RESTRICTION EN ABD ET RE SI DEFAUT DE ROTATION

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KINESITHERAPIE DE L'EPAULE SDRC ou CAPSULITE RETRACTILE Vincent JACQUEMIN Ostéopathe DO FERO, MKDE, chargé de cours à l'université LYON I- ISTR L’auteur n’a pas de conflits d’intérêt avec ce cours et ce support

Transcript of RESTRICTION EN ABD ET RE SI DEFAUT DE ROTATION

KINESITHERAPIE DE L'EPAULE

SDRC ou CAPSULITE RETRACTILE

Vincent JACQUEMIN Ostéopathe DO FERO, MKDE,

chargé de cours à l'université LYON I- ISTR

L’auteur n’a pas de conflits d’intérêt avec ce cours et ce support

6) Etudes des mouvements mineurs:

L’articulation sterno costo claviculaire

TESTS DE PETITS LEVIERS TESTS AVEC L’ACROMIO-CLAVICULAIRE

Décentrage supérieur (limitation de l’élévation)

LIMITATION EN ABD DU BRAS ET À L’ÉLEVATION DU MOIGNON DE L’ÉPAULE

TESTS DE PETITS LEVIERS

Décentrage antérieur (limitation de l’antépulsion)

RESTRICTION à l’avancée du moignon de l’épaule et à l’antéposition du bras

Problème de rotation de la clavicule

TEST DE MOBILITÉ SENSITIVE

RESTRICTION EN EXTENSION SI DEFAUT DE ROTATION ANTERIEURE

RESTRICTION EN ABD ET RE SI DEFAUT DE ROTATION POSTERIEURE

et

Etudes des mouvements mineurs:

L’articulation acromio - claviculaire

TEST D’ABD et ADD puis test des tiroirs antérieurs et postérieurs

INSTABILITE DE STADE 1

llllll

Stade 2:Lésion postérieure Tests

TEST DU CROSS ARM

TEST DE MOBILITÉ

RESTRICTION EN ANTERIORITE

Stade 2 : Lésion antérieure

TEST DE MOBILITE

RESTRICTION EN POSTERIORITE

TEST CROSS ARM

Stade 3 : touche de piano :lésion traumatique => diagnostic médical?

PALPATION DU TIROIR SUPÉRIEUR AGGRAVÉ PAR LA CONTRACTION DU TRAPEZE

lame

GLENO-HUMERALE

Mouvements et muscles moteurs de

l’EPAULE

MOUVEMENTS ET MUSCLES MOTEURS DE L’OMO / THORACIQUE

LE SYNDROME DOULOUREUX REGIONAL COMPLEXE = UN CERCLE VICIEUX

LA CAPSULITE RETRACTILE

SDRC

Mais aussi: l’algodystrophie

la dystrophie sympathique réflexe

l’atrophie aigue inflammatoire (SUDECK)

l’algoneurodystrophie

le syndrome épaule-main

la capsulite rétractile pour l’épaule.

Déjà décrite par Ambroise Paré au 16ème siècle.

Depuis 1994 et l’IASP : SDRC1 et SDRC2.

CARACTERISTIQUES

1. Douleur disproportionnée par rapport à l’élément déclencheur.

2. Douleur régionale ne suivant pas un dermatome ou un territoire

nerveux spécifiques.

3. Associée à des dysfonctions sensorielles (hyperesthésie)

vasomotrices (asymétrie de température ou/et trouble de

couleur de peau), sudomotrice/oédème (ou/et trouble de la

sudation), motrices/trophique (diminution de mobilité

ou/etd’une dysfonction motrice (faiblesse, tremblements…)

ou/et variation trophiques (ongles, poils, cheveux).

Recommandation de l’IASP au moins 3 critères sur 4

4. Pathologie affectant trois fois plus les femmes (> 35 ans).

5. Evolution longue pouvant atteindre 18 à 24 mois.

ETIOLOGIE

1. Idiopathique.

2. Secondaire:

2.1= Post-traumatique, post-chirurgicale;

2.2= Facteurs favorisant la survenue de la capsulite:

• Le Diabète: 10 à 35% des diabétiques développent une capsulite,

l’hyperthyroïdie.

• Certaines pathologies neurologiques: AVC, tumeurs, parkinson

• Certaines pathologies thoraciques: infarctus, tuberculose pulmonaire.

• Certains médicaments: AB anti tuberculose.

Barbituriques (anti épilepsie)

Anti protéases (Tt du VIH)

Liste non exhaustive

SCHEMA EVOLUTIF

Stade 1: phase inflammatoire aigüe (phase

chaude).

Stade 2: phase subaigüe avec limitation des

amplitudes (phase froide).

Stade 3: phase de récupération avec retour +/-

complet des amplitudes et de la fonction.

PHASE INFLAMMATOIRE AIGUE

Peut durer de 1 à 3 mois.

Symptômes caractéristiques:

1.Douleurs inflammatoires aigües.

2.Impossibilité de bouger le bras (épaule gelée)

3.Douleurs augmentées la nuit.

4.La mobilisation du bras même passive est très

douloureuse.

5.Souvent oédème, rougeur, chaleur associée.

PHASE SUBAIGUE ou

CHRONIQUE

Peut durer de 3 à 6 mois.

Les symptômes évoluent lentement:

1.Diminution lente des douleurs inflammatoires .

2.Douleurs nocturnes peuvent augmenter.

3.Douleurs de l’épaule en fin de course articulaire.

4.Rétractions musculaires et tissulaires

5.Enraidissement articulaire.

6.Contractures musculaires.

EXAMENS COMPLEMENTAIRES

1. La Rx est normale.

2. L’arthrographie: volume injecté très diminué (valeur N= 30

ml, valeur capsulite < à 8ml) par diminution du récessus

axillaire

3. L’IRM: rare mais intéressante pour un Dc précoce.

montre une augmentation du signal de la capsule et de

la synoviale dans l’intervalle des rotateurs et dans le

récessus

4. L’échographie: peut montrer un épaississement de l’intervalle

des rotateurs et du ligament coraco-huméral

BILAN

• SUBJECTIF: genre du problème

douleur: ou, type, qu’est ce qui soulage,

aggrave? diurne, nocturne?

EVA,

kinésiophobie

• OBJECTIF: attitudes spontanées en ADD+RI

examen tégumentaire

afférences sensitives

• ARTICULAIRE: tester la F, l’ABD, la RE (pouce/C7)

Le C-test et l’ADD horizontal pour la capsule

postérieure.

• MUSCULAIRE: pas en phase chaude

• FONCTIONNEL: Test de CONSTANT, score du syndrôme épaule/main

• NEURAL: Tests UNLT2 ou/et UNLT3

Test ULNT 2

Test ULNT 3

TRAITEMENT MEDICAL

1. Antalgiques et anti-inflammatoires.

2. Infiltrations de corticoïdes.

3. Arthrodistension ou distension arthrographique ou arthrodilatation:

injection d’un gaz ou d’un anesthésique local avec du sérum physiologique

et quelquefois un dérivé cortisonique en fin de geste.

But= antalgique, et gain de mobilité de 20% en moyenne;

Doit être suivit d’une mobilisation passive immédiate pour garder son

efficacité.

4. Mobilisation sous AG.

5. Arthrolyse.

6. Capsulotomie arthoscopique

(4,5,6): pour les cas les plus rebelles.

Rééducation antalgique Massage des points douloureux : MTP

Drainage lymphatique

Glaçage des points trigger

Techniques de JONES

Mobilisations de la scapula, mouvement pendulaire I

TENS, Bains alternés

La physiothérapie par ultrasons est une technique de rééducation validée par les résultats (HAS 2005 grade B)

MTP du supra épineux et du biceps et de l’infra épineux

et

Exemples de TRIGGER

Trapèze: Pd2: sup, Pd3,5,6 et 7: moyen, Pd4: inF

Angulaire Grand Dorsal Dentelé antérieur Petit Pectoral

Examen friction:

La Technique de correction par inhibition

musculaire est une technique de choix dans le

traitement des SDRC de l'épaule.

C'est une technique passive, fonctionnelle, qui se

démarque en prônant le raccourcissement et

non l'étirement comme solution au relâchement

musculaire.

TECHNIQUE DE JONES

Dysfonctionnement somatique sur une articulation selon JONES

LE TENDER POINT

TECHNIQUE

AAC: Acromio - claviculaire antérieure

• TP: dans la concavité externe à la face antérieure de la clavicule, pression postérieure.

• PP: décubitus dorsal.

• PT: debout en contro- latéral au TP.

• Pc: ADD du bras de 0° à 30° à travers l'axe du corps

Traction du bras.

Rotation interne.

SUBC: Sous-Clavier

• TP: à la moitié du bord inférieur de la clavicule, pression supérieure.

• PP: décubitus dorsal.

• PT: debout en contro-latéral au TP.

• Pc: ADD oblique du MS à travers le corps.

Rotation interne du MS.

• NB: présent chez 99% des patients à l'épaule douloureuse.

Restriction de la rotation externe de l'épaule et de la rotation postérieure de la clavicule.

Traiter la clavicule pour libérer l'épaule.

MC: Petit-Pectoral (coracoïde médian)

ADD: Epaule gelée

• TP: sur la partie médiane et en haut de l'humérus, sur le bord axillaire latéral;

(Pas palpable car très haut mais posture du patient caractéristique en RI et élévation de l'épaule, flexion du coude soutenue par l'autre main)

• PP: décubitus dorsal.

• PT: debout côté du TP..

• Pc: hyper ADD du MS contre le grill costal antérieur.

Poussée crâniale sur le coude (relèvera l'épaule et sonnette externe de l'omoplate par relachement des Ronds).

• NB: auto-traitement par posture coude sur table: la force de compression maximale possible puis retour pour trouver le Pc

• Variante: faire sonnette de l'omoplate, le PT côté du TP.

SUB : Sous-scapulaire

• TP : sur le bord antéro-inférieur du muscle sous-scapulaire dans l'aisselle, sur la ligne médio-axillaire.

• PP : assis.

• PT : à l'ARR du patient.

• Pc : rétropulsion de 30° du MS

• Rotation interne +++

• ADD = à ++

• Pas de traction.

• NB: peut se faire en décubitus dorsal

PAC: Acromio-Claviculaire postérieure

• TP: bord postérieur de l'extrémité distale de la clavicule ou de l'omoplate.

• PP: décubitus ventral.

• PT: debout en contro- latéral au TP.

• Pc: ADD oblique du MS en travers du corps de 0° à 30°.

Rotation interne

Traction postéro-médiane.

Rhomboide

TP: bord interne de l’omoplate.

PP: procubitus, MS en adduction.

PT: latéralement opposé au TP, tirant l’épaule en dedans et en haut.

Pc: rétraction et élévation de l’omoplate.

Tmi: Petit rond

• TP: bord latéral de l'omoplate dans le corps musculaire, pression antérieure

Mais aussi sur l'humérus à son insertion ( plus rare)

• PP: assis ou décubitus dorsal.

• PT: en arrière du patient ou latéralement du côté du TP.

• Pc: rétropulsion légère

ADD légère

Rotation externe +++

Tuning en pro supination.

DL sur tout le bord latéral de l'omoplate

TRP: Trapèze Angulaire

• TP: Dans les fibres du Trapèze supérieur, pression inférieure.

• PP: décubitus dorsal, MS en flexion moyenne et ABD..

• PT: côté du TP.

• Pc: Inclinaison tête →

Poussée crâniale dans l'axe de l'humérus.

Tuning en Rotation interne ou externe.

• NB: Technique utilisable pour l'angulaire.

Rééducation en gain d’amplitude

1.Mobilisation de l’acromio claviculaire (déjà étudié dans les rappels anatomiques).

1.Mobilisation de la sterno claviculaire (déjà étudié dans les rappels anatomiques).

2.Mobilisation de la gléno humérale.

Traitement d’une rétraction de la capsule articulaire

Manœuvre de libération capsulaire

Principe:

Passif et de l’autopassif

Si contexte AND:

Respecter le phase chaude ou inflammatoire: traitement antalgique, regarder le poignet

Etirement des plans capsulaires

Obtenir le relachement maximun

Travailler dans la raideur

Utiliser la traction décoaptation

Étirement de la capsule inférieure

et

Postériorisation ou glissement inférieur de la tête humérale en abduction

Technique d’étirement de la

capsule antérieure

et

et

Décoaptation gléno-humérale et sub

acromiale

Décoaptation gleno-humérale Décoaptation

de la sub acromiale

et

et

Rééducation d’une capsulite

Mobilisation classique

Utiliser les voies de passage

Étirer par la traction

Mobilisation par petites amplitudes proche de la limite de la raideur

Auto rééducation

Indispensable

Toutes les heures

Gain d’amplitude avec aide de la pesanteur

Auto rééducation

Gain en flexion: Gain en Abduction:

Gain en Rotation latérale: Gain en Rotation médiale:

TTtthhérapie MIRTtttt LA THERAPIE MIROIR

intéressant pour lutter contre la kinésiophobie et le rétablissement de la fonction du membre atteint En phase aigüe DL +++ En phase sub-aigüe Raideur +++

LESIONS NEURALES

Devant une faiblesse et une douleur d'épaule, il

ne faudra pas mésestimer les lésions neurales

micro traumatiques en complément de toutes les

lésions décrites ci-dessus.

Ainsi les atteintes du nerf supra scapulaire et

du nerf axillaire sont fréquentes.

Un traitement neuro-méningé adapté est

indispensable.

Traitement neuro-méningé en 4

temps 1/ Manipulation du nerf dans la zone d'accrochage.

2/ Traitement de l'interface:

-si articulaire: rhéarmonisation articulaire.

-si musculaire: technique musculaire (exemple de ce jour: inhibition

par raccourcissement).

-si fascia: mise en tension passive des fascias.

3/ Mobilisation du nerf par rapport à l'interface (mobilisation à but

circulatoire)

.

4/ Mobilisation de l'interface par rapport au nerf( mobilisation à but

circulatoire).

MOBILISATION du

NERF/MUSCLE et du MUSCLE/NERF

Exemples:

1/Utilisation de l'UNLT3 avec ABD+++ et RI de la

scapulo-humérale pour mettre en tension le nerf

axillaire.

2/Utilisation de l'UNLT3 sur le cross-arm avec

abaissement du moignon de l'épaule et inclinaison

contro latérale de la tête pour mettre en tension la

partie mobile du nerf supra scapulaire

LE REEDUCATEUR POUR

REUSSIR Devra réaliser une bonne adaptation au stade évolutif de la

capsulite: phase chaude, phase froide.

Devra obtenir une motivation du patient et une auto-rééducation.

Devra réaliser un traitement efficace contre la douleur avant de

penser à retrouver les amplitudes articulaires.

Sa devise: « Souplesse et doigté ».

Protocole Type de thérapie

manuelle de l’épaule gelée

1. Drainage lymphatique du cou et de l’épaule.

2. Massage général de la région, et MTP sur les contractures

musculaires.

3. Mobilisations- glissements de l’omo-thoracique.

4. Techniques de Jones.

5. Rééducation en gain d’amplitude des articulations sterno-

costo-claviculaire, acromio-claviculaire et gléno-humérale.

6. Traitement neural si nécessaire.

7. Auto-rééducation.

« Tout protocole type comme toute bonne recette a ses limites…Tout bon thérapeute

doit avoir son propre protocole… »

VJ 11/2014

Le mouvement pendulaire

Etude de Long J. Ruberte Thiele RA,SkendelJG et al: 2010

Objectif: Evaluer l’activité des sus-épineux, sous-épineux et

deltoïde moyen au cours du « mouvement pendulaire ».

Conditions d’exécution : . Petite amplitude correcte (passive) et

incorrecte ( activo passive), cercle de 20cm au sol

. Grande amplitude correcte et incorrecte,

Cercle de 51cm au sol

Echantillon: 13 personnes de 29 ans d’âge moyen.

Résultat: il semble préférable que les mouvements pendulaires ne

soient réalisés que sur une petite amplitude qu’ils soient

purement passifs ou non afin de diminuer le risque de rupture

secondaire après réparation chirurgicale de la coiffe.

Mobilisation spécifique de la scapulo-

humérale lors d’une épaule gelée

Etude de YangJL, Jan MH, Chang CW et al.: 2012

Objectif: Intérêt de la mobilisation spécique de la Sc.-Hum. en fin d’amplitude

pour récupérer la mobilité articulaire en cas de capsulite rétractile;

Condition d’exécution: La mobilité était diminuée de 50% au moins dans 2 sur les

3 mouvements de flexion, d’Abduction dans le plan frontal et rotation latérale

bras le long du corps et ce depuis plus de 3 mois.

Echantillons: 34 sujets : 11 saines, 23 épaules gelées % en 2 groupes: un patho

témoin, un patho-mob.spé.Les 3 groupes avaient des mobilisations passives

en amplitude moyenne+US etc…et 1 seul les mob.spé en plus.( glissements

antero post de grade 4(petits mouvements pratiqués en fin d’amplitude) sur

une F,ABD,RL maximales: série de 15 répétitions avec 30 secondes de repos

entre chaque série) et mobilisation de la scapula, 2 séries de 10 répétitions

avec 30 secondes de repos entre les 2 séries.

Résultats: Après 8 semaines ce groupe et le groupe témoin n’ont plus de

différence statistique; et ce groupe augmente ses rotations latérales et

médiales par % au groupe patho-témoin.

BIBLIOGRAPHIE

AA Desgagné, A Martin, G Paradis, MP Tremblay: « Le Syndrôme

Douloureux Régional Complexe de type 1: » évaluation et traitement

physiothérapique », 31 mai 2011, cours PHT-6113, Université de

MoNTREAL.

A Gouriet: « Le syndrôme algoneurodystrophique »,mars 2011, Kinésithérapie

Actualité.

A Dixneuf: « Guide pratique des techniques de Jones », 2011, Sully.

Hamonl, Myers: » Clinical application of counterstrain » 2006, Osteopathic

Press.

P Pommerol: « Osteopathie et traitement manuel du tissu neuro méningé »,

2007, Sauremps médical.

P Pommerol: « Osteopathie et traitement neuro méningé de la lésion du nerf

scapulaire », mars 2010,Physiopolis n°21.