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Centre d’études supérieures de la Renaissance R ’ M2 professionnel «Patrimoine écrit et édition numérique» Réalisation d’une étude assortie de préconisations sur l’ore numérique susceptible d’être proposée au jeune public des bibliothèques de Blois-Agglopolys Tuteur : Jean-Paul Bazart Maître de stage : Cécile Boulaire Rapport de stage soutenu le 28 juin 2013 Vincent Faucompré Postes informatiques adaptés aux enfants à la médiathèque de Suresnes Photographie fournie par M. Run, médiathécaire à Suresnes
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Centre d’études supérieures de la Renaissance
R!""#$% &' (%!)' &' *+, &’-%.&'( M2 professionnel «Patrimoine écrit et édition numérique»
Réalisation d’une étude assortie de préconisations sur l’o/re numérique susceptible d’être proposée au jeune public des bibliothèques de Blois-Agglopolys
Tuteur : Jean-Paul BazartMaître de stage : Cécile Boulaire
Rapport de stage soutenu le 28 juin 2013
Vincent Faucompré
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RÉSUMÉ
Rapport d'un stage de fin d'études effectué au sein du réseau des bibliothèques de Blois-Agglopolys entre le 5 mars et le 22 juin 2013 dans le cadre du M2 professionnel « Patrimoine
écrit et édition numérique » dispensé par le CESR (Centre d'études supérieures de la Renaissance) de Tours. À travers deux questionnements principaux, l'intégration au sein des structures
d'accueil ainsi que les missions et tâches effectuées sont évoquées. Quels sont les enjeux soulevés par le fonctionnement en réseau des établissements de lecture publique blésois? Quelle
méthodologie adopter pour la réalisation d'une étude sur l'offre numérique à destination du jeune public? Le document final rendu aux bibliothèques de Blois-Agglopolys est disponible en
annexe n°2.
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REMERCIEMENTS Je tiens à remercier Madame Catherine Bony, directrice des bibliothèques de Blois-Agglopolys et Madame Marie-Jeanne Boistard, directrice adjointe pour m'avoir permis de faire ce stage.
Je remercie également mon tuteur Monsieur Jean-Paul Bazart, directeur de la médiathèque Maurice Genevoix, pour son accueil et l e ainsi que toute l'équipe de la médiathèque, Adrien, Annie, Chantal, Catherine, Isabelle, Jérôme, Lionel, Magali et Magalie, Mathilde, Nathalie, Nicolas, Salim, Sylviane pour leur sympathique accueil, leur attention, leurs
conseils et leurs encouragements tout au long de ces trois mois de stage.
Je remercie enfin l'ensemble du personnel des bibliothèques de Blois ainsi que toutes les personnes ayant répondu à mon enquête par mail, par téléphone et dans le cadre de
déplacements. Ces contacts ont été réellement enrichissants et déterminant pour approcher une
Merci à Antoine, Pauline, Sarah et Simon.
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SIGLES ET ABREVIATIONS ADBS : Atawad: Any time anywhere any device BNF : Bibliothèque nationale de France BDP : Bibliothèque départementale de prêt BM : Bibliothèque municipale BPI : Bibliothèque publique d'information Carel : Consortium pour l'acquisition de ressources électroniques DRM : Digital right management OPAC : Open public access to the catalog
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction ......................................................................................................................... 5
1. Fonctionner en réseau : Enjeux et limites ....................................................... 7
1.1. Deux établissements différents ............................................................................................................................ 7
1.2. Le service public ........................................................................................................................................................12
1.3. Le travail interne .......................................................................................................................................................14
2. Réaliser une étude sur l'offre numérique à destination de la jeunesse en bibliothèque ............................................................................................................. 18
2.1. Quelle méthodologie employer ? .......................................................................................................................18
2.2. Trouver la forme adéquate ...................................................................................................................................21
2.3. Entre perspectives et premiers essais ............................................................................................................24
Conclusion .......................................................................................................................... 28
Annexes ............................................................................................................................... 31
Annexe n°2 ......................................................................................................................... 43
5
Introduction Dans le cadre du M2 professionnel « Patrimoine écrit et édition numérique » dispensé par le CESR (Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance) de Tours, j'ai effectué mon stage de fin d'études au sein du réseau des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys. Du 5 mars au 22 juin 2013, j'y ai eu pour mission la réalisation d'une étude sur l'offre numérique à destination de la jeunesse devant prendre la forme suivante : un panorama de l'existant assorti de préconisations adaptées aux deux établissements blésois. La ville de Blois compte en effet deux bibliothèques, placées sous la tutelle de la communauté d'agglomération Agglopolys au sein de la « Direction culture, tourisme, loisirs» depuis 2004. Issue des confiscations révolutionnaires de 1793, la bibliothèque ouvre au public en 1799 par la volonté de l'Abbé Grégoire, soucieux de préserver et valoriser le patrimoine écrit. D'abord situées dans l'évêché, les collections déménagent à l'Hôtel de ville pour finalement occuper à partir de 1888 l'aile « Gaston d'Orléans » du Château de Blois, lieu de l'ancienne bibliothèque royale. A la fin des années 1980, le projet de construction d'un nouveau bâtiment (impulsé par la mandature de Jack Lang) adapté aux exigences nouvelles des bibliothèques modernes voit le jour pour aboutir à la création d'un établissement à la fois universitaire et de lecture publique. En 1996, les collections déménagent vers leur nouveau lieu de conservation place Jean-‐Jaurès proche du centre-‐ville de Blois. La bibliothèque Abbé-‐Grégoire telle que nous la connaissons actuellement est finalement inaugurée le 21 septembre 1997. La médiathèque Maurice-‐Genevoix quant à elle est une réalisation très récente. Depuis 1981, la ville de Blois est dotée d'un second établissement de lecture publique, la bibliothèque Maurice-‐Genevoix. Après un important chantier de restructuration et réaménagement entamé en 2009, elle devient une médiathèque qui rouvre ses portes au public le 9 juin 2012. Située dans la Zup Nord de Blois, la médiathèque Maurice-‐Genevoix se veut adaptée aux nouvelles attentes du public ainsi qu'aux nouveaux usages des médiathèques. En effet, le bâtiment originel a subi une totale refonte et des agrandissements (c'est le projet de l'architecte Bertrand Penneron qui sera retenu) pour permettre l'accueil des services multimédia (autoformation, ressources numériques, audio et vidéo, etc.). En 2011, les bibliothèques du réseau ont accueilli plus de 236 000 visiteurs (dont plus de 10 000 à la future médiathèque), 3100 enfants dans le cadre de visites groupées et ont effectué 357 634 prêts1. Si ma mission a pour objet les deux établissements, mon poste de travail est situé à la médiathèque Maurice-‐Genevoix où j'ai effectué la majorité de mes activités, ma présence à la bibliothèque Abbé-‐Grégoire se limitant à des visites ponctuelles motivées par plusieurs nécessités : entretien avec des bibliothécaires, réunions, animations en section jeunesse etc. La médiathèque Maurice-‐Genevoix est constituée d'une équipe de 14 agents « et demi » (une bibliothécaire de la section jeunesse travaillant à mi-‐temps sur les deux établissements) répartis au sein de quatre sections (Jeunesse et Adulte au rez-‐de-‐chaussée, l'Espace
1 , mai 2012 p. 36
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Technologies Numériques et Autoformation (Etna) au premier étage puis la section Musique et cinéma au second et dernier étage). Dans le cadre de ma mission, je suis placé sous la responsabilité de M. Jean-‐Paul Bazart, directeur de la médiathèque. la réalisation d'une étude sur l'offre numérique à destination du jeune public en bibliothèque, devant notamment servir d'aide à la décision en vue du développement futur de cette offre au sein des deux établissements de lecture publique La mise en place d'une offre numérique en section adulte a déjà fait l'objet d'une étude par Roxane Pineau (ancienne élève du M2 « Patrimoine écrit et édition numérique ») lors de son stage à la bibliothèque Abbé-‐Grégoire l'année dernière Ceci témoigne d'une volonté de la direction de s'inscrire dans les nouvelles pratiques culturelles et les possibilités offertes par la technologie numérique. Aussi, si l'offre numérique destinée au jeune public en bibliothèque est traversée par des problématiques inhérentes à cette technologie (offre inégale selon les bibliothèques, cadre juridique flou, limites des modèles économiques des diffuseurs, obsolescence programmée, intégration dans les collections papier existantes etc.). Réaliser une étude sur un public aussi particulier que la jeunesse comporte ses propres questionnements : comment circonscrire au mieux un sujet aussi vaste que mouvant ? Quelles réponses pragmatiques apporter quand on évolue avec des technologies qui ne cessent de soulever des questions ? De plus, dans quel contexte évolue le r ? Quels enjeux et quelles limites à ce fonctionnement en réseau ?
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1. Fonctionner en réseau : Enjeux et limites
compte environ 100 000 habitants (dont 50 000 à Blois). La médiathèque Maurice-‐Genevoix est situé nord de Blois appelés aussi « Zup Nord » rassemblant à eux seuls près de 20 000 habitants, plus du tiers de la population blésoise. Le quartier a récemment subi des travaux (dont la construction de la nouvelle
2. On comprend alors, dans
-‐delà de sa démographie importante, la Zup Nord abrite en forte proportion une population
diathèque propose s notamment) et
en 2013 avec pour thème le recueil de la mémoire collective des habitants3. Dans ce cadre,
Cette dernière a été installée à la médiathèque pour inaugurer les « festivités » et présentée au public durant mon premier mois de stage.
1.1. Deux établissements différents
1.1.1. Des journées d'intégration à la médiathèque Maurice-Genevoix Il faut savoir que le réseau des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys un nombre important de stagiaires4. Ainsi, nous avons été jusqu'à quatre présents sur le réseau durant ma période de stage : à la médiathèque, Clémence, étudiante en DUT Métiers du
jeunesse. À la bibliothèque Abbé Grégoire, Clément, élève conservateur de l'Enssib travaille sur les signets et le guide du lecteur et Sarah, collègue étudiante au sein du M2 pro « patrimoine écrit et édition numérique » a pour objet de stage la granularité et la rétro-‐conversion du fichier papier en section adulte. 2 p. 36 3 Cinquantenaire de la Zup de Blois, le 28/05/2013 [en ligne], consulté le 14/06/2013, lien vers l'article. 4 PINEAU Roxane, Rétroconversion du catalogue papier de la section Adultes à la bibliothèque Abbé-Grégoire de
, Rapport de stage M2 pro « Patrimoine écrit et édition numérique », septembre 2012, p.3.
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emble de la médiathèque Maurice-‐Genevoix. Monsieur Jean-‐Paul Bazart, mon tuteur, a en effet préparé à mon intention des demi-‐journées au sein de chaque section : Adulte, Jeunesse, Etna (Espace technologies
ment
(elle aussi ancienne élève du M2 « Patrimoine écrit et édition numérique »). Ces deux sections sont en effet
-‐Genevoix se veut pensée comme un lieu ouvert avec une signalétique claire et visible. Au rez-‐de-‐chaussée, tout est fait pour que sections jeunesse et adulte ne soient pas cloisonnées, les fonds de bande-‐dessinée et comics faisant office de transition entre les espaces. En outre, les documentaires jeunesse sont intégrées aux collepetits). La politique documentaire se veut la plus adaptée aux usages du public fréquentant la médiathèque. Ainsi, les bibliothécaires jeunesse essaient, dans la mesure du possible,
richir un fonds de conte en langues étrangères arabe et serbe notamment. En section adulte, les fonds sont classés par pôles (la classification décimale Dewey a été simplifiée) signalés de façon claire le mobilier et des codes de couleur. Au premier étage, on trouve, outre des postes informatiques, un fonds
prentissages du français langue étrangère et plusieurs manuels destinés à
1.1.2. Des visites ponctuelles à la bibliothèque Abbé-Grégoire
âtiment de la bibliothèque Abbé-‐Grégoire abrite cinq sections : Information et actualité (IA), jeunesse, adulte, fonds patrimonial, musique et cinéma. D'une surface de plus de 7000 m², cette bibliothèque est sans commune mesure avec la médiathèque et ses 1500 m². Pour une ville de la taille de Blois, l'importance de l'établissement en termes de taille mais aussi de budgets est un fait rare, suffisamment pour être souligné. Le public fréquentant cet établissement est différent de celui fréquentant la média s stravailler à la bibliothèque universitaire se trouvant au second étage. Ceux-‐ci occupent
e fonds patrimonial du troisième étage
politique documentaire différente. Un important public jeune fréquente également près de la bibliothèque Abbé-‐
Grégoire ; il jeunes usagers consulter les postes informatiques présents en section musique et cinéma pendant du temps libre entre deux cours. Il y a
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adolescents occupant notamment les espaces de détente présents en section jeunesse, adulte, musique et cinéma. Cette présence génère souvent des nuisances sonores, rendant parfois difficile la cohabitation entre adolescents et abonnés plus âgés. Je n'ai pas bénéficié d'un programme d'accueil similaire à celui proposé à la médiathèque. Néanmoins, durant ma deuxième semaine de stage, une demi-‐journée est prévue pour que je puisse découvrir la section jeunesse. Sa responsable, Madame Viviane Simon, nous a présenté à moi et aux autres stagiaires
-‐même mes rendez-‐vous en prenant contact avec les différents responsables de section. Je me suis ainsi rendu de manière ponctuelle à la bibliothèque Abbé-‐
et cinéma, Monsieur Bruno Guignard, responsable du riche fonds patrimonial, Mesdames Catherine Laveau et Céline et actualités (IA) et Monsieur Aubry Danse responsable de la section adulte.
véritable labyrinthe
agents présent systématiquement aux différentes banques de retour et renseignements. Les plans de classement ne sont également pas les mêmes.
1.1.3. L'occasion de faire un premier état des lieux Mes premières semaines au sein du réseau des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys me permettent d'effectuer un premier état des lieux quant à l'offre numérique destinée à la jeunesse et d'apprécier quelques premiers enjeux autour de cette question. Depuis 2012, les bibliothèques possèdent deux tablettes tactiles iPad 2 destinées pour l'instant à être testées en interne par les différentes sections, notamment la jeunesse et les deux espaces multimédia. Monsieur Jérémie Chiquet (responsable de la maintenance informatique au sein du réseau) et Monsieur Adrien Girouard (animateur multimédia à la médiathèque) qui en ont la charge la plupart du temps, ils sont compétents et formés, savent comment se connecter et télécharger des applications. Il leur a notamment été demandé de tester différentes applications. Pour se faire, j'apprends que les bibliothèques disposent de deux cartes prépayées pour commander sur l'Appstore. Il est donc possible de tester au-‐delà de l'offre gratuite, sachant que priorité est donnée aux sections jeunesse et multimédia.
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À l'Etna, Madame Sylviane Vieira, responsable de la section et Monsieur Adrien Girouard me présentent de plus les différents équipements numériques dont ils disposent ainsi que le
t au sein de la salle multimédia ou sont installés 8 postes informatiques. Celui-‐ci s'avère être un support pédagogique intéressant lors d'animations et ateliers d'initiation à des logiciels (photographie, traitement de l'image etc.). Des ateliers numériques pour les 8-‐12 ans sont actuellement proposés les mercredi après-‐midi, assurés par Madame Sylviane Vieira. Les
ans. En section jeunesse, deux postes informatiques sont situés dans une salle aménagée pour l'aide aux devoirs. Depuis le mois de mars, un accès à une sélection de sites pour le jeune public est disponible via un outil nommé Symbaloo. Ce dernier permet la centralisation de flux RSS et de sites Internet avec une interface beaucoup plus simple et abordable que Netvibes. Le service ne fonctionne pas très bien pour l'instant. L'espace multimédia de la bibliothèque Abbé-‐Grégoire est quant à lui composé de 10 postes informatiques L'accès nécessite la possession d'un compte lecteur sauf pour le traitement de texte et les utilisations ponctuelles d'internet par les touristes notamment. Des ateliers d'initiation sont proposés de bureautique et de web pour les grands débutants. Les différents ateliers (sensibilisation aux enjeux d'Internet, initiations diverses) sont animés soit par les bibliothécaires soit par des intervenants extérieurs. Des ressources numériques sont proposées au public mais aucune spécifiquement dédiée à la jeunesse. Sont proposées actuellement de la presse en ligne via Le Kiosque et Lekiosk.fr mais aussi des ressources d'auto formation comme Tout Apprendre ou Vodéclic. Parallèlement, dans ce même établissement, sous l'impulsion du responsable de section « musique et cinéma », Monsieur Samuel Lévêque, un projet de mise en place d'un service de jeu vidéo est en avancement. Actuellement, un écran est fixé au mur et Guitar Hero sur Xbox 360 est disponible en consultation sur place pour les usagers. Si cette offre du jeu Guitar Hero a eu beaucoup de points positifs : rapprochement de jeunes de milieux sociaux différents, partage, fidélisation d'un nouveau public. Il n'en reste pas moins que le jeu est bruyant, que les jeunes ont une certaine tendance à l'envahissement de l'espace et que la cohabitation avec les autres usagers s'avère alors difficile. Le bilan de ce projet est plutôt mitigé, amenant Monsieur Samuel Lévêque à repenser son offre poadéquate. Un budget a été préparé en transférant des sommes jusqu'alors allouées à
CD et DVD. La mise en place du prêt, est, à terme, la volonté de la section même s'il n'existe à l'heure actuelle aucune législation encadrant celui-‐ci. En effet, si rien n'autorise le prêt de jeu vidéo, rien ne l'interdit non plus, poussant ainsi certaines bibliothèques à « foncer » tandis que d'autres s'y refusent. Les jeux sur pc en ligne comme Dofus5 ne sont pas envisageables pour l'instant au sein du réseau, la bande-‐passante allouée est trop faible, les jeux ne pourraient fonctionner correctement. Monsieur Samuel Lévêque a également pour projet de proposer des animations liées au retrogaming et de disposer d'une carte de téléchargement pour Xbox. Quatre postes informatiques sont également mis à disposition au sein de l'espace pour pouvoir regarder sur place des DVD ou accéder à des ressources en ligne comme la et enfants
5 Mmorpg (jeu de rôle massivement multi-joueurs) sur PC en ligne développé par la société française Ankama
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consultent ces postes quand ils ont du temps entre deux cours (un collège et un lycée se trouvent à proximité de l'établissement). La section « musique et cinéma » de la médiathèque dispose quant à elle d'une console PS3 (pour la lecture des quelques Blue-ray présents notamment) et d'un écran géant fixé au mur ; elle est inutilisée actuellement. Deux postes informatiques sont également présents au sein de cette section permettant la consultation de DVD dont les droits ont été négociés par l'intermédiaire du fournisseur. Ce service est très utilisé par le jeune public les mercredis et samedis mais aussi en semaine, à la sortie des cours vers 16h30. Le fonds patrimonial de la bibliothèque Abbé-‐Grégoire situé au troisième étage propose une bibliothèque numérique nomade lancée en 20116. Conçu en HTML et CSS, ce site web utilisé uniquement en local sur un seul PC portable permet de faire connaître l'existence de documents essentiels constituant le fonds et propose aussi des mini-‐jeux pour les enfants. On peut aussi y trouver deux expositions virtuelles sur des fonds/auteurs locaux. Les présentations de cette bibliothèque nomade se font dans des écoles, sur la demande d'associations, dans le cadre de manifestations liées au patrimoine écrit etc. Les bibliothécaires emmènent toujours avec eux des exemplaires physiques des documents pour faire le pont entre les deux supports. L'idée étant notamment de toucher des populations qui n'accèdent jamais à ce type de fonds. La mallette de la bibliothèque numérique nomade est reconstituée avec de nouveaux documents à chaque sortie, en fonction des thématiques choisies. J'intègre donc un réseau de structures ou la mise en place d'une offre numérique globale est à l'étude et en développement, notamment pour les adultes avec la mise à disposition de ressources et le prêt de liseuses électroniques depuis 20117jeunesse étant encore très peu présente. Je constate très rapidement que le réseau des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys ne dispose pas du Wi fi (aussi bien en interne que pour le public) et que la mise en place de celui-‐ci constitue une attente aussi forte de la part des usagers que des bibliothécaires.
6 p. 36 7 PINEAU Roxane, Rétroconversion du catalogue papier de la section Adultes à la bibliothèque Abbé-Grégoire de
, Rapport de stage M2 pro « Patrimoine écrit et édition numérique », septembre 2012
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1.2. Le service public
1.2.1. Fonctionnement et organisation : à la médiathèque et la bibliothèque Abbé-Grégoire
La section jeunesse de la médiathèque Maurice-‐Genevoix est composée de trois agents plus une présente à mi-‐temps sur chacun des deux établissements du réseau. La présence en section est organisée sous forme de rotations, toutes les deux heures environ. Il arrive que les mercredis et samedis, deux bibliothécaires soient présentes à la banque pour pallier à l'affluence. L'effectif de la section jeunesse est plus important à la bibliothèque Abbé Grégoire, la responsable Madame Viviane Simon coordonne actuellement une équipe de sept personnes.
automate de prêt et le rangement des nombreux documents. A la médiathèque comme à la bibliothèque Abbé-‐Grégoire, les plannings d'heures passées en service public se répartissent en fonction des semaines paires
A l'Etna, 13 postes informatiques sont disponibles, trois réservés aux plus de 16 ans situés dans l'espace de prêt et huit « pour tous » présents au sein de la salle multimédia ; deux cabines d'autoformation sont également disponibles, accessibles à tous. La salle multimédia est ouverte de 14h à 18h tous les jours pour les adultes, les 12-‐15 ans ont quant à eux un accès libre de 16h à 18h toute la semaine à l'exception du jeudi. Les enfants de moins de 12 ans doivent être obligatoirement sous la responsabilité d'un adulte pour y accéder. Ces limitations ont été définies après avoir expérimenté l'accès libre sans distinction d'âge. Or il s'est rapidement avéré que les jeunes usagers accaparaient les postes informatiques, générant des files d'attentes et du bruit dans l'espace de prêt ainsi que des tensions avec le public adulte ne pouvant pas accéder confortablement aux équipements. Les usagers sont inscrits dans un fichier Excel, pratique vivement encouragé par la Cnil même si aucune contrainte légale ne pèse omission8. La polyvalence et la transversalité dans l'action des agents en service public sont encouragées. En effet, celles-‐ci sont devenues une nécessité pour renforcer une section particulière en cas
tes ;
premier étage. 8 CARVAIS Johanna, PALUT Pascal, Quelles obligations pour les bibliothèques qui souhaitent offrir un accès à internet ?, BBF, 2011, n° 3, p. 53-58, [en ligne], consulté le 15 juin 2013, lien vers l'article.
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1.2.2. Apprendre à maitriser les outils Mon planning de service public est très peu conséquent, ce qui me laisse un temps important pour me consacrer à ma mission. Je suis essentiellement prévu pour renforcer l'équipe lors de potentielles affluences. Aussi, j'effectue 2h de service public réparties le mercredi, entre la section jeunesse et la section musique et cinéma. Ponctuellement, il m'est arrivé de remplacer des agents le temps d'une pause ou en cas d'absences importantes, en section adulte mais aussi en section jeunesse. Ces petites périodes passées en service public ont été néanmoins suffisantes pour découvrir le logiciel de SIGB des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys, V-‐Smart développé par la société Infor, interface full-‐web. Ce logiciel permet de faire du catalogage. Je n'ai utilisé ici que la partie permettant de faire du prêt, du retour, des prolongations et réservations. Les deux établissements disposent chacun de deux automates de prêt (depuis 2002 à la bibliothèque Abbé-‐gestion des prêts et retours. En effet, à la bibliothèque Abbé-‐ es documents repose sur la lecture du code-‐
-‐identification) est utilisée. documents est équipé de puces liées à s actions effectuées avec le SIGB (prêt et retour ainsi que des platines présentes aux différentes banques de retour permettent la lecture de ces puces. Cette gestion automatisée du prêt, si
au quotidien une action de médiation importante envers ces nouveaux outils pour en désacraliser le fonctionnement.
navette a été mis en place entre les deux établissements. Il est donc désormais possible à un abonné
t apporte les documents de -‐Grégoire réservés à la médiathèque et emporte ceux de la médiathèque réservés à la
bibliothèque Abbé-‐
tout.
14
1.2.3. Du contact avec les jeunes usagers Ê a priori pas évidente. Voir les
temps de travail. Les espaces fréquentés par les enfants sont généralement plus bruyants que ceux fréquentés par les adultes, il faut alors faire preuve de patience, de pédagogie et
plus que certains enfants fuient les bibliothécaires par timidité, ce qui demande alors des
faire preuve de réserve et maitriser son langage face à un public parfois très jeune, savoir quand celui-‐ci formule des demandes peu précises.
participer à une animation destinée aux tout-‐petits à la bibliothèque Abbé-‐ ai pu me
1.3. Le travail interne
1.3.1. Bibliothécaire jeunesse : une profession bien particulière
-‐ jeunesse » permettant de
sélectionner des ouvrages parmi un échantillon de nouveautés souvent important. De plus, les bibliothécaires jeunesse se rendent régulièrement à la libraire Labbé de Blois pour y faire quelques sélections et achats. Toutes ces acquisitions sont bien entendu contraintes par des exigences budgétaires obligeant parfois à évincer un document qui aurait tout à fait pu trouver sa place au sein du fonds de la médiathèque par exemple. Ê
animations » ex avec des livres qui ne sortent jamais, dont l'usage est exclusivement réservé aux lectures publiques. À la médiathèque Maurice-‐Genevoix des accueils de classe ont lieu les mardis et vendredis. Ceux-‐ci peuvent être de deux sortes : une animation globale présentée par une bibliothécaire avec un thème choisi au préalable (le plus souvent avec
bibliothécaire est en fort lien avec le milieu scolaire et une grande partie du temps en interne est consacré à la préparation de la venue des élèves. Pour sortir quelque peu du
nesse de la médiathèque Maurice-‐Genevoix essaie de proposer de nouvelles formes de coopération avec les scolaires. Aussi, dans la mesure du possible, la
15
iPad9). À répartissent les accueils de classe de la manière la plus égale possible. Il existe aussi ponctuellement des animations en lien avec les thèmes de la semaine de la bibliothèque ou avec une exposition en cours. Parfois, une exposition interactive est proposée par Animexpo,
et pédagogique de Parallèlement à ces animations ponctuelles, des projets structurés en collaboration avec des enseignants sont mis en place. Dans cette perspective, un projet a été mené conjointement
-‐de-‐Saule, la médiathèque Maurice Genevoix et Nathalie Kiniecikmensuelle, « Nathalie lit » destinée aux jeunes enfants. La classe séparée en trois groupes est venue trois fois consécutives à la médiathèque pendant deux heures une fois par semaine. Un groupe a fait du théâtre en compagnie de Madame Nathalie Kiniecik, répétant deux pièces de théâtre. Le second a à un « atelier philo » animé par deux bibliothécaires jeunesse ; l'idée
Enfin, le troisième groupe a mis en ligne des textes et des images sur un blog Wordpress spécialement conçu pour les scol
représentation des deux pièces de théâtre mis en scène par Nathalie Kiniecik au mois de juin. La profession de bibliothécaire jeunesse semble être toujours en proie à une même tension
cristallise cette tension notammen nternet. La protection de la
Symbaloo à la médiathèque Maurice-‐
9 classe de grande section de maternelle ayant pour thème le jardin devant avoir lieu le 25 juin.
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1.3.2. Se réunir
besoin de réunions régulières. En effet, une bonne coordination et réflexion en amont de ible aux usagers. Ces
réunions ont des objets divers mais se déroulent également à différents échelons. Les
coordonnés alors par le directeur ou non. Enfin, des réunions de direction élargie (réunion de t lieu à intervalles réguliers. J
au sein de la bibliothèque Abbé-‐ BD Boum. Au
-‐Agglopolys et plus largement
a gestion des ressources humaines. Dans ce cadre une restructuration de
Le mois de mai a vu la mise en place des premières réunions dites « transversales » entre les différentes u lieu à la médiathèque Maurice-‐Genevoix. Cette formule montre bien la volonté de la direction de faire fonctionner les deux structures en collaboration, de les faire communiquer entre elles sur les différents projets et évolutions : aménagement des espaces, politique documentaire, animations etc. Les bibliothèques de Blois-‐Agglopolys sont également, outre ces préoccupations managériales, en pleine réflexion quant à la mise en place d'un portail web (les ressources numériques destinées à la jeunesse entrent gestion informatisée des espaces numériques (offre très souvent proposée simultanément par les prestataireprésentation de prestataires privés convoqués par Marie-‐Jeanne Boistard pour commencer à orienter les décisions. Le premier de ces prestataires contactés a été la société Aesis Conseil spécialisé notamment dans la gestion centralisé des espaces numériques. Le second prestataire, Décalog 3D » utilisant les bases de données du SIGB utilisées du logiciel SIGB
également développé pour permettre une gestion centralisée des espaces numériques. Il est articuler une discussion avec un
prestataire.
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1.3.3. L'office BD
office BD. Chaque mois, les deux bibliothèques reçoivent une sélection de nouveautés de bandes alors un mois pour lire et sélectionner des ouvrages à acquérir. Cette phase de test est un bon
ux lectures pour permettre une sélection la plus objective possible. Un fichier Excel recensant tous les ouvrages
défendre » les titres repérés par Madame Nathalie Cochereau, responsable du fonds BD de la
exercice complexe. En effet, il faut parvenir à suffisamment mettre de côté ses goûts
lecteurs tout en conservant une exigence de qualité ; une bibliothèque ayant notamment pour mission
bande-‐dessinée sélectionnée : convient-‐elle mieux aux usagers de la bibliothèque Abbé-‐Grégoire ou à ceux de la médiathèque ? Peut-‐elle convenir aux deux ? Dans ce cas : faut-‐il
-‐t-‐il à permettre un accès égal au document ? Toutes ces interrogations étant bien entendu arbitrées par les exigences budgétaires propres aux deux établissements. Parallèlement à ces activités, je consacre la majorité de mon temps à ma principale mission de stage : réaliser une étude sur les documents numériques à destination de la jeunesse.
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2. Réaliser une étude sur l'offre numérique à destination de la jeunesse en bibliothèque
L'intitulé de ma mission tel qu'il m'a été donné par Madame Marie-‐Jeanne Boistard est le suivant : «réaliser une étude assortie de préconisations sur les documents numériques à destination de la jeunesse ». Dans la continuité d'un développement de l'offre numérique inauguré par l'expérimentation du prêt de liseuses électroniques avec le concours de l'agence régionale du livre Ciclic en 201110, la direction des bibliothèques de Blois affiche sa volonté d'étendre la réflexion sur la proposition d'une offre numérique au jeune public.
2.1. Quelle méthodologie employer ?
2.1.1. Un imposant travail de documentation
iste des références dans le domaine du numérique jeunesse en
bibliothèque remonte à 2010 pour les plus récentes. Nous pouvons citer ici au moins trois travaux fondamentaux ayant permis de faire avancer ma réflexion de manière significative.
Le mémoire de master de Claire Hédin, bibliothèque en 2009
L'offre multimédia en bibliothèque jeunesse, publiée en septembre 2010:
Enfin, une approche plus généraliste mais tout aussi instructive : le guide réalisé par
Proposer des ressources numériques en bibliothèque (BDP-BM) : guide pratique, paru en juin 2010.
Ce travail de veille va de la consultation des grands quotidiens nationaux en ligne aux blogs et autres outils de veille (Netvibes, Scoop it) tenus par des bibliothécaires en passant par les
rs sites web comme ceux de la BNF, la BPI, Livres Hebdo.fr, Actualittée.com, le site du Carel, la Souris Grise etc. Le monde du
-‐même mis en place mes propres outils de inhérentes au numérique destiné à la
10 Rapport p. 36
19
pour Symbaloo puis pour Netvibes ergonomique pour la consultati
Scoop it ! , outil permettant le
réactive aux mots-‐ -‐quotidiennement depuis la fin
établisse URL de mon Scoop it ! en espérant que cela puisse leur être utile par la suite11. Classer toutes les informations ainsi recueillies a demandé quelque peu de rigueur et
des documents proposés en section adulte à la bibliothèque Abbé-‐sein de huit dossiers : « Applications », « Bibliothèques jeunesse et numérique », « Jeu vidéo et ressources numériques », « Jeunesse et lecture numérique », « Législation », « Marché du livre numérique jeunesse », « Patrimoine écrit pour la jeunesse numérisé », « Tablettes normalisé autant que possible les sources enregistrées de la manière suivante « Date_Nom de
et »
(notamment les articles du BBF) ont été des sources précieuses pour permettre de
bibliothécaires 2.0 », très présents sur les réseaux sociaux, à travers des blogs et différents outils de veille. Ces derniers sont souvent passionnés sinon sensibles à la question du numérique et de son application en bibliothèque. La confrontation de ces points de vue a été précieuse, permettant de cerner plus efficacement les enjeux professionnels à travers des discours libérés des exigences de forme liés aux travaux scientifiques12.
2.1.2. Réaliser un état des lieux Mon étude comportant tout un volet « état des lieux
offre numérique destinée au jeune public. Mes premières prises de contact se sont faites un peu au hasard et uniquement par téléphone en fonction des informations glanées sur Internet. Aussi se sont elles rapidement révélées assez peu satisfaisantes dans la mesure où mes
ider les bibliothèques de Blois-‐Agglopolys dans leurs décisions futures. madame Sylviane Vieira, 11 Mon Scoop it! 12 Citons ici les sites les plus consultés lors de ce stage : Bibliobsession, S.I.Lex, Vagabondages et le Scoop it! d'Alice Bernard.
20
-‐ci a été ensuite validé par mon tuteur Monsieur Jean-‐Paul Bazart13par mail ce questionnaire et seulement six me sont finalement revenus dûment complétés : ceux
des entretiens téléphoniques ponctuels pour avoir des éclaircissements précis sur des points
consultation de blogs et de sites Internet de bibliothèques particulièrement riches en informations ont également parfois suffit à apporter des éléments de réponse précis
Dans le cadre de la réalisation de cet état des lieux, plusieurs déplacements ont été effectués. Je me suis ainsi rendu à la médiathèque de Saint-‐
le tout nouveau service
in situ accaparé par les jeunes usagers (au moment de la visite, les statistiques inscrits : 137 sont actifs et 86% de ces derniers ont entre 10 et 15 ans). Avec plusieurs agents des deux bibliothèques blésoises, je me suis rendu à la médiathèque Michel Serres (qui a ouvert ses portes fin 2012), située au château de Cangé à Saint-‐Avertin le 2 mai pour découvrir un établissement ayant misé sur le tournant numérique. Alice Bernard, responsable du service numérique nous a présenté les différents équipements iPads réparti au
place) ainsi que les enjeux liés à son métier de bibliothécaire chargée du numérique. Cette seconde visite, très enrich
rendre à la BFM convenant à chacune des parties prenantes. Un troisième déplacement a été effectué cette fois-‐ci hors des bibliothèques, au salon du livre jeunesse de Beaugency dans le Loiret. Madame Viviane Simon et Monsieur Jean-‐Paul Bazart
t au sein duquel est installé un espace dédié au
mettait des tablettes tactiles à disposition des visiteurs pour que ceux-‐ci testent les applications. Sur ces équipements ont notamment été installées les deux applications réalisées par un jeune auteur, Stéphane Kiehl, Ma Poire et Dans mon Rêve édités par la maison « pure player » eToiles. Celui-‐brièvement avec lui sur la question de
numériques et le peu de
13 Voir le questionnaire en annexe p.38
21
donc, par mon travail de veille et mes différentes prises de contact, une masse
sser les bibliothèques de Blois-‐Agglopolys quant au
2.2. Trouver la forme adéquate Étude relativement détaillée ou note de synthèse ces débuts au sein des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys
numérique destinée aux jeunes usagers.
2.2.1. Le fruit de présentations régulières
sieurs réunions de présentation de mes
bibliothèque Abbé-‐Grégoire. Je me suis rendu compte à la fin de mes interventions que
synthèse courte mais bel et bien une étude ponée à la jeunesse au sein des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys. De
plus, la consultation de différentes confirmé dans cette voie, celle-‐jeunesse et non un seul de ses aspects.
plusieurs bibliothécaires du réseau intéressés par cette question. Ces réunions ont été des bibliothécaires jeunesse et multimédia, très attentifs
iPad notamment. Présente lors de la seconde réunion, Madame Marie-‐Jeanne Boistard, directrice adjointe, a été particulièrement attentive aux abonnements à des ressources comme PlanetNemo et La Souris qui Raconte, leur modèle économique
contacter ces différents prestataires pour obtenir des renseignements complémentaires à ceux déjà disponibles sur Internet. Une présentation finale a été effectuée à la section jeunesse de la bibliothèque Abbé-‐Grégoire
de nouvelles applications (gratuites, lite ou payantes) pour la jeunesse téléchargées et iPad la
des deux tablettes tactiles au sein des deux établissements blésois.
22
2.2.2. Vers un panorama assorti de préconisation La construction du plan de mon étude a constamment évolué au cours de ce stage, notamment à cause découpé de la façon suivante :
Uen bibliothèque publique à un instant-‐t,
Une seconde plutôt axée sur les questionnements traversant ce domaine : les enfants et eunesse, quelques aspects juridiques ;
Eseau des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys.
mps relativement court dont
us sa forme finale est donc construite autour de liothèque
jeunesse
terminaux mobiles (ici les tablettes tactiles dites « grand format »).
études statistiques mont nternet, des réseaux sociaux et des sites de streaming (musique comme vidéo), une pratique massive du jeu vidéo ain
en smartphonescompte de ces évolutions pour adapter une offre désormais numérique à destination des jeunes fréquentant les établissements de lecture publique. Ceux-‐ci doivent également
atawad14 yant
pratique si éclectique des nouveaux supports.
s bibliothèques publiques est de capter le public jeune et de voir à travers le web, une nouvelle façon de dialoguer et guider les jeunes usagers. Dans beaucoup
proposer des interfaces plus accessibles permettant notamment de rechercher des documents, s public à internet est également un enjeu fondamental pour permettre de réduire une fracture
Faut-‐il prohiber ? Seulement le limiter en
termes de contenus et de temps ? Quel intérêt y a-‐t-‐il à proposer des équipements adaptés aux plus petits ? Faut-‐il distinguer les espaces ou encourager une cohabitation intergénérationnelle ?
14 Anytime, anywhere, anydevice
smartphone, ordinateur, tablette).
23
P en valorisant celles qui sont gratuites, en montant un service de jeux vidéo de consultation sur place et/ou de prêt. Les modèles économiques sont variés et les prix sont eux-‐mêmes très variables en
? Est-‐on
tableau récapitulatif de ressources numériques spécialisées jeunesse pour permettre aux s proposent
Quelle typologie dresser bibliothèque autour de ces services ? Profiter du cadre juridique flou pour faire du prêt ou se limiter à la consultation sur place ?
tactiles « grand format s dans les bibliothèques. Aussi, comment accompagner une évolution de ces nouveaux outils a priori rapide et se renouvelant sans cesse quand on est une institution de service public, fondamentalement axée sur le long terme ? Si la question se pose déjà depuis près de 30 ans, elle prend aujourd'hui une importance nouvelle depuis que les bibliothèques se sont mises à expérimenter les terminaux mobiles. En effet, nous en sommes toujours à ce stade de l'expérimentation, en témoignent les différents blogs de bibliothèques, évoqués plus haut, se faisant le relais des différents tests menés : Tabenbib en Midi-‐Pyrénées15, le blog des médiathèques du Puy de Dôme16. Ces expérimentations montrent bien que les bibliothèques se placent désormais dans une logique d'innovation, en évaluant la faisabilité et l'opportunité que peuvent représenter les terminaux mobiles en termes d'offre de nouveaux services durables temporellement et géographiquement17. De plus, le débat se pose clairement aujourd'hui au sein de la profession, à propos de l'obsolescence programmée des machines. Que faire alors ? Être au plus près des évolutions technologiques même si celles-‐ci s'avèrent obsolètes rapidement risquant ainsi de lourdes dépenses pour rester « dans la course » ? Maintenir un service public adéquat dans un contexte qui ne cesse d'évoluer ? Le débat reste entier. Si pour certains bibliothécaires, relayer les derniers outils numériques à la mode ne relève pas de la mission des bibliothèques, d'autres ont pris le parti de renouveler régulièrement leurs parcs. À l'établissement de s'adapter au mieux à ses usagers : l'impression d'obsolescence des machines peut être toute relative selon leur degré d'appropriation et
tablettes tactiles
guider au mieux les bibliothécaires dans leurs choix futurs18. Ce travail essentiellement axé sur la recherche et la prise de contact avec des professionnels
numérique destiné à la jeunesse au sein des bibliothèques de Blois.
15 Lien vers Tabenbib. 16 Lien vers le blog des médiathèques du Puy-‐de-‐Dôme. 17 HULIN Timothée, Terminaux mobiles en bibliothèques : quelles opportunités, quelles perspectives ?, ENSSIB, janvier 2013. 18 Voir n annexe p.40
24
2.3. Entre perspectives et premiers essais
2.3.1. Sélectionner et analyser des applications Comment sélectionner des applications pour la jeunesse ? L'offre est aujourd'hui pléthorique, on dénombre entre 700 000 et 1 000 000 d'applications disponibles sur l'Appstore, plateforme d'achat d'Apple et un peu plus de 700 000 chez Google Play, celle d'Android. A la fin de l'année 2012, les clients Apple et Google du monde entier ont téléchargé près de 60 milliards d'application depuis 200819. Certaines applications fonctionnent sur plusieurs systèmes (iOS et Android) tandis que d'autres non, certaines sont gratuites, d'autres payantes, d'autres seulement des versions d'essai gratuites ; tenter de s'y retrouver peu vite s'avérer ardu. A l'heure actuelle, il n'existe pas encore d'outil conçu par les bibliothèques pour les bibliothèques en ce qui concerne la sélection et l'analyse d'applications. Il existe néanmoins des sites critiques, diffusant très régulièrement des chroniques concernant ces nouveaux produits. La Souris Grise : Fondé en 2010 par Laure Deschamps, journaliste spécialiste du web, ce site se veut au départ à destination des parents. Des applications à caractère ludo-‐éducatif y sont repérées et critiquées « en toute indépendance ». Declickids : Site ouvert en 2011 par Nathalie Colombier, créatrice de l'agence de conseil Metatext (design et éditorial web), auparavant directrice de l'équipe française d'Encarta. S'adressant aussi bien aux parents, enfants, bibliothécaires, enseignants qu'éditeurs et développeurs, Declickids recense et critique des applications destinées à la jeunesse sorties aussi bien sur iOS que sur Android. Applimini : Issu de la collaboration entre une ingénieure informatique (Odile) passionnée de littérature pour la jeunesse et une graphiste (Valérie), ce site « a pour vocation de chercher les meilleures applications numériques destinées aux enfants de 0 à 12 ans. Certaines
20 ». IDBOOX : Créé en 2010 par Elisabeth Sutton, ce site se veut conçu comme un espace de services aux professionnels de l'édition et des métiers du numérique autour du livre en général. iPadou : Site spécialisé sur l'iPad et l'iPhone, il comporte une rubrique dédiée aux applications. On peut naviguer à travers différentes catégories d'applications : actualités et applications pédagogiques notamment (cette dernière regroupant avant tout des applications pour le jeune public). 19 Appstore : 40 milliards d'applications téléchargées dont la moitié en 2012, Cnetfrance.fr, 10/01/2012 [en ligne], consulté en juin 2013, lien vers l'article. 20 Lien vers Applimini
25
Tous ces sites proposent à intervalles réguliers (journaliers, hebdomadaires ou mensuels) des sélections d'applications gratuites ou en promotion pour une durée déterminée. Aussi, croisant ces sites mais également les sélections en ligne déjà effectuées par des bibliothécaires
-‐même dressé une liste directement aux
bibliothécaires jeunesse des deux établissements blésois21. Au-‐delà de ces sites spécialisés, l'élaboration d'un label, pensé par les bibliothèques pour les bibliothèques, assorti de critères de sélections et d'analyse est actuellement en cours. « Nous
catalogue référent
jeunesse »22. Des groupes de travail se sont formés et les recherches sont toujours en cours. Ces groupes rassemblent plusieurs bibliothécaires français de différents établissements, des dessinateurs de bande-‐dessinée, des animateurs multimédia ainsi que quelques éditeurs « pure player » pour enfant. À ce stade, des grandes catégories de critères ont été retenues, englobant elles-‐mêmes plusieurs sous-‐critères : fond, forme, médiation, accessibilité. Une proposition de fiche d'identité de l'application a été établie. Notons également que la bibliothèque d'Aulnay-‐sous-‐Bois a proposé une grille d'évaluation reposant sur plusieurs critères et la veille systématique auprès des différents sites Internet évoqués plus haut23. Fort
opté pour la réalisati
application nouvellement acquise24.
finalement aucun intérêt25 permettant de faire son choix après avoir testé un éventail plus ou moins large de logiciels. La seule alternative existant à ce jour est la possibilité de télécharger certaines applications payante en version lite majorité limitées dans leur contenu, ne permettant parfois même pas une évaluation efficace
-‐ ématique, ne -‐ci conviennent aux
iTunes Appstore.
21 Voir en annexe p.40 22 SLEMBROUCK Clémentine, #Critères sélection #applications #4-12 ans, Enfanceetlecture.com, 07/02/201, consulté en avril 2013, lien vers l'article. 23 Ces deux projets sont visibles sur le blog de la petite bibliothèque ronde et de l'espace numérique de la médiathèque d'Aulnay-sous-Bois. 24 Voir Annexe p.39 25 FOURMEUX Thomas, Quand le bibliothécaire devient applithécaire, biblionumericus.fr, 22/04/2013 [en ligne], consulté le 25/04/2013, lien vers l'article.
26
Aussi, le réseau des bibliothèques de Blois disposant de deux cartes iTunes
accord avec Monsieur Jérémie Chiquet, Mesdames Viviane Simon et Chantal Offer ainsi que Madame Marie-‐Jeanne Boistard : Un jeu, Le Carnaval des Animaux, et Les Fantastiques livres volants de Morris Lessmore.
supplémentaires (surtout des versions lite) offrant ainsi la possibilité aux bibliothécaires jeunesse de tester et analyser un premier échantillon.
2.3.2. Premiers essais
éflexion à la bibliothèque Abbé-‐Grégoire mais également à la médiathèque Maurice-‐Genevoix. En effet, Monsieur Jérôme Vermeille, responsable de la section musique et cinéma de la médiathèque souhaite mettre en place une animation régulière autour de la console de salon PS3 à
Vermeille pour à sélectionner un premier ensemble de jeux vidéo susceptibles de convenir à des
tournois entre jeunes. Une fois cette cadre quant au déroulement de ces futurs tournois : combien de joueurs ? Quel jeu ? Combien de temps ? Ces différentes questions ont pu être en partie éclaircies grâce
avoir avec la médiathèque de Jeumont (54) qui a déjà organisé un tournoi de Fifa 12 sur PS3 avec un public adolescent. La similitude des publics et
Madame Gaëlle L :
Etablir un règlement Informer les jeunes inscrits et les parents Prévoir ou non des récompenses
déroulement chronologique du tournoi a été rédigé par Monsieur Jérôme Vermeille et transmis à Madame Marie-‐Jeanne
écran géant grâce au rétroprojecteur. Les jeux vidéo ont été reçus par la médiathèque vers la
A la bibliothèque Abbé-‐Grégoire, Madame Viviane Simon a affiché la volonté
1, 2, 3 il était une fois pour les 0-‐4 ans » Un Jeu tirée du célèbre ouvrage
27
papier Un Livre hysique se veut conçu de façon interactive : par ses
pages nécessitant son intervention pour être tournées. Au début de la séance, les parents ont été préven -‐ci, il a été également fait mention de
» concernant
séparée en deux temps Un Livre. Nous
cation Un Jeu iPad du réseau. Seulement quatre enfants sont restés (sur la petite quinzaine présente au départ).
nombreux mini-‐ an de cette première expérimentation des tablettes
place de futures animations de ce type. Le public visé est finalement certainement trop jeune, se dispersant trop vite et se décourageant parfois. Peut-‐être sera-‐t-‐
-‐n et
sensibilisation à la tablette tactile pour les parents (en présence de leurs enfants) lorsq-‐petits.
28
Conclusion Réaliser ce stage au sein des bibliothèques de Blois-‐Agglopolys
lorsque celui-‐
souvent en situation d
spécificités du métier de bibliothécaire jeunesse. Ma mission consistant en
professionnels intéressés par le numérique et
-‐même et plexes
sur celle-‐ont été déterminantes quant à
Parler de numérique en bibliothèque est parfois source de tensions. que suscite le numérique de la part des bibliothécaires jeunesse, celles-‐part de quelques réticences notamment dues à la relative faiblesse de certains contenus sur tablettes tactiles destinés aux enfaniPad Force est de
Aux bibliothèques leurs services pour ne pas subir une évolution technologique et idéologique.
29
GLOSSAIRE Android : système d'exploitation open source développé par l'entreprise du même nom. Celle-‐ci a été rachetée par Google et est aujourd'hui le principal concurrent du système d'exploitation développé par Apple , iOS. Application : programme téléchargeable de manière gratuite ou payante conçu pour être
smartphone Appstore : magasin en ligne de la firme Apple permettant d'acheter des applications pour les divers supports de la marque notamment. Blog : type de site web ou l'internaute tient une chronique sous forme de billets courts à propos d'un sujet particulier. Les formes d'un blog sont aussi diverses que variées. Il existe aujourd'hui des solutions pour créer un blog de façon simplifiée (wordpress, canalblog, overblog etc.). Creative Commons : Le Creative Commons (CC) est une organisation à but non lucratif visant à
Console de salon : console permettant de jouer à un jeu vidéo se branchant sur un écran pour pouvoir afficher les jeux. Il est également possible de brancher des manettes sur cette
infrarouge). Console portable : de petite taille, la console portable possède son propre écran. Elle est autonome (grâce à une batterie rechargeable) et aisément transportable. CSS (Cascading Style Sheets : feuilles de style en cascade) : langage informatique qui sert à décrire et enrichir la présentation des documents HTML et XML. Il est très fréquemment utilisé dans la conception de sites web. Google Play : plateforme d'achat en ligne créée en 2012 par Google. On y trouve outre du cinéma, de la musique et des ebooks, une boutique d'applications pour le système Android. HTML (Hypertext Markup Language) :
images et des vidéos notamment. iOS : système d'exploitation développé par Apple pour ses différents appareils informatiques. Login : « Identifiants » en Français. Il rassemble les données nécessaires à un utilisateur pour s'identifier et accéder à un système. Le login comprend en règle générale un nom d'utilisateur couplé d'un mot de passe.
30
Podcast : fichier au contenu radiophonique, audio ou vidéo qui est téléchargé automatiquement à l'aide d'un logiciel agrégateur et destiné à être transféré sur un baladeur numérique pour une écoute ou un visionnement ultérieur. Portail : apparu dans les années 1990, le portail est en réalité un site web qui pensé comme un carrefour de l'information. Il offre un accès à une offre fédérée de ressources et services accessibles via Internet et correspondant à un domaine ou communauté particulière. Pure Player : ce terme est en réalité un faux anglicisme, traduction littérale déformée du terme anglo-‐saxon « pure play ». Il désigne une entreprise n'exerçant que dans un certain domaine d'activité sans jamais se diversifier. Par extension, un éditeur « pure player » est un éditeur qui ne fera que de l'édition numérique. Ressource numérique : Selon l'ABDS, une ressource numérique est un «Document (données
bibliographique. Les ressou
services en ligne (par exemple, les forums ou les listes de discussions, des sites web). Une
Elle peut être aussi multimédia26». Retrogaming : activité qui consiste à jouer à des jeux vidéo anciens et à les collectionner. Le retrogaming concerne les jeux et consoles sortis entre les années 1970 et le milieu des années 1990. Il englobe tout ce qui a pu paraître sur consoles, bornes d'arcades ou micro-‐ordinateurs. Site web : ensemble de page web liées par système hypertexte accessibles via une adresse web. On parle également de site internet, la technologie web reposant sur l'internet. Tablette numérique : appelée aussi tablette tactile, elle est définie par le JORF comme un « ordinateur portable et ultraplat, qui se présente comme un écran tactile et qui permet notamment d'accéder à des contenus multimédias27 ». Wi-fi : technologie permettant de créer des réseaux informatiques sans fil. Il est de plus en plus utilisé par divers supports informatiques : ordinateurs, consoles de jeux portables, terminaux mobiles voire des imprimantes utilisent elles aussi le Wifi pour simplifier leur connexion. Wiki : site web dont les pages sont amendables et modifiables par les visiteurs, de manière collaborative.
26 Définition citée sur le blog Bibliobsession.net, Ressources numériques et médiation dans les bibliothèques publiques, consulté le 12/05/2013, lien vers l'article. 27 HULIN Timothée, Terminaux mobiles en bibliothèques : quelles opportunités, quelles perspectives ?, ENSSIB, janvier 2013.
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Annexes
32
1. Bibliographie
1.1. Ouvrages sur les bibliothèques à l'heure du numérique CALENGE Bertrand, Bibliothèques et politiques documentaires à l'heure d'Internet, Le Cercle de la Librairie, Paris, 2008. MARESCA Bruno (EVANS et GAUDET Collab.), Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet, Bibliothèque publique d'information/Centre Pompidou, Paris, 2007. MAUREL Lionel, Bibliothèques numériques : le défi du droit d'auteur, Presses de l'enssib, Villeurbanne, 2008.
1.2. Mémoires/Travaux universitaires/Études CHAIMBAULT Thomas, De la Ruche à la BMVR : petites et grandes structures, quelles offres pour les publics enfants et jeunes ? CLAVREUL Eléonore, La numérisation des livres pour enfant à la BNF : coopération et valorisation, ENSSIB, janvier 2010. Dossier : l'offre numérique et les bibliothèques pour la jeunesse, La Revue des livres pour enfants n° 265, juin 2012. HEDIN Claire, pour les enfants en bibliothèque, Enssib, 2010. HULIN Timothée, Terminaux mobiles en bibliothèques : quelles opportunités, quelles perspectives ?, ENSSIB, janvier 2013. LEON Y BARELLA Alicia, La vidéo à la demande en bibliothèque : bilan est perspectives, Enssib, janvier 2013. MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, Enssib, janvier 2009. PERISSE Nicolas, RIVIERE Jerôme, L'offre multimédia en bibliothèque jeunesse, septembre 2010 : http://www.lapetitebibliothequeronde.com/Ressources/Dossiers-‐thematiques/Multimedia-‐Numerique/Enquete-‐2010/Enquete-‐sur-‐l-‐offre-‐multimedia-‐en-‐bibliotheque-‐jeunesse.
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2. Webographie
2.1. Articles en ligne Appstore : 40 milliards d'applications téléchargées dont la moitié en 2012, Cnetfrance.fr, 10/01/2012 : http://www.cnetfrance.fr/news/app-‐store-‐40-‐milliards-‐d-‐applications-‐telechargees-‐dont-‐la-‐moitie-‐en-‐2012-‐39786110.htm FOURMEUX Thomas, Quand le bibliothécaire devient applithécaire , Biblionumericus.fr, 22/04/2013 FRANCOU Anne et GARDIEN Joëlle, Serious games et bibliothèques : entretien avec Thierry Robert, novembre 2012, consulté en juin 2013 : http://www.cndp.fr/savoirscdi/societe-‐de-‐linformation/reflexion/serious-‐games-‐et-‐bibliotheque-‐entretien-‐avec-‐thierry-‐robert.html GIBELLO-‐BERNETTE Corinne, VIDAL-‐NAQUET Jacques, La littérature de jeunesse patrimoniale numérisée, 2013 : http://takamtikou.bnf.fr/dossiers/dossier-‐2013-‐patrimoine-‐et-‐transmission/la-‐litt-‐rature-‐de-‐jeunesse-‐patrimoniale-‐num-‐ris-‐e. (Une première version de cet article a été publiée dans La Revue des livres pour enfants n° 265, juin 2012, pp. 125-‐129). Le danger existe d'ebooks pour la littérature jeunesse, Actualitté.com, 28/03/2013, [en ligne] http://www.actualitte.com/societe/le-‐danger-‐existe-‐d-‐ebooks-‐pour-‐la-‐litterature-‐jeunesse-‐25146.htm. MAAD Assma, Facebook et Youtube ont moins la cote auprès des ados, Lefigaro.fr, 22/04/2013 : http://etudiant.lefigaro.fr/les-‐news/actu/detail/article/facebook-‐et-‐youtube-‐ont-‐moins-‐la-‐cote-‐aupres-‐des-‐ados-‐1738/ . MASSE Catherine, « La meZZanine », BBF, 2013, n° 2, p. 70-‐73 : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-‐2013-‐02-‐0070-‐011> MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, BBF, 2010, n° 3, p. 56-‐60 : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-‐2010-‐03-‐0056-‐010 MERCIER Silvère, Ressources numériques et médiation dans les bibliothèques publiques, Bibliobsession.net : http://www.bibliobsession.net/2010/10/04/ressources-‐numeriques-‐et-‐mediation-‐dans-‐les-‐bibliotheques/ PELLEGRIN Cécile, destinée aux jeunes dans les bibliothèques de lecture publique, BBF, t.58, n°2, 2013, p. : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-‐2013-‐02-‐0052-‐008
34
PERISSE Nicolas, L'installation d'une offre numérique légère (1) : de nouveaux espaces de consultation, Enfance-‐lecture.com : http://www.enfance-‐lecture.com/numerique/linstallation-‐dune-‐offre-‐numerique-‐legere-‐1-‐des-‐nouveaux-‐espaces-‐de-‐consultations-‐1542. PRETRE Françoise, Découvrir et lire au labo BNF, Lasourisquiraconte.com : http://www.lasourisquiraconte.com/blog/page/3.
2.2. Portails OPAC et sites jeunesse Portail des archives et bibliothèque nationale du Québec : http://portailjeunes.banq.qc.ca/p/ressources_electroniques/collection-‐numerique/#top
Site jeunesse des bibliothèques de Montpellier : http://services.mediatheque.montpellier-‐agglo.com/medias/medias.aspx?INSTANCE=JEUNESSE OPAC jeunesse de la bibliothèque de Nantes : http://www.bm.nantes.fr/Portail/Site/Typo3.asp?lang=FR&id=2 Univers jeunesse de la bibliothèque de Toulouse : http://jeunesse.bibliotheque.toulouse.fr/ Portail jeunesse des bibliothèques de Valence : http://www.bm-‐valence.fr/opacwebaloes/portail-‐jeunesse/index.htm Site jeunesse de la médiathèque de Viroflay : http://jeunesse.bibliotheque-‐viroflay.over-‐blog.fr/ Site de la Petite Bibliothèque Ronde : http://www.lapetitebibliothequeronde.com/
2.3. Blogs de bibliothèques
2.3.1. Expérimentation de tablettes/liseuses
experimentation.cg63.fr
Tabenbib
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2.3.2. Blogs avec dédiés ou présentant du contenu pour la jeunesse Aulnay-‐sous-‐Bois Blog de lecture ado Blog de l'espace numérique Blog medi@zone des médiathèques de Saint-‐Raphaël : Les blogs de la Petite bibliothèque Ronde :
Enfance-‐lecture.com
Petitebiblioronde.com
2.3.3. Sélection d'applications et tablettes
Applimini Declickids Idboox iPadou La Souris Grise Tableau comparatif très détaillé du magazine en ligne 01Net.com
2.3.4. Jeu vidéo Jvbib : Blog de référence sur les jeux vidéo en bibliothèque JOLIET Catherine et HUWART Bernadette, Introduction du jeu vidéo dans les collections des bibliothèques de Chartres GAUDION Anne-‐Gaëlle, Proposer des jeux vidéo en bibliothèque : pourquoi ? Comment ? www.slideshare.net/angiegaudion/proposer-‐des-‐jeux-‐video-‐en-‐bibliotheque-‐pourquoi-‐comment ? Blog belge sur les serious games :
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3. en bibliothèque
1. ASPECTS TECHNIQUES ET LOGISTIQUES Disposez-‐vous du wifi au sein de votre établissement ? Si oui, comment sont gérées les connexions ? Accès via un compte lecteur : Demande de connexion auprès des bibliothécaires : Autres : Votre site/page web dédié(e) à la jeunesse a-‐t-‐il (elle) été réalisé(e) en interne ou par un prestataire externe ? Si réalisé(e) par un prestataire : quelle société ? Si réalisé(e) en interne : combien de personnes ont été nécessaires pour sa création ? Combien sont-‐elles nécessaires pour sa gestion ? Avez-‐vous été confrontés à des contraintes juridiques lors de l'élaboration de ce site ? Comment fonctionnent vos espaces numériques ? Limite d'âge : Obligation d'avoir un compte lecteur : Restriction de l'accès à internet : Temps limité de connexion et d'utilisation du matériel : Autres :
2. MATERIEL De quel équipement lié à la technologie numérique disposez-‐vous ? Consoles de jeux : Tablettes : Postes informatiques : Autres : Disposez-‐vous d'équipements numériques spécifiques pour les tout-‐petits ? Clavier et souris adaptés : Autres :
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Comment est réparti votre parc informatique ? Avez-‐vous des postes en section jeunesse ? Si oui, permettent-‐ils un accès libre à internet ou seule l'offre sélectionnée par les bibliothécaires y est accessible ?
3. RESSOURCES NUMÉRIQUES Quelles ressources numériques proposez-‐vous aux jeunes usagers ? Sur le site internet : Sur consoles : Sur tablette : Autres : Quelles animations liées au numérique proposez-‐vous au jeune public ? Ateliers : Initiation : Conte interactif : Intervenant extérieur : Jeux vidéo (tournois) : Autres : Les ressources numériques a priori destinées aux adultes sont-‐elles également utilisées par le jeune public ? Si oui : Avez-‐vous des statistiques à ce sujet ? Quels sont vos projets à venir en matière d'offre numérique destinée à la jeunesse ? Achat de nouveau matériel : Animations : Réaménagement des espaces : Autres :
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4. IMPACT SUR LE JEUNE PUBLIC Votre site/page web dédié(e) à la jeunesse est-‐il (elle) fréquenté(e)/utilisé(e) de façon significative ? Disposez-‐vous de statistiques de connexion ? Pouvez-‐vous ainsi connaître la durée de celles-‐ci ? Ce parti pris pour le numérique vous permet-‐il de toucher un nouveau public ? Permet-‐il de capter des usagers de façon durable ? Ou seulement des curieux venant une fois ? Disposez-‐vous d'un blog dédié au jeune public, adolescents ? Si oui : Disposez-‐vous de statistiques de connexion ? Pouvez-‐vous ainsi connaître la durée de celles-‐ci ?
5. LE PERSONNEL Avez-‐vous du personnel exclusivement dédié aux ressources numériques ? Si oui : Combien d'ETP et quelles sont leurs fonctions ? Avez vous du personnel exclusivement dédié au numérique en jeunesse ? Si oui, combien d'ETP et quelles sont leurs fonctions ?
6. ASPECTS FINANCIERS (Facultatif) Comment avez-‐vous procédé pour acquérir le matériel destiné à la valorisation des ressources numériques ? Marché public ? Avez-‐vous bénéficié de subventions ? Autres De quel budget disposez-‐vous pour acquérir : De nouvelles ressources numériques : Du matériel lié au numérique :
7. COMMENTAIRES
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4. Mémo à destination des bibliothécaires jeunesse de Blois
Analyse d'une application jeunesse
Récapitulatif de plusieurs questions à se poser lorsqu'on est en face d'une application pour tablette destinée au jeune public. Quelques pistes à garder à l'esprit pour faire le meilleur choix possible. Fiche d'identité de l'application Version Support (Ipad, Iphone, Android) Durée (souvent impossible à déterminer en cas de version d'essai) Coût Langue(s) Critères d'analyse Description du concept Intérêt des contenus ? Image en 2D ou en 3D ? Qualité de l'animation ? Qualité du son ? Qualité du texte ? Qualité de l'illustration ? Ergonomie : l'appli est-elle Fluide ? Pratique ? Éducative ? Amusante ? Passionnante ? Pertinence de l'interactivité ? D'un point de vue professionnel Age du public du ciblé ? Animation(s) possible(s) ? Médiation envisageable/obligatoire ? Complémentarité avec l'imprimé ? Catégorie Histoire : pure player ? Adaptation homothétique ? Interactive ? Conte ? Etc. Documentaire ? Découverte virtuelle ? Jeu ? Préciser alors la nature du jeu (puzzle, mémo, plateforme, énigme etc.) Ovni ?
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5. iPad
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6. Tableau comparatif de tablettes tactiles grand format
42
7. Tableau récapitulatif des ressources numér iques jeunesse
43
Annexe n°2
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Vincent Faucompré
Juin 2013
1
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
ADBS : Atawad : Any time anywhere any device support) BNF : Bibliothèque nationale de France BDP : Bibliothèque départementale de prêt BM : Bibliothèque municipale BPI : Bibliothèque publique d'information Carel : Consortium pour l'acquisition de ressources en ligne DRM : Digital right management NTIC : Nouvelles technologies de l'information et de la communication OPAC : Open public access to the catalog PEGI (Pan European Game Information) pour aider le consommateur à se repérer grâce à des logos aisément identifiables. Umma : Univers musical des médiathèques alsaciennes VOD : Video on demand, Vidéo à la demande en Français (VàD)
2
TABLE DES MATIÈRES
.........6 Première partie : communiquer et démocratiser
1. La présence sur Internet ................................................................................... 7
1.1. .............................................................................. 7 1.1.1. Les portails spécialisés jeunesse .................................................................................... 7 1.1.2. Les sites et pages web jeunesse ...................................................................................... 9 1.1.3. Des Wiki, des OPAC et des moteurs de recherche spécialisés jeunesse ...................... 11
1.2. Renforcer l'appartenance à une communauté ...................................................................... 12 1.2.1. Des blogs ...................................................................................................................... 12 1.2.2. Les réseaux sociaux ..................................................................................................... 14
2. L es espaces numér iques et l'accès à internet .................................................. 15 2.1. e public ................................................................................ 15
2.1.1. Quelles modalités ? ...................................................................................................... 15 2.1.2. Exemples de mise en valeur ......................................................................................... 17 2.1.3. Du Wifi ?....................................................................................................................... 18
Conclusion de la première 19
Seconde Partie: L es ressources
20 1. Entre offre payante et offre gratuite ............................................................... 20
1.1. La presse, le livre et la bande dessinée numériques ............................................................ 20 1.1.1. La presse ...................................................................................................................... 20 1.1.2. Le livre et la bande dessinée numérique ...................................................................... 21 1.1.3. Les éditeurs « pure player » spécialisés jeunesse ........................................................ 23
1.2. L'audio et la vidéo ............................................................................................................... 25 1.2.1 La musique ........................................................................................................................ 25 1.2.2 La Vidéo à la Demande (VàD) .......................................................................................... 27 1.2.3 CVS : une plateforme à part .............................................................................................. 29
3
1.3 Les ressources pédagogiques ................................................................................................... 30 1.3.1 L'offre gratuite ................................................................................................................... 30 1.3.2 L'offre payante .................................................................................................................. 32
2. L e Jeu vidéo ........................................................................................................ 34 2.1 Les jeux sur PC ........................................................................................................................ 35 2.2 Les jeux sur console ................................................................................................................. 36 2.3. Plateformes ludo-éducatives et « serious games ».................................................................. 39
2.3.1. Les plateformes ludo-éducatives ...................................................................................... 39 2.3.2. Les serious games ............................................................................................................ 40
2.4. Quelles valorisations ? ............................................................................................................ 41 Conclusion de la seconde
45 Troisième Partie: Terminaux mobiles en bibliothèque : Quels enjeux pour le jeune public?................................................................. .......................................................46 1. Enfance et lecture numér ique : entre f r ilosité et enthousiasme ....................... 46
1.1 L'ebook enrichi : quel avenir? .................................................................................................. 46 1.2 De la lecture sur écran .............................................................................................................. 48
2. L es tablettes tactiles et la sélection des applications ......................................... 49 2.1. Expérimentation et obsolescence programmée ....................................................................... 49
2.1.1. Suivre à tout prix les évolutions technologiques ? ........................................................... 49 2.1.2. Sélectionner et analyser des applications : Quelles méthodes ? ...................................... 50
3. Quelles valorisations possibles ? ........................................................................ 53 3.1 Vers un renouvellement des espaces ........................................................................................ 53 3.2 Quelles Animations/médiations ?............................................................................................. 55 3.3 Quel avenir pour le métier de bibliothécaire ? ......................................................................... 56
Conclusion de la troisième 59
Conclusion 60
63
4
INTRODUCTION
évoluent dans un univers où
la prégnance des écrans est une réalité. Celle-‐ci entraîne une diversification considérable des pratiques médiatiques des jeunes, habitués à écouter de la musique sous forme numérique, regarder des vidéos en streaming, effectuer des recherches avec Google etc. Ces pratiques en constante évolution rendent difficile leur délimitation et définition précise ; en témoignent la diversité des termes utilisés pour qualifier les digital natives1 : génération Y2, génération 3C3 ou plus récemment génération Atawad4. De nonumériques des jeunes. Ainsi, un sondage RSA/IFOP « Nos ados sont-‐ils vigilants sur internet » publié en février 2013 nous montre que 77% des 11-‐17 ans utilisent internet au moins une fois par jour et que 50% de ce un smartphone.
t adolescents consomment massivement du jeu vidéo : 80% des 10-‐ Kelkoo en 2011, possèdent une console de jeu.
se aux adolescents, on note également un fort attrait pour les réseaux sociaux, 86% des lycéens français ayant un compte Facebook. Si ce sont surtout les pratiques culturelles des 12-‐ 5, on
publications (institutionnelles ou émanant isant apparaitre les plus jeunes. Habitués de plus en plus tôt aux
usages numériques, ils sont largement ciblés par une abondante offre commerciale autour de ces technologiesOrange-‐Terrafemina publiée en 2012 sur les usages faits des tablettes tactiles par les enfants
e « fréquente » dans 30% des cas). Ces usages précoces sont selon toute vraisemblance initiés par les parents qui
re une histoire dans 36% des cas. Concernant
une fois par semaine et que 5% des 3-‐4 ans utilisent internet quotidiennement.
1 Personne née et ayant grandi dans un environnement complètement imprégné de technologie numérique. Il a par définition toujours connu les ordinateurs, Internet, le MP3 etc. 2 Regroupe la génération née entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980, on doit ce terme au magazine Advertising Age 3 C comme clic, création, coopération. 4 Anytime, anywhere, anydevice
smartphone, ordinateur, tablette). 5 HEDIN Claire, es enfants en bibliothèque, ENSSIB, 2010.
5
a culture est défini en très grande partie par la relation
ésormais dans un rapport de réseau, élargissant de manière très significative la pratique culturelle ». De plus, au-‐delà de
Une telle évolution des pratiques soulève plusieurs enjeux et questionnements pour les instances de transmission que sont les bibliothèques de lecture publique. Il est désormais impératif pour ces dernières de tenir compte, parallèlement à son offre imprimée, des nouveaux outils tels que les tablettes tactiles, consoles et jeux vidéo, liseuses etc. Mais intégrer
ic jeune marqué par une forte hétérogénéité,
politiques documentaires permettant de répondre efficacement aux attentes nouvelles des (jeunes) usagers. La prise en compte de ces critères est donc un enjeu majeur pour cibler au
destinée à de jeunes usagers. En effet, celle-‐ci est multiforme et en constante évolution, sous-‐entendant alors une action transversale de la bibliothèque6. À cela ajoutons que face à une désertification croissante des bibliothèques par les préadolescents (après 12
ent
7. En outre, si le numérique est désormais en plein
lecture de livre reste une pratique importante des enfants et ce grand succès des supports papier justifie à lui seul sa non-‐disparition mais bien
progression en 2012. En effet, alors que le marché global du livre affiche un recul
GfKreprésente désorreste la plus importante car caractérisée par une grande diversité des supports (livres jouets, livres CD, albums, premiers romans, etc.). Pour les plus âgés, le roman reste en tête avec une place importante tout de même occupée par la presse et les magazines spécialisés jeunesse. Pour autant, ce rôle de « locomotive du marché du livre »8 est à nuancer. En effet, il semble
pour la jeunesse bénéficie toujours du vif engouement suscité par le succès r. , la spéculation étant très importante dans ce secteur, la bonne santé -‐être pas une tendance structurelle.
6Idem. 7 PELLEGRIN Cécile, , BBF, t.58, n°2, 2013, p.1. 8 PIAULT Fabrice, Marché du livre 2009 7, 5 février 2010, p.13. Cité par Cecile Pellegrin dans son article L'offre numérique destinée aux jeunes dans les bibliothèques de lecture publique.
6
? Comment mettre en place une offre numérique destinée à la jeunesse ? Quelles contraintes cela suppose ?
que de la ville de Blois, la bibliothèque Abbé-‐Grégoire et la médiathèque Maurice-‐Genevoix. Elle se veut pensée comme une typologie générale permettant à la fois de dégager les principales problématiques
à la jeunesse en bibliothèque publique et sein de
ces bibliothèques. Ainsi, différents enjeux seront abordés à travers trois points : la question d'Internet (du point de vue des bibliothécaires : comment réinventer les relations avec le public jeune ? Quelles modalités d'accès à internet définir au sein des espaces multimédia fréquentés par les enfants et adolescents ?), une typologie des ressources numériques proposées aujourd'hui en bibliothèque jeunesse révélant des enjeux importants. Enfin les nouveaux enjeux posés par l'introduction des terminaux mobiles en bibliothèque seront étudiés : quel impact pour l'enfant ? Comment s'approprier au mieux ces outils pour proposer de nouvelles médiations en direction du jeune public ?
7
L'ENJEU D'INTERNET : COMMUNIQUER ET DÉ ÈS
1. La présence sur Internet Une grande majorité de bibliothèques sont aujourd'hui présentes sur Internet. Cette visibilité sur le web est indispensable, à l'heure où une majorité de la population française utilise internet. Elle permet une communication plus efficace et une interaction nouvelle avec les usagers. Selon les moyens, les établissements bénéficient d'un portail, d'un site internet ou parfois seulement d'une page web. Si le public jeune ne constitue pas la clé absolue de l'avenir des bibliothèques, il reste néanmoins que l'ère numérique est une piste à envisager quant à la captation durable de la jeunesse.
1.1. Faci
1.1.1. Les portails spécialisés jeunesse
-‐ ? Apparu dans les années 1990, le portail est en réalité un site web pensé comme un carrefour de l'information. Dans le cadre de l'activité des bibliothèques, il offre une porte d'entrée commune et simplifié vers les différents services numériques proposés par l'établissement notamment. Celui-‐ci est bien évidemment centré sur une communauté ou un domaine d'activité bien précis. Dans la majorité des cas, les utilisateurs ont la possibilité de se connecter à l'aide d'identifiants (nom plus mot de passe) pour pouvoir utiliser l'ensemble des services en ligne proposés. C'est donc un formidable outil de communication pour les bibliothèques notamment auprès du jeune public, désormais complètement familier de l'outil internet. Quand il existe, le portail dédié à la jeunesse constitue une version complètement adaptée aux compétences et besoins des enfants. En parcourant les différents sites web des bibliothèques françaises et francophones, on peut en repérer quelques exemples emblématiques. Le portail
de la BMVR de Toulouse, un des premiers à avoir vu le jour en France. L'historique de sa mise en place est très précisément détaillé par Claire Hédin dans son mémoire d'étudiante conservateur à l'ENSSIB « de l'offre numérique pour les enfants en bibliothèque ». S'inscrivant dans le projet de refonte totale du portail internet entamée en 2007, le site jeunesse de la médiathèque de Toulouse a notamment pour objectif de proposer aux enfants une information validée en amont par les bibliothécaires et de permettre ainsi la mise en place d'une offre numérique complémentaire à celle de la bibliothèque physique. On accède au portail via le portail général de la bibliothèque de Toulouse et l'on débouche ensuite sur un espace au design enfantin, représentant des
8
planètes qui permettent d'accéder aux différentes ressources. On y trouve alors des liens vers des jeux en ligne, des expositions virtuelles, l'actualité des animations etc. Tout est fait en prévision du potentiel cheminement de l'enfant au sein du site, aidé par une charte graphique (qu'on aime ou qu'on n'aime pas) cohérente et rassurante pour le jeune usager qui consulte le portail. Un second exemple est le portail multimédia des jeunes mis en place par le réseau des bibliothèques valentinoises, plus récent (il existe depuis 2009). Divisé en trois rubriques : « chercher », « s'amuser » et « apprendre ». Chaque rubrique est divisée en trois sous-‐catégories, l'uniformité du site contribuant à la facilité du repérage pour un jeune utilisateur. La première rubrique donne accès à trois moteurs de recherches à savoir Google, Babygo et Takatrouver, les deux derniers étant spécialisés jeunesse avec des filtres. On y trouve aussi deux annuaires de sites jeunesse : Webjunior et Kidadoweb. La rubrique s'amuser est quant à elle plus fournie en ressource : donnant accès à des éléments pour les touts petits mais également pour les enfants de plus de 7 ans. Des parcours thématiques sont de plus proposés par les bibliothécaires, permettant aux jeunes internautes de découvrir des jeux et sites dont ils n'auraient sans doute jamais eu connaissance autrement. Enfin, la rubrique « travailler » permet d'accéder à des ressources classées par thèmes (histoire, nature, science...) mais également à de l'aide aux devoirs et des encyclopédies en ligne.
Portail Jeunesse des bibliothèques de Valence
On ne peut parler des portails jeunesses sans évoquer celui élaboré par les bibliothécaires québécois. La Bibliothèque nationale et des archives du Québec propose en effet un univers très complet et riche, constituant certainement une source d'inspiration pour les quelques modèles français réalisés. Sur ce portail sont fédéré(e)s : un accès à des ressources numériques, la possibilité de contacter un(e) bibliothécaire, le programme des animations, des informations pratiques, un OPAC spécialisé jeunesse, la possibilité de faire part de ses suggestions de lecture etc. La navigation est aisée et fluide pour les plus petit, l'environnement graphique apaisant est quant à lui très réussi.
9
1.1.2. Les sites et pages web jeunesse Si les portails spécifiquement dédiés à la jeunesse sont encore peu présents en France, les sites et pages web, quant à eux très présents, construits et alimentés de façon très hétérogène. Le portail des médiathèques de Montpellier réalisé par la société Archimède, est actuellement en cours de refonte totale. Il existe une page jeunesse alimentée et modérée par la responsable de la section, elle-‐même assistée par une équipe restreinte. Cette dernière publie du contenu choisi et délimité par une démarche éditoriale conçue en amont. Le site jeunesse conduit lui-‐même vers plusieurs pages déclinées par tranches d'âge : 4/7 ans, 8/11, 12 ans et + mais également vers un espace pro (information à destination des professionnels du secteur jeunesse). Tous les agents des sections jeunesses du réseau peuvent contribuer à
ces pages Émile Zola. Il est cependant difficile , par manque de temps à y
consacrer et par manque de formation de certains agents. Du point de vue des usagers, on donnant accès au site jeunesse est peu visible, ne permettant pas une
consultation plus importante. Tous ces éléments font actuellem9.
Il existe parallèlement des sites pour la jeunesse beaucoup plus visibles et riches de contenus. La médiathèque de Viroflay en constitue un bon exemple. Le site jeunesse a été réalisé en interne par une unique personne employée dans ce but. Actuellement, deux agents s'en occupent ; ils « font une veille sur les sites Jeunesse existants et intègrent, à intervalle régulier, une sélection de sites en rapport avec les actions culturelles de la bibliothèque » nous apprend Elen Le Goux, médiathécaire à Viroflay. Le site est donc en fait une sélection de site répartie en trois catégories d'âge : 0-‐3 ans, 4-‐7 ans, 8 ans et plus. On retrouve également une quatrième catégorie « Zoom sûr » qui regroupe une sélection de sites à partir d'un thème défini par les bibliothécaires (la nature par exemple). Parmi les sites retenus dans les différentes catégories d'âge on note la présence de Poisson rouge, Tibao, Brainpop ou encore BD Hopper. Des informations pratiques (horaires, adresse, numéro de téléphone) sont aussi à disposition sur le site jeunesse ainsi qu'un lien de retour vers le portail de la médiathèque permettant une navigation simple pour un jeune internaute. Des photos d'animations ayant lieu en section jeunesse sont également mises en lignes via un blog. Un site web jeunesse est également présent sur le portail du réseau des médiathèques d'Aulnay-‐sous-‐Bois. On y trouve tout d'abord une sitothèque assez fournie et bien organisée : quatre rubriques, « rechercher », « le coin des tout-‐petits », « le coin des plus grands » et « musique et vidéo ». Dans la première on retrouve des liens vers des ressources comme Vikidia, Universalis Junior et Google, tandis que chez les tout-‐petits on trouve là aussi par exemple un lien vers Poisson Rouge (page en anglais en fait « red fish »). Pour les plus grands, des liens vers Vinz et Lou, La Cité des Sciences ou encore les éditions Tralalalère sont mis à disposition. Enfin, dans la rubrique musique et vidéo, les grands sites de streaming tels que
9 diathèque Emile-Zola de Montpellier.
10
Youtube, Deezer sont présents mais aussi celui de l'Office national du film du Canada. De l'aveu même de Thomas Fourmeux, responsable de multimédia à la médiathèque d'Aulnay-‐sous-‐Bois, les sites ne semblent pas forcément , le jeune public, s'il souhaite obtenir une information, sur Google. guider et proposer des ressources aux jeunes usagers et dans ce contexte un enjeu important. Des expositions virtuelles destinées exclusivement aux enfants sont également réalisées par certaines bibliothèques. Nous nous attarderons ici sur deux exemples : le projet RéCréation de la BM de Lyon et l'exposition Plein comme réalisée par les bibliothèques de Valences. RéCréation tout d'abord est un projet développé par la BM de Lyon, effectif depuis le 6 avril de cette année. Il doit prendre fin le 29 juin 2013. Il s'agit ici de la création d'une cité de la culture contemporaine, virtuelle et ouverte aux enfants de tous âges. Il y est ainsi proposé une sensibilisation à toutes les formes d'art contemporain et notamment les arts numériques. Dans le cadre de ce projet, des expositions, rencontres et animations sont proposées mais la « ville » existe aussi de façon virtuelle via un site web interactif : « récréaville ». Faisant penser au parcours proposé par la Cité des sciences et de l'industrie « la Cité des enfants », sans sens ni fléchage, l'enfant construit lui-‐même sa visite en cliquant sur les différents éléments de la ville représentés. Par exemple, si l'on clique sur la bibliothèque (appelée « biblio »), une page s'ouvre nous présentant des sélections d'applications et livres aussi bien numériques que papiers destinés à la jeunesse. Ce projet a pu voir le jour grâce à la collaboration de différentes institutions de l'agglomération lyonnaise ; la Maison de la danse, le musée Gadagne, l'Opéra, la Fête du livre de Villeurbanne, l'école Epitech (innovation numérique) etc.10 Ajoutons à cela les différentes expositions virtuelles proposées par le réseau des bibliothèques de Valence. Par exemple, l'exposition « Rien à voir » de Franck Prévot ou encore « Plein comme
! La fabrique des livres ». Il n'y a pas eu d'exposition virtuelle proposée sur le portail depuis 2010, la dernière étant « Rien à voir ».
10 ÉBOLI, Gilles, Politiques publiques pour la jeunesse, BBF, 2013, n° 2, p. 11-15, consulté le 12 juin 2013, lien vers l'article.
11
1.1.3. Des Wiki, des OPAC et des moteurs de recherche spécialisés jeunesse De nombreuses bibliothèques et médiathèques proposent des liens vers des Wiki spécialisés jeunesse. Elles sont par contre beaucoup moins nombreuses à disposer d'un OPAC spécifique, simplifiant la recherche pour les jeunes usagers. Outre les moteurs de recherches types BabyGo, on recense deux wiki adaptés pour les plus jeunes à savoir Vikidia et Wikimini (proposés par Aulnay-‐sous-‐Bois notamment). Le premier est un projet francophone lancé par Mathias Damour le 17 novembre 2006, indépendant de Wikimedia et donc de Wikipedia11. Fonctionnant sur le même modèle, collaboratif et participatif, Vikidia est, selon ses concepteurs, destiné à un public de 8-‐13 ans et peut être enrichi par quiconque se crée un compte utilisateur et respecte les règles de publications. L'idée est de fournir des articles plus faciles d'accès que ceux proposés par le Wikipedia classique. Il est à noter que Vikidia existe aussi en Italien et Espagnol. Wikimini quant à lui a été lancé en 2008 sur une idée de Laurent Jauquier, enseignant, avec pour objectif de créer un équivalent de Wikipedia « pour les juniors »12. Ce qui change par rapport à Vikidia, c'est que les articles sont tout exclusivement rédigés par des jeunes de 8 à 15 ans (environs), l'intérêt ici réside dans le fait que le contenu est publié par des jeunes pour des jeunes. Les adultes sont, une fois la publication effectuée, encouragés à relire et corriger les articles. Wikimini reprend tous les principes de Wikipedia : le site est collaboratif, participatif et régit par les termes des Creative Commons. Cependant, son interface de publication d'article est simplifiée et ne nécessite pas de maitriser le langage wiki avec des balises (type <strike>, <br> etc.). Les enfants ont ainsi plus facilement accès à ce service. On trouve de rares OPAC spécialisés jeunesse à Toulouse et Nantes notamment. Ce dernier, « Le catalogue des enfants », est conçu de façon à proposer des recherches par grandes thématiques pour permettre une recherche plus facile. L'enfant peut utiliser trois types de recherche : « tape une recherche », « explore », « choisis une lettre ». La catégorie explore permet de faire des recherches thématiques (sport, art, nature...) mais aussi par catégories (est-‐ce que je cherche un CD ou une histoire à lire ?). Enfin, l'enfant peut effectuer sa recherche à partir d'une lettre de l'alphabet, celle-‐ci renvoyant à des thèmes commençant par ladite lettre. La déclinaison des thèmes va jusqu'à deux niveaux avant d'atteindre la liste des documents concernés ; par exemple : animaux (documentaires) envoie sur les différentes espèces cataloguées dans le SIGB. Une flèche permettant revenir à l'accueil de l'OPAC, peu importe le niveau de l'arborescence auquel on se situe, facilitant ainsi la navigation pour un jeune usager. L'OPAC jeunesse de Toulouse est très similaire (il a certainement inspiré la conception de l'OPAC nantais) avec une interface très épurée et colorée. L'enfant peut effectuer une recherche simple en tapant un titre, nom d'auteur, d'éditeur... . Il comporte aussi une section « explorer » qui regroupe les collections de façon thématique.
11 Lien vers Vikidia , consulté en avril 2013. 12 Lien vers Wikimini, consulté le 12/06/2013.
12
1.2. Renforcer l'appartenance à une communauté
1.2.1. Des blogs Certaines bibliothèques ont pris le parti de réaliser des blogs conçus comme de véritables plateformes d'expression et participation à la vie de l'établissement pour les jeunes. La plupart du temps, note Cécile Pellegrin, ces blogs prennent la forme de clubs de lecture comme à Grenoble (Trollire), Noisy-‐le-‐Sec (Lire en ronde) ou Toulouse (Graines de Critique)13. Des bibliothèques ou des réseaux départementaux tiennent aussi des blogs relatifs qui recensent les activités proposées par les établissements, en matière de numérique notamment. Ainsi, à Aulnay-‐sous-‐Bois, l'espace numérique de la médiathèque tient un blog dans lequel les bibliothécaires font part de retours d'expériences sur des animations proposées par l'établissement. On peut y voir notamment un compte-‐rendu de l'expérience menée avec la tablette tactile XXL prêtée par le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, en partenariat avec le CNL ou encore la construction de petits robots électroniques réalisée par des groupes de jeunes dans le cadre d'un atelier14. Un blog ado est également mis en place, proposant aux jeunes lecteurs de déposer des critiques sur des ouvrages présents au
. L'un des blogs de bibliothèque les plus fournis en matière de compte-‐rendu d'activités et de nouveautés est sans aucun doute celui tenu par la Petite bibliothèque ronde, établissement pionnier en ce qui concerne le domaine du numérique jeunesse. Le « blog des enfants de la petite bibliothèque ronde » est en réalité un site à part entière, créé avec le même prestataire que pour le reste du site de la bibliothèque à savoir Metycea. Accompagnés de photos, les résumés des différentes activités et les retours du public sont publiés par les bibliothécaires (heure du conte numérique, pictionnary avec une Wii, journée mondiale du jeu vidéo...). Le blog comporte différentes rubriques déclinées de la façon suivante : « la vie de la bibliothèque », « paroles de bibliothécaires », « paroles d'enfants », « livres », « évènements », « jeux vidéo et multimédia ». Paroles d'enfants nous apparaît ici comme la plus intéressante. En effet, des comptes-‐rendus d'animations aussi diverses que variées sont postés par les bibliothécaires et l'on peut à pour certains d'entre eux écouter des commentaires audio faits par les enfants ayant été enregistrés et mis en ligne sous forme de podcast. On trouve enfin sur ce blog l'agenda des animations, les derniers commentaires postés et différentes manières de suivre les actualités de celui-‐ci (abonnement au flux RSS, à la newsletter etc.). 13 Lien vers le blog Graines de critiques, consulté en juin 2013. 14 Lien vers le blog Espace musique des médiathèques d'Aulnay, consulté en avril 2013.
13
À l'échelon départemental voire régional, certaines bibliothèques tiennent des blogs collaboratifs qui recensent plus largement les activités liées au numérique dans leurs différents établissements. Ce sont bien sûr des blogs qui ne sont pas exclusivement orientés jeunesse mais qui en font mention fréquemment ; les animations liées au numérique étant
du jeune public même si la tendance lor . Un premier blog de ce genre est tenu par le CRL (Centre régional des lettres) de Midi-‐Pyrénées Tabenbib : les bibliothèques de Midi-‐Pyrénées expérimentent les tablettes »15. Il s'agit d'un blog wordpress dans lequel sont recensées les différentes activités mises en place par les bibliothèques du département concernant les tablettes numériques qu'elles soient de simples liseuses ou des tablettes tactiles type iPad. Nous pouvons mentionner ici un autre blog qui fait part de ses retours d'expériences menées avec les tablettes tactiles : celui tenu par le réseau des bibliothèques du Puy-‐de-‐Dôme. On retrouve sur ce blog fait également à l'aide de wordpress des comptes-‐rendus d'animations faites avec des iPad notamment en direction des enfants et des tout-‐petits. On peut ainsi connaître le déroulement d'une animation faite à l'aide de l'application iPad « Le Carnaval des animaux » dans le cadre d'une semaine consacrée à la musique16. Depuis 2011, la médiathèque municipale et universitaire de Valence tient un blog « Tic & Toc du Web ». Outre son apparence visuelle agréable, ce blog propose quatre catégories : « tutoriaux », « ressources », « lecture et numérique », « web » des bibliothèques. Dans la première rubrique on trouve toute sorte de tutoriel ; des
sur le logiciel. La seconde rubrique présente différentes ressources web comme Bandcamp Declickids pour la sélection
rubrique « lecture et numérique » reprend certains articles de la section « ressources » mais iletaitunehistoire.com ou un tutoriel pour transformer
des articles wikipedia en fichiers au format ePub pour en faire un ebook. Enfin « bibliothèques » propose des liens vers des dossiers thématiques réalisés par le réseau des établissements valentinois ainsi que diverses informations liées au numérique en bibliothèques. Pour connaître l'existence de ces blogs de bibliothèques de plus en plus nombreux, un portail en recense un grand nombre de « blogs de bibliothèques publiques qui parlent à leurs usagers »17. Lecture jeunesse 83.
15 Lien vers le blog Tabenbib, consulté en mars 2013. 16 Lien vers le blog du CG63, consulté en avril 2013. 17 Lien vers Toutifrouti, consulté en avril 2013.
14
1.2.2. Les réseaux sociaux Une telle présence peut s'avérer aujourd'hui être un atout pour une bibliothèque. En effet, elle permet d'être au plus proche des usagers et non usagers de l'établissement en s'inscrivant dans une pratique très prisée du jeune public (que ce soit Facebook, Twitter, Tumblr...). Et si cela permet de communiquer de manière plus efficace en diffusant directement de l'information, les bibliothèques s'inscrivent également dans un nouveau lien avec les usagers. 86% des lycéens disposent aujourd'hui d'un compte Facebook, c'est une pratique majoritaire des Français et en particulier du public jeune et adolescent, celui-‐là même dont on déplore la désaffection des lieux comme la bibliothèque. Une présence sur ce réseau social peut donc être un bon moyen pour un établissement de communiquer auprès des potentiels jeunes usagers. Il convient de préciser ici qu'il n'existe pas vraiment de page Facebook de bibliothèques spécialisée jeunesse. Hormis celle de la bibliothèque municipale de Morges, tous les autres établissements présents sur le réseau social disposent d'une page ; soit d'un compte classique (il faut faire une demande d'ajout ), soit d'une fanpage (cliquer sur « j'aime » suffit pour s'abonner à la page). Notons ici que Facebook est selon une étude parue cette année, en perte de vitesse chez les adolescents américains. Ceci s'inscrirait dans tendance générale de lassitude vis-‐à-‐vis des réseaux sociaux. Les bibliothèques de Valences sont quant à elles présentes sur le réseau social Babelio, et ont publié à ce jour plus de 170 critiques de romans et livres jeunesse en ligne. Babelio est une application web lancée en 2007, elle constitue une plateforme de « catalogage social » avec la possibilité pour les utilisateurs de se créer une bibliothèque et de la partager avec les autres membres du réseau social. S'il existe pour les particuliers, une version pour les bibliothèques est également disponible via un autre site Babelthèque permettant la création d'un catalogue sur lequel peuvent figurer des critiques, avis professionnels, notes d'internautes, recommandations de lectures etc18. On peut noter enfin que la médiathèque de Biarritz dispose d'un compte Youtube sur lequel elle poste les résultats de ses ateliers cinéma notamment réalisés avec des jeunes fréquentant l'établissement19. La médiathèque Sainte-‐Sigolène qui propose une sélection de court-‐métrages en streaming pour la jeunesse présents sur Youtube : deux sont actuellement présentés sur la page de l'établissement à savoir Les Trois Petits Cochons et Frederick par Leo Lionni. Cependant, ces vidéos ne sont plus consultables depuis que le contenu de celles-‐ci a été retiré pour des questions de d'atteinte aux droits d'auteur.
18 Lien vers le site de Babelio. 19 PELLEGRIN Cécile, umérique destinée aux jeunes dans les bibliothèques de lecture publique, BBF, t.58, n°2, 2013, p.1.
15
Si la visibilité sur internet est un atout majeur pour les bibliothèques publiques aujourd'hui notamment pour se rapprocher au mieux des pratiques de ses (potentiels) jeunes usagers, démocratiser son accès constitue un tout autre enjeu, aussi important. Aujourd'hui, la présence d'espaces avec des postes informatiques dédiés à la consultation d'internet et des ressources numériques est devenue indispensable pour les bibliothèques pouvant se le permettre. Aussi, comment sont gérés et mis en valeur ces espaces pour le jeune public ? Comment trouver le juste équilibre entre prescription et épanouissement des enfants ? 2. Les espaces numériques et l'accès à internet
De très nombreuses médiathèques disposent aujourd'hui d'espaces numériques avec des postes informatiques et autres supports à disposition. Certaines ont même des espaces réservés à la jeunesse. Dans la majorité des cas, l'accès pour les plus jeunes est limité en termes de temps et de sites consultables ; les établissements étant responsables des consultations des usagers mineurs. Aussi, quels moyens sont utilisés par les établissements pour gérer cette limitation d'accès ? De même, quelles utilisations peuvent être faites de ces espaces numériques à destination des jeunes usagers ? Quelles valorisations et animations existent au sein des espaces multimédia des bibliothèques françaises ?
2.1.
2.1.1. Quelles modalités ? La médiathèque du Rize à Villeurbanne dispose un espace numérique ne possédant pas de postes avec accès « enfants » réservés. Les jeunes abonnés, en dessous de 7 ans doivent être obligatoirement accompagnés d'un adulte pour pouvoir consulter internet. Une autorisation parentale est obligatoire pour les jeunes de moins de 15 ans et de plus de 7 ans. Il est bien sûr obligatoire de posséder un compte lecteur pour réserver un poste. L'accès à internet est restreint via un proxy avec la liste noire éditée par la bibliothèque universitaire de Toulouse. Les postes sont accessibles par les enfants et adultes sans distinction aucune ; le temps de connexion étant limité à 1h par jour et par personne. Cette mixité intergénérationnelle est une volonté de la médiathèque qui ne possède pas non plus de section jeunesse à proprement parler, l'ensemble des collections se retrouve mélangé20. 20 Éléments recueillis lors d'un entretien téléphonique à la médiathèque du Rize en avril 2013.
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D'autres établissements différencient leurs espaces en fonction des âges de leurs usagers. Ainsi, la médiathèque Émile Zola de Montpellier dispose d'un espace numérique exclusivement réservé à ses jeunes usagers. Il y a 12 postes au sein de cet espace dont les caractéristiques sont les suivantes : Obligation de disposer d'un compte lecteur pour accéder à l'espace Accès libre à internet Limitation des connexions à 1h par jour voire 2h quand la fréquentation est basse Une charte commune aux deux espaces (adulte+jeunesse) existe Il y a des souris plus petites pour les enfants. _L'âge minimum pour l'accès à cet espace est 6 ans : norme établie pour toutes les médiathèques du réseau en raison de la fréquentation dans certains quartier par des jeunes en autonomie souvent très jeunes. Utilité certaine et significative de ce lieu qui permet une certaine réduction de la fracture numérique21. À Troyes, des postes sont présents au sein des différents espaces, répartis par classe d'âge. La médiathèque centrale du réseau dispose d'un espace jeunesse de 300m² répartis sur deux niveaux (le second étant en mezzanine). Au rez-‐de-‐chaussée on y trouve quatre postes informatiques pour les plus petits (jusqu'à environ 10 ans) ne proposant aucun accès à internet, simplement des Cédéroms installés et des ressources ludo-‐éducatives en ligne type Planetnemo. Les parents devant obligatoirement accompagner leurs enfants dans pour l'utilisation des postes dans cet espace. La mezzanine est quant à elle destinée aux préadolescents et adolescents. On y trouve un seul poste informatique permettant l'accès à internet mais uniquement via des sites préenregistrés. La mise en place d'un accès libre à internet sur ce poste est en ce moment à l'étude, la demande du public adolescent sur ce sujet se faisant de plus en plus importante et pressante22. Certains établissements différencient leurs espaces numériques en fonction de l'âge. Aux Champs Libres à Rennes par exemple, plusieurs espaces sont dédiés aux plus jeunes. En section jeunesse le lieu est divisé : un espace pour les 0/11 ans et l'autre pour les 11/14 ans. Dans l'espace des 0/11 ans six postes sont présents : trois proposent un accès filtré à internet, les trois autres destinés à des ressources numériques jeunesse (Planetnemo et Bayardkids notamment). Dans l'espace ados, ouvert très récemment, quatre postes sont présents. L'accès à internet est limité à 3h par jour avec une limite hebdomadaire fixée à 10h. L'accès aux différents espaces multimédia nécessite la possession soit d'une carte lecteur de prêt soit d'une carte de consultation sur place ; l'usager se crée ensuite un mot de passe pour accéder à sa session. Proposer le wifi à l'espace ado est pour l'instant à l'étude mais il est clair que la bibliothèque des Champs Libres y viendra un jour ou l'autre selon l'employée de la section jeunesse que nous avons jointe par téléphone23. Notons qu'il existe un troisième espace, Vie du Citoyen (espace d'information et d'actualité, consultation de la presse sur tablette ou ordinateur notamment) où sont installés deux postes jeunesse, un accès est possible pour les 21 Éléments recueillis lors d'un entretien téléphonique avec la médiathèque Emile Zola de Montpellier en avril 2013. 22 Éléments recueillis lors d'un entretien téléphonique avec la médiathèque de Troyes en mars 2013. 23 Éléments recueillis lors d'un entretien téléphonique à la bibliothèque des Champs Libres réalisé en avril 2013.
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non abonnés à cet espace mais seulement limité à seulement 20 minutes. Une autorisation parentale pour l'accès à tous ces espaces doit être remplie et signée au moment de l'inscription, ce qui permet aux jeunes d'accéder aux différents équipements sans obligation d'être accompagné par un parent24. À la médiathèque de Suresnes, les enfants souhaitant accéder aux différents postes doivent, jusqu'à 7 ans, être obligatoirement accompagnés d'une personne de plus de 14 ans, avec obligation d'avoir un compte lecteur. A noter que la médiathèque propose un abonnement « découverte » permettant de découvrir et profiter de l'intégralité des services pendant 1 mois, cet abonnement étant gratuit pour les moins de 12 ans. L'accès à internet est libre mais autorisé ou non par les parents à l'aide d'un formulaire d'autorisation parentale, seule une liste noire limite certains sites. Le temps est limité à 1h30 par jour et par carte, il est illimité pour postes « ressources numériques en libre accès » Plusieurs modalités sont donc proposées par les bibliothèques concernant l'accès à internet pour les jeunes usagers en fonction de leurs moyens et la configuration de leurs lieux mais aussi de la volonté de leur tutelle. Néanmoins, on distingue des critères revenant à chaque fois : nécessité de limiter le temps de connexion, d'avoir une autorisation parentale ou être accompagné par un adulte, filtrage des sites internet (au moins via la liste noire de la BU de Toulouse). Ces espaces numériques sont aussi l'occasion pour les professionnels de valoriser animer et sensibiliser autour d'internet et des nouvelles technologies. Le jeune public est, dans ce contexte, une cible privilégiée.
2.1.2. Exemples de mise en valeur En termes de valorisation, plusieurs établissements ont fait le choix de proposer des équipements spécifiques pour les plus petits, afin de faciliter leur utilisation des postes en autonomie. C'est le parti pris choisi par la médiathèque de Suresnes notamment qui dispose de postes adaptés : deux ordinateurs tout-‐en-‐un avec écran tactile d'une taille de 23', l'un dédié à la Souris qui Raconte, l'autre à Planetnemo. À Troyes, un équipement spécial est également proposé lorsque l'affluence n'est pas trop importante. Les tout petits peuvent en effet profiter d'un clavier et d'une souris adaptés aux petites mains. Le parent a quant à lui un bouton à sa disposition pour agir directement sur le poste informatique.
24 Idem
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À la médiathèque Émile Zola de Montpellier, des animations régulières ont été mises en place pour les plus jeunes : Tous les mercredi matin : initiation pour les 4/7 ans accompagnés de leurs parents, fréquentation importante de ce public. Animation deux fois par semestres pour les plus grands (8/12 ans) avec sélection de jeux (en ligne ou en CD-‐Rom). Cela fonctionne moins bien qu'avec les plus jeunes, les pré-‐ados venant surtout pour l'accès libre à internet. L'Astrolabe, médiathèque de Melun, utilise son espace numérique jeunesse d'une façon relativement similaire. Des ateliers informatiques sont mis en place pour le jeune public appelés « Déclic+Junior ». Cela consiste en de l'apprentissage d'Excel Diaporama, bonne pratiques et usages d'internet, premiers pas sur le web etc25.
2.1.3. Du Wifi ? Toutes les bibliothèques interrogées pour notre étude à l'exception de Troyes proposent un accès public au Wifi ou vont en disposer prochainement. Pour les plus jeunes cela pose question quant à la gestion et éventuelles restrictions à apporter. Dans la majorité des cas les schémas de restriction d'âge sont transposés à l'utilisation du Wifi. Le Wifipublic également un très bon outil pour les bibliothécaires : par exemple, lorsqu'il s'agit d'acquérir une application iPad, l'accès au Wifi est une solution très pratique pour télécharger les applications sans avoir besoin de se relier de manière filaire à un poste informatique. Dans ce cadre, à la médiathèque de Saint-‐Avertin, un réseau Wifi uniquement professionnel est pour l'instant en place (celui public devrait voir le jour avant la fin de l'année), permettant une gestion efficace du parc d'iPad relativement conséquent. 25 Réponse à notre questionnaire d'Angélique Demay, bibliothécaire à la médiathèque l'Astrolabe de Melun
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Conclusion de la première partie
Toucher le public jeunesse en bibliothèque et modifier potentiellement son rapport à l'établissement passe donc aujourd'hui par une visibilité sur le web. Se doter d'une page Facebook ou d'un blog jeunesse par exemple peut s'avérer être un bon moyen de communiquer avec les jeunes usagers via les médias qu'ils utilisent au quotidien, se rapprochant ainsi au plus près de leurs pratiques. Il convient de garder cependant à l'esprit que l'enrichissement en contenu de ces différentes plateformes demande du temps (sélection du contenu, modération, maintenance web...) ainsi que la définition précise d'une ligne éditoriale. Rendre réellement efficace ce service nécessite d'avoir du personnel compétent, et ayant du temps. Dans ce contexte, animer une communauté de jeunes usagers via le web pourrait s'apparenter à ce que l'on nomme aujourd'hui le « community management ». Concernant l'accès public à internet, définir des limites de temps mais aussi de contenus pour les plus jeunes est sans aucun doute indispensable. Pour palier à ces inquiétudes de « surf sauvage » sur le web, la mise à disposition d'un ou plusieurs postes thématiques ne proposant qu'une sélection très restreinte de ressources peut être une solution. Par exemple : avoir un poste dédié uniquement à Planetnemo. Dans cette optique, proposer des équipements adaptés aux plus petits peut être une solution à envisager : en installant un pc dit « tout en un », tactile, permettant une na intérêt d'avoir un espace multimédia en section jeunesse à la médiathèque Maurice-‐Genevoix. En effet, les 12 ans et moins sont actuellement privés d'accès à internet car se trouvant souvent en le règlement les oblige à être accompagnés d'un majeur. Cependant une telle mise en place nécessiterait la présence d'un médiateur numérique
es. Enfin, disposer d'un réseau Wifi, au moins en interne peut être vraiment un avantage ne serait-‐ce que pour télécharger et installer des applications sur les tablettes. Disposer de cette technologie permettrait d'éviter la connexion physique par USB à un poste, entrainant un gain de temps non négligeable.
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LES RESSOURCES NUMERIQUES
« Je ne la propose à des usagers que si on peut répondre positivement à la question : moi-même
-accèderai facilement par le biais de la bibliothèque ? Et positivement aussi à cette question : Est-
cheter »26.
1. Entre offre payante et offre gratuite De nombreuses bibliothèques proposent à leurs usagers des ressources numériques (à consulter depuis chez eux où sur place) et l'on trouve de plus en plus souvent cette catégorie présente sur les sites et portails des différents établissements. S'il existe une offre dédiée au jeune public celle-‐ci s'avère relativement éparse. De plus, l'interopérabilité de ces contenus est parfois inexistante et les modèles économiques qui les régissent très variables27. Dans ce contexte flou et mouvant, les bibliothèques peuvent s'appuyer sur un acteur : le réseau Carel (Consortium pour l'acquisition des Ressources en ligne). Créée en mars 2012, cette association est interlocuteur national des éditeurs de ressources numériques proposant une offre payante destinée aux établissements de lecture publique. Carel est soutenu par la BPI (Bibliothèque Publique d'Information) qui contribue à l'animation du site de l'association notamment.
1.1. La presse, le livre et la bande dessinée numériques
1.1.1. La presse Nous reprendrons ici la typologie dressée par Thomas Chaimbault qui distingue trois catégories : les bouquets « traditionnels », les kiosques en ligne et les sites dédiés28. Les bouquets dits traditionnels tout d'abord comme Europresse regroupent la majorité du temps des exemplaires pour la jeunesse. Europresse est une ressource web qui permet la consultation d'articles de presse nationale et internationale à partir d'une base de données, on y trouve de la presse jeunesse (comme science et vie junior par exemple). La bibliothèque des
26 Bibliobsession.net, Ressources numériques et médiation dans les bibliothèques publiques, consulté le 12/05/2013, lien vers l'article. 27 CHAIMBAULT Thomas, Ressources numériques en bibliothèque jeunesse : ressources, enjeux, problématiques, consulté en avril 2013, lien vers le slideshare. 28 Ibidem.
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Champs Libres de Rennes propose un accès à cette ressource. Elle est consultable sur place via les postes informatiques et les iPad mais également sous forme nomade (depuis son ordinateur ou sa tablette) moyennant une connexion avec ses identifiants lecteurs. Le même système est proposé à la médiathèque José Cabanis de Toulouse. Bien évidemment, elle constitue un service intergénérationnel, étant non estampillé jeunesse, il convient aux bibliothécaires de faire un travail de médiation pour faire connaître l'existence d'une telle ressource si elle est proposée par l'établissement. De la même manière, la BFM de Limoges dispose d'abonnements à plusieurs ressources de presse numérique dont pressdisplay, kiosque à journaux en ligne proposant un accès à plus de 1400 titres. Cette solution du kiosque a été expérimentée par une médiathèque du Morbihan et par la BNF en 2011 qui avait mis en place avec le Labo, un kiosque de presse géant. Il est à noter que la presse pour la jeunesse n'est certainement pas la plus développée sur ces supports.
1.1.2. Le livre et la bande dessinée numérique Il existe aujourd'hui plusieurs façons pour une bibliothèque de proposer une offre de livres numériques spécialisés jeunesse. Un outil couramment utilisé par les bibliothèques consiste à passer par un agrégateur. Une offre inter générationnelle: « Numilog propose aux bibliothèques un catalogue de plus de 31 000 livres numériques et livres audio, en français, anglais et espagnol. Les livres sont accessibles sur place ou à distance,
bibliothèques en matière de formation et de mise en place de services numériques, en particulier le prêt de liseuses. Numilog diffuse plus de 200 éditeurs parmi lesquels : 1001 nuits, Albin Michel, Armand Colin, Belin, Bréal, Calmann-Lévy, Dunod, Eyrolles, Fayard, Grasset, Hachette Littérature, Hermès, Jean-Claude Lattès, La Découverte, Le Dilettante, Le Livre de poche, Micro Application, etc »29. Selon une des bibliothécaires jeunesse de la médiathèque Émile Zola à Montpellier, l'arrivée d'Hachette et Gallimard pourrait certainement influencer à la hausse la littérature destinée au jeune public. A Rennes, Numilog est disponible depuis le portail, 8 livres numériques peuvent être alors empruntés mais l'offre littérature jeunesse est pour l'instant peu importante même si en développement30. Cyberlibris Bibliovox est quant à elle une bibliothèque numérique « un acteur européen des bibliothèques numériques sur les marchés académiques, professionnels et grand public »31. La BFM de Limoges propose un accès à Bibliovox.
29 Informations sur Numilog présentées par le réseau Carel, consulté en mars 2013. 30 Informations recueillies lors d'entretiens téléphoniques avec les médiathèques Émile Zola de Montpellier et des Champs Libres à Rennes. 31 Informations sur Cyberlibris présentées par le réseau Carel, consulté en mars 2013.
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Concernant la bande-‐dessinée, le première offre numérique connue en France est izneo (dont les tarifs sont négociés par le Carel) née de l'association des principaux éditeurs nationaux : « Avec izneo, les éditeurs Bamboo, Cambourakis, Casterman, Cinebook, Circonflexe, Dargaud, Denoël Graphic, Dupuis, Fei, Fleurus, Fluide Glacial, Futuropolis, Gallimard Jeunesse, Grand
Mosquito, Les Rêveurs, Sakka, Warum et Vraoum proposent le plus large catalogue de BD »32 peut-‐on lire sur le blog du prestataire. Le contenu n'est
bien évidemment pas exclusivement jeunesse mais la catégorie y est tout de même bien représentée avec 22 séries (soit 239 titres comme Spirou ou Nathalie). En août 2012, izneo poste sur son blog un article relatif à son offre à destination des bibliothèques ; on y découvre la liste des bibliothèques déjà participantes : La médiathèque
bibliothèque de Versailles, la BDP (Bibliothèque Départementale de Prêt) du Puy-‐de-‐Dôme, La
abonnement izneo comme la médiathèque de Saint-‐Avertin (Indre-‐et-‐Loire) ou celle de Suresne. Un site internet a été conçu spécialement pour présenter les caractéristiques techniques de l'offre destinée aux bibliothèques33. Le catalogue est réparti en trois catégories selon les publics : « Famille », « ados/adultes » (qui regroupe « Famille » et « Ado/Adultes ») et « Adulte » (qui regroupe toutes les catégories). Techniquement, les bandes-‐dessinées sont des versions homothétiques à l'édition papier et sont lues en streaming sur PC comme sûr tablette. L'accès au catalogue peut faire l'objet de plusieurs consultations simultanées et se fait depuis un simple raccourci web présent sur les différents postes équipés. Trois jeux d'identifiants sont mis à disposition de l'établissement relatifs aux trois catégories du catalogue, ceux-‐ci sont communiqués sur demande de l'usager qui dispose alors d'une première session de vingt minutes de consultation au bout de laquelle la connexion est automatiquement coupée. Des statistiques d'utilisation sont fournies par izneo une fois par an à l'établissement partenaire. Il est à noter que les exemplaires de Bamboo Mag sont disponibles gratuitement sur le site internet. À la médiathèque de Suresnes, izneo ne fonctionne pas très bien pour l'instant. Seulement 26 connexions depuis sa mise en place en octobre 2012 au sein de la section adulte. Cependant, un déplacement en section ado est prévu pour expérimenter la chose auprès des plus jeunes, peut-‐être plus familiers du numérique et moins attachés à la bande dessinée comme objet papier34.
32 Lien vers le blog d'Izneo, consulté en avril 2013. 33 Voici le site en question, consulté en avril 2013. 34 Propos de Quentin Ruffin, responsable du multimédia à la médiathèque de Suresnes, recueillis lors d'un entretien téléphonique en juin 2013.
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1.1.3. Les éditeurs « pure player » spécialisés jeunesse Il est également possible de passer par des éditeurs dits « pure players » (ne proposant que de l'édition numérique native). C'est le cas de la Souris qui Raconte, maison d'édition dédiée aux livres-‐ application interactifs pour enfants créée par Françoise Prêtre en 2010. Au départ, la maison proposait du livre web, 10 titres produits au format Flash35. C'est seulement par la suite, avec l'arrivée des tablettes tactiles (Android, iPad...) que l'offre s'est étendue au livre application. Aujourd'hui, 23 titres sont disponibles sur iPad et ou iPhone et ou Android répartis au sein de quatre collections : «à lire » (10 titres), «à jouer » (9 titres), « à inventer » (3 titres) et « les histoires d'écoles » (1 titre). La Souris qui raconte Plusieurs bibliothèques proposent un accès à la Souris qui Raconte en ayant souscrit à un abonnement. Pour répondre à la demande de ces dernières, un « site satellite » a été mise en place en complément de celui dédié au grand public. L'accès à ce site satellite est déterminé par un abonnement associé à une adresse IP. Celui-‐ci est souscrit annuellement, de date à date et dépend du nombre de postes informatiques de la bibliothèque dédiés au « logiciel ». La Souris qui Raconte propose uniquement des accès sur place au sein de la bibliothèque. La médiathèque d'Issy-‐les-‐Moulineaux a été la première à conclure un partenariat avec la Souris qui Raconte, en 2011. Depuis, des établissements comme la médiathèque Pierresvives à Montpellier (« Cette ressource est accessible au sein de la médiathèque Pierresvives, sans inscription, aux horaires suivants : le mardi, jeudi et vendredi de 13h à 19h et le mercredi et le samedi de 10h à 19h.»36), la médiathèque José Cabanis ou encore celle de Suresnes. Le Labo de la BNF a également conclu un partenariat en 2012 dans le cadre de l'animation « la lecture dans tous ses états » autour de la lecture numérique enrichie ; celle-‐ci faisant la part belle à l'offre numérique jeunesse. Du fait de son indisponibilité en accès nomade à l'aide d'un compte lecteur, la bibliothèque des Champs Libres à Rennes à fait le choix de ne pas souscrire d'abonnement à la Souris qui Raconte. En effet, la politique d'acquisition de cet établissement a pour critère principal l'accès nomade à une ressource, considérant que c'est sa vocation première. De même, si l'option avait été envisagée par la BFM de Limoges, aucun abonnement n'a été souscrit pour l'instant. Si la Souris qui Raconte est sans aucun doute celle qui fonctionne le plus avec les bibliothèques pour l'instant car possède une offre négociée avec le Carel, il existe d'autres éditeurs « pure player » sur ce marché. C'est le cas de la maison D'abord les Enfants, créée il y a environ quatre ans. À noter également l'éditeur eToiles jeunesse qui a proposé depuis l'année dernière trois livres numériques de l'auteur pour la jeunesse Stéphane Kiehl, Ma Poire et Dans Mon Rêve. Il est à noter ici que l'auteur a déjà effectué un partenariat avec la Bibliothèque de Montreuil dans le cadre d'un atelier sur le numérique avec des scolaires. D'autres univers numérique prolongent l'univers d'une histoire déjà existante, c'est le cas de Pottermore, site web interactif qui fait évoluer l'utilisateur dans 35 SUTTON Elizabeth, Interview : La Souris qui Raconte dit tout sur le livre numérique jeunesse, Idboox.com, 28/12/2012, consulté en avril 2013, lien vers l'article. 36 Informations à propos de la Souris qui Raconte sur le site de la médiathèque de Pierres-vives.
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l'univers d'Harry Potter. Lancée en avant-‐première en juillet 2011, la partie interactive du site propose, via une inscription, un accès complètement gratuit. Des textes inédits de J.K Rowling sont mis à disposition. On trouve également sur ce site un « shop dans lequel on peut trouver des versions numériques de tous les tomes de la saga Harry Potter ainsi que des livres inédits liés à l'univers de la série comme Le Quidditch à Travers les âges... . D'autres éditeurs voient l'intérêt qu'il y a à se rapprocher des bibliothèques, c'est le cas de Zanzibook notamment, maison d'édition numérique spécialisée dans le ludo-‐éducatif « pour les enfants de 3 à 10 ans »37. Toutes leurs applications, disponibles sur l'Appstore, sont compatibles avec les iPad, iPhone et iPod touch. En 2012, Zanzibook met en place un service qui se propose d'offrir gratuitement des livres numérique aux bibliothèques. La médiathèque de Viroflay, particulièrement active dans le domaine du numérique a décidé de tenter l'expérience, les premiers retours en début d'année 2013 semblent plutôt positifs en ce qui concerne le public jeunesse : « À l'heure actuelle, nous avons peu de recul sur l'élargissement de ce service mais nous constatons que cette tablette attire majoritairement les 6-9 ans, pourtant nous proposons parallèlement des applications Adultes »38. C'est la médiathèque qui au départ est entrée en relation avec Zanzibook pour avoir un contact plus approfondi avec un éditeur "pure player". Quatre livres numériques enrichis ont donc été offerts soit l'intégralité du catalogue : L'Australie de Lulu, La Polynésie de Lulu, L'Amazonie de Lulu et La Petite Pièce de Gus. La médiathèque de Viroflay ayant une forte proportion de ses inscrits équipés en tablettes (selon Elen Le Goux), c'était la garantie pour l'éditeur d'avoir une visibilité accrue. Il n'y a pas eu de contrepartie à proprement parler si ce n'est que l'établissement a fourni un retour d'expérience sur l'utilisation de ses équipements numérique à Zanzibook39.
37 Lien vers le site de Zanzibook 38 Zanzibook offre ses livres aux bibliothèques. Premiers retours d'expérience, Zanzibook.com, 16/01/2013, lien vers l'article. 39 Eléments recueillis lors d'un entretien téléphonique avec Elen Le Goux en juin 2013.
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1.2. L'audio et la vidéo
fait de plus en plus systématiquement au sein des bibliothèques françaises. La pratique de la VàD prend une place désormais importante au sein des pratiques culturelles des Français qui commence à être très familier de ces outils que ce soit via le streaming gratuit type Youtube ou à travers des plateformes payantes comme la VàD de Canal + par exemple. Nous somme ici
tionnelle mais qui propose des contenus jeunesse aussi bien pour les plus jeunes que pour les préadolescents et adolescents. 70 bibliothèques
passe par des prestataires commerciaux comme La Médiathèque Numérique pas ici toutes les caractéristiques de la VàD de manière exhaustive. Nous nous attarderons simplement sur trois prestataires qui ont déjà fait leur apparition au sein de bibliothèques publiquey Barella, La vidéo à la demande en bibliothèque : bilan et perspectives paru en janvier 2013.
1.2.1. La musique Intégrée dans les collections des bibliothèques vers les années 1980 avec l'apparition du CD, la musique a été très rapidement touchée par la dématérialisation et se la procurer via internet est devenu très vite la norme. Ce passage du support physique au support numérique relativement brutal a amené les discothécaires à s'interroger sur l'avenir de la proposition de contenu musical en bibliothèque. n'en constitue pas l'apanage, le public jeune est sans aucun doute une catégorie importante lorsqu'il s'agit de consommation et appropriation de musique sous forme numérique. Aussi, pour s'adapter à ces nouvelles pratiques culturelles, des bibliothèques ont mené ou mènent diverses expériences pour proposer de la musique numérique à leurs usagers notamment adolescents. Des bibliothèques proposent des accès à des plateformes au départ grand public. C'est le cas pour MusicMe qui est en partenariat avec plusieurs bibliothèques françaises via Bibliomédias, devenu un fournisseur d'accès à la ressource en développant son système voxMédia40. On peut citer ici l'exemple du réseau des bibliothèques du Haut-‐Rhin qui proposent toutes à leurs usagers un accès à MusicMe pour de l'écoute et du téléchargement. Le projet Umma (Univers Musical des Médiathèques Alsaciennes) a commencé en 2010 avec l'ouverture d'un sous-‐domaine MusicMe par les deux BDP du Haut et Bas-‐Rhin. Le projet a obtenu la satisfaction de Xavier Galaup, directeur adjoint de la BDP du Haut-‐Rhin, et a bonne presse au sein de blogosphère des bibliothécaires :
40 Article de Bibliopedia sur la musique en bibliothèque, consulté en avril 2013.
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« A cet égard, le projet UMMA de streaming musical développé par les médiathèques en Alsace avec MusicMe constitue un exemple convaincant, qui montre que des progrès sont possibles pour les bibliothèques, à condition de pouvoir renégocier la chaîne des droits avec les intermédiaires et les titulaires, de m »41. Un nombre important de plateformes existent aujourd'hui, diffusant de la musique libre de droits ou proposant une écoute intégrale (ou partielle dans un but promotionnel) en streaming. On peut citer ici Jamendo, Bandcamp, Soundcloud pour les principaux. L'association Musique Libre a tout d'abord créé Dogmazik, une plateforme web d'écoute et de téléchargement de musique libre. La particularité de Dogmazik réside dans le fait que les titres et albums de musique archivés sont alimentés par des acteurs musicaux (compositeurs, labels, auteurs...) utilisant des licences ouvertes (Creatives Commons et Licence Art Libre pour les principales). La plateforme se veut pensée comme une alternative aux circuits marchands traditionnels en expérimentant une nouvelle forme de diffusion de la musique. Un très grand nombre d'établissement de lecture publique se font le relais de Dogmazic comme la Médiathèque départementale du Gers, celle de Saint-‐Avertin ; plus de 100 millions de téléchargements ont été effectués depuis la mise en place du site. Actuellement, les utilisateurs ne peuvent pas écouter ni télécharger de musique car le site web est en travaux, la version 3 de Dogmazic devrait voir le jour prochainement. Pour diffuser et donner accès à de la musique et plus largement à du contenu libre, trois membres de l'association Musique Libre a mis sur pied leur propre SARL, Pragmazic, « spécialisée dans le développement de solutions logicielles et matérielles pour la diffusion de contenus multimedia »42. Elle propose donc de diffuser les contenus de Dogmazic mais également d'un autre site : InLibroVeritas en format pdf. Pour faciliter la diffusion des contenus multimédia, Pragmazic a conçu des bornes dites de « partage culturel ». Il existe désormais quatre sortes de bornes : Automazic, Minimazic, Minimazic Duo et le PC tactile. Le premier prototype de borne a été installé à la médiathèque de Draguignan en 2007 ; en mars 2012, 42 médiathèques et BDP ont acquis au moins une borne. Depuis septembre 2012, les premiers pc tactiles ont été achetés par différents établissements : la médiathèque de Panazol (87), Le Sourn en Bretagne et la BDP du Loir-‐et-‐Cher. Pragmazic se propose d'équiper tous les lieux public c'est pourquoi on peut également retrouver ces bornes dans des centre sociaux culturels ou des espaces de répétitions de musiques actuelles comme à Dax où les groupes pourront déposer leurs compositions sur la borne43.
41 GALAUP Xavier, Streaming musical des bibliothèques d'Alsace, xaviergalaup.fr, 30/06/2011, consulté le 22/04/2013, lien vers l'article. 42 Lien vers le site de Pragmazic, consulté en mars 2013. 43 Des informations complémentaires se trouvent sur le site de Pragmazic.
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La borne permet donc de consulter sur place mais également de transférer sur sa clé USB ou d'envoyer par mail une liste avec lien de téléchargement des fichiers provenant des différents contenus proposés à la borne (Dogmazic et Inlibroveritas). L'interface est entièrement tactile, facilitant la navigation qui permet une recherche par groupes/labels mais aussi par genres selon la classification PCDM4. La borne permet à la bibliothèque partenaire de mettre en avant sa sélection et de valoriser les groupes locaux présents sur la plateforme dogmazic dans une rubrique « actualité locale ». Il existe également une offre gratuite à l'instar de Ziklibrenbib. Ziklibrenbib est en réalité un blog collaboratif tenu par les médiathèques d'Argentan et Pacé qui promeut la découverte de musiques libres. Sous forme de billets courts, les artistes sont présentés à l'internaute, classés par grand genres musicaux (blues, jazz, soul, rap, reggae, world, electro, chanson, classique, inclassable et... enfants). Les internautes peuvent noter les différents artistes (sur 5) et partager les contenus sur les autres réseaux sociaux comme Facebook ou Google+. Malheureusement, on ne trouve actuellement qu'un seul artiste dans la catégorie « enfants », Jémy, dont la « fiche » a été mise en ligne en octobre 201244. Il est clair que Ziklibrenbib est une ressource visant déjà un public plus âgé, voire adolescent, déjà relativement affirmé dans ses goûts musicaux et ses envies de découvertes. Dans un souci de valorisation et promotion de musique libre la solution du prêt par clé usb est une piste à envisager. Un ancien stagiaire à la médiathèque José Cabanis de Toulouse a envisagé le projet de manière concrète : enjeux, coûts, éléments pratiques et techniques45.
1.2.2. La Vidéo à la Demande (VàD) Lancée en 2011, la Médiathèque Numérique est le fruit de la fusion entre Arte VoD et d'un éditeur grand public de VàD, Universciné pour palier aux importantes difficultés qu'avait Arte à satisfaire la demande des bibliothèques46. L'offre est désormais plus complète, proposant à la fois du documentaire et des films de fiction indépendants. Les établissements qui avaient souscrit à l'offre Arte VoD ont été automatiquement transférés vers La Médiathèque Numérique. Le service fonctionne de la façon suivante : les usagers peuvent consulter la vidéo demandée dans la limite du quota de prêt défini par l'établissement. L'accès peut se faire sur place ou à distance ; dans le second cas via les identifiants du compte lecteur depuis le portail internet de la bibliothèque. Le téléchargement et le streaming sont possibles, les fichiers étant, pour le premier cas, protégés par des DRM qui entrainent la suppression de ceux-‐ci au bout de 48h d' « emprunt ». La plateforme fonctionne « clés en mains ».
44 Lien vers Ziklibrenbib, consulté en avril 2013. 45 MARGOT Loïc, Projet de mise à disposition de supports USB aux usagers des médiathèques. 46 Voir l'enquête de la BPI à ce sujet, datant de 2011 à ce lien, consulté en mai 2013.
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La Médiathèque Numérique est présentée de la façon suivante par le réseau Carel : « Ce service
répondre à leur mission de médiation culturelle tout en satisfaisant la demande de consommation à domicile »47. Le catalogue est actuellement composé de plus de 2100 programmes, leur nombre évoluant sans cesse du aux ajouts et suppressions hebdomadaires. On retrouve une sous-‐catégorie « Jeunesse » au sein de la partie « Cinéma ». Au sein de cette catégorie jeunesse on trouve environ 50 titres, ce qui n'est pas non plus très conséquent48. L'interface semble agréable et pratique d'utilisation pour l'abonné, il est possible d'éditorialiser de façon personnelle les contenus (et ainsi mettre en valeur des vidéo jeunesse par exemple), le service est évolutif. De plus, l'offre étant intergénérationnelle, il n'est aucun besoin de différencier les abonnements pour le public jeunesse par exemple. Il reste cependant des obstacles techniques : il est nécessaire d'avoir un équipement informatique récent de qualité et une quantité suffisamment importante de bande passante pour la consultation en streaming (le débit souvent insuffisant au sein des bibliothèques finit par décourager les usagers), les contenus proposés sont limités. De plus, le paiement à l'acte peut constituer un véritable frein à l'acquisition de cette ressource. Alicia León y Barella résume la qualité de la prestation proposée par la Médiathèque Numérique comme suit :
« L séduire les bibliothèques public du côté UniversCiné. Les fonctionnalités mises en oeuvre facilitent la tâche des
bibli »49. Dans le cadre d'un partenariat avec Adavision, la bibliothèque municipale de Grenoble propose son propre service de VàD. C'est une solution unique en France à l'exception de la bibliothèque du musée du Quai Branly, pour se positionner ne dehors l'offre commerciale traditionnelle. En effet, nous ne sommes plus ici dans le cadre d'une plateforme vendue clé en main par un éditeur de vidéo à la demande mais sur la simple proposition de fichiers vidéo numériques. La bibliothèque a ensuite la charge de mettre en ligne et stocker les différentes vidéo, ce qui implique un travail interne relativement conséquent pour les bibliothécaires. Deux aspects caractérisent l'offre CinéVOD : d'une part des films ayant été achetés auprès d'Adavision sont proposés aux abonnés en streaming, et d'autre part, des films de réalisateurs et acteurs locaux sont disponibles à tous les usagers du site internet et pas seulement les abonnés : « Il s'agit de films de réalisateurs locaux ou de films mis à disposition par des institutions culturelles grenobloises comme le Musée de la résistance ou le Centre de la chorégraphie, dont les droits ont été directement négociés avec les ayant droits. Les négociations pour la cession des droits sont
»50. Quels sont donc les enjeux d'un tel modèle d'offre ? 47 Informations sur la Médiathèque numérique présentées par le réseau Carel, consulté en mai 2013. 48 Ces chiffres sont le résultat de la consultation du site de la Médiathèque Numérique en mai 2013, il se peut que ceux-ci aient évolué depuis. 49 LEON Y BARELLA Alicia, La vidéo à la demande en bibliothèque : bilan est perspectives, ENSSIB, janvier 2013. 50 Ibidem.
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La proposition de contenu est entièrement décidée par les bibliothécaires qui proposent ce qu'ils ont envie de proposer, meilleure souplesse qu'avec Universciné. Cependant, CinéVOD demande des compétences spécifiques et un important travail interne, dépend du bon vouloir de la tutelle (commune ou communauté d'agglo) ainsi que de son département informatique, dépend également du financement pour l'hébergement des fichiers sur des serveurs (espace de stockage important exigé). Fragilité du modèle économique du fait du manque de partenaires qui ne permettent pas à Adavision de rentrer dans ses frais.
1.2.3. CVS : une plateforme à part En effet, CVS est, à l'inverse de tout ce que nous avons pu voir jusqu'à maintenant, un agrégateur qui fédère tout un ensemble de ressources numériques à savoir du livre numérique, de l'auto-‐formation, du jeu (Planetnemo notamment), de la VàD etc. Distributeur aux bibliothèques depuis 1987 de contenus multimédias via principalement des supports physiques, CVS a développé une réflexion depuis 2005-‐2006 pour accompagner les évolutions liées à la technologie numérique en bibliothèque (dématérialisation des supports notamment). C'est donc dans cette logique que la médiathèque numérique CVS a été pensée et créée : un véritable outil d'agrégation et d'éditorialisation des ressources numériques mise à la disposition de ses usagers par la bibliothèque partenaire. Sur le catalogue du Carel on obtient le condensé suivant présentant l'offre de CVS :
« En résumé, La Médi@thèque Numérique CVS : 1/ Une intégration aisée de toutes les ressources en ligne, permettant une gestion simplifiée des
usagers numériques 2/ Une grande diversité dans les contenus, avec certains titres inédits, et des offres
contextualisées sous un aspect "sur mesure" (Ex : Europresse) 3/ Une réelle médiation autour des ressources en ligne de façon mutualisée au niveau pmutualisation totale (de type web 2.0) entre tous les usagers et/ou bibliothécaires ;
4/ Un outils connectable avec les SIGB, permettant ainsi les recherches fédérées et autres fonctionnalités utiles ;
5/ Un modèle budgétaire transparent et modulable en temps réel toute l'année, avec la possibilité de choisir entre les deux modèles « » (système de jetons virtuels) ou
« forfaitaire »51
51 Informations du réseau Carel sur CVS, consulté en mai 2013.
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L'offre proposée par CVS est encore très récente ce qui explique que peu d'établissements l'utilisent actuellement. On peut citer ici la médiathèque de Nîmes où la plateforme a pris le nom de C@roline, la médiathèque de Viroflay est actuellement en réflexion pour un éventuel partenariat avec CVS. Le paiement à l'acte pour chaque utilisation d'une ressource de la plateforme (visionnage d'un film par exemple) est un réel inconvénient. Néanmoins, toutes les ressources sont fédérées en une même plateforme : un seul contrat, un seul modèle économique, un seul modèle technique. De plus les contenus semblent assez variés et riches pour le moment. Il est possible d'éditorialiser et de mutualiser les ressources.
1.3. Les ressources pédagogiques
1.3.1. L'offre gratuite Des encyclopédies et dictionnaires gratuits disponibles en ligne sont très souvent proposés dans les sitothèques jeunesse, notamment ceux mis en avant par le catalogue du Carel. On retrouve ici des choses comme : Le Robert Junior en ligne et tout un ensemble de sites éducatifs ou ludo-‐éducatifs .Notons également ici l'apparition d'une nouvelle offre proposée par livrescolaires.fr depuis le 9 avril 2013. Des livres scolaires sous forme numérique sont disponibles gratuitement pour tous les niveaux de la 6ème à la 3ème avec 4 matières disponibles : anglais, français, mathématiques et histoire-‐géographie. L'ensemble des manuels « comprend aussi une partie interactive accessible après inscription. Les manuels sont personnalisables par les enseignants utilisateurs »52. Ces livres scolaires numériques gratuits sont également désormais disponibles sur Smartphones et tablettes via une application. Il existe donc un nombre très de ressources pédagogiques disponibles de manière libre et gratuite sur le web, sélectionnées par les bibliothécaires et mis à disposition sur les sites et portails jeunesse. Par exemple, la bibliothèque de Valence présente régulièrement des sites jeunesse à caractère ludo-‐éducatif sous forme de petite(s) chronique(s). Nous avons fait le choix ici de surtout nous concentrer uniquement sur la littérature pour la jeunesse numérisée proposée par l'environnement institutionnel. Parallèlement, l'offre de documents et livres pour la jeunesse numérisés se développe aujourd'hui grâce à des programmes visant à la sauvegarde des fonds anciens considérés désormais comme des objets patrimoniaux à part entière. «
crit dans une époque et une culture données, il fait appel à une expérience partagée par tous les humains »53. Au début des années 1990, les bibliothèques prennent conscience de l'urgence qu'il y a à sauvegarder un tel patrimoine notamment lors des journées interprofessionnelles Le livre 52 Lelivrescolaire.fr met en ligne 7 nouveaux manuels gratuits en numérique, Livreshebdo.fr, 09/04/2013, consulté en avril 2013, lien vers l'article. 53 BALLEY Noëlle, Le livre pour la jeunesse comme objet patrimonial, in Répartir la conservation des fonds jeunesse : enjeux et perspectives, Paris, BNF, La Joie par les livres, Paris bibliothèques, 2005, p. 33.
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. L'impulsion vient pour l'instant surtout de la BNF, mais plusieurs projets dans d'autres villes de France se sont mis en place progressivement, en coopération avec la BNF ou non. Ajoutons à cette initiative une volonté affichée de la BNF de s'inscrire pleinement dans les évolutions induites par l'avènement de la technologie numérique. Avec Gallica, la Bibliothèque nationale de France donne accès à un fonds de littérature jeunesse numérisée relativement important, à condition d'être patient lorsque l'on effectue une recherche. En effet, même si « un travail de repérage des documents pour la jeunesse déjà numérisés est actuellement en cours, en Gallica »54, il est encore parfois relativement compliqué de parvenir à ses fins aussi rapidement que pour un autre document jeunesse qui n'est pas « classé » comme tel. Depuis plusieurs années maintenant, la BNF propose une politique numérique importante en direction des scolaires, périscolaires et des familles. Comme le montre Claire Hédin dans son mémoire, l'offre de la BNF comporte un très important volet pédagogique55. Avec la création de la « Bibliothèque numérique des enfants », la bibliothèque nationale propose un accès au patrimoine écrit pour les enfants à travers des expositions virtuelles mais également des parcours thématiques. L'avantage donné ici est que cette bibliothèque numérique permet à un parent ou un enseignant de construire lui-‐même un parcours. Ce dernier est constitué de plusieurs tableaux, des mini-‐jeux y sont intégrés. Des parcours préconstruits existent déjà et enfants autant que parents ont déjà la possibilité de découvrir des thématiques comme la mythologie du Roi Arthur ou tout un ensemble de livres rares numérisés (grâce au module du Roman de Renard notamment). La BNF propose également des expositions en ligne. Au niveau régional, de nombreux établissements conservent des collections complémentaires
collections de la bibliothèque municipale de Versailles, valorisées l'année dernière lors de l'exposition Lectures d'enfance : trésors d'autrefois lors de laquelle des livres rares et anciens ont été exposés, des rééditions de ceux-‐ci mises à la disposition des enfants pour des lectures. Des projets de numérisation sont actuellement lancés un peu partout en France notamment à Nantes, au musée Jules Verne, pour les manuscrits de l'auteur. Citons également la bibliothèque de Strasbourg avec des dessins et planches de Tomi Ungerer. Bien souvent on trouve des documents jeunesse dans les collections patrimoniales des bibliothèques susceptibles d'être numérisés dans le cadre des Pape (Plan d'action pour le patrimoine écrit). On retrouve par exemple quelques pages d'abécédaires numérisés à Blois, valorisé au sein de la bibliothèque nomade. A la bibliothèque de Toulouse, sur le portail jeunesse, les enfants peuvent accéder à la rubrique « Trésors d'enfance ». Cet espace présente d'une part un accès au fonds de conservation jeunesse. On y trouve par exemple des planches numérisées d'un caricaturiste du 19ème siècle, Albert Robida mais également un livre d'Heinrich Hoffman, Pierre l'ébouriffé (Der Struwwelpeter), de 1845. Dans un registre plus intergénérationnel mais à visée pédagogique et donc susceptible d'intéresser le jeune public, la BM de Valence propose une consultation en ligne d'herbiers du XVIIIème siècle numérisés : Un Herbier de Mathieu
54 Ibidem. 55 HEDIN Claire, De l'offre numérique pour les enfants en bibliothèque, ENSSIB, 2010.
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Moral, 1723 et un Catalogue des plantes d'usage suivant l'ordre de leur vertus de 1755. Ces herbiers ont été présentés également dans le cadre d'une exposition organisée à l'occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-‐Jacques Rousseau entre mai et juillet 201256. Si la numérisation de la littérature pour la jeunesse n'en est encore qu'à ses début en France, qu'en est-‐il hors de nos frontières ? Nos voisins européens proposent également l'accès à des collections pour la jeunesse numérisées. C'est le cas de la bibliothèque nationale des Pays-‐Bas (située à La Haye) qui permet la consultation de plus de six cents albums issus des fonds de conservations de plusieurs autres bibliothèques néerlandaises. On y trouve aussi bien les aventures de Robins
du 19ème siècle ont été numérisés. Au sein de son portail de consultation d'ouvrages numérisés en ligne La British Library propose notamment de découvrir le célèbre ouvrage de Lewis Carrol, Alice's Adventures Under Ground. Notons enfin la Bibliothèque Numérique Internationale pour Enfants (ICDL en Anglais : International Children Digital Library) créée par une équipe de recherche interdisciplinaire de l'université du Maryland. Sa mission est de rendre de la littérature enfantine accessible en ligne pour le plus grand nombre d'enfants du monde si possible dans leur langue maternelle pour faciliter l'accès à l'information et rendre possible l'apprentissage même dans des situations de déplacement géographique57. L'offre de ressources pédagogiques gratuites est pléthorique, on retrouve également une offre payante proposée par les bibliothèques.
1.3.2. L'offre payante Plusieurs ressourdes bibliothèques à leur jeune public. Il existe notamment une version en ligne de
-‐Rom. On y retrouve l -‐
st établie en fonction du nombre de postes informatiques alloués à la ressource. Édité par Cadmos, texteimage.com est une « base de données de ressources visuelles, textuelles et sonores pour un public jeune et/ou enseignant » Texteimage-‐Imaginaire réside
Illiade Odyssée
déjà emprunté sous sa forme
56 Les herbiers numérisés sont visibles ici, page consultée en juin 2013. 57 Lien vers le site de l'ICDL
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Les Salons de Diderot. Texteimage roche thématique (uniquement le texte ou
: les récits qui introduisent les textes avec une voix off et une animation graphique dynamique ; les textes qui
-‐ci étant ; des dictionnaires thématiques
regroupant les notions de base essentielles à la compréhension des différents contenus proposés les parties thématiques. Texteimage permet également de créer une sélection et de la téléchpermet un accès illimité à tous le contenu. La ressource est indiquée comme prochainement disponible sur le site de la médiathèque Pierresvives à Montpellier notamment.
Edumedia propose une
scolaires et des familles. Environ 500 vidéo et animations interactives dont certaines sont
disponibles) ou sur un poste informatique en complEdumedia sont, selon la BPI « adaptés pour un usage en vidéoprojection. Idéal avec
un tableau interactif »58
resse IP. La tarification est unique, une dépense par lieu. La bibliothèque des Champs Libres proposait un accès à cette ressource, la médiathèque Sainte-‐Sigolène en Haute-‐Loire la propose toujours tout comme les bibliothèques et archives nationales du Québec. Enfin, citons les ressources
-‐formation : Tout Apprendre/Maxicours. On la retrouve ainsi disponible à l'Astrolabe de Melun, la bibliothèque des Champs Libres, la médiathèque Pierresvives de Montpellier, au sein du réseau des bibliothèques de Brest etc. Maxicours met à disposition des cours et exercices conformes au programme de l'éducation nationale du CP à la terminale ainsi que des outils indispensables comme des dictionnaires, des annales, une calculatrice en ligne notamment. Des cours pour adultes sont également disponibles répartis dans douze matières différentes. Ces différentes ressources numériques pouvant être proposées à des jeunes usagers sont coexistent désormais avec une nomédiathèques françaises, le jeu vidéo. 58 Lien vers l'article, consulté en avril 2013.
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2. Le Jeu vidéo « »la bibliothèque d'Epinal-‐Golbey, fait valoir le fait que le jeu vidéo s'est désormais démocratisé, devenu un objet culturel à part entière car rendu accessible même aux non initiés59. Il semble évident aujourd'hui que le public ne se pose plus vraiment la question de la légitimité des jeux vidéo en bibliothèque. Il n'en est cependant pas de même pour les professionnels qui montrent encore parfois une certaine réticence et méfiance car toute introduction d'un
bibliothécaire, de la légitimité culturelle du produit60. Aujourd'hui, de plus en plus de médiathèques proposent une offre de jeu vidéo à leurs usagers. Celle-‐ci peut revêtir plusieurs formes en fonction des supports (PC ou console) mais également en fonction des modalités d'accès (prêt, consultation sur place, organisation d'animations. Si le jeu vidéo n'est bien évidemment pas réservé au jeune public, il est clair qu'il attire (et surtout en bibliothèque) des usagers adolescents en forte proportion61. Anne-‐Gaëlle Gaudion fait valoir les sept arguments proposés par Céline Ménéghin dans son mémoire qui selon nous s'avèrent très pertinents quant à l'intérêt d'une offre de jeux vidéo en bibliothèque62 : Le jeu vidéo constitue un véritable produit culturel à part entière, faisant partie de la culture populaire dont les bibliothèques doivent se faire le relais ; Elles peuvent également démocratiser l'accès à un loisir certes de masse mais encore relativement coûteux pour les particuliers ; _Anne-‐Gaëlle Gaudion rappelle également la nécessité qu'il y a d'attirer de nouveaux publics et de fidéliser ceux déjà présents ; _Celui-‐ci est très large même si a priori le jeu semble destiné aux adolescents ; La bibliothèque est un lieu adapté à la sociabilité que peut entraîner la pratique collective du jeu vidéo ; Le coût d'entretien d'un fonds de jeu vidéo ne représente presque rien dans le budget global d'une bibliothèque d'autant que les coûts peuvent être transférés depuis les fonds de cédéroms notamment qui ont perdu en intérêt ; Enfin, le monde des bibliothèques n'est plus dédié qu'au livre, « le jeu vidéo est un vecteur de modernité ». Alors, quelles formes prend aujourd'hui l'offre de jeux vidéo en bibliothèque ?
59 MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, BBF, 2010, n° 3, p. 56-60, consulté le 04 juin 2013, lien vers l'article. 60 Ibidem. 61 Constant empirique que nous avons pu effectuer çà travers nos différentes visites et retour d'expériences sur ce sujet. 62 GAUDION Anne-Gaëlle, Proposer des jeux vidéo en bibliothèque : pourquoi ? Comment ?, 22/03/2012, consulté en juin 2013, lien vers le slideshare.
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2.1. Les jeux sur PC Les premiers jeux vidéo ayant fait leur entrée dans les collections des bibliothèques sont les jeux éducatifs sur CD-‐ROM entre la fin des années 1990 et le début des années 2000. Destinés donc très majoritairement à un public jeune, ces jeux éducatifs constituaient une base centrée sur la mission éducative des bibliothèques. On y trouve des logiciels d'éveil pour les tout petits, du soutien scolaire et des jeux d'aventure nécessitant la résolution d'énigmes basées sur l'assimilation de savoirs. C'est pourquoi les collections Adibou ou Mobibclic/Tobiclic (apprentissage du programme scolaire avec des personnages animés) vont avoir (et ont encore) un grand succès en bibliothèque. Cependant, Céline Ménéghin souligne que ce parti pris pour le tout éducatif excluait « le jeu pour le jeu », et ne ciblait que les plus jeunes usagers, excluant totalement le public adolescent63. De plus les fonds de Cédéroms s'amenuisant de plus en plus (malgré quelques exceptions locales...), plusieurs établissements se sont mis à proposer des jeux autres que ceux proposés par les plateformes ludo-‐éducatives. Ainsi, plusieurs expériences se sont développées notamment autour du jeu en ligne. En effet, beaucoup de bibliothèques ont noté que le jeune public, au sein des espaces multimédia, jouait déjà en ligne à divers jeux disponibles gratuitement via des navigateurs. Le plus souvent, ce sont des jeux utilisant la technologie Flash mais pas que, en témoigne l'appétit qu'ont les jeunes pour ce type de jeux. Dans ce contexte, les médiathèques disposant d'un site web dédié à la jeunesse proposent des sélections de jeux gratuits en ligne comme la médiathèque José Cabanis où l'on retrouve des liens vers des jeux en flash pour les plus de 7 ans comme Fancy Pants ou Pacman. Sur le blog de la Petite bibliothèque ronde on trouve également des liens vers ce type de jeux avec des sélections s'adressant à des enfants plus jeunes (on accède ainsi à des abécédaires ludiques, du coloriage, des jeux de mémoire etc.). Plusieurs plateformes donnent à accès à ces jeux comme Jayisgame.com, Tipirate.net ou encore Armorgames.com. Voyant le succès du jeu sur PC, des établissements ont mis en place de nouvelles formes de mise en valeur de cet objet culturel. Citons ci l'exemple du réseau des médiathèques de Saint-‐Raphaël. En effet, depuis octobre 2007, la médiathèque de Saint-‐Raphaël et la bibliothèque de Roquebrune-‐sur-‐Argens proposent des rencontres autour du MMORPG64 Dofus65 développé par la société française Ankama. Depuis, le projet s'est étendu au jeu Wakfu. On trouve sur le blog medi@zone les modalités pour s'inscrire, se créer un compte et participer aux tournois ainsi que des conseils pour débuter et bien jouer à Dofus. L'idée de départ était de s'inscrire dans un contexte plus large d'une offre multimédia destinée aux enfants de moins de 15 ans. Une convention a été signée entre Ankama et la médiathèque pour mettre en valeur le projet mais également pour faciliter la création des comptes. En effet, il aurait fallu créer une boîte mail à chaque création de compte (pré requis obligatoire pour ce genre d'inscriptions en ligne), l'éditeur a donc mis en place un système permettant une création automatique. Au lancement du projet, les bibliothécaires avaient prévu la création de 40 comptes, il y en avait 82 d'ouverts en 2008, et plus de 50 à Roquebrune-‐sur-‐Argens ; leur nombre ayant très 63 MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, ENSSIB, janvier 2009. 64 Massively Multiplayer Online Role Playing Game : Jeu de rôle en ligne massivement multi-joueurs 65 Du mmorpg en bibliothèque : Dofus à Saint-Raphaël, Jvbib.com, 2008, lien vers l'article.
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certainement augmenté depuis. Depuis, des tournois interrégionaux ont été mis en place. Aucune actualité concernant les tournois Dofus n'a été postée depuis 2011 sur le blog. Notons également que le réseau médiatem propose à ses jeunes joueurs de venir tester d'autres jeux PC multi-‐joueurs se jouant uniquement sur internet comme Minecraft (jeu bizarre...), et Trackmania (course de voitures, jeu gratuit). Des tournois sur ces différents jeux sont également organisés. D'autres établissements proposent Tournoi PC sur Team Fortress 2 à la médiathèque Locminé (56). Des tournois de League of Legend66 sont également mis en place dans ce même établissement, animation que l'on retrouve également dans de plus en plus de bibliothèques et médiathèques (comme à la médiathèque de Chassieu par exemple). Parallèlement à ces propositions de jeu sur PC, une offre de jeux vidéo sur console (de salon et portables) prend son essor depuis maintenant plusieurs années. Aussi, comment cette offre est construite lorsqu'elle s'adresse aux jeunes usagers?
2.2. Les jeux sur console Une bibliothèque peut proposer deux types d'accès aux jeux sur consoles pouvant être complémentaires ou non et qui ne sont en aucun cas antagonistes: le prêt (similaire à une collection cinématographique et ciblant aussi bien les jeunes que leur famille) et la consultation sur place (ciblant quant à elle prioritairement un public enfant et adolescent). Actuellement, le cadre juridique relatif au prêt de jeux vidéo (PC compris) s'avère très flou. Le jeu vidéo n'a en effet aujourd'hui aucun statut juridique clairement défini ce qui pousse les bibliothèques à négocier les droits directement auprès des éditeurs. Ces derniers considérant cette négociation comme une forme de location, il n'est pas surprenant de voir les catalogues des fournisseurs peu remplis, les nouveautés en sont quasiment absentes. Il est donc possible de passer par ces fournisseurs spécialisés (CVS, Circle, Colaco etc.) mais ceux-‐ci présentent des inconvénients de taille : uniquement des jeux PC (des classiques vieux de 5 à 10 ans et aucune nouveauté donc), les coûts sont relativement prohibitifs et les droits ne sont pas toujours négociés67. Selon Céline Ménéghin « l'offre de prêt s'avère donc être peu satisfaisante actuellement, tant pour les publics que pour les professionnels désireux de mettre en valeur ce support »68. Néanmoins, il reste qu'un vide juridique entoure la question de l'usage collectif des jeux vidéo aujourd'hui n'autorisant pas formellement la mise en place d'une offre de prêt en bibliothèque mais ne l'interdisant pas non plus... . Le domaine du jeu vidéo en bibliothèque est traversé par la problématique suivante : les médiathèques doivent-‐elles profiter de ce flou pour se lancer en prévenant seulement les élus ? Ou bien attendre la mise
66 Jeu en ligne inspiré de l'univers de Warcraft 67 MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, BBF, 2010, n° 3, p. 56-60, consulté le 04 juin 2013, lien vers l'article. 68 Ibidem.
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en place d'une législation plus ou moins contraignante (sans doute similaire à celle pesant sur le DVD) et laisser passer l'occasion de répondre de façon efficace et directe aux attentes des usagers ? Il reste malgré tout « nécessaire d'ouvrir un dialogue avec les titulaires de droits pour trouver des formules adaptées »69. Dans ce contexte, plusieurs établissements ont fait le choix de prêter des jeux vidéo à leurs abonnés, comme la médiathèque de Chartres ou celle de Saint-‐Avertin. D'autres se sont uniquement focalisés sur la consultation au sein de l'établissement comme à Saint-‐Jean de Braye, Jeumont ou à la Petite bibliothèque ronde de Clamart. Depuis mars 2011 la médiathèque de Chartres propose du prêt de jeu vidéo à ses usagers. Ce
nombreux garde-‐fous, conditions sine qua none pour obtenir la validation de la tutelle (pas jeu avec violence gratuite, médiation accrue auprès des parents et de l'ensemble des usagers, pas de prêt aux enfants de moins de 7 ans, acquisitions sans budget supplémentaire etc.)70. Une charte des collections de jeux vidéos a été réalisée et ajoutée à celle déjà existante ; les bibliothécaires se sont procurés les produits adéquats auprès de deux fournisseurs, une grande enseigne et un magasin spécialisé. Le choix a été fait de ne pas passer par les fournisseurs spécialisés type CVS ou Colaco ; ces derniers ne permettant pas de bénéficier d'une offre complète. Pour permettre aux bibliothécaires de valoriser, vérifier et tester les jeux, une télévision ainsi que cinq consoles ont été achetées (une WII, DS, PS 3, XBOX et une PSP). En janvier 2012, la médiathèque dispose d'un fonds de 370 jeux dont 225 jeunesse. Parmi ces 225 jeux on compte notamment : 50 jeux de sport, 38 jeux d'aventure, 50 jeux d'action, 21 jeux de réflexion, 15 party games etc71. Les jeux sont catalogués, équipés d'un antivol et sont prêtés sous forme indirecte via des fantômes pour éviter les vols. Un abonné de plus de 7 ans peut emprunter un jeu par mois, la classification PEGI72 étant respectée au maximum pour proposer des jeux adaptés à l'âge des enfants. Il semble que la mise en place d'une telle offre ait permis quelques nouvelles inscriptions parmi les jeunes usagers, les jeux jeunesse ayant en tous les cas un fort taux de rotation (surtout sur les consoles DS et Wii). La toute récente médiathèque de Michel Serres à Saint-‐Avertin propose également du prêt de jeux vidéo mais aussi de consoles. Ici aussi les abonnés ne peuvent emprunter qu'un jeu à la fois. L'offre semble plus complète qu'à Chartres puisqu'à la médiathèque de Saint-‐Avertin, les usagers peuvent consulter les jeux vidéo sur place grâce à deux télévisions installées au sein de l'espace numérique. La fréquentation de cet espace est clairement intergénérationnelle, pour autant, le jeune public s'est très vite emparé du « coin » jeu vidéo73. Cinq consoles sont mises à disposition des abonnés : une WII U, une PS3, une Xbox 360, une 3 DS et une PS Vita. Elles sont toutes en deux exemplaires, l'un reste sur place tandis que l'autre est empruntable pour deux semaines. Le temps de consultation n'est pas limité sauf en cas d'affluence ou la restriction de temps passe directement à 1/2h. Il est clair que la mise en place d'un tel service a permis la montée en flèche du taux d'inscriptions du jeune public, notamment chez les 69 Ibidem. 70 JOLIET Catherine et HUWART Bernadette, Introduction du jeu vidéo dans les collections des bibliothèques de Chartres, janvier 2012, consulté en juin 2013, lien vers le slideshare. 71 Ibidem. 72 Pan European Game Information pour aider le consommateur à se repérer grâce à des logos aisément identifiables. 73 Nous aurons l'occasion de revenir plus en détail sur l'espace numérique de Saint-Avertin au cours de cette étude.
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adolescents puisque 5 semaines après l'ouverture, 139 nouveaux abonnés âgés entre 16 et 25 ans se sont ajoutés aux usagers déjà inscrits de la médiathèque. Comme à Chartres, les jeux sont catalogués et équipés d'un antivol, prêtés sous forme indirecte après que l'inscrit concerné ait signé une charte de prêt via un formulaire. Un peu plus 400 jeux vidéo toutes consoles confondues sont actuellement disponibles au prêt. Si des établissements ont pris l'option de prêter du jeu vidéo, d'autres proposent uniquement de la consultation sur place. C'est le cas des médiathèques de Saint-‐Jean de Braye et de la Petite bibliothèque Ronde à Clamart, qu'on ne présente plus. Depuis le 28 novembre, la médiathèque de Saint-‐Jean de Braye dispose d'un service de jeux vidéo74. Trois consoles de salon sont installées dans un espace spécialement conçu pour accueillir les usagers, juxtaposé aux collections de bandes-‐dessinées et de comics. La médiathèque, malgré son fonds de près de 100 jeux toutes consoles confondues, ne propose que de la consultation sur place, la direction ayant fait le choix de ne pas exploiter le flou juridique lié au prêt de jeu, considérant de fait que si rien n'empêche de faire du prêt, rien n'y autorise non plus... . Les consoles mises à disposition sont une Wii, une PS3 et une Xbox 360. La carte de lecteur est nécessaire pour accéder à l'espace, la réservation n'est pas obligatoire mais les usagers ayant effectué une réservation sont forcément prioritaires. L'utilisation des consoles est limitée à 1h par jour. Une charte d'utilisation est remise aux usagers qu'ils doivent signer pour pouvoir utiliser les consoles de jeux, les amendes impayées induisent une interdiction de fréquenter l'espace. Les enfants de moins de 8 ans doivent être obligatoirement accompagnés de leurs parents. L'inscription se fait sur un fichier papier, tenu dans un cahier. Le temps d'utilisation d'une console est limité à 1h par jour et 3h hebdomadaires, inscription une semaine à l'avance au maximum. Les jeux sont rangés dans un meuble spécifique, peu facile d'accès et peu visible car derrière la banque de prêt. Étant en faible nombre (98), un catalogage informatique des jeux vidéo n'a pour l'instant pas été opéré. Ils sont pour l'instant simplement listés et classés par catégories établies par M. Fautous. Les boîtiers sont vides, seul le ou la bibliothécaire a accès au meuble où sont rangés les CD. Une liste est toujours présente à cet endroit pour servir de repère à l'agent qui n'est pas forcément spécialiste du domaine. Les jeux sont tout de même cotés, cote qui comprend la catégorie et le numéro correspondant sur la liste dressée. La mise en place d'un tel service a permis de faire venir de nouveaux usagers, qui semblent venir uniquement pour cet outil a priori. Tout l'enjeu désormais est de savoir comment les garder et leur faire s'approprier tous les espaces de la médiathèque. L'espace est massivement utilisé finalement par du jeune public à savoir des 7/15 ans. A ce jour, il y a 277 inscrits ; 137 sont actifs et 86% de ces derniers ont entre 10 et 15 ans. Cette moyenne d'âge relativement basse a « contraint » M. Fautous à déclassifier un peu la PEGI avec un rajeunissement de 2 ans maximum. Par exemple : un jeu PEGI 16 pourra être emprunté et utilisé par un usager de 14 ans, sauf exception pour les jeux à contenu violent. Cette consultation sur place a un très bon succès auprès des plus jeunes et des adolescents puisque sur les deux premiers mois, les 5-‐9 ans représentent 24% des utilisateurs du service, les 10-‐14 ans représentant quant à eux 59%75. 74 La synthèse développée ici est le fruit d'un entretien réalisé avec M. Hervé Fautous (responsable du multimédia) lors d'une visite à la médiathèque de Saint-Jean de Braye en avril 2013. 75 Document interne communiqué par M. Fautous lors de notre visite à la médiathèque de Saint-Jean de Braye
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La Petite bibliothèque Ronde propose également de la consultation de jeu vidéo sur place sur consoles depuis la rentrée scolaire 2011-‐2012. Outre l'acquisition de deux iPads, la bibliothèque s'est procurée quatre consoles portables : deux Dsi XL et deux 3DS de chez Nintendo ainsi qu'une console de salon à savoir la Wii. Tout l'enjeu d'une offre de consoles portables réside dans la sécurité, éviter que les plus jeunes abîment le matériel mais aussi éviter les vols. Dans le même temps « il fallait que cela reste manipulable et agréable à utiliser, sans porter atteinte au plaisir du joueur »76 souligne Nicolas Périsse, animateur multimédia à la Petite Bibliothèque Ronde. Ainsi, un système maison a été conçu pour permettre cette utilisation agréable mais sécurisée : une coque en plastique pour la console reliée à un câble d'antivol pour vélo, « les enfants qui ne sont pas gênés par le câble prennent toujours autant de plaisir à venir jouer à la console [...] »77.
2.3. Plateformes ludo-éducatives et « serious games »
2.3.1. Les plateformes ludo-éducatives Proposé par un grand nombre d'établissements, cette ressource destinée aux enfants de 3 à 8 ans, Planetnemo.fr se veut conçu comme « un espace interactif de jeux et de découvertes pour les enfants »78. Créée en 2001, Planetnemo.fr propose un accès à plus de 200 jeux et activités ludo-‐éducatives de façon illimitée, répartis au sein de sept univers virtuels différents. Cette ressource multi primée (MIM d'or de Montréal, prix Adélouze notamment), semble très bien convenir aux professionnels des bibliothèques puisque selon l'enquête menée en 2010 par la BPI, Planetnemo est la quatrième ressource numérique la plus demandée par les établissements interrogés derrière Electre, Universalis et La Cité de la Musique79. L'interface complètement sécurisée et sans publicités (empêchant de fait l'enfant de naviguer sur d'autres sites) constitue un réel avantage face à l'offre gratuite contenant souvent de la publicité, certainement aussi parce que c'est la seule ressource de ce type négociée par Carel. L'abonnement est annuel et peut être décliné sous forme de connexion sur place mais également à distance via une adresse IP. Proposé en nomade à la bibliothèque des Champs Libres et à la BFM de Limoges tandis qu'il est disponible uniquement en accès sur place à Suresnes et Troyes par exemple. Tous les établissements interrogés proposant Planetnemo à leurs usagers semblent satisfaits de cette plateforme. A la médiathèque de Suresnes, PlanetNemo est disponible sur un poste thématique situé en section jeunesse ou seul l'accès à cette ressource est proposé. Si les statistiques de consultations ne nous ont pas été communiquée, Quentin Ruffin, responsable du multimédia atteste que la ressource est très utilisée par les enfants notamment les mercredis et samedi :
76 PERISSE Nicolas, L'installation d'une offre numérique légère (3) : les consoles portables, Enfanceetlecture.com, 01/12/2011, consulté en avril 2013, lien vers l'article. 77 Ibidem. 78 Voir les caractéristiques de Planetnemo sur le site de la BPI. 79 téléchargeable ici.
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« Pour les postes la Souris qui raconte et PlanetNemo nous touchons le public fréquentant déjà -15 minutes en moyenne
accompagnés de leur parent) »80. Les avantages sont indéniables : la navigation sécurisée rassure les parents, la navigation est très simple à l'image d'un Cédérom (PlanetNemo existe aussi sur ce support d'ailleurs). Le bilan est positif donc81. Une seconde plateforme, plus récente et destinée à un public jeune plus large en termes d'âge existe également, qui n'est pas négociée par Carel. Mise en avant par la bibliothèque des Champs Libres notamment, BayardKids propose des contenus éducatifs multimédia de qualité, créés par des spécialistes du monde de l'enfance. Une aide vocale guide les 2-‐6 ans dans leur navigation. Deux espaces existent : un pour les 3-‐7 ans et un pour les 7-‐13 ans. Notons ici que Bayard Kids est devenu Bayam depuis janvier 2012.
82. Ce nouveau service se veut conçu comme un espace numérique avec navigateur totalement sécurisé et se divise en deux applications, une pour les 3-‐ -‐13 ans. Pour la première catégorie
-‐éducatives ; pour la seconde un portail avec du contenu (site, vidéos, musique, jeux, act ; les deux étant régulièrement mis à jour. «
premium abonnés, une offre découverte ou premium pour les non-abonnés, etc. !!! Ajoutez à cela
-mêmedestinée aux petits semble correcte. Pour les 7-
»83.
2.3.2. Les serious games Si les jeux dits « généraux » semblent susciter une très forte attente de la part du public, il en est d'une toute autre sorte appelés « serious games », produits alliant le ludisme à un fort message éducatif et intéressant surtout les professionnels des bibliothèques et de l'éducation. Qu'est-‐ce qu'un serious game (aussi appelé « jeu sérieux ») ? S'il existe une définition formelle, nous préférons retenir ici celle de Thierry Robert, chargé du pôle « jeux » au sein du réseau des bibliothèques publiques de Montréal : « la définition que j'aime le plus est celle qui dit qu'un jeu sérieux est un jeu qui n'a pas comme principal objectif le divertissement ou la récréation. Les jeux sérieux regroupent de façon très large des jeux pour la formation, des jeux pour l'éducation,
80 Réponse de M. Quentin Ruffin à notre questionnaire le 05/06/2013. 81 Propos recueillis lors d'un entretien téléphonique avec M. Ruffin en juin 2013 82 Bayam, l'offre en ligne pour les enfants de Bayard et Milan, blog.bm-valence.fr, 28/02/2012, consulté en mai 2012, Lien vers l'article. 83 Lien vers le site de Bayam
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des jeux pour la sensibilisation, etc. J'aime aussi mentionner qu'il existe des jeux sérieux qui ne sont pas uniquement basés sur le concept des jeux vidéos, comme certains jeux de société qui font que les jeux sérieux s'intègrent plus aisément dans une bibliothèque »84. Le serious game peut avoir trois fonctions : Faire passer un message (dans le cadre de prévention ou sensibilisation écologique) Procurer un entrainement (on notera ici de nombreux simulateur reproduisant les
Favoriser la coopération Très utilisé dans les milieux scolaires américains canadiens, les serious games ne semblent pas être très présents actuellement au sein des bibliothèques françaises. Ils restent une piste à explorer cependant quant à leur intérêt pédagogique85. Outre la consultation sur place (ou nomade pour les ressources comme PlanetNemo) et le prêt, quelles autres valorisations du jeu vidéo sont possible en bibliothèque à destination des jeunes usagers ?
2.4. Quelles valorisations ? Beaucoup d'établissement se portent sur l'organisation de tournois sur consoles de salon notamment, un bon moyen de faire venir de nouveaux abonnés et d'en fidéliser certains. C'est le cas de la médiathèque de Jeumont qui a commencé la mise en place de tournois du jeu Fifa sur PS 3 l'année dernière.
Gaëlle Lemire de la médiathèque de Jeumont. Deux bibliothécaires sont sollicités pour l'organisation en amont et un(e) ou deux présent(e)s sur place lors du déroulement du tournoi (généralement un(e) seul(e) suffit). Un(e) bibliothécaire supplémentaire était là lors des réunions préparatoires organisées avec les inscrits au tournoi. Les abonnés peuvent s'inscrire à partir de 10 ans. Les participants étaient finalement en très grande majorité des ados âgés de 14 à 16 ans. Les inscriptions sont réalisées via un fichier Excel, soit sur place ou par téléphone. A l'occasion de celle-‐ci un papier est délivré sur lequel figure une date pour la réunion préparatoire organisée par les bibliothécaires où tous les inscrits sont convoqués. Il faut obligatoirement disposer d'un compte lecteur pour participer au tournoi. 84 FRANCOU Anne et GARDIEN Joëlle, Serious games et bibliothèques : entretien avec Thierry Robert, novembre 2012, consulté en juin 2013, lien vers l'article. 85 Notons ici quelques références à propos des serious games : un dossier de la BPI julien ALVAREZ et Damien DJAOUTI, Introduction au serious game , paru en 2012, une intervention filmée de
Faites vos jeux ! Rien ne va plus ! Les serious games en bibliothèque ».
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Une réunion préparatoire a lieu ensuite, en présence des jeunes, éventuellement de leurs parents et des bibliothécaires qui à cette occasion présentent le règlement ainsi que le déroulement du tournoi. Ils en précisent les différentes modalités et donnent à cette occasion une autorisation de droit à l'image à faire remplir par les parents ; les participants étant susceptibles d'être pris en photo et filmés. Durant cette réunion, les huitièmes de finale sont tirés au sort et les bibliothécaires conviennent des dates des premières rencontres avec les participants. L'annonce de l'ouverture des inscriptions ouvre un délai de deux semaines au terme desquelles le tirage au sort des rencontres du premier tour est effectué. Les premiers matches ont lieu quelques jours après. Le nombre de joueurs inscrits étant de 16, le tournoi commence au stade des huitièmes de finale. Ceux-‐ci se déroulent sur deux journées différentes (une première session de 5 matches puis une seconde de 3). Une journée est réservée aux quarts de finale. Enfin, un samedi après-‐midi est retenu pour jouer les demi-‐finales, finales et petites finales. Les finales et demi-‐finales sont retransmises sur l'écran géant de la médiathèque permettant ainsi d'attirer le regard de tous les usagers et intégrer de fait entièrement le jeu vidéo au sein de la vie de l'établissement. Des stmême réseau. Ainsi, la Petite bibliothèque Ronde, le 1er février 2012, un tournoi entre les équipes d'enfants abonnés à ladite bibliothèque et de la bibliothèque Louise Michel est organisé86. A une échelle beaucoup plus importante, à Montpellier « des animations communes aux médiathèques du réseau sont organisées mensuellement sous forme de tournois. Le
aux usagers du 24 au 29 novembre 2009 une « Semaine du jeu vidéo » durant laquelle des tournois sur la simulation de football Fifa 2010 se sont déroulés dans chaque médiathèque »87. La bibliothèque jeunesse de Clamart organise également de tournois sur console portable dont l'organisation a notamment l'objectif suivant : « À travers une sélection de jeux multi-
face. Les parents sont fortement invités à participer pour favoriser le lien intergénérationnel avec leurs enfants autour d'un support face auquel ils se sentent souvent exclus »88. Des tournois sont également régulièrement organisés sur la console de salon Wii89.
86 Lien vers les tournois organisés par la BPR, consulté en avril 2013. 87 MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, BBF, 2010, n° 3, p. 56-60, consulté le 4 juin 2013, lien vers l'article. 88 Fiche projet de la BPR à propos des tournois sur console portable consulté en 04/2013. 89 Des fiches projets sont mises à disposition des professionnels directement sur le site de la Petite Bibliothèque Ronde.
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Une attention particulière a été portée sur le retro gaming à Chartres et à Suresnes. A Chartres, dans la continuité de l'ouverture de leur service de prêt de jeux sur consoles, la médiathèque a organisé sur deux mois une manifestation consacrée au retro gaming en partenariat avec l'association MO 5 (présentations de matériels dits « cultes », organisation de conférences au sein de l'établissement etc.)90. À Suresnes, ce sont deux bornes de retro gaming qui vont être installées à partir de septembre 2013 avec près de 800 jeux des années 70, 80 et 90, la médiathèque souhaite organiser par la suite un tournoi par trimestre. Mais également l'inscription du jeu vidéo dans un contexte pédagogique et informatif :
»91.
90 JOLIET Catherine et HUWART Bernadette, Introduction du jeu vidéo dans les collections des bibliothèques de Chartres, janvier 2012, consulté en juin 2013, lien vers le slideshare. 91 Réponse de M. Quentin Ruffin à notre questionnaire le 05/06/2013.
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Postes informatiques adaptés aux enfants à la médiathèque de Suresnes
(Photo fournie par M. Quentin Ruffin, médiathécaire à Suresnes).
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Conclusion de la seconde partie
Le Cédérom est en très grande perte de vitesse (vieux logiciels plus compatibles avec les nouvelles machines, baisse constante de l'offre des fournisseurs), aussi des budgets jusqu'alors alloués à ce produit peuvent-‐ils être désormais rebasculés sur l'acquisition de ressources numériques jeunesse. Cependant, entre offre intergénérationnelle et spécialisée jeunesse, gratuite et payante ; entre modèles économiques hétérogènes et cadres juridiques parfois flous, il est peu aisé pour les professionnels aujourd'hui de faire des choix efficaces immédiatement sans être passés au préalable par une phase d'expérimentation. Concernant l'offre payante de ressources numériques susceptibles d'intéresser le public jeunesse, plusieurs critères croisés définissent le prix de la prestation92 : Le nombre de fichiers accessibles (Europresse, Cyberlibris, Numilog) Le nombre de fichiers consultés (Europresse, Toutapprendre) Le nombre de lieux dans lequel le service peut être consulté (Cyberlibris, EduMedia) Le nombre de postes alloués à la ressource (Tout l'Univers, La Souris qui Raconte, Planetnemo) Le nombre de personnes pouvant accéder au service (accès simultanés) (Numilog, ToutApprendre) Accès sur place ou à Distance (PlanetNemo)93 Face à un tel contexte, l'accent doit être mis sur des choix ciblés, apportant une réelle valeur ajoutée à l'action des bibliothécaires jeunesse, ainsi que sur la médiation et valorisation de ces ressources. D'après notre enquête, Planetnemo et la Souris qui Raconte semblent être les ressources privilégiées par les sections jeunesse (accès sécurisé et sans publicité rassurant les parents notamment). Concernant l'offre gratuite, proposer des parcours thématiques interactifs construits via l'outil proposé par la bibliothèque numérique des enfants dans le cadre d'animations. Prêter de la musique libre de droit (d'artistes locaux notamment) à l'aide de playlist chargées sur une clé USB est une piste à explorer (notamment pour son faible coût) pouvant cibler un public aussi bien adulte qu'adolescent. À cela, ajoutons qu'un très grand nombre de ressources gratuites et de qualité existent, méritant d'être mises en valeur. L'outil Symbaloo présent sur le poste de la section jeunesse à la médiathèque Maurice-‐Genevoix constitue ici un bon moyen de permettre au plus jeune l'accès à une sélection de sites appropriés.
92 GILBERT Raphaëlle, Proposer des ressources numériques en bibliothèque (BDP-BM) : guide pratique, juin 2010. 93 Voir le tableau récapitulatif en annexe
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TERMINAUX MOBILES EN BIBLIOTHEQUE : QUELS ENJEUX POUR LE JEUNE PUBLIC?
« Le terminal mobile est [...] le terme générique pour désigner un ensemble de machines répondant à quelques caractéristiques communes : portabilité, connectivité, multimédia. La
ratiques de travail, »94, c'est
la définition que propose Timothée Hutin dans son mémoire d'élève conservateur à propos des terminaux mobiles en bibliothèque. Ce dernier dresse une typologie parmi laquelle on retrouve les tablettes tactiles, et consoles de jeux, produits qui sont susceptibles de plus nous intéresser ici concernant le public jeune en bibliothèque, la tablette en tête. Celui-‐ci étant de plus utilisateur de ces terminaux, tant pour l'accès à internet et la recherche d'informations que pour la consommation de contenus multimédia. Dans ce contexte, beaucoup de
numérique dest
les enjeux traversant la lecture numérique et les plus jeunes.
1. Enfance et lecture numérique : entre frilosité et enthousiasme
1.1 L'ebook enrichi : quel avenir? Les éditeurs anglais en mars 2011 se réjouissaient des nouvelles fonctionnalités offertes par l'application iBooks et des évolutions de iPad 2. Un nouvel essor de l'édition jeunesse était envisagé avec optimisme par Random House notamment. Le renouveau était assuré selon Olivier Jeffers de chez HarperCollins Children's Book. La mise en page s'avérait facilitée avec la possibilité désormais d'afficher des illustrations pleine page. Proposer des applications numériques équivalentes aux ouvrages papier permet d'envisager désormais une hausse de l'offre numérique. Mc Millian notamment s'est décidé à tenter l'aventure. Cependant, un an plus tard, on se retrouve face à une perte de vitesse des ebooks enrichis. Les grands espoirs placés en 2011 semblent être quelque peu revus à la baisse. Selon Actualitté.com, le format tâtonne encore, coincé entre des appareils monochromes inadaptés et des contenus onéreux à produire; l'offre reste timide. Mais reste que, globalement, le numérique illustré ne rend pas forcément justice au contenu papier en terme de qualité et les formats explicatifs se heurtent bien vite à la concurrence de la vidéo de par leur faiblesse dialectique et dynamique comparée à la vidéo. Cette concurrence fait envisager aux éditeurs des contenus enrichis avec incrustation de vidéo mais, le coût reste important, et le streaming semble être un adversaire 94 HULIN Timothée, Terminaux mobiles en bibliothèques : quelles opportunités, quelles perspectives ?, ENSSIB, janvier 2013.
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ePub érique), dans sa forme
qualité lorsque le rapport texte/image est important. Aussi, les éditeurs préfèrent actuellement le format applicatif, permettant une souplesse beaucoup plus grande quand à
jeunesse sous forme numérique95. «
les fleurons de la littérature jeunesse, numérisée comme numérique, on risque, si les prix ne se maintiennent pas é-rique rester un objet « exceptionnel» dans le mauvais sens du terme »96. Malgré ce contexte morose apparent, certains acteurs sont tout à fait déterminés à relever le défi et proposer des solutions comme Papertrel, basé en Inde. Cette entreprise propose des coûts très réduits de développement d'application auprès des éditeurs prêts à se lancer: 400 dollars par plateforme contre des sommes pouvant acontrepartie, Parpertrell prélève 20% sur chaque application vendue et 200 dollars de contribution annuelle. Si l'ebook enrichi semble avoir toute la place qu'il mérite au sein du paysage éditorial, il n'en reste pas moins qu'il est critiqué par des chercheurs américains du Joan Ganz Cooney Center de New-‐York. En effet, ces derniers ont mené une étude sur 32 parents et leurs enfants âgés de 3 à 6 ans. Les résultats sont clairs: l'ebook enrichi détourne l'enfant de la lecture, de la compréhension/mémorisation de l'histoire lue. Quand les parents accompagnent leur progéniture, celle-‐ci à tendance à vite se disperser vers les actions connexes proposée (faire bouger un bonhomme, grossir et rapetisser des objets etc.), occultant de fait le contenu narratif. L'enquête vérifie néanmoins que l'ebook homothétique a la même faculté que le livre imprimé, rassurant. L'équipe de chercheurs soutient tout de même que « si les livres enrichis peuvent impliquer des enfants qui n'auraient pas été intéressés par la lecture, cela nous permettra d'atteindre un objectif important". Dans ce contexte de méfiance vis à vis de l'ebook enrichi, certains auteurs anglo-‐sous forme numérique: "faire s'allonger le cou d'Alice, la belle affaire: c'est simplement un bouton avec lequel l'enfant joue et rien de plus. Le livre disparait au profit de l'interaction, pas vraiment une évolution »97.
95 COLOMBIER Nathalie, Colombier, Nathalie, « L'album numérique », BBF, 2013, n° 2, p. 37-51, lien vers l'article. 96 Ibidem. 97 Le danger existe d'ebooks pour la littérature jeunesse, Actualitté.com, 28/03/2013, consulté le 28/03/2013, lien vers l'article.
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1.2 De la lecture sur écran Enfant et écrans: grandir dans le monde numérique, voici comment s'intitule le rapport remis à Claude Bartolone en décembre 2012. Dominique Baudis et Marie Derain mettent en avant dix propositions visant à une utilisation plus sûre des écrans par les enfants après avoir constaté que celle-‐ci échappe bien souvent aux adultes. Il est tout d'abord nécessaire de protéger l'enfant contre les contenus à risques: pornographie, violence etc. Les jeunes plébiscitent un usage de loisir et sont séduits/satisfaits par l'apparition des iPads dans certaines écoles pilotes. Le géant Amazon surfe sur cet engouement en nouant notamment un partenariat avec le National PTA afin de mener une Family Reading Experience. Tout au long de l'année, des milliers de Kindle vont être distribuées par Amazon pour équiper des écoles et des foyers défavorisés notamment pour encourager les familles à faire lire leurs enfants98. L'autre document qui s'impose comme une nouvelle référence dans le monde du numérique pour enfants est sans aucun doute l'avis présenté par l'Académie des sciences en janvier 2013 sur les enfants face aux écrans99. Les scientifiques disent "oui, mais...". Ils insistent tout d'abord sur la distinction entre écrans passifs et actifs: si regarder la télé ou un DVD avant 3 ans est très nocif (retard développement du langage, motricité etc.), la tablette tactile semble, aux yeux des chercheurs, avoir des potentialités positives dans le développement de l'enfant. Le numérique est devenu une proposition ludique comme une autre, se rajoutant aux pratiques déjà existantes, aux parents de répartir les activités de façon raisonnable. Il est également important de faire parler les enfants sur leurs expériences multimédias, raconter leur vécu. Deux autres points sont également évoqués: la nécessité d'adapter les règles en encadrant l'enfant en termes de temps notamment et l'importance de choisir judicieusement les applications grâce à des catalogues appropriés100. Cependant, il s'avère que ce rapport de l'Académie ne fait pas l'unanimité. Un groupement de 60 professionnels, issu du monde de la psychologie et de la neuroscience ont publié une
prises de positions de cet avis, jugées parfois dangereuses. Ils mettent en avant la démission éducative, une étonnante apologie du potentiel éducatif des jeux vidéos, le fait que ce ne soient pas de véritables spécialistes du domaine qui se soient vus confiés la réalisation de ce rapport101.
98 THOMANN Xavier S., Encourager la lecture des enfants avec du numérique, par Amazon, Actualitté.com, 01/03/2013, consulté le 10/03/2013, lien vers l'article. 99 BACH, HOUDE, LENA, TISSERON, L'enfant et les écrans 100 Écrans et enfants : quelques éléments de réf lexion, Déclickids.fr, consulté en mars 2013, lien vers l'article. 101 HUET Sylvestre, L'avis de l'Académie sur enfants et écrans contesté, Liberation.fr, 26/02/2013, consulté en mars 2013, lien vers l'article.
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2. Les tablettes tactiles et la sélection des applications
2.1. Expérimentation et obsolescence programmée
2.1.1. Suivre à tout prix les évolutions technologiques ? Avec l'arrivée du numérique, les bibliothèques ont vu leur mode traditionnel de fonctionnement changer. En effet, elles se sont mises à expérimenter les différents outils et ce depuis les années 1980 avec l'arrivée des NTIC. Cette volonté d'expérimentation fait apparaître un enjeu d'importance : comment accompagner une évolution de ces nouveaux outils a priori rapide et se renouvelant sans cesse quand on est une institution de service public, fondamentalement axée sur le long terme ? Si la question se pose déjà depuis près de 30 ans, elle prend aujourd'hui une importance nouvelle depuis que les bibliothèques se sont mises à expérimenter les terminaux mobiles. En effet, nous en sommes toujours à ce stade de l'expérimentation, en témoignent les différents blogs de bibliothèques, évoqués plus haut, se faisant le relais des différents tests menés : Tabenbib en Midi-‐Pyrénées, le blog des médiathèques du Puy de Dôme. Ces expérimentations montrent bien que les bibliothèques se placent désormais dans une logique d'innovation, en évaluant la faisabilité et l'opportunité que peuvent représenter les terminaux mobiles en termes d'offre de nouveaux services durables temporellement et géographiquement102. « Dans un contexte de remise en cause des institutions et du renouveau des pratiques culturelles,
-ci répondant à des objectifs clai
»103. De plus, le débat se pose clairement aujourd'hui au sein de la profession, à propos de l'obsolescence programmée des machines. Avec la technologie informatique, les processeurs constituant la base du fonctionnement des outils (dont le marché est dominé par deux acteurs mondiaux, Intel et AMD) font l'objet d'une forte obsolescence. En effet, leurs performances évoluent sans cesse de manière exponentielle. Ce mécanisme a fait l'objet d'une loi dite de « Moore » qui a fait le constat, dès 1965, du doublement de la puissance des processeurs en intervalles de deux ans104. Aujourd'hui, les gammes des terminaux mobiles les plus en vue (iPad d'Apple ou la Galaxy Note de Samsung) se renouvellent presque annuellement. Ceci pose la question de l'investissement pour un établissement en termes financiers mais également en termes de qualité. Que faire alors ? Être au plus près des évolutions technologiques même si celles-‐ci s'avèrent obsolètes rapidement risquant ainsi de lourdes dépenses pour rester « dans la course » ? Maintenir un service public adéquat dans un contexte qui ne cesse d'évoluer, le débat reste entier. 102 HULIN Timothée, Terminaux mobiles en bibliothèques : quelles opportunités, quelles perspectives ?, ENSSIB, janvier 2013. 103 Ibidem. 104 Ibidem.
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Si pour certains bibliothécaires, relayer les derniers outils numériques à la mode ne relève pas de la mission des bibliothèques, d'autres ont pris le partir de renouveler régulièrement leurs parcs. À l'établissement de s'adapter au mieux à ses usagers : l'impression d'obsolescence des machines peut être toute relative selon leur degré d'appropriation et d'utilisation des tablettes. Cette évolution technologique invite à repenser la profession de bibliothécaire jeunesse. L'arrivée du numérique élargit désormais les domaines d'activité traditionnels et implique de fait la maitrise des nouveaux outils par les bibliothécaires lorsque ceux-‐ci sont introduits au sein de leur établissement. De plus, une bonne connaissance du monde des applications (et ebook) devient nécessaire : comment sélectionner et analyse une appli ? Qui sont les éditeurs ? Quelles tranches d'âges sont visées ? Le bibliothécaire devient-‐il un conseiller technique auprès des enfants et familles ? A la manière d'une veille autour de l'offre papier l' « applithécaire » doit trier, sélectionner, mettre en valeur : «
105 ».
2.1.2. Sélectionner et analyser des applications : Quelles méthodes ? Comment sélectionner des applications ? L'offre est aujourd'hui pléthorique, on dénombre entre 700 000 et 1 000 000 d'applications disponibles sur l'Appstore, plateforme d'achat d'Apple et un peu plus de 700 000 chez Google Play, celle d'Android. A la fin de l'année 2012, les clients Apple et Google du monde entier ont téléchargé près de 60 milliards d'application depuis 2008106. Certaines applications fonctionnent sur plusieurs systèmes (iOS et Android) tandis que d'autres non, certaines sont gratuites, d'autres payantes, d'autres seulement des versions d'essai gratuites ; tenter de s'y retrouver peu vite s'avérer ardu. A l'heure actuelle, il n'existe pas encore d'outil conçu par les bibliothèques pour les bibliothèques en ce qui concerne la sélection et l'analyse d'applications. Cependant, nous avons dressé ici une liste de sites qui réalisent des sélections et critiquent ces produits. Par ailleurs ces s'avèrent être de très bon outils lorsqu'il s'agit de faire une veille. La Souris Grise : Fondé en 2010 par Laure Deschamps, journaliste spécialiste du web, ce site se veut au départ à destination des parents. Des applications à caractère ludo-‐éducatif y sont repérées et critiquées « en toute indépendance ». L'intérêt de ce site, outre le fait qu'il permet une recherche thématique (appli géniales, âge, Apple, Android, thème, langue prix), se trouve dans une présélection effectuée selon que l'on soit parent, parent inquiet, bibliothécaire, enseignant ou éditeur. Une veille sur les usages numériques des plus jeunes est également effectuée sur le site. Le fait de ne pas pouvoir suivre le site via un flux RSS reste tout de même le gros point négatif. Ajoutons de plus que le moteur de recherche situé en bas est finalement peu précis.
105 FOURMEUX Thomas, Quand le bibliothécaire devient applithécaire, biblionumericus.fr, 22/04/2013, consulté le 25/04/2013, lien vers l'article. 106 Appstore : 40 milliards d'applications téléchargées dont la moitié en 2012, Cnetfrance.fr, 10/01/2012, consulté en juin 2013, lien vers l'article.
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Declickids : Site ouvert en 2011 par Nathalie Colombier, créatrice de l'agence de conseil Metatext (design et éditorial web), auparavant directrice de l'équipe française d'Encarta. S'adressant aussi bien aux parents, enfants, bibliothécaires, enseignants qu'éditeurs et développeurs, Declickids recense et critique des applications destinées à la jeunesse sorties aussi bien sur iOS que sur Android. On retrouve ici aussi une possibilité d'accès par thématiques (âge, support, domaine, note) et une veille autour de l'offre numérique jeunesse. De plus, Nathalie Colombier a élaboré une liste de 11 piliers, fondant les bases de sélection et analyse des applications sur critères de formes et de fond107. Le seul avantage de ce site par rapport à la Souris et la possibilité de s'abonner au flux RSS. Applimini : Issu de la collaboration entre une ingénieures informatique (Odile) passionnée de littérature pour la jeunesse et une graphiste (Valérie), ce site « a pour vocation de chercher les meilleures applications numériques destinées aux enfants de 0 à 12 ans. Certaines seront mises en avant, une place ...]108 ». On peut retrouver des sélections thématiques ici aussi : par âge,
présélection selon qu'on soit parent, enseignant ou bibliothécaire. Les applications sélectionnées et critiquées le sont indépendamment des supports (iOS ou Android). Un abonnement au flux RSS est disponible. IDBOOX : Créé en 2010 par Elisabeth Sutton, ce site se veut conçu comme un espace de services au professionnels de l'édition et des métiers du numériques autour du livre en général. Une catégorie applications enfants est présente, classée par thèmes et catégories d'âges. Chaque chronique est, dans la mesure du possible, accompagnée d'une vidéo de présentation. Les critiques et analyses sont moins élaborées que sur les trois sites vu précédemment. Un abonnement au flux RSS est disponible. iPadou : Site spécialisé sur l'iPad et l'iPhone, il comporte une rubrique dédiée aux applications. On peut naviguer à travers différentes catégories d'applications : actualités et applications pédagogiques notamment (cette dernière regroupant avant tout des applications pour le jeune public). Les analyses et critiques ne sont pas aussi développées que sur la Souris Grise et Declickids par exemple. Possibilité de s'abonner au flux RSS. Tous ces sites proposent à intervalles réguliers (journaliers, hebdomadaires ou mensuels) des sélections d'applications gratuites ou en promotion pour une durée déterminée. Au-‐delà de ces sites spécialisés, l'élaboration d'un label, pensé par les bibliothèques pour les bibliothèques, assorti de critères de sélections et d'analyse est actuellement en cours. « Nous avons décidé de répondre aux multiples interrogations e
jeunesse » 109 . Le projet est actuellement toujours en cours ; il rassemble plusieurs
107 On retrouve les 11 pilliers de Declickids sur le site à cette adresse 108 Lien vers le site d'Applimini 109 SLEMBROUCK Clémentine, #Critères sélection #applications #4-12 ans, Enfanceetlecture.com, 07/02/2013, consulté en avril 2013, lien vers l'article.
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bibliothécaires français de différents établissements, des dessinateurs de bande-‐dessinée, des animateurs multimédia ainsi que quelques éditeurs « pure player » pour enfant. A ce stade, des grandes catégories de critères ont été retenues, englobant elles-‐mêmes plusieurs sous-‐critères : fond, forme, médiation, accessibilité. Une proposition de fiche d'identité de l'application a été établie110. Notons également que la bibliothèque d'Aulnay-‐sous-‐Bois a proposé une grille d'évaluation111 reposant sur plusieurs critères et la veille systématique auprès des différents sites internet évoqués plus haut.
finalement aucun intérêt112permettant de faire son choix après avoir testé un éventail plus ou moins large de logiciels. La seule alternative existant à ce jour est la possibilité de télécharger certaines applications
nt en très grande majorité limitée dans leur contenu, ne permettant parfois même pas une évaluation efficace
-‐en masse même si celles-‐ci conviennent aux
des cartes cadeaux ou des cartes iTunes Appstore. Cette montée en puissance de la présence des terminaux mobiles offre la possibilité aux bibliothèques d'élargir les possibilités de valorisation destinées au jeune public. Cela peut passer par un renouvellement des espaces avec pour enjeu l'intégration de ceux-‐ci à la géographie existante. Les nouveaux outils numériques permettent aussi de nouvelles animations et formes de médiation.
110 Voir en annexe 111 Voir en annexe 112 FOURMEUX Thomas, Quand le bibliothécaire devient applithécaire, biblionumericus.fr, 22/04/2013, consulté le 25/04/2013, lien vers l'article.
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3. Quelles valorisations possibles ? Plusieurs bibliothèques ont pris le parti de développer et renouveler certains de leurs espaces pour valoriser la présence de nouveaux terminaux mobiles au sein de l'établissement. Cela peut passer par des salons de lecture numérique, pas spécialement conçus pour le jeune public mais fréquenté assidûment par celui-‐ci.
3.1. Vers un renouvellement des espaces Ainsi, le 2 juin 2010 ouvre « Le Labo », espace d'exposition permanent, intégré à l'espace exposition de la BNF. Il se veut pensé comme un « laboratoire expérimental public des usages des nouvelles technologies de lecture, d'écriture et de diffusion de la connaissance, il présente, en libre accès, différentes animations nées de la rencontre entre nouvelles technologies et collections de la Bibliothèque »113. Conçu comme un espace de perpétuel renouvellement, s'adaptant aux évolutions induites par la technologie numérique, le Labo comporte un espace presse avec des tablettes tactiles consultables par les adultes. Un écran géant interactif est également installé, utilisé par le jeune public pour l'accès à des ressources comme La Bibliothèque Numérique des Enfants. Depuis la fin de l'année 2012, deux éditeurs numériques pour enfants ont été retenus pour figurer sur les tablettes du Labo : La Souris qui Raconte et Gallimard Jeunesse. Tous les livres et applications de La Souris qui Raconte sont donc accessibles au jeune public et aux parents jusqu'à fin 2013114. Disponibles sur Google Play, les produits de l'éditeur pure player sont installés sur les huit tablettes du Labo utilisant le système Android. Les applications produites par Gallimard Jeunesse sont quant à elles installée sur les tablettes. Le 29 mars 2013 la bibliothèque des Champs Libres a ouvert un espace ado dédié au 11-‐14 ans, la MeZZanine, géographiquement situé entre le rez-‐de-‐chaussée où se situent les espaces enfants jusqu'à 10 ans) et l'espace adulte occupant les autres étages. Le mobilier a été pensé de manière spécifique pour le rendre avant tout convivial et agréable ; il n'est donc pas surprenant d'y trouver des poufs et des canapés en nombre important. On trouve au sein de cet espace l'offre papier classique avec des documents correspondants à la tranche d'âge ciblée (BD, mangas, romans, documentaires etc.) mais pas seulement. En effet, pour s'adapter au mieux aux pratiques des jeunes usagers, postes informatiques avec accès à Internet, consoles de jeux (disponibles depuis peu, en consultation sur place uniquement, une Wii et une PS3 on été installées). DVD et musique ainsi que tablettes tactiles cohabitent. Au moment ou nous avons contacté les Champs Libres, le Wi fi n'était pas présent au sein de cet espace, réduisant quand même de manière significative l'usage possible des tablettes tactiles. Aussi, une fois que les ados ont épuisé leur temps de connexion au sein de leur propre salon de lecture numérique, ils investissent le salon adulte pour accéder à internet, rien ne les en
113 Lien vers le site du Labo BNF . 114 PRETRE François, Découvrir et lire au labo BNF , Lasourisquiraconte.com, 13/12/2012, lien vers l'article.
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empêche pour l'instant. Ce salon adulte est donc de fait très pratiqué par les jeunes115. « Les plus : des tournois de jeux, des ateliers thématiques sur le cinéma, la musique, la littérature
faire vivre et évoluer ce lieu [...]116 ».
La technologie faisant désormais partie intégrante de la vie des usagers, les établissements ont du repenser leurs espaces pour intégrer au mieux leur offre numérique, rendre son utilisation la plus intuitive possible, la mettant en valeur dans la continuité de la vie du lieu. « Nous avons [...] focalisé notre attention sur cet âge charnière de 12-13 ans où « tout se joue » pour la fréquentation des bibliothèques »117. A La Petite Bibliothèque Ronde, Jeumont et Saint-‐Jean de Braye, tout semble fait pour que le multimédia ne soit pas « exclu » du reste de la médiathèque. En effet, à la médiathèque de Saint-‐Jean de Braye, l'espace jeu vidéo se trouve au rez-‐de-‐chaussée, cohabitant ainsi avec la bande dessinée adulte et enfants mais aussi le fonds de comics. Le mobilier coloré permet une identification rapide des espaces de jeux (une couleur par console). Les consoles se trouve dans un espace-‐semi clos, ouvert sur l'extérieur, on y navigue un petit peu comme dans un labyrinthe, la lumière y est réduite et aucune fenêtre ne vient entraver la visibilité sur les différents écrans. Une des limites à cette intégration dans l'espace existant est le manque de visibilité des collections de jeux, situées derrière la banque de prêt. Les jeunes usagers peuvent ne pas oser, par timidité, accéder à cet endroit pour consulter les différents jeux disponibles118. A Jeumont également, la volonté est affichée de faire des espaces de jeu un élément comme un autre de la médiathèque. La chose s'avère plus difficile car les consoles sont situées à une extrémité du bâtiment. Aussi lors des demi-‐finales et finales du tournoi Fifa, une retransmission sur l'écran géant situé en plein centre de l'établissement a été effectuée, donnant ainsi une visibilité à l'ensemble des usagers du service de jeux vidéo. A la Petite Bibliothèque Ronde, les bibliothécaires ont tenu compte des habitudes des plus jeunes « peu
quelques recoins formés par les étagères et les bacs de BD pour parcourir en secret
»119. Ainsi, les jeux de console portables sont rangés dans de petits tiroirs, un table basse est présente au centre de l'espace avec les équipements à disposition. Bien entendu, les outils numériques sont en cohabitation avec les collections papier de BD, documentaires et albums. 115 Propos recueilli lors d'un entretien téléphonique avec la bibliothèque des Champs Libres. 116 Informations sur la MeZZanine sur le site de la Bibliothèque des Champs Libres 117 MASSE Catherine, « La meZZanine », BBF, 2013, n° 2, p. 70-73, consulté le 12 juin 2013, lien vers l'article. 118 Nous avons pu constater cela lors de notre visite à la médiathèque de Saint-Jean de Braye le 10/04/2013. 119 PERISSE Nicolas, L'installation d'une offre numérique légère (1) : de nouveaux espaces de consultation, Enfance-lecture.com, 13/10/2011, lien vers l'article.
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Nous avons donc affaire à des espaces de plus en plus « hybrides » qui mêlent offre numérique et offre multimédia, ou la tablette cohabite avec leur roman papier, ou le livre numérique cohabite avec son homologue physique. Ces nouveaux équipements présents au sein des bibliothèques, quels animations et actions de médiation permettent-‐ils ?
3.2. Quelles Animations/médiations ? Une tablette tactile permet par exemple de réaliser une heure du conte dite « numérique ». Celle-‐ci peut prendre plusieurs formes selon le matériel utilisée la place donnée à
ré de participation des enfants. A la médiathèque du Rize comme à la Petite Bibliothèque Ronde le choix a été fait de faire
Jeu raconte » a été créée expressément iPad et les consoles. La médiathèque propose en effet aux enfants de participer
à une histoire interactive à travers un jeu conçu en énigmes à résoudre pour faire évoluer les personnages. Ainsi, le jeu Machinarium a été testé en animation. A la Petite Bibliothèque Ronde, Nicolas Royal Trouble : Hidden Adventures iPad était relié à un rétroprojecteur permettant la diffusion sur écran géant. Les bibliothèques du Puy-‐de-‐Dôme ont expérimenté quant à elles deux options différentes
Le Carnaval des Animaux tandis que la seconde a La Coccinelle
avec les enfants. Enfin, la médiathèque de Saint-‐Nazaire a opté pour une heure du conte numérique mixte, mélangeant deux aspects : une partie ou les bibliothécaires lisent les histoires numériques et font interagir les enfants
Certains établissements font également de la médiation à travers des ateliers destinés à présenter et faire essayer les applications aux enfants accompagnés de leurs parents. ICâlins (pour les 3/5 ans) et iMalins (pour les 6/10 ans) sont deux animations remplissant cette fonction, mises en place à la médiathèque du Rize. Les bibliothécaires, après avoir sélectionné, acheté et testé des applications, présentent leur sélection aux enfants accompagnés de leurs parents. Répartis en petits groupes, les familles peuvent alors tester les différentes applications après avoir attentivement écouté les conseils et avis prodigués par les professionnels. Des expériences similaires ont été réalisées au sein du réseau des bibliothèques du Puy-‐de-‐Dôme, proposant par exemple à des grandes sections de maternelle la découverte en atelier de deux applications ludo-‐éducatives120. Alors, comment val voit apparaitre les premières expérimentations du genre plusieurs sites internet de
120 L'ensemble des retours d'expérience sont à consulter sur le blog à cette adresse : http://experimentation.cg63.fr/
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bibliothèque. Ainsi, la BNF à travers La Joie par les Livres met à disposition un catalogue d PDF. Sur le site de la réCréation de la BM de Lyon, une
nt à elles mis en
Calaméocatalogues en ligne avant tout pour les bibliothécaires du réseau, à qui elle se propose de prêter des iPad. A la médiathèque de Nexon en revanche, le catalogue est mis en ligne sur le
effectuées par les bibliothécaires. Ni PDF ni Calaméo, sur le blog de la Petite Bibliothèque
en lignes, dans le cadre de manifestations par exemple. La médiathèque de Saint-‐Avertin 0 iPad, les machines sont réparties au sein des différentes sections
avec à chaque fois des applications thématiques installées en fonction du lieu. On trouve donc des tablettes en section jeunesse complètement intégrées aux collections et proposant du contenu ludo-‐éducatif installé, utilisable par les enfants de manière libre121. Consultation sur place à Viroflay et Melun. De nouveaux supports donc, amenés à être de plus en plus présents dans la pratique des bibliothécaires jeunesse. Quel impact cette technologie peut avoir sur les pratiques des bibliothécaires ? Comment appréhender cette évolution ?
3.3. Quel avenir pour le métier de bibliothécaire ?
personnel spécifiquement qualifié ; ce sont les bibliothécaires eux-‐mieux soit par goût, soit par nécessité (ou les deux) en se formant progressivement. Tous les
s ne les maitrisent pas toujours. De la même façon, certains usagers ne sont absolument pas familiers de ces supports. Il convient de prendre en compte cette fracture numérique qui se situe à
x mêmes technologies. En outre, « comment réduire également la remarquable fracture culturelle qui existe au sein des équipes dans les
Déjà présente pour , cette fracture sépare ceux qui, au sein des établissements, pensent
121 Éléments recueillis lors de notre visite à la médiathèque de Saint-Avertin le 02/05/2013.
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pas de réponses toutes faites et qui peuvent, dans certaines médiathèques, rester en suspens 122». Au-‐delà de ces considérations, le numérique pose de manière plus générale des questions bibliothéconomiques importantes. Comment intégrer les documents numériques jeunesse aux collections préexistantes ? Il convient de revoir les analyses des attentes des publics, prendre
animations, la médiation et les pratiques culturelles, de se transformer en simple relais passif
surtout Internet.
122 Actes du Bookcamp Jeunesse, compte-rendu des ateliers du 11 avril 2013.
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La MeZZanine à Rennes (photographie présente sur le site de la Bibliothèque des Champs Libres)
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Conclusion de la troisième partie
Les jeunes usagers des bibliothèques sont aujourd'hui de plus en plus adeptes des usages liés aux nouveaux supports numériques impliquant de penser de nouveaux services. A ce titre, beaucoup d'établissements expérimentent actuellement diverses formes de valorisation auprès de leurs jeunes usagers (heure du conte numérique, ateliers de présentation, animations faisant le pont entre différentes passerelles, utilisation des terminaux sur place...). Cette expérimentation est essentielle car l'existence de tels services au sein d'une bibliothèque suppose de connaître au mieux les usages de son public ; concevoir la mise en place d'une offre de manière abstraite n'a pas de sens. Connaître les usages et les attentes du public (réel ou potentiel) est un enjeu important : le taux d'équipement des usagers est-‐il significatif? Les enfants sont-‐ils réellement familier de ces outils, ont-‐ils la possibilité d'en côtoyer chez eux ? Aussi, donner accès à de tels outils au sein de la médiathèque Maurice Genevoix, dans le cadre d'atelier découverte par exemple pourrait être judicieux. Concernant
réaliser. Cibler à partir de la tranche 3/5 ans pour que les enfants soient un minimum autonomes avec la tablette semble une solution beaucoup plus envisageable. Pour les plus
-‐ci aurait alors pour
tout petits, présenter différents sites de critiques, initier au fonctionnement de la machine (comment télécharger, comment installer une application) etc. La formation en interne des bibliothécaires est également à envisager, prenons ici pour exemple le réseau des bibliothèques du Puy-‐de-‐Dôme qui a conçu son projet de mise à disposition des tablettes de la manière suivante : « juin à septembre 2012 : définition des projets de chaque médiathèque retenue octobre-novembre 2012 : formation théorique et pratique (avec les tablettes ou liseuses) des médiathécaires décembre 2012 à mars 2013 : usages par les médiathécaires en interne pour s'approprier les outils et affiner leurs projets depuis mars 2013, démarrage des ateliers ou animations publiques, jusqu'en décembre 2013 »123. Concernant les équipements et les applications, s'enfermer uniquement dans un format propriétaire peut être dommageable car coûteux et limitatif. Dans le cas d'un développement futur de l'offre de tablettes, acquérir un parc mi-‐Apple mi-‐Android par exemple est une solution à envisager de près. Une grande proportion des bibliothèques interrogées ayant renouvelé ou renouvellement leur parc prochainement choisissent cette solution : Viroflay, la médiathèque du Rize, Saint-‐Avertin etc.
123 http://experimentation.cg63.fr/presentation/ consulté le 11/06/2013.
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CONCLUSION
ènement de la technologie numérique entrainant une modification sensible des pratiques culturelles du jeune public pousse actuellement les bibliothécaires à la réflexion : comment négocier au mieux le virage du numérique ? La remise en question des pratiques des
pour effet de révéler des tensions traversant sans cesse la profession : la diversification des cation des supports etc. Si une
ion des politiques culturelles prise par la collectivité. établissements. Face à un contexte mouvant
me si quelques tendances semblent se dessiner, difficile de prédire une quelconque pérennité. En effet, beaucoup de questions se posent encore : un cadre juridique
s
peuvent devenir acteurs concrets, créateurs de contenu via les blogs et les réseaux sociaux notamment. Dans un contexte de déclin des fonds de Cédérom, il est désormais envisageable
céder à des ressources en ligne adaptées aux enfants et adolescents. De plus, jeux vidéo et
modification des espaces et de nouvelles pratiques, aussi bien de la part des usagers que des professionnels. Dans ce contexte nouveau, les bibliothécaires ont pour mission de guider le jeune
ternet, de proposer des passerelles entre les différents supports.
cohérence avec les nouvelles pratiques liées a une tendance, tenter de construire une offre adaptée plutôt que de subir une offre se déployant indépendamment des bibliothèques.
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GLOSSAIRE
Android : système d'exploitation open source développé par l'entreprise du même nom. Celle-‐ci a été rachetée par Google et est aujourd'hui le principal concurrent du système d'exploitation développé par Apple, iOS. Application : programme téléchargeable de manière gratuite ou payante conçu pour être
smartphone Appstore : magasin en ligne de la firme Apple permettant d'acheter des applications pour les divers supports de la marque notamment. Google Play : plateforme d'achat en ligne créée en 2012 par Google. On y trouve outre du cinéma, de la musique et des ebooks, une boutique d'applications pour le système Android. Blog : type de site web ou l'internaute tient une chronique sous forme de billets courts à propos d'un sujet particulier. Les formes d'un blog sont aussi diverses que variées. Il existe aujourd'hui des solutions pour créer un blog de façon intuitive (wordpress, canalblog, overblog etc.). Creative Commons : Le Creative Commons (CC) est une organisation à but non lucratif visant à
Console de salon : console permettant de jouer à un jeu vidéo se branchant sur un écran pour pouvoir afficher les jeux. Il est également possible de brancher des manettes sur cette
infrarouge). Console portable : de petite taille, la console portable possède son propre écran. Elle est autonome (grâce à une batterie rechargeable) et aisément transportable. iOS : système d'exploitation développé par Apple pour ses différents appareils informatiques. Login : « Identifiants » en Français. Il rassemble les données nécessaires à un utilisateur pour s'identifier et accéder à un système. Le login comprend en règle générale un nom d'utilisateur couplé d'un mot de passe. Podcast : fichier au contenu radiophonique, audio ou vidéo qui est téléchargé automatiquement à l'aide d'un logiciel agrégateur et destiné à être transféré sur un baladeur numérique pour une écoute ou un visionnement ultérieur.
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Portail : apparu dans les années 1990, le portail est en réalité un site web pensé comme un carrefour de l'information. Il offre un accès à une offre fédérée de ressources et services accessibles via Internet, correspondant à un domaine ou communauté particulière. Pure Player : ce terme est en réalité un faux anglicisme, traduction littérale déformée du terme anglo-‐saxon « pure play ». Il désigne une entreprise n'exerçant que dans un certain domaine d'activité sans jamais se diversifier. Par extension, un éditeur « pure player » est un éditeur qui ne fera que de l'édition numérique. Réalité augmentée : la réalité augmentée est un procédé qui consiste à ajouter des éléments virtuels à l'univers réel qui nous entoure, immergeant ainsi l'utilisateur dans un environnement dit « mixte ». La réalité augmentée touche les domaines du jeu vidéo, le cinéma, livre etc. Ressource numérique : Selon l'ABDS, une ressource numérique est un «Document (données
bibliographique
services en ligne (par exemple, les forums ou les listes de discussions, des sites web). Une
Elle peut être aussi multimédia124». Retro gaming : activité qui consiste à jouer à des jeux vidéo anciens et à les collectionner. Le retro gaming concerne les jeux et consoles sortis entre les années 1970 et le milieu des années 1990. Il englobe tout ce qui a pu paraître sur consoles, bornes d'arcades ou micro-‐ordinateurs. Site web : ensemble de page web liées par système hypertexte accessibles via une adresse web. On parle également de site internet, la technologie web reposant sur l'Internet. Tablette numérique : appelée aussi tablette tactile, elle est définie par le JORF comme un « ordinateur portable et ultraplat, qui se présente comme un écran tactile et qui permet notamment d'accéder à des contenus multimédias125 ». Wifi : technologie permettant de créer des réseaux informatiques sans fil. Il est de plus en plus utilisé par divers supports informatiques : ordinateurs, consoles de jeux portables, terminaux mobiles voire des imprimantes utilisent elles aussi le Wifi pour simplifier leur connexion. Wiki : site web dont les pages sont amendables et modifiables par les visiteurs, de manière collaborative.
124 Définition citée sur le blog Bibliobsession.net, Ressources numériques et médiation dans les bibliothèques publiques, consulté le 12/05/2013, lien vers l'article. 125 HULIN Timothée, Terminaux mobiles en bibliothèques : quelles opportunités, quelles perspectives ?, ENSSIB, janvier 2013.
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ANNEXES
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1. Bibliographie
1.1. Ouvrages sur les bibliothèques à l'heure du numérique CALENGE Bertrand, Bibliothèques et politiques documentaires à l'heure d'Internet, Le Cercle de la Librairie, Paris, 2008. MARESCA Bruno (EVANS et GAUDET Collab.), Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet, Bibliothèque publique d'information/Centre Pompidou, Paris, 2007. MAUREL Lionel, Bibliothèques numériques : le défi du droit d'auteur, Presses de l'enssib, Villeurbanne, 2008.
1.2. Mémoires/Travaux universitaires/Études CHAIMBAULT Thomas, De la Ruche à la BMVR : petites et grandes structures, quelles offres pour les publics enfants et jeunes ? CLAVREUL Eléonore, La numérisation des livres pour enfant à la BNF : coopération et valorisation, ENSSIB, janvier 2010. Dossier : l'offre numérique et les bibliothèques pour la jeunesse, La Revue des livres pour enfants n° 265, juin 2012. HEDIN Claire, , Enssib, 2010. HULIN Timothée, Terminaux mobiles en bibliothèques : quelles opportunités, quelles perspectives ?, ENSSIB, janvier 2013. LEON Y BARELLA Alicia, La vidéo à la demande en bibliothèque : bilan est perspectives, Enssib, janvier 2013. MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, Enssib, janvier 2009. PERISSE Nicolas, RIVIERE Jerôme, L'offre multimédia en bibliothèque jeunesse, septembre 2010 : http://www.lapetitebibliothequeronde.com/Ressources/Dossiers-‐thematiques/Multimedia-‐Numerique/Enquete-‐2010/Enquete-‐sur-‐l-‐offre-‐multimedia-‐en-‐bibliotheque-‐jeunesse.
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2. Webographie
2.1. Articles en ligne Appstore : 40 milliards d'applications téléchargées dont la moitié en 2012, Cnetfrance.fr, 10/01/2012 : http://www.cnetfrance.fr/news/app-‐store-‐40-‐milliards-‐d-‐applications-‐telechargees-‐dont-‐la-‐moitie-‐en-‐2012-‐39786110.htm FOURMEUX Thomas, Quand le bibliothécaire devient applithécaire, Biblionumericus.fr, 22/04/2013 : http://biblionumericus.fr/2013/04/22/quand-‐le-‐bibliothecaire-‐devient-‐applithecaire/. FRANCOU Anne et GARDIEN Joëlle, Serious games et bibliothèques : entretien avec Thierry Robert, novembre 2012, consulté en juin 2013 : http://www.cndp.fr/savoirscdi/societe-‐de-‐linformation/reflexion/serious-‐games-‐et-‐bibliotheque-‐entretien-‐avec-‐thierry-‐robert.html GIBELLO-‐BERNETTE Corinne, VIDAL-‐NAQUET Jacques, La littérature de jeunesse patrimoniale numérisée, 2013 : http://takamtikou.bnf.fr/dossiers/dossier-‐2013-‐patrimoine-‐et-‐transmission/la-‐litt-‐rature-‐de-‐jeunesse-‐patrimoniale-‐num-‐ris-‐e. (Une première version de cet article a été publiée dans La Revue des livres pour enfants n° 265, juin 2012, pp. 125-‐129). Le danger existe d'ebooks pour la littérature jeunesse, Actualitté.com, 28/03/2013, [en ligne] http://www.actualitte.com/societe/le-‐danger-‐existe-‐d-‐ebooks-‐pour-‐la-‐litterature-‐jeunesse-‐25146.htm. MAAD Assma, Facebook et Youtube ont moins la cote auprès des ados, Lefigaro.fr, 22/04/2013 : http://etudiant.lefigaro.fr/les-‐news/actu/detail/article/facebook-‐et-‐youtube-‐ont-‐moins-‐la-‐cote-‐aupres-‐des-‐ados-‐1738/ . MASSE Catherine, « La meZZanine », BBF, 2013, n° 2, p. 70-‐73 : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-‐2013-‐02-‐0070-‐011> MENEGHIN Céline, Des jeux vidéo à la bibliothèque, BBF, 2010, n° 3, p. 56-‐60 : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-‐2010-‐03-‐0056-‐010 MERCIER Silvère, Ressources numériques et médiation dans les bibliothèques publiques, Bibliobsession.net : http://www.bibliobsession.net/2010/10/04/ressources-‐numeriques-‐et-‐mediation-‐dans-‐les-‐bibliotheques/ PELLEGRIN Cécile, publique, BBF, t.58, n°2, 2013, p. : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-‐2013-‐02-‐0052-‐008 PERISSE Nicolas, L'installation d'une offre numérique légère (1) : de nouveaux espaces de
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consultation, Enfance-‐lecture.com : http://www.enfance-‐lecture.com/numerique/linstallation-‐dune-‐offre-‐numerique-‐legere-‐1-‐des-‐nouveaux-‐espaces-‐de-‐consultations-‐1542. PRETRE Françoise, Découvrir et lire au labo BNF, Lasourisquiraconte.com : http://www.lasourisquiraconte.com/blog/page/3.
2.2. Portails OPAC et sites jeunesse Portail des archives et bibliothèque nationale du Québec : http://portailjeunes.banq.qc.ca/p/ressources_electroniques/collection-‐numerique/#top
Site jeunesse des bibliothèques de Montpellier : http://services.mediatheque.montpellier-‐agglo.com/medias/medias.aspx?INSTANCE=JEUNESSE OPAC jeunesse de la bibliothèque de Nantes : http://www.bm.nantes.fr/Portail/Site/Typo3.asp?lang=FR&id=2 Univers jeunesse de la bibliothèque de Toulouse : http://jeunesse.bibliotheque.toulouse.fr/ Portail jeunesse des bibliothèques de Valence : http://www.bm-‐valence.fr/opacwebaloes/portail-‐jeunesse/index.htm Site jeunesse de la médiathèque de Viroflay : http://jeunesse.bibliotheque-‐viroflay.over-‐blog.fr/ Site de la Petite Bibliothèque Ronde : http://www.lapetitebibliothequeronde.com/
2.3. Blogs de bibliothèques
2.3.1. Expérimentation de tablettes/liseuses
experimentation.cg63.fr
Tabenbib
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2.3.2. Blogs avec dédiés ou présentant du contenu pour la jeunesse Aulnay-‐sous-‐Bois Blog de lecture ado Blog de l'espace numérique Blog medi@zone des médiathèques de Saint-‐Raphaël : Les blogs de la Petite bibliothèque Ronde :
Enfance-‐lecture.com
Petitebiblioronde.com
2.3.3. Sélection d'applications et tablettes
Applimini Declickids Idboox iPadou La Souris Grise Tableau comparatif très détaillé du magazine en ligne 01Net.com
2.3.4. Jeu vidéo Jvbib : Blog de référence sur les jeux vidéo en bibliothèque JOLIET Catherine et HUWART Bernadette, Introduction du jeu vidéo dans les collections des bibliothèques de Chartres GAUDION Anne-‐Gaëlle, Proposer des jeux vidéo en bibliothèque : pourquoi ? Comment ? www.slideshare.net/angiegaudion/proposer-‐des-‐jeux-‐video-‐en-‐bibliotheque-‐pourquoi-‐comment ? Blog belge sur les serious games :
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3. en bibliothèque
1. ASPECTS TECHNIQUES ET LOGISTIQUES Disposez-‐vous du wifi au sein de votre établissement ? Si oui, comment sont gérées les connexions ? Accès via un compte lecteur : : Autres : Votre site/page web dédié(e) à la jeunesse a-‐t-‐il (elle) été réalisé(e) en interne ou par un prestataire externe ? Si réalisé(e) par un prestataire : quelle société ? Si réalisé(e) en interne : combien de personnes ont été nécessaires pour sa création ? Combien sont-‐elles nécessaires pour sa gestion ? Avez-‐vous été confrontés à des contraintes juridiques lors de l'élaboration de ce site ? Comment fonctionnent vos espaces numériques ? Limite d'âge : Obligation d'avoir un compte lecteur : Restriction de l'accès à internet : Temps limité de connexion et d'utilisation du matériel : Autres :
2. MATERIEL De quel équipement lié à la technologie numérique disposez-‐vous ? Consoles de jeux : Tablettes : Postes informatiques : Autres : Disposez-‐vous d'équipements numériques spécifiques pour les tout-‐petits ? Clavier et souris adaptés : Autres :
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Comment est réparti votre parc informatique ? Avez-‐vous des postes en section jeunesse ? Si oui, permettent-‐ils un accès libre à internet ou seule l'offre sélectionnée par les bibliothécaires y est accessible ?
3. RESSOURCES NUMÉRIQUES Quelles ressources numériques proposez-‐vous aux jeunes usagers ? Sur le site internet : Sur consoles : Sur tablette : Autres : Quelles animations liées au numérique proposez-‐vous au jeune public ? Ateliers : Initiation : Conte interactif : Intervenant extérieur : Jeux vidéo (tournois) : Autres : Les ressources numériques a priori destinées aux adultes sont-‐elles également utilisées par le jeune public ? Si oui : Avez-‐vous des statistiques à ce sujet ? Quels sont vos projets à venir en matière d'offre numérique destinée à la jeunesse ? Achat de nouveau matériel : Animations : Réaménagement des espaces : Autres :
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4. IMPACT SUR LE JEUNE PUBLIC
Votre site/page web dédié(e) à la jeunesse est-‐il (elle) fréquenté(e)/utilisé(e) de façon significative ? Disposez-‐vous de statistiques de connexion ? Pouvez-‐vous ainsi connaître la durée de celles-‐ci ? Ce parti pris pour le numérique vous permet-‐il de toucher un nouveau public ? Permet-‐il de capter des usagers de façon durable ? Ou seulement des curieux venant une fois ? Disposez-‐vous d'un blog dédié au jeune public, adolescents ? Si oui : Disposez-‐vous de statistiques de connexion ? Pouvez-‐vous ainsi connaître la durée de celles-‐ci ?
5. LE PERSONNEL Avez-‐vous du personnel exclusivement dédié aux ressources numériques ? Si oui : Combien d'ETP et quelles sont leurs fonctions ? Avez vous du personnel exclusivement dédié au numérique en jeunesse ? Si oui, combien d'ETP et quelles sont leurs fonctions ?
6. ASPECTS FINANCIERS (Facultatif) Comment avez-‐vous procédé pour acquérir le matériel destiné à la valorisation des ressources numériques ? Marché public ? Avez-‐vous bénéficié de subventions ? Autres De quel budget disposez-‐vous pour acquérir : De nouvelles ressources numériques : Du matériel lié au numérique :
7. COMMENTAIRES
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4. Mémo à destination des bibliothécaires jeunesse de Blois-Agglopolys
Analyse d'une application jeunesse
Récapitulatif de plusieurs questions à se poser lorsqu'on est en face d'une application pour tablette destinée au jeune public. Quelques pistes à garder à l'esprit pour faire le meilleur choix possible. Fiche d'identité de l'application Version Support (Ipad, Iphone, Android) Durée (souvent impossible à déterminer en cas de version d'essai) Coût Langue(s) Critères d'analyse Description du concept Intérêt des contenus ? Image en 2D ou en 3D ? Qualité de l'animation ? Qualité du son ? Qualité du texte ? Qualité de l'illustration ? Ergonomie : l'appli est-elle Fluide ? Pratique ? Éducative ? Amusante ? Passionnante ? Pertinence de l'interactivité ? D'un point de vue professionnel Age du public du ciblé ? Animation(s) possible(s) ? Médiation envisageable/obligatoire ? Complémentarité avec l'imprimé ? Catégorie Histoire : pure player ? Adaptation homothétique ? Interactive ? Conte ? Etc. Documentaire ? Découverte virtuelle ? Jeu ? Préciser alors la nature du jeu (puzzle, mémo, plateforme, énigme etc.) Ovni ?
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TABLEAUX
1. iPad
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2.
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3. Tableau récapitulatif des ressources nu
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LISTE DES ILLUSTRATIONS
1. Rapport de Stage
Photo de couverture : Postes informatiques adaptés aux enfants à la médiathèque de Suresnes (Photo fournie par M. Quentin Ruffin, médiathécaire à Suresnes).
2. Étude bibliothèque
Page 8 : Portail Jeunesse des bibliothèques de Valence.
Page 44 : Postes informatiques adaptés aux enfants à la médiathèque de Suresnes (Photo fournie par M. Quentin Ruffin, médiathécaire à Suresnes). Page 58 : La MeZZanine à Rennes (photographie présente sur le site de la Bibliothèque des Champs Libres).
