La baguette brisée ou le mariage de Jésus

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LA BAGUETTE BRISEE ou LE MARIAGE DE JESUS Les deux tableaux que nous allons étudier ensemble gravitent autour du thème des noces de Marie et Joseph. Mais les deux auteurs ont crypté leurs oeuvres pour que seuls les Desposyni puissent en déchiffrer l'histoire. Regardons-les de plus près... « Le mariage de la Vierge », chef-d’oeuvre de Pérugin (vers 1448-1523)

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LA BAGUETTE BRISEE ou

LE MARIAGE DE JESUS

Les deux tableaux que nous allons étudier ensemble gravitent autour du thème des noces de Marie et Joseph. Mais les deux auteurs ont crypté leurs oeuvres pour que seuls les Desposyni puissent en déchiffrer l'histoire.

Regardons-les de plus près...

« Le mariage de la Vierge », chef-d’oeuvre de Pérugin (vers 1448-1523)

Pérugin et Raphaël étaient des Artistes peintres descendants de la Lignée. ils ont parsemé ces deux oeuvres de références à la tradition Desposynique et Nazaréenne. Dans son oeuvre "Le mariage de la Vierge", il présente en premier plan un vieillard épousant une toute jeune femme enceinte. L'iconographie est sans ambigüité, il s'agit bien de Joseph et Marie. Mais le groupe qui les entoure est plus équivoque.

Examinons-le :

Derrière Marie, une jeune femme regarde fixement le lecteur de l'oeuvre. Elle porte un vêtement noir à bordure rouge. Elle porte un voile blanc pique de trois épingles. Elle porte le vêtement de Grande Prêtresse Nazaréenne autant que de veuve. Il s'agit de Marie-Madeleine. Pourquoi veuve? Parce qu'elle est sur la composition du Pérugin, la veuve de son premier époux, Jean le Baptiste. Mais elle n'est pas la seule à figurer sur la composition, son fils aîné, né de son union avec Jean est présent aussi : Yohanan.

Yohanan, est représenté par le jeune page qui est à la droite de Joseph. Il porte des collants rouges et brise une baguette. Vous ne le savez peut-être pas mais lors des mariages Nazaréens le garçon d'honneur brisait une baguette avec le genou pour symboliser que ce qui venait d'être scellé ne pourrait jamais être modifié par la volonté humaine. En effet, si on brise une baguette, on ne peut la reconstituer, selon cette image, l'hymen déchiré ne pouvait redevenir intact.

Le jeune Yohanan brise donc la baguette. Pourquoi est-il présent dans la composition du mariage de Joseph et Marie? Eh bien parce que le ventre de Marie représente Jésus, le Verbe fait chair, Yohanan brisera la baguette pour l'union de sa mère avec Jésus et cette image en est la préfiguration.

Vous pourriez vous étonner de voir apparaître Yohanan dans la composition, mais cette lecture n'est pas anodine car au-dessus du groupe du premier plan, en ligne droite de la tête inclinée de l'enfant, on trouve ... Jean le Baptiste représenté deux fois.

L'homme quasiment-nu, qui désigne un autre page brisant une baguette, est Jean le Baptiste. Il est à peine vêtu, symbolisant son détachement profond du monde. Son

vêtement constitué d'un simple drapé, préfigure le linceul dans lequel il fut enseveli. Le gentilhomme vêtu de rouge et noir représente gardien de la tradition Nazaréenne. tous deux (le gardien Nazir, et Jean) sont présents pour attester que même dans la tombe, Jean avalise les futures noces de sa veuve avec Jésus. Cette union du Christ avec Marie Madeleine va entraîner une conséquence qui aurait pu choquer les disciples de jean : Jésus adopté Yohanan et changea son prénom pour lui conférer le droit d'aînesse sur ses enfants à venir.

Jean est présent également assis sur les marches du Temple sous l'iconographie d'un jeune enfant, vêtu comme un jeune pâtre recouvert d'une peau de bête.

Le groupe suivant en deuxième plan, derrière la jeune femme identifiée comme étant Marie Madeleine représente l'intronisation de Yohanan, nommé par Jésus : Yeshuah-David (c'est-à-dire l'aîné) en tant que Prince héritier de la Lignée de David en l'an 53 dans la synagogue de Corinthe. A cette occaion, il reçut le titre de Tzadik.

Parmi le groupe, trois Nobles de la classe sacerdoce, sont en grande discussion avec leur futur Roi de Judée. Les ambitions des légitimistes juifs ne purent malheureusement pas se réaliser et Yeshuah-David ne monta pas sur le trône du Roi David.

L'oeuvre du Pérugin inspira très largement son élève Raphaël qui la reprit à son compte tout en la modifiant. Si la composition reste globalement la même à tel point qu'on pourrait jouer avec au jeu des 7 erreurs, elle dispense un message fort et nous allons l'étudier.

Le Très Saint Mariage de saint Josephet de la Bienheureuse Vierge Marie, Raphaël.

Au premier plan, on retrouve le page brisant la baguette, symbole du mariage qui sera consommé. Le Grand Prêtre est revêtu de la tenue sacerdotale Nazaréenne. Le jeune page est placé du côté de Joseph beaucoup plus jeune que dans le tableau de Pérugin. Ce rajeunissement est voulu par le peintre car elle suggère la présence de Jésus et non celle de Joseph (mais chut!). Marie Madeleine a pris elle aussi la place de Marie. Plusieurs Prêtresses Nazaréennes l'entourent, reprenant le thème vestimentaire du Saint Ordre de Sion auquel appartenait l'artiste peintre.

Parlons du peintre justement ! On le retrouve dans la composition. Il est placé dans le dos du page de premier plan. Il tient lui-même une baguette attestant de la validité du mariage du Christ avec Marie-Madeleine. Il regarde fixement le spectateur tout comme Marie Madeleine le faisait sur le tableau du Pérugin. Les deux hommes se faisant face derrière lui, laissent à penser que Raphaël et les Desposyni sont continuellement surveillés dans leurs faits et gestes et ne sont pas libres de s'exprimer ouvertement.

Au deuxième plan, un groupe représente la filiation des Gardiens du Saint Graal :

Un jeune serviteur s'incline devant quatre gentilshommes. Deux d'entre eux ont un chapeau pointu, manifestant leur appartenance à la classe sacerdotale des Cohanim, tandis que les deux autres n'en ont pas. L'un des Cohanim est un Nazaréen, il est placé de dos dans la composition pour symboliser le secret de la conversation. Il porte une épée, il est donc un Gardien du Saint Graal. A propos du Saint Graal, le jeune serviteur qui s'approche en fléchissant les genoux tend au premier Cohen une coupe. Le Grand-Prêtre ne semble pas impressionné, il semble se servir dans le plat dans s'y intéresser outre mesure. Mais si on considère l'angle d'inclinaison de la tête du Christ, on remarque que la ligne droite passant par le haut de sa tête signale la présence la dite coupe, ainsi que le pavage veut attirer notre attention. A l'image de ce plat (Saint Vessel de la quête du Graal), la lignée passe presque inaperçue, mais elle est pourtant présente et vigilante.

Pour finir, je voudrais attirer votre attention sur la colonnade du Temple dont la façade porte le nom de l'Artiste :

Douze colonnes apparaissent dans la composition. le chiffre douze fait évidemment référence aux douze apôtres, mais dans la symbolique Nazaréenne, il représente une des quatre classes sacerdotales des Piliers de la Terre.

Tout comme dans la composition du Pérugin, le Temple de Raphaël n'est qu'un passage, une porte qui s'ouvre sur le ciel, un chemin vers la Lumière de la Vérité.