"Custos thesaurorum sancti Ambrosii. Le lettere del preposito Martino Corbo e dei suoi...

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EDIZIONI CERM

COLLANA ATTI 06

Collection de l’École française de Rome 475

La corrispondenza epistolare in Italia 2Forme, stili e funzioni della scrittura epistolare

nelle cancellerie italiane (secoli V-XV)

Les correspondances en Italie 2Formes, styles et fonctions de l’écriture épistolaire

dans les chancelleries italiennes (Ve-XVe siècle)

Convegno di studioRoma, 20-21 giugno 2011

a cura di Stéphane Gioanni ePaolo Cammarosano

Autori Stéphane Gioanni, Luciana Furbetta, Giulia Marconi, Dominic Moreau, Christiane Veyrard-Cosme, Warren Pezé, Maddalena Betti, Marialuisa Bottazzi, Marco Petoletti, Miriam Rita Tessera, Fulvio Delle Donne, Benoît Grévin, Arnaud Fossier, Paolo Cammarosano, Miriam Davide, Clémence Revest, Laurent Vissière.

Titolo La corrispondenza epistolare in Italia 2 Forme, stili e funzioni della scrittura epistolare nelle cancellerie italiane (secoli V-XV)

Les correspondances en Italie 2 Formes, styles et fonctions de l’écriture épistolaire dans les chancelleries italiennes (Ve-XVe siècle)

1ª edizione, marzo 2013 © 2013, CERM © 2013, EFR

Editore Centro Europeo Ricerche Medievali Viale Miramare, 317/2 - 34136 Trieste www.cerm-ts.org

Co-Editore École française de Rome Palais Farnèse - Piazza Farnese, 67 - 00186 Roma www.ecole-francaise.it

Stampa Tecno Copy Buri, Buttrio (UD)Progetto grafico Totem S.n.c., Gradisca d’Isonzo (GO)Impaginazione Elisa Furlan (Totem S.n.c.)

ISBN 978-88-95368-16-0ISBN 978-2-7283-0987-0

Sommario

009 Présentation Les Lettres de chancellerie et la genèse d’un langage diplomatique commun dans la Péninsule italienne (Ve-XVe siècle) Stéphane Gioanni

Modelli, tradizioni e collezioni epistolari nelle cancellerie dell’Alto Medioevo

023 1 Tra retorica e politica: formazione, ricezione ed esemplarità dell’epistolario di Sidonio Apollinare Luciana Furbetta

067 2 Il vescovo epistolografo. Alcuni spunti per la questione della cronologia del corpus ennodiano Giulia Marconi

085 3 Deux notes sur l’utilisation du terme rege(/i)st(r)um pour désigner les recueils d’actes pontificaux antiques Dominic Moreau

105 4 La diplomatie pontificale et la formation du droit canonique dans les collections épistolaires du haut Moyen Âge: l’exemple du Liber auctoritatum de l’Église d’Arles Stéphane Gioanni

127 5 Poétique textuelle des lettres pontificales du Codex Carolinus: procédés et enjeux Christiane Veyrard-Cosme

La rhétorique épistolaire et la communication politique

145 6 Primum in Italiam, deinde in Galliam: la correspondance autour du passage de Gottschalk d’Orbais en Italie (835-848) Warren Pezé

163 7 Scrivere ai barbari: forme e strategie della comunicazione politica in tarda età carolingia Maddalena Betti

181 8 Politica e religione nella corrispondenza milanese del secolo XI Marialuisa Bottazzi

Aspetti culturali e simbolici, propaganda e scrittura

201 9 Custos thesaurorum Sancti Ambrosii. Le lettere del preposito Martino Corbo e dei suoi corrispondenti (secolo XII) Marco Petoletti e Miriam Rita Tessera

239 10 Le lettere di Pier della Vigna: da epistolae a dictamina, da “insegne di potere” a “emblemi retorici” Fulvio Delle Donne

253 11 La retorica del diritto. A proposito dei rapporti tra linguaggio giuridico e dictamen nell’Italia del Duecento Benoît Grévin

283 12 Aux origines scripturaires de l’administration. Deux instruments de l’épistolarité pontificale au XIIIe siècle Arnaud Fossier

La corrispondenza nelle comunità italiane

303 13 La tradizione indiretta delle lettere: le lettere nei registri di delibere consiliari dei Comuni cittadini italiani (secoli XIII-XIV) Paolo Cammarosano

317 14 Politica, diplomazia e amministrazione corrente nelle lettere di Gemona del Friuli (secoli XIV-XV) Miriam Davide

Giochi e corrispondenza diplomatica nell’epoca umanista

351 15 Histoire d’un coup d’éclat rhétorique, entre essor de l’humanisme et crise de la papauté: la lettre Qui se humiliat de Grégoire XII (10 décembre 1406), rédigée par Leonardo Bruni Clémence Revest

371 16 Correspondances et divergences: tâtonnements épistolaires à l’occasion des premières Guerres d’Italie Laurent Vissière

399 Indice analitico

Présentation 9

Présentation

Les lettres de chancellerie et la genèse d’un langage diplomatique commun dans la Péninsule italienne (Ve-XVe siècle)

Ce volume collectif rassemble la plupart des contributions de la seconde rencontre du programme La Corrispondenza epistolare in Italia organisée à Rome, les 20 et 21 juin 2011, à l’initiative du Centro Europeo di Ricerche Medievali de Trieste et de l’École française de Rome 1. Le programme de recherche sur l’épistolographie de l’Italie médiévale entamé en 2008, qui comprend l’édition systématique de lettres politiques du nord de l’Italie et l’organisation de rencontres régulières, a pour ambition d’étudier l’origi-nalité et l’intérêt des sources épistolaires pour l’histoire politique, sociale, culturelle et religieuse de l’Italie médiévale. Après un premier colloque sur les correspondances des XIIe-XVe siècles, réuni à Trieste en mai 2010, dont les Actes viennent d’être édités sous la direction de Miriam Davide, la seconde étape se proposait de réfléchir sur les pratiques et les fonctions de l’écrit épistolaire dans les chancelleries italiennes du Ve au XVe siècle. En choisissant de privilégier les formes de l’épistolographie officielle, notre objectif était de proposer une approche interdisciplinaire et comparative

1 Je tiens d’abord à exprimer mes plus vifs remerciements à Paolo Cammarosano, professeur à l’Università degli studi di Trieste et directeur du Centro Europeo di Ricerche Medievali, d’avoir associé l’École française de Rome au programme sur La corrispondenza epistolare in Italia. Sa disponibilité scientifique, tout au long du programme, et le dynamisme de sa jeune équipe de re-cherche ont largement contribué à la qualité des colloques de Trieste (mai 2010) et de Rome (juin 2011) dont les Actes sont publiés dans la collection du CERM en coédition avec l’EFR. Je voudrais également exprimer ma reconnaissance à Marilyn Nicoud, directrice des études médiévales de l’EFR, qui a accueilli ce programme sur l’épistolaire politique de l’Italie médiévale, avant mon arrivée en 2010, parmi les programmes de l’École.

10 Présentation

des épîtres de chancellerie 2 qui accordait une place importante à l’analyse historiographique et envisageait le Moyen Âge sur la longue durée, des chancelleries romano-barbares à la Renaissance. Cet élargissement dans le temps nous offrait un observatoire idéal pour replacer l’entretien épi-stolaire dans la pratique diplomatique et examiner, dans une approche à la fois institutionnelle, sociale et stylistique, l’originalité des lettres de chan-cellerie. Il permettait aussi d’étudier à nouveaux frais, au sein même des chancelleries, les rapports dialectiques entre la forme épistolaire et le reste de la documentation des chancelleries et leur fonction dans l’élaboration d’une langue administrative qui constitue, pour reprendre la célèbre typo-logie de Max Weber, une des structures fondamentales de la «domination légale-rationnelle» 3. Le cadre géographique de notre réflexion constituait un champ de recherche privilégié dans la mesure où la Péninsule italienne se trouvait, depuis l’Antiquité, au centre d’un processus sans cesse réélaboré de formation, de production, de transmission et de conservation qui exerça une influence considérable sur les chancelleries européennes et qui permet d’affirmer l’historicité de la rhétorique administrative et diplomatique de l’Europe médiévale.

Aux origines de l’épistolographie médiévaleLe choix de la longue durée sur un espace aussi important que la Pénin-

sule italienne nous donnait d’abord l’occasion de revenir sur les origines de l’épistolographie médiévale et sur l’influence de l’épistolographie antique sur les procédés, le vocabulaire et les modèles médiévaux 4. Les lacunes de

2 Nous comprenons le terme «chancellerie» dans le sens très large de l’organe bureaucratique où sont produits et validés des actes officiels.3 M. Weber, Économie et société, trad. J. Chavy et alii, Paris, 1995 (1921), chap. III, p. 285-325. Max Weber distingue trois formes typiques de «domination»: traditionnelle, charismatique et lé-gale-rationnelle. La «bureaucratie» d’État, d’Église, etc. relève de la domination légale-rationnelle. Le concept de «domination rationnelle», qui est au cœur des débats sur les sciences du droit et de l’administration, a donné lieu à de nombreuses études (voir par exemple l’article récent de St. Breuer, La domination rationnelle. À propos d’une catégorie de Max Weber, dans Trivium, 7, 2010, [En ligne], mis en ligne le 06 décembre 2010. URL: http://trivium.revues.org/3758: «l’acti-vité est «rationnelle» (donc compréhensible) quand elle se conforme de manière méthodique et conséquente à des «exigences» ou à des «impératifs» dont l’individu est pleinement conscient; dans ce cadre, l’individu estime que certains comportements ont une valeur en eux-mêmes, indépen-damment de leurs résultats. (...) Dans ce cadre, l’activité est «rationnelle» (donc compréhensible) quand l’individu cherche à atteindre des fins mûrement réfléchies en choisissant les moyens les plus appropriés et en tenant compte des conséquences subsidiaires probables de leur mise en œuvre»).4 Les lettres antiques et médiévales qui nous sont parvenues exigent une égale attention aux procédés langagiers, au contexte culturel, social, politique et matériel de leur production et aux

Présentation 11

la transmission manuscrite nous empêchent de déterminer avec précision si les lettres de l’Italie médiévale s’inscrivent dans la continuité des pratiques antérieures ou si elles marquent un renouveau ou une rupture dans la com-munication politique et sociale. Mais disons-le simplement: la question de la «continuité» ou de la «rupture» ne rend pas compte de la richesse et de la di-versité des lettres tardo-antiques et médiévales. Sans remettre en cause l’in-fluence de l’épistolographie antique 5 qui connut elle-même une évolution permanente 6, le succès des correspondances de Cicéron ou de Pline ne doit pas éclipser les nouvelles formes de l’épistolographie profane et chrétienne à travers lesquelles l’héritage des modèles anciens fut sans cesse réactivé et réinventé aussi bien dans les cénacles privés que dans les chancelleries roma-no-barbares et le scrinium naissant de la chancellerie apostolique. Une vue d’ensemble de la période met en lumière la profusion et la diversification des correspondances qui reflètent les pratiques culturelles et administratives de l’Empire, tout en faisant évoluer la rhétorique épistolaire et en constituant de nouveaux modèles pour le Moyen Âge: à côté des longues lettres spirituelles et doctrinales des Pères de l’Église, qui furent parfois considérés comme des traités d’enseignement du christianisme, les lettres précieuses et maniérées de Symmaque ou de Sidoine 7 exercèrent en effet, dès le très haut Moyen, une influence déterminante dont témoigne, par exemple, la correspondance du diacre de Milan Ennode 8. Les causes de cette évolution sont nécessairement multiples. Toutefois, la recherche actuelle permet de relativiser l’impact du christianisme sur l’épistolographie de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge: si la nouvelle religion a sans doute contribué à accroître les besoins et donc la production, la conservation et la transmission des correspondances, elle n’a inventé ni l’amitié épistolaire, ni les longues lettres philosophico-spirituelles, ni les épîtres précieuses qui caractérisent la sociabilité des éli-

modalités de leur réception. Il serait artificiel de ne voir dans les lettres qu’un objet d’histoire littéraire ou de simples documents pour l’histoire. Nous rejoignons sur ce point l’analyse de R. Delmaire dans l’Avant-propos des Actes du colloque Correspondances, documents pour l’histoire de l’Antiquité tardive, Lille, 2009, p. 13-16.5 Voir les Actes des «colloques de Tours» sur Le genre épistolaire antique et ses prolongements (L. Nadjo et É. Gavoille (dir.), Epistulae antiquae I-III, Louvain-Paris, 2000-2004 et P. Laurence et Fr. Guillaumont (dir.), Epistulae antiquae IV-V, Louvain-Paris, 2006-2008).6 P. Cugusi, Evoluzione e forme dell’epistolografia latina nella tarda repubblica e nei primi due secoli dell’Impero, con cenni sull’epistolografia preciceroniana, Rome, 1983, 290 p.7 Voir dans ce volume la contribution de L. Furbetta, Tra retorica e politica: formazione, rice-zione ed esemplarità dell’epistolario di Sidonio Apollinare.8 Voir dans ce volume la contribution de G. Marconi, Il vescovo epistolografo. Alcuni spunti per la questione della cronologia del corpus ennodiano.

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tes gallo-romanes ou barbares. La véritable innovation est ailleurs: dans la diversification de la forme épistolaire, dans sa proximité avec les actes de chancellerie et dans les modalités de sa transmission.

Les lettres de chancellerie et la pensée politico-juridiqueEn choisissant d’écarter les épîtres strictement privées, nous nous sommes

attachés à étudier les formes, les procédés et les fonctions de l’échange épisto-laire dans les chancelleries médiévales. Dans un contexte marqué par la conti-nuité des pratiques de l’écrit héritées des chancelleries antiques mais aussi par l’affirmation de la bureaucratie et de l’autorité pontificales 9, nous avons souhaité confronter deux types de productions épistolaires traditionnelle-ment séparées par l’historiographie: celles des chancelleries ecclésiastiques et des chancelleries civiles. Cette approche nécessairement interdisciplinaire, qui s’inscrit dans le regain d’intérêt pour l’épistolographie médiévale 10, pour la rhétorique administrative 11 et pour les relations extérieures 12 n’a pas pour ambition de discuter la nature, l’organisation et l’évolution des chancelle-ries médiévales. Elle a simplement pour objectif d’étudier les lignes de force qui caractérisent les correspondances de chancellerie et de comprendre leur fonction comme technique et mise en œuvre du pouvoir.

Cette recherche porte d’abord sur l’écriture, en particulier sur les styles, les rythmes et le lexique de la rhétorique épistolaire. La lettre médiévale, comme ses modèles antiques, malgré la diversité de ses formes, reste avant tout un discours, une «conversation entre absents» 13 qui reproduit une fic-tion d’oralité et emprunte toute la gamme de la rhétorique la plus sophisti-quée. L’extrême virtuosité stylistique des lettres d’Ennode ou de Cassiodore,

9 Voir supra note 2 et P. Toubert, “Scrinium” et “Palatium”: la formation de la bureaucratie ro-mano-pontificale aux VIIIe- IXe siècles, in Roma nell’alto medioevo. Atti della XLVIII Settimana di studio sull’alto medioevo (27 aprile - 1 maggio, 2000), Spoleto, 2001, p. 56-117.10 P. Cammarosano, présentation du premier volume d’Actes P. Cammarosano, présentation du premier volume d’Actes La Corrispondenza epistolare in Italia (sec. XII-XV), p. 9 cit., p. 9, note 1.11 Voir par exemple le programme de l’EFR (2012-2016) consacré aux Voir par exemple le programme de l’EFR (2012-2016) consacré aux Écritures grises. Les ins-truments du travail administratif en Europe méridionale, dirigé par A. Fossier, Cl. Revest et J. Petitjean, membres de l’EFR.12 Par exemple, Par exemple, Les relations diplomatiques au Moyen Âge. Formes et enjeux. XLIe Congrès de la SHMESP (Lyon, 3-6 juin 2010), Paris, PUS, 2011 (Histoire ancienne et médiévale, 108) ou la thèse de N. Drocourt, Ambassades, ambassadeurs et délégations d’étrangers dans l’Empire byzantin, du VIIIe siècle au début du XIIIe siècle, thèse soutenue en 2006 à l’Université de Toulouse 2.13 Cette expression, sans cesse reprise dans les traités épistolaires médiévaux, apparaît sous la Cette expression, sans cesse reprise dans les traités épistolaires médiévaux, apparaît sous la plume de Cicéron, Philippiques, II, 4: amicorum colloquia absentium.

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qui nous font voir et entendre la «langue de pourpre» 14 des chancelleries romano-barbares, nous fait pénétrer dans la sociabilité des élites et dans la rhétorique officielle de la nouvelle administration théodoricienne. Ancrées dans une formation et des traditions rhétoriques anciennes, les «lettres» de chancellerie nous donnent également accès à une forme de connaissance de l’écriture administrative et diplomatique. Elles nous rappellent que les pro-cédés stylistiques hérités des chancelleries impériales, qui justifiaient le re-cours aux maîtres du ductus antique, étaient bien perçus comme un moyen de distinction sociale, de mise à distance et de domination. Le contexte par-ticulier des chancelleries amplifie le recours à la rhétorique épistolaire qui se fonde sur des techniques de codage, de polysémie, de métaphore et d’apparat qui jouèrent un rôle majeur dans la standardisation, l’emphase et la modéli-sation du langage diplomatique − bref, dans la forme que prirent la rhétorique du droit et l’exercice du pouvoir. Ce mouvement, commun aux chancelleries ecclésiastiques et civiles, est entamé dès l’Antiquité tardive. On constate, par exemple, que la pratique commune du cursus rythmique s’impose dès le Ve siècle et que les lettres pontificales du Ve siècle contenaient déjà les quatre types de cadences accentuelles pratiquées dans les chancelleries médiévales et inventoriées dans les manuels de diplomatique 15.

Cette évolution explique, dans les premiers siècles du Moyen Âge, les liens étroits entre la forme épistolaire et les actes de chancelleries 16 qui «emprun-tent plus ou moins ouvertement et directement, au monde épistolaire 17». Ce jeu constant entre une «épistolarisation» et une «diplomatisation» des actes de chancellerie, pour reprendre les termes d’O. Guyotjeannin, est particulièrement marqué durant le haut Moyen Âge et il fallut attendre la fin de l’époque carolingienne pour constater une autonomisation de l’acte

14 St. Gioanni, St. Gioanni, La ‘ langue de pourpre’ et la rhétorique administrative dans les royaumes ostrogo-thique, burgonde et franc (VIe-VIIIe siècles), in La culture au haut Moyen Âge: une question d’élites? (Cambridge, 6-8 septembre 2007), Fr. Bougard, R. Le Jan et R. McKitterick (dir.), Turnhout, 2009 (Collection Haut Moyen Âge, 7), p. 13-38.15 L. Dalmon, L. Dalmon, La lettre ecclésiastique officielle d’après la correspondance anti-pélagienne, dans Epistulae antiquae V... cit., p. 246-247; F. Dirom Capua, Il ritmo prosaico nelle lettere dei papi e nei documenti della cancelleria romana dal IV al XIV secolo, Rome, 1937-1945; voir aussi A. Giry, Manuel de diplomatique, Paris, 1925, 454 sq.).16 Le programme ANR-DFG « L’Le programme ANR-DFG « L’Epistula en Péninsule ibérique et dans l’Occident latin (IVe-XIe siècle). Héritages et transformations d’un genre littéraire chrétien », dirigé par Thomas Deswartes et Klaus Herbers, consacre, depuis novembre 2012, un sous-programme à la «lettre diplomatique» piloté par Hélène Sirantoine.17 O. Guyotjeannin, O. Guyotjeannin, Lettre ou titre? Le modèle épistolaire dans les chancelleries médiévales, dans S. Lefèvre (éd.), La lettre dans la littérature romane du Moyen Âge, Orléans, 2008, p. 19-26; p. 20.

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diplomatique par rapport à la forme épistolaire 18. Les états intermédiaires des lettres conservées (brouillons, minutes, copies...) et l’instabilité du mo-dèle épistolaire reflètent, mieux que tout autre documentation, la tempora-lité, l’arbitraire et la logique propre de l’administration et des juridictions médiévales qui parviennent à concilier le respect des règles avec une sou-plesse qui leur permet de s’adapter à la diversité des situations. L’influence du modèle épistolaire – caractérisé par une codification contraignante mais aussi par une instabilité formelle qui rend difficile la définition d’un «genre» – révèle donc un aspect essentiel de l’écriture de chancellerie qui accompa-gne la bureaucratisation du pouvoir médiéval et qui s’affirme comme un instrument de gouvernement. Elle souligne les liens étroits entre les produc-tions épistolaires des notarii et la pensée politico-juridique de l’Italie médiévale, comme l’ont montré les recherches récentes sur l’essor de l’ars dictaminis et la formation de la rhétorique politique 19.

Une autre innovation tient à la transmission des épîtres dans les «col-lections» médiévales. Il est rare, en effet, de trouver des épîtres isolées dans les manuscrits. Elles sont copiées la plupart du temps dans des «recueils» où alternent des groupes de lettres d’époques différentes classés méthodique-ment selon des critères chronologiques, thématiques, doctrinaux ou géogra-phiques. Même si rien ne prouve que les chancelleries tardo-antiques, en particulier le scrinium du Siège apostolique, aient connu des formes d’ar-chivage semblables aux registres médiévaux 20, ces «collections» de lettres officielles remplirent des fonctions multiples 21: certaines constituèrent des archives diplomatiques, comme le Codex Carolinus qui contient les corre-spondances pontificales à l’époque carolingienne 22; d’autres jouèrent un rôle normatif, comme les collections de lettres pontificales, les «décrétales», qui devinrent, à côté des canons conciliaires, une des sources du droit ecclésia-

18 Id., p. 10-11. Dans cet article fondamental, O. Guyotjeannin dresse un panorama historique Id., p. 10-11. Dans cet article fondamental, O. Guyotjeannin dresse un panorama historique des pratiques d’écriture diplomatique − c’est-à-dire «des écrits conçus, diffusés, puis conservés pour régler le fonctionnement concret de la société, en application de ses normes juridiques».19 Voir dans ce volume les contributions de F. Delle Donne, Voir dans ce volume les contributions de F. Delle Donne, Le lettere di Pier della Vigna: da epistolae a dictamina, da “insegne di potere” a “emblemi retorici” et de B. Grévin, La retorica del diritto. A proposito dei rapporti tra linguaggio giuridico e dictamen nell’Italia del Duecento.20 Voir dans ce volume la contribution de D. Moreau, Voir dans ce volume la contribution de D. Moreau, Deux notes sur l’utilisation du terme «rege(/i)st(r)um» pour désigner les recueils d’actes pontificaux antiques.21 Nous nous permettons de renvoyer à notre introduction de l’ouvrage collectif Nous nous permettons de renvoyer à notre introduction de l’ouvrage collectif L’Antiquité tar-dive dans les collections médiévales, St. Gioanni et B. Grévin (dir.), Rome, 2008, 374 p. (Collection de l’École française de Rome, 405), p. 1-10.22 Voir dans ce volume la contribution de Chr. Veyrard-Cosme, Voir dans ce volume la contribution de Chr. Veyrard-Cosme, Poétique textuelle des lettres pontificales du Codex Carolinus: procédés et enjeux.

Présentation 15

stique 23 et des grandes collections canoniques des XIe-XIIIe siècle 24. Plusieurs communications du colloque ont étudié des collections du haut Moyen Âge ayant joué un rôle important dans la formation du droit de l’Église, telle la Collectio Avellana, qui réunit les échanges entre l’évêque de Rome et les autorités orientales 25, ou le Liber Auctoritatum de l’Église d’Arles qui reflète les relations juridiques entre le siège de Rome et la Métropole d’Arles et qui contribua à définir le droit du siège métropolitain 26. Ces exemples ont mon-tré que la mise en collection exerçait une influence considérable sur la ré-ception et sur la signification de chaque texte: dans certains cas, en effet, la présence d’une lettre dans une collection pontificale en fait un outil d’admi-nistration 27 ou une source du droit pour la formation du droit canonique ou la justice ecclésiastique, faisant des «collections» ou des «formulaires» des instruments à part entière du pouvoir pontifical 28.

Les lettres des chancelleries ecclésiastiques et civiles présentent, on le voit, de nombreux points communs dans les premiers siècles du Moyen Âge. Il convient toutefois de prêter la plus grande attention à la chronologie et à la nature des institutions concernées car, sur ce point aussi, les lettres sont un excellent terrain d’observation pour étudier la diversité et l’évolution des chancelleries médiévales 29, en nous éclairant sur leur différent degré

23 Sur cette question fondamentale, voir en particulier Fr. Maassen, Sur cette question fondamentale, voir en particulier Fr. Maassen, Geschichte der Quellen und der Literatur des canonischen Rechts im Abendlande bis zum Ausgange des Mittelalters, Gratz, Pa-ris, Turin, Florence et Oxford, 1870, § 270, p. 228-229; D. Jasper, The Beginning of the Decretal Tra-dition. Papal Letters from the Origin of the Genre through the Pontificate of Stephen V, p. 3-133 et D. Moreau, Non impar conciliorum extat auctoritas. L’origine de l’introduction des lettres pontificales dans le droit canonique, in J. Desmulliez, Chr. Hoët-van Cauwemberghe et J.-Chr. Jolivet (dir.), L’étude des correspondances dans le monde romain de l’Antiquité classique à l’Antiquité tardive : permanences et mutations, Lille, 2011, p. 487-506.24 F. Delivré, F. Delivré, Du chronologique au systématique. Les canons du concile de Chalcédoine (451) dans les collections d’Yves de Chartres (fin XIe-début XIIe siècle), dans L’Antiquité tardive dans les collec-tions médiévales... cit., p. 141-163.25 A. Evers (Loyola University of Chicago � Rome) a présenté une communication sur la A. Evers (Loyola University of Chicago � Rome) a présenté une communication sur la Col-lectio Avellana dont il dirige actuellement une nouvelle édition. Sa communication, intitulée Col-lecting Letters in the VIth century: Emperors and Bishops in the Collectio Avellana, sera publiée ultérieurement.26 Voir dans ce volume St. Gioanni, Voir dans ce volume St. Gioanni, La diplomatie pontificale et la formation du droit canonique dans les collections épistolaires du haut Moyen Âge: l’exemple du Liber auctoritatum de l’Église d’Arles.27 G. Le Bras et P. Fournier, G. Le Bras et P. Fournier, Histoire des collections canoniques en occident depuis les Fausses Décrétales jusqu’au Décret de Gratien, 2 vol., Paris, 1931-1932 ; G. Le Bras, Les origines canoniques du droit administratif dans l’évolution du droit public, Études offertes à A. Mestre, Paris, 1956, p. 395-412.28 Voir dans ce volume la contribution d’A. Fossier, Voir dans ce volume la contribution d’A. Fossier, Aux origines scripturaires de l’administra-tion. Deux instruments de l’épistolarité pontificale au XIIIe siècle.29 Voir note 9.Voir note 9.

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d’organisation, de spécialisation et de rationalisation: on y voit les modè-les tardo-antiques laisser peu à peu la place à des officines spécialisées, re-layées par des agents locaux, à de nouvelles charges et de nouveaux acteurs (dictator, notarius, secretarius... jusqu’à l’émergence du cancellarius). Cette vue d’ensemble souligne aussi le caractère expérimental des correspondan-ces, qui apparaissent comme des espaces d’expérimentation rhétorique qui permirent à des rédacteurs d’exception (Cassiodore, le questeur du palais de Ravenne; Pierre de la Vigne, le chancelier de Frédéric II, etc.) mais aus-si à des notarii spécialisés de faire évoluer la forme, le code et les modèles épistolaires utilisés dans les chancelleries 30. L’individuation de l’activité de rédaction diplomatique accompagne une évolution globale de la documen-tation épistolaire qui se traduit par des pratiques de rédaction, de validation, de copie, de modélisation et d’enregistrement qui accompagnent une nou-velle gestion des archives à partir du XIIe siècle et qui reflète la densification et la rationalisation des chancelleries et, plus largement, des organes du pou-voir médiéval. Dans un contexte d’inflation documentaire et de meilleure circulation de l’écrit, cette «mutation documentaire» 31 se caractérise par la fin de l’hégémonie ecclésiastique, le développement des écritures laïques et une plus grande organisation archivistique à la fois dans les chancelleries ecclésiastiques et dans les villes de l’Italie médiévale, comme le montrent le cas milanais 32, les registres des communes italiennes ou les archives de la République de Sienne 33. Une telle évolution exige toutefois la prise en com-pte d’échelles d’observation variables et une attention accrue aux produc-tions des micro-territoires qui se prêtent mal à une approche typologique déterminée par des catégories juridiques figées. Cette évolution de la gestion administrative, qui concerne l’ensemble de la documentation de chancelle-rie, eut donc des conséquences particulières sur la modélisation et le pouvoir des lettres.

30 Sur les diff érents types de correspondances de chancellerie (lettres de créance, lettres pa-Sur les différents types de correspondances de chancellerie (lettres de créance, lettres pa-tentes, suppliques, bulles, décrétales, recommandations, etc.), voir G. Constable, Letters and Let-ter-collections, Turnhout, 1976, p. 20-22 (Typologie du Moyen Âge occidental, 17) et O. Guyotjean-nin, Lettre ou titre ?... cit., p. 25-34.31 P. Cammarosano, présentation... cit., p. 9.32 Voir dans ce volume les contributions de M. Bottazzi, Voir dans ce volume les contributions de M. Bottazzi, Politica e religione nella corrispondenza milanese del secolo XI et de M. Petoletti et M. Rita Tessera, Custos thesaurorum Sancti Ambrosii. Le lettere del preposito Martino Corbo e dei suoi corrispondenti (secolo XII).33 Voir dans ce volume les contributions de P. Cammarosano, Voir dans ce volume les contributions de P. Cammarosano, La tradizione indiretta delle let-tere: le lettere nei registri di delibere consiliari dei Comuni cittadini italiani (secoli XIII-XIV) et de M. Davide, Politica, diplomazia e amministrazione corrente nelle lettere di Gemona del Friuli (secoli XIV-XV). Citons également la communication d’A. Giorgi, intitulée Produzione e tradizione archivistica di lettere e registri: il ‘Carteggio del Concistoro della Repubblica di Siena’ (secoli XIII-XIV), qui sera publiée ultérieurement.

Présentation 17

Le pouvoir des lettres: la genèse d’un langage diplomatique commun?Loin de se réduire à une approche purement théorique, les études rassem-

blées dans ce volume nous plongent au cœur des stratégies et des organes de pouvoir. Les «lettres» produites par les chancelleries constituent en effet un outil diplomatique aux multiples fonctions: un moyen de créer, d’entretenir et d’étendre des relations; un media de communication qui transmet des infor-mations, des doctrines 34 ou des représentations, comme le montrent les lettres du pape Jean VIII aux barbares 35; un moyen de rapprocher et d’exclure par les mots ou, pis encore, par le silence épistolaire. Cette fonction de l’épître, qui inci-taient les anciens à parler de «religion épistolaire» 36 (probablement en référence à l’étymologie hypothétique de religio, «ce qui fait lien»), nous fait voir le cercle de personnes qui rendent possible l’échange: le scripteur, l’auteur, le porteur (qui complète le message de vive voix s’il le faut) et le réseau qui assure la circu-lation des épîtres ou la diffusion des techniques d’écriture épistolaire, comme le réseau des notaires-juristes qui transmettent l’ars dictaminis au XIIe et XIIIe siècle 37. Les circuits de l’administration, d’un côté, et les réseaux de parenté et de clientèle, de l’autre, soutiennent le jeu complexe des relations de pouvoir et il-lustrent les formes de spatialisation et de territorialisation du pouvoir médiéval autour de l’écrit épistolaire. L’étude des lettres de chancelleries démontre donc que le jeu subtil des adresses, des titulatures, du style et de la relation épistolaire est un «extraordinaire moyen de mettre en scène le pouvoir et sa nature» 38. Ce que les lettres médiévales ont à dire de plus fondamental et de plus neuf sur le pouvoir politique est donc assumé moins par ce qu’elles disent que par la manière dont elles le disent � une forme de communication parfaitement codi-fiée, souvent éblouissante (dans tous les sens du terme), qui fait voir et entendre l’autorité. Tout en accompagnant la rationalisation de la rhétorique officielle, la forme épistolaire révèle un autre aspect important des lettres des chancelleries médiévales: en effet, le dialogue à distance «humanise» la communication po-

34 Voir dans ce volume la contribution de W. Pezé, Primum in Italiam, deinde in GalliamVoir dans ce volume la contribution de W. Pezé, Primum in Italiam, deinde in Galliam: la correspondance autour du passage de Gottschalk d’Orbais en Italie (835-848).35 Voir dans ce volume la contribution de M. Betti, Voir dans ce volume la contribution de M. Betti, Scrivere ai barbari: forme e strategie della comunicazione politica in tarda età carolingia.36 Ennode de Pavie, Lettres, introduction, texte et traduction St. Gioanni, Paris, 2006, p. LXXIII-LXXV.37 Nous renvoyons sur ce point au programme en cours Nous renvoyons sur ce point au programme en cours L’écriture latine en réseaux, dirigé par F. delle Donne (ISIME), M. Goulet (CNRS-LAMOP), B. Grévin (CNRS-LAMOP) et Cl. Revest (EFR), qui étudie l’influence des réseaux politiques et sociaux sur les mutations stylistiques et les courants d’écriture du Moyen Âge latin.38 R. Le Jan, Les relations diplomatiques pendant le premier Moyen Âge (VIe-XIe siècle), dans Les relations diplomatiques au Moyen Âge... cit., p. 29.

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litique en produisant une fiction d’oralité qui conforte la relation et favorise l’expression de «sentiments» dérivés de l’amitié épistolaire. L’influence du modèle épistolaire contribue donc à retarder cette «déshumanisation» qui, selon Max Weber, est l’aboutissement final de la légitimité légale-rationnelle caractéristique de l’époque moderne qui se manifeste par une documenta-tion dépourvue de toute émotion et de tout sentiment 39. La répétition os-tentatoire des sentiments dans les lettres médiévales, qui explore le champ sémantique de l’affection parfois jusqu’à saturation, ne traduit donc pas de simples marques de flatterie ou de flagornerie serviles. L’extériorisation des sentiments d’amitié ou de haine permet au contraire de contrôler les affects par l’intermédiaire du code épistolaire et des expressions stéréotypées qui ont précisément pour objectif de maîtriser les conflits, limiter leurs effets destructeurs et construire une forme de communication émotionnelle 40 entre les correspondants. Les enjeux sont loin d’être négligeables: parce que la ritualisation des échanges épistolaires est parfaitement adaptée aux règles de la diplomatie, les lettres sont donc un des fondements du système de communication politique au Moyen Âge. Elles rendent possible la relation et assurent la pérennité des rapports entre des correspondants de langues différentes, alors que le silence épistolaire incarne a contrario les limites de la diplomatie, l’impossible parole, là où commence le risque de l’oubli ou les dangers de la guerre.

Sans nul doute, les lettres reflètent l’extension du réseau de relations in-ternationales depuis le haut Moyen Âge qui se traduisirent par la densifica-tion des réseaux de communications gallo-romaines, la revitalisation des relations diplomatiques à partir de la seconde moitié du VIIIe siècle, la frag-mentation politique de l’Occident post-carolingien, l’intégration progres-

39 Voir M. Weber, Voir M. Weber, Économie et société... cit., note 3: «En un certain sens, la bureaucratie plei-nement développée obéit aussi au principe du sine ira ac studio. Elle développe d’autant mieux sa caractéristique spécifique, favorable au capitalisme, qu’elle se “déshumanise”, c’est-à-dire qu’elle réussit à mettre parfaitement en œuvre la propriété spécifique dont on lui fait éloge comme de sa vertu: exclure l’amour, la haine et tout ce qui est purement personnel, en général tout élément de ressenti irrationnel, se soustrayant au calcul � exclure tout cela de l’exécution des affaires adminis-tratives» (traduit par St. Breuer, La domination rationnelle. À propos d’une catégorie de Max Weber, dans Trivium, 7, 2010... cit., note 3).40 La notion de «communication émotionnelle», qui reconnaît la valeur et les fonctions des La notion de «communication émotionnelle», qui reconnaît la valeur et les fonctions des émotions exprimées dans l’épître, est tout-à-fait compatible avec la diversité politique, sociale, religieuse et culturelle des correspondants. Elle nous semble donc plus pertinente, en ce qui concerne les échanges épistolaires, que la notion de «communauté émotionnelle» que Barbara Rosenwein définit comme un groupe constitué d’individus qui adhèrent aux mêmes normes d’ex-pression émotionnelles et qui valorisent ou dévalorisent les mêmes émotions (B. H. Rosenwein, Emotional Communities in the Early Middle Ages, Ithaca, New-York, Londres, 2006, 228 p.; voir aussi C. Stephen Jaeger, Ennobling Love. In Search of a Lost Sensibility, Philadelphie, 1999, p. 328).

Présentation 19

sive des peuples du nord et de l’Est au monde chrétien au Xe-XIe siècle et la recherche des équilibres entre les États naissants de la fin du Moyen Âge. Les correspondances de chancellerie sont donc un observatoire idéal pour étu-dier la communication politique et la domination symbolique sous l’angle des pratiques de l’écrit, de l’organisation des chancelleries mais aussi sous l’angle de la distance et de la mobilité des acteurs du pouvoir. Elles attestent d’un forme de spatialisation et de territorialisation de l’autorité distante qui caractérise l’exercice du pouvoir et qui fait du modèle épistolaire un outil de gouvernement pour l’Italie médiévale et l’Europe humaniste 41.

Certes, il reste encore beaucoup à faire en la matière 42. Mais à mi-par-cours, le travail effectué suffit à mettre en lumière un apport majeur du «labo-ratoire politique et social italien 43». L’écriture épistolaire des chancelleries est en effet un excellent observatoire pour affirmer l’historicité de la rhétorique administrative et diplomatique de l’Europe médiévale. Dans ce processus millénaire, il faut souligner le moment fondateur du premier Moyen Âge (du VIe siècle à l’époque carolingienne), marqué par une modélisation croissante de la rhétorique épistolaire, par les contaminations réciproques entre la lettre et l’acte diplomatique, et par la constitution de «collections» qui devinrent des instruments de pouvoir et des sources du droit. La sélection et la repro-duction des formules et des lettres antérieures dans des recueils témoignent en effet de l’adhésion des praticiens à une rhétorique et à des formulaires, qui fonde la validité d’un langage continuellement forgé et modélisé par la pra-tique. En raison même de l’instabilité de la forme épistolaire, les collections de lettres de chancelleries incarnent donc matériellement, pourrait-on dire, la force normative des lettres du haut Moyen Âge qui marque l’emprise consi-dérable des notarii et des compilateurs sur la communication politique. Elles démontrent que la chaîne de production, de modélisation et de transmission des lettres diplomatiques est un élément majeur de l’innovation administra-tive et juridique qui accompagne l’histoire des chancelleries médiévales.

Stéphane GioanniÉcole française de Rome

41 Voir dans ce volume Cl. Revest, Voir dans ce volume Cl. Revest, Histoire d’un coup d’éclat rhétorique, entre essor de l’huma-nisme et crise de la papauté: la lettre Qui se humiliat de Grégoire XII (10 décembre 1406), rédigée par Leonardo Bruni et L. Vissière, Correspondances et divergences: tâtonnements épistolaires à l’oc-casion des premières Guerres d’Italie.42 La troisième rencontre, qui sera organisée à Rome en avril 2013 en collaboration avec Br. La troisième rencontre, qui sera organisée à Rome en avril 2013 en collaboration avec Br. Dumézil et L. Vissière, nous permettra d’explorer un autre aspect jusque-là négligé de l’épistolo-graphie du Moyen Âge, à la croisée de littérature et de la pensée politique: les lettres d’art.43 Nous reprenons ici le titre de l’un des cinq axes du plan quinquennal de l’EFR dans lequel Nous reprenons ici le titre de l’un des cinq axes du plan quinquennal de l’EFR dans lequel s’inscrit le programme sur les Correspondances de l’Italie médiévale.

Aspetti culturali e simbolici, propaganda e scrittura

Custos thesaurorum Sancti Ambrosii 201

9 Custos thesaurorum Sancti Ambrosii. Le lettere del preposito Martino Corbo e dei suoi corrispondenti (secolo XII)*

Marco Petoletti e Miriam Rita Tessera

INell’Archivio Capitolare della Basilica di S. Ambrogio a Milano (d’ora

in poi ASA) sono conservati molti preziosi materiali medievali. Circa 1200 pergamene, distribuite in 17 cartelle, dal IX fino al XVII secolo, con una punta per i secoli XII e XIII, consentono di seguire anno dopo anno la storia della canonica che, accanto al monastero, segnò nel tempo la vita dell’antica basilica martyrum: dalle normali transazioni economiche agli epici scontri che contrapposero canonici e monaci all’ombra delle due torri di S. Ambro-gio, coinvolgendo nella disputa le forze cittadine e, almeno nella prima metà del sec. XII, anche le somme istituzioni della cristianità, papato e impero 1. Accanto ai documenti l’Archivio ospita 55 manoscritti in pergamena e un numero indefinito di codici cartacei, più recenti rispetto ai membranacei, che testimoniano la consistenza della bibliotheca canonicorum, ricca soprat-tutto di testi adibiti alle celebrazioni liturgiche 2.

* Il par. I è di Marco Petoletti; il par. II è di Miriam Rita Tessera.1 Regesto delle pergamene dello Archivio Capitolare di S. Ambrogio, predisposto dal reveren-dissimo padre L.S. Pandolfi o.s.b. della Abbazia di Hautcombe qui archivista dal 1938 al 1955, ordinati e fatti legare in 3 volumi-pergamena dall’attuale archivista capitolare mons. M. Ceriani da Parabiago, [Milano, 1957] (dattiloscritto). Cfr. L.S. Pandolfi, L’Archivio di Sant’Ambrogio in Milano, in Ambrosiana. Scritti di storia, archeologia ed arte pubblicati nel XVI centenario della nascita di sant’Ambrogio CCCXL-MCMXL, Milano, 1942, p. 239-248; A. Ambrosioni, Edizione di pergamene della Canonica di Sant’Ambrogio in Milano, in Problemi di storia religiosa lombarda. Atti del convegno di Villa Monastero di Varenna (2-4 settembre 1969), Como, 1972, p. 30-32; Ead., Le pergamene della canonica di S. Ambrogio nel secolo XII. Le prepositure di Alberto di S. Giorgio, Lanterio Castiglioni, Satrapa (1152-1178), Milano, 1974, p. XIII-XXII.2 Basilica di S. Ambrogio Milano. Archivio Capitolare. Inventario descrittivo dei codici M (Mano-scritti Membranacei), predisposto da padre L.S. Pandolfi o.s.b. nel 1940, ordinato definitivamente da mons. M. Ceriani archivista capitolare nel 1960, [Milano, 1960] (dattiloscritto); M.C. Belotti, I codici di S. Ambrogio in Milano, tesi di laurea dell’Università Cattolica del Sacro Cuore, rel. prof.

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Tra i manoscritti svetta il gruppo compatto di codici commissionati dal preposito Martino Corbo nel secondo quarto del sec. XII come omaggio di pergamena e d’inchiostro al patrono nella volontà di allestirne gli opera om-nia (ASA, M 14, 31-35). Più ancora del fasto esibito dai volumi impressiona la cura con cui il Corbo ricercò con passione, al di qua e al di là delle Alpi, i modelli da cui trascrivere i testi nella sua grandiosa impresa libraria.

Anche il fondo pergamene dell’Archivio Capitolare di S. Ambrogio è ricco di carte di straordinario valore. Occorre innanzitutto premettere che qui è custodita soltanto parte del patrimonio documentario pertinente alla canonica: a seguito delle soppressioni napoleoniche un altro gruppo di carte santambrosiane, come tutto il fondo del monastero, è confluito all’Archivio di Stato di Milano. Nel corso del sec. XII, soprattutto nella prima metà, la storia cittadina fu agitata dagli scontri ricorrenti che opposero le due co-munità officianti nella basilica che custodiva le spoglie del patrono. Non si trattava soltanto di difendere strenuamente alcuni privilegi guadagnati nel tempo: c’era in gioco la cura animarum, con tutte le conseguenze che ne derivavano. Questi contrasti, a intervalli regolari, si ripeterono nei secoli successivi, fino addirittura al Settecento, quando ancora monaci e canonici rivendicarono la propria preminenza a colpi di libelli polemici e di appelli al papa 3. Ebbene, di queste vivacissime lotte, che sfociarono talora in atti di fisica violenza, come emerge dalle testimonianze allegate in alcuni processi, l’Archivio è testimone privilegiato con la concreta presenza delle pergame-ne. Molto ancora per altro resta da indagare, perché soltanto una porzione relativamente piccola di questo patrimonio è disponibile a stampa. Se per le carte più antiche non ci sono grossi problemi, il sec. XII è coperto sol-tanto per il periodo che va dal 1152 al 1178 grazie all’edizione procurata da

G.C. Bescapè, a.a. 1943-1944. Per la biblioteca dei canonici: M. Ferrari, «Libri canonicorum sancti Ambrosii», in M.L. Gatti Perer (ed.), La basilica di S. Ambrogio: il tempio ininterrotto, I, Milano, 1995, p. 321-327; Ead., Due inventari quattrocenteschi della Biblioteca Capitolare di S. Ambrogio in Milano, in V. Fera - G. Ferraù (edd.), Filologia umanistica per Gianvito Resta, II, Padova, 1997 (Medioevo e umanesimo, 95), p. 771-814. Per quella dei monaci, dispersa nel corso dei secoli: M. Ferrari, La biblioteca del monastero di S. Ambrogio: episodi per una storia, in Il monastero di S. Ambrogio nel Medioevo. Convegno di studi nel XII centenario: 784-1984, Milano, 1988 (Bibliotheca erudita, 3), p. 82-164.3 P. Zerbi, La Chiesa ambrosiana di fronte alla Chiesa romana dal 1120 al 1135 (1963), in Id., Tra Milano e Cluny. Momenti di vita e cultura ecclesiastica nel secolo XII, Roma, 19912, p. 125-230; A. Ambrosioni, Controversie tra il monastero e la canonica di S. Ambrogio alla fine del secolo XII (1971), Monaci e canonici all’ombra delle due torri (1995) e Il monastero di S. Ambrogio nel XII seco-lo tra autorità universali e forze locali (1988), ora in Ead., Milano, papato e impero in età medievale. Raccolta di studi, a cura di M.P. Alberzoni e A. Lucioni, Milano, 2003 (Bibliotheca erudita, 21), p. 3-39, 245-262 e 297-336.

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Annamaria Ambrosioni che per molti anni si è occupata in prima persona della gestione dell’Archivio 4. Per il resto occorre affidarsi ancora ai vecchi libri degli eruditi del Settecento milanese, che ben conoscevano i tesori qui custoditi.

Tra le pergamene dell’Archivio santambrosiano è conservato un numero abbastanza impressionante di lettere originali: sono più di trenta pezzi, di-stribuiti su un lungo arco cronologico dall’XI al sec. XIII secolo 5. La miglior presentazione generale si deve a Walter Wache che nel 1936 offrì un artico-lato studio della raccolta, corredando il suo lavoro con molte riproduzioni fotografiche 6. Se per gli estremi le testimonianze conservate sono esigue, la massa di questo piccolo tesoro dell’epistolografia medievale si concentra nel XII secolo 7: la prima lettera per questo periodo, ancora sfuggente, risale agli inizi del secolo e ha per protagonista papa Pasquale II che si rivolge al preposito della canonica Landolfo da Baggio per sollecitarlo ad accogliere benevolmente i suoi legati (ASA, Perg. sec. XI n° 122C). Ma il nucleo forte è costituito dalle epistole di Martino Corbo e dei suoi corrispondenti, con-centrate nel secondo quarto del XII secolo 8. Il Corbo, la cui prima menzione

4 Ambrosioni, Le pergamene… cit.5 A parte qualche pezzo extravagante la maggior parte di queste testimonianze dell’epistologra-fia medievale, nel corso della riorganizzazione dell’Archivio, fu raccolta, pur con qualche forzatu-ra cronologica e con qualche presenza estranea, in una camicia cartacea in coda alle pergamene del sec. XII (ASA, Perg. sec. XII ni 210-240). Pubblicherò a breve l’edizione diplomatica e critica, con traduzione italiana e descrizione paleografica, dell’intero corpus delle ‘lettere originali’ con-servate nell’Archivio Capitolare di S. Ambrogio, con un saggio storico di Miriam Rita Tessera.6 W. Wache, Eine Sammlung von Originalbriefen des 12. Jahrhunderts im Kapitelarchiv von S. Ambrogio in Mailand, in Mitteilungen des Österreichischen Instituts für Geschichtsforschung, 50, 1936, p. 261-333. E si veda anche, in precedenza, J. von Pflugk-Harttung, Iter Italicum, Stuttgart, 1883, p. 463-469, 472-485, 511-512 ni 52-57, 59-70, 90. I lavori di Julius von Pflugk-Harttung e di Walter Wache hanno contribuito a far conoscere questo piccolo tesoro dell’epistolografia medie-vale all’accademia degli studiosi: G. Constable (ed.), The letters of Peter the Venerable, II, Cambrid-ge (Mass.), 1967, p. 21; Id., Letters and letter-collections, Turnhout, 1976 (Typologie des sources du moyen âge occidental, 17), p. 47.7 L’unica lettera del sec. XI (ASA, Perg. sec. XII n° 218), databile tra il dicembre 1093 e il marzo 1095, in cui cinque preti milanesi dichiarano la propria fedeltà a papa Urbano II, chiedendo pro-tezione dopo la morte dell’arcivescovo Anselmo III da Rho, è stata pubblicata diplomaticamente e criticamente per cura di Ernesto Stagni in A. Petrucci, G. Ammannati, A. Mastruzzo, E. Stagni (edd.), Lettere originali del Medioevo latino (VII-XI sec.), I: Italia, Pisa, 2004, p. 141-149, con ampia bibliografia pregressa. Si vedano inoltre E. Stagni, Patarini ed epigoni: una lettera milanese in cerca di significati, in Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa. Classe di lettere e filosofia, s. IV, 8/1-2, 2003 (ma 2006), p. 169-216; A. Lucioni, Anselmo IV da Bovisio arcivescovo di Milano (1097-1101). Episcopato e società urbana sul finire dell’XI secolo, Milano, 2011, p. 23-41.8 G. Mercati, Le Titulationes nelle opere dogmatiche di S. Ambrogio con due appendici (1897), in Id., Opere minori, I, Città del Vaticano, 1937 (Studi e testi, 76), p. 446-479: 469-479; M. Magistretti, Una corri-spondenza ambrosiana del secolo XII, in La scuola cattolica e la scienza italiana, s. III, 7, 1897, p. 494-504.

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documentaria risale al febbraio del 1124 (ASA, Perg. sec. XII n° 22), diven-ne, almeno dal 1126, cimiliarca, ovvero custos thesaurorum della basilica di S. Ambrogio: infine approdò alla funzione di preposito della canonica tra il giugno del 1130 e lo stesso mese del 1134. Ricoprì questa carica per una ventina d’anni. Di lui, infatti, non si hanno più notizie dopo l’ottobre del 1152 e sicuramente morì prima del 10 febbraio 1154, quando un documento d’archivio attesta il nome del suo successore nella figura di Alberto di San Giorgio 9. Siamo in anni forti per Milano, prima del dramma che coinvolse la città nella famosa lotta con l’imperatore Federico Barbarossa, culminata nella distruzione del 1° aprile 1162 e nella riscossa a Legnano del 29 maggio 1176. Mentre Martino Corbo viveva nella canonica santambrosiana, si suc-cedettero sulla cattedra di Ambrogio Olrico (1120-1126), Anselmo V della Pusterla (1126-1133), Robaldo (1135-1145), che ebbe come cancelliere Gal-dino della Sala, futuro arcivescovo, e Oberto da Pirovano (1146-1166) 10. Il raggio di azione di Martino oltrepassa i confini della sua diocesi per esten-dersi fino alla Germania: strinse infatti un’amicizia che durò nel tempo con due canonici di Regensburg, Paolo di Bernried e il suo allievo Gebeardo, campioni della riforma gregoriana, che il Corbo incontrò a Milano nel 1123 quando di ritorno da Roma, dove avevano ottenuto da papa Callisto II la protezione apostolica per la canonica di Bernried, si trattennero nella città di Ambrogio 11. Paolo di Bernried, in particolare, giocò un ruolo di primo ordine sul fronte della storia e delle lettere. A lui si deve la composizione delle vite di Ulrico priore di Zell (di cui si conservano solo estratti) e di una

9 In generale A. Ambrosioni, Corbo (Corbus, Corvus), Martino, in Dizionario biografico degli Italiani, XXVIII, Roma, 1983, p. 770-774, quindi in Ead., Milano, papato… cit., p. 203-212.10 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia dalle origini al 1300, descritti per regioni. La Lombardia, I: Milano, Firenze, 1913, p. 475-522.11 J. May, Leben Pauls von Bernried, in Neues Archiv, 11, 1887, p. 333-352; M. Herrmann, Paul und Gebhard von Bernried und ihre Briefe an Mailänder Geistliche, in Neues Archiv, 14, 1889, p. 565-588; B. Sepp, Paul und Gebhard die Gründer des Klosters St. Mang in Stadtamhof bei Re-gensburg, in Verhandlungen des historischen Vereines von Oberpfaltz und Regensburg, 46, 1894, p. 263-298; Wache, Eine Sammlung… cit., p. 298-317; H. Fuhrmann, Zur Benutzung des Register Gregors VII. durch Paul von Bernried, in Studi gregoriani, 5, 1956, p. 299-312; Id., Franziskus Töpsl über Paul von Bernried, in A. Kraus (ed.), Land und Reich, Stamm und Nation. Probleme und Perspektiven bayerischer Geschichte. Festgabe für Max Spindler zum 90. Geburtstag, I, München, 1984, p. 339-353; C. Märtl, Regensburg in dem geistigen Auseinandersetzungen des Investiturstreits, in Deutsches Archiv, 42, 1986, p. 145-191: 160-161 e 179-180; H. Fuhrmann, Neues zur Biographie des Ulrich von Zell († 1093), in G. Althoff, D. Geuenich, O.G. Oexle, J. Wollasch (edd.), Person und Gemeinschaft im Mittelalater. Karl Schmidt zum fünfundsechzigsten Geburtstag, Sigmaringen, 1988, p. 369-378; F. Fuchs, Bildung und Wissenschaft in Regensburg. Neue Forschungen und Texte aus St. Mang in Stadtamhof, Sigmaringen, 1989, p. 15-28 e 81-95; R. Schieffer, Paul von Bernried, in Die deutsche Literatur des Mittelalters. Verfasserlexikon, VII, Berlin-New York, 1989, col. 359-364.

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beata reclusa, Herluca di Epfach, e soprattutto di una grande biografia di Gregorio VII, risalente al 1128: sono invece purtroppo perduti i tres dialogi tra Paolo e il recluso Adalberto, di cui è menzione nei cataloghi secenteschi della biblioteca di S. Magno di Regensburg. Nelle sue opere egli non tace i travagli subiti, che compresero l’esilio, a maggior gloria della Chiesa contro le forze ostili al papato 12. Nel 1138 i due amici fondarono la canonica di S. Magno a Stadtamhof, un sobborgo di Regensburg al di là del Danubio, fa-cendo adottare la regola riformata di S. Maria in Porto (Ravenna).

Lo scambio epistolare tra Martino e i canonici tedeschi comprende un-dici lettere, cinque delle quali salvate in originale (ASA, Perg. sec. XII ni 210-211, 213-214, 230) 13. Per le altre sei soccorrono tre apografi: uno del sec. XII (Milano, Biblioteca Ambrosiana, I 145 inf., f. 10v) 14, gli altri due rispet-tivamente del sec. XIV (Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. lat. 281, ff. 124r-125v, trascritto nel 1374 dall’agostiniano Andrea Serazoni, futuro vescovo di Piacenza e di Brescia) e del sec. XV (Milano, Biblioteca Ambro-siana, F 114 sup., ff. 209r-210v, voluto dall’arcivescovo milanese Francesco Pizolpasso). Questi ultimi due codici sono comunque copie di un perdu-to manoscritto, commissionato dallo stesso Martino, con le Epistulae di s. Ambrogio, al quale il preposito decise di allegare il piccolo dossier perso-nale di cui era protagonista, stabilendo così un’interessante relazione tra la produzione epistolare del venerato patrono e la propria corrispondenza 15. In queste missive si parla di politica e di cultura. L’impresa magnanima di

12 H. Furhmann, Zur handschriftlichen Verbreitung der Vita b. Herlucae des Paulus von Bernri-ed, in Analecta bollandiana, 74, 1956, p. 362-369; R. Schnitzer, Die Vita b. Herlucae Paulus von Bernried. Eine Quelle zur gregorianischen Reform in Suddeutschland, Bamberg, 1967; The papal reform of the eleventh century. Lives of Pope Leo IX and Pope Gregory VII, translated and annotated by I.S. Robinson, Manchester, 2004, p. 262-364.13 A queste si aggiunge la lettera di Paolo e Gebeardo all’arcivescovo Oberto da Pirovano (ASA, Perg. sec. XII n° 215): Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 476-477 n° 63; Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 501-502 n° XI.14 Mercati, Le Titulationes… cit., p. 473; Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 495 n° I.15 Il Vat. lat. 281 e l’Ambr. F 114 sup. trasmettono le epistole II-VI dell’edizione di Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 495-498. Si vedano: G. Billanovich e M. Ferrari, La tradizione mila-nese delle opere di sant’Ambrogio, in G. Lazzati (ed.), Ambrosius episcopus. Atti del Congresso in-ternazionale di studi ambrosiani nel XVI centenario della elevazione di sant’Ambrogio alla cattedra episcopale (Milano, 2-7 dicembre 1974), I, Milano, 1976, p. 21-22, 47-48, 64-65 n. 56 e 69; M. Ferrari, Tra i “Latini scriptores” di Pier Candido Decembrio e biblioteche umanistiche milanesi: codici di Vitruvio e Quintiliano, in R. Avesani et al. (edd.), Vestigia. Studi in onore di Giuseppe Billanovich, I, Roma, 1984 (Storia e letteratura, 162), p. 247-296: 273-274; Furhmann, Franziskus Töpsl… cit., p. 345; Schieffer, Paul von Bernried… cit., col. 363; M. Pedralli, Novo, grande, coverto e ferrato. Gli inventari di biblioteca e la cultura a Milano nel Quattrocento, Milano, 2002 (Bibliotheca erudita, 19), p. 204.

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Martino Corbo è rappresentata sul piano culturale dalla preparazione di una serie di volumi con opere di s. Ambrogio, con lo scopo di allestirne gli opera omnia 16. Un primo manoscritto, con il commento al salmo CXVIII, fu da lui commissionato prima ancora di raggiungere la carica di preposito, come manifesta la miniatura incipitaria in cui la figura del prete, prono di fronte alla maestà del vescovo antico in cattedra, è accompagnata dalla secca didascalia «Martinus presbiter»: è l’attuale ms. ASA, M 14, che dunque fu vergato prima del 1130-1134 e forse addirittura prima del 1126 quando Mar-tino non è più semplice canonico, ma cimiliarca di S. Ambrogio 17. Solo più tardi, mentre era a capo della canonica santambrosiana, ordinò l’esecuzione di quattro grossi tomi, con una grandiosa scena decorata a piena pagina, di solenne esecuzione e di fattura artistica notevole, in cui rende omaggio al santo vescovo nell’atto di scrivere ispirato dall’angelo celeste: qui Marti-no inginocchiato, di cui possiamo ammirare un ritratto, è identificato dalla didascalia Martinus presbiter ac prepositus huius aecclesiae (ASA, M 31, f. 1v). Di questa sofisticata impresa culturale restano fortunatamente alcuni pezzi: i mss. M 31-35 dell’Archivio santambrosiano e i Vat. lat. 268 e 282, cui si sommano alcuni apografi di età tardo gotica e umanistica 18. Parte del-la corrispondenza con Paolo e Gebeardo è proprio consacrata alle ricerche dedicate da Martino alle opere di s. Ambrogio, finalizzate alla sua impresa libraria: l’unico frutto fu l’invio della spiegazione sul salmo XII, che i cano-nici ratisbonesi avevano trovato a Verona; invece le voci che solleticarono la speranza di reperire a Reims il commento ambrosiano su Isaia risultaro-no vane 19. Da parte loro Paolo e Gebeardo, studiosi appassionati di liturgia ambrosiana, domandarono con insistenza al preposito la trasmissione di li-bri di culto e varie informazioni sul santorale in uso a Milano 20: una dotta

16 Ai tempi di Martino furono anche allestite presso la canonica santambrosiana due collezioni canoniche che sono giunte fino ai nostri giorni nei manoscritti ASA, M 11 e Milano, Biblioteca Am-brosiana, I 145 inf., ff. 21r-73v: G. Picasso, Collezioni canoniche milanesi del secolo XII, Milano, 1969.17 Ferrari, Due inventari… cit., p. 796.18 Billanovich e Ferrari, La tradizione milanese… cit., p. 5-102; M. Zelzer, Der Beitrag von Mailand zur Bewahrung der Werke des hl. Ambrosius im Spiegel der ersten Gesamtausgabe der Mailänder Kanonikers Martinus Corbo aus dem 12. Jahrhundert, in E. Colombi (ed.), La tra-smissione dei testi patristici latini: problemi e prospettive. Atti del convegno. Roma, 26-28 ottobre 2009, Turnhout, 2012, in c.s. (si veda la cronaca di E. Colombi, in Bollettino di studi latini, 40/1, 2010, p. 205-212: 207).19 Mercati, Le Titulationes… cit., p. 469-479; F. Fuchs, Zum Anonymus Mellicensis, in Deutsches Archiv, 42, 1986, p. 213-226.20 W. Düring, Liturgische Beziehungen zwischen Regensburg und Mailand im 12. Jahrhundert, in Archiv für Liturgiewissenschft, 4/1, 1955, p. 81-89; J.M. McCulloh, Herman the Lame’s martyrology through four centuries of scholarship, in Analecta bollandiana, 104, 1986, p. 349-370: 353-354 n.

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consuetudine dunque legò la sede di Ambrogio con Ratisbona, appoggiata sulle lettere che gli appassionati interlocutori si scambiarono al di qua e al di là delle Alpi. In questo manipolo sono naturalmente conservate in primo luogo le epistole di Paolo e Gebeardo che arrivarono nelle mani di Martino; delle missive del preposito, mandate a Regensburg, nulla si è conservato se non quell’unico testo che volle far copiare, insieme ad altre lettere dei suoi due amici, in coda all’epistolario di Ambrogio. È una breve comunicazione, piuttosto risentita nei toni, in cui Martino, intessendo il dettato con nume-rose citazioni della Bibbia e con preziosi intarsi del suo prediletto Ambro-gio, tra 1130 e 1134, quando era ancora cimiliarca, replica alla polemica dei suoi interlocutori, nell’occasione dello scontro tra Lotario di Supplimburgo e Corrado di Svevia nonché dello scisma che vide contrapposto, tra 1130 e 1138, Innocenzo II all’antipapa Anacleto 21.

Nelle lettere scambiate tra i canonici di Ratisbona e Martino Corbo non si tratta soltanto di libri o di gravi vicende politiche: talvolta emerge la consuetudine, per così dire, più quotidiana di aiutarsi in questioni meno impegnative sul fronte della grande storia. Una bella testimonianza dell’in-tervento di Paolo e Gebeardo per ottenere un privilegio regale a favore di Martino è costituita dalla lettera ASA, Perg. sec. XII n° 230, salvata in origi-nale, che giova ascoltare [tav. I] 22:

M(artino) carorum suorum precipuo P(aulus) et G(ebehardus) beatę victorię munus a Domino patrocinante beato Ambro|sio. De renovandis quę submersę sunt litteris et cementariis acquirendis modo non curamus, quia de max|imis periculis tractamus. Expectamus enim sevissimam et fedissimam Boemiorum gentem iamiamque nobis | cum gladiis et ignibus 23 imminentem. Litteras autem pro te factas, quas nunc tibi mittimus inspiciendas, | rex in primis acceptavit suamque personam sigillandam iudicavit. Sed, antiquo serpente 24 per quen-

16; P. Carmassi, Libri liturgici e istituzioni ecclesiastiche a Milano in età medioevale. Studio sul-la formazione del Lezionario ambrosiano, Münster, 2001 (Liturgiewissenschaftlische Quellen und Forschungen, 85), pp. 19-21.21 Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 497-498 n° VI; Zerbi, La Chiesa ambrosiana… cit., p. 204-210. Restano comunque ancora da chiarire i retroscena sottesi a questa bella missiva.22 Mm 165/167 x 73/72. Il testo è distribuito su dieci righe. Sul dorso in gotica corsiva italiana (sec. XIV) si legge: «Littera canonicorum». Ed.: Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 476-477 n° 63; Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 499-500 n° IX; G. Biscaro, Note e documenti santam-brosiani, in Archivio Storico Lombardo, s. IV, 31/2, 1904, p. 302-359: 326-329 e 359 (che pubblica la lettera come ancora inedita e la data all’estate 1126). Rinnovo comunque l’edizione sul fonda-mento dell’originale.23 Cfr. Ov. Met. 8, 77-78: ire per ignes / et gladios ausim; Lucan. 10, 489: Caesar et hos aditus gladiis, hos ignibus arcet.24 Apc 12, 9: et proiectus est draco ille magnus, antiquus serpens, qui vocatur Diabolus et Satanas.

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dam pseu|doclericum venena diffundente, benivolentiam mutavit et avaritiam confirmavit, dicens | se neque clericis neque monachis palatium, de quo agitur, concessurum, sed sibimet retenturum. Porro quod | ępistolam beatę recorda-tionis archiepiscopo designatam transmittimus, idcirco facimus ut et amorem | nostrum circa memoriam eius agnoscas et, si res exigat, successori eius quem nosse cupimus ostendas. | Angustias nostras commenda Deo et sancto Ambro-sio, cui etiam cereum globum mittimus, ut consuevimus.

A Martino, l’amico più caro, Paolo e Gebeardo augurano di ottenere dal Si-gnore il premio della beata vittoria con la protezione del beato Ambrogio. Non ci preoccupiamo in questa circostanza di riscrivere quella lettera che è andata perduta e del reclutamento di muratori, perché dobbiamo trattare di grandis-simi pericoli. Stiamo aspettando infatti l’orda dei Boemi, gente crudelissima e depravata, che incombe ormai su di noi con spade e con fiamme. Il re dapprima accolse la lettera scritta a tuo favore, che ora ti mandiamo da vedere, e giudicò di apporle il suo personale sigillo. Ma, a causa dell’antico serpente che andava spargendo il suo veleno per mezzo di uno pseudo chierico, cambiò la sua bene-volenza e confermò la sua avarizia, dicendo che non avrebbe concesso il palazzo in questione né ai canonici né ai monaci, ma lo avrebbe riservato a sé. Inoltre ti abbiamo mandato la lettera indirizzata all’arcivescovo di beata memoria, perché tu conosca il nostro amore per il suo ricordo e perché, se la cosa lo esige, tu la mostri al suo successore che desideriamo conoscere. Affida le nostre pene a Dio e a sant’Ambrogio, al quale inoltre, come di consueto, mandiamo un cero.

La lettera può essere datata nel 1146, sicuramente dopo l’elezione dell’ar-civescovo Oberto da Pirovano (18 gennaio 1146), succeduto a Robaldo, morto il 29 dicembre 1145: Paolo e Gebeardo, infatti, comunicano al loro interlocutore milanese di allegare all’epistola anche la missiva indirizzata al vescovo defunto, a prova dell’affetto nutrito nei suoi confronti e con la richiesta, si res exigat, di mostrarla al suo successore. Di conseguenza il rex presso il quale i due canonici tedeschi cercarono vanamente di ottenere un privilegio a favore della canonica milanese deve essere identificato con Cor-rado III, che � va ricordato � anche dopo la riappacificazione con il rivale Lotario III di Supplinburgo nel 1135 e la morte di quest’ultimo nel 1137 non fu mai incoronato imperatore (perciò il titolo di rex ben gli conveniva). Per altro, seguendo la traccia dei documenti emessi dalla cancelleria regia del periodo, si sa che Corrado soggiornò a Regensburg nel luglio 1146 (in parti-colare due privilegi sono datati nella città sul Danubio 10 e 12 luglio) 25: dun-que in questa circostanza Paolo e Gebeardo ebbero occasione di presentare

25 F. Hausmann (ed.), Die Urkunden der deutschen Könige und Kaiser, IX: Die Urkunden Kon-rads III. und seiner Sohnes Heinrich, Wien-K�ln-Graz, 1969 (MGH. Diplomata, IX), p. 279-282 ni 153-154.

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al sovrano la propria richiesta a vantaggio di Martino. Resta da giustificare l’accenno preoccupato all’arrivo della gens Boemiorum, pronta a riversare la propria violenza a Regensburg. La paura per l’incombere del ferro e delle fiamme boeme si spiega ottimamente nel 1146 durante la faida che oppo-se Enrico di Babenberg (Jasomirgott), duca di Baviera, a Enrico, vescovo di Regensburg: il conte guadagnò dalla sua parte, accanto ad altri notabili, Vladislav II di Boemia 26. Tra 1145 e 1146 le masnade boeme misero a dura prova le terre abitate da Paolo e Gebeardo, come si legge in alcuni annali dell’epoca: dux Bawariorum et dux Boemiorum omnem pene regionem circa Ratisponam incendiis ecclesiarum et villarum devastaverunt 27. È inoltre in-teressante notare come Paolo e Gebeardo richiamino un altro tema, lasciato per il momento in sospeso di fronte ad altre più gravi incombenze: quello dei cementarii, ovvero dei maestri costruttori impegnati allora nell’edifica-zione degli ambienti di S. Magno. I due canonici avevano avuto qualche problema: lo manifesta chiaramente un’altra lettera (ASA, Perg. sec. XII n° 215), indirizzata all’arcivescovo Oberto da Pirovano, sublimis speculator Ecclesiae Mediolanensis, come si legge nell’intitulatio. Questa missiva era forse simile a quella, perduta, mandata al defunto Robaldo, di cui è cenno appunto in ASA, Perg. sec. XII n° 230, spedita a Martino per conoscenza con la velata raccomandazione, come si è visto, di mostrarla al successore del presule morto. L’epistola a Oberto, che si è conservata tra le carte di Martino perché evidentemente il preposito doveva fare da tramite tra i canonici di Regensburg e l’arcivescovo di Milano, riporta le lamentele di Paolo e Ge-beardo contro gli infidi maestri comacini impegnati in terra di Baviera. I costruttori di provenienza lombarda si erano mostrati poco onesti: appro-fittando dell’assenza di Gebeardo, allora a Roma, avevano intrapreso alcuni lavori murali a S. Magno non senza qualche problema con le maestranze locali. L’anno prima avevano addirittura ingannato il canonico presentan-dogli un capomastro, che dicevano raccomandato dall’amico Martino, e per di più pretendevano un’ulteriore somma di denaro che non spettava loro. Di tutta la questione � si legge nella lettera a Oberto � dovrà essere informato il vescovo di Como, che allora era Ardizzone I: Flagitamus autem ut quod de his scribendum est Cumano scribas episcopo. Si tratta, pur con la sua sfugge-vole voce, di una bella testimonianza sui magistri comacini attivi oltralpe 28.

26 W. Ziegler, König Konrad III. (1138-1152). Hof, Urkunden und Politik, Wien-K�ln-Weimar, 2008, p. 167-169 e 423-424.27 Ziegler, König Konrad… cit., p. 168 n. 1208 e 424 n. 3300.28 Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 476-477 n° 63; Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 501-502 n° XI; Märtl, Regensburg… cit., p. 160-161 n. 45, con altra bibliografia; M. Petoletti,

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Ma quello che più preme è che l’epistola ASA, Perg. sec. XII n° 230, è prova dell’attività svolta dagli amici di Regensburg per favorire Martino, procuran-do per la canonica di S. Ambrogio un privilegio di concessione del palazzo imperiale, o meglio dei ruderi dello stesso, che sorgeva a sinistra della basili-ca 29. Già qualche anno prima, il 14 luglio 1129, Corrado, mentre si trovava a Milano, in un momento di forte agitazione politica, aveva tra l’altro affidato all’allora preposito Gerardo da Sessa e ai suoi successori la custodia del palaz-zo situato in prossimità di S. Ambrogio, ut ipsorum prudentia et discretio in eodem loco palatii nullam deinceps inmunditiam meretricum et conventicula latronum patiatur (ASA, Perg. sec. XII n° 43). Ma i canonici volevano di più della semplice custodia: la completa disponibilità del palazzo, come emerge da un falso privilegio dello stesso Corrado III, datato 15 luglio 1129 (ASA, Perg. sec. XII n° 44), il giorno dopo il documento autentico: è sostanzialmen-te una copia del precedente, ma con maliziose modifiche tese a concedere ai canonici palatium regium… cum tota curia illi coherenti, ut semper sit in cu-stodia et ad disponendum secundum voluntatem eorum 30. Paolo e Gebeardo nel 1146 agirono in tal senso, ma l’intervento di un non meglio specificato pseudo chierico convinse il re a recedere dalla buona volontà manifestata in precedenza e a rifiutare di sottoscrivere il privilegio allestito da Paolo e Gebeardo per Martino. È da credere che il falso, ora custodito a S. Ambrogio e preparato dai canonici nell’ambito dell’annoso scontro con i monaci, com-battuto a colpi di tessere archivistiche autentiche o create alla bisogna, rifletta appunto quel testo la cui approvazione fu vanamente richiesta a Corrado III da Paolo e Gebeardo, che comunque, come prova la lettera, si premurarono di inviarlo a Martino. Al di là della corrispondenza tra Paolo e Geberado e il preposito santambrosiano, il folto gruppo di lettere originali è testimonian-

Testimoni d’arte: epigrafi e monumenti nel Medioevo lombardo (sec. VIII-XII), in I “Magistri com-macini”. Mito e realtà del medioevo lombardo. Atti del XIX Congresso internazionale del Centro italiano di studio sull’alto medioevo (Varese-Como, 23-25 ottobre 2008), I, Spoleto, 2009, p. 291-340: 291-292.29 C. Brühl, Die Stätten der Herrschaftsausübung in Mailand von der Spätantike zum hohen Mittelalter, in Atti dell’11° Congresso internazionale di studi sull’alto medioevo. Milano e il suo territorio in età comunale (XI-XII secolo). Milano, 26-30 ottobre 1987, II, Spoleto, 1989, p. 855-883.30 I due documenti sono pubblicati come inediti da Zerbi, La Chiesa ambrosiana… cit., p. 210-213 e 228-230, che li giudica entrambi falsi, anche sulla base di considerazioni di carattere diplo-matistico. Ma ASA, Perg. sec. XII n° 43 era già stato edito da H. Hirsch, Die Urkunden Konrad III. aus Zeit seines italienischen Gegenkönigtums, in Mitteilungen des Instituts für Österreichische Geschichtsforschung, 41, 1926, p. 80-92: 91-92, che considera il privilegio a tutti gli effetti autenti-co. Cfr. anche Hausmann (ed.), Die Urkunden Konrads III.… cit., p. 1-3 n° 1 e 473-475 n° 274. Sul problema Brühl, Die Stätten… cit., p. 874-878, che data la stesura della falsificazione (ASA, sec. XII n° 44) al 1146-1147, anche in considerazione della lettera di Paolo e Gebeardo a Martino Corbo.

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za della fitta rete di scambi personali intessuta dal Corbo durante la sua per-manenza presso la canonica di S. Ambrogio, dall’ingresso e poi con l’ascesa alla prepositura: tra le epistole ancora conservate in originale sono da segna-lare quella di Attone, vescovo di Pistoia tra 1135 e 1143 (ASA, Perg. sec. XII, n° 224) 31, quelle che fissano una relazione con il priorato cluniacense di Pon-tida (ASA, Perg. sec. XII, ni 225 e 235) 32 e quelle con altri canonici confratelli preoccupati per essere in ritardo nella riconsegna di libri o invischiati, pur fuori sede, in altre questioni (ASA, Perg. sec. XII ni 212 e 227) 33. E proprio la breve missiva scritta a Bologna del chierico A., non meglio identificabile, in risposta a una perduta lettera di Martino, merita di essere ascoltata nella sua completezza. All’affetto, o reale o di maniera affidato alla frase incipitaria, si somma la volontà di obbedire al superiore. Si passa poi a una faccenda che vede implicato un altro chierico, Landolfo, che si sentiva defraudato di un libro; per risolvere il problema, il mittente prega Martino di procurare per la cifra di 48 soldi un salterio a Landolfo oppure di tenerlo a bada per qualche tempo: in quest’ultimo caso troverà modo di risolvere il problema a Bolo-gna, dove evidentemente soggiornava. Nel commiato il chierico A. confida di aver intuito dalle parole di Martino che il suo preposito voleva incaricarlo di qualcos’altro: lo dica chiaramente nuncio vel litteris. Ecco dunque il testo del biglietto, indirizzato, come si legge sul verso, domino preposito M. (ASA, Perg. sec. XII n° 227) [tav. II] 34:

Suo domino carissimo M(artino) videlicet ecclesię beatissimi Ambrosii pre-posito prudentissimo A. per omnia suus devotus | clericus debitę subiectionis

31 N. Rauty, Rapporti di Atto, vescovo di Pistoia, con il clero e le istituzioni ecclesiastiche lombar-de, in Bullettino storico pistoiese, 97, 1995, p. 3-26; P. Tomea, Profectus/provectus. Appunti sulla corrispondenza milanese di Atto di Pistoia, in Filologia mediolatina, 4, 1997, p. 291-318.32 Edite rispettivamente in Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 503 n° XIV (e prima in Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 479 n° 65) e Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 483-485 n° 70. Cfr. P. Lunardon e G. Spinelli, Pontida 1076-1976. Documenti per la storia del monastero di S. Giacomo, Bergamo, 1977, p. 27; G. Cortinovis, I priori maggiori del monastero di Pontida, I, Pontida, 1978, p. 162-163; G. Spinelli, I rapporti fra Pontida e S. Ambrogio tra la fine dell’XI e l’inizio del XII secolo, in Il monastero di S. Ambrogio… cit., p. 374-382; Id., Profilo storico della biblioteca monastica, in Id. (ed.), San Giacomo di Pontida. Nove secoli di storia, arte e cultura, Bergamo, 1996, p. 196-205: 196 e 205.33 Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 480 n° 66 e 482-483 n° 68; Magistretti, Una corri-spondenza… cit., p. 503-504 ni XV-XVI, entrambi con imprecisioni; A. Ambrosioni, Due chierici milanesi del XII secolo e gli studi di diritto (1991), in Ead., Milano, papato… cit., p. 213-228.34 Mm 126/120 x 60/63. Il testo è distribuito su dieci righe. Sul verso si legge l’indirizzo origi-nale: D(omi)no p(re)posito M(artino). Ed.: Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 482-483 n° 68; Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 504 n° XVI, entrambi con imprecisioni; cfr. Ambrosio-ni, Due chierici milanesi… cit., p. 220-227.

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perseverantiam. Quod vestre placuit prudentię, pater discretissime(a), me vestris visitare | litteris 35 gaudeo et pro ingenti desiderio me sepissime litteras legisse atque firmiter firmiterque memorie mandasse | vobis significo. Quibus siqui-dem primum omnium sic breviter respondeo quod omnia quę ibi reperi fideliter adinplebo. De psalterio namque, ex quo dominum Landulfum contumeliam pati litteris significastis, sic volo: si vestre placet prudentię | cum consilio mei fratris et Iohannis Canis, amici carissimi, mihi pro quadraginta viii solidis, si potestis, inveniatis. | Alioquin abhinc usque ad Pasca(b), si aliter non potestis, illum verbis paccatum reddite. Ego vero Bononie | reperiam consilium unde postea a dedecore cessabit. Si quid vero me facturum, quod ex parte persensi, in proxi|mo volueritis, nuncio vel litteris significate propriis. Salutate omnes in Christo fratres dilectos, | pre ceteris vero Satrapum.

(a) -cre- è scritto su rasura (b) prima di Pasca è cassato pas-

Al suo signore carissimo Martino, prudentissimo preposito della chiesa del be-atissimo Ambrogio, A., suo chierico devoto in tutto, promette di perseverare nella dovuta soggezione. Gioisco che alla vostra prudenza piacque recarmi visita con una vostra lettera, padre dotato di ogni discernimento, e vi comunico che per il grande desiderio io ho letto spessissimo quella lettera e l’ho imparata a memoria con ogni cura. Dunque a essa anzitutto così in breve rispondo: porterò fedelmente a compimento tutto ciò che lì ho trovato scritto. A proposito del sal-terio per cui, come mi avete comunicato, il signor Landolfo patisce un affronto, questa è la mia decisione: se va bene alla vostra prudenza, con il consiglio di mio fratello e di Giovanni Cane, amico carissimo 36, trovatene uno per me alla cifra di 48 soldi, se ne avete la possibilità. Altrimenti da ora fino a Pasqua, se in altro modo non potete, tenetelo calmo con parole. E io a Bologna troverò il modo per cui successivamente cesserà di sentirsi ingiuriato. Se vorrete che in futuro io faccia qualcosa � in parte mi è sembrato di intuirlo � ditemelo per mezzo di un messaggero o per lettera. Salutate tutti i miei confratelli amati in Cristo, ma soprattutto Satrapo 37.

35 L’espressione visitare litteris, già attestata in Agostino, Ep. 179, 1 (S. Aureli Augustini Epi-stulae, rec. Al. Goldbacher, III, Vindobonae-Lipsiae, 1904 [CSEL, 44], p. 691: Nunc vero, quoniam servum Dei Lucam, per quem ista direxi, cito comperi esse rediturum, agam Domino et tibi uberes gratias, si esse litteris fueris visitare dignatus), è frequentissima nell’epistolario di Anselmo, Ep. 43, 69, 71, 162, 174, 261, 334: S. Anselmi Opera omnia, rec. F.S. Schmitt, III, Edinburgi, 1946, p. 155, 189, 191; IV (1949), p. 35, 56, 175; V (1951), p. 270.36 Per il milanese Giovanni Cane, menzionato anche in un’altra lettera conservata all’Archivio capitolare di S. Ambrogio, scritta dal cimiliarca Obizio al canonico A. (ASA, Perg. sec. XII n° 226: Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 481-482 n° 67): Ambrosioni, Due chierici milanesi… cit., p. 221-222 n. 22.37 Per Satrapa, preposito della canonica di S. Ambrogio tra 1162 e 1178: A. Ambrosioni, Testi-monianze su vicende e consuetudini della canonica di S. Ambrogio nel periodo della prepositura di Satrapa (1972), in Ead., Milano, papato… cit., p. 121-150.

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Un gruppo piuttosto interessante si riferisce al biennio 1143-1144 quando si rinnovarono le dispute tra monaci e canonici per il primato nella cura ani-marum 38: dopo la sentenza arbitrale del 1° settembre 1123, ai tempi dell’ar-civescovo Olrico, che aveva salomonicamente stabilito la divisione in parti eguali delle offerte all’altare del patrono e dopo la decisione di Anselmo V nel 1128 di concedere il nuovo campanile ai soli canonici, la basilica si ac-cese di una nuova fiammata di disaccordo che condusse nel giugno del 1143 a una presa di posizione dei consoli di Milano 39. Alla presenza imbarazzata dell’arcivescovo Robaldo, come risulta dall’atto consolare, si era deciso di appoggiare le richieste del monastero, non tanto per la questione delle offer-te, che veniva risolta con l’equidistanza di vent’anni prima, quanto per altre prerogative, come quella relativa al possesso del nuovo campanile e ai diritti sulla nuova parrocchia, oltre il fiume Musceta, nei pressi di S. Ambrogio, che venivano tutti quanti assegnati ai monaci. L’intervento di laici in questioni ecclesiastiche non doveva rimanere senza conseguenze: dell’agitazione che seguì la decisione dei consoli sono testimonianza vivissima molte lettere cu-stodite all’Archivio Capitolare, che hanno per protagonisti sul fronte mila-nese Robaldo, Martino e il console Malastreva, avverso evidentemente alle deliberazioni del collegio consolare, di cui egli stesso era già stato membro, e sul fronte romano e curiale, due papi Celestino II e Lucio II, il cardinale Goizone, che si occupò all’inizio della faccenda, e i legati pontifici, Ubaldo di Lucca e Guido di Firenze, cui spettò il non facile compito di risolvere con l’arcivescovo di Milano la spinosa questione. Non si trattava più infatti di una semplice disputa tra le due comunità santambrosiane, costrette in un certo senso a condividere gli stessi ambienti; ma, in un momento di difficili equilibri, per la sentenza consolare che sembrava scavalcare le prerogative ecclesiastiche, lo scontro assunse un rilievo che oltrepassò i confini locali per coinvolgere i supremi vertici della Chiesa. È interessante osservare che presso la basilica di S. Ambrogio si conservano non soltanto, com’è nor-male, le lettere ricevute, ma anche quelle spedite, e non in copia, ma, come manifestano i caratteri estrinseci, in originale. Aiuta a comprendere questa situazione una precisazione che si legge a chiusura di un’epistola di Robaldo a Goizone hec verba, si placet, aput vos secreta habeatis (ASA, Perg. sec. XII

38 P. Zerbi, Una lettera inedita di Martino Corbo. Note sulla vita ecclesiastica e politica di Milano nel 1143-1144 (1967), in Id., Tra Milano e Cluny… cit., p. 231-256; in sintesi M.P. Alberzoni, Cam-pane e vita cittadina: S. Ambrogio e dintorni nel XII secolo, in S. Lusuardi Siena e E. Neri (edd.), Del fondere campane. Dall’archeologia alla produzione. Atti del Convegno (Milano, 23-25 febbraio 2006), Borgo S. Lorenzo (Firenze), 2007, p. 85-93: 87-90 e qui il contributo di M.R. Tessera.39 C. Manaresi, Gli atti del comune di Milano fino all’anno MCCXVI, Milano, 1919, p. 15-18 n° IX.

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n° 221) 40. Forse per evitare l’imbarazzo di una giustificazione, nel caso in cui le lettere, esplicite nell’accusare la parte avversa, fossero finite in mani sbagliate, il latore era tenuto a riportare indietro il messaggio secondo la formula reddantur litterae 41. Proprio per questo l’intero dossier è arrivato intatto e completo sino ai nostri giorni. Così incontriamo preziosi autografi di Galdino al cardinale Goizone (ASA, Perg. sec. XII n° 232) e del lucchese Ubaldo, cardinale prete di S. Prassede dal 1141, futuro papa Lucio III (1181-1184), all’arcivescovo Robaldo (ASA, Perg. sec. XII n° 236).

La disputa andò risolvendosi nella tarda estate del 1144, quando Robaldo nel settembre di quell’anno da Lecco, dove si trovava, richiamandosi alle de-cisioni prese nell’agosto con i due legati papali, diede piena soddisfazione ai canonici (ASA, Perg. sec. XII n° 68) 42: la sentenza definitiva risale al novem-bre dello stesso anno (ASA, Perg. sec. XII n° 72A) 43. Tutto dunque si svolse nel torno di poco più di un anno.

Tra marzo e aprile 1144 si colloca una lettera di Martino al cardinale mi-lanese Guido da Somma 44. Papa Celestino II, di fresco eletto il 26 settembre

40 Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 465-466 n° 54.41 F. Hefele, “Reddite litteras”. Ein Beitrag zur Urkundenlehre, in Aus Verfassung- und Landesge-schichte. Festschrift zum 70. Geburtstag von Theodor Mayer dargebracht von seinen Freunden und Schülern, II, Lindau-Konstanz, 1955, p. 425-434.42 P. Zerbi, “Ad solita castela archiepiscopus exivit”? (Landulfi de Sancto Paulo Historia Medio-lanensis, cap. 59). Intorno a un diploma inedito di Robaldo (1970), in Id., Tra Milano e Cluny… cit., p. 257-283: 281-283.43 I.P. Puricellus, Ambrosianae Mediolani Basilicae ac Monasterii hodie Cisterciensis Monumen-ta, I, Mediolani, 1645, p. 688-692. Della sentenza di Robaldo, secondo quanto si legge nello stesso documento, furono redatte tre copie, una per l’abate e i monaci, un’altra per il preposito e i canoni-ci, la terza per l’archivio cattedrale: Praecepimus siquidem tres chartulas uno tenore fieri, quarum una abbati et monachis, alteram praeposito et canonicis dedimus, tertiam vero in secretario Beatae Mariae reservavimus. Il documento santambrosiano è evidentemente la chartula per il preposito e i canonici. Un altro frammento di un originale di questa sentenza, quello destinato all’archivio arcivescovile, fu utilizzato, già in tempi antichi, come foglio di guardia di un Lezionario ambro-siano del sec. XII, appartenuto alla Cattedrale, come certificano varie note di possesso, Milano, Biblioteca Ambrosiana, C 147 inf., f. 93: M. Ferrari, Produzione libraria e biblioteche a Milano nei secoli XI e XII, in Atti dell’11° Congresso internazionale di studi sull’alto medioevo… cit., p. 659-735: 711-712. Qui si vedono, malridotte e in parte illeggibili, le sottoscrizioni dei membri del capitolo canonicale santambrosiano, prima fra tutte quella di Martino Corbo.44 Per Guido da Somma, cardinale prete di S. Lorenzo in Damaso da fine dicembre 1143 al 1149, poi cardinale vescovo di Ostia (morto nel 1151, dopo comunque il 10 maggio, data della sua ultima menzione documentaria): J.M. Brixius, Die Mitglieder des Kardinalkollegiums von 1130-1181, Berlin, 1912, p. 49-50; G. Dunken, Die politische Wirksamkeit der päpstlichen Legaten in der Zeit des Kampfs zwischen Kaisertum und Papsttum in Oberitalien, Berlin, 1931, p. 21; B. Zenker, Die Mitglieder des Kardinalkollegiums von 1130 bis 1159, Würzburg, 1964, p. 20-21, 79; H. Til-lmann, Ricerche sull’origine dei membri del collegio cardinalizio nel XII secolo, in Rivista di storia della Chiesa in Italia, 29, 1975, p. 363-402: 398-399; R. Aubert, Guy, cardinal évêque d’Ostie, in

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1143, si rivolse forse nell’ottobre a Robaldo perché ascoltasse le parti in cau-sa, canonici e monaci, sulla controversia in corso, arrivasse a una risoluzione entro la prossima ascensione che cadeva il 4 maggio 1144 e facesse restituire il campanile nuovo ai canonici (ma il documento è andato perduto); inoltre con bolla del 15 novembre 1143 annullò la sentenza consolare del giugno precedente, perché non spettava ai laici giudicare su questioni ecclesiastiche: dando ragione ai canonici stabiliva che quella fortificazione costruita dai monaci super ecclesiam fosse distrutta e tutto ricondotto al pristino stato 45. Ma il papa, dopo neppure sei mesi di pontificato, morì l’8 marzo 1144; il suo successore, Lucio II, fu eletto il 12 marzo 1144. Dopo questi fatti, per porre un freno alle pressioni che evidentemente anche il monastero stava eser-citando sulla curia, Martino decise di intervenire sul cardinale Guido per

Dictionnaire d’histoire et géographie ecclésiastiques, 22, Paris, 1988, col. 1283-1284; S. Weiß, Die Urkunden der päpstlichen Legaten von Leon IX. bis Coelestin III. (1049-1198), Wien, 1995 (Beihefte zu J.F. Böhmer, Regesta Imperii, 13), p. 163-165; A. Ambrosioni, Milano, papato… cit., p. 156-157, 173, 204, 209, 317, 413-414, 438-439, 501, 505; A. Lucioni, Somma e la sua pieve dall’alto Medioevo all’età borromaica, in A. Buratti Mazzotta (ed.), La Basilica di S. Agnese. L’antica prepositura di Somma e la sua pieve: storia, arte e architettura, Varese, 2006, p. 35-77: 43 e 69; N. D’Acunto, Chie-sa romana e chiese della Lombardia: prove ed esperimenti di centralizzazione nei secoli XI e XII, in J. Johrendt e H. Müller (edd.), Römisches Zentrum und kirchliche Peripherie. Das universale Pap-sttum als Bezeugspunkt der Kirchen von den Reformpäpsten bis zu Innozenz III., Berlin-New York, 2008, p. 207-233: 223; A. Alberzoni, Gli interventi della Chiesa di Roma nella provincia ecclesiastica milanese, in K. Herbers e J. Johrendt (edd.), Das Papsttum und das vielgestaltige Italien. Hundert Jahre Italia Pontifica, Berlin-New York, 2009, p. 135-181: 144.45 N. Sormani, Allegata ad concordiam in caussa praeminentiae, Mediolani, s.d., p. 180 (edizione con versione italiana a fronte); P.F. Kehr, Italia pontificia, VI/1, Berolini, 1913, p. 77 n° 12. Giova ri-portare per intero il documento, il cui originale è perduto (e così pure, a quanto sembra, una copia del sec. XII conservata all’Archivio di Stato di Milano vista dal Kehr), sul fondamento dell’edizio-ne procurata da Nicola Sormani e della trascrizione di G.C. Della Croce, Codex diplomaticus Me-diolanensis ab anno 658 ad annum 1408 (Milano, Biblioteca Ambrosiana, I 7 suss., f. 165r, con la precisazione ex schedis Sormani, ma nei manoscritti Ambr. H 99-103 suss., che contengono l’opera Diplomatica Mediolanensis del Sormani, di questa bolla non è traccia: in particolare nel ms. Ambr. H 101 suss., deputato ad accogliere i documenti milanesi degli anni 1100-1200, la prima carta tra-scritta risale al 1118 e in seguito si passa agli anni 1151-1152): «Celestinus episcopus, servus servo-rum Dei, dilectis filiis consulibus Mediolanensibus salutem et apostolicam benedictionem. Cum ecclesiastica negotia a secularibus omnino divisa sint, super discretione vestra plurimum admira-mur quod de discordia, quae inter canonicos et monachos Sancti Ambrosii agitur, vos intromittere praesumpseritis et ab utraque parte hac occasione pignora suscepistis; privilegia quoque eiusdem ecclesiae, sicut accepimus, adhuc propter hoc apud vos detinetis (detineatis Sormani, Allegata… cit., p. 180 e Della Croce, ma ragioni di grammatica e di cursus impongono la piccola correzione). Quia igitur laicis quantum libet religiosis nulla de ecclesiasticis facultatibus aliquid disponendi le-gitur attributa facultas, per praesentia vobis scripta mandamus quatenus pignora et privilegia sine dilatione integre restituatis et nec canonicos nec monachos quod a vobis statutum est observare cogatis. Munitionem quoque quam monachi hac occasione super eandem ecclesiam construxe-runt dirui faciatis et omnia ad eundem statum, in quo prius fuerat, reducatis. Alioquin tantam praesumptionem impunitam praeterire non poterimus. Dat. Laterani XVII kal. decembris».

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ottenere presso il nuovo pontefice la riconferma delle decisioni di Celestino II e per arginare le sirene monastiche che con la retorica e ancor più con i donativi cercavano, appoggiandosi su ambasciatori mandati di nascosto, di subvertere Romanorum corda. Il primo esito di questa missiva fu forse una lettera ufficiale di Lucio II a Robaldo, in data 14 aprile 1144 in cui il papa, preso atto della controversia tra monaci e canonici di S. Ambrogio, ordina all’arcivescovo di attendere l’arrivo dei legati pontifici per dirimere la que-stione. Il risultato concreto è rappresentato da un ulteriore documento di Lucio II, del 27 maggio 1144, dove il pontefice, dopo avere constatato che la controversia diu agitata nondum debitum finem accepit, assegna all’arcive-scovo il compito, insieme con i legati, di definire la causa, ribadendo con il suo predecessore che tutto ciò che era stato deliberato dai consoli di Milano o da altre autorità laiche sulla questione fosse considerato irritum: un primo punto a favore della canonica. Questo secondo documento costituisce il si-curo terminus ante quem della lettera di Martino, qui di seguito riproposta (ASA, Perg. sec. XII n° 217) [tav. III] 46:

Generosissimo patri et domino suo W(idoni), Dei gratia sancte Romanę ecclesię cardinali presbitero, M(artinus), canonicę Sancti Ambrosi servus, cum | suis fratribus salutem et dilectionem, reverentiam et omnimodam subiectionem. Quoniam amicitia nil pretiosius, quę angelis co|munis est et hominibus 47, ideo amicorum negotia non sunt incurie ascribenda, immo summa cura et diligen-tia tra|ctanda et procuranda. Inde est quod de negotio quod adversus abbatem et monachos habemus valde vi|gilare et instare rogamus. Nam vobis satis vestri gratia notum esse credimus quod dominus papa Celestinus, | cuius animam suscepit angelorum chorus, pręcepit domino nostro archiepiscopo ut usque ad proximam sensionem | Domini absque apellationis subterfugio diffiniret. Set modo nescio quo spiritu impatientię 48, inobedientię | et vasallorum furo-re, postposita reverentia matris sue Mediolanensis ęcclesię 49, commotus est, induratus 50 et | devoratus – de quo dicit propheta: Devoratus est Israel; factus est in nationibus vas(a) inmundum. Quia ascen|derunt ad Assur, onager solita-

46 Mm 192/185 x 131/140. Il testo è distribuito su ventuno righe. Sul verso, di mano coeva: Guido d(e) Sum(m)a. Ed.: Zerbi, Una lettera inedita… cit., p. 232-233.47 Ambr. Off. 3, 22, 136: Quid amicitia pretiosius quae angelis communis et hominibus est? (Sancti Ambrosii Mediolanensis De officiis, cura et studio M. Testard, Turnhout, 2000 [CCSL, 15], p. 204).48 Cfr. Aug. Civ. Dei 16, 2: quid significat nisi haereticorum genus calidum, non spiritu sapientiae, sed impatientiae, quo solent haereticorum fervere praecordia et pacem perturbare sanctorum? (Sancti Aurelii Augustini De civitate Dei, cur. B. Dombart et A. Kalb, Turnhout, 1955 [CCSL, 48], p. 499).49 La stessa espressione occorre in una lettera di Robaldo al cardinale Goizone, sempre a propo-sito della scarsa devozione riservata dall’abate Vifredo alla Chiesa milanese (ASA, Perg. sec. XII n° 229: ed. Sormani, Allegata… cit., p. 188).50 Cfr. Ex 7, 13; 7, 22; 8, 19; 13, 15.

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rius factus est Effraim; munera dederunt amatoribus suis et cetera 51 � ut dicat | absque gravamine litteris Celestini pape nolle obedire et sententiam nostri archiepiscopi nolle audire | nec possessionem nostram nobis concedere. Qui magis confidens in divitiis seculi 52 quam in iustitia beati | Petri clam misit le-gatos Romam, putans, quod absit, Romanorum subvertere corda, dicendo cum | propheta: Omnes diligunt munera(b), secuntur retributiones, pupillo non iudi-cant et cetera 53. Ecce omnibus patet quod ab|bas, de quo putavimus ut faceret uvas, fecit autem lambruscas 54, mutat sententias, pervertit iuditia 55: | unde dedi-gnetur Roma, dedignetur papa et tota curia et more Phinees 56 accendatur. Nam quomodo | potest ipse contra statuta patrum aliquid concedere vel mutare, cum nec Romanę sedis possit esse | auctoritas? Unde supliciter te dominum defenso-rem et patronum nostrę iustitie rogamus qua|tenus litteras domini pape eadem continentes et pręcipientes quę litterę Celestini pape scribere fatia|tis, per hunc legatum mittatis, scilicet ut tintinabula et hedifitium(c), quę(d) abbas usurpan|do tenet per laicalem manum, dirui fatiatis et ad pristinum statum omnia(e) redire iubeatis(f) 57.(a) vas due volte (b) munera corr. nell’interl. da munaera (c) sopra hedifitium si scor-ge un segno di richiamo, costituito da tre punti disposti a forma di triangolo, che cor-risponde all’aggiunta et omnia, allocata nel margine inferiore e quindi cassata (d) tra hedifitium e quę nell’interl. sono aggiunte le parole et omnia, quindi erase (e) omnia aggiunto nell’interl. (f) prima di iubeatis è cassato fa

51 Os 8, 8-9. L’interpunzione adottata si adegua a quella suggerita nell’originale della lettera, dove un punto e virgola isola munera dederunt amatoribus suis da Effraim, evidentemente rite-nuto soggetto della precedente proposizione. Invece, se volessimo seguire la scansione proposta dalle moderne edizioni, si dovrebbe interpungere il testo come segue: Devoratus est Israel; factus est in nationibus vas inmundum. Quia ascenderunt ad Assur, onager solitarius factus est; Effraim munera dederunt amatoribus suis. Naturalmente anche la traduzione proposta risponde a questa scelta nella punteggiatura.52 Prv 11, 28: Qui confidet in divitiis suis corruet; I Tim 6, 17: Divitibus huius saeculi praecipe non sublime sapere neque sperare in incerto divitiarum, sed in Deo qui praestat nobis abunde ad fruen-dum. Dopo gli autorevoli precedenti biblici è comunque espressione frequentemente attestata.53 Is 1, 23. È da notare che le parole pupillo e iudicant sono rese in forma compendiosa ricorrendo alla sillaba iniziale seguita da punto pu. e iu. (conformemente alla tradizione esegetica, dove le cita-zioni bibliche potevano essere accorciate scrivendo soltanto la prima lettera o la prima sillaba). Ana-loghe considerazioni sulle trame romane dell’abate sono presenti in una lettera di Robaldo al cardi-nale Goizone (ASA, Perg. sec. XII n° 221: ed. Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 465-466 n° 54).54 Is 5, 2; 5, 4.55 Cfr. Dt 24, 17: Non pervertes iudicium advenae et pupilli; Dt 27, 19: Maledictus qui pervertit iudicium advenae et pupilli et viduae; Prv 17, 23: Munera de sinu impius accipit ut pervertat semitas iudicii; Isid. Sententiae 3, 52, 11: Saepe iudices pravi cupiditatis causa aut differunt aut pervertunt iu-dicia (Isidorus Hispalensis, Sententiae, cura et studio P. Cazier, Turnhout, 1998 [CCSL, 111], p. 306).56 Cfr. Nm 25, 1-13.57 Da notare che le ultime parole della lettera a Guido richiamano direttamente la bolla di papa Celestino II del 15 novembre 1143 (cfr. n. 45): Munitionem quoque quam monachi hac occasione super eandem ecclesiam construxerunt dirui faciatis et omnia ad eundem statum, in quo prius fuerat, reducatis.

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Al generosissimo padre e suo signore Guido, per grazia di Dio cardinale prete della santa Chiesa romana, Martino, servo della canonica di S. Ambrogio, con i suoi confratelli porge il saluto, l’amore, la reverenza e la totale soggezione. Poi-ché non c’è nulla di più prezioso dell’amicizia, sentimento che accomuna angeli e uomini, le questioni degli amici non devono essere relegate nel dimenticatoio, anzi devono essere affrontate e sostenute con la massima cura e diligenza. Per-ciò vi preghiamo di prestare molta attenzione e di applicarvi alla questione che sosteniamo contro l’abate e i monaci. Crediamo infatti che vi sia abbastanza noto che il papa Celestino, la cui anima è stata accolta dal coro degli angeli, ordinò al nostro arcivescovo di arrivare a una sentenza entro la prossima festi-vità dell’Ascensione del Signore [4 maggio 1144] senza la possibilità di ricorrere all’espediente dell’appello. Ma ora non so per quale spirito d’impazienza, di di-sobbedienza e per la furia dei vassalli, trascurata la reverenza nei confronti della sua madre, la Chiesa di Milano, [l’abate] è agitato, reso duro come la pietra e divorato � a proposito scrive il profeta: Israele è stato divorato, è diventato tra le nazioni un vaso immondo. Poiché sono saliti fino ad Assur, un asino selvatico e solitario è divenuto Efraim; hanno dato doni ai loro amanti con quel che segue � così che dice con leggerezza di non volere obbedire alla lettera di papa Celestino e di non volere ascoltare la sentenza del nostro arcivescovo né di volerci dare quello che ci appartiene. E confidando più nelle ricchezze del mondo che nella giustizia del beato Pietro, di nascosto ha inviato dei messi a Roma, pensando � non sia mai! � di stravolgere gli animi dei Romani, dicendo con il profeta: Tutti sono bramosi di doni, ricercano ricompense, non rendono giustizia all’orfano con quel che segue. Ecco a tutti è palese che l’abate, di cui pensavamo che producesse uva buona, produsse invece uva selvatica, cambia le sentenze, perverte i giudizi: per cui si sdegni Roma, si sdegni il papa e tutta la curia e s’infiammi alla maniera di Finees. Infatti in che modo costui può concedere o cambiare qualcosa contro i decreti dei padri, cosa che non può fare neppure l’autorità della sede romana? Per questo supplichevolmente preghiamo te, che sei difensore e patrono della nostra giustizia, di far scrivere una lettera pontificia che contenga e imponga le stesse cose di quella di papa Celestino, di inviarla per mezzo di questo messo, in modo che facciate demolire quelle campane e quell’edificio che l’abate con atto di usurpazione detiene, difeso dalle forze laicali, e che ordiniate che tutto torni al pristino stato.

Questa sorta di petitio ad iurisdictionem di Martino a Guido da Somma è costruita con sobria retorica e sfoggio di citazioni patristiche e bibliche, senza però indulgere troppo al gusto per le immagini preziose e sofisticate, da cui non sono immuni molte creazioni epistolari del tempo: notevole la ripresa di un passo del De officiis di Ambrogio, direttamente citato all’ini-zio senza l’indicazione esplicita della provenienza. Anche l’altra missiva di Martino a Paolo e Gebeardo è impreziosita da riprese ambrosiane, segno di una lunga devozione testimoniata, come si è visto, dalla sua ammirevo-

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le impresa libraria 58: ricordo appena che il De officiis è copiato nell’attuale Vat. lat. 282, parte di uno dei quattro volumi voluti da Martino in cui era racchiuso il tesoro della produzione di Ambrogio. Le citazioni bibliche, in particolare dall’Antico Testamento, hanno un impatto notevole nella co-struzione del breve testo epistolare. I passi scelti, non proprio consueti o banali, tratti dall’ardente messaggio profetico di Osea e Isaia, si scagliano contro la prevaricazione dell’abate e i tentativi del monastero di inquinare il corretto svolgimento della controversia con il ricorso a munera e retributio-nes al fine di corrompere la curia romana. Per questo � scrive Martino � «si sdegni Roma, si sdegni il papa e tutta la curia e s’infiammi alla maniera di Finees». Il rimando, anche in questo caso non scontato, è al libro dei Numeri (25, 1-13). Quando Israele si stabilì a Sittim e il popolo cominciò a trescare con le figlie di Moab, provocando l’ira di Dio, Finees, per punire il sacrilego gesto di uno degli Israeliti che aveva osato condurre sotto gli occhi di Mosè e dell’intera comunità una donna madianita, prese una lancia, seguì i due nella tenda e li trafisse: così la furia vendicatrice del Signore, che aveva chie-sto a Mosè di appendere al palo tutti i colpevoli, si placò. È notevole come anche Ambrogio nel suo commento al salmo 118 (18, 11) si fosse avvalso di una simile immagine: «Veni et nunc, Phinees, arripe gladium verbi, interfice perfidiam, iugulato haeresim, ne propter eam populus universus intereat» 59.

È da rilevare altresì l’uso del cursus. La prima frase, subito dopo le for-mule del protocollo (inscriptio, intitulatio, salutatio), è scandita per esempio da clausole di cursus tardus e velox: comunis est et hominibus (tardus) incu-rie ascribenda (velox), tractanda et procuranda (velox). Anzi, per ottenere il desiderato effetto retorico, con una lieve traiectio, la citazione ambrosiana di esordio è opportunamente modificata. Il velox segna il resto dell’epistola, eccezion fatta naturalmente per le citazioni bibliche dirette: Martino ricorre meno intensamente al tardus e al planus. Per questo è abbastanza curioso rilevare come, apparentemente, il preposito adotti nella clausola conclusiva della sua lettera il così detto trispondaicus, la quarta forma di cursus che si aggiunse nella trattatistica, ma soltanto tardi, alle tre canoniche: redire iu-beatis. Ma la soluzione non soddisfa pienamente: infatti, proprio nell’ultima frase del dettato epistolare il testo è a più riprese modificato e corretto per la volontà di ribadire che tutte le innovazioni dell’abate Vifredo fossero eli-minate e i beni ingiustamente occupati fossero restituiti. È dunque concreta

58 Magistretti, Una corrispondenza… cit., p. 497-498 n° VI; Mercati, Le Titulationes… cit., p. 475; Zerbi, La Chiesa ambrosiana… cit., p. 208.59 Sancti Ambrosii Opera, V: Expositio psalmi CXVIII, rec. M. Petschenig, Vindobonae-Lipsiae, 1913 (CSEL, 62), p. 402.

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la possibilità che quell’omnia inserito nell’interlinea prima di redire sia stato introdotto in posizione errata: basterebbe infatti leggere redire omnia iube-atis in luogo di omnia redire iubeatis per ottenere un perfetto cursus velox. Non si sa dove Martino Corbo abbia studiato, ma la sua cultura che emerge dai pochissimi scritti superstiti e dalla committenza degli opera omnia di Ambrogio lo rende una figura eminente nel panorama intellettuale mila-nese e più in generale lombardo del XII secolo 60. E proprio a lui si deve in prima istanza la conservazione del manipolo di lettere originali ancor oggi custodite nell’Archivio della Basilica di S. Ambrogio.

IICome testimoniano le lettere conservate nell’Archivio capitolare del-

la basilica di S. Ambrogio, la principale controversia tra i monaci e i ca-nonici di S. Ambrogio durante la prepositura di Martino Corbo (c. 1134 - 1152/1154) si svolse tra l’autunno 1143 e il novembre 1144 in due distinte fasi, marcate dall’intervento dell’arcivescovo Robaldo e di diversi legati pa-pali. Fino all’aprile 1144 se ne occupò infatti Goizone, cardinale presbitero di S. Cecilia; subito dopo Ubaldo, cardinale presbitero di S. Prassede (futuro

60 È il caso di ricordare che nella prima metà del sec. XII furono composte in area lombarda alcune raccolte di ars dictaminis, sul modello dei Praecepta dictaminum di Adalberto Samaritano (Bologna, circa 1115): l’Aurea gemma di Enrico Francigena, elaborata a Pavia tra 1119 e 1124, che comprende una trattazione teorica seguita da exempla epistolari, la Lombardische Briefsammlung (1132-1137), di probabile origine cremonese e forse composta dall’arciprete di S. Maria di Casal-maggiore, di cui si conosce soltanto l’iniziale G., con una raccolta di circa ottanta lettere, almeno nel manoscritto fondamentale che la trasmette (Wien, Österreichische Nationalbibliothek, 2507), e la così detta Aurea gemma Willehelmi (C.H. Haskins, The early artes dictandi in Italy, in Id., Stu-dies in mediaeval culture, Oxford, 1929, p. 170-193; B. Odebrecht, Die Briefmunster des Henricus Francigena, in Archiv für Urkundenforschung, 14, 1936, p. 231-261; F.-J. Schmale, Die Bologneser Schule des Ars dictandi, in Deutsches Archiv, 13, 1957, p. 16-34: 17-21; Adalbertus Samaritanus, Praecepta dictaminum, ed. F.-J. Schmale, Weimar, 1961 [MGH. Quellen zur Geistesgeschichte des Mittelalters, 3], p. 4-6 e 17-20; H.-J. Beyer, Die “Aurea gemma”. Ihr Verhältnis zu den frühen Ar-tes dictandi, Bochum, 1973; Id., Die Frühphase der Ars dictandi, in Studi medievali, s. III, 18/2, 1977, p. 19-43; Id., Der Papst kommt… Science & Fiction in der Lombardei (1132), in Fälschungen im Mittelalter. Internationale Kongreß der Monumenta Germaniae Historica, München, 16.-19. September 1986, V, Hannover, 1998 (MGH. Schriften, 33/5), p. 39-62: 48-60; F.J. Worstbrock, M. Klaes, J. Lütten, Repertorium des Artes dictandi des Mittelalters, I, München, 1992, p. 71-79 e 147-148, Alberico di Montecassino, Breviarium de dictamine, ed. critica di F. Bognini, Firenze, 2008, p. CII-CVII). Quest’ultimo trattato, conservato da un solo manoscritto (Praha, Státni Knihovna, XXIII E 29 [Lobk. 480], ff. 88v-95r, sec. XII), risale al 1130 circa e consta di 40 lettere, tra cui anche un’epistola di Anselmo della Pusterla, arcivescovo di Milano (1126-1135): K. H�fler, Böhmische Studien, in Archiv für Kunde österreichischer Geschichtsquellen, 12, 1854, p. 305-406: 315-316; W. Wattenbach, Iter Austriacum 1853, in Archiv für Kunde österreichischer Geschichtsquellen, 14, 1855, p. 1-94: 38-39.

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papa Lucio III), e Guido da Firenze, cardinale presbitero di S. Crisogono, in-viati da Lucio II ad affiancare l’arcivescovo di Milano per la sentenza, che fu emessa dai delegati nell’agosto 1144 e confermata, con alcuni aggiustamenti, nel settembre e nel novembre dello stesso anno 61.

L’arcivescovo Robaldo, al vertice della Chiesa milanese, sembra essere stato il principale promotore delle istanze dei canonici come confermano le sue numerose missive a Roma. Vescovo di Alba almeno dal 1125, campio-ne dell’indipendenza ambrosiana, Robaldo assunse le funzioni episcopali a Milano dopo la cacciata del predecessore Anselmo V della Pusterla nel 1134. Nel 1135, complice l’appoggio di Bernardo di Clairvaux per riallineare la città di Milano con papa Innocenzo II e Lotario III a cinque anni dall’ini-zio dello scisma, venne eletto arcivescovo. Nonostante l’indiscussa fedeltà di Robaldo alla Chiesa romana, l’autonomia del forte comune milanese osta-colò non poco i suoi rapporti con il pontefice, dapprima per la vexata quae-stio della consegna del pallio, poi per l’ampiezza degli interventi dei laici in questioni di stretta pertinenza ecclesiastica 62.

Nel giugno 1143 Robaldo demandò ai consoli di Milano la risoluzione per compromesso tra le parti della causa tra il monastero e la canonica di S. Ambrogio. La questione, che si trascinava già da parecchi anni, verteva infatti sulla divisione delle offerte, il possesso e l’uso del nuovo campani-le di S. Ambrogio, i diritti parrocchiali sui complessi di abitazioni sorte di recente nella zona della basilica 63. Affiancati dal giudice Anselmo e spinti da esponenti del ceto capitaneale legati al monastero di S. Ambrogio come Ottone de Raude, i consoli si fondarono su un precedente arbitrato del 1°

61 La ricostruzione della controversia del 1143-1144 risale già a G. Giulini, Memorie spettanti alla storia, al governo ed alla descrizione della città e campagna di Milano ne’ secoli bassi, I-VII, Milano, 1854-18572, III, p. 309-311, 314-322; tabella cronologica in Wache, Eine Sammlung… cit., p. 284.62 Su Robaldo: Savio, Gli antichi vescovi… cit., p. 490-501; Zerbi, Una lettera inedita… cit., p. 231-256 e “Ad solita castela”… cit., p. 257-283; Id., Robaldo, in Dizionario della Chiesa ambrosiana, V, Milano, 1992, p. 3082-3085; Id., “Consuetudines et libertates Ecclesiae sibi commissae adhuc ignorans”. Ancora su Robaldo vescovo di Alba e arcivescovo di Milano (†1145), in L. D’Arienzo (ed.), Sardegna, Mediterraneo e Atlantico tra Medioevo ed età moderna. Studi storici in memoria di Al-berto Boscolo, II: Il Mediterraneo, Roma, 1993, p. 39-50; F. Brioschi, L’arcivescovo Robaldo e la ca-nonica di Crescenzago: una questione di decime nel XII secolo, in Il difficile mestiere di vescovo, Ve-rona, 2000 (Quaderni di storia religiosa, 7), p. 31-45; da ultimo A. Lucioni, La diocesi di Alba dalla scomparsa a fine X secolo alla faticosa ripresa nei secoli XI e XII, in R. Comba (ed.), Studi per una storia d’Alba, V: Alba medioevale. Dall’alto medioevo alla fine della dominazione angioina: VI-XIV secolo, Alba, 2010, p. 255-282: 268-270. Per l’azione di Bernardo a Milano: P. Zerbi, I rapporti di S. Bernardo di Chiaravalle con i vescovi e le diocesi d’Italia, in Id., Tra Milano e Cluny… cit., p. 3-109.63 Sui rapporti tra le due comunità di S. Ambrogio: Ambrosioni, Monaci e canonici… cit., p. 245-262; Alberzoni, Campane e vita cittadina… cit., p. 85-93 (che data la sentenza consolare al luglio 1143, come erroneamente ritenuto già da Wache, Eine Sammlung… cit., p. 267 e 269).

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settembre 1123 e favorirono l’abate Vifredo e i suoi monaci 64. Tuttavia il pre-cedente non era inoppugnabile: il lodo arbitrale del 1123, affidato al giudizio di un collegio formato da cinque ecclesiastici e da un solo laico, non era stato sottoscritto dall’arcivescovo Olrico ed era stato annullato da papa Cal-listo II il 27 dicembre 1123 proprio per l’indebito intervento dei laici in una controversia ecclesiastica, anche se il successore di Olrico, Anselmo V della Pusterla, aveva apposto in un secondo momento la propria sottoscrizione 65.

Per risolvere la complessa questione era necessario un intervento diretto della Chiesa romana, che nei concili lateranensi del 1123 e del 1139 aveva ribadito con forza il principio dell’assoluta estraneità dei laici in affari ec-clesiastici 66. Così nell’autunno 1143 il nuovo papa Celestino II, eletto il 26 settembre, demandò la risoluzione del conflitto all’arcivescovo di Milano � forse su sollecitazione dei canonici di S. Ambrogio � con una lettera di cui si può intuire il tenore solo dalla risposta di Robaldo. Tra ottobre e gennaio 1143-1144, infatti, l’arcivescovo inviò tre missive, indirizzate a Celestino II e al cardinale Goizone di S. Cecilia 67. In tutte Robaldo assumeva per se stesso il titolo di (sancte) Mediolanensis ecclesie servus, un caso singolare nella do-cumentazione arcivescovile milanese: tale intitolazione adombrava infatti il concetto evangelico di servitium espresso da Cristo nel Vangelo di Matteo (Mt 20, 26-27) come unico metro di giudizio per le proprie azioni. Nelle sue sottoscrizioni autografe e negli altri atti del suo episcopato, invece, Robaldo sceglieva di conformarsi all’uso consueto intitolandosi Robaldus gratia Dei Mediolanensis ecclesie archiepiscopus, ad eccezione di tre soli documenti: un privilegio diretto nel 1143-1144 all’abate cisterciense Bruno di Cerreto e due lettere di notifica della scomunica comminata contro i monaci di S. Ambro-gio durante il processo del 1144 68. L’esempio di Robaldo venne seguito poco

64 Milano, Archivio di Stato (d’ora in poi ASMi), AD, Pergamene per fondi, cart. 343, T. 32 c. 1 n° 2, edizione in Manaresi (ed.), Gli atti del Comune… cit., p. 15-18 n° IX (originale della sentenza consolare): in questo documento la data è illeggibile a causa di un guasto, ma una mano del XVIII secolo aggiunge sul verso la nota 1143 25 Iunii. Dell’atto esiste una copia semplice coeva (ASMi, AD, Pergamene per fondi, cart. 343, T. 32 c. 1 n° 12) che è datata alla metà di giugno 1143 (Anno dominice incarnationis millesimo centesimo quadragesimo tertio, medio mense iunii, indictione sexta); anche la copia riporta la nota dorsale della stessa mano del XVIII secolo 1143 25 Iunii.65 La ricostruzione dell’intero procedimento nel 1123-1124 si deve a Zerbi, La Chiesa ambro-siana… cit., p. 125-230, in particolare p. 218-227, con edizione del lodo del 1° settembre 1123 e dei successivi documenti di Olrico.66 G. Alberigo et al. (edd.), Conciliorum oecumenicorum decreta, Bologna, 1973, p. 191 can. 8 e p. 202 can. 25.67 ASA, Perg. sec. XII ni. 221, 229, 237.68 ASMi, AD, Pergamene per fondi, cart. 313, n° 328, edizione in C. Vignati, Codice diplomatico laudense, I: Laus Pompeia, Milano, 1879, p. 144-145 n° 113. Per l’abate Bruno di Cerreto, stretto

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dopo dal successore Oberto da Pirovano, che nel 1150-1155, scrivendo al cardinale diacono Giovanni del titolo dei SS. Sergio e Bacco una lettera di supplica anch’essa conservata nell’Archivio capitolare di S. Ambrogio, ripre-se la formulazione Mediolanensis ecclesie servus 69. La scelta di utilizzare il titolo di ecclesiae servus potrebbe essere determinata dalla diversa tipologia del documento, litterae al posto del consueto privilegium 70; tuttavia, potreb-be anche riflettere un’enfasi consapevole sul ruolo significativo attribuito al vescovo � e al clero, in generale � secondo il modello diffuso dalla Riforma. La stessa formula di ecclesie servus si ritrova infatti usata frequentemente negli epistolari di Anselmo d’Aosta, Ivo di Chartres, Ugo di Die arcivescovo di Lione, e anche da Bruno di Treviri, Ugo arcivescovo di Rouen e dall’abate Wibaldo di Stavelot, mentre sembra assente dalla documentazione episco-pale dell’Italia settentrionale nello stesso periodo 71.

collaboratore di Bernardo di Clairvaux e primo abate di Chiaravalle milanese: M. Tagliabue, Gli abati di Chiaravalle nel Medioevo (1135-1465), in P. Tomea (ed.), Chiaravalle. Storia e arte di un’ab-bazia cistercense, Milano, 1992, p. 50-91: 58-59 e soprattutto A. Ambrosioni, Chiaravalle e Milano. Le origini e il primo secolo di una lunga vicenda, in Tomea (ed.), Chiaravalle… cit., p. 18-30: 23-25; si vedano anche i documenti a lui indirizzati da Innocenzo II e Eugenio III editi in M.C. Piva, T. Salemme, Le carte del monastero di S. Maria di Chiaravalle milanese. Additiones documentarie (secolo XII), in Scrineum Rivista, 8 (2011), p. 1-85: 20-22 doc. IV (18 novembre 1139) e 24-26 doc. VI (30 giugno 1148). Le lettere di notifica della scomunica contro i monaci di S. Ambrogio indiriz-zate da Robaldo al clero milanese si trovano in ASA, Perg. sec. XII ni 59 e 60 (edizione in Sormani, Allegata ad concordiam… cit., p. 192-195).69 ASA, Perg. sec. XII n° 231, edizione in Ambrosioni, Le pergamene… cit., Appendice II, p. 371-372 n° 1, con forti perplessità sull’identificazione del destinatario con il cardinale diacono dei SS. Sergio e Bacco Giovanni di Napoli, come segnalato nell’indirizzo sul verso della pergamena. L’esa-me della scrittura sembra però dimostrare che si tratta di una mano contemporanea, se non della stessa mano del redattore della lettera. Per Giovanni di Napoli almeno Zenker, Die Mitglieder…cit., p. 73-77; M. De Palo, Gaderisi Giovanni, in Dictionnaire d’histoire et geographie ecclésiastique, 19, Paris, 1981, col. 604-606. Su Oberto da Pirovano: Savio, Gli antichi vescovi… cit., p. 501-522; A. Ambrosioni, Oberto da Pirovano. Governo ecclesiastico e impegno civile di un arcivescovo milanese (1146-1166), Milano, 1988; Ead., Oberto I da Pirovano (†1166), in Dizionario della Chiesa ambro-siana, IV, Milano, 1990, p. 2484-2486; Ead., Alessandro III e la Chiesa ambrosiana, ora in Ead., Milano, papato e impero… cit., p. 403-443: 404-427.70 Cfr. gli accenni in M.F. Baroni, La documentazione arcivescovile milanese in forma cancelle-resca (secc. XI-metà XIII), in C. Haidacher, W. K�fler (edd.), Die Diplomatik der Bischofsurkunde vor 1250 – La diplomatique épiscopale avant 1250, Innsbruck, 1995, p. 305-317, in particolare p. 314-315 nota 25.71 L’espressione Cantuariensis ecclesie servus è pressoché costante nell’epistolario di Anselmo di Aosta, in particolare nella corrispondenza diretta alla sede apostolica: ad esempio Anselmi Can-tuariensis episcopi Opera… cit., IV, ep. 206 p. 99-101 (a Urbano II), ep. 210 p. 105-107 (a Pasquale II), ep. 217-220 p. 118-123 (sempre a Pasquale II); ep. 235 p. 142-143 (a re Baldovino I di Gerusalem-me); ep. 241 p. 149-150 (a Ildeberto di Lavardin). Dei gratia Carnotensis ecclesie servus è molto fre-quente anche in Ivo di Chartres (Ivonis Carnotensis episcopi Epistulae, PL 162, ep. XIX col. 32; ep. XXXII col. 43; ep. XXXIII col. 46) dove è alternata a humilis Carnotensium/Carnotensis episcopus/

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Durante il pontificato di Robaldo, inoltre, si assiste un’importante evolu-zione della cancelleria arcivescovile di Milano soprattutto grazie all’azione del cancelliere Galdino della Sala. Si fa uso di espressioni formulari, ci si serve di arenghe modellate su quelle pontificie a seconda della tipologia de-gli atti (ad esempio Pastoralis offitii cura, già usata da Gregorio Magno nel 592) e si comincia ad impiegare personale fisso per ricoprire i differenti ruoli di dictator e scriptor 72. Delle tre lettere relative al 1143-1144 le due inviate al cardinale Goizone sono scritte dalla stessa mano (che si può indicare come “Robaldo copista A”); allo stesso tempo almeno altri tre scriptores appaiono attivi nell’entourage dell’arcivescovo 73. Rimane da definire il ruolo di Galdi-no nella composizione dei testi di queste lettere: in numerosi atti arcivesco-vili, pur non essendo lo scriptor del documento, il cancelliere si sottoscrive esplicitamente come dictator (Ego Galdinus subdiaconus et cancellarius a me dictate subscripsi) 74.

minister; sancte Lugdunensis ecclesie servus si ritrova infine in parecchi casi nell’epistolario di Ugo di Die, arcivescovo di Lione (Hugonis Ludgunensis archiepiscopi Epistolae et privilegia, PL 157, ep. VIII col. 511C; ep. IX col. 514C; ep. X col. 516B). Altri esempi dell’intitolazione ecclesie servus, meno sistematici, sono presenti in Bruno di Treviri (corrispondenza con l’arcivescovo Rodolfo di Reims: Radulfi archiepiscopi Remensis Epistolae, PL 163, ep. III col. 1419D); Ugo arcivescovo di Rouen (Hugonis Rothomagensis archiepiscopi Epistolae, PL 192, ep. IX col. 1132B), e anche in una missiva di Joceranno arcivescovo di Lione al legato papale Gerardo di Angoulême a proposito di una disputa su un monastero bretone nel 1117 (Epistolae et diplomata in causa Bellae Insulae, PL 172, ep. XI col. 1326C: Jocerannus Lugdunensis ecclesie servus). Significativo è anche il caso di Wibaldo di Stavelot, che oltre ad utilizzare Dei gratia Stabulensis ecclesie servus nell’intitolazione impiega sempre formule di umiltà, come ad esempio id quod est in catholica ecclesia: PL 189 ep. V-VI col. 1130-1132. Anche Martino Corbo, nella missiva a Guido da Somma, usa la formula Ca-nonica Sancti Ambrosii Servus: si veda l’edizione di Marco Petoletti.72 Baroni, La documentazione… cit., p. 307. Pastoralis officii cura è arenga usata da Gregorio Magno nel luglio 592 (S. Gregorii magni Registrum epistularum libri I-VII, ed. D. Norberg, Turnol-ti, 1982 (CCSL, 140), p. 117-118 ep. II, 31; Ph. Jaffé, S. Loewenfeldt, Regesta pontificum Romanorum ab condita Ecclesia ad annum post Christum natum MCXCVIII, I-II, Lipsiae, 1885-1888, n° 1191). La variante Pastoralis officii.. auctoritas è usata da Urbano II il 24 aprile 1098 proprio in merito alla controversia tra monaci e canonici di S. Ambrogio: originale conservato in ASA, Perg. sec. XI n° 118, al preposito Landolfo da Baggio (Jaffé, Loewenfeldt, Regesta pontificum… cit., n° 5700).73 Scritte da “Robaldo copista A”: ASA, Perg. sec. XII ni 221 e 229. Un secondo scriptor di Ro-baldo redige le lettere di notifica della scomunica contro i monaci di S. Ambrogio: ASA, Perg. sec. XII ni 59-60.74 Analisi in Wache, Eine Sammlung… cit., p. 286-291. Esempi di altre sottoscrizioni di Galdino come dictator: Vignati, Codice diplomatico… cit., I, p. 132-133 n° 103 (gennaio 1140); L. Zagni (ed.), Le pergamene della basilica di S. Vittore di Varese (899-1202), Milano, 1992, p. 94-96 n° 58 (novembre 1140); M.F. Baroni (ed.), Le pergamene milanesi del secolo XII conservate presso l’Archi-vio di Stato di Milano. S. Ulderico detto Bocchetto, S. Valeria, Veteri, S. Vittore al Corpo, Vittoria, Varie (provincia di Milano), Milano, 1994, p. 16-18 n° II (giugno 1144); ASA, Perg. sec. XII n° 72A (novembre 1144, sentenza dell’arcivescovo Robaldo sulla controversia tra monaci e canonici, edita in Puricelli, Ambrosianae Mediolani basilicae… cit., p. 692).

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Le missive inviate dall’arcivescovo di Milano miravano a coinvolgere la curia romana in un giudizio che per Robaldo, sebbene favorevole a Martino Corbo e ai canonici, era praticamente impossibile emettere senza compro-mettersi nei confronti del comune. Non a caso le due più riservate, quella diretta a papa Celestino II (ASA, Perg. sec. XII n° 237) e la prima al cardinale Goizone (ASA, Perg. sec. XII n° 221) � in cui Robaldo indica esplicitamente di diffidare dei messi del marchese di Monferrato e di mantenere la segre-tezza � recano traccia dei sottili tagli per il passaggio della strisciolina di pergamena che ne assicurava la chiusura e forse il sigillo. L’ultima lettera (ASA, Perg. sec. XII n° 229), comunque piegata per l’invio, venne probabil-mente affidata al messo di Martino Corbo che, come scrive l’arcivescovo, era stato mandato al cardinale. Sul verso di questa pergamena, infatti, non è neppure segnalato l’indirizzo (domino Goizoni), come invece avviene nel caso precedente.

Rispondendo all’esortazione di papa Celestino II con le dovute espres-sioni di reverenza e sottomissione � in genere tratte dalla liturgia (genibus flexis, mente devota) � e con qualche concessione agli abbellimenti retorici (magno gaudentes gaudio), Robaldo mirava a ottenere un appoggio forte, ma estraneo all’ambiente milanese, per concludere la controversia tra monaci e canonici. L’arcivescovo richiedeva infatti di affidare la sentenza definitiva al cardinale legato Goizone oppure ai vescovi Litifredo di Novara e Guido di Ivrea. Guido e Litifredo erano personaggi ben noti presso la curia: aveva-no fortemente sostenuto una posizione filo-romana durante lo scisma del 1130, erano stati tra gli elettori di Robaldo nel 1135 e conoscevano bene la controversia santambrosiana avendo partecipato alla ratifica delle disposi-zioni arcivescovili conclusa dal legato papale Gregorio, cardinale presbitero dei SS. Apostoli, nell’agosto 1124 75. Robaldo faceva poi leva su un ulteriore argomento sensibile: a causa del protrarsi dei processi, canonici e mona-ci avevano cominciato a dilapidare i beni di S. Ambrogio e ad alienarne i possedimenti, un rischio che la Chiesa di Roma non poteva assolutamente correre. Infine, l’arcivescovo cercava di sfruttare l’autorità pontificia anche nei confronti dei consoli del comune, che trattenevano � secondo una con-suetudine attestata anche in altri casi, come dimostra un preceptum di papa

75 Zerbi, S. Bernardo, vescovi e diocesi… cit., p. 72 e nota 150; Id., La Chiesa ambrosiana… cit., p. 154, 211 nota 2; Id., “Ad solita castela”... cit., p. 277. Edizione del decreto di conferma dell’arcivesco-vo Olrico sottoscritto dal legato papale Gregorio dei SS. Apostoli in Id., La Chiesa ambrosiana… cit., p. 225-227. Su Guido di Ivrea: M.P. Alberzoni, La Chiesa di Ivrea da Guido di Aosta a Pietro di Lucedio, in Ead., Città vescovi e papato nella Lombardia dei comuni, Novara, 2001, p. 213-255: 214-219; su Litifredo di Novara: A.M. Rapetti, Litifredo, in Dizionario biografico degli italiani, 65, Roma, 2005, p. 271-273.

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Eugenio III per i consoli di Lodi nel 1146 76 � non soltanto i pegni portati dalle parti ma anche i privilegia della Santa Romana Chiesa, cioè probabil-mente le precedenti lettere di Callisto II e di Urbano II che Martino Corbo e i canonici avevano prodotto per attestare i propri diritti.

Una volta certo dell’imminente mandato del cardinale Goizone, Robal-do si affrettò a scrivergli per ribadire l’assoluta disobbedienza dei monaci alle disposizioni papali, e cioè all’annullamento della sentenza del giugno 1143; anzi, l’arcivescovo si spingeva a dichiarare che i monaci lavoravano � non troppo onestamente, in verità, precibus instando et preciis � per ottenere una conferma pontificia di quanto stabilito dai consoli (ASA, Perg. sec. XII n° 221) 77. Anche in questo caso la lettera è punteggiata da qualche gioco retorico, come l’annominatio su Celestino II (papa Celestinus celestem pro-ferens sententiam) e il ricorso a citazioni bibliche: i monaci di S. Ambrogio si appoggiano a “un bastone di canna”, un baculum arundineum che in Isaia 36, 6, Ezechiele 29, 6 e II Re 18, 21 è figura dell’Egitto, canna spezzata che perfora la mano di colui che se ne serve. In realtà questo “bastone di canna” doveva inquietare parecchio Robaldo, che nel chiudere la lettera si premu-rava di insistere, sia pure con la clausola di segretezza, affinché Goizone si adoperasse presso il papa nel declinare gli inganni dei messi del marchese Guglielmo V di Monferrato, che evidentemente sosteneva il monastero di S. Ambrogio 78.

L’argomento lascia intravvedere un impressionante schieramento di for-ze dietro l’abate Vifredo: sebbene le attività note di Guglielmo V tra il 1141 e il 1147 si concentrino essenzialmente sugli enti ecclesiastici dei propri terri-tori, va ricordato che il monastero di S. Ambrogio possedeva un importante complesso di terre e diritti di signoria nella località di Paciliano, presso Ca-sale Monferrato. Poco dopo la metà del XII secolo Paciliano divenne motivo

76 ASMi, AD, Pergamene per fondi, cart. 313, n° 329; edizione in J. Pflugk-Harttung, Acta ponti-ficum Romanorum inedita, I-III, Tübingen-Stuttgart, 1881-1886, III, p. 75 n° 73 (e anche in Vignati, Codice diplomatico… cit., I, p. 148-149 n° 118): Unde nos… Lanfranco, episcopo vestro, per aposto-lica scripta precepimus ut scriptum ipsum nobis remitteret, ipse vero super hoc apud nos excusans scriptum ipsum vos contra voluntatem suam asserit detinere. Si trattava di una sentenza, emessa dal vescovo Lanfranco di Lodi a nome dell’arcivescovo di Milano Robaldo in una disputa con il monastero di Cerreto, che il papa aveva cassato e che i consoli avevano trattenuto contro la volontà di Lanfranco.77 Edizione in Sormani, Allegata ad concordiam… cit., p. 184-185; Pflugk-Harttung, Iter Itali-cum… cit., p. 465-466 n° 54.78 Su Guglielmo V: A. Settia, Guglielmo V, in Dizionario biografico degli italiani, 60, Roma, 2003, p. 757-61 (che però ritiene erroneamente che Guglielmo V sostenesse i canonici di S. Ambrogio) e anche F. Gabotto, Gli Aleramici fino alla metà del secolo XII, in Rivista di storia, arte e archeologia per la provincia di Alessandria, 28, 1919, p. 1-28.

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di forti attriti tra Guglielmo V, il monastero di S. Ambrogio e il comune di Milano 79. Inoltre, nel 1144 alla comunità monastica di S. Ambrogio ap-parteneva Ariberto da Paciliano, personaggio che doveva essere piuttosto influente e facoltoso se nel 1141 aveva fatto riedificare la chiesa dei SS. Pietro e Paolo in Porta Vercellina (oggi S. Pietro in Sala) e più o meno negli stessi anni aveva commissionato gli stalli del coro dei monaci nella basilica di S. Ambrogio 80.

Il 15 novembre 1143 papa Celestino II intimò ai consoli di Milano la re-stituzione dei pegni e dei documenti ai canonici di S. Ambrogio, ribadendo il divieto di intervento ai laici nelle questioni ecclesiastiche 81. Così, scongiu-rato il rischio di una conferma papale della sentenza consolare, nell’ultima lettera di Robaldo, scritta a ridosso dell’intervento diretto di Goizone ma sempre prima della sua missione ufficiale, ritorna il tema dei potenti vassalli del monastero (ASA, Perg. sec. XII n° 229) 82. L’arcivescovo informava il car-dinale che l’abate Vifredo e il preposito Martino Corbo avevano accettato di presentarsi davanti al papa per la festa della Purificazione della Vergine (2 febbraio 1144), ma che nel frattempo l’abate si adoperava con ogni mez-zo per annientare il partito dei canonici. Robaldo raccomandava dunque di istruire opportunamente il messo di Martino Corbo in modo da fornire valido aiuto alla causa della canonica. Anche in questo caso, la caratterizza-zione dell’abate Vifredo, dimentico dell’osservanza monastica pur di trion-fare sugli avversari, è tratteggiata servendosi di citazioni bibliche: invece di “gloriarsi nel Signore” � come suggerisce san Paolo in 1 Cor 1,31 indicando che la vera sapienza sta in Cristo e non nella nobiltà del mondo � l’abate di S. Ambrogio “confida nella moltitudine dei vassalli” con un’eco rovesciata della preghiera di Giuditta contro gli assiri (Idt 9, 9: confidens in multitudi-ne), e giunge a disprezzare la sua stessa madre, la Chiesa milanese (postpo-

79 G.G. Merlo, Il contrasto tra i canonici di Casale e la chiesa di Paciliano, in Il duomo di Casale Monferrato. Storia, arte e vita liturgica, Novara, 2000, p. 27-30; L. Fois (ed.), Le carte santambrosia-ne di un luogo scomparso: Paciliano (secoli X-XIII), Milano, 2006, p. 14-15; in particolare per il ruo-lo del monastero di S. Ambrogio L. Minghetti Rondoni, L’espansione territoriale del monastero di S. Ambrogio di Milano nella zona pedemontana, in Il monastero di S. Ambrogio… cit., p. 429-439.80 Giulini, Memorie… cit., III, p. 294; G. Biscaro, Note e documenti santambrosiani. Seconda serie, in Archivio storico lombardo, serie IV, 32, 1905, III-IV, p. 47-94: 83-90; E. Cazzani, Una chiesa milanese. Porta Vercellina e San Pietro in Sala, Milano, 1981, p. 49-51. Testo e descrizione dell’epi-grafe in V. Forcella, Iscrizioni delle chiese ed altri edifici di Milano dal secolo VIII ai giorni nostri, III, Milano, 1890, p. 315-316 n° 401.81 Edizione in Sormani, Allegata ad concordiam… cit., p. 68-69; P.F. Kehr, Italia pontificia, VI/1: Liguria sive provincia Mediolanensis. Lombardia, Berolini, 1913, p. 77 n° 12; cfr. Wache, Eine Sam-mlung… cit., p. 270-271 (si vedano qui le considerazioni di Marco Petoletti su questo documento).82 La lettera fu trascritta da Della Croce, Codex… cit., f. 161r.

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sita matris sue Mediolanensis ecclesie reverentia). Quest’ultima espressione � insieme all’accenno ai vassalli � si ripete in modo significativo anche nella lettera inviata dal cancelliere Galdino a Goizone e, come si è visto, in quella di Martino al cardinale Guido da Somma. Come già indicato dagli studi di Zerbi, il problema dei vassalli del monastero di S. Ambrogio rimane un nodo centrale per indagare le cause profonde del contrasto tra i monaci e i canonici 83. Senza pretesa di completezza, si può indicare qualche dato sulle famiglie di provenienza dei monaci nel 1143-1144: nell’autunno 1144 Ro-baldo, sostenuto dai legati papali Guido di Firenze e Ubaldo di Lucca, sco-municò l’abate Vifredo e i monaci, che nella missiva vengono elencati con i propri cognomi. Troviamo così i valvassori de Sancto Satiro e le famiglie ‘di popolo’ � ma vassalli del monastero � dei de la Cruce (con Amizone, futuro abate di S. Ambrogio) e dei Platti, questi ultimi milites di stirpe consolare 84.

Tuttavia anche Martino Corbo poteva contare su uno schieramento di laici impegnati nelle magistrature comunali, da cui affiora il nome di Ma-lastreva. Console di Milano nel 1130, 1140, 1145, 1147 e sottoscrittore di numerosi documenti tra il 1144 e il 1148, Malastreva è segnalato come val-vassor in un atto dell’11 luglio 1130 85. La sua posizione sociale, la sua compe-tenza indiscussa di giurisperito � nel 1147 fu scelto insieme ad altri brillanti giudici e giurisperiti milanesi dal vescovo Tedaldo di Verona per un parere legale sul castello di Cerea, conteso tra il presule, il capitolo cattedrale e i

83 Zerbi, La Chiesa ambrosiana… cit., p. 145-146; Id., Una lettera inedita… cit., p. 240-241.84 ASA Perg. sec. XII n° 59: Guifredus abbas, Romanus prior, Iohannes Caput agnelli, Iohannes de Botta, Iohannes de Ticino, Ambrosius de Garbaniate, Petrus Streva, Soreto, Farinella, Amizo, Aribertus, Tedaldus, Azo, Petrus et Milo de Sancto Satiro, Homodeus, Otto de Trinate cum nepote suo Iohanne, Ambrosius et Girardus Porcellus de Campilione, Iohannes de Grogonzola et Olcellus. Cfr. l’elenco in M. Tagliabue, Cronotassi degli abati di S. Ambrogio (784-1497), in Il monastero di S. Ambrogio… cit., p. 274-349: 312-314. Sui de la Cruce e sui Platti si veda anche P. Grillo, Milano in età comunale (1183-1276). Istituzioni, società, economia, Spoleto, 2001 (Istituzioni e società, 1), p. 343-344 e 108, 547, 559.85 Per le attestazioni documentarie di Malastreva: Zerbi, La Chiesa ambrosiana… cit., p. 222 (lodo del 1 settembre 1123) e 239 nota 25; Manaresi (ed.), Gli atti del Comune… cit., p. 3-5 n° 1 (1117); p. 5-8 ni 2 e 3 (11 luglio 1130: Malastreva compare come valvassor); p. 9-10 n° 5 (1140); p. 18-20 ni 10-11 (1144-1145); p. 22-23 n° 13 (1145) ora anche in P. Merati (ed.), Le carte della Chiesa di Santa Maria del Monte di Velate, I: 922-1170, Varese, 2005, p. 210-212 n° 123 (1145); e ancora Manaresi (ed.), Gli atti del Comune… cit., p. 24-26 n° 15 (1147), già edito in Vignati, Codice diplo-matico… cit., I, p. 154-155 n° 124; Manaresi (ed.), Gli atti del Comune… cit., p. 27 n° 17 (1148) e p. 537-539 per gli elenchi dei consoli; Merati (ed.), Le carte della Chiesa di Santa Maria… cit., p. 210-212 n° 138 (1148); M.F. Baroni (ed.), Le pergamene del secolo XII della Chiesa maggiore di Milano (Capitolo maggiore - Capitolo minore - Decumani) conservate presso l’Archivio di stato di Milano, Milano, 2003, p. 11-16 ni VI-VII (1120) e p. 32-33 n° XVIII (1148), già edito da Manaresi.

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conti di San Bonifacio 86 � e la sua conoscenza della controversia, di cui aveva sottoscritto il primo arbitrato nel settembre 1123, ne facevano un eccellente candidato per organizzare la difesa della canonica di S. Ambrogio 87. Inoltre Malastreva, pur appartenendo ad un ramo della potente famiglia Burri (era figlio di Ariprando Burrus), era anche imparentato con il cardinale Goizone, come testimonia egli stesso: parentela sibi iunctus sed amore iunctissimus 88. La sua lettera al cardinale in favore dei canonici (ASA, Perg. XII n° 222) è un brillante esempio del raffinato livello culturale raggiunto dai giurisperiti a Milano già alla metà del XII secolo [tav. IV] 89:

G(oizoni) sanctę Romanę ecclesię cardinali vita doctrinaque constanti Mala-striva, parentela sibi iunctus, sed amore iunctissimus, utriusque | vitę successus. Scriptum est: «Familiaritas conteptum, raritas ammirationem facit» 90. Michi

86 F. Ughelli, Italia pontificia, V, col. 788: Hoc consilium dederunt iudices Mediolanenses, Ober-tus qui dicitur de Orto, Stephinardus, Gerardus qui dicitur Cagapesto, Otobonus de Concorezo, Gregorius qui dicitur Cagainarca, Marchio qui dicitur Calcagnolo. Laici vero hii sunt: Riprandus vexillifer, Ugo qui dicitur de Rodo, Albericus de Palazo, Malastreva et alii quam plures. Sul proble-ma del castello di Cerea e del consilium Mediolanensium: A. Castagnetti, Il capitolo cattedrale. Note di storia politica e sociale, in E. Lanza (ed.), Le carte del capitolo di Verona, I: (1101-1151), Roma, 1998, p. XXXIII-XXXVIII; A. Padoa Schioppa, Il ruolo della cultura giuridica in alcuni atti giudiziari italiani dei secoli XI e XII, in Nuova rivista storica, 64, 1980, p. 266-289: 278-284; Id., Aspetti della giustizia milanese dal X al XII secolo, in Milano e il suo territorio in età comunale (XI-XII secolo). Atti dell’XI congresso internazionale di studi sull’Alto Medioevo (Milano, 1983), Spoleto, 1986, p. 449-549: 547-548. È interessante notare che la sentanza finale su Cerea fu emessa da Giudo da Somma.87 Per la formazione giuridica e il ruolo di Malastreva: Padoa Schioppa, Aspetti della giustizia milanese… cit., p. 515-516, 545-547.88 Malastreva è citato come figlio di Ariprando nel 1130 (Manaresi [ed.], Gli atti del Comune… cit., p. 6 n° 2) e il 13 febbraio 1148 come Malastreva Burrus (Merati [ed.], Le carte della Chiesa di Santa Maria... cit., p. 210-212 n° 138: Signa manuum Gigonis et Malastrevi qui dicuntur Burri). Sul-la famiglia Burri, specialmente per il XIII secolo: Grillo, Milano in età comunale… cit., p. 263-266; Malastreva stesso sembra aver dato origine a un ulteriore ramo della famiglia: nel 1188 Guidottus Malastreva è attestato come estimatore di S. Maria al Lentasio (L. Martinelli [ed.], Le pergamene milanesi del secolo XII conservate presso l’Archivio di stato di Milano. S. Apollinare, Milano, 1994, p. 92-93 n° V). Molto interessanti sono le connessioni di Malastreva quando agisce come privato cittadino insieme ad altri esponenti della famiglia Burri, ad esempio nel caso delle disposizioni sui beni di Villamaggiore del defunto Ottone Manzo nel 1144 che coinvolgevano l’abbazia di Chia-ravalle e la canonica di S. Maria di Crescenzago (A.M. Rapetti [ed.], Le pergamene milanesi del secolo XII dell’abbazia di Chiaravalle (1102-1160), Milano, 2004, p. 167-171 ni LXXXIII-LXXXIV), o in quello di un’investitura del 1145 all’abate Pietro di Morimondo sui diritti di Fallavecchia in cui intervenne anche l’arcivescovo Robaldo: M. Ansani (ed.), Le carte del monastero di S. Maria di Morimondo, I: (1010-1170), Spoleto, 1992, p. 186-188 n° 92.89 Edizione e traduzione della lettera di Malastreva a cura di Marco Petoletti.90 cfr. Hier. Ep. 60, 10, 3 e Apul. Socr. 4, 129: Parit enim conversatio contemptum, raritas conciliat admirationem.

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autem vestri contemptum numquam fatiet sive rara | sive non infrequens ve-stra presentia. Omnis enim accidia tollitur ubi dilectio, quę ut mors valida est 91, continetur. Quę nobis esse quoniam non | dubito, ad postulandum quicquid ad partem sapit honestatis fidutialiter accedo. Est quidem honestum(a), ut mea ac multorum fert opinio, Sancti Am|brosii prepositum in causa quam cum abbate eiusdem habet aecclesie vos iuvare; cui supersedendum arbitror, quia vestre no-tissima est(b) pru|dentię. Restat tamen vestram exorare strenuitatem contra mo-nachorum genus accingi, qui pudore abiecto facilius ad aliena | prosiliunt capien-da quam alii ad propria. Nostrę siquidem causę vos reputamus inexpugnabile munimentum, quo(c) si, quod absit, caru|erimus, nostrę parti penitus diffidimus.

(a) aggiunto nell’interl. (b) est aggiunto nell’interl. (c) corretto da aquo

A Goizone, cardinale della Santa Romana Chiesa, saldo per vita e dottrina, Malastreva, a lui congiunto per parentela, ma ancor più congiunto per affet-to, augura il raggiungimento di ogni bene nella vita terrena e in quella celeste. È stato scritto: «La familiarità genera disprezzo, la rarità ammirazione». Ma, per quanto mi riguarda, la vostra presenza, rara o non infrequente che sia, non genererà mai disprezzo nei vostri confronti. Ogni forma di accidia infatti è eli-minata laddove c’è amore, che è forte come la morte. Poiché non ho dubbi che questi sentimenti ci appartengano, con fiducia mi rivolgo a chiedere tutto ciò che è assennato per quanto attiene l’onestà. È infatti onesto, in base all’opinione mia e di molti, che voi aiutiate il preposito di S. Ambrogio nella controversia con l’abate della stessa chiesa; penso che non sia necessario ripercorrere la causa in questione, dal momento che è ben conosciuta alla vostra prudenza. Tuttavia mi resta ancora da implorare che la vostra forza si armi contro quella genia di mo-naci che, dimenticata ogni forma di pudore, balzano più facilmente ad arraffare i beni altrui che gli altri i propri. Infatti pensiamo che voi siate un’inespugnabile fortezza a favore della nostra causa: se ne mancassimo � mai non sia! � non avremmo più alcuna speranza per la nostra parte.

Malastreva esordiva con una sentenza modellata su un passo delle Epi-stolae di san Gerolamo, ep. 60, 10, 3 (familiaritas contemptum, raritas am-miratione facit), poi passato in uso proverbiale, per sottolineare quanto la familiarità e l’affetto esistenti si rafforzassero reciprocamente; in sostanza, per sostenere la posizione della canonica di S. Ambrogio grazie al rapporto privilegiato con Goizone 92. La motivazione del giudice si intrecciava anche

91 cfr. Ct 8, 6: fortis est ut mors dilectio.92 Sancti Eusebi Hieronymi Epistulae, I: I-LXX, ed. I. Hilberg, Vindobonae, 19962 (CSEL, 54), p. 559; il passo è ripreso per esempio in Sedulii Scotti Collectaneum miscellaneum, ed. D. Simpson, Turnhout, 1988 (CCCM, 67), p. 20 e in Defensoris Locogiacensis monachi Liber scintillarum, rec. H.M. Rochais, Turnhout, 1957 (CCSL, 117), p. 220.

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con una intensa eco biblica dal Cantico dei Cantici, dilectio que ut mors valida est (Ct 8,6), per passare poi, dopo l’elaborata captatio benevolentiae, alla postulatio: poiché i monaci si erano appropriati indebitamente e con gran facilità dei beni altrui, il cardinale deve ergersi come inexpugnabile munimentum, “fortezza inespugnabile” della causa dei canonici. Quest’ul-timo accenno è particolarmente interessante per l’uso di un’espressione che probabilmente risale ai De clementia di Seneca (1, 19, 6), laddove l’antico au-tore specificava: unum est inexpugnabile munimentum amor civium, quasi un suggerimento velato, ma ammantato di autorità classica, al dovere civico piuttosto che religioso del parente cardinale 93.

Anche la lettera di Malastreva, che affrontava una questione particolar-mente delicata, reca i segni di chiusura che permettono di ipotizzare l’uso di un sigillo personale, mentre semplicemente piegata � sebbene autografa � appare l’ultima delle postulazioni in favore di Martino Corbo, la missiva di Galdino della Sala (ASA, Perg. sec. XII n° 232) 94. Cancelliere della Chiesa milanese almeno dal marzo 1134, suddiacono dal 1144, Galdino � che come Malastreva proveniva da una famiglia di valvassori � scalò rapidamente la gerarchia ecclesiastica: uomo di fiducia di Robaldo e del suo successore Oberto da Pirovano, dal 1165 cardinale presbitero di S. Sabina, legato pa-pale e dal 1167 arcivescovo di Milano, fu uno dei personaggi chiave per il successo di papa Alessandro III nell’Italia settentrionale durante lo scisma del 1159 e la lotta con Federico I 95. La sua lettera a Goizone, che Galdino qualifica come sanctae Romanae sedis legatus � dunque scritta quando la le-gazione era stata ufficialmente annunciata � sembra giustificare la posizione dell’arcivescovo Robaldo davanti al severo giudizio della curia romana, che avrebbe desiderato un maggiore impegno diretto del presule nei confronti delle iniziative intraprese dai laici. Servendosi di un formulario consueto

93 Sen. Clem, 1, 19, 6: Unum est inexpugnabile munimentum amor civium. Inexpugnabile mu-nimentum è una citazione usata anche da Alessandro III in una lettera del 9 novembre 1163 al vescovo di Londra Gilbert Foliot: considerans quomodo in omnibus principibus et potentibus in huius saeculi unum est inexpugnabile munimentum, suorum videlicet amor, non plus timeri appe-tat quam amari (Alexandri III pontificis Romani Epistolae et privilegia, PL 200, col. 272).94 Edizione in Sormani, Allegata ad concordia… cit., p. 182; Della Croce, Codex…, f. 162r-v, 226r-v; Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 466-467 n° 55.95 Su Galdino della Sala: Savio, Gli antichi vescovi… cit., I, p. 523-535; E. Cattaneo, Galdino della Sala cardinale e arcivescovo di Milano, in Contributi dell’Istituto di storia medioevale, II, Milano, 1972 (Scienze storiche, 15), p. 356-383; A. Alberzoni, Galdino della Sala, santo (†1176), in Dizionario della Chiesa ambrosiana, III, Milano, 1989, p. 1358-1359; A. Ambrosioni, Alessandro III e la Chiesa ambrosiana… cit., p. 427-434, e Alberzoni, Gli interventi della Chiesa di Roma… cit., p. 147-150. Ometto l’elenco delle numerosissime attestazioni documentarie di Galdino come cancelliere della Chiesa milanese.

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nello stile epistolare (ad aures pietatis vestre, caritas vestra, prudentia ve-stra), il cancelliere riassumeva ancora una volta i termini della questione: la lunga controversia tra i monaci e i canonici di S. Ambrogio, le lamen-tele dei canonici, l’intervento dell’arcivescovo Robaldo sull’abate Vifredo per il ripristino dello status quo, il rifiuto dell’abate consigliato da monaci e vassalli e il suo immediato ricorso ad laicalem potestatem. L’intervento del cardinale, suggeriva Galdino, era necessario per sostenere non soltanto la posizione di Robaldo ma quella di tutto il clero di Milano e dell’intero or-dine clericale di fronte ad un tentativo � quello di attribuire il giudizio sulle questioni ecclesiastiche a rappresentanti di organismi laici come il comune cittadino � capace di sovvertire l’ordine costituito (e quindi benedetto da Dio) della societas christiana. Com’è stato notato da Zerbi, l’intervento di Galdino adombrava non soltanto un problema ampiamente dibattuto du-rante gli ultimi concili del 1123 e 1139 e messo in evidenza nelle collezioni canoniche composte a S. Ambrogio durante la prepositura di Martino Cor-bo, ma faceva balenare lo spettro della predicazione di Arnaldo da Brescia e la contemporanea minaccia costituita dalla rinascita del senato di Roma 96.

La scelta dei sostenitori di Martino Corbo di rivolgersi al cardinale Goi-zone di S. Cecilia era ben ponderata non soltanto per le relazioni personali intrattenute con il presule, ma anche per la sua posizione privilegiata nel collegio cardinalizio e la sua vicinanza al pontefice Celestino II. Lombar-do, anche se di ignota provenienza, Goizone era stato nominato cardinale diacono da Innocenzo II e dal 1° marzo 1140 risulta già cardinale presbi-tero di S. Cecilia, titolo che porta anche nell’ultima sua attestazione, il 15 aprile 1144. Oltre ad intervenire nella questione di S. Ambrogio fu legato papale nell’agosto 1143 a Venezia e nella primavera 1144 a Cremona 97. Ma, soprattutto, Goizone era strettamente legato a due dei più influenti cardinali divenuti papi in rapida successione: il cardinale Guido di S. Maria in via Lata, poi papa Celestino II, e il cancelliere della Chiesa romana Gerardo di

96 Zerbi, Una lettera inedita… cit., p. 249-250 e Id.,“Hoc dogmate etiam magnum turbavit Me-diolanum”. Un verso dell’Anonimo lombardo nell’Arnaldo del Frugoni e in successive ricerche, in Id., Tra Milano e Cluny… cit., p. 285-292.97 R. Aubert, Goizo, in Dictionnaire d’histoire et géographie ecclésiastique, 21, Paris, 1986, col. 485; Zenker, Die Mitglieder… cit., p. 65-66; Zerbi, Una lettera inedita… cit., p. 237-243 (in parti-colare p. 237-238 nota 19); Ambrosioni, Alessandro III e la Chiesa ambrosiana… cit., p. 413 nota 30; Weiß, Die Urkunden…, p. 147; Alberzoni, Gli interventi della Chiesa di Roma… cit., p. 144; D’Acunto, Chiesa romana e chiese… cit., p. 223. Non ci sono elementi probanti, se non l’uso dello stesso nome, per attribuire a Goizone l’appartenenza alla famiglia dei Martinengo, come suppo-sto invece da P. Guerrini, Cronotassi bio-bibliografica dei cardinali, arcivescovi, vescovi e abbati regolari di origine bresciana dal secolo IX al tempo presente, in Memorie storiche della diocesi di Brescia, 25, 1958, p. 14.

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S. Croce, poi papa Lucio II 98. Infatti nella dedica del Libellus de ordine dono-rum Sancti Spiritus scritto da Gerhoh di Reichersberg intorno al 1142 dopo un soggiorno presso la curia, i tre presuli appaiono associati come ecclesiae columpnae: Guido e Goizone, i fedeli collaboratori di Gerardo, sono elogiati, richiamando l’Apocalisse (11, 4) come duos olivas et duo candelabra, olivas propter pietatem, candelabra propter veritatis lucem 99.

L’azione del cardinale di S. Cecilia contro i monaci, da collocarsi intorno alla fine dell’inverno 1143-1144, sembra attenersi al modello di intervento proposto da Galdino 100. La missiva (ASA, Perg. sec. XII n° 223), un lette-ra che non presenta segni di chiusura, non è autografa di Goizone anche se è stata scritta da una mano lombarda, di buona formazione grafica, che sembra appartenere a un uomo di età avanzata 101. Poiché invece la successi-va lettera di un legato papale � quella, durissima, di Ubaldo di S. Prassede all’arcivescovo Robaldo (ASA, Perg. XII n° 236) � si presenta autografa 102, ci si potrebbe domandare quale peso avesse l’autografia dello scritto di un le-gato pontificio come garanzia di autenticità in mancanza di sigillo o di altri elementi esterni: è un’indagine ancora tutta da compiere.

Agendo in veste ufficiale di sancte Romane ecclesiae presbiter cardinalis apostolice sedis legatus, Goizone elogiava l’operato di Robaldo, ne ribadiva l’autorità e condannava il ricorso dell’abate Vifredo alla sentenza dei conso-li del giugno 1143, chiedendo l’immediata restituzione ai canonici dei diritti

98 Sui due cardinali, poi papi, si vedano almeno le voci bibliografiche di D. Girgensohn, Celesti-no II, in Enciclopedia dei papi, II, Roma, 2000, p. 272-276 e G. Milani, Lucio II, in Enciclopedia dei papi… cit., II, p. 276-279.99 Gerhohi praepositi Reichersbergensis Libellus de ordine donorum Sancti Spiritus, in Id., Ope-ra inedita, I: Tractatus et libelli, cura et studio D. e O. Van den Eynde et A. Rijmersdael, Romae, 1955 (Spicilegium pontificii athaenei Antoniani, 8), p. 63-165: 66-67.100 Goizone era stato sicuramente a Cremona come legato papale prima dell’8 marzo 1144, quando Celestino II conferma la sentenza emessa da lui e dai cardinali diaconi Guido dei SS. Sergio e Bacco e Guido dei SS. Cosma e Damiano a proposito di una controversia tra il vescovo Oberto di Cremona e il monastero di S. Pietro sul possesso della chiesa di S. Margherita, ricor-dando l’azione del cardinale: Pflugk-Harttung, Acta Romanorum pontificum... cit., III, p. 54 n° 55.101 Edizione della lettera in Sormani, Allegata ad concordiam… cit., p. 182-184; Della Croce, Codex… cit., f. 182r, 231r; Pflugk-Harttung, Iter Italicum… cit., p. 468-469 n° 57. Il confronto con la sottoscrizione autografa di Goizone è stato condotto su un privilegio di Innocenzo II, datato 25 settembre 1141 e diretto all’abate Vifredo del monastero di S. Ambrogio, ora custodito in ASMi, AD, Pergamene per fondi, cart. 312, n° 70. Ringrazio Mirella Ferrari per il parere sulla scrittura della lettera di Goizone, ASA, Perg. sec. XII n° 223.102 Edizione della lettera in Della Croce, Codex… cit., f. 224r-v; Pflugk-Harttung, Iter Itali-cum… cit., p. 467-468 n° 56; sul contenuto della missiva Zerbi, Una lettera inedita… cit., p. 254. Il confronto con la sottoscrizione autografa di Ubaldo è stato condotto su ASA, Perg. sec. XII n° 67 (sentenza dell’agosto 1144) dove il cardinale si sottoscrive come Ego Hubaldus presbiter cardinalis tituli sancte Praxedis apostolicę sedis legatus subscripsi atque sigillo meo insigniri feci.

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sulle offerte, la parrocchia e il campanile. Convocava poi l’abate e i monaci a comparire davanti a lui per la festa di s. Luca (in festo beati Luce) � il 18 ottobre 1144 � per rispondere dei fatti e rendere piena soddisfazione 103. Nonostante il rigore dei toni, con qualche allusione biblica (ad esempio transgressores legis: Iac 2, 11; qui possit iudicare inter fratrem suum: 1 Cor 6, 5), il cardinale con-cedeva ampio margine di tempo ai monaci per preparare la propria difesa, segno che nonostante l’abilità di Martino Corbo anche gli avversari avevano consistenti appoggi a Roma.

Il giudizio di Goizone, però, non arrivò mai: l’8 marzo 1144 morì papa Celestino II e probabilmente non molto tempo dopo anche il cardinale pas-sò a miglior vita 104. Si aprì così per la canonica di S. Ambrogio una nuova fase di serrato dialogo con il pontefice, introdotta dalla supplica di Martino Corbo a Guido da Somma e proseguita dall’azione dei nuovi legati papali, Ubaldo di S. Prassede e Guido di S. Crisogono, che si svolse quasi a dispetto della mediazione dell’arcivescovo Robaldo. La fitta corrispondenza tra Mi-lano e Roma, insieme a quella che seguì fino a una (provvisoria) conclusione della controversia tra i monaci e i canonici di S. Ambrogio nel novembre 1144, si presenta così come testimone prezioso dei rapporti pubblici e allo stesso tempo privati e personali, anche nelle pratiche di cancelleria, che in-tessevano nel Medioevo milanese le trame nascoste della storia cittadina.

103 Ampia discussione sulla data fissata dal cardinale in Zerbi, Una lettera inedita… cit., p. 241-242 e note 26-27, che colloca la convocazione delle parti per la festa di s. Luca, 18 ottobre 1144. Cfr. invece Wache, Eine Sammlung… cit., p. 275 nota 2, seguito da Weiß, Die Urkunden… cit., p. 149 e Alberzoni, Campane e vita cittadina… cit., p. 88 nota 32, che propone di correggere la data in in festo beate Luce (sic!), ovvero il 13 dicembre.104 Il successore di Goizone nel titolo di S. Cecilia, Ottaviano Monticelli, risulta in carica solo dal 1151 (Zenker, Die Mitglieder… cit., p. 66), ma Goizone scompare del tutto dalle sottoscrizioni dei documenti papali dopo il 15 aprile 1144, quando sottoscrive un privilegio di papa Lucio II per S. Salvatore di Sesto (Lucca), che però, tràdito in copia nel cartulario di S. Benedetto Polirone, presenta alcuni problemi di datazione: P.F. Kehr, Papsturkunden in Italien, I: 1896-1899, Città del Vaticano, 1977 (Acta Romanorum pontificum, 1), p. 22-24 n° 3. La precedente menzione di Goizo-ne, tra i sottoscrittori di un privilegio per il vescovo Oberto di Cremona, risale al 17 marzo 1144: Lucii II papae Epistolae, PL 179, col. 831-833 n° V. Cfr. invece Alberzoni, Campane e vita cittadina, p. 89 nota 44.

Custos thesaurorum Sancti Ambrosii 235

Tavole

Tav. I. Milano, Archivio della Basilica di S. Ambrogio, Perg. sec. XII n° 230. Lettera di Paolo e Gebeardo a Martino Corbo.

Tav. II. Milano, Archivio della Basilica di S. Ambrogio, Perg. sec. XII n° 227. Lettera del chierico A. a Martino Corbo.

Tav. III. Milano, Archivio della Basilica di S. Ambrogio, Perg. sec. XII n° 217. Lettera di Martino Corbo al cardinale Guido da Somma.

Tav. IV. Milano, Archivio della Basilica di S. Ambrogio, Perg. sec. XII n° 222. Lettera di Malastreva al cardinale Goizone.

236 Custos thesaurorum Sancti Ambrosii

1

2

Custos thesaurorum Sancti Ambrosii 237

3

4

Indice analitico 399

A., canonico di S. Ambrogio,A., chierico,Abacuc, 131, 132(n)Adalberto Samaritano, 220(n)Adalberto, recluso di Regensburg, 205Adelaide, sorella di Gregorio vescovo di

Vercelli, 187(n)Adeodato, presbitero, 79(n), 80, 80(n)Adriano I, papa, 165, 166Adriano II, papa, 164, 174, 175 Agapito, 80(n)Agapito, papa, 121Agnella, 80(n)Agnello, 80(n)Agobard de Lyon, 155Agostino d’Ippona, santo, 69(n), 73(n),

151, 158(n), 189, 212(n), 216(n)Agostino di Canterbury, 108(n), 114(n),

165, 165(n), 168, 170Agostino, vescovo di Concordia, 324(n)Agrippina maggiore, 35Agroecius di Sens, 36Aistulf, v. AstolfoAlarico II, 49, 119Alberico de Palazo, giurisperito milane-

se, 229(n)Alberico di Montecassino, 220(n), 257(n)Albertino da Spilimbergo, 341(n)Alberto di San Giorgio, preposito della

canonica di S. Ambrogio, 201(n), 204,

Albino, 80(n)Alcimo, 47(n)Alcima, figlia di Sidonio, 62(n)Alcuino, 59(n), 129Aldobrandeschi, conti, 306Alessandro II (Anselmo da Baggio),

papa, 100(n), 184, 188, 189, 189(n), 193, 194, 198

Alessandro III, papa, 223(n), 231, 231(n), 232(n)

Aletius, presbitero, 73(n)Alexandre, v. AlessandroAlighieri Dante, 241, 261(n), 262(n)Alione Giovan Giorgio, poeta, 379 Allain E., 29(n)Allen J. E., 323(n)Alpartil, Martin de, 359 Amanzio, 80(n)Amboise, Georges d’, 373Ambrogio, vescovo di Milano, santo,

204-213, 216, 218-230, 232-235Ambroise, v. Ambrogio, 201-237Ambrosioni A. M., 201(n), 202(n), 203,

204(n), 211(n), 212(n), 215(n), 221(n), 223(n), 231(n), 232(n)

Ambrosius de Garbaniate, monaco del monastero di S. Ambrogio, 228(n)

Ambrosius de Campilione, monaco del monastero di S. Ambrogio, 228(n)

Amherdt D., 25(n), 28(n), 34(n), 55(n)

Indice analitico

Indice dei nomi

400 Indice analitico

Amizone della Croce, abate di S. Ambro-gio, 228

Ammannati G., 182(n), 203(n), 317(n)Anacleto II, antipapa, 207Anastasio II, papa, 101Anastasio Bibliotecario, 166Andenna G., 183(n)Andrea, sacerdote di Milano, 183Andrea de Monticoli, 337(n)Andrea di Strumi, abbate, 195-196Angeli Jacopo, 364, 368Angilbert di Milano, 158Angioini, 279Anne de Bretagne, 377Anselmo di Aosta, arcivescovo di Canter-

bury, santo, 223 Anselmo da Baggio, vescovo di Lucca,

arcivescovo di Milano, papa, v. Ales-sandro II

Anselmo III da Rho, arcivescovo di Mila-no, 183, 189(n), 197, 203(n)

Anselmo IV da Bovisio, arcivescovo di Milano, 183(n), 184(n), 191(n), 196(n), 197(n)

Anselmo V della Pusterla, arcivescovo di Milano, 204, 213, 220(n), 221, 222

Antonio Caetani, patriarca di Aquileia, 323(n), 325

Antonio della Selva di Firenze, 341(n)Antonio di Portogruaro, patriarca di

Aquileia, 325Antonio da Vicenza, 341(n), 337(n)Apodemia, 80(n)Apollinare, v. Sidonio ApollinareApostoli, 72, 78, 225Aratore, 61(n)Arcotamia, 80Arderico, abate di S. Vittore, 182, 184,

186, 188-190, 193-198 Arduino, conte di Verona, 185(n)Ardizzone, vescovo di Como, 209Arialdo, magister, 184, 186(n), 193, 195,

196, 198Ariberto da Paciliano, monaco di S.

Ambrogio, 227

Ariberto da Intimiano, arcivescovo di Milano, 193

Armenio, 79(n)Arnaldo, sacerdote, 183Arnaldo da Brescia, 232Arnolfo, arcivescovo di Milano, 183,

187(n), 189, 193, 195, 197, 198Arnolfo, sacerdote, 183Artifoni E., 256(n)Arvando, 24Ascrich, 157(n)Assur, 39(n), 216, 217(n), 218Attone, vescovo di Pistoia, 211Atton de Saint-Marc, 101Augustin, v. AgostinoAureliano, presbitero, 80Aurelianus, vescovo di Arles, 71(n), 76,

79(n), 115(n), 118(n)Auspicio di Toul, 59(n)Auxanius, vescovo di Arles, 107(n)Avieno, 54(n), 76(n), 80(n)Avita, 62(n)Avito, vescovo di Vienne, 32(n), 57, 58(n),

59, 63(n), 71(n), 73(n), 82Azo, monaco del monastero di S. Ambro-

gio, 228(n)Baldissera V., 317, 319(n), 320Balestracci D., 335(n)Baldovino I, re di Gerusalemme, 223(n)Banniard M., 32(n), 45(n)Barbara, 80(n)Barbadoro B., 305(n)Bardy G., 30(n)Barraclough G., 291Barozzi N., 342(n)Bartoli Langeli A., 318(n)Basilio Magno, 71Basilio, vescovo di Aix, 26(n), 38Basso, 67(n), 70, 78Batlle C. M., 79(n), 100Batzer E., 243(n), 266(n), 285(n)Beda, 92(n), 165, 166Beato, 75(n)Bene da Firenze, 221, 258(n), 259(n), 262,

263(n)

Indice analitico 401

Benedetto Caetani, v. Bonifacio VIIIBenedetto XII, papa, 284, 294Benedetto XIII (de Luna, Pedro), papa,

355(n), 357-363Benoît, v. BenedettoBentivenga de Bentivengis, 289, 290, 296Bertrando di Saint-Geniès, patriarca di

Aquileia, 340Bernard, v. BernardoBernardin de Vérone, 380Bernardo, abate di Clairvaux, 221, 223Bernardo di Angers, 64(n)Bernardo da Pavia, 258Bernhard J. , 99(n)Berry Jean, duc, 368Berta, regina Anglorum, 169Bertrada, regina Francorum, 171Bethmann C., 187(n)Biblia Giovanni, 380Biagio di maestro Manetto, notaio, 307Bianchi G., 322(n)Bianchi S. A., 335(n)Bidonnet, capitaine, 383(n)Bini G., 320-321Bini, abate, 319, 344, 347Bœsch Gajano S., 88(n), 94-95Boezio, 69(n)Bognetti G. P., 155(n)Boncompagno da Signa, 256, 258, 260,

264, 280(n), 281(n), 282(n)Boniface, v. BonifacioBonifacio I, papa, 109, 113, Bonifacio II, papa, 103, 108, 116, 120Bonifacio V, papa, 170-173Bonifacio VIII (Benedetto Caetani), papa,

273(n)Bonifacio IX, 325(n)Bonoso, presbitero, 80(n)Borchardt K., 243(n), 256(n)Boris, khan dei Bulgari, 166, 174, 176, 178Borsnitz, Johannes von, 367Bortolotti L., 317Bottazzi M., 16(n), 183(n), 191(n), 192(n),

193(n), 303, 317(n), 322(n), 326(n)Bougard F., 13(n), 58(n), 136(n), 172(n),

183(n)Bourbon-Beaujeu Anne de, 387Bourbon-Montpensier Gabrielle de,

376(n), 384, 390Bourbon-Montpensier Gilbert de, 376(n),

390Bracciolini Poggio, 352Branimir, capo dei Croati, 176Braunstein Ph., 342(n)Bresslau H., 86, 96(n), 100(n), 102, 284(n)Brezzi P., 305(n), 306(n)Brown C. J., 249(n)Brunettin G., 318(n), 319(n), 325(n)Brunetto Latini, 254, 256, 263(n), 304,

331(n)Bruno, abate di Cerreto e Chiaravalle

milanese, 222Bruno, arcivescovo di Treviri, 223, 224(n)Brunh�lzl F., 149(n), 150(n)Brunilde, regina Francorum, 169Bruni Leonardo, 351-370Burri, famiglia milanese, 229Calliope, 146, 148-150, 157(n)Callisto II, papa, 204, 226Caltabiano M., 30(n)Camilla, 70, 74Cammarosano P., Camargo M., 253(n)Campana A., 146, 158-160Canellis A., 68(n), 81(n), 82Candidiano, diacono, 73(n)Cane Giovanni, 212Capasso Bartolommeo, 246(n)Capilluto, chierico, 71(n)Capitani O., 187(n)Carafa A., 86Carlo, v. CharlesCarlomagno, Charlemagne, rex et impe-

rator, 132, 137, 141, 142Carlo II il Calvo, Charles le Chauve, 128,

131, 149, 152, 153Carlomanno, Carloman, 134(n), 137,

138(n), 171Carlo Martello, Charles Martel, 128, 131,

171, 173(n)

402 Indice analitico

Carlyle A. J., 189(n)Carlyle R. W., 189(n)Carocci A., 317Cauvin M., 367Cavallo G., 164(n), 249(n)Castiglione Baldassare, 382Catanzaro, duc de, 55 v. 94, 384, 390Cessi R., 305(n)Charles VI, 354Charles VIII, 371(n), 372, 379, 380, 386,

387, 388(n)Célestin, v. CelestinoCelestino II, papa, 213-214, 216-218, 222,

225-227, 232, 233(n), 234Cesano Boscone, 189Cesario, vescovo di Arles, 61(n), 67-69,

71(n), 107-124Charles Martel, v. Carlo MartelloChildebert, v. ChildebertoChildeberto II, 59, 92, 107(n), 118, 122Chilperico, 34, 35Chilperico II, 26Cicerone, Cicéron, 11, 12, 29(n), 30, 31(n),

35, 159, 254, 255, 263, 365, 376Cincinnato, 33Cinegia, 80(n)Cino da Pistoia, 282Cipriano, 71, 79(n)Clarke P., 284(n)Claude de Turin, 148, 153Claudiano Mamerto, 26(n), 29Clodoveo, rex Francorum, 167Cobant C., 356Codoñer Merino C., 87, 88(n)Cohn St., 242(n)Condorelli S., 31(n), 41(n), 43(n), 52(n),

55(n), 56(n), 57(n), 65(n)Commynes Philippe de, 372, 380, 384(n),

386Conrad, v. CorradoConsolino F. E., 23(n), 55(n), 60(n),

167(n), 168(n)Constable G., 16(n), 63(n), 148, 151, 160,

181, 203(n), 373(n)Contamine P., 336(n), 372(n), 373(n),

383(n)Contumeliosus, 109, 121-123Coper C., 367Corbo Martino, preposito della canonica

di S. Ambrogio, 201-235Cordasco P., 240(n)Corrado III di Svevia, re di Germania,

207, 208, 210Corrado IV di Svevia, re di Sicilia, 245,

246, 247, 271, 274(n)Corrado Benvignot, capitano di Gorizia,

339Corsi M. L., 182(n), 189(n)Costantino, imperatore romano, 168, 170,

280Costantino-Cirillo, missionario, 175Costanzo, vescovo di Lione, 24-31, 67(n)Costanzo, vescovo di Vercelli, 70, 71Costanzo, vir inlustris, 80(n)Cowdrey J., 183(n)Coustant P., 86, 96(n), 98, 99(n)Cristoforo di Udine, 338(n)Cugusi P., 11(n), 28(n), 29(n), 31(n)Curtius E. R., 45Da Baggio, famiglia, 182, 188-190, 193-

194, 198, 203, 224(n)Dalmon L., 13(n)Daniel, 131, 132(n)D’Aquino A., 86Da Martinengo, famiglia, 232(n)D’Atri J, 378David, 131Davide M., 329(n), 330(n), 337(n), 339(n),

340(n), 342(n), 343(n), 344(n)De Certeau M., 141(n)De Jong M., 152(n), 155, 158(n)Delle Donne F., 14(n), 54(n), 241(n),

242(n), 243(n), 244(n), 248(n), 249(n), 253(n), 256(n), 257(n), 271(n), 273(n), 275(n), 286(n)

Del Lungo I., 305(n)De Nesson Jamet, 373-374, 378 De Rossi G. B., 86, 96(n), 102De Rubeis F., 166(n)Degani E., 320(n)

Indice analitico 403

Degrassi D., 323(n), 342(n)Delmaire R., 11(n), 47(n)Della Misericordia M., 326(n)De Sains Jean, 355De Scribano Johannes de, 358De Seyssel C., 379Desiderio, vescovo di Cahors, 61, 62, 75,

110De Silly J., 378-379Desmulliez J., 15(n), 47(n), 87(n), 88(n),

106(n)D’Este Isabella, 381Devisse J., 145(n), 149(n)Deusdedit, cardinale, 91, 92, 96, 97, 99,

100, 102(n)Deuterio, retore, 74Diaz B., 128(n)Dinamio, 59(n)Dioscoro, chierico, 79-80Dirom Capua F., 13(n)Di Prampero G., 340(n)Doimo, 337(n)Domagoj, capo dei Croati, 176Donato Tron, 331Dondarini R., 323Drocourt N., 12(n)Duchesne L., 106, 107(n), 113(n)Dümmler E., 110, 148(n), 166(n), 172(n)Ebbon de Reims, 145(n)Ecdicio, 25Edoardo, conte di Savoia, 305Edwin, re del Kent, 170Egilon, 149Éginhard, 161Elafio, chierico, 72Elpidio, diacono, 79, 80(n)Elze R., 241(n)Emeterio, 47, 48(n)Emerius, vescovo di Tarragone, 122Ennode, v. EnnodioEnnodio, diacono di Milano, vescovo di

Pavia, 11-12, 17(n), 23, 27(n), 41, 45(n), 54-63, 67-83, 115-116

Enrico II, imperatore, 189Enrico III, imperatore, 182, 184, 186, 188-

190, 192-194, Enrico, vescovo di Regensburg, 209Enrico di Tolmezzo, 328Enrico da Isernia, 278-280Epifanio, chierico, 79Epifanio, vescovo di Pavia, 27(n), 74,

80(n)Erduico, goto, 72Erdmann C., 191(n)Erlembaldo, 186(n), 196Ermengarde, 152Esperio, 43-45Etelberga, regina del Kent, 170Etelberto, rex Anglorum, 167-169Etienne, v. StefanoEubel C., 289(n), 291(n), 325(n)Eufrasio, vescovo, 47, 48(n), 71(n)Eufronio di Autun, 36Eugenete, 69, 80(n)Euprepia, 80(n)Eurico, goto, 24-25, 39-41, 50(n)Eustatius (pseudo-?), vescovo, 97(n)Eustorgio, vescovo di Milano, 77-78Évrard de Frioul, 146, 157Fabri Peiresc Nicolas-Claude, 111Fantone, 341Fausto Nigro, quaestore di Ravenna,

27(n), 46(n), 54(n), 58, 72(n), 76(n), 79(n) 76, 80(n)

Fausto di Riez, 60(n), 61, 62(n)Fasoli G., 192(n) 35Faulstich W., 150Federico Barbarossa, 204, 231Federico II di Svevia, imperatore, 239,

241, 242(n), 244, 245, 247, 260, 269, 271, 278-279

Federico di Antiochia, figlio di Federico II di Svevia, 239

Federico di Porcia, vicedomino del pa-triarca di Aquileia, 328

Federico di Misnia, 279Federico Savorgnan, 324(n), 337(n),

338(n)Felice, 24(n), 62(n)Felix, v. Felice

404 Indice analitico

Ferreolo di Uzès, 41Figliuolo B., 334(n)Filippo d’Alençon, patriarca di Aquileia,

325, 327-332Filomazia, 24Filomazio, 33Firmino, 28(n), 48(n), 71(n)Flasch K., 154(n)Flavio Nicezio, 29(n), 59(n)Florentino, 25(n)Floriano, 59(n)Floro, chierico, 58, 73, 79Florus de Lyon, 152Harries J., 23(n), 36(n)Fo A., 39(n), 40(n)Fossier A., 12(n), 15(n), 257(n), 283(n)Fowler-Magerl L., 91-92, 93(n)François Ier, 380(n), 381, 387, 390Francesco Fornasari, doge, 346Frangioni L., 323(n)Frédéric, v. FedericoFresnel Pierre, 356 Frohmann J., 242(n), 257(n), 286(n)Frugoni A., 274(n), 277(n)Fuhrmann H., 88(n), 90, 91(n), 92(n),

105(n), 106(n), 139(n), 204(n)Fulgence, 147-148Fumagalli F., 183(n)Fürstenberg Guillaume de, 387(n)Galeazzo Gian, 366Gassó P. M., 99(n), 100Gatto L., 192(n)Gaiano, chierico, 79Galand-Hallyn P., 61(n), 65(n)Ganz D., 152(n) 36Gaudemet J., 72(n), 74(n), 82, 91(n),

107(n), 108(n)Gauthier R. A., 246(n)Gavoille É., 11(n), 42(n), 69(n), 82Gélase, v. GelasioGelasio I, papa, 71, 74, 91, 96-103, 113Genet J.-Ph., 262(n), 344(n)Génicot L., 148(n), 304Gensini S., 243(n)Gerberto d’Aurillac, 181

Gerolamo, santo, 68(n), 81(n), 131, 230Germanico, 35, 174Ghivizano A., 378Giacomo, arcivescovo di Capua, 251Giacomo Baldovini, 273Giacomo da Montegnacco, 338(n)Giacomo di Reggio, 273Gianni L., 318(n)Giannotti F., 24(n), 25(n)Gioanni S., 13(n), 14(n), 15(n), 17(n),

23(n), 32(n), 42(n), 54(n), 55, 56(n), 57, 58(n), 63(n), 64(n), 67, 68(n), 69(n), 70(n), 75(n), 78, 79(n), 81(n), 82, 85, 105(n), 108(n), 116(n), 119(n), 188(n)

Giordano di Terracina, v. Pironti Gior-dano

Giorgi A., 16(n) 33, 333(n)Giordano da Terracina, 243, 272(n)Giovanni II, papa, 109, 111, 115, 121-124Giovanni VIII, papa, 164, 165, 175-178Giovanni Cuchlar di Baviera, 339Giovanni di Moravia, patriarca di Aqui-

leia, 319(n), 325Giovanni da Capua, 272(n)Giovanni Immonide, 165, 166Giovanni Mainardo, conte di Gorizia e

Tirolo, 339Giovanni Pico della Miradola, 64 Giovanni antonio de Birtulinis, 337,

338(n)Giovannino, 334(n)Giordano di Terracina, v. Pironti Gior-

danoGirolamo, santo, v. GerolamoGislemar, 145(n)Giuliano, vir inlustris, 80(n)Giulio II, papa, 376Giulio Capitolino, 64(n)Giulio Nepote, 34Giulio Taziano, 30(n)Gogone, Gogo, 59-61Goldast Melchior, 243(n)Golinelli P., 183(n) 10G�ller E., 283(n), 294(n)Gonnella A., 320(n)

Indice analitico 405

Gonzaga Chiara, 376(n)Gonzaga Francesco, 373-378, 380-381,

384, 390Gottschalk d’Orbais, 17(n), 145-161Greco, vescovo di Marsiglia, 26(n), 62(n)Greggio C., 320(n)Grégoire R., 192(n)Grégoire, v. GregorioGregorio Magno, papa, 74(n), 75, 77(n),

85(n), 86-88, 91(n), 93-96, 101-102, 108(n), 111-112, 114(n), 129, 139, 141, 155, 163-178, 172(n), 224

Gregorio III, papa, 128-129Gregorio VII, papa, 85(n), 111, 184,

186(n), 191(n), 196(n), 198, 205Gregorio IX, papa, 229(n)Gregorio XII (Correr, Angelo), papa,

19(n), 351-370Gregorio di Tours, 41Gregorio, vescovo di Vercelli, 187(n)Gregorio, legato papale, cardinale presbi-

tero dei SS. Apostoli, 225Griffe E., 36(n), 37(n)Grévin B., 105(n), 241, 244(n), 249(n),

254(n), 261(n), 262(n), 263(n), 265(n), 268(n), 270(n), 272(n), 273(n), 274(n), 279(n), 280(n), 281(n), 285, 286(n), 360(n), 361(n)

Grimoaldo, figlio di Pipino II, 172Gualdo G., 351, 353-354, 361Gualdo L., 364(n), 365(n), 367(n), 368(n)Guglielmo V di Manferrato, 226-227Guglielmo de Luna, 244(n)Guglielmo Leopoldo gastaldo di Cividale,

318(n), 335Guido da Velate, arcivescovo di Milano,

193Guido da Firenze, 221Guido Faba, 258Guillelmaccio Petroni, signore di Sillano,

308, 313Grundlach W., 110Gualandri I., 30(n), 39(n), 40, 41(n), 43(n),

45(n), 56(n), 62(n)Guenée B., 285(n), 354(n)

Guillaumont F., 11(n)Gundobado, 47(n)Guyotjeannin O., 13, 14(n), 16(n)Hack A. T., 128(n), 129Hadrien Ier, v. AdrianoHaming, duca, 60Hampe K., 248(n), 278(n)Hauck K., 183(n)Havez J., 342(n)Heller E., 242(n), 257(n), 285(n)Hilaire, Hilarius, vescovo di Arles,

107(n), 113, 120Hildebald, vescovo di Colonia, 129Hildemar, monaco, 158-160Hincmar, v. IcmaroHoët-van Cauwemberghe C., 15(n),

106(n)Holtz L., 249(n)Honorat, Honoratus, vescovo di Arles,

107(n), 113, 120, 147Honorius, 110-112Huillard-Bréholles J. L. A., 242(n), 251(n)Ierone di Cibyra, 35Ildefonse de Tolède, 87, 88(n), 94Incmaro di Reims, 139, 145(n), 146, 149,

151, 152, 155(n), 158(n)Innocent, v. InnocenzoInnocenzo II, papa, 207, 221, 223, 232,

233(n)Innocenzo III, papa, 85(n), 257, 266(n),

283Innocenzo VII (Migliorati Cosma), papa,

352, 353(n), 354(n), 361(n), 368(n)Isaia, profeta, 206, 219, 226Iselin (Iselius) Johann Rudolf, 243(n),

244(n), 271(n)Isidore de Séville, 60(n), 87, 88(n), 91(n),

217(n), 223Ivo, vescovo di Chartres, 15(n), 97, 98,

99(n), 223Jean, v. GiovanniJean Hymmonide, v. Jean DiacreJean Diacre (Jean Hymmonide), 94, 95,

102Jean Scot, 153, 230(n)

406 Indice analitico

Jérôme, v. GerolamoJoceranno, arcivescovo di Lione, 224(n)Johannes de Scribano, 358Jolivet J.-C., 15(n), 87(n), 88(n), 106(n)Jonas d’Orléans, 152Judic B., 88(n), 129(n), 139(n)Judith, 152, 154(n)Jules, v. GiulioKalendinus, 97(n) 31Kantorowicz E. H., 241(n)Kantorowicz H. U., 251(n)Karol di Piis, 335-336Kaufmann F.-M., 23(n), 24(n), 31(n)Kehr P. F., 215, 227, 234Keller H., 183(n)Kennell S. A. H., 54(n), 67, 68(n), 82Klingshirn W. E., 68, 82, 113(n)Kocel, comes della Bassa Pannonia, K�hler H., 175-176Koller W., 240(n)Laconio, consiliarius,79Ladner G., 193(n)Lamma P., 195(n)Lambeck P., 128(n)Lambot C., 145(n), 147(n), 154(n)Lampridio, retore, 27(n), 39-40, 41(n)Lando Vedeleobus, 62(n)Landulphus senior, 187(n), 193-195,

196(n)Landolfo da Baggio, preposito della cano-

nica di S. Ambrogio, 203, 224(n)Landolfo, chierico milanese, 211, 212Lanfranco, vescovo di Lodi,La Rocca C., 158, 169(n) 20 Latini v. Brunetto LatiniLaurence P., 11(n)Lazzarini I., 333(n), 344(n), 345(n)Leclercq H., 94, 96(n), 98(n)Leicht P. S., 321, 323(n), 324(n), 345(n),

346(n), 347(n)Le Jan R., 13(n), 17(n), 58(n)Léon, v. LeoneLeone I, papa, 85(n), 113, 120, 129, Leone IV, papa, 101(n)Leontius, 45(n)

Leonzio, abate, 79(n), 80Liberio, 78, 79(n), 80(n)Lindholm G., 265(n), 360Liprando, prete, 196(n)Liruti G., 320, 342(n)Litifredo, vescovo di Novara, 225Liudo, arcidiacono, 149Lodovico di Helingstain, 327Lorenzo, vescovo di Milano, 72(n), 77, 79, Lotario, 154, 158Lotario III di Supplimburgo, imperatore,

207, 208, 221Lothaire, v. LotarioLouis II de La Trémoille, 371(n), 373(n),

377-380, 383-388, 390Louis XI, 372, 377, 383(n)Louis XII, 373, 376, 378, 379, 387, 388(n),

390Louis le Germanique, Ludovico il Ger-

manico, re dei Franchi orientali, 149, 150, 152, 174

Louis le Pieux, 63(n), 150, 152, 154, 155, 156,

Louise de Savoie, 387(n)Loup de Ferrières, 152, 161Loyen A., 23-28, 30(n), 34-36, 39, 63(n),

64(n)Lucio II, papa, 213, 215, 216, 233, 234(n)Lucio III (Ubaldo di Lucca), papa, 214,

221Lucioni A., 183(n), 184, 190(n), 191(n),

196(n), 197, 202(n), 203(n), 215(n), 215(n)

Lucumone, 35Ludovico, Luigi, v. LouisLudovico di Teck, patriarca di Aquileia,

325Lupo, vescovo di Troyes, 31Maassen F, 15(n), 90(n), 105(n), 106(n),

112Maccarrone M., 99(n), 164(n), 190(n),

191(n)Machiavelli Niccolò, 377-378, 389Magani F., 67-72, 74-78, 82Magnerico, 59(n)

Indice analitico 407

Mainier Accurse, 379Maire Vigueur J.-C., 335, 344(n), 351(n)Maioriano, 24, 27(n)Malaspina E., 58-62(n)Malastreva, giudice e console milanese,

213, 228-231, 235Marchio Calcaniolus, giudice milanese,

229Malet de Graville Louis, 387Manasse, Manassès, arcivescovo di

Reims, 111Manfred, v. ManfrediManfredi di Svevia, re di Sicilia, 239, 240,

244(n), 274-276, 278-279Mantegna Andrea, 373Marcellino, vescovo di Aquileia, 151Marco Lupomanno, luogotenente della

Patria del Friuli, 348(n)Marconi G., 11(n), 71(n), 74(n), 82Marini G., 319(n)Marino da Eboli, 285Marquardo di Randeck, patriarca di

Aquileia, 323(n), 325, 330Marrou H. I., 30(n)Martindale J. R., 68(n), 82Martini C., 190(n)Martino IV, papa, 295Martino di Tours, santo, 25(n)Massimo, vescovo, 80(n)Massimino, vescovo, 73(n)Mastinello di Muccio, 308, 312, 313Mastruzzo A., 182(n), 203(n), 317(n)Mathisen R. W., 29(n), 32(n), 41(n), 42(n),

43(n), 46(n), 47(n), 61(n), 62(n), 71(n), 82, 107(n), 108(n)

Maximus, 97(n)McKitterick R., 13(n), 58(n), 59(n), 63(n),

152(n)Médicis Laurent de, 372, 377, 383(n)Médicis Pierre de, 380Melibeo, 40Menestò E., 249(n)Mercatante di maestro Manetto, notaio,

307, 314, 315, 316Metodio, missionario, 174, 175, 178, 246

Meyer A., 46(n), 284(n)Miccoli G., 183(n)Moab, 219Moise, v. MosèMosè, 131, 219Mongeri G., 189(n)Mordek H., 92, 93Morin G., 123, 124, 145(n)Moro C., 320(n)Morosini Roberto, luogotenente della

Patria del Friuli, 347Morosini Antonio, mercante di Venezia,

359Moscadelli S., 333(n)Mulione S., 342(n)Muratori L., 320, Musca G., 241 (n)Muzzi O., 305(n)Nadjo L., 11(n), 42(n), 69(n), 82Navoni M., 186(n), 187(n), 196(n)Naz R., 287(n)Nazario, magister, 184Neri M., 42(n), 43(n), 45(n), 62(n)Niccoli Niccolò, 367-369Niccolò I, papa, 164, 166, 174, 176(n)Niccolò III, papa, 289 Nicezio, 29(n), 59(n)Nicolas, v. NiccolòNicola da Rocca senior, 243, 244(n),

256(n), 260, 265(n), 272(n), 278, 279, 286(n)

Nicola da Rocca junior, 256(n), 279Nicolas de Cusa, 129Nicola Della Villa, 325Nicola di Porpetto, 338(n)Nicola di Repretto, 337(n)Nicola di Spilimbergo, 331(n), 332Nicola della Tuccia, 239-240Nicolini U., 305(n)Nicolò, notaio, 340(n)Nicoud M., 9(n)Niedbruck Caspar von, 129Nineham D. E., 145(n)Nitschke A., 240(n)Nothelmus, arcivescovo di Canterbury,

408 Indice analitico

165Noting de Vérone, 146, 150, 153-157, 160Nyem Theodericus de, 357, 359O’Brien M. O., 69(n), 73(n), 79(n), 80(n),

82Oberto da Pirovano, arcivescovo di

Milano, 204, 205(n), 208, 209, 223, 231, 233(n), 234(n)

Oberto, vescovo di Cremona, 233(n), 234(n)

Obizio, cimiliarca, 212Odofredo de Denariis, giurista, 251, 264,

267-268, 281(n), 282Odon de Beauvais, 149Odorico da Carnia, 338Olcellus, monaco del monastero di S.

Ambrogio, 228(n)Oldrado, sacerdote, 183Onorato, vescovo di Novara, 78Olibrio, 27(n)Olrico, arcivescovo di Milano, 204, 213,

222, 225(n)Oresio, 27(n)Ormisda, diacono, papa, 54(n), 67(n),

71(n), 73, 79, 80(n), 114-116, 120(n), 121, 124

Orsini, Giordano, cardinale, 356Ortalli G., 345(n), 353(n)Ortemburg, conte, 335Ortigues E., 156Osea, profeta, 219Otone, sacerdote, 183Ottaviano dei Crescenzi Ottaviani,

cardinale prete di S. Cecilia (antipapa Vittore IV), 234(n)

Ottokar II di Boemia, 279Ottone da Ternate, monaco del monaste-

ro di S. Ambrogio, 221Ottone III, imperatore, 192Overwien O., 27(n)Pacifico, 146, 158-161Padoa Schioppa A., 183(n), 229(n)Pallavicini Antonio, vescovo di Palestrina

e cardinale, 376Paolo, santo, 227

Paolo I, papa, 170Paolino di Nola, 131Partenio, 61Paschase Radbert, 152Paschini P., 75(n), 318(n), 325(n), 327(n),

328(n), 331(n), 340(n)Paterius, 94Patrizio, diacono, 75, 78Patrocle, 113Patt W., 255(n)Paul, v. PaoloPaulin, v. PaolinoPauphilet A., 304(n)Peitz W. M., 87, 89(n), 92(n), 102Pelage, v. PelagioPelagio I, papa, 91, 99-102, 111, 115, 122Pelagio II, papa, 103Pépin, v. PipinoPerpetuo, vescovo, 37Perréal Jean, 373-376, 385, 390Peter H., 24(n), 128(n)Petitjean J., 12(n), 284(n)Petro, magister, 184Petronio, 28(n), 29(n), 31Petronio Massimo, 32(n)Petrucci A., 182(n), 185-188, 203, 303, 317Piacente L., 50Picasso G., 93(n), 182(n), 193(n), 206(n)Pie II (Piccolomini, Enea Silvio), papa,

365Pier Damiani, 190, 196Pier della Vigna, 14(n), 16, 239-251,

254(n), 256-257, 260-261, 264-274, 278-279, 285(n), 286(n)

Pierre de la Vigne, v. Pier della VignaPietri C., 68(n), 82, 164(n)Pietri L., 47(n), 68(n), 82, 164(n)Pietro, santo, 130(n), 134(n), 136-142,

164(n), 171, 176, 218, 227, 352Pietro Crinito, 164(n)Pietro de Luna, 361Pietro di Blois, 242-243Pietro da Prezza, 275, 279Pietro, familiare di Boris, 178, 184Petrus de Vinea, v. Pier della Vigna

Indice analitico 409

Pierre, v. Pier, PietroPintoin M., 354Pipino il Breve, rex Francorum, 171Pipino II, 171, 172Pironti Giordano, vescovo e cardinale

diacono dal titolo dei Ss. Cosma e Damiano, 233(n)

Pitra J.-B., 86(n), 98Pivec K., 181(n)Placidina, 62(n)Plinio il Giovane, 29, 31Polara G., 29(n), 54(n), 955(n)Poliziano, 64(n), 65(n)Porciano, abate, 80(n)Prudence de Troyes, 151Raban Maur, 145-146, 150, 152, 154-156Radbod, capo dei Frisoni, 172Ragnahilde, 25(n)Rastislav, capo dei Moravi, 174-175Ratold, 154Ratramne, 145(n), 152Ravennius, vescovo di Arles, 113Raymond de Peñafort, 287Reccared, v. ReccaredoReccaredo, rex Gothorum et Svevorum,

139, 167Regulus, vescovo di Arles, 108(n)Riccardo da Pofi, 243, 247, 266(n), 270(n)Rigon A., 318(n), 325(n)Robert du Mans, 149Robertet Florimond, 379, 387Rodolfo, Rodulfo, magister, 184, 196,

224(n)Roger M., 59(n)Rolker C., 93(n)Romiti A., 305(n)Rose M., 249(n)Rose V., 92(n)Rosenwein B. H., 18(n), 117(n)Rossetti G., 183(n)Rozzo U., 320(n)Rurice, Ruricio, vescovo di Limoges, 23,

27, 29(n), 31, 41-46, 48, 53, 57, 59-63, 71(n), 72(n), 82, 119, 122

Rustica, 68(n)

Rustico, vescovo di Lione, 24, 75(n)Rutpert, 59(n)Quintiliano, 65, 205(n)Queck Paul, 243(n)Quecus, v. QueckSaba Malaspina, 239-241Salomon, roi d’Israël, 363, 366Salvarani R., 183(n)Salutati Coluccio, 352, 362(n), 364, 365(n)Sambin P., 243(n), 272(n)San Giorgio (famiglia), 256(n), 273(n)Santelia S., 30(n)Sapaudus, vescovo di Arles, 107(n),

108(n), 115, 122Saxi P., 111Sbarbaro M., 304, 317(n)Scalon C., 320(n)Schaller B., 278(n), 279(n)Schaller H. M., 242(n), 243(n), 244(n),

251(n), 271(n), 275(n), 285(n), 286(n), 360

Schard S., 243(n)Schardius, v. SchardSchirrmacher P., 245(n)Schmidt P. G., 249(n)Sch�nfeld Johannes, 243(n)Schramm P. E., 241(n)Secerius, v. SetzerSedesclavus, capo dei Croati, 176Senario, 80(n)Senatore, vescovo, 79Senatore F., 318(n)Serrano, 32(n)Servilione, chierico, 79, 80(n)Setzer Johannes, 243Shanzer D., 46(n), 47(n)Sherwin-White A., 29(n)Siagrio, 33Sickel T., 192(n)Sidonio Apollinare, 11(n), 23-65, 79(n),

189(n), 229(n)Sigiberto, 59Sigismondo, 47(n)Silano G., 313, 314, 318(n)Silva-Tarouca K., 86, 102, 103(n), 106(n)

410 Indice analitico

Simmaco, oratore, 11, 29, 54, 65Simmaco, papa, 54(n), 69, 70, 77-80, 113-

116, 120-121Simplicio, 36-38Sirantoine H., 13(n)Siricio, papa, 122Siro, prete, 186(n), 195, 196Sivo V., 241(n)Sommerville R., 191(n)Souter A., 79(n)Southern R. W., 189(n)Stagni E., 182(n), 183(n), 184, 190(n),

191(n), 203(n), 317(n)Stefania, 80(n)Stefano II, papa, 128, 130-131, 133, 136,

137(n), 139, 170, 186Stefano III, papa, 128, 130, 170Stefano, abate, 69(n)Stefano, vescovo, 71(n), 75-76, 79(n),

80(n)Stefano di San Giorgio, 273(n)Steno M., 359Stroheker K. F., 46(n)Suardino J., 381(n)Sulpicio di Bourges, 62(n)Sundwall J., 67(n), 68(n), 76(n), 78(n), 82Syagrius, v SiagrioSyagrius d’Autun, 108(n)Symmaque, v. SimmacoSz�vérffy J., 147-148, 156Tanaquilla, 35Tanzini L., 192(n), 309(n)Taumasto, 34-35Tedaldo, arcivescovo di Milano, 191(n),

197, 228Tengnagel S., 128Teodorico I, 114, 116Teodorico II, 24, 65(n)Thiel A., 86, 96(n), 97(n), 98, 99(n)Tilatti A., 318Timoteo, 195Titiro, 40Théodemir de Psalmody, 149Théodoric, v. TeodericoTheodose, 110, 112

Thietmaro di Mersegurg, 190(n)Thomas, v. TommasoThumser M., 242(n), 257(n), 286(n)Tlepomene, 35Tobia, 337, 338(n)Tommaso della Villa, 328, 341Tommaso di Capua, 242-244(n), 247,

257-261, 263, 266(n), 269-270(n), 272, 285,-288, 290-294, 296

Tori G., 305(n)Toubert P., 12(n)Transmundus, 258(n)Trapani F., 327(n)Trivulzio Gian Giacomo, 379, 380(n)Trivulzio Teodoro, 383(n)Troncarelli F., 249(n)Trophime, vescovo di Arles, 107(n)Turcan-Verkerk A.-M., 253(n)Ubaldo di Lucca, v. Lucio IIIUgo, conte, 185Ugo di Die, arcivescovo di Lione, 223,

224(n), Uguccione da Pisa, 259(n)Unterkircher F., 128(n), 129 Urbain, v. UrbanoUrbano II, papa, 182, 183, 184, 190, 191,

197, 203(n), 223(n), 224(n), 226Urbano VI, papa, 327Vale G., 320(n)Valentinianus, 97(n)Vallerani M., 309(n)Valois N., 352(n), 357(n), 360Vandone G., 54(n), 56(n), 57(n)Van Waarden J., 55(n)Varanini G. M., 323(n), 335(n), 336(n),

342(n)Varvaro A., 249(n)Venanzio Fortunato, 59(n), 60, 80(n)Venticelli M., 323(n)Vicario F., 319(n)Vielhaber Kl., 145(n)Vigilio, suddiacono della chiesa di Ver-

celli, 71Villotta L., 320(n)Violante C., 183(n), 189(n), 192, 193(n),

Indice analitico 411

194, 198(n)Violante F., 240Virgile, v. VirgilioVirgilio, poeta, 51, 60, Virgilio, vescovo di Arles, 107(n), 108(n),

112Vincomalus, diacono, 73(n)Vitale, 146, 158-160, 196Vitale Dandolo, 331Vitale Milani, luogotenente della Patria

del Friuli, 346Vittore IV, antipapa, v. Ottaviano dei

CrescenziViventiolo, 71(n)Viventius, diacono, 73(n)Vladislav II, duca di Boemia, 209Vogeler G., 239(n)Von Pflugk-Harttung J., 88(n), 98(n), 100,

203(n), 205(n), 207(n), 209(n), 211(n), 212(n), 214(n), 217(n), 226(n), 231(n), 233(n)

Vorderico, duca d’Austria, 343(n)Wahlgren L., 242(n)Wache W., 203, 204(n), 221(n), 224(n),

227(n), 234(n)Walafrid Strabon, 146-151, 155-157Walsingham T., 359Ward J. O., 254(n), 260(n)Wattenbach W., 187(n), 220(n)Weber M., 10, 18Weigle F.,Werner E.,183(n)Wettin, 147Weyman C, 64Wibaldo, abate di Stavelot, 223, 224(n)Wieruszowski H., 241(n)Wifredo, miles, 186(n), 196Willibert de Cologne, 128Willibert de Rouen, 128Willibrord, missionario, 172Wilmart A., 94Witt R., 255(n), 284(n), 361(n), 362(n),

365(n)Wolf A., 319, 320(n) 9Wolf von Ganvell V., 91(n), 96, 99(n)

Wolff E., 29(n)Wood I., 46(n), 47(n), 50, 52, 59(n), 82Wynifrith-Bonifacio, missionario, 171Yves de Chartres (Pseudo-?), 98, 99(n)Zabbia M., 318(n), 325(n)Zaccaria, papa, 129, 170Zacchigna M., 323(n)Zacharie, v. ZaccariaZago F., 305(n)Zarini V., 61(n)Zelzer M., 24(n)Zenarola Pastore I., 318(n)Zerbi P., 99(n), 183(n), 192(n), 194, 197(n),

202(n), 207(n), 210(n), 213(n), 214(n), 219(n), 221(n), 222(n), 225(n), 228, 232, 233(n), 234(n)

Zosime, v. ZosimoZosimo, papa, 112-113

412 Indice analitico

Agde, 72(n), 119Alba, 221Angers, 64, 72(n), 386(n)Arles, Arelatensis, 15, 24, 27(n), 50, 54,

58, 61(n), 67(n), 68, 71(n), 72(n), 73(n), 82, 105-126, 182(n)

Aquileia, 78, 103(n), 317, 318(n), 322, 323(n), 324, 325(n), 331(n), 333

Assisi, 55(n), 137, 138, 256(n), 289, 290(n), 295, 298

Albano, 289Alpi, 202, 207, 342(n)Angers, 64(n), 72(n), 386(n), 387(n)Asti, 379Assur, 39(n), 216, 217(n), 218Artegna, 320(n), 332, 340Atella, 380(n), 390Austria, Austriacum, 220(n), 339, 341,

343(n)Auvergne, 376(n), 377Avitacum, 25Balkans, 146Belleville, 384(n), 390Belley, 289, 290Bisanzio, 59Boemia, 209, 279Bologna, Bologne, 187(n)Bordeaux, 24(n), 39, 119Bourges, 26, 29(n), 36, 37(n), 62(n), 119Bourgogne, 385Cahors, 61, 62Caneva, 322Carnia, 338, 342Capua, Capoue, 13(n), 242, 243, 244(n),

247, 251, 257, 259, 260(n), 261, 263, 265(n), 266(n), 269, 270(n), 272(n), 285, 286, 287, 288, 290, 291, 292, 294, 296, 360(n)

Casale, 226, 227, 380Casalmaggiore, S. Maria, chiesa, 220(n)Casciavola, 185(n)Castellum Brigantionis, 72Ceneda, 325(n)

Cerea, castello, 228, 229(n)Cerreto, S. Pietro, abbazia, 222, 226(n)Chalon-sur-Saône, 26Champagne, 145, 146Chartres, 15(n), 97, 98, 99(n), 223, 262,

380(n)Chieri, 305Cividale, 317(n), 318(n), 322, 326, 327, 331,

333, 334, 335, 336, 340Civitate, 216(n), 245(n), 246(n), 310Clermont-Ferrand, 25, 29(n), 35, 36,

41, 42, 45, 48, 50, 52, 57, 59, 62(n), 63, 291(n)

Colle di Val d’Elsa, 304, 305(n), 316Conques, 64(n)Corbie, 107, 145, 158Cremona, 232, 233(n), 234, 318(n) S. Maria, chiesa, 232 S. Pietro, monastero, 233Croazia, Croatie, 176Dijon, 357(n), 385Eauze, 119Emilia, Reggio Emilia, 183(n), 257, 318(n)Este, 343, 381Fagagna, 333Firenze, Florence, 15(n), 45(n), 63, 64(n),

65(n), 105(n), 192(n), 204(n), 213, 220(n), 221, 228, 239(n), 243(n), 254(n), 256(n), 257(n), 258(n), 259(n), 262, 263(n), 305, 306, 308, 341(n), 352(n), 353(n), 354(n), 357(n), 364, 365, 367(n), 368(n), 372(n), 378, 379, 380, 383(n)

Frioul, Friuli, 146, 157Frisia, 172Fulda, 145, 150Gascogne, 377Gemona, 16(n), 317-348Gorizia, 324, 333, 339Goslar, 194Hautvillers, 145Israele, 216(n), 217(n), 218, 219Latran, 93(n), 165, 166, 175, 215(n), 222Lecco, 214

Indice dei luoghi

Indice analitico 413

Legnano, 204Limoges, 23, 27, 41, 42(n), 46(n), 61(n), 62,

82, 119Lyon, Lione, 12(n), 24, 25, 34, 47(n),

56(n), 75, 152, 155, 223, 224(n), 356(n), 377, 390

Lodi, 226Lucca, Lucques, 97, 189, 213, 228, 234(n),

305, 355, 356Mantova, Mantoue, 373-375, 377-378,

380-381, 384-386, 390Marano, 322, 333Marsiglia, Marseille, 26(n), 61(n), 109,

182(n), 355(n)Mayence, 145, 146Mezzogiorno, 241(n), 279Milano, cancelleria arcivescovile, 224 chiese e monasteri, S. Ambrogio, archivio e biblioteca

capitolare, 182, 202, 203(n), 223 basilica, 182(n), 201,

204, 206, 213, 220, 222, 227, 235 canonica,

211, 218, 221, 229, 231, 234 monastero,

221, 226, 227, 228, 234(n) S. Maria al Lentasio, 229 S. Maria di Chiaravalle, 221(n),

223,(n) 229(n) S. Maria di Crescenzago,

221(n), 229(n) S. Maria Podone, 196(n) SS. Pietro e Paolo (S. Pietro in

Sala), 227 città, 183, 185, 194, 196, 201, 202, 204,

206, 207(n), 209, 210, 213, 216, 229, 235, 323(n)

comune, 213(n), 227 fiumi, Musceta, 213 porte, Porta Vercellina, 227Modena, 387(n)Monfalcone, 322Montferrat, 380

Moravia, 176, 278(n), 319(n), 323(n), 325Muggia, 333Napoli, Naples, 28(n), 31(n), 41(n), 54(n),

59(n), 68(n), 223(n), 244, 245, 246, 249(n), 253, 265, 273, 275(n), 278, 279, 281, 318(n), 342(n), 364, 371(n), 373, 380, 382(n), 388

Nonantola, abbazia, 185(n)Novara, 78, 225, 227(n)Novgorod, 161Olonna, 159Orbais, 17(n), 145-161Orléans, 13(n), 152, 253Otrante, 387Padova, Padoue, 99(n), 202(n), 259(n),

262(n), 367(n), 383(n)Pannonia, 175, 176Pavia, Pavie, 17(n), 27(n), 54(n), 55(n),

56(n), 67, 82, 90(n), 115, 116(n), 220(n), 258

Perugia, 278(n), 305Pisa, Pise, 40(n), 42(n), 54(n), 55(n),

182(n), 185(n), 203(n), 259(n), 355, 357-358, 366

Palermo, 39(n), 239, 240, 275Plessis du Parc, 386(n)Pomposa, abbazia di, 186(n), 192Pordenone, 333, 345(n)Porta Orientale, 183Portogruaro, 322, 325, 333, 335(n)Praga, 279Prato, 307Provence, 26(n), 27(n), 61(n), 106, 107(n),

113(n), 116(n), 120, 377Rapallo, 388Ratisbona, Ratisbonne, Regensburg, 129,

204-210Ravenna, Ravenne, 16, 61(n), 113, 116,

205, 325(n)Rebais, 145Regensburg, v. RatisbonaReichenau, 147, 154(n)Reims, 59(n), 111, 139, 145(n), 146, 149(n),

151, 190, 206, 224(n)Riez, 60(n), 61, 62, 109, 121, 122

414 Indice analitico

Roma, Rome, 9, 15, 23(n), 24, 68, 70, 77, 80, 85, 87, 91, 101, 103, 106-108, 110, 112, 114-117, 120-121, 124-125, 129, 133, 138, 141, 148, 156, 164, 165(n), 166, 171, 173, 188, 197, 204-205, 209, 217-218, 219, 221, 225, 232, 234, 254, 327, 351, 352, 361, 364, 367, 368

Sacile, 322San Daniele, 322San Maria, cattedrale di Pisa, 185(n)San Savino, monastero di Vercelli, 188(n)San Vito, 322San Gallo, 42(n), 62(n), 63(n), 319(n)San Gimignano, 305-306Saint-André d’Agde, basilique, 119Saint-Martin de Laon, 289San Cassiano, castello di, 185Sardegna, 78, 221(n)Salerno, 245-246Savone, 355Savoie, 379, 387(n)Siena, 16, 24(n), 213(n), 306, 310, 313Sillano, 308Soffumbergo, 330Terra di Lavoro, 248, 257Ticinum, 72 Thouars, 372(n), 384(n), 387, 390Tolmezzo, 322, 328, 333, 338Torino, Turin, 148, 153, 165, 305(n),

327-328Tortone, 154Tours, 25(n), 41, 72, 182, 380Trecate, 384(n), 390Tricesimo, 330Trieste, 9, 321, 333Tulln, 174Udine, 322, 326-327, 328(n), 333, 336-338,

341-342, 347Ungheria, 328Val d’Elsa, 266(n), 304, 305(n), 306, 316Vannes, 72(n)Veneto, Vénétie, 257, 305(n), 325(n),

354(n), 364Venezia, Venise, 232, 305-306, 320(n),

322, 331, 333, 339, 342, 345, 359, 364

Venzone, 322-333, 338-339, 345, 347Vercelli, 70-71, 187(n), 227Verona, Vérone, 95, 146(n), 158(n), 181,

185(n), 206, 228, 229(n), 336(n), 380Vicenza, Vicence, 257, 337(n), 338(n), 341Vienne, Viennese, Viennensis, 23, 32(n),

34, 41, 46, 47(n), 48(n), 49(n), 50(n), 52-53, 57-59, 63(n), 71(n), 82, 106, 116(n), 119(n), 129

Villach, 343Villamaggiore, 229(n)Viterbo, 239Volterra, 306Wolfenbüttel, 129, 358, 359(n)Zell, priorato, 204

Indice analitico 415

Assisi, Biblioteca del Sacro Conven-to, Fondo Antico, mss. 336 : 289(n), 290(n), 298, 299

Avranches, Bibliothèque municipale Édouard Le Héricher, 104 : 94

Berlin, Staatsbibliothek � Preussischer Kulturbesitz,

Hamiltonensis 345 : 98 Phillippicus/Phillippsianus 1764 : 92

Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine, 1818 (Fonds Peiresc) : 111

Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. Lat. 467 : 64(n) Reg. Lat. 469 : 147(n) Vat. Lat. 3477 : 356(n) Vat. Lat. 4000 : 357(n) Vat. Lat. 4957 : 245(n), 246(n) Vat. Lat. 5595 : 357(n) Vat. Lat. 5845 : 92 Pal. Lat. 869-I : 58(n)

Archivio Segreto Vaticano, Fondo Pio, 15 : 376(n)

Dijon, Bibliothèque municipale, 578 : 357(n) Archives Municipales, B 450-454 :

385(n)

Erfurt, Wissenchaftliche Allgemein-Bibliothek der Stadt Erfurt, CA F 50 : 364(n)

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, S. Marco 554 : 63, 64(n) Laur. Plut. 90 sup. 8 : 64(n) Biblioteca Riccardiana, cod. 805 :

365(n) Archivio di Stato, Signori, Responsive

originali, 26 : 379(n)

Gdańsk, Biblioteka Gdańska Polskiej Akademii Nauk, Mar. F. 266 : 357(n)

Livorno, Biblioteca Labronica F.D. Guer-razzi, sine numero (olim 10) : 90

London, British Library, Arundel 91 : 64 Cottoniensis Cleopatra. C. VIII

: 97

Madrid, Biblioteca nacional de España, 428 (olim C.40) : 92

Mantova, Archivio Gonzaga, 626 : 377(n), 380(n), 384(n) 629 : 384(n) 1633 : 373(n), 374(n) 1634 : 380(n) 1635 : 374(n) 2192 : 381(n) 2462 : 378(n) 2911 : 378(n) 2995 : 381(n)

Milano Archivio di Stato, AD, Pergamene per

fondi, cart. 312, n° 70 : 233(n) cart. 313, n° 328 : 222(n) cart. 313 n° 329 : 222(n) cart. 343, T. 32 c. 1 n° 2 : 222(n) cart. 343, T. 32 c. 1 n° 12 :

222(n)

Biblioteca Ambrosiana C 147 inf. : 214(n)

Indice dei codici

416 Indice analitico

C 238 inf. : 90 F 114 sup. : 205 G 58 sup. : 90 H 99-103 suss. (Sormani, Diplo-

matica Mediolanensis) : 215(n) H 101 suss. : 215(n) I 7 suss. : 215(n) I 145 inf. : 205, 206(n)

Monte-Cassino, Biblioteca del Monu-mento Nazionale di Montecassino, 71 : 88

Napoli, Biblioteca Nazionale, Già Vennesi lat. 57 (Vindob. Lat. 3160) : 364(n)

Oxford, Bodleian Library, Laud. Lat. 104 : 63

Paris Bibliothèque nationale de France Lat. 2279 : 88 Lat. 2777 : 110, 112(n) Lat. 3226 : 158 Lat. 3848 A : 98 Lat. 3849 : 98 Lat. 3858 : 97, 98 Lat. 3880 : 109, 111 Lat. 5537 : 109, 111, 112 Lat. 8567 : 243(n), 245(n),

272(n) Lat. 11674 : 88 Lat. 12448 : 90 Lat. 12542 : 357(n) Lat. 12543 : 356(n) Lat. 13656 : 98(n), 99(n) Nouvelles acquisitions latines

1452 : 90 Dupuy 262 : 379(n), 383(n)

Archives nationales, 1 AP 195 : 387(n) 1 AP 200 : 379(n) 1 AP 609 : 383

Musée de l’Histoire de France, AE II 1720 : 386(n)

Philadelphia, University of Pennsylvania, rare Book and Manuscript Library, mss. 64 : 286(n)

Praha, Státni Knihovna, XXIII E 29 (Lobk. 480) : 220(n)

Roma, Biblioteca Vallicelliana, Tomus XVIII : 91

Trier, Stadtbibliothek Weberbach, 170 : 90 171 : 90

Uppsala, Bibliothèque universitaire, C 47 : 356

Venezia, Biblioteca Marciana, Lat. XI 79 (4114) : 364(n)

Verdun, Bibliothèque d’étude, 57 : 93

Wien, Österreichische Nationalbibliothek, cod. 449 : 128 cod. 250 : 220

Sankt Gallen, Stiftsbibliothek, 190 : 61 869 : 147(n)

Wolfenbüttel, Herzog August Bibliothek, Cod. Guelf. 361 Helmst : 359

Wroclaw, Biblioteka Uniwersytecka, R 342 : 245(n), 246(n)