Stratégie dynastique chez les Savoie: une ambition royale, XVI-XVIII siècle, in J.A. Chroscicki,...

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217 STRATÉGIE DYNASTIQUE CHEZ LES SAVOIE UNE AMBITION ROYALE, XVI e -XVIII e SIÈCLE Paolo Cozzo 1 Les recherches sur les pratiques funéraires de la maison de Savoie se sont multipliées ces dernières années, en particulier pour les périodes du Moyen Âge et de la Renaissance 2 . L’époque moderne a moins été étudiée, ce qui est presque paradoxal, vu la documentation relative aux XVI e - XVIII e siècles 3 et l’attention portée à ce sujet par les spécialistes des autres dynasties européennes 4 . Le traitement des corps : exposition et embaumement La gestion de la mort du prince est à situer dans le milieu culturel complexe d’une principauté qui, à l’époque moderne, construit son identité entre les paradigmes français et espagnol, qui, en raison des fréquentes mutations des cadres politique, militaire et diplomatique, 1. Les traductions des citations sont de Giuliano Ferretti (N.d.É.). 2. Pollini, 1994 ; Andenmatten, Ripart, 2003 ; Gentile, 2008 : 70-81. 3. Par exemple : Turin, Archivio di Stato di Torino (dorénavant ASTo), Corte, Materie Politiche per rapporto all’Interno, Cerimoniale, Funerali, mz. 17 ; Testamenti, mz. 8, fasc. 1233- 1846 (Guida generale degli archivi di Stato italiani, Rome, Ministero per i beni culturali e ambientali, Ufficio centrale per i beni archivistici, 1981-1994 : vol. 4, 385-386). 4. Giesey, 1987 [1960] ; Varela, 1990 ; Koslofsky, 2000 ; Buescu, 2002 ; Visceglia, 2002 : 82-93 ; Ghermani, 2008 : 209-226 ; Martin, 2009. © Éditions de la Maison des sciences de l'homme et Centre de recherche du Château de Versailles, 2012

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STRATÉGIE DYNASTIQUE CHEZ LES SAVOIE

UNE AMBITION ROYALE, XVIe-XVIIIe SIÈCLE

Paolo Cozzo 1

Les recherches sur les pratiques funéraires de la maison de Savoie se sont multipliées ces dernières années, en particulier pour les périodes du Moyen Âge et de la Renaissance 2. L’époque moderne a moins été étudiée, ce qui est presque paradoxal, vu la documentation relative aux XVIe-XVIIIe siècles 3 et l’attention portée à ce sujet par les spécialistes des autres dynasties européennes 4.

Le traitement des corps : exposition et embaumement

La gestion de la mort du prince est à situer dans le milieu culturel complexe d’une principauté qui, à l’époque moderne, construit son identité entre les paradigmes français et espagnol, qui, en raison des fréquentes mutations des cadres politique, militaire et diplomatique,

1. Les traductions des citations sont de Giuliano Ferretti (N.d.É.).2. Pollini, 1994 ; Andenmatten, Ripart, 2003 ; Gentile, 2008 : 70-81.3. Par exemple : Turin, Archivio di Stato di Torino (dorénavant ASTo), Corte, Materie

Politiche per rapporto all’Interno, Cerimoniale, Funerali, mz. 17 ; Testamenti, mz. 8, fasc. 1233-1846 (Guida generale degli archivi di Stato italiani, Rome, Ministero per i beni culturali e ambientali, Uffi cio centrale per i beni archivistici, 1981-1994 : vol. 4, 385-386).

4. Giesey, 1987 [1960] ; Varela, 1990 ; Koslofsky, 2000 ; Buescu, 2002 ; Visceglia, 2002 : 82-93 ; Ghermani, 2008 : 209-226 ; Martin, 2009.

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ont été alternativement prédominants à Turin 5. Aussi, les rituels funéraires pratiqués à la cour sont-ils généralement empruntés à la culture française (mis à part la tradition mettant en scène l’effi gie représentant le défunt 6) ou espagnole. Ce n’est pas un hasard si, en 1597, Charles- Emmanuel Ier, apprenant la mort de sa femme, l’infante Catherine-Michelle d’Espagne, ordonna aux aumôniers d’organiser les obsèques en consultant les relations des funérailles de l’empereur Charles Quint, du roi François Ier et d’autres rois de France et d’Espagne qui se trouvaient dans sa bibliothèque 7.

À la mort du prince, son cadavre était lavé et revêtu des symboles de son prestige : le manteau de l’ordre de Saint-Maurice-et-saint-Lazare et le collier de l’ordre de l’Annonciade, les deux ordres de chevalerie de la maison de Savoie 8. Ainsi préparé, le cadavre remis sur le lit recevait l’hommage des aumôniers et des hommes de cour les plus intimes. Une relation de la mort d’Emmanuel-Philibert (1580), envoyée à Venise par l’ambassadeur dela Sérénissime, Francesco Barbaro, nous apprend que, selon la coutume de Savoie, le lit sur lequel le cadavre du prince avait été déposé était celui dans lequel le duc avait consommé son mariage. En effet, le lit nuptial n’avait plus été utilisé depuis, étant réservé pour cette dernière fonction 9. Au pied de ce lit, sur deux coussins dorés, fi guraient les symboles du pouvoir ducal : l’épée, le sceptre et la couronne ducale 10.

La première phase d’exposition était d’une durée variable. Géné-ralement, elle ne dépassait pas vingt-quatre heures. Elle devait néan-moins permettre d’arriver au moment de la nuit pour ouvrir, observer et embaumer le corps du prince. L’autopsie était une pratique habituelle pour les défunts de la maison de Savoie. Cette pratique était le prélude médico-légal à l’embaumement 11, un procédé de conservation des corps qui, dans toute Europe à l’époque moderne, avait tendance à diminuer mais pas à disparaître.

5. Merlin, 1991.6. Ricci, 2002.7. Cahiers de civilisation alpine, 1991 : 33.8. Merlotti, 2007 : 114-119 ; Castelnuovo, 2007, vol. 2 : 52-67.9. Venise, Archivio di Stato di Venezia, Senato, Dispacci Savoia, dossier 4, no 101, Torino,

3 septembre 1580 (publié en partie dans Gualino, 1928 : 123).10. À propos de ces regalia, voir Merlotti, 2007 : 104-109, 124-128.11. Ricci, 1998 : 62.

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Au XVIe siècle, le siècle de Vésale, les dissections des cadavres – devenues le meilleur instrument de connaissance de la « fabrique du corps 12 » – fi rent leur apparition à la cour de Savoie, pour faciliter l’embaumement mais aussi pour mieux connaître les pathologies du prince et les causes de sa mort. L’ambassadeur de Venise a décrit l’autopsie d’Emmanuel- Philibert. Médecins et chirurgiens avaient trouvé les organes intérieurs en très mauvaise condition, au point de s’étonner que le prince eût pu survivre jusqu’à ce moment-là. Le poumon était meurtri, la rate tuméfi ée « à la manière d’une balle toute gâtée », le foie induré. Enfi n, les médecins durent retirer plus de soixante-dix livres 13 de graisse, « ce prince réduit en quatre ans d’être maigre dans tant de graisse 14 ». Des conditions un peu moins graves avaient été constatées par les médecins dans le corps du successeur d’ Emmanuel-Philibert, Charles-Emmanuel Ier, mort à Savigliano le 26 juillet 1630. L’autopsie avait en effet révélé des reins intacts et un foie sain, tandis que les poumons apparaissaient « bleus et brûlés 15 ».

L’infante Catherine-Michelle, fille de Philippe II et femme de Charles-Emmanuel, fi t aussi l’objet d’une autopsie. L’opération, qui eut lieu le 9 novembre 1597, quarante heures après sa mort, fut présidée par les médecins de cour Bartolomeo Salvio et Giorgio Argenterio (ce dernier professeur à l’université de Turin), avec l’assistance de doña Sancha de Guzmán, « première femme de chambre », et d’autres « prin-cipales femmes de chambre 16 » de la maison de l’infante. Ces femmes avaient pour fonction d’achever un acte considéré comme inconvenant pour un homme : en effet, « elles rapportèrent […] que le rectum […] s’était montré dehors sous forme d’un grand cercle, suite à la violence du travail de l’accouchement ». L’autopsie avait révélé que la princesse avait « l’estomac et les intestins vides », « les poumons bleuâtres », « le cœur fl asque », mais surtout qu’« au fond de l’utérus, il restait

12. Carlino, 1994.13. Un peu plus de 20 kg (1 livre « sottile » vénitienne égale 0,301 kg) (N.d.É.).14. « […] in modo di una balla, tutta guasta », « essendosi ridotto questo principe in quattro

anni dall’esser magro in tanta grassezza », cité dans Gualino, 1928 : 123.15. « […] lividi e combusti », cité dans Bergadani, 1932 [1926] : 274-275.16. « […] maior cubicularia, primarie matrone ». Sur ces offi ces de cour, voir Del Río

Barredo, 2003 : 105.

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une partie de l’amnios, de la grandeur d’une main, diffi cile à déta-cher, amnios rempli d’un sang noir, épais, malodorant » 17. Arrivée en Espagne, cette relation frappa Philippe II, qui commença à nourrir de forts doutes sur la qualité des médecins qui avaient assisté sa fi lle à Turin, et aussi sur les circonstances de son décès. Comme l’ambassadeur de Savoie Mario Umolio le rapporta,

[le roi] aurait vu une relation particulière sur le mal et la mort de la séré-nissime infante, qu’en conséquent il pensait que les médecins n’avaient pas su la soigner, qu’ils avaient discuté, pendant que la mère suffoquait et que s’ils avaient été prévenus, il aurait été facile d’y remédier.

L’ambassadeur conseilla donc à Charles-Emmanuel de faire rédiger une nouvelle relation pour éclairer les causes de la mort de l’infante et dissiper les soupçons 18. L’attention réservée aux rapports médico- légaux et à leur accueil à la cour ne doit pas étonner. En effet, « l’état des viscères faisait toujours l’objet d’un examen pour écarter tout soupçon d’empoisonnement 19 ». De nombreuses morts douteuses – en particulier par empoisonnement – avaient marqué l’histoire de la dynastie. Amédée VII (le comte Rouge) avait trépassé le 1er novembre 1391 avec le soupçon d’avoir été empoisonné par des cataplasmes 20. Aucune autopsie – une pratique qui n’était pas encore en usage à la cour de Savoie – ne put démontrer que le décès avait été provoqué par une infection due au tétanos. Au contraire, lorsque Victor-Amédée Ier mourut subitement la nuit du 7 octobre 1637 à Verceil, après un banquet donné par le maréchal de Créqui, des soup-çons d’empoisonnement pesèrent sur les Français, et l’on parla même de complot ourdi par la duchesse Christine de France, épouse du défunt 21.

17. « […] retulerunt […] rectum intestinum […] foras exbiberasse in magnum circulum ex violento nixa in parti », « ventriculus et intestina inania », « pulmones livide », « cor fl acidum », « in uteri fundo pars annis relicta, magnitudine manus, tenaciter haerens, oppleti sanguine atro, crasso male olente », Milan, Archivio Storico Civico, Fondo Belgioioso, cart. 52, fasc. 4, no 281, « Relazione della malattia e morte dell’infanta ».

18. « […] haveria visto una particolare relatione del male et morte della serenissima infanta, che insomma hanno opinione che li medici non la sapessero curare, et che descuidassero, et che la madra la soffocasse, et che si fossero stati avvertiti saria stato facile a remediarlo », Cozzo, 2002 : 141-142, n. 141.

19. Sabatier, Édouard, 2001 : 47.20. Pollini, 1994 : 26-30.21. Merlin, 1994 : 236.

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Mais l’examen des entrailles et la rapide décomposition du cadavre démontrèrent que la mort avait été causée par des fi èvres paludéennes 22.

Maladies et état du cadavre royal n’étaient pas tenus secrets. Le rapport de la dissection – un document fait pour être divulgué dans plusieurs cours – avait aussi pour fonction d’assurer que la mort d’un prince ne cachait pas de conjuration de palais ou quelque intrigue internationale 23. Ainsi, dans le cas du prince Eugène de Savoie, décédé à Vienne le 20 avril 1736, l’autopsie avait été indispensable afi n d’assurer que l’origine de la mort était l’étouf-fement causé par le catarrhe, conséquence d’une pneumonie 24.

L’autopsie précédait l’embaumement du cadavre, dont « le prélè-vement du cœur était sans aucun doute l’un des actes les plus importants 25 ». Dans la maison de Savoie, l’embaumement nécessitant l’ouverture du corps commença à être fréquent à partir du XVe siècle (donc avec un certain retard par rapport à d’autres puissances italiennes et européennes, où il était pratiqué depuis le XIVe siècle 26) et continua jusqu’au XVIIIe siècle. Généralement, le cadavre était embaumé le soir ou la nuit. Le prince de Piémont Victor-Amédée mourut à l’âge de 16 ans, le 22 mars 1715. Le lendemain, samedi 23, à une heure du matin, son corps fut ouvert. C’est aussi de nuit que fut effectuée l’autopsie du corps de Madame Royale, Marie-Jeanne de Savoie-Nemours, morte le 16 mars 1724 27. Les organes extraits étaient recueillis dans des récipients en plomb et en bois 28 qui pouvaient être glissés dans le cercueil ou bien prendre d’autres chemins pour être enterrés dans des lieux différents. En 1624, le cœur, les viscères et autres organes internes d’Emmanuel-Philibert, vice-roi de Sicile, décédé à Palerme au mois d’août, furent déposés dans la chapelle

22. Foa, 1930 : 286 ; ASTo, Corte, Materie Politiche per rapporto all’Interno, Cerimoniale, Funerali, mz. 1, fasc. 16, « Relazione fatta dal medico Rainardo della malatia e morte del duca Vittorio Amedeo I ».

23. La mort des rois […], 2006 : 41 sq.24. McKay, 1989 : 303 ; Paoletti, 2001 : 543-546.25. Georges, 2003 : 279.26. Georges, 1999 ; Paravicini Bagliani, 1994 : 194-196.27. ASTo, Corte, Materie Politiche per rapporto all’Interno, Cerimoniale, Funerali, mz. 2,

fasc. 10, « 1715, 22 marzo. Relazione dell’esposizione e sepoltura del cadavere del principe di Piemonte Vittorio Amedeo, assieme all’orazione funebre nelle esequie celebrate nella cattedrale d’Annessy ».

28. Gaude-Ferragu, 2003 : 257, n 82 ; La mort des rois […], 2006 : 43, 47, n. 82.

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palatine de Saint-Pierre, tandis que le corps fut destiné au monastère de Saint-Laurent-de- l’Escurial, où il arriva après trois mois de voyage 29.

Après l’embaumement, le corps était habillé, paré de symboles de la chevalerie et exposé à l’hommage public. Cette phase était d’une durée variable, peut-être en fonction de la saison : de quelques heures jusqu’à quelques jours. En 1580, l’exposition d’Emmanuel-Philibert (mort le 30 août) fut limitée à quelques heures, tandis qu’en 1675, le corps de Charles-Emmanuel II (mort le 12 juin), « en habit blanc à la royale, avec le manteau de grand maître et le grand collier de l’ordre de l’Annonciade », fut laissé trois jours à la vue du peuple dans le palais ducal, « sur un lit très riche, sous un baldaquin de brocard d’or avec de superbes draperies » 30. En 1715, l’exposition du prince de Piémont, mort au mois de mars, dura également trois jours. Habillé « à l’impériale »,avec un bonnet de velours noir garni de plumes et de diamants, son corps fut porté dans une salle du palais ducal et allongé sur un lit de parade surmonté d’un baldaquin 31.

L’hommage terminé, on jetait de l’eau bénite sur le cadavre, rituel qui pour Emmanuel-Philibert fut célébré par le nonce apostolique avec l’assistance de l’ambassadeur de Venise. Puis le corps était déposé dans une caisse de plomb, elle-même renfermée dans une bière en bois enve-loppée de velours cramoisi, brodé d’une croix argentée. Le cercueil était donc prêt pour être accompagné solennellement dans l’église, où, après l’offi ce, il serait enseveli. Normalement, ce dernier voyage était nocturne. Catherine-Michelle d’Espagne fut amenée dans la cathédrale de Turin à neuf heures du soir 32. Le cadavre de François- Hyacinthe, mort à six ans, fut levé dans l’intimité de la nuit, et conduit du château du Valentino jusqu’à la cathédrale de Turin, où l’attendaient l’archevêque et les chanoines 33.

29. Roales, 1626 : 17vo. Transcription du compte rendu à la Biblioteca Nazionale di Torino, ms. O I 9 (59ro-152vo).

30. « […] in abito bianco alla reale, col maestoso manto e col grande collare dell l’ordine dell’ Annunziata », « in un ricchissimo letto […] sotto un baldacchino di oro broccato con superbi drappelloni », Vasco, 1675 : 9-10.

31. ASTo, Corte, Materie Politiche per rapporto all’Interno, Cerimoniale, Funerali, mz. 2, fasc. 10, « 1715, 22 marzo. Relazione dell’esposizione e sepoltura […] ».

32. Cibrario, 1846 : 379.33. Turin, Biblioteca Reale di Torino, Storia Patria, 726/1, fo 45vo, « Registro del ceremoniale

del fu ecc.mo sig. conte Francesco di Cumiana, maestro di cerimonie indi primo magiordomo e poi magiordomo maggiore di SAR e cavaglier dell’Ordine della Santissima Anontiata,

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Le corps du vice-roi de Sicile voyagea aussi à la faveur des ténèbres, « sans solennité et sans publicité 34 ». Enfi n, à Modène, le cadavre d’Isabelle de Savoie, duchesse de Modène, morte en 1626, fut conduit en proces-sion à l’église théatine de Saint-Vincent à « trois heures du matin passé 35 ». En 1675, le corps de Charles-Emmanuel II fut déplacé du palais ducal à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, « vers les deux heures du matin 36 ». Pour les funérailles de Victor-Amédée Ier, célébrées dans la cathédrale de Turin le 18 décembre 1637, « vers 23 heures, l’église fut illuminée, les gardes allemandes et les arquebusiers se disposèrent devant la porte pour empêcher la ruée de la foule 37 ». La caractéristique nocturne des funérailles n’est pas une prérogative de la cour de Savoie : pour le dernier voyage du dernier duc de Ferrare, Alphonse II, le cercueil fut porté du palais ducal à l’église du Corpus Domini après le coucher du soleil 38 et, en France aussi, depuis celui d’Anne d’Autriche, le transport des corps a lieu de nuit 39.

Après l’entrée dans l’église, les caisses contenant le cadavre et les entrailles étaient ouvertes et inspectées par le clergé. Entre les XVIIe et XVIIIe siècles, quand s’institua la pratique d’enterrer les membres de la maison de Savoie dans la cathédrale de Turin, le prévôt et les chanoines avaient pour mission d’accueillir la dépouille mortelle des princes, faire une reconnaissance du cadavre et des entrailles, refermer les caisses et garder les clefs 40.

cominciato li 8 settembre 1632 sino li 20 ottobre 1643, che il fu sig. conte Muratore fu fatto da Madama Reale Cristina di Francia maestro di cerimonie ».

34. « […] por particulares respetos y sin publicidad ». Compte rendu, voir supra, n. 29.35. Codretto da Sospello, 1654 : 59.36. ASTo, Corte, Materie Politiche per rapporto all’ Interno, Real Casa, Cerimoniale,

Funerali, mz. 1, fasc. 23, « 1675, 14-15 giugno. Atti originali dell’esposizione e deposito del cadavere del duca Carlo Emanuele II » ; fasc. 24, « 1675. Descrizione della malattia, morte e sepoltura e funerali fatti per il duca Carlo Emanuele II, morto il 12 giugno ».

37. Turin, Biblioteca Nazionale di Torino, ms. O I 9, « Funerale dell’A.R. di Vittorio Amedeo », fo 329ro, « Verso le 23 ore di notte, illuminata fu la chiesa […] le guardie di tedeschi e d’archibuggeri si disposera avanti la porta per impediere quelle prime furie del popolo ».

38. Ricci, 1998 : 17839. Sabatier, Édouard, 2001 : 44.40. Funérailles d’Anne-Christine de Pfalz-Soulsbach, femme de Charles-Emmanuel III :

ASTo, Corte, Materie Politiche per rapporto all’Interno, Cerimoniale, Funerali, mz. 2, fasc. 14, 15 mars 1723 ; de Madame Royale Marie-Jeanne : ibid., fasc. 19, 16 mars 1724 ; du duc d’Aoste Victor-Amédée-Théodore : ibid., fasc. 23, 12 août 1725.

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Les sépultures : un marquage du territoire

La dispersion géographique du corps, du cœur et des entrailles – une pratique empruntée aux Français qui, depuis les Capétiens 41 jusqu’aux Valois, l’avaient amplement utilisée aussi pour « affi rmer leur présence sur l’ensemble de leur principauté 42 » – est évidemment liée à la tendance à la prolifération des lieux de sépulture de la maison de Savoie. En effet, si jusqu’au XIVe siècle Hautecombe avait été la seule nécropole dynastique, au XVe siècle, les lieux d’inhumation se multi-plient : Estavayer, Ripaille, Orbe, Genève, Lyon, Bourget, Lémenc, Annecy, Brou, Chambéry, Pierre-Châtel, Nice, Moncalieri, Verceil, Chieri, Pignerol, Racconigi, Ivrée, Carignano, Turin. Cette évolution géographique (ou pour mieux dire, géopolitique) n’est pas occasionnelle. Voyons quelques exemples. Dans son testament de 1439, Amédée VIII (mort en 1451) voulut que son corps fût enseveli dans l’abbaye d’Hautecombe, et son cœur dans l’ermitage de Ripaille. Son fi ls le duc Louis, mort à Lyon en 1465, stipula que son cœur et ses entrailles devaient être enterrés dans cette ville dans l’église des Célestins, et son corps à Genève dans la chapelle de Notre- Dame-de-Bethléem, fondée par sa femme Anne de Lusignan dans le couvent des Franciscains. Son petit-fi ls, le duc Philibert Ier, mort à Lyon en 1482, fut enterré à Hautecombe, et ses entrailles à Lyon dans l’église des Célestins, près de celles de son grand-père. Son oncle, le duc Philippe II « Sans Terre », mort à Chambéry en 1497, avait décidé que son corps devait être inhumé à Bourg-en-Bresse, mais il fut porté fi nalement à Hautecombe et son cœur au prieuré de Lémenc 43. En faisant un saut de plus de deux siècles, en 1724, les dispositions testamentaires de Marie-Jeanne de Savoie- Nemours (la deuxième Madame Royale) furent respectées : son corps et ses entrailles furent enterrés dans la cathédrale de Turin, tandis que son cœur, placé dans une boîte ovale en argent, rejoignit le monastère des Carmes déchaux dans la même ville 44. Quelques années

41. Bande, 2003 ; 2009.42. Gaude-Ferragu, 1999 : 328.43. Andenmatten, Ripart, 2003 : 234-242.44. ASTo, Corte, Materie Politiche per rapporto all’Interno, Cerimoniale, Funerali, mz. 2,

fasc. 19, 16 mars 1724.

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plus tard, en 1736, le cœur du prince Eugène de Savoie arriva de Vienne, où son corps, embaumé sur volonté de Charles VI, avait été enseveli dans la cathédrale Saint-Étienne 45.

C’est donc à partir du XVe siècle, lorsqu’on assiste à un « déclin général des rituels médiévaux des funérailles » et à un « affaiblissement du souvenir des sépultures », que s’établit l’usage d’inhumer les princes « vite » et « près », c’est-à-dire peu après leur mort et là où ils sont morts 46. Dans le duché de Savoie, comme dans la plupart des États européens au XVIe siècle, les funérailles étaient en train de perdre l’« importance constituante 47 » qu’elles avaient à l’époque médiévale, quand la céré-monie funèbre du souverain décédé tendait à se transformer en rituel d’investiture du nouveau seigneur et d’hommage de ses vassaux.

À partir du XVIe siècle, la succession du pouvoir dans la maison de Savoie n’a plus besoin d’être justifi ée par des rituels funéraires de passage. Ces mêmes rituels, célébrés de plus en plus hors de la terra vetus et de ses lieux symboliques – Hautecombe en tête –, servent désormais à sanctionner l’expansion du pouvoir ducal sur de nouveaux domaines et à consacrer les nouveaux pôles de la « géographie céleste » de la maison régnante. Les princes de Savoie préfèrent désormais être enterrés dans le Piémont, nouvelle frontière de l’expansion ducale 48 : d’abord à Turin, devenue sous Emmanuel-Philibert siège stable de la cour, puis dans les terres géographiquement marginales mais politiquement déterminantes pour la défi nition des rapports entre centre et périphérie de l’État. C’est le cas de Mondovi, une ville du sud du Piémont, qui à la fi n du XVIe siècle

45. Torri, 1736.46. Andenmatte, Ripart, 2003 : 208, 212.47. Ibid. : 213.48. Le duc Charles III († 1553) fut enterré dans la cathédrale de Verceil ; Emmanuel-

Philibert († 1580) dans la cathédrale de Turin ; Charles-Emmanuel († 1630) dans le sanctuaire de Vico (depuis 1677) ; l’infante Françoise-Catherine († 1640) dans le sanctuaire d’Oropa ; le prince Maurice († 1657) initialement dans la cathédrale de Turin, ensuite dans l’abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse ; le duc Victor-Amédée Ier († 1637) dans la cathédrale de Verceil ; le duc François-Hyacinthe († 1638) initialement dans la cathédrale de Turin, ensuite dans l’abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse ; le duc Charles-Emmanuel II († 1675) dans la chapelle du Saint-Suaire de Turin ; les deux femmes de ce dernier, Françoise d’Orléans († 1664) et Marie-Jeanne de Savoie-Nemours († 1724) initialement dans la cathédrale de Turin, ensuite dans l’abbaye de Saint-Michel ; Victor-Amédée II († 1732) dans la basilique de Superga, suivi de Charles-Emmanuel III († 1773) et de Victor-Amédée III († 1796). Iozzi, 1910 [1886] : IV-V. Sur la frontière dans l’histoire de Savoie, voir Raviola, 2007.

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rivalisait avec Turin pour l’hégémonie dans le duché. En 1596, à Vicoforte, près de Mondovi, était né un grand sanctuaire marial 49, que Charles- Emmanuel aurait voulu immédiatement promouvoir comme siège de toutes les sépultures de la maison. Cette décision, qui transférait le barycentre de la sacralité dynastique de la Savoie au Piémont, laissait transparaître un fort message politique : sanctionner, avec la force des signes et des espaces sacrés, le plein contrôle de la dynastie sur une ville qui avait toujours montré une certaine résistance au centralisme imposé par la cour de Turin.

Dans son testament, Charles-Emmanuel avait décidé que tous les membres de la famille devaient reposer dans le sanctuaire de Vicoforte. Ce plan échoua : le prince fut enterré dans l’église du monastère Saint- Dominique de Savigliano, ville où il était mort en 1630, et c’est seule-ment en 1677 que sa dépouille mortelle fut transférée « d’une façon privée, mais avec tout le décorum et le respect possible 50 » dans le sanc-tuaire marial. Avant que, au milieu du XVIIIe siècle, la basilique de Superga, près de Turin, n’assumât le rôle de panthéon dynastique (d’autant plus sacrée qu’elle renfermait les dépouilles de ducs devenus rois de Sicile, puis de Sardaigne), c’est Turin, et en particulier la cathédrale Saint-Jean- Baptiste, qui fut le véritable centre du ritualisme funéraire de la maison. En effet, à partir du règne d’Emmanuel-Philibert, beaucoup de membres de la famille furent enterrés dans la plus grande église de la capitale, devenue aussi sanctuaire après le transfert d’une relique à forte valeur de propagande, le Saint Suaire, que depuis toujours la maison de Savoie avait considéré et célébré comme signe sacré de la protection divine 51. La cathédrale devint naturellement le lieu des sépultures d’une cour installée de manière de plus en plus stable à Turin. En effet, sauf exception signifi cative (Victor-Amédée Ier fut inhumé dans la cathédrale Saint-Eusèbe de Verceil, tandis que son épouse Christine fut déposée dans l’église de Sainte- Christine de Turin), les dépouilles mortelles de nombre de princes de la maison de Savoie, entre la fi n du XVIe et le début du XVIIIe siècle, furent déposés à Saint-Jean-Baptiste 52.

49. Le sanctuaire de Regina Montis Regalis, à Vicoforte, au sud-est de Mondovi (N.d.É.).50. « […] privatamente ma con tutto il decoro e rispetto possibile », Cozzo, 2002 : 161,

n. 223.51. Cozzo, 2006 : 63-70.52. Cibrario, 1846 : 379.

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La cathédrale garda sa fonction de sanctuaire dynastique jusqu’à ce qu’en 1717 Victor-Amédée destinât les sépultures de la famille à un autre lieu, riche d’implications symboliques. La basilique de Superga, née, selon la tradition, en accomplissement d’un vœu fait par les Piémontais à la Vierge en 1706 pendant le siège de Turin par les Français, devint, grâce à l’architecte Filippo Juvarra, l’église où les princes de Savoie célébrèrent leur accession au titre royal 53. L’aménagement de la crypte en mausolée dynastique renforça – comme cela s’était passé à Saint-Denis où « l’accumulation de corps royaux 54 » avait sacralisé le sanctuaire le plus vénéré par la monarchie française – la dimension du sanctuaire de Superga : l’église qui, en plus d’être un lieu de dévotion marial, devint alors le lieu de culte de corps spécifi ques, ceux que l’habileté diplomatique de la cour de Turin avait transformés en corps royaux.

Traduit de l’italien par Patrizia Bonetto

53. Cornaglia, 2007 : 159-160.54. Le Gall, 2007 : 423.

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Var

Durance

Isère

Rhôn

e

Saôn

e

Ain

Tessin

Lac Majeu

r

Lac d

e Côm

e

23. Ripaille8. Genève3. Brou

17. Pont-d’Ain1. Annecy

5. Chambéry

15. Pierre-Châtel

12. Nice

Gênes

10. Lyon

20. Sant’Ambrogio di Torino

14. Orbe

7. Estavayer-le-Lac

19. Hautecombe 2. Biella

9. Ivrée

16. Pignerol

13. Nozeroy

26. Vicoforte

25. VerceilMilan

Alessandria

Pavie

21. Savigliano

6. Chieri11. Moncalieri

24. Turin

4. Carignano

Mer Méditerranée

Avignon

Valence18. Racconigi

22. Tende

Rotten

1. Annecyéglise Saint-Dominique, chapelle • Notre-Dame de Pitié et Saint-Michel

Janus († 1491), fi ls de Louis I - er

église Notre-Dame-de-Liesse• Philippe de Savoie-Nemours († 1533), -

fi ls de Philippe II, inhumé en 15342. Biella, sanctuaire marial d’Oropa, église Notre-Dame

l’infante Françoise-Catherine († 1640) -

3. Bourg-en-Bresse, monastère royal de BrouMarguerite de Bourbon († 1483), -

duchesse de SavoiePhilibert II († 1504), duc de Savoie -Marguerite d’Autriche († 1530), duchesse -

de Savoie, inhumée en 15324. Carignan, église des Augustins de Notre-Dame des Grâces

Blanche de Montferrat († 1519), -duchesse de Savoie

Carte des principaux lieux d’inhumation de la maison de Savoie, XVe-XVIIIe siècle.

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5. Chambéry prieuré de Lémenc, église Saint-Pierre-• de-Lémenc

cœur de Philippe II († 1497), -duc de Savoiesainte-chapelle du château ducal, • chapelle dite de Nemours

Claude de Brosse († 1513), -duchesse de Savoie

Philiberte († 1524), fi lle posthume -de Philippe II

6. Chieri, église Notre-Dame, chapelle Saint-Antoine

Antoine († 1408), fi ls d’Amédée VIII -7. Estavayer-le-Lac, monastère des Dominicaines, chapelle de la Sainte-Trinité

Humbert le bâtard († 1443), -fi ls d’Amédée VII

8. Genève, couvent des Cordeliers de Rive, église Saint-François*

chapelle inconnue• Anne († 1452), fi lle de Louis I - er

chapelle Sainte-Marie de Bethléem• Anne de Lusignan († 1462), -

duchesse de SavoieLouis I - er († 1465), duc de Savoie

9. Ivrée, cathédrale Sainte-Marie, chapelle Saint-Sébastien

Adrien-Jean-Amédée († 1523), prince -de Piémont, fi ls de Charles III

10. Lyon, église du couvent des Célestins*cœur et entrailles de Louis I - er († 1465),

duc de Savoieentrailles de Philibert I - er († 1482),

duc de Savoie11. Moncalieri, église Notre-Dame

Charles-Jean-Amédée dit Charles II -(† 1496), duc de Savoie

12. Nice, cathédrale Sainte-Marie du château*chapelle Saint-Barthélemy•

Béatrice de Portugal († 1538), duchesse -de Savoiechapelle inconnue•

Jean-Marie († 1538), fi ls de Charles III -13. Nozeroy, église du couvent des Cordeliers*

Louise († 1503), fi lle d’Amédée IX, -transférée en 1531

14. Orbe, couvent des ClarissesLouise, fi lle d’Amédée IX († 1503) -

15. Pierre-Châtel, couvent des ChartreuxPhilippin, fi ls légitimé d’Emmanuel- -

Philibert Ier († 1599)16. Pignerol, église des Franciscains*

Philippe I - er de Piémont († 1334), fi ls de Thomas III

Amédée († 1431), prince de Piémont, -fi ls d’Amédée VIII

Bonne († 1432), fi lle d’Amédée VII -Pierre († 1458), fi ls de Louis I - er

Bernard († 1467), fi ls d’Amédée IX -Marie († 1469), fi lle d’Amédée VIII -Charles I - er († 1490), duc de Savoie

17. Pont-d’Ain, église paroissiale*cœur de Philibert II († 1504), -

duc de Savoie, emporté par une crue de l’Ain (1623)

18. Racconigiéglise de l’ordre des Serviteurs de Marie•

Bernardino II († 1605), -dernier descendant de la branche naturelle Savoie-Racconigilieu de sépulture inconnu•

Isabelle († 1533), fi lle de Charles III -19. Saint-Pierre-de-Curtille, abbaye de Hautecombe

Amédée VII († 1391), comte de Savoie -Antoine († 1407), fi ls d’Amédée VIII -Marie de Bourgogne († 1422), comtesse -

puis duchesse de SavoieBonne († 1430), fi lle d’Amédée VIII -Marie († 1437), fi lle de Louis I - er

Philippe († 1444), fi ls d’Amédée VIII -Jacques († 1445), fi ls de Louis I - er

Amédée VIII († 1451), duc de Savoie -Philibert I - er († 1482), duc de SavoieLouis († 1494), fi ls de Philippe II -Philippe II († 1497), duc de Savoie -Yolande-Louise († 1499), -

fi lle de Charles Ier, duchesse de Savoie20. Sant’Ambrogio di Torino, abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse (le transfert des corps à l’abbaye a été effectué au XIXe siècle)

Catherine († 1536), fi lle de Charles III -Maria († 1580), fi lle naturelle -

d’Emmanuel-Philibert Ier

François-Hyacinthe († 1638), -duc de Savoie

Maurice († 1657), fi ls de Charles- -Emmanuel Ier

Françoise-Madeleine d’Orléans († 1664), -duchesse de Savoie

Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie- -Nemours († 1724), duchesse de Savoie

21. Savigliano, église du monastère Saint-Dominique

Charles-Emmanuel I - er († 1630), duc de Savoie

22. Tende, église Sainte-Marie, chapelle Saint-Louis

René († 1525), comte de Villars, -fi ls illégitime de Philippe II

* Sont suivis d’un astérisque les lieux ayant disparu

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23. Thonon-les-Bains, ermitage de Ripaillecœur d’Amédée VIII († 1451), comte puis -

duc de SavoieLouis († 1482), fi ls de Louis I - er

24. Turincathédrale San Giovanni Battista•

Jacques-Louis († 1485), fi ls d’Amédée IX -François († 1490), fi ls du duc Louis I - er

Catherine († 1536), fi lle de Charles III -Marguerite de France († 1574), -

duchesse de SavoieMaria († 1580), fi lle naturelle -

d’Emmanuel-Philibert Ier

Emmanuel-Philibert I - er († 1580), duc de Savoie

Catherine-Michelle d’Autriche († 1597), -duchesse de Savoie

Amédée († 1610), fi ls légitimé -d’Emmanuel-Philibert Ier

François-Hyacinthe, duc de Savoie -(† 1638)

Félix de Savoie († 1644), fi ls illégitime -de Charles-Emmanuel Ier

Thomas († 1656), prince de Carignan, -fi ls de Victor-Emmanuel Ier

Maurice († 1657), fi ls de Charles- -Emmanuel Ier

Françoise-Madeleine d’Orléans († 1664), -duchesse de Savoie

Charles-Emmanuel II († 1675), -duc de Savoie

corps et entrailles de Marie-Jeanne- -Baptiste de Savoie-Nemours († 1724), duchesse de Savoie

cœur d’Eugène de Savoie-Carignan -(† 1736), fi ls d’Eugène-Maurice de Savoie-Carignancouvent des Carmélites, église Sainte-• Christine

Christine de France († 1663), -duchesse de Savoie

Ludovica († 1692), fi lle de Christine -de France

cœur de Marie-Jeanne-Baptiste de -Savoie-Nemours († 1724), duchesse de Savoie

couvent des Clarisses, église Sainte-Claire• Marie de Savoie († 1469), -

fi lle d’Amédée VIIIéglise Saint-François•

Marie († 1530), fi lle de Charles III -église Sainte-Thérèse•

entrailles de Christine de France († 1663), -duchesse de Savoiemonastère des Capucins, église Santa • Maria al Monte

entrailles de Maurice († 1657), -fi ls de Charles-Emmanuel Ier

basilique de Superga• Catherine de Savoie († 1536), fi lle -

de Charles III de Savoie, transférée au XIXe siècle

Anne-Marie d’Orléans († 1728), -duchesse de Savoie

Victor-Amédée II († 1732), roi de Sicile -et de Sardaigne

Charles-Emmanuel III († 1773), -roi de Sardaigne

Victor-Amédée III († 1796), -roi de Sardaigne

25. Verceil, cathédrale Saint-EusèbeAmédée IX († 1472), duc de Savoie, -

exhumé en 1518 et dispersé en reliques en 1677

(Jean ?)-Claude-Galéas († 1472), fi ls posthume d’Amédée IX

Yolande de France († 1478), -duchesse de Savoie

Charles III († 1553), duc de Savoie -Victor-Amédée I - er († 1637),

duc de Savoie26. Vicoforte, sanctuaire de Regina Montis Regalis

cœur de Marguerite († 1655), duchesse -de Savoie, fi lle de Charles-Emmanuel Ier et duchesse de Mantoue

Charles-Emmanuel I - er († 1630), duc de Savoie, transféré en 1677

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(16) Charles-Emmanuel III de Sardaigne (1701-†1773)duc de Savoie (1720-1730 ; 1732-1773)roi de Sardaigne (1730-1773)

(15) Victor-Amédée II (1666-†1732) duc de Savoie (1675-1720 ; 1730-1732)roi de Sicile (1713-1720) roi de Sardaigne (1720-1730)

(14) Charles-Emmanuel II(1634-†1675)duc de Savoie (1638-1675)

(12) Victor-Amédée Ier

(1587-†1637)duc de Savoie (1630-1637)

(11) Charles-Emmanuel Ier (1562-†1630) duc de Savoie (1580-1630)

(10) Emmanuel-Philibert(1528-†1580) duc de Savoie (1553-1580)

(9) Charles III (1486-†1553)duc de Savoie (1504-1553)

(7) Philippe II(1438-†1497)duc de Savoie (1496-1497)

(2) Louis Ier

(1413 ?-†1465)duc de Savoie (1439-1465)

(1) Amédée VIII(1383-†1451)comte puis duc de Savoie (1391-1416-1439)antipape sous le nom de Félix V (1439-1449)

Amédée VII(1360-†1391)comte de Savoie (1383-1391)

(3) Amédée IX(1435-†1472)duc de Savoie (1465-1472)

(4) Philibert Ier

(1465-†1482)duc de Savoie (1472-1482)s.p.

(5) Charles Ier

(1468-†1490)duc de Savoie (1482-1490)

(8) Philibert II(1480-†1504)duc de Savoie (1497-1504)s.p.

(6) Charles II(1489-†1496)duc de Savoie (1490-1496)s.p.

(13) François-Hyacinthe(1632-†1638)duc de Savoie (1637-1638)s.p.

Anne de Lusignan(1418-†1462)

Marguerite de Valois(1523-†1574)

Catherine-Michelle d’Autriche(1567-†1597)

Christine de France(1606-†1663)

Arbre généalogique des Savoie, XIVe-XVIIIe siècle.

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