Gomez de Soto et Kerouanton, Bronze final IIIb de la grotte du Quéroy à Chazelles

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José Gomez de Soto Isabelle Kerouanton Bruno Boulestin Jean-Roger Bourhis La grotte du Quéroy à Chazelles (Charente) - Le Bronze final III b In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1991, tome 88, N. 10-12. pp. 341-392. Résumé RESUME Les niveaux du Bronze final III b (На. В2-3) constituent la part essentielle de la stratigraphie protohistorique de la grotte du Quéroy. La cavité paraît dépendante d'une occupation extérieure sur le plateau. Des activités de fonderie du bronze sont attestées, mais surtout, le site a livré des objets en fer qui sont parmi les plus anciens de France. L'étude de la céramique constitue une part essentielle de ce travail. Elle conduit à constater que les productions du Centre-Ouest ne se démarquent pas fondamentalement de celles de la plupart des autres régions de France, en particulier de celle des aires rhodanienne, alpine et languedocienne, et de Suisse occidentale. Cette constatation amène à nuancer le concept de l'autonomie du Bronze final atlantique et du « groupe de Vénat », définis essentiellement à partir des productions métallurgiques. Abstract ABSTRACT The Late Bronze Age (На. В2-3) levels constitute the main part of the protohistoric stratigraphy of the Queroy cave. It is sure that it depended of a hill-top settlement. Bronze production activity is proved. The site gived iron objects which are some of the oldest in France. The study of the ceramic constitutes a major part of this paper. The Western-Central France production seems to not differ very well of whose of different provinces in France, essentially with whose of Rhone and Languedoc régions, neither than with those of occidental Swizeland. The indépendance of Late Atlantic Bronze Age and of « Venat group » must be consider to be not so evident than when we only take care of bronze production. Citer ce document / Cite this document : Gomez de Soto José, Kerouanton Isabelle, Boulestin Bruno, Bourhis Jean-Roger. La grotte du Quéroy à Chazelles (Charente) - Le Bronze final III b. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1991, tome 88, N. 10-12. pp. 341-392. doi : 10.3406/bspf.1991.9934 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1991_hos_88_10_9934

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José Gomez de SotoIsabelle KerouantonBruno BoulestinJean-Roger Bourhis

La grotte du Quéroy à Chazelles (Charente) - Le Bronze final IIIbIn: Bulletin de la Société préhistorique française. 1991, tome 88, N. 10-12. pp. 341-392.

RésuméRESUME Les niveaux du Bronze final III b (На. В2-3) constituent la part essentielle de la stratigraphie protohistorique de la grottedu Quéroy. La cavité paraît dépendante d'une occupation extérieure sur le plateau. Des activités de fonderie du bronze sontattestées, mais surtout, le site a livré des objets en fer qui sont parmi les plus anciens de France. L'étude de la céramiqueconstitue une part essentielle de ce travail. Elle conduit à constater que les productions du Centre-Ouest ne se démarquent pasfondamentalement de celles de la plupart des autres régions de France, en particulier de celle des aires rhodanienne, alpine etlanguedocienne, et de Suisse occidentale. Cette constatation amène à nuancer le concept de l'autonomie du Bronze finalatlantique et du « groupe de Vénat », définis essentiellement à partir des productions métallurgiques.

AbstractABSTRACT The Late Bronze Age (На. В2-3) levels constitute the main part of the protohistoric stratigraphy of the Queroy cave.It is sure that it depended of a hill-top settlement. Bronze production activity is proved. The site gived iron objects which are someof the oldest in France. The study of the ceramic constitutes a major part of this paper. The Western-Central France productionseems to not differ very well of whose of different provinces in France, essentially with whose of Rhone and Languedoc régions,neither than with those of occidental Swizeland. The indépendance of Late Atlantic Bronze Age and of « Venat group » must beconsider to be not so evident than when we only take care of bronze production.

Citer ce document / Cite this document :

Gomez de Soto José, Kerouanton Isabelle, Boulestin Bruno, Bourhis Jean-Roger. La grotte du Quéroy à Chazelles (Charente) -Le Bronze final III b. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1991, tome 88, N. 10-12. pp. 341-392.

doi : 10.3406/bspf.1991.9934

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1991_hos_88_10_9934

Bulletin de la SOCIÉTÉ PRÉHISTOMQUE FRANÇAISE 1991 /TOME 88 / 10-12

La grotte du Quéroy à Chazelles

(Charente)

Le Bronze final III b

par José Gomez de Soto et Isabelle Kerouanton avec la collaboration de Bruno Boulestin et Jean-Roger Bourhis

A la mémoire du Dr R. Riquet

RESUME

Les niveaux du Bronze final III b (На. В2-3) constituent la part essentielle de la stratigraphie protohistorique de la grotte du Quéroy. La cavité paraît dépendante d'une occupation extérieure sur le plateau.

Des activités de fonderie du bronze sont attestées, mais surtout, le site a livré des objets en fer qui sont parmi les plus anciens de France.

L'étude de la céramique constitue une part essentielle de ce travail. Elle conduit à constater que les productions du Centre-Ouest ne se démarquent pas fondamentalement de celles de la plupart des autres régions de France, en particulier de celle des aires rhodanienne, alpine et languedocienne, et de Suisse occidentale. Cette constatation amène à nuancer le concept de l'autonomie du Bronze final atlantique et du « groupe de Vénat », définis essentiellement à partir des productions métallurgiques.

ABSTRACT

The Late Bronze Age (На. В2-3) levels constitute the main part of the protohistoric stratigraphy of the Queroy cave. It is sure that it depended of a hill-top settlement. Bronze production activity is proved. The site gived iron objects which are some of the oldest in France.

The study of the ceramic constitutes a major part of this paper. The Western-Central France production seems to not differ very well of whose of different provinces in France, essentially with whose of Rhone and Languedoc régions, neither than with those of occidental Swizeland. The indépendance of Late Atlantic Bronze Age and of « Venat group » must be consider to be not so evident than when we only take care of bronze production.

Le réseau karstique dit du Quéroy, situé au lieu- dit exact « Le Chaume du Luquet », connu depuis 1892, n'a été réellement exploré qu'à partir de 1936 (Casteret, 1940). C'est cette année-là que fut découvert le site protohistorique. Ce dernier n'occupe qu'une faible partie du réseau (voir Gomez et Laporte, 1990, fig. 2). Après des années de recherches et ramassages désordonnés dues au propriétaire de l'époque et à diverses personnes, « fouilles » sur lesquelles on ne sait pratiquement rien (Riquet, 1955) et dont les produits sont presque totalement perdus, des fouilles de sauvetage ont été conduites de 1972 à 1980 par l'un de nous (1) (Gomez, 1978).

Les niveaux du Bronze final III b occupent la majeure partie de la stratigraphie du site.

L'étude des conditions de terrain et du petit mobilier a été menée par J. Gomez de Soto, celle de la céramique, qui constitue la part principale de ce

(1) Le responsable de la fouille assure sa gratitude feu P. Aymard puis ses héritiers, propriétaires, ainsi que MM. Guillien et Nicoloni. Directeurs des Antiquités de la Région Poitou-Charentes. qui ont autorisé les recherches.

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I

£f "salle des Dalles salle du Gisement Fig. 1 - Plan de la zone archéologique de la grotte du Quéroy (pour le plan d'ensemble du réseau, voir Gomez et Laporte, 1990, fig. 2). Hachures : zone témoin non fouillée. Grisé : espace occupé par le remblais 6c (culture des Duffaits). La flèche indique l'entrée de la salle du Gisement. travail, a fait l'objet d'un mémoire de maîtrise soutenu en 1992 par I. Kerouanton au Centre de Recherches protohistoriques de l'Université de Paris I, mémoire largement repris dans cette étude. Les test polliniques effectués par M. -F. Diot, du Centre national de Préhistoire, n'ont pas donné de résultat. En revanche, quelques macro-restes végétaux recueillis pendant la fouille ont pu être étudiés par P. Marinval (1983). Bien que les vestiges faunistiques — relativement abondants que dans la seule couche 2 de la salle du Gisement — aient été remis dès la fin des recherches sur le terrain à un spécialiste, leur étude n'est toujours pas réalisée à cette date.

LE CONTEXTE PROTOHISTORIQUE DE LA GROTTE DU QUÉROY

Toutes les entrées connues du réseau karstique du Quéroy s'ouvrent à la surface d'un plateau de calcaire jurassique dominant la vallée du Bandiat, un affluent de la Tardoire, elle-même émissaire de la Charente.

La partie protohistorique du réseau ne comporte que deux salles de dimensions modestes, la salle du Gisement et la salle des Dalles (fig. 1). La seconde n'est en fait qu'un élargissement d'un couloir issu de la première. La salle du Gisement communique avec l'extérieur par un petit aven dont le fond se présente sous l'aspect d'un escalier naturel. A l'origine, un plafond rocheux recouvrait la presque totalité de cette ouverture, et jusqu'à son effondrement qui se produisit après l'Âge du Fer, les hommes ne disposaient que d'un accès étroit pour s'introduire dans la salle du Gisement (fig. 2).

La partie utilisée de la grotte ne peut être considérée isolément du plateau. La surface de celui-

ci est occupée par un lapiaz aux fissures emplies par un sédiment altéré rouge, contenant des tessons très usés qui témoignent de la présence des hommes et sans doute de la proximité d'une zone d'habitat. Celle-ci a pu s'étendre préférentiellement au nord de l'entrée de la salle du Gisement, où le lapiaz fait place à une surface plane. Des sondages ont montré la très faible épaisseur de la terre, mais aussi des stries créées sur le calcaire par des labours anciens de cette seule partie cultivable du plateau. Les structures d'habitat qui pourraient subsister là seraient celles en creux, mais l'existence d'un restaurant et d'un parc de loisir interdit actuellement toute recherche.

Un petit site du Bronze final III b avait été repéré à quelques kilomètres de la grotte, en 1953, dans une exploitation de sable près de la gare de Chazelles. Il en subsiste quelques tessons (collection Brigaud, remise en 1996 au Musée municipal d'Angoulême). Si l'on ajoute à ce petit site ceux plus importants de Vilhonneur (grottes et abris du Bois-du-Roc, grotte

Fig. 2 - Section de l'entrée dans la salle du Gisement, avec reconstitution du plafond primitif.

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de l'Ammonite) et d'Agris (grotte des Perrats), le site de hauteur de Recoux à Soyaux, et, plus éloigné, le dépôt de Vénat à Saint- Yrieix, on constate que la grotte du Quéroy n'est qu'une pièce dans un vaste complexe de gisements de la fin de l'Âge du Bronze (Gomez, 1980 et 1986).

Stratigraphie de la salle du Gisement (fig. 3)

Cette stratigraphie ayant été décrite à diverses reprises (Gomez, 1978 et 1991 ; Gomez et Laporte, 1990), nous nous bornerons ici à en rappeler les traits principaux.

Le remplissage de la salle du Gisement comprenait, de haut en bas, sous une couche de terres remaniées et de déblais de fouilles clandestines anciennes :

— couche 1 : argileuse, rouge, quasi stérile. Épandage du même sédiment que celui qui colmatait partiellement l'aven d'entrée.

— couche 2 : grise, charbonneuse. Traces laténiennes au sommet, mobilier du Bronze final III b avec éléments dispersés du Premier Âge du Fer. Couche glissée depuis l'aven d'entrée au remplissage duquel elle se raccorde. Se trouve en inversion stratigraphique au-dessus de la suivante.

— couche 3 a : épais lit de charbons de bois avec sédiment et blocs de calcaire rares. Niveau en partie glissé depuis l'entrée et contenant du matériel du Premier Age du Fer.

— couche 3 b : analogue à la couche 2. Couche mise en place en partie par colluvion depuis l'entrée et recouvrant un sol d'occupation du Bronze final III b.

— couche 4 : épandage de cendres, sur une surface limitée, lié au sol d'occupation du Bronze final III b.

— couche 5 : jaune, pauvre. Cette couche peut correspondre à un apport sédimentaire pendant une phase d'abandon. Sa surface très indurée semble le fait d'un compactage artificiel, créant un sol de terre battue.

— couche 6 : grise, contenant plusieurs sols d'occupation du Bronze final III b.

— couche 7 : grise et très chargée de charbons. Culture des Duffaits.

— couche 8 : jaune, très chargée en petits éléments de calcaire. Bronze ancien et/ou début du Bronze moyen.

— couche 9 : rouge, argilo-sableuse. Au sommet, ossuaire artenacien. A la base, phase ancienne du Néolithique moyen (Cerny ?).

— ensemble 10 : série de niveaux post-glaciaires et du Wurm IV.

Le fond de la salle surtout a subi des recherches clandestines antérieures aux fouilles, dont témoignent des « cratères » rebouchés aisément reconnus à la fouille. Divers terriers fossiles ont été également observés. Malgré ces diverses perturbations, il subsistait de très larges parties en place du remplissage qui ont pu être étudiées avec profit.

Fig. 3 - Coupe longitudinale du remplissage de la salle du Gisement à la limite des carrés A8-AA2 et B8-BB2. Les numéros de la légende correspondent aux divisions stratigraphiques. FT : fond de terrier. NR : niveau de référence.

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Remplissage de l'aven d'entrée

Sous les blocs d'effondrement du plafond primitif, l'aven d'entrée était comblé par un sédiment rouge, altéré, rappelant la couche 1 de la salle du Gisement. Ce n'est qu'en profondeur que la couleur de ce sédiment passait au brun, et recouvrait de minces lambeaux de la couche 9 artenacienne.

Stratigraphie de la salle des Dalles (fig. 4)

Le couloir menant de la salle du Gisement à la salle des Dalles n'offre, au départ, que les couches 2 et 9. celle-ci très diffuse.

Au débouché dans la salle, la stratigraphie s'épaississait considérablement et présentait alors les ensembles suivants :

— A : série de couches minces, très perturbées et mêlant des éléments de toutes les époques, dont la présentation en détail n'offre aucun intérêt. Ce niveau s'est formé par la lente translation sur la pente de couches déposées depuis le Bronze ancien et d'apports produits par les déblaiements postérieurs à 1936 (niveau A2, contenant des éléments modernes comme des débris de verre). En particulier, une partie de la couche 7 de la salle du Gisement s'est trouvée mêlée à l'ensemble A (des tessons en provenant se raccordent à d'autres de la couche 7).

— В : couche charbonneuse, contenant du matériel, surtout céramique, du Bronze final III b, mais livrant au sommet des vestiges de la fin du Premier Âge du Fer et à la base du matériel de la culture des Duffaits. Cette couche s'étend sur toute la salle, contrairement à l'ensemble A. Elle montre une solution de continuité dans les carrés 23 à 25 et, au-delà, dans la partie terminale de la salle des Dalles, présente l'aspect d'un lit charbonneux mince, plus discontinu, sur un sol qui ne porte plus de traces rubéfiées.

— С : sur une surface très faible, en bas de la pente d'accès à la salle, sédiment jaune livrant du matériel du Bronze ancien et du début du Bronze moyen. Peut être contemporain de la couche 8 de la salle du Gisement.

Dans la salle des Dalles, le passage des clandestins s'est traduit par un intense ramassage superficiel d'un matériel céramique que N. Casteret présente en 1936 comme particulièrement abondant. Le sédiment argileux rendu boueux par les infiltrations d'eau avait su dissuader les clandestins de creuser, et la couche archéologique demeurait intacte en profondeur.

A ces perturbations s'ajoute l'action des occupants du site eux-mêmes : creusements, transports de matériaux, etc., pas toujours reconnaissables mais qui, à côté de causes naturelles, peuvent être sources de déplacements d'objets et dans certains cas peuvent expliquer la dispersion de fragments d'un même vase dans plusieurs unités stratigraphiques. Ce phénomène

Fig. 4 - Coupe stratigraphique au débouché du couloir de liaison entre la salle du Gisement et la salle des Dalles, à la limite des carrés F à J 13 et F à J 14 (niveau piétiné superficiel récent Al non figuré). T : terriers ; A' : fin cailloutis à matrice jaune ; St : plancher stalagmitique.

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a été ailleurs observé maintes fois (par exemple : Guilaine, 1972) et ne doit pas être minimisé. Il démontre la nécessité d'une analyse critique des données stratigraphiques, auxquelles on ne doit accorder qu'une confiance critique (Barthès, 1994).

La dynamique du remplissage de la cavité

Dans l'étude des dépôts artenaciens du site (Gomez et Laporte, 1990), il a été insisté sur le rôle tenu par la pente naturelle dans l'entrée, puis par celle du sol de la salle du Gisement dans la dynamique du remplissage.

A l'époque du Bronze final, du moins après le dépôt de la couche 6, le sol de la cavité était devenu sub-horizontal, et les phénomènes de colluvion- nement jouaient peu, sauf à l'intérieur de l'entrée : les raccordements de céramique ont montré que des tessons venant des mêmes vases pouvaient figurer tant dans le remplissage de l'entrée que dans les couches 2 et 3 b (exception faite des vestiges reposant à la base de cette dernière, en contact avec la couche 5). Il semble donc que ces niveaux ne soient que le produit d'une introduction — naturelle ou artificielle — de masses de sédiments provenant de l'extérieur. Il est en tout cas certain que cet apport de matériaux s'est poursuivi après la fin du Premier Âge du Fer, puisque la couche 2 est superposée à la couche de cette époque, et que d'autre part, des tessons de l'Âge du Fer sont présents, de façon épisodique, de haut en bas du remplissage de l'entrée et à l'intérieur de la couche 2 elle-même.

En revanche, des matériaux trouvés en base de la couche 3 b, sur le sol de terre battue constituant l'interface des couches 3 b et 5, sur les différents sols observés dans la couche 6, ou encore à l'intérieur de la salle des Dalles, exempte des phénomènes de glissement, ont bien été déposés par les hommes de l'Âge du Bronze final eux-mêmes.

Notons enfin que, par une diaclase s'ouvrant au fond de l'aven d'entrée, des sédiments se sont infiltrés dans le réseau, entraînant des matériaux divers dans une zone non fréquentée par les hommes.

DATATIONS I4C (AVEC LA COLLABORATION DE B. BOULESTIN)

Plusieurs dates 14C ont été obtenues pour les niveaux du Bronze final III de la grotte du Quéroy : trois pour la salle du Gisement, deux pour la base de

Taven d'entrée. Les trois premières ont déjà fait l'objet de commentaires (Gomez, 1989 et 1990 c).

Il a paru intéressant de réexaminer ces dates à la lumière des méthodes présentées depuis peu, qui affinent les résultats obtenus avec les tables de Tuckson, et d'appliquer les mêmes méthodes aux deux dates demeurées inédites. Toutes ces dates ont été calibrées grâce au programme CALIB 3.0 (Stuiver et Reimer, 1993 a et b) en utilisant la série de données décennale. Les deux méthodes disponibles, interception de la courbe de calibration (méthode A) et probabilité de distribution (méthode B) ont été conjointement utilisées.

Salle du Gisement

Couche 5. Charbons épars. Gif 2740

2820 ± 110 BP (soit 2820 ± 125 BP en incluant la variance due au laboratoire).

La méthode d'interception fournit le résultat suivant : 2a cal ВС 1370 (970, 960, 940) 771 (soit trois dates centrales interceptées : 970, 960 et 940 avec une fourchette 1370-771 à 2cr).

La méthode de probabilité de distribution donne un résultat légèrement plus resserré : 1320-790 cal ВС, avec une probabilité maximale (0,8 à la) pour que la date réelle se situe entre 1050 et 830 cal ВС, cette dernière fourchette étant centrée sur 950-940 cal ВС.

Sol à l'interface des couches 3 b et 5

Foyer I, zone A2-3/Z2-3. Gif 3284

2760 ± 100 BP (soit 2760 ± 117 BP en incluant la variance due au laboratoire).

Méthode A : 2a cal ВС 1238 (900, 850, 840) 594.

Méthode В : à 2a, la fourchette la plus probable est 1260-760 cal ВС (р = 0,95), avec un maximum entre 1020 et 790 (p = 0,94 à la) centré sur 910-900.

Foyer 2, à l'aplomb de Taven d'entrée. Gif 3775

2730 ± 100 BP (soit 2730 ± 117 BP en incluant la variance due au laboratoire).

Méthode A : 2a cal ВС 1209 (890. 880, 830) 449.

Méthode В : à 2a, la fourchette la plus probable est 1130-750 cal ВС (p = 0,85), avec un maximum entre 1020 et 790 (p = 0.95 à la) centré sur 910-900.

Ces deux foyers appartenant à la même unité stratigraphique et un test du X: ayant montré qu"il n'existait pas de différence chronologique signi-

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ficative entre eux (X2 = 0,03 pour d.d.l = 1), il a été possible d'effectuer une moyenne pondérée des deux échantillons. Cette méthode a pour avantage principal de fournir une date possédant un écart type réduit.

La date ainsi obtenue est la suivante : 2745 ± 84 BP (écart type incluant la variance du laboratoire). La calibration de cette date donne les résultats suivants :

Méthode A : 2a cal ВС 1079 (890, 880, 830) 787.

Méthode В : à 2a, la fourchette la plus probable est 1110-770 cal ВС (р = 0,98), avec un maximum entre 940 et 810 (p = 0,88 à la) centré sur 880-870.

Aven d'entrée

Le foyer observé sur le fond de l'aven d'entrée a fait l'objet de deux prélèvements, à deux niveaux différents. Le dépôt charbonneux est épais et on ne peut indiquer s'il s'agit d'un foyer unique, ou plutôt d'une superposition de foyers pouvant être éloignés dans le temps.

Gif 4677

2610 ± 90 BP (soit 2610 ± 108 BP en incluant la variance due au laboratoire).

Méthode A : 2a cal ВС 971 (790) 405.

Méthode В : à 2a, la fourchette la plus probable est 940-410 cal ВС (р = 0,99), avec deux zones de plus forte probabilité, 660-520 (p = 0,42 à la) et 840-750 (p = 0,36 à la).

Gif 4678

2940 ± 100 BP (soit 2940 ± 117 BP en incluant la variance due au laboratoire).

Méthode A : 2a cal ВС 1432 (1210, 1200, 1190, 1180, 1150, 1140, ИЗО, 1120, 1110, 1060, 1050) 827.

Méthode В : à 2a, la fourchette la plus probable est 1410-890 cal ВС (p = 0,97), avec un maximum entre 1260 et 1000 (p = 0,84 à la) centré sur 1140-1130.

Ces deux dernières dates, bien que concernant l'une et l'autre le puits d'entrée, sont exclusives chronologiquement (différence significative au seuil de 5 % : X2 = 4,13 pour d.d.l = 1). La moyenne n'en a donc pas été effectuée.

Moyenne

compatibles chronologiquement (bien que ne l'étant pas forcément deux à deux !) et peuvent tout à fait provenir d'échantillons contemporains (X2 = 4,4 pour d.d.l = 4).

Bien que stricto sensu cela n'est probablement pas le cas (des intervalles de plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années ayant pu séparer les différentes occupations du Bronze final III b), il n'est pas inintéressant, afin d'obtenir une donnée globale, d'effectuer la moyenne pondérée de ces cinq dates.

Le résultat obtenu est le suivant : 2765 ± 53 BP (écart incluant la variance du laboratoire). La calibration de cette date donne :

Méthode A : 2a cal ВС 1047 (900) 804.

Méthode В : à 2a, la fourchette la plus probable est 1010-810 cal ВС (p = 0,99), avec un maximum entre 940 et 830 (p = 0,91 à la) centré sur 890-É

Synthèse

Les différents résultats obtenus sont indiqués sur la figure 5.

Les deux prélèvements concernant les foyers de la salle du Gisement sont très homogènes et fournissent, en tenant également compte de leur moyenne pondérée, une date se plaçant entre le XIe et le IXe siècles avant J.-C. L'étude de la distribution des probabilités à l'intérieur de cette fourchette montre que c'est pour la fin du Xe siècle ou le début du IXe que les chances d'appartenance sont les plus élevées (vers 920-880 cal ВС).

Le prélèvement de la couche 5 fournit une date calibrée globalement légèrement plus haute, se plaçant entre le XIIIe et le IXe siècles, centrée sur le milieu du Xe. Ce résultat, logique si l'on se place du point de vue stratigraphique pur, ne doit pourtant être interprété au pied de la lettre qu'avec la plus grande précaution d'un point de vue statistique.

Les prélèvements provenant du puits d'entrée sont d'un point de vue statistique significativement différents et ne peuvent être considérés comme contemporains qu'avec réserve, bien que leurs fourchettes de datation se recouvrent partiellement et qu'ils soient par ailleurs compatibles si les cinq dates sont envisagées dans leur ensemble. La première mesure (Gif 4677) livre une datation globalement basse, la seconde (Gif 4678), au contraire, une datation haute.

Un test du X2 pratiqué sur l'ensemble des cinq dates permet de montrer qu'elles sont parfaitement

Les cinq dates non calibrées ne sont pas statistiquement différentes, et pourraient potentiellement

347

сим

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А2) А2)

(А2) (А2) (А2) (А2> (А2)

ОГШН HIM 1

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Foyers Gif-4678

И 1 C.1Í--1Ó7- D

-it ■ -4 - I . . . 1 . . . 1 125 1000 875 7S0 625

cal ВС Fig. 5 - Corrélation des dates 14C (selon les méthodes de Stuiver

et Reimer, 1993). (A2) indique la série de données utilisée, ici la série décennale. Les blocs pleins représentent les variations à 1 CT des dates calibrées, les blocs vides les variations à 2 ст.

correspondre à une unique date réelle. Bien que leur regroupement soit artificiel dans la mesure où elles se rattachent sans doute à des occupations chronologiquement différentes, en effectuer la moyenne pondérée a l'intérêt de fournir une date moyenne pour le Bronze final III b du Quéroy. Celle-ci s'inclut dans le courant des Xe ou IXe siècles av. J.-C, ce qui correspond par ailleurs à la fourchette chronologique commune aux cinq dates (971-827 cal ВС pour la méthode A ; 970-840 cal ВС pour la méthode B). La probabilité pour que la date calibrée soit la date réelle est maximale pour le premier tiers du IXe siècle av. J.-C, et l'on peut considérer comme raisonnable de supposer l'occupation de la grotte du Quéroy pour le BF III b, aux alentours de 900 av. J.-C.

On notera que cette datation est singulièrement proche de celles des derniers abattages d'arbres à Auvernier-nord (850 av. J.-C), Cortaillod-Les- Essarts (847 av. J.-C), Grésine (878 av. J.-C), Annecy-Port (868 av. J.-C). Les dates les plus

récentes connues par dendrochronologie pour l'horizon На. В2-3/ BF III b se situent à la fin du IXe siècle aux Gandus à Saint-Féréol-Trente-Pas (vers 835/825) et sur le lac du Bourget (835/834 et 813) (Billaud et ai, 1993), alors que la première date den- drochronologique connue pour le Ha. C, celle du tu- mulus de Wehringen, se situe au début du VHP siècle (Henning, 1996).

LES STRUCTURES D'OCCUPATION

Salle du Gisement

Couche 6

A l'intérieur de la couche 6 ont pu être individualisés quatre sols superposés, identifiables par des traces de structures légères associées à des passées de matériaux, essentiellement des fragments de poteries, permettant dans un certain nombre de cas des reconstitutions partielles, voire complètes, des vases. Les vestiges de faune ont été rares de façon générale.

Le plus ancien de ces sols, 6d, se présente comme une aire indurée à larges plages rubéfiées, à laquelle sont associés de rares tessons.

Le sol 6c a révélé un petit foyer, en ZZ1 et ZZ2.

Le sol 6b (fig. 6) comportait une très large aire rubéfiée, perforée de trois trous de pieux peu profonds disposés en triangle. L'un d'entre eux était recouvert d'un petit dôme de charbons mêlés de terre, probables restes du pieu calciné.

Une rangée de petits blocs de calcaire, orientée approximativement nord-sud, qui marquait la limite d'une surface vide de vestiges, constituait peut-être un vestige d'une cloison légère. A son extrémité sud, une petite structure de pierres était peut-être le dispositif de calage d'une écuelle, dont le fond complet reposait à côté (fig. 7). D'autres de ses tessons gisaient à proximité, mais la majorité de ceux de sa partie supérieure ont été retrouvés un peu plus haut dans la couche 6, étalés sur une même surface, à un niveau intermédiaire entre les sols 6b et 6a, ce qui eût pu faire envisager l'existence d'un autre sol. En fait, ce récipient (n° 105, fig. 37, n° 10) déjà en partie brisé, devait être partiellement enterré lorsqu'il fut écrêté, accidentellement peut-être, et ses tessons furent alors répandus sur la surface du terrain existant à ce moment-là.

Le sol 6a, le plus récent de l'ensemble stratigraphique, comportait une cuvette peu

348

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zz Fig. 6 - Niveau 6b. Hachuré : trous de poteau. Grisé : zones rubéfiées. О : os ; br : brunissoir en pierre ; st : stalagmites et fragments de

stalagmites ; fv : fond de vase ; triangles : autres tessons.

profonde, entourée de blocs de calcaire, contenant une petite plage cendreuse (fig. 8). Un trou de pieu isolé a été observé dans l'angle nord du carré CC3. Deux petits foyers ont été fouillés dans le carré Bl. Parmi les artefacts recueillis à proximité, on note une épingle à tête enroulée en bronze.

Sol reposant sur le sommet de la couche 5

Le sommet de la couche 5 formait un sol qui paraît avoir été intensément occupé. Sa surface était particulièrement indurée de la bande 4 à l'est

Fig. 7 - Niveau 6b. Fond d'écuelle en place et son dispositif de calage (?).

AA Fig. 8 - Niveau 6a. Petite structure de pierres. En grisé : zone

cendreuse. Triangles : tessons.

349

jusqu'aux abords du fond de la salle (où les fouilles clandestines l'avaient détruit), faisant penser à une terre battue. Sub-horizontal, il accuse un léger pendage vers l'ouest à partir des carrés YY2 et ZZ2. A l'est, la surface indurée disparaît avec la couche 5 vers la limite des bandes 2 et 3, mais le sol peut être suivi jusqu'à l'aplomb de l'aven d'entrée, où, après une brusque remontée, il forme une sorte de plateforme par rapport au reste de la salle (coupe, fig. 3).

Malgré sa résistance, ce sol avait subi divers dommages : enfoncements naturels, petites excavations en cuvette qui semblent être des fonds de terriers.

Plusieurs foyers ont été observés sur ce sol. L'un se trouvait en A6-A7, au débouché de la descente de l'entrée (datation Gif 3775). Son sol tapissé d'argile était fortement rubéfié. A proximité furent recueillis de nombreux fragments de torchis. D'autres foyers ont été fouillés dans les carrés YY1 (fig. 9) et sur la limite des carrés A2-3/Z2-3/ZZ2 et ZZ3 (datation Gif 3284). Une zone d'épandage de cendres apparue dans le sondage de 1972 et alors malencontreusement désignée sous l'appellation de couche 4

Fig. 9 - Détail du sol sur la surface de la couche 5, carrés A2-3 / Z2-3. Aire rubéfiée, après enlèvement des charbons et des cendres. P : trous de pieux. R : rigole.

s'étendait sur les carrés Al et A2, débordant légèrement sur les limites des carrés Bl, B2, Zl. Z2.

Afin de donner une information complète, nous signalerons ici un foyer fouillé à l'intérieur même de l'aven d'entrée (datations Gif 4677 et 4678). qu'il est toutefois impossible d'associer sûrement au sol dont il est traité ici.

Dans certaines parties de la salle, en particulier dans l'angle sud, ont pu être mises en évidence deux phases d'utilisation, matérialisées par deux niveaux

Fig. 10 - Salle des Dalles. Traces de structures de bois. 1 : limite des blocs effondrés : 2 : limite de l'argile recouvrant partiellement les blocs effondrés : 3 : limites des surplombs de blocs ou de paroi ; 4 : masses d'argile cuite : 5 : limite ouest de la plus forte concentration charbonneuse : 6 : aire rubéfiée : 7 : bourelet argileux en 120 : S : limite de la cuvette en I 21-22 : У : stalagmites. En urisé : empreinte sur l'argile d'un objet circulaire, en G 17. En noir : trous de pieux (et courte rigole en I 22). Mobilier (toutes profondeurs confondues, situé par projection verticale). В : bronzes : О : os : F : fusaïoles ; points : tessons.

350

charbonneux séparés par une mince passée de sédiments brun clair.

Une partie du mobilier le plus notable du Bronze final III b de la grotte du Quéroy reposait sur ce sol : objets en fer, dont un au voisinage du foyer de A6- A7, écuelle et jatte à « signes » gravés, écuelle peinte à grecque incisée, etc.

Salle des Dalles (fig. 10 à 12)

La salle des Dalles tire son nom de la présence sur le sol d'énormes plaques de calcaire, détachées du plafond selon les joints de strates, à une date suffisamment ancienne pour que d'importantes formations argileuses aient pu en noyer les bases, voire partiellement les recouvrir.

Les zones argileuses ont conservé des traces de structures de bois, sous la forme de trous de pieux. Ces trous de pieux n'étaient observables qu'à partir du moment où ils formaient contraste avec l'argile jaune, mais leur origine à l'intérieur du sédiment

Fig. 11 - Salle des Dalles. Détail d'une trace de structure à pieux de bois (la tache noire à droite de la stalagmite est l'ombre de celle-ci et non un trou de pieu).

uniformément noir et charbonneux de la couche В n'était pas discernable. Cette couche contenait essentiellement du matériel Bronze final III b, mais des vestiges de la fin du Premier Âge du Fer et épisodi-

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Fig. 12 - Extrémité est de la salle des Dalles. Même légende que figure 10. Plages tiretées : concentrations charbonneuses. En pointillé fracturations du plancher stalagmitique.

351

quement du Second figuraient à sa surface, dans des zones, il est vrai, sans traces de pieux, et des tessons du début de l'Âge du Bronze moyen se trouvaient à sa base.

La datation au Bronze final des structures que nous présentons ci-dessous reste donc purement conjecturale en l'absence d'indices archéologiques incontestables. Rappelons que des traces de structures de bois observées dans les carrés FGH 13 à 15 au bas de la pente du couloir de liaison avec la salle du Gisement ont pu en revanche être sans conteste datées du Bronze moyen (Gomez, 1991 : fig. 90).

L'implantation de certains de ces pieux avait nécessité, en 126, la fracture d'un plancher

stalagmitique. Seuls deux pieux, en 126 et J27, avaient été munis de calages.

Les trous de pieux s'organisaient en structures curvilignes en G16-17 et 119 à 22 (fig. 10), triangulaires en J19 et J26-27, quadrangulaire en 126. Tous ces trous de pieux étaient verticaux, à l'exception des nos 1 et 3 de la structure 126, fortement obliques. Leur faible profondeur, une quinzaine de centimètres en moyenne, indique qu'ils faisaient partie de structures légères, dont la nature et la fonction exacte restent difficiles à définir. A ce sujet, il peut être intéressant de remarquer la trace circulaire impressionnée sur le sol à l'intérieur de la structure de G16-17 : peut-être s'agit-il d'un fond de

37 Fig. 13 - Salle du Gisement. Petit mobilier. 1 à 7 : couche 6a ; 8 à 13 : couche 6b ; 14-15 : couche 6c : 16 à 19 : couche 5 ; 20 à 37 : sol à

Tinterface couches 3b et 5 (situation stratigraphique incertaine pour n° 20). 1. 14. 16. 18. 26. 27 : terre cuite ; 17 : lignite ; 7. 8. 12. 13, 15. 25. 37 : os et bois de cerf ; 24 : roche ; 28 à 30 : fer (état après restauration) ; le reste : bronze (nc 33 : les flèches indiquent des zones de forte usure).

352

vase. Doit-on envisager l'existence ici d'une structure de stockage ? Dans la zone H21-22, les pieux sont peut-être en liaison avec une cuvette peu profonde creusée dans Fargile, dont le sédiment extrait avait été rejeté en bordure à l'est. Une autre cuvette peu profonde, emplie de charbons celle-ci, remarquée en I-H27, n'était associée à aucune trace de structure à pieux.

Malgré l'abondance des charbons dans le sédiment de la couche B, une seule aire rubéfiée, d'ailleurs de modeste dimension, a été observée, en 118. Des petites masses d'argile cuite ont été recueillies à courte distance en I-H 18-19, mais la liaison avec l'aire rubéfiée n'en est pas assurée pour autant.

LES TROUVAILLES MOBILIERES

Le petit mobilier

Le petit mobilier provenant des différentes couches de la grotte du Quéroy est abondant, mais, mis à part quelques objets originaux, présente un caractère monotone d'un niveau à l'autre. Nous l'avons rassemblé par niveaux sur les figures 13 à 17, où, à l'exception de quelques débris et doublons (2), il a été intégralement figuré.

Métal

Bronze

— Épingles : à tête enroulée (fig. 13, n° 6 et probablement fig. 17, n° 2) ; à tête en clou (fig. 13, n° 22) ; à tête vasiforme (fig. 15, n° 2). Divers fragments de tiges d'épingles de type indéterminé (fig. 15, n"s 3 et 8 ; fig. 17, n° 18).

— Bracelets : fragments de bracelets du type de Vénat, variante grêle (fig. 15, n"s 13 et 16) ; à double fil : un débris de crochet (fig. 15, n° 17) ; en ruban de feuille de bronze à extrémités perforées (fig. 16, n° 15) ; débris de bracelet en ruban à épaississement latéral (fig. 14, n° 6, à comparer à un fragment du dépôt de Vénat, Coffyn et al., 1981 : pi. 38, n° 5).

(2) Non figurés : couche 6 a : 6 perles spirales : couche 6 b : 4 petits rubans de bronze (cf. fig. 13. ri~ 3) : couche 5 : 1 débris de perle spirale : sol à l'interface couche 3b/couche 5 : 2 débris de tôle de bronze ; couche 3 b : 4 débris de tôle de bronze : ensemble 2 : 1 pointe de flèche type Le Bourget en fer. 3 débris de tôle de bronze. 2 débris de ruban de bronze de 2 mm de largeur ; ensemble A : 1 pointe d'épingle en bronze : hors stratigraphie : 3 débris de tôle. 1 débris de ruban étroit en bronze, l débris de fil. 1 perle spirale. 1 perle en ruban enroulé en bronze.

— Anneaux : obtenus par coulée (fig. 13, n° 33 ; fig. 14, n° 8 ; fig. 15, n° 20 ; fig. 16, n° 6 ; fig. 17, n° 17) ; constitués d'un fil ou d'un ruban en bronze enroulé (fig. 13, n° 36 ; fig. 14, n° 9 ; fig. 15, n° 12 ; fig. 16, rr 1, 2, 5, 10 et 11 ; fig. 17, n"s 8 et 33).

— Perles : en tonnelet (fig. 13, n° 2) ; spirales (fig. 13, n"s 5, 10 et 19 ; fig. 15, n° 4 ; fig. 16, nos 3, 4, 7 et 12) ; tubulaire (fig. 17, n° 9, de date incertaine).

— Petits outils : ciseaux (fig. 13, nos 31 et 33 ; fig. 14, n° 10), poinçons (fig. 13, n° 32 ; fig. 15, n° 9, ayant conservé un fragment de son manche en bois) ; débris d'outil tranchant, peut-être de couteau (fig. 15, n° 18).

— Poignard : lame retaillée, sans languette individualisée (fig. 16, n° 42) (3).

— Fragment de rubans, fils et divers (fig. 13, nos 3, 9 et 34 ; fig. 14, n° 7 ; fig. 15, n° 5 ; fig. 16, n"s 8, 9, 16 et 17).

— Appliques à griffes : rectangulaires (fig. 15, nos6 et 7), hémisphériques (fig. 15, n° 10).

— Pointe de lance : variante du type de Vénat (fig. 15, n° 1).

— Tôles décorées de points repoussés (fig. 16, nos 13 et 14). Le fragment 14 est probablement un élément de ceinture (maillon plat du type VIII selon F. Audouze, 1976, p. 87).

Fer

— 5 pointes de flèches du type Le Bourget (fig. 13, nos 29 et 30 ; fig. 15, n"s 23 et 24, 1 non figurée). L'une d'elles (fig. 13, n° 24) conservait un reste de hampe qui n'a pas pu être conservée lors de la restauration (Gomez, 1978, fig. 12, n° 3).

— 2 couteaux à soie en fer (fig. 13, nos 20 et 28). Le second conservait, avant restauration, des vestiges du bois de sa poignée. Sa position chronologique n'est que probable, compte tenu de problèmes stratigraphiques dans sa zone de découverte.

Matières osseuses

Outils

— Poinçons sur diaphyse fendue (fig. 13, nos 12, 13, 15 et 25 ; fig. 16, n° 20) ; en bois de cervidé (fig. 13, n° 7 ; fig. 16, n° 29) ; sur os appointé (fig. 16, n° 32).

(3) Analyse réalisée par J.-R. Bourhis : Cu = 88.7 % ; Sn = 9.42 : Pb = 0,07 : As = 0.20 ; Sb = 0.20 ; Ag = 0.02 ; Ni = 0.30 ; Bi = 0.01 : Fe = 0.003 : Zn = 0.03 ; Mn = non détecté ; impuretés (essentiellement silice) = 1%.

353

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Fig. 14 - Salle du Gisement. Petit mobilier. 1 à 11 : couche 3b ; 12 à 31 : couche 2. Terre cuite sauf : 1 : bois de cerf • 4 • os ■ 6 à 10 • bronze 13 a 16 : lignite : 31 : roche.

354

11

Fig. 15 - Salle du Gisement. Petit mobilier, ensemble 2 (25 à 27 : aven d'entrée). 1 à 13, 16 à 20 bronze (2 : bronze et bois) ; 14, 15, 26, 27 : terre cuite ; 21-22 : os ; 23, 24 : fer (23a : avant restauration ; 23b : après restauration) ; 25 : lignite.

— Outil perforant en bois de cerf, à extrémité distale striée, portant des traces de percussion à la partie proximale (fig. 14, n° 1).

— Spatule sur éclat de diaphyse, avec deux encoches latérales (fig. 16, n° 40).

— Outil indéterminé, constitué d'un élément de bois de cerf perforé, et portant des incisions légères multiples (fig. 16, n° 41).

— Fragment de bois de cerf sommairement appointé (fig. 16, n° 41).

— Éclats d'os polis. Lissoirs ? (fig. 15, nos 21 et 22).

Parures

— Épingles : une à tête en clou (fig. 13, n° 21), un fragment (fig. 16, n° 43).

— Canine de carnassier perforée (fig. 16, n° 28).

— Plaquette cannelée à double perforation (pièce incomplète) (fig. 14, n° 4).

— Disque perforé en os orné d'ocelles sur une face, l'autre conservant la partie spongieuse de l'os (fig. 16, n° 19).

— Barrette à perforation transversale centrale, ornée d'ocelles (fig. 16, n° 18).

Éléments de harnachement

— Extrémité distale d'un montant de mors en bois de cerf, portant une protubérance perforée verticalement à l'extrémité conservée (fig. 16, n° 31).

— Un fragment de bois de cerf sectionné et poli est probablement également un fragment de montant de mors (fig. 13, n° 8).

Lithique

— Estèques en roches grises (fig. 13, n° 24 ; fig. 16, n"s 33 et 34 ; fig. 17, n° 7).

— Pierre à aiguiser en roche grise (fig. 14, n° 31). — Palet taillé dans une stalagmite (fig. 16, n° 27).

Les silex trouvés dans les niveaux du Bronze final étaient probablement en position secondaire, comme de nombreux tessons artenaciens qui sont sans doute leurs contemporains (Gomez et Laporte, 1990).

Lignite — Fragments d'anneaux, à section semi-circulaire

le plus souvent (fig. 13, n° 17 ; fig. 14, nos 13 à 16 ; fig. 15, n° 25 ; fig. 16, n° 35 ; fig. 17, nos 3 et 4). Un fragment porte une perforation de réparation (fig. 13, n° 17), un autre une amorce de perforation (fig. 17, n° 4).

Terre cuite — Fragments de statuettes ? (fig. 17, nos 1 et 10). — Anneaux : un complet (fig. 16, n° 39),

fragments (fig. 13, n° 1 ; fig. 14, nos 2, 17 à 23 ; fig. 16, nos 36 à 38). Leur section est généralement sub

circulaire, plus rarement semi-circulaire. L'exemplaire complet, particulièrement soigné, montre deux chanfreins internes, qui en font un objet original par rapport au reste de la série.

355

Fig. 16 - Salle des Dalles. Petit matériel, couche В (42-43 : couche A' : 44 à 47 : interface couches A ou A" et B). 1 à 17. 42 : bronze : 18. 19. 28 à 32. 40 à 43, 47 : os. bois de cerf et dent perforée : 20 à 26. 37 à 39. 44 à 46 : terre cuite : 27 : stalagmite ; 33-34 : roche : 35 : lignite.

356

es ci m

Fig. 17 - Petit mobilier hors stratigraphie ou de niveaux perturbés. 1 à 6 : Salle du gisement ; 7 à 16 : Salle des Dalles, ensemble A : 17 à 22 : hors stratigraphie de la salle des Dalles : 23 à 32 : collection Aymard ; 33 : terres infiltrées sous l'aven d'entrée. Terre cuite, sauf : 2. cS. 9. ^raph 17. 18. 33 : bronze : 3, 4 : lignite : 7 : roche.

— Bâtonnet à extrémité biseautée (fig. 14, n° 12).

— Jeton taillé dans un tesson de vase (fig. 17, n° 6) (datation incertaine).

— Pesons de métier à tisser (fig. 14, n"s 24 et 25). — Fusaïoles (fig. 13, n"^ 14, 16, 18 et 26 ; fig. 14,

n"s 3, 5, 26 à 30 ; fig. 15, n"s 14, 15, 26 et 27 ; fig. 16, nos 20 à 26 ; fig. 17, n"s 5, 11 à 16, 19 à 32). Leur typologie est variée : sub-cylindrique. cylindro- tronconique, cylindro-bitronconique, bitronconique, sub-hémisphérique. Les exemplaires ornés portent des impressions digitales, des cannelures horizontales ou verticales, des incisions obliques. Une porte un décor en zigzag incisé et une bande de panneaux. Le seul conservé est garni de quatre ponctuations (fig. 14, n° 29).

— Fragments d'une roue (fig. 14, n° 11).

Fragments cl 'architecture

Fragments de torchis cuit, abondants surtout dans la couche 2.

Observations sur le petit mobilier

La plupart des petits objets en matières diverses sont, soit très banals et atypiques, soit communs sur les sites de la fin de l'Âge du Bronze, et n'appellent pas de commentaire. Nous nous bornerons donc à l'examen d'un petit nombre de pièces seulement.

La roue de char modèle réduit en terre cuite est du type à rayons peu individualisés, de simples perforations suffisant à évoquer leur présence. La

357

signification, probablement religieuse, de ces objets rares en règle générale, qu'ils soient en terre ou en métal, a fait l'objet d'une note, à laquelle nous renverrons (Chevillot et Gomez. 1979). Une signification analogue a été proposée pour les figurines en terre (ibid.). L'attribution chronologique des deux fragments de la grotte du Quéroy est seulement probable, mais très plausible dans le contexte du Bronze final occidental (ibid. ; Pautreau. 1984). Le fragment (fig. 17. n° 1). n'est pas sans rappeler la pièce n° 2 de Chalucet. Haute- Vienne. Une petite cavité ovalaire oblique symbolise peut-être un sexe féminin. Le second fragment (fig. 17. n° 10). pouvait être une patte, ou une corne. Si ce débris est bien celui d'une figurine, il s'agirait d'une représentation très différente de celles de l'Ermitage à Saint-Michel-Chef-Chef. Loire-Atlantique, ou du Camp Allaric à Aslonnes. Vienne, et plus proche de celle du quadrupède décapité de la broche du dépôt de Notre Dame d'Or, Vienne. On pourrait encore penser, par comparaison au museau de cerf de la broche de Challans. Vendée, à un mufle schématisé. De même, un quadrupède mal défini — cheval ou cerf — figuré sur un tesson du camp de Merpins. Charente (inédit) est muni d'une tête représentée par un simple bâtonnet.

Parmi les objets en matières osseuses, on remarquera les deux épingles, qui sont des objets exceptionnels pour l'époque. Si l'imitation du modèle à tête en clou en bronze contemporain est évidente, ces épingles ne sont à rapprocher des exemplaires portugais de Vila Nova de Sao Pedro, du complexe campaniforme. que par convergence de forme (Gomez, 1 982 ; Camps Fabrer, 1991 ).

L'élément de mors le mieux conservé (fig. 16, n° 31 ) est d'un type original. Le type de perforation et la forme de l'extrémité rappellent ceux d'un montant de mors du tumulus de Mikusovce. Slovaquie, de date plus ancienne (début du Bronze final) (Hiittel. 1981 : n" 132). On observera toutefois au sujet du fragment de la grotte du Quéroy que la présence, dans la couche В qui l'a livré, d'éléments de la Culture des Duffaits rend l'attribution au Bronze final III incertaine. Le second fragment (fig. 13. n~ 8). dont la situation stratigraphique ne pose pas de problème, s'il vient bien d'un montant de mors, se rattacherait quant à lui à la typologie classique de la fin de l'Age du Bronze en Centre- Ouest (mors du type de Môrigen selon Hiittel. ibid. : p. 117 s.). Des exemplaires de ce type sont connus au Bois-du-Roc à Vil honneur et sur le Camp de Merpins. en Charente, et à Salignac en Charente- Maritime (Gomez. 1980 : fig. 61. 62 et 64). Les plus anciennes pièces de harnachement de cheval trouvées en Occident remontent à une date autrement plus ancienne que le Bronze final III : un

bel ensemble, daté du début du Bronze moyen, provient de la srotte des Perrats à Agris. Charente (Gomez. 1990 a: p. 7 : 1991 ; 1996).

Le bandeau d:os (fig. 13. nc 37) trouve un parallèle local au Bois-du-Roc à Vilhonneur (Gomez, 1980 : fig. 64) avec une pièce typologiquement un peu différente (bords droits, perforations en groupes près des bords et aux extrémités) et surtout, avec un débris d'une pièce analogue à celle de la grotte du Quéroy. dans une tombe de la nécropole du Moulin à Mailhac, Aude (O. Taffanel. présentée au congrès UISPP, Nice. 1976). Un autre exemplaire, venant de Camp Redon à Lansargues. Hérault, plus ancien et daté du Bronze final II sensu lato (Bronze final II b/III a), fragmentaire et orné de ponctuations, ne portant des perforations qu'aux extrémités, nous renvoie encore vers le Midi (Prades et ai, 1985 : p. 58). Un dernier exemplaire, de la grotte de la Courtouphe à Matafelon-Granges, Ain (Combier, 1977 : p. 565) montre la large diffusion de ce type d'objet. Il n'y a pas, pour cette dernière pièce, à retenir la datation tardive proposée sur la foi de la comparaison avec les exemplaires des tombes 53 et 67 de la nécropole des Jogasses (Hatt et Roualet, 1976). puisqu'elle provient d'un site qui n'a livré que du matériel du Bronze final II b/III a. En revanche, l'interprétation comme garniture d'ouverture de carquois, appuyée sur les mêmes bases, paraît plausible. Pour l'anecdote, on notera que dans la grotte du Quéroy une des pointes de flèche en fer (fig. 13, n° 29) a été trouvée à très faible distance du bandeau d'os.

Les deux pièces en os ou bois de cerf ornées d'ocelles trouvent des parallèles contemporains dans les stations lacustres de Suisse (Gross. 1883 : pi. XX et XXIII). La barrette à perforation centrale connaît un unique homologue local, dans la grotte supérieure des Duffaits à La Rochette (inédite : fig. 18) où n'ont pourtant pas été remarquées de traces du Bronze final. De rares exemplaires proviennent du Midi : barrettes non ornée de Camp- Redon à Lansargues. Hérault, datée du Bronze final II b/III a (Prades et al.. 1985 : p. 58) et décorée d'ocelles de Lourmarin. Var. venant d'un tumulus du Bronze final III b (Roudil. 1984 : p. 535). La barrette en os multiperforée et ornée d'ocelles du dolmen de Revens. Gard (Courtin. 1982 : p. 366) est de datation plus incertaine.

Les formes des objets de fer. comme généralement au Bronze final, imitent leurs homologues de bronze (Gomez et Mohen. 1981 ). Pour les pointes de flèches, les tailles ont été généralement sensiblement augmentées par rapport aux prototypes, régionalement présents au Bois-du-Roc à Vilhonneur probablement (inédit), dans la grotte des Perrats à Agris. Charente (Gomez. 1990 a : p. 9). au Camp des

358

Chatelliers à Auzay, Vendée (4). Seule l'armature n° 30, fig. 13, conserve une taille proche de celles des pointes de bronze. Sa taille est à peu près la même que celle de la pointe du tumulus du Clos du Biberon à Aslonnes, Vienne (Pautreau, 1984), seul autre exemplaire régional en fer daté également de la fin de l'Âge du Bronze, les autres, ceux de Chenon, Charente, et Glandon, Haute- Vienne, datant de l'Âge du Fer. Quant aux couteaux en fer, ils ne rappellent que d'assez loin les modèles de bronze, plus élancés. Par la largeur de leur lame et leur soie prolongeant le dos, ils se rapprochent plutôt des tranchoirs du dépôt de Vénat (Coffyn et al, 1981 : pi. 22).

Les objets de bronze appartiennent à des types pratiquement tous présents dans les dépôts atlantiques de l'horizon de l'épée en langue de carpe, et en particulier dans celui de Vénat. Comme nous l'avons déjà souligné, il s'agit là d'un constat particulièrement intéressant en ce sens que l'association des bronzes, de la céramique et d'autres variétés d'artefacts précise l'arrière-plan typologique de cet horizon métallurgique, et assure son parallélisme avec la phase Ha B2 (ou Ha B2 et B3 selon Muller-Karpe) (Gomez, 1978, 1980 et 1991). Les principaux types présents dans la grotte du Quéroy et attestés dans le dépôt de Vénat sont :

— l'épingle à tête vasiforme, sous des variantes différentes de celle présentée ici ;

— l'épingle à tête discoïde « en clou », sous forme d'une variante à disques superposés ;

— le bracelet du type de Vénat, variante à tige grêle ;

— le bracelet en ruban ; — le bracelet à double fil et fermeture par

crochet ; — le bracelet creux à jonc côtelé ; — l'applique rectangulaire à quatre griffes ;

— l'applique hémisphérique à deux griffes ; — la pointe de lance du type de Vénat. Celle de la

grotte du Quéroy se trouve à la limite de variation du type, mais présente bien l'extrémité distale triangulaire caractéristique.

L'épingle à tête enroulée est absente du dépôt de Vénat, mais figure dans celui, contemporain, du Verger Gazeau, Vienne (Morin, 1883 ; Pautreau, 1976 : fig. 83, n° 13). Le maillon de ceinture est aussi un type d'artefact absent du dépôt de Vénat, mais aussi des autres dépôts du Centre-Ouest (Audouze, 1976 : carte fig. 12).

(4) Information P. Birocheau et J.-M. Large.

0

Fig. 18 - Pour comparaison : barrette d'os perforée et ornée d'ocelles. Grotte supérieure des Duffaits à La Rochette, Charente.

LES INDICES DE L'ACTIVITÉ MÉTALLURGIQUE (en collaboration avec J.-R. Bourhis)

A défaut des ateliers, dont les vestiges peuvent être fugaces, ou de la découverte de moules ou creusets, de menus débris peuvent témoigner de la pratique d'activités métallurgiques.

Trois déchets, contenant des traces notables de cuivre, indices de fonderie, ont été recueillis dans la grotte du Quéroy. Ils témoignent d'activités qui se sont déroulées, il va sans dire, à l'extérieur du site. Bien que ces vestiges aient été présentés par ailleurs (Bourhis et Gomez, 1985), il ne nous paraît pas inutile, dans un souci d'exhaustivité, d'en faire état à nouveau ici. Le fragment le plus important (fig. 19, n° 3) se présente sous l'aspect d'une masse informe, boursouflée, dont une face montre une surface lisse fragmentée en quatre et une autre un possible vestige de conduit cylindrique. La surface plane conserve l'aspect de céramique, malgré la vitrification. Le vestige de conduit - s'il ne s'agit pas d'un accident de vitrification - pourrait indiquer que cet objet est un fragment de tuyère plutôt que de moule. Ce fragment provient de la couche 3 b de la salle du Gisement.

Deux analyses ont été réalisées, l'une sur la face lisse, l'autre sur celle boursouflée près du conduit cylindrique : elles ont donné les résultats suivants :

— face lisse : Cu = 0,40 ; Sn = 0,001 ; Pb = 0,001 ; As = 0,005 ; Ag = 0 ; Ni = 0,005 ; Bi = 0 ; Zn = 0,001 ; Mn = 0,20.

— face boursouflée : Cu = 0,20 ; Sn = 0,005 ; Pb = 0,001 ; As = 0,001 ; Sb = 0,001 ; Ag = 0 ; Ni = 0,01 ; Bi = 0 ; Zn = 0,001 ; Mn = 0,20.

359

Fig. 19 - Déchets de fonderie de la grotte du Quéroy. 1 : salle des Dalles, couche A' ; 2 : salle des Dalles, couche В ; 3 : salle du Gisement, couche 3b (n° 3, légèrement grossi par rapport aux n"> 1 et 2).

Un petit fragment de céramique provenant de la couche В de la salle des Dalles est entièrement scorifié et les sels de cuivre lui ont donné une coloration légèrement verdâtre (fig. 19, n° 2). Une analyse spectrographique a révélé une faible teneur en cuivre : Cu = 0,20 ; Sn, Pb = 0 ; As = 0,001 ; Sb, Ag = 0 ; Ni = 0,002 ; Bi, Zn = 0 ; Mn = 1. Vu l'état scorifié de la céramique, il pourrait s'agir d'un petit fragment de creuset.

Le troisième fragment scorifié provient de la couche A' de la salle des Dalles (fig. 19, n° 1). Sa datation au Bronze final III b ne peut être considérée que comme probable. Ce fragment contient principalement de la silice (SiO2) et de l'oxyde de fer (Fe O), des traces métalliques ont été décelées par spectrographie : Cu = 0,50 ; Sn, Pb = 0 ; As = 0,001 ; Sb = 0 ; Ag = 0,001 ; Ni = 0,005 ; Bi, Zn = 0 ; Mn = 0,50.

Notons enfin qu'à défaut d'un stock de métal de récupération destiné à la refonte, une trouvaille de cinq très menues pièces de bronze, concentrées à faible distance dans la couche 2, carré C5, évoque une récupération, certes modeste, de métal usagé (fig. 15, n'>s 16 à 20).

Si les indices de travail du bronze ne manquent pas, il n'en existe pas pour le travail du fer, métal pourtant ici exceptionnellement bien représenté pour un site du Bronze final.

LES VASES EN CÉRAMIQUE

La céramique domine de loin les autres catégories de matériel archéologique de la grotte du Quéroy.

Ainsi, dans les niveaux du Bronze final III b, 257 vases ont été individualisés (d'après leur forme, leur décor et/ou leur pâte).

Méthodologie

Choix des paramètres et vocabulaire

Le premier paramètre pris en compte est la forme générale du récipient. Il ne nous semble pas approprié d'employer les termes de forme ouverte ou fermée ou de forme basse ou haute en raison de la présence de formes extrêmes comme les grandes jarres ouvertes sans étranglement par exemple. Nous avons préféré abandonner cette distinction et reprendre les catégories employées par V. Rychner (1979) selon la complexité du profil et la présence/absence d'une encolure (fig. 20) :

A. récipients à corps simple (ne possèdent qu'un seul élément, la panse) ;

B. récipients à corps complexe, sans encolure (possèdent deux éléments, la panse et l'épaule) ;

C. récipients à corps complexe, avec encolure (possèdent les deux éléments pré-cités auxquels viennent s'ajouter une encolure) ;

D. A ces trois grands ensembles, nous rajoutons une quatrième catégorie de récipients qui échappe à ces définitions typologiques : il s'agit de vases cassés et réutilisés dont les nouvelles lèvres ont été formées par émoussage et polissage des cassures. La forme première de ces récipients ne peut être connue.

A l'intérieur des catégories A, B, et C, des classes sont constituées suivant les critères indiqués ci- dessous, et dans un souci de plus grande clarté et de

CORPS SIMPLE

В CORPS COMPLEXE SANS ENCOLURE

d CORPS COMPLEXE ENCOLURE SIMPLE OU COMPLEXE

Fig. 20 - Les grandes catégories de récipients (d'après Rychner. 1979).

360

synthétisme, il a paru nécessaire de nommer les types obtenus avec des noms usités dans le langage courant (fig. 21).

Trois premiers critères ont été choisis pour les récipients de la catégorie A :

— indice de hauteur relative (IH = diam. max/ H x 100). L'histogramme de répartition (fig. 22) montre une coupure aux alentours de 280, partageant ainsi cette classe de récipients en deux ensembles distincts ;

— récipients de très petite taille (une dizaine de centimètres) ;

— présence d'une anse.

Ainsi, nous avons pu différencier quatre grandes classes de récipients à corps simple : les bols, les écuelles, les tasses et les coupelles (fig. 23).

Les récipients de la catégorie В appartiennent tous à la même classe, nous les nommons ici des jattes. Toutefois, la segmentation plus ou moins accentuée de la panse permet de distinguer trois ensembles (fig. 24).

Parmi les récipients de la catégorie C, la mesure du diamètre maximum a permis de faire un premier tri ; deux grandes sous-catégories ont été distinguées (fig. 25). L'indice d'ouverture relative (IO = Diamètre maximum/Diamètre étranglement x 100) permet d'affiner ce premier classement, et pour la deuxième sous-catégorie, il permet de distinguer deux classes : les jarres (IO < 130) et les pots (IO >

Ecuelles

1-

150 250 300 350 C00 ^50 500 IH

Fig. 22 - Histogramme de répartition de l'indice de hauteur relative (IH) pour les récipients de catégorie A.

130). Au total, trois classes ont été distinguées : gobelets, pots et jarres (fig. 26).

Par la suite, d'autres critères permettent d'affiner la typologie et de créer ainsi des groupes à l'intérieur des différentes classes qui viennent d'être brièvement exposées :

— mesure du diamètre maximum, — indice d'ouverture relative (IO = Diam. max./

Diam. étr. x 100), — profil général de la panse, — forme du fond, — forme du bord, — présence ou forme d'une encolure, — décor.

A11 A21

Fig. 21 - Principaux types céramiques Bronze final Illb de la grotte du Quéroy. Al. bol ; A2, écuelle : A3, tasse ; A4, coupelle : B, jatte ; Cl, gobelet ; C2. jarre : C3. pot.

Fig. 23 - Sous-types des récipients de catégorie A (Al - bols, A2 - écuelles, A3 - tasses et A4 - coupelles).

361

Typologie

Nous obtenons ainsi un ensemble important de sous-types présentés dans les tableaux synthétiques suivants :

Catégorie A (récipients à corps simple).

Al. IH < 280 = Bols

A2. IH > 280 = Ecuelles

A3. Anse = Tasses

A4. Miniatures = Coupelles

Panse 1. rectiliene ou concave 2. sinueuse 3. convexe 1. rectiligne ou concave 2. sinueuse 3. convexe

Bord 1. non facetté 2. facetté

1. non facetté 2. facetté

Fond A. plat B. creux

A. plat B. creux

Décor a. oui b. non

a. oui b. non

Catégorie В (récipient à corps complexe, sans encolure) :

B]. Jattes

B2. Jattes

B3. Jattes

Panse segmentation peu marquée segmentation marquée arrondie

Bord 1. rebord 2. sans rebord 1. rebord 2. sans rebord 1. rebord 2. sans rebord

Fond A. plat B. creux A. plat B. creux A. plat B. creux

Décor a. oui b. non a. oui b. non a. oui b. non

Catégorie С (corps complexe et encolure) Première sous-catégorie : Diamètre maximum

inférieur à 150 cm :

Cl. Dmax < 150 = Gobelets

Ouverture 1. 10 < 120 2. 120 < IO < 140 3. 140 < IO

Panse 1. aplatie 2. arrondie

Fond A. plat B. creux

Décor a. oui b. non

Deuxième sous-catégorie : Diamètre maximum supérieur à 150 cm :

C2. IO < 130 = Jarres

Ci. IO< 130 = Pots

Ouverture 1. 150 < Dmax < 300 2. 300 < Dmax

1.150<Dmax<300 2. 300 < Dmax

Embouchure 1 . col évasé 2. col non évasé 3. étranglée sans rebord 4. étranglée petit rebord 5. étranglée grand rebord 6. non étranglée 1 . col évasé 2. col non évasé 3. étranglée sans rebord 4. étranglée petit rebord 5. étranglée grand rebord ft. non étranglée

Fond A. plat B. creux

A. plat B. creux

Décor a. oui b. non

a. oui b. non

Fig. 24 - Sous-types des récipients de catégorie В (jattes).

Pots et Jarre

T I I I 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650 700

Fig. 25 - Histogramme de répartition du diamètre maximum des récipients de catégorie C.

Fig. 26 - Sous-types des récipients de catégorie С et D (Cl - gobelets. C2 - jarres. C3 - pots et D - vases réutilisés).

362

Corpus du matériel

257 récipients ont pu être typologiquement individualisés. Parmi ceux-ci, 203 ont eu leurs lèvres remontées. Le nombre des vases décorés s'élève à 182. A ce nombre minimum d'individus de 257 s'ajoutent quelques 380 fragments de lèvres qui semblent appartenir à des vases différents ou qui n'ont pu être attribués à l'un ou l'autre des 257 récipients précédents. Le nombre total de récipients utilisés à la fin de l'Âge du Bronze dans la grotte du Quéroy devait donc s'élever entre 257 et 637 individus. Malgré ce doute quant au nombre exact de récipients utilisés, nombre de renseignements peuvent être tirés de l'étude des céramiques.

Les formes

La répartition des 257 vases individualisés est donnée sur l'histogramme fig. 27 :

19,1

Fig. 27 - Histogramme de répartition des vases du Bronze final III b de la grotte du Quéroy.

— Les bols

Les bols (Al) représentent 9,7 % du matériel total. Ils se répartissent ainsi :

AH = 8 % ; A12 = 20 % ; A13 = 72 %. 28 % des bols sont décorés.

Les bols à paroi rectiligne (type AH ; vases 114, fig. 38, nos 2 et 120, fig. 38, n° 1) ne portent aucun décor. Leurs fonds sont plats et leurs lèvres arrondies ou aplaties.

Les bols à paroi sinueuse (type A12 ; vases 1 et 2, fig. 28, n"s 1, 2 ; 99, fig. 37, nœ 3 ; 115, fig. 38, nos 3 et 121, fig. 38, n° 6) ne possèdent également pas de décor. Les fonds connus (pour 4 exemplaires) sont tous plats. Les lèvres sont aplaties ou légèrement arrondies.

Les bols à paroi convexe (type A13 ; vases 3, fig. 28, n"s 3 ; 7 à 9, fig. 28, nos 7 à 9 ; 69, fig. 33, n° 1 ; 100 et 101, fig. 37, nos 4 et 5 ; 116 à 119, fig. 38, n"s 4, 5, 7 et 8 ; 122 à 126, fig. 38, n"s 9 à 13 ; 179, fig. 44, nos 1 et 203, fig. 47, n° 1) dominent nettement, avec 72 %, les autres types de bols. Contrairement à ceux-ci, ils sont assez souvent décorés (38,9 %). Les décors sont constitués de cannelures disposées verticalement et/ou horizontalement à l'extérieur ou à l'intérieur. La panse du bol 116 (fig. 38, n° 4) est ornée d'une unique cannelure horizontale, alors que la base du bol 117 (fig. 38, n° 5) est décorée de deux cannelures horizontales jointives. Le décor du bol 179 (fig. 44, n° 1) est plus complexe puisqu'il allie cannelures horizontales (deux cannelures jointives au bas de la panse) et verticales (groupes de deux cannelures sur la panse) avec une très légère incision horizontale bordant la lèvre. Les bols 119 (fig. 38, n° 8) et 203 (fig. 47, n° 1) sont décorés à l'intérieur. Le premier est simplement orné de cinq cannelures plus ou moins larges, à sa base et dans son fond, alors que le second porte un décor plus complexe combinant cannelures horizontales et verticales : trois cannelures verticales non jointives, deux cannelures horizontales dans le fond, qui porte lui-même un décor cannelé inspiré d'un motif cruciforme. Sur les parois extérieures des bols 7 (fig. 28, n° 7) et 8 (fig. 28, n° 8), des traces de doigts verticales sont très visibles. Ces traces pourraient indiquer une opération de montage ; cependant, la rareté de ce type de trace incite plutôt à penser à un effet voulu (peut-être signe distinctif d'un potier).

Tous les fonds complets sont plats, mais pour plusieurs exemplaires, ne sont pas connus dans leur intégralité. Les lèvres sont surtout aplaties : 88,9 % contre 11,1 % de lèvres arrondies.

La pâte utilisée pour la fabrication des bols est fine ou moyennement grossière (les grains de dégraissants sont alors visibles à l'œil nu). Le traitement de surface n'est pas très soigné.

— Les écuelles

Le pourcentage des écuelles (A2) est supérieur à celui des bols (20,6 %). Leur répartition est la suivante : A21 : 15,1 % ; A22 : 9,4 % ; A23 : 51 %.

363

.с E а <f> s ^2 с E les. D a. 3

364

24,5 % des écuelles ne peuvent être classées avec plus de précision en raison de leur importante fragmentation.

Toutes les écuelles n'ont pu être reconstituées ; ainsi, 35,9 % des écuelles ne peuvent être classées parmi les écuelles non décorées ou décorées. Les exemplaires entièrement observables se répartissent en 85,3 % décorés et 14,7 % non décorés. Ici encore les parois convexes dominent sur les autres types de panse.

Une série d'écuelles appartenant aux variétés A21 et A23 présente la particularité de posséder un bord élargi en une aile fortement dégagée, généralement facettée, plus rarement cannelée. Dans nombre de cas, ces écuelles portent des décors internes complexes (dont des « signes » disposés en bandes ou en damier) ou peints. Ce sont les seuls récipients à porter des décors aussi élaborés, et il est probable que les tessons à décor sur la face interne venant de vaisseaux dont le modèle exact ne peut être identifié avec certitude proviennent d'écuelles à aile débordante. Il est vraisemblable qu'à l'époque, au moins pour les plus ornés d'entre eux, leur qualité les désignait pour un rôle spécifique, ostentatoire, voire cérémoniel pour ceux portant des bandes de signes (Gomez, 1990).

Dans les lignes qui suivent, ces écuelles ont été décrites de concert avec les autres de leur catégorie. afin de respecter la logique de la typologie retenue dans cette étude, et de maintenir les critères bord et décor au même rang hiérarchique que pour les autres écuelles. Toutefois, elles ont été identifiées en italique dans les listes données en début de paragraphe. Dans l'étude comparative entre le matériel céramique de la grotte du Quéroy, du reste de la France et de Suisse occidentale, ces écuelles. compte tenu de leur originalité, ont été considérées indépendamment des autres variétés, comme si elles formaient un type absolument indépendant (fig. 57).

Les écuelles à panse rectiligne (type A21 ; vase 19, fig. 29, n° 8 ; vase 84, fig. 34 ; vases 102 et 103, fig. 37, nos 6 et 7 ; vase 180, fig. 44, n° 2 ; vase 183, fig. 44, n° 7 ; vase 197, fig. 46, n° 1 et vase 207, fig. 48, n°

1) sont presque toutes décorées (75 %). Il s'agit essentiellement de décors complexes.

Des incisions profondes sont réalisées dans la pâte crue des vases 19 (fig. 29, n° 8), 84 (fig. 34) et 180 (fig. 44, n° 2). L'écuelle 84 (fig. 34), à lèvre cannelée, porte deux registres de signes gravés au trait simple, le premier séparé en métopes par des traits verticaux, le second continu. Une autre, 180 (fig. 44, n° 2). possède une lèvre facettée et un riche décor d'incisions et de cannelures (six registres : zigzags incisés, plage vierge, zigzags, gros points organisés

en lignes verticales, plage excisée, larges zigzags et cannelure horizontale dans le fond).

Sur une autre écuelle à paroi rectiligne. 183 (fig. 43. n° 7). les peintures rouge et brune sont combinées avec des incisions et des cannelures. Ainsi, cette écuelle est richement décorée : cannelures horizontales et cercles et bandes rouges sur fond brun foncé.

Le décor de ces écuelles à paroi rectiligne peut également être très simple : l'écuelle 197 (fig. 46. n° 1), pourvue d'une lèvre facettée, est ornée de simples cannelures horizontales et jointives dans le fond : l'écuelle 102 (fig. 37, n° 6) est décorée de traces de doigts verticales sur sa paroi extérieure (comme sur les bols 7 et 8, fig. 28. n"s 7 et 8).

Un fragment d'écuelle à paroi rectiligne (207. fig. 48. n° 1) montre une lèvre aplatie et ne présente aucun décor.

Les décors des écuelles à paroi sinueuse (type A22 ; vases 4, fig. 28, n° 4 : vase 10. fig. 28. n° 10 ; vases 70 et 71. fïg. 33, rr 2 et 3 ;

vase" 104.

fig. 37. n° 8) sont assez simples. L'écuelle 70 (fig. 33. nu 2) est à noter avec ses deux trous de réparation et la large cannelure (un degré) qui vient souligner la lèvre à l'intérieur, détail qui la rapproche des écuelles à aile débordante. Une autre écuelle à paroi sinueuse doit être signalée (10. fig. 28. n° 10). Une ligne de zigzags incisés en orne l'intérieur. Il pourrait, toutefois, s'agir d'un haut col très évasé, venant d'un pot du type C32.

Les écuelles à paroi convexe (type A23 ; vases 5 et 6, fig. 28, rr 5 et 6 ; vases 11 à 13, fis. 28. n^ 11 à 13 : vases 72 à 77. fig. 33. rr 4 à 9 ; vase 78, fig. 33, n° 12 ; vases 105 et

10б" fig. 37, rr 10 et 11 ; vases 127 à 131,

fig. 39, rr 1 à 5 ; vases 181 et 182. fig. 44. rr 3 et 4 ; vase 198, fig. 46, n° 2 ; vase 200, fig. 46. n'J 4 ; vase 208, fig. 48, n° 2 : vases 209 à 211. lig. 48 rr 3 à 5) dont les fonds n'ont pas été identifiés sont nombreuses ; ainsi, il n'a pas été possible pour 55.6 % de celles-ci de déterminer si elles sont décorées ou non.

Les décors sont plus ou moins simples : les lèvres des écuelles 129 (fig. 39, n° 3) et 181 (fig. 44, n° 3) sont incisées de nombreux petits traits obliques, les écuelles 77) (fig. 33. n° 8). 105 (fig. 37. n° 10). 182 (fig. 44, n° 4), 198 (fig. 46. n° 2) et 208 (fig. 48. n° 2) sont décorées de cannelures (cannelures horizontales dans le fond des écuelles 105. 182, 198 et 208 ; fond cannelé et groupes de deux cannelures verticales non jointives sur la paroi intérieure de l'écuelle 77) et l'écuelle 211 (fig. 48, n° 5) est ornée de deux cannelures sur le haut de la panse et d'une autre sur le bas. Enfin, des incisions profondes, qui étaient emplies de matière blanche, forment une série de méandres sur l'écuelle 78 (fig. 33. n° 12). Le

/ /

ERRATA

à insérer dans le Bulletin de la Société Préhistorique Française 1991 - Tome 88 - n° 10-12 «Etudes et Travaux»

1) Page 365 : les légendes des figures 30 et 31 sont à inverser.

365

366

db

367

fond de cette écuelle, cannelé (4 cannelures jointives), est peint en brun ainsi que la partie haute au-dessus de l'incision supérieure, tandis que la partie médiane est enduite de rouge.

Enfin, parmi les écuelles trop fragmentées pour être classés, il faut signaler plusieurs tessons ornés d'incisions complexes (tessons 17, 18 et 20 à 24, fig. 29, n"s 1 à 7 et 185 ; fig. 44, n° 6) ou portant des signes anthropomorphes (tessons 18, fig. 29, n° 5 ; 230 et 233, fig. 49 n"s 1 et 6), ainsi que deux autres fragments d'une écuelle à décor de bandes peintes alternativement en rouge et brun et de chevrons emboîtés (184, fig. 44, n° 5). Quant à l'écuelle 232 (fig. 49, n° 5), il s'agit probablement d'une faisselle.

Les fonds des écuelles sont le plus souvent plats. Toutefois, quelques fonds creux ont pu être remontés. Les lèvres sont essentiellement aplaties. Cependant l'importance des lèvres facettées, présentes sur les écuelles à paroi sinueuse ou rectiligne, est à noter.

Les écuelles sont généralement fabriquées en céramique fine. Quelques exemplaires présentent toutefois des pâtes au dégraissant nettement visible. Souvent, l'intérieur est soigneusement lissé tandis que l'extérieur reste rugueux.

— Les tasses Les tasses (type A3 ; vases 79 et 80, fig. 33, nos 10

et 11 ; 132 à 136, fig. 39, n"s 6 à 10) sont assez peu nombreuses (2,7 %). Ce pourcentage doit cependant être, en réalité, très légèrement supérieur, car quelques anses non rattachées à un quelconque récipient ont été retrouvées (une dizaine d'individus). Les tasses ne sont pas décorées. Les fonds remontés sont plats (trois exemplaires) ou creux (un exemplaire), les lèvres aplaties (quatre tasses), arrondies (deux individus) ou amincies (un exemplaire).

Les tasses sont en céramique fine, à grains de dégraissant invisibles.

— Les coupelles Trois coupelles (type A4 ; vases 14 à 16, fig. 28,

n"s 14 à 16) ont été retrouvées, représentant ainsi 1,2 % du matériel céramique.

— Les jattes Les jattes représentent 19,1 % du matériel cérami

que. Elles se répartissent comme suit :

Bl : 42,9 % ; B2 : 32,6 % ; B3 : 24,5 % . Les jattes à segmentation peu marquée (type Bl ;

vases 28, fig. 30, n° 1 ; 81, fig. 33, n° 13 ; 107, fig. 37, n° 9 ; 109, fig. 37, n° 12 ; 139 à 141, fig. 40, ir 1 à 3 ; 186, fig. 44, n° 8 ; 188, fig. 44, n° 10 ; 199, fig. 46, n° 3 ; 201, fig. 46, n° 5 ; 212 à 221, fig. 48, n"> 6 à 15) sont

Fig. 34 - Salle du Gisement : ensemble II (vase 84). Écuelle.

ЖШШШ

Fig. 35 - Salle du Gisement : ensemble II (vase 85). Jatte.

368

о а.

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1* CT\ s ■ -

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369

370

371

souvent décorées. Les décors sont assez simples, composés le plus souvent de cannelures. Certaines sont ornées d'une unique cannelure située au niveau du point d'inflexion externe, comme la jatte 220 (fig. 48, n° 14). D'autres jattes portent des décors composés de cannelures et/ou d'incisions horizontales (107, fig. 37, n° 9). La jatte 201 (fig. 46, n°

5) porte trois incisions très fines et très irrégulières.

Les jattes à segmentation plus marquée (type B2 ; vases 29 à 32, fig. 30, tí» 2 à 5 ; 108, fig. 37, n° 13 ; 142 à 146, fig. 40, nos 4 à 8 ; 222 à 227, fig. 48, n"s 16 à 21) décorées sont majoritaires dans leur groupe. Les décors sont plus ou moins simples : cannelure ou méplat horizontal au-dessous du point d'inflexion (145, fig. 40, n° 7), doubles cannelures horizontales (31, fig. 30, n° 4) ou incisions (144 et 146, fig. 40, nos6 et 8). La partie inférieure de la jatte 29 (fig. 30, n° 2), décorée de deux incisions, est peinte en rouge. Un exemplaire possède un rebord très évasé, et est orné d'une unique cannelure horizontale placée sous la carène (30, fig. 30, n° 3).

Les jattes à panse arrondie (type B3 ; vases 33, fig. 30, n° 6 ; 82 et 83, fig. 33, nos 14 et 15 ; 85, fig. 35 ; 147 à 149, fig. 40, nos 9 à 11 ; 187, fig. 44, n° 9 ; 189 et 190, fig. 44, n"s 11 et 12 ; 228 et 229, fig 48, nos 22 et 23) peuvent porter des décors très simples : cannelures simples (83, fig. 33, n° 15 et 148, fig. 40, n°

10) ou doubles (190, fig. 44, n° 12), incisions (147, fig. 40, n° 9), ou combinaison des deux (33, fig. 30, n° 6), mais, dans certains cas, le décor devient nettement plus complexe.

Ainsi, une jatte (187, fig. 44, n° 9) possède un petit rebord et est décorée de deux cannelures horizontales jointives surmontant une rangée d'impressions circulaires. Sous le point d'inflexion externe de la jatte 82 (fig. 33, n° 14), deux incisions horizontales ont été réalisées, et, au-dessous de celles-ci, des lignes brisées constituent un registre de zigzags. Deux cannelures sur la carène et des petits traits obliques incisés sur l'extérieur de la lèvre et sur l'angle supérieur de la première cannelure constituent le décor de la jatte 189 (fig. 44, n° 11). La jatte 228 (fig. 48, n° 22) porte le même genre de décoration : petits traits obliques incisés sur les angles de la cannelure réalisée au niveau de l'inflexion. Enfin, une jatte de ce troisième groupe porte un « décor » beaucoup plus complexe (85, fig. 35) : bande de signes incisés au trait simple, séparée en métopes par des traits verticaux uniques ou triples. Les signes figuratifs schématiques représentent deux animaux (oiseaux ?), trois anthropomorphes, un soleil (Gomez, 1973 et 1990).

Les fonds connus pour les jattes peuvent être plats ou creux. Leur pâte est fine et leur surface soigneusement lissée.

— Les gobelets

Les gobelets (Cl) sont représentés par 12,4 % du matériel céramique total. Leur répartition est la suivante : Cil : 31,3 % ; C12 : 37,5 % ; C13 : 6,2 % ; Cl?: 25%.

Il faut avant tout signaler l'importance numérique des gobelets dont le diamètre n'a pu être estimé (25 %). Les gobelets du troisième groupe (IO < 140) sont les plus rares : 6,2 % .

Les exemplaires du groupe СП (Ю < 120 ; vases 34 à 37, fig. 30, nos 7 à 10 ; 39 et 40, fig. 30, nos 12 et 13 ; 44, fig. 30, n° 17 ; 86, fig. 36, n° 1 ; 153, fig. 41, n° 4 ; 236, fig. 50, n°

1) ont essentiellement des fonds creux ; un seul fond plat a pu être remonté (39, fig. 30, n° 12). L'embouchure est étranglée avec un petit rebord.

70 % de ces gobelets sont décorés. Les décors sont constitués par des cannelures (35, 36 et 37, fig. 30, nos 8 à 10) ou des incisions (40, fig. 30, n° 13 et 236, fig. 50, n° 2), simples ou multiples, disposées horizontalement sur le haut de la panse.

La forme générale de la panse de ces gobelets varie beaucoup ; toutefois, on peut distinguer deux grands groupes : les panses arrondies et les panses aplaties. Les premières sont moins nombreuses (40 %) que les secondes (60 %).

Les fonds des gobelets du groupe C12 (120 < IO < 140 ; vases 38, fig. 30, n° 1 ; 42 et 43, fig. 30, n"s 15 et 18 ; 45 et 46, fig. 30, nos 19 et 20 ; 87 à 89,

fig. 36, nos 2 à 4 ; 97, fig. 37, n° 1 ; 150 à 152, fig. 41, nos 1 à 3) peuvent être plats (42, fig. 30, n° 15 et 88, fig. 36, n° 3) ou creux (97, fig. 37, n° 1 ; 150 et 151, fig. 41, nos 1 et 2). L'embouchure est souvent plus complexe que pour les gobelets du premier groupe. Elle peut être étranglée avec un petit rebord (152, fig. 41, n° 3), ou, plus rarement, être pourvue d'un petit col plus ou moins évasé (38, fig. 30, n° 1).

Ces gobelets sont presque tous décorés (un seul, le gobelet 89, fig. 36, n° 4, ne l'est pas). Comme dans le premier groupe, les décors sont constitués par des cannelures (38, fig. 30, n"s 11 et 45, fig. 30, n° 19) ou des incisions horizontales (152, fig. 41, n° 3) placées sur le haut de la panse. On peut toutefois constater que ces décors se complexifient : augmentation du nombre de cannelures ou d'incisions, combinaison des deux techniques (97, fig. 37, n° 1), ajout de cannelures sur le pied des gobelets (42, fig. 30, n° 15) ou présence exceptionnelle de peinture rouge (entre les incisions et la base du petit col du gobelet 46, fig. 30, n° 20).

Les panses aplaties semblent encore dominer ; toutefois un nombre important de gobelets (environ

372

VI чи ^

373

Fig. 43 - Salle des Dalles : ensemble V (vases 176 à 178). 1 et 3 pots ; 2 : gobelet.

35 % ) n'est connu que par la partie supérieure de la panse (on ne peut donc déduire la forme générale de celle-ci).

Les gobelets du groupe C13 (140 < IO) sont très peu nombreux : deux exemplaires (vases 47, fig. 30, nos 16 et 237, fig. 50, n° 2).

Le gobelet 237 (fig. 50, n° 2) possède un petit col évasé. Ces deux gobelets sont décorés : fines cannelures ou incisions placées sur le haut de la panse en deux ou trois registres.

Les gobelets dont le diamètre n'est pas connu sont tous décorés (vases 25 à 27, fig. 29, nos 9 à 11 ; 41, fig. 30, n° 14 ; 178, fig. 43, n° 2 ; 191, fig. 45, n° 1 ; 231 et 235, fig. 49, nos 2 et 4). Les décors peuvent être simples : cannelures ou incisions placées sous le col, en haut de la panse (27, fig. 29,

n° 11 ; 41, fig. 30, nos 14 et 191, fig. 45, n° 1) ; ou plus complexes : incisions et peinture rouge (26, fig. 29, n° 10) ou incisions plus complexes (25, fig. 29, n° 9 ; 178, fig. 43, n° 2 ; 231 et 235, fig. 49, nos 2 et 4).

Les embouchures connues sont étranglées avec un petit rebord ou, plus rarement, pourvues d'un petit col évasé (27, fig. 29, n° 11).

Les gobelets possèdent la pâte la plus fine de tous les récipients trouvés dans la grotte, et parfois épaisse de quelques millimètres seulement. Les grains de dégraissant ne sont pas visibles à l'œil nu. En outre, leur surface est très soigneusement lissée, et généralement d'un très beau noir (quelques exemplaires possèdent une pâte jaune-brun légèrement plus grossière, et sont souvent non décorés).

— Les jarres

Les jarres (C2) représentent 19,1 % du matériel céramique. Leur répartition se fait ainsi :

C21 : 24,5 % ; C22 : 34,7 % ; C2? : 40,8 %.

Le pourcentage des jarres doit être relativisé. En effet, la grande fragmentation de ce type de récipients est telle qu'il n'a pas été vraiment possible de déterminer le nombre exact de jarres. Il faut donc considérer ce pourcentage comme un minimum.

Les jarres du groupe C21 dont l'indice d'ouverture est compris entre 100 et 110 présentent un profil globalement similaire à celui des pots du groupe C32, mais sont de taille plus petite. Quant aux jarres du groupe C21 dont l'indice d'ouverture est supérieur à 110 (de 110 à 135), certaines ont un profil proche des pots du groupe C31 tandis que les autres s'approchent des jarres du groupe C22. Nous les avons toutefois toutes classées dans la même catégorie (C21 ; vases 48 à 50, fig. 31, nos 1 à 3 ; 91, fig. 36, n° 6 ; 110, fig. 37, n° 14 ; 154 à 157, fig. 41, nos 5 à 8 ; 192, fig. 45, n° 2 ; 238, fig. 50, nos 3 et 240, fig. 50, n° 5).

Les décors de ces jarres sont variés : simple méplat (110, fig. 37, nos 14 et 238, fig. 50, n° 3), cannelures à l'angle du col et de la panse (48, fig. 31, nos 1 et 91, fig. 36, n° 6), cordon pseudo-torsadé (156, fig. 41, n°

7) ou impressionné (au doigt : 50, fig. 31, n° 3 ; 155, fig. 41, nos 6 et 240, fig. 50, n° 5 ; à l'ongle : 154, fig. 41, n° 5). Parfois, les décors sont plus complexes. Un cordon impressionné au doigt surmonte un large méplat placé sur le haut de la panse de la jarre 50 (fig. 31, n° 3). Un décor un peu plus complexe est également présent sur la jarre 192 (fig. 45, n° 2) : demi-lunes poinçonnées à l'angle du col et de la panse. La jarre 157 (fig. 41, n° 8) est ornée d'un méplat et d'impressions circulaires.

Un seul fond, creux, a pu être corrélé avec une ouverture (192, fig 45 n° 2).

Les jarres du groupe C22 (vases 51, fig. 31, n° 4 ; 53 à 56, fig. 31, nos 6 à 9 ; 92, fig. 36, n° 7 ; 111, fig. 37, n° 16 ; 158, fig. 41, n° 11 ; 161, fig. 41, n° 13 ; 163 à 166, fig. 42, nos 1 à 3 et 6 ; 193, fig. 45, n° 3 ; 204, fig. 47, n° 2 ; 241 et 242, fig. 50, n"s 6 et 7) ont des embouchures peu ou pas étranglées ; elles peuvent en outre posséder un grand rebord. Un exemplaire est pourvu d'une embouchure non étranglée (242, fig. 50, n° 7).

Toutes les jarres de ce groupe sont décorées : cordons pseudo-torsadés (163, fig. 42, n° 1 ; 241 et 242, fig. 50, nos 6 et 7) ou impressionnés au doigt ou à l'ongle (53 et 55, fig. 31, ir 6 et 8 ; 92, fig. 36, n° 7 ; 111, fig. 37, n° 16 ; 161, fig. 41, n° 13 ; 164, fig. 42, n° 2 et 193, fig. 45, n° 3) ou à l'aide d'une baguette (54, fig. 31, n° 7) ; impressions réalisées directement à la surface du vase : impressions digitales (56, fig. 31, nos 9 et 165, fig. 42, n° 5) ou avec un outil (204, fig. 47, n° 2). Une jarre est décorée d'une simple cannelure (166, fig. 42, n° 6), alors que deux autres combinent le méplat à des impressions triangulaires (158, fig. 41, n° 11) ou à un cordon impressionné au doigt (51, fig. 31, n° 4).

374

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v. 232

Fig. 49 - Hors stratigraphie ou niveaux perturbés (vases 230 à 235). 1, 2, 5 et 6 : écuelles ; 3 et 4 : gobelets.

Les fonds sont tous plats et souvent épais (afin sans doute d'assurer une bonne stabilité à ces grands récipients destinés au stockage).

Les jarres dont le diamètre maximum n'est pas connu sont très nombreuses (40,8 % ; 52, fig. 31, nos 5 ; 57 à 59, fig. 32, nos 1 à 3 ; 90, fig. 36, n° 5 ; 159 et 160, fig. 41, nos 10 et 12 ; 162, fig. 41, n° 9 ; 239, fig. 50, n° 4 ; 243 à 253, fig. 51, nos 1 à 11). Elles sont étranglées avec des ouvertures à grands rebords plus ou moins évasés ou sans rebord. Toutes sont décorées. La grande majorité porte des cordons impressionnés au doigt. D'autres sont impressionnées (ongles, doigts ou baguette) directement sur la panse (58, fig. 32, n° 2 ; 244 et 245, fig. 51, nos 2 et 3).

Les jarres constituent la grande majorité des récipients en céramique grossière de la grotte. Les grains de dégraissant sont bien visibles et peuvent parfois atteindre ou même dépasser le centimètre. Toutefois, quelques rares exemplaires ont une pâte plus fine, aux grains de dégraissant moins visibles.

— Les pots Les pots (C3) représentent 14,4 % du matériel.

Leur répartition se fait ainsi :

C31 : 13,5 % ; C32 : 24,3 % ; C3? : 62,2 %.

Comme pour les gobelets et les jarres, il n'a pas été possible, pour un nombre important de pots (62,2 %), de mesurer le diamètre maximum.

La forme générale des pots semble dériver de celle des gobelets dont l'indice d'ouverture est supérieur à 130 (formes C12 et C13). Certains pots sont en effet très proches des gobelets : le pot 165 est en cela un bon exemple et il nous rappelle, de la même façon que certains bols ou écuelles, que les limites entre les différentes classes définies peuvent parfois être assez ténues.

Pour les pots du groupe C31 (vases 60 à 62, fig. 32, nos 4 à 6 ; 194 et 195, fig. 45, nos 4 et 5), le seul fond connu est creux. Les embouchures sont étranglées avec un grand rebord ou pourvues d'un col plus ou moins évasé.

Tous ces pots sont décorés : incisions (60, fig. 32, n° 4), cannelures simples (194, fig. 45, n° 4) ou

multiples disposées horizontalement sur le haut de la panse (62, fig. 32, nos 6 et 195, fig. 45, n° 5). Le décor du pot 61 (fig. 32, n° 5) est constitué par un méplat souligné, en haut et en bas, par des petits traits incisés.

Seuls deux fonds ont pu être retrouvés pour les pots du groupe C32 (vases 93, fig. 36, n° 8 ; 95, fig. 36, n° 10 ; 168, fig. 42, n° 4 ; 171 et 172, fig. 42, nos 5 et 7 ; 174 et 175, fig. 42, nos 10 et 12 ; 196, fig. 45, nos 6 et 205, fig. 47, n° 3) ; l'un est creux (175, fig. 42, n° 12) et l'autre plat (168, fig. 42, n° 4). Ces pots possèdent un col évasé ou sont étranglés et pourvus de grands rebords.

Ils sont tous décorés : cannelures (93 et 95, fig. 36, nos 8 et 10 ; 174 et 175, fig. 42, nos 10 et 12), incisions peu marquées (168 et 172, fig. 42, nos 4 et 7 ; 205, fig. 47, n° 3). Un pot n'est connu que par un fragment de rebord (171, fig. 42, n° 5).

Les pots dont le diamètre n'est pas connu (vases 63 à 68, fig. 32, nos 7 à 12 ; 94, fig. 36, n° 9 ; 96, fig. 36, n° 11 ; 98, fig. 37, n° 2 ; 112 et 113, fig. 37, nos 15 et 17 ; 167, fig. 42, n° 9 ; 169 et 170, fig. 42, nos 8 et 11 ; 173, fig. 42, n° 13 ; 176 et 177, fig. 43, nos 1 et 3 ; 202, fig. 46, n° 6 ; 206, fig. 47, n° 4 ; 254 à 257, fig. 51, nos 12 à 15) sont presque tous décorés (sauf un, dont on ne connait que le col et qui possède une anse, 170, fig. 42 n° 11) : cannelures (94 et 96, fig. 36, nos 9 et 11 ; 112 et 113, fig. 37, nos 15 et 17), méplats (64, fig. 32, n° 8), incisions (66 et 68, fig. 32, nos 10 et 12 ; 167, 169 et 173, fig. 42, nos 9, 8 et 13) ou combinaison des deux (65, fig. 32, n° 9 ; 98, fig. 37, n° 2 et 177, fig. 43, n° 3) sont les décors les plus fréquents. Le pot 202 (fig. 46, n° 6) est décoré de trois cannelures horizontales non jointives et de trois traits cannelés obliques placés sur le haut de la panse.

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2) Page 377 : la figure ci-dessous remplace la figure 50 dont la légende reste correcte.

377

2 о о о.

378

Fig. 52 - Différents types de fonds plats ou creux de vases du Bronze final III b de la grotte du Quéroy.

Deux autres pots, connus seulement par quelques tessons, présentent un décor plus complexe. Le pot 67 (fig. 32, n° 11) porte un décor incisé combinant écussons striés et lignes horizontales. Le pot 176 (fig. 43, n° 1) montre un décor de méandres incisés au double trait.

Les pots sont fabriqués dans une pâte généralement fine, et bénéficient d'un soigneux

1a

Fig. 53 - Les différents types de lèvres des vases Bronze final III b de la grotte du Quéroy. 1. aplatie (a-horizontale, b-oblique vers l'extérieur, c-oblique vers l'intérieur) ; 2. arrondie ; 3. facettée ; 4. amincie.

traitement de surface. Toutefois, quelques pots possèdent une pâte légèrement plus grossière. Mais, dans tous les cas, la surface de ces pots est lissée.

Enfin, moins de 1% (0,8 % exactement) du mobilier céramique correspond à des vases réutilisés (D ; vases 137 et 138, fig. 39, nos 11 et 12). L'un d'eux possède à l'intérieur, sur le fond, un décor de traits cannelés entrecroisés, inspiré d'un motif cruciforme (137, fig. 39, n° 11).

Les bords

L'étude des 203 bords des vases (fig. 53) typologiquement identifiés montre la prépondérance des lèvres aplaties (70,4 %) alors que seulement 16,8 % sont arrondies, 10,3 % facettées et 2,5 % amincies.

Les lèvres aplaties peuvent être horizontales ou obliques. On constate une nette prédominance des lèvres aplaties horizontales (59,3 %) alors que les lèvres obliques se répartissent ainsi : 0,7 % vers l'extérieur, 40 % vers l'intérieur.

Il ne semble pas nécessaire de distinguer différents types dans les lèvres facettées, arrondies ou amincies.

Les décors

Onze types de décors peuvent être différenciés (fig. 54) :

1 - Traînées digitales : traces de doigts laissées volontairement sur la paroi extérieure du vase.

2 - Impressions digitales : doigts (ongles) imprimés dans la pâte fraîche, avant cuisson.

3 - Cordon : cordon de pâte appliqué sur le vase, ou simplement obtenu par pinçage, avant cuisson. Il peut rester lisse ou porter des impressions.

4 - Méplat : plat plus ou moins large venant interrompre la courbure du vase.

5 - Cannelures horizontales.

6 - Cannelures horizontales combinées avec cannelures verticales ou obliques.

7 - Impressions avec un outil : impressions réalisées sur la pâte non cuite, à l'aide d'objets divers : baguette creuse ou non, tenue de diverses façons ; cercles concentriques impressionnés.

8 - Petits traits obliques incisés : notamment sur la lèvre, du côté extérieur, intérieur ou des deux côtés.

379

9 - Incisions linéaires : traits fins réalisés à l'aide d'un objet pointu. Divers types peuvent être distingués : traits simples ou doubles, horizontaux et/ou verticaux ; méandres symétriques.

9 bis - Combinaison d'incisions et de cannelures horizontales.

10 - Incisions complexes : traits incisés formant des motifs non linéaires complexes (en particulier les signes parfois appelés « pictogrammes »).

11 - Peinture : zones peintes en rouge ou brun.

182 récipients décorés ont été comptabilisés. Le tableau suivant montre la répartition de ces décors selon chaque catégorie typologique, en ne prenant en compte que les exemplaires intégralement observables (avec rappel, sous le type, du total général) :

Type Bols (25)

Ecuelles (53)

Tasses (7)

Coupelles (3)

Jattes (49)

Gobelets (32)

Jarres (49)

Pots (37)

Vases réutilisés(2)

Total (257)

Total 25

34

7

3

49

32

49

35

2

236

Nbre décorés 7

29

0

0

34

28

48

35

1

182

% décorés 28%

85,3 %

0%

0%

69,4 %

87,5 %

97,9 %

100%

50 %

77.1 %

Décors Traînées digitales (2) Can.horiz. (3) Combi. can. horiz. et vertic. (2) Traînées digitales (1) Traits obliques (2) Can. horiz. (7) Combi. can. horiz. et vertic. (1) Incis. linéaires (1) Incis. complexes (14) Peinture (3)

Traits obliques (3) Can. horiz. (16) Impression outil (1) Incis. linéaires (12) Incis. complexes (1) Peinture (1) Can. horiz. (12) Incis. linéaires (8) Incis. complexes (3) Peinture (2) Combi. can. et inc. (3) Méplat (4) Cordon (32) Cannelures (3) Impression outil (9) Can.horiz. (17) Incis. linéaires (9) Combi. can. horiz. et vertic. (1) Combi. can. et incisions (4) Traits obliques (1) Impr. digitales (2) Impr. outil (1) Motif cannelé (1)

Répartition stratigraphique

Plusieurs ensembles stratigraphiques ont été différenciés dans la grotte du Quéroy, mais la corrélation ne s'effectuant pas parfaitement entre les deux salles, une distinction spatiale s'impose entre elles. Enfin, il est intéressant d'étudier comme un troisième ensemble le matériel réparti dans les deux salles.

Il ne s'agit pas ici de décrire la dispersion des tessons de chaque vase mais de rendre évidente la répartition du matériel céramique dans la stratigraphie de la grotte afin d'essayer de déterminer, par la suite, si une évolution typologique est observable ou non.

Le matériel trouvé hors stratigraphie ne sera évidemment pas repris ici : il n'avait été pris en compte ci-dessus que pour obtenir une vue de la totalité du matériel céramique de la grotte.

Nous présenterons sous forme de tableaux le matériel présent dans les différents ensembles stratigraphiques de la grotte afin de ne pas répéter la description exposée plus haut.

Salle du Gisement

Quatre ensembles de vases ont été différenciés : - I. récipients dont les tessons appartiennent à la

couche 2 seule ou aux deux couches 2 et 3 b, et au « puits » d'accès à la grotte. Le matériel de ces couches qui n'en forment en réalité qu'une seule,

'ï íAi

7

ш Í 'I I Я!

9 bis 10 Fig. 54 - Les différents motifs des vases Bronze final III b de la grotte du Quéroy (les numéros renvoient au texte).

380

provient du plateau du Quéroy. Cet ensemble est le plus riche de toute la stratigraphie de la fin de l'Âge du Bronze.

- II. vases dont tous les tessons proviennent de la base de la couche 3 b (donc sans raccordement avec d'autres de la couche 2 ou du « puits ») et du sol reposant sur la couche 5.

- III. vases de la couche 5. - IV. vases de la couche 6.

Ensemble II : c.3 b - Sol (fig. 55 b)

Ensemble ] Type A12 A13 A21 A22 A23

A2? A4

Bl B2

B3

Cil

C12

C13 Cl?

C21

C22

C2?

C31

C3?

Nbre 2 4 1 7 5

7 3

1 4

1

7

5

1 4

3

5

4

3

6

: Puits/c.2 Bord

Divergent (2) Divergent (4) Divergent (1) Divergent (2) Divergent (5)

Divergent (7) Divergent (3)

Sansrebord(l) Sansreb. (3) Avecreb. (1)

Sansreb. (1)

Petit reb. (5)

Col évasé (2) Petit reb. (2)

Col évasé (2)

Petit reb. (1)

Grand reb. (5)

Grand reb. (2)

Petit reb. (1) Grand reb. (1)

Col évasé (2)

et c.2 - с Lèvre

Aplatie (2) Aplatie (4) Facettée (1) Aplatie (2) Aplatie (4) Arrondie (1) Facettée (2) Aplatie (3)

Aplatie (1) Aplatie (4)

Aplatie (1)

Aplatie (3) Arrondie (1) Amincie (1) Aplatie (1) Arrondie (1) Facettée (2)

Arrondie (1)

Aplatie (1) Arrondie (1)

Aplatie (5)

Aplatie (2) Amincie (1)

Arrondie (1)

Facettée (2)

3 b (fig Fond

Plat (1) Plat (3)

Arrondi (2) Plat (1) Creux (1)

Plat (1) Creux (4)

Plat (1)

Creux (1)

.55 a) Décors

Traces digitales (2) Incisions complexes (1) Incisions linéaires (1)

Incisions complexes (7)

Incisions linéaires (1) Cannelures horizontales (2) Peinture (1) Combi. de cann. et d'incisions (1) Incisions linéaires (2) Cannelures horizontales (3)

Cannelures horizontales (2) Combi. de cann. et d'inci. (2) Peinture (1)

Incisions linéaires (1) Peinture (1) Cannelures horizontales (2) Incisions linéaires (1) Cannelures (1) Cordon impressionné (1) Cordons impressionnés (5) Cordons impressionnés (3) Poinçons (1)

Traits incisés obliques (1) Cannelures horizontales (1)

Incisions linéaires (4) Cannelures horizontales ( 1 ) Combi. de cann. et d'inci. (1)

Type A13 A21 A22

A23

A3

Bl B3

Cil

С 12

C21 C22

C32

C3?

Nbre 1 1 L.

1

2

1 3

1

3

1 1

1

2

7

Bord Divergent (1) Divergent (1) Divergent (2)

Divergent (7)

Divergent (2)

Sansreb. (1) Sans reb. (3)

Col évasé (1) Petit reb. (1)

Petit reb. (1) Grand reb. (1)

Petit reb. (1)

Grand reb. (1)

Lèvre Arrondie (1) Facettée (1) Aplatie (2)

Arrondie (2) Aplatie (4) Facettée (1)

Arrondie (1) Aplatie (1) Arrondie (1) Aplatie (3)

Arrondie (1) Aplatie (1)

Arrondie (1) Aplatie (1)

Arrondie (1)

Aplatie (1)

Fond Plat (1) Plat (1)

Plat (4)

Plat (1)

Creux (2)

Plat (1)

Décor

Incisions complexes (1) Cannelures horizontales (1) Combi. de cann. horiz. et vert. (1) Incisions linéaires (méandres symétriques) et peinture (1)

Incisions linéaires (1) Incisions complexes (1) Cannelures horizontales (1) Cannelures- horizontales (1) Incisions linéaires (1) Cannelures horizontales (1) Incisions linéaires (1) Cordon impressionné (1) Cordon impressionné (1) Cannelures horizontales (2) Cannelures horizontales (2)

Ensemble III : c.5 (fig. 55 с) Type C12 СЗ9

Nbre 1

1

Bord Col évasé (1)

Lèvre Aplatie (1)

Fond Creux (1)

Décor Combi. de cann. et d'inci. (1) Combi. de cann. et d'inci. (1)

Ensemble IV : c.6 (fig. 55 d) Type A12 A13 A21

A22 A23

Bl

B2 C21 C22

C3?

Nbre 1 i i

1 7

1

1 1 1

7

Bord Divergent (1) Divergent (2) Divergent (2)

Divergent (1) Divergent (2)

Sans reb. (2)

Sansreb. (1) Grand reb. (1) Grand reb. (1)

Lèvre Arrondie (1) Aplatie (2) Aplatie (1) Arrondie (1) Aplatie (1) Aplatie (2)

Arrondie (1) Aplatie (1) Aplatie (1) Aplatie (1) Aplatie (1)

Fond Plat ? (L) Plat (L)

Plat ? (1) Plat (1)

Plat (1)

Décor

Traces digitales (1)

Cannelures horizontales (1) Incisions linéaires (1)

Incisions linéaires (1) Méplat (1) Cordon impressionné (1) Cannelures horizontales (2)

381

Salle des Dalles La stratigraphie de la salle des Dalles est très peu

épaisse. Il a donc été difficile de repérer différentes couches. Trois couches (A, В et C) ont été toutefois distinguées, mais dans l'entrée seulement. La couche A est constituée par un niveau très perturbé situé en haut du couloir d'accès à la salle. Les niveaux В et С sont en place mais la couche С contient uniquement du matériel antérieur au Bronze final. Aucune distinction n'a donc été possible pour classer le matériel de la couche В de l'entrée ou de la salle elle-même qui forme un unique ensemble V.

Ensemble V (fig. 56 a) Type Ail A12

A13

A23

A3

Bl

B2

B3

Cil C12

Cl? C21

C22

C2?

C32

C3?

D

Nbre i 9

9

5

5

3

5

3

1 3

1 4

6

3

5

6

2

Bord Divergent (2) Divergent (1) Peu rentr. (1) Divergent (6) Peu rentr. (3) Divergent (5)

Divergent (5)

Sans reb. (3)

Sansreb. (5)

Sans reb. (3)

Petit reb. (1) Petit reb. (3)

Grand reb. (3) Sansreb. (1)

Grand reb. (5)

Grand reb. (3)

Col évasé (2) Grand reb. (1)

Col évasé ( 1 )

Divergent (2)

Lèvre Aplatie (2) Aplatie (1) Amincie (1) Aplatie (8) Arrondie (1) Aplatie (5)

Aplatie (5)

Arrondie (2) Aplatie (1) Aplatie (2) Arrondie (3)

Aplatie (3)

Arrondie (1) Aplatie (3)

Aplatie (4)

Aplatie (5)

Aplatie (2) Arrondie (1)

Facettée (2) Aplatie (1)

Aplatie (1)

Émoussée (2)

Fond Plat (2) Plat (2)

Plat (7)

Plat (1)

Plat (1) Creux (1)

Plat (2)

Plat (2)

Plat (2)

Plat (1) Creux (1)

Plat (2)

Décor

Cannelures horizontales (3) Traits obliques incisés (1)

Incisions linéaires (1)

Incisions linéaires (2) Cannelures horizontales (1) Incisions linéaires (1) Cannelures horizontales (2)

Incisions linéaires (1) Cannelures (2) Incisions complexes ( 1 ) Cordon torsadé (1) Cordon impres. à l'ongle (1) Cordon impres. au doigt (1) Poinçons (1) Cordon impres. au doigt (2) Impressions au doigt (1) Incisions linéaires (1) Cordon torsadé (1) Poinçons (1) Cordon impres. au doigt (2) Cordon impres. à l'ongle (1) Cannelures horizontales (2) Incisions linéaires (2) Anse(l) Combi. de cann. et d'incisions (1) Incisions linéaires (3) Inci. liné : méandres symétriq. (1) Croix cannelée (1)

Le matériel réparti entre les deux salles II arrive que l'on trouve les tessons d'un même

vase réparti dans les deux salles. Il est intéressant d'étudier ce matériel séparément.

Nous distinguerons plusieurs possibilités de raccordements :

- VI : tessons d'un même vase présents dans l'ensemble I de la salle du Gisement et dans la salle des Dalles.

Л1 Д2 Ai S C1 C2 C3

Д1 A2 A3 В CI C2 СЭ Fig. 55 - Décompte par types des formes des ensembles I (a), II

(b), III (c) et IV (d).

50 777, y/

I

î 1

33.3

i

1 i

с

16,7

M il Ai В П С 2 СЗ D

Y7, Y/ Л ' '

Fig. 56 - Décompte par types des formes des ensembles V (a), VI (b), VII (c) et VIII (d).

382

- VII : tessons d'un même vase présents dans l'ensemble II de la salle du Gisement et dans la salle des Dalles.

- VIII : tessons d'un même vase recueillis en position remaniée dans la salle du Gisement et dans la salle des Dalles.

Ensemble VI : Puits-c.2-c.3 b / Dalles (fig. 56 b) Type A13

A21

A23

A2?

Bl

B3

Cl?

C21 C22

C31

C32

Nbre 1

2

2

2

2

3

1

1 1

2

1

Bord Peu rentr. (1)

Divergent (2)

Divergent (2)

Divergent (2)

Sans reb. (2)

Sans reb. (2) Avec reb. (1)

Petit reb. (1)

Grand reb. (1)

Col évasé (1) Grand reb. (1) Col évasé (1)

Lèvre Aplatie (1)

Facettée (2)

Aplatie (1) Arrondie (1)

Facettée (2)

Arrondie (1) Aplatie (1) Aplatie (2) Amincie (1)

Arrondie (1)

Aplatie (1)

Facettée (1) Aplatie (1) Facettée (1)

Fond Plat ? (1)

Plat (2)

Plat (1)

Creux (1)

Plat (1)

Décor Combi. de cann. horiz. et vert. (1) Incisions complexes (1) Peinture (1) Traits obliques incisés (1) Cannelures horizontales (1) Incisions complexes (1) Peinture (1)

Cannelures Poinçons (1) Traits obliques incisés (1) Cannelures horizontales (1) Poinçons (1) Cordon impres. au doigt (1) Cannelures horizontales (2) Cannelures horizontales (1)

Ensemble VII : c.3 b-Sol / Dalles (fig. 56 с) Type A21

A23

Bl

C3?

Nbre 1

2

2

1

Bord Divergent (1)

Divergent (2)

Sans reb. (2)

Lèvre Facettée (1)

Aplatie (1) Facettée (1) Aplatie (1) Arrondie (1)

Fond Creux (1)

Plat (1)

Décor Cannelures horizontales (1) Cannelures horizontales (1)

Incisions linéaires (2)

Combinaison de cannelures horizontales et obliques (1)

Ensemble VIII : Gis. Remanié / Dalles (fig. 56 d) Type A13

C22

C32

C3?

Nbre 1

1

1

1

Bord Divergent (1)

Grand reb. (1)

Col évasé (1)

Col évasé (1)

Lèvre Aplatie (1)

Aplatie (1)

Facettée (1)

Arrondie (1)

Fond Plat (1)

Décor Combi. de cann. horiz. et vert. (1) Impressions au doigt (1) Cannelures horizontales (1) Incisions linéaires (1)

Répartition spatiale

La répartition spatiale des fragments des différents vases peut s'effectuer selon trois modalités :

- dispersion uniquement dans la salle du Gisement (GIS) ;

- dispersion uniquement dans la salle des Dalles (DAL) ;

- dispersion dans les deux salles (GIS/DAL).

Les 206 vases en position stratigraphique se répartissent comme il est indiqué sur le tableau suivant :

Ens. Type All A12 A13 A21 A22 A23 A2? A3 A4 Bl B2 B3 СИ C12 C13 Cl? C21 C22 C2? C31 C32 СЗ? D

Total

I

2 4 1 2 5 7

3 1 4 1 7 5 1 4 3 5 4

ON OJ

68

II

1 1 2 7

2

1 3 1 3

1 1 1

to to

28

111

1

1

2

IV

1 2 2 1 2

2 1

1 1

2

15

V

2 2 9

5

5

3 5 3 1 3 1 4 6 3

5 6 2 65

VI

1

to to to

2 3

1 1 1

2 1

18

VII

1 2

2

1

6

VIII

1

1

1 1

4

Total

2 5 18 7 5

23 9 7 3 11 10 10 9 12 1 6 10 15 8 5 9 19 2

206

Ce tableau peut être synthétisé de la manière suivante : Type Al A2 A3 A4 В Cl C2 C3 D

Total

GIS 10 30 2 3 13 22 17 16

113

40% 68,2 % 28,6 % 100% 41,9 % 78,6 % 51,5 % 48,5 % 0%

54,9 %

DAL 13 5 5 11 5 13 11 2

65

52% 11,4% 71,4 % 0%

35,5 % 17,8 % 39,4 % 33,3 % 100% 31.5 %

GIS/DA L 2 9

7 1 3 6

28

8% 20,4 % 0% 0%

22.6 % 3,6 % 9,1 % 18,2 % 0%

13.6 %

Total 25 44 7 3

31 28 33 33 2

206

On peut remarquer que les récipients sont plus nombreux dans la salle du Gisement, sauf les bols (Al), les tasses (A3) et les vases réutilisés (D).

383

Caractères évolutifs

Le matériel céramique positionné avec certitude dans la stratigraphie de la grotte du Quéroy peut paraître modeste (206 individus sur 257). Il est, de fait, rare de trouver une stratigraphie en grotte intacte, où le matériel n'ait pas été partiellement perturbé ni par les occupants eux-mêmes, ni par des animaux fouisseurs (loirs, renards et autres animaux cavernicoles), quand ce n'est pas par des fouilles hâtives. Toutefois, le matériel trouvé en place dans la grotte du Quéroy paraît en quantité non négligeable et les occupations de la fin de l'Âge du Bronze suffisamment répétées pour que l'on puisse espérer discerner des éléments d l'évolution.

Les formes

— Les bols apparaissent dans toutes les couches de la grotte du Quéroy, mais préférentiellement dans la salle des Dalles. Ainsi, les bols à paroi rectiligne (type Ail) ne sont attestés que dans cette salle. Dans la salle du Gisement, les bols à paroi sinueuse (A12) apparaissent aussi bien dans l'ensemble stratigraphique supérieur (ensemble I) que dans l'ensemble IV (c.6). Quant aux bols à paroi convexe (type A13), ils sont présents dans l'ensemble I et, en plus faible quantité, dans l'ensemble II (c.3b - Sol), et dans l'ensemble IV.

Aussi, aucune tendance évolutive ne peut être dégagée à l'aide des bols, mis à part le fait que les bols à paroi sinueuse (A12) ou convexe (A13) sont attestés aussi bien dans la couche la plus basse que dans l'ensemble stratigraphique supérieur.

— De même, les écuelles (type A2) sont présentes dans toutes les couches de la grotte du Quéroy, aussi bien dans la salle du Gisement que dans la salle des Dalles (exception faite pour les écuelles à paroi sinueuse - type A22 - absentes de cette deuxième salle). La majorité des écuelles provient toutefois de la salle du Gisement.

Ici encore, il faut noter que tous les types d'écuelles sont présents dans l'ensemble IV. D'autre part, il importe de faire remarquer que toutes les écuelles à aile facettée proviennent soit des ensembles I et II de la salle du Gisement, soit de la salle des Dalles. De plus, les tessons de quelques écuelles ont été retrouvés dans les deux salles. Le fait que ces écuelles soient présentes dans les deux ensembles stratigraphiques supérieurs (ensembles I et II) milite en faveur, soit de leur contemporanéité, soit de leur succession directe dans le temps. De même, les « signes » que l'on trouve sur ces écuelles sont également présents sur une jatte et sur des gobelets dont les tessons proviennent des mêmes couches.

— Toutes les tasses (type A3) en position stratigraphique proviennent du sol de la salle du Gisement au contact des couches 3b et 5, ou des couches A et В de la salle des Dalles. Toutefois, parmi quelques fragments d'anses non remontés sur des récipients, un départ provient de la couche 6 et d'autres fragments de l'ensemble c.2-3b. On ne peut donc conclure à une tendance évolutive.

— Les jattes à bord rentrant sont présentes, dans la salle du Gisement, dans la couche 6 (ensemble IV), sur le sol au contact des couches 3b et 5 (ensemble II) et dans l'ensemble supérieur c.2-3b (ensemble I). Elles sont aussi attestées dans les couches A et В de la salle des Dalles. Les jattes à segmentation plus ou moins marquée (types Bl et B2) sont attestées dès l'ensemble IV, alors que les jattes à panse arrondie (type B3) en sont exclues.

Quant aux jattes à rebord, leur présence n'est attestée que dans l'ensemble c.2-3b. Elles peuvent indiquer soit une diversification des formes dans le temps, soit une spécialisation extérieur/intérieur.

— Les gobelets (type Cl) sont absents de l'ensemble IV et n'apparaissent qu'avec l'ensemble III (couche 5). De plus, ils sont rares dans la salle des Dalles.

Les gobelets à panse aplatie sont présents dans les ensembles I à III. Par contre, les gobelets à panse arrondie ne sont pas attestés dans l'ensemble III (couche 5) alors qu'ils sont présents dans les ensembles I et IL II est cependant certainement un peu hâtif de conclure à une évolution, d'autant plus que dans le Périgord, les gobelets auraient « en fin de période tendance à s'aplatir et s'évaser » (Chevillot, 1989, p. 167).

— Les pots et les jarres sont présents dans toutes les couches. Ces récipients sont trop peu nombreux ou trop fragmentés dans la couche 6 pour permettre d'observer une tendance évolutive. Toutefois, les deux seuls cols connus pour cette couche sont évasés ou très évasés. Aucun pot ou aucune jarre à col droit ou rentrant n'est attesté dans cette couche.

En résumé, il faut surtout retenir que les écuelles à aile facettée ne sont attestées que dans les ensembles supérieurs I et II de la salle du Gisement et dans la salle des Dalles, que les jattes à panse arrondie sont exclues de l'ensemble IV (couche 6) et que les jattes à rebord proviennent de l'extérieur de la grotte.

Ces quelques traits évolutifs ne doivent être considérés qu'à leur juste valeur, en raison du trop faible échantillon venant des couches les plus anciennes.

384

Les bords

De même, il ne faut pas espérer tirer des conclusions évolutives précises à partir de l'étude des bords ou des décors. Il n'a pas été possible, en raison de la faiblesse de l'échantillon, d'observer l'évolution des lèvres par rapport aux formes. Toutefois, quelques remarques peuvent être faites.

Les lèvres aplaties, qu'elles soient horizontales ou obliques, sont présentes dans toutes les couches. Dans les couches supérieures c.2-3b (ensemble I) et dans la salle des Dalles, les lèvres horizontales dominent. Aucune tendance évolutive n'apparaît pour les lèvres aplaties.

Les lèvres facettées, présentes sur les écuelles, les jarres ou les gobelets, n'apparaissent que dans la couche 2-3b et sur le sol reposant sur la couche 5, ainsi que dans la salle des Dalles (ensemble V, mais également ensembles VI et VII), rejoignant ainsi la position chronologique constatée pour les écuelles à lèvre facettée.

Les décors

De la même façon que les bords, les décors ne nous permettent pas de mettre en évidence une évolution nette. Cependant, des tendances peuvent être repérées dans la grotte du Quéroy.

Les « signes » ainsi que l'utilisation de la peinture apparaissent dans les couches supérieures de la grotte (couches 2-3b et surtout sol reposant sur la couche 5). Leur datation est donc plus récente que celle de la couche 6. Il faut noter d'autre part que ces deux types de décors ne sont attestés dans la salle des Dalles que sur des écuelles ou des gobelets dont les tessons ont été éparpillés sur tout le site.

La céramique de la grotte du Quéroy et la céramique du Bronze final III b de France et de Suisse

Répartition géographique des différents types représentés dans la grotte du Quéroy (tableau fig. 57)

II n'est pas possible, ici, de dresser une liste exhaustive de tous les vases des types reconnus dans la grotte du Quéroy trouvés en France. Trop peu de sites ayant fait l'objet d'études complètes, le travail suivant n'a donc qu'un rôle indicatif et ne saurait être tenu pour exhaustif.

Nous avons retenu un certain nombre de sites ou ensembles de sites, considérés comme représentatifs des différentes régions de France et de Suisse afin de dresser un tableau de présence/absence des types de céramique (fig. 57).

Ardennes

Ce groupe culturel, défini par P. Brun (1986), couvre l'ensemble de l'Argonne, l'ouest du Luxembourg et le sud-est de la Belgique. Les sites retenus pour la présente étude sont ceux de Cuiry- les-Chaudardes « La Croix Blanche », Aisne ; La Croix-Saint-Ouen « Le Prieuré », Oise ; Villeneuve- Saint-Germain « Les Grandes Grèves », Aisne ; Longuesse « La Gâtine », Val d'Oise ; Saulces- Champenoise « Fond de Bernois », Marne ; Nanteuil-sur-Aisne « Entrée des Ecouaires », Aisne et Choisy-au-Bac, Oise (voir Brun, 1986 ; Talon, 1984 a et b).

Marais de Saint-Gond

Sites de Bannes « Haie des Genièvres », Aulnay- aux-Planches « Chemin des Bretons » et « Les Fermes », Broussy-le-Grand « Le Pralat », Écury-le- Repos « Au-dessus du Pont », Bergère-les- Vertus « La Noue Abdon » et Euvy « Les Pointes Roger », Marne (voir Brisson et Hatt, 1953 et 1966 ; Chertier, 1976; Villes, 1984 et 1991).

Sud du Bassin parisien

Sites de Châtenay-sur-Seine « Les Gobillons », Gravon, Chartrettes « Temps perdu », Seine-et- Marne ; Vix « Le Mont Lassois », Châtillon-sur-Seine « Les Essarts », Côte-d'Or ; Fontaine-la-Gaillarde, Serbonnes « Champ Rabault », Soucy « Mocque- Bouteille », Yonne ; Rolampont « Charmoiselles », Haute-Marne (voir Bontillot et al, 1975 ; Boiché et al, 1980 ; Brun, 1986 ; Mordant, 1984).

Jura et plaines de la Saône

Sites de Nans-sous-Sainte-Anne « grotte Nord du Creux Billard », Scey-en-Varais « grotte des Pierrottes », Baume de Sancey-le-Long, Doubs ; grotte de Blois-sur-Seille et reculée de Voiteur, grotte des Planches-près-Arbois, Baume-les- Messieurs, Maisod, Nermier, Jura (voir Aimé, 1979 ; Barbier et al, 1981 ; Brun, 1986 ; Millotte, 1963 et 1984 ; Pétrequin, 1967 ; Petrequin et al, 1967 et 1985 ; Pétrequin et Vuaillat, 1968).

Alsace (Haut- Rhin)

Habitats de Eguisheim « Carrière des Tuileries », Colmar « Rufacher Huben », Gundolsheim, Merxheim ; tombes de Algolsheim, Ensisheim, Herrlisheim, Riedisheim ; tumulus de Ensisheim « Roemerhuebel », Richwiller ; sites de Rouffach, Guebwiller (voir Piningre, 1988 ; Zumstein, 1964).

Suisse orientale

Tumulus d'Ossingen ; sites d'Alpenquai, Môrigen ; station lacustre de Zug (voir Ruoff, 1974).

385

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Fig. 57 - Tableau de présence/absence des principaux types de céramique du Bronze final III b de la grotte du Quéroy, en France et en Suisse.

Suisse occidentale

Stations lacustres d'Auvernier, Cortaillod, Concise (lac de Neuchâtel), station lacustre de Saint- Prex (lac Léman) et nécropole du Boiron à Morges (voir Rychner, 1979 ; Beeching, 1977).

Stations du lac du Bourget (Savoie)

Villages de Conjux I « La Chatière », Châtillon « Chindrieux », Grésine, Meimart II, Tresserve « Le Saut de la Pucelle » et « Les Fiollets » (voir Ballet et Bocquet, 1979 ; Billaud et al, 1993 ; Perrin, 1870 ; Rabut, 1864 ; bibliographie dans Kerouanton, 1993).

Vallée de la Saône :

Sites d'Epervans et d'Ouroux-sur-Saône, Saône- et-Loire (voir Bonnamour. 1964, 1973 et 1974).

Vallée du Rhône

Sites de Montagnieu « Le Pré de la Cour », Serrières-de-Briord « Les Barlières ». Virignin, Ain : Cirque de Choranche, Sassenage. Fontaine. Hières-

sur-Amby « Larina », Sérézin-du-Rhône, Isère ; Moras-en-Valloire, Saint-Uze, Donzère « Baume des Anges » et « grotte de la Chauve-Souris », Saint- Férréol-Trente-Pas « Les Gandus », Drôme ; Grospierres « L'Abeillou », Saint-Martin-d'Ardèche « grotte des Cloches », Auriolles « Peyroche II », Soyons « La Brégoule », Ardèche (voir Bintz et al, 1991 ; Daumas et al, 1985 ; Vital, 1986, 1990 et 1992).

Centre

Sites de Puiseaux, Fleury-les-Aubrais, Loiret ; Sublaines, Indre-et-Loire ; Muides-sur-Loire, Loir- et-Cher ; Bruère-Allichamp « Patureau des Chaumes », Valenay « Champs Renard », Faverdines « Les Diennes », Orval « Fesse Loup » et Bourges « Chassepins », Cher (voir Barbe et Rialland, 1988 ; Cordier, 1975 et 1977 ; Irribarria et al, 1991; Simonin, 1983).

Centre- Ouest

Camp de Merpins, grottes et abris de Vilhonneur, Agris « grotte des Perrats », grotte de Rancogne, Charente ; Marignac « Camp de Cordie », Saint- Just « Pépiron », Charente-Maritime ; Aslonnes « Camp Allaric », Vienne (voir Gomez, 1980 et 1990 a ; Pautreau, 1972 et 1976).

Périgord

Rouffignac-de-Sigoulès « grotte de La Fontanguillère », Siorac-en-Périgord « Camp de Castelréal », Domme « grotte de La Martine », Beynac, Les Eyzies « grotte de Laugerie-Basse », Peyzac-le-Moustier « abri de La Roque-Saint- Christophe », Saint-Louis-en-L4sle « Solvieux », Saint-Léon-sur-L'Isle « Puypinsou » et Coulounieix « Camp d'Ecornebœuf » (voir Chevillot, 1981 et 1989).

Horizon culturel Mailhac I

Sites de Mailhac, Ornaisons « Médor », Carcassonne « Carsac », Pépieux « Las Fados », Aude ; Castelnau-le-Lez « Sextantio », Hérault ; Saint-Dionisy « Roque de Viou ». Calvisson « Roc de Gachonne » et « Bergerie Hermet ». Boucoiran « Grand Ranc », Gard ; Millas, Pyrénées-Orientales (voir Charmasson et Dedet, 1989 ; Garmy, 1981 ; Garmy et Py, 1976 : Guilaine. 1972 : Guilaine et al, 1986 et 1989 ; Louis et Taffanel. 1955 ; Roudil. 1972).

La réalisation d'un tableau de présence/absence (fig. 57) à partir des données disponibles sur ces sites permet de mettre en évidence un certain nombre de constantes à l'intérieur des différents groupes culturels.

386

Les jattes à segmentation marquée ou à panse arrondie (types B3 et B2) semblent définir un premier groupe de régions : Centre-Ouest, Lac du Bourget, Vallée du Rhône, Suisse occidentale, Périgord et groupe de Mailhac. Quant aux jattes à segmentation peu marquée (type Bl), aux jarres (C2), aux pots (C3) et aux écuelles ou aux bols à panse convexe (A13 ou A23), ils constituent le fond commun du Bronze final III b.

Les liens les plus fréquents s'établissent donc avec le Centre-Ouest, ce qui ne surprendra guère, et avec le lac du Bourget et la Vallée du Rhône, mais également, à une moindre mesure, avec les sites de Suisse occidentale, du Languedoc (Mailhacien I), du Périgord, des Marais-de-Saint-Gond, de Suisse orientale ou encore de la région Centre.

On constate une grande unité au sein de la région Centre-Ouest. Tous les types identifiés dans la grotte du Quéroy sont présents sur les autres sites de la région (à part les gobelets à anse, qui ne sont attestés de manière sûre que dans la grotte du Quéroy).

Certains vases remarquables trouvés sur ces sites sont très proches de ceux de la grotte du Quéroy. Ainsi, les faisceaux de cannelures intérieures verticales et les petits traits obliques incisés sur la lèvre d'une écuelle du Bois-du-Roc (Gomez, 1980, fig. 63 : n° 21) évoquent le bol 203 de la grotte du Quéroy (fig. 47, n° 1). Les deux écuelles de Rancogne (ibid., fig. 66, n° 9) et du Camp Allaric (Pautreau, 1976 : fig. 87, n° 5), avec leurs cercles peints, sont à rapprocher de Pécuelle 183 (fig. 44, n° 7) de la grotte du Quéroy. Une autre écuelle à lèvre facettée trouvée dans la couche 3 du Camp Allaric (ibid., fig. 91, n° 4) est très proche de l'écuelle 184 (fig. 44, n° 5) de la grotte du Quéroy avec ses incisions délimitant des chevrons peints alternativement en rouge et en brun. Les petits traits obliques incisés rencontrés sur certaines jattes de la grotte du Quéroy (189, fig. 44, nos 11 et 228, fig. 48, n° 22) sont présents à Merpins ou au Bois-du-Roc (Gomez, 1980, fig. 62, n° 2 et fig. 63, n° 14 ou 17). Il faut encore noter la présence, à Pépiron, d'un fragment de panse décoré d'un méandre symétrique incisé (ibid., fig. 61, В, n° 2), présent dans la grotte du Quéroy sur le pot 176 (fig. 43, n° 1) ou encore à Agris ou au Camp Allaric, mais il s'agit d'un décor vernaculaire à partir du Bronze final II b/III a dans toute l'aire du R.S.F.O. et des cultures apparentées. A Merpins, un fond de bol ou d'écuelle décoré d'une croix cannelée (ibid., fig. 62, n° 24) rappelle le décor attesté, dans la grotte du Quéroy, sur le fond de vase réutilisé 137 (fig. 39, n° 11) et du bol 203 (fig. 47, n° 1).

De même, tous les types céramiques identifiés dans la grotte du Quéroy sont attestés dans les

stations du lac du Bourget et sur les sites de la Vallée du Rhône. Toutefois, il faut noter que plusieurs types d'objets en céramique ont été retrouvés dans les stations savoyardes alors qu'ils sont absents de la grotte du Quéroy : biberons, vases zoomorphes, « chenets » en forme de croissant, ainsi que le décor à l'étain. Il n'est toutefois pas impossible que ce type de décor ait été utilisé en Centre-Ouest mais ne s'y soit pas conservé : l'étain résiste mal à certaines conditions climatiques dont l'eau des lacs le protégeait. Il est à noter qu'il est connu en Périgord dans la grotte de la Maurélie à Plazac (Chevillot, 1989 : pi. 340, n° 1 et p. 167).

Sur les sites de la Vallée du Rhône, quelques vases forment un parallèle direct avec ceux de la grotte charentaise ; ainsi, des fonds portant un décor de croix cannelée sont attestés dans la grotte des Cloches (Vital, 1986 : fig. 14, n° 8) ou sur le site des Gandus (Daumas et Laudet 1985 : fig.10, n° 10). De même, dans le Camp de Larina, certains vases sont à signaler : l'oreille de la tasse 79 (fig. 33, n° 10) de la grotte du Quéroy est en effet très semblable à celle de Larina (Pelatan, 1986 : pi. VI, n° 6) où des plats à décor de bandes peintes alternativement en rouge et en brun et de chevrons emboîtés (ibid., pi. XXVI, nos 1, 2 et 6) rappellent celui de la grotte du Quéroy (vase 184, fig. 44, n° 5).

L'oreille de la tasse 79 (fig. 33, n° 10) que nous venons de comparer à un exemplaire de Larina trouve également un bon point de comparaison sur le camp périgourdin d'Ecorneboeuf à Coulounieix- Chamiers (Chevillot, 1981: pi. 22, n° 8). Quant aux fonds d'écuelles ou de bols à décor de croix cannelés, ils se rencontrent également en Périgord, sur le site de Beynac (Chevillot, 1989 : fig. 352, n° 9). Enfin, le site de La-Roque-Saint-Christophe a livré un gobelet peint en rouge (Chevillot, 1981 : fig. 51, p. 81), très comparable à celui de la grotte du Quéroy (vase 46, fig. 30, n° 20).

Dans le Jura français, le site de Baume-Les- Messieurs (Coutil, 1913) a livré un plat à lèvre facettée et décor de bandes peintes que l'on peut rapprocher du vase 184 (fig. 44, n° 5) de la grotte du Quéroy.

La Vallée de la Saône, qui présente un mobilier similaire à celui des stations du lac du Bourget et qui « s'est trouvée assimilée au groupe des habitats palafittiques de Savoie et de Suisse occidentale » (Bonnamour, 1989), est encore assez mal connue et certainement sous-représentée, ce qui explique que nombre des types identifiés dans la grotte du Quéroy n'y soient pas attestés (et il en va certainement de même pour d'autres régions). Il est en effet bon de garder en mémoire qu'absence ne signifie pas forcément inexistence et que la

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réalisation d'un tableau de présence/absence ne peut que représenter l'état des connaissances à un moment précis. Ainsi, si les pastilles noires de ce tableau indiquent la présence effective d'un vase dans la région concernée, l'absence d'une telle pastille ne signifie pas forcément absence réelle sur le terrain.

Quant aux vases à « signes » dont nous n'avons pas tenu compte dans ce tableau, nous nous bornerons à rappeler qu'ils sont attestés, en proportions il est vrai fort variables selon les régions, aussi bien en Centre-Ouest ou dans le Centre que dans l'Est, dans la vallée du Rhône ou en Languedoc : grotte du Quéroy, Saint-Aoustrille, lac du Bourget, Moras-en-Valloire, Saint-Martin-d'Ardèche, Mailhac, pour ne citer que quelques exemples célèbres (pour une vue d'ensemble de la question, voir Gomez, 1990 b).

CONCLUSION

La grotte du Quéroy : nature du site

Une faible partie du réseau du Quéroy, aisément accessible malgré l'étroitesse de son accès, a été utilisée à différentes reprises au cours du Néolithique et de la Protohistoire. On devine sans peine que la finalité de cette utilisation a varié au cours des temps. Si l'on ne peut définir la nature de la fréquentation au Néolithique moyen, quelque peu anecdotique, on sait que pendant le Néolithique final artenacien la grotte reçut des dépôts funéraires. Elle en reçut encore à la fin du Bronze moyen avec la fameuse tête coupée féminine, et semble-t-il encore à l'Âge du Fer. En revanche, les dépôts du Bronze ancien, du Bronze moyen et du Bronze final appartiennent à un autre type d'utilisation.

Les premiers ont été peu abondants, et n'indiquent pas une fréquentation très intense. Ceux du Bronze final III b (le Bronze final II a n'apparaissant que par quelques tessons de deux vases venant de la couche 2 ; Gomez, 1978), comme le montre l'inventaire donné ci-dessus, se remarquent par une abondance certaine et leur variété : céramique, métal, industrie osseuse, petits déchets de métallurgie, auxquels on ajoutera restes de faune et de végétaux (Marinval, 1983). Somme toute, ce que livrerait n'importe quel habitat classique de plein air.

De ce constat, doit-on conclure à un habitat, sinon permanent, du moins de longue durée ?

Probablement pas. La raison tient à la configuration des lieux : l'étroitesse de l'entrée rendait l'accès mal commode en cas d'allers et venues trop fréquents. Cette même observation interdit l'usage en grotte-refuge, au contraire de ce qui a pu être envisagé pour la grotte des Planches près d'Arbois, Jura (Pétrequin et al., 1983), d'autant plus que, même si la salle des Dalles ouvre sur le réseau, elle le fait de façon trop malaisée — laminoir, galerie encombrée d'éboulis — pour permettre un repli facile, du moins pour un groupe humain dépassant quelques individus. On observera que dans la grotte des Planches, le mobilier recueilli apparaît très comparable, quant à sa nature, à celui de la grotte du Quéroy : après tout, un habitat refuge n'est qu'un habitat transféré, sur lequel les besoins des hommes ne changent pas. Il est plus convaincant de reconnaître ici une simple annexe d'un habitat. Nous avons d'ailleurs indiqué plus haut que des traces d'habitat protohistorique, indatables il est vrai, sont apparues au cours de prospections de surface et de sondages sur le plateau. Surtout, l'ensemble couche 2/partie supérieure de la couche 3 b a été introduit depuis l'extérieur : il existait bien un habitat de surface au cours du Bronze final III b.

La situation était la même pour la grotte des Perrats à Agris, Charente, également utilisée à la même époque. Cette grotte s'ouvre en base de paroi. Son accès aisé et sa parfaite orientation par rapport au soleil la rendaient particulièrement propice à l'habitat. Pourtant, un sondage dans le thalweg à une trentaine de mètres de l'entrée a révélé l'existence d'une épaisse couche du Bronze final Illb, suggérant que l'habitat devait être établi principalement à l'extérieur (Gomez, 1996 : p. 124).

On est ainsi autorisé à conclure que, dans les deux cas, la grotte n'avait d'autre rôle que de compléter l'habitat véritable, probablement comme lieu d'activités spécifiques, de la même façon que plus tard les souterrains de l'Âge du Fer armoricain (Arramond et Menez, 1992 : p. 20) ou ceux du Moyen Age (Gady, 1989). La nature de ces activités reste malaisée à définir. Le stockage de denrées put en être une, mais sans doute aussi des tâches qu'une atmosphère humide pouvait faciliter, comme le filage par exemple. On serait encore tenté de supposer un lieu de culte chthonien, mais force est de convenir que, si cela fut, il n'en subsiste aucune preuve tangible, et ce ne sont pas les structures de pieux de bois de la Salle des Dalles — d'ailleurs mal datées — qui pourraient étayer une telle supposition : les observations réalisées dans la grotte des Perrats amènent à contredire l'interprétation avancée pour la grotte de Rancogne, dans laquelle on avait vu un champ d'urnes souterrain (Gomez, 1993).

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Le « Groupe de Vénat » ou « du Centre-Ouest » dans le contexte du Bronze final occidental

Les travaux réalisés à ce jour dans le Centre-Ouest sont essentiellement des synthèses (Chevillot, 1981 et 1989 ; Coffyn, 1972 ; Gomez, 1980 ; Pautreau, 1979) ou basés sur le mobilier métallique (dépôt de Vénat ; Coffyn, Gomez et Mohen, 1981). La céramique n'a sur aucun site encore été publiée exhaustivement. Dans la grotte du Quéroy, 257 vases ont été individualisés dont 206 en position stratigraphique certaine. Sur les 257 vases, 182 sont décorés. Cette série céramique sera ainsi, avec cet article, la plus importante actuellement publiée intégralement pour l'Ouest de la France.

Le tableau de présence/absence mettant en scène les grandes régions culturelles du Bronze final III b (fig. 57) permet de mieux visualiser la grande homogénéisation du territoire : les différentes séries céramiques régionales présentent en effet de nombreux éléments de comparaison avec le matériel de la grotte du Quéroy, bien que des critères de différenciation soient également perceptibles. Ainsi, on est en droit de se demander si la notion de « groupe de Vénat » doit toujours être tenue pour valide. Certes, les séries céramiques de la région concernée sont presque identiques les unes aux autres ; les ressemblances sont frappantes, allant parfois jusqu'à la reproduction des mêmes vases (écuelles de Rancogne, Camp Allaric et grotte du Quéroy). En ce sens, la notion de « groupe de Vénat » pourrait paraître justifiée. Toutefois, à cette appellation, tirée du nom du lieu de trouvaille d'un dépôt métallique, nous préférerions celle de « groupe du Centre-Ouest », qui paraîtra moins restrictive, tout en restant synonyme.

En outre, les différences plutôt faibles avec nombre d'autres régions n'indiquent peut-être pas un groupe culturel foncièrement différent des autres. La notion de « groupe de Vénat » (ou « du Centre- Ouest ») doit donc probablement être nuancée. Mais il faudra pousser plus loin l'analyse de ses éléments constitutifs. Une analyse précise de toutes les données disponibles ou en attente de publication sera nécessaire pour qu'il soit véritablement loisible d'étudier la fin de l'Âge du Bronze en Centre- Ouest.

Une analyse fine de la céramique devra en effet mettre en relief les proportions relatives de représentation des types entre les différentes provinces, mais aussi la variabilité des décors et leurs originalités. En effet, les détails des décors peuvent dépasser le stade de l'accessoire, comme la fantaisie personnelle du potier, et être chargés en sens symbolique : ces originalités en effet sont souvent un

marqueur récurrent de celles des groupes ethniques (Hodder, 1982 ; Large, 1993 : p. 46 s.).

Enfin, il ne faudra pas perdre de vue que sous l'apparente uniformité des styles de la céramique, produit d'une homogénéisation amorcée depuis le stade Bronze final lia/На. Al avec l'introduction de la céramique cannelée du style rilled ware jusqu'aux abords de l'Océan et amplifiée au Bronze final Ilb-IIIa/Ha. A2-B1 — dont témoignent, entre autres, les récentes découvertes vendéennes de Bazoges-en-Pareds (Joussaume, Barbier et Gomez, 1994) — subsiste une opposition marquée des productions métalliques des mondes atlantique et continental, même si certains types figurent tant à l'ouest qu'à l'est. Il est clair que la stricte opposition monde atlantique/monde continental n'est plus un concept opérationnel suffisant, mais aussi que la simple assimilation du premier au second apparaît tout autant comme illusoire.

Complément

En mai 1996, une des sœurs et héritières de Norbert Casteret, découvreur du site archéologique en 1936, remit au musée des Beaux Arts d'Angoulême des objets recueillis par son frère. Cette petite collection est venue opportunément compléter les séries venant des fouilles de 1972 à 1980 et des collections privées déjà acquises. Une autre sœur et héritière détient encore une hache en pierre polie et un vase complet, mais ce dernier vient d'une autre partie du réseau que celle qui nous concerne ici.

Il nous a paru utile de faire connaître ces pièces nouvelles. Toutefois, comme la rédaction de cette étude était de longue date achevée, il n'était plus possible d'en intégrer l'examen dans le corps du travail. Le nombre restreint des pièces ne saurait pas, en tout état de cause, modifier sensiblement les données statistiques.

La provenance exacte, salle du Gisement ou salle des Dalles, ne peut être précisée. On sait que N. Casteret avait reconnu ces deux parties du site, dans lesquelles il avait pensé distinguer deux gisements « néolithiques » différents (Casteret, 1940).

Quelques tessons sans caractère particulier et deux venant d'une jatte déjà connue n'ont pas à nous retenir.

Un fragment jointif a permis de compléter la bande à signes supérieures ornant l'écuelle 84. Nous en donnons (fig. 34) une représentation complétée.

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Fig. 58 - Collection Casteret. Céramique, sauf 2, lignite. n° 5, vase 67/176 : a. tesson supra fig. 43, n° 1 ; b et d, tessons de la collection Casteret ; с et e, tessons supra fig. 32, n° 1; f, tesson disparu, d'après Riquet (1955. fig. 3).

Tous les tessons de cette écuelle recueillis in situ proviennent du sol situé à l'interface des couches 3 b et 5.

De nouveaux tessons ont montré que les vases 67 (fig. 32, n° 11) et 176 (fig. 43, n° 1), représentés par quelques tessons seulement, n'en constituent en fait qu'un (fig. 58, n° 5), ce que les différences des états de surface n'avait permis de déterminer jusqu'alors. Ce vase est un pot (type C3), orné de méandres symétriques à partir desquels pendent des figures en forme de blasons striés horizontalement. D'après les provenances des fragments trouvés en fouille, ce vase doit être rapporté à l'ensemble VI regroupant les récipients dont les tessons proviennent des ensembles I (couches supérieures et puits d'entrée) et V (salle des Dalles).

Un autre tesson vient d'un autre pot du type C3 orné de stries parallèles sub-horizontales (fig. 58, n°4).

Deux importants fragments font connaître deux nouvelles jattes à panse arrondie (type B3). La première est ornée d'une unique cannelure étroite irrégulièrement tracée, la seconde de deux cannelures larges séparées par un modeste méplat. Ces deux jattes (fig. 58, n"s 1 et 2) se caractérisent par une ouverture relativement fermée et un léger évasement du bord, caractères plus particulièrement

marqués sur la seconde. Cette dernière, pour laquelle existent des exemplaires proches dans les stations littorales du lac du Bourget (Kerouanton, étude en cours), annonce des formes du Ha. C.

Le dernier objet à mentionner sera un fragment d'anneau en lignite (fig. 58, n° 2), à section subcirculaire, qui peut provenir d'un des anneaux déjà présentés.

José Gomez de Soto U.M.R. 6566. Laboratoire d'Anthropologie

Université de Rennes I. 35000 Rennes Isabelle Kerouanton

Centre de Recherches protohistoriques. Université de Paris I 3. rue Michelet. 75006 Paris

Bruno BOULESTIN Laboratoire d'Anthropologie

Université de Bordeaux I, 33000 Bordeaux Collaborateur de l'U.M.R. 6566 du C.N.R.S.

Université de Rennes I, 35000 Rennes Jean-Roger Bourhis

U.M.R. 6566 Université de Rennes I. 35000 Rennes

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