de formes réactives de l'oxygène

(FRO) libérées dans le milieu environnant et susceptibles d'entraîner des lésions tissulaires

sévères. Il serait donc intéressant d'étudier l'impact de la phagocytose des pigments

malariques par les neutrophiles et leur portée sur les cellules infectées par le VIH -1.

N os études ont avant tout démontrées que pour reproduire efficacement le contexte

d'une co-infection, il était primordial d'utiliser des systèmes complexes de co-cultures. À

186

plus long terme nous aimerions étudier l'impact de l'HZ dans un modèle ex vivo

d'amygdales humaines. L'avantage de ce modèle est qu'il contient différents types de

cellules du système immunitaire pouvant interagir entres eux. En effet, notre laboratoire à

développé un système où des blocs d'amygdales provenant de patients sont déposés dans

un transwelllui-même déposés sur des membranes de collagène. Cette culture cellulaire

favorise l'élaboration d'un modèle permettant de recréer l'activation des lymphocytes en

maintenant la cytoarchitecture des organes lymphoïdes secondaires grâce aux membranes

de collagènes. Des histocultures d'amygdales ont en effet démontré la présence de

lymphocytes T, de lymphocytes B, de De folliculaires et de macrophages localisés aux

centres germinatifs [336]. Cependant, la quantité de cellules phagocytaires étant minoritaire

dans ces blocs d'amygdales, nous envisageons d'effectuer une co-culture d'amygdales avec

des DC ou MDM ayant phagocytés des pigments d'HZ. Ainsi nous pourrons observer

l'influence des cytokines et chimiokines sécrétées par la présence des pigments malariques

sur l'infection virale des amygdales. L'interprétation des résultats devra prendre en compte

que cette co-culture s'effectue dans un contexte allogénique. De plus, l'isolement des

différentes populations cellulaires, grâce à l'utilisation de billes magnétiques et d'anticorps

spécifiques, nous permettra peut-être d'en comprendre les mécanismes d'interaction.

187

Chapitre VIII. Conclusions

L'infection au Plasmodium fa lciparum , agent responsable de la malaria, débute par

la piqure d'une Anophèle femelle parasitées par la forme sporozoïte du P. falciparum

lesquels sont transmis à l'homme. Après un développement des sporozoïtes dans les

hépatocytes et une invasion des mérozoïtes, le parasite dégrade activement l'hémoglobine

afin de se développer lors de son cycle intra-érythrocytaire. Cette dégradation va provoquer

la libération de pigments d'HZ, libres ou séquestrés dans les érythrocytes, qui seront

phagocytés par les monocytes. Par un mécanisme encore méconnu, ces monocytes vont

servir de transporteurs des pigments malariques qui seront accumulés dans les tissus tels

que le foie, la rate ou la moelle osseuse. Ces pigments d'HZ vont provoquer l' activation

d'une réponse inflammatoire locale et l'organisme humain sera incapable de s'en

débarrasser et cela bien après l'abrogation de la parasitémie.

Chez l'humain, le VIH-1 est disséminé grâce à la migration des DC et des

macrophages à partir des muqueuses. Cependant, une dissémination virale est également

possible par les lymphocytes présents dans les épithéliums et la lamina propria

endocervicale (partie interne du col de l'utérus) [337]. Lors d'une co-infection causée par le

Plasmodium et le VIH -1, il est à prévoir que les cellules responsables de la dissémination

virale auront phagocytés des quantités plus ou moins variables de pigments malariques.

Dans un premier temps, nous avons démontré que les macrophages ayant phagocytés de

l'sHZ étaient moins permissifs à l'infection au VIH-1. De plus, lorsque les DC immatures,

présentes dans les organes périphériques, entrent en contact avec l' sHZ elles subiront une

maturation semblable à celle décrite suite à une infection par des bactéries Gram négative

(LPS). Alors que cette maturation va rendre les DC moins permissives à l' infection au

VIH -1, elle va cependant favoriser la dissémination virale précoce aux lymphocytes T

CD4 +. L'élément incontournable des infections parasitaires au P. falciparum est le fait

qu'elles sont cycliques dans les régions endémiques. De ce fait, il n'est pas impossible

d'imaginer qu'un individu ayant déjà subi une infection parasitaire et virale puisse à

nouveau être infecté par le P. falciparum. Ainsi, les monocytes circulants phagocyteront à

188

nouveau de larges quantités d'HZ. Il a été prouvé qu'après rupture des érythrocytes, la

concentration de pigments malariques pouvait atteindre jusqu'à 100 f.lg/ml [206].

Après une activation par un stimulus, les DC immatures ont la capacité de changer

de morphologie afin d'assurer la transmission du VIH -1 aux lymphocytes T CD4 + localisés

dans les organes lymphoïdes secondaires. Alors que les monocytes différentiés en

macrophages en présence d'sHZ ne semblaient pas être visuellement et phénotypiquement

différents des MDM contrôle, ils provoquaient cependant une maturation spécifique des

DC. En comparaison aux MDDC immatures et matures (LPS/IFN-y), la phagocytose d'sHZ

semblait favoriser la migration de ces MDDC aux organes lymphoïdes secondaires sans

toutefois lui conférer un phénotype complet d'activation. En effet, en présence ou en

absence d'un deuxième stimulus (LPS), les sHZ-MDDC expriment une quantité non

négligeable de CCR 7 à leur surface. Malgré une activation incomplète, la présence de

pigments malariques dans les DC induit une sécrétion de cytokines de type pro- et anti­

inflammatoire, ce qui conduit à une augmentation de l'activation des lymphocytes T CD4+.

Ces résultats ont également été observés pour la différentiation des monocytes en

macrophages. En conséquence, la phagocytose d'HZ augmente non seulement le transfert

du VIH-1 mais également la réplication dans les lymphocytes T CD4+ suite au contact avec

la DC maturée en présence d'HZ. Notre étude a donc permis de mettre en évidence un

mécanisme pouvant expliquer l'augmentation transitoire de la charge virale observée lors

d'épisodes malariques. Cependant, d'autres études sont nécessaires afin de mieux

comprendre les interactions cellulaires impliquées lors d'une co-infection par le P.

falciparum et le VIH -1. Ces études sont vitales pour identifier et promouvoir le

développement de nouvelles stratégies thérapeutiques et préventives favorisant

l'amélioration de la qualité de vie des patients co-infectés.

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220

Annexe 1 : Interactions potentielles entre les drogues anti-malariques et anti-VIH-l

Traitements Pharmacocinétique

An tirétroviraux Anti- Anti-

Action Intéraction malarique VIH-l

inhibiteur nuc/éosidique de la transcriptase inverse Zidovudine (AZT) - Oui Inhibition de la RT du VIH-l Niveau d' AZT augmenté par ATQ

Suppression de la moelle Risque de myelosuppresion avec DS, PYR et CTX

épinière Lamivudine/emitricitabine

Oui Inhibition de la RT du VIH-l CTX diminue les niveaux de 3TC (3 TC/FTC) -

Stavudine (d4T) - Oui Inhibition de la RT du VIH-l Peut modifier les niveaux de CTX Abacavir (ABC) - Oui Inhibition de la RT du VIH-I -Tenofovir (TDF) - Oui Inhibition de la RT du VIH-I -

inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse Efavirenz (EFV) - Oui Inhibition de la RT du VIH-l Hépatotoxicité possible avec ADQ/artésunate

Peut augmenter ADQ, LF et les niveaux d'artésunate Peut augmenter QNE

Peut interagir avec CQ, MFQ, PG, PYR, SP et les drogues dérivées d'artélnisinine

Nevirapine (NVP) Non Oui Inhibition de la RT du VIH-I Peut inhiber le métabolism de LF et dérivés d'artémisine Diminution des niveaux QNE

Inhibiteurs de protéase

Ritonavir (RTV) Oui Oui Inhibition de la protéase Peut altérer le métabolisme de ATQ, CQ, QNE, PG, PYR, SP et dérivés

1

aspartique du VIH-l d'artémisinine 1

Mécanisme anti-malarique Peut altérer AUC quand administré avec MFQ

non connus Action synergique avec MFQ

Implication dans la cytoadhésion du Plasmodiumfa/ciparum etQC

Diminue l'expression de Peut avoir des interactions avec p-glycoprotéine

CD36 sur les macrophages Peut inhiber les pompes p-

Activité antirétrovirale et anti-malarique glycoprotéine

Suite ~

221

Traitements Pharmacocinétique

Antirétroviraux Anti- Anti- Action Intéraction

malarique VIH-l Inhibition de la protéase

Saquinavir (SQV) Oui Oui aspartique du VIH-l

Peut avoir des implications de la cytpadhésion de P. falciparum Action anti-malarique

inconnue Action anti-malarique

Diminution l' action de RTV à cause de MFQ pouvant altérer SQV synergique avec MFQ et CQ

Diminue l' expression de Peut interagir avec d'autres drogues au niveau des pompes p-CD36 sur les macrophages glycoprotéines (Pgp)

Peut inhiber Pgp Activité anti-malarique et antirétrovirale

Lopinavir (LPV) Oui Oui Inhibition de la protéase

Peut altérer les PK d' ATQ, QNE, MFQ, LF et dérivés d' artémisinine aspartique du VIH-l

Action anti-malarique Peut interagir avec d'autres drogues au niveau des pompes p-inconnue glycoprotéines

Peut inhiber Pgp Activité anti-malarique et antirétrovirale Inhibition de la protéase

Atazanavir (ATZ) Oui Oui aspartique du VIH-l

Peut altérer les PK d' A TQ, QNE, MFQ, LF et dérivés d' artémisinine Action anti-malarique

inconnue Activité anti-malarique et antirétrovirale

Tipranvir (TPV) - Oui Inhibition de la protéase Peut altérer le métabolisme de DS, A TQ, QNE, MFQ, LF, CTX et dérivés

aspartique du VIH-l d'artémisinine

Oarunavir (DRV) - Oui Inhibition de la protéase

Peut altérer le métaboljsme d'ATQ, QNE et dérivés d'artémisinine aspartique du VIH-l

Administration avec LF contre-indiquée Anti-malariques

Dérivés d'artémisinine Oui - Action controversée VoirEFV,~, RTV, SQV, LPV,ATZ,TPV,DRV

Chloroquine (CQ) Oui Modéré Action controversée VoirRTV Action anti-malarique

Activité anti-malarique et antirétrovirale synergique avec SQV, RTV

Quinine (QNE) Oui - Action controversée VoirNVP, RTV, SQV, LPC, ATA, TPV, DRV Action controversée

Augmente l' activité antivirale de SQV Mefloquine (MFQ) Oui Oui Action anti-malarique

synergique avec SQV, RTV Activité anti-malarique et antirétrovirale

Suite.

222

Traitements Pharmacocinétique

Antirétroviraux Anti- Anti-

Action Intéraction malarique VIH-l

Inhibe Action controversée Voir TPV, ATZ, SQV, RTV, EFC Primaquine Oui l'IN Effets antiviraux similaires de Inhibe des isoformes p450 donc risques modérés d ' interactions avec

VIV CQ plusieurs drogues Amodiaquine (ADQ) Oui Modéré Action controversée Voir EFV, activité anti-malarique et antirétrovirale

Piperaquine (PIP) Oui - Action controversée Augmente la toxicité de l' AZT Pyrimethamine (PYR) Oui - Antifolate Voir AZT, CTX, RTV

Sulfadoxine (S) Oui - Antifolate Voir RTV, EFV, CTX

Dapsone (DS) Oui - Antifolate Voir AZT, SQV, TRV

Augmente la sensibilité chez les patients VIH-I +

Proguanil (PG) Oui - Antifolate VoirRTVEFV L ume fantrine (LF) Oui - Action controversée VoirEFV, NVP, SQV, LPV, ATZ, TPV, DRV

Atovaquone (ATQ) Oui - Inhibe la chaine du transport Voir AZT,RTV, LPV, ATZ, TPV, DRV

des électrons Autres drogues

Cotrimoxazole (CTX) Oui Oui Antifolate Voir AZT, TPV Peut induire résistance S-PYR

223

Annexe 2 Phénotype des De immatures traitées à l'sHZ

C086 C080

5 400

4000 300

Li: 3000 Li: :E :E 200

2000

1000 1000

0 0 Ctrl LPS/IFN-y 5HZ Ctrl LPS/IFN-y 5HZ

C054 CCR7

20 7500

5000 LL u::: S :E 10

2500

0 0 Ctrl LPS/IFN-y 5HZ Ctrl LPS/IFN-y 5HZ

CCRS

4

3

2

a Ct ri LPS/IFN-y 5HZ

Annexe 3 : Phénotype des monocytes dérivés en De en présence d' sHZ

C086 C080

5000 3000

2000

i 1000

0 Ctrl LPS/IFN-y sHZ Ctrl LPS/IFN-y sHZ

C054 CCR7

100

75

Li: Li: ~ ::E 50

25

0 Ctrl LPSIIFN-y sHZ Ctrl LPS/IFN-y sHZ

ceRS 10.

7.

i 5.

2.

0 .0 Ctrl LPS/lFN-y 5HZ

224

Annexe 4 : Phénotype des monocytes dérivés en macrophages en présence d' sHZ

CD14

*.

t~nm?ilj Monocytes

B 7500

f 60,OO[ S 4500 c -; 3000

i 1~g~ a 75 :J Li: 50 c : 25 ::1

.. MDMs (Ctrl)

De-SIGN

HLA-DR **

c::J HZ-MDMs (sHZ 10)

225

Annexe 5 : Article 4

Discrimination between exosomes and HIV-l: Purification ofboth vesicles from

cell-free supernatants.

226

Réjean Cantin2, Juliette Diou2, Dave Bélanger2, Alexandre M. Tremblay2 and Caroline

Gilbertl ,3

Centre de recherche en rhumatologie et immunologie l, Centre de recherche en

infectiologie2, Faculty of Medicine, Laval University, Québec, Canada.

* 3 Corresponding author, mailing address:

Dr Caroline Gilbert

Centre de recherche en rhumatologie et immunologie

T 1-49

2705 Boul Laurier,

Québec (QC), Canada, G 1 V 4G2

Phone: (418) 654-2772. Fax: (418) 654-2765

E.mail: [email protected]

Note: This work was funded by start-up funds to C.G. from the Centre Hospitalier Universitaire de Québec and the centre de recherche en rhumatologie et immunologie (CRRI).

227

ABSTRACT

Although enveloped retroviruses bud from the cell surface of T lymphocytes, they

use the endocytic pathway and the internaI membrane of multivesicular bodies for their

assembly and release from macrophages and dendritic cells (DCs). Exosomes,

physiological nanoparticles produced by hematopoietic cells, egress from this same

pathway and are similar to retroviruses in terrns of size, density, the molecules they

incorporate and their ability to activate immune cells. Retroviruses are therefore likely to

contarninate in vitro preparations of exosomes and vice versa and sucrose gradients are

inefficient at separating them. However, we have found that their sedimentation velocities

in an iodixanol (OptiprepTM) velocity gradient are sufficiently different to allow separation

and purification of both vesicles. Using acetylcholinesterase as an exosome marker, we

demonstrate that Optiprep ™ velocity gradients are very efficient in separating exosomes

from HIV-1 particles produced on 293T cells, primary CD4+ T cells, macrophages or DCs,

with exosomes collecting at 8.4-12% iodixanol and HIV-1 at 15.6%. We also show that

immunodepletion with an anti-acetylcholinesterase antibody rapidly produces highly

purified preparations of HIV -1 or exosomes. These findings have applications in

fundamental research on exosomes and/or AIDS, as well as in clinical applications where

exosomes are involved, more specifically in tumor therapy or in gene therapy uSlng

exosomes generated from DCs genetically modified by transfection with virus.

Key words: exosomes, purification, HIV -1 , acetylcholinesterase, primary cells

Abbreviations: AChE; acetylcholinesterase; MPs; microvesicles.

228

INTRODUCTION

Microvesicles or membrane micro-particles (MPs) originating from the plasma

membrane are usually heterogeneous in size «1 f.lM) and can emanate from aIl types of

blood cells as weIl as from endothelial cells. They are present at low levels in nonnal

extracellular fluids but their release is greatly increased by cellular activation. They are

known to play a role in inflammation, cancer, haemostasis, thrombosis and neurological

disorders (Ikeda et al., 2003; Mackman, 2006; Horstman et al., 2007; Tesselaar et al.,

2007). Their quantification in blood can also be used to monitor the state of sorne of the

diseases listed above. Exosomes, which represent an apparently distinct class of MP

originating inside the cell (endosomes), have recently attracted particular attention because

of their specific role in antigen presentation and hence their potential role in various cancer

therapies (Hao et al., 2007; Dai et al., 2008). Although several methods have been

developed to purify MPs, none of these can discriminate between MPs and exosomes.

Exosomes are 30-100 nm intravacuolar membrane vesicles that arise from the

multivesicular body (MVB) biogenesis pathway. They are expelled into the extracellular

milieu upon fusion of the MVB vesicle with the plasma membrane (Stoorvogel et al.,

2002). Exosome release by viable cells is a feature of several activated cells, including

tumour, epithelial and haematopoietic cells (Ahn and Johnstone, 1993; van Niel and

Heyman, 2002; Altieri et al., 2004; Abusarnra et al., 2005; Segura et al., 2005a; Peche et

al., 2006; Taylor et al., 2006). Several functional molecules have been shown to be present

in exosomes (Skokos et al., 2001; Segura et al., 2005a; Segura et al., 2005b), for example,

the TNF receptor (Hawari et al., 2004), the transferrin receptor (Baynes et al., 1991), the

Fas ligand (Vidal et al., 1997; Abusarnra et al., 2005; Alonso et al., 2005; Segura et al.,

2005b), MHC class II molecules, co-stimulatory molecules, enzymes (Baynes et al., 1991;

Alonso et al., 2007) and heat shock proteins (HSP) (Lancaster and Febbraio, 2005). Since

their first identification by Allen (Allan et al., 1980) and Johnstone (Johnstone et al.,

1987)(Johnstone et al., 1987)(Johnstone et al., 1987)(Johnstone et al., 1987)(Johnstone et

al., 1987)(Johnstone et al., 1987)(Johnstone et al., 1987), important roles for these

microvesicles in several biological processes have been suspected. Functional involvement

of exosomes, plausibly related to the presence (on their surface) of molecules such as those

229

cited above, has been described in the regulation of the immune response, particularly in

tolerance induction (Karlsson et al., 2001; Peche et al., 2003; Van Niel et al. , 2003;

Larregina et al., 2004; Frangsmyr et al., 2005; Kapsogeorgou et al., 2005; Mallegol et al. ,

2005; Ostman et al., 2005; Quah and O'Neill, 2005; Segura et al., 2005a; Admyre et al. ,

2006; Kim et al., 2006a; Peche et al., 2006; Taylor et al., 2006), antigen presentation

(Raposo et al., 1996; Kleijmeer et al., 2001; Thery et al., 2002; Clayton et al. , 2003 ; Peche

et al., 2003; Andre et al., 2004; Chaput et al., 2004), cancer immunotherapy (Zitvogel et al. ,

1998; Amigorena, 2000; Quah and O'Neill, 2000; Andre et al., 2001; Mignot et al. , 2006),

control of receptor expression (Ahn and Johnstone, 1993; Hawari et al. , 2004; Levine,

2004) possibly in cellular communication and in the mechanisms involved in cell death or

in the control of inflammation (Levine, 2004; Abusamra et al., 2005; Kim et al. , 2006b).

Exosomes can thus activate or inactivate different pathways on surrounding cells,

depending on their molecular composition, which is influenced by the activation state of

the secreting cell (Fomina et al., 2003). This class of MP shares several physical and

biochemical proprieties with retroviruses, such as the use of the endosomal machinery to

bud. The relationship between exosome biogenesis and retrovirus assembly has not yet

been elucidated to a satisfactory degree. Several Hnes of evidence point to the participation

of the MVB biogenesis intracellular machinery during the budding process of HIV-l

particles, especially in antigen-presenting cells like macrophages and dendritic cells (DCs).

While the HIV-l budding process is located at the cytoplasmic membrane in CD4+ T cells,

virions are localized in endosomes in macrophages and in iDCs, suggesting that the viral

budding process occurs within MVB vacuoles (Nguyen et al., 2003; Gould et al. , 2004;

Morita and Sundquist, 2004; Booth et al., 2006). This hypothesis, also known as the Trojan

horse hypothesis, is based on comparative studies of exosomes and HIV -1 particles

(Nguyen et al., 2003) and on observations of other similar viral budding processes (Derse et

al., 1987). It is suggested that retroviruses have exploited the exosome release process

during evolution for their production and propagation, allowing at the same time a

protection against the immune response of the host.

In general, exosomes are slightly smaller and more heterogeneous in size (30-100

nm) than HIV -1 particles (100 nm). Nevertheless, exosomes are similar to retroviruses not

only in size, but also in terms of the molecules the y incorporate and their ability to activate

230

immune cells. The most obvious similarity between these particles is the common presence

of several host molecules. For example, incorporation of MHC-II molecules by virions and

by exosomes has been described (Cantin et al., 1996; Cantin et al. , 2001; Raposo et al. ,

2002; Vincent-Schneider et al., 2002; Gansuvd et al., 2003). In addition, several cell

surface molecules such as integrins (CD11a, CD18), co-stimulatory molecules (CD28,

CD54) and complement neutralizing molecules (CD55, CD59) have been associated with

both particles (Thery et al., 1999; Thery et al., 2001; Nguyen et al., 2003; Cantin et al. ,

2005). Finally, the buoyant density of exosomes ranges from 1.13 to 1.21 g/l (Thery et al. ,

2001), which is very close to the values measured for HIV-1 particles (1.16 to 1.18 g/l)

(Wang et al., 1999). In view of the above-mentioned morphological, physical and

biochemical criteria, it is not surprising that physical separation between exosomes and

HIV-1 is difficult to achieve (Nguyen et al., 2003; Gould et al., 2004; Kramer et al. , 2005).

Velocity gradients appear to have met with sorne success (Dettenhofer and Yu, 1999),

although exosome contamination was not measured.

In our study, using the exosome marker acetylcholinesterase (AChE) and electron

microscopy, we observed that the AChE-containing fraction (collecting at 8.4-12%

iodixanol) included only exosomes and the AChE-free fraction (at 15.6%) contained only

infectious virions (i.e. the mature form), confirming that exosomes can be separated from

HIV-1 virions by OptiprepTM velocity gradient. We also show that immunodepletion using

an anti -acety lcholinesterase antibody rapidly produces both highly purified HIV -1 and

highly purified exosome preparations. This is the first study to use both methods to separate

exosomes from HIV -1. Most significant is that our findings suggest specific techniques for

the purification of exosomes with potential application to tumour treatment or for the

preparation of pure retrovirus for gene therapy as well as for fundamental HIV-1/exosome

research.

231

MATERIALS AND METHODS

Reagents: Phytohemagglutinin-L (PHA-L), acetylthiocholine and 5,5-dithio-bis(2-

nitrobenzoic acid) were purchased from Sigma (St-Louis, MO). Interleukin-2 (IL-2) was

obtained through the AIDS Repository Reagent Program (Germantown, MD). OptiprepTM

(60% iodixanol w/v in water) was obtained from Axis-Shield (Dundee, UK). Prote in AlG

was purchased from Santa Cruz Biotechnology Inc. (Santa Cruz, CA). Complete culture

media consisted of RPMI 1640 or DMEM supplemented with 10% fetal bovine serum

(FBS), penicillin G (100 U/ml), streptomycin (100 U/ml) and glutamine (2 mM), which

were aIl purchased from Wisent (St-Bruno, QC, Canada).

Antibodies: Monoclonal anti-ICAM-1 Ab RR1/1.1.1 was supplied by R. Rothlein

(Boehringer Ingelheim, Ridgefield, CT). Anti-acetylcholinesterase (clone AE-1) and anti­

ICAM-1 (clone R6.5) hybridomas were obtained from the American Type Culture

Collection ATCC (Manassas, VA). Antibodies were purified by mAbTrap protein affinity

columns according to the manufacturer's instructions (Pharmacia Technology AB, Uppsala,

Sweden).

Cells: The human embryonic kidney cell line 293T was obtained from ATCC and

maintained in DMEM complete medium. The indicator ceIlline TZM-bl, a modified HeLa

cell line expressing CD4 and CCR5, was obtained through the AIDS Repository Reagent

Program (Germantown, MD), maintained in DMEM complete medium and then used as

described previously (Wei · et al., 2002; Zhao et al., 2005; Thibault et al., 2007). Primary

human CD4+ T cells were isolated by using a negative selection kit according to the

manufacturer's instructions (StemCeIl Technologies). They were activated with PHA-L

(1 Jlg/ml) and maintained in complete RPMI supplemented with IL-2 (30 U/ml) at a density

of 2 x 106 cells/mi as described previously (Gilbert et al., 2007a; Gilbert et al. , 2007b).

Bovine exosomes were excluded from aIl culture media by ultracentrifugation of the FBS at

100,000xg OIN.

Production of virus stocks: Virions of HIV-1 variant NL4-3Balenv were produced by

transient transfection in human embryonic kidney 293 T cells as described previously

(Cantin et al. , 1997). Plasmids used included pNL4-3balenv (R5-tropic) and pNL4-3 (X4-

232

tropic). The pNL4-3Balenv vector (provided by R. Pomerantz, Thomas Jefferson

University, Philadelphia, PA) was generated by replacing the env gene of the T-tropic HIV-

1 strain NL4-3 with that of the macrophage-tropic HIV -1 Bal strain, thus resulting in an

infectious molecular clone with macrophage-tropic properties (Domadula et al. , 1999). The

other molecular constructs and HIV -1 strains were obtained through the AIDS Repository

Reagent Program. Several virion preparations were obtained from primary cells. Briefly,

peripheral blood was obtained from normal healthy donors and peripheral blood

mononuclear cells (PBMCs) were prepared by centrifugation on a Ficoll-Hypaque density

gradient. Virions of NL4-3 were produced by acute infection of primary human CD4+ T

cells for seven days. Purified CD4+ T cells (1 x 107 cells) were exposed to the virus (500 ng

p24gag) for 120 min at 37°C in 1 ml of RPMI after which 5 ml of complete RPMI

supplemented with IL-2 were added. On day 3, 2 x 107 PHA-L and IL-2 activated cells

were added to the infected cells and the supematant was collected on the seventh day.

Virions of NL4-3Balenv were produced by infection of PBMCs or primary monocyte­

derived macrophages (MDM) for 6 or 9 days respectively. Briefly, PBMCs (1 ,5 x 107

cells/ml) were infected with virions (500 ng/ml) or plated in 75 cm2 flasks to obtain MDM.

After 2 hrs, non-adherent cells containing CD4+T cells were keep for purification by

negative selection and AUTOMacs, while adherent cells were washed with phosphate­

buffered saline (PBS) and isolated monocytes were cultured in RPMI + IL2 for seven days

in the presence of M-CSF (100 ng/ml). On day 7, MDM were incubated with 200 ng of

virus per flask. Flow cytometry analyses revealed that the studied MDM preparations were

constituted mostly of CD14+ cells (2:99%) and very few contaminating CD3+ cells (about

0.1 %). Virions were recovered on day 9 and purified by ultracentrifugation and Optiprep

gradient. The virus-containing supematants were filtered through a 0.22 ~m cellulose

acetate syringe filter and normalized for virion content using an in-house double-antibody

sandwich enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA) specific for p24gag prote in

(Bounou et al., 2002).

Pulsing IM-MDDCs with HIV-l: Immature monocyte-derived dendritic cells (IM-MDDC)

were generated from purified human monocytes (i.e. CD14+ cells) using a monocyte

positive selection kit according to the manufacturer' s instructions (MACS CD 14 micro

beads, STEMCell Technologies, Vancouver, BC) as described previously (Gilbert et al. ,

233

2007a). IM-MDDC cells were cultured in complete culture medium supplemented every

other day with GM-CSF (1,000 U/ml) and IL-4 (200 U/ml) for se ven days. The percentage

of cells expressing surface markers CD3 and CD19 was evaluated to assess contamination

with T and B ceIls, respectively. Experiments were performed with nearly pure preparations

(DC> 95%; CD4+ T > 98%). IM-MDDC cells (6 x 106 in a final volume of 2 ml) were

exposed to HIV-l (600 ng of p24) for 48 hr at 37°C. After incubation, cell-free

supematants were collected and subjected to sequential centrifugation before Optiprep

separation. Virus production was estimated by measuring p24 levels in culture supematants

by ELISA.

Purification of HIV-l particles by velocity gradients: Filtered viruses from 293T ceIls,

CD4+ T cells, MDM or IM-MDDCs were first concentrated by ultracentrifugation in an

Optima L-90K Beckman Coulter apparatus (Fullerton, CA) for 45 min at 28,000 rpm

(100,000xg) in a 70 Ti rotor. The pellet containing virions and microvesicles/exosomes was

resuspended in 500 Jil ofPBS. HIV-1 viral particles were then centrifuged through a 6-18%

Optiprep ™ density gradient as described previously (Dettenhofer and Yu, 1999). The virus

preparations were then centrifuged using the Optima L-90K apparatus for 75 min at 52,000

rpm in a NVT65 rotor. Gradient fractions were collected from the top. The virus

concentration in each stock was quantified using an in-house sensitive double antibody

sandwich ELISA specific for p24gag protein (Bounou et al., 2002).

Virus infection assays: To quantify infectious viral particles in each Optiprep ™ gradient

fraction, 100 Jil were incubated for 48 hrs with indicator cell line TZM-bl (1.5 x 104

ceIls/well, 200 Jil final volume), which carries a stably integrated luciferase reporter gene

under the control of the HIV -1 regulatory element known as the long terminal repeat (Wei

et al., 2002; Zhao et al., 2005; Thibault et al., 2007). AlI experimental points were done in

triplicate. Luciferase activity was determined following a modified version of a protocol

(Berube et al., 1996; Barbeau et al., 1997). Briefly, following the incubation period, 100 Jil

of cell-free supematant were withdrawn from each weIl and 25 Jil of cell culture lysis buffer

(25 mM Tris phosphate, pH 7.8,2 mM dithiothreitol, 1% Triton X-100 and 10% glycerol)

were added before incubation at room temperature for 30 min. An aliquot of cell extract

(20 Jil) was mixed with 100 Jil of luciferase assay buffer (20 mM Tricine, 1.07 mM

234

(MgC03)4·Mg(OH)2·5 H20, 2.67 mM MgS04, 0.1 mM EDTA, 270 f.lM coenzyme A,

470 f.lM luciferin, 530 f.lM ATP and 33.3 mM dithiothreitol) and the luciferase reaction was

monitored on a Dynex MLX microplate luminometer for 20s/well after a 2-5s delay.

Acetylcholinesterase activity assay: Acetylcholinesterase activity was measured following a

procedure described previously (Ellman et al. , 1961). Briefly, 100 f.ll of each Optiprep ™

fraction were suspended in 100 f.ll of 1.25 mM acetylthiocholine in PBS pH 8 mixed with

0.1 mM 5,5-dithio-bis(2-nitrobenzoic acid) in PBS pH 7 in a final volume of 200 f.ll. The

incubation was performed at room temperature but the exosomes and the substrate solution

were pre-warmed at 37°C for 10 min before starting the optical density readings. Changes

in absorption were monitored at 450 nm for 10 min with a plate reader spectrophotometer

(ELX808, BIO-TEK instruments, Winooski, VT, USA).

SDS-PAGE and Western blot analyses: 100 f.ll of each OptiprepTM gradient fraction were

added to an equal volume of boiling 2X sample buffer and kept at 100°C for 7 min as

described previously (Gilbert et al., 2002). The samples were then subjected to SDS­

polyacrylamide gel electrophoresis with a 7.5-20% gradient and transferred to Immobilon

PVDF membrane (Millipore Corporation, Bedford, MA, USA). Immunoblotting was done

using a monoclonal anti-p24gag antibody (183-H12-5C) supplied by the AIDS Repository

Reagent Pro gram (Germantown, MD) and revealed using a Renaissance detection system

(NEN Life Science, Boston, MA) with HRP-conjugated secondary anti-mouse antibodies

(Amersham, Mississauga, ON, Ca) at a dilution of 1/20,000.

ICAM-l detection microplate assay: ICAM-1 was quantified ln exosome/HIV-1

preparations by an in-house enzymatic sandwich-type immunoassay. Briefly, flat bottom

96-well plates (BD Falcon microplate) were initially coated with the anti-ICAM-1 (R6.5) or

isotype control (lgG2a) antibody (50 f.lg/ml) in carbonate buffer. After removal of excess

antibody by three washes with washing solution (PBS/Tween 20 0.1 %) and blocking non­

specific sites with blocking solution (PBS/Tween 20 0.1 %/BSA 1 %) for 1 hr at room

temperature, the plates were washed and held overnight at 4°C, loaded with 75 f.ll of each

gradient fraction mixed with an equal volume of 0.5% Triton X-100 lysis buffer. The plates

were then washed three times and a second antibody, biotiny lated anti -1 CAM -1 (R 1.1.1),

235

was added at 0.5 Ilg/ml, in blocking solution for 1 hr at room temperature. The plates were

then washed three times and a streptavidin-peroxidase conjugate (streptavidin-HRP-40;

Research Diagnostics) was added, followed by incubation for 30 min at room temperature.

The plates were then washed and ICAM-l-containing particles were measured by adding

the TMB-S substrate (Research Diagnostics), followed by 50 III of lM H3P04 to terminate

the reaction and reading the absorbance at 450 nm.

Electron Microscopy Procedure and Examination of Negative Stain Specimens: The protocol

described by Hammond et al. and Alain et al was performed with each analytical fraction

(Hammond et al., 1981; Alain et al., 1987). Briefly, microvesicle preparation was fixed with an equal

volume of2% paraformaldehyde and 50 - 200 ilL were concentrated in a micro-ultracentrifuge

tube (Beckman Airfuge) with a formvar-coated electron microscopy grid at the bottom at

l20,000xg (20psig) for 5 minutes in an Airfuge ultracentrifuge (Beckman, Palo Alto, CA,

USA). The grids were dried on bibulous paper and stained for 1 min with a drop of 3%

phosphotungstic acid (pH 6.0). The concentration, shape and overall appearance of the

microvesicles were examined with a Hitachi 7100 (Hitachi, Japan) transmission electron

mIcroscope.

lmmunodepletion of exosomes in viral preparations: 100 III of ultra-centrifuged cell

supematant was diluted in 400 ~l of PBS and contacted with protein A1G beads pre-coated

with anti-acetylcholine or isotypic control antibody at 10 Ilg/20 III ofbeads for 1 br at room

temperature on a rotating platform. Immune complexes were then recovered by

centrifugation and the supematants were subjected to a second round of immunodepletion

under the same conditions. The final supematants and the beads were kept for p24gag

evaluation and acetylcholinesterase activity assay.

236

RESULTS

Highly purified Optiprep ™ veloeity gradient HIV-l partieles

Microparticles, exosomes and HIV -1 have similar buoyant densities and the first

two constitute the major contaminants of viral preparations (Bess et al., 1997; Gluschankof

et al., 1997). Sucrose gradients are not efficient in separating these cellular vesicles. In

order to study the role of exosomes in HIV -1 infection, a more efficient separation method

is needed. The adequacy of the OptiprepTM velocity gradient protocol used in this study was

tested on a preparation obtained from 293T cells infected with NL4-3Balenv. The

Optiprep ™ separation medium possesses intrinsic properties such as neutral pH and

physiological osmolarity (Ford et al., 1994; Van Veldhoven et al., 1996; Dettenhofer and

Yu, 1999), which make it highly suitable for efficient separation of viral entities from

cellular debris and microvesicles (Moller-Larsen and Christensen, 1998; Dettenhofer and

Yu, 1999; Hermens et al., 1999; Zolotukhin et al., 1999). In this study, HIV-l particles or

exosomes in cell-free supematant filtered through O.22-Jlm membrane were concentrated

by ultracentrifugation at 100,OOOxg for 45 min, re-suspended and then separated by

centrifugation through a 6-18% Optiprep ™ velocity separation gradient. Dettenhofer et al.

was the first to de scribe efficient separation of microvesicle contaminants from HIV-l

preparations (Dettenhofer and Yu, 1999). This efficiency is confirmed in Figure 1, which

shows p24gag protein concentrated mainly in fraction 15.6. To establish a correlation

between infectivity and the amount of p24gag, we infected the indicator cell line TZM-bl

with an equal volume of each OptiprepTM fraction (Fig. lB). The luciferase and b­

galactosidase genes are integrated separately into the TZM b 1 genome under the control of

the HIV -1 promoter. Furthermore, these cells are rendered highly sensitive to infection by

different HIV -1 variants by virtue of the expression of both CXCR4 and CCR5 HIV -1 co­

receptors. Infectivity assays on TZM-bl cells (panel B) prove that fraction 14.4 to 16.6

contains fully infectious viruses. Examination by electron microscopy (not shown)

confirmed that fractions 15.6 and 16.8 contain homogeneous viral particles at a

concentration of about 1 ° Il particles/ml.

Measurement of AChE activity in each OptiprepTM gradient fraction

237

T 0 assess whether the purified virus preparation still contained any contaminating

exosomes, we took advantage of the acetylcholinesterase (AChE) marker, which is

exosome-specific and has been used previously with success (Rieu et al. , 2000; Gastpar et

al. , 2005). AChE is involved in the regulation of acetylcholine levels by hydrolysis into

choline and acetate near the neuromuscular and neuroeffector junctions. This enzyme is

also expressed on leucocytes and erythrocytes as well as on several celllines such as 293 T,

Daudi, CEM hum an leukemic T cells and others. This glycosylphosphatidylinositol­

anchored acetylcholinesterase and other GPI proteins also localized in the MVB are part of

the exosome membrane (Johnstone et al., 1987; Gastpar et al., 2005). The distribution of

exosome-containing fractions along the gradient was evaluated by measuring AChE

activity. Figure 2 shows that AChE activity is concentrated in fractions 8.4 to 12, indicating

that exosomes sediment primarily outside the gradient zone where HIV -1 virions are found.

Microscopic observations indicate about 109 particles/ml in these fractions (data not

shown). Fractions 8.4 to 12 are thus rich in exosomes, while fraction 15.6 contains fully

infectious HIV -1 viruses. These results confirm the efficiency of the Optiprep ™ velocity

gradient method in separating quasi-similar vesicles such as exosomes and HIV -1.

Purification on OptiprepTM gradient of partic/es derived fram uninfected and infected

CD4+ Tcells

The human T cellline Jurkat T and primary CD4+ T cells have been found to release

exosomes into the supematant following activation (Blanchard et al. , 2002). HIV -1 actively

replicates in CD4+ T cells, which are considered to be a major reservoir of virions in vivo.

In order to extend our previous observations to a more physiological context, we overlaid

the 100,000xg pellet obtained from NL4-3 infected or uninfected (MOCK) purified CD4+ T

cell supernatants on an Optiprep ™ gradient. Figures 3A and 3B reveal that the p24gag

protein was detected only in the fraction obtained from infected cells (panel A) and is

concentrated in fraction 15.6, as observed for 293T cells (Figure lA). Moreover,

acetylcholinesterase activity was again found highest in OptiprepTM fractions 8.4 to 12 for

MOCK (data not shown), infected CD4+ T cells (Figure 3B), infected MDM (Figure 4A) or

HIV-1 pulsed IM-MDDC (Figure 4B). These results indicate that exosomes derived from

supernatants ofHIV-1 pulsed primary cells such as CD4+ T, MDM or IM-MDDC are found

238

ln Optiprep ™ velocity gradient fractions other than those to which HIV -1 particles

gravitate. This set of experiments emphasizes that physiological target ceUs of HIV-l

secrete exosomes that can be efficiently separated by this method for aU ceU types currently

used for viral production.

The presence ofhost surface molecules on exosomes and HIV-l

The presence of host molecules on both types of vesicle has been described by

several authors, ICAM-l remaining the most studied (Fortin et al., 1997; Fortin et al. , 2000;

Tardif and Tremblay, 2003; Segura et al., 2005b). ICAM-l via its interaction with LFA-l

plays several roles in HIV -1 pathogenesis and also in immune responses (Gilbert et al. ,

2005; Lebedeva et al., 2005; Sprent, 2005; Gilbert et al., 2007b). Moreover, the presence of

ICAM-l and likely that ofLFA-1 on microvesicles such as exosomes is involved in antigen

presentation (Segura et al., 2005a; Sprent, 2005). Figure 3C shows the distribution of

ICAM-l in each OptiprepTM gradient fraction from infected CD4+ T ceUs, as detennined by

the plate capture technique. These results show that this technique is specific, since it is

presumed that the anti-ICAM-l biotinylated antibody detects any false positive signal, yet

the signal obtained with the IgG2a control antibody is constant. Moreover, we detected

ICAM-l (Figure 3C) and LFA-l (data not shown) in the OptiprepTM fraction that was

positive for both AChE and for the p24gag protein. These results show that LFA-l or ICAM-

1 are indeed included in exosomes and in HIV -1 particles and that the presence of host

molecules in supematants of infected primary cells is not associated exclusively with

virions. All of these results confinn that the Optiprep ™ gradient substantiaUy purifies HIV-

1 in the presence of MPs and/or exosomes in primary cells.

Immunodepletion of exosomes in viral preparations

Based on the above results, alternative rapid methods of purifying exosomes were

perfonned using immunodepletion of AChE-positive vesicles directly from 100,000xg

centrifugation pellets. Immune complexes fonned from ultra-centrifuged cell supernatants

diluted in PBS and incubated with prote in AlG beads pre-coated with anti-AChE or with

isotypic IgG 1 control antibody were recovered by centrifugation and the supernatants

subjected to a second cycle of immunodepletion under the same conditions. Figures SA and

239

5B show respectively the AChE and p24gag prote in contents of the supematants and beads.

About 95% of the AChE activity was recovered with the anti-AChE-beads after the fust

round of precipitation. Equal amounts of p24gag were present in the final supematants and

starting material, considering the dilution in PBS. Furthermore, panels C, D and E confirm

that formation of immune complexes with protein AlG efficiently pulled down exosomes

(108 particles/ml, Figure 5D), while the HIV -1 particles (1010 particles/ml) stayed in the

supematant (Figure 5E vs 5C). It is thus possible to separate exosomes from HIV -1 virions

by specifie immunodepletion.

The purification protocols are illustrated schernatically in Figure 6.

240

DISCUSSION

Among the several kinds of MPs, exosomes share the most similarities with HIV-1

particles in terms of size and gradient density. In fact, the densities of both exosomes and

HIV -Ion sucrose gradient are very similar (1.13 to 1.21 g/mL for exosomes and 1.16 to

1.18 g/mL for HIV -1). Moreover, both vesicles use the MVB machinery to bud (Raposo et

al. , 2002). FinaIly, the presence of surface molecules such as ICAM-1, LFA-1 , CD55,

CD59, MHC-II, MHC-I and several others has been reported for both particles (Thery et

al. , 2001; Cantin et al., 2005). These similarities aIl render the separation or purification of

these particles very difficult. In this study, we present evidence that a velocity gradient can

be an efficient tool for separating exosomes from HIV -1 preparations. We also show the

effectiveness of a new immuno-depletion method based on the presence of AChE to

remove exosomes from HIV -1 preparations. This new method is quick and reliable for

separating exosomes from HIV -1.

Application of these separation methods to studying the functional role of host

molecules incorporated on HIV -1 could tum out to be of significant value. Achieving very

highly purified HIV -1 preparations in these kinds of experiments is a definite advantage.

These methods could also provide the opportunity for specific isolation of exosomes

secreted by a variety of cell types and could prove useful in experiments in which purified

exosome preparations are needed to study their roles in several biological processes.

Indeed, these purification steps are crucial in studies involving mixtures of exosomes and

HIV-l (or for that matter, other retroviruses) as starting mate ri al. We strongly believe that

an improved and standardized method of exosome purification should lead to more

comparable results among different laboratories and lessen discrepancies such as those seen

among several studies in recent years and would probably also facilitate the interpretation

of results in forthcoming published reports in this area.

Most studies published so far have used different techniques to measure exosomes

and MPs. A common way to get exosome preparations from cell culture supernatants is to

employ high-speed centrifugation and obtain a pellet containing exosomes. However, these

pellets remain contaminated by apoptotic MPs, or as shown in more specific studies, by

retroviruses. To overcome this problem, we overlaid an OptiprepTM velocity gradient with a

241

100,000 xg centrifugation pellet. Given that apoptotic vesicles are associated with histones

and therefore much denser, (1.24 to 1.28 g/ml) in the gradient, they collect in a different

fraction than exosomes (Thery et al., 2001). The presence of apoptotic vesicles in the late

fraction of the gradient is possible for the following reason: apoptotic vesicles exhibit a

characteristic histone protein molecular weight pattern, which is weakly visible by

Coomassie blue staining in our preparations. Furthermore, as illustrated in our results, HIV-

1 particles also collect in a different fraction. The results obtained with an Optiprep ™

velocity gradient offer the unique advantage in separating exosomes from both apoptotic

vesicles and HIV -1 in a single step.

The difficulty in separating exosomes from HIV -1 particles is due to their physical

and biological similarities. The use of specific membrane antigens to separate them is often

suboptimal since exosomes and HIV -1 have approximately the same antigen expression

pattern: CD81, lysosomal marker CD63 and several other surface molecules. This is why

flow cytometry, ELISA or bead capture techniques based on specific markers are not

sufficiently discriminating for the separation of exosomes, MPs and HIV -1. An alternative

method, using an anti-CD45, has described by Ott (Trubey et al., 2003; Chertova et al. ,

2006), although this technique allows separation of MPs derived from leucocyte plasma

membranes only and does not eliminate exosomes originating from the endosomal

membrane. Immunodepletion using both antibodies (anti-CD45 and anti-AChE) could be

useful for obtaining very pure virion preparations from hematopoietic cells. Among the

antigens we tested, only AChE was a specific marker of exosomes. AChE appears to be

excluded from HIV -1, since the major portion of its activity is recovered in the early

OptiprepTM fractions (8.4 to 12), in which no virus is detected. This provides a unique way

of capturing exosomes while excluding HIV -1 particles. Based on this observation,

depletion of 100,000xg pellets with anti-AChE antibody-coated protein AlG agarose

appears as excellent means of rapidly purifying the virions or capturing exosomes.

Both methods (OptiprepTM gradient and immunodepletion) can be used to purify

exosomes and electron microscopy coupled with AChE assay may be useful for quantifying

them. Altogether, the above observations prove that the OptiprepTM gradient can be used to

242

purify infectious HIV -1 particles to a high degree and the recovery of the totalload overlaid

on the OptiprepTM gradient was not greater than 40%.

Establishing an efficient method of separating exosomes from HIV -1 or from other

retroviruses is of utmost importance, given a recent study showing that iDes release HIV-1

in association with exosomes and that this association promotes HIV -1 infectivity (Wiley

and Gummuluru, 2006). In that study, sucrose gradients and immunocapture were used to

purify virions and exosomes. Using OptiprepTM, we obtained fractions containing exosomes

only and fractions containing exosome-free virions from infected dendritic cells (Figure

4B).

In summary, the results of the present study show that a relatively simple method of

purifying exosomes is now available. The novelty of our observations lies in the

characterization and standardization of a protocol for purifying exosomes and/or for

obtaining pure virions. We may expect these methods to make a significant contribution to

obtaining specialized MPs for use in vaccination or gene therapy.

ACKNOWLEDGMENTS

We express our gratitude to Lahlou Hadji for constructive comments and critical reading of

the manuscript. We thank Dr. Stephen Davids for excellent proofreading. We are also

grateful to M. Robert Alain for his assistance with the electron microscopy analyses.

243

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255

FIGURES

FIGURE 1: Purification of HIV-l particles using an OptiprepTM gradient. NL4-

3Balenv was produced by transient transfection in human embryonic kidney 293T cells and

purified as described in Materials and Methods. The 100,000xg NL4-3Balenv pellet was

overlaid on the Optiprep ™ gradient. (A) p24gag protein as quantified by ELISA. (B) 100 JlI

of each OptiprepTM fraction were contacted with 15,000 TZM-bl cells for 48 hr prior to

lysis for infectivity determination by luciferase assay. Values represent three independent

experiments.

FIGURE 2: Exosome presence measured as AChE activity in OptiprepTM gradient

fractions. The 100,OOOxg NL4-3Balenv pellets were overlaid on the OptiprepTM gradient.

AChE activity was evaluated in each fraction by colorimetry. Values represent at least six

independent experiments.

FIGURE 3: OptiprepTM gradient purification of HIV -1 particles derived from CD4+ T

cells. NL4-3 was produced by infection of CD4+ T cells and purified as described in

Materials and Methods. OptiprepTM gradient was overlaid with 100,000xg pellet of

uninfected (MOCK) or infected cells. The p24gag protein in each fraction was detected by

Western blot (A) with anti-p24 antibody and by ELISA (B, black rectangles).

Acetylcholinesterase activity was quantified by colorimetric assay as described in Materials

and Methods (B, open rectangles). Data shown are representative of six independent

experiments. HIV-1 and exosomes containing ICAM-I were quantified by ELISA (C).

OptiprepTM gradient was overlaid with 100,000xg pellet from cells pulsed with NL4-

3Balenv. Plates were initially coated with isotypic IgG2a control or anti-ICAM-1 antibody

and ICAM-I was revealed by biotinylated anti-ICAM-1 antibody and streptavidin­

peroxidase conjugate as absorbance at 450 nm. Values represent six independent

experiments.

256

FIGURE 4: OptiprepTM gradient purification of HIV-l particles derived from MDM

and IM-MDDC. MDM (panel A) or IM-MDDC (panel B) were incubated in RPMI with

immunodepletion-purified NL4-3Balenv produced on PBMCs as described in Materials and

Methods. Cell-free supematants were collected and subjected to sequential centrifugation.

The pellets containing exosomes and HIV-1 were re-suspended in 400 f.ll of PBS and

exosomes were separated from HIV-1 particles by OptiprepTM gradient. Exosomes were

quantified in each individual OptiprepTM fraction (Open rectangles) by measuring AChE

activity. Virions were quantified using an anti-p24gag ELISA (black rectangles). Data

correspond to means ± SD of three donors.

FIGURE 5: Purification of exosome preparations by immunodepletion with anti­

AChE. Immune complexes formed by incubating 100 f.ll ofNL4-3Balenv 100,000xg pellet

(starting material) diluted in 400 f.ll of PBS with protein A/G beads pre-coated with anti­

AChE (AE-1) or isotypic IgG1 control antibody were recovered by centrifugation.

Supematants were subjected to a second cycle of immunodepletion under the same

conditions. The second supematant and associated beads were kept for AChE activity (A)

and p24gag (B) assays. Data shown are representative of three independent experiments.

Transmission electron micrographs of the 100,000xg pellet (C), the first-cycle anti-AChE­

coated beads (D) and the second-cycle supematant (E).

FIGURE 6: Schematic representation of the purification protocols.

257

Figure 1

A B

4100°1 ~. 31000 21000 ~ 11000 ~ . ri n

~ 1~! .=.0 ==00 onl 111111 1 6.0 7,2 8,4 9.ô 10 .. 8 12.0 13.2 14,4 15.,6, 16.8 18.0 Sum 6.0 7.2 8.4 9,,6 10.8 12.0 13.2 14.4 15.6 16.8 18.0

Figure 2

400

300 ~ ~s:

~ «J. 200 w .c (J <C

100

258

Surn. 6.0 7~28.4 9.6 10.8 12.0 13~2 14.,4 15,.6 16.8 18.0

259

Figure 3

A B 500 - 400

400 0

A ~ 300 --~ 'G co w 200 .c u .oC

B 100

6-,0 7,2 S.4 9,6 10,8 12,013,2 14,4 15.616,8 -1S,Q 0

c 0.75

~ 0,50

1 025 ~ ~ ____________ LL

0.-00 6,01,2 8,49,6 10,8 '1:2,0 13.,2 14,415,6 16,8 lltO

Figure 4

A

B

0 >-.... oS; ;; (,) cu w .c (.) cc(

o ~ ~>

125

100

75

50

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0 6.0 7.2 8.4 9.6 10.8 12.0 13.2 14.4 15.6 16.818.0

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6.0 7.2 8.4 9.6 10.8 12.0 13.2 14.4 15.6 16.8 18.0

260

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10

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Figure 5

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1500

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0

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Figure 6

Exosomes or virus purification