Incoronata (Italie) : la production céramique entre indigènes et Grecs aux VIIIe et VIIe siècles...

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PROGRAMME DES RENCONTRES DOCTORALES ARCHEOLOGIQUES

DE L’ECOLE EUROPEENNE DE PROTOHISTOIRE DE BIBRACTE

Centre archéologique européen du Mont Beuvray

Les 28, 29 et 30 avril 2015

Comité scientifique :

Anne-Marie ADAM (Professeur émérite, Université de Strasbourg),

Philippe BARRAL (Professeur, Université de Franche-Comté)

Gérard BATAILLE (Ingénieur de recherche, INRAP)

Tomasz BOCHNAK (MCF, Université de Rzeszow)

Manuel FERNANDEZ-GÖTZ (Chargé d’enseignements, Université d’Edimbourg)

Stephan FICHTL (Professeur, Université de Strasbourg)

Vincent GUICHARD (Directeur général, Bibracte)

Jean-Paul GUILLAUMET (Directeur de recherche émérite, CNRS)

Martin SCHÖNFELDER (Chargé d’enseignements, Université de Mayence)

Stéphane VERGER (Directeur d’études, ENS)

Stefan WIRTH (Professeur, Université de Bourgogne)

Comité d’organisation :

Anna CANNOT (Doctorante, Université de Bourgogne, Eberhardt-Karls-Universität Tübingen)

Thibault LE COZANET (Doctorant, Université de Bourgogne)

Julie REMY (Doctorante, Université de Tours)

Josef WILCZEK (Doctorant, Université de Bourgogne, Masaryk University of Brno)

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MARDI 28 AVRIL

10h - 12h Accueil des participants

12h Déjeuner

13h30 -14h Introduction aux rencontres / Introduction

- Anne-Marie ADAM, présidente du Conseil scientifique de Bibracte

- Vincent GUICHARD, directeur général de Bibracte

- Anna CANNOT / Thibault LE COZANET / Julie REMY / Josef WILCZEK

SESSION 1 :

URBANISME ET URBANISATION / URBANISM AND URBANIZATION

Président de séance : Stephan FICHTL

14h - 14h25 Meritxell MONROS : L’espace public et son occupation au Second âge du Fer (Ve s. -

Ier s. av. J.-C.) dans l’Est de la péninsule ibérique.

14h25 - 14h50 Lindsey BÜSTER : Inhabiting Broxmouth : Biographical and materiality approaches

to the study of Iron Age roundhouses in South East Scotland.

14h50 - 15h15 Thomas HUTIN : Perception et structuration de l’espace communautaire dans le

monde celtique.

15h15 - 15h40 Jonathan HORN : An approach to re-examining hillfort chronology.

15h40 - 16h05 Clara FILET : Dynamiques d’urbanisation et réseaux sociaux dans le monde celtique

transalpin du IVe au Ier siècle av. J.-C.

16h05 - 16h15 Discussion

16h15 - 16h45 Pause / Présentation des posters

SESSION 2 :

NORMES ET STANDARDS / NORMS AND STANDARDS

Président de séance : Philippe BARRAL

16h45 - 17h10 Rémy WASSONG : Architecture celtique et approche métrologique : si les Celtes

nous étaient « comptés ».

17h10 - 17h35 Andrea FOCHESATO : L’économie de la construction en bois à Bibracte. De la

gestion de la ressource forestière à la standardisation de l’architecture.

17h35 - 18h Pierre-Emmanuel PARIS : « Weight Method » : Nouvelle approche méthodologique

de l’estimation des poids de viande appliquée aux populations laténiennes.

18h - 18h25 Patrick MAGUER : L’apport de l’étude des trous de poteau à la compréhension et à

l’identification des édifices sur poteaux plantés de l’âge du Fer.

18h25 - 18h35 Discussion

18h35 - 18h55 Présentation des posters

19h Pot d’accueil et buffet dînatoire

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MERCREDI 29 AVRIL

SESSION 3 :

ASPECTS D’ARCHÉOLOGIE FUNÉRAIRE / ASPECTS OF FUNERARY ARCHAEOLOGY

Président de séance : Stefan WIRTH

9h - 9h25 Chloé BELARD : Nouvelles approches et perspectives méthodologiques pour

l’archéologie funéraire du genre.

9h25 - 9h50 David BRÖNNIMANN et Hannele RISSANEN : Life and death at La Tène site

Basel-Gasfabrik (CH) - Interdisciplinarity investigations of selected settlement

features and two cemeteries provide insights into the Late Iron Age world.

9h50 - 10h15 Emilie VANNIER : Pratiques funéraires au Second âge du Fer dans la zone médio-

atlantique.

10h15 - 10h40 Christoph BAUR : Zur Sozialstruktur früheisenzeitlicher Bestattungen in Mittelitalien.

10h40 - 10h55 Discussion

10h55 - 11h25 Pause / Présentation des posters

SESSION 4 :

PRODUCTIONS METALLIQUES / METAL PRODUCTIONS

Président de séance : Martin SCHÖNFELDER

11h25 - 11h50 Scott STETKIEWITCZ : Exploring Iron Smelting « Systems » in Iron Age Europe.

11h50 - 12h15 Katalin NOVINSKI-GROMA : New fibula-types from the Northeast-Transdanubian

Hallstatt-group.

12h15 - 12h40 Rita SOLAZZO : Les ceintures de l’âge du Fer dans le Nord de l’Italie : la

technologie, la décoration et les centres de production possibles.

12h40 - 12h55 Discussion

13h - 14h30 Pause déjeuner

SESSION 5 :

CONTACTS, RELATIONS ET ECHANGES / CONTACTS, RELATIONS AND EXCHANGES

Présidents de séance : Tomasz BOCHNAK et Anne-Marie ADAM

14h30 - 14h55 Przemysław HARASIM : The La Tène Culture influences in Pomerania on the

background of the south-west and west parts of the Baltic Sea Region.

14h55 - 15h20 Steeve GENTNER et Katrin LUDWIG : Entre Sud et Nord du Rhin supérieur :

Production et consommation de céramiques de l’Alsace au Nordbaden au Ve - IVe s.

av. J.-C.

15h20 - 15h45 Asja TONC : Between the sea and the Alps : traces of mobility and trade of the Late

Iron Age societies in the northern Adriatic.

15h45 - 16h15 Pause / Présentations posters

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16h15 - 16h40 Cécile MOULIN : Contacts et échanges entre Grecs et Gaulois en moyenne vallée du

Rhône au VIe - Ve s. av. J.-C. : Les apports de l’étude de la céramique peinte à pâte

claire.

16h40 - 17h05 Franziska FAUPEL : Reconstructing of Early Iron Age pathway models in Southwest

Germany and the Alsace.

17h05 - 17h30 Clément BELLAMY et Mathilde VILLETTE : Incoronata (Italie) : la production

céramique entre indigènes et Grecs au VIIIe - VIIe s. av. J.-C.

17h30 - 17h45 Discussion

18h - 19h30 Visite du musée de Bibracte

20h Buffet dînatoire et soirée festive

JEUDI 30 AVRIL

SESSION 6 :

MOBILIERS : APPORTS ET INTERPRETATIONS / THE ARCHEOLOGICAL MATERIAL :

CONTRIBUTIONS AND INTERPRETATIONS

Président de séance : Gérard BATAILLE

8h50 - 9h15 Guillaume REICH : Traces d’utilisation et mutilations sur les armes laténiennes :

l’exemple des armes du site de La Tène conservées au Laténium.

9h15 - 9h40 Gadea CABANILLAS DE LA TORRE : L’esthétique au quotidien dans l’âge du Fer

européen : pour une nouvelle approche de l’art laténien.

9h40 - 10h05 Imke WESTHAUSEN : One ring to bind them all ? New approaches on the meaning

of torques in the Late Hallstatt and Early La Tène Period.

10h05 - 10h30 Roxana MORTEANU : Bird-ships, hot springs, metal vessel and Apollo - same

symbol, different meaning ?

10h30 - 10h45 Discussion

10h45 - 11h15 Pause / Présentation posters

SESSION 7 :

TRANSITIONS ET PROBLEMATIQUES TRANSITOIRES / TRANSITIONS AND TRANSITIONAL ISSUES

Président de séance : Jean-Paul GUILLAUMET

11h15 - 11h40 Zoran ČUČKOVIC : Topophilia and the emergence of late prehistoric sanctuaries.

11h40 - 12h05 Clémentine BARBAU : Romanisation de la vie quotidienne : apport de l’étude de

l’instrumentum de type italique.

12h05 - 12h30 Quentin SUEUR : Vaisselle métallique en Gaule Belgique à la veille de la Conquête :

répartition spatiale et perspectives de recherche.

12h30 - 13h Conclusion des rencontres

13h Pause déjeuner

Après-midi Visite du site de Bibracte (optionnel)

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POSTERS

MARDI 28 AVRIL

SESSION 1 :

URBANISME ET URBANISATION / URBANISM AND URBANIZATION

1. Isabel AUER : The Celtic square enclosure of Nordheim-Bruchhöhe, Baden-Württemberg,

Germany. Its developpement and structure – its function and status.

2. Célia BASSET : Apport des données récentes pour la compréhension des oppida de la basse vallée

de la Seine et de leur insertion locale et régionale.

3. Anna-Sophie BUCHHORN : The Treverian oppidum of Kastel-Staadt. Recent results and

perspectives.

4. Thimo Jacob BRESTEL : The creation of multifunctional boundaries in the Oppidum of

Manching.

5. Cyprien FORGET : L’occupation de la Loire moyenne à l’âge du Fer. Nouvelle approche des

relations entre réseau hydrographique et implantation anthropique.

6. Janja MAVROVIĆ MOKOS : Archaeological and geophysical exploration of the Kaptol - Gradci

Hillfort.

SESSION 2 :

NORMES ET STANDARDS / NORMS AND STANDARDS

7. Colin DUVAL et Pauline NUVIALA : Les changements morphologiques du bœuf en Gaule entre

le IVe s. av. et le Ve s. ap. J.-C. : les tenants d’une évolution technique et culturelle.

8. Marie PHILIPPE : La technique de production céramique comme marqueur d’échange : l’exemple

des poteries rhénanes à la veille du premier âge du Fer (Xe- IXe s. av. J.-C.).

MERCREDI 29 AVRIL

SESSION 3 :

ASPECTS D’ARCHÉOLOGIE FUNÉRAIRE / ASPECTS OF FUNERARY ARCHAEOLOGY

9. Petra KMEŤOVÁ : Early Iron Age burials from Chotin, SW Slovakia.

10. Doris LETTMAN : Second-hand traces of wear and organic substances on objects from the La

Tène B cemetery of Werneck-Zeuzleben.

11. Florine SARRY : Etude anthropologique de la sépulture multiple laténienne de Gondole (Les

Liots - Le Cendre, 63).

12. Caroline TREMEAUD : Le genre : une nouvelle variable pour l’étude des corpus funéraires.

SESSION 4 :

PRODUCTIONS METALLIQUES / METAL PRODUCTIONS

13. Émilie CAILLAUD : La métallurgie du fer en Aquitaine gauloise et romaine. Comprendre la

fabrication et la commercialisation du fer à travers les déchets de production : une étude

pluridisciplinaire. Approche méthodologique et premiers résultats.

SESSION 5 :

CONTACTS, RELATIONS ET ECHANGES / CONTACTS, RELATIONS AND EXCHANGES

14. Clémence BREUIL : Approche diachronique des « pierres à cerfs » de Tsatiin Ereg (Arkhangaï,

Mongolie) et de la diffusion de ce style artistique au travers des peuples scythes.

15. Marine LECHENAULT : L’île d’Elbe et la Corse à l’âge du Fer : comprendre la connexion

transtyrrhénienne.

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JEUDI 30 AVRIL

SESSION 6 :

MOBILIERS : APPORTS ET INTERPRETATIONS / THE ARCHEOLOGICAL MATERIAL :

CONTRIBUTIONS AND INTERPRETATIONS

16. Aurélia FEUGNET : Le choix, très sélectif, des importations grecques et romaines dans le monde

celtique, entre 250 et 25 av. J.-C.

17. Jonathan HORN: Tankards of the British Late Iron Age.

18. Wolfram NEY : Découverte d’une sculpture en pierre de l’âge du Fer à Arzheim (Lkr. Landau in

der Pfalz, Rhénanie-Palatinat) - La chronologie et chorologie de la sculpture anthropomorphe en

pierre en Europe centrale.

19. Pierre-Antoine LAMY : Nouvelles données sur la statuaire protohistorique anthropomorphe en

Bourgogne.

SESSION 7 :

TRANSITIONS ET PROBLEMATIQUES TRANSITOIRES / TRANSITIONS AND TRANSITIONAL ISSUES

20. Nicolas DELFERRIERE : Caeruleum et Cinnabaris : décors pré-romains et romains précoces sur

le territoire des Éduens, des Lingons et des Sénons.

21. Simon TRIXL : The Celtic-Roman transition in the Rhaetian Alps and the alpine foreland - A

zooarcheological perspective.

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RESUMES DES COMMUNICATIONS

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SESSION 1 :

URBANISME ET URBANISATION / URBANISM AND URBANIZATION

L’espace public et son occupation au Second âge du Fer (Ve s. - Ier s. av. J.-C.) dans l’Est

de la péninsule ibérique.

Meritxell MONROS : Institut Català d’Arqueologia Clàssica/ 4 rue du Botrel, 35690 Acigne, Spain/

[email protected]

L’étude de l’espace public dans les oppida ibériques, c'est-à-dire au second âge du Fer (Ve s.

av. J.-C. – Ier s. av. J.-C.), montre les rues et les places en tant qu’espaces polyvalents, où toutes sortes

d’activités sont possibles. Mais ces espaces publics sont également des espaces de représentation ainsi

que le reflet d’une société très hiérarchisée, avec une organisation sociale complexe.

Cet étude nous a permis de documenter différentes sources d’activité, comme les activités

domestiques, les activités rituelles où les activités économiques, mais aussi d’étudier la gestion des

espaces (la gestion des déchets, de l’eau, etc.), dans lesquelles nous avons identifié une action

caractéristique. Après une analyse de différents sites, nous avons détecté une occupation de l’espace

publique, de manière quasi systématique, entre le IVe et le IIIe

s. av. J.-C. Dans la plupart des cas, cette

occupation est une réponse directe à l’ampliation des maisons, mais il s’agit dans leur majorité de

résidences aristocratiques. De la même manière, il existe aussi une occupation due à l’ampliation des

espaces domestiques ou pour des espaces collectifs, comme des magasins, entre autres.

Nous pouvons voir dans ces exemples la réponse à une nécessité humaine (agrandissement de

la famille notamment) mais aussi l’inégalité sociale (il y a plus d’ampliations des résidences

aristocratiques que des espaces domestiques). D’autre part, l’occupation de l’espace public est le reflet

d’une gestion de l’espace et de la vie urbaine dans les oppida ibériques de la part de quelqu’un, un

reflet donc de sa complexité sociale dans ses derniers siècles d’existence.

Inhabiting Broxmouth : Biographical and materiality approaches to the study of Iron

Age roundhouses in South East Scotland.

Lindsey BÜSTER : University of Bradford/ Room 2.02, Phoenix SW, Richmond Road, Bradford,

West Yorkshire, BD7 1DP, United Kingdom/ [email protected]

Broxmouth hillfort in East Lothian, Scotland was excavated in 1977-78 and has recently been

published in full as the result of a five year campaign of reanalysis at the University of Bradford. My

own doctoral research focused on the roundhouses at the site, which represented the latest known

phase of Iron Age occupation and as such, were protected from the (later prehistoric) truncation which

affected earlier phases of activity.

The roundhouses comprise timber, stone and composite timber/stone construction, as well as

demonstrating a variety of construction techniques (ring-grooves, double ring-grooves, stone footings

etc). As such, traditional interpretations had assumed a chronological succession from timber to stone

architecture at the site, with the stone structures not appearing until after the Roman conquest of the

region around AD79. AMS dating of the structures during reanalysis has however found them to be

broadly contemporary and spanning the conquest period.

Several of the better preserved roundhouses (particularly those of stone construction)

demonstrated periodic modification of the structural fabric on a single house-stance (the earliest of

which were shown to be pre-conquest in date). The variety of contemporary constructional techniques

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and materials, together with the repeated modification of structures on single house-stances led me

towards biographical and materiality approaches (which also drew heavily on ethnographic evidence)

in the reanalysis of these structures. What were the driving forces behind the choice of materials and

construction technique, and the periodic (and often structurally unnecessary) modification of

structures, often in ways that constrained their use for later inhabitants?

Bayesian modelled AMS dates suggest that at least some of the roundhouses were remodelled

on a roughly generational basis. Furthermore, structured (and apparently curated) deposits within

walls, pits and postholes, and the replacement of certain internal features in similar places within

successive roundhouse interiors, suggest attempts to retain both physical and metaphorical links with

previous buildings and their inhabitants. As such, the physical structure of the roundhouses themselves

appear to have been used as mnemonic devices in the retention and renegotiation of household

identities (whatever form those households may have taken).

This paper will outline some of the unusually detailed evidence which can be gleaned from the

Broxmouth roundhouses, and suggest ways in which biographical and materiality approaches, together

with Bayesian modelling and ethnographic evidence, in the study of later prehistoric structures might

be used to tease out more nuanced understandings of the households which inhabited them.

Perception et structuration de l’espace communautaire dans le monde celtique.

Thomas HUTIN : Université de Strasbourg. UMR 7044 ARCHIMEDE, Archéologie et Histoire

ancienne : Méditerranée – Europe, MISHA/ Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme -

Alsace, 5 allée du Général Rouvillois CS 50008, 67083 Strasbourg, France/

[email protected]

Pendant longtemps les réflexions sur les aménagements collectifs et communautaires

n'occupaient qu'un champ transversal des recherches archéologiques sur l'âge du Fer. Toutefois, grâce

au développement progressif des fouilles extensives et l'apport de nouvelles données, notre perception

des agglomérations gauloises s'est très rapidement complexifiée.

Les récentes découvertes ont permis de proposer l'existence de lieux de réunion, attestés dès le

IIIème s. av. J.-C., assez vastes pour rassembler un nombre relativement important d'individus.

Cette nouveauté est en partie à mettre au crédit des fouilles réalisées sur certains grands

oppida de La Tène finale. À Corent, les fouilles ont révélé l'existence d'une vaste esplanade associée à

d'autres infrastructures formant un immense complexe monumental à caractère public. Au Titelberg,

un espace public, isolé du reste de l’habitat, est matérialisé au sol par un enclos fossoyé d’une dizaine

d’hectares. Ces places, destinées aux manifestations publiques, sembleraient donc s'organiser sous la

forme d'un espace vide bien délimité et aux fonctions complexes. Dans une majeure partie des cas,

toutes sont situées de manière à offrir une certaine accessibilité et visibilité aux individus qui

l’utilisent. Souvent implantées au début de la première période d’occupation laténienne, ou du site lui-

même, leurs formes, leurs superficies ainsi que leurs occupations internes semblent peu évoluer.

Tous ces éléments plaident bien évidemment pour l’existence d’une instance permettant de

préserver la pérennité de ces lieux. À l'image des centres civiques des chefs-lieux romains, ces points

de convergences de la population urbaine ont tout aussi bien pu accueillir des manifestations

religieuses, politiques, économiques et sociales.

Par le biais de cette communication, nous chercherons à mettre en évidence l'apport des

recherches récentes à la réflexion sur les espaces publics d'Europe celtique. Si une telle réflexion

pouvait difficilement aboutir il y a quelques années, l'état actuel de la documentation archéologique le

permet désormais.

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An approach to re-examining hillfort chronology.

Jonathan HORN : Edinburgh University/ 3f2, 4 Brougham Place, EH3 9HW Edinburgh, United

Kingdom/ [email protected]

Hillforts are the dominant field monument of later prehistoric Britain with well over 4000

known sites, yet despite their relative abundance and over a century of recorded investigation, we still

lack a detailed understanding of their chronological development. Therefore it is timely and necessary

to re-examine their dating evidence, allowing the formation of new chronological models for this site

type. This paper will outline a methodology for assessing and correlating the dating information from

around 500 hillforts from Britain and Ireland which have dating evidence. Given the significant

variability in the quality and quantity of dating evidence available for each site it is necessary to grade

this evidence. This paper presents a grading scheme for the assessment of 14C date quality as well as

for assessing the strength of any given dated site as a whole.

Dynamiques d’urbanisation et réseaux sociaux dans le monde celtique transalpin du IVe

au Ier siècle av. J.-C.

Clara FILET : 1-Paris 1 Panthéon-Sorbonne, AOROC, UMR 8546 – Celtes et Étrusques/ Centre

Michelet, 3 rue Michelet, 75006 Paris, France/ [email protected]

La communication proposée a pour ambition de présenter un travail de doctorat entamé en

2013 sous la codirection de Patrice Brun (Université Paris 1, France) et Vladimír Salač (Université

Charles de Prague, République Tchèque), et le tutorat du SAMM, laboratoire de mathématiques

appliquées de Paris 1.

Ce travail s’appuie sur une approche originale des processus d’urbanisation des quatre derniers

siècles av. J.-C. en Europe celtique. Longtemps perçus comme un phénomène linéaire de

transformation du village en ville, de nouvelles perspectives permettent de considérer ces processus

non plus comme la simple mutation d’ « agglomérations artisanales » en « oppida », mais comme un

phénomène plus complexe de diversification progressive des sites d’habitats, issu d’une dynamique à

long terme de transformation du territoire.

La thèse étudie ces transformations à la lumière d’un nouvel élément : l’organisation et

l’évolution des réseaux de sites. On considère ainsi la ville comme l’articulation entre différents

réseaux correspondant à des contacts, à des interactions entre différents établissements, de l’échelle

locale à l’échelle interculturelle. L’objectif est de préciser l’organisation de ces réseaux de sites, c’est-

à-dire l’organisation des connexions entre les sites d’habitat à l’intérieur d’un territoire donné. L’étude

de ces interactions (renseignées notamment par la découverte de productions ou matériaux exogènes)

et de leur évolution permet de mieux comprendre comment les réseaux urbains se sont mis en place les

uns par rapport aux autres, ainsi que de percevoir l’importance de l’essor des agglomérations dans la

structuration du territoire et l’émergence de l’Etat. Il s’agit ainsi d’apporter de nouveaux éléments à la

compréhension des processus d’urbanisation.

De fait, ce travail s’appuie sur deux types d’outils issus des études de réseaux :

- les modèles d’interactions spatiales, permettant d’estimer l’attractivité d’un nœud en

fonction de son emplacement dans le réseau

- des outils issus de la Network Analysis, outil de représentation et d’analyse permettant de

mesurer un certain nombre des propriétés à l’intérieur d’un réseau

D’abord utilisés par les physiciens et géographes pour les premiers, dérivés de la théorie

mathématique des Graphes et largement utilisée par les historiens et sociologues pour les seconds, leur

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application plus récente aux contextes archéologiques offre des perspectives novatrices sur l’étude des

processus complexes mettant en jeu des acteurs connectés.

L’objectif de la communication est ainsi de présenter le projet et les premières avancées d’un

travail binational (France-République Tchèque) et interdisciplinaire sur la compréhension d’un

phénomène clé de l’histoire Européenne : l’émergence de la ville.

POSTERS

The Celtic square enclosure of Nordheim-Bruchhöhe, Baden-Württemberg, Germany.

Its developpement and structure – its function and status.

Isabel AUER : Institut für Prähistorische Archäologie, Freie Universität Berlin, Altensteinstr/ 15,

14195 Berlin, Germany/ [email protected]

My dissertation project „Die spätkeltische Viereckschanze von Nordheim, Bruchhöhe, Lkr.

Heilbronn – Studien zur Baugeschichte, Architektur und Funktion“ is a contribution to the research of

the Celtic square enclosures as well as the Late Latène Settlement Systems and population structure in

the area of south-western Germany at the end of the Iron Age.

The basis of my research project is the post-excavation analysis of the finds, features as well

as the results received from dendrochronology and radiocarbon dating of the almost completely

excavated square enclosure of Nordheim, Bruchhöhe in Southwest Germany.

The intention is to clarify chronological questions, to reconstruct the spatial arrangement of

the features and their functions as well as to draw conclusions about the function of the whole

enclosure, its economic factors and its status. For all these aspects, it is also important to analyse the

location of the site in relation to other contemporaneous settlement places and to the natural landscape,

for example, through the regional and supraregional comparison of Late Iron Age sites and the use of

geographic information systems.

Apport des données récentes pour la compréhension des oppida de la basse vallée de la

Seine et de leur insertion locale et régionale.

Célia BASSET : Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, UMR 8215-Trajectoires/ 21 Allée de

l'Université, 92000 Nanterre, France/ [email protected]

La basse vallée de la Seine est, à la fin de l’âge du Fer, une aire d’interfaces économique et

politique où se modèlent des territoires en constantes interactions. Grâce aux nombreuses interventions

archéologiques concernant tous les contextes topographiques, le corpus de sites laténiens offre à

présent un cadre pertinent pour étudier les modalités d’occupation de l’espace du second âge du Fer

jusqu’au début de la période romaine. À ces données, s’ajoute depuis 2011 des levées LIDAR sur les

rebords de plateau actuellement en contexte forestier et longeant le cours du fleuve. Le plan de

nombreux sites fortifiés (dont des oppida) a ainsi pu être précisé illustrant la variabilité, la complexité

et la densité de ce type d’habitat. La question de leur fonction et de leur insertion locale, régionale et

de leur rayonnement à longue distance se doit d’être discutée. À la lumière des fouilles récentes sur

l’oppidum d’Orival, un focus sera mené sur la boucle du Vaudreuil, dernière grande confluence avant

l’estuaire.

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The Treverian oppidum of Kastel-Staadt. Recent results and perspectives.

Anna-Sophie BUCHHORN : Ludwig-Maximilians Universität München, Institut für Vor- und

Frühgeschichtliche Archäologie und Provinzialrömische Archäologie, der Ludwig-Maximilians-

Universität/ Geschwister-Scholl-Platz 1, 80539 München, Germany/ [email protected]

My poster deals with recent results on the Celtic Oppidum of Kastel-Staadt. I focus on the

excavation of the property “König-Johann-Straße 55”, which has been the topic of my master´s thesis.

Afterwards, I´ll give an overview of the most important questions of my recently started doctoral

thesis which deals with the same site.

Kastel-Staadt is known as a Treverian Oppidum for a long time. It’s located about 20 km

south of Trier on a spur 200 m above the river Saar. While the Titelberg, the Martberg near Pommern,

the Kasselt near Wallendorf and the “Hunnenring” near Otzenhausen are published extensively,

Kastel-Staadt is known only sparsely from literature. The aim of my master’s thesis was to get

information about the occupation period and settlement development in the researched area.

The results are based on the analysis of the archaeological features and largely ceramic

findings.

One main conclusion is that the analyzed area has been settled at least since the late or even

the middle La Tène period. The transition to the Roman period took place seamlessly. During the

middle Augustian times, the number of Roman inspired vessel forms increased. A focus of settlement

seems to be in the 1st century AD. The area has been in use until the late antiquity, though the number

of finds decreases from the 2nd century on.

One aim of my doctoral thesis is the analysis of some more selected excavated areas as e.g.

that one in the region of the roman sanctuary. Important questions concern e.g. the continuity of cult

and the changing extent of the settlement from Celtic to Roman times. In addition, more theoretical

issues as the definition of the term “Oppidum” will have to be investigated. Interesting would also be

the question in what manner the process of Romanization took place in Kastel-Staadt.

The creation of multifunctional boundaries in the Oppidum of Manching.

Thimo Jacob BRESTEL : Vorgeschichtliches Seminar der Philipps-Universität Marburg/ Beigenstraße

11, 35037 Marburg, Germany/ [email protected]

The La Tène period settlement of Manching in Bavaria was founded in the phase of LT B2 in

the 4th century BCE and evolved during LT C2/D1 into a major supra-regional settlement of urban

character.

Part of this transformation process was the modification of the social and natural environment

through the delineation of multifunctional boundaries.

Different excavations carried out between the years 1990 and 2009 on the southern periphery

of the settlement revealed several ditched structures. These can be reconstructed as parts of a circular

ditchsystem, which consisted of two parallel ditches constructed during the second century BCE. This

system not only outlined the settlement area and created a social space, but also had functioned as

drainage to influence the groundwater level. It marked the beginning of an on-going cultivation

process and an intense interference into the natural environment.

This transformation process continued and gained a new quality with the erection of the ring-

shaped rampart around 140/120 BCE and the redirection of the Oppidums natural watercourses.

Applying an interaction model, drawn from architectural psychology and landscape-based

archaeological approaches I want to show in my communication how the three kinds of boundaries

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(ditch-system, rampart and watercourses) affected human life and formed the urban space of the

Oppidum of Manching.

L’occupation de la Loire moyenne à l’âge du Fer. Nouvelle approche des relations entre

réseau hydrographique et implantation anthropique.

Cyprien FORGET : Université François Rabelais (Tours) - EA 6298 CeThis/ 3 rue des Tanneurs,

37041 Tours cedex, France/ [email protected]

Le territoire de la Loire moyenne est une zone de contact entre plusieurs entités politiques

gauloises qui sont les Carnutes, les Bituriges, les Sénons, les Turons et les Eduens. La Loire constitue

dès cette période un axe de circulation privilégié entre les cités gauloises, mais permet aussi de relier

cette partie de la Gaule au monde méditerranéen, comme nous le précise le géographe Strabon

(Géographie, VI, 1, 14), ainsi qu’à la façade atlantique. De fait, avoir la mainmise sur cette partie de

son tracé constituait sans aucun doute un atout tant politique qu’économique.

L’étude de la répartition et de la hiérarchisation des sites d’habitat, non plus dans le cadre du

territoire politique d’une cité, mais par rapport à la présence de la Loire et de son bassin, permettra de

mieux comprendre les dynamiques territoriales ainsi que les mutations qui ont été observées tout au

long de l’âge du Fer, et plus particulièrement à La Tène finale, au sein d’une zone fortement

influencée par le cours d’un fleuve qui revêtait déjà un caractère majeur. Dans un tel contexte, il paraît

important de savoir qui exactement contrôlait le passage de cette partie de la Loire, sans oublier

l’incidence que cette dernière a pu tenir au niveau du maillage territorial des entités politiques

implantées dans cette région.

Archaeological and geophysical exploration of the Kaptol - Gradci Hillfort.

Janja MAVROVIĆ MOKOS : University of Zagreb, Faculty of Humanities and Social Sciences,

Department of Archaeology/ II. Odv. S. Jelačić 4, trstenik, 10 299 Marija Gorica, Croatia/

[email protected]

Since 2011 archaeological and geophysical exploration were conducted at the hillfort Kaptol –

Gradci. One house dated to the Early Iron Age was partially excavated, and a few houses dated to

transition from Early to Late Iron Age were completely excavated. By the geophysical survey the

whole raster of houses and streets were defined on the southern part of the hillfort. Archaeological

material from the transition period from Early to Late Iron Age closely linked Kaptol with Donja

Dolina.

14

SESSION 2 :

NORMES ET STANDARDS / NORMS AND STANDARDS

Architecture celtique et approche métrologique : si les Celtes nous étaient « comptés ».

Rémy WASSONG : Université de Strasbourg, UMR 7044 – ArcHiMedE/ MISHA, 5 allée du Général

Rouvillois, 67083 Strasbourg, France/ [email protected]

La métrologie historique est une discipline particulièrement en vogue à la fin du XIXème

siècle. Elle s'est principalement attachée à la mise en évidence des unités de mesure de masse, de

volume, de distance et de superficie utilisées par les civilisations de l'Antiquité, en particulier en

Grèce, à Rome ou au Moyen-Orient. Après une période de stagnation de la recherche, cette discipline

revient peu à peu sur le devant de la scène à partir des années 1970. C'est à ce moment qu'elle

s'émancipe également de l'archéologie classique pour s'appliquer aux périodes pré- et protohistoriques.

Dans un premier temps, ce sont surtout les sites provençaux, favorisés par la présence de murs en

pierres, comme Lattara par exemple, qui bénéficient de ce type d'étude. Ce n'est qu'à partir du début

des années 1990, avec les travaux de Franz Schubert sur l'oppidum de Manching, que les approches

métrologiques vont être plus largement appliquées à l'archéologie celtique. C'est aussi à partir de ce

moment que la recherche d'une unité de mesure standardisée n'est plus le but ultime de la recherche.

On tente désormais de percevoir et d'interpréter les modules architecturaux, les connaissances

mathématiques et plus généralement les techniques pouvant participer à la planification et à la

construction d'un bâtiment, d'une ville voire d'un territoire dans sa totalité. On évoque fréquemment

les relations entre le monde celtique et le monde méditerranéen à travers le mobilier découvert dans

certains sites de rang élevé (céramiques, mobiliers métalliques) qu'il s'agisse de monuments funéraires

ou d'habitats. Certains d'entre eux présentent, en plus des vestiges mobiliers, des formes ou des

éléments architecturaux dont l'origine semble à première vue extra-locale. La réalité est pourtant bien

plus complexe et pose également la question de l'origine et de la transmission des connaissances

techniques et du savoir.

L’économie de la construction en bois à Bibracte. De la gestion de la ressource forestière

à la standardisation de l’architecture.

Andrea FOCHESATO : Université de Bourgogne, UMR 6298 ArTeHiS/ 6 boulevard Gabriel, 21000

Dijon, France/ [email protected]

L'analyse de l'architecture urbaine des oppida ne vise pas uniquement à une restitution

technique de leur habitat ; elle mène aussi à des questionnements relatifs à la genèse de ces villes

fortifiées, à leur relation avec les agglomérations « ouvertes » préexistantes, ainsi qu'à l'originalité de

quelques-unes de leurs spécificités, par exemple leurs remparts monumentaux. De plus, cette analyse

mène à observer les oppida dans le cadre de leur territoire, en étudiant les liens qu'ils entretiennent

avec les ressources (notamment forestières) nécessaires à leur existence.

L'image que renvoie Bibracte (Mont Beuvray) est celle d'un site caractérisé par une activité de

construction très abondante et clairement réglementée, qui s'appuie véritablement sur un système de

mesures et de modules standardisés de construction, au sein d'une planification rationnelle de l'habitat.

De même que l’édification des remparts marque une véritable volonté d'isoler un espace bien défini (et

reconnaissable) à l'intérieur d'un territoire plus ample, l'organisation urbaine et la standardisation des

bâtiments et des techniques de construction témoignent aussi d'une très forte volonté d'organisation

15

des modalités de l'occupation de cet espace délimité. Une volonté qui d'ailleurs ne semble pas

étrangère aux agglomérations « ouvertes » dès le IIIe siècle av. J.-C.

En second lieu, l'étude de l'architecture en bois du Mont Beuvray relève des techniques de

charpenterie évoluées, qui permettent de réaliser des structures en pan de bois comparables à ceux

connus plus tard dans le monde gallo-romain.

Le bois constitue évidemment la ressource primaire et fondamentale dans la construction à

Bibracte. Comme le montrent les études xylologiques et anthracologiques, le chêne, propre d'un milieu

forestier collinéen, est sûrement l'essence privilégiée en charpenterie, tandis que le hêtre, arbre qui

domine les environs immédiats du site, semblerait principalement utilisé comme combustible. Le

chêne est employé pour les ossatures et les charpentes, les cloisons (souvent avec le noisetier) et les

toitures. La production des éléments de la construction (poteaux, poutres, planches, bardeaux) semble

elle aussi être l'objet d'une standardisation des mesures et des techniques de réalisation.

On observe se profiler l'image d'une « économie de la construction en bois » évoluée, capable

de supporter un rythme d'édification très rapide. L’énorme volume du bois exploité et la nécessité de

son approvisionnement dans un rayon relativement éloigné du site par le biais d'une sélection des

essences les mieux adaptées, mène en conséquence à approfondir la réflexion sur les relations

existantes entre l'oppidum (en tant que place centrale) et son territoire : en premier lieu, la production

et les échanges (artisanat, agriculture, commerce sur large échelle), mais aussi l'approvisionnement en

matériau et combustible, à travers une gestion de la forêt, source vitale pour l'existence de la ville.

« Weight Method » : Nouvelle approche méthodologique de l’estimation des poids de

viande appliquée aux populations laténiennes.

Pierre-Emmanuel PARIS : Université PARIS 1 Panthéon-Sorbonne ; UMR 8215 Trajectoires, Maison

Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès, 21, allée de l’Université, F-92023, Nanterre Cedex,

France/ [email protected]

Appréhender les modalités de gestion des ressources carnées dans les sociétés anciennes est

accessible, de manière traditionnelle, à travers un large panel d’analyses statistiques réalisées

généralement à partir d’études ostéologiques. L’allométrie permet, quant à elle, d’approfondir un

certain nombre de thématiques proprement archéozoologiques et, notamment, d’estimer le poids de

viande. Or, si l’estimation de la part carnée dans l’alimentation des sociétés du passé est une démarche

scientifique connue des archéozoologues, sa mise en pratique n’est ni consensuelle ni uniforme.

Cette communication n’entend pas retracer l’historiographie des méthodes permettant

d’estimer les poids de viande, ni d’en faire la critique : il s’agit davantage de proposer une nouvelle

méthodologie de travail – reposant sur plusieurs études ethno-archéozoologiques – et de porter

l’accent sur son application à un contexte archéologique spécifique : la toute fin de l’âge du Fer dans

le nord de la France.

Ainsi, on s’attachera tout d’abord à présenter rapidement cette nouvelle méthode d’estimation

du poids de viande pour l’appliquer ensuite à deux cas d’étude, ceux des oppida gaulois voisins de

Condé-sur-Suippe sur le territoire rème (150 – 90 av. n. è.) et de Villeneuve-Saint-Germain, chez les

Suessions (90 – 30 av. n. è.). L’analyse croisée des données provenant de ces deux contextes

archéologiques permettra, par la suite, de mettre en exergue les apports de cette nouvelle méthode

archéozoologique aux problématiques, plus larges, du développement économique des populations

laténiennes dans lesquelles s’insèrent parfaitement les questions de production et de distribution des

ressources carnées. On tentera ainsi d’apporter de nouveaux éléments de réflexion à la question de

l’émergence des agglomérations gauloises et à leur impact sur les dynamiques économiques locales,

régionales voire extrarégionales.

16

Enfin, on présentera un outil informatique, destiné à la communauté scientifique, qui

automatise les traitements mathématiques et garantit une meilleure prise en main de cette nouvelle

méthode d’estimation du poids de viande.

L’apport de l’étude des trous de poteau à la compréhension et à l’identification des

édifices sur poteaux plantés de l’âge du Fer.

Patrick MAGUER : Université François Rabelais (Tours) - EA 6298 CeThis/ 3 rue des Tanneurs,

37041 Tours cedex, France/ [email protected]

Pour un protohistorien, le trou de poteau est la structure archéologique la plus souvent rencontrée

lors des fouilles. Pour autant, et peut-être en raison du nombre de ces structures à fouiller sur les sites

archéologiques, c'est aussi bien souvent celles que les archéologues de terrain négligent le plus, se

contentant bien souvent d'une fouille "mécanique" suivie d'une analyse planimétrique amenant à des

propositions de plan de bâtiment douteuses. A travers plusieurs exemples, nous verrons que l'étude

d'un trou de poteau, si elle n'est pas forcément complexe, permet l'acquisition d'un grand nombre

d'informations :

- sur les techniques de construction et leur évolution au cours de l'âge du Fer (morphologie du

trou de poteau et des supports (circulaire, carré), profondeur des fondations) et plus largement

sur l'architecture du bâtiment et le rôle des différents poteaux, porteurs et non porteurs, au sein

de l'édifice.

- sur l'évolution de la structure au cours du temps et sur sa chronologie, notamment par

l'observation de la position du mobilier archéologique dans le remblai du trou de poteau ou dans

le négatif.

Ce n'est qu'à partir de ces données et de leur analyse qu'il est possible de caractériser et de

comprendre l'architecture des édifices sur poteaux plantés.

POSTERS

Les changements morphologiques du bœuf en Gaule entre le IVe s. av. et le Ve s. ap. J.-

C. : les tenants d’une évolution technique et culturelle.

Colin DUVAL : CNRS, UMR 7209, Archéozoologie, Archéobotanique : Sociétés, Pratiques et

Environnements, Muséum national d’Histoire naturelle, Dép. EGB, 55, rue Buffon, CP 56, 75005,

Paris, France/ [email protected]

Pauline NUVIALA : CNRS, Université de Bourgogne, UMR ArTeHis 6298/ 6 boulevard Gabriel

21000 Dijon, France/ [email protected]

Entre le second âge du Fer et la période romaine, les bœufs gaulois deviennent plus grands et

plus robustes. Les liens entre ce changement de morphologie et la diffusion de la culture romaine ont

été démontrés depuis une trentaine d’années, notamment par les études de P. Méniel, F. Audoin-

Rouzeau, S. Lepetz, V. Forest et I. Rodet-Belarbi. Trois hypothèses sont avancées pour expliquer cette

évolution des morphologies, mise en évidence par l’ostéométrie : une amélioration locale des

conditions d’élevage, une importation - notamment depuis l’Italie - de bœufs à la morphologie

différente et, enfin, une hypothèse mixte impliquant à la fois un remplacement du cheptel gaulois et

l’application de nouvelles pratiques d’élevage.

17

Les objectifs de l’étude présentée ont été dans un premier temps de redéfinir l’origine

géographique et la temporalité des changements de forme des bœufs et de déterminer laquelle des

hypothèses, entre application de nouvelles méthodes d’élevage et importation d’animaux, était la plus

à même d’expliquer ces variations morphologiques. Dans un second temps, nous avons cherché à

comprendre les liens de causes à effets entre la production de bœufs plus grands et plus robustes et les

changements qui surviennent dans les sociétés gauloises à la fin de l’âge du Fer et suite à la Conquête

romaine.

Pour répondre à ces questions, notre analyse se fonde sur un important corpus de données

(près de 260 sites) qui permet la couverture d’une vaste zone géographique (entre France, Italie,

Suisse, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et d’une période chronologique large (du IVe

s. av. J.-C. au Ve s. ap. J.-C.). Elle s’appuie en outre sur une approche interdisciplinaire intégrant des

méthodes de l’archéozoologie classique comme l’ostéométrie et d’autres, plus récemment

développées, comme la morphométrie géométrique. En complément, les sources littéraires et

iconographiques ont également été questionnées.

Les résultats obtenus nous ont permis de souligner notamment l’implication des sociétés

gauloises dans la mise en place des évolutions constatées et l’expression d’interactions culturelles et

économiques nombreuses, entre la Gaule et ses voisins, en particulier l’Italie.

La technique de production céramique comme marqueur d’échange : l’exemple des poteries

rhénanes à la veille du premier âge du Fer (Xe- IXe s. av. J.-C.).

Marie PHILIPPE : Université de Bourgogne, UMR 6298 ArTeHiS/ 6 boulevard Gabriel, 21000 Dijon,

France/ [email protected]

Au même titre que les objets métalliques, la céramique constitue un matériau privilégié pour

l’étude des relations (ou de leur absence) entre les populations hallstattiennes. Cependant, l’aspect

technique est bien souvent négligé alors qu’il constitue un indice fort d’appartenance sociale et

culturelle. Les études en psychologie du comportement démontrent en effet que le transfert d’un

savoir-faire technique implique l’acquisition d’habitudes motrices et cognitives auprès d’un modèle.

Ce poster vise à proposer un premier bilan des données techniques collectées sur les

céramiques de la vallée du Rhin supérieur à la veille du Premier âge du Fer. Conformément aux

attentes, le façonnage au colombin est omniprésent mais pas exclusif. La technique de fixation des

anses par tenon et mortaise, certainement héritée de la charpenterie, est aussi très présente bien que

très peu documentée dans les publications. Au total, 52 caractères de la chaîne opératoire sont pris en

compte pour chaque objet, et 400 récipients ont déjà été inventoriés. Un protocole de traitement

statistique a été élaboré pour trier les chaînes opératoires les plus similaires dans cette masse de

données.

Dès la fin de l’âge du Bronze, la diffusion à grande échelle des matériaux métalliques et du

style céramique Rhin-Suisse France Orientale laisse supposer que des réseaux de contacts étaient déjà

en place, et des frontières également. Aussi, la mise en évidence des interactions sociales existant à

cette époque devrait apporter matière aux discussions relatives à la mise en place des relations

politiques et commerciales des siècles suivants.

18

SESSION 3 :

ASPECTS D’ARCHEOLOGIE FUNERAIRE / ASPECTS OF FUNERARY ARCHAEOLOGY

Nouvelles approches et perspectives méthodologiques pour l’archéologie funéraire du

genre.

Chloé BELARD : ENS – UMR 8546 AOROC/ 45 rue d’Ulm, 75230 Paris cedex 05, France/

[email protected]

Cette communication vise à proposer une nouvelle approche méthodologique des données

funéraires, à partir du point de vue de la notion de genre. Cette notion permet effectivement de

reconnaitre le caractère profondément construit des identités sociales des hommes et des femmes

représentées dans les sépultures et notamment celles de l’âge du Fer. Mais elle ne se limite pas

seulement à cet aspect. En effet, l’archéologie du genre doit aller au-delà de la seule recherche des

effets matériels impliqués dans la distinction sociale entre hommes et femmes. Car les hommes et les

femmes ne représentent pas deux catégories sociales uniformes, dont la représentation est matérialisée

de façon homogène. Ils ont été inhumés différemment en fonction aussi de leur âge ou encore leur

appartenance à une classe sociale particulière.

En fait la notion de genre permet de s’intéresser fondamentalement à l’idéologie funéraire des

populations anciennes. La question est donc de savoir quels aspects de cette idéologie et de l’identité

sociale « multifacette » des défunts peuvent être appréhendés à partir des vestiges funéraires conservés

jusqu’à aujourd’hui. Il s’agira donc aussi de s’interroger sur la manière de caractériser

archéologiquement les différentes catégories hiérarchiques des hommes et des femmes de l’âge du Fer

à travers les assemblages mobiliers. De ce fait, cette communication sera également l’occasion de

présenter un nouvel outil graphique qui permet d’approcher la nature hiérarchique des ensembles

d’objets associés aux défunts. Car c’est en s’intéressant à la hiérarchisation interne des ensembles

funéraires que l’idéologie de genre de l’âge du Fer peut être véritablement étudiée.

Life and death at La Tène site Basel-Gasfabrik (CH) - Interdisciplinarity investigations

of selected settlement features and two cemeteries provide insights into the Late Iron

Age world.

David BRÖNNIMANN : Insitut for Prehisory and Archaeological Science (iPAS), University of

Basel/ Spalenring 145, 4055 Basel, Switzerland/ [email protected]

Hannele RISSANEN : Archäologische Bodenforschung des Kantans Basel-Stadt/ Petersgraben 11,

4051 Basel, Switzerland/ [email protected]

(With collaboration of Kurt W. ALT1, Corina KNIPPER3,Marlu KÜHN1, Sandra PICHLER1, Philippe

RENTZEL1, Brigitte RÖDER4, Jörg SCHIBLER1, Barbara STOPP1, Norbert SPICHTIG2, Werner

VACH5, Ole WARNBERG6 and Guido LASSAU2) 1) Insitut for Prehisory and Archaeological Science (iPAS), University of Basel

2) Archäologische Bodenforschung des Kantans Basel-Stadt

3) Curt-Engelhorn-Zentrum Archäometrie, Mannheim, Germany

4) Ur- und Frühgeschichtliche und Provinzialrömische Archäologie, University of Basel, Switzerland

5) Center for Medical Biometry and Medical Informatics, University of Freiburg, Germany

6) Institute for Anthropology, Johannes Gutenberg-Universität Mainz, Germany

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In the course of the research project “Approaching the living via the dead: human remains

from the Late La Tène site Basel-Gasfabrik and their cultural-historical interpretations”, a team of 14

researchers carried out archaeological, anthropological, archaeozoological, archaeobotanical,

biogeochemical, biomolecular, geoarchaeological and statistical analyses on the site’s finds and

features. The aim was to gain basic insights into living and social conditions, the origins of the

inhabitants, and funerary practices in Late La Tène Basel. This paper focuses on strategies and

solutions in interdisciplinary research teamwork and on developing integrative syntheses.

Furthermore, results of the archaeological sub-project (cemeteries) and geoarchaeological analyses of

pit infillings (pit 321), both undertaken as doctoral theses, are presented.

The Basel-Gasfabrik site (c. 150-80 BC) was discovered in 1911 and has been under

investigation ever since. The unfortified settlement was situated in the northern part of the modern city

of Basel (Switzerland) and covered an area of about 150’000 square meters. Several hundred thousand

fragments of locally produced or imported artefacts were recovered. The site was subdivided into

numerous domestic and economic units and also had two cemeteries with about 200 inhumations.

Additionally, several complete skeletons were found in pits, wells and ditches inside the settlement but

there are also a large number of isolated human bones from a variety of archaeological contexts.

Both cemeteries contained adults’ as well as children’s burials. Typochronological data

suggest that they were in use during the same time period. The variation and combination of grave

goods highlight slight differences between the deceased and children were buried with larger

quantities of grave offerings than adults. The geoarchaeological analysis shows that sunken features on

the cemeteries like a large ditch had stood open for a long time, being gradually and naturally

backfilled. Grave pits and small ditches stood open for shorter time spans after they had been dug.

Pit 321 was located within the settlement. It was at least 2.7 m deep with a diameter of 3 m

and contained the well preserved skeletons of two young men. On the basis of geoarchaeological

findings, it was possible to reconstruct the filling process of the pit. The interdisciplinary

investigations showed that the two men were deposited in occupation layer material which was infilled

quickly. Both men were identified as local individuals with remarkably similar diets and significant

traces of violence suffered during their lifetimes and around their time of death. Special objects like a

coin wallet and a coin stamp are interpreted as grave offerings, whereas no clear evidence of food

offerings was found. In summary, the placing of the two men in the pit seems to be a burial rather than

an undignified “disposal”.

The project generated new data regarding funerary practices in the settlement and cemeteries,

on local and foreign products in the archaeological material, the areas of origin and diet of the site’s

inhabitants as well as data about agriculture and animal husbandry in a consistently integrated

interdisciplinary approach.

Pratiques funéraires au Second âge du Fer dans la zone médio-atlantique.

Emilie VANNIER : ArcHiMèdE – UMR 7044, Université de Strasbourg/ 5 allée du Gal Rouvillois –

CS 50008, 67083 Strasbourg, France/ [email protected]

Cette communication présente un projet de thèse, sous la direction de Stephan Ficthl et Pierre-

Yves Milcent à l’Université de Strasbourg, sur les caractéristiques des ensembles funéraires celtiques

du complexe médio-atlantique (Ouest de la France, Belgique et Sud de l’Angleterre).

Ces recherches, à échelle macroscopique, ne procèdent pas à une étude anthropologique

précise des restes humains mis au jour dans ces ensembles funéraires mais à des analyses statistiques

et spatiales des types de traitements des corps, des dépôts de mobiliers, des monuments et des

aménagements des tombes.

Cette approche vise à identifier les groupes culturels présents en mettant en lumière leurs

caractéristiques propres mais aussi communes dans le domaine funéraire. Leur observation dans le

20

temps et l’espace aide également à comprendre les changements internes et les interactions entre les

différents groupes socio-culturels atlantiques ainsi qu’avec les sociétés contemporaines des complexes

culturels voisins. Ce projet ambitionne également d’éclairer les rapports entre les sociétés celtiques

continentales et des îles britanniques, à travers l’étude des pratiques funéraires reflétant divers facteurs

socio-culturels, économiques et idéologiques.

Ce travail vise aussi à étendre les recherches sur les pratiques funéraires du second âge du Fer

en Europe, souvent cantonnées à une échelle nationale, ainsi qu’à contribuer à élargir les

connaissances sur les populations du domaine atlantique, encore négligé en comparaison des zones

nord-alpines et méditerranéennes.

Zur Sozialstruktur früheisenzeitlicher Bestattungen in Mittelitalien.

Christoph BAUR : Institut für Archäologien, Universität Innsbruck/ Langer Weg 11, 3. Stock, 6020

Innsbruck, Austria/ [email protected]

Zur Sozialstruktur früheisenzeitlicher Bestattungen in Mittelitalien Am Übergang von der

Endbronzezeit zur Früheisenzeit zeichnet sich ein grundlegender Wandel im Siedlungsraster Etruriens

ab: die Mehrzahl der endbronzezeitlichen Siedlungen werden aufgegeben, es entstehen jene

protourbanen Zentren, die sich zu den etruskischen Stadtstaaten entwickeln. Träger und Motor dieser

„Protourbanen Wende“ sind die protovillanovazeitlichen Eliten Mittelitaliens, die im Grabritus anhand

von symbolischen Waffenbeigaben fassbar sind. Mit der Ausbildung der Villanova-Kultur zu Beginn

der Früheisenzeit ist der neue Siedlungsraster in seinen Grundzügen gefestigt, gleichzeitig lässt sich

ein Erstarken der Eliten in sozio-ökonomischer Hinsicht und ihr neues Selbstbewusstsein in den

Grabbefunden feststellen: nun gelangen auch echte Waffen in die Gräber.

Ab dem 9. Jh. v. Chr. entwickeln sich die waffentragenden Eliten zu einer stark

hierarchisierten Gruppe innerhalb der Gesellschaft. Sie sind keineswegs nur Krieger sondern verfügen

über wirtschaftliche, politische und kultische Macht, die im Grabritus dargestellt wird. Am Ende

dieses Entwicklungsprozesses stellen die „Principi Etruschi“ der Orientalisierenden Periode ihre

soziale Vorrangstellung in opulenten Grabausstattungen zur Schau.

Die Bezeichnung Villanova-Kultur muss jedoch kritisch hinterfragt werden; der Begriff

suggeriert eine kulturelle Einheitlichkeit, die so nicht existiert. Die Villanova-Kultur beschränkt sich

nicht auf das etruskische Kernland zwischen Arno und Tiber, isolierte Zentren bestehen in der Po-

Ebene, an der Adriaküste sowie in Kampanien. Gemein ist diesen Gruppen die Brandbestattung und

Beisetzung in bikonischen Urnen, sie bewahren jedoch eigenständige Traditionen und verfolgen

unterschiedliche Entwicklungsstränge.

Im Rahmen des Dissertationsprojektes werden die frühetruskischen Waffengräber ab der 2.

Hälfte des 10. Jh. bis zum 7. Jh. v. Chr. umfassend betrachtet. Auf breiter statistischer Basis werden

die Entwicklungen der einzelnen Zentren untersucht und in einen „panetruskischen“ Kontext gestellt.

Die Auswertung erfolgt EDV-gestützt, neben klassischen Analysemethoden kommen GIS-basierte,

räumliche Analysen zum Einsatz. Im Vordergrund stehen Fragen zur Genese der etruskischen

Gentilgesellschaft, die auch unter sozialanthropologischen Gesichtspunkten beleuchtet werden sollen.

21

POSTERS

Early Iron Age burials from Chotin, SW Slovakia.

Petra KMEŤOVÁ : Department of Archaeology, Faculty of Arts, Comenius University in Bratislava/

Gondova 2, 814 99 Bratislava, Slovakia/ [email protected]

Early Iron Age was characterized by rapid increase of significance of the horse. This

relationship was reflected in burial rites: along with symbolic horse presence (horse harnesses), horse

burials as a symbol of high social status were present in human graves. In the late phase of the Early

Iron Age, new cultural elements occurred in the eastern Central Europe, partly associated with east-

European elements. Earlier views suggested that new type of horses from Eastern Europe were also

introduced here. Along with these changes a new type of horse burial occurred, namely horse placed in

a separate grave pit. These horse burials cannot be associated with any specific human burials,

therefore are supposed to be reflection of a specific rite.

In my poster, analyses of re-found skeletal horse remains from Iron Age cemetery in Chotín,

SW Slovakia (Vekerzug Culture, end of the 7th – end of the 5th century BC) will be presented. In

1950s and early 1960s, 13 graves with horse remains were excavated there, 10 of which were separate

horse graves with remains of the whole body. These horse remains have never been

archaeozoologically analysed and until recently were thought to be lost. However, skeletal remains of

10 horses from these graves were recently re-discovered, in order to realize interdisciplinary research.

The results of this research will be compared with few other analyses of contemporary horse skeletal

material, namely from another large Vekerzug Culture cemetery in Szentes-Vekerzug as well as with

horse remains from Eurasian steppes and from northern Italy. Based on these results, theories on Early

Iron Age horse breeding as well as horse exchange will be re-examined, and interpretation of the

specific rites associated with horses will be suggested.

This work is supported by the Slovak Research and Development Agency under the contract

No. APVV-0598-10.

Second-hand traces of wear and organic substances on objects from the La Tène B

cemetery of Werneck-Zeuzleben.

Doris LETTMAN : Otto-Friedrich-University (Bamberg)/ Johann-Strauß-Str. 10, 82008 Unterhaching,

Germany/ [email protected]

The early latène cemetery Werneck-Zeuzleben (Lower Franconia, northern Bavaria) was

excavated in 2009. Thanks to contemporary methods of restoration organic substances and traces of

wear can be found on plenty of the objects. Instead of the single graves or little grave groups which are

common in south Germany the 40 inhumations of Werneck offer a broader base for research. In

combination with the data from the anthropological examinations it´s possible to gather information

on the garment and gear and the burial rites.

In some cases the traces of wear might show a difference between the dress in daily life and in

the grave. Especially interesting are graves of children that contained objects that originally were used

by adult persons.

The comparison of costumes and burial rites is a further tessera to the registration and

evaluation of the different ways of contact to groups either in the core areas of the La Tène culture or

the regions north of it.

22

Étude anthropologique de la sépulture multiple laténienne de Gondole (Les Liots - Le

Cendre, 63).

Florine SARRY : PACEA UMR 5199 CBRS- A3P, Université de Bordeaux/ Allée Geofrroy St-

Hilaire CS 50023, 33615 Pessac Cedex-F, France/ [email protected]

La sépulture multiple du site de Gondole, mise au jour en 2002 par l’Inrap est localisée au

cœur du lieu de pouvoir arverne constitué par les oppida de Corent, Gergovie et Gondole. Elle est

datée de la Tène D2.

Cette structure d’exception s’intègre dans un espace situé à l’ouest de l’oppidum, hors rempart,

au nord de la voie principale est-ouest (en direction de Gergovie). La fosse réunit huit chevaux dans sa

partie ouest et huit hommes dans sa partie est : sept adultes (dont quatre de sexe masculin avéré) et un

immature. Les individus, globalement déposés sur leur côté droit, s’orientent selon un axe nord-sud, la

tête au sud.

La documentation réunie dans une perspective archéo-anthropologique a permis d’enrichir la

discussion autour de cette unité d’exception et d’envisager la réalisation d’études isotopiques.

L'analyse de l’isotope strontium permet d’établir un lien entre le sol géologique et l’émail

dentaire, élément le plus stable reflétant les premières années de vie d’un individu. Nous pourrions

ainsi discuter de l’homogénéité du corpus. Cette dernière est suggérée par les données métriques. De

plus, il est possible de préciser l’origine des inhumés afin de savoir si ces-derniers sont issus du

territoire arverne ou autre. Cette information enrichirait la discussion concernant le caractère unique de

cette sépulture.

À partir des isotopes stables de l’azote et du carbone et de leur transfert au sein des chaînes

alimentaires, il est possible d’appréhender « les tendances carnée, marine et végétale des régimes

alimentaires » des populations passées (Herrscher et al., 2002). Ces données permettraient

d’appréhender le statut social des inhumés et de voir si tous les individus présentaient le même régime

alimentaire.

Cette sépulture permet ainsi d’envisager d’autres approches dans l’optique d’affirmer ou

d’infirmer des observations qui ont pu être faites lors de l’étude biologique des squelettes.

Le genre : une nouvelle variable pour l’étude des corpus funéraires.

Caroline TREMEAUD : UMR 8215 Trajectoires, Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès/

21 allée de l'Université 92023 Nanterre CEDEX, France/ [email protected]

Les données funéraires sont les seules qui permettent de questionner la place de l’individu au

sein d’un groupe à travers des variables « personnelles » (sexe, âge, statut…). Une partie de ces

variables résulte de la lecture anthropologique des restes osseux ; le reste provient de la lecture

archéologique, notamment basée sur le mobilier associé au défunt. Cette dernière permet de préciser le

genre de la sépulture. Inconsciemment utilisée depuis le XIXe s., cette variable « genre » fait

aujourd’hui l’objet d’une réflexion beaucoup plus approfondie. En effet, le genre doit être distingué du

sexe – qui se réfère à une donnée biologique – et considéré comme le résultat d’une construction

sociale qui vient compléter les données anthropologiques du sexe.

Ainsi, pour permettre la compréhension des pratiques funéraires, percevoir la dichotomie

sexuelle et son expression dans le monde funéraire et, plus globalement, pour pouvoir questionner les

rapports hommes-femmes, notamment dans leur accès à la richesse et au pouvoir, il devient nécessaire

d’effectuer une analyse du genre archéologique et de la confronter aux variables plus « usuelles »

(sexe, âge, richesse, statut).

23

Ces questions sont particulièrement intéressantes dans le cas des sociétés de l’âge du Fer dans

la zone nord-alpine. En effet, ces sociétés fortement hiérarchisées connaissent une phase de

structuration importante, notamment visible à travers le phénomène princier. L’apport de la variable

genre permet alors une réflexion fondamentale sur la structure même de ces sociétés, réflexion qui sera

menée à partir d’études de cas d’ensembles funéraires de l’âge du Fer dans le monde nord-alpin.

De plus cette réflexion peut être menée sur un cadre important permettant de questionner les possibles

influences entre différentes cultures européennes et surtout de présenter l’évolution, au prisme du

genre, tant chronologique que géographique des sociétés nord-alpines.

24

SESSION 4 :

PRODUCTIONS MÉTALLIQUES / METAL PRODUCTIONS

Exploring Iron Smelting « Systems » in Iron Age Europe.

Scott STETKIEWITCZ : University of Edinburgh/ 6 Cannng Street Lane, Edinburgh, Scotland, EH3

8ER, United Kingdom/ mailto:[email protected]

A smelting system, as defined by Dillmann and L'Heritier (2007 ; 1814), is a “smelting

operation with the same ore, charcoal, fluxes and furnace lining”. This system can also include overall

reduction parameters such as smelt duration, charge recipe, and draught flow. Each material

component possesses a particular chemical composition, and it is postulated that certain NRC (non-

reduced compound) ratios represent signatures within these systems; enabling unique system profiles

to be generated for different slag corpora. Identifying these discrete production situations is integral

for both intra- and inter- site comparability when chemically analysing iron smelting slag, and

represents a first step in synthesizing wider European Iron Age data. This technique, in conjunction

with PCA (principal component analysis) and ternary interpretation following from Rehren et al.

(2007) proposed model is applied to a series of ferrous residues from Iron Age sites in Scotland,

England, and France.

New fibula-types from the Northeast-Transdanubian Hallstatt-group.

Katalin NOVINSKI-GROMA : Eötvös Loránd University, Budapest, 1025, Budapest, Napsugár

lépcső 10/A, Hungary/ [email protected]

The archaeological site Süttő is situated in the western part of Hungary, called Transdanubia.

At this location we found two settlements and two cemeteries from the early Iron-age Hallstatt-culture

on the river bank of Danube. Excavations in the area were carried out in the 1970’s and 1980’s by Éva

Vadász and Gábor Vékony. One of the two cemeteries belongs to the so called flat type. A peculiarity

of this type is that we cannot find moulds up in the graves nowadays. The other graveyard consists of

tumulus-graves in different groups. In my recent work I focus on the flat cemetery, especially on grave

Nr. 11, which was prominently rich in grave-goods. Flat cemeteries from Transdanubia in general and

the surrounding areas (especially in southwestern Slovakia and eastern Austria) are not really rich in

grave-goods, they usually contain pottery and rarely include bronze or iron objects like wear-elements,

knives and rings.

In consideration of these characteristics, it is interesting, that besides the 14 pottery found in

the above mentioned grave from Süttő, 15 different metal objects were also revealed. Among them we

can find fibulas, a pin with spherical head, bracelets, a big amount of little bronze rings and little iron

tools. One of the fibulas was a boat-shaped brooch, which is a common finding in this region in the Ha

C period. In addition to that two double-looped bow fibulas also appeared together with a sand-glass

form catchplate and a semilunar fibula (Halbmondfibel).

Prior to their appearance in this grave, these types were unknown in the Hungarian Early Iron

Age. Through them we can trace a long-distance relationship both into the south (southwestern part of

the nowadays Romania and northern Serbia) and into the west and southwest (Slovenia, Italy and

Austria; probably till the border of the western Hallstatt-world). It also proposes new cultural

influences, which we could not detect before in the Northeast-Hungarian Hallstatt-Group. These new

25

forms in the Hungarian material could be important handholds of chronology because metal findings

on the ground are rare.

Besides these supports, we also have to take the place of the findings into account. Generally

we regard the graves of the flat cemeteries as the funeral places of the lower ranked people from the

local Iron-age communities. Usually we can only find parallels of these grave-goods at in the

surrounding areas and they seemed not having extended relations. But if we consider the rich

collection from grave Nr. 11 of Süttő, we raises the question of reviewing that old theory about the

system of the cemeteries at the Hallstatt-period in the western part of the Carpathian-basin.

Les ceintures de l’âge du Fer dans le Nord de l’Italie : la technologie, la décoration et les

centres de production possibles.

Rita SOLAZZO : Maison de la recherche – Nanterre (MAE), Maison Archéologie et Ethnologie, René

Ginouves/ 21 Allée de l’Université, 92 000 Nanterre, France/ [email protected]

Dans cette communication, nous examinons la production des éléments de bronze et de fer des

ceintures du nord de l'Italie (à l'exception de l’Étrurie Padana) au cours de l'âge du Fer, correspondant

au faciès archéologiques d’Este et Golant. Ces éléments correspondent à la plaque de métal avec

crochet de ceinture, souvent décorée, qui était la boucle de ceinture, généralement faite de matériaux

périssables; ils appartiennent aux vêtements des hommes et des femmes. L’objectif de la recherche est

celui de reconstruire la technique métallurgique de la réalisation de ces objets et toutes les étapes de la

transformation, de la matière première au produit fini. Une attention particulière sera accordée à la

décoration, à comprendre comment les différentes techniques de fabrication sont reliées au choix de

certains motifs ornementaux, soit en raison de leur plus grande faisabilité technique, ou à cause de

certains ateliers d'artisanat propres ou des cercles; dans ce dernier cas la décoration se réfère à

l'esthétique qui caractérise les différentes réalités régionales qui constituent les cultures archéologiques

de l'âge du fer dans le nord de l'Italie.

POSTERS

La métallurgie du fer en Aquitaine gauloise et romaine. Comprendre la fabrication et la

commercialisation du fer à travers les déchets de production : une étude

pluridisciplinaire. Approche méthodologique et premiers résultats.

Emilie CAILLAUD : HeRMA (EA 3811), Université de Poitiers/ 8 rue René Descartes TSA 81118,

86073 Poitiers Cedex 9, France/ [email protected]

Les recherches doctorales, débutées en octobre 2013 à l'université de Poitiers, (sous la

direction de Nadine Dieudonné-Glad et en codirection avec Didier Béziat, de l'université de Toulouse

III Sabatier), s'organisent autour des problématiques sur la métallurgie du fer et, plus particulièrement,

sur l'économie du fer et son impact dans le développement et l'organisation des sociétés en Gaule.

L'objectif de ces travaux de recherches est d'identifier les réseaux d'échanges et de circulation

des matières premières métalliques en Aquitaine gauloise et romaine, par des méthodes

physicochimiques.

Ces méthodes, mises au point par les équipes TRACES (Toulouse) et IRAMAT (CEA, équipe

de Philippe Dillmann) n'ont jamais encore été appliquées à l'Aquitaine antique.

26

En effet, afin d'évaluer les réseaux d'échanges et de circulation du fer en Aquitaine gauloise et

romaine, il est nécessaire d'identifier la provenance des matières premières métalliques en usage.

L'étude des résidus de forge, et plus spécifiquement des chutes métalliques, permet de recueillir des

informations essentielles sur l'origine du métal. Les inclusions de scories, présentes dans ces débris

métalliques, sont des marqueurs historiques des matières premières utilisées lors de l'élaboration des

objets. À l'aide de techniques d'analyses fines et destructrices, il est possible d'identifier les

compositions précises de ces inclusions. Ces compositions, comparées à celles de scories provenant de

sites de réduction, dont le corpus est maintenant abondant, nous permettront de cerner les différents

approvisionnements en fer des ateliers de forge étudiés.

27

SESSION 5 :

CONTACTS, RELATIONS ET ÉCHANGES / CONTACTS, RELATIONS AND EXCHANGES

The La Tène Culture influences in Pomerania on the background of the south-west and

west parts of the Baltic Sea Region.

Przemysław HARASIM : University of Rzeszów, ul. Margaretek 7/ PL 92-722 Łódź, Poland/

[email protected]

The La Tène culture influences in the Central and Northern Europe are the most crucial

question of the Pre-Roman Period. The last research on the La Tène influences in Pomerania was

conducted 20 years ago. This fact should be disquieting because the adaptation of elements of the La

Tène culture in Pomerania is an evidence for the attractiveness of the La Tène culture in societies

which lived in an area distant from Celtic settlements. The main target of this lecture goes through

characterize of the La Tène culture impact on the dress accessories and jewellery (like brooches,

necklaces, bracelets and pendants), on the armament (like double-edged swords, metal scabbards, belt-

hooks, spear-heads) used in Pomerania, as well as on the funeral rites, on the social structure of

societies, who lived in this region. Compare the complex La Tène influences in Pomerania with the La

Tène influences in neighbouring areas of the Baltic Sea Region would shed light on the dynamism,

directions and variety of the La Tène influences in the south, south-west and west parts of the Baltic

Sea Region and it will also show the specificity of Pomerania in the process of the La Tène influences

in Northern Europe.

Entre Sud et Nord du Rhin supérieur : Production et consommation de céramiques de

l’Alsace au Nordbaden au Ve - IVe s. av. J.-C.

Steeve GENTNER : Université de Strasbourg - UMR 7044 Archimède, Misha/ 5 Allée du Général

Rouvillois, 67083 Strasbourg, France/ [email protected]

Katrin LUDWIG : Établissement d’affiliation et laboratoire : Rheinische Friedrich-Wilhelms-

Universität, Bonn/ Vor- und Frühgeschichtliche Archäologie, Regina-Pacis-Weg 7, 53113 Bonn,

Germany/ [email protected]

Cette communication propose de confronter deux ensembles géographiques clés lors de la

période de transition entre les âges du Fer. Une sélection d'habitats - et leur mobilier - de l'Est de la

France sera corrélée aux sites plus septentrionaux de la vallée rhénane, du Sud-Ouest de l'Allemagne.

Il s'agira de mettre en relation le matériel céramique de deux régions et, plus particulièrement,

la céramique tournée. Les études dédiées au Nord de la Forêt-Noire (Nordschwarzwald, Bade-

Wurtemberg) seront confrontées aux données mobilières des régions du Kraichgau et du bas et moyen-

Neckar (Bade-Wurtemberg) tout en les croisant aux corpus alsaciens. Les contacts liés notamment aux

phénomènes de production/distribution, de céramiques tournées, attestés parmi ces quatre espaces

régionaux seront mis en avant et exposeront une vision transfrontalière du paysage archéologique.

Ces régions limitrophes, et aujourd'hui frontalières, relèvent d'un complexe économico-

culturel interconnecté qu'il faut à présent analyser conjointement dans le but de caractériser les enjeux

liés à cette zone du Rhin supérieur au cours d'une période de basculement à la fin du Hallstatt et au

début de La Tène.

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Between the sea and the Alps : traces of mobility and trade of the Late Iron Age societies

in the northern Adriatic.

Asja TONC : Institute of Archaeology/ Ljudevita Gaja 32, 10 000 Zagreb, Croatia/ [email protected]

The Late Iron Age phase of the autochthonous communities which inhabited the northern part

of the Eastern Adriatic and its hinterland, widely dated to 4th-1st cent. BC, has been generally viewed

as a period of increasing Hellenistic and Celtic influences. From the 2nd cent. BC another major route

becomes ever more relevant, i.e. that from North Italy and especially Aquileia, ultimately ending in

Roman military interventions that culminated under Augustus, bringing the area under Roman rule.

Contacts with Celtic, Hellenistic and other neighbouring autochthonous communities can be

recognised in directly imported items as well as their local imitations, but also occuring is the transfer

of ideas and know-how that affected the everyday life of local societies. By revising all gathered

archaeological finds and analysing available data on the burial customs and rituals within the area it is

possible to discern in more detail the phases of development of material culture, the territorial

distribution and mutual, as well as differences within a single community. Also, the trade networks or

traces of individual mobility point to preferred areas of contact and exchange, placing thus the local

communities within the regional context.

The data suggests a much more complex picture than the usually accepted idea of identifying

all the inhabitants of a specific area with the ethnic identities mentioned in ancient sources, the Iapodes

and Liburni in particular. On the basis of the results of the distribution analysis of typical dress

elements or their combinations and other specific traits of a single community, this obsolete view is

critically reviewed in the light of current approaches to the problems of identity. The differences in

social, historical or even geographical conditions that shaped this identities also influenced the

proceeding of the Romanisation process.

The final result presented is, thus, that of a revised chronology that enables a better

understanding of the development of the autochthonous communities and elucidates the various

influences that were finally incorporated in their identity.

Contacts et échanges entre Grecs et Gaulois en moyenne vallée du Rhône au VIe - Ve s.

av. J.-C.: Les apports de l’étude de la céramique peinte à pâte claire.

Cécile MOULIN : ENS Lyon, UMR 5189 HiSoMA/ 7 rue Raulin, 69007 Lyon, France/

[email protected]

La question des contacts, des relations et des échanges concernant les populations grecque et

gauloise en moyenne vallée du Rhône à la fin du premier âge du Fer (VIe et Ve s. av. J.-C.) est au cœur

d'un travail de thèse débuté à l’automne 2014.

La moyenne vallée du Rhône au premier âge du Fer incarne l'aire géographique privilégiée des

contacts et des échanges entre ces deux peuples. En effet, dès le VIIe s. av. J.-C., le mobilier retrouvé

en fouilles attestent la présence grecque en Gaule. Après la fondation de Massalia en 600 av. J.-C., ces

contacts vont devenir de véritables échanges à la fois économiques, culturels, politiques et sociaux,

mesurables à partir de l'étude de la céramique. Plus particulièrement, la céramique peinte à pâte claire

incarne le mobilier le plus à même de traduire ces différents échanges. De fabrication gauloise, il s'agit

d'une céramique dite "hybride", mêlant des techniques de fabrication (le montage au tour ou au

colombin), des formes de vases (les oenochoes, skyphos et urnes) et des décors issus des deux cultures.

L'étude de cette céramique peut nous renseigner sur les différents circuits commerciaux et

points d'échanges utilisés le long de la Vallée du Rhône. Pour cela, l'apport de sciences "dures" à notre

étude nous permet de dépasser une simple étude typologique. La comparaison d'échantillons de pâte

29

céramique pour cinq sites présentés dans le cadre de la thèse (Lyon (69), Soyons (07), Crest (26), Le

Pègue (26) et le Mourre de Sève (84)) est pour nous le moyen de comprendre les interactions des

différents sites entre eux. Dans un premier temps, ces comparaisons s’établissent d'un point de vue

pétrologique puis, des analyses physico-chimiques viennent caractériser les différentes fabriques

présentes sur ces sites. Ainsi, les aires de répartition peuvent également être mesurées et une nouvelle

géographie économique et culturelle de la moyenne vallée du Rhône pourra voir le jour.

Reconstructing of Early Iron Age pathway models in Southwest Germany and the

Alsace.

Franziska FAUPEL : Institut für Ur- und Frühgeschichte, Universität Kiel, Christian-Albrechts-

Universität/ Johanna-Mestorf-Straße 2-6, 24118 Kiel, Germany/ [email protected]

Based on the results of the research project “Siedlungshierarchien und kulturelle Räume” by

the German Research Foundation (SPP 1171), which showed the complex and heterogeneous cultural

area of the Early Iron Age in Southwest Germany (Baden-Württemberg), now the investigation of

infrastructure, interaction models and distribution systems during the Early Ion Age of the Alsace and

the Upper Rhine should take place. Cultural Mapping of the Early Ion Age in Southwest Germany

suppose the Upper Rhine as a main communication corridor. Precise questions of the location of

routes, infrastructure and distribution remain unanswered. This presentation is limited to modelling

and reconstructing the Pathway of the Early Iron Age as a starting point for further research on

infrastructure, cultural distances and cultural morphology of the study area.

In absence of modern communication techniques in prehistoric times, communication stuck to

travelling routes. Frequently used tracks are a result of intensive interaction-relationships, so the traffic

system or transportation system is closely correlated to the interaction-system. Basing on the location

of settlements and cemeteries an empiric pathway model will be reconstructed. This is based on the

assumption that grave mounds are located near routes. Now this empirical model has to be compared

to other theoretical models, in order to determine which conditions could fundamental for the specific

location of the routes. These theoretical models are mainly “Least-Cost-Path” Analyses. Additionally

other parameters than elevation models can be integrated like “Least-Cost-Path if walking is intended”

in contrast to a “Least-Cost-Path if driving is intended”, or good visibility in contrast to bad visibility,

preference of high levels or routes alongside river plains. Comparing these theoretical models with the

empirical model shows which theoretical models correlated best in order to distinguish the most likely

parameters.

The influence of interaction to the location of routes can be estimated in a second step of

research. It will include investigations of cultural distance and will help to reconstruct interaction

systems. A better understanding in traffic of goods and pathways of interactions will lead to a better

understanding in distribution, during the Early Ion Age.

Incoronata (Italie) : la production céramique entre indigènes et Grecs au VIIIe - VIIe s.

av. J.-C.

Clément BELLAMY : Université Rennes 2, Laboratoire Archéologie et Histoire Merlat (LAHM,

UMR 6566)/ Place du recteur Henri Le Moal CS 24307, 35043 Rennes cedex, France/

[email protected]

Mathilde VILLETTE : Université Rennes 2, Laboratoire Archéologie et Histoire Merlat (LAHM,

UMR 6566)/ Place du recteur Henri Le Moal CS 24307, 35043 Rennes cedex, France/

[email protected]

30

L’Incoronata (Italie) est un site majeur de l’âge du Fer sud-italien et méditerranéen.

Caractérisé d’abord par une occupation exclusivement indigène au VIIIe siècle av. J.-C., marquée par

des aménagements remarquables, de riches nécropoles et une production céramique notable in loco.

C’est ce contexte particulier qui voit l’arrivée de migrants égéens dès le début du VIIe siècle av. J.-C.

sur l’une des collines de l’Incoronata. Cette installation détermine une phase de coexistence entre

Grecs et indigènes, se manifestant dans la production céramique et ses structures associées, ainsi que

dans la sphère rituelle.

Ce contact continu et cette collaboration sur le plan artisanal, assez récemment reconnus sur

un site auparavant caractérisé dans les recherches précédentes par une forte dichotomie entre les

composantes grecques et indigènes, méritent d’être explorés sous différents prismes, capables de

rendre plus compréhensibles les modalités des interactions vécues.

Ainsi, une relecture historiographique critique des précédentes recherches s’est avérée

nécessaire afin de mieux appréhender les perspectives d’étude de ce phénomène. La céramique

constituant le principal témoin archéologique, il est important d’envisager son étude sous des aspects

divers, par le biais donc de la multidisciplinarité. Ont ainsi été mises à contribution et croisées des

études classiques basées sur la classification typo-chronologique et la technologie, des analyses

physico-chimiques sur le matériau céramique et des analyses archéomagnétiques sur les structures de

production, ainsi que la mise à profit des analogies tirées de l’anthropologie et de l’ethnologie.

La convergence de ces domaines d’études, complémentaires, permettent d’offrir une lecture

plus précise des relations entre Grecs et indigènes entre VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., plus seulement

dans une optique helléno-centriste, mais dans le cadre plus large des relations internationales mises en

place autour du monde méditerranéen, entre deux « champs chronologiques » a priori distincts que

sont la Protohistoire et le début de la période archaïque, et qui s’interceptent ici, s’annulant presque

pour offrir la place à un nouveau champ épistémologique.

POSTERS

Approche diachronique des « pierres à cerfs » de Tsatiin Ereg (Arkhangaï, Mongolie) et

de la diffusion de ce style artistique au travers des peuples scythes.

Clémence BREUIL : Université Toulouse 2 Jean Jaurès – TRACES/ 5 allée Antonio Machado, 31058

Toulouse cedex 9, France/ [email protected]

Approche diachronique des "pierres à cerfs" de Tsatsiin Ereg (Arkhangaï, Mongolie) et de la

diffusion de ce style artistique au travers des peuples scythes

Les pierres à cerfs sont des stèles funéraires dont les plus anciennes sont datées de l'âge du

Bronze. Près de 800 stèles se répartissent de la moitié nord de la Mongolie à deux régions

méridionales de la Sibérie, la Touva et la Bouriatie, mais également jusque dans l'Altaï à la frontière

avec le Kazakhstan. Mes travaux de recherche sont réalisés sur le site de Tsatsiin-Ereg, en Arkhangaï,

où la mission anthropologique conjointe Monaco-Mongolie a recensé plus d'une centaine de stèles.

La production et le remploi des pierres à cerfs, toujours à destination funéraire, se poursuit

durant l'âge du Fer jusqu'aux invasions turcs de la Mongolie. Les deux exemples les plus connus de

remploi de stèle à l'âge du Fer sont les tombes gelées scythes de Pazyryk et d'Arzhan. Le matériel sorti

de ces tombes se trouve dans un état de conservation exceptionnel et donne un aperçu assez large de

l'art nomade en général.

Les thèmes iconographiques et le style de l'art nomade qui se développent à l'âge du Fer, prend

ses racines dans des manifestations graphiques plus anciennes que l'on retrouve notamment sur les

pierres à cerfs. La diffusion géographique et diachronique de l'art des steppes, jusqu'en Europe, tient

un rôle primordial dans la cosmologie des peuples scythes et dans leur influence sur le monde oriental.

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L’île d’Elbe et la Corse à l’âge du Fer : comprendre la connexion transtyrrhénienne.

Marine LECHENAULT : UMR 5189 HiSoMA, 7 rue Raulin, 69007 Lyon, France/

[email protected]

Si les recherches récentes ont apporté un éclairage neuf sur l’âge du Fer en Corse méridionale

et le rapport à la Sardaigne nuragique, les sociétés du nord de l’île demeurent largement méconnues.

Les données disponibles illustrent une parenté économique et culturelle avec la Toscane, à définir en

finesse. C’est dans cette optique que des prospections et des fouilles sont conduites depuis 2013 dans

le Cap Corse. Or, un effort similaire est mené de l’autre côté de la mer Tyrrhénienne, sur l’île d’Elbe,

par le groupe de recherches italien "Aithale" (Pise, Florence, Sienne, Foggia). L’enjeu est désormais

de connecter les deux dynamiques, française et italienne. La synergie recherchée vise à comprendre la

connexion "Corse-archipel toscan" dans ses aspects économiques (mobilités humaines et matérielles)

et culturels (approche comparative des faciès). La communication présente les travaux en cours et les

perspectives, avec une insistance particulière sur le défi méthodologique que l’étude des populations

protohistoriques tyrrhéniennes peut représenter.

32

SESSION 6 :

MOBILIERS : APPORTS ET INTERPRETATIONS / THE ARCHEOLOGICAL MATERIAL :

CONTRIBUTIONS AND INTERPRETATIONS

Traces d’utilisation et mutilations sur les armes laténiennes : l’exemple des armes du

site de La Tène conservées au Laténium.

Guillaume REICH : 1-Université de Strasbourg, UMR 7044, 4 rue Blaise Pascal, 67400 Strasbourg,

France/ Université de Neuchâtel, Institut d'Archéologie Préhistorique, Avenue du 1er mars 26, 2000

Neuchâtel, Switzerland/ [email protected]

Ce travail se propose d'étudier la principale collection d'armes du site de La Tène (armes de

poing, armes d'hast, armes de jet) sous l'angle de la tracéologie. Les armes de la collection du

Laténium, si elles montrent un état de conservation variable d'un objet à l'autre, sont dans l'ensemble

remarquablement bien préservées par la taphonomie, du fait de l'anaérobie. Les objets sont parfois

recouverts d'une simple patine, proche de l'aspect original de l'artéfact. L'approche, relativement

originale, est basée sur un croisement disciplinaire entre l'analyse typochronologique, et des méthodes

moins exploitées dans le cadre de l'étude de la guerre chez les Celtes : l'archéologie expérimentale, la

comparaison avec d'autres cultures anciennes ou encore les sciences forensiques. Cette investigation

tente de savoir s'il est possible, à compter de traces visibles sur les objets du site éponyme, mais

également observables sur d'autres sites archéologiques laténiens, d'éclairer la question des traces de

destructions sur les armes. Ces dernières sont-elles plutôt imputables à des actes rituels volontaires,

comme dans le cas de Gournay-sur-Aronde, ou faut-il y voir les stigmates accidentels de combats ?

Nous formons le vœu, non pas de trancher définitivement la question de la fonction de l'énigmatique

site de La Tène, mais d'apporter quelques pistes de réflexion sur l'interprétation du site (sanctuaire,

trophée militaire...).

L’esthétique au quotidien dans l’âge du Fer européen : pour une nouvelle approche de

l’art laténien.

Gadea CABANILLAS DE LA TORRE : Departamento de Prehistoria y Arqueología, Universidad

Autónoma de Madrid/ Facultad de Filosofía y Letras, Campus de Cantoblanco, Ctra. De Colmenar km

15, 28049 Madrid, Spain/ UMR 8546 CNRS/ENS-Paris, Archéologie et Philologie d’Orient et

d’Occident (AOROC)/ École normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75230 Paris cedex 05, France/

[email protected]

La recherche traditionnelle sur l’art laténien s’est concentrée sur le mobilier métallique et les

décors figurés, ainsi que sur l’adoption d’éléments provenant de Méditerranée. Les objets et les

contextes analysés dans le détail forment ainsi un corpus très restreint constitué par un nombre

modeste de sites car on ne retient souvent que les tombes les plus riches. De manière plus ou moins

explicite, on adopte souvent une définition restrictive de l’art dit celtique, limitée à des biens de

prestige, et l’on attribue en général ces créations aux désirs et aux commandes des élites, aux ateliers

dépendants de l’aristocratie. Cette interprétation a façonné une image des sociétés européennes à l’âge

du Fer où les élites semblent seuls meneurs et acteurs de tout mouvement économique, politique,

religieux, culturel et donc artistique.

Exemples à l’appui, il s’agit ici de jeter un regard nouveau sur des matériaux et des ensembles

considérés comme marginaux, en particulier la céramique décorée par estampage. Cette catégorie de

33

mobilier peut être rattachée à l’art laténien de par le répertoire de motifs employés, les compositions

auxquelles ils participent et les ressources visuelles mises en œuvre. En examinant les contextes

d’apparition, on s’aperçoit alors que l’art laténien participe d’un phénomène plus vaste, l’émergence

d’une culture visuelle commune, pas nécessairement réservée exclusivement aux élites, dans de

nombreuses régions européennes à l’âge du Fer.

Dès lors que l’on considère les matériaux non nobles comme la céramique, le bois, le cuir et le

textile comme des supports de l’art laténien, de nombreux exemples ethnographiques montrent que les

objets de ce type, et en particulier la céramique décorée et les images qu’elle porte peuvent être

produits, communiqués et sélectionnés en dehors des circuits communément admis pour l’art celtique.

One ring to bind them all ? New approaches on the meaning of torques in the Late

Hallstatt and Early La Tène Period.

Imke WESTHAUSEN : Institut für Vor- und Frühgeschichtliche und Provinzialrömische Archäologie/

LMU München, Frankfurter Ring 34, 80807 München, Germany/ [email protected]

Many statements and assumptions about the torque as an indicator of social status and/or

prestige exist, but only few actual researches on this topic. Because of that, I chose to make it to an

aspect of my Magister dissertation from 2012 about torques of the Late Hallstatt and Early Latène

Period, their typology, extension and dating.

About 300 graves of probable closed association with torques and about 20 so called “Princely

Graves” with gold torques from the Late Hallstatt and Early Latène Period from Baden-Württemberg,

Alsace and the Swiss Plateau were used as a material basis. The graves were analysed and compared

in context of age, sex and gender, and composition of the grave goods. In general as well as assorted

after the different types, materials, dating of the torques and environment. My researches led to some

new conclusions and also confirmed and proved some old, as well as they disproved some others.

Some results are not as surprising such as the bronze torques being clearly a part of the female

period costume. On the other hand, the few eye-catching male burials with bronze or iron torques

from Ha D1 are possibly the equivalents to the later gold torques and “Princely Graves”, because they

are very well equipped with grave goods. In Ha D2 and Ha D3 the number of burials with torques in

general is noticeable higher near “Princely Graves” or near an associated “Princely Sites”, also in

particular children’s burials with torques. Massive and closed Torques with a diameter less than 20 cm

are found in adult burials as often as in children’s burials. Especially in the Hallstatt Period, they are

conspicuously often found in female burials with gold, amber and gagate and in the already mentioned

male burials. Their small diameter and closed form shows that they had to be pulled over the head in

children’s age. Maybe these torques were an insignia of a special social class, in which one was born

or introduced at a very young age. In the Asperg region in Baden-Württemberg an aborted

examination of the mitochondrial DNA of the skeletons of the local “Princes” and skeletons from

associated burials (position or furnishing) possibly suggests that bearer of these neck rings were

related to the “Princes”.

Despite the antique description of the torque as a characteristic attribute of the Celtic warriors,

there is only very little evidence for that in the Early Latène Period because only three graves

contained both torques and any kind of weapon, and in none of the other Latène burials the skeleton

was certainly anthropological identified as male. Only to mention a little excerpt of my results.

34

Bird-ships, hot springs, metal vessel and Apollo - same symbol, different meaning ?

Roxana MORTEANU : University of Bucharest, Faculty of History/ 7 Teilor street, Piteşti, Romania/

[email protected]

Representation of water birds may be found during Bronze Age and at the beginning of Iron

Age on various types of objects, being shown either similar to their real form or stylized, with various

associated motives. In my PhD paper “The Water bird symbol. Origin, evolution and interpretations” I

intend to approach different issues concerning water bird symbol and to search possible explanations

and answers to several questions related to all circumstances in which this symbol was used. My

purpose is to research through this PhD paper as many contexts as possible in the interest of recreating

possible past sequences, in which water birds have played a significant role. By associating

archaeological data with ancient literary sources and also by trying to take into consideration the

environment in which a Bronze Age individual lived and by trying to understand his preoccupations,

my attempt is focused on bringing new perspectives in interpreting the role that this symbol might

have had.

Initially, especially during Middle Bronze Age, their representation was in the form of

ceramics – they were shown as askoi or bird shaped bowls along the Danube and its tributaries. At the

end of Bronze Age and the beginning of Iron Age, water birds representations were associated to metal

objects. They appear next to solar and water symbols, with boats as a means of sun transportation,

known in the literature as Vogelsonnebarke. Actual representations are on the Hajdúböszörmény type

situlae, dated in HaB1, which can be found around the entire European area.

In order to offer an interpretation for water birds represented on metal vessels, I will first focus

on the discovery context (some problems concerning the landscape in which these vessels were made

and manipulated, the materials selected for creating them, the role of a water bird, objects associated,

etc.). There are two variants of main interpretations: The ones related to the sun’s route on the sky

(formulated especially by F. Kaul) and the ones related to Apollo the Hyperborean (information

offered by Greek and Latin sources: the swans may predict death or may bring prophecies; upon

Apollo’s birth they surround Delos 7 times; Apollo was tied by Hyperboreans in the country of which

he retreated part of the year and who came in a group of 7 in order to bring gifts to Delos; Apollo’s

chariot was drawn by swans). I will also try to show some connections between the water bird, hot

springs and god Borvo, because many Hajdúböszörmény type situlae are found in the vicinity of

thermal or mineral waters. Water bird representations could have had different significance from one

area to another. Moreover, beside the religious interpretations we should follow other qualities and

attributes these birds might have had (like the fact that the representations ships with two bird heads

placed towards opposite directions can suggest the idea of moving in both direction).

POSTERS

Le choix, très sélectif, des importations grecques et romaines dans le monde celtique,

entre 250 et 25 av. J.-C.

Aurélia FEUGNET : AOROC – Celtes et Étrusques, UMR 8546 (3e étage, escalier A)/ École normale

supérieure, 45 rue d’Ulm, 75230 PARIS Cedex 05, France/ ArScAn – Archéologies

environnementales, UMR 7041/ Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie, 21 allée de l’Université,

92023 Nanterre cedex, France/ [email protected]

Mon travail de thèse porte sur le choix, très sélectif, des importations grecques (monnaies,

alphabet) et romaines (amphores, vaisselles céramiques et métalliques) dans le monde celtique (limité

à l’espace resté politiquement indépendant de l’imperium romain à la fin du IIe s. av. n. è.), entre 250

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et 25 av. n. è. Il est ici question de présenter les premiers résultats obtenus sur la répartition de ce

mobilier d’importation dans les contextes indigènes. Le travail de cartographie, de même que l’analyse

des contextes permettent de mieux appréhender l’utilisation de ces biens exogènes : dans les pratiques

économiques, politiques, et/ou cultuelles. Une attention toute particulière est portée à la fonction des

contextes de découverte et à la datation de ce mobilier, sans toutefois prétendre atteindre l’exhaustivité

d’un corpus exigeant car abondant, hétérogène et jamais constitué auparavant à une telle échelle.

Ainsi, ce sujet de recherche, permet de faire converger trois axes méthodologiques.

En effet, il s’inscrit dans le contexte très abondamment étudié des relations d’échanges entre

Celtes d’un côté et Grecs et Romains de l’autre, afin d’identifier les comportements indigènes vis-à-

vis des influences politiques et sociales méridionales à la veille de l’intégration dans l’empire romain.

Il permet aussi, à l’aide d’outils cartographiques, de préciser le rôle des contraintes géographiques

dans la dynamique des réseaux d’échange. Enfin, l’exploitation des textes antiques et des sources

linguistiques, dont les toponymes et les données épigraphiques, permettent de replacer les apports de

la culture matérielle dans une dimension sociologique et historique plus globale.

Avec l’ambition de présenter un travail relativement avancé au cours de ces journées, il sera

ainsi possible de dégager les tendances lourdes de cette approche de la sélection des biens

méditerranéens importés dans le monde celtique laténien.

Tankards of the British Late Iron Age.

Jonathan HORN : Edinburgh University/ 3f2, 4 Brougham Place, EH3 9HW Edinburgh, United

Kingdom/ [email protected]

Iron Age tankards are stave built wooden mugs completely covered or bound in copper-alloy

sheet. The distinctive copper-alloy handles of these vessels display intricate ‘Celtic’ or La Tène art

styles. These vessels feature prominently in the material record of Late Iron Age Britain. They are

characterised by their often highly original designs, complex manufacturing processes and variety of

find contexts. Since Corcoran’s original study was published in volume 18 of the Proceedings (1952a),

a systematic and detailed analysis of this object type has not been undertaken. New evidence from the

Portable Antiquities Scheme and recent excavations have more than quadrupled the number of known

examples (126 currently). It is therefore necessary and timely to re-examine tankards, reintegrating

them into current debates surrounding material culture in later prehistory. Tankards originate in the

later Iron Age and their use continued throughout much of the Roman period. As such, their design

was subject to varying influences over time, both social and aesthetic. Their often highly individual

form and decoration is testament to this fact and has caused issues in creating a workable typology for

this object group in the past (Corcoran 1952a; 1952b; 1957; Spratling 1972; Jackson 1990). A full

examination of the decoration, construction, wear and repair, dating and deposition contexts will allow

for a reassessment of the role of tankards within the social and cultural milieu of later prehistoric

Britain.

Découverte d’une sculpture en pierre de l’âge du Fer à Arzheim (Lkr. Landau in der

Pfalz, Rhénanie-Palatinat) - La chronologie et chorologie de la sculpture

anthropomorphe en pierre en Europe centrale.

Wolfram NEY : Johannes Gutenberg Universität Mainz, Institut für Vor- und Frühgeschichte/

Waldstraße 5, 55411 Bingen am Rhein, Germany/ [email protected]

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Une tête en grès en grandeur nature utilisée pour la construction d'un mur d'une grange a été

découverte en 1988 à Arzheim. C'est l'un des rares exemplaires de la sculpture anthropomorphe en

pierre de l'âge du Fer en Allemagne, où on a trouvé - contrairement à la France - seulement une

vingtaine d'objets. Le sujet central de cet exposé est la découverte récente de la tête en pierre

d'Arzheim, qui n'était pas encore publiée, de même que la tête déjà connue de Freinsheim, qui est très

similaire. En raison de mauvaises circonstances des découvertes, il fallait entreprendre une datation

stylistique qui est principalement basée sur la coiffure caractéristique des deux têtes, dont une bande

de cheveux traverse le front d'une oreille à l'autre. En plus de la classification, la documentation des

deux sculptures est expliquée à l’aide d’un scan en 3D, réalisée avec la participation de l’école

supérieure spécialisée de Mayence. Un avantage de cette méthode est le traitement soigneux de l’objet

original, parce qu’il s’agit d’un procédé sans contact. Grâce à un logiciel approprié les modèles

peuvent être regardés en 3D, être représentés en coupe à chaque partie des têtes, éclairés par des

sources lumineuses différentes et mesurés dans le détail. La fabrication d'une réplique à l'échelle à

l'aide d'une imprimante 3D est aussi réalisable. En outre, la communication présente la chronologie et

chorologie de la sculpture de l'âge du Fer en Allemagne et en France, ainsi que quelques groupes

d'objets qui en résultent.

À l'aide des comparaisons stylistiques la datation proposée des têtes à la fin de la phase LT C à

LT D est une nouveauté absolue dans la région sud-ouest de l'Allemagne parce qu'on a supposé

jusque-là que la coutume de fabriquer des sculptures en pierre de grand format a fini au début de la

période La Tène moyenne.

Nouvelles données sur la statuaire protohistorique anthropomorphe en Bourgogne.

Pierre-Antoine LAMY : Université de Bourgogne, UMR 6298 ArTeHiS/ 6 boulevard Gabriel, 21000

Dijon, France/ [email protected]

Après un demi-siècle de découvertes majeures, le corpus de la statuaire protohistorique ne s'est

pas considérablement étoffé. Aujourd'hui, force est de constater la primauté d'autres artisanats sur

celui de la pierre, que ce soit au Premier ou au Second âge du fer.

Mais ce constat doit être nuancé par la méconnaissance qu'ont encore les chercheurs de la

chronologie de la statuaire protohistorique, surtout dominée par les productions du début et de la fin de

la période laténienne. De plus, le cloisonnement de la recherche entre Protohistoire et Antiquité a sur

ce sujet inhibé les échanges des spécialistes des deux époques. On reconnaîtra à J.-J. Hatt le grand

mérite d'avoir tenté une réunion au travers de son Esquisse d'une évolution de la sculpture en Gaule

depuis le VIe s. av. J.-C. jusqu'au IVe s. ap. J.-C. Cependant, le nombre limité d'objets étudiés ainsi

qu'une conception méliorative des arts celte et romain ont desservi l'ambitieux travail du savant.

Deux synthèses doivent être notées depuis : celle de P.-P. Bonenfant et J.-P. Guillaumet puis

celle d'A. Duceppe-Lamarre, aux limites géographiques et chronologiques plus larges. L'approche

chronologique du style et de l'iconographie s'en est trouvée enrichie. C'est à la lumière de ces travaux

récents qu'il convient d'opérer un réexamen des éléments de statuaire mis au jour en Bourgogne, plus

spécifiquement sur le territoire qui sera celui des Éduens. On en dénombre une dizaine, remarquables

par leur disparité les uns des autres : le cippe le plus modeste côtoie ainsi la statuaire colossale. Ces

différences sont bien évidemment imputables à un arc chronologique important : la plus ancienne stèle

est datée du début du Ve s. av. J.-C. tandis que la réalisation de la plus récente précède de peu la

conquête romaine.

Quelques parallèles stylistiques seront esquissés dans ce poster. Il sera enfin brièvement

question de méthodologie, puisqu'un examen critique a permis d'identifier un faux probable qui sera

présenté à cette occasion.

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SESSION 7 :

TRANSITIONS ET PROBLEMATIQUES TRANSITOIRES / TRANSITIONS AND TRANSITIONAL ISSUES

Topophilia and the emergence of late prehistoric sanctuaries.

Zoran ČUČKOVIĆ : Université de Franche-Comté, UMR 6249 Chrono-environnement/ 18 rue

Chifflet, 25000 Besançon, France/ [email protected]

In a definition given by geographer Yi Fu Tuan « Topophilia is the affective bond between

people and place or setting ». Even though this concept pertains to an intimate « sense of place »

which may seem unattainable by archaeological means, it can be very useful in consideration of

historical dimension in the emergence of particular places, such as prehistoric ritual areas or

sanctuaries.

Several major categories of ritual places can be considered: natural places used for deposition

of artefacts (caves, rivers, wet areas) burial places, particular structures within settlements, and finally

sanctuaries stricto sensu with enclosed space and a shrine. Each of these categories can be regarded as

a different spatial strategy inasmuch as it results in spaces with high symbolic storage. However, such

places normally emerged through long term temporal sequences and, at least before the La Tène

period, without an obvious plan from the outset.

In the proposed communication several examples of Late Bronze to Early Iron Age ritual

places or sanctuaries from the eastern Adriatic area (Croatia, Bosnia and Herzegovina and Slovenia),

as well as from the wider central European area, will be considered. Particular attention will be paid to

the temporal dimension, not only in terms of chronology but also in relation to practices of formation

and maintenance of collective memory. This perspective enables to understand better the process of

emergence of ritual places (as opposed to a premeditated design). For instance the ritual place at

Turska Kosa in Croatia emerged through centuries of ritual activities on a small necropolis However,

such a development was made possible only in accordance with overall spatial strategies which are

reflected in the organization of settlements or wider inhabited territories, i.e. certain attachment to

fixed places.

Romanisation de la vie quotidienne : apport de l’étude de l’instrumentum de type

italique.

Clémentine BARBAU : Université de Strasbourg, UMR 7044 Archimède, MISHA/ 5 allée du Général

Rouvillois, CS 50008 67083 Strasbourg Cedex, France/ Université de Lausanne, ASA, Switzerland/

[email protected]

La période de transition entre la fin de l’âge du Fer et le début de l’époque romaine en Gaule

s’accompagne de diverses transformations culturelles du cadre de vie des populations gauloises. Ce

processus de mutation que l’on appelle traditionnellement « romanisation » se manifeste de diverses

manières : importations et imitations de céramiques italiques, transformations des techniques

architecturales… Hormis ces aspects, l’étude de l’instrumentum de type italique permet d’appréhender

le phénomène sous un angle inédit, mettant l’accent sur le quotidien des populations et sur les divers

comportements des populations réceptrices. En effet, durant les deux derniers siècles avant J.-C., on

voit apparaitre dans les corpus gaulois des objets appartenant à la culture matérielle italique tels que

des bagues à intailles, des ustensiles de toilette, des instruments de l’écriture, des lampes à huile, de la

vaisselle de bronze. Comment sont reçus ces objets dans les différents contextes de Gaule ? Que

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signifie l’intégration de ces objets dans la culture matérielle gauloise, en termes d’acculturation ? Peut-

on percevoir plusieurs niveaux de romanisation ?

L’analyse typologique et contextuelle de ces objets permettra de proposer un éclairage

nouveau des modalités chronologiques et géographiques du phénomène de romanisation. L’accent sera

également mis sur les aspects sociologiques qui sous-tendent ce processus de transformations

culturelles qui touche la société gauloise.

Vaisselle métallique en Gaule Belgique à la veille de la Conquête : répartition spatiale et

perspectives de recherche.

Quentin SUEUR : Université Lumière Lyon 2/ 7 rue Raulin, 69365 Lyon cedex 7, France/ MOM-

Archéométrie, Tübingen, Germany/ [email protected]

Présentation d’un corpus comprenant la vaisselle italique importée et les productions locales

entre Seine et Rhin. Travail de recherche réalisé dans le cadre d’une cotutelle de thèse entre les

universités Lyon II et Tübingen sur le thème de la vaisselle métallique comme marqueur de

Romanisation en Gaule Belgique. L’inventaire systématique des pièces de vaisselle découvertes en

Gaule Belgique et leur distribution souligne les diversités culturelles à la veille de la Conquête. Ainsi

la répartition géographique de pièces d’importation, telles que les cruches de type « Kelheim » ou les

poêlons « d’Aylesford », met-elle en évidence les contacts étroits entre Rome et certains peuples de

Gaule comme les Rèmes ou les Trévires. De même, la présence certaines formes en contexte funéraire

plutôt qu’au sein de l’habitat, peut être révélatrice d’une fonction ou d’un statut. L’objectif de cette

communication, en présentant ces données de manière systématique, est donc, avant tout, de soulever

des interrogations, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de recherche.

POSTERS

Caeruleum et Cinnabaris : décors pré-romains et romains précoces sur le territoire des

Eduens, des Lingons et des Sénons.

Nicolas DELFERRIERE : Université de Bourgogne, UMR 6298 ArTeHiS/ 6 boulevard Gabriel,

21000 Dijon, France/ [email protected]

Plusieurs études récentes, notamment celles issues de la première table ronde sur les enduits

muraux pré-romains en Gaule, à Soissons en mars 2014, fournissent de nouvelles données sur les

décors pré-romains et les décors précoces en Gaule, permettant de mieux comprendre les techniques,

les pigments et les compositions ornementales utilisées à l’âge du Fer.

Le territoire géographique étudié, les citées des Eduens, des Lingons et des Sénons, présente

des vestiges de ces décors pré-romains et romains précoces entre le Ve s av. J.C. et le début du Ier

siècle (ex : Vix, Batilly-en-Gâtinais et Bibracte). Il s’agit donc d’appréhender ces vestiges, souvent

très fragmentaires, dans leur contexte, de comprendre les structures porteuses de ces décors, et

d’envisager les matériaux et les techniques mises en œuvre en fonction des contextes et des périodes.

La place des analyses physico-chimiques dans le cadre de l’étude de ces décors est également à

présenter.

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The Celtic-Roman transition in the Rhaetian Alps and the alpine foreland - A

zooarcheological perspective.

Simon TRIXL : Institut für Paläoanatomie, Domestikationsforschung und Geschichte der Tiermedizin

der LMU/ München, Kaulbachstraße 37/III, 80539 München, Germany/

[email protected]

Despite longstanding research the transition from late Iron Age to Early Roman periods in the

Northern alpine region and the alpine foreland is a topic still controversially discussed in several

aspects. For a long time, only few sites dating to Latène D2 were known. For that reason, a hiatus of

land use at the end of the Iron Age was assumed. During the last decades, an increasing number of

settlements of the latest Celtic and earliest Roman period has been discovered. The subproject

“Population and livestock in the Rhaetian Alps and alpine foreland of the 1st century AD“(principal

investigators: Prof. Dr. Dr. J. Peters, Dr. B. Steidl) of the DFG-Research-Unit “Transalpine mobility

and cultural transfer“ aims at the question of continuity from an interdisciplinary point of view. In

close cooperation archaeology, prehistoric anthropology, zooarchaeology, palaeobotany, and

archaeometry acquire a general view of the development during the decades around the turn of the era

in the later province of Rhaetia. A special focus is on the Heimstetten Group (c. 30 – 60 AD):

Differing from the Roman-Mediterranean culture of the urban settlements in many respects, these

people could be an indigenous population.

Zooarchaeology investigates whether livestock developed continuously and in which way

autochthonus animal breeding strategies were influenced by the Romans. In addition to alterations in

the economic importance of single species, herd management and carcass processing, new trends in

stockbreeding can be evidenced by size-development of livestock species. These analyses are based on

animal bones recovered from Roman settlements and those of the Heimstetten Group. Furthermore the

study includes bone material from late Iron Age sites of the research area. This allows reconstructing

animal husbandry in the decades around the turn of the era.