Amiante : l'Etat pris en faute

65
56 e ANNÉE – N o 17218 – 7,50 F -1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 10 F ; Autriche, 25 ATS ; Belgique, 48 FB ; Canada, 2,50 $ CAN ; Côte-d’Ivoire, 900 F CFA ; Danemark, 15 KRD ; Espagne, 225 PTA ; Gabon, 900 F CFA ; Grande-Bre- tagne, 1£ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 3000 L ; Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 270 PTE ; Réunion, 10 F ; Sénégal, 900 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,20 FS ; Tunisie, 1,4 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $. www.lemonde.fr SEMAINE DU 5 AU 11 JUIN 2000 « Big Brother » à la conquête du monde Les programmes qui filment l’intimité des gens gagnent les Etats-Unis après avoir suscité passions et polémiques en Europe, tout en dopant l’Audimat. Pages 4-5 NURIA DEL SAZ La présentatrice du « JT » de Canal 2 Andalucia est aveugle. Un cas unique au monde. Page 6 KOSOVO, DES JOURNALISTES DANS LA GUERRE Huit grands reporters, restés au Kosovo malgré l’ordre d’expulsion des autorités serbes, racontent les difficultés et les limites de leur travail. Sur Arte. Page 7 SOIRÉE ABEL FERRARA « Snake Eyes » et « The Blackout », deux visions infernales du monde du cinéma. Sur Paris Première. Page 9 HENRI LECONTE Cette année encore, le tennisman commente pour France Télévision les rencontres de Roland-Garros. Page 38 LE MONDE TÉLÉVISION a La vogue du télé-voyeurisme a Journalistes dans la guerre au Kosovo International ............. 2 France .......................... 6 Société ......................... 8 Horizons....................... 11 Entreprises ................. 14 Placements ................. 15 Aujourd’hui ................ 16 Météorologie ............. 19 Jeux................................ 19 Culture......................... 20 Guide culturel............ 23 Carnet .......................... 24 Abonnements ............ 24 Radio-Télévision....... 25 L’Amérique s’interroge sur la peine de mort LE 22 FÉVRIER 1994, un juge de la Cour suprême des Etats-Unis âgé de quatre-vingt-cinq ans, Harry Blackmun, émit dans un document de 22 pages une opinion qui, dans le sérail judiciaire, fit l’effet d’une bombe : après vingt-cinq ans passés sur les bancs de la plus haute juri- diction américaine, ce magistrat unanimement respecté revenait sur l’une de ses convictions les plus pro- fondes et annonçait qu’à ses yeux la peine de mort était anticonstitu- tionnelle. L’arbitraire, le racisme, l’inégalité et la subjectivité ren- daient impossible une application juste de ce châtiment. Le temps était venu, écrivit, seul contre l’avis de ses huit collègues de la Cour su- prême, ce juge nommé par Richard Nixon, de « reconnaître que l’expé- rience de la peine de mort a échoué ». Cette « expérience » durait depuis dix-huit ans, depuis que la Cour su- prême avait autorisé les Etats fédé- rés américains à rétablir la peine de mort, après une interruption de quatre ans. Condamnations et exé- cutions allaient bon train : en 1994, il y avait quelque 2 800 condamnés à mort dans les prisons américaines. Le revirement du juge Blackmun fit sensation dans la presse et fut dissé- qué par les juristes. Mais la popula- rité de la peine capitale était im- mense (80 % d’après les sondages de l’époque) et la classe politique baignait dans une vague de conser- vatisme qui devait se concrétiser huit mois plus tard par un raz de marée de la droite au Congrès, où l’on s’affaira au contraire à limiter les possibilités d’appel des condam- nés à mort. Six ans plus tard, les condamnés à mort ne sont plus 2 800 mais 3 600, le nombre des exécutions depuis 1976 a dépassé 630 et certains Etats comme le Texas exécutent à un tel rythme que, par souci de rentabilité, ils « regroupent » parfois les exé- cutions dans la même journée. Mais si personne ne se souvient de la crise de conscience du vieux juge – mort depuis –, son message, para- doxalement, est soudain devenu, en cette année 2000, d’une brûlante ac- tualité. Le débat sur la peine de mort est de retour aux Etats-Unis, non plus sous une forme marginale et honteuse mais ouvertement, à pleines colonnes, devant les camé- ras de télévision et même, de temps en temps, au beau milieu des réu- nions électorales. Sylvie Kauffmann Lire la suite page 13 Sur Radio Mille Collines, la voix du génocide rwandais était européenne LA HAYE de notre correspondant La « voix de la haine » ne résonnera plus qu’entre les murs de sa prison. Ancien anima- teur de la radio-télévision rwandaise des Mille Collines, le journaliste italo-belge Georges Ruggiu a été reconnu coupable par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) d’avoir « directement et publiquement incité à des meurtres et à causer des atteintes graves à l’intégrité physique et/ou mentale des membres de la population tutsie dans l’intention de dé- truire, en tout ou en partie, un groupe ethnique ou racial en tant que tel ». L’accusation avait réclamé vingt ans d’emprisonnement. Sa peine a été fixée à douze ans de réclusion. Cette sentence prononcée le jour de l’As- cension est, à double titre, peu banale. Non seulement cet éducateur de formation, sur- nommé « le Hutu blanc », est l’unique accusé non rwandais poursuivi par le TPIR – créé par le Conseil de sécurité pour juger les respon- sables du génocide de 1994. Mais il est égale- ment le premier accusé, dans l’histoire de la justice internationale, à être jugé par un tri- bunal international sans être ressortissant du pays où les crimes ont été commis. George Ruggiu est né en 1957, en Belgique. D’origine italienne, il opte, dès ses dix-huit ans, pour la nationalité belge. Sans emploi, il fréquente beaucoup d’exilés hutus près d’Anvers. En septembre 1993, il part travailler au Rwanda, dans la Radio des Mille Collines, station pri- vée de la propagande extrémiste hutue. Celle- ci veut saper les accords d’Arusha, prévoyant le partage du pouvoir avec les représentants tutsis. A Kigali, Ruggiu devient la « voix » de la radio qui, alors que la tension monte entre les deux communautés, se fait remarquer par ses appels à la violence et à la haine, parfois même contre les casques bleus belges (dix d’entre eux ont d’ailleurs été exécutés). Le 6 avril 1994, le président Habyarimana est vic- time d’un attentat. Le Rwanda sombre alors dans le cauche- mar : pendant cent jours, les Hutus extré- mistes mettront à mort quelque huit cent mille Tutsis et Hutus modérés, en- couragés par le venin distillé par la radio, mé- dia au pouvoir d’autant plus fort qu’il consti- tue l’un des rares moyens d’information dans le pays. « Espèces de cafards, vous devez savoir que vous êtes faits de chair. Nous vous tue- rons », entend-on sur les ondes des Mille Col- lines. En fuite, George Ruggiu sera arrêté au Ke- nya en 1997. Extradé vers les Pays-Bas et le TPIR, il plaide d’abord non coupable. En mai 2000, changement de cap. « Omar », comme il se nomme depuis sa conversion à l’islam, plaide sa culpabilité. « En prison, il a d’abord tenu un discours très violent et négationniste, expliquait récemment son avocat, M e Jean- Louis Gilissen, au quotidien belge Le Soir. Puis, il a entendu des choses sur le génocide, il a surpris des conversations qui contredisaient ce qu’il pensait (...). Lorsqu’il a compris que le gé- nocide avait été planifié, il s’est effondré, jus- qu’à en devenir malade. Après une longue ré- flexion, il a commencé à évoquer sa responsabilité, puis sa culpabilité. » Ce revirement, ainsi que sa coopération avec le parquet et le fait que le repenti avait un casier judiciaire vierge avant 1994, ont constitué, pour les magistrats, des cir- constances atténuantes. Alain Franco JÉRÔME MONOD Un complice à l’Elysée L’ancien président du groupe Suez- Lyonnaise s’est installé à l’Elysée, ven- dredi, dans le salon « argent », tout près des appartements privés de Jacques Chirac. Ce dernier le lui avait demandé en janvier : « J’ai besoin de toi pour préparer la présidentielle. » Jé- rôme Monod, ami et complice poli- tique depuis 1963, a accepté. Portrait d’« un conseiller précieux ». p. 11 FRÉDÉRIC PITCHAL/SYGMA MUSIQUES L’Ircam hors les murs Du 5 au 25 juin, l’Ircam (Institut de re- cherche, coordination, acoustique, musique) sort de ses murs à l’occasion d’Agora 2000. Si ce festival pluridisci- plinaire reste centré sur la création mu- sicale, il tisse de plus en plus de liens avec la danse, le théâtre, le cinéma, les nouvelles technologies. Ainsi, concerts, tables rondes, spectacles vont se suc- céder pendant ces vingt jours au Centre Pompidou et dans d’autres lieux parisiens. p. 20 et 21 PHILIPPE GONTIER AP ROLAND-GARROS Un Français en solitaire A mi-parcours, ou presque, des Inter- nationaux de tennis, un seul joueur français, Cédric Pioline (photo), reste en lice, alors que dix-sept avaient tenté l’aventure. Samedi 3 juin, il devait ren- contrer l’Espagnol Albert Portas pour une place en huitièmes de finale. Chez les femmes, Amélie Mauresmo et Mary Pierce ont obtenu, de manière expédi- tive, l’accès à la deuxième phase de la compétition. p. 16 Moscou et Berlin s’inquiètent d’une relance de la course aux armements BILL CLINTON est arrivé, same- di 3 juin à Moscou, pour un « som- met » de trois jours avec le nou- veau président russe, Vladimir Poutine. Les relations stratégiques entre les Etats-Unis et la Russie do- mineront ces rencontres. La volon- té américaine de développer un nouveau système de missiles anti- missiles entraînerait « inévitable- ment une nouvelle course aux arme- ments », juge Moscou. Jeudi, Vladi- mir Poutine a cependant estimé « possible » un « effort commun pour neutraliser les menaces contre les Etats-Unis, la Russie et l’Eu- rope ». Vendredi, le chancelier alle- mand, Gerhard Schröder, a rappelé au président Clinton que, pour « les Européens, le maintien des acquis dans la politique de désarmement et la poursuite de ce désarmement est de la plus grande importance ». Lire page 2 ACTIONS en justice, débats sur l’indemnisation, procédures civiles, mais aussi pénales : le dossier de l’amiante se transforme peu à peu en « scandale de l’air contaminé », selon le mot de certaines associa- tions de victimes. En 1999, l’Etat- employeur avait été condamné pour « faute inexcusable » dans un dossier concernant un employé des arsenaux de Cherbourg. Un nou- veau pas a été franchi cette se- maine : le 30 mai, le tribunal de Marseille a déclaré l’Etat respon- sable du décès de quatre personnes en raison d’« un retard fautif mis pour édicter des normes plus sévères quant à l’inhalation de fibres d’amiante en milieu professionnel ». « Malgré de nombreuses informa- tions de milieux scientifiques natio- naux et internationaux, les pouvoirs publics se sont bornés à mettre en place, à partir de l’année 1950, une règlementation permettant d’indem- niser les personnes atteintes d’une maladie professionnelle liée à l’amiante », écrit le tribunal. Les vic- times souhaitent désormais aller plus loin : l’une des avocates des fa- milles de Marseille a annoncé son intention de porter plainte, en sep- tembre, devant la Cour de justice de la République. Les mesures de prévention ont été très tardives : en 1996, la France est devenue le septième membre de l’Union européenne à interdire « la fabrication, la transformation, l’im- portation, l’exportation et la cession » des fibres d’amiante, alors que les méfaits de l’amiante étaient publi- quement dénoncés depuis au moins vingt ans, notamment dans un ou- vrage paru en 1977. En 1996 tou- jours, un rapport de l’Inserm éva- luait à près de 2 000 le nombre de décès liés, à cette date, à une expo- sition à l’amiante. Le délai d’appari- tion de la maladie étant de trente à quarante ans, les experts évaluent aujourd’hui à environ 100 000 le nombre de décès consécutifs à l’in- halation de poussières d’amiante qui pourraient intervenir au cours du premier quart du XXI e siècle. Lire pages 8 et 9 Délits d’initié à la COB a DEUX SALARIÉS de la Commission des opérations de Bourse (COB), dont un haut fonc- tionnaire, auraient utilisé des infor- mations confidentielles, recueillies dans le cadre de leurs fonctions, pour réaliser un coup sur les marchés. Ils auraient ainsi commis un délit d’ini- tié, opération que la COB est précisé- ment chargée de débusquer. L’auto- rité devrait transmettre l’affaire, qui porte sur 12 millions de francs, au parquet. Cette information, révélée par Le Parisien-Aujourd’hui du same- di 3 juin, donne un coup sévère à cette institution chargée de surveiller les marchés financiers et de protéger l’épargne publique, dont les procé- dures de sanction ont été remises en cause par la Cour de cassation. Lire page 14 et nos informations financières pages 15 et 26 Amiante : l’Etat pris en faute b Selon des victimes, le dossier de l’amiante est un « scandale de l’air contaminé » b Le tribunal de Marseille déclare l’Etat responsable de quatre décès pour « retard fautif » dans l’édiction de normes plus sévères b Une plainte devrait être déposée devant la Cour de justice de la République Deux ans d’Attac PIERRE TARTAKOWSKY SECRÉTAIRE général de l’As- sociation pour la taxation des transactions financières et pour l’aide au citoyen (Attac), Pierre Tartakowsky ne s’inquiète pas de l’intérêt qu’Attac, après deux ans de succès, inspire aux partis de gauche. Lire page 6

Transcript of Amiante : l'Etat pris en faute

LeMonde Job: WMQ0406--0001-0 WAS LMQ0406-1 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:25 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0607 Lcp: 700 CMYK

56e ANNÉE – No 17218 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIDIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

Côte-d’Ivoire, 900 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Gabon, 900 F CFA ; Grande-Bre-tagne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 3000 L ;Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ;Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 270 PTE ; Réunion, 10 F ;Sénégal, 900 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,20 FS ;Tunisie, 1,4 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

www.lemonde.fr

SEMAINE DU 5 AU 11 JUIN 2000

« Big Brother » à la conquête du mondeLes programmes qui filment l’intimité des gens gagnent les Etats-Unis après avoir suscité

passions et polémiques en Europe, tout en dopant l’Audimat. Pages 4-5

NURIA DEL SAZLa présentatrice du « JT »de Canal 2Andaluciaest aveugle.Un casuniqueau monde.Page 6

KOSOVO,DES JOURNALISTESDANS LA GUERREHuit grands reporters, restés auKosovo malgré l’ordred’expulsion des autorités serbes,racontent les difficultés et leslimites de leur travail.Sur Arte. Page 7

SOIRÉE ABEL FERRARA« Snake Eyes » et « The Blackout »,deux visions infernales

du mondedu cinéma.Sur ParisPremière. Page 9

HENRI LECONTECette année encore,le tennisman commente pourFrance Télévision les rencontresde Roland-Garros. Page 38

LE MONDE TÉLÉVISION

a La voguedu télé-voyeurismea Journalistes dansla guerre au Kosovo

Sur Radio MillLA HAYE

AP

ROLAND-GARROS

Un Françaisen solitaireA mi-parcours, ou presque, des Inter-nationaux de tennis, un seul joueurfrançais, Cédric Pioline (photo), resteen lice, alors que dix-sept avaient tentél’aventure. Samedi 3 juin, il devait ren-contrer l’Espagnol Albert Portas pourune place en huitièmes de finale. Chezles femmes, Amélie Mauresmo et MaryPierce ont obtenu, de manière expédi-tive, l’accès à la deuxième phase de lacompétition. p. 16

Moscou et Berlins’inquiètentd’une relancede la course aux armements

BILL CLINTON est arrivé, same-

ACTIONS en justice, débats surl’indemnisation, procédures civiles,

plus loin : l’une des avocates des fa-milles de Marseille a annoncé son

Délits d’initiéà la COB

DEUX SALARIÉS de la

Amiante : l’Etat pris en faute b Selon des victimes, le dossier de l’amiante est un « scandale de l’air contaminé » b Le tribunal

de Marseille déclare l’Etat responsable de quatre décès pour « retard fautif » dans l’édictionde normes plus sévères b Une plainte devrait être déposée devant la Cour de justice de la République

Deux ansd’Attac

mais aussi pénales : le dossier del’amiante se transforme peu à peuen « scandale de l’air contaminé »,selon le mot de certaines associa-tions de victimes. En 1999, l’Etat-employeur avait été condamnépour « faute inexcusable » dans undossier concernant un employé desarsenaux de Cherbourg. Un nou-veau pas a été franchi cette se-maine : le 30 mai, le tribunal deMarseille a déclaré l’Etat respon-sable du décès de quatre personnesen raison d’« un retard fautif mispour édicter des normes plus sévèresquant à l’inhalation de fibresd’amiante en milieu professionnel ».« Malgré de nombreuses informa-tions de milieux scientifiques natio-naux et internationaux, les pouvoirspublics se sont bornés à mettre enplace, à partir de l’année 1950, unerèglementation permettant d’indem-niser les personnes atteintes d’unemaladie professionnelle liée àl’amiante », écrit le tribunal. Les vic-times souhaitent désormais aller

L’Amériquesur la pein

LE 22 FÉVRIER 1994, un juge dela Cour suprême des Etats-Unis âgé

e Collines, la voix du génocide rwandais étpays où les crimes ont été commis. GeorgeRuggiu est né en 1957, en Belgique. D’origine

que vous êrons », ent

intention de porter plainte, en sep-tembre, devant la Cour de justice dela République.

Les mesures de prévention ontété très tardives : en 1996, la Franceest devenue le septième membre del’Union européenne à interdire « lafabrication, la transformation, l’im-portation, l’exportation et la cession »des fibres d’amiante, alors que lesméfaits de l’amiante étaient publi-quement dénoncés depuis au moinsvingt ans, notamment dans un ou-vrage paru en 1977. En 1996 tou-jours, un rapport de l’Inserm éva-luait à près de 2 000 le nombre dedécès liés, à cette date, à une expo-sition à l’amiante. Le délai d’appari-tion de la maladie étant de trente àquarante ans, les experts évaluentaujourd’hui à environ 100 000 lenombre de décès consécutifs à l’in-halation de poussières d’amiantequi pourraient intervenir au coursdu premier quart du XXIe siècle.

Lire pages 8 et 9

di 3 juin à Moscou, pour un « som-met » de trois jours avec le nou-veau président russe, VladimirPoutine. Les relations stratégiquesentre les Etats-Unis et la Russie do-mineront ces rencontres. La volon-té américaine de développer unnouveau système de missiles anti-missiles entraînerait « inévitable-ment une nouvelle course aux arme-ments », juge Moscou. Jeudi, Vladi-mir Poutine a cependant estimé« possible » un « effort communpour neutraliser les menaces contreles Etats-Unis, la Russie et l’Eu-rope ». Vendredi, le chancelier alle-mand, Gerhard Schröder, a rappeléau président Clinton que, pour « lesEuropéens, le maintien des acquisdans la politique de désarmement etla poursuite de ce désarmement estde la plus grande importance ».

Lire page 2

ait européennetes faits de chair. Nous vous tue-

end-on sur les ondes des Mille Col-

JÉRÔME MONOD

Un compliceà l’ElyséeL’ancien président du groupe Suez-Lyonnaise s’est installé à l’Elysée, ven-dredi, dans le salon « argent », toutprès des appartements privés deJacques Chirac. Ce dernier le lui avaitdemandé en janvier : « J’ai besoin detoi pour préparer la présidentielle. » Jé-rôme Monod, ami et complice poli-tique depuis 1963, a accepté. Portraitd’« un conseiller précieux ». p. 11

FR

ÉD

ÉR

IC P

ITC

HA

L/S

YG

MA

de notre correspondantLa « voix de la haine » ne résonnera plus

qu’entre les murs de sa prison. Ancien anima-teur de la radio-télévision rwandaise des MilleCollines, le journaliste italo-belge GeorgesRuggiu a été reconnu coupable par le Tribunalpénal international pour le Rwanda (TPIR)d’avoir « directement et publiquement incité àdes meurtres et à causer des atteintes graves àl’intégrité physique et/ou mentale des membresde la population tutsie dans l’intention de dé-truire, en tout ou en partie, un groupe ethniqueou racial en tant que tel ». L’accusation avaitréclamé vingt ans d’emprisonnement. Sapeine a été fixée à douze ans de réclusion.

Cette sentence prononcée le jour de l’As-cension est, à double titre, peu banale. Nonseulement cet éducateur de formation, sur-nommé « le Hutu blanc », est l’unique accusénon rwandais poursuivi par le TPIR – créé parle Conseil de sécurité pour juger les respon-sables du génocide de 1994. Mais il est égale-ment le premier accusé, dans l’histoire de lajustice internationale, à être jugé par un tri-bunal international sans être ressortissant du

italienne, il opte, dès ses dix-huit ans, pour lanationalité belge. Sans emploi, il fréquentebeaucoup d’exilés hutus près d’Anvers. Enseptembre 1993, il part travailler au Rwanda,dans la Radio des Mille Collines, station pri-vée de la propagande extrémiste hutue. Celle-ci veut saper les accords d’Arusha, prévoyantle partage du pouvoir avec les représentantstutsis. A Kigali, Ruggiu devient la « voix » de laradio qui, alors que la tension monte entre lesdeux communautés, se fait remarquer par sesappels à la violence et à la haine, parfoismême contre les casques bleus belges (dixd’entre eux ont d’ailleurs été exécutés). Le6 avril 1994, le président Habyarimana est vic-time d’un attentat.

Le Rwanda sombre alors dans le cauche-mar : pendant cent jours, les Hutus extré-mistes mettront à mort quelquehuit cent mille Tutsis et Hutus modérés, en-couragés par le venin distillé par la radio, mé-dia au pouvoir d’autant plus fort qu’il consti-tue l’un des rares moyens d’information dansle pays. « Espèces de cafards, vous devez savoir

lines.En fuite, George Ruggiu sera arrêté au Ke-

nya en 1997. Extradé vers les Pays-Bas et leTPIR, il plaide d’abord non coupable. En mai2000, changement de cap. « Omar », comme ilse nomme depuis sa conversion à l’islam,plaide sa culpabilité. « En prison, il a d’abordtenu un discours très violent et négationniste,expliquait récemment son avocat, Me Jean-Louis Gilissen, au quotidien belge Le Soir.Puis, il a entendu des choses sur le génocide, il asurpris des conversations qui contredisaient cequ’il pensait (...). Lorsqu’il a compris que le gé-nocide avait été planifié, il s’est effondré, jus-qu’à en devenir malade. Après une longue ré-flexion, il a commencé à évoquer saresponsabilité, puis sa culpabilité. »

Ce revirement, ainsi que sa coopérationavec le parquet et le fait que le repenti avaitun casier judiciaire vierge avant 1994, ontconstitué, pour les magistrats, des cir-constances atténuantes.

Alain Franco

a Commission des opérationsde Bourse (COB), dont un haut fonc-tionnaire, auraient utilisé des infor-mations confidentielles, recueilliesdans le cadre de leurs fonctions, pourréaliser un coup sur les marchés. Ilsauraient ainsi commis un délit d’ini-tié, opération que la COB est précisé-ment chargée de débusquer. L’auto-rité devrait transmettre l’affaire, quiporte sur 12 millions de francs, auparquet. Cette information, révéléepar Le Parisien-Aujourd’hui du same-di 3 juin, donne un coup sévère àcette institution chargée de surveillerles marchés financiers et de protégerl’épargne publique, dont les procé-dures de sanction ont été remises encause par la Cour de cassation.

Lire page 14 et nos informationsfinancières pages 15 et 26

International ............. 2France .......................... 6Société ......................... 8Horizons....................... 11Entreprises ................. 14Placements ................. 15Aujourd’hui ................ 16

Météorologie ............. 19Jeux................................ 19Culture......................... 20Guide culturel............ 23Carnet .......................... 24Abonnements ............ 24Radio-Télévision....... 25

s’interrogee de mortrité de la peine capitale était im-mense (80 % d’après les sondages

MUSIQUES

L’Ircam horsles mursDu 5 au 25 juin, l’Ircam (Institut de re-cherche, coordination, acoustique,musique) sort de ses murs à l’occasiond’Agora 2000. Si ce festival pluridisci-plinaire reste centré sur la création mu-sicale, il tisse de plus en plus de liensavec la danse, le théâtre, le cinéma, lesnouvelles technologies. Ainsi, concerts,tables rondes, spectacles vont se suc-céder pendant ces vingt jours auCentre Pompidou et dans d’autreslieux parisiens. p. 20 et 21

TIE

R

de quatre-vingt-cinq ans, HarryBlackmun, émit dans un documentde 22 pages une opinion qui, dans lesérail judiciaire, fit l’effet d’unebombe : après vingt-cinq ans passéssur les bancs de la plus haute juri-diction américaine, ce magistratunanimement respecté revenait surl’une de ses convictions les plus pro-fondes et annonçait qu’à ses yeux lapeine de mort était anticonstitu-tionnelle. L’arbitraire, le racisme,l’inégalité et la subjectivité ren-daient impossible une applicationjuste de ce châtiment. Le tempsétait venu, écrivit, seul contre l’avisde ses huit collègues de la Cour su-prême, ce juge nommé par RichardNixon, de « reconnaître que l’expé-rience de la peine de mort aéchoué ».

Cette « expérience » durait depuisdix-huit ans, depuis que la Cour su-prême avait autorisé les Etats fédé-rés américains à rétablir la peine demort, après une interruption dequatre ans. Condamnations et exé-cutions allaient bon train : en 1994,il y avait quelque 2 800 condamnésà mort dans les prisons américaines.Le revirement du juge Blackmun fitsensation dans la presse et fut dissé-qué par les juristes. Mais la popula-

de l’époque) et la classe politiquebaignait dans une vague de conser-vatisme qui devait se concrétiserhuit mois plus tard par un raz demarée de la droite au Congrès, oùl’on s’affaira au contraire à limiterles possibilités d’appel des condam-nés à mort.

Six ans plus tard, les condamnés àmort ne sont plus 2 800 mais 3 600,le nombre des exécutions depuis1976 a dépassé 630 et certains Etatscomme le Texas exécutent à un telrythme que, par souci de rentabilité,ils « regroupent » parfois les exé-cutions dans la même journée. Maissi personne ne se souvient de lacrise de conscience du vieux juge– mort depuis –, son message, para-doxalement, est soudain devenu, encette année 2000, d’une brûlante ac-tualité. Le débat sur la peine demort est de retour aux Etats-Unis,non plus sous une forme marginaleet honteuse mais ouvertement, àpleines colonnes, devant les camé-ras de télévision et même, de tempsen temps, au beau milieu des réu-nions électorales.

Sylvie Kauffmann

Lire la suite page 13

PH

ILIP

PE

GO

N

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 10 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 48 FB ; Canada, 2,50 $ CAN ;

PIERRE TARTAKOWSKY

SECRÉTAIRE général de l’As-sociation pour la taxation destransactions financières et pourl’aide au citoyen (Attac), PierreTartakowsky ne s’inquiète pasde l ’ intérêt qu’Attac, aprèsdeux ans de succès, inspire auxpartis de gauche.

Lire page 6

LeMonde Job: WMQ0406--0002-0 WAS LMQ0406-2 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:13 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0608 Lcp: 700 CMYK

2

I N T E R N A T I O N A LLE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

Désarmement : la polémique Schröder-Clinton se poursuitRecevant vendredi 2 juin à Aix-la-Chapelle le prix Charlemagne, Bill

Clinton a reconnu que l’Alliance atlantique n’était pas toujours sansnuages. « Il y a actuellement un sentiment en Europe que la puissance améri-caine (...) est parfois trop pesante », a-t-il déclaré, « mais si les pays européensrenforcent leur capacité à agir (...) en temps de crise, tout en maintenant nosliens transatlantiques, ce sera une très bonne chose », a-t-il dit. Auparavant, lechancelier Schröder, pour la seconde fois en deux jours, avait insisté surses préoccupations devant le projet américain de système de défense anti-missile. « Notre allié américain est dans son droit souverain de prendre les dé-cisions qui lui semblent appropriées pour sa sécurité. Mais (...), pour nous Eu-ropéens, le maintien des acquis de la politique de désarmement et la poursuitede ce désarmement sont de la plus grande importance », a-t-il lancé. – (AFP.)

Les nouvelles tensions russo-américaines dominent le sommet Clinton-PoutineLes désaccords sur une série de dossiers internationaux vont croissant entre Moscou et Washington. Au premier rang, la volonté de Washington

de réviser le traité ABM. La Russie refuse le projet américain de « bouclier antimissile » et menace de relancer la course aux armements

Tchétchénie : une ONGévoque les « crimesde guerre » russes

Une association américaine,Médecins pour les droits del’homme (PHR), a exhorté BillClinton à dénoncer les exactionscommises en Tchétchénie lors desa rencontre au sommet avec Vla-dimir Poutine. « Les Etats-Unisn’ont pas appelé ces crimes par leurnom : des crimes de guerre. Le pré-sident Clinton doit exiger que leprésident Poutine autorise des ob-servateurs internationaux à accé-der en Tchétchénie pour que cescrimes cessent », a déclaré vendre-di 2 juin le directeur de PHR, Leo-nard Rubenstein.

Après avoir travaillé sur la basede témoignages recueillis auprèsde réfugiés tchétchènes, PHR es-time que la guerre en Tchétché-nie est beaucoup plus meurtrièreque l’opération menée par lesforces du président yougoslaveSlobodan Milosevic au printemps1999 au Kosovo. Bien qu’ayant cri-tiqué l’intervention du Kremlincontre la petite république indé-pendantiste, Washington n’a ja-mais imposé de sanctions ni qua-lifié de « crimes de guerre » lesagissements des forces russes,contrairement à ceux des forcesde Slobodan Milosevic.– (Reuters.)

MOSCOU de notre correspondant

Mais « de quoi vont-ils bien pou-voir parler ? », s’interrogeait, il y aquelques jours, le Washington Post,en dressant l’ordre du jour de la vi-site de Bill Clinton à Moscou, du 3au 5 juin. Ce premier sommet Etats-Unis - Russie depuis l’élection deVladimir Poutine, le 26 mars, inter-vient alors que la liste des désac-cords entre les deux pays ne fait ques’allonger. Les relations russo-amé-ricaines sont au plus bas depuis denombreux mois : à cela s’ajoutentles interrogations de l’administra-tion américaine sur la personnalitéde M. Poutine, sur les politiquesqu’il entend engager et les risquesde dérive autoritaire du nouveaupouvoir russe.

Pour l’essentiel, ce sommetconsistera à atténuer les différends.Il y a quelques semaines, Washing-ton espérait encore faire de cetterencontre une grand-messe du dé-sarmement. Ces derniers jours, lesdeux parties ont prévenu qu’aucunaccord important n’était à attendre,insistant sur le fait que les deux pré-sidents se rencontreront encore àtrois reprises d’ici à la fin de l’année.

De fait, le dossier du désarme-ment stratégique est redevenu unepomme de discorde entre les deuxpays. Depuis plus d’un an, les Etats-Unis demandent des modifications

du traité ABM (Anti-Ballistic Mis-siles), signé en 1972, pour pouvoirdévelopper un système de « défenseantimissile ». Washington veut seprotéger des nouvelles menaces quereprésentent des Etats jugés impré-visibles ou agressifs (Corée duNord, Iran, Irak...). La Russie s’op-pose farouchement à toute modifi-cation de ce traité, qu’elle considèrecomme « la pierre angulaire du sys-

tème de sécurité internationale ». Lamise en place d’un système de mis-siles antimissiles, estime Moscou,entraînerait « inévitablement unenouvelle course aux armements »,contraignant la Russie, mais aussi laChine et d’autres pays, à développerdes armes capables de percer lebouclier américain.

Depuis des mois, des négocia-tions sont menées entre les deux

pays, qui s’articulent avec les deuxtraités de réduction des armementsnucléaires stratégiques, Start-II etStart-III. Début avril, le Parlementrusse ratifiait Start-II, en souffrancedepuis 1993, et Vladimir Poutinemenaçait, « en cas de violation dutraité ABM », de se retirer de tout« le système de limitation des arme-ments stratégiques et éventuellementtactiques ».

MOUVEMENT TACTIQUEJeudi, le président russe a opéré

un nouveau mouvement tactique,en proposant, dans une interview àla télévision américaine NBC, unecollaboration entre Russie et Etats-Unis. Se défendre contre de nou-veaux dangers « est possible si nousmettons nos efforts en commun pourneutraliser les menaces contre lesEtats-Unis, la Russie et nos alliés enEurope », a-t-il déclaré. Deux joursavant, le président américain, no-tant l’hostilité de l’Europe à unemodification du traité ABM, envisa-geait de partager un système anti-missile avec « tout pays lié par desaccords sérieux sur le contrôle des ar-mements ».

Mais cette complexe partie diplo-matico-militaire n’aboutira pas ceweek-end à Moscou. Mercredi, BillClinton a expliqué qu’il serait « sur-pris que nous parvenions à surmonternos divergences sur les missiles de dé-

fense et sur la Tchétchénie ». LesRusses, eux, sont enclins à attendrel’élection présidentielle américaine,en novembre. Seuls des accords mi-neurs pourraient donc être signés,concernant la neutralisation d’unepartie du stock de plutonium mili-taire détenu par les deux pays etune aide américaine à la Russie

pour le stockage de matières fissiles.Mais l’enjeu premier du sommet se-ra de ranimer un partenariat dégra-dé. « La Russie devrait être partie in-tégrante de l’Europe, ce qui veut direqu’aucune porte ne doit lui être fer-mée, ni celle de l’Union européenneni celle de l’OTAN », a déclaré ven-dredi le président américain lors desa visite en Allemagne (lire ci-

contre).Cette position de principe réaffir-

mée, M. Clinton devrait aborderdeux sujets plus sensibles : la guerremenée par l’armée russe en Tché-tchénie et les attaques contre la li-berté de la presse de la part du nou-veau pouvoir russe. Ces thèmespourraient être soulevés lors d’un

discours, lundi, du président améri-cain devant les députés de la Dou-ma, et lors d’un entretien à la radioEkho Moskvy, qui sera retransmispar la chaîne privée NTV, deux mé-dias du groupe Media-Most, qui su-bit depuis plusieurs mois les assautsdu Kremlin.

F. Bt.

Andreï Kokochine, ancien secrétaire du Conseil russe de sécurité

Si les Etats-Unis créent leur système antimissile, « l’Iran et la Corée répliqueront »MOSCOU

de notre correspondant« Pourquoi la Russie s’oppose-t-elle

aussi vivement à une modification dutraité antimissile dit ABM demandée parles Etats-Unis ?

– Parce que ce traité est à nos yeux labase même de la stabilité stratégique deces dernières années. Je ne vois pas, dansle système antimissile que veulent déve-lopper les Américains, une menace mili-taire dirigée contre nous. Mais mettre fin àl’ABM serait très dangereux d’un point devue politique. Cela signifierait à terme quel’ensemble des armements ne serait plusencadré par des systèmes de sécurité et delimitation. Cette volonté s’inscrit dans uncontexte précis : le Sénat américain n’a pasratifié le traité d’interdiction des essais nu-cléaires ; le Congrès et une partie de l’ad-ministration poussent à ce système de dé-fense antimissi le. Et du côté desrépublicains, on appelle à abandonnertous les régimes de limitation, vus commeun héritage inutile de la guerre froide. Or ilfaut que ces questions stratégiques soientdiscutées au plus haut niveau et non pas

réglées par des actes unilatéraux.– Les Etats-Unis font valoir qu’un tel

système est le seul moyen de protégerleur territoire de pays jugés hostiles...

– Les Etats-Unis sont la seule superpuis-sance mondiale. Mais ils n’ont pu empê-cher l’apparition d’un monde multipolaireet de nouvelles puissances nucléaires. Il nefaut surtout pas démonter les anciens sys-tèmes de sécurité sans en avoir créé denouveaux.

» Il faut bien comprendre que, dès queles Américains créeront leur système anti-missile – et ils vont y dépenser beaucoupd’argent, 50 milliards de dollars ! – l’Iranet la Corée adopteront des programmes deréplique. Je pense également que d’ici àcinq ans, la Chine pourra avoir cinq ou sixfois plus de missiles stratégiques pourcompenser le handicap créé par le systèmeaméricain. L’Inde, sans doute, suivra lamême voie et l’équilibre d’ensemble seraremis en cause. Nous avons aujourd’huides problèmes d’équilibres régionaux : enquelques années, les Etats-Unis aurontcréé un problème qui sera global.

– Comment, alors, se protéger contre

ces nouvelles menaces ? – Le système antimissile américain n’y

aidera en rien, sauf à développer deux àtrois mille intercepteurs, et encore, celan’aidera pas. Les techniques d’interceptionsont incomplètes, en particulier contre desmissiles tirés depuis des sous-marins.Nous sommes dans des difficultés techno-logiques qui me semblent insurmontables.Je suis certain, par exemple, que lesChinois sont, dès aujourd’hui, capables desurmonter ce système antimissile que lesAméricains n’ont pas même encore fini dedévelopper.

– M. Poutine vient de proposer auxEtats-Unis de développer en commun detels systèmes. Est-ce envisageable ?

– C’est plus compliqué. D’un point devue technologique, la Russie, malgré unesituation économique très difficile, setrouve à peu près à égalité avec les Etats-Unis pour la création de systèmes antimis-sile, stratégique ou non. Notre systèmed’interception S-300 a quinze ans, mais ildemeure meilleur que les Patriots améri-cains... Le plus important, c’est de conser-ver le traité ABM et créer de nouveaux sys-

tèmes de sécurité adaptés aux nouvellesréalités, sans dépenser un argent fou surune défense antimissile. Je doute que l’Eu-rope soit prête à dépenser 30 milliards dedollars ou seulement 10 milliards pour dé-velopper à son tour de tels systèmes.

– Estimez-vous que l’ensemble du pro-cessus de désarmement est en panne ?

– Non, ce processus va avancer. Mais ilfaut avoir, par exemple sur la question desmissiles, un dialogue trilatéral Russie,Union européenne, Etats-Unis, avec peut-être la Chine. En aucun cas, il ne faut abor-der ces questions seul, ce que font lesEtats-Unis en ce moment. Je vois beau-coup de dangers dans les quinze ans à ve-nir pour la stabilité stratégique, avec peut-être même des conflits utilisant des armesde destruction massive. La communautéinternationale doit faire des effortsénormes. Je ne peux pas ne pas remarquerl’absence de l’Europe dans ce processusalors que sa participation active est indis-pensable. »

Propos recueillis parFrançois Bonnet

Les experts russes redéfinissent les relations stratégiques avec WashingtonMOSCOU

de notre correspondantLe constat fait l’unanimité à

Moscou : jamais, depuis la dispari-tion de l’URSS en décembre 1991,les relations entre la Russie et lesEtats-Unis n’ont été aussi mau-vaises. Aux grands enthousiasmeset au « partenariat stratégique » dudébut des années 1990 a succédéune période de confrontation sur àpeu près tous les grands dossiers,internationaux, de la défense à lacoopération financière ou écono-mique.

Dans une étude que vient de pu-blier la fondation américaine Car-negie, des experts russes duConseil de politique étrangère etde défense – véritable boîte à idéesdu ministère russe des affairesétrangères et du Kremlin – ana-lysent cette dégradation. Ils notentque les relations russo-améri-caines connaissent aujourd’hui« une crise larvée » qui pourrait« dangereusement s’intensifier ». Ilspointent le fossé grandissant quisépare désormais les opinions pu-bliques comme des responsablesdes deux pays. Les principalesétapes sont connues : l’effondre-ment financier d’août 1998, l’inter-vention de l’OTAN au Kosovo, lesgrands scandales de corruption et

de détournements de crédits inter-nationaux et, aujourd’hui, laguerre de Tchétchénie comme lesinterrogations portant sur le nou-veau président russe, VladimirPoutine.

Côté américain, déplorent-ils, latendance récente est de considérer« la Russie comme une puissance desecond rang dans tous les domainesdes relations internationales, à l’ex-ception des questions stratégiquesmilitaires ». Côté russe, les en-quêtes d’opinion font état d’uneforte dégradation de l’image desEtats-Unis dans la population, etcet antiaméricanisme a rapide-ment progressé dans les médias, lemonde politique et la communau-té scientifique. La théorie du« complot américain », autrefoislimitée aux cercles communistes,trouve un nouvel écho : « LesRusses ont commencé à craindreque le véritable objectif de la poli-tique américaine [soit] de ruinerleur économie et de détruire la Rus-sie elle-même. »

« CONFUSION POLITIQUE »Qui a amené la Russie à sa

perte ? A cette question, qui a en-vahi le débat politique américain àl’automne 1999, les experts russesapportent leurs réponses, qui sont

aussi celles de la majorité de laclasse politique, à l’exception desultralibéraux et des communistes.La Russie s’est perdue elle-même,reconnaissent-ils, avec « la déca-dence et l’affaiblissement catastro-phique de ses institutions », l’échecdes politiques économiques me-nées et « une acceptation inconsi-dérée des prescriptions occiden-tales » en matière de réformes. Lesdécisions erratiques de Boris Elt-sine, la « confusion politique duKremlin » ont empêché que soitredéfinie une politique étrangère« indépendante » pour la Russie.Le résultat, estiment-ils, est queMoscou « a été forcée de battre enretraite, cédant position après posi-tion ».

Mais les Etats-Unis ne sont pasépargnés pour autant. Il leur estd’abord reproché, à Moscou, unsoutien inconditionnel aux « libé-raux » et à leurs réformes écono-miques, « qui ont conduit le pays aubord d’une catastrophe nationale ».Les Etats-Unis ont multiplié lesprogrammes d’aide au désarme-ment, prévenant ainsi un renforce-ment ou le simple maintien de lapuissance militaire russe ; mais,dans le même temps, ils ont orga-nisé l’élargissement de l’OTANjusqu’aux frontières de la Russie.

Enfin, ils ont empêché Moscou deconserver ses traditionnelles zonesd’influence. « La plupart de nosélites considèrent la politique amé-ricaine envers la CEI [Etats issus del’URSS], y compris dans la régionde la mer Caspienne et dans le Cau-case, comme fondamentalementantirusse. »

Sur quelles bases reconstruireles relations avec les Etats-Unis ?« Une mini-guerre froide ne bénéfi-cierait à personne et encore moins àla Russie », note le Conseil de poli-tique étrangère et de défense. Lapriorité doit être donnée aux ob-jectifs intérieurs, au rétablisse-ment de l’économie, au renforce-ment des institutions, à laconsolidation de « l’intégrité terri-toriale ».

« LIMITER LES PERTES »« La Russie n’est plus une super-

puissance : elle a perdu son in-fluence globale et beaucoup de sesmoyens d’actions en Europe, auProche et Moyen-Orient. » BorisEltsine ne voulait pas l’entendre,qui a fait de ses rencontres avecBill Clinton des sommets « de su-pergrands » et n’hésitait pas,comme en novembre 1999 lorsd’un voyage à Pékin, à agiter lamenace nucléaire à l’adresse des

Américains. « Construire un parte-nariat avec les Etats-Unis sur le mo-dèle de la parité est voué àl’échec », notent aujourd’hui lesexperts russes.

En revanche, la Russie doit me-ner une politique à partir de« considérations purement pragma-tiques », définir quelques objectifset s’y tenir pour « jouer un rôle vi-sible, même si limité, dans l’arèneinternationale ». En matièreéconomique, les prêts financiersliés à des demandes politiquesaméricaines doivent être aban-donnés : les investissements pro-ductifs en Russie doivent s’y subs-tituer ; de même doivent êtresupprimées « les discriminationsinjustifiées contre la Russie sur lesmarchés mondiaux ».

« La Russie ne doit pas se laisserentraîner dans une confrontationinternationale », écrivent ces ex-perts. Mais une nouvelle politiquevis-à-vis des Etats-Unis, dite prag-matique et articulée « aux intérêtsvitaux », permettra à Moscou de« limiter les pertes » là où les deuxpays s’opposent. Une politiqueplus modeste, mieux ciblée maisplus ferme : telles sont les re-commandations de ce conseil.

F. Bt

RUSSIE Le président américainBill Clinton achève sa tournée euro-péenne par une visite de trois jours,commencée samedi 3 juin, à Mos-cou. b LA RENCONTRE Clinton-Pou-

tine est le premier sommet russo-américain depuis l’élection du nou-veau président russe. b LESQUESTIONS du désarmement et dela volonté américaine de création

d’un bouclier antimissile, pour seprotéger des « Etats voyous »comme la Corée du Nord ou l’Irak,suscitent une vive opposition auKremlin. b LE CHANCELIER Schrö-

der a rappelé au président améri-cain, vendredi, les « préoccupa-tions » des Européens devant ceprojet américain. b ANDREÏ KOKO-CHINE, ancien secrétaire du Conseil

de sécurité russe, explique dansune interview au Monde pourquoiMoscou juge le projet de systèmeantimissile à la fois irréaliste et dan-gereux.

LeMonde Job: WMQ0406--0003-0 WAS LMQ0406-3 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:29 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0609 Lcp: 700 CMYK

I N T E R N A T I O N A L LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 3

Le dossier du désarmementde l’Irak est au point mort

Hans Blix, le chef de la nouvelle commission de l’ONU,chargée du contrôle du désarmement de l’Irak,

veut renouer les liens avec les autorités de BagdadNEW YORK

(Nations unies)de notre correspondante

Six mois après sa création, lanouvelle commission des Nationsunies chargée du contrôle, de la vé-rification et de l’inspection du dé-sarmement de l’Irak (Unmovic)piétine. Alors que la levée des sanc-tions internationales dépend deson feu vert, son président HansBlix n’a toujours pas mis les piedsen Irak et aucun Irakien n’a encorefranchi les portes de son bureau, àNew York, où en revanche le diplo-mate suédois reçoit, peut-être tropsouvent, les ambassadeurs desgrandes puissances membres duConseil de sécurité, toujours divi-sés sur un dossier irakien gelé jus-qu’à l’élection présidentielle améri-caine.

Alors, Hans Blix patiente. « Enattendant des vents plus favorables,je construis mon navire », a-t-il ex-pliqué au Monde, avant un séjouren France où il sera reçu par les mi-nistres des affaires étrangères et dela défense. S’étant abstenues lorsdu vote de la résolution 1284, qui acréé la commission, et qui est « ca-tégoriquement rejetée » par l’Irak, laFrance, la Russie et la Chine at-tendent de M. Blix qu’il construiseune « toute nouvelle commission »aussi différente que possible de sonprédécesseur l’Unscom, discréditéepar des accusations d’espionnage.Les Etats-Unis et la Grande-Bre-tagne, tenants de la ligne durecontre l’Irak, n’ont pas le mêmeavis. Interrogé au sujet des pres-sions politiques auxquelles il estforcément soumis, comme l’étaientd’ailleurs ses prédécesseurs, le Sué-dois Rolf Ekeus et l’Australien Ri-chard Bulter, il évoque l’article 100de la charte de l’ONU qui, sou-

ligne-t-il, « interdit aux Etatsmembres d’interférer » dans ses af-faires, article auquel il n’a pas eurecours, « pour l’instant ».

Le Suédois qui, avant d’êtrenommé chef de l’Unmovic, avaitassuré pendant dix-huit ans la di-rection de l’Agence internationalede l’énergie atomique (AIEA), aadopté une approche légaliste. « Jecherche à la fois la continuité et l’in-novation », explique-t-il. Que fait-ildonc pour convaincre Bagdad,mais aussi Moscou et Paris notam-ment, que sa commission est dif-férente de l’Unscom ? « Je fais demon mieux pour donner à l’Unmovicune identité purement onusienne,une commission dont les inspecteursseront payés par les Nations unies etqui devront donc obéir aux règles del’organisation. » L’Unmovic, ajoute-t-il, « n’ira pas en Irak dans une lo-gique de confrontation, ni pour hu-milier ou provoquer les Irakiens,mais pour finir le désarmement ».

ACCUSATIONS D’ESPIONNAGE A ce propos, le Suédois explique

que sa tâche est « une fusion entrele désarmement et le contrôle à longterme ». Tout en admettant qu’ilreste encore des zones d’ombre,M. Blix affirme que, dans ce do-maine, « il restera toujours un élé-ment d’incertitude ». Il refuse caté-goriquement d’être responsabledes décisions politiques : « Ce n’estpas la responsabilité de ma commis-sion de donner le feu vert pour la le-vée des sanctions, c’est au Conseil desécurité. » Divisé, celui-ci se dé-charge systématiquement du far-deau sur le président de la commis-sion, quel qu’il soit.

En ce qui concerne les accusa-tions d’espionnage en faveur desEtats-Unis portées dans le passé

contre l’Unscom, Hans Blix est aus-si formel. Sa commission, dit-il, nepeut pas remplir ses tâches sansl’aide des pays ayant la capacité defournir des renseignements. Ilcontinuera donc à utiliser lesavions espions U2 des Américainsmais aussi les Mirage français etd’autres. Cela dit, insiste le Sué-dois, « désormais l’information cir-culera en sens unique, c’est-à-direque nous recevrons des informationsfournies par les gouvernements, maisnous ne leur donnerons en aucuncas des informations en échange surl’Irak ». En sa qualité de présidentde l’AIEA, le diplomate suédoisavait profité des relations amicalesavec les autorités de Bagdad, maisil n’entend pas, pour l’heure, serendre en Irak : « si les Irakiens re-fusent de me voir à New York, je nevois pas pourquoi j’irais les voir àBagdad... »

Faute de tout contact avec Bag-dad, qui continue d’exiger non pasla suspension, mais la levée défini-tive des sanctions, M. Blix s’efforce,selon ses proches, de faire « de ladiplomatie par presse interposée ». Ilinsiste sur le fait que les sanctionsen vigueur contre l’Irak depuis soninvasion du Koweït en août 1990« ne pourront être levées qu’avec lacoopération du gouvernement ira-kien sur le dossier du désarme-ment ». Ce qui, « plus le tempspasse », devient plus difficile. Car« si l’Irak reste sans inspection pen-dant deux ans, ma commission seraobligée de tout revoir ». M. Blix, quia présenté le 1er juin son premierrapport sur les travaux de lacommission, devrait présenter, versla mi-juin, la liste de sesinspecteurs.

Afsané Bassir Pour

Au Cachemire, l’Inde fait faceà la radicalisation des indépendantistes

New Delhi tente d’amorcer un dialogueOnze personnes ont été tuées et seize autres, dont l’an-cien ministre de l’Etat du Cachemire indien et leader re-ligieux, le Maulvi Iftekar Hussain Ansari, ont été bles-

sées par l’explosion d’une bombe, vendredi 2 juin, lorsd’un rassemblement chiite au nord-ouest de Srinagar.Un attentat de plus dans une violence quotidienne.

SRINAGARde notre envoyée spéciale

Choquant mais banal. Un camionmilitaire s’arrête au milieu de laroute, bloquant toute circulation.Un soldat descend et gifle à plu-sieurs reprises le chauffeur d’unecamionnette qui n’a pas ralenti as-sez vite pour le laisser passer. L’offi-cier présent n’intervient pas. Sousles yeux de jeunes écoliers quirentrent chez eux, la scène ne dureque quelques minutes. Tout lemonde redémarre. Au-delà de laviolence meurtrière qui règne auCachemire sous contrôle indien, cetype d’incident, quotidien, illustrela profonde rancœur des Cachemi-ris. « Je suis fatigué d’être harcelé,battu, contraint de rester chez moiaprès 18 heures, de devoir demanderla permission pour aller voir des pa-rents, etc., confie Mustaq, trente etun ans, chercheur à l’université deSrinagar, capitale d’été du Cache-mire indien. L’Inde n’a jamais cher-ché à faire de nous des amis et nousn’attendons rien des rumeurs de dia-logue qui viennent de Delhi. »

L’appel informel au dialogue lan-cé par le ministre de l’intérieur in-dien, L.K. Advani, aux dirigeants dela Conférence des partis pour la li-berté (APHC selon l’appellation an-glaise, All Party Hurriyat Conference)qui regroupe une trentaine de par-tis indépendantistes, laisse scep-tiques la plupart des Cachemiris et,en premier lieu, les intéressés. Ré-cemment libérés de prison où ilscroupissaient depuis plus de sixmois, une douzaine de dirigeantsde l’APHC se sont réunis pour dé-battre de la situation. L’optimismen’est pas de règle. Intervenue sousla pression américaine après la vi-site du président américain, BillClinton, qui avait appelé l’Inde àdialoguer avec les Cachemiris, l’in-vitation de New Delhi représentetoutefois un changement de poli-tique qui ne fait d’ailleurs pas l’una-nimité au sein du gouvernement.La route pour l’ouverture d’un dia-logue réel sera longue.

« Les dirigeants indiens ne sontpas sincères, à ce stade », affirme AliShah Guilani, président de l’APHC.« Si la volonté politique est là, il y ades procédures pour engager un dia-logue ; or, pour l’instant, il n’y amême pas d’invitation formelle »,renchérit Abdel Ghani Lone,membre de l’APHC. « Nous désirons

ouvrir un peu le jeu politique »,confie, à Srinagar, un responsableindien qui veut garder l’anonymat.« Mais, pour le moment, poursuit-il,le gouvernement n’a pas de solutionclaire en vue. » Cette ouverture estaussi la conséquence de l’échec, au-jourd’hui reconnu à New Delhi, dugouvernement local de Farouk Ab-dullah. Elue en 1996 dans un scrutincontroversé après six ans de gou-vernement direct du Cachemire parNew Delhi, la Conférence nationaleque dirige Farouk Abdullah n’a passu donner aux Cachemiris le senti-ment qu’ils gouvernaient leurs af-faires.

Sur le terrain,le comportementdes forces indienneslaisse plutôt penserque l’Inde entendaffaiblir le pluspossible la guérillaavant de négocier

De leur côté, les dirigeants del’APHC sont loin d’être unanimes.Certains prônent un rattachementau Pakistan, d’autres – de loin lamajorité – l’indépendance du Ca-chemire, incluant la partie pakista-naise. « Nous sommes pour le dia-logue et nous y viendrons avec unesprit d’ouverture », affirmeM. Lone, pour qui « le dialogue doitengager les trois parties au conflit :l’Inde, le Pakistan et les Cachemi-ris ».

Sur le terrain, le comportementdes forces indiennes laisse plutôtpenser que l’Inde n’a pas renoncé àla solution militaire ou, pour lemoins, entend affaiblir le plus pos-sible la guérilla avant de négocier.Un responsable humanitaire af-firme que les violations des droitsde l’homme ont encore « largementempiré » depuis le conflit de Kargilvoilà un an. Cette détérioration semanifeste par une recrudescencespectaculaire des exécutions extra-judiciaires. Les Cachemiris l’attri-buent aussi au silence officiel du

président Clinton quant aucomportement des forces in-diennes au Cachemire. « Le silenceaméricain a accru en Inde le senti-ment que personne ne demanderaitdes comptes sur ce qui se passe auCachemire, affirme Mme MehboobaMufti, chef du Front populaire dé-mocratique (opposition). L’Inde estplus intéressée à faire condamner lePakistan qu’à voir étudié son rôle auCachemire. »

Selon des sources indépen-dantes, durant le seul mois d’avril,plus d’une dizaine d’anciens mili-tants ont été tués dans des cir-constances douteuses. En privé,certains responsables des forces desécurité admettent ces très gravesdérapages. « Vous ne pouvez pas ju-ger les militants les plus aguerris,confie un responsable. Aucun té-moin, par peur, ne se présentera si onfait un procès ; alors, on élimine. »Une liste de ces militants locaux à« éliminer » – les plus recherchéssont, selon un haut responsable dela police, environ trente-cinq dansla vallée du Cachemire – a étéconfiée à chaque responsable desforces de sécurité. « Nous visons enpriorité les militants locaux, dit-il.Nous devons couper le support logis-tique donné aux étrangers. » Sur lesquelque 2 000 militants, pour moi-tié étrangers, qui opèrent dans laseule vallée, 162 militants locauxont été tués dans les trois premiersmois de l’année contre 65 étran-gers, dans leur quasi-totalité pakis-tanais.

La torture est ici « routine », ditun avocat indépendant. Les dispari-tions semblent aussi être en recru-descence. « Les violations des droitsde l’homme se sont accrues parallè-lement à l’accroissement des opéra-tions des militants », constate Per-vez Imroz, un avocat des droits del’homme. Principal accusé, legroupe d’opérations spéciales(SOG) de la police, spécialementconstitué pour lutter contre les mi-litants, qui utilise des « renégats »,anciens militants retournés. Ceux-cine sont pas les derniers à prendredes revanches sur leurs anciens ca-marades. Au sein même des forcesde sécurité, des responsablesdénoncent une politique qui ne faitqu’aliéner un peu plus lesCachemiris.

Françoise Chipaux

Les commandos-suicide ont fait leur apparitionSRINAGAR

de notre envoyée spécialeAu fond d’une de ces petites

ruelles qui font le charme de Srina-gar, capitale d’été du Cachemire in-dien, la maison d’Aafaq AhmadShah n’est pas difficile à trouver.Chacun vous y conduit avec respect.Premier Cachemiri à s’être fait sau-ter, le 19 avril, avec la voiture qu’iltentait d’introduire dans lecomplexe de l’état-major du15e corps de l’armée indienne à Sri-nagar, blessant quatre soldats, lejeune étudiant, qui allait avoir dix-neuf ans, est pour ses voisins un hé-ros.

Dans le petit salon qui ne désem-plit pas, son père, fonctionnaire à laretraite et aujourd’hui professeurd’anglais et d’ourdou dans un éta-blissement privé, dicte quasimentl’histoire des derniers jours de sonfils : le dernier coup de téléphonepour annoncer le départ de la mai-son, la recherche éperdue pour le re-trouver et l’incrédulité devant l’acted’Aafaq. « Personne ne l’aurait ima-giné capable de faire cela. Je suis trèsfier de lui, il a dépassé toutes mes at-tentes. » Garçon silencieux et sanshistoires, Aafaq venait de faire re-traite dix jours dans une mosquée,mais, précise son père, « il était avecnous pour fêter l’Aïd ».

« CIBLES SPECTACULAIRES » L’opération suicide conduite par

Aafaq n’a pas surpris que sa famille.Venant après d’autres attaques demilitants, la plupart étrangers, direc-tement contre les forces de sécurité,elle a tiré la sonnette d’alarme.« Nous pensions, avoue un respon-sable, que l’islam, au moins dans lesous-continent, était contre le suicideet nous étions trop confiants. Mais on

s’est adaptés et on fera face. » Les dif-férentes forces de sécurité indiennese retranchent de plus en plus, lesmurs de leurs casernes s’élèvent, lesfortifications diverses se multiplient,des rues sont interdites à la circula-tion et beaucoup plus de soldatssont affectés à la défense de leurscasernes.

« Depuis Kargil, l’augmentation dela violence n’a été que de 10 %, af-firme un responsable des renseigne-ments, mais les cibles spectaculaireschoisies par les militants ont donnél’impression que la situation devenaitincontrôlable, ce qui n’est pas le cas. »Toutefois, les militants sont de plusen plus professionnels et agissentdésormais dans un secret quasi ab-solu. « Avant, c’est le nombre de mili-tants qui comptait. Maintenant, c’estla qualité. Si vous n’avez que centgarçons mais prêts à mourir, cela faitla différence », remarque un obser-vateur qui a suivi les dix années delutte armée. Les jeunes Cachemiris,qui contrairement à leurs aînésn’ont vécu que dans le conflit, sontplus radicaux. « L’organisation domi-nante avait toujours été le Jamiat-i-islami, affirme l’officier de rensei-gnement. Mais sous notre pression,elle a réduit son activité, ouvrant laporte à des écoles de pensée plus fon-damentalistes, comme le Tablighi oule Alhe Hadith. » Un des principauxgroupes de guérilla, le Lashkar-i-Taï-ba, relève de cette dernière école quicontrôle plusieurs centaines de mos-quées. « Ces dernières années, nousavons totalement perdu confiancedans le processus démocratique et deplus en plus de jeunes pensent que laguerre sainte est la seule solution »,affirme Mustaq, trente et un ans,chercheur à l’université de Srinagar.

Le nombre de jeunes Cachemiris

qui ont traversé la ligne de contrôle(LOC) pour recevoir un entraîne-ment militaire au Pakistan a été ennette augmentation en 1999. « Cer-tains le font pour l’argent, maisd’autres par idéologie », affirme unresponsable indien. La situationéconomique au Cachemire jouesans doute son rôle. « Notre plusgrand problème est le manque d’em-plois et nous n’avons pas assezd’argent pour améliorer la situation »,admet le ministre de l’intérieur local,Mustaq Ahmad Lone, qui blâme legouvernement de New Delhi.

L’ÉTÉ SERA CHAUDPour certains responsables de la

sécurité, la clé du retour à une cer-taine normalité est le contrôle desinfiltrations de militants venus duCachemire pakistanais. Après avoirété prise par surprise l’été dernier àKargil devant les infiltrations de mi-litants et de soldats pakistanais surles hauteurs du Cachemire indien,l’armée a renforcé sa présence lelong de la LOC.

Un troisième corps d’armée a étécréé à Leh au Ladakh, qui s’ajoute àceux de Srinagar et de Jammu. Se-lon un responsable du renseigne-ment, « 4 000 militants, cachemiris etétrangers, attendent la fonte desneiges pour traverser la LOC. L’été nesera pas chaud au Cachemire, dit-il,mais il le sera sûrement le long de laLOC », où les échanges d’artilleriesont quotidiens. Depuis Kargil,l’Inde achète beaucoup de matériel,notamment à Israël, pour surveillersa frontière. Plusieurs centaines decaméras à infrarouge reliées à dessystèmes de tir ont ainsi étécommandées.

Fr. C.

LeMonde Job: WMQ0406--0004-0 WAS LMQ0406-4 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:10 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0610 Lcp: 700 CMYK

4 / LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 I N T E R N A T I O N A L

(Publicité)

Les exportationsmarocainessont victimesde la faiblessede l’euro

RABATde notre envoyé spécial

Selon les prévisions récemmentpubliées par le ministère de l’agri-culture marocain, la récolte de blésera inférieure de près de 60 % àcelle de la campagne précédente.Victime d’une pluviosité faible endébut d’année, conjuguée à unevague de chaleur, la productioncéréalière ne dépassera pas 18 mil-lions de quintaux. Dans un paysoù près de la moitié de la popula-tion vit encore de l’agriculture,cette contre-performance ferasentir ses effets dans l’ensemblede l’économie.

Le gouvernement tablait surune hausse de 6,7 % du produit in-térieur brut (PIB) en 2000, mais leCentre marocain de conjoncture(CMC), un institut réputé pourson sérieux, estime qu’elle ne dé-passera pas 1,2 % cette année (ellea été proche de zéro l’an passé) etqu’elle s’accompagnera d’une ag-gravation du chômage et d’une« détérioration du niveau de vie ».

Mais l’économie du royaumeest confrontée à une autre diffi-culté, le raffermissement du dir-ham, la monnaie nationale, dansle sillage du dollar. Ce qui pourraitêtre le gage d’une économie so-lide se révèle un cadeau empoi-sonné. Le cours du dirham est dé-terminé par les évolutions d’unpanier de devises où l’euro pèse leplus, et le billet vert pour 40 % en-viron. Lorsque le dollar se revalo-rise de 25 % sur les marchés inter-nationaux face à l’euro, commec’est le cas depuis un an, mécani-quement, le dirham grimpe dansson sillage.

LE SECTEUR TEXTILE EN PÉRILC’est une bonne chose pour la

facture pétrolière et le rembourse-ment de la dette extérieure, quis’en trouvent allégés, mais unecatastrophe pour le textile etl’agro-alimentaire, les deux piliersdes exportations, dont l’Europeconstitue le principal débouché.

La situation est « dramatique »,affirmait il y a peu au quotidienL’Opinion l’un des dirigeants del’Association des producteurs etexportateurs de fruits et légumes,Mohammed Bennani-Smires,avant d’appeler les pouvoirs pu-blics « à venir à leur secours ».

Son de cloche identique dans letextile : « Le niveau du dirham esttrop élevé. Nos entreprises neveulent plus prendre decommandes à l’export », résume ledirecteur général de l’Associationmarocaine des industries du tex-tile et de l’habillement, AbdelaliBerrada. « Si on continue sur lalancée actuelle, l’industrie textile dece pays est foutue. Il faut dévaluer ledirham », lance de son côté, souscouvert d’anonymat, un industrielinstallé à Casablanca. En tête desindustries de transformation parle chiffre d’affaires, implantéedans la plupart des régions duroyaume, le secteur textile est aus-si le premier employeur (hors ad-ministration) avec quelque deuxcent mille salariés, dont 40 % defemmes. « Dans les années 80, nosexportations augmentaient de 10 %par an. Dix ans plus tard, nousétions revenus à un rythme de 5 %l’an. Aujourd’hui, elles stagnent »,ajoute M. Berrada.

En privé, au ministère marocaindes finances, on souhaite que lecours du dirham soit petit à petitarrimé à hauteur de 80 % à l’euro,mais, ajoute-on, la décision ap-partient à la Banque du Maroc, in-dépendante du pouvoir politique.L’optimisme reste pourtant de ri-gueur. « Nous ferons 3 % de crois-sance », affirme le ministre del’économie et des finances, Fathal-lah Oualalou, mettant en avant lesrésultats excellents du tourisme, lavigueur actuelle des investisse-ments étrangers (notamment dansl’hôtellerie et les télécommunica-tions), la manne croissante que re-présentent les envois de la popu-lation immigrée et l’améliorationdes ressources fiscales...

Aux yeux du ministre, le « Ma-roc est bien parti ». Il reste à enconvaincre les industriels duroyaume.

Jean-Pierre Tuquoi

19971970

AMÉRIQUELATINE

ESTASIATIQUE

ASIEDU SUD

AFRIQUEAFRIQUE SANS

L'AFR. DU SUD EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

en dollars de 1987en millions

ÉVOLUTION DU PIB PAR HABITANT POPULATIONS VIVANT AVEC MOINS DE 1 DOLLAR PAR JOUR

Une situation qui se dégrade

1 216

1 890

157

715

239449

217,2242,3

273,3 289,0 290,9

546 525525336

1987 90 93 96 98

Source : Banque mondiale

Est

imat

ions

Compte tenu de l'augmentation rapide de la population africaine, le niveau de croissance nécessaire pour maintenirle niveau de vie serait de 5 % par an, dans un continent où près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.

L’Afrique est confrontée à une dramatique régression économiqueLe revenu par habitant est aujourd’hui inférieur à celui de la fin des années 1960, selon un rapport de la Banque mondiale

rendu public le 31 mai. Et près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvretéLe rapport de la Banque mondiale intitulé« L’Afrique peut-elle revendiquer sa place auXXIe siècle ? » est alarmant. Depuis la fin dela colonisation, le continent s’est peu à peuenfoncé dans la misère. Les conflits, les phé-

nomènes climatiques, l’incurie des gouver-nants n’ont pas permis au continent de dé-coller. L’Afrique voit sa part dans lecommerce mondial décliner, y compris dansles matières premières et les produits de

base, et est victime d’une faible diversifica-tion vers de nouveaux secteurs, d’une forteévasion de capitaux et de la perte de matièregrise vers d’autres régions. Le revenu totalde 48 Etats est à peine supérieur à celui de la

Belgique et le continent possède moins deroutes que la Pologne. L’Afrique est au-jourd’hui menacée d’être exclue de la révolu-tion de l’information. Près de la moitié de lapopulation vit sous le seuil de pauvreté.

ON CROYAIT l’afro-pessimismepassé de mode. La période de laguerre froide, avec ses antagonismesidéologiques rigides, était révolue ;de façon inégale, mais bien présente,de nombreux pays empruntaient lavoie de la démocratie ; l’aide inter-nationale ne faisait pas défaut ; lacroissance économique du continent,en progression depuis cinq ans, fai-sait espérer le décollage – enfin – decette Afrique choyée dans les dis-cours de tous les bien-pensants poli-tiques. Pourtant, être optimiste surl’Afrique relève aujourd’hui de la mé-thode Coué. Quarante ans après ledébut de la décolonisation, l’Afriquenoire ne s’est toujours pas relevée duremodelage forcé auquel l’on sou-mise les grandes puissances euro-péennes.

Celles-ci ont certes agi, mais dansle désordre, en fonction de leurs inté-rêts propres, pour maintenir leur in-fluence dans une zone qui leuréchappait. Préoccupés par laconstruction de l’Europe, l’œil rivésur les bouleversements de l’Unionsoviétique, attirés par l’émergenceinattendue de l’Asie du Sud-Est, les

grands pays ont peu à peu délaissél’Afrique. Oublié l’objectif de consa-crer 0,7 % du PIB des nations indus-trialisées à l’aide au développement.Celle-ci s’érode régulièrement, lapalme revenant aux Etats-Unis, qui yconsacrent seulement 0,1 %.

Le rapport de la Banque mondialeintitulé « L’Afrique peut-elle revendi-

quer sa place dans le XXIe siècle ? » ar-rive à point nommé pour faire unepiqûre de rappel à tous ceux qui sebercent d’illusions. Bien sûr, l’Afriquen’est pas homogène et tous les paysne souffrent pas de la même façon. Iln’empêche, l’analyse qui résulte detravaux menés depuis 1998 en colla-boration avec la Banque africaine de

développement et la Commissionéconomique des Nations unies surl’Afrique est alarmante : le revenumoyen par habitant a baissé depuisla fin de années 1960 et la situations’est globalement détériorée sur lecontinent.

Le revenu total de la région – à di-viser en 48 Etats – est à peine supé-

rieur à celui de la Belgique et lecontinent possède moins de routesque la Pologne. Avec l’économie sud-africaine, l’Afrique subsaharienne, oùvivent 621 millions de personnes (undixième de la population mondiale)pèse autant que l’Argentine. Le pro-duit intérieur brut (PIB) moyen parEtat est à peine supérieur à 2 mil-liards de dollars, soit comparable àcelui d’une ville de 60 000 habitantsdans un pays riche.

Avec 333,8 milliards de dollars,l’Afrique représente à peine 1 % duPIB mondial, 2 % des échanges inter-nationaux, et sa part dans les expor-tations de produits manufacturés estquasi nulle. En trente ans, l’Afrique aperdu des parts de marché dans lecommerce mondial, y compris dansle commerce des matières premièreset des produits de base, qui est théo-riquement l’un de ses atouts. Si elleles avait conservées, elle serait plusriche, en 2000, de 70 milliards de dol-lars, estime la Banque mondiale.

« L’Afrique doit relever de gigan-tesques défis mais il y a des raisonsd’espérer », soutient malgré tout Cal-listo Madavo, vice-président de laBanque mondiale pour la régionAfrique. « La population est pluspréoccupée par la corruption et elledemande des comptes à ses gouver-nants. Tout cela est très encourageantet ouvre la voie au développement »,estime-t-il. Inverser le déclin. Le défiest en effet de taille mais les obs-tacles sont multiples. Tout oupresque reste à faire. Sur le plan hu-main mais également économique,les épidémies (y compris la malaria etle sida) et les conflits font des ra-vages. Les investissements sontfaibles, l’évasion de capitaux soute-nue et la fuite des cerveaux crois-sante : quelque 23 000 professionnelshautement qualifiés quittent chaqueannée le continent et sont remplacéspar des expatriés dans le cadre del’assistance technique.

« Le développement est un proces-sus cumulatif : la réussite dans un do-maine ouvre de nouvelles opportunitésdans d’autres », affirme Alan Gelb,économiste en chef de la Banquemondiale pour la région Afrique.« Même si un Africain sur cinq vit en-core dans un pays sévèrement perturbépar un conflit, 42 des 48 pays subsaha-riens ont tenu des élections présiden-tielles ou parlementaires pluralistes »,constate-t-il. Avec la fin de la guerrefroide, les grands partenaires écono-miques sont plus à même de soute-nir le développement de l’Afrique,poursuit-il, citant les fabuleusesavancées dans les technologies del’information dont pourrait bénéfi-cier le continent.

LE COÛT DE LA CORRUPTIONVœu pieux ? Pas forcément. Les

pays industrialisés se tournent à nou-veau vers l’Afrique. Les Etats-Unisveulent s’y implanter. La réductionde la pauvreté est le nouveau credodes institutions multilatérales, ycompris du FMI. Le G 7 a décidé d’al-léger, voire d’annuler, la dette dequelque 40 pays les plus pauvres dela planète. Cet effort sans précédentreprésenterait 200 milliards de dol-lars sur une dette totale de 2 000 mil-liards de dollars, estime le présidentde la Banque mondiale, James Wol-fensohn. Sera-ce suffisant pouramorcer un cercle vertueux ? L’ineffi-cacité des actions de la communautéinternationale n’est plus à démon-trer. Selon un rapport des Nationsunies, la corruption coûte extrême-ment cher, particulièrement enAfrique, où 30 milliards de dollarsd’aide internationale ont été détour-nés. De son côté, la Banque mon-diale estime que la corruption peutréduire le taux de croissance d’unpays de 0,5 % à 1 point par an. Alors,le constat est unanime : la « bonnegouvernance » est le « chaînon man-quant » entre la lutte contre la pau-vreté et sa réduction effective.

Les grandes puissances semblentdécidées à tendre à nouveau la mainà l’Afrique. Au-delà de la réductionde la dette, le signe le plus tangibleserait de lui offrir un accès privilégiéà leurs marchés. Et, partant, l’aider àsatisfaire ses besoins fondamentaux :la sécurité alimentaire, la santé,l’éducation, la constitution ou le ren-forcement d’institutions solides, et laprotection de ses richesses naturelles.

Babette Stern

LeMonde Job: WMQ0406--0005-0 WAS LMQ0406-5 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 10:35 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0611 Lcp: 700 CMYK

I N T E R N A T I O N A L LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 5

Séquoia est un des contrats d'assurance vie multisupports les plus hautement

récompensés. C’est aussi l’un des plus complets. Gestion individuelle (45 OPCVM à votre

disposition) ou gestion pilotée (3 supports profilés, au choix : Défensif,

Equilibre ou Dynamique), il y a toujours un Séquoia qui vous ressemble. Et qui

grandira au rythme de vos objectifs. Séquoia Equilibre et Séquoia Dynamique

ont tous deux reçus, en 2000, l’Oscar de l’assurance de la meilleure performance

sur 3 ans. Avec Séquoia, vos placements vont prendre de la hauteur…

Séquoia est un contrat d’assurance vie multisupport de Sogécap, compagnie d’assurance vie et de capitalisation, présenté par la Société Générale en sa qualité de courtier d’assurance. Garantie financière et assurance de responsabilité civile professionnelle conformes aux articles L530.1 et L530.2 du Code des assurances. Les performances du passé ne présagent pas des performances de l’avenir.

LESTROPHÉES

2000

Le placement qui monte,qui monte, qui monte…

www.societegenerale.fr/sogecap552

120

222

RC

S P

aris

199919981997

Séquoia DynamiqueSéquoia EquilibreSéquoia Défensif

00

20

40

6060

80

0000

+85,25%

+56,61%

+24,56%

0,98 F TTC / MN

Ph

oto

: P

IX -

D.

Ro

wke

t

S É Q U O I A

Un ex-membre des Brigades rouges italiennesa été arrêté en Haute-Corse

Alvaro Loiacono est soupçonné d’avoir participé à l’assassinat d’Aldo Moro en mai 1978En interpellant, vendredi 2 juin à L’Ile-Rousse,en Haute-Corse, Alvaro Loiacono, les policiersfrançais ont mis la main sur l’un des derniers

symboles des « années de plomb » en Italie.L’homme, un ancien membre des Brigadesrouges, est en effet soupçonné par la justice ita-

lienne d’avoir participé à l’assassinat, en mai1978, du président de la Démocratie chrétienne,Aldo Moro.

LE CADAVRE de l’ancien pré-sident du conseil, dirigeant éminentde la Démocratie chrétienne, avaitété retrouvé le 9 mai 1978 dans lecoffre d’une Renault 4 dans une ruede Rome, cinquante-cinq joursaprès son enlèvement par uncommando des Brigades rouges.Tous les participants à cette opéra-tion, qui avait secoué l’Italie,avaient été arrêtés et condamnés, àl’exception de deux d’entre eux.L’un, toujours en fuite, est suspectéd’avoir trouvé refuge au Nicaragua.L’autre, Alvaro Loiacono, a doncété interpellé sans résistance, ven-dredi 2 juin, sur une plage de L’Ile-Rousse, et placé à la demande duprocureur de la République sousécrou extraditionnel à la maisond’arrêt de Bastia (Haute-Corse).

Alvaro Loiacono, né en 1955, fai-sait l’objet d’un mandat d’arrêt in-ternational délivré par la justice ita-lienne, qui lui reproche saparticipation à l’assassinat d’AldoMoro et de ses quatre gardes ducorps. Les tribunaux l’ont par ail-leurs condamné en 1980, 1985 et1986 pour avoir prêté la main à plu-sieurs homicides perpétrés contre

un étudiant d’extrême droite en1975, un magistrat italien en 1978 etun colonel de carabiniers en1979. L’ancien brigadiste était sur-veillé depuis plusieurs semaines parles policiers français de la directioncentrale des renseignements géné-raux, qui savaient qu’il devait venirpasser un week-end en Corse. Prisen filature dès son arrivée sur l’Ile,Alvaro Loiacono a été interpellé parles policiers de la division nationaleantiterroriste et de l’antenne deBastia du service régional de policejudiciaire d’Ajaccio (Corse-du-Sud).

Selon une source proche du dos-sier, l’opération a été menée en col-laboration étroite avec le ministèrede l’intérieur italien, très attaché,plus de vingt ans après les faits, àl’arrestation d’un homme suspectd’avoir trempé dans l’assassinatd’Aldo Moro.

Alvaro Loiacono avait appartenuà la colonne romaine des Brigadesrouges dirigée par Mario Moretti.Celui-ci, considéré comme leconfesseur et l’assassin d’Aldo Mo-ro, bénéficie depuis 1997 d’un ré-gime de semi-liberté et travailledans une entreprise d’informatique

(Le Monde du 24 mai 1999). En1979, soit l’année suivant la dispari-tion de l’ancien président duconseil italien, Alvaro Loiaconoavait choisi de suivre une autre voieque son célèbre chef de file. Il avaitalors rompu avec les Brigadesrouges en se désolidarisant de Mario Moretti.

ZONES D’OMBRESa participation directe à l’assas-

sinat d’Aldo Moro est-elle cer-taine ? Plusieurs zones d’ombre en-tourent encore cette affaire. A cejour, l’enquête italienne n’a paspermis d’établir le nombre exact debrigadistes qui ont participé à l’en-lèvement du président de la Démo-cratie chrétienne, via Fani. Elle aégalement soulevé de nombreusesquestions sur les circonstances quiont entouré la détention d’AldoMoro. Ainsi, l’appartement romainoù il était retenu par ses ravisseursfaisait partie d’un immeuble danslequel les services secrets italiensétaient eux-mêmes propriétairesd’une vingtaine d’appartements.

Après sa rupture avec la colonneromaine, Alvaro Loiacono avait

réussi à échapper à la justice ets’était présenté le 8 octobre 1986 àla frontière suisse, arguant de la na-tionalité helvétique de sa mère. Se-lon nos informations, il avait d’ail-leurs obtenu la nationalité suisse. Ildisposait d’un passeport sous lenom d’Alvaro Baragiola. C’est souscette identité qu’il avait été arrêté àLugano (Suisse), le 8 juin 1988. LaConfédération helvétique avait ce-pendant refusé de l’extrader versl’Italie.

Présentée à Paris comme un suc-cès de la coopération policière eu-ropéenne, l’arrestation d’AlvaroLoiacono donne un gage aux auto-rités italiennes, qui s’étaientplaintes à plusieurs reprises dumanque d’empressement des Fran-çais à rechercher les anciens briga-distes qui font encore l’objet depoursuites. Le procureur de Bastiaa cependant indiqué à l’AgenceFrance presse que la procédured’extradition prendra « au mini-mum plusieurs semaines », maispeut aussi durer jusqu’à plusieursmois.

Pascal Ceaux

Sept morts dans deux attentatsdans l’Ouest algérienALGER. Sept personnes ont été tuées, vendredi 2 juin, par des isla-mistes armés dans deux attentats à Hassi Ben Okba, une localitéproche d’Oran (430 kilomètres à l’ouest d’Alger), a-t-on appris au-près d’habitants de la région. Un groupe armé a d’abord attaqué,tôt dans la matinée, des jeunes installés près d’un bois de cette pe-tite localité située à une dizaine de kilomètres à l’est d’Oran.Quatre jeunes ont été touchés par balles, puis achevés à l’armeblanche, a-t-on indiqué de même source.Le même groupe armé a dressé quelques minutes plus tard un fauxbarrage sur une route menant à Hassi Ben Okba. Il a mitraillé et tuésur le coup trois occupants d’une voiture, un couple et un enfant.L’Ouest algérien, où opère le Groupe islamique armé (GIA) d’AntarZouabri, connaît depuis quelques jours une recrudescence des ac-tions menées par des islamistes armés. – (AFP.)

Mandats d’arrêt contre les ancienssupplétifs d’Israël au Liban sudBEYROUTH. Le tribunal militaire de Beyrouth a émis, vendredi2 juin, des mandats d’arrêt contre 379 ex-miliciens pro-israéliensde l’Armée du Liban sud (ALS), dont plus de 1 500 membres se sontlivrés aux autorités dans la foulée du retrait israélien le 24 mai. Desmandats d’arrêt doivent également être délivrés contre 76 autrescontre lesquels des poursuites ont été engagées. En outre, 41 per-sonnes ont été « relâchées sous réserve d’élection de domicile, en rai-son de circonstances sociales ou humanitaires liées à la maladie, àl’âge et au rôle marginal qu’elles ont joué dans l’administration civilemise en place par les forces d’occupation ». L’ALS, créée et financéepar Israël, comptait quelque 2 500 miliciens au cours des derniersmois. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredique sa formation allait remettre aux autorités judiciaires des listesnominales en sa possession portant sur « 4 000 collaborateurs quirecevaient des soldes mensuelles d’Israël », y compris les quelque2 500 miliciens. – (AFP.)

L’armée vietnamienne interviendraitau Laos contre les rebelles hmongsVIENTIANE. Les affrontements se sont multipliés dans la provincede Xieng Khouang entre des rebelles de l’ethnie hmong et l’arméelaotienne, qui reçoit un soutien des troupes vietnamiennes, ont af-firmé, vendredi 2 juin, des diplomates occidentaux en poste à Vien-tiane. Hanoï a réagi en qualifiant ces rapports de « totalement fabri-qués et malicieux ». Selon un diplomate occidental, qui arevendiqué l’anonymat, l’armée vietnamienne apporte « une aideaux troupes laotiennes, qui éprouvent du mal à contrôler la situa-tion ».Les forces gouvernementales auraient subi des pertes matériellesnon négligeables. Les autorités n’ont jamais fait état de cescombats, mais la province de Xieng Khouang, où se trouve la plainedes Jarres, et la « zone spéciale » de Xaisomboun, située entreVientiane et Xieng Khouang, sont actuellement interdites d’accèsaux étrangers. Des milliers de Hmongs, ethnie montagnarde,avaient été recrutés par la CIA pendant la guerre du Vietnam. Envi-ron 35 000 Hmongs ont été tués pendant la guerre, sur une popula-tion estimée à 400 000 personnes. – (AFP.)

DÉPÊCHESa LIBYE : cinq infirmières bulgares jugées pour propagation dusida se sont plaintes d’avoir été torturées lors de l’enquête poli-cière, a annoncé le ministre bulgare de la justice, Theodossi Simeo-nov, vendredi 2 juin à Sofia. Les cinq infirmières et un médecin,également bulgare, risquent la peine de mort. – (AFP.)a PAKISTAN : l’ex-premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif,a été inculpé, vendredi 2 juin, pour corruption, évasion fiscale etimportation frauduleuse d’un hélicoptère pour son usage person-nel lors de la campagne électorale de 1996. Renversé par l’armée le12 octobre 1999, il a déjà été condamné à vie pour détournementd’avion et terrorisme. Dans le même temps la Haute Cour de Kara-chi a admis la recevabilité de l’appel du procureur, qui réclame lapeine de mort dans la première condamnation de M. Sharif. – (Cor-resp.)a TURQUIE : « le drame historique et archéologique, mais aussiécologique et humain » en cours sur l’Euphrate (sud-est), une ré-gion en voie d’inondation par le barrage de Birecik, a été dénoncépar un groupe d’archéologues, vendredi 2 juin. Le barrage de Bire-cik fait partie d’un vaste programme hydroélectrique de vingt-deuxouvrages sur les fleuves Euphrate et Tigre destiné à irriguer le sud-est du pays. « Les habitants fuient sur des radeaux de fortune avec lesrestes de leurs ancêtres déterrés à la hâte, laissant derrière euxmeubles et maisons submergés en quelques heures », a raconté l’ar-chéologue Nezih Basgelen. La retenue du barrage de Birecik acommencé d’inonder, depuis fin avril, des zones d’habitation, deculture et de fouilles archéologiques, notamment l’important siteromain de Zeugma, qualifié de « Pompéi turc » par les spécialistes.– (AFP.)a TCHÉTCHÉNIE : près de 4 000 plaintes pour violations desdroits de l’homme en Tchétchénie sont reçues chaque mois par lebureau du représentant pour les droits de l’homme du Kremlin enTchétchénie, Vladimir Kalamanov, a indiqué ce dernier, vendredi2 juin, sur une radio russe. Selon lui, le nombre de plaintes est ap-pelé à augmenter car la population a encore peur des représailles.Les organisations de défense des droits de l’homme travaillant enTchétchénie ont dénoncé à de nombreuses reprises les exactionsdes militaires russes. – (AFP.)

Philippines : des journalistes allemandslibérés moyennant rançonJOLO. Dix journalistes allemands couvrant la crise des otages dansle sud des Philippines ont eux-mêmes été pris en otage par legroupe extrémiste Abu Sayyaf et ont dû payer l’équivalent de175 000 francs pour être libérés, a déclaré, samedi 3 juin, la policelocale. Les reporters ont été enlevés vendredi alors qu’ils suivaientun convoi médical du gouvernement vers le lieu de détention desotages, dix-neuf étrangers dont trois Allemands.Les ravisseurs avaient, dans un premier temps, réclamé 1 million dedollars (plus d’1 million d’euros). Quatre de ces journalistes ont étécontraints, sous la menace d’une décapitation des six autres, de serendre dans la ville de Jolo chercher l’argent. Tous ont été dépouil-lés de leur argent liquide, montres, chaussures et autres objets devaleur. Ils n’ont même pas pu voir les otages. Entre-temps, unémissaire du gouvernement philippin a annoncé qu’Abu Sayyafavait réclamé 1 million de dollars pour la libération de chacun desdix-neuf otages, dont deux Français, capturés le 23 avril à Sipadan,un centre de plongée au large de l’Etat malaisien de Sabah. – (AFP.)

LeMonde Job: WMQ0406--0006-0 WAS LMQ0406-6 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:15 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0612 Lcp: 700 CMYK

6

F R A N C ELE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

A Lille, le sympathique désordre et l’application des apprentis militantsLILLE

de notre envoyé spécialBruno Lefèvre, trente et un ans,

journaliste indépendant et secré-taire général d’Attac pour leNord-Pas-de-Calais, est très clair :« En ce moment, dans la perspec-

tive des municipales, pour évitertoute récupération, nous sommesencore plus prudents à l’égard despolitiques. » Il faut dire que la pro-gression du nombre d’adhérentsd’Attac dans la région a de quoiattiser les convoitises des partis degauche. Moins de soixante-dix il ya un an, les voilà maintenant plusde cinq cents ! Le programmepour le mois de juin est bien rem-pli : le 2, participation à Bruxellesà un « contre-sommet » destiné àfaire pendant à la réunion des res-ponsables de l’Unice, l’union des

industriels européens. Le 8, orga-nisation d’un stage de formationsur les OGM, et enfin, le 27, dé-placement à Millau pour le procèsde José Bové. « Plus nous avançonset plus nous savons sur quels thèmesnous pouvons agir ou non », ditM. Lefèvre.

Cette certitude de bon aloitranche avec le sympathique dé-sordre qui régnait, le 10 décembre,à Lille, lors de la création d’unesection du mouvement dans lamétropole du Nord. Le local de laCGT, initialement prévu pour laréunion, étant occupé alors pardes grévistes de la faim, il fallutd’abord trouver le nouveau lieu derencontre, le siège d’AC ! (Agircontre le chômage !). Une cen-taine de personnes sont déjà là, etla (petite) salle se remplira au furet à mesure jusqu’à devenircomble. Heureusement, les parti-cipants respecteront le conseil,écrit sur un tableau noir : « Evitonsde trop fumer ».

Assis derrière une table, les res-ponsables d’Attac ne paraissentpas très sûrs d’eux. On sent qu’ilsn’ont pas (encore ?) la redoutable

efficacité des spécialistes des réu-nions publiques. Ils expliquent, ti-midement, les objectifs des sec-tions. « Un : se formernous-mêmes, en organisant du tra-vail thématique et des rencontresavec des gens compétents. Deux :organiser des forums démocra-tiques, au moins une fois par mois.Trois : diffuser l’information dans legrand public. » Seront proposés :la mise sur pied d’un « café écono-mique », « puisqu’il y a bien des ca-fés philosophiques » ; un standpour la prochaine braderie ou du« travail » dans le milieu associa-tif.

TROP SÉRIEUXDans la salle, beaucoup

prennent des notes. Cela tient ducours du soir et du patronage.Avec, toujours, cette volontéd’être et de paraître sérieux. Tropsérieux, parfois. « Est-ce que vouspouvez traduire ? », demande unjeune homme après avoir entendul’intervention de son voisin, multi-pliant les sigles d’organisationséconomiques. Un autre catéchu-mène se lance à l’eau : « Si on n’a

pas de spécialité économique, est-ce que l’on peut servir à quelquechose ici ? – Bien sûr, vous êtes tousbienvenus ! » « Etre accueilli dansun local de la CGT, cela ne peut-ilpas rebuter certaines personnes ? »,demande une enseignante. Ré-ponse : « La CGT est membre fon-dateur d’Attac, ce n’est pas le Me-def, quand même ! » Rires dans lasalle. « Nous sommes quand mêmeà gauche à 99,9 % », lance un ano-nyme.

Pourquoi sont-ils là ? « J’ai long-temps cherché un mouvementcomme cela, différent, qui prendses distances par rapport à la poli-tique », dit Liliane, vingt-deux ans,étudiante, venue avec une de sesamies, qui ajoute : « Moi, j’ai déci-dé d’adhérer à Attac quand ilsm’ont fait comprendre la puissanced’organisations comme l’OMC. J’aieu vraiment peur et je me suis ditqu’il fallait faire quelque chose ! »« Ces mouvements ne sont pas mar-qués par le discrédit qui pèse sur lesorganisations politiques », fait re-marquer Thierry, informaticien decinquante ans, qui a découvert At-tac en surfant sur Internet et qui

estime « pouvoir faire bénéficier lesautres de son expérience ».

Judith remercie les responsablesd’Attac « de nous avoir faitcomprendre que l’économie, cen’est pas un secret, et qu’on peutnous aussi en saisir les principauxenjeux ». Après avoir tenu à préci-ser qu’elle n’est pas « contre lalibre entreprise mais contre l’ultra-libéralisme », elle ajoute, en riant :« Et puis, c’est bien, Attac, cela ré-concilie toute la gauche. Pour lapremière fois depuis longtemps, jesuis d’accord avec mes beaux-pa-rents, qui sont de vrais staliniens ! »

RÈGLE DE BASELe lendemain, dans les locaux

de l’université, Georges Masclet,directeur adjoint de la formationcontinue à Lille-III, a organisé uncolloque sur la taxe Tobin. Ce pro-fesseur, s’il se dit « séduit » par lesidées d’Attac, en trouve l’organi-sation « un peu dure ». « Pourprendre une décision, il faut quetout le monde soit d’accord, ce n’estpas très souple. Cela me fait penserau temps où je rencontrais le Particommuniste. Il fallait toujours qu’ils

consultent le ban et l’arrière-ban. »Marc Delepouve, professeur de

mathématiques, présentera Attacà la petite centaine de partici-pants : « Il faut sortir des discourstout faits des pseudo-laboratoiresde penseurs (...) ; nous, nous avonsune réflexion scientifique et nousvoulons la faire évoluer. » Il insiste-ra sur le fonctionnement d’Attac,« différent de tout ce qu’on a puconnaître en France ». Une règlede base : « Pour éviter toute main-mise extérieure, le socle desmembres fondateurs garde le pou-voir au niveau national. » Un débatsuit. Les partis politiques sontbeaucoup attaqués. On entenddes phrases comme celle-ci : « Ilest malsain que ce soient les partisqui mènent les débats citoyens. »Un homme demande la parole, selève, visiblement ulcéré : « J’en-tends des diatribes contre la poli-tique, que je ne peux laisser passer.Si vous n’êtes pas contents de vosreprésentants, changez-les ou, si-non, présentez-vous aux élec-tions ! »

José-Alain Fralon

REPORTAGE Les adhérents insistent tous sur la « différence »de leur discours

ATAC attaque AttacAttac est menacé de se voir

interdire l’usage de son nom dufait d’une action entreprise parla société International Super-market Stores, propriétaire del’enseigne des supermarchésATAC. La chaîne s’est en effetopposée au dépôt de la marqueAttac (avec deux « t ») à l’Insti-tut national de la propriété in-dustrielle (INPI), estimant queles deux sigles « seraient phoné-tiquement identiques et visuelle-ment si proches qu’ils laissentune impression d’identité ».

La direction de l’INPI ayantdonné suite à l’opposition àl’enregistrement de la marqueAttac, l’association a déposé,contre cette décision, un re-cours qui doit être jugé devantla quatrième chambre de lacour d’appel de Paris le 13 juin.Pour Bernard Cassen, pré-sident d’Attac, i l n’est pasquestion de se « laisser dépouil-ler de ce sigle mondialementconnu ».

Ni norme anglo-saxonne ni modèle américain de contestationNE SERAIT-CE QUE PAR le gonflement

régulier de ses effectifs, Attac constitue, auterme de ses deux ans d’existence, un phé-nomène à contre-courant des grandes ten-dances de la vie politique. Avec ses vingt-cinq mille adhérents annoncés lors d’uneconférence de presse anniversaire, le30 mai, à Paris, le développement de l’asso-ciation s’est en effet imposé comme uncontre-exemple au déclin généralisé de lamilitance traditionnelle – ce qui n’est passans susciter des convoitises du côté despartis de gauche en mal de troupes sur leterrain (lire ci-dessus).

Bernard Cassen, directeur général duMonde diplomatique, qui préside l’associa-tion, parle volontiers d’Attac comme« mouvement d’éducation populaire ». L’as-sociation travaille, dit-il, « en amont du po-litique » non pour se substituer aux élus,mais, au contraire, pour inciter ceux-ci « àremettre la main sur les finances », dont lesdépossède la « mondialisation libérale ».Cette volonté d’orienter l’action vers lacontre-expertise populaire enracine Attacdans un terreau national dont le modèle,plus ou moins approprié, serait celui de la

Ligue de l’enseignement. Cet ancrage ne vapas de soi étant donné la thématique inter-nationale autour de laquelle ce « mouve-ment citoyen » s’est formé et continued’évoluer.

Les « Attac » se multiplient, en effet, àl’étranger, et un contre-forum « social » deDavos est prévu à l’initiative des corres-pondants brésiliens de l’association, à Por-to Alegre, au Brésil, du 25 au 30 janvier2001. Avant cela, les 22 et 24 juin, des « ren-contres internationales » réuniront, à Ge-nève, « les réseaux de Seattle et de Bang-kok » à la veille du sommet social de l’ONU.Une manifestation contre l’OMC, dont lesiège est à Genève, sera organisée le 25.Tout cela n’empêche pas M. Cassen de sedémarquer nettement des autres mouve-ments de résistance à la globalisation, no-tamment américain. « La mondialisation li-bérale a été imposée sur des normesanglo-saxonnes. Nous ne voudrions pas quela contestation de cet ordre repose lui aussisur des normes anglo-saxonnes », explique-t-il, en affirmant que quatre-vingts manifes-tations anti-OMC en France, fin novembre1999, avaient rassemblé plus de monde

dans l’Hexagone qu’à Seattle (Etats-Unis),lieu du sommet contesté...

Le mouvement américain de citoyens au-quel l’association est souvent comparée estPublic Citizen. Comme Attac, Public Citi-zen « était » à Seattle et a même fourni auxmanifestants un appui logistique impor-tant. Comme Attac, cette organisationaméricaine, qui compte quelque100 000 adhérents, émane de la « société ci-vile », bien que sa fondation soit au-jourd’hui ancienne puisqu’elle remonte à1971. Public Citizen a été lancé par l’avocatRalph Nader, candidat Vert à la prochaineélection présidentielle, très populaire enCaliforni,e où il obtient des pourcentagesnon négligeables d’intentions de vote (10 %d’après un sondage cité par l’hebdoma-daire Time du 24 avril).

DU TEMPS POUR LA CAUSEM. Nader, pionnier du mouvement des

consommateurs, demeure, à soixante-sixans, une figure quasi légendaire de la viepolitique américaine. Après des études dedroit à Harvard, il s’est fait connaître au mi-lieu des années 60 par un livre-réquisitoire

contre les malfaçons de l’industrie automo-bile (Ces voitures qui tuent, en français chezFlammarion), dont un des effets fut de fairedisparaître des chaînes de montage de laGeneral Motors le modèle Corvair et depousser à la généralisation de la ceinture desécurité. Au fil des ans, le discours deM. Nader sur les multinationales et leursméfaits s’est radicalisé. Dès 1973, il dénon-çait, devant une commission des Nationsunies, le rôle joué au Chili par le géant destélécommunications américain ITT. En no-vembre 1997, encore, il stigmatise, avecl’économiste James Love, dans Le Mondediplomatique, le monopole de Microsoft.

M. Nader fait aujourd’hui figure de « vé-téran ». M. Cassen voit dans Public Citizenune entreprise de lobbying, voire un thinktank (un laboratoire d’idées) délivrant desexpertises ou des conseils juridiques, plutôtqu’un réseau de citoyens militant commeAttac. M. Nader confiait d’ailleurs à Timeson souhait d’attirer des sympathisants quidonneraient du temps à leur cause, et passeulement de l’argent.

Nicolas Weill

ASSOCIATIONS L’Associationpour la taxation des transactions fi-nancières et pour l’aide au citoyen (At-tac), créée il y a deux ans, compte au-jourd’hui vingt-cinq mille membres et

suscite un intérêt grandissant de lapart des partis, principalement degauche. Ses responsables veillent àéviter toute « récupération » dans laperspective des élections municipales.

b LE STATUT de l’association donnelieu à un débat entre les tenants dumodèle « éducation populaire », dé-fendu par son président, Bernard Cas-sen, et ceux qui envisagent une évolu-

tion s’inspirant davantage desorganisations non gouvernementales(ONG) reconnues par l’ONU. b LECOMITÉ Attac de Lille, créé en dé-cembre, est un exemple du genre

d’adhésion que suscite l’association,inspiré par le désir de comprendre etde maîtriser les mécanismes écono-miques en même temps que par uneméfiance vis-à-vis des partis.

Attac se méfie de l’intérêt qu’elle inspire aux partis de gaucheL’association « citoyenne » et antilibérale constate que son audience suscite la convoitise des candidats aux municipales.

Refusant tout engagement dans la campagne électorale, elle prévoit néanmoins seize colloques sur les collectivités locales « face à la mondialisation »CE FUT un petit drame. Il y a

un mois, les deux principaux diri-geants d’Attac se rendent au Par-lement de Bretagne. Les conseil-lers régionaux de la gauche« plurielle » souhaitent, en effet,à leur tour, monter leur proprecomité avec la fameuse estam-pille de l’Association pour lataxation des transactions finan-cières et l’aide aux citoyens. Lescollectifs locaux découvrent lanouvelle. Et explosent de colère.Pendant plusieurs jours, l’« af-faire » donnera l ieu à deséchanges de lettres et de cour-riers électroniques rageurs.

C’est qu’avec l’approche desmunicipales, la présence d’élusPS, Verts ou PCF dans l’associa-tion provoque des accès de ner-vosité. Ici ou là, on relève sou-dain un intérêt pressant de futurscandidats pour Attac. On s’inter-roge sur les adhésions de munici-palités en tant que telles. Et l’ons’inquiète : pas question d’être« instrumentalisé », d’être perçucomme un réservoir de voix.

Avec ses vingt-cinq mille adhé-rents, l’association, âgée de toutjuste deux ans, suscite de plus enplus l’intérêt des responsablespolitiques. Comment en serait-ilautrement ? Révélant, commed’autres, une crise aiguë de la re-présentation, Attac parvient « àfaire ce que les partis politiques nesavent et ne peuvent plus faire,comme rassembler plusieurs cen-taines de personnes lors de réu-nions publiques dans des villes oùcela n’arrivait plus depuis... la Li-bération ! », commente Serge Le

Quéau, président du comité localdes Côtes-d’Armor. Dans ce dé-partement, trois députés sur cinq– les socialistes de Saint-Brieucet Lannion, le communiste deGuingamp – sont membres d’At-tac. Deux des trois sénateurs,l’un PS, l’autre PCF, le sont égale-ment, ainsi que le président duconseil général, socialiste. « Onn’est pas inquiets, mais on est dé-sormais très vigilants », expliqueM. Le Quéau. « Il y a un grand in-térêt des partis, qui ont senti quec’était le moyen pour eux de se res-sourcer, ajoute-t-i l , mais pasquestion, pour Attac, de ressem-bler à l’ancien PSU, où les gens ré-fléchissaient et se faisaient ensuite

piquer leurs idées. Les adhérentsqui viennent dans les collectifs ontune espérance très forte de refon-dation politique et veulent être ac-teurs. S’ils ont le sentiment d’êtreutilisés, ils partiront immédiate-ment. »

IDENTITÉLe thème du rapport aux partis

et, plus particulièrement, à lagauche gouvernementale, agitel’association depuis sa création.Généralement, les craintes expri-mées à ce sujet vont de pair avecd’autres interrogations surl’identité de l’association : Attacn’est-elle pas en train de devenirune ONG (organisation non gou-

vernementale) chic, en voied’institutionnalisation ? Est-elleun mouvement d’éducation po-pulaire ou une force de contesta-tion ? Pour Christophe Aguiton,l’un des membres fondateurs, cesinterrogations sont saines. « Ellesreflètent la diversité de l’associa-tion, où l’on trouve des gens plutôtattachés à l’Etat-nation, des réfor-mistes de gauche et des militantsradicaux », explique-t-il.

Pour autant, ces interrogationssaines ont vite fait de se muer enbronca. Lors de la première as-semblée de ses comités locaux, àLa Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, en octobre 1998, une in-tervention de l’attaché parlemen-

taire de Julien Dray, député (PS)de l’Essonne et chef de file d’uneGauche socialiste dont les princi-paux animateurs ont tous rejointAttac, avait provoqué quelquesremous. La création d’un comitéAttac à l’Assemblée, en juin 1999,avait relancé la polémique. Quel-ques semaines plus tard, lors denouvelles assises, à Saint-Denis,de nombreuses interventions in-sistaient, de nouveau, sur le refusde la « récupération ». Un autremini-incident a éclaté, à Paris,lorsque la présidente du comitéAttac du 18e arrondissement, Ca-therine Barbe, a été pressentiepour figurer sur la liste socialisteen vue des élections municipales.Dès lors, durant la prochaine as-semblée des comités locaux, les28 et 29 octobre, à Saint-Brieuc,le sujet risque bien de devenir lepoint majeur des débats, du faitdu calendrier électoral.

« USINE À GAZ » Plusieurs comités travaillent

ainsi sur un texte pour réaffirmerl’indépendance de l’associationpar rapport aux partis. Des voixplus radicales s’élèvent égale-ment pour souhaiter qu’Attac nepermette plus aux formationspolitiques, en tant que telles,d’adhérer au niveau local, inter-diction qui est déja valable au ni-veau national. « Moi, je pensequ’on va être dans le même cas defigure qu’en 1988. S’il veut gagnerles municipales, puis la présiden-tielle, le PS va devoir s’ouvrir à lasociété civile et, là, il peut être ten-té d’utiliser Attac comme usine à

gaz », soutient Vincent Espagne,mil itant des Verts et ancienmembre du conseil d’administra-tion de l’association.

Pour le secrétaire général d’At-tac, Pierre Tartakowsky, en re-vanche, ces inquiétudes doiventêtre relativisées. « Qu’un élucherche à se faire réélire, ce n’estpas un complot, même s’il pense, àtort, qu’Attac pourra l’y aider »,explique-t-il. « Sur cinquante-cinq sections locales de partis quiont adhéré à l’association, ajoute-t-il, il y en a très peu qui posentproblème. » Selon M. Tartakow-sky, « Attac a grandi très vite, et ilfaut effectivement construire desnormes et des règles, mais on nepeut pas se battre pour que lesgens se réapproprient la démocra-tie et décréter, paralèllement,qu’on ne parle plus aux poli-tiques. » « De toute façon, si lespartis ne se reconstruisent pas unelégitimité morale, la charge seratrop lourde pour nous », ajoute-t-il.

Attac ne lancera aucun appelpour les élections municipales.L’association entend, en re-vanche, util iser « son énormepouvoir de nuisance » pour porterses propres thèmes de débatsdans la campagne électorale. Enjanvier, à Morsang-sur-Orge, ellea consacré un séminaire aux« collectivités locales, ultime rem-part contre la mondialisation fi-nancière » et va décl iner cethème dans seize colloques dé-partementaux.

Caroline Monnot

PROFIL

UN HOMMED’APPAREIL

C’EST à Pierre Tartakowsky, se-crétaire général d’Attac, qu’in-combe la tâche de structurer l’as-sociation devenue, en l’espace dedeux ans, une organisation demasse, d’y construire un appariel.Ce responsable cégétiste, rédac-teur en chef d’Options, l’hebdo-madaire de la centrale de Mon-treuil destiné aux cadres, a éténourri par la vieille culture mili-tante communiste. Son père,journaliste à L’Humanité, fut l’undes animateurs de la MOI, l’orga-nisation du PCF pour l’immigra-tion, et intégra la Résistance toutcomme sa mère, responsable CGT

qui a participé à la reconstructionde la centrale à la Libération.

Tous deux étaient issus d’unefamille juive d’Europe centrale,« une immigration politique et demisère », précise M. Tartakowsky,dont le dernier ouvrage Mabassa,le nègre effacé est consacré à uneautre immigration, africaine cettefois. Se définissant aujourd’hui« de sensibil ité citoyenne »,l’homme a quitté le PCF en août1991, après le putsch manquécontre Mikhail Gorbatchev.

Curieux mélange de raideur etd’humour, ce syndicaliste se fitconnaître, comme homme d’ap-pareil, au début des années 80,par sa participation à la reprise enmain brutale d’Antoinette, lemensuel féminin de la CGT, dontune partie de l’équipe avait été li-cenciée pour avoir voulu appli-

quer la ligne d’ouverture, décidéepar Georges Séguy au quaran-tième congrès. Prenant ses dis-tances, ensuite, avec l’ortho-doxie, celui qui s’est toujoursdéfini avant tout comme un jour-naliste, a connu des heures diffi-ciles sous Louis Viannet, en prô-nant désormais la rénovation eten se singularisant commecontestataire.

Sans illusion excessive sur sacentrale syndicale, à laquelle il esttoutefois profondément attaché,entretenant de bonnes relationsavec Bernard Thibault, M. Tarta-kowsky se vit aujourd’hui en ré-formiste tranquille et a trouvédans Attac un épanouissementqui l’avait pour partie quitté à laCGT.

C. M.

LeMonde Job: WMQ0406--0007-0 WAS LMQ0406-7 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:06 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0613 Lcp: 700 CMYK

F R A N C E LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 7

La recherche d’un deuxième site d’enfouissementde déchets nucléaires attendra les élections

Les responsables socialistes ont convaincu Lionel Jospin de suspendre la procédureLes experts chargés de rechercher, par un dia-logue avec les populations, le meilleur lieu pos-sible pour un deuxième laboratoire d’enfouisse-

ment de déchets nucléaires, en zone granitique,viennent d’être invités par le gouvernement àcesser leur mission. La présélection de quinze

sites a provoqué, en effet, dans les départementsconcernés, un mécontentement relayé par lesresponsables socialistes auprès de Lionel Jospin.

CE DEVAIT ÊTRE un exercice detravaux pratiques pour illustrer lamanière Jospin. Un modèle deconcertation et de transparence, augrand jour et sans secret. Pour creu-ser un laboratoire d’enfouissementde déchets nucléaires, le gouverne-ment a fait une première sélectionde quinze sites dans l’Hexagone etchoisi d’y dépêcher une missionpour dialoguer avec la population etdécider en connaissance de cause.Las ! Quatre mois après leur premierdéplacement, les experts sont som-més de cesser leur tournée et de sefaire oublier. C’est ce qui leur a étédit, mercredi 31 mai, au ministère del’environnement, par Christian Pier-ret, Roger-Gérard Schwartzenberget Dominique Voynet.

Tout a commencé en décembre1998. Lionel Jospin rend son arbi-trage : il y aura bien deux labora-toires d’enfouissement en grandeprofondeur de déchets nucléaires,comme le souhaitait le ministère del’industrie, et non un seul, commel’espérait celui de l’environnement.Le premier sera creusé dans un solargileux, à Bure, dans la Meuse.C’est un « coin perdu », murmure-t-on alors à Matignon, en laissant en-tendre que d’éventuelles manifesta-tions antinucléaires devraient y res-ter discrètes. L’autre devra trouverplace dans « un terrain granitique àrechercher ». Le 27 janvier 2000, laliste des quinze sites granitiquesprésélectionnés, pour la plupartdans des zones peu peuplées duMassif central et de Bretagne, estrendue publique. Et tout commenceà mal tourner.

Partout, les frondes se lèvent. ABure, les arguments économiques etles attentions de l’Etat pour l’équi-pement du département semblentavoir finalement vaincu les réti-cences. Côté granite, en revanche,les mobilisations dépassent le cadredes habituels réseaux antinu-cléaires ; chacun vient manifester,qui pour préserver l’environnement,qui pour éviter que le prix de samaison ne s’écroule. Les troismembres de la mission de concerta-tion se heurtent physiquement à cesfronts. Le 13 mars, à Izé, enMayenne, leur voiture rencontre3 000 manifestants munis d’œufsfrais, puis est reconduite, escortéede tracteurs, à la limite du dépar-tement.

COORDINATION NATIONALELa colère enfle de jour en jour. Le

15 avril, 10 000 personnes mani-festent à Quintin, dans les Côtes-d’Armor. Dans la Creuse, 34 000personnes signent une pétitioncontre l’implantation d’un « labo »à Crocq-Fermoël. Le 13 mai, 7 000personnes manifestent à Aurillac,dans le Cantal, contre l’hypothèseGlénat, et 2 000, le lendemain, enDordogne, contre un projet à Pié-gut-Pluviers. A La Tronquière, dansle Lot, 1 200 personnes s’allongentsymboliquement dans les rues.« Quand j’ai expliqué aux gens qu’ilsdevaient mimer la mort devant lesphotographes, certaines personnespeu habituées à de telles démonstra-tions ont tiqué, explique PhilippePierre, coordonnateur du comité local, mais elles l’ont fait. »

Les élus, de droite comme degauche, protestent vigoureusement.Du Finistère à la Dordogne, en pas-sant par la Haute-Vienne et la Cha-rente, les conseils généraux votent,l’un après l’autre, contre le projet.Les conseils régionaux font demême. Enfin, les maires et autresconseillers se réunissent en unecoordination nationale, qui « comptedéjà deux mille élus » et enregistre« deux à trois nouvelles adhésionschaque jour », indique Jean-MarcFleury, conseiller municipal (appa-renté PS) de Verney, dans la Meuse.

La coordination devait se réunir,samedi 3 juin, à Niort, dans lesDeux-Sèvres, pour demander l’arrêtde tout projet d’enfouissement et ladissolution de la mission de concer-tation. Pour la seconde revendica-tion, elle a déjà presque gagné. Lepremier ministre a en effet étéébranlé par les vigoureuses mises engarde du premier secrétaire du PS etdu président du groupe socialiste duSénat : « On met en branle quinzefoyers de colère pour un seul site quisera retenu : c’est absurde ! », avaientobservé François Hollande et ClaudeEstier devant M. Jospin.

On a demandé aux experts des’arrêter, de faire le point,confirme un conseiller de Mati-gnon. La mission a été invitée àrendre son rapport très vite, avantla fin du mois de juin. Elle ne pour-ra vraisemblablement proposerautre chose qu’un changement deméthode et ne retiendra aucunsite. Viendra alors le temps d’unelongue réflexion... qui pourraitlaisser passer plusieurs élections.Rue de Varenne, on loue la pru-dence du président de l’Agencenationale pour la gestion des dé-chets radioactifs (Andra), Yves LeBars, qui juge « déraisonnable deprétendre », aujourd’hui, « prévoirle comportement d’un stockage géo-logique dans un million d’années »(Le Monde du 20 mai). Et on estime urgent d’étudier de plusprès les nouvelles données sur lagestion des résidus nucléaires,comme le rapport de Michèle Ri-vasi, députée (apparentée PS) dela Drôme, fervente environnemen-taliste.

Ariane Chemin et Benoît Hopquin

En Corrèze, un opposant nommé François HollandeLe 28 janvier, tout le conseil régional du Limousin a adopté,

comme un seul homme, une motion vigoureuse contre l’implanta-tion éventuelle d’un laboratoire d’enfouissement de déchets sur l’undes quatre sites sélectionnés dans la région : Saint-Barbant, enHaute-Vienne, Auriat et Crocq, dans la Creuse, et Saint-Julien-le-Vendômois, en Corrèze. Tout le conseil, dont son deuxième vice-président, François Hollande.

Saint-Julien-le-Vendômois se trouve dans la circonscription dupremier secrétaire du PS, canton de Lubersac, que les socialistes es-pèrent bien conquérir aux élections cantonales de 2001. M. Hollanden’a pas eu d’états d’âme à appeler avec les élus régionaux « à la mo-bilisation de tous les élus (...) et de toutes les associations de défense del’environnement » et à demander au premier ministre « d’intervenirde toute urgence afin de mettre un terme définitif à ces spéculations mé-prisantes ». – (Corresp.)

La justice confirme la supérioritéde la Constitution sur les traitésL’ARRÊT de la Cour de cassa-

tion, en assemblée plénière, ven-dredi 2 juin, était attendu avec in-térêt. La Cour était saisie d’unjugement du tribunal d’instancede Nouméa, rendu le 3 mai 1999.Juge du contentieux électoral, cetribunal avait confirmé la décisionde la commission administrativede Nouméa, qui avait refusé à unehabitante de la ville, PaulineFraisse, son inscription sur leslistes électorales. Pour le juged’instance, Mme Fraisse ne remplis-sait pas les conditions fixées par laloi organique du 19 mars 1999 rela-tive au statut de la Nouvelle-Calé-donie et, en particulier, les nou-velles règles concernant le régimeélectoral dans ce territoire, dontl’obligation de dix ans de rési-dence.

La plaignante invoquait plu-sieurs traités ou conventions inter-nationales pour contester ce juge-ment, notamment le Pacteinternational relatif aux droits ci-vils et politiques du 16 décembre1966, qui exclut que le droit devote soit soumis à des conditionsrestrictives « de race, de couleur,de sexe, (...) d’origine nationale ou

sociale, de propriété ». Or la loi or-ganique de mars 1999 a été adop-tée en application d’une disposi-tion introduite dans laConstitution en application desaccords de Nouméa, notammentpour la définition du corps électo-ral appelé à se prononcer sur l’ave-nir du territoire.

Si la Cour de cassation avait sui-vi l’argumentation de Mme Fraisse,elle aurait donc, d’une part, donnéraison à ceux qui contestent la dé-finition restrictive du corps électo-ral en Nouvelle-Calédonie et,d’autre part, bouleversé la hiérar-chie des normes en considérantque les conventions internatio-nales ont le pas non seulement surla loi nationale, mais aussi sur laConstitution. Prudemment, elle apréféré confirmer la jurisprudencedu Conseil d’Etat, en jugeant quela loi organique de mars 1999 a« valeur constitutionnelle » et que« la suprématie conférée aux enga-gements internationaux ne s’ap-plique pas, dans l’ordre interne, auxdispositions de valeur constitu-tionnelle ».

Gérard Courtois

DÉPÊCHEa EMPLOI : Claude Bartolone, ministre délégué à la Ville, a signé,vendredi 2 juin, dans le Pas-de-Calais, avec les villes de Calais etBoulogne-sur-Mer, la première convention sur le financement dudispositif « adulte-relais ». A l’instigation du comité interministérieldes villes, 10 000 postes d’« adulte-relais » seront créés partout enFrance, dont 1 200 dans la région Nord-Pas-de-Calais, dans le cadred’un programme triennal destiné notamment à « développer les ac-tions de médiation et d’intégration sociale ». Ces emplois, financés à80 % par l’Etat, sont destinés, sauf exception, aux adultes sans em-ploi âgés de plus de trente ans.

Jacques Chirac s’exprimeralundi sur le quinquennatJACQUES CHIRAC doit intervenir, lundi 5 juin, à 20 heures, dans lesjournaux télévisés de TF 1 et France 2. Le président de la République,qui a achevé, le 30 mai, ses consultations de responsables politiques etde juristes, avait fait savoir à la mi-mai qu’il annoncerait ensuite uneinitiative concernant la réduction de sept à cinq ans du mandat pré-sidentiel. Si le ralliement de M. Chirac au quinquennat est acquis, desincertitudes demeurent sur le contenu précis de la réforme et sur laprocédure envisagée. M. Chirac sera interrogé à l’Elysée, pendant unequinzaine de minutes, par les journalistes Patrick Poivre d’Arvor (TF 1)et Claude Sérillon (France 2).

Unedic : les Verts et le PCFcontre les préconisations du Medef SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE FO, Marc Blondel a affirmé, vendredi2 juin, que « rien n’est joué » dans la négociation sur l’assurance-chô-mage et que sa centrale ne signera, « éventuellement », qu’« après avoirépuisé toutes les possibilités de négociation ». « Il faut que le Medefcomprenne que l’Unedic ne lui appartient pas, que nous refusons le procèsd’intention fait aux chômeurs, leur culpabilisation et les contrats léoninsde type assuranciel établis au nom d’une institution paritaire », a avertiM. Blondel dans un communiqué. « Force ouvrière n’est pas à vendrepour un plat de lentilles, même si l’on y met du lard ou de l’ARPE », a pré-cisé au Monde M. Blondel, en faisant référence au maintien éventueldu système « retraite contre emploi » qui lui est cher.Les Verts, le PCF et la Gauche socialiste ont émis de très fortes critiquessur le texte que le Medef a soumis aux syndicats (Le Monde du 2 juin).Pour les Verts, le contrat d’aide au retour à l’emploi, le CARE, que leMedef négocie avec les syndicats, « repose sur une logique de suspi-cion » vis-à-vis des chômeurs. Le PCF regrette, lui, que le patronat« semble, pour l’heure, avoir réussi à imposer largement ses vues régres-sives ». Quant à Julien Dray, député de l’Essonne et l’un des animateurs de laGauche socialiste au sein du PS, il qualifie le CARE « de projet de réac-tion sociale ». « Cette négociation, qui prend la forme d’une tartufferie,doit cesser. Et la question est posée de savoir si les syndicats de salariés nevont pas y perdre leur âme en la poursuivant davantage », écrit M. Draydans un communiqué.

LeMonde Job: WMQ0406--0008-0 WAS LMQ0406-8 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:14 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0614 Lcp: 700 CMYK

8

S O C I É T ÉLE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

Une retraite anticipée à cinquante ansLa loi du 23 décembre 1998 sur le financement de la Sécurité

sociale pour 1999 permet aux victimes de maladies professionnellesliées à une exposition à l’amiante de prendre une retraite anticipéeà l’âge de cinquante ans. Pour les travailleurs concernés – « troismille à quatre mille personnes et peut-être plus », selon MartineAubry, ministre de l’emploi et de la solidarité –, le montant mensuelde l’allocation s’élève à 65 % du dernier salaire brut jusqu’auplafond de la Sécurité sociale et à 50 % au-delà. Un fonds spécial,abondé par le budget de l’Etat et la Sécurité sociale, a été créé pourassurer le financement du dispositif en 1999.

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2000, parue auJournal officiel le 29 décembre 1999 a reconduit cette disposition,mais son décret d’application n’est toujours pas paru au Journal offi-ciel, ce qui bloque des dossiers. Au 31 décembre 1999, moins de deuxmille salariés avaient pu bénéficier de cette préretraite.

L’Europe en pointe dans l’interdictionL’UNION EUROPÉENNE a pris,

le 4 mai 1999, la décision d’inter-dire les fibres d’amiante sur toutson territoire, une interdiction quiconcerne tous les types d’amiante(Le Monde des 9 et 10 mai 1999).L’interdiction doit être effective en2005, mais plusieurs des Etatsmembres qui utilisent encore ceminéral cancérogène (Espagne,Grèce, Portugal, Irlande et Grande-Bretagne) pourraient anticipercette date.

Par le décret paru le 26 décembre1996 au Journal officiel, la Francedevenait le septième membre del’Union européenne a interdire « lafabrication, la transformation,l’importation, l’exportation et la ces-sion » des fibres d’amiante, aprèsl’Allemagne, l’Italie, le Danemark,la Suède, les Pays-Bas et la Nor-vège. La Suisse, qui n’est pasmembre de l’Union, l’avait égale-ment précédée. La décision fran-çaise de 1996 interdisant l’amianteavait provoqué une crise avec leCanada, deuxième producteur etpremier exportateur de ce minéral.Le Canada, qui n’a pas interditl’amiante, a même attaqué la

France à ce sujet devant l’Organi-sation mondiale du commerce. Laprocédure est encore en cours.

Si le décret français de 1996 pré-voit quelques exceptions jusqu’au31 décembre 2001, une seuleexemption est acceptée parl’Union européenne : l’usage dechrysotile, l’une des variétésd’amiante, dans des membranesservant à séparer le chlore etl’hydrogène lors de la fabricationdu chlore.

Aux Etats-Unis, où la règlemen-tation de protection des salariésexposés date de 1970 mais oùl’interdiction totale n’est pas àl’ordre du jour, le décès de l’acteurSteve McQueen, mort en 1980 d’unmésothéliome à l’âge de cin-quante ans, a marqué l’opinion.Mais c’est surtout la bataille juri-dique entre un chercheur, IrvingSelikoff, et l’industrie de l’amiantequi fut décisive. Elle déboucha, enjuin 1985, sur un arrangemententre trois industriels et leurs assu-reurs pour indemniser les milliersde victimes américaines.

P. Be.

« Il faut entreprendre des démarches, fournir encore et encore des documents »EN 1994, éprouvant des douleurs de la poi-

trine, Hervé Estace, quarante-six ans,s’adresse au service de pneumologie duCentre hospitalier Louis-Pasteur de Cher-bourg (Manche). Les examens mettent en

évidence une pleurésie et un mésothéliome.Une intervention chirurgicale a lieu, mais lesmédecins qui le voient en consultation luidisent de rentrer chez lui et de « profiter de[sa] famille ». « Je n’y croyais pas, se sou-vient-il aujourd’hui. Je me disais que ce n’étaitpas possible, que c’était une catastrophe.C’était la fin. » Les deux enfants de M. Estaceétaient alors âgés de quatorze et onze ans.« Nous ne leur avons rien dit. Je me suis ren-fermé sur moi. Je me préparais à mourir. »

A cette époque, Hervé Estace, menuisier-ébéniste de formation, travaille dans unentreprise sous-traitante de la Cogema, mais

il n’a aucune exposition professionnelle àl’amiante. L’enquête menée par la Sécuritésociale exonère la Cogema. C’est donc versson passé professionnel que M. Estace setourne. En 1976, il avait travaillé pendant sixmois dans l’industrie navale, à Cherbourg.Employé par l’entreprise d’intérim EROM, ileffectuait des travaux de calorifugeage pourle compte de la Société des chantiers méca-niques de Normandie (SCMN). Chaque soir,une société allemande venait faire le flocaged’amiante et le lendemain, dans l’après-midi,M. Estace habillait l’intérieur des vedettesconstruites par les chantiers.

L’entreprise d’intérim ayant disparu,M. Estace réussit à retrouver dans l’annuaireles coordonnées d’un chef d’équipe sous lesordres duquel il avait travaillé à la SCMN.Agé de soixante-quinze ans, cet homme, quisouffre lui-même d’une fibrose pulmonairedue à l’inhalation des fibres d’amiante,refuse de témoigner pour ne pas mettre encause l’entreprise « qui a nourri [sa] famille ».« Ça m’a fait drôle, même si je pouvaiscomprendre son attitude », soupire HervéEstace, qui entame alors auprès de laSécurité sociale le long parcours destiné àfaire reconnaître l’affection dont il souffre

comme maladie professionnelle. « Il fautentreprendre des démarches. Apprendre àrester dans des couloirs en attendant son tour,fournir encore et encore des documents, desprécisions... »

« CET ARGENT NE ME RENDRA PAS MA SANTÉ »En 1995, ses efforts sont couronnés de

succès : il obtient la reconnaissance de sonmésothéliome comme maladie profes-sionnelle, prise en charge à 100 %. Licenciépar son employeur, il obtient de l’assu-rance-maladie une rente mensuelle de10 000 francs par mois. « En cas de décès, mafemme ne touchera que 30 % de cette somme.Elle travaillait, mais elle a choisi de resterauprès de moi. Actuellement, elle est chômeuseen fin de droits et touche 2 500 francs parmois. Quand je vois les salaires des joueurs defootball et que je me dis qu’on vous a empoi-sonné et qu’on vous donne 10 000 francs parmois. »

Au début de l’année 1999, M. Estace prendcontact avec l’Association de défense desvictimes de l’amiante de sa région et saisit laCommission d’indemnisation des victimesd’infraction (CIVI) du tribunal de grande ins-tance de Cherbourg. Le 3 mai, la CIVI lui

accorde des indemnités d’un montant de980 000 francs, avec exécution provisoire :ces sommes doivent donc être versées dansun délai d’un mois par le Fonds de garantiedes victimes d’actes de terrorisme et d’autresinfractions. Mais le fonds fait appel car ilconsidère que ce type de cas relève d’autresvoies d’indemnisation. « On n’avance pas.C’est le chaud et le froid, s’indigne HervéEstace. Cet argent ne me rendra pas ma santé,mais il nous permettrait de vivre un peu mieuxet serait utile pour payer les études de mesenfants. » Alors, M. Estace attend, mais cen’est pas dans la sérénité. « On y pense tout letemps. J’ai une épée de Damoclès au-dessus dela tête. Même si je ne vais pas trop mal actuel-lement, les médecins ne peuvent me garantirque cela ira toujours dans quelque temps.Alors, on ne fait pas trop de projets. Si jedemande un crédit pour une voiture et quej’explique que la Sécurité sociale me verse unerente parce que j’ai un mésothéliome, le ban-quier referme le dossier. J’ai du mal à me pro-jeter dans l’avenir. Ce qui est dur, c’est leregard des gens : tout le monde sait que c’estla fin. »

P. Be.

PORTRAITHervé : « Je n’y croyais pas.Je me disais que ce n’étaitpas possible, que c’étaitune catastrophe. C’était la fin »

SANTÉ PUBLIQUE L’affaire del’amiante est en train de se dévelop-per, prenant des allures de « scan-dale de l’air contaminé », selon lemot de certaines associations de

victimes. b LE TRIBUNAL DE MAR-SEILLE a reconnu, pour la premièrefois, mardi 30 mai, que l’Etat étaitresponsable du décès de quatre per-sonnes en raison d’« un retard fautif

pour édicter des normes plussévères sur l’amiante ». Certainesvictimes annoncent d’ores et déjàleur intention de porter plainte, enseptembre, devant la Cour de justice

de la République. b ATTEINT d’uncancer de la plèvre, Hervé Estace sedébat dans les procédures d’indem-nisation. « Il faut entreprendre desdémarches, fournir encore et encore

des documents, des précisions. »b PLUS DE 100 000 DÉCÈS liés à uneexposition à l’amiante sont atten-dus en France dans le premier quartdu XXIe siècle.

Les procédures judiciaires sur le dossier de l’amiante se multiplientPlusieurs actions civiles et pénales sont en cours. Le tribunal de Marseille a, pour la première fois, condamné l’Etat, mardi 30 mai,

pour son « retard fautif » à édicter des normes sur l’amiante. Une plainte devrait être déposée en septembre devant la Cour de justice de la RépubliqueINEXORABLEMENT, le dossier

de l’amiante est en train de setransformer en « scandale de l’aircontaminé », avec son cortèged’actions en justice, de débats surl’indemnisation et de procéduresciviles mais aussi pénales. En 1999,en tant qu’employeur, l’Etat – leministère de la défense – avait déjàété condamné par la cour d’appelde Caen pour « faute inexcusable »dans un dossier concernant unemployé des arsenaux de Cher-bourg. Cette semaine, le tribunaladministratif de Marseille a fran-chi un nouveau pas (Le Monde du1er juin) : mardi 30 mai, il a déclarél’Etat « responsable des consé-quences dommageables du décès »de quatre victimes d’une exposi-tion professionnelle à l’amianteparce qu’il n’avait pas pris lesmesures réglementaires en sonpouvoir alors qu’il avait connais-sance du danger. Pour la premièrefois, l’Etat n’est pas condamné entant qu’employeur, mais en raisond’un « retard fautif mis pour édicterdes normes plus sévères quant àl’inhalation de fibres d’amiante enmilieu professionnel ». « Malgré denombreuses informations de milieuxscientifiques nationaux et interna-tionaux, les pouvoirs publics se sontbornés à mettre en place, à partir del’année 1950, une règlementationpermettant d’indemniser les per-sonnes atteintes d’une maladie pro-fessionnelles liées à l’amiante »,écrit le tribunal.

Parallèlement, l’affaire del’amiante commence peu à peu à

investir, par des biais détournés, leterrain pénal. En 1999, saisie parun ancien mécanicien de la Marinenationale atteint d’un cancer de laplèvre, la Commission d’indemni-sation des victimes d’infractions(CIVI) de Cherbourg a estimé quele délit de « blessures involon-taires » était constitué par l’exis-tence d’un « comportementhumain fautif », d’« un dommagecorporel » et d’un « lien de causa-lité » entre les deux. Mais des ins-tructions pénales sont égalementen cours dans plusieurs tribunaux :des responsables d’entreprisesayant produit ou utilisé del’amiante ont ainsi été mis en exa-men pour « empoisonnement » ou« homicide involontaire ». Aujour-d’hui, certaines victimes sou-haitent aller plus loin encore.Me Maryse Joissains-Masini, quidéfendait les victimes devant letribunal administratif de Marseille,annonce son intention de déposerplainte devant la Cour de justicede la République (CJR) en sep-tembre. « Je me suis fait communi-quer la composition des gouverne-ments successifs depuis 1970,explique l’avocate, afin d’identifierles ministres qui auraient dûprendre des décisions ou donnerl’alerte. »

Pour les victimes ainsi que lesassociations qui les soutiennent, ilexiste plusieurs niveaux de res-ponsabilité. Celle des industrielsde l’amiante qui, à travers leur ins-trument de lobbying, le Comitépermanent amiante, ont tout fait

pour dissimuler les dangers de ceminéral ; celle des entreprises utili-sant de l’amiante (chantiersnavals, bâtiment, garnitures defreins...), qui ont exposé leurs sala-riés ; celle de l’Etat, en tantqu’employeur et régulateur ; maisaussi celle de la médecine du tra-vail, en bonne partie inféodée auxemployeurs.

Les victimes, dont l’espérance de

vie est dramatiquement réduite encas de mésothéliome, peuvent uti-liser, concomitamment s’ils le sou-haitent, différentes voies derecours pour obtenir une indemni-sation.

b La reconnaissance commemaladie professionnelle par lescaisses primaires d’assurance-maladie (CPAM).

Les expositions professionnelles(70 % des mésothéliomes)donnent lieu à une indemnisationsi la victime est atteinte d’unemaladie professionnelle liée àl’amiante reconnue par les caissesde Sécurité sociale. Dans ce dispo-sitif, la victime bénéficie de la« présomption d’imputabilité » :elle n’a pas à apporter d’autrespreuves que de remplir les critères

de durée d’exposition et de profes-sion. Le rapport Got, rendu le29 juillet 1998, indiquait : « Environ700 mésothéliomes apparaissentchaque année en France, personnene discute le fait que 90 à 95 % deces cancers sont provoqués parl’amiante et cependant moins de100 mésothéliomes seront reconnuscomme d’origine professionnelle. »

La réparation n’est que partielle etforfaitaire.

b Le tribunal des affaires deSécurité sociale (TASS).

Pour obtenir une réparationintégrale, la victime doit fairereconnaître la « faute inexcusable »de l’employeur en engageant uneaction devant le tribunal desaffaires de Sécurité sociale. Lafaute inexcusable est, en droit, unefaute d’une exceptionnelle gravitéqui résulte d’un acte ou d’uneommission volontaire. Elle sup-pose que l’employeur ait eu« conscience du danger ». Le9 décembre 1999, le TASS deSaint-Lô (Manche) a ainsicondamné la direction desconstructions navales (DCN) deCherbourg, coupable de « fauteinexcusable » aux dépens de vingtet un anciens salariés victimes del’amiante, dont trois étaient décé-dés. La DCN a été condamnée àverser 150 000 francs aux veuvesdes trois salariés décédés et80 000 francs à chacun de leursenfants au titre du préjudicemoral. L’Association de défensedes victimes de l’amiante (Andeva)a recensé environ 1 500 procéduresdevant les TASS, dont beaucoupsont pendantes. La majorité desdécisions prononcées ont été favo-rables aux victimes, mais dans denombreux cas, un appel est inter-jeté par l’employeur.

b Les Commissions d’indem-nisation des victimes d’infrac-tion (CIVI).

Présentes auprès de chaque tri-

bunal de grande instance, les CIVIont été créées par la loi du 3 jan-vier 1977 afin d’indemniser rapide-ment et intégralement les dom-mages résultant d’atteintes à lapersonne, même si l’auteur del’infraction reste inconnu, s’il estinsolvable ou si le procès pénal n’apas encore eu lieu. Les indemnitéséventuellement décidées par laCIVI sont versées à la victime parle Fonds de garantie des victimesdes actes de terrorisme et autresinfractions. L’Andeva estime àplus d’une centaine le nombre deprocédures devant les CIVI. Làencore, les décisions rendues sontplutôt favorables aux victimes.

Le 28 avril 1999, saisie par quatreouvriers de la Normed (Chantiersnavals) et de la Sollac (Usinor),atteints de cancers spécifiques del’amiante, la CIVI de Dunkerque areconnu les délits de blessures ouhomicide involontaires et ordonnéune expertise médicale afin defixer le montant de leur indemni-sation. Le 14 septembre 1999, laCour d’appel de Caen a confirméla décision de la Commissiond’indemnisation de faire indemni-ser par le Fonds de garantie unancien mécanicien de la Marinenationale atteint d’un cancer de laplèvre dû à l’amiante. MichelDrouet, cinquante-trois ans, dontle cancer avait été diagnostiqué enmars 1997. Il avait travaillé de 1963à 1985 sur des tuyauteries calori-fugées à l’amiante, sans aucuneprotection ni information. LeFonds de garantie doit lui verser980 000 francs.

b Les procédures pénales.A la différence des procédures

civiles, elles visent à faire condam-ner le coupable d’une infractionpénale. A Clermont-Ferrand, ledernier PDG de la société Amisol,qui produisait de l’amiante, a étémis en examen pour « crimed’empoisonnement ». A Dun-kerque, des responsables de la Sol-lac, qui utilisaient de l’amiante,ainsi qu’un responsable d’unesociété sous-traitante ont été misen examen pour « homicide invo-lontaire ».

Des instructions sont égalementen cours à Paris et à Valenciennes.Dans la capitale, une informationjudiciaire a été ouverte le 5 sep-tembre 1996 contre X... pour« blessures involontaires » à la suitede la plainte déposée par un élec-tricien atteint d’un cancer de laplèvre. L’instruction de ce dossier,confiée dans un premier temps aujuge Edith Boizette, est toujoursen cours, sous la conduite de soncollègue Philippe Courroye.Aucune mise en examen n’aencore été prononcée à ce jour.

Paul Benkimoun

LeMonde Job: WMQ0406--0009-0 WAS LMQ0406-9 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 10:29 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0615 Lcp: 700 CMYK

S O C I É T É LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 9

L’indemnisation est difficile à obtenir LES VICTIMES de l’amiante connaissent des dif-

ficultés à percevoir leurs indemnités, même lorsqueles commissions d’indemnisation des victimes d’in-fraction (CIVI) ont prononcé une exécution provi-soire, qui entraîne théoriquement le versement dessommes allouées dans un délai d’un mois par leFonds de garantie. Le fonds fait en effet systéma-tiquement appel de ces décisions.

« Ces cas ne relèvent pas des CIVI et du fonds, es-time son directeur général Alain Bourdelat. Il existed’autres procédures de recours. De plus, il faut imagi-ner la situation d’une victime qui se trouverait dansl’obligation de rembourser les sommes perçues si ladécision en appel lui était défavorable. Un accordamiable pourrait être de consigner ces sommes en at-tendant la deuxième décision. »

Président de l’Association nationale des victimes

de l’amiante (Andeva), François Desriaux ne déco-lère pas devant cette attitude : « Les décisions desCIVI visent précisément à indemniser sans délai lesvictimes qui ont le plus besoin de cet argent et lefonds ne fait que retarder le moment où les sommesseront versées. C’est intolérable, surtout venant d’unorganisme où siègent majoritairement des personnesnommées par le gouvernement. » Pour le présidentde l’Andeva, qui réclame une loi d’indemnisation, leproblème du fonds est que la multiplication des dé-cisions favorables aux victimes risque de le mettreen cessation de paiement. « Plutôt que mettre desbâtons dans les roues aux victimes ou à leur famille,le fonds, financé par la collectivité, ferait mieux de seretourner vers les industriels de l’amiante. »

P. Be.

Des dangers connus de longue dateb 1900 : en Grande-Bretagne, ledocteur Murray identifie unefibrose pulmonaire liée àl’inhalation de particulesd’amiante chez les travailleursexposés.b 1906 : Denis Auribault,inspecteur départemental dutravail à Caen, publie une étuderecensant des cas de « sclérose dupoumon » et « de nombreux décèsdans le personnel » d’une usined’amiante près deCondé-sur-Noireau (Calvados).b 1910 : les compagniesd’assurance-vie canadiennes etaméricaines refusent lestravailleurs de l’amiante.b 1931 : première réglementationen Grande-Bretagne visant àréduire les risques liés à l’amiante.Les premières mesures deréparation des pathologies sontprises en 1933.b 1935 : le docteur Lynch publieen Grande-Bretagne le premierrapport suggérant un lien entrel’exposition professionnelle àl’amiante et le risque de cancer dupoumon.b 1945 : l’asbestose (fibrosepulmonaire due à l’amiante) estreconnue comme maladieprofessionnelle en France. Untableau spécifique à la maladieprofessionnelle sera créé en 1950.b 1955 : en Grande-Bretagne, ledocteur Doll établit formellementla relation entre exposition àl’amiante et cancer du poumon.b 1960 : des médecinssud-africains publient un articledémontrant la relation entre lasurvenue de mésothéliomes etl’exposition aux fibres d’amiante

dans une population exposéepour des raisons majoritairementprofessionnelles.b 1965 : publication du premiercas français de mésothéliome dû àl’amiante par le professeur Turiaf.b 1977 : le Centre international derecherche sur le cancer affirmeque l’amiante est doublementcancérogène. Le collectif Jussieupublie le livre Danger ! Amiante,aux éditions Maspero. Le flocageest interdit dans les locauxd’habitation. Une réglementationpour l’exposition professionnellefixe à 2 fibres par millilitre lalimite pour l’air inhalé.b 1983 : une directive européennedu 19 septembre fixe la norme à1 fibre par millilitre. Elle esttransposée dans laréglementation française le27 mars 1987.b 1991 : une nouvelle directiveeuropéenne, le 25 juin, abaisse lanorme professionnelle. Elle esttransposée en France le 6 juillet1992.b 1996 : parution, le 26 décembre,du décret français interdisantl’amiante. La France est lehuitième pays européen à prendrecette mesure.b 1999 : la loi de financement dela Sécurité sociale pour 2000prévoit une allocation decessation anticipée d’activité destravailleurs de l’amiante à partirde cinquante ans. Le décretd’application n’est toujours pasparu. Une directive européennedu 4 mai prévoit l’interdictionglobale de l’amiante dans toutel’Union européenne effective en2005.

Le mésothéliomeapparaît en moyennetrente-cinq ansaprès l’exposition,avec un pronosticsombre : quatorzeà seize mois de survie

Plus de 100 000 décès liés à l’amiantesont attendus en France d’ici à 2025

LES MÉFAITS dus à l’inhala-tion de poussières d’amiante sontsolidement établis et ce, delongue date : elle a à la fois deseffets non cancérogènes – fibrosepulmonaire et atteintes pleuralesbénignes – et des atteintes ma-lignes – mésothéliome et cancerdu poumon. Comme le rappelleune lettre adressée le 17 août1999 par le directeur de la Caissenationale de l’assurance-maladiedes travailleurs salariés(CNAMTS) à l’ensemble des di-recteurs de caisses, « dans l’étatactuel des connaissances, il n’estpas possible d’objectiver un seuild’innocuité dans les expositionsfaibles ou intermittentes àl’amiante ».

Les premiers cas de fibrose pul-monaire (asbestose) chez des su-jets exposés à l’amiante ont étédécrits en 1906 et 1907. En 1930,« la relation quantitative liant l’ex-position cumulée à l’amiante etl’accroissement du risque d’asbes-tose était décrite », rappelle lerapport d’expertise collective ren-du en 1996 par l’Inserm. Lesscientifiques s’accordent à direque « l’asbestose est associée à desniveaux particulièrement élevésd’exposition à l’amiante ». Dès1931, la Grande-Bretagne adopted’ailleurs la première réglementa-

tion destinée à réduire le risqued’asbestose.

La sclérose du tissu pulmonairedue à l’asbestose réduit la fonc-tion respiratoire. Dans les cas lesplus graves, elle entraîne une in-suffisance respiratoire mortelle. Al’heure actuelle, la fréquence et lagravité de l’asbestose ont beau-coup diminué. Deux cents à troiscents cas sont reconnus chaqueannée au titre des maladies pro-fessionnelles. L’exposition àl’amiante peut donner d’autresatteintes pleurales bénignes :plaques pleurales, épanchementpleuraux, pleurésies.

L’expertise collective de l’In-serm de 1996 évaluait à un mini-mum de 1 950 le nombre de décèsannuels attribuables en France àl’exposition à l’amiante : 750 parmésothéliome et 1 200 par cancerdu poumon. Ce chiffre est destinéà augmenter : plus de 100 000 dé-cès consécutifs à l’inhalation depoussières d’amiante sont atten-dus en France dans le premierquart du XXIe siècle. Le délaid’apparition de la maladie atteinten effet trente à quarante ans enmoyenne.

Le mésothéliome est un cancerqui peut atteindre la plèvre et,beaucoup plus rarement, le péri-toine et le péricarde, trois revête-

ments séreux qui enveloppentrespectivement les poumons, lesintestins et le cœur. Le mésothé-liome pleural est spécifique à 90-95 % de l’amiante. Comme le rap-pelle le directeur de la CNAMTSdans la lettre du 17 août 1999,« un mésothéliome peut être laconséquence lointaine d’une expo-

sition brève à l’amiante, et pas né-cessairement d’une exposition ha-bituelle ».

Le temps de latence entre l’ex-position à l’amiante et l’appari-tion d’un mésothéliome est enmoyenne de trente-cinq ans. Lepronostic est sombre : quatorze àseize mois de survie, mais il estplus élevé lorsque le diagnostic a

été précoce. Dans ces cas, uneimmunothérapie intrapleuraleavec de l’interleukine 2 ou de l’in-terféron gamma améliore la du-rée de survie.

L’épidémiologiste britanniqueJulian Peto a calculé que les décèspar mésothéliomes doubleraienten Europe de l’Ouest dans lesvingt prochaines années, passantde 5 000 morts par an en 1998 à9 000 en 2018. Dans les trente-cinq années qui viennent, les au-teurs d’une étude, publiée parThe Lancet du 30 janvier 1999, an-noncent 250 000 décès masculinsliés à l’amiante en Europe occi-dentale.

L’amiante peut entraînerd’autres cancers, non spécifiques.En France, l’amiante est respon-sable chaque année d’environ2 000 des 30 000 cas de cancersdu poumon, dont la cause princi-pale demeure le tabagisme. Letype histologique le plus fréquentde cancer du poumon chez lestravailleurs de l’amiante seraitl’adénocarcinome pour lequel letraitement est chirurgical.

L’équipe de l’unité Inserm U 88,dirigée par le professeur MarcelGoldberg, a calculé que, pour lapopulation masculine, « la géné-ration née entre 1930 et 1939 a étédans l’ensemble la plus exposée, etla proportion d’hommes exposés aumoins une fois dans leur vie pro-fessionnelle est de 24,5 % danscette génération ».

Ces chercheurs ont égalementsouligné, dans une autre étude,les fortes inégalités régionalesdans la prise en charge du méso-théliome par les caisses régio-nales d’assurance-maladie. Parrapport au nombre de décès parmésothéliome, la moyenne natio-nale des mésothéliomes pris encharge comme maladie profes-sionnelle est de 40 %. Mais unevictime a 11,5 fois moins de pro-babilité de reconnaissancecomme maladie professionnelle àMontpellier, taux le plus faible,qu’à Nantes, taux le plus élevé.

P. Be.

nombre de décèsLES DÉCÈS DUS AU MÉSOTHÉLIOME CHEZ LES HOMMES DE 50 À 79 ANS

500

0

100

200

300

400

1925 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95

Le mésothéliome représente 40% des décès par cancer liés à l'amiante.En 2025, le nombre de décès annuels devrait, selon les prévisions, se situerentre 1 150 et 1 300.

Une progression inquiétante

Source : Inserm unité 88

LeMonde Job: WMQ0406--0010-0 WAS LMQ0406-10 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:14 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0616 Lcp: 700 CMYK

10 / LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 S O C I É T É

Claude Bartolone procèdeà un « testing » de nuit

contre la discriminationLe ministre était à l’entrée d’une discothèque

ARRASde notre correspondante

Claude Bartolone part en guerrecontre la discrimination raciale. Etentend le faire savoir. Pour affirmersa volonté de soutenir les jeunes is-sus de l’immigration, le ministredélégué à la ville a participé à uneopération « testing » dans la nuitde vendredi 2 à samedi 3 juin, àNœux-les-Mines (Pas-de-Calais),organisée par le Mouvement desjeunes socialistes (MJS). Il suivaitde près un groupe de jeunes quis’est présenté à l’entrée d’une dis-cothèque.

Tout s’est passé très vite, un peuavant 1 heure du matin. Ahmed etLahoucine, deux jeunes beursd’une vingtaine d’années gra-vissent les premiers les marches duperron de l’établissement. Aussitôt,ils sont interceptés par un gardien,en costume cravate, un écouteurvissé dans l’oreille droite. Le vigilereste très correct, mais son ton estsans appel : « C’est un club privé,vous ne pouvez pas entrer. » Lesdeux jeunes insistent, regardentpasser leurs camarades d’originefrançaise, mais rien à faire, l’entréede la boîte leur est interdite.

PACTE RÉPUBLICAINArrive alors le ministre délégué à

la ville, Claude Bartolone, resté jus-qu’ici un peu en retrait. Son arrivéesur le parking de la discothèquen’était pas passée tout à fait ina-perçue. Sa grosse voiture immatri-culée à Paris avait déjà attiré l’at-tention des gardiens. Le ministre sefait connaître, demande à ren-contrer le responsable de l’établis-sement: « Pouvez-vous m’expliquerpourquoi ces jeunes ont été refusésalors que leurs camarades ont puentrer ? D’où vient cette espèce d’en-

trée en fonction du faciès ? »L’homme bredouille, ne sait pasquoi répondre. Il nie la notion defaciès. Sans doute s’agit-il d’une er-reur du portier, explique-t-il, fina-lement. Et d’ajouter que lui-mêmene peut pas rester en permanenceà la porte.

Le ministre ne semble pas satis-fait. « C’est ce genre de comporte-ment raciste de base qui entretientparfois la violence, et qui provoquele malaise dans une société, com-mente-t-il. C’est le pacte républicainqui est menacé ! » Finalement leministre délégué à la ville annoncequ’il demandera au préfet du Pas-de-Calais de réunir au plus vite lespatrons de discothèques pour éla-borer avec eux une sorte de chartede bonne conduite qui pourraitêtre reprise dans tous les départe-ments français. Concertation,donc, mais pas seulement, avertit-il : « Le gouvernement fera tout pourmettre ce genre de comportementsen avant, et pour essayer de les fairereculer, pédagogiquement, maisaussi au niveau de la sanction, s’ilfaut arriver au niveau de la sanc-tion. »

Un programme qui ne règle pasles affaires du patron de la boîte deNœux-les-Mines. S’il admet quedes négociations doivent s’ouvriravec les pouvoirs publics, il ne peutapporter aucune explication sup-plémentaire sur la conduite de sonportier. Mais il est plus de 1 h 30 etpersonne n’insiste. Le petit groupequitte les lieux. Ahmed et Lahou-cine ne sont pas entrés dans l’éta-blissement, mais ils se disent rassu-rés : « Ça fait plaisir qu’on s’occupede nous et qu’on s’intéresse à nosproblèmes. »

Claire Mesureur

TF 1 poursuivipour une homonymieNasser Ramdane, membre du conseil national du Parti communisteet vice-président national de l’association SOS-Racisme, a engagé despoursuites judiciaires, mercredi 31 mai, contre TF 1 et la société GMTProductions, après la diffusion, le 25 mai, d’un épisode de la série « Ju-lie Lescaut » dont l’un des personnages – un trafiquant de drogue –était dénommé « Nasser Ramdane ». « Je ne sais pas si cette homonymieest volontaire ou pas, explique-t-il, je veux bien croire à l’accident, maisj’estime avoir subi un préjudice moral. » M. Ramdane s’engage à rever-ser d’éventuels dommages et intérêts à une association et demandeles « excuses » de la chaîne à une heure de fort taux d’audience. PourRonald Blunden, directeur de la communication à TF 1, « il s’agit bienévidemment d’une coïncidence et nous le regrettons. Tous les noms despersonnages de fiction correspondent forcément à des noms quiexistent ».

DÉPÊCHESa LISTERIA : des merguez produites par la société La Mergueze-rie, à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ont été retirées de lavente après la découverte de listeria monocytogènes dans un lotcommercialisé dans la restauration rapide de type « sandwicherie »,en Ile-de-France.a FAITS DIVERS : un gendarme a été grièvement blessé à l’armeblanche, vendredi matin 2 juin, à Tassin-la-Demi-Lune, dans la ban-lieue ouest de Lyon, par un ou plusieurs individus qui tentaient defracturer des voitures. Le militaire souffre de graves blessures à la têteet au cou. Il a été placé en état de coma artificiel par les médecins. Legendarme a été retrouvé dans un bois où il s’était lancé à la poursuitede quatre personnes suspectes.a EXPULSION : un prisonnier basque espagnol, Xavier IribarrenLacunza, en grève de la faim en France depuis le 10 mai contre unedécision d’expulsion à l’issue de sa peine, a été expulsé vers l’Espagne,vendredi soir 2 juin. Arrêté en novembre 1995 en Bretagne, il avait étécondamné en 1998 par le tribunal correctionnel de Paris à six ansd’emprisonnement et dix ans d’interdiction du territoire français pour« association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »et « détention de faux documents ».a VACHE FOLLE : la première campagne de dépistage de l’agentde l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, ou maladie de la« vache folle ») dans le cheptel bovin français n’a toujours pas étémise en œuvre, alors que le ministre de l’agriculture, Jean Glavany,avait déclaré dans ces colonnes que « si tout se passe bien », il « pour-rait commencer à la fin mars » (Le Monde du 15 février). Le lancementde cette campagne a dû être retardé « pour des raisons techniques », in-dique-t-on au ministère, sans préciser la nature de ces raisons ni ladate de mise en œuvre du dépistage.a TRANSPORTS : la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS)a décidé, vendredi 2 juin, d’interrompre jusqu’au dimanche 4 la cir-culation des bus dans le quartier du Neuhof, sept autobus ayant été lacible de jets de pierres mercredi et jeudi. Selon la CTS, ces incidentsseraient dus au fait que les passagers sont obligés, depuis mercredi, demonter à l’avant des véhicules et de présenter leur titre de transport.a SCOUTISME : Marie-George Buffet, ministre de la jeunesse etdes sports, a indiqué, dans un entretien au journal La Croix du vendre-di 2 juin, que l’agrément accordé aux Guides et Scouts d’Europe (GSE)était maintenu mais qu’elle restait « extrêmement vigilante », et qu’elledemanderait la modification des statuts du mouvement. Le rapport del’inspection générale sur les Scouts d’Europe, après l’affaire du fichierde Provence (le Monde du 20 octobre 1999), a conclu à « la non-respon-sabilité [du mouvement] au niveau central ».

Les propriétaires des cinq chiens tueursmis en examen pour « homicide involontaire »

Eliane Marceau, trente-six ans, et son fils de vingt ans ont été incarcérésLa juge d’instruction Valérie Tavernier a mis enexamen, vendredi 2 juin, pour « homicide invo-lontaire », Eliane Marceau, trente-six ans, et son

fils de vingt ans, Anthony, les propriétaires deschiens qui ont tué, jeudi, une octogénaire à Ton-nay-Charente (Charente-Maritime). Les animaux

n’étaient ni déclarés, ni tatoués, ni stérilisés,comme le veut la loi sur l’éradication des « chiensdangereux » (Lire aussi notre éditorial page 13.)

LA ROCHELLEde notre correspondant

Les deux propriétaires des cinqchiens, qui ont tué jeudi 1er juinune vieille dame de 86 ans à Ton-nay-Charente (Charente-Mari-time), ont été mis en examen, ven-dredi 2 juin, pour homicideinvolontaire et placés en détentionprovisoire par la juge d’instructionValérie Tavernier. Eliane Marceau,âgée de 36 ans, sans profession, aété incarcérée à Angoulême (Cha-rente). Son fils Anthony, 20 ans,peintre en bâtiment, est incarcéréà celle de Rochefort (Charente-Maritime). Lors du débat contra-dictoire, le parquet avait réclaméleur incarcération « vu la gravitédes faits ».

« Nous allons faire le maximumpour que la réalité de ce dossier soitconnue », a déclaré, vendredi2 juin dans la soirée, DominiqueBarella, procureur de la Répu-blique de Rochefort, lors d’uneconférence de presse. Interrogéesur le fait de savoir si les animauxallaient être abattus, Mme Cano-vas-Lagarde a répondu : « Nouspensons que oui ». « Ce sont des

chiens extrêment dangereux, qui sesont comportés comme des meur-triers et des criminels ».

L’autopsie de la victime a confir-mé qu’elle était bien morte sousles crocs des chiens et non d’unecrise cardiaque, comme on l’avaitun moment supposé. Les animaux,a précisé le maire de la ville,n’étaient ni déclarés – le registreouvert à cet effet à Tonnay-Cha-rente est vierge – ni tatoués, ni sté-rilisés – ce qui dans le cas du pit-bull est obligatoire. L’une des deuxfemelles avait, selon le vétérinairedes pompiers intervenu pour en-dormir les bêtes, mis bas voiciquelques semaines.

UNE PROBABLE EUTHANASIEL’agression s’est déroulée dans

une rue bordée de pavillons. Lavictime, une habitante du quartier,avait coutume, à 86 ans, de se pro-mener dans cette rue, le di-manche, et de passer devant le jar-din clos de grillage où setrouvaient deux chiens dont lesvoisins connaissaient le comporte-ment agressif, mais qui n’avaientjamais provoqué d’accident.

Le jeudi de l’Ascension, le fils dupropriétaire de ces chiens est venuvoir ses parents accompagné destrois animaux que lui-même éle-vait. Les maîtres sont partis déjeu-ner dans un restaurant laissantseuls, enfermés dans le jardin der-rière un fragile grillage, les cinqbêtes, un jeune chien de six moiset quatre animaux âgés de troisans : un pitbull et quatre americanstaffordshire.

Selon le parquet, les animauxseraient parvenus à crever le gril-lage de la propriété avant de se je-ter sur la passante. C’est un auto-mobiliste de passage qui allaitdécouvrir le drame et prévenir lessecours. Pendant ce temps, fous derage, les cinq chiens couraientdans le quartier obligeant les habi-tants à s’enfermer chez eux, s’atta-quant même à la voiture des gen-darmes.

Les propriétaires ont finalementréussi à récupérer les bêtes qui ontété anesthésiées et placées dansun centre de la SPA en attendantune probable euthanasie.

Au service vétérinaire de la Cha-rente-Maritime, on signalait hier

que, seuls, soixante-et-onze chiensde première catégorie (du type pit-bull) ont été déclarés par leurspropriétaires. Un nombre vraisem-blablement infime par rapport à lapopulation réelle. On évalue entre10 000 et 40 000 le nombre dechiens dangereux en France.

Depuis janvier 1999, une loi vi-sant à l’éradication de ces animauxprévoit notamment la déclaration,la vaccination et surtout la stréré-lisation de certaines races, en par-ticulers les pitbulls et americanstaffordshires (Le Monde du 10mai). Mais la publication des dé-crets d’application a pris un an etla loi se heurte, depuis six mois, àla lenteur des procédures, aux ca-pacités insuffisantes des fourrièreset au mauvais équipement des po-liciers.

Les fonctionnaires de police reconnaissent manquer cruelle-ment d’information et se re-trouvent impuissants face à desmolosses dont la possession estdevenue, depuis cinq ans, un phé-nomène de société.

Claude Dubillot

LeMonde Job: WMQ0406--0011-0 WAS LMQ0406-11 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:24 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0617 Lcp: 700 CMYK

LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 11

H O R I Z O N SPORTRAIT

Jérôme Monod, le complice de trente ansIls se sontrencontrés en1963. Depuis,Jérôme Monodet JacquesChirac ne sesont jamais faitdéfaut. L’ancienprésident deSuez-Lyonnaisedes eaux,ex-secrétairegénéral du RPR,a rejointl’Elyséevendredi 2 juin.Pour conseillerune fois de plusson complicede toujoursen vue de laprésidentielle

« Le problèmen’est pas tantd’avoir raisonou tort. Le problèmec’est de faire »

FRÉD

ÉRIC

PIT

CH

AL

/SY

GM

A

JACQUES CHIRAC a beau-coup insisté pour qu’ilvienne. Dès le mois dejanvier, il a réclamé sa pré-sence à l’Elysée : « J’ai be-soin de toi pour préparer laprésidentielle. » Pendantplusieurs semaines, le chefde l’Etat est revenu à lacharge, balayant les objec-tions, pressant la ré-

flexion. Jérôme Monod a bien invo-qué des rendez-vous avec les plusgrands dirigeants étrangers, plaidéun agenda surchargé : « J’ai desobligations jusqu’au 5 mai ». « Alors,tu peux être là le 6 ? », a rétorqué leprésident. L’ancien président deSuez-Lyonnaise des eaux, 69 ans,ex-secrétaire général du RPR, adonc fait une dernière tournée chezses plus fameux clients, tous chefsd’Etat d’Afrique, d’Asie ou d’Orient.Et vendredi 2 juin, il s’est installé àl’Elysée, dans le salon « argent »réaménagé spécialement en cabinetde travail, au rez-de-chaussée dupalais présidentiel, à deux pas desappartements privés du coupleChirac. De là, il pourra préparer lacampagne électorale de ce pré-sident qu’il a vu débuter en poli-tique, il y a près de quarante ans.

C’est une relation assez éton-nante qui associe ces deuxhommes. Un mélange de fidélité etd’intérêts bien compris, de secretssoigneusement gardés, de conver-sations sans fard et sans duplicité.Une relation très égalitaire, aussi.Jérôme Monod, qui sait combien ceprésident, apparemment si facile-ment « copain » avec tous, accordepeu sa confiance, souligne d’em-blée les choses : « Je ne suis pas fa-milier avec lui, il ne l’est pas avecmoi », laissant supposer qu’en psy-chologie chiraquienne, l’absence declaques dans le dos est justement lamarque de l’amitié. Leurs relationsont débuté sur la reconnaissance dece goût mutuel qu’ils ont pour lepouvoir. Un appétit cynique et vo-race, qui donne sa vitalité à Chiracet se traduit chez Monod par unephilosophie assez sophistiquée del’action.

Lorsqu’ils se rencontrent, en1963, le jeune Jacques Chirac estconseiller au cabinet de GeorgesPompidou à Matignon et JérômeMonod à celui d’Olivier Guichard àl’aménagement du territoire. Ilssont tous deux énarques, issus de laCour des comptes. Tous deux ambi-tieux. Et le second vient d’une fa-mille qui intéresse au plus hautpoint Chirac. Les Monod, grandsprotestants, ont fourni deux PrixNobel, un spécialiste des déserts,des pasteurs et un cinéaste, Jean-Luc Godard. Jérôme, lui, s’est dis-tingué en épousant une catholique,Françoise, petite-fille de l’ancienprésident du conseil, le radical Hen-ri Queuille. Queuille n’a plus de res-ponsabilités nationales depuis long-temps, mais, depuis 1914, il fait lapluie et le beau temps en Corrèze...

Jacques, qui a jeté son dévolu surla circonscription d’Ussel, entre-prend donc de faire le siège de Jé-rôme et découvre avec soulage-ment qu’il n’a pas d’ambitionpolitique dans le département.Reste à rencontrer le bon docteurQueuille. Théoriquement, ce der-nier déteste tous les gaullistes. Maiscomment résisterait-il au numérode charme que lui fait Chirac ? Aubout de deux heures, Queuille sou-pire ravi, devant un Jérôme Monodbluffé : « Ce jeune homme mériteraitd’être radical. » La Corrèze est dé-sormais leur lien. Chirac, devenusecrétaire d’Etat au budget, négocieavec Monod, patron de la Datar.« Tu ne pourrais pas faire quelquechose pour ma nationale 89, qui doitdésenclaver la Corrèze ? », réclamele premier ; « Je ne peux rien faire situ ne me donnes pas de crédits », ré-torque son compère. Les plus so-lides amitiés débutent parfois parun échange de services rendus.

Mais Jérôme impressionne luiaussi Jacques. Intelligent, organisé,tranchant dans ses décisions, ilmène la Datar à un train d’enfer.Ses débuts aux côtés de Michel De-bré lui ont donné une culture gaul-liste. Bref, il a toutes les qualitéspour devenir directeur de cabinetd’un premier ministre. C’est donclui que Chirac appelle à Matignonen septembre 1975. Ils en reparti-ront ensemble en août 1976. Et c’estencore ensemble qu’ils vont fonder,dès l’automne, le RPR. Le fougueuxChirac en président, l’ordonné Mo-nod en secrétaire général : le duo

n’est-il pas parfaitement complé-mentaire ? « C’était un type qui sa-vait tout faire, tout organiser et à quion ne dictait pas son comportement,raconte aujourd’hui Jacques Tou-bon, qui participe alors à l’aven-ture. Or, le but de Chirac était juste-ment de s’organiser un parti enécartant les barons du vieux partigaulliste. » Jérôme Monod est sûr,alors, que la droite peut emporterces législatives de 1978 que tout lemonde donne gagnées par lagauche. Il met le parti au travail, re-père quelques jeunes politiquesdoués – n’a-t-il pas déjà présentéAlain Juppé à Chirac, en 1976 ? –,jette un œil sur les « coups » queprépare Charles Pasqua, s’agace del’influence du duo Pierre Juillet/Ma-rie-France Garaud. Mais n’en tirepas la moindre envie de se présen-ter aux élections. Peut-on long-temps diriger ainsi un parti ? Aprèsla victoire de la droite aux législa-tives, Jérôme Monod juge sa mis-sion achevée et revient à la Courdes comptes.

I L ne s’y ennuie pas longtemps.Pierre Chaussade, ancien préfetqui avait supervisé son stage à

l’ENA, lui propose, dès 1979, de lerejoindre à la Lyonnaise. Il cherchequelqu’un pour lui succéder à laprésidence. Exclue de la liste desentreprises nationalisables par lagauche, la Lyonnaise est alors uneentreprise discrète qui fournit l’eauà des milliers de communes. C’estun monde d’ingénieurs, qui ne sepassionnent que pour les défistechniques, la construction des ré-seaux, les équipements. Dans cetunivers dessiné au cordeau, JérômeMonod détonne. Pressé, autori-taire, connu pour ses colères homé-riques, entraîneur d’équipes, maispeu intéressé par la gestion, il érigel’action en principe cardinal. « Mo-nod ne connaît que deux unités detemps : la minute qui vient ou la vi-sion à vingt ans. La gestion quoti-dienne, les projets à deux ans ne l’in-téressent pas », explique un de sescollaborateurs. « Le problème n’estpas tant d’avoir raison ou tort. Leproblème c’est de faire », affirmel’intéressé.

La loi Defferre sur la décentrali-sation, votée en 1982, lui apportel’occasion de révolutionner legroupe. A l’avenir, assure-t-il, lescontrats d’eau ne se négocierontplus auprès des services techniquesdes villes mais directement avec lesmaires. Pour réussir, la Lyonnaisedoit acquérir une dimension poli-tique. Monod appelle BernardPrades, un ancien de l’intérieurpour cette mission. Guy Dejouany,président de la Générale des eaux,rivale de la Lyonnaise, a fait lamême analyse. Une lutte sans merci

s’engage entre les deux groupespour la domination des villes. Lesdeux majors embauchent des lob-byistes, des connaisseurs de la carteélectorale, d’anciens élus qui selancent à travers toute la Francepour convaincre les maires de céderleurs services au privé.

Face aux élus éblouis par leursnouveaux pouvoirs mais désargen-tés, les deux concurrents sont prêtsà tout promettre : payer des droitsd’entrée pour obtenir une conces-sion, réengager toutes les équipesdes services municipaux, assurerdes emplois. De la privatisation del’eau on passe à celle des déchets,du chauffage, des pompes fu-nèbres, des espaces verts, des syn-dicats, des prisons. « Pourquoi pasdes écoles, des universités, des hôpi-taux ? » s’interrogent les deuxgroupes. A la fin des années 80,tout semble pouvoir s’acheter. A cepetit jeu, la Générale des eaux estpourtant la plus forte. Deux foisplus grande que la Lyonnaise, ellesurenchérit chaque fois pour l’em-porter, jusqu’à 570 millions defrancs de droits d’entrée pour laconcession d’eau de Toulouse ! Ellerafle d’ailleurs tout : Toulon, Lyon,Avignon, Montpellier, Rennes. Jé-rôme Monod a beau tancer seséquipes, il sait qu’il n’est pas detaille. Il lui faut grandir.

La banque Lazard et Publicis luiparlent du groupe Dumez,deuxième groupe français de BTP.Un secteur où Jérôme Monod avaitjuré de ne jamais mettre les pieds. Ill’oublie : en fusionnant avec Du-mez, la Lyonnaise double sa tailleet peut prétendre affronter legroupe de Guy Dejouany. L’acqui-sition, signée en juillet 1990 au plushaut du marché immobilier, se ré-vèle une catastrophe. Furieux,M. Monod congédie le PDG de Du-mez, Jean-Paul Parayre, nettoie lescomptes et raye le nom de l’entre-prise, absorbée par sa filiale GTM.L’aventure coûtera des milliards defrancs et la moitié de sa valeurboursière au groupe. Pourtant, Jé-rôme Monod justifie encore au-jourd’hui cette acquisition : « Leshommes de Dumez voyaient plusgrand. Ils avaient cette culture de larapidité dans l’action, des réseaux àl’étranger, indispensables pour aller àl’international. »

L’international ! Un des raresmots qui le fassent vibrer. L’hommen’est jamais aussi à l’aise que lors-qu’il jongle avec les fuseaux ho-raires. Davos, FMI, Banque mon-diale, il fréquente tous les grandssommets, connaît tous les diri-geants politiques et économiques.Partout, il se fait le porte-parole deson groupe et du « service publicde l’eau à la française », et en pro-fite au passage pour porter, à l’oc-

casion, un message de JacquesChirac aux présidents algérien Bou-teflika, syrien Hafez El Assad, li-byen Kadhafi. Jusqu’où va la confu-sion des genres ? Sous sonimpulsion, la Lyonnaise a changéde dimension. Partie d’un premiercontrat à Macao en 1985, elle des-sert aujourd’hui 100 millions depersonnes dans le monde et s’af-fiche comme le premier groupemondial d’eau.

Seulement, il y a les affaires. En1994, le maire RPR de Grenoble,Alain Carignon est accusé d’avoirreçu 21 millions de francs de laLyonnaise en échange de la conces-sion d’eau de la ville. Un « pacte decorruption » aurait été conclu lorsd’un déjeuner, le 3 octobre 1987,auquel participaient, outre AlainCarignon et ses collaborateurs di-rects, deux directeurs de la Lyon-naise, le dirigeant de la société Mer-

lin et... Jérôme Monod lui-même.Tous les convives se retrouvent aubanc des accusés en septembre1995. Tous sauf M. Monod. Citécomme simple « témoin », il affirmene jamais avoir été au courant desagissements de ses directeurs.

La France découvre la mécaniquedu financement de partis poli-tiques. Dans un roman à clé, LaCour des cadres, Jean-JacquesPrompsy, directeur de la Lyonnaiseet l’un des principaux accusés dansl’affaire de Grenoble, en décrit lesystème : « J’appelle le Luxembourget vous récupérez l’argent à Paris. Ce-la coûte trois pour cent. L’argent nepasse pas la frontière. L’opération sefait par compensation. Cela veut direque quelqu’un paye aussi trois pourcent, pour faire sortir de l’argent deFrance qui ne bouge pas plus que lenôtre. (...) Cet argent est destiné à ai-der les partis politiques. La Rue deLille [siège du RPR], la Rue deConstantine [PR] vont jusqu’auxmontagnes de Suisse. »

A LAIN CARIGNON estcondamné à cinq ans deprison. Jean-Jacques

Prompsy y échappe, mais le tribu-nal se demande s’il n’a pas été« l’exécutant d’une politique de cor-ruption définie à un autre niveau parla Lyonnaise des eaux ». Le patronde la Lyonnaise s’en tirera avec ce

seul soupçon. Il a compris l’avertis-sement. Quelques mois avant levote de la loi, il interdit tout finan-cement politique, impose unecharte d’éthique dans le groupe, et,dans un souci de transparence, estl’un des premiers patrons à publierson salaire en 1996.

Le groupe, fragilisé, fait l’objet deconvoitises. Son actionnaire princi-pal, Suez, est menacé par la BNP etl’UAP, prêts à vendre la Lyonnaise àBouygues. Jérôme Monod se jettedans la bataille pour se sauver etsauver Suez. Il y réussit, avec l’aidedu Crédit agricole. La banque ré-cupérera les actifs bancaires deSuez ; la Lyonnaise fusionne avec legroupe en 1997, pour créer ungroupe mondial dans les servicescollectifs. La nouvelle société a tousles atouts : un savoir-faire reconnu,des richesses énormes héritées del’empire de Suez, une nouvelleidentité pour rompre avec le passé.Au lendemain de la fusion, JérômeMonod accepte, à la surprise géné-rale, de se cantonner au rôle deprésident du conseil de surveil-lance. Il se consacre à son activitéfavorite, les voyages à l’étranger.Entrecoupés de visites, le soir, àl’Elysée.

Car s’il s’est largement consacré àson entreprise, il n’a pas pour au-tant coupé les liens avec le RPR etsurtout pas avec Chirac. En 1994, ila fait les quelques gestes détermi-nants qui ont définitivement scelléleur amitié. Alors que la grande ma-jorité des patrons chantaient leslouanges d’Edouard Balladur,M. Monod est allé répétant partoutque c’est Chirac qui emporterait laprésidentielle. Depuis la victoire de1995, il a donc largement ses en-trées à l’Elysée. Le choix de la disso-lution l’a pourtant cueilli à froid. Apartir de 1997, on l’a vu revenir aubureau politique du RPR, inquietde l’état désastreux de la droite.

On l’imagine prochain premierministre, candidat à la mairie de Pa-ris. Lui aussi y songe parfois. Parfoisseulement. Car, au fond, mener lui-même une campagne électorale nel’intéresse pas. Aider Chirac à êtreréélu, c’est autre chose. Il connaîtles besoins d’un candidat. Il veut leconvaincre, lui, le décentralisateur,l’Européen tenté par le fédéralisme,l’entrepreneur qui ne craint pas lamondialisation, qu’un président is-su du gaullisme peut porter cesprojets-là. « Et puis, il sent très bienChirac », assure Jean-Louis Debré.A l’Elysée, on dit simplement qu’il a« la confiance du chef » , qu’ilconnaît la politique, les affaires etque, pour le président, il sera un« conseiller précieux ».

Raphaëlle Bacquéet Martine Orange

LeMonde Job: WMQ0406--0012-0 WAS LMQ0406-12 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:24 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0618 Lcp: 700 CMYK

12 / LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 H O R I Z O N S - H I S T O I R E

Bibliographieb Annapurna, premier 8 000, deMaurice Herzog. Ed. Arthaud,1995.b Les Carnets du vertige, de LouisLachenal. Ed. Michel Guérin, 1996.bLes Conquérants de l’inutile, deLionel Terray. Ed. Michel Guérin,1995.b Annapurna, une affaire decordée, de David Roberts.Ed. Michel Guérin, 2000.bGaston Rébuffat, une vie pour lamontagne, d’Yves Ballu.Ed. Hoëbeke, 1996.b L’Autre Annapurna, de MauriceHerzog. Ed. Arthaud, 1998.

Le 3 juin 1950, il y a cinquante ans, une équipe française atteignait, la première, l’un des plus hauts sommets du monde, dans l’Himalaya.Dans un pays encore marqué par les humiliations et les frustrations de la guerre, cet exploit sonna comme une revanche

A la conquête de l’Annapurna

IL est 5 h 30, ce matin du3 juin 1950, à 7 400 mètresd’altitude sur les pentesde l’Annapurna (Népal).Avec le jour qui se lève, levent cesse peu à peu.Maurice Herzog et LouisLachenal se préparent àentamer la dernière mon-

tée vers le sommet de la montagnequi culmine à 8 091 mètres. Lesdeux hommes partiront sans ava-ler une goutte de thé : il fait tropfroid, et le réchaud refuse de s’al-lumer. La nuit, très ventée, a étééprouvante et ils n’ont pu fermerl’œil. A ces altitudes, où lemoindre effort coupe le souffle, lesvoilà maintenant aux prises avecleurs chaussures durcies par le gel.Il faut partir, en finir. A 6 heures, lacordée quitte la tente.

La pente de glace et de neigedure est raide, avant de s’adoucirlégèrement. Il fait beau mais lefroid est intense. Louis Lachenal,qui craint par-dessus tout le gel,s’arrête à plusieurs reprises pourretirer ses chaussures et friction-ner ses pieds, qu’il ne sent plus.Avant d’arriver au sommet il fautencore traverser un long champ deglace, le glacier de la Faucille, puischercher le couloir qui, dans la fa-laise dressée devant eux, ouvre lavoie de l’arête sommitale.

Après un nouvel effort, épuisé etinquiet, Louis Lachenal interpelleson compagnon de cordée et luisuggère de faire demi-tour. Celui-ci réfléchit quelques instants avantde donner une réponse sans ap-pel : « Je continuerai seul. » Alors,Louis décide, malgré ses réti-cences, d’emboîter le pas à Mau-rice. Quand un vent violent vientfrapper leurs visages, les deux alpi-nistes comprennent : ils sont ausommet de l’Annapurna. C’est lapremière fois que l’un des quator-ze sommets de plus de8 000 mètres de la planète est fou-lé par l’homme.

Maurice Herzog et Louis Lache-nal, les auteurs de cette première,font partie d’une expédition fran-çaise. Le premier, âgé de trenteans, diplômé d’HEC, en est le chef.A vingt-huit ans, le deuxième estun guide de haute montagne répu-té et un brillant alpiniste. Leur suc-cès sur l’Annapurna, quelquesjours avant que ne survienne unemousson qui aurait interdit toutetentative, vient couronner plu-sieurs semaines d’efforts de touteune équipe partie de France le30 mars 1950, pour tenter l’impos-sible exploit.

C’est Lucien Devies, tout-puis-sant patron de la Fédération fran-çaise de la montagne, du Club al-pin et du Groupe de hautemontagne, qui impulsa le mouve-ment en voulant « placer l’alpi-nisme français au tout premier rangdans le monde ». C’est que, jusque-là, les Français avaient plutôt brillépar leur absence sur les pentes desgéants himalayens. Il fallait re-

monter avant-guerre, à 1936, pourvoir une expédition hexagonales’attaquer au Hidden Peak (ouGasherbrum I, 8 068 mètres) dansle Karakoram, aujourd’hui en ter-ritoire pakistanais.

En matière d’himalayisme, lesnations en pointe sont alors laGrande-Bretagne, l’Allemagne, et,dans une moindre mesure, lesEtats-Unis, la Suisse et l’Italie. En1950, vingt-deux expéditions sesont déjà mesurées, sans succès, àdes plus de 8 000. Le Nanga Par-bat, le Kangchenjunga, le K2 et,bien sûr, l’Everest, attirent toutesles ambitions. Dès 1924, desmembres d’une expédition britan-nique atteignaient l’altitude in-croyable de 8 500 mètres sur lespentes de la plus haute montagnedu monde (8 848 mètres). LesFrançais n’ont pas battu un recordd’altitude, mais ils ont été les pre-miers à atteindre ce sommet deplus de 8 000 mètres. Dans uneFrance encore marquée par les hu-miliations et les frustrations de laguerre, cette victoire sonnecomme une revanche.

Les dirigeants de l’alpinisme

français avaient mis les moyenspour parvenir au succès : un bud-get important (14 millions defrancs de l’époque, dont 6 millionsapportés par l’Etat, le solde étantcouvert, pour l’essentiel, par desgroupes industriels) ; et uneéquipe de choc dans laquelle fi-gurent Lionel Terray, Louis Lache-nal et Gaston Rébuffat, les troisgrands noms de l’alpinisme dumoment. Comme Jean Couzy etMarcel Schatz, le chef de l’expédi-tion, Maurice Herzog, n’est pas unprofessionnel de la montagne. Il aété recruté notamment pour sesqualités d’organisateur. L’équipeest complétée par Jacques Oudot,médecin, Marchel Ichac, cinéaste,le seul à avoir une expérience del’Himalaya pour avoir participé àl’expédition sur le Hidden Peak etFrancis de Noyelle, diplomate, quijouera le rôle d’« officier de liai-son ».

Le défi est d’autant plus difficileà relever que l’objectif de l’équipefrançaise n’a jamais, auparavant,fait l’objet d’une reconnaissance.A contre-courant de ce qui se fai-sait habituellement, l’expédition

doit donc, dans un même mouve-ment, explorer puis tenter l’ascen-sion. Pour augmenter les chancesde succès, le choix se porte sur lavallée de la Kali Gandaki, bordéede chaque côté par l’Annapurna etpar le Dhaulagiri (8 167 mètres).

L ES premières semaines sontconsacrées à la reconnais-sance des abords du

« Dhaula », comme le surnom-ment les membres de l’expédition.Très vite, ils déchantent : les cartesqu’ils utilisent se révèlent totale-ment fausses. Trop de temps a étéperdu à chercher la voie d’accès au« Dhaula ». Alors, le 14 mai, Mau-rice Herzog réunit un « conseil deguerre ». L’Annapurna s’imposedésormais comme une évidence,comme la seule manière de ne pasrentrer bredouilles de l’Himalaya.

D’autant qu’à l’occasion d’unereconnaissance, le 27 avril, au-des-sus des gorges de la Miristi Khola,Couzy, Schatz et Oudot ont repéréun passage. Ce « passage du27 avril » – un col – va ouvrir lavoie vers le sommet. Dans unelettre adressée dès le lendemain à

Lucien Devies, Maurice Herzogconfirme : « J’ai pris la décision detourner les efforts de l’expéditionvers cet objectif et d’envoyer illicoune reconnaissance lourde pouvantêtre transformée sans perte detemps en une attaque proprementdite. »

Pour mener à bien cette re-connaissance, deux équipes sontconstituées, partant à un jour d’in-tervalle. Ceux qui restent à l’ar-rière sont chargés de mettre enplace la logistique nécessaire aulancement de l’assaut final. Aprèsune tentative sur l’éperon nord-ouest, la décision est finalementprise de concentrer les efforts surla face nord de la montagne. Lacordée Lachenal-Rébuffat part lapremière sur cette nouvelle voieen empruntant la rive droite duglacier qui mène à un grand pla-teau où, à 5 400 mètres d’altitude,ils installent le camp 1.

Mais il faut faire vite, la mous-son approche et il ne reste quecinq jours de vivres. Le 23 mai,Maurice Herzog, qui vient de re-joindre le camp 1 avec Lionel Ter-ray, envoie ses ordres au reste del’équipe restée plus bas. La ma-chine à vaincre se met en branle :les camps supérieurs sont installés,les passages délicats sont équipésde cordes fixes. Le 31 mai, LouisLachenal et Maurice Herzogquittent le camp 2, à près de6 000 mètres. Sur leur chemin, ilscroisent la cordée Terray-Rébuffat.Epuisés par le vent et le froid, ilsredescendent se reposer à uncamp inférieur. « Nous montons,dit sans hésitation Herzog. Quandnous redescendrons, c’est que lesommet aura été atteint. C’est toutou rien. » Avec Lachenal, il pour-suit sa route. Les deux hommes at-teignent le camp 4, installent uncamp 4 supérieur aux environs de7 000 mètres, puis un dernier campà 7 500 mètres, d’où ils partirontau matin du 3 juin.

Parvenus au sommet de l’Anna-purna, Maurice Herzog et LouisLachenal ne sont pas, il s’en fautde beaucoup, au bout de leurpeine. Déjà, alors que le chef del’expédition s’attarde à faire desphotos, son compagnon de cordées’impatiente. Alors que le premierest comme en état de transe, vi-vant une extase incroyable, le se-cond veut redescendre, quitter ra-pidement ces altitudes hostiles oùil est toujours inquiet pour sespieds.

Au cours de la descente, Herzogperd ses gants. « Je reste là, inter-dit, je les regarde qui filent lente-ment sans faire mine de s’arrêter,

écrit-il. Le mouvement de ces gantss’inscrit dans mon œil comme quel-que chose d’inéluctable, de définitifcontre lequel je ne puis rien ! Lesconséquences peuvent être trèsgraves. » Un long calvairecommence. Au camp 5, où LionelTerray est remonté avec GastonRébuffat pour se préparer égale-ment à l’assaut, l’inquiétude gran-dit : ils n’ont aucune nouvelle deleurs deux camarades.

Finalement, en fin d’après-midi,voilà Maurice Herzog qui s’ap-proche de la tente. Rapidement,ses camarades constatent l’état deses mains. « Mes doigts violets etblancs sont durs comme du bois »,se souvient le chef de l’expéditiondans son livre. Peu de temps après,Lionel Terray entend un appel àl’aide. Louis Lachenal ? C’est lui eneffet qui lance un « Au secours ! »d’une voix faible. Terray part à sarencontre, mais Lachenal refuse dele suivre dans la tente. Il n’aqu’une obsession : descendre auplus vite pour sauver ses pieds ge-lés. Son compagnon de coursesparvient pourtant à le convaincre.

L’heure de la retraite a sonné,mais Herzog et Lachenal vontsouffrir le martyre : une nuit pas-sée dans une crevasse pour s’abri-ter du vent ; une avalanche quimanque d’avoir des conséquencestragiques ; des descentes en rappelqui aggravent les gelures. Puis, ceseront les perfusions, les amputa-tions qui suggéreront, onze ansplus tard, cette réflexion à LionelTerray : « Certes, l’Annapurna estvaincu, le premier sommet de8 000 mètres est atteint. Mais à quelprix ? Moi qui étais prêt à donnerma vie pour cette conquête, je nepuis m’empêcher de penser un ins-tant que c’est payer trop cher. »

Acacio Pereira

De l’épopée, l’Histoire n’a retenu qu’un nom : Maurice HerzogQUI SE SOUVIENT de Louis La-

chenal, ce jeune homme au crâneprécocement dégarni, considérépar ses pairs comme l’un des toutmeilleurs alpinistes de sa généra-tion ? Qui se souvient de cettephoto, prise en 1950 sur l’aéroportd’Orly, où on le voit sortir d’unavion dans les bras de son ami detoujours, Lionel Terray ? Qui sesouvient que, quelques semainesplus tôt, Louis Lachenal était, avecMaurice Herzog, le premierhomme à fouler le sommet d’unemontagne de plus de8 000 mètres ?

De l’épopée de l’Annapurna,l’Histoire n’a retenu qu’une image,celle du chef de l’expédition, Mau-rice Herzog, accueilli en héros na-tional dans un pays qui n’avait pasencore fini de panser ses plaies desannées de guerre et qui cherchaitun mythe sur lequel refonder unespoir et une fierté. Ayant perduses orteils et ses phalanges dansles froides altitudes de l’Himalaya,Herzog est rapidement devenu lesymbole du courage et de l’opiniâ-treté.

Après le succès, lui seul est reçuavec tout le faste nécessaire par lemaharadjah du Népal, pendantque ses partenaires d’expéditionse morfondent en Inde en atten-

dant leur retour en France. Sur lacouverture de Paris-Match daté19 août 1950, qui bat pour l’occa-sion un record de vente, c’est saphoto que l’on voit, posant ausommet de la montagne avec undrapeau tricolore accroché au pio-let. C’est à lui, enfin, que reviendral’honneur de retracer l’épopéedans un ouvrage, Annapurna, pre-mier 8 000, qui fut longtemps lelivre-culte de plusieurs généra-tions d’alpinistes. Aucune autrevoix, surtout si elle devait se révé-ler discordante, ne pouvait alorss’exprimer. Au moment de s’envo-ler pour l’Himalaya, chacun desmembres de l’expédition dutmême s’engager à abandonnerpendant cinq ans tous ses droitsartistiques et littéraires à la Fédé-ration française de la montagne,alors présidée par le tout-puissantLucien Devies.

Lionel Terray, Gaston Rébuffat,Louis Lachenal, les trois seulsguides professionnels de l’expédi-tion himalayenne, sont restés ausecond plan. Dans l’esprit dugrand public, l’Annapurna c’estd’abord et avant tout MauriceHerzog, qui deviendra députéRPR et secrétaire d’Etat à la jeu-nesse et aux sports. Pendant qua-rante-six ans il n’y aura d’autre ré-

cit de la victoire que celui, officiel,que ce dernier en a fait. Nulle voixdiscordante, nul texte iconoclastene viendra troubler la belle har-monie de surface qui transparaît àchaque ligne.

En 1996, la biographie de Gas-ton Rébuffat, écrite par Yves Bal-lu, écorne le mythe Herzog. Celui-ci y est présenté comme une sortede mystique que seul le profes-sionnalisme de son compagnon decordée, Louis Lachenal, sauveradu pire sur la route du sommet.Surtout, Gaston Rébuffat re-proche au chef de l’expédition de1950 sa philosophie martiale del’alpinisme et le nationalisme exa-cerbé qui, selon lui, sous-ten-daient son discours. « Est-ce que lemythe du héros serait fondé sur lespieds et les mains gelés ? », inter-roge-t-il avant de conclure : « Ah,si Herzog, au lieu de perdre sesgants, avait perdu les drapeaux,comme j’aurais été heureux ! »

La même année, les éditions Mi-chel Guérin, à Chamonix, publientl’intégrale des Carnets du vertigede Louis Lachenal. Edités une pre-mière fois en 1956 sous la direc-tion de Gérard Herzog, frère deMaurice, ces carnets avaient étélargement amputés des passagesqui mettaient à mal la belle épo-

pée de l’Annapurna. Dans la ver-sion non expurgée, Louis Lachenalrevient sur l’attitude de MauriceHerzog le jour de la victoire. Lesdeux hommes, qui progressent encordée, ont les pieds et les mainsqui commencent à geler. Louis La-chenal a conscience des risquesmortels qu’il encourt et propose àson compagnon de faire demi-tour. Celui-ci refuse. « Je n’avaispas à juger ses raisons ; l’alpinismeest une chose trop personnelle. Maisj’estimais que, s’il continuait seul, ilne reviendrait pas. C’est pour lui etpour lui seul que je n’ai pas fait de-mi-tour. Cette marche au sommetn’était pas une affaire de prestigenational. C’était une affaire de cor-dée. »

Une affaire de cordée... C’est jus-tement le titre du livre que l’alpi-niste et écrivain américain DavidRoberts vient de consacrer à laconquête de l’Annapurna. Si Mau-rice Herzog y est une nouvelle foismontré du doigt, Louis Lachenalen sort réhabilité : « J’ai réfléchique le culte du héros, c’est bienquand on a vingt ans, expliquel’auteur. Le respect et l’admirationsont des choses plus dures à ga-gner. »

A. P.

Des cinqcompagnons de l’expédition, seuls deux,Herzog et Lachenal,atteindront le sommet.Drapeau tricolorebien en vue,euphoriqueMaurice Herzogpose au sommetde l’Annapurna.La descentesera dramatique :Herzog s’y gèlera les mains et son compagnon Louis Lachenal,les pieds.

PHO

TOS

LOU

IS L

AC

HEN

AL,

IN «

CA

RN

ET D

U V

ERTI

GE

», E

D. G

UÉR

IN

LeMonde Job: WMQ0406--0013-0 WAS LMQ0406-13 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 10:50 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 30Fap: 100 No: 0619 Lcp: 700 CMYK

H O R I Z O N S - A N A L Y S E S LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 13

IL Y A 50 ANS, DANS 0 123

0123 est édité par la SA LE MONDEPrésident du directoire, directeur de la publication : Jean-Marie ColombaniDirectoire : Jean-Marie Colombani ; Dominique Alduy, directeur général ;

Noël-Jean Bergeroux, directeur général adjoint

Directeur de la rédaction : Edwy PlenelDirecteurs adjoints de la rédaction : Thomas Ferenczi, Pierre Georges, Jean-Yves Lhomeau

Directeur artistique : Dominique RoynetteSecrétaire général de la rédaction : Alain Fourment

Rédacteurs en chef :Alain Frachon (Editoriaux et analyses) ;

Laurent Greilsamer (Suppléments et cahiers spéciaux) ; Michel Kajman (Débats) ; Eric Fottorino (Enquêtes) ;

Eric Le Boucher (International) ; Patrick Jarreau (France) ; Anne Chemin (Société) ; Claire Blandin (Entreprises) ;Jacques Buob (Aujourd’hui) ; Josyane Savigneau (Culture) ; Christian Massol (Secrétariat de rédaction)

Rédacteur en chef technique : Eric Azan

Médiateur : Robert Solé

Directeur exécutif : Eric Pialloux ; directeur délégué : Anne ChaussebourgConseiller de la direction : Alain Rollat ; directeur des relations internationales : Daniel Vernet ;

partenariats audiovisuels : Bertrand Le Gendre

Conseil de surveillance : Alain Minc, président ; Michel Noblecourt, vice-président

Anciens directeurs : Hubert Beuve-Méry (1944-1969), Jacques Fauvet (1969-1982),André Laurens (1982-1985), André Fontaine (1985-1991), Jacques Lesourne (1991-1994)

Le Monde est édité par la SA Le MondeDurée de la société : cinquante ans à compter du 10 décembre 1994.

Capital social : 1 003 500 F. Actionnaires : Société civile Les Rédacteurs du Monde,Fonds commun de placement des personnels du Monde,

Association Hubert-Beuve-Méry, Société anonyme des lecteurs du Monde, Le Monde Entreprises, Le Monde Investisseurs, Le Monde Presse, Iéna Presse, Le Monde Prévoyance, Claude Bernard Participations.

0123 SUR TOUS LES SUPPORTS

Adresse Internet : http : //www.lemonde.fr

Télématique : 3615 code LEMONDEDocumentation sur Minitel : 3617 code LMDOC (5,57 F/mn)

ou 08-36-29-04-56 (9,21 F/mn)

Le Monde sur CD-ROM : 01-44-88-46-60Index du Monde : 01-42-17-29-33. Le Monde sur microfilms : 03-88-71-42-30

Films à Paris et en province : 08-36-68-03-78

0 12321 bis, RUE CLAUDE-BERNARD - 75242 PARIS CEDEX 05

Tél. : 01-42-17-20-00. Télécopieur : 01-42-17-21-21. Télex : 206 806 FTél. relations clientèle abonnés : 01-42-17-32-90

Changement d’adresse et suspension : 0 803 022 021 (0,99 F la minute).Internet : http : //www.lemonde.fr

ÉDITORIAL

L’Amériques’interrogesur la peinede mortSuite de la première page

Comme le juge Blackmun, cepen-dant, ceux qui remettent au-jourd’hui en question la peine capi-tale aux Etats-Unis ne se placentpas sur le terrain de la philosophiemais sur celui de l’expérience : cen’est pas le principe même de lapeine de mort qui est sur la sellette,c’est son application. La multiplica-tion des erreurs judiciaires, le re-cours à la technologie des tests gé-nétiques (ADN) qui a permisd’innocenter 72 détenus condam-nés, dont huit à mort, la prise deconscience des inégalités criantesdans la défense des accusés, selonqu’ils peuvent payer un avocat ounon, le succès de deux films d’Hol-lywood sur la question, l’oppositiondu pape et les critiques de plus enplus vigoureuses venant d’Europesèment à présent le trouble bien au-delà du petit cercle d’opposantsacharnés à la peine de mort dans unpays si soucieux du respect de laloi : et si, plus souvent qu’on ne le

croit possible, on exécutait aussi desinnocents aux Etats-Unis ?

Sans crier gare, un homme poli-tique, un seul, à peine connu dugrand public américain, a donné untour décisif à ce débat au mois dejanvier : George Ryan, gouverneurde l’Illinois, républicain bon teint etpartisan de la peine de mort, a su-bitement décrété un moratoire surles exécutions dans son Etat jusqu’àce qu’une commission, nommée parses soins, détermine les moyensd’éviter toute erreur judiciaire.M. Ryan est parvenu à cette déci-sion lorsqu’il a constaté que davan-tage de condamnés à mort (13)avaient été innocentés et libérésqu’exécutés (12) en Illinois. Ces der-niers jours, le gouverneur a réitéréses doutes, affirmant que les exé-cutions ne reprendraient pas dansson Etat tant que la commissionn’aurait pas apporté « une garantie à100 % » contre les erreurs judiciaires.

L’initiative du gouverneur Ryan etla publicité donnée par les médias àquelques exemples particulièrementchoquants d’hommes libérés aprèsavoir passé douze, quinze, dix-huitans dans les couloirs de la mort pourdes meurtres qu’ils n’avaient pascommis (au total, 87 condamnés àmort ont été innocentés depuis1973) ont lancé une réflexion au seind’une partie de la classe politique,encouragée par des sondages qui,en cette période de forte baisse de lacriminalité, révèlent une chute de lapopularité de la peine de mort

(66 %, selon un sondage Gallup réa-lisé en février). Les Parlements lo-caux de douze Etats ont, depuis, dé-battu de projets de loi de moratoireet le Parlement du New Hampshirevient de voter l’abolition pure etsimple de la peine capitale − un votetoutefois sans conséquence car legouverneur y a aussitôt opposé sonveto.

ATTAQUES LATÉRALESAu Sénat, des élus des deux partis

travaillent sur un projet de loi de mo-ratoire. Le trouble a gagné les milieuxreligieux et quelques personnalités dedroite qui l’ont exprimé publique-ment, comme Pat Robertson, l’undes chefs de file de la droite chré-tienne. Plus significatif encore, ungroupe d’hommes politiques, de ju-ristes et d’anciens magistrats, ras-semblant aussi bien des partisansque des adversaires de la peine demort, vient de créer une commissionnationale pour l’étude des erreurs ju-diciaires dans les condamnations àmort et demande la suspension desexécutions.

Le débat ne pouvait épargner legouverneur de l’Etat qui exécute à luiseul le tiers des condamnés à mortaux Etats-Unis, le Texas. En pleinecampagne électorale, George W.Bush s’est vu interpeller par lapresse ; à plusieurs reprises, il a ré-pondu d’une manière presque désin-volte, assurant qu’il n’avait pas lemoindre doute sur la culpabilité desquelque 120 personnes exécutées au

Texas depuis qu’il y est gouverneur.Les médias ont commencé à enquê-ter et ce qu’ils rapportent de la situa-tion au Texas est loin de confirmer labelle assurance du gouverneur. La re-vue de droite National Review s’in-quiète de la « vulnérabilité » du can-didat républicain sur le sujet.George W. Bush y est sensible : cettesemaine, il a, pour la première fois,accordé un sursis à exécution detrente jours à un condamné à mort,pour permettre de nouveaux testsd’ADN...

Comme sur le problème des armesà feu, les adversaires de la peine demort parviennent à forcer le débatpar des attaques latérales plutôt quefrontales, en prenant appui sur desexcès devenus intolérables : fusilladesdans des écoles ou condamnationsd’innocents. Par réalisme, leur tac-tique est d’avancer des objectifs limi-tés : sécurité des armes à feu pour lesuns, justice dans l’application de lapeine de mort pour les autres. Maisdes armes à feu peuvent-elles être to-talement sûres ? Et la peine de mortpeut-elle être appliquée en toute jus-tice ? Derrière ces attaques latérales,ceux du camp adverse soupçonnentévidemment des desseins bien plusprofonds : la fin du droit de posséderune arme, l’abolition de la peine ca-pitale. Le débat est à peine ouvert,mais lorsque la dynamique est lan-cée, personne ne peut prédire où elles’arrêtera.

Sylvie Kauffmann

Les Anglais et le plan SchumanLA DISCUSSION qui s’est

poursuivie pendant huit joursentre Paris et Londres sur le planSchuman a pu sembler parfoisbyzantine. La façon dont se ter-mine ce débat montre que la di-vergence entre les gouverne-ments britannique et françaisportait sur le fond. C’est parceque le premier n’accepte pas àl’avance le principe d’une autoritésupranationale pour gérer le pooldu charbon et de l’acier qu’il nepeut pas participer aux négocia-tions.

Le Times écrit : « Le Labour Par-ty maintient que l’autorité devraprendre la forme d’un comité in-tergouvernemental, arguantqu’aucun gouvernement n’accep-terait de s’en remettre par lecontrôle de ses industries de base àune organisation supranationale. »Telle est sans aucun doute la posi-tion du gouvernement travail-

liste, celle qu’il aurait défendues’il prenait part aux négociationsqui vont s’ouvrir. S’il refuse d’yparticiper c’est parce qu’il re-pousse en principe toute limita-tion de souveraineté au profit del’autorité du pool.

A la place de cette négociation,qui doit s’ouvrir vers le 20 juinavec le concours des six gouver-nements qui ont accepté, laGrande-Bretagne suggérait hierune réunion de ministres en vued’étudier les moyens d’assurer,suivant une formule déjà em-ployée à Londres, le développe-ment du progrès économique etsocial et le maintien de la paix. Legouvernement français n’a pascru pouvoir substituer un objectifaussi général aux réalisations pré-cises que se proposent les gou-vernements qui ont déjà donnéleur adhésion à la note du 9 mai.

(4-5 juin 1950.)

LES FRANÇAIS FACEÀ L’EXTRÊME DROITE

A lire vos commentaires sur lesondage concernant l’extrêmedroite (Le Monde du 30 mai), la dé-fense des valeurs traditionnelles se-rait une tare. Que 73 % des Françaisestiment qu’on ne les défend pas as-sez correspondrait à la levée d’uninterdit !

On croit rêver. Les Français par-tagent un certain nombre d’idéesparce qu’elles sont le reflet d’un vé-cu quotidien. Ils ont été complexésdes années durant parce que cesidées étaient accaparées par l’ex-trême droite, ce qui, dès qu’on lesénonçait, vous faisait taxer d’extré-miste.

Pourquoi trois Français sur cinqestiment-ils qu’il y a trop d’immi-grés en France ? Répondez d’abordà cette question avec des enquêtesapprofondies avant de vouloir stig-matiser une telle appréciation. (...)

De grâce, ne dites pas que lesFrançais sont « décomplexés par rap-port aux idées de l’extrême droite ».Ils sont décomplexés par rapport ausentiment de honte qu’avait fini parcréer l’usage extrémiste haineux etméprisable de valeurs par ailleurs lé-gitimes et honorables.

Raymond HeimSaint-Genis-Laval (Rhône)

UN OLÉODUCPOUR L’AFRIQUE

Le 6 juin, après plus de trois ansd’atermoiements, le conseil d’admi-nistration de la Banque mondialedoit décider du financement du pro-jet d’exploitation pétrolière etd’oléoduc au Tchad et au Came-roun. Michel Rocard, qui estime quece projet représente « une chancepour l’Afrique » (Le Monde du30 mai), semble ne pas avoir tenucompte, dans son analyse, des faitssuivants :

1. Il n’y a en Afrique aucunexemple de pays dans lequel le pé-trole a servi de catalyseur au déve-loppement. (...) Le groupe Pétronasparticipe à l’exploitation d’un oléo-duc au Soudan, et un rapport duministère canadien des affairesétrangères indique que cet oléoducexacerbe la guerre civile dans cepays meurtri. Quant à Chevron, ildoit répondre, devant un tribunalcalifornien, de complicité de viola-tion des droits de l’homme dans desincidents ayant causé des morts auNigeria en 1998 et 1999. (...)

2. Un oléoduc enterré ne permetpas d’atteindre le risque zéro pourl’environnement. Les risques de pol-lution de la nappe phréatiquerestent donc importants le long dutracé de l’oléoduc, où les popula-

tions dépendent presque exclusive-ment des rivières et des fleuves pourleurs besoins quotidiens. (...) L’étuded’impact sur l’environnement pré-parée par le consortium a fait l’objetd’une évaluation par une commis-sion indépendante d’experts néer-landais. Ils ont relevé de nom-breuses insuffisances et notammentde graves lacunes dans le plan d’ur-gence en cas de pollution du littoralcamerounais. Les compagnies pro-visionneraient 800 000 dollars là oùles experts estiment qu’il en faudrait29 millions. (...)

Une fois de plus, cette opérationpermettra de transférer des risqueset des problèmes dans les payspauvres (qui n’ont pas le choix) touten accordant des bénéfices auxgrandes compagnies occidentales.(...) N’en déplaise à M. Rocard, ceprojet pétrolier n’est une chanceque pour le consortium qui le réa-lise.

Samuel Nguiffo, Yaoundé (Cameroun)

Delphine Djiraibé,N’Djamena (Tchad)

MAUVAIS POINTSDévelopper la répression semble

peu efficace et paraîtra toujourspolitiquement suicidaire à nos par-lementaires. L’éducation des en-

fants au civisme routier se heurte-ra toujours à la contre-éducationqu’ils recevront dans l’automobilefamiliale. J’ai donc imaginé, sansme faire d’illusions sur leurs possi-bilités de voir le jour, un certainnombre de mesures de faible coût.Elles permettraient de transformerla vanité du chauffard en embar-ras, le conduisant peut-être à la sa-gesse. Il faudrait associer au retraitde points du permis son affichagevisible sur le véhicule du contreve-nant.

Par exemple :– pour deux points : un macaron

portant la mention « – 2 » ;– pour quatre points : la mention

« conducteur imprudent » ;– pour six points : mention

« conducteur dangereux » et inter-diction de circuler sur autorouteen période déclarée rouge, voireen période orange ;

– au-delà de six points : mention« conducteur très dangereux » etinterdiction éventuelle d’utiliser lesautoroutes pendant tous les week-ends, de transporter des enfants,d’avoir accès à certains parkings decentre-ville, de louer des voitures.

Jean LemaireSaint-Germain-en-Laye

(Yvelines)

Médiateurs de tous pays...par Robert Solé

Y A-T-IL plus aimable qu’un médiateur ?Prenez-en une cinquantaine, de dix pays dif-férents, et réunissez-les pendant trois joursdans un grand hôtel de Montréal, commevient de le faire l’ONO (Organization of News

Ombudsmen). Vous aurezun congrès tout en sou-plesse ; des dialogues plusque des débats ; des solu-tions spontanées, d’habilescompromis. Nul besoin demodérateur, et encoremoins de médiateur...

Si les Suédois ont inventéla notion d’ombudsman, ce sont les Améri-cains qui, les premiers, l’ont appliquée à lapresse. Un quotidien de Louisville (Kentucky),le Courier Journal, a inauguré la formule en1967. Quarante-cinq ans plus tôt, cependant,le Japon s’était engagé dans une voie paral-lèle : dès 1922, l’Asahi Shimbun de Tokyo créaitun comité chargé de recevoir les plaintes deslecteurs. En France, Le Monde a été pionnieren la matière, se donnant un médiateur en1994, sur le modèle d’El Pais en Espagne. Il de-vait être suivi des deux chaînes publiques detélévision, France 2 et France 3.

L’ONO compte aujourd’hui quelquesoixante-dix membres, de treize nationalités.Certains s’appellent ombudsmen (comme auWashington Post ou au Sun britannique),d’autres public editors (The Chicago Tribune),représentant des lecteurs (Milliyet, en Tur-quie), avocat des lecteurs (The Arizona DailyStar), ou défenseur des lecteurs (El Pais et LaVanguardia, en Espagne)... Autant d’appella-tions que de statuts. Rien de semblable, parexemple, entre le médiateur de la rédaction deFrance 2 – partageant sa tâche avec une mé-diatrice des programmes – qui bénéficie d’uneémission hebdomadaire, et l’ombudsman de laradiotélévision canadienne, qui n’exercequ’une fonction d’appel et n’apparaît plus àl’antenne.

Les médiateurs sont saisis pour les raisonsles plus inattendues. Ma collègue CarolynKingcade, avocate des lecteurs du St. LouisPost-Dispatch (Missouri), a dû se prononcersur le comportement, en ville, d’un salarié dujournal. Celui-ci avait pris à partie des écoliersnoirs parce que sa voiture était maculée depeinture. Racisme ? 95 % du personnel de cequotidien est blanc, mais l’avocate des lec-teurs, elle, est afro-américaine. N’allait-on pasl’accuser de parti pris ? Condamné par la jus-tice à une amende de 1 000 dollars, l’auteur del’incident a finalement été licencié... puis réin-tégré.

Pour sa part, John Gibson, médiateur duTennessean (Tennessee), est régulièrement as-sailli de plaintes, émanant de lecteurs républi-cains. Il se trouve en effet qu’Al Gore, candi-dat démocrate à la Maison Blanche,appartenait naguère à la rédaction de ce quo-tidien. Le Tennessean ne fait-il pas une couver-ture biaisée de la course présidentielle ? Lemédiateur est sommé d’établir par ailleurs siAl Gore fumait à l’époque de la marijuanadans les bureaux...

Le Los Angeles Times, quant à lui, a connu untremblement de terre, l’automne dernier, pouravoir avoir partagé des recettes publicitaires,sous la table, avec une institution à laquelle ilconsacrait un cahier spécial. La représentantedes lecteurs, Narda Zacchino, a dû faire faceau scandale, répondant à des centaines delettres et d’appels téléphoniques, et publierplusieurs chroniques. Elle a fini par céder saplume à un journaliste extérieur, David Shaw,lauréat du prix Pulitzer, à qui a été confiée uneenquête « à l’américaine ». Les résultats de cetravail de limier, établissant qu’une lignejaune avait été franchie, ont fait l’objet d’un...supplément de quatorze pages !

Quelques mois plus tôt, Le Los Angeles Timesavait créé le poste de médiateur, estimant quele public réclamait une oreille attentive, un re-lais au sein du journal et un espace d’expres-

sion. « Nous avons besoin d’être plus proches denos lecteurs et de mieux servir leurs intérêts, dé-clarait le rédacteur en chef. Nous avons besoinaussi de démystifier notre pratique du journa-lisme et d’être davantage comptables du respectde nos idéaux et de nos critères professionnels. »

Dans les mois qui ont suivi la nominationd’un médiateur, le taux de désabonnement auLos Angeles Times pour raisons rédactionnellesa baissé, paraît-il, de manière spectaculaire...Est-ce à dire que les ombusdmen ne sont quedes faire-valoir du journal qui les nomme etles salarie ? Ils ne se distinguent pas toujours,à vrai dire, par leur audace ou leur imperti-nence. Une enquête de la Columbia JournalismReview, datant de 1984, indiquait que la plu-part des chroniques de médiateurs étaient so-porifiques ou ne portaient que sur des futili-tés...

Constatons cependant ce paradoxe : alorsque la médiation est à la mode dans tous lesdomaines (justice, travail, éducation), et quela médiation de presse elle-même intéresse unnombre croissant d’étudiants et de cher-cheurs, très peu de journaux, de radios ou detélévisions franchissent le pas. Aux Etats-Unis,le pays le plus expérimenté en la matière,moins de 40 quotidiens (sur plus de 1 500)comptent aujourd’hui un ombudsman ou assi-milé – et même pas toujours à plein temps.

Les raisons budgétaires, souvent invoquées,ne trompent personne. L’obstacle provientsurtout des editors (rédacteurs en chef) qui nesupportent pas d’être mis en cause publique-ment dans leurs propres colonnes. Pourtant,une enquête à grande échelle, conduite ré-cemment par le Freedom Forum de New York,démontre que la baisse du lectorat outre-Atlantique est due avant tout à une perte decrédibilité de la presse, jugée tendancieuse etarrogante. Sans être la panacée, la nomina-tion d’ombudsmen est considérée comme unmoyen, parmi d’autres, de réconcilier les lec-teurs avec leurs journaux.

AU COURRIER DU « MONDE »

La loi et les chiensL ’accident mortel dont a

été victime une vieilledame de Charente-Ma-ritime, attaquée par

cinq molosses, dont un pitbull,n’est pas le premier du genre. De-puis plusieurs années, la presse sefait l’écho de drames de même na-ture, qui impliquent le plus souventdes enfants ou des personnesâgées. Ainsi, il y a moins d’un mois,un garçon de quatre ans avait étégrièvement blessé à Villepinte.Cette nouvelle agression marquetoutefois un degré de plus dansl’escalade. D’abord parce qu’elle acoûté la vie à la victime, ensuiteparce qu’elle s’est produite dans unvillage de campagne, non dans labanlieue d’une grande ville. Lephénomène semble ainsi à la foiss’aggraver et s’étendre.

Les pitbulls et autres chiens d’at-taque sont apparus il y a une quin-zaine d’années en France, mais ilsse sont multipliés au cours des cinqdernières années. Au moins sont-ils restés pendant quelque tempscirconscrits aux cités, où ils sont uti-lisés, pour l’essentiel, comme desarmes par des délinquants sou-cieux de marquer leur territoire etd’intimider ceux qui sont tentés decontester leur pouvoir. « Pour lesjeunes, soulignait, dans Le Monde du10 mai, la responsable d’un centremédico-psychiatrique de La Cour-neuve, cela fait partie du rapport deforces qu’ils instaurent dans la cité. »En même temps, ces animaux sontau centre de trafics qui rapportentgros aux plus habiles. Aujourd’hui,leur présence ne se limite plus auxbanlieues. Les pitbulls, rottweilers,staffordshires et autres molossessont devenus à la mode. A l’imagedes bergers allemands de jadis, ilspermettent à certains jeunes de pa-

rader ou de frimer devant leursamis. Ils servent aussi à rassurerceux qui, même dans les quartierstranquilles des bourgades rurales,ressentent un sentiment d’insé-curité ou qui éprouvent le besoinde se faire respecter de leurs voi-sins.

Face aux menaces qu’entraîne lamontée du phénomène, le gouver-nement a choisi, à juste titre, defaire voter par le Parlement une loi(la loi du 6 janvier 1999) contre leschiens dangereux, dont le nombreserait compris entre 10 000 et40 000. L’objectif est de faire dispa-raître ces animaux, à terme, du ter-ritoire français. Leur acquisition,leur cession et leur importationsont interdites. En attendant leurextinction, ils sont soumis à une sé-vère réglementation, qui impliquenotamment leur stérilisation. Uneexcellente loi, qui se heurte mal-heureusement à d’énormes diffi-cultés d’application. Outre l’appari-tion de nouvelles races, nonrépertoriées, ou issues de croise-ments, la principale de ces diffi-cultés porte sur les moyens accor-dés à la police pour embarquer lesmolosses dont les propriétairessont en contravention avec la loi.La formation des policiers est in-suffisante et les brigades spéciali-sées sont rares. Les outils de coerci-tion manquent, et parfois aussi lavolonté d’agir, au risque d’enveni-mer un climat déjà lourd.

Mais ne s’agit-il pas d’argutiesaprès le drame de Charente-Mari-time ? Une loi a beau être excel-lente, si elle n’est pas appliquée,elle est discréditée. Contre ceschiens dangereux et ceux qui les ré-pandent, il serait temps que lespouvoirs publics se donnent lesmoyens de faire respecter la loi.

LeMonde Job: WMQ0406--0014-0 WAS LMQ0406-14 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:12 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0620 Lcp: 700 CMYK

14

E N T R E P R I S E SLE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

Progression soutenue du marchéautomobile français en mai AVEC 196 000 IMMATRICULATIONS, les ventes de voitures parti-culières neuves en France ont augmenté de 32,4 % en données brutesau mois de mai, par rapport au même mois de 1999, a annoncé ven-dredi 2 juin le Comité des constructeurs français d’automobiles(CCFA). A nombre de jours ouvrables comparables, les ventes sont enhausse de 19,8 %, précise le CCFA dans un communiqué. « Le marchéfrançais poursuit sa croissance à un rythme soutenu », souligne leCCFA, et « mai 2000 constitue le meilleur mois de mai depuis dix ans ».Le CCFA table sur une croissance du marché français de l’ordre de 5 %pour l’ensemble de l’année 2000. Au cours des cinq premiers mois de l’année, les immatriculations devoitures particulières neuves ont augmenté de 10,3 % en donnéesbrutes, et de 8,2 % en nombre de jours ouvrables comparables, pouratteindre 944 078 unités. Sur cette période, les marques françaises ontamélioré leurs parts de marché, qui ont atteint 59,4 %, contre 56,7 %sur les cinq premiers mois de 1999.

L’enquête sur la privatisation de la CGM révèleles cadeaux fait à la CMA, le repreneur

LA PRIVATISATION en octobre1996, par le gouvernement d’AlainJuppé, de la CGM (Compagnie gé-nérale maritime) fait l’objet d’uneprocédure judiciaire, engagée enoctobre 1998, qui pourrait setransformer en scandale d’Etat. Unrapport d’expertise comptable de-mandé par le juge d’instruction deNanterre, Bernard Augonnet,confirme les soupçons pesant surles conditions de la vente pour20 millions de francs de la CGM,disposant alors de 900 millions defrancs de trésorerie et d’un endet-tement total de 200 millions, à laCMA (Compagnie maritime d’af-frètement) dirigée et contrôlée parl’armateur libanais Jacques Saadé.Ce dernier a été placé souscontrôle judiciaire et mis en exa-men le 16 décembre 1998 par lejuge Augonnet, pour « abus debiens sociaux, faux et usage de faux,présentation de faux bilans, escro-querie ».

L’affaire serait sans doute pas-sée inaperçue si une querelle defamille n’était venue mettre augrand jour la véritable nature decette privatisation : un cadeauinexpliqué de plus de un milliardde francs fait par l’Etat français àJacques Saadé. En tout, entre 1992et 1996, les pouvoirs publics ontapporté 5 milliards de francs à laCGM. En octobre 1996, la situationnette de cette dernière, c’est-à-dire la valeur de ses actifs aprèsdéduction des dettes, s’élève àplus de 1,1 milliard de francs.

Johnny Saadé, le frère cadet etassocié à parts égales de JacquesSaadé dans la CMA jusqu’en dé-cembre 1996, estime avoir été dé-pouillé par son aîné. Aussi engage-t-il, à partir du printemps 1997,une multitude de procédures judi-ciaires, au Liban et en France. Adéfaut de faire la lumière sur lestorts réels ou supposés de l’un oul’autre des frères, la poursuite deces procédures révèle que la ces-sion de la CGM s’est faite à un prixdérisoire, que les comptes de laCMA sont douteux et que cettemême CMA se trouvait en octobre1996 dans une situation financièretrès difficile (Le Monde du 13 dé-cembre 1998).

L’étude comptable rendue aujuge Augonnet il y a quelques se-maines confirme ses soupçons. Lasituation financière de CMAsemble incroyablement fragile aumoment de l’acquisition de CGM.« L’exercice 1996 est déficitaire et latrésorerie tendue... » L’année 1997se termine pour CMA par uneperte de 155 millions de francs,« qui aurait pu être encore plus im-portante si certaines opérationsavaient été enregistrées conformé-ment aux règles comptables »...

LES DIFFICULTÉS DE LA JUSTICEDans les années qui suivent la

privatisation, la CMA semble sur-vivre aux crochets de la CGM. Lesdeux sociétés signent en février1997 une convention d’assistanceet de services aux termes de la-quelle la CGM verse 5 millions defrancs par an à la CMA, sans aucundécompte de services rendus. Desconventions de trésorerie succes-sives entre CGM et CMA ont per-mis systématiquement à cette der-nière d’obtenir des délais derèglement. CGM a fourni en avril1997 un crédit de l’ordre de 120 mil-lions de francs à CMA pour un pro-jet qui n’aboutira pas, mais lesfonds seront néanmoins utiliséspar CMA. « En l’absence de liens de

filiation entre CMA et CGM, il estpeu vraisemblable que cette dernièreait participé à un projet de ce type »,affirme le rapport. La trésorerie deCGM aura fondu à 202 millions defrancs en février 1999.

L’affaire CGM ne s’arrête pas làet la justice éprouve les pires diffi-cultés à mener ses investigations.L’exemple le plus incroyable re-monte au 23 mars. Ce jour-là, uncertain nombre de policiers serendent sur commission rogatoiredu juge Augonnet dans une sociétéde Marseille (Archives Chrono) quiconserve les archives de la CGM etde la CMA. Ils viennent se faire re-mettre les documents relatifs auxconditions de la privatisation de laCGM. Les policiers attendent unpeu plus d’une heure l’arrivée desresponsables de la société et la re-mise des caisses de documents ran-gées parmi les 12 000 entreposéesdans les locaux. Tout à coup, ils en-tendent des cris... et apprennentqu’un carton d’archives vient d’êtredérobé par deux personnes qui sesont enfuies en voiture. Coïnci-dence, il s’agit de la caisse numé-ro 278, dont le contenu est intitulé« CGM privatisation huit dossiersspéciaux » !

E. L.

Le gendarme des marchésCréée par une ordonnance du 28 septembre 1967, la Commission

des opérations de Bourse (COB) est une autorité administrative in-dépendante, qui doit veiller à la protection de l’épargne investie envaleurs mobilières ou de tout autre placement donnant lieu à appelpublic à l’épargne, à l’information des investisseurs (en apposantson visa) et au bon fonctionnement des marchés d’instruments fi-nanciers. Elle est notamment chargée de traquer les délits d’initié etpeut infliger des sanctions allant jusqu’à dix fois les gains fraudu-leux réalisés en Bourse.

La commission est composée d’un président, nommé en conseildes ministres pour six ans non renouvelables, et de neuf membresdésignés pour quatre ans par le Conseil d’Etat, la Cour de cassation,la Cour des comptes, le gouverneur de la Banque de France, leConseil des marchés financiers, le Conseil national de la comptabili-té et les présidents des assemblées constitutionnelles (Sénat, As-semblée nationale, Conseil économique et social).

Deux employés de la COB sont soupçonnés de délit d’initiés« Le Parisien-Aujourd’hui » révèle, dans son édition du 3 juin, que la Commission des opérations de Bourse a mis à pied deux de ses salariés,

dont le chef adjoint du service de l’inspection. Ils auraient profité, au mois de mai, d’informations privilégiées sur une offre publique d’échange (OPE)

Une institution fragilisée par la remise en cause de ses procéduresLA DÉCOUVERTE de délits d’ini-

tiés au sein même de l’institutionchargée de les combattre et de« veiller à la protection del’épargne » ne pouvait tomber à unplus mauvais moment pour laCommission des opérations deBourse (COB). La multiplicationdes fusions et acquisitions à laBourse de Paris – précédéessouvent de rumeurs et d’intensesspéculations –, la diffusion en tou-jours plus grand nombre d’infor-mations financières « confiden-tielles » et autres « tuyaux » sur leréseau Internet, et la remise encause en février 1999 et en mars

2000, par la Cour de cassation et lacour d’appel de Paris, de ses procé-dures de sanction, jugées non équi-tables, ont ébranlé une institutiondéjà fragile.

Créée voilà près de trente-troisans, par une ordonnance en datedu 28 septembre 1967, la Commis-sion est longtemps restée unesimple administration sans pouvoiret sans autonomie face à l’Etat. Sonréveil, provoqué par l’affaire de dé-

lit d’initiés Pechiney-Triangle, dateà peine d’une dizaine d’années.Sous la pression de l’opinion et del’action énergique de sa puissantehomologue américaine, la SEC (Se-curities and Exchange Commis-sion), la COB s’est dotée d’une li-berté nouvelle. Ce changement futentériné par le législateur qui devaitlui accorder son autonomie finan-cière, son indépendance politiqueet un réel pouvoir de sanction. LaCOB était devenue ainsi, sur le pa-pier, la plus puissante des autoritésde régulation française.

Si l’autorité a contribué ensuiteplutôt efficacement à la modernisa-

tion technique de la place boursièreparisienne et à une plus grandetransparence comptable des entre-prises française, la COB a conservé,dans son rôle de gendarme, bonnombre de faiblesses du passé. Sapratique est restée marquée parune extrême prudence, une cer-taine complaisance face « aux puis-sants » et une véritable impuis-sance à prouver et sanctionner lesdélits d’initiés. Ainsi a-t-il fallu, en-

décembre 1988, que la SEC mettedirectement en cause de nom-breuses personnes proches du pou-voir et manifestement informées del’opération de Pechiney sur l’améri-cain Triangle, pour que la COBlance une véritable enquête, qui adébouché sur des condamnations àdes peines de prison fermes en1994. En dehors de cet épisode« glorieux », le gendarme de laBourse a souvent brillé par son ab-sence dans les scandales financiersles plus retentissants.

ATERMOIEMENTS ET IMPUISSANCE Il en va ainsi du Crédit lyonnais,

dont les certificats d’investissementont toujours été cotés, même auxpires moments d’incertitude surl’avenir de l’établissement. Contrai-rement à ce que fait aujourd’hui lajustice, la COB ne s’est jamais inter-rogée sur la qualité de l’informationfinancière diffusée par la banque.Dans l’affaire similaire de la quasi-faillite du Crédit foncier, considérépendant des décennies comme unevaleur de « père de famille », laCommission a attendu le lancementen octobre 1996 d’une OPA pour lecompte de l’Etat sur l’établissementde crédit pour lancer une enquêtesur son information financière.

Si, dans l’affaire Eurotunnel, lajustice vient de procéder à la miseen examen de dirigeants de la so-ciété et de banquiers soupçonnésde délits d’initiés, la COB a multipliéde son côté les atermoiements.Après avoir autorisé l’appel publicmassif à l’épargne par une société àla rentabilité incertaine construiteautour d’un projet risqué, l’autoritéa lancé en 1994 une longue enquêteà la suite d’opérations suspectes surl’action Eurotunnel. La COB atransmis en 1995 le dossier au par-quet et... a renoncé, en 1996, à don-ner suite à la procédure de sanc-tions engagée contre deux banques.

En règle générale, la Commission abeaucoup de mal à débusquer lesdélits d’initiés. Ainsi, sur 1148 situa-tions « suspectes » examinées en1998, une petite dizaine ont été ré-pertoriées comme passibles desanction.

Alors, de façon un peu dérisoire,l’autorité boursière a poursuivi l’andernier deux journalistes, l’un duFigaro, l’autre de L’Agefi, pour avoirrévélé en avant-première des infor-mations sur des rapprochementsou des comptes d’entreprises !

Enfin, et ceci est plus lourd deconséquences, la COB est au-jourd’hui juridiquement impuis-

sante. L’autorité a dû, le 20 mars,décider de suspendre provisoire-ment ses procédures de sanction,jugées non conformes à la législa-tion européenne garantissant lesdroits de la défense. Un projet a étéremis au ministère des financespour remédier à cette situation,mais treize dossiers restent blo-qués, notamment ceux relatifs à lafaillite de la banque Pallas-Stern, àla société fermière du casino muni-cipal de Cannes, et au cabinet d’au-dit KPMG dans l’affaire Dapta Mal-linjoud...

Eric Leser

BOURSE Le Parisien-Aujourd’huirévèle, dans son édition du 3 juin,que deux employés de la Commis-sion des opérations de Bourse (COB)sont soupçonnés d’être impliqués

dans un délit d’initiés et d’avoir pro-fité à titre personnel d’informationsprivilégiées. b UN BANQUIER chargéde surveiller les opérations bour-sières sur Internet a jugé douteux

des achats effectués pour environ12 millions de francs peu avant l’an-nonce d’une offre publiqued’échange (OPE) du groupe Lagar-dère sur les actions Hachette-Filipac-

chi. b La COB, dont la mission estjustement d’assurer la protection del’épargne et d’empêcher les délitsd’initiés, a mis à pied ces deux sala-riés, dont le chef adjoint du service

de l’inspection. b CETTE AFFAIREtombe au plus mauvais momentpour l’autorité indépendante, déjàfragilisée par la remise en cause deses procédures de sanctions.

COUP DUR pour la Commissiondes opérations de Bourse (COB),l’institution chargée de surveiller lesmarchés financiers et de protégerl’épargne publique. Selon Le Pari-sien-Aujourd’hui du samedi 3 juin,deux de ses salariés, dont un hautfonctionnaire, auraient utilisé desinformations confidentielles, re-cueillies dans le cadre de leurs fonc-tions pour faire un coup de Bourse.En clair, ils auraient commis un délitd’initié, opération que la COB estprécisément chargée de débusquer.

Le quotidien indique que le pré-sident de la COB, Michel Prada,s’apprête à saisir le parquet de Paris.La COB a d’ores et déjà mis à piedles deux personnes mises en causeet diligenté une enquête interne,qu’elle doit mener à son terme pré-

senter à son collège avant de saisirle parquet. En vertu des pouvoirsque lui confère l’ordonnance de1967, la COB a toutefois déjà de-mandé au président du tribunal degrande instance de Paris, Jean-Claude Magendie, d’ordonner lamise sous séquestre de plusieurscomptes bancaires. Joint samedimatin, le directeur général de laCOB, Gérard Rameix, a refusé decommenter une affaire en coursmais assure que « l’enquête sera me-née avec la plus grande détermina-tion et sera terminée rapidement ».

UNE OPE DE LAGARDÈREL’affaire aurait commencé au

mois de mars, peu avant que legroupe Lagardère lance une offrepublique d’échange (OPE) sur les

actions de sa filiale Hachette-Fili-pacchi. Comme la procédurel’exige, la société Lagardère a aupréalabre informé la COB de son in-tention. Celle-ci doit donner son vi-sa à ce type d’opérations et vérifierque l’information qui l’accompagneest suffisante. Tant qu’elle n’est pascommuniquée officiellement aumarché, l’information doit resterstrictement confidentielle. D’autantque la parité d’échange proposéedans ce type d’opération intègre gé-néralement une prime pour inciterles actionnaires à apporter leurstitres à l’offre. Celui qui profiteraitde l’information pour acheter destitres avant qu’elle soit publique, fe-rait donc à coup sûr une plus-value.

Or un fonancier de la banqueCPR, chargé de surveiller les opéra-

tions de Bourse transmises sur le ré-seau Internet, constate d’abordqu’une cliente, Nathalie Law-Ye, ef-fectue un virement sur le compte deMme Mint-Amar, domiciliée en Mau-ritanie ; puis, raconte Le Parisien,que des opérations importantesd’achat et de vente sont effectuéessur un même titre, l’action Ha-chette-Filipacchi. Plus surprenantencore, le banquier relève que lesordres passés sur Internet sont ef-fectués à partir d’un ordinateur dela COB. Il alerte le responsable de ladéontologie de sa banque, qui pré-vient l’institution. Celle-ci aurait ou-vert une enquête interne à la mi-mai. Jointe samedi matin, Mme Law-Ye ne souhaitait faire aucun com-mentaire sur cette affaire,s’étonnant simplement qu’elle soit

publiée par Le Parisien alors mêmeque « certaines personnes n’ont pasété entendues » et précisant qu’« il ya une explication pour tout ».Mme Law-Ye serait en charge à laCOB du « contrôle des valeurs liqui-datives de placement collective devaleurs mobilières », un poste àpartir duquel elle ne peut, normale-ment, pas avoir vent d’opérationsconfidentielles sur les actions de so-ciétés cotées.

QUELLE CONFIDENTIALITÉ ?Mais elle serait proche d’Ould

Amar Yahya, chef adjoint du servicede l’inspection et responsable de lasurveillance des marchés. Selon nosinformations, ce dernier est un in-génieur statisticien spécialiste desmodèles mathématiques qui per-

mettent de détecter les anomaliesde cours sur les marchés financiers.Il aurait eu connaissance de la lettrerecommandée confidentielle dugroupe Lagardère. Normalement,ce type d’informations ne lui est pasdestiné. L’affaire pose la questiondu respect de la confidentialité ausein de la COB. Un proche de laCOB rappelle toutefois qu’un pré-cédent identique a eu lieu enGrande-Bretagne l’an dernier.

Interrogé par les services de l’ins-pection de la COB, M . Yahya auraitnié toute implication. Son avocat,Me Daniel Richard, a indiqué au Pa-risien que « M . Yahia est choquéd’avoir été mis à pied alors qu’il oc-cupe un poste clé au sein de la COBdepuis bientôt dix ans (...). Cela faitquinze jours que cette situation per-dure et je vous signale qu’on ne lui atoujours pas dit ce qui lui était exac-tement reproché (...) Je demande à ceque le dossier concernant Ould AmarYahya soit transmis au plus vite à laseule et vraie justice. Naturellement,je ne doute pas que mon client pour-ra ainsi être totalement mis hors decause. » Selon Le Parisien, M. Yahyaaurait toutefois été entendu le18 mai par la COB, où personnen’était joignable samedi matin.

Les opérations auraient transitésur les comptes des parents et dufrère de Mme Law-Ye, ainsi que surcelui d’Anne Schmidt, diplomate duQuai d’Orsay. Au total, cette der-nière et la famille Law-Ye auraientinvesti 12 millions de francs en deuxjours.

Sophie Fay

LeMonde Job: WMQ0406--0015-0 WAS LMQ0406-15 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 10:44 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0621 Lcp: 700 CMYK

P L A C E M E N T S E T M A R C H É S LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 15

MATIÈRESPREMIÈRES

TOKYO NEW YORK PARIS LONDRES FRANCFORTNIKKEI DOW JONES CAC 40 FT 100 DAX 30 IBIS

p+ 4,95 % p+ 4,81 % p+ 8,88 % p+ 6,59 % p+ 7,22 %16 800,06 points 10 794,76 points 6 673,52 points 6 626,40 points 7 438,95 points

900

880

860

840

820

800

780

760

740

720

en dollars par tonneCOURS À NEW YORK

848le 1er juin

Instabilité du cacao

2000Source : Bloomberg

J F M A M J

George Soros n’est pas hostile à une interventionUne intervention de la Banque centrale européenne (BCE) pour

soutenir l’euro serait efficace, mais n’est pas nécessaire aux niveauxactuels, a déclaré, vendredi 2 juin, le financier américain George So-ros.

« Ce n’est actuellement pas nécessaire, car l’euro relève la tête. Mais jepense qu’il y a des sous-évaluations extrêmes pour lesquelles une inter-vention serait bonne », a-t-il affirmé. « Je pense qu’une intervention se-rait efficace, sans aucune autre mesure telle qu’une hausse des tauxd’intérêt », a-t-il ajouté. « D’un point de vue économique, une sous-évaluation de l’euro a peut-être été assez positive, mais je pense qu’il estmaintenant descendu assez bas pour que cela commence à avoir un effetpolitique nuisible, a-t-il conclu. A mon avis, les autorités monétaireseuropéennes devraient, si nécessaire, intervenir pour défendre l’euro,s’il passe au-dessous de 0,90 dollar. »

5,6

6,8

6,6

6,4

6,2

6,0

5,8

TAUX DE L'EMPRUNT D'ÉTATAMÉRICAIN À 30 ANS

Sous la barre des 6%

Les signes de ralentissement de l'économie des Etats-Unis ont permis au rendement des obligations américaines à 30 ans de redescendre sous la barre des 6 %.

1999 2000Source : Bloomberg

D J F M A M

5,95le 30 mai

LA CÔTE D’IVOIRE et le Gha-na, premier et second produc-teurs mondiaux de cacao,s’adaptent avec douleur à la libé-ralisation de leurs filières. Lesplanteurs ivoiriens, déjà effondréspar le démantèlement de la Cais-tab, l’ex-organisme de commer-cialisation, viennent d’apprendreque le conseil des ministres del’Union européenne avait adoptédéfinitivement, le 1er juin, la « di-rective cacao », approuvée le15 mars par le Parlement euro-péen, autorisant l’introduction,jusqu’à 5 %, de matières grassesvégétales autres que le beurre decacao dans la fabrication du cho-colat. Abidjan, évaluant le trou desa recette d’exportation à 300 mil-lions d’euros, compte demanderaux Quinze une compensation fi-nancière. La capitale ivoirienne apar ailleurs été le lieu d’une réu-nion entre le général Gueï, actueldirigeant, et des négociants et en-treprises exportatrices, qui ontmis le français Bolloré sur la se-lette. Le groupe est accusé de pra-tiques monopolistiques en cher-chant à contrôler le transport, lechargement et le stockage desfèves ivoiriennes. Pour l’heure, lesopérateurs attendent toujours ladécision de la Côte d’Ivoireconcernant la destruction d’unepartie des plantations, ce qui ré-duirait à 1 million de tonnes d’ici à2003 une récolte qui s’annonce– pour 1999-2000 – à 1,3 million detonnes.

Au Ghana voisin, les autoritésont décidé de libéraliser partielle-ment, en octobre, les exportationsde cacao : 30 % de la récolteéchapperont ainsi au bureau decommercialisation, le Cocobod, etseront traités par des sociétés pri-vées agréées. Mais Accra, la capi-tale ghanéenne, qui souhaite aussimettre un frein à la fraude, vientde faire passer de 450 à 485 dol-lars le prix payé aux planteurs.

Tout cela se déroule dans uncontexte de surproduction mon-diale. Selon l’organisation inter-nationale du cacao (ICCO), l’offres’élèvera, cette saison, à 3,03 mil-lions de tonnes (+ 8,4 % sur la pré-cédente), les broyages à 2,915 mil-lions (+ 5 %), avec un stock de finde campagne à 1,319 million detonnes (+ 6,9 %). A Londres, sur leLiffe, les prix n’ont pas résisté etsont tombés à 631 livres la tonnepour le contrat de juillet.

Carole Petit

SOCIÉTÉ DES LECTEURS DU « MONDE »Conforter l’indépendance du Monde, avec la Société des lecteurs

Lecteur, lectrice du Monde, vous êtes attaché à son indépendance.Vous pouvez y concourir en rejoignant la Société des lecteurs (SDL)dont c’est l’unique raison d’être. Elle contrôle 10,46 % du capital dujournal.Les titres de la SDL sont inscrits sur le marché libre OTC, code SICO-VAM 3477. Ceux et celles qui possèdent un portefeuille peuvent pas-ser un ordre d’achat à leur banque. Les autres peuvent acheter une oudes actions en demandant le dossier au secrétariat de la SDL. Les ac-tions ainsi acquises seront inscrites en « compte nominatif pur », for-mule qui n’entraîne pas de droit de garde pour l’actionnaire.

Cours de l’action le 1er juin 2000 : 373,90 F.

* Société des lecteurs du Monde, 21 bis, rue Claude-Bernard, 75242 Paris Cedex 05.Tél. : 01-42-17-25-01. Courriel : [email protected]

Marché international des capitaux : les investisseurs français en vedetteDEPUIS plusieurs semaines, un groupe d’in-

vestisseurs européens sort du lot : les puis-santes institutions françaises, traditionnelle-ment friandes d’obligations de longue durée.Les compagnies d’assurance-vie, par exemple,continuent d’acheter des titres à revenu fixedont le remboursement ne se fera que dansune dizaine d’années. Leur attitude trancheavec celle de leurs homologues de plusieurspays voisins. En particulier, les fonds de pen-sion néerlandais, dont les besoins de place-ment sont eux aussi à long terme, sont deve-nus bien discrets.

La réserve de ces investisseurs étrangerss’explique aisément. Il n’y a plus guère au-jourd’hui d’incitation à s’engager très loin. Lestitres dont l’échéance est éloignée ne rap-portent pas beaucoup plus que ceux qui ontpeu de temps à courir. Ceci est dû à la perspec-tive d’une raréfaction de la dette des princi-paux Etats dont le gros des nouvelles émissionsest normalement à long terme. L’attente desrecettes très importantes provenant de lavente de nouvelles licences téléphoniques a ac-centué cette évolution, si bien que les obliga-tions des gouvernements ne servent plus de re-pères très sûrs pour évaluer les rémunérationsque doivent proposer les autres emprunteurs.

On en vient à chercher de meilleures réfé-rences : de plus en plus, on se sert de taux d’in-térêt bancaires (ceux des Swaps), qui ont surceux des fonds d’Etat l’avantage de s’appliquerà une même zone monétaire. Il n’y a pas cesdivisions nationales qui font que les valeurs duTrésor italien rapportent davantage que celles

du Trésor français, lesquelles rapportent da-vantage que celles du Trésor allemand. Mais lafébrilité de ces taux bancaires est actuellementtelle qu’elle accentue encore la prudence géné-rale.

En tout cas, nos investisseurs français ontjusqu’à présent eu raison de poursuivre leursplacements sans se laisser perturber par les in-certitudes du moment. Jusqu’à la fin de mai, ilsont bénéficié d’un rendement absolu assez éle-vé sur lequel les homologues étrangers, plushésitants, ne pourront peut-être plus tabler. Leniveau général de l’intérêt a bien baissé durantla semaine de l’Ascension, car les dernières in-dications sur la marge de l’économie des Etats-Unis permettent d’espérer que les autoritésmonétaires américaines renonceront à releveren juin le loyer de l’argent.

LA SNCF, EDF, LAFARGE ATTENDUESQuoi qu’il en soit, il est intéressant d’obser-

ver combien les intermédiaires financiers lesplus proches des investisseurs français sontsollicités lorsqu’est lancée une émission à longterme. Un bon exemple a été fourni à la fin dumois de mai par l’emprunt de 1 milliard d’eu-ros contracté pour dix ans par les Chemins defer allemands. L’affaire, placée sous la direc-tion de la Société générale et d’UBS Warburg,a bien davantage retenu l’attention en Francequ’ailleurs et notamment dans le pays d’ori-gine du débiteur. D’aucuns disent même quel’appétit français était si fort que l’emprunteuraurait pu proposer une rémunération infé-rieure s’il n’avait pas souhaité que ces titres

soient répandus largement à travers toute l’Eu-rope. Les conditions ont finalement été arrê-tées de façon à procurer aux investisseursquelque 0,65 point de pourcentage de plus queles obligations du Trésor français, soit0,20 point de plus que le taux de référencebancaire. C’était environ 0,02 à 0,03 point demieux que ce qui était attendu en France quel-ques jours avant le lancement de la transac-tion.

Une des conséquences de l’emprunt desChemins de fer allemands a été de faire mon-ter quelque peu le rendement des titres de laSNCF sur le marché secondaire et, partant, derepousser l’exécution du projet de la sociétéfrançaise d’émettre à son tour de nouvellesobligations internationales. On ne l’espère pasavant la seconde quinzaine de juin. Elle devraitlaisser le champ libre à un autre établissementpublic, Electricité de France, lui aussi à la re-cherche de ressources à long terme et dontl’arrivée est prévue immédiatement après laPentecôte.

Parmi les entreprises françaises du secteurprivé, Lafarge vient de procéder à un appeld’offres assez large dans le but de déterminerle groupe de banques qui dirigera son prochainemprunt international. Si la conjoncture est fa-vorable, le montant sera élevé. Si elle ne l’estpas, il est possible que l’affaire soit divisée enplusieurs tranches dont la première seraitémise en juin et la suivante durant l’été, voire àla rentrée.

Christophe Vetter

Le ralentissement de l’économie américaine profite à l’euroLa monnaie européenne s’est approchée, pour la première fois depuis six semaines, de la barre de 0,95 dollar.

Les opérateurs espèrent que la Réserve fédérale américaine remontera plus faiblement que prévu ses taux directeursLes statistiques économiques publiées cettesemaine aux Etats-Unis, indiquant un ralen-tissement de l’économie, ont permis à l’eurode terminer, vendredi 2 juin, à 0,9490 dollar,son plus haut niveau depuis six semaines. Le

taux de chômage américain a remonté de3,9 % à 4,1 % en mai, les ventes de logementsneufs ont baissé de 5,8 % en avril, et lescommandes à l’industrie ont reculé de 4,3 %.Les opérateurs espèrent que cette série d’indi-

cateurs va inciter la Fed à relever moins forte-ment que prévu ses taux directeurs. Il y aquelques jours encore, les analystes ne par-laient que de surchauffe de l’économie améri-caine, de risques de dérapage inflationniste et

de resserrement brutal de la politique de laFed. Ce scénario paraît désormais moins pro-bable. La Banque centrale européenne pour-rait être tentée de conforter le rebond de l’eu-ro en augmentant ses taux directeurs.

LES STATISTIQUES économiquespubliées cette semaine aux Etats-Unis vont-elles changer la donnemonétaire mondiale ? Elles ont, dumoins, permis à l’euro d’accentuerson rebond : il a terminé, vendredi, à0,9475 dollar, son plus haut niveaudepuis six semaines. Elles ont ausside quoi rendre perplexe le présidentde la Réserve fédérale (Fed), AlanGreenspan. Il y a quelques jours en-core, les analystes ne parlaient quede surchauffe de l’économie améri-caine, de dérapage inflationniste etde perspectives de resserrement bru-tal de la politique de la Fed. La seulequestion qui se posait était de savoirde combien la banque centrale allaitêtre obligée de relever ses taux direc-teurs pour permettre un atterrissageen douceur (soft landing) de l’écono-mie. Certains évoquaient une aug-mentation d’un point au cours desprochains mois, d’autres une pro-gression plus forte encore.

Mais une batterie d’indicateurs re-met en cause ce scénario. Le départe-ment du commerce américain a an-noncé, mercredi, un plongeon 5,8 %des ventes de logements neufs enavril. Une semaine plus tôt, le grou-pement national des agents immobi-liers (NAR) avait déjà fait part d’unrecul de 6,2 % des reventes de loge-ments anciens au cours du mêmemois. Quant aux dépenses deconstruction, elles ont baissé de0,6 %.

De son côté, l’indice composite desprincipaux indicateurs économiques,

censé préfigurer l’évolution de laconjoncture dans les six mois à venir,a baissé de 0,1 % en avril, tandis quel’indice d’activité établi par les direc-teurs d’achats des principauxgroupes manufacturiers s’est repliéde 1,7 point et que les commandes àl’industrie plongeaient de 4,3 %.

Vendredi, enfin, le département dutravail a annoncé que le taux de chô-mage a remonté de 3,9 % à 4,1 % enmai et que le salaire horaire a seule-

ment augmenté de 0,1 %. Il y avaitlongtemps que l’économie améri-caine n’avait pas été confrontée àune telle série tendant à signaler unralentissement de l’activité. Il étaitdéjà arrivé, au cours des dernièresannées, qu’un indicateur sème ledoute, mais il avait été aussitôt dé-menti par deux ou trois chiffres dé-montrant le dynamisme intact del’économie. La tendance apparaît au-jourd’hui plus sérieuse.

SIX TOURS DE VIS EN UN ANPour de nombreux économistes,

cet essoufflement est la conséquencedirecte des hausses de taux décidéespar la Réserve fédérale depuis un an.Au cours de cette période, la Fed aprocédé à six tours de vis, faisantpasser le niveau des fonds fédérauxde 4,75 % à 6,50 %. Dans une écono-mie qui se caractérise par un recoursmassif à l’endettement, qu’il s’agissedes entreprises ou des particuliers, lerenchérissement du coût du crédit aun impact fort. « Certains secteurssemblent commencer à réagir à la sé-rie de relèvements des taux directeursde la Fed », estime Ken Goldstein,économiste du Conference Board.« L’accès de faiblesse du marché im-mobilier en avril laisse penser que lahausse des coûts de financement im-mobilier, consécutive aux resserre-ments de la politique monétaire de laFed, commence à refroidir la de-mande », qui était exceptionnelle-ment forte depuis deux ans, estimepour sa part Andrew Groat, un

économiste de la banque d’affairesMerrill Lynch, interrogé par l’AFP.

Ces premiers signes sont-ils suffi-sants pour inciter M. Greenspan àfaire preuve de clémence ? La tâchedu président de la Fed est d’autantplus complexe que l’amorce d’un ra-lentissement économique, qui va

dans le sens d’un statu quo moné-taire, a des conséquences financièresqui plaident au contraire pour un res-serrement : elle aide la bulle bour-sière à se reconstituer, elle favorise labaisse des taux d’intérêt à longterme, elle-même stimulante pour lemarché de l’immobilier (le rende-ment de l’emprunt à 30 ans a baissécette semaine de 6,06 % à 5,88 %).Dans ces conditions, John Lonski,économiste de l’agence financière

Moody’s, reste persuadé que « la Fedrelèvera son taux interbancaire d’unquart de point à 6,75 % à l’issue de laprochaine réunion de son comité mo-nétaire le 28 juin. La croissance améri-caine s’est ralentie quelque peu maisreste encore très soutenue ». Au pre-mier trimestre, le produit intérieur

brut (PIB) américain a progressé de5,4 % en rythme annuel, contre 7,3 %durant les trois derniers mois de1999. Christopher Wiegand, de Salo-mon Smith Barney, trouve pour sapart que « le secteur manufacturierralentit dans une certaine mesure maiscontinue de tourner à un rythme fort ».L’Organisation de coopération et dedéveloppement économiques (OC-DE), enfin, qui table sur une crois-sance américaine de 4,9 % en 2000,affirme qu’« un nouveau resserrementsensible de la politique monétaire s’im-pose (...) pour empêcher une accéléra-tion permanente de l’inflation ».

Pour l’Europe, l’OCDE se montreaussi très optimiste : elle prévoit unehausse du PIB de 3,5 % cette annéedans la zone, ce qui la conduit à de-mander à la Banque centrale euro-péenne (BCE) « une augmentationdes taux d’intérêt graduelle » pour an-ticiper tout risque de dérapage del’inflation. Il n’est pas exclu que laBCE suive ses conseils dès sa pro-chaine réunion du jeudi 8 juin. Plu-sieurs éléments, en dehors de la révi-sion à la hausse des prévisions decroissance dans l’Euroland par la plu-part des économistes, vont dans cesens. Le premier tient à la progres-sion toujours forte de la masse mo-nétaire dans la zone euro (6,5 % enavril). Le deuxième se trouve dans lefait que l’institut d’émission, qui n’estplus sous la pression des marchés,pourrait choisir de conforter le récentrebond de l’euro en augmentant sarémunération. Enfin, la BCE pourraitjuger que le moment est venu deréaffirmer son indépendance alorsque le ministre de l’économie et desfinances Laurent Fabius estimequ’une éventuelle hausse de taux se-rait « préjudiciable à la croissance » etsurtout que le gouvernement fran-çais réclame de renforcer l’Euro 11– ce qui n’est guère apprécié à Franc-fort.

Pierre-Antoine Delhommais

Semaine euphoriquesur l’ensemble des places boursières

UN SOUDAIN vent d’optimismea soufflé sur les places boursières,rassurées par les dernières statis-tiques économiques publiées auxEtats-Unis (lire ci-dessus).

Ces chiffres laissent envisager unralentissement en douceur del’économie des Etats-Unis, ce quidevrait, sinon empêcher, au moinslimiter le durcissement de la poli-tique monétaire de la Réserve fédé-rale. L’afflux de capitaux qui a béné-ficié aux Bourses de la planète nedevrait pas se tarir dans les pro-chains mois. Du coup, en dépit de lavalorisation atteinte par certainstitres de la nouvelle économie, lespectre d’un krach semble s’éloi-gner.

Patrick Artus, responsable du ser-vice recherche de la Caisse des dé-pôts et consignations (CDC), esti-mait fin mai que même si l’onassiste dans les prochains mois àune correction de certains excès devalorisation des sociétés technolo-giques, des médias et des télécoms

(TMT), « il paraît difficile d’imaginerune correction forte et globale tantque la distribution de crédit est si dy-namique [dans les pays industriali-sés] ». « L’excès de moyens de paie-ments doit être investi en actifs et lacapacité d’absorption des actifs tradi-tionnels [actions de la vieille écono-mie, obligations] est limitée », pour-suit M. Artus. Ce n’est que si l’offrede crédit ralentissait qu’on pourraitattendre une vraie correction sur lesprix des actifs, selon le stratège de laCDC. Un tel ralentissement nepourrait venir que de politiques mo-nétaires plus restrictives ou d’unerestriction de la distribution de cré-dit par les banques elles-mêmes. Orles experts de la CDC s’attendent àun nouveau resserrement des poli-tiques monétaires mais ne voientpas à l’horizon d’un an de grosrisques inflationnistes ni une fortehausse des taux à long terme.

Aux Etats-Unis, l’indice Nasdaqdes valeurs de croissance a enregis-tré un rebond spectaculaire de près

de 19 % en quatre séances, la Bourseétant fermée lundi pour cause deMemorial Day. Il a terminé vendre-di à 3 813,38 points. RichardMcCabe, responsable des analystesgraphiques chez Merrill Lynch, sou-lignait en début de semaine que lemarché technologique américainsemblait approcher son nadir, sonpoint bas, avant le rebond de mardi.« Les baisses ont été sévères sur leNasdaq ces derniers mois. » Il faitobserver que 67 % des quelque5 000 titres cotés sur cette Bourseélectronique ont subi une baisse de30 % ou plus et plus de la moitié(57 %) une baisse de 40 % ou pluspar rapport à leurs cours les plushauts.

FORTE VOLATILITÉ DU NASDAQD’autres experts s’inquiètent de

la forte volatilité de l’indice Nasdaqqui traduit les difficultés ren-contrées par les investisseurs pourestimer les valeurs de la nouvelleéconomie. Ils soulignent que les va-

lorisations des sociétés du Nasdaqrestent élevées. Elles se traitent enmoyenne à 140 fois les bénéfices es-timés pour l’an 2000, contre moinsde 30 fois pour les titres figurantdans l’indice Standard and Poor’s500, et moins de 24 fois pour l’indiceDow Jones. Ce dernier a progresséde 4,81 % en quatre séances pour fi-nir à 10 794,76 points.

Confortées par le rebond de l’in-dice Nasdaq, les Bourses euro-péennes se sont reprises. A Paris, leschiffres du chômage aux Etats-Unisont été salués par un nouveau re-cord historique de l’indice CAC 40qui a terminé à 6 673,52 points, soitune progression de 8,88 % sur la se-maine. Des valeurs TMT commeFrance Télécom, Alcatel ou Canal+ont particulièrement brillé cette se-maine. L’indice Footsie de la Boursede Londres a, quant à lui, gagné6,59 %, à 6 626,40 points, tandis quela Bourse allemande, qui clôturaitpour la première fois à 20 heuresvendredi, a progressé de 7,22 %, l’in-

dice DAX terminant à 7 438,95points. Au Japon, la Bourse a re-trouvé des couleurs après aprèsavoir atteint son plus bas niveau endouze mois. L’indice Nikkei s’estapprécié de 4,95 % en cinq séancespour terminer à 16 800,06 points.Mais le rebond reste à confirmer. La

publication, vendredi prochain, deschiffres du PIB japonais, pour le tri-mestre achevé en mars, sera un test.Les analystes prévoient une forteprogression, toute déception serasévèrement sanctionnée.

Joël Morio

LeMonde Job: WMQ0406--0016-0 WAS LMQ0406-16 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 10:44 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0622 Lcp: 700 CMYK

16

A U J O U R D ’ H U ILE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

Martina Navratilova court toujours

Ce fut sans doute du jamais vudans l’histoire du tournoi. Lecourt no 1 a été pris d’assaut,vendredi, par le public qui s’y estmassé pour assister à un matchdu premier tour du doubledames. Celui-ci avait une parti-cularité : Martina Navratilovaétait de la partie (Le Monde du30 mai). Aux côtés de la Sud-Africaine Mariaan de Swardt, lachampionne américaine âgée de43 ans, en retraite des circuitsdepuis six ans mais très activeen Europe pour disputer quel-ques tournois de double, a passéle premier tour des Internatio-naux de France en battant lapaire italo-belge Sabine Appel-mans-Rita Grande (5-7, 6-1, 6-2).Martina Navratilova est appa-rue très en verve et très passion-née, serrant du poing et esquis-sant des pas de danse après lesjolis coups. Sa volée – de reverssurtout – reste absolumentsomptueuse. Olas, ovations, lepublic, ravi, a fait la fête avec lesquatre joueuses.

LES RÉSULTATSSIMPLE MESSIEURS(troisième tour)Troisième quart du tableauG. Kuerten (Bré., no 5) b. M. Chang (EU) 6-3, 6-7 (9/11), 6-1, 6-4 ; N. Lapentti (Eq., n° 11) b. W. Ferreira(Af. S.) 5-7, 6-3, 7-5, 6-3 ; F. Vicente (Esp.) b. T. Hen-man (GB, n° 13) 7-5, 4-6, 6-4, 4-6, 6-3 ; E. Kafelnikov(Rus., n° 4) b. S. Grosjean (Fr.) 6-3, 6-1, 5-7, 6-4.Quatrième quart du tableauR. Federer (Sui.) b. M. Kratochvil (Sui.) 7-6 (7/5), 6-4,2-6, 6-7 (4/7), 8-6 ; A. Corretja (Esp., n° 10) b.R. Krajicek (PB) 4-6, 6-2, 6-3, 6-2 ; J.-C. Ferrero(Esp., n° 16) b. M. Puerta (Arg.) 6-2, 3-2, ab. ; M. Phi-lippoussis (Aus.) b. H. Arazi (Mar.) 6-2, 1-6, 6-3, 6-3.

SIMPLE DAMES(troisième tour)Premier quart du tableauM. Hingis (Sui., n° 1) b. T. Garbin (Ita.) 6-1, 6-0 ;R. Dragomir (Rou.) b. M. Maleeva (Bul.) 7-6 (7/5),6-1 ; N. Zvereva (Bié.) b. F. Zuluaga (Col.) 4-6, 6-2,1-0, ab. ; C. Rubin (EU) b. N. Tauziat (Fr., n o7) 6-4,7-6 (7/3).Deuxième quart du tableauM. Seles (EU, no 3) R. Kuti Kis (Hon.) 6-1, 6-2 ;A. Mauresmo (Fr. no 13) b. K. Hrdlickova (Rép.tch.)6-1, 6-0 ; A. Carlsson (Suè.) b. S. Testud (Fr.,no 10) 4-6, 6-3, 7-5 ; M. Pierce (Fr., no 6) b. V. Razza-no (Fr.) 6-4, 6-0.

Patrice Clerc, directeur du tournoi

« Comme d’habitude, la compétition est impitoyable »

Pour la cause olympique, les athlètes australiens enlèvent le haut et le basSYDNEY (Australie)

correspondanceLeur habitude de vivre down under, la

tête à l’envers, à contre-courant du cycledes saisons, n’est pas sans effet chez les

sportifs australiens.Les nageurs, parexemple. Dans la pis-cine, i ls ne peuventplus se mettre à l’eausans envelopper leurcorps, du cou jus-qu’aux chevilles, sousune combinaison qui

les fait ressembler à des émules des FrèresJacques. En dehors, ils enlèvent tout. Et semontrent sans pudeur dans le plus simpleappareil. Plusieurs d’entre eux, dontGrant Hackett, champion du monde entitre du 1 500 m, ont accepté de poser nuspour l’édition spéciale d’un magazineaustralien, Black + White, consacrée auxfuturs héros des Jeux olympiques de Syd-

ney. Ils l’ont fait presque gratuitement,pour le seul privilège d’en être, assurel’éditeur de ce singulier produit, lourdcomme un annuaire France Télécom,luxueusement présenté et vendu trentedol lars l ’exemplaire, soit environ120 francs.

POUR « RAISONS PERSONNELLES »Une cinquantaine d’athlètes australiens

auraient été sollicités pour s’exposer dansla plus totale nudité. Peu ont refusé. Ca-thy Freeman s’est désistée, pour « raisonspersonnelles ». Et l’entourage de IanThorpe a jugé le nageur encore un peujeune, seulement dix-sept ans, pour dé-voiler son anatomie. Les autres, une tren-taine, représentant seize disciplines olym-piques, se sont dévêtus sans l’ombred’une hésitation. « Les sportifs sont rare-ment timides, explique Karen-Jane Eyre,l’une des éditrices du magazine. Et ils sontsouvent très fiers de leur corps. »

L’exercice, pourtant, n’était pas sansrisque. Grant Hackett a dû jouer lescontorsionnistes pour faire entrer son im-mense silhouette dans un aquarium àpoissons. Puis il lui a fallu s’immergerprès de trente minutes dans l’eau glacée.Et bloquer sa respiration le temps dechaque prise de vue. « Franchement,confie-t-il, cette séance photo m’a sembléplus fatigante et douloureuse que les pluscostauds de mes entraînements. »

Une seule athlète a vraiment tout mon-tré. Tatiana Grigorieva, une perchisted’origine russe, citoyenne australiennedepuis l’année passée, n’a caché aucundétail de son anatomie. Elle a posé deface, de dos et des deux profils. Les autresont caché l’essentiel. « Les garçons, sur-tout, précise l’un des photographes dumagazine. On voulait éviter de provoquerun scandale. »

La fin d’un tabou ? En Australie, sûre-ment. En 1999, les joueuses de l’équipe

olympique de football avaient montrél’exemple en révélant leur nudité pour il-lustrer un calendrier. Un moment surpris,le public australien a semblé apprécier. Lecalendrier en question, sobrement intitulé« Matildas », le surnom de ces joueusesaustraliennes, a connu un franc succèscommercial. Et il a fait nettement pluspour la renommée nationale de cetteéquipe que les plus respectables de sesperformances sur le terrain.

L’éditeur du magazine Black + Whiten’en attend pas moins de son numéroolympique. Un premier t irage de100 000 exemplaires a été mis en vente, le23 mai, dans les librairies australiennes.« L’ouvrage est plus esthétique que provo-quant, dit-il. Nous avons censuré nous-mêmes les photos les plus impudiques. »Moins prude, il en aurait sans doute ven-du quelques milliers supplémentaires.

Alain Mercier

Il a fallu 55 minutes à Mary Pierce pour vaincreVirginie Razzano (6-4, 6-0).

PHIL

IPPE

WO

JAZ

ER/R

EUTE

RS

Et pendant ce temps,le « moustique » Juan Carlos Ferrero...

Victoire par jet de l’éponge. Victime d’une blessure à la cuisse gauche,l’Argentin Mariano Puerta a abandonné face à Juan Carlos Ferrero ven-dredi 2 juin, en seizièmes de finale, alors que celui-ci menait 6-2, 3-2.Tête de série n° 16 du tournoi, l’Espagnol, qui joue à Roland-Garros pourla première fois, est monté en puissance en toute tranquillité. A vingtans, Juan Carlos Ferrero est l’une des révélations de la saison de terrebattue. Il a connu un mois d’avril trépidant. Il avait commencé à faireparler de lui en quarts de finale de la Coupe Davis. Contre la Russie, le7 avril, il avait apporté l’un des points de la victoire en battant EvgueniKafelnikov. Au tournoi d’Estoril (Espagne), puis à Monte-Carlo, il s’étaithissé en quarts de finale avant de s’offrir une finale à Barcelone (Es-pagne), où il avait été battu par le Russe Marat Safin. Poids léger du ten-nis (1,82 m pour 72 kilos), Juan Carlos Ferrero a la particularité d’avoir unjeu de jambes infatigable qui lui permet de tourmenter sans cesse sonadversaire. D’où son surnom, « le Moustique ». En huitièmes de finale, ilrencontrera le « colosse » australien Mark Philippoussis.

« Quel bilan tirez-vous de cesInternationaux de France auterme de cette première se-maine ?

– Le nouveau central fonc-tionne bien. C’est une premièregrande satisfaction. Nous avonsconnu quelques problèmes mi-neurs de mise en route, desplaces étaient mal numérotées,des portes ne fermaient pas bien,mais rien de bien important quin’ait été réglé dans les heures quiont suivi . La c irculat ion estbonne à l’intérieur du stade, elleest comparable à celle des an-nées précédentes, et cela, c’estune réussite. Pour l’heure, nousconstatons que nous ne noussommes pas trompés sur les ins-tallations. Nous avons essayéd’intégrer un maximum de don-nées tant sur le confort que sur lafonctionnalité, nous les avonsrespectées et cela paraît harmo-nieux. Nous n’avons pas entendude cr it iques de la part desjoueurs.

– Andre Agassi et Pete Sam-pras ont déjà quitté le tournoi.Est-ce un problème pour Ro-land-Garros ?

– Comme d’habitude, chaqueannée, à la veille de Roland-Gar-ros, les observateurs font uneliste de favoris, et comme d’habi-tude, la compétition est impi-toyable. Il est le révélateur desfaiblesses des joueurs. On a vuJulie Halard-Decugis s’écroulerdès le premier tour parce qu’elleest épuisée. C’est à Roland-Gar-ros qu’elle a payé les efforts dutravail formidable et intensequ’elle a fait depuis deux anspour revenir au meilleur niveauaprès ses blessures. Andre Agassiest arrivé un peu à court de pré-paration, et il a suffi d’une mini-blessure au pied pour qu’ i lmontre ses limites. Mais le tour-noi continue, et heureusementque ce ne sont pas toujours lesmêmes qui gagnent !

– Pensez-vous que Pete Sam-pras puisse un jour gagner les

Internationaux de France ?– Bien sûr, plus il se rapproche

de la fin de sa carrière, plus ce se-ra difficile. Mais surtout, je pensequ’il lui manque quelque chose.C’est un grand joueur sur toutesles surfaces, mais son approchementale de la terre battue n’estpas bonne. Il n’est pas à l’aise, onl’a vu contre Mark Philippoussis,il hésite sur les coups, un coup ilarrondit, et puis il change destratégie. Mark Philippoussis,lui, joue et frappe très fort, sansse poser de questions. Pete Sam-pras n’a jamais eu de tableau fa-cile dans ce tournoi. Mark Philip-poussis n’est certes pas un grandspécialiste de terre battue, maisce n’est pas le joueur que l’on aenvie de rencontrer au premiertour d’un tournoi du Grand Che-lem. Si Pete Sampras ne gagnepas Roland-Garros, ce sera quel-que chose qui lui manquera tou-jours. C’est comme John McEn-roe ou Jimmy Connors. On auraitaimé les voir gagner à Paris

comme, j’imagine, les Anglaisauraient aimé voir gagner KenRosewall, Ilie Nastase ou IvanLendl à Wimbledon.

– Vous avez fait partie del’équipe qui a remodelé le profildu circuit masculin, où l’élite destournois est aujourd’hui mieuxidentifiée, et le classement sefonde sur une seule année. Etes-vous satisfait de cette rénova-tion ?

– Je pense qu’elle va dans lebon sens. Je trouve bien que Ma-gnus Norman mène la course à lapremière place mondiale. Cenouveau classement est une ex-cellente façon de redécouvrir larichesse du tennis masculin, quel’on avait eu tendance à oublier.Il y a énormément de joueurs detalent derrière Andre Agassi, Ev-gueni Kafelnikov et Pete Sam-pras.

– Vous quittez la direction deRoland-Garros à l’issue de cetournoi. Quels sont vos senti-ments ?

– C’est la fin d’un cycle aprèsvingt ans passés à la fédérationet à la tête de Roland-Garros.J’ai énormément appris aux cô-tés de Philippe Chatrier [l’an-cien président de la fédérationfrançaise de tennis]. C’est unhomme qui ava i t d ix ansd’avance sur la vision globale dutennis. C’est lui qui a comprisl’importance des tournois duGrand Chelem ou bien l’impor-tance du tennis féminin. Il m’aappris deux ou trois choses es-sent ie l les , t rès s imples . Parexemple, il m’a appris que laforce d’un grand événement semesure à sa crédibilité sportive.En somme, ce qui est bon pourle jeu, pour le tennis, est bonpour le tournoi. Personnelle-ment, je n’ai pas encore de nos-talgie. Je suis dans le tournoicomme je l’étais dans tous lesautres. Je suis toujours là. »

Propos recueillis parBénédicte Mathieu

A Roland-Garros, les joueurs français piégés par la terre battueLes performances de Cédric Pioline, Mary Pierce ou Amélie Mauresmo ne suffisent pas à masquer la déception. Les hommes n’ont plus qu’un seulreprésentant et les dames ont perdu deux de leurs têtes de série. La première semaine du tournoi n’a pas été tendre pour les champions du cru

LE MORAL est bon, le tennisn’est pas mal non plus. AmélieMauresmo n’a eu besoin que dequarante toutes petites minutespour se qualifier, vendredi 2 juin,pour les huitièmes de finale desInternationaux de France en dis-posant de la Tchèque KvetaHrdlickova (6-1, 6-0) devant unpublic ravi. C’est la première foisque la Française, tête de sérien° 13, se qualifie pour le qua-trième tour de Roland-Garros.Elle y rencontrera l’AméricaineMonica Seles (tête de série n° 3)qui n’a pas fait de détail nonplus, vendredi, en balayant laHongroise Rita Kuti Kis (6-1, 6-1).Roland-Garros attend le choc. Le21 mai, Monica Seles avait battuAmélie Mauresmo en finale dutournoi de Rome.

« Je monte en puissance, a ex-pliqué la Française. J’ai apprisbeaucoup de choses de notre fi-nale. Je veux les mettre en

œuvre. » Une bonne humeurbienvenue dans une journée mi-tigée. Amélie Mauresmo s’estqualifiée, comme Mary Pierce,vainqueur de sa compatriote, lajeune Virginie Razzano (6-4, 6-0).Las, dans la même journée, Na-thalie Tauziat et Sandrine Testuds’en sont allées.

La première, tête de série n° 7,n’a pu contenir la persévéranceappliquée de l’Américaine Chan-da Rubin (6-4, 7-6 (7-3)) et la se-conde a connu un immense coupde barre (4-6, 6-3, 7-5) alorsqu’elle menait dans la deuxièmemanche contre la Suédoise AsaCarlsson. Revenue à quatre jeuxpartout dans le troisième set,Sandrine testud a servi pour lematch mais s’est estimée trop« cramée » pour finir une partiequ’elle aurait pu gagner en deuxmanches.

S’il restait quelques Françaisesen lice en huitièmes de finale ce

n’était pas le cas des Français. Apresque mi-chemin des Interna-tionaux de France, un seul s’estqualifié pour les huitièmes de fi-nale quand dix-sept d’entre euxétaient en lice au début de la se-

maine. Cédric Pioline est le der-nier : « Ce n’est pas la premièrefois que cela m’arrive. » Que sepasse-t-il donc pour que Roland-Garros soit un tel gouffre pourles Français ? Arnaud Clément,éliminé, le 1er juin, par l’ArménienSargis Sargsian au terme d’unepartie de cinq sets ((6-7 (5-7),6-3, 2-6, 6-0, 6-4) et de près dequatre heures pendant laquelle ila souffert de crampes, a réponduhonnêtement : « Je ne me suis pasentraîné pendant quinze jours àRome et à Hambourg car ma têten’était pas là. C’est ce qui m’acoûté ce match. Si je m’était en-traîné ces dernières semaines, j’yserais arrivé. Là, c’est pitoyable ! »

Si tous les Français s’accordentà penser que la pression est plu-tôt « positive » à Roland-Garros,ils se laissent piéger par la terrebattue qui est pourtant, le plussouvent, la surface sur laquelle

ils ont été élevés en jeunes cham-pions. Mais ils n’en connaissentpas vraiment les méandres.

Parce que les Internationauxde France se disputent au meil-leur des cinq manches, certainsjoueurs découvrent les matchesau très long court. Cinq sets sursurface rapide font le plussouvent moins de « dégâts » phy-

siques et physiologiques que cinqsets joués sur la brique pilée.

Le déroulement d’un match surterre battue, ponctué de nom-breux coups de théâtre et autresrebondissements, sont finale-ment trop loin des préoccupa-tions des Français, désormaisformés à la polyvalence des ter-rains (Le Monde daté 28-29 mai).

A force de vouloir trop bien faire,la terre battue leur était devenueune terre parfaitement inconnue.Ainsi le résume Sébastien Gros-jean après sa défaite (6-3, 6-1,5-7, 6-4) contre le Russe YevgenyKafelnikov : « Je crois que jen’étais pas vraiment prêt physi-quement (...), il me faut plus dematches pour tenir le coup. »

Et puis, il y a le moral, celui dujoueur et de son entourageproche. Vendredi, après sa dé-faite contre un adversaire certesvainqueur en 1996, tête de sérien° 3, mais qui s’était arrêté audeuxième tour lors des deux édi-tions précédentes, SébastienGrosjean s’est estimé au moins« content d’avoir pu l’accrocher ».Alors que le Russe servait pour lematch dans la troisième manche,le Français s’est effectivement re-biffé. Pas pour longtemps. Pourses quatrièmes Internationaux deFrance, Sébastien Grosjean a faitpreuve de trop de tendresse. Al’image de ses nombreux compa-triotes engagés, il s’est fait fata-liste et rien, ni Paris, ni la chaleur,ni l ’enthousiasme d’un longweek-end de l’Ascension n’ontpu changer ses inclinaisons.

Samedi, i l restait deuxjoueuses françaises en l ice :Anne-Gaëlle Sidot était opposéeà l’Espagnole Marta Marrero etEmilie Loit rencontrait l’Améri-caine Venus Williams, tête de sé-rie n° 4. Cédric Pioline, lui, étaitle dernier Français en course, quitrouvait l’Espagnol Albert Portassur son chemin. Sa victoire sau-rait gommer un peu du désarroiactuel du tennis français.

B. M.

Cinq sets sur surfacerapide font le plussouvent moins de« dégâts » physiqueset physiologiquesque cinq sets jouéssur la brique pilée

SPORTS Les Internationaux deFrance de tennis 2000 n’ont pas réser-vé le meilleur sort aux athlètes locauxdont 5 représentants, sur 32 au dé-part, restaient encore en lice samedi

3 juin. b DEUX DES QUATRE TÊTES DESÉRIE féminines françaises ont chuté,vendredi 2 juin, Nathalie Tauziat(no 7), battue par l’Américaine ChandaRubin, et Sandrine Testud (no 11), do-

minée par la Suédoise Asa Carlsson.b MARY PIERCE ET AMÉLIE MAURES-MO, respectivement no 6 et 14 dutournoi, poursuivaient leur route enhuitièmes de finale. b CHEZ LES GAR-

ÇONS, seul Cédric Pioline, tête de sé-rie no 7, qui devait affronter l’Espa-gnol Albert Portas, samedi 3 juin,défendait les couleurs de l’école fran-çaise. b DANS UN ENTRETIEN AU

« MONDE », le directeur de Roland-Garros, Patrice Clerc, rappelle que, sile tournoi est « un révélateur », il estaussi « impitoyable » avec les joueursqui ont péché dans leur préparation.

LeMonde Job: WMQ0406--0017-0 WAS LMQ0406-17 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:24 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0623 Lcp: 700 CMYK

A U J O U R D ’ H U I - A U T O M O B I L E S LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 17

La MR, le « joujou » de ToyotaAvec son moteur central et ses roues arrière motricesce petit roadster symbolise un retour aux sources

LE ROADSTER est un cabrioletdeux-places très vif et un peu spar-tiate auxquels succombent lesquinquagénaires aisés en quêted’une nouvelle jeunesse automo-bile. La Mazda MX-5, la Fiat Bar-chetta, la BMW Z3 ou la MGF ontlancé cette mode du « joujou deweek-end » suffisamment agui-chant pour qu’on le remarquemais point trop ruineux ni difficileà prendre en main. La notoriété deces voitures-plaisir des années desortie de crise va bien au-delà deleur modeste diffusion (4 500immatriculations par an, enFrance) et leur relative simplicitéde conception permet auxconstructeurs généralistes des’aventurer sur le créneau. Epaterla galerie avec une Opel ? Ce serabientôt envisageable avec le futurSpeedster. Faire le beau au volantd’une Toyota ? C’est déjà possibleavec le nouveau roadster MR.

Jusqu’alors, les Toyota un tantsoit peu sportives sacrifiaient avectrop de zèle à un style tiré à quatreépingles. Du classique, sans fautede goût ni prise de risque, et unelégère tendance à regarder du côtédu voisin. Le tout nouveau coupé

Celica est anguleux parce que c’estla nouvelle mode, en particulierchez Ford. Quant à la précédentegénération du MR, « ses formesévoquent, de loin et dans le brouil-lard, les Ferrari 328 et 348 GTB »rappelle avec justesse le mensuelAutomobiles classiques qui, dansson édition du mois de juin, sepenche sur le passé sportif deToyota.

Le nouveau MR commercialisédepuis mi-mai n’a pas tout à faitabandonné ses complexes euro-péens. De loin, et même par beautemps, on confondrait presque sonmuseau avec celui d’un BoxsterPorsche, à cause de l’inclinaison dupare-brise, le capot subitementplongeant et les optiques carénées.Avec sa silhouette râblée et sonpostérieur rebondi il respire lasanté et la bonne humeur.

La dénomination de ce ludionjaponais est, déjà, tout un pro-gramme. Les lettres MR signifient« midship runabout », que l’on tra-duira approximativement par« petite voiture à moteur central ».Pour être tout à fait complet, onprécisera que l’appellation d’ori-gine du modèle est MR2, mais quecelle-ci a été abrégée dans les paysfrancophones, pour cause de pho-nétique malheureuse.

Sa genèse, racontent avec unempressement un peu suspect lesporte-parole de Toyota, fut mêmeclandestine. Ayant appris que lasérie des MR n’allait pas êtrerenouvelée, une poignée d’ingé-nieurs « intimement persuadés dubien-fondé de leurs intentions, nousapprend le dossier de presse, enta-

mèrent dans le plus grand secret ledéveloppement d’un futur roadsterMR (...) prenant sur leur temps libreet parfois dissimulés dans leurgarage personnel, comme à lagrande époque de l’artisanat auto-mobile ». Ainsi serait née la nou-velle MR, finalement reconnue etlégitimée par l’état-major de lafirme. L’an passé, Honda se faisaitl’écho d’une histoire à peu près

Une Fête pour encourager la pratique du vélo

Fiche techniqueb Dimensions : (L × l × h) :3,88 × 1,69 × 1,24 m.b Poids ; 975 kilos.b Motorisation : 1,8 l essence,16 soupapes, 140 chevauxà 6 400 tours.b Consommation moyenne ;7,4 l aux 100 kilomètres.b Equipements principaux :lunette arrière en verreet dégivrante, ABS,double airbag,volant et siège conducteurréglables en hauteur.b Tarif : à partir de 151 200 F(23 050 ¤).

Un nouveaumoteur « propre »chez Peugeot-Citroën

Après le Diesel HDi, Peugeot-Citroën vient de présenter leHPi, un moteur essence 4 cy-lindres à injection directe. D’unecylindrée de 2 litres, le HPidélivre 143 chevaux à 6 000 tours/minute et permet, selon sesconcepteurs, de réaliser un gainde consommation de l’ordre de10 % et d’améliorer légèrementles reprises à bas régime. Cemoteur, dont la mise au point anécessité un accord avec Mitsu-bishi (certains choix techniquess’étant révélés très proches deceux du constructeur japonais),fonctionne « en charge strati-fiée » . Ainsi, le mélange air-essence est « riche » à proximitéde la bougie mais, dans le restedu cylindre, il est « pauvre ».D’ores et déjà compatible avecla norme Euro 4 qui entrera envigueur en 2005, le HPi – fabri-qué dans l’usine de Trémery(Moselle) – permet égalementd’obtenir « des gains significa-tifs » en termes de rejets de gazcarbonique. Il apparaîtra dansles prochains mois sous le capotde la Peugeot 406 et de la rem-plaçante de la Citroën Xantia.

SAMEDI 3 et dimanche 4 juin, la France vacélébrer les vertus de la « petite reine » àl’occasion de la Fête du vélo qui a lieu dans plusde trois cents villes. Au programme, prêts debicyclettes et animations gratuites. Le détaildes manifestations peut être obtenu au 08-36-68-93-13 ou sur Internet (http://www.fetedu-velo.fr). L’objectif de cette célébration popu-laire qui s’adresse aussi bien aux néophytesqu’aux amoureux de la bicyclette vise à encou-rager sa pratique. Or, après cinq années de pur-gatoire, le marché du vélo reprend enfin sonsouffle.

Pour l’année 1999, ses ventes affichent unecroissance de 7,5%, qui profite essentiellementaux tous-chemins (16 % du marché) et aux vélosde ville (6 %) alors que le vélo tout-terrain neséduit plus que les mordus (37 %). Si les réellesnouveautés ne sont pas légion, le renouveau duvélo urbain est stimulé par l’arrivée de perfec-tionnements appréciables. Le VTC tout équipéa fini par conquérir les déçus du VTT bas degamme dont la géométrie plus éreintante se

révélait inadaptée à un usage urbain ou poly-valent.

Comme son homologue tout-terrain, ce vélohybride s’est modernisé en adoptant parfois lasuspension intégrale. Les modèles hauts degamme comme le Wheeler 6 700 ZX (6 499 F,990 ¤) proposent même un amortisseur arrièrehydraulique pour ménager les lombaires.

UNE CURE DE JOUVENCELe vélo de ville a lui aussi suivi une cure de

jouvence. Devenus pour la plupart unisexes,ces destriers plus faciles à enjamber jouent surun design dans l’air du temps et héritent d’unetechnologie de pointe discrètement dissimulée.Le très néo-rétro Step-In de Peugeot (3 995 F,609 ¤) est équipé d’un puissant phare halogèneau xénon, de pneus réfléchissants et d’undérailleur électronique qui se commande dubout du pouce et dont la puce et les capteursanalysent en permanence l’intensité du coup depédale pour enclencher la vitesse optimale.Dans le même esprit, le Hoprider de Décathlon

(à partir de 1 099 F, 167 ¤) fourmille de détailsergonomiques.

Reste qu’aujourd’hui les Français achètent àpeine 40 vélos pour 1 000 habitants par an,contre 55 en Allemagne et 85 en Hollande et auDanemark où les infrastructures permettent derouler en sécurité. En France, on estime le parcde bicyclettes à 21 millions d’unités, un chiffrecomparable à celui du parc automobile. UnFrançais sur deux possède un vélo, mais sa pra-tique se révèle plus sportive (6 millions d’assi-dus) qu’utilitaire. En dépit d’un léger frémisse-ment de son utilisation en ville, seuls 4 % descyclistes l’enfourchent quotidiennement. AStrasbourg, ville pionnière, ce score grimpe à25 %. « En France, la demande est latente ; dèsque de nouvelles infrastructures cumulant pistescyclables et gardiennage sont installées, les Fran-çais retrouvent le goût de la liberté à vélo », sou-ligne Frédéric Héran, économiste au CNRS etspécialisé en modes de transport non motorisés.

Florence Serpette

similaire à propos des origines deson tout-terrain HR-V (Le Mondedu 29 mars 1999).

Ce modèle fait découvrir unefacette méconnue de Toyota qui,abandonnant enfin le cadre desmodèles strictement normalisés, selivre ici à une assez convaincantedémonstration de retour auxsources de l’automobile. La MR,en effet, exprime des opinions

tranchées. Cette fois, les consé-quences du choix d’un moteurcentral et de la propulsion (rouesarrière motrices) n’ont pas étérognées. Comparé à l’ancien, lenouveau modèle est plus court(3,88 m) et avec un empattementtrès long. Dans ces conditions, ilfallait rendre le châssis plus rigideet limiter le poids pour ne pas par-tir en tête-à-queue au premiervirage. Entre autres conséquences,il a fallu sacrifier le coffre arrière,afin de n’avoir recours qu’à deséléments structurels rectilignes etne pas aller au-delà de 975 kg.

A bord, le prix à payer pour cerespect scrupuleux de l’orthodoxiesaute immédiatement aux yeux. Endépit des deux rangements, petitset difficilement accessibles, instal-

lés derrière les sièges, et lemodeste emplacement aménagé, àl’avant, contre la roue de secours,on ne sait que faire de son sac desport. Pittoresque pour un week-end, mais franchement imprati-cable pour partir en vacances,même à deux.

Le véritable amateur de roadsterse moque de ces considérationsutilitaires. Tant pis pour lesbagages, il appréciera peut-êtrel’instrumentation tape-à-l’œil(quand nous délivrera-t-on enfindes compteurs à fond blanc ?) et,plus sûrement, les sièges baquetsparfaits, le train avant qui répondillico à la moindre impulsion et lefreinage rassurant. A la moindreruade, la MR se charge néanmoinsde rappeler à son conducteur qu’il

se trouve aux commandes d’unepropulsion.

Franc du collier mais plus vif dela proue que de la poupe (58 % dupoids est à l’arrière), le midshiprunabout se cravache joyeusementdans les courbes mais les réactionsde son train arrière imposent derester sur ses gardes. Acrobatiessur chaussée mouillée fortementdéconseillées.

Excitante à conduire, la voiturefait aussi apprécier sa suspensionbien dosée et sa position deconduite pas fatigante pour unsou. La seule contrariété provientde l’étagement bien trop long de laboîte de vitesses qui étouffe lemoteur (1,8 litre, 16 soupapes,140 chevaux) dont les prestationssont, dès lors, un peu frustrantes.Vaillant à bas régime et très peugourmand, celui-ci délivre desaccélérations trop linéaires et, cequi n’arrange rien, une sonoritéassez conventionnelle.

Plus moderne mais moins atten-drissante que la Mazda MX-5, laréférence du genre, la MR peutcompter sur son comportementroutier très « nature » et ses choixradicaux à certains égards pour seconstituer une clientèle de chaudspartisans. Son prix assez élevé(151 200 F, 23 050 ¤) n’en fera pasune voiture à grande diffusionmais, de toute évidence, là n’estpas l’objectif de Toyota. Leconstructeur japonais, qui préparepour très bientôt son arrivée enformule 1, entend surtout faire éta-lage de son savoir-faire dans ledomaine de la sportivité aprèsavoir établi, avec la petite Yaris, sacapacité à concevoir d’une petitevoiture réellement adaptée auVieux Continent.

Jean-Michel Normand

Avec sa silhouette râblée et son postérieur rebondi, la MR respire la santé et la bonne humeur.

D. R

.

LeMonde Job: WMQ0406--0018-0 WAS LMQ0406-18 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:35 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0624 Lcp: 700 CMYK

18 / LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 A U J O U R D ’ H U I - M É D E C I N E

Voyagesur la planète psy

0123daté 6

Qui sont les psy aujourd’hui ? Quels sont les territoires de la psychanalyse, ses conquêtes,ses limites ? Un siècle après l’exploration de l’inconscient par Freud, une enquête passion-nante de Catherine Simon sur cette thérapie par la parole qui n’a pas fini de faire parler d’elle.

Du lundi 5 au samedi 10 juin

Professeur Jacques Drucker, directeur de l’Institut national de veille sanitaire

« Il faut parvenir à convaincre les parents, les médecins et les pédiatres »« Quelle analyse faites-vous de la situa-

tion française actuelle concernant la vac-cination contre l’hépatite virale detype B ?

– Vue de l’Institut national de veille sani-taire, cette situation m’apparaît hautementparadoxale. La France est l’un des pays aumonde dont la population est, globale-ment, la plus vaccinée, puisque l’on estimeque près de 40 % des Français sont actuelle-ment protégés contre cette infection. Or,dans le même temps, nous sommes, parmiles pays qui ont adopté cette politique, ce-lui qui est le plus éloigné de la principalecible que sont les nourrissons. Seuls 25 %d’entre eux sont, aujourd’hui, vaccinés.

– Quelles sont, selon vous, les raisonsde cette situation ?

– A mes yeux, cette situation paradoxaletient à deux causes. La première résulte duchangement brutal, en 1994, de la stratégievaccinale. Ce changement a visiblement étémal compris, tant par les professionnels desanté que par l’opinion publique. Avantcette date, la vaccination contre l’hépa-tite B était ciblée sur les personnes àrisques, ce qui ne permettait pas d’envisa-ger l’éradication de l’infection au sein de lapopulation française. Suivant les re-

commandations de l’Organisation mon-diale de la santé, la France a développé unepolitique de protection de l’ensemble desnourrissons, le vaccin contre l’hépatite Bs’ajoutant à la liste des vaccinations de l’en-fance. Or, dans le même temps, on a entre-pris un rattrapage de la vaccination chez lespré-adolescents, sous la forme de cam-pagnes en milieu scolaire. Il y a alors eu untélescopage des messages, l’action auprèsdes adolescents, plus proches de l’exposi-tion aux risques de contamination par voiesexuelle, occupant le devant de la scène audétriment d’une approche médicalisée de laprotection des nourrissons. Il y a eu, à cemoment-là, un vrai déficit de communica-tion vis-à-vis des professionnels de santé.

» La seconde raison tient, bien évidem-ment, aux interrogations actuelles quant àl’innocuité de ce vaccin.

– Précisément, quelle est, sur ce point,votre position ?

– Je ne reviendrai pas sur les résultats desdiverses études rassurantes menées parl’Agence française de sécurité sanitaire desproduits de santé. Pour autant, je tiens àrappeler que les vaccins sont des médica-ments et qu’à ce titre ils peuvent provoquerdes effets nocifs chez certaines personnes.

La vaccination est aussi un médicament uti-lisé, par définition, à une très large échelle.Dans ce contexte, il n’est pas anormal d’ob-server des coïncidences statistiques entre lavaccination et la survenue d’accidents desanté qui, par ailleurs, ne sont pas excep-tionnels.

» L’histoire de la vaccination est émailléede ces interrogations. Ce fut le cas, parexemple, avec le vaccin contre la coque-luche, qu’on a cru un moment être impliquédans la mort subite du nourrisson. Noussommes dans la même problématique avecle vaccin contre l’hépatite B, qui a été utili-sé, en France, à une très large échelle dansdes tranches d’âge où surviennent des af-fections neurologiques comme la scléroseen plaques. J’ajoute qu’en ce qui concerneles nourrissons la situation est parfaitementlimpide. C’est chez eux que la vaccinationest le plus efficace, protégeant pratique-ment 100 % des vaccinés. A cet âge de la vie,nous n’avons jamais observé d’effet indési-rable, et nous savons, en termes de santépublique, qu’en vaccinant les nourrissonson peut atteindre des taux de couverturedépassant 90 %, ce qui permettrait, à terme,d’éliminer toute circulation interhumainedu virus de l’hépatite B.

– Quelles sont, selon vous, les consé-quences de la situation française entermes de santé publique ?

– La situation n’est pas véritablementdramatique. Pour autant, elle est très préoc-cupante. Nous avons vacciné environ 80 %de deux ou trois cohortes d’adolescents,dans le cadre des campagnes scolaires.Mais, depuis 1998, les adolescents françaisne sont pratiquement plus vaccinés. D’autrepart, nous ne parvenons pas à progresserdans la protection des nourrissons, chezlesquels le taux de couverture ne dépassepas les 25 %, en dépit des recommandationsofficielles du ministère de la santé.

» Aujourd’hui, l’enjeu majeur est de réha-biliter la vaccination chez le nourrisson. Ilnous faut parvenir, à court terme, àconvaincre les parents, mais aussi, et sur-tout, les médecins généralistes et les pé-diatres, de l’importance de cette préven-tion. Elle seule nous permettra, dans dix,quinze ou vingt ans, d’obtenir l’éliminationde ce virus, comme on a pu le faire ces der-niers temps pour la variole, la poliomyélite,et comme on est en train de le réaliser pourla rougeole. »

Propos recueillis par Jean-Yves Nau

Hépatite B : une vaccination en souffranceEn dépit des recommandations officielles des autorités sanitaires,plus de 75 % des nourrissons ne sont pas protégéscontre cette infection transmissible, potentiellement grave

LA MISE AU POINT en France, àla fin des années 70, par le profes-seur Philippe Maupas d’un vaccincontre l’hépatite virale de type B aconstitué l’un des progrès médicauxmajeurs de ce dernier quart desiècle. Or ce vaccin est, depuis peu,au centre de l’une des controversessanitaires parmi les plus délicatesqui soient. Une controverse em-pruntant à la statistique épidémio-logique, à l’infectiologie et à la neu-ro-immunologie ; une controversequi éclaire le dilemme vaccinal et ledécalage qui peut apparaître entreun hypothétique risque individuel etdes bénéfices sanitaires, scientifi-quement établis, pour la collectivité.

La question peut être posée demanière simple : faut-il, ou non,vacciner aujourd’hui les nourrissonset les adolescents contre l’hépa-tite B, cette infection transmissiblepar voies sanguine et sexuelle, dontles conséquences à long termepeuvent être graves, voire mor-telles ? Y a-t-il, en d’autres termes,un doute quant à l’innocuité de cevaccin ? Expose-t-on à un risqueparticulier ceux que l’on cherche àprotéger contre cette maladie virale,dont on sait qu’elle peut précéderl’apparition d’une cirrhose ou d’uncancer du foie ?

Selon les données de l’Institut na-tional de veille sanitaire, on estimeactuellement à un millier le nombredes décès dus, chaque année enFrance, à une infection chroniquepar le virus de l’hépatite B. On es-time, d’autre part, entre 100 000 et150 000 le nombre des personnes in-fectées. De nombreuses donnéesconvergent permettant de conclureà l’efficacité du vaccin comme modede prévention. En France, où prèsde 40 % de la population est, depuisquelques années, vaccinée, les mé-decins ne font pratiquement plus dediagnostic d’hépatite B aiguë.

« On estimait à environ 10 000 lenombre des nouvelles infections en1997 et à 1 000 le nombre de passagesà la chronicité, précise-t-on auprèsdu réseau Sentinelles, structure desurveillance épidémiologique quiassocie environ 500 médecins àl’unité 444 de l’Inserm. Ces chiffresétaient encore très élevés pour unemaladie évitable et même éradicable.En 1998, le nombre de cas d’hépa-tite B aiguë diagnostiqués par les mé-decins généralistes a encore beau-coup diminué, sept fois moins de casayant été recensés que l’année pré-cédente. » Cette tendance est confir-

mée par la diminution très impor-tante du nombre des casd’hépatite B reconnus comme mala-die professionnelle depuis que lavaccination est devenue obligatoirechez les membres du personnel soi-gnant ; ainsi que par la réduction dunombre des greffes de foie pour desformes particulièrement sévères,dites fulminantes. De nouvellesdonnées permettent, d’autre part,d’espérer que la vaccination desnourrissons est de nature à conférerune protection de très longue durée.Plusieurs travaux tendent, enfin, àprouver que, dans les nombreuxpays où l’infection par le virus del’hépatite B sévit sur un mode endé-mique, cette vaccination était de na-ture à protéger contre le cancer dufoie.

Qui vacciner en priorité ?Un avis du Conseil supérieurd’hygiène publique de France, publiéle 1er juin 1999 dans le Bulletinépidémiologique hebdomadaire,précise les recommandationsconcernant la vaccination contrel’hépatite virale de type Bb LE VACCIN se fait en troisinjections (deux injections à un moisd’intervalle, la troisième six moisaprès la première).b LES NOURRISSONS, lesadolescents et « les personnesappartenant à un groupe à risques »sont à vacciner en priorité. Lavaccination des nourrissons estrecommandée à partir de l’âge dedeux mois, sauf pour les enfants nésde mère infectée par le virus, chezlesquels elle doit être pratiquée dès lanaissance.b LES GROUPES À RISQUEScomportent notamment lespersonnes qui « dans le cadred’activités professionnelles ou bénévoles,sont susceptibles d’être en contact directavec des patients et/ou d’être exposéesau sang et autres produits biologiques,soit directement (contact direct,projections), soit indirectement(manipulation et transport de dispositifsmédicaux, de prélèvements biologiques,de linge, de déchets) ».b LA LISTE, fort longue, des adultesconcernés par la vaccination, fourniepar le Conseil, compte lesprofessionnels de santé, les éboueurs,les égoutiers, les policiers, lespompiers, les personnes ayant desrelations sexuelles avec de multiplespartenaires, les toxicomanes, lespersonnes voyageant dans des paysoù l’hépatite B sévit sur un modeendémique (Afrique sub-saharienne,Asie, certains pays d’Amériquecentrale et du nord de l’Amérique duSud). Les partenaires sexuels depersonnes infectées doiventégalement être protégées, de mêmeque les personnes vivant dansl’entourage (sous le même toit) d’unepersonne infectée.

Les donnéesscientifiquespermettent« d’exclure l’existenced’un risque élevé »,sans pour autant« exclure l’existenced’un risque faible »

C’est ce bilan éminemment posi-tif qui a conduit l’Organisationmondiale de la santé à recomman-der, au début des années 90, la vac-cination systématique de tous lesnourrissons afin d’obtenir, à terme,l’éradication planétaire de cette ma-ladie. Et c’est dans ce contexte quel’on observe, depuis quelques an-nées, le développement d’une séried’interrogations quant à l’innocuitéde ce vaccin ainsi, parallèlement,qu’une diminution de la couverturevaccinale des nourrissons et desadolescents.

Les premières inquiétudes sontapparues en 1995, peu après lescampagnes massives incitant, parvoie publicitaire notamment, à lagénéralisation de cette vaccinationdans l’ensemble de la population.Elles résultaient d’une série de casde troubles neurologiques apparuschez des adultes dans les semainesou dans les mois ayant suivi unevaccination. Il s’agissait, le plus

souvent, de poussées de sclérose enplaques, l’une des affections neuro-logiques les plus fréquentes del’adulte jeune, qui touche, enFrance, plusieurs dizaines de mil-liers de personnes. Rien ne permet-tait d’établir un lien de causalitéentre le vaccin et ce phénomène,mais rien ne permettait, non plus,d’affirmer qu’il ne s’agissait là qued’une coïncidence.

Saisie de cette question dès 1995,l’Agence du médicament décidait,en novembre 1996, de modifier lesprécautions d’emploi du vaccin.Soulignant que « toute stimulationimmunitaire comporte le risque d’in-duire une poussée chez les patientsatteints de sclérose en plaques », ellerecommandait aux médecins d’in-terroger leurs patients adultes surl’existence ou non d’une slérose enplaques avant de les vacciner contrel’hépatite B.

En juin 1998, saisi des plaintes dedeux personnes souffrant de sclé-rose en plaques, le tribunal de Nan-terre condamnait la multinationalepharmaceutique SmithKline Bee-cham, l’un des fabriquants du vac-cin, estimant, en l’absence de toutepreuve scientifique, que ce dernieravait été « l’élément déclencheur dela maladie ». Et, en octobre de lamême année, Bernard Kouchner,alors secrétaire d’Etat à la santé, dé-cidait de suspendre les campagnesscolaires de vaccination menées de-puis 1994 chez les élèves de sixième.Pour M. Kouchner, cette décision,prise au titre du principe de précau-tion, ne remettait pas en question lanécessité de vacciner tous les nour-rissons ainsi que les préadolescents.Mais, souhaitant « réhabiliter legeste vaccinal », le secrétaire d’Etatà la santé désirait que cette protec-tion se fasse dans le cadre d’unerencontre personnalisée avec unmédecin et non lors de campagnesde masse. Sa décision fut toutefoisfort mal perçue, l’opinion necomprenant pas que l’on puisse re-commander de vacciner des enfantsou des nourrissons alors qu’on esti-mait ne plus pouvoir le faire àl’école.

L’incompréhension est encoreplus vive depuis que l’on sait quel’Etat a, ces derniers mois, indemni-sé plusieurs personnes souffrant dedifférentes affections neurologiquesou rhumatologiques après avoir étévaccinées, à titre obligatoire, contrecette infection virale (Le Monde du27 mai). Les autorités sanitaires sont

dans une situation d’autant plus dé-licate qu’il leur a fallu, pour indem-niser ces personnes, établir officiel-lement qu’« il existait un lien decausalité entre la vaccination anti-hépatite B et leur état de santé ». Orles autorités sanitaires, qui ne dis-posent d’aucune preuve scientifiqueleur permettant d’affirmer l’exis-tence de ce lien, prennent ici lerisque d’accréditer cette thèse et dedémobiliser ceux qui croient encoreà la nécessité de suivre les re-commandations vaccinales.

Dans l’attente d’études complé-mentaires, l’examen de l’ensembledes données scientifiques dispo-nible n’a pas permis aux experts del’Agence française de sécurité sani-

taire des produits de santé « deconclure sur l’existence d’une associa-tion entre la vaccination contre l’hé-patite B et la survenue d’atteintesdémyélinisantes ou de maladies auto-immunes ». Ces mêmes donnéesleur permettent néanmoins « d’ex-clure l’existence d’un risque élevé »,sans pour autant « exclure l’existenced’un risque faible » ou « l’existencede certaines sous-populations présen-tant des facteurs de sensibilités parti-culiers ». Ces experts notent toute-fois qu’aucun incident n’a étéobservé chez les 1,8 million de nour-rissons qui, en France, ont été vacci-nés contre l’hépatite B.

J.-Y. N.

HÉPATITE Bforme aiguë

HÉPATITE Baiguë fulminante ,souvent mortelle(0,5% des formes aiguës)

CIRRHOSE DU FOIE

(20% des hépatiteschroniques)

FORME ASYMPTOMATIQUE

pers

on

nes

infe

ctées

chaque année

2% des personnes

avec une cirrhosedéveloppent un

CANCER DU FOIE

100 000 porteurs chroniques de l'infection en France

Une diminution significative depuis la campagne de prévention

L'hépatite B est une inflammation du foie causée par un virus

Contamination et réservoir du virus Sang

Relations sexuelles avec une personne infectée

Autres liquides de l'organisme(par contact direct de liquide infecté avec des lésions des muqueuses de la bouche, où d'une plaie cutanée)

Le virus peut aussi être transmis de la mère à son enfant, lors de la naissance

DÉCÈS PAR AN1 000

liés à l'infectionchronique parle virus VHB

Les symptômes Nausées

AnorexieFatigueDécoloration des sellesUrines foncéesJaunisse

40%

60%

INFECTION

HÉPATITE B CHRONIQUE (2 à 10% des personnes infectées)

2 500

0

500

1 000

1 500

2 000

pour le personnelhospitalier

90 92 94 98 99961984 86 88

en milliers d'unités annuelles

Données concernant le personnel hospitalier de l'Assistance publique de Paris

Source : Institut de veille sanitaire/ Afssaps (mars 2000)

VENTES DES VACCINS CONTRE L'HÉPATITE B

1984 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96

HÉPATITES B DÉCLARÉESCOMME MALADIESPROFESSIONNELLES

49 51

2925

16 151012

5 59

1 0

vaccination obligatoire

Début de la campagneen millieu scolaire

Communiqué de presse

(polémique sur les effets secondaires)

LeMonde Job: WMQ0406--0019-0 WAS LMQ0406-19 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 11:05 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0625 Lcp: 700 CMYK

10o 20o0o

40 o

50 o

Belfast

Belgrade SofiaToulouse

Barcelone

Dublin

Londres

Paris

Lyon

Nantes

Bruxelles

Amsterdam

Liverpool

StockholmOslo

Berlin

Prague

VienneBudapest

Bucarest

Strasbourg

Moscou

Kiev

MadridLisbonne

Séville

Alger

Rabat

Tunis

Berne

Milan

RomeNaples

Athènes

Istanbul

Varsovie

Prévisions vers 12h00

Ensoleillé

Peu nuageux

Couvert

Averses

Pluie

Orages

Brumebrouillard

Brèveséclaircies

Vent fort

Neige

PRÉVISIONS POUR LE Ville par ville, les minima/maxima de température et l’état du ciel. S : ensoleillé ; N : nuageux ; C : couvert ; P : pluie ; * : neige.FRANCE métropoleAJACCIOBIARRITZBORDEAUXBOURGESBRESTCAENCHERBOURGCLERMONT-F.DIJONGRENOBLELILLELIMOGESLYONMARSEILLE

NANCYNANTESNICEPARISPAUPERPIGNANRENNESST-ETIENNESTRASBOURGTOULOUSETOURSFRANCE outre-merCAYENNEFORT-DE-FR.NOUMEA

PAPEETEPOINTE-A-PIT.ST-DENIS-RÉ.EUROPEAMSTERDAMATHENESBARCELONEBELFASTBELGRADEBERLINBERNEBRUXELLESBUCARESTBUDAPESTCOPENHAGUEDUBLINFRANCFORTGENEVEHELSINKIISTANBUL

KIEVLISBONNELIVERPOOLLONDRESLUXEMBOURGMADRIDMILANMOSCOUMUNICHNAPLESOSLOPALMA DE M.PRAGUEROMESEVILLESOFIAST-PETERSB.STOCKHOLMTENERIFEVARSOVIE

VENISEVIENNEAMÉRIQUESBRASILIABUENOS AIR.CARACASCHICAGOLIMALOS ANGELESMEXICOMONTREALNEW YORKSAN FRANCIS.SANTIAGO/CHITORONTOWASHINGTON AFRIQUEALGERDAKARKINSHASA

LE CAIRENAIROBIPRETORIARABATTUNISASIE-OCÉANIEBANGKOKBEYROUTHBOMBAYDJAKARTADUBAIHANOIHONGKONGJERUSALEMNEW DEHLIPEKINSEOULSINGAPOURSYDNEYTOKYO

04 JUIN 2000

16/27 S 14/22 N 14/23 N 18/25 N 10/16 N 11/16 N 10/16 N 17/25 N 15/26 N 14/30 P 14/19 N 16/23 N 19/29 N 15/28 S

12/20 N 16/25 N

17/24 S 16/25 N 13/24 N 18/26 S 11/21 N 18/27 N 18/28 N 17/27 N 14/22 N

24/28 P 25/29 S 19/22 S

18/24 S 21/28 S 12/17 N

20/25 S

23/28 S 25/31 S

6/11 P 16/31 S 14/28 S 13/25 S 13/20 N 10/29 S 17/29 S 8/16 S 8/11 C

15/25 N 16/24 S 5/11 N

17/23 N

21/32 S 17/25 P 12/19 P

9/14 P 11/15 S

17/27 S 14/23 N

12/22 N 12/26 S 20/29 S 2/14 S

18/28 N 14/26 S 17/26 S 20/30 P 11/24 S 6/14 N 6/15 S

15/19 S 13/27 S

12/16 P 25/30 S 12/22 S 18/27 S

20/29 S 16/28 S

16/21 S 16/25 S 11/26 S 9/17 C 14/21 S 13/23 S 8/16 S

10/16 C 15/24 S

15/29 S 20/24 S 19/32 S

19/29 S

6/18 S 19/24 S

19/30 S 17/27 C

26/28 P

28/32 P 23/27 S

27/28 P 28/40 S 26/32 S 26/31 S 22/27 S 29/35 S 20/30 C 16/23 S 26/32 C 7/16 S

19/26 S

04 JUIN 2000

---------------------------------------------- A U J O U R D ’ H U I LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 19

MOTS CROISÉS PROBLÈME No 00 - 133 ÉCHECS No 1899

HORIZONTALEMENT

I. A défaut d’être bon, il fait passer letemps en vol. – II. Données pour lescoudées franches. Ecran au foyer. – III.Pratiqua. Renvoie vers la culture. – IV.Courte et frappante pour être bonne.Friandise devenu gâteau. – V. Vif decorps et d’esprit. Raconta dans lesdétails. – VI. Directions. Part dans lamauvaise direction. Faire de l’effet. –VII. Personnel. L’Europe du ciel. Tri àtrier. – VIII. Epouse de son frère, c’estun modèle d’amour. Limon fertile. – IX.Spécialiste des fonds à l’office.Conjonction. – X. Repousses. Vaut par-

fois le déplacement.

VERTICALEMENT

1. Habille les girls peu habillées. – 2.Préparation italienne. – 3. Problème decoordination. Réservé aux gros por-

teurs. – 4. Métal blanc. Troisième per-sonne. Fit un échange avec Jacob. – 5.Recouvertes comme des glaces. Dans lagamme. – 6. Pour manger et pourgâcher. Marque l’arrêt momentané-ment. – 7. Vieux parti. Participe gai.Entrent en piste. – 8. Bonne pondeuse.Flotte en fin de repas. – 9. Facilitentmontées et descentes. – 10. Machine deguerre. – 11. Ecrasé. Partie de la partie. –12. Faiseur d’histoires.

Philippe Dupuis

SOLUTION DU No 00 - 132

HORIZONTALEMENTI. Syntacticien. – II. Heurter. Isle.

– III. Antitrust. Us. – IV. Enivrées. – V.Patènes. Op. – VI. Iot (toi). Manant. –VII. Ozoniser. – VIII. Ion. Oc. Madré. –IX. Nn. Analogies. – X. Gangstérisme.

VERTICALEMENT1. Shampooing. – 2. Yen. Zona. – 3.

Nutation. – 4. Tri. Eon. AG. – 5. Atten-tions. – 6. Cerne. Scat. – 7. Truisme. Le.– 8. Sv. Armor. – 9. Citron. Agi. – 10. Is.Epandis. – 11. Elue. Rem. – 12. Ness.Thèse.

Retrouvez nos grillessur www.lemonde.fr

Situation le 3 juin à 0 heure TU Prévisions pour le 5 juin à 0 heure TU

TOURNOI « BOSNA SUPER-GM »(Sarajevo, 2000)Blancs : A. Chirov.Noirs : V. Topalov.Partie française. Variante Burn.

1. é4 é62. d4 d53. Cç3 Cf64. Fg5 d×é45. C×é4 Fé76. F×f6 g×f6 (a)7. Cf3 (b) a6 (c)8. ç4 (d) f59. Cç3 Ff6

10. Dd2 ç511. d5 0-012. 0-0-0 é513. h4! (e) b5 (f)14. d6! (g) Cç6 (h)

15. d7! Fb716. Dd6! é4 (i)17. Cd5 Fg7 (j)18. Cg5 Cd419. Cé7+ Rh820. Th3 (k) f4 (l)21. Rb1 b4 (m)22. Fé2! (n) f3 (o)23. g×f3 C×é224. D×ç5! Cf4 (p)25. Df5 Cg626. h5! (q) D×é727. h×g6 abandon (r)

NOTESa) 6..., F×f6 est une défense trop passive

pour un joueur d’attaque comme Topalov.Par exemple, après 7. Cf3, Cd7 ; 8. Dd2, b6 ;9. Fb5, Fb7 ; 10. C×f6+, g×f6 ; 11. 0-0-0 (si11. Dç3, Dé7!), Dé7 ; 12. d5!, 0-0-0 ;13. Dé2!, Cé5! ; 14. C×é5, f×é5 ; 15. D×é5,Dç5 ; 16. Fé2, F×d5 ; 17. Fa6+, Fb7 ; 18. F×b7,R×b7 ; 19. D×ç5, b×ç5 ; 20. Th-é1, les Noirsdoivent combattre avec une grande préci-sion pour ne pas perdre (Tal-Pachman, Portoroz, 1958).

b) Ou 7. Dd3, 7. Dd2, 7. g3.c) 7..., b6 et 7..., f5 sont d’autres suites.d) Une nouveauté de Wang Zili contre

Dreev (Chenyang, 1999). 8. Dd2 est égale-ment connu.

e) Les roques opposés donnent souventlieu à des combats très durs. La position est

riche en possibilités tactiques du goût deChirov.

f) La contre-attaque ne se fait pas attendre.

g) Et non 14. c×b5, a×b5 ; 15. C×b5, T×a2ou 15. F×b5, é4 ; 16. Cg5, Da5 avec uncontre-jeu actif. Les Blancs conquièrent lacase d5 tout en gênant avec leur pion avan-cé le développement de leur adversaire.

h) Après 14..., Cd7 ; 15. Cd5, Fg7 ouFb7 ; 16. Cé7+ gagne le pion f5. Sur 14...,Fd7 ; 15. Dd5 gagne le pion ç5.

i) Si 16..., Fé7 ; 17. Dh6 menaçant18. Cg5. Si 16..., Cd4 ; 17. C×é5. Si 16..., Dé7 ;17. ç×b5.

j) Si 17..., Fé5 ; 18. Dh6. Et si 17..., Cé5 ;18. Cé7+ et 19. C×f5.

k) La poursuite de l’attaque n’est pasévidente. Le sacrifice 20. T×d4 échoueaprès 20..., ç×d4 ; 21. C×f5, Df6! ou 21. Fé2,Da5 ; 22. Rb1, d3 ; 23. Fh5, Dd2.

l) Si 20..., Da5 ; 21. Rb1, Db4 ; 22. d8=D!,Ta×d8 ; 23. D×d8!, T×d8 (ou 23..., D×b2+ ;24. R×b2, Cé6+ ; 25. Rç2, C×d8 ; 26. T×d8,T×d8 ; 27. C×f7+ mat) ; 24. C×f7 mat.

m) Une suite faible ; mais, devantl’amoncellement des menaces, une dé-fense sérieuse n’est pas facile à voir.

n) Sacrifiant tranquillement le Fé2 (lamenace étant 23. Fh5) pour dévier le C dela défense de la case f5 !

o) Si 22..., C×é2 ; 23. D×ç5! avec la me-nace 24. Df5 et 25. D×h7 mat.

p) Si 24..., Fd5 ; 25. D×d5, D×é7 ;26. Df5. Si 24..., Cd4 ; 25. T×d4, F×d4 ;26. Df5. Le passage du C noir en g6 semblesauver les Noirs.

q) Mais il n’en est rien.r) Si 27..., f×g6 ; 28. D×g6!

SOLUTION DE L’ÉTUDE No 1898W. ELLISON(« The Problemist », 1969)

(Blancs : Ra2, Pa4, b3 et ç2. Noirs :Rç3, Pa3 et a6.)

1. Ra1!!, a5 (si 1..., R×ç2 ; 2. b4) ;2. Rb1, a2+ ; 3. Ra1!!, R×ç2 ; 4. R×a2,Rç3 ; 5. Ra3, Rd4 ; 6. b4, Rç4 (ou 6...,a×b4+ ; 7. R×b4 avec gain) ; 7. b5 avecgain.

Si 1. R×a3, a5 ; 2. Ra2, R×ç2 nulle. Si1. Rb1, a5 ; 2. Ra2, R×ç2 nulle. Si 1. a5,R×ç2 ; 2. R×a3, Rç3 ; 3. b4, Rç4 ; 4. Ra4,Rd5 ; 5. b5, Rç5 ; 6. b6, Rç6 nulle.

ÉTUDE No 1899L. ZOLTAN (1958)

a b c d e f g h

8

7

6

5

4

3

2

1

Blancs (8) : Ré1, Tf6, Pb2, ç6, d2, é6, g6et h5.

Noirs (7) : Rg8, Tb5, Fé2, Cç1, Pf4, g3et h6.

Les Blancs jouent et gagnent.

Claude Lemoine

(Publicité)

Moitié chair, moitié poissonPeut-on consommer de la loutre en carême ? La question, autre-

fois, n’était pas anodine, et l’animal « moitié chair, moitié poisson » –le mot est de Shakespeare – laissa plus d’un expert perplexe. Pour enjuger, écrivait à la fin du XVIIe siècle l’auteur d’un Traité des alimentsde carême, il ne faut se fier ni à la chaleur, à l’abondance ou à larougeur du sang, ni au poil ou au plumage de l’amphibie : c’est augoût de la chair, et principalement à la saveur et à la qualité de sagraisse, qu’on doit prendre garde. Ainsi, concluait cet auteur, « toutanimal qui est de même élément, ou de même goût et même saveur queles poissons, ou enfin de même sang froid que la plupart de ces animaux,se peut manger les jours maigres comme le poisson ; tout autre estdéfendu ». Et voilà comment, en ce temps, la chair de loutre, dontBuffon évoquait le « mauvais goût de poisson, ou plutôt de marais »,fut autorisée en carême...

. Histoire naturelle des carnivores de France, une anthologie, de JeanMéloche. Ed. Méloé (1996), 320 p., 210 F (32 ¤).

La loutre, braconnière de poissons et passeuse d’âmesIL Y A CENT ANS, elle faisait le

désespoir des pêcheurs en eaudouce dans toutes les régions deFrance. Aujourd’hui, elle figureparmi la dizaine de mammifères

les plus mena-cés du pays.De 50 000 en-viron, ses ef-fectifs sontpassés d’undébut de siè-cle à l’autre àmoins d’un

millier. Mais les pêcheurs, qui n’ysont pour rien, n’en profiterontguère : la modification des milieuxet la pollution industrielle deseaux affectent aussi les poissons,et sont les principaux respon-sables du fulgurant déclin de laloutre, qui ne subsiste plus defaçon régulière que le long de lafaçade Atlantique.

Solitaire et nocturne, la carni-vore Lutra lutra n’était pourtantpas regardante. Qu’elle soitdouce, courante ou stagnante,située près des estuaires ou saléeprès des côtes, toute eau luiconvenait pourvu qu’elle fût pois-sonneuse. Et tranquille. La loutre,longue et fine (80 à 140 cm, 5 à12 kilos), vaquait sur ses berges ensilence, sortant à la nuit de son

terrier en trottinant sur sescourtes pattes, le dos légèrementbombé, ses minuscules oreillesaux aguets...

A la moindre promesse derepas, elle plongeait, disparaissantdans l’eau à une vitesse déconcer-tante. Seule parmi les mustélidésà posséder une telle maîtrise dumilieu aquatique, elle pouvaitdemeurer en apnée deux minutesdurant, jouant en eau trouble deses longues vibrisses pour repérerses proies. De la tête à la queue –une queue de lézard, se rétrécis-sant régulièrement de la base àl’extrémité –, elle se mouvait avecl’aisance d’un poisson, l’élémentliquide glissant sur son pelage raset imperméable comme sur lesplumes d’un canard... Tantôt àterre, tantôt à l’eau, la loutre pou-vait ainsi effectuer une quinzainede kilomètres dans la nuit. Dépo-sant sur les roches, çà et là, sescrottes (ses « épreintes ») à forteodeur de poisson.

Homme mis à part, cette bra-connière hors pair n’a pratique-ment pas d’ennemis dans lanature. La vie, naguère, lui étaitdonc facile... Mais comment luttercontre la canalisation des rivières,l’assèchement des marais, lebétonnage des côtes ? Pour s’y re-

trouver, elle tenta même d’em-prunter les routes : maladroitecomme elle est avec ses pattespalmées, elle eut tôt fait de sefaire écraser. A tous ces malheursvint s’ajouter une nourriture deplus en plus toxique, puis de plusen plus rare : à force d’accumulerdans leur chair divers résidusindustriels, les poissons (60 % à90 % de son régime alimentaire)finissaient par ne plus se repro-duire. Adieu tanches, brochets,perches et brèmes... Restaient

bien quelques batraciens, deux outrois crustacés, et ces myrtillesdont le goût ne lui déplaît pas.Mais rien de vraiment consistant.

C’est ainsi que la loutre, elleaussi, se retrouva au seuil de ladisparition. Comment la protéger,puisque telle est finalement notrevolonté ? D’abord, bien sûr, encessant de l’abattre, que ce soitpour sa fourrure ou pour la pro-tection de la pêche. « Entre 1880 et1930, on estime que 3 000 à 4 000loutres étaient tuées chaque année

en France », découvre-t-on dansl’Inventaire de la faune menacée enFrance (Ed. WWF-Muséum natio-nal d’histoire naturelle-Nathan,1995). Entre 1930 et 1950, cenombre tombe à 2 000 par an. Apartir de 1960-1965, le piégeagecesse dans tous les départements ;en 1972, il est totalement interdit.« Des havres de paix ont été créés,des dispositifs de contournementdes barrages mis en place, ainsi quedes passages sous les routes »,lit-on encore. Parallèlement, desétudes ont été menées sur l’ali-mentation et l’habitat de la loutre,en grande partie financées par leministère de l’environnement.

Résultat : une très légère reco-lonisation des rivières se mani-feste dans le Massif central, et onassiste depuis quelques années àune demande de loutres d’élevagedestinées à repeupler la nature...Mais on est loin de crier victoire,et d’estimer l’espèce sauvée.D’autant plus loin que son taux dereproduction n’est guère élevé(une portée par an, de deux outrois petits), et qu’il exige, luiaussi, des conditions favorables.L’accouplement se fait dans l’eau,mais le terrier de reproduction ou« catiche » – d’où se dégage unepuissante et détestable odeur,

mélange de musc animal et depoisson pourri – se trouve géné-ralement dans la berge. Muni d’unaccès sous l’eau et d’un orificed’aération, il contient un nidd’herbes sur lequel les loutronssont allaités pendant sept à huitsemaines. Ils atteignent la matu-rité sexuelle à deux ou trois ans, etvivent un peu plus de dix ans(jusqu’à seize en captivité).

La tendance va-t-elle s’inverser,et la loutre un tant soit peu repeu-pler nos cours d’eau ? Entendra-t-on à nouveau son cri parcimo-nieux, sifflet aigu et bref quiévoque celui de l’accenteur mou-chet ? Si tel n’est pas le cas, il fautespérer qu’elle ne disparaîtra pasdu globe pour autant. Elle pêcheen effet bien au-delà de notreHexagone – son aire de réparti-tion comprend l’Europe, l’Afriquedu Nord, et l’Asie jusqu’au Japon.En Roumanie, on lui a même attri-bué le rôle de passeur d’âmes.Ainsi l’explique un chant mor-tuaire : « Car la loutre sait/L’ordredes rivières/Et le sens des gués/Tefera passer sans que tu te noies/Et teportera/Jusqu’aux froides sources/Pour te rafraîchir/Des frissons demort. »

Catherine Vincent

Les orages se décalent vers l’estDIMANCHE. Les hautes pres-

sions sur l’est de la France vontfaiblir. L’air chaud va se décalerun peu vers l’est. Les orages sesitueront surtout des Pyrénéesau Nord-Est. De l’air plus fraisarrivera ensuite sur la Bretagne.

Bretagne, pays de Loire,Basse-Normandie. – Le ciel se-ra partagé entre les nuages etles éclaircies. Le vent d’ouestsera faible à modéré. Les tem-pératures seront plus fraîches,entre 16 et 21 degrés l’après-mi-di.

Nord-Picardie, I le-de-France, Centre, Haute-Nor-mandie, Ardennes. – Après lesorages de la veille et de la nuit,le temps sera gris en début dematinée, puis nuages et éclair-cies alterneront. Les tempéra-tures seront plus fraîches, entre20 et 26 degrés d’ouest en est.

Champagne, Lorraine, Al-sace, Bourgogne, Franche-Comté. – Le temps sera lourd et

orageux avec des orages parfoisforts. Il fera chaud, entre 25 et30 degrés l’après-midi.

Poitou-Charentes, Aqui-taine, Midi-Pyrénées. – Lesnuages seront encore nombreuxet le temps sera lourd avec desorages parfois forts près desPyrénées. Les températures se-ront à la baisse entre 23 et26 degrés.

Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes. – Sur le Limousin etl’Auvergne le temps sera lourdavec des orages. Sur Rhône-Alpes les orages seront plus iso-lés et éclateront surtout sur lerelief. Les températures serontélevées, entre 25 et 32 degrés.

Languedoc-Roussillon, Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur,Corse. – Le temps sera plutôtensoleillé, même si le ciel estsouvent voilé. Les températuresseront comprises entre 25 et30 degrés dans l’intérieur et 22à 25 degrés près des côtes.

LeMonde Job: WMQ0406--0020-0 WAS LMQ0406-20 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:24 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0626 Lcp: 700 CMYK

20

Le ping-pongde Pierre Boulez

La collaboration de PierreBoulez et de son assistant mu-sical Andrew Gerzso, commen-cée en 1980 avec Répons, s’ap-parente selon le compositeur àune partie de ping-pong.« Comme je ne vais pas journel-lement en studio, nous parlonslonguement du projet. Pas dansl’abstrait mais à partir de mesréalisations antérieures. Je faisdes propositions musicalesqu’Andrew Gerszo, musicien,comprend. Il cherche et me pro-pose une solution que j’étudiepour voir si elle correspond à ceque je veux ou s’il faut encorel’élargir. Et ainsi de suite. Avec letimbre il faut toujours expéri-menter. Vous pouvez avoir unmatériau inapte à la compositionparce qu’il est trop typé tandisqu’un autre, moins avantageuxau départ car plus neutre, pour-ra être mieux manipulé. Il fautdonc toujours alterner prévisionet contrôle des possibilitésréelles. »

TOUT COMMENCE par laconstitution d’une banque de don-nées sonores (quatre mille échan-tillons de phonèmes pour Ma-chinations d’Aperghis, un millier demodèles de résonance des cordesfrappées ou pincées pour Al Segnode Yan Maresz).

La réalisation d’une œuvre à l’Ir-cam exigeant entre deux et sixmois de travail, l’assistant musicalne participe pas à plus de deux outrois projets par an. Il partage lereste de son temps entre le suivides pièces en tournée (la présencede l’ingénieur du son ne suffit pas),la formation continue (deux se-maines) et l’adaptation des piècesanciennes aux nouvelles plates-formes qui permettent un gain derésolution non négligeable (le délaientre l’entrée du signal et sa sortieévoluait avant entre 40 et 60 milli-secondes, il est aujourd’hui del’ordre de 14 ou 15 millisecondes etexclut toute perception d’un déca-lage quelconque). Eric Daubresseplanche, par exemple, sur le « por-tage » de Lichtung I vers la nou-velle plate-forme Silicon Graphicsaprès avoir déjà effectué une sem-blable opération depuis la 4X (dontl’œuvre d’Emmanuel Nunes avaitconstitué la dernière création) versla station d’informatique musicaleNext.

L’Ircam emploie aujourd’huiquatre assistants musicaux de pro-

duction (à ne pas confondre avecleurs collègues du département dela pédagogie, chargés de l’ensei-gnement et de la formation et misnotamment à disposition des étu-diants du cursus d’informatiquemusicale) sous contrat à durée in-déterminée : Eric Daubresse, SergeLemouton, Gilbert Nouno et Fré-déric Voisin, auxquels il est prévud’ajouter bientôt Olivier Pasquet.

PERSONNALITÉS ATYPIQUESLeur salaire brut oscille entre

13 500 F et 18 000 F (2 058 ¤ et2 744 ¤) par mois, en fonction del’ancienneté. Compte tenu du ca-ractère imprévisible de la créa-tion, l’Ircam doit aussi recourirponctuellement à des assistantsmusicaux de type free-lance(comme Manuel Poletti ou IpkeStarke), qui cherchent de toute fa-çon à offrir directement leurs ser-vices aux compositeurs. La cir-culation des individus sembleprofiter à tout le monde. Aux as-sistants de passage qui se ré-jouissent d’expérimenter l’Ircam,aux compositeurs qui élargissentleur horizon par la fréquentationde personnalités généralementatypiques et à l’institution quiprocède à un renouvellement parbrassage des apports internes etexternes.

P. Gi

Un métier qui se pratique aussi en free-lance

Eric Daubresse, assistant musical

« L’assistant n’est pas un simple technicien »NÉ EN 1955, Eric Daubresse en-

treprend des études musicalesaux conservatoires d’Arras et deLille. Ayant également une for-mation scientifique, il s’intéressetrès tôt à l’électroacoustique etfréquente le centre culturel No-roît, dirigé par Léonce Petitot, oùil suit notamment des stages or-ganisés par le Groupe de re-cherches musicales (GRM). Ilrencontre à cette occasion GuyReibel dont il intègre la classe auConservatoire national supérieurde musique (CNSM) de Paris enparallèle à des études de compo-sition avec Ivo Malec. A sa sortiedu CNSM en 1985, il participe à lacréation du studio Prémis conçupour l’ensemble 2e2m de PaulMéfano et enseigne l’électroa-coustique au conservatoire deChampigny-sur-Marne. Dans lemême temps, il collabore aux ac-tivités de l’ensemble Itinérairepour des œuvres de Michaël Lévi-nas, Gérard Grisey ou TristanMurail. Marc Battier (alors res-ponsable du secteur création del’Ircam) l’engage en 1990 pourune opération ponctuelle qui dé-bouche quelques années plustard sur un poste d’assistant mu-sical, le premier bénéficiant d’uncontrat à durée indéterminée.

« Avez-vous considéré votreentrée à l’Ircam comme unesorte de consécration ?

– Oui ! C’était un lieu par lequel

je souhaitais passer à un momentde ma vie. Le rayonnement del’institut fondé par Pierre Boulez,sa technologie et son savoir-fairene pouvaient que m’attirer alorsque commençait à se dessiner leconcept de studio personnel avecl’arrivée des premiers Macin-tosch permettant aux composi-teurs de travailler à domicile surdes outils très simples tels que lesséquenceurs, les synthétiseursvirtuels et les éditeurs de parti-tions.

– Quelle image aviez-vous del’Ircam avant d’y travailler ?

– J’étais plus intéressé par letravail de recherche qui s’y effec-tuait que par les résultats musi-caux qui s’avéraient souvent dé-cevants. On percevait alors unegrande distance entre les avan-cées des chercheurs et les appli-cat ions qui en résultaient.J’avais, par exemple, beaucoupentendu parler de la 4X et du tra-vail en temps réel, mais il me fal-lut attendre Répons de PierreBoulez pour découvrir quelquechose de probant dans l’utilisa-tion musicale de cette technolo-gie.

– Vous avez donc essayé decombler la distance entre la re-cherche et la création.

– Il y avait déjà eu quelquestentatives dans cette directionavec des œuvres utilisant la syn-thèse (Bhakti, de Jonathan Har-

vey ; Io, de Kaija Saariaho), oul’électronique en direct (Jupiter,de Phi l ippe Manoury ;Congruences, de Michael Jarrell)à partir du programme Max qui aété conçu sous l’impulsion deMiller Puckette, un des cher-cheurs auxquels on doit l’éclate-ment de la paroi séparant lemonde de la recherche de celuide la création.

– Avez-vous ressenti des ti-raillements entre votre rôled’assistant et votre identité decompositeur ?

– Non. Si mes collaborationsavec les compositeurs ont tou-jours été fructueuses, c’est juste-ment parce que j’ai investi macréativité dans un travail qui neconsistait pas seulement à appor-ter un savoir-faire technologique.

– Avez-vous rencontré desdifficultés relationnelles aveccertains compositeurs ?

– Pas personnellement, maiscela s’est produit pour d’autres.I l y a dix ans, beaucoup decompositeurs étaient effrayéspar l’informatique musicale et nesavaient pas trop commentl’aborder. Par ailleurs, les assis-tants des débuts étaient moinspolyvalents qu’aujourd’hui. Cer-tains étaient spécialisés dans ledomaine de la composition assis-tée par ordinateur, d’autres danscelui de la synthèse ou du tempsréel.

– A l ’époque, l ’assistant,comme le compositeur, reven-diquait une activité de cher-cheur. Qu’en est-il au-jourd’hui ?

– La frontière est beaucoupmoins nette. La dimension créa-trice de l’assistant est davantagereconnue. Il s’agit avant toutd’un travail d’équipe, mais l’onne va tout de même pas versl ’œuvre collective. Celui-cis’étend à l’ingénieur du son quiintervient par des propositionssouvent pertinentes et, bien sûr,aux chercheurs qui conçoiventparfois des logiciels liés à uneproblématique musicale surgieau cours de productions bienprécises, par exemple, pour lecontrôle de la synthèse.

– La professionnalisation del’assistant musical risque-t-elled’étouffer ses aspirations decompositeur ?

– Je ne pense pas. L’assistantdoit au contraire tout faire pourmaintenir sa part de créativitécar il n’est pas un simple tech-nicien. Ce que les compositeursreconnaissent volontiers mais cedont le public n’a en général pasconscience car il cesse parfoisd’applaudir lorsque l’assistantmusical vient saluer en se de-mandant qui il est ! »

Propos recueillis par Pierre Gervasoni

MUSIQUE L’Ircam (Institut de re-cherche, coordination, acoustique,musique) organise le Festival Agora2000. Du 5 au 25 juin, concerts, per-formances, conférences, spectacles,

tables rondes, spectacles de danse,journées portes ouvertes se succéde-ront au Centre Pompidou et dansd’autres lieux parisiens. b L’OCCA-SION de se pencher sur le rôle exact

de l’assistant musical. Hier encore ca-ché derrière le compositeur, ce nou-vel acteur de la création est devenuessentiel dans l’élaboration desœuvres composées avec l’aide de

l’ordinateur. b SANS STATUT précis,ces assistants musicaux travaillent aucôté du compositeur sans pour au-tant être créateurs à part entière, et ilpeut arriver que des problèmes de

paternité surgissent. b PIERRE JODLOWSKI, Georges Aperghis etYan Maresz sont trois des composi-teurs dont les œuvres seront présen-tées dans le cadre d’Agora 2000.

L’assistant musical à la recherche de son statutTrait d’union libre entre composition et recherche, ce musicien-technicien collabore directement à l’élaboration des œuvres contemporaines.

Un nouveau métier né au sein de l’Ircam, qui ouvre ses portes du 5 au 25 juin à l’occasion du festival pluridisciplinaire Agora 2000 à ParisDU 5 AU 25 JUIN, l’Ircam ouvre

grand ses portes et sort de sesmurs à l’occasion d’Agora 2000. Cefestival pluridisciplinaire garde lacréation au cœur de sa program-mation mais tisse des liens avec lemonde de la danse, du théâtre, ducinéma, de la recherche et des nou-velles technologies. Des journéesportes ouvertes permettront aupublic de découvrir la création, lesenjeux esthétiques qui y sont asso-ciés, et l’aspect proliférant des tra-vaux et des études réalisés au seindu Centre Pompidou.

L’occasion de découvrir un nou-veau métier de la musique apparuà l’Ircam et qui commence à s’enévader. Le compositeur l’invite do-rénavant à sortir de l’ombre poursaluer le public à ses côtés. Sans luil’œuvre usant d’un dispositif élec-tronique serait tout autre et ris-querait même dans certains cas dene jamais aboutir. Qui donc est cet« assistant musical », encore appe-lé « tuteur » il y a une dizaine d’an-nées ? Il suffit de pousser la portede quelques studios de l’Ircampour s’en faire une idée.

NOUVELLES TECHNOLOGIESEric Daubresse est assis avec

Emmanuel Nunes devant deuxlarges écrans d’ordinateur. Si on neles a jamais vus auparavant, il n’estpas facile de savoir immédiate-ment lequel des deux est lecompositeur. D’ailleurs, ils le sontl’un et l’autre puisque le nomd’Eric Daubresse apparaît parfoisau programme d’ensembles telsque l’Itinéraire. Mais à l’Ircam, cethomme fin et discret remplit lafonction d’assistant musical, auservice aujourd’hui d’EmmanuelNunes, « compositeur invité ».Leur collaboration remonte à 1991avec Lichtung I. Aujourd’hui, ilsmènent à terme le projet de Lich-tung II. Autour d’un Macintosh,d’un synthétiseur, d’une table demixage et d’une station de travailpuissante, le dialogue semble for-tement ancré dans le domainetechnique. Emmanuel Nunes le si-tue pourtant à un autre niveau :« Quand je parle musique à l’assis-tant, il est fondamental pour moi dene rien avoir à expliquer. Avec Eric,on s’entend au premier mot car ilconnaît ma pensée de l’intérieur. »La communication est égalementaisée dans l’autre sens car Emma-nuel Nunes connaît bien les possi-

bilités des nouvelles technologies.Georges Aperghis est, en re-

vanche, arrivé à l’Ircam en néo-phyte. Sa collaboration avec Oli-vier Pasquet promet de détonner.L’assistant révèle, en effet, qu’unepartie de son travail pour le spec-tacle Machinations a consisté enune exploitation des défauts del’ordinateur : « En entendant cer-tains sons produits à partir de clicksnumériques ou de distorsions, onpeut croire à une erreur de la ma-chine mais il s’agit d’une volonté ducompositeur ! » Pour sa premièreproduction à l’Ircam, Olivier Pas-quet n’a donc pas été confrontéaux standards du métier d’assis-tant. « Si, corrige-t-il, car dans tous

les cas l’objectif reste le même : es-sayer de ne pas influencer le compo-siteur tout en réussissant à l’aiguillercorrectement. » Cette démarchesuppose une bonne connaissancede la musique du compositeuravec lequel il faut œuvrer, ce quisemble facilité par des collabora-tions répétées. Gilbert Nouno ac-quiesce. Il a déjà travaillé sur unepièce de Kaija Saariaho et réaliseactuellement avec elle les partiesélectroniques de l’opéra L’Amourde loin qui doit être créé au Festivalde Salzbourg cet été. Il a aussi été àplusieurs reprises l’assistant de Mi-chael Jarrell. On peut donc imagi-ner que les œuvres de ces compo-siteurs, déjà caractéristiques de la

facture Ircam, portent aussi quel-que part la marque de l’assistantmusical... Convaincu que « chaqueassistant a sa propre conception duson », Gilbert Nouno pense, en ef-fet, qu’il doit – ne serait-ce qu’in-consciemment – modeler à sa fa-çon la pâte finale et va même plusloin dans la circulation des identi-tés en évoquant « des choses prisesà un compositeur pour les apporterà d’autres sans forcément s’enrendre compte ».

Il n’est pas d’assistant musicalqui ne soit compositeur même siles parcours divergent, Eric Dau-bresse vient du Conservatoire, Oli-vier Pasquet a été formé à Cam-bridge et Gilbert Nouno a obtenu

un DEA scientifique à l’Ircamavant de collaborer avec descompositeurs auprès desquels il re-connaît avoir beaucoup appris.Manuel Poletti, qui travaille à lapartition commandée à Yan Ma-resz pour le spectacle chorégra-phique Al Segno de François Raffi-not, se dit autodidacte et trouvedans la collaboration avec lescompositeurs un stimulant de sespropres créations : « On se donne àun autre mais on s’enrichit aussi àson contact ».

Ce que Yan Maresz perçoit éga-lement de son côté : « Le composi-teur qui existe dans l’assistant resur-git inévitablement dans laproduction au bénéfice du composi-teur invité ». L’interaction – prin-cipe fondamental des œuvres as-sociant instruments acoustiques etordinateur – vaut donc aussi pourles concepteurs de la partition, en-gagés dans un véritable travaild’équipe. Celui développé pour AlSegno vise à la création d’un instru-ment virtuel obtenu dans la ren-contre du corps d’un danseur avecl’ordinateur par le biais d’une sur-face de captation à infra-rouge.Pour réaliser cette idée de Yan Ma-resz, Manuel Poletti a dû mettrebeaucoup de lui-même, bien au-delà des strictes considérationstechniques. On entrevoit ainsitoute la difficulté d’appréciationobjective de la part imputable àl’assistant musical dans la créationde l’œuvre.

ÉCHANGES CONSTRUCTIFSL’élaboration des sons par des

techniques de synthèse et d’échan-tillonnage, le développement desoutils et l’organisation de la parti-tion électronique passent par desphases d’échange constructif. Lecompositeur est très souventprésent dans les studios et s’inves-tit totalement dans le projet musi-cal mais si, par manque deconnaissances techniques, il dé-lègue son pouvoir de décision àl’assistant, un problème de pater-nité peut survenir. C’est ce qui s’estproduit avec un compositeur russequi donnait ses instructions par té-léphone d’une manière aussi poé-tique que vague...

Pour Laurent Bayle, directeur del’Ircam depuis 1992, « l’assistantmusical est né historiquement avecle profil d’un compositeur ; plutôtjeune et fraîchement initié aux nou-

velles technologies, en général parun séjour aux Etats-Unis ». Il trouvealors dans l’institut fondé parPierre Boulez un emploi attractifde tuteur lui permettant de conser-ver en parallèle une activité decréateur.

Mais la technologie se propagevite hors des centres spécialisés. Lafonction de l’assistant doit alors

répondre à une demande pluspointue et tend à se professionna-liser à l’ère de la pluridisciplinarité.Frédéric Voisin a travaillé récem-ment avec Heiner Goebbels surl’environnement sonore de l’expo-sition « Le temps, vite » lors de laréouverture du Centre Pompidou.Serge Lemouton collabore actuel-lement avec Philippe Manoury surun opéra qui sera créé à l’Opéra-Bastille en 2001.

Trait d’union libre entre la re-cherche et la création, l’assistantmusical ne veut pas être pris pourun « compositeur bis ». Il aspire àune entière reconnaissance.

P. Gi

C U LT U R ELE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

PHIL

IPPE

GO

NTI

ER

La passerelle du bâtiment de l’Ircam jouxtant le Centre Georges-Pompidou, à Paris.

LeMonde Job: WMQ0406--0021-0 WAS LMQ0406-21 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:35 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0627 Lcp: 700 CMYK

C U L T U R E LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 21

Georges Aperghis affole l’ordinateur dans « Machinations »« JE VIENS de crasher ! » Telle

est sans doute la phrase la plussouvent prononcée dans l’espacede projection de l’Ircam, depuis lesdébuts de cette salle de concert àl’acoustique modulable qui s’estfait une spécialité des créationsliées aux nouvelles technologies.Comme le bris de corde pour leviolon solo d’un orchestre, le crashconstitue la hantise de l’assistantmusical et ne manque pas de seproduire pendant les répétitions.Un après-midi d’avril, c’est OlivierPasquet qui doit le déplorer enplein travail sur Machinations deGeorges Aperghis. « Je viens decrasher », explique-t-il aux actricesqui l’interrogent du regard, suite àl’absence de réaction de l’ordina-teur vis-à-vis de leurs apostrophespourtant engageantes : « La ma-chine touche », avait lancé l’uned’elles avec sensualité...

Tandis que la machine estconfiée aux techniciens, le compo-siteur Georges Aperghis (né en1945) laisse intervenir le metteur enscène... Georges Aperghis. Dans lacréation de théâtre musical, toutest lié. Et les interprètes participentaux décisions de chaque instant,conformément à l’esprit de compa-gnie qui anime ce type de projet ar-tistique. Le silence informatiquepermet de s’attarder sur les gestesd’une actrice et en particulier surl’image de sa main, d’abord réflé-chie dans un petit miroir puis re-produite sur grand écran par circuitvidéo. « Trop blanc. Trop flou. » Laluminosité enfin réglée, il faut trou-ver la bonne inscription dans lecadre et chacun y va de son conseil.Les réglages provoquent de multi-ples éclats de rire de la part desquatre actrices (Sylvie Levesque,Donatienne Michel-Dansac, SylvieSacoun et Geneviève Strosser) quise plaisent à taquiner leur parte-naire Olivier Pasquet. Car, danscette pièce singulière, l’assistantmusical apparaît sur scène auxcommandes de la machine que

Georges Aperghis aborde pour lapremière fois dans sa production.

Tout le monde est assis. Lescomédiennes, face au public, etleur mystérieux interlocuteur, surle côté du plateau, bien en vue, deprofil. Tous portent un micropuisque leurs voix émettent les si-gnaux fondamentaux de l’œuvre (àbase de phonèmes) mais seules lesdames bénéficient d’une démulti-plication à la fois sonore et visuelle.Comme leurs paroles se propagentdans la salle par l’intermédiaire dehaut-parleurs, leurs gestes (filméspar la vidéo) glissent librement surquatre écrans suspendus au-dessusde leurs têtes.

L’ordinateur réagit à toute activi-té. Le déplacement d’un objet surla table lui transmet des donnéesau même titre que l’émission desons vocaux. Le programme déve-

loppé pour Georges Aperghis dé-clenche alors des applications quialternent temps différé (diffusionde séquences enregistrées) ettemps réel (traitement immédiatdu son capté).

INTERACTION, CORPS À CORPSOlivier Pasquet a devant lui une

sorte d’échiquier où sont dessinésdes carrés et des ronds qui corres-pondent à l’usage possible ou nondes différents effets. Ce conducteuroriginal sert à contrôler avec sou-plesse l’interaction des comé-diennes et de la machine. « J’utilisele logiciel Max, conçu à l’Ircam, quireprésente les différentes applica-tions par des boîtes. Cependant,comme l’élaboration de l’œuvrecontinue pendant les répétitions, j’aidû imaginer une matrice susceptiblede me laisser manœuvrer de la ma-

nière la plus générale possible. Si,par exemple, on me demande d’en-voyer la voix de Donatienne avec uneffet particulier, je n’ai qu’à cliquersur la croix correspondante, sanspasser par le système des boîtes. »Sur l’écran de l’assistant on dé-couvre alors d’étranges inscrip-tions : « “souffle fantôme”, “scalp”,“looping”, “fog”... J’ai inventé cesappellations pour caractériser cer-taines transformations inédites dessons suscitées par le compositeur, ex-plique Olivier Pasquet. “Scalp” dé-signe par exemple un travail qui neporte que sur l’enveloppe du son. »

Machinations semble à bien deségards un prolongement de l’expé-rience entreprise par GeorgesAperghis avec Sextuor (1993). Outrela soprano Donatienne Michel-Dansac, on retrouve dans les deuxpièces la contribution de FrançoisRegnault (librettiste atypique) et latendance à produire une esthé-tique de facture minutieuse maisd’apparence brute. Dans laconfrontation entre différentes si-tuations tribales de l’humanitéd’hier à aujourd’hui pour Sextuor,sous-titré « L’origine des espèces ».Dans le corps à corps entre la voixnaturelle (d’une richesse inépui-sable quand elle est explorée parAperghis) et son mode de diffusionle plus sophistiqué (par un ordina-teur auquel elle semble délibéré-ment faire péter les plombs) pourMachinations. Il faut dire qu’il y ade quoi quand on entend une ac-trice demander : « Je ne pars pas sur”afka“ finalement ? » et l’autre as-surer : « C’est à “utsoa” que je dis-parais. »

P. Gi.

. Machinations, de GeorgesAperghis. Textes : François Re-gnault et Georges Aperghis. Assis-tants musicaux : Olivier Pasquet,Tom Mays. Les 6, 7, 8, 9 et 10 juin,20 h 30, Ircam, espace de projec-tion.

Yan Maresz, symbole du nouvel IrcamS’IL FALLAIT choisir un compo-

siteur pour illustrer la mutation vé-cue par l’Ircam dans les années 90,on désignerait volontiers Yan Ma-resz. 1995 : l’institut fondé deux dé-cennies auparavant par PierreBoulez se prépare à exprimer dansune lumineuse extension architec-turale sa volonté d’ouverture versl’extérieur ; Yan Maresz présenteMetallics (aboutissement du cursusd’informatique musicale) dans lecadre des journées « portes ou-vertes ». 2000 : la troisième éditiond’Agora favorise, plus encore queles précédentes, le développementde projets artistiques pluridiscipli-naires ; Yan Maresz travaille avec lechorégraphe François Raffinot à lacréation d’Al Segno.

Metallics est sans doute la pièced’un étudiant de l’Ircam qui aconnu le plus de succès après sonintégration au répertoire. Elle a in-troduit un puissant courant d’airfrais dans la sphère alors oppres-sante de l’électronique. Maresz ve-nait-il du jazz, comme on a pu lecroire en raison de son passé deguitariste formé au contact du lé-gendaire John McLaughlin dont ilest devenu le principal arrangeur ?Rien n’est moins sûr, car d’autresœuvres ont revélé depuis que l’artde ce compositeur né en 1966consiste en une fascinante dialec-tique du signe exposé et du senscaché.

Metallics, pour trompette solo etdispositif électronique en tempsréel, résulte d’un travail approfon-di sur différents types de sourdinesmais ne revêt aucun caractère ex-périmental. L’œuvre est, aucontraire, festive et gourmande.Chaque note projetée par l’instru-ment soliste s’embrase comme unfeu d’artifice aux gerbes électro-niques. Le jeu entre la trompette etson double virtuel apparente l’es-pace environnant à une toilecontre laquelle les sons viennentrebondir ou se dilater à la manièrede balles compactes ou amollies.Avec ses intervalles consonants,ses timbres qui flattent l’oreille etses ponctuations qui font sourire,Metallics est une œuvre qui réjouit.Elle impressionne aussi par l’ho-mogénéité d’un parcours quiaboutit à l’inversion des rôles,puisque la trompette semble in finerejetée dans le lointain d’un terri-toire « tenu » par l’électronique.Tout aussi maîtrisé, le développe-ment organique des Zigzag Etudes(1998) conduit de l’affirmation sou-tenue d’une référence à son invali-dation progressivement générali-

sée. Cela se produit pour unepulsation régulière (Etude I) qui, aulieu de baliser une piste linéaire, setransforme en axe de rotation d’unmanège (Etude II) et en une signa-létique qui se désagrège dansl’éloignement. Régies par unemême dualité, ces cinq étudesvisent à réguler des flux d’énergiesans les endiguer. La musique deYan Maresz déborde littéralementde vitalité.

LA RIGUEUR ET L’IVRESSELe saut dans la marge semble

érigé en principe compositionneldans le solo de flûte Circumambu-lation (1993). Cette ballade, légèreet virevoltante, s’écarte peu à peude la voie principale figurée par larépétition d’une note pivot afind’en visiter les alentours, luxu-riants et mystérieux. Comme la ri-gueur, qui marque le début dechaque pièce de Maresz, se voittoujours doublée par la fantaisie,l’ivresse, qui se dégage d’une abon-dance de plages virtuoses,comporte un revers de mélancolie.

Ce que Circumambulation traduitdans l’expression soliste, Mo-saïques (1995) le réalise à l’échelleorchestrale avec le « recto » d’unebrillante fuite en avant et le « ver-so » d’une station aux contours in-certains. Comme en témoignentles réactions en chaîne de Festin(1999), pour douze percussion-

nistes, ou du sextuor Entrelacs(1998), le premier plan ne garde ja-mais longtemps sa primauté dansla musique de Yan Maresz. Unmouvement peut en cacher unautre... un timbre peut en cacherun autre... mais l’on n’assiste pas àune vertigineuse mise en abymedes sons, car le compositeur manie

la relance comme personne. Plusque de vitalité, il est alors questionde vie.

« Le corps va lire dans le passé dela pièce », déclare Yan Maresz àpropos, dans Al Segno, de l’occupa-tion par un danseur d’une surfacede captation à infrarouges reliée àl’ordinateur. Etant donné que cespectacle imaginé par le choré-graphe François Raffinot (ledeuxième depuis qu’il a rejoint l’Ir-cam, en 1999) trouve sa raisond’être dans la notion de reprise (re-prendre « au signe » est indiquépar « Al Segno », dans une parti-tion), le compositeur a pensé quele solo de danse présenté sur lecadre interactif constituerait unesorte « de lecture dans le passé de lamusique, un peu salie pour donnerune idée de mémoire » : les mouve-ments du danseur déclencheront ladiffusion de sons en temps réel àpartir de l’analyse des modèles derésonance de la harpe, de la gui-tare et du cymbalum, les trois ins-truments utilisés par ailleurs dansla pièce. Il s’agira, là encore, d’allerau-delà des signes exposés pourpercevoir un sens caché.

P. Gi.

. Al Segno. Chorégraphie : Fran-çois Raffinot, Emmanuelle Vo-Dinh. Musique : Yan Maresz. Assis-tant musical : Manuel Poletti. Les19, 21, 22 et 23 juin, 20 h 30, CentrePompidou, Grande Salle.

Pierre Jodlowski accompagne« La Grève » d’Eisenstein

NÉ EN 1971 à Toulouse, Pierre Jo-dlowski appartient à cette généra-tion de compositeurs dont l’envol acoïncidé avec le développementdes studios personnels. Il a, certes,suivi des études d’électroacous-tique à l’université de Toulouse(DEUST de musicologie, optioncomposition) et au Conservatoirenational de Lyon (dans la classe dePhilippe Manoury) avant de se per-fectionner à l’Ircam, mais il a aussi,dès l’âge de dix-sept ans, pratiquéla création en solitaire selon unedémarche à laquelle il trouve en-core des mérites aujourd’hui. « Deretour à Toulouse après un séjourd’un an à Paris, je me suis acheté dumatériel. Et comme je préfère effec-tuer l’apprentissage des nouvellestechnologies directement en compo-sant, j’ai décidé de me familiariseravec les nouveaux outils en conce-vant un hommage à John Coltrane. »

Pièce pour bande d’une quin-zaine de minutes, A John (1998) netrahit aucun tâtonnement expéri-mental et témoigne d’une jubila-tion du traitement des sons qui vabien au-delà de l’émerveillementtechnique. Tout comme Lignes d’in-cidences (1996), pour ensemble etélectronique, présentée à la fin ducursus lyonnais. Pierre Jodlowskidéploie là un style fourmillant dedétails ciselés sans que la musiquene donne jamais l’impression des’éparpiller. On n’est donc pasétonné d’apprendre que c’est dansde telles œuvres, dites mixtes, quele compositeur trouve son épa-nouissement. « Elles favorisent unrapport à la matière sonore quin’existe pas dans le travail effectuéuniquement sur partition et ne ren-contrent pas le problème de diffusionpropre à la musique sur support(bande enregistrée ou autre), qui im-pose, la plupart du temps, d’assisterau concert dans le noir sans aucunsupport visuel. »

La nouvelle création de Pierre Jo-dlowski se déroule néanmoins dansune salle obscure pendant uneheure et vingt-six minutes... Elle ac-compagne les images de La Grève,film muet réalisé par Sergueï Mik-haïlovitch Eisenstein en 1924 – unecommande de la Cinémathèque deToulouse. Le travail préparatoire àla composition a consisté, dans unpremier temps, à lire les écrits théo-riques d’Eisenstein « susceptibles,ne serait-ce que pour la Théorie des

attractions, de servir de livre de che-vet à bien des artistes ». Pierre Jo-dlowski s’est ensuite rendu à Fos-sur-Mer pour passer une journéeau sein de la plus grande usine sidé-rurgique d’Europe. Dans cetteusine, aussi gigantesque que cellevisible dans La Grève, le composi-teur a procédé à quelques prises desons, mais l’essentiel fut pour lui des’immerger dans un cadre démesu-ré avant de formaliser son rapportà l’image. La dernière phase d’ap-proche a enfin donné lieu au « dé-cryptage de tous les niveaux d’inter-prétation du film » immédiats ouallégoriques.

STUDIO À DOMICILEQuand il se lance dans la compo-

sition, Pierre Jodlowski pense àl’orchestre car le film possède, se-lon lui, une forte dimension sym-phonique. Il travaille donc sur desmatériaux orchestraux par le biaisde l’électroacoustique. A domicileet au studio SAM, qu’il a fondé il ya trois ans en périphérie toulou-saine. Il en sort à quatre reprisespour aller tester en vrai (il ne dis-pose que d’une version numériséedu film avec des images de petitetaille), à la Cinémathèque, la validi-té de sa musique. Celle-ci afficheune densité de tous les instants,voulue pour « rivaliser avec le ryth-me élevé du film sans prétendre, biensûr, l’occulter ! » Dans le domainede l’intégration de la musique au ci-néma, les références de Jodlowskiont pour nom, entre autres, Ku-brick (« Je n’ai jamais autant aiméles valses de Strauss que dans 2001,l’Odyssée de l’espace ! »), Godard(« pour la question du montage et dusens ») et Tarkovski (« dans ses filmsde science-fiction qui font état de re-lations avec des musiciens d’avant-garde »).

L’écoute de quelques pièces dePierre Jodlowski laisse percevoirune sensibilité à la projection duson. On imagine donc que, à l’instard’une majorité de compositeurspassés par l’Ircam depuis le débutdes années 90, il se préoccupebeaucoup de spatialisation. « Oui,confirme-t-il, mais principalementavec mes oreilles et non en usant sys-tématiquement d’une technologiespécifique, comme certains auditeursont pu le croire en découvrant mapièce Dialog/No dialog, pour flûte etélectronique ! »

La diffusion de la musique réali-sée pour La Grève témoigne ainsid’un état d’esprit particulier. Neufséquences (d’environ dix minuteschacune) enregistrées sur bande etstockées sur un système informa-tique sont déclenchées à la mainpar le compositeur en fonction derepères très précis du film. Commeles projecteurs cinématogra-phiques ne sont pas d’une régulari-té absolue, il faut aussi s’assurer endirect de la bonne synchronisationdes images et du son. Et Pierre Jo-dlowski trouve dans cettecontrainte les sensations d’un « ac-compagnateur à l’époque du cinémamuet ».

P. Gi.

. La Grève, de Sergueï Mikhaïlo-vitch Eisenstein (URSS, 1924, muet,noir et blanc, 73 min), musique dePierre Jodlowski (1999), commandede la Cinémathèque de Toulouse.Les 15 et 16 juin, 20 h 30, Forum desimages, Les Halles, porte Saint-Eus-tache.

Pierre Jodlowski compose depuis qu’il a dix-sept ans.

PATR

ICK

RIO

U/C

INÉM

ATH

ÈQU

E D

E TO

ULO

USE

Yan Maresz. Une œuvre festive et gourmande.

PHIL

IPPE

GO

NTI

ER

Georges Aperghis. Un travail d’équipe.

PHIL

IPPE

GO

NTI

ER

Au programme du festivalb Concerts, spectacles et films :la totalité du programme estconsultable sur Internet :www.ircam.fr – Prix des places : de60 F à 90 F (possibilité de forfaits).Tél. : 01-44-78-48-16.b Portes ouvertes, à l’Ircam (24 et25 juin). Entrée libre : de 14 heuresà 20 heures. Tél. : 01-44-78-48-16.b Les lieux du festival : Ircam,Centre Pompidou, 1, placeIgor-Stravinsky, 4e. Tél. :01-44-78-48-16. Centre Pompidou,Forum niveau – 1, grande salle, 4e.Tél. : 01-44-78-48-16. Forum desimages, auditorium, NouveauForum des Halles, porteSaint-Eustache, 1er. Tél. :01-44-76-62-00. Théâtre de laBastille, 76, rue de la Roquette, 11e.Tél. : 01-44-78-48-16. Parc de LaVillette, Parquet de bal, 211, avenueJean-Jaurès, 19e. Tél. :01-40-03-75-75. Théâtre du

Rond-Point, Champs-Elysées, 2 bis,avenue Franklin-D.-Roosevelt, 8e.Tél. : 01-44-78-48-16.

QUELQUES MANIFESTATIONSb David Sawer : Tiroirs ; KaijaSaariaho : Amers ; Esa-PekkaSalonen : Five Images after Sappho,création française ; Yan Maresz :Eclipse. London Sinfonietta, DawnUpshaw (soprano), AnssiKarttunen (violoncelle), Esa-PekkaSalonen (direction), TechniqueIrcam. Le 5 juin, 20 h 30, CentrePompidou, grande salle.b Emmanuel Nunes : Lichtung I etLichtung II, pour ensemble etdispositif électronique. EnsembleInterContemporain, Jonathan Nott(direction). Assistant musical : EricDaubresse. Le 22 juin, 20 h 30,Théâtre du Rond-Point. b Rosa, de Peter Greenaway,chorégraphie d’Anne Teresa

De Keersmaeker. Béla Bartók :Sonate pour violon seul, interprétéeen direct par Hae Sun Kang ; LouisAndriessen : Hymn to the Memoryof Darius Milhaud ; On JimmyYancey, Orchestre de Volharding,Jurjen Hempel (direction). M is forMan, Music and Mozart, de PeterGreenaway, création française.Musique de Louis Andriessen, parl’Orchestre de Volharding, JurjenHempel (direction). Le 10 juin,20 h 30, auditorium du Forum desimages, Les Halles. b Le Site Cra, de Roland Auzet.Scénographie : Philippe Daney.Images de synthèse : Chu-YinChen. Musique, vidéo temps réelet dispositifs informatiques réalisésà l’Ircam, par la troupe du Cirquedu Tambour. Roland Auzet. Les 7,8, 9, 10 juin, 20 h 30, Ircam, espacede projection et 14, 15, 16, 17, 21,22, 23 et 24 juin, 20 h 30. Les 11 et18 juin à 16 heures, Parquet de bal,parc de La Villette.

LeMonde Job: WMQ0406--0022-0 WAS LMQ0406-22 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:24 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0628 Lcp: 700 CMYK

22 / LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 C U L T U R E

TROIS QUESTIONS À...

PATRICIA BERACASA

1 Française mariée à un Véné-zuélien, vous dirigez une Fon-

dation qui soutient les jeunes ta-lents de part et d’autre del’Atlantique. Quelle est la signifi-cation de ce Festival Ravel pourvotre action ?

Le Festival couronne une dé-cennie de collaboration avec

l’AFAA et l’ambassade de Franceà Caracas. Avec la création, en1997, du Conservatoire itinérant,ces liens ont revêtu un caractèreplus institutionnel. Aussi Jean-Marc Granet-Bouffartigue, direc-teur pour l’AFAA des arts de lascène, a-t-il proposé de rendreplus visible cette action en l’éten-dant à la coproduction de spec-tacles. Devant le succès de cettemanifestation, nous envisageonsun Festival Messiaen, dans deuxans.

2 Vos origines françaises nepouvaient que vous inciter à

développer ce type de coopéra-tion...

La fondation Beracasa, quiexiste depuis trente ans, a tou-jours été francophile. J’ai été par-ticulièrement sensible, il est vrai,à la réciprocité des échanges :soutenir à la fois les jeunes musi-ciens vénézuéliens à l’étranger etles jeunes artistes français enAmérique latine – voire en Francemême, où les portes leur sonttrop facilement fermées. Telle estla logique de la série de concertsJeunes Solistes de la FondationBeracasa proposée, depuis 1985,par le Festival de Radio-France etMontpellier.

3 Vu les difficultés écono-miques traversées par votre

pays, la Fondation Beracasa joue-t-elle un rôle de substitut faceaux carences de l’Etat ?

La musique au Venezuelapréexistait à la Fondation, et j’es-père bien qu’elle lui survivra !Dans un système de formationtrès efficace du point de vuequantitatif, notre action porteponctuellement sur le qualitatif,sur les petits ajouts qui per-mettent la professionnalisationdes musiciens. Ce n’est pas unequestion forcément d’argent,mais surtout d’indépendanced’esprit. Je me méfie du systèmede sponsoring à l’américaine. Lepayeur se fait plaisir en choisis-sant les programmes comme unmenu de restaurant. Le mécénatintelligent, c’est d’abord l’humili-té face à l’artiste et l’analyse ob-jective de ses besoins.

Propos recueillis par Vincent Agresch

Au Venezuela, la musique classique est plus qu’ailleurs un mode d’expression populaireCARACAS (Venezuela)de notre envoyé spécial

Bunker de béton autrefois mo-derne, le Théâtre Teresa-Carreñosemble un raccourci de Caracas, villejadis prospère entre mer et mon-tagne, aujourd’hui figée plutôt quetrépidante, engluée dans ses embou-teillages, les défaillances de l’écono-mie, les déficiences de l’administra-tion, marquée encore par lacatastrophe naturelle de l’hiver quivient de s’achever.

Pourtant, l’auditorium souterrainfait salle comble. Grande majoritéde locaux, quelques expatriés. Enneuf concerts, du 19 mai au 4 juin,Ravel ce méconnu aura révélé desmerveilles à un public plus habitué àTchaïkovski ou à Beethoven : lesdeux concertos pour piano, Daphniset Chloé, le Trio en la mineur, Gaspardde la nuit, Le Tombeau de Couperin,la Sonate pour violon et violoncelle etla Deuxième sonate pour violon et pia-no, presque tous donnés en pre-mière nationale. Berlioz, Chausson,Saint-Saëns, Fauré, Debussy sontaussi de la fête, servis par quelquesinterprètes français (le Trio Wande-rer, Jean-Paul Fouchécourt, GeorgesPludermacher) et une majorité d’ar-tistes et d’ensembles vénézuéliens(les orchestres Simon-Bolivar, GranMariscal de Ayacucho, Sinfonica Ve-

nezuela, les chefs Rodolfo Saglimbe-ni et Eduardo Marturet, la pianisteGabriela Montero). S’ajoutent ceuxdont le cœur balance entre les deuxcultures, le jeune violoniste AlexisCardenas, né à Maracaibo maisélève d’Olivier Charlier au Conserva-toire national de Paris, et le chefd’orchestre Olivier Grangean, quipartage avec le Venezuela unelongue histoire d’amour.

DÉCOUVRIR RAVEL« On peut s’étonner que, dans ce

pays dont les élites furent si longtempstournées vers Paris, un compositeurhispanophile comme Ravel demeurelargement à découvrir, admet Rodol-fo Saglimbeni, fondateur du GranMariscal. Mais la musique classiqueest, ici plus qu’ailleurs, un mode d’ex-pression collectif et populaire qui seretrouve spontanément dans le ro-mantisme germanique et slave, etavec moins de facilité dans les minia-tures françaises. Là se situe d’ailleursl’intérêt d’une telle manifestation : ha-bituer le public à une autre écoute,éveiller les musiciens à de nouvellesexigences. »

Le Venezuela représente un singu-lier défi au schéma convenu asso-ciant bien-être économique et pra-tiques culturelles : on ne dénombrepas moins de deux cents orchestres

classiques à travers le pays, généra-lement composés de jeunes de laclasse moyenne, voire de milieuxfranchement défavorisés – le pre-mier violon du Gran Mariscal deAyacucho, âgé d’une vingtaine d’an-nées, a grandi dans les bidonvilles deCaracas. Quant au public, et bienque ce caractère populaire soit net-tement plus marqué en provinceque dans la capitale, il brasse aussides catégories sociales d’une variétéinattendue, grâce à des tarifs relati-vement peu élevés (autour de 20 F laplace de concert, à peu près un cen-tième du salaire mensuel moyen).

A l’origine de cet engouement,l’action d’un homme, José AntonioAbreu. Il a développé, quandl’argent du pétrole irriguait le pays,

un réseau d’orchestres juvénilesconçu comme un mode d’éducationet de promotion sociale. Basée à Ca-racas, la Fondation Beracasa assuredepuis trente ans un efficace relais,permettant aux meilleurs élémentsd’affiner leur formation et de trou-ver un public international.

UN CONSERVATOIRE ITINÉRANTLa dimension pédagogique revê-

tue par le Festival Ravel, proposé parl’AFAA (Association française d’ac-tion artistique), ne pouvait donc ren-contrer qu’un écho favorable. Cettesérie de concerts représente en réali-té l’aboutissement d’un travail detrois ans, mené auprès tant des so-listes que des musiciens d’orchestresous la forme de master classes très

régulières (quarante-cinq jours parprofesseur répartis en trois sessionsannuelles) par cinq instrumentistesissus des grandes formations fran-çaises.

Les artistes vénézuéliens sont una-nimes à reconnaître le choc provo-qué par ce Conservatoire itinérantdans un pays où la technique indivi-duelle fait souvent pâle figure parrapport à la discipline et à la convic-tion du jeu d’ensemble. « Il y a eudes moments d’incompréhension mu-tuelle, souligne Olivier Grangean, di-recteur du programme de cours. Ducôté des élèves, il a fallu prendreconscience de l’intérêt de méthodesnouvelles et de ce répertoire si exi-geant en termes de fini et de trans-parence. De celui des professeurs, ca-naliser ces dons éblouissants tout enrespectant le naturel des talents. Carles Vénézuéliens vivent la musiqueavec une liberté corporelle inimagi-nable en Europe, et s’y investissentavec une passion tout aussi rare. »Passion qui non seulement résiste àune situation économique de plusen plus dégradée, mais lui sert aussid’antidote : voilà six mois que lesmusiciens des orchestres de Caracasjouent sans être payés, et viventd’expédients.

V. A.

Exposition d’une utopieAu Musée d’art et d’histoire du judaïsme,une ambitieuse manifestation autour de la culture yiddish

À L’HEURE où la mémoire de laShoah s’inscrit comme jamais ellene l’a été dans la mémoire collec-tive via la littérature, l’essai, le té-moignage, le cinéma et jusqu’àl’écriture de l’Histoire, il est trou-blant de constater que la civilisa-tion anéantie par cet événementdemeure toujours aussi méconnue.

Cette civilisation comptait dixmillions de locuteurs à la veille dela seconde guerre mondiale et re-présentait sur la carte de la diaspo-ra juive le ferment le plus proli-fique en matière d’organisationsociale et de création de l’esprit.De la vitalité de la tradition exégé-tique au bouillonnement artistiqueen phase avec celui des avant-gardes européennes, du modèlecommunautaire original (la kehila)à l’incarnation moderne d’une al-ternative politique à l’Etat-nation(l’autonomie culturelle), que reste-t-il aujourd’hui de ce dialoguecomplexe, vivant, relativement peuidyllique mais incroyablement fer-tile, entre tradition et modernité ?

Le génocide aidant, rien oupresque. En milieu juif, un peuplediffus, coupé de ses sources vives,en proie à la mélancolie et au

confort modernes. Dans laconscience universelle, la réduc-tion à un folklore inoffensif etidéalisé, cristallisé par une image-rie chagallienne largement galvau-dée.

LA LANGUE DE PERSONNELa vérité est que personne – à

commencer par les juifs eux-mêmes – n’a voulu ou n’a puprendre la mesure de cette perte,et qu’on s’est détourné d’ellecomme si l’ignominie et la hontede la catastrophe entachaient aussila culture de ceux qui la portaient.Le yiddish, pour reprendre le titred’un excellent ouvrage sur la litté-rature de témoignage, est ainsi de-venu la « langue de personne »(Rachel Ertel : Dans la langue depersonne, poésie yiddish de l’anéan-tissement. Seuil, 1993), celle desvaincus et des fantômes de l’His-toire, en dépit d’une richesse uto-pique qui demeure toujours, etpeut-être plus que jamais, valablepour notre époque.

Toute tentative de présentationde cette culture doit être mesuréeà cette aune. A cet égard, l’initia-tive du nouveau Musée d’art et

d’histoire du judaïsme peut êtreconsidérée comme la plus ambi-tieuse jamais conçue en France de-puis l’après-guerre. Il faut d’aborden saluer l’ampleur, qui rendcompte des principaux modesd’expression artistique (littérature,théâtre, musique, cinéma, photo-graphie, art plastique...) ainsi quede l’état actuel de la création et dela recherche, tout en variant les ap-proches selon des critères à la foisesthétiques et pédagogiques (col-loque international, expositions,lectures, représentations, concerts,projections, ateliers pour en-

fants...). Mais il faut surtout ensouligner l’originalité, qui se tra-duit plus particulièrement par latenue de trois expositions aux ma-tériaux totalement inédits.

La première, « Vers une vie meil-leure ? », est consacrée aux af-fiches de la Pologne de l’entre-deux-guerres, issues des collec-tions de l’Institut scientifique juifde New York, et témoigne de l’ef-fervescence politique et culturellequi régnait alors dans la « ruejuive ». La deuxième, « Hakl Bakl »(Pêle-Mêle), évoque la tentatived’une reprise de la vie culturelle

yiddish dans le Paris de l’après-guerre, à travers l’existence, entre1948 et 1952, d’un théâtre de ma-rionnettes (sans doute le seul exis-tant dans l’histoire de l’art yiddish,et sans doute pas par hasard à cemoment-là), créé par un coupled’artistes, Simche et RuthSchwartz, rescapés des camps. Ins-tallé rue Guy-Patin, leur spectaclereçut le soutien de Chagall, de Pré-vert et d’Aragon.

LE ROULEAU DES RINGEREnfin, le Théâtre kasrilévien pré-

sentera, sous forme de film, unrouleau de lanterne magique réali-sé par Sam Ringer, alors jeune étu-diant des Beaux-Arts de l’universi-té de Cracovie, et inspiré d’un cyclede nouvelles de l’écrivain et humo-riste Sholem Aleikhem qui décritl’arrivée mouvementée, pour nepas dire messianique, de la moder-nité dans le shtetl.

L’arrivée de ce rouleau au muséen’est pas moins significative decette mystérieuse signalétique quicontinue de faire rouler le petittrain du yiddish sur le chemin defer de la modernité : l’artiste étaitle père de Catherine Ringer, des Ri-ta Mitsouko, qui en a fait don àl’institution.

Jacques Mandelbaum

. « Yiddish ? Yiddish ! » Du 4 juinau 9 octobre 2000. Musée d’art etd’histoire du judaïsme. Hôtel deSaint-Aignan, 71, rue du Temple,75003 Paris (01-53-01-86-60).

DÉPÊCHESa ARTS. Une exposition à Bratis-lava (Slovaquie) de l’actionnisteviennois Hermann Nitsch a été in-terdite, officiellement pour raisonsadministratives, cinq jours après soninauguration. A soixante-deux ans,le très controversé artiste viennois,fondateur du Théâtre des orgies etdes mystères, emprisonné à trois re-prises dans les années 60 pour blas-phème et pornographie, exposaitses œuvres ainsi qu’une vidéo d’unhappening filmé il y a deux ans dansson château de Prinzenhorn (LeMonde du 6 août 1998). Brigitte Bar-dot s’était à l’époque déplacée enAutriche pour exprimer son indi-gnation. A Bratislava, des militantsde la protection des animauxavaient tenté d’interrompre l’expo-sition et porté plainte contre Her-mann Nitsch pour apologie de laviolence. Le ministère de la culture arefusé de commenter l’interdiction.a SOCIAL : La Fédération des syn-dicats CGT du spectacle tiendraune assemblée générale d’informa-tion le jeudi 8 juin à 11 heures, salleHénaf à la Bourse du travail à Paris,pour discuter avec ses adhérentsdes suites à donner à la signatured’un projet d’accord sur l’assurancechômage entre le Medef et quatrecentrales syndicales. Cet accordrisque, selon la CGT, qui ne l’a passigné, de « balayer les annexes spéci-fiques de l’Unedic ».a CINÉMA : L’acteur américainBob Hope, âgé de quatre-vingt-dix-sept ans, a été hospitalisé jeu-di 1er juin en urgence au centre mé-dical de Palm Springs, en Californie,pour des problèmes intestinaux.Son état de santé a été « stabilisé »et l’acteur a été transféré pour dessoins complémentaires dans la loca-lité de Rancho Mirage, où il se « re-pose confortablement » – (AFP.)a PRIX LITTÉRAIRES : La Sociétédes amis de François Furet a déci-dé de créer un prix destiné à« soutenir et récompenser l’œuvred’un jeune chercheur, français ouétranger, dans le domaine de l’his-toire, des sciences politiques ou dessciences sociales ». Il sera attribuéchaque année et doté de 40 000 F.Le premier prix sera décerné le6 juin, à l’issue d’une conférenceprononcée par Bronislaw Baczko,par un jury composé de Jean-DenisBredin, Jean-Claude Casanova, Ro-ger Fauroux, Pierre Hassner, Fran-çoise Mélonio, Mona Ozouf, Phi-lippe Raynaud, Pierre Rosanvallonet Jorge Semprun.a PATRIMOINE : En Russie, àSaint-Pétersbourg, un incendie adétruit une partie du Muséerusse, vendredi 2 juin. Il semblequ’aucune œuvre majeure n’ait étédétruite. Créé en 1898, le Muséerusse de Saint-Pétersbourg possède400 000 œuvres d’art, dont l’une desplus riches collections d’icônes dansle monde. Le Musée russecomprend aussi plusieurs sallesd’art moderne avec des toiles demaître, notamment Malevitch ouKandinski.

« David et Goliath »,au Hakl Bakl,théâtre demarionnettesde Simcheet RuthSchwartzinstalléà Paris.

ÉTIE

NN

E B

ERTR

AN

D W

EIL

/MU

SEU

M O

F JE

WIS

H H

ERIT

AG

E

LeMonde Job: WMQ0406--0023-0 WAS LMQ0406-23 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:24 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0629 Lcp: 700 CMYK

C U L T U R E LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 23

Jimmie Durham : « Nature morte » (bois, terre, pierre, acrylique, 45 × 60 × 46 cm).

Douces violencesde la nature à l’artet de l’art à la natureGaleries à Paris. Un Cherokee de Berlin peint des pierres du Rhône et casse la télé. Son « Saint-Frigo »le rapproche de Bertrand Lavier, qui s’approprie les objets avec autant de rigueur conceptuelle JIMMIE DURHAM. Galerie Ca-rousel, 4, rue de Jarente, Paris4e . Tél. : 01-44-61-97-27. Jusqu’au28 juin.BERTRAND LAVIER. GalerieYvon Lambert, 108, rue Vieille-du-Temple, Paris 3e. Tél. : 01-42-71-09-33. Jusqu’au 10 juillet.

Jimmy Durham est un artisteaméricain indien (d’origine chero-kee) qui vit à Berlin. il a fait desétudes aux Beaux-Arts de Genève,entre 1968 et 1972, puis il a vécu,auxEtats-Unis, dans une réserve du Da-kota du Sud et milité au sein desmouvements des minorités in-diennes jusqu’en 1985. A cette date,il est revenu à plein temps à sonœuvre artistique qui mettait d’ail-leurs en scène des figures et des ob-jets de la culture indienne. Depuis,l’artiste a exposé un peu partout.On l’a vu à Kassel, à Venise, enFrance, au Musée d’art contempo-rain de Lyon, notamment. Et main-tenant à Paris, à la galerie Carousel,avec un ensemble de sculptures quijustement font suite à ce que l’ar-tiste a réalisé à Lyon, avec despierres.

Il les a ramassées sur les bords duRhône, rapportées au musée pourpeindre dessus un visage avant deles balancer l’une après l’autre dansdes postes de télévision. Alignées,trois vidéos et quatre télés briséesavec débris dehors et chacune sapierre peinte dedans, montrent ledéroulement de l’action et visible-ment la réitération du geste in situ.

Dans une autre salle, cinq

sculptures traitent de la lapidation.Cinq gros galets à visage humain,plus ou moins innocent, occupentdes situations résumant chacun unscénario catastrophe différent.Dans Une maquette pour un désastrehorrible, la pierre trône sur des pe-tites figurines dans un pâté de terre.Dans Nature morte (notre photo), legalet a fait exploser le toit et lesmurs d’une petite maison.

Dans Tranquillité, il écrabouilleune maquette d’avion. Avec Fin desemaine, c’est un tricycle aux cou-leurs pimpantes qui est en mor-ceaux. Enfin, dans Pierre sur coton,la pierre est posée sur un vêtementde bébé étalé au sol. Décidément,Durham n’est pas un gentil. Ni unnaïf. Sous des dehors trompeurs. Sasimplicité est délibérée. L’artisteveut que ce qu’il fait soit immédia-tement compréhensible par tout lemonde, sans référence à un langagespécifique pour gens de l’art... Cequi n’empêche pas l’ambiguïté de cequ’il fait, qui relève aussi bien dugeste de violence destructrice quede l’énergie positive parce quetransformatrice d’un environne-ment auquel il y a à redire. Durham,ce vieux routier, aime la provoca-tion discrète et conviviale, n’est ré-solument pas un artiste politique-ment correct : il nous laissechercher ou est le bon et le mauvaissauvage.

« Je travaille avec des pierres. C’estcomme travailler avec un marteau,un burin ou un pinceau. Ça revientau même. Si vous peignez, c’est quequelqu’un a dû broyer une pierrepour recueillir des pigments, puis

broyer des pigments, broyer desplantes, les trier, les tisser, pour fabri-quer une toile afin de vous permettrede peindre avec ces pierres broyées.La violence est entièrement en amont,donc on travaille sur la base de cetteagression, de cette violence », faisaitremarquer l’artiste à propos de sonSaint-Frigo (1996).

Il pourrait ajouter qu’il travailleaussi sur la base de la violence denotre société. Son frigo sanctifié,une pièce qu’il a montrée à la der-nière Biennale de Venise, consacraitses premiers essais de lapidation. Ily jouait avec l’idée du garde-man-ger qui, lâché dans la rue ou sur unepelouse, devenait objet de défoule-ment, cible et martyr. C’était aussil’occasion d’associer, au discours surla violence de la société de consom-mation, des considérations sur cequ’est la sculpture : des matériaux,ready-made ou pas, transformés.

CONFRONTATION AVEC UN PYLÔNEOn doit pouvoir le rapprocher de

Bertrand Lavier, auteur, naguère, depièces à base de réfrigérateurs re-peints. Ne serait-ce que pour don-ner un semblant de cohérence à unechronique conditionnée par une ac-tualité artistique qui n’en a pas. Il setrouve que Bertrand Lavier proposeune belle prestation chez YvonLambert quand Durham réalise sapremière exposition dans une gale-rie parisienne. Il se trouve aussiqu’ils font tous les deux preuve

d’une rigueur conceptuelle quen’ont pas forcément les artistes desnouvelles générations.

Lavier, dont les transformationsde réfrigérateurs comptent parmiles toutes premières « superposi-tions » n’en est plus là. Chez Lam-bert, il rassemble des « Vitrines » :entendre par là le résultat de photo-graphies de vitrines passées aublanc d’Espagne et qui ont été im-primées sur toile. Cinq de ces repro-ductions, torchées avec art au pointde passer pour des créations au-thentiques et originales, sont accro-chées au mur et font autant de va-riations sur la spontanéité du gestepictural dans l’aveuglement de lapeinture et de son sujet. En mêmetemps s’étale, au milieu de la salle,une sculpture échevelée dont onapprend qu’il s’agit d’un fragmentde pylône tordu lors des tempêtesde décembre.

Selon son habitude, l’artiste s’estapproprié un objet en y mettant ladistance : en peignant en gris argen-té les poutrelles, tordues et expres-sionnistes en diable. En adoucissantle travail de la nature. Cetteconfrontation raffinée des peinturesaux murs et de la sculpture au solnous renvoie encore et toujours aumonde de l’art et à la fabricationd’œuvres dont la violence, ici, estraisonnée. Chez Durham aussi, évi-demment.

Geneviève Breerette

NOUVEAU FILM

COMME UN VOLEURa Un voleur de haut vol manquede se faire tuer dans ce qui sem-blait pour lui un casse ordinaire :il s’aperçoit qu’il vient de se fairedoubler et doit faire face à ungang mafieux et à des policierscorrompus. Alec Baldwin, dans lerôle du cambrioleur surdoué, dé-ploie des trésors d’ingéniositépour donner un peu d’épaisseur àce qui n’est qu’un film de série oùl’on cherche vainement lamoindre idée. Cette banale his-toire de revanche n’échappe pasaux clichés, des flics corrompus auportrait d’un Arsène Lupin high-tech qui prend tout de même letemps, entre deux opérations,d’écouter du jazz. Cette fausse so-phistication du personnage prin-cipal ne masque pas la platitudedu film. Samuel Blumenfeld

Film américain de Scott Sanders.Avec Alec Baldwin, Rebecca DeMornay, Andre Braugher. (1 h 30.)

GA

LER

IE C

AR

OU

SEL

SORTIR

PARIS

La YerbabuenaDanse flamenca.La nouvelle coqueluche de lascène flamenca – même PinaBausch a succombé à son lyrismefiévreux et l’a invitée àWuppertal –, Eva la Yerbabuena,formée par les plus grandsdanseurs flamenco, vit son artcomme une émanation de l’âmedont la forme s’incarne dans lesvolutes épurées de sa danse. Surdes musiques spécialementcomposées par le guitariste PacoJarana, accompagnée par troischanteurs, deux guitaristes, unpercussionniste et unsaxophoniste, cette jeune femmede trente ans affirme l’éternellejeunesse d’une danse dont lasensualité rime paradoxalementavec aridité.Les Abbesses (Théâtre de la Ville),31, rue des Abbesses, Paris 18e.Mo Abbesses. Du 5 au 9 juin,20 h 30. Tél. : 01-42-74-22-77. De95 F à 140 F.Jacky Terrasson QuintetIl y a peu, le pianistefranco-américain Jacky Terrassonretrouvait, le temps de quelquesconcerts à New York, lecontrebassiste Ugonna Okegwoet le batteur Leon Parker, soit letrio magnifique du début de sonsuccès. Mais c’est en quintette,avec ses envies musicales

actuelles, à la fois dans la culturedu patrimoine du jazz et dansl’attention à ses évolutions, queTerrasson est en tournée enFrance. Son passage dans l’un deslieux festifs les plus agréables dumoment, la tente du Parc floral,permettra d’évaluer cettenouvelle formation. GeraldCleaver est à la batterie, JayCollins aux saxophones, GrégoireMaret à l’harmonica et Okegwo àla contrebasse. Dans lesprochaines semaines, le festivalrecevra Steve Grossman, le duoPortal-Galliano, le trioRomano-Sclavis-Texier (avant sonenvol pour les Etats-Unis), DidierLockwood, Courtney Pine... Parc floral de Paris (bois deVincennes), bois de Vincennes,Paris 12e.Mo Château-de-Vincennes. Le4 juin, 16 h 30. Entrée au parc,10 F.AksakUtilisant flûtes roumaine etbulgare, violon ténor, bratsch,oud et tambura, ce quintettefrançais interprète une musiquequi mobilise l’imaginationvoyageuse, l’entraînant dans lespaysages et les climats del’Europe orientale (CDFlorina-Buda Musique).Café de la danse, 5, passageLouis-Philippe, 11e. Mo Bastille.Le 5 juin, 20 h 30. Tél. :01-47-00-57-59. 50 F et 70 F.

GUIDE

REPRISEA Woman’s Facede George Cukor, avec Joan Craw-ford, Melvyn Douglas, Conrad Veidt.Américain, 1941, noir et blanc(1 h 45).VO : Action Christine, Paris 6e (01-43-29-11-30).

TROUVER SON FILMTous les films Paris et régions sur leMinitel, 3615-LEMONDE ou tél. : 08-36-68-03-78 (2,23 F/min).

ENTRÉES IMMÉDIATESLe Kiosque Théâtre : les places decertains des spectacles vendues lejour même à moitié prix (+ 16 F decommission par place). Place de laMadeleine et parvis de la gareMontparnasse. De 12 h 30 à20 heures, du mardi au samedi ; de12 h 30 à 16 heures, le dimanche.Britannicusde Jean Racine, mise en scène de Ni-colas Hocquenghem, avec la Compa-gnie théâtrale de la Cité.Lavoir moderne parisien-Procréart,35, rue Léon, Paris 18e. Mo Château-Rouge. Les 5 et 8, 20 h 30. Tél. : 01-42-52-09-14. 50 F.Pour un oui ou pour un nonde Nathalie Sarraute, mise en scènede Jacques Lassalle, avec HuguesQuester, Jean-Damien Barbin, Nico-las Bonnefoy et Johanna Nizard.Théâtre de l’Atelier, 1, place Charles-Dullin, Paris 18e. Mo Abbesses. Res-tauration rapide avant le spectacle.A partir du 5 juin. Du mercredi auvendredi, les lundi, mardi, à21 heures ; le samedi, à 18 heures et21 heures. Tél. : 01-46-06-49-24. De50 F à 220 F. Jusqu’au 15 juillet. Roland Daugareil (violon), GérardGasparian (piano).Brahms : Sonate pour violon et pia-no op. 78. Beethoven : Sonate pourviolon et piano op. 30 no 3. Ravel :Sonate pour violon et piano.Châtenay-Malabry (92). Eglise Saint-Germain-l’Auxerrois. Le 4, 17 heures.Tél. : 01-43-50-71-90. 80 F.Quatuor PrazakSuk : Méditation pour quatuor surl’ancien choral tchèque en l’honneurde saint Vanceslas. Dvorak : Quatuorpour piano et cordes op. 87, Quin-tette à cordes op. 97. Josef Suk (vio-lon), Marie-Josèphe Jude (piano).Fontainebleau (77). Château, 31,place Léon-Blum. Le 4, 16 heures. Tél. : 01-44-61-83-50. De 100 F à130 F.Dominique Merlet (piano), Clara No-vakova (flûte), Jane Peters (violon),Ilton Wjuniski (clavecin).Œuvres de Bach. C. P. E. Bach. Cho-pin.Athénée-Louis-Jouvet, 4, square del’Opéra-Louis-Jouvet, Paris 9e .Mo Opéra. Le 5, 20 heures. Tél. : 02-47-73-21-21. De 75 F à 300 F.Orchestre royal du Concertgebouwd’AmsterdamBach-Mahler : Suite. Mahler : Desknaben Wunderhorn. Barbara Bon-ney (soprano), Ewa Podles (contral-to), Endrik Wottrich (ténor), Mat-thias Goerne (baryton), RiccardoChailly (direction).Châtelet. Théâtre musical de Paris, 1,place du Châtelet, Paris 1er. Mo Châ-telet. Le 5, 20 heures. Tél. : 01-40-28-28-40. De 50 F à 350 F.Jean-Claude Pennetier (piano).Schubert : Sonate pour piano D 894« Fantasia ». Schumann : Kreisleria-na.Théâtre des Champs-Elysées, 15, ave-nue Montaigne, Paris 8e. Mo Alma-Marceau. Le 5, 20 h 30. Tél. : 01-49-52-50-50. De 50 F à 330 F.London SinfoniettaSawer : Tiroirs. Kaija Saariaho :Amers. Salonen : Five Images after

Sappho, création. Maresz : Eclipse.Dawn Upshaw (soprano), MichelCollins (clarinette), Anssi Karttunen(violoncelle), Technique IRCAM, Esa-Pekka Salonen (direction).Centre Georges-Pompidou, rue Ram-buteau, Paris 4e. Mo Rambuteau. Le5, 20 h 30. Tél. : 01-44-78-48-16. De60 F à 90 F.Claude VivierIntégrale des trois œuvres électroa-coustiques.Auditorium du centre multimédiade l’ADAC, 11, place Nationale, Paris13e. Mo Nationale. Le 5, 20 h 30.Tél. : 01-49-77-51-72. Entrée libre.Patrice Fontanarosa (violon), Emma-nuelle Bertrand (violoncelle), PascalAmoyel (piano).Œuvres de Haendel, Bloch, Brahms,Schubert.Comédie des Champs-Elysées, 15,avenue Montaigne, Paris 8e. Mo Al-ma-Marceau. Le 5, 20 h 30. Tél. : 01-53-23-20-20. De 100 F à 1 000 F.Ensemble Musique obliqueTangos, mambos, zarzuelas. Œuvresde Turina, Falla, Milhaud, Piazzolla,Albeniz, Zavaro.Théâtre Grévin, 10, boulevard Mont-martre, Paris 9e. Mo Grands-Boule-vards. 20 h 30, le 5 juin. Tél. : 01-48-24-16-97. De 90 F à 200 F.Ballet de l’Opéra national de ParisMats Ek : Appartement. Ohad Naha-rin : Perpetuum.Opéra de Paris-Palais Garnier, placede l’Opéra, Paris 9e. Mo Opéra. Du5 au 10 juin, 19 h 30. Tél. : 08-36-69-78-68. De 30 F à 255 F.Catherine DiverrèsLe Double de la bataille.Théâtre de la Cité internationale,21, boulevard Jourdan, Paris 14e. Mo

Cité-Universitaire. Du 5 au 9,20 h 30. Tél. : 01-43-13-50-50. 110 F.FFFortissimo Big BandAu duc des Lombards, 42, rue desLombards, Paris 1er. Mo Châtelet. Le5, 21 heures. Tél. : 01-42-33-22-88.100 F.Soirée Infim-CIMSunset, 60, rue des Lombards, Paris1er. Mo Châtelet. Le 5, 21 heures.Tél. : 01-40-26-46-60. 80 F.Suicidal Tendencies, Kittie, theDrumElysée-Montmartre, 72, boulevardRochechouart, Paris 18e. Mo Anvers.Le 5, 19 h 30. Tél. : 01-55-07-06-00.132 F.Boo Hewerdine, Clive Gregson &Rob PetersHôtel du Nord, 102, quai de Jem-mapes, Paris 10e. Mo Jacques-Bon-sergent. Les 5 et 6, 20 heures. Tél. :01-53-19-98-88. 120 F.K7 on the RunNew Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries, Paris 10e. Mo Château-d’Eau.Le 5, 21 heures. Tél. : 01-45-23-51-41.De 110 F à 130 F.MLa Cigale, 120, boulevard Roche-chouart, Paris 18e. Mo Pigalle. Du5 au 8, 19 h 30. Tél. : 01-49-25-89-99.154 F.Budka SufleraOlympia, 28, boulevard des Capu-cines, Paris 9e. Mo Opéra. Le 4,17 heures. Tél. : 01-47-42-25-49. De200 F à 260 F.Trio KhyalMusique classique de l’Inde du NordCentre Mandapa, 6, rue Wurtz, Paris13e . Mo Glacière. Le 5, 20 h 30. Tél. :01-45-89-01-60. 60 F et 80 F.

DERNIERS JOURS11 juin : Tambours sur la digued’Hélène Cixous, mise en scèned’Ariane Mnouchkine, par la troupedu Théâtre du Soleil.Cartoucherie-Théâtre du Soleil,route du Champ-de-Manœuvre, Pa-ris 12e. Tél. : 01-43-74-24-08. 90 F et150 F.

LeMonde Job: WMQ0406--0024-0 WAS LMQ0406-24 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 10:21 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0630 Lcp: 700 CMYK

24 / LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 C A R N E T

En juin

Dossier : Coup de jeune chez les profs.La nouvelle générationd’enseignants : une chancepour l’école ?

Entretien avec Françoise Héritier.

Etre bien dans son corpspour maîtriser la classe.

Débat : Baccalauréat : faut-il le contrôlecontinu ?Actualités : le rapport officiel sur l’avenirdes aides-éducateurs.

Culture : la science se lit commeun roman.Pédagogie : la parole aux élèves.

L E M A G A Z I N E R É S O L U M E N T E N S E I G N A N T

CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX

Coupde jeunechezles profs

AU CARNET DU « MONDE »

Naissances

M. et Mme FAVEL-CHAUVEAUDont eu la joie d’accueillir en mai 2000leurs petits-fils

Raphaël,

chez Aurélia et Christophe,

etZacharie,

chez Elsa et Stéphane.

11 b, allée des Briolettes,91370 Verrières-le-Buisson.

Anniversaires de naissance

4 juin 1982 - 4 juin 2000

Joyeux anniversairepour tes dix-huit ans,

Anne-Claire.

De la part de DB, AB et PA.

5 juin 1950 - 5 juin 2000

Joyeux anniversaire à

Patrick.

Pascale, Anne et Arnaud.

Fiançailles

– Paris. Mulhouse. Plouërs-sur-Rance.

M. et M me Bernard ANGLADE,M. et M me Christian COLOMBINA,

ont la plaisir de faire part des fiançaillesde leurs enfants,

Garance et Edwin,

le samedi 3 juin 2000.

Mariages

Claude et Thierry DELAPORTE,Anne-Marie et Gérard GRUNBERG,

sont heureux d’annoncer le mariage deleurs enfants,

Sophie et Julien,

le 3 juin 2000.

Remerciements

– Aux sapeurs-pompiers de la Ville deParis,

aux gardiens de la paix,aux personnels des urgences de l’hôpi-

tal Hôtel-Dieu,au docteur Cyril Cazeau,aux aides-soignantes, infirmières, infir-

miers, brancardiers,Et à bien d’autres personnes encore,

formidables, de la clinique de La Défense,

Je vous adresse ma reconnaissanceéternelle, au sortir de cent ans de solitude,où je vais, grâce à vos talents conjugués,en compagnie de la Providence, réap-prendre à flâner.

John Guez, pour ma maman,

M me Albert GUEZ,quatre-vingt-huit ans,née Emma CALVO.

Décès

– Bernadette,son épouse,

Henri, Jean et Pierre,Florence, Chantal et Noëlle,

ses fils et belles-filles,Ses petits-enfantsEt son arrière petite-fille,

ont la très grande douleur de faire part dudécès de

Léon AUDIER,ancien professeur des universités,

le 30 mai 2000, dans sa quatre-vingt-sixième année.

– Luc, Geneviève, Paulet Laurent Lanat,ses enfants et petits-enfants,

Lucien Coriton,son époux,

Raymonde Bruyninckx,sa sœur,ont la tristesse de faire part du décès de

Paule CORITON,née SAYEGH,

ancienne des Galeries Lafayetteet du paquebot France

survenu à Garches (Hauts-de-Seine), le2 juin 2000, âgée de soixante-neuf ans.

Tous ceux qui l’ont connue prenaient sajoie de vivre, son optimisme, son don desoi, comme exemple.

L’incinération aura lieu le mardi 6 juin2000, à 8 h 45, au crématorium du Mont-Valérien, rue du Calvaire, à Nanterre(Hauts-de-Seine).

4, rue Emile-Zola,62117 Brebières.

– Jacqueline Delay,son épouse,

Pascal Delay,son fils,

Les familles, amis, anciens collègueset anciens élèves,ont la tristesse d’annoncer le décès, surve-nu le 30 mai 2000, à Marseille, de

Jean-Baptiste DELAY,inspecteur général honoraire

de l’éducation nationale,chevalier de la Légion d’honneur,

chevalier de l’ordre national du Mérite.

Il repose dans le cimetière de Gréoux-les-Bains.

Cet avis tient lieu de faire-part.

– Mme Maria Gassier-Oscoz,ses enfants et petits-enfants,

Et toute la famille,ont la tristesse de faire part du décès de

M. Pierre GASSIER,ancien attaché culturel,

professeur de la chaire d’histoire de l’artde l’Université de Neuchâtel,officier de l’ordre du Mérite,

survenu le 28 mai 2000, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, à Marbella (Espagne).

L’inhumation aura lieu au cimetièreSaint-Gilles, le mercredi 7 juin 2000, àEtampes (Essonne), dans l’intimité fami-liale.

Cet avis tient lieu de faire-part.

4, square Molière,78960 Voisins-le-Bretonneux.

– Le 31 mai 2000,

Jean HENOCQUE

a quitté sa très chère famille à l’âge dequatre-vingt-cinq ans.

Une messe sera célébrée en l’égliseSaint-Louis de Fontainebleau (Seine-et-Marne), le lundi 5 juin, à 10 h 30.

De la part deMonique,

son épouse,Bruno, Joëlle, Chantal, Sylvie et Yves,

ses enfants,et de ses petits-enfants.

Cet avis tient lieu de faire-part.

– Retheuil (Aisne).

Barbara, Dominique, Daniel,Frédéric, Valérie,

Et toute la famille,ont la douleur de faire part du décès de

M. Georges LEFORT,

survenu le mercredi 31 mai 2000, à sondomicile, dans sa soixante-dixième année.

Les obsèques religieuses auront lieu lesamedi 3 juin 2000, à 16 heures, enl’église de Retheuil, où l’on se réunira.

La bénédiction du corps tiendra lieu decondoléances.

Cet avis tient lieu de faire-part.

Rectificatifs

Hélène APPIA

nous a quittés le 30 mai 2000.

Dans l’annonce parue dans le carnet duMonde, daté du vendredi 2 juin, il fallaitlire : 58, rue Madame, Paris-6e.

Remerciements

– Renée, Marc, Marie-Claireet Laurent Habib,dans l’impossibilité de répondre person-nellement aux très nombreux témoi-gnages d’affection qu’ils ont reçus, re-mercient tous les amis qui se sont associésà leur peine lors de la disparition du

docteur Elio HABIB.

Sa chaleureuse présence reste dans noscœurs et dans nos mémoires.

Souvenir

– Le 4 juin 1995, il y a cinq ans,

Nicolas BARDE

nous quittait.

Nous l’aimions. Nous l’aimons et ilreste présent dans nos cœurs.

5 juin 1940 - 5 juin 2000

– Il y a 60 ans, à 23 ans,

Alphonse FOREAU

mourait pour la France et disparaissait surle front d’Alsace.

Ses neveux, Robert, Jacques et YvetteForeau.

Colloques

La revue Passages et l’association desAmis de Passages, ADAPes, organisent le14 juin 2000, à la Mairie de Paris, un col-loque intitulé :

Comprendre, vouloir,maîtriser : propositions

pour une éthique de l’innovation.

Avec les interventions de :Michel Dodet, Jean-François Collange,

Jean-Pierre Hauet, Francis Kaplan, ZakiLaïdi, Philippe Lazar, Emmanuel Le Roy-Ladurie, Henry de Lumley, DominiqueLecourt, Paul Lombard, Henri Madelin,Emile Malet, Jacques Milliez, AlainMinc, Pierre Papon, Olivier Passelecq,Daniel Sibony, Jean Tiberi, MauriceTubiana et Gérard Wormser.

Inscriptions obligatoires.Tél. : 01-45-86-30-02/fax : 01-44-23-98-24

e.mail : [email protected]

Conférences

– M. John Searle, professeur de philo-sophie à l’université de Californie, à Ber-keley, prononcera cette année les confé-rences Jean-Nicod de philosophiecognitive sur le thème :

« La rationalité en action »et recevra le prix du même nom.

Les conférences auront lieu au Collègede France, 11, place Marcelin-Berthelot,Paris-5e. Conférence inaugurale le 15 juin,à 16 h 30, dans l’amphithéâtre Guillaume-Budé. Autres conférences les 19 juin(15 heures), 22 juin (17 heures) et 29 juin(15 heures) en salle 2.

Renseignements : cellule « Sciencesde la cognition » du CNRS.

Tél. : 01-45-07-56-66 - fax : 01-45-07-55-60.

Assemblées générales

AGERELAssociation pour la gestion

de la retraite des élus locaux.Les membres de l’association Agerelsont conviés à l’assemblée générale,

le 26 juin 2000, à 16 heures.Lieu de la réunion : salle du conseil,18, rue de Londres, Paris-9e.MMA.

Communications diverses

GARDE RÉPUBLICAINEPortes ouvertes3 et 4 juin 2000

de 9 heures à 18 heuresQuartier des Célestins

18, boulevard Henri-IV, 75004 Paris.

Participation exceptionnellede la fanfare de la police

cantonale vaudoise.

Nos abonnés et nos action-naires, bénéficiant d’uneréduction sur les insertionsdu « Carnet du Monde»,sont priés de bien vouloirnous communiquer leur

numéro de référence.

CARNET DU MONDETARIFS AN 2000 - TARIF à la ligne

DÉCÈS, REMERCIEMENTS,AVIS DE MESSE,ANNIVERSAIRES DE DÉCÈS140 F TTC - 21,34 ¤TARIF ABONNÉS 120 F TTC - 18,29 ¤

NAISSANCES, ANNIVERSAIRES,MARIAGES, FIANÇAILLES, PACS550 F TTC - 83,85 ¤ FORFAIT 10 LIGNESToute ligne suppl. : 65 F TTC - 9,91 ¤

THÈSES - ÉTUDIANTS : 85 F TTC - 12,96 ¤

COLLOQUES - CONFÉRENCES :Nous consulterS 01.42.17.39.80 + 01-42-17-38-42Fax : 01.42.17.21.36 e-mail:[email protected].

JOURNAL OFFICIEL

Au Journal officiel daté vendre-di 2-samedi 3 juin sont publiés :

b Energie atomique : un décretautorisant le Commissariat àl’énergie atomique à procéder àune modification du laboratoired’essais sur combustibles irradiésdu centre d’études nucléaires deSaclay (Essonne).

b Agriculture : un arrêté relatifaux critères d’attribution de plan-tations, de replantations de vignesdestinées à la production de vins àappellation d’origine et de surgref-fages de vignes en place les ren-dant aptes à produire du vin d’ap-pellation d’origine pour lacampagne 2000-2001.

DISPARITION

Sviatoslav FiodorovCélèbre microchirurgien de l’œil

L’OPHTALMOLOGISTE russeSviatoslav Fiodorov, qui, aprèsavoir bâti sa renommée sur untraitement de la myopie au laser,est devenu une des premièresgrandes fortunes de Russie àl’époque de la perestroïka, s’esttué, vendredi 2 juin au soir dansun accident d’hélicoptère près deMoscou. L’hélicoptère, qui portaitle sigle rouge des cliniques Fiodo-rov, s’est écrasé à Touchino, aunord-ouest de la capitale russe,tuant quatre personnes dont lecélèbre ophtalmologiste.

Le professeur revenait de Tam-bov (à 350 km au sud de Moscou)où il venait de fêter les dix ans del’une de ses cliniques dans cettelocalité. Le premier ministrerusse, Mikhaïl Kassianov, s’est dé-claré profondément attristé par lamort du médecin. « C’est une tra-gédie pour ses proches mais c’estégalement une perte inestimablepour la médecine russe », a ditM. Kassianov, cité par Interfax.

Autant qu’un chirurgien cé-lèbre, Sviatoslav Fiodorov étaitun homme d’affaires averti : ilpossédait des parts dans plusieurscasinos de Moscou et a longtempsfiguré parmi les dix hommes lesplus riches de Russie. Mais il de-

vait par-dessus tout fortune etrenommée à ses centres de micro-chirurgie de l’œil, où de nom-breux patients du monde entier– mais surtout des anciennes ré-publiques soviétiques – viennentse faire opérer pour des sommesallant de 350 à 1 400 dollars.

Sviatoslav Fiodorov, qui rêvaitde voir la Russie devenir une en-treprise aussi prospère que sesétablissements, avait été un can-didat malheureux à la présiden-tielle de juin 1996, face à Boris Elt-sine. Il avait créé son propre partide gauche en avril 1995, le Parti del’autogestion des travailleurs, quiavait recueilli 4 % des suffragesaux élections législatives, la mêmeannée. Il avait subi un autre re-vers politique au scrutin législatifde décembre 1999 alors qu’il bri-guait un siège de député au seind’un autre parti de gauche,l’Union du peuple au pouvoir.

PILOTE PUIS MÉDECINNé en 1927 en Ukraine dans

une famil le dont le père,commandant de l’armée rouge, aété victime des purges stali-niennes en 1938, il avait été éva-cué en Arménie avec sa famillelors de la seconde guerre mon-diale. Il avait entrepris alors desétudes pour devenir pilote avantde renoncer suite à un accidentqui lui a coûté une jambe en1945.

Il s’était tourné ensuite avecsuccès vers la médecine et avaitobtenu son diplôme en 1967.Nommé directeur de la cliniquede recherche expérimentale duministère de la santé de l’Unionsoviétique en 1974, i l avaitcommencé à mettre au point satechnique au laser pour le traite-ment de la myopie. Cinq ans plustard, il avait été nommé directeurde l’Institut de microchirurgie et,en 1986, avait mis sur pied sonpropre établissement de traite-ment au laser.

Marie Jego

LeMonde Job: WMQ0406--0025-0 WAS LMQ0406-25 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:24 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0631 Lcp: 700 CMYK

R A D I O - T É L É V I S I O N LE MONDE / DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000 / 25

SIGNIFICATION DES SYMBOLES

Les codes du CSA& Tous publics% Accord parental souhaitable? Accord parental indispensable

ou interdit aux moins de 12 ans! Public adulte

Interdit aux moins de 16 ans# Interdit aux moins de 18 ans

Les cotes des filmsa On peut voir

a a A ne pas manquera a a Chef-d’œuvre ou classiqueLes symboles spéciaux de Canal +DD Dernière diffusiond Sous-titrage spécial pour

les sourds et les malentendants

SAMEDI 3 JUIN

DIMANCHE 4 JUIN

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS17.10 Le Monde des idées.

Thème : Dantec, l’enragé.Invités : Maurice G. Dantecet Michel Braudeau. LCI

21.00 Paris, capitalede la haute couture. Forum

MAGAZINES18.30 T.V. + . Canal +19.00 Histoire parallèle.

Semaine du 3 juin 1950 - Dunkerque,la leçon des échecs. Arte

19.00 Recto Verso.Vincent Lindon. Paris Première

19.40 L’Appartement. Canal +20.15 et 23.15 Le Journal

de l’histoire. Histoire20.35 Le Club. Francis Perrin. Ciné Classics20.55 La Soirée spéciale

Daniel Balavoine. TF 120.55 Dansez maintenant.

Spéciale soleil. France 2

21.05 Thalassa. Farines amères. TV 5

21.45 Metropolis. Europe, nous voilà :Chypre. L’agenda culturel. Arte

22.05 Cambouis. Grand Prix historique de Monaco. Canal Jimmy

22.15 Envoyé spécial. Liberté, égalité,fraternité. CD connexion.La musicothérapie. TV 5

23.10 Fous d’humour.Humour et police. France 2

23.30 La Route. Invités : Claude Sarraute ;Laurent Ruquier. Canal Jimmy

DOCUMENTAIRES20.15 Paysages. L’île de Symi

(Dodécanèse, Grèce). Arte20.45 L’Aventure humaine. La Grotte

Chauvet, devant la porte. Arte21.00 Soirée Gershwin. Muzzik22.00 Les Réalisateurs.

Wes Craven. Ciné Cinémas23.45 Aux p’tits bonheurs la France.

Les «elles» de Thérèse. France 3

0.00 Mémoires de la télévisionfrançaise. Philippe Agostini. Histoire

0.15 Music Planet. I Muvrini. Terra. Arte

0.15 California Visions. Canal Jimmy

0.35 Un siècle d’écrivains.Francis Carco. France 3

0.50 Les Grandes Expositions.Reynolds. Planète

SPORTS EN DIRECT

20.00 Volley-ball. Ligue mondiale 2000.Phase préliminaire. Groupe B :France - Russie (2e match). Eurosport

2.05 Hockey sur glace. ChampionnatNHL. Coupe Stanley. Finale(3e match) : Dallas Stars -New Jersey Devils. Canal +

DANSE

0.30 « Cendrillon ». Ballet. Chorégraphiede Frederick Ashton. Musique deProkofiev. Avec Antony Dowell (leprince charmant), Antoinette Sibley(Cendrillon), et l’Orchestre du RoyalOpera House, dir. J. Lanchbery. Mezzo

MUSIQUE20.25 La Traviata (1er tableau). Opéra

de Verdi. Mise en scène. GiuseppePatroni Griffi. Dir. Z. Mehta. RTBF 1

22.40 La Traviata à Paris (1er tableau).Opéra de Verdi. Mise en scène.Giuseppe Patroni Griffi. Par l’Orchestre symphoniquede la RAI, dir. Zubin Mehta. France 3

23.30 Storytellers.Tom Waits. Paris Première

TÉLÉFILMS21.00 Nos jolies colonies de vacances.

Stéphane Kurc. France 322.45 L’Eté de David.

Carlo Mazzacurati. Arte23.15 Piège en profondeurs.

Po-Chih Leong. ?. TF 1

COURTS MÉTRAGES1.45 3000 scénarios

contre un virus. TF 1

SÉRIES20.00 Ally McBeal.

The Oddball Parade (v.o.). Téva20.50 Charmed. Sœur contre sœurs. M 622.40 Buffy contre les vampires.

Pleine lune. &. Un charme déroutant. &. M 6

1.25 Star Trek, Voyager.Innocence (v.o.). Canal Jimmy

2.10 Star Trek, Deep Space Nine.Feux croisés (v.o.). Canal Jimmy

FRANCE 322.40 La Traviata à ParisUne histoire d’amour et de mortdans le Paris de 1900, lors de l’Ex-position universelle. La Traviata àParis est un mélodrame musical,recréé pour cette année 2000 etjoué et filmé en direct pour la télé-vision, dans quatre lieux corres-pondant à l’action. C’est la RAI quis’est occupée de la logistique decette opération, comme elle l’avaitdéjà fait pour Tosca, de Puccini, enjuillet 1992. Cette véritable perfor-

mance technique et artistique per-met à des artistes de chanter dansdes endroits, distants de plusieurskilomètres, choisis pour pouvoir ytourner en décors naturels, de jourcomme de nuit. Cette émission, quisera rediffusée par France 2, béné-ficiera à plusieurs diffuseurs grâceà la Mondovision, et, d’abord, àcertaines télévisions francophones(France 3, RTBF, TSR, TV 5 et CFI).« C’est l’un des premiers opéras del’âge virtuel », a estimé MartinEven, responsable de l’unité Mu-siques et spectacles de France 3.

ARTE22.45 L’Eté de DavidTrois prix ont été décernés lors dudernier Fipa 1999 à ce téléfilm dif-fusé en VF sur la chaîne culturelle.Réalisé par Carlo Mazzacurati, ilraconte l’histoire de David, jeunebachelier italien, qui sympathiseavec un jeune Bosniaque rencontréà la campagne. Les tourments del’amour et les difficultés du choixde la vie adulte, filmés avec un cer-tain sens de l’esthétique, mais sansgrand rythme.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

12.10 et 0.10 Le Monde des idées. Thème : Dantec, l’enragé.Invités : Maurice G. Dantecet Michel Braudeau. LCI

18.30 Le Grand Jury RTL-Le Monde-LCI. Invité : Charles Pasqua. LCI

20.55 Océans 2000. Forum

22.00 Chili, l’heure du pardon. Forum

23.00 La Croissance, pour qui ? Forum

MAGAZINES

11.00 Droit d’auteurs.Invités : Bernard Thomas ;Cesare Battisti ;Marcello Fois. La Cinquième

12.30 Arrêt sur images.Ces inconnus qui filment la guerre.Invités : Jean Hatzfeld ; Anthony Headley ; Patrick Chauvel. La Cinquième

16.35 Le Sens de l’Histoire.De Gaulle-Churchill, mémoiresde guerre [1/2] : 1940-1942. Invités :Charles Hargrove et Paul-Mariede la Gorce. La Cinquième

17.30 et 20.15, 23.15 Le Journal de l’histoire. Histoire

12.00 DMA. Invité : Michel Rocard. L’enquête : Hypnose. France 2

18.30 Le Gai Savoir.Les grands débats du « Gai Savoir ».

Paris Première18.55 Le Club.

Invité : Francis Perrin. Ciné Classics

20.00 Recto Verso.Vincent Lindon. Paris Première

20.00 Mise au point.Kosovo : Retour dans un champ demines. Eurogames : Jeux olympiqueshomosexuels à Zurich. Femmes autravail : Battantes à temps partiel !Invité : Gilbert Facchinetti. TSR

20.50 Zone interdite.Beauté, minceur et lifting. M 6

21.05 Faut pas rêver.USA : Pompiers taulards. France : 23, rue de la Huchette.Croatie : Les vers à soie de Dubrovnik.Invitée : Francine Leca. TV 5

0.30 Metropolis. Europe, nous voilà : Chypre. L’agenda culturel. Arte

DOCUMENTAIRES

17.10 Le Temps du marché noir,1940, 1950. Odyssée

18.15 Un siècle de danse.[4/5]. Histoire

19.05 Cœurs d’élite.Les parachutistes. Odyssée

19.15 L’Aventure de l’art moderne.[5/13]. L’expressionnisme. Histoire

20.00 Ray Mears, un mondede survivance. La côte de Coromandel. Odyssée

20.05 Tour du monde.Hollywood. Planète

20.05 Le Cinéma des effets spéciaux.Vertigineux. Ciné Cinémas

20.30 MacArthur, général américain. [2/5]. Planète

21.00 Archives. Télé notre histoire. Pierre Dumayet. Henri Guillemin :Pétain.[5/12]. Histoire

21.20 Le Mystère de la baleine bleue. Planète

22.25 Thema. Dracula.Le baiser de la mort. Arte

22.30 N.U. Archives de l’Est. Histoire

22.40 Haute couture. Eté 2000. Odyssée

23.10 Les Documents du dimanche. Chienne de vie. France 2

23.10 La Terre où nous vivons.Sauvons le Futaleufu. Odyssée

23.15 Grand document. Robe d’un jour. RTBF 1

23.45 Cité de la Muette. Histoire

0.00 Johnny par Johnny. Canal +

0.05 John Galliano. Planète

0.05 La Fascination du Grand Nord.[1/4]. Canada : labyrinthede la mort. Odyssée

SPORTS EN DIRECT

13.00 Tennis. A Roland-Garros.Internationaux de France(7e jour). Eurosport

13.55 Formule 1. Championnat du monde.Grand Prix de Monaco. La course. TF 1

14.55 Tennis. A Roland-Garros.Internationaux de France(7e jour). France 2

15.00 Rugby. Championnat de France Elite 1 (20e journée) :Toulouse - Brive. Canal +

15.30 Superbike. Championnat du monde(6e manche, 2e course). Eurosport

16.05 Formule 1. Grand Prix de Monaco. Le podium. TF 1

16.30 Cyclisme. Tour d’Italie (21e étape) :Turin - Milan (198 km). Eurosport

17.00 Tennis. A Roland-Garros.Internationaux de France(7e jour). Eurosport

17.40 Football. Tournoi Hassan II.France - Japon. TF 1

MUSIQUE

18.05 Beethoven. Avec GeorgesPludermacher, piano. Sonate no 25 ensol majeur, op. 79, dite Alla tedesca. 18.20 Sonate no 28 en la majeur, op.101. 18.45 Sonate no 20 en sol majeur,op. 49. Muzzik

19.00 Maestro. Thomas Hampson chante Strauss et Mahler. Avec Thomas Hampson, baryton ; Wolfram Rieger, piano. Arte

19.35 Nice Jazz Festival 1999 (programme 9). Monty Alexander Trio, The VoiceMessengers, Regina Carter. 22.00 (programme 7). Jacques Higelin, Jean-Loup Longnon Septet. 23.05 (programme 8). Muzzik

21.00 Gala de Berlin 97. Par l’Orchestrephilharmonique de Berlinet l’Orfeon Donostiarra et le Sudtiroler Kinderchor, dir. Claudio Abbado. Mezzo

22.30 « La Traviata à Paris ».Opéra de Verdi. Par L’Orchestresymphonique de la RAI,dir. Zubin Mehta (3e tableau) : La Fête de Flora. 23.30 (4e tableau) :La Dernière demeure. France 3

22.40 Richard Gallianoet Michel Portal.Lors du Festival Jazz à Vienne. AvecRichard Galliano, accordéon ; MichelPortal, clarinette. Paris Première

0.00 Beethoven. Sonate no 32 en ut mineur , op. 111. Muzzik

TÉLÉFILMS

18.00 Pardaillan.Edouard Niermans. Festival

19.50 Chérie, nous avons été rétrécis. Dean Cundey. &. Disney Channel

20.30 Terre violente.Michael Offer [3/3]. Festival

22.15 Des enfants dans les arbres.Pierre Boutron. TV 5

23.20 Belle comme le diable.Patrice Gautier. !. M 6

SÉRIES19.25 Once & Again.

Médiation (v.o.). Téva20.00 Friends. The One With the MAC and

C.H.E.E.S.E (v.o.). &. Canal Jimmy20.05 Sex and the City. Des mannequins

et des hommes (v.o.). %. Téva20.15 Bob et Margaret,

ensemble pour le pire. Vacances sportives. Arte

20.35 That 70’s Show. Le magotd’Eric (v.o.). &. Canal Jimmy

21.45 Enquête privée. Onze grains de sable. France 3

22.05 Absolutely Fabulous.Le caisson (v.o.). %. Canal Jimmy

22.40 Ally McBeal.The Oddball Parade (v.o.). Téva

23.00 Star Trek, Voyager. Tuvix (v.o.). &. Canal Jimmy

23.50 Star Trek, Deep Space Nine. Touché par la grâce (v.o.). &. Canal Jimmy

0.35 Spawn. Twitchest à terre (v.o.). %. Canal Jimmy

ARTE20.40 Nosferatu,fantôme de la nuitArte consacre une Thema à Dra-cula. Le célèbre héros du romand’épouvante écrit par Bram Sto-ker permet à Herzog de donnerlibre cours à sa vision person-nelle du mythe du vampire. Toutest surprenant et admirable dansce film très imprégné de roman-tisme germanique, dans lequel sedistingue notamment l’interpré-tation d’Isabelle Adjani et deKlaus Kinski.

FRANCE 223.10 Chienne de vieJean-Christophe Rosé s’est inté-ressé aux animaux abandonnés,pour des motifs plus ou moinssérieux, plus ou moins graves, aurefuge de la SPA de Gennevil-liers, le plus important d’Europe.On comprend à la vision de ce re-portage parfois éprouvant ett o u j o u r s é l o q u e n t q u e l ecomportement de l’homme àl’égard des animaux s’exercesouvent de la même façon enversses frères humains.

CANAL+0.00 Johnny par JohnnyUn documentaire tourné sur lespas de la seule star française durock, pendant onze ans, par Pa-trice Gaulupeau, qui a réalisé cefi l m à p a r t i r d e q u e l q u e400 heures de rush. Que ce soiten entretien ou dans sa vie nou-velle et assagie, Johnny Hallydayne se départ jamais d’une cer-taine pudeur. On regrettera queles paradoxes de cette star soientpeu saisis.

FILMS13.20 Scream a a

Wes Craven (EU, 1997, v.o., 110 min) !. Ciné Cinémas 3

13.25 Confidences sur l’oreiller aMichael Gordon (Etats-Unis, 1959, 100 min) &. Ciné Cinémas 2

13.30 Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques aMichel Audiard (France, 1971, 80 min) &. Cinétoile

16.15 Pauvres mais beaux aDino Risi (Italie, 1956, N., v.o., 100 min) &. Ciné Classics

20.40 Rien que pour vos yeux aJohn Glen (Grande-Bretagne, 1981, 130 min). TSR

23.00 A la poursuite du diamant vert a aRobert Zemeckis (EU, 1984, v.o., 105 min) &. Ciné Cinémas 1

23.00 Le Trou a a aJacques Becker. Avec André Bervil, Michel Constantin (France, 1960, N., 125 min) %. Ciné Classics

23.00 Scream a aWes Craven (Etats-Unis, 1997, 110 min) !. Ciné Cinémas 2

23.10 Georgia aUlu Grosbard (Etats-Unis, 1994, 115 min) &. Cinéstar 1

23.20 Embrasse-moi, idiot aBilly Wilder (EU, 1964, N., v.o., 125 min) &. Cinétoile

1.15 Ennemis intimes a aWerner Herzog (Allemagne, 1999, 95 min). Arte

3.00 Un après-midi de chien a aSidney Lumet (Etats-Unis, 1975, 130 min) &. Cinéfaz

3.05 Darling a a aJohn Schlesinger (GB, 1966, N., v.o., 125 min) %. Ciné Classics

3.10 Yol a a aYilmaz Güneyet Serif Gören (Turquie, 1982, v.o., 110 min) &. Cinétoile

FILMS19.30 The Servant a a a

Joseph Losey (GB, 1963, N., v.o., 115 min) &. Cinétoile

20.30 La Baronne de minuit a aMitchell Leisen (EU, 1939, N., v.o., 95 min) &. Ciné Classics

20.40 Nosferatu, fantôme de la nuitWerner Herzog. Avec Klaus Kinski, Isabelle Adjani (Fr. - All., 1978, v.o., 105 min). Arte

20.45 Eclair de lune aNorman Jewison (EU, 1987, 110 min). RTL 9

20.50 Mélodie pour un meurtre aHarold Becker (Etats-Unis, 1989, 115 min) %. 13me Rue

21.00 La Lectrice a aMichel Deville (France, 1988, 100 min) %. Paris Première

21.00 Happy Together a aWong Kar-wai (Hongkong, 1997, v.o., 95 min) %. Ciné Cinémas 3

21.25 Une nuit à Casablanca aArchie L. Mayo (EU, 1946, N., v.o., 85 min) &. Cinétoile

22.00 La Disparue a aGeorge Sluizer (EU, 1993, v.o., 110 min) ?. Ciné Cinémas 1

22.05 Man on a Tightrope a aElia Kazan (EU, 1953, N., v.o., 110 min) &. Ciné Classics

22.15 Knock aGuy Lefranc (France, 1950, 120 min). Disney Channel

22.35 L’Aveu a aCosta-Gavras (France, 1969, 135 min) %. Ciné Cinémas 3

22.35 Elephant Man a a aDavid Lynch (EU, 1980, N., v.o., 120 min) &. Cinéfaz

23.50 Scream a aWes Craven (EU, 1997, v.o., 105 min) !. Ciné Cinémas 1

23.55 Darling a a aJohn Schlesinger (GB, 1966, N., 120 min) %. Ciné Classics

0.10 Le Corbeau a aHenri-Georges Clouzot. Avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc (Fr., 1943, N., 100 min) &. France 3

1.15 De beaux lendemains a aAtom Egoyan (Canada, 1997, 110 min) %. Ciné Cinémas 2

3.35 Le ciel est à vous a a aJean Grémillon (France, 1943, N., 105 min) &. Ciné Classics

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 118.05 Sous le soleil. 19.05 Le Bigdil. Spéciale Baba Cool.20.00 Journal, Tiercé, Météo.20.53 Trafic infos.20.55 La Soirée spéciale

Daniel Balavoine.23.15 Piège en profondeurs.

Téléfilm. Po-Chih Leong ?.0.55 Formule F 1.

FRANCE 218.50 Cyclisme.19.55 et 20.45 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.20.55 Dansez maintenant.

Spéciale soleil.23.10 Fous d’humour. 1.15 Journal, Météo.

FRANCE 318.13 Expression directe. MEDEF.18.20 Questions pour un champion.18.43 Un livre, un jour.18.50 Le 19-20 de l’information, Météo.20.05 Tout le sport. 20.15 O.V.N.I.20.45 Côté court. 21.00 Nos jolies colonies de vacances.

Téléfilm. Stéphane Kurc.22.40 La Traviata à Paris.

(1er tableau). Opéra de Verdi.

23.20 Météo, Soir 3.23.45 Aux p’tits bonheurs la France.0.35 Un siècle d’écrivains.

CANAL +

16.15 Rugby. Bourgouin -Bègles - Bordeaux.

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Flash infos.18.30 T.V. +.19.40 L’Appartement.20.30 Le Journal du cinéma.20.40 Samedi comédie.

20.40 Blague à part. &. 21.00 Spin City. &. 21.20 Seinfeld. &. 21.45 Dilbert. &.

22.09 Histoire muette. 22.10 Croisière d’enfer.

Téléfilm. Mark von Seydlitz ?.23.40 Surprises.23.59 Pin-up.

ARTE19.00 Histoire parallèle. 19.45 Arte info.20.00 Le Dessous des cartes. 20.10 Météo.20.15 Paysages. L’île de Symi

(Dodécanèse, Grèce).20.45 L’Aventure humaine.21.45 Metropolis. 22.45 L’Eté de David.

Téléfilm. Carlo Mazzacurati.0.15 Music Planet. I Muvrini.

M 618.10 Amicalement vôtre. 19.10 Turbo, Warning.20.05 Plus vite que la musique.20.40 Vu à la télé. Le chômage.20.50 La Trilogie du samedi.

20.50 Charmed.21.45 The Sentinel. &. 22.40 Buffy contre les vampires. &. [1 et 2/2].

0.25 Au-delà du réel, l’aventure continue.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.00 Jazz à l’affût. François Theberge.20.50 Mauvais genres.

La beauté du Diable.22.05 Fiction. 0.05 Clair de nuit.

FRANCE-MUSIQUES19.30 Aggrippina.

Opéra de Haendel. Au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, dir. René Jacobs.

23.00 Le Bel aujourd’hui. Hommage à György Kurtag. À la Cité de la musique, à Paris, par les solistes de l’Ensemble InterContemporain : Neuf petites pièces pour piano Sz 82, de Bartok ; Jatekok, de Kurtag.

RADIO CLASSIQUE20.00 Les Soirées.

Œuvres de Smetana, Liszt, Gade, Wagner.

22.00 Da Capo. L’Orchestre philharmonique de NewYork. Symphonie no 39, de Mozart ;Concerto no 2, de Prokofiev : Le Coqd’or, de Rimski-Korsakov ; Chants etdanses de la mort, de Moussorgski ;Œuvres de Wagner, Cowell, Copland, Sousa.

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 113.55 Formule 1.

Grand prix de Monaco. 16.15 Vidéo gag.16.45 7 à la maison. 17.40 Football.

Tournoi Hassan II : France-Japon.19.50 L’Euro en poche.20.00 Journal, Météo.20.55 Une chance sur deux

Film. Patrice Leconte. &.22.55 Les Films dans les salles.23.05 Terrain miné

Film. Steven Seagal. ?.0.55 La Vie des médias.1.10 TF 1 nuit, Météo.

FRANCE 213.30 Un petit grain de folie.

Téléfilm. Sébastien Grall. &.14.55 Tennis. Roland-Garros. 19.15 Franc jeu.19.20 Stade 2.20.00 Journal, Météo. 20.50 L’Union sacrée

Film. Alexandre Arcady. %.23.10 Les Documents du dimanche.

Chienne de vie.0.25 Journal, Météo.

FRANCE 314.55 Keno.15.05 La Traviata à Paris.

Opéra de Verdi (2e tableau). 15.45 Tiercé. Prix du Jockey Club. 16.20 20e Festival du cirque de demain.17.45 Va savoir. 18.20 Le Mag du dimanche.18.50 Le 19-20 de l’info, Météo,

Consomag.20.05 Tout le sport. 20.15 O.V.N.I.20.40 Côté court. 20.55 Enquête privée. L’otage du feu.

Onze grains de sable.22.30 La Traviata à Paris.

Opéra de Verdi (3e tableau). 23.10 Météo, Soir. 23.30 La Traviata à Paris.

Opéra de Verdi (4e tableau). 0.10 Cinéma de minuit.

Cycle Henri-Georges Clouzot.Le Corbeau a aFilm. Henri-Georges Clouzot (N.). &.

CANAL +

f En clair jusqu’à 15.0013.35 La Semaine des Guignols.14.05 Annapurna,

histoire d’une légende.15.00 Rugby. Elite 1 : Toulouse - Brive.16.50 Invasion planète Terre. %.17.35 Blague à part. &.17.55 et 19.45 Flash infos.18.00 Astérix et Obélix contre César

Film. Claude Zidi. &.

f En clair jusqu’à 20.4019.55 Ça cartoon.20.40 L’Equipe du dimanche. 23.15 Hockey NHL. Coupe Stanley.

0.00 Johnny par Johnny.

LA CINQUIÈME/ARTE14.00 Les Forces de la Terre.15.00 Lonely Planet. 16.00 Les Yeux de la découverte.16.35 Le Sens de l’Histoire.18.00 C’est quoi la France ?18.05 Ripostes. 19.00 Maestro. Thomas Hampson chante

Strauss et Mahler.19.45 Arte info, Météo.20.15 Bob et Margaret, ensemble pour

le pire. [10/13]. Vacances sportives.20.35 Thema. Dracula,

le baiser de la mort.20.40 Nosferatu, fantôme de la nuitFilm. Werner Herzog (v.o.). 22.25 Le Maître de l’immortalité.Sur les traces du « Dracula » de Bram Stoker.23.30 Un comte au cou. Le vampirismed’hier à aujourd’hui.23.45 Envie de frissons.

0.30 Metropolis.1.30 L’Aventure humaine.

Palettes : Lascaux, préhistoire de l’art.

M 613.15 La Fille du maharadjah.

Téléfilm. Burt Brinckerhoffet Sergio Martino [1 et 2/2]. &.

17.10 Amour et chocolat. [2/5]. &.18.55 Sydney Fox, l’aventurière. &.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. 20.40 et 1.00 Sport 6.20.50 Zone interdite.

Beauté, minceur et lifting.22.50 Culture pub. 23.20 Belle comme le diable.

Téléfilm. Patrice Gautier. !.

RADIO

FRANCE-CULTURE19.30 For intérieur. Jean Maison, poète.20.30 Le Concert. Debussy, les sons

et les parfums. Nelson Goerner, piano. 21.30 Vestiaire.22.05 Projection privée. Sabine Franel.22.35 Atelier de création

radiophonique. 0.05 Le Gai savoir. Roland Lacourbe.

FRANCE-MUSIQUES19.07 Comme de bien entendu.

Invité : Pierre Jourdan.20.30 C’était hier. Festival Salzbourg 1960.

Par l’Orchestre national de la RTF,dir. Charles Munch.

22.00 Un dictionnaire de musique. S... comme Scribe.

23.00 Sanza.0.00 Le Jazz probablement.

RADIO CLASSIQUE20.00 Soirée lyrique. La Clémence de Titus.

Opéra de Mozart. Par le ChœurMonteverdi et The English BaroqueSoloists, dir. John Eliot Gardiner,Anthony Rolfe Johnson (Titus),Anne-Sofie von Otter (Sextus).22.00 Fra Diavolo. Opéra de Auber. Par l’Ensemble choral Jean Laforge etl’Orchestre philharmonique deMonte-Carlo, dir. Marc Soustrot.

LeMonde Job: WMQ0406--0026-0 WAS LMQ0406-26 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 10:57 S.: 111,06-Cmp.:03,11, Base : LMQPAG 31Fap: 100 No: 0632 Lcp: 700 CMYK

26

DIMANCHE 4 - LUNDI 5 JUIN 2000

Tirage du Monde daté samedi 3 juin 2000 : 478 847 exemplaires. 1 - 3

Investisseurs et analystes américains se réjouissentdes signes de ralentissement de leur économie

Le président de la « Fed », Alan Greenspan, est salué pour avoir endigué le risque de surchauffeNEW YORK

de notre correspondanteAlan Greenspan, président de la

Réserve fédérale et l’un des hommesles plus populaires des Etats-Unis,n’aurait-il rien perdu de sa magie ?Plusieurs indices, rendus publicscette semaine, qui traduisent un ra-lentissement de l’économie améri-caine, semblent de nouveau lui don-ner raison : sa politique tenace deresserrement du crédit porte appa-remment ses fruits, éloignant le dan-ger d’une accélération trop forte dela croissance et d’un retour de l’infla-tion, qui menaçait l’actuel booméconomique américain.

Le chiffre le plus attendu cette se-maine, publié vendredi 2 juin, acomblé d’aise les enthousiastes de lanouvelle économie, qui n’en sontplus à un paradoxe près : l’économieaméricaine a créé moins d’emploisen mai, faisant progresser le taux dechômage de 3,9 % en avril (son plusbas niveau depuis trente ans) à 4,1 %,un chiffre toujours équivalent auplein emploi, mais qui révèle unetendance à l’assouplissement dumarché du travail. En mai,231 000 emplois non agricoles seule-ment ont été créés, contre 414 000 enavril. Pour l’essentiel, ce sont des em-plois saisonniers créés par le secteurpublic pour le recensement national ;le secteur privé, lui, a perdu116 000 emplois. Parallèlement, le sa-laire horaire moyen n’a augmentéque de 0,1 %, au lieu des 0,4 % prévuspar les économistes.

INDICES CONCORDANTSD’autres statistiques vont dans le

même sens d’un ralentissement del’économie. Un rapport du départe-ment du commerce révèle un reculdes commandes industrielles de4,3 %, la baisse la plus forte depuisnovembre 1990. Un second rapportmontre que, pour la première foisdepuis sept mois, les dépenses deconstruction sont en baisse. Le bâti-ment est, traditionnellement, le sec-teur qui subit le premier les consé-quences de la hausse des tauxd’intérêt, or la vente de logementsneufs accuse elle aussi une baisse.Enfin, l’indice de la National Associa-tion of Purchasing Management, quireflète l’évolution de l’activité manu-facturière, a baissé en mai pour letroisième mois consécutif.

L’ensemble de ces données tend àprouver l’impact sur l’économie des

six hausses successives des taux d’in-térêt décidées depuis un an par laFed, particulièrement celle d’un de-mi-point annoncée le 16 mai. Ce quia réjoui l’ensemble des experts etsurtout les investisseurs boursiers.Dès l’ouverture des marchés finan-ciers, vendredi matin, une heureaprès la publication des chiffres duchômage, ils ont déclenché une trèsbelle remontée du Dow Jones et duNasdaq, persuadés que ce ralentisse-ment apparent va leur épargner unnouveau tour de vis sur le crédit, quebeaucoup prédisaient pour la pro-chaine réunion du comité monétairede la Fed, les 27 et 28 juin. L’indiceindustriel Dow Jones a gagné près de5 % depuis le début de la semaine,

tandis que le Nasdaq, plus chargé envaleurs technologiques, a progresséde 19 % sur la semaine. Depuis le dé-but de l’année, les deux indices nesont plus en baisse que d’environ6 %. Les valeurs financières ettechnologiques sont celles qui ont leplus profité du rebond cette semaine.

CROISSANCE DANS L’INTERNETPour couronner le tout, Mary

Meeker, l’analyste Internet de Mor-gan Stanley Dean Witter, un des ex-perts les plus écoutés de Wall Street,a affirmé vendredi qu’à ses yeux lepire était passé, au moins pour lesprincipales valeurs Internet, et qu’elleobservait dans le secteur « une crois-sance très solide ».

Reste à savoir – c’est la questionque tout le monde se posait vendredià Wall Street – si les chiffres publiéscette semaine sont révélateurs d’unevraie tendance de l’économie améri-caine ou s’il s’agit de chiffres isolés,dont l’effet se limitera au mois demai. Certains signalent que la crois-sance du PNB – 5,4 % au premier tri-mestre – se maintient à un niveau vi-goureux. D’autres craignent que,dans son euphorie retrouvée, laBourse ne se remette à alimenterelle-même les dépenses et la sur-chauffe.

Sylvie Kauffmann

Lire aussi page 15

L’Europe cherche un consensus pour renforcer sa monnaieBRUXELLES

de notre bureau européenSi l’euro est faible, c’est parce que les perspectives de

croissance de l’Europe sont moins favorables que cellesdes Etats-Unis, que le dollar reste la monnaie de ré-férence – y compris pour l’épargne des Européens –,mais aussi parce que la monnaie européenne pâtit d’undéficit de crédibilité politique. Ce constat fait l’objetd’un relatif consensus entre Européens.

En revanche, dès que l’on parle de la façon dont ilfaudrait remédier à cette carence, les avis divergent.Les ministres des finances de l’euro-11, qui se réu-nissent, dimanche soir 4 juin puis lundi à Luxembourg(avant la réunion, le même jour, de l’Ecofin, qui re-groupe les quinze ministres des finances européens),pourront-ils jeter les premiers jalons d’un renforce-ment de l’Euro 11, un projet qui tient particulièrement àcœur à la France et à la Belgique ? Ou se borneront-ils,au contraire, à des mesures homéopathiques, commel’allongement du communiqué qui ponctue leurs réu-nions ?

La France compte profiter de sa présidence à l’Unioneuropéenne (UE), à partir du 1er juillet, pour faire avan-cer ce dossier, d’autant que son mandat semestriel serasuivi par celui de la Belgique. Il y a donc une conjonc-ture favorable, en même temps qu’une double ur-gence : dans dix-huit mois, l’euro cessera d’être uneréalité virtuelle dans la poche des Européens. D’ici là, ilest souhaitable que la monnaie unique ait retrouvé unecrédibilité sur les marchés financiers.

Comment faire ? L’idée de l’instauration d’« un gou-vernement économique » de l’Europe, née dans lesrangs socialistes français, n’était pas des plus convain-cantes, ni celle d’une « institutionnalisation » de ce fo-rum de moins en moins informel qu’est l’Euro 11. Al’occasion d’un discours prononcé le 20 mai à Stresa(Italie), Dominique Strauss-Kahn avait avancé le termede « gouvernance économique », « ce qui, ajoutait-il,souligne la pluralité des acteurs ». Comment, en effet,renforcer l’Euro 11 sans affaiblir la Banque centrale eu-

ropéenne (BCE) ? D’autant que Wim Duisenberg, sonprésident, est plutôt chatouilleux à ce sujet. Et laCommission européenne doit conserver son rôle decoordonnateur des politiques économiques.

La tâche de l’Euro 11 est singulièrement compliquéepar l’hostilité des quatre pays de l’UE non membres dela zone euro (Grande-Bretagne, Suède, Finlande et Da-nemark) à toute évolution qui affaiblirait le conseil desministres des finances des Quinze (Ecofin). Londressouligne ainsi la menace que ferait courir à l’indépen-dance de la BCE un renforcement de l’Euro 11, trouvantun écho certain parmi les trois autres pays « out » (horszone euro), mais aussi en Allemagne, pays-hôte de laBCE. Ce débat est suivi avec une attention particulièreen Grande-Bretagne, où l’opinion est majoritairementeurosceptique alors que Tony Blair doit décider de l’op-portunité d’un référendum sur l’entrée du Royaume-Uni au sein de l’euro.

VERS UNE RÉELLE AUTORITÉLa voie est donc étroite pour les Onze. Idéalement,

chacun admet qu’il faudrait donner au président del’Euro 11 un mandat plus long (un an au lieu de sixmois) et une réelle autorité pour s’exprimer sur la ques-tion des taux de change et sur la politique économique.Lui donner un siège lors des réunions de la BCE per-mettrait aussi de mettre fin à ce paradoxe de voir l’undes ministres des finances du « groupe des Quatre » re-présenter les Quinze à la BCE. Il faudrait également,explique-t-on au niveau de l’Euro 11, permettre quecette instance soit systématiquement représentée lorsdes grands forums de décision internationaux, en parti-culier les G 7 ; mieux harmoniser les outils statistiquesservant de base aux projections économiques ; donnerau Conseil de l’euro une vraie légitimité pour coordon-ner les politiques budgétaires et la gestion de la dettedes pays membres, etc. Un tel catalogue de mesures nepeut être envisagé que sur le long terme.

Laurent Zecchini

La CGT critique l’AFPpour la vente de photosde Sid Ahmed Rezala

Le Syndicat national des journa-listes CGT (SNJ-CGT) a condamnévendredi 2 mai « l’attitude de l’AFPdans l’affaire des photographies deSid Ahmed Rezala publiées par LeFigaro Magazine » et demandédes explications à la direction del’agence sur les conditions de lavente des clichés, pris dans uneprison portugaise, qui accompa-gnaient l’« interview-confession »du jeune homme publiée par LeFigaro Magazine du 20 mai. Selonle SNJ-CGT, l’Agence France-Presse « a gravement enfreint sonstatut en se livrant à une opérationdouteuse sur le plan déontologiqueet commercial ».

La direction de l’agence rappelleque « l’AFP a publié le l5 mai sur les“fils photos” destinés à l’ensemblede ses clients deux clichés de Rezaladans sa prison au Portugal ». Aprèsavoir sélectionné ces deux images,précise-t-elle, l’agence « a proposéde céder l’ensemble des photos à di-vers revues et magazines comme ilest d’usage dans la profession » etLe Figaro Magazine « s’en est portéacquéreur ».

Prise d’otages de Wasserbillig :des syndicats de journalistes

contestent la tactique policièreLE STRATAGÈME des policiers

luxembourgeois pour neutraliser lepreneur d’otages de Wasserbillig,jeudi 1er juin (Le Monde du 3 juin)n’a pas été du goût de plusieurs or-ganisations professionnelles dejournalistes, qui l’ont aussitôt dé-noncé. Dès vendredi 2 juin, la Fédé-ration internationale des journa-listes (FIJ) a jugé « très inquiétant »le fait que les policiers se soient faitpasser pour des reporters de télé-vision, de manière à faire sortir NejiBejaoui sur le perron de la crècheoù il retenait encore 25 enfants et3 puéricultrices.

« L’utilisation de cette tactique parla police est très inquiétante. Ellepourrait avoir pour conséquenceque, dans de véritables interviews, lavie de journalistes pourrait être miseen jeu », a déclaré Aïdan White, lesecrétaire général de la FIJ. Selonlui, « les cameramen sont des ciblespotentielles quand ils tournent dansdes conditions dangereuses. Des ma-nipulations de ce type peuvent lesmettre encore plus en danger si descriminels ou des membres des forcesde sécurité commencent à avoir desdoutes sur leur identité et leur moti-vation ».

Ce précédent a été égalementstigmatisé par Reporters sans fron-tières (RSF) : « Les journalistes, et enparticulier les cameramen, sont déjàparticulièrement exposés dans leszones de combat ou sur le terrain desopérations policières. Ils risquent dedevenir de véritables cibles pour descriminels qui pourraient voir en euxdes collaborateurs volontaires ou in-volontaires des forces de police », ex-plique l’organisation dans uncommuniqué. RSF conclut : « Cesont les conditions mêmes du métierde journaliste qui se trouvent dange-reusement menacées ».

La FIJ a précisé qu’elle allait en-quêter « conjointement avec les jour-nalistes luxembourgeois » sur les cir-constances du dénouement del’affaire de Wasserbillig.

Selon un journaliste de RTL-TV,Vick Reuter, interrogé vendredi parl’AFP, « un équipement complet detélévision a été réquisitionné par lapolice ainsi qu’une voiture de notrechaîne. Elle ne nous a pas dit cequ’elle comptait en faire ». En fait,les policiers ont proposé un entre-tien télévisé au preneur d’otages,

qui avait déjà accordé plusieursentretiens par téléphone, notam-ment à RTL Radio et à LCI. Cettefois, il devait sortir pour rencontrerceux qu’il prenait pour une équipede la première chaîne luxembour-geoise.

Arrivé face au cameraman encompagnie de deux enfants etd’une éducatrice, Neji Bejaoui au-rait été déséquilibré par un premiercoup de feu avant d’être atteint par

deux balles des tireurs d’élite postésalentour. La caméra était-elle tru-quée et contenait-elle une arme àfeu, comme certains témoignagesl’ont rapporté ? Les représentantsde la police grand-ducale ont refuséde commenter une telle hypothèse.

Jean-Jacques Bozonnet(avec AFP et Reuters)

LeMonde Job: WEL2200--0001-0 WAS TEL2200-1 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 19:59 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 36Fap: 100 No: 0130 Lcp: 700 CMYK

SEMAINE DU 5 AU 11 JUIN 2000

« Big Brother » à la conquête du mondeLes programmes qui filment l’intimité des gens gagnent les Etats-Unis après avoir suscité

passions et polémiques en Europe, tout en dopant l’Audimat. Pages 4-5

NURIA DEL SAZLa présentatrice du « JT »de Canal 2Andaluciaest aveugle.Un casuniqueau monde.Page 6

KOSOVO,DES JOURNALISTESDANS LA GUERREHuit grands reporters, restés auKosovo malgré l’ordred’expulsion des autorités serbes,racontent les difficultés et leslimites de leur travail.Sur Arte. Page 7

SOIRÉE ABEL FERRARA« Snake Eyes » et « The Blackout »,deux visions infernales

du mondedu cinéma.Sur ParisPremière. Page 9

HENRI LECONTECette année encore,le tennisman commente pourFrance Télévision les rencontresde Roland-Garros. Page 38

LeMonde Job: WEL2200--0002-0 WAS TEL2200-2 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 07:54 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 36Fap: 100 No: 0131 Lcp: 700 CMYK

cieuses informations, propres à dissiperles inquiétudes des auditeurs. Car la tac-tique ainsi dévoilée par Pioline est moinsévidente qu’il n’y paraît. Nombreuxétaient sans doute dans le pays ceux quiredoutaient que Pioline annonçât parexemple : « Je ne vais pas jouer le tennisque je sais jouer. » Là, l’Histoire basculait,les événements prenaient un cours impré-visible. Pioline, sans préavis, faisant lagrève du tennis de Pioline, choisissait unevoie escarpée. Et du même coup, le tennisde Pioline se retrouvait orphelin de Pio-line. A l’inverse, déplaçant la négationdans la phrase, Pioline aurait pu annoncerfroidement : « Je vais jouer le tennis que

je ne sais pas jouer. » Là,c’était le noir absolu, lerenversement des lignes,l’irruption dans le champtennistique d’un Piolineexpérimental, d’un nou-veau Pioline, d’un anti-Pioline, la déstabilisationradicale de ses adver-saires : suicide, ou coup degénie, Austerlitz ou Water-loo ?

Donc, bravo France-Inter pour ce « coup », quieût cependant gagné àconnaître quelques pro-longations. En effet, toutesles inquiétudes ne sont pasdissipées. Héros saisonnierdes journaux radiopho-niques, télévisés et écrits,le « numéro un français »est rituellement réactivé

aux alentours de fin mai, début juin. Maisson effacement relatif tout le reste del’année laisse de nombreuses questionsen suspens. Ainsi, que fait donc, quepense donc, que déclare donc Cédric Pio-line tout au long des cinquante semainespar an où ne se déroule pas le tournoi deRoland-Garros ? Pourquoi, tout cetemps-là, ne nous tient-on quasimentjamais informés de son intention (ou non)de « jouer le tennis qu’[il] sai[t] jouer » ?Les projecteurs éteints, qui nous garantitque Pioline continue de jouer son tennis ?Qui nous assure qu’il continue d’ailleurstout bonnement à jouer au tennis ? Surtoutes ces questions essentielles, planedans les médias publics et privés uneinquiétante omerta, dont on frémit dedécouvrir les responsables. Un champprometteur est ouvert à l’investigationsportivo-journalistique.

CHAQUE année à lamême époque, lesjournaux radio ettélévisés se décou-vrent un sujet d’an-goisse commun : lejoueur français àR o l a n d - G a r r o s .Comme l’edelweiss

ou l’ours des Pyrénées, le joueur françaisà Roland-Garros est une espèce menacée.La foule bariolée des joueurs étrangersgesticule sans tourments apparents à laconquête d’un titre ; le Français, lui, fran-chit à la force du poignet de nombreuxobstacles : la pluie, le soleil, les nuages, lapression du public, lesdouleurs au coude, à lacheville ou au mental.

On admire vaguementles performances desautres ; on prend le poulsdu Français, on lui offrel’écoute nationale compa-tissante qu’il mérite. Lesautres progressent dans let o u r n o i ; l e Fr a n ç a i srésiste. La grimace de dou-leur d’un étranger nousdistrait. Celle du Françaisnous chavire. Chaque tourfranchi par un autre joueurle rapproche de la victoire ;chaque tour franchi par leFrançais constitue une vic-toire en soi.

Epicentre de ces ten-s i o n s n a t i o n a l e s : l e« numéro un » français,qui concentre sur sa tête tous les oragesqui menacent la petite troupe.

Ainsi, avant le rappel considérable destrois ans d’existence du ministère Jospin,avant les nouvelles du Liban, de Tché-tchénie et d’ailleurs, avant même le recen-sement des gendarmes sur le bord desroutes du pont de l’Ascension (c’est direl’importance de la nouvelle), le journal de8 heures de France-Inter offrait jeudimatin, fraîchement cueillie à Roland-Gar-ros, une interview de Cédric Pioline, danslaquelle le « numéro un français », quidevait disputer dans la journée le trente-deuxième de finale du tournoi, livraitnotamment cette confidence inattendue :« Je vais jouer le tennis que je sais jouer. »

Enfin ! Il est temps de l’avouer, le publicétait ainsi délivré d’un grand poids. Ano-dine de prime abord, la phrase pioli-nienne livre en effet, en creux, de pré-

2 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

LES MEILLEURES AUDIENCES

SEMAINE DU 22 AU 28 MAI

1 % = 528 100 individus âgés de 4 ans et plus.(Source Médiamat-Médiamétrie. Tous droits réservés Médiamétrie.)

Les 5 meilleurs scores d’avant-soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceLundi 22 19.04 TF 1 Le Bigdil (jeu) 9,8 33,7Lundi 22 19.07 F 3 Actualités régionales 9,3 35,4Mercredi 24 19.31 F 3 Le 19-20 de l’information 8,7 26,6Dimanche 28 19.25 F 2 Vivement dimanche prochain

(magazine) 8 27,7Dimanche 28 18.21 F 2 Stade 2 (magazine) 5,9 27,7

Les 5 meilleurs scores de la première partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceJeudi 25 20.55 TF 1 Julie Lescaut (série) 20,6 47,8Mardi 23 20.55 TF 1 Forrest Gump (film) 17,6 45 Lundi 22 20.55 TF 1 Une famille formidable (téléfilm) 16,7 40 Mercredi 24 20.35 TF 1 Real Madrid-FC Valence (football) 15,8 40,1Dimanche 28 20.30 TF 1 Croatie-France (football) 15,5 36

Les 5 meilleurs scores de la seconde partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceDimanche 28 21.45 F 3 Enquête privée (série) 7,5 17,7Mercredi 24 22.35 F 2 Ça se discute (magazine) 5,7 41,6Samedi 27 21.45 M 6 La Trilogie du samedi (série) 5,5 15,3Jeudi 25 22.45 TF 1 Made in America (téléfilm) 5,4 39,7Dimanche 28 22.52 TF 1 Lame de fond (film) 5,3 40,2

CRÉDITS

DE « UNE » :

GILLES

BASSIGNAC/

GAMMA ;

COLLECTION

CHRISTOPHE L. ;

TEMPSPORT ;

C. BARTON/

HOLLANDSE

HOOGTE/VU

Succès pourDaniel KarlinExceptionnement diffusé àla place du film dudimanche, le 28 mai à20 h50 sur France 2, Desenfants abusés, ledocumentaire de DanielKarlin sur la pédophilie, aréuni 3,7 millions detéléspectateurs (soit17,5 % de part de marché).Un score honorablecompte tenu de la gravitédu sujet. A la suite del’émission, le soir même etle lendemain, l’organismede service public Allôenfance maltraitée (dontle téléphone étaitcommuniqué lors du débatqui suivait ledocumentaire) a reçu plusde 10 000 appels.

Qui veut gagnerdes millions ? TF 1 mettra à l’antennedébut juillet, sous le titre« Qui veut gagner desmillions ? », l’adaptationdu jeu britannique« Who wants to bea millionaire ? »,programmé déjà avecsuccès dans une trentainede pays. Ce jeu, diffusédu lundi au samedià 19 heures à la placedu « Bigdil »,sera présenté parJean-Pierre Foucault.Le gagnant pourraempocher jusqu’à3 millions de francs.

« GrandsGourmands »disparaîtLe gastronome Jean-LucPetitrenaud, chroniqueurà L’Express, a appris queson émission « GrandsGourmands », diffusée surFrance 3 depuis trois ansle samedi à 11 h 10,disparaîtrait de la grille enseptembre. « On m’a ditque la chaîne voulait faireplus d’émissions deproximité et de décrochagesrégionaux. C’estexactement ce que je faistoutes les semaines »,remarque-t-il, amer. Onretrouvera le chroniqueursur Europe 1, où ilcontinuera à présenter sonémission du week-end.

Le courten compétitionPour la cinquième annéeconsécutive, les filmsprogrammés au fil de l’année dans l’émissionde Patrice Carré,« CinéCinécourts », sonten lice pour cinq prixdécernés par un jury de professionnels et le jurydes abonnés de CinéCinémas. La soiréede palmarès est diffuséesamedi 10 juin, à 20 h 30sur CinéCinéma 1, et tousles courts-métrages primésseront multidiffusés,jusqu’au 17 juin, sur lestrois canaux de la chaîne.

Sur le tennis de PiolinePar Daniel Schneidermann

Chaque tour

franchi par

un autre joueur

le rapproche

de la victoire ;

chaque tour

franchi

par le Français

constitue

une victoire

en soi

LeMonde Job: WEL2200--0003-0 WAS TEL2200-3 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:02 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 36Fap: 100 No: 0132 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000b Le Monde Télévision 3

LES ECHOS DERRIERE LE MICRO

Le vrai-faux départdu « Guignol » de PoutineVLADIMIR POUTINE n’aime

pas son sosie en caout-chouc. Une marionnette aux

cheveux blond filasse, au mentonfuyant et qui débite des phrasessaccadées, parlant à tout bout dechamp de « buter X ou Y – jusquedans les chiottes » (en référence àla fameuse phrase de M. Poutinesur les « terroristes tchétchènes »).Personnage central des « Kou-kly » – programme vedette de lachaîne privée NTV, équivalentdes « Guignols » de Canal+ –, lamarionnette présidentielle a doncété jugée suffisamment déran-geante pour que le Kremlindemande qu’elle soit retirée. Dèsle dimanche 21 mai, Evgueni Kis-silev, directeur de NTV, signalaitl’incident dans son émission« Itogi », puis la semaine suivanteexpliquait qu’en échange de cetteconcession, Média-Most (le hol-ding propriétaire de NTV) s’étaitvu promettre de continuer à tra-vailler dans la tranquillité.

Adressé au seul groupe depresse russe critique envers lepouvoir, l’avertissement n’aurapourtant fait plier personne. Bienau contraire. « A titre d’expé-rience, nous avons juste décidé defaire un essai sans la marionnettede Poutine », explique ViktorChenderovitch, l’un des scéna-ristes de l’émission. Dimanche28 mai, les « Koukly » furentdonc diffusées dans leur version« épurée ». Vladimir Poutine,omniprésent et invisible « Gos-pod Bog » (Seigneur-Dieu), alias« GB » – allusion limpide à sonpassé d’agent du KGB - transmet-tait ses « dix commandements »,par l’intermédiaire d’AlexandreVolochine, le servile chef del’administration présidentielle, à

une poignée de barons régio-naux.

L’émission fit un tabac et, dèsce dimanche, la marionnette Pou-tine devrait faire son retour, cettefois-ci dans son rôle de présidentrecevant « Droug Bill » (l’amiBill), féroce caricature du pré-sident Clinton. « Les “koukly” fontpartie de la vie publique russe. Ilest impensable qu’elles dispa-raissent ou soient même censu-rées », estime Eleonora Boursa,directrice du programme. Déjà,en 1995, Boris Eltsine s’étaitoffusqué de se voir présenté enclochard éméché. Le patron deMédia-Most fut convoqué par leFSB (ex-KGB), et sa chaîne pour-suivie pour « insulte à l’honneur etla dignité», sans être cependantcondamnée.

De notre correspondante à MoscouAgathe Duparc

P OUR la troisième saisonconsécutive, les respon-sables de Canal+ ont décidé

de programmer « H », leur sitcomvedette du samedi soir. Ecrite audébut de l’aventure par trois au-teurs, « H » bénéficie aujourd’huid’une dizaine de plumes. « D’an-née en année, les progrès de l’écri-ture sont énormes », estime Bi-biane Godfroid, directrice del’antenne et de la programmationde la chaîne cryptée. Des trois sit-coms françaises lancées par Canalen 1998 (« H », « Blague à part »et « Eva Mag »), seule cette der-nière a disparu, faute d’avoir sutrouver son public. « Au-delà desaudiences, le taux de satisfactionde nos abonnés est de plus en plusélevé concernant « H » et « Blagueà part », souligne Bibiane God-froid, qui annonce la programma-tion de « Blague à part » en début

de soirée à partir de septembre.La soirée du samedi débutera dès20 h 15 avec des sketches inéditsdes Robin des Bois et se poursui-vra avec les sitcoms. En dé-cembre, le téléspectateur pourradécouvrir celle sur laquelle tra-vaille Nagui (comme producteur)depuis de longs mois, « Mes pirespotes ». Une vingtaine d’épisodeset quatre personnages pour ce quise veut un « Friends un peutrash ».

Désormais bien installée dansla grille des programmes, la soiréesitcom de Canal+ devrait bientôtaccueillir de nouveaux projets.« A partir de septembre 2001, noustenterons d’élargir le champ d’écri-ture. On peut imaginer des sériesplus courtes et des unitaires », ré-vèle Bibiane Godfroid

A. Ct

Canal+... de sitcoms

PARABOLE

Mireille Dumas :« Je suisune défricheuse »

La productrice de « La Vie àl’endroit », magazine de société diffuséen deuxième partie de soirée surFrance 2 depuis septembre 1997, expliquepourquoi elle a décidé de l’arrêter, mal-

gré ses bons scoresd’audience (lire articlepage 8).

« Arrêter un magazinequi fonctionne bien etqui fait de l’audience estune décision supre-nante. Pourquoi cettedécision ?

– A la rentrée 1997, j’étais partie pourfaire une collection d’un an. En fait, ellea duré trois ans. Les reponsables deFrance 2 sont d’accord, cela suffit ! J’aifait le tour de France des gens et desévénements marquants. Le bilan estpositif, mais il faut savoir arrêter à tempscar, si je continuais sous cette forme,j’aurais l’impression de me répéter. Jesuis très marquée par l’expérience de« Bas les masques » [magazine diffuséde septembre 1992 à juin 1996 surFrance 2, NDLR], qui a duré une annéede trop. J’ai compris, ce jour-là, qu’il fal-lait partir avant qu’on vous le demande.Il faut toujours avoir une réflexiond’avance.

« Bas les Masques » étudiait la frac-ture sociale et la place de l’individu dansla société, tandis que « La Vie àl’endroit » a analysé le quotidien desgens en prise avec leur temps.Aujourd’hui, je veux réfléchir à une nou-velle façon d’appréhender notre époque.Je suis une défricheuse !

– Quels sont vos projets pour la ren-trée ?

– Je suis fidèle au service public. J’aidonc proposé à France-Télévision diffé-rentes idées et divers types d’émissions.Tout d’abord une série de reportagesproduits par ma société, MD production,puis un magazine que je présenteraismoi-même, et enfin un dernier projet oùje n’apparaîtrais pas. Nous sommes endiscussion, je ne peux pas en dire pluspour l’instant, tout sera bouclé en juillet.J’ai demandé aussi de pouvoir fairedavantage d’émissions de première par-tie de soirée, pour toucher le plus grandnombre de téléspectateurs. Mais pourmoi, l’important, c’est de me renouveleret d’ouvrir des portes.

– Si ces projets n’aboutissaient pas,en avez-vous d’autres?

– Depuis longtemps je m’intéresse à lafiction, et en ce moment, Je travaille surdes projets en collaboration avec Lau-rence Bachman, directrice de la fictionde France 2. Je suis également en dis-cussion avec le réalisateur Bernard Stora,qui travaille pour la télévision et lecinéma. Nous voulons produire des télé-films dans l’esprit du cinéma du réel enmettant les comédiens dans des situa-tions vraies. Une autre façon de conti-nuer à étudier la société française. »

Propos recueillis parArmelle Cressard

CorrespondancesLe prochain volet de« Droit d’auteurs »,l’émission de FrédéricFerney (La Cinquième,dimanche 11 juin à11 heures), est consacré àtrois importants recueilsde correspondances.Xavière Gauthierévoquera celle de LouiseMichel (les Editions deParis) ; Michel Parfenov,responsable des éditionsSolin, parlera des lettresdu poète russe OssipMandelstam, et LéonRobel de celleséchangées entre ElsaTriolet et sa sœur LiliBrik (Gallimard).Lecteurs invités : deuxcomédiennes, Irène Jacobet Nathalie Cerda, ainsique Bruno Durieux,maire de Grignan etorganisateur du Festivalde la correspondance(5-9 juillet).

Livre Inter 2000Le Livre Inter 2000 a étéattribué lundi 29 mai au4e tour de scrutin àAntoine Volodine pourDes anges mineurs (LeSeuil). Ce roman a donnélieu à de vifs échangesentre les membres dujury, composé devingt-quatre auditeurs,beaucoup d’entre euxavouant n’avoir pudépasser les cinquantepremières pages.

Les Européenset leurmémoireTous les pays d’Europen’ont pas la mêmemémoire des tragédiesdu vingtième siècle.C’est ce que révèle lasérie de reportagesdiffusés en deuxièmepartie du journal « ArteInfo » (19 h 45), chaquevendredi à partir du9 juin. Les équipes d’Arteont enquêté dans cinqpays (Autriche, Pologne,Roumanie, Italie etFinlande) sur les thèmessuivants : l’Autriche faceà son passé nazi (9 juin) ;la Pologne et la mémoiredu communisme(16 juin) ; la Roumanie,Goulag et Shoah, deuxmémoires en conflit(23 juin) ; l’Italie, lamémoire tranquille ?(30 juin) ; la Finlande, laguerre civile oubliée(7 juillet).

SYG

MA

LeMonde Job: WEL2200--0004-0 WAS TEL2200-4 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 19:49 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 36Fap: 100 No: 0133 Lcp: 700 CMYK

4 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

ENQUETE PHENOMENE

La voguedu télé-voyeurismeScruter les faits et gestes d’individus anonymes cloîtrés dans une maison ou naufragés sur une île déserte : ce nouveau « concept » d’émission arrive aux Etats-Unis, après avoir fait fureur en Europe. En France, on observe le phénomène avec prudence.

La France

ne devrait pas

résister

longtemps

à ce phénomène,

et des versions

édulcorées de

« Big Brother »

et de « Survivor »

devraient

bientôt

arriver

sur nos écrans

APRÈS avoir fait

scandale en auxPays-Bas, en Alle-magne puis enE s p a g n e ( « L eMonde Télévi-s i o n » d a t é8-9 octobre 1999,1 2 - 1 3 m a r s e t

30 avril-2 mai), et avant de franchir lesfrontières suédoises, portugaises, belgeset italiennes, « Big Brother » arrive auxEtats-Unis, en juillet sur CBS.

Bâtie sur le même principe que sesmodèles européens, eux-mêmes inspirésdes programmes du Web montrant la vieintime d’individus anonymes, l’émission,créée par la société de production néer-landaise Endemol, entend tenir les télé-spectateurs américains en haleine toutl’été. Une maison en préfabriqué sansconfort matériel ni possibilité de commu-nication avec l’extérieur a été construitespécialement à Los Angeles, dans un lieuisolé, pour accueillir dix « candidats »,sélectionnés parmi des milliers de volon-taires. Leurs faits et gestes seront enregis-trés 24 heures sur 24 par une batterie decaméras et de micros, placés dans toutesles pièces (à l’exception des toilettes).Chaque jour, les Américains pourrontsuivre la vie de la maisonnée en continusur Internet ou, le soir, à la télévision, àtravers un résumé concocté par les réali-sateurs.

Histoire de corser l’affaire, et parce quecette entreprise voyeuriste s’affichecomme un programme de « divertisse-ment », un vote aura lieu tous les quinzejours, à l’issue duquel un candidat seraéliminé. Au bout de cent jours, celui quiaura survécu aux éliminatoires empo-chera une grosse somme d’argent.

Comment les Américains – qui peuventdéjà suivre depuis le 31 mai, toujours surCBS, « The Survivor », programme dumême esprit que « Big Brother » (lirep. 3) – réagiront-ils à ce nouvel avatar dela télévision voyeuriste ? Partout où elle aété diffusée, l’émission, dont le nom faitréférence au livre 1984 de George Orwell,a soulevé de violentes polémiques et sus-cité un débat national.

En Espagne, où « Big Brother » est pro-grammée depuis fin avril sur Tele 5, sousle titre « El Gran Hermano », certains ontestimé que « les limites de la télé-pou-belle » étaient dépassées. En Allemagne,

où l’émission a été diffusée, de mars àmai, sur la chaîne privée RTL 2, leministre de l’intérieur est intervenu publi-quement pour appeler au boycott d’unprogramme « portant atteinte à la Consti-tution », l’article premier de celle-ci affir-mant que « la dignité humaine est inalié-nable »...

Mais les téléspectateurs n’ont pas eu lesmêmes réserves : grâce à « Big Brother »,les diffuseurs ont enregistré de fortesaudiences, battant même parfois desrecords. Tous les « reclus » sont devenusdes vedettes dans leur pays, et la pressedu cœur ne se lasse pas de raconter lesidylles et les frasques, réelles ou suppo-sées, des candidats. La presse « sérieuse »n’a pas non plus ignoré l’affaire : en Alle-magne les éditorialistes ont mis leurs lec-teurs en garde contre « une résurgence del’espionnage des citoyens par la dictaturede la RDA », et la fédération des psycho-logues s’est inquiétée de cette « expé-rience de groupe au mépris de l’homme ».

Les chaînes françaises, d’ordinaire peurétives lorsqu’il s’agit d’importer unerecette éprouvée par les télévisions voi-sines, se contentent pour l’instantd’observer le phénomène avec prudence.Interrogés par « Le Monde Télévision »,tous les directeurs d’antenne des grandeschaînes (à l’exception de Michèle Cotta,

responsable de France 2, qui n’a pasvoulu répondre à nos questions) affir-ment qu’ils n’accueilleront pas « Big Bro-ther » dans leur grille de programme.

« Compte tenu du climat socioculturelfrançais, il paraît difficile qu’une chaînefrançaise diffuse le produit tel quel »,observe Stéphane Soubirand, respon-sable à Endemol développement, filialefrançaise du groupe néerlandais. Ilconfirme qu’aucune chaîne française n’arépondu favorablement aux sollicitationsde sa maison de production. Toutefois,comme l’a révélé le magazine « Arrêt surimages » dans son émission du 30 avril,une société française, Studio 1, a effectuérécemment un casting de jeunes genspour une adaptation nationale de « BigBrother », dont le nom de code est « LaVilla ».

Interrogé au téléphone, le directeur deStudio 1, Philippe Thullier, répond demanière laconique que « le projet n’inté-ressant pas les chaînes françaises, son déve-loppement est arrêté ». Jérôme Foucray,responsable des programmes de Fun TV,chaîne du groupe M 6, évoquée commeéventuelle destinataire de « La Villa »,affiche une attitude embarrassée : « Jen’ai pas de commentaire à faire. C’est unsujet délicat qui n’est pas à l’ordre dujour », lance-t-il sèchement.

Conseiller en audiovisuel, PascalJosèphe estime que la réserve des télé-visions françaises correspond à un soucide préserver leur image auprès du public,des relais d’opinion, mais aussi desannonceurs publicitaires. Toutefois, ilpense que la France ne résistera pas long-temps à cette nouvelle vogue et que desversions édulcorées de « Big Brother » etde « Survivor » apparaîtront bientôt surle petit écran. « Nous travaillons sur desformules plus adaptées à la mentalité fran-çaise, en gardant l’idée de mettre sous lesprojecteurs des anonymes, pour s’intéresserà leur vie », confirme Stéphane Soubi-rand, d’Endemol développement.

Pendant ce temps, les Pays-Bas, qui, enla matière, conservent une longueurd’avance, annoncent une nouvelle saisonde « Big Brother » avec, à la place des« anonymes », des « VIP » dans le rôledes cobayes. Quant aux Espagnols, ils sepréparent à découvrir une version « éro-tique » du divertissement...

S. Ke.Photo : « Big Brother » sur la chaîne allemande RTL 2

RTL

2

LeMonde Job: WEL2200--0005-0 WAS TEL2200-5 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:35 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 36Fap: 100 No: 0134 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 5

Pascale Breugnot : « Une autre façonde communiquer avec les autres »

Survivre en prime-time« Big Brother » et « Survivor » déboulent cet été sur CBS. Après la vogue des shows policiers, une nouvelle forme de télé-réalité

LOS ANGELESde notre correspondante

DE tous les phéno-mènes culturelsque nous aurionspu emprunter à

l’Europe... nous récoltonsça ! », ironise l’hebdoma-daire Newsweek dans sonédition du 29 mai, à proposde l’assaut du petit écranaméricain par le voyeu-risme télévisuel... made inEurope. Le mercredi 31 mai,CBS a offert le premier destreize épisodes de « Survi-vor », un jeu de survie dansla jungle, d’origine sué-doise. Et la même chaîneproposera « Big Brother »,venu des Pays-Bas, cinqsoirs par semaine tout l’été.Une saison cathodique déjàrebaptisée « summer of sur-veillance » par le magazinecritique Brill’s Content.

Premier venu de « l’étéde tous les regards », « Sur-vivor » a isolé seize candi-dats âgés de vingt-deux àsoixante-douze ans, pen-dant quarante jours, surune île déserte au large deBornéo. Ceux-ci ont été di-visés en deux tribus, quis’affrontent à chaque épi-sode dans un jeu-compéti-tion orchestré par un gentilanimateur-présentateur.Les « naufragés » ont étédébarqués avec du riz etdes haricots en tout et pourtout, et chaque individu adroit à un unique objet « deluxe » (certains ont opté

pour un rasoir, d’autres ontpréféré de la bière).

Ces Robinson Crusoecontemporains doiventdonc se nourrir – on a assis-té à une capture de rats dèsle premier épisode et on de-vine la suite ! –, se loger,dormir en évitant les mous-tiques et, surtout, les ser-pents venimeux.

Mais le défi n’est pas seu-lement physique. C’est sapropre personnalité, saforce ou sa faiblesse intime,que le concurrent joue enprime-time, car il (ou elle)doit s’adapter aux rigueursde l’environnement et dugroupe ou être éliminé parses pairs, qui ne se gênentpas pour lancer des com-mentaires sarcastiques, à

l’intention de la caméra,dans le plus pur style desconfessions méchantesqu’on entend dans les talk-shows.

Car le principe darwiniende « Survivor » est quechaque groupe élimine sesmembres, un par un, par unvote collectif qui n’a rien desecret, bien au contraire.Les noms sont inscrits defaçon très visible sur lesbulletins de vote, et la ca-méra s’attarde, en grosplan, sur les réactions du vi-sage de l’exclu. La premièrevictime a été Sonja, lafemme la plus âgée. Car lanouvelle télé-réalité est unetélé de la cruauté. Les parti-cipants ont d’ailleurs étéchoisis en fonction de leurforte personnalité, afin defavoriser les conflits de cejeu-choc, dont le gagnantremportera... 1 million dedollars (1,06 million d’eu-ros), une cagnotte bien plusimportante que dans le casdes originaux européens.

Depuis « Who wants tobe a millionnaire ? » (« Quiveut être millionnaire ? »)une émission importée deGrande-Bretagne et qui faitun malheur sur ABC depuisl’été dernier (les Français ladécouvriront cet été surTF 1), les téléspectateursaméricains ont repris goûtaux jeux télévisés rémuné-rés avec générosité. Ils dé-couvriront bientôt « BigBrother », avec des partici-

pants enfermés dans unemaison truffée de caméras,et le public qui mate et quivote.

La chaîne musicale MTVavait ouvert la voie avec« The Real World », versionpudique de « Big Brother »,qui entame sa neuvièmesaison. Et même la chaînepublique PBS va importerun concept britannique,« The 1900 House », quiisolera une famille dans unedemeure du siècle passé,sous l’œil des caméras.

Ces jeux intimes satisfontles amateurs de talk-showset de jeux réunis, et arriventà point après l’épuisementde la première vague dereality-TV, celle des showspoliciers qui faisaient fureuril y a dix ans. Pour les net-works, ces programmessans scénario, et avec desacteurs amateurs, sont lameilleure affaire de ces der-nières années, car leurscoûts de production sontfaibles, et l’audience assu-rée. Les sponsors se préci-pitent. « Survivor » a attiréReebok (qui chaussait lesparticipants), Dr. Scholl,l’US Army...

En revanche, pour lesscénaristes et les acteursprofessionnels, le game-show, qui détrône séries etsitcoms, leur fait prendre laroute du chômage. MêmeLeslie Moonves, l’heureuxprésident de CBS, qui met àl’antenne « Survivor » et

« Big Brother », reconnaîtque chacun de ces jeux télé-visés supprime cent em-plois qualifiés à Hollywood.Et l’horrible fiasco qui a sui-vi « Who wants to marry amul t i -mi l l ionna i re ? »(« Qui veut épouser... »), oùl’époux s’est révélé n’être niriche, ni recommandable,n’a découragé personne.CBS affirme avoir sélec-tionné très rigoureusementses participants, car le« casting » de ces jeux estessentiel à leur réussite.

Pour Robert Thompson,qui a fondé le Center forthe Study of Popular Tele-vision à l’université de Syra-cuse, cette convergence dela technologie et des inté-rêts humains les plus pri-mordiaux est un phéno-mène culturel inévitable.« Les programmeurs redé-couvrent ce que la télévisionsait faire de mieux : duvoyeurisme poussé au maxi-mum. » Le premier épisodede « Survivor » a presqueégalé le record d’audiencede « Millionnaire », avecprès de 16 millions de télé-spectateurs, et même dé-passé le jeu d’ABC dans latranche démographique siconvoitée des 18-49 ans.Une aubaine pour unechaîne qui cherche à rajeu-nir son audience, grâce à lavieille formule cynique : dupain et du cirque.

Claudine Mulard

Pascal Josèphe : « Les chaînesfrançaises craignent de heurter »

Pour celle qui est au-jourd’hui à la tête d’EgoProductions, les émissionsdu type de « Big Brother »témoignent d’une nou-velle manière de considé-rer l’intimité

« Quel regard la pro-ductrice que vous êtesporte-t-elle sur le phé-nomène “Big Brother” ?

– Pour moi, il y a un vraifait de société, et une nou-velle façon d’utiliser la té-lévision. Les anonymes quiparticipent à “Big Bro-ther” ont accepté l’idéequ’être filmé, montrer sonintimité, peut créer duplaisir. J’y vois une nou-velle façon de communi-quer avec les autres. C’estaussi une autre façon deconsidérer l’intimité. Lestémoins qui viennent s’ex-primer sur France 2 chezJean-Luc Delarue vontb e a u c o u p p l u s l o i nqu’avant dans leurs témoi-gnages, et cela ne choquepersonne. L’émission de

Daniel Karlin sur la pédo-philie diffusée sur France 2un dimanche soir n’auraitpas été possible il y a dixans.

– N’y a-t-il pas dans“Big Brother” et “Survi-vor” une dérive voyeu-riste de la télévision ?

– Il y a certes une formede voyeurisme, mais jecrois que le téléspectateurest aussi motivé par le dé-sir de découvrir chez lesautres des choses dans les-quelles il se retrouve,consciemment ou non. Jepense aussi que filmer desgens en continuité est in-téressant. Cela dit, tout nepeut pas être montré.C’est la responsabilité dudiffuseur et du produc-teur.

– Comment expliquez-vous la répulsion mani-festée par la plupart desr e s p o n s a b l e s d e schaînes françaises pourc e g e n r e d e p r o -gramme ?

– Ce qui caractérise latélévision française actuel-lement, c’est la frilosité.Les chaînes n’ont pas l’au-d a c e d e l a n c e r d e sconcepts nouveaux. Lesémissions qui marchent lemieux sont soit celles quirediffusent les meilleursmoments de la télé d’hier,s o i t c e l l e s q u i n o u smontrent les conceptscréés à l’étranger, que l’onn’a pas osé inventer ici.

– Projetez-vous de lan-cer une émission dont leconcept serait proche decelui de “Big Brother” ?

– Je n’ai pas l’habitudede copier les autres. Il y aquatre ans, j’ai produit,sur TF 1, “Pour la vie”, surl’intimité de couples et defamilles. Ce programme aété très critiqué, on a ditque c’était “indécent”.Pourtant, six pays euro-p é e n s o n t a c h e t é l econcept. Lorsqu’on esttrop en avance on se faittaper sur les doigts... » K

Le président de IMCA,société de conseil en audio-visuel, estime qu’il y a unpenchant actuel de la télé-v is ion pour des pro-grammes hyperréalistes.

« Comment analysez-vous l’engouement actueldu public pour des pro-g r a m m e s t é l é v i s é svoyeuristes, du genre“Big Brother” qui, aprèsavoir balayé l’Europe, ar-rive aux Etats-Unis ?

– On constate un pen-chant marqué pour cegenre de programmes hy-perréalistes, plus ou moinsvoyeuristes selon les pays.A mes yeux, ces émissionss o n t b e a u c o u p p l u sproches de la culture anglo-saxonne que de la nôtre.Elles correspondent mieuxaux mœurs de l’Europe duNord protestante qu’à ceuxdes pays de tradition catho-lique.

– Contrairement à sesvoisins allemand, espa-gnol et néerlandais, la

France n’a pas encoresuccombé au phénomène“ B i g B r o t h e r ” . E nsommes-nous à l’abri ?

– Je crois que les diffu-seurs craignent de heurterle public et les relais d’opi-nion. Les chaînes françaisessont de plus en plus sou-cieuses de leur image. Sansdoute pensent-elles aussique les annonceurs n’ontpas forcément envie d’asso-cier leur marque à uneémission qui, là où elle a étédiffusée, a été très contro-versée. En outre, la télévi-sion a eu sa période de rea-lity shows. “Big Brother” vaencore plus loin, mais onpeut imaginer que le publicfrançais est plutôt deman-deur de programmes d’unautre type. Cela dit, il ne se-rait pas étonnant qu’uneversion édulcorée de ce di-vertissement finisse par ar-river en France. »

Propos recueillis parSylvie Kerviel

PascaleBreugnot

PascalJosèphe

SIPA

IMC

Aventuresd’étéà Pulau Tiga,sous l’œilde la caméra

CBS

LeMonde Job: WEL2200--0006-0 WAS TEL2200-6 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 13:00 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0135 Lcp: 700 CMYK

6 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

PORTRAIT PROGRES

Le regardintérieurNURIA DEL SAZ. La journalisteprésentatrice du journal téléviséde Canal 2 Andalucia est aveugle.Un cas unique au monde

Derrière

le miracle

« technique »

de Nuria,

il y a

une législation

avancée

qui fait

de l’Espagne

un des pays

pionniers

en matière

de réinsertion

des handicapés

ON la connaît

presque p lus àl’étranger que dansson propre pays. Etpourtant, le petitjournal téléviséqu’elle présente àla mi-journée, surCanal 2 Andalucia,

une chaîne locale de Séville, est plutôtconfidentiel. Mais Nuria del Saz, la jeuneprésentatrice blonde aux yeux clairs quiapparaît à l’écran, est aveugle : une pre-mière, en Europe.

Atteinte d’une maladie de la rétine àtreize ans, Nuria del Saz, qui en a au-jourd’hui vingt-cinq, a perdu la vue. Maispas la volonté et le courage de poursuivreson rêve : devenir journaliste. Rien ne l’endétournera : « Je suis une optimiste, danschaque cas compliqué, il y a toujours moyende contourner la difficulté. » Après desétudes de journalisme à l’université de Sé-ville, elle anime une émission sur une radiolocale et perfectionne son anglais auxEtats-Unis. Et puis, en juin 1998, le direc-teur de la chaîne andalouse la remarque, lapousse à faire un test, parmi d’autresconcurrentes, non handicapées, elles, etl’engage.

Commence une difficile adaptation tech-nique : la jeune femme dispose d’un ordi-nateur spécial avec un clavier en braille etune imprimante compatible. En plus, unsystème sonore permet de savoir ce qui estaffiché à l’écran. Non qu’elle ait de longstextes à préparer, mais le braille ne donnequ’une vision lettre par lettre, alors Nuriadoit tout apprendre par cœur. Ce qui né-cessite, dit-elle, « beaucoup de temps et deconcentration ».

Pour le reste, l’équipe est là : « Je suis trèsentourée, on ne voit que moi, mais à chaquepas, il y a un travail d’ensemble, et c’est ceque j’apprécie le plus dans la télévision. » Ala voir si méthodique, dans sa préférencepour « les horaires européens où l’on se lèveet se couche tôt », si organisée, si pleine desérieux, elle, la presque débutante, qui sepermet déjà des avis très arrêtés sur le mé-tier, on a envie d’en savoir plus : pourquoiune telle passion pour ce métier ? « Pourêtre en contact avec la réalité, c’est ma fe-nêtre sur la vie. Ce que je préfère, c’est lejournalisme qui touche à la science et à lasociété : une façon d’aider les gens. Un jourj’essaierai aussi de faire des reportages, c’estun travail plus profond. » La réalité de cetteEspagne de l’an 2000, elle la pressent chan-geante, « plus ouverte ». Et, avec ce « re-gard intérieur », plus réfléchi, qui est lesien, elle voit son pays « en paix avec sonpassé politique ». Un pays qui a beaucoupprogressé et où les femmes « occupent àprésent des postes à responsabilité, parexemple dans les médias ou la politique ».Quant à la presse, « elle ne sait pas com-

ment », mais pense qu’elle devrait s’impli-quer davantage : « être plus actrice qu’ob-servatrice ». Et elle cite cette initiative, àMalaga, d’une ligne de téléphone ouverte,en permanence, à l’écoute des femmesbattues.

Aider les autres est une expression quirevient souvent dans la conversation deNuria. C’est pourquoi elle témoigne elle-même, raconte son histoire « pour encou-rager d’autres handicapés à retrouver unpeu d’espoir ».

Certains téléspectateurs lui écrivent avecgratitude, comme cette grand-mère dont lepetit-fils de deux ans a perdu la vue. Maisn’a-t-elle pas le sentiment d’être aussi unpeu un « gadget », utilisé par les médias ?« Non, assure-t-elle. De toute façon j’ai ap-pris à oublier les aspects négatifs de la vie. Etpuis, mon ambition, c’est surtout de vivre unevie normale, fonder une famille. » Dansquelques semaines, son souhait devrait seconcrétiser. Nuria et son fiancé, Rafa,prendront un appartement, et un labradorspécialement dressé remplacera sa canned’aveugle.

Derrière le miracle « technique » de Nu-

ria, il y a une législation avancée qui fait del’Espagne un des pays pionniers en matièrede réinsertion des handicapés. Ainsi, de-puis une dizaine d’années, une loi oblige,théoriquement, les entreprises de plus de100 employés à embaucher 5 % de handica-pés dans leur personnel, en échange de dé-grèvements annuels sur leurs charges so-ciales. Mais il y a surtout le patient travailde la Once, la puissante organisation desaveugles espagnols, créée en 1938 et à la-quelle sont affiliés 52 000 non-voyants.C’est elle qui a financé – à hauteur de50 000 francs (7 625 euros) – l’équipementde Nuria. Comme elle l’a fait, dans d’autresmétiers, pour des milliers d’autresaveugles.

Grâce à la Once, qui jusqu’à il y a un an,possédait sa chaîne de radio grand public,Onda Cero, au moins une vingtaine dejournalistes aveugles ont pu exercer leurmétier. L’un d’eux, Roberto Martin, amême reçu le plus prestigieux prix de jour-nalisme radiophonique, le prix Ondas.

De notre correspondante à MadridMarie-Claude Decamps

GIL

LES

BASS

IGN

AC/G

AMM

A

LeMonde Job: WEL2200--0007-0 WAS TEL2200-7 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 18:10 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0136 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000b Le Monde Télévision 7

ACTUALITE TEMPS FORT

« Dans une guerre,tout est mensongetant qu’il n’y a pasde preuves irréfutables »PAUL WATSON, grand reporter au LosAngeles Times, est l’un des journalistesinterviewés dans Kosovo, desjournalistes dans la guerre. Extraits.« Je suis toujours hanté, à en devenir fou,à l’idée que je n’ai toujours pas comprisce qui s’était véritablement passé auKosovo. Pourtant j’y étais ; si je suis aussiméfiant, c’est que je sais que, même avecla meilleure intention du monde, on peutraconter des mensonges. Et dans uneguerre, tout est mensonge tant qu’il n’y apas de preuves irréfutables...Je ne pouvais pas aller où je voulais. Larègle numéro un était que nous nepouvions pas accéder aux zonesd’intervention. Zone d’interventionsignifie qu’il y a des milliers de soldats etde miliciens qui pratiquent le nettoyageethnique, incendient des villages etcommettent, peut-être, des massacres...Dans une guerre, je ne peux aller là où lesgens se font massacrer, à moins de mefaire massacrer moi-même. Qui, alors,témoignerait ? Même s’ils m’avaientlaissé aller où je voulais, je ne l’aurais pasfait. Je ne crois pas que je me serais cachédans un buisson pour voir s’ilscommettaient des massacres...Il suffit de relire ce que j’ai écrit lespremiers jours des bombardements, cen’est absolument pas complaisant. Jedécris des crimes, des expulsions demasse, mais personne n’a fait le moindreeffort pour me jeter dehors. C’est encoreaujourd’hui un mystère pour moi. »

Les fantômes du KosovoEn mars 1999, lorsque débutent les bombardements de l’OTAN, une poignée de journalistes occidentaux ont ignoré l’ordre d’expulsion des autorités serbes. Restés au Kosovo, comment ont-ils travaillé ?

TOUT le monde sesouvient de cesimages de Koso-vars albanais mar-

chant en rangs serrés versla gare de Pristina, au prin-temps 1999. Des imagesqui rappelaient les rafles,mais sans violence appa-rente, sans trace visible depoliciers ou de soldats quiles forceraient à partir.Présentateur d’« Arrêt surimages » (La Cinquième),Daniel Schneidermanns’ interroge : commentpeut-on filmer une dépor-tation en direct ? Que sepasse-t-il hors du champde la caméra ? Qui sont cesjournalistes autorisés àrester à Pristina, alors queles médias occidentaux as-sénaient à l’envi qu’il n’yavait plus « de journalistesindépendants au Koso-vo » ? C’est le point de dé-part de ce film proposé parDaniel Schneidermann etréalisé par Béatrice Pi-gnède et Claude Vajda,pour Arte.

Une poignée de journa-listes occidentaux ont bra-vé l’ordre d’expulsion pro-noncé par les autoritésserbes, lorsque débutentles bombardements del’OTAN. Ils sont grecs(Maria Karchilaki et YannisBehrakis, photographe),turc (Serif Turgut), cana-dien (Paul Watson), alle-mand (Renate Flottau) oufrançais (Renaud Girard etCatherine Monnet).

Ces « fantômes » parlentaujourd’hui devant la ca-méra des conditions danslesquelles ils ont couvertles événements, de leurmarge de liberté par rap-port aux Serbes, de leursréactions sur le vif, ettentent un bilan de leurtravail.

Les amateurs de polé-miques seront déçus : cedocumentaire ne s’inscritpas dans le débat, actuel etvirulent, sur le bilan de laguerre au Kosovo. Jugeant« cette polémique franco-française essentiellementi d é o l o g i q u e » , D a n i e lSchneidermann a vouluévoquer surtout la diffi-culté d’informer. D’entréede jeu, le film questionnedonc : « Furent-ils de cou-rageux professionnels, desinstruments de la propa-gande serbe, ou les deux àla fois ? » Libre aux télé-spectateurs de juger. Car le

parti pris du documentaireest de ne donner la paroleq u ’ a u x j o u r n a l i s t e sconcernés , sans contre-point extérieur. Le but estavant tout d’expliquer aupublic les limites du travailjournalistique en temps deguerre et de souligner lesapproximations de l’infor-mation. Daniel Schneider-mann admet que le filmest « valorisant » pour lesjournalistes mais égale-ment « désespérant ».

La difficulté de rendrecompte d’une réalité alorsque l’on ne peut en voirqu’une infime partie, rare-ment représentative desurcroît, n’est pas propreau Kosovo. C’est unerègle, désormais générale,qui n’a plus connu d’ex-ception depuis le Viet-nam : « Ce rêve de journa-listes qui prétend qu’onpeut tout voir est unechimère », affirme l’anima-t e u r d e « A r r ê t s u rimages ».

La guerre moderne, c’estle verrouillage, la propa-gande, la manipulation, lemensonge. La vérité, ouplutôt la réalité des faits,est l’ennemi le plus redou-té de ceux qui font laguerre. On le voit de façonéclatante dans le film, avecRadovan Urosevic, direc-teur du centre de presseserbe de Pristina, nous livrant quelques-uns deses secrets de propa-gandiste ou en regardant

des extraits du « JT » de la télévision serbe. De l’autrecôté, on voit aussi l’OTANs’époumonant à démentirles bavures, contre touteévidence et quitte à nierles témoignages directsdes journalistes occiden-taux sur place.

Dans ce contexte, lesjournalistes peuvent-ilscontinuer de travailler ?Tous ceux qu’interroge lefilm répondent par l’affir-mative. Tous se sont bat-tus pour rester, convaincusqu’un témoignage mêmeparcellaire valait mieuxque le black-out. Ont-ilseu tort ? S’il est légitime deposer la question, force estde reconnaître qu’ils ontfait, ni plus ni moins, lechoix de tous ceux qui en-dossent les habits de re-porters de guerre.

Qu’apprend-on qu’onne savait déjà ? Rien d’ex-ceptionnel, sans doute.Mais ce film qui croise lestémoignages de journa-listes d’expérience, de ca-ractère et d’origine trèsdifférents, en les éclairantpar leurs reportages, ar-ticles et dépêches réalisésà l’époque, a le mérited’identifier méthodique-ment ce que l ’on saitconfusément sur le métier.On n’est jamais dans lethéorique, toujours dansle concret.

Organisé en sept cha-pitres, ce document re-trace les principaux mo-

ments de la couverturemédiatique de la guerre :expulsion des journalistes,exode des Albanais, énig-me Rugova, points pressede l ’OTAN, pi lonnaged’une colonne de civils al-banais, massacre d’Izbicaet après-guerre.

Le film ne mesure pasl’information transmisepar ces huit journalistes àl’aune des faits qui sontaujourd’hui avérés. On adonc le sentiment de res-ter parfois sur notre faim,notamment dans le cas dumassacre d’Izbica. Mais ceparti pris était inéluctabletant que le Tribunal pénalinternational (TPI), quis’efforce de reconstituer laréalité de cette guerre, n’ap a s c o m m u n i q u é l e sconclusions de ses en-quêtes en cours.

Un film sur les journa-listes, écrit par des journa-listes : là réside en re-vanche toute la faiblessede ce travail. Mais cela faitaussi sa force. Les journa-listes interrogés se ré-pondent les uns les autres,dévoilant, au-delà d’unesolidarité affichée, des at-titudes parfois diamétrale-ment opposées. LorsqueAlexandre Mitic, jeune pi-giste serbe de l’AFP, ditsans la moindre réserve :« Je n’ai pas vu de cadavresà l’exception de ceux desvictimes des bombarde-ments », les autres sou-lignent qu’ils n’ont vu quece qu’on a bien voulu leurmontrer. Un reporter deguerre chevronné commePaul Watson, du Los Ange-lès Times, l’explique d’ail-leurs magistralement (voirci-contre). L’éclairage qu’ilnous apporte tout au longdu film est de loin le pluspassionnant.

Alors que s’est-il vrai-ment passé au Kosovo ?Avec modestie, les journa-listes s’interdisent de tirerd e s c o n c l u s i o n s , r e -connaissant ne pas avoireu les moyens d’en savoirplus. Grâce à ce documentn é c e s s a i r e , l e p u b l i ccomprendra désormaismieux pourquoi de nom-breux faits restent encoreinaccessibles.

Florence Hartmann

a Kosovo, des journalistesdans la guerre, vendredi9 juin à 22 h 20 sur Arte.

Yannis Behrakis a pu photographier les milliers de civils albanais expulsés, par train, du Kosovo au printemps 1999

Y.BE

HR

AKIS

/REU

TER

S

LeMonde Job: WEL2200--0008-0 WAS TEL2200-8 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 11:38 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0137 Lcp: 700 CMYK

LUNDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

5J U I N

8 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

20.50 France 2

La Vieà l’endroit

CRÉÉ en septembre1997, le magazine desociété de Mireille

Dumas s’arrêtera définitive-ment fin juin. Avant une dif-fusion prochaine – en formede conclusion – des meil-leurs moments de « La Vie àl’endroit », Mireille Dumas avoulu retrouver des famillesfilmées il y a quelquesannées, afin de voir com-ment l’institution familialese fraie son chemin dans lemaquis des bouleverse-ments de société, qu’ils’agisse du pacs, de la pro-création assistée, de la mon-t é e d u d i v o r c e e t d e s« familles recomposées »,de la baisse de la natalité.« La Famille dans tous sesétats », le numéro spécialdiffusé ce soir, ne laissera pasindifférent. On y retrouvebien sûr le couple uni par lesacrement du mariage, lesdivorcés, mais aussi Bruno,homosexuel militant quiélève seul sa fille Amandine,adolescente parfaitementépanouie, ainsi qu’Eliane etses vingt enfants, presquetous adoptés, dont plusieurstrisomiques. La famille seporte bien.

A. Cr.

5.00 Histoires naturelles. 5.50Ma voyante préférée. 6.15 Se-crets. 6.40 et 9.10 TF 1 info.6.48 et 8.28, 9.18, 10.18, 1.08Météo. 6.50 TF ! jeunesse. 8.30Téléshopping.

9.20 Chapeau melon et bottes de cuir. Série. Méfiez-vous des morts.

10.20 Alerte Cobra. Série. De sang-froid.

11.15 Dallas. Série. Les frères Ewing.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.45 Les Jardins de Laurent. 13.55 Les Feux de l’amour.

Feuilleton.14.45 La loi est la loi.

Série. Ça ne pouvait être que vous.

15.45 Magnum. Série. Du passé au présent.

16.40 Pacific Blue. Série. Le prix de la beauté.

17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 Hyper Net. Magazine.20.00 Journal, Météo.

20.55

UNE FAMILLEFORMIDABLELe Grand Départ. 9136834Série. Joël Santoni. Avec Anny Duperey,Bernard Le Coq, Cris Campion.

En route pour l’aéroport, Catherine estatteinte par une balle perdue.Amnésique, elle fait à nouveau l’objetdes assiduités de Vincent et de Jacques.

22.50

Y A PAS PHOTO !Les histoires étonnantes et drôles des mariages.Présenté par Pascal Bataille et Laurent Fontaine. Invités : Pierre Bellemare, Léa La Liberté &. 2345010.20 F 1 magazine. 1180254

0.55 TF 1 nuit, Du côté de chez vous. 1.10 Nul nerevient sur ses pas. Feuilleton [11/12]. 84875251.40 Très chasse. La chasse à la bécasse. 87787092.30 Reportages. Les étangs du diable. 38583802.50 Les Grands Destins du XXe siècle. Les ac-teurs de Yalta : Staline. 9779457 3.45 Histoires na-turelles. Bécasses et bécassiers. Un chasseur enhabit vert ou une balade irlandaise. Documen-taire. 2033167 - 5783051 4.45 Musique. 10503224.55 Histoires naturelles. Deux Mohicans(55 min). 8710167

5.35Métiers dangereux etspectaculaires. Profession dé-molisseur de buildings. 6.30 Té-lématin. 8.30 et 12.10, 18.45Unlivre, des livres. Soleils mexi-cains. 8.35 Amoureusementvôtre.

9.00 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 C’est au programme. Invité : Jean Amadou pour son livre « Je m’en souviendrai de ce siècle ».

10.55 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.15 Flash Roland-Garros.

12.20 Pyramide. Jeu.12.50 Paroles de terroir.

Magazine.13.00 Journal, Météo.13.50 Consomag. Magazine.13.55 Un cas pour deux.

Série. Noir, impair et meurt. 3575940

15.00 Tennis. En direct de Roland-Garros.Internationaux de France. 30515921

18.50 Friends. Série. Celui qui cherche un prénom.

19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille. Série.20.00 Journal, Météo.

20.50

SPÉCIALE LA VIE À L’ENDROITLa Famille dans tous ses étatsPrésenté par Mireille Dumas. 62604785

On compte en France 660 000 famillesdites « recomposées ». Mireille Dumass’interroge sur ce qu’est aujourd’huila notion de famille.

23.05

MOTS CROISÉSPrésenté par Arlette Chabot et Alain Duhamel. 75733890.40 Journal, Météo.1.05 Tennis. Résumé

des Internationaux de France de Roland - Garros. 3679902

1.30 Mezzo l’info. 45138771.45 Les Documents du dimanche.

Chienne de vie. 86369832.55 Les Z’amours. Jeu. 3721506 3.25 Pyramide.Jeu. 2049728 3.55 24 heures d’info. 2007273 4.10Météo. 4.15 Sur la trace des émerillons. Docu-mentaire &. 3279254 4.40 Amis pour la vie. Lebébé. Feuilleton. Gero Erhardt (55 min) &.2745032

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.10 Les Zamikeums.8.30 Un jour en France.

9.45 Corky, un adolescent pas comme les autres. Série. Mariage à l’essai.

10.30 et 11.25, 11.52Flash Roland-Garros.

10.40 Drôles de dames. Série. A la mémoire de Rosemary.

11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.05 Tennis. En direct

de Roland-GarrosInternationaux de France. 4372768

15.00 Keno. Jeu.15.10 La croisière s’amuse.

Série. Réunion de travail [1 et 2/2].

16.50 Les Minikeums. 17.45 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

A P a r i s . U n d é b u td’explication,de Jean-Marc Roberts.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Tout le sport. 20.15 Défi de famille. 20.45 Côté court. Magazine.

21.00

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE a a aFilm. Sergio Leone. Avec James Woods,Robert De Niro, Elizabeth McGovern.Drame (Etats-Unis, 1983) ?. 59623330

Un truand vieilli revient sur les lieuxde sa jeunesse.

0.45 Météo, Soir 3.

1.20

LES DOSSIERS DE L’HISTOIREGeorges Guingouin,le premier maquisard de France.M. Taubmann et C. Clorennec. 4996631

Chef charismatique du maquiscommuniste, libérateur puis maire de Limoges, Georges Guingouin, l’unedes plus belles figures de la Résistanceselon de Gaulle, fut aussi une desvictimes des purges staliniennesd’après-guerre au sein du PC.

2.15 Strip-tease. Magazine. 2399457 3.15 C’estmon choix. Je fais tout pour me faire remarquer.4304051 4.00Nocturnales. Festival d’Ambronay.Œuvres de Farina, Legrenzi (35 min). 2462167

19.00 Nature. Magazine.La résurrection des crabes ; Odeurs ; L’ancêtre des hêtres bavarois.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 360o,

le reportage GEO.Sur les lieux du crime. [1/4] Les flics du futur. Documentaire. Nicholas Brown (GB, 2000).

Comment neutraliserles criminels potentielsavec des armes douces ?

20.45

FESTIVAL LAUREL ET HARDY 20.45 Les Joyeux Compères a

Court métrage (1934, N.). 249394021.05 Laurel et Hardy électriciens a a

Court métrage (1935, N.). 201449521.20 Vive la liberté a a a

Court métrage. Leo McCarey(1929, muet, N.). 2479360

21.40 En-dessous de zéro aCourt métrage (1930, N.,). 381582

22.00 Court-circuit. Angoisse. Blanca Li.

22.10

NI D’ÈVENI D’ADAM a aFilm. Jean-Paul Civeyrac.Avec Guillaume Verdier, MorganeHainaux. Drame (Fr., 1996). 3014786

Un couple d’adolescents s’enfuitdans la montagne. 23.40 Court-circuit. Sunset in Venice.

Court métrage. Spiro N. Taraviras.Avec Massimo Girotti (98). 281532723.55 Camera obscura.Court métrage. Stefano Arduino.Avec Francesco Salvi,Leonardo Petrillo (1997). 2898650

0.10Carmen. Opéra de Bizet. Mise en scène Alfre-do Arias. Par l’Orchestre et les Chœurs de l’Opéranational de Paris et la Maîtrise des Hauts-de-Seine, dir. Frédéric Chaslin. Avec Béatrice Uria-Monzon (Carmen) (160 min). 14979896

5.30 L’Université de tous lessavoirs. 6.25 Italien. Leçonno 13. 6.40 Ça tourne Bromby.

8.10 Les Ecrans du savoir.Au cœur des matières. Lesmots de la philosophie.M o n h é r o s p r é f é r é .G a l i l é e : I m a g e r i e sd’histoire. Net plus ultra.Le dessous des cartes.

9.55 Pi égale 3,14. 10.20 LesG r a n d e s A v e n t u r e s d uXXe siècle. Les catastrophes ma-ritimes. 10.50 Droit d’auteurs.Bernard Thomas ; Cesare Battis-ti ; Marcello Fois. 11.45 Cellulo.12.15 Studio conseils. 12.45100 % quest ion. 13.10 LeMonde des animaux. L’École

des animaux. 13.40 Le Journalde la santé. 14.00 Voyage. [4/5]Canada.14.30 La Cinquième

rencontre. 14.35 Sous le charbon, lesbraises. 15.25 Entretien.15.55 Planète en détresse :L’eau et la vie.

16.20 Parfum de femmes.16.35 Josepha

Film. Christopher Frank. Avec Claude Brasseur, Miou-Miou. Comédie dramatique (Fr., 1982). 5654211

18.25 Météo. 18.30 Le Mondedes animaux. Petits et grands.18.56 C’est quoi la France ?

L’émission

LeMonde Job: WEL2200--0009-0 WAS TEL2200-9 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 11:29 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0138 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 9

20.50

ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS a aFilm. Sergio Leone.

Avec Clint Eastwood, Lee van Cleef,

Klaus Kinski.Western(It,1965)%. 29814495

Deux chasseurs de primes recherchentle même bandit. Deuxième westernde Leone. Style picaresque et lyrique.

Canal +

Le film

LUNDI 5J U I NM 6

23.10

TRAQUEÀ MANHATTANTéléfilm. Tom Mankiewicz. Avec Tony Goldwyn, Lynn Whitfield,Alan Arkin (EU, 1993) ?. 5104834

Un yuppie newyorkais est le témoind’un meurtre perpétré par un caïd de lamafia. La course contre la mort qu’ilengage alors va, peu à peu, lui faireretrouver des valeurs morales oubliéesdepuis trop longtemps...

0.45 Jazz 6. Martial Solal. 29219021.50 M comme musique. 2201235 2.50 Fréquens-tar. Jacques Dutronc &. 3955186 3.40 WalterWolfman Washington. Documentaire. 94415444.05 Maniacs. Documentaire (75 min). 8445065

f En clair jusqu’à 8.307.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 Les Affaires Mirobo-lantes. 7.35 La Semaine desGuignols. 8.05 A la une. 8.30Sexe et autres complicationsFilm. D. Roos (EU, 1998). 10.05Ya o u r t s m y s t i q u e s . & .10.15 Invasion planète Terre. 11.00 Les Taudis

de Beverly Hills Film. Tamara Jenkins. Comédie (EU, 1998) %. 5017476

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.

12.30 Le Journal du cinéma. 12.40 Un autre journal. 13.45 Chapeau melon

et bottes de cuir Film. J. Chechik. Aventures(EU, 1998) &. 1312105

15.10 Faux plafond. &.15.15 T.V. +. 843936016.15 La Fille sur le pont

Film. Patrice Leconte. Comédie dramatique (Fr., 1998, N.) &. 9797124

17.45 Les Hyènesdiaboliques. &.

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.20.30 Le Journal du cinéma.

5.45 Sports événements. 6.05M comme musique. 8.00 et9.00, 10.00, 11.00, 12.00 M 6 Ex-press, Météo. 8.05 et 9.35,10.05, 11.05, 16.10 M commemusique.9.05 M 6 boutique.

12.05 La Vie de famille. Série. Les économies.

12.35 La Petite Maison dans la prairie. Série. Noël à Plum Creek &.

13.33 La Minute beauté. 13.35 Un cœur pour vivre.

Téléfilm. Sandor Stern. Avec Ann Jillian(EU, 1994) &. 1629360

15.20 Code Quantum. Série.Good Morning Peoria &.

17.25 Bugs. Série. Les espèces contaminent le blé &.

18.25 Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman. Série. Main basse sur Métropolis &.

19.15 Cosby Show. Série. A la maison pour le week-end &.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Notre belle famille.

Série. Pas de deux &.20.40 Cinésix.

20.40

ARMAGEDDON Film. Michael Bay. Avec Bruce Willis,

Billy Bob Thornton, Ben Affleck.

Catastrophe (EU, 1998) %. 8847785

Un météorite géant menacede détruire la Terre.

23.05 Spécial Festival d’Annecy.Ferment. Court métrage. &. 9717650

23.10

QUARTIER LIBRE AGNÈS MICHAUX

ROMANCE a aFilm. Catherine Breillat.Avec Caroline Ducey, Rocco Siffredi, S. Stévenin. Drame (Fr., 1999) !. 3988389Une jeune femme, dont le petit amirefuse d’avoir des relations sexuellesavec elle, fait diverses rencontresamoureuses.

0.50 Spécial Festival d’Annecy.Pic Pic André Show. &. 7466525

1.00 Boxe hebdo. Magazine. 2286728 2.05 Hoc-key NHL. En direct. Coupe Stanley (4e ren-contre) : New Jersey Devils - Dallas Stars.62425709 5.00Football. En différé. Championnatdu Brésil. Etat de Rio de Janeiro (2e phase) : Fla-mengo - Bangu. 6.35 Le Pire des Robins des Bois(25 min).

21.00 Paris Première

Noirc’est noir SOIRÉE ABEL FERRARA.« Snake Eyes » et « The Blackout »,deux films pour une visioninfernale du monde du cinéma

SNAKE EYES a été tourné en 1993,The Blackout en 1997. Et, pourtant,par-dessus Affliction et Nos funé-

railles, les deux films de cette soirée serépondent et se complètent dans leurvision infernale du monde du cinéma oùréalité et fiction s’interpénètrent avecsexe, drogue, obsession du mal et remordsmétaphysiques à la clé. Dans Snake Eyes,Harvey Keitel, qui avait été chez Ferrara leflic new-yorkais déjanté de Bad Lieutenant(1992), est Eddie Israel, un cinéaste quisemble épanoui dans sa vie privée mais seremet en question sur le tournage de sonnouveau film, The Mother of Mirrors.

Une actrice de télé, Sarah Jennings, etFrancis Burns, formé à la méthode del’Actor’s Studio, doivent jouer l’affronte-ment d’un couple qui, longtemps uni dansla drogue et les excès sexuels, se défait,parce que la femme est en train de se tour-ner vers la religion. Pour trouver sa propre

vérité, Eddie pousse ses interprètes às’identifier totalement à leurs person-nages. Francis, selon la « méthode », nedemande que cela. Sarah, elle, s’insurgelorsque son partenaire la viole pour debon dans une scène qui aurait dû êtresimulée. Or, à la dernière séquence, Fran-cis doit la tuer d’un coup de revolver...

La frénésie de ce film dans le film estorchestrée à la fois par Ferrara et Keitelavec un exhibitionnisme terrifiant, aux-quels se joint James Russo (Francis). Dansle rôle de Sarah, Madonna se révèle véri-table comédienne. On retrouve, jusqu’àl’angoisse, et sur un scénario un peu tropeffiloché, ces délires forcenés dans TheBlackout. Matty (Matthew Modine), acteurhollywoodien toujours en train de snifferet de boire, vient retrouver à Miami Beachsa compagne du moment, l’actrice fran-çaise Annie (Béatrice Dalle, géniale).Celle-ci joue dans un film de Micky (Den-

nis Hopper, figure sans ambiguïté du mal),remake plus ou moins pornographique duNana de Christian-Jaque.

Micky enregistre tout sur vidéo dans saboîte de nuit. Annie disparaît après uneviolente dispute avec Matty, qui se livre àune orgie avec Micky, se bourre de drogueet drague une serveuse également pré-nommée Annie. Dix-huit mois plus tard,Matty a décroché, est marié à Susan (Clau-dia Schiffer insignifiante !), mais un cau-chemar le hante : il se voit en train d’étran-gler Annie, l’actrice, son anciennemaîtresse. Trous de mémoire, plongéedans le passé, enquête pour remonter letemps et découvrir, à Miami Beach, lavérité en revenant à l’alcool et à la drogue.C’est un voyage effrayant, au termeduquel la vérité sort... de la vidéo. Ferrarapeut toujours aller trop loin.

Jacques Siclier

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

Madonnaet HarveyKeiteldans« Snake Eyes »(En « Une » :MatthewModineet BéatriceDalledans« The Blackout »

1.20 France 3

Les Dossiersde l’Histoire :Georges Guingouin

INSTITUTEUR et militantdu Parti communiste,Georges Guingouin fut

le chef du maquis du Li-mousin. En août 1944, à lat ê t e d ’ u n e a r m é e d e20 000 hommes, il libéraLimoges de l’occupant naziet fut célébré, à la fin de laguerre, comme « le premiermaquisard de France ».Salué comme « l’une de sesplus belles figures de la Résis-tance » par le général deGaulle, il fut aussi décorédes plus hautes distinctionsbritanniques et américaines.Mais, en 1952, la vie deGeorges Guingouin basculed a n s l e c a u c h e m a r .Communiste convaincu quine dissimule pas ses cri-tiques à l’égard de Moscou,il est exclu du PCF dans latradit ion des grandespurges staliniennes quifrappèrent alors de nom-breux dirigeants commu-nistes issus de la Résistance.Calomnié, faussementaccusé d’un crime de droitcommun, emprisonné, puisinterné dans un hôpital psy-chiatrique, Georges Guin-gouin est même victimed’une tentative d’assassinatdans la prison où il estincarcéré. Libéré en 1959après un non-lieu, ce hérosde la Résistance n’a jamaisobtenu réparation de soncalvaire. Robert Hue, secré-taire national du PCF, areconnu simplement, en1998, « le tort » qui lui avaitété causé.A travers le témoignage deG e o r g e s G u i n g o u i n ,aujourd’hui âgé de quatre-vingt-sept ans, le journalisteMichel Taubmann, auteurde L’Affaire Guingouin (Edi-tions Lucien Souny, 1994),retrace ce destin tragique,peu connu du public. Dom-mage que ce passionnantdocumentaire soit diffusé àune heure si avancée de lanuit.

D. Py

LeMonde Job: WEL2200--0010-0 WAS TEL2200-10 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 11:37 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0139 Lcp: 700 CMYK

10 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

LUNDI

Le câble et le satellite5

J U I N

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset lesmalentendants

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Le Point. 3862747622.00 Journal TV 5.22.15 « La Traviata à Paris ».

Opéra de Verdi. ParL’Orchestre symphonique dela RAI, dir. Zubin Mehta.Mise en scène de GiuseppePatroni Griffi. Solistes : EteriGvazava, José Cura. 16814501

0.15 Côté court. Magazine.

0.30 Journal (La Une).1.05 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série. Il est né le divin enfant. 9521582

20.20 Caroline in the City.Série. Caroline and theCouncilman. 8435679

20.45 Projet X aFilm. Jonathan Kaplan. Avec Matthew Broderick, Helen Hunt. Comédie dramatique (1987). 4602037

22.35 Ciné-files.22.50 Au-delà

de la gloire a a aFilm. Samuel Fuller. Avec Lee Marvin. Guerre (1979). 43898495

0.45 Télé-achat (120 min).

Paris Première C-S

19.30 et 0.25 Rive droite,rive gauche. 2098132

21.00 Soirée Abel Ferrara.Snake Eyes a aFilm. Abel Ferrara. Avec Harvey Keitel,Madonna. Drame(1993, v.o.). 7962350122.45 The Blackout Film. Abel Ferrara. Avec Matthew Modine, Dennis Hopper. Comédiedramatique (1997, v.o.,130 min) !. 69211018

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Rues de San Francisco. Série.Chasse gardée. 4825018

20.25 La Panthère rose. 20.35 Pendant la pub.

Avec Claire Chazal. 4272481720.55 L’Esprit de famille a

Film. Jean-Pierre Blanc.Avec Michel Serrault.Comédie dramatique(1978). 8308921

22.25 Rallye. Coupe du monde FIA. Rallye du Maroc. Résumé.

22.40 Météo.22.45 Les Pédiatres.

Feuilleton [3/4]. Hartmut Griesmayr. Avec Bernard Yerles, Simone Thomalla(1997). 69218921

0.20 Le Mythomane. Série (50 min). 78675490

Téva C-T

19.55 Murphy Brown. Série. Pygmalion &. 500613308

20.20 Téva éducation.Le dossier : examens, le faireréviser ou pas ? 500326056

20.50 Le Déclin de l’empire américain a aFilm. Denys Arcand. Avec Dominique Michel, Dorothée Berryman. Comédie de mœurs(1985) %. 500376921

22.35 Epouses et concubines a aFilm. Zhang Yimou. Avec Gong Li, He Caifei. Drame (1991). 506116969

0.55 Classe mannequin. Série. Jivaro & (30 min). 507464964

Canal J C-S

18.25 Jumanji. 8462958218.50 Faut que ça saute !

Spécial E3 à Los Angeles.

19.05 Parker Lewisne perd jamais. Série. Les professeurs. 9721259

19.30 Les IncroyablesPouvoirs d’Alex Mack.Série. La course. 2714785

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Le Cerveau artificiel. Téléfilm. Peyton Reed. Avec Kirk Cameron,Dean Jones(1995). 4052969

21.25 Les Twist. Série.

22.15 Art Attack 99. 16769822.40 Art Attack 98. 77636023.05 Le Labo des Blouzes.23.35 Rap’Contes. La différence.

23.40 Les Aventures de Tim et Zoom. Série. L’affût à chevreuil (10 min).

Télétoon C-T

18.35 Docteur Globule.Terreur en Transylvanie. 558380018

19.00 Le Bus magique.Où pêche-t-iltoutes ces idées ? 503089637

19.25 Jonny Quest 2.Les zinja. 507344679

19.45 Tic Tac Toc. Pétrole en mer.

19.50 Drôles de monstres. La terreur de l’air. Anilco etles trois humains. 505517921

20.15 La Panthère rose. Le trombone rose.

20.20 James Hound. 20.30 Tamanoir

et fourmi rouge.Tamanoir et chocolat.

20.35 Grimmy. Perdu dans la forêt.

20.50 La Mouche.Fous de foot (5 min).

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 L’Amour sorcier Film. Carlos Saura.Avec Antonio Gades,Giovana. Musical(1986). 32480105

22.40 « Sédonneet Myrthare »,de Sanchez. Prélude à l’an 2000. Avec Renaud Muzzolini, marimba. 25133637

23.00 Cecilia Bartoli.Au Teatro Olimpico deVicence, en 1998. 75926698

0.30 « Sonata a quattroet concerto grosso »,de Corelli. Par I Solisti veneti,dir. Claudio Scimone (30 min). 72238457

Muzzik C-S

20.25 Belcanto. Enrico Caruso. Documentaire. 500899582

21.00 « Faust ». Opéra de Gounod. Parl’Orchestre de la SuisseRomande et les Chœurs duGrand-Théâtre de Genève,dir. John Nelson.Mise en scènede Robert Carsen. 517288143

23.50 Le Journal de Muzzik. 508157389

0.20 That’s Jazz.Lors du Festival de Jazzde Montreux, en 1995. Avec Buckshot Le Fonque (60 min). 507354186

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire.

21.00 La France.De Gaulleet la gauche.

50150510522.00 Jean-MarcelJeanneney. Au servicede l’Etat. 501501389

23.45 Pierre Elliott Trudeau,mémoires. [1/2]. 506917747

0.35 Jorge Luis Borges. [9/9]. (50 min). 560631877

La Chaîne Histoire C-S

19.45 En quête de l’Histoire. Haig, le soldat inconnu.

50911441420.30 L’Histoire

et ses mystères. Pompéi,brûlée vive. 501829766

21.20 En quête de l’Histoire.L’attaque du train postal. 520020211

22.00 Les Grandes Batailles.La bataille de la Somme. 501507563

23.00 Histoire du monde. Création d’Israël. 501521143

0.00 Biographie.Oskar Schindler. 507486902

0.45 En quête de l’Histoire. Les alliés oubliés (50 min). 560633235

Forum C-S

19.00 Chili, l’heuredu pardon. Invités : Pierre Kalfon, Claudio Jedlicki, Ricardo Parvex, Jean-Jacques Kourliandsky, Jean Mendelson. 505065785

20.00 Emission spéciale Forum. Débat. 505061969

21.00 Troisième âge, le temps des rêves ? Invités : Claude Raby, Françoise Forette, Jean-Paul Treguer, Jack Karsenty, Jean-Yves Richard,Renate Gossard. 506269196

22.00 Sida en Afrique :que faire ?Invités : Calixte Beyala, Boutros Boutros Ghali, William Rosenbaum, Michel Kazatchkine, Gilles Raguin. 504364560

23.00 Les « Femmesde réconfort » de l’armée japonaise. Invités : Bertrand Chung, Jean-Marie Bouissou, Kazuhiko Yatabe, Philippe Moreau-Defarges,Sophie Malibeaux (60 min). 506364740

Eurosport C-S-T

20.00 Lundi soir.Magazine. 690227

20.30 Football. Match amical.Pays-Bas - Pologne. 606872

22.00 Football. En route pour l’Euro 2000. Le parcours du groupe A. Allemagne, Roumanie,Portugal, Angleterre. 406308

23.00 Tennis. A Roland-Garros. Internationaux de France. Résumé. 480360

0.00 Euro Legends. Magazine.Spécial Pays-Bas 1988,1992 et 1996. 359490

1.00 Football. Magazine(30 min). 7553728

Pathé Sport C-S-A

21.45 Le Match du lundi. Magazine. 500217747

22.30 Rallye. Coupe du monde FIA. Rallye du Maroc. Résumé.

22.45 Boxe. 50462085323.30 NHL Power Week.

Magazine. 5006652300.15 Watersports

(45 min). 505795761

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection. Série. Bras de fer. 43402211

20.30 Baton Rouge aFilm. Rachid Bouchareb. Avec Jacques Penot, Pierre-Loup Rajot. Comédie dramatique(1985) %. 97425872

22.00 Cycle Romy Schneider. Qui ? aFilm. Leonard Keigel.Avec Romy Schneider, Maurice Ronet. Suspense (1970). 4557885323.25 Le Trio infernal Film. Francis Girod. Avec Michel Piccoli,Romy Schneider.Comédie dramatique(1974) ? (105 min). 36481563

Voyage C-S

20.00 Suivez le guide.Magazine. 500033037

22.00 Voyage pratique.Afrique du Sud,Mozambique, Tanzanieet Botswana. 500003969

22.30 A la carte. Italie,la Campanie. 500005940

23.00 Long courrier.Un monde, des mondes :L’Ecosse. 500060056

0.00 La Boutique Voyage. 0.15 Rough Guide. Australie

(45 min). 507733099

13ème RUE C-S

19.50 L’homme qui valaittrois milliards.Série. Comme sur des roulettes. 528799211

20.45 Enfer mécanique aFilm. Elliot Silverstein.Avec James Brolin, Kathleen Lloyd. Fantastique(1977) %. 507886308

22.25 Dossier 13. Magazine.

22.40 First Wave. Série. Les âmes égarées. 545993018

23.30 New York District. Série. L’agneau de Dieu (v.o., 50 min). 508952211

Série Club C-T

19.30 Mission impossible.Série. Butterfly &. 904259

20.20 Les Arpents verts. Série.You Ought to Be in Pictures&. 556785

20.45 100 % séries.Magazine. 928124

21.15 3e planète après le Soleil. Série. Tom, Dickand Mary (v.o.) &. 191872

21.40 The Closer. Série. HonorThy Jack (v.o.) &. 785495

22.00 Stark Raving Mad. Série.The Crush (v.o.) &. 199679

22.25 Docteur Katz. Série. Cars And Women (v.o.) &. 353650

22.50 Buddy Faro. Série.La playmate(v.o., 45 min) &. 6364476

Canal Jimmy C-S

20.00 Game On. Série. Panier de crabe (v.o.) %. 19308476

20.30 Chronique du front. 20.35 Friends. Série. The One

With the MAC andC.H.E.E.S.E. (v.o.). 35806037

21.05 La Route. Magazine.Invités : Pascale Clark,Jean-Louis Murat. 28666292

21.45 De la Terre à la Lune.Série. Mare tranquilitatis &. 80355785

22.45 Bienvenuedans l’âge ingratFilm. Todd Solondz. Avec Heather Matarazzo, Brendan Sexton Jr. Comédie dramatique(1995) %. 87750698

0.15 Eddy Mitchell à Bercy. Rock and Blue(85 min). 77775167

Planète C-S

6.45 Chemins de fer. Cuba, de labaie de Guantanamo à La Havane.7.40 Cinq colonnes à la une. 8.35John Galliano. 9.30 Antarctique,un billet pour l’éternité. 11.05 LesGrandes Expositions. Reynolds.11.30 De Lumière à El Cordobès.12.25 Légendes des tribus perdues.[9/13] Les Israélitas du Pérou. 12.55Un temps d’avance. [9/12] Le FaireyRotodyne. 13.45 Donka, radiosco-pie d’un hôpital africain. 14.50 Mé-moires d’un lynchage. 15.40 Atepale bâtisseur. 16.35 Chili, dansl’ombre du jaguar. 17.40 Selfridges,grand magasin, Londres. [1/6]Modernité et traditions. 18.10 Unmonde de rave. 19.05 Cinquanteans de silence. L’histoire de JanRuff-O’Herne. 20.05 Sur les tracesde la nature. [10/13] Le singe rouged’Afrique.

20.30 Drancy la honte. 970596921.25 Dietrich

Fischer-Dieskau,le maître chanteur.Leçon 1 : RobertSchumann. 95469018

22.20 7 jours sur Planète. 22.45Macadam Gypsies. 23.40 Tour dumonde. Hollywood. 0.05 MacAr-thur, général américain. [2/5] Je re-viendrai. 0.55 Le Mystère de la ba-leine bleue (55 min).

Odyssée C-T

9.05 Voyages d’Orient. La piste descaravanes. 9.30 Ray Mears, unmonde de survivance. La côte deCoromandel. 10.00 Les Bouées deLa Havane. 10.25 Le DernierVoyage. 11.15 L’Œil du jaguar. 12.00La Chine, dragon millénaire. [2/13]La patrie de Confucius. 12.30 Komo-do, capturer un dragon. 13.25 Ilé t a i t u n e f o i s l e r o y a u m ed’Angleterre. Cinque Ports. 13.50 LaFascination du Grand Nord. [1/4]Canada : labyrinthe de la mort. 14.45Haute couture. Eté 2000. 15.10 Sa-lut l’instit ! Tsiganes. 15.25 No-mades sous les mers. 16.15 La Terreoù nous vivons. Sauvons le Futaleu-fu. 17.15 Aventures. 19.05 Artisansdu monde. Charpentier de marine ;Constructeur de maisons en bois.

19.30 Le Tempsdu marché noir, 1940-1950.

20.30 Itinéraires sauvages.20.35 Aimer vivre en France.La passion des jardins.21.30 En plein soleil.22.30 Tricheurs nés.

23.00 Le Vaisseau spatial Terre. Labelle envahissante. 23.30 La Moitiédu ciel. 23.55 Cœurs d’élite. Les pa-rachutistes. 0.50 L’Esprit dutorrent. [9/13] (25 min).

« La France. De Gaulle et la gauche »,un documentaire d’Henri de Turenneet Patrick Cabouat, à 21.00 sur Histoire(photo : de Gaulle et Pierre Mendès France, 1968)

AFP

LeMonde Job: WEL2200--0011-0 WAS TEL2200-11 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 08:12 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0140 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 11

LUNDI 5J U I N

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 120.15 Folle d’elle. Film. JérômeCornuau. Avec Ophélie Winter,Jean-Marc Barr. Comédie (1997) &.21.40 L’Archipel liégeois. 22.45 Lundisports. 23.15 Journal.

TSR20.10 Air Force One a a Film.Wolfgang Petersen. Avec HarrisonFord, Gary Oldman. Suspense (1997)&. 22.15 Profiler. Série. 23.05 NewYork Police Blues. Série. Le fou, le flicet l’infirmière. 23.55 La Femme Nikita.Série. Réintégration difficile (45 min).

Canal + vert C-S20.55 Football. Championnat duBrésil. Flamengo - Bangu. 22.35Illuminata. Film. John Turturro. AvecJohn Turturro, Katherine Borowitz.Comédie (1999) % (115 min).

Encyclopedia C-S-A19.50 Félix Colly, le carillonneur. 20.05Phylactère. Giraud Moebius. 20.45 LesGrands Moments de l’art en Italie.Venise. 21.30 Télescope. Le ciel en étatd’urgence. 22.20 Mémoire vivante.M i c h e l B r u z e a u , v a n n i e r àVironchaux. 22.35 Le Rêve d’Icare.Au-delà de la Lune (25 min).

Comédie C-S20.00 Voilà ! Série. Nina tombe Red[2/2]. 20.30 et 0.45 Dingue de toi.Série. Les parents terribles. 21.00 LaBande à papa. Film. Guy Lefranc. AvecFernand Raynaud, Noël Roquevert.Comédie (1955, N.). 22.30 Demandez leprogramme. 23.00 La Grosse EmissionII (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Netflash.Danse. 20.25 Jobs. 20.30 L’Intégrale.Spéciale Alain Bashung. 22.00 SubCulture. Portrait : Grégory Pastuziak,surfer vendéen. 23.00 Total Groove.0.30 The Baby Namboos. Concert auMCM Café (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 Stylissimo.21. 3 0 Bytes ize . 0 . 0 0 Superock(120 min).

Régions C-T19.30 et 23.55 Le Club des visionautes.19.45 et 23.42, 0.15 Le 13. 20.02 LeMagazine de langues, Bretagne. 20.30Le Journal des journaux. 20.50 LeJournal de l’Outremer. 21.00 TématéléMémoire. Questions d’identité. Lesenfants de la nouvelle cuisine. Invités :Paul Bocuse, Christian Millau, PierreTroisgros, Bénédict Baugé, GeorgesBlanc, Xavier Terlet, Philippe Chavent,Bernard Naegellen et Régis Marcon.22.02 Histoires au fil du siècle. Chalonau fil de la Saône. 22.30 Flash. 22.40 et0.30 La Boussole de l’info (20 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a ti moun.20.00 Hebdo Tahiti. 20.20 HebdoWallis et Futuna. 20.30 Artisans dumonde. 20.45 Variety Zik. 21.00 Un peuplus loin. 21.30 200 pulsations minute.22.00 Ramdam. 22.30 Point de vue.22.50 New Zik. 23.00 Hebdo Mayotte(20 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.00 News. 9.05 Onen parle. 11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat.12.00 12/13. 13.00 et 18.00 Journal.14.10 et 17.10, 21.10, 0.10 LCA. 15.10 LeMonde des idées. 18.30 et 21.30L’Invité de PLS. 19.00 Le Grand Journal.19.50 Economie. 20.00 Les Dossiers dugrand journal. 22.00 22h/Minuit. 22.40Journal de l’économie.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live (30 min).

Action

À LA POURSUITE DU DIAMANT VERT a a13.40 CinéCinémas 3 509895105 Robert Zemeckis. Avec MichaelDouglas (EU, 1984, 105 min) &.Une romancière américainepart en Colombie pour délivrersa sœur et se retrouve mêléeà une chasse au trésor.BANDITS, BANDITS a a14.30 Cinéfaz 513547211Terry Gilliam. Avec Craig Warnock (GB, 1981, 115 min) &.Des nains venus d’un autremonde enlèvent un garçonnet etl’entraînent dansde fabuleuses aventures.MACAO a19.10 Ciné Classics 81367655 Joseph Von Sternberg. Avec Robert Mitchum (Etats-Unis, 1952, 80 min) &.A Macao, un policier, unechanteuse de cabaret et unancien GI s’opposent à un caïdde la pègre.VOLCANO a17.05 CinéCinémas 1 92687785 Mick Jackson. Avec Tommy Lee Jones (Etats-Unis, 1997, 109 min) %.Los Angeles est la proied’immenses coulées de laveen fusion.

Comédies

BEES IN PARADISE a12.40 Ciné Classics 86193018 Val Guest. Avec Arthur Askey(GB, N., 1944, 72 min) &.Quatre pilotes échoués sur uneîle isolée croient avoir trouvéle paradis sur Terre.EATING, OU LE DERNIER SECRET DES FEMMES a a20.40 Cinéfaz 503623143 Henry Jaglom. Avec Nelly Alard (Etats-Unis, 1990, 110 min) &.Trente-huit femmes, réuniespour un triple anniversaire,parlent de leurs rapports à lanourriture et de sa préparation.

MURIEL a21.00 Cinéstar 2 501335969 Paul J. Hogan. Avec Toni Collette (Australie, 1994, 101 min) &.Une jeune femme plusambitieuse que sexy tented’échapper à son triste milieu.UNE NUIT À CASABLANCA a9.00 Cinétoile 508722747

Archie L. Mayo. Avec Groucho Marx (EU, N., 1946, 85 min) &.Intrigues et délires en tousgenres autour d’un trésordissimulé dans un hôtel.

Comédies dramatiques

AU PETIT MARGUERY a22.15 CinéCinémas 1 5349209 Laurent Bénégui. Avec Michel Aumont (France, 1995, 92 min) &.De vieux amis se retrouvent àl’occasion de la fermeture d’unrestaurant, tenu par les parentsde l’un d’entre eux.DE BEAUX LENDEMAINS a a22.50 CinéCinémas 3 503104389 Atom Egoyan. Avec Ian Holm(Canada, 1997, 108 min) %.Un accident de la route qui atué de nombreux enfants unitles habitants d’une petite villedes Etats-Unis. Un avocat tentede les convaincre de porterplainte.COUP POUR COUP a a0.40 Cinétoile 502677341

Marin Karmitz. Avec Anne-Marie Bacquier (France, 1971, 85 min) &.La vie des ouvrières d’unemanufacture est bouleverséepar la grève qu’elles décidentd’entamer.ELEPHANT MAN a a a10.20 Cinéfaz 553929679 David Lynch. Avec John Hurt (EU, N., 1980, 120 min) &.En Angleterre à la fin duXIXe siècle, un jeune médecins’intéresse au cas d’un hommemonstrueusement défiguré.

HAPPY TOGETHER a a10.00 CinéCinémas 1 27887921Wong Kar-wai. Avec LeslieCheung (H.K., 1997, 93 min) %.

Un couple d’homosexuelschinois part en Argentine.Leur relation se dégrade.L’ANGE IVRE a a13.55 Ciné Classics 52844476 Akira Kurosawa. Avec Takashi Shimura (Japon, N., 1948, 98 min) &.Dans le Tokyo de l’après-guerre,un vieux médecin ivrogne etbougon tente de sauver untruand.L’ARBRE AUX SABOTS a a a15.25 CinéCinémas 3 565232853 Ermanno Olmi. Avec Luigi Ornaghi (Italie, 1978, 195 min) %.La vie quotidienne de quatrefamilles dans une grandemétairie italienne au XIXe siècle.L’AVEU a a14.25 CinéCinémas 1 99953501Costa-Gavras. Avec YvesMontand (F., 1969, 130 min) %.En Tchécoslovaquie, unex-ministre, isolé et torturé, estcontraint d’avouer des crimesimaginaires.

L’EAU À LA BOUCHE a a21.10 Cinétoile 509729921Jacques Doniol-Valcroze. Avec Françoise Brion (France, N., 1959, 85 min) &.Le partage d’un héritage entreles petits-enfants d’une vieilledame est prétexte à unchassé-croisé amoureux.LA DISPARUE a a1.00 CinéCinémas 2 501641475

George Sluizer. Avec Jeff Bridges (Etats-Unis, 1993, 110 min) ?.

Un homme se bat jusqu’au boutpour savoir ce qu’est devenueson amie disparue.LA GRANDE COMBINE a a22.35 Cinétoile 505696105 Billy Wilder. Avec Walter Matthau (EU, N., 1966, 125 min) &.Un homme simule la paralysieavec l’espoir d’en tirer un juteuxavantage.LA SEMAINE DU SPHINX a a23.45 CinéCinémas 1 55344414 Daniele Luchetti. Avec Margherita Buy(Italie, 1991, 95 min) &.Une jeune Italienne tombepassionnément amoureused’un don juan invétéré.

LES ROSEAUX SAUVAGES a a2.55 CinéCinémas 1 14590877

André Téchiné. Avec Elodie Bouchez (France, 1994, 110 min) %.La vie de quatre adolescentsdans le sud-ouest de la France,pendant la guerre d’Algérie.MISS MISSOURI a a20.30 Cinéstar 1 500466259 Elie Chouraqui. Avec Richard Anconina (France, 1989, 100 min) &.Un Français parcourt lesEtats-Unis à la recherched’une femme qu’il a mal aimée.OMBRE ET LUMIÈRE a a10.55 Ciné Classics 51040637 Henri Calef. Avec Simone Signoret (France, N., 1950, 92 min) &.Une jeune femme jalouse etsans scrupule tente deprécipiter sa sœur dans la folie.

Fantastique

LES MILLE ET UNE NUITS a a22.30 Cinéfaz 561896056 Pier Paolo Pasolini. Avec Franco Merli (It. - Fr., 1974, 130 min) !.Quinze récits tirésdu célébrissime recueilde contes arabes.SCREAM a a7.30 CinéCinémas 3 505970853

Wes Craven. Avec David Arquette (Etats-Unis, 1997, 107 min) !.Un psychopathe terroriseune bande d’adolescents.

Policiers

UN APRÈS-MIDI DE CHIEN a a4.00 Cinéfaz 590282728

Sidney Lumet. Avec Al Pacino (Etats-Unis, 1975, 129 min) &.Deux malfaiteurs minabless’attaquent à une banque deBrooklyn, dont ils prennentles clients en otages.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.07 Le plus tôt sera le mieux. 6.14 Poésie :Poésie espagnole d’aujourd’hui ; 6.17Livres ; 6.23 L’invité de la semaine :Bernard Marchois, pour le musée EdithPiaf ; 6.38 Le paradoxe du chroniqueur,d’Alain Rollat ; 6.45 Les enjeux internatio-naux. 7.05 Première édition. 8.03 LaChronique de Jean-Louis Ezine. 8.30 LesChemins de la connaissance. De laPalestine et des Palestiniens : un enjeumultiséculaire. [1/5]. 9.05 Les Lundis del’Histoire. L’Histoire élargie ; 9.30 Grandentretien : Militaires en République,1870-1962 les officiers, le pouvoir et la viepublique en France. 10.20 Atout poche.Fouad Laroui (Les Dents du topographe).

10.30 Les Cheminsde la musique.Elliott Carter [1/5].

11.00 Fiction. Corneille et Richelieu oula querelle des maîtres [1/5].

11.20 Marque pages.Hella S. Haasse(Des nouvelles de la maison bleue).

11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs.Nations et violences [1/5].

12.00 L’Esprit critique.La vie des revues. La figure d’unhomme : David Rousset. [2/2].

12.45 La Suite dans les idées. 13.30 Les Dé-craqués. La parole est aux objets. 13.40Carnet de notes. Archives d’un mélomane.14.00 Les Cinglés du Music-hall. 14.55 et17.25 Poésie sur parole. Poésie espagnoled’aujourd’hui. 15.00 La Fabrique del’Histoire. Un documentaire : Mémoire de

l’indépendance du Cameroun. Si je mesouviens bien : interdiction officielle ducommerce de l’ivoire en France, le 5 juin1989. Le salon noir : de la faune aubestiaire, une histoire du bison préhisto-rique. 17.30 A voix nue. (rediff.). EugèneLeroy [1/5]. 18.00 Pot-au-feu. 19.30L’Economie en questions. Au bonheur desactionnaires.

20.30 Décibels. Bob Marley à traverschants et à travers textes. Invité : Richard Foxcroft.

22.10 Multipistes. A Nîmes : exposition collectiveà l’Hôtel des Allégories.

22.30 Surpris par la Nuit. Sal P, de Katarina Frostenson.

0.00 Du jour au lendemain. René-NicolasEhni (Babylone vous y étiez, nue parmi lesbananes) ; (Quand nous dansions sur latable) ; (Pintades) et (La Gloire du vaurien).0.35 Chansons dans la nuit. Terroir auxtrésors. La chanson traditionnelle racontéepar les collecteurs. Les jeunes talents. 1.00Les Nuits de France-Culture (rediff.).Amour, de F. Ramuz.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matins dumonde. 8.30 La Revue de presse. 9.07 Sij’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57 Alla breve.Fresques pour orchestre, de Moss, parl’Orchestre national de France, dir.Leonard Slatkin (rediff.). 10.30 Papier àmusique. Invité : Rémy Louis, critiquemusical. Otto Klemperer. La valise à lamain. Œuvres de Bach, Mahler, R.Schumann, Berlioz, Beethoven. 12.05Postlude. Symphonie no 25 (extrait), deMozart, par l’Orchestre symphonique de laRIAS de Berlin, dir. Otto Klemperer.

12.30 Déjeuner-concert. Des goûts et descouleurs : exercices de style au piano.François-Joël Thiollier, piano : Œuvres deBach : Fantaisie BWV 906 ; Adagio BWV974 ; Gavotte variée en la mineur, deRameau ; Sonate en mi majeur, deScarlatti ; Le Réveil-matin (4e ordre en famajeur), de Couperin ; Romance sansparoles, de Verdi ; Œuvres de MacDowell :Two Woodland Sketches : A Deserted Farm ;By a Meadow Brook ; Slow Blues, de Barber ;Valse romantique, de Debussy ; Nocturnepour la main gauche, de Scriabine ; LaValse, de Ravel. 14.00 Au fur et à mesure.Invité : Hervé Niquet. Œuvres de DeBoismortier, Charpentier. 15.30 Autour dePierre de Ronsard. François Le Roux,b a r y t o n , J e f f C o h e n , p i a n o ,Marie-Christine Barrault, récitante :Mignonne, de Wagner ; Vous mépriseznature, de Bizet ; Heureux le jour, deGounod ; Deux sonnets à Cassandre, deMartin ; Madrigal, de Levadé ; Rossignol,mon mignon, de Rivier ; Stances à lafontaine d’Hélène, de Gabus ; Printemps,d’Auric ; Au milieu de la guerre, de Bon ;Œuvres de Rorem, Saint-Saëns, Legerney ;Moss, Poulenc, Honegger, Casella, Masse-net. 17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Lejazz est un roman. Petite célébration deJim Hall [1/2]. 19.07 A côté de la plaque.

20.00 Concert Euroradio. Par l’Orchestre philharmoniquede Berlin, dir. Claudio Abbado :Concerto pour cor et orchestre no 1,de R. Strauss, Stephan Dohr, cor ;Hérodiate-Fragment (scènedramatique pour soprano etorchestre), de Pintscher, ChristineSchäfer, soprano ; Symphonie no 7op. 92, de Beethoven.

22.30 Jazz, suivez le thème. All God’s Children Got Rhythm.

23.00 Le Conversatoire. En direct du Café Beaubourg.

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio ClassiqueInformations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Musiqueà Lyon : la révolte des Canuts.

16.30 Grand répertoire. La grande Pâquesrusse op.36, de Rimsi-Korsakov, parl’Orchestre Philharmonique de New York,dir. Y. Temirkanov ; 3 Etudes-tableaux op.39 no 2, 4 et 5, de Rachmaninov, V.Ashkenazy, piano ; Concerto pour sopranocolorature en fa m op. 82, de Glière, N.Dessay, soprano, par l ’OrchestreSymphonique de Ber l in , d ir. M.Schönwandt ; Œuvres de Stravinsky,Respighi, Verdi, Rossini. 18.30 Le Maga-zine. 20.15 Les Soirées.

Concerto pour piano no 1 op. 11,de Weber, par l’Orchestresymphonique de la Radiobavaroise, dir. C. Davis,G. Oppitz, piano.20.40 André Navarra, violoncelle.Sonate pour violoncelle et pianoop. 65, de Chopin, A. d’Arco,piano ; Concerto pour violoncelle etorchestre en ré mineur, de Lalo, parl’Orchestre de l’association desconcerts Lamoureux, dir. C. Munch ; Quatuor pour pianoet cordes no 2 op. 45, de Fauré, J.Hubeau, piano, R.Gallois-Montbrun, violon, C.Lequien, alto ; Schelomo rhapsodiehébraïque, de Bloch, parl’Orchestre philharmoniquetchèque, dir. K. Ancerl.

22.40 Les Soirées... (suite). Symphonie no 3Héroïque op.55, de Beethoven, parl’Orchestre philharmonique de Leningrad,d i r . E . M r a v i n s k i ; Œ u v r e s d eChostakovitch. 0.00 Les Nuits de RadioClassique.

Françoise Brion dans « L’Eau à la bouche »,de Jacques Doniol-Valcroze, à 21.10 sur Cinétoile

LES

FILM

S D

E LA

PLE

IAD

E

LeMonde Job: WEL2200--0012-0 WAS TEL2200-12 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 15:22 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0141 Lcp: 700 CMYK

12 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

Le film

MARDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

6J U I N

5.50 Ma voyante préférée. 6.15Secrets. 6.40 et 9.10 TF 1 info.6.48 et 8.28, 9.18, 10.18, 1.28Météo. 6.50 TF ! jeunesse. Sa-lut les toons. 8.30 Téléshop-ping.9.20 Chapeau melon

et bottes de cuir. Série. Le piège.

10.20 Alerte Cobra. Série. Le fusil à pompe.

11.15 Dallas. Série. Les rêves brisés.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.40 et 20.25

Du côté de chez vous.13.45 Les Jardins de Laurent. 13.55 Les Feux de l’amour. 14.45 La loi est la loi.

Série. Mère et fille.15.45 Magnum.

Série. Le témoin.16.40 Pacific Blue.

Série. Témoin à charges.17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 Hyper Net. Magazine.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

21.20

FOOTBALLTOURNOI HASSAN II.France - Maroc (ou Jamaïque).En direct de Casablanca. 62659235

Après leur nouvelle et probante victoirecontre les Croates (2-0), les Français,après avoir rencontré le Japon le 4 juinà Casablanca, devraient être opposés,en finale, aux joueurs marocains.

23.30

LE DROIT DE SAVOIRFemmes en prison : des mères au bout de leur peine.Présenté par Charles Villeneuve. 6251001

Une enquête qui compare les situations,aux Etats-Unis et en France, de femmes,emprisonnées pour de lourdes peines, quitentent, malgré tout, d’assumer leur rôlede mère.

0.50 Les Rendez-vous de l’entreprise. 1.15 TF 1nuit, Du côté de chez vous. 1.30 Reportages. Le roc-ker du pape. 44138231.55 Nul ne revient sur ses pas.Feuilleton [12/12]. Franco Giraldi. 3545991 2.20 Trèschasse. Armes, sécurité et dressage. 52983783.15 LesGrands Destins du XXe siècle. Les acteurs de Yalta :Roosevelt. 7295262 4.05 Histoires naturelles. Un fu-sil à la main. 5698939 4.35 Musique. 4482397 4.55Histoires naturelles. Star fish (55 min). 8614939

5.35 Métiers dangereux etspectaculaires. Pilote sur dra-gon. 6.30 Télématin. 8.35A m o u r e u s e m e n t v ô t r e .Feuilleton.9.00 Amour, gloire

et beauté. Feuilleton &.9.25 C’est au programme.

Magazine.Faites la fête. 44002761

10.45 Flash infos.10.50 Motus. Jeu.11.25 Les Z’amours. Jeu.12.00 et 18.45, 22.30

Un livre, des livres. Explications,de Pierre Guyotat.

12.05 et 14.35 Tennis. Quart de finale.En direct de Roland-Garros.

12.50 Paroles de terroir. Magazine.

13.00 Journal, Météo.13.40 Expression directe.

Magazine. FO.13.45 Un cas pour deux.

Série. Corruption.18.50 Friends.

Série. Celui qui avait de grands projets &.

19.20 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille. Série.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.10 Les Zamikeums.8.30 Un jour en France.

9.45 Corky. Série. Mensonges et vérités.

10.30 et 11.27, 11.52Flash Roland-Garros.

10.40 Drôles de dames. Série. Souvenirs.

11.55 Le 12-13 de l’info.13.05 Tennis. Quart de finale.

Internationaux de France. 4637419

14.35 Keno. Jeu.14.48 Le Magazine du Sénat. 14.58 Questions

au gouvernement.

16.05 Saga-Cités.[3/3] : Demain, l’Europe du logement.

16.35 Tiercé. En direct.16.50 Les Minikeums. 17.45 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

A Paris. La Bourse ou la Vie, de Philippe Labarde et Bernard Maris.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.05 Tout le sport. 20.15 Défi de famille.20.45 Côté court. Magazine.

20.50

ILS ONT FILMÉ La guerre en couleursDocumentaire. René-Jean Bouyer.Commentaire dit par A. Dussolier. 108070

La noirceur de la deuxième guerremondiale illustrée par des imagesd’époque tournées sur de la pelliculecouleur. Documents allemands et alliés oufilms d’amateurs...

22.35

HISTOIRES DE...LES EMPREINTES DU CRIME. 7554254Présenté par Christophe Hondelatte.

Une série de trois documentaires quimontre la transformation radicale quesubit le paysage de la criminologie avecl’évolution des techniques d’investigation.

0.10 Journal, Météo. 0.35 Tennis. Résumé. 5056649

1.00 Mezzo l’info. 2982736 1.15 Trilogie pour unhomme seul. Documentaire &. 4888668 2.10Va-gabond du pôle Nord. Documentaire &. 46412623.00 Descentes. Documentaire &. 3896991 3.25L’Oiseau rare. Documentaire &. 6794113 3.50 24heures d’info. 4736216 4.10 Météo. 64383755 4.15Les Z’amours. 3173026 4.40 Amis pour la vie.Soir de fête. Feuilleton. Gero Erhardt (60 min) &.5155194

23.30

COMMENT ÇA VA ?Dans la peau. 10728Présenté par Fabrice Drouelle et le docteur Fabienne Kraemer.EPO : Ange ou Démon ; Borréliose deLyme : Quand les tiques attaquent ;Comment ça marche : l’Oxygénation.

0.25 Libre court.Apesanteurs. Valérie Gaudissart.Avec Nathalie Boutefeu. 271129

Prix d’interprétation féminineClermont-Ferrand 2000.

0.45 Le Magazine olympique. 83851131.15 C’est mon choix. Magazine. Je m’habillecomme ma fille. 2464945 2.00 Nocturnales. Festi-val d’Ambronay. Œuvres de Vivaldi, Mazzaferrata(35 min). 9375378

19.00 Archimède. Magazine.Vo i r : C h u t e d ’ e a u ;Po u r q u o i : Vo l c a n s ;Expérience : Fairedes gouttes ; Sciencesanimées : Guerre auxbactéries ; Application :Mort en Méditerranée ;Livre : Terre des hommes.

19.45 Arte info, Météo.

20.15 360o , le reportage GEO.Sur les lieux du crime. [ 2 / 4 ] L e s m a î t r e sfaussaires.Documentaire (2000).

Entre 10 % et 40 % destableaux vendus dansle monde sont des faux.

20.45

LA VIE EN FACEVivre avec les barbelés.Les frontières israélo-arabes.Documentaire. Eran Rikliset Nurit Kedar (2000). 8613167

Un triple regard sur l’autisme, maladiecaractérisée par le repli sur soi, àtravers les témoignages de malades,de parents et de soignants.

21.40

THEMA L’AUTISME AU PLURIEL21.45 Histoire, histoires d’autisme.

Documentaire. Anne Georget(Fr., 2000). 6140693

Depuis cinquante ans, l’autismecristallise un débat d’idées sur les relations entre cerveauet comportement.

22.40 Vu d’ici. Aux portes de l’autisme.Documentaire. Anne Georget(Fr. -EU, 2000). 3809761

23.40 Regarde-moi. Documentaire.Sten Baadsgaard(Dan., 1997). 5518273

0.40 Nanou ou Gaëlle. Téléfilm. Christine Fran-çois. Avec Paulette Dubost (1997). 2315649 2.10Notre campagne. Documentaire. Manuela Frésil(1999, 50 min). 3849571

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçonno 14. 6.45 Ça tourne Bromby.Fraggle Rock. Les graffitos. Drôlede voyou. Bêtes à craquer. LesFrères Flub.8.10 Les Ecrans du savoir.

E c o e t c o m p a g n i e :Europe. Les mots du droit.Net plus ultra. Galilée :L’Esprit des lois. Soustoutes les coutures. Cinqsur cinq.

9.55 Les Coulisses de lascience. 10.20 Les GrandesAventures du XXe siècle. 10.50Ripostes. Polémique no 1 : Peut-on tout dire dans un journal in-time ? Polémique no 2 : Hépatite

B. 11.45 Cellulo. 12.15 Studioconseils. 12.45 et 17.25 100 %question. 13.10 Le Monde desanimaux. 13.40 Le Journal dela santé. 14.00 Les Dessous dela Terre.14.30 La Cinquième

rencontre.14.35 La Citédes pieds-noirs. 15.25 Entretien.

16 . 0 0 Le s G r a n d e s M a -nœuvres. 16.30 Alfred Hitch-cock présente. 16.55 Galilée :Villes en limites. 17.15 Qu’est-ce qu’on mange ? 17.55 Elé-ments déchaînés. 18.25 Météo.18.30 Le Monde des animaux.18.56 C’est quoi la France ?

21.00

1,2,3... ATTENTIONMAGIE !Spectacle présenté par Gilles Arthur et Jean-Hugues Noël.Avec la participation de : Tina Lenert, Les Pendragons, Alpha, Vic et Fabrini,Kevin James et Antonio, etc. 603150622.55 Météo, Soir 3.

22.30 TF 1

Le Droit de savoir :femmes en prison

PRISON américaine oùles femmes sontmenées à la façon

des marines, contre établis-sement plutôt « douceFrance », sans surpeuple-ment ni loi implacablecontre les récidivistescomme de l’autre côté del’Atlantique : telle est, glo-balement, l’image quelaisse le documentaire deValérie Nataf, Femmes enprison : des mères au boutde leur peine. Et si quatredétenues américaines surcinq sont des mères, lemécanisme selon lequelelles peuvent être déchuesde leurs droits parentaux,c r é a n t a i n s i a u t a n td’enfants « abandonnés »,n’est pas expliqué. Pas plusque n ’es t abordé , enFrance, le devenir desbébés nés en prison ou desenfants dont les mamans-soutiens de famille sontincarcérées. En fait, au tra-vers d’un montage syncopésur l’intérieur de prisons etsur la vie au quotidien, il estsurtout question du vécuimmédiat, factuel et affectifdes prisonnières qui sontinterrogées de manièresouvent naïve. Dommage.

Martine Delahaye

LeMonde Job: WEL2200--0013-0 WAS TEL2200-13 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:02 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0142 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 13

MARDI 6J U I N

L’émission

Canal +

M 6

5.20 Live Stage. 5.45 Fan de.6.10 et 9.35, 10.05, 11.05, 16.10M comme musique. 8.00 et8.05, 9.00, 10.00, 11.00, 12.00M 6 Express, Météo.

9.05 M 6 boutique. 12.05 La Vie de famille.

Série. Premier rendez-vous.

12.35 La Petite Maison dans la prairie. Série. L’idylle du docteur Baker.

13.33 La Minute beauté. 13.35 Le Droit d’aimer.

Téléfilm. Sandy Smolan. Avec Richard Crenna(EU, 1993) &. 1696032

15.20 Code Quantum. Série. Un seul être vous manque &.

17.25 Bugs. Série. Mauvaise compagnie &.

18.25 Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman. Série. Blackout sur Métropolis &.

19.15 Cosby Show. Série.Le bal de fin d’année &.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Notre belle famille.

Série. Noël en prison &.20.40 E = M 6 découverte.

f En clair jusqu’à 8.307.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 Les Coulisses de la peur.7.35 There They Go Go Go.7.45 Le Vrai Journal. 8.30 Croi-sière d’enfer. 10.00 Festivald’Annecy. Gogwana. Court mé-trage. D. Morris &. Unga Bunga.Court métrage. D. Curtis. 10.30 et 12.30, 20.30

Le Journal du cinéma. 10.35 Ainsi va la vie

Film. Forest Whitaker.Avec Sandra Bullock. Comédie dramatique(EU, 1998, DD) &. 8731341

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.40 Un autre journal. 13.45 Pola X a

Film. Leos Carax. Drame(Fr., 1999) %. 4649709

15.50 Avec Marinette. Court métrage &.

16.20 Je règle mon passur le pas de mon père Film. Rémi Waterhouse. Comédie dramatique (Fr., 1999) &. 8914506

17.45 Hockey sur glace.Coupe Stanley. 46438

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

20.50

FRÉQUENSTARPrésenté par Laurent Boyer. Invité : Laurent Gerra. 641341

Provincial dans l’âme, Laurent Gerra,l’un des imitateurs les plus populairesde France, revient sur une carrièrecommencée sur les planches de petitscabarets lyonnais...

22.50

MARDI SUSPENSE

DES IRISPOUR UN MEURTRETéléfilm. Robert Michaël Lewis. Avec Judd Nelson, Isabel Glasser,William B. Davis (EU, 1995) ?. 5595761

Un psychopathe meurtrier renoue avecdes amis d’enfance. En totale carenceaffective, il développe une jalousieassassine devant la vie heureusede ses anciennes relations...

0.30 Zone interdite. Beauté, minceur et lifting.5236945 2.15 Culture pub. 5696277 2.39 La Mi-nute Internet. 2.40 Plus vite que la musique.1562113 3.00 Eels. Concert. Routes du rock6683858 3.50 Taj Mahal. Concert (85 min).1870484

20.40

L’ÂME SŒURFilm. Jean-Marie Bigard.Avec Jean-Marie Bigard, Yvonne Scio.Comédie (France, 1999) &. 105964

La première réalisation du comiqueaborde le thème de la réincarnation.

22.10 Spécial Festival d’Annecy.Les Balthus au cirque. Court métrage &. 5130099

22.15

LÉGIONNAIREFilm. Peter McDonald.Avec Jean-Claude Van Damme, Adelawe Akinnuoye-Agbaje.Aventures (EU, 1999, v.o.) %. 56563123.50 Spécial Festival d’Annecy.

Bad Dolly. &. 767843823.55 Les Quatre Saisons d’Espigoule

Film. Christian Philibert.Avec Jean-Marc Ravera.Comédie (Fr., 1999) &. 6840051

1.30 La Fille sur le pont. Film. Patrice Leconte.Comédie dramatique (Fr, 1998, N.) &. 3077587 3.00Les Taudis de Beverly Hills. Film. Tamara Jen-kins. Comédie (EU, 1998, v.o.) %. 9079787 4.30 LesPuissants. Film. Peter Chelsom. Drame (EU, 1998,v.o., 95 min) &. 4263484 6.05 La Fête des fauves.

21.45 Arte

L’Autismeau pluriel

L A télévision parler a r e m e n t d el’autisme (sujet dou-

loureux, difficile), aussisaluons l’initiative. AnneGeorget l’a fait intelligem-ment dans une « Thema »composée de trois docu-mentaires, trois regards surun handicap majeur dontl’origine reste obscure, quienferme les enfants dansune forteresse de silence,de souffrances et de cris,une maladie d’autant plusdifficile à cerner qu’il existe« autant d’autismes qued’autistes ».Anne Georget reste neutrepar rapport au débat quidivise encore (même s’ils’atténue) les tenants del ’approche analyt ique(culpabilisante pour lamère) et ceux pour qui lamaladie est d’origine orga-nique. Histoire, histoiresd’autisme dresse un pano-rama de cette pathologie,de la découverte en 1943 dusyndrome autistique par lepsychiatre Leo Kanner à lasituation aujourd’hui, enpassant par les courants etthéories qui se sont déve-loppés depuis. Beau travailde recherche d’archives quifait revivre le parcours decinq générations d’autistes.Les deux documents quisuivent montrent deux casextrêmes de la maladie.D’un côté, celui de TempleGrandin, aujourd’hui pro-fesseur d’université, quidonne un témoignage del’intérieur, passionnant, surce qu’elle vivait enfant. Del’autre, la jeune Helle, quis o u f f r e d ’ u n e f o r m ed’autisme dévastateur, sui-vie pendant trois ans parun traitement expérimen-tal. Toute la soirée, un dis-positif permettra aux télé-spectateurs de poser desquestions à des spécia-listes, par téléphone (03-88-14-22-55), Minitel ouInternet.

Catherine Humblot

20.50 France 2

DocumentsrévélésILS ONT FILMÉ LA GUERREEN COULEUR. Images inéditesde professionnels ou d’amateurs,tournées entre 1936 et 1944

IL a fallu trois années de recherchespour rassembler ces documents épar-pillés dans des laboratoires ou chez

des amateurs. Le résultat : des imagesinédites, tournées en couleur entre 1936et 1944, sur de la pellicule Agfacolor,Kodachrome ou Kodacolor. De la guerred’Espagne à Hiroshima, Ils ont filmé laguerre en couleur est un documentairequi modifie la vision traditionnelle de ladeuxième guerre mondiale.

« C’est une équipe de spécialistes russes,allemands, japonais, anglais et français quiont mis à profit leurs années d’expériences,souligne le réalisateur René-Jean Bouyer.Chacun ayant aperçu ici et là des docu-ments en couleurs, ils ont décidé, en 1997,de se lancer dans une recherche systéma-tique d’images de la guerre en couleurpour TWI, à Londres. C’est le fruit de cesrecherches – auxquelles j’ai ajouté lesimages Kodachrome de Jack Leib, un cor-

respondant de guerre américain enFrance – qui a permis de réaliser ce film. »

Le résultat de ce travail de longuehaleine est exceptionnel. Pendant uneheure et demie, des chroniques de la viequotidienne du Führer filmée par EvaBraun à Berchtesgaden alternent avecdes images clandestines prises par dessoldats allemands sur les routes del’exode ou dans les plaines d’Ukraine, ouavec celles d’officiers de la Wehrmachtallant au bordel, en France. Il y a, aussi,ces images d’exécutions de civils à Bel-grade, celles des assauts sanglants dans lePacifique, filmés grâce à des caméras depoche, ou encore celles de la libérationde Marseille. Les images chocs nemanquent pas.

« A voir et à revoir des images de laguerre en noir et blanc et à entendre sanscesse parler d’années sombres, de pestebrune, d’uniformes “vert de gris” ou

d’“armée des ombres”, nous nous étionshabitués à l’idée que le monde en guerreétait un univers orphelin de la couleur,remarque René-Jean Bouyer. C’est sansdoute cela, l’émotion que provoquent enpremier lieu ces images : la couleur lesrend brusquement contemporaines... »

Si ces documents ont mis si longtempsavant d’être découverts, c’est que cer-tains films furent, à l’époque, classés« secret défense » par les Anglo-Saxons.Mais il existe une autre raison, plus tech-nique cette fois : les salles de cinéma,équipées en 35 mm, ont témoigné peud’intérêt pour ces films d’amateur tour-nés en 16 mm. Le temps passant, lesteintes ont commencé à s’altérer. Heu-reusement, les progrès du traitementnumérique ont permis à ces images deretrouver leurs couleurs originales.

Alain Constant

Les imageschocs nemanquentpas.Certains filmsfurent,à l’époque,classés” Secretdéfense ”par lesAnglo-Saxons.

LeMonde Job: WEL2200--0014-0 WAS TEL2200-14 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 17:20 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0143 Lcp: 700 CMYK

14 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

MARDI

Le câble et le satellite6

J U I N

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes films

a On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA

& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Canal J C-S

18.25 Jumanji. Le cauchemarde Tante Nora. 84696254

18.50 Faut que ça saute !19.05 Parker Lewis

ne perd jamais. Série.Danger location. 9781631

19.30 Les Incroyables Pouvoirs d’Alex Mack. Série. La punition. 2781457

19.50 Tom-Tom et Nana.20.00 Meego. Série. La fièvre

du samedi soir. 881296420.20 Animorphs. [2/3]. 600841920.45 Rocko.

Disney Channel C-S

19.50 Les Naufragésde l’île aux pirates aFilm. Nils Gaup. Avec Stian Smestad,Gabriel Byrne. Aventures (1990). 3943186

21.20 Le Petit Malin. Série.

22.10 Alfred. Gym Tonic.

22.15 Art Attack 99. 64352422.40 Art Attack 98. 65650623.05 Le Labo des Blouzes. 23.35 Rap’Contes. La colère.

23.40 Les Aventuresde Tim et Zoom. Série. L’orientation (10 min).

Télétoon C-T

18.40 Docteur Globule.Danse le tamouré. 501323885

19.00 Le Bus magique.Travail d’équipe. 507384849

19.25 Jonny Quest 2. Le secret des statues Muai. 507304051

19.45 Tic Tac Toc.19.50 Drôles de monstres.

T’as de beaux yeux tu sais ;Anges ou démons. 505584693

20.15 La Panthère rose.20.20 James Hound. 20.30 Tamanoir

et fourmi rouge.20.35 Grimmy. 20.45 La Mouche.20.50 Les Cybertoons

Docteur Globule(105 min). 505676780

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Joan Miró.Documentaire. 58064457

22.00 « Sonates pour piano »,de Scarletti.Avec Ivo Pogorelich, piano. 95797902

22.25 « Symphonieespagnole », de Lalo. Avec Peter Zazofsly, violon.Par l’Orchestre symphoniquede la RTSI,dir. Zoltan Pesko. 37865631

23.00 « Un tramwaynommé désir ».Opéra de Previn. Parl’Orchestre de l’opéra de SanFrancisco, dir. André Previn(170 min). 17235308

Muzzik C-S

20.45 Beethoven. Sonate 25 en sol majeur, op.79, dite «alla tedesca».

21.00 « La Damnationde Faust ». Opéra de Berlioz. Lors duFestival des Prom’s, en 1998.Solistes : Bryn Terfel, David Rendall. 504677273

23.25 Beethoven.Sonate 32 en ut mineur,op. 111. 502320588

23.50 Jeunes interprètesclassiques (30 min). 508117761

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. L’Histoirequi vient. 501690877

21.00 Ils ont fait l’Histoire.Pierre Elliott Trudeau,mémoires. [2/2]. 50157287722.00 Marc Ferro, la passion de l’Histoire. 501561761

23.45 L’Armée des Indes dansles tranchées. 507763693

0.40 Retour place Tiananmen(45 min). 518050620

La Chaîne Histoire C-S

19.45 En quête de l’Histoire.Souviens-toid’Aberfan. 509181186

20.30 Le Film du millénaire.20.40 Les Murs

de sable. 58353676121.35 Histoire du monde.

Création d’Israël. 53589084922.25 Les Mystères

de la Bible. Le paradiset l’enfer. 563099273

23.10 En quête de l’Histoire.Akhénaton l’hérétique. 507619964

23.55 En quête de l’Histoire. Haig, le soldatinconnu. 506904273

0.45 Les Mystères de la Bible. Marie de Nazareth (50 min). 560537007

Forum C-S

19.00 Sida en Afrique :que faire ?Débat. 505032457

20.00 Océans 2000.Invités : Brigitte Sifaoui, Bernard Abeille, Arnaud Apotecker, Alexandre Dewez. 504823235

20.55 1948 : le coupde Prague.Invités : Karel Bartosek, Vladimir Pechka, Lucie Svobodova, Roger Martelli, Ilios yamekakis. 509505964

21.55 Corrida, artou passion ?Invités : Marc Blondel, Simon Casas, François Coupry, Denis Loré, Stéphane Méca. 505759902

22.55 Chili, l’heuredu pardon.Débat (60 min). 509765780

Eurosport C-S-T

20.00 et 1.00 Football.Magazine. 931983

20.30 Football. Tournoi Hassan-II.France - Marocou Jamaïque. France - Japon. En direct. 6500099

23.00 Tennis. A Roland-Garros. Internationaux de France. Résumé. 360506

0.00 Golf. Circuit américain.Kemper Open(60 min). 166736

Pathé Sport C-S-A

20.00 Volley-ball.Coupe des coupes.Demi-finale : Galatasaray -Paris. 500545761

21.30 Boxe. 50033678022.15 Rallye.

Coupe du monde FIA. Rallye du Maroc. Résumé.

22.30 Starter. 50091803223.00 Jet ski.

Epreuves à Cuba. 50058645723.30 Rugby à XIII.

State of Origin. Match retour : Queensland -Nouvelle Galles du Sud (90 min). 500106896

Planète C-S

6.55 Tour du monde. Hollywood.7 . 2 0 M a c A r t h u r , g é n é r a laméricain. [2/5]. 8.10 Le Mystère dela baleine bleue. 9.05 Chemins defer. Cuba, de la baie de Guantanamoà La Havane. 10.00 Cinq colonnes àla une. 10.55 John Galliano. 11.50Antarctique, un billet pour l’éterni-té. 13.25 Les Grandes Expositions.Reynolds. 13.50 De Lumière à ElCordobès. 14.45 Légendes des tri-bus perdues. [9/13] Les Israélitas duPérou. 15.15 Un temps d’avance.[9/12] Le Fairey Rotodyne. 16.05Donka, radioscopie d’un hôpitalafricain. 17.05 Mémoires d’un lyn-chage. 18.00 Atepa le bâtisseur.18.55 Chili, dans l’ombre du jaguar.20.00 Selfridges, grand magasin,Londres. [2/6].

20.30 Tabala, rythmesdans le vent. 9765341

21.25 La Mort mystérieused’un démocratetchèque. 95429490

22.20 Sur les traces de la nature.[10/13] Le singe rouge d’Afrique.22.45 Drancy la honte. 23.40 Die-trich Fischer-Dieskau, le maîtrechanteur. Leçon 1 : Robert Schu-mann. 0.40 Macadam Gypsies(50 min).

Odyssée C-T

9.05 La Terre où nous vivons.Sauvons le Futaleufu. 10.00 Aimervivre en France. La passion des jar-dins. 11.00 Aventures. Magazine.12.45 Cœurs d’élite. Les parachu-tistes. 13.40 Les Bouées de La Ha-vane. 14.05 Le Temps du marchénoir, 1940-1950. 15.05 La Moitié duciel. 15.35 Artisans du monde. 16.00Le Vaisseau spatial Terre. La belleenvahissante. 16.30 La Fascinationdu Grand Nord. [1/4] Canada :labyrinthe de la mort. 17.25 Il étaitune fois le royaume d’Angleterre.Cinque Ports. 17.50 Tricheurs nés.18.20 L’Œil du jaguar. 19.05 Komo-do, capturer un dragon. 19.55 LesCréatures de la mer. Les requinsf rénét iques . 2 0 . 0 5 Vo y a g e sd’Orient. La piste des caravanes.

20.30 Haute couture.Eté 2000. 500967612

21.00 La Chine,dragon millénaire.[2/13] La patriede Confucius. 500959693

21.30 L’Esprit du torrent.[9/13]. 500166902

21.55 Salut l’instit ! Tsiganes.

22.10 Le Dernier Voyage. 23.05 No-mades sous les mers. 23.55 Enplein soleil. 0.50 Ray Mears, unmonde de survivance. La côte deCoromandel (30 min).

TV 5 C-S-T

19.50 Les Coups de cœur de Télécinéma.

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Temps présent. 3869414822.00 Journal TV 5.22.15 Ça se discute.

Jusqu’où peut-on aller par amitié ? 16881273

0.15 Côté court.0.30 Journal (La Une).1.05 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série. Passé imparfait. 9598254

20.20 Caroline in the City. Série. Caroline and the UsedCar Salesman. 8495051

20.45 Appelez-moi Johnny 5 Film. Kenneth Johnson. Avec Fisher Stevens, Michael McKean.Comédie policière(1988). 4679709

22.35 Ciné-Files. Magazine.

22.50 Patriotes aFilm. Nicholas Meyer. Avec Gene Hackman, Mikhail Baryschnikov. Espionnage (1991). 43853322

0.30 Confessions érotiques. Série. Le voyage d’affaires(30 min). 6023674

Paris Première C-S

19.30 et 23.55 Rive droite, rive gauche. 6393344

21.00 Le Gai Savoir. Les grands débatsdu « Gai Savoir ». 1543047

22.30 La Race des seigneurs aFilm. Pierre Granier-Deferre.Avec Alain Delon, Sydne Rome. Drame(1973, 85 min). 65244490

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Rues de SanFrancisco. Série.Une collectiond’aigles. 4885490

20.25 La Panthère rose. 20.35 Pendant la pub.

Avec Claire Chazal. 7602902920.55 Mogambo a a

Film. John Ford.Avec Clark Gable,Ava Gardner. Aventures(1953). 7776235

22.55 Rallye. Coupe du mondeFIA. Rallye du Maroc.Résumé.

23.10 Météo.23.15 La Dame aux camélias.

Téléfilm. Jean-Claude Brialy.Avec Cristiana Reali (1997)(125 min). 20418438

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. Remords sur le tard &. 500447341

20.20 Téva santé.Magazine. 500299902

20.50 La Vie à cinq.Série. Familleen danger &. 501585070

21.39 La Minute beauté. 21.40 Ally McBeal. Série. Prime

suspect (v.o.). 50996134122.30 Sex and the City. Série.

Des mannequins et deshommes (v.o.) %. 500009254

23.00 Once & Again. Série.Sneaky Feeling (v.o.). 500060235

23.45 Central Park West.L’attaque. Feuilleton.Avec Mariel Hemingway(v.o.) &. 508473631

0.30 Téva santé(25 min). 502206823

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection. Série. L’homme au hachoir. 43479983

20.30 Un jour avant l’aube. Téléfilm. Jacques Ertaud.Avec Xavier Delluc, Jean-Pierre Bouvier(1994). 92057983

22.35 Le Prix du silence.Téléfilm. Jacques Ertaud. Avec Claude Brasseur, Xavier Delluc(1989). 66277254

0.20 Des cris sourds.Court métrage. StéphaneSchohn. Avec Claudie Arif,Brigitte Bergès. (1997)(20 min). 21630026

Voyage C-S

20.00 Suivez le guide. Magazine. 500096983

22.00 Voyage pratique. Afriquedu Sud et Egypte. 500005815

22.30 La Route des explorateurs.Tanzanie et Kenya, l’appel del’Afrique. 500004186

23.00 Long courrier. Magazine.Repérages : L’île deZanzibar, entre Afriqueet Orient. 500023902

0.00 La Boutique Voyage. 0.15 Rough Guide.

Mexico (45 min). 507620571

13ème RUE C-S

19.50 L’homme qui valaittrois milliards. Série.Rendez-vous avec le danger [1/2]. 528766983

20.45 Fréquence crime. Série.Course contre la mort [1/2]. 538776631

21.35 Gabriel Bird, profession enquêteur.Série. Premier rendez-vous. 517982709

22.30 Sectes tueuses.Le miroir aux alouettes. [1/3]. 508794148

23.25 New York District.Série. La fin d’un rêve (v.o.). 541895235

0.20 Au-delà du réel. Série. La pierre de lune (50 min). 566432129

Série Club C-T

19.30 Mission impossible.Série. Retourau pays &. 844877

20.20 Les Arpents verts. Série.A Home Isn’t Builtin a Day &. 802964

20.45 Le Caméléon. Série. Les liens du cœur &. 886983Série. Pièces manquantes &. 659761

22.20 Frasier. Série. Une leçon desavoir-vivre &. 8977186

22.40 Michael Hayes. Série.Racket à la carte &. 6340896

23.25 Stark Raving Mad. Série.The Crush (v.o.) &. 1205506

23.50 3e planèteaprès le Soleil. Série. Tom, Dick and Mary(v.o. 20 min) &. 4943099

Canal Jimmy C-S

21.05 T’es toi ! 3588318621.35 That 70’s Show. Série.

Le magot d’Eric. 8341189622.00 Friends. Série.

The One With the MAC and C.H.E.E.S.E. (v.o.) &. 82645983

22.25 Spawn. Série. Grainede Spawn (v.o.) %. 45136148

22.55 Absolutely Fabulous.Série. Le caisson (v.o.) %. 43022588

23.25 California Visions.Documentaire. 26311235

0.05 Le Dernier Trip de Timothy Leary.Documentaire(55 min). 92701216

« Sectes tueuses. Le Miroir aux alouettes »,premier des trois volets d’un documentaire de Catherine Berthillier et Bernard Vaillot, à 22.30 sur 13ème RUE (photo : Jim Jones, gourou de la secte du Temple du peuple)

AFP

LeMonde Job: WEL2200--0015-0 WAS TEL2200-15 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 14:37 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0144 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 15

MARDI 6J U I N

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 120.15 Les Carnets du bourlingueur.20.55 L’Eté des hannetons. Téléfilm.Philippe Venault. Avec Sophie Duez.22.30 Coup de film. 22.50 Journal.

TSR20.05 A bon entendeur. Les tomates.20.40 Créatures féroces a Film. FredSchepisi et Robert Young. Avec JohnCleese, Kevin Kline. Comédie (1996) %.22.15 100 % 2000. Best of. 23.10 LaFemme Nikita. Série. Remise enquestion. 23.55 Documentaire suisse.Noirs-blancs. 0.55 Soir Dernière.

Canal + vert C-S20.40 Les Puissants. Film. PeterChelsom. Avec Kieran Culkin, EldenHenson. Drame (1998) &. 22.15 Pola Xa Film. Leos Carax. Avec GuillaumeDepardieu, Katerina Golubeva. Drame(1999) % (135 min).

Encyclopedia C-S-A20.00 Les Temples des dieux. 20.50Passe-moi les jumelles. Plaisirs du LacL é m a n . 2 1 . 3 5 L e M o n d eméditerranéen. Vivre sur le sable.22.00 Histoires d’Irlande. [5/6]. 22.25L’Ame de l’Ecosse. Esprit d’Ecosse.22.40 Eco-logique. Les conflits de lapêche (20 min).

Comédie C-S20.00 Larry Sanders Show. Série. TheMatchmaker (v.o.). 20.30 et 0.45Dingue de toi. Série. Un secret bienmal gardé. 21.00 Jerry Lewis Show.21.45 Kadi Jolie. Série. Le mariage deNora. 22.00 Farce attaque Montpellier.22.55 Conseils... « deux femmes ».23.00 La Grosse Emission II (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Netflash.Le côté sombre du Net. 20.25 Jobs.20.30 Fame a Film. Alan Parker. AvecIrène Cara, Lee Curreri. Musical(1980). 23.15 Total Reggae. 0.45 SimplyRed. Live at Haydock Park 1999(45 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 MTVFootball Short. 21.30 Bytesize. 0.00Alternative Nation (120 min).

Régions C-T19.35 Europeos. Les voies du troisièmemillénaire. Invités : Albert Jacquart,Jean-Marie Pelt. 20.02 Le Bureau desbonnes nouvelles. 20.16 et 23.42, 0.15Le 13. 20.30 Le Journal des journaux.20.50 Le Journal de l’Outremer. 21.00Tématélé Portraits. La Vie toutsimplement. La police de l’autoroute.21.32 Histoires ordinaires. 22.02 LesEnfants du docteur Delépine. 22.30Flash. 22.40 et 0.30 La Boussole del’info (20 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a ti moun.20.00 Hebdo Nouvelle-Calédonie.20.20 New Zik. 20.30 En commune.20.45 Tipik Zik. 21.00 Triangle Nord.Journées de la femme. 22.00 Re’yelattitude. 23.00 Hebdo Tahiti (20 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.00 News. 9.05 Onen parle. 11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat.12.00 12/13. 13.00 et 18.00 Journal.14.10 et 17.10, 21.10, 0.10 LCA. 15.10 LaVie des médias. 15.40 Nautisme. 18.30et 21.30 L’Invité de PLS. 19.00 LeGrand Journal. 19.40 Le Club del’opinion. 19.50 Economie. 20.00 LesDossiers du grand journal. 22.002 2 h / M i n u i t . 2 2 . 4 0 J o u r n a l d el’économie.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live (30 min).

Action

À LA POURSUITE DU DIAMANT VERT a a16.15 CinéCinémas 1 3216516722.05 CinéCinémas 2 501604167 Robert Zemeckis. Avec MichaelDouglas (EU, 1984, 105 min) &.Une romancière américainepart en Colombie pour délivrersa sœur et se retrouve mêléeà une chasse au trésor.BANDITS, BANDITS a a17.15 Cinéfaz 532622051Terry Gilliam. Avec Craig Warnock (GB, 1981, 115 min) &.Des nains venus d’un autremonde enlèvent un garçonnet etl’entraînent dans de fabuleusesaventures.MACAO a15.20 Ciné Classics 81452457 Joseph Von Sternberg.Avec Robert Mitchum(Etats-Unis, 1952, 80 min) &.A Macao, un policier,une chanteuse de cabaretet un ancien GI s’opposentà un caïd de la pègre.

Comédies

BEES IN PARADISE a20.30 Ciné Classics 97694438 Val Guest.Avec Arthur Askey (GB, N., 1944, 72 min) &.Quatre pilotes échoués sur uneîle isolée croient avoir trouvéle paradis sur Terre.EATING, OU LE DERNIER SECRET DES FEMMES a a15.25 Cinéfaz 539553693 Henry Jaglom. Avec NellyAlard (EU, 1990, 110 min) &.Trente-huit femmes, réuniespour un triple anniversaire,parlent de leurs rapports à lanourriture et de sa préparation.GOOD BURGER a19.10 Cinéfaz 545190438 Brian Robbins. Avec KelMitchell (EU, 1997, 95 min) &.Deux jeunes gens, qui travaillentdans un fast-food prospère,doivent faire faceà un rival acharné.

LE FILS DE LA PANTHÈRE ROSE a20.30 Cinéstar 1 500395761Blake Edwards. Avec Roberto Benigni (Etats-Unis, 1993, 90 min) &.Le fils naturel de l’inspecteurClouseau est chargé deretrouver une princesseorientale kidnappée.MURIEL a15.30 Cinéstar 1 509520148 Paul J. Hogan. Avec Toni Collette (Australie, 1994, 101 min) &.Une jeune femme plusambitieuse que sexy tented’échapper à son triste milieu.PINOT, SIMPLE FLIC a21.00 CinéCinémas 3 500462877 Gérard Jugnot. Avec Gérard Jugnot (France, 1984, 90 min) &.Un gardien de la paix, naïfet tendre, cherche à sauverune jeune délinquante.

Comédies dramatiques

AU PETITMARGUERY a18.55 CinéCinémas 2 503114438 Laurent Bénégui.Avec Michel Aumont(France, 1995, 92 min) &.De vieux amis se retrouvent àl’occasion de la fermeture d’unrestaurant, tenu par les parentsde l’un d’entre eux.L’ARBRE AUX SABOTS a a a9.25 CinéCinémas 2 550194525

Ermanno Olmi. Avec Luigi Ornaghi (Italie, 1978, 195 min) %.La vie quotidienne de quatrefamilles dans une grandemétairie italienne au XIXe siècle.L’AVEU a a8.40 CinéCinémas 3 5060188152.55 CinéCinémas 2 560647823

Costa-Gavras. Avec Yves Montand (France, 1969, 130 min) %.En Tchécoslovaquie, unex-ministre, isolé et torturé,est contraint d’avouer descrimes imaginaires.

LE CRIME NE PAIE PAS a a21.00 Cinétoile 599083790 Gérard Oury. Avec Edwige Feuillère (France, N., 1961, 155 min) &.Quatre histoires criminellesà travers le temps.OMBRE ET LUMIÈRE a a12.15 Ciné Classics 61124099 Henri Calef.Avec Simone Signoret (France, N., 1950, 92 min) &.Une jeune femme jalouseet sans scrupule tente deprécipiter sa sœur dans la folie.DE BEAUX LENDEMAINS a a16.55 CinéCinémas 3 504080148 Atom Egoyan. Avec Ian Holm(Canada, 1997, 108 min) %.Un accident de la route qui atué de nombreux enfants unitles habitants d’une petite ville.Un avocat tente de lesconvaincre de porter plainte.ALBERT SOUFFRE a20.45 Cinéfaz 504654490 Bruno Nuytten. Avec JulienRassam (Fr., 1991, 100 min) &.Un homme tente de trouver unsens à sa vie dans un hôtel oùl’absurde règne en maître.

HAPPY TOGETHER a a20.30 CinéCinémas 2 500671693 Wong Kar-wai. Avec LeslieCheung (H.K., 1997, 93 min) %.Un couple d’homosexuelschinois part en Argentine.Leur relation se dégrade.L’ANGE IVRE a a16.40 Ciné Classics 35337186 Akira Kurosawa. Avec Takashi Shimura (Japon, N., 1948, 98 min) &.Dans le Tokyo de l’après-guerre,un vieux médecin ivrogne etbougon tente de sauver untruand.L’HOMMEAU BRAS D’OR a a9.00 Cinétoile 501238254

Otto Preminger. Avec Frank Sinatra (EU, N., 1956, 115 min) &.Un toxicomane, amoureux de savoisine, lutte pour nepas retomber dans l’enferde la drogue.LA DISPARUE a a10.55 CinéCinémas 3 592667902 George Sluizer. Avec JeffBridges (EU, 1993, 110 min) ?.Un homme se bat jusqu’au boutpour savoir ce qu’est devenueson amie disparue.

LA GRANDECOMBINE a a14.30 Cinétoile 507057457 Billy Wilder. Avec Walter Matthau (EU, N., 1966, 125 min) &.Un homme simule laparalysie avec l’espoird’en tirerun juteux avantage.LA SEMAINE DU SPHINX a a14.55 CinéCinémas 3 508242235 Daniele Luchetti. Avec Margherita Buy (Italie, 1991, 95 min) &.Une jeune Italienne tombepassionnémentamoureused’un don juan invétéré.MISS MISSOURI a a22.05 Cinéstar 1 504174983 Elie Chouraqui. Avec Richard Anconina (France, 1989, 100 min) &.Un Français parcourt lesEtats-Unis à la recherched’une femme qu’il a malaimée.THE SERVANT a a a1.45 Cinétoile 506065264

Joseph Losey. Avec Dirk Bogarde (GB, N., 1963, 110 min) &.L’influence d’undiabolique serviteur surson maître.

Fantastique

DUNE a a13.10 Cinéfaz 544895457 David Lynch. Avec Kyle McLachlan (Etats-Unis, 1984, 140 min) &.En 10191, une lointaine planètedevient le théâtre d’unaffrontement sans merci.SCREAM a a22.10 CinéCinémas 1 59310070 Wes Craven. Avec David Arquette (Etats-Unis, 1997, 107 min) !.Un psychopathe terrorise unebande d’adolescents, adeptesde films d’horreur, et meten scène leurs mortssanguinolantes.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.07 Le plus tôt sera le mieux. 7.05 Pre-mière édition. 8.03 La Chronique deJean-Louis Ezine. 8.30 Les Chemins de laconnaissance. De la Palestine et desPalestiniens : un enjeu multiséculaire.[2/5]. 9.05 La Matinée des autres. Sanstoit ni moi : regards sur le vagabondage.Invités : Robert Castel (Les Métamorphosesde la question sociale, une chronique dusalariat) ; José Cubero (Histoire duvagabondage) ; Jacques Rancière (LeVagabond à la fin du XIXe siècle). 10.20Atout poche. Gœthe (Elégies romaines).

10.30 Les Cheminsde la musique. [2/5].

11.00 Fiction. Corneille et Richelieu oula querelle des maîtres [2/5].

11.20 Marque pages.Harold Pinter (Les Nains).

11.25 Résonances.11.30 L’Université de tous

les savoirs. [2/5].

12.00 L’Esprit critique.Arts plastiques.Art et érotisme : posséder etdétruire. Stratégies sexuelles dansl’art d’Occident.

12.45 La Suite dans les idées. 13.30 LesDécraqués. La parole est aux objets. 13.40Carnet de notes. Libre cour. Opérationpédagogique du Conservatoire d’Auber-villiers. 14.00 Tire ta langue. Lesmétaphores scientifiques. 14.55 et 17.25Poésie sur parole. Poésie espagnole d’au-jourd’hui. 15.00 Le Vif du sujet. Al’occasion de l’ouverture de l’expositionL’Aventure du travail, des outils et deshommes. Les prophètes du passé, le

bassin houiller lorrain. Invités : CharlesStirnweiss ; Philippe Jean ; LaurentBrunner ; Josep Ramoneda. 17.30 A voixnue (rediff.). [2/5]. 18.00 Pot-au-feu.19.30 In vivo. La beauté et le cerveau.

20.30 Accord parfait.La situation des disquairesspécialisés face aux grandessurfaces. Au cirque d’Amiens :voyage autour de l’imaginaire.Un jour dans la vie de Jean-Sébastien Bach.

21.30 Fiction 30.Ma sœur, de Linda Lê.

22.10 Multipistes. TDO.

22.30 Surpris par la Nuit. Passé-présent, allers-retours. Mémoires viennoises.

0.00 Du jour au lendemain. BernardPingaud (Ecrire jour et nuit). 0.35 Chan-sons dans la nuit (rediff.). Boulevard desarchives. Les jeunes talents. 1.00 LesNuits de France-Culture (rediff.). Etat defait : histoire d’une assistante sociale ; 1.57Histoire de la frontière : du Nord de laFrance.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matinsdu monde. 8.30 La Revue de presse.9.07 Si j’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57 Al-la breve. Fresques pour orchestre, de Moss,par l’Orchestre national de France, dir.Leonard Slatkin (rediff.). 10.30 Papier àmusique. Invité : Rémy Louis, critiquemusical. Otto Klemperer. Berlin dans lesannées 20. Œuvres de Beethoven,Janacek, Stravinsky, Hindemith, Schœn-berg. 12.05 Postlude. Egmont (extrait), deBeethoven, par l’Orchestre Philharmonia,dir. Otto Klemperer, Birgit Nilsson, sopra-no.

12.30 Déjeuner-concert.Donné le 20 septembre 1999, enl’Eglise de Mascouche, au Canada.Marc-André Hamelin, piano :Préludes et fugues op. 87 no 7, 14 et15, de Chostakovitch ; Œuvres deScriabine : Sonate no 3 op. 23 ;Sonate no 5 op. 53 ; Sonate-Idylleop. 56, de Medtner ; Sonate no 2op. 54, de Kaspoutine.

14.00 Au fur et à mesure. Pièces pour chœur, deMendelssohn-Hensel.

15.30 Concert. Donné le 3 septembre1999, salle de concert du Palais desCongrès, à Lucerne. Concerto pourviolon op. 33, de Nielsen,par l’Orchestre symphoniquede Göteborg, dir. Neeme Järvi.Donné le 24 février, salle deconcert de la Radio danoise.Symphonie no 4 op. 29L’Inextinguible, de Nielsen,par l’Orchestre symphoniquede la Radio danoise, dir. Yuri Temirkanov.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Petite célébration de JimHall [1/2]. 19.07 A côté de la plaque.

20.00 Un mardi idéal. Invités : l’Ensemble Obsidienne ;Olivier Besnard, pianiste ; IsabelleMoretti, harpiste ; FrancescaSolleville, chanteuse ; NoémieBoutin, violoncelliste.En direct et en public du studioCharles Trenet de la Maisonde Radio France, à Paris.

22.30 Jazz, suivez le thème.Do Nothin’TillYou Hear from Me.

23.00 Le Conversatoire.En direct du Café Beaubourg.

0.00 Tapage nocturne. 1.00Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Le Beaux Arts Trio.

16.30 Grand répertoire. Œuvres de Bizet,Fauré, Saint-Saëns, Debussy, Ravel. 18.30Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Symphonie de psaumes, deStravinsky, par le Chœur etl’Orchestre symphonique de laRadio bavaroise, dir. L. Maazel. 20.40 Stendhal et la musique : dugénie au bonheur. Sept dernièresparoles du Christ op.51, de Haydn,par le Quatuor Chostakovitch ;Requiem K 626, de Mozart, par leChœur de la Radio suédoise etl’Orchestre philharmonique deBerlin, dir. Claudio Abbado, K.Mattila, soprano ; Fantaisie sur Làci darem la mano de Mozart, deDanzi, par l’Orchestre de l’opérade Zurich, dir. F. Welser-Möst,S. Meyer, clarinette ; Stabat Mater,de Pergolèse, par le ConcertoItaliano, dir. Rinaldo Alessandrini,G. Bertagnolli, soprano,S. Mingardo, contre-alto ; Les Créatures de Prométhée op. 43,de Beethoven, par l’Orchestre du18e siècle, dir. F. Brüggen ;Giulietta e Romeo (2e actealternatif pour Les Capulets deBellini), de Vaccai, par le Chœur etl’Orchestre de la Radio de Munich,dir. R. Abbado ; Œuvres dePaganini, Thalberg, Mozart.

22.40 Les Soirées... (suite). Œuvres de R.Schumann, Schubert, Gade. 0.00 LesNuits de Radio Classique.

Craig Warnock dans « Bandits, bandits », de Terry Gilliam,à 17.15 sur Cinéfaz

LeMonde Job: WEL2200--0016-0 WAS TEL2200-16 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 16:26 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0145 Lcp: 700 CMYK

16 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

7J U I N

MERCREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

Le film

A la radio

20.40 Radio Classique

Lady Macbethde Mzensk

TIRÉ d’une nouvelle deLeskov, sombre etpassionnée, Lady

Macbeth du distr ict deMzensk, et empruntantaussi à Souvenirs de la mai-son des morts de Dostoïev-ski, le second opéra deChostakovitch connut unsuccès immédiat : quatre-vingts représentations àLeningrad, où il fut créé en1934, et une centaine à Mos-cou. Jusqu’à l’arrêt signifiépar Staline en janvier 1936,justifié ainsi par la Pravda :« Le public est accueilli parun flot de sonorités volontai-rement confuses et discor-dantes. Il est déjà difficile desuivre une telle musique ; laretenir est totalement impos-sible. On ne chante pas, oncrie. Tout cela est grossier,p r i m i t i f , v u l g a i r e . L amusique glousse, gronde,halète, souffle afin de figureravec naturalisme les scènesd’amour. » Lu entre leslignes, le texte intégralpublié dans Le Monde de lamusique de juin ne met pasen cause le talent supérieurdu compositeur mais lapuissance du mauvaisexemple qu’il donne...

Gé. C.a FM Paris 101.1.

5.50Ma voyante préférée. OPAsur Agathe. 6.15 Secrets. 6.40TF 1 info. 6.48 et 1.18 Météo.6.50 TF ! jeunesse. Bambou etcompagnie ; Flipper et Lopaka ;Beethoven ; Fifi Brindacier ; HéArnold ! ; Pokémon ; Castors al-lumés ; Les tortues Ninja ; PowerRangers de la galaxie ; Mad Jack.11.15 Dallas. Série.

Le bout de la route.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.

13.40 et 20.40Du côté de chez vous.

13.55 Les Feux de l’amour. Feuilleton.

14.45 Les Vacances de l’amour. Série. Urgences.

15.45 Sylvia. Série. La mort d’un ami.

16.40 Mission sauvetages. Série. Une sacrée équipe.

17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 Hyper Net. Magazine.20.00 Journal, Météo.

5.40 Trois mousquetaires àShanghaï. 6.30 Télématin. 8.35Amoureusement vôtre.

9.00 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.25 La planète de Donkey Kong.Magazine.Les incroyables pouvoirsd’Alex ; Sabrina ; Le princede Bel Air. 89084741

10.40 et 13.45, 18.45Un livre, des livres. Le nouveau de la classe.

10.45 Flash infos.10.50 Motus. Jeu.11.25 Les Z’amours. Jeu.

12.05 et 14.45 Tennis. Quarts de finale.En direct de Roland - Garros.Internationaux de France.

12.50 Paroles de terroir. Magazine.

13.00 Journal, Météo.13.50 Un cas pour deux.

Série. Divorce.18.50 Friends. Série.

Celui qui va se marier.19.15 Qui est qui ?19.50 Un gars, une fille. Série.19.55 et 20.50

Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Zami-keums. Le petit ours ; Sanbarbele pirate ; Oui-Oui au pays desjouets ; Les mi l l e e t uneprouesses de Pépin Trois-pommes. 7.20 Mercredikeums.11.15 Les Troubakeums. 11.20 et 11.51

Flash Roland-Garros. 11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.05 Tennis. Quarts de finale

Internationaux de France. 5509804

14.45 Keno. Jeu.14.58 Questions

au gouvernement.

16.05 Tiercé. En direct.16.15 Les Minikeums.

Magazine. 966002617.45 C’est pas sorcier.

La Camargue, entre sel et terre.

18.20 Questions pour un champion.

18.46 Un livre, un jour. A Paris. Brève histoire du monde,de Ernst Gombrich.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Tout le sport. 20.15 Défi de famille. 20.45 Côté court. Magazine.

19.00 Connaissance.Le Vinaigre, frère acide du vin.Documentaire. Magaret Ruthmann et Gerd Tockan (2000).

19.45 Arte info, Météo.20.15 360o , le reportage GEO.

Sur les lieux du crime. [3/4] Quand l’autopsier é v è l e l e s e c r e t .Documentaire (2000).

La romancièreaméricaine PatriciaCornwell répond enexclusivité aux questionsde l’équipe deReportage Geo.

20.55

USHUAÏA NATURELes seigneurs des océans,

Nouvelle-Zélande.

Présenté par Nicolas Hulot.

Invités : Laurent Ballesta,

Jean-Michel Bompar, Ray Moroney,

Christian de Muizon. 8959113

22.40

IMPACTTéléfilm. Sidney J. Furie. Avec Donald Sutherland, Tia Carrere,John Lithgow (EU, 1995) %. 1362378Agent du FBI travaillant souscouverture, une femme, sur le point dese marier, interrompt la cérémonie pourarrêter son futur beau-père, criminelrecherché...

0.30 Minuit sport. 25747981.05 TF 1 nuit, Du côté de chez vous. 1.20 Trèschasse. La chasse du cerf. Documentaire. 48497792.15 Reportages. Les triplées. 4313663 2.40 LesGrands Destins du XXe siècle. Les acteurs de Yal-ta : Churchill. Documentaire. 4631885 3.30 His-toires naturelles. La leçon de pêche dans un dé-sert. Les hommes poissons. Documentaire.9531822 - 2331243 4.35 Musique. 8390717 4.50Histoires naturelles. Bulgarie, un jardin sauvage.Documentaire (60 min). 5115576

20.55

ANIBALTéléfilm. Pierre Boutron. Avec Isabelle Gelinas, Roger Hanin,Michel Duchaussoy (Fr., 2000). 9097991

Fils unique d’une riche famille, ungarçon de dix ans ressent avec colèrel’arrivée d’un petit frère que ses parentsviennent d’adopter : Anibal, garçonnetpéruvien âgé de cinq ans.

22.45

ÇA SE DISCUTEComment vivrequand on ne s’aime pas ?Présenté par Jean-Luc Delarue. 793213

L’émission de ce soir s’intéresse aux complexes.

0.50 Journal, Météo. 1.15 Tennis. Résumé

des Internationaux de France de Roland-Garros. 5028866

1.40 Mezzo l’info. 5245205 1.55Agape. Regardscroisés sur Jésus. 4209224 2.55 Cerro Torre. Do-cumentaire &. 4323040 3.20 Les Z’amours.2904601 3.50 24 heures d’info. 4630088 4.10 Mé-téo. 64350427 4.15 Nuit blanche ou l’enfer dudécor. Documentaire. 1931243 4.25 Outremers(65 min). 43253779

21.00

LA MARCHE DU SIÈCLESanté... parlons-en. 6023587

Présenté par Michel Field.

Une émission, l’avant-dernière de la saison, réalisée en partenariatavec la presse quotidienne régionale.

22.50 Météo, Soir 3.

23.25

HELLO, ELIE !Documentaire.BrunoDucourant. 2960705Portrait de l’humoriste Elie Kakou, mort,le 10 juin 1999, à l’âge de trente-neuf ans,des suites d’un cancer du poumon. Sonhumour juif pied-noir et son sens de ladérision et de l’autodérision, aux limitesde l’absurde, mettaient en valeurun univers unique en son genre.0.45 La Case de l’oncle Doc.

Enfants de justice. Documentaire. Pierrick Guinard. 5425885

1.35 C’est mon choix. Quel sacré couple onforme ! 8635040 2.25 Nocturnales. Festival d’Am-bronay. Œuvres d’Unicellini : La Suavissima, LaGran Bataglia ; Canzone a tre pour deux violes etbasse continue, de Falconieri (30 min). 5693779

20.45

LES MERCREDIS DE L’HISTOIREMagazine présenté par Alexandre Adler. Passeurs en uniforme : Le train de la liberté.Documentaire. Peter Hillebrandet Sven Ihdhen (All., 2000). 851793921.40 Flash Bach. Groosland (extraits).

Ballet de Marin. Par le Balletnational néerlandais. 2787281

21.45

MUSICA Chaliapine l’enchanteur.Documentaire. Elisabeth Kapnist(Fr., 1999). 6255649

Un portrait sur l’extraordinairechanteur russe Chaliapine qui afortement marqué l’art lyriqueet dramatique du XXe siècle. 22.45 Les Voix géorgiennes.

Documentaire. Christof Enderlein(All., 1998). 7602397

23.15 Profil. Jean Lescure. Le poète et la couleur.Documentaire (1999). 4861842

0.10 La Lucarne. Non-voyances. Documentaire (1996). 6015663

1.05 Nationale 7. Téléfilm. Jean-Pierre Sinapi.Avec Nadia Kaci (1999) 4492717 2.35 Sunset inVenice. Court métrage (1998, 20 min). 1532972

ENG

UER

RAN

D

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçonno 14. 6.45 Debout les zou-zous. Ketchup. Les Animaux desquatre saisons. Les Gags animos.Petit Basile. Rolie Polie Olie. Juju.Bamboubabulle. Rolie Polie Olie.7.45 Ça tourne Bromby.Fraggle Rock. Les Graffitos.Drôle de voyou. Bêtes à craquer.Les Frères Flub.9.10 C’est mercredi.

Cinq sur cinq. 9.25 Lesmystères du cosmos. 9.35Culture basket. 9.50 T.A.F.10.20 Les enquêtes duNational Geographic. Iran : la face cachée.10.50 Daktari.

11.40 Cellulo. 12.10 Va savoir.12.45 et 17.25 100 % question.13.10 Le Monde des animaux.Haute-voltige. 13.40 Le Journalde la santé. 14.00 Gaïa. Cauler-pa taxifolia : l’algue folle.14.30 En juin, ça sera bien.

Magazine. 82457116.00 T.A.F. Les métiers de che-val. 16.35 Alfred Hitchcockprésente. Le meurtre dans lesang. 16.55 Sous toutes lescoutures. Des ourlets et desrobes. 17.10 Cinq sur cinq. Letrain de Pignes. 17.55 La Sagade la F 1. Les dangers de la for-mule 1. 18.25 Météo. 18.30 LeMonde des animaux. Les Ani-maux d’Afrique.

LeMonde Job: WEL2200--0017-0 WAS TEL2200-17 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 17:12 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0146 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 17

MERCREDI 7J U I N

L’émission

Canal +

M 6

5.15 Fréquenstar. 6.05 et 8.05,9.35, 10.05 M comme musique.8.00 et 9.00, 10.00 M 6 Express,Météo.9.05 M 6 boutique.

10.30 Disney Kid.Couacs en vrac ; Doug ; 101 Dalmatiens, la série.

11.49 Météo.11.50 La Vie de famille.

Série. La cérémoniedes notes.

12.20 La Petite Maison dans la prairie. Série. Querelle de famille &.

13.19 La Minute beauté. 13.20 M 6 Kid. Magazine.

16.25 Des clips et des bulles. 16.55 Fan de. Magazine.17.25 Bugs. Série.

Panne de courant &.18.20 Loïs et Clark,

les nouvelles aventures de Superman. Série. Bonnie, Clyde et compagnie &.

19.15 Cosby Show. Série. Le héros &.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Notre belle famille.

Série. La voiture d’occasion &.

20.40 Jour J. Magazine.

20.50

COMBATS DE FEMME

SŒUR PORTEUSETéléfilm. Brigitte Coscas. Avec Virginie Darmon, Alexia Stresi,Frédéric Pellegeay (Fr., 1996) &. 198179

Une femme propose à sa sœur devenuestérile d’accoucher sous l’identitéde celle-ci. Mais les choses ne se passentpas comme prévu...

22.35

PEUR LÉGITIMETéléfilm. Michael Toshiyuki Uno.

Avec Donna Mills, Corbin Bernsen,

Allison Hossack (EU, 1995) %. 1067649

Mère de famille, une femme tentede fuir un mari, architecte renommé,qui la violentait. Elle trouve refugedans un foyer pour femmes battues...

0.15 Fréquenstar. Magazine.

Laurent Gerra. 8590427

2.00 M comme musique. 1409243 3.00 Sportsévénements. Festival Big Air de Bercy. 23681753.20 Bloodhound Gang. 7550779 4.20 Serge etJane, je t’aime moi non plus. Documentaire(1995, 40 min). 3298576

f En clair jusqu’à 8.307.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 Ça cartoon. 8.05 Seinfeld.8.30 La Mandragore Film. A.

Maria Rabenalt (All., 1952, N.).9.55 Festival d’Annecy. Paf lemoustique. Court métrage. &.10.00 et 12.30, 16.40, 20.30

Le Journal du cinéma. 10.10 L’homme

qui parlait aux lions.Téléfilm. Carl Schultz. Avec Richard Harris(1999) %. 1422484

12.00 La Semainedes Guignols.

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.40 Un autre journal. 13.45 Mercredi animation. 14.50 Blague à part. Série.

Sourd et muet &.15.15 Spin City. Série.

La bourse ou le vice &.15.35 Seinfeld. La Chinoise &.16.00 Invasion planète Terre.

Reliques mortelles %.16.50 72 heures pour mourir.

Téléfilm. W. R. Greenblatt.

(1998) &. 4371129f En clair jusqu’à 21.0018.20 Nulle part ailleurs.

21.00

PILE ET FACE Film. Peter Howitt. Avec John Hannah,Gwyneth Paltrow, John Lynch. Comédiesentimentale (EU,1998)&. 6946484

Une anodine comédie sentimentaledopée par la superposition de deux récits alternatifs.22.35 Spécial Festival d’Annecy.

Furniture Poetry. &. 8602620

22.40

PÊCHE PARTYFilm. Christopher Cain. Avec Joe Pesci,Danny Glover, Rosanna Arquette. Comédie (EU, 1997, v.o.) &. 978991

De gag en catastrophe pour une partie de pêche qui se transformeen chasse aux trésors.

0.10 24 heures sur 24Film. Shane Meadows.Avec Bob Hoskins. Drame (GB, 1998) %. 5804381

1.45 Commis d’office. La justice au quotidien Do-cumentaire (2000) &. 8591866 2.50 Spécial Festi-val d’Annecy Les Trois Petits Popotins. Court mé-trage. &. 4545514 3.00 Basket NBA. 747539345.55 Spécial Festival d’Annecy. 6.00 Beck enconcert (57 min).

Le film

1.20 Ciné Classics

L’Ange ivreAkira Kurosawa(Jap., 1948, N., v.o.).Avec Takashi Shimura,Toshiro Mifune.

D ANS un quartierpauvre de Tokyo,trois ans après la fin

de la guerre, le vieux doc-teur Sanada tient un cabi-net, au bord d’une mared’eau croupie, d’ordures etde pestilence. Ivrogne invé-téré, mais humaniste, ils’efforce de bien soignerune population en danger.Un soir, un jeune yakusa,Matsunaga, vient se faireextraire une balle de lamain gauche. Sanada luifait subir une opérationsans anesthésie et, en l’aus-cultant, diagnostique unetuberculose avancée. Mat-sunaga refuse d’abord de sesoigner. Sanada revient à lacharge. Il veut sauver sa vieet l’amener à une rédemp-tion. Le yakusa cède, peu àpeu, à l’amitié bourrue dumédecin mais croit pouvoirrégler certains problèmesposés par la libération duchef de bande Okada, avecson code de l’honneur.Dans la relation de ces deuxhommes, on pense à quel-que roman de Dostoïevskihanté par la faute et lesacrifice. L’« Ange ivre »,c’est Sanada ; mais l’extra-ordinaire interprétation dujeune Toshiro Mifune(vingt-huit ans), entrantalors dans l’univers deKurosawa, tire le film ducôté de son personnageravagé par la maladie, allantde la fierté et de la délin-quance à la déchéance et aurachat. La séquence du rêve(terrifiante) et celle (sansmerci) du règlement decomptes entre Matsunagaet Okada vous coupent lesouffle par leur frénésie. Onest stupéfait de constaterque ce grand film ne fut dis-tribué à Paris qu’en... 1991.

Jacques Sicliera Autres diff. : jeudi 8,20 h 30 ; vendredi 9,12 h 20 ; samedi 10, 0 h25 ;dimanche 11, 22 heures.

VIVA

PR

OD

UC

TIO

NS

21.45 Arte

La mainde ChaliapineMUSICA. Itinéraire d’un géniede l’art lyrique, archétypedu héros russe. Un documentairepassionnant d’Elisabeth Kapnist

DU côté des musiciens − et surtout dela densité de leur expérience −, lepetit écran offre deux moments

remarquables cette semaine : DietrichFisher-Diskau, le maître-chanteur, filmé parBruno Monsaingeon en 1995 (en multi-diffusion sur Planète), et ce Chaliapinel’enchanteur diffusé il y a un an dans les« Nocturnales » de France 3. Superbementdécoupé, foisonnant de documents plusétonnants les uns que les autres, le filmd’Elisabeth Kapnist dégage les annéesrusses de ce génie de l’art lyrique (né àKazan en 1873, mort à Paris en 1938) qui abouleversé la scène de l’opéra et du théâtrede son temps. Immortalisant, entre autresrôles-titres, Méphistophélès, Boris Godou-nov, Ivan le Terrible et Don Quichotte (qu’ilreprendra à l’écran pour Pabst, en 1933, etdont un certain Paul Morand sera l’un descoscénaristes...). C’est une investigationpassionnante. Car la réalisatrice brasse

dans un même mouvement la singularitéd’un destin d’exception, le bouillonnementintellectuel et artistique auquel il a contri-bué et dont il s’est nourri, les retentisse-ments durables de son influence et, plusdifficilement traduisible en mots, l’espritdu pays et de l’époque qu’il a incarnés– « comme un diamant que la nature pré-pare pendant des siècles, façonne sans cesse,et qui apparaît au moment le plus oppor-tun ». Un « moment » initié dans la misèreet sous les coups d’un père ivrogne ;achevé, quelle que fût la gloire internatio-nale dont Chaliapine jouissait, dans uneinsondable nostalgie pour cette « patrierusse » quittée en 1922 et jamais revue.

Le choix des archives et des textes donnetoute leur mesure aux facultés d’incarna-tion de cet artiste complet, capabled’époustouflantes métamorphoses de soncorps. « Regardez la main de Chaliapine,relevait son ami Stanislavski. Vous ne la

reconnaissez jamais. » A la profondeur desa passion pour ce « cristal magique del’art ». A la puissance de son perfection-nisme, de sa sensualité, et de son goûtpour la liberté (fût-ce au prix de « trahi-sons »).

En éclaireurs du parcours, cinq figures dela sphère musicale contemporaine − BorisPakrovsky, metteur en scène d’opéras ;Vladimir Spivakov, violoniste et chefd’orchestre ; Alexei Motchalov et SergueïLeferkus, barytons basses ; Anatoly Sme-lianski, historien spécialiste de la périodedu théâtre d’art et de Stanislavsky. Tousinspirés à mots choisis et lyriques parl’héritage de ce seigneur de la scène. Et lessouvenirs vifs, éperdument énamourés,d’une vieille dame délicieuse d’élégance etde facétie, Marina Fredi, l’une des dixenfants officiels de Chaliapine.

Valérie Cadet

« Je comprisque pourcréer un rôleirréprochableil fautlongtempsle porteren soi, dansson cœur. »

LeMonde Job: WEL2200--0018-0 WAS TEL2200-18 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 08:09 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0147 Lcp: 700 CMYK

MERCREDI

Le câble et le satellite7

J U I N

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

18 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

Planète C-S

7.05 Sur les traces de la nature.[10/13] Le singe rouge d’Afrique. 7.30Drancy la honte. 8.25 Dietrich Fis-cher-Dieskau, le maître chanteur.Leçon 1 : Robert Schumann. 9.25Macadam Gypsies. 10.15 Tour dumonde. Hollywood. 10.45 MacAr-thur, général américain. [2/5] Je re-viendrai. 11.35 Le Mystère de la ba-leine bleue. 12.30 Chemins de fer.Cuba, de la baie de Guantanamo àLa Havane. 13.20 Cinq colonnes à laune. 14.20 John Galliano. 15.10 An-tarctique, un billet pour l’éternité.16.50 Les Grandes Expositions.Reynolds. 17.15 De Lumière à ElCordobès. 18.10 Légendes des tri-bus perdues. [9/13] Les Israélitas duPérou. 18.35 Un temps d’avance.[9/12] Le Fairey Rotodyne. 19.30Donka, radioscopie d’un hôpitalafricain.

20.30 Le Siècledes ailes. 9669113

21.25 La SagaBjörn Borg. 7564303

22.25 URSS, dernier adieu. 23.25S e l f r i d g e s , g r a n d m a g a s i n ,Londres. [2/6] Un problème detaille. 23.55 Tabala, rythmes dans levent. 0.50 La Mort mystérieused’un démocrate tchèque (50 min).

Odyssée C-T

9.00 Komodo, capturer un dragon.9.55 Salut l’instit ! Tsiganes. 10.10En plein soleil. 11.10 Les Bouées deLa Havane. 11.35 Nomades sous lesmers. 12.25 Haute couture. Eté2000. 12.50 L’Œil du jaguar. 13.30R a y M e a r s , u n m o n d e d esurvivance. La côte de Coromandel.14.05 Le Dernier Voyage. 14.55Aventures. Magazine. 16.40 Cœursd’élite. Les parachutistes. 17.35 Arti-sans du monde. Charpentier demarine ; Constructeur de maisonsen bois. 18.00 La Moitié du ciel.18.30 Le Vaisseau spatial Terre. Labelle envahissante. 19.05 Aimervivre en France. La passion des jar-dins. 20.05 Il était une fois leroyaume d’Angleterre. CinquePorts.

20.30 Sans frontières.20.35 La Fascinationdu Grand Nord.[2/4] Sibérie,détroit de la terreur.21.25 La Terreoù nous vivons.Au-delà de la plageet des vagues.22.20 Voyage au cœurde l’Asie centrale.Le Turkménistan.

22.50 Le Temps du marché noir,1940-1950. 23.50 L’Esprit dutorrent. [9/13]. 0.15 La Chine, dra-gon millénaire. [2/13] La patrie deConfucius. 0.45 Tricheurs nés(25 min).

TV 5 C-S-T

19.45 Images de pub.Invité : Jean-François Kahn.

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.05 TV 5 infos.21.05 Strip-tease spécial.

Magazine. 3858162022.00 Journal TV 5.22.15 Entre ces mains-là.

Téléfilm. Arnaud Sélignac. Avec Sophie Duez(1995). 69935842

0.00 Côté court. Magazine.

0.15 Journal (La Une).0.45 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne.Série. La vérité. 9492026

20.20 Caroline in the City.Série. Caroline and theDecanter. 8399823

20.45 Pour l’amourde Joshua.Téléfilm. Michael Pressman.Avec Melissa Gilbert(1990). 5755282

22.20 Stars boulevard.Magazine.

22.30 Le Baiser de l’ange.Téléfilm. Bill Corcoran.Avec C. Thomas Howell,Nick Mancuso(1996). 89261129

0.05 Un cas pour deux. Série. Double attentat(60 min). 4907224

Paris Première C-S

19.30 et 23.30 Rive droite,rive gauche. 5642656

21.00 Paris modes. Magazine. Ermenegildo Zegna. 7382533

21.50 Motown Live. 499162022.35 Paris dernière. 13638939

1.00 Le Canal du savoir. Droits de l’homme, droits de l’animal (55 min). 79094137

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Rues de San Francisco. Série. Le traquenard. 4789262

20.25 La Panthère rose. 20.35 Pendant la pub.

Avec Claire Chazal. 5987374120.55 Soirée du crime.

Cadfael : Une rose pour loyer. Téléfilm. Rick Stroud. Avec Derek Jacobi, Sean Pertwee(1995). 27174200

22.15 H2 O. Magazine. 126764922.40 Rallye.

Coupe du monde FIA. Rallye du Maroc. Résumé.

22.55 Météo.23.00 L’Esprit

de famille aFilm. Jean-Pierre Blanc.Avec Michel Serrault. Comédie dramatique(1978). 9802910

0.30 Le Club. Antoine Dulery (80 min). 45798359

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. Bilan sentimental &. 500327587

20.20 et 0.30 Téva cuisine.Magazine. 500444020

20.50 St Elsewhere.Série. Substituts de Dieu [1/2] &. 50148984221.40 [2/2] &. 509865113

22.30 Téva éducation. Le dossier : examens, le faireréviser ou pas ? 500008200

23.00 Anges ou démons. Téléfilm. Pierre Aknine.Avec Jean Benguigui, Valérie Mairesse(1992, 110 min) %. 500048755

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection.Série. Protectionrapprochée. 43373755

20.30 L’Inspecteur Beck :Roseanna. Téléfilm. Daniel Alfredson. Avec Gösta Ekman,Kjell Bergqvist(1993). 48008552

22.15 Avocats et associés.Série. Duelau palais. 8019128123.15 Le prix des sens % (55 min). 71060378

Voyage C-S

19.50 Idées week-end. L’Aérospatiale de Toulouse.

20.00 Suivez le guide.Magazine. 500066129

22.00 Voyage pratique.Terre de fête. Les nuitsde Chantilly. 500001533

22.30 Airport. 50000208423.00 Long courrier. 500080620

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Rough Guide.

Egypte (45 min). 507697243

13ème RUE C-S

19.55 L’homme qui valaittrois milliards. Série.Rendez-vous avec le danger[2/2]. 520978668

20.45 New York District. Série.L’enfer des anges. 53874330321.35 A la recherchedu bonheur. 547595277

22.25 L’Homme invisible.Série. Pasde preuve. 50833794522.55 Diplomatie. 545958945

23.45 Sectes tueuses.Le miroir aux alouettes. [1/3]. 509425552

0.45 Au-delà du réel. Série.La pierre de lune(50 min). 560522175

Série Club C-T

19.35 Mission impossible.Série. Le rebelle &. 1039129

20.25 Les Arpents verts. Série.A Square Is Not Round &. 202910

20.50 Homicide. Série. Les liensdu sang [3/3] %. 413533

21.35 413 Hope Street. Série. A Better Place (v.o.). 7252674

22.25 Les Contes de la crypte.Série. Curiosité fatale ?. 599864

22.50 Profiler. Série. Modusoperandi (v.o.) %. 7162945

23.45 King of the Hill. Série.Love Hurts And So Does Art (v.o.). 5440620

0.10 Docteur Katz. Série.Cars And Women (v.o.) &. 741953

0.35 Mission impossible.Série. Le rebelle& (45 min). 3943359

Canal Jimmy C-S

20.00 That 70’s Show. Série.Le magot d’Eric. 74296769

20.25 Chronique de la route.Magazine.

20.35 Destination séries.Magazine. 35760281

21.05 Star Trek, Voyager.Série. Tuvix &. 84843705

21.50 Star Trek, Deep Space Nine.Série. Touché par la grâce &. 15450823

22.40 La Route. Magazine.Invités : Pascale Clark, Jean-Louis Murat. 63671910

23.25 Game On. Série.La voisine (v.o.) %. 51349620

0.00 Friends. Série. The OneWith the MAC andC.H.E.E.S.E. (v.o.). 24556175

0.20 De la Terre à la Lune.Série. Mare tranquilitatis(v.o.) (55 min). 13936682

Canal J C-S

18.25 Jumanji. 8459002618.50 Faut que ça saute ! 19.05 Parker Lewis

ne perd jamais. Série. La grande classe. 9758303

19.30 Les IncroyablesPouvoirs d’Alex Mack.Série. Les amoureux. 2758129

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Le garçon qui venait de la mer.Téléfilm. Duwayne Dunham.Avec Chez Starbuck, Dave Coulier(1999). 3910858

21.20 Aux frontièresde l’étrange. Série.

22.10 Alfred.Les appeaux.

22.15 Art Attack 99. 80726222.40 Art Attack 98. 45655223.05 Le Labo des Blouzes.23.35 Rap’Contes.

La confiance (15 min).

Télétoon C-T

18.35 Docteur Globule.Glabre bleu. 558244262

19.00 Le Bus magique. Une nouvelle vie. 508180031

19.25 Jonny Quest 2. La malédiction. 507208823

19.45 Tic Tac Toc. Apollo 10.

19.50 Drôles de monstres.Le démon du passé.L’arche d’Ickis. 505488465

20.15 La Panthère rose.Cheval rose.

20.20 Sidney l’éléphant. L’ami de Sidney.

20.25 Heckle et Jeckle.Les maniaques de Miami.

20.35 Grimmy.Un amour de chien.

20.50 La Mouche.La maison poussière (5 min).

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Aube à Grenade.Documentaire. 26363303

21.55 Flamenco soy.Spectacle. 82794823

23.00 Casse-Noisette Circus. Ballet. Musique deTchaïkovski. Chorégraphiede Jean-Christophe Maillot.Par les Ballets deMonte-Carlo. L’Orchestrephilharmonique de Monte-Carlo,dir. David Garforth. 75880842

0.30 Petite mort. Ballet.Chorégraphie de Jiri Kylian.Musique de Mozart. Par le Nederlands Dans Theater et l’EnglishChamber Orchestra, dir. Jeffrey Tate(20 min). 94326601

Muzzik C-S

20.30 Le Journalde Muzzik. 500000991

21.00 Le Corsaire. Ballet. Chorégraphie de MariusPetipa. Musique de Pugni,Adam, Delibes, Drigo etOldenbourg. Par le Ballet du Kirov et l’orchestre, dir.Victor Fedotov. Mise enscène de Piotr Gusev etOleg Vinogradov. 500087007

22.30 Les Instantanésde la danse. 500053842

23.05 Nice Jazz Festival 1999(programme 9). MontyAlexander Trio,The Voice Messengers, Regina Carter. 505004692

0.05 Toru Takemitsu. Documentaire(55 min). 501877359

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 501594649

21.00 Le XXe siècle. Vietnam. La perlede l’empire, 1900-1945. [1/6]. 50147664922.00 Sanderling et Chostakovitch. 501465533

23.45 Le Premier Cercle.Téléfilm. Sheldon Larry. Avec Laurent Malet,F. Murray Abraham[2/2]. (1992) &(100 min). 531298939

La Chaîne Histoire C-S

19.45 En quête de l’Histoire. Le garçon qui livrala bombe. 534441228

20.25 Les Grandes Batailles.Culloden. 502898587

21.20 En quête de l’Histoire. Les alliés oubliés. 558758281

22.10 Histoire du monde.La pensée grecque. 538481858

23.00 Biographie.Pol Pot. 508818823

23.45 En quête de l’Histoire.Souviens-toi d’Aberfan. 506884465

0.35 Jeanne d’Arc aFilm. Victor Fleming.Avec Ingrid Bergman,José Ferrer. Histoire(1948) (145 min). 568256392

Forum C-S

18.55 Corrida,art ou passion ?Débat. 504307113

19.55 Troisième âge,le temps des rêves ?Invités : Claude Raby, Françoise Forette, Jean-Paul Treguer, Jack Karsenty, Renate Gossard, Jean-Yves Richard. 502776649

20.55 Que reste-t-ilde l’armée rouge ?Invités : Jacques Sapir, Isabelle Facon, Laure Mandeville, Maxime Tchikine, Françoise Sironi. 509409736

21.55 Emission spécialeForum. Débat. 505726674

22.55 Sida en Afrique :que faire ? Débat (60 min). 509669552

Eurosport C-S-T

20.00 Racing Line.Magazine. 811129

20.30 Athlétisme. Meeting internationalde Kassel. En direct. 353736

22.00 Football. En route pourl’Euro 2000. Le parcours du groupe B. Belgique,Suède, Turquie, Italie. 179200

23.00 Tennis. A Roland-Garros. Internationaux de France.Résumé. 160552

0.00 Euro Legends. Spécial France,Championnats d’Europe1984, 1992 et 1996. 263822

1.00 Football. Magazine(30 min). 7417972

Pathé Sport C-S-A

19.45 Beach soccer. Championnat d’Europe. Demi-finales. 507175736

20.45 Rugby à XIII.Super League anglaise (13e journée) : Bradford -St Helens. 500642587

22.15 Rallye. Coupe du monde FIA.Rallye du Maroc. Résumé.

22.30 Football. Championnatdu Brésil. 508988397

0.15 Starter. 5009319710.45 Beach soccer.

Championnat d’Europe. Demi-finales (60 min). 501240595

« Le XXe siècle-Vietnam. La Perle de l’empire,1900-1945 », premier volet d’un documentaire en six parties de Henri de Turenne, à 21.00 sur Histoire (photo : Hô Chi Minh)

NIC

OLA

S C

OR

NET

LeMonde Job: WEL2200--0018-0 WAS TEL2200-18 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 08:09 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0147 Lcp: 700 CMYK

MERCREDI

Le câble et le satellite7

J U I N

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

18 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

Planète C-S

7.05 Sur les traces de la nature.[10/13] Le singe rouge d’Afrique. 7.30Drancy la honte. 8.25 Dietrich Fis-cher-Dieskau, le maître chanteur.Leçon 1 : Robert Schumann. 9.25Macadam Gypsies. 10.15 Tour dumonde. Hollywood. 10.45 MacAr-thur, général américain. [2/5] Je re-viendrai. 11.35 Le Mystère de la ba-leine bleue. 12.30 Chemins de fer.Cuba, de la baie de Guantanamo àLa Havane. 13.20 Cinq colonnes à laune. 14.20 John Galliano. 15.10 An-tarctique, un billet pour l’éternité.16.50 Les Grandes Expositions.Reynolds. 17.15 De Lumière à ElCordobès. 18.10 Légendes des tri-bus perdues. [9/13] Les Israélitas duPérou. 18.35 Un temps d’avance.[9/12] Le Fairey Rotodyne. 19.30Donka, radioscopie d’un hôpitalafricain.

20.30 Le Siècledes ailes. 9669113

21.25 La SagaBjörn Borg. 7564303

22.25 URSS, dernier adieu. 23.25S e l f r i d g e s , g r a n d m a g a s i n ,Londres. [2/6] Un problème detaille. 23.55 Tabala, rythmes dans levent. 0.50 La Mort mystérieused’un démocrate tchèque (50 min).

Odyssée C-T

9.00 Komodo, capturer un dragon.9.55 Salut l’instit ! Tsiganes. 10.10En plein soleil. 11.10 Les Bouées deLa Havane. 11.35 Nomades sous lesmers. 12.25 Haute couture. Eté2000. 12.50 L’Œil du jaguar. 13.30R a y M e a r s , u n m o n d e d esurvivance. La côte de Coromandel.14.05 Le Dernier Voyage. 14.55Aventures. Magazine. 16.40 Cœursd’élite. Les parachutistes. 17.35 Arti-sans du monde. Charpentier demarine ; Constructeur de maisonsen bois. 18.00 La Moitié du ciel.18.30 Le Vaisseau spatial Terre. Labelle envahissante. 19.05 Aimervivre en France. La passion des jar-dins. 20.05 Il était une fois leroyaume d’Angleterre. CinquePorts.

20.30 Sans frontières.20.35 La Fascinationdu Grand Nord.[2/4] Sibérie,détroit de la terreur.21.25 La Terreoù nous vivons.Au-delà de la plageet des vagues.22.20 Voyage au cœurde l’Asie centrale.Le Turkménistan.

22.50 Le Temps du marché noir,1940-1950. 23.50 L’Esprit dutorrent. [9/13]. 0.15 La Chine, dra-gon millénaire. [2/13] La patrie deConfucius. 0.45 Tricheurs nés(25 min).

TV 5 C-S-T

19.45 Images de pub.Invité : Jean-François Kahn.

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.05 TV 5 infos.21.05 Strip-tease spécial.

Magazine. 3858162022.00 Journal TV 5.22.15 Entre ces mains-là.

Téléfilm. Arnaud Sélignac. Avec Sophie Duez(1995). 69935842

0.00 Côté court. Magazine.

0.15 Journal (La Une).0.45 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne.Série. La vérité. 9492026

20.20 Caroline in the City.Série. Caroline and theDecanter. 8399823

20.45 Pour l’amourde Joshua.Téléfilm. Michael Pressman.Avec Melissa Gilbert(1990). 5755282

22.20 Stars boulevard.Magazine.

22.30 Le Baiser de l’ange.Téléfilm. Bill Corcoran.Avec C. Thomas Howell,Nick Mancuso(1996). 89261129

0.05 Un cas pour deux. Série. Double attentat(60 min). 4907224

Paris Première C-S

19.30 et 23.30 Rive droite,rive gauche. 5642656

21.00 Paris modes. Magazine. Ermenegildo Zegna. 7382533

21.50 Motown Live. 499162022.35 Paris dernière. 13638939

1.00 Le Canal du savoir. Droits de l’homme, droits de l’animal (55 min). 79094137

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Rues de San Francisco. Série. Le traquenard. 4789262

20.25 La Panthère rose. 20.35 Pendant la pub.

Avec Claire Chazal. 5987374120.55 Soirée du crime.

Cadfael : Une rose pour loyer. Téléfilm. Rick Stroud. Avec Derek Jacobi, Sean Pertwee(1995). 27174200

22.15 H2 O. Magazine. 126764922.40 Rallye.

Coupe du monde FIA. Rallye du Maroc. Résumé.

22.55 Météo.23.00 L’Esprit

de famille aFilm. Jean-Pierre Blanc.Avec Michel Serrault. Comédie dramatique(1978). 9802910

0.30 Le Club. Antoine Dulery (80 min). 45798359

Téva C-T

19.55 Murphy Brown.Série. Bilan sentimental &. 500327587

20.20 et 0.30 Téva cuisine.Magazine. 500444020

20.50 St Elsewhere.Série. Substituts de Dieu [1/2] &. 50148984221.40 [2/2] &. 509865113

22.30 Téva éducation. Le dossier : examens, le faireréviser ou pas ? 500008200

23.00 Anges ou démons. Téléfilm. Pierre Aknine.Avec Jean Benguigui, Valérie Mairesse(1992, 110 min) %. 500048755

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection.Série. Protectionrapprochée. 43373755

20.30 L’Inspecteur Beck :Roseanna. Téléfilm. Daniel Alfredson. Avec Gösta Ekman,Kjell Bergqvist(1993). 48008552

22.15 Avocats et associés.Série. Duelau palais. 8019128123.15 Le prix des sens % (55 min). 71060378

Voyage C-S

19.50 Idées week-end. L’Aérospatiale de Toulouse.

20.00 Suivez le guide.Magazine. 500066129

22.00 Voyage pratique.Terre de fête. Les nuitsde Chantilly. 500001533

22.30 Airport. 50000208423.00 Long courrier. 500080620

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Rough Guide.

Egypte (45 min). 507697243

13ème RUE C-S

19.55 L’homme qui valaittrois milliards. Série.Rendez-vous avec le danger[2/2]. 520978668

20.45 New York District. Série.L’enfer des anges. 53874330321.35 A la recherchedu bonheur. 547595277

22.25 L’Homme invisible.Série. Pasde preuve. 50833794522.55 Diplomatie. 545958945

23.45 Sectes tueuses.Le miroir aux alouettes. [1/3]. 509425552

0.45 Au-delà du réel. Série.La pierre de lune(50 min). 560522175

Série Club C-T

19.35 Mission impossible.Série. Le rebelle &. 1039129

20.25 Les Arpents verts. Série.A Square Is Not Round &. 202910

20.50 Homicide. Série. Les liensdu sang [3/3] %. 413533

21.35 413 Hope Street. Série. A Better Place (v.o.). 7252674

22.25 Les Contes de la crypte.Série. Curiosité fatale ?. 599864

22.50 Profiler. Série. Modusoperandi (v.o.) %. 7162945

23.45 King of the Hill. Série.Love Hurts And So Does Art (v.o.). 5440620

0.10 Docteur Katz. Série.Cars And Women (v.o.) &. 741953

0.35 Mission impossible.Série. Le rebelle& (45 min). 3943359

Canal Jimmy C-S

20.00 That 70’s Show. Série.Le magot d’Eric. 74296769

20.25 Chronique de la route.Magazine.

20.35 Destination séries.Magazine. 35760281

21.05 Star Trek, Voyager.Série. Tuvix &. 84843705

21.50 Star Trek, Deep Space Nine.Série. Touché par la grâce &. 15450823

22.40 La Route. Magazine.Invités : Pascale Clark, Jean-Louis Murat. 63671910

23.25 Game On. Série.La voisine (v.o.) %. 51349620

0.00 Friends. Série. The OneWith the MAC andC.H.E.E.S.E. (v.o.). 24556175

0.20 De la Terre à la Lune.Série. Mare tranquilitatis(v.o.) (55 min). 13936682

Canal J C-S

18.25 Jumanji. 8459002618.50 Faut que ça saute ! 19.05 Parker Lewis

ne perd jamais. Série. La grande classe. 9758303

19.30 Les IncroyablesPouvoirs d’Alex Mack.Série. Les amoureux. 2758129

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Le garçon qui venait de la mer.Téléfilm. Duwayne Dunham.Avec Chez Starbuck, Dave Coulier(1999). 3910858

21.20 Aux frontièresde l’étrange. Série.

22.10 Alfred.Les appeaux.

22.15 Art Attack 99. 80726222.40 Art Attack 98. 45655223.05 Le Labo des Blouzes.23.35 Rap’Contes.

La confiance (15 min).

Télétoon C-T

18.35 Docteur Globule.Glabre bleu. 558244262

19.00 Le Bus magique. Une nouvelle vie. 508180031

19.25 Jonny Quest 2. La malédiction. 507208823

19.45 Tic Tac Toc. Apollo 10.

19.50 Drôles de monstres.Le démon du passé.L’arche d’Ickis. 505488465

20.15 La Panthère rose.Cheval rose.

20.20 Sidney l’éléphant. L’ami de Sidney.

20.25 Heckle et Jeckle.Les maniaques de Miami.

20.35 Grimmy.Un amour de chien.

20.50 La Mouche.La maison poussière (5 min).

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Aube à Grenade.Documentaire. 26363303

21.55 Flamenco soy.Spectacle. 82794823

23.00 Casse-Noisette Circus. Ballet. Musique deTchaïkovski. Chorégraphiede Jean-Christophe Maillot.Par les Ballets deMonte-Carlo. L’Orchestrephilharmonique de Monte-Carlo,dir. David Garforth. 75880842

0.30 Petite mort. Ballet.Chorégraphie de Jiri Kylian.Musique de Mozart. Par le Nederlands Dans Theater et l’EnglishChamber Orchestra, dir. Jeffrey Tate(20 min). 94326601

Muzzik C-S

20.30 Le Journalde Muzzik. 500000991

21.00 Le Corsaire. Ballet. Chorégraphie de MariusPetipa. Musique de Pugni,Adam, Delibes, Drigo etOldenbourg. Par le Ballet du Kirov et l’orchestre, dir.Victor Fedotov. Mise enscène de Piotr Gusev etOleg Vinogradov. 500087007

22.30 Les Instantanésde la danse. 500053842

23.05 Nice Jazz Festival 1999(programme 9). MontyAlexander Trio,The Voice Messengers, Regina Carter. 505004692

0.05 Toru Takemitsu. Documentaire(55 min). 501877359

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 501594649

21.00 Le XXe siècle. Vietnam. La perlede l’empire, 1900-1945. [1/6]. 50147664922.00 Sanderling et Chostakovitch. 501465533

23.45 Le Premier Cercle.Téléfilm. Sheldon Larry. Avec Laurent Malet,F. Murray Abraham[2/2]. (1992) &(100 min). 531298939

La Chaîne Histoire C-S

19.45 En quête de l’Histoire. Le garçon qui livrala bombe. 534441228

20.25 Les Grandes Batailles.Culloden. 502898587

21.20 En quête de l’Histoire. Les alliés oubliés. 558758281

22.10 Histoire du monde.La pensée grecque. 538481858

23.00 Biographie.Pol Pot. 508818823

23.45 En quête de l’Histoire.Souviens-toi d’Aberfan. 506884465

0.35 Jeanne d’Arc aFilm. Victor Fleming.Avec Ingrid Bergman,José Ferrer. Histoire(1948) (145 min). 568256392

Forum C-S

18.55 Corrida,art ou passion ?Débat. 504307113

19.55 Troisième âge,le temps des rêves ?Invités : Claude Raby, Françoise Forette, Jean-Paul Treguer, Jack Karsenty, Renate Gossard, Jean-Yves Richard. 502776649

20.55 Que reste-t-ilde l’armée rouge ?Invités : Jacques Sapir, Isabelle Facon, Laure Mandeville, Maxime Tchikine, Françoise Sironi. 509409736

21.55 Emission spécialeForum. Débat. 505726674

22.55 Sida en Afrique :que faire ? Débat (60 min). 509669552

Eurosport C-S-T

20.00 Racing Line.Magazine. 811129

20.30 Athlétisme. Meeting internationalde Kassel. En direct. 353736

22.00 Football. En route pourl’Euro 2000. Le parcours du groupe B. Belgique,Suède, Turquie, Italie. 179200

23.00 Tennis. A Roland-Garros. Internationaux de France.Résumé. 160552

0.00 Euro Legends. Spécial France,Championnats d’Europe1984, 1992 et 1996. 263822

1.00 Football. Magazine(30 min). 7417972

Pathé Sport C-S-A

19.45 Beach soccer. Championnat d’Europe. Demi-finales. 507175736

20.45 Rugby à XIII.Super League anglaise (13e journée) : Bradford -St Helens. 500642587

22.15 Rallye. Coupe du monde FIA.Rallye du Maroc. Résumé.

22.30 Football. Championnatdu Brésil. 508988397

0.15 Starter. 5009319710.45 Beach soccer.

Championnat d’Europe. Demi-finales (60 min). 501240595

« Le XXe siècle-Vietnam. La Perle de l’empire,1900-1945 », premier volet d’un documentaire en six parties de Henri de Turenne, à 21.00 sur Histoire (photo : Hô Chi Minh)

NIC

OLA

S C

OR

NET

LeMonde Job: WEL2200--0020-0 WAS TEL2200-20 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 08:05 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0149 Lcp: 700 CMYK

20 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

20.45

THEMA L’EUROPE, LES JUGES ET LES AFFAIRES20.45 Paroles de juges. Les juges

contre l’Europe de l’ombre.Documentaire. M. Meissonnier et J. de Maillard (Fr., 2000). 774885

Portraits de magistrats quitentent de coordonner leursactions afin d’obtenir une réellejustice européenne.

JEUDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

8J U I N

Le film

A la radio

5.50 Ma voyante préférée. 6.15Secrets. 6.40 et 9.10 TF 1 info.6.48 et 8.28, 9.18, 10.18, 1.28Météo. 6.50 TF ! jeunesse. Sa-lut les toons. 8.30 Téléshop-ping.9.20 Chapeau melon

et bottes de cuir. Série. Le château de cartes.

10.20 Alerte Cobra. Série. A t t e r r i s s a g e e ncatastrophe.

11.15 Dallas. Série. Le procès de Jenna.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 19.00

Etre heureux comme.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.13.40 et 20.40

Du côté de chez vous.13.45 Les Jardins de Laurent. 13.55 Les Feux de l’amour. 14.45 La loi est la loi.

Série. Prise d’otages.15.45 Magnum. Prémonition.16.40 Pacific Blue. Série.

Meurtre à quatre mains.17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 Hyper Net. Magazine.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.10 Les Zamikeums.8.30 Un jour en France.

9.40 Corky, un adolescent pas comme les autres. Série. Lettres d’amour.

10.30 et 11.27, 11.52Flash Roland-Garros.

10.40 Drôles de dames. Série. Ces dames s’amusent [1/2].

11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.05 Tennis. Demi-finales

Internationaux de France. 5576576

14.45 Keno. Jeu.

14.58 Questions au gouvernement.

16.05 Côté jardins. Magazine.16.35 Tiercé. En direct.16.45 Les Minikeums. 284360117.45 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

A Paris. Le Confident débordé, de Pierre Hebey.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.00 Météo.20.03 Consomag. 20.05 Tout le sport. 20.15 Défi de famille. 20.45 Côté court. Magazine.

19.00 Voyages, voyages.Sao Paulo.Documentaire. Yves Billon (Fr., 2000).

Yves Billon nous faitdécouvrir Sao Paulo,quatrième plus grandeville du monde.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 360o ,

le reportage GEO.Sur les lieux du crime. [4/4] Dans la peaude l’assassin.Documentaire (2000).

L’histoire vraie desprofilers qui traquentles tueurs en série.

20.55

ENVOYÉ SPÉCIALPrésenté par Bernard Benyamin.Soka-Gakkai, la secte du XXIe siècle ;Pakistan : meurtres de femmes(deuxième partie) ; P.-S. : Chine : des plantes pour guérir. 9867750

23.05

ELLES NE PENSENTQU’À ÇAFilm. Charlotte Dubreuil. Avec Claudia Cardinale, Carole Laure.Comédie (France, 1993). 7404205

Une adaptation inutile de la bandedessinée de Wolinski.

0.40 Journal, Météo. 1.05 Tennis. Résumé.

Roland - Garros. 35171181.30 Mezzo l’info. 4444793 1.45 Ieoh Ming Pei.Documentaire &. 8606538 2.35 Un portrait demonsieur Ingres. Documentaire &. 4609286 3.25Les Z’amours. 2970644 3.55 24 heures d’info.4697373 4.15 Météo. 4.20 Pyramide. 3109441 4.45Amis pour la vie. Kirsten. Feuilleton. Gero Er-hardt (50 min) &. 4121644

20.55

LES CORDIERJUGE ET FLIC L’Adieu au drapeau %. 8925156Série. Avec Pierre Mondy.

Un militaire est retrouvé mort dansle compartiment d’un train, son arme de service à la main. Cordier fliccommence l’enquête après que Cordierjuge lui eut adjoint un gendarme...

21.00

SOIRÉE SPÉCIALE SÉCURITÉ ROUTIÈREARRÊTONS LE MASSACRE !21.05 Meurtres sans risque.

Téléfilm. Christiane Spiero. Avec Jean-François Balmer,Marcel Maréchal(Fr., 1998). 6916243

Après une fête bien arrosée,un homme prend le volant...

22.40 Débats et reportagesdans chaque région. 6711088

Aves des acteurs régionaux de la prévention routière et le témoignage de victimesd’accidents de la route.

23.40 Météo, Soir 3.0.10 Prise directe.

En direct de Paris, débat sur la sécurité routière. 5743915

1.25 Saga-Cités. Un siècle de logement social[3/3] : Demain, l’Europe du logement. 50882481.50 Espace francophone. Cinéma haïtien.3508460 2.15 C’est mon choix. Je suis un séduc-teur. 2088151 3.00 Nocturnales. Festival d’Ambro-nay : Europa Galante. Œuvres de Castello : Sonateà quatre no 15, Sonate à quatre nO 16 (35 min).2920489

22.35

MADE IN AMERICA

SCANDALE EN HAUTE MERTéléfilm. Peter Werner.Avec Kris Kristofferson, Jude Ciccolella, Marg Helgenberger(EU,1995) %. 3319205

0.15 Vol de nuit. Magazine.Invités : Jean-Marc Roberts,Christine Clerc, Helen Fielding, Stéphane Denis, Catherine Breillat,Olivier Frébourg, etc. 7260793

1.15 TF 1 nuit. 1.30 Très chasse. Le chevreuil.9316625 2.25 Reportages. Soixante ans ! Et biendansez maintenant. 3500828 2.50 Les Grands Des-tins du XXe siècle. Mythe révolutionnaire : Hô ChiMinh. 4699809 3.40 Histoires naturelles. Le pinceauet le fusil. Savoir chasser avec son chien.5634731 - 27465034 4.45 Musique. 1998538 4.55 His-toires naturelles. Feu, nature et chasse au pays dePagnol (55 min). 8641083

5.30 La Dame de Saïgon. 6.30Télématin. 8.30 et 12.10, 17.50Un livre, des livres. Mes bio-graphies, de Daniel Habrekom.8.35 Amoureusement vôtre.

9.00 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 C’est au programme. Magazine.Le comportement au volant. 9724934

10.55 Flash infos.11.00 Motus. Jeu.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.15 Flash Roland-Garros.12.20 Pyramide. Jeu.12.45 Rapports du Loto.

12.50 Paroles de terroir. Magazine.

13.00 Journal, Météo.13.45 Un cas pour deux.

Série. Double attentat.14.45 Tennis.

Demi-finales damesEn direct de Roland-Garros.Internationaux de France.

17.55 Nash Bridges. Série. L’ex-petite amie.

18.45 Friends. Série. Celui qui envoie l’invitation &.

19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille. Série.20.00 Journal, Météo.

22.10 Le Juge Fayard dit « le Shérif »Film. Yves Boisset. Avec Patrick Dewaere, AuroreClément. Policier (Fr., 1976). 4373601

Pour avoir découvert le scandaled’une collusion entre le pouvoir etle milieu, un juge d’instructionest assassiné. La transpositiond’un fait divers. Un mélangequi frappe aujourd’hui par sa naïveté touchante.

23.55 Les Blanchisseurs. Documentaire. Yves Billyet Jeffrey Robinson (Fr., 1998). 339576

La grande délinquance financière internationale.

0.50La Famille. Film. Ettore Scola. Avec VittorioGassman, Fanny Ardant. Chronique (Fr. - It., 1987,v.o., 125 min). 30299731

20.40 Radio Classique

Série piano : Alfred Brendel

INITIÉ dans sa jeunesse àla direction d’orchestre,Alfred Brendel n’a pas

eu, plus tard, la tentationd’abandonner le clavierpour la baguette et si sesétudes de composition luiont servi parfois à mystifierson auditoire avec des bisapocryphes de Beethovenou de Schubert, elles lui ontsurtout permis d’aborderles œuvres avec un regardplus aigu que celui d’unsimple virtuose. Elèved ’ E d w i n F i s c h e r e td’Eduard Steuermann, sesdébuts furent plutôt mar-qués par une prédilectionpour le XXe siècle (Schœn-berg, Bartok) et pour lesultimes visions de Lisztavant qu’il ne se fasse l’avo-cat inspiré des sonates deSchubert , s i décr iéesnaguère, ou de Haydn,méconnues, et des varia-tions de Beethoven. Sonrecueil d’articles, Réflexionsfaites (Ed. Buchet-Chastel)ne démentira pas sa réputa-tion de musicien intellec-tuel sensible aussi dans unjeu légèrement distancié.Mais, à ce degré, l’intelli-gence a des excuses.

Gé. C.a FM Paris 101,1.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçonno 15. 6.40 Ça tourne Bromby.Fraggle Rock. Les Graffitos.Drôle de voyou. Bêtes à craquer.Les Frères Flub.8.10 Les Ecrans du savoir.

Il était deux fois. Les motsdes maths. Histoires deprofs. Galilée : Villes enlimite. Des hommes et des bêtes. Toque à la loupe.

9.55 Correspondance pourl’Europe. 10.20 Les GrandesAventures du XXe siècle. 10.50Arrêt sur images. Ces inconnusqui filment la guerre. 11.45 Cel-lulo. 12.15 Studio conseils.

12.45 et 17.30 100 % question.13.10 Le Monde des animaux.La Formidable Adaptation desanimaux. 13.40 Le Journal de lasanté. 14.00 Les Yeux de la dé-couverte.14.30 La Cinquième

rencontre. 14.35 Le Sommeil : Bonne nuit, beaux rêves. 15.25 Entretien.

16.00 Avis de flexibilité. 16.35Alfred Hitchcock présente.Miroir, miroir. 17.00 Silence, çapousse ! 17.15 Fête des bébés.17.55 L’Or. 18.25 Météo. 18.30Le Monde des animaux. LesAnimaux d’Afrique. 18.56 C’estquoi la France ?

R. S

CH

MEC

KEN

/PH

ILIP

S C

LASS

IC

LeMonde Job: WEL2200--0021-0 WAS TEL2200-21 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 18:31 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0150 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 21

JEUDI

L’émission

Canal +

M 6

22.20

UN SPÉCIALISTE,PORTRAIT D’UNCRIMINEL MODERNE aFilm. Eyal Sivan. Avec Adolf Eichmann,Giddeon Hausner. Documentaire(Fr. - Isr., 1998, N., v.o.) &. 85655476Les archives filmées du procèsEichmann.

0.30 Spécial Festival d’Annecy. Reiku ja Raiku. &. 4700793

0.35Seul contre tous a a Film. Gaspar Noé.Drame (Fr., 1999) !. 6753460 2.05 Galactica, labataille de l’espace Film. R. A. Colla. Science-fiction (EU, 1978) &. 7890151 4.05 52 minutes devotre temps. Documentaire &. 8633064 5.00 Ro-mance a a Film. Catherine Breillat (Fr., 1999).6.35 Blague à part (22 min).

5.00 Fan de. 5.20 Des clips etdes bul les . 5.45 E = M 6.6.05 et 8.05, 9.35, 10.05, 11.05,16.10 M comme musique.8.00 et 9.00, 10.00, 11.00, 11.55M 6 Express, Météo.9.05 M 6 boutique.

12.05 La Vie de famille. Série. Le bricoleur.

12.35 La Petite Maison dans la prairie. Série. L’homme du cirque &.

13.35 Le Prix de la vengeance. Téléfilm. Dick Lowry. Avec Dean Stockwell(EU, 1994) &. 1599175

15.15 Code Quantum. Série. Jimmy &.

17.25 Bugs. Série. La ruée vers l’or &.

18.25 Loïs et Clark, les nouvelles aventuresde Superman. Série. Coup de foudre &.

19.15 Cosby Show. Série. Le retour au bercail &.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Notre belle famille.

Série. Mauvaises fréquentations &.

20.40 Passé simple. Magazine. grièvement blessé, lutte contre la mort.

22.35

THE CROW STAIRWAY TO HEAVENLa croisée des chemins. %. 3188408Une âme à sauver. &. 13137Série. Avec Mark Dacascos.

0.20 Chapeau melon et bottes de cuir. Série.Cœur à cœur Série. 5908002

John Steed et Emma Peels’intéressent de près au directeurd’une agence matrimoniale.

1.15 M comme musique. 21529152.15 Turbo. 5823915 2.45 Fan de. Première étape :Arcachon. 1596170 3.05 Des clips et des bulles.6446460 3.25 Transes gnaoua. Documentaire(1999). 9097915 4.20 Fréquenstar. Sabine Azéma(40 min) &. 3265248

f En clair jusqu’à 8.307.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 T.V. +. 8.30 Breakfast ofChampions Film. Alan Rudolph

(EU, 1999). 10.15 Festival d’An-necy. Communication. Courtmétrage &.10.20 90 minutes.

Total en Birmanie,

l’autre scandale.10.55 et 12.30, 13.45, 20.30

Le Journal du cinéma. 11.00 La Fille sur le pont

Film. Patrice Leconte.Comédie dramatique

(Fr., 1998, N.) &. 5948392

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.40 Un autre journal.

Magazine. 538686614.05 Illuminata

Film. John Turturro. Avec John Turturro.Comédie (EU, 1999) %. 6396069

15.55 L’Ame sœur Film. Jean-Marie Bigard. Avec Jean-Marie Bigard. Comédie (Fr., 1999) &. 7409359

17.25 Basket NBA. 896446f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

21.00 Paris Première

Julietteou la clé des songesMarcel Carné (Fr., 1951).Avec Gérard Philipe,Suzanne Cloutier.

UNE prison qui res-semble à toutes lesprisons. Un gardien

fait sa ronde, regarde dansune cellule où trois hommessont couchés par terre. Aumilieu, il y a Michel quiessaie de dormir. Son voisinde gauche lui parle. Michelpense à Juliette qu’il aime.Et s’endort, enfin, pour debon. Il se réveille. La portede la cellule est ouverte.Michel se lève, la franchit etsort, de plain-pied dans unpaysage ensoleillé, quipourrait être de Provence.Sous l’Occupation, MarcelCarné avait, certes, abordéle fantastique avec Les Visi-teurs du soir. Mais c’étaitavec Jacques Prévert, et lep u b l i c d u Fe s t i v a l d eCannes où Juliette était encompétition, refusa ce film« sans Prévert » malgré laprésence de Gérard Philipe,l’acteur le plus populaire ducinéma français.Or, cette adaptation d’unepièce de Georges Neveuxouvrait bel et bien les portesdu rêve. Michel est entrédans le pays des hommessans souvenirs qui se sai-sissent avidement du nomde Juliette, prononcé parl’étranger, comme d’une cléoù s’accrochent les songesqu’ils voudraient avoir.Mais qui est Juliette ? Unefigure diaphane en robe debal emportée vers le châ-teau fantastique d’un sei-gneur cruel. Une appari-tion, une fille-fée sansmémoire. Cet admirablefilm onirique pour lequelAlexandre Trauner inventaune forêt enchantée, et oùpassent des personnagesinsolites, et Suzanne Clou-tier, incarnation même,magicienne du rêve, n’a étéque trop négligé par la télé-vision.

Jacques Siclier

L’émissionLe film

R. V

OIN

QU

EL/M

ISSI

ON

DU

PAT

RIM

OIN

E

20.55 France 2

Le « spectre »Soka-GakkaïENVOYÉ SPÉCIAL. Un reportagesur la secte japonaisequi n’évite malheureusement pasles pièges et les amalgames

COMMENT éviter les poncifs pourtraiter des sectes à la télévision ? Laquestion se pose à nouveau après

la diffusion de Soka-Gakkaï, la secte duXXIe siècle, reportage de Jacques Cardozeet Yves Junqua, dont le défaut est de trai-ter d’abord de son implantation en...France, où elle est très divisée et en pertede vitesse. Il est impossible de comprendrel’origine, la puissance, la réputation sulfu-reuse de la Soka-Gakkaï (S-G), sanscommencer par parler de la société japo-naise et du schisme récent – à peine men-tionné – au sein de la branche bouddhiqueNichiren shoshu, du nom d’un moineréformateur du XIIIe siècle.

Dieu sait si, pour cette organisationparamilitaire et prosélyte, impliquée dansnombre de scandales politico-boursiers duJapon, il est facile de cultiver l’indignation.Or ce reportage accumule les amalgames.Les prières mécaniquement répétées et les

réunions dans un banal appartement pari-sien relèvent-elles forcément, comme onle sous-entend, de la manipulation men-tale ? Les ventes de livres, de bibelots, destages... de la grande escroquerie ?

Tous les spécialistes des « nouveauxmouvements religieux » – juristes, univer-sitaires, sociologues, représentants desconfessions minoritaires (protestants) –appellent à la prudence dans l’usage duterme « secte », dans le recueil des témoi-gnages d’anciens adeptes (respectables,mais évidemment partiels et subjectifs),dans le maniement des statistiques. Cetteémission n’évite aucun de ces pièges.

Elle prend pour argent comptant unrapport parlementaire contesté qui assi-mile les cercles ésotériques les plus inof-fensifs à des groupes criminels. Elle traitela Soka-Gakkaï de secte dangereuse, alorsqu’en Italie elle passe pour un groupe fol-klorique ou respectable, à l’image de sa

vedette, Roberto Baggio, le joueur du cal-cio. Elle ne conteste pas le chiffre fantai-siste de 10 000 pratiquants en France,avancé par les amateurs d’épouvantail, etne s ’ informe qu’auprès d’anciens« adeptes » et du psychiatre Jean-MarieAbgrall, qui a fait de la lutte anti-sectesson fonds de commerce. Aucun des scien-tifiques qui travaillent depuis longtempssur de tels groupes, comme Louis Hour-mant pour la S-G, n’a été sollicité ou cité.

Sans doute cette organisation au prosé-lytisme ardent, au culte délirant de la per-sonnalité – le portrait de Daisaku Ikeda estle meilleur moment de l’émission – justi-fie-t-elle nombre d’alarmes. Mais le sujetdes sectes est trop sérieux pour le laisserentre les seules mains des manipulateursde vertige irrationnel et d’émotion télé-visuelle.

Henri Tincq

8J U I N

20.50

STARGATE SG-1Un nouveau monde. &. 1469088Instinct maternel. &. 6012866Série. Avec Richard Dean Anderson, Michael Shanks, Christopher Judge.

Les membres de SG-1 sont capturéset torturés par les habitants humainsd’une planète alors que Teal’c,

20.40

UN COMBAT DE TROPTéléfilm. Rainer Matsutani.Avec Christian Oliver,Thure Riefenstein (All., 1998) %. 873595Libéré de prison, un homme entraîne son frère cadet sur les chemins de la délinquance... 22.15 Spécial Festival d’Annecy.

More. Court métrage. &. 8681137

Uneorganisationtrès puissanteau Japon...Maisqu’en est-ilen Europe ?

LeMonde Job: WEL2200--0022-0 WAS TEL2200-22 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 14:37 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0151 Lcp: 700 CMYK

22 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

JEUDI

Le câble et le satellite8

J U I N

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.10 Tabala, rythmes dans le vent.8.05 La Mort mystérieuse d’un dé-mocrate tchèque. 9.00 Sur lestraces de la nature. [10/13] Le singerouge d’Afrique. 9.25 Drancy lahonte. 10.20 Dietrich Fischer-Dies-kau, le maître chanteur. Leçon 1 :Robert Schumann. 11.15 MacadamGypsies. 12.10 Tour du monde.Hollywood. 12.35 MacArthur, géné-ral américain. [2/5] Je reviendrai.13.30 Le Mystère de la baleinebleue. 14.25 Chemins de fer. Cuba,de la baie de Guantanamo à La Ha-vane. 15.15 Cinq colonnes à la une.16.15 John Galliano. 17.05 Antarc-tique, un billet pour l’éternité.18.40 Les Grandes Expositions.Reynolds. 19.05 De Lumière à ElCordobès. 20.05 Légendes des tri-bus perdues. [10/13] Les Marranesdu Mexique.

20.30 Un temps d’avance.[10/12] Le Tradewind.

21.20 La Mortde la variole. 95391663

22.15 Le Siècledes ailes. 14397359

23.10 La Saga Björn Borg. 0.05URSS, dernier adieu. 1.05 Selfrid-ges, grand magasin, Londres. [2/6]Un problème de taille (30 min).

Odyssée C-T

9.05 Nomades sous les mers. 9.55 Ilé t a i t u n e f o i s l e r o y a u m ed’Angleterre. Cinque Ports. 10.20 LaTerre où nous vivons. Au-delà de laplage et des vagues. 11.20 Cœursd’élite. Les parachutistes. 12.10 LeTemps du marché noir, 1940-1950.13.10 Aimer vivre en France. Lapassion des jardins. 14.10 Voyage aucœur de l’Asie centrale. Le Turk-ménistan. 14.40 La Fascination duGrand Nord. [2/4] Sibérie, détroitde la terreur. 15.30 Komodo, captu-rer un dragon. 16.25 Tricheurs nés.16.55 Les Bouées de La Havane.17.20 Le Vaisseau spatial Terre. Labelle envahissante. 17.50 Hautecouture. Eté 2000. 18.20 L’Esprit dutorrent. [9/13]. 18.45 Salut l’instit !Tsiganes. 19.05 En plein soleil.20.00 La Chine, dragon millénaire.[2/13] La patrie de Confucius.

20.30 Artisans du monde.Charpentier de marine ;Constructeur de maisonsen bois. 500614576

21.00 Ray Mears, un mondede survivance.La côte de Coromandel.

21.30 L’Œil du jaguar.22.10 Aventures. Magazine.

0.00 Le Dernier Voyage. 0.50 LaMoitié du ciel (25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.05 TV 5 infos.21.05 Les Géants du siècle.

La route et la vitesse. [7/11]. 38558392

22.00 Journal TV 5.22.15 Les Feux

de la Saint-Jean. Téléfilm. François Luciani. Avec Roland Blanche[2/2]. (1995). 69902514

0.00 Côté court. Magazine.

0.15 Journal (La Une).0.45 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série. L’enfer est à nous. 9469798

20.20 Caroline in the City.Série. Caroline and the Love that Dare Not Speak its Name. 8366595

20.45 Superman 2, l’aventure continue a aFilm. Richard Lester.Avec Christopher Reeve, Margot Kidder. Aventures (1980). 7261408

22.55 Stars boulevard. 23.05 Puissance catch. Catch.

Championnats du monde(55 min). 31298576

Paris Première C-S

19.30 et 23.35 Rive droite, rive gauche. 9947868

21.00 Cycle classiquesfrançais. Juliette ou la clef des songes a aFilm. Marcel Carné. Avec Gérard Philipe,Suzanne Cloutier. Fantastique(1950, N.). 8692971

22.30 Jean-Claude Casadesus dirige à Notre-Dame. Avec Philippe Lefebvre,organiste. Par l’Orchestrenational de Lille.Soliste : Philippe Lefebvre(65 min). 65135798

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Rues de SanFrancisco. Série. La balle dans l’épaule. 4756934

20.25 La Panthère rose. 20.35 Pendant la pub.

Avec Claire Chazal. 8317895320.55 Soirée passion.

La Vie de Marianne. Téléfilm . Benoît Jacquot. Avec Virginie Ledoyen,Melvil Poupaud[1/2] (1994). 8246137

22.25 Rallye.Coupe du monde FIA. Rallye du Maroc. Résumé.

22.40 Le Jubilé de la reine Victoria. Documentaire. 95526779

23.30 Météo (5 min).

Téva C-T

19.55 Murphy Brown. Série. Sous les décombres &. 500194205

20.20 Téva styles.Avec J.-C. Dreyfus. 500946866

20.50 Pourvu que ce soit une fille aFilm. Mario Monicelli. Avec Liv Ullmann, Catherine Deneuve. Comédie dramatique(1985) &. 500325359

22.50 Le Déclin de l’empireaméricain a aFilm. Denys Arcand.Avec Dominique Michel.Comédie de mœurs(1985) %. 505493359

0.30 Téva styles(25 min). 502240267

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection. Série.L’intermédiaire. 43340427

20.30 Coup de cœur à Brigitte Fossey. Femme de passions.Téléfilm. Bob Swaim. Avec Brigitte Fossey,Hanns Zischler(1994). 4807459522.10 Passage interdit : Les Egoïstes. Téléfilm Michaël Perrotta.Avec Brigitte Fossey, François Dunoyer [1/2]. (1999). 5066406923.50 Les Saboteurs. [2/2]. (105 min). 45863137

Voyage C-S

20.00 Suivez le guide.Magazine. 506050840

21.55 Idées week-end.L’Aérospatiale de Toulouse.

22.00 Voyage pratique. La Turquie. 500001309

22.30 Deux jours en France. 22.45 Deux jours

en France. Magazine.

23.00 Long courrier.Un voyage, un train :L’Ecosse en train. 500050866

0.00 La Boutique Voyage. 0.15 Rough Guide. Indonésie

(45 min). 507664915

13ème RUE C-S

19.55 L’homme qui valaittrois milliards. Série. Le cascadeur. 520938040

20.45 Soirée John Frankenheimer.20.50 Black Sunday Film. John Frankenheimer. Avec Robert Shaw,Bruce Dern. Aventures (1977). 57201275523.25 Holcroft Convenant a aFilm. John Frankenheimer. Avec Michael Caine. Policier (1985, v.o.) (115 min). 526049750

Série Club C-T

20.20 Les Arpents verts. Série.His Honor &. 183885

20.45 Buffy contreles vampires.Série. Disparitionssur le campus %. 4549750

21.35 Zoe, Duncan,Jack & Jane. Série.Zoe Under the Influence(v.o.) &. 352953

22.00 Townies. Série. It’s Go Time (v.o.) &. 741088

22.20 100 % séries. 16957622.50 Le Caméléon. Série.

Les liens du cœur(v.o.) &. 629539223.35 Pièces manquantes(v.o.) &. 7530446

0.20 Chacun son court.Magazine. 3563248

1.00 Mission impossible.Série. Le tueur & (45 min). 8682083

Canal Jimmy C-S

20.00 T’es toi ! 1209638120.25 Chronique

de mon canapé. Magazine.

20.35 Spawn. Série. Grainede Spawn %. 35737953

21.05 La Salamandre a aFilm. Alain Tanner. Avec Bulle Ogier,Jean-Luc Bideau. Drame (1971) %. 96682507

23.05 Naked in New York aFilm. Daniel Algrant.Avec Eric Stolz,Mary-Louise Parker(1993, v.o.) %. 77014779

0.35 Absolutely Fabulous.Série. Le caisson (v.o.) % (30 min). 62390847

Canal J C-S

18.25 Jumanji. 84567798

18.50 Faut que ça saute !19.05 Parker Lewis

ne perd jamais. Série.Drôle de portrait. 9652175

19.30 Les Incroyables Pouvoirs d’Alex Mack.Série. Droit au but. 2645601

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Les Légendes de l’Ouest aFilm. Jeremiah Chechik. Avec Patrick Swayze,Scott Glenn. Action (1995). 3807330

21.20 Artists. Série. 359559522.10 Alfred. 22.15 Art Attack 99. 78740822.40 Art Attack 98. 33679823.05 Le Labo des Blouzes.23.35 Rap’Contes.23.40 Les Aventures

de Tim et Zoom. Série. Les mangeoires à oiseaux (5 min).

Télétoon C-T

18.40 Docteur Globule.Docteur Globule contreCinoque Holmes. 558210205

19.05 Le Bus magique.Graine de star. 504296156

19.30 Jonny Quest 2. 50813838119.50 Tic Tac Toc. Criquets.

19.55 Drôles de monstres.L’œil du serpent. Conflitde génération. 507285972

20.15 La Panthère rose. 20.25 Sidney l’éléphant.

Sidney dentiste.

20.30 Heckle et Jeckle.Le trapèze.

20.35 Grimmy. Le retour du grand méchant loup.

20.45 La Mouche. Le coucouà remonter le temps (5 min).

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Soirée Andrés Segovia. Les Oliviers de Segovia.Documentaire. 5892860122.00 Le Chant de la guitare.Avec Andrès Segovia, guitare. 58924885

23.00 L’Amour sorcier Film. Carlos Saura.Avec Antonio Gades,Giovana. Musical(1986). 66947446

0.40 « Sédonneet Myrthare »,de Sanchez.Prélude à l’an 2000. Avec Renaud Muzzolini, marimba (20 min). 55474064

Muzzik C-S

19.40 Cathy Berberian,una voce protagonista. A Lugano, en 1969. 504330682

21.00 Boris Berezovsky. A l’Auditorium du Louvre. 501009866

22.05 Peter Eötvös.La septième porte. Documentaire. 504830446

23.00 Le Journal de Muzzik. 500002885

23.30 Jaco Pastorius.Au Festival internationalde Jazz à Montréalen 1982. 500086779

0.30 « Peter Grimes ». Opéra de Britten. Par lesChœurs du Royal OperaHouse de Covent Garden,dir. sir Colin Davis. Mise enscène d’Elijah Moshinski(160 min). 594182712

Histoire C-T

20.15 et 23.05 Le Journalde l’histoire. L’Histoire qui vient. 501554021

21.00 Saut dans l’enfer Film. David Butler. Avec Jacques Sernas,Kurt Kasznar. Guerre(1955) &. 506905514

22.35 La Sixième Facedu Pentagone Film. Chris Marker et François Reichenbach. Documentaire(1968) &. 503557953

23.50 Lucy, Ramsès et Cie. 509493953

0.50 Falachas. FrançoisMargolin (50 min). 560915593

La Chaîne Histoire C-S

20.30 Le Film du millénaire.20.40 Histoire du monde.

Création d’Israël. 58340720521.35 Les Mystères

de la Bible. Mariede Nazareth. 520957311

22.15 La DécennieMitterrand. 517836576

23.10 Biographie.Edgar Allan Poe. 507580408

23.55 En quête de l’Histoire. Le garçon qui livra la bombe. 529111595

0.35 Les Murs de sable(55 min). 587639335

Forum C-S

19.00 Emission spécialeForum. Débat. 508261359

19.55 1948 : le coupde Prague.Invités : Karel Bartosek, Vladimir Pechka, Lucie Svobodova, Roger Martelli, Ilios yamekakis. 502736021

20.55 Vaccination, l’affaire de tous ?Invités : Michel Zaffran, Philippe Reinert, Jacques Lacaze, Elisabeth Autret-Leca,Sylvie Larnaudie. 509476408

21.55 Océans 2000.Invités : Brigitte Sifaoui,Bernard Abeille, Arnaud Apotecker, Alexandre Dewez. 527720514

22.50 Corrida, art ou passion ? Débat (60 min). 502097066

Eurosport C-S-T

20.00 Start Your Engines.Magazine. 493866

21.00 Euro Legends.Les victoires allemandes de 72, 80 et 96. 568214

22.00 Football. En route pour l’Euro 2000. Le parcours du groupe C.Espagne, Norvège,Yougoslavie, Slovénie. 863066

23.00 Tennis. A Roland-Garros.Internationaux de France. Résumé. 168458

0.00 Start Your Engines.Magazine. 919828

1.00 Football. Magazine(30 min). 7484644

Pathé Sport C-S-A

20.00 Tennis de table.Championnats de France.A Dijon. 500225953

21.30 Sport Unlimited. Magazine. 500638412

22.15 Rallye.Coupe du monde FIA. Rallye du Maroc. Résumé.

22.30 Rugby à XIII.Championnat d’Australie (18e journée) :Northern Eagles - Sydney. 500857576

0.00 Boxe. 5007065570.45 Transworld Magazine

(60 min). 501217267

Bulle Ogier et Jacques Denis dans « La Salamandre », un film d’Alain Tanner, à 21.05 sur Canal Jimmy

J.-P

. AU

BER

SON

/FO

RU

M F

ILM

S

LeMonde Job: WEL2200--0023-0 WAS TEL2200-23 Op.: XX Rev.: 31-05-00 T.: 14:28 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0152 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 23

JEUDI 8J U I N

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 120.15 Autant savoir. Piratage audio etvidéo. 20.45 Les Cordier, juge et flic.Série. Le Petit Juge. 22.25 Eco. 23.20Journal.

TSR20.05 Temps présent. Ces étrangesSuisses... Roumains. 21.10 Urgences.Série. Vérité et conséquences %. 22.00Aux frontières du réel. Série. A toutevitesse. 22.45 Faxculture. 23.50Homicide. Série. Justice ou parodie[1/2] (50 min).

Canal + vert C-S20.45 Boxe hebdo. 21.45 Astérix etObélix contre César. Film. Claude Zidi.Avec Christian Clavier, GérardDepardieu. Comédie (1997) &. 23.30 Atout casser a Film. John Berry. AvecEddie Constantine, Johnny Hallyday.Comédie policière (1968) & (95 min).

Encyclopedia C-S-A19.50 L’Ame de l ’Ecosse. 20.00Télescope. Mais qui est le pilote ?20.55Mémoire vivante. Jean LeMauve, typographe à La Ferté-Milon.21.05 Le Rêve d’Icare. Le rêve seperpétue. 21.30 et 21.50 Les GrandesDates de la science et de la technique.Le cinématographe des frèresLumière. 22.05 Des plantes et deshommes. Aspirine, l’enfant du saule[2/8] (25 min).

Comédie C-S20.00 Les Dessous de Veronica. Série.Veronica Loses Her Olive. 20.30 et0.45 Dingue de toi. Série. Musculation.21.00 Le Vampire de ces dames a Film.Stan Dragoti. Avec George Hamilton,Susan Saint-James. Comédie (1979).22.30 Demandez le programme. 23.00La Grosse Emission II (60 min).

MCM C-S19.45 Le JDM. 20.15 Netflash. BritneySpears vs Christine Aguilera. 20.25Jobs. 20.30 China Girl a Film. AbelFerrara. Avec Richard Panebianco,Sari Ghang. Drame (1987). 22.00 et1.30 MCM Tubes. 23.00 Total Rock.0.30 Phil Collins Live in Paris. Bercy1997 (60 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 MTV MovieAwards 2000. 22.00 Biorhythm. TLC.22.30 Bytesize. 0.00 Alternative Nation(120 min).

Régions C-T19.35 Histoires ordinaires. 20.02 LesEnfants du docteur Delépine. 20.30 LeJournal des journaux. 20.50 Le Journalde l’Outremer. 21.00 Tématélé Sansfront ière . Méditerraneo. 21.32E u r o p e o s : F r a n c f o r t . 2 2 . 0 2Saga-Cités : Scènes de chasse à ElEjido. 22.30 Flash. 22.40 et 0.30 LaBoussole de l’info (20 min).

RFO Sat S-T19.45 et 0.15 JT Martinique. 19.55Pawol a ti moun. 20.00 Bien glacé.20.30 Touloulou. 20.45 Retro Zik.21.00 Aito kultur. 21.30 Mi salsa. Lamusique cubaine authentique. 22.00Kaléidosport. 22.30 Poroi. 23.30 JTRéunion (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.00 News. 9.05 Onen parle. 11.10 et 16.10 Presse hebdo.12.00 12/13. 13.00 et 18.00 Journal.14.10 et 17.10, 21.10, 0.10 LCA. 15.10Science info. 15.40 Le Journal desrégions. 18.30 et 21.30 L’Invité de PLS.19 . 0 0 Le Grand Journa l . 19 . 4 0Politoscopie. 19.50 Economie. 20.00Les Dossiers du grand journal. 22.0022h/Minuit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live (30 min).

Action

À LA POURSUITE DU DIAMANT VERT a a10.55 CinéCinémas 2 557005156 Robert Zemeckis. Avec Michael Douglas (Etats-Unis, 1984, 105 min) &.Une romancière américainepart en Colombie pour délivrersa sœur et se retrouve mêléeà une chasse au trésor.MACAO a1.15 Ciné Classics 75064118

Joseph Von Sternberg.Avec Robert Mitchum(Etats-Unis, 1952, 80 min) &.A Macao, un policier,une chanteuse de cabaretet un ancien GI s’opposentà un caïd de la pègre.VOLCANO a16.25 CinéCinémas 2 500129601Mick Jackson.Avec Tommy Lee Jones(EU, 1997, 109 min) %.Los Angeles est la proied’immenses coulées de laveen fusion.

Comédies

BEES IN PARADISE a11.30 Ciné Classics 15562953 Val Guest. Avec Arthur Askey (GB, N., 1944, 72 min) &.Quatre pilotes échoués sur uneîle isolée croient avoir trouvéle paradis sur Terre.EMMA, L’ENTREMETTEUSE a18.35 Cinéstar 1 508278021Douglas McGrath. Avec Gwyneth Paltrow (Etats-Unis, 1996, 115 min) &.Une jeune femme se mêle demarier à sa guise sa meilleureamie dont elle est à deux doigtsde gâcher la vie.LE FILS DE LA PANTHÈRE ROSE a14.50 Cinéstar 2 505622514 Blake Edwards. Avec RobertoBenigni (EU, 1993, 90 min) &.Le fils naturel de l’inspecteurClouseau est chargé deretrouver une princesseorientale kidnappée.

TUEURS DE DAMES a21.35 Cinétoile 506960682 Alexander Mackendrick. Avec Alec Guinness (GB, 1955, 95 min) &.Une vieille dame loue unechambre à des bandits qui sefont passer pour des musiciens.UN MONDE FOU,FOU, FOU a a23.05 Cinétoile 506332866 Stanley Kramer. Avec Spencer Tracy (Etats-Unis, 1962, 150 min) &.Avant de mourir, unautomobiliste accidenté révèleaux badauds venus le secourirla cachette d’un trésor.

Comédies dramatiques

AU PETITMARGUERY a20.30 CinéCinémas 2 500368175 Laurent Bénégui.Avec Michel Aumont(France, 1995, 92 min) &.De vieux amis se retrouvent àl’occasion de la fermeture d’unrestaurant, tenu par les parentsde l’un d’entre eux.L’ARBRE AUX SABOTS a a a12.25 CinéCinémas 1 58572175 Ermanno Olmi. Avec Luigi Ornaghi (Italie, 1978, 195 min) %.La vie quotidienne de quatrefamilles dans une grandemétairie italienne auXIXe siècle.L’AVEU a a14.10 CinéCinémas 2 503397208 Costa-Gavras. Avec Yves Montand (France, 1969, 130 min) %.En Tchécoslovaquie, unex-ministre, isolé et torturé,est contraint d’avouerdes crimes imaginaires.OMBREET LUMIÈRE a a22.10 Ciné Classics 5343804 Henri Calef. Avec Simone Signoret (France, N., 1950, 92 min) &.Une jeune femme jalouse etsans scrupules tente deprécipiter sa sœur dans la folie.

A SMILE LIKE YOURS a8.25 Cinéstar 1 580909798 21.00

Cinéstar 2 501263798 Keith Samples. Avec GregKinnear (EU, 1997, 97 min) &.Un couple décide de faire unenfant pour que leur bonheursoit parfait mais n’y arrive pas.ELEPHANT MAN a a a1.20 Cinéfaz 573491644

David Lynch. Avec John Hurt (EU, N., 1980, 120 min) &.En Angleterre à la fin duXIXe siècle, un jeune médecins’intéresse au cas d’un hommemonstrueusement défiguré.HAPPY TOGETHER a a10.45 CinéCinémas 3 50656288517.05 CinéCinémas 1 92514885 Wong Kar-wai. Avec LeslieCheung (H.K., 1997, 93 min) %.Un couple d’homosexuelschinois part en Argentine, oùleur relation va se dégraderinexorablement.L’ANGE IVRE a a20.30 Ciné Classics 4196514 Akira Kurosawa. Avec Takashi Shimura (Japon, N., 1948, 98 min) &.Dans le Tokyo del’après-guerre, un vieuxmédecin ivrogne et bougontente de sauver un truand.

L’EAU À LA BOUCHE a a9.55 Cinétoile 582673427

Jacques Doniol-Valcroze. Avec Françoise Brion (Fr., N., 1959, 85 min) &.Le partage d’un héritage entreles petits-enfants d’une vieilledame est prétexte à unchassé-croisé amoureux.L’HOMMEAU BRAS D’OR a a12.45 Cinétoile 504472779 Otto Preminger. Avec Frank Sinatra (EU, N., 1956, 115 min) &.Un toxicomane, amoureuxde sa voisine, lutte pourne pas retomber dans l’enferde la drogue.LA DISPARUE a a18.40 CinéCinémas 1 64738205 George Sluizer. Avec JeffBridges (EU, 1993, 110 min) ?.Un homme se bat jusqu’au boutpour savoir ce qu’est devenueson amie disparue.LA GRANDE COMBINE a a19.30 Cinétoile 509897779 Billy Wilder. Avec Walter Matthau (EU, N., 1966, 125 min) &.Un homme simule la paralysieavec l’espoir d’en tirerun juteux avantage.

LA SEMAINE DU SPHINX a a22.50 CinéCinémas 3 503056798 Daniele Luchetti. Avec Margherita Buy (Italie, 1991, 95 min) &.Une jeune Italienne tombepassionnément amoureused’un don juan invétéré.MISS MISSOURI a a19.15 Cinéstar 2 509637885 Elie Chouraqui. Avec Richard Anconina (France, 1989, 100 min) &.Un Français parcourt lesEtats-Unis à la recherched’une femme qu’il a mal aiméeet qu’il veut maintenantaimer pour de bon.

Fantastique

SCREAM a a21.00 CinéCinémas 3 506290717 Wes Craven. Avec David Arquette(Etats-Unis, 1997, 107 min) !.Un psychopathe terrorise unebande d’adolescents, adeptesde films d’horreur, et meten scène leurs mortssanguinolantes.

Policiers

UN APRÈS-MIDI DE CHIEN a a17.00 Cinéfaz 540618408 Sidney Lumet. Avec Al Pacino (Etats-Unis, 1975, 129 min) &.Deux malfaiteurs minabless’attaquent à une banquede Brooklyn, dont ils prennentles clients en otages.

Jeunesse

LES MAÎTRES DU TEMPS a a22.30 Cinéfaz 538035601René Laloux (France, 1981, 90 min) &.Après l’attaque de sa planètepar des frelons, le jeune Pielest confié à Jaffar, un vieilami de son père.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.07 Le plus tôt sera le mieux. 7.05 Pre-mière édition. 8.03 La Chronique deJean-Louis Ezine. 8.30 Les Chemins de laconnaissance. De la Palestine et desPalestiniens. [4/5]. 9.05 Continentsciences. La beauté et les mathématiques.10.20 Atout poche. Magnus Mills(Retenir les bêtes).

10.30 Les Cheminsde la musique. [4/5].

11.00 Fiction. [4/5].

11.20 Marque pages. Lokenath Bhattacharya(Le Danseur de cour).

11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs. [4/5].

12.00 L’Esprit critique. Violencespolicières. Invités : DrissBengedara ; Gilles Saninati ;Maurice Rasijfeus.

12.45 La Suite dans les idées. 13.30Les Décraqués. La parole est aux objets.13.40 Carnet de notes. Méli-mélodies.L’accord de sixte et quinte. 14.00 Les Jeu-dis littéraires. L’autre Allemagne : ChristaWolf, Heiner Müller. Invités : Christa Wolf(Ici-même, autre part) ; Alain Lance ;Jean-Pierre Morel. 14.55 et 17.25 Poésiesur parole. Poésie espagnole d’au-jourd’hui. 15.00 La vie comme elle va. Laquête. Invités : Gaële de La Brosse ; JeanMaurel. Jeunes chercheurs. Peut-on fairede sa vie une quête sans conquête ?Portrait : travailleurs précaires - del’espérance au renoncement. 17.30 A voixnue. (rediff.). [4/5]. 18.00 Pot-au-feu.19.30 En vivant, en écrivant. Invités :

Suzanne Minot (Crépuscule) ; Peindrejusqu’à la saturation.; Aimée Bender (LaFille en jupe inflammable ) ; ClaudeDemanuelli ; Michel Lederer.

20.30 Equinoxe.Musiques métisses, un festival pour quoi faire ? En direct et en public du studio 106. Invités : Seba ; Hasna El Bechari ;Rokia Traore ; Kan’nida ;Wendo Kolosoy.

21.30 Fiction 30. Augustine, de Jean-Christophe Valtat.

22.10 Multipistes.Invité : Nicolas Kennet, sculpteur.

22.30 Surpris par la nuit.Redécouverte : Maurice Roche pour Mémoire.

0.05 Du jour au lendemain. MartinMelkonian (Le Clairparlant). 0.35 Chan-sons dans la nuit. Le cabaret de la nuit.En direct. Petit tour de chant par unartiste. Les jeunes talents. 1.00 Les Nuitsde France-Culture (rediff.). Les cheminsde la connaisance : La République en fête.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matinsdu monde. 8.30 La Revue de presse.9.07 Si j’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57 Al-la breve. 10.30 Papier à musique. Invité :Rémy Louis, critique musical. OttoKlemperer. Le chef mahlerien. Œuvres deMahler, Klemperer, Bruckner. 12.05Postlude. Lieder eines Fahrenden gesellen(enregistré en 1955), de Mahler, parl’Orchestre symphonique WDR deCologne, dir. Otto Klemperer, GeorgeLondon, baryton.

12.30 Déjeuner-concert. Donné le11 aoüt 1999, en l’église deNotre-Dame, à Laterrière, auCanada. Marc-André Hamelin,piano, Hélène Collerette etManuella Milani, violons, EricSoucy, alto, Marin Ostertag,violoncelle : Quintette avec pianoop. 20, de Thuille ; Quintette avecpiano op. 29, de Enesco.

14.00 Au fur et à mesure.Sonates bibliques, de Kuhnau.

15.30 Concert. Michelle DeYoung,mezzo-soprano, Kevin Murphy,piano : Piangero, air de Cléopâtre(extrait de Guilio Cesare), deHaendel ; Trois chansons de Bilitis,de Debussy ; Quatre chants sérieuxop. 121, de Brahms ; Œuvres deRespighi : Contrasto ; Nebbie ;Œuvres de R. Strauss : Cäcilieop. 27 no 2 ; Die Nacht op. 10 no 3 ;Morgen op. 27 no 4 ; Befrelt op. 39no 4 ; Nocturne op. 13 no 4, deBarber ; Œuvres de Ives : CharlieRutlage ; Berceuse ; I Hear an Armyop. 10 no 3, de Barber.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Petite célébration de JimHall [1/2]. 19.07 A côté de la plaque.20.00 Mozart et Bruckner.

Concert donné en direct duThéâtre des Champs-Elysées, àParis, par l’Orchestre national deFrance, dir. Jerzy Semkow :Concerto pour violon et orchestreno 5 K 219, de Mozart, ChristianTetzlaff, violon ; Symphonie no 7 enmi majeur, de Bruckner.

22.30 Jazz, suivez le thème.Easy Living.

23.00 Le Conversatoire. Invités : Franck Tenaille, auteur ;Hervé Roten. En directdu Café Beaubourg.

0.00 Tapage nocturne. 1.00 Les Nuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Monteverdi, du madrigalaux portes de l’opéra.

16.30 Grand répertoire. Le Vaisseaufantôme, ouverture de Wagner, parl’Orchestre philharmonique de Vienne,dir. Georg Solti ; Konzertstück en fa m op.79, de Weber, N. Demidenko, piano, parl’Orchestre de chambre écossais, dir.C. Mackerras ; Danses norvégiennes op. 35,de Grieg, par l’Orchestre symphonique deGöteborg, dir. N. Järvi ; 5 pièces pourclarinette, alto et piano op. 83, de Bruch,P. M e y e r, c l a r i n e t t e , G . C a u s s é ,F.R. Duchâble, piano ; Une vie de hérosop.40, de Strauss, par l’Orchestrephilharmonique de Berlin, dir. H. von Ka-zajan. 18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Hommages, de De Falla, par l’Orchestre symphonique deBarcelone et l’Orchestre nationalde Catalogne, dir. E. Colomer.20.40 Série piano. Enregistré le 8 juin 1999, à la Salle Pleyel. Alfred Brendel, piano. Sonate no 53Hob. XVI :34, de Haydn ; Sonateno 20 D 959, de Schubert ;Œuvres de Mozart :Fantaisie K 475 ; Rondo K 511 ;Sonate no 11 Alla Turca K 331.

22.40 Les Soirées... (suite). Quasi unafantasia op. 27, de Kurtag, par l’EnsembleModern, dir. P. Eötvös ; Symphonie, deDukas, par l’Orchestre philharmonique dela BBC, dir. Y.P. Tortelier ; Trio pour pianoop. 120, par le Trio Florestan. 0.00 LesNuits de Radio Classique.

Spencer Tracy (au centre) dans « Un monde fou, fou, fou »,de Stanley Kramer, à 23.05 sur Cinétoile

LeMonde Job: WEL2200--0024-0 WAS TEL2200-24 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 15:28 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0153 Lcp: 700 CMYK

24 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

VENDREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

9J U I N

Le film

Le film

5.50 Ma voyante préférée. 6.15Secrets. 6.40 et 9.10 TF 1 info.6.48 et 8.28, 9.18, 1.48 Météo.6.50 TF ! jeunesse. 8.30 Télé-shopping.

9.20 Chapeau melon et bottes de cuir. Série. Le S 95.

10.20 Alerte Cobra. Série. L’attentat.

11.15 Dallas. Le verdict.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.

13.40 et 20.40Du côté de chez vous.

13.45 Les Jardins de Laurent. 13.50 et 20.52 Trafic infos.13.55 Les Feux de l’amour.

Feuilleton.14.45 La loi est la loi.

Série. Une grosse brute.15.45 Magnum.

Série. Prémonition.16.40 Pacific Blue. Série.

Les chéris de ces dames.17.35 Sunset Beach. Série.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 Hyper Net. Magazine.20.00 Journal, Météo.

5.35 Le Caïd d’Olongapo-City.6.30 Télématin. 8.35 Amou-reusement vôtre.

9.00 Amour, gloire et beauté. Feuilleton &.

9.30 C’est au programme. Magazine. Les fans de jardinage. 9791606

10.55 Flash info.11.00 Motus. Jeu.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.10 et 18.45, 22.30

Un livre, des livres. La lune était noire, de Michaël Conelly.

12.15 Flash Roland-Garros.12.20 Pyramide. Jeu.

12.50 Paroles de terroir. Magazine.

13.00 Journal, Météo.13.50 et 20.45 Point route.13.55 Un cas pour deux.

Série. Mort suspecte.14.55 Tennis.

Demi-finale messieursEn direct de Roland-Garros.Internationaux de France. 18404002

18.50 Vendredi, c’est Julie.Magazine. Invités : JoséGarcia, Patrick Bosso, KarlZéro. 2791538

20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.10 Les Zamikeums.8.25 Un jour en France.

9.35 Corky, un adolescent pas comme les autres. Série. Fenêtres.

10.25 et 11.27, 11.52Flash Roland-Garros.

10.35 Drôles de dames. Série. Ces dames s’amusent [2/2].

11.30 Bon appétit, bien sûr.11.55 Le 12-13 de l’info.13.05 Tennis. Demi-finales

Internationaux de France. 5547064

14.55 Keno. Jeu.

15.05 La croisière s’amuse. Série. Le rêve passe [1 et 2/2].

16.50 Les Minikeums.Magazine.

17.45 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.47 Un livre, un jour.

A Paris. L’Ami de mon père,de Frédéric Vitoux.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Tout le sport. 20.15 Défi de famille. 20.45 Côté court. Magazine.

19.00 Tracks. Magazine.No Respect : A la cultureporno ; Tribal : Fabrica ;Dream : Iron Maiden ;Vibration : Art de la pub ; Backstage : Rap sénégalais ;Future : Musique qui guérit ;Live : Primal Scream.

19.45 Arte info, Météo.20.15 Reportage.

La Reine des dromadaires.Documentaire.

A Dubaï, le cheikhMohamed Ben Rashidal-Makhtoum cultive sapassion pour la course desdromadaires.

20.55

TOUTES LES CHANSONS ONT UNE HISTOIREPrésenté par Frédéric Joly. Invités : Hélène Segara, Dany Brillant, Yannick, Stomy Bugsy, Pascal Obispo, Karl Zéro. &. 9846267

23.10

SANS AUCUN DOUTEPhénomènes inexpliqués et arnaques de l’étrange. Présenté par Julien Courbet. 1318557

1.00 Les Coups d’humour. Invitée : Sandrine Alexi.Avec Thierry Métaireau,l’Emmerdeur, Saïdou Abatcha. 3533300

1.35 TF 1 nuit, Du côté de chez vous. 1.50 Trèspêche. Pêche dans l’océan Pacifique. Documen-taire. 5211229 2.45 Reportages. Patrouille deFrance, les hommes de l’air. 9358478 3.05 His-toires naturelles. Artisans pêcheurs en pays deCaux. La bête noir. Vivre et pêcher à la Réunion.Documentaire. 4.35 Musique. 4313213 4.55 His-toires naturelles. Carnets algériens. Documen-taire (5 min). 68740861

20.50

QUAI NO 1Le Père Fouettard &. 515354Série.AvecSophieDuez,Olivier Marchal.

Appelée au chevet de son père adoptifdans un état critique à la suite d’un empoisonnement, Marie va mettreau jour un trafic d’hormones illicites.

22.35 Bouche à oreille. 8651996

22.40

BOUILLON DE CULTUREIls ont vécu la guerre.Présenté par Bernard Pivot. Invités : Téreska Torrès, Isabel Ellsen,Anne Nivat, Frédéric Vitoux. 5491793

0.00 Journal, Météo. 0.20 Tennis. Résumé. 397740.50 Histoires courtes.

Stop. Rodolphe Marconi.Avec Olivier Saint-Jours,Florence Loiret. 1153126

1.10 Mezzo l’info. 6313107 1.25 Envoyé spécial.Magazine. 2312294 3.25 Portraits d’artistescontemporains. Louis Cane, artiste peintre. Do-cumentaire &. 2947316 3.55 Les Z’amours.Jeu.2855381 4.25 Pyramide. Jeu. 5603861 4.55Portraits d’artistes contemporains. Raynaud.Documentaire (25 min). 9112749

21.00

THALASSAVues sur mer. 9699977Présenté par Georges Pernoud.En direct d’Océanopolis à Brest.

Après s’être attaché à présenter la fauneet la flore marines de Bretagne,Océanopolis s’intéresse maintenantaux écosystèmes polaires et tropicaux...

22.10

FAUT PAS RÊVERPrésenté par Laurent Bignolas.Togo : Graine de star ; France : Le village cabaret ; Russie : Les diamants de la taïga. Invitée : Emmanuelle Béart. 6769625

23.10 Météo, Soir 3.23.35 Ciné week-end.

23.40 Toto le héros a

Film. Jaco V. Dormael. Avec Michel Bouquet. Comédiedramatique (Belg., 1990). 3898712

1.20 3 x + net. L’ordinateur dans tous les sens.6324213 1.35 C’est mon choix. Je suis une cro-queuse d’hommes. 2078774 2.20 Nocturnales,jazz à volonté. Marciac Sweet : Oscar D’Leon(35 min). 80423923

20.45

PETITES CAMÉRAS

SUR QUEL PIEDDANSER ?Téléfilm. Jacques Fansten.Avec Dominique Blanc, Jimmy Noufel,Pierre Lacan (Fr., 1999). 455712

Une femme de 35 ans célibataire seprend d’une étrange passion pourun jeune SDF de 16 ans.

22.20

GRAND FORMAT Kosovo, des journalistes dans la guerre.Documentaire. Béatrice Pignède, Claude Vajda et Daniel Schneidermann(Fr., 2000). 2363098En l’absence d’informations fiables, laguerre du Kosovo fut aussi une guerrede propagande. Plusieurs journalistesoccidentaux sont restés à Pristina,comment ont-ils travaillé ? Qu’ont-ilsvu ? Que s’est-il vraiment passé ? 23.50 The House a a

Film. Sharunas Bartas. AvecFrancisco Nascimento. Chronique(Lit. - Fr. - Port., 1997). 5508286Un film métaphoriqueet onirique.

1.50 L’Aventure humaine. La Grotte Chauvet, de-vant la porte (2000, 65 min). 9888590

15.40 Canal+

Belle mamanGabriel Aghion(Fr., 1999). AvecCatherine Deneuve,Vincent Lindon.

ANTOINE, jeune avo-cat, épouse une avo-cate, Séverine, fille

d’un avocat, Paul. Josette,la mère du marié, est unealcoolique mondaine. Et lamère de la mariée, Léa, par-tie depuis longtemps, sur-git, accompagnée de sonnouveau mari, Grégoire, unNoir propriétaire d’un hô-tel de luxe aux Bahamas, desa mère, Nicou, lesbiennedepuis toujours et de l’amiede celle-ci, Brigitte, menta-lement instable. Séquencesd’ouverture hilarantes, et,naturellement, Antoine vas’éprendre de Léa (Cathe-rine Deneuve) autrementbelle, élégante et fantasqueque sa jeune épouse, obsé-dée par le boulot. Coscéna-riste et codialoguiste, Da-nièle Thompson a su relierson propre univers decomédie burlesque à celuide Gabriel Aghion, porté,ici, comme dans Pédaledouce, à une satire plus ai-guë qu’on n’a voulu le voirde certaines mœurs mo-dernes. C’est très drôle, trèsdécapant, et remarquable-ment interprété.

Jacques Siclier

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçonn0 15. 6.45 Ça tourne Bromby.Fraggle Rock. Les Graffitos.Drôle de voyou. Bêtes à craquer.Les Frères Flub.8.10 Les Ecrans du savoir.

Qu’est-ce qu’on mange ?Les mots de l’économie.Histoire de comprendre.Utopia. Galilée : Les trentedernières. Des religions etdes hommes.

9.55 Les Lumières du music-hall. Jean-Jacques Goldman.10.20 Les Grandes Aventuresdu XXe siècle. 10.50 Le Clubdes archives. 11.45 Cellulo.12.15 Studio conseils. 12.45 et

17.30 100 % question. 13.10 LeMonde des animaux. Les Bébésanimaux. 13.40 Le Journal de lasanté. 14.00 L’École des cail-loux.14.30 La Cinquième

rencontre. 14.35 Du côtédes pères [3/3] : Plusieursvies, plusieurs pères. 15.25 Entretien

16.00 Solidarité boulot. 16.30Alfred Hitchcock présente.Meurtre en play-back. 17.00 LeCinéma des effets spéciaux.17.55 Les Pages rouges del’Histoire. 18.25 Météo. 18.30Le Monde des animaux. LesAnimaux d’Afrique. 18.56 C’estquoi la France ?

LeMonde Job: WEL2200--0025-0 WAS TEL2200-25 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 11:35 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0154 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 25

VENDREDI

L’émission

Canal +

de la fille d’un riche industriel...

22.40

X-FILES, L’INTÉGRALEPoursuite %. 3147151Triangle &. 229064

Série. Avec David Duchovny,

Gillian Anderson, William B. Davis.

Dans Triangle Mulder fait un bonddans le temps et se retrouve enseptembre 1939 sur un paquebot quicroise en pleine mer des Sargasses.

0.30 Drôle de chance. Série. La dernière chance &. 1623382

1.15 M comme musique. Emission musicale2129687 2.15 Projection privée. 6040313 2.40 Ce-saria Evora. 5316039 4.00 Live Stage. Live StageBristol. Documentaire. 5030381 4.25 Fréquenstar.Jane Birkin (50 min) &. 9159590

5.00 Cree Summer. Concert.5.45 Plus vite que la musique.6.10 et 8.05, 9.35, 10.05, 11.05,16.30M comme musique.8.00 et 9.00, 10.00, 11.00, 11.55M 6 Express, Météo. 9.05 M 6Boutique.12.05 La Vie de famille.

Série. Rachel reine du chalumeau.

12.35 La Petite Maison dans la prairie. Série. L’épidémie &.

13.35 Lettre à mon père. Téléfilm. John Harwood. Avec John Ashton(EU, 1994) %. 5020002

15.35 Code Quantum. Série. Que Dieu me punisse &.

17.25 Bugs. Série. Bombe au mercure &.

18.25 Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman. Série. Joyeux Noël &.

19.15 Cosby Show. Série. Une faim de loup &.

19.50 I-minute. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Notre belle famille.

Série. Moi quiai tout lu &.

20.38 Météo du week-end.20.40 Politiquement rock.

f En clair jusqu’à 8.207.00 et 13.35 Le Journal del’emploi. 7.10 Teletubbies. 7.351 an de +. 8.20 Les Oiseaux encage. Court métrage. 8.25 Pileet face Peter Howitt. 10.00 An-napurna, histoire d’une lé-gende. &.

10.50 La Position de l’escargotFilm. Michka Saäl.Drame(Fr. - Can., 1998) &. 2981098

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.30 Le Journal du cinéma. 12.40 Un autre journal.

13.45 Breakfast of ChampionsFilm. A. Rudolph. 5079170

15.30 Festival d’Annecy.La Danse des aspergessarrasines &.

15.40 Belle maman aFilm. Gabriel Aghion.Comédie (Fr., 1999) &. 1839557

17.15 Girafes, géantesde la savane. &.

f En clair jusqu’à 21.0017.45 C’est ouvert le samedi. 18.20 Nulle part ailleurs.20.30 Allons au cinéma

ce week-end.

22.45

ARMAGEDDON Film. Michael Bay. Avec Bruce Willis, Billy Bob Thornton. Catastrophe (EU, 1998) %. 164083

Une météorite géante menace dedétruire la Terre. Une expédition de ladernière chance est envoyée dansl’espace pour la détruire. Assommant.

1.10 Spin City. Série. La bourse ou le vice &. 6932768

1.30 Seinfeld. Série. &. 4344749

1.55 Dilbert. Série. &. 5556590 2.15 Total Recall2070. Série. %. 2980565 3.00 Basket NBA. Cham-pionnat Play-off. Finale de Conference. 746244785.55 Spécial Festival d’Annecy. Au premier di-manche d’août. 6.05 Les Chutes du Niagara(60 min).

A la radio

Canal +

M 6

20.00 France-Musiques

CuriositésbritanniquesUN SIÈCLE DE MUSIQUE ANGLAISE.De Edward Elgar à Benjamin Britten,une période marquée par l’atonalitéet la tradition élisabéthaine

HONNI soit qui mal y pense ! Onpeut légitimement se demanderpourquoi une grande nation

comme l’Angleterre a produit si peu decompositeurs d’envergure. Au point qu’onait pu croire que Benjamin Britten avaitrepris le flambeau tombé des mainsd’Henry Purcell en 1695... Ce n’est pas toutà fait exact, mais il est vrai que duXVIIIe siècle, dominé par Haendel, Jean-Chrétien Bach et Haydn, et du XIXe, quiaccueillit Weber, Rossini, Mendelssohn etGounod, n’ont survécu que le Beggar’sOpera de John Gay, puis les opérettes deGilbert et Sullivan, autrement dit des pas-tiches, en langue vernaculaire, des pro-ductions étrangères qui faisaient fureur.

Enfin, Edward Elgar vint, le compositeurde Pump and Circumstance né en 1857,mort en 1934, dont on a d’abord pointél’hétérogénéité stylistique avant d’inven-ter le qualificatif « elgarien », pour dési-

gner ce dosage si personnel d’influencecontinentale. On commence, même enAngleterre, à prendre une plus justemesure de ce créateur autodidacte de l’èrepost victorienne, parfait gentleman dontle flegme apparent n’est pas exemptd’arrière-plan. Son contemporain Frede-rick Delius n’affiche pas cette robustesanté. Formé à Leipzig, il passa une grandepartie de sa vie en France et fit de la nos-talgie sensuelle un des traits dominants desa musique. Son opéra le plus célèbre, AVillage Romeo and Juliet, en est toutimprégné. A côté de ces deux figures tuté-laires du renouveau de la musique britan-nique, le disque a redonné sa place à EthelSmyth (1858-1944), formée elle aussi àLeipzig et dont les prises de position ultra-féministes ne sont pas le seul titre degloire, même si le respect des conventionsle dispute souvent à une puissante origi-nalité.

La génération suivante, celle de GustavHolst – que sa suite des Planètes a renducélèbre –, de William Walton, dont onentendra ce soir le Concerto pour violon, etdu grand symphoniste Ralf Vaughan Wil-liams, tous trois contemporains de Ravel,sera beaucoup moins marquée parl’influence germanique préparant, par unretour aux sources, l’avènement des deuxhéros du XXe siècle : Michael Tippett etBenjamin Britten. Avec une circonspec-tion et un quant-à-soi très britannique,l’un comme l’autre garderont leurs dis-tances vis-à-vis des critères européens dela modernité. Comme leurs aînés, ilsconserveront jalousement les conquêtesde l’avant-garde (l’atonalité notamment)par des souvenirs de (l’autre) époque éli-sabéthaine : « God save the Queen ».

Gérard Condéa FM Paris 91,7 ou 92,1.

CD

M-B

GM

20.45 Arte

Sur quel pieddanser ?

JEANNE fait partie de cescélibataires indépen-dantes qui ont un bou-lot, mènent leur barque,

ont des amants. Un jour, àun carrefour, un jeune SDFs’approche de sa voiturepour lui demander del’argent. Comme elle nerépond pas, il envoie uncoup de pied dans sa por-tière. La jeune femme bon-dit : « Ça ne va pas, non ! »,quand la même scène serépète avec un autreconducteur. Jeanne curieu-sement, descend de sa voi-ture pour prendre ladéfense du jeune SDF, quise marre, indifférent. Julien,petit sourire agaçant, a seizeans. Jeanne, trente-cinq ans,disponible, l’emmène aucafé. La voilà embarquéedans une drôle d’aventuredont Jacques Fanstens’amuse à nous raconter lespéripéties sans se noyer(heureusement) dans la psy-chologie.Générosité, ennui, coup defolie ? Elle veut le sauver, ilse méfie. Pourquoi logerait-el le un marginal sansreconnaissance si ce n’estpour le mettre dans son lit ?Julien est beau gosse, plutôtcynique (aussitôt prêt à pas-ser aux actes), un peuméchant, voyou, voleur,intelligent. Il provoque etJeanne est mordue. Per-sonne ne la comprend plus,ni son entourage, ni soncopain, ni le téléspectateurqui ne croit pas un instant àcette histoire extravagantemais qui suit pas à pas lerécit. Peut-être parce que cetéléfilm nocturne, joueur,un peu sauvage (le qua-trième de la collection« Petites Caméras », lancéepar Fansten), dit des chosesintéressantes sur l’état deguerre de notre société etque les comédiens (Domi-nique Blanc et Jimmy Nou-vel), stupéfiants, rendentcrédible l’invraisemblable.

Catherine Humblot

MichaelTippett,l’un des deuxhéros(avecBenjaminBritten)du XXe siècle

20.50

ENQUÊTEPERSONNELLETéléfilm. Joe Coppoletta. Avec Hannes Jaenicke, Sylvia Leifheit,

Minh-Jhai Phan-Thi (All., 1998) %. 251644

Un journaliste-caméraman se retrouveimpliqué dans l’affaire de l’enlèvement

21.00

MES AMIS Film. Michel Hazanavicius. Avec Yvan Attal, Serge Hazanavicius. Comédie (Fr., 1999) %. 6981557Le producteur et l’acteur d’un sitcomcherchent à se débarrasser du cadavred’une jeune fille morte dans leur lit.22.40 Spécial Festival d’Annecy.

Ponpon. Court métrage. &. 8661373

9J U I N L’émission

LeMonde Job: WEL2200--0026-0 WAS TEL2200-26 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 18:33 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0155 Lcp: 700 CMYK

26 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

VENDREDI

Le câble et le satellite9

J U I N

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.45 Le Siècle des ailes. 7.45 La Sa-ga Björn Borg. 8.40 URSS, dernieradieu. 9.40 Selfridges, grand maga-sin, Londres. [2/6] Un problème detaille. 10.10 Tabala, rythmes dans levent. 11.05 La Mort mystérieused’un démocrate tchèque. 12.00 Surles traces de la nature. [10/13] Lesinge rouge d’Afrique. 12.25 Drancyla honte. 13.20 Dietrich Fischer-Dieskau, le maître chanteur. Leçon1 : Robert Schumann. 14.20 Maca-dam Gypsies. 15.10 Tour dumonde. Hollywood. 15.40 MacAr-thur, général américain. [2/5] Je re-viendrai. 16.30 Le Mystère de la ba-leine bleue. 17.25 Chemins de fer.Cuba, de la baie de Guantanamo àLa Havane. 18.15 Cinq colonnes à laune. 19.15 John Galliano.

20.30 La Douceurdu foyer. 38396314

21.45 Les GrandesExpositions.Saint-Sébastien,rituels et figures. 1208996

22.10 Histoire d’un record. 23.10Légendes des tribus perdues.[10/13] Les Marranes du Mexique.23.35 Un temps d’avance. [10/12] LeTradewind. 0.30 La Mort de la va-riole (50 min).

Odyssée C-T

9.05 Le Temps du marché noir,1940-1950. 10.05 L’Œil du jaguar.10.45 Il était une fois le royaumed’Angleterre. Cinque Ports. 11.10L’Esprit du torrent. [9/13]. 11.40Voyage au cœur de l’Asie centrale.Le Turkménistan. 12.05 En plein so-leil. 13.05 Aventures. Magazine.14.50 La Moitié du ciel. 15.20 Tri-cheurs nés. 15.45 Ray Mears, unmonde de survivance. La côte deCoromandel. 16.15 Aimer vivre enFrance. La passion des jardins. 17.15Nomades sous les mers. 18.10 LeDernier Voyage. 19.05 Hautecouture. Eté 2000. 19.35 La Terre oùnous vivons. Au-delà de la plage etdes vagues.

20.30 Komodo, capturerun dragon. 500730828

21.25 Le Vaisseauspatial Terre.La belleenvahissante. 500763441

21.55 Les Bouéesde La Havane. 500943489

22.20 La Fascination du GrandNord. [2/4] Sibérie, détroit de la ter-reur. 23.15 Cœurs d’élite. Les para-chutistes. 0.10 Salut l’instit ! Tsi-ganes. 0.25 La Chine, dragonmillénaire. [2/13] La patrie deConfucius. 0.55 Artisans du monde.(25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (La Une).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.20 TV 5 infos.21.05 Le Masque.

Feuilleton [2/4].Avec Patrice L’Ecuyer, Céline Bonnier. 38525064

22.00 Journal TV 5.22.15 Dansez maintenant.

Divertissement. 167294890.15 Côté court. Magazine.

0.30 Journal (TSR).1.00 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série. Les temps changent. 9429170

20.20 Caroline in the City.Série. Caroline and the Quiz Show. 8333267

20.45 Cache-cache avec la mort.Téléfilm. Vincent McEveety. Avec Robert Urich, MarkiePost (1991). 3355606

22.20 Stars boulevard. 22.30 Jeux pour

couples infidèles Film. Georges Fleury. Avec Pierre Rousseau,Danièle Vlaminck.Erotique (1972). 89125373

0.05 Un cas pour deux.Série. Jalousie (60 min). 4878768

Paris Première C-S

19.30 Rive droite, rive gauche.Best of. 7747480

21.00 Recto Verso.Avec Michel Jonasz. 7327606

21.55 Intégrales coulisses.Elie Kakou. 14338606

22.50 « La Veuve joyeuse ». Ballet. Musique de Lehar. Parl’Elizabethan PhilharmonicOrchestra, dir. Richard Bonynge (160 min). 67642557

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Rues de SanFrancisco. Série. Le voldes sauterelles. 4723606

20.25 La Panthère rose. 20.35 Pendant la pub.

Avec Claire Chazal. 1747316520.55 Le Cœur sur la route.

Téléfilm. George Ogilvie. Avec Bryan Brown. 11255880

22.45 Rallye.Coupe du monde FIA.Rallye du Maroc. L’arrivée.

23.00 Pour l’amour du risque.Série. Les chasses de Mr Davenport. 2353441

23.45 Météo.23.50 Les Saisons de la mer

(50 min). 7022199

Téva C-T

19.55 Murphy Brown. Série.La presse se moquede tout &. 500238921

20.20 Téva déco. 50081971220.49 La Minute beauté.20.50 Soirée sitcom.

Jesse. The Dump (v.o.). 21.10 Dharma & Greg.The Spy Who Said heLove me (v.o.).21.35 Maggie Winters.Mauvaise joueuse &. 22.00 Cybill. Dans tes rêves Cybill ! &. 22.30 I Love Lucy. Lucy’s Schedule (v.o.) &.

22.59 La Minute beauté. 23.00 St Elsewhere. Série.

Substituts de Dieu [1 et 2/2] &.

500077278-5083118470.30 Téva déco. De la cave au

grenier : Visite à EveRuggieri (25 min). 502144039

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection. Série. Les yeux d’Angel. 43317199

20.30 Atmosphère,atmosphère.Didier Decoin. 90610422

21.10 Sud lointain.Téléfilm. Thierry Chabert. Avec Véronique Jannot, Bernard Yerles[1/3]. (1996). 2028042623.00 [2/3]. 321281700.55 [3/3].(110 min). 30379855

Voyage C-S

20.00 Suivez le guide.Magazine. 500086793

22.00 Voyage pratique.Afrique du Sud et Tanzanie. 500002625

22.30 Terres de légendes. Népal, le yak sacrédu Manirimdu. 500001996

23.00 Lonely Planet.Spécial trekking. 500081538

23.55 Idées week-end. L’Aérospatiale de Toulouse.

0.00 La Boutique Voyage. 0.15 Rough Guide.

Zimbabwe(45 min). 507631687

13ème RUE C-S

19.55 L’homme qui valaittrois milliards. Série.Compte à rebours[1/2]. 583484354

20.50 First Wave. Série. Le sixième sens. 538606828

21.40 Au-delà du réel. Série.Une nouvelle dimension. 517812996

22.35 American Gothic. Série. Les carnassiers (v.o.) %. 54580962523.25 La leçon de maîtreBuck (v.o.) %. 507565199

0.10 Histoirespeu ordinaires. Série.Tierce personne. 505499768

0.35 L’Homme invisible.Série. Diplomatie (50 min). 560464107

Série Club C-T

19.30 Mission impossible.Série. Trafic &. 497915

20.20 Les Arpents verts. Série.School Days &. 653101

20.45 Twin Peaks.Episode no 16. %. 4516422

21.35 Au-delà du réel.Série. Mystères à bord du Tempête %. 921129

22.20 Alien Nation. Série.Eyewitness News (v.o.) &. 1426809

23.10 Les Contes de la crypte.Série. Curiosité fatale ?. 9943793

23.40 La Quatrième Dimension. Série.Règlement de compte pour Rance McGrew &. 54871510.05 Oache, oache &. 853720

0.30 100 % séries(30 min). 8834132

Canal Jimmy C-S

20.00 Batman. Série.Le duo résisteau froid &. 46391593

20.25 Petits gadgets et grandes inventions.

20.35 Max la Menace. Série. Le retour du Baron rouge &. 35704625

21.05 Top bab. 2856488021.45 Behind the Music.

Tom Petty and theHeartbreakers. 15495996

22.35 Storytellers.Tom Petty. 15483151

23.25 T’as pas une idée ?Magazine culturel(60 min) 65981441

Canal J C-S

18.25 Jumanji. 8452717018.50 Faut que ça saute ! 19.05 Parker Lewis

ne perd jamais. Série. La grande vie. 9629847

19.30 Les Incroyables Pouvoirs d’Alex Mack.Série. Le trophée. 2612373

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Le Retour de Jafar.Téléfilm. Toby Shelton(1993). 3874002

21.20 Fantastic Studio. Série.Les enfants au pouvoir [1 et 2/2].

22.10 Alfred. Du balai.

22.15 Art Attack 99. 85155722.40 Art Attack 98. 47997723.05 Le Labo des Blouzes.23.35 Rap’Contes. L’amour.

23.40 Les Aventuresde Tim et Zoom. Série.Le périscope (10 min).

Télétoon C-T

18.35 Docteur Globule. Mic mac scientifique. 558288606

19.00 Le Bus magique.Le grand système. 508738985

19.25 Jonny Quest 2. 50724226719.45 Tic Tac Toc. Evaporation.

19.50 Drôles de monstres.20.15 La Panthère rose.

Le petit déjeuner.

20.20 Sidney l’éléphant.La folie des grandeurs.

20.30 Heckle et Jeckle. Une croisière de luxe.

20.35 Grimmy.Les feux de la rampe.

20.50 La Mouche. La coucaracha (5 min).

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Picasso et la danse. Ballet. Par le ballet del’Opéra national de Paris, et l’Orchestre des ConcertsLamoureux, dir.David Coleman. 85603422

22.25 Carlos Montoya joue du flamenco.Avec Carlos Montoya,guitare. 37703847

23.00 Gala de Berlin 97. Hommage à Carmen. Avec Anne-Sofie von Otter, chant. 75824286

0.30 Mendelssohn musiquede chambre.Chants sans paroles.Avec Vladimir Stoupel,piano (30 min). 72136045

Muzzik C-S

19.30 Le Corsaire. Ballet.Chorégraphie de MariusPetipa. Musique de Pugni,Adam, Delibes, Drigo etOldenbourg. Par le Balletet l’orchestre du Kirov, dir.Victor Fedotov. Mise enscène de Piotr Gusev et Oleg Vinogradov. 500099606

21.00 Soirée spécialeFestival de jazzde Montréal.Zachary Richard Acoustique.Lors du Festival internationalde jazz,en 1999. 50003924822.00 Archie Shepp et Horace Parlan Duet. 500051460

23.00 Jazz autour de mes nuits. 500004731

23.30 Beethoven.Sonate 5 en ut mineur, op.10 (20 min). 500080441

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journal de l’histoire. L’Histoire qui vient. 501521793

21.00 Civilisations.Le Roman de l’homme. Le grand tournant del’homme. [12/15]. 50455519921.30 Le Romande l’homme.L’homme devient cité. [13/15]. 50454717022.00 Lointaine Sibérie. La conquête. [1/3]. 501409977

23.45 Un siècle de danse.De la danse libre à la dansemoderne. [4/5] (55 mn). 507601809

La Chaîne Histoire C-S

20.25 Les Mystères de la Bible. Le paradiset l’enfer. 501558847

21.10 En quête de l’Histoire.Le garçon qui livrala bombe. 505454248

21.55 Les Grandes Batailles.Les guerresvikings. 517808793

22.50 Biographie. Arthur, vie etlégendes d’un roi. 563917625

23.35 En quête de l’Histoire.Tanks, une arme prodigieuse. 537251118

0.15 Les Grandes Batailles.Culloden (55 min). 512834720

Forum C-S

18.55 Océans 2000. Débat. 542698170

20.00 Que reste-t-il de l’armée rouge ?Invités : Jacques Sapir, Isabelle Facon, Laure Mandeville, Maxime Tchikine, Françoise Sironi. 505969557

21.00 Tabarly « Homme libre, toujours tu chériras la mer... ».Invités : Jacqueline Tabarly, Gérard Petipas, Michel Colomes, Dominique Pipat. 503880118

21.55 3e âge, le tempsdes rêves ? Invités : Claude Raby, Françoise Forette, Jean-Paul Treguer, Jack Karsenty, Renate Gossard, Jean-Yves Richard. 505697118

22.55 Emission spécialeForum.Débat (60 min). 509603996

Eurosport C-S-T

20.00 et 0.30 Football. Magazine. 551793

20.30 Athlétisme. Grand Prix II IAAF. Meetingde Séville. En direct. 106828

22.00 Football. En route pourl’Euro 2000. Le parcours du groupe D. France,Danemark, Républiquetchèque, Pays-Bas. 999064

23.00 Score express. Magazine.

23.15 Rallye. Championnat du monde des rallyes (7e manche). Rallye de l’Acropole.

23.30 Tennis. A Roland-Garros. Internationaux de France. Résumé (60 min). 910557

Pathé Sport C-S-A

19.30 Karting. Magazine. 500552422

20.00 Handball. All Star Game. 500105199

21.30 Boxe. 50099611822.15 Rallye.

Coupe du monde FIA.Rallye du Maroc. Résumé.

22.30 Transworld Magazine.Magazine. 500912915

23.30 Tennis de table.Championnat de France(90 min). 500726606

« Chemins de fer. Cuba, de la baie de Guantanamoà La Havane », un documentaire de John PaulDavidson, à 17.25 sur Planète

FRAN

CES

CO

GAT

TON

I

LeMonde Job: WEL2200--0027-0 WAS TEL2200-27 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 14:04 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0156 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 27

VENDREDI 9J U I N

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 Journal. Invités : Michel Platini,Alain Courtois. 20.15 Euro 2000. Toutsur Robert. 20.45 Euro 2000. 21.50Bruxelles 2000, Euro 2000. Le GrandCarrousel. 23.25 Le Dossier B. 0.20Journal.

TSR19.30 TJ Soir. 20.05 La Beauté sur laTerre. Téléfilm. Antoine Plantevin.Avec Bernard Fresson. 21.40 BasicInstinct a Film. Paul Verhoeven. AvecMichael Douglas, Sharon Stone.Policier (1991). 23.45 et 0.10 PacificBeach. Série. 0.35 Soir Dernière.

Canal + vert C-S19.50 et 20.50 Surprises. 19.55 LeJournal du cinéma. 20.20 Eddy Time.21.00 Illuminata. Film. John Turturro.Avec John Turturro. Comédie (1999) %.22.45 L’Espion au chapeau vert. Film.Joseph Sargent. Avec Robert Vaughn.Espionnage (1966) &. 0.20 Les QuatreSaisons d’Espigoule. Film. ChristianPhilibert. Avec Jean-Marc Raver a.Comédie (1999) & (100 min).

Encyclopedia C-S-A19.55 Félix Colly, le carillonneur. 20.10L e M o n d e m é d i t e r r a n é e n . L afabrication du liège. 20.35 Histoiresd’Irlande. [6/6]. 21.00 Environnement -Eco-logique. Les conflits de l’eau. 21.30Phylactère. Giraud Moebius. 22.15 LesGrands Moments de l’art en Italie.Venise. 22.55 L’Ame de l’Ecosse. Espritd’Ecosse (10 min).

Comédie C-S20.00 Shasta. Série. 20.30 et 0.45Dingue de toi. Série. Paul cherche savoie. 21.00 Rowan Atkinson Live. 22.00Le Grenier. 2 2 . 3 0 Le C lub desgent lemen. Série. (v.o.) . 22 .55Conseils... « deux femmes ». 23.00 LaGrosse Emission II (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Netflash.Troma. 20.25 Jobs. 20.30 Le Hit de lasemaine. Invité : Yannick. 22.00Cinémascope. 23.00 Charlotte forEver ? Film. Serge Gainsbourg. AvecC h a r l o t t e G a i n s b o u r g , S e r g eGainsbourg. Essai (1986, 120 min).

MTV C-S-T20.00 Megamix. 21.00 CelebrityDeathmatch. Série. 21.30 Bytesize.0.00 Party Zone (120 min).

Régions C-T19.48 Mémoires de cuisine. Le lapin aucognac. 20.02 Côté jardins. 20.30 LeJournal des journaux. 20.50 Le Journalde l’Outremer. 21.00 Tématélé Balades.La Route du lapin : Luxeuil. 21.32Demain, dimanche. 22.02 Flâneries enIle de France. 22.30 Flash. 22.40 et0.30 La Boussole de l’info (20 min).

RFO Sat S-T20.00 Pacific Boulevard. 20.30 Topcourses. 20.45 Bomba Zik. 21.00Cultures sud. 21.05 Concert Natresa.Juin 1999. Contre l’abus de la drogueet le trafic illicite de stupéfiants. AvecLe groupe Racine. 22.00 Tribune. LéonBertrand. 23.30 JT Réunion (15 min).

LCI C-S-T8.07 et 8.52 L’Invité du matin. 8.10 et22.15 Le Journal du monde. 9.00 News.9.10 et 16.10 Imbert/Julliard. Débat.10.10 et 15.10, 18.40, 1.10 Le Club del’économie. 11.10 et 21.10 Lignes defront. 12.00 12/13. 13.00 et 18.00Journal. 14.10 et 17.10, 0.10 LCA. 18.30et 21.30 L’Invité de PLS. 19.00 LeGrand Journal. 19.50 Economie. 20.00Les Dossiers du grand journal. 22.0022h/Minuit.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.45American Edit ion. 20 .30 WorldBusiness Today Live. 21.30 Q & A Live.22.30 Insight Live. 23.30 World SportLive (30 min).

Action

À LA POURSUITE DU DIAMANT VERT a a12.45 CinéCinémas 1 18272606 Robert Zemeckis. Avec MichaelDouglas (EU, 1984, 105 min) &.Une romancière américainepart en Colombie pour délivrersa sœur et se retrouve mêléeà une chasse au trésor.MACAO a16.20 Ciné Classics 76212996 Joseph Von Sternberg. Avec Robert Mitchum (Etats-Unis, 1952, 80 min) &.A Macao, un policier,une chanteuse de cabaretet un ancien GI s’opposentà un caïd de la pègre.

Comédies

BEES IN PARADISE a23.50 Ciné Classics 14840489 Val Guest. Avec Arthur Askey (GB, N., 1944, 72 min) &.Quatre pilotes échoués sur uneîle isolée croient avoir trouvé le paradis sur Terre.EATING, OU LE DERNIER SECRET DES FEMMES a a16.00 Cinéfaz 507713441Henry Jaglom. Avec NellyAlard (EU, 1990, 110 min) &.Trente-huit femmes, réuniespour un triple anniversaire,parlent de leurs rapports à lanourriture et de sa préparation.LA FEMME DU COSMONAUTE a21.00 Cinéstar 1 501235915 Jacques Monnet. Avec VictoriaAbril (Fr., 1997, 110 min) &.En orbite autour de la Terre, uncosmonaute est en liaisonpermanente avec sa famille,grâce à un écran géant.UN MONDE FOU, FOU, FOU a a12.25 Cinétoile 509896489 Stanley Kramer. Avec SpencerTracy (EU, 1962, 150 min) &.Avant de mourir, unautomobiliste accidenté révèleaux badauds venus le secourirla cachette d’un trésor.

Comédies dramatiques

AU PETIT MARGUERY a10.10 CinéCinémas 3 509711624 Laurent Bénégui.Avec Michel Aumont(France, 1995, 92 min) &.De vieux amis se retrouvent àl’occasion de la fermeture d’unrestaurant, tenu par les parentsde l’un d’entre eux.L’ARBRE AUX SABOTS a a a7.10 CinéCinémas 3 589915977 Ermanno Olmi. Avec LuigiOrnaghi (It., 1978, 195 min) %.La vie quotidienne de quatrefamilles dans une grandemétairie italienne auXIXe siècle.L’AVEU a a2.45 CinéCinémas 3 560665229 Costa-Gavras. Avec Yves Montand (France, 1969, 130 min) %.En Tchécoslovaquie, unex-ministre, isolé et torturé,est contraint d’avouerdes crimes imaginaires.LE CRIME NE PAIE PAS a a14.55 Cinétoile 577869151Gérard Oury. Avec Edwige Feuillère (France, N., 1961, 155 min) &.Quatre histoires criminelles àtravers le temps, à Venise auXVe siècle, à Paris enfin,en 1878, 1913 et 1961.OMBRE ET LUMIÈRE a a17.45 Ciné Classics 2788118 Henri Calef. Avec Simone Signoret (France, N., 1950, 92 min) &.Une jeune femme jalouseet sans scrupule tente deprécipiter sa sœur dans la folie.BEAUTÉ VOLÉE a16.10 CinéCinémas 1 35266644 Bernardo Bertolucci. Avec Liv Tyler (Italie, 1995, 115 min) %.Une jeune Américaine, invitéedans un cercle d’esthètesanglo-saxons, exploreparallèlement le mystèrede ses origines et les secretsde l’amour.

HAPPY TOGETHER a a11.40 CinéCinémas 3 509866557 Wong Kar-wai. Avec Leslie Cheung (Hongkong, 1997, 93 min) %.Un couple d’homosexuelschinois part en Argentine.Leur relation se dégrade.

ICE STORM a21.00 CinéCinémas 1 48444354 Ang Lee. Avec SigourneyWeaver (EU, 1998, 112 min) %.En 1973, aux Etats-Unis, ledestin de deux familles voisineset amies bascule dans la nuitqui suit le Thanksgiving, alorsqu’une tempête fait rage.

L’ANGE IVRE a a12.20 Ciné Classics 63994809 Akira Kurosawa. Avec Takashi Shimura (Japon, N., 1948, 98 min) &.Dans le Tokyo del’après-guerre, un vieuxmédecin ivrogne et bougontente de sauver un truand.

LA DISPARUE a a1.45 CinéCinémas 2 504164233 George Sluizer. Avec JeffBridges (EU, 1993, 110 min) ?.Un homme se bat jusqu’au boutpour savoir ce qu’est devenueson amie disparue.

LA SEMAINE DU SPHINX a a11.10 CinéCinémas 1 95812712 Daniele Luchetti. Avec Margherita Buy (Italie, 1991, 95 min) &.Une jeune Italienne tombepassionnément amoureused’un don juan invétéré.LE CRIME DE MONSIEUR LANGE a a1.05 Ciné Classics 67975039 Jean Renoir. Avec JulesBerry (Fr., N., 1935, 80 min) &Des ouvriers forment unecoopérative après la fuite deleur patron. Mais celui-ci tentede récupérer son affaire.

THE SERVANT a a a0.45 Cinétoile 506069039 Joseph Losey.Avec Dirk Bogarde(GB, N., 1963, 110 min) &.L’influence d’un diaboliqueserviteur sur son maître.

WATERLAND a0.10 CinéCinémas 2 502994861Stephen Gyllenhaal.Avec Jeremy Irons(GB - EU, 1992, 90 min) %.En Angleterre, un professeurdépressif se met à raconterl’histoire de sa vie à ses élèves.

Fantastique

LES MILLE ET UNE NUITS a a11.00 Cinéfaz 543382967 Pier Paolo Pasolini. Avec Franco Merli(It. - Fr., 1974, 130 min) !.Quinze récits tirésdu recueil de contes arabes.SCREAM a a11.30 CinéCinémas 2 502861847

0.55 CinéCinémas 3 564272126 Wes Craven. Avec DavidArquette (EU, 1997, 107 min) !Un psychopathe terroriseune bande d’adolescents.ZARDOZ a0.25 CinéCinémas 1 69843010

John Boorman. Avec SeanConnery (GB, 1973, 105 min) %En 2293, quelques survivantsd’un monde en ruines tentent deconserver la mémoirede leur civilisation.

Histoire

SAINT JEANNE a a21.05 Cinétoile 502539606 Otto Preminger. Avec Jean Seberg (EU, N., 1957, 110 min) &.Jeanne, une jeune fille venue deLorraine, prétend être envoyéepar le Christ pour bouterl’Anglais hors de France.

Policiers

PALMETTO a0.05 Cinéstar 2 506456381Volker Schlöndorff. Avec Woody Harrelson (Etats-Unis, 1998, 115 min) &.Un ancien détenu est victimed’une terrible machination.

Jeunesse

LES MAÎTRES DU TEMPS a a14.40 Cinéfaz 559723248 René Laloux (France, 1981, 90 min) &.Après l’attaque de sa planètepar des frelons, le jeune Pielest confié à Jaffar, un vieilami de son père.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.07 Le plus tôt sera le mieux. 7.05Pre-mière édition. 8.03 La Chronique, deJean-Louis Ezine. 8.30 Les Chemins dela connaissance. De la Palestine et desPalestiniens : un enjeu multiséculaire.9.05 L’International. Tout monde.L’esprit caraïbe. 10.20 Atout poche. KarelTeige (Le Marché de l’art).

10.30 Les Chemins de la musique. [5/5].

11.00 Fiction. [5/5].

11.20 Marque pages.Maïra Papatanassopoulos (Le délicieux baiser de Judas).

11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs. [5/5].

12.00 L’Esprit critique.Cinéma.

12.45 La Suite dans les idées. 13.30 LesDécraqués. La parole est aux objets. 13.40Carnet de notes. Circuits alternatifs. Au-techre. 14.00 En étrange pays. Despierres de toute beauté. 14.55 et17.25Poésie sur parole. Poésie espagnoled’aujourd’hui.

15.00 Carnet nomade. Palerme, ennoir et blanc. Invités : LetiziaBattaglia ; Leoluca Orlando.L’atelier d’André Breton. Invités :Werner Spiers ; PierreBergouniuox ; Jean-MichelGoutier.

17.30 A voix nue (rediff.). Eugène Leroy [5/5].

18.00 Pot-au-feu.

19.30 Appel d’air.Monumentalement présents.Invités : Pierrick Sorin ;Lise Grenier ; Roland Recht ;Marie-Geneviève Colin.

20.30 Black & Blue.Sonny Rollins : la périodeRiverside-Contemporary,1956-1958. Enregistré en public le 6 juin, à la Maison de RadioFrance. Invités : Jean-LouisChautemps ; Gilles Anquetil ;Georges Paczynski ;Lucien Malson.

21.30 Fiction 30.Au bout du monde, de Fred Deux.

22.10 Multipistes. A Pantin : le Festival Côté court.

22.30 Surpris par la nuit.Le Naufragé, de Thomas Bernardt.

0.05 Du jour au lendemain. Jean deLewinski (La la la). 0.35 Chansons dans lanuit. 1.00 Les Nuits de France-Culture(rediff.).

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matinsdu monde. 8.30 La Revue de presse.9.07 Si j’ose dire. 10.27 et 12.27, 19.57,22.30 Alla breve.

10.30 Papier à musique.Invité : Rémy Louis, critiquemusical. Otto Klemperer. La statuedu commandeur ou l’art de ladémesure. Œuvres de Haydn,Beethoven, Schubert,Brahms, Mahler.

12.05 Postlude.Till Eulenspiegel, de R. Strauss, par l’Orchestre Philharmonia,dir. Otto Klemperer.

12.30 Déjeuner-concert. Donné le 24 mai, à l’abbaye de l’Epau, par le Quatuor Ysaye,Jean-François Heisser, piano :Œuvres de Beethoven,R. Schumann, Dvorak.

14.00 Au fur et à mesure.La Fonderie d’acier, de Mossolov.

15.30 Concert. Donné le 10 mai, au Royal AlbertHall, à Londres, par l’OrchestrePhilharmonia, dir. Valery Gergiev :Danses polovsiennes (extraites duPrince Igor), de Borodine ; L’Oiseaude feu (enregistré en 1911), deStravinsky ; Shéhérazade, deRimski-Korsakov.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazz est un roman.

Jim Hall. L’auberge des songes. La séquence de Philippe Carles.

19.07 A côté de la plaque.20.00 Un siècle

de musique anglaise.Concert donné en direct, salleOlivier Messiaen, de la Maisonde Radio France, à Paris, parl’Orchestre philharmonique deRadio France, dir. ThomasDausgaard, Raphaël Oleg, violon :Forest (création), de Weir ; Concertopour violon et orchestre en si mineur,de Walton ; The MidsummerMarriage : Ritual Dances, deTippet ; Cockaigne, (ouverture deconcert), de Elgar.

22.45 Jazz Club.Enregistré le 8 juin, au Duc desLombards, à Paris. Le trio deBaptiste Trotignon, piano, avecClovis Nicolas, contrebasse et TonyRabeson, batterie.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Michaël Tilson-Thomas, chef d’orchestre.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deGiardini, Tartini, Pleyel, Schubert, Bee-thoven. 18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Trio pour piano et cordes Hob 15.14,de Haydn, A. Schiff, piano, Y.Shoikawa, violon, B.Pergamenschikov, violoncelle.20.40 Max Bruch. Conte de la belleMélusine op. 32 de Mendelssohn,par l’Orchestre symphonique deLondres, dir. Claudio Abbado ;Romance op. 42, de Bruch, parl’Orchestre du Gewandhaus deLeipzig, dir. Kurt Masur,S. Accardo, violon ; Caprice arabeop. 96, de Saint-Saëns,J.M. Ferrand et A. Jacquon, pianos ;Symphonie no 2 op.36, de Bruch,par l’Orchestre du Gewandhaus deLeipzig, dir. Kurt Masur ; Cinqchants op. 104, de Brahms, par leChœur de chambre Accentus, dir.L. Equilbey ; Adagio sur des thèmesceltes op. 56, par l’Orchestrephilharmonique de Londres, dir.C. Mackerras, O. Harnoy,violoncelle ; Octuor à cordes,de Bruch, par l’EnsembleUlf Hœlscher.

22.40 Thirza et ses fils. Opéra de Rolle.Par Die Rheinische Kantorei et Das kleineKonzert, dir. Herrmann Max, IngridSchmithüsen (Thirza), Hans Jörg Mammel(Jœl), Kai Wessel (Jedidia). 1.00 Les Nuitsde Radio Classique.

Sean Connery dans « Zardoz », de John Boorman, à 0.25 sur CinéCinémas

LeMonde Job: WEL2200--0028-0 WAS TEL2200-28 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 13:20 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0157 Lcp: 700 CMYK

28 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

SAMEDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

10J U I N

Le film

Le film

23.00 Ciné Classics

MacaoJosef von Sternberg(EU, 1952, N., v.o.).Avec Robert Mitchum,Jane Russell.

TITRÉ stupidement enfrançais Le Paradisdes mauvais garçons,

cet avant-dernier film deSternberg a d’autant plusmauvaise réputation que lecinéaste lui-même l’a exé-cuté en quelques lignesdans son autobiographie. Ille devait par contrat à laRKO et ne s’est guère inté-ressé à un scénario d’aven-tures mettant en scène unpolicier de New York (Wil-liam Bendix) qui se fait pas-ser pour un voyageur decommerce, une chanteusede cabaret (Jane Russell) etun ancien GI (Robert Mit-chum) qui est pris pour lepolicier par un dangereuxcaïd de la pègre (Bred Dex-ter). Macao – qui fut achevé,sinon remanié, par NicholasRay – ne vaut certes pas TheShanghai Gesture (1941),mais on y re t rouve lelyrisme de l’exotisme trèstypique de Sternberg et uneatmosphère étrange (passeulement dans la poursuitenocturne sur le port) autourde Robert Mitchum, mieuxmis en valeur que ses parte-naires.

Jacques Siclier

5.50 Ma voyante préférée.Crème de jour. 6.20 30 millionsd’amis. 6.45 TF 1 info. 6.55Shopping à la une. 7.40 Télé-vitrine. 8.05 Téléshopping.8.58 et 12.05, 12.50, 1.18 Mé-téo.9.00 TF ! jeunesse.

Magazine. Géleuil et Lebon ; Hé Arnold ! ; Docteur G l o b u l e ; S p i r o u ;Pokémon.

12.08 Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.12.45 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal.

13.25 Reportages. Magazine. Chasseurs de dettes.

13.55 MacGyver. Série. Le syndrome de Prométhée.

14.55 Alerte à Malibu. Série. Compte à rebours.

15.45 Flipper. Série. Sabotage.

16.40 Dingue de toi. Série. La vie continue.

17.10 Beverly Hills. Série. Chances de survie.

18.05 Sous le soleil. Série. L’accident.

19.05 Le Bigdil. Jeu.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

5.20 Amis pour la vie. 6.15Anime ton week-end. 7.00 Théou café. Magazine. 7.50 Anim’+. 8.40 La Planète de DonkeyKong. Chair de poule ; ParkerLewis Radio ; Clueless ; La Fillede l’équipe ; Code Lisa ; Merci lesfilles.11.35 Les Z’amours. Jeu.12.10 Flash Roland-Garros.12.15 Pyramide. Jeu.12.50 Point route.12.55 et 13.40 Météo.13.00 Journal.13.15 L’Hebdo du médiateur.

Magazine.13.45 Consomag. Magazine.

13.50 Les Documents de Savoir plus. Familles, je vous aime. 8301478

14.50 Au cœur de l’Afrique. La forêt équatoriale.

15.45 Tiercé. A Vincennes.16.05 Les Mystères

de Sadjurah. Téléfilm.D.Granier-Deferre.Avec Sophie Broustal(1997) &. 7752774

17.45 Cyclisme. Dauphiné Libéré.

18.50 Union libre.Invité : Djamel Bouras.

19.50 et 20.25 Tiragedu Loto.19.55 Journal.

6.00 Euronews. 6.40 Les Zami-keums. Petit Ours ; Sanbarbe lepirate ; Pingu ; Les Mille et UneProuesses de Pépin Trois-pommes. 7.15 Les Samedi-keums.10.15 Les Troubakeums. 10.25 et 18.13

Expression directe. CGC. FO.

10.30 L’Hebdo de RFO. 11.00 et 11.34

Flash Roland-Garros. 11.10 Grands gourmands.

Magazine. Agde.11.41 Le 12-13 de l’info.12.57 Couleur pays.

13.55 Tennis. Finale Dames.En direct de Roland-Garros :Internationaux de France. 55230229

18.10 Keno. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.43 Un livre, un jour.

A Paris. Pays parisiens,de Daniel Halévy.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Tout le sport. 20.10 Le Journal de l’Euro. 20.20 Côté court. 20.25 O.V.N.I.

19.00 Histoire parallèle.Magazine présenté par Marc Ferro. Semaine du 10 juin1950 :Allemagne, Pologne :problèmes de frontières. I n v i t é : G a n g o l fHübinger.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.00 Le Dessous des cartes.

Chronique géopolitique.L’Iran et le monde (2).

20.15 Paysages. Fos-sur-mer.DocumentaireJean-Loïc Potron (1995).

20.55

JOHNNY À LA TOUR EIFFELLE CONCERTDES QUARANTE ANS DE CARRIÈREEn direct depuis la tour Eiffel. 9822687Plusieurs centaines de milliersde personnes sont attenduespour cet événement retransmisen simultané sur RTL.

23.20

SÉDUCTION PERFIDETéléfilm. N. Vallelonga. Avec Ben Cross,

Kathleen Kinmont, Robert Shafer,

Jennifer O’Neill (EU, 1996) ?. 7510045

Un cadre d’une agence de publicitése voit confier un très important budgetau détriment d’un de ses collègues...

1.05 TF 1 nuit. 1.20 Très chasse. Les chiens d’arrêtet la chasse. Documentaire. 5358169 2.10 Repor-tages. Quand passe la garde républicaine.4254966 2.35 Les Grands Destins du XXe siècle.Mythe révolutionnaire : Mao. Documentaire.4572188 3.25 Histoires naturelles. Thon blanc,thon rouge de la Méditerranée. Les hommes pois-sons. Documentaire. 2843546 - 2824411 4.25 Mu-sique. 5509091 4.55 Histoires naturelles. Papapoule. Documentaire (55 min). 8512527

20.45

FOOTBALLEURO 2000

Belgique - Suède.

Match d’ouverture. En direct du stade

du Roi Baudouin à Bruxelles.

Commentaires de Pierre Sled

et Christophe Josse. 954652

22.50

TOUT LE MONDE EN PARLEPrésenté par Thierry Ardisson. 1496316

0.55 Journal, Météo.1.20 VTT.

Championnat du monde. 8276411

1.50 Tennis.Rediffusion intégrale de la finaleDames des Internationauxde France de Roland-Garros. 11492140

4.35 Bouillon de culture. Ils ont vécu la guerre.Invités : Téreska Torrès, Isabel Ellsen, Anne Nivat,Frédéric Vitoux (75 min). 9681184

21.00

QUAND UN ANGEPASSETéléfilm. Bertrand Van Effenterre.Avec Alexia Portal (Fr., 1998). 6953774L’IVG que s’apprête à subir sa filleramène une femme, trente ans plus tôt,dans le Nantes de 1968.22.45 Le Magazine de l’Euro 2000. 23.10 Météo, Soir 3.

23.40

AUX P’TITS BONHEURSLA FRANCEParis by Night.Documentaire. C. de Ponfilly. 992652

L’action des équipes du SAMU socialqui sillonnent Paris pour soigner et réconforter des personnesmarginalisées et désocialisées...

0.30 Un siècle d’écrivains. Félicien Marceau. Documentaire.Emmanuel Descombes. 3590695

1.15 Eteignez vos portables. 82733241.45 Tribales. Festival interceltique de Lorient : TriYann an Naoned. 5101898 2.40 Un livre, un jour.L’intégrale de la semaine écoulée (20 min).9346633

20.45

L’AVENTURE HUMAINE Les Cités perdues des Mayas.Documentaire. Jean-Claude Lubtchansky(Fr., 2000). 1300381

Les grandes étapes de la découvertede la civilisation maya.

21.35 Metropolis. Djellali Hadjadj - Boualem Sansal ;Les primitifs au Louvre. 6195213

22.35

MIX-CITÉTéléfilm. Christophe Leprêtre.Avec Annelise Hesme, Nour-EddineMaamar, Samir Guesni (Fr., 1999). 8949229

Une jeune journaliste de modese rend à Vaulx-en-Velin pour écrireun article sur la vie des banlieues. Chronique de la cité ordinaire.0.00 Music Planet.

Eros Ramazzotti. Documentaire. Rudi Dolezal et Hannes Rossacher (Autr., 1998). 35121

Eros Ramazzotti est l’idoledes jeunes Italiennes.

1.00Le Juge Fayard dit « le Shérif ». Film. YvesBoisset. Avec Patrick Dewaere, Aurore Clément.Policier (Fr., 1976). 5051256 2.45 Angoisse. Courtmétrage. Blanca Li (1999, 10 min). 5283546

5.00 L’Université de tous lessavoirs. 5.50 Les Grands Do-cuments de La Cinquième.6.25 Cousin William. 6.40 LeJournal de l’Histoire. 7.25 De-bout les zouzous. Ketchup. LesAnimaux des quatre saisons. LesGags animos. Petit Basile. RoliePolie Olie. Juju. Bamboubabulle.Rolie Polie Olie. 8.30 L’Œil et laMain. 9.00 Il était une foisl’Atlantide.9.55 Les Ecrans du savoir.

Histoire de comprendre.N e t p l u s u l t r a . D e shommes et des bêtes.Utopia. Sous toutes lescoutures. Galilée : Villes enlimite. Cinq sur cinq.

11.30 Fête des bébés. 11.45 Si-lence, ça pousse ! 12.00 LesPalaces. 12.35 Le Requin duZambèze. 13.30 100 % ques-tion. 14.00 Econoclaste. 14.30Correspondance pour l’Eu-rope. 15.00 Le Journal de lasanté. 15.30 Pi égale 3,14. 16.00 Sur les chemins

du monde.Les Trésors de l’humanité. Trésors des amériques.16.55 Gaïa. Vietnam : descanaux suspendus au ciel.17.25 Va savoir. Ile Maurice.

18.00 L’Enjeu olympique. [2/15]Berlin (1936) 18.55 C’est quoi laFrance ?

LeMonde Job: WEL2200--0029-0 WAS TEL2200-29 Op.: XX Rev.: 03-06-00 T.: 08:09 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0158 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 29

SAMEDI 10J U I N

L’émission

Canal +

M 6

5.15 Sports événements. 5.40Des clips et des bulles. 6.00 Mcomme musique. 6.35 M 6Kid. Le Monde fou de Tex Avery ;Les Entrechats ; etc.

9.05 Samedi boutique. 9.35 M 6 boutique.

10.40 Hit machine. 417376812.00 Fan de. Magazine.12.35 Demain à la une.

Série. Première édition &.13.25 FX, effets spéciaux.

S é r i e . L e s f a u xmonnayeurs &.

14.15 Les Aventures de Sinbad. Série. Le prince fantôme &.

15.10 Les Mystèresde l’Ouest. Série.La nuit de la bête &.

16.05 Mission impossible, 20 ans après. Série. Les moissons de la mort &.

17.10 Chapeau melon et bottes de cuir. Série. Meurtres au programme &.

18.10 Amicalement vôtre. Formule à vendre &.

19.10 Turbo, Warning. 20.05 Plus vite

que la musique. 20.40 Vu à la télé. L’argent.

20.50

LA TRILOGIE 20.50 Charmed. Série.

Ange ou démon &. 844576821.45 The Sentinel. Série.

L’ennemi public &. 697392322.40 Buffy contre les vampires.

Série. La boule Thesulah. 543483623.30 Réminiscence %. 50478

0.25

AU-DELÀ DU RÉEL L’AVENTURE CONTINUE

L’épreuve par le feu &. 2426985

Série. Avec Robert Foxworth,

Diana Scarwid, Ian Tracey.

Le jour de son investiture, le présidentpar intérim des Etats-Unis doit faireface à une situation d’urgence : unastéroïde se dirige droit sur la Terre...

1.15 M comme musique. 8077140

3.15 Fréquenstar. Magazine.

Francis Huster &. 9083633

4.10 Jazz 6. Magazine. Martial Solal (50 min).9049169

20.40

SAMEDI COMÉDIE 20.40 Blague à part. Allô &. 828086921.00 Spin City. Série.

Klumageddon &. 9495821.20 Seinfeld. Série.

Le canapé &. 22704521.45 Dilbert. Série. The Trial &. 78749722.08 Histoire muette.

Série. La robe &. 305039316

22.10

MICRO CINÉSPÉCIAL FESTIVAL D’ANNECYL’animation nous en met plein la vue.Hein ; Billy’s balloon ; A suspeita ;

Unga Bunga ; Coinlaundry XYZ. 3715749

23.00 Sexe et autres complications Film. Don Roos.

Avec Christina Ricci.

Comédie (EU, 1998) %. 8933120

0.35 Chapeau melon et bottes de cuir. Film. Jere-miah Chechik. Avec Uma Thurman. Aventures(EU, 1998, v.o., DD) &. 6624904 2.05 L’Odyssée ducosmos. Film. David Lane. Science-fiction (GB,1966, v.o.) &. 2463053 3.30 Le Commando et l’En-fant. Téléfilm. Thomas Jauch (All., 1999) %.1578512 5.00 Godard à la télé. 5.55 Belle Mamana Film. Gabriel Aghion (Fr., 1999, 94 min).

7.00 Le Journal du golf. 7.25Les Superstars du catch. 8.10Arliss. 8.35 Allons au cinémace week-end.9.05 Mariage à l’amiable.

Téléfilm. Dan Zeff.Avec Geraldine Somerville(1997, 80 min) &. 8510636

10.25 Le Journal du cinéma.10.30 Chapeau melon

et bottes de cuirFilm. Jeremiah Chechik.Avec Uma Thurman(EU, 1998) &. 775715

f En clair jusqu’à 14.0512.00 Micro ciné.12.25 et 18.20 Flash infos.

12.40 1 an de +.13.30 C’est ouvert le samedi.14.05 La Montagne en otage.

Téléfilm. David Giancola.Avec Sean Astin(1999) &. 4114067

15.35 Basket NBA. Finalede Conférence. 133845

16.15 Rugby.Championnat de France.Elite 1. Bourgouin -Bègles-Bordeaux. 1847609

f En clair jusqu’à 20.4018.30 T.V. +. Magazine.19.40 L’Appartement.

Magazine.20.30 Le Journal du cinéma.

22.35 Arte

Mix-Cité

C H R I S T O P H ELeprêtre signe icison premier scéna-

rio et sa première réalisa-tion. Mix-Cité est un filmmalhabile et plein debonnes intentions sur lequotidien de Vaulx-en-Velin, en banlieue de Lyon.Elodie (Annelise Hesmel),dont le père, journalistefrançais arabisant, vientd’être assassiné en Algérie,part à la recherche de cetteculture algérienne que sonpère aimait tant. Elle prendle prétexte d’écrire unarticle sur la banlieue pourrencontrer des éducateursde rue, Alex et Zhora, quideviennent ses amis. Aprèsun début un peu trop« Marie-Chantal chez lesbeurs », le film rend hom-mage à l’hospitalité algé-rienne. Il faut signaler unecaméra très inventive, par-ticulièrement dans la scènede confidences entre Elo-die et Zhora.

A. Cr.

13.50 France 2

Les Documentsde « Savoir plus »

NÉE aux Etats-Unisdans les années 50,la thérapie familiale

est aujourd’hui largementrépandue en France. Cettenouvelle approche de la psy-chiatrie traditionnelle, quis’intéresse surtout à l’envi-ronnement du patient – enl’occurrence, sa famille –,est d’une grande aide théra-peutique. Dans le cadre de« Savoir plus », CarolineG l o r i o n p r o p o s e u nexcellent document sur cesujet, notamment à traversle travail de Mony Elkaïm,président de l’Associationeuropéenne de la thérapiefamiliale, et celui des théra-peutes du centre Monceau,à Paris. Les témoignages despatients sont, par ailleurs,passionnants.

D. Py

INA

23.45 Histoire

Un espritlibrePIERRE DUMAYET.Entretien avec un grandde l’audiovisuel, au cœuret à l’esprit toujours jeunes

UNE heure de radio filmée, c’estlong. Sauf quand le sujet de cete x e r c i c e s e n o m m e P i e r r e

Dumayet. Et que la personnalité et le tonde ce dernier, ainsi que les thèmes qu’ilaborde, coïncident avec justesse à la série« Télé notre histoire : les grands témoinsde la télévision ». Car écouter PierreDumayet − et Claude Guisard, qui l’inter-roge, le sait parfaitement −, c’est entrer deplain-pied dans le monde d’un homme quine connaît que trop les sortilèges et lespièges des mots. Ses célèbres silences,dont il fit un art et un mode d’interview, etson apologie des « blancs », sont aussi,paradoxalement et visiblement, parlants.

Pierre Dumayet est à son bureau, cernépar les livres. Un univers dans lequel cethomme de radio et de télévision estimmergé depuis un demi-siècle. « J’ai euaffaire aux livres dès mon enfance , dit-ild’entrée de jeu en concluant, une heure

plus tard, devoir beaucoup à la télévision,qui m’a permis de gagner ma vie en lisant. »Pour avoir toujours frayé avec les mots− une émission de sa série « Lire et relire »fut consacrée à l’unique « t » du fameux« catleya » proustien −, mais aussi avec lesécrivains (de Pierre Reverdy à MargueriteDuras, de Gustave Flaubert à GeorgesPerec), il sait qu’il faut une belle dosed’inconscience et de naïveté pour se lan-cer, tête baissée, dans l’écriture.

Etant dépourvu de l’une comme del’autre, celui qui fit les belles heures de laradio puis de la télévision, en compagnienotamment d’un autre Pierre (Des-graupes) − de « Cinq colonnes à la Une » à« Lectures pour tous » ou encore « Ques-tions sans visage » −, s’aventura donc surla pointe des pieds dans l’écriture. Mais,égrener les titres de ses livres équivaudraità dresser un portrait en douceur de ce« philosophe rieur » : Vu et entendu, La

Nonchalance, La vie est une village ouencore Monsieur a-t-il bien tout ditaujourd’hui ?...

Son intérêt pour les mots et l’écritn’empêchent pas pour autant Dumayetd’évoquer l ’audiovisuel d ’h ier etd’aujourd’hui. Il fustige les politiques quitémoignent de « muflerie » envers les télé-spectateurs, regrette les « petits pois » à latélévision − entendez la publicité −, ous’emporte, même à des années de dis-tance, contre la radio publique françaisequi, méfiante à l’égard de ses journalistes,faisait lire les bulletins sur le putschd’Alger de 1961 par des speakerines − « cequi rendit méprisable cette radio pendant denombreuses années ». La preuve que cecollectionneur de « tout ce qui a un carac-tère d’absurdité », garde l’esprit libre et lamémoire vive.

Yves-Marie Labé

PierreDumayetet PierreDesgraupesà l’époque de« 5 Colonnesà la Une ».

LeMonde Job: WEL2200--0030-0 WAS TEL2200-30 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 16:24 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0159 Lcp: 700 CMYK

30 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

SAMEDI

Le câble et le satellite10J U I N

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Publicadultes

Interditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Les symbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.45 Histoire d’un record. 7.45 Lé-gendes des tribus perdues. [10/13]Les Marranes du Mexique. 8.10 Untemps d’avance. [10/12] Le Trade-wind. 9.05 La Mort de la variole.9.55 Le Siècle des ailes. 10.50 La Sa-ga Björn Borg. 11.45 URSS, dernieradieu. 12.45 Selfridges, grand ma-gasin, Londres. [2/6] Un problèmede taille. 13.15 Tabala, rythmes dansle vent. 14.10 La Mort mystérieused’un démocrate tchèque. 15.05 Surles traces de la nature. [11/13] Lesplaines du N’Gorongoro. 15.35Drancy la honte. 16.25 Dietrich Fis-cher-Dieskau, le maître chanteur.Leçon 1 : Robert Schumann. 17.25Macadam Gypsies. 18.20 Tour dumonde. Hollywood. 18.45 MacAr-thur, général américain. [2/5] Je re-viendrai. 19.35 Le Mystère de la ba-leine bleue.

20.30 Chemins de fer.L’Extrême-Orient,de Singapour à Bangkok.

21.25 Cinq colonnesà la une. 95261478

22.20 Un honnête œil. Portrait deTodd Webb. 23.20 La Douceur duf o y e r . 0 . 3 0 L e s G r a n d e sExpositions. Saint-Sébastien, rituelset figures (25 min).

Odyssée C-T

9.05 Aventures. Magazine. 10.50Haute couture. Eté 2000. 11.20 Arti-sans du monde. Charpentier demarine ; Constructeur de maisonsen bois. 11.45 Les Bouées de La Ha-vane. 12.10 Salut l’instit ! Tsiganes.12.25 La Terre où nous vivons.Au-delà de la plage et des vagues.13.25 Tricheurs nés. 13.50 En pleinsoleil. 14.50 Il était une fois leroyaume d’Angleterre. CinquePorts. 15.15 Le Dernier Voyage.16.10 Voyage au cœur de l’Asiecentrale. Le Turkménistan. 16.35Komodo, capturer un dragon.17.30 La Chine, dragon millénaire.[2/13] La patrie de Confucius. 18.00Aimer vivre en France. La passiondes jardins. 19.05 La Fascination duGrand Nord. [2/4] Sibérie, détroitde la terreur. 19.55 Le Vaisseau spa-tial Terre. La belle envahissante.

20.30 L’Histoire du monde.20.35 Cœurs d’élite.[2/9] Le génie civil.21.25 Asie aujourd’hui.[1/5] La Chine.22.20 La Terre en question.Des projets qui changentla vie.

22.45 Ray Mears, un monde desurvivance. La côte de Coromandel.23.15 L’Esprit du torrent. [9/13].23.45 L’Œil du jaguar. 0.25 No-mades sous les mers (50 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (La Une).20.30 Journal (France 2).21.00 TV 5 infos.21.05 Thalassa.

Cap surles Cornouailles. 38429836

22.00 Journal TV 5.22.15 Envoyé spécial.

Magazine. 699469580.00 Côté court. Magazine.

0.10 Le Point de l’Euro 2000.Magazine. 34388879

0.40 Journal (TSR).1.10 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne.Série. Romantismepas mort. 9323942

20.20 Caroline in the City.Série. Caroline and the Reluctant Father. 8237039

20.45 Schimanski : L’Enfantqui en savait trop. Téléfilm. Peter Carpentier. Avec Götz George,Eberhard Feik(1990). 7650818

22.20 Derrick. Série. Expulsion. 50597126

23.25 Série rose. Série.L’almanach. 2764039La dame galante. 57171229

0.30 Le Miracle de l’amour. Série. Le milliardaire(25 min). 73348169

Paris Première C-S

19.55 Les 50 Livres du siècle.Magazine.

20.00 Initiés.com.Magazine. 9282294

20.30 Golf. Skins Game Senior. 2919720

22.30 Paris dernière. 840586123.30 Black Sessions.

Baby Bird. 84010450.30 Paris modes.

Ermenegildo Zegna (50 min). 79934701

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Pour l’amour du risque.Série. Un parfumtrès subtil. 44880652

20.25 Les Aventuresde Delphine.

20.35 Planète animal. 1080972021.30 Planète Terre.

L’anthropologie selonle docteur Miller. 3757652

22.20 Météo.22.25 Cadfael :

Une rose pour loyer.Téléfilm. Rick Stroud.Avec Derek Jacobi, Sean Pertwee(1995). 74958749

23.45 Les Enquêtes duNational Geographic.La course pour le palio(30 min). 2709584

Téva C-T

19.30 Téva déco.De la cave au grenier : Visite à Eve Ruggieri. 500002590

20.00 Ally McBeal. Série. Prime suspect(v.o.). 500060768

20.50 Maria des Eaux-Vives. Téléfilm. Robert Mazoyer.Avec Maria Schell,Jacques Godin(1992) [2/3]. &. 50012831622.40 [3/3]. &. 502789381

0.30 Sex and the City.Série. Des mannequins et des hommes(v.o.) %. 502104411

0.55 Une fille à scandales. Série. Vingt mille comètes dans un garage (v.o.) & (25 min). 502603072

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection. Série. La triade du fleuved’ivoire. 43204671

20.30 Nouvelle vie,nouvelle donne. Téléfilm. F. Massaro. Avec Maria GraziaCucinotta, Isabelle Pasco[1/2]. (1999). 4894503922.10 [2/2]. 27990229

23.45 La Bougeotte. Téléfilm. Jean-Claude Morin.Avec Jacques Gamblin,Delphine Rich(1996) & (100 min). 46964229

Voyage C-S

20.45 Deux jours en France. 21.00 Lonely Planet.

Spécial Trekking. 50009029422.00 Circum. Les grandes

aventures du XXe siècle : LeTitanic. 500096478

23.00 Long courrier.L’île Rodrigues. 500083958

0.00 Suivez le guide (120 min). 500142459

13ème RUE C-S

20.10 L’Homme invisible. Série. Pas de preuve. 504544403

20.45 Gideon Oliver :Corruptionà Coromaya. Téléfilm. Randy Roberts.Avec Louis Gosset Jr (1989). 507687039

22.20 New York District.Série. L’enfer des anges. 563990958A la recherche du bonheur. 517141126

23.55 American Gothic. Série.Lucas Buck se repose(v.o.) %. 506804229

0.45 Au-delà du réel. Série.Une nouvelle dimension(50 min). 560453091

Série Club C-T

19.35 The Closer. Série.Deep Game (v.o.) &. 862213

20.00 Docteur Katz. Série. Cars And Women (v.o.) &. 212584

20.20 Un pasteur d’enfer.Série. The Stan Plan &. 830749

20.45 La Mondaine : LaMadone de Lisbonne. Téléfilm. Maurice Frydland.Avec Patrick Chesnais, Ilaria Borrelli(1994) %. 500687

22.15 Chacun son court.22.50 Homicide. Série. Les liens

du sang [3/3] %. 297277423.30 Module Série Club. 23.40 Profiler. Série. Modus

operandi (v.o.) %. 75668610.25 La Quatrième

Dimension. Série. Règlement de compte pourRance McGrew &. 458237

0.50 Chacun son court. Ascenseur le grand jeu (10 min).

Canal Jimmy C-S

21.00 Quatre en un. 5607422921.40 The Surfer’s Journal,

vagues de légende.Bells. 98194749

22.10 Des motos et des femmes. 97424768

23.00 Dream On. Série.Joie domestique (v.o.) %. 82858687

23.35 La Route. Magazine.Invités : Pascale Clark, Jean-Louis Murat. 97627045

0.15 Top bab. 784763620.55 Monty Python’s.

Flying Circus. Série. Déjàvu (v.o.) (35 min). 30737879

Canal J C-S

18.30 Pas d’quartier !Jeu. 3739213

19.00 Parker Lewis ne perd jamais. Série. Danger location. 2507497

19.25 Les IncroyablesPouvoirs d’Alex Mack. Série. Les amoureux. 6313126

19.50 Tom-Tom et Nana. 20.00 Meego. Série.

Abracadabra. 864765220.20 Animorphs. Série.

[3/3]. 683310720.45 Rocko. Dessin animé.

Disney Channel C-S

19.50 La Ferme aux ballons.Téléfilm. William Dear.Avec Mara Wilson, LaurieMetcalf (1997). 4927229

21.25 Planète Disney. Jungle. 3456652

22.15 Art Attack 99. 53059022.40 Art Attack 98. 92879223.05 Le Labo des Blouzes. 23.35 Rap’Contes.

La gentillesse (15 min).

Télétoon C-T

18.25 Nanook. L’aube d’un chasseur. 504813213

18.55 La Mouche. Reine d’un jour.

19.00 Arc-en-ciel. 19.05 Zoolympics.19.10 Arc-en-ciel.

Qui déménage ?

19.25 Les Lapins crétins.Gros mensonges. 507146039

19.45 Frissons.Une araignée dans la tête.

19.50 Docteur Globule.Pour le meilleuret le vampire. 505319381

20.15 Le Bus magique IV. Quelle vie de moule. 508180774

20.40 Soirée spéciale foot - Hurricanes(100 min). 508793768

Mezzo C-T

20.30 Mezzo l’hebdo. 9866885521.00 « Don Giovanni ».

Opéra de Mozart. Par l’Orchestre et les Chœursde l’Opéra de Cologne, dir.James Conlon. Mise enscène : Michel Hampe.

8637974923.55 « Symphonie 39 »,

de Mozart.Par l’Orchestre symphoniquede Vienne,dir. Karl Böhm 62715478

0.30 Casse-Noisette Circus.Ballet. Chorégraphie deJean-Christophe Maillot.Musique de Tchaïkovski.Par les Ballets deMonte-Carlo, et l’Orchestrephilharmonique deMonte-Carlo, dir. DavidGarforth (90 min). 85337140

Muzzik C-S

20.00 « Carmen », de Bizet-Schredrin.Pour soixante percussions.Par l’Amadeus ChamberOrchestra, dir. AgnieszkaDuczmal. Premierenregistrementmondial. 500003316

21.00 « Don Carlos ».Opéra de Verdi. Parl’Orchestre de Paris et lesChœurs du Théâtre duChâtelet, dir. AntonioPappano. Mise en scènede Luc Bondy. Solistes :Roberto Alagna,José Van Dam. 558677890

0.35 Jeunes interprètesclassiques(30 min). 508294817

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 501425565

21.00 Paris-musette. 50130756522.00 L’Aventure

de l’art moderne. La nouvelle réalité. [7/13]. 501303749

23.45 Télé notre histoire. Pierre Dumayet. 509365126

0.45 Henri Guillemin : Pétain.Un étrange maréchal. [5/12]. (30 min). 550581459

La Chaîne Histoire C-S

20.30 Biographie.Edgar Allan Poe. 50162049721.15 Arthur, vie et légendesd’un roi. 505453519

22.00 Légendes des îles Britanniques.Le Saint-Graal. 504524229

22.30 Histoire de l’Ouest. Les agents aux affairesindiennes. 508518720

23.15 Histoire du monde.La pensée grecque. 517130010

0.05 Histoire de l’Ouest.La grande nationcheyenne(50 min). 566244966

Forum C-S

19.00 Troisième âge,le temps des rêves ? Débat. 505930045

20.00 Vaccination, l’affaire de tous ?Invités : Michel Zaffran, Philippe Reinert, Sylvie Larnaudie, Elisabeth Autret-Leca, Jacques Lacaze. 504658923

20.55 La photographiepeut-elle encore exister ? Invités : Marc Riboud, Jimmy Fox, Claude Closky, Jean-Luc Moulène, Monique Sicard, Fabrice Bousteau. 509330652

21.55 1948 : le coup de Prague. Invités : Karel Bartosek,Vladimir Pechka, Lucie Svobodova, Roger Martelli, Ilios Yamekakis. 505657590

22.55 Océans 2000. Débat (60 min). 509507768

Eurosport C-S-T

14.30 Tennis.En direct de Roland-Garros.Internationaux de France. Finale dames. 7054720

19.00 Football. Euro 2000.Cérémonie d’ouverture.Au stade du Roi Baudouin. En direct. 98392320.30 Groupe B :Belgique - Suède. En direct. 640868723.30 Résumé. 883403

23.00 Score express. Magazine.

23.15 et 0.30 Rallye.Championnat du mondedes rallyes (7e manche).Rallye de l’Acropole.

0.45 Football.Ouverture de la nuit spécialeEuro 2000. Présentation de la soirée à venir (15 min).

Pathé Sport C-S-A

20.00 Beach soccer.Championnat d’Europe.Finale. 500164300

21.00 World Cup Special.Magazine. 500446861

21.30 Inside the PGA Tour.Magazine. 500445132

22.00 Golf. Circuit américain.Buick Classic(3e jour). 500538497

23.30 Karting. 5009055840.00 Handball. All Star Game

(90 min). 500498879

« La Chine », premier des cinq volets de la sériedocumentaire, « L’Histoire du monde - Asieaujourd’hui », à 21.25 sur Odyssée

CLA

UD

INE

DO

UR

Y/AG

ENC

E VU

LeMonde Job: WEL2200--0031-0 WAS TEL2200-31 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 15:39 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0160 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 31

SAMEDI 10J U I N

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 Journal. 20.00 Football. Euro2000. Cérémonie d’ouverture.20.45 Groupe B : Belgique - Suède. Austade du Roi-Baudouin, à Bruxelles.En direct. 22.55 Lotto, Keno, LuckyBingo. 23.40 Journal.

TSR19.30 et 1.45 TJ Soir. 20.05 et 1.15 LeFond de la corbeille. Invité : GuyFontanet. 20.40 Tuer n’est pas jouer aFilm. John Glen. Avec Timothy Dalton,Maryam d’Abo. Espionnage (1987).22.55 Traques sur Internet. Série.Déchets toxiques. 23.45 Fire Birds.Film. David Greene. Avec NicolasCage, Tommy Lee Jones. Aventures(1990) & (80 min).

Canal + vert C-S20.40 Boxe hebdo. 21.40 Le Journal dugolf. 22.05 Surprises. 22.10 LesSuperstars du catch. 23.00 Au-delà denos rêves. Film. Vincent Ward. AvecRobin Williams. Fantastique (1998) &.0.45 Illuminata. Film. John Turturro.Avec John Turturro. Comédie (1999) %(115 min).

Encyclopedia C-S-A20.00 L’Histoire du chocolat. 20.50Qu’est-ce qu’on mange ? La pomme deterre. 21.05Passe-moi les jumelles.Plaisirs du lac Léman. 21.50 LesTemples des dieux. 22.40 Voyages àBornéo. L’or noir de Madai. 23.10 LesCaravaniers de Djibouti (45 min).

Comédie C-S19.30 Les Robins des Bois, The Story.20.00 Farce attaque Montpellier. 21.00La Grosse Emission II. 22.00 SaturdayNight Live 80’s. Invité : WoodyHarre l son . 2 3 . 0 0 Le C l u b d e sgentlemen. Série. (v.o.). 23.30 Smithand Jones. Série. (v.o., 30 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 et 4.00MCM Tubes. 20.25 Jobs. 20.30 Le Mag.Invitée : Mylène Farmer. 21.30 Frenchand Saunders. Série. 23.00 Total Club(120 min).

MTV C-S-T21.00 Disco 2000. 22.00 Megamix.23.00 Amour. 0.00 The Late Lick. 1.00Saturday Night Music Mix (120 min).

Régions C-T19.45 et 20.15 Le 13. 20.02 et 22.47Collections. 20.30 et 22.30, 0.30 LeJournal des journaux. 20.50 et 22.38,0.46 Le Journal de l’Outremer. 21.00Té m a t é l é N a t u r e . C h r o n i q u e sd’en-haut. 21.32 Destination pêche :Le lac de Guerlédan, dans lesCôtes-d’Armor. 22.02 Le Magazine ducheval. 23.00 Mediterraneo (30 min).

RFO Sat S-T20.00 L’Hebdo de RFO. 20.30 SportAfrica. 21.00 Pays mêlés. Des barreauxet des hommes. 22.00 Page spéciale.Exil One. Invité : Gordon Henderson.23.00 Mini reporters. Molam auxcouleurs de l’Inde. 23.30 Manman d’Lo(30 min).

LCI C-S-T7.00 Journal permanent. 9.00 News.9.15 La Vie des médias. 9.40 et 13.45,19.55 La Bourse et votre argent. 10.10et 22.10 LCA. 11.10 et 18.45, 23.15 LaBourse en action. 11.40 et 18.15 LeJournal des régions. 12.10 et 17.10 LeMonde des idées. 13.10 et 16.10Nautisme. 14.10 et 16.40, 21.10 Grandangle. 14.40 Place au livre. 15.10 et20.10 Science info. 15.40 et 19.45Décideur. 20.40 Mode. 21.40 et 23.50Musiques. 22.40 et 0.40 L’Hebdo dumonde. 23.10 et 23.40, 0.10 Sportweek-end.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30CNN Hotspots. 20.30 World Beat.21.30 Style. 22.30 The Art Club. 23.30World Sport (30 min).

Frank Sinatra dans « L’Homme au bras d’or »,d’Otto Preminger, à 23.05 sur Cinétoile

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 0.00.

6.05 En étrange pays (rediff.). 7.05 Terreà terre. Santé, travail, environnement.8.00 Les Vivants et les Dieux. Le mythede Gilgamesh. A l’occasion du Festival del’imaginaire 2000. Invitée : FrançoiseGründ. 8.45 Clin d’œil. Invité : PaulRebeyrol le , art iste-peintre. 9 .07Répliques. De Gaulle : une certaine idéede la France. Invité : Jean-Louis Crémieux-Brilhac. 10.00Concordance des temps.L’Exposition universelle.

11.00 Le Bien commun.Le dopage et le droit. Invités : Georges Vigarello ; William Lowenstein.

11.50 Résonances.12.00 La Rumeur du monde.

12.30 Le Journal.

13.30 Les Histoiresdu pince-oreille.Le Gardien du monde, deJean-Gabriel Nordmann. Cartonrouge, d’Isabelle Guignon.

14.00 Programme non communiqué.15.00 Radio libre. Résistance et pensée :Guy Debord et les situationnistes. Invités :Jean-Paul Curnier ; Jean-Louis Violeau ;Ralph Rumney ; François Meyronnis ;Didier Muguet ; Michel Surya. 17.30 Stu-dio danse. Emmanuelle Huynh-Thanh-Loan. 18 . 0 0 Po é s i e s u r p a r o l e .Jean-Michel Maulpoix ; Hélène Martin.18.37 Profession spectateur. Carrefour :Les relais. Invités : Jean Danet ; RogerPlanchon. Premières loges : la saison desreprises. Invités : Hugues Quester ; MurielMayette. Danse. Invités : William For-sythe. 20.00 Voie carrossable. Entreacoustique et électronique, entreimprovisation et écriture. Meta Duo.

20.50 Mauvais genres. Serge Brussolo.Invité : Patrick Lehance.

22.05 Fiction. Mars, de Fritz Zorn.Enregistré en public, au Centreculturel Suiddr, le 25 mai 2000.

0.05 Clair de nuit . Mnémosyne.Tentatives premières : cinq mille ans desagesse. A la pointe extrême duKamtchatka romantique. Rencontre aubout de la nuit : Magida Khattari. Desmots dans le vent. 1.00Les Nuits deFrance-Culture (rediff.). Lieux demémoire : Guignol ; 1.59 A voix nue : lePère Jaouen ; 4.11 L’œuf de Colomb :Diamonds in the Sky.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 8.00 ; 9.00 ;12.30 ; 19.00.

6.05 Violon d’ingres. Invité : BernardMargotton. Concours de musique àBourbon-Lancy. 7.20 Musique etformation. Invité : Patrick Lang,responsable de l’Académie Celibidache, àMontbezon (Haute-Saone). 7.40 LeRendez-vous des amateurs. Invité :Jean-François Simoine, chef de chœur etd’orchestre. L’Ensemble musique d’Autan,à Rodez. 8.07 Musique autrement. Invité :Michel Ricquier, professeur de musique etmédecin énergéticien pour vaincre le trac.8.30 Un fauteuil pour l’orchestre. 9.07Etonnez-moi Benoît. 10.30 Chants destoiles. Invitée : Patricia Mazuy, réalisa-trice.

11.02 L’Autre Histoire.Douze Lieder d’Elégie op. 36, deSchœck, par le Mutare Ensemble,dir. Gerhard Mûller-Hornbach,Klaus Mertens, baryton ; Cantidella Stagione alta, de Pizzetti, parl’Orchestre philharmoniqueRobert Schumann, dir. OlegCaetani, Susanna Stefani, piano ;

Œuvres de Dunajevsky : Ouverturede Free Wind ; Ouverture de LesEnfants du capitaine Grant ;Œuvres de Sviridov : Romance ;Marche militaire ; Valse d’Anjuta,de Gavrilin ; Adagio, deKhrennikov, par l’Orchestresymphonique de Russie, dir. Mark Gorenstein.

12.40 L’Atelier du musicien.Invitée : Edith Canat de Chizy. Irisations pour violon seul, de De Chizy, Laurent Korcia, violon.

14.00 Micro. 15.30 Les Imaginaires.Invité : François-Xavier Vrai et EdithLecourt. En direct et en public, salleS a c h a - G u i t r y d e l a M a i s o n d eRadio-France. La musicothérapie. 18.00Fin de siècle. 19.09 Place de l’Opéra.

19.30 Albert Herring.Opéra de Britten. Par la Maîtriseet l’Orchestre de l’Opéra nationalde Lyon, dir. Laurent Gay, FabriceDalis (Alberg Herring), BernadetteAntoine (madame Herring),Sophie Haudebourg (Emmie),Michèle Lagrange (Lady Billows),Hélène Jossoud (Florence Pke),Philippe Georges (le révérendGedge), Stéphane Degout (Sid),Karine Deshayes (Nancy),Christophe Fel (monsieur Budd),Christian Jean (monsieur Upfold),Hélène Le Corre (mademoiselle Wordsworth).

23.00 Le Bel aujourd’hui.Par le Chœur de chambreAccentus, Laurence Equilbey, chefde chœur et l’EnsembleInterContemporain, dir. JonathanNott, Sophie Cherrier, flûte :Tempi concertati, de Berio ;Granum Sinapsisi, de Dusapin ;The Voynich Cipher Manuscript(création), de Kyburz.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations :9.00, Questions orales.

14.30 En marge. La voix de la Renaissance.

15.30 Des œuvreset des hommes.Les Ballades de Chopin.

17.30 Le clarinettiste Pascal Moraguès etle Quatuor Kocian. Concert enregistré le8 novembre 1999, au Sénat. Quatuor pourclarinette et cordes op. 21 no 2, deKrommer ; Quatuor à cordes, de Kypta ;Quintette K 581, de Mozart. 19.00Intermezzo. Œuvres de Rossini, Viotti,Chopin.

20.00 Les Soirées. Musique à Lyon : Pierre-OctaveFerroud et les concerts du Triton.Jeunesse, de Ferroud, parl’Orchestre national de Lyon, dir.E. Krivine ; Quatuor op. 45, deRousel, par le Quatuor Parisii ;Sonate op. 56, de Prokofiev, A.Barachovsky et V. Repin, violons ;Un petit peu de musique, deMilhaud, par la Maîtrise etl’Orchestre de l’Opéra de Lyon, dir.C. Gibault ; Trois pièces orientales,de Ferroud, E. Pahud, flûte ;Quintette no 1, de Martinu, par leQuatuor Stamitz, I. Ardasev,piano ; Au Parc Monceau,de Ferroud, par l’Orchestrenational de Lyon, dir. E. Krivine.

22.00 Da Capo. Etudes symphoniquesop. 13, de R. Schumann ; Fidelio, deBeethoven, par la Philharmonie deVienne, dir. W. Furtwängler ; Dansemacabre, de Liszt, par la Symphonie deVienne, dir. M. Gielen ; Polonaise-Fantaisieop. 61, de Chopin ; Œuvres de Liszt, Bach,Mozart, Stravinsky. 0.00Les Nuits de Ra-dio-Classique.

Action

À LA POURSUITE DU DIAMANT VERT a a8.10 CinéCinémas 3 501550519

Robert Zemeckis. Avec Michael Douglas,Kathleen Turner,Danny Devito(Etats-Unis, 1984, 105 min) &.Une romancière américainepart en Colombie pour délivrersa sœur et se retrouve mêléeà une chasse au trésor.LES CHEVALIERS DU TEXAS a8.30 Cinétoile 501354671

Ray Enright. Avec Joel McCrea (Etats-Unis, 1949, 88 min) &.Au Texas, trois amis et unebelle chanteuse affrontentun redoutable gang protégépar les nordistes.MACAO a23.00 Ciné Classics 7196381Joseph Von Sternberg. Avec Robert Mitchum,Jane Russell,William Bendix(Etats-Unis, 1952, 80 min) &.A Macao, un policier,une chanteuse de cabaretet un ancien GI s’opposentà un caïd de la pègre.

Comédies

BEESIN PARADISE a8.10 Ciné Classics 20930923

Val Guest. Avec Arthur Askey (GB, N., 1944, 72 min) &.Quatre pilotes échouéssur une île isolée croientavoir trouvé le paradissur Terre.EMMA, L’ENTREMETTEUSE a13.05 Cinéstar 1 507901687 23.00 Cinéstar 2 507007671Douglas McGrath. Avec Gwyneth Paltrow (Etats-Unis, 1996, 115 min) &.Une jeune femme se mêle demarier à sa guise sa meilleureamie dont elle est à deuxdoigts de gâcher la vie.

LE FILS DE LA PANTHÈRE ROSE a9.55 Cinéstar 1 509010687

Blake Edwards. Avec Roberto Benigni (Etats-Unis, 1993, 90 min) &.Le fils naturel de l’inspecteurClouseau est chargé deretrouver une princesseorientale kidnappée.LES DÉMONS DE JÉSUS a a23.05 Cinéstar 1 505369381Bernie Bonvoisin. Avec Nadia Farès (France, 1996, 113 min) &.Deux familles, l’une decarrossiers siciliens, l’autrede gens du voyage, se querellentsauvagement.MURIEL a0.55 Cinéstar 2 522739053

Paul J. Hogan. Avec Toni Collette (Australie, 1994, 101 min) &.Une jeune femme plusambitieuse que sexy tented’échapper à son triste milieu.PINOT,SIMPLE FLIC a11.15 CinéCinémas 2 503659720 Gérard Jugnot. Avec Gérard Jugnot (France, 1984, 90 min) &.Un gardien de la paix, naïfet tendre, cherche à sauverune jeune délinquante.UNE NUIT À CASABLANCA a1.10 Cinétoile 502469324

Archie L. Mayo. Avec Groucho Marx (EU, N., 1946, 85 min) &.Intrigues et délires en toutgenres autour d’un trésordissimulé dans un hôtel.

Comédies dramatiques

AU PETIT MARGUERY a3.05 CinéCinémas 3 502221091

Laurent Bénégui.Avec Michel Aumont(France, 1995, 92 min) &.De vieux amis se retrouvent àl’occasion de la fermeture d’unrestaurant tenu par les parentsde l’un d’entre eux.

L’AVEU a a0.50 CinéCinémas 2 510535614

Costa-Gavras. Avec Yves Montand (France, 1969, 130 min) %.En Tchécoslovaquie, unex-ministre, isolé et torturé,est contraint d’avouer des crimes imaginaires.LE MAHABHARATA a a0.50 Cinéfaz 594138091

Peter Brook. Avec Andrzej Seweryn (Fr. - GB, 1989, 295 min) &.Le récit grandiose de la créationde l’humanité selonla tradition indienne.OMBREET LUMIÈRE a a15.30 Ciné Classics 3873923 Henri Calef. Avec Simone Signoret (France, N., 1950, 92 min) &.Une jeune femme jalouse etsans scrupules tente deprécipiter sa sœur dans la folie.CASQUE D’OR a a a13.50 Ciné Classics 41963519 Jacques Becker. Avec Simone Signoret (France, N., 1952, 96 min) &.Un amour fou dans le milieu dela pègre parisienne de la BelleEpoque.

HAPPY TOGETHER a a9.40 CinéCinémas 2 509060297

Wong Kar-wai. Avec LeslieCheung (H.K., 1997, 93 min) %.Un couple d’homosexuelschinois part en Argentine.Leur relation se dégrade.L’ANGE IVRE a a0.25 Ciné Classics 69818324

Akira Kurosawa. Avec Takashi Shimura (Japon, N., 1948, 98 min) &.Dans le Tokyo de l’après-guerre, un vieux médecin tentede sauver un truand.L’EAU À LA BOUCHE a a4.30 Cinétoile 502315817

Jacques Doniol-Valcroze. Avec Françoise Brion (France, N., 1959, 85 min) &.Le partage d’un héritage entreles petits-enfants d’une vieilledame est prétexte à unchassé-croisé amoureux.L’HOMMEAU BRAS D’OR a a23.05 Cinétoile 503076774 Otto Preminger. Avec Frank Sinatra (EU, N., 1956, 115 min) &.Un toxicomane, amoureuxde sa voisine, lutte pourne pas retomber dans l’enferde la drogue.

LA MEILLEURE FAÇON DE MARCHER a a13.35 Cinéfaz 579076958 Claude Miller. Avec Patrick Dewaere (France, 1975, 90 min) &.L’affrontement de deux jeunesmoniteurs de colonie devacances aux visions du mondeet de l’homme opposées.LA SEMAINE DU SPHINX a a8.05 CinéCinémas 2 504048671

Daniele Luchetti. Avec Margherita Buy (Italie, 1991, 95 min) &.Une jeune Italienne tombepassionnément amoureused’un don juan invétéré.LE SICILIEN a0.45 CinéCinémas 3 510534985

Michael Cimino. Avec Christophe Lambert (Etats-Unis, 1986, 0 min) %.Dans les années 40, un gangstersicilien est manipulé par diversgroupes de pression.MON GOSSE DE PÈRE a12.30 Ciné Classics 34159403 Jean de Limur. Avec Alice Cocéa (France, N., 1930, 79 min) &.Un architecte fauché sedécouvre un fils américain, quile sauve in extremis de la ruine.THE SERVANT a a a2.35 Cinétoile 506065492

Joseph Losey. Avec Dirk Bogarde (GB, N., 1963, 110 min) &.L’influence d’un diaboliqueserviteur sur son maître.

Musicaux

UN VIOLON SUR LE TOIT a a12.00 Cinétoile 516406836 Norman Jewison. Avec Topol (Etats-Unis, 1971, 180 min) &.Dans un petit village pauvred’Ukraine, les filles d’un laitierbouleversent les conventionsen refusant de se marierpar intérêt.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

LeMonde Job: WEL2200--0032-0 WAS TEL2200-32 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 14:17 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0161 Lcp: 700 CMYK

32 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

DIMANCHE

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

11J U I N

Le film

Le film

5.50 Aimer vivre en France.6.40 TF 1 info. 6.45 TF ! jeu-nesse. Petits animaux sauvages ;Franklin ; Dino juniors ; Sonic lerebelle ; Les petites crapules. 8.10Disney ! 9.53 et 10.53, 12.10,1.38 Météo.

9.55 Spécial sport. 10.15 Auto Moto. 10.55 Téléfoot. Spécial

Euro 2000. 7520914012.05 L’Esprit du foot. 12.12 et 19.50

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. Magazine.13.00 Journal, Météo.

13.20 et 20.40Au nom du sport.

13.25 Walker, Texas Ranger. Série. Echec et mat.

14.15 Spécial sport. Football. Euro 2000. Turquie - Italie. 5341411

16.40 Rick Hunter, inspecteur choc. Série. Feux croisés.

17.40 7 à la maison. Série. Remariage.

18.30 30 millions d’amis.19.03 L’Euro en poche.

Magazine.19.05 Vidéo gag. Jeu.20.00 Journal, Tiercé, Météo.

5.50 Accélération verticale.Documentaire. 6.15 Anime tonweek-end. Magazine. 7.00 Théou café. Magazine. 8.00 Ren-contres à XV. 8.30 Voix bouddhistes.

Magazine.8.45 Islam.9.15 Judaïca. 9.30 Source de vie.

10.00 Culte en eurovision.11.00 Messe en eurovision.12.05 D.M.A (Dimanche

midi, Amar). 13.00 Journal.13.20 et 20.40 Météo.13.25 Rapports du Loto.

13.35 Tennis. Finale MessieursEn direct de Roland-Garros. Internationaux de France. 75356695

17.20 Franc jeu. Magazine.17.25 Stade 2. Magazine.18.20 Notre-Dame de Paris.

Téléfilm. Peter Medak. Avec Salma Hayek, Edward Atterton(1996) &. 1425091

19.55 Image du jour : Euro 2000.

20.00 Journal, Image du jour :Roland-Garros.

20.35

FOOTBALLEURO 2000. Pays-Bas - République tchèque. En direct de l’Amsterdam ArenA. 2707879

Premier match de la poule D quiregroupe quatre anciens vainqueurs del’épreuve (Tchécoslovaquie (1976),France (1984), Pays-Bas (1988) etDanemark (1992)). 23.05 Météo, Soir 3.

23.35

CINÉMA DE MINUITCycle Henri-Georges Clouzot

LES DIABOLIQUES a aFilm. Henri-Georges Clouzot. Avec Simone Signoret, Vera Clouzot,Paul Meurisse, Charles Vanel. Suspense (France, 1954, N.) !. 4900904

Le récit d’une machination criminelleadapté d’un roman de Boileau etNarcejac (Celle qui n’était plus).Un classique du genre qui confirma la noirceur du cinéma de Clouzot.

20.50

LE FILS PRÉFÉRÉ aFilm.Nicole Garcia.Avec Gérard Lanvin, Bernard Giraudeau, Jean-Marc Barr. Drame (France, 1994). 628850

Une structure de mélodrame au serviced’une description psychologique.

22.40

LES DOCUMENTS DU DIMANCHE« Enfant de collabo »,la mémoire d’un père. 6645091Documentaire. Christophe Hondelatte.

23.45 Journal, Météo. 0.10 Tennis. En différé.

Retransmission intégralede la finale des Internationauxde France. 28202183

2.55 Thé ou café. Magazine. 4527638 3.45 Aucœur de l’Afrique. La forêt équatoriale. Docu-mentaire (1996). 7181015 4.35 Pari sur l’inconnu.Documentaire &. 4355299 4.55 Stade 2. Maga-zine (45 min). 6468928

20.55

TRUE LIES aFilm. James Cameron. Avec Arnold Schwarzenegger, Jamie Lee Curtis, Tia Carrere.Comédie (Etats-Unis, 1994). 9726459

Un remake américain de La Totalede Claude Zidi. Des effets spéciauxen plus. Divertissant.

23.20 Les Films dans les salles.

23.30

LE GARDE DU CORPSFilm.François Leterrier.Avec Sami Frey,Jane Birkin, Gérard Jugnot. Comédie (France, 1984). 4333166

Un homme amoureux d’une jeunefemme tente de protéger celle-cide son mari qu’il soupçonnede vouloir l’assassiner.

1.10 La Vie des médias. 63599091.25 TF 1 nuit. 1.40 Très chasse. Education etdressage du chien de chasse. Documentaire.8530541 2.30 Reportages. Triomphant, le sous-marin du silence. 8445681 2.55 Histoires natu-relles. Un grand pas vers la Louisiane. Mouches etcoqs de pêche. Documentaire. 9538102 - 28942704.20 Musique. 74114562 4.55 Histoires natu-relles. Insolites. Documentaire (55 min). 8589299

6.00 Euronews. 6.40 Le Maga-zine du cheval. 7.10 Les Zami-keums. 7.25 Tout Tazimut.

9.00 Superbat. Magazine.9.55 C’est pas sorcier.

T o u s à l a c h a î n e . .numérique !.

10.25 3 x + net. Magazine.10.35 et 11.38

Flash Roland-Garros. 10.45 Outremers.

Tortues d’Aldabra ; Teuira, l’homme qui parle aux requins ; Mystérieux animaux des lagons.

11.44 Le 12-13 de l’info.13.00 Sur un air d’accordéon.

13.30 Chroniques d’ici.Un dimanche au châteaude Versailles.

14.01 Keno. Jeu.14.05 La Loi de Los Angeles.

S é r i e . C o n g é l a t i o npost-mortem. 14.55 Licenciement abusif.

15.45 Tiercé. Prix de Diane.16.35 Le Bêtisier du foot.

Documentaire. 278563317.45 Football. Euro 2000.

France - Danemark.19.53 Le 19-20 de l’info.20.12 Consomag. 20.20 Côté court. 20.25 Le Journal de l’Euro.

18.05 CinéCinéma 20.05 CinéCinéma 3

Au Petit MargueryLaurent Bénégui(Fr., 1994).Avec Stéphane Audran,Michel Aumont.

A PRÈS trente ansd’activité, Hippolyte,chef-patron d’un res-

taurant de quartier trèsapprécié, décide, en accordavec son épouse Joséphine,de fermer l’établissement. Ilest atteint d’une tumeur quile prive du sens olfactif. Ildonne un dîner d’adieu à desclients amis et à son fils,venu avec son époue .Michel Field a participé àl’adaptation du roman, trèsautobiographique, publié en1991 par Laurent Bénégui. Etle film est le récit d’une soi-rée à vingt personnages(quinze à table, cinq en cui-sine) dans le décor d’un res-taurant. Personnages trèstypés formant un groupedans lequel se promène unecaméra très mobile, saisis-sant des bribes de situations,de comportements, deconversations. C’est pétri dechaleur humaine et souventattendrissant – ce qui n’apas plu à certains critiques.C’est, avant tout, un filmd’acteurs mais on n’a paslieu de s’en plaindre.

Jacques Siclier

20.40

THEMA KOLASSAL 20.40 Le Colosse de Rhodes a a

Film. Sergio Leone.Avec Rory Calhoun, Lea Massari,Georges Marchal. Aventures(It -Fr.- Esp., 1960). 8134343

Un modèle de péplum historique,alliant ironie et reflexionpolitique.

22.45 Kolossal. Documentaire.Folco Quilici (Fr., 2000). 590817

Pourquoi l’homme construit-il despyramides, des barrages,la Grande Muraille de Chine,l’Empire State Building ?Pourquoi se lance-t-il dans desexploits et des entreprises quidéfient la raison ? D’éminentsarchitectes, historiens,psychiatres, théologienset économistes s’interrogent sur l’aspiration de l’homme au colossal.

0.10 L’Échelle de dix. Court métrage. Ray et Charles Eames (EU, 1969). 2630638

0.25 Metropolis. Djellali Hadjadj - Boualem San-sal ; Les primitifs au Louvre. 3976473 1.25 MusicPlanet. I Muvrini. Terra. 9812947 2.20 CartoonFactory (30 min). 6111183

19.00 Maestro.Cecilia Bartoli.Avec Jean-Yves Thibaudet,piano, et l’ensemble de Sonatari de la Gioiosa Marca.

19.45 Météo.19.50 Arte info.20.15 Bob et Margaret,

ensemble pour le pire.Série animée.Mal au pied [10/13].

5.00 L’Université de tous les sa-voirs. 5.50 Les Grands Docu-ments de La Cinquième. 6.25Cousin William. 6.40 Le Journalde l’Histoire. 7.25 Debout leszouzous. Ketchup. Les Animauxdes quatre saisons. Les Gags ani-mos. Petit Basile. Rolie Polie Olie.Juju. Bamboubabulle. Rolie PolieOlie.

8.25 L’Art du 7e jour. 8.30 Un printemps de concert. 9.00 La Légende desmusiques populaires. 9.30Journal de la création.10.00 Dans le champs des étoiles. Astronomie et imaginaire. 82091

11.00 Droit d’auteurs. 521890412.05 Le Cinéma des effets spéciaux. Descente aux enfers.12.30 Arrêt sur images.

Magazine. 2578213.30 Les Lumières

du music-hall.Céline Dion.

14.00 Les Forces de la Terre.L’eau et le vent. &. 44817

15.00 Shibam. Documentaire. 74661

16.00 Les Yeuxde la découverte.Les dinosaures.

16.35 Le Sens de l’Histoire.L’Algérie. 8632527

18.00 C’est quoi la France ? 18.05Ripostes.

LeMonde Job: WEL2200--0033-0 WAS TEL2200-33 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 15:22 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0162 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 33

DIMANCHE 11J U I N

L’émission

Canal +

M 6

22.15 Ciné Classics

Petites histoiresdu cinéma

SELON une formulequi lui est chère, Oli-vier Barrot forme ici

un nouveau duo avec sonami Pierre Tchernia, dansun magazine mensuel etmul t id i f fusé exa l tant« l’amour du cinéma et deceux qui le font ». Ambianceciné-bibliophile, échangesrapides et complices pourun « voyage sans préten-tion », décliné sur le prin-cipe d’une déambulationa-chronologique et libre aufil de quelque soixante ansde cinéma français − dumuet à la nouvelle vague ;tantôt saisi sous l’angle dudétail, tantôt en approchespanoramiques, et nourrid’archives rarement exhu-mées (tapuscrits de scéna-rios annotés, affiches, pho-tos de tournage, publicités,rushes et bouts d’essai...).L’ensemble, élaboré avec leconcours de spécialistestels Jean-Claude Romer ouRaymond Chirat, abondeen souvenirs et anecdotes,mêlant en bon équilibredocuments méconnus etclassiques du répertoire.En manière d’introduction,ce premier volet honoreceux qui préservent lamémoire cinématogra-phique et les trésors deleurs collections publiquesou privées − Archives dufilm, cinémathèques, Lobs-ter, Gaumont, Pathé, lesAmis de Méliès ou encorela Bibliothèque du film. Apartir de la deuxième émis-sion, chaque nouveau cha-pitre de cette saga seraconsacré à un thèmeunique (films de référence,acteurs, auteurs, metteursen scène, producteurs oustudios), et la chaîne pro-grammera un long métrageen lien direct avec le thèmeabordé.

Val. C.a Premières diffusions tous les derniers samedis du mois, à 20 heures.

5.00 Live Stage. 5.25 Plus viteque la musique. 5.45 Fan de.6.10 M comme musique. 8.25Extra Zigda. La bosse desmaths. 8.50 Studio Sud.

9.20 L’Etalon noir. Série. La tornade d’Arkansas &.

9.45 M 6 Kid. Ned et son triton ; Godzilla ; Diabolik.

11.10 Projection privée. 11.40 Turbo. Magazine.12.20 Warning. Magazine.12.25 Motocyclisme.

Championnat du mondede vitesse. Grand Prix de Catalogne. 4022053

13.24 Météo.13.25 Confusion tragique.

Téléfilm. Waris Hussein. Avec Bonnie Bedelia, Brian Kerwin(1991, 105 min) &[1 et 2/2]. 3683275 - 8657492

17.00 Fréquenstar. Laurent Gerra. 2689362

18.55 Sydney Fox, l’aventurière. Série. Le gant du champion &.

19.45 Belle et zen. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.20.40 Sport 6. Magazine.

7.30 Galactica, la bataille del’espace Film. Richard A. Colla.(EU, 1978). 9.40 ArmageddonFilm. Michael Bay. Catastrophe(EU, 1998) %. 9549782f En clair jusqu’à 12.2512.05 Le Pire des Robins

des Bois.12.25 et 17.55, 19.30

Flash infos.f En clair jusqu’à 15.0012.40 Le Vrai Journal. %.13.30 Les Shadoks et

le Big Blank. Série. Le Big Blank attaque &.

13.35 La Semaine des Guignols.

14.05 Les Bébés ongulés. &.15.00 Invisible menace.

Téléfilm. C. Balthasar(1999) &. 1398343

16.35 Invasion planète Terre.Through Your Eyes %.

17.15 Festival d’Annecy.Comme un pixel sur lasoupe. Court métrage. &.

17.30 Blague à part. Allô &.18.00 Les trois Ninjas

se déchaînent Film. Rose Troche.Comédie (EU, 1998) &. 80546

f En clair jusqu’à 20.4019.40 Ça cartoon. &. 7439817

20.50

CAPITALForme et santé : les nouveaux filons.Présenté par Emmanuel Chain.Fitness de luxe ; Eaux minérales : une fortune en liquide ; La guerre des salles de sports ; Californie : l’obsession du corps ; Régimes : le boom des protéines. 82849222.47 La Minute Internet, Météo.

22.50

CULTURE PUBLe marketing en trois leçons.Présenté par Christian Blachas et Thomas Hervé. La pub aux couleurs du ghetto ; Saga FNAC ; Tout nouveau,tout beau. 56407223.15 Le fauve est lâché

Film. Maurice Labro. Avec Lino Ventura.Espionnage (Fr.,1959, N.) &. 1735614

La DST engageun ancien truand.1.00 Sport 6. Magazine. 2188473

1.10 Motocyclisme. Grand Prix de Catalogne des125, 250 et 500 cc. 49317676 3.40 M comme mu-sique. 7567164 4.40 Plus vite que la musique.Magazine (20 min). 2214378

20.40

LE TEMPSRETROUVÉ a aFilm. Raoul Ruiz.Avec Marcello Mazzarella, CatherineDeneuve. Comédie dramatique (Fr. - It. - Port., 1999) &. 75862275

Ruiz réussit à adapter Proust.

23.15 Jour de rugby. Magazine. 577922

0.00

LES CACHETONNEURSFilm. Denis Dercourt.Avec Pierre Lacan, Marc Citti. Comédie (Fr., 1999) &. 70657

Une équipe de musiciens maladroitsest engagée pour jouer un concertdans un château normand.

1.30 Basket NBA.Play-off. 60037638

4.25 Les Coulisses d’un coup d’Etat démocra-tique. L’histoire du 13 mai 1958. Documentaire(65 min) &. 43179763

22.40 France 2

L’impossiblehéritageENFANTS DE COLLABOS. Peut-onéchapper à l’histoire d’un père ?Des témoignages émouvants de rupturesfamiliales et de blessures vives

ON ne choisit ni ses parents, ni safamille. Et certains noms sont plusdifficiles à porter que d’autres.

Comment vit-on lorsqu’on s’appelle Phi-lippe Darnand, fils de Joseph Darnand quifut le chef de la Milice, pendant ladeuxième guerre, avant d’être exécuté à laLibération ? Peut-on échapper à l’histoired’un père ? Ce sont les questions que JeanCrépu et Pierre Rigoulot ont posées à quel-ques « enfants de collabos », connus ouanonymes, dont le père fut milicien oumilitant d’un parti pro-nazi pendant laguerre. Si leurs rapports avec le passé etleurs itinéraires personnels sont très dif-férents, ils vivent tous cette confrontationpermanente avec l’Histoire.

Un héritage difficile à assumer, souventlourd de conséquences. « Plus le tempspasse, plus c’est difficile parce que les chosesn’ont pas été dites au départ », explique laromancière Marie Chaix (Les Lauriers du

lac de Constance, Ed. Seuil) dont le père,Albert Beugras, fut l’un des bras droits deJacques Doriot, fondateur du Parti popu-laire Français (PPF). L’image de son père,est celle d’un homme arrêté par deux gen-darmes, qu’elle appelait « Monsieur »lorsqu’elle lui rendait visite chaquesemaine à la prison de Fresnes.

Souvent, à travers les témoignages, lesilence cède la place au sentiment deculpabilité. Jeannette Ball – dont le père,Ulrich, fut exécuté à la Libération pours’être engagé volontairement dans lesrangs de l’Allgemeine SS – évoque ce quiressemble, à ses yeux, à une injustice, touten essayant de comprendre. « Si papa avaitsu ce que les nazis faisaient avec les juifs, ilne se serait sûrement pas engagé de leurscôtés », dit cette ancienne militante alsa-cienne de la Jeunesse ouvrière chrétienne(JOC) et de la CFDT qui se souvient avoirété traitée de « sale boche ».

« Les guerres sont faites pour être gagnées,or nous l’avons perdue », explique PhilippeDarnand qui, adolescent, a suivi avec sonpère la retraite du dernier carré fidèle aumaréchal Pétain. Aujourd’hui, exilé volon-taire en Espagne, il préfère garder son his-toire pour lui sans la transmettre à sesenfants. « Mon père, je le comprends, maisje ne l’approuve pas car il n’a pas été trèshabile, dit-il, énigmatique. Il était tropsimple comme il l’a expliqué lui-même à sonprocès. C’est une vérité essentielle ».

Quelle vérité ? Quelle mémoire ? QuelleHistoire ? Quel présent ? Ces questionsdébouchent souvent sur des réponses ina-chevées. Pourtant, les témoignages sontémouvants. Les ruptures familiales de ces« enfants de collabos » font souvent place àdes blessures personnelles, qui semblentn’être toujours pas refermées.

Daniel Psenny

Marie Chaix :« Plus letemps passe,plus c’estdifficile parceque les chosesn’ont pas étédites audépart »

LeMonde Job: WEL2200--0034-0 WAS TEL2200-34 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 14:03 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0163 Lcp: 700 CMYK

34 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

DIMANCHE

Le câble et le satellite11

J U I N

SYMBOLESLes chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.25 La Douceur du foyer. 7.35 LesGrandes Expos i t ions . SaintSébastien, rituels et figures. 8.00Histoire d’un record. 9.00 Lé-gendes des tribus perdues. [10/13]Les Marranes du Mexique. 9.30 Untemps d’avance. [10/12] Le Trade-wind. 10.20 La Mort de la variole.11.10 Le Siècle des ailes. 12.05 LaSaga Björn Borg. 13.25 URSS, der-nier adieu. 14.25 Selfridges, grandmagas in , Londres . [2 /6] Unproblème de taille. 15.00 Tabala,rythmes dans le vent. 15.50 LaMort mystérieuse d’un démocratetchèque. 16.45 Sur les traces de lanature. [11/13] Les plaines du N’Go-rongoro. 17.15 Drancy la honte.18.10 Dietrich Fischer-Dieskau, lemaître chanteur. Leçon 1 : RobertSchumann. 19.05 Macadam Gyp-sies. 20.00 Tour du monde. L’heuredu Japon.

20.30 MacArthur, généralaméricain. [3/5] La mortd’un empire. 7209256

21.20 Les Sauveursde la forêt. 7367492

2 2 . 2 0 C h e m i n s d e f e r .L’Extrême-Orient, de Singapour àBangkok. 23.15 Cinq colonnes à laune. 0.10 Un honnête œil. Portraitde Todd Webb (60 min).

Odyssée C-T

9.00 Aventures. Magazine. 10.50Aimer vivre en France. La passiondes jardins. 11.50 La Terre où nousvivons. Au-delà de la plage et desvagues. 12.45 Tricheurs nés. 13.15La Fascination du Grand Nord.[2/4] Sibérie, détroit de la terreur.14.05 Voyage au cœur de l’Asiecentrale. Le Turkménistan. 14.30 Enplein soleil. 15.30 Divination, ci-gares et saint Simon. 16.30 Chopinpar Andras Schiff, portrait. 17.25Artisans du monde. Créatrice detissus ; Sculpteur de flèches faitières.17.55 Asie aujourd’hui. [1/5] LaChine. 18.45 Salut l’instit ! [20/24]Hôpital. 19.05 Cœurs d’élite. [2/9]Le génie civil. 19.55 La Terre enquestion. Des projets qui changentla vie. 20.20 Les Créatures de lamer. Les ailes de requins.

20.30 Aimer vivre en France.Les vacances. 500430607

21.20 Il était une fois leroyaume d’Angleterre.Windsor. 500413492

21.50 Le Fennecdu Serengeti. 500691072

22.15 Avalanches. 23.05 Ray Mears,un monde de survivance. Latoundra canadienne. 23.40 Protec-teurs vénéneux en Australie. 0.30Le Vaisseau spatial Terre. Deshôtels écolo. 1.00 La Chine, dragonmillénaire. [3/13] La Route de la soie(25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (La Une).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.10 TV 5 infos.21.05 Faut pas rêver. Avec

Jacques Généreux. 3849650822.00 Journal TV 5.22.15 Un amour impossible.

Téléfilm. Patrick Volson.Avec Robin Renucci, Coraly Zahonero(1996). 20813985

23.45 Images de pub. Invité : Alain Rémond.

0.00 Côté court.0.10 Le Point de l’Euro 2000.0.40 Journal (TSR).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série.A égalité. 9390614

20.20 Caroline in the City.Série. Caroline and the Outer Limits. 8297411

20.45 La Couleur du destin aFilm. Richard Pearce. Avec Robert Duvall, James Earl Jones. Drame (1996). 4471169

22.35 Ciné-Files. Magazine.

22.50 Vampire, vous avez dit vampire ? 2 Film. Tommy Lee Wallace. Avec Roddy McDowall, William Ragsdale. Horreur(1988, 105 min). 43656411

Paris Première C-S

19.55 Les 50 Livres du siècle.20.00 Recto Verso.

Avec Michel Jonasz. 797698521.00 Beetlejuice a a

Film. Tim Burton.Avec Michael Keaton, Alec Baldwin. Comédie(1988, v.o.). 79498817

22.35 Lena Horne.Par le Count Basie Orchestra,dir. Frank Foster. 7691072

23.35 Paris dernière. 15218170.30 Initiés.com

(30 min). 4351034

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Pour l’amour du risque. Série. Voyageaux Bahamas. 44857324

20.25 La Panthère rose. 20.35 Solitaire pour deux a

Film. Gary Sinyor. Avec Mark Frankel, Amanda Pays. Comédie sentimentale (1995). 3246614

22.20 Météo.22.25 Tour de chauffe. 23.30 Voile. Championnat

des multicoques.Résumé (20 min). 5141492

Téva C-T

19.30 Téva styles. Invité :J.-C. Dreyfus. 500006099

20.00 Once & Again. Série. Sneaky Feeling(v.o.) &. 500023614

20.50 Sex and the City. Série. La baie des cochonsmariés (v.o.) %. 500382430

21.14 et 22.29La Minute beauté.

21.15 Ally McBeal. Série.Prime suspect(v.o.). 500713966

22.00 Téva déco. De la caveau grenier : Visiteà Eve Ruggieri. 500001166

22.30 Soirée sitcom.Jesse. The Dump &. 22.50 Dharma & Greg. TheSpy Who Said he Loved me. 23.15 Maggie Winters.Mauvaise joueuse &. 23.35 Cybill. Dans tes rêves,Cybill ! &. 0.00 I Love Lucy.Lucy’s Schedule (v.o., 30 min) &.

Festival C-T

19.30 Hongkong Connection. Série. Le mensonge ne paie pas. 43271343

20.30 Passé sous silence. Téléfilm. Igaal Niddam. Avec Marie-Sophie L.Berthier, Marie Martheron(1994). 48905411

22.10 Frères et flics. Série.Paparazzi. 80007898

23.10 Décollage immédiat. Série. Souvenirs, souvenirs. 719696950.05 La rançon de l’oubli& (60 min). 65881522

Voyage C-S

20.00 Voyage pratique. Le nord de l’Italie. 500005614

20.30 Terres de légendes. Népal, le yak sacrédu Manirimdu. 500004985

21.00 Long courrier. 50005970122.00 Circum.

Inde : La reine des éléphants [1/2]. 500055985

23.00 Lonely Planet.Spécial trekking. 500046237

0.00 Suivez le guide(120 min). 500841218

13ème RUE C-S

20.30 Dossier 13. 50135146320.50 Downdraft.

Téléfilm. Michael Mazo. Avec Vincent Spano, KateVernon (1996). 506359362

22.30 Histoires peuordinaires. Série. Œil pour œil. 504405140

23.00 La Créature du marais aFilm. Wes Craven.Avec Ray Wise, AdrienneBarbeau. Fantastique(1982) %. 507853275

0.35 American Gothic.Série. Requiem (v.o.) % (45 min). 573275305

Série Club C-T

19.35 Stark Raving Mad. Série.The Crush (v.o.) &. 742459

20.00 King of the Hill. Série.Hank’s Cowboy Movie (v.o.) &. 987324

20.25 Frasier. Série.Echec et mat &. 702966

20.50 Michael Hayes. Série. L’incitateur &. 192546

21.35 Profiler. Série.Modus operandi %. 7087362

22.25 100 % séries. 54018822.50 413 Hope Street. Série. A

Better Place (v.o.) %. 122049223.40 Alien Nation. Série.

Eyewitness News(v.o.) &. 7460633

0.25 La Quatrième Dimension. Série. Oache, oache & (25 min). 246454

Canal Jimmy C-S

20.00 Friends. Série. The OneWhere Ross MeetsElizabeth’s Dad(v.o.) &. 49945017

20.25 La Semaine sur Jimmy. 20.35 That 70’s Show. Série.

La chasse (v.o.) &. 3567516921.05 De la Terre à la Lune.

Série. L’union fait la force (v.o.) &. 79289546

21.55 Absolutely Fabulous.Série. Le magazine(v.o.) %. 63208091

22.35 Destination séries.Magazine. 94015430

23.05 Star Trek, Voyager.Série. Résolution (v.o.) &. 18824324

23.50 Star Trek, Deep Space Nine. Série.Les fils de Mogh(v.o.) &. 10859850

0.40 Spawn. Série.Graine de Spawn (v.o.) % (25 min). 55792909

Canal J C-S

18.30 Faut que ça saute !Magazine. 3706985

19.00 Parker Lewis ne perd jamais. Série.La grande classe. 2574169

19.25 Les Incroyables Pouvoirs d’Alex Mack.Série. Droit au but. 6380898

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Robin de Locksley.Téléfilm. Michael Kennedy. Avec Devon Sawa,Joshua Jackson(1995). 3745546

21.20 Les Grands Inventeurs.Série. Léonardde Vinci. 3426411

22.10 Alfred. Les rêves.

22.15 Taxi, roulotteet corrida aFilm. André Hunebelle.Avec Louis de Funès, Paulette Dubost. Comédie(1958, N., 90 min). 6019427

Télétoon C-T

18.50 La Mouche. 18.55 Zoolympics. 19.00 Arc-en-ciel.19.25 Les Lapins crétins.

Courage fuyons ! 50710641119.45 Frissons. La baguette.

19.50 Docteur Globule.Crise de maire. 505386053

20.15 Le Bus magique IV. Pression !Pression ! 508084546

20.40 Grimmy. 20.55 Bon voyage,

Charlie Brown ! Film d’animation.Bill Melendezet Phil Roman(1980) & (70 min). 597888071

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvre par jour. Magazine.

21.00 Lille enchantée.Chostakovitch, Debussyet Mozart.Avec Augustin Demay,violon. Par l’Orchestrenational de Lille, dir. J.-C. Casadesus. 32259237

22.40 « Sonate pour pianoKV279 », de Mozart.Avec DanielBarenboïm. 93436409

23.00 L’Opéra buffa,répétitionsnapolitaines.Documentaire. 84022633

23.45 « Thésée »(version réduite).Opéra de Lully. Par l’ensembleLes Arts florissants, dir. William Christie(58 min). 97216701

Muzzik C-S

20.00 Lutoslawski. Documentaire. 500002362

21.00 Fela Kuti.A Midsummer Concert.Lors du Festivalde Glastonbury,en 1984. 509564237

22.20 Zlika. Magazine. 50060207222.55 Zachary Richard

Acoustique. Lors du Festival internationalde jazz,en 1999. 505808099

23.55 Le Journalde Muzzik. 508918492

0.25 Beethoven.Sonate 24 en fa dièse majeur,op. 78 . 0.35 Sonate 31 en la bémolmajeur, op. 110(20 min). 506981034

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 501492237

21.00 Télé notre histoire. Igor Barrère. 501374237

22.00 Henri Guillemin : Pétain. Le but est atteint.[6/12]. 504415527

22.30 N.U. Archivesde l’Est. 504414898

23.45 De Gaulleet la gauche. 507565053

0.40 Jean-Marcel Jeanneney.Au service de l’Etat(55 min). 587596676

La Chaîne Histoire C-S

20.50 Biographie.Pol Pot. 505337527

21.35 En quête de l’Histoire.Akhénaton l’hérétique. 507095275

21.55 L’Amérique part en guerre. Sacrifice et pénurie. 528971701

22.30 Henry V a a aFilm. Laurence Olivier. Avec Laurence Olivier,Renee Asherson. Histoire (1944) &. 537635817

0.40 Histoire de l’Ouest.Les agents aux affairesindiennes (45 min). 518938454

Forum C-S

19.00 1948 : le coup de Prague.Débat. 505834817

20.00 Tabarly « Homme libre,toujours tu chériras la mer...».Invités : Jacqueline Tabarly, Gérard Petipas, Michel Colomes, Dominique Pipat. 505823701

21.00 Sauver la forêt,un rêve d’écolo ?Invités : Bernard Rey, Michel Denis, Brice de Turckheim, Mario-Christian Meyer,Paul Delduc. 504562968

22.00 Que reste-t-ilde l’armée rouge ? Invités : Jacques Sapir,Isabelle Facon, Laure Mandeville, Maxime Tchikine, Françoise Sironi. 502667332

23.00 3e âge, le tempsdes rêves ?Débat (60 min). 504667512

Eurosport C-S-T

15.00 Tennis. En direct de Roland-Garros. Internationaux de France.Finale messieurs. 15878643

20.30 Football. Euro 2000.Groupe D. Pays-Bas -République tchèque. En direct. 630245923.30 Résumé. 650121

23.00 Score express. Magazine.

23.15 et 0.30 Rallye.Championnat du monde des rallyes (7e manche).Rallye de l’Acropole.

0.45 Football. Ouverture de la nuit spéciale Euro 2000. Présentation de la soiréeà venir (15 min).

Pathé Sport C-S-A

20.00 Goleada. 50023952720.30 Karting. 50023889821.00 Rugby à XIII.

Championnat d’Australie (18e journée) :Northern Eagles -Sydney Roosters. 500874275

22.30 Golf.Circuit américain.Buick Classic (4e jour). 500158986

0.30 Boxe (45 min). 506763218

«Edwige Feuillère en scène », à 15.45 sur Paris Première

AGO

STIN

O P

ACC

IAN

I

LeMonde Job: WEL2200--0035-0 WAS TEL2200-35 Op.: XX Rev.: 01-06-00 T.: 15:13 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0164 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 35

DIMANCHE 11J U I N

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 120.00 et 0.00 Journal. 20.30 Football.Euro 2000. Groupe D : Pays-Bas -République tchèque. A l’Arena, àAmsterdam. En direct. 22.55 Contacts.L’Euro 2000, une fête [2/2]. 23.00Grand document. Fermiers blancs enterre noire (60 min).

TSR20.00 et 21.25Amours et Rock’n’ Roll.Téléfilm [1/2]. Mike Robe. Avec BonnieSomerville. 22.55 Sex and the City.Série. Trente ans et des poussières.23.20 Friends. Série. 23.45 The Leagueof Gentlemen. Série. (v.o., 30 min).

Canal + vert C-S20.40 Au-delà de nos rêves. Film.Vincent Ward. Avec Robin Williams.Fantastique (1998) &. 22.30 Dolcefarniente. Film. Nae Caranfil. AvecFrançois Cluzet. Chronique (1999) %.0.05 Blague à part. Série &. 0.35 SpinCity. Série [1/2] (25 min).

Encyclopedia C-S-A20.00 et 20.15 Les Grandes Dates de lascience et de la technique. La dynamode Werner von Siemens. 20.35 Desplantes et des hommes. L’if. [2/8]. 21.00Au cœur des matières. La laine.21.15 Les Jardins reconquis. Vaux-le-Vicomte. 21.35 Les Dix Plaiesd’Egypte. 22.25 Les Derniers Murs deNdebele. 22.40 Mémoire vivante.Michel Bruzeau, vannier à Vironchaux(15 min).

Comédie C-S19.30 Smith and Jones. Série. 20.00 Onsavait rire. 21.00 Sitcomédie. Séries(v.o.). 23.00 Boeing Boeing. Film. JohnRich. Avec Tony Curtis, Jerry Lewis.Comédie sentimentale (1965, v.o.). 1.00Saturday Night Live 80’s. WoodyHarrelson (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.45 Le JDM. 20.15 Netflash.Brèves. 20.30 Fame a Film. AlanParker. Avec Irène Cara, Lee Curreri.Musical (1980). 23.15 Total Rap. 0.45Hip Hop History (60 min).

MTV C-S-T21.00 MTV Live. 23.00 Amour. 1.00Sunday Night Music Mix (240 min).

Régions C-T19.45 et 0.14 Le 13. 20.02 La Route dulapin. Luxeuil. 20.30 et 22.30, 0.30 LeJournal des journaux. 20.50 et 22.41,0.46 Le Journal de l’Outremer. 21.00Tématélé Portraits. Aléas : le fond del’abysse. 21.30 Hors la ville. 21.58Passion Bugatti. 22.55 Le Club desvisionautes. 23.00 Côté maison(30 min).

RFO Sat S-T19.30 Palettes. 20.00 Hebdo Mayotte.20.20 Hebdo Saint-Pierre-et-Miquelon.20.30 26 minutes dans la Caraïbe. 21.00To u l o u l o u . L e s g a r d i e n s d el’environnement. 21.15 En commune.21.30 Pays Martinique. 21.45 Zandoli.22.00 Outremers. Le multiculturalismeen Australie (60 min).

LCI C-S-T9.00 News. 9.10 Le Club de l’économie.10.15 La Bourse et votre argent. 10.45et 14.50, 16.50 Musiques. 11.40 et17.40, 21.40 L’Hebdo du monde. 12.10et 0.10 Le Monde des idées. 13.10 et20.10 Nautisme. 13.45 et 16.40Décideur. 14.10 Mode. 14.40 et 19.45Le Journal des régions. 15.10 LCA. 16.10Place au livre. 18.10 et 22.10 La Vie desmédias. 18.30 Le Grand Jury RTL-LeMonde-LCI. 20.40 La Bourse en action.22.40 et 23.10, 23.40 Le Week-endpolitique. 22.50 et 23.20, 23.50 Sportweek-end.

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Business Unusual. 20.30 Inside Europe.21.30 et 4.30 Artclub. 22.30 CNN dotcom. 23.30 World Sport Live (30 min).

Action

À LA POURSUITE DU DIAMANT VERT a a20.30 CinéCinémas 2 500982701Robert Zemeckis. Avec Michael Douglas (Etats-Unis, 1984, 105 min) &.Une romancière américainepart en Colombie pour délivrersa sœur et se retrouve mêléeà une chasse au trésor.MACAO a10.45 Ciné Classics 35729817 Joseph Von Sternberg.Avec Robert Mitchum(Etats-Unis, 1952, 80 min) &.A Macao, un policier,une chanteuse de cabaretet un ancien GI s’opposentà un caïd de la pègre.

Comédies

BEES IN PARADISE a17.45 Ciné Classics 68107782 Val Guest. Avec Arthur Askey (GB, N., 1944, 72 min) &.Quatre pilotes échoués sur uneîle isolée croient avoir trouvéle paradis sur Terre.LE FILS DE LA PANTHÈRE ROSE a18.10 Cinéstar 1 503231817 Blake Edwards. Avec Roberto Benigni (EU, 1993, 90 min) &.Le fils naturel de l’inspecteurClouseau est chargé deretrouver une princesseorientale kidnappée.LES DÉMONS DE JÉSUS a a18.35 Cinéstar 2 508114879 Bernie Bonvoisin. Avec Nadia Farès (France, 1996, 113 min) &.Deux familles, l’une decarrossiers siciliens, l’autrede gens du voyage, se querellentsauvagement.MURIEL a11.20 Cinéstar 1 505156985 Paul J. Hogan. Avec Toni Collette (Australie, 1994, 101 min) &.Une jeune femme plusambitieuse que sexy tented’échapper à son triste milieu.

UN MONDE FOU, FOU, FOU a a10.15 Cinétoile 518517661Stanley Kramer. Avec Spencer Tracy (Etats-Unis, 1962, 150 min) &.Avant de mourir, unautomobiliste accidenté révèleaux badauds venus le secourirla cachette d’un trésor.

Comédies dramatiques

AU PETIT MARGUERY a18.05 CinéCinémas 2 502104237

0.05 CinéCinémas 3 508174218 Laurent Bénégui. Avec Michel Aumont (France, 1995, 92 min) &.De vieux amis se retrouvent àl’occasion de la fermeture d’unrestaurant, tenu par les parentsde l’un d’entre eux.L’AVEU a a7.10 CinéCinémas 2 505436527

Costa-Gavras. Avec Yves Montand (France, 1969, 130 min) %.En Tchécoslovaquie, unex-ministre, isolé et torturé,est contraint d’avouerdes crimes imaginaires.OMBRE ET LUMIÈRE a a23.40 Ciné Classics 5782430 Henri Calef. Avec Simone Signoret (France, N., 1950, 92 min) &.Une jeune femme jalouseet sans scrupule tente deprécipiter sa sœur dans la folie.CITY HALL a11.05 Cinéfaz 531617072 Harold Becker. Avec Al Pacino (Etats-Unis, 1995, 111 min) &.Derrière le vernis derespectabilité qu’il s’estdonné, le maire de New Yorktrempe-t-il dans des affaireslouches ?HAPPY TOGETHER a a0.25 CinéCinémas 2 504217947

Wong Kar-wai. Avec LeslieCheung (H.K., 1997, 93 min) %.Un couple d’homosexuelschinois part en Argentine, oùleur relation va se dégraderinexorablement.

L’ANGE IVRE a a22.00 Ciné Classics 4011879 Akira Kurosawa. Avec Takashi Shimura (Japon, N., 1948, 98 min) &.Dans le Tokyo de l’après-guerre,un vieux médecin ivrogne etbougon tente de sauver unjeune truand.L’HOMME AU BRAS D’OR a a1.05 Cinétoile 505260831

Otto Preminger. Avec Frank Sinatra,Eleanor Parker(EU, N., 1956, 115 min) &.Un toxicomane, amoureuxde sa voisine, luttepour ne pas retomberdans l’enfer de la drogue.VIOLETTE ET FRANÇOIS a a20.30 CinéCinémas 1 4036188 Jacques Rouffio. Avec Isabelle Adjani (France, 1977, 95 min) &.Dans les années 70, la dérived’un jeune couple demarginaux : elle a quittésa famille bourgeoise, luivit hors des codes sociauxhabituels.

LA MEILLEURE FAÇON DE MARCHER a a21.05 Cinéfaz 508362966 Claude Miller. Avec Patrick Dewaere,Patrick Bouchitey,Christine Pascal(France, 1975, 90 min) &.L’affrontement de deuxjeunes moniteurs de coloniede vacances aux visionsdu monde et de l’hommeopposées.LA SEMAINE DU SPHINX a a2.05 CinéCinémas 2 503949560

Daniele Luchetti. Avec Margherita Buy (Italie, 1991, 95 min) &.Une jeune Italienne tombepassionnément amoureused’un don juan invétéré.MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE a a22.30 Cinéfaz 589082614 Stephen Frears. Avec Gordon Warnecke,Roshan Seth,Daniel Day Lewis(GB, 1985, 95 min) &.A Londres, un jeune émigrépakistanais monte une laverieautomatique avec son amant.

Fantastique

LES MILLE ET UNE NUITS a a3.30 Cinéfaz 524259522

Pier Paolo Pasolini. Avec Franco Merli (It. - Fr., 1974, 130 min) !.Quinze récits tirésdu recueil de contes arabes.SCREAM a a9.25 CinéCinémas 2 551092091

Wes Craven. Avec DavidArquette (EU, 1997, 107 min) !Un psychopathe terroriseune bande d’adolescents.ZARDOZ a1.40 CinéCinémas 3 504921070

John Boorman. Avec SeanConnery (GB, 1973, 105 min) %En 2293, quelques survivantsd’un monde en ruine tententde conserver la mémoirede leur civilisation.

Policiers

LE PRISONNIER D’ALCATRAZ a a21.15 Cinétoile 505225695 John Frankenheimer. Avec Burt Lancaster (EU, N., 1962, 150 min) &.L’univers carcéral américainà travers l’histoire d’uncondamné à perpétuité.UN APRÈS-MIDIDE CHIEN a a18.55 Cinéfaz 575785148 Sidney Lumet. Avec Al Pacino (Etats-Unis, 1975, 129 min) &.Deux malfaiteurs minabless’attaquent à une banque deBrooklyn, dont ils prennentles clients en otages.

Jeunesse

LES MAÎTRES DU TEMPS a a8.15 Cinéfaz 522596169

René Laloux (France, 1981, 90 min) &.Après l’attaque de sa planètepar des frelons, le jeune Pielest confié à Jaffar, un vieilami de son père.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

Patrick Bouchitey et Patrick Dewaere dans « La MeilleureFaçon de marcher », de Claude Miller, à 21.05 sur Cinéfaz

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.30 ; 0.00.

7.05 Entre-revues. La revue Romantisme.Invités : Robert Davreu ; Marie-ClairePasquier. 7.30 Cultures d’Islam. L’islamdans les arts d’Asie. 8.00 Foi et tradition.8.30 Service religieux organisé par la Fé-dération protestante de France. Cultecélébré en direct de l’église évangéliqueluthérienne à Paris. 9.07 Ecoute Israël.9.40 Divers aspects de la penséecontemporaine. La libre pensée. 10.00Messe. Célébrée en direct de la basiliqueSainte-Marie-Madeleine, à Vézelay. 11.00L’Esprit public.

12.00 De bouche à oreille.Histoires de seiches. Invités : Vladimir Biaggi ;Marilyne Desbiolles.

12.40 Des papousdans la tête.Tourisme et minimalisme. Invités : Henri Cueco ; PatriceDelbourg. Les benards de lalitérature. Invités : Frédéric Pages ;Gérard Mordillat ; Jacques Jouet.Léger strabisme divergent.Invités : Emmanuel Brouillard ;Jacques Vallet ; Patrick Besnier.Jazz pour les Happy Few.

14.00 Etat de faits.Les rites de mariage. Invités : Sophie et Jean-Yves ; lepère Antoine de Romanet ;Jean-Claude Bologne ; Maïten deCazanove ; Ismaïl Kadaré ; Aïcha.

15.00 Œuvres croisées.Leçons de ténèbresavec Vincent Dieutre.

16.00 La Vie de la cité.

17.00 Une vie, une œuvre.Elio Vittorini, 1908-1966. Invités :Vincenzo Consolo ; Pippo Grasso ;Raffaele Crovi ; FrancescoLeonetti ; Maurice Nadeau ;Giovanni Joppolo ; Jean-PaulManganaro ; Giuditta Rosowsky.

18.30 Rendez-vous de la rédaction.

19.30 For intérieur.Zéno Bianu, écrivain.

20.30 Le Concert. Musiques liturgiques juives.

21.30 Vestiaire.22.05 Projection privée.

Festival du filmd’animation d’Annecy.

22.35 Atelier de créationradiophonique.Une journée en Europe.Prix Europa 1999. Prix Marché des jeunes oreilles.

0.05 Le Gai savoir. Guy Deleury, india-niste. 1.00 Les Nuits de France-Culture(rediff.) Nouveau répertoire dramatique :les créanciers ; 2.44 Parler en prose.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 9.00 ;12.30 ; 19.00.

6.05 Variations sur un thème. 8.02 Mu-siques d’un siècle. 52 émissions de laCRPLF. 1937. 9.11 Les Muses en dialogue.

11.00 Le Fauteuil de monsieur Dimanche.Affinités électives. Beethoven en trio.

12.35 Concert. Donné le 9 mai, à laCité de la musique à Paris, parl’Orchestre de chambre d’Europe,

dir. Paavo Berglund : Œuvres deBrahms : Symphonie no 1 op. 68 ;Symphonie no 3 op. 90.

14.30 Les Greniersde la mémoire. Invité : Gabriel Dussurget,fondateur du Festival Les PremiersPas Aix-en-Provence. Souvenirs.Le talent de découvreur. Archivesde l’époque.

15.30 Présentez la facture.Histoires belges (no 1). Le Muséedes instruments de musique.

17.00 Idéaux et débats.En partenariat avec le journal Le Monde.

18.00 Jazz de cœur,jazz de pique.Edito. Jazz de cœur. Mémoire. Le concert de la semaine. Jazz de pique. Curiosité. Lire.

19.07 Comme de bien entendu.Invité : José Montalvo,chorégraphe.

20.30 C’était hier.Concert donné en 1944, à Berlin,par l’Orchestre philharmonique deBerlin, dir. Wilhelm Fürtwangler :Symphonie no 3 op. 55 Héroïque, deBeethoven. Suivi de : Disques à lacarte, le choix des auditeurs.

22.00 Un dictionnaire de musique.

23.00 Sanza.0.00 Le Jazz probablement. Enregistré le27 mai, au studio Charles Trenet, à laMaison de Radio France. Histoires deCanterbury, ou l’évocation d’un courantmusical britannique, par le quartette dePascal Bréchet, guitare, avec Paul Davies,Jean-Luc Ponthieux et Manuel Denizet.1.00Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

14.00 Portrait. Arthur Grumiaux.

16.30 Concert Juventus, la soprano So-phie Karthäuser et le pianofortiste Ar-thur Schoonderwœrd. Enregistré le 15avril, à l’Abbaye de Vaucelles. Œuvres deHaydn : Tres Canzonettas ; Variations HobXVII :6 ; Quatre mélodies, de Mozart ; SechsLieder, de Schubert. 18.00 Infos, le résu-mé du week-end. 18.05 Sinfonia.Sérénade pour cordes op. 22, de Dvorak,par le Nouvel Orchestre de Chambre deStockholm, dir. P. Berglund ; Peer Gynt,extraits de Grieg, par l’OrchestrePhilharmonique de New York, dir.Leoanrd Bernstein ; Concerto pour pianono 3 op.26, de Prokoviev, M. Argerich,piano, par l’Orchestre Philharmonique deBerlin, dir. C. Abbado ; Symphonie no 4 op.36, de Tchaïkovski, par l’OrchestrePhilharmonie d’Oslo, M. Jansons.

20.00 Soirée lyrique. Cavalleria Rusticana. Opérade Mascagni. Par le Chœur etl’Orchestre de la Scala de Milan,dir. Herbert von Karajan, FiorenzaCossotto (Santuzza), Carlo Bergonzi (Turiddu), Mariagrazia Allegri (Lucia),Gian-Giacomo Guelfi (Alfio),Adriane Martino (Lola).

21.25 Soirée lyrique (suite). MariaStuarda. Opéra de Donizetti.Par le Chœur et l’Orchestre duThéâtre Communale de Bologne,dir. Richard Bonynge, JoanSutherland (Maria Stuarda),Huguette Tourangeau (Elisabetta),Luciano Pavarotti (Leicester),Roger Soyer (Talbot), JamesMorris (Cecil),Margreta Elkins (Anna).

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

LeMonde Job: WEL2200--0036-0 WAS TEL2200-36 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 08:48 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0165 Lcp: 700 CMYK

36 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

LES FILMS DE LA SEMAINE SUR LES CHAINES HERTZIENNES

Lundi 5 juin

JOSEPHA16.35 La CinquièmeChristopher Frank(Fr., 1982, 115 min).Avec Claude Brasseur,Miou-Miou.Un couple de comédiens,interprètes de seconds rôles,se séparent. Une chroniqueun peu tristounette.

ET POUR QUELQUESDOLLARS DE PLUS a a

20.50 M 6Sergio Leone (It., 1965,126 min). Avec ClintEastwood, Lee Van Cleef.Deux chasseurs de primesrecherchent le mêmebandit. Deuxième westernde Leone. Son stylepicaresque et lyriques’affirme nettement.

IL ÉTAIT UNE FOISEN AMÉRIQUE a a a

21.00 France 3Sergio Leone (EU, 1983,220 min). Avec RobertDe Niro, James Woods.Un truand vieilli revient surles lieux de sa jeunesse. Uneconstruction complexe,mêlant différentes époquesde la vie du personnageprincipal pour uneméditation sur l’amitié, les aspirations secrèteset la réalité confrontées au passage du temps.Chef-d’œuvre.

NI D’ÈVENI D’ADAM a a

22.10 ArteJean-Paul Civeyrac(Fr., 1996, 90 min).Avec Guillaume Verdier,Morgane Hainaux.Un couple d’adolescentss’enfuit dans la montagne.Une vision originale, hantéepar les spectres de Bressonet de Pasolini.

Jeudi 8 juin

LE JUGE FAYARD,DIT LE SHERIF22.10 Arte(et samedi 10 juin 1.00)Yves Boisset (Fr., 1976,112 min). Avec PatrickDewaere, Aurore Clément.Pour avoir découvert lescandale d’une collusionentre le pouvoir et le milieu,un juge d’instruction estassassiné. La transpositiond’un fait divers. Le modèledu cinéma de dénonciationpolitique empruntant lesconventions du polar, genretrès à la mode dans lesannées 70. Un mélange quifrappe aujourd’hui par sanaïveté touchante.

ELLES NE PENSENTQU’À ÇA23.05 France 2Charlotte Dubreuil (Fr.,1994, 88 min). Avec ClaudiaCardinale, Carole Laure.Une adaptation de la bandedessinée de Wolinski.Inutile.

LA FAMILLE0.50 ArteEttore Scola (Fr.-It., 1987,v.o., 127 min). Avec VittorioGassman, Fanny Ardant.Rediffusion du 29 mai.

Vendredi 9 juin

TOTO LE HÉROS a

23.40 France 3Jaco Van Dormael (Bel.,1990, 88 min). Avec MichelBouquet, Joe De Backer.Les fantasmes et lessouvenirs d’un homme quicroit que son berceau a été,après sa naissance,interverti avec celui de sonvoisin. Un film éclaté etambitieux où le réel se mêlede façon indiscernable àl’imaginaire.

La critiquede Jean-FrançoisRauger

THE HOUSE a a

23.50 ArteSharunas Bartas(Lit-Fr-Por, 1997, 120 min).Avec FranciscoNascimento, ValeriaBruni-Tedeschi.Dans une vaste demeuredélabrée, quelquespersonnages se livrent à demystérieuses occupations.Un film métaphorique etonirique. Une méditationpoétique caractérisant undes cinéastes contemporainsles plus exigeants et les plussinguliers.

Dimanche 11 juin

LE COLOSSEDE RHODES a a

20.40 ArteSergio Leone (It.-Fr.-Esp.,1960, 123 min). Avec RoryCalhoun, Lea Massari.Un modèle de péplumhistorique, alliant ironie etréflexion politique.

LE FILS PRÉFÉRÉ a

20.50 France 2Nicole Garcia (Fr., 1994, 110min). Avec Gérard Lanvin,Bernard Giraudeau.Un homme cherche àemprunter de l’argent à sesdeux frères. Il retrouve sonpère et souscrit uneassurance-viefrauduleusement enutilisant la signature decelui-ci. Une structure demélodrame (secrets defamille, rivalitésfraternelles) au serviced’une descriptionpsychologique. Très bonneinterprétation.

TRUE LIES a

20.55 TF 1James Cameron(EU, 1994, 145 min). AvecArnold Shwartzeneger,Jamie Lee Curtis.Un agent secret découvreque sa femme le trompeavec un homme qui prétendêtre un espion. Un remakeaméricain de La Totale deClaude Zidi. Des effetsspéciaux en plus.Divertissant.LE FAUVE EST LÂCHÉ23.15 M 6Maurice Labro (Fr., 1959,96 min). Avec LinoVentura, Estella Blain.La DST engage un ancientruand pour retrouver despapiers importants. Lescénario a été coécrit avecClaude Sautet.

LE GARDE DU CORPS23.30 TF 1François Leterrier (Fr.,1984, 100 min). Avec JaneBirkin, Gérard Jugnot.Un homme amoureux d’unejeune femme tente deprotéger celle-ci de son mariqu’il soupçonne de vouloirl’assassiner. Lourd pastichehitchcockien.

LES DIABOLIQUES a a

23.35 France 3Henri-Georges Clouzot(Fr., 1954, N., 112 min).Avec Paul Meurisse,Simone Signoret.Le récit d’une machinationcriminelle adapté d’unroman de Boileau etNarcejac. Un classique dugenre qui confirmala noirceur du cinémade Clouzot.

a On peut voira a A ne pas manquer

a a a Chef-d’œuvre ou classique

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

James Woods et Robert de Niro dans « Il était une fois en Amérique »

Canal +

Premières diffusions

ARMAGEDDONLundi 20.40Michael Bay (EU, 1998, 145 min).Avec Bruce Willis, Liv Tyler.Une expédition de la dernière chance estenvoyée dans l’espace pour détruire unmétéorite menaçant la Terre. Assommant.

ROMANCE a aLundi 23.10Catherine Breillat (Fr., 1999, 95 min).Avec Caroline Ducey, François Berléand.Une jeune femme, dont le petit ami refused’avoir des relations sexuelles avec elle, faitdiverses rencontres amoureuses. Uneréflexion sur l’état contemporain des désirs etdes sentiments portée par une véritable leçonde mise en scène et de mise en place desfantasmes.

L’ÂME SŒURMardi 20.40Jean-Marie Bigard (Fr., 1999, 89 min).Avec Jean-Marie Bigard, Yvonne Scio.Une comédie construite sur le thème de laréincarnation.

LA MANDRAGORE a

Mercredi 8.30Arthur Maria Rabenalt (All., 1952, N., 86 min).Avec Hildegarde Neff et Eric Von Stroheim.Au début du siècle, un savant réussit à créerune femme androïde. L’adaptation d’unroman de H. H. Hewers déjà plusieurs foistransposé au cinéma. Une curiosité.

PILE ET FACEMercredi 21.00Peter Howitt (EU, 1998, 95 min).Avec Gwyneth Paltrow, John Hannah.Une anodine comédie sentimentale dopéepar la superposition de deux récits altérnatifs.

24 HEURES SUR 24Mercredi 0.10Shane Meadows (GB, 1998, 93 min).Avec Bob Hoskins, Krishan Beresford.Une chronique sociale entre drame etcomédie. Inédit.

UN SPÉCIALISTE. PORTRAITD’UN CRIMINEL MODERNE a

Jeudi 22.20Eyal Sivan(All.-Bel.-Isr.-Aut., 1998, N., v.o., 123 min).Les archives filmées du procès d’Eichman quifut un des exécutants de la Solution finale.Une manipulation discutable d’imagesd’archives mais l’apparition saisissante d’unfonctionnaire banal comme bourreau.

MES AMISVendredi 21.00Michel Hazanavicius (Fr., 1999, 99 min).Avec Yvan Attal, Serge Hazanavicius.Le producteur et l’acteur d’une sitcomcherche à se débarrasser du cadavre d’unejeune fille morte dans leur lit.

LES TROIS NINJAS SE DÉCHAÎNENTSamedi 8.35Rose Troche (GB, 1998, 91 min).Avec Hulk Hogan, Loni Anderson.Trois enfants initiés aux arts martiaux et unhéros de la télé luttent contre une méchantequi veut détruire un parc d’attractions.

LE TEMPS RETROUVÉ a a

Dimanche 20.40Raoul Ruiz(Fr.-It.-Por., 1999, 156 min).Avec Catherine Deneuve, Emanuelle Béart.Proust adapté par Ruiz. Une réussite.

LES CACHETONNEURSDimanche 0.00Denis Dercourt (Fr., 1999, 87 min).Avec Pierre Lacan, Marc Citti.Une équipe de musiciens maladroits estengagée pour jouer un concert dans unchâteau normand.

LeMonde Job: WEL2200--0037-0 WAS TEL2200-37 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 15:22 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0166 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 37

VIDEO-DVD UNE SELECTION

Un traumatisme historiquede l’AmériqueLES CAVALIERS. John Ford

UNE série de westerns holly-woodiens (pardon, il y adeux films de Sergio Leone)

sont proposés en promotion de-puis quelques jours. Produits oudistribués par la Twentieth CenturyFox, la MGM ou United Artists, cesfilms constituent une excellenteraison de se replonger dans quel-ques œuvres majeures d’un genre– malheureusement – passé demode. Au-delà du genre pourtant ily a les cinéastes. Et il y a toujoursune bonne raison de revoir un filmde John Ford. Les Cavaliers (TheHorse Soldiers), par exemple, est unfilm assez rare et très méconnubien qu’admirable. Réalisé en 1959avec John Wayne et William Hol-den en vedettes, Les Cavaliers n’apas, pendant longtemps, joui de laconsidération qu’il méritait. C’étaitun projet auquel le réalisateur avaitattaché beaucoup d’importancemais dont il se désintéressa, paraît-il, en cours de tournage après lamort accidentelle d’un cascadeur.

La guerre de Sécession est unthème qui a toujours occupé uneposition centrale dans l’œuvre deFord. Traumatisme historique pourles Américains, elle n’avait pour-tant jamais été abordée de frontpar l’auteur de La Chevauchée fan-tastique avant ce film qui s’inspirede faits historiques : un raid de sa-botage mené par la cavalerie nor-diste en territoire confédéré. Le ré-cit semble, à première vue,construit sur le conflit qui opposeles personnages interprétés parWayne et Holden. Le premier est lecommandant de la compagnie, lesecond est le médecin chargé d’ac-compagner la troupe. Le militairepoursuit le médecin de sa haine en

raison de la mort de sa femme,tuée quelques années plus tôt pardes chirurgiens incompétents. Lemédecin s’oppose à la disciplinemilitaire au nom de sa vocation desoigner. Pourtant, Ford fait de cetantagonisme un leurre. Le person-nage du médecin exprime en faitune mauvaise conscience détermi-née par l’ambiguïté de sa situation.Le passage en revue des hommesvalides démontre magistralement,au cours d’une scène, sa fonctionvéritable : la reproduction et lemaintien en état de la force decombat des hommes.

La guerre de Sécession – parcequ’elle est pour Ford, cinéaste del’unité perdue, une sorte de scan-dale historique (l’Amérique diviséepar la guerre civile) – donne lieu àdes images saisissantes qui brisent,en exprimant une singulière dé-tresse, une imagerie que le cinéastelui-même avait inventée et repro-duite. Les cavaliers désormaispartent seuls et honteux au petitmatin, sans les adieux habituels deleurs épouses et de leurs mères. Ilssont accueillis à coups de pierrespar les femmes des petites villes duSud qu’ils sont chargés de détruire.Enfin, la charge des cadets de l’aca-démie de Jefferson – des gaminspartant au combat contre lestroupes nordistes – est un momentahurissant. Cette inversion barbarerenvoie l’horreur de la guerre ducôté du scandale ontologique : lamort d’un enfant.

Jean-François Rauger

a 1 cassette, couleur, v.f., 119 min,MGM Video, 89 F ou 13,56 ¤ (prixindicatif).

Contrairement à l’imagerie des soldats conquérants, victorieux et acclamés, lescavaliers de Ford sont des hommes brisés, honteux, victimes de la guerre

CO

LLEC

TIO

N C

HR

ISTO

PHE

L.

Lettresd’amouren SomalieCINÉMAOn revoit avec plaisir cefilm atypique réalisé parFrédéric Mitterrand en1981, couronné à l’époquepar le prixJean-Louis-Bory.Manière de documentairesubjectif, il mêle unreportage en Somalie auxréminiscences d’un amourperdu. Très beau texte surle bonheur et le chagrin,moins emphatique quecelui des Mémoires d’exil,qui sort parallèlement encoffret de trois cassetteschez France 2 Vidéoconsacrées au destintragique des Romanov,des Habsbourg et desHohenzollern. – O. M.a 1 cassette, couleur,90 min, Les Films duparadoxe, 139 F (21,18 ¤).

La Fureur de vivreCINÉMAL’édition en DVD,techniquement parfaite,du film mythique deNicholas Ray, tourné en1955, nous permet bien sûrde retrouver James Deandans sa quête du Graal. Lerebelle romantique qui faittourner la tête à NatalieWood et à Sal Mineo, onle retrouve aussi, entreautres bonus, lors d’uneinterview étonnante où ildonne des conseils deprudence aux jeunes enmatière de conduiteautomobile ainsi qu’àl’occasion de bouts d’essailors de la préparation dufilm. – O. M.a1 DVD couleur, 3 langues,12 sous-titrages, 105 min,Warner Home Video, 169 F(25,76 ¤).

Cookie’sFortuneCINÉMALe dernier film de RobertAltman est, comme à sonhabitude, une fresque oùse croise une multitude depersonnages dans unepetite ville de Mississippi.Le suicide maquillé enmeurtre d’une octogénaireexcentrique fournit leprétexte à un déballage desecrets plus ou moins bienenfouis. Le film, qui auraitgagné à s’affranchir d’unrythme un peu troptranquille, tire profit d’unebelle distribution, avecnotamment Glenn Closeet la très séduisanteJulianne Moore. Makingof et nombreusesinterviews enbonus. – O. M.a 1 DVD couleur, v.o.sous-titré ou v.f., 120 min,TF 1 Vidéo, 199 F (30,33 ¤),129 F (19,66 ¤) la cassette

KadoshCINÉMAAustère et brillant, le filmdu réalisateur israélienAmos Gitaï ausculted’une manière étonnantele quotidien d’unecommunautéultra-orthodoxe àJérusalem et, plussingulièrement, le destinde deux sœursconfrontées à l’intégrismereligieux et àl’enfermement. En bonussur le DVD, des interviewsdu metteur en scène et desprincipaux comédiens,tous extraordinaires,permettent de mieuxcomprendre l’enjeu d’uneœuvre audacieuse etpuissante. – O. M.a 1 DVD couleur, v.o., v.o.sous-titrée et v.f., 110 min,France TélévisionDistribution, 199 F(30,33 ¤), 149 F (22,71 ¤) lacassette.

PeckerCINÉMALe film de John Waters estun vrai bonheur. On nepeut que s’attacher aupersonnage de Pecker(Edward Furlong),photographe amateur etimpénitent qui mitraillel’univers qui l’entoure àBaltimore. Remarqué parune galeristenew-yorkaise, il devient lacoqueluche de la saison, etson succès bouleverse savie et celle de sa famille.Drôle et tendre, le film estun plaidoyer sansmoquerie ni mièvreriepour la gentillesse. Enbonus, une interview dupersonnage qui a inspiréJohn Waters, quicommente par ailleurs sonfilm avecl’anticonformisme qu’onlui connaît. – O. M.a 1 DVD couleur, v.o., v.o.sous-titrée et v.f., 85 min,Metropolitan Filmexport,199 F (30,33 ¤).

Guns 1748CINÉMACe premier film de JakeScott, le fils de Ridley(Thelma et Louise), est unebonne surprise. Dansl’Angleterre duXVIIIe siècle, il raconteavec humour et vivacitéles aventuresrocambolesques d’un duode malandrins joué parRobert Carlyle et par lecharmant Jonny LeeMiller, déjà remarquédans Trainspotting. Desdialogues brillants et unscénario sans temps mortassurent le succès de cettehistoire qui évoque un peuRobin des bois plongédans l’univers deRidicule. – O. M.a 1 cassette couleur, v.f.,95 min, Universal, 99 F(15,09 ¤).

(Prix indicatifs.)

LeMonde Job: WEL2200--0038-0 WAS TEL2200-38 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 19:02 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0167 Lcp: 700 CMYK

38 Le Monde Télévision b Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000

LES GRANDS RENDEZ-VOUSSPORT

Henri Leconte à la raquette et au microTENNIS : LES INTERNATIONAUX DE FRANCE DE ROLAND-GARROS. France 2 et France 3

C OMME de nom-b r e u x s p o r t i f s ,Henr i Leconte a

choisi de se reconvertirdans le métier de consul-tant. Depuis trois ans, ce-lui que l’on surnommait« le vengeur masqué », àla suite de sa superbe vic-toire en Coupe Davis(1991), a troqué son shortet sa raquette contre uncostume et un micro. Al’antenne, son style dé-c o n t r a c t é s e r é v è l esouvent humoristique,parfois un peu pataud.« Consultant : c’est trèssympa ! Du studio, je n’aiaucune pression. Mais jepréférerais quand mêmeêtre sur le court », ex-plique celui qui a tiré sarévérence sur le central dela porte d’Auteuil en 1995.

Aux côtés notammentde Pierre Sled, le finalistedu tournoi 1988 apporteun éclairage technique in-téressant et bien dosé.Comme le fit YannickNoah en son temps, HenriLeconte réussit aussi à in-troduire dans les com-mentaires des Internatio-naux de France une brisede jovialité et de bonnehumeur, qui faisait encoredéfaut à ce sport il y aquelques années. Loin dest i r a d e s t e c h n i q u e s

souvent rebutantes, saconnaissance du milieu etde ses coulisses lui per-met de fournir une expli-c a t i o n j u s t e s u r l ec o m p o r t e m e n t d ’ u njoueur dans une situationprécise. « Je connais toutesleurs réactions. J’ai déjàvécu ce qu’ils vivent ! », af-firme-t-il avec cette ab-sence de doute qu’il pos-

sédait déjà sur les courts,et cet air hautain qu’on luia si souvent reproché.

Une fois l’heure de laretraite sonnée, Henri Le-conte n’a pas pour autantrangé sa raquette et sesballes jaunes dans unemalle aux souvenirs. Pa-rallèlement à ses activitésde consultant, il participeassidûment aux tournois

du circuit senior. Vain-queur de Roland-Garros1999 dans cette compéti-tion (en double avec JohnMcEnroe), il entend bienrééditer l’exploit cette an-née et affirme « s’entraî-ner en moyenne une heureet demie par jour ». Si l’onpeut encore croiser HenriLeconte en train de dé-moraliser ses adversairespar des coups dont l’im-probabilité restera éter-nellement sa marque defabrique, inutile d’espérerle voir devenir entraîneur.Sa réponse ne laisse au-cune place au doute. Etpuis : « J’aime vraiment ceque je fais aujourd’hui. »

R o l a n d - G a r r o s e tFrance Télévision, aprèsdix ans de partenariat,o n t r e n o u v e l é l e u rcontrat de diffusion jus-q u ’ e n 2 0 0 4 . P r è s d e500 personnes travaillentà la retransmission de cetournoi et, à lui seul, lecourt central dispose de14 caméras et de 6 ralen-tis. Afin de ne pas rater lemoindre effet lifté ou lediscret clin d’œil d’unjoueur à un membre dupublic et, dans tous lescas, donner matière auxcommentateurs.

Pierre Lepidi

Athlétisme

MEETING INTERNATIONALDE KASSEL 20.30 Mercredi 7 juin EurosportAvant les échéances olympiques deSydney, les athlètes se retrouvent enAllemagne pour évaluer leur niveaude préparation.GRAND PRIX IAAF20.30 Vendredi 9 juin EurosportSéville (Espagne) est l’une des étapes dece rendez-vous institué par la Fédérationinternationale d’athlétisme.

Basket-ball

CHAMPIONNAT DE LA NBA3.00 Mercredi 7 juin Canal+Première rencontre de la finale desplay-off du championnat professionnelnord-américain, disputée au meilleur des sept matches.Le vainqueur de la conférence Est (IndianaPacers ou New York Knicks) rencontreracelui de la conférence Ouest (Los AngelesLakers ou Portland Blazers).Deuxième et troisième rencontres,vendredi 9 à 3.00 et dimanche 11 à 1.30.

Football

TOURNOI HASSAN-II21.20 Mardi 6 juin TF 1De Casablanca (Maroc), la rencontre entrel’équipe de France et celle du Maroc (ou dela Jamaïque).

20.30 Mardi 6 juin EurosportTemps forts du match France-Japondu dimanche 4 juin.EURO 200019.00 Samedi 10 juin EurosportCérémonie d’ouverture de la compétitioneuropéenne au stade du Roi-Baudouin,à Bruxelles (Belgique).

20.30 Samedi 10 juin Eurosport20.45 Samedi 10 juin France 2Groupe B : Belgique-Suède.

14.15 Dimanche 11 juin TF 1Groupe B : Turquie-Italie au Gelredome,à Arnheim (Pays-Bas).

17.45 Dimanche 11 juin France 3Groupe D: France-Danemark au stadeJan-Breydel, à Bruges (Belgique).

20.35 Dimanche 11 juin France 3Groupe D : Pays-Bas - République tchèque,à l’ArenA d’Amsterdam (Pays-Bas).

Motocyclisme

CHAMPIONNATS DU MONDEDE VITESSE12.25 Dimanche 11 juin M 6A Barcelone (Espagne), Grand Prixde Catalogne, avec la course des 250 cc.Sur Eurosport, le même jour : épreuvesdes catégories 125 cc et 500 cc.

Tennis

INTERNATIONAUX DE FRANCETous les jours à partir de 13.05sur France 3 et 14.45 sur France 2Retransmission quasi complète, en directde Roland-Garros sur les chaînesdu service public.

Roland-Garros 1999 : Jonh McEnroe et Henri Leconte

P. L

AHAL

LE/T

EMPS

POR

T

LeMonde Job: WEL2200--0039-0 WAS TEL2200-39 Op.: XX Rev.: 02-06-00 T.: 15:22 S.: 75,06-Cmp.:03,09, Base : LMQPAG 37Fap: 100 No: 0168 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 4-Lundi 5 juin 2000 b Le Monde Télévision 39

L’AVIS DES LECTEURS COURRIER

A nos lecteursNotre adresse e-mail a changé. Dorénavant vous pouvezenvoyer vos courriers électroniques à :[email protected] pouvez aussi continuer à nous écrire à : Le Monde Télévision21 bis, rue Claude-Bernard75242 Paris Cedex 05Quel que soit le mode de courrier choisi, nous vousdemandons de préciser vos nom, prénom, adresse postaleet, si possible, votre numéro de téléphone.

« L’agressivité »de Ruth Elkrief

J’ai lu le plaidoyer pro domode Mme Elkrief (« Le MondeTélévision » daté 14-15 mai). Jeme demande si elle a bien ana-lysé la situation.

J’ai plusieurs fois essayé desuivre son émission. Je n’aijamais pu aller jusqu’au bout.Son attitude, son agressivitémettent vite la patience àbout. Je ne pense pas que lesémissions politiques soient àsupprimer. Mais il faut ymettre le style. Mme Elkrief afait des « coups », ce n’est pasce qu’attend le téléspectateur.Mais bien plutôt le respect dela personne interviewée etaussi celui du spectateur. Ceque, peut-être, sait faireM. Michel Drucker.

Pierre TourloniasBourg-en-Bresse (Ain)

Un championénigmatique

A l’occasion de la huitièmeédition de « Question pour unchampion », spéciale franco-phonie, Julien Lepers a offertaux té léspectateurs (deFrance 3 et TV5) un panel decandidats des quatre coins dumonde. Au cours de ce voyagehaut en couleur à partir d’unsimple plateau télé, l’une desprovenances n’a pas manquéde retenir notre attention :l’Ukraine. Dans un pays triste-ment connu pour la catastro-p h e d e T ch e r n o b y l , o napprend d’abord qu’il y faitpourtant bon vivre, puis ondécouvre soudainement quec’est une véritable perle slave,aussi vaste que la France, quise niche quelque part entreMoscou et Varsovie ! Or, si detels coups de projecteur sur unpays encore convalescent secomptent sur les doigts de lamain, ils éclairent une opinionpublique française embruméepar l ’amalgame avec le« grand frère russe ». Bravo àJulien Lepers pour avoir suéveiller la curiosité du télé-spectateur sur un pays « fan-tôme », et non fantomatique ;un pays dont la capitale, Kiev,ne figure pas encore sur toutesles cartes météorologiquesd’Europe de la télévision fran-çaise ! « Enigmatique !... » Telest le constat lumineux dressédans un français limpide par lefinaliste ukrainien face à cedésintérêt. « Enigmatique »,mais pas éternel...

Cyril Horiszny(Chercheur en soviétologieau CNRS)Paris(par courrier électronique)

Mitterrand trahiVoilà qui est inouï ! Après

les brassées de livres publiéspar des proches de FrançoisMitterrand (pour se faire dufric ou quoi ?) – lesquels,bizarrement, lui faisaient lacour alors qu’il était pré-sident ! –, voilà Jean-MichelGaillard qui, conseiller du pré-sident, en son temps, y vadonc d’une chronique pourFrance 2 « Les Enfants duprintemps ». « Générationflouée », écrit Armelle Cres-sard (« Le Monde Télévision »daté 21-22 mai ) ; ce quin’engage qu’elle, bien sûr.

Autant j’admets les critiquesde journalistes, dont celle devotre collaboratrice, autant jen’aime pas ces gens qui, pourmoi, ont trahi François Mitter-rand, lequel les a faits ce qu’ilsfurent et ce qu’ils sont, et quipassent le plus clair de leurtemps à le salir.

Christian GendreBobigny (Seine-Saint-Denis)

Au-dessusde la moyenne

J’abonde dans le sens deDaniel Schneidermann (« LeMonde Télévision » daté 28-29 mai) à propos de la série« Les Enfants du printemps »(sur France 2).

Tr è s a u - d e s s u s d e l amoyenne à mon avis. Dom-mage que le score d’audiencesoit décevant. Si le bouche-à-oreille marchait, une rediffu-sion lui ferait sûrementremonter sa part d’audience àson vrai niveau de qualité.Celui également de Ressourceshumaines, sur Arte.

Nelly LamotheBiarritz(Pyrénées-Atlantiques)

Pauvre« institutrice »

Le grand jour est enfinarrivé, le jour tant attendu dela diffusion sur TF 1 de L’Insti-tutrice, téléfilm tiré du romande Claire Chazal, qu’on ne pré-sente plus (...).

L’Institutrice nous offre unehistoire à faire pâlir un Auver-gnat, même en hiver. Telle-ment plate qu’il a dû falloir destrésors de mise en scène pourlui donner quelque relief. Tel-lement cucul la praline qu’onse demande comment les édi-tions Plon ont osé l’accueillir,cette pauvre histoire (...).

Pierre CaumontCharleville-Mézières(Ardennes)

Sottisessur l’Argentine

Journaliste franco-argentin,je voudrais vous faire part demon agacement, après avoirregardé « Emmenez-moi à...Buenos Aires », présenté parA n t o i n e d e M a x i m y ,d i m a n c h e 1 4 m a i s u rFrance 2. (...) Ce reportage àcaractère touristique étaiti n t é r e s s a n t d a n s s o nensemble. Mais les clichésredondants, sur les IndiensGuaranis (du nord-est del’Argentine) ou sur les Argen-tins, « qui vont tous » dans telou tel café « pour danser letango », auraient pu être évi-tés.

Plus grave, la désinforma-tion au sujet d’Eva Peron, dueà la théâtralisation récurrente,à la télévision française, del’histoire de l’Argentine. Evitaest, en effet, présentée encoreune fois comme une « madonedes pauvres » et une « mar-tyre », alors qu’elle a ruiné son

pays avec son mari, JuanDomingo. La dictature qu’ilscodirigèrent fut plus violentemême que celle de Franco enEspagne. Et pour finir sur cepoint, les précisions desenvoyés spéciaux de France 2sur ses accointances avec lenazisme sont trop laconiqueset imprécises (l’Argentine desannées 50 n’était pas unedémocratie). (...) Comme pra-tiquement chaque fois que desjournal istes de France 2traitent de la politique argen-tine, on a encore eu droit aux« folles » de la place de Mai.Or, ce n’est qu’en France quel’on désigne ainsi ces femmesqui défilent chaque jeudi enmémoire de leurs enfants dis-parus.

En Argentine, on les appelleles « mères » de la place deMai, tout simplement, et leurpopularité doit être relativisée.Hebe de Bonafini, leur prési-dente, a perdu quelque crédi-bilité ces dernières années ens’alliant avec le diable pourlutter contre les démons dupassé. Si, comme le suggère lereportage, elle reçoit un jour leprix Nobel de la paix, beau-coup de dents grinceront,même chez les démocratesargentins ! (...)

Ce laisser-aller de la part dejournalistes qui ont la chancede faire ces voyages pour unechaîne publique française,avec (je l’imagine) de grosbudgets, n’est pas accep-table ! (...)

Jean-Pierre TailleurCastelnau-le-Lez (Hérault)(par courrier électronique)

A proposd’« Enfants abusés »

« L’humanité du pédo-phile » conviendrait beaucoupplus à cette émission [« Desenfants abusés », dimanche28 mai sur France 2] que letitre donné qui suggéraitqu’on s’attacherait à montrerce qu’avaient vécu des enfantsabusés par des adultes : desvies entières compromisespour la seule satisfaction d’unadulte, qui à aucun momentn’a envisagé que l’autre,l’enfant, existe, qu’il lui faitmal. Que ce soit le documen-

taire [de Daniel Karlin] ou ledébat, tous deux n’avaientqu’un seul but : montrerl’humanité du pédophile. Il serase (comme un homme nor-mal), il pleure (comme unhomme qui souffre), il n’estpas entièrement responsable(il a lui même été soumis à cequ’on lui reproche). Le paral-lèle entre le coupable et la vic-time est faux : le pédophile (jen’arrive pas à lui donner sonnom) parle, s’exprime claire-ment. Guillaume, lui n’arrivepas à parler, il est en train dedemander à la société dereconnaître ce qu’on lui a fait.Et il n’y arrive pas, il y arrived’autant moins que Karlin luidemande si « Jean-Pierre a descirconstances atténuantes » !Que Karlin se fait insistant :« Est-ce que tu peux lui pardon-ner ? » « Mais ça ne te sert àrien de ne pas lui pardonner. »Et puis quoi encore ? ! Guil-laume est en train d’essayer defaire reconnaître quelquechose par la société et, avantque la société ne se prononce,il faudrait que la victime par-donne ? !

Le débat était à la hauteurdu documentaire, on l’a vudans les premières minutes :impossible à la seule personnequi voulait parler des victimesde s’exprimer. Non il ne s’agis-sait pas de parler des victimes,il s’agissait de montrer qu’onétait unanimes à condamnerde tels agissements et qu’on sefaisait fort de dénoncer lessilences !

En fait de silence, il y en eutun, et de tous (sauf de la per-sonne qu’on s’est ingénié àfaire taire), quand le prêtrepsychanalyste nous a tranquil-lement raconté qu’il le gardait(le silence) si un séminaristelui confiait des attouchementsdélictueux. Merci de nousavoir montré ce que c’estqu’une société qui se tait ! Onest moins surpris par les pro-pos de ce prêtre quand on serappelle sa réponse à unequestion sur sa condamnationde l’autorité religieuse : « Si ceque vous rapportez est vrai,alors je condamne. » Commentdire mieux qu’il met en doutece qui lui est rapporté ? !

Daniel BreuilParis(par courrier électronique)