Henri Bergson et l'image scientifique de l'homme chez Wilfrid Sellars

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HENRI BERGSON ET LIMAGE SCIENTIFIQUE DE LHOMME CHEZ WILFRID SELLARS Le texte qui suit étudie certaines notions de Wilfrid Sellars et cherche à determiner en quoi ces notions affectent la philosophie d’Henri Bergson,en particulier les thèses defendues dans Matière et mémoire et quelles réponses d’inspirations bergsonienne sont possibles.Si certains éléments avancés par Sellars permettent d’affiner et même de corriger certaines notions défendues par Bergson.Nous verrons que non seulement les notions de Bergson résistent bien aux critiques de Sellars, mais que celui-ci apporte des reponses convaincantes par rapport à certains problèmes qui se présentent dans la distinction entre image manifeste et image scientifique ainsi que par rapport au « réalisme scientifique»défendu par Sellars. Ce texte est structuré de manière suivante.Une première partie explique les demarches de Wilfrid Sellars et d’Henri Bergson,leurs positionnements par rapport à Kant,qui cherchait à constituer une métaphysique comme science.La deuxième partie tente de créer une jonction entre certaines conceptions de Bergson et Sellars, pour qu’une comparaison soit possible, par une conception du rapport entre les connaissances et leurs acquisitions ainsi que du problème de l’innée et de l’acquis,la suite du texte s’appuiera sur ce qui est exposé dans les deux premières parties ou le tout prendra consistance. La troisième partie est un aperçu rapide de la manière que Sellars s’y prend pour expliciter le rapport de l’image scientifique par rapport à l’image manifeste.La quatrième partie étudie ou examine les perspectives d’inspiration bergsoniennes par rapport à la conception de l’image manifeste et de l’image scientifique.La cinquième partie étudie rapidement les problèmes qui pourraient apparaître par rapport au concept de personne chez Sellars ainsi des solutions que pourrait apporter Bergson par rapport au problème de l’image scientifique et l’image manifeste en générale. Cet exposé à été envoyé le 12 janvier 2014, et le 10 octobre 2014,quelques correctifs mineurs ont été apportés par rapport aux trois versions,qui ont trait au style de quelques phrases et aux choix de quelques mots,mais sinon il s’agit du même texte. -----

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HENRI BERGSON ET L’IMAGE SCIENTIFIQUE DE L’HOMME CHEZ

WILFRID SELLARS

Le texte qui suit étudie certaines notions de Wilfrid Sellars et cherche à determiner en

quoi ces notions affectent la philosophie d’Henri Bergson,en particulier les thèses

defendues dans Matière et mémoire et quelles réponses d’inspirations bergsonienne sont

possibles.Si certains éléments avancés par Sellars permettent d’affiner et même de

corriger certaines notions défendues par Bergson.Nous verrons que non

seulement les notions de Bergson résistent bien aux critiques de Sellars,

mais que celui-ci apporte des reponses convaincantes par rapport à certains

problèmes qui se présentent dans la distinction entre image manifeste et image

scientifique ainsi que par rapport au « réalisme scientifique»défendu par Sellars.

Ce texte est structuré de manière suivante.Une première partie explique les demarches

de Wilfrid Sellars et d’Henri Bergson,leurs positionnements par rapport à Kant,qui

cherchait à constituer une métaphysique comme science.La deuxième partie tente de

créer une jonction entre certaines conceptions de Bergson et Sellars, pour qu’une

comparaison soit possible, par une conception du rapport entre les connaissances et leurs

acquisitions ainsi que du problème de l’innée et de l’acquis,la suite du texte s’appuiera

sur ce qui est exposé dans les deux premières parties ou le tout prendra consistance. La

troisième partie est un aperçu rapide de la manière que Sellars s’y prend pour expliciter le

rapport de l’image scientifique par rapport à l’image manifeste.La quatrième partie étudie

ou examine les perspectives d’inspiration bergsoniennes par rapport à la conception de

l’image manifeste et de l’image scientifique.La cinquième partie étudie rapidement les

problèmes qui pourraient apparaître par rapport au concept de personne chez Sellars ainsi

des solutions que pourrait apporter Bergson par rapport au problème de l’image

scientifique et l’image manifeste en générale.

Cet exposé à été envoyé le 12 janvier 2014,

et le 10 octobre 2014,quelques correctifs mineurs ont été apportés par rapport aux trois

versions,qui ont trait au style de quelques phrases et aux choix de quelques mots,mais

sinon il s’agit du même texte.

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«Au début était l’acte »

Faust, Goethe

Nous nous intéressons à la méthode au sens noble du terme, c'est-à-dire comment un

auteur développe une méthode par rapport à un problème donné et ne fait pas

qu’appliquer qu’une formule toute faite. Comment des auteurs constituent un problème et

produisent une méthode appropriée. Donc...

Méthodes, problèmes, situations

Bergson cherche à se poser comme une alternative à Kant.Il cherche à constituer une

métaphysique post-kantienne qu’il distingue, et non qu’il oppose, à la science.

L’opération principale de Bergson dans la constitution d’une nouvelle métaphysique est

de scinder en deux parties la conception kantienne de l’intuition,qui est celle de

l’espace ET du temps.Cela lui permettra de dissiper certaines apories dans le débat entre

les idéalistes et les réalistes que le philosophe allemand a cherché à résoudre, de manière

insatisfaisante selon Bergson, par rapport à la constitution de la subjectivité et de la

réalité. Pour Bergson, l’espace est pensé par l’intelligence et la durée par l’intuition. La

science est un mode privilégié de la connaissance de l’espace par l’intelligence, qui est

une extension qualitative de l’instinct (chez l’humain déterminé comme

«sens commun») 1.La durée pure, c’est-à-dire une conception du temps épurgé de toute

conception de l’espace, est le domaine de la métaphysique, qui appréhende la durée grâce

à la méthode de l’intuition.La fonction de la science est de produire une forme de

compréhension de l’étendue et de notre situation d’«objet » parmi les «objets », ce qui

permettra d’augmenter notre capacité à agir sur l’ensemble des « objets » (en nous

incluant comme « objet »). La fonction de la métaphysique est de dissoudre les faux

problèmes inhérents à l’utilisation de l’intelligence, de notre compréhension de

1 Extension qualitative,qui « émerge de »mais d’on la différence n’est plus simplement de

degré.Par exemple,il y a une différence entre l’instinct chez les animaux et le « sens

commun ».c’est une appréhension de situation sans explication « rationnelle »pour le sens

commun une rationalisation est possible(l’intelligence),les animaux ne peuvent pas

rationalisé leurs instincts chez Bergson,ou alors pas au niveau d’abstraction des

humains.Mais ce sont des dispositions qui sont reliées à l’appréhension d’action possible.

l’espace,et ainsi rendre possible des formes de problématisations qui tiennent compte de

la vie,

de l’aspect qualitatif de l’expérience,de l’émergence de la nouveauté, et du mouvement

se faisant.2 La méthode de problématisation de la philosophie, ou métaphysique, qui est

l'intuition,permet d’appréhender les problèmes dans leurs singularités, en défaisant les

faux mixtes qui forment nos expériences et nos théories de la connaissance et qui peuvent

avoir des effets contradictoires, même mortifères si elles sont mal conçues.La méthode

d'extraction de l'expérience pure consiste à séparer ce qui est de l’ordre de la durée, temps

continu,indivisible ou qui ne peut être divisé sans changer de nature au niveau qualitatif,

qui est de l’ordre de l’intuition, de l'espace, qui est la relation simultanée des « choses »,

ou images (qui se rapporte ultimement d’une manière ou d’une autre à la matière ), qui

est déterminée par l’intelligence, c’est-à-dire ce qui est de l’ordre de l’extension, du

quantitatifs, puisque toujours déterminé par rapport à une qualité homogène, qui peut être

additionné ou divisée sans changer de nature. La métaphysiques bergsoniennes se veut

Donc une méthode de précision et d'affinement des problématiques qui se rapportent à la

composition des éléments recherchés en les décomposant, selon la durée et l’espace,

pour déterminer ce qui est de l’ordre du qualitatif et du quantitatif, pour expliciter

l’interaction des éléments dans leurs devenirs,alors que Kant cherche à distinguer la

croyance de la science pour déterminer ce qui l’ordre de l’entendement et de la

croyance3.Pour Bergson, la préoccupation principale est la «vie » et le vivant,

la biologie est la science privilégiée,autre distinction avec Kant où la physique est la

science privilégiée.4La métaphysique bergsonienne se distingue de la métaphysique

kantienne qui est la tentative de construction d'une métaphysiquenormative,

c'est-à-dire que « les faux problèmes » ou les problèmes insolubles seront

considérés comme valides ou non valides en cela qu'ils respectent certaines normes et

2 La vie chez Bergson est de l’ordre de ce qui n’est pas la reproduction mécanique, est un

aspect qualitatif de l’existence en t’en que corps stabilisé, sa capacité à croitre, proliféré

et assurer les conditions pour assurer l’expansion. 3 Simplement préciser une évidence, ce qui est de l’ordre de la croyance chez Kant est

d’une importance capitale. Si pour Kant l’homme est un animal rationnel, c’est avant tous

en développant et en agissant selon le principe de la rationalité qu’il peut prétendre à la

dignité. La raison est un précepte moral basé sur une métaphysique normative.Mais la

raison pratique,la morale,les principes sont tout aussi importants que l’entendement. 4 Ne pas oublier qu'il se situe à une période où la théorie de l'évolution de Darwin modifie

le paysage scientifique et que cette théorie à des implications ontologiques importantes,

bref il y a une modification qualitative dans la pratique généralement quantitative de la

science qu’on pourrait nommer une révolution scientifique.

le respect de ces normes permettra de fonder une métaphysique comme science.5

C’est-à-dire que la connaissance sera fondée sur des critères scientifiques qui permettront

de construire l'édifice de la connaissance sur des bases qui ne dépasseront pas les

capacités de la raison humaine. Donc, chez Kant, l'homme est la mesure de toute chose,

pour éviter de laisser place aux sophistes,aux septiques...et sauver le «réalisme

scientifique », l’on devra construire un système où existe une réalité extra humaine,

que ce soit Dieu dans l'ordre de la croyance ou de la réalité du cosmos indépendamment

de nous dans l’ordre de l’entendement, dont nous ne pourrons qu’avoir une connaissance

limitée,déterminée par l’entendement, et des lois qui régissent cellui-ci par rapport au

réel,dans l'ordre de la connaissance. Cette méthode sera la méthode critique qui

s’appuiera sur la notion de transcendantal en cherchant à démontrer la possibilité de

produire des jugements synthétiques a priori (des jugements réalistes répondant aux

critères de la logique scientifique et démontrables empiriquement). C'est-à-dire une

méthode qui permettra de déterminer les conditions de possibilité réaliste (au sens

épistémologique, d’un fondement réaliste scientifique) de la morale, de la

connaissance…Sur laquelle la science s’appuiera qui rendra possible la croyance dans le

cadre de la raison.

Wilfrid Sellars est un logicien et se situe dans la tradition du pragmatisme américain. Il

cherche à reproduire la tentative kantienne d'élaborer une métaphysique comme science

(bien que Sellars n'utilisera pas le terme de métaphysique au sens kantien). Il procède en

créant des dispositifs critiques qui rendront possible, selon lui, l'élaboration d'une

conception scientifique réaliste (c'est à dire réaliste et vérifiable empiriquement, au sens

de Kant). Sellars procède en construisant des dispositifs lui permettant de constituer un

champ transcendantal qui rendra possible l'élaboration d’une critique de certaines

conceptions philosophiques qui entravent la constitution de ce qu’il nomme «image

scientifique de l'homme ».Pour ce faire,il s’inspire largement du concept de picturing de

Wittgenstein, qu’il utilise pour mettre en place son dispositif transcendantal, en

5 Nous adoptions ici la conception de Kant comme auteur réaliste au sens métaphysique

comme science, comme il se considérait lui-même, dans la 2e édition de la critique il

ajoute une réfutation de l’idéalisme pour éviter toute ambigüité, ce qu’il précise même dans

sa préface. Aussi voir «Prolégomènes a une métaphysique du future.» Nous croyons que

Sellars se situe dans une variation de cette interprétation de Kant. Bien sûr, plusieurs

autres interprétations existent. Par contre, Si nous considérons Spinoza comme l’auteur

qui pousse la philosophie rationaliste des lumières jusqu’à ces ultimes limites,Kant, pour

que ça critique s’applique au rationalisme des lumières, se doit d’être réaliste(sans quoi la

métaphysique spinoziste peut considéré le criticisme kantisme comme un simple

appendice de Hume.

comparant une image scientifique et une image manifeste de l'homme.6

Ou en constituant un Mythe, le mythe de Jones (encore un tableau) qui lui permettra

d’exposer le problème qu’il nomme «le mythe du donnée ». On pourrait dire avec un brin

de provocation que Sellars fait usage de "la puissance du faux ", terme utilisé par Deleuze

pour déterminer le potentiel transfigurateur des œuvres de fictions dans l’image-

mouvement 7(concept s'appliquant aux mauvais génies de Descartes ou aux expériences

de pensée si populaire dans certaines pratiques philosophiques) et qui est à distinguer du

faussaire, qui induit volontairement les gens en erreur. On pourrait qualifier la méthode

de Sellars comme participant au programme de recherche d'empirisme

transcendantal…par contre, empressons-nous de spécifier que le champ du transcendantal

chez Deleuze, contrairement à Sellars, est aussi constitué par l'art et la philosophie

(en plus de la science).Si chez Bergson il n’y à pas de transcendantal à proprement dit la

mémoire pourrait jouer un rôle analogue.8 Ce qui implique que ce qui est de l’ordre du

transcendantal varie d’un vivant à l’autre.9 C’est-à-dire que chaque vivant a son «champ

de possibilité propre » et que les conditions de possibilité d’un vivant par rapport à un

autre sont plus du rapport des « airs de famille » que d’un principe d’identité.

Pour terminé, comme le mot science a une valeur performative gigantesque dans certains

milieux, précisons que des auteurs comme Russel ou Chomsky sont des entraves à la

constitution de cette image scientifique dans la percepective de Sellars, puisque leurs

conceptions épistémologiques s’appuient sur une image manifeste de l'homme et qu’ils

sont victimes du mythe du donné, Heidegger se situe clairement dans l'image manifeste

même s'il n'est pas victime du mythe du données et bien que cela sera peu étudié dans ce

texte, ce n’est pas un hasard si un auteur comme Richard Rorty apprécie Heidegger et

Sellars.10

L"antihumanisme "de Heidegger se situe dans la même ligné que le mythe du

données même si la notion de personne développée par Sellars cherche probablement à

contrer une critique de type Heideggérienne, non verrons s’il y réussit.

6 Tractatus-logico-philosophicus p.40-41

7 Deleuze,Gilles,«La puissance du faux»,L’image mouvement, p-165-202

8 Par exemple, comme l’indique Quentin Meillasoux dans cette article excellent, mais qui

laisse de coté certains pans importants de la métaphysique deleuzienne, par exemple

Deleuze affirme plusieurs fois constituer un empirisme transcendantal et c’est même fait

accusé de kantisme par Alain Badiou, qui en un certain sens n’avait pas complètement

tord. Voir la bibliographie de Francois Dosse sur Deleuze/Guattari.

10

Rorty, Richard, Philosophy and the mirror of nature,p.167-188

Bergson et Sellars peuvent sembler deux auteurs antinomiques à première vue, ils ont des

problématiques et certaines influences communes, par rapport à James et Spinoza, une

critique de la représentation classique, une métaphysique processuelle (bien qu’elle soit

différente chez l’un et l’autre, pas étudié ici),malgré de grandes divergences, des

ressemblances parfois surprenantes entre Bergson et Peirce (qui a influencé ouvertement

Sellars), une tentative de création d'une forme «d’empirisme supérieur»… L'intégration

d'un discours scientifique dans la description du fait humain chez Bergson qui s’appuie

sur la biologie, et il ne semble pas avoir de dérive sur ce point,qui étaient courante à

l’époque, comme quoi sa distinction entre science et métaphysique est peut-être plus à

propos qu'une lecture superficielle ou sommaire pourrait laisser entrevoir. Bref, elle

réussit à opérer une fonction équivalente à un dispositif critique bien mené (et en éviter

les problèmes, selon lui). Bergson s’appuie, ce qui semble échapper à première vue aux

septiques, sur une conception «scientifique»de l’homme, cela sera

précisé au fur et à mesure que le texte se développera. La métaphysique de Bergson

dissout les métaphysiques fondationalistes classiques et son «réalisme scientifique»

semble avoir une assise solide. N’oublions pas que le projet de Bergson est de constituer

une métaphysique appropriée aux sciences modernes.

Compétence et connaissance I, qu'est-ce que que penser chez Sellars et Bergson

Débutons avec un mythe de notre crue, toute ressemblance avec des événements réels

n’est peut-être pas un hasard. Beaucoup disent que la philosophie débuta quand un

homme, d'on nous tairons le nom pour sa propre sécurité, à dit que tout ce qu'il savait est

qu'il ne savait rien et qu'il chercha à enseigner une méthode dont la maxime est "connait

toi toi même "! Une telle affirmation ou révélation mène à nous poser la question

des compétences (une capacité à exécuter ou à savoir comment). On peut donc affirmer

que la philosophie débute quand est posée la question des compétences et que les

connaissances, c'est-à-dire nos modalités de compréhensions acceptées, nos savoirs, sont

en jeu. On cherche à savoir qu'elles sont les compétences appropriées pour atteindre la

connaissance… « Je t'enseigne la méthode pour obtenir les compétences qui te

permettront d'atteindre la connaissance et une fois que tu auras les connaissances, tu ne

pourras point mal agir », à t’il dit. Cette personne se trouva en position fâcheuse quand

certaines personnes qui affirmaient détenir des connaissances, elles étaient même payées

pour ça, étaient un peu embarrassée de se faire dirent qu’elles ne connaissaient rien.

La philosophie commence quand on se pose la question «comment obtenons-nous les

bonnes compétences et s’arrête quand il ne se trouve qu'être qu’une transmission de

connaissance ». D’où les différentes spécialités qui se sont détachées de la philosophie

(psychologie, sociologie, linguistique,théologie...), Sellars utilise judicieusement

l’exemple de l’historien, dans l’époque moderne.

Le terme compétence est une traduction de l'anglais «knowing how» par rapport a

«knowing that», introduite par Gilbert Ryle dans the Concept of Mind.1112

Une

traduction littérale «Knowing how», savoir comment, ne recoupe pas exactement le

même phénomène en anglais qu’en français où cela recoupe capacité à exécuter,

généralement reliée à un savoir-faire. «Knowing that» est relié à une compréhension

formalisée d’un phénomène. En langage familier cette distinction pourrait être définie

comme «comment faire» et «comment ça marche». Bergson se préoccupe de cette

problématique en faisant usage des termes comprendre et exécuter par rapport à des

habitudes. Cette problématique ouvre la question à savoir quelles sont les connaissances

formelles nécessaires pour exécuter un savoir-faire et quelles savoir-faire ou capacités

d’exécutions nécessaires sont requises pour acquérir une connaissance formelle. Sellars

utilise l’exemple judicieux d’un canard qui se pose sur l’eau qui n’a probablement pas

une connaissance formelle de l’action qu’il vient d’exécuter, pourtant il exécute cette

action avec succès constamment, il précise ensuite que les compétences dont font usage

les humaines nécessitent généralement plusieurs connaissances («konw-how »et

«matter-of-fact»). Cela nous mène à nous poser une autre question; qu’elles sont les

justifications épistémologiques, ontologiques, métaphysiques qui permettent de

déterminer ce qui est inné et ce qui est acquis? 13

Selon Sellars, ce qui distingue la philosophie des autres activités ou spécialités

intellectuelles n’est pas le fait d’avoir des connaissances particulières, mais bien des

compétences particulières. Ces compétences se rapportent à la capacité de réfléchir sur la

configuration général des différents objets du « monde», c'est-à-dire leurs rôles dans les

11

Bien sûr ce débat date depuis au moins la critique d’Aristote de l’intellectualisme

platonicien, par exemple Éthique a Nicomaque. Aristote affirme qu’il y a plusieurs

problèmes avec «strictement avoir une connaissance est la condition nécessaire et

suffisante pour bien agir.» Par exemple le problème de la volonté, du savoir-faire, de la

sagesse pratique. 12

Ryle, Gilbert, Concept of Mind 13

Ce n’est l’objet du texte mais nous avons ce qui ce rapporte à l’instinct et à l’intelligence chez Bergson

compétences des différentes disciplines, le rôle, la configuration et la relation entre les

différents objets du monde, et la capacité de formuler ou d’expliciter pourquoi les

différents objets du monde «tiennent ensemble» (hang together),ce qui fait du

philosophe un spécialiste qui à une capacité de s’orienter de manière générale dans les

problématiques des différentes disciplines, bref,il est un spécialiste du général.14

Le

«know how» du philosophe lui permet de réfléchir sur la configuration des objets du

monde sur lesquelles se fonde les différents «knowing that». Il s’intéresse au

«knowing that» du «knowing how», c'est-à-dire aux éléments qui permettent de fonder ou

produire de la connaissance. Ici, l’influence de William James et de ses essais

d’empirisme radical est manifeste, le présupposé métaphysique de James est que

l’univers est composé de «stuff», 1516

qui est apprehendé de différentes manières par un

organisme déterminé et que l’articulation de cet organisme par rapport au «stuff»du

monde d’ont il est une des composantes est ce que James appelle son expérience pure.17

Pour Sellars entre autres, la majorité des compétences humaines présupposent déjà une

certaine compréhension du«comment ça marche», sur cette compréhension du

« comment ça marche », le philosophe cherche à déterminer ce qui est valide

épistémologiquement. Le philosophe est caractérisé par sa compétence de dresser le

tableau de ce qui est pensable de la situation générale par rapport à la connaissance des

différentes disciplines dans la conception du monde et de leur rapport aux objets (encore,

how things hang together). En rationalisant l’expérience pure jamesienne, en s’appuyant

sur la théorie du «Knowing how/kowing that» de Ryles, et avec un certain usage du

concept d’images logiques du monde chez Wittgenstein, Sellars tente de constituer un

champ transcendantal qui lui permettra de faire sont travail de philosophe.18

Pour Sellars,

14

Sellars,Wilfrid,«The Scientific image of man» in Science,perception and

reality.Ridgeview publishing Company, California,1963 15

Traduction difficile, en français la traduction usuelle est étoffes (par exemple dans

l’évolution créatrice, Bergson utilise «étoffe») mais une traduction plus appropriée pourrait

être matériaux (eh non nécessairement matière), du cela…Est très près du concept

d’image chez Bergson 16

«La conscience existe-t-elle»,«Un monde d’expérience pure» in Essais d’empirisme

radical, 17

Bien sûr cette conception, pour James qui a une formation de psychologue, lui permet

de chercher à expliquer le fonctionnement de l’organisme selon des formes qui ne sont

pas déterminées d’avance et de rendre justice à l’ensemble des phénomènes qui constitue

la vie d’une personne, de chercher à les expliquer en faisant appelle à moins de

présupposé possible et de rendre l’organisme déterminé viable(l’influence de Darwin) 18

Dans sont discours sur l’act de création, Deleuze parle que la conception de la

philosophie qui consiste a «réfléchir sur» est une idée «comique» et affirme que le rôle de

la philosophie est de fabriqué des concepts. Dans Mille Plateaux Deleuze et Guattari

un philosophe est un méta-théoricien qui cherche à déterminer qu’elles sont les points

communs entre les différents discours théoriques des différentes spécialités et de

déterminer ce qui est pensable théoriquement dans l’ordre de la pensée.

Si Sellars conçoit la philosophie comme production d’un champ transcendantal normatif

qui permettra une réflexion sur le fonctionnement des différentes disciplines, dans une

traduction non fondationaliste de la tentative kantienne de fonder une métaphysique

comme science, qui permettras un éclaircissement des problématiques qui peuvent

apparaitre par rapport aux conceptions communes partagées par les différentes

disciplines à un moment historique donné, Bergson conçoit le philosophe comme un

métaphysicien. Le rôle de la métaphysique chez Bergson est la dissolution des faux

problèmes qui peuvent survenir par un usage inadéquat de l’intelligence et la méthode de

la métaphysique est l’intuition. La méthode de l’intuition se fonde sur la conception du

réel en temps que durée. L’intuition est la saisie de ce qui nous affecte dans un acte

simple, de ce qu’il y a de qualitatif dans l’expérience.19

Il s’agit d’avoir comme point de

départ l’expérience la plus pure possible où tout les éléments perçus s’imbriquent les

uns dans les autres dans un continuum de temps indivisible (la durée) et que les objets du

monde forme un tout en mouvement par rapport à l’observateur et sa durée,observateur

qui forme aussi un tout en mouvement. Cela permettra d’appréhender les «images» du

monde «de l’intérieur», dans leurs devenirs et leurs progrès dans une totalité en

mouvement,il serat alors possible de décomposer et de recomposer les éléments de

l’expérience pure pour percevoir la singularité d’une situation en tant que moment

déterminé dans un processus,bref d’extraire l’aspect qualitatif du « cela »qui compose le

monde et de constitué des problématisations appropriées à des situations singulières, qui

permettra de trouver la solution la plus adéquate aux situations qui se présentes.Par

exemple, aujourd’hui,la notion d’intersectionalité,qui semble avoir une certaine faveur

chez plusieurs féministes,est un excellent exemple de l’application de la méthode

bergsonienne, ce n’est aussi surement pas un hasard si un auteur comme Fréderic Worms,

affirment que le philosophe est un «synthétiseur», ce qui peut rapprocher de la conception

de Sellars(sans parler de certaines tournures de phrase de Mille Plateaux). De plus, la

conception métaphysique processuelle et l’épistémologie antifondationaliste de Sellars le

pousse avoir une conception de la philosophie comme construction d’un appareillage

technique qui permettra de déduire la configuration des objets du monde la plus approprié

ou justifiable ou qui lui permettrons de «réfléchir sur» et non de se prononcer sur la

nature des objets du monde et que même à dire que l’homme est un animal rationnel non

par nature, mais par convention ou principe…

spécialiste de Bergson, s’intéresse au care. On a ici une variation (non-fondationaliste) de

la méthode cartésienne ou l’on construit une problématique en cherchant à éliminer tous

les présupposés de «l’intelligence», c'est-à-dire les connaissances empiriques et les

théories constituées, et qu’à partir de cela l’on cherche à constitué une méthode nous

permettant de reconfigurer les problématiques de façons plus précises et concrètes,ce

qui permettra l’émergence de solutions inédites et appropriées à la singularité de la

situation dans un champ de la connaissance ou de la pratique.20

Bien-sûr, dans la

perspective mise de l’avant ici, Descartes, comme Platon, dérives quand ils cherchent à

fonder la connaissance sur un moment privilégié sur lequel ils fondent leurs

intellectualismes et leurs métaphysiques. La méthode bergsonienne cherche à déterminer

une compréhension génétique de la possibilité de l’émergence d’événement inédit dans

l’univers, de découvertes inattendues par un objet, qui est le corps d’une personne et non

de produire une fondation métaphysique statique.

Donc, la métaphysique n’a pas pour fonction chez Bergson d’indiquer le chemin à la

science et à l’intelligence, mais est bien une méthode qui permettra d’expliquer et de

clarifier certains problèmes qui pourraient entraver son évolution ou la rendre mortifère.

Si la méthode bergsonienne et fort utile pour comprendre l’application concrète de

solutions donnée à des situations quotidiennes. La méthode métaphysique bergsonienne

cherche à comprendre comment les découvertes scientifiques émerges et qu’elles

sont les conditions nécessaires pour que ces découvertes puissent avoir lieu, bref

elle permet de penser les situations, les objets, les images dans leurs évolutions.C’est

une préoccupation constante de Bergson non seulement par rapport à la science,mais

aussi par rapport à la liberté, l’expérience, l’évolution, la politique.

Compétence et connaissance II, partie 1, Les imagent chez Bergson, l’intuition

La conception des nombres exposés dans les Essaies sur les données immédiates de la

conscience est des plus éclairantes pour définir la notion bergsonienne d’intuition… Un

nombre est une collection d’unités supposées identiques(le nombre 4 suppose 4 fois la

même chose), qu’il est possible de compter un à un, c'est-à-dire une totalité quelquonc du

même. L’idée du nombre suppose une intuition simple d’une multiplicité de partie unifier

20

Bien-sûr cela implique un «knowing-how»,qui est toujours là à l’arrière plan

ou une unité(1,43,10,sont des unités avec des multiplicités de partie).21

Un nombre (1, 45

ou 36 par exemple) est une qualité pure dans la durée et ne peut qu’être répété, ou se

succéder, par rapport à son apparition première, c’est donc un événement qui n’apparait

qu’une fois dans la durée, comme intensité. Pour être compté, additionné et donner une

somme, un nombre doit être spatialisé, c'est-à-dire, même dans une opération de l’esprit,

exister simultanément à par rapport à un autre nombre similaire.22

(par exemple, 3

présuppose un autre nombre, 43 par exemple,qui a trois occurrences).Un nombre peut

être conçu comme une image. Une image, perçus ou représenté est subjective quand elle

est une unité perçue par un acte de l’esprit et est objective quand elle est décomposée en

plusieurs parties/ images, pour expliciter la composition de l’aspect qualitatif pur, par

exemple.Ce qui est subjectif est ce qui est soit actuel ou immédiat,c’est une totalité

qualitative, une émotion, une intensité, un état. Ce qui est objectif, est l’énumération des

différents éléments qui composent la qualité, les caractéristiques de l’émotion, les sources

de l’intensité, etc. «ce qui est subjectif est ce qui parait entièrement et adéquatement

connu, objectif ce qui est connu de telle manière qu’une multitude toujours croissante

d’impressions nouvelles pourraient être substitué à l’idée que nous en avons

actuellement »23

. Si nous considérons par rapport à l’intuition kantienne, qui est une

forme de saisie passive par les sens des données extérieures + «un sens commun à la

Aristote », qui doit être donné pour que des expériences soient possibles et qu’il y est

unité de l’expérience,.24

l’intuition chez Bergson est un acte de volonté qui consiste à

lier multiplicité et unité dans la durée à partir de notre perception des images(l’univers est

une totalité indéfinie d’images). Ce qui est donné chez Bergson est l’ensemble des

images et nous sommes qu’une image parmi les images. Notre condition n’est pas

d’abord celle d’un sujet parmi les objets, mais d’une image parmi les images. 25

21

Bergson, Henri, Essais sur les données immédiates de la conscience,

Ibid. , P.39 22

Aussi, L’aspect qualitatif du nombre peut être expliqué par une énumération des

composantes qui donnent la qualité particulière au nombre en tant qu’unité encore par

un processus de spatialisation de la duré 23

Ibid P.42 24

Pour une lecture éclairante du concept d’intuition kantienne,«Avoiding the myth of the

Given», John Mcdowell 25

Il faut être prudent en utilisant les termes de sujet et objet ou phénoménologie, comme

le fait quelquefois Frédéric Worms dans ces expositions somme toute excellentes de la

penser de Bergson(voir introduction a matière et mémoire ou Bergson où les deux sens

de la vie). Cela risque un malentendu, un sujet donné d’où émergerais une représentation

et isolé doté d’une intentionnalité. Les images ne sont pas données à une conscience, mais

il y à une conscience parmi les images, c'est-à-dire que c’est« l’extérieur» qui cause la

conscience elle émerge parmi les images.

Compétence et connaissance II, partie 2, Aspect des images, la perception pure

Le point de départ de l’épistémologie bergsonienne est la théorie de la perception pure,

qui est une conception de l’espace épurée d’idées préconçues et de mémoire. Cela évitera

d’attribuer à l’image percevante que nous sommes toutes capacités ou qualités qu’il

serait impossible d’attribuer à d’autres images sans justification empirique. Cela est

possible grâce à la méthode intuitive qui permet de défaire le mixte impure qu’est

l’expérience en isolant l’espace, quantifiable et homogène, de la durée, qualifiable et

hétérogène. La théorie épistémologique de Bergson est une théorie de la connaissance

basée sur l’action,26

donc on pourrait la qualifier de fonctionnaliste, qui ne se base pas

sur la conception d’un sujet connaissant prédonné. Il s’agit donc d’une théorie

épistémologique nonreprésentationaliste27

, c'est-à-dire que se sont avant tout les images

qui sont perçues en elles-mêmes et non nous qui les percevons(elles sont présente et non

représenté), le cerveau est une image parmi les images et ne créer pas de «représentation»

au sens moderne du terme, le rôle de la perception se rapporte aux actions possibles de

l’image-corps sur les autres images.28

Le nonreprésentationalisme bergsonien postule que

l’univers est composé de matière/ d’images et que chaque image se donne

immédiatement et complètement l’une à l’autre,de manière complètement transparente,

ce qui résulte que toute réaction est proportionnel aux actions subies.29

Bref, la matière

n’ajoute rien qui n’était pas déterminé par sa position et sa condition par rapport aux

autres images.30

Dans la théorie épistémologique,la différence entre les images

vivantes, en particulier l’humain,et les autres images,est que les vivants sont des images

dont la réaction n’est pas proportionnelle à l’action subie. 31

Par exemple, si l’on observait

un ensemble d’images au microscope, nous verrions autour des images vivantes un

certain infléchissement dans la chaine de causalité par rapport à l’image vivante.

26

Worms, Introduction à matière et mémoire 27

Antireprésentationalisme indique que la représentation n’est pas le fondement de la

perception nous ne sommes pas un sujet qui se représente le monde face à un monde

représenté.

Bergson, Henri, Matière et mémoire, p.11 28

Ibid., P.12 29

Ibid., p.10 30

Ibid. p.12 31Ibid. P.14

C'est-à-dire que l’univers est composé d’images se répétant constamment et que des

événements modifient de manière déterminée la configuration entre les images les unes

par rapport aux autres et que les vivants sont capables de produire des événements qui

n’étaient pas complètement déterminés dans les images.La science facilitera notre

compréhension en tant qu’image singulière dans la totalité des choses et d’événements

simultanés qu’est l’univers étendu.Elle permettra de produire un écart de plus en plus

grand dans l’étendue entre les actions que nous subissons et notre perception de celles-

ci.Ce qui permettra une anticipation des «événements» et une préparation possible face à

certaines actions des images sur nous(avant que les actions des autres images nous

affectent complètement).

Nous sommes une image parmi les images et nous devons déterminer pourquoi en tant

qu’image nous nous distinguons des autres images. Nous nous distinguons des autres

images en cela que nous percevons les images à l’extérieur que nous nous percevons de

l’intérieur(de notre corps) par les affections.32

La perception de l’image n’est pas une

impression au sens de Hume mais l’extraction-réflexe par notre système perceptif, de

certains éléments des images perçus qui permettent « une mise en distance »de celles-ci

avant qu’elle nous affecte complètement.33

Par exemple, quand une boule de billard en

frappe une autre, il est possible de prévoir de manière précise les directions prises par

celles-ci après leurs contacts. Si une boule de billard avait une perception quelquonc à

la manière d’un être vivant, la réaction observée de l’extérieur ne pourrait pas être

complètement déterminée, c'est-à-dire que la boule de billard aurait des réactions internes

dues à l’affection causée par la perception de l’action virtuelle qu’elle appréhenderait,

observées de l’extérieur par son mouvement ou la modification de la configuration de la

boule de billard.En tant qu’image qui avons une perception des images extérieures, c'est-

à-dire que nous isolons certains éléments des images qui nous entourent dans la

perspective de modifier nos réactions par rapport aux actions qu’elles ont sur nous, et

ainsi infléchir la chaine de causalité d’une partie de l’ensemble des images.34

Cette

tension entre actions virtuelles perçues par notre corps-image et l’actualité de la réaction

de notre système nerveux est la source de notre affection, qui est la transformation des

sollicitations des images perçues en actions naissantes,sélectionnées par le cerveau, qui

reçoit des signaux du système nerveux par rapport aux images perçues,en des

mécanismes d’actions ou d’inhibitions, qui sont mémorisés et/ou réflexe.L’affection est

32

Ibid., p.10 33Ibid. P.32

34

Ibid. p.11

donc la tension entre l’effet appréhendé des images sur notre image-corps et la réaction

virtuelle préparée ou inhibée par celui-ci et non la source de notre perception du monde

extérieur, il y a comme une boucle entre les perceptions «externes» et les affections

internes. Le rôle du cerveau n’est pas de produire des représentations qui dédoubleraient

une réalité,mais bien d’être un centre de coordination par rapport à différentes

sollicitations des images perçut par le système nerveux. L’ensemble des images sont

données, présentes, dans leurs totalités et plus le système nerveux d’un système nerveux

se complexifie, plus il y a indétermination des réactions de l’image vivante, qui est le

corps, par rapport aux actions qu’il subit. La représentation est un ensemble sélectionné

par extraction de certaines images par le système nerveux dans l’ensemble des images qui

constitue une totalité indéterminée. La représentation permettra une action dans

«un milieu», suggéré par Bergson comme un tableau ou un paysage.35

Le corps

sélectionne les images qui l’intéresse dans son milieu, met l’emphase sur certaines

images, dans le but de se positionner différemment par rapport au milieu ou d’en

modifier la configuration.Le corps est un centre sensori-moteur, c’est-à-dire qu’il est un

agencement machinique (une multiplicité d’image) qui produit une inflexion par rapport

au système de causalité proportionnel et déterminé des images non organiques et qui à

aussi la possibilité de réagir de manière non-proportionnelle face à aux actions des autres

vivants.

Voilà pour l’aspect épistémologique de l’empirisme supérieur qui détermine la possibilité

de fonder un «réalisme scientifique», qui doit s’appuyer sur une métaphysique

anti-fondationaliste pour affiner sa précision et tenir compte des aspects de

problématisations se rapportant à la vie.36

L’objectivité se constitue en faisant une coupe

instantanée dans la durée reconfigurée en temps, c'est-à-dire en succession d’instantané, à

partir desquels il sera possible t’étudier certains aspects de l’univers de manière

objective, au sens de « réalisme épistémologique», en constituant un espace qualitatif

homogène (chimique, biologique, physique…) donc quantifiable. Cela nous permettra

d’augmenter nos capacités d’action sur les images en prédisant certains éléments de cause

35

Deleuze parle de manière plus appropriée de paysage (totalité indéterminée) mais nous

allons rester avec tableau. Bergson utilise le terme de tableau pour indiquer que la

représentation consiste à soustraire certains éléments de la totalité pour en faire une

totalité. L’image du tableau risque de laisser comme malentendu que la représentation est

comme un tableau dans la tête ou l’esprit, ce qui n’est pas le cas. 36

les entités externes postulées par la sciencent existent puisqu’elle fonctionne et que le

monde extérieur est donné en t’en que totalité d’images indépendantes d’une conscience,

donc une les données d’une théorie épistémologique de type réaliste sont réunit.

et effets dans un ensemble donné dont nous aurons extrait une qualité homogène

quantifiable, bref de dégager une tendance,la science est un outil

d’extension de nos perception.37

La perception n’a pas pour fonction de spéculer,

mais bien d’augmenter nos capacités d’actions entre ce que nous affectons et ce qui nous

affecte , d’augmenter nos capacités d’anticipation, donc d’augmenter les actions possibles

par rapport aux autres images. La fonction de la science est « d’augmenter » la

perception, qui n’est pas liée à la contemplation, mais bien l’action.38

Par exemple, l’eau dans un verre d’eau ou une flaque d’eau est une image avec une

composition particulière, ici qui occupe un espace donné. L’eau, image totalement

présente aux autres images se transformeras en glace à 0 degré Celsius, due à la

composition de l’eau en tant qu’image par rapport à la composition des images avec

laquelle elle compose un tout.Cette décomposition-recomposition est ce que Bergson

entend quand il parle d’acte dans la nature.La science dira à 0 degré Celsius l’eau se

transforme en glace.Dans la durée on dira l’eau devient glace, c'est-à-dire que l’aspect

qualitatif de l’eau se modifiera, nous saisirons l’eau dans sont intensité qualitative de

devenir glace. Quand Bergson parle d’acte dans la nature, l’exemple de l’eau qui devient

glace, dans la totalité de la modification dans la durée est un excellent exemple, il ne

s’agit pas «d’actes» au sens phénoménologique, mais bien d’une modification qualitative

d’une image dans sa totalité. Comme nous ne sommes pas des images totalement

présentes aux autres images, nous pouvons modifier de façons relatives notre

positionnement face aux compositions-décomposition-recomposition des images perçues.

Donc, nos actions et réactions sont plus indéterminées par rapport à l’ensemble des

images.

Compétence et connaissance II, partie 3, Aspect des images, Mémoire

Une fois, clarifier le fonctionnement de la perception pure. Et il nous sera possible de se

lancer dans l’étude de l’aspect «personnel » de notre expérience, qui est en très large

partie le résultat de notre mémoire. Pour Bergson, la mémoire n’est pas une

37

La conception de la perception de Sellars a certaines ressemblances avec celle de Bergson. Par exemple

cet article. Johana Seibt,«Functions between Reasons and causes:On picturing» In Empiricism,

Perceptual knowledge, normativity and realism

38

Ibid, P.39

impression passée qui à pour caractéristique d’être moins intense qu’une impression

présente, mais la totalité des événements passés vécus par le corps inscrit dans la durée,

donc au niveau virtuel notre passé est toujours là dans sa totalité avec ses dates

et ces heures dans le présent, comme une nappe de fond qui forme le caractère de la

personne,« l’élément qualitatif» par rapport au fondement de notre personnalité qui est

notre corps. La mémoire à deux niveaux, la mémoire pure qui est la totalité des souvenirs

dont nous n’avons qu’un accès partiel(la nappe de fond), puisque pour fonctionner l’on

doit sélectionner certains événements et en inhiber d’autre (dans un mécanisme analogue

à la perception), et la mémoire souvenir,ou contraction, qui est la production de «système

de rappel» qui nous permet de déterminer les actions favorisées par notre cerveau qui

serait complètement indéterminées ou aléatoires dans une perception pure. Quand un

événement inédit se produit dans la perception pure, ou par différentes techniques, ou

qu’un problème surgit dans le système de rappel, des éléments de la mémoire pure

peuvent refaire surface, ce phénomène sera exposé à la fin de la section suivante.

La mémoire ajoute quelque chose en plus à la perception immédiate pure qui existe en

droit (dans sa pureté, instantanée, impersonnelle) mais non en fait, c'est-à-dire que le

mémoire modifie les éléments sélectionnés mise de l’avant par le corps dans la

perception immédiate. En fait, la perception va du passé immédiat au présent par

rapport à la mémoire (contraction) et du présent au futur immédiat par rapport à la

perception,ce qui donne une certaine épaisseur de durée.39

C'est-à-dire que le passé est

imbriqué dans le présent par la mémoire et que le futur immédiat est appréhendé par la

perception pure, ce qui résulte que chaque zone d’indéterminations qui est les corps du

vivant se trouvera avoir des réactions qui varient selon les sollicitations des images

perçues, à cause de cette nappe de fond des expériences emmagasiné et des effets

contraction de celle-ci. La mémoire, qui en elle-même n’a aucun effet de causalité direct

sur le monde des images externes, à un effet dans l’étendue par l’entremise des corps qui

l’actualisent.

Donc,nous sommes une image parmi les autres images qui ont la capacité d’avoir des

réactions qui ne sont pas proportionnelles par rapport aux actions des autres images sur

nous. Notre corps est capable « d’initié » des actions, c’est-à-dire qu’il a la capacité

d’enclencher plusieurs démarches possibles pour affecter la matière,40

d’avoir des

réactions préméditées ou de développer des formes de résistance face aux actions qu’il

39

Ibid , p.20 40

Ibid.p14,

subit. Ces démarches possibles seront déterminées par ce qui est perçu à l’extérieur de

mon corps par la perception réflexe, par une ou des habitudes contractées par mon corps,

la mémoire jouera un rôle dans la sélection des actions par mon cerveau, qui auras reçu

des signaux du reste du système nerveux, pour exécuter ou « inhibé » certaines actions,

dans le but de conservé ou de modifié ma situation parmi les autres images. De même, il

est possible par des techniques de contraction d’habitudes et des techniques de

décontraction d’habitudes d’acquérir de nouvelles habitudes ou de nouvelles méthodes

d’action. La mémoire qui cherche à se rappeler suit la même procédure, non par rapport à

notre capacité d’affecter la matière, mais par la capacité de nous rappeler ce qui est

mémorisé et d’actualiser dans le présent des éléments dans notre mémoire, qui est la

totalité de ce que nous avons vécu(comme si c’était une nappe de fond). Serat mis ici

l’emphase sur la mémoire contraction par rapport à la matière puisque nos considérations

ici sont d’ordre épistémologique, c'est-à-dire des conceptions de l’image de l’homme

chez Sellars sont l’ordre de la mémoire contraction chez Bergson.

Compétence et connaissance III, Know-how---Know-That, interaction avec la

mémoire.

Nous allons faire usage de la notion d’événement pour éclairer la distinction entre

mémoire et perception pure en plus de la théorie du «knowing how» et du

«konwing that»par rapport à Bergson,cela sera ensuite utilisé en arrière-fond,comme

grille de lecture par rapport à Sellars. L’espace en soi,41

jusqu'à matière et mémoire, est

strictement quantitative et extensive, cela implique qu’il n’y a pas d’événements qui ne

sont pas prévisibles en droit,dans un ensemble déterminé, si nous avons une théorie

adéquate, puisque tout changement est un changement quantitatif, dans l’extension, soit

plus ou moins du même en quantité différente. La durée est qualitative, c'est-à-dire

qu’elle à une variation d’intensité dans le temps, un événement dans la durée implique un

changement qualitatif dans l’état des choses puisqu’une division dans la durée est une

division qualitative, il n’y a pas de division dans la durée sans modification qualitative

ou événement.42

L’anti représentationalisme implique que la perception va de la

41

Qui peut etre les choses qu’on perçois avec l’aide de nos organes mais aussi par des

méthode d’abstraction scientifique, des atomes, des composé chimique…Qui sont des

méthodes d’abstraction qui permettent une abstraction de la perception. 42

Deleuze,Gilles,Le Bergsonisme

périphérie au centre, que la perception est «dans les choses», les choses te regardent écrit

Deleuze, elles te sollicitent,43

c'est-à-dire que la tension entre les effets,les choses

appréhendées et leurs actions actuelles sur notre image-corps affect le système nerveux

de l’image-corps, qui enclenche et inhibe des actions possibles. Les images perçues par

le corps sont des « suggestions » des aspects de «l’image totale» qui intéresse le corps et

la mémoire modifie certains aspects de l’image,en temps qu’image(et non de matière),

perçue par le corps. Chez un vivant, un acte est un effort, une résistance en t’en qu’image

parmi les images pour infléchir la causalité proportionnelle et modifier la situation par

rapport à l’ensemble des images selon certains schémas sensori-moteurs. En terme

bergsonien, le «know how» se définit de manière suivante; tout acte, que se sois un

rappel à la mémoire ou un acte corporel est l’enclenchement ou la répétition d’un

mouvement indivisible, qui forme un système clos se refermant sur lui-même et qui

résulte d’une impulsion initiale(que nous avons appelé événement). 44

Il est possible de

décomposé un mouvement pour en modifier certains aspects pour le recomposer, mais

une fois un «knowing how» acquis, l’acte enclenché après l’impulsion initiale se fait

toujours dans la même séquence après que le cerveau ait sélectionné une des actions

possibles.45

Une fois les leçons maitrisées, un savoir-faire est constitué et ce savoirfaire

peut être qualifié d’action habituelle, qui devient de plus en plus impersonnelle une fois

le «knowing how» maitrisé, pensons à la marche par exemple.Chaque pratique ou leçon

menant à l’habitude est un événement distinct qui ne peut se répéter et qui à une date fixe

(un moment non modifiable) « imprimé »dans la mémoire. Une un «kow-how» maitrisé

à l’aide de la mémoire se trouve être un processus sensori-moteur enclenché par une

impulsion initiale,donc un acte, un événement dans l’espace. Ce qu’on appelle un« know

how» est un schème qui s’enclenche par rapport à notre situation parmi les images,

qui peut être enclenché ou inhibé.46

Chaque souvenir de la leçon apprise est un

événement décomposable ou recomposable dans la mémoire, une qualité intensive de la

durée qui est décomposable ou recomposable en quantité extensive de manière virtuelle

dans la mémoire. Par exemple,on peut embrasser un souvenir d’un coup comme dans un

tableau et analyser les différents éléments de celui-ci pour chercher à expliciter les

éléments qui composent le tableau.47

43

Je n’ai pas retrouvé la citation, mais c’est dans ses livres sur le cinéma, envoyer plus

tard si ces exiger 44

Ibid P.47 45

Ibid P.47 46

Ibid P.47-48 47

Ibid. p.21

Nous avons ici l’apparition du «knowing how» par rapport au «kowing that». Un «know

that» se constitue toujours par rapport à un «know how» qui peut devenir de plus en plus

sophistiqué et impliqué de plus en plus d’opérations plus l’indétermination de

l’organisme devient grand.

La théorie de la mémoire contraction chez Bergson se rapporte principalement à un

système de rappel par rapport à la perception pure, un schéma sensori-moteur qui

s’enclenche face à une situation analogue qui a des airs de famille avec une situation

antérieure.Donc, une image existe «en t’en qu’objet en lui-même existe et est,en

lui-même pittoresque comme nous l’apercevons».48

Nous ne somme pas dans un système

de représentation classique ou l’objet serait dédoublé dans une représentation et dont on

devrait déterminer la correspondance, la perception n’a aucun lien avec la spéculation,

mais se rapporte au système sensori-moteur, à l’action et les images sont des sollicitations

par rapport au système nerveux. Donc, une image dans la perception pure détache la

partie qui intéresse notre corps et notre affection est l’anticipation de l’effet de l’image

sur nous, qui cause un ébranlement dans les différentes parties notre système nerveux,

que le cerveau traite pour déclencher ou inhiber des actions possibles.49

Dans la

perception pure tout est causalité quantifiable, donc le vivant réagis et agis de manière

aléatoire (en droit et non en fait bien sûr) ou réflexe. La mémoire, par un rappelle de ce

qui est semblable dans la perception pure favorise certaines actions à exécuter par

rapport à d’autre. Ce qui est de l’ordre de l’agir est l’enclenchement d’une réaction

apprise par rapport à une image appréhendée dans la perception pure, l’actualisation

dans l’espace d’un acte ce qui se trouvait dans la mémoire, c’est en cela le

«knowing how» se détermine.Cela peut être l’action d’un danseur reproduisant le

mouvement appris, d’un garagiste réparant une voiture, d’une réponse à un problème

mathématique dont nous avons l’habitude, de la rédaction d’une dictée, de lire une

partition. Ce qui est de l’ordre de la compréhension, le «knowing that» est l’équivalent du

rappelle de la leçon apprise, c'est-à-dire que c’est la capacité à décomposer et recomposer

les éléments de l’action selon certaines règles, qui sont un «kowing how» pour

déterminer le fonctionnement du «knowing that», par exemple,un historien pourrait

décomposer certaines actions expliquer dans certains documents, de même pour un

professeur de danse par rapport à un mouvement,un prof de français dire pourquoi tel

élément ne fonctionne pas à cause de telle ou telle règle de grammaire...

48

Ibid P.46

Ce qui est de l’ordre du «knowing that» d’une discipline donné pourrait être qualifié

d’habitude inductive, un peu comme la troisièmeté de Peirce, donc un «knowing that»

impliquant la sélection de certaines images données dans une totalité close (l’histoire, le

français…). Donc, plus un «knowing how» est maitrisé, plus l’aspect suggestif des

images est refoulé et plus les actions deviennent impersonnelles, plus les problèmes

« knowing that-knowing-how » sont à l’arrière-plan et ce qui est à la base des

ressemblances ou des «airs de famille» semble pouvoir être déterminé sous un principe

d’identité. Ce qui est de l’ordre de l’agir ou de la reconnaissance est l’enclenchement

d’un acte simple par rapport à une multiplicité d’images, qui s’il n’y a rien de

problématique devient de plus en plus impersonnelle.Ce qui est de l’ordre de la réflexion

est la décomposition d’un acte simple ou d’une perception immédiate en une multiplicité

d’image pour la recomposer dans une nouvelle totalité close. Quand est perçus une image

avec laquelle nous ne sommes pas familiers,une découverte ou un détaille dont nous ne

tenions pas compte, face à des problématiques d’autres disciplines, à des situations

problématiques, des problèmes techniques, des situations sociales inédites, nous

cherchons parmi nos souvenirs une ressemblance avec l’image que nous percevons, il y a

donc une hésitation, un moment de réflexion pendant laquelle nous cherchons à

recomposer le schéma d’habitude pour déterminer les réactions appropriées face à cette

image nouvelle ou cette situation inédite. C’est à ces moments que l’intuition et la durée

apparaissent de manière plus manifeste, quand on cherche par analogie des «d’airs de

famille», et avec nos différents «knowing how»-«knowing that» à reconstituer un

«kowing that» ou à inventer des nouveaux «knowing how».

Une nouvelle image du monde l’image scientifique et l’image manifeste de l’homme.50

«Il y a des mensonges nécessaires à l’existence, par exemple, les jugements synthétiques

a priori »

Friedrich Nietzsche, La généalogie de la morale

«Dieu, c’est les microbes »

Antonin Artaud, Pour en finir avec le jugement de Dieu

Nous avons affirmé plus haut que Sellars cherchait reconstituer le projet kantien de

fonder une métaphysique comme science en cherchant à éliminer tous les éléments non

justifiés rationnellement, par les sciences naturelles, dans sa théorie épistémologique.

Comme Kant l’avait fait à l’époque ou certains éléments furent démontrés comme

impossibles à justifier à l’aide des sciences naturelles par le scepticisme Humien.

Sellars si prend en cherchant produire des dispositifs critiques qui permettront de

constituer un champ transcendantal, qui rendra possible, selon lui, la production de

théories de la connaissance de type réaliste et qui s’appuieront seulement sur des

présupposés qui sont justifiable selon les méthodologies des sciences de la nature. Tout

cela sans tomber dans un « fondationalisme» attaqué de toute part à la fin du 19e siècle

et au début du vingtième siècle.Ces outils sont la logique formelle et une conception de

l’usage du langage wittgensteinienne comme pratique rigoureuse qui serait en mesure

d’éviter les faux problèmes engendrés par une équivocité du sens des mots.Cela remplira

le rôle de l’analytique transcendantal chez Kant. Y sera ajoutée la notion de picturing,

qui a une importance primordiale pour la validité de son épistémologie réaliste et non

fondationaliste. Elle a une fonction équivalente aux jugements synthétiques a priori chez

Kant,c'est-à-dire que leurs fonctions est de déterminer la validité du champ transcendantal

par rapport à l’expérimentation empirique, sa validité est donc indispensable pour

l’aspect «réalisme scientifique» de sa conception de l’image scientifique de l’homme.La

50

Bien sûr Sellars parle de l’humain et utilise «Man»,Nous utiliserons Homme simplement

pour mettre en évidence la dimension «image» comme un concept normatif, comme image

au sens de Sellars. Non pour laisser entendre que Sellars considère les humains féminins

comme moins humains simplement qu’humain fait automatiquement pensé à une entité

biologique et homme ont une construction historique.

notion de «picturing»(action de faire un tableau), inspiré de la conception de

l’image logique du monde chez Wittgenstein est fort relié à la définition que Sellars à du

philosophe. Il s’agit de déterminer qu’elles sont les configurations des objets et leurs

catégorisations, et non des faits comme chez Wittgenstein, dans l’image logique du

monde, bref elle explicite les présupposés épistémiques implicites qui permettent de

déterminer la validité épistémologique des énoncés. Sellars ne cherche pas à constituer

une épistémologue correspondantiste, où la relation d’identité entre la représentation

d’objet perçu ou étudié équivaudrait à l’objet dans le monde extérieur, mais une théorie

coherentiste-verificationiste ou la validité objective des objets perçus est déterminé par

sa cohérence par rapport à l’image logique du monde. C'est-à-dire que validité de

l’énoncé est déterminée par les règles suivit pour le justifié par rapport à une conception

du monde encadré par un système logique.

Pour Sellars, nous voyons apparaitre une nouvelle image de l’homme, c’est-à-dire que la

totalité du fonctionnement de l’homme devient explicable par les sciences naturelles et

que l’homme étant entendu comme sujet connaissant ou objet privilégié dans la nature est

de moins en moins valide comme fondement épistémologique sur lequel produire des

connaissances répondant au critère de validation des sciences contemporaines. En terme

ontologique, cela indique que la conception de la représentation classique est de moins

en moins tenable si l’on veut tenir un discours rationnel par rapport aux développements

des sciences naturelles ou les entités non observables immédiatement permettent

d’expliquer et de prévoir de manière de plus en plus précise les phénomènes observables.

En termes épistémologiques il en résulte que l’homme ne peut être entendu comme point

de départ ou objet d’exception d’une théorie de la connaissance, car il est déterminé dans

un ensemble dont il est une partie, un objet parmi une multitude d’objets et non plus, au

niveau épistémologique, un sujet face à un monde d’objet. Certains ont dénommé cette

condition historique comme la mort de l’homme. Les auteurs que Sellars identifie comme

représentant l’émergence de l’image scientifique de l’homme sont Baruch Spinoza et

William James. Les membres les plus éminents de l’image manifeste sont Platon,

Descartes,l’empirisme britannique classique(Sellars fait souvent référence à Russel sur ce

point), ces auteurs pourraient être qualifié de représentationaliste dualiste, ou alors

sensualiste, défendant une position corelationniste (ou l’Homme et sa conscience est le

fondement de la connaissance), bref, la modernité, si l’on pense dans un schéma

d’inspiration hégélienne est la rationalisation de l’image manifeste du monde comme

image logique de notre être au monde. 51

Un autre aspect de l’image manifeste est aussi la

philosophie pérenne comme interprétation des textes canoniques qui nous aideraient à

penser l’homme et sont être au monde par l’étude des textes ou de la vie des grands

auteurs.52

Les variations de l’image de la pensée à travers l’histoire.

Quand il parle d’image, rappelons que Sellars est avant tout un épistémologue, son

intérêt principal et la condition de validations des énoncées de connaissance, mais il est

inspiré par Kant où épistémologie et ontologie sont intrinsèquement liées.Comme Sellars

n’est pas un auteur existentialiste, il cherche à déterminer ce qui est pensable au niveau

épistémologique dans une image logique du monde donnée qu’il peint comme des

tableaux (picturing).53

Nous allons reconstruire son argument de manière à comprendre

mieux ce qui se joue ici. L’image scientifique émerge de l’image manifeste de l’homme.

L’image manifeste a émergé de l’image pre-manifeste de l’homme. L’image

pre-manifeste se caractérise dans une image logique du monde où tout les objets

peuvent être catégorisés comme des «personnes », c'est-à-dire que le monde et les objets

qui le composent sont conçus comme étant dotés d’intentionnalité et de volonté. Donc,

les événements dans la « nature » sont des actes (ne pas confondre avec actes chez

Bergson),qui ont pour finalité des effets dans le monde, les événements naturels ont une

intentionnalité. Par exemple, «la rafale veut faire tomber le bâtiment»,

« Cette inondation est une punition des forces célestes.»,sont des énoncés

épistémologiquement valides. Il y a donc probablement une distinction faible entre

l’intériorité et l’extériorité puisqu’il semble avoir une différence de degré et non de

nature entre l’homme et les objets du monde, on pourrait qualifier cette phase d’animiste.

L’image manifeste apparait quand l’homme «découvre» qu’il est un être privilégié dans

le cosmos et de plus en plus, il se considérera comme un centre privilégié, il se

rencontrera lui-même et se questionneras sur son « être au monde», l’image manifeste

commença à prendre une forme déterminée avec le questionnement socratique et chez

Platon ou l’on trouve une forme d’animisme rationalisé,54

il suffit de bien connaitre pour

52

Cette critique n’est pas nouvelle et un peu naïve selon nous, par exemple, Hume,

Essais esthétique. 53

Sur l’image logique du monde,Wittgenstein Tractatus-logico-philosuphicus. P.40-41

bien faire ou par exemple dans l’affirmation d’Aristote «l’homme est un animal

politique» où il y a une forme de rationalisation du cosmos, et le début d’une prise en

compte de l’homme comme sujet connaissant, et une rationalisation de l’animisme dans

la nature. L’image manifeste de l’homme prendra une ampleur sans précédant avec le

christianisme, pensons à la genèse, ou les éléments animistes prennent une forme de plus

en plus anthropomorphique (encore plus que chez Platon ), l’homme n’est plus une

émanation de la volonté de la nature, mais une émanation de la volonté de Dieu qui l’a

fait à son image et qui transcende la nature. L’homme dispose d’un royaume à l’intérieur,

son âme,et la nature est un royaume externe qu’il transcende en tant que

créature de Dieu, il dispose même d’une volonté qui lui permet de désobéir à Dieu. De

là apparut l’humanisme… Bien sûr Descartes représente la rationalisation de cette

tendance par une conception animiste de l’âme humaine, qui nous est donnée par Dieu et

une conception mécaniste de la nature, qui est un mécanisme fabriqué par Dieu. Cela

implique que dans l’image manifeste, les sciences de la nature ou la validité de la

connaissance est basée sur l’observation d’un observateur détenant une méthode 55

(et de

moins en moins sur l’adéquation de l’observation avec les textes d’Aristote),L’homme

s’interprétera comme un observateur de la nature. C'est-à-dire que l’homme à des

caractéristiques particulières qui font de lui un être en dehors de la nature, ou alors

nous devons d’abord étudier les caractéristiques de l’homme qui font de lui un être doté

d’une nature et qu’il nous faut étudier cette nature selon les principes des sciences

naturelles, dont les fondements ne sont que conventionnel et se rapportant à l’homme, et

qu’il importera avant tout d’étudier cette nature humaine pour ensuite en dégager des

connaissances qu’il est possible de déterminer,le représentant le plus célèbre de cette

tendance est Hume chez qui l’on trouve les premiers balbutiements de l’image

scientifique selon Sellars. Ce que Sellars nomme image manifeste n’est pas une image

qui est nécessairement anti-scientifique, mais par rapport à l’évolution des sciences, elle

à tout simplement atteint ses limites selon lui.56

Le précurseur de l’image scientifique

selon Sellars est Spinoza avec sa métaphysique réaliste et mécaniste, qui détermine que le

monde est une substance ayant une infinité d’attributs qui s’actualisent dans une infinité

de modes, où Dieu égal la nature (premier moteur aristotélicien +newton) qui est nature

naturée (faite)et nature naturante (se fessant). La relation entre la métaphysique (qui est la

science des sciences) et le social chez Spinoza se rapporte à la connaissance adéquate de

54

Scientifique image of Man,p.16 55

Idib, 56

Idid,. P.19

Dieu et la conception inadéquate de Dieu.57 C'est-à-dire qu’en recherchant les

conceptions les plus adéquates possible de la nature des choses en tant

qu’ensemble d’objets mécaniques s’affectant les uns les autres selon les lois de

la physique newtonienne, il nous est possible de favoriser les conditions

sociales nécessaires permettant la recherche de la vérité philosophique et

scientifique dans la cité. De plus en tant qu’objet mécanique faisant partie

d’ensemble mécanique plus grand nous sommes des entités individuelles, mais

incomplètes, donc étant victimes des passions et ne pouvant avoir de

conception complètement adéquate du monde, il nous faut chercher le meilleur

système politique possible pour assurer la concorde et permettre aux individus qui

composent la cité d’exercer leurs raisons et de vivre selon leurs natures (qu’il ne peuvent

que déterminer en exerçant leurs raisons, donc eux même selon Spinoza). Notons ensuite

que

Sellars critique le principe de causalité de l’image manifeste, contra-Spinoza, car le

principe de causalité se fait toujours par rapport à des ensembles, il n’y a pas de causalité

en soi, mais des prédictions par rapport à des contextes. 58

Venons-en à l’émergence de

l’image scientifique de l’homme.Comme l’image manifeste n’élimine pas complètement

l’image pre manifeste, mais la subsume, l’image scientifique subsume l’image manifeste

de l’homme et aussi longtemps que nous n’aurons pas une image scientifique complète

de l’homme les différents dispositifs de l’image manifeste seront nécessaires pour

accompagner l’émergence de l’image scientifique. D’où l’importance des notions

d’intersubjectivité et de personnes chez Sellars traité dans le dernier chapitre.

L’image scientifique de l’homme (ou image postulationaliste)

L’image manifeste place l’homme au centre de la théorie de la connaissance, c'est-à-dire

comme un empire dans un empire, que ce soit en tant qu’observateur privilégié soit en

t’en que continuateur d’une tradition pérenne, qui s’incarne au niveau épistémologique

dans les textes d’Aristote qui étaient commentés et qui était utilisé comme système de

validation « scientifique» des phénomènes observés. Donc la configuration des objets

57

Sellars est victime de son Hégélianisme en disant que chez Spinoza l’image manifeste

est une fausse image de l’homme. Chez Spinoza elle est simplement une connaissance

mutilée et non une erreur (1er genre de connaissance ),.

58

Contre la «fondationalisme» Spinoziste

dans l’image logique du monde avait pour centre de détermination l’homme, comme

communauté et comme individus. C’est-à-dire que l’image manifeste de l’homme, les

théories épistémologiques scientifiques sont ce que l’on pourrait appelé dans certains

milieux philosophiques corelationniste.

L’image scientifique est caractérisée par la production d’entités théoriques permettant de

valider les données de l’observation. Ces entités théoriques se doivent d’être testées et

validées selon des critères répondant à certaines exigences pour déterminer leurs validités

empiriques et sont révisables, corrigibles et perfectibles par des critiques suivant certains

critères qui permettent une prévision de plus en plus grande et de plus en plus précise des

entités observées. Au niveau de l’explication épistémologique, les systèmes de validation

qui permettent de corroborer des faits sont aussi importants que les « faits » pour

déterminer ce qui est de l’ordre de la connaissance scientifique, c'est-à-dire que les

entités des théories scientifiques déterminent la réalité des objets ou phénomènes

observés ce ne sont pas les faits en eux-mêmes qui déterminent la réalité d’une théorie.

Les entités des théories scientifiques sont la réalité des entités qui apparaissent dans

l’image manifeste, donc l’ensemble des considérations épistémologiques de l’image

manifeste peuvent être expliqué par les théories épistémologiques, c’est-à-dire que

l’homme dans l’image scientifique est un objet parmi les autres objets à la Spinoza. Par

exemple, on peut expliquer le comportement d’une personne par rapport à une théorie

déterminée, ce que Sellars appel le «Iffy effect»,la proposition scientifique

comportementaliste se déclame comme suis, selon la théorie y, si l’événement x se

produit, y réagiras de telles manières.59

.La validité de la théorie scientifique qui

permettra d'expliquer la réalité est déterminée par un processus intersubjectif par une

communauté de chercheur candide et de bonnes fois pratiquant une discipline commune60

,dans l’image logique du monde.Les entités des théories scientifiques sont réelles selon

Sellars, elles déterminent la réalité de ce qui est.

La conception de l’image scientifique de Sellars pourrait laisser penser qu’il s’oppose au

système de représentation classique (moderne) tout en le reproduisant, puisqu’elle

redoublerait le monde où l’on devrait chercher à faire concorder la réalité du monde

59

Sellars,Wilfrid, Science, Perception and Reality.24-25 60

Charles Sanders Peirce,comment se fixe la croyance.Certains éléments peuvent être

problématiques ici,par exemple par rapport aux différentes modalités de production du

savoir et aux relations de« pouvoir »entre les différents chercheurs et les éléments

extérieurs.

extérieur avec la représentation que nous en avons (donc, Kant représente une des

ultimes tentatives). Cette critique est selon nous injustifiée même si le philosophe

américain laisse place a équivoque quand il parle des différentes conceptions de l’image

comme des conceptions «idéales», il “dessine» littéralement un tableau, mais il se

distingue bien de Kant sur ce point. Sellars fait le tableau de l’image manifeste

(et pre-manifeste) par rapport à l’image scientifique. C'est-à-dire que l’observateur de

l’image manifeste est un objet parmi un système de relation d’objet tous comme Wilfrid

Sellars est un objet déterminé par des lois scientifiques qui cherchent à déterminer le

fonctionnement de la connaissance et qui observe une entité ayant une conception

manifeste de l’homme, qui croie que la connaissance se rapporte à lui, Russel par

exemple, qui est un objet parmi les objets que Sellars observe par exemple, et qui

cherche à s’orienter parmi un système de relation d’objet dont il à une image particulière

(mais il est bien un objet). Ce qui laisse place à équivociter chez Sellars est son postulat

que le monde est composé «d’objets» non de «stuff» ou d’images, il doit alors expliquer

pourquoi il est possible que des choses qui n’ont pas de représentation puissent produire

des théories, sauf à affirmer ce sont des choses produites par un « esprit absolu»et que

dans une conception hégélienne, par un mouvement dialectique, il est possible de

découvrir ce qu’il y a derrière l’image manifeste, c'est-à-dire que l’image manifeste

masque une réalité qui est plus réelle que le monde des apparences, et que nous serions à

une fin de l’histoire ou la raison a prise conscience d’elle-même, dans l’image

scientifique, est selon nous un peu naïve et pas très nouvelle61

. Les stade pre manifeste et

manifeste et le stade scientifique ne nous fait t’il pas penser au conception de l’enfance,

de l’adolescence et de l’adulte chez Auguste Compte. Ou de l’enfant, du lion et du

chameau chez Nietzsche dans une perspective antihégélienne.

Bergson et l’image scientifique de l’homme

La théorie de la connaissance chez Bergson est une théorie qui cherche à déterminer

61

Par exemple, Hume, Essais esthétique. Ou Spinoza qui affirme que Platon et Aristote ne

lui ont absolument rien apprit. Ce que reproche Sellars à Russel ou Mill pourrait se

rapprocher de ce que les défenseurs des universaux reprochent au nominaliste.

comment nous saisissons le monde par l’intelligence strictement en tant que corps-image

dans l’espace et en faisant abstraction de la mémoire,c’est une théorie de la

«perception pure». Le but des théories de la connaissance est d’augmenter notre

compréhension des relations de cause à effets et les relations/interactions des différentes

images. Ce qui permettra de prédire le positionnement des différentes images à travers le

temps (qui est une forme de spatialisation de la durée)et augmentera nos possibilités de

réaction face aux actions des autres images sur nous, puisque l’écart entre l’effet prévu

et l’effet actuel augmentera au fur et à mesure que nos conceptions «objectives» des

images, c'est-à-dire les positions des images et leurs tendances,se perfectionneront. Nous

avons un fondement ontologique réaliste antireprésentationaliste qui rendra possible un

«knowing how» pour atteindre un «knowing that» réaliste en droit. Pour Bergson dire que

le monde est composé «d’objets» serait contradictoire avec son

antireprésentationalisme, car cela serait retombé dans le postulat commun qui a mené aux

impasses du réalisme et de l’idéalisme qu’a tenté de résoudre Kant sans succès,selon

Bergson.Pour Bergson le monde est composé d’images qui sont de la matière certes, mais

non de la matière qui peut être perçus dans sa totalité par nous en t’en qu’image.

Bergson fait de la métaphysique, mais pose-t-il la causalité comme premières ou une

causalité première?Bien sûr que non. Si nous comparons Bergson à Spinoza par rapport

au problème de la causalité; chez Spinoza «Dieu en tant que nature» est la cause

première, le «premier moteur», donc chez Spinoza tout est «causé» ultimement, en droit

par une cause première qui ressemble à un moteur immobile à la Aristote. Dans la

métaphysique bergsonienne ce qui est premier est la durée,donc il n’y a pas de

«cause première» ou premier moteur, mais un événement est causé par une multiplicité

de cause qu’il est possible de saisir d’une certaine manière comme unité par un acte

d’intuition simple, qui demande un «effort et est une «méthode», dans la durée.62

Donc,

la théorie du « iffy effect» , exposé chez Sellars, répond exactement à la procédure qui est

suivie par la science ou le sens commun, donc l’intelligence, dans le premier chapitre de

matière et mémoire. Bergson est anti représentationaliste, nous ne répéterons pas ce qui a

été écrit plus hauts, mais le corps est une image, un schème sensori-moteur, la mémoire

contraction peut être considéré comme des habitudes inductives chez Peirce. La

différence est qu’il est possible chez Bergson pour un corps de produire des « actes

libres», qui sont des événements exceptionnels, non des «miracles»,Bergson explique

tout à fait pourquoi c’est possible. Le cerveau peut être connu en soi et il est même

62

Dans l’évolution créatrice Bergson semble cherche à démontrer que l’univers en

évolution est cause comme dans un phénomène de détraction, mais il s’agit d’une

détraction par rapport un événement, comme la théorie du big bang.

possible de prévoir certaines actions du corps favorisé par le cerveau.Même s’il y a une

certaines indétermination de la volonté et l’aspect de la mémoire , il est possible de

déterminer la tendance entre différentes réactions anticipées par le système nerveux et le

cerveau qui n’ajoute rien à la matière et la prend comme elle est.63

Bref, Bergson répond

aux critères de l’image scientifique de l’homme chez Sellars même si les principes de sa

philosophie pourraient laisser entendre qu’il se trouve ouvert,ou complètement ouvert,

aux critiques que Sellars fait aux philosophes associés à l’image manifeste. L’image

scientifique équivaut à la notion d’espace chez Bergson(dans le premier chapitre de

matière et mémoire) et détermine les conditions pour une conception postulationiste de la

science. Le «dualisme» bergsonien s’appuie sur une conception scientifique de l’homme

tel que défini par Sellars. 64

Maintenant Sellars produit deux tableaux par un acte d’intuition, donc construit une

image de deux totalités idéales qu’il oppose,il les décompose selon une définition à

l’aide de savoirs faires qu’il possède, une connaissance de l’histoire de la philosophie, en

particulier de certains philosophes (on peut repérer clairement Kant, Hegel, Wittgenstein,

James et Peirce, certaines compétences en logique formelle. Voyons ce qui en est des

tableaux que Sellars a constitués (en les intuitionnants dans une perspective

bergsonienne). Même si Sellars insiste pour dire que ce sont des conceptions idéales,

certains présupposés par rapport à l’image manifeste sont problématiques,par exemple

par rapport au rôle de la communauté. Comme si dans l’image manifeste l’on partait d’un

individu qui réalisait qu’il était membre d’une communauté et que Hegel aurait

découvert que l’homme ne peut se réaliser sans la médiation d’une communauté, nous

avons volontairement ajouté «l’homme est un animal politique» et l’interprétation des

textes d’Aristote,qui pourrait être considérés comme un noyau heuristique fort solide,

dans notre exposition de l’image manifeste. Pour Aristote l’homme est un animal

communautaire, il ne se réalise et acquière des connaissances que dans la communauté et

grandit dans une famille, l’homme n’est pas un dieu ou une bête.65

Ce n’est pas Freud qui

à découvert le rôle du milieu familial dans la formation de la personnalité,par exemple,

Saint-Augustin,Spinoza, Aristote (sans parler que des groupes sociaux viables se sont

constitué en ayant des systèmes de structure familiale «non-nucléaire»,par exemple

Platon dans la republique à pensé à quelque chose du genre)… La tension entre individu

63

Matiere et Mémoire p.37 64

Nous ne défendons pas une conception dualiste,le « problème »du dualisme

bergsonienne peut être résolue ou apprehendé de plusieurs manières,pas traité ici. 65

Bien sûr, Aristote est réaliste, le monde existe indépendamment de nous et du langage

et communauté est un problème récurant dans l’histoire de la philosophie, de même que

celui de «l’apparence et la réalité». Et L’Homme se concevait «animal politique»

probablement même dans «l’image animiste.».D’ailleurs ne se considérait-il pas comme

membre d’une communauté qui englobait la communauté de la nature, et peut-être même

il y avait tension entre certains individus et leurs groupes dans l’image animiste.Un des

éléments méthodologiques dont fait usage Sellars est de constituer des règles abstraites

permettant d’expliciter des phénomènes, des dispositifs dirait certains, mais comment se

constitue ces règles, par un processus intersubjectif, par un processus entre sujets, mais

comment est constitué le sujet, un sujet se constitue par sa capacité a suivre des règles

comme on suivrait des jeux de langage? Il semble avoir un point aveugle dans l’aspect

réalisme scientifique et à certains présupposés ontologiques par rapport au lien entre

image manifeste et image scientifique du type,dans l’image manifeste nous disposons

d’un libre arbitre(On peut suivre des règles)par rapport à une image scientifique qui est la

vrai(ou il n’y a pas de libre arbitre).

Le réalisme bergsonien postule que le monde est composé d’images et non de choses qui

sont appréhendées selon des habitudes inductives sous une image particulière et que la

perception pure est première et impersonnel (en droit tout de moins) car nous ne

percevons avant toute chose que des images qui sont matière. L’ ensemble des images

sont données comme totalité, mais ne sont pas données à une conscience a priori, elles

affectent une image particulière qui est notre corps. Nous ne pouvons pas trouver une

“réalité” derrière les apparences, car nous serions totalement présents aux autres images,

donc des objets opérant dans une causalité stricte. Il y a plutôt des apparences et des

apparences fausses dans nos rapports avec les images, tout ce que nous pouvons faire est

construire des appareils techniques, des machines, des théories, des nouvelles images…

qui augmenteront notre perception dans le but d’augmenter nos capacités d’action.Ici

nous utilisons les termes d’apparence et de fausse apparence,mais Bergson affirmerait

plutôt définis ou indéfinis ou alors définitions plus ou moins adéquates.

L’univers est une totalité indéfinie que nous définissons d’une certaine manière. Et encore

nous n’utilisons pas vrai ou fausse apparence par rapport à une conscience. Nous

réagirions différemment si nous étions composés de manières différentes, si la

composition des images qui est notre image-corps n’était pas la même.Par exemple, si

nous avions une modification génétique, et que plus sensible à la chaleur,il nous serait

possible de nous orienter par rapport à celle-ci, nos théories scientifiques,par l’intérêt de

nos recherches, différeraient complètement.Ou alors,si nous étions dans un espace clos et

qu’un gaz toxique inodore, incolore, que nous ne percevions pas, se propagerait dans la

pièce, nous serions complètement présents à celui-ci, ce gaz ne serait pas la réalité

absolue derrière une apparence, mais simplement une composition des images dont une

partie nous affecterait et auxquelles nous serions totalement présents, elle nous affecterait

directement sans que l’on puisse réagir. Faire d’une image un «objet» c’est l’isoler et

l’immobiliser dans le but d’en décomposer les parties pour en déterminer le

fonctionnement, et prédire ses actions et réactions possibles. Dans la théorie

épistémologique de Bergson, si nous suivons une méthode scientifique appropriée, elle

n’en serait pas moins réelle. Le réel est connaissable à condition d’avoir la bonne

conception de la métaphysique et de la science, mais l’image n’est pas connaissable en

soi, c’est une unité qualitative, puisqu’une image apparait toujours à une autre image qui

est dans une situation particulière, à un composé d’image qui forme une image qui est le

corps qui la perçoit d’une certaine manière, due à sa composition interne et à l’ensemble

des images qu’il a perçues dans le passé, qui forme sa mémoire.

Mythe de Jones et l’image d’Alexander Ovechkin, une personne est t’elle un

simulacre ou une entité ontologiquement valide.

«La thèse de tous les idéalistes véritable, depuis l’école éléate jusqu'à l’évêque Berkeley

est contenue dans cette formule « Toute connaissance obtenue par les sens et

l’expérience est simplement apparence, et il n’est de vérité que dans les idées de

l’entendement et de la raison pure

Le principe qui régit et détermine de part en part mon idéalisme est au contraire le

suivant «Toute connaissance des choses qui proviennent uniquement de l ‘entendement

ou de la raison pure est simple apparence et il n’est de vérité que dans l’expérience»

Emanuel Kant, Prolégomènes à toute métaphysique du future (en réponse à une critique,

Kant regrette d’avoir dénommé un aspect de sa philosophie idéalisme et précise avec

l’énergie du désespoir que son projet philosophique à pour but d’être des plus réalistes

qui soit, et même est antiidéaliste.

Comme noté plus haut,Sellars cherche à démontrer que les postulats de ce qu’il nomme

l’image manifeste de l’homme sont subsumés lentement mais surement par l’émergence

de l’image scientifique. C’est à dire que ce qui pouvait être déterminé comme le

fondement épistémologique de la connaissance, une entité particulière, l’Homme

comme entité privilégié, devient une entité observante dans une théorie épistémologique

scientifique quelquonc.66

Selon Sellars, la science qui cherche à constituer l’image

scientifique de l’homme, sur laquelle on doit se fier pour constituer une épistémologie est

le behaviorisme, qui postule que seulement les comportements observables selon les

66

Sellars,Wilfrid,Science,perception and reality P.191

critères de validation des sciences naturelles sont légitimes pour expliquer le

comportement d’un spécimen humain avec une rigueur scientifique. On reproche

généralement au behaviorisme d’avoir une conception incomplète de l’homme, car on

ne tient pas conte des «états internes» mais seulement des comportements observables,

c'est-à-dire que le behaviorisme ne cherche pas expliquer pourquoi une personne

«prévoit» faire quelque chose avant d’exécuter l’acte ou affirme que cela n’est pas

(«prévoit») une entité scientifique valide pour expliquer un comportement,il n’y a qu’un

corps-objet qui a des stimulis et des réponses par rapport aux autres objets qui agissent

sur lui.Les états internes seraient le dernier rempart des tenants de l’image manifeste.

Sellars cherche à expliquer le phénomène de l’intériorité en terme behavioriste en

construisant un mythe, le mythe de Jones. Sellars débute son mythe en cherchant à parer

des critiques qui pourraient affirmer qu’en créant un mythe pour expliquer l’existence

d’états internes dans l’image scientifique,il pourrait faire faire et dire n’importe quoi à

ces protagonistes, mais il affirme, tel un hypnotiseur, que peut de personne ou philosophe

affirmeront cela.67

Voilà le mythe; imaginons une tribut,les Ryléens, dont les membres maitrisent toutes les

opérations caractéristiques du langage, déterminées par des opérateurs logiques simples

et aussi des discours «indéterminés»,de logique «floue»... Leurs langages est

complètement public,parlé (an overt speech) et respecte les relations de cause à effet,

donc il est possible de traduire les énoncés puisqu’ils ont une validité observationnel.68

La tribut à des théories de base pour expliquer les observations,bref ce sont des

behavioristes des plus stricts, ils n’ont pas la possibilité d’expliquer les états internes. Un

jour arrive Jones,qui s’y prend en introduisant un troisième terme, le «modèle», pour

expliquer l’existence des «états interne».Il s’y prend de la manière suivante;d’abord,une

67

Ibid., P.179 Sellars semble souvent faire appelle à des arguments d’autorité injustifiés,quand un tel

argument est avancé par un bon philosophe(ce que Wilfrid Sellars est), c’est qu’il sait qu’il y a des

objections qui lui donnent du fils à retorde ou des éléments d’ont il ne veut pas tenir compte, mais qui sont

pertinent… «on sait qu’une théorie des images est vouée à l’échec», pourquoi? «L’image manifeste est très

dualiste» d’accord que le dualisme est un problème ontologique,semble être un jugement de valeur,

Heidegger n’a pas de problèmes de dualisme, sans parler de Bergson qui prône une forme de dualisme et

qui répond au critère postulationel de l’image scientifique.«Oui la créativité est un facteur essentiel de

l’évolution des sciences». Ce n’est pas son problème, on comprend, mais on peut dire qu’il n’y a pas de

science sans créativité,ou qu’il est possible de comprendre la science sans tenir compte de l’aspect de

creativité.

68Ibid P.180

théorie est un système de postulation(behaviorisme par exemple) qui permet l’explication

des éléments observés.Une théorie,pour être valide,doit pouvoir reproduire le même

phénomène selon les principes qui constituent la théorie de manière systématique ou

répétée. Bref, une théorie permet d’expliquer une observation et d’en déterminer les

causes. Un modèle est la définition de l’observation expliquée par la théorie (OET).Plus

simplement, pour constituer un modèle, on extrait les éléments de l’OET en les

définissant dans un ensemble selon certaines règles, disons à l’aide d’un «know how» qui

permet de sélectionner les éléments pertinents pour la production du modèle,

un «know how» permettant un «know that».Une fois le modèle constitué, il peut servir

d’hypothèse de base pour chercher à expliquer un phénomène observé. Un OET pourrait

se déclamer comme suis, «l’observation x se produit parce que les éléments y sont

réunis» un modèle se déclame comme cela« p postule (ou je pense que) l’observation x se

produit parce que quand les éléments y sont réunis dans une situation semblable, x se

produit». Maintenant Jones explique sa théorie du modèle à ses compatriotes, qui

maîtrisent le langage behavioriste, qui en écoutant les membres de leurs tributs exprimer

dans les termes du «je pense que» lui attribut des états internes selon les principes du

modèle, ce qui a été appris devient une habitude et à partir de cela,il est possible

d’attribuer des intentions et des états internes par observation sur le principe du

modèle.Bref,l’usage du modèle indique que le langage utilisé par un interlocuteur est reçu

comme une hypothèse,et non une affirmation littérale, par les autres interlocuteurs.De

même les «impressions» et «l’expérience immédiate» où «l’intentionnalité»sont des

entités théoriques, elles sont le résultat d’un processus intersubjectif et donc ne peuvent

pas être à la base d’une théorie de la connaissance «réaliste» dans l’image scientifique de

l’homme.C'est-à-dire que fonder une théorie de la connaissance sur les «impressions»,

«l’expérience immédiate»,«le cogito» est le résultat d’un processus intersubjectif.Donc

pour Sellars, dans un projet réaliste scientifique, ces fondations comme base de la

connaissance sont injustifiées.

Sellars affirme dans le texte qu’il fait de la bonne méthodologie et pas de la

métaphysique pure et que dans son mythe les Rylien n’ont pas de conception des images

(mais ils ont accès au langage!),de plus, il affirme que dans la conception scientifique de

l’homme nous ne pouvons pas déterminer avec assurance le rôle du système nerveux et

du cerveau, il parle dans SIM d’être prisonnier dans un schéma de « Matter and

consciousness».69

On peut donc présupposer qu’il sait qui est Bergson et qu’il croit que

69

Plus tard dans Fondation for a metaphysics of pure process,il cite Bergson.

son mythe du donné s’applique à sa philosophie. Pour ce qui est de la métaphysique, le

modèle prés des entités maitrisant le langage qui n’ont pas de conception des

images.Comment pourrait-on prouver, par une méthodologie des sciences naturelles, qui

ne se fonde pas sur la Genèse, que nous maitrisons le langage avant de percevoir des

images au sens bergsonien, un bébé naissant perçoit des images, probablement dans une

totalitévague ou les images ne sont pas vraiment définies et il n’a peut être pas de notion

d’intérieur et d’extérieur, mais il perçoit, il réagit à des sons, au touché, à des sources de

lumière, de manière indéterminée, mais il réagit. Nous réalisons peu à peu qu’une image

est toujours là, semblable, face à des images changeantes et c’est par les affections qui

s’affinent peu à peu à cause de l’appréhension des effets des images sur nous,

que se constitue peu à peu le sentiment d’un intérieur et d’un extérieur.70

Bref, nous

sommes dans un processus d’individuation (un devenir dans la durée), nous avons des

caractéristiques en tant qu’image qui font que nous nous individuons de telle ou telle

manière par rapport aux autres images et c’est notre appartenance à différents régimes

d’individuations, dont des éléments équivalents à intersubjectivité font partie, qui sont la

possibilité de l’existence d’«états internes».«États internes», qui chez Bergson sont lié à

la mémoire du passé en tension avec l’appréhension du future ou,strictement dans un

niveau physicaliste,ce qui vient de nous affecter et l’anticipation par la perception de ce

nous anticipons nous affecter. L’individuation excède l’intersubjectivité et l’individuation

est la source première des «états internes». Sellars à un étrange argument qui consiste à

dire que dans l’image scientifique on n’a pas déterminé le rôle du système nerveux, qui

chez Bergson est un système d’action réaction plus ou moins clos par rapport à un

«extérieur», (en terme deleuzien on dirait un agencement machinique, on pourrait dire un

composé d’images qui garde pas mal toujours les mêmes caractéristiques(un corps) qui

change de position par rapport à un composé d’images qui change par rapport à ce

composé d’images qui est notre corps)71

,en plus, Bergson affirme qu’il est pensable

en théorie qu’il y ait des perceptions sans organe de perception, tout de moins dans les

perceptions pures sans système nerveux, donc Bergson a surement prévu ce type

d’objection,72

de plus Bergson précise que pour avoir une conception adéquate, objective

de la perception pure, l’on doit laisser de coté les affections et les impressions, qui sont

des dérivés de la perception et non sont fondement.73

Bergson émet une hypothèse

70

Matiere et Memoire P.34 71

Ibid P.27 72

Ibid P.25Ultimement, les images dans l’espace sont un système d’action réaction 73

C’est un procédé, pour avoir la possibilité de déterminer un discours scientifique on doit

avoir une ascèse. C'est-à-dire reproduire l’espace dans la mémoire et déterminer certains

(créé un modèle) c'est-à-dire qu’il base sa théorie épistémologique et utilise les sciences

expérimentales de son époque pour déterminé la validité de son modèle. La théorie des

images de Bergson est un métamodèle qui explique comment un modèle peut surgir, sans

la théorie des images de Bergson aucun modèle ne serait possible. Pour Bergson le

langage surgit de notre relation avec les images et est une convention adoptée pour agir et

s’orienter en commun parmi les images, on nous apprend à désigner des images par des

sons ou des symboles (mots en alphabet arabe,latin, signe japonais…).Pour être

provocateur, dire que le langage précède les images ou dire que le langage est premier

dans l’ordre de l’être et même seulement de l’expérience intérieure, c’est être

créationniste! Le langage est fort utile et est un outil de relation avec les images des plus

mobile et efficace,mais les mots et les sons sont des images que l’on perçoit et qui

sollicitent notre système nerveux, notre capacité de s’approprier le langage impersonnel

qu’on nous apprend avec des formules toutes faites pour en faire notre langage résulte de

notre particularité de vivant de ne pas avoir des réactions proportionnelles aux actions

subit. C’est la tension entre les effets actuels et les effets anticipés que les autres images

ont sur nous qui rend le langage possible et non le langage qui rend les états internes

possibles.Nous ne sommes pas les fils de dieux qui créeraient l’univers en le nommant,

mais l’univers est une machine à faire des dieux.

http://www.youtube.com/watch?v=vzbmI6-YSnQ 74

Faire un modèle c’est construire une image, et face à une nouvelle image on est comme

un enfant qui apprend à s’orienter parmi les images et qui expérimente. Maintenant le

«modèle» on en fait usage, on à avec lui une relation subjective, on le prend comme une

totalité, ou une relation objective, on le décompose pour déterminer sont fonctionnement

ou expliquer ce qui se produit. Constituer un modèle résulte d’un effort intellectuel, c’est

un acte d’intuition, on extrait les éléments objectifs, décompose une image en multiplicité

d’images, d’un état subjectif, une image «totale» pour les recomposé en une autre totalité

aspects de l’entendu en ne tenant compte, que de manières secondaires, des affections,

qui sont simplement des zones de tension «d’indétermination».Si il n’y a pas d’affection,

nous ne sommes qu’un objet inerte, mais l’affection n’est pas un fondement

épistémologique pour constituer une théorie de la connaissance. Pour avoir une

perception «objective» sans sensation signifie étudier quelque chose comme sur une

photo par exemple, c'est-à-dire prendre un moment instantané et l’étudier comme un

objet. Ibid,. P.33 74

Un video youtube qui de plus mets en scène une partie de hockey n’est pas du gouts de

tous,mais il est justement un exelent exemple du rapport image-language-durée.

(état subjectif, nouvelle image «total»). Ca prend un corps qui perçoit des images, une

mémoire pure avec des contractions à l’aide de laquelle on s’oriente parmi

les images (qu’elles soient perçues ou rappelées),dans le langage de Sellars une OET ou

une habitude inductive qui devient de plus en plus impersonnelle plus elle est maitrisée.

À noter que cela s’applique à l’enclenchement «d’actions machiniques» dans l’espace ou

de «rappel» de schéma intellectuel dans la pensée. Une OET, que ce soit une

théorie validée (une image de la mémoire contraction) ou un acte fonctionnant de

manière optimale (un acte en enclenché par la perception) est un système de répétition

déterminé, un circuit fermé qui fonctionne.75

Un acte d’intuition, un effort intellectuel,

implique une déshabituassions relative ou une totalité qui devient de plus en plus vague

ou de moins en moins déterminé, comme si l’on redevenait un enfant, à partir de laquelle

l’on recompose une totalité ou un repositionnement.Chez l’humain, créature vivante ou

l’indétermination est la plus grande, donc dont les «knowing how» sont les plus variés,

cela peut être des actions spectaculaires, comme le but d’un joueur de Hockey, la

production d’une théorie scientifique, la création d’une œuvre d’art,mais aussi un geste

quotidien, comme une infirmière qui fait un petit geste imprévu, qui facilite la vie de sont

patient, que personne n’a vue et que peut-être même son patient ne s’est pas aperçu.

Pour Bergson, nous n’avons le choix de construire une théorie de la connaissance qu’à

partir de moment instantané figé(ou de séquences closes reproductibles).Il est possible

d’avoir des prédictions qu’en comparant deux moments instantanés figés ou plusieurs

séquences close l’une par rapport à l’autre, et d’en dégager la tendance. Voir des images,

qui sont de la matière en tant «qu’objet» est le résultat d’habitudes inductives qui sont

déterminées par notre composition en t’en qu’image.Si nous pouvons construire une

image scientifique de l’homme, ce n’est qu’une image figée dans le temps dans le

processus de l’évolution, l’image scientifique de l’homme n’est qu’un outil permettant

une plus grande action de l’homme sur l’homme76

. Ce qui caractérise l’homme est une

forme d’indétermination parmi les individus et même en tant qu’espèce, il y a toujours

quelque chose qui excède, qui peut être prédit en partit seulement,des événements ou des

«découvertes» imprévus ou inconcevables peuvent survenir et faire voler en éclat des

éléments conçus comme des plus solides. La science est une activité pratiquée par des

organismes vivants qui sont par définition indéterminés.La science,activité de

75

Matière et Mémoire p.62-63 76

Nous ne disons pas qu’une image scientifique n’est qu’un outil de domination de

l’homme par l’homme,bien que cela serait possible, mais est un outil qui augmente les

capacités d’actions(de puissance)des hommes.

l’intelligence, a pour fonction ultime une compréhension de l’espace qui nous permettra

d’élargir notre champ d’action. La science n’est plus un outil de description de la

«réalité»,l’a t’elle déjà été?mais estun outil avec lesquelles on créé jusqu’à des entités

vivantes.La science même comme système de postulation est un outil d’abstraction

qui permet une extension de la perception,qui est relié à l’action et non à la

contemplation,selon Bergson.La réflexion est la recherche de solutions alternatives ou

tentatives d’explications quand des éléments ou événements inédits,détail non pris en

compte,des méthodes alternatives rendent problématiques certains éléments

du système de postulation.Nous cherchons alors à reconfigurer le système de postulation

ou le système d’image par des actes d’intuitions,par rapport à nos habitudes inductives,

ou littéralement par nos actions.

Pour Sellars la pensée est reliée au langage et même s’il existe de la pensée sans

langage77

,le langage est premier dans la hiérarchie de l’être.Dans The Scientific Image,

Sellars affirme que l’étude des systèmes informatiques nous donne la clef pour

comprendre la pensée dans l’image scientifique de l’homme . La pensée(toute la

«pensée» est à l’intérieur du cerveau) est selon lui des patterns de relations qui sont

analogues au fonctionnement d’un système informatique, par la manière que les énoncés

sont reliés entre eux et de la manière qu’ils sont utilisés.78

Il utilise le modèle d’un jeu

d’échec,dont les règles ne changent pas, mais dont la forme des pièces et la forme du

tableau pourrait varier. Le fonctionnement du cerveau équivaudrait à l’opération d’un

télégraphe, comme un télégraphe dans un pays étranger qui enverrait des signaux, la

fonction du cerveau équivaudrait à la capacité du système informatique à traiter les

informations et à les reproduire.Encore,noter que pour parler des «états internes» ou à

l’activité de «pensées »,Sellars doit faire appel à des images (puisqu’il essaie de

constituer ou se fit sur un modèle),le système informatique, un jeu d’échec,un télégraphe.

Maintenant, prendre un objet technique créé par l’homme et déterminer que cet objet

nous donnera une image réelle,réaliste,par un processus d’abstraction ou un modèle est

un peu problématique ou naïf selon nous… par exemple, le feu, la roue, le train…où

n’est-ce pas l’affirmation que l’on ne peut se passer des images pour faire évoluer la

pensée, qu’elles sont nécessaire, même le fondement pour produire des abstractions et

faire évoluer la pensée conceptuel.79

L’usage du modèle, ou de l’image utilisée comme

modèle,chez Bergson,avec la photographie particulièrement, qui à l’époque devait être

77

Wilfrid Sellars, Mental events 78

Ibid P.34On reconnait bien sûr les jeux de langages wittgensteinien, 79

Par exemple, Lorraine Daston,Peter Galison, voir Objectivity,

aussi impressionnante que l’informatique aujourd’hui, c’est un usage qui nous permet

d’avoir une meilleure compréhension de la perception, elle ne dit pas la réalité de la

perception,c’est l’erreur commune des réalistes et des idéalistes par exemple,qui

prennent la photo pour l’image réelle du monde et ensuite essaient de penser les

phénomènes à partir de la photo comme si elle était la réalité.C’est une image qui nous

permet de comprendre mieux d’autres images, par exemple on peut avoir une meilleure

description des éléments d’une situation si nous prenons une photo et l’étudions, c’est

simplement une image rappelée de la mémoire qui nous permet de comprendre mieux le

fonctionnement de la penser, une analogie qui nous permet de mieux saisir comment

fonctionne la perception,mais n’est pas la clef pour comprendre la totalité de la réalité.

Bref,Bergson n’utilise pas le fonctionnement du système photo comme quelque chose qui

nous dévoile le réel derrière l’apparence,mais une image qui nous permet de mieux

comprendre notre perception en ce qu’elle nous permet de créer des abstractions par mise

à distance.Bergson est conscient que la photo est une image que l’on utilise comme

dispositifs technique paradigmatique,un modèle,pour comprendre les éléments dans le

monde, comme certain l’on déjà fait avec le train, le feu, la roue, et même le tonnerre,

dire que le modèle nous permettra d’aller derrière les apparences et atteindre la réalité qui

serait derrière c’est produire une fausse réalité, qui nous masque la réalité qui est toujours

en mouvement, c’est encore une fois tomber dans le problème des réalistes et des

idéalistes.Pour Bergson,c’est un outil de l’intelligence,qui nous permet d’augmenter

notre perception de l’espace et nous aide à comprendre le fonctionnement de notre

intelligence. Notre réussite par un acte,de constituer une machine qui fait des calculs ou

une machine qui reproduit des images que nous avons vue tel que nous les avons vues (la

photographie par rapport à la peinture par exemple) nous permets d’avoir une certaine

compréhension du fonctionnement de la perception,mais n’atteint pas la réalité de la

chose avec laquelle on la met en analogie.Cela serait tombé dans le mythe de la genèse

(encore plus de dire que le système informatique pourrait nous permettre de découvrir les

clefs de la pensée, comme si le vivant était une production conçue par une entité ayant

une volonté suivant un plan et une logique,c’est retombé dans l’habitude inductive de

dire que quelque chose nous à fabriqué de manière intentionnelle).

Le traitement de l’information par rapport au jeu d’échec n’est pas des plus judicieux

pour comprendre la conscience ou plus précisément l’existence des états internes.80

Le

jeu d’échec est l’exemple parfait pour montrer le problème de la spatialisation du temps

chez Bergson, un jeu d’échec est une succession de moments figés et affirmer que l’on

peut reproduire les états internes ou reconstruire une image du monde (et même des

états de conscience internes en utilisant les jeux d’échec est superficiels puisqu’il laisse

de coter le facteur d’indétermination et l’émergence d’éléments qualitatifs (intensifs) qui

sont le fondement des états internes selon Bergson. Le temps réel,ou la durée,n’est pas

une succession de moment figé, mais une chose qui s’écoule sans arrêt.C’est la durée qui

est interne aux choses qui est l’aspect qualitatif de l’expérience et l’intériorité se

constitue dans notre rapport avec les images par la perception pure et la mémoire.

Dans un jeu d’échec,toutes les images sont totalement présentes les unes aux autres et le

virtuel est réduit au possible(il y a une limite d’actions possibles et de parties possibles)

et rien de nouveau ou d’inédit qui était impensable ne peut apparaitre, à moins de

changer les règles du jeu qui sont adoptées par convention entre des personnes.Par contre,

nous ne serions plus dans un jeu d’échec si la règle du jeu changeait, l’aspect qualitatif

de notre expérience se modifierait. Reproduire des règles n’est pas la preuve que nous

avons des états internes, la possibilité de programmer un ordinateur pour qu’il fasse des

opérations complexes ne prouve aucunement son intériorité. Pour revenir à la partie de

hockey, un ordinateur dans un pays étranger nous rapporterait; Goal;Ovechkin;unasisted ,

Washington 6-Pheonix 1

Une personne devient-elle une personne parce qu’elle est reconnue comme telle ou

parce qu’elle possède des caractéristiques intrinsèques81

La notion de personne chez Sellars est reliée à la reconnaissance qu’une chose qui est

dénommée humaine à une intériorité. C'est-à-dire qu’une chose humaine peut être étudiée

dans l’image scientifique comme un objet qui agit et réagit en tant qu’objet aux autres

objets, mais la condition humaine est de vivre dans l’image manifeste où cette chose

humaine est en relation avec d’autres personnes. C'est-à-dire que l’on peut lui attribuer

des intentions, la capacité à suivre des règles et à leur désobéir.82

La différence entre une

personne et une chose est au niveau de la description dans une communauté,

81

Se type de questionnement se trouve dans la philosophie anglo-saxonnne,par exemple

une personne moral est tel une personne ayant la faculté de faire usage de la raison(dans

la tradition kantienne,Rawls par exemple),ou une personne morale est tel une entité ayant

la capacité de faire un effort et donc d’avoir des affection(les personnes qui défendent les

droits animaux, ,par exemple la critique de Nussbaum de Rawls) 82

Ibid P38

c'est-à-dire qu’une personne est définie par ce qu’elle devrait (outgh) faire selon les

intentions d’une communauté à laquelle elle appartient, une communauté est toute forme

de groupe, c'est-à-dire une communauté avec laquelle elle peut discourir, donc une

personne peut appartenir à différents groupes, s’insérer dans différents jeux de langages

et développer sont individualité.L’image scientifique dérive de l’image manifeste et nous

n’avons trouver aucune justification absolument convaincante,dans

les textes de Sellars, pourquoi l’image scientifique décrirait la réalité de l’image

manifeste au sens de réalisme scientifique dans le sens qu’il détermine. On est dans le

problème de Nietzsche, dire que la science est la réalité de toute chose est une affirmation

qui est problématique, pour Nietzsche, il en résulte qu’il n’y a pas différence qualitative

entre un discours religieux (morale) et la science, ce n’est qu’un mode d’évaluation (ce

qui est problématique pour un défenseur du réalisme scientifique).Ici Nietzsche défend

une forme de rationalisme problématique, la raison critique la raison et la raison n’a pas

justification rationnelle pour se justifié,il est très problématique de sortir de l’image

manifeste de la manière qu’articule Sellars dans cette perspective.Si l’on se met dans une

perceptive plus foucaldienne l’image scientifique s’approche du biopouvoir, c'est-à-dire

que le pouvoir à la capacité de faire vivre et de laissé mourir, donc le sujet ne se forme

pas nécessairement en suivant des règles adoptées (ou des lois)(ou les règles sont moins

visibles dans l’immédiat) par une communauté et est jugé selon le fait qu’il respect les

règles, mais le but de la communauté, et de ses institutions, est de faires proliférer,

d’augmenter la puissance d’agir pourrait dire Spinoza, des différents éléments qui

constituent et la compose. Biopouvoir, juridico-discursifs ou autres, c’est le pouvoir qui

forme d’une certaine manière le sujet, ou la personne dans le contexte ici, il est non

subjectifs, non intentionnel et il résulte d’un rapport différentiel entre les corps, c'est-à-

dire que se sont des pratiques, des habitudes inductives, qui souvent se reproduisent de

manière non consciente.«L’intersubjectivité» est toujours par rapport à un arrière-plan

qui est les différents dispositifs de pouvoir(pratique, institution),qui forme le sujet et qui

entre dans un processus dit intersubjectif.83

Encore une fois Sellars, semble victime du

mythe du jardin d’Éden ou du départ idéal, .L’intersubjectivité telle que déterminée par

Sellars présuppose des sujets qui maitrisent le langage, l’application consciente de

certaines règles et la capacité de les appliquer consciemment,une forme

d’intentionnalité constituée par le langage partager par le groupe. Dans la conception

83

Nous sommes conscients que les termes de personne/sujet. d’habitude

inductive/pratique ne sont pas des synonymes,leurs ressemblances plus que leurs

identités ne sont pas problématiques dans la perspective donnée ici(elle pourrait le

devenir)On parlerait ici d’un Foucault Bergsonien.

Sellarsienne de la personne et de l’intersubjectivité, plusieurs présupposés de l’image

manifeste que Sellars critique sont latents et sont utilisés comme fondement, ils ne sont

pas le résultat d’un processus intersubjectif.Si on ajoute que l’image scientifique est

considérée comme la réalité de ce qui est,84

alors l’image manifeste n’est qu’un jeu de

simulacre, on se trouve comme dans la Naissance de la tragédie grecque chez Nietzsche

ou l’univers n’est que volonté de puissance et que les personnes ne sont que des masques,

une simulation de cette volonté de puissance, le concept de personne ne deviens qu’une

simulation et il nous faudrait faire appel à Heidegger avec ces concepts d’authenticité, de

souci et ces deux conceptions de la vérité. Si l’on se positionne dans une perspective

d’une forme de libéralisme au sens très large, d’une manière ou d’une autre dans la

tradition des lumières, donc croire qu’une société idéale est une société ou chaque

individu a la possibilité de se déterminer selon ce qui lui convient et que la fonction des

institutions publique et de la science,qui sont des éléments importants pour

l’émancipation de l’humanité et sont des outils essentiels dans cette quête, il y a un

malaise non par rapport à l’intention, mais à la conception de la science et ses

justifications, puisque la science devient une forme de pouvoir à la Foucault ou une

forme de pouvoir ou la justification rationnelle est problématique,Popper y

verrait un problème aussi.85

Pour Bergson, ce qui détermine qu’il y a des états internes n’est pas à proprement parlé la

capacité à répéter des règles, mais la capacité qu’on certaines images à ne pas

avoir constamment des réactions proportionnelles aux actions subites,qui en font des

zones d’indéterminations (partiel,pas total,qui font que des événements inédits pourrons

84

«Science is the measure of all things»Sellars, Science perception and reality, p.173 85

On pense à la formule de Bakounine« ne donnez pas le pouvoir au scientifique! Ils vont

faire avec nous ce qu’il font avec les lapins!», l’aspect superficiel de la révolte

bakouninienne comme moteur de l’évolution n’est pas a démontrer ici. La révolte au sens

de Bakounine résulte en une insatisfaction face une situation donnée et avec l’incapacité à

trouver des solutions appropriées au problème. La révolte peut porter à la recherche de

constitution solution inédite,souvent pas,ça peut être un facteur, mais pas la base de la

créativité. Si Deleuze parle de simulacre dans Différence et répétition il abandonnera

complètement cette notion plus tard, les liens entre Foucault, Deleuze, Sellars et autre

n’étaient pas le but de ce travail. Le but principal ici était de démontrer que Bergson ne

sombrait pas dans les problématiques indiquées dans le mythe du donné ou qu’il pouvait

répondre de manière pertinente au niveau épistémologique. L’aspect «politique» est une

ouverture vers d’autres problématiques même si des questions épistémologiques peuvent

devenir politiques parce que l’on parle de justification d’énoncé, donc d’autorité, de

priorité, de distribution des rôles…Si Sellars parle du concept de personne, il met les

pieds dans la politique au moins au niveau théorique.

survenir de ces zones d’indéterminations).La preuve que nous avons des états internes

n’est pas que l’on peut reproduire ou réécrire exactement ce que nous avons appris ou vu,

ce qui est impossible (ou possible simplement en parti)car en t’en qu’image nous

sommes toujours parmi des images dont notre corps et notre mémoire sélectionnent

certain aspect,mais qu’il nous est possible d’en faire quelque chose d’autre ou quelque

chose de différent,de s’approprier les règles,de pouvoir les reproduire de manières

appropriées selon la situation donnée ou même de ne pas réagir selon les règles que nous

avons apprises,ou comme prévu,pour modifier notre positionnement par rapport aux

images. L’intelligence qui est notre rapport à l’espace et reliée à notre perception nous

permet d’appliquer des règles pour nous adapter de manière appropriée parmi les images

selon des schémas déjà faits. L’intuition qui est notre rapport au temps et à l’intériorité

nous permet d’appréhender la situation dans son devenir et de déterminer des situations

appliquées ou inédites par rapport à chaque situation singulière... L’intuition consiste en

un effort intellectuel permettant au corps de produire des événements inédits dans

l’espace en reconstruisant la configuration de son positionnement dans l’espace ou alors

de modifier la perception des images par rapport à la mémoire en produisant des

«modèles», nouvelle méthode réflexive, production d’images (par l’écriture, la sculpture,

la musique…).

Une personne est définie comme étant une image indéterminée ayant une liberté relative.

Un acte complètement libre est un événement inédit dans la durée ou un corps-objet

infléchi la chaine de causalité stricte de l’univers d’une façon ce qui ne semblait pas

possible ou même pensable devient un élément de l’univers.86

Il n’y a que des actes

libres, qui sont des événements datés dans le temps, et non une liberté conçue comme

libres arbitres (c'est-à-dire une intériorité et une conscience morale innée formalisable, un

je pense qui accompagne toute nos expériences (bref, il y a des éléments inconscients

dans une «expérience»), car même si nous ne savons pas ce que peut un corps, l’humain

et le vivant en général n’est pas un empire dans un empire. La liberté est relative et non

un fondement. Et cette liberté relative est le fondement de notre humanité.

86

La terre tourne autour du soleil, Nous nous réunissons dans des oiseaux en métal pour

voler… La photographie BOUGE et elle émet des SONS… Vous allez voir des images

bouger dans la radio…

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Yvan Ayotte