Politiques culturelles en Afrique Texte Máté Kovács et liste de références

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POLITIQUES CULTURELLES EN AFRIQUE: DU MANIFESTE CULTUREL PANAFRICAIN A LA CHARTE POUR LA RENAISSANCE CULTURELLE DE L’AFRIQUE MÁTÉ KOVÁCS I. Aperçu historique: les grandes étapes de la réflexion Les origines des politiques culturelles remontent à la fin de la période coloniale pendant laquelle la culture a été considérée par les mouvements d’indépendance comme un instrument politique pour lutter contre la négation par les pouvoirs coloniaux de la culture africaine et contre l’impact négatif exercé par la domination extérieure et les cultures européennes sur l’Afrique et ses cultures. Comme Marcel Diouf 1 l’a souligné, les artistes, les intellectuels africains, les groupes politiques et les mouvements de libération ont vu dans la culture une arme puissante du combat contre la politique d’assimilation et contre l’oppression culturelle coloniale. Ceci a conduit au développement de divers mouvements et à l’organisation de conférences qui ont offert un forum à la réflexion (en particulier les première et deuxième conférences des écrivains et des artistes africains, ayant eu lieu respectivement à Paris (1956) et à Rome (1959). Ainsi, à l’avènement des indépendances, il existait déjà un corpus des concepts fondamentaux pour les politiques culturelles africaines. En s’appuyant sur l’expérience acquise au niveau national et sur les résultats de la réflexion menée sur les problèmes culturels de l’Afrique dans le cadre de différentes conférences et initiatives (p. ex. le Colloque organisé dans le cadre du Premier festival mondial des arts nègres, - Dakar, Sénégal, 1966, et le projet de l’Histoire générale de l’Afrique, lancé par l’UNESCO), les participants du Symposium du Festival culturel panafricain (Alger, 1969) ont été déjà en mesure de proposer un cadre conceptuel cohérent pour les politiques 1 Marcel Diouf (Union Africain): Document de travail, Réunion consultative sur la préparation du Premier Congrès culturel pan-africain (Nairobi, Kenya, 16-18 décembre 2002

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POLITIQUES CULTURELLES EN AFRIQUE: DU MANIFESTE CULTURELPANAFRICAIN A LA CHARTE POUR LA RENAISSANCE CULTURELLE DE

L’AFRIQUE MÁTÉ KOVÁCS

I. Aperçu historique: les grandes étapes de la réflexionLes origines des politiques culturelles remontent à la fin dela période coloniale pendant laquelle la culture a étéconsidérée par les mouvements d’indépendance comme uninstrument politique pour lutter contre la négation par lespouvoirs coloniaux de la culture africaine et contre l’impactnégatif exercé par la domination extérieure et les cultureseuropéennes sur l’Afrique et ses cultures.Comme Marcel Diouf1 l’a souligné, les artistes, lesintellectuels africains, les groupes politiques et lesmouvements de libération ont vu dans la culture une armepuissante du combat contre la politique d’assimilation etcontre l’oppression culturelle coloniale.Ceci a conduit au développement de divers mouvements et àl’organisation de conférences qui ont offert un forum à laréflexion (en particulier les première et deuxième conférencesdes écrivains et des artistes africains, ayant eu lieurespectivement à Paris (1956) et à Rome (1959).Ainsi, à l’avènement des indépendances, il existait déjà uncorpus des concepts fondamentaux pour les politiquesculturelles africaines.En s’appuyant sur l’expérience acquise au niveau national etsur les résultats de la réflexion menée sur les problèmesculturels de l’Afrique dans le cadre de différentes conférenceset initiatives (p. ex. le Colloque organisé dans le cadre duPremier festival mondial des arts nègres, - Dakar, Sénégal,1966, et le projet de l’Histoire générale de l’Afrique, lancépar l’UNESCO), les participants du Symposium du Festivalculturel panafricain (Alger, 1969) ont été déjà en mesure deproposer un cadre conceptuel cohérent pour les politiques

1 Marcel Diouf (Union Africain): Document de travail, Réunion consultative sur la préparation du Premier Congrès culturel pan-africain (Nairobi, Kenya, 16-18 décembre 2002

culturelles africaines dans le Manifeste culturel panafricain2

formulé sur la base d’un concept dynamique de la culture.En effet, le Manifeste souligne que la culture joue un rôledécisif dans le développement économique et social del’Afrique. Le document déclare aussi qu’il est absolumentindispensable de défendre et de préserver la dignité et lapersonnalité africaines. Cependant, cette recherche des racineset la référence continue aux sources vitales de l’africanité nedoivent pas être confondues avec l’évocation complaisante etstérile du passé. Elles doivent être accompagnées par un effortd’adaptation novatrice de la culture africaine aux exigencesmodernes d’un développement social et économique équilibré.Dans l’évolution des concepts, une nouvelle étape importante aété marquée par l’organisation de la Conférenceintergouvernementale sur les politiques culturelles en Afrique(AFRICACULT, OUA/UNESCO, Accra, 1975)3 dont les participants,représentant des gouvernements africains, dans la déclarationfinale de la Conférence ont souligné, entre autres, que“l'identité culturelle sert de fondation à l'indépendance et àla construction des nations africaines modernes”. Parconséquent, ils ont considéré nécessaire de spécifier “lesresponsabilités qui incombent aux Etats africains en matièrede définition de politiques culturelles nationales, dont lesoptions doivent être rattachées aux choix politiques,économiques et sociaux.” Les délégations ont en outre affirméleur détermination à mettre en œuvre ou à renforcer, à ceteffet, leurs politiques culturelles, en tenant compte deleurs interactions avec les politiques suivies, notammentdans les domaines de l'éducation, de la science et de latechnologie, de l'information et de l'environnement.AFRICACULT a été la première conférence régionale de l’UNESCO àsouligner la nécessité de pleinement reconnaître les dimensionsculturelles du développement.

2 Manifeste culturel pan-africain http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Pan_African_Cultural_Manifesto-fr.pdf3 Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Afrique(Accra, 1975), Rapport final http://unesdoc.unesco.org/images/0001/000190/019056fb.pdf

Les résultats de l’AFRICACULT ont également contribué àl’élaboration de la Charte culturelle pour l’Afrique4, adoptéepar la 13e session du Sommet des chefs d’Etat et degouvernement de l’OUA (Port Louis, Ile Maurice, 1976) quiconstituait pour les Etats africains, y compris ceux d’Afriquedu Nord, le document de référence le plus important en matièrede politique culturelle jusqu’à l’adoption de sa versionactualisée en 2005 (Charte pour la renaissance culturelle del’Afrique).Pendant les années 80, la réflexion sur les politiquesculturelles en Afrique, tout comme dans les autres régions,s’est poursuivie à la lumière des conclusions principales de laConférence mondiale sur les politiques culturelles (MONDIACULT,Mexico-City, 1982)5 laquelle, dans sa déclaration finale, enadoptant un concept anthropologique de la culture, a soulignéque «la culture constitue une dimension fondamentale duprocessus de développement et contribue à renforcerl'indépendance, la souveraineté et l'identité des nations. Parconséquent, il est indispensable d'humaniser le développement,qui doit avoir pour finalité ultime la personne considérée danssa dignité individuelle et sa responsabilité sociale». «Ledéveloppement suppose que chaque individu et chaque peupleaient la possibilité de s'informer, d'apprendre et decommuniquer son expérience.» «Un développement équilibré nepeut être assuré que par l'intégration des données culturellesdans les stratégies qui visent à le réaliser; par conséquent,ces stratégies devraient toujours prendre en compte le contextehistorique, social et culturel de chaque société.»En Afrique, ces principes ont été reflétés en particulier dansla «Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement del’Organisation de l’Unité Africaine sur les aspects culturelsdu Plan d’action de Lagos» (adoptée par les Chefs d’Etat et deGouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA, 23esession ordinaire, Addis Abéba, 1985)6 laquelle a souligné le

4 Charte culturelle pour l’Afrique, adoptée par le Sommet de l’OUA (Port Louis, 1976) http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Cultural_Charter-fr.pdf5 Conférence mondiale sur les politiques culturelles (MONDIACULT, Mexico, 1982), Rapport final http://unesdoc.unesco.org/images/0005/000525/052505fo.pdf6 Déclaration sur les aspects culturels dans le Plan d’action de Lagos (OUA, 1985) http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Cultural_Aspects_Lagos_Action_Plan-

fait que la réussite du Plan d’action de Lagos dépend desrésultats des analyses sur les interactions entre la culture etles autres secteurs du développement social et économique. Enreconnaissant la nécessité de promouvoir l’intégration desfacteurs humains des réalités culturelles et les systèmes devaleurs dans les stratégies de développement, elle a aussiexprimé la volonté des Chefs d’Etat et de gouvernement des’engager à prendre des mesures administratives et techniquesen vue de l’intégration des dimensions culturelles dudéveloppement dans le Plan d’action de Lagos.Il convient de rappeler les actions prioritaires décidées parles quatre sessions de la Conférence des ministres de laculture (CAMC), convoquées par l’OUA successivement à PortLouis (Ile Maurice, 1986), Ouagadougou (Burkina Faso, 1988),Yaoundé (Cameroun, 1990) et Cotonou (Bénin, 1993).Un des thèmes récurrents tout au long des quatre sessions a étéle renforcement de la coopération culturelle aux niveauxrégional et international, notamment au moyen de directives etde recommandations concernant des initiatives concrètes(festivals panafricains, institutions régionales, programmesspéciaux et centres de recherche, prix, etc.) ou dedisciplines, thèmes et cadres de coopération divers (musique,industries culturelles, tradition orale, édition, éducationculturelle, artisanat, cinéma, tourisme culturel, culture,éducation et développement, coopération culturelle afro-arabe,Marché commun culturel africain, Décennie mondiale dudéveloppement culturel, aspects culturels de la Convention deLomé, le mémorial de Goré-Almadi, Route de l’esclave, Route dufer, le Plan régional de développement culturel de l’OUA,etc.).Il convient de rappeler aussi l’organisation, au cours desannées 1980s par l’OUA et l’UNESCO d’une série de consultationssous-régionales qui ont abouti à l’élaboration du Plan d’actionde Dakar pour le développement des industries culturelles enAfrique7, adopté en 1992, par le Sommet de l’OUA, proposant unestratégie régionale en la matière.Sur la base des conclusions d’une Consultation panafricaine surles politiques culturelles (Lomé, Togo, 10-13 février, 1998),

en.pdf (en anglais)7 Plan d'Action Linguistique pour l'Afrique (Sommet de l’OUA, Addis Abéba, 1986) http://www.bisharat.net/Documents/OUA-PAL-86.htm

les délégations africaines ont activement participé à laConférence intergouvernementale sur les politiques culturellespour le développement (Stockholm, 1998)8. Il convient derappeler que les principes et les directives du Plan d’actionadopté par cette conférence constituent des orientationsgénérales valables aussi pour les politiques culturelles enAfrique. Ce document proclame que “la politique culturelle,étant l'une des principales composantes d'une politique dedéveloppement endogène et durable, devrait être mise en œuvreen coordination avec d'autres domaines sociaux dans uneapproche intégrée. Toute politique pour le développement doitêtre profondément sensible à la culture elle-même.” Parconséquent, la Conférence a recommandé aux Etats membres de“concevoir et établir des politiques culturelles ou revoir lespolitiques culturelles existantes de manière à ce qu'ellesconstituent un élément clé du développement endogène etdurable.”Après cette conférence, l’OUA a adopté son propre Programmed’action sur les mesures à prendre aux niveaux national etrégional en vue de mettre en œuvre le Plan d’action deStockholm sur les politiques culturelles pour le développement(évaluation et actualisation des stratégies nationales dedéveloppement et des politiques culturelles nationales,réadaptation des administrations et institutions nationales auxbesoins culturels en évolution, développement de la coopérationculturelle, notamment en coopération avec les organisationsrégionales d’intégration économique, révision de la Charteculturelle pour l’Afrique, revitalisation de la Conférence desministres africains de la culture, création d’une agencespécialisée de l’OUA pour l’éducation, la science et laculture, organisation d’un séminaire régional sur lefinancement de la culture en Afrique, revitalisation du Fondsculturel intra-africain, lancement d’une «Décennie africained’échanges et de coopération culturels et humains).

II. Le cadre conceptuel de politique culturelle de l’UnionAfricaine

8 Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement, Stockholm, 1998), Rapport final http://unesdoc.unesco.org/images/0011/001139/113935fo.pdf

La mise en œuvre de ces actions a été lancée par l’UnionAfricaine, prenant la succession de l’Organisation de l’UnitéAfricaine en 2002 dont l’avènement a donné un nouvel élan audéveloppement des politiques culturelles en Afrique.Dans ce processus une attention particulière doit être accordéeà la Charte de la renaissance culturelle de l’Afrique9 quiconstitue le cadre de référence le plus général dans cedomaine. Ce document a été adopté par la première Conférencedes ministres de la culture de l’Union Africaine (Nairobi, 10-14 décembre 2005) et par la 5e session ordinaire de l’Assembléedes chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA (Khartoum, 23 – 24janvier 2006). Elle a été inspirée par la Charte culturellepour l’Afrique (Port Louis, 1976). La version révisée confirmeles principes fondamentaux du document original et tient comptedes transformations qui se sont opérées depuis 1976 et decelles en cours dans le monde, notamment dans le domaine de laculture. En effet, cela s’impose comme une nécessité après lalibération de l’Afrique de la domination coloniale et au regarddes nouveaux défis dans le contexte de la mondialisation, desproblèmes persistants de développement ainsi qu’à la lumière denouvelles idées et attentes liées à la renaissance africaine.Dans le préambule, la Charte souligne que toute politiqueculturelle africaine doit permettre aux peuples de préserverleur héritage culturel et les diversités culturelles quiconstituent un facteur de développement. Elles devraientpromouvoir l’identité et la diversité tout en encourageant ledialogue entre les civilisations en vue de combattre lesimpacts négatifs des TICs et des processus de globalisation.Au niveau des objectifs généraux, la Charte vise à :

Promouvoir la liberté d’expression et la démocratieculturelle, indissociables de la démocratie sociale etpolitique;

Promouvoir un environnement propice permettant aux peuplesafricains de maintenir et de renforcer le sens et lavolonté de progresser et de s’épanouir;

Préserver et promouvoir le patrimoine culturel africain àtravers la restitution et la réhabilitation;

9 Charte de la renaissance culturelle de l’Afrique (Khartoum, 2006) http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/AU_Cultural_Reanaissance_Charter_2005-fr.pdf

Affirmer la dignité de l'homme et de la femme africainsainsi que les fondements populaires de leur culture;

Combattre et éliminer toutes les formes d'aliénation,d'oppression et de domination culturelle partout enAfrique;

Intégrer les objectifs culturels aux stratégies dedéveloppement;

Favoriser la coopération culturelle entre les Etatsmembres en vue du renforcement de l'unité africaine àtravers l’utilisation des langues africaines et lapromotion du dialogue entre les cultures;

Favoriser la coopération culturelle internationale pourune meilleure compréhension entre les peuples;

Favoriser dans chaque pays la maîtrise par tout le peuplede la science et de la technique;

Renforcer le rôle de la culture dans la promotion de lapaix et de la bonne gouvernance;

Développer les valeurs dynamiques favorisant les droits del’homme, la cohésion sociale et le développement humain;

Doter les peuples africains de ressources leur permettantde faire face à la mondialisation;

Créer des «Maisons d’Afrique», collaborer avec elles etfaciliter la coopération entre elles.

La Charte rappelle que, en vue de préserver et de promouvoirl’identité et la diversité culturelles dans la perspective dela renaissance africaine, les Etats africains doiventreconnaître que la diversité culturelle est un facteurd’enrichissement mutuel des peuples et des nations, défendreles minorités, leurs cultures, leurs droits et libertésfondamentales, et promouvoir la compréhension mutuelle,coordonner le dialogue interculturel et intergénérationnel etprésenter la contribution de l’Afrique et de sa Diaspora à laconstruction d’une civilisation universelle.En ce qui concerne les principes de base du développementculturel, la Charte insiste sur la nécessité de procéder à unerefonte en profondeur des politiques culturelles nationales etrégionales, et elle encourage les Etats de se dédier à protégeret promouvoir les libertés des artistes, des intellectuels, eten général, celles des hommes et des femmes; préserver et

mettre en valeur les sites et les biens culturels, et appuyer,financièrement et matériellement, les initiatives culturellesdans toutes les catégories de la société.La Charte invite les Etats membres à faciliter l’accès àl’éducation et à la culture pour toutes les catégories de lasociété, et à reconnaître que les acteurs non-institutionnels(créateurs, promoteurs privés, associations, collectivitéslocales, secteur privé, etc.) jouent un rôle primordial dans ledéveloppement culturel. Le document préconise aussi parmi lesmesures prioritaires l’appui au développement culturel par lebiais de mesures fiscales, législatives et administratives, ledéveloppement de la capacité du secteur culturel, la garantiede l’accès égal pour les hommes et les femmes à l’expression,au processus de décision, aux arts et aux professionsculturelles, ainsi qu'à la reconnaissance des expressionsculturelles de la jeunesse et à répondre à ses aspirations, enconformité avec la culture et les valeurs africaines.Au sujet de l'aide à la création et à l’expression artistique,la Charte encourage les gouvernements à fournir une assistancefinancière, technique et toute autre forme d’assistance en vuede favoriser l’épanouissement des artistes et d’autresprofessionnels de la création et de l’expression artistique, età créer un environnement favorable à la créativité dans toutesa diversité. A cet effet, les Etats doivent fournir une aidefiscale par une politique de détaxation partielle ou complètedes biens et services culturels africains.La Charte demande aux Etats de ratifier les chartes,conventions et autres instruments déterminant les normes depréservation et de promotion de la création et de l’expressionartistique, notamment, la Convention sur la protection et lapromotion des expressions de la diversité culturelle (2005),d’aligner les politiques et les législations avec cesinstruments internationaux, et d’adopter des législationsnationales et une convention interafricaine garantissant laprotection des droits d'auteur.En ce qui concerne la protection du patrimoine culturelafricain, la Charte invite les Etats membres de l’UnionAfricaine à ratifier les instruments internationaux pertinentset à aligner leur législation nationale sur lesdits instrumentsnormatifs et prendre des mesures pour mettre en œuvre lesdispositions du document de position africaine sur l’état du

patrimoine mondial en Afrique et la proposition en vue de lacréation d’un Fonds africain du patrimoine mondial.Sur la question de la coopération culturelle intra-africaine,les Etats devraient reconnaître qu'il est indispensabled'établir une coopération culturelle interafricaine, facteur derapprochement et d'enrichissement réciproque des culturesafricaines devant s'exprimer sous la forme d'un double courantd'échanges; d'une part entre tous les pays du continent et,d'autre part entre l'Afrique et le reste du monde, enparticulier la Diaspora. En outre, ils sont appelés à renforcerleurs relations avec la Diaspora dans les domaines serapportant notamment, mais pas exclusivement, à la culture, auxaffaires, à l’éducation, à la science et la technologie.En dehors de l’adoption de la Charte, la Conférence de Nairobia pris des décisions importantes également au sujet de larévision du Plan d’action de Dakar pour la promotion desindustries culturelles pour le développement de l’Afrique, lesstatuts de l’Académie africaine des langues (ACALAN, Bamako),la mise à jour du Plan d’action linguistique pour l’Afrique, laDéclaration de l’année 2006 comme l’Année des languesafricaines, la convocation de la première édition du Congrèsculturel panafricain, la 2e session de la Conférence desministres de la culture de l’UA, le document de positionafricaine sur l’état du patrimoine mondiale en Afrique, lacréation du Fonds africain du patrimoine mondiale, l’offre del’Algérie de financer l’étude de faisabilité sur la création del’Institut culturel panafricain, la mise en œuvre du projet duGrand Musée africain d’Alger.Conformément à ces décisions et dans la dynamique lancée àNairobi, ont eu lieu le Premier Congrès Culturel Panafricain en2006 à Addis Abéba sur “Culture, Intégration et Renaissanceafricaine”, l’adoption en 2007 du document sur Le partenariatstratégique Afrique-UE (qui accorde une grande attention à lacoopération culturelle, notamment en ce qui concerne la luttecontre le commerce illégal de biens culturels, la préservationet la promotion de la diversité des expressions culturelles, ycompris les arts, le multilinguisme et les échanges culturels),ainsi que la 2e session de la Conférence des ministres de laculture de l’UA à Alger en 2008 sur l’«harmonisation etcoordination des politiques, des programmes et des activitésculturels».

Parmi les résultats de ces événements il convient de rappeleren particulier l’adoption, par la Deuxième session de laConférence des ministres de la culture de l'UA, du Pland'action sur les industries culturelles et créatives enAfrique10 qui constitue une stratégie commune des paysafricains visant à exploiter à bon escient le vaste potentieléconomique et social des ressources culturelles et créatricesafricaines dans le cadre du processus de développement globalafricain et de favoriser une amélioration tangible des niveauxde vie des artistes et créateurs africains et de leurs famillesy compris les communautés tout en contribuant au développementdurable et équitable à travers la création d'emplois etl’autonomisation de la communauté.En outre, il vise à assurer un cadre pour l’organisation, laproduction, la promotion, la distribution, l’exposition et lasauvegarde des industries culturelles et créatrices africaineset à positionner l’Afrique dans des perspectives où elle peutentièrement bénéficier des stratégies de développement, destechnologies et des marchés futurs aussi bien dans le secteurde la culture que dans d'autres secteurs.En ce qui concerne les objectifs spécifiques, économiques,sociaux et politiques, le Plan d’action accorde une priorité àla création de nouveaux marchés pour les biens et servicesculturels africains, notamment au développement d’un marchécommun culturel africain. Il souligne l’importance durenforcement de la compétitivité des biens culturels africainset capacités nationales en matière de protection, création,production, distribution et de promotion des biens culturels,l’encouragement des initiatives privées et communautaires despetites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux mesures visant àla protection des créateurs et artistes.L’effort préconisé dans le domaine des industries culturelleset créatives doit contribuer au renforcement de l'identitéculturelle africaine et de la créativité, et à l’élargissementde la participation civique au développement culturel endogène.Il doit aussi favoriser la reconnaissance de la dimensionculturelle du développement durable en Afrique, la création de

10 Version actualisée du Plan d'action de Dakar sur les industries culturelles (1992) - http://www.facebook.com/note.php?note_id=167527793277610

nouveaux forums pluralistes d'expression culturelle favorisantl’installation de la démocratie dans les sociétés africainesconformément à la Convention de l’UNESCO sur la diversitéculturelle.Sur le plan politique, les actions entreprises doivent êtreconçues dans la perspective de l’intégration régionale,permettre la réduction de la dépendance de l’Afrique en lamatière vis-à-vis du monde extérieur, et de développer, àpartir d’une plate-forme commune africaine, des relations decoopération sud/nord ainsi que la coopération sud/sud baséessur un véritable partenariat.En somme, le plan d’action vise à créer un environnementfavorable aux partenaires au développement afin qu'ils puissentappuyer les efforts africains menés dans le domaine de laculture ainsi que dans d'autres domaines du développement socialen vue du développement des industries culturelles etcréatives.

III. Politiques culturelles en Afrique: acquis et insuffisancesEn 2006, l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique apublié un ouvrage11 comprenant les décisions, recommandationset déclarations adoptées, notamment par l’OUA/UA et établissantun bilan sur l’évolution des priorités des politiquesculturelles en Afrique.En ce qui concerne les acquis, ce bilan révèle uneimpressionnante continuité et richesse de la réflexion menéesur les problèmes de la culture africaine tout au long desdécennies écoulées depuis l’indépendance.Il prouve que ce processus de réflexion a permis de créer unensemble de concepts et de propositions stratégiques quiconstitue une base solide pour l’orientation, le pilotage et

11 Recueil des textes de référence des politiques culturelles en Afrique, ed. Máté Kovács, OCPA, 2006, 396 p.(en anglais), disponible également en français et espagnol, publiée, en collaboration par l’Agence Espagnole de Coopération internationale pour le Développement depuis juillet 2009, sous forme imprimée et digitale, accessible à http://www.aecid.es/export/sites/default/web/galerias/programas/Acerca/descargas/Cuadernos_Acerca.pdf

l’évaluation des politiques culturelles aux niveaux national etrégional.Les concepts fondamentaux ont toujours été en phase avecl’évolution de la réflexion internationale. Acquis, depuis ledébut de ce processus, à un concept élargi de la culture, lesintellectuels africains ont toujours insisté sur son caractèredynamique et son rôle fondamental dans la construction desnations et dans le développement socio-économique.Tout en soulignant l’importance de la préservation del’identité et de l’authenticité africaines, ils insistaient surla nécessité d’évaluer et, si besoin est, d’adapter oud’actualiser leurs éléments constitutifs en tenant compte desnouveaux besoins et réalités ainsi que de l’évolution destendances et des réalités culturelles. Ils ont également optépour une approche ouverte à l’enrichissement mutuel provenantd’échanges équilibrés et réciproques entre les cultures.Une priorité accordée au respect de la diversité culturelle,conçue en tant qu’expression spécifique de l’unité et del’universalité de la créativité et du patrimoine de l’humanité,apparaît également comme une exigence fondamentale dès leManifeste panafricain.En raison de la vivacité de la tradition orale et du savoirtraditionnel, la nécessité d’élargir le concept du patrimoine àses éléments immatériels apparaît comme une évidence tout aulong des discussions sur les politiques culturelles. Il estimportant de souligner la priorité accordée à l’approchedémocratique des processus culturels.Tout en soulignant l’importance de l’encouragement de lacréation artistique individuelle, les documents diversinsistent sur la créativité des peules, source et origine detoute culture. Ils soulignent également la nécessité d’élargirla participation à la vie culturelle, au-delà des éliteséduquées, à tous les groupes des populations, notamment auxjeunes.Ce sont des éléments positifs qui peuvent encourager lesAfricains à intensifier leurs efforts en vue de développer lathéorie et la pratique des politiques culturelles.Mais l’analyse des documents et des réalités révèlent aussi lesinsuffisances qui caractérisent la situation. Elle faitressortir un écart persistant entre les ambitions des

déclarations de politiques culturelles et les ressourcesallouées à leur mise en œuvre.En raison de l’absence d’attention effective accordée à laculture et aux politiques culturelles dans les stratégiesnationales de développement et dans les choix budgétaires,après l’impact aliénant de l’histoire coloniale, aujourd’huiles cultures africaines sont sérieusement menacées par leseffets incontrôlés et mal maîtrisés des processus demondialisation et de transformations socio-économiques ainsique par l’invasion par des modèles culturels étrangers etproduits culturels de masse.Ces changements profonds viennent bouleverser la vie culturelleau sein des sociétés africaines en développement, plusparticulièrement dans les grandes villes. Les modes de vie, lesvaleurs ancestrales, les formes endogènes de solidarité etd'expression, les connaissances et le savoir-fairetraditionnels risquent d’être marginalisés ou perdus. De gravesmenaces pèsent aussi sur la riche diversité de cultureslocales, traditions orales et langues ainsi que sur lepatrimoine africain, culturel et naturel.Pour que les cultures africaines puissent faire face à cesenjeux et jouer un rôle dynamique dans le cadre dudéveloppement régional, la vie culturelle et la créativitédoivent être préservées et développées à travers des politiquesculturelles cohérentes et efficaces harmonisées aux stratégiesnationales et régionales de développement.Cependant, dans bon nombre de pays africains, aucune politiqueculturelle n'a été formulée. Dans d'autres cas, les politiquesculturelles officielles ne sont pas adaptées ni aux besoins despopulations, ni aux situations. En fait, pour une grande partiede la population, en particulier dans les zones rurales, laculture demeure essentiellement une partie intégrante du modede vie traditionnel de communautés pour qui les activités,biens et services culturels proposés par les institutionsculturelles officielles et par le secteur commercial ne sontpas nécessairement accessibles.Dans la plupart des cas, l'exécution des politiques culturellesadoptées est entravée par des problèmes politiques etéconomiques complexes. La faiblesse des institutions, lescontraintes financières persistantes et le manque de personnel

et d'infrastructures spécialisées, limitent cruellementl'efficacité des politiques publiques.La mise en place de mécanismes alternatifs de financement estparalysée par la situation précaire du secteur privé etl'absence de tradition de mécénat. Au vu des besoins matérielspressants, les gouvernements et organismes internationauxd'aide au développement sont réticents à faire de la cultureune priorité dans le cadre des stratégies nationales dedéveloppement et des programmes de coopération internationale.Entravés par l'absence de capitaux et d'investissements, lafaiblesse des capacités d'acquisition, le piratagedifficilement contrôlé, le morcellement des marchés et lespolitiques fiscales et douanières défavorables, les industriesculturelles africaines et les médias ne peuvent fournir unsoutien efficace à la création et à la distribution de biens etservices culturels et artistiques. Par conséquent, le secteurculturel africain et la créativité ne participent ni audéveloppement économique du continent, ni aux échangesculturels internationaux au niveau optimal de leurspotentialités.Selon la publication «La culture n'est pas un luxe dans la vie,c’est la vie!», publiée par le Département de coopération de laSuisse, au niveau mondial, 55% du marché des industriesculturelles (cinéma, vidéo, musique, télévision et radio, etc.)est contrôlé par l’Amérique du Nord. La part de l'Europe est de25%, celles de l’Asie et des pays de l’Amérique latine sontrespectivement de 15% et 5%. En l'absence de stratégiescohérentes et des investissements en capitaux, la part del'Afrique est inférieure à 1%.12

Dans la plupart des pays africains, la recherche etl’information en matière de politique culturelle sont soitabsentes soit insuffisamment développées. Ainsi les politiquesculturelles sont souvent fondées sur une connaissanceinsuffisante des problèmes complexes auxquels elles sontcensées répondre.En vue de donner une présentation plus équilibrée des réalités,il convient de rappeler aussi des faits encourageants. En dépit

12 La culture n’est pas un luxe dans la vie, c’est la vie! Principes du travail de la DDC dans le domaine culturel 2003, www.sdc.admin.ch/ressources/resource_fr_23852.pdf

des problèmes décrits ci-dessus, les cultures africainesmontrent une grande vitalité et créativité. En effet, chaqueannée, des centaines de festivals, foires, projets decoopération internationaux, d’initiatives locales, deconférences, d’expositions, de manifestations sont organisés enAfrique, même dans des situations de conflit. Des milliersd'artistes africains, musiciens, danseurs, peintres,sculpteurs, écrivains et autres créateurs ou les associationstravaillent avec détermination pour la promotion des culturesafricaines y compris sur le marché culturel international.Dans la préservation et le développement des culturesafricaines, un nombre croissant d'organisations régionales etles réseaux culturels jouent un rôle actif. Ces structures etde nombreux festivals servent de forum et de relais pour lapromotion des politiques culturelles dans leurs domainesrespectifs. C’est le cas de l'Ecole du Patrimoine Africain (EPA/ PREMA, Porto Novo, Bénin), le Conseil international desmusées africains (AFRICOM, Nairobi, Kenya), dans le domaine dupatrimoine culturel, le FESPACO (Festival Panafricain de Cinémaet de Télévision de Ouagadougou) dans le domaine du cinéma, leSIAO (Salon international de l'Artisanat de Ouagadougou dans ledomaine de l’artisanat, le Réseau Arterial (Le Cap) sur le plande la promotion des arts et des industries culturelles, etl'OCPA (Observatoire des politiques culturelles en Afrique,Maputo) en matière de politique culturelle.

IV. Vers une nouvelle dynamique des politiques culturellesafricainesCes dernières années ont été particulièrement riches enévénements. Il suffit de rappeler qu’en 2009 ont eu lieu avecla participation de plusieurs centaines de spécialistes etd’acteurs culturels, le premier Campus euro-africain decoopération culturelle (OCPA-Interarts, Maputo), le Festivalpanafricain des arts et de la culture (2e édition, Alger), laDeuxième Conférence du Réseau Arterial, le 4e Sommet mondialdes arts et de la culture (IFACCA/FICAAC) et en particulier la2e édition du Congrès culturel panafricain (Addis Abéba,novembre 2009) dont l’objectif principal est d’assurer le suividu 1er Congrès et de développer de nouvelles stratégies etpolitiques pour le développement du secteur culturel africainet les mesures techniques et juridiques à prendre en vue

d’inventorier, de protéger et de promouvoir les biens culturelsafricains en particulier.En 2010, cet élan a été maintenu notamment par le lancement dela Campagne de l’Union Africaine (2010 – 2012) visant àaccélérer la ratification de la Charte de la Renaissanceculturelle africaine par les Etats membres et par laconvocation de la 3e session de la Conférence des Ministres dela culture de l’Union Africaine (Abuja, octobre 2010) dédiée àla question stratégique du financement durable du secteur de laculture, et par la tenue de la 3e édition du Festival mondialdes arts nègres (FESMAN III, Dakar et Saint Louis, Sénégal,décembre 2010).Le 3ème Congrès culturel panafricain (Addis-Abeba, Ethiopie,28-30 août 2012), tenu sur le thème: «Culture, Sociétés etdéveloppement durable" a adopté un cadre d'action dans lequelles participants ont souligné un certain nombre de prioritésdont: la culture comme outil de développement durable  etvecteur de transformation et de développement en Afrique, lesstatistiques culturelles-le maillon faible ; la culture commele quatrième pilier du développement durable et la coopérationen matière du développement des industries culturelles etcréatives.Dans la foulée du Congrès, la 4ème session de la Conférence desministres de la Culture de l'Union Africaine (Kinshasa, 29octobre - 2 novembre 2012) tenue sur «La culture commecatalyseur de la transformation socio-économique et politiquede l'Afrique », a adopté la Déclaration de Kinshasa qui areconnu que les industries culturelles et créatives sont un dessecteurs de l'économie mondiale qui connaissent l'expansion laplus rapide et que la culture est essentielle à la paix, à lasécurité et au développement socio-économique. La Déclaration aaussi souligné le rôle primordial de la Charte de larenaissance culturelle africaine dans la promotion de laculture, du panafricanisme, de la Renaissance africaine, deslangues africaines et des valeurs partagées ainsi quel’importance d'assurer l'intégration de la culture dans lesstratégies nationales de développement et dans l'Agenda dedéveloppement après 2015.

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TEXTES DE RÉFÉRENCE ET SOURCES D’INFORMATION SUR LE WEB

I. Liste des conférences et événements importantsPremière et deuxième conférences des écrivains et des artistes africains, ayant eu lieu respectivement à Paris (1956) et à Rome (1959)Colloque organisé dans le cadre du Premier festival mondial desarts nègres (Dakar, Sénégal, 1966)Symposium du Festival culturel pan-africain (Alger, 1969), - Synthèse: Société Nationale d’édition et de diffusion, 1969, 402 p.Conférence intergouvernementale sur les aspects institutionnels, administratifs et financiers des politiques culturelles (Venise, 1970), Rapport final http://unesdoc.unesco.org/images/0009/000928/092837fb.pdfConférence intergouvernementale sur les politiques culturelles en Afrique (Accra, 1975), Rapport final http://unesdoc.unesco.org/images/0001/000190/019056fb.pdf2e Festival des arts et cultures du monde noir et africain (2ndWorld Black and African Festival of Arts and Culture (FESTAC '77, Lagos, 1977)Conférence mondiale sur les politiques culturelles (MONDIACULT,Mexico, 1982), Rapport final http://unesdoc.unesco.org/images/0005/000525/052505fo.pdfLes quatre sessions de la conférence des ministres de la culture de l’OUA (Port Louis - 1986, Ouagadougou - 1988, Yaoundé - 1990, Cotonou – 1993)Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement, Stockholm, 1998), Rapport finalhttp://unesdoc.unesco.org/images/0011/001139/113935fo.pdfLes quatre sessions de la Conférence des ministres de la culture de l’UA organisées respectivement à Nairobi (décembre 2005,), à Alger (octobre 2008), à Abuja (octobre 2010) et à Kinshasa (octobre – novembre 2012)La session spéciale du Sommet de l’AU sur la culture et l’éducation (Khartoum, janvier 2006)2ème Festival culturel panafricain (Alger, juillet 2009)

Les trois sessions du Congrès culturel panafricain organisées àAddis Abéba respectivement en novembre 2006, en novembre 2009 et en août 2012)La 3e édition du Festival mondial des arts nègres (FESMAN III, Dakar et Saint Louis, Sénégal, décembre 2010)Les Conférences des Ministres chargés de la Culture des organisations intergouvernementales concernées par la culture (ALECSO, Commonwealth, CPLP, ISESCO, PALOPS, et des CERs (Communautés économiques régionales africaines: CEDEAO, CEEAC,

CEPLG, COI, EAC, SADC, UEAC, UEMOA, UMA, etc.)

II. Liste des documents de référence: déclarations, chartes, plans d’action

Textes normatifs de l’ONU et de l’UNESCODéclaration universelle des droits de l'homme (ONU, Paris, 1948)http://www.un.org/fr/documents/udhr/Accord visant à faciliter la circulation internationale du matériel visuel et auditif de caractère éducatif, scientifique et culturel, avec Protocole de signature et modèle de certificat prévu à l'article IV de l'Accord (Beyrouth, le 10 décembre 1948) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=12064&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlAccord pour l'importation d'objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel, avec annexes A à E et Protocole annexé (Florence, le 17 juin 1950) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=12074&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html Protocole , Nairobi, le 26 novembre 1976La Convention Universelle sur le Droit d’Auteur (1952) et protocoles annexes 1, 2 et 3; http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=15241&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlLa Convention sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954) et ses protocoles de 1954 et de 1999. Convention pour la protection des biens culturels en cas de

conflit armé, avec Règlement d'exécution (La Haye, le 14 mai 1954)-Protocole, La Haye 14 mai 1954-Deuxième Protocole, La Haye, 26 mars 1999http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13637&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlLa Convention concernant les échanges internationaux de publications (1958) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=15395&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlLa Convention internationale sur la protection des droits des artistes-interprètes, des producteurs d'enregistrements sonoreset des organismes de radiodiffusion (Convention de Rome, 1961);http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13645&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlDéclaration des principes de la coopération culturelle internationale (1966)http://unesdoc.unesco.org/images/0011/001140/114048f.pdf#page=89=Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ONU, 1966) http://www2.ohchr.org/french/law/cescr.htmConvention concernant les mesures à prendre pour interdire etempêcher l'importation, l'exportation et le transfert depropriété illicites des biens culturels (1970)http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13039&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlConvention universelle sur le droit d'auteur révisée à Paris le24 juillet 1971-Protocole 1-Protocole 2http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13520&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlConvention pour la protection des producteurs de phonogrammes contre la reproduction non autorisée de leurs phonogrammes (Genève, le 29 octobre 1971) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13646&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

Convention du patrimoine mondial (1972),http://whc.unesco.org/fr/conventiontexte/Recommandation concernant la participation et la contributiondes masses populaires à la vie culturelle (Nairobi, 26 novembre1976)http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13649&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=-471.html)Convention multilatérale tendant à éviter la double imposition des redevances de droits d'auteur, Modèle d’accord bilatéral etProtocole additionnel à la Convention multilatérale (Madrid, le13 décembre 1979) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=15218&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlRecommandation relative à la condition de l'artiste (Belgrade,27 octobre 1980)http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13138&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html*Déclaration de México sur les politiques culturelles (août1982)http://portal.unesco.org/culture/fr/file_download.php/ba3dfc76355fa2a877ade1d8733df669mexico_fr.pdf)Recommandation sur la sauvegarde de la culture traditionnelleet populaire (1989)http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13141&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlPlan d’action de Stockholm sur les politiques culturelles pourle développement (1998)http://www.unesco.org/culture/laws/stockholm/html_fr/actionpl1.shtmlDéclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle(2001)http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001271/127160m.pdfConvention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique (2001) http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13520&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlConvention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel(2003)http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Convention_Intangible_Heritage-fr.pdf

Convention sur la protection et la promotion de la diversitédes expressions culturelles (2005)http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=31038&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.htmlRésolution 65/166 adoptée par l’Assemblée générale sur Cultureet développement (2010)http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/65/166&Lang=FDéclaration de Hangzhou - Mettre la culture au cœur des politiques de développement durable (2013)http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/CLT/pdf/final_hangzhou_declaration_french.pdfN.B. D’autres instruments normatifs adoptés par l’UNESCO(recommandations, déclarations, etc.) concernant la culturepeuvent être consultés sur le sitehttp://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=13649&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=-471.html

Textes de référence africainsManifeste culturel panafricain (OUA: Premier festival culturelpanafricain (Alger, 1969)http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Pan_African_Cultural_Manifesto-fr.pdfDéclaration de la Conférence intergouvernementale sur lespolitiques culturelles en Afrique (Accra, 1975)http://unesdoc.unesco.org/images/0001/000190/019056fb.pdfCharte culturelle pour l’Afrique, adoptée par le Sommet del’OUA (Port Louis, 1976)http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Cultural_Charter-fr.pdfDéclaration sur les aspects culturels dans le Plan d’action deLagos (OUA, 1985)http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Cultural_Aspects_Lagos_Action_Plan-en.pdf (en anglais)Plan d'Action Linguistique pour l'Afrique (Sommet de l’OUA,Addis Abéba, 1986)http://www.bisharat.net/Documents/OUA-PAL-86.htmAccord culturel cadre pour la Communauté économique des Etatsde l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, 1987)

http://www.legitogo.gouv.tg/annee_txt/1990/Pages%20from%20jo_1990-006bis.pdfIndustries culturelles pour le développement de l’Afrique: Pland’action de Dakar (1992)http://unesdoc.unesco.org/images/0011/001131/113126eo.pdf (enanglais)Déclaration des politiques linguistiques en Afrique (Harare, 20-21 mars 1997)http://www.bisharat.net/Documents/Harare97DeclarationFr.htmSymposium sur les politiques, les stratégies et les expériencesde financement de la culture en Afrique, Abidjan, juin 2000, Rapport final, http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Abidjan_Final_Report-fr.pdfPlan stratégique de la Commission de l’Union Africaine, Volume2: Cadre stratégique 2004-2007 de la Commission de l’UnionAfricaine, Axe 6, pp. 47-48http://www.iss.co.za/AF/RegOrg/unity_to_union/pdfs/pdf_fr/au/cadrestrat.pdfPlan stratégique de la Commission de l’UA, Volume 3: Pland'actions 2004-2007, AXE 6: Culturehttp://ocpa.irmo.hr/resources/docs/AU_Plan_of_Action_Culture-fr.pdfCharte de la renaissance culturelle de l’Afrique (Khartoum,2006)http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/AU_Cultural_Reanaissance_Charter_2005-fr.pdfPlan d’action des industries culturelles et créatives enAfrique (Alger, 2008)http://www.facebook.com/note.php?created&&note_id=167527793277610&id=100962769953248#!/note.php?note_id=167527793277610

***Politiques culturelles en Afrique –Recueil de documents deréférence, Máté Kovács (ed.), Séries de publications ACERCA,AECID en coopération avec l’OCPA, Madrid, 2009, 370 p.(accessible en français à http://www.aecid.es/export/sites/default/web/galerias/programas/Acerca/descargas/Cuadernos_Acerca.pdf )

C. Documents du groupe des ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique)et de l’Union européenneDéclaration de Dakar sur la promotion des cultures et desindustries culturelles ACP, ACP/83/006/03 (2003)http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Dakar_Declaration-fr.pdfPlan d'action de Dakar pour la promotion des cultures et des industries culturelles dans les ??? membres du Groupe des pays ACP, ACP/83/010/03 (2003) http://ocpa.irmo.hr/resources/docs/Dakar_Plan_of_Action-fr.pdfDéclaration de Bruxelles des artistes, des professionnels etdes entrepreneurs de la culture (2009) http://www.culture-dev.eu/www/colloque/Culture-dev.eu-declabxl-fr.pdf,D. Documents de l’Organisation internationale de laFrancophonieDéclaration et plan d’action de Cotonou (2001)http://www.francophonie.org/IMG/pdf/Conf_minis_Culture_Cotonou.pdf

***E. Documents de la Conférence islamique des ministres de lacultureLa Déclaration islamique sur la diversité culturelle et la sauvegarde des identités et des patrimoines des peuples (2004) http://www.isesco.org.ma/templates/isesco/confSpec/fr/D%C3%A9claration%20Alger.pdf

III. Rapports mondiaux sur la cultureNotre diversité créatrice, rapport de la Commission mondiale dela culture et du développement (UNESCO, 1995) http://www.unesco.org/culture/policies/ocd/html_fr/index_fr.shtmlRapport mondial sur la culture (UNESCO, 1998) http://upo.unesco.org/details.aspx?Code_Livre=2581, http://www.unesco.org/new/en/unesco/resources/publications/unesdoc-database/Rapport mondial sur la Culture - Diversité culturelle, conflit et pluralisme (2000), UNESCO, http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=13977&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

Rapport mondial sur le développement humain - La liberté culturelle dans un monde diversifié (PNUD, 2004) http://hdr.undp.org/en/media/hdr04_fr_complete.pdfRapport sur l'économie créative (CNCED, 2008), Résumé http://unctad.org/fr/docs/ditc20082ceroverview_fr.pdfRapport mondial de l’UNESCO „Investir dans la diversité culturelle et le dialogue interculturel (UNESCO, 2009) http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001847/184755f.pdfRapport mondial sur l’Economie Créative, 2e édition, CNUCED, 2010 www.unctad.org/Templates/WebFlyer.asp?intItemID=5763&lang=1Cultures and Globalization Series (published by Sage, ed. byHelmut Anheier and Yudhishthir Raj Isar)http://www.sagepub.com/productSearch.nav?seriesId=Series1021

The Cultural Economy (2007) Cultural Expression, Creativity and Innovation (2010) Heritage, Memory and Identity (2011) Cities, Cultural Policy and Governance (2012)

IV. Documents méthodologiquesA. Formulation des politiques culturellesAgenda 21 de la culture (cités et gouvernements locaux unis, commission de culture, 2004) – principes des politique culturelle des villes http://www.agenda21culture.net/index.php?option=com_content&view=article&id=44&itemid=57&lang=frManuel sur les industries culturelles (ACP, 2006) http://www.acpcultures.eu/_upload/ocr_document/ACP-Bosman_ManuelIndustriesCulturellesACP_2006.pdfGuide pour la formulation et l’évaluation de politiques culturelles nationales en Afrique, OCPA, Maputo, 2009, 23 p. [email protected] pour les statistiques culturelles de l'UNESCO de 2009 http://www.uis.unesco.org/culture/Pages/framework-cultural-statisticsFR.aspx?SPSLanguage=FRAdapter la roue: Vers la formulation des cadres de la politiqueculturelle pour l’Afrique, Arterial Network (2010) http://www.arterialnetwork.org/uploads/2012/03/Cultural_Policy_Template_FR.pdf

Guide méthodologique pour l'élaboration d'études sur l'impact socio-économique de la culture en Afrique de l’Ouest (Fonds régional pour la promotion de la coopération et les échanges culturels en Afrique de l’Ouest, 2011) http://www.culture-dev.eu/pdf/fr/guidemethodologiqueimpacteconomiqueculturejuin2011_000.pdfInternational Co-Production Manual - The Journey which is full of surprises (Manuel sur la coproduction internationale - Le Réseau international des arts du spectacle IETM, 2011) et http://www.ietm.org/upload/files/2_20110615110511.pdfGuide Pratique d’Arterial Network sur la Gestion de Projet (2012) http://www.arterialnetwork.org/uploads/2012/02/Project_Management_Toolkit_FR.pdfUn Nouvel agenda de politiques culturelles pour le développement et la compréhension mutuelle: arguments en faveurd'un engagement fort pour la diversité culturelle et le dialogue interculturel (UNESCO, 2012) http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002147/214747f.pdfGuide des politiques pour les industries culturelles et créatives http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/cultural-diversity/diversity-of-cultural-expressions/tools/policy-guide/Cultural Participation, UNESCO/UIS, Paris, 2012http://www.uis.unesco.org/culture/Documents/fcs-handbook-2-cultural-participation-en.pdfMeasuring the Economic Contribution of Culture, UNESCO, Paris,2012http://www.uis.unesco.org/culture/Documents/FCS-handbook-1-economic-contribution-culture-en-web.pdf

B. Guides pour intégrer la culture dans les stratégies decoopération pour le developpementChangement et Continuité. Principes et Instruments pourL'Approche Culturelle du Développement,1999),. 343 pp.Involving Culture - Fieldworker’s Guide to culturally-sensitivedevelopment by Helgi Eyford & Glen Eyford, Paris, UNESCO &ACDI, 1995Navigating Culture: A Road Map to Culture and Development,Ministry for Foreign Affairs, Department for International

Development Co-operation, Helsinki, 2000http://formin.finland.fi/Public/download.aspx?ID=13686&GUID={99345073-A298-48C1-AF08-FA0C425D2984}Culture and Development: Strategy and Guidelines, DANIDA,Copenhagen, 2002,http://www.um.dk/Publikationer/Danida/English/DanishDevelopmentCooperation/CultureAndDevelopment/index.aspCulture is not one of life’s luxuries. It is life itself.Principles of SDC (Swiss Development Co-operation) CulturalPolicy, 2003, www.sdc.admin.ch/ressources/resource_en_23852.pdfStratégie Culture et Développement de la coopération espagnole(AECID, 2005, Résumé exécutifhttp://www.maec.es/SiteCollectionDocuments/Cooperaci%C3%B3n%20espa%C3%B1ola/Publicaciones/DES%20RE%20Cultura%20y%20Desarrollo%20Fra.pdfStrategy for Norway’s culture and sports co-operation withcountries in the South, Norwegian Ministry of Foreign Affairs,Oslo, 2005 http://www.regjeringen.no/upload/kilde/ud/rap/2005/0022/ddd/pdfv/265661-culture.pdfLe prisme de la diversité culturelle - un outil pratique pourintégrer la culture dans le développementhttp://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/culture-and-development/the-cultural-diversity-lens/Culture and Media in Development Co-operation - The SIDA’spolicy for culture and media, 2006www.sida.se/shared/jsp/download.jsp?f=SIDA30665en_Policy-Culture.pdf&a=25665Guidelines for managing the integration of culture intodevelopment programmes, SEAMEO-SPAFA, Bangkok, 2006, 124 p.http://www.seameo-spafa.org/files/book.pdfPutting Culture First, Commonwealth Perspectives on Culture andDevelopment, Commonwealth Foundation, 2008 http://www.commonwealthfoundation.com/uploads/documents/finalPuttingCultureFirst_web3.pdfCommonwealth Statement on Culture and Development, CommonwealthFoundation, 2009, http://www.commonwealthfoundation.com/uploads/documents/Statement_on_Culture_web1.pdf

V. Sites internet contenant d’autres documents importantsconcernant les politiques culturellesAction Culturelle Algérienne http://www.alger-culture.com/news.php, notamment Etude comparative de certains aspects des politiques culturelles en Algérie, en Egypte, au Maroc et en Tunisie (Budget de la culture / Décentralisation-déconcentration / Echanges culturels)Par Ammar Kessab (Algérie) & Dounia Benslimane (Maroc) à http://s3.archive-host.com/membres/up/1890583760/Etude_comparative_-_Politiques_culturelles_Algerie_Egypte_Maroc_Tunisie.pdfALECSO, Organisation de la Ligue Arabe pour l’Education, laCulture et la Science (Tunis)http://www.alecso.org.tn/lng/index.php?option=com_content&task=view&id=42&Itemid=44Arterial Network (Cape Town) http://www.arterialnetwork.org/Compendium of Cultural Policies and Trends in Europe (en anglais) http://www.ericarts.org/web/projects.php?cid=600&aid=60Culturelink (Zagreb, en anglais) http://www.culturelink.org/Guide de l’administration culturelle des pays ibéro-américain(Guía de la Administración Cultural Iberoamericana – enespagnole, Bogota) http://www.oei.es/cultura/guia.htmISESCO, Organisation Islamique pour l’Education, la Culture etla Science (Rabat) http://www.isesco.org.ma/; Communiqués etdécisions des Conférences de ministres de la culturehttp://www.isesco.org.ma/index.php?option=com_k2&view=item&layout=item&id=63&Itemid=93&lang=frObservatoire des politiques culturelles en Afrique (OCPA, Maputo) http://ocpa.irmo.hr/resources/index-en.htmlOrganisation internationale de la francophonie (OIF, Paris) http://www.francophonie.org/actions/arts/index.cfmUNESCO, Secteur de la Culture (Paris) http://www.unesco.org/new/fr/cultureUnion Africaine (Adis Abéba), Social Affairs http://au.int/fr/dp/sa/nodehttp://s3.archive-host.com/membres/up/1890583760/Etude_comparative_-_Politiques_culturelles_Algerie_Egypte_Maroc_Tunisie.pdf