2381) La grande marche en arrière de l’Amérique Latine (2012)
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La Grande Marcheen Arrière de l’Amérique
Latine
Conférence plenière au colloqueDépasser les dichotomies: penser autrement les Amériques IHEAL-CREDA, 3 Mais, 2012
Paulo Roberto de AlmeidaDiplomate, professeur
www.pralmeida.org
Mini-présentation Paulo R. AlmeidaDocteur Sciences Sociales (Université
de Bruxelles, 1984); Master en Planning Économique (Université d’Anvers, 1977) Professeur, Centre Universitaire de Brasília-Uniceub (2004-...).
Diplomate de carrière depuis 1977; Ministre-Conseiller à Washington (1999-2003); Conseiller Économique, à l’Ambassade à Paris (1993-1995).
Auteur de plusieurs livres sur les relations internationales, la politique étrangère du Brésil, l’intégration régionale (Mercosur).
Pourquoi la Marche Arrière ?L’Amérique Latine: un continent qui ne perd aucune opportunité de perdre des opportunités.
Une typologie simplifiée: les Mondialisés , les Réticents et les Bolivariens.
Il y a un paper à mon site: http://www.pralmeida.org/05DocsPRA/2381MarcheArriereAmLatine5.pdf
Petite histoire intellectuelle: Gunnar Myrdal:
Misère asiatique ? Inévitable ! Catch-up latino-américain ? Certain !
En 1950, l’Amérique Latine était la région la plus « développée » en dehors des pays industrialisés.
Différentes stratégies de développement:
L’industrialisation par
substitution d’importations en Amérique Latine
La croissance poussée par les exportations dans le
cas de l’Asie.
Les resultats sont frappants
Évolution des exportations - % PIB
Toujours moins que le monde, toujours moins que les autres pays en
développement, dépassée dans les années 1990 par les exportations de la Chine !
% dans les Exportations Mondiales
Dépassée au début des années 1980 par le Sud-Est de l’Asie, et en 2003 par la Chine,
toute seule !Moins de la moitié des Xs de 40 ans
auparavant !
Évolution des exportations de manufactures, 1962-2002
La Chine a commencé très tard (1986), mais elle a vite avancé!
Différentes politiques de développement:
Plus d’inflation et des déficits budgétaires en
Amérique Latine;
Plus d’épargnes, d’investissements et des
crédits en Asie
Les donnés sont toujours frappantes
Typologie des cas idéal-typiques :
Les mondialisés:Chili, Mexique
(Pérou, Colombie)Les réticents: Argentine, Brésil
Les bolivariens:Venezuela, Bolivie,
Equateur
Quels sont les bases d’un processus de croissance soutenue et durable ?
- Stabilité macroéconomique;- Microéconomie compétitive;- Bonne gouvernance, institutions solides, règles stables;
- Haute qualité des ressources humaines, via éducation et formation professionnelle;
- Ouverture au commerce international et aux investissements étrangers.
Quelles conclusions faut-il rétirer de tout cela pour l’Amérique Latine ?
Elles s’imposent d’elles mêmes…