Les perles en verre de couleur du poste de traite de Chicoutimi : contribution à la datation des...
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Archéologiques, no 25 83
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84 Archéologiques, no 25
Les perles en verre de couleur du post e de traite de Chicoutimi : contribution à la datation des occupations des « premiers contact s »
Adelphine Bonneau, Jean-François Moreau et Ron G.V. Hancock
Par comparaison à de multiples séries de perles de verre provenant du nord-est nord-américain
entre les xviie et xixe siècles, l’évaluation des taux d’étain, d’antimoine et d’arsenic (opacifi ants
présumés du verre) au moyen de l’act ivation neutronique a permis de proposer que les perles en
verre blanches provenant de la couche dite « indienne » du post e de traite de Chicoutimi datent
de la première moitié du xviie siècle. L’object if du présent article est de vérifi er, en recourant une
nouvelle fois à l’act ivation neutronique, dans quelle mesure les perles monochromes et dichromes
de couleur bleu foncé, bleu turquoise, noire, rouge (les perles rouges possèdent une première
couche noire et peuvent être considérées comme dichromes) viennent conforter les conclusions
obtenues par les perles blanches.
•
A comparison of est imates obtained, through neutron act ivation analysis, of the proportion of tin,
antimony and arsenic (presumed opacifi ers of glass) present in several glass bead series from
Northeast ern North America, dated between the 17th and the 19th centuries, has enabled us to
propose that white glass beads from the “Indian” st rata of the trading post at Chicoutimi date from
the fi rst half of the 17th century. Th e goal of this article is to verify, through neutron act ivation
analysis once again, if monochrome and bichrome royal blue, turquoise, black and red beads (red
beads are considered bichrome because of their inner black and outer red layers) also recovered
from the “Indian” st rata yield the same dates as the white ones.
a production de verre à l’époque moderne est une technique bien connue grâce au livre
K.E. et M.A. Kidd (1979, 1972). Ce type de perles a été trouvé sur le site du post e de traite de Chicou-timi (DcEs-1/2).
Celui-ci a été fouillé à l’occasion de la cons-truct ion du pont Dubuc à la fi n des années 1960 et au début des années 1970 et n’a été l’objet de la publication d’analyses extensives, resp ect ivement des objets de matières et fact ures amérindiennes (Chapdelaine 1988) et de ceux de matières et fact ures européennes (Lapointe 1988), qu’à la fi n des années 1980. Les objets retrouvés ont été sépa-rés entre objets de fabrication amérindienne d’une part et européenne de l’autre, excluant la possibilité de présence d’objets appartenant à une période de continuité entre les deux occupations : « premiers contact s », « traite des fourrures » (Moreau & Hancock 2010).
Depuis, des exercices d’archéométrie portant sur de multiples séries de perles à travers le nord-est nord-américain permettent de caract ériser entre elles les périodes, car ces séries présentent
Lhist orique d’Haudicquer de Blancourt (1697) et également à des travaux du siècle dernier (Karklins 1982 ; Kidd 1979). Le verre était fabri-qué à partir de sable ou de quartz concassé (ap-portant la silice) mélangé à du « sel ». Ce « sel » est également appelé fondant et permet de faire fon-dre la silice à une température voisine d’environ 800°C au lieu de 1700°C. Le produit ainsi formé est appelé « fritte ». Celui-ci est ensuite concassé puis fondu une nouvelle fois avec d’autres additifs, également appelés « fondants » qui ont cette fois une double fonct ion : réduire la température de chauff e et assurer que le verre formé soit d’une bonne solidité et résist e à l’eau.
Les perles de verre apportées par les Euro-péens à partir de la fi n du xvie siècle sont faites à partir de cette recette. Des détails concernant les méthodes employées pour la fabrication des perles en elles-mêmes se trouvent dans les ouvrages de
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des contextes chronologiques pouvant être assez bien précisés entre la fi n du xvie et le début du xixe siècle. Recourant à l’act ivation neutronique, un peu plus d’une dizaine d’éléments chimiques a été retenue. Certains des éléments sont tenus pour jouer le rôle d’opacifi ants du verre (étain : Sn ; antimoine : Sb ; arsenic : As), d’autres const ituent des fondants et des st abilisants (sodium : Na ; po-tassium : K ; calcium : Ca ; chlore : Cl et aluminium : Al) ; enfi n, le cas échéant, des éléments assurent la coloration (cuivre : Cu ; cobalt : Co ; manganèse : Mn ; zinc : Zn).
En se basant sur des séries de perles blanches bien calées dans le temps, soit par leur contexte de provenance soit par une datation absolue, il a été démontré que les opacifi ants const ituent un excellent indicateur chronologique (Hancock et al. 1997). Un modèle du remplacement progressif de matériel opacifi ant à travers le temps pour les perles blanches a pu être développé : alors que l’étain (Sn) est l’opacifi ant dominant au début du xviie siècle à quelque 80 000 parties par million (ppm ; 8 %) en moyenne, son importance décroît progressivement entre 1600 et 1700 ; l’antimoine (Sb) croît alors que diminue Sn, atteignant une valeur maximale d’environ 35 000 ppm (3,5 %) en moyenne vers 1775. Enfi n, alors que décroît Sb entre 1775 et 1900, l’arsenic (As) croît, atteignant des valeurs maximales moyennes autour de 40 000 ppm (4 %) au début du xxe siècle (voir Moreau & Hancock 2010 : 87 et la fi g. 2 atte-nante).
Appliqué aux perles blanches du post e de trai-te de Chicoutimi, le modèle tiré des séries du nord-est nord-américain calées dans le temps permet d’est imer que celles de Chicoutimi datent de la première moitié du xviie siècle (Moreau & Hancock 2010). Ces perles suggèrent donc qu’une occupation transitoire entre le monde amé-rindien et le monde du post e de traite établi en 1676 a exist é. L’object if de la présente recherche est de vérifi er si les résultats chronométriques obtenus pour les perles blanches de Chicoutimi sont contre-vérifi és pour les perles de couleur.
MÉTHODOLOGIE
Dans le but de faire une première diff érenciation entre les perles, nous avons tenté de les regrouper en fonct ion de leur volume et de leur densité, calculés à partir de leur poids et de leur taille. Le volume est calculé comme si la perle était pleine, c’est -à-dire comme si elle ne possédait pas de trou pour le passage du fi l.
Les analyses physico-chimiques ont été réali-sées par Ron Hancock au moyen de réact eurs nucléaires. Les perles sont st ockées chacune dans des fl acons en polyéthylène et irradiées pendant 5 minutes par un fl ux de neutrons de 1.0 x 1012 neutrons.cm-2.sec-1 dans le cas de SLOWPOKE, ou irradiées pendant 20 secondes par un fl ux de neutrons de 5.0 x 1013 neutrons.cm-2.sec-1 dans le cas du réact eur de l’université de McMast er. Les doses de neutrons reçues ont été adaptées pour qu’elles soient identiques quel que soit le réact eur utilisé. Chaque perle est ensuite transférée dans un sp ect romètre gamma qui enregist re les radia-tions émises par celle-ci, qui corresp ondent aux éléments chimiques présents dans la perle. Une première analyse réalisée 5 minutes après l’irradia-tion, permet d’obtenir les quantités de cobalt (Co), d’étain (Sn), de cuivre (Cu), de sodium (Na), d’alu-minium (Al), de manganèse (Mn), de chlore (Cl) et de calcium (Ca). Puis une deuxième analyse 24 heures après, enregist re les quantités de sodium (faisant le lien avec la première analyse), d’arsenic (As), d’antimoine (Sb) et de potassium (K).
Les données obtenues ont été par la suite trai-tées de deux façons : analyses en composantes principales et diagrammes ternaires des fondants. La première technique avait déjà été utilisée sur les perles blanches (Moreau et al. 2002) et avait permis une comparaison avec la base de données de Ron Hancock (une note des auteurs à propos de cette base de données se trouve à la fi n de l’article). Pour les comparaisons, nous n’avons pris en compte que les éléments chimiques détect és par l’analyse par act ivation neutronique. En eff et, certains éléments chimiques ne sont pas en quan-tité suffi sante pour être détect és par la machine et donc ne peuvent pas être intégrés pour le traite-ment des données, car cela entraînerait des er-reurs. Les éléments retenus pour les perles noires sont : K, Al, Ca, Cl, Mn, Na ; pour les perles turquoise sont : Al, Cu, K, Ca, Cl, Mn, Na ; pour les perles bleu-roi sont : K, Cl, Na, Mn, Co, Ca, Al ; et enfi n pour les perles rouges : Cu, Ca, Mn, Na,
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Cl, Al, K. Pour faire les comparaisons, nous avons inclus occasionnellement, en plus des perles, des morceaux de verre retrouvés sur les sites tels que celui de Cartier-Roberval pour nous permettre une comparaison avec les verres importés.
Pour le traitement par diagramme ternaire des fondants, nous nous sommes basés sur des études précédemment menées sur des verres en Europe et en Asie, notamment sur deux thèses de doct orat : A. Tournié (2009) et L. Dussubieux (2001). Leurs diagrammes sont basés sur trois axes : un attribué au sodium, un autre au calcium et un dernier à la somme du potassium et du magnésium. Dans nos analyses, nous n’avions pas de données concernant le magnésium. Néanmoins, celui-ci est le plus souvent présent autour de 1 % (en poids d’oxydes MgO) et donc n’infl uencerait que très peu la place des perles dans le diagramme. Le traitement des données par diagrammes ternaires se fait habi-tuellement via les pourcentages en poids d’oxydes et non pas en poids d’éléments (résultats découlant des analyses par act ivation neutronique). Dans un souci de comparaison avec les études précédentes, les données ont donc été transformées en poids d’oxydes en utilisant la loi mathématique sui-vante :
R = aRxOy
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y
où R est le pourcentage en poids
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y le pourcentage en poids
d’oxy des
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masse molaire de l’élément chimique R
en mol.g-1 et M(RxO
y) est la masse
molaire de la molécule calculée par
x*M(R) + y*M(O).
Les diagrammes ternaires, à la diff érence de l’analyse fact orielle en composantes principales, off rent une cartographie de la répartition des perles qui ne bougera pas quel que soit le nombre de perles ajoutées ou enlevées. Ils permettent ainsi de pouvoir faire une comparaison visuelle rapide avec d’autres études précédemment réalisées, comme celles de Tournié (2009) et Dussubieux (2001). Nous nous appuyons principalement sur ces deux études, car elles ont traité récemment de l’analyse des verres, et notamment des perles de verre, avec le sp ect romètre Raman, le LA-ICP-MS1 et la NAA2 en faisant des diagrammes de synthèse reliant la provenance des fondants utilisés avec leur quantité dans les verres.
ANALYSES DES PERLES NOIRES, TURQUOISE, BLEU-ROI ET ROUGES
Les analyses montrent que les verres de ces perles sont alcalins, c’est -à-dire qu’ils sont composés de silice, avec un ajout de calcium, de potassium et de sodium pour permettre à la silice de fondre à plus basse température.
Les perles noires
Trois perles noires ont été retrouvées sur le site de Chicoutimi. Elles représentent 0,5 % des perles de ce site. Elles sont colorées grâce à du manga-nèse. Elles sont de type Ia (Kidd & Kidd 1972). De par leur taille, leur volume et leur densité, il est possible de regrouper les perles C674o et C2402 (tableau 1).
Les analyses fact orielles en composantes prin-cipales (fi g. 1) montrent que les perles noires C2094b (Ia moyenne) et C2402 (Ia petite) sont identiques et se rapprochent de la première phase de fabrication des perles à Amst erdam (années 1600). La dernière perle, C674o (Ia petite), serait quant à elle, un peu plus excentrée du groupe et aurait peut-être été fabriquée quelques années après. Les perles datées de la période 1640-1660 forment un groupe séparé et pourraient indiquer un changement de lieu d’approvisionnement pen-dant cette période. Cette dist inct ion se retrouve également dans le diagramme ternaire (fi g. 2).
Les analyses par diagramme ternaire (fi g. 2) ont montré les mêmes diff érenciations, mais les deux autres perles C2402 et C674o (Ia petite) se rapprocheraient de la première phase d’Amst erdam et seule la perle C2094b (Ia moyenne) semble être quelque peu post érieure. Nous notons ici une diff érence d’interprétation en fonct ion du traite-ment des données que l’on choisit.
Néanmoins, les diff érences entre ces perles sont très faibles. Elles semblent toutes rattachées à un ensemble de perles qui pourraient être datées des périodes 1600-1630 et 1660-1680.
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Figure 2. Diagramme ternaire des fondants dans les perles noires de toutes les périodes.
Les perles turquoise
Quarante-trois perles turquoise ont été retrouvées sur le site de Chicoutimi. Elles représentent 7,8 % des perles de ce site. Elles sont colorées grâce à du cuivre. Elles sont de type Ia12, IIa32 et IIa34 (Kidd & Kidd 1972). Il est possible de faire quatre grou-pes grâce à la densité des perles : un groupe de densité inférieure à 1, un groupe de densité entre 1 et 1,9, un groupe de densité entre 2 et 2,9 et un groupe entre 3 et 3,9 (tableau 2).
Les analyses fact orielles en composantes prin-cipales permettent de dist inguer trois groupes : un groupe de 12 perles, un autre de 30 perles et enfi n
une perle seule (C804c). Pour dater ces perles, la tâche est plus compliquée, car des perles de plu-sieurs sites datés entre 1600 et 1670 se trouvent dans les deux groupes de perles (fi g. 3) : pour une meilleure lisibilité du graphique, cinq perles datées de la période « Avant-1600 » et trois perles de la période 1650-1700, étant très écartées des autres, ont été supprimées. L’utilisation du traitement par diagramme ternaire confi rme les trois groupes mais n’off re pas d’informations complémentaires (fi g. 4). Les deux premiers groupes de perles du site de Chicoutimi semblent donc dater entre 1600 et 1670. Seule la perle C804c semble se rattacher à des perles d’une période entre 1580 et 1600.
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92 Les perles en verre de couleur du poste de traite de Chicoutimi~ A. Bonneau, J.-F. Moreau et R. Hancock
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Archéologiques, no 25 93
Figure 4. Diagramme ternaire des fondants dans les perles turquoise de toutes les périodes.
Les perles bleu-roi
Quatre-vingt-six perles bleu-roi ont été retrouvées sur le site de Chicoutimi. Elles représentent 15,9 % des perles de ce site. Elles sont colorées grâce à du cobalt. Elles sont de type Ia17, IIa49, IIa50, IIa53, IIb73 et IIb68 (Kidd & Kidd 1972). Il n’est pas possible de faire des groupes grâce à la densité. Seules six de ces perles ont une densité supérieure à 2 et pourraient être dist inguées des autres perles (tableau 3).
À partir de l’analyse en composantes prin-cipales et malgré un grand nombre de sites répartis sur une période allant de 1540 à 1750, il n’est pas possible de diff érencier les perles en fonct ion de leur composition en éléments majeurs (fi g. 5) :
pour une meilleure lisibilité du graphique, trois perles de la période 1650-1700, étant très écartées des autres, ont été supprimées. Seules les perles des sites datés d’avant 1600 se dist inguent des autres perles ainsi que certaines de celles des sites de Bead Shop Toronto et du Fort Frontenac qui sont des sites du xviiie siècle et qui doivent être reliées à des product ions modernes. Le traitement des données par diagramme ternaire (fi g. 6) mon-tre les mêmes résultats. Une perle échappe néan-moins à ce lot, C1453a, mais nous ne pouvons pas donner de date approximative car nous n’avons aucune perle à lui comparer. Nous pouvons dé-duire que les perles bleu-roi semblent dater en-tre 1600 et 1750 sauf pour une perle qui rest e non datée.
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94 Les perles en verre de couleur du poste de traite de Chicoutimi~ A. Bonneau, J.-F. Moreau et R. Hancock
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96 Les perles en verre de couleur du poste de traite de Chicoutimi~ A. Bonneau, J.-F. Moreau et R. Hancock
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98 Les perles en verre de couleur du poste de traite de Chicoutimi~ A. Bonneau, J.-F. Moreau et R. Hancock
Figure 6. Diagramme ternaire des fondants dans les perles bleu roi de toutes les périodes.
Les perles rouges
Vingt-deux perles rouges ont été découvertes sur le site de Chicoutimi. Elles sont composées de deux couches de verre : une première noire et une deuxième, par-dessus la première, qui est rouge. Elles représentent 4,1 % des perles de ce site. Elles sont colorées grâce à du cuivre pour le rouge et du manganèse pour le noir. Elles sont de type IIa2, IIIa3 et IVa6 (Kidd & Kidd 1972). Il n’est pas possible de faire de groupes dist inct ifs entre les perles rouges à partir des données sur la densité (tableau 4).
Les analyses fact orielles en composantes prin-cipales ont permis de dist inguer trois groupes (fi g. 7) : un de neuf perles, un autre de cinq perles
pouvant peut-être être rapproché du premier, un de six perles isolé, et deux perles isolées dont une (C809b) pourrait être rattachée au premier groupe. Les sites auxquels il est possible de comparer nos perles sont malheureusement concentrés sur une même période, entre 1580 et 1687, et possèdent des compositions similaires. Le traitement par diagramme ternaire confi rme la séparation des groupes mais n’apporte pas plus d’informations pour la datation des perles (fi g. 8). Il est donc possible dater les deux premiers groupes de perles et la perle C809b de la période entre 1580 et 1687, mais les autres perles rest ent sans datation même si elles semblent relativement proches de la zone des perles de la période 1580-1687.
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Archéologiques, no 25 101
Figure 8. Diagramme ternaire des fondants dans les perles rouges de toutes les périodes.
DISCUSSION
Les perles retrouvées sur le site de traite de Chicou-timi sont faites de verre alcalin. Si nous comparons les diagrammes ternaires présentés précédem-ment (fi g. 2, 4, 6 et 8) aux diagrammes réalisés par A. Tournié et L. Dussubieux (Tournié 2009 ; Dussubieux 2001) (fi g. 9), il est possible de con-clure que le fondant utilisé pour le verre consist ait en des plantes de régions côtières ou désertiques. Haudicquer de Blancourt (1697) explique la façon dont le sel est récupéré des cendres de ces plantes. Celles-ci sont achetées par les ateliers sous forme de poudre blanche. Elles ont déjà subi une pre-mière préparation consist ant en plusieurs cuissons et séchages. La poudre obtenue est dissoute dans de l’eau et portée à ébullition avec ajout de tartre, qui semble être un composé de potassium et de carbonates. Par évaporation de l’eau, le sel se re-
crist allise en crist aux « purs ». Les étapes de dis-solution et de crist allisation sont répétées plusieurs fois. Puis pour faire le verre, de la chaux est ajoutée à la fritte déjà formée à partir du sel et de sable ou de quartz. Les éléments chimiques présents dans le verre seront donc le calcium, le sodium, le chlore et le potassium. Ce sont ces éléments que nous enregist rons en majorité par nos analyses.
En observant la place des perles de toutes les couleurs dans les diagrammes ternaires, nous re-marquons que celles-ci semblent être au même endroit. Cette const ance pourrait indiquer une provenance commune. En eff et, chaque zone de product ion possède des fournisseurs et des re-cettes sp écifi ques conduisant à des verres de com-positions chimiques semblables. Les colonisateurs du nord-est nord-américain étant des Hollandais (pour une période rest reinte de la première moitié du xviie siècle), Français (façade atlantique) et
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Anglais de 1600 à 1800, il n’est pas invraisemblable que ces verres proviennent d’ateliers d’une région allant de la façade atlantique de la France à la Hollande, en passant par la Manche et l’Angleterre (Moreau 1993, 1994). Les analyses par act ivation neutronique sur les perles de couleur et le traite-ment de ces données par analyses fact orielles en compo santes principales ont permis de donner une est imation de date des perles retrouvées. Celles-ci corroborent les dates précédemment est imées par Moreau et Hancock (2010) autour de la période 1600-1650. Néanmoins, certaines perles comme les noires, les bleu-roi et les rouges possèdent des compositions chimiques trop simi-laires pour que l’on puisse faire une bonne dist inc-tion entre les perles de diff érentes périodes. Les perles permettant une est imation de date la plus fi ne sont act uellement les perles blanches et tur-quoise, qui sont également les perles les plus fré-quemment trouvées sur les sites archéo logiques.
Durant notre étude, nous avons pris en compte la globalité des perles. Cependant, certaines perles étaient parfois totalement à part dans les résultats obtenus. Celles-ci sont peu nombreuses, environ une dizaine, et ont été retrouvées en dehors de la couche « indienne » sur le site de Chicoutimi (Moreau 1993, 1994). Elles peuvent être le résul-tat d’un mélange entre plusieurs couches st rati-graphiques. Elles peuvent également être le ré-sultat d’une mauvaise fabrication dans les ateliers de verrerie, de l’achat d’un petit nombre de perles à une manufact ure diff érente de celle habituelle-ment utilisée, ou encore d’un biais dans les objets archéologiques retrouvés. En eff et, il est possible que le rest e des perles semblables à celles qui sont pour nous des « intrus », ait été emporté ailleurs et non laissé sur le site. L’altération est également un paramètre à prendre en considération. Le verre en s’altérant perd certains éléments chimiques comme le calcium et ainsi connaît un changement de composition chimique. En eff et, au cours de l’enfouissement, tous les objets s’altèrent et cer-taines perles (à cause de leur composition chi-mique, le plus souvent) plus que d’autres. Elles présentent alors de l’iridescence, des crevasses microscopiques caract érist iques en surface et par-fois même des changements de couleur. Ces perles ont été écartées des graphiques pour une meilleure lisibilité mais n’en rest ent pas moins présentes sur le site et laissent des quest ions ouvertes.
CONCLUSION
L’étude de l’ensemble des perles de couleur du site de Chicoutimi a permis de conforter l’idée d’une continuité de l’utilisation de ce site entre l’oc-cupation amérindienne et la mise en place du post e de traite en 1676. Il a été également montré qu’avec les données act uelles, les perles blanches et turquoise sont les plus à même de proposer une est imation de date. Les autres couleurs ayant une composition chimique trop semblable et les don-nées pour comparaison étant trop faibles act uelle-ment.
Il serait possible d’approfondir nos con nais-sances sur la manufact ure des perles (opaci fi ants, fondants, colorants utilisés, température de chauff e) grâce à la sp ect rométrie Raman qui per-met une invest igation de la st ruct ure du verre. Cela pourrait permettre d’identifi er diff érentes techniques de fabrication – et pourquoi pas ? – diff érentes zones de product ion. Il pourrait égale-ment être possible de faire des dist inct ions plus fi nes entre les perles grâce aux éléments traces. Ces éléments chimiques présents dans des propor-tions de l’ordre de la ppm dans les verres sont direct ement liés aux matières premières utilisées. Ainsi la product ion d’un atelier possède une si-gnature sp écifi que qui pourrait peut-être nous permettre de suivre des groupes de perles sur le sol américain. Les fouilles archéologiques en Eu-rope n’ont pour l’inst ant découvert qu’un seul atelier verrier qui fabriquait de façon certaine des perles (Karklins et al. 2002), mais des comparai-sons avec des morceaux de verre pourraient être envisagées dans des études futures, ainsi qu’avec des perles de verre exportées vers l’Afrique du Sud (Robertshaw et al. 2010).
Par ailleurs, un nombre rest reint de perles porte à l’évidence des traces de fonte, la présence de foyers dans la couche indienne suggérant que des perles à proximité de ces derniers aient fondu (Moreau 1994 : 43). Il pourrait être intéressant de soumettre ces perles à diverses analyses archéo-métriques et test er si les données obtenues peuvent permettre d’en tirer des indications sur la tempéra-ture de chauff e des perles, sur leurs techniques de fabrication, etc. Il pourrait également être intéres-sant de collaborer avec des maîtres verriers pour retrouver les anciens gest es et matières premières utilisées.
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104 Les perles en verre de couleur du poste de traite de Chicoutimi~ A. Bonneau, J.-F. Moreau et R. Hancock
Note des auteurs sur la base de données de Ron Hancock
La base de données des perles en verre comprend à ce jour environ 3 700 sp écimens. Pour chacune d’elles des données d’analyses d’au moins une dizaine d’éléments chimiques ont été colligées, accompagnées, pour la majorité des sp écimens, des données se rapportant à la typologie des perles selon la méthode de Kidd & Kidd (1972), à leurs mesures linéaires, de volume ou de masse.
Cette base de données a été mise en place à partir du début des années 1990 sous l’égide de Ron Hancock entouré d’un groupe de chercheurs, surtout du nord-est nord-américain (Ontario mé-ridional, Québec méridional et Nouvelle-Angleterre). Les est imations des diff érents élé-ments chimiques ont été effectuées par Ron Hancock au moyen de l’analyse neutronique, d’abord sur le réact eur à basse énergie SLOWPOKE de l’Université de Toronto, jusqu’à sa fermeture, puis sur le réact eur SLOWPOKE du Collège mili-taire royal de Kingst on. Enfi n, au cours des der-nières années, le travail analytique a été réalisé, toujours par Ron Hancock, au moyen du réact eur nucléaire à moyenne énergie de l’Université McMast er à Hamilton. Afi n d’assurer la compara-bilité des données à travers le temps, des séries mesurées sur SLOWPOKE ont été également mesurées à McMast er avec un très bon niveau de reproduct ion des résultats.
Parmi ces séries, plusieurs sont calées dans le temps grâce à diverses méthodes de datation, « ab-solues » (radiocarbone, etc.), relatives (strati-graphie, typologie). Ces séries ont servi d’étalon chronométrique pour établir certains modèles, tel celui de la succession des opacifi ants des perles blanches (Sn/Sb/As : Hancock et al. 1997 ; Moreau & Hancock 2010). Au total, le calage chronométrique des perles blanches est aujourd’hui très st able tout particulièrement pour les xviie et xixe siècles, la st abilité du xviiie étant de moins bonne qualité compte tenu des échantillons moins nombreux (Sempowski et al. 2000 ; Moreau & Hancock 2010 ; Moreau et al. 2006 ; Moreau et al. 2002 ; Hancock et al. 1997). Compte tenu entre autres de séries plus rest reintes, la st abilité chronométrique des perles turquoise (Moreau et al. 1997 ; Hancock et al. 1996) paraît moins bien assise que celle des perles blanches mais est géné-ralement fi able. Par contre, les perles noires, bleu foncé (Hancock et al. 2000 ; Moreau et al. 2011)
et rouges bicouches (Sempowski et al. 2001) présentent des mesures chronométriques moins st ables, compte tenu, entre autres, de leur échan-tillonnage nettement moindre que les perles blanches et turquoise. Nous insist ons sur le fait que cette dist ribution des perles selon leur couleur au sein de la base de données (avec la couleur blanche très largement dominante, la couleur tur-quoise moins nombreuse et les autres couleurs nettement plus rares) corresp ond aux fréquences généralement observées sur l’ensemble des collec-tions du nord-est nord-américain.
Certaines séries de perles ont été étudiées en fonct ion de leur site de provenance. En voici quel-ques exemples : atelier de verrier à Amst erdam comprenant des perles et datant des années 1610 (Karklins et al. 2002) ; site de Cartier-Roberval (Moreau et al. 2011) ; site du Palais de l’intendant à Québec (Moreau et al. 2006) ; site de Petit Mecatina (Herzog & Moreau 2006).
Notes
1. Laser Ablation Induct ively Coupled Plasma Mass Spec-trometry.
2. Neutron Act ivation Analysis.
Ouvrages cités
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Archéologiques, no 25 105
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Adelphine Bonneau, doctorante Sciences de la terre et de l’atmosphèreUniversité du Québec à MontréalLaboratoires d’archéologie, Université LavalLaboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi
Jean-François MoreauLaboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi
Ron G.V. HancockDepartment of Medical Physics and Applied Radiation Sciences and Department of Anthropology, McMaster University
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