Rapport de Stage Mélanie Sert - IUT Aix-Marseille Université

92
1 AIX MARSEILLE UNIVERSITE INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE Département Carrières sociales option Gestion urbaine Licence Professionnelle Conduite de projets territoriaux durables Rapport de stage présenté par : Mélanie Sert Maître de Stage : Tuteur de stage : Monsieur Michel Bergé Lefranc Madame Hélène Garnier Co - Gérant de la SARL Architecte DPLG. Urbaniste Année 2016-2017 Elaboration d’un document de Recommandations Urbanistiques et Architecturales SARL BERGE-LEFRANC ARCHITECTURE 11, traverse des Laitiers 13015 Marseille

Transcript of Rapport de Stage Mélanie Sert - IUT Aix-Marseille Université

1

AIX MARSEILLE UNIVERSITE

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

Département Carrières sociales option Gestion urbaine

Licence Professionnelle

Conduite de projets territoriaux durables

Rapport de stage présenté par :

Mélanie Sert

Maître de Stage : Tuteur de stage :

Monsieur Michel Bergé Lefranc Madame Hélène Garnier

Co ­ Gérant de la SARL

Architecte DPLG. Urbaniste

Année 2016­2017

Elaboration d’un document de Recommandations Urbanistiques

et Architecturales

SARL BERGE­LEFRANC ARCHITECTURE

11, traverse des Laitiers 13015 Marseille

2

3

AIX MARSEILLE UNIVERSITE

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

Département Carrières sociales option Gestion urbaine

Licence Professionnelle

Conduite de projets territoriaux durables

Rapport de stage présenté par :

Mélanie Sert

Maître de Stage : Tuteur de stage :

Monsieur Michel Bergé Lefranc Madame Hélène Garnier

Co ­ Gérant de la SARL

Architecte DPLG. Urbaniste

Année 2016­2017

Elaboration d’un document de Recommandations Urbanistiques

et Architecturales

SARL BERGE­LEFRANC ARCHITECTURE

11, traverse des Laitiers 13015 Marseille

4

Remerciements

Mon stage n’aurait pu se dérouler sans l’accueil de Monsieur et Madame Bergé Lefranc au

sein de leur cabinet et je les en remercie. Aussi, je tiens à les remercier pour la rapidité avec

laquelle ils m’ont intégré.

J’émets toute ma reconnaissance à Madame Bergé Lefranc pour sa pédagogie et le temps

qu’elle m’a accordé durant la période de mon stage. Pour l’aide qu’elle m’a apportée pour

rédiger mon rapport de stage et les réponses à mes questions.

Je remercie Monsieur Bergé Lefranc pour toutes les connaissances qu’il m’a transmises dans

le domaine de l’urbanisme avec passion et pour son aide quant à la rédaction de mon rapport

de stage. Sans la réalisation de ce stage au sein de leur SARL, je n’aurai pas pu découvrir la

réalité de l’exercice de l’urbanisme et en moindre, de celui de l’architecture.

Je tiens à remercier ma tutrice Madame Hélène Garnier pour le temps qu’elle m’a accordé,

son suivi et ses conseils afin de réaliser un rapport de stage relatant mon expérience de stage.

5

Résumé

Le Conseil départemental des Bouches du Rhône est le maitre d’ouvrage de la création des

centres de secours sur son territoire. Les coûts associés à ses projets s’élèvent à plusieurs

milliers, voire millions d’euros. C’est pourquoi, soucieux de la bonne administration de son

budget, le Conseil départemental missionne un Bureau d’Etude afin de réaliser un cahier de

Recommandations Urbanistiques et Architecturales, document préalable au projet.

L’objectif de ce RUA est de valider ou non, la faisabilité du projet de l’équipement public sur

le site au sein duquel il va s’insérer. C’est un document qui contient d’une part, des éléments

très précis et concis sur le site du futur projet et d’autre part, des éléments plus généraux sur

l’environnement proche et global du futur projet à l’échelle de la commune.

L’Elaboration de ce document préalable au projet n’est pas une tâche aisée. En effet, il

nécessite le regroupement des compétences et connaissances de nombreux acteurs. De plus,

un grand nombre de facteurs à la fois techniques mais aussi environnementaux sont à prendre

en compte lors de l’élaboration de ce document. Enfin, le futur équipement public ou

collectif jouera un rôle à part entière au sein du territoire dans lequel il est implanté.

Mots clés :

Conseil départemental / Bureau d’Etude / Centre de secours / RUA / Préalable

6

Abstract

The Bouches­du­Rhône’s regional board is the public contracting authority for the creation of

fire stations on its territory. The costs associated to its projects are raising to thousands, even

millions of euros. That is why, solicitous about its budget’s good management, the regional

board commissions a design office in order to produce a list of Urban and Architectural

Recommendations, prior document to the project.

The purpose of this UAR is to confirm or not the feasibility of the public equipment’s project

onto the area within it will join. It is a document that not only contains very specific and

concise elements about the future project’s area, but also more global elements about its

immediate environment, at town scale.

The creation of this document prior to the project is no easy task. Actually, it requires the

gathering of the expertise and the knowledge of many actors. More, a large number of factors,

both technicals and environmentals, have to be taken into account when drafting this

document. Finally, the forthcoming public equipment will play a full part among the territory

in which it will be established.

Keywords :

Regional board / Design Office / Fire station / UAR / Prior to

8

Table des sigles et des abréviations

� CDAC : Commission Départementale d’Aménagement Commercial

� DUT : Diplôme Universitaire de Technologie

� EPAD : Etablissement Public d’Aménagement et de Développement

� ER : Emplacement Réservé

� PME : Micro, Petites et Moyennes Entreprises

� PLU : Plan Local d’Urbanisme

� RUA : Recommandations Urbanistiques et Architecturales

� SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau

� SAN Ouest Provence : Syndicat d’Agglomération Nouvelle Ouest Provence

� SARL : Société à Responsabilités Limités

� SDIS : Service Départemental d’incendie et de Secours

� ZAC : Zone d’Aménagement Concerté

� ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux

9

Introduction

Le Conseil départemental des Bouches du Rhône mène de nombreuses activités. Parmi elles,

une consiste à la création de centres de secours à l’échelle du département. Cette

construction « s’inscrit dans le plan pluriannuel de construction du Service Départemental

d’Incendie et de Secours des Bouches­du­Rhône. » Ainsi, avant de mettre en œuvre un projet

dont le coût est significatif, le Conseil départemental demande la rédaction d’un cahier de

Recommandations Urbanistiques et Architecturales.

L’objectif de ce document est de vérifier la possibilité de mettre en place le projet souhaité.

C’est dans ce contexte que s’insère ma mission, qui est la rédaction de la première partie de

ce document préalable au projet et qui validera la possibilité de sa conception.

L’objectif majeur de ma mission est donc de valider la faisabilité du projet, grâce à un

diagnostic précis du terrain réservé au projet et de son environnement proche.

Quelle est la procédure d’élaboration et de mise en œuvre d’un équipement public structurant

à l’échelle d’un territoire ?

Pour commencer je présenterais l’environnement dans lequel j’ai évolué tout au long de mon

stage, le contexte et les objectifs de ma mission.

Ensuite, nous verrons comment est construit et réalisé un document de Recommandations

Urbanistiques et Architecturales.

Pour terminer, je mettrais en place une réflexion en m’appuyant sur mon expérience de stage

afin de comprendre en quoi un équipement public apporte une structure spatiale et reflète le

dynamisme de la commune dans laquelle il s’implante.

10

Dans cette première partie, nous allons aborder l’environnement de travail dans lequel j’ai

évolué tout au long de ces 3 mois de stages. Puis, nous verrons les objectifs de ma mission

principale, que j’ai réalisé en même temps que d’autres tâches qui m’étaient confiées.

1. Environnement de réalisation du stage et mission

1.1 L’organisme d’accueil

1.1.1 La structure

Environnement de travail

Mon stage s’est déroulé au sein d’une SARL située à Marseille aux Aygalades dans le 15ème

arrondissement. Au sein de ce cabinet évolue Monsieur Michel Bergé ­ Lefranc et Madame

Anne Marie Bergé ­ Lefranc. Ils travaillent ensemble depuis plusieurs années.

Ils exercent à leur compte et ont créé une SARL en fonctionnement depuis 8 ans. Ils accueillent

tous les ans des stagiaires afin de les aider dans leur période la plus active et qui nécessite une

grosse quantité de travail. Ils ne comptent pas leurs heures et travaillent parfois même les

weekends. Cependant le fait d’être leur propre patron leur permet une certaine flexibilité dans

leurs activités ce qu’ils considèrent comme étant de nos jours un grand avantage.

Evolution du statut de la structure

Lorsque Monsieur Bergé Lefranc décida d’exercer en profession libérale en 1988 il créa une

« Entreprise Individuelle ». Celle­ci se définit comme étant, « une entreprise en nom propre

ou en nom personnel. L'identité de l'entreprise correspond à celle du dirigeant, qui est

responsable sur ses biens propres ». Cependant, en 2008, Monsieur Bergé Lefranc et Madame

Bergé Lefranc décidèrent de créer une SARL. Ce changement de statut s’est décidé car le fait

que Monsieur Bergé Lefranc était un travailleur indépendant et Madame Bergé Lefranc sa

salariée posait des questions de sécurité du travail. En effet, après plusieurs « cas

dramatiques » vécus par leurs confrères, la création d’une SARL est devenue, à leurs yeux, le

meilleur moyen pour exercer leur activité de manière pérenne avec une sécurité optimale.

11

Effectivement, s’ils continuaient d’exercer sous une entreprise individuelle, plusieurs

problèmes pouvaient se poser à eux :

­ Lorsque Monsieur Bergé Lefranc allait prendre sa retraite, sa femme Anne Marie, allait

se retrouver sans emploi étant donné qu’elle n’avait plus de directeur et donc plus

d’employeur.

­ S’il arrivait quelque chose à Monsieur Bergé Lefranc (décès ou incapacité de travailler),

Madame Bergé Lefranc ne pouvait pas poursuivre les projets car les contrats et

notamment les contrats publics sont non cessibles. Tandis qu’avec une SARL, si un des

deux gérants est dans l’incapacité de travailler, l’autre peut tout de même continuer

les projets en cours.

Avec une SARL, « les marchés sont au nom de la SARL ». Ainsi, en cas de problème financier il

n’y a qu’à faire un dépôt de bilan et arrêter leurs activités, tandis que sous le statut

d’entreprise individuelle, « le patrimoine personnel de l’entrepreneur est confondu avec celui

de son entreprise ».

12

1.1.2 Les activités menées au sein de la SARL

Les activités exercées au sein de la SARL se répartissent à part égale entre l’urbanisme (études

et conseils) et l’architecture (missions de maîtrise d’œuvre).

Quelques réalisations de la SARL

Cahier de Recommandations

Urbanistiques et ArchitecturalesPlan Local d’Urbanisme

« Association Jane Pannier. Phocéenne d’Habitation. Marseille

Création d’une résidence relai pour femmes handicapés mentales

et logements sociaux (CADA). Mission complète.

Association Fraternité de la Belle de Mai. Marseille.

Aménagement d’un centre aéré. Mission complète.

Réhabilitation de l'Ecole Maternelle privée à Endoume.

Extension.

Centre commercial et cabinet médical. Les Pennes Mirabeau.

Concession automobile, ZAC de Ferrié­Capelette, Marseille (13). »

Quelques réalisations de la SARL

ArchitectureRavalement de façadesConception d’ouvrages

Extension de bâti

Urbanisme

Etudes d’impact

« Elaboration du PLU de Moustier Sainte Marie

Elaboration du PLU des Pennes Mirabeau

Elaboration du PLU de Gardanne

Révision simplifiée de la commune de Appietto. Corse du Sud.

Elaboration du Cahier des Recommandations Urbanistiques et

Architecturales

Gendarmerie de Trets / SDIS Istres

Etudes d’impacts dans le cadre de permis de construire de centres

commerciales de plus de 10 000 m² de surface

Hyeres, Tignieu, Cogolin, Agde etc… »

13

1.1.3 Organisation du travail

Monsieur et Madame Bergé Lefranc réalisent ensemble la majorité des missions qui leurs sont

confiées. Monsieur Bergé­Lefranc s’occupe principalement de la rédaction des documents

nécessaires pour mener à bien les diverses activités de la SARL, qu’ils portent soit sur de

l’urbanisme ou de l’architecture. Tandis que pour sa part, Madame Bergé Lefranc s’occupe de

la partie graphique que nécessite la réalisation de leurs travaux.

Michel Bergé ­ Lefranc Anne Marie Bergé ­ Lefranc

1.1.4 La convivialité et la franchise

L’Ambiance de travail qui règne au sein du cabinet est très différente de celle d’une grande

entreprise. J’ai pu comparer l’atmosphère de travail d’une entreprise de 230 salariés lors de

la réalisation de mon stage de deuxième année de DUT à celle d’une entreprise familiale.

Il en est ressorti deux ambiances très différentes. Tout d’abord, au sein d’une SARL tous les

salariés se connaissent tandis que dans une plus grande entreprise, l’anonymat est plus

présent. De plus, le fait de travailler avec son patron est très différent. Lors de mon stage de

2ème année de DUT je n’ai jamais vu le directeur, je ne me référais qu’à ma chef de service.

Le fait d’être intégrée dans une petite structure rend le travail plus convivial et les échanges

directs, contrairement aux grandes entreprises ou les salariés communiquent entre eux

souvent par mails. Evoluer dans une petite structure, qui est de plus familiale, permet de donc

de travailler dans une ambiance conviviale. Cependant, celle­ci est parfois stressante car lors

des rendus de documents (PLU par exemple), il y a toujours des modifications de dernière

minute, qui nécessitent de travailler dans l’urgence.

Partie rédactionnelle des

Plans Locaux d’Urbanisme

Ravalement de façades :

pièces écrites

Suivis de chantiers

Relevés terrains

Partie graphiques des PLU

Réalisation de documents de

Recommandations

Urbanistique et

Architecturales

Suivi de chantiers

Entraide

Echange

Conseils

Transfert de documents

14

1.1.5 Mes activités

Activités Annexes

RUA d’Aix en Provence

Création de planche photo

Création de cartes

Réunions avec les services techniques

Relecture du document final

PLU de Gardanne

Repérage sur carte des permis de

construire, des servitudes, des lieux

dits

Saisie de données des emplacements

réservés modifiés et supprimés

Rédaction d’une partie du rapport de

présentation du PLU concernant les ER

supprimés et modifiés

Création d’une carte des permis de

construire accordés depuis 2011 sur la

commune

Présence à 2 réunions

Travail sur la révision allégée du PLU :

Dessin sous AUTOCAD : Reculements,

chemin piéton, modifications de

zonages, modifications de numéros

d’ER

Mise en forme des différentes cartes

de la commune pour la révision allégée

et la modification sous AUTOCAD

Montage de la révision allégée et de la

modification du PLU

CDAC St Maximin la Sainte Beaume

Cartographie à partir du cadastre :

carte d’occupation de l’espace,

voirie, les différentes zones et les

équipements

Rédaction du cahier de

Recommandations Urbanistiques et

Architecturales pour la création

d’un SDIS à ISTRES

PLU des Pennes Mirabeau

Réalisation de la présentation

Power Point de la révision allégée

pour une réunion publique

PLU Moustiers Sainte Marie

Prise de photo sous Google

Maps

Cartographie sous AUTOCAD :

­ propriété foncière

­ schéma viaire

­ consommation de l’espace

­ structure paysagère

Relecture de documents

Synthétisation de données sur

le SAGE pour l’intégrer dans le

rapport de présentation.

Création de carte : Unités

Paysagère à l’échelle de la

commune Coreldraw

Mission Principale

15

Tout au long de mon stage, ma mission principale était la rédaction d’une partie du cahier de

Recommandations Urbanistiques et Architecturales pour la construction d’un SDIS (Service

Départemental d’Incendie et de Secours) à Istres.

L’objectif principal de ma mission était de regrouper toutes les informations à la fois

techniques qui concernent le terrain du futur centre de secours, mais aussi les informations

concernant la commune dans laquelle le projet s’implante. Cela nécessite de mettre en place

de nombreuses recherches afin :

­ D’établir une liste d’éléments techniques concernant le terrain (servitudes,

emplacements réservés, réseaux…).

­ D’analyser l’environnement proche dans lequel s’insère le futur projet.

­ D’analyser l’environnement global dans lequel s’insère le futur projet.

1.2 Un RUA pour la création d’un centre de secours : pour la sécurité de

tous

Le RUA concerne un projet de construction d’un centre de secours sur la commune d’Istres.

Avant d’exposer la méthodologie que j’ai employé pour rédiger le RUA je vais vous parler des

SDIS afin de mieux comprendre le contexte de réalisation de ma mission. Les informations qui

suivent sont tirées d’un site internet (Voir Sitographie) étant donné que je n’ai pas de

connaissances en matière d’établissements de secours.

1.2.1 Présentation des SDIS

« Les SDIS sont des établissements publics administratifs, dotés de la personnalité juridique et

de l’autonomie financière. Les SDIS sont les seuls établissements publics qui possèdent les

compétences nécessaires en matière de secours et de lutte contre l’incendie.

Les SDIS permettent d’organiser une véritable mutualisation des moyens et des charges

permettant de garantir l’égalité des citoyens dans leur droit constitutionnel à être secouru.

Il existe différente catégories de SDIS définies suivant plusieurs critères qui sont ; la taille de

la population qu’ils défendent ; leur budget annuel ; le nombre de sapeurs­pompiers

professionnels ; le nombre de sapeurs­pompiers volontaires. »

16

1.2.2 Missions et organisation des SDIS

« Les SDIS mènent plusieurs missions :

o Prévention, protection et lutte contre les incendies

o Prévention et évaluation des risques de sécurité civile

o Préparation des mesures de sauvegarde et organisation des moyens de secours

o Protection des personnes, des biens et de l’environnement

o Secours d’urgence aux personnes victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes

ainsi que leur évacuation »

ORGANISATION DES SDIS

� Le Président

« Il représente de l’établissement public, prend ou arrête toutes les décisions relatives au

fonctionnement du SDIS. »

� Le Conseil d’administration

« Il contient entre 22 à 30 élus possédant des voix délibératives et 6 représentants des

sapeurs­pompiers ayant voix des consultatives.

C’est un organe qui définit et décide les orientations générales au bon fonctionnement du

SDIS. »

� Le Bureau

« Il comprend au maximum cinq membres et est composé du président, des trois vice­

présidents, et éventuellement d’un membre supplémentaire.

Le conseil d'administration peut déléguer au bureau une partie de ses attributions, à

l'exception des délibérations relatives à l'adoption du budget. »

17

� Les Personnels

Les SDIS sont composés de :

« ­ Les sapeurs­pompiers professionnels du département

­ Les sapeurs­pompiers volontaires

­ Les sapeurs­pompiers auxiliaires du service de sécurité civile

­ Le service de santé et de secours médical est composé de médecins, pharmaciens,

infirmiers, et vétérinaires qui ont la qualité de sapeurs­pompiers volontaires. »

LES RESSOURCES DU SDIS

� Les SDIS possèdent plusieurs sources de financement

« ­ Les contributions annuelles du Département, des Communes et des Etablissements

Publics de Coopération Intercommunale compétents en matière d’incendie et de secours

­ Les subventions, fonds de concours, dotations et participations des Communautés

européennes, de l’État, des collectivités territoriales et des établissements publics

­ Le produit des emprunts

­ Les dotations aux amortissements des biens meubles et immeubles

­ Les reprises sur amortissements et provisions

­ Les dons et legs ».

Les SDIS sont donc des établissements dont les missions visent à protéger et à secourir la

population à travers leurs activités. Au sein du département des Bouches du Rhône leur

création nécessite l’élaboration d’un RUA afin de valider la faisabilité du projet.

Nous allons dans la partie suivante, découvrir qu’est­ce qu’un RUA, quand il est mis en œuvre,

la manière dont il est élaboré et quel est son contenu. Mais aussi, quelles sont les contraintes

auxquelles il faut faire face lors de son élaboration et quelles sont celles qu’il faut prendre en

compte dans le document. Enfin, nous finirons par parler des acteurs qui interviennent dans

son élaboration, quels est leurs rôles, et quelles connaissances et compétences ils apportent.

18

2. L’élaboration du document de Recommandations Urbanistiques

et Architecturales

2.1. Définition d’un RUA

2.2.1 Qu’est­ce qu’un RUA

Un RUA « est un document d’urbanisme dont l’objectif est d'offrir aux concepteurs un aperçu

du site, de présenter les contraintes et recommandations urbanistiques et architecturales afin

de les aider à élaborer un projet d’aménagement et de construction cohérent et répondant

aux objectifs du Maître d’Ouvrage ». Le RUA permet d’avoir un aperçu du site et du territoire

au sein duquel le futur projet va s’implanter. « C’est une pièce qui est jointe au règlement du

concours de maîtrise d’œuvre ».

Les RUA sont une particularité du Département des Bouches du Rhône. D’Après Madame

Bergé Lefranc, seul le département des Bouches du Rhône demande la réalisation d’un RUA

avant de débuter tout projet.

Les futurs concepteurs doivent pouvoir prendre appui sur ce document afin de réaliser un

projet répondant aux attentes du Maître d’Ouvrage. Le RUA peut être perçu comme un

document regroupant les données nécessaires pour obtenir des informations suffisantes sur

un site, sans avoir à faire des recherches complémentaires. Il peut, de cette manière, être

perçu comme un cahier des charges dont il est impératif de prendre connaissance pour

l’élaboration du projet.

Les contraintes d’urbanisme présentes sur le site y sont toutes recensées. L’analyse du site à

travers de multiples thématiques fait émerger un diagnostic que les architectes devront

prendre en compte dans la création du projet. Dans le cadre du projet du centre de secours

d’Istres, « le RUA donne la synthèse des informations, des données et documents recueillis »,

en particulier auprès de la commune d’Istres.

Ainsi, les architectes qui répondront au concours, devront s’appuyer sur le RUA afin de

proposer un projet qui corresponde au mieux au site et à ses contraintes mais aussi mettre en

valeur ses avantages et opportunités.

19

2.2.2 Les conditions d’établissement du document

Un RUA est établit lorsqu’un projet d’importance est mis en œuvre. Un projet est jugé

« significatif » lorsque le coût dépasse plusieurs milliers d’euros.

C’est le Département qui demande la création d’un RUA. En effet, l’organisation d’un concours

est très long et cher. Le Conseil départemental préfère donc payer pour qu’un RUA soit créé

afin de valider la faisabilité du projet plutôt que d’organiser directement un concours

d’architectes qui coûte très cher, sans savoir si le projet est réalisable.

La mise en place d’un RUA présente plusieurs intérêts :

­ S’assurer que l’on ne va pas dépenser inutilement de l’argent en vérifiant que le

projet est faisable.

­ Permettre aux architectes de faire leur phase de conception à partir de bases saines.

L’intérêt d’un RUA c’est donc d’être directif et de vérifier que l’on peut établir le programme

sur le terrain mis à disposition pour le projet.

L’élaboration d’un RUA nécessite une longue phase de recherche afin d’obtenir toutes les

informations que l’on souhaite sur le site du futur projet. Dans cette partie nous allons voir la

méthodologie mise en œuvre pour mener à bien ma mission, les différentes étapes qui

mènent à la construction d’un RUA et les contraintes auxquels il faut faire face lors de la

réalisation de ce document.

2.2 L’analyse des données du site

2.2.1 Un travail de recherche et de synthèse

Ci­dessous le plan du RUA d’Istres et les chapitres que j’ai réalisé (en bleu). La partie du Cahier

du RUA que j’ai mis en œuvre se trouve en Annexe.

Madame Bergé Lefranc m’a confié la première partie du RUA à réaliser « Analyse des données

du site ». Cette première partie, traite de plusieurs thématiques relatives au site et à son

environnement proche.

20

1. ANALYSE DES DONNEES DU SITE

1.1 Situation

­ Le site

­ Etude de sol

1.2 Récolement des services concédés

­ Eau Potable

­ Assainissement

­ Telecom

­ GRDF

­ Electricité

­ Eau pluviale

1.3 Environnement du projet

­ Histoire

­ Sociologie

­ Contexte urbain

­ La ZAC du Tubé

­ Les canaux

­ La Caspienne

­ L’Etang de l’Olivier et son jet d’eau unique en France

­ L’aérodrome d’Istres

­ Les ZNIEFF et NATURA 2000

­ Parcs et jardins d’Istres

­ Trame urbaine

­ Forme du bâti

­ Relations avec le tissu urbain

1.4 Périmètres des monuments historiques

1.5 Etude des circulations et des flux

1.5 Etude des prescriptions urbanistiques

1.6 Etude relative à la qualité environnementale

­ Qualité de l’air

­ Données climatiques

21

­ L’acoustique

­ Le réseau routier

­ Le réseau ferré

­ L’Aéroport de Marseille­Provence

­ Les risques

2. Adaptation du programme au site

2.3 Validation de la surface du terrain

2.4 Synthèse des contraintes du site

2.5 Sujétions d’insertion sur le site du programme

3. Synthèse

3.1 Délimitation du terrain

3.2 Traitement des limites du terrain

3.3 Accès à l’équipement

3.4 Analyse des dispositions des espaces libres et des espaces construits

3.5 Prospects et masse des espaces construits

3.6 Eléments forts qui devront être retenus lors de la conception des projets

3.7 Zones à aménager à l’extérieur de l’équipement

3.8 Plans d’implantations des viabilisations

22

La méthodologie employée afin de pouvoir mener à bien ma mission est la suivante ;

­ Tout d’abord, la lecture d’un précédent RUA rédigé par Madame Bergé ­ Lefranc m’a

permis de m’informer des thèmes et sujets à aborder dans la partie « Analyse des

données du site ».

­ Après avoir lu ce RUA je suis arrivée à l’élaboration d’une trame (un plan) que j’ai suivi

tout au long de ma mission.

­ Pour recueillir les données nécessaires afin de compléter la précédente trame, j’ai

procédé par plusieurs moyens :

o Dans un premier temps, avec les documents qui étaient à ma disposition et

notamment le PLU de la ville d’Istres (4 tomes), j’ai fait un long travail de lecture

et de recherche d’informations afin de les sélectionner, les synthétiser et

finalement les intégrer au document. En plus du PLU :

­ Je me suis basée sur le Cahier des Charges de Cession de Terrains du

site, où l’on trouve des informations plus précises que celle fournies

dans le PLU sur les parcelles et leurs utilisations.

­ J’ai aussi fait des recherches complémentaires sur Internet car les

documents mis à dispositions par la commune ne permettaient pas

d’avoir toutes les informations suffisante pour l’élaboration du RUA.

o Ensuite, j’ai réalisé une partie graphique que j’ai insérée dans le RUA. Ainsi, j’ai

créé des cartes abordant plusieurs thématiques :

­ Les servitudes (liés aux bruits ; au captage de la caspienne, qui est une

source d’eau potable ; liés à la proximité de la Base Aérienne 125…)

­ La localisation du terrain

­ Les réseaux passant sur le terrain

­ L’occupation de l’espace

­ Les ZNIEFF

­ Le schéma viaire

­ Le zonage général

­ J’ai aussi inséré des cartes provenant du PLU et de sources internet

­ J’ai créé des planches photos représentant les cônes de visions, ceux­ci

permettent de se projeter sur le site.

23

­ C’est de cette manière que j’ai travaillé pour construire le RUA ; d’une part grâce la

recherche d’informations et leurs synthétisations et d’autre part, avec le dessin de cartes

illustrant et enrichissant les propos textuels.

Pour réaliser ce RUA, j’ai dû faire preuve d’une grande curiosité et m’intéresser en détail aux

parcelles étudiées, mais aussi à leur environnement et donc à la commune dans laquelle

s’implante le projet. Le RUA m’a permis d’aborder d’une part, l’environnement général dans

lequel s’insère le projet mais aussi d’autre part, son environnement proche et direct. C’est un

document très intéressant à réaliser car il permet de découvrir l’ensemble d’un territoire à

partir de l’étude de quelque unes de ses parcelles.

D’un point de vue méthodologique, j’ai préféré commencé par rédiger les parties qui

concernaient la commune en globalité plutôt que directement me pencher sur l’étude des

parcelles. Même si, dans le RUA, les parties concernant l’étude des parcelles du futur centre

de secours sont au début du document.

Méthodologie en Schéma :

Prise de connaissance par la

lecture de RUA déjà créés

Elaboration d’une trame ou

d’un plan regroupant les points

essentiels à aborder

Recherche et recueil des

informations textuels

Recherche et créations de

cartes

Compilation au sein du RUA des

informations textuelles et

graphiques

24

2.2.2 Les contraintes issues des documents d’urbanismes

Au cours de la réalisation du RUA j’ai dû faire face à plusieurs contraintes issues des

documents qui m’étaient fournis. En effet, il est nécessaire de s’appuyer sur un grand nombre

de documents urbanistiques de natures diverses pour réaliser une étude complète du site et

de son environnement. De ce fait, les informations recherchées étaient dispersées dans de

nombreux documents, parfois conséquents à l’image du PLU. Cette dispersion d’informations

rend donc le travail de recherche très vite fastidieux et demande ainsi beaucoup de temps et

d’organisation.

2.2.3 Transmission de documents et réunions

La mission de réalisation du RUA d’Istres a été confiée à Madame Anne Marie Bergé Lefranc

par le Département des Bouches du Rhône. C’est donc ce dernier qui la rémunère pour réaliser

cette mission. Il lui transmet le cahier des charges correspondant à l’élaboration du RUA. Le

SDIS a lui, précédemment donné son programme au département.

Les documents nécessaires à la rédaction du RUA proviennent de sources multiples :

­ Conseil départemental : Cahier des charges pour élaborer le RUA, informations

complémentaires sur le site…

­ Mairie : Plan Local d’Urbanisme

­ EPAD : Cahier des Charges de Cession de Terrain

Les multiples sources de provenance des documents rend le processus de création du RUA

plus long car il y a des délais d’accession parfois long, plusieurs semaines, à ces documents.

Le Conseil départemental fournit des données auxquelles Madame Lefranc n’a pas accès.

Ainsi, il cherche des informations de son côté pour enrichir le contenu du RUA. Il a notamment

découvert qu’il y avait un autre captage situé sur la base aérienne 125 alors que ce captage

n’était pas indiqué au sein du PLU car il est situé sur la base aérienne et donc censuré.

Deux réunions à la mairie d’Istres ont été nécessaires pour réaliser le RUA et obtenir toutes

les informations utiles à son élaboration. Lors de la première réunion étaient présents :

­ Une personne du Service Urbanisme de la Mairie d’Istres

­ Une personne du Service Foncier de la Mairie d’Istres

25

­ Le Chef de projet du Conseil départemental pour la construction du centre de secours

d’Istres

­ Madame Bergé Lefranc et moi­même, chargées de la rédaction du RUA.

Cette première réunion permit de faire connaissance avec les différents acteurs qui

participent à la réalisation du RUA. Elle permit également d’obtenir de plus amples

informations concernant le foncier. Seules les questions relevant du domaine de l’urbanisme

ne furent pas satisfaites.

La seconde réunion eut lieu avec les mêmes membres que la précédente, hormis la personne

du service urbanisme qui fut remplacée par le directeur de l’urbanisme de la mairie d’Istres.

De plus, un nouvel acteur fit son entrée, le représentant de l’EPAD. La seconde réunion fut

plus riche en informations que la première. Elle fut mieux organisée avec un ordre du jour et

des points précis à aborder. De plus, le directeur du service de l’urbanisme de la mairie

« dirigea » la réunion et celle­ci permit de compléter le manque d’informations et de répondre

aux interrogations des acteurs intervenants au sein du projet. Elle fut plus efficace que la

première réunion que certains acteurs n’avaient pas préparé et n’étaient donc pas en capacité

de répondre aux interrogations.

L’Elaboration d’un RUA n’est donc pas un travail qui se réalise seul mais en collaboration avec

d’autres acteurs intervenants sur le territoire.

Lors des réunions j’ai observé que le projet du SDIS mettait en mouvance plusieurs acteurs, à

des échelles et à des implications plus ou moins importantes. Dans cette partie, nous allons

voir les différents acteurs et leurs rôles au sein de la phase préalable au projet.

2.3 Rôles et compétences des nombreux acteurs intervenant au sein du

projet

2.3.1 L’EPAD

« L’Etablissement Public d’Aménagement et de Développement Ouest Provence (EPAD) a

vendu au SAN Ouest Provence trois parcelles de terrain, situées dans la ZAC du Tubé » et a

fourni le Cahier des Charges de Cession de Terrain. Ces parcelles seront celles du futur centre

de secours.

26

2.3.2 Le SAN Ouest Provence

Afin d’implanter la nouvelle caserne de pompiers, « le SAN Ouest Provence a vendu par un

acte datant du 07 janvier 2014, à la ville d’Istres les trois parcelles que l’EPAD lui avait cédé ».

Le SAN est le Syndicat d’Agglomération Nouvelle Ouest Provence, c’est une intercommunalité.

« Le SAN est compétent en matière de programmation et d’investissement dans les domaines

de l'urbanisme, du logement, des transports, des réseaux divers, de la création des voies

nouvelles, du développement économique. »

2.3.3 La ville

La ville d’Istres doit céder l’ensemble des parcelles au Conseil départemental afin de

permettre la construction du centre de secours. De plus, pour l’élaboration du RUA elle a

transmis le PLU, organisé et accueilli les réunions. Elle prend en charge l’édification des

constructions du SDIS et met en mouvance les acteurs du projet.

2.3.4 Le Conseil départemental des Bouches du Rhône

Il missionne le Bureau d’étude pour élaborer le RUA. Il transmet des documents d’urbanisme

concernant le terrain et finance la construction du SDIS. De plus, il recherche des informations

qui pourraient contribuer à enrichir le RUA.

2.3.5 Le bureau d’étude

Son rôle principal est de réaliser le RUA. Il possède de multiples compétences en architecture

et urbanisme ce qui lui permet d’avoir un regard multi­ facettes sur le site.

Le bureau d’étude met en œuvre ses propres recherches afin de réaliser un RUA qui soit le

plus complet possible. C’est lui qui démarche les acteurs nécessaire à la conception du RUA

afin qu’aucune interrogation sur le projet ne persiste. Son rôle est de « débroussailler le

terrain » afin de laisser aux concepteurs un document clair et concis, qui les aidera réellement

à concevoir le futur projet. Le bureau d’étude met par exemple en œuvre une Déclaration de

Travaux sur le site internet d’Inéris afin d’obtenir les réseaux qui passent sur le terrain ou à

proximité. Il participe aussi aux réunions organisées par la Mairie afin d’obtenir des

informations complémentaires et de poser les questions qui découlent de ses recherches.

27

De nombreux acteurs interviennent ainsi dans la phase préalable au projet, chacun apporte

ses propres compétences et permet de progresser vers la concrétisation du projet.

A présent, nous allons voir les différentes contraintes issus des documents urbanistiques qui

s’appliquent au projet et que l’on doit prendre en compte dans le RUA.

2.4 Vérification et prise de conscience des multiples contraintes qui

s’appliquent au projet lors de son élaboration

2.4.1 Des contraintes juridiques

Lors de l’élaboration du RUA, il est nécessaire de prendre en compte la législation et la

réglementation qui s’appliquent sur le site du futur projet.

Par exemple, concernant le SDIS, dans le règlement du PLU une zone UEtub a été créée. Celle­

ci concerne la zone du Tubé Retortier au sein duquel le site du futur centre de secours

s’implante. Il est donc nécessaire, de faire figurer dans le RUA les règles qui concerne le terrain

du futur SDIS, afin que les concepteurs puissent prendre en compte ces règles dans leur projet.

Le site est aussi concerné par le règlement de la ZAC dans laquelle il s’insère. Ce règlement est

présenté sous la forme d’un Cahier des Charges de Cession de Terrain. Le règlement le plus

contraignant est celui qui doit être pris en compte. Le règlement contient plusieurs articles

qui abordent des thématiques multiples. Par exemple ; « Occupations et utilisations du sol

interdite », Accès et voirie », « Desserte par les réseaux », « Hauteur maximum des

constructions »…

De plus, lors de la rédaction du RUA, il faut aussi prendre en compte les contraintes qui

s’appliquent au site, en plus de celles qui sont dans les règlements. En effet, il existe des

servitudes. Celles­ci sont des contraintes auxquelles le site doit faire face. Il est impossible de

passer outre ces contraintes, c’est pour cette raison que les futurs concepteurs du projet ne

doivent pas négliger la prise en compte de ces servitudes. Par exemple sur le site du futur SDIS

d’Istres il y a une servitude de tréfonds et une servitude de droit de passage.

Aussi, il existe des emplacements réservés par la commune, ceux­ci sont représentés par des

limites d’emprise. Par exemple, une limite d’emprise a été créée pour la future Autoroute A56

(actuellement RN 1569). Une partie du terrain est impactée par cet emplacement réservé.

Cela signifie que le projet ne peut pas s’étendre sur ces parcelles. Ces emplacements réservés

28

signifient que lors de la conception du projet il faudra prendre en compte la future A 56 et ses

externalités (notamment le bruit).

Ensuite, il faut vérifier si le terrain est concerné par le transport de matières dangereuses.

Concernant le futur SDIS, « la proximité du site avec la RN1569 et la voie ferrée peuvent le

surexposer aux conséquences des produits transportés qui peuvent être inflammables,

toxiques, explosifs ou radioactifs ». De plus, le site se trouve au sein du périmètre rapproché

du captage de la Caspienne. « Il faut donc soumettre pour avis le projet de construction de la

future caserne à un hydrogéologue agréé ». L’étude hydrogéologique devra prendre en

compte les risques et contraintes du stockage d’hydrocarbure.

Toutes ces contraintes sont donc à recenser et à intégrer dans le RUA. Les concepteurs devront

adapter leur projet à toutes ces contraintes et surtout les prendre en considération.

2.4.2 Des contraintes humaines

Pour élaborer le RUA, de nombreux acteurs sont impliqués. En effet, aux réunions, de

nombreuses personnes étaient présentes rien que pour la phase préalable au projet. Chacune

d’elles avaient un rôle, soit d’informateur ; elles étaient présentes car c’est elles qui avaient

les réponses aux questions, soit en tant que demandeur ; comme le Bureau d’Etude qui

souhaitait que l’on apporte des réponses à ses interrogations.

Ainsi, cette multiplicité d’acteurs rend le processus plus long car, plus il y a d’acteurs, plus la

transmission d’information est compliquée. Par exemple, lors de la première réunion

certaines personnes n’avaient pas reçu un document d’informations tandis que d’autres

l’avaient reçu. Il y a donc une inégalité qui se créé face à la récupération d’information et de

plus, au vu du nombre d’acteurs, le processus devient forcément plus long.

Cette multiplicité d’acteurs démarchés pour la phase préalable au projet rend compte de

l’importance de cette phase au sein du déroulement global du projet.

Enfin, dans les dernières parties du RUA, le Bureau d’Etude doit proposer un projet

d’aménagement du terrain. Cependant le terrain est grand, il existe donc plusieurs

combinaisons possibles de projet. Ainsi, le projet proposé dépend entièrement du regard du

Bureau d’Etude étant donné qu’il est seul à élaborer le RUA, il ne sera donc pas exhaustif.

29

2.4.3 Des contraintes urbanistiques

Les contraintes urbanistiques sont tous les éléments qui influencent le projet dans sa

conception et sa mise en forme (matériaux…).

La présence de la base aérienne émet des contraintes notamment concernant le bruit. Elle a

donc mis en œuvre « un Plan d’Exposition au Bruit ». D’après celui­ci, le futur centre de secours

ne sera pas impacté par les nuisances émises par l’aérodrome. « Cependant cette affirmation

est à nuancer en raison des incertitudes sur diverses hypothèses, des variations dans les

conditions de propagation et de réception du son etc. le zonage alors déterminé est

APPROXIMATIF ». Ainsi, lors de la conception du projet les futurs concepteurs devront veiller

à ce que le SDIS soit le plus isolé possible des différentes sources de bruits, étant donné que

le terrain est exposé au bruit émis par la RN 1569 et est probablement exposé au bruit de la

base aérienne 125.

De plus, la base aérienne militaire 125, qui se situe à proximité du terrain, à 300 mètres à

l’Ouest, a du valider la présence d’un pylône radio de 24 mètres de hauteur afin que le SDIS

puisse recevoir ses appels en toute circonstances. La présence de ce pylône sur un terrain si

proche de la base aérienne était susceptible de poser des problèmes mais il n’était pas non

plus concevable d’en supprimer sa présence.

Aussi, la station de stockage d’hydrocarbure posait problème car le site se situe dans le

périmètre rapproché de protection de la Caspienne. Il faudra donc, lors de la conception du

projet que les architectes prennent en compte cette proximité avec le captage et puisse

éloigner au maximum la station de stockage d’hydrocarbure. Ce point a été soulevé lors de la

seconde réunion à la mairie, certains acteurs de cette réunion proposaient déjà des solutions

afin de pouvoir installer au mieux ce stockage en toute sécurité pour l’environnement et pour

les hommes.

Un projet nécessite donc de s’adapter au terrain sur lequel il s’implante et ne peut pas

simplement être conçu sans avoir préalablement analysé le terrain et l’environnement proche

et global dans lequel il s’insère.

30

2.5 Le projet de création du SDIS

Le RUA n’a pas encore été livré au département car Madame Bergé Lefranc attend des

réponses à des problèmes soulevés lors de son étude, cela la retarde dans la finalisation du

document. Au sein du projet de création d’un SDIS, le RUA fait partie des documents préalable.

Les futurs concepteurs devront attentivement le consulter avant d’élaborer leur projet.

Il m’est impossible de délivrer des résultats concrets quant à la réalisation de ma mission étant

donné que celle­ci consiste à la rédaction d’un document. Cependant, j’ai considéré qu’il était

nécessaire de réaliser le RUA comme si nous allons nous­mêmes mettre en œuvre le projet

car cela permet d’être plus impliqué et de se poser les bonnes questions. La procédure

d’élaboration et de mise en œuvre de cet équipement public est donc un travail qui nécessite

l’interaction de nombreux acteurs, chacun ayant leurs propres compétences.

Dans cette partie nous avons pu voir de quelle manière est élaboré un RUA, la méthodologie

que j’ai employé pour le construire et les acteurs qui étaient impliqués dans son montage.

Mais aussi les nombreuses contraintes qu’il faut prendre en compte lors du projet et que l’on

découvre au cours de nos recherches.

L’Elaboration de ce document n’est donc pas un simple travail rédactionnel mais nécessite de

mettre en place de multiples démarches avec de nombreux acteurs intervenant dans la phase

préalable au projet. C’est un véritable travail d’analyse du territoire et du site au sein duquel

le projet sera implanté qui mène à réaliser de nombreuses activités à la fois de rédaction mais

aussi de dessin.

31

Ce travail d’élaboration du RUA a suscité en moi de nombreuses interrogations dont je vais

vous faire part dans cette troisième partie et auxquelles je tenterai de répondre tout en

démontrant en quoi la création d’un centre de secours et donc d’un équipement public, donne

une « structure » à la commune et surtout à la zone dans laquelle il s’insère. Nous verrons que

la création d’un équipement public répond à des attentes en termes de développement de la

commune et reflète ainsi son dynamisme.

3. Analyses et réflexions

Dans cette partie, nous allons d’abord définir ce qu’est un « équipement public ou collectif »

puis ce que signifie le terme « structurant ». Ensuite, nous ferons ressortir les principales

caractéristiques de la commune d’Istres puis nous verrons en quoi l’équipement public du

SDIS apporte une structure à ce territoire. Enfin, nous apprendrons qu’un équipement public

présente certaines limites en termes de fonction structurante sur un territoire.

3.1 La façon dont un équipement public joue un rôle structurant…

3.1.1...sur l’environnement urbain dans lequel il s’implante

Un Equipement public c’est « l’ensemble des installations, réseaux et bâtiments assurant à la

population locale et aux entreprises les services collectifs dont elles ont besoin.

Il en existe 2 types :

­ équipements d'infrastructure (au sol ou en sous­sol) : voiries, réseaux de transport ou de

communications, canalisations...

­ équipements de superstructure (bâtiments à usage collectif) : bâtiments administratifs,

centres culturels, équipements sportifs, écoles, SDIS...

Le terme « structurant signifie qui structure, qui aide une structuration, qui dote d'une

structure, qui organise pour former un ensemble. »

Le SDIS, équipement public de type « superstructure » s’implantera au sein de la commune

d’Istres. Celle­ci se caractérise par sa grande superficie et sa proximité avec l’étang de Berre.

Elle se situe à l’Ouest de ce dernier et non loin des villes attractives, de Marseille et d’Aix en

Provence, elle bénéficie ainsi de leur dynamisme. Istres est aussi à proximité des sites

industrialo­ portuaires, et profite de leur attractivité.

32

Istres présente certaines

spécificités. En effet, l’eau est

devenue un symbole de la

commune, celle­ci, qui était

pratiquement inexistante du

fait qu’aucun cours d’eau

naturels ne passait sur la

commune, grâce à de

nombreux travaux

d’aménagements et plus

récemment, grâce à la création

du barrage de Serre­Ponçon par

EDF, l’activité agricole a pu se

développer.

De plus, la ville possède un jet

d’eau unique en France allant

jusqu’à 50 mètres de hauteur.Source : Rapport de Présentation PLU Istres, Révision N°4

« En 2007, d’après l’Insee Istres comptes 42 700 habitants soit 376 habitants par km² ». La

population d’Istres n’a cessé d’augmenter depuis 1968.

La population istréenne augmente mais est aussi touchée par le vieillissement de la

population. D’après le tableau ci­dessous nous remarquons que la part des 45 ans et plus est

plus élevée en 2007 qu’en 1999 et qu’à l’inverse la part des 0 – 44 ans est plus faible en 2007

qu’en 1999.

34

« La taille moyenne des foyers diminue depuis plusieurs années ». Ce n’est pas une

caractéristique propre à la commune mais le reflet d’une « tendance nationale » notamment

avec l’augmentation de l’espérance de vie. La ville d’Istres est donc une commune en plein

essor dont la situation spatiale lui permet d’être attractive. Hormis le vieillissement de sa

population et la baisse du nombre moyen de personne par ménage, phénomènes nationaux.

Istres est une ville dans laquelle le pourcentage de chômage est faible. « Istres possède un

taux de chômage de 12%, ce taux est inférieur à celui du SAN Ouest Provence (12.6 %) et du

département (14,3%) ». Cette caractéristique révèle son dynamisme.

C’est une commune qui se développe continuellement d’où la nécessité de mettre en place

un nouveau SDIS, le centre de secours existant ne permettant plus de satisfaire la demande

initial.

Le SDIS sera implanté dans la partie Nord de la ZAC du Tubé. Cette zone accueillant déjà des

grandes enseignes, l’implantation du SDIS lui donnera une autre dimension. Le SDIS dont

l’objectif principal est la protection des hommes sera ainsi un élément caractéristique du Nord

de la ZAC du Tubé Retortier. La vocation de cette partie de la ZAC ne sera donc plus totalement

commerciale et industrielle. Le SDIS apportera ainsi une structure différente à cette zone et

d’autres activités annexes seront amenées à se développer à ses côtés. Par exemple, les

salariés qui seront présents sur le site auront peut­être le besoin de manger en dehors de la

caserne, c’est l’opportunité pour des restaurateurs de s’installer sur la zone… De plus, le SDIS

sera un pourvoyeur d’emploi potentiel pour les istréens qui seraient en capacité d’intégrer la

nouvelle caserne.

On pourrait croire que le SDIS a été implanté au Nord de la ZAC suivant un choix délibéré,

cependant ce n’est pas le cas. En effet, comme nous l’avons dit dans la partie précédente

relative à l’élaboration du RUA, « l’EPAD a vendu au SAN les parcelles les plus éloignées de

l’entrée de la ZAC car ce sont les moins coûteuses ». Ce choix peut être contestable étant

donné que les sapeurs­pompiers ont besoin de sortir au plus vite de la ZAC pour intervenir le

plus efficacement possible sur la commune.

Le SDIS, équipement public, aura ainsi un rôle structurant sur sa zone d’influence la plus

proche, qui est celle de la ZAC et dans une moindre mesure sur la commune d’Istres.

35

Il permettra d’attirer des entreprises de natures différentes de celles qui sont déjà présentes

sur la zone. Représentant la vitalité et l’évolution de la commune, il permettra de créer une

nouvelle dynamique au sein de la partie Nord de la ZAC du Tubé Retortier.

Un équipement public peut donc participer à structurer un territoire de par son rôle et sa

vocation et de par les opportunités qu’il apporte.

3.1.2 … mais qui ne peut ignorer les contraintes de son environnement

L’implantation d’un équipement public, dans notre cas, un SDIS nécessite de prendre en

compte l’environnement dans lequel il s’implante. Ainsi, l’environnement extérieur au SDIS

lui impose de respecter une certaine structure et des caractéristiques particulières

notamment à cause des obligations qu’il est nécessaire de respecter lors de la conception du

projet.

Le SDIS sera le premier bâtiment vu de la RN 1569 en venant de Miramas et le dernier en

venant de Fos sur Mer ou Istres. La Caserne se devra ainsi de représenter la ville aux passants,

c’est pourquoi son aspect notamment extérieur, devra être conçu comme un bâtiment

« ambassadeur » de la commune d’Istres, afin que celle­ci soit mise en valeur à travers ce

bâtiment qui devra représenter le dynamisme de la ville, son évolution et la volonté de se

développer.

De plus, un équipement public peut être soumis à des contraintes naturelles directement liées

à l’environnement d’insertion du projet. Par exemple, le site du futur projet de création du

centre de secours se situe au sein du périmètre rapproché du captage de la Caspienne qui est

la principale source en eau qui alimente la commune d’Istres. Le SDIS devra donc être agencé

de manière à ce que les équipements présentant un danger pour ce captage soient le moins

susceptible de représenter un danger pour ce captage d’eau naturel essentiel pour la

commune.

Lors de la création d’un équipement public il est aussi nécessaire de prendre en compte les

contraintes technologiques qui peuvent s’imposer suivant le terrain d’implantation du projet.

Par exemple, pour la création du SDIS, un pylône de 24 mètres de hauteur devra être mis sur

le terrain, cependant ce pylône a posé problème compte tenu de sa proximité avec la base

aérienne 125, lieu censuré. C’est après une prise de contact avec la base aérienne que celle­ci

36

a autorisé la présence du pylône. Celui­ci pouvait poser des problèmes de confidentialité mais

aussi d’interférence avec les transmissions de la base aérienne.

Pour terminer, l’équipement public doit s’adapter aux règles déjà présentes qui s’imposent à

lui lors de sa création. Par exemple, le projet doit être élaboré en fonction des servitudes et

des contraintes physiques du site. Les futurs concepteurs du SDIS devront ainsi prendre en

compte dans leur projet, la proximité avec la RN 1569 et future A56, les règles du à

l’implantation au sein d’une ZAC…

Il existe parfois des dérogations à ces règles imposées aux futurs concepteurs du projet. En

effet, en prenant l’exemple du SDIS le terrain du futur projet se trouve en zone ZICO. « Les

Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux sont des sites d’intérêt majeur qui

hébergent des effectifs d’oiseaux sauvages jugés d’importance communautaire ou

européenne. » Malgré cela et les règles mises en œuvre pour protéger la zone ZICO, celle­ci

n’est plus d’actualité. Effectivement, la création sur la partie Nord de la ZAC du Tubé Retortier

de bâtiments à vocation industriels et commerciales ont fait fuir ces oiseaux. De plus, une

trame verte et bleu passait sur le terrain du futur projet, mais le busage du canal a mis fin à

cette trame verte et bleu. Ainsi, même si le zonage ZICO est toujours existant dans les

documents d’urbanisme, il n’est pas pris en compte dans l’élaboration du projet.

Nous avons donc pu voir que l’implantation d’un équipement public hormis sa

représentativité d’évolutions du territoire, a un impact non négligeable sur le territoire dans

lequel il s’insère notamment grâce aux opportunités qu’il créé en terme d’emplois mais aussi

aux activités annexes qu’il attire. Mais aussi que la fonction structurante d’un équipement

public sur un territoire fait face à certaines limites, étant donné que cet équipement doit

s’adapter à l’environnement dans lequel il s’insère.

37

3.2 Une mission qui révèle les difficultés d’organisation des acteurs

intervenants

3.3.1 Une multitude d’acteurs

Comme évoqué précédemment, le projet de création du SDIS met en relation de nombreux

acteurs. La Ville, le Conseil départemental, le représentant de l’EPAD, le Bureau d’Etude, tous

interviennent dans la phase préalable au projet. Chacun apporte ses propres compétences et

connaissances pour faire évoluer le projet.

Cependant, le regroupement de ces acteurs pour travailler en commun sans qu’ils se

connaissent particulièrement au préalable peut créer des difficultés. Tout d’abord, certains

documents transmis par le service urbanisme de la mairie n’étaient pas envoyés à tous les

acteurs. Certains n’avaient donc pas toutes les informations alors que d’autres étaient en leurs

possessions. Cela a créé une inégalité devant l’information. De plus, lors de la première

réunion il se faisait ressentir un problème d’organisation entre les différents acteurs.

Cette multiplicité d’acteur intervenant pour la majorité ponctuellement sur le projet créé donc

des problèmes de communication et des problèmes d’organisation des réunions. Chaque

acteur n’est que partiellement impliqué au projet. Par exemple un des acteurs n’avait pas

préparé la première réunion car il était incapable de répondre aux questions du bureau

d’étude et du Conseil départemental. La réunion fut très infructueuse voir inefficace

concernant le domaine dans lequel l’acteur avait compétence.

Cette multitude d’acteurs intervenant sur le territoire avec leurs propres compétences et

connaissances rend ainsi chaque procédure très longue.

3.3.2 De nombreuses formalités

L’administration française est connue pour ses nombreuses formalités et ses délais de

traitements, d’actions plutôt longues. J’ai pu l’observer à travers ma mission. En effet, dans le

Cahier des Charges de Cession de Terrains j’ai découvert avec étonnement que le terrain mis

à disposition par la ville pour le SDIS l’était depuis 2014 et transféré entre plusieurs acteurs

territoriaux.

38

Le terrain appartenait à l’EPAD Ouest Provence qui gère la ZAC du Tubé sur lequel le terrain

est situé. « Celui­ci l’a vendu au SAN Ouest Provence afin d’implanter la nouvelle caserne de

pompiers, le SAN Ouest Provence a ensuite vendu par acte du 7 janvier 2014 à la ville d’Istres

les parcelles et les délaissés. La ville d’Istres doit céder l’ensemble des parcelles au conseil

départemental ». Pour que le terrain soit cédé au conseil départemental afin de construire le

SDIS il a donc fallu environ trois ans. Le terrain est cédé gratuitement au conseil départemental

des Bouches du Rhône mais celui­ci doit prendre en charge les constructions du SDIS.

Il n’y a pas de date dans les documents d’urbanisme qui nous informe sur la création du SDIS

hormis la date limite pour déposer le permis de construire qui a elle, été repoussée.

3.3.3 Caractère complémentaire des différents documents d’urbanisme

La multiplicité des documents nécessaire à la création du RUA peut être perçue comme un

inconvénient et d’un côté il l’est. Cependant, cette multitude de documents permet de trouver

des informations complémentaires afin d’élaborer un document complet.

De cette manière, le Cahier des Charges de Cession de Terrains est un document

complémentaire au PLU. En effet, il fournit des informations plus détaillées que le PLU sur les

parcelles et leurs utilisation, telles que les accès et les dimensions des parcelles du terrain.

Ainsi, en s’appuyant sur ces deux documents on trouve des informations similaires et

complémentaires. Les informations similaires permettent d’attester de la véracité des

informations tandis que les données complémentaires enrichissent nos recherches.

Les différents documents sur lesquels je me suis appuyée pour réaliser ma mission sont les

suivants.

Fournis par le Conseil Départemental :

­ le PLU

­ le programme fonctionnel et technique

­ l’arrêté préfectoral et le périmètre de protection de la caspienne

­ le plan de récolement du busage du canal de boisgelin

­ le rapport d’étude géotechnique

Fournis par l’EPAD :

­ le Cahier des Charges de Cession de Terrains

39

Fournis par le géomètre :

­ le plan topographique et de bornage des lots

Fournis par le bureau d’étude :

­ la déclaration de projet de travaux

Ces différents documents d’urbanisme auxquels nous avons accès pour élaborer le RUA

permettent ainsi d’obtenir des données complémentaires à propos d’une caractéristique du

terrain et donc d’enrichir notre étude.

3.3.4 Propositions et préconisations

Le regard extérieur et nouveau que j’ai pu apporter lors de mon expérience de stage me

permet d’émettre des propositions et préconisations pour une future élaboration du RUA

dans de meilleurs conditions afin d’améliorer les délais de mise en œuvre de celui­ci et ses

conditions d’élaboration.

Pour commencer, au cours de ma mission, j’ai constaté que certains documents étaient plutôt

vieux, notamment l’analyse hydrogéologique. De ce fait, il serait intéressant d’avoir des

documents techniques plus récents.

J’ai aussi remarqué lors des réunions quelques disfonctionnements, notamment concernant

leur organisation. Il serait donc bien à chaque réunion de donner un ordre du jour, et une

personne qui mène la réunion afin de pouvoir répondre aux interrogations de chacun et de

pouvoir être plus productifs. Il faut aussi transmettre les documents en temps et en heure

sinon le Bureau d’Etude est retardé pour réaliser le RUA et donc, tout le processus est à son

tour retardé.

J’ai aussi été très surprise par le nombre de papier que la SARL imprimait et ce, à la demande

des administrations. Celle­ci devrait passer au numérique et limiter ses demandes de

documents papiers, ce qui éviterait premièrement le stockage des documents, qui coûte cher

et qui n’est pas forcément nécessaire, mais aussi qui permettrait de faire un geste pour

l’environnement en limitant la consommation de papier et d’encre.

Le stockage des pièces d’urbanisme pourrait se faire sur disques durs, ce qui limiterait les

couts de stockage et la consommation de papier.

40

Conclusion de la mission et du stage

L’élaboration du RUA s’inscrit dans la phase préalable au projet. C’est un document qui

synthétise les contraintes du site, qui met en évidence ses caractéristiques et en fait ressortir

un diagnostic qui valide ou non la faisabilité du projet. Il peut être considéré comme un cahier

des charges que les concepteurs devront suivre, afin de concevoir un projet de SDIS adapté à

la situation du terrain et aux servitudes qui l’impactent.

J’étais en charge de réaliser la première partie de ce document qui s’intitule « Analyse des

données du site ». Pour élaborer cette partie du RUA j’ai mis en place une méthodologie qui

a consisté tout d’abord à m’appuyer sur les thèmes abordé dans des RUA précédemment

réalisés par Madame Bergé Lefranc. Ensuite, j’ai principalement mené un travail de recherche,

de lecture et de synthèse des informations pour les intégrer au sein du RUA. Enfin, j’ai réalisé

un travail conséquent en matière de documents graphiques à intégrer au RUA. Pour cela, j’ai

utilisé un logiciel de dessin « CorelDraw », qui était nouveau pour moi, j’ai donc appris à le

prendre en main. La création du RUA a nécessité la mise en œuvre de deux réunions au sein

des services de la Mairie d’ISTRES auxquelles j’ai assisté.

La rédaction du RUA n’est donc pas seulement un travail de rédaction mais nécessite la mise

en interaction de nombreux acteurs territoriaux représentant des échelles territoriales

différentes. Lors d’élaboration du RUA de multiples facteurs sont à prendre en considération,

notamment les contraintes environnementales et technologiques qui s’appliquent au projet.

Il faut également savoir gérer la multitude de sources, d’acteurs et d’informations. Un

équipement public tel qu’un SDIS permet de créer une structure autour de sa zone d’influence

à la fois spatiale mais aussi économique. Son insertion ne doit pas se faire sans la prise en

compte de l’environnement dans lequel il s’insère. La volonté de création d’un équipement

public ayant pour vocation la protection des habitants, montre une évolution de la commune

et ainsi son dynamisme.

A travers cette mission et la réalisation d’activités annexes à celle­ci, j’ai découvert

l’application de l’urbanisme au monde professionnel. J’ai ainsi pu mener à bien et de manière

autonome la rédaction d’un document d’urbanisme préalable au projet, le RUA. Ce travail a

41

permis à Madame Bergé Lefranc, chargée par le Conseil départementale des Bouches du

Rhône de l’élaboration du RUA, de pouvoir mener d’autres activités.

Lors de ces trois mois de stage, j’ai appris énormément dans le domaine de l’urbanisme car

j’ai participé au PLU de Moustier Sainte Marie, de Gardanne et des Pennes Mirabeau

principalement en apportant des compétences graphiques mais aussi dans une moindre

mesure par des documents écrits. J’ai également découvert le fonctionnement d’une SARL et

ai été intégré à une ambiance de travail familiale et conviviale.

Cependant, j’ai le sentiment que l’urbanisme conduit à produire énormément de documents

plus ou moins utiles et ce, entièrement pour la simple et bonne raison d’être en capacité de

se protéger de détracteurs potentiels.

De plus, j’ai constaté que la SARL de Monsieur et Madame Bergé Lefranc n’avait pas été

épargnée par la crise. En effet, du fait de leur petite structure, ils ne peuvent plus mener de

missions conséquentes ou ils sont obligés de s’associer avec des confrères pour mener une

mission d’importance. Ainsi, ils se cantonnent dans le domaine de l’architecture à des

ravalements de façades et à l’extension de bâtis. Ils se sont donc plus tournés vers des

missions d’urbanisme et notamment d’élaboration de PLU.

Pour les années à venir je souhaite continuer mes études dans le domaine de la prévention et

la gestion des risques. J’estime que c’est un domaine porteur, qui recoupent plusieurs de mes

centres d’intérêts ; la protection de l’environnement mais aussi la protection des hommes.

Les compétences que j’ai pu acquérir lors cette expérience professionnelle me seront très

utile, notamment la prise en main de plusieurs logiciels de dessin tels qu’Autocad ou

CorelDraw. Enfin, les connaissances acquises lors de la licence professionnelle pourront elles

aussi m’être utiles.

Ces 12 semaines de stages ont été très enrichissante. J’ai découvert la réalité de l’exercice de

l’urbanisme et de l’architecture. J’ai été surprise par l’application professionnelle de ces deux

domaines et particulièrement par celui de l’urbanisme. J’ai beaucoup appris et acquis de

nouvelles compétences.

42

Bibliographie

Rapports et textes officiels :

� Rapport de Présentation ­ Plan Local d’Urbanisme, Révision N°4, SAN Ouest Provence,

Ville d’Istres, 638 p.

Documents internes :

� Convention de mise en œuvre ZAC du tubé Retortier, (13 octobre 2011), Ville d’ISTRES,

6 p.

� Ouest Provence ­ Extrait du registre des arrêtés ­ Cahier des Charges de Cession de

Terrain établit en application de l’article L 311 ­ 6 du Code de l’Urbanisme, (13 octobre

2011), 11 p.

� Programme Fonctionnel et Technique, (décembre 2016), Direction Départementale

des Services d’Incendie et de Secours des Bouches­du­Rhône, p 3.

� Cahier des Charges ­ Mission de réalisation du cahier de Recommandations

Urbanistiques et Architecturales ­ Conseil départemental des Bouches du Rhône, 10 p.

� Cahier des Recommandations Urbanistiques et Architecturales ­ RUA d’Istres, (mai

2017), SARL Bergé Lefranc Architecture, 60 p.

� Curriculum Vitae ­ SARL Bergé Lefranc Architecture, 5 p.

� Arrêté Préfectoral ­ Captage de la Caspienne (Juillet 2003), Préfecture des Bouches du

Rhône, 8 p.

43

[consulté le 2 juin 2017] Disponible à l’adresse : http://www.collectivites­

locales.gouv.fr/files/m61tome1titre12010.pdf

45

46

Annexes

Les logiciels employés pour réaliser mes activités

J’ai découvert de nombreux logiciels au cours de mon stage et j’ai pu les prendre en mains

rapidement. Ils m’ont tous été très utiles pour réaliser ma mission principale et mes autres

activités.

� CorelPhotoPaint

Ce logiciel permet de retoucher les photos. Je l’ai utilisé pour faire des montages photo afin

de réaliser des planches photos principalement pour le RUA d’Istres et d’Aix en Provence.

� CorelDraw

Ce logiciel est un outil de conception graphique (dessin). Je l’ai régulièrement utilisé afin de

réaliser des cartes et des planches photos pour les RUA d’Istres et d’Aix en Provence.

� Excel

Ce logiciel est un tableur. Je l’ai utilisé pour saisir des données concernant les emplacements

réservés, supprimés ou modifiés se trouvant sur la commune de Gardanne.

� Adobe Acrobate Professional

J’ai utilisé ce logiciel afin de mettre en forme des documents PDF.

� Word

Ce logiciel de bureautique m’a permis de rédiger mon rapport de stage.

� Géo portail

Ce logiciel permet de rechercher un lieu, une photographie aérienne, une parcelle cadastrale,

une carte ancienne, des données géographiques je l’ai souvent utilisé pour m’informer à

propos d’un site, de ce qui se trouve à proximité (routes, bâtiments, équipements …).

� Cadastre

Ce site permet de consulter le cadastre des différentes communes qui se trouvent en France.

� AUTOCAD

Ce logiciel est un logiciel de dessin assisté par ordinateur. Je l’ai utilisé pour créer des cartes

concernant les PLU.

Département des Bouches du Rhône

Direction de l’Architecture et de la Construction

Service Construction Patrimoine

52, avenue de Saint­Just 13256 Marseille cedex 20

RECOMMANDATIONS URBANISTIQUES ET ARCHITECTURALES

Centre de secours d’Istres

Mai 2017

BERGE-LEFRANC Architecture

11, traverse des Laitiers 13015 Marseille Téléphone : 04 96 15 78 16 Fax : 04 91 09 86 86

PREAMBULE

Le cahier des recommandations urbanistiques et architecturales

Ce document a pour objet d'offrir aux concepteurs un aperçu du site, de présenter les

contraintes et recommandations urbanistiques et architecturales afin de les aider à élaborer

un projet d’aménagement et de construction cohérent et répondant aux objectifs du Maître

d’Ouvrage.

Dans le cadre du projet de centre de secours qui nous occupe, il donne la synthèse

d’informations, de données et documents recueillis en particulier auprès, de la commune

d’Istres.

Objet de l’étude

La présente étude concerne la création du centre de secours sur un terrain actuellement

inoccupé situé dans la zone nord de la ville, en bordure de la RN 569 et à proximité de

l’Aérodrome d’Istres­le­Tubé.

Ce document traitera dans un premier temps de la situation générale du terrain par rapport

à la commune, à partir de sa zone d’influence, dans un second temps il resserrera l'analyse

sur l’environnement proche du projet puis en final une synthèse des contraintes et objectifs

sera exposée.

ANALYSE DU SITE

1. Analyse des données du site

1.1 Situation

Le site

Le site s’inscrit au sein de la ZAC du Tubé Nord/ Retortier.

Le terrain, assiette du projet, regroupe plusieurs parcelles non construites. Le canal de

Boisgelin, qui a été busé, traverse le site. Celui­ci est bordé :

­ Au Nord par des terres agricoles ;

­ Au Sud par plusieurs bâtiments à visées d’activités ;

­ A l’Est par le canal des Martigues longe la RN 569 (future A56) et des terres agricoles ;

­ A l’Ouest par Gardner Cryogenics, deux restaurants et l’aérodrome d’Istres­le­Tubé

L’emprise du projet se développe sur une surface de 21 080 m².

Etude de sol

La société ETUDES ET RECHERCHES GEOTECHNIQUES (ERG) a effectué le 18/12/2014 une

étude géotechnique de type G1 préalable, dans le cadre du projet de la construction du

centre de secours situé sur la commune d’Istres.

Il en est ressorti que le terrain est sensiblement plat au droit du projet. Il est bordé à l’Ouest

par la rue Régis Huilier et à l’Est par la RN 1569. Le terrain est divisé du Nord­Ouest au Sud­

Est par un canal d’irrigation actuellement sans eau.

D’après les informations communiquées par le BRGM, les formations du secteur sont

classées en aléa faible vis­à­vis du retrait et/ou gonflement des argiles. Aussi, la commune

d’Istres se situe en zone de sismicité 3 (aléa modéré) selon le décret du 22/10/2010.

Au regard de la carte géologique de la France, à l’échelle 1/50 000, feuille « Istres » le site se

compose des formations alluvionnaires des Cailloutis de Crau essentiellement constituées de

galets siliceux emballés par une matrice sableuse. Parfois une croûte superficielle cimente le

sable sur une faible épaisseur pour constituer une formation rocheuse de type poudingue.

Des lentilles sableuses sont parfois rencontrées dans ces terrains globalement raides. Au sein

de ces formations des variations latérales et verticales de faciès brutales sont fréquemment

observées.

Les investigations géotechniques de GPR ont permis de préciser le contexte géotechnique au

droit du futur centre de secours en mettant en évidence des terrains compacts (graves

grossières) dès la sub­surface à partir d’une profondeur comprise entre 0.4 et 0.6m/T.

Ils proposent de fonder le futur centre de secours par l’intermédiaire de semelles

superficielles à semi­profondes, filantes ou isolées. Par ailleurs, compte tenu de

l’hétérogénéité des terrains et de son mode de dépôts (alluvionnaire), des sur profondeurs

plus ou moins ponctuelles sont à prévoir afin d’atteindre des terrains compacts non

remaniés.

1.2 Récolement des services concédés

Une Déclaration de Travaux a été déposé.

Eau Potable

SUEZ EAU France indique la présence d’un réseau de distribution d’eau potable d’un

diamètre de 250mm.

On note aussi la présence d’une borne incendie (voir plan).

Assainissement

Un réseau d’évacuation des eaux usées d’un diamètre de 200mm est aussi présent.

Telecom

Orange indique un réseau de conduite enrobée et une artère en plein terre.

GRDF

GRDF indique la présence d’un réseau de gaz : MPB PE­125­2004, canalisation de type MPB

en polyéthylène et de diamètre 125.

Electricité

Il indique la présence de réseaux électriques BT (3x150+1x70)AL, BTA (3x95+1x50)AL+TLR) et

HTA (3x1x240) (réseau nappe niveau inférieur) souterrains.

Présence d’un poste électrique de type « Poste Client HTA/BT » sur le terrain.

Eau pluviale

En complément de ces éléments, le plan de géomètre indique un réseau d’eau pluviale de

diamètre 300, avec 2 antennes en bordure du terrain.

Le terrain bénéficie de l’ensemble des réseaux nécessaires au bon fonctionnement du centre

de secours.

1.3 Environnement du projet

Histoire

La commune d’Istres est située à l’ouest de l’étang de Berre. Son territoire, d’une superficie

de 11 373 hectares est l’un des plus étendus de France. Istres bénéficie de la proximité des

agglomérations Marseillaise et Aixoise (60 km par l’autoroute).

Le territoire d’Istres est habité depuis la préhistoire. La première implantation humaine

connue remonte au Magdalénien final. Vers 10 000 avant JC, une peuplade de quelques

centaines d’individus aurait vécu aux alentours de l’Abri Cornille situé sur une colline à

l’ouest de l’étang de l’Olivier.

A la fin du néolithique, une civilisation de pasteurs occupe la colline de Miouvin dominant

l’étang de l’Olivier. D’autres fouilles ont mis en évidence un troisième site, également situé

sur une hauteur en bordure de l’étang de l’Olivier, l’Oppidum du Castellan.

Le centre ancien d’Istres prend naissance à partir d’une fortification seigneuriale. La ville

d’Istres s’élève ensuite en anneau autour de l’église du XIIème siècle sur une colline

dominant l’étang de l’olivier.

L’éloignement de la ville des grands axes de communication ne l’épargnera pas des

nombreuses guerres et invasions qui secouèrent la Provence jusqu’au XIIIème siècle.

Les habitants d’Istres furent aussi durement touchés par la famine de l’année 1970.

Peu avant la période Révolutionnaire, la ville qui était jusqu’alors un gros bourg replié à

l’intérieur de ses remparts, s’étire au­delà de son enceinte. A cette époque, elle compte un

peu plus de 2000 habitants, dont une forte proportion d’agriculteurs. Outre ces activités

agricoles orientées vers l’élevage du mouton, la culture du blé, de la vigne et du foin, Istres

connait l’élevage du ver à soie, l’exploitation du chêne Kermès et la récolte du sel. La pêche

et la chasse viennent en complément de ces différentes activités.

Cette profusion de sources de travail assure à Istres un développement important malgré

son isolement par rapport aux grands axes de circulation.

Sociologie

­ Développement démographique :

Au début du XIXème siècle, la commune connait un développement particulier avec

l’implantation des soudières. Le premier essor industriel d’Istres est lié à l’exploitation des

salines et à l’industrie chimique de Rassuen (engrais) à la fin du XIXème siècle. On recense

alors en 1901 près de 3 500 habitants.

Lors de la première guerre mondiale, l’école d’aviation (1917), puis la base aérienne sont

créées, contribuant à l’expansion de la ville et à sa croissance démographique. En effet, près

de 7 300 habitants sont recensés à Istres en 1936.

­ Un développement démographique lié à l’immigration et à l’industrie

Depuis 1968, la population d’Istres ne cesse d’augmenter. En quarante ans, la population a

plus que triplé pour atteindre 42 775 habitants en 2007. Istres compte aujourd’hui 376

habitants par km².

Il est possible de distinguer trois phases dans l’évolution de la population istréenne ;

Une première phase de 1968 à 1982. La commune enregistre des taux de croissance annuels

spectaculaires (de 4.4% par an entre 1968 et 1975, jusqu’à 6.7% entre 1975 et 1982). Cette

envolée démographique s’explique par l’industrialisation du site de Fos­sur­Mer d’une part

et par l’arrivée de la population maghrébine rapatriée d’autre part.

Une deuxième phase de 1982 à 1990 ou la croissance démographique de la commune chute

remarquablement, passant de 6.7% à 2.6% par an. Cette régression démographique

s’explique par le freinage de l’immigration et par la crise économique qui touche

particulièrement le secteur secondaire, entraînant une précarité de l’emploi autour de

l’Etang de Berre.

Une troisième phase à partir de 1990 ou la croissance démographique d’Istres ralentit et se

stabilise autour de 1.2% par an.

Il est important de notifier que le site est localisé au sein d’une zone industrielle. Il se situe à

1,2 km des premières zones résidentielles très peu dense « Les Craux » et à 2km d’un

quartier résidentielle plus denses « Les Bellons ». Ainsi, la construction du centre

départementale de secours d’Istres n’a pas d’impact significatif sur la population.

­ La structure de la population par âge

Istres n’échappe pas à la tendance généralisée de vieillissement de la population en France.

Toutes les tranches de la population en deçà de 45 ans sont en 2007 moins représentées

qu’en 1999, tandis qu’à partir de 45 ans, toutes les tranches d’âge ont pris de l’importance.

Par exemple, en 1999 les moins de 14 ans représentaient 21.5% de la population istréenne,

en 2007 ils ne sont plus que 18.6%. Ce phénomène est également observé à l’échelle

intercommunale et départementale.

Istres demeure toutefois une commune plutôt « jeune ». En effet, comparativement aux

moyennes départementales, elle compte une part plus importante d’enfants de 0 à 19 ans et

une part nettement moindre de 65 ans et plus.

Une analyse par quartier démontre que certains quartiers concentrent une population plutôt

jeune, avec une part importante de 0­19 ans (plus de 30% des habitants), c’est notamment

le cas du Prépaou 1 et 2, de Bardin ou la Romaniquette tous situés à environ 5 kilomètres au

sud du site d’étude. Trigance compte également une très faible part de personnes âgées.

Au contraire, certains quartiers présentent un taux important de personnes âgées, avec près

de 25% de 65 ans et plus, comme les Baumes ou le Cros de la Carrière (quartiers situés à plus

de 5 km au sud du site du futur centre de secours). Il s’agit en effet de quartiers anciens,

dans lesquels les habitants sont installés depuis de nombreuses années.

­ La transformation des structures des ménages

La part des ménages d’une seule personne a fortement augmenté passant de 22.5% à 26.2%.

De plus, la part des couples sans enfants a elle aussi fortement augmenté, passant de 24.8%

à 29%.

Enfin, la part des ménages composés de couples avec enfant(s) a fortement diminué,

passant de 41% à 32.8% entre 1999 et 2007.Cela traduit clairement le phénomène de

décohabitation et de diminution de la taille des ménages.

­ Le niveau de vie des ménages

Istres compte 56.3% de foyers fiscaux imposables en 2008 un soit un pourcentage plus élevé

qu’à l’échelle du SAN (Syndicat d’Agglomération Nouvelle Ouest Provence) (52.7%) ou du

département (53.3%).

Les revenus sont légèrement supérieurs à Istres et les disparités y sont moins importantes

(rapport inter­décile plus faibles sur Istres qu’à l’échelle du SAN et surtout du département).

­ Le niveau de formation

Le taux de scolarisation des enfants de 6 à 17 ans est quasiment de 100 %, seuls 36.5% des

18­24 ans sont scolarisés en 2007. Cette part est beaucoup plus faible qu’à l’échelle du

département, ou 57% des 18­24 ans sont encore scolarisés. Cette différence élevée peut

toutefois s’expliquer par les méthodes de recensement (un étudiant quittant sa ville

d’origine pour habiter dans une ville universitaire le temps de ses études sera comptabilisé

là­bas, d’où une différence très élevée entre Istres et Aix­en­Provence par exemple).

Contexte urbain

La zone d’activités industrielles, commerciales et tertiaires s’est développée au nord­est de

l’aérodrome d’Istres­le­Tubé.

Le site est plutôt isolé et à l’écart des premières habitations ;

­ Au nord, des prairies permanentes répertoriés au registre parcellaire graphique (RGP) et le

captage de la Caspienne ;

­ A l’Est, le canal des Martigues, une voie ferrée, la RN 1569 et des prairies permanentes ;

­ A l’ouest, l’aérodrome d’Istres­le­Tubé ;

­ Au sud, Euro techni contrôle, Frans Bonhomme, Métifiot, SEERC, le gymnase « O. Arcelli »

et son stade, le cimetière « Notre Dame de la Crau », la Halte­garderie « le tobogan », le

groupe scolaire « la clé des champs » qui regroupe l’école maternelle Raoul Ortollan et

l’école primaire Raoul Ortollan.

La ZAC du Tubé

La zone du Tubé, quant à elle, est divisée en trois parties :

₋ Le Tubé sud qui a atteint le maximum de sa capacité. C’est une zone mixte qui accueille des

entreprises industrielles, commerciales et tertiaires avec un nombre important d’entreprises

sous­traitantes des activités de transports et industrialo portuaires installées sur les

communes voisines.

­ Le Tubé centre accueille, sur sa partie sud, essentiellement des PME artisanales, mais

également des établissements de plus de 50 salariés, notamment dans le domaine du

bâtiment et des transports.

­ Sur sa partie nord, une zone commerciale est en train de se constituer, autour de grandes

enseignes de jardineries, bricolage…et le futur centre de secours.

Le dossier de réalisation de la ZAC du Tubé­Retortier a été approuvé par arrêté préfectoral

en date du 14 juin 1977.

Le 26 juin 2002, le SAN à confier la poursuite de la réalisation de la ZAC à l’EPAD Ouest

Provence dans me cadre d’une Convention Publique d’Aménagement.

Les canaux

Le réseau hydrographique naturel du territoire est pratiquement inexistant et seulement

représenté par quelques ruisseaux intermittents et fossés. Etant donné qu’il n’y a pas de

cours d’eau naturel en Crau et que la pluviométrie est faible, il a été nécessaire de procéder

à l’irrigation pour permettre une mise en valeur des terres.

Les premiers travaux datent de la Renaissance. Jusqu’à cette époque, la totalité de la Crau

n’était qu’une plaine de cailloux. Grâce à la construction par Adam de Craponne d’un canal

qui depuis 1554 amène les eaux de la Durance sur son ancien delta, la Crau s’est

transformée peu à peu en une vaste plaine cultivée avec l’apparition d’une Crau « verte »

irriguée, contrastant avec la steppe aride des coussouls. Ces canaux sont, depuis la

réalisation par EDF du barrage de Serre­Ponçon et l’aménagement de la Durance,

réalimentés à partir de cet ouvrage à hauteur de Lamanon. Cette irrigation avec des eaux

très chargées en limons appelés « nites » a permis de créer des prairies permanentes

irriguées. L’irrigation s’effectue par un ruissellement en évitant une submersion trop

prolongée. La multiplication des points d’entrée de l’eau permet une répartition homogène.

L’entretien, l’aménagement et la modernisation des canaux d’irrigation et d’assainissement

sont fondamentaux pour assurer la pérennité des activités agricoles, tout particulièrement la

culture du foin de Crau, aujourd’hui seul produit non alimentaire labellisé AOC.

Pour l’irrigation de la Crau, l’eau de la Durance est prélevée dans le canal EDF en deux

points ;

­ Une prise principale à Lamanon, qui alimente le canal commun de Boisgelin­

Craponne

­ Une petite prise légèrement en aval de la précédente appelée prise de Beauplan

Les deux plus importants canaux principaux sur la Crau sont le canal de Craponne, d’une

longueur de 135 km et le canal des Alpines de 115 km.

Concernant le site de la futur caserne départementale le terrain est divisé Nord­Ouest au

Sud­Est par le canal d’irrigation Boisgelin qui a été busé.

Comme nous l’avons cité précédemment la commune d’Istres possède un réseau

hydrographique pauvre, nécessitant le recours à l’irrigation pour la pratique de l’agriculture,

d’où la présence de nombreux canaux et filioles sur le territoire communal. Les principaux

canaux qui traversent le territoire communal d’Istres sont le canal d’Istres, le canal de

Boisgelin, le canal des Martigues, le canal de Craponne, les canaux jumeaux, le canal de

l’étang d’Entressen et le canal de Capeau. Ils sont gérés par plusieurs Association Syndicale

Autorisées (ASA).

La Caspienne

La Caspienne est un puit de captage qui se situe au nord de l’agglomération, en bordure de

la RN 1569 qui relie Istres à Miramas. Ce puit d’eau potable alimente la commune d’Istres.

Cette station est protégée par la mise en place de périmètres de protection immédiats,

rapprochés et éloignés.

A ces périmètres sont associés des règlements dictant les règles d’urbanisation sur les

parcelles concernées.

Un diagnostic hydrogéologique a été mis en œuvre en 1987 par le Service géologique

régional Provence­Alpes­Côte d’Azur du BRGM afin d’évaluer les risques encourus, de

déterminer les mesures minimales de protection à envisager et d’identifier les solutions de

rechange ou de secours envisageables.

Il en est ressorti que deux canaux à fort débit (200 à 600 litres par seconde) encadrent au

Nord la parcelle clôturée qui constitue le périmètre immédiat. On ignore leurs relations avec

la nappe qui gît 12 à 15 mètres plus bas, mais on peut penser qu’ils constitueraient, le cas

échéant, des barrières collectrices efficaces contre la progression superficielle de polluants

liquides ou solubles, sauf s’ils en sont eux­mêmes le véhicule.

La route nationale RN 1569 en remblai de 5 à 6 mètres, domine le site à l’Ouest à 50 mètres

des forages et à 100 mètres du puits. Elle constitue une source de pollution potentielle

importante : pollution chronique par le plomb, mais surtout pollution accidentelle.

De même, les voies ferrés Paris­Marseille 300 mètres à l’Est et de la base militaire 40 mètres

au Sud, sont des sources potentielles de pollution accidentelle importantes par les quantités

qui risquent d’être mises en jeu.

Enfin, il existe deux décharges dans les environs, la décharge contrôlée d’ordures ménagères

d’Istres, 400 mètres et la décharge de matériaux inertes, non contrôlée, 400 mètres au Sud

Est. Toutes deux, probablement situées hors du cône d’appel des pompages et qui

paraissent donc peu à redouter.

Concernant le site, celui­ci se trouve au sein du périmètre de protection rapproché du

captage de la Caspienne. De plus, l’arrêté préfectoral interdit les installations de stockage

d’hydrocarbure dans cette zone.

De ce fait, il faut soumettre pour avis le projet de construction de la future caserne à un

hydrogéologue agréé.

Il sera nécessaire de prendre en considération la nécessité d’une station de carburant et

d’une aire de lavage étant donné que le terrain du futur centre de secours se trouve au sein

du périmètre de protection rapproché du captage de la Caspienne.

L’Etang de l’Olivier et son jet d’eau unique en France

Le jet d’eau de l’étang de l’Olivier, situé à plus de 80 mètres du bord dans l’anse du

Castellan, atteint une hauteur record de 50 mètres. Immense drapeau liquide, il concrétise

l’ambition et la vitalité d’une ville respectueuse de son environnement et tournée vers

l’avenir. Il contribue également à faciliter l’oxygénation de l’étang de l’Olivier.

Ce jet d’eau est unique en France. Il est installé sur un châssis de 6 mètres de côté, immergé

à 50 cm sous le niveau de l’eau pour une meilleure intégration dans l’étang. Cette structure

métallique, en acier inoxydable, pèse 2 200 kilos. La colonne d’eau est alimentée par une

pompe d’une puissance équivalente à 125 chevaux­vapeur, située à 3.5 mètres sous

l’eau.

Le jet d'eau est éclairé la nuit par un faisceau de 14 projecteurs. 8 projecteurs diffusent une

lumière blanche directement dans la colonne. 6 projecteurs installés sur le flotteur diffusent

alternativement une lumière rouge, verte ou bleue.

L’aérodrome d’Istres

Istres est le berceau historique de l’aéronautique. La ville s’est développée en parallèle de sa

base aérienne 125 Charles Monier, site hautement stratégique, prépondérant pour l’armée

de l’air française. Mondialement connue la base aérienne continue de participer activement

au prestige de la ville.

A partir de 1920, l’essor de l’aviation se traduisit à Istres par les prouesses de nombreux

pilotes, de raids et de compétitions. En 1950, parallèlement à la Base militaire stratégique,

l’implantation du Centre d’Essais en Vol (CEV) donne à Istres une vocation industrielle avec

une bonne ration de premiers vols mais aussi de records.

L’Ecole d’aviation s’implante en mai 1917. Mondialement connue, elle détient la palme du

rendement : 2 770 pilotes brevetés pour les besoins de la guerre entre 1917 et 1918.

La base aérienne 125 « Charles Monier » est souvent qualifiée de « hors norme » au regard

de ses caractéristiques physiques avec sa piste de 5 000 mètres, la plus longue d’Europe, ses

500 bâtiments, et sa superficie de 2 100 hectares et aussi par la diversité des unités

accueillies ou soutenues : 5 000 personnes, dont 4 000 du ministère de la Défense, réparties

en 70 unités ou entités civiles et militaires, industrielles et étatiques.

Aujourd’hui l’aérodrome d’Istres, dont l’Armée de l’air est affectataire principal, est un outil

essentiel de la défense de notre pays. La base aérienne d’Istres, très bien implantée dans un

environnement exceptionnel, est un site particulièrement actif qui abrite de nombreuses

missions opérationnelles, au cœur de la défense de la France.

La base aérienne et militaire et la zone du Prignan (situé au nord­ouest de notre site)

accueillent ainsi des entreprises liées aux activités militaires et aéronautiques (piste d’envol,

rechercher nucléaire, base de l’OTAN, base aérienne, DASSAULT, SNECMA, société

européenne de propulsion, école de l’air…). La base aérienne (militaire + entreprises)

globalise entre 5 000 et 5 500 emplois, qui sont recensés dans la catégorie « employé » selon

l’INSEE.

Le SCOT préconise le renforcement du pôle avionique autour de la Base aérienne 125.

Les ZNIEFF et NATURA 2000

Les ZNIEFF ou « Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique » sont des

secteurs particulièrement intéressants sur le plan écologique, participant au maintien des

grands équilibres, naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales

rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Ces zones sont identifiées, localisées

et décrites par l’inventaire des ZNIEFF, établi pour le compte du Ministère de

l’environnement.

Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels dont le but est de concilier

biodiversité et activités humaines, dans une logique de développement durable. L’Objectif

principal du réseau Natura 2000 est de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en

tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une

logique de développement durable.

Le site de la future caserne de secours départementale d’Istres n’est pas directement

concerné par les ZNIEFF de types 1 et 2 et Natura 2000. Cependant, le site est à la frontière

des délimitations de la zone Natura 2000 concernant la directive habitats. Le site est aussi à

proximité des ZNIEFF de types 1 et 2.

Parcs et jardins d’Istres

Istres a été couronnées 4 fleurs par le Label des "Villes & villages fleuris".

La nature a toujours été au cœur des préoccupations istréenne. La commune offre ainsi à ses

habitants un cadre végétal d'excellence avec ses nombreux parcs et jardins qui embellissent

la commune et contribuent ardemment à en faire un lieu de vie et de séjour agréable. Avec

son jardin méditerranéen, ses nombreux parcs et la plaine de la Crau, la nature est au cœur

des paysages istréens.

Le jardin méditerranéen en est l’élément moteur. Situé à proximité de la chapelle Saint

Sulpice et surplombant l'étang de l'Olivier, il a été élaboré à partir de 1997 par le service des

Espaces Verts de la ville d’Istres. Le jardin présente une centaine de variétés de plantes et

d’arbustes du pourtour méditerranéen.

Le jardin méditerranéen offre un lieu de promenade inédit et idéal.

Trame urbaine

Le boulevard Frédéric Mistral, le Boulevard de la République et le Boulevard Paul Painlevé

constituent la périphérie du centre historique d’Istres. Depuis cette couronne, l’Avenue Saint

Exupéry, l’Avenue Alderic Chave, le Boulevard Jean Jacques Prat desservent le centre­ville

jusqu’à rejoindre les routes départementales, RD53a, RD52a, RD5 et RD16. Ces voies mènent

aussi jusqu’aux différents quartiers d’Istres.

La RD52a, l’Avenue Georges Guynemer et le Chemin des Bellons permettent de rejoindre la

route nationale RN1569 (future A56).

Le terrain de futur centre de secours est assez bien desservi étant donné qu’il se situe au

sein de la ZAC du Tubé Nord. Le site est donc accessible par la RN 1569, par le chemin des

Bellons et la rue Régis Huilier.

Forme du bâti

L’Emplacement du futur centre de secours d’Istres étant défini au sein d’une zone à vocation

industrielle, les bâtiments situés au pourtour du site sont de « type » entrepôts.

Les volumes des bâtiments avoisinants le site sont ainsi assez imposants et pour la majeur

partie, de forme rectangulaire.

Relations avec le tissu urbain

Le terrain du futur centre de secours se trouve au sein de la ZAC du Tubé Nord.

Le site est accessible par la RN 1569 (future autoroute A56) et par le chemin des Bellons. Le

site se trouve à l’Ouest de la RN 1569 et est isolé de la zone urbaine par cet axe majeur de la

commune d’Istres.

La relation du site avec le tissu urbain est donc peu développée.

1.4 Périmètres des monuments historiques

Certains monuments ou sites sont protégés au titre de la législation sur les monuments

historiques dans la commune d’Istres et génèrent un périmètre de protection de ses abords

d’un rayon de 500 mètres tel que défini par la loi de 1913 sur les Monuments historiques,

destiné à protéger les abords.

Le site de la construction du centre de secours n’est pas impacté par le périmètre de

protection des monuments historique. Les monuments classés et les sites inscrits se

trouvent pour la majorité au centre de la ville d’Istres et les autres ouvrages n’impactent pas

le site.

1.5 Etude des circulations et des flux

Istres possède un réseau routier national et départemental performant.

La RN 1569 est le principal axe traversant Nord­Sud de la commune permettant la liaison

entre Miramas et Fos­sur­Mer. Elle permet aussi l’accès aux axes autoroutiers :

­ A54 au Nord qui relie Aix en Provence à Nîmes

­ A55 au Sud qui relie Martigues à Marseille et la RN 568 (Fos­Arles).

A terme, son élargissement à 2x2 voies et son passage en autoroute (A56), assurera une

liaison directe avec l’A54, via le contournement routier de Miramas.

La RD569n permet la liaison entre Fos, Miramas et Salon. Elle traverse la zone agglomérée et

elle a, dans cette section urbaine, un rôle de desserte inter­quartiers. La RD5 reliant Istres à

Martigues remplit elle aussi un rôle de liaison inter­quartiers dans sa traversée en zone

agglomérée. La RD52 comptabilise un trafic de 1 476 véhicules par jour, ce qui prouve qu’elle

constitue une liaison importante entre St­Mitre­les­Remparts et Istres.

A l’Est de la voie ferrée, le réseau routier est bien adapté. Les voies structurantes constituent

un quadrillage qui assure un bon maillage entre le centre­ville et les quartiers. Les quartiers

Sud sont donc très bien desservis et ne présentent pas de problèmes particuliers.

Cependant, la zone agglomérée située à l’Ouest de la voie ferrée présente une insuffisance

des axes Est­Ouest et des barreaux Nord­Sud. Ce secteur est stratégique pour le

fonctionnement communal puisqu’il recèle les plus importantes potentialités d’urbanisation

pour les années futures. Or, le réseau actuel connaît des insuffisances qui ne manqueront

pas de limiter l’expansion urbaine s’il n’y est pas remédié.

Les principaux problèmes rencontrés en termes de fluidité du trafic ;

L’Option retenue sur la commune est celle des « ronds­points européens » qui assurent une

bonne fluidité du trafic. Seules deux sections connaissent des ralentissements aux heures de

pointe :

­ le rond­point des Cognets (vers le centre commercial)

­ le rond­point de la Transhumance, en venant de Miramas : entrée base aérienne+

entrée agglomération

Le site du futur centre de secours d’Istres est desservit par la RN 1569 dont la fréquentation

est plutôt dense et ce, particulièrement aux heures de pointes. L’accès au site se fera par

l’emprunt du chemin des Bellons et par la rue Régis Huilier.

Schéma viaire de la ZI du Tubé Nord

Les transports collectifs

Le réseau de transports en commun comporte des lignes urbaines et des lignes

interurbaines.

Le réseau du Conseil Général traverse la commune d’Istres et le réseau Ouest Provence le

bus comporte plusieurs lignes, un réseau propre à la ville d’Istres et un service de transport à

la demande. De plus, le réseau bus du soleil dessert le quartier du Ranquet à Istres.

Des tarifs attractifs ont été instaurés, comme par exemple la carte annuelle à 10 euros pour

les moins de 26 ans. Il est important de noter que les quartiers situés à l’Ouest de la voie

ferrée sont moins bien desservies que les quartiers Est.

La commune d’Istres est traversée par la ligne de chemin de fer Miramas­Marseille. Il existe

deux haltes ferroviaires sur la commune, Istres Gare Principale et Gare de Rassuen.

Réseau de bus d’Istres

Le site du futur centre de secours est desservit par la ligne 7 (ZI Retortier/Coutarel), du

réseau Ulysse.

Cette ligne propose 18 allers/ 19 retours quotidiens du lundi au samedi, avec une amplitude

horaire de 7h03 à 20h42. Elle dessert la zone du Retortier, des centres commerciaux des

Craux et des Cognets, du quartier du Prépaou, desserte des établissements scolaires du 2e

degré.

Les déplacements à vélo

La voiture est aujourd’hui le mode de transports privilégié par les Istréens. Cependant, la

commune s’est lancée depuis quelques années dans le développement des mobilités

douces, à travers la réalisation d’études et des premiers aménagements. Ainsi, au printemps

2006 a pu être réalisée la première bande cyclable d’une longueur de 4,6 km.

Une étude approfondie des pratiques et comportements des cyclistes a été menée pour la

DGST en 2005. Celle­ci démontre que la gestion des intersections et la mise en place de

stationnement sécurisé pour les vélos apparaissent comme les conditions sine qua non de la

réussite du réseau cyclable istréen.

La finalité politique du vélo est celle de rendre le cœur de ville accessible aux bicyclettes afin

de favoriser le commerce de proximité et de desservir l’ensemble des Etablissements

Recevant du Public (écoles, collèges, lycées, mairies…). Le vélo est également envisagé dans

sa dimension touristique comme un moyen propice à la découverte du patrimoine istréen.

De plus, à Istres, le contexte semble favorable au développement du vélo. L’absence de

relief particulièrement élevé ainsi qu’un réseau de voiries de « ville nouvelle » favorisent ce

mode de déplacement.

1.5 Etude des prescriptions urbanistiques

Le terrain fait partie de la ZAC du Tubé Retortier. La convention commune de mise en œuvre

passée entre l’EPAD et le Cahier des Charges de Cession de Terrain pour les lots 81 et 83

s’appliquent en sus du règlement du PLU.

Le site de la ZAC du Tubé est en zone UEtub du PLU d’Istres, correspondant à la zone

commerciale, artisanale et de service du Tubé, mais dans lequel les constructions liées aux

activités agricoles sont autorisées (ZAC).

C’est le règlement le plus contraignant qui s’applique.

Dispositions générales

ARTICLE 6 – Constructions, installations et ouvrages techniques nécessaires au

fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif

Dans les secteurs où les dispositions des chapitres 2 à 5 du règlement d'urbanisme les

autorisent, compte tenu de leur utilité publique ou de leur intérêt collectif, les constructions,

installations et ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou

répondant à un intérêt collectif peuvent s'implanter nonobstant les dispositions des articles

3 à 14.

Le Centre de Secours est d’intérêt collectif, l’article s’applique, sauf contre­indication de la

convention et CCCT.

Le CCCT donne des contraintes supplémentaires au PLU sur les surfaces constructibles, les

accès, l’aspect architectural, le traitement du pluvial.

Convention et CCCT sont joints en annexe.

ARTICLE 11 – Implantation des constructions par rapport aux voies et aux emprises

publiques

1.1 ­ Retrait par rapport aux canaux et fossés d’irrigation ou d’assainissement pluvial

Afin de garantir leur bonne gestion et de permettre l’accès aux engins pour l’entretien,

aucune construction, ni clôture, ni affouillement, ni plantation, ne peut être implantée :…/….

₋ à moins de 2 mètres du franc bord d’un canal ou d’un fossé busé. Les clôtures en travers

de la canalisation devront prévoir une ouverture d’une largeur de 2 mètres au droit de la

canalisation.

11.2 ­ Retrait par rapport aux voies départementales et nationales

Dans la zone agglomérée, un retrait de 35 mètres par rapport à l’axe de la RN1569 (future

A56), et de 5 mètres par rapport à l’emprise des bretelles de la RN1569, est imposé à toute

construction.

Le recul est porté à 50 mètres de l’axe de la RN1569 hors agglomération.

Dans tous les cas, l’article L.111­1­4 du Code de l’Urbanisme s’applique en dehors des

espaces actuellement urbanisés, sur les espaces matérialisés au document graphique.

Les constructions et installations y sont interdites dans une bande de 100 mètres de part et

d’autre de la RN1569 et dans une bande de 75 mètres de part et d’autre des autres voies.

Cette interdiction ne s’applique pas : aux constructions ou installations liées ou nécessaires

aux infrastructures routières, aux services publics exigeant la proximité immédiate des

infrastructures routières, aux bâtiments d’exploitation agricole, aux réseaux d’intérêt public.

Elle ne s’applique pas non plus à l’adaptation, au changement de destination, à la réfection

ou à l’extension de constructions existantes.

Il ne s’applique pas dès lors que le règlement du PLU, ou les orientations d’aménagement

par secteur et par quartier, ou le règlement d’une ZAC, prévoit des dispositions spécifiques

relatives à la prise en compte par les projets de construction ou d’installation des nuisances,

de la sécurité, de la qualité architecturale ainsi que de la qualité d’urbanisme et des

paysages.

Le retrait de 35m par rapport à l’axe de la national s’applique. Le retrait de 35m correspond à

la limite de l’Emplacement Réservé n°1 pour la création de l’autoroute

ARTICLE 12 – Protection des captages d’eau destinés à la consommation humaine. A

l’intérieur des périmètres de protection des captages, tout projet d’aménagement ou toute

ouverture à l’urbanisation est conditionnée à l’avis d’un hydrogéologue agréé portant sur la

compatibilité ou non du projet avec la protection du/des captages concernés ou au respect

des prescriptions de l’avis du 09/02/2009 de l’hydrogéologie agréé pour le site d’Areva.

Il convient de se reporter à l’annexe 5.2.12 au présent Plan local d’urbanisme : servitudes

d’utilité publique de type AS1.

Le terrain du centre de secours est implanté dans le périmètre de protection du captage. Les

contraintes s’appliquent.

Le Département missionnera un hydrogéologue agrée.

ARTICLE 13 – Eclairage Afin de limiter l’impact de l’éclairage sur les oiseaux et chiroptères, il

convient de : ­ réduire le nombre de lampadaires aux stricts besoins de l’opération, ­

d’orienter l’éclairage vers le sol et de positionner sur les lampadaires des « chapeaux » afin

d’orienter la lumière vers le sol, ­ de privilégier les minuteries, les lampes basse­tension et

les réflecteurs de lumière, Il est contre­indiqué d’utiliser des halogènes et des néons, ­

d’utiliser lorsque cela est possible un éclairage de sécurité à déclencheur de mouvement, ­

de ne pas disperser les éclairages vers les zones naturelles ou boisées.

Règlement de la zone UEtub:

La zone EU est une zone à vocation économique, destinée à accueillir des activités

commerciales, artisanales, industrielles et de services. Elle comprend différents secteurs, se

différenciant par leurs activités dominantes.

Le terrain est impacté par le secteur du périmètre de protection du captage d’eau de la

caspienne destiné à la consommation humaine. Celui­ci se trouve ainsi au sein du périmètre

de protection rapproché de ce captage d’eau. Il est donc impératif de soumettre pour avis le

projet de construction de la future caserne à un hydrogéologue agréé.

Article UE1­ Occupations et utilisations du sol interdites

En secteur UEtub :

­les constructions et installations liées aux activités agricoles ou forestières

­les constructions et installations liées à l’industrie, autres que celles visées à l’article UE2

­les constructions et installations à usage artisanal, autres que celles visées à l’article UE2

­les constructions et installations à usage d’habitation, autres que celles visées à l’article UE2

­les dépôts de véhicules, les garages collectifs de caravanes, les parcs d’attraction et les

terrains de sports motorisés

­les terrains de camping et de caravaning

­les parcs résidentiels de loisir, les villages de vacances

­le stationnement des caravanes isolées et les habitations légères de loisir

­l’ouverture et l’exploitation de carrières et les décharges

­les installations classées au titre de la protection de l’environnement soumises à

autorisation ou à déclaration, autres que celles visées à l’article UE2

­les affouillements et les exhaussements du sol non liés à une opération autorisée

­les ouvrages privés prévus sur ou au­dessus d’un canal d’irrigation

Article UE2­ Occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières

En secteur UEtub :

­les constructions et les installations liées à l’industrie, à condition d’être compatibles avec le

caractère de la zone et de ne pas produire pour le voisinage de nuisance ;

­les constructions et les installations à usage artisanal, à condition d’être compatibles avec le

caractère de la zone et de ne pas produire pour le voisinage de nuisance ;

­les constructions et installations à usage d’habitation, à condition d’être nécessaires au

fonctionnement de l’activité et à condition qu’elles n’excèdent pas 50% de la surface de

plancher de l’activité liée avec un maximum de 80 m² ;

­les installations classées pour la protection de l’environnement compatibles avec le

caractère de la zone, à condition qu’elles ne produisent pas de nuisance pour leur voisinage ;

A l’intérieur du périmètre de protection rapproché d’un captage d’eau destiné à la

consommation humaine, les projets de construction ou d’installation autorisés doivent être

soumis pour avis à un hydrogéologue agréé.

Article UE3­Accès et voirie

3.1­ Accès

Les caractéristiques des accès doivent répondre aux normes minimales en vigueur

concernant l’approche des moyens de défense contre l’incendie et de protection civile ainsi

que la circulation des véhicules des services publics.

Les accès doivent être adaptés à la nature et à l’importance des usages qu’ils supportent et

des opérations qu’ils desservent et aménagés de façon à apporter la moindre gêne et le

moindre risque pour la circulation publique automobile, cycliste, piétonnière et des

personnes à mobilité réduite.

Le Cahier des Charges de Cession de Terrain de la ZAC indique :

Un seul point de desserte et un seul accès sont prévus, toutefois, d’autres points de desserte

seront «éventuellement possibles, en accord avec l’EPAD et aux frais de l’acquéreur.

A noter que le terrain est constitué de 2 lots, donc bénéficie potentiellement de 2 accès

distincts.

3.2­ Voirie

Les caractéristiques des voies publiques ou privées doivent répondre aux normes minimales

en vigueur concernant l'approche des moyens de défense contre l'incendie et de protection

civile ainsi que la circulation des véhicules des services publics.

Les dimensions, formes et caractéristiques techniques des voies publiques ou privées

doivent être adaptées aux usages qu'elles supportent ou aux opérations qu'elles doivent

desservir.

Les voies nouvelles en impasse doivent comporter un dispositif de retournement permettant

aux véhicules lourds de sécurité, de propreté, assurant des missions de service public, de

manœuvrer et de faire demi­tour.

L’ouverture de voies nouvelles publiques ou privées est soumise aux conditions minimales

suivantes, et sera soumise à l’approbation des services techniques municipaux.

Largeur de chaussée :

₋ 5 mètres pour les voies en impasse ;

₋ 4 mètres pour les voies à un seul sens de circulation ;

₋ 5,50 mètres pour les voies à double sens de circulation.

Article UE4­ Desserte par les réseaux

4.1 ­ Eau potable

Toute construction ou installation qui requiert une alimentation en eau doit être raccordée

au réseau public de distribution d'eau potable.

Toute construction et installation nouvelle doit répondre aux normes définies pour la lutte

contre l’incendie.

4.2 ­ Eau brute

Dans le périmètre d’une Association Syndicale Autorisée d’arrosant, en cas de division

foncière d’une parcelle desservie par le réseau d’irrigation, la desserte de chacune des

parcelles issue de la division devra être assurée par la personne à l’initiative de la division.

4.3 ­ Assainissement

­ Eaux usées :

Toute construction doit être raccordée au réseau public d'assainissement.

L’évacuation des eaux usées autres que domestiques dans le réseau, si elle est autorisée, est

subordonnée à un pré­traitement approprié.

­ Eaux pluviales :

Les rejets des eaux pluviales dans le réseau public d’assainissement des eaux usées et dans

le réseau d’irrigation sont interdits.

Les rejets des eaux pluviales doivent être dirigés vers un système de collecte des eaux et

évacués soit dans les collecteurs publics soit par des techniques alternatives. Les réseaux

relatifs aux nouvelles constructions seront dimensionnés pour une occurrence décennale

minimale.

Les techniques alternatives aux réseaux d’assainissement pluvial permettent de réduire les

flux d’eaux pluviales le plus en amont possible. Les techniques à mettre en œuvre sont à

choisir en fonction de l’échelle du projet :

₋ à l’échelle de la construction : cuves de récupération d’eau de pluie couvertes,

toitures terrasses ;

₋ à l’échelle de la parcelle : puits et tranchées d’infiltration ou drainantes, noues,

stockage des eaux dans des bassins ;

₋ à l’échelle d’une opération d’aménagement d’ensemble :

o au niveau de la voirie : extension latérales de la voirie (fossés, noues)

o au niveau du quartier : stockage des eaux dans des bassins, puis

évacuation vers un exutoire de surface ou infiltration dans le sol

(bassins d’infiltration).

Concernant les noues et les toitures terrasse, le temps de stagnation d’eau sera inférieur à

24h, l’écoulement sera gravitaire avec une vidange/infiltration constante.

Les ouvrages enterrés comme les chaussées à structure réservoir, chaussées poreuses ou

bassins enterrés sont déconseillés. Le volume stocké dans ces ouvrages ne sera pas

comptabilisé comme mesure compensatoire à l’imperméabilisation nouvelle à moins que ces

ouvrages ne soient visitables.

Concernant les bassins de rétention, les prescriptions et dispositions constructives suivantes

sont à privilégier :

₋ pour les programmes de construction d’ampleur importante, l’aménageur

recherchera prioritairement à regrouper les capacités de rétention plutôt qu’à multiplier les

petites entités ;

₋ afin de faciliter l’intégration paysagère des ouvrages dans le tissu urbain, les

volumes de rétention seront préférentiellement constitués par des bassins ouverts,

végétalisés et accessibles, la profondeur des bassins sera faible (2m maximum) et les talus

seront très doux. Les bassins seront de préférence compartimentés : avec au moins un

compartiment étanche, et un compartiment infiltrant ;

₋ les bassins ou noues de rétention devront être aménagés pour permettre un

traitement qualitatif des eaux pluviales (compartiment étanche avec géomembrane

ou autre). Ils seront conçus de manière à optimiser la décantation et permettre un

abattement significatif de la pollution chronique. Ils seront également munis d’un

ouvrage de sortie équipé d’une cloison siphoïde.

₋ les dispositifs de rétention seront dotés d’un déversoir dimensionné pour la crue

centennale et dirigé vers le fossé exutoire ou vers un espace naturel, dans la mesure du

possible le déversoir ne devra pas être dirigé vers des zones habitées ou vers des voies de

circulation ;

₋ lorsque les débits de fuite sont faibles (inférieurs à 10 l/s), il est préconisé de mettre

en place une grille sur l’ouvrage de sortie afin de ne pas obstruer l’orifice de sortie ;

₋ enfin, afin d’éviter la prolifération des moustiques, un temps de remplissage et de

vidage inférieur à 48h pourra être imposé. Des filtres à sables pourront également être

préconisés afin d’éviter les volumes « morts » à ciel ouvert. En cas d’augmentation de

l’imperméabilisation et si l’opération concerne une unité foncière supérieure à 0,2 ha, des

mesures de maîtrise des débits doivent être mises en œuvre pour toute pluie de période de

retour inférieure ou égale à 10 ans, à hauteur d’un débit de fuite maximum de 10 l/s par

hectare de bassin versant collecté par l’ensemble de l’opération et d’un volume de 800 m3

par hectare imperméabilisé.

Dans tous les cas, afin de garantir le bon fonctionnement hydraulique des ouvrages de

sortie, la capacité de fuite devra être au minimum de 5 l/s.

Dans tous les cas, le pétitionnaire doit se référer au « zonage pluvial » joint en annexe du

PLU.

Le Cahier des Charges de Cession de Terrain de la ZAC indique :

Les eaux pluviales de toiture devront être récoltées et rejetées dans un bassin d’infiltration

situé sur l’emprise du lot. Les eaux de pluie des voiries et d’autres surfaces devront être

rejetées dans le réseau secondaire situé en limite de propriété sans toutefois que le débit au

point de rejet n’excède la valeur de 40l/s/ha de terrain drainé. Le pétitionnaire devra stocker

les eaux de ruissellement dans un bassin de rétention imperméable, avant rejet au réseau

public. Ce bassin sera indépendant du bassin d’infiltration des eaux de toiture. Un séparateur

d’hydrocarbures devra être installé en amont du bassin de rétention.

Le séparateur d’hydrocarbure sera un élément important du dispositif au vu de la

problématique de la protection de la Caspienne.

ARTICLE UE6 ­ Implantation des constructions par rapport aux voies et aux emprises

publiques

Les constructions et installations doivent être implantées à une distance minimale de 5

mètres par rapport aux voies et emprises publiques existantes ou à créer.

Les 5m de recul s’applique à partir de l’Emplacement Réservé n°1 pour la création de

l’autoroute

6.2 ­ Retrait par rapport aux canaux et fossés

Afin de garantir leur bonne gestion et de permettre l’accès aux engins pour l’entretien,

aucune construction, ni clôture, ni affouillement, ni plantation, ne peut être implantée :

₋ à moins de 2 mètres du franc bord d’un canal ou d’un fossé busé.

Les clôtures en travers de la canalisation devront prévoir une ouverture d’une largeur de 2

mètres au droit de la canalisation.

Le canal busé coupe donc la constructibilité du terrain en 2 secteurs distincts.

ARTICLE UE7 ­ Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives

7.1 ­ Retrait par rapport aux limites séparatives

La distance horizontale comptée de tout point de la construction au point le plus proche de

la limite séparative, doit être au moins égale à 5 mètres.

ARTICLE UE10 ­ Hauteur maximum des constructions

La hauteur d’une construction est la différence d’altitude calculée verticalement entre le

point le plus bas de la façade de la construction mesurée à partir du terrain naturel avant

travaux et tout point de l’égout du toit ou du sommet de l’acrotère.

La hauteur des constructions mesurée dans les conditions définies ci­dessus ne peut excéder

12 mètres.

Toutefois, des dépassements de cette hauteur pourront être exceptionnellement autorisés

lorsqu’ils sont motivés par des impératifs techniques ou fonctionnels.

Les dispositions de cet article ne s’appliquent pas aux constructions et installations

nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif.

Les dispositions de hauteur ne s’appliquant pas aux installations nécessaires aux services

d’intérêt collectif, la hauteur du pylône radio n’est pas un problème, si toutefois, le pylône est

accepté par les services de la base aérienne.

ARTICLE UE11 ­ Aspect extérieur

Les constructions et installations doivent être de forme simple, et présenter un aspect

extérieur compatible avec le caractère ou l’intérêt des lieux avoisinants, en harmonie avec

leur environnement architectural et paysager.

Les permis de construire et déclaration de travaux pourront être refusés ou n’être accordés

que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur

situation, leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou

ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt

des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation

des perspectives urbaines.

Le Cahier des Charges de Cession de Terrain de la ZAC indique :

L’ensemble des bâtiments implanté sur une même parcelle devra assurer une unité

architecturale et urbanistique au niveau de la volumétrie, du traitement des façades et des

toitures.

11.1 ­ Matériaux et teintes

L’emploi extérieur à nu des matériaux fabriqués en vue d’être recouverts d’un parement ou

d’un enduit sont interdits.

11.2 ­ Toitures

Les pentes des toitures inclinées ne doivent pas excéder 35%. L’usage des tuiles y compris la

tuile plate mécanique dite marseillaise est autorisé.

Les souches de cheminées doivent être de forme géométrique simple et réalisées aussi près

que possible du faîtage.

Les conduits apparents en saillie sur la maçonnerie des murs sont prohibés.

11.3 ­ Constructions à usage d’habitation

Les constructions à usage d’habitation doivent être intégrées ou accolées à la construction

principale pour former un ensemble cohérent, et traitées avec le même soin.

11.4 ­ Clôtures

Les clôtures et portail doivent être de forme simple, leur hauteur visible ne doit pas dépasser

2 mètres.

Les clôtures seront de préférence grillagées transparentes ou à écran végétal. Elles ne

doivent comporter aucune partie maçonnée autre qu’un mur bahut dont la hauteur visible

ne doit pas dépasser 1 mètre.

Les prescriptions du 11.1 s’appliquent également aux parties maçonnées des clôture; les

plaques de béton moulé ajourées ou non, les parpaings non enduits, les banches métalliques

ou tous autres matériaux qui n’auraient pas vocation de clôture et qui ne présenteraient pas

un caractère architectural compatible avec l’ensemble des constructions de la zone, sont

interdits.

Localement, une implantation en retrait ou une hauteur inférieure à 2 mètres peuvent être

imposée afin de ne pas créer de danger pour la circulation générale. Les portails devront être

implantés en retrait de l’alignement des voies afin d’éviter les manœuvres dangereuses des

véhicules entrant et sortant.

Les dispositions ci­dessus s’appliquent, pour la zone UEtub mais la hauteur visible du mur

bahut ne doit pas dépasser 60 centimètres.

11.5 ­ Aires de stockage

Lorsque l’établissement réalisé nécessite la création de surfaces de stockage de matériaux

ou matières premières, elles ne doivent pas être visibles depuis les voies publiques. Elles

doivent être masquées par des haies végétales persistantes ou des masques bâtis

appropriés.

Ces aires ne sont pas autorisées en façade des grands axes et doivent être reportées en

arrière des constructions.

Le Cahier des Charges de Cession de Terrain de la ZAC indique :

Les aires extérieures (de stockage et de présentation de matériel) devront respecter un recul

de 3mètre de la limite de propriété recevant un traitement paysager adapté.

L’aire de stockage d’hydrocarbure et, dans une moindre mesure, l’aire de lavage devront

respecter cet article.

11.7 ­ Installations diverses

Les postes électriques et blocs techniques doivent être de préférence intégrés à une

construction et harmonisés dans le choix des matériaux et des revêtements de construction.

Les dispositifs nécessaires à l’utilisation des énergies renouvelables (tels que les capteurs

solaires) doivent être intégrés à l’architecture des constructions.

ARTICLE UE12 – Stationnement

12.5 ­ Services publics ou d’intérêts collectifs

­1 place pour 4 personnes reçues (le nombre de personnes reçues étant défini de la

même façon que pour la réglementation de sécurité incendie).

₋ Stationnement vélo : à déterminer en fonction de la nature, du taux et du rythme

de fréquentation, de la situation géographique.

A ces espaces à aménager pour le stationnement des véhicules de transports des personnes,

s’ajoutent les espaces à réserver pour le stationnement des camions et véhicules utilitaires

en fonction de l’activité des établissements.

ARTICLE UE13 ­ Espaces libres et plantations

Afin de préserver un espace suffisant entre la cité de la Bayanne et la zone d’activités, une

haie devra être implantée.

Le Cahier des Charges de Cession de Terrain de la ZAC indique :

Les plantations des arbres de haute tige répondant aux obligations du PLU doivent être

effectuées dans des conditions permettant leur bon développement. A cette fin, ils devront

être éloignés d’au moins deux mètres par rapport aux limites séparatives et aux bâtiments, et

l’espace de plantation (bande plantée ou fosse individuelle pour chaque arbre) devra offrir un

volume de terre libre d’au moins 1,5m x 1,5m x 1,5m pour favoriser le développement

racinaire.

ARTICLE UE14 ­ Coefficient d'occupation du sol

Pour les constructions à usage autres que l’habitation :

Le COS est fixé à 0,5.

Le COS n’est plus applicable dans les PLU, néanmoins, le terrain étant en ZAC, le CCCT

s’applique.

Le COS de 0,5 s’applique, soit 8 651 m² de surface de plancher.

La trame verte

s

1.6 Etude relative à la qualité environnementale

Les caractéristiques du climat du secteur d’Istres sont celles du climat méditerranéen, chaud

et sec l’été, relativement pluvieux aux intersaisons, avec des averses brutales survenant

après des périodes de forte sécheresse.

Concernant les précipitations deux facteurs interviennent :

­ Il pleut peu (550 mm par an en moyenne entre 1971 et 2000) et les précipitations

sont très irrégulières dans l’année.

­ Il existe des irrégularités d’une année sur l’autre (de 220 mm en 1967 à 900 mm en

1972).

Les vents soufflent pratiquement en permanence sur la plaine, la fréquence des calmes

étant de 8.5%. Le mistral est le vent dominant (il peut atteindre 120 km/h) et en activant

l’évapotranspiration, il accentue le caractère aride de la Crau. Il souffle en moyenne 110

jours par an, tout particulièrement en été. Les vents du secteur Est et Sud­Est sont des vents

marins qui apportent la pluie, ils soufflent 50 jours par an environ, particulièrement en

automne.

Ces phénomènes (vents + précipitations faibles et irrégulières) permettent à la sécheresse

de jouer un rôle de facteur limitant.

La température moyenne annuelle est comprise entre 14° et 15°C. Elle s'abaisse rarement en

dessous de ­6°C mais des températures de ­17° C ont été enregistrées.

On observe en été, dans les zones caillouteuses, une température plus élevée. Les cailloux

jouent un rôle d’accumulateur et régulateur thermique, phénomène important pour la

biologie et la microfaune du sol. La moindre culture ne peut être entreprise que derrière un

abri constitué généralement par des haies de cyprès ou de peupliers.

Au niveau de l’ensoleillement, la région PACA bénéficie en moyenne de 300 jours

d’ensoleillement par an, ce qui en fait l’un des territoires les mieux pourvus d’Europe. Il est

maximal de mai à août avec un ensoleillement mensuel variant de 350 à 400 heures. Ces dix

dernières années, le cumul moyen d’ensoleillement sur Istres était de l’ordre de 2 500

heures par an.

Qualité de l’air

Les oxydes d'azote et le dioxyde d’azote

Le terme « oxydes d’azote » désigne le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2).

Ces composés sont formés par oxydation de l’azote atmosphérique (N2) lors des

combustions (essentiellement à haute température) de carburants et de combustibles

fossiles.

Le dioxyde d’azote (NO2) est émis lors des phénomènes de combustion, principalement par

combinaison de l’azote et de l’oxygène de l’air. Les sources principales sont les véhicules et

les installations de combustion.

Le NO2 se rencontre également à l’intérieur des locaux où fonctionnent des appareils au gaz

tels que les gazinières, chauffe­eau...

Quelles sont les lignes directrices de l’Organisation Mondiale pour la Santé ?

Les valeurs recommandées par l’Organisation Mondiale pour la Santé sont fondées sur des

études épidémiologiques et toxicologiques publiées en Europe et en Amérique du Nord.

La qualité de l’air s’est améliorée au cours des vingt dernières années, seules les

concentrations d’ozone stagnent. Cependant, les niveaux de pollution relevés en 2015 sont

en légère hausse par rapport aux deux années précédentes en raison de conditions

météorologiques moins favorables à la dispersion des polluants. Ainsi, l’année 2015 marque

une « pause » dans cette lente amélioration. En Provence­Alpes­Côte d'Azur, plus de 340

000 personnes résident dans une zone dépassant la valeur limite pour la protection de la

santé. Des efforts restent à fournir pour respecter les lignes directrices de l’OMS, les

objectifs de réduction fixés dans les plans d’actions (Plan de protection de l’atmosphère

entre autres) et pour prendre en compte la qualité de l’air dans tous les schémas

d’aménagement du territoire.

Données climatiques

Les diagrammes météorologiques du site internet meteoblue sont basés sur 30 ans de

simulations de chaque heure des modèles météorologiques. Ils donnent une bonne

indication des tendances météorologiques typiques et conditions prévues (température,

précipitations, rayonnement solaire et vent). Les données météo simulées ont une

résolution spatiale d'environ 30 km.

Températures et précipitations moyennes

La "maximale moyenne quotidienne" (ligne rouge continue) montre la température

maximale moyenne d'un jour pour chaque mois pour Istres. De même, «minimale moyenne

quotidienne" (ligne bleu continue) montre la moyenne de la température minimale. Les

jours chauds et des nuits froides (lignes bleues et rouges en pointillé) montrent la moyenne

de la plus chaude journée et la plus froide nuit de chaque mois des 30 dernières années.

Ciel nuageux, soleil et jours de précipitations

Le graphique montre le nombre mensuel de jours ensoleillés, partiellement nuageux,

nuageux et des précipitations. Les jours avec moins de 20% de la couverture nuageuse sont

considérés comme des jours ensoleillés, avec 20­80% de la couverture nuageuse, comme

partiellement ensoleillés et plus de 80% comme nuageux.

Températures maximales

Le diagramme de la température maximale à Istres montre le nombre de jours par mois qui

atteignent certaines températures.

Quantité de précipitations

Le diagramme de la précipitation pour Istres indique depuis combien de jours par mois, une

certaine quantité de précipitations est atteint.

Vitesse du vent

Le diagramme pour Istres montre combien de jours dans un mois peuvent être attendus

pour atteindre certaines vitesses de vent.

Rose des Vents

La Rose des Vents pour Istres montre combien d'heures par an le vent souffle dans la

direction indiquée. Exemple SO: Le vent souffle du sud­ouest (SO) au nord­est (NE).

L’acoustique

Le réseau routier

La RN 1569 est classée en catégorie 2 sur la section passant à proximité du futur centre de

secours. Le site de la future caserne de secours est compris dans la largeur des secteurs

affectés de part et d’autre de la voie avec un niveau sonore diurne de 79dB.

De plus, il est prévu à l’horizon 2020, la transformation de la RN 1569 en une autoroute

(A56). Il est donc important d’anticiper la présence d’une autoroute à proximité du site.

Les travaux de l’autoroute devraient commencer à l’horizon 2025. Son classement dépendra

entre autre de la vitesse autorisée.

Le réseau ferré

La voie ferrée est classée en catégorie 1, c’est­à­dire que la largeur des secteurs affectés de

part et d’autre de la voie est de 300 mètres. Certaines parcelles du site du futur centre de

secours se trouvent à une distance inférieur au périmètre établit de 300 mètres ainsi, elles

sont impactées par le niveau sonore de la voie ferré.

Aux abords des voies bruyantes, les règles de construction définies par les arrêtés

préfectoraux doivent obligatoirement être respectées.

L’aérodrome de la base aérienne 125

Le code de l’urbanisme impose que soient établis des Plans d’Exposition au Bruit (PEB)

autour des aérodromes. Ce document d’urbanisme a pour objectif de permettre un

développement maîtrisé des communes sans exposer au bruit de nouvelles populations.

Le Plan Exposition au Bruit de la base aérienne a été approuvé le 04 juillet 1974 et mis en

révision le 31 juillet 1992. Il comprend 4 types de zones de bruit et touche l’ouest et le sud­

ouest de la commune.

D’après le Plan d’Exposition au Bruit de l’Aérodrome d’Istres Le Tubé, le site du futur centre

de secours d’Istres n’est pas impacté par les nuisances émises par l’aérodrome.

Le zonage du PEB est basé sur la détermination, en chaque point du sol environnant

l’aérodrome, d’un « indice isopsophique » représentant le niveau d’exposition totale au

bruit des avions. La valeur de l’indice et par conséquent la gêne, décroissent de façon

continue lorsqu’on s’éloigne de l’aérodrome.

L’environnement est partagé en 4 zones d’exposition décroissante au bruit :

­ La zone A ou l’indice isopsophique est supérieur à 96

­ La zone B ou l’indice isopsophique est compris entre 80 et 96

­ La zone C ou l’indice isopsophique est compris entre 84 et 89

­ Extérieur de la zone C ou l’indice isopsophique est inférieur à 84 et continue à

décroitre

En raison des incertitudes sur diverses hypothèses, des variations dans les conditions de

propagation et de réception du son et des approximations inévitables dans une méthode de

calcul intégrant des sons de nature très variée, le zonage ainsi déterminé est APPROXIMATIF.

L’Aéroport de Marseille-Provence

L’Aéroport de Marseille Provence se situe sur la commune de Marignane. Conformément

aux mesures réglementaires citées précédemment, l’aéroport de Marseille­Provence est

soumis à la procédure de Plan d’Exposition au Bruit (PEB).

Le plan d’exposition au bruit de l’aérodrome de Marseille­Provence a été approuvé par

arrêté préfectoral le 4 août 2006. Il comporte 4 types de zones de bruit et ne touche Istres

qu’à sa frontière avec Miramas, au nord­est de la commune. Le site n’est donc pas impacté

par les externalités liées au bruit de l’aéroport de Marseille­Provence.

Les risques

Le risque nucléaire

La présence d’engins nucléaires sur la base aérienne 125 est source d’un risque nucléaire.

Le site est soumis à un Plan Particulier d’Intervention (PPI) dont le périmètre d’alerte

concerne les abords des pistes et des hangars et englobe une partie de la zone agglomérée

(Bayanne). Il s’agit uniquement d’un dispositif d’information de la population en cas

d’accident.

Le PPI n’induit pas d’inconstructibilité.

Le risque lié au dépôt des essences des armées

Un périmètre de danger de 200m est fixé autour du dépôt des essences des armées,

installation classée située au sein de la BA125, côté Tubé.

Un avis devra être systématiquement demandé à la BA125 pour tout projet de construction

de locaux habités à proximité de cette installation classée.

Le transport des matières dangereuses

Les conséquences sont avant tout celles du produit transporté, qui peut être inflammable,

toxique, explosif ou radioactif.

La commune est concernée par le Transport de Matières Dangereuses :

­ par voie ferrée (voies Fos­Miramas),

­ par route : RN1569

Sources :

­ Tome 1, Tome 2, Tome 3 et Tome 4 du Plan Local d’Urbanisme d’Istres

­ Site de l’office de tourisme de la ville d’Istres

­ Rapport d'étude géotechnique G1 Istres ERG

­ Déclaration de Projet de Travaux : Eclairage Ville, EDF, GRDF, Orange, SUEZ

­ Convention de mise en œuvre ZAC du Tubé Retortier, commune d’Istres

­ Cahier des Charges de Cession de Terrain établi en application de l’article L 311­6 du

Code de l’Urbanisme