Corpus des trésors monétaires gaulois et romains de Narbonnaise. I, cités de Béziers et de...

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CORPUS des Trésors monétaires gaulois et romains de Narbonnaise En souvenir de Xavier Loriot (1941-2013) et tout particulièrement de ses recherches sur les trésors monétaires antiques de la France Marie-Laure Berdeaux-Le Brazidec Figure 1 : carte des trésors monétaires gaulois et romains de la partie occidentale de la Narbonnaise. fichier ÉDITEUR destiné à un usage privé

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CORPUS des Trésors monétaires gaulois et romains de Narbonnaise En souvenir de Xavier Loriot (1941-2013) et tout particulièrement de ses recherches sur les trésors    monétaires antiques de la France

Marie-Laure Berdeaux-Le Brazidec

Figure 1 :carte des trésors monétaires 

gaulois et romains de la partie occidentale de la Narbonnaise. 

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TRÉSORS MONÉTAIRES GAULOIS ET ROMAINS DE NARBONNAISE

Nous avons souhaité présenter ici une première synthèse des trésors monétaires gaulois (fin IIe s.-Ier s. av. J.-C.) et romains découverts en Narbonnaise. Le corpus que nous entendons ainsi constituer sera un document novateur, dans la mesure où il n’existe pas encore de synthèse pour tout ce territoire, notamment dans son cadre antique ; en effet, la plupart des travaux de recensement précédents concernaient des départe-ments ou des régions françaises actuelles.

Le premier volet de cette synthèse sera consacré aux cités antiques couvrant le territoire occidental de la Narbonnaise (fig. 1), soit les cités de Béziers (Baeter-ra), Lodève (Lodeva), Nîmes (Nemausus), Narbonne (Narbo), Carcassonne (Carcaso) et Toulouse (Tolo-sa). Cette première partie du corpus, qui fera l’objet de plusieurs livraisons annuelles à la Revue archéo-logique de Narbonnaise selon un découpage en cités, est le fruit d’un travail commencé il y a une dizaine d’années dans le cadre d’un post-doctorat au sein de l’UMR 5140 du CNRS (Lattes). Elle regroupera l’en-semble de la documentation que nous avons pu re-cueillir et vérifier jusqu’à ce jour, sous forme de no-tices résumées, contenant les principales informations connues pour chaque découverte, avec toutes les ré-férences bibliographiques recensées. Chaque cité fera aussi l’objet de commentaires spécifiques, au vu des découvertes répertoriées.

Il nous a semblé opportun de livrer cette documenta-tion, en partie inédite, aux chercheurs travaillant sur la Narbonnaise, en l’absence des volumes correspon-dants de la série du Corpus des trésors monétaires an-tiques de la France (TAF), dont la publication est ac-tuellement arrêtée. En effet, le dernier volume paru, consacré à l’Oise et à la Somme (TAF VIII-2), date de l’année 1997 et bien que quelques manuscrits aient été préparés depuis, aucun autre volume n’a toutefois été publié. Cette situation est due, en partie, à la dispari-tion successive des trois éditeurs du Corpus : Hélène Huvelin, Daniel Nony et tout dernièrement Xavier Lo-riot. C’est pourquoi, devant l’avenir incertain de cette série, pour les régions encore non traitées, et dans l’at-tente d’autres moyens de mise à disposition des don-nées relatives aux trésors monétaires romains, pour l’ensemble de l’Empire romain1, nous avons souhaité livrer cette première synthèse. Avec la dernière cité, nous donnerons également les commentaires relatifs à l’ensemble des éléments recensés pour la province de Narbonnaise.

Afin de compléter ce premier corpus, nous envisa-geons de publier, par la suite, d’éventuels addenda pour l’ensemble des trésors.

NOTICES DES TRÉSORS

Les trésors sont présentés par ordre alphabétique des communes de découverte, avec indication de la pé-riode chronologique concernée, selon deux catégo-ries distinctes, utilisées dans les TAF : les trésors pour lesquels les informations relevées sont assez fiables pour les considérer comme certains ou pro-bables et les trésors ne bénéficiant pas d’assez d’élé-ments précis, les laissant apparaître comme douteux.

Les notices comprennent, quand les éléments sont connus, la date, le lieu précis et les circonstances de découverte, la composition et une évaluation de la datation ou de l’abandon du trésor. La bibliographie relevée est ensuite indiquée par ordre chronologique, de la référence la plus ancienne à la plus récente, avec quelques commentaires éventuels. Nous y faisons fi-gurer les références uniques entièrement dévelop-pées, pour une meilleure vision d’ensemble de la do-cumentation, à côté des références revenant plus d’une fois, qui sont abrégées et se trouvent dans la bibliographie générale en fin d’article.

1. Nos collègues anglais du British Museum sont à l’origine d’un projet de base de données permettant de référencer les trésors du sol britannique ; cette base a été développée et sera remplie à partir de l’automne 2013 en Angleterre, puis devrait être mise à disposition de l’ensemble des pays qui voudront bien partici-per au projet. Nous espérons que dans un très proche avenir la France saura trouver les moyens d’y collaborer, les TAF précé-demment publiés fournissant déjà une documentation solide, certes à mettre à jour, prête à y être enregistrée.

Marie-Laure Berdeaux-Le Brazidec Chercheur-numismate associé à l’UMR 5140 (Lattes)

CDAR - 390 avenue de Pérols - 34970 Lattes [email protected]

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◤◤ Abstract :  Here are presented and discussed the Celtic and Roman coin hoards discovered in the territory of the cities of Béziers and Lodève. Fourteen treasures definite or probable and three doubtful for the city of Beziers ; two probable and one doubtful likely to Lodève.

◤◤ keywords :  Celtic coin hoards, Roman coin hoards, Roman Gaul, Narbonnaise, Béziers, Lodève, City

◤◤ Résumé :  Sont  présentés  et  commentés  ici  les  trésors  monétaires  gaulois  et  romains découverts sur  le  territoire des cités de Béziers et de Lodève. Soit quatorze trésors certains ou probables et trois douteux pour la cité de Béziers ; deux probables et un douteux pour celle de Lodève.

◤◤ Mots-Clés :  Trésors  monétaires  gaulois,  Trésors  monétaires  romains,  Gaule  romaine, Narbonnaise, Béziers, Lodève, Cité

– Marie-Laure Berdeaux-Le Brazidec

Trésors monétaires gaulois et romains de Narbonnaise. I, Cités de Béziers et de Lodève

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I. LA CITÉ DE BÉzIERS

1. Présentation

Béziers et les Longostalètes, IIe et Ier s. av. J.-C.À l’extrême fin du IIIe s. av. J.-C., les Gaulois longos-talètes fondent une nouvelle ville de Béziers, appelée « Béziers II » (200-36 av. J.-C.) (Ugolini, Olive 2012, 133-136). Leur nom apparaît alors sur des séries monétaires à légende grecque, frappées autour de 150 av. J.-C. et jusqu’aux années précédant la fonda-tion de la colonie romaine. Puis d’autres séries offri-ront le nom grec de la ville, Betarratis. Ces monnaies circulent en Languedoc occidental, sur l’axe Aude-Garonne, le pays rutène et le littoral méditerranéen nord-occidental. De cette situation particulière, il est possible d’envisager qu’avec la conquête romaine des alliances avec le peule longostalète ont dû être

conclues, grâce auxquelles ce dernier a pu bénéficier d’une autonomie l’autorisant à frapper ses propres émissions monétaires et du respect de son territoire qui n’a pas été immédiatement annexé.

Toutefois, autour de Béziers, on ne connaît que peu de structures rurales contemporaines de la fon-dation gauloise de la ville. Seules deux implanta-tions d’une certaine importance sont recensées : aux Fangasses (vers 125 av. J.-C.), à proximité de la voie Domitienne, et à la Courondelle (villa, vers 100 av. J.-C.). Ainsi peut-on constater que presque tous les établissements sont tardifs par rapport à la conquête, alors que le nombre de villae romaines en Biterrois est l’un des plus important en Gaule. L’investissement de la campagne biterroise est donc surtout le résultat de la colonisation romaine et ne semble pas être antérieur à la déduction de la co-

lonie, vers 36 av. J.-C. Aux IIe et Ier s. av. J.-C., Béziers (II) paraît donc être l’agglomération princi-pale de ce secteur, s’illustrant par son ampleur, son habitat évolué et par l’importance de sa métallurgie, à mettre en relation avec l’exploitation précoce et organisées des gisements miniers de l’arrière-pays, et par ses productions monétaires.

Béziers romaine et sa citéAvec la chute de Marseille en 49 av. J.-C., la Provincia, qui devien-dra la province romaine de Narbon-naise en 22 av. J.-C., voit s’ouvrir de nouvelles possibilités d’organisa-tion de son territoire. Son unification passait, dès le projet de César, par la création de nouvelles colonies. Celle de Nîmes, déduite aux environs de 40 av. J.-C., est de droit latin, celle de Narbonne (reconduite vers 46-45 av. J.-C., avec les vétérans de la Xe Légion) et celle d’Arles sont de droit romain. Béziers est également de droit romain et voit l’installation des vétérans de la VIIe Légion, vers 36-35 av. J.-C. Elle porte dès lors le nom de Colonia Urbs Julia Baeterrae.

Béziers se retrouve alors parmi les points-clés du territoire, permet-tant un accès au couloir d’Aquitaine, aux gisements miniers et à l’inté-rieur continental. La colonie se dé-veloppe et les campagnes font l’ob-jet d’un intense investissement. L’enclave grecque d’Agde périclite et son abandon se précise dès le mi-

Figure 1 :carte des trésors monétaires 

gaulois et romains des cités de Béziers et de Lodève.

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lieu du Ier s. ap. J.-C., ses terres étant intégrées au ca-dastre Béziers A à l’époque flavienne. Le Biterrois se couvre d’un nombre très important d’exploitations produisant du vin de bonne qualité, entraînant à leur suite des ateliers de potiers, des exploitations de car-rières, agriculture et viticulture. Certains de ces éta-blissements sont abandonnés dès la fin du IIe s. ou au IIIe s., en raison de la crise de cette période, mais d’autres poursuivent leur activité plus longtemps.

Après la réforme de Dioclétien, Béziers appartient à la Narbonnaise Première, avec les quatre autres an-ciennes colonies (Narbonne, Toulouse, Nîmes et Lo-dève). En 465, avec l’arrivée des Wisigoths, la partie occidentale de la Narbonnaise Première est rattachée au royaume wisigothique ; Béziers est alors intégrée à la marche gothique, établie au nord des Pyrénées (Ugolini, Olive 2012, 172 ; Mauné 1998, 14).

Les limites de la cité de Béziers que nous avons adop-tées pour les cartes présentées ici s’accordent avec le cadre territorial fixé par M. Clavel-Lévêque (Cla-vel-Lévêque 1970) et admis depuis (Mauné 1998, 14 ; Ugolini, Olive 2012, 172).

2. Corpus des trésors monétaires gaulois et romains de la cité de Béziers (fig. 2)

TRÉSORS CERTAINS OU PROBABLES

Agde,◤Embonne (Hérault), République-AugusteUn trésor comprenant au moins une trentaine de de-niers républicains et du haut Empire, a été découvert lors de travaux agricoles dans une vigne en 1921 à La Clape, site d’Embonne, à environ 50/100 m de la mé-tairie. Cinq exemplaires ont pu être identifiés : 2 de-niers républicains de 104 (RRC 318/1) et 82 av. J.-C. (RRC 361/1) et 3 deniers d’Auguste au type de Caïus et Lucius de Lyon (RIC I² 207, 2 av. J.-C.-4 ap. J.-C.) ; ces derniers, qui avaient été donnés au musée d’Agde par M. Carausse, ont ensuite disparu.

L’enfouissement est estimé à l’époque d’Auguste ou celle de Tibère.

ARIs (R.) – Le site préromain d’Embonne : une antique fabrique de meules sous la nouvelle ville du Cap d’Agde. Études sur Pézenas et sa région, 5, 1974, 11 et n. 23.

RICHARD (J.-C.) et ARIs (R.) – Les découvertes monétaires d’Agde (Hérault). Études sur Pézenas et l’Hérault, 10, 1979, 3, 9 et 18 n. 25 et n. 26.

RICHARD (J.-C.) – Un trésor de monnaies de la République romaine et du Haut-Empire à Mèze (Hérault). Bulletin de la Société française de Numismatique, janvier 1980, 636, n. 3.

ARIs (R.) – Notes sur l’histoire d’Agde (Hérault). Études sur 

l’Hérault, nouvelle série, 2-3, 1986-1987, 11 et 17 n. 4.LUGAND, BERMOND 2001, commune 003, 162-163, no 95.

Alignant-du-Vent,◤nécropole◤de◤Camp-Nègre (Hérault), GallienUn dépôt comprenant environ 50 « petits bronzes » de Gallien fut recueilli, d’après son donateur, dans une urne funéraire en pierre décorée de deux couples de griffons affrontés, découverte à Alignant-du-Vent en 1834 dans un champ appartenant à M. Eustache, médecin.

Ces monnaies ont été données en 1885 par le curé de la Madeleine à Béziers, M. Flory, pour le médaillier de la Société archéologique de Béziers, où elles doi-vent toujours être conservées.

L’urne en question et un dessin ont été publiés dans le Bulletin  de  la  Société  archéologique  de Béziers, 2e série, VII, 1873-1874, 206-207 et pl. VIII fig. 1 ; celle-ci était la propriété de M. Vignier. Auparavant, un dessin de l’urne avait été publié dans le Maga-sin pittoresque l’année de la découverte, avec l’indi-cation d’ossements portant « des traces de combus-tion » à l’intérieur. À cette époque, aucune mention des monnaies qu’elle contenait n’est signalée et sa da-tation est donnée au « siècle d’Auguste, si l’on en juge d’après une pièce de monnaie en cuivre à l’effigie d’Agrippa trouvée près de là dans un puits antique ».

Ces monnaies ne sont pas indiquées dans la publication de S. Mauné (1998, 297, notice sur le Camp-Nègre, et 300, notice sur la nécropole de Camp-Nègre).

Ces 50 antoniniens de Gallien sont décrits par L. Noguier comme un trésor, mais nous ne savons pas s’ils forment la totalité du dépôt ou une partie seule-ment. On peut en effet s’étonner que sur ce nombre, non négligeable de monnaies, aucune ne soit au nom de l’impératrice Salonine, femme de Gallien. Par ailleurs, on peut s’étonner de trouver des monnaies du milieu du IIIe s. dans une urne cinéraire apparte-nant à une nécropole du haut Empire ; à moins d’un réemploi ultérieur, mais l’urne contenait toujours des ossements lors de sa découverte. Ou bien il faudrait y voir là un cas de perduration d’incinération au IIIe s. et donc une sépulture plus tardive que celles de la né-cropole datée du haut Empire.

Il n’est donc pas certain que ce petit dépôt d’Ali-gnant-du-Vent provienne bien de la nécropole.

Anonyme – Urne cinéraire découverte en 1834, près Pézenas. Le Magasin pittoresque, 1834, no 39, 311 (à propos de l’urne, avec un dessin ; aucune indication sur les monnaies).

Anonyme – Chronique archéologique. Bull. de la Soc. archéo. de Béziers, 2e série, XIII, 1885-1886, 138 (note de L. Noguier).

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Bessan◤◤(Hérault), RépubliqueUn trésor de 130 monnaies républicaines en argent (« à l’effigie de consuls, de quadriges, etc. ») a été dé-couvert dans la Carrière Zarroca, en bordure de la RD 137, en avril 1938, avec des fragments de tegu-lae. P. Le Gentilhomme, du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France, n’a pu en exami-ner que 113 (27 deniers et 86 quinaires).

Les monnaies appartiennent à la période 78-49 av. J.-C., le denier le plus récent étant daté de 55 av. J.-C. (Q. Cassius). Le trésor aurait été enfoui dans la seconde moitié du Ier s. av. J.-C.

LE GENTILHOMME (P.) – La trouvaille de Bessan (Hérault). Revue Numismatique, 5e série, 7, 1943, 145-148.

BONNET 1946, 25, no 81.LANTIER (R.) – Chronique des publications. Recherches ar-

chéologiques en Gaule en 1944-1945. Gallia, 1947, 225.ROLLAND (H.) – Monnaies de la République romaine trouvées

en Gaule. 27e-28e congrès F.H.L.M.R., Perpignan Saint-Gilles (1953-1954), Montpellier, 1956, 35 et 39, no IV.

CRAWFORD (M.) – Roman Republican coin hoards, Londres, 1969, 109, no 342.

RICHARD 1973, 148.RICHARD (J.-C.) – Un trésor de monnaies de la République

romaine et du Haut-Empire à Mèze (Hérault). Bulletin de la Société française de Numismatique, janvier 1980, 636, n. 3.

LUGAND, BERMOND 2001, commune 031, 217, no 17.TORRIERO 2004, 26.

Béziers◤I◤◤(Hérault), monnaies languedociennes à la croixEntre le 22 et 24 décembre 1871 (Blanchet) ou dans les premiers jours de 1872 (Noguier), des enfants ont trouvé dans un champ situé sur la crête dominant les Moulins de Bagnols, sous les murs de Béziers, un vase en céramique, enfoui à deux mètres de profon-deur et reposant sur une couche de chaux très com-pacte et plane, contenant 750 monnaies en argent à la croix. Le trésor fut acheté par le marchand d’anti-quités Bergès et aussitôt revendu, apparemment par petites séries. Ainsi nous savons que 55 exemplaires furent acquis par la Société archéologique de Bé-ziers (Noguier), 15 autres par le musée de Narbonne (Amardel), 65 par la Société archéologique de Mont-pellier, 16 par la Société archéologique du Midi de la France (Clausade), 19 par le musée d’Archéologie nationale ; il y en avait également 16 dans la collec-tion C. Robert et de nombreux dans des collections privées, qui ont le plus souvent perdu toute trace de leur origine.

Les exemplaires connus (pl. de Noguiers et monnaies conservées) montrent que ces monnaies appartien-nent à la première série du monnayage languedocien, dont on date la frappe entre la fin du IIIe s. et le début

du IIe s. av. J.-C. L’étude récente consacrée à ce trésor propose de situer son enfouissement au plus tard vers 121/118 av. J.-C., en lien éventuel avec la conquête de la Provincia.

NOGUIER (L.), Chronique archéologique. Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 2e s., 6, 1872, 277-281, pl. 4.

CLAUsADE (G. de), Bulletin de  la Société archéologique du Midi de la France, I, 1869-1873, 83.

AMARDEL (G.), Les monnaies gauloises qu’on peut attribuer à l’arrondissement de Saint-Pons. Bulletin de la Commission archéologique de Narbonne, 1896, 24, 26 et 32.

BLANCHET 1905, 563, no 100.CLAVEL-LÉVÊQUE 1970, 186, no 7 et 192-193.COLBERT DE BEAULIEU (J.-B.), Le numéraire des Volcae

Tectosages et l’hégémonie arverne. Dialogues d’Histoire an-cienne, 1, 1974, 65-74.

sAVÈs 1976, 97, no 37.GIRy (J.) et FERDIÈRE (G.), Répertoire archéologique de l’Hé-

rault. Les cantons de Béziers. Bulletin de la Société archéolo-gique de Béziers, 5e s., XIV, 1978, 66.

UGOLINI, OLIVE 2012, 206* p. 274 et fig. 353.LOPEZ (C.), RICHARD RALITE (J.-C.), GOMEZ (E.), Le

trésor de monnaies « à la croix » de Béziers (Hérault), IIIe-IIe siècle avant J.-C. Bull. de la Soc. Archéo. de Béziers, 2012-2013, 5-22.

Béziers◤II◤◤(Hérault), Hadrien-Trajan DèceSur la commune de Béziers, à La Courtade, dans un établissement ayant livré des vestiges non fouillés et non répertoriés auparavant, a été trouvé un petit dépôt de 13 bronzes (12 sesterces et 1 as), pouvant s’apparenter au contenu d’une bourse, al-lant d’Hadrien à Trajan Dèce. Il se compose essen-tiellement d’espèce des Antonins (Hadrien, An-tonin et Marc Aurèle), auxquelles s’ajoutent trois bronzes du IIIe s. (Julia Domna, Gordien III et Trajan Dèce). L’état de conservation des monnaies suggère qu’elles ont subi l’épreuve du feu et pour-raient ainsi être liées à un incendie.

Ce dépôt fut sans doute abandonné peu après le mi-lieu du IIIe s.

BERDEAUX-LE BRAZIDEC (M.-L.) et FEUGÈRE (M.) – Nu-mismatique romaine du département de l’Hérault. Chronique 2006. Archéologie en Languedoc, 30, 2006, 240-242.

BERDEAUX-LE BRAZIDEC 2008, 162.

Capestang◤(Hérault), RépubliqueDécouverte en mai 1822 de 800 à 900 deniers de la République (« monnaies consulaires presque toutes en argent »).

La quasi-totalité de l’ensemble aurait été envoyée à Marseille, cependant il n’y en a aucune trace dans les

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471trésors Monétaires gaulois et roMains de narBonnaise. i, Cités de Béziers et de lodève

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anciens registres ou archives du Cabinet des Médailles de Marseille (renseignement J. Bouvry en 2012).

Enfoui vers 52 av. J.-C. ? (d’après F. Torriero)

Notes manuscrites du conseiller E. Sicard, communiquées à É. Bonnet par son petit-fils, Joseph Sicard, avant 1905.

BONNET 1905, 202.BONNET 1930, 14.BONNET 1946, 42, no 107.ROLLAND (H.) – Monnaies de la République romaine trouvées

en Gaule. 27e-28e congrès F.H.L.M.R., Perpignan Saint-Gilles (1953-1954), Montpellier, 1956, 46, no XXXIV.

RICHARD 1973, 149.GAyRAUD (M.) – Narbonne antique, des origines à la fin du IIIe 

siècle, 8e suppl. à la RAN, 1981, 197-198.TORRIERO 2004, 26.

Loupian◤I,◤Marinesque (Hérault), monnaies à la croixLors des fouilles conduites ces dernières années sur le site de Marinesque à Loupian, station routière de la voie Domitienne, il a été mis au jour un petit dépôt placé dans une ouverture aménagée dans le seuil de la pièce 1 d’un bâtiment de la rive gauche, construit avant l’époque augustéenne (état II). Il est compo-sé de 7 monnaies, comme suit : trois monnaies four-rées du groupe négroïde (DCR-249) (nos 51, 52 et 53), une drachme de Marseille (DRM-55-57) (no 76), un denier de la vallée du Rhône (VDR-5820) (no 34) et deux bronzes illisibles (nos 367 et 368).

Ce petit trésor mixte est interprété comme un dépôt de fondation, compte tenu de sa localisation, et da-table de la période 80-40 av. J.-C.

Inédit. Informations I. Bermond et M. Feugère, que nous remercions vivement.

BERMOND (I.), PELLECUER (C.), Loupian, Hérault, ponceau de Marinesque/Combe Rouge. In : BARRUOL (G.), FICHES (J.-L.) et GARMY (P.) (éd.), Les ponts routiers en Gaule romaine, Revue archéologique de Narbonnaise, supplément 41, 2011, 135-143 (cité).

Loupian◤II, villa◤des◤Près-Bas◤(Hérault), Philippe I-Aurélien/TétricusEn 1993, lors des fouilles de la villa des Prés-Bas, un pe-tit trésor, peut-être incomplet, a été découvert. Cet en-semble de la seconde moitié du IIIe s. comprend 59 anto-niniens de Philippe I à Aurélien/Tétricus, accompagnés d’un grand bronze de Postume, se répartissant de la fa-çon suivante : 1 Philippe I, 8 Gallien (Rome), 6 Claude II (4 Rome + 2 imitations), 19 divo Claudio (11 Rome + 8 imitations), 1 Aurélien (Milan), 1 Postume (bronze), 1 Victorin (atelier II), 16 Tétricus I (7 atelier I + 3 atelier II + 6 imitations) et 7 Tétricus II (9 atelier I + 8 atelier II + 1 imitation) ; son abandon se situerait vers 275-276.

On notera la présence d’un double sesterce irrégulier de Postume, inattendu dans cette région, et une forte pré-sence de monnaies septentrionales (ateliers de Trèves et de Cologne, ainsi que des imitations). Ces particulari-tés, proches des données fournies par le trésor de Col-lias (Gard), induisent l’hypothèse d’une alimentation des circuits locaux en monnaies du nord de la Gaule, en lien probable avec des transactions commerciales.

LUGAND, BERMOND 2001, commune 143, 252, no 25.HOLLARD (D.) – Le dépôt monétaire de Loupian « Les Prés-Bas »

(Hérault). Cahiers numismatiques, 173, septembre 2007, 39-50.BERDEAUX-LE BRAZIDEC 2008, 158-161.BERDEAUX-LE BRAZDEC à paraître.

Loupian◤III,◤villa des◤Prés-Bas(Hérault), Tétrarchie-363Lors des fouilles de la villa des Prés-Bas, 70 bronzes ont été trouvés au départ du conduit d’évacuation du local desservant les latrines des bains du haut Empire et ont été interprétés comme une bourse dispersée à l’entrée et le long de l’égout.

Il s’agit de nummi et de bronzes de la seconde moi-tié du IVe s., jusque vers 363 ; la frappe la plus ré-cente appartient à la période 357-361 (type Spes Reipublice).

Les latrines n’étant peut-être plus en fonction à cette époque, la question se pose de savoir s’il s’agit bien d’une bourse perdue ou d’un rejet, au même titre qu’un autre type de matériel.

DEPEyROT (G.) et ROUQUETTE (D.) – Les trouvailles mo-nétaires de Loupian (Hérault). Archéologie en Languedoc, 5, 1982-1983, 125.

LUGAND, BERMOND 2001, commune 143, 252, no 25 (signa-lant simplement un « lot de 70 monnaies du IVe s. dispersées dans le conduit d’évacuation »).

BERDEAUX-LE BRAZIDEC à paraître.

Mèze◤I,◤Vinaigre◤◤(Hérault), monnaies gauloises à la croixEn 1847, au lieudit l’Homme mort, près du hameau de Montmèze (anciennement appelé Vinaigre), a été découvert un trésor de « plusieurs centaines » de monnaies à la croix aux feuilles aquatiques et au sanglier. Le nombre de monnaies composant ce dépôt n’est pas connu précisément et diffère selon les auteurs : 120 pour Savès, 90 pour Vallon, alors que la Société archéologique de Montpellier en au-rait acheté « une centaine » en 1848 (Bonnet 1896). Compte tenu de ces différentes informations, il est possible d’estimer que le dépôt dépasser largement la centaine d’exemplaires.

Les monnaies connues se répartissent entre les types aux feuilles aquatiques (RUT-182) (1 ex.), Goutrens

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472 – Marie-laure Berdeaux-le BrazideC

revue arChéologique de narBonnaise, tome 46, 2013

au torque (RUT-183) (2 ex.), au sanglier (RUT-206) (1 ex.) et à la tête cubiste (DCR-81) (1 ex.). Ce qui pourrait situer l’enfouissement de ce dépôt autour du milieu du Ier s. av. J.-C.

BONNET  (É.) – Médaillier de  la Société archéologique de Montpellier. Description des monnaies, médailles et jetons qui composent ce médaillier. Première partie : monnaies antiques, Montpellier, 1896, II, n. 1.

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quité (partie nord-orientale) : (IIe s. av.J.-C.-VIe s. ap. J.-C.). Montagnac, éd. M. Mergoil, 1998, 37, n. 54.

LUGAND, BERMOND 2001, commune 157, 279, 13*.FEUGÈRE-Py 2011, 646.

Mèze◤II,◤Vinaigre (Hérault), République-AugusteVers 1919, en creusant une tranchée dans ses terres, M. Caladou a découvert au lieudit Vinaigre (actuel-lement hameau de Montmèze), à proximité de la voie Domitienne, un petit trésor de monnaies romaines en argent, de quantité inconnue.

Cinq exemplaires de la République (RRC 494/18) et d’Auguste (RIC 327 (2 ex.) et 288) ont été conservés (quatre publiés après la perte d’un exemplaire) ; ils ont servi à orner une broche et des boutons de manchette. D’autres exemplaires portaient la légende Augustus Divus, selon Cammas et Fraissinet : d’après la pho-tographie publiée dans Lugand, Bermond 2001 (279, fig. 361), il s’agit d’une mauvaise lecture pour Augus-tus Divi F ; l’exemplaire représenté est probablement le no 4, p. 11, de l’article de D. Rouquette et J. Belot.

Terminus indéterminé, monnaies au moins jusqu’au règne d’Auguste.

Ce dépôt n’est pas signalé dans la notice d’I. Ber-mond sur Mesua dans le volume des Agglomérations secondaires (24, 371-378).

Faut-il lier les deux découvertes de Vinaigre ?

ROUQUETTE (D.) et BELOT (J.) – Les deniers augustéens de Montmèze (Hérault). Bulletin du Groupe de Recherches et d’Études du Clermontais, 13, juillet 1979, 10-11.

RICHARD (J.-C.) – Un trésor de monnaies de la République romaine et du Haut-Empire à Mèze (Hérault). Bulletin de la Société française de Numismatique, janvier 1980, 635-636.

CAMMAs (C.) et FRAIssINET (A.) – Histoire de la ville de Mèze : depuis ses origines jusqu’à nos jours. Frontignan, 1989, 36.

LUGAND, BERMOND 2001, commune 157, 280, nos 14 et 279, fig. 361.TORRIERO 2004, 27.

Nissan-lès-Ensérune,◤oppidum◤d’Ensérune◤◤(Hérault), RépubliqueSur l’oppidum d’Ensérune, les fouilles anciennes ont livré un petit trésor de 40 deniers et quinaires, plus 3 as et 1 quadrans, daté entre 135 et 30 av. J.-C., dont les circonstances de découverte et la composition dé-taillé restent à préciser (40 deniers et quinaires ou seulement 30 quinaires ?).

En cours d’étude par J.-C. Richard (Fiches 2002).

JANNORAy (J.) – Ensérune, contribution à l’étude des civilisa-tions préromaines en Gaule méridionale. Paris, De Boccard, 1955, 444-446.

FICHEs (J.-L.) – Ensérune. Nissan-lez-Ensérune. In : FICHES (J.-L.) dir., Les agglomérations secondaires en Languedoc-Roussillon, I, MAM 13, 2002, 218-219 (mention de 30 qui-naires républicains).

TORRIERO 2004, 29.

«◤Paulhan,◤Nord◤» (Hérault), monnaies rutènesEn 1999, M. Feugère a publié un lot issu d’un trésor de monnaies à la croix et assimilées, peut-être décou-vert au nord de la commune de Paulhan, avant 1994. Les circonstances de découverte ne sont pas connues précisément, ni le nombre de monnaies, qui s’élevait au moins à 108 et la localisation exacte reste encore incertaine. Le dépôt a été dispersé par un marchand de Béziers. Les 32 exemplaires conservés et acquis par la Maison du Patrimoine de Montagnac (inv. 995.21.1-32) associent les types du trésor de Goutrens « au torque » (RUT-183), « au sanglier » (RUT-206A) et « aux feuilles aquatiques » (RUT-182).

L’enfouissement est daté de la première moitié du Ier s. av. J.-C., après la fondation de Narbonne.

FEUGÈRE 1999.Py 2006, 579 (fin IIe-début Ier siècle avant J.-C.).FEUGÈRE-Py 2011, 647-648.

Pouzolles,◤Saint-Preignan◤◤(Hérault), monnaies à la croixLe trésor découvert à Pouzolles, au lieudit Saint-Preignan, avant 2011, est connu par la publication de 20 exemplaires par M. Feugère et M. Py. Il s’agit de monnaies à la croix de type DCR-57 (4 ex.) et DCR-153 (16 ex.), de style flamboyant. Ces deux types étant datables du IIe s. av. J.-C., l’enfouissement du trésor pourrait se situer entre la fin du IIe et le début du Ier s. av. J.-C., sous toute réserve.

Inédit.FEUGÈRE-Py 2011, 649 (composition succincte).

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473trésors Monétaires gaulois et roMains de narBonnaise. i, Cités de Béziers et de lodève

RAN 46 – pp. 467-478

TRÉSORS DOUTEUX

Béziers,◤environs◤de◤(Hérault)Un lot d’une cinquantaine de monnaies aurait été re-cueilli dans les environs de Béziers vers 1968, dont plus de la moitié étaient des « petits bronzes frustes », non identifiés. Il regroupait des deniers républicains et différents bronzes du Ier s. à Gallien. Ce lot, qualifié de « trésor », s’apparente plus vraisemblablement à des monnaies éparpillées d’un site sans doute prospecté.

PERRAUD (R.) – Examen d’une trouvaille de monnaies romaines faite dans l’Hérault. Cahiers numismatiques, 1968, 537.

Puissalicon(Hérault)Sur la villa de la Condoumine, lors des fouilles de J.-P. Bacou en 1971, un petit lot de monnaies, pouvant constituer le contenu d’une bourse, a été découvert : il regrouperait six bronzes de la première moitié du IIIe s. jusqu’à Gordien III (Bacou 1971, 115 et tableau no 2, 135-137). Toutefois le catalogue n’en fait pas le détail et celui-ci ne comporte que deux monnaies du début du IIIe s. contre les six annoncées.

Il conviendrait donc de réexaminer les données afin de pouvoir confirmer l’existence du dépôt et d’en connaître la composition détaillée.

BACOU (J.-P.) – La villa gallo-romaine de la Condoumine à Puissalicon (civitas de Béziers). Revue archéologique de Nar-bonnaise, 4, 1971, 115 et 135-137 tableau no 2.

BERDEAUX-LE BRAZIDEC à paraître.

Saint-Thibéry (Hérault)Nous avons relevé une découverte de monnaies ro-maines sur la commune de Saint-Thibéry, pour l’année 1842 ou peu avant, signalée de la manière suivante :

« M. Jeannier présente un grand nombre de médailles de bronze du Haut-Empire, trouvées à Saint-Thibéry, dans le département de l’Hérault, et qui lui ont été re-mises par un brocanteur de Béziers, dans le seul but de savoir si le musée désire en faire l’acquisition. »

La demande est renvoyée à la sous-commission ar-chéologique ; cependant les procès-verbaux suivants ne font plus aucune mention de ces monnaies, ni de leur acquisition.

Il faut sans doute considérer ces monnaies comme des trouvailles de site, en l’absence de mention explicite de trésor ou de dépôt et de contenant.

Commission  archéologique  de  Narbonne,  Procès-verbaux  des  séances  1842-1889, 1944, séance du 5 septembre 1842, 19.

Mention absente dans LUGAND, BERMOND 2001 (commune 289, 354-365).

3. Commentaires

Les répartitions spatiale et chronologique des qua-torze trésors certains ou probables découverts sur le territoire de la cité de Béziers offrent d’intéressants éléments d’analyse. En effet, en regardant la carte de répartition (fig. 2), on constate tout d’abord que seule la moitié sud du territoire est concernée par ces découvertes, avec un regroupement plus ou moins dense à proximité du tracé de la voie domitienne. Cela peut s’expliquer en partie par la densité d’oc-cupation aux époques concernées, mais aussi en rai-son de l’histoire des recherches archéologiques dans ces zones. Toujours est-il que ce nombre de trésors n’est par ailleurs pas très élevé et ne concerne que dans deux cas la ville-même de Béziers, ou plutôt ses abords. On notera également que ces dépôts se répar-tissent très différemment selon les périodes chrono-logiques : il se trouve en effet cinq trésor gaulois des IIe s. et Ier s. av. J.-C. (Béziers I, Loupian I, Mèze I, Paulhan et Pouzolles), trois trésors d’époque républi-caine (Bessan, Capestang et Nissan-lès-Ensérune), deux du Ier s. (Agde et Mèze II), aucun du IIe s., trois du IIIe s. (Alignant-du-Vent, Béziers et Loupian II) et enfin un seul du IVe s. (Loupian III). Les Ier s. av. J.-C. et le IIIe s. sont donc les périodes les mieux représen-tées, avec des quantités de monnaies beaucoup plus élevées pour les trésors gaulois et de la fin de la Ré-publique, alors que tous les autres dépôts ne compor-tent que de petits nombres d’exemplaires. Les plus importants quantitativement étaient ceux de Béziers I et de Capestang ; ce dernier de découverte très an-cienne, dont la trace s’est malheureusement perdue et dont, de ce fait, l’étude n’a jamais pu être réalisée. Le dépôt le plus ancien est apparemment celui de Bé-ziers I, qui pourrait est contemporain de la conquête romaine ; celui de Pouzolles, dont on ne connaît ac-tuellement que 20 exemplaires, pourrait être à peu près contemporain. Les trois autres trésors de Mèze I, « Paulhan-Nord » et Loupian I appartiennent à la première moitié du Ier s. av. J.-C. On notera que la plupart de ces ensembles offrent les mêmes types monétaires de monnaies à la croix et assimilées, no-tamment d’origine rutène. Les trois dépôts républi-cains sont également mal datés, car leurs composi-tions sont assez mal connues : les trésors de Bessan et Capestang pourraient toutefois être assez proches pour leur datation (55 et 52 av. J.-C.), alors que celui de Nissan-lès-Ensérune paraît un peu plus récent. Le deux dépôts du Ier s. sont relativement proches de ces premiers ensembles, car ils offrent un terminus au

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474 – Marie-laure Berdeaux-le BrazideC

revue arChéologique de narBonnaise, tome 46, 2013

début de notre ère. À la suite, tout le reste de ce siècle et le suivant n’apportent aucune trouvaille : cela peut sembler étonnant dans une phase de réorganisation et de création de nombreux établissements, mais en contrepoint la période de prospérité peut expliquer cette absence. Le IIIe s. offre également trois petits dépôts, qui pourraient s’apparenter à des bourses, plus ou moins bien garnies ; celui d’Alignant-du-Vent aurait un contexte funéraire, tandis que la bourse de Béziers II la Courtade est liée à un habitat, comme celle de la villa de Loupian. Cette dernière est parti-culièrement intéressante pour les informations nou-velles qu’elle livre sur les échanges commerciaux dans la seconde moitié du IIIe s., venant ainsi contri-buer au renouvèlement de la vision de cette période. Le dernier ensemble provient également de la villa de Loupian et semble être de même une bourse perdue, dont la datation s’établit vers les années 360.

Ce recensement des trésors monétaires de la cité de Béziers montre ainsi un nombre assez faible de tré-sors, principalement situés dans le sud du territoire, avec deux « pics » pour les Ier s. av. J.-C. (trésors gau-lois et républicains) et IIIe s., et des quantités assez faibles de monnaies, sauf pour ceux du Ier s. av. J.-C. Ces dépôts se trouvent sur des types de sites diffé-rents : habitats, villa et nécropole, mais ne sont en au-cun cas lié à un sanctuaire. Enfin les trésors sont tous de monnaies d’argent pour la fin de la République et le début de l’Empire, alors qu’ensuite ce ne sont plus que des trésors de monnaies de bronze ou de billon, de faible valeur donc, souvent liés à des bourses. Ce qui pourrait induire des comportements différents par rapport aux espèces en circulation au cours des périodes successives.

II. LA CITÉ DE LODÈvE

1. Présentation

Au contact de trois groupes ethniques indigènes, Rutènes, Volques Arécomiques et Volques Tecto-sages, le territoire de Lodève se situe sur une voie de communication importante de l’arrière-pays de la colonie grecque d’Agde, qui garda probablement son indépendance au moins jusqu’au début de la se-conde moitié du Ier s. av. J.-C. Dans le cadre de l’or-ganisation territoriale après la conquête, la cité oc-cupe une place importante, renforcée par le poids des terroirs et des ressources locales agricoles, pas-torales et minières (Schneider, Garcia 1998, 50).

Bien que d’une faible assiette urbaine de 6 à 7 ha – ce qui en fait une des plus petites capitales de cité de Narbonnaise – et d’un territoire d’environ 750 à 800 km² seulement, la cité de Lodève (Lu-teva/Forum  Neronis) correspond parfaitement au schéma mis en place par le pouvoir romain dans

l’agencement géographique du territoire provincial (Garmy et al. 2004, 24). La ville de Lodève semble répondre à une création ex-nihilo d’époque augus-téenne, en association avec une route officielle re-liant Saint-Thibéry à Millau, et accède au statut de colonie latine, sans doute sous Claude (Ibid., 25). Ce qui la différencie de ses voisines, Cessero, Agde et Piscinae, qui furent vite absorbées dans les terri-toires d’autres cités plus grandes, conférant ainsi un rôle particulier et privilégié à celle de Luteva, qui doit probablement sa création à une décision politique.

La cité semble ensuite avoir affermi sa position, qui aboutira dans le premier quart du Ve siècle à l’ac-cueil d’un siège épiscopal (Ibid., 29).

2. Corpus des trésors monétaires romains de la cité de Lodève (fig. 2)

TRÉSOR CERTAIN OU PROBABLE

Clermont-l’Hérault, Peyre-Plantade (Hérault), République-AugusteQuatre aurei ont été trouvés sur une faible surface sur le site de Peyre-Plantade, avant 2000, par G. Jacquet. Il s’agit d’un faux aureus républicain, as-sociant les droit et revers de deux deniers républi-cains différents, et de trois aurei d’Auguste, que l’on peut identifier comme suit : RIC I², 131 (atelier incertain, 18-16 av. J.-C.) et 261 (atelier italien in-certain, 32-29 av. J.-C.) ; le dernier pose des pro-blèmes d’identification. Le terminus serait donc à situer sous le règne d’Auguste, vers le début de notre ère ou peu après.

Ces monnaies semblent toujours conservées actuel-lement dans une collection privée.

Découverte non signalée danssCHNEIDER, GARCIA 1998, commune 079, 167-172, 14* à 24*.

FEUGÈRE (M.) et RICHARD (J.-C.) – Monnaies d’or antiques du département de l’Hérault : une mise à jour. Bulletin de la Société française de Numismatique, mai 2004, p. 110 et fig. 3 p. 111.

Lodève (Hérault), environs de, monnaies rutènesEn 1845, le marquis de Lagoy signale la découverte d’un trésor de monnaies gauloises, « assez considé-rable » , dans les environs de Lodève, dont la décou-verte se situe plusieurs mois avant. Il put en acqué-rir deux exemplaires qu’il décrit dans son ouvrage (pl. II, 4 et 5). C’est un négociant de Lodève qui les vendit à de très nombreux numismates de la ré-

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475trésors Monétaires gaulois et roMains de narBonnaise. i, Cités de Béziers et de lodève

RAN 46 – pp. 467-478

gion, notamment à Ricard de Montpellier (Lagoy 1845, 11). Le nombre total de monnaies n’a jamais été connu précisément (Bonnet 1905), mais il semble que seulement deux types étaient présents : un type de monnaie à la croix avec au revers une hache et « trois larges feuilles » et un autre offrant un sanglier. G. Savès datait le trésor du Ier s. av. J.-C., constitué de monnaies aux feuilles aquatiques (RUT-182) et de monnaies au groupe du sanglier (RUT-206), toutes attribuables aux Rutènes.

La datation du premier type se situe entre 175 et 75 av. J.-C., le second entre 75 et 50 av. J.-C. (Feu-gère-Py 2011). Il faut donc envisager un enfouisse-ment dans la première moitié du Ier s. av. J.-C.

LAGOy (Marquis de) – Mélanges de Numismatique. Aix, 1845, 9-12, pl. II, 4-5.

BLANCHET 1905, 563, no 99.BONNET 1905, 229.sAVÈs 1976, 97, no 36 et carte 107.GARCIA (D.) – Entre Ibères et Ligures. Lodévois et moyenne val-

lée de l’Hérault protohistorique. 26e suppl. à la RAN, 1993, 51.sCHNEIDER, GARCIA 1998, commune 142, 217, 24*.FEUGÈRE 1999, 9.FEUGÈRE-Py 2011, 325 et 327.

TRÉSOR DOUTEUX

saint-Michel, chemin de sorbs  (Hérault)Près de l’embranchement du chemin de Sorbs à Saint-Michel, avant 1866, on mit au jour des subs-tructions ; parmi le mobilier recueilli, se trouvaient de nombreuses monnaies, dont plusieurs en or. Deux étaient des aurei de Néron, dont l’un aurait été acheté par la Société archéologique de Montpellier (Richard 1980, 790, no 11-12). Sur les cinq ou six autres men-tionnées par L. Vinas, on ne connaît aucun détail.

En 1990, ces monnaies n’avaient pas été prises en compte par J.-P. Callu et X. Loriot dans leur réper-toire des découvertes isolées de monnaies d’or ro-maines (Callu, Loriot 1990, 165) car le nombre total de monnaies pouvait faire penser à un petit dépôt ou un fragment de trésor. Toutefois, en l’absence de do-cumentation détaillée et notamment d’identification des autres monnaies d’or, nous n’avons aucune certi-tude de l’existence d’un dépôt et il semble plus prudent actuellement de l’écarter des trouvailles confirmées.

VINAs (L.) – La ville actuelle de Lodève est-elle le Forum Neronis des auteurs ? Comptes rendus des Assises de la Nar-bonnaise occidentale,  tenues à Lodève le 3 décembre 1866, Lodève, 1867, 45-46.

BONNET 1930, 44.sCHNEIDER, GARCIA 1998, commune 278, 274, 4*.LORIOT 2011/2012, 265-266.

3. Commentaires

Le territoire de Lodève livre un trésor de monnaies gauloises, attribuables aux Rutènes, dont l’enfouis-sement se situerait après le milieu du Ier s. av. J.-C. Nous n’en connaissons pas le nombre total de mon-naies, qui était toutefois « assez considérable », ce qui pourrait le rapprocher du trésor de Béziers I, par exemple. Il était composé seulement de deux types de monnaies d’argent rutènes, qui semblent se suc-céder dans le temps. Il n’y a rien d’étonnant à trou-ver sur ce territoire des monnaies du peuple voisin, qui viennent probablement illustrer les transactions commerciales qui existaient entre eux.

Un seul trésor certain d’époque romaine a, pour le moment, été relevé pour toute la cité de Lodève. Il a été découvert sur l’une des deux grandes aggloméra-tions de plaine de la cité, Peyre-Plantade (commune de Clermont-l’Hérault). Site de carrefour, installé sur les rives du Rhônel, Peyre-Plantade correspond à une agglomération secondaire polynucléaire caracté-risée par trois centres principaux. Certains de ceux-ci ont livré quelques traces d’occupation pré-colo-niale. L’agglomération se développe durant le haut Empire, avec une occupation complexe, présentant des différences d’évolution dans le temps : le site per-dure ainsi sur la rive droite, alors que les secteurs de la rive gauche déclinent à partir du milieu du IIe s., pour être abandonnés dès le début du IIIe s. (Schnei-der, Garcia 1998, 172 ; Schneider, Rascalou 2002, 313). L’agglomération est un lieu d’échange, offrant artisanat et commerce, mais a aussi sans doute ser-vi de relais routier. Ces éléments nous permettent d’essayer de mieux situer la découverte de ce trésor d’aurei, catégorie très peu représentée dans les dé-pôts de la Narbonnaise. Toutefois, le site de Peyre-Plantade a également livré une autre monnaie d’or d’époque romaine : il s’agit d’un aureus de Néron (RIC I² 53), inventé avant 1820 et ayant appartenu à la collection Mazel (Callu, Loriot 1990, 163, no 67 ; Schneider, Rascalou 2002, 308). Cet aureus porte à cinq le nombre de monnaies d’or romaines provenant de Peyre-Plantade, ce qui en fait une concentration tout à fait remarquable, sur une période courte (un demi-siècle environ). Cela pourrait marquer particu-lièrement l’existence d’échanges commerciaux im-portants à cette période pour la cité.

Dans le Lodévois, quelques autres monnaies ro-maines d’or ont été signalées : nous notons en effet une monnaie d’or de Domitien mentionnée sur la commune d’Aumelas (Hérault), à Saint-Étienne-de-Prunet (Schneider, Garacia 1998, commune 016, 136, 5* ; non citée dans Callu, Loriot 1990 mais présente dans Loriot 2010, 340, no 11 et Loriot 2011/2012, 265, no 16). Et les monnaies d’or de Saint-Michel, parmi lesquelles deux de Néron sont identifiées, dont on ne

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476 – Marie-laure Berdeaux-le BrazideC

revue arChéologique de narBonnaise, tome 46, 2013

peut pas savoir de façon certaine s’il s’agit de dif-férentes monnaies isolées ou bien d’un trésor ou d’un fragment de trésor, d’époque indéterminée. Il n’en demeure pas moins une présence importante de monnaies d’or d’époque romaine, soit environ une douzaine, ce qui est tout à fait notable pour une petite cité comme celle de Lodève.

Quant à l’absence d’autres trésors sur ce territoire, elle peut en premier lieu être liée à l’histoire de la re-cherche archéologique dans ce secteur de la Narbon-naise, à sa géographie ou encore à d’autres données historiques difficiles à prendre en compte. Il n’est pas pour autant forcément surprenant de constater cette absence de trésors romains dans la cité de Lodève, tant toute cette partie de la province de Narbonnaise n’en révèle que de petites quantités, comme nous le verrons au fur et à mesure de l’établissement de ce corpus

III. CONCLUSIONS PROvISOIRES

Les découvertes présentées ici pour les cités de Bé-ziers et de Lodève offrent des situations différentes en terme de quantité et de qualité des métaux, mais globalement il en demeure un constat de déficit : peu de trésors et peu de monnaies dans les trésors d’époque romaine notamment.

Il est difficile, avec ces seules présentations, d’en ti-rer déjà des conclusions, mais cela permet d’ouvrir des pistes de réflexion sur les quantités en présence, les métaux, la proximité des voies de communica-tion. Pistes à suivre lors de l’étude de la prochaine cité, celles de Nîmes.

Marie-Laure Berdeaux-Le Brazidec Chercheur-numismate associé à l’UMR 5140 (Lattes)

CDAR – 390 avenue de Pérols – 34970 Lattes [email protected]

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477trésors Monétaires gaulois et roMains de narBonnaise. i, Cités de Béziers et de lodève

RAN 46 – pp. 467-478

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