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Résumé

Le sculpteur médiéval Petrus Brunus est connu pour ses œuvres du portail de Saint-Gilles-du-Gard.

e siècle.

L’atelier du sculpteur Petrus Brunus :de Saint-Gilles (Gard) à l’abbaye de Gellone

(Saint-Guilhem-le-Désert) ?Jean-Claude Richard Ralite*

Mots-clés :

Abstract:

the 12th century.Key words:

cu ture runu nt e u rnt u he e ert

En 1 rce ur n r rch te u r t publié un article sur la date des sculptures du portail de

l é lise de aint illes1 qui mettait en lumière la présence dans cette ille en 11 1 d un certain etrus runus etsurtout en 11 mes de etrus runus artifex in opere ligneo et lapideo » .

ien entendu ce personna e était alors mis en relationa ec les deu sculptures du rand portail saint athieuet saint arthélemy qui o rent ra ée une inscriptioncomplète pour la première partielle et con ecturale pour

la seconde datée de la seconde moitié du e siècle E E qui pou ait tre selon une

hypothèse très plausible le nom de l artiste2. Il semblait donc normal d en conclure une e écution de ces u resdans le dernier tiers du IIe siècle.

ous la direction de . artmann irnich et de . ansen un roupe interdisciplinaire de chercheurs ient

de publier une très importante étude sur aint illes duard qui renou elle complètement la connaissance du

monument et en particulier du portail maintenant daté du dernier quart du IIe siècle3 .

En 1 . ouron de enu archi iste de l érault décou rit lors d une tournée qu il a ait aite en tant queconser ateur des ntiquités et ob ets d art de l érault une sculpture dans l é lise rurale de aint eniès de

édos aint ean de os ancien prieuré de ellone et distant de quatre ilomètres de l abbaye4. ette statue mutilée par la disparition de sa t te m de haut et m32

de lar e représente un personna e debout bénissant dela main droite sur un ond cannelé et tenant probablement une palme de la main gauche .

. ouron relè e la di ersité des plis o ales superposés de la tunique et rapproche cette u re du hrist d Emma sdu clo tre de aint rophime d rles et des sculptures de. runus aint illes du ard. auteur ne manque pas

de rapprocher cette sculpture de celles de personnages duclo tre in érieur de aint uilhem le ésert conser éessur place ou dans les collections du Musée languedocien dela ociété rchéologique de Montpellier dont les modulessont identiques et qui ornaient des aces des piliers pleinsqui rythmaient les deu galeries Est et ud. e plus le matériau lui m me est celui qui a ser i pour les autressculptures en pro enance d une carrière de aint Martinde ondres comme l ont montré les analyses réalisées ily a dé ingt ans5.

a datation des sculptures du clo tre in érieur de aintuilhem le ésert est généralement ée la seconde

moitié ou au dernier tiers du IIe siècle d après le styleet les comparaisons mais aussi en relation avec la charte5 du artulaire de ellone datée du mars 12 qui est passée « in claustro novo » considéré par tous les auteurs comme celui des galeries in érieures Est et ud du clo tre.

ien entendu cette date est un terminus ante quem quimarque seulement une réalité du début du IIIe siècle sansin ormer sur la date m me de la réalisation ce qui n est donc pas en contradiction avec les datations stylistiques

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Fig. 1. Signature de P. Brunus en 1186 (Archives départementales du Gard, G 353).

qui sont proches de celles qui sont au ourd hui donnéesau sculptures de aint illes. n a aussi ait remarquer qu au cours de la seconde moitié du IIe siècle l abbayede ellone procède à des ventes de biens immobiliers et aussi en 11 5 à un emprunt de 4 sous de Melgueil7.

agissait il alors de nancer le chantier du clo treNous ne disposons pas d’autre document qui nous

éclairerait sur l’histoire des constructions au Moyenge d’autant plus qu’il n’y a pas eu à ce our de ouille

archéologique sur la totalité de l’emplacement du cloître.

’hypothèse d’une présence de l’atelier de . runus àellone reste di cile à con rmer de a on dé nitive. Il

audrait maintenant un e amen comparati de l’ensembledes sculptures pour savoir si des éléments nouveau et précis permettent de lier les deu chantiers. e qui reste certain c’est bien que la seconde moitié du IIe siècle et plus précisément le dernier quart correspond à une acméde la sculpture dans ce Languedoc auquel les événements historiques et militaires du IIIe siècle vont porter un coup atal.

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Figi .gg 2. Photogo rgg arr pa hie de la sigi naturerr de Brunus © A.HaHH rtmann-ViVV rnich

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Fig. 4. Christ pèlerin de Saint-Guilhem-le-Désert (© Études Héraultaises 1994).

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1. ouron M. « ate des sculptures du portail de l’église de aintilles » d’Archéologie de Nîmes

et du Gard 1 33 1 34 p. 44 5 . En 1 5 le m me auteur avait publié un tympan dont il voyait la production du m me atelier« écouverte du tympan de l’église aint Martin à aint illes

ard » Annales du Midi 2 1 5 p. 115 12 . oir du m meauteur « aint illes du ard » Congrès archéologique de France,

p. 1 4 11 . 2. Nous remercions de sa collaboration nne ophie run qui prépare

un mémoire de master 2 La « pierre écrite » dans l’architecture sous la

direction des ro esseurs . artmann irnich et . re ort. 3. oute notre reconnaissance à . artmann irnich et à . ansen

pour leur collaboration très appréciée et pour la qualité de leur étudedont nous aimerions avoir l’équivalent « aint illes du ard nouvelles recherches sur un monument ma eur de l’art roman »Bulletin Monumental 171 4 2 13 p. 2 1 4 avec une importantebibliographie.

4. ouron M. « L’atelier du sculpteur etrus runus de aint illes àaint uilhem le ésert » 27ème77 et 28ème Congrès de la Fédération

Historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, Montpellier 1 5 p. 1 22. ur

aint rophime d’ rles ouquette . M. Provence romane I Laierre qui ire 1 p. 2 5 34 la conservation du cloître permet

d’imaginer le cloître de ellone. 5. ichard . l. et alii « Les cloîtres de l’abbaye de ellone aint

uilhem le ésert érault l » Études Héraultaises 1 1 4 p. 152. n y trouvera p. 4 g. 5 cliché . uent une photographie de ce hrist èlerin et le résultat des analyses des matériau du cloîtreréalisées en rance et au tats nis par . ignard . aynaudM. Lope . olin . anche et L. L. olmes . arbottle

. lanc . illières.es questions ont aussi re u les analyses de . l. essac qui

avait reconnu en particulier dans certains panneau de chancel la

provenance des carrières du ois de Lens essac . l. La pierreen Gaule Narbonnaise et les carrières du Bois des Lens (Nimes) : histoire, archéologie, ethnographie et techniques nn rbor 1 soit directement soit par prélèvement sur un site antique comme lesite voisin de Murviel les Montpellier assend . M. Escalon .

oyris . « n temple du début de l’Empire à Murviel lès Montpellierhypothèse de restitution » Revue Archéologique de Narbonnaise27 2 1 4 1 5 p. 57 12 . Le matériau des sculptures de aint

illes a été identi é comme provenant des carrières du ois des Lens probablement par réutilisation du démantèlement de monuments romains de Nîmes ou d’ rles lanc . Le portail de l’église

Gard), essai de détermination, de la nature et de l’origine des pierres de construction et de sculpture Lisboa avia 1 1 1 3 pages.

6. laus . assan L. et Meynial E. Cartulaire de GelloneMontpellier 1 1 5. En 1 4 nous avons réalisé les Tables desnoms de personnes et des noms de lieux en collaboration avec

hr. amps . . amlin et E. onnet. e cartulaire mentionne un etrus runus « écuyer » en 1152 charte 4 et aussi en 114charte 4 sans qu’il soit possible d’en savoir plus d’autant plus

que ces actes ordinaires concernent Saint-Pargoire et le diocèse deé iers.

7. isset P. L’abbaye de Gellone des origines au XIIIeII siècle Paris1 33 et Millau 1 2 réimpression avec présentation de l. Latscha et de .- l. ichard . L’auteur ait remarquer p. 1 7-114 les di cultés nancières de l’abbaye et les mesures de ventes oud’emprunts par les abbés ernard de Mè e 117 -11 ugues de

o ières 11 -12 4 et Pierre III aimond 12 4-121 . Nous avonspublié les blasons sculptés de ces abbés qui ornaient les galeries du cloître ichard .- l. « rmoiries et blasons de quelques abbésde ellone » -Guilhem-le-Désert au Moyen Âge, nouvelles contributions à la connaissance de l’abbaye de Gellone 1 p. 253-2 4.

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ISSN 1621-4605N° 44-1, 2014

Sciences humaines et socialesSciences humaines et socialesRevue éditée avec le concours du Département de l’Hérault

Sommaire

Éditorial 1In memoriam. Jean Nougaret 3 Henri Michel

Archéologie, Protohistoire, Antiquité, Moyen ÂgePeuplement protohistorique dans la partie occidentale de la moyenne vallée de l’Hérault 7 entre la n de l’ ge du Bron e et la n de l’ ge du er e – IIe s. avant notre ère) Ghislain Bagan, avec la collaboration de Guilhem BeugnonLa part du territoire dans la colonie romaine de Bé iers marques sur tuiles et sceau 23 Michel Christol, Gilbert FédièreLes abords de l’église Sainte-Eulalie à Montblanc Hérault) 29 premières données archéologiques ntiquité - Époque Contemporaine)Frédéric Loppe, avec la collaboration de Christian Douillet, Julie Lescure et Jean-François ModatL’atelier du sculpteur Petrus Brunus de Saint- illes ard) à l’abbaye de ellone Saint- uilhem-le- ésert) 45Jean-Claude Richard RaliteLa chapelle de l’ancien h pital de Nosseran Le Cros Hérault) 53Agnès Bergeret, Patrice Cervellin et Vivien Vassal avec la collaboration de Noisette Bec et Élisabeth Lefeuvre

Époque moderne et contemporaineLa ragonne de la métairie au ch teau viticole. évolution et évolution d’une propriété à Bé iers 1 5 - 1925) 73Dominique Ganibenc

ontcaude commune de Juvignac) établissement thermal du I e siècle 85 Marielle OrtigosaLes établissements ouga Bé iers) à la lumière des archives des dommages de guerre. 95 Construction et reconstruction d’ateliers modèles Lisa CalisteL’abbé érard l ieu pr tre érudit du diocèse de Montpellier au e siècle 1 7 Didier Porcer

Hommages

Comptes-rendus

Informations et notes brèves