Diagnostic préliminaire au Plan Parisien de Lutte Contre l'Illettrisme (pour la DPVI)

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Plan de Lutte contre l’Illettrisme et de Développement des Compétences Clés Etude menée pour la DPVI par : Evane BROU Alexandre GRASSIGNY Sarah MAIRE du Master Stratégies Territoriales et Urbaines de Sciences Po Supervision Brigitte RICCI - Chargée de Mission Emploi et Développement Economique et Egalité Femmes Hommes (DPVI)

Transcript of Diagnostic préliminaire au Plan Parisien de Lutte Contre l'Illettrisme (pour la DPVI)

Plan de Lutte contre l’Illettrisme

et de Développement des

Compétences Clés

Etude menée pour la DPVI par :

Evane BROU

Alexandre GRASSIGNY

Sarah MAIRE

du Master Stratégies Territoriales et Urbaines de Sciences Po

SupervisionBrigitte RICCI - Chargée de Mission Emploi et Développement Economique

et Egalité Femmes Hommes (DPVI)

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Introduction

C’est le jeudi 22 Septembre 2011 qu’a débuté l’aventure du projet collectif dont ce rapport présente les conclusions. Ce jour-là, une réunion de lancement de projet avait réuni à la Délégation à la Politique de la Ville de Paris (DPVI) M. C. Lanvers, alors directeur de la DPVI et commanditaire du projet, Mme B. Ricci, chargée de mission thématique à la DPVI et tutrice du projet, Mme B. Fouilland, responsable de notre master, et nous-mêmes, E. Brou, A. Grassigny et S. Maire, étudiants de première année du Master « Stratégies Territoriales et Urbaines » à Sciences Po. Notre rôle au sein du « Plan de Lutte contre l’Illettrisme et de Développement des Compétences Clés » de la DPVI a dès lors véritablement pris forme et nous nous sommes emparés d’une mission que nous avons eu beaucoup de plaisir à mener jusqu’à aujourd’hui, vendredi 1er juin 2012, qui marque l’aboutissement de cette belle expérience.

Il nous paraît tout d’abord utile de rappeler le contexte dans lequel est né ce projet collectif à la DPVI et le Plan de Lutte contre l’Illettrisme qui le sous-tend. C’est en mars 2011 que l’idée d’un Plan de Lutte contre l’Illettrisme a été impulsée par Monsieur le Maire !" #!$ %!&'!$ ( ) *+ ,-**! $.!"/+/! !"0" 1+"$ *+ '-$! !" 234&! 1.3" 5*+" 5+&-$-!" inédit pour lutter contre l’illettrisme et apprendre le français. » Ce Plan posait dès le départ l’objectif chiffré ambitieux d’ « augmenter de 50% d’ici 2014 le nombre de personnes 67"70#-+"% 1! #83&$ 1.+55&!"%-$$+/! 13 9&+":+-$ ;<=!% 1! prendre en charge cent jeunes illettrés de plus par an dès 2011 en plus des 100 déjà suivis par le dispositif Savoirs Pour Réussir. » (pour l’intégralité de l’annonce, se référer à l’ANNEXE I).

La DPVI a alors été désignée pour élaborer ce Plan, en vertu de son ancrage territorial dans les quartiers prioritaires où se concentre la problématique de l’illettrisme et de son contact privilégié avec les acteurs de la Politique de la Ville, de la formation et de l’insertion de ces jeunes. Le choix a été fait dès le départ de centrer le Plan sur un public jeune, les 16-25 ans> 1! "-4!+3 1! ?3+*-0#+%-8" V et infra V (correspondant à 1!$ 5&80*$ +**+"% 1! @!3"!$ +A+"% $3-4- 3"-?3!'!"% *+ $#8*+&-%7 86*-/+%8-&! B 1!$ @!3"!$ +A+"% %!"%7 $+"$ $3##C$ 3" DEF 83 GHFIJ F*3$ $57#-0?3!'!"%> *! F*+" $.+1&!$$!> 5+&'- ces jeunes, à ceux que des lacunes dans les savoirs de base normalement acquis lors de la scolarité empêchent de mener une vie épanouie dans notre société, les bloquant dans des parcours précaires faits d’errance à la fois professionnelle, sociale et affective. C’est donc bien les jeunes illettrés que vise ce Plan, et non pas les jeunes analphabètes, qui eux n’ont jamais suivi de scolarité, ni les jeunes ayant besoin d’un apprentissage du Français en tant que langue étrangère (FLE) qui ont quant à eux suivi un cursus scolaire dans leur pays d’origine mais arrivent en France sans connaître le Français. Faisant le constat qu’une multitude de dispositifs de formation existent déjà à destination des jeunes parisiens mais soupçonnant leur inadéquation avec le public jeune illettré, de 9+-% 1-90#-*! B &!57&!&> +##8'5+/"!& !% '86-*-$!& 1+"$ *+ 98&'+%-8"> *+ KF,L + 85%7 583& une approche partenariale et concertée, alliant innovations et maillage de l’existant. Cette « approche parisienne intégrée » s’est d’ores et déjà matérialisée par la mise en place d’expérimentations dans deux pôles de formation, l’un au Nord (l’ENS Torcy et le

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CEFIL) et l’autre au Sud de Paris (centre Alpha Choisy et l’Arfog) chacun ayant l’objectif de repérer, accompagner et former cinquante jeunes venant ainsi s’ajouter aux cent jeunes du pôle Est (Savoir Pour Réussir, dit SPR).(voir la délibération en ANNEXE II).

C’est dans ce contexte que s’inscrit le travail de notre équipe et nous souhaiterions à présent revenir sur la commande initiale formulée par M. C.Lanvers (formalisée par une Feuille de Route présentée en ANNEXE III) et la manière dont nous nous la sommes +55&85&-7! +3 0* 1!$ '8-$ +3M #N%7$ 1! "8%&! %3%&-#!> O'! DJ P-##-J Q83$ *.+48"$ #8'5&-$ dès le commencement, l’idée à travers ce Plan n’est en effet pas de lancer un énième dispositif qui viendrait s’ajouter au millefeuille existant, mais bien d’imaginer une offre de formation innovante, adaptée aux jeunes parisiens en situation d’illettrisme et intégrée au système d’offre existant de manière à sécuriser les jeunes tout au long de leur démarche vers l’insertion.

Pour atteindre cet objectif, notre mission a consisté dans un premier temps à réaliser un « Etat des Lieux » de l’offre de formation à destination de ces jeunes. L’objectif n’était bien sûr pas de produire un catalogue exhaustif des dispositifs existants, mais un véritable diagnostic permettant de comprendre le jeu des acteurs concernés par *.!"@!3 !% +-"$- 1! '!%%&! B @83& -"$390$+"#!$> 6*8#+/!$ !% &!18"1+"#!$J F83& +%%!-"1&! cet objectif, nous avons visité de nombreuses structures et rencontré une cinquantaine 1.+#%!3&$ +3M 5&80*$ 4+&-7$ R48-& *+ *-$%! 1!$ !"%&!%-!"$ '!"7$ !" HQQESE L,I> #! ?3- nous a permis, de plus, de jauger la sensibilisation des différents acteurs à cet enjeu et de sonder ainsi leur potentielle mobilisation au sein de ce Plan. Nous nous sommes appliqués à nous présenter comme des interlocuteurs privilégiés pour recueillir leur perception du problème, leurs attentes et leurs suggestions pour ce Plan encore en pleine expérimentation et donc ouvert à l’innovation. Sur ce point, notre position d’étudiants extérieurs au monde des politiques publiques parisiennes nous a permis de poser sur le paysage de l’illettrisme un regard nouveau et de nous positionner en « intermédiaires », ce qui semblait apprécié des personnes rencontrées.

T!$ 176&-!90"/$ U!618'+1+-&!$ +4!# "8%&! %3%&-#! "83$ 8"% 5!&'-$ 3"! #8"$%+"%! analyse de cette remontée des besoins. En ce sens, un des temps forts de ce projet collectif a aussi été l’organisation d’une Journée Séminaire « Zoom Illettrisme » le 10 février 2012 (voir le programme de cette journée en ANNEXE V) qui a permis de rassembler toutes les personnes potentiellement concernées par l’enjeu et d’initier avec elles une démarche de concertation, de coproduction et de mutualisation autour du Plan. Ce fut ainsi l’occasion pour nous d’ !"#$%#"&!'(" &")* +#'!, notamment grâce aux réponses des intervenants et participants à un questionnaire que nous leur avions alors distribué (voir le questionnaire en ANNEXE VI) et de nous rendre visibles dans des cercles élargis d’acteurs grâce à la distribution lors de l’évènement d’une « Fiche Mission » (voir en ANNEXE VII) décrivant la manière dont nous nous étions appropriés la commande de la DPVI.

H-"$- 98&'+*-$7!> "8%&! #8"#!5%-8" 1! *+ '-$$-8" ?3- "83$ +4+-% 7%7 #8"07! 93% 4+*-17! les jours suivants lors d’une une réunion de mi-parcours réunissant M. C.Lanvers, Mme B.Ricci, M. J.Suissa (conseiller technique du Cabinet de Mme G.Stievenard, adjointe au Maire) et M. K.Abichou (directeur du Centre de Ressources sur l’Illettrisme ICI ET LA) et faisant l’objet d’un premier rapport d’avancement. Notre diagnostic de l’offre de formation permettant déjà de tracer de grandes tendances, l’enquête est alors entrée

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dans une nouvelle phase, davantage centrée sur l’analyse « côté demande », avec pour 63% 1! '-!3M ?3+*-0!&> ?3+"%-%+%-4!'!"% !% ?3+*-%+%-4!'!"%> *! 6!$8-" 1! 98&'+%-8" 1!$ @!3"!$ -**!%%&7$ 5+&-$-!"$> 1! '+"-C&! B 58348-& #8''3"-?3!& !90#+#!'!"% $3& *+ légitimité d’un Plan de lutte contre l’illettrisme à Paris (voir le compte rendu de cette &73"-8" 1! '-V5+&#83&$ !" HQQESE ,LLIJ F83& #! 9+-&!> "83$ "83$ $8''!$ 1C$ *8&$ 0M7$ des objectifs concrets en termes de production de données chiffrées et d’analyses monographiques 1! 5+&#83&$ 1! @!3"!$J E" !99!%> *! 63% 1! "8%&! %&+4+-* 7%+"% -" 0"! que le Plan « trouve son public » et puisse lui offrir des formations adaptées, nous nous sommes attachés ces derniers mois à nous approcher au plus près des jeunes, les prises de contact des mois précédents avec les différentes directions de la Ville nous ayant facilité l’accès à des acteurs de terrain tels que la Mission Locale de Paris, les Antennes Jeunes, les Clubs de Prévention Spécialisée, les Equipes de Développement Locales, les Centres Sociaux, les Espaces Publics Numériques en plus, bien entendu, de divers centres de formation. Notre volonté d’obtenir des chiffres sur les jeunes !" $-%3+%-8" 1.-**!%%&-$'! B F+&-$ $.!$% U!3&%7! B 3"! 1-90#3*%7 1! %+-**! ( 1!$ 18""7!$ existent bien, mais sont incomplètes et tellement fragmentées que personne ne s’était auparavant lancé dans leur agrégation et leur analyse. Pour cette raison, ainsi que du 9+-% 1! 1-90#3*%7$ %!#U"-?3!$ -"U7&!"%!$ B *.!M%&+#%-8" 1! 6+$!$ 1! 18""7!$ #8'5*!M!$ !% 5+&%-!**!'!"% #8"01!"%-!**!$> "83$ +48"$ #!$ 1!&"-!&$ '8-$ +**837 3"! 68""! 5+&%-! 1! "8%&! %!'5$> 7"!&/-! !% #&7+%-4-%7 B #!$ 0"$> !$57&+"% +-"$- ?3! *! %&+4+-* 5&813-% $8-% à la hauteur des ambitions de la DPVI.

Q83$ $83U+-%8"$ 1+"$ #! &+558&% 0"+* ,)(-#.. "&!'/&$'!$.0/#'!/1&")-23"4 "& (&préciser les grandes tendances de notre diagnostic déjà présentées dans le précédent rapport. Dans un souci de simplicité, nous avions décidé dans le précédent document de présenter les dispositifs en trois temps : d’abord ceux qui repèrent les jeunes en $-%3+%-8"$ 1.-**!%%&-$'!> 53-$ #!3M ?3- *!$ +##8'5+/"!"% 1+"$ *!3& 17'+&#U! !% !"0" ceux qui les forment en vue de leur insertion sociale et professionnelle. Néanmoins, la suite de l’enquête à révélé la grande porosité des frontières entre ces trois niveaux d’action, nombre d’acteurs se retrouvant ainsi dans plusieurs catégories, sur des missions différentes. Par ailleurs, nos rencontres avec les jeunes nous ont fait prendre conscience du caractère souvent chaotique de leur parcours qui, dans les faits, rend impossible de dégager une chronologie claire et unique de passage dans les différentes structures. Pour ces raisons, et dans le but de rendre le présent rapport le plus synthétique et vivant possible, nous avons imaginé un plan d’organisation un peu différent.

Dans un premier temps, nous nous appliquerons à poser les enjeux théoriques de *.-**!%%&-$'! !% B *!$ '!%%&! !" &!/+&1 +4!# *!$ $57#-0#-%7$ ?3+"%-%+%-4!$ !% ?3+*-%+%-4!$ du contexte parisien, livrant ainsi à la DPVI nos préconisations quant aux objectifs à donner à ce Plan et aux stratégies de communication pour les rendre visibles. Nous 5&858$!&8"$ 1+"$ 3" $!#8"1 %!'5$ 1! "83$ 5!"#U!& $3& *!$ '8A!"$ B '!%%&! !" 234&! 583& +%%!-"1&! *!$ 86@!#%-9$ +-"$- 170"-$> B %&+4!&$ 3"! !M5*8&+%-8" 13 '8"1! 1!$ acteurs Jeunesse en contact avec les jeunes en situation d’illettrisme à Paris. En nous appuyant pour chacun d’eux sur une double analyse, à la fois de perception subjective du jeune et d’une analyse systémique objective des forces et faiblesses des structures, nous formulerons là encore une série de pistes de solution dont le Plan peut se saisir. Q8%&! &+558&% $! #8"#*3&+ +*8&$ $3& 3"! &7W!M-8" +3%83& 1!$ !"@!3M 1! #88&1-"+%-8" !% professionnalisation au sein du Plan, au cours de laquelle nous proposerons la mise en place d’une structure « animatrice » et qui nous amènera une fois de plus à souligner

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l’importance de considérer ce projet collectif comme une base de travail pour animer les débats et favoriser l’approche concertée indispensable à la pérennisation du Plan.

Remerciements

Nous souhaiterions remercier chaudement notre tutrice, Brigitte Ricci, ainsi que Charlotte Gregoreski, qui nous ont épaulé dans notre travail. Nous remercions ègalement toutes les personnes de la DPVI qui ont été à nos côtés dans cette expérience, de même que Frédéric Blachier et Anne Vicher qui nous apporté un grand soutien tout au long de l’enquête.

Mille mercis aux Directions de la Ville qui nous ont accordé un temps précieux ainsi bien sûr qu’à toutes les personnes rencontrées sur le terrain, qui ont accepté de nous ouvrir les portes de leur structure et avec qui nous avons eu beaucoup de plaisir à échanger.

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Sommaire

Introduction

Enjeux de l’illettrisme à Paris : Pourquoi un Plan de Lutte contre l’Illettrisme ?

Débats théoriques et contexte parisien

X" F*+" 4-$+"% ?3!**!$ #8'57%!"#!$ Y < !"#!$%#$&'(!)%*!+*,!-&#.!.,/0$,1&!12!$%33*#,$2(,%#!&(!12!-4)&5,%#!$%33*#& 647,(,3,(4!.8*#&!2''-%$9&!71%:21&!.&!18,11&((-,;3&!<!=&-;!>!1&;!?%3'4(&#$&;!?14;!@

<583& ?3!* 536*-# Y !A%*-+*%,!$,:1&-!1&;!BCDEF!2#;!G! !H11&((-4;IJ6KIL1'92!<!.&;!'-%:1432(,+*&;!.,//4-&#(&;!32,;!.&;!/-%#(,M-&;!3,#$&;!N!A2-,;

Monographies

Une approche quantitative de l’illettrisme chez les jeunes parisiens

P7W!M-8" $3& *.-1!"%-%7 B 18""!& +3 F*+" Quelle dénomination pour le Plan ?

Quelles orientations possibles en termes de public et de contenu ? Z 6&;!&5'4-,3&#(2(,%#;!.&;!AO1&;!PAQH!N!$&! R%*-! <!*#&!.432-$9&!.8%*=&-(*-&! !=&-;! 1&;!'*:1,$;!J6K !?,:127&!.*!A*:1,$!<!.82*(-&;!;$4#2-,,!'%;;,:1&;!G

Diagnostic et pistes d’action : Quelles stratégies et partenaires envisager ?

Repérer, (re)mobiliser et orienter les jeunes

L’Education Nationale, un repérage sans suite ?

La Journée Défense et Citoyenneté, un moment clé trop peu exploité

Les Clubs de Prévention Spécialisée, les Antennes Jeune, les Centres sociaux et CHRS, un réseau sur lequel s’appuyer au quotidien

p.10

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La Mission Locale, un acteur central à renforcer

Le PLIE, un suivi de meilleure qualité ?

P!18""!& #8"0+"#! !% 98&'!&

Avenir Jeunes, un dispositif d’ampleur mais peu adapté au public du Plan Savoirs Pour Réussir, la référence « illettrisme » à Paris

L’Ecole de la Seconde Chance, une démarche expérimentale intéressante

Les EPIDe, une solution complète qui gagnerait à être davantage connue

D’autres organismes de formation, encore peu orientés « illettrisme » mais à soutenir

La Protection Judiciaire de la Jeunesse, un public potentiel et un acteur motivé

K7#8""!M-8" +4!# *+ ?3+*-0#+%-8" !% *.!'5*8- ( T!$ #U+"%-!&$ d’insertion comme passerelle ?

Les Espaces Publics Numériques, un partenaire potentiel en pleine &!#8"0/3&+%-8"

Coordonner et soutenir les partenaires

Un centre de ressources documentaires pour informer et sensibiliser à la problématique

Un observatoire des grandes tendances pour rendre plus visible le phénomène

Un centre de formation pour mieux repérer les situations d’illettrisme et leur apporter des solutions adaptées

Une fonction « agora » et « forum » : Animation du réseau parisien et co-production du Plan

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Bilan de notre étude et perspectives pour la suite du Plan

Synthèse des pistes d’action proposées

Un champ des possibles encore à explorer

Les « restes à réaliser » de ce projet collectif

Vers la pérennisation du Plan : la volonté d’une démarche concertée et transversale

Annexes

Bibliographie

p.74

p.74

p.77

p.77

p.78

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Les enjeux de l’illettrisme à Paris

Pourquoi un plan de lutte contre l’illettrisme ?

Comme s’emploie à le faire reconnaître l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI), l’illettrisme est loin d’être une problématique résolue en France. Dernièrement, de nombreux acteurs sociaux et politiques se sont saisis de cet enjeu et l’illettrisme aest actuellement soutenu comme « Grande Cause nationale 2012 » par un collectif de 55 organisations. Selon l’enquête IVQ menée par l’INSEE entre 2004 et 20051, il concerne en effet 9% de la population âgée de 18 à 65 ans ce qui représente au bas mot 460 000 personnes en Ile de France. Les tests écrits menés lors de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) permettent de plus de révéler une tendance inquiétante concernant *!$ @!3"!$ 1! [\V[] +"$J E" !99!% *!$ 1-90#3*%7$ B *-&!> 7#&-&! !% #8'5&!"1&! 3" %!M%! simple concernent 3,2% des jeunes parisiens qui passent le test, soit plus de 18 000 jeunes. Cela sans compter à la fois ceux qui passent entre les « mailles » de la JDC et ceux qui risquent de souffrir par la suite « d’illettrisme de retour » (désapprentissage de la lecture et l’écriture).

Nous souhaiterions dans un premier temps revenir sur le débat qui s’est dessiné dès le début de notre enquête concernant la terminologie du Plan et son contenu en portant ainsi notre attention sur les termes d’ « illettrisme » et de « Compétences Clés » présents dans le titre du Plan et qui nous sont apparus comme profondément controversés et +'6-4+*!"%$ +3 0* 1! "8$ *!#%3&!$ !% 1! "8$ &!"#8"%&!$J F*3$ 5&898"17'!"%> #! $8"% *!$ orientations mêmes du Plan qui sont ici questionnées, à travers les choix de la DPVI en termes de compétences et de public visés. Mettant en regard des éléments d’analyse théoriques avec notre analyse quantitative et qualitative du contexte parisien, cette partie souligne les grands enjeux qui légitiment la mise en place d’un Plan de Lutte Contre l’Illettrisme à l’échelle de Paris et propose ainsi des scénarii envisageables conçus comme support d’aide à la décision à destination de la DPVI et de ses partenaires.

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1 A noter que de nouveaux chiffres seront disponibles dès 2013

Débats théoriques et contexte parisien

Un Plan visant quelles compétences ?

Z 5!&$'!$ 6(&*'0&70#&" !,&,#23$#. &.-&$'440!#$-(#'!& (&.-&")* +#'!&$'440! !̂* ?3! 170"- 5+& *.HQTGL !" _``a 1+"$ $8" ) G+1&! Q+%-8"+* 1! P797&!"#! b> *.-**!%%&-$'!

?3+*-0! *+ ) $-%3+%-8" 1! 5!&$8""!$ 1! 5*3$ 1![\ +"$ ?3-> 6-!" ?3.+A+"% 7%7 $#8*+&-$7!$> ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne, et/ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples. » Ces connaissances langagières et mathématiques constituent ainsi un « noyau dur » ou « socle fonctionnel » de compétences qui n’ont pas été acquises malgré la scolarisation. Faisant le constat que ces lacunes sont souvent associées chez ces personnes à , /&,#23$0.()/&,8'"," &.'9#70 &'0&$'9!#(#2, l’ANLCI souligne alors que « pour #!&%+-"!$ 5!&$8""!$> #!$ 1-90#3*%7$ !" *!#%3&! !% 7#&-%3&! 5!34!"% se combiner, à des , 9")/&,#: "/1&-: $&0! &#!/023/-!( &4-;("#/ &,8-0(" /&$'46)( !$ /&, &<-/ comme la communication orale, le raisonnement logique, la compréhension et l’utilisation des nombres et des opérations, la prise de repères dans l’espace et dans le temps, etc. ». Il y a donc bien deux niveaux d’appréciation de l’illettrisme : 0! &,)3!#(#'!&=&" /(" #!( &> qui pointe l’incapacité à lire et écrire, et 0! &,)3!#(#'!&=&).-"9# &> qui englobe plus généralement toutes les compétences indispensables pour interagir et évoluer dans notre société moderne.

Il en résulte sur le terrain un manque de consensus sur ce que recouvre le concept d’illettrisme> *!$ 3"$ #8"$-17&+"% *+ 170"-%-8" ) &!$%&!-"%! b %+"1-$ ?3! *!$ +3%&!$ 8"% en tête une vision élargie des enjeux autour d’un socle de « Compétences Clés ». Pour préciser les points d’ambivalence, nous avons alors décidé de diffuser lors de la Journée Zoom sur l’Illettrisme un questionnaire aux intervenants et invités (ANNEXE VI). Si le nombre de questionnaires recueillis (une vingtaine) ne permet pas de donner au sondage une véritable validité statistique, il nous a tout de même permis de mettre à jour des divergences importantes de représentations entre ces acteurs de terrain (formateurs et travailleurs sociaux) pourtant sensibilisés à la problématique (la plupart s’estimaient en effet « régulièrement en contact avec de jeunes illettrés » dans le questionnaire). Ainsi la plupart considèrent l’illettrisme uniquement comme l’incapacité à lire, écrire et compter. A l’inverse, un groupe non négligeable de répondants témoignaient d’une représentation élargie des compétences en jeu, cochant ainsi toutes les Compétences Clés listées dans le questionnaire (seul « parler une langue étrangère » a été peu coché).Interrogés ensuite sur le terme « Compétences Clés » avec le même choix d’items à cocher, la grande majorité des acteurs ont fait part d’une vision élargie à toutes les compétences listées, ce qui, mis en regard avec la première question, révèle que l’illettrisme est pour eux soit le « noyau dur » des Compétences Clés (représentation 1) 83 $8-% 3" 170#-% 1+"$ %83%!$ *!$ #8'57%!"#!$ Rreprésentation 2). Au contraire un autre groupe n’a coché que les compétences du « noyau dur » comme ils l’ont fait pour le mot

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« illettrisme » (représentation 3IJ E"0"> "8%8"$ plusieurs absences de réponse ainsi qu’une personne qui n’a coché que les compétences qui n’appartiennent pas au noyau dur, semblant ainsi opposer des compétences « illettrisme » et d’autres « Compétences Clés » (représentation 4).

Représentation 1 Représentation 2

Représentation 3 Représentation 4

? &@)9#(#4#()&,80! &-66"'$% &9.'<-. &, &.8#.. (("#/4 &A&: "/&=&. /&B'46)( !$ /&B.)/&>

Comme précisé plus haut, les tests de la JDC n’évaluent que la capacité à lire et comprendre l’écrit. Or la DPVI nous a bien souligné en début de mission que le concept d’« illettrisme » était à appréhender de manière bien plus large et que l’ambition du Plan était de permettre à ces jeunes d’acquérir toutes les compétences nécessaires à leur épanouissement dans notre société et dans le monde du travail. Face B *+ 1-90#3*%7 1! 170"-%-8" 1! *+ 5&86*7'+%-?3!> "83$ "83$ $8''!$ 1!'+"17$ +3 0* 1!$ '8-$ 1.!"?3c%! ( #!%%! 8&-!"%+%-8" $%&+%7/-?3! $! @3$%-0!V%V!**! Y

L’approche dite « Compétences Clés » de ce Plan - qui porte d’ailleurs comme nom « Plan Parisien de Lutte Contre l’Illettrisme et de Développement des

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B'46)( !$ /&B.)/&> - nous semble, au terme de notre diagnostic, l’approche la plus appropriée au contexte parisien, et ceci pour deux raisons principales :

1) Un monde du travail de plus en plus exigeant. En effet, comme l’a souligné à la Journée « Zoom Illettrisme » Martina NíCheallaigh, chargée de mission à la Commission Européenne, l’évolution du monde du travail entraîne un glissement vers des compétences bien plus élaborées que le basique « lire écrire compter ». L’Union Européenne a d’ailleurs pris acte dès 2006 de ces mutations dans sa Stratégie Europe 2020 en visant l’acquisition pour tous les citoyens européens d’un « socle de Compétences Clés » communes à tous les métiers. Si la formation professionnelle offerte par certains GRETA se contentent +3@83&1.U3- !"#8&! 1.3"! &!'-$! B "-4!+3 %&C$ *7/C&!> $390$+"%! 583& 98&'!& +3 5*3$ 4-%! à des métiers en tension tels qu’auxiliaire de vie, l’ambition aujourd’hui est de développer l’adaptabilité professionnelle de manière à sécuriser les parcours de ces jeunes et de . 0"&6 "4 ((" &,8-:'#"&$'!3-!$ & !&. 0"&$-6-$#()&C& + "$ "&. &4)(# "&708#.&-#4 & (&

à s’adapter à un panel élargi de postes selon l’offre d’emploi du moment. Il y a en effet encore trop d’adultes « bloqués » dans un secteur à cause de lacunes devenant des « handicaps » qu’ils traînent toute leur vie, souvent honteusement, parfois secrètement, et qui les rendent vulnérables face à des employeurs parfois peu scrupuleux.

2) La lutte contre la marginalisation sociale de certains jeunes. Au-delà de leur insertion dans la vie active, c’est en effet l’épanouissement personnel de ces jeunes qui est ambitionné par le Plan. Or, on le sait, la grande majorité des jeunes parisiens 8"% +55&-$ B 7#&-&! !% $+4!"% 17#U-99&!& 1!$ 5U&+$!$ 7#&-%!$J T+ 1-90#3*%7 583& 3" /&+"1 nombre de jeunes se situent donc à un autre niveau : nombreux sont ceux qui sont en effet incapables d’écrire autrement qu’en « style texto », de se comporter de manière appropriée face à un employeur ou encore de se repérer dans le système de transports ou de s’organiser un planning de rendez-vous. L’idée n’est évidemment pas de faire l’impasse sur la remise à niveau des savoirs de base sensés avoir été acquis en primaire (tels que la division, non maîtrisée par un nombre non négligeable de jeunes, comme cela nous fut révélé lors de nos observations dans les centres de formation) ou encore de capacité cognitive de compréhension des concepts de base (l’un des formateurs &!"#8"%&7$ "83$ + !" !99!% +90&'7 ?3! *!$ @!3"!$ 18"% -*$ $.8##35+-% "! #8'5&!"+-!"% en moyenne que 20% des concepts qu’il employait, tels que « ponctualité », « respect » 83 ) #8"0+"#! bIJ Les trajectoires de vie de ces jeunes étant souvent heurtées voire ponctuées de traumatismes (voir nos monographies ci-dessous) notamment à Paris du 9+-% 1! W3M '-/&+%8-&!$ -'58&%+"%$> la dimension affective et le travail sur l’estime de soi nous semblent primordiaux pour leur retour vers les apprentissages. En adoptant une démarche qui va bien au-delà du linguistique, la DPVI cherche ainsi à travers ce Plan à favoriser une dynamique inclusive dans laquelle chaque acteur puisse apporter sa compétence pour s’attaquer à l’ensemble de ces freins qui empêchent ces jeunes d’être intégrés affectivement, socialement et professionnellement.

X"! 98-$ #!%%! +55&8#U! /*86+*! @3$%-07!> -* &!$%! B 5&7#-$!& *+ question du choix des compétences à travailler en centre de formation, selon l’objectif visé. Sur ce point, différents référentiels répertoriant les Compétences Clés à acquérir ont été mis au point par l’Europe, l’OCDE, l’ANLCI, ainsi que certains dispositifs tels qu’Avenir Jeunes qui les ont adaptés (voire la nouvelle feuille de route pour la version 2011-2014 du dispositif, et la Carte des Compétences en ANNEXE IX). Notre objet n’est pas ici de nous lancer dans une interminable description des compétences de chaque référentiel mais de pointer

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un manque de cohérence ?3- &74C*!> $!*8" "83$> *! #+&+#%C&! -"170"-$$+6*! 13 #8"#!5% !% 18"# $!$ *-'-%!$J Q83$ +48"$ &+5-1!'!"% &7+*-$7 +3 0* 1! *.!"?3c%! ?3.-* ".A +4+-% !" effet de consensus ni sur les termes ni sur le contenu de ces compétences. Soutenus par Mme A.Vicher, spécialiste de la question en France et en Europe, nous nous sommes +553A7$ $3& *!$ 170"-%-8"$ 18""7!$ 5+& *.E3&85! !% *.dGKE 583& 5!&'!%%&! 3" #+1&+/! 1! notre commande. L’Europe a dégagé en 2006 huit Compétences Clés (« communication dans la langue maternelle », « communication en langues étrangères », « compétence mathématique », « compétence numérique », « apprendre à apprendre », « compétences sociales et civiques », « esprit d’initiative et d’entreprise », « sensibilité et expression culturelles ») selon un point de vue assez scolaire et des distinctions disciplinaires tandis que l’OCDE a opté pour une approche plus ciblée sur la citoyenneté, la vie en société, l’être avec les autres. L’ANLCI a développé quant à elle une approche reliée au monde professionnel, et a hiérarchisé quatre degrés au sein du référentiel européen. Elle présente néanmoins le défaut de se focaliser sur les deux plus bas degrés, notamment, il nous semble, pour des raisons politiques (ne pas dépasser plus de 10% de la population française ?) et nous ne devons pas nous limiter à ces deux degrés.

T.HQTGL> #8"$#-!"%! 13 '+"?3! 1! 170"-%-8" #8''3"! !% $83#-!3$! 1.U+&'8"-$!& *+

%!&'-"8*8/-!> +4+-% +-"$- *+"#7 3"! &7W!M-8" !" '+- _``\ *8&$ 1.3" e8&3' F!&'+"!"% 1!$ Pratiques intitulé « Compétences Clés : n’oublions pas la base de la base » et présenta alors . &*'0&-4<#-!(& !(" &. /&,#22)" !(/&")2)" !(# ./& +#/(-!(/ dans ces deux schémas.

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H3 0* 1! "8%&! &7W!M-8"> "83$ +48"$ 7%+6*- cinq sources de divergences qui nourrissent cette ambivalence des compétences visées par les différents référentiels :

1) L’exception française à vouloir séparer « illettrisme » et « analphabétisme».2) L’exception française à ne considérer le problème qu’à partir de la sortie du système

scolaire, théoriquement à 16 ans, niant ainsi son occurrence en amont et le problème du décrochage scolaire ? !"#$%"&'%()*+$",%"-%$)./*)0"1"'$%".223+45%"%$")%3-%(",%"6",074*)"8"+'".'"4+$)3.*3%"

de « potentiel » 4) L’éducation et le monde du travail, deux mondes qui ne se rejoignent pas. A l’approche

« scolaire » des connaissances s’oppose l’approche « par l’action » de compétences contextualisées et reliées à l’insertion.

5) L’illettrisme appréhendé comme « noyau dur » ou de manière bien plus globale (cf supra)

!"#$%&$#'!(')*+%!*+,!-./01!23,!4!

De nombreux acteurs rencontrés, tant sur le terrain que dans les administrations, ont manifesté leur inquiétude face au phénomène de décrochage scolaire, à la présence de « jeunes errants » de 13-14 ans dans certains quartiers de Paris, et donc l’importance ,%"-%))3%"%$"9':3%"'$%".4)*+$",%"/'))%"4+$)3%"/;*//%))3*(-%".'"2/'(")<)",.$("/%"2.34+'3("des jeunes, pour éviter les ruptures de parcours. Si l’ANLCI inclut dans son Plan Régional une dimension de prévention, et si le Plan Local d’Aubervilliers (voir ses axes d’action en ANNEXE X) a aussi fait de la prévention un axe majeur de ses actions, le choix de la DPVI a été de cibler un public « en aval » du système scolaire, donc des jeunes qui ont 16 ans révolus. Ceci fait notamment écho à la conception française de l’illettrisme, considérant que tant que les jeunes sont scolarisés, leur prise en charge est du ressort de l’Education Nationale. """""""=;.')3%(".4)%'3("+$)",%"->-%"&'%()*+$$0"/."/*-*)%",;?@%"('203*%'3%",'"A/.$B"7C0%""

à 25 ans. S’il est vrai que de nombreux adultes se trouvent précarisés par des situations d’illettrisme à Paris (en particulier des personnes étrangères arrivées tardivement en France, des mères isolées ou des femmes peu scolarisées dans leur pays d’origine) il nous apparaît que les adultes n’ont souvent pas les mêmes priorités, les mêmes contraintes DE.-*/*./%(B"7$.$4*F3%(!"$*"/%"->-%"$*:%.'",%"-.)'3*)0"D$+).--%$)"%$")%3-%(",%"23+G%)"de vie et projet professionnel) que les jeunes. De plus, ce n’est pas le même réseau d’acteurs qui se tisse autour d’euxB"/%("G%'$%("H0$074*.$)",%"[email protected]%("%)"()3'4)'3%("adaptées à leur problématiques, tandis que le public adulte se voient proposé un dispositif de remise à niveau adapté (le programme « Compétence Clé » de la DIRECCTE) et une myriade de cours souvent dispensés par les associations locales (comme les Cours Municipaux d’Adultes, CMA).

Consciente de la fragilité des jeunes âgés de 16 à 18 ans tout juste sortis du (I()F-%"(4+/.*3%".:%4"'$")3F("H.("$*:%.'",%"&'./*74.)*+$"D.22%/0"6"$*:%.'"J"%)"*$E3."J"8!"la DPVI a donc décidé de cibler son Plan sur ce public des 16-25 ans. Cette tranche d’âge nous semble la plus pertinente puisqu’elle permet d’imaginer une action coordonnée

Pour quel public ?

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2 Chiffre de l’ASE transmis par Elisabeth Kucza, adjointe au chef de bureau de l’ASE de Paris 43 Chiffre de la Région Ile de France, transmis par Elisabeth De Corbier, chargée de mission « Lutte contre les exclusions » au Conseil Régional d’Ile de France.

avec la Mission Locale de Paris, qui est la structure d’aide à la formation et l’emploi pour les jeunes parisiens déscolarisés âgés de 16 à 25 ans.

!5**+66%7,89:;8<*=>2!?!@+,!=%#)*7A26'&$+,!@'BB7%+36+,!A2',!@+,!B%#36'C%+,!A'3(+,!à Paris

"""""""K$"0)',*.$)"2/'("2.3)*4'/*F3%-%$)"/%"23+7/",%"4%("G%'$%("?@0(",%"LM"N"OP".$(B"nous avons rapidement été confrontés à la question de la pertinence à séparer jeunes illettrés, analphabètes et jeunes FLE dont le français n’est pas la langue maternelle DQ3.$R.*(" S.$@'%" K)3.$@F3%!T" U+--%" ,07$*" ,.$(" /;*$)3+,'4)*+$B" '$%" 2%3(+$$%" %$"situation d’illettrisme se distingue d’une personne analphabète par le fait qu’elle a suivi une scolarité, et d’une personne FLE par le fait que sa scolarité s’est faite en France et donc en français. Ce sont donc des personnes aux trajectoires de vie bien différentes, qui n’ont souvent ni les mêmes comportements face à l’apprentissage, ni les mêmes besoins en termes de formation.

En effet, les jeunes analphabètes à Paris ne sont théoriquement pas des jeunes qui ont grandi en France, puisque la scolarité y est obligatoire. Ce sont donc souvent des jeunes étrangers qui n’ont pas eu accès à la scolarité dans leur pays d’origine, et qui sont assez rares à Paris (ce sont, semble-t-il, surtout des jeunes mineurs isolés). L’apprentissage passe d’abord pour eux pour eux par des cours de type « CP » où l’on apprend l’alphabet, à former des mots, à manipuler des chiffres.

Les jeunes migrants FLE, au contraire, arrivent à Paris en ayant suivi une scolarité dans leur pays d’origine qui leur a même parfois permis d’y décrocher des diplômes et un emploi. En arrivant en France, ils se retrouvent exclus de la vie sociale et du marché de l’emploi à cause notamment de la barrière de la langue. Ils sont donc le plus souvent très motivés pour apprendre rapidement le français".7$",%")3+':%3"'$"%-2/+*T"V/("(+$)"en demande de formation et donc facilement repérés par les centres de formation. K$7$B"*/("(+$)"2+'3"H%.'4+'2",+'0("pour les apprentissages, car déjà en contact avec 2/'(*%'3(".')3%("/.$@'%(".'"7/",%"/%'3"2.34+'3(B"%)"(%"(.)*(E+$)"H*%$",%"/;.223+45%"6"4+'3("de français » qui leur est offerte dans les centres de formation. Néanmoins, soulignons la 2304.3*)0"-.)03*%//%B"E.-*/*./%"%)"7$.$4*F3%"&'*"3%$,"2.3E+*("4+-2/%C%"/%"('*:*",%"4+'3(B"$+).--%$)"2+'3"/%("WXX"XXX"-*@3.$)(".,'/)%("%$"V=Q"%$",*E74'/)0".:%4"/%"Q3.$R.*("%)"de 1400 mineurs étrangers isolés âgés de 16 à 18 ans (notamment maliens, afghans et chinois) soit 1400 personnes âgées de 16 à 18ans2, qui font parti des 400 000 migrants .,'/)%(",;V/%",%"Q3.$4%"%$",*E74'/)0".:%4"/%"E3.$R.*(3.

Au contraire, le jeune illettré qui sort du système scolaire sans avoir acquis les compétences de base est le plus souvent un jeune qui a connu l’échec scolaire et le traumatisme d’être étiqueté « mauvais élève » voire « incapable ». La spirale de l’échec l’a alors parfois conduit à des comportements inappropriés renforçant sa marginalisation et son inadéquation avec le monde de la formation et celui de l’emploi. Il développe souvent un sentiment de honte face à ses lacunes et, de ce fait, met au point des stratégies variées d’adaptation et d’évitement pour cacher ce qu’il considère (#AA+!$3!>23@'(2=D!E+,!F+$3+,!,#36!@#3(!6%C,!@'BG('*+,!H!%+=7%+%T"K$7$B"*/("(+$)"/%"plus souvent peu disposés à reprendre « le chemin de l’école » et témoignent de leur rejet de l’approche « scolaire » qu’ils lient à leur échec pendant de nombreuses années. Ainsi, parce que le retour aux apprentissages est une démarche douloureuse pour eux, ils communiquent beaucoup sur leur impatience à trouver du travail, niant parfois /%",04./.@%"%$)3%"/%'3".))*)',%B"/%'3"$*:%.'",%"&'./*74.)*+$"%)"/%"-.3450",%"/;%-2/+*T""""""""Y0.$-+*$(B"%$"3.*(+$",%(",I$.-*&'%("-*@3.)+*3%("(204*7&'%("N"/."4.2*)./%B"$+'("

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avons découvert sur le terrain une grande diversité des situations personnelles, des trajectoires migratoires complexes faites parfois d’allers-retours entre la France et le pays d’origine, de scolarité en pointillé ou en plusieurs langues. De ce fait, il se peut dans les faits que le jeune combine FLE et traumatisme de l’échec scolaire, ou %$4+3%"-04+$$.*((.$4%",'"E3.$R.*("%)".$./25.H0)*(-%T"K$7$B"4%3).*$("G%'$%("+$)"0)0"scolarisés en France, mais en partie seulement. =%"-.$*F3%" N"-*%'C" 4+-23%$,3%" /." ,*:%3(*)0" ,%(" 23+7/(B" %)" ,.$(" /%"but de mieux

(+%3+%!*+,!)+,#'3,!@+,!F+$3+,!=2%','+3,!+3!@'BG($*67!2I+(!*+,!E#A=76+3(+,!E*7,, nous avons ainsi mené dans la seconde partie de notre enquête une analyse monographique d’une quinzaine de jeunes, rencontrés dans différents centres de formation, dont la plupart dans les modules expérimentaux lancés par la DPVI ces derniers mois. Nous 23+2+(+$("*4*"&'%/&'%("6"A+3)3.*)(",%"A.34+'3("8"/*:30(".'"7/",%"$+(",*(4'((*+$(".:%4"4%("jeunes. Chaque témoignage sera suivi d’éléments d’analyse dans le but d’alimenter la 30[%C*+$"('3"/%("+3*%$).)*+$("()3.)0@*&'%("N",+$$%3".'"A/.$T

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Monographies

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Le témoignage d’Irfane permet là encore de souligner l’importance de porter attention aux histoires familiales et trajectoires de vie souvent heurtées de ces jeunes. Il est ainsi nécessaire de garder en tête ce sentiment de « déracinement » culturel et social ressenti par certains de ces jeunes qui étaient très bien insérés dans leur pays d’origine %)"&'*"(%"3%)3+':%$)"N"'$"$*:%.'",%"4+--'$*4.)*+$"%)",%"&'./*74.)*+$")3F("E.*H/%"N"/%'3"arrivée en France. Par ailleurs, Irfane témoigne d’une grande capacité d’adaptation et d’une motivation de fer, souvent caractéristique des jeunes migrants rencontrés.

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S%"23+7/",%"U/.3*((%"3%G+*$)"4%/'*",;V3E.$%"('3",%"$+-H3%'C".(2%4)("1"(+$",02.3)"2+'3"la France est vécu come une rupture dans son ascension sociale. Comme la plupart des jeunes en FLE, elle est de ce fait très motivée pour apprendre vite et déploie toute son énergie à s’intégrer rapidement, malgré des freins évidents tels que la garde de son enfant.

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Le cas de Boris est là pour nous rappeler que si certains jeunes migrants sont en capacité de se saisir des dispositifs pour s’intégrer, d’autres jeunes ont beaucoup plus ,%",*E74'/)0("%)"3*(&'%$)",%"(%"3%)3+':%3"H/+&'%3",.$("'$%"(*)'.)*+$"-.)03*%//%"%)"(+4*./%"préoccupante. Ils nécessitent de ce fait un accompagnement particulier qui puissent les soutenir dans les différentes composantes de leur exclusion, à l’image de Boris qui, en 2/'(",%"$%"2.("2.3/%3"E3.$R.*(B"(+'EE3%",;'$%",074*%$4%"4+@$*)*:%"&'*"3%$,",*E74*/%"(+$"

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apprentissage et insertion professionnelle.

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Yaya est un bel exemple de ce qui caractérise souvent les jeunes FLE a contrario des jeunes illettrés français. En effet, il a à 19 ans un parcours de vie déjà bien rempli ce &'*"/'*"4+$EF3%"'$%"-.)'3*)0"0)+$$.$)%T"V/"$%"-.$&'%"2.(",'")+')",%"4+$7.$4%"%$"/'*"et semble en capacité de mobiliser toutes les ressources (Mission Locale, centre de formation..) de manière à rapidement prendre ses marques et s’intégrer dans cette société qui lui est inconnue.

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Là encore, c’est la motivation de Malik qui frappe, ainsi que son esprit de « débrouillardise » qui lui a permis de se frayer un chemin dans les dispositifs offerts. Ceci illustre ainsi bien ce que nous avons souligné plus haut, à savoir que les jeunes FLE, souvent aidés de leurs proches, se manifestent de manière visible aux acteurs locaux et sont « proactifs » dans leur recherche de cours de français. Ceci tranche avec les 23+7/(" *//%))30(" &'*" 3%45*@$%$)" N" .//%3" %$" E+3-.)*+$" %)" ,0:%/+22%$)" ,%(" ()3.)0@*%(" ,%"contournement diverses pour éviter cette étape douloureuse de la remise à niveau.

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Fatou est en réalité la seule jeune « en situation d’illettrisme » que nous avons pu rencontrée en centre de formation. Sa timidité et son sentiment de décalage face a reste du groupe nous permet de comprendre en quoi il peut s’avérer extrêmement ,*E74*/%"2+'3"/%(".4)%'3(",%")%33.*$",%"3%203%3"%)"-+H*/*(%3"4%("23+7/("6"*//%))3*(-%"8B"N"l’opposé des jeunes FLE, et pourquoi l’on rencontre dans les modules « Compétences Clés » de nombreux FLE et très peu d’illettrés. Ce témoignage permet aussi de renforcer le constat d’un « trou » dans l’offre de formation pour de tels jeunes, d’un manque de « (.("8"+'",%"6"2.((%3%//%"8"%$)3%"/%"4'3('("(4+/.*3%"%)"'$%"E+3-.)*+$"&'./*7.$)%T"U%4*"%()"donc un argument supplémentaire à la mise en place du Plan de la DPVI.

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\*"4%"23+7/"$%"3%/F:%"2.(")+')"N"E.*)",%"$+("23+H/0-.)*&'%(B"*/"*//'()3%"$0.$-+*$("%$4+3%"une fois l’aspect « jeu de l‘oie » des parcours de jeunes s’adressant à des structures telles que la Mission Locale, les Antennes Jeunes ou les Chantiers d’Insertion, et la frustration qu’engendre le sentiment de ne pas être véritablement accompagné.

]'C")%3-%(",%"4%))%".$./I(%"[email protected]*&'%B"*/".22.3.^)"&'%B"(*"4%("&'%/&'%("23+7/("sont déjà en eux-mêmes révélateurs d’un certain nombre de grandes tendances, leur nombre est trop faible pour pouvoir prétendre à une véritable représentativité ou à une quelconque exhaustivité des situations existantes à Paris. Nous souhaiterions en effet attirer l’attention sur la @'BG($*67!&$+!3#$,!2I#3,!+$!H!A+3+%!(+66+!76$@+!&$2*'626'I+, à la fois pour avoir accès aux jeunes et pour en discuter avec eux.

Il nous a ainsi souvent fallu, avant toute chose, nous adresser aux grandes directions

qui ont la tutelle des structures de terrain (DASES, DJS, ASE..) de manière à pouvoir être mis en contact avec les directeurs des structures puis parvenir, une fois notre démarche expliquée, à une rencontre avec les formateurs et éducateurs qui s’occupent des jeunes. Il a parfois été ardu de communiquer sur notre démarche, et ainsi l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) ne nous a par exemple pas donné les moyens de rentrer en contact avec ses dispositifs d’accueil. Le PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi, dont la description est faite dans le II)2-f) a quant à lui donné un accord de principe non pas pour nous laisser rencontrer les jeunes mais pour faire écrire les monographies par les référents des jeunes eux-mêmes, tout en ne donnant pas suite à l’envoi de notre questionnaire (ANNEXE XX).

Reçus dans un Club de Prévention Spécialisée ainsi que dans un Espace de Dynamique d’Insertion (EDI, plateforme du dispositif régional de formation Avenir Jeunes décrit dans le II)2-a) les éducateurs de rue et les formateurs nous ont là encore donné un accord de principe avant de se raviser. Il semble que ces structures soient en permanence sollicitées pour des observations sociologiques qui mettent en relief les situations sociales inquiétantes du terrain mais ne sont que peu suivies d’actions politiques d’amélioration. Ceci entraîne un (*'A26!@T2A+%6$A+!+6!@+!@7G23(+, illustré par la métaphore d’un éducateur rencontré : « Vous comprenez, nous ne voulons pas que nos jeunes se sentent observés comme dans un Zoo.. ». Les centres de formation sont pour leur part déjà soumis à des 7I2*$26'#3,!=+%A23+36+,!=2%!*+$%,!G323(+$%, et l’intrusion de personnes extérieures supplémentaires, potentiellement déstabilisante pour les jeunes et les formateurs, étaient donc peu souhaitée. K$7$B"&'.$,"H*%$"->-%"$+'(".:+$("2'"3%$4+$)3%3",%("G%'$%(B"4%'C_4*"0).*%$)"souvent

intimidés et mal à l’aise face à des sujets aussi intimesT"U%("H/+4.@%("%)",*E74'/)0("N"(%"4+$7%3"(+$)"*$503%$)(".'C"23+7/("*//%))30("%)".'").H+'"&'*"%$)+'3%"/."23+H/0-.)*&'%B"4+--%"*/"0).*)"(+'/*@$0"2/'("5.')T"Y+'(".:+$("%'"H%.'4+'2"-+*$(",%",*E74'/)0"N"+H)%$*3",%("*$E+3-.)*+$("('3"/%"2.34+'3(",%("G%'$%("QSKB"H*%$"-+*$("*$5*H0(T"S.",*E74'/)0".:%4"ce public s’est davantage en pratique portée sur la barrière de la langue, ceux-ci ne maîtrisant qu’approximativement le français.

24

]7$",%"23%$,3%"'$"2%'",%" 3%4'/",%:.$)" /%",0H.)" )50+3*&'%"%)" /%" 4<)0"5'-.*$"&'%"nous venons de voir, il est également important de s’intéresser à l’illettrisme des jeunes parisiens sous un angle quantitatif. La production de données statistiques dans le domaine de l’illettrisme est, comme nous allons le voir, encore peu maitrisée et développée. Il s’agit donc d’un champ d’amélioration potentiel. Il existe pourtant de nombreux moyens de chiffrer, d’obtenir des informations quantitatives sur l’illettrisme et le développement des Compétences Clés. Mais les données restent incomplètes, morcelées. Nous allons détailler dans ce qui suit quelques dispositifs majeurs permettant de recueillir des chiffres et donner quelques chiffres pertinents sur notre étude.

:2! U#$%37+! V7B+3,+! +6! E'6#Q+33+67 : le premier dispositif permettant de 23+,'*3%",%"-.$*F3%"(I()0-.)*&'%",%("45*EE3%("(204*7&'%("N"/;*//%))3*(-%T"Y+'(",0).*//%3+$("2/'(").3,"4%))%"()3'4)'3%B" */"('E7)"2+'3"/;*$().$)",%"(.:+*3"&'%"/%("

jeunes passent des tests à cette occasion qui évalue leur niveau à l’écrit. L’information %()".((%`"H*$.*3%"1"+'*a$+$"-.*("%//%"%()"7.H/%"%)",+$4")3F("2304*%'(%T"b$".",+$4"'$%"25+)[email protected]*%",;'$%")3.$45%",;?@%":*(_N_:*(",;'$%",07$*)*+$"()3*4)%",%"/;*//%))3*(-%"D2.("de test sur les Compétences Clés en général). Voici quelques résultats de 2011 :

3,2% de jeunes détectés en situation d’illettrisme soient 603 jeunes en 2011. Il faut garder à l’esprit qu’il y a un effet cumulatif. Ce pourcentage est par ailleurs stable depuis plusieurs années. Ce chiffre nous donne une borne inférieure du nombre de jeunes touchés par l’illettrisme.

Seul un jeune repéré et déscolarisé sur trois accepte que cette information soit transmise à la Mission Locale. Les jeunes scolarisés se voient proposer de transmettre cette information à leur chef d’établissement. Pour ces derniers /%"45*EE3%"-+$)%"N"cdeB"4%"&'*"%()"30:0/.)%'3",'"-.$&'%",%"4+$$.*((.$4%"%)",%"4+$7.$4%"du jeune vis-à-vis de la Mission Locale. Ce chiffre est préoccupant et nous amènera plus /+*$"N"30[045*3"('3"/.":./+3*(.)*+$",%"4%))%"*$E+3-.)*+$T

Environ 30% des jeunes repérés sont déscolarisés. Cela nous force à constater que le Plan ne pourra ignorer aucune des deux situations.

Une approche quantitative de l’illettrisme chez les jeunes parisiens

25

La Mission Locale : elle produit des données en quantité et de manière systématique sur les jeunes via son logiciel Parcours 3B"-.*(" 3*%$",%" (204*7&'%"N" /;*//%))3*(-%T" S."Mission Locale est le dispositif qui est le plus susceptible de recevoir notre public. De plus, les informations connues sur le jeune sont plus riches que celles de la JDC.

Nous avons pu extraire des données de la base de Parcours 3. L’extraction a été faite sur un panel de 12522 jeunes qui ont eu un contact avec le Mission Locale entre 2009 et 2011. Voici donc les quelques résultats sur ce public que nous avons dégagé de cette étude :

La répartition géographique du public de la Mission Locale

Entre 12 et 16 % Entre 8 et 12 % Entre 4 et 8 % Entre 0 et 4 %

26

S%").H/%.'"%)"/."3%230(%$).)*+$":*('%//%"23040,%$)("$+'("2%3-%))%$)",;*,%$)*7%3"/%("arrondissements du --+W!-X+W!-Y+W!-Z+W!-R+!+6!0[+ comme les plus précaires puisque plus de jeunes de ces arrondissements fréquentent la Mission Locale. Si l’on ne prend en compte que les jeunes de niveau V et infra, les plus susceptibles d’être touchés par l’illettrisme, les pourcentages changent très peu. On observe une légère concentration supplémentaire dans les arrondissements cités plus haut.

Une cartographie plus précise n’a pas été possible du fait que seuls certains arrondissements sont divisés en quartiers plus petits et que seuls certains conseillers ')*/*(%$)"4%",04+'2.@%"2/'("7$T

Le niveau des jeunes de la Mission Locale

Ce tableau montre de manière assez évidente le faible niveau des jeunes de la Mission Locale. Le public de niveau V et infra, visé par le Plan, représentant plus de 61% de la totalité du public.

Qui oriente les jeunes vers la Mission Locale ?

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On voit très nettement que les jeunes de la Mission Locale sont principalement orientés vers la structure par leurs proches, amis ou famille. Il est également intéressant de voir le nombre de jeunes venant de Pôle Emploi. Cela montre bien le manque de visibilité de la Mission Locale auprès des jeunes ainsi que la forte nécessité pour eux de trouver '$")3.:.*/T"U%))%"30[%C*+$"('3"/;*-.@%",%"/."f*((*+$"S+4./%"(%3.",0:%/+220%"2/'("/+*$",.$("le rapport.

Dernière classe suivie par le public de la Mission Locale

U%").H/%.'"%()"2.3)*4'/*F3%-%$)"0,*7.$)T"K$"%EE%)B"/%("G%'$%(",%"$*:%.'"J"%)"*$E3.",%"la Mission Locale ont arrêté bien souvent en lycée professionnel mais sans le diplôme K@7G3'6'#3!@$!3'I+2$!\L!#$!2I236!*2!X+!K0]^L. La scolarité à l’étranger occupe également une bonne place (19%) mais surtout pour les niveaux VI. Cela interroge sur la capacité à mesurer le niveau des étrangers. Mais également sur l’Education Nationale, puisqu’on voit bien ici que beaucoup décrochent au sein du système scolaire français (même s’ils ont suivi le début de leur scolarité à l’étranger). L’importance de l’Education Nationale sera développée plus loin.U%").H/%.'"%()"0@./%-%$)"'$%"H%//%"G'()*74.)*+$",%"/;')*/*)0",'"A/.$"2'*(&'%B"->-%"

si des problématiques de FLE ou d’alphabétisation se cachent dans les décrochages au lycée ou avant, on voit que le public illettré est à coup sûr très nombreux dans ces décrochages aussi. Alors que les jeunes en FLE, nous le verrons par la suite, se retrouvent beaucoup plus facilement dans les dispositifs.

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!J2'6%',+!@+,!E#A=76+3(+,!E*7,!(>+_!*+!=$)*'(!@+!*2!J',,'#3!:#(2*+

Ces chiffres sont la traduction d’une estimation par le conseiller de Mission Locale de la maitrise ou non des Compétences Clés par les jeunes reçus. On voit ici que le nombre ,%"G%'$%("2+'3"/%(&'%/("/."4.(%"g]":03*7%3h"%()"4+450%"3%230(%$)%"2/'(",%"/."-+*)*0",%"/.")+)./*)0",'"2'H/*4T"U%/.",0-+$)3%"'$%"@3.$,%",*E74'/)0"2+'3"/%"4+$(%*//%3"N"/."E+*("2+'3"s’approprier le concept de Compétences Clés et pour faire une évaluation du niveau du jeune. Nous reviendrons également sur ce sujet plus loin.

De nombreuses autres analyses peuvent être tirées des chiffres de la Mission Locale, notamment en terme d’hébergement, de situation familiale. Les bases de la Mission Locale seront donc une aide précieuse dans l’élaboration du Plan. Néanmoins, ces chiffres sont très souvent dépendant des façons de renseigner des conseillers qui peuvent varier ainsi que des choix des champs à renseigner qui peuvent parfois prêter à confusion ou être trop vagues. La consolidation de ces chiffres sera certainement un des intérêt du développement prochain de Parcours 4 et pourra passer aussi par un effort de formation des conseillers comme cela sera détaillé plus loin.

L’APUR : grand producteur de données en temps normal, l’APUR n’a cependant pas ,%",+$$0%(" (204*7&'%(" N" /;*//%))3*(-%",*(2+$*H/%(T"Y0.$-+*$(" */" 2+((F,%",%(",+$$0%("générales sur les niveaux de formation des jeunes par arrondissement qui peuvent être intéressantes pour comparer la population totale avec celle en contact avec la Mission Locale. Néanmoins nous n’avons pas eu le temps d’approfondir le sujet, et cela reste '$%"2*()%",%"30[%C*+$"2+'3"/."('*)%",%"/;0/.H+3.)*+$",'"A/.$T

L’INSEE - Enquête IVQ : en raison du caractère ponctuel de l’enquête (dernière enquête en 2004-2005, prochaine prévue pour 2013) ainsi que de l’échantillon restreint de jeunes parisiens interrogés et le budget nécessaire pour réaliser une telle étude, il apparait que ces chiffres sont plus un moyen de communication à grande échelle (cf ANLCI) plutôt qu’un véritable outil opérationnel dans le cadre du Plan.

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Les données des organismes de formation : tous les organismes de formation 23+,'*(%$)",%(",+$$0%("('3"/%("G%'$%("&';*/("3%R+*:%$)T"U%(",+$$0%("(+$)",%"2/'("7$%("quant au niveau des jeunes puisque c’est certainement dans les centres de formation qu’il est le mieux évalué. Néanmoins cette source de données est aujourd’hui très ,*E74*/%-%$)" %C2/+*).H/%" ,'" E.*)" ,%" /." E3.@-%$).)*+$" ,%" 4%//%(_4*" D-'/)*2/*4*)0" ,%("organisme de formation). De plus, au sein même de ces organismes de formation, il peut exister des manières différentes de produire des données du fait des exigences des marchés publics auxquels ils répondent. En résumé, le seul moyen d’exploiter ces résultats serait de pouvoir les agréger. A court terme cela parait peu envisageable, à moyen terme, cela pourrait être la mission d’un CRI.

30

`7a+b'#3,!,$%!*T'@+36'67!H!@#33+%!2$!"*23

Un problème de communication autour du projet est rapidement apparu lors de nos discussions avec les acteurs rencontrés. Il nous a en effet semblé que l’intitulé du Plan était en décalage avec l’approche globale et la démarche d’ouverture qu’entend initier la DPVI, et ceci pour deux raisons :

1) Un problème d’image : le mot « illettrisme » est en effet pour beaucoup lourd de préjugés, il est connoté négativement pour le grand public non sensibilisé, à l’image ,%"4%3).*$%("2%3(+$$%("&'*"$+'("4+$7.*%$)"1"6"/%("G%'$%(",+$)":+'("2.3/%`B"/%("*//%))30("(silence)..oh comme je déteste ce mot, c’est si péjoratif ! ».

Lors de la Journée « Zoom Illettrisme », Nadia Djaballa, de la Mission Locale de Saint Quentin en Picardie, a elle aussi d’emblée précisé qu’ils préféraient au terme « illettrisme » celui de « savoirs de base ». Dans notre questionnaire, une question ('3"/%("&'./*74.)*E(",'"-+)"6"*//%))3*(-%"8"D.:%4".'"45+*C"6"()*@-.)*(.$)"8"6"+H(+/F)%"8"« précis » « vague » « typiquement français » « tabou » « porteur » « répulsif »« synonyme d’analphabétisme ») a révélé l’ampleur de la stigmatisation qu’il véhicule selon les acteurs. Beaucoup lui reproche de plus d’être « vague » et « tabou » ou « répulsif ».

Les acteurs de la formation eux-mêmes n’apprécient la plupart du temps pas ce mot dans les intitulés des marchés qu’ils portent, à l’instar du pôle Nord qui a souligné sa réticence car « ce terme rebute les jeunes ». De même, nous avons appris que certaines plateformes régionales Avenir Jeunes avaient échoué dans le passé à pérenniser des modules de remise à niveau spécial « illettrisme » à cause de la stigmatisation des jeunes qui y étaient inscrits par rapport aux autres jeunes de la plateforme. Néanmoins, la réussite du même type de module développé par la PJJ montre que la réussite ou l’échec de tels modules tient avant tout à la manière dont ils sont présentés aux jeunes.

2) Un!a#$!,$%! *+!(#36+3$ : L’attention des acteurs politiques et des directions de la Ville semblent se focaliser sur ce mot « illettrisme » du titre et la dimension « Développement des Compétences Clés » se trouve de fait souvent escamotée.

Les importantes différences de représentations présentées plus haut sont la source de mauvaise compréhension des uns et des autres et ainsi un vecteur d’incompréhension du Plan et de ses objectifsT"]*$(*B"$+'("$+'("(+--%("$+'(_->-%("5%'3)0("N",%(",*E74'/)0("de communication voire des quiproquos lors de nos rencontres avec des partenaires potentiels, qui s’empressaient de nous préciser par exemple qu’eux n’avaient pas une approche « illettrisme » comme la DPVI mais plutôt une approche « Compétences Clés » (la Région, l’Arfog, la DJS, le PLIE, des Antennes Jeunes) ou qu’ils ne connaissaient pas d’ « illettrés » ; mais une fois, questionnés sur la capacité des jeunes à s’exprimer de manière appropriée à l’écrit et à l’oral, ils avouaient qu’une « majorité des jeunes » dont ils s’occupaient étaient concernés (certaines Antennes Jeunes et Clubs de Prévention spécialisée).

Le mot « illettrisme » renvoie donc pour beaucoup à la représentation restrictive

Quelle dénomination pour le Plan ?

31

de l’illettrisme (représentation 3 présentée en 1-) et les personnes non sensibilisées à l’approche « Compétences Clés » ne se sentent ainsi que peu concernées car elles ont en tête uniquement les dimensions « lire, écrire, compter » et ne pensent pas que leurs jeunes sont touchés par ces problèmes. En termes d’action publique, ce terme renvoie donc pour eux à une démarche « remise à niveau scolaire» peu connectée à l’insertion professionnelle des jeunes, ce qui ne les pousse de ce fait pas à se mobiliser.

Suite à ce double constatB" "$+'("$+'(" (+--%("%$@.@0(",.$("'$%"30[%C*+$"('3",%("dénominations alternatives pour le Plan. Partant du titre existant « Plan Parisien de Lutte contre l’Illettrisme et de Développement des Compétences Clés », nous avons %$:*(.@0"/%("-+,*74.)*+$("('*:.$)%("1

1) c+!(#3,+%I+%!&$+!*+!6+%A+!@+!d!E#A=76+3(+,!E*7,!e!pour éviter l’écueil de la stigmatisation liée au mot « illettrisme » Cette option ne semble pas pertinente en termes de stratégie de communication car ce terme ne parle qu’aux acteurs du monde de la formation, déjà acquis à l’importance de l’enjeu. A l’inverse, il est perçu comme très technocrate et ne renvoie à rien pour les cercles élargis d’acteurs, ce qui impliquerait un effort systématique d’explication chronophage. Globalement, le manque de visibilité de ce mot entraînerait une grosse prise de risque de communication, d’autant plus qu’il présente un risque supplémentaire de confusion avec un dispositif existant qui porte le même nom (programme de la DIRECCTE).

2) Ne conserver que le terme « illettrisme » qui a l’avantage d’être connu de tous et de marquer les esprits. Néanmoins, les problèmes évoqués ci-dessus à la fois en )%3-%(",;*-.@%"%)",%"4+$)%$'"3%$,3.*)"$04%((.*3%("'$",+'H/%")3.:.*/",%",07$*)*+$",%"/."représentation élargie « compétence clé » de la DPVI, et plus profondément un travail de déstigmatisation dans les représentations communes.

3) Renverser l’ordre des termes (« Plan de développement des Compétences Clés et de lutte contre l’illettrisme ») pour adopter une démarche non pas « en creux » -.*(" 23+.4)*:%" %)" )+'3$0%" :%3(" '$" +HG%4)*E" ,07$*" ,%" -.$*F3%" 2+(*)*:%T" Y0.$-+*$(B"renverser les termes ne résout pas les problèmes associés aux deux mots et n’est donc que partiellement satisfaisant.

4) `+A=*2(+%!*+,!6+%A+,!@T'**+66%',A+!+6!@+!E#A=76+3(+,!E*7, par des synonymes moins connotés et plus clairs.

o Savoirs de base 1"S%"&'./*74.)*E"6",%"H.(%"8"$+'("(%-H/%"3%()3*4)*E"%)"2%')"apparaître péjoratif. Néanmoins le terme « savoir » permet d’adopter une approche holistique s’attachant à la fois aux connaissances, savoir-faire et savoir-être.

o « Savoirs essentiels pour l’insertion » : Compte tenu de l’importance de mobiliser le monde de l’emploi dans une optique de sécurisation des parcours, c’est 4%))%" .22%//.)*+$" &'*" $+'(" .:.*)" 7$./%-%$)" /%" 2/'(" (0,'*)(T" Y0.$-+*$(B" /%" (%'/" -+)"6"*$(%3)*+$"8"('E7)_*/"2+'3"-+H*/*(%3"/%(".4)%'3("i"U%))%".22%//.)*+$B"(+--%")+')%")3F("vague (elle pourrait s’appliquer à tous les jeunes en recherche d’emplois) apporte ainsi de la confusion. Il nous semble en effet qu’un des enjeux du portage politique du Plan 2.((%"2.3"'$%"4/.3*74.)*+$",%"(+$"45.-2",;.4)*+$B"+3"4%")*)3%"+':3%".'"4+$)3.*3%"('3"'$"spectre très élargi de formations.

"Y+'(".:+$(".*$(*"7$./%-%$)".H.$,+$$0"/;*,0%",%"45.$@%3"/%")*)3%",'"A/.$B"(%/+$")3+*("

32

lignes d’argumentaire :

L!"S."=AJVB"(*"%//%":%')"H0$074*%3",%"/."*7O'6'A'67!(#3B7%7+!=2%!*T2BG(>2O+!@+!I#*#367!politique du Maire, doit reprendre de manière explicite dans le titre de son Plan les termes de son annonce de mars 2011 qui stipulait précisément le «lancement d’un Plan de lutte contre l’illettrisme à destination des jeunes parisiens à Paris».

2) Nous pensons de plus que l’enjeu majeur pour ce Plan va vraisemblablement porter sur sa visibilité parmi la multitude de formations existantes et dans cette optique le terme d’illettrisme est le seul connu du grand public ce qui le rend indispensable à la communication. Notons d’ailleurs qu’il existe peu de formations étiquetées explicitement « illettrisme » (a contrario des formations étiquetées « FLE ») ce qui légitime un peu plus le Plan dans le paysage.

!" K$7$B" la pérennisation du Plan dépendra de la sensibilisation progressive de cercles toujours plus larges de personnes, ce qui nécessite d’employer le mot. En effet, comme le souligne l’ANLCI, qui est l’acteur national de la sensibilisation à l’enjeu, /;*//%))3*(-%"E.*)"%$4+3%".'G+'3,;5'*"7@'3%",%"6"23+H/F-%"43*.$)TTT"&'*"(%").*)"j"8T"]*$(*B"il s’agit à travers ce Plan et son titre de « faire vivre cette grande cause » comme l’analyse Mme Dessen Torres et le souligne M. Vanderspelden, consultant FOAD à l’ITG Paris et à l’Université de Rouen, à travers cette formule : « la reconnaissance précède /."4+$$.*((.$4%"8T"K$7$B"(204*7%3"&'%"/;+$"2.3/%",;6"*//%))3*(-%"8"2%3-%)",%"-%))3%"/%",+*@)"('3"/%(",*EE03%$4%(",%"23+7/("%)",%"3%203.@%".:%4"/;6".$./25.H0)*(-%"8"%)"/%"6"QSK"8"%)"2%3-%)",%",*()*$@'%3"/%(",*E74'/)0(",;.223%$)*((.@%"%)"/%("2.34+'3(",*EE03%$)("&'*B",%"fait, appellent à des problématiques différenciées dans le repérage.

]'C")%3-%(",%"4%))%"30[%C*+$B"&'*"3%()%"H*%$"(k3"+':%3)%"%)",%()*$0%"N"+':3*3"/%(",0H.)("plutôt qu’à les clore, il nous apparaît bien que le terme « illettrisme » est indispensable au portage politique du Plan et la lutte contre le phénomène, même s’il y a bien en réalité non pas une problématique de l’illettrisme, mais une pluralité de situations qui vident le concept de son sens et en fait un terme peu utilisé par les centres de formation. Certains 4+--%"f-%"=%((%$"l+33%(":+$)"G'(&';N".E73-%3"&'%"6"/;*//%))3*(-%B")%45$*&'%-%$)B"R."n’existe pas» selon l’idée que « c’est un construit, pas une donnée » ce qui rend selon elle sa mesure quantitative quasi impossible.\+'/*@$+$(",+$4"2+'3"7$*3"&'%"(*"/."4+--'$*4.)*+$"2+/*)*&'%"N",%()*$.)*+$",%(",04*,%'3("

D,*3%4)*+$("2.3*(*%$$%(B".')3%("045%/+$(")%/("&'%"/."m0@*+$n!"$04%((*)%".:.$)")+')"'$%"appellation claire et marquante, la manière de présenter les actions du Plan aux jeunes %'C_->-%(",+*)"E.*3%"/;+HG%)",;'$%"30[%C*+$".')3%"&'%"$+'("/.*((+$(".'"(+*$",%(".4)%'3("en contact avec les jeunes (centres de formation, conseillers et éducateurs) de manière à éviter tout risque de stigmatisation et donc de blocage.

33

1 Cabinet de conseil et d’étude qui a réalisé les diagnostics en amont du Plan Local d’Aubervilliers et du plan Régional

Quelles orientations possibles en termes de public et de contenu ?

!:+,!+b=7%'A+3626'#3,!@+,!"f*+,!V"\5!H!(+!F#$%!?!$3+!@7A2%(>+!@T#$I+%6$%+!!I+%,!les publics FLE

Nos visites dans les centres de formation nous ont permis de nous apercevoir que les jeunes FLE et illettrés sont la plupart du temps séparés dans les cours, mais uniquement parce que les organismes de formation y sont contraints par les cahiers des charges de leurs marchés"&'*"45.4'$"(204*7%$)"'$"6"2'H/*4":*(0"8T"m.3%("(+$)"/%("()3'4)'3%("&'*"2.3:*%$$%$)"N",*:%3(*7%3"('E7(.--%$)"/%'3("(+'34%(",%"7$.$4%-%$)"2+'3"$%"2.("('H*3"cette pression des cahiers des charges.

Cependant, les coordinateurs et responsables pédagogiques nous ont souvent fait part de leur aspiration à avoir des groupes mixtes. En effet, malgré les différences de besoins de formation et de repérage ente les jeunes FLE et illettrés, plusieurs formateurs ainsi que Mme Dessen Torres et Mme Dos Santos (toutes les deux spécialistes « illettrisme » respectivement au cabinet GESTE1 et à la Mission Locale de Paris) ont émis ce même souhait de voir décloisonner ces trois catégories dans les modules de E+3-.)*+$T"U%4*",04+'/%",;'$%".223+45%"6"4+-20)%$4%("N".4&'03*3"8"%)"$+$"6"23+7/",%"départ», considérant qu’il n’y a pas de raison de séparer des jeunes qui ont certes, %'",%("2.34+'3("(4+/.*3%("%)"-*@3.)+*3%(",*EE03%$)(B"-.*("&'*":*(%$)" *$"7$%" /%("->-%("compétences. Ils soulignent d’ailleurs que les entreprises elles-mêmes ne prennent pas 4+--%"@3*//%",%"/%4)'3%"/%"2.34+'3(",%"/."2%3(+$$%"D(+$"23+7/"6"*//%))3*(-%"8B"6"./25."8"ou « FLE ») mais bien ses objectifs en termes de formation et d’insertion.

La DPVI n’a quant à elle pas rédigé de « cahier des charges » à proprement parler pour les cinq organismes de formation qui ont répondu à son appel d’offre. Au contraire, le choix a été de communiquer en termes de « Compétences Clés » plutôt qu’en termes ,%"23+7/(T"U%))%"+':%3)'3%"(%"3%)3+':%"$%))%-%$)",.$("/."2/.&'%))%",%"230(%$).)*+$",%("modules DPVI que les Pôles ont conçue en commun à destination des Missions Locales (voir aussi les plaquettes détaillées de chaque pôle, ANNEXES XI à XIV)

34

35

A la lecture de ce tableau, il semble que chacun des Pôles se soit approprié la commande de la DPVI d’une manière qui lui est propre. Outre le fait que le Pôle Nord (CEFIL et ENS Torcy) n’ouvre leur formation qu’à un public majeur, on note des différences dans la présentation du public visé et des objectifs de formation. Ainsi le Pôle Sud (Arfog et Centre Alpha Choisy) se réfère au d!@7I+*#==+A+36!@+,!E#A=76+3(+,!E*7,!e mais sans en préciser davantage le contenu tandis que le Pôle Nord communique quant à lui en termes de « formation en français » et semble ainsi s’adresser à un public FLE, auquel il propose une formation basée sur l’écrit, le français et l’informatique, sans mention de travail sur le reste des Compétences Clés. Seul SPR fait mention explicite de « jeunes en situation d’illettrisme »"(.$(")+')%E+*("2304*(%3"(;*/"(;.@*)",;'$%",07$*)*+$"3%()3%*$)%"ou élargie. Proposant un focus sur l’estime de soi et l’accompagnement individuel, on peut néanmoins en déduire une approche « Compétences Clés » sous-jacente. Les sorties envisagées en théorie diffèrent elles aussi et restent ouvertes : autres dispositifs pré-&'./*7.$)(B"E+3-.)*+$("&'./*7.$)%(",%")I2%"UQ]B"%-2/+*n

Face à ces questionnements théoriques, nous avons décidé d’aller voir par nous-mêmes comment se déroulaient ces modules sur le terrain, et nous avons pu assister à @+,!,+,,'#3,!K=%+A'+%,!O%#$=+,!6+,6,L!2$!E+36%+!<*=>2!E>#',QW!H!g"`W!2$!E;95:!+6!H!l’Arfog. Les informations relatives à l’organisation de chaque module et au contenu que nous avons pu y observer ont ensuite été synthétisées dans le tableau suivant :

36

Nos observations sur le terrain nous ont ainsi permis de mettre à jour un double constat :

1) Une hétérogénéité des publics accueillis : Nous nous sommes aperçus que dans les faits, les groupes tests des Pôles Nord et Sud s’adressaient à ce jour quasi exclusivement à un public FLE, à l’inverse de SPR.]'"3%@.3,",%(",*EE03%$4%(",%"23+7/(",043*)%("2/'("5.')B"%)"E.4%"N"'$%",07$*)*+$"[+'%"

du public et objectifs visés, ce constat nous questionne quant à la pertinence de ce système :o "L’hétérogénéité dans les groupes permet-elle à la formation d’être adaptée, en

matière de méthodes et de contenu, aux besoins de chacun? En d’autres termes, est-*/"+2)*-./",%"-0/.$@%3"G%'$%("QSK"%)" G%'$%(" *//%))30(B"4+--%"(%-H/%$)" /;.E73-%3" /%("formateurs?o " Les jeunes FLE ont-ils nécessairement besoin d’une remise à niveau en

E#A=76+3(+,!E*7,,, ou simplement des cours de langue française ? o " S%(" E+3-.)*+$(" 23+2+(0%(" ,.$(" /%(" A</%(" 2%3-%))%$)_%//%(" '$%" remobilisation et

$3+!%+A',+!H!3'I+2$!+3!E#A=76+3(+,!E*7,,! K6+*!&$+! *+!%+=7%2O+!@23,! *T+,=2(+W! *+!comportement) pour les jeunes illettrés ?

2) Une hétérogénéité des méthodes employées et de l’organisation des modules (taille des groupes, nombre d’heures, pédagogie..) : ceci révèle là encore un manque d’identité commune préjudiciable à la visibilité du Plan. Ceci peut être expliqué par un A23&$+!@+!@7G3'6'#3!@+,!266+36+,!@+!*2!V"\5 et par un manque de concertation et de mutualisation entre les Pôles eux-mêmes sur leurs expérimentations respectives.

!E')*2O+!@$!"$)*'(!?!@T2$6%+,!,(732%''!=#,,')*+,!4

Nos observations mettent donc à jour un certain décalage entre le public FLE actuellement accueilli dans les modules expérimentaux du Plan, et la volonté 2BG(>7+!=2%!*2!V"\5!@+!(')*+%!*+!=$)*'(!'**+66%7. Ce décalage nous semble préjudiciable à la visibilité et la communication du Plan, et nous pensons que si la démarche expérimentale de la DPVI au sein de ces Pôles a eu le mérite de mettre à jour la problématique FLE, elle présente un risque non négligeable que le Plan « rate sa cible » initiale. La pérennisation du Plan nécessite donc un recadrage du public à cibler de manière à (*2%'G+%!*+,!#)F+(6'B,!+6!H!'A2O'3+%!@+,!,6%267O'+, pour y parvenir.

C’est dans cette optique que nous avons conçu notre mission, notre commande de départ (cf ANNEXE III) appelant en effet explicitement à un diagnostic de la demande et de l’offre de formation en direction des jeunes en situation d’illettrisme et non des FLE. Ce sont donc sur les épineuses problématiques suscitées de traumatisme lié à l’échec scolaire, d’exclusion liée aux lacunes dans les Compétences Clés et sur les stratégies d’évitement que nous avons centré notre exploration du contexte parisien. Ces problématiques étant propres aux jeunes illettrés, nous ne sommes que très peu intéressés à la demande et à l’offre en direction des jeunes FLE et les conclusions présentées dans la partie suivante du présent rapport ne les concernent qu’à la marge.

Aux termes de cette étude, 3#$,!%72BG%A#3,!2'3,'!*T#%'+3626'#3!&$+!3#$,!2!=%#=#,7!la DPVI et la pertinence d’un cadrage stratégique du Plan à :

37

o "'$"2'H/*4"G%'$%"6""%$"(*)'.)*+$",;*//%))3*(-%"8o "%$)%$,'"(%/+$"'$%",07$*)*+$"0/.3@*%"6"U+-20)%$4%("U/0(("8"o "%)" *$4/'.$)"%$"2/'(",%("G%'$%("(4+/.3*(0("%$"Q3.$4%B"4%'C"&'*"+$)"0)0"(4+/.3*(0("N"

l’étranger en langue française. K$"%EE%)B".'C",*EE03%$4%(",%"23+7/(".:%4"/%("23+7/("QSK"(;.G+')%"$+)3%"constat chiffré

sans appel : le nombre impressionnant de jeunes parisiens en situation d’illettrisme détectés lors de la JDC (qui de plus ne constituent que « la partie visible de l’iceberg ») légitime à lui seul la mise en place d’un Plan à l’échelle de la Ville. Nous n’en oublions cependant pas que les frontières avec le FLE et l’alphabétisme peuvent être minces et les problématiques s’additionner dans les trajectoires de vie, d’où la nécessité pour le Plan d’acquérir une certaine adaptabilité sous peine de laisser un certain nombre ,%" G%'$%(B" .'" 23+7/" .)I2*&'%B" (.$(" (+/')*+$T"Y+'(" 2%$(+$(" &'%"cette souplesse sera permise par les centres de formation partenaires, en capitalisant sur leur compétence à gérer une certaine hétérogénéité.

Ces questionnements restent bien sûr ouverts et nous semblent devoir être placés .'"49'3",%"/."30[%C*+$"4+--'$%"N"/."E+*(".:%4"/%("23%(43*2)%'3("%)"/%(".4)%'3(",%"/."formation de manière à ce que le Plan puisse réellement trouver son public.

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Diagnostic et pistes d’actions

Quelle stratégie et partenaires envisager ?

Repérer, (re)mobiliser et orienter les jeunes

L’Education Nationale, un repérage sans suite

L’Education nationale nous a été pointée de manière récurrente comme l’institution qui, en amont de toutes les autres, est censée être en charge de la lutte et de la prévention de l’illettrisme dans le parcours d’un jeune. En effet, celle-ci a pour mission et obligation d’instruire les jeunes de la petite enfance jusqu’à l’âge de 16 ans. Mais qu’en est-il des 7*CI+,!+3!@'BG($*67!,(#*2'%+ ? En principe, les enseignants et les chefs d’établissement ont la capacité de repérer des situations d’illettrisme et d’y remédier. Tant que le jeune est scolarisé, il a encore la possibilité d’acquérir les savoirs de base et c’est pourquoi $3!F+$3+!3+!=+$6!+3!6>7#%'+!=2,!h6%+!&$2*'G7!@T'**+66%7!6236!&$T'*!3T+,6!pas sorti du système scolaire, ce qui constitue d’ailleurs une exception française. Mais la réalité des choses est bien plus complexe et l’on peut se questionner quant à l’adaptation de ce système à ceux qui échouent. En effet, dans des classes surchargées %)" E.4%" .'"-.$&'%" ,;5%'3%(" %)" ,%" "-+I%$(B" */" 2%')" 2.3.^)3%" ,*E74*/%" ,%" 23%$,3%" %$"charge de manière individualisée un élève en situation d’illettrisme qui de fait, se trouve chaque jour un peu plus exclu des enseignements. La prise en charge de ces 0/F:%("%()",;.').$)"2/'("4+-2/*&'0%""&'%"/%"G%'$%"-.(&'%"(+':%$)"(%(",*E74'/)0("2.3"'$ comportement de type « perturbateur » ou tout simplement dissimulées par stratégies d’évitement de la part du jeune. Pour l’élève, l’absence d’attention particulière ou de ('*:*"*$,*:*,'./*(0B"/;.44'%*/",*E74*/%"&'*"%()"E.*)".'"(%*$",'"@3+'2%"4/.((%B"+Z"*/"%()"2.3E+*(",*E74*/%",%"(;*$)0@3%3"%)",%")3+':%3"(."2/.4%B"2%')"3.2*,%-%$)"*$,'*3%"'$"décrochage scolaire et l’entraîner vers une spirale de l’échec. L’école devient alors une expérience traumatisante, comme nous le montre le parcours de Martin, « isolé » et « perdu » ,.$("'$"(I()F-%"(4+/.*3%"&';*/"3%((%$)"4+--%"*$.,.2)0"N"(+$"23+7/"%)"(%(",*E74'/)0(T"On comprend dès lors qu’il puisse devenir « agressif » et « violent » en cours et qu’il puisse décrocher du système scolaire par la suite. Le sentiment d’avoir été rejeté par un système constitue un traumatisme qui perdure pendant des années, durant lesquelles la simple idée de tenir un stylo ou une craie face à un tableau représente un malaise et une peur. Q.4%"N"4%("G%'$%("%$"@3.$,%",*E74'/)0B"E+34%"%()",%"4+$().)%3"/%"3%/.)*E"045%4".'G+'3,;5'*"

de l’Education Nationale à leur porter secours. Au regard des chiffres de l’illettrisme en France déjà évoqués, le nombre de jeunes sortant du système scolaire sans avoir acquis les compétences de base est encore élevé et ne permet pas à la France de se classer parmi les meilleurs élèves européens, comme le révèle nos résultats mitigés à l’enquête PISAT" "A+'3).$)B" */"%()",*E74*/%",%"43+*3%"&';'$"%$(%*@$.$)"$%"2'*((%"2.("repérer ces situations d’illettrisme ; les élèves sont constamment mis en situation de tests écrits

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%)"/%("0:./'.)*+$("(+$)")3F("30@'/*F3%(T"Y+'("2%$(+$(",+$4"&'%"/;*$%E74.4*)0",'"(I()F-%"réside plutôt dans le A23&$+!@+!A#Q+3,!G323('+%,W!>$A2'3,!+6!@+!6+A=,!=#$%!A+66%+!en place une solution d’accompagnement et de remédiation individualisés au sein de la classe. Le système tel qu’il existe aujourd’hui ne permet pas une prise en charge %E74.4%",%"H*%$",%("G%'$%("%$",*E74'/)0T"Y;I"._)_*/"2.("/N"une occasion manquée de donner suite au repérage « de facto » fait par le corps enseignant des situations d’illettrisme ?

Nous nous sommes tout d’abord intéressés aux solutions proposées en interne par l’Education nationale en matière de remise à niveau des compétences clés. Celles-ci sont organisées en marge du système classique. En effet, si la prévention et la lutte contre l’illettrisme n’est pas optimale lorsque l’élève est en classe, il existe néanmoins un certain nombre de dispositifs satellites pouvant palier les carences du système scolaire classique en la matière. A ce titre, nous pouvons évoquer les dispositifs relais, qui sont des classes et ateliers destinés aux élèves de collège voire de lycée ayant été rejetés par l’institution en raison de leur comportement, de leur absentéisme ou de problèmes 23+E+$,(",;.223%$)*((.@%T"S;0/F:%"%$",*E74'/)0"H0$074*%".'"(%*$",%"4%(",*(2+(*)*E(B"+Z"le nombre d’élèves est réduit, d’un encadrement renforcé qui peut dès lors favoriser le rattrapage de ses lacunes en termes d’acquisition de savoirs et de compétences. Ce dispositif nous a été désigné comme une solution relativement pertinente. On peut néanmoins questionner le manque d’accompagnement du jeune lors de son retour brutal dans le système classique après quelques mois passés dans un cadre dans lequel il avait trouvé ses marques. En effet, le jeune retourne en classe au bout de quelques -+*("(.$("&'%"3*%$"$%"(+*)"-*("%$"2/.4%".7$",;0:*)%3"&';*/"$%"3%)+-H%"N"$+':%.'",.$("/%"(450-."%)"/%("04'%*/("&'*"G'()*7.*%$)"(+$"+3*%$).)*+$":%3("'$",*(2+(*)*E"3%/.*(T"S;0/F:%"%$"situation d’illettrisme retrouve donc justement le groupe classe et le système au sein duquel il se considérait comme exclu. Pour cette raison, un professeur de français dans un collège nous signalait lors d’un entretien qu’un changement d’établissement - et par conséquent la possibilité de prendre un nouveau départ- serait préférable pour certains d’entre eux. Concernant les élèves présentant des @'BG($*67,!@T2==%+36',,2O+!O%2I+,!et durables, l’Education Nationale a mis en place des Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) où les élèves suivent des enseignements adaptés qui leur permettent d’acquérir les connaissances et les compétences du socle commun, de construire un projet de formation et de préparer l’accès à une formation diplômante. Le tout articule les enseignements généraux à des activités pratiques et vise l’accès à '$%"E+3-.)*+$"23+E%((*+$$%//%",%"$*:%.'",%"&'./*74.)*+$"JT"K$7$B"$+'(".:+$("0@./%-%$)"rencontré un responsable du GIP Réussite Educative. Le programme Réussite Éducative et ses équipes peuvent anticiper et accompagner les sorties scolaires. Ce programme prévoit par exemple l’accompagnement des enfants de moins de 16 ans repérés comme fragiles par les partenaires, c’est- à-dire le principal, le proviseur, ou encore le CPE. Par ailleurs, la prévention de l’illettrisme est là aussi un axe clé de leur action, notamment à travers l’accompagnement individuel d’environ 700 enfants et adolescents. De même, nous pouvons évoquer l’existence de nombreuses structures d’aide aux devoirs et de ('*:*"2/'("*$,*:*,'./*(0",%("0/F:%("%$",*E74'/)0B"&'%"4%"(+*)".'"(%*$",%("Antennes Jeunes de la Ville ou de la multitude d’associations implantées à Paris.

Dans l’optique de concevoir des pistes de solutions pour le Plan de la DPVI, nous nous sommes plus particulièrement penchés sur les dispositifs concernant les jeunes qui décrochent effectivement du système scolaire la mission de l’Education nationale se poursuit à travers l’outil que représente la Mission Générale d’Insertion (MGI). Celle-ci

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.",%'C"7$./*)0("1"30,'*3%"/%"$+-H3%",%"(+3)*%("(.$("&'./*74.)*+$",'"(I()F-%"0,'4.)*E"%)"préparer tous les élèves de plus de 16 ans à leur insertion professionnelle. Pour ce faire, la Mission Générale d’Insertion liste tous les élèves âgés de plus de 16 ans quittant le (I()F-%"0,'4.)*E"(.$("&'./*74.)*+$B"3%4%$(%-%$)"&'*"%()"4++3,+$$0".:%4"/%"UVbT"=.$("/%("établissements, le repérage et le recensement relève souvent de cellules et dispositifs de veille tels que les GAIN (Groupes d’Aide à l’Insertion). Par ailleurs, comme le stipule la circulaire du 9 février 2011, la MGI est dans l’obligation d’accompagner et de trouver des solutions de formation à tous les jeunes décrocheurs de 16 à 18 ans durant au moins un an. Portée par le chef d’établissement, cette mission donne pour obligation de suivre le jeune, de mettre en place des aides en termes d’insertion et de remobilisation. Ces actions s’étendent de la préparation aux examens, aux actions de remobilisation, en passant par l’alternance, les formations, les stages ou encore l’information et l’orientation. Passé le délai d’un an, cette mission revient aux Missions Locales, ce que nous approfondirons plus loin.Peu connue des acteurs de la jeunesse, des enseignants voire des chefs d’établissement eux-mêmes, cette mission n’est pas mise en place de manière uniforme dans tous les établissements. La démarche opérationnelle a par conséquent )+,#'3!@Th6%+!(*2%'G7+ auprès des acteurs qui en ont la charge, d’autant plus que ce dispositif représente une mission essentielle pour la transition du jeune de son statut d’élève à celui de jeune adulte en voie d’insertion professionnelle.

Aux termes de notre étude de ce que l’Education Nationale peut offrir, en interne, en matière de remise à niveau des compétences clés, nous estimons que l’atout de l’institution ne se situe pas en premier lieu en termes de formation mais davantage en termes de repérageT" U%3)%(B" 4+--%" ,0GN" (+'/*@$0B" /%(" ,*E74'/)0(" ,%(" 0/F:%(" %$"situation d’illettrisme ne sont pas toujours faciles à repérer et sont souvent à rechercher parmi les =%#G*,! @+! 6Q=+! d! =+%6$%)26+$%! e! #$! )'+3! d! @7(%#(>+$%,! =2,,'B,! e qui à l’inverse, ne posent aucun problème de discipline mais ont tendance à rester au fond de la classe et poursuivre tant bien que mal leur parcours scolaire sans se faire remarquer. Notre enquête nous a alors permis de soulever une @'BG($*67!A2F+$%+!@+!A2'**2O+!@+!l’Education Nationale avec les dispositifs en aval que nous allons évoquer dans la suite de ce rapport. En effet, si le repérage des élèves décrocheurs est relativement systématique et bien mis en place, nous aimerions mettre en relief le fait que les listes dressées par l’Education Nationale demeurent internes à l’institution. En effet, lorsque la DASES expérimentait la mise en place de plateformes anti-décrochage pour les jeunes p"&'%"$+'(".//+$("0:+&'%3"4*_,%((+'("p"*/"."0)0",*E74*/%"N"/."f*((*+$"S+4./%",%"(%"23+4'3%3"les listes de jeunes décrocheurs de l’Education Nationale. Nous pointons là un problème qui nous a été évoqué de façon récurrente de la part des divers acteurs rencontrés. La ,*E74'/)0"N"3%203%3"%)"N".@*3"('3"/%("(*)'.)*+$(",;*//%))3*(-%"2%')">)3%"3%$E+340%"2.3"/%"fait que la culture du partage des informations et de coopération ne soit pas encore très ancrée au sein de cette institution. Autre frein au débat et à la réforme du système reste le relatif tabou qui pèse encore sur la notion d’illettrisme à l’école et l’idée mal acceptée selon laquelle les jeunes en situation d’illettrisme puissent provenir de notre système éducatif. ]7$" ,%" /'))%3" 4+$)3%" /%" ,043+45.@%" (4+/.*3%B" /." =]\K\" ." .*$(*" -*(" %$" 2/.4%" '$%"

expérimentation en partenariat avec la Prévention Spécialisée et la Mission Locale, de septembre 2008 au mois de juin 2011. Faisant suite à l’appel d’offre lancé par Martin Hirsch, il s’agissait d’expérimenter un dispositif de repérage et de mobilisation de 200 jeunes Parisiens décrocheurs de l’Education Nationale et des dispositifs d’insertion. Ainsi, la mise en place de deux plateformes, pilotées par le BILEX (Bureau d’Insertion

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et de Lutte contre les EXclusions) et les trois animateurs de la Mission Locale parisienne des sites Centre et Est, a permis, entre autres, de constater que les jeunes repérés par la Prévention Spécialisée étaient généralement déjà connus de la Mission Locale. Des plateformes similaires sont en train d’être mises en place par l’Education Nationale, s’appuyant sur l’expérience de la DASES, qu’elle souhaite généraliser. Néanmoins, les deux systèmes de plateformes semblent plutôt se chevaucher sans réelle concertation. Notons cependant que c’est dans ce contexte qu’a été développé un Système Interministériel d’Echange Informatique (SIEI) visant à croiser les listes de l’Education Nationale, de la Mission Locale, des CFA et du Ministère de l’Agriculture (pour les lycées agricoles). Ce système permet ainsi de connaître la destination des élèves qui ne sont plus sur les listes d’inscrits. Toutefois, sur les 223 000 décrocheurs annoncés par l’Education Nationale, entre 70 000 et 100 000 décrocheurs seulement ont été retrouvés lors du croisement des bases de données par le SIEI. Une des raisons de ces « fuites » peut être le problème induit par les déplacements géographiques de ces jeunes, leur entrée dans le système privés et les autres formes de réorientation. Par ailleurs, tandis que l’expérimentation de la DASES mettait en valeur l’importance de la mutualisation des données, du partage des compétences entre les acteurs et de la constitution d’un véritable réseau d’acteurs autour du jeune et de la structure centrale que représente la Mission Locale, l’Education Nationale n’a semble-t-il pas associé cet acteur autant qu’elle le devrait.

Le moment de l’école constitue un moment clé et stratégique de repérage des situations d’illettrisme. Mais bien que des dispositifs tels que Réussite Éducative, les classes relais ou bien la MGI existent bel et bien, on peut néanmoins se questionner quant au caractère réellement opérationnel de telles démarches dans la remédiation à la problématique de l’illettrisme. Le repérage des jeunes illettrés est-il dans une certaine mesure sans suite ? L’expérience menée par la DASES nous montre en quoi la nécessité de tisser un réseau d’acteurs autour du jeune décrocheur est grande et combien il est important d’y associer l’Education Nationale. Quels maillages d’acteurs peuvent être imaginés".7$",%"30(+',3%"/%("23+H/F-%(",%"3%203.@%"%)",;.44+-2.@$%-%$)",%("G%'$%("en situations d’illettrisme ?

Bien que nos moyens d’intervention soient relativement limités sur les acteurs de l’Education Nationale, nous avons tout de même dégagé quelques leviers et pistes d’action. Les pistes d’action en direction de l’Education Nationale ne doivent en outre pas être négligées par cette dernière dans la mesure où nous avons observé que 17% des jeunes inscrits à la Mission Locale avaient arrêté leur scolarité pendant un cursus dans un lycée général en France, et 43% dans un lycée professionnel en France. Par ailleurs, en ce qui concerne les jeunes de niveau V et infra, 52,7% des jeunes viennent de lycée professionnel et 24% ont arrêté leur scolarité avant la 3ème.

" qq"]7$" ,;0:*)%3" &'%" /%(" G%'$%(" 3%2030(" N" /;04+/%" $%" (+*%$)" %$('*)%" 6" 2%3,'(" 8"après avoir quitté le système éducatif, il nous paraît dès lors nécessaire de développer les partenariats et l’échange entre l’Education Nationale et les autres acteurs de la jeunesse. A court terme, il semble indispensable de favoriser la transmission des informations. Qu’elles proviennent des professeurs ou bien des chefs d’établissements, des informations concernant l’état des savoirs de base du jeune, sa potentielle situation d’illettrisme sont importantes à transmettre. Toutefois, s’il serait préférable que certaines données sur leurs compétences en général voir des données « sociales » sur le jeune soit également transmise, cette possibilité nous paraît limitée en l’état actuel des choses et peut s’avérer délicat du côté de l’Education Nationale. Des informations

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relativement basiques, comme nous l’évoquions plus haut, peuvent tout de même être communiquées à la Mission Locale, en priorité, étant donné que celle-ci prend pour ainsi dire le relais de l’Education Nationale dans l’insertion sociale et professionnelle des jeunes à partir de 16 ans. Peuvent également être associés de grands dispositifs pertinents en la matière, tels que Savoirs Pour Réussir, les Ecoles de la Deuxième E>23(+W!*+,!;"5V+!#$!)'+3!<I+3'%!U+$3+,T"]')3%-%$)",*)B".7$",;0:*)%3"&'%"/;*$E+3-.)*+$"qui circule ne soit trop massive et ne perde de sa précision, il nous paraît pertinent de /*-*)%3"4%))%"4*34'/.)*+$",;*$E+3-.)*+$(".'C"G%'$%("4+33%(2+$,.$)"N"'$%",07$*)*+$"()3*4)%"de l’illettrisme. Notons par ailleurs, que la MGI de l’Académie de Paris a récemment mis en place un partenariat avec Savoirs Pour Réussir dans le but d’y orienter les jeunes repérés par les coordinateurs académiques et les professeurs, faute de dispositif de remise à niveau en interne.

** Dans un second temps, une sensibilisation à la problématique de l’illettrisme auprès des acteurs en charge de la MGI peut s’avérer favorable à la prise en charge et l’orientation des jeunes concernés. Des acteurs-ressource peuvent intervenir ici, comme nous le verrons plus loin, d’autant plus qu’il nous a été fait part d’un besoin de formation de ses coordinateurs de la part de la PGI. Une action en la matière est par conséquent envisageable avec cette institution qui s’est, en outre, montrée ouverte au dialogue.

" qq" K$7$B"'$"co-suivi des jeunes concernés entre l’Education Nationale et la

Mission Locale doit être rendu possible à long terme ; en effet, si la Mission Locale dispose d’une solution adaptée pour le jeune, il semble préférable qu’elle puisse lui proposer plutôt que de laisser celui-ci errer dans un système éducatif qui a pour obligation de le maintenir en son sein. Ce décloisonnement peut être envisagé à travers un entretien commun, faisant intervenir à la fois les acteurs de l’Education Nationale et un conseiller de Mission Locale, ou bien à travers la possibilité de proposer une remédiation et d’intervention de la part du conseiller.

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:2!UVEW!$3!A#A+36!(*7!6%#=!=+$!+b=*#'67

Un autre moment crucial du repérage",%(",*E74'/)0(",%(" G%'$%(" *//%))30("%()"4%/'*"de la JDC (Journée Défense et Citoyenneté), anciennement JAPD. En effet l’évaluation de compréhension de la langue font partie des objectifs de cette journée qui voit passer plus de!R0^!@+,!F+$3+, d’une classe d’âge selon les estimations. Les tests auquel sont soumis les jeunes qui assistent à cette journée permettent d’évaluer les acquis en langue française grâce au logiciel Mopate au travers de cinq épreuves.

Ce test permet en pratique d’évaluer chez les participants trois compétences principales : le décodage et les automatismes via une épreuve de rapidité, la connaissance ,%"/."/.$@'%"2.3"'$%"023%':%",%":+4.H'/.*3%"%)"%$7$"/."4.2.4*)0"N"4+-23%$,3%"%)"')*/*(%3"'$")%C)%"4+-2/%C%T"S%(".,+/%(4%$)("%$"=*E74'/)0"=%"S%4)'3%"D==S!"2%':%$)"./+3(">)3%"*,%$)*70("%)"4/.((0("(%/+$"W"23+7/("D$'-03+)0("L"N"WB"/%("23+7/("L"%)"O"4+33%(2+$,.$)"N",%(" (*)'.)*+$(",;*//%))3*(-%B" 3%230(%$).$)" BOe",%("2%3(+$$%(!T"S%("23+7/(" "%)"W" (+$)"30(%3:0("N",%(",*E74'/)0("2/'("/0@F3%("-.*("230+44'2.$)%("$0.$-+*$(T"]"/."('*)%",%"4%"repérage, les jeunes en DDL sont reçus en entretien, entretien pendant lequel on leur expose quelques possibilités qui s’offrent à eux pour les aider à sortir de cette situation : Mission Locale, EPIDe, SPR... Nous n’avons pas pu assister à cet entretien et son contenu sera à éclaircir mais il est certain qu’il s’agit d’un moment charnière dans le parcours du jeune.Y+'("$%"$+'("(+--%("2.("%$)3%)%$'(".:%4",%("G%'$%(",%"$+)3%"2'H/*4"(204*7&'%-%$)"

sur le sujet de la JDC mais il nous semble néanmoins que pour un illettré, le passage =2%! *2! UVE! (#3,6'6$+! $3+! 762=+! =#6+36'+**+A+36! ,6%+,,236+! +6! ,6'OA26',236+. Tout d’abord du fait de l’obligation de passer un test de compétence (on l’a dit, le rejet de /;%$(%*@$%-%$)B"/%"-.$&'%",%"4+$7.$4%B"/."(2*3./%",%"/;045%4"3%$,%$)"4%("G%'$%(")3F("vulnérables dans ce genre de situation). Ensuite il nous semble qu’être ainsi repéré parmi un ensemble d’adolescents constitue un traumatisme certain. L’entretien est 0@./%-%$)"'$"-+-%$)"2.3)*4'/*F3%-%$)",*E74*/%"2'*(&';*/"4+$(*()%"N"%C2+(%3".'"G%'$%"(+$" 23+H/F-%" .7$" ,%" /;+3*%$)%3" :%3(" '$%" (+/')*+$T" U+--%" (+'/*@$0" ,.$(" /." 2.3)*%"23040,%$)%B"/;.44%2).)*+$"2.3"/%"G%'$%",%"(%(",*E74'/)0("%()",+'/+'3%'(%B"/%("()3.)0@*%("de contournement et la honte face à cette situation étant omniprésentes. L’entretien est donc un moment clé pour la suite et nécessite dès lors de faire l’objet d’un effort particulier de pédagogie.

D’un point de vue systémique, la JDC apparaît comme un moment capital dans le repérage de l’illettrisme. Il s’agit en effet à ce jour du seul dispositif permettant @T7I2*$+%!@+!A23'C%+!G2)*+! *+!3'I+2$!@+! *2!&$2,'/6#62*'67!@+,! F+$3+,, que ceux-ci soient scolarisés ou non, suivis par une structure ou non, et d’avoir par conséquent un regard d’ensemble sur le phénomène de l’illettrisme des jeunes à Paris et son évolution. En effet nous verrons par la suite que les autres dispositifs aux côtés des illettrés sont beaucoup moins bien outillés pour faire ce repérage. Il faut donc valoriser au mieux ce moment capital dans le parcours d’un jeune illettré vers son intégration. Or il nous a semblé lors de notre enquête que ce repérage n’est que peu capitalisé par la suite. En effet, à la suite de l’entretien, pour les jeunes encore scolarisés, le chef d’établissement est prévenu des résultats du test avec l’accord du jeune. Dans le cas d’un jeune déscolarisé, ses coordonnées sont transmises, avec son accord toujours, à la Mission Locale, structure censée les prendre alors en charge, comme nous le verrons

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plus loin. Cependant, les chiffres révèlent qu’en pratique, à peine plus de la moitié acceptent la transmission de leurs coordonnées, ce qui entraine de fait une perte d’information. Les jeunes déscolarisés sont beaucoup plus réticents d’ailleurs (à peine plus d’un tiers d’accord) et on l’a vu dans les chiffres plus tôt, 0,15% des jeunes sont orientés à la Mission Locale par la JDC. De plus, même avec l’accord de la personne, /.")3.$(-*((*+$",%("/*()%("(%-H/%",*E74*/%"%)"4%(",%3$*F3%("$%"(+$)"2.("%C2/+*)0%("2.3"/."f*((*+$"S+4./%T"b$"2%3,"./+3("/%"[045.@%"*//%))3*(-%"&'%"(%'/%"/."r=U"."/."2+((*H*/*)0",%"mettre de manière aussi systématique. Des contacts entre la Mission Locale, SPR et la r=U"+$)"%'"/*%'".7$",%"3%$,3%"4%))%"4*34'/.)*+$",;*$E+3-.)*+$"2/'("%E74.4%"-.*("(.$("&'%"cela ait abouti pour le moment.

U%("+H(%3:.)*+$("$+'("2%3-%))%$)".'G+'3,;5'*",;*,%$)*7%3",%("2*()%(",;.-0/*+3.)*+$"%)",%"30[%C*+$"2+'3"/."('*)%"1

** Dans un premier temps, il s’agit d’optimiser la transmission de l’information. V/" $+'(" 2.3.*)" 23*-+3,*./" ,%" $%" 2.(" 2%3,3%" 4%))%" *$E+3-.)*+$" 2304*%'(%" &'%" /;+E74*%3"détient sur le niveau des jeunes passés par la JDC. Elle est en effet capitale pour que le conseiller de la Mission Locale puisse ensuite orienter directement le jeune vers le dispositif le plus adapté. Il faudrait donc renforcer le travail initié dans ce sens et imaginer ensemble un schéma précis de transmission de l’informationB".7$"&';%//%"soit disponible pour le conseiller qui recevra potentiellement le jeune.

** "%7,+3626'#3!,Q,67A26'&$+!@+!*2!J',,'#3!:#(2*+!*#%,!@+,!UVE. Il nous semble que la présence de la Mission Locale lors de cette journée si possible, ou à défaut une présentation adaptée de celle-ci est nécessaire pour permettre de diminuer le nombre de jeunes refusant la transmission de leurs coordonnées et la perte des résultats du test.

** Travail sur l’entretienT" Y+'(" 30.E73-+$(" *4*" $+)3%" 4+$:*4)*+$" ,'" 3</%" ,%"cette journée JDC comme première étape du parcours du jeune illettré vers une dynamique de remise à niveau et d’insertion. Il est donc capital de veiller à en perdre le moins possible. La pédagogie de l’entretien doit donc faire l’objet d’une attention particulière. Dans cet objectif, il faudra étudier le déroulement de cet entretien et envisager des solutions de remobilisation pour éviter le refus du jeune : formation ,%("+E74*%3(".'((*"H*%$"%$")%3-%(",%"-.$*F3%",;.H+3,%3"/%"23+H/F-%".:%4"/%"G%'$%"%)"/%"côté affectif en jeu qu’en termes de connaissance des dispositifs de remise à niveau et d’aide à l’insertion qui peuvent prendre en charge la suite du parcours des illettrés. De même, il serait intéressant de favoriser l’échange sur les pratiques professionnelles des deux types de structures. L’idée serait que les conseillers de la Mission Locale puissent assister à une JDC et que réciproquement, les intervenants de la JDC puissent découvrir le travail en Mission Locale. Cette idée a déjà été initiée mais pas de manière systématique. Il semble en revanche peu envisageable, au vu de la fréquence des JDC et la charge de travail en Mission Locale, de faire en sorte que tous les entretiens se fassent en présence d’un conseiller Mission Locale.

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Dans la suite des étapes qui rythment le parcours d’un jeune, celui-ci est susceptible de rencontrer un certain nombre de structures destinées à la jeunesse, telles que les Clubs de Prévention spécialisée, les Antennes Jeunes. Il peut également passer par un centre social ou un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Tous ces dispositifs ont l’avantage d’avoir un rapport particulier avec le jeune, une relation autre que celle que la Mission Locale peut entretenir avec lui, ainsi que d’offrir un cadre différent, ce qui peut, comme nous le verrons, constituer un avantage.

Les Antennes Jeunes ont l’avantage pour le jeune de mettre à disposition une information et des acteurs sur lesquels s’appuyer de manière ouverte, moins formelle et quasi quotidienne. Il s’agit d’une structure d’accueil toujours ouverte au jeune, de convivialité, d’un lieu ressource voire refuge où peuvent se développer des relations privilégiées avec des agents disponibles pour eux. Les jeunes de 15 à 25 ans peuvent y être accueillis anonymement, informés et ré-orientés vers les autres structures qui correspondent à leurs besoins. Ainsi les Antennes Jeunes peuvent-elles représenter une véritable structure de premier niveau renvoyant vers le reste du réseau jeunesse de la Ville. Bien qu’il s’agisse avant tout d’un lieu de passage, certaines Antennes Jeunes comme l’AJ Flandres dans le XIXème voient leur public de manière régulière. Par .*//%'3(B" .7$" ,%" 302+$,3%" .'C" H%(+*$(" (204*7&'%(" ,'" &'.3)*%3" ,.$(" /%&'%/" %//%(" (+$)"*-2/.$)0%(B" ,;.'4'$%(" :+$)" *$*)*%3" ,%(" .4)*+$(" 2/'(" (204*7&'%(" )%//%(" &'%" /."-*(%" %$"place d’Ateliers Socio-Linguistiques (ASL) ou des permanences d’écrivains publics. Ces ,%'C"2+*$)("G'()*7%$)"./+3("/%"E.*)"&'%"/."-*((*+$"*$*)*./%",;.44'%*/"(%")3.$(E+3-%"2.3E+*("et en quelques endroits en une mission de suivi et d’accompagnement plus poussée.

Bien que cela ne s’insère pas dans le cadre de leur mission première, certains moyens ,%"3%203.@%",%(",*E74'/)0("%$")%3-%(",%"(.:+*3(",%"H.(%"%)",%"4+-20)%$4%("4/0("2%':%$)"y être mobilisés. En effet, à travers l’accompagnement scolaire des jeunes, l’aide aux devoirs, à la rédaction de CV ou de lettres de motivation, les agents des Antennes Jeunes peuvent être souvent amenés à détecter des situations d’illettrisme; mais le diagnostic est limité et ne peut souvent pas être précis. A travers nos divers entretiens avec les acteurs de ces structures, il nous était évoqué que l’illettrisme était une chose qu’ils pouvaient percevoir de manière relativement récurrente et que les moyens évoqués à l’instant pourraient constituer un véritable outil permettant d’associer les Antennes Jeunes à la démarche d’un Plan de lutte contre l’illettrisme. Néanmoins, si une certaine partie du 2'H/*4"%()"%EE%4)*:%-%$)"3%2030%"4+--%".I.$)",%(",*E74'/)0("N"/;043*)"p"4%3).*$("G%'$%("« écrivent comme ils parlent », c’est-à-dire de manière « phonétique » - le sentiment de ne pas être en mesure d’apporter une réponse adéquate aux besoins des jeunes %()" 230(%$)T"]" &'*" (;.,3%((%3" /+3(&';*/(" 2%3R+*:%$)" %)" 3%2F3%$)" ,%(" ,*E74'/)0(i"s'%//%"réponse donner aux jeunes diagnostiqués? Autant de questions qui nous ont été posées. Bien que les agents des Antennes Jeunes aient l’avantage d’avoir une connaissance plus @/+H./%"%)"2/'("7$%",%(" G%'$%("&';%//%(" 3%R+*:%$)"&'%",;.')3%("()3'4)'3%(B"'$"4%3).*$"besoin d’information en termes d’offre de formation et de remédiation à proposer se fait ressentir. Par ailleurs, les personnes rencontrées sur le terrain n’hésitaient pas à

:+,!E*$),!@+!"%7I+36'#3!g=7('2*',7+W!*+,!<36+33+,!U+$3+W!*+,!E+36%+,!,#('2$b!+6!Ei`gW!$3!%7,+2$!,$%!*+&$+*!,T2==$Q+%!2$!&$#6'@'+3

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nous faire par de leur intérêt pour la perspective d’un guide des formations. Sans cela, les orientations qu’ils préconisent se basent avant tout sur leur propre connaissance empirique qu’ils ont de ce monde et de leur réseau interpersonnel de connaissances.

Un fonctionnement similaire peut être observé au sein de la Prévention spécialisée. De manière plus poussée que dans les Antennes Jeunes, les éducateurs de rue disposent ,;'$%"4+$$.*((.$4%"2/'("@/+H./%"%)"2/'("7$%",'"G%'$%"t"/;.223+45%"%()"-+*$("E+3-%//%"%)"-+*$("*$()*)')*+$$%//%"t"2.3"4+$(0&'%$)B"'$"4%3).*$"/*%$",%"23+C*-*)0B",%"4+$7.$4%B"d’empathie, peut être développé avec le jeune. Les éducateurs de rue adoptent en outre une démarche allant vers le jeune, à l’inverse des structures de type « guichet », ainsi qu’un approche territorialisée et partenariale de l’action. Leur but consiste à !"#$%&'&( %!'( &')$# *!( +'( ,*!-$!,'( +$!"( %!( .&'/ '&( #'/."0( .% "( +'( # ""'&( $%#*%&( +%(1'%!'(%!(&2"'$%(+3$,#'%&"(+ 4'&"5(6)%" '%&"(.%7) ,"(89:;:<($!"=(.'%4'!#(>#&'( +'!# -2"(par ces derniers, allant des jeunes encore scolarisés à ceux étant en rupture avec les institutions, ayant décroché du système scolaire juste avant un examen ou alors très tôt, exclus des trajectoires classiques et se tournant dès lors vers la vie de rue. Ce dernier type de public n’a souvent que peu ou pas d’acquis et certains d’entre eux peuvent relever de l’illettrisme. Quoiqu’il en soit, tous ont en commun d’être plus ou moins en rupture avec la société et les institutions. Par ailleurs, la plupart d’entre eux sont relativement à distance des organismes et dispositifs classiques (école, Mission Locale, Antennes Jeunes, etc). Les Clubs de Prévention spécialisée constituent dès lors pour eux un dernier relais et des interlocuteurs privilégiés lorsqu’ils se heurtent à des structures d’insertion et des dispositifs qui ne leur sont pas adaptés. En outre, )'"(2?% .'"(/'##'!#('!(.)$,'(.*%&('%@(+'"($,# *!"($-!(+'()'"('!A$A'&(B(!*%4'$%(+$!"(une démarche de formation ou d’insertion, comme par exemple celles en lien avec les entreprises d’insertion. Ces dernières permettent aux jeunes de travailler les savoir-être de manière très contextualisée et les chantiers éducatifs sont souvent un moment de prise de conscience donnant envie aux jeunes de découvrir autre chose que la rue. Ces actions fonctionnent également, comme dans le cas des Antennes Jeunes, selon une logique d’interconnaissances et de réseaux de sympathie ; un éducateur orientera plus volontiers un jeune vers telle entreprise d’insertion s’il la connaît et qu’il sait qu’il y sera « bien reçu ». Toutefois, l’expérience de partenariat entre la Prévention spécialisée et la Mission Locale Belliard (dans le cadre de l’expérimentation de plateforme anti-décrochage évoquée plus haut) nous montre à quel point la mise en place de nouveaux partenariats avec cet acteur peut se révéler fructueuse. Par ailleurs, cette expérience a permis aux divers acteurs de se connaître, de connaître la mission de chacun et d’échanger en termes de cultures professionnelles.

C!-!0( " ( )$(.&*7)2/$# ?%'(+'( )3 ))'##& "/'(!3$..$&$D#(.$"(+'(/$! E&'(/$"" 4'( "')*!(les remontées que font les éducateurs et que la lutte contre l’illettrisme ne fait pas partie de leur mission, il n’en demeure pas moins que ceux-ci ont un contact privilégié avec un public potentiellement en situation d’illettrisme et qu’ils peuvent détecter des stratégies d’évitement lorsque le jeune requiert leur aide pour la rédaction d’un CV ou une démarche quelconque. Notons tout de même que les occasions de voir et de connaître le niveau écrit d’un jeune (déscolarisé) sont rares pour un éducateur de rue. Chaque équipe a néanmoins son estimation du niveau des jeunes mal formés sans en avoir une idée précise.

F$!"(%!(+'&! '&(#'/."0(!*%"($4*!"( +'!# -2()'"(,'!#&'"("*, $%@('#()'"(GHIJ(,*//'(

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pouvant être également des structures « réservoirs » de public. Là aussi, l’accueil et l’accompagnement sont globaux puisque de telles structures répondent à un besoin d’équipement, de logement ou encore de santé. Les centres sociaux peuvent constituer de bons postes d’observation de l’illettrisme chez les jeunes, mais de manière indirecte, par le biais du contact avec les familles. Quant aux CHRS – initialement destinés à assurer l’accueil, le logement, l’accompagnement et l’insertion sociale des personnes en grave + K-,%)#2(;(( )"(*!#()3$4$!#$A'(+3*KK& &(%!(.%7) ,(L(,$.# K(MN( )"("*!#('!(/>/'(#'/."()'() '%(de résidence des jeunes ; l’accès au public est dès lors facilité. Notre étude concernant ces lieux ressources n’a pas pu être poussée plus avant mais nous pouvons tout de même nous demander en quoi ceux-ci pourraient constituer à la fois un poste de repérage et de formation en interne. La formation des jeunes qui y seraient repérés comme relevant de l’illettrisme pourrait être développée par exemple par l’intervention sur les lieux d’un formateur spécialisé.

Auprès de ces acteurs, de véritables leviers d’action peuvent être mobilisés, en raison d’une vraie volonté de connaissance de l’offre, mais aussi d’une démarche partenariale déjà engagée avec d’autres acteurs de la jeunesse. Par ailleurs, certains dépendent directement d’institutions partenaires de la DPVI et/ou sont sous la tutelle de la Ville de Paris. Une démarche commune peut dès lors être engagée sous l’angle partagé de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes.

** Dans un premier temps, un travail de sensibilisation des acteurs peut être initié, à la fois en termes de sensibilisation à la problématique de l’illettrisme, mais aussi en termes de connaissance de l’offre de formation et de remédiation. Une telle .*) # ?%'($(7'"* !(+3%!(,'&#$ !($K-,O$A'(.*) # ?%'0(?% (.*%&&$ #(.$""'&(.$&()3inclusion de ces thématiques dans les objectifs voire les cahiers des charges des structures dépendant de la Ville de Paris. De façon plus concrète, ce travail de sensibilisation pourrait également passer par une formation du personnel quant à la thématique de l’illettrisme dans le cadre et le format d’une journée y étant dédiée, ou de façon plus générale, dédiée aux problèmes et aux freins à l’insertion des jeunes. Quoiqu’il en soit, il paraît important que de tels acteurs, lorsqu’ils perçoivent une situation d’illettrisme, soient en mesure de savoir où et vers qui orienter le jeune.

** Nous soulevons là un problème de taille : celui de la visibilité de l’offre. Pouvoir y remédier, il semble nécessaire de développer un outil de visibilité et de suivi de !"##$%& '($)(*+& ,-.//."0& "1( %2& 30)%00%/& 4%50%/2& 6 57/& 8%& 9$+:%0)."02& 1%0)$%/&/"1.(5;<6=>?@. Reste à déterminer si cet outil doit prendre la forme d’un logiciel informatique, d’une cartographie en temps réel de l’offre de formation, d’un catalogue ou annuaire ou d’un guide. S’il s’agit d’un logiciel, celui-ci devra pouvoir être interactif, '&A*!*/ ?%'('#(" /.)'(+3%# ) "$# *!('#(,*!#'! &(+'"(-)#&'"("%K-"$//'!#(,)$ &"('#(.&2, "(8+'(#P.'(L(.&2&'?% "(M0(L(QA'(M0(L(+%&2'(+'()$(K*&/$# *!(M0(L(&2/%!2&$# *!(M0('#,=($-!(?%'()$(&',O'&,O'("* #(, 7)2'('#('K-,$,'5(R%* ?%3 )('!("* #0(,'#(*%# )(?%')(?%3 )("* #(+'4&$(contenir une liste des formations disponibles sur le territoire avec des libellés précis, une description aussi juste que possible des contenus de la formation, et devra être mis B(1*%&($%#$!#(?%'(.*"" 7)'(8,'(?% (,*!"# #%'(#*%#'K* "(%!'(A&$!+'(+ K-,%)#2=5(S*#*!"(?%'(l’élaboration d’un tel outil répondrait à un réel besoin concernant les professionnels de la jeunesse et de l’insertion ; mais sa réalisation nécessiterait un véritable travail à part entière.

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** Dans un deuxième temps, un véritable travail de mise en réseau et de maillage entre ces acteurs est à développer. Comme le montre l’expérimentation de la DASES, l’intérêt de créer des partenariats entre Prévention spécialisée, Mission locale et dispositifs d’insertion et de la jeunesse est grand. Or la plupart des structures évoquées ci-dessus fonctionnent traditionnellement par réseaux interpersonnels. Ainsi, développer les pratiques de co-suivi(.'%#; )("3$42&'&(72!2-?%'5(G')$(.'&/'##&$ #(+'("P"#2/$# "'&()'"( .$&#'!$& $#"( '#( +'( +24')*..'&( '#( -@'&( )'"( !#'&,*!!$ ""$!,'"( '!#&'( "#&%,#%&'"5( T)(s’agirait ici de passer d’un réseau interpersonnel à un réseau interprofessionnel.

( UU( V-!( +'( &2$) "'&( )'"( +'%@( *71',# K"( 24*?%2"( B( )3 !"#$!#0( )'"( Equipes de

Développement Local((.'%4'!#(,*!"# #%'&(%!($..% ('#(%!("%..*&#('K-,$,'5(F3%!'(.$&#('!(aidant à développer un maillage local et le partenariat entre acteurs, et en développant entre eux une action cohérente et coordonnée. Par exemple, l’ EDL du XIIIème a permis dans cet arrondissement la mise en place d’une instance de coordination entre six associations développant des actions de formation linguistique, leur permettant ainsi +'(/'##&'('!(W%4&'(%!'(&'!#&2'(.$&#$A2'0(+3améliorer la connaissance de l’offre de chacune des associations, et par conséquent, la coordination et une pertinence accrue de cette offre, mais aussi l’orientation des personnes par les prescripteurs. Ainsi le travail d’une EDL permettrait-il de favoriser la connaissance de l’offre locale de formation pour les structures ayant besoin de cette connaissance.

( UU(C!-!0(B(.)%"()*!A(#'&/'0(+$!"()'"("#&%,#%&'"(*KK&$!#(%!(,$+&'(.&*. ,'0(#'))'"(que les centres d’hébergement ou les Antennes Jeunes, le développement de l’offre de formation en leur sein même peut être envisagé. Tout comme la mise en place d’ASL dans certaines Antennes Jeunes, cela pourrait se manifester par l’intervention de formateurs dans ces lieux ressources, si le besoin s’en fait sentir et dans les quartiers particulièrement demandeurs de remise à niveau.

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Au centre de tous les dispositifs en contact avec notre public se trouve la Mission Locale, qui est la structure historiquement créée pour accompagner les jeunes dans leur démarche d’insertion. Néanmoins il nous a semblé au cours de notre enquête que la situation actuelle dans laquelle se trouvait cet acteur clé ne lui permettait pas de remplir son rôle de manière optimale.

Les jeunes communiquent en effet de manière récurrente sur l’incapacité de celle-ci à leur offrir des réponses pertinentes. Ils ont l’impression de ne pas être réellement connus de leur conseiller et que celui-ci les envoie en formation ici et là en fonction non pas en premier lieu de leurs envies mais de l’offre de formation accessible à leur niveau de manière à les laisser le moins possible inactifs, sans cependant prendre le temps de construire un parcours cohérent. Le conseiller n’est que rarement, semble-t-il, '!(,$.$, #2(+32#$7) &(%!() '!(?%$) #$# K(+'(,*!-$!,'($4',()'(1'%!'(! (+'(,*!!$D#&'("'"(.&*7)E/'"('!(.&*K*!+'%&5(G')$(,*!"# #%'(%!(K&' !(/$1'%&(B()3'K-,$, #2(+'()3*& '!#$# *!(de jeunes qui, de plus, soulignent souvent leur besoin de travailler très vite, de régler des problèmes sociaux, familiaux, médicaux. Ils espèrent trouver des solutions à la Mission Locale et éprouvent souvent de la frustration (comme le montre le témoignage d’Amani) lorsqu’ils ne se voient proposer que des formations dont ils ne comprennent .$"( )$( -!$) #2( '#( "'( 4* '!#( réorientés vers d’autres interlocuteurs pour régler les problèmes dits « annexes ».

Notre enquête en interne à la Mission Locale révèle que le constat est le même du côté +'"(,*!"' ))'&"(X()$(Y "" *!(Z*,$)'('"#0(.$&(+2-! # *!0(.)$,2'($%(,W%&(+%(.$&,*%&"(+%(1'%!'(mais on ne lui donne pas les moyens d’assurer ce rôle central. Les conseillers peuvent suivre jusqu’à 200 jeunes sur les sites des quartiers les plus sensibles et se retrouvent ainsi souvent débordés. Ceci leur laisse trop peu de temps pour pouvoir approfondir leur relation avec le public, d’autant plus que, comme on l’a dit, peu de soutien venant des structures périphériques ne leur ait apporté. Or les enjeux de l’entretien du conseiller avec le jeune sont multiples et rendent primordial l’amélioration du système : )'"(,*!"' ))'&"(+* 4'!#('!('KK'#(&'!"' A!'&()'"(-,O'"(6$&,*%&"([(8)*A , ')(+'(A'"# *!(+'"(dossiers qui permet en théorie un suivi centralisé et actualisé du parcours du jeune) en même temps qu’ils cherchent avec le jeune des solutions. Ils sont alors fortement !, #2"(B(K$ &'(%!'(.&*.*" # *!($%(1'%!'('!(#'&/'"(+'(K*&/$# *!(*%(+3'/.)* ($4$!#()$(-!(de l’entretien, ce qui les pousse à faire des propositions parfois non pertinentes ou peu en lien avec les désirs du jeune (comme le montre le parcours de Clarisse, mariée avec enfant, envoyée à Avenir Jeune alors qu’elle avait déjà mûri son projet professionnel et désirait simplement des cours de français).

6*%&(&$1*%#'&(B()$(+ K-,%)#20()'"(,*!"' ))'&"(*!#(beaucoup de mal à gérer la grande diversité de l’offre de formation, en évolution constante, à laquelle ils ont accès. Comme souligné précédemment, le manque de visibilité de cette offre est un problème majeur(?% (.2!$) "'(+3$%#$!#(.)%"()'"(Y "" *!"(Z*,$)'"(?%'(,'("*!#('))'"(?% ("*!#($%(,W%&(de l’orientation du jeune. Que ce soit au niveau du contenu de la formation, du nombre de places, des pré-requis, il est ardu pour les conseillers de s’y retrouver. Ainsi, les conseillers se constituent un réseau avant tout fondé sur des liens interpersonnels tissé (5&A &85&)%B'/, au gré des rencontres, plutôt que sur un véritable réseau professionnel.

La Mission Locale, un acteur central à renforcer

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Cette approche est d’ailleurs d’autant plus problématique qu’il ne nous semble y avoir peu de reconnaissance du métier de conseiller en insertion professionnelle en tant que tel. En effet ces derniers proviennent d’horizons très divers (monde du social, de l’éducation, de la médecine, de la petite enfance, etc.). Dès lors, chaque conseiller se forme sur le terrain au contact de ses collègues ce qui nous semble conduire à une certaine standardisation des prescriptions (notamment vers le dispositif régional qui offre le plus de places, Avenir Jeunes). Il s’agit là d’un problème plus général, à savoir l’absence de formation initiale des conseillers ainsi que de formation continue qui leur permettrait de combler leurs lacunes et de s’adapter à l’évolution de l’offre de formation. Notre étude de la Mission Locale nous permet ainsi de proposer les pistes d’amélioration suivantes :

** Envisager, sur le moyen terme, une nouvelle organisation et surtout un renforcement des moyens humains pour la Mission Locale. L’enjeu est en effet de réduire quantitativement la charge de travail des conseillers (nombre de jeunes suivis) $-!( +3$/2) *&'&( ?%$) #$# 4'/'!#( B( )$( K* "( )'%&( ,*!!$ ""$!,'( +'"( 1'%!'"( "% 4 "( '#( )$(communication avec les partenaires de la formation et de l’emploi.

( UU(6&*K'"" *!!$) "'&('#(*%# ))'&()'"(,*!"' ))'&"5(V-!(+3*7#'! &(+'"(/2#O*+'"(+'(#&$4$ )(les plus homogènes possible et ainsi parvenir à créer un véritable réseau professionnel autour du conseiller Mission Locale, il semble pertinent de travailler sur la formation des conseillers. Ceux-ci, encore une fois, doivent avoir les moyens de leur mission et il faut donc mettre sur un pied d’égalité des conseillers déjà sensibilisés sur l’illettrisme et d’autres dont la culture professionnelle les a tenu loin de cette problématique. On peut dans un premier temps imaginer par exemple un système de référents qui diffuseraient ensuite au sein de chaque site de la Mission Locale des éléments de sensibilisation et de formation. De même, de nombreuses idées et pratiques innovantes nous ont été présentées par les Missions Locales d’autres régions telles que PACA et la Picardie. Il nous paraît ainsi essentiel que les restructurations parisiennes, si elles sont mises sur l’agenda, viennent s’appuyer sur ces « bonnes pratiques » peu coûteuses($-!(+'(.$&4'! &(B(%!'('K-,$, #2(/$@ /$)'($%(.)%"(4 #'(8+24')*..'/'!#(.$&()$(Y "" *!(Z*,$)'(d’outils de repérage de l’illettrisme tel que GALET, suivi expérimental des plateformes DASES, etc.).

** Plus profondément, et sans doute à plus long terme, c’est semble-t-il un travail de communication sur la Mission Locale qu’il faudrait initier. Cet enjeu dépasse bien sûr le simple cadre de l’illettrisme. Cependant il nous apparaît primordial pour le Plan +'(&'+*!!'&(,*!-$!,'('!()$(Y "" *!(Z*,$)'0(+'($%)$"5:%$& !.B(*%&8!50%&/)$51)5$%&A(7 %&%)&%#A1(1%($-!(?%'()'"($%#&'"($,#'%&"(1'%!'""'()$(,*!" +E&'(,*//'(%!(partenaire de premier choix dans l’accompagnement de leurs jeunes. C’est également un enjeu vis-à-vis du grand public puisque, comme le révèle notre analyse de données, près de 25% des jeunes reçus à la Mission Locale sont orientés par Pôle Emploi qui est le premier lieu vers lequel se tourne les jeunes du fait de la visibilité du dispositif et de sa / "" *!('/.)* 5(Z$(Y "" *!(Z*,$)'0($%(4%(+'"(*71',# K"(?% ()% ("*!#(,*!-2"0(+* #($ !" (>#&'(soutenue de manière à pouvoir pleinement tenir son rôle d’acteur principal du Plan.

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En parallèle de la Mission Locale, une autre structure au fonctionnement un peu " / )$ &'(W%4&'('))'($%"" (B()3 !"'&# *!(.&*K'"" *!!'))'(+'"(1'%!'"(X()'(6)$!(Z*,$)(.*%&(l’Insertion et l’Emploi. A Paris, il existe un PLIE dans les quartiers Nord et Est, d’où son appellation « PLIE Paris Nord Est » (pour plus d’information sur cette structure, consulter la présentation en ANNEXE XV). Nous avons peu eu l’opportunité d’approfondir notre connaissance de cette structure qui n’est, contrairement à la Mission Locale, pas /'+1.AC5%B%0)&8+8.+%&(5;&D%50%/&B(./&(5;&'57 .1/&+ ".*0+/&8%& !%B' ".&%0&*+0+$( . Néanmoins, notre enquête nous a permis de constater que de nombreux jeunes '$+/%0)(0)&8%/& (150%/&8(0/& %/&6"B'+)%01%/&6 +/ sont suivis par le PLIE. Sur ce point, nos échanges avec un référent qui s’est spécialisée dans l’accompagnement des jeunes permettent de faire remonter les BEB%/&8.#A15 )+/&C5%& (&-.//."0&F"1( % en termes de repérage et d’orientation du jeune face à un panel d’offre peu lisible. Le PLIE nous semble cependant mieux intégré aux acteurs de l’insertion et se donne comme priorité 8!+)(7 .$&8%/& .%0/&%0)$%& %5$/&7+0+A1.(.$%/&%)& %&B"08%&8%& !%0)$%'$./% notamment par le biais de partenariats avec des Chantiers Urbains et Chantiers d’Insertion (voir description en II)2- g). De plus %& /5.:.& %##%1)5+& (5& 9FGH& %/)& /"5:%0)& ' 5/& A0 qu’à la Mission Locale grâce à un nombre réduit de personnes suivies par référent (en moyenne 70 contre souvent plus d’une centaine en Mission Locale).

Nous considérons avoir trop peu d’éléments d’analyse pour pouvoir nous avancer B(+'( &2'))'"(.&2,*! "$# *!"5( T)( "'/7)'&$ #( !2$!/* !"( !#2&'""$!#(+'( 42& -'&( " ( )$(.)%"(grande disponibilité des référents PLIE comparativement aux conseillers Mission Locale a un réel impact sur la perception qu’ont les jeunes de la qualité du suivi, et si les jeunes suivis par le PLIE parviennent plus facilement à s’insérer que ceux de la Mission Locale. J (%!'(+ KK2&'!,'(?%$) #$# 4'("'(,*!-&/$ #(+$!"()'"(K$ #"0(,')$(!*%"("'/7)'($+(#A$B%$&la légitimité à renforcer les moyens humains de la Mission Locale préconisé plus haut. Ainsi, il pourrait s’avérer utile que le suivi au sein de la Mission Locale puisse s’inspirer de celui du PLIE. En ce qui concerne la formation des référents au repérage de l’illettrisme et à l’offre de formation destinée à ce public, nous formulons des recommandations similaires à celles faites pour la Mission Locale.

Cette analyse des structures qui peuvent potentiellement repérer et prescrire une formation aux jeunes en situation d’illettrisme nous amène à une première conclusion importante : les moments et les lieux du repérage existent. Les jeunes sont en contact avec de nombreuses structures et ne sont donc pas « invisibles » comme on aurait pu le penser en premier lieu. Il ne s’agit donc pas de créer une structure supplémentaire dédiée au repérage mais bien d’optimiser les dispositifs existants pour permettre une utilisation optimale de ce repérage et une remobilisation de ce public qui reste pour l’instant souvent perdu dans les interstices des structures. Un gros effort de communication, de sensibilisation et d’outillage est donc à faire comme nous l’avons dit précédemment.

Le PLIE, un suivi de meilleure qualité ?

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Le dispositif le plus connu et le plus important en termes de nombre de places est le programme régional Avenir Jeunes. Destiné aux jeunes de 16 à 25 ans pas ou peu ?%$) -2"0('!(+ K-,%)#2(+3 !"'&# *!("*, $)'('#(.&*K'"" *!!'))'0( )('"#()'(+ ".*" # K()'(.)%"(fréquemment proposé par les conseillers Mission Locale aux jeunes ayant des lacunes dans )'"(,*/.2#'!,'"(,)2"('#(+'"(+ K-,%)#2"(B(K*&/%)'&(%!(.&*1'#(.&*K'"" *!!')5(T)($,,%' ))'(tous les ans environ 1500 jeunes dans les Pôles de Projet Professionnel (PPP) et 300 en Espaces de Dynamique d’Insertion (EDI). Avenir Jeunes offre, du point de vue du jeune, plusieurs avantages. Décliné en PPPet EDI, il est tout d’abord censé lui permettre un $,,E"(B(%!'(K*&/$# *!(?%$) -$!#'0(%!(,*!#&$#(+3$..&'!# ""$A'(*%(B()3'/.)* 5(

!"#$%&$'($)"#*&+,(,!-+$%&*$&*)(.&*$%&$%/+(0!12&*$%3!+*&",!-+$&,$%&*$)4'&*$%&$)"-5&,$

)"-6&**!-++&'7$89&+!"$:&2+&*7$;<==

Les compétences clés y sont travaillées de manière transversale à travers trois unités (Projet professionnel - Communication – TIC). De plus, cette formation a pour lui l’avantage d’être rémunérée et d’être en outre relativement bien liée au monde +'"(G\V('#(*&A$! "/'"(+'(K*&/$# *!( !#'&4'!$!#(+$!"()'(.&*A&$//'(&2A *!$)(?%$) -$!#(L(G*/.2#'!,'"(M0($ !" (?%3$%(/*!+'(2,*!*/ ?%'5(C!-!0()'"(+ K-,%)#2"(+3%!(1'%!'('!(

>%8"00%$&1"0A(01%&%)&#"$B%$

Avenir Jeunes, un dispositif d’ampleur mais peu adapté au public du plan

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1 Espace d’évaluation dans lequel le référent accueille et accompagne chaque jeune tout au long de son parcours sur le pôle. Cette démarche comprend une évaluation initiale de positionnement, une évaluation intermédiaire /'"%&$!#()$(.&*A&'"" *!(+%("#$A $ &'('#(%!'(24$)%$# *!(-!$)'(K*&/$) "$!#()'"(,*/.2#'!,'"($,?% "'"5

situation d’illettrisme pourront y être rapidement repérées grâce aux SAS1 et aux évaluations qui jalonnent son parcours. Pourtant, se tourner vers Avenir Jeunes peut se révéler complexe pour un jeune illettré, ce qui limite en pratique son accès au dispositif. Par exemple, il faut préalablement assister à une réunion d’information collective au sein d’un centre prestataire du dispositif. Nos observations à l’une de ces !K*&/$# *!"(,*))',# 4'"(!*%"(*!#(/*!#&2(B(?%')(.* !#( )(.*%4$ #(>#&'(+ K-, )'(.*%&(%!(jeune en situation d’illettrisme de suivre les consignes données lors de cette réunion : il faut signer une feuille d’émargement (l’un d’eux la d’ailleurs signé d’une croix), s’inscrire dans un planning de cours, ramener les documents administratifs listés à )32,& #("%&(%!'(K'% ))'(+ "#& 7%2'('!(-!(+'(&2%! *!0('#,5(F$!"(?%'))'(/'"%&'(%!(1'%!'('!(situation d’illettrisme peut-il parvenir à s’y inscrire correctement? Surtout, conservera-t-il sa motivation après le stress d’une réunion comme celle-ci ?

D’un point de vue systémique, si les prérequis étaient théoriquement un niveau A1.1, il nous a été dit plusieurs fois que ceux-ci étaient souvent un peu plus élevés dans la pratique. Par conséquent, tandis que certains prescripteurs se censurent eux-mêmes pour envoyer leurs jeunes vers ces structures en raison de leur trop faible niveau, +3$%#&'"('!4* '!#()'"(1'%!'"(4'&"(V4'! &(1'%!'"($-!(+'(72!2-, '&(+%(+ $A!*"# ,('#(+%(positionnement qui y est fait mais sachant très bien qu’ils envoient ces jeunes vers l’échec.Par ailleurs, plusieurs personnes rencontrées nous ont souligné un certain manque de clarté sur les objectifs visés par Avenir Jeunes, puisque le terme d’ « illettrisme » 0!(''($(I)&'(/&"5&%/)&%5'J+B./+ dans les cahiers des charges alors qu’il semble bien sur le terrain que les jeunes présents dans les PPP ne maîtrisent pas les compétences clés. La responsable d’un PPP Parisien nous faisait ainsi part d’un besoin de relais pour les très bas niveaux(.*%&(#&$ #'&()'"(+2-, #"('!(,*/.2#'!,'"(+'(7$"'(#'))'"(?%'()32,& #(et l’oral, et surtout la problématique de l’estime de soi des jeunes arrivant au PPP. Par conséquent ce PPP a décidé d’engager un partenariat avec Savoirs Pour Réussir à qui il '!4* '(,'"(1'%!'"($4$!#(+'()'"(&2 !#2A&'&($%(666(,'"(+ K-,%)#2"(#P. ?%'"(+'()3 ))'##& "/'(levées. A noter sur ce point que davantage de partenaires seraient souhaités. Ainsi, il $..$&$D#(?%'(/>/'(" (%!(1'%!'($P$!#(+'"(+ K-,%)#2"(+'()',#%&'(.$&4 '!#(B( !#2A&'&(%!(6660()'(.* +"(+'()$(&'/ "'(B(! 4'$%(!'("'/7)'(.$"(P(>#&'("%K-"$!#(.*%&(&'/2+ '&(B(%!'(situation d’illettrisme. La remise à niveau est avant tout opérée de manière transversale à l’intérieur des autres unités. Bien que celle-ci puisse être renforcée pour les cas .$&# ,%) '&"0( )'(K$ #('"#(?%'("*!( !"%K-"$!,'(!*%"('"#("*%4'!#(.* !#2'(,*//'(%!'(+'"(raisons d’échec d’un illettré dans un Pôle de projet professionnel. Ainsi de Clarisse qui, orientée par la Mission locale vers une plateforme régionale Avenir Jeunes, estimait que le nombre d’heures de français n’était pas assez important.

Nous nous sommes alors demandés si l’autre plateforme Avenir Jeunes, les EDI, pouvaient être plus adaptés au public ciblé par le Plan que les PPP. Tout d’abord, ces espaces s’adressent à un public plus fragile : les 17h30 hebdomadaires permettent aux jeunes de suivre une formation alors qu’ils n’auraient peut être pas tenu face à un format de 35 heures par semaines. Le public des EDI est souvent composé de jeunes &')$# 4'/'!#(L(+2.&'"" K"(M('#(/$!?%'!#(#*#$)'/'!#(+'(,*!-$!,'('!('%@('#(%!(travail sur l’estime de soi est donc d’abord entrepris. Par ailleurs, la remise à niveau n’est pas travaillée initialement, mais il s’agit avant tout de renouer avec les rythmes d’apprentissage, le goût d’apprendre et les rythmes de vie. Le cadre est souple et plus léger, ce qui rapproche ces espaces de Savoirs Pour Réussir dont nous allons parler. Néanmoins, un atelier de français et d’enrichissement du vocabulaire a été créé dans

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l’EDI Tipi, par exemple, en raison du faible niveau des stagiaires. Il faut cependant souligner que le maillage avec les autres étapes du parcours du

jeune n’est pas optimal. En effet, tandis que les PPP sont la suite logique des EDI, on dénombre néanmoins environ 30% de jeunes revenant vers l’EDI après avoir échoué sur un PPP. Ces 30% de jeunes échouent sans doute parce qu’ils n’ont pas le niveau ou parce qu’ils ne sont pas prêts. Ces ruptures de parcours nous semblent absolument devoir être évitées puisqu’elles sont un important vecteur de décrochage des jeunes de la formation. Un travail sur la sécurisation des parcours en amont, pendant et en en aval d’Avenir Jeunes nous semble donc essentiel. Dès lors, nous pouvons également questionner la durée des parcours en EDI (6 mois en moyenne) qui peut sembler un peut courte ; un temps plus long ne serait-il pas préférable, à la fois pour le jeune et pour le fonctionnement du dispositif ?

( UU(V-!(+3*.# / "'&()'"(.$&,*%&"(+'(1'%!'"( ))'##&2"(+$!"(,'(+ ".*" # K0(!*%"(.'!"*!"(qu’il est nécessaire de 1 ($.A%$& %/&0.:%(5;&())%085/&%)& %/&'57 .1/&1.7 +/ permettrait d’éviter les incompréhensions et les échecs induits par la prescription massive de jeunes inadaptés à Avenir Jeunes.

** Les EDI semblent accueillir de nombreux jeunes dont les problématiques rejoignent celles du Plan. Leur approche axée sur la socialisation des jeunes et le ré-apprentissage des rythmes et du goût d’apprendre paraît relativement adapté à un public illettré. Ainsi, tout comme le pratique le PPP Laser, la perspective d’une généralisation du partenariat et de la complémentarité avec SPR ou des dispositifs similaires(.*%&&$ #(>#&'(72!2-?%'5((Z$(A2!2&$) "$# *!(+'(#')"(.$&#'!$& $#"('"#('!(*%#&'(envisageable dans la mesure où il n’existe que 5 PPP et 3 EDI sur le territoire parisien, et dans la perspective d’un élargissement des moyens de SPR (cf infra).

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Savoirs Pour Réussir est à ce jour le /%5 &(1)%5$&1 (.$%B%0)&.8%0).A+&K& 5))%&1"0)$%&l’illettrisme » à Paris. Cette structure nationale est implantée depuis peu à Paris mais elle s’est d’ores et déjà fait sa place dans le monde de la formation et est aujourd’hui quasiment le seul dispositif à être connu par les acteurs de l’insertion et le monde politique.

Les jeunes de SPR que nous avons eu la chance de rencontrer insistent sur le fait que ce dispositif leur donne la possibilité de prendre le temps nécessaire pour retrouver leur équilibre et la motivation indispensable au retour vers l’apprentissage. Certains, ,*//'(Y$&# !0(*!#(%!(&$..*&#(.$&# ,%) E&'/'!#(+ K-, )'(B()$()$!A%'('#(*!#(7'"* !(+'(,'(temps, du travail fait par les bénévoles pour leur $%8"00%$&1"0A(01%. Ils apprécient particulièrement qu’on les rassure, que le travail soit fait sur le côté affectif de leur problème, qu’on les comprenne. Les jeunes regrettent même, pour certains au moins, le nombre d’heures trop faible qui leur est proposé (en moyenne six heures, dix heures au maximum). Ils voudraient pouvoir travailler plus et progresser plus vite. L’absence de &2/%!2&$# *!(.'%#(+'(.)%"(.*"'&(.&*7)E/'(.*%&()'"(1'%!'"('!(" #%$# *!("*, $)'0(-!$!, E&'(*%("$! #$ &'(+ K-, )'5

D’un point de vue systémique, l’originalité de SPR tient dans sa pédagogie centrée '$.01.'( %B%0)&/5$& (&1"0A(01%&%)& !(##%1).#. La conviction de départ est que l’illettrisme est avant tout une peur face à l’écrit, l’apprentissage. L’objectif est alors de parvenir à surmonter cette peur avec les jeunes illettrés, de retrouver une image positive d’eux-mêmes. Une fois ce « déclic » passé, les jeunes illettrés rencontrés semblent accéder à un cycle vertueux : à partir du moment où ils découvrent la possibilité de s’en sortir, ils deviennent demandeurs, travailleurs et particulièrement rapides dans leur progression. Ce constat inspire ainsi toute la pédagogie de SPR, d’où la nécessité pour eux de pouvoir travailler sans contrainte de temps et de permettre au jeune de rester aussi longtemps qu’il le souhaite dans le dispositif, la durée classique étant de quatre à six mois.

Nos observations à SPR nous ont convaincu que le temps est un paramètre clé dans la réussite des jeunes('#("'(+* #(+*!,(+3>#&'(.)$,2(+'()$(&2]'@ *!(.2+$A*A ?%'5(6*%&#$!#(il semble qu’aujourd’hui, plus la précarité du jeune est grande, plus le temps qu’on lui laisse pour en sortir est court. C’est sur ce point, nous semble-t-il, que se situe notamment l’avantage comparatif de SPR.

Le suivi peut prendre différentes formes : celle d’ateliers sur des sujets précis, celle d’un suivi individuel du jeune par un tuteur, des activités culturelles, etc. Les ateliers et cours sont assurés par une trentaine de bénévoles, les nouveaux étant formés par les bénévoles expérimentés à leur arrivée dans le centre. Cela fait partie d’une démarche qualité qui, du fait du caractère non-professionnel de ces ressources humaines, oblige le dispositif à constamment s’assurer de la solidité de l’enseignement dispensé. Ce point est non négligeable et il est important que cette démarche soit pérennisée. En effet le travail avec des jeunes en situation d’illettrisme est, comme analysé dans le I), délicat et demande une certaine sensibilisation à la problématique.

C!(#'&/'"(+'(.%7) ,0(/$)A&2(%!(+27%#(+ K-, )'(.'!+$!#()'?%')()'(+ ".*" # K($(2.&*%42(+'"(+ K-,%)#2"(B(#&*%4'&("*!(.%7) ,0( )('"#($%1*%&+3O% (7 '!(, 7)2('#()$(4 " 7 ) #2(+'(J6I()'%&(.'&/'#(%!(&',&%#'/'!#('K-,$,'5(Z'(+ ".*" # K($&& 4'($ !" ($%1*%&+3O% (B(saturation, . &/%B7 %&(5;& .B.)%/&8%&/(&1('(1.)+&8!(115%. &(:%1&LM&D%50%/&%0&A %&(1).:%&%0&NOPP.

Savoirs Pour Réussir, la référence illettrisme à Paris

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Cette situation est inquiétante puisqu’il se peut concrètement que des jeunes soient &'K%"2"('!(:^9:(.*%&(,$%"'(+'(,$.$, #2( !"%K-"$!#'5

Aux termes de notre exploration de SPR, nous aimerions ainsi souligner sa visibilité précieuse liée à son étiquetage « illettrisme », ainsi que son originalité à faire du suivi à long terme selon une approche pédagogique qui a fait ses preuves. C’est pourquoi ce dispositif nous paraît comme particulièrement pertinent à associer dans le Plan.

F$!"(,'#(*71',# K0(!*%"( +'!# -*!"(#&* "()'4 '&"(+3$,# *!(.*%&("*%#'! &()'(+ ".*" # K(X

** Favoriser son extension. Cependant, soulignons que ce développement ne doit pas se faire au détriment de la disponibilité des bénévoles et du côté individuel de la formation. C’est pourquoi Mme Chassagnon préconise la création de nouvelles antennes, de taille équivalente à celle qui existe déjà, plutôt que de l’agrandir. Cela a )3$4$!#$A'(+'(.'&/'##&'(%!'($+$.#$# *!($%(-)(+%(#'/."('!(K*!,# *!(+'()324*)%# *!(+'()$(demande et d’étudier une répartition stratégique de l’offre sur le territoire tout en gardant une taille idéale pour bien travailler.

** Soutenir les ressources humaines de la structure, en professionnalisant au besoin les bénévoles, en favorisant les bonnes pratiques de qualité déjà mises en place via des formations.

** Développer le réseau de prescripteurs et le dialogue avec d’autres dispositifs de formation comme les E2C, la MGI ou les EPIDe. Ces partenariats existent déjà en #O2*& '('#(+'4&*!#(>#&'("*%#'!%(.$&()$("% #'(.*%&($""%&'&()'%&('K-,$, #25

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1 Agence de Services et de Paiement : rémunère les demandeurs d’emploi n’ayant pas de +&* #"(*%4'&#"($%(# #&'(+'()3$""%&$!,'(,O_/$A'0('#(?% ("% 4'!#(%!("#$A'($P$!#(72!2-, 2(+3%!(agrément de l’Etat ou d’un conseil régional pour la rémunération des stagiaires.

Les Ecoles de la Deuxième Chance (E2C) existent depuis 1997 et accueillent les jeunes de 18 à 25 ans sortis du système scolaire depuis au moins un an, sans diplôme et sans ?%$) -,$# *!5(Z'(+ ".*" # K(!3'"#(+*!,(.$"(/*7 ) "$7)'(.*%&(,*/7)'&()'(manque d’offre repéré pour la tranche d’âge des 16-18 ans. Deux sites sont implantés à Paris (dans le XXème depuis 2007 et dans le XVIIIème depuis 2009), ils accueillaient 275 jeunes en 2010 et prévoyaient de doubler ce chiffre en 2011. Ce dispositif a l’intérêt de proposer une rémunération assez élevée (rémunérations ASP1 à laquelle s’ajoute une bourse de 500-600€ par mois). Par ailleurs, le cadre des E2C est plutôt accueillant et convivial, ce qui favorise la socialisation avec les autres stagiaires.

S2$!/* !"0(%!(1'%!'(?% ("*%O$ #'('!#&'&(+$!"(%!'(C:G(4$("'(4* &(+'/$!+'&(+3$K-,O'&(une motivation forte, ce qui peut représenter pour certains une barrière à l’entrée. Le rythme y est en outre relativement soutenu et le jeune stagiaire devra faire preuve d’une certaine endurance. Le stage, d’une durée de 10 mois à temps plein, alterne semaines de cours et semaines de stage. Le jeune doit alors se montrer proactif puisqu’il est lui-même chargé de ses recherches de stage. Nous pensons donc que la motivation et les prérequis (évaluation par un test écrit à l’entrée) peuvent constituer un obstacle pour un jeune illettré. C’est pourquoi nous avons été très intéressés par le B"85 %&/'+1.AC5%&expérimenté par l’E2C de Seine-Saint-Denis à destination des jeunes qui n’auraient pas 2#2(.& "(!*&/$)'/'!#('!(&$ "*!(+'()'%&(! 4'$%( !"%K-"$!#(.*%&(P(.*%&"% 4&'(%!(.$&,*%&"5(Cette (1)."0&/'+1.AC5%&(5)"5$&8%& !. %))$./B% a permis un aménagement du rythme de formation et de l’alternance (un temps initialement plus long en cours puis une avancée .&*A&'"" 4'(4'&"()'"("#$A'"0(+'"(#'/."(,)$ &'/'!#( +'!# -2"(+'(#&$4$ )("%&()$()$!A%'=5(6$&(ailleurs, un travail particulier est développé sur la relation à l’apprentissage. Ainsi la réponse pédagogique est-elle apportée sur le plan affectif également auprès de jeunes ayant un grand besoin d’être rassurés.

T)('"#(,'.'!+$!#(B(!*#'&(?%'()'"(C:G(72!2-, '!#(.*%&($&& 4'&(B()'%&"(-!"(+'(moyens J5B(.0/& %)&A0(01.%$/& .B'"$)(0)/. En effet, pas moins de cinq millions d’euros de budget annuel( "*!#( $))*%2"( $%@( C:G( +'( J' !';J$ !#;F'! "0( -!$!,'/'!#( .&*4'!$!#(majoritairement de l’Etat, mais aussi de la Région et de la taxe d’apprentissage. Des soutiens institutionnels et politiques leur permettent également de mettre en place +'( #'))'"( $,# *!"5( J*%) A!*!"(+3$ ))'%&"(?%'( )3'@.2& /'!#$# *!(+'(/*+%)'"( ".2, -?%'"(.*%&()'"( ))'##&2"(!2,'"" #'()$(/*7 ) "$# *!(+'(/*P'!"(-!$!, '&"('#(O%/$ !"('!,*&'(.)%"(importants.

V%@(#'&/'"(+'(!*#&'(2#%+'(+%(+ ".*" # K0(!*%"(.*%4*!"( +'!# -'&(+'%@(. "#'"(+'(&2]'@ *!(à mener avec l’E2C :

** Tout d’abord, nous pensons important de capitaliser sur l’expérience de la Seine-Saint-Denis et l’idée de 85' .C5%$&1%/&B"85 %/&K&. %))$./B%&Q&8(0/& %/&8%5;&HN6&parisiennes.

** D’autre part, il peut être envisagé de mettre en place un partenariat ou une relation de complémentarité avec SPR($-!(+'(&'!+&'()'(&P#O/'(+'"(C:G(.)%"($,,'"" 7)'(et soutenable pour les jeunes illettrés.

F!H1" %&8%& (&R%5;.SB%&6J(01%2&50%&8+B($1J%&%;'+$.B%0)( %&.0)+$%//(0)%

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Un autre dispositif visant à l’insertion professionnelle des jeunes a été créé il y a six ans : les EPIDe. Ces dispositifs sont issus d’une culture militaire (puisque 50% du personnel vient de l’armée) et s’ils sont aujourd’hui gérés par le civil, ils s’appuient sur une pédagogie nouvelle inspirée du service militaire. Il n’existe pas de centre à Paris même, mais les centres de Montry et de Brétigny sont proches et peuvent accueillir environ 350 jeunes par an. La demande est d’ailleurs supérieure à l’offre puisque des listes d’attente sont mises en place. Les jeunes sont totalement pris en charge du lundi au vendredi, en internat5(V !" 0( )"(+*&/'!#("%&(.)$,'('#(72!2-, '!#(+'(#*%#'"()'"(installations (sportives, éducatives) et de toutes les aides nécessaires (sociale, médicale, orientation professionnelle). Le port de l’uniforme est obligatoire et l’organisation stricte des activités oblige à un gros travail de resocialisation. Ils font ainsi du sport et sont responsables de l’entretien de leurs locaux. Les volontaires (nom donné aux jeunes des centres) suivent des cours pluridisciplinaires tout au long de la semaine (maths, français, histoire, informatique, etc.) dont le programme s’adapte aux besoins du jeune. Le concept de citoyenneté est, de plus, particulièrement travaillé au sein du groupe, à travers des séances d’éducation civique, de prévention santé, et des actions citoyennes intégrées au programme de la semaine. Ils ont également la possibilité de passer leur permis au cours de leur parcours. A l’EPIDe, le rythme de vie est donc soutenu et vise à redonner un cadre et des repères solides aux jeunes.

D’après les informations recueillies lors de notre étude, il semble que ce cadre militaire et le rythme de vie entrainent beaucoup d’abandons parmi les jeunes qui rentrent sur le dispositif (30% environ). Au contraire, pour d’autres, ce cadre est précisément ce qui leur manquait et les progrès peuvent être très rapides. De plus, le fait d’être entièrement pris en charge en termes non seulement de remise à niveau, mais aussi d’aide sociale et /2+ ,$)'(8%!'($"" "#$!#'("*, $)'('#(%!'( !-&/ E&'("*!#(.&2"'!#'"(+$!"()'(,'!#&'=(4* &'(d’accès à des activités culturelles, permet à ces jeunes de s’échapper d’un milieu de :.%&/"5:%0)&8.#A1. %(8" #%$# *!(K$/ ) $)'0("*, $)'0(-!$!, E&'0(+ K-,%)#2(B("'()*A'&0('#,5=(sans avoir à s’adresser à des interlocuteurs multiples pour trouver de l’aide. Les EPIDe sont à notre connaissance les seules structures à offrir cet accompagnement global et bien que nous n’ayons pas pu nous entretenir directement avec des jeunes du dispositif, cela nous paraît être une solution très intéressante compte tenu de la complexité du système dans lequel de nombreux jeunes se perdent.

Cette structure est de plus particulièrement séduisante dans la mesure où elle permet de réellement travailler sur tous les aspects de l’insertion du jeune en même temps. L’environnement éducatif complet recréé en milieu clos facilite une évolution rapide, un $%)"5$&8%& (&1"0A(01%&%0&/". grâce au soutien de l’encadrement et au groupe qui se "*%+'($%("' !(+%(+ ".*" # K5(Z3 !#2&>#(+%(+ ".*" # K(# '!#($%"" (+$!"()'(.&*-)(+%(.%7) ,(?%3 )(accueille : les jeunes âgés de 18 à 25 ans, doivent être volontaires (entretien portant sur la motivation) et en règle avec la justice mais aucune barrière de niveau n’est mise à l’entrée (si ce n’est une limite haute, puisque la structure n’accepte pas de bacheliers). La structure accepte aussi des jeunes mineurs condamnés qui peuvent éviter la prison en venant suivre le programme de l’EPIDe. En comparaison avec des dispositifs tels qu’Avenir Jeunes par exemple, ceci nous semble être un atout de taille pour l’EPIDe dans la lutte contre l’illettrisme. Cette absence de conditions entraine bien évidemment un besoin d’individualisation de la formation de chaque jeune qui est rendu possible

Les EPIDe, une solution complète qui gagnerait à être davantage connue

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par des moyens humains très importants dans les centres. Autre point fort, la durée moyenne de parcours d’un jeune est de 10 mois et peut s’étendre à 24 mois pour )'"( .&*-)"( )'"( .)%"( 2)* A!2"( +'( )3 !"'&# *!5( 6'!+$!#( )'%&( "% 4 0( )'"( 1'%!'"( 72!2-, '!#(également d’une .08%B0.)+&8%&NPOT&'($&B"./&' 5/&UOT&C5.&/"0)&1('.)( ./+/. Au terme de ce parcours, on estime à 80% le taux de sorties positives(8K*&/$# *!"(?%$) -$!#'"(*%(GFF(+'(.)%"(+'(`(/* "=(,'(?% ("'/7)'(.&*%4'&()3'K-,$, #2(+%("P"#E/'5(V%"" ( !!*4$!#(et complet que soit ce programme, il faut néanmoins réaliser que cela a un coût : le budget annuel par volontaire accueilli est de 30 000 € ce qui est considérable comparé aux autres dispositifs.

Les EPIDe nous paraissent donc constituer un troisième dispositif particulièrement pertinent dans notre objectif de lutte contre l’illettrisme et qui peut donc faire l’objet de soutien dans le cadre du Plan. Soulignons cependant que ce ne pourra être qu’un soutien indirect, la Mairie de Paris n’ayant pas de pouvoir sur la gestion des EPIDe. Après notre discussion avec un responsable des programmes pédagogiques, deux pistes de travail se dessinent :

** Un soutien à la professionnalisation du personnel. En effet, le personnel des EPIDe n’est pas forcément issu du monde de l’éducation ou de l’insertion et il semble qu’un effort de formation soit à faire.

( UU(a!(#&$4$ )(+'(&2]'@ *!(.*&#$!#("%&()$(réduction du nombre d’abandons et un travail sur l’image du dispositif. Certains jeunes semblent rebutés par l’image très stricte et militaire du dispositif alors même que celui-ci leur serait adapté. Pour d’autres jeunes, cette structure très directive ne convient pas. Il semble donc important de &2]2,O &(B(+'"(/*P'!"(B()$(K* "(+3$/2) *&'&()$(,*//%! ,$# *!("%&()3 /$A'(+%(+ ".*" # K(pour éviter les abandons de principe (notamment du côté de la Mission Locale) et de $+V+1J.$&W&50&B(. (*%&8%&1%&8./'"/.).#&(:%1&8!(5)$%/&)% /&C5%&?9>&(A0&8!%0:./(*%$&50&système plus souple pour les jeunes qui ne seraient pas prêts à suivre tout le programme. Un partenariat avec SPR a d’ailleurs d’ores et déjà été mis en place et il serait donc intéressant de le renforcer voire le dupliquer.

60

Notre enquête nous a permis de prendre conscience du caractère fragmenté de l’offre de formation pour les jeunes de bas niveau à Paris et de comprendre qu’il existait, en marge des grands dispositifs que nous venons de lister, une multitude de petites structures associatives et réseaux d’organismes de formation. Bien entendu, ces quelques mois d’enquête ne nous ont pas permis d’explorer autant que nous l’aurions souhaité ce tissu dense et hétéroclite. Néanmoins, c’est justement ce manque de visibilité que nous souhaiterions souligner et sa méconnaissance par les prescripteurs majeurs que sont les conseillers Mission Locale. Ceci nous amène à questionner la capacité de ces organismes de formation à se donner une identité pédagogique propre '#(B(,*//%! ?%'&('K-,$,'/'!#("%&(,'##'(*KK&'5(

En effet, la plupart des organismes, tels que le réseau des GRETA, organisent pragmatiquement leur offre selon l’obtention de tel ou tel marché et les subventions associées. Ainsi, le GRETA M2S que nous avons rencontré est porteur de marchés Compétences Clés (dispositif de la DIRECCTE), PPP et EDI (dispositifs Avenir Jeune), d’autres marchés pour le compte de Pôle Emploi et des OPCA. Il accueille ainsi un large spectre de public (migrants, salariés en reconversion, jeunes tout juste sortis du système scolaire, etc) auquel il propose pas moins de sept champs de formation (cours de FLE, remise à niveau en compétences clés, préparation aux concours, formation en santé, aide à la personne, petite enfance, social, handicap). Ce sont donc ces marchés C5.& 8+A0.//%0)& 8%& #(.)& %/& "$.%0)()."0/& 8%/& "$*(0./B%/&%0& )%$B%/&8%&'57 .1& %)& 8%&pédagogie.

Au GRETA M2S, la responsable formation et le coordinateur pédagogique du marché G*/.2#'!,'"( G)2"( !*%"( *!#( $)*&"( ,*!-2( ?%'( )$( « marchérisation » de la formation mettait les organismes de formation en concurrence pour décrocher les marchés et, bien qu’ils soient par ailleurs partenaires (comme c’est le cas avec ASSOFFAC dans le lot Compétences Clés par exemple), ils se trouvent de fait en concurrence à la fois en termes d’ingénierie et de coûts, d’où une réticence grandissante à mutualiser les outils (on note sur ce point la tentative avortée du Centre de Ressource pour l’Illettrisme Ici Et Là à créer un espace de capitalisation à travers le Forum Permanent des Pratiques). Cette marchérisation, si elle freine la liberté et l’expérimentation pédagogique au sein des organismes, 05.)&(5//.&W& (&1"BB50.1()."02& !+1J(0*%&/5$& %/&8.#A15 )+/&$%01"0)$+%/ et la mutualisation pédagogique entre les différents organismes de formation à Paris. Or dans ce foisonnement de marchés, dont les subventions sont vitales à la survie de ,'"("#&%,#%&'"(?% ("'(7$##'!#($%(?%*# + '!(.*%&(2?% ) 7&'&(+'"(-!$!,'"(.&2,$ &'"0(nous n’avons pas rencontré de formation étiquetée « illettrisme » au sens du Plan.

A l’image des Pôles Nord et Sud où se déroulent les expérimentations actuelles de la DPVI, ces organismes de formation proposent du FLE et c’est ce public que l’on a retrouvé dans les groupes test (cf I)3). Ceci est, nous semble-t-il, dû à la spécialisation J./)"$.C5%&8%&1%/&/)$51)5$%/&8(0/& %/&1"5$/&8%&XFH&,1"BB%& %&6%0)$%&3 'J(&6J"./Y@&ou dans l’alphabétisation (comme l’ENS Torcy)('#($%(K$ #(?%3 )"("*!#(B(.&2"'!#( +'!# -2"(comme tels par des prescripteurs tels que la Mission Locale - qui, de plus, a davantage de 8.#A15 )+&W&$%'+$%$&8%&D%50%/&. %))$+/ comparativement aux jeunes FLE.

D’autres organismes de formation encore peu orientés illettrisme mais à soutenir

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S’il est vrai que le recrutement des jeunes a été rendu complexe notamment à cause +'(,*!#&$ !#'"(+'(#'/."(.*%&()'()$!,'/'!#(+'"(.&'/ '&"(A&*%.'"(#'"#0('#()'"(+ K-,%)#2"(inhérentes à la mauvaise communication avec la Mission Locale sur cette offre nouvelle et encore méconnue, il nous semble que le décalage entre le public accueilli et le public souhaité pour ce Plan révèle plus profondément la 8.#A15 )+&8%/&'%).)%/&/)$51)5$%/&W&investir sur le court terme dans un arsenal pédagogique propre à l’illettrisme. En effet, lors de nos entretiens avec les coordinateurs des modules du Plan, il nous est apparu que les formateurs s’occupaient habituellement de groupes FLE et n’avaient généralement pas adapté leur pédagogie. Les coordinateurs, quant à eux, n’ont que rarement souligné le décalage entre les jeunes FLE recrutés et la commande de la DPVI. Seul le Centre Alpha Choisy nous a paru avoir adapté le contenu de la formation de manière à travailler les compétences clés contextualisées à l’emploi. Or, au vu des .&*7)2/$# ?%'"(".2, -?%'"($%@(1'%!'"( ))'##&2"("*%) A!2'"(#*%#($%()*!A(+'(,'##'(2#%+'0(il apparaît bien plus facile, sur un plan purement pédagogique, de former un public FLE qu’un public illettré. Pour ces raisons, nous pensons que ces organismes de formation ne sont que peu opérationnels à ce jour pour soutenir les ambitions du Plan en termes de formation des jeunes en situation d’illettrisme.

Suite à ces constats, il nous apparaît pertinent de proposer une double préconisation, en deux temps, pour le ciblage des organismes de formation à associer au Plan :

** Dans un premier temps, il nous semble que ?9>2& !HN6&%)& !H9GR%&/".%0)& %/&"$*(0./B%/& %/&B.%5;&"5). %$&'"5$&E)$%&%#A1(1%B%0)&(//"1.+/&(5&9 (0&W&1"5$)&)%$B%. Comme nous l’avons analysé précédemment, ce sont en effet les trois seules structures à Paris qui ont déjà développé une .0*+0.%$.%&/5#A/(0)%&%0&B().S$%&8!. %))$./B%, et qui possèdent la visibilité nécessaire à la communication à la fois dans les cercles des prescripteurs et dans ceux des décideurs politiques.

** Dans un second temps, le Plan doit cependant se donner pour ambition de soutenir les structures plus petites et moins connues, en favorisant la formation de celles qui souhaiteraient se spécialiser dans la formation à destination des jeunes illettrés, si possible par la mutualisation du savoir-faire des trois organismes repérés. L’enjeu est , (+'(A$&+'&()3'".& #(+3*%4'&#%&'(,O'&($%(6)$!('#(+3'!& ,O &()$(&2]'@ *!(,*//%!'(A&Q,'(à des acteurs d’horizons variés qui peuvent potentiellement apporter des solutions adaptées au contexte local. L’idée est donc concrètement de pouvoir capitaliser sur les innovations que n’ont pas forcément développées les grands organismes plus « standardisés », à l’image de l’ENS Torcy qui a développé une action originale de suivi social des jeunes analphabètes par les apprenties assistantes sociales de la structure. Cet accompagnement global nous semble être un exemple de bonne pratique à garder en tête, puisqu’il a permis un net recul des abandons et une amélioration qualitative du niveau des jeunes suivis.

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La PJJ est un autre acteur qui nous a semblé intéressant dans la mesure où elle accueille de 0"B7$%5;& D%50%/& %0& 8.#A15 )+ avec les compétences clés, ce qui l’a poussée à développer des (1)."0/&8%&#"$B()."0&/'+1.AC5%/&%0&/"0&/%.0.

6*%&( )'"( 1'%!'"(/ !'%&"(+2) !?%$!#"('#('!(A&$!+'(+ K-,%)#2( "*, $)'( 89[;9b($!"=0( )'"(mesures éducatives prononcées par les magistrats ne font souvent pas l’objet d’un choix. Toutefois la PJJ leur apporte une solution sous forme d’accompagnement global (à la fois éducatif, social, psychologique), l’occasion d’une remise à niveau et d’une formation, autrement dit une seconde chance intéressante de s’insérer pour des jeunes qui ne se seraient sûrement pas tournés d’eux-mêmes vers la formation. Le Service Territorial C+%,$# K(+3T!"'&# *!(8JcCT=(+'(6$& "(.&*.*"'($%"" (7 '!(+'"(K*&/$# *!"(.&2?%$) -$!#'"(8"%&(les métiers du domaine socio-médical) que des activités culturelles socialisantes sur les savoirs de base, des initiations aux métiers du bâtiment, à l’ébénisterie ou encore des stages en entreprise, le tout en interne. En effet, sur les 450 jeunes accueillis par le service, 30% au moins seraient d’un petit niveau scolaire et dans l’absence de solution en termes de formation ou d’insertion.

D’après nos discussions avec le service, l’illettrisme semble y être repéré assez aisément (notamment grâce à l’outil d’évaluation de la lecture Evalire développé par A.Bentolila, créateur de SPR). De plus, une /%1)."0&K&6"B'+)%01%/&6 +/&Q a été mise en place depuis un an à la Direction territoriale PJJ de Paris. Grâce à un travail ciblé sur de la 1"0A(01%&%0&/"., mais aussi l’acquisition des savoirs de base (en plus d’une formation au droit, thématique qui intéresse ces jeunes en premier lieu) le module paraît très %#A1(1%&%)&(''$+1.+&8%/&D%50%/5(c*%#'K* "0(,'("% 4 (-!(!2,'"" #'(+'(#&$4$ ))'&('!(petits groupes et le module ne peut accueillir que six à huit jeunes. Victime de son succès et du manque de moyens humains de la PJJ, la section arrive donc à saturation et ne permet plus de prendre en charge tout leur public qui pourrait relever de l’illettrisme.

Aux termes de notre enquête au sein de la PJJ, cette structure nous semble avoir l’avantage de s’occuper d’un public pouvant être intéressé par le Plan, et qui n’aurait certainement pas accès à la formation sans le soutien de la PJJ. Ce Plan représente donc pour eux une porte d’entrée intéressante. Leur volonté et leur désir d’être inclus dans cette démarche sont réels et peut donc constituer une ressource précieuse pour la suite. Concrètement il nous semble envisageable d’apporter un soutien en termes de ressources humaines de deux manières :

** Tout d’abord, il s’agit de développer les relais de manière à pouvoir orienter %/&D%50%/&&%0&A %&8!())%0)% de la section vers des organismes de formation extérieurs, tels que ceux cités précédemment.

** De même, nous pensons à terme que l’organisation de l’intervention de formateurs extérieurs au sein des modules de la PJJ devrait être une option envisagée.

La Protection Judiciaire de la Jeunesse, un public potentiel et un acteur motivé

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S*%"( $4*!"( .%( ,*!"#$#'&( ?%'( )'"( K*&/$# *!"( .&2;?%$) -$!#'"( +2,& #'"( , ;+'""%"(pouvaient s’avérer parfois relativement 8+1"00%1)+%/& 8%/& #"$B()."0/& C5( .A(0)%/&et de l’emploi5( S*%"( .*%4*!"( '!( 'KK'#( +'!# -'&( %!( /$!?%'( +'( /$ ))$A'( $4',( )'"('!#&'.& "'"('#()$(?%$) -,$# *!(+*!#()3$,,E"(+'/'%&'(%!(4&$ (.&*7)E/'(.*%&()'"(1'%!'"(de bas niveau. La « marche » entre ces deux étapes se révèle parfois trop haute, en raison des critères d’entrée, que ne parviennent pas à remplir une partie des jeunes ""%"(+'()$(.&2;?%$) -,$# *!5(G')$('"#(&'!K*&,2(.$&(%!(manque de motivation face à la perspective d’un parcours tortueux, semé d’embuches et d’étapes intermédiaires dont )'(1'%!'(!'(4* #(.$"()3%# ) #20('#('!-!(.$&()$(réticence de certains acteurs de formation C5( .A(0)% à accueillir ce type de publics. Ainsi, on comprend mieux que les pôles de )3'@.2& /'!#$# *!(/ "'('!(.)$,'(.$&()$(F6dT($ '!#(&'!,*!#&2(?%')?%'"(+ K-,%)#2"(B('!#&'&(en contact et à tisser des liens avec les CFA. De plus, il nous a souvent été souligné qu’une certaine opacité entoure les prérequis( '#( ?%3 )( '"#( + K-, )'(+'( ,*!!$D#&'( )'"(contenus des tests d’entrée en CFA. A noter cependant que la Région a sur ce point mené un travail pour que les tests d’entrée en CFA soient plus transparents dans le cadre du marché Avenir Jeunes.

Par ailleurs, les mondes de la formation et de l’entreprise nous apparaissent être parfois isolés l’un de l’autre et être l’objet d’un certain cloisonnement. Notre enquête a révélé un décalage entre l’approche souvent assez « scolaire » des centres de formation et l’approche « par l’action » de compétences contextualisées à l’entreprise des acteurs de l’insertion des jeunes. De nombreux acteurs nous ont souligné que le monde de la formation et celui de l’emploi étaient en effet assez hermétiques l’un à l’autre, faute de représentations et langages communs. Cette déconnexion nous semble un vecteur de démobilisation des jeunes qui justement émettent souvent l’objectif concret de trouver un travail rapidement, plutôt que de se former et de prendre le temps de franchir cette marche.

Partant de ce constat, nous nous sommes demandé en quoi les structures d’Insertion par )3V,# 4 #2(C,*!*/ ?%'(.*%4$ '!#(,*!"# #%'&(%!'(.$""'&'))'('!#&'(.&2;?%$) -,$# *!(+3%!'(.$&#0(?%$) -,$# *!('#(/*!+'(+'"('!#&'.& "'"(+3$%#&'(.$&#5(F'(.)%"0(!*%"("*%O$ #'& *!"(souligner l’actuelle remontée des besoins des acteurs du monde de l’entreprise et de l’IAE. En effet, le constat est sans appel pour les acteurs de l’insertion : les jeunes de 7$"(! 4'$%(8! 4'$%(+'(?%$) -,$# *!(d('#( !K&$(4 "2"(.$&()'(6)$!0(,3'"#;B;+ &'($%(/$@ /%/(de niveau BEP/CAP) qu’ils emploient souffrent massivement de lacunes dans les compétences clés. Une référente du PLIE1(!*%"($($ !" (,*!-2(?%'()$(?%$" ;#*#$) #2(+'"(1'%!'"(?%3'))'("% 4$ #(2#$ #("')*!('))'('!(+ K-,%)#2($4',()'"(,*/.2#'!,'"(,)2"0('#(+'(.)%"0(`^e(+'"("$)$& 2"('!( !"'&# *!("*!#('!(+ K-,%)#2($4',()'"("$4* &"(+'(7$"'2. Ce constat a $7*%# (&2,'//'!#(B(%!'(/*7 ) "$# *!(+%(/*!+'(+'()3 !"'&# *!('#(%!'(4*)*!#2($K-,O2'(des acteurs de l’Insertion par l’Activité Professionnelle (IAE)3 de miser sur un « socle de compétences » communes à tous. Le Fonds Paritaire de sécurisation des Parcours (FPSPP) a ainsi fait part d’une volonté de faire des « savoirs de base » sa nouvelle priorité, l’idée étant de construire un « sas » élargi à toutes les compétences clés nécessaires à l’ensemble des métiers.Cette dynamique nous paraît constituer ici un important point de convergence avec la problématique du Plan.

R+1"00%;."0&(:%1& (&C5( .A1()."0&%)& !%B' ".&Z& %/&1J(0).%$/&8!.0/%$)."0&comme passerelle ?

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1 Plan Local d’Insertion et l’Emploi (plus d’informations sur cette structure dans le II))2 Donnée extraite de la présentation du Plan de Lutte Contre l’Illettrisme d’Ile de France lors de la Journée régionale du 18 juin 2010 « Développer l’accès au savoirs de base pour sécuriser les parcours professionnels des salariés en insertion. » en partenariat avec les Ateliers et Chantiers d’Insertion (ACI)3 Séminaire- Journée technique Nationale « IAE et Formation, se mobiliser pour l’emploi », 9 mars 2012

Parallèlement, l’IAE, et notamment les chantiers d’insertion que nous avons eu l’opportunité d’observer à travers notre étude, nous semblent pouvoir constituer un véritable pont vers l’emploi. Les jeunes y sont préparés à l’obtention d’un diplôme grâce aux instructeurs AFPA présents sur le chantier et celui-ci peut par ailleurs déboucher sur une validation de type validation des acquis par l’expérience (VAE). Ces chantiers ont l’avantage pour le jeune de le mettre en situation de découverte du monde du travail, de construction de son propre projet professionnel et de prise de conscience concrète de ses lacunes et de son besoin de formation. Ils constituent ainsi un « déclic » pour le jeune qui mesure alors la nécessité de se remettre à niveau via la formation avant de pouvoir envisager de manière réaliste son embauche. Cela lui permet également de travailler la ponctualité, les savoir-être du monde professionnel, la socialisation et toutes les compétences clés en jeu dans le monde de l’entreprise. Si les chantiers +3 !"'&# *!(!*%"(*!#("'/7)2(.*%4* &(,*!"# #%'&(%!'(.$""'&'))'('!#&'(.&2;?%$) -,$# *!0(?%$) -,$# *!('#('/.)* 0()$(,*!!$ ""$!,'(?%'(!*%"($4*!"(.%('!(+24')*..'&($%(,*%&"(+'(notre étude demeure cependant trop limitée pour pouvoir nous avancer sur son maillage réel et effectif avec l’emploi. Par ailleurs, notre observation d’un chantier d’insertion !'(!*%"("%K-#(.$"(B($K-&/'&(?%'()'(#&$4$ )(+'(&'/ "'(B(! 4'$%('#("%&()'"(,*/.2#'!,'"(,)2"(P('"#("%K-"$!#5(G'&#$ !"(1'%!'"(,*//'(V/$! (!'("*!#(.$"(#*#$)'/'!#(,*!4$ !,%"(+'(l’intérêt de telles actions en termes de formation sur les compétences clés.

** Développer les partenariats avec les CFA, peut être en s’appuyant sur l’expérience de la Région qui a su leur imposer plus de transparence. Les tests d’entrée, ou du moins )3$K-,O$A'(,)$ &(+'"(.&2&'?% "0(.*%&&$ '!#(,*!" A!2"(+$!"(%!('!+&* #(".2, -?%'0(,'(?% (amènerait à plus long terme à : créer un lieu-ressource qui regrouperait tous les tests pratiqués(+$!"()'(/*!+'(+'()3 !"'&# *!(8K*&/$# *!(?%$) -$!#'"0(+ .)_/'"(.*%&()'"(professions manuelles etc).

** Après une analyse plus approfondie et si les chantiers d’insertion se révèlent pertinents en ce qui concerne notre problématique, généraliser et étendre ces chantiers dans les propositions de formation qui sont faites aux jeunes de très bas niveaux.

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Le Plan a depuis ses débuts communiqué sur son 8+/.$&8!(//"1.%$&W& (&F5))%&6"0)$%&l’Illettrisme les enjeux du numérique et de son accès. Nous nous sommes donc emparés de cette mission et avons entrepris d’explorer le monde du numérique à Paris, le but 2#$!#(+3 +'!# -'&(+'(?%'))'(/$! E&'( ))'##& "/'('#(!%/2& ?%'(2#$ '!#($,#%'))'/'!#(&') 2"(à Paris, et quelle synergie pouvait par la suite être envisagée dans l’architecture du Plan.

Il nous est rapidement apparu qu’une multitude de petites associations sont de près ou loin reliées à l’informatique, auxquelles il faut ajouter quelques dispositifs nationaux tels que les espaces « Cyber-Base » déployés dans le cadre d’un programme de la Caisse des dépôts, et les « Points Cyb-espace jeune numérique » créés par le Ministère chargé de la jeunesse au sein du réseau Information-Jeunesse. Ainsi, la plupart des Espaces Insertion, les Maisons de l’emploi et trois des cinq antennes de la Mission Locale (Belliard, Centre et Avenir) ont un « cyber emploi », c’est-à-dire une salle avec ordinateurs et internet où les jeunes peuvent effectuer des opérations telles que la consultation d’offres d’emploi, rédaction de CV, lettres de motivation, etc.

A Paris, il existe de plus depuis 2001 un 8./'"/.).#& /'+1.AC5%B%0)& B./& %0& ' (1%&pour lutter contre la fracture numérique (lancement par la Ville dans le cadre du programme PARVI) que l’on nomme Espaces Publics Numériques (EPN). Au nombre de dix neuf, ces antennes capitalisent à elles seules plus d’un tiers de l’offre parisienne en numérique, elles sont réparties sur l’ensemble du territoire et sont portées pour moitié par des Centres Sociaux et pour moitié par diverses associations. Elles ont été conçues comme un lieu de sensibilisation et de formation à l’informatique, à internet et plus globalement aux TIC (Technologie de l’information et de la communication). En pratique, les EPN permettent ainsi de se former mais aussi de se rencontrer, d’être accueilli et accompagné, ce qui légitime pleinement leur place dans les Centres Sociaux. La force de ce dispositif tient notamment dans sa visibilité (il est utilisé par plus de 6 000 parisiens, ce qui démontre qu’il existe une réelle demande) et son coût relativement faible au &'A$&+(+'"(/*P'!"(O%/$ !"('#(/$#2& ')"(/ "('!(W%4&'( 8<^(^^^('%&*"(+'( "%74'!# *!"(par EPN, soit un total d’un million d’euros qui permettent de mobiliser un parc de 270 ordinateurs accessibles au public).

Néanmoins, nos rencontres nous ont permis de constater la grande hétérogénéité des porteurs sur le terrain, de leurs compétences, des objectifs qu’ils visent. Ainsi, certains EPN sont portés par des associations spécialisées, donc en pointe sur le numérique et qui sont donc capables de faire de cette ressource un véritable instrument de réinsertion sociale. C’est le cas de l’association Réseau 2000 qui travaille avec un public d’âge et +'(.&*-)(."P,O*"*, *)*A ?%'(4$& 20('#(?% ($(.$&('@'/.)'(/ "('!(.)$,'(%!(*%# )(L(f g (M('!(partenariat avec le PLIE. Cependant ces associations dynamiques se disent en décalage avec d’autres porteurs EPN avec qui elles communiquent peu, notamment ceux portés par certains Centres Sociaux qui ne reposent en pratique que sur la mobilisation de bénévoles n’ayant souvent qu’une connaissance partielle de l’outil et qui ont donc une ambition bien plus humble, axée sur le traitement de texte et de l’utilisation de CD Rom comme support d’apprentissage du français (EPN Olympiade, EPN Porte de Montreuil, Belleville, Espace 19, La Clairière, La salle Saint Bruno, Microlithe – création d’un logiciel d’apprentissage du français appelé Dialogo-) ou support d’alphabétisation (AVANTIC, G'-$0(CSJ(c*&,P0(I')$ "(<h0(I2"'$%(:^^^=5

F%/&H9[2&50&'($)%0(.$%&'")%0).% &%0&' %.0%&$%1"0A*5$()."0

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Dans ce contexte, existe-t-il aujourd’hui un lien entre EPN et lutte contre l’illettrisme à Paris ? Certes, quelques structures telles que l’association Réseau 2000 sus-citée semblent d’ores et déjà maillées au réseau des acteurs Jeunesse (prescription par la Mission Locale, PLIE et clubs de Prévention Spécialisée). Ceci leur permet de proposer ainsi aux jeunes de faible niveau une remise à niveau en compétences clés et des projets innovants tels que des Chantiers d’Insertion ou des actions ponctuelles de mobilisation tel qu’un Forum du Son. Néanmoins, en l’absence de tout objectif clairement formalisé en termes d’accompagnement des jeunes en situation d’illettrisme, une récente enquête menée par l’équipe de Claire Monod, conseillère auprès du délégué en charge du développement durable nouvellement en charge des EPN, a révélé l’absence d’action étiquetée « illettrisme » dans le réseau EPN à Paris.

Face à cette déconnexion actuelle entre les deux problématiques, il semble néanmoins qu’un partenariat avec les EPN soit envisageable dans un futur proche. En effet, suite au constat souligné plus haut de manque d’identité commune des EPN, de communication '!#&'('))'"('#(+'(+2-! # *!(,)$ &'(+'()'%&(/ "" *!0(Y5()'(Y$ &'($(,*//$!+2(B()3T!".',# *!(Générale un audit visant à la rationalisation du réseau EPN. Ce rapport, paru en 2010, a notamment pointé l’inadéquation de l’offre actuelle des EPN avec l’évolution des enjeux du numérique. En effet, comme le souligne également Claire Monod, on ne peut plus vraiment parler à ce jour de « fracture numérique » et ceci implique donc de +2-! &(une nouvelle mission aux EPN. Une 6J($)%&8%/&H9[, sorte de cahier des charges ?% (+2-! &$ #(+'(/$! E&'(.&2, "'(+'"(*71',# K"(,*//%!"(B(#*%"( )'"(.*&#'%&"('"#(+*!,($,#%'))'/'!#('!(&2]'@ *!0(+'(/>/'(?%3%!'(V"" "#$!,'(B(Y$D#& "'(+3*%4&$A'(8AMO) pour permettre d’animer ces associations qui communiquent peu, et aboutir à des projets communs.

G'##'(4*)*!#2(+'(&',*!-A%&$# *!('#((+'"(C6S('#()$(/2+ $# "$# *!(+'()3'!1'%(,*!"# #%'0(nous semble-t-il, un cadre favorable à l’échange voire au partenariat avec le Plan de la DPVI. Madame Monod s’est ainsi montrée sensible à l’enjeu de l’illettrisme et propose de #(.$%&8%& (&)J+B().C5%&K&.0/%$)."0&8%/&D%50%/&Q&50&8%/&(;%/&8%& (&0"5:% %&6J($)%.

Dans ce contexte, plusieurs pistes de partenariats nous semblent intéressantes à explorer :

** Le numérique comme support de formation : l’idée serait ici d’utiliser les EPN et le support numérique comme outil de socialisation et de reconnexion avec la société pour ces jeunes que l’illettrisme exclut. L’outil internet permet ainsi de travailler sur les ,*/.2#'!,'"(,)2"(B(#&$4'&"()'(#&$4$ )("%&()'(#& (+3 !K*&/$# *!"(8&',O'&,O'(f'7=($ !" (?%'(sur la communication (rédaction d’emails professionnels etc). De plus, l’attractivité du multimédia peut permettre de redonner aux jeunes l’envie d’apprendre et capitaliser sur le côté ludique de l’outil qui permettrait à des jeunes rebutés par l’approche scolaire de renouer avec l’apprentissage. Certains acteurs, tel qu’E. Saunier de Réseau 2000, semblent d’ores et déjà intéressés par la démarche et nous a fait part d’idées originales telles que la création d’un site-journal collaboratif dont chaque EPN serait chargé à tour de rôle chaque mois de créer du contenu avec ses jeunes.

** Le numérique comme moyen de valoriser le potentiel des jeunes : l’idée serait ici de s’appuyer sur leur connaissance de l’outil comme d’une force pour leur redonner ,*!-$!,'('!('%@5(S*%"(4*P*!"($ !" (+$!"()$(4$)*& "$# *!(+'"(,*/.2#'!,'"( !K*&/$# ?%'"(des jeunes un puissant moyen de lutter contre la stigmatisation et le tabou associés à

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leur situation. C’est en effet une manière de montrer que sous l’angle des compétences '!( !K*&/$# ?%'( !*%"( .*%4*!"( #*%"( !*%"( #&*%4'&( '!( + K-,%)#20( ,'( ?%'( "*%) A!'( Y5(Vanderspelden, consultant FOAD à l’ITG Paris,« selon l’angle de « l’illectronisme », nous sommes tous des illettrés et c’est l’occasion d’apprendre tous ensemble ! »

** Un centre de conception d’outils pour le Plan : considérant le besoin exprimé plus haut d’outils permettant une meilleure visibilité de l’offre de formation à destination des jeunes en situation d’illettrisme, on pourrait à terme imaginer les EPN comme une assistance technique à la conception de ces outils numériques, et une belle manière de les impliquer dans le Plan.

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Aux termes de cette analyse de la demande et de l’offre de formation à destination +'"( 1'%!'"(.$& " '!"( '!( " #%$# *!(+3 ))'##& "/'0( )( $..$&$D#( 7 '!(?%'( )'(6)$!(72!2-, '(de nombreuses ressources potentielles sur lesquelles s’appuyer. Ainsi, ce n’est pas le manque de dispositifs qui semble faire défaut, mais bien leur manque de visibilité et de coordination qui empêche de parvenir à un accompagnement satisfaisant de ces jeunes vers leur insertion.

Si, comme nous l’avons présenté, chaque acteur présente des forces et des K$ 7)'""'"( .*%&( )'"?%'))'"( !*%"( .&*.*"*!"( +'"( . "#'"( +3$/2) *&$# *!( ".2, -?%'"0( )(ressort de l’ensemble de nos préconisations un besoin majeur de sensibilisation et de professionnalisation des acteurs.

Soucieux de ne pas nous contenter d’un inventaire de pistes d’actions peu *.2&$# *!!'))'"0(!*%"($4*!"(&2]2,O (B()$(/$! E&'(+*!#(.*%&&$ #("3*&A$! "'&('!(.&$# ?%'(,'##'(/ "" *!5(V%#&'/'!#(+ #0( )("3$A #(+3 +'!# -'&(%!($,#'%&;&'""*%&,'(L(,O'K(+3*&,O'"#&'(M(qui permette d’optimiser l’existant pour parvenir à une adéquation entre « offre » et « demande ».

G*//'(+21B(K*&/%)2(+$!"(!*#&'(7 )$!(+'(/ ;.$&,*%&"0(!*%"(&2$K-&/*!"($%1*%&+3O% ()$(pertinence d’associer dans le Plan des acteurs-ressource tels que l’Agence Nationale 8%& F5))%& 1"0)$%& !G %))$./B%& ,3[F6G@& <& \G9& 63>GX& G %<8%<X$(01%& %)& %& 6%0)$%& 8%&>%//"5$1%/&/5$& !G %))$./B%&,6>G@ Ici&Là qui travaillent déjà en étroite collaboration et sont d’ores et déjà connus et reconnus par de nombreux acteurs. Association Loi +'( 9h^9( +*!#( )3$!$A&$//'( " A! -'( L( T! # $# 4'"( G*!#&'( )3T))'##& "/'( Cc( Z%##'( ,*!#&'(l’Analphabétisme », le centre a été créé en 2001 sous l’impulsion des pouvoirs publics de l’Essonne. Aujourd’hui présidé par Khaled Abichou, le centre se donne la triple mission « d’informer, professionnaliser, partager ». Ainsi, nous avons pu observer que le centre est bien plus qu’une base documentaire et un centre de recherche, il réalise un véritable accompagnement des acteurs et renforce leur maillage grâce à sa fonction « agora ». C’est donc aux côtés d’acteurs variés, institutionnels, associatifs, et organismes de formation que se placent d’ores et déjà le CRI et l’ANLCI. Tirant parti de leur position extérieure aux organismes de formation, ils pourraient ainsi les fédérer et impulser une $+V%;."0&1"BB50%. L’ANLCI et le CRI nous semblent à ce titre être à considérer comme des acteurs incontournables du Plan, d’autant plus que le CRI semble en voie d’être $% "1( ./+&8!H:$Y&,UP@&:%$/& %&["$8&8%&9($./.

Tirant parti de ces atouts et dans l’optique de donner vie à nos précédentes préconisations, nous aimerions conclure en proposant quatre grandes fonctions envisageables pour ce « lieu ressource ». Chacune nous semblant indissociable des autres, nous pensons essentiel qu’elles soient rassemblées en un même lieu.

6""$8"00%$&%)&/"5)%0.$& %/&'($)%0(.$%/

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A l’heure actuelle, peu d’information est disponible en direction des principaux concernés : les jeunes en situation d’illettrisme. Il s’agirait donc de faire du CRI un lieu d’information à la fois des formations qui leur sont offertes et des pré-requis et #'"#"(!2,'""$ &'"(.*%&($,,2+'&(B()$(K*&/$# *!(?%$) -$!#'(+%("',#'%&(?% ()'"( !#2&'""'5(Comme souligné précédemment, l’opacité sur les compétences requises à l’entrée en G\V(*%(+$!"()'(/*!+'(+'()3TVC(&'!+'!#(+ K-, )'()'(.$""$A'(+'"(*&A$! "/'"(+'(K*&/$# *!(.&2?%$) -$!#"(8J6I0()3C:G0(V4'! &(i'%!'('#,=(4'&"()'(/*!+'(+'"(K*&/$# *!"(?%$) -$!#'"(et de l’emploi. Les acteurs rencontrés nous ont alors souligné l’intérêt qu’il y aurait à regrouper tous les tests(+%(/*!+'(+'()$(?%$) -,$# *!('#(+'()3 !"'&# *!('!(%!(/>/'(lieu, de manière à les mettre à disposition des jeunes et les rendre ainsi acteurs de leur propre parcours.

L’information et la sensibilisation à l’illettrisme en direction de tous les acteurs à leur contact est de plus primordiale, comme mainte fois répété tout au long de ce rapport, et elle nous semble pouvoir être 1"0A+%&(5&6>G&%0&'($)%0($.()&(:%1& !3[F6G. L’ANLCI réalise depuis de nombreuses années un important travail d’information et de sensibilisation, à travers de nombreuses plaquettes, la publication des référentiels « compétences clés » ou encore les Forums Permanents des Pratiques, sur lesquels il nous semble essentiel de s’appuyer. Les référentiels nous ont été décrits comme des outils potentiellement intéressants car complets et contextualisés, mais reste encore trop peu connus par les acteurs, tels que les conseillers Mission Locale qui se les approprient peu. Ces ressources doivent donc être davantage mises en valeur et exploitées, ce ?%'(!*%"(.'!"*!"(.*%4* &( K$4*& "'&(.$&( )'%&($,,E"( ) 7&'('!(%!( ) '%(7 '!( +'!# -2( X( )'(CRI. Qu’il s’agisse de l’Education Nationale pour qui la problématique reste taboue, des *K-, '&"(+'()3$&/2'(?% (!'("'/7)'!#(.$"(#*%1*%&"(B()3$ "'(.*%&("$4* &(,*//'!#('!(.$&)'&(avec le jeune lors de l’entretien à la JDC, de même que les conseillers Mission Locale et référents PLIE, )"5/&*(*0%$(.%0)&W&B.%5;&1"00(I)$%& (&'$"7 +B().C5%&%)&W&'$%08$%&conscience de l’importance du phénomène à Paris, de manière à être plus attentifs et pédagogiques dans leur contact quotidien avec les jeunes. De même, les acteurs de terrain tels que les éducateurs de la Prévention Spécialisée, des animateurs des Antennes Jeunes et des Espaces Publiques Numériques, tous nous semblent devoir être davantage sensibilisés à cette problématique qui touche, sans qu’ils s’en rendent toujours compte, beaucoup de leurs jeunes. En ce sens, il paraît indispensable d’associer les différentes directions qui en ont la tutelle de manière à ce que la Lutte Contre l’Illettrisme soit formellement désignée comme une de leurs missions. Concrètement, on pourrait imaginer 8"00%$&(5&6>G& %/&$%//"5$1%/&J5B(.0%/&0+1%//(.$%/&'"5$&(0.B%$&8%&D"5$0+%/&de sensibilisation à la problématique et de travail sur la manière de l’aborder avec les jeunes, en offrant par exemple une journée annuelle de sensibilisation à l’ensemble de ,'"(.'&"*!!'"5(C!-!0()$(/%)# #%+'(+3$""*, $# *!"('#(*&A$! "/'"(+'(K*&/$# *!(.*%&&$ '!#(par ce biais obtenir un précieux soutien technique 0")(BB%0)&/5$& %/&/'+1.A1.)+/&8%/&'$"A /&. %))$+/&'($&$(''"$)&(5;&'$"A /&XFH, de manière à les accompagner dans leurs adaptations pédagogiques.

C!-!0( ,3'"#(.)%"( A2!2&$)'/'!#(en direction du grand public que doit se porter la mission de sensibilisation du Plan, de manière à communiquer sur l’importance de la

Un centre de ressources documentaires pour informer et sensibiliser à la problématique

70

cause et ainsi mobiliser des cercles élargis d’acteurs. Pour faire tomber le tabou de l’illettrisme, on pourrait dès lors imaginer associer à cette démarche des mouvements caritatifs tels qu’ATD Quart Monde ou le Secours Catholique qui se sont déjà mobilisés.

Un observatoire des grandes tendances pour rendre plus visible le phénomène

Nous avons mis à jour, par notre d’enquête auprès d’acteurs variés, une ambivalence des représentations concernant les jeunes illettrés, et une ignorance de l’étendue du phénomène à Paris. Pour pouvoir rendre visible la cause et soutenir la sensibilisation à la problématique, le Plan doit améliorer la connaissance qualitative et quantitative de l’illettrisme des jeunes parisiens, comme nous l’avons initié par notre travail.

Ceci passe d’abord par une 1"00(.//(01%& ' 5/& A0%& 8%/& 8.:%$/& '$"A /& 8%& D%50%/&illettrés et l’importance de désigner une structure (le CRI en partenariat avec l’ANLCI) pour continuer la démarche monographique que nous avons entreprise. Ainsi, pour mieux communiquer et alimenter les débats, il nous semble important de poursuivre le travail initié avec le PLIE pour mieux connaître ces jeunes (nous avons déjà réalisé le questionnaire à destination des référents (voir le questionnaire en ANNEXE XX) et il serait dommage de ne pas utiliser cette base de travail. On peut de plus imaginer capitaliser sur l’étude sociologique de plusieurs mois réalisée par la journaliste Virginie de Galzain en immersion chez SPR (ANNEXE XIX) et qui se propose de s’associer à la DPVI pour exposer son photoreportage.

C!-!0(le Plan ne pourra communiquer et imaginer des solutions appropriées que s’il dispose d’une visibilité chiffrée des besoins de formation. A travers cette fonction « Observatoire », le CRI nous semble donc devoir s’atteler à l’épineuse mutualisation, exploitation voire production de chiffres, travail ambitieux qui ne peut s’envisager sans la collaboration de partenaires tels que la Mission Locale et les centres de formation.

Un centre de formation pour mieux repérer les situations d’illettrisme et leur apporter des solutions adaptées

La mission centrale de ce lieu « pivot » doit porter sur la professionnalisation des acteurs. En effet, au-delà de la simple sensibilisation à l’importance de l’enjeu, l’optimisation de la prescription requière une véritable formation des acteurs au contact des jeunes, à la fois en termes de repérage des situations d’illettrisme, que de l’offre de formation qui y est associée.

En effet, il nous apparaît clair aujourd’hui que de nombreux acteurs manquent encore de compétences, notamment dans le domaine du repérage des jeunes, ce qui limite la portée des actions de formation menées. Les clubs de Prévention Spécialisée, notamment, apparaissent comme des acteurs précieux car au plus près des jeunes, mais sont peu outillés pour repérer et encore moins pour prescrire. Notre questionnaire diffusé lors +'( )$( i*%&!2'( j**/( &24E)'( ?%'0( " ( )$( /$1*& #2( +'"( &2.*!+$!#"( ?%$) -'( L( +32#&* #'( M(la relation entre sa profession et l’illettrisme, ils avouent assez massivement leur incapacité à repérer. Le Plan Régional fait ainsi du repérage une priorité et l’élève en un Axe 3 avec à la clé des actions de sensibilisation des conseillers Pôle Emploi et plus

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généralement de travail avec les prescripteurs. Ainsi le CRI permet-il déjà de former des conseillers envoyés par le Service Formation de Pôle Emploi) ou encore de recevoir du personnel des OPCA et SIAE souvent aiguillés par l’ANLCI, comme nous l’a expliqué M. cO *%@;Y$, '1*f"g 0(,O'K(+'(.&*1'#(+%(,'!#&'5(C!,*&'(K$%#; )(?%'()'"($,#'%&"(,*!,'&!2"(fassent cet effort vers la formation et se saisissent des outils qui ont été imaginés pour eux. Sur ce point, l’outil qui a retenu notre attention est le Guide Pratique de Repérage à destination des conseillers Mission Locale créé par le GIP Carif. Il nous est apparu très facile d’accès et pédagogique, s’appuyant sur des situations réelles et proposant des techniques simples pour déceler des lacunes dans les compétences clés chez les jeunes reçus. Il est donc d’autant plus dommage de constater que peu de conseillers le connaissent en pratique, et 1%1.&$+(#A$B%&0")$%&1"0:.1)."0&8%& (&0+1%//.)+&8%&8+/.*0%$&un « animateur » dans l’architecture du Plan pour permettre l’utilisation optimale de ces ressources pédagogiques. Il s’agit de venir soutenir et étendre une dynamique positive d’ores et déjà enclenchée car, comme le souligne Anne Vicher, fondatrice du cabinet de formation de formateurs Ecrimed, on assiste aujourd’hui à une explosion actuelle de la demande en formation au repérage et à l’accompagnement. Bien que nous n’ayons pas eu la chance de visiter ce cabinet, nous pensons pertinent de s’appuyer /5$& %/& $%//"5$1%/&8%&1%))%&/)$51)5$%&(5&/%.0&85&6>G, de manière à proposer, de la même manière que le stage de sensibilisation envisagé plus haut, des modules express de formation au repérage. A noter qu’il peut être envisagé, dans un premier temps, ?%3%!'("'%)'(.'&"*!!'(.$&("#&%,#%&'(72!2-, '(+'(,'##'(K*&/$# *!('#(?%3'))'(+'4 '!!'(« référent illettrisme » pour ses collègues.

Une fois mieux outillés pour repérer les jeunes concernés, il demeure important que l’Education Nationale, les autorités de la JDC, la Mission Locale, le PLIE et tous les autres acteurs au contact des jeunes soient davantage informés des relais possibles de manière à pouvoir mieux les orienter et leur présenter des formations d’une manière /5#A/(BB%0)& ())$(Y(0)% pour les mobiliser. En plus d’une formation express aux grands dispositifs qui pourrait être envisagée en même temps que celle du repérage, le CRI pourrait être chargé de créer de nouveaux instruments de « mise en visibilité de l’offre » (cf supra) tel qu’un guide des formations ou un outil cartographique numérique qui permettrait en temps réel de savoir combien de places sont disponibles dans chacun des organismes de formation.

72

Néanmoins, conscients du caractère profondément évolutif et hétérogène de l’offre de formation, nous pensons qu’une formation à l’offre de formation existante, même dispensée par les formateurs compétents du CRI, 0%&/5#A)&'(/&%0&% %<BEB%&W&B(. %$&les dispositifs. Pour réellement apprendre à se connaître, monter des partenariats et allier les compétences de chacun dans le but d’un meilleur accompagnement, les acteurs doivent avant tout se rencontrer5(G3'"#()$(&$ "*!(.*%&()$?%'))'(!*%"(&2$K-&/*!"(l’importance de la fonction « agora » souhaitée par Khaled Abichou, et l’importance de faire du CRI le lieu d’impulsion des débats sur l’organisation de la lutte contre l’illettrisme à Paris.

L’impulsion d’une démarche « forum » par le CRI, animateur du réseau, permettrait

de mutualiser les expériences, les compétences, les « bonnes pratiques » et d’aboutir à des représentations communes des blocages et des stratégies pour y remédier. Cette discussion pourrait ainsi permettre l’émergence d’expérimentations, par exemple en partenariat avec la Mission Locale (où Lila Martin, directrice du site Paris Est souligne en effet son ouverture à tenter des « simulations grandeur nature » avec les plus de + @;/ ))'(1'%!'"(+'(! 4'$%(d('#( !K&$( !",& #"=5(C!-!0()3$! /$# *!(+%(&2"'$%(!*%"("'/7)'(essentielle pour aboutir à l’élaboration d’outils co-construits. Sur ce point, le CRI pourrait s’inspirer du )$(:(. &%;%B' (.$%&8%& (&9.1($8.%&%)&8%&9363 déjà évoqué. Ainsi, en Picardie, la collaboration avec le CRI local et l’URLIP a permis à la Mission Locale de Saint Quentin d’imaginer des outils communs de repérage, de mettre en place un stage de sensibilisation pour ses conseillers et de nommer un conseiller « référent illettrisme » au sein de chaque Mission Locale pour permettre une dynamique de formation continue du personnel. De la même manière, un module de formation annuel visant tout le personnel Mission Locale et co-animé par Ecrimed a été instauré en PACA.

Pour conclure, le rôle du CRI est à imaginer selon une double temporalité : s’il est nécessaire d’assurer dès à présent une mission d’information, de formation et d’outillage des acteurs en s’appuyant sur les outils existants conjointement aux ressources humaines de l’ANLCI et de cabinets de formation d’acteurs tels qu’Ecrimed, il nous semble qu’à terme, l’idéal serait que les acteurs se saisissent eux-mêmes de ces problématiques et $+V+1J.//%0)&%0/%B7 %&W& !+ (7"$()."0&8%&'($)%0($.()/&%)&8!"5). /&partagés. Le CRI deviendrait alors, sur le moyen terme, le .%5& 8%& 1%))%& $+V%;."0&commune, et l’animateur du réseau ainsi tissé.

Une fonction agora et forum : animation du réseau parisien et co-production du Plan

73

74

Au terme de ce constat, nous pouvons retenir de ce diagnostic que les solutions de formation à destination des jeunesse illettrés à Paris peuvent se heurter à un certain nombre d’obstacles, que ce soit en matière de repérage, d’orientation, de suivi, d’accompagnement qu’en termes de mobilisation des jeunes ou de coordination et de partenariats entre acteurs. Mais ce constat est loin d’être entièrement négatif. En effet, comme nous l’avons vu, de nombreuses bonnes pratiques et leviers d’actions .'%4'!#(>#&'( +'!# -2"5(Y*7 ) "'&()3'@ "#$!#(.*%&(/'##&'('!(.)$,'(%!(6)$!(+'()%##'(,*!#&'(l’illettrisme et de développement des Compétences Clés à Paris est possible, et nous aimerions revenir sur les pistes d’action et d’amélioration dégagées de notre état des lieux.

Donner suite au repérage de l’Education Nationale

k ( F24')*..'&()$(#&$!"/ "" *!(+3 !K*&/$# *!"('#()'"(&')$ "('!#&'(C+%,$# *!(S$# *!$)'(et autres acteurs Jeunesse.

k ( J'!" 7 ) "'&()'"($,#'%&"(+'()$(YlT($%@(.&*7)2/$# ?%'"(+'()3 ))'##& "/'k ( C!4 "$A'&(%!(,*;"% 4 ('#('!#&'# '!"(,*//%!"('!#&'(C+%,$# *!(S$# *!$)'('#(Y "" *!(

Locale.

&H;' ".)%$& %&B"B%0)&1 +&C5!%/)& (&4"5$0+%&R+#%0/%&%)&6.)"Y%00%)+&

k ( c&$4$ ))'&( "%&( )'"( &'K%"( +'( #&$!"/ "" *!( +'"( +*!!2'"( 4'&"( )$( Y "" *!( Z*,$)'( '#(présenter la Mission Locale de manière systématique et adaptée lors des JDC

k ( c&$4$ ))'&()$(.2+$A*A '(+'()3'!#&'# '!0('!(,*))$7*&$# *!($4',()$(Y "" *!(Z*,$)'0('#(2,O$!A'&("%&()'"(.&$# ?%'"(.&*K'"" *!!'))'"(+'"(,*!"' ))'&"('#(*K-, '&"5(

&?!(''5Y%$&/5$& %&$+/%(5&'($./.%0&8%/&6 57/&8%&9$+:%0)."0&/'+1.( ./+%2&30)%00%/&4%50%/2&1%0)$%/&/"1.(5;&%)&6=>?

k ( J'!" 7 ) "'&( '#( K*&/'&( )'( .'&"*!!')( '#( '!4 "$A'&( +3 !",& &'( )$( )%##'( ,*!#&'(l’illettrisme dans les cahiers des charges de ces structures.

k ( V/2) *&'&( )$( ,*!!$ ""$!,'( '#( )$( 4 " 7 ) #2( +'( )3*KK&'( .*%&( )'"( .&'",& .#'%&"0( '!(développant un outil partagé entre Mission Locale, Antennes Jeunes, Prévention Spécialisée et centres sociaux et d’hébergement.

k ( I'!K*&,'&( )'( /$ ))$A'( '!#&'( ,'"( $,#'%&"( ,)2"( +'( /$! E&'( B( .$""'&( +3%!( &2"'$%(

Bilan de l’étude et perspectives

Synthèse des pistes d’actions

75

interpersonnel à un réseau interprofessionnel, en s’appuyant notamment dans les quartiers sur les Equipes de Développement Local.

k ( F24')*..'&( )3*KK&'(+'( K*&/$# *!($%("' !(/>/'(+'"( "#&%,#%&'"(*KK&$!#(%!(,$+&'(propice, en faisant intervenir des formateurs provenant de l’extérieur.

Renforcer l’acteur central qu’est la Mission Locale

k ( I'!K*&,'&(?%$!# #$# 4'/'!#()'"(/*P'!"(O%/$ !"('#(-!$!, '&"(+'()$("#&%,#%&'(.*%&(permettre un meilleur suivi des jeunes par les conseillers. Etudier l’exemple de suivi du PLIE.

k ( I'!K*&,'&(?%$) #$# 4'/'!#()$("#&%,#%&'('!(.&*K'"" *!!$) "$!#()'"(,*!"' ))'&"('#()'"(outillant mieux. S’inspirer des bonnes pratiques des autres Missions Locales.

k ( I'+*!!'&( ,*!-$!,'( 4 "( B( 4 "( +'( )$(Y "" *!( Z*,$)'0( '#( )3 /$A'(+3%!'( !"# #%# *!(-$7)'('#('K-,$,'5(J3 !". &'&(+%(/$ ))$A'(+%(6ZTC($4',()'(/*!+'(+'()3 !"'&# *!5

k ( \*&/'&()'"(,*!"' ))'&"(Y "" *!(Z*,$)'(8$ !" (?%'()'"(&2K2&'!#"(6ZTC=($%(&'.2&$A'(+'(l’illettrisme et à la connaissance de l’offre de formation destinée aux jeunes illettrés.

&6"01. .%$&&3:%0.$&4%50%/&(:%1& %/&"7D%1).#/&&85&9 (0

k ( G)$& -'&()'"($##'!#'"('!(#'&/'"(+'(! 4'$%@('#(+'(.%7) ,"(4 "2"k ( l2!2&$) "'&()'"(.$&#'!$& $#"('!#&'(V4'! &(i'%!'"('#(J6I(*%(+'"(+ ".*" # K"(" / )$ &'"

S’appuyer sur la référence « illettrisme » qu’est Savoirs Pour Réussir

k ( C#'!+&'( )$( "#&%,#%&'( '!( ,&2$!#( +'( !*%4'))'"( $!#'!!'"0( "')*!( %!'( &2.$&# # *!(géographique stratégique de l’offre

k ( J*%#'! &()'"(&'""*%&,'"(O%/$ !'"(+'()$("#&%,#%&'('!(.&*K'"" *!!$) "$!#($%(7'"* !(les bénévoles

k ( F24')*..'&('#("*%#'! &()'(&2"'$%(+'(.&'",& .#'%&"('#()'"(.$&#'!$& $#"($4',(+3$%#&'"(dispositifs.

&R.##5/%$& %/&%;'+$.B%0)()."0/&8%/&H1" %/&8%& (&R%5;.SB%&6J(01%

k ( F%.) ?%'&()'"(/*+%)'"( ))'##& "/'(+$!"()'"(C:G(.$& " '!!'"5(k ( V""*%.) &()'(&P#O/'(+'"(C:G(.*%&()'(.%7) ,( ))'##&2('!('!4 "$A'$!#(%!(.$&#'!$& $#(

ou une relation de complémentarité avec SPR

Favoriser la (re)connaissance des EPIDe

k ( J*%#'! &()$(.&*K'"" *!!$) "$# *!(+%(.'&"*!!')k ( V/2) *&'&()$(,*//%! ,$# *!('#()3 /$A'(+%(+ ".*" # K((+'(/$! E&'(B((K$4*& "'&(()'"(

prescriptions. k ( 6&24'! &( )'"( $7$!+*!"( '!( $""*%.) ""$!#( )'( &P#O/'( .*%&( )'( .%7) ,( ))'##&20(

76

éventuellement en imaginant un maillage avec des structures telles que SPR

Soutenir les autres organismes de formation

k ( V""*, '&($%(6)$!()'"("#&%,#%&'"('@.2& /'!#2'"('!(/$# E&'(+3 ))'##& "/'('#(,*!!%'"(des prescripteurs et décideurs politiques (SPR, l’E2C et l’EPIDe)

k ( J*%#'! &( )'"( .)%"( .'# #'"( "#&%,#%&'"0( )'"( K*&/'&( B( )$( ?%'"# *!( +'( )3 ))'##& "/'0(favoriser la mutualisation de leurs savoirs et pratiques.

k ( F24')*..'&()'"(7*!!'"(.&$# ?%'"(+'("% 4 ("*, $)('#(+3$,,*/.$A!'/'!#(A)*7$)5(

S’appuyer sur la Protection Judiciaire de la Jeunesse

k ( J*%#'! &( )$(6ii('!(#'&/'"(+'(&'""*%&,'"(O%/$ !'"('!(+24')*..$!#( )'"(&')$ "('#()3*& '!#$# *!(+'"(1'%!'"('!(-)'(+3$##'!#'(+'()'%&("',# *!(L(G*/.2#'!,'"(G)2"(M(4'&"(+'"(organismes extérieurs.

k ( C!4 "$A'&()3*&A$! "$# *!('!( !#'&!'(+'()3 !#'&4'!# *!(+'(K*&/$#'%&"('@#2& '%&"5

&X(:"$./%$& %/&'(//%$% %/&(:%1& (&C5( .A1()."0&%)& !%B' ".

k ( F24')*..'&()'"(.$&#'!$& $#"($4',()'"(G\V('#(K$4*& "'&()'%&(#&$!".$&'!,'(?%$!#($%@(tests d’entrée.

k ( l2!2&$) "'&('#(2#'!+&'()'"(GO$!# '&"(+3T!"'&# *!(+$!"()'"(.&*.*" # *!"(+'(K*&/$# *!(K$ #'"($%@(1'%!'"(+'(#&E"(7$"(! 4'$%@0('!(,**&+ !$# *!($4',()$(K*&/$# *!(.&2?%$) -$!#'5

Faire des Espaces Publics Numériques un partenaire stratégique

k ( G$. #$) "'&("%&()'"($#*%#"(+%(!%/2& ?%'(,*//'("%..*&#(+'(K*&/$# *!('#(K$ &'(+'"(EPN un lieu de travail des Compétences Clés

k ( d$)*& "'&()'"(,*/.2#'!,'"('#()'(.*#'!# ')( !K*&/$# ?%'"(+'"(1'%!'"( ))'##&2"k ( C!4 "$A'&( )'"( C6S( ,*//'( %!( ._)'( +3$"" "#$!,'( #',O! ?%'( .*%&( )$( ,*!,'.# *!(

d’outils de visibilité de l’offre de formation.

&?!( .%$&W&50&6%0)$%&8%&>%//"5$1%/&G %))$./B%

k ( T!K*&/'&('#("'!" 7 ) "'&(B()$(.&*7)2/$# ?%'()'"(.&'",& .#'%&"0(+2, +'%&"(.*) # ?%'"(et le grand public.

k ( \*&/'&('#(*%# ))'&()'"($,#'%&"(i'%!'""'(,*!,'&!$!#()'(&'.2&$A'(+'()3 ))'##& "/'('#(l’offre de formation parisienne.

k ( C!(K$ &'(%!() '%(+'(&'!,*!#&'0(+3 /.%)" *!(+'"(+27$#"('#(%!($! /$#'%&(+%(&2"'$%(ainsi tissé.

77

J (,'"(O% #(/* "(+3'!?%>#'(!*%"(*!#(.'&/ "(+3'@.)*&'&("%K-"$//'!#()'(/*!+'(+'()$(lutte contre l’illettrisme pour être en mesure de formuler des pistes d’action pour le Plan, nous aurions aimé avoir encore davantage de temps pour pouvoir creuser certains points de notre diagnostic. Considérant notre travail comme une base de travail plutôt qu’une analyse exhaustive, nous aimerions donc pointer les champs qu’il nous paraît .'&# !'!#(+'(,*!# !%'&(B('@.)*&'&(.*%&(&2]2,O &(B()$(/ "'('!(.)$,'(+%(6)$!5((G'"(L(&'"#'"(à réaliser » sont donc à considérer comme des « chantiers prioritaires » au sein du « ,O$!# '&(+'(&2]'@ *!(M(?%3'"#()'(6)$!5(T)"(,*!,'&!'!#(!*#$//'!#(X(

** Les modalités des tests et des entretiens de la JDC, auxquels nous n’avons pas pu assister.

UU( Z$(#O2/$# ?%'(+%((O$!+ ,$.('#(+'"(&')$# *!"('!#&'(+2-, '!,'"(,*A! # 4'"('#()$,%!'"(dans les Compétences Clés.

UU( Z'"(&2$) #2"(+'()$(K*&/$# *!(?%$) -$!#'0(?%'(!*%"($4*!"('!('KK'#(.'%('%()3*..*&#%! #2(de voir de nous-mêmes les modalités d’entrée ni le niveau requis en CFA ou GRETA, faute +'(42& #$7)'"() '!"('!#&'()'"("#&%,#%&'"(.&2?%$) -$!#'"(&'!,*!#&2'"('#(,'"($,#'%&"5

** Le monde de l’insertion (IAE notamment) et des entreprises, auquel nous avons, à notre grand regret, peu eu accès malgré nos diverses requêtes, ceci témoignant une fois de plus de la déconnexion du monde de la formation et du monde du travail.

** Le tissu associatif de la remise à niveau et les dispositifs municipaux connexes tels que CMA ou les ASL qui, bien que diffus et souvent pas directement en lien avec l’illettrisme, peuvent constituer un réservoir d’idées et de pratiques intéressantes.

** Le monde caritatif, car il pourrait permettre d’aborder la question de l’illettrisme avec un autre regard et favoriser ainsi la sensibilisation du grand public.

** Les possibilités de mobilisation de la Direction des Ressources Humaines de la Mairie de Paris sur la question, car nous pensons intéressant de dupliquer l’action de repérage et d’accompagnement des employés municipaux en situation d’illettrisme, telle qu’elle a été menée par la Mairie d’Aubervilliers au sein de son Plan Local de Prévention et de Lutte contre l’Illettrisme (ANNEXE X). En termes de communication, il est en effet important que la Mairie « montre l’exemple » si elle souhaite favoriser la mobilisation des autres acteurs.

Un champ des possibles encore à explorer

Les “restes à réaliser” de ce projet collectif

78

Pour conclure, nous considérons ce rapport certes comme l’aboutissement d’un travail de fond que nous avons eu beaucoup de plaisir à mener, et qui, nous l’espérons, sera en lui-même une ressource utile à la DPVI. Nous souhaiterions cependant souligner l’importance de considérer le présent diagnostic et les préconisations que nous avons humblement proposées comme une base de travail support aux débats.

En effet, nous avons l’intime conviction que ces pistes de solution n’auront de réelle valeur qu’une fois appropriées, retravaillées, complétées et adaptées grâce aux connaissances et compétences de chacun. Ce Plan est assurément ambitieux puisqu’il se propose de s’attaquer à une problématique ardue, qui plus est dans un contexte parisien lui-même complexe. Cependant, nos rencontres tant dans les directions parisiennes qu’avec les acteurs « de terrain » nous ont convaincu des compétences et de la motivation des acteurs à Paris et nous rendent optimistes quant aux perspectives de ce Plan.

Tout l’enjeu nous semble aujourd’hui être de parvenir à mobiliser, à coordonner, à adopter une démarche d’ouverture et de transversalité pour optimiser les nombreuses ressources existantes. L’avenir du Plan et son succès dépendra donc, il nous semble, de la capacité de la DPVI à le faire vivre, en favorisant la communication et la co-construction avec un réseau élargi de partenaires.

Vers la pérennisation du Plan : la volonté d’une démarche concertée et transversale

79

80

Annexes citées en introduction

ANNEXE I : Communication du Maire de Paris au Conseil de Paris des 28et29 mars 201(2011DPVI345)

ANNEXE II : Délibération du Conseil de Paris 2011 DPVI 246 ANNEXE III : Feuille de Route présentée à l’équipe lors de la réunion de lancement le

22/09/11ANNEXE IV : Listing des entretiens menés d’octobre 2011 à mai 2012ANNEXE V : Programme de la Journée Zoom Illettrisme du 10 février 2012 à la DPVI « De la Lutte contre l’illettrisme au développement des Compétences Clés : repérer,

accompagner et former les jeunes parisiens de 16 à 25 ans »ANNEXE VI : Questionnaire distribué à l’ensemble des intervenants et participants de

la Journée « Zoom » le 10 février 2012.ANNEXE VII : Fiche-Mission réalisée par l’équipe pour communiquer en externe sur

notre mission au sein du Plan de la DPVI.ANNEXE VIII : Compte Rendu de la Réunion de Restitution de Mi-Parcours le 23 février

2012

Annexes citées dans la Partie I ANNEXE IX : Carte des Compétences 2011 – Dispositif Régional Avenir JeuneANNEXE X : Plan Local de Prévention et de Lutte contre l’Illettrisme d’Aubervilliers –

Axes d’actionANNEXE XI : Fiche technique du module DPVI « Plan Parisien de Lutte contre l’Illettrisme

» réalisée par les centres de formation Savoirs Pour Réussir à destination des prescripteursANNEXE XII : Fiche technique du module DPVI « Développer les Compétences Clés pour

initier un parcours d’insertion professionnelle » réalisée par les centres de formation CSJ(c*&,P(;(G'-)(B(+'"# !$# *!(+'"(.&'",& .#'%&"

ANNEXE XIII : Fiche technique du module DPVI « Développement des Compétences Clés pour une insertion professionnelle réussie »réalisée par les centres de formation Arfog-Centre Alpha Choisy à destination des prescripteurs

Annexes citées dans la Partie II

ANNEXE XIV : La Mission Locale, l’acteur dédié à l’insertion socio-professionnelle des 1'%!'"(8J,O2/$('@#&$ #(+'()$(.&2"'!#$# *!(6*f'&.* !#(+'()$(Y "" *!(Z*,$)'(+'(6$& "0(J #'(Centre, présentation « Offre de services et prestations en interne » )

ANNEXE XV : Fiche synthétique de présentation du PLIE Paris Nord Est, extrait du site

Annexes

Table des annexes

81

f'7(,*!"$,&2$>$?,,)>@@)'!&)("!*+-"%&*,A-"B@*!,&@ANNEXE XVI : Présentation de la pédagogie de SPR disponible sur le site de l’association

nationale : ?,,)>@@CCCA*(9-!"*)-2""&2**!"A6"@$ANNEXE XVII : Présentation de l’E2C de Paris, « l’E2C de Paris en bref, lettre d’information

sur l’actualité de l’Ecole de la 2e Chance de Paris » (décembre 2010) ANNEXE XVIII : Présentation du parcours d’un jeune dans un EPIDe, Schéma extrait du

Rapport «Directive Pédagogique N°24 » du 16 juin 2011ANNEXE XIX : Photoreportage de Virginie de Galzain réalisé lors d’une immersion de six

mois à SPR en 2011 «Illettrisme, Droit de savoir, l’accès aux connaissances de base et aux compétences, pour tous et à tout âge ». ?,,)>@@%"-!,%&*(9-!"*AC-"%)"&**A.-0

Annexes citées en conclusion

ANNEXE XX Questionnaire élaboré par l’équipe à destination des référents du PLIE Paris Nord Est

ANNEXE X : Plan Local de Prévention et de Lutte contre l’Illettrisme d’Aubervilliers – Axes d’action

82

Annexe I

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94

Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration de la Mairie de Paris

Mission « Emploi -Développement économique- Développement Durable »

Commande à Sciences Po Paris dans le cadre des projets collectifs du Master STU 2011/2012

Contexte

Le Maire de Paris, dans le cadre de sa communication sur la Politique de la Ville, en Conseil de

Paris de Mars 2011, a fait part de sa volonté d’inscrire au rang des priorités du contrat urbain de

cohésion sociale la lutte contre l’illettrisme des jeunes et annoncé le lancement d’un plan parisien

en la matière.

La DPVI est chargée de concevoir et d’animer ce plan, en lien avec l’Etat et la Région,

cosignataires du Plan régional de lutte contre l’illettrisme 2008/2011, piloté par le GIP CARIF et

dont il s’agit d’organiser une déclinaison parisienne.

Le plan parisien se réfèrera aux cadres européen et de l’OCDE sur les «Compétences Clés»

et devra prendre en compte les dispositifs soutenus par la Ville, la Région et l’Etat, au titre des

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d’évaluation...

- Recueillir des données statistiques et qualitatives sur les jeunes concernés (niveau 5 et infra)

- Analyser les modalités de prescription, suivi, évaluation pour apprécier l’effectivité/la faisabilité

de parcours de formation, l’accessibilité des dispositifs.

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une cartographie des principaux dispositifs

quelques monographies d’actions

des interviews de jeunes et d’acteurs de la formation/insertion des jeunes.

En lien avec le Pôle Ressources de la DPVI et la consultante spécialisée chargée de l’AMO

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sensibilisation/formation/mobilisation des acteurs « jeunesse » concernés par la question du

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de l’Education Nationale, Bureau du Service National , acteurs culturels /lecture publique,

Annexe III

95

services sociaux, OPCA, SIAE…Cette journée sera programmée en janvier 2012, les grandes

lignes du plan parisien y seront présentées.

Objectifs

-Calibrage, positionnement du plan parisien «lutte contre l’illettrisme, développement des

Compétences Clés», en cohérence avec les dispositifs existants

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Le chargé de mission régional du GIP CARIF

Les équipes de développement local

les services de la direction du développement économique et de l’emploi et la direction de

l’action sociale et de la solidarité de la Ville

les services de la Région et de l’Etat

Pôle Emploi et les Missions Locales

APUR IAURIF OREF CEE IRES

Etude MENSIA sur le PDIE 2012/14

Date de démarrage souhaitée : à partir du 19 septembre.

96

Liste des entretiens menés d’octobre 2011 à mai 2012

F. Blachier Chargé de mission au Gip Carif Ile-de-France 11 octobre 2011

!"#$%&'%()" Chargé de mission Gip Réussite éducative 20 octobre 2011

A. Vicher Directrice Ecrimed, professeur 21 octobre 2011

*!"#$%++,-.// Chargée du programme Compétences Clés de la DIRECCTE 10 novembre 2011

G. Fahloun Responsable de la Mission jeunesse, DJS 10 novembre 2011

0!"1%22%34" Directeur de cabinet de B.Julliard, adjoint au Maire chargé de la Jeunesse

18 novembre 2011

L. Allal Directrice du centre de formation l’Arfog 18 novembre 2011

#!"5-6&+,..% Bureau de l’insertion et de la lutte contre les exclusions à

la DASES

18 novembre 2011

!7"#$%88%9)6)/" Chef de projet SPR Paris 21 novembre 2011

" !"#6--,(%/ Direction générale de la Mission Locale de Paris 22 novembre 2011

P. Pottier Direction de la Formation Professionnelle, Région Ile-de-France

24 novembre 2011

V. Belin Responsable Mission citoyenneté des jeunes 1er décembre 2011

P.F. Salviani Chef BAPJ, DASES 3 décembre 2011

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#;%>,-(,

Mission solidarité, Aubervilliers 4 décembre 2011

M. Thioux- %<(,?6@8A(/

Chef de projet du centre régional de ressources de lutte contre l’illettrisme (CRI) d’Ile de France

5 décembre 2011

B!"C%)$6)63/ Bureau de l’emploi et de la formation, DDEEES 6 décembre 2011

#!"D(;A(.E8A( Responsable pédagogique, Centre de formation Alpha Choisy

9 janvier 2012

B!"063+%)",."#!"

RabouinConseillère en insertion professionnelle, Mission Locale

Centre

chargée de projet, Mission Locale Est

13 janvier 2012

S. Alexandre Direction des antennes jeunes 17 janvier 2012

S. Tessaud Responsable pédagogique, E2C La Courneuve 19 janvier 2012

#!"F6)8(9)6)",."

A. Marcuzziconseillère Formation, coordinateur pédagogique pour le

marché Compétences Clés, Greta M2S2 février 201

E. Gangnet Chef de projet, EDL du XIIIe arrondissement 3 février 2012

L. Allal Directrice du centre de formation Arfog 3 février 2012

V. Dessen Torres Consultante, cabinet Geste 9 février 2012

P. Gosset Club de Prévention Fondation Jeunesse Feu Vert 16 février 2012

J. Fatela responsable de l’EDI Tipi 24 mars 2012

&,"D(;A(.EA("

Mme Thiery Respectivement responsable pédagogique du module DPVI

et formatrice du module au Centre Alpha Choisy02 mars 2012

S. Petru Responsable de l’Antenne Jeune Flandre 8 mars 2012

Annexe IV

97

A. MichautG!"#$6.%-4

Respectivement directrice adjointe de la Mission Locale Pari d’Avenir et directeur-adjoint de la Mission Locale de

Paris Belliard

8 mars 2012

H!"4,"#6-+(,- Chargée de mission « Lutte contre les exclusions»Conseil Régional d’IDF

15 mars 2012

L.Martin, D.Dos Santos

Respectivement directrice de la Mission Locale Paris Est et conseillère Mission locale, référente illettrisme

22 mars 2012

E.Kucza Adjointe au chef de bureau de l’ASE de Paris IV 23 mars 2012

0!I&(-(",."I%&(- Respectivement directeur du club de prévention ARC75 et éducateur de rue dans l’équipe Rap Onyx

23 mars 2012

#!" 3-(8 Directrice du PPP Laser 29 mars 2012

S.Ould Référente au PLIE Paris Nord est 29 mars 2012

E.Saunier Directeur de l’association Réseau 2000,porteur d’un EPN et d’un chantier d’insertion

30 mars 2012

#!J;+,-. Bénévole au centre social ENS Thorcy 30 mars 2012

P. Terrier, A. Damal

Respectivement directrice adjointe et éducateur bénévoleà l’association Savoirs Pour Réussir Paris

02 avril 2012

!7"#$%88%9)6) Directrice de l’association Savoirs Pour Réussir Paris 05 avril 2012

V. de Galzain Journaliste (a produit un photoreportage à Savoirs Pour Réussir)

13 avril 2012

B.WeillMme LajournadeM. Roussel

Directrice, Responsable des politiques institutionnellesChef du service éducatif

Professeur de la section « Compétences Clés »à la Direction territoriale PJJ de Paris

19 avril 2012

H!K)%;// Chef de Mission Compétences de Base à l’ANLCI 13 avril 2012

#!"G639L-,"

#%E%;M

Directrice du Cabinet de C. Brossel, Adjointe au Maire de Paris chargée de la vie scolaire et de la réussite éducative

20 avril 2012

Mme Verdier, Mme Fortoul, Mme Vella

Respectivement directrice, coordinatrice

!"#$%&'!%() "'*") +! %", "#$%&'!($+"- ". /-

27 avril 2012

#! 6)64 Conseillère auprès du délégué Développement Durable (DPVI)

04 mai 2012

#!N3.(;;,."// Coordinatrice MGI pour l’académie de Paris 07 mai 2012

R.Boulet Formatrice du module DPVI au centre de formation l’Arfog 11 mai 2012

S.Sartori Coordinateur des programmes pédagogiques de l’EPIDE 11 mai 2012* Entretiens réalisés par Charlotte Grégoreski

** Entretiens téléphoniques

98

Annexe V

zoom « De la Lutte contre l’illettrisme » au développement des compétences clés : repérer, accompagner et former les jeunes Parisiens de 16 à 25 ans

Vendredi 10 février 2012

9h00-16h45

6, rue du Département 75019 Paris M° Stalingrad

Inscription obligatoire par mail

[email protected]

Délégation à la politique de la ville et à l’intégration 6, rue du Département 75019 – Paris 01 53 26 69 65

L’illettrisme, fait social contemporain officiellement reconnu en France depuis 1984, qualifie, selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), la situation de personnes de plus de 16 ans qui, bien qu’ayant été scolarisées, ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne, et/ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples.

En Ile-de-France, l’enquête menée par l’INSEE en 2007, montre que 930 000 adultes sont en difficulté importante face à l’écrit. Parmi eux, 461 000 personnes ont été scolarisées en France et peuvent être considérées en situation d’illettrisme.

Parmi les travailleurs franciliens, un dixième a des difficultés importantes face à l’écrit. Celles-ci peuvent constituer une entrave à leur évolution professionnelle et à l’adaptation à leur poste de travail. Il y a deux fois plus d’illettrés parmi les Franciliens qui perçoivent des minima sociaux, des allocations chômage ou une pension invalidité que parmi les autres.

Souhaitant se saisir de la montée en charge de la politique publique de prévention et de lutte contre l’illettrisme au niveau national et régional, la Ville de Paris a décidé d’intégrer ces objectifs aux priorités de la Politique de la ville, en lien avec les axes stratégiques du Plan régional de lutte contre l’illettrisme.

C’est ainsi que le Maire de Paris a annoncé en mars 2011, le lancement d’un plan parisien de lutte contre l’illettrisme, ciblant prioritairement les jeunes de 16 à 25 ans. Le contenu de ce plan est élaboré en complément des actions soutenues par la Région, au titre du dispositif « Avenir Jeunes » et par l’Etat au titre du programme « Accès aux Compétences Clés».

Ce plan de lutte contre l’illettrisme et de développement des compétences clés est basé sur le partenariat et l’innovation. Il cible le repérage des jeunes, l’analyse fine de leurs besoins et leur accompagnement en formation, il accorde également une importance capitale à la sensibilisation et à la qualification des acteurs concernés (jeunesse, insertion, formation, emploi, culture…), il vise à créer des conditions favorables à l’échange des pratiques et à la coordination des dispositifs. Il permet enfin de construire des relais nécessaires entre des étapes parfois trop éloignées, dans les parcours des jeunes Parisiens vers la formation, l’insertion professionnelle et l’emploi.

Le « zoom » organisé par la Délégation à la Politique de la ville et à l’intégration et ses partenaires illustre cette volonté en inaugurant un premier cycle de rencontres d’acteurs.

Claude Lanvers

!"#$%#&&'(%)#&$Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration

99

Zoom Programme de la journée

9h00 Accueil des participants

9h40- « De la lutte contre l’illettrisme et du développement des compétences clés » 10h50 Evolution terminologique, changement de paradigme ou complémentarité des réponses ?

Analyse de la problématique aux niveaux français, européen et mondial

Introduction : Anne Vicher, Professeure associée à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, Directrice d’ ECRIMED’, cabinet d’ingénierie de formation

Interviendront pour répondre à cette question :

• Alain Bentolila, Professeur de linguistique à l’Université Paris Descartes « Comment engager une réconciliation avec l'écrit? »

• Vincent Merle, professeur du Centre national des Arts et Métiers (CNAM), titulaire de la chaire « Travail, emploi, acquisitions professionnelles » « Valider les acquis, évaluer les compétences : un défi pour les jeunes sans qualification »

• Martina Ní Cheallaigh, chargée de mission à la Commission européenne, Unité éducation des adultes et Grundtvig, responsable du dossier « compétences de bases »

« Compétences clés pour les jeunes : la situation dans les pays européens et la politique au niveau de l'Union européenne »

• Patrick Werquin, professeur au CNAM, consultant, anciennement Professeur au CNAM, anciennement Senior Economist à l'OCDE, direction de l'Education et CERI, et responsable de programme à l'UNESCO, direction de l'Education, section littératie de l'Education non-formelle

« Littératie et certification : reconnaître les apprentissages non-formels et informels pour une meilleure insertion des jeunes"

10h50- Questions et échange avec les participants11h15

11h15- Pause11h40

11h40- Table ronde « Les politiques publiques, les dispositifs et les expérimentations 12h30 pour repérer, accompagner et former les jeunes Parisiens de 16 à 25 ans en situation

d’illettrisme ou défavorisés dans leur formation. » Animation : Brigitte Ricci, chargée de mission à la Direction à la Politique de la Ville et de l’intégration (DPVI) / Mairie de Paris

Interviendront pour présenter les réponses apportées par l’Etat, la Région Ile de France, le Département et la Ville de Paris :

• Hervé Fernandez, directeur de l’Agence Nationale de lutte contre l’Illettrisme (ANLCI) « Les outils proposés par l’ANLCI au niveau national pour aider tous les acteurs de la lutte contre l’illettrisme et du développement des compétences clés »

• Frédéric Blachier, chargé de mission, GIP CARIF Ile-de-France, correspondant régional de l'ANLCI « Les axes du Plan régional IDF de lutte contre l’illettrisme en direction des jeunes » « Les tests de repérage des situations d’illettrisme lors des Journées Défense et Citoyenneté (JDC) »

• Isabelle Chabbert, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail (Direccte IDF)

« Le programme Accès aux compétences clés de la région Ile de France »

• La Mission Locale de Paris et le PLIE Paris Nord-Est« Repérage, accompagnement, formation des jeunes en situation d’illettrisme : état des lieux, perspectives ouvertes par le plan parisien »

• Patricia Pottier, Unité Développement, Direction de la Formation professionnelle, Conseil régional Ile de France

« Le dispositif Avenir Jeunes : contenu de l’offre, modalités de mise en œuvre, bonnes pratiques, partenariats, lien avec le PRLCI »

• Des représentants des Directions de la Mairie de Paris : DASES, DDEEES, DJS, DAC, DPVI … «Quel chaînage entre les dispositifs, programmes, actions en direction des jeunes Parisiens les plus éloignés de la qualification et de l’Emploi ? Quels objectifs partagés pour le nouveau Plan ? »

100

- DPVI 3

Zoom12h30- Questions et échange avec les participants13h00 13h00- Pause déjeuner buffet 14h15

14h15- Intervention de Madame Gisèle Stievenard, adjointe au Maire de Paris, chargée de la 14h30 politique de la ville et de l'engagement solidaire 14h30- Table ronde autour des pratiques et des acteurs du repérage, de l’accompagnement et 15h30 de la formation des jeunes

Expériences, échanges, partenariats, identification de pistes d’innovation, …

Introduction et animation : Khaled Abichou, Directeur du Centre de ressources ICI et LA

« La fonction d’un Centre ressources - L’installation du centre de ressources ICI et LA à Paris »

« Le lien Centre ressources et Missions locales » Echange d’expériences avec Laurence Buffet, directrice du CRI PACA , Centre ressources illettrisme, Nadia Djaballa, conseillère Mission locale, référente illettrisme, Mission locale de Saint-Quentin, Delfine Dos Santos, conseillère et référente illettrisme, Mission Locale de Paris

Actions expérimentales pilotées par la DPVI en direction des Jeunes à Paris sur 3 pôles géographiques :

• le Pôle Nord Est - Claire Verdier/CEFIL et Katia Lamardelle/ENS « Un binôme Organisme de formation/Centre social sur : diagnostic et ingénierie pour concevoir et mettre en œuvre le projet ». Dialogue avec une EDL et le PLIE

• le Pôle Sud - Lamia Allal/ARFOG et Olivia Tabaste/Centre Alpha Choisy « Renforcer le lien formation et insertion professionnelle ». Partenariat avec les CFA, les entreprises …

• le Pôle Centre - Marie-Odile Chassagnon/Savoir pour réussir « Le nécessaire partenariat ». Dialogues avec l’Espace public numérique Agéca.Dialogue avec d’autres acteurs ressources : Promenades urbaines, Réseau 2000, Kirikou…

Bonnes pratiques venues d’ailleurs …

• Nadia Baragiola, chargée de projets, Lire et Ecrire Communauté française de Belgique « Déclencher la motivation d’apprendre, de reprendre un parcours de formation : exemple de réalisations de supports culturels (BD et CD) avec la participation active et l'implication des apprenants »

• Jean Vanderspelden, consultant FOAD, ITG Paris, Université de Rouen« Apprendre à apprendre aujourd'hui dans la société numérique : une compétence clé à développer chez les jeunes apprenants et les formateurs». Exemples d’actions menées en Auvergne et en Bretagne.

15h30- Questions et échange avec les participants16h15

16h15- Synthèse et mise en perspective par Brigitte Ricci, chargée de mission à la Direction à la 16h30 Politique à la Ville et de l’intégration (DPVI) / Mairie de Paris

16h30- Conclusion de la journée par Claude Lanvers, Délégué à la Politique de la Ville et à 16h45 l’intégration, Mairie de Paris

101

Annexe VI

102

103

Annexe VII

104

105

Annexe VIII

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Points abordés

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Synthèse de la séance

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107

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Décisions/actions

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Prochaine réunion

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108

Annexe IX

CARTE DE COMPETENCES

« Avenir Jeunes » Ile-de-France

Se repérer dans son parcours « Avenir Jeunes » et parler de ses

apprentissages

Se repérer et respecter les

règlements, les codes sociaux

S’identifier à un

ou des métiers

Organiser et planifier son intégration professionnelle

Communiquer à l’écrit dans le

monde

professionnel

Utiliser les ressources informatiques et

numériques

Construire son projetprofessionnel

Communiquer à l’oral dans le monde professionnel

Mettre en avant sescompétences et les

adapter à différentes

situations à l’oral

Travailler en groupe et en équipe

Identifie

ce que

travailler

veut dire

Se confronte

au monde

professionnel

et aux métiers

visés

Fait des propositions et

accepte de les négocier.

Identifie les

personnes et

adopte une

posture pour

apprendre

Adopte une attitude

attentive pour

travailler, peut aider

les autres et accepte

d’être aidé-e

Respecte les règles

et s’interroge sur

les codes

implicites

Identifie

quelques

règles liées à

sa formation

Analyse ses

premières

expériences

professionnelles

Se positionne

dans le monde

du travail et/ou

de la formation

en intégrant les

contraintes et les

réalités

Se situe et s’adapte à

des cadres formels

et/ou inconnus

Explique à son entourage

les cadres d’un

environnement

professionnel et/ou de

Participe activement au travail

collectif en variant sa place et

son rôle dans le groupe

Peut être médiateur.

Identifie les

informations

chiffrées ou non,

présentes ou

manquantes en

situations

Confronte un

projet aux

contraintes socio-

économiques et à

ses réalités

Elargit (accompagné) sa

mobilité vers des

nouveaux espaces et

prend en compte le temps

de transport

Explore seul de nouveaux espaces

en mesurant le temps nécessaire,

pour ses déplacements

Identifie les lieux

ressources, les

horaires, se rend

seul dans des

espaces connus

Définit un

projet réaliste

et réalisable

Parle de ses activités

partiellement en

réponse aux

sollicitations

Détermine la/les

étape-s de mise en

œuvre de son

projet

professionnel

Expose ses

activités de

manière

structurée,

chronologique,

dans des

situations variées

Organise seul ses déplacements

pour son projet en respectant les

contraintes horaires

Parle de ses activités

en réponse à des

sollicitations et les

situe dans le temps

Varie les façons

de présenter ses

activités selon son

intention, l’objet

et l’interlocuteur.

Se présente de façon

partielle dans le cadre

d’un entretien

Communique

avec des

acteurs de

l’emploi et de

la formation

sur son projet

et sur son

parcours

Communique

en face à

face, au

téléphone et

peut

expliquer des

Adapte sa manière de

communiquer

à tout

interlocuteur et dans

toute situation liée à

l’emploi

Comprend et remplit

partiellement les écrits liés à

son identité et son entrée en

formation

Comprend et produit

des écrits courts

Rédige des écrits

courts liés à son projet

avec aide

Comprend des

écrits nécessaires

à son parcours

Structure les

écrits en relation

Comprend des

écrits variés liés à

un emploi ou à

une qualification

Les adapte

Utilise

partiellement les

moyens

informatiques &

numériques

Utilise (accompagné-e)

les moyens

informatiques

& numériques en lien

avec son projet

Utilise en autonomie

les TIC liées à sa

situation

Sélectionne et trie les

ressources informatiques

et numériques au service

de son projet professionnel

Nomme le

dispositif « Avenir

Jeunes » et

identifie quelques

actions

Interroge des acteurs

pour mieux connaître

et comprendre son

parcours "Avenir

Jeunes"

Explique ce qu’il fait, ce

qu’il apprend dans

"Avenir Jeunes"»

Argumente et relie les objectifs

entre son parcours et son projet

Créer les conditions favorables à la réussite de

son projet

Mobiliser ses compétences mathématiques

Identifie les obstacles à

surmonter en vue de son

insertion professionnelle

Participe à

une démarche

ou recherche

de solution

guidée

Utilise les

ressources

nécessaires à son

projet pour se

rendre

disponible et

autonome

Mobilise des

ressources de

façon

autonome

pour gérer les

imprévus

Emet une/plusieurs

idées de projet

professionnel

Applique les opérations et

les mesures dans des

situations de calcul liées à

son environnement

Choisit les raisonnements et les

opérations adaptées pour

répondre à des situations

courantes

Elabore et confronte ses stratégies

de résolution de problème dans des

environnements variés

Axe 1

Axe 2

Axe 5

Axe 11

Axe 10

Axe 9

Axe 8

Axe 4

Axe 7

Axe 3

Axe 6

Axe 12

Axe 1 à 4 : réfléchirAxe 5 à 8 : organiserAxe 9 à12 : communiquer

Cercle 1 : identifier et s’identifier

Cercle 2 : se confronter et s’impliquer

Cercle 3 : confirmer et expérimenter

Cercle 4 : mettre en œuvre et gérer

109

Annexe X

109101010

110

Intitulé de la formation : Plan Parisien de lutte contre l’illettrisme

Organisme : Savoirs pour réussir Paris 5 rue de Tourtille 75020 Paris

[email protected]

tél 01 58 53 50 20 06 35 57 95 71

Contact : Marie-Odile Chassagnon ou Perrine Terrier

Objectifs : !"#$%&'$()!($'*$%&'(+'(,#-.!-,'/

01,#-,%)%'$(!"',()'&(&!"#%$&(2#-+!3'-4!56/

0'+#--'$()'(7#84(+9!**$'-+$'/

Encourager une entrée en formation et/ou une insertion.

Public : Jeunes de 16 à 25 ans en situation d’illettrisme

Pré requis : Habiter Paris

Avoir été scolarisé en langue française

Contenus : :4')%'$&(;("%&1'(*1+!7#7%<5'(!54#5$(+'()!()',45$'/()91,$%45$'/()9'6*$'&&%#-(

orale et le calcul et /ou en accompagnement individuel.

Dates : Janvier 2012 à décembre 2012 entrées et sorties permanentes

Rythme : Parcours individualisé avec un rythme adapté

Modalités d’inscription : Contacter Savoirs pour réussir Paris pour prendre un rendez-

vous

Annexe XI

111

Annexe XII

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112

L’ARFOG et le CENTRE ALPHA CHOISY PROPOSENT

Une formation linguistique à destination des jeunes intitulée :

Développement des Compétences Clés pour une insertion

professionnelle réussie

:,4%#-(*$#*#&1'(!"',()'(&#54%'-(.-!-,%'$(+'()!

Délégation à la Politique de la V%))'('4(;()= Intégration

Objectifs de la formation

- Développer et/ou renforcer les Compétences Clés : compréhension des

,#-&%7-'&/(4$!-&3%&&%#-&(+'&(%-2#$3!4%#-&/(*$%&'(+'(*!$#)'/($'2#$35)!4%#-/(

*$%&'(+'(-#4'('4($1+!,4%#-/(&%45!4%#-(+!-&()= '&*!,'('4(+!-&()'(4'3*&((>

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- ?$1*!$'$(;()= '-4$1'('-(2#$3!4%#-(CD :/(*$1(<5!)%.!-4'/(*$#2'&&%#--'))'E(#5('-(

emploi.

Public : - 16-25 ans

- Ayant besoin de développer leurs Compétences Clés pour accéder ou

poursuivre un parcours d’insertion professionnelle.

Prérequis : - !"#$%&'(')*$+')#,)-$.')*/ "%&0&+,)"1),+)2%$+!,)

- A l’oral niveau minimum A 2

- 3)#/ (!%&4)*,0%()5)6&+&616)*1)%(7(%,+4&,#)8"6-(4,+!,')8#('

Rythme et durée : 7h00 hebdomadaires du 59)6$&)$1):;)<1&+ puis 20h hebdomadaires

du 5er)$1)5=)<1&##,4 2012

Lieux de formation :

8,+4%,)3#->$)8>"&'.):?)$@,+1,)*,)8>"&'.)?AB5=)C$%&'

F14$#(?#$4'(+'(DG#%&H(#5(F!%&#-(I)!-,G'(CJKLE(#5(M)H3*%!+'&(CJKNOE

8>%&'4&+,)DEFGEHIGE)J)K#&@&$)H3L3 HM)B5N9ANO9NOON=?

Téléphoner pour un rendez-vous : évaluations le @,+*%,*&)9)6$&)$-%P')

midi

ou le 6,%!%,*&);)6$&)$-%P')6&*&

Annexe XIII

113

Annexe XIV

114

QU’EST CE QU’UN PLIE

Les Plans Locaux pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) sont des « systèmes » originaux qui permettent, sur un territoire donné, d’organiser une action de soutien effectif pour l’insertion professionnelle des populations vulnérables, éloignées de l’emploi. Ils se fondent à partir d’un protocole signé par différentes collectivités et institutions. Celui-ci précise : le public ciblé, les objectifs, les missions, l’organisation territoriale de l’accompagnement vers et dans l’emploi des personnes en parcours d’insertion (quelque soit le statut de la personne et quelque soit le dispositif), le nécessaire développement du lien à l’entreprise. Pour faciliter la mise en œuvre des PLIE, des équipes assurent la gestion des fonds européens, l’animation et l’ingénierie qu’implique ce type de projet qui rassemble des partenaires locaux autours et dans le PLIE.

LE PLIE PARIS NORD-ESTCréé en Octobre 2005 sur les deux plus importants arrondissements du Nord- Est

parisien (18ème et 19ème), le PLIE est l’expression de la volonté des élus locaux

à mener une politique de l’emploi sur un territoire Etendu en 2010 au territoire du 20ème arrondissement : il change alors de nom

et devient le PLIE Paris Nord-Est Le territoire marqué par des indicateurs de forte précarité, comprend 9 quartiers

Politique de la Ville Outil territorial de mise en cohérence des interventions publiques, il favorise l’accès

!"#$"%$& !%"'"#($)*# +",$-"*$%- ..$-"#$-"*#!-"$.",+/01!#&2-"*3%"!."311 )*34.$)$.&"

renforcé de chaque participant:

Construit autour d’un projet professionnel répondant à ses capacités et attentes, Cohérent avec les besoins économiques du territoire et les demandes des

employeurs. Animateur du partenariat local sur le champ de

l’insertion et de l’emploi et développeur de projets

LES 5 AXES D’INTERVENTION5,$.&+0$%" $&" 311 )*34.$%" ,$-" *$%- ..$-" 6$%-" #(3117-" '" #($)*# +" ,!%38#$" 9#+$."

accéder à l’emploi):26$# **$%"$&"0,2#+-$%"#3"%$#3&+ ."36$1"#$-"$.&%$*%+-$-"9#+$."%$#3&+ .-"$.&%$*%+-$-;Mobiliser et activer la clause d’insertion (lien chantiers urbains et emploi)Programmer et impulser des actions de formationDévelopper des actions nouvelles et innovantes

Protocole d’accord 2010-2012 Objectif d’entrées

L’objectif est d’apporter une offre de service d’accompagnement individuel, *$%- ..3#+-2"$&"%$./ %12"'"<=>?"*$%- ..$-"*3%&+1+*3.&-",!"@A5B"$."0#$"31&+6$"*3%"an (engagées dans le PLIE et mobilisées dans un parcours d’accès à l’emploi) soit 3040 nouvelles entrées et 4400 personnes sur 4 ans Une attention particulière

Annexe XV

115

LES CARACTERISTIQUES DU PUBLIC ACCOMPAGNE

Le dispositif du PLIE et les actions relevant de sa programmation s’adressent aux *$%- ..$-" $." ,+/01!#&2" ,(+.-$%&+ ." - 1+3#$" $&" *% /$--+ ..$##$" 1 ./% .&2$-" '" !.$")+-$"'" #(213%&" ,!" )3%1C2" ,$" #($)*# +" #+2$" '" ,+//2%$.&-" /31&$!%-" D" E!3#+013&+ ." +.3,3*&2$F"âge, logement, santé, mobilité, marginalisation… et résidant sur le 18ème , 19ème ou 20ème arrondissement. Les caractéristiques des publics du PLIE sont les suivantes : G2.201+3+%$-",!"HIJF",$)3.,$!%-",($)*# +",$"*#!-",(!."3."9:B;F"K$!.$-",$"<="'"LM"3.-"-3.-"E!3#+013&+ .F"&%363+##$!%-"C3.,+13*2-F",$)3.,$!%-",($)*# +",$"# .4!$",!%2$"9:BA:;F" C38+&3.&-" ,$-" E!3%&+$%-" *%+ %+&3+%$-" ,!" N .&%3&" O%83+." ,$" N C2-+ ." I 1+3#F"*$%- ..$-"%$.1 .&%3.&",$-",+/01!#&2-",3.-"#$!%"+.-$%&+ ."*% /$--+ ..$##$",!%38#$9"1!)!#"d’emplois précaires, victimes de discriminations, personnes diplômées à l’étranger) personnes fragilisées socialement et professionnellement souhaitant s’engager vers un parcours d’insertion vers l’emploi…

LA PROCEDURE DE PRESCRIPTION VERS LE PLIE

!

116

Annexe XVI

117

118

119

120

Annexe XVII

www.e2c-paris. f r !"#$%&$%#'%($%)*'+!$%&$%,'-./ (01%-2$%&$%3'4.$/ %,'-./%(5$ 67#8%59%11%:(%;5%95 <'=%59%1>%9?%5:%>9% 3.-$@%1A>%55?%9B?%555>?%

!"#$%&'()*%+,%-(+. +//(+%0!),.1(2'/)1,%*3(%4!'5/3'4)/6%0+%4!7514+%0+%4'%# e Chance de Paris

!"#$%&'(")*#$+,)-%.(/*,%)#0+/$."00"#/'1#")*."2.,0"0#"*#

'//"!.'@."+/%C2.%"+@%'!!2$.##.%"2%'!!2$.##$+@%&$/%D$2+$/%&$%3+45!#6/.,0#")#0*/7"8#")#/3*".)/)&"#%'%E"2-%&$/%$FE#"./%&.-$!@/8%

8'99+4%0+*%1-:+5/).*%0+%4!"#$%&'()*

!"#$%&'()* entend répondre à la demande :

de jeunes de 18 à 25 ans qui veulent !"#$ %! &'&()*+#(!&!"&,!&- éparer au choix de leur métier ;

.)!%" !- /,!,& 0$/& !+1! +1!%"& .!,& 2!$%!,& '&bon potentiel, motivés et bien préparés à ()!3-(#/4

Les résultats

567&.!&,# "/!,&-#,/"/8!,& 98! ,& ()!3-(#/& #$& (:&formation).

Plus de 800 entreprises qui ont accueilli des stagiaires.

L)*+#(!& :& :++$!/((/& 5;<& 2!$%!, depuis mars =>>;?&-* /#.!&.)#$8! "$ !&.! ()@=C Paris.

!"#$%!$#&'(!)&)*!"#+!&,-%#

@%&2:%8/! &- #+1:/%?&()@=A&B: /,?&,)/%,":((! :&.:%,&un bâtiment rénové par la Ville de Paris et situé à (:& (/,/C !& .!,& 2: ./%,& .)D#(!, dans le 18e arron-dissement. E)@=A& B: /,& +#3-"! :& :(# ,& " #/,& ,/"!, ; un site administratif dans le 20e arrondissement et deux sites pédagogiques dans le 18e arrondissement -! 3!"":%"&():++$!/(&.!&F>>&2!$%!,G:%.

.#)/*$0#1#)%&'#&2(+)32+-, 4&2(567 Paris

De nombreux élèves se destinant aux métiers de (:& 8!%"!?& .!,& ,! 8/+!,& !"& .!& ()1H"!((! /!?& ()@=A&Paris mettra en place à partir de janvier 2011 un enseignement en anglais pour les élèves qui le souhaitent.

8(+2%#$)+)0#&4&2(567, ça marche !

E):("! %:%+! '& ()@=A&B: /,&9F&,!3:/%!,&'& ()*+#(!?&3 semaines en entreprise) permet aux stagiaires

de découvrir, des métiers et des univers professionnels 8: /*,I& -#$ & !%J/%& .*J/%/ & (!$ &choix de métier en connaissance de cause.

E)# K:%/,:"/#%& .!& +!""!& alternance originale est ,:%,& .#$"!& ()$%& .!,& -#/%",& J# ",& .!& ()école qui donne satisfaction aux jeun!,&+#%+! %*,?&'&()@=A Paris, mais aussi aux entreprises qui participent :/%,/&'&()!JJ# "&.)/%,! "/#%&.!,&2!$%!,4

Des partenariats culturels

Plusieurs partenariats culturels sont en cours de réalisation avec des compagnies théâtrales, le Théâtre National .!& A1:/((#"& 9LMAN?& ()O%,"/"$"& .$&Monde Arabe (IMA), Slam et Cie... 9-)+)0#1#)%&'#&2(567&:+$-,

E)@=A& B: /,& 0$/& !,"& $%!& :,,#+/:"/#%& (#/& <P><?&sans but lucrat/J&!,"&J/%:%+*!&-: &()D":"?&(:&Qégion Île-de-R :%+!?& ()@$ #-!?& (:& S/((!& .!& B: /,?& (:&Chambre de C#33! +!&!"&.)O%.$," /!&.!&B: /,I&mais aussi par les entreprises par le biais de la ":T!&.):-- !%"/,,:K!&9<5&7 du budget en 2010). Contact E2C Paris

B#$ & 8/,/"! & ()*+#(!?& !%+#%" ! & .!,& 2!$%!,& 0$!&8#$,& 8#$. /!U& !%K:K! & !%& +#%" :"& .):("! %:%+!&ou en emploi ou pour compléter votre information, vous pouvez contacter :

Chantal Serel-Gineste [email protected]

01 44 62 76 23 06 87 30 47 24

Chantal Lebernady

[email protected] 01 44 62 76 22 06 45 16 75 45

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121

Annexe XVIII

122

Annexe XIX

En France, 3,1 millions de personnessont en situation d’illettrisme. Virginiede Galzain cherche à rendre visible ce sujet encore tabou, en suivant desparcours de retour aux connaissancesélémentaires, au «droit de savoirs».// interview par // NATHALIE DEGARDIN //

VIRGINIE DE GALZAIN

Au piedde la lettre

28 l www.declicphoto.fr l

[images]reportage

ÊTRE LIBRE ■■■ « Ce qui compte le pluspour moi, c’est d’être libre, d’avoir le choix. Je commence une nouvelle vie ; j’ai envie d’êtreun homme cultivé. » (M. 19 ans)

123

l www.declicphoto.fr l 29

124

L’hiver dernier,Virginie de Galzainnous avait glisséquelques mots sur sonreportage en cours. Puis au début de l’été,nous avions vu desimages issues d’unpremier éditing.

Discrète et dynamique, la photographe fonctionne sur la confiance. Une évidence pourelle, qui se donne pour défi de mettre des images sur des«différences invisibles», celles quitouchent au respect des droitsfondamentaux : éducation, santé,habitat, alimentation, emploi, vieprivée… Elle remonte aujourd’hui la chaîne des acteurs de la luttecontre l’illettrisme, ou plutôt, selon ses mots, pour le «droit

de savoir(s)», en commençant par les jeunes de 16 à 25 ans,16 ans étant l’âge légal de limite de scolarisation en France. À partir de là, tout se joue sur lesplans personnel et professionnel.

Au départ journaliste de lapresse écrite, elle a fini par troquerle stylo contre l’appareil photo,

le jour où elle a réalisé la limite desmots. Une passerelle naturelle ou unretour aux sources pour cette jeunefemme qui baigne dans le monde de l’image depuis l’enfance, fascinéepar Ronis, Capa et Gerda Taro,Dorothea Lange, Eugene Smith, puisStanley Greene, Bertrand Meunier,Courtinat, Zalmaï, Pierrot Men… Un peu troublée par l’enregistreur,elle cherche sans cesse la parolejuste, reprécise son propos… Une démarche à son image :exigeante et respectueuse, pourmieux refléter son sujet et valoriserdes réalités de vie.

Pourquoi avoir «basculé»

dans la photographie?

Même si j’aime aussi

photographier ce(ux) qui m’entoure

sous un mode qui pourrait être

celui du journal photographique,

je crois que l’idée de « faire

du journalisme en images»

me correspond mieux. J’ai travaillé

sur des sujets de société liés

à la discrimination, à l’exclusion.

Avec de plus en plus ce constat :

comment continuer à écrire avec

une relative «neutralité » sur des

sujets qui me révoltent ? En fait,

on énonce des réalités factuelles,

chiffrées, on se met à la place

de ceux dont on parle plus qu’on ne

leur laisse la place pour s’exprimer.

Résultat, outre de nombreux sujets

qui ne passent pas (ou plus)

en presse écrite, ces personnes

qui vivent au quotidien des réalités

différentes, difficiles, deviennent

fantomatiques, immatérielles.

C’est ce constat qui m’a poussée

vers la photographie. J’ai de plus

en plus besoin et envie d’aller

à la rencontre de ceux qui restent

trop peu visibles, pour mieux les

comprendre, les valoriser, et mettre

en images et en témoignages

leurs réalités de vie. Et pour faire

ressortir les actions de ceux qui

les aident, car c’est important de

montrer ce qui est fait. Je souhaite

juste être un relais, le plus honnête

possible, entre eux et ceux qui

voient les photos. Le danger est

le décalage croissant avec « sa»

propre réalité. Plus on va vers cette

voie, plus l’injustice est criante et

insupportable, moins on supporte

les fossés de la société. Et plus

vous avez envie de continuer aussi !

30 l www.declicphoto.fr l

[images]reportage

1 ■ ■ 1

1 ■ DÉTECTER ■■■

Jeunes pendant les tests delecture d'une journée obligatoireDéfense et Citoyenneté (JDC). Ces tests sont la seule initiatived’ampleur intégrée dans unprocessus de détection desdifficultés et de lutte contrel’illettrisme sur les 17-25 ans.Chaque année en France, entre 35 000 et 40 000 jeunes en situation d’illettrisme sontdétectés lors des tests de lecture des JDC.

125

Pourquoi ce sujet?

Ce sujet s’inscrit dans un projet

à long terme sur les différences

invisibles. Qui n’a pas dans son

entourage une personne concernée

par ces difficultés qui ne sont pas

écrites sur un visage : ressources

financières, logement, maladie,

chômage…? Le poids du regard

de l’autre fait que nombre de

situations sont vécues dans le silence.

J’ai commencé avec les réalités de vie

des personnes séropositives, en

m’immergeant plusieurs mois au sein

du service immunologie de

l’HEGP/AP-HP (Paris). Puis ce thème

s’est vite imposé: l’illettrisme

concerne environ 800 millions de

personnes dans le monde, plus de

80 millions en Europe et 3,1 millions

en France, dont 9% de jeunes de 18

à 25 ans et près de la moitié de moins

de 45 ans. Tous ont été scolarisées

mais ne maîtrisent pas la lecture,

l'écriture, le calcul. C’est une inégalité

absolue, aux causes multiples. Une

réalité que l’on peut déceler, résoudre,

pourvu que les personnes concernées

sachent qu’elles peuvent se faire aider

à tout âge. Et pourvu qu’on les aide.

Le moteur numéro 1 est la reprise de

confiance en soi. Sans cela on ne

peut pas reprendre le contact avec la

lecture, l’écriture. Tout ce qui est

associé à l’école est souvent perçu

comme un échec. Consolider ces

savoirs, c’est se donner les moyens

d’aller ensuite vers une formation

professionnelle, vers un nouveau

poste. C’est aussi pouvoir écrire

une lettre de motivation, faire ses

comptes, lire un plan, aider ses

enfants à faire leurs devoirs : être

autonome. Car plus de 50% des

personnes concernées travaillent!

La mise en place du reportage

s’est faite courant 2010, en travaillant

avec l’Agence nationale de lutte

contre l’illettrisme (ANLCI), qui

cautionne le projet, puis avec la

Direction du service national. J’ai

commencé ce reportage en février

dernier, en prenant pour angle de

départ les 16-25 ans. Je voulais suivre

une chaîne, de la détection des

difficultés, via les tests de lecture lors

des Journées défense et citoyenneté,

au suivi d’un des acteurs de la lutte

contre l’illettrisme : l’association

Savoirs pour réussir Paris, qui fait

partie du dispositif du même nom

cofondé par le linguiste Alain

Bentolila et le Général Fassier.

Grâce à cette structure, à l’action

des salariées et de bénévoles,

de nombreux jeunes reprennent

confiance en eux pour renouer avec

l’envie de lire, d’écrire, de vivre

comme tout le monde. Tous sont dans

■■■ «L’illettrisme est une inégalitéaux causes multiples. Mais on peutla déceler, la résoudre, pourvu queles personnes concernées sachentqu’elles peuvent se faire aider à tout âge !» ■■■

l www.declicphoto.fr l 31

2 ■ ■ 3

2 ■ PERSÉVÉRER ■■■

« J’ai envie de travailler pourêtre indépendant, mais j’ai

besoin d’écrire bien pour cela. Je lis, dès que je peux, pour nepas perdre espoir. Car j’ai été

désespéré. » (M. 20 ans)3 ■ ÊTRE AIDÉ ■■■

« Je sais ce que j’ai envie dedire, mais quand je dois l’écrire,

ça ne vient pas ! » (N. 23 ans)

126

une dynamique de construction, etbeaucoup ont un parcours personnelqui dépasse ce qu’on peut imaginer àcet âge, mais aussi des compétencesque beaucoup n’ont pas et qui sontune force.

Comment met-on en images

un sujet aussi imperceptible?

L’association m’a ouvert sesportes très chaleureusement. J’ai suivi les ateliers (écriture, lecture,calcul…), les sorties pédagogiques et recueilli des témoignages de jeuneset de tuteurs. J’ai pris des photos de contexte et des portraits quimettent l’accent sur des émotionspersonnelles – l’attente, l’espoir, les moments de solitude aussi. Qui retranscrivent cette sensation que l’on peut avoir quand on est endifficulté de lecture, d’écriture ou de calcul, l’angoisse face à une pageblanche, l’appréhension quand il fautcommencer à lire des mots et àessayer de les retranscrire fidèlement,la fierté d’avoir rédigé soi-même untexte ou de lire seul un journal. Maisaussi l’écoute de l’autre, l’entraide et la détermination, le plaisir d’êtreensemble, car tout le monde estvolontaire. J’aime faire des portraits,

saisir un instant, une facette de la personnalité, un regard. C’estimportant sur ce sujet de mettrechacun en valeur, tuteur ou jeune en apprentissage, avec ce qu’il porteen lui. De laisser chacun être acteur,et en face à face avec nous.

Tout est question de moment, il y a des jours où je ne vais pas prendrede photos, parce qu’il y a une tension,ou une émotion qui est bien trop forte,on ne se sent pas le droit de prendredes images. Alors on se nourritautrement, en observant, en écoutant.Et puis d’autres jours, on va en prendre beaucoup, parce qu’il y a une émulation, une concentrationsur un atelier, par exemple sur un choix de photos sur lesquelles ils vont pouvoir s’exprimer, sur lalecture d’un texte qui va les renvoyervers un avenir proche, un rêve, unesituation personnelle…

La grande difficulté à mettre enimages un sujet comme celui-ci, c’estde réussir à montrer la situation sansla dramatiser, mais sans trop positivernon plus, ne pas donner l’impressionqu’on peut s’en sortir facilement, ou inversement que c’est irréversible.Les personnes que j’ai suivies depuisfévrier sont pour la plupart en

formation, pour consolider des savoirsfondamentaux ou en formationsprofessionnelles (l’aide à domicile, la petite enfance, etc.). Cela montrel’importance du rôle de cetteassociation, qui doit être la seule dugenre en Île-de-France, et des acteursde la chaîne. Cela peut aussi inciterles personnes concernées à franchir le cap de se faire aider. Et les acteursdu monde de l’Emploi, de l’Educationà agir davantage.

Pourquoi as-tu fait le choix de

l’argentique et du noir et blanc?

L’argentique est un choix affectifet une autre façon de travailler. La photo, c’est du temps, le tempsaccordé à l’autre, à l’observation, à l’échange, aux regards, aux signesque l’on vous envoie, à ce que l’onvous donne. Avec le film, je pense les images presque comme si c’étaitles seules que je pouvais faire. Et toutreste, le bon comme le mauvais, pas de corbeille! C’est aussi ce quipermet d’apprendre, d’être rigoureuxdans les choix de photos. Et ce quifait que parfois on revient sur uneimage qu’on n’avait pas vue, et quifinalement a sa place des semainesaprès. Certes, il faut des moyens, de

32 l www.declicphoto.fr l

[images]reportage

ACCOMPAGNER

■■■ À Savoirs pourréussir Paris, deux salariées et trente tuteurs bénévolesformés accompagnent des jeunes en situationd’illettrisme (suivi individuel,ateliers collectifs). Leurbut : les réconcilier avec les savoirs de base,restaurer leur confiance et l’envie d’apprendre pourpréparer l’avenir.

127

la pellicule, on ne va pas faire

500 photos pour n’en prendre que

trois après. Quand je travaille en

commande sur du numérique,

que les gens me disent «vas-y shoote,

prends-en 50, on fera le tri», je leur

dis tout de suite qu’il n’y en aura

pas 50… J’ai besoin de temps pour

observer. Après, quand les choses

se déclenchent, ça peut aller très

vite. J’aime prendre le temps

de comprendre comment la personne

se sent et de saisir ce qu’elle donne.

Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas

vous qui prenez les choses, c’est ce

qu’on vous donne. Et on ne peut rien

faire si l’autre ne vous oublie pas.

Ce qui importe, c’est la confiance qui

s’instaure et ce que chacun va trouver

dans cet échange. Tout est question

de ressenti, d’état intérieur de part

et d’autre. Il suffit de peu de choses

pour que vous vous sentiez paralysé

ou au contraire sans barrière, pour

que l’on voie ou ne voie pas, pour

qu’on se sente à sa place ou au

contraire intrus. Les focales fixes

et relativement courtes vous mettent

au cœur des autres, on ne triche

pas, c’est à la fois plus simple et plus

compliqué. Ensuite vient le temps des

surprises, on découvre sur les

planches-contacts des expressions

qui vont au-delà de ce qu’on avait

cru voir, des détails qui nous avaient

échappés, des ratés aussi !

J’utilise le noir et blanc parce que

c’est ce que je préfère visuellement.

J’aime la force des noirs profonds,

la magie du grain. La matière vivante

que cela représente, les émotions

qu’il engendre. Le noir et blanc

permet d’aller à l’essentiel, de faire

ressortir des expressions, des regards

sans «un parasitage» qui pourrait

embellir ou dénaturer.

Quel était ton matériel?

Je travaille avec un Nikon FM2,

c’est léger, discret ; 3 focales fixes

lumineuses, 50, 85 et 35 mm parfois.

Avoir un matériel numérique lourd et

voyant, avec un bruit de moteur

chaque fois que vous déclenchez dans

un endroit exigu où les personnes

sont là pour travailler et se concentrer

serait, pour moi, un frein important.

J’utilise des films KodakTMax, après

avoir éprouvé le Ilford HP5 plus.

Après je scanne mes négatifs, je fais

des tirages sur des papiers basiques

pour un éditing, puis je les fais tirer.

Quand vous montrez 20 tirages,

l’attention accordée n’est pas la

même que pour 80 images qui

défilent en moins de deux minutes sur

un écran.

Quelles difficultés as-tu

rencontrées?

Les difficultés techniques étaient

liées au lieu : un rez-de-chaussée avec

de petites ouvertures et une lumière

artificielle. Et peu de recul pour se

placer. On n’a pas forcément la

possibilité de jouer sur des ombres ou

■■■ Les focales fixes etrelativement courtes vous mettentau cœur des autres, on ne trichepas, c'est à la fois plus simple etplus compliqué ■■■

l www.declicphoto.fr l 33

OSER ■■■

« Les jeunes apprennentvite à se connaître. Ils se

stimulent, s’épaulent. Les sentiments de crainteface au regard de l’autre,

la honte, quand ils existent,se dissipent rapidement. »

(Serge, tuteur)

128

Y CROIRE ■■■ « Les jeunes ontbesoin de croire en eux, d’être entourésde personnes qui les aident sans lesjuger, pour qu’ils puissent être fiersd’eux et autonomes. » (Antoine, tuteur)

129

des contre-jours, qui peuvent apporter

du sens sur le plan de l’image.

Et il y a aussi les questions de

droits à l’image, très délicates lorsqu’il

s’agit de sujets qui révèlent une

situation qui peut conduire à un

étiquetage discriminant et définitif

d’une personne. Et nous sommes

dans une société qui fonctionne sur

la médiatisation d’étiquettes. Il faut

expliquer ce que l’on fait, pourquoi

on le fait, gagner la confiance. Cela

demande beaucoup de courage

de s’exposer ainsi, et ils doivent se

retrouver dans ce que vous faites.

C’est d’ailleurs primordial que les

images soient perçues comme des

instants correspondant à une période

déterminée, puisque chacun est à un

passage de sa vie, non dans un état

figé. En réalité, je me retrouve avec

des photos que je ne pourrai peut-être

pas utiliser, car certains réfléchissent

encore à leurs accords de diffusion,

ce qui risque de créer des manques

importants. Comment justifier à

quelqu’un de l’utilité d’une photo, de

sa photo? Il y a des images aussi que

je n’ai pas pu faire, car des personnes

qui étaient d’accord pour participer à

visage découvert se retrouvaient à côté

de celles qui ne le souhaitaient pas.

Et on ne peut pas toujours jouer sur

les profondeurs de champ, les flous…

Les questions liées au droit à

l’image, aux autorisations de reportage

font aussi que nombre de

photographes vont travailler, quand

ils le peuvent, à l’étranger, car la

question «ne se pose pas», ou du

moins on y répond autrement!

Pourtant tout est à faire ici, de

nombreux sujets restent à aborder.

Il faut y croire, avoir des idées,

car les commandes sont rares.

C’est là que cela se complique, c’est

un choix de vie qui a son prix. On ne

peut pas traiter ces sujets en passant

une demi-journée pour prendre

150 photos et dire ensuite « j’y étais,

je l’ai fait». Mais le principal enjeu

reste le respect et la «distance»:

on est avant tout dans la relation

humaine, avec des expériences fortes,

des vies fragilisées, déjà marquées.

Et pour les salariées et les bénévoles

de l’association, c’est un engagement,

une attention et une disponibilité

à toute épreuve. On doit être

à l’écoute en permanence. La seule

distance que j’ai est liée au fait que

je ne suis pas directement concernée

et que j’ai un appareil entre les mains.

Ensuite, il y a les photos que vous

montrez qui sont peu au regard

du parcours réalisé; et il y a tout

ce que vous avez partagé.

Où en es-tudu projet?

Le premier volet va prendre fin.

Je suis en plein éditing. C’est long

et je me pose beaucoup de questions.

Une suite est en cours de préparation,

notamment avec des adultes,

car l’acquisition des connaissances

de base et le développement des

compétences a lieu à tout âge,

et la lutte contre l’illettrisme ne

s’arrête pas à 25 ans. L’objectif est

ensuite que cela vive : que ce soit par

une publication, un carnet photo, et

surtout une exposition qui reprendrait

photos et témoignages – un appel à

souscription est lancé. C’est ce qui

permet de s’inscrire dans la durée et

de toucher le plus grand nombre.

Je ne crois pas au «coup d’éclat».

L’éditing est déterminant…

Oui, car vous devez en quelques

photographies montrer le meilleur

avec sens et cohérence, raconter

une histoire. Ce qui suppose recul,

compétences et avis extérieurs…

Jean-François Leroy, directeur de

Visa pour l’image, l’a encore rappelé

récemment (Lettre de la photographie

du 29 août) : l’un des problèmes

actuels des photographes est le

manque de regard, de jugement sur

leur travail. Ils sont moins en contact

avec des iconographes. Sans compter

que l’e-mail prend le pas : ce n’est

pas idéal. Faire un éditing seul, c’est

risquer de tomber dans le travers

du choix affectif, parce que l’on a le

contexte de la prise de vue; ou dans

celui du doublon. On voit ce qui existe

mais pas toujours ce qui manque.

Certains vont regarder le fond et la

forme, la composition, le cadrage,

la lumière, un certain nombre de

choses qu’on ne choisit pas toujours

consciemment au moment

de photographier. D’autres vont réagir

à l’émotion, à la compréhension

du sujet. Chacun arrive avec une

sensibilité qui n’est pas toujours la

vôtre, et c’est là qu’il faut faire la part

des choses et définir «son choix».

Un reportage, cela demande du

temps. Et quand on est seul, on

assure tout : le montage du projet,

la rédaction, le contact avec des

partenaires, le démarchage des fonds

– que l’on n’attend plus pour

commencer –, les cessions de droits,

et à côté pour vivre il faut jongler avec

les commandes. Certes on sait tout

faire, mais c’est un temps colossal,

et cela peut mettre en porte-à-faux.

J’aimerais me concentrer uniquement

sur les reportages et sur les

personnes. En attendant, j’espère

continuer dans ce qui est avant tout

une passion et une façon de voir la

vie. Je suis convaincue de

l’importance, du rôle et du sens de

l’image.

■■■ EN SAVOIR PLUS

http://vdegalzain.wordpress.com

http://vdegalzainphoto.wordpress.com

www.droitdessavoirs.wordpress.com

■■■ ORGANISME

Savoirs pour réussir,

5, rue de Tourtille 75020 Paris.

www.savoirspourreussir.com

ANLCI, www.anlci.gouv.fr

■■■ « C’est un choix de vie qui ason prix. On ne peut pas traiter cessujets en passant une demi-journéeprendre 150 photos et dire ensuite,“j’y étais, je l’ai fait’’. » ■■■

l www.declicphoto.fr l 35

130

Enquête monographique - Mai 2012

Mission Réalisée pour la Délégation à la Politique de la Ville et à l’Intégration

Questionnaire à destination des référents PLIE

*Questions pr !"#"$%"&'()(*&)!')(*"+")%*),-./0

* Combien de personnes suivez-vous actuellement ?

* A combien estimez-vous la proportion des 16-25 ans parmi les personnes que vous

suivez ?

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Combien vous ont été orientés par les clubs de prévention spécialisés ?

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4)?');&F():%()$"+'%*)?')O*%!"J1%;"9$)P$"+'%*)Q)';)"$K&%R)B

- qui ne maîtrisent pas bien le Français car ce n’est pas leur langue maternel

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- qui n’ont pas suivi de scolarité en France dûa à une enfance à l’étranger ou un retour au

pays

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S&%$U%"(B)P"M/)>&9J!)G)"!!';;&"(#')LR

Pensez-vous pouvoir détecter facilement ces freins à l’insertion ?

0)V")9*"7)19##'$;)%?%>;'<4+9*()+9;&')(*"+")8)1'()>&9J!()?')@'*$'()B)-'()9&"'$;'<4+9*()+'&()

des structures de remise à niveau ? Des structures d’insertion qui font passer des tests ?

!"#$%&'(&(!)*'+(",!'%&-'&*'./'%& 0123

Nous menons une étude monographique dans le but à mieux cerner la diversité des

parcours des jeunes en situation d’illettrisme, et notamment des jeunes PLIE.

Merci de donner le maximum de détails sur les points suivants, ou tout autre sujet qui

vous semble pertinent dans le parcours du jeune !

NB : cette monographie concerne uniquement les jeunes suivis âgés de 16 à 25 ans et

ayant des lacunes dans les compétences de bases (lire, écrire, compter, se repérer..)

* Quel est l’âge et le sexe du jeune?

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migratoire complexe ?

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Annexe XX

131

* A-t-il connu des périodes de grande précarité matérielle ou psychologique ?

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suivi la formation jusqu’à son terme ? Pensez-vous qu’elle l’ait aidé dans sa démarche

d’insertion ?

* Estimez-vous que le jeune présente des troubles du comportement ? Des troubles

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mieux accompagné dans cette démarche ?

132

Forum Permanent des Pratiques, ANLCI, Présentation Thématique « Compétences Clés : !"#$%&" '()*'((%*($*'+(,+(%*($*'+(-(.(/)01'+ 2*2&" (3"4+0)"& 25

ANLCI, brochure « Guide d’utilisation du Référentiel des Compétences Clés en situation professionnelle » (Référentiel CCSP) - mars 2009 »

CNFPT, rapport « Les Savoirs de base et Compétences Clés »

GIP CARIF, InfoCarif Ile de France N°113 Mars/avril 2011 « Lutter contre l’Illettrisme »

Forum Permanent des Pratiques 3, « repérage des situations d’illettrisme et accompagnement des jeunes par les Missions Locales vers la formation » (Kit du Practicien)

Absentéisme et abandon des femmes aux formations linguistiques : le rôle des modes de garde d’enfants Réalisée par le CESOD pour Profession Banlieue et la DAIC Novembre 2011

Colloque Franco-Belge en Champagne Ardenne « Illettrisme : compétences-clés et itinéraires de réussite » Septembre 2009 (Rapport)

CREFOR Haute Normandie, Document Eclairage #15 « Compétences Clés » Septembre 2009 (Dossier)

CREDOC, Dispositifs expérimentaux de repérage et de mobilisation des jeunes ,160"67+#0'8(9":&21(,+()&%"2*;+(<=(>*&(<=??(/301'+ 2*2&" (3"4+0)"& 25

Rapport APUR « Les besoins de formation linguistique des Parisiens maîtrisant mal le français, Données de cadrage et proposition d’analyse » (Février 2009)

Comité interministériel des villes « Glossaire des dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire » transmis par M. Champain

Mission Locale de Paris, Site Est, « Guide des partenaires de la plateforme territorialisée » (présentation) version avril 2012

Mission Locale de Paris, Site Est, 2011 « Guide des partenaires de la plateforme territorialisée » (présentation)

Mission Locale de Paris, sites est et Centre - DASES, Comité de pilotage du 20 mai 2011 de la plateforme anti-décrochage

Mission Locale de Paris, sites est et Centre - DASES, Comité de pilotage du 9 Septembre 2010 de la plateforme anti-décrochage

Bibliographie

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Mission Locale, Comité de pilotage 20 Mai 2011 « Dispositifs expérimentaux de repérage et de mobilisation des jeunes décrocheurs »(/)01'+ 2*2&" (3"4+0)"& 25

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Mission Locale Comité de pilotage du 9 Septembre 2010 « Création de deux plateformes territoriales de repérage et de uivi des jeunes décrocheurs « en risque d’errance » institutionnelle, 2010-2011 » /)01'+ 2*2&" (3"4+0)"& 25

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Plaquette commune des Pôles du Plan (Arfog, Centre Alpha Choisy, SPR, CEFIL et ENS Torcy) « Plan Parisien de Lutte contre l’Illettrisme »

Compte Rendu des échanges des Pôles du Plan (Arfog, Centre Alpha Choisy, SPR, CEFIL et ENS Torcy) lors de leur réunion du 24 Janvier 2012

Mairie d’Aubervilliers, Service « Solidarité » Note de décision du bureau municipal du 6 septembre 2010 sur le Plan local de prévention et de lutte contre l›illettrisme et séminaire du 29/10/2010

Mairie d’Aubervilliers, Service « Solidarité » Note d’information au bureau municipal du 9 janvier 2012 sur le« Plan Local de Prévention et de Lutte contre l’Illettrisme » d’Aubervilliers

Plan Local d’Aubervilliers, « Etats des Lieux » (Présentation du cabinet GESTE)

Plan Local d’Aubervilliers, Synthèse des Travaux 2010 (Rapport)

Grille Référentiel ANLCI

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E2C de Paris, Résultats de l’activité 2010 (Rapport)

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Avenir Jeune, « Dossier de consultation des entreprises, Programme Pôles de Projet Professionnel » 2011 (Rapport)

EPIDe – Rapport « Directive Pédagogique N°24 » du 16 juin 2011

EPIDe – « Grille d’évaluation de l’autonomie du jeune » 2010

EPIDe – Formulaire de suivi du jeune « Projet Educatif et Professionnel » juin 2011

H"''&+0(J6&XLY(Z(30"2"6"%+(,+(1W*%#*2&" '(DMD8(,+('#&W&8(+2(F *%+8(Y(MW+ &0([+# + »

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[H98(D2*2&'2&G#+'('#0(%+'(T+# +'(,+()0"F%'(?(+2(<(+ (J%+(,+(@0* 6+(/F67&+0(KS6+%5

JDC, Statistiques départementales et régionales de l’illettrisme (Tableau)

Dispositif Accès aux Compétences Clés « Cahier des clauses techniques particulières, achat de formations Compétences Clés, Marché 2010-2012 » (Cahier des charges)

Dispositif Accès aux Compétences Clés , « Statistiques relatives à la formation Compétences Clés » (Extraction ROSACE sur le public des 16-25 ans)

« Les dispositifs d’accompagnement vers l’insertion à destination des jeunes » Tableau détaillant l’ensemble d’offre de formation, transmis par Mme Trombetta

« Actions Sociolinguistiques « 24/11/11, transmis par Mme Trombetta (Présentation 3"4+0)"& 25

Compte Rendu du Séminaire du Pôle Ressources DPVI du 11/06/11 « Cycle de journées de formation, d’information et d’échanges en accompagnement du dispositif « Parcours linguistiques à visée professionnelle pour les femmes et les jeunes des quartiers CUCS » »

« Groupe de travail insertion professionnelle des jeunes » à l’EDL 13, Compte-rendu de la réunion du jeudi 1er juillet 2010

PDIE « Programme départemental pour l’insertion et pour l’emploi 2011-2014 » 17/10/11 (Rapport)

GRETA M2S « Comité d’Orientation et de Suivi – APP Paris Crimée – Espaces Crimée et MJD38(T* W&+0(Y(,16+:$0+(<=?=(.(/F67&+0(KS6+%(60"&'* 2(%+'(67&UU0+'(,+(%+#0'(*62&W&21'(dans les différents marchés)

ICI&LA, « Offre de formation départementale Compétences Clés – 75 » (Présentation)

ICI&LA « Un centre de ressources régional de lutte contre l’illettrisme et pour l’accès de tous aux savoirs de base à Paris. Professionnaliser, outiller et accompagner les acteurs salariés et bénévoles de la formation, l’intégration et l’insertion socioprofessionnelle » (plaquette)

Photoreportage de Virginie de Galzain réalisé lors d’une immersion de six mois à SPR en 2011 «Illettrisme, Droit de savoir, l’accès aux connaissances de base et aux compétences, pour tous et à tout âge »(722)\BB,0"&2,+'*W"&0']4"0,)0+'']6":

PLIE Paris Nord Est–Extraction des données du public jeune (18-25 ans)de niveau V et infra

136

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Plan de Lutte Contre l’Illettrisme d’Ile de France « Les dispositifs régionaux d’insertion et de formation en faveur des jeunes de 16 à 25 ans, Guide à l’attention des conseillers de Missions Locales en Ile-de-France, Edition 2011 »

Plan de Lutte Contre l’Illettrisme d’Ile de France, présentation « Plan régional de lutte contre l’illettrisme d’Île-de-France, 2008-2011 »

Plan de Lutte Contre l’Illettrisme d’Ile de France, présentation de la Journée régionale du 18 juin 2010 « Développer l’accès au savoirs de base pour sécuriser les parcours professionnels des salariés en insertion. » en partenariat avec les Ateliers et Chantiers d’Insertion (ACI)

CHANTIER école Ile de France, présentation de l’Observatoire « Ateliers et Chantiers d’Insertion d’Ile de France » (2009) Plan régional de lutte contre l’illettrisme (2008 – 2011), Synthèse des échanges du groupe de travail « Champ de l’IAE » du 18 mai 2009 (Commission AXE 1 – Objectif 9.3)

Région Ile de France –Rapport Z(M66^'(Y(%*(U"0:*2&" (,+'(&::&;01'(+$(,&UF6#%21'('"6&*%+(et linguistique en Ile de France : quelques ordres de grandeur » remis par Elisabeth de Corbier, chargée de mission « Lutte contre les exclusions» au Conseil Régional d’IDF

DASCO - Plaquette de présentation des Cours Municipaux d’Adultes de la Ville de Paris

M66"0,P6*,0+( *2&" *%(0+%*2&U(*#(0+ U"06+:+ 2(,+(%*(%#22+(6" 20+(%!&%%+220&':+(*#()0"F2(des publics accueillis par Pôle Emploi (04 février 2010)

Supplément Bref Ile de France N°12 – mai 2008 « Pratiques d’accompagnement et de formation dans les ateliers et chantiers d’insertion »

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