Rapport de stage Papa Abdou

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ONU/DAES novembre 2003 Innover la Politique sectorielle de l’eau à partir de la Comptabilité Environnementale et Economique intégrée: Propositions pour le Senegal i-AVANT PROPOS ii-PRESENTATION DE LA STRUCTURE ACCUEIL iii-INTRODUCTION I -/ La comptabilite nationale de l’Eau Au Senegal 1.1 Environnement Economique 1.2 Environnement Hydrologique 1.2.1 Ressources en Eau de Surface 1.2.2 Ressources en Eau de Souterraine 1.3 Diagnostique sur la Comptabilite Nationale dans secteur Eau au SENEGAL II-/ Presentation du Cadre de la comptabilite Environnementale et Economique de l’Eau 2.1 Systeme des ressources en eaux et l’Economie 2.2 L’Economie 2.3 Le cadre des comptes de l’Environnement et de L’Economie integree

Transcript of Rapport de stage Papa Abdou

ONU/DAES novembre 2003

Innover la Politique sectorielle de l’eau à partir de laComptabilité Environnementale et Economique intégrée:

Propositions pour le Senegal

i-AVANT PROPOS

ii-PRESENTATION DE LA STRUCTURE ACCUEIL

iii-INTRODUCTION

I -/ La comptabilite nationale de l’Eau Au Senegal

1.1 Environnement Economique

1.2 Environnement Hydrologique

1.2.1 Ressources en Eau de Surface

1.2.2 Ressources en Eau de Souterraine

1.3 Diagnostique sur la Comptabilite Nationale dans secteurEau au SENEGAL

II-/ Presentation du Cadre de la comptabiliteEnvironnementale et Economique de l’Eau

2.1 Systeme des ressources en eaux et l’Economie

2.2 L’Economie

2.3 Le cadre des comptes de l’Environnement et de L’Economieintegree

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III -/Conclusions

i - Avant Propos

Ce Stage de formation s’est effectué dans le Cadre du

Programme de Stage des Nations Unies au sein de la branche

des Statistiques Economiques qui est une unité de la

Division de la Statistique du Département des Affaires

Economiques et Sociales, dans la période du 02 Septembre

2003 au 14 Novembre 2003. L’accueil qui m’y fut réserve fut

excellent et très chaleureux. Et je tiens à associer à ce

sentiment Monsieur Ivo HAVINGA Chef de la branche des

Statistiques Economiques mon superviseur pour m’avoir

accuelli à bras ouverts, m’avoir faciliter la tache et de me

permettre de m’accoutumer a cette grande Intitution

Mondiale. Je tiens tout particulièrement à remercier toutes

les personnes, contribuant à la bonne marche de cette unité,

pour leur accueil, la possibilité qu'ils m'ont laissé de

prendre part à leurs activités, d'y expérimenter moi-même

quelques idées portant sur le THEME : "Innover la Politique

Sectorielle de l’Eau à partir de la comptabilité

environnementale et économique intégrée: Propositions pour

le Sénégal ". Je fus aidé en cela, et soutenu, par le

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responsable du projet de la comptabilité économique et

environnementale intégrée avec qui j’ai directement

collaboré je l'espère avec satisfaction, pendant ces neuf

semaines, Alessandra ALFIERI et aussi Madame Florence Marie

ANYANSI chargée du Secretariat et de l’expédition des

dossiers.

Je tiens aussi à remercier le responsable de la Section des

Statistiques du Commerce International Monsieur Ronald

JANSEN pour m’avoir expose les différents programmes

poursuivis par son unite.

La collaboration avec ces différentes personnes m'a bien

montré les différents problèmes pouvant se présenter dans un

cadre réel, et non théorique, d'Elaboration et adoption de

nouvelles normes sur la Production Statistique mais aussi

l'organisation que suscite la mise en oeuvre de nouvelles

normes en prenant réference le projet de la comptabilité

économique et environnementale intégrée de l’eau.

ii- Presentation de la Branche des Statistiques

EconomiquesLes travaux Statistiques dans cette unite couvrent deux

domains:

La section de la Comptabilité Nationale et la section de la

Classiffication Statistique La Branche des Statistiques

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Economiques fournit l'appui substantif à la Division de la

Statistique des Nations Unies dans les missions qui lui sont

dévolues

Les fonctions principales de la Division de statistique des

Nations Unies sont :

le collecte, le traitement et la diffusion d'information

statistique ;

l'étalonnage des méthodes, des classifications et des

définitions statistiques ;

le programme technique de coopération ;

et la coordination des programmes et des activités

statistiques internationaux.

Pour effectuer ces fonctions, la Division de statistique des

Nations Unies fournit une base globale pour des données sur

le commerce international, les comptes nationaux, l'énergie,

l'industrie, l'environnement, le transport et les

statistiques démographiques et sociales recueillis de

beaucoup de sources nationales et internationales, favorise

des normes des méthodes internationales, les classifications

et les définitions employées par les services Statistiques

nationaux des Etats membres, à leurs demandes d'améliorer

leurs services statistiques elle donne des conseils et la

formation coordonne le programme statistique international

et activités confiés par la Commission statistique des

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Nations Unies et la commission administrative du sous-comité

de coordination sur des activités statistiques fournit

l'entrée et l'appui de secrétariat à la Commission

statistique des Nations Unies et à son groupe de travail

aide à mettre en application l'ordre du jour de l’agenda 21,

en particulier dans le développement et la diffusion de la

comptabilité environnementale et économique intégrée,

favorise des techniques modernes comme outil pour la

croissance et le développement. La Division édite

régulièrement des mises à jour de données, y compris la

portefeuille statistique, l’annuaire statistiques du monde,

et des livres et des rapports sur des statistiques et des

méthodes statistiques. Plusieurs bases de données de la

Division sont également disponibles sur cet emplacement, en

tant que les publications et fichiers de données

électroniques sous forme de CD-ROMs, de disquettes et de

bandes magnétiques, ou en tant que publications imprimées.

Exploitation du Théme de Stage relatif a: "Innover la

Politique Sectorielle de l’Eau à partir de la comptabilité

environnementale et économique intégrée: Propositions pour

le Sénégal ".

Nous notons le manque d’informations statistiques qui est

surtout associé à la nouveauté du domaine des statistiques

de l’eau et par ailleur à un regroupement des statistiques

dans le traitement de l’Eau. C’est aussi le lieux d’évoquer

que nous avons endurer la cherté de la vie à New York pour

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l’avenir nous associons l’administration du CERDI à partager

avec nous la nécessité améliorer l’adaptation la prise en

charge financière du stage par la destination.

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"Innover la Politique Sectorielle de l’Eau à partir de la comptabilité environnementale et économique intégrée: Propositions pour le Sénégal "

iii INTRODUCTION

L’approche théorique a evoqué que la conception qu’on a du

developpement durable est une conception faible. La

considération que le capital produit peut se substituer au

capital naturel au cours du temps à montrer ses limites.

Ce qui interpelle tous les acteurs du developpement et donne

une ouverture sur la voie de la recherche

pluridisciplinaire. Aujourd’hui la recherche statistique et

particulierement les comptes de l’Eau poursuivent cette

ouverture pour d’ecrire dans le cadre de la compabilité

environnementale et économique intégrée les différents

comptes liés à l’Eau en vue de fournir un cadre systématique

pour l’organisation des statistiques de l’Eau basées sur le

soucis de pourvoir un bon support á l’élaboration de

politiques économiques et environnementales saines, en

harmonies, cohérentes et pour aider les nations á disposer

de la capacité d’internaliser leurs actions sur

l’environnement pour ne pas tomber dans l’irréversibilité.

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L'eau est nécessaire dans tous les aspects de la vie, elle

est essentielle pour les besoins humains de base tels que le

boire, pour le développement socio-économique et pour

l'intégrité et la survie des écosystémes.

Elle fournit plusieurs fonctions: c'est une entrée

matérielle dans la production et la consommation ; c'est un

dépotoir pour des résiduels ; il fournit l'espace pour des

activités humaines et une variété de services, tels que

l'habitat pour l'espèce et le nettoyage par l'eau. Ce

produit indispensable à la survie est présentement touché

par la rareté. Ce n’est pas en quantité que la ressource

en eau manque mais ce qui manque c’est une ressource en eau

d’une certaine qualité et cette situation rappelle la

communauté humaine à l’intervention.

C’est justement l’action que nous voulons entreprendre en

travaillant sur ce théme intitulé "Innover la Politique

Sectorielle de l’Eau à partir de la comptabilité

environnementale et économique intégrée: Propositions pour

le Sénégal " pour espérer dans le cadre de notre stage

contribuer au jalonnement d’une mise en place d’un cadre

optimal de prise en charge de la gestion des besoins en Eau

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et d’offrir une capacité d’envisager pour le Sénégal un

avenir d’Eau durable.

La première partie présente l’issue de diagnostique sur les

forces et faiblesses du systéme Statistique des comptes de

l’Eau au Sénégal. La deuxieme partie présente le cadre de

la comptabilité Environnementale et Economique intégrée de

l’Eau. Afin la troisieme partie conclut avec les

propositions qui innovent la Politique Sectorielle de l’Eau

Au Senegal.

1 La Comptabilite Nationale de l’Eau Au Senegal

Il s’agit dans cette partie de diagnostiquer les forces et faiblesses du systéme Statistique des comptes de l’Eau; au préalable nous procédons par une presentation l’environnement économique et hydrologique.

1.1 Environnement économique

Pays semi-aride, le Sénégal, avec la presqu’île du Cap-Vert,occupe la position la plus avancée de l’Afrique de l’ouest dans l’Océan Atlantique. Il s’étend sur 197.000 km², engloutit la Gambie (10.300 km2) et partage ses frontières avec 5 autres pays : Mali, Mauritanie, Guinée-Conakry, Guinée-Bissau et dans une certaine mesure avec le Cap-Vert.

La population actuelle est d’environ 9,800 millions et devrait atteindre 16,86 millions en l’an 2025. Elle se caractérise par sa jeunesse : 47 % ont moins de 15 ans. Avecun taux de croissance annuel de 2,7 %, le Sénégal connaît untaux d’accroissement démographique parmi les plus élevés d’Afrique, qui se traduit par un doublement de la populationtous les 26 ans.

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L’économie Sénégalaise trouve son champ d’action réduit aux limites d’un petit pays en développement, ne disposant jusqu’à présent que de peu de ressources naturelles exploitées et où la démographie galopante pose des problèmes.

Toutefois, le Sénégal dispose d’atouts certains comme son exceptionnel emplacement géographique, avec un accès préférentiel aux marchés européen (Accords UE/ACP) et américain, (African Growth and Opportunity Act) (AGOA). Son éligibilité à l'AGOA (Loi sur la croissance et les opportunités en Afrique).

Actuellement, l’économie repose essentiellement sur un secteur primaire qui occupe la majorité de la population et qui est celui de l’arachide. Les secteurs secondaire et tertiaire relativement importants sont pour une large part tributaires du secteur primaire.

En effet, dans le secteur agricole, l’arachide est la principale ressource du Sénégal. C’est elle qui procure au monde rural la quasi-totalité de son revenu. Elle constitue du coup le premier poste des exportations Sénégalaises.L’agriculture contribuant pour environ 10 % à la formation du PIB et occupant environ 60 % de la population sénégalaiseest considérée comme un des principaux moteurs de l’économieen terme de revenu, de budget et de balance commerciale.

L’agriculture reste néanmoins tributaire de plusieurs contraintes dont le climat, la baisse importante de la pluviométrie observée depuis les trente dernières années et la dégradation des conditions agroclimatiques. Malgré ces contraintes, le secteur dispose d’atouts majeurs : disponibilité en terre (seulement 63,15 % des superficies sont cultivées), disponibilité en main d’œuvre (le secteur rural occupe plus de 50 % de la population), climat favorable à une double culture (hivernale et contre saison),

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potentiel en ressources en eau important (35 milliards de m3par an).

1.2 L’Environnement Hydrologique

1.2.1 Ressource en Eau de Surface

L'alimentation en eau des populations

Depuis 1972, l'alimentation en eau potable de Dakar n'est plus uniquement assurée par les ressources souterraines de la presqu'île du Cap-Vert et de la région de Thiès. Une usine de pompage d'une capacité de 60.000 m3/j a été construite sur la rive occidentale du lac de Guiers à Ngnith. L'adduction jusqu'à Dakar s'effectue par une conduite souterraine

Les principales villes de la vallée du fleuve Sénégal sont exclusivement alimentées par des stations de pompage sur le fleuve ou ses affluents tandis que Kédougou est alimenté parun pompage sur la Gambie.

L'irrigation

L'irrigation par gravité et surtout par pompage dans un cours d'eau est surtout importante dans la vallée du fleuve Sénégal, de Bakel au delta, grâce aux barrages de Manantali et de Diama. Les objectifs d'aménagement de la rive gauche du Sénégal à l'an 2000 sont définis en vue de l'autosuffisance alimentaire (Cellule d'Evaluation et de Planification Continue de l'OMVS, 1989). Les superficies aménagées dans les délégations de Dagana, Podor, Matam et Bakel devront atteindre 50.000, 30.000, 37.000 et 4.500 hectares, soit 121.500 ha au total.

Cours d'eau pérennes Le fleuve Sénégal et ses dépendances: apports moyens

estimés à 20 milliards de mètres cubes par an.

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Le fleuve Gambie: il est sous influence de la marée dans sa partie avale à partir de Goulombou; ses apportsannuels se situent à 2,7 milliards m3 à partir de kédougou.

Le fleuve Casamance: Apports estimés à 60 millions de mètres cubes par an à Kolda.Il est influencé par les intrusions d’eaux marines.

La Kayanga : Apports estimés à 60 millions de mètres cubes par an.

Le Sine et le Saloum : Ce sont des bras de mer. Écoulements intermittents dans la partie

fortes pluies: Le projet de construction de bassin de rétention des eaux de pluie a été identifié dans le village de Sangalkam 37 Km de DAKAR.Il fait partie d’un vaste programme de réalisation de 73 ouvrages du même type.

Cours d'eau non pérennes

Écoulements intermittents en hivernage sur les petits bassins versants :

Affluents rive gauche du fleuve Sénégal. Affluents du fleuve Gambie. Affluents du fleuve Casamance. Petits cours d’eau côtiers.

1.2.2 Ressources en Eau Souterraines Au Sénégal, les eaux souterraines occupent une place importante pour la satisfaction des besoins en eau, tous usages confondus. En effet, les ressources en eau souterraine couvrent près de 80% des besoins satisfaits à Dakar (capitale du Sénégal) et plus de 84% des ressources exploitées pour le monde rural, pour les autres centres urbains et l’abreuvement du bétail. De même, la presque totalité des unités industrielles, touristiques et minières

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sont alimentées à partir des eaux souterraines.

Les ressources sont localisées dans deux types d'aquifères différents : Les aquifères dits continus qui sont associés aux formationsdu bassin sédimentaire et qui peuvent être subdivisés en trois systèmes :

le système aquifère superficiel dit "Complexe terminal", regroupant les formations à dominante sablo-argileuse et sableuse du Quaternaire, du "Continental terminal" et de l’Oligo-Miocène. Les réserves sont estimées entre 50 et 75 milliards de mètres cubes,

le système intermédiaire regroupant les formations essentiellement calcaires, marno-calcaires et marneuses, de l’Eocène et du Paléocène, karstiques par endroits. Les réserves sont estimées à 100 milliards demètres cubes,

le système aquifère profond qui concerne uniquement l’aquifère sablo-argileux à gréseux du Maastrichtien. Les réserves sont estimées entre 300 et 500 milliards de mètres cubes.

Les aquifères de type discontinu à semi-continu, localisés dans les fissures et les altérations des formations granitiques et métamorphiques du socle, au Sénégal Oriental (Sud Est du Sénégal).

Il convient de signaler que si ces aquifères couvrent la totalité du territoire, la répartition spatiale de leur qualité et de leur quantité n’est pas toujours satisfaisante.

Les grands pôles de demande en eau sont situés dans deszones où les po-tentiels exploitables sans risque sont très limités compte tenu de leur position géographique ( abaissement trop important du niveau des nappes sous forte exploitation, proximité d’une source de pollution, extension de l’aquifère limitée, etc ). De même, une bande de direction Nord-Sud, située sur la moitié Ouest du pays est occupée par des eaux souterraines de mau-vaise qualité.

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Enfin, dans la zone de socle, les aquifères renferment des quantités d’eau considérables mais leur localisation et leur mobilisation demandent des moyens particuliers (prospection géophysique, foration par marteau-fond-de-trou, etc ) et de plus, les débits unitaires exploitables par forage sont souvent très faibles.

Aquifère superficiel : qui regroupe les formations à dominante sablo-argileuse et sableuse du Quaternaire (QT), du Continental Terminal (CT) et de l'Oligo-miocène (OM); Réserves : 50 à 75 milliards m3.

Aquifère intermédiaire: qui regroupe les formations essentiellement calcaires, karstiques par endroits, et marnocalcaires de l'Eocène (EO) et du Paléocène (PA); Réserves : 100 milliards m3.

Aquifère profond: qui concerne la seule formation des sables du Maestrichtien (MA); Réserves : 300 à 400 milliards m3.

Aquifère du socle : qui regroupe les aquifères discontinus de fissures et d'altération des formations granitiques et métamorphiques du Sénégal oriental.

Dans ce contexte le probleme de l’Eau constitue l’une des préoccupations premières du Gouvernement, qui lui a donné, au cours de ses plans successifs de développement économiqueet social, une place prioritaire.

En raison de la complexité du problème, et des recommandations de la Communautéinternationale pour la protection et la sauvegarde des ressources en eau, une bonne planification des ressources, leur bonne gestion et leur répartition équitable entre les différents usages et chacun selon ses besoins dans le cadre du strict respect de l’intérêt général devient également unepriorité et sollicite l’évaluation de la comptabilité Nationale.

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1.3 Diagnostique sur à la comptabilité Nationale del’Eau

Au Sénégal l’élaboration des comptes nationaux s’inspire tres largement de la Méthodologie du SCN93 préconisé par l'ONU qui propose des regroupement par lesquels des acteurs sont associés à des comportements homogènes C’est une base intéressante qui intégre le traitement de l’eau dans le traitement des comptes des Sociétés et Quasi sociétés non financiers et permet de distinguer le traitement des comptesdu secteur moderne l’eau qui a la fin consolide par le traitement des comptes du secteur informel de l’eau pour fournir un cadre global des comptes de l’eau, mais cette approche ne prend pas en compte les consideration environnentale et laisse une grande place a l’aspect socialeet culturel de l’eau.

2 Présentation du Cadre de la comptabilite environnementale et économique intégrée pour les ressources, de l’Eau

Cette partie est destinée à la présentation du Cadre de la comptabilité de l’eau auparavant rappelons la description dusystème de ressource d'eau, du système économique et des interactions entre eux pendant qu'ils sont décrits dans les comptes. Pour atteindre l’objectif de présenter le divers ensemble de comptes et la façon dont elles sont intégrées ensemble pour constituer le support de base de la Comptabilité environnementale et economique integree de l’eau.

2.1. Système de ressource en eaux et l'économie

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2.1.1) Description générale des flux de l’eau

Les comptes physiques de l’eau décrivent le système global des flux d’eau en termes physiques (m3) entre l’environnement et l’économie ainsi que dans l’économie elle-même.

L’environnement est un système global qui comprendl’atmosphère, le système des ressources en eau et l’eau de mer.Considérant un territoire de référence donné (exemple,bassin hydrologique), les principaux flux entre le systèmedes ressources en eau, l’économie et tous les éléments endehors du territoire de référence sont présentés dans leschéma de la figure 1. ce schéma décrit l'interaction entreles ressources en eau et l'économie pour un territoiredonné, ainsi que leurs interactions avec les économies etl'environnement des autres territoires. Deux systèmesprincipaux sont considérés à l’intérieur du territoire deréférence : 1) le système des ressources en eau intérieures,appelé pour raison de simplicité système des ressources eneau tout court, qui se compose de toutes les ressources eneau douces et saumâtres, sous forme d’eaux de surface ousouterraines, ainsi que les écoulements entre eux, et 2)l’économie composée par les industries et ménages, et leséchanges d’eau entre eux.

Le système des ressources en eau intérieures, comme son noml’indique, exclut l’eau de mer. Il reçoit les précipitationsde l’atmosphère et perd de l’eau a l’atmosphère parévapotranspiration. Les échanges de ce système avec lesressources en eau hors du territoire de référence se font àtravers les entrées et sorties respectivement des bassins etaquifères à l’amont et à l’aval du territoire. En ce quiconcerne les échanges d’eau entre le système des ressourcesen eau et la mer, les flux entrants au système se font àtravers l’intrusion de l’eau de mer, et les flux sortantreprésente les eaux déchargées dans la mer.

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Figure 1   - Description générale des principaux flux de l’eau

L'économie est un système qui prélève de l’eau pour des finsde production et de consommation, et met en place lesinfrastructures qui mobilisent, captent, traitent etdistribuent l'eau, et qui collecte les eaux usées, les épureet les rejettent ou les distribuent pour réutilisation. Cesystème interagit avec d'autres économies (appelées Reste duMonde) par le biais des échanges de l'eau qui selon le cassont soit des importations, soit des exportations.L'économie emploie l'eau de différentes manières. Elleprélève les ressources en eau physiquement del'environnement pour l'employer dans des activités deproduction et de consommation. Ces prélèvements comprennentbien entendu le prélèvement de l’eau de mer qui généralementfait l’objet de dessalement avant d’être utilisé par lesindustries ou l’agriculture. L’économie peut égalementemployer l'eau sans le retirer physiquement de

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l'environnement. On citera quelques exemples d’utilisationsde l’eau pour le tourisme, la navigation et la pêche qui sefondent seulement sur la présence physique, et dans certainscas, la qualité d’eau. Ces utilisations ne sont pasdirectement considérées dans la comptabilité de l'eauquoiqu'elles puissent avoir un impact négatif sur la qualitédes cours de l'eau.

Les comptes de l'eau comprennent aussi l’utilisation in-situdes précipitations (par exemple pluie qui alimentel'agriculture) ainsi que l’eau qui est utilisée dans lagénération d'énergie hydroélectrique. L'économie perd l’eauà l’atmosphère par évapotranspiration (exemple del’évapotranspiration dans l’agriculture), ou par retoursd’eau dans l'environnement (considérés comme surplusrésiduels). Ces retours peuvent être soit vers le systèmedes ressources en eau ou bien directement dans la mer. La mer a un statut assez particulier dans la comptabilité del’eau. Bien qu’elle fait partie de l’environnement, ellen’est pas incluse dans les comptes des stocks des ressourcesen eau. Une distinction est faite entre les ressources eneau et l’eau de mer. En effet, les prélèvements de l’eau demer n’ont pas d’impact significatif sur sa quantité car sesressources sont considérées illimités, par conséquent lacomptabilité de l’eau concerne uniquement les ressources eneaux (douces et saumâtres) dans les comptes de stocks, bienqu’elle puisse enregistrer d’éventuels flux d’eau entre lamer et le territoire de référence dans les tableaux desressources et emplois. En effet, les tableaux des ressourceset emplois veulent enregistrer les flux entrants ou sortantsde l’eau de mer en raison du rôle que cette ressource jouedans le système hydrologique et l’importance de tenir encompte des utilisations de l’eau de mer éventuelles dansl’économie (ex. dessalement, irrigation..).

2.1.2) Le système des ressources en eau

Le système des ressources en eau est composé de toutes lesressources en eau intérieures douces et saumâtres dont le

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prélèvement d’eau est possible, et des flux d’eau entreelles ( exemple : infiltration). La classification desressources en eau contenue dans le SEEA (Comptabilité économiqueet environnementale intégrée) reflète toutes les composantes dusystème hydrologique qui sont disponibles pour lesprélèvements et qui fournissent des intrants directs auprocessus de production. La classification des stocks dansle SEEA définit les ressources en eau (EA.13) comme incluanttoutes les ressources d'eau qui peuvent être prélevées dansle présent (bénéfice d'utilisation directs) ou pourraientêtre utiles dans l'avenir (bénéfice d'option). Elles sontdécomposées selon la classification suivante :

EA.13 Ressources en eau ( m3) EA.131 Eau de surface

EA. 1311ReservoirsEA.1312 LacsEA.1313 Fleuves

EA.132 Eaux souterraines

La figure 2 montre les éléments qui constituent le systèmedes ressources en eau(fleuves, lacs et réservoirs, et eaux souterraines), lestransferts naturels entre eux et les échanges du systèmeavec l’économie et le monde extérieur du territoire deréférence. Les principaux flux entrant au système desressources en eau dans un territoire de référence donné sontles précipitations et les flux d’eau d’autres territoires.Par contre, les principales sorties d’eau du système desressources en eau sont l’évapotranspiration et les flux versla mer ( ou autres milieux salins) et vers les ressources eneau d’autres territoires. De plus, l’économie prélève l’eaudu système et lui retourne une partie après utilisation.

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Figure 2   - Flux d’eau dans le système des ressources en eau intérieures

2.2) L’économie

L’économie est un système composé d’agents économiques(ménages, industries) utilisateurs et fournisseurs d’eau ;des flux d’eau entre eux au sein de l’économie elle-même ;ainsi que des infrastructures qui mobilisent, captent,stockent, traitent et distribuent l’eau. Les agentséconomiques susmentionnés peuvent être des utilisateursd’eau qui utilisent l’eau pour la consommation et laproduction ou des fournisseurs d’eau qui distribuent l’eau àdes tiers (dans l’économie du territoire ou dans d’autreséconomies) ou qui retournent l’eau à l’environnement.La figure 3 présente le schéma des flux d’eau au sein del’économie du territoire et les échanges d’eau de cetteéconomie avec d’autres économies et avec l’environnement ycompris le système des ressources en eau. La figure 3 montreexplicitement les principales branches d’activités

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économiques qui gèrent l’eau comme distributeurs oufournisseurs d’eau dans l’économie :

1) Captage, traitement et distribution d’eau (CITI 41) ; 2) Agriculture et plus particulièrement les systèmesd’irrigation (CITI 0140), et3) Assainissement et enlèvement des ordures; voirie et

activités similaires (CITI 90).Pour une définition de ces agents selon la classificationinternationale type par industrie CITI .

Le reste des industries, y compris l’agriculture, sontregroupés dans le schéma de la figure 3 pour simplicité. Lesménages sont aussi identifiés comme des principauxutilisateurs d’eau pour leur consommation finale.Les sources d’eau pour l’économie d’un territoire donnéviennent des prélèvements dans l’environnement desressources en eau et de l’eau de mer, ainsi que desprécipitations provenant de l’atmosphère qui sont soitcollectées, soit utilisées directement (in situ) comme c’estle cas de l’agriculture du « bour ». D’autres sources d’eaupour l’économie sont les eaux distribuées par d’autreséconomies (reste du monde) appelées importations. Une foisl’eau entre dans l’économie et est utilisée, elle peut êtredistribuée, délivrée aux économies du reste du monde(exportations) ou retournée comme surplus à l’environnement( aux ressources en eau ou à la mer). Au sein de l’économie,chaque industrie (au sens large) utilise soit de l’eau quiest prélevée de l’environnement (y compris précipitations)soit de l’eau distribuée par d’autres industries. De même,après utilisation de l’eau, une industrie peut selon le casretourner cette eau utilisée, avec ou sans traitementpréalable, à l’environnement ou encore la fournir, avec ousans traitement, à d’autres industries pour réutilisation( par exemple une industrie qui utilise une eau de moindrequalité dans son processus de production) ou à la branched’activité « Assainissement et enlèvement des ordures; voirie et activitéssimilaires » pour traitement avant d’être déchargée dansl’environnement (figure 3). L’eau incorporée dans leprocessus de production ou dans les produits d’une industrie

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(y compris récoltes pour l’agriculture) ou l’eau évaporée ouévapotranspirée font partie de la consommation d’eau.

Figure 3 Flux d’eau dans l’économie

La figure 3 ne prétend pas contenir de façon exhaustive tous

les flux d’eau possibles dans l’économie ou entre l’économie

et l’environnement, par exemple les pertes d’eau dans les

canalisations durant le transport entre deux industries ne

sont pas explicitement montres dans le schéma pour raison de

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ONU/DAES novembre 2003

simplicité. Le schéma des flux d’eau peut s’avérer plus

complexe selon le niveau de détail souhaité ; cependant il

est consistent et universel.

2.3) Cadre de compte de l’eau

2.3.1 Tableaux physiques des ressources et emplois de l’eau

La compilation proposée des tableaux des ressources et

emplois se base sur le principe du désagrégation/agrégation

des données selon des niveaux de détail. L’agrégation est la

combinaison des catégories reliées généralement dans une

branche commune hiérarchique, pour fournir des informations

à un plus large niveau que celui des observations détaillées

prises. La désagrégation est la décomposition des données ou

observations au sein d’une branche commune hiérarchique, à

un niveau plus détaillé que celles ci. Avec des

classifications hiérarchiques normalisées, les statistiques

pour des catégories reliées peuvent être soit groupées ou

assemblées (agrégé) pour fournir une plus large image, ou

décomposes (désagrégé) quand des détails plus fins sont

exigés et rendus possibles par les codes donnés aux

observations primaires.1

Trois niveaux de détail sont proposées dans les tableaux

des ressources et emploi, le niveau 1 étant le plus général

et global et le niveau 3 le plus détaillé.

1

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Pour chaque industrie ou agent économique, le bilan

entre les ressources et emplois de l’eau est vérifiée à

travers l’équation suivante:

Précipitations + Total des prélèvements de l’eau + Total des

emplois d’eaux distribuées = Total des ressources d’eau

distribuées + Total des retours + Consommation d’eau

Pour toute l’économie du territoire ( industries, ménages / gouvernement), on retrouve l’égalité suivante :

Total des emplois d’eaux distribuées = Total des ressourcesd’eaux distribuées

2.3.2 Tableau des emplois de l’eau (niveau 1)

Le tableau des emplois de l’eau, en termes physiques,fournit des informations sur la quantité de l'eau que chaqueindustrie emploie pour des activités de production(consommation intermédiaire), que les ménages et legouvernement utilisent pour leur consommation (consommationfinale) et que le reste du monde reçoit du territoire(exportations). La structure de base d’un tableau desressources est la suivante :

La partie horizontale (lignes en haut) est constituée desutilisateurs divisés entre les activités économiquesclassifies selon la CITI, les ménages /gouvernement, et lereste du monde (exportations). La partie verticale (colonnesa gauche) représente les types d’eau comme ressourcesnaturelles provenant de l’environnement et comme produitséconomiques dans l’économie. Ces derniers font référence auxressources d’eau qui sont déjà rentres dans l’économie ou en

24

ONU/DAES novembre 2003

d’autres termes qui ont été prélevées par un agentéconomique pour être distribuées à des tiers. La façon laplus simple de lire ce tableau est de considérer que lapremière partie du tableau concerne l’eau qui est prélevéedirectement de l’environnement, et que la deuxième partieconcerne l’eau qui provient d’une industrie ou agentéconomique travers ses réseaux de distribution. Le tableau 1montre le niveau 1 du tableau des emplois.

La décomposition des tableaux d’emplois peut se faire avecdifférents niveaux de détails selon la disponibilité desdonnées, par exemple par type d’industrie, type d’eau,objectif d’utilisation, etc. Dans ces tableaux, lesprélèvements sont montrés par industries et par secteurs.Généralement, les grands préleveurs sont aussi bienl’agriculture et la production d’électricité, qui prélèventl’eau pour leur propre utilisation, que les industriesproducteurs d’eau qui fournissent à d’autres parties. Tousles prélèvements d’eau vers l’économie, prennent originedans l’environnement. Ils peuvent être décomposés entre lesprélèvements des ressources en eau de surface douces ousaumâtres et les prélèvements des ressources en eauxsouterraines douces et saumâtres.

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ONU/DAES novembre 2003

Tableau 1: Emplois de l'eau Niveau 1 Unité : Mm3

Activités économiques classifiées selon la CITI Consommation finale

Exportations Total

 

A - Agriculture B -Pêche

C-Activitésextractiv

es

D -Activités

defabricati

on

E- Production et distributiond'électricité, de gaz et d'eau

F-Constructio

n

de G à Q

Ménages gouvernementTotal dont 01Agriculture,chasse etactivitésannexes

      Total dont 40*Production,collecte etdistributio

nd'électrici

dont 41Captage,

épuration etdistribution

d'eau

  Total dont 90Assainissement etenlèvement des

ordures; voirie etactivitéssimilaires

Provenant del'environnement

Précipitations **                     

   

       

Total des prélèvements d’eau                          

Ressources en eau (1)                          

- eaux de surface                          

Réservoirs artificiels                          

Lacs                          

Fleuves/rivières                          

- eaux souterraines                          Autres sources ( mer et océans)                          

Dans l'économie

Total des emplois d’eaux distribuées      

 

                 

- eau potable délivrée      

 

                  - eau non potable délivrée (2)      

 

                 

- eaux usées (3)     

 

                 

Total des emplois de l'eau                          

(1)Les ressources en eau peuvent davantage être désagrégées selon leur niveau de salinité en eaux douces

et en eaux saumâtres (2) Eau prélevée non traitée ou partiellement traitée qui est fournie ou délivrée aux ménages et industries pour la première fois. Cette eau ne comprend pas

l’eau réutilisée(3) Voir définition dans IX.1.1 DANS L’ANNEXE 1, ces eaux incluent les eaux réutilisées et peuvent être décomposées si les données sont disponibles en eaux usées traitées et eaux usées non

traitées

* Montre qu’il s’agit seulement d’une activité partielle au secteur d’activité nommé par la CITI

26

ONU/DAES novembre 2003** Représente les précipitations qui tombent sur les terres agricoles ainsi que les précipitations collectées pour des fins de consommation et de production, y compris les précipitations interceptées par les réseaux d’assainissement.

27

ONU/DAES novembre 2003

2.3.3 Tableau des ressources d’eau ( niveau 1)

Le tableau des ressources d’eau représente les ressourcesd’eau fournies par l’économie (composée des industries,ménages et gouvernement) et le reste du monde(importations) à l’économie elle-même, au reste du monde(exportations) et à l’environnement. La fourniture d’eau sefait selon des niveaux de décomposition ou de détails quel’on veut inclure dans le tableau des ressources. Dans unpremier temps dans cette section, ce tableau est compile auniveau 1 (voir tableau 2). Ce dernier est divisé en 2parties, une partie qui montre les flux d’eau au sein del’économie (eaux distribuées aux usagers et eaux usées) quisont attribués aux industries, les consommateurs finaux etle reste du monde, et une autre partie qui montre lesretours éventuels des eaux usées à l’environnement et lesagents responsables des ces retours. Il faut noter quechaque eau qui est prélevée pour être distribuée à d’autresparties devient « eau distribuée ». En outre, quelquesindustries fournissent de l’eau qui a déjà été utilisée dansun processus de production à d’autres industries qui ontbesoin d’une eau de moindre qualité dans leurs processus deproduction. L’économie retourne l’eau au systèmehydrologique à travers différents flux tels que les eauxusées déchargées dans les rivières et aquifères, retoursd’irrigation, les pertes durant le transport ( réseauxd’assainissement, canaux d’eau potable..). Ces retours sontdes intrants au système hydrologique et deviennent uneressource ( même si de moindre qualité) pour desutilisations ultérieures, excepté pour les décharges dansl’eau de mer (ou dans les zones salines intérieures commesebkha de bassins endoréiques par exemple) qui ne sont plusdisponibles pour utilisation car perdue pour le système desressources en eau.

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ONU/DAES novembre 2003

Tableau 2 : Ressources d’eau Niveau 1 Unité : Mm3

Activités économiques classifiées selon la CITI Consommation finale

ImportationsTotal

A - Agriculture B -Pêche

C-Activitésextractive

s

D -Activités

defabricatio

n

E- Production et distributiond'électricité, de gaz et

d'eau

F-Construction de G à Q

Ménages gouvernement

Total

dont 01Agriculture, chasse etactivitésannexes

      Total

dont 40*Production, collecte

etdistributi

dont 41Captage,épuration

etdistributio

  Total

dont 90Assainissementet enlèvementdes ordures;voirie et

Dansl'économie

Total des ressources d'eaux distribuées

                        

  

dont eau potable                       eau non potable(2)                       eaux usées (3)                      

Al'environnemen

t

Total des retours                      Retours aux ressources en eau (1)                       - retours aux eaux de surface(4)                      

Aux Réservoirs artificiels                       dont : eaux traitées                      

retours d'irrigation                      

Aux Lacs                       Aux Fleuves/rivières                       - retours aux eaux souterraines(4)                      

Retours à autres sources (mer etocéans)                      

Consommation d’eauTotal des ressources d’eau fournies                      

(1)

(2)

Les ressources en eau peuvent davantage être désagrégées selon leur niveau de salinité en eaux douces et en eaux saumâtres

Eau prélevée non traitée ou partiellement traitée qui est fournis ou délivrée aux ménages et industries pour la première fois. Exclut l’eau réutilisée

(3) Voir définition dans IX.1.1 DANS L’ANNEXE 1, incluent les eaux usées et peuvent être décomposées si les donnes sont disponibles en eaux usées traitées et non traitées.

(4)Peuvent être détaillées selon la disponibilité des données et la demande des pays dans chaque catégorie ( réservoirs, lac, fleuves) selon les en types de retours : irrigation, hydroélectrique, refroidissement,..etc

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ONU/DAES novembre 2003

* Montre qu’il s’agit seulement d’une activité partielle au secteur d’activité nommé par la CITI

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ONU/DAES novembre 2003

2.3.4 Comptes des stocks de l’eau   : bilans et transferts

a) Bilan physique des ressources en eau

Les comptes des stocks de l’eau mesurent les stocks d’eau au

début et à la fin de la période comptable et décrivent leurs

variations, pendant cette période, qui se produisent suite

a des transferts d’eau entre l’environnement et l’économie

d’une part et des transferts d’eau a l’intérieur du système

hydrologique d’autre part. Le tableau 3 ci-dessous montre le

niveau 1 (agrégé) du compte des stocks, alors que le tableau

4 représente le niveau 2 (désagrégé).

Tableau 3 : Stocks des ressources en eau / entrées et sorties Niveau 1

E.A. 131 Eauxsuperficielles E.A 132

Eauxsouterraines

Autres TotalEA.1311 /EA.1312

Réservoirs /Lacs

EA.1313Fleuves/rivi

ères

Stock initial          

ENTREE

S (+

)

E1 Précipitations          E2 Apports des ressources en eau à

l'amont du territoire          E3 Apports de la mer (intrusion

saline)          E4 Apports des ressources en eau

internes du territoire          E5 Retours de l'économie          E6 Autres entrées          E7 Total des entrées          

SORT

IES (-

)

S1 Evaporation/ Evapotranspiration          S2 Sorties aux ressources en eau a

l'aval du territoire          S3 Sorties à la mer ou autres

milieux salins          S4 Sorties aux ressources en eau

internes du territoire          S5 Prélèvements          

32

ONU/DAES novembre 2003

S6 Autres sorties          S7 Total des sorties          

Stock final          

IndicateursTotal ressources naturelles renouvelables du territoire          Total ressources renouvelables réelles          Eaux garanties          Total des eaux non renouvelables          

La mesure des stocks d’eau dans le SEEA concerne lesressources en eau intérieures classifiées comme EA.13« Ressources en eau ». Ces ressources sont décomposées en eaux de surface (EA. 131)et eaux souterraines (EA.132), et les eaux de surfaces sont de leur côté composées :

- réservoirs (EA. 1311), - lacs (EA.1312) et - fleuves/rivières (EA.1313).

Les comptes des stocks pour les ressources d'eau peuventêtre compilés en unités physiques et monétaires, mais dansla pratique, il est plus commun de les compiler seulement entermes d’unités physiques, car l'évaluation des stocks del'eau est souvent controversée. Ils peuvent également êtreélaborés pour la qualité de l'eau où ils décrivent desstocks de l'eau d'une certaine qualité au commencement et àla fin d'une période comptable, ainsi que des changementssurvenus à leur qualité durant cette période, sans pourautant indiquer les causes de ces changements.

Bien que les comptes des stocks de l’eau excluent engénéral la neige, la glace et l’eau qui se trouve dans lesol et la végétation, ils contiennent la catégorie d’eauappelée «  autres » qui permet aux pays d’adapter les typesd’eau qu’ils veulent introduire selon leur expérienceindividuelle. Par exemple, la France et l’Espagne ont pris

33

ONU/DAES novembre 2003

en considération la neige permanente dans leur compilationdes comptes des stocks de l’eau.

L’utilisation durable dans les prélèvements se rapporte à laquantité de l'eau qui peut être soustraite ou prélevée sansaltérer la capacité de l'écosystème à se régénérer. Parexemple, pour un aquifère, le prélèvement d’eau ne devraitpas excéder son remplissage futur, ni altérer ses fonctions.Pour une année, le prélèvement durable peut être définicomme égal à la recharge nette de l’aquifère, résultant del'infiltration des précipitations et des autres apportsmoins les sorties à d'autres composantes du systèmehydrologique tels que les sources.

Tableau 4 : Stocks des ressources en eau / entrées et sorties.Niveau 2

 

E.A. 131 Eauxsuperficielles E.A 132

Eauxsouterraines

Autres TotalEA.1311 /EA.1312

Réservoirs /Lacs

EA.1313Fleuves/rivières

Stock initial          

ENT

REE S E1 Précipitations          

34

ONU/DAES novembre 2003

(+)

E2 Apports des ressources en eau à l'amont du territoire          

E3 Apports de la mer (intrusion saline)          E4 Apports des ressources en eau internes

du territoire          

E5 Retours de l'économie

Retours d’irrigation          Eaux usées traitées          Eaux usées non traitées          Eau de refroidissement          Hydroélectricité          Pertes de transport          Autres (5)          

E6 Autres entrées          E7 Total des entrées          

SORTIES (-)

S1 Evaporation/ Evapotranspiration          S2 Sorties aux ressources en eau à l'aval

du territoire          S3 Sorties à la mer ou autres milieux

salins          S4 Sorties aux ressources en eau internes

du territoire          

S5 PrélèvementsUtilisation durable          Epuisement          

S6 Autres sorties          S7 Total des sorties          

Stock finalTableau auxiliaire : Transferts entre les ressources en eau

  Destination E.A. 131 Eauxsuperficielles E.A 132

Eauxsouterraines

AutresTotaldes

sorties Origine  

EA.1311 /EA.1312

Réservoirs /Lacs

EA.1313Fleuves/rivi

ères

E.A. 131 Eaux superficielles

EA.1311 / EA.1312 Réservoirs / Lacs          EA.1313 Fleuves/rivières          

E.A 132 Eaux souterraines          Total des entrees          Transferts naturels nets           (5) comprend les retours de l'agriculture pluviale (Bour)

b) Matrice des flux d’eau dans l’économie

Afin de voir qui fournit de l’eau a qui, une matrice de fluxd’eaux au sein de l’économie peut être compilée comme montreci dessous dans le tableau 5. L’équation suivante doit êtrevérifiée :

35

ONU/DAES novembre 2003

Total des ressources d’eau distribuées = Total d’emploisd’eaux distribuées

Tableau 5 : Matrice des flux d’eau dans l’économie

A .

Agri

cultur

e

B. P

êche

C. A

ctiv

ités e

xtra

ctives

D. A

ctiv

ités d

e fa

bricat

ion

E.

Prod

ucti

on

et

dist

ribu

tion

d'él

ectr

icit

é, d

e ga

z et

d'ea

u

F. c

onst

ructio

n

de G

à Q

Ména

ges

Rest

e du

monde

Tota

l de

s ress

ourc

es d'e

au

dist

ribu

ées

40. Prod

ucti

on,

collec

te e

tdist

ribu

tion

d'élec

tric

ité

41.

Capt

age,

épur

atio

n et

dist

ribu

tion

Autr

es

90.

Assainis

seme

nt et

enlè

veme

nt des

ordure

s, v

oiri

esAutr

es

A . Agriculture                          B. Pêche                          C. Activités extractives                          D. Activités de fabrication                          

E. Production etdistribution

d'électricité, de gazet d'eau

40. Production, collecte et distribution d'électricité

                         

41. Captage, épuration et distribution d'eau                          Autres                          

F. construction                          

de G à Q

90. Assainissement et enlèvement des ordures,voiries et activités similaires

                         

Autres                          Ménages                          Reste du monde                          Total d'emplois des eaux distribuées                          

2.3.5 Les comptes de qualité de l’eau

Les comptes de qualité décrivent un aspect spécifique dusystème des ressources en eau intérieures qui est la qualitéde l’eau. Cette qualité est une donnée cruciale pourdéterminer les utilisations et emplois possibles d’uneressource d’eau. En effet, l’eau utilisée dans lagénération d’énergie hydroélectrique, dans le transport ou

36

ONU/DAES novembre 2003

dans certains processus industriels ne demande généralementpas d’être très pure ou de haute qualité.

Dans le cas où des classes de qualité d’eau seraient

définis, les comptes de qualité peuvent être construits en

suivant la même structure générale d’un compte de stock

physique (quantitatif), en considérant la qualité comme une

dimension additionnelle. Les comptes de qualité montreraient

alors les stocks d’ouverture (initiaux) et de fermeture

(finaux) ainsi que le changement des stocks pendant la

période comptable, et ce pour chaque classe ou catégorie de

qualité. Ces comptes devraient alors permettre la

comparaison entre différents cours d’eau et l'évaluation de

la dégradation ou l’amélioration de leur qualité durant une

période déterminée. Le tableau 6 ci-dessous montre la

structure générale des comptes de qualité comme présentés

dans le SEEA.

Tableau 6 : Comptes de qualité

Classes de qualitésQ1 Q2 Q3 Q4 Total

Stock initialChangement de stockStock final

2.3.6 Les comptes monétaires

a) Tableau monétaire des ressources et emplois de l’eau

37

ONU/DAES novembre 2003

Il faut noter que dans les comptes monétaires, pas tous lesflux d’eau qui apparaissent dans les comptes physiques sontévaluées, mais seulement les flux de contrepartiesmonétaires pour lesquels il y a eu une transaction réelleentre deux agents économiques.Le tableau 7 représente le tableau monétaire des ressourceset emplois d’eau qui est pratiquement le tableau monétairetypique des ressources-emplois dérivé à partir du SNA, maisintégrant explicitement les données monétaires sur lesactivités économiques relatives à la gestion de l’eau(captage, traitement, distribution, assainissement, systèmesd’irrigation) . Ce tableau implique la compilation d'unensemble de données sur la production et la génération desrevenus des industries détaillées, de manière à faireressortir celles qui touchent à l’aspect de l’eau et lagestion de l’eau . La partie du tableau sur les ressourcesfournit des informations sur les prix relatifs à toute laproduction des industries aussi bien que les prix deproduction relatifs à l’eau en particulier. D’autre part, lapartie du tableau sur les emplois fournit des informationssur les coûts de la consommation intermédiaire, emploifinal, consommation de capital fixe et formation brute decapital, aussi bien du total des biens et services d’uneindustrie que particulièrement pour l’eau et les activitésqui y sont reliées.

Le total des ressources fournis dans une économie donnée estle résultat de la production nationale ainsi que de laproduction dans un territoire extérieur (importations).Donc :

Total des ressources = Production nationale + Importations

Les biens et services produits peuvent être employés dediverses manières. Ils peuvent être employés par lesindustries pour produire d'autres biens et services(consommation intermédiaire) ; par les ménages et legouvernement pour satisfaire à leurs besoins de consommation(consommation finale) ; ou bien ils peuvent être acquis par

38

ONU/DAES novembre 2003

des industries pour emplois ultérieures dans la productiond’autres biens et services (formation de capital) ; Etfinalement ils peuvent être employés par une économieétrangère (exportations).

39

ONU/DAES novembre 2003Tableau 7 : Tableau monétaire Ressources - Emplois de l'eau

 

Activités économiques classifiées selon la CITI

TotalIndustri

es

Ménages /gouvernement

Reste duMonde Total

A - Agriculture B -Pêche

C-Activitésextractive

s

D -Activités defabrication

E- Production etdistribution

d'électricité, de gazet d'eau

F-Construction

de G à Q

Total dont 01Agriculture,chasse etactivitésannexes

      Total dont 41 Captage,épuration etdistribution

d'eau

  Total dont 90Assainissement etenlèvement des

ordures; voirie etactivitéssimilaires

Total des ressources Production, aux prix de base                            

Dont Services de distribution d'eau :                        - Systèmes d'irrigation                            - Services de captage, épuration et distribution d'eau potable                          - Services de captage, épuration et distribution d'eau non potable                           - Services d'assainissement et enlèvement desordures                          

Total des emplois                            Consommation intermédiaire, et emploi final                            

dont: - Achat d'eau potable et de ses services de distribution

                            - Achat d'eau non potable et de ses services de distribution                          - Achat d'eaux usées et des services d'assainissement                          - Coûts de prélèvement                          - Coûts de traitement                          - Coûts de distribution                          

                           Consommation de capital fixe                            

dont: - capital relatif à l'eau ( infrastructures pour mobilisation, exploitation,traitement et distribution de l'eau )

                                                      

                             Formation brute de capital                            

dont: Formation brute de capital fixe pour les actifs relatifs à l'eau

                           Variation des stocks pour les actifs relatifs à l'eau                          

                                                    

VALEUR AJOUTÉE, BRUT(Production moins Consommation intermédiaire)

                           VALEUR AJOUTÉE, NET (Valeur ajoutée brute moins Consommationde capital fixe)

                           Rémunération des salariés                            Impôts sur la production et les importations                            

dont: Relatifs à l'eau                            Subventions                            

dont: Relatifs à l'eau                            EXCÉDENT D'EXPLOITATION, BRUT (Valeur ajoutée brute moins Rémunération des salariés moins Impôts sur la production plusSubventions)                            EXCÉDENT D'EXPLOITATION, NET (Excèdent d'exploitation brut moins Consommation de capital fixe)                            REVENU MIXTE, BRUT                            

40

ONU/DAES novembre 2003REVENU MIXTE, NET (Revenu mixte brut moins Consommation de capital fixe)

                                                        Emploi (moyenne, en 1000)                          

41

ONU/DAES novembre 2003

On peut donc écrire l’équation suivante :

Total des emplois = Consommation Intermédiaire + ConsommationFinale des ménages/gouvernement + Formation de capital +

Exportations

Le total des ressources fournis et le total des emploiscomme définis ci-dessus doivent être égaux, ce qui est vrainon seulement en termes monétaires mais en termes physiquesaussi. Une autre identité du SNA comporte la génération devaleur ajoutée. La valeur ajoutée brute est égale a lavaleur de la production moins la valeur des biens etservices, à l'exclusion du capital fixe, consommées commeentrées à un processus de production (consommationintermédiaire). La valeur ajoutée brute est une mesure de lacontribution d’une industrie ou activité économique auproduit intérieur brut (PIB). Quand on prend en compteégalement la réduction en valeur du capital fixe utiliséedans la production pendant une période comptable résultantde la détérioration physique, de l'obsolescence normale oudes dommages accidentels (consommation de capital fixe), onobtient alors la valeur ajoutée nette.

j) Valeur ajoutée Brut = Production (au prix de base) -Consommation Intermédiaire

jj) Valeur ajoutée nette = Production (au prix de base) -Consommation Intermédiaire -Consommation de capital fixe.

Une fois la valeur ajoutée est générée, elle reçoit des subventions et est décomposée en rémunération des salariés, paiement des impôts et en excèdent d’exploitation :

Value ajoutée = excèdent d’exploitation + rémunération des salaries + Impôts – Subventions

3 Conclusion

42

ONU/DAES novembre 2003

Il ressort de cette exploration descriptive une invitation àla communication, un appel pour que le passage vers une politique économique adaptée au besoins de securité d’approvisionnement en eau de qualité au Sénégal se conduita travers une disponibilité d’information statistique fournit a la suite d’une mise en oeuvre de la comptabilité Environnementale et économique integrée de leau, sans aucuneprétention d’être exhautif.

Il importe qu’une volonté Politique s’affiche d’avantage pour appuyer la Direction de la Prévision et de la Statistique et avec tous les services member du conseil superieur de l’Eau du Senegal a bénéficier du concours de l’assistance de l’expertice des Nations-Unies sur la comptabilite Environnementale et economique integrée de leau.Pour que le Sénégal passe De la Méthodologies des comptabilité Environnementale et économique integrée de l’Eau vers l’accés facile et durable de l’Eau Potable. Que les comptables nationaux Sénégalais, la Direction de la Prevision et de la Statistique se permettent de succeder a cette tentative la nécessite de s’approprier du manuel des Nations Unies portant comptabilité Environnementale et économique integrée, septembre 2003 pour conformer à la nouvelle norme des comptes de l’eau afin de pourvoir l’information Statistiques nécessaire à une prise de décision conforme à une gestion des besoins d’eau de la populations Sénégalaise.

43