Les structures de conservation des céréales en méditerranée nord-occidentale au premier...

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TECHNIQUES ET ECONOMIE ANTIQUES ETNNÉOIÉVNLES : le temps de l'innovation Colloque international (C.N.R.S.) Aix-en-Provence 21-23 Mai 1996 lextês réunis par Dimitri MEEKS et Dominique GARCIA Centre Camille Jullian et Recherches d'Antiquités Africaines (C.N.R.S., Université de Provence) Temps, Espaces, Langages Europe Méridionale Méditerranée (C.N.R.S., Université de Provence) Direction régionale des Affaires culturelles Provence Côte d'Azur Centre Archéologique duVar z€\ /ô- editions ernonce

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TECHNIQUES ET ECONOMIEANTIQUES ET NNÉOIÉVNLES :

le temps de l'innovation

Colloque international (C.N.R.S.)Aix-en-Provence 21-23 Mai 1996

lextês réunis par Dimitri MEEKS et Dominique GARCIA

Centre Camille Jullian et Recherches d'Antiquités Africaines(C.N.R.S., Université de Provence)

Temps, Espaces, Langages Europe Méridionale Méditerranée(C.N.R.S., Université de Provence)

Direction régionale des Affaires culturelles Provence Côte d'AzurCentre Archéologique du Var

z€\ /ô-editions ernonce

LES STRUCTURES DE CONSERVATIONDES CÉRÉALES EN MÉDITERRANËE

NORD.OCCIDENTALE AU PREMIER MILLÉNAIREAVANT J.-C. : INNOVATIONS TECHNIQUES

^

ET ROLE ECONOMIQUE

Dominique GARCTA(Maître de conférences Pré- et Protohistoire, Centre Camille-Jullian,

Université de Provence. Aix-Marseille l)

RÉsUMÉLa documentâtion archéologique, historique et ethnologique permet de préseûtet les dilfércnts Wes de structuresde coûseNation des cétéales à noyen et long termes : ensuite sont analysés les innovations techniques dans ledomaine du stockage et le rôte économique des éseNes en Méditertunée nord-occidentale prctohistoique. Le siloapparaît comme une patique indigène destinée à une conseNation à long tetne. Les concentrations obseNées auxVellte s. av. J.-C. dans la égion d'Empoion et en Languedoc occidental sont nises en rclation avec uû commercedes céréales suscité par tes Phocéens. Les Gaulois enptuntercnt aux Grecs I'usage du pithos, récipieût bien adaptéaux stockages à couî| et moyen teme. En plus d'autres systèmes de ÉseNe alternatifs (amphorcs, vases lournès,écipients en torchis...) trois types de grcniers sont nis en évidence : le premiet pouffait être d'otigine celtique (qrc'ûiet aérien sut poteaux ptantés), le second d'otigine phénico-punique où grccque (grcnier à planchet sur mureEparalètes), te demier (pièce aux parcis enduites de totchis) ttouve des paallèles en Grece.

Les réserves de céréales constiluent un élément vitalpou r l a su rv ie des g roupes huma ins an t i ques ;e l l esconcernent notamment trqis domaines essenliels : I ali-mentation iconservation des aliments à court et longtermes), l'agriculture (préservatioô des semences) et lecommerce (produits destinés à l'échange). Notre enquê-te porte sur les modes de slockage des grains en[Iédileûanée nord-occidentale (France méridionale etEspagne) à la l in de lÀge du Bronze et a lÀge du Fer'soi l sur un mil lénaire (vers 900 av. J. C./vers 125 av.J.-C.). Duranl cette période, I'arc nord-méditeranéen seorésente comme un espace d'étude privi légié du fait,nolamment. de sa situâtion d'interface entre les popula_tions locales ( lbères, Ligures, Celtes) d'une part, lescommerçanls et colons Phénico-puniques, Ekusques,Grecs et Romains d'auire Part.

Après avoir défini (fig. 1), à partir de la documenta-tion archéologique, historique et ethnologiquê les difté-renls lypes de struclures de stockage à moyen et longtermes (GAsr Er Srcaur dir. '1979; 1981 ; 1985), nousavons établi un inventaire des données archéologiquesqui fait appârâilre deux axes de recherches majeurs :innovations techniques et rôle économique des réserves.ll apparaît indispensable d'appréhender la documenla-tion sur la longue durée et de présenter acquis et pro-blèmes pour les principaux procédés reconnus : salo,récipient en cérâmique (plfhos, jarre en céramique touÊnée...), grenier construit, vase en lorchis. Durant toule lapériode étudiée, il y a coexistence de deux techniques,opposées, en malière de conservation des céréales : lemode en air libre qui, pour l'Age du Fer, comprend d'une

part le stockage en vrac et la consetuation dans desrécipients en céramique ou en torchis, et d'autre part lêmode en atmosphère conlinée qui regroupe le stockageen si lo et en vaisseaux de céramique ou de torchis.Comme nous le verrons, ces deux pratiques répondenl àdes besoins difiérents et à des contextes èconomlqueset culturels variés.

LE stLo, UNE PRATtoUE lNDlcÈNEPoUF UN STOCKAGE À LONG TERME

Le silo. fosse à embouchure rélrécie creusée dans Iesol, conslitue, on I'a souvent dit, le mode de conserva-tion des céréales en atmosphèrê confinée le plus âppro_p é (SrcAUr'1978). tjne fois la fosse remplie de grainsbâttus et vannés. on scelle herméliquement l'êmbouchu-rê à Iaide de terre ou d'argilê, atin d'isoler le contenu clel'air exiéieur, de I'humidité et des insecles. Le graln vacontinuer à respirer et consommer l 'oxygène contenudans le silo tout en rejetant du gaz carbonique Peu àpeu, en I'absence d'oxygène, les grains vonl entrer dansune phase de dormance qui favorisera une conservationde longue durée iout en gardant leurs capacités germÈnaiives. Ce processus avait déjà été compris et décrilDar les Anciens tel Varron (Bes Rustica, l, 57, 2) quanous dit " cerlains ont leurs grenieis sous lerre, destosses qu'on appelle si los (.. .). l ls (. . . ) prennent soin quele blé soit à I'abri de I'humidité et de I'air, sauf lorsqu'onI'en tire pour lâ consommation. Là en êffet où l'air nepénètre pas, point de charançon. Ainsi ensilé, le blé pou-

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Péserves à cééales prctohistoriques

Bécipients

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Nonlornée founée \ \

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nde uhe lb.dquepeinre M.réri.ux péri$.bles Genlersurpoléur Réclplenl

Fig. 1. Arbre iaxinomique des réserues à céréales enMéditeûanée occidenlale,

la.d restê jusqu'à cinquante ans, mais le millet dure plusde cent ans ". En effet, les agronomes romains cilent àplusieurs reprises ce mode de conservalion (DupRÉ1991), qu' i l soit quali f ié de sub teff is (Varron, ÆesBustica, l, 57, 2), de sub teta (Varron, Res Fusûbâ, l,57,2), defossa (Columelle, Res Rustica, l, 6, 15) ou /nscrobibus (Pline, H. N., Xvlll, 306). Mais si les textesfonl mention de l'efficacilé de l'ensilage, sl/.i ou pùtei leurapparaissent essentiel lement adaptés aux régionschaudes notamment I'Espagne, l'Afrique ou la Thrace elce dans le cadre d'une agricullure tradilionnelle.

L'ut i l isation du si lo est connue, dans le l \4idi de laFrance et en Espagne, dès le début de I'agricullure auVle millénaire av. J.-C. Certains chercheurs ont mêmesupposé qu'il avail précédé l'agricullure et qu'il proté-geail , dans un premier temps, le fruit de cueil lettessélectives (graminées et légumineuses). En Languedocet en Provence, parmi les exemptaires les plus ancienson citerâ ceux de Port iragnes ou de Florensac dansl 'Hérault et de Chateauneutles-l\râ igues dans lesBouches-du-Rhône qui datent du début du Néolilhique.En Espagne des silos daiés du Néolithique ancien ontété signalés dans le Nord-Est dê lâ Péninsule (Haui-Emourdan).

Le nombre des silos préhistoriques pâr gisement eslrelativement faible, généralemenl | à 2 silos, parfois unedizaine, au maximum 20 exemplaires. ll s'âgit des siruc-tures de faible orofondeur - rarement plus d'un mètre -soit d'une capacité de 3 ou 4 hl. Seûls des exemplairesdatés du Néolithique moyen. de culture chasséenne. àVilleneuve-Tolosanne {Haute-Garonne) ont une conlenance êxceplionnelle de 30 hl. La répartition, le nombreet le volume des silos néolithiques nous incite à y voirdes slructures destinées à la préservation des semenceset au stockage famil ial. Leur faci l i té d'aménagementdans le conterle économique de ces premières sociétés

rurales a permis une diffusion rapide de cêtte techniquedâns les ditférents groupes de la fin de la Préhistoire.

L'utilisation du silo durant l'Age du Bronze en Gauleméridionale est atlestée, mâis semble relativementfaible. ll est vrai que pour cette période la documentationarchéologique indique un très probâble retour à un modêde vie semi-sédentaire fondé sur une économie essen-tiellement pastorale (Py 1993). Par contre, en Espâgne,et parliculièrement dans le Levant, les populalions sefixent à proximité des vallées et développent une agricul-ture performante. De nombreux exemples de silos ontété signalés tant isolés que groupés (ALoNso 1997). Oncitera, parmi d'autres, les 48 silos mis au iour dâns I'hâ-bital de Moncin (Borja, Saragosse) dont la capacité destockagê - soit autour dê 330 litres, soit âutour de '1 300litres - indiquent un usage essentiellemenl familial.

En Gaulê, lês chosês pâraissent rapidement évoluerau débul du ler Âge du Fer (Vllle s. av- J.-C.) en particu-lier dans la partie occidenlale du Languedoc - nolam-menl le bassin de I'Aude. Nous avons repéré des struc-tures de stockage enterrées sur la quasi-totalité dessites connus {GaRcra 1987). Le sile le mieux documêntéest sans doute celui de Carsac {Carcassonne, Aude) oùr!'on a mis au jour plus dê 80 silos datés dê la sêcondemoitié du Vlle s. av. J.-C. (VaouER 1986). Trois types desilos onl pu être distingués : en premier lieu des fosseshémisphériques de très forte capacilé (entre 90 êt 100heclolitres), ouis des silos en forme d'enlonnoù renversé(entre 20 et 25 hectolitres) et, enfin, une série de petilesfosses en sâc lentre 10 et 15 hectolilresl Si les diffé-rences morphologiques enlre ces divers types sont peuaccuséês, l'écârt êntre les capacités peut refléter des dif-férences dans le statut, la nature et le rôle de cesrésêrves. Lês petites fosses en sac, qui sont les plusnombreuses à Carsac, pouvaient conlenir les semencesdes unités domestiques (soit de quoi emblaver environ6 ha par an), les fosses moyennes seNaient à mettre enréserve des grains de consommation les années dêbonne récolte el les silos de forte capacité servaient deréserves collectives ou destinéês à l'échânge.

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On rekouve dê fortes câpacités de stockâgê ên silossur de nombreux autres sites du Roussillon. de l'Audeou de I 'Hérault. À Ruscino (Pyrénées-Orientales) Iescapacités mesurables se situent entre 30 et 195 hl pourune centaine de silos. A Ensérune (Hérault) les volumesvarieni de 20 à 350 hl I les silos onl élé creusés à profl-mité ou à I'intérieur des mâisons ou regroupés sous laforme d'aire d'ensilage en divers points du sile donl deuxexta murcs,

En ce qui concerne l'arrière-pays audois, on ne pos-sède encore que des renseignements assez poncluelssur les fosses et silos dê la tin de I'Age du Fer, fâute dêfouilles extensives, maas ce type de struclure apparaîtsur beaucoup de sites : quelques silos à ouverture rétré-cie sont signalés à Bram, à Trèbes-L/illegrand (environ25 hl), Mâlves, Castelnaudary-Le Pech êt Saint-Jacques(environ 50 hl), Lâ Lâgâste (27 hl), quelquetois âssociésà des restes d'habilations en bois et torchis. Sur la zonehabitée de ces derniers sites existent aussi de nom-breuses excavations arasées, dont les diamètres, à labase, varieni enlre 1 m et plus de 2 m : ils'agit probable-menl de silos, dont les volumes restitués se situeraiententre 20 et 55 hl. Quelques fosses, de même type, pré-sen ten t des capac i tés p lus impor tan tes :85 h l àLaslours. environ 140 hl à Montfau. de 70 à 105 hl àCastelnaudary ; il peut existêr des concentralions importantes de silos, comme à Lastours-Lacombe iGAFcrA,RANooULE 1989). On a donc affaire dans cette région àdes populations sédentâirês pratiquant I'agriculture etdégageant dès une période ancienne un surplus céréa-lier- Sur les sites concêrnés â également été reconnueune aclivité métallurgique du bronze mais également dufer. On pourrait avancer, à titre d'hypothèse, que lâ pré-sence de gisements de ler facilement exploitables et lapratique d'activilés métallurgiques - peu compatiblesavec le nomadisme - auraient, en Languedoc et enCa ia logne p lus tô t qu 'a i l l eu rs ( va l l ée du Rhône ,Provence), poussé les populations à se fixer et à oienterleurs activi lés vivrières vers l 'agriculture, el le-mêmegrande consommatrice de métal.

D'un point de vue chronologique ces structures couvrent tout l'Age du Fer mais les lve et llle s. semblentles phases du plus dense creusement. C'est égalementde cefte période que datent les principaux champs desilos (Ensérune, Ruscino, Elne...). En Espagne, lesconcêntraiions les plus importantes sont celles qui ontété repérées dans l'arrière-pays d'Empoion lqosas,Pontos...) où I'on connaît des aires d'ensilage de plusieurs ceniaines de si los datés des lv-l l le s. av. J.-C.(AoFoHEF Er4!. 1993;ALoNso 1997). L'hypothèsê d'unlien associant ces productions céréalières régionales etle commerce méditerranéen - notamment grec - â étéémis depuis plusieurs ânnéês tant pour le Languedoc(GaFcra 1987) que pour la Catalogne (l\raRrN TORTEGA'1982; SANMAÊ1-GRECo 1992, 35-36; RoUTLLARD 1991,213-214).

En France médileranéenne, l'étude du comblemenlrêlatif à l'abandon des silos indique clairement un âban-don massif de la pratiquê de I'ensilage à la tin du lers. av. J.-C. (GAFcrA 1987) pour réapparaître aux llle-lve

s. ap. J_.-C. et êlre ensuite largemenl uti l isé au hautiroyen-Age (RAYNAUD Er Â.. '1990). En Espâgne, le silovâ êlre largement uiilisé lusqu'au lle s. av. J.-C. pour dis'parailre presque totalement au début de l'époque impé-riale (DUPFÉ'1991, 210).

LA CEBAMIOUE NON TOURNËE :UN MODE DE GESTION FAMILIAL

La jarre (ou grânde urne) est un récipient de dimen-sion notable (plusieurs dizaines de lilres) lrès ancienne-ment utilisée, depuis le début du Néolithique, pour lesréserves de denrées sèches, plus rarement pour lesliquides. La jarre modelée, en général de typologie trèslraditionnelle. est Drésente dans les habitations des deuxÂges du Fer dans le Midi de la France et dans la pénin-sule lbérique. D'un volume inférieur à'100 litres, ces réci-pients sont rarement regroupés sous forme de grenier etconstituent, par excellence, un type de stockage familialà court et moyen termes.

LE PITHOS, UN EMPRUNT DES GAULOISDU MIDI AUX PHOCEENS

Les pilâol, grosses larres aux parois épaisses, sontinconnus des civilisations de Méditeranée nord-occiden-tale du Bronze final et du début de l'Âge du Fer. Lesexemplaires les plus anciens, d'origine certainementphocéenne, apparaissent en Languedoc orienlal avecles oremières imoortâtions mâssâliotes soit vers le milieudu Vle s. av. J.-C. (La Liquière et Gailhan dans le Gard,Les Gardies dans l'Hérault). A irarseille même on lesrencontre dans les niveaux archéologiques de la premiè-re moit ié du Vle s. av. J.-C. {quart ier Saint-Laurent;rens. L.-F. Gantès). Leur usage se généralise dans l'en-semble du sud de la Gaule au Ve s. av. J.-C., la plupartdes pif,oiéludiés sonl alors des produclions locales. Enmilaeu indigène, la fabricalion des pithoi est probable-ment due à des artisans utilisant des lechniques hellé-njques (plutôt qu'à des arlisans grecs) et se déplaçant(âvec lêur dégrâissânt voire leur argile) sile par site, ouoroduisant dans un l ieu donné Dour tout un sectêur.Cette dernière hypothèse est appuyée par I'analyse despithol provênant de région Béziers-Narbonne qui possè-dent tous un dégraissant coquillier et une ârgile issue del'embouchure de l'Aude.

Dans I'habitation, ils vont d'abord être utilisés concur-remment à la jarre (irailhac, Beaucaire, La Ramasse,Ladern). puis seuls ou en bâtterie, jusqu à la fin de I Agedu Fer (typologie dans GaRcra 1992). Leur capacitésemble augmenter progressivement :environ 3 hl àPech-Maho et Peyriac (lve et llle s. av. n.è.), de 2,5 à3,8 hl à Ruscino aux llle/lle s. av. J.-C. ; à Ensérune etlvlontlaurès. aux lle et ler s. av. J.-C.. la forme carénéedoit contenir en moyenne 4 hl. et le type " româin ' ou" italique ", plus récent,5,5 hl. Toutefois, une sorte deDeIil doliun, d'une capacité voisine de l'hectolitre êstencore produit et ut i l isé en Languedoc occidental,notamment dans I'ouest audois (Castelnaudary-Le Pech,

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La Lâgaste). En Gaule méditerranéenne, son adaptationindigène sera exclusivêment réseryée aux céréales jus-qu'au llle s. av. J.-C. Au lle s., en Languedoc, un typenouveâu de jarre (importalion ? innovation ?) servira à lavinificalion et la consêrvâtion de liquides (GAFca 1992).

Stalistiquement absent du mobilier mis au jour lors delâ fouille des habitats languedociens et provençaux anté-rieurs à 500 av. J.-C. et situés à moins de 40 km de lacôte, les plthol représenleronl, au milieu du Ve s. av.J.-C., de 25 à 35 % du mobilier sur les sites indigènes d!Midi. Cette progression des laux de fréquence seraaccompagnée d'une augmentation des volumes ; phéno'mène oui oeut être considéré comme étanl lié au com-merce méditerranéen (GaRcra 1987,60-63). Ceci estconfirrné par lévolution quasi-parallèle de Ia consomma-tion de vin grec, donl témoigne la présence d'amphoresvinâkes, dans le monde indigène (Py 1989) (Iig. 2).

Le pifl,os ne sera pas utilisé dans la péninsule ibé-rique à la période préromaine où I'usage ancien du tourlui ferâ, sans doute, préférer de grandes urnes (tirariâs)en céramique fine.

AUTRES RÉctPtENTS cÉRAMrouEs :MODES DE STOCKAGE ALTERNATIFS

Tanl en Gâule qu en Espagne, les amphores sont tré-quemment mentionnées, en nombre très variable, parmiles vases présents dans l'habitation ou les resserres

{Entremont à Aix-en-Provence - Bouches-du-Rhône -,La Liquière à Calvisson - Gard -, La Monédière àBessan - Hérault -, Punta del Lop - Valencia...). Enrégion narbonnaisê, on a de nombreuses mentionsd'amphores de tous types (massaliètes, puniques,ékusques), considérées comme associées aux réci-pients à résêrves (Mailhac, Oupia, Pech-L/aho). Ce réci-pient est bien adapté au stockage de liquides, peut, enparticulier torsqu'il s'agit de formes dépourvues de col(types puniques et ibériques), remplir d'autres fonclions.A ces types s'ajoutent les amphores italiques décolle-tées, leur découverle esl fréquenle en Espâgne et enLanguedoc occidental où cerlaines ont été trouvées enposit ion d'uti l isation dans un angle de cabane (LaLagaste, Aude). En tout état de cause, I 'usagê desamphores a dû se limiter au stockage des grains à desfins très pârticulières, voire au transport de pelites quan-tilés d un poinl à un aure. ce n est que très occasion-nellement que l'âmphore (vase d'un contenu modestesitué autour de 20 litres) consiitue un conteneur fixe deconservation à moyên ou long tetme,

En domaine ibéro-punique (Espagne, Roussillon etLanguêdoc occidental) on utilisera pour le stockage desdenrées l iquides mâis égâlement sol ide de grandesjarres (jusqu'à 150 litres) en céramique tournée 6ina./âs,souvent peintes de molifs géométriques. Rarementdécouveries sous forme de grenier elles correspondentà un mode de stockage domestique.

E sur le total des tessons60

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Fig. 2. Diâgramme de présence des pitoi sur les sites proiohistoriques du Languedoc odental ; d'après PY ('1989).

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LES VASES ET LES CUVES EN TOBCHIS

ll s'agit dê conleneurs en le.re crue, essenliellementen torchis, amovibles ou fixes, conservés exceptionnelle-menl lorsqu'ils sont soit dégourdis, soit brûlés involontai'rement, soit encore préservés en milieu humide. La sérieprolohistorique la plus importante provient du sile de[,/lartigues (Bouches-du-Rhône) (CHAUSSEFTE-LapRÉ8, NrN'l990) mais leur aire d'utilisâtion couv.e tout le midi de laGaulê et le nord de la oéninsule ibérioue du Eronze finalà la fin de l'Âge du Fer. Ces structures sont appeléessoit " vases en matière légère " à la suite des décou,vertes du Pègue dans la Drôme. soil " silos aeriens " apartir des études ethnologiques. En lail, Iaspecl léger dela pâte n'est rendu qu'après cuisson accidêntelle desrécipients et le terme de si lo doit êlre réservé, selonnous, aux structures de stockage en atmosphère confi-née, ce qui n esl pas forcément le cas des vaisseauxp ro toh i s to r i ques don t I ' une des ca rac té r i s t i quesmaieures est d'être façonné dans un malière qui permeile passage de l'air. Nous proposons donc de les appelervases (pour les exemplaires amovibles) ou cuves (pourles exemplaires t ixês) en torchis. La capaclté de cesrécipients n'est pas très importante, elle se rapproche decelle des petits pltho,. l ls semblent avoir été uti l isésdurant des phases de stockage intensif en sus desmoyêns lraditionnels : notamment au deuxieme Àge duFer en Gaule méridionale. ll serait intéressânt d'êftectueren laboratoire une recherche de traces de corps graspour voir si, dès lâ période préromaine, on mélangeaitau torchis de l'amurque - âux propriétés insecticidescomme le s igna len t de nombreux au teu rs anc iens(Philon dê Byzance, Syntaxe mécanique,8,10 ; Varron,Res Bustca, l, 57, 2 ; ...).

LES RÉCIPIENTSEN MATÉRIAUx PÉRISSABLES

Des récioients en matière oérissable ont été locâliséspar recoupements : diverses relaiions de fouille foni étatd'amas bien délimités de graines carbonasées (céréales,glands ou légumineuses) ( l iontfau et [ ,4ourrelFefiatdans l 'Hérault; Le l \4arduel dans le Gârd ; Le Pèguedans la Drôme) ; des restes de paniers ont élé trouvésen l iâison à Pech-Mâho dans I 'Aude (l l le s. av. J.-C.),mâis on peut âussi supposer des coffres de bois ou desacs de toile à cetle fin (GaBca 1987, 66 67).

LES GRENIERS REFLETSDES DIFFÉRENTES ORIGINÊS

DU STOCKAGE EN ATMoSPHÈRE AÉRÉE

Concurremment à des modes de stockage directe-ment l iés à une conservation à moyen et long terme,comme les silos, ou à court el moyên têrme, comme lestockage en atmosphère aérée dans des récipients, onpeut imaginer une pratique d'engrângement des grainsen vrac. Le grain peul être consêrvé ên gerbes, avantbattage. ou plus couramment battu ei conservé en

couches avec pelletages. Pour I'Age du Fer où la mois-son est pratiquée à I'aide de faucilles courles, parfoispeut être aussi à lâ main, et dans une région peu humi-de, c'est la seconde têchnique qui semble la plus appro-priée. En effet, le batiâgê différé, pratiqué en hiver, aufur et à mesure des besoins, est caractérislique soit deszones humides - on laisse âlors le grain sécher engeùês -, soit d'une moisson à lâ fâux que I'on réaliseavant complèle maturilé pour éviter l'égrenage.

La conservalion en vrac a pu êtrê réalisée dans unepièce ou une partie de pièce spécialisée. C'est un modede stockage pratique d'utilisalion mais qui autorise peude prolection face âux ravageurs (insectes, rongeurs ...)et aux micro-organismes responsables de phénomènesde fermentalion, moisissures ou pourritures. De fait, ilssemblent surtoul l iés à une conservation à court etmoyen lerme soit de grains de preférence préalablementtraités, destinés à une consommation humaine en atten-te d'une opération de transformalion, soil de céréalesdeslinées à I alimentâtion ânimale.

Ce type de slructures pose de nombreux problèmestant d'un point de vue ârchéologique (caractérisation deI'espace et détermjnation de I'usage) que d'un point devue d'hisloire économique (usâge des stocks et volumeconservé). Les comparâisons elhnologiques et des des,criptions antiques sont d'un secours utile pour les struc-tures les plus caractéristiques ; il y a fort à parier quecertaines piècês ne présentant aucun aménagementspécifique ni aucune caractéristique architecturale aientpu servir au stockage ên vrac.

Trois types de greniers sont maintenant tout demême reconnus en l\4éditefianée nord-occidenlale : lepremier pourrâit èke d origine celt ique (grenier aèriensur poteaux planlés), lê second d'origine phénico-punique ou grecque (grenier à plancher sur muretsparallèles), le derniêr (pièce aux parois enduiles de tor-chis) trouve surtout des oarallèles en Grec€

Des calages de poteaux (entre 4 et 9) formant unplan régulier de 2 à 30 m2, souvenl quadrangulaire, pla-cés à proximilé d'hâbitâtions ont été interprétés commedes greniers et rapprochés d'aménagemenl de stockagedes céréales êncore uti l isés en Europe par exempledans le nord-ouesl de l'Espagne, dans le Valais ou enScandinavie. Deux âutêurs ânciêns, Pline (N- H., ll, 18,302) el Varron (De re rusticâ, l, 57, 3), nous en donnentde bonnes descript ions. Ces grêniêrs aériens surpoteaux planiés permenent un stockage en vrac avecaération des céréales oar Ie olancher et une assezbonne protection des nuisibles- lls sonl bien attestés enGaule seplenlrionale aux Ages du Bronze et du Fer parde nombreux exemples archéologiques (AuDouzE ErBucHsENscHUTz 1985). Des^gravures rupestres alpines(Val Camonica) dalées de I'Age du Bronze (tig, 3) pouÊrâiênt représenter de telles struclures (ANATT 1975). Desfouil les récentes ont permis d'en découvrir plusieursexemplaires, datés du premier Âge du Fer, dans I'Aude,sur le site de Brâm (fouil les de L. Carrozza), dansI'Aveyron (louilles de Ph. Gruât à Puêch-de-Mus) et enEspagne. Ces constructions semblent caractéristiques

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I'air, donc une bonne aéralion des céréales qui étaientdisposées en vrac ou dans des sacs (tig.5). C'est en failun type que Ion retrouvera largement en Occideni àl 'époque romaine (RToKMAN 1971), avec des dimensionsplùs importantes, mais qui à cette période semble trou,ver des paral lèles dans le monde grec et phénico-punique. [Jne introduclion de ce lype chez les lbères, via

Fig. 3. Gravure rupestre d! Val Carnonica (Âge du Bfonzelinal) pouvanl représenter un grenier sur poteaux plântés Id'après ANAI| (1975).

des zones humides, peu favorables au stockage enterré,pour une conservation surtoul à court ou moyen lerme.

Un second type de grenier dont I 'usage semble serépandre du Ve s. au llle s- av. J.-C. en domaine ibérique (Levant espagnol el Languedoc occidenial) eslmainlenani reconnu. ll s âgit de conslructions quadran-gulaires de 4 à 6 m de côté, en pierres liées à la terreel/ou en briques crues, formées de trois ou qualre mursparal lèles d'une hauteur de 0,80 cm el qui semblenlavoir soutenu en plancher ( l ig.4). La disposit ion d!plancher en hauteur permetlail une large circulation de

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Fig. 4. Plans de différents greniers de lype ibéro'puniq!e;d'après GRAC|A ALoNso 1995-

Fig. 5. Proposilions de reslitution de greniers de typepunique ;d'après GFAcra ALoNso 1995.

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les Phocéens tEmpoion ou les Puniques est donc àretenir mais on a là, en fait, une variantê méditerranéen-ne - utilisant la pierre ei la terre de préférencê au bois -du grenier aérien sur poleâùx porteurs. l l leta delsBanyets (Alicante), El Amarejo (Albâcèle), ToÛes deFoios (Caslellon), La Balaguera (Castellon), Moleta delRemei {Tarragonne) ên Espagne (GÊAcla ALoNso '1995)

et Montlaurès en Languedoc occidenlal (fouilles Cl.-4.de Châzelles) sonl les sites, tous de culture ibérique, oùon a trouvé ces structures en ldéditerranéê nord-occi-dentâle. Ces aménagements pourraient êlre rapprochésdes édifices décriis pat Varon lDe re tustica, 1, 57, 3J,Pline (N. H, l t , XXl, 120) ou dès le l l le s. av. J.-C. parPhilon de Byzânce lsyntaxe nécanique, B,11-24, in:GABLAN 1 974) .

[roins caractérisées sont les pièces aux pâroisenduites de torchis. Quelques exêmples sont reconnusau deuxième Age du Fer dans le Midi, par exemple àLattes (Hérault). Sur ce site, la pièce 7 de l'îlot 4-sud(vers 300 av. J.-C.) est un espacê quadrangulaire de12 m2 au sol en terre battue dont la surface êst diviséêen deux : d'un côté ont été rêtrouvés un foyer lenticulaireet une meule rotative de I'autre, deux bacs en briques detefie crue pouvâieni servir au stockage des gra,ns(GaRcrA'1992). Comme nous l 'avons vu, l 'ut i l isation duto rch i s e t de l a b r i que c rue - Oeu l -ê t re imb ibésd'amurque evou de vinaigre - répond aux préceptesd'assainissement édictés par des archilectes ou desagaonomes aniiques (Philon de Byzance, Syntaxemécanique, B,10 :vanon, Res Rustica,l ,57,2; . . .).

CONCLUSIONS

Cette " ârchéologie des moyens de slockage " selonles lermes de J.-P. l\,loFEL (1983) est un domaine d'étu-de difticile, voire périllêux ; la fouille des structures, leuridentification, la représentativité des vestiges reconnus,le mode de calcul des volumes engrangés, la durée defonctionnement du grenier, la destinâtion des denréesstockées constituent autant de poinls où la part de lin-terprétation est souvenl trop importânle. Aussi, s' i lconvient d'établir des corous criliques de documenls, dequantifier âu mieux siructurês et volumes dans I'espaceet le temps, on se doit, au terme de I'enquête, d'appré-cier des tendances plus qu à interpréter des micro événements.

Deux lechniqûes locales - communes aux popula-t ions indigènes de Méditerranée nord-occidenlale -âpoaraissent clâirement : I'urne en céramique non touÊnée. pour un slockage à court et moyen têrme à usagefamilial, et lê silo pour des réserues à long terme à linâli-té agricole (sêmences), domestique (réserves fami-liales), sociale (réserve communautaire, stock en prévi_sion de disettê ou de conflit) ou commerciale (terme del'échange). On note un usage permanent durant toute laProtohistoirê de ces deux têchniques, mais alors queI'utilisation de I'urne en céramique non lournêe reslerastable (besoins familiaux constants), les silos seront plusnombreux en des êndroits précis {zones de production)quand se développera le commerce avec les Phocéens.

Nous constatons que l 'ensi lage protohistorique enMéditerranée nord-occidentale est carâctéristique deszones de grande production (Languedoc occidental,Catalogne nord-orientale) plutôt que de sites de consom-mation ou de redistribulion à I'imâge d'Emporlor, Agde,Lattes ou Marseille. Celâ va dans le sens de l'hypothèsedes ethnologues et des historiens des techniquesagraires (SrcAUT 1978, 35) qui considèrent que sur lachaîne, plus ou moins longue, qui relie Ie producleur auconsommateur, les silos se situent plulôt à proximilé dusecleur " produclion ".

En Gaule. â partrr du Vle s. av. J.-C. on va voir semettre en place un nouveau mode de conservation - lepithos - à usâgê domestique evou collectif et qui inlro-duit le mode de conservalion en atmosphère ventiléedans le stockage à long lerme. Le pilhos esl un empruntindigène aux Grecs et va connaître un usâgê intensifdans le lllidi, âlors qu'en Espagne les lbères, inlluencéspâr lês Puniques, adopteront plutôt l'usâge du tour depotier et metlronl au poini une forme originale de jarreen céramique tournée. L'usage des p/lhol et des jarressemblent connaître le même mouvement que celui dessilos : déveloDoement du volume et du nombre âu coursdu deuxième Â9e du Fer, en même temps quê se déve-loppenl les échangês âvec les commerçants grecs. Cedoit être aulourd'hui un fait acquis que la Méditerranéenord-occidentale ei en part icul ier la Calalogne el leLanguedoc occidental onl conslitué des zones de pro-duclion céréalière imDortantes aux Ve-llle s. av. J.-C. etque Ie développêment des capacités de stockagesdûment attesté témoigne d'échanges âvec les Grecs,nolamment les lvlassaliètes. Le blé indigène devait pour-voir au mâneue de production de la chôra marseillaisedont on connaît l 'exiguité et la pauvrelé en céréale(Strabon, lV, 1, 5) mais également parliciper à un traficplus large touchant l'Attique. C'est du moins ce que lais-se croirê fa présence de Mâssalioles ( le nauklerosHegestratos et son âssocié ou agent commercial/meia-bolos Zenothemis) mêlés à un négoce de céréales entrel/arseille, Syracuse êt Aihènes au lve s. av. J.-C. rela-lée daîs le Contre Zeûolhemls du Pseudo-Demoslènes(Rosro\rzEFF 1941 ; BArs 1982,263-264).

Chez les Gaulois du f,/idi et les lbères, le slockage enatmosphère âérée va progresser encore avec l'adoptionde greniers, deslinés à un stockage en vrac, dont lestrois formes inventoriées semblent constituer desemprunts (celte, punique et gréco-romain). L'abandontotal du silo durânt le Haul-Empire lant ên Gaule qu'enEspagne marque de nouveau le déclin des techniquesde stockage en atmosphère confinée. Ce mode deconservation apparaît de plus ên plus comme un princÈpe baùarê, sans doute peu compatible avec un contrôlêadminislrâtif des réserves el la consommation de pains àpàte levée donl le grain ensile pouvail gàter le goùt.

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