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529 LES CATALOGUES D’OBJETS 9.5.6 ANNEXE: LA CÉRAMIQUE DE LA TOMBE 12 Sylvie MARCHAND Un ensemble de dix céramiques complètes et une fragmentaire constitue la totalité du matériel céramique déposé dans la tombe 12. La production est locale en argile rouge des oasis, du moins quand il a été possible de le vérifier pour ces pièces enregistrées par le Csae. À une exception près, la céramique est de qualité très moyenne tant dans le façonnage que dans le choix de la pâte et des traitements de surface. Rappelons que pour les descriptions de pâte, le choix des termes utilisés tels que «fine», «moyennement fine» ou «grossière» concerne la texture générale de la pâte, la nature et la taille des dégraissants (minéraux ou végétaux). Ils restent somme toute assez aléatoires pour caractériser les productions locales en pâte rouge des oasis. En effet, le déterminatif de céramique «fine» s’applique assez mal à une matrice qui reste globalement de qualité très moyenne. Des traces de feu sont fréquemment relevées sur les pots; une lampe-coupelle est le seul objet découvert dont la fonction soit clairement établie pour ces céramiques à caractère funéraire. Le mode de classification choisi pour cette brève étude est avant tout technologique. La présentation en est un peu synthétique, et elle n’a pour but que de mettre en lumière quelques faits utiles pour une reconnaissance technique et chronologique des productions oasiennes pour une période qui sera précisée au fur et à mesure de l’élaboration du catalogue. Quand cela a été possible, des comparaisons ont été établies avec un matériel similaire reconnu dans l’oasis de Kharga ou encore dans la vallée du Nil. CATALOGUE LA CÉRAMIQUE LOCALE FINE ENGOBÉE fig. 1 Description de la pâte: argile rouge locale fine, sonore à inclusions minérales: sable, engobe rouge mat couvrant sous le décor composé de bandes de couleur alternées rouges et brunes. Façonnage régulier, parois fines. C170: la forme de cette jarre à haut col cylindrique munie de deux incisions présente une liaison continue entre le col et la panse, ce qui est une caractéristique de l’époque saïte 93 . 93 Le dépôt de fondation daté d’Amasis découvert à Nebesheh dans le Delta contient des jarres de ce type, du moins pour la forme. Cependant, on notera l’absence du décor de bandes parallèles peintes. W.M.Fl. PETRIE, Nebesheh (Am) and Defeneh (Tahpanhes), Londres, 1888, 14, pl. V, nº 11 et nº 29 (cet exemple présente au moins une incision près de la lèvre). Compte au fu au fu isons ont isons ont ore dans la vallé ore dans la vallé ALE ALE FINE FINE ENGOBÉE ENGOBÉE de la pâte: argile ro de la pâte: argile ro e mat couvrant sous l e mat couvrant sous l nnage régulier, pa nnage régulier, pa de cet de cet rendu produ produ » s’applique » s’applique ne lampe-coupelle ne lampe-coupelle our ces céramiqu our ces céramiqu étude est avant étude est avant n’a pour but que n’a pour but que hnique et chron hnique et chron à mesure à mesure étab étab

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LES CATALOGUES D’OBJETS

9.5.6 ANNEXE:LA CÉRAMIQUE DE LA TOMBE 12 Sylvie MARCHAND

Un ensemble de dix céramiques complètes et une fragmentaire constitue la totalité dumatériel céramique déposé dans la tombe 12. La production est locale en argile rouge desoasis, du moins quand il a été possible de le vérifier pour ces pièces enregistrées par le Csae.À une exception près, la céramique est de qualité très moyenne tant dans le façonnage quedans le choix de la pâte et des traitements de surface. Rappelons que pour les descriptions depâte, le choix des termes utilisés tels que «fine», «moyennement fine» ou «grossière»concerne la texture générale de la pâte, la nature et la taille des dégraissants (minéraux ouvégétaux). Ils restent somme toute assez aléatoires pour caractériser les productions localesen pâte rouge des oasis. En effet, le déterminatif de céramique «fine» s’applique assez malà une matrice qui reste globalement de qualité très moyenne.

Des traces de feu sont fréquemment relevées sur les pots; une lampe-coupelle est le seulobjet découvert dont la fonction soit clairement établie pour ces céramiques à caractèrefunéraire.

Le mode de classification choisi pour cette brève étude est avant tout technologique.La présentation en est un peu synthétique, et elle n’a pour but que de mettre en lumièrequelques faits utiles pour une reconnaissance technique et chronologique des productionsoasiennes pour une période qui sera précisée au fur et à mesure de l’élaboration du catalogue.Quand cela a été possible, des comparaisons ont été établies avec un matériel similairereconnu dans l’oasis de Kharga ou encore dans la vallée du Nil.

CATALOGUE

LA CÉRAMIQUE LOCALE FINE ENGOBÉE fig. 1

Description de la pâte: argile rouge locale fine, sonore à inclusions minérales: sable,engobe rouge mat couvrant sous le décor composé de bandes de couleur alternées rouges etbrunes. Façonnage régulier, parois fines.

C170: la forme de cette jarre à haut col cylindrique munie de deux incisions présente uneliaison continue entre le col et la panse, ce qui est une caractéristique de l’époque saïte 93.

93 Le dépôt de fondation daté d’Amasis découvert à Nebeshehdans le Delta contient des jarres de ce type, du moinspour la forme. Cependant, on notera l’absence du décorde bandes parallèles peintes. W.M.Fl. PETRIE, Nebesheh

(Am) and Defeneh (Tahpanhes), Londres, 1888, 14, pl. V,nº 11 et nº 29 (cet exemple présente au moins une incisionprès de la lèvre).

Compte

oasiennes pour une période qui sera précisée au fur et à mesure de l’élaboration du catalogue.

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oasiennes pour une période qui sera précisée au fur et à mesure de l’élaboration du catalogue.Quand cela a été possible, des comparaisons ont été établies avec un matériel similaire

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Quand cela a été possible, des comparaisons ont été établies avec un matériel similairereconnu dans l’oasis de Kharga ou encore dans la vallée du Nil.

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reconnu dans l’oasis de Kharga ou encore dans la vallée du Nil.

LOCALE

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Des traces de feu sont fréquemment relevées sur les pots; une lampe-coupelle est le seul

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objet découvert dont la fonction soit clairement établie pour ces céramiques à caractère

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Le mode de classification choisi pour cette brève étude est avant tout technologique.

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duQuand cela a été possible, des comparaisons ont été établies avec un matériel similaire

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BALAT VII

Aucun ressaut n’est d’ailleurs présent sur le col, à la différence de ce que l’on trouveà l’époque perse au Ve siècle av. J.-C dans les oasis 94. Cependant, notre exemplaire possèdeune liaison légèrement anguleuse, ce qui tend à le rapprocher de l’époque perse.

Le décor est plus typiquement local, l’alternance de bandes de couleur parallèles, rougeslarges et brunes fines, se retrouve fréquemment à l’époque perse dans les oasis 95. Nosconnaissances sur la céramique saïte de cette région sont encore minces. Il n’est donc pasexclu que ce décor existe dès la période saïte. Il est attesté dans le cours de l’époque perse etce jusqu’au début de l’époque ptolémaïque 96.

LA CÉRAMIQUE LOCALE ENGOBÉE OU À SURFACE CLAIRE

Description de la pâte: argile rouge locale à fortes inclusions minérales et/ou végétales.La taille et la fréquence de ces inclusions déterminent la texture plus ou moins grossière dela poterie. La qualité du façonnage est très moyenne; on note le peu de soin dans le lissage,et la présence des barbules de pâte en surface des pots.

FORMES FERMÉES fig. 2

C172: jarre ovoïde de grande taille sans col à lèvre en bourrelet rentrante. La forme de lalèvre est intéressante à examiner: elle appartient à un type que l’on peut reconnaître dans lavallée du Nil 97.

C173: panse de jarre ovoïde de grande taille. Argile locale grossière, lourde. Façonnageexécuté sans soin.

C169 : jarre munie de deux anses. Argile locale grossière à fort dégraissant végétal ensurface. Engobe rouge mat épais. Façonnage peu soigné.

C171 : bouteille à panse large carénée. Argile locale moyennement fine, dense. Décor dedeux bandes brunes parallèles placé juste au-dessus de la carène. Lissage peu soigné.

94 Le site de ‘Ayn-Manâwir est bien connu à l’époque perse(Ve siècle av. J.-C.) dans l’oasis de Kharga. Dans le corpusdes céramiques non publiées pour le moment, on retrouvedes jarres présentant une même morphologie avec au moinsun ressaut situé au milieu du col et une incision sur lalèvre. Pour une vue d’ensemble du matériel céramiquedaté de la XXVIIe à la XXIXe dynastie, on consulteraS. MARCHAND dans M. Wuttmann et al., «Premier rapportpréliminaire des travaux sur le site de Ayn Manawir (oasisde Kharga)», BIFAO 96, 1996, p. 415-431; S. MARCHAND,«Douch. Ayn Manawir (Oasis de Kharga)», BCE 20, 1997,p. 45-47.

95 Id., BIFAO 96, 1996, p. 428.96 Cette remarque fait référence au matériel daté de l’époque

ptolémaïque (IVe-IIIe siècle av. J.-C.) découvert sur les sites

de Ayn-Manâwîr et de Douch; on consultera S. MARCHAND

«La céramique ptolémaïque» dans M. Wuttmann et al.,«‘Ayn Manâwîr (oasis de Kharga). Deuxième rapport pré-liminaire», BIFAO 98, 1998, p. 437-440 et fig. 59c.

97 Pour le sud de l’Égypte, sur le site d’Éléphantine, on pourrautilement comparer le matériel daté de l’époque saïte pu-blié par D.A. Aston, Pottery from the Late New Kingdomto the Early Ptolemaic Period, Elephantine XIX, Mayence,1999, p. 207, nº 1884. Pour d’autres exemples datés del’époque saïte, accompagnés d’une discussion sur la chro-nologie des céramiques, on se référera à D.A. ASTON,Egyptian Pottery of the Late New Kingdom and ThirdIntermediate Period (Twelfth-Seventh Centuries B.C.),SAGA 13, 1996, p. 41, 203, fig. 101, nº 55 ou p. 206,fig. 104, nº 79.

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C172: jarre ovoïde de grande taille sans col à lèvre en bourrelet rentrante. La forme de la

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C172: jarre ovoïde de grande taille sans col à lèvre en bourrelet rentrante. La forme de lalèvre est intéressante à examiner: elle appartient à un type que l’on peut reconnaître dans la

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lèvre est intéressante à examiner: elle appartient à un type que l’on peut reconnaître dans la

C173: panse de jarre ovoïde de grande taille. Argile locale grossière, lourde. Façonnage

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C173: panse de jarre ovoïde de grande taille. Argile locale grossière, lourde. Façonnage

C169 : jarre munie de deux anses. Argile locale grossière à fort dégraissant végétal en

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C169 : jarre munie de deux anses. Argile locale grossière à fort dégraissant végétal en

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surface. Engobe rouge mat épais. Façonnage peu soigné.

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C171 : bouteille à panse large carénée. Argile locale moyennement fine, dense. Décor de

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C171 : bouteille à panse large carénée. Argile locale moyennement fine, dense. Décor de

deux bandes brunes parallèles placé juste au-dessus de la carène. Lissage peu soigné.

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deux bandes brunes parallèles placé juste au-dessus de la carène. Lissage peu soigné.

Le site de ‘Ayn-Manâwir est bien connu à l’époque perseCompte

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la poterie. La qualité du façonnage est très moyenne; on note le peu de soin dans le lissage,

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LES CATALOGUES D’OBJETS

FORMES OUVERTES fig. 3

Il existe un fait technologique, un tour de main du potier, que l’on pourrait qualifier demarqueur technique et chronologique 108. On remarque la présence systématique d’un«disque» central, vide de toutes traces de doigts, et l’absence de spire interne qui marquenormalement le travail au tour. De plus, il révèle une concentration anormalement élevée decavités de forme oblongue de grande taille (2 millimètres en moyenne).

Cette marque de fabrique couvre le fond interne des poteries de formes ouvertes,et particulièrement de celles présentant une base annulaire (cf. fig. C166-C165). Le phénomènes’élargit, mais plus rarement, à quelques formes sans base annulaire mais qui possèdent unfond repris par un raclage profond et irrégulier (cf. fig. C168j).

La réponse se situe nécessairement à un stade du façonnage dont les principaux momentspeuvent être reconstitués comme suit: montage de la poterie, temps de séchage, et enfinretournement de la pièce afin de confectionner une base annulaire ou de retravailler le fond.Un mandrin est alors adapté à la taille et à la forme de la pièce. Ensuite le potier place lacéramique à l’envers, en partie sèche, sur le mandrin d’argile posé sur la girelle. Le contactentre le mandrin d’argile et le fond interne de la poterie doit être protégé, afin d’éviterl’adhérence avec le mandrin; pour cela, on utilise soit de la cendre ou encore de la paille.Dans ces conditions, on peut comprendre à la fois la présence de ce «disque» central qui afait disparaître toute trace du travail au tour et des doigts, mais également la concentrationdes cavités, que l’on peut identifier comme les impressions, en négatif, des végétaux déposésau contact du mandrin.

C168: jatte à bord rainuré à fond ovoïde. Argile locale moyennement fine, lourde. Surfaceclaire à rouge diffus, engobée? Raclage profond et irrégulier du fond caréné. Traces de feusous la carène. Fond intérieur à disque central.

C166: bol à base annulaire à lèvre retournée en bourrelet aplati. Argile locale à forteinclusion minérale. Surface claire à rouge diffus, engobe fugitif. Façonnage et lissage peusoignés, raclages externes assez fins marqués. Fond intérieur à disque central. Traces de feuà l’intérieur. Fond intérieur à disque central.

C165: bol à base annulaire à lèvre retournée en bourrelet rond. Argile locale à forteinclusion minérale. Surface claire. Façonnage et lissage peu soignés, raclages externes mar-qués. Fond intérieur à disque central. Croûtes noires à l’intérieur. Fond intérieur à disquecentral.

C164: bol à base annulaire. Argile locale moyennement fine. Surface claire. Façonnageirrégulier. Traces de coulures noires à l’intérieur.

98 Il m’est agréable de remercier Nessim Henein (Ifao) pourson aide dans ces applications techniques. Le même rai-sonnement s’applique au matériel daté de l’époque persedécouvert à ‘Ayn-Manâwir (oasis de Kharga), S. MAR-CHAND, BIFAO 96, 1996, p. 415-431. Il est intéressant de

préciser que cette marque disparaît pour les productionspostérieures à la Basse Époque, comme on a pu claire-ment le remarquer pour le matériel de ‘Ayn-Manâwir quicouvre toutes les périodes de la Basse Époque au Bas-Empire romain inclus.

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ait disparaître toute trace du travail au tour et des doigts, mais également la concentration

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ait disparaître toute trace du travail au tour et des doigts, mais également la concentrationdes cavités, que l’on peut identifier comme les impressions, en négatif, des végétaux déposés

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des cavités, que l’on peut identifier comme les impressions, en négatif, des végétaux déposés

C168: jatte à bord rainuré à fond ovoïde. Argile locale moyennement fine, lourde. Surface

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C168: jatte à bord rainuré à fond ovoïde. Argile locale moyennement fine, lourde. Surface

claire à rouge diffus, engobée? Raclage profond et irrégulier du fond caréné. Traces de feu

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claire à rouge diffus, engobée? Raclage profond et irrégulier du fond caréné. Traces de feusous la carène. Fond intérieur à disque central.

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sous la carène. Fond intérieur à disque central.

C166: bol à base annulaire à lèvre retournée en bourrelet aplati. Argile locale à forte

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C166: bol à base annulaire à lèvre retournée en bourrelet aplati. Argile locale à forte

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BALAT VII

C163: bol à fond plat découpé à la ficelle. Argile locale moyennement fine. Engoberouge. Lissage sans soin. Traces de feu sur les bords.

C162 : lampe-coupelle à fond plat avec la trace de la ficelle. Lèvre pincée aménagée pourrecevoir la mèche. Argile locale moyennement fine. Surface claire. Façonnage moyennementrégulier. Lissage soigné, surface douce. La surface intérieure et le bord extérieur sont totale-ment noirs de fumée.

DATATION DES CÉRAMIQUES DE LA TOMBE 12

L’appartenance de ces céramiques à la Basse Époque est claire. De nombreux indicesmorphologiques et technologiques nous incitent à préciser la chronologie vers la fin de lapériode saïte au VIe siècle av. J.-C.

L’homogénéité de la documentation de la tombe 12 de Balat semble assurée tant parl’archéologie que par les pots eux-mêmes. Il n’est néanmoins pas exclu que l’on ait affaireà deux générations d’inhumation, comme cela a été noté par Georges Castel. Mais l’espacechronologique demeure somme toute restreint.

Cette période reste encore méconnue aussi bien pour l’oasis de Dakhla que pour celle deKharga toute proche. À notre connaissance, les seuls éléments à notre disposition, pour lemoment, sont pour l’oasis de Dakhla les tessons découverts en surface sur le site de Balat 99,mais également la céramique collectée par le Dakhleh Oasis Project étudiée par C. Hope 100.L’oasis de Kharga avec le site de ‘Ayn Manâwir est beaucoup plus riche pour la documenta-tion datée de la Basse-Époque (XXVIIe-XXXe dynasties), mais elle est circonscrite dans lasphère perse et post-perse. Cependant, quelques indices, pour le moment peu nombreux,militent pour la reconnaissance d’une occupation à l’époque saïte 101.

Il faut donc souligner l’importance et la rareté d’un matériel daté de la fin de l’époquesaïte dans cette partie de l’Égypte. En effet, le schéma d’occupation des oasis dans leurensemble, et de celui de Dakhla en particulier, révèle de nombreux hiatus chronologiquesqui s’expliquent essentiellement par la relative jeunesse des recherches archéologiques dansces régions.

Il est nécessaire pour la majorité des céramiques d’établir des parallèles avec le matérielde la vallée du Nil, en attendant un avenir proche où la documentation céramologique datéede la Basse-Époque, issue des oasis, fournira d’elle-même la réponse aux questions d’ordrechronologique et historique que l’archéologue et l’historien se posent.

99 Les céramiques sont encore à l’étude pour le moment; ils’agit des tessons retrouvés essentiellement en surface, ausud du palais de ‘Ayn-Asil. Ils peuvent être datés del’époque saïte et de l’époque perse.

100 C. HOPE, «Pottery Manufacture in the Dakhleh Oasis»,dans C.S. Churcher et A.J. Mills (ed.) Reports from theSurvey of the Dakhleh Oasis Western Desert of Egypt 1977-1987, Oxbow Monographs 99, 1999, p. 229. Les fouillesrécentes du DOP à Mut el-Kharab livrent un important

matériel daté des XXVe et XXVIe dynasties mais égale-ment des périodes postérieures. On consultera, C. HOPE,«The 2001-2002 Excavations at Mut el-Kharab in theDakhleh Oasis, Egypt», The Artefact 26, 2003, p. 51-76,voir également C. HOPE, «A Note on Some Ceramics fromMut, Dakhleh Oasis», CCE 7, 2004, p. 99-122.

101 La prudence s’impose, car le nombre de documentsarchéologiques (céramiques et documents inscrits) restetrès ténu. Il n’en est pas moins vrai qu’ils existent.

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Kharga toute proche. À notre connaissance, les seuls éléments à notre disposition, pour le

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Kharga toute proche. À notre connaissance, les seuls éléments à notre disposition, pour lemoment, sont pour l’oasis de Dakhla les tessons découverts en surface sur le site de Balat

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moment, sont pour l’oasis de Dakhla les tessons découverts en surface sur le site de Balatmais également la céramique collectée par le

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mais également la céramique collectée par le Dakhleh Oasis Project

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Dakhleh Oasis ProjectL’oasis de Kharga avec le site de ‘Ayn Manâwir est beaucoup plus riche pour la documenta-

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militent pour la reconnaissance d’une occupation à l’époque saïte

Il faut donc souligner l’importance et la rareté d’un matériel daté de la fin de l’époque

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saïte dans cette partie de l’Égypte. En effet, le schéma d’occupation des oasis dans leur

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saïte dans cette partie de l’Égypte. En effet, le schéma d’occupation des oasis dans leurensemble, et de celui de Dakhla en particulier, révèle de nombreux hiatus chronologiques

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L’appartenance de ces céramiques à la Basse Époque est claire. De nombreux indices

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L’appartenance de ces céramiques à la Basse Époque est claire. De nombreux indicesmorphologiques et technologiques nous incitent à préciser la chronologie vers la fin de la

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morphologiques et technologiques nous incitent à préciser la chronologie vers la fin de la

L’homogénéité de la documentation de la tombe 12 de Balat semble assurée tant par

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l’archéologie que par les pots eux-mêmes. Il n’est néanmoins pas exclu que l’on ait affaire

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deux générations d’inhumation, comme cela a été noté par Georges Castel. Mais l’espace

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Cette période reste encore méconnue aussi bien pour l’oasis de Dakhla que pour celle derendu

Cette période reste encore méconnue aussi bien pour l’oasis de Dakhla que pour celle deKharga toute proche. À notre connaissance, les seuls éléments à notre disposition, pour leren

duKharga toute proche. À notre connaissance, les seuls éléments à notre disposition, pour lemoment, sont pour l’oasis de Dakhla les tessons découverts en surface sur le site de Balatren

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LES CATALOGUES D’OBJETS

C 169-173. Céramique locale engobée rouge ou à surface claire; formes fermées. Éch. 1:4.

C 172 C 173

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BALAT VII

Céramique locale engobée rouge ou à surface claire; formes ouvertes.

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BALAT VII

Photo 326. Tombe 12: bracelet de cheville en fer nº 2(PA23).

Photo 327. Tombe 12: bracelets de chevilles en fer nº 76(PA28, a-b).

Photo 328. Tombe 12: terrine en terre cuite nº 61 (C88)fin A.E., réemploi.

Photo 329. Tombe 12: terrine en terre cuite nº 60 (C86)fin A.E., réemploi.

Photo 330. Tombe 12: coupelle en terre cuite (lampe àhuile) nº 90 (C162).

Photo 331. Tombe 12: coupe en terre cuite nº 81 (C163).

Photo 332. Tombe 12: bol en terre cuite nº 86 (C164).

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TOMBES DE LA PÉRIODE 4

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Photo 333. Tombe 12: bol en terre cuite nº 25 (C165).

Photo 334. Tombe 12: bol en terre cuite nº 29 (C166).

Photo 335. Tombe 12: grande jarre en terre cuite nº 34(C172).

Photo 336. Tombe 12: grande jarre en terre cuite,décolletée, nº 58 (C173).

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BALAT VII

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Photo 337. Tombe 12: pot cylindrique en terre cuitenº 66 (C168).

Photo 338. Tombe 12: pot en terre cuite à deux ansesnº 59 (C169).

Photo 339. Tombe 12: bouteille en terre cuite avec décornº 68 (C170).

Photo 340. Tombe 12: flacon en terre cuite nº 87 (C171).

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