abonnés 4G/LTE en 2016,Qualcomm enrichit ses offres

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Nokia Siemens compresse un quart de ses effectifs Un choc! Nokia Siemens Networks ne fait pas dans la demi-mesure. L’équipementier européen a annoncé un plan de restructuration visant à supprimer 17 000 postes d’ici 2013, soit un quart, environ, de ses effectifs. Ces licenciements de masse visent à permettre à Nokia Siemens de générer des économies à hauteur de 1 milliard d’euros d’ici la fin 2013. La faute à la crise qui touche le chiffre d’affaires des opérateurs européens (et leurs investissements) alors que les opérateurs américains ont tendance à investir massivement dans leur réseau mobile. Mais Nokia Siemens y est peu présent. La joint venture, créée par Nokia et Siemens en 2006, souhaite en effet rationaliser ses activités et se concentrer sur le haut (3G) et très haut débit mobile (4G) et les services associés, à l’heure où les ventes de smartphones et de tablettes explosent. Pression concurrentielle « Nous croyons que l’avenir de notre industrie est dans le mobile et les services haut débit, et nous ambitionnons d’être un leader incontesté dans ces domaines , explique Rajeev Suri, directeur général de la filiale de Nokia. Dans le même temps, nous devons prendre les mesures nécessaires pour maintenir la compétitivité à long terme et améliorer la rentabilité dans un marché des télécommunications difficiles » , rapporte ITespresso.fr . L’équipementier est en effet confronté depuis plusieurs mois à la pression montante de concurrents, comme les chinois ZTE et Huawei. Nokia Siemens Networks n’a pas précisé quels pays seront touchés par ces suppressions de postes. En France, quelques 460 salariés sur 4 sites travaillent pour le groupe germano-finlandais. La co-entreprise n’a cependant pas précisé les pays et les activités qui seront affectés par la restructuration. Néanmoins, les activités réseau fixe risquent d’en faire principalement les frais. Une réorientation vers l’infrastructure mobile stratégique face aux besoins des opérateurs confrontés à l’engorgement de leurs réseaux. Mais la concurrence est rude. Outre les outsiders Huawei et ZTE, Ericsson tient la tête du marché fort de son expertise historique sur les réseaux mobiles. De même, Alcatel-Lucent affiche de grandes ambitions sur ce marché et prévoit également des économies (mais pas de licenciements pour l’heure). Nokia Siemens prendrait-il la voie sans issue empruntée par Nortel en 2009 ?

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Nokia Siemens compresse un quart de seseffectifsUn choc! Nokia Siemens Networks ne fait pas dans la demi-mesure. L’équipementier européen aannoncé un plan de restructuration visant à supprimer 17 000 postes d’ici 2013, soit un quart,environ, de ses effectifs. Ces licenciements de masse visent à permettre à Nokia Siemens degénérer des économies à hauteur de 1 milliard d’euros d’ici la fin 2013.

La faute à la crise qui touche le chiffre d’affaires des opérateurs européens (et leursinvestissements) alors que les opérateurs américains ont tendance à investir massivement dansleur réseau mobile. Mais Nokia Siemens y est peu présent. La joint venture, créée par Nokia etSiemens en 2006, souhaite en effet rationaliser ses activités et se concentrer sur le haut (3G) et trèshaut débit mobile (4G) et les services associés, à l’heure où les ventes de smartphones et detablettes explosent.

Pression concurrentielle« Nous croyons que l’avenir de notre industrie est dans le mobile et les services haut débit, et nousambitionnons d’être un leader incontesté dans ces domaines, explique Rajeev Suri, directeur général dela filiale de Nokia. Dans le même temps, nous devons prendre les mesures nécessaires pour maintenir lacompétitivité à long terme et améliorer la rentabilité dans un marché des télécommunications difficiles »,rapporte ITespresso.fr.

L’équipementier est en effet confronté depuis plusieurs mois à la pression montante deconcurrents, comme les chinois ZTE et Huawei. Nokia Siemens Networks n’a pas précisé quels paysseront touchés par ces suppressions de postes. En France, quelques 460 salariés sur 4 sitestravaillent pour le groupe germano-finlandais. La co-entreprise n’a cependant pas précisé les payset les activités qui seront affectés par la restructuration. Néanmoins, les activités réseau fixerisquent d’en faire principalement les frais.

Une réorientation vers l’infrastructure mobile stratégique face aux besoins des opérateursconfrontés à l’engorgement de leurs réseaux. Mais la concurrence est rude. Outre les outsidersHuawei et ZTE, Ericsson tient la tête du marché fort de son expertise historique sur les réseauxmobiles. De même, Alcatel-Lucent affiche de grandes ambitions sur ce marché et prévoit égalementdes économies (mais pas de licenciements pour l’heure). Nokia Siemens prendrait-il la voie sansissue empruntée par Nortel en 2009 ?

crédit photo © benoit sarasin – Fotolia.com

430 millions d’abonnés 4G/LTE en 2016Avec 428 millions d’abonnés en 2016, le LTE (Long Term Evolution qui anime les nouvelles offres detéléphonie 4G et supportera probablement ses évolutions sur la décennie) devrait connaître untaux d’adoption rapide dans le monde. Pourtant, les usagers des réseaux mobiles très haut débitne représenteront que 6 % de l’ensemble des utilisateurs de services mobiles dans le monde, selonun rapport de Juniper Research.

Cela peut paraître peu mais ce chiffre sera atteint en à peine 4 ans. Si les premiers réseaux 4Gcommencent à émerger dans le monde (aux Etats-Unis, en Asie, dans quelques pays nordiques…),les déploiements massifs restent à programmer. En France, les premières offres commerciales nedevraient voir le jour que vers la mi-2012. « Les équipementiers ont significativement renforcé leurssolutions pour offrir aux opérateurs produits et solutions, souligne la société d’études selon laquelle lenombre total de stations de base LTE approchera du million en 2014. » Vaste marché pour les Alcatel-Lucent, Nokia Siemens, Huawei et consorts.

Les consommateurs LTE majoritaires en 2015L’adoption de la 4G devrait donc se faire par vagues successives selon les marchés visés. Considérécomme du service premium pour ses débits (jusqu’à une centaine de gigabit/s en réception), le LTEsera d’abord intégré par les entreprises. Pas pour longtemps. Dès 2013, selon Juniper Research, legrand public devrait se précipiter sur les offres pour, au final, dépasser le seuil d’utilisateurs atteinten entreprise dès 2015.

« Avec le LTE offert comme un service premium d’abord, les abonnés d’entreprise seront attirés par les

améliorations de vitesses de transfert de données et les garanties de service qui sera offertes, commenteNitin Bhas, l’auteur du rapport. Le facteur moteur d’adoption des consommateurs passera par l’intégrationde la technologie LTE dans les appareils grand public. » En d’autres termes, smartphones et tablettesdomineront, à hauteur de 50 % des appareils connectés, sur les réseaux LTE en 2016, selon JuniperResearch. Reste à savoir de quoi seront composés les 50 % restant. De Chromebooks?

Qualcomm enrichit ses offres des Gobi 4000et Snapdragon S4Le fabricant américain de puces Qualcomm annonce la disponibilité de Gobi 4000, la nouvellegénération de plates-formes de communication de données embarquées. Les innovations tiennentprincipalement dans les mises à jour des protocoles des réseaux mobiles. Gobi 4000 embarquejustement les modems MDM9600 et MDM9200 et l’interface de programmation Gobi API pourdévelopper les applications de gestion des communications.

Gobi 4000 permet ainsi d’adresser tant les réseaux 3G (HSPA+ en Europe principalement et EV-DOaux Etats-Unis et Japon, notamment) et 4G (LTE) qui se déploie petit à petit dans le monde (mi-2012en France si tout va bien). Une plate-forme que les constructeurs de modem Novatel Wireless etSierra Wireless intègrent dores et déjà dans leur gamme de produits Expedite et AirTimerespectivement.

Modem, portables, tablettes…La solution vise aussi à équiper les PC portables et tablettes (iPad mais aussi les produits sousAndroid et le futur Windows 8) plus que des smartphones. Dell l’a adopté dans son Latitude E6420.Lenovo ne devrait pas tarder à en faire autant. « Allier les performances, la sécurité et la fiabilité de nosordinateurs portables ThinkPad avec la plateforme Gobi de Qualcomm s’est avérée être une solutionattractive pour nos clients », déclare Dilip Bhatia, vice president, et ThinkPad Marketing chez leconstructeur chinois.

Gobi 4000 est évidemment compatible avec l’offre Snapdragon de processeurs SoC (tout-en-un)intégrant les modules de communication. Une gamme que Qualcomm vient d’enrichir enannonçant la disponibilité commerciale des Snapdragon S4 quadri-coeur avec pas moins de 8nouveaux modèles (MSM8660A, MSM8260A, MSM8630, MSM8230, MSM8627, MSM8227,APQ8060A et APQ8030). Leur CPU se base sur l’architecture Krait sur une base ARM.

Une forte concurrenceLe marché des processeurs ARM s’étoffe avec les nouveaux marchés qu’ils investissent à travers lessmartphones et tablettes notamment. Et la concurrence s’anime. Un marché convoité par de

nombreux acteurs (en comparaison du monde x86 que se partagent Intel et AMD) Qualcomm,Nvidia, Texas Instruments, Samsung , ST-Ericsson… Mais avec les S4 gravés en 28 nm, Qualcommaffiche son avance. A titre de comparaison, les quadri-coeur Tegra 3 de Nvidia sont gravés dans unetechnologie 45 nm. Une différence que Nvidia compense notamment en ajoutant un cinquièmecoeur de contrôle des quatre autre pour optimiser la consommation énergétique.

La technologie 28 nm ainsi que l’architecture Krait permettent de cadencer les S4 à 1,5 GHz etjusqu’à 2,5 GHz. Ils peuvent être déclinés en double ou quad coeur. Les Snapdragon S4 devraientêtre disponibles début 2012, précise ITespresso.fr. Juste à l’heure pour le CES de Las Vegas et leWorld Mobile Congres.

Philippe Perrain (Huawei) : « Le LTE/4G seraune réalité commerciale mi 2012 enFrance »Le Chinois Huawei est désormais un acteur incontournable dans le domaine des réseaux, tantmobiles que d’entreprise désormais. L’équipementier génère 70 % de son chiffre d’affaires àl’extérieur de son marché national. Ainsi, le fournisseur est présent sur 130 des 248 opérateurscomposants le marché du LTE (long Term Evolution) dans 87 pays. Une position qui pousse IDC àclasser Huawei comme le numéro 1 mondial.

Aujourd’hui, l’entreprise de Shenzhen concentre ses efforts sur le marché mobile français(notamment) stimulé par l’ouverture prochaine des offres 4G/LTE. Un premier lot de licences dansla bande des 2,6 GHz a récemment été distribué aux opérateurs intéressés, celui des 800 MHz lesera en décembre. Rappelons que la 4G/LTE apportera des débits de l’ordre de 100 Mbps endescendant (dans sa version rel 8 du 3GPP) en attendant, à terme, des bandes passantes de l’ordredu gigabit/s (3 GPP rel 10 ou LTE Advanced).

Jusqu’à 30 % d’économie sur les coûts d’exploitation« Le LTE sera une réalité commerciale mi 2012 en France », assure Philippe Perrain, responsable grandscomptes chez Huawei France. Le LTE doit notamment répondre aux besoins croissant deconsommation de données en mobilité qui explosent avec la démocratisation des smartphones etl’émergence des tablettes. « On voit une multiplication du trafic par 10, souligne le responsable, le LTEest la réponse créée par la demande des terminaux mobiles. »

Huawei appuie son offre commerciale et sa stratégie sur la technologie Single RAN, laquelle permetde moderniser les réseaux 2G (GSM) tout en apportant de nouveaux services (technologies IP, fibreoptique, faisceau hertzien…). Ce qui, dans les stations de base des réseaux mobiles historiques,

nécessitait plusieurs armoires d’appareillage pour le traitement du signal et l’amplification, tientaujourd’hui dans une sorte de grosse valise de 15 kg. Et, d’ici deux ans probablement, l’ensemblesera intégré dans des antennes de nouvelle génération, simplifiant radicalement l’installation.Multimode et multiband (du GSM au LTE en passant par l’UMTS), le SingleRAN réduitconsidérablement la surface occupée au sol (« cela permet de déployer la technologie sur des sites« pleins » ») et la consommation électrique. « Les opérateurs bénéficient d’une économie de 30 % environsur le TCO », assure Philippe Perrain.

Une opportunité pour les opérateursLa technologie SingleRAN, qui n’est pas propre à Huawei (même si le constructeur compte parmi lespremiers contributeurs au sein du 3GPP, l’organisme de standardisation des technologies mobiles),s’inscrit donc comme une opportunité pour les opérateurs qui l’adaptent. « L’opérateur qui a déjàdéployé du SingleRAN en France est en position avantageuse. » Sous-entendu : son réseau est prêt pouropérer la 4G dès l’obtention du feu vert des autorité (même si l’écosystème à mettre en placeautour reste incompressible). Un temps de déploiement précieusement anticipé quand on sait queles choix d’installation de nouvelles technologies s’effectuent site par sites selon leur potentielcommercial (ou les obligations réglementaires). Free Mobile, qui déploie un réseau 2G/3G en vuedu lancement de son offre mobile très prochainement, aurait par exemple eu tout intérêt àdéployer du SingleRAN. Une information que ne commentera pas Huawei d’autant qu’il n’est pas lefournisseur sur ce projet (emporté par Alcatel-Lucent et Nokia Siemens Network).

Huawei profite notamment de son expérience européenne pour proposer sa technologie enFrance. L’équipementier a déjà équipé la Suède avec TeliaSonera sur la bande des 900 MHz, enAllemagne (800 MHz) et en Pologne (1800 MHz). « En France, on est prêt », tant sur les bandes defréquences à couvrir (2600 et 800 MHz) que sur les besoins de mutualisation des infrastructurespour la couverture des zones blanches (couvertes par les 800 MHz récupérés suite à l’arrêt de latélévision analogique) et les terminaux. Outre les clés USB (et bientôt les smartphones), Huaweiproposera prochainement un modem portatif (domino de la taille d’un téléphone) qui connecterales terminaux wifi environnants au réseau 4G.

Des coûts divisés par six« Huawei est très actif et prêt pour challenger le LTE en France, laquelle est bien placée car les 900 MHz quicouvrent le territoires vont faciliter la montée vers le LTE en assurant la continuité de qualité de service. Unedes principales exigences des opérateurs », conclut Philippe Le Corre, vice président affaires et relationspubliques. D’autant plus prêt que Huawei est pointé du doigt, comme son confrère ZTE, pour sespratiques de dumping tarifaire. Une accusation dont se défend l’entreprise chinoise. « Le coût destructure du SingleRAN n’a rien à voir avec les stations de base [BTS] classiques de par sa plus grandeefficacité, explique Philippe Perrain. le coût du BSC [contrôleur de la station de base, NDLR] peut être divisépar six. » Une qualité intrinsèque à la technologie Single RAN dont sait profiter Huawei pours’imposer toujours plus sur le marché.

Nokia Siemens fait des excès de vitesse surle réseau 3GSi la 4G LTE (long Term Evolution) concrétise l’Internet mobile à très haut débit avec des bandespassantes théoriques de l’ordre de près de 400 Mbps en réception (plus près des 100 dans les faits)et plus de 80 Mbps en émission, la 3G HSPA (42 Mbps maximum) n’a pas dit son dernier mot. EtNokia Siemens a bien l’intention de le faire savoir.

Long Term HSPA Evolution

L’équipementier finlandais profite de la PT Expo Comm de Pékin (du 26 au 30 septembre) pour fairela démonstration d’une communication en 3G HSPA+ à 336 Mbps en réception de données. Soit unsérieux concurrent du LTE auquel Nokia Siemens n’hésite pas à emprunter la nomenclature enqualifiant ses avancées technologique de « première démonstration du Long Term HSPA Evolution »(LTHE). Jusqu’à présent, le maximum de débit proposé sur un réseau 3G est de 84 Mbps environ.

Dans les faits, le fournisseur de solutions de réseaux mobiles appuie son LTHE sur la technologieMimo (multiple input-multiple outpout) qui vise à multiplier et agréger les canaux decommunication pour construire un « gros tuyaux ». Dans le cas présent, la solution repose sur huitporteuses HSPA+ à 42 Mbps et peut être allouée à un ou plusieurs bandes de fréquences. Latechnologie multi-porteuse et multi-bande est normalisée par le 3GPP. Mais la standardisation del’offre reposant sur 8 porteuses est attendue pour avant la fin 2012. Côté réception, les terminauxchargés de supporter ces débits infernaux sont des appareils de tests MDM8220 fournis parQualcomm (qui n’ont parfois pas grand chose à envier aux produits commerciaux).

Mise à niveau logicielle

En attendant, Nokia Siemens pousse sa technologie sur le devant de la scène en espérant séduireles opérateurs. Son atout? Une compatibilité avec les réseaux 3G existants construits à partir desbases de station Flexi Multiradio et les plates-formes multicontrôleur de l’équipementier de sonoffre technologique Single RAN. Une simple mise à jour logicielle suffit pour dimensionner le réseaumobile aux nouveaux débits, selon le fournisseur. De quoi permettre aux opérateurs de préserver(et rentabiliter) les investissements précédents avant de, éventuellement, basculer sur la 4G LTE.

Malgré ce risque concurrentiel, Nokia Siemens conserve sa stratégie 4G LTE. A commencer par leréseau mobile de Free qui s’équipe chez l’équipementier nordique, notamment, avec uneinfrastructure 3G compatible 4G.

Pour le Conseil d’Etat, Free doit payer cashsa licence 4GLes propos d’Eric Besson laissaient peu de doute quant à l’issue de la requête d’Iliad. Le Conseild’Etat vien de les ôter définitivement. Free Mobile devra payer cash son éventuelle licence detéléphonie mobile de quatrième génération (4G).

Dans une ordonnance en date du 7 septembre, le juge des référés de la plus haute instanceadministrative a rejeté la demande de suspension du dispositif réglementaire mis en place pourencadrer l’attribution des bandes de fréquence consacrées à l’Internet très haut débit mobile,rapporte ITespresso.fr. Dans sa saisine, le groupe Iliad-Free contestait les modalités de paiement.Plus précisément, il s’agit de « l’exigibilité immédiate, lors de l’attribution d’un lot, d’une part fixe de laredevance qui sera acquittée par les titulaires de licences ».

Cette requête officielle de l’opérateur demandait un examen rapidement. La remise des dossiersde candidatures 4G des opérateurs auprès de l’Autorité de régulation des communicationsélectroniques et des postes arrive à grand pas est fixée au 15 septembre (pour les fréquenceshautes de la bande 2600 MHz) pour une attribution en octobre. La deuxième procédure pour laconcession des fréquences basses (bande 800 MHz) se déroulera entre fin 2011 et début 2012.

Le Conseil d’Etat rappelle les deux conditions cumulatives qui doivent être remplies pour validerune demande de suspension en référé : « Une situation d’urgence caractérisée » et « un doute sérieuxquant à la légalité de la décision contestée ». Sous ces deux critères, la juridiction administrativeconsidère que la saisine d’Ilad-Free n’est pas fondée.

Tout n’est pas perdu pour le groupe de Xavier Niel mais celui-ci devra attendre un avis aucontentieux « dans les prochains mois ». Donc, trop tard. Entre Free Mobile (organisation de l’équipe,offres commerciales, réseau de distribution) et le déploiement de la fibre optique, lesinvestissements à consentir sont importants (on parle d’un milliard d’euros pour chaque volet). Enrajoutant une ligne de crédit pour la 4G, cela fait beaucoup pour un opérateur. Bouygues Telecomconsidère qu’il se trouve tout aussi étranglé.

Mais, dans son ordonnance, le Conseil d’Etat considère que « même si les capacités financières de lasociété Free sont moindres que ceux d’opérateurs plus anciennement présents sur le marché de la téléphoniemobile, il ne résultait pas de l’instruction qu’elle se trouverait dans l’incapacité de déposer un dossier decandidature et qu’elle se trouverait ainsi écartée de la procédure d’attribution des nouvelles fréquences ».

Ce dernier extrait a retenu l’attention du cabinet d’Eric Besson. En guise de réaction, le ministrechargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique considère que « la 4G va révolutionnerles usages mobiles en multipliant par 50 les débits disponibles. Je souhaite faire de la France un pays leaderde la 4G et je ne laisserai pas la procédure d’attribution des licences prendre du retard. »

Pour Eric Besson, Free devra payer cash salicence 4GSi Free veut s’offrir une licence mobile 4G, il devra la payer cash. C’est en substance la réponsequ’Eric Besson, a adressé aux responsables d’Iliad. « Je ne peux pas (accepter) parce que la loi ne lepermet pas, a déclaré le ministre délégué en charge de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economienumérique au micro de France 2. La loi de Finances dit très clairement que pour la quatrième génération(…) ces fréquences doivent être payées cette année. » Le gouvernement attend pas moins de 2,5milliards d’euros de cette opération qui apporterait une (petite) bouffée d’air aux finances dupays.

Iliad avait déposé un recours auprès du Conseil d’Etat pour contester les modalités de paiement, enune seule fois et immédiatement, des licences 4G. Selon le groupe, cette condition favorise lesopérateurs bénéficiant d’une forte trésorerie. S’il n’est pas nommé, Orange est clairement visépar ces sous-entendus.

En 2007, le groupe de Xavier Niel avait également proposé d’étaler le paiement du coût de lalicence dans son dossier de candidature pour la quatrième licence 3G. Proposition contraire à la loiet, donc, rejetée par le régulateur. Free Mobile se portant comme le seul candidat, cette situationavait conduit le gouvernement dans une impasse l’obligeant finalement à diviser les lots desdernières fréquences 3G afin d’abaisser de presque autant le coût des licences. Ce qui avaitpleinement satisfait Iliad qui doit lancer son offre début 2012 au plus tard.

Iliad retenterait-il la même manoeuvre? C’est difficilement crédible dans la mesure où, cette fois, ilest loin d’être le seul candidat intéressé par les licences 4G. Orange, SFR et Bouygues Telecom necachent pas leurs intérêts pour ces nouvelles fréquences qui porteront le très haut débit enmobilité et permettraient de soulager les réseaux 3G des opérateurs. Néanmoins, les déclarationsd’Eric Besson anticipent la réponse du Conseil d’Etat (même si celle-ci fait peu cas de mystère). Uneaudience avec les représentants d’Iliad est prévue le 30 août.

ZTE se prépare à équiper l’Europe en 4Gdepuis Poitiers« La 4G beaucoup en parlent, mais peu ont une idée très précise de ce qu’elle apporte », déclare Lin Cheng,président de la division Europe de ZTE. Pour préciser l’apport en question de la 4G, l’équipementierchinois avait donc convié la presse (et les élus locaux), lundi 27 juin, pour « parler de manière civilisée» de cette technologie.

Installés dans les locaux de l’Université de Poitiers, 80 employés côtoient les étudiants de la faculté

pour favoriser la recherche et l’échange en matière de LTE. Un atout non négligeable pour JeanPierre Raffarin, ex Premier ministre et sénateur de la Vienne, pour qui, en matière économique,« la priorité pour la France c’est l’attractivité ».

En route pour la 4G

Si la France est attractive pour ZTE, Poitiers servira surtout de laboratoire et de base de lancementde la conquête de l’Europe. Grâce à une licence expérimentale fournie par l’Arcep (Autorité derégulation des communications électroniques et des postes), le groupe dévoile un aperçu de ce quenous réserve la 4G. Tandis que la vitesse de téléchargement atteint péniblement les 21 Mbit/s en3G+, elle culmine à 60 Mbits/s en 4G. Si tout cela reste encore « barbare », la démonstration parled’elle même.

Depuis un ordinateur portable doté d’une clef 4G, nous avons dialogué via Skype envidéoconférence avec un membre de l’équipe ZTE installé dans une voiture roulant dans lesenvirons. Pendant ce temps là nous regardions France 3 et un film HD en streaming tout entéléchargeant un fichier à une vitesse de 30 Mbits/s. Tout ça sans ralentissement. A faire pâlir lameilleure des connexions ADSL. Evidemment, l’environnement de l’expérimentation était trèsfavorable car très peu encombré. Mais les débits commerciaux moyens attendus devraient tout demême se situer aux alentours de 50 Mbit/s.

Une course à la vitesse mais pas que…

« Avec une plage de fréquence de 20 MHz, la 4G sera 20 fois plus rapide que la 2G », affirme PierreEisenmann, directeur du département Wireless Business Unit ZTE. En effet, grâce à la technologieMIMO (Multiple Input Multiple Output), ZTE pourra émettre les signaux LTE à partir de 4 antennesen simultané, ce qui aura pour conséquence directe d’accélérer le débit. Mais la course à la vitessen’est pas l’unique intérêt du passage à la 4G.

L’augmentation des performances se traduira également par une diminution des coûtsd’installation. ZTE a notamment prévu de réutiliser les vieux équipements de Nortel. En 1h30, uningénieur videra l’armoire de son contenu pour y installer à la place les boîtiers de ZTE. En termesd’économie d’énergie, la 4G pourra aussi alléger la facture. Pierre Eisenmann affirme que la LTEconsommera 3 à 10 fois moins d’électricité.

La 4G pourquoi faire ?

Mi 2009, le trafic Internet a dépassé le trafic voix d’après l’Idate. L’introduction de l’iPhonenotamment a fait exploser la demande. Or le réseau n’était pas fait pour supporter une telle chargeet la saturation s’est rapidement fait ressentir. La 4G devrait permettre d’y faire face. « La LTEfonctionne commercialement, et répond aux attentes depuis fin 2009 en termes de débit et de temps delatence », affirme Frédéric Pujol de l’Idate. Lin Cheng espère quant à lui qu’elle permettra « lacréation d’applications que l’on n’imagine pas encore ».

Néanmoins, avant l’arrivée de cette nouvelle technologie il faudra attendre la fin de la procédured’attribution des licences gérée par l’Arcep et débutée le 15 juin dernier par la publication auJournal Officiel des appels à candidature. Mais il faudra surtout trouver comment faire face auxrisques d’interférence avec la TNT dénoncés notamment par Bouygues Telecom.

ZTE affirme avoir connaissance de ce problème et cherche d’ores et déjà un moyen de le limiter.Malgré tout, les solutions en cours d’essai fonctionnent pour l’instant beaucoup mieux dans leszones rurales que dans les zones urbaines. La 4G au service des zones blanches?

Bouygues Telecom se brouille avec la 4GL’accès au marché de la 4G, ou téléphonie mobile à très haut débit, va coûter cher aux opérateurs.Trop cher aux yeux de Bouygues Telecom? Selon Le Figago, l’opérateur aurait saisi le Conseild’Etat, vendredi 24 juin, pour protester contre les conditions d’ouverture aux licences 4G.

L’objet du courroux de Bouygues Telecom ne porte pas tant sur le montant des licences que sur lescoûts cachés pour déployer le réseau. En raison essentiellement des fréquences qui, danscertaines zones géographiques, pourraient provoquer des interférences avec les signaux de la TNT(Télévision numérique terrestre). Celles-ci pourraient toucher 20 % des foyers français.

Une situation difficilement envisageable pour 1/5e des téléspectateurs. Il existe néanmoins dessolutions techniques pour éviter que les ondes de la 4G ne viennent perturber celles de la TNT(probablement par des filtres antibrouillage à déployer chez les particuliers). Mais elles alourdissentla facture. Entre 500 millions d’euros et 1,7 milliard, estime l’opérateur. Autant qui viendronts’ajouter aux 2,5 milliards d’euros que le gouvernement espère dégager de la vente des licences.Les opérateurs n’ont cependant pas d’autre choix que de prendre à leur charge le surcoût pourgérer ce problème. C’est cette obligation que contesterait l’opérateur de la Bbox.

Mais selon le cabinet d’Eric Besson, ministre délégué à l’Industrie et l’Economie numérique,Bouygues Telecom gonflerait la facture. De plus, la question des risques de brouillages neconcernerait « qu’une partie infime des cas », cite le quotidien. Et seul un lot sur les 19 prévus (4 lotsdans la bande de fréquences des 800 MHz pour les zones faiblement peuplées et 15 lots dans les2,6 GHz pour les concentrations de population) serait concerné par la problématique. Le ministèresuggère donc à Bouygues Telecom de ne pas concourir au lot spécifiquement concerné.Néanmoins, l’initiative de l’opérateur pourrait faire tâche d’huile et entraîner ses concurrents dansson sillage.

Le Conseil d’Etat devrait se prononcer le 14 juillet au plus tard. Les opérateurs doivent, pour leurpart, déposer leurs dossiers de candidature le 15 septembre au plus tard pour la bande defréquence de 2,6 GHz et le 15 décembre pour la bande des 800 MHz, celles directement concernéespar les risques d’interférence.

La course aux licences 4G est officiellementouverteL’instauration de la téléphonie mobile à très haut débit devient un peu plus concrète chaque jouren France. Le Journal Officiel de ce mercredi 15 juin a en effet publié les décisions du 31 mai del’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) concernant lesconditions d’attribution des licences mobiles de nouvelle génération (4G). Ce qui officialisel’ouverture des dépôts de dossiers des candidats intéressés par les nouvelles fréquences.

Ceux-là devront rendre leur copie avant le 15 septembre pour la bande de fréquence de 2,6GHz et le 15 décembre au plus tard pour la bande des 800 MHz. Rappelons en effet que deuxbandes de fréquences sont proposées. La première (2500-2690 MHz), issu de la libération del’espace hertzien par le ministère de la Défense, sera principalement utilisée dans les zones à forteconcentration de population. Elle sera découpée en 14 blocs de 5 MHz chacun. La deuxième(790-862 MHz), issue de la libération de l’espace suite à l’arrêt de la télévision analogique (définitifen novembre 2011), permettra de couvrir les zones rurales. Neuf blocs de 5 et 10 MHz sontprédéfinis.

Chaque opérateur pourra se voir attribuer plusieurs lots dans la limite de 15 MHz duplex dansla bande 800 MHz et 30 MHz duplex dans la bande 2,6 GHz. Ce qui laisse assez de place auxquatre opérateurs principalement intéressés (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile). « Lesprocédures comportent également un dispositif de nature à inciter les candidats à ouvrir leurs réseaux auxopérateurs virtuels (MVNO), au niveau maximal (full MVNO). », précise l’Autorité qui rendra ses décisionsassez rapidement après la fin des dépôts des dossiers : à l’automne 2011 pour les fréquenceshautes et début 2012 pour celles de la bande 800 MHz. Les premières offres mobiles 4Gcommerciales n’apparaîtront donc pas avant 2012 voire 2013.

L’Etat espère tirer 2,5 milliards d’euros de l’attribution des licences : 1,8 milliard d’euros pour les800 MHz et 700 millions d’euros pour les 2,6 GHz. Le gouvernement privilégié la valorisation dupatrimoine hertzien (une estimation de 2 milliards avait initialement été avancée) sans pour autantdéroger aux exigences de couverture du territoire : les opérateurs devront en effet couvrir 98 % dela population française d’ici à 12 ans et 99,6 % d’ici à 15 ans pour le 800 MHz, et 75 % de lapopulation d’ici à 12 ans pour le 2,6 GHz.

Mais il est aujourd’hui difficile de dire si les objectifs seront atteints. Les opérateurs semontreront-ils intéressés dans ces conditions? En 2000, lors de l’attribution des fréquences de la3G, seuls deux candidats s’étaient portés acquéreurs : Orange et SFR. Il aura fallu 10 ans et descoûts de licences revus à la baisse pour voir aujourd’hui quatre opérateurs sur le marché français(sachant que le quatrième, Free Mobile, ne lancera ses service qu’en fin d’année, début 2012 aumieux). Néanmoins, la situation est quelque peu différente, notamment par rapport aux besoins.La 4G apporte en effet la promesse du très haut débit mobile avec des liaisons à 150 Mbit/sthéoriques. De quoi porter le développement de l’Internet et des services mobiles, nouveaux leviersde croissance économique des opérateurs. Une occasion à ne pas manquer, donc…

La procédure d’attribution des licencesmobiles 4G est lancéeEric Besson, ministre délégué en charge de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, adéclaré avoir signé, mercredi 1er juin, le décret lançant l’appel à candidatures pour l’attributiondes futures licences de téléphonie mobile 4G (quatrième génération). Décret qui doit être publiéau Journal officiel « dans les prochains jours », a affirmé le ministre. Ce qui n’était toujours pas le cas cevendredi 3 juin.

Rappelons que les nouvelles fréquences permettront notamment le déploiement du LTE (longTerm Evolution) qui apporte des débits théoriques de 150 Mbit/s (340 Mbit/s à termes). Même si,dans les faits, la bande passante se rapprochera plus des 40 Mbit/s, c’est déjà plus du double des14,4 Mbit/s proposés dans le meilleur des cas avec la 3G. De quoi répondre à l’explosion de laconsommation de données induite par l’Internet mobile, notamment la consultation de vidéos etl’usage d’applications web de plus en plus riches. La 4G vise également à désenclaver les régionscoupée (ou mal servies) du haut débit, filaire notamment.

Deux bandes de fréquences seront donc mis aux enchères : la bande des 2,6 GHz qui seraessentiellement déployer sur les zones de population denses; et la bande des 800 MHz, issue desfréquences libérées par la fin de la télévision analogique programmée sur l’ensemble du territoirepour novembre prochain, et qui sera plutôt déployé dans les campagnes. La bande des fréquenceshautes (2,6 GHz) sera découpée en 14 blocs de 5 MHz chacun. Les basses fréquences (800 MHz),appréciées pour leur qualité de propagation nécessitant moins de déploiement d’antennes, serontdivisées en 9 blocs de 5 et 10 MHz pour leur part.

Ce sont ces dernières qui rapporteront le plus à l’Etat. Les 4 lots seront distribués pour 1,8 milliardsd’euros tandis que les lots des fréquences de 2,6 GHz devraient rapporter 700 millions d’euros. Soitun prix total de 2,5 milliards d’euros, contre 2 milliards initialement évoqués. Le gouvernement adonc privilégié la valorisation du patrimoine hertzien sans pour autant déroger aux exigences decouverture du territoire.

L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a ainsi fixé à 98%le taux de la population française couverte d’ici à 12 ans et 99,6% d’ici à 15 ans pour le 800MHz. Pour le 2,6 GHz, 75 % de la population devra être couverte d’ici à 12 ans. Chaque opérateur nepourra exploiter plus de 30 MHz dans les hautes fréquences et 15 MHz pour les basses fréquences.Soulignons également que, selon le cahier des charges, les opérateurs auront obligationd’accorder la priorité de leurs déploiements sur les zones peu denses (qui représentent 63 %du territoire pour 18 % de la population). Ils y seront encouragés par des incitations à mutualiserleurs réseaux et fréquences.

Un volet visant à supporter le déploiement des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) estégalement prévu. Notamment pour les full MVNO qui disposeront de l’accès «maximal» au réseau

hôte sans contrainte technique ni conditions commerciales insupportables. Ce qui devraitpermettre l’émergence de nouvelles offres et services et stimuler la concurrence. Orange, SFR,Bouygues Telecom et, désormais, Free Mobile, les quatre détenteurs d’une licence 3G actuels,devraient se montrer intéressés par les nouvelles fréquences 4G. Il reste néanmoins suffisammentde place pour un cinquième acteur potentiel. Viendra-t-il de l’extérieur ou bien d’une associationd’opérateurs virtuels? S’il vient…

Les opérateurs français devront débourser2,5 milliards d’euros pour déployer la 4GLe calendrier de l’attribution des futures licences pour la téléphonie mobile 4G se précise. l’Arcep(autorité de régulation des communications électroniques et des postes) et le gouvernement ontfixé le démarrage de la procédure d’attribution à la fin mai, début juin au plus tard pour unedélivrance de l’ensemble des autorisations attendue « entre l’automne 2011 et début 2012 », souligneITespresso.fr. Mais le dépôt des dossiers de candidature ne débuterait qu’à la rentrée de septembre.

Autant dire que les opérateurs, de réseaux ou virtuels, scrutent ce dossier stratégique avecattention. La 4G constitue un fort potentiel de développement pour l’Internet et les servicesmobiles, notamment, mais aussi pour désenclaver les régions privées de haut débit filaire.L’attribution des futures licences pourraient permettre à 4 opérateurs, voire 5, de déployer la 4Gsur son réseau.

Le gendarme des télécoms vient donc de rendre public les projets de décisions pour encadrer laprocédure d’attribution : conditions d’utilisation des bandes de fréquences 800 MHz (issu del’abandon de la télévision analogique) et 2,6 GHz (jusqu’à présent utilisée par l’Armée), modalités etconditions d’attribution d’autorisations. Prochaine étape : après l’avis donné par la commissionparlementaire du Dividende numérique, c’est au tour de la Commission Consultative desCommunications Electroniques (CCCE) de prendre position d’ici le 30 mai. Ensuite, le gouvernementpourra publier rapidement les appels à candidatures.

L’Arcep en profite pour rappeler les trois principaux critères pour l’attribution des licences 4G :« aménagement numérique du territoire », « concurrence effective et pérenne sur le marchémobile » et « valorisation du patrimoine immatériel de l’Etat ». Les opérateurs titulaires de licencesseront soumis à des obligations de couverture 4G au niveau national (99,6 % de la populationmétropolitaine à terme) et au plan départemental (une première selon l’Autorité). Le régulateur destélécoms veut limiter la fracture numérique entre « Internet mobile des villes » et « Internet mobiledes champs ».

Des accords de mutualisation de réseaux sont possibles pour favoriser l’extension de la couverturede l’Internet très haut débit mobile. Une zone de déploiement 4G prioritaire dans des territoirespeu denses (18 % de la population et 63 % de la surface du territoire) est prévue. Cela suffira-t-il à

calmer les ardeurs des collectivités et des citoyens ?

Les opérateurs disposent d’un peu de visibilité sur la distribution des lots de fréquences : dans labande 800 MHz et 30 MHz duplex dans la bande 2,6 GHz, chacun pourra obtenir 15 MHz duplex aumaximum. Un scénario réaliste « dans l’hypothèse où quatre candidatures sont recevables et qualifiées ».L’Arcep semble déjà considérer qu’Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile seront en lice.

Dans la procédure d’attribution, le régulateur assure également que les opérateurs virtuels ne sontpas écartés. Les projets de décisions prévoient un dispositif « de nature à inciter les candidats à ouvrirleurs réseaux aux MVNO » dotés d’une grande marge de manoeuvre (statut « full MVNO »).

Dernier point non négligeable : « la bonne valorisation des fréquences, patrimoine immatériel de l’Etat ».En clair, combien l’Etat peut récupérer de l’exploitation des licences 4G par les opérateurs ? Lemode de sélection retenu est celui des enchères combinatoires à un tour avec des prix de réservefixés pour les lots de fréquences à attribuer dans les deux bandes. Prix de réserve fixé à 2,5milliards d’euros selon les annonces d’Eric Besson, ministre délégué à l’économie cité par La Tribune(17/05) et répartie à hauteur de 700 millions pour la bande des 2,6 GHz et 1,8 milliard d’euros pourles 800 MHz. Des prix qui s’entendent hors construction du réseau 4G. Le précédent cycled’attribution des licences 3G avait rapporté 2,7 milliards d’euros dans la période 2003 – 2010.

HP lance DataPass et intègre la 3G dans seslaptops professionnelsHewlett-Packard dévoile aujourd’hui une offre haut débit mobile avec sa nouvelle gamme de PCElitebook compatible 3G.

Grâce à son service DataPass, la firme américaine fournit un accès au réseau data 3G qui nenécessite aucun compte utilisateur à souscrire auprès d’un opérateur. L’utilisateur peutdirectement disposer d’un accès Internet à partir de son ordinateur sans frais d’activation.

Les offres commencent à partir de 5 dollars pour 75 Mo de data pendant 5 heures jusqu’à 30dollars pour 1 Go de data pendant 30 jours. Elles seront destinées principalement à une utilisationprofessionnelle dans les lieux tels que les aéroports ou les hôtels où la connexion est souventonéreuse. En revanche HP précise qu’il ne compte pas s’attaquer au marché du mobile et laisseles opérateurs AT&T, Verizon et T-Mobile profiter de l’apparition de ce nouveau service.

Si DataPass est uniquement disponible aux Etats-Unis pour l’instant, HP réfléchit à l’étendre dansle monde entier. Et parmi les ordinateurs concernés, le groupe annonce un accès depuis lesNotebooks professionnels, notamment les Elitebook présentés aujourd’hui, les HP Beats AudioTechnology, machine développés en partenariat avec le rappeur américain Dr Dre. L’offre estégalement proposée sur les mini PC du constructeur pour un usage qui, à nos yeux, reste à définir.

16 millions d’abonnés 4G dans le mondeEn Allemagne, l’opérateur T-Mobile propose ‘Call & Surf Via Funk’, une offre d’accès Internetproposée, pour 35 euros environ, dans les zones où le haut débit par ADSL atteint ses limites.L’opérateur s’appuie sur la technologie LTE (Long Term Evolution) pour alimenter son réseau 4G.Les abonnés bénéficient, depuis un routeur sans fil spécifique (fourni par Huawei), d’une connexionInternet à 3 Mbit/s.

Au Japon, les villes de Tokyo, Nagoya et Osaka sont couvertes en LTE par NTT DoCoMo via leservice ‘Xi’ (prononcez ‘Crossi’) proposé, selon les options, entre 8 et 53 euros par mois. Soit unecouverture de 7 % de la population de l’île grâce aux 1000 stations très haut débit déployées parl’opérateur. Un taux de couverture que NTT DoCoMo prévoit d’étendre à 70 % de la population d’ici2014.

Les réseaux mobiles 4G (à très haut débits) accélèrent leur expansion dans le monde en 2011,avance l’analyste ABI Research. Réseaux LTE et Wimax sont notamment déployés aux Etats-Unischez Verizon Wireless et AT&T. Mais aussi dans les pays émergeants comme l’Ouzbékistan oùTeliaSonera et ZTE déploient le réseau de l’opérateur national UCell en direction de ses 5,4 millionsde clients.

Une douzaine de services LTE sont aujourd’hui activés dans le monde. Ils devraient profiter à 16millions d’utilisateurs d’ici la fin de l’année, toujours selon l’étude 4G Subscriber, Device, andNetworks Market Data d’ABI Research. Le phénomène est notamment porté par la multiplication desterminaux compatibles. Une centaine aujourd’hui, selon la GSA (Global mobile SuppliersAssociation, association de promotion de l’industrie des télécoms mobiles). Mais seuls 13 %concernent les smartphones et tablettes LTE.

Une situation qui devrait évoluer rapidement. « L’évolution vers la 4G diffère du passage à la 3G enraison des capacités des smartphones », souligne le directeur de recherche Phil Solis. De part leurscapacités à offrir la connexion Internet permanente, les smartphones ont effectivementrévolutionné les usages. Et les attentes en la matières sont grandes. En 2014, les téléphones LTEdevraient donc représenter 72 % des 205 millions de terminaux 4G.

Quant à la France, elle se prépare tranquillement à entrer dans l’ère du très haut débit mobile.L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) devrait ouvrir lesdossiers d’accès aux licences 4G avant l’été pour une attribution vers la fin de l’année. Il resteraensuite aux opérateurs sélectionnés de construire (ou activer) leurs réseaux très haut débit,probablement en technologie LTE. La 4G ne devrait donc pas faire ses premiers pas en Franceavant 2012.

IDATE: «1 dollar investi dans les TIC génère10 dollars dans l’économie mondiale»L’Idate (Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe) a présenté la 11e édition deson rapport DigiWorld Yearbook. Après une année 2009 très sombre, les marchés des Télécoms-Internet-Médias (TIC) connaissent une légère croissance de +3% en 2010. Pourtant malgré les2.754 milliards d’euros de revenus en 2010, le niveau de 2008 n’est pas encore tout à fait atteintpuisqu’il s’établissait à +4,6%.

D’ailleurs les TIC ont une croissance en valeur inférieure à celle de l’économie dans son ensemble(environ 6%). Quelques signes d’essoufflements ont même été constatés, notamment la baisse desventes de PC portables au profit des tablettes, ou la diminution des prix pour certainséquipements tels que les écrans plats.

« 2010 apparaît donc comme une année de rattrapage », précise Didier Pouillot, responsable du projetDigiWorld à l’Idate. Bien que la croissance du « noyau dur du DigiWorld » soit faible, les effets delevier sont multiples sur différents secteurs d’activité, comme la santé ou le commerce, grâce audéveloppement de plus en plus large des technologies numériques. Didier Pouillot affirmed’ailleurs que « 1 dollar investi dans les TIC, génère 10 dollars dans l’économie mondiale ».

Outre les tendances économiques, l’Iinstitut constate également en 2010 une transition des TICvers l’IP et le numérique. Tandis que le secteur d’Internet ne pèse aujourd’hui que 8% du marchédes services TIC, le centre d’études prévoit une augmentation à 20% à moyen terme. Ainsi leCloud Computing et la vidéo en ligne pourraient connaitre des « croissances spectaculaires », ouvrantla question de la monétisation de ces services.

Le terminal à l’honneur en 2010

« Google est en passe de réussir une opération vitale », souligne Yves Gassot, directeur général del’Idate. En imposant Android comme premier OS mobile, la firme de Mountain View a déjàremporté son pari puisque « le marché du smartphone permet de contrôler les internautes et lesdéveloppeurs », ajoute-t-il. De même son concurrent Apple a réussi à démocratiser, grâce à l’iPad,la tablette, ce que personne n’avait réussi à faire jusqu’à présent, malgré l’existence de ce type determinaux depuis plusieurs années déjà.

Quant à l’accord Nokia-Microsoft, Yves Gassot, y voit un choix normal puisque la firme finlandaisene pouvait pas se tourner vers Android, prisé depuis trop longtemps déjà par ses concurrents. Lecabinet d’études s’interroge en revanche sur l’avenir de ce partenariat qui pourrait devenir exclusif.

Enfin, la télévision devrait elle aussi devenir un nouveau terminal avec les TV connectées.L’implication des grandes entreprises, telles que Google, Apple et les acteurs de l’IPTV va faireémerger une nouvelle forme de navigation et pourquoi pas une interopérabilité entre les mobiles,les tablettes et les téléviseurs.

Vers le très haut débit mobile et fixe

La bonne surprise de l’année 2010 selon l’IDATE, c’est le développement du LTE et donc de la 4G.Le déploiement a d’ores et déjà commencé aux Etats-Unis, et se passe bien mieux que celui de la3G. Le débit proposé, permettra de faire face à l’augmentation chaque année de 100% du traficdata, notamment en raison de l’accroissement du nombre de smartphones et de la vidéo en ligne.Mais les quelques hésitations sur les marchés européens dans l’attribution des licences 4G – enFrance Xavier Niel a fait part récemment de son mécontentement et de ses inquiétudes dans unelettre adressée à Eric Besson, ministre de l’Economie numérique– montrent la difficulté dubasculement du mobile vers l’internet 4G.

De même le très haut débit via la fibre optique a du mal à s’imposer. L’Europe est très en retardsur le Japon, la Corée du Sud mais également les Etats-Unis. Le financement reste une questionsans réponse sur le vieux continent et les grands opérateurs ne semblent pas encore prêts àdéployer les fonds nécessaires.

Mobiles: les licences 4G seront attribuéesen fin d’annéeL’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé vendredi le calendrier pour l’attributiondes licences 4G en France.

Tandis que l‘appel d’offres débutera en mai, les licences devraient être décernées en find’année 2011. Après de longues négociations, le gendarme des télécoms et l’Etat sont finalementparvenus à un accord . En effet au ministère des finances la priorité était de remplir les caisses del’Etat, puisque la 4G devrait lui rapporter près de 2 milliards d’euros, alors que l’Arcep s’attardaitsur l’aménagement du territoire.

Néanmoins, plusieurs opérateurs ont affiché leur mécontentement sur les conditions d’attribution

et le calendrier. Xavier Niel, P-dg d’Iliad-Free a d’ailleurs adressé une lettre à Eric Besson,ministre de l’économie numérique publiée par LesEchos.fr.

D’après lui, « la procédure (…) privilégie l’aménagement du territoire et la valorisation du spectre. Ledéveloppement de la concurrence, troisième objectif fixé par le gouvernement, est peu pris en compte ». Eneffet, un opérateur peut acquérir jusqu’à 60% du spectre. Les opérateurs craignent alors uneincapacité à rivaliser avec Orange, puisqu’étant plus riche que ses concurrents, il pourraits’accaparer une bande passante bien plus large.

Xaviel Niel demande donc à l’Etat de baisser « significativement les plafonds » et d’accorder lagarantie d’un accès au spectre à au moins quatre opérateurs. Par ailleurs il souhaite unnouveau report pour l’attribution des licences, dénonçant, la volonté de l’Etat de maximiser sesrecettes budgétaires au détriment d’une mise en place dans de bonnes conditions du réseau trèshaut débit en France.

En mars dernier, Martin Bouygues avait également fait part de son inquiétude, et exigeait unelargeur égale de bande passante 4G pour les quatre opérateurs afin d’éviter toute« discrimination« .

Téléphonie mobile : pas de 4G avant 2013au Royaume-UniLe déploiement de la 4G, la quatrième génération de téléphonie mobile, se poursuit en Europe.Notamment chez nos voisins britanniques. Le régulateur local, l’Ofcom, attribuera par enchères leslicences aux opérateurs mobiles au cours du premier trimestre 2012, annonce Les Echos (23/03). Undossier qui a pris du retard suite à des contentieux.

Quatre opérateurs locaux sont quasiment certains de disposer d’une licence qui permettra dedéployer le très haut débit mobile sur le pays. L’Ofcom a donné cette garantie pour au moins troisd’entre eux. Néanmoins, Vodafone, 02 (filiale de Telefonica), Everything Everywhere (Orange et T-Mobile) et 3 (Hutchison Whampoa) seraient sur les rangs.

Ils devraient investir un total de 2 à 4 milliards de livres (entre 2,3 et 4,6 milliards d’euros), selonles analystes, pour bénéficier de la précieuse licence. Un coût largement inférieur aux plus de 22milliards qu’avait rapporté l’attribution de la 3G. Mais le gouvernement britannique privilégie l’offreconcurrentielle à travers une répartition équitable de la bande de fréquence afin de stimuler lemarché auprès des consommateurs. Les opérateurs auront probablement pour obligation decouvrir 95 % de la population avec le futur réseau mobile. Les premières offres 4G devraientapparaître en 2013.

Comme en France,les licences exploiteront les bandes de fréquences 800 MHz (pour couvrir les

campagnes) et 2,6 GHz (sur les zones peuplées). En revanche, les exigences de l’Arcep (Autorité derégulation des communications électroniques et des postes) en France sont plus élevées que cellesde son homologue britannique. Le régulateur national souhaite pousser à plus de 99 % le taux decouverture de la population en 4G, notamment pour favoriser le déploiement du haut débit enzones blanches où les technologies filaires peinent à prendre le relais.

En France aussi le dossier prend du retard. Les appels d’offres sont attendus en juin alors qu’ilsétaient prévus pour février-mars initialement. De plus, un différent oppose l’Arcep et legouvernement sur le montant des enchères et les obligations des opérateurs. Le premierprivilégiant des contraintes élevés au regard d’un coût de licence moindre tandis que le secondpréfère maximiser la vente des fréquences contre un allégement des déploiements. Pour l’heure, leConseil d’Etat s’est prononcé en faveur du régulateur. Mais la décision finale est encore suspendueà l’avis de la Commission des participations. Quatre lots, comme outre-Manche, devraient êtreattribués.

Intel s’investit un peu plus dans le sans-filIntel Mobile Communications, la division mobile d’Intel, vient de mettre la main sur la jeune pousseégyptienne SySDSoft. Basée au Caire, SySDSoft est spécialisée dans la conception de logicielsembarqués. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, rapporte ITespresso.fr.

Fondé en 2002 et employant une centaine d’ingénieurs, SySDSoft conçoit notamment des logicielsoptimisés pour les technologies sans fil avancées, comme le LTE (Long Term Evolution), une norme4G qui s’impose sur le marché mondial, notamment face au Wimax. L’éditeur égyptien développeégalement des systèmes conçus pour d’autres technologies sans fil, comme le Bluetooth, le wifi ouencore le Wimax et l’USB sans fil.

L’intégration de la start-up égyptienne à Intel Mobile Communications va surtout permettre aufondeur de Santa Clara de mettre un pied au Moyen-Orient mais aussi et également d’intégrer lessystèmes et technologies mis au point par SySDSoft au sein de smartphones, tablettes ettélévisions déjà pourvus de processeurs Intel Atom.

Licence 4G : le Conseil d’Etat inflige un

nouveau camouflet au gouvernementEncore un point gagné face au gouvernement pour l’Arcep (Autorité de régulation descommunications électroniques et des postes). Alors que l’autorité favorisait un taux de couvertureélevé du territoire parmi les obligations imposées aux futurs opérateurs des réseaux mobiles 4G(principalement en technologie LTE), le gouvernement donnait la priorité aux revenus issus desventes des licences. Autrement dit, l’Arcep exigeait un taux de couverture de la populationfrançaise de plus de 99 % à terme contre 90 % selon la volonté du gouvernement en contrepartiede licences plus onéreuses. Face à ce duel, le Conseil d’Etat a tranché.

Dans une communication orale, rapporte Les Echos (14/03) qui s’appuie sur la lettre Euro TMT, leConseil d’Etat aurait donc validé le schéma proposé par le régulateur des télécommunications. LeConseil d’Etat avait été saisi par Eric Besson, ministre délégué en charge de l’Industrie, de l’Energieet de l’Economie numérique, pour arbitrer la question. Un arbitrage qui ne penche donc pas ensa faveur.

Alors que, comme la loi l’y oblige d’ailleurs, l’Arcep privilégie la couverture du territoire à hauteur de99,6 % de la population à terme de la 4G, comme pour la 2G, le gouvernement penche pour unecouverture à 90 % pour deux des quatre licences qui seront mises en vente dans les prochainsmois. Le Conseil d’Etat serait même allé plus loin que la volonté de l’Arcep puisque l’instancefait désormais de la couverture du territoire un critère de sélection à part entière des candidatsalors qu’elle n’apparaissait «que» comme une obligation minimale.

Le gouvernement avait en effet fixé à 2 milliards d’euros minimum le prix des licences 4G. Unesomme jugée élevée par les opérateurs en place. En échange, le gouvernement proposait deréduire les obligations de déploiement diminuant d’autant les investissements nécessaires desopérateurs. A contrario, l’Arcep souhaite étendre au maximum la couverture du territoire, ce quiaugmente inévitablement les investissements. Cela en vue de pouvoir notamment apporter le hautet très haut débit dans les zones rurales où la fibre optique n’arrivera peut-être jamais. Le Conseild’Etat a donc tranché en faveur de cette dernière vision du marché.

Voilà qui ne va pas arranger les relations entre l’Arcep et le gouvernement, Eric Besson en premierlieu. Celles-ci se sont fortement dégradées lorsque ce dernier a tenté d’installer un « commissairedu gouvernement » parmi les membres du collège de l’Autorité. En d’autres mots, une simple misesous tutelle aux yeux de Jean-Ludovic Silicani, le président de l’Arcep. Un simple « droit deregard », précisait le ministre. Une tentative finalement avortée par les parlementaires sous lapression de la Commission européenne.

Avec la décision du Conseil d’Etat concernant l’attribution des licences 4G, c’est donc un deuxièmecamouflet qu’essuie en quelques mois le gouvernement pour ses choix stratégiques malheureuxsur le marché des télécommunications en France.

ZTE installe le LTE au FuturoscopeEn France, les futurs réseaux mobiles 4G à très haut débit (LTE pour l’essentiel) se déploieront surles bandes de fréquences de 800 MHz (libérée de la télévision analogique qui cédera définitivementsa place à la TNT en novembre 2011) et 2,6 GHz. La disponibilité prochaine de ses nouvellesfréquences s’inscrivent comme une opportunité de croissance pour les opérateurs (qui espèrentmonnayer de nouveaux forfaits et services mobiles) mais aussi pour les équipementiers quifourniront le matériel compatibles avec les nouvelles normes aux premiers.

C’est notamment le cas de ZTE. Si le constructeur chinois se fait connaître en France pour sesterminaux bon marché, notamment sous Android, c’est avant tout l’activité équipementier quiporte son chiffre d’affaires avec notamment 12 réseaux commerciaux sur la planète. Et 65expérimentations LTE.

Des conditions idéales pour développer les technologies 4G

C’est dans ce cadre que l’entreprise a obtenu, le 22 décembre 2010, une licence temporaire 800MHz sur la zone du Futuroscope de Poitiers. Elle lui permettra de poursuivre des expérimentationssur les réseaux de nouvelle génération en complément de la bande des 2,6 GHz dont elle exploiteégalement une licence depuis le 30 septembre. Des conditions idéales, donc, pour mener à bien ledéveloppement des technologies de la future 4G en France et… capter le marché. Les enchèresn’étant pas ouvertes avant février prochain, il est difficile de dénommer les futurs prospects de ZTEparmi les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile principalement.

C’est aussi un moyen pour l’entreprise asiatique de s’implanter durablement au plus près desopérateurs locaux et européens aux marchés mobiles en devenir très prometteurs pour lesfournisseurs. Une stratégie initiée dès 2006 avec l’ouverture d’un centre technique et de formationà Poitiers où officient une cinquantaine de personnes. Stratégie renforcée à travers la mise en placed’un cursus de formation aux technologies mobiles avec l’Université de Poitiers.

« Cette nouvelle licence sur Poitiers est un élément primordial pour notre technologie LTE, se réjouit DanielBessières directeur France de ZTE. Grace à elle, nous avons tous les éléments en main pour démonterl’efficacité et la pertinence de nos produits. L’ensemble de nos ingénieurs du site est enthousiaste à l’idée detravailler au futur de la téléphonie mobile dans la région poitevine. » A n’en pas douter.

CES 2011 : la tablette 4G PlayBook de RIMne supportera pas la 3GComme nombre de ses concurrents constructeurs de terminaux mobiles, BlackBerry s’estégalement lancé sur le marché des tablettes. Mais alors que le premier modèle présenté, la

PlayBook, pouvait décevoir avec l’absence de connectivité 3G (seul les wifi et Bluetooth sontsupportés), BlackBerry a corrigé le tour à l’occasion du Consumer Electronics Show 2011 (CES 2011)de Las Vegas (du 6 au 9 janvier) avec la 4G PlayBook.

Comme son nom l’indique, la nouvelle ardoise numérique du constructeur canadien vise la trèshaute connectivité mobile (comme, notamment, la Xoom de Motorola ou la Cius de Cisco).Autrement dit, une tablette tournée vers les futurs besoins, l’arrivée des très haut débit mobileapparaissant tout juste sur le continent nord-américain.

Le support des réseaux mobiles de nouvelle génération constitue d’ailleurs la nouveautéessentielle, si ce n’est exclusive, de cette nouvelle tablette. Comme la précédente, la 4G PlayBookoffre un écran de 7 pouces (1024×600 pixels), avec le Wifi 802.11n et Bluetooth 2.1, le supporte dela vidéo HD 1024p à projeter sur téléviseur grâce à son interface HDMI. Côté OS, c’est évidemmentle multitâches BlackBerry Tablet OS (un dérivé de QNX que RIM a racheté en avril 2010) qui piloterala tablette, laquelle supportera les dernier standards de l’industrie (HTML 5, Adobe Flash 10.1,Mobile Air, etc.). Le tout épaulé par un processeur ARM double-coeur à 1 GHz et 1 Go de mémoirevive. Le stockage SSD sera proposé en 16, 32 ou 64 Go.

Bizarrement, Research In Motion fait une croix sur la 3G, au risque de se couper de nombreuxmarchés géographiques (une alternative existe cependant en se servant de son téléphoneBlackBerry comme modem 3G). D’où le choix de Sprint, aux Etats-Unis, comme opérateur pardéfaut, le plus avancé sur la 4G avec 71 villes actuellement couvertes (alors que Verizon en aannoncé 38 fin décembre) aux Etats-Unis. Et d’ici l’été prochain, calendrier annoncé decommercialisation de la 4G PlayBook, le réseau très haut débit mobile devrait s’être étendu sur leterritoire.

Reste à RIM à étoffer son offre applicative. Celles de sa plate-forme App World se révélantincompatibles pour des questions de résolution d’affichage. D’où l’initiative de RIM d’offrir unePlayBook à chaque développeur qui construira une application dédiée (et validée) à la tablette. Dequoi se motiver. D’autant que, gros avantage sur la concurrence, la PlayBook s’interface avecBlackBerry Enterprise Server, largement répandu dans des millions d’entreprises, et devrait doncfaciliter la tâche des administrateurs pour gérer les tablettes au sein de leur organisation.

Nouvelles fréquences en vue pour latéléphonie mobileEric Besson, ministre délégué de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, doit présenteraujourd’hui à l’ANFR (Agence nationale des fréquences) la nouvelle stratégie d’attribution desfréquences hertziennes dédiées au secteur des télécoms, selon La Tribune (10/01). Il devrait doncconfirmer l’attribution d’une nouvelle plage de fréquences issues du dividende numérique, c’est-à-dire les plages libérées par l’arrêt de la télévision analogique prévue sur l’ensemble du territoire

pour novembre 2011 remplacée la télévision numérique terrestre (TNT).

Cette nouvelle plage de fréquence, issue de la bande des 800 MHz permettra, en complément de labande des 2,6 GHz, le déploiement des réseaux très haut débit mobiles (norme LTE le plusprobablement). L’ouverture du dépôt des candidatures pour les opérateurs est prévue, selon lecalendrier initial, en février et mars respectivement selon les plages des fréquences. Lesattributions étant attendues au printemps.

Aux dernières nouvelles, le gouvernement souhaitait découper en plusieurs lots les fréquences 4G.A la fois pour éviter l’apparition d’un opérateur dominant sur la 4G (mais rien ne dit qu’unopérateur ne tentera pas d’acheter plusieurs lots) mais aussi pour tirer un maximum de revenus del’attribution de ces ressources hertziennes. Privilégiant les intérêts financiers, Eric Besson espèreainsi faire entrer 3 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat tandis que l’Arcep, préférant unecouverture rapide du territoire, se contenterait d’un ticket à 2 milliards d’euros (lire Licences 4G:une simple affaire de gros sous?).

Mais, toujours selon le quotidien économique, le ministre devrait surtout présenter un nouveauplan pour dégager de nouvelles fréquences pour la téléphonie mobile. Nouvelles fréquences issuesde la plage aujourd’hui réservée à la télévision. Celle-ci devra donc se faire un peu plus petite.Comment? En adoptant une nouvelle norme de diffusion (le DVB-T2 successeur du DVB-T) quiexploitera la norme de compression MPEG-4 exclusivement, aujourd’hui utilisée par les chaînespayantes et en haute définition. Du coup, les chaînes de la TNT en MPEG-2 devront s’adapter à lanouvelle norme. Tout comme les téléspectateurs qui devront mettre à jour leur matériel deréception (téléviseur avec tuner intégré ou boîtier décodeur TNT). Ce qui risque de faire râler dansles chaumières, notamment celle qui viennent de changer d’équipement pour se préparer àrecevoir la TNT.

D’autant que le basculement pourrait s’effectuer relativement rapidement (à l’échelle de la vie d’untéléviseur du moins). Selon le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), l’arrêt du MPEG-2 estprogrammé pour entre 2013 et 2015. Il libérerait 16 MHz de plage de fréquence. L’ANFR doit établirun plan d’utilisation des fréquences d’ici la fin de l’année en vue de la conférence mondiale del’Union internationale des télécoms (UIT) en 2012.

CES 2011: la vidéo à l’honneur sur lesnouveaux réseaux 4GL’arrivée (prochaine) des réseaux mobiles à très haut débit, avec la norme LTE (long Term Evolution)notamment, induira de nouveaux usages. Parmi lesquels la vidéo risque de se tailler une placede choix. L’application de visiophonie FaceTime de l’iPhone 4 donne un aperçu de ce qu’il serapossible de faire depuis son téléphone ou sa tablette tactile, non pas en passant par le réseaufilaire depuis une borne wifi comme c’est pour le moment le cas, mais directement depuis le réseau

mobile des opérateurs. Reste à pouvoir gérer ces services qui promettent d’être gourmands enressources et bande passante.

Alcatel-Lucent s’y attelle. Dans le cadre du Consumer Electronics Show 2011 (CES 2011) de LasVegas (du 6 au 9 janvier), l’équipementier franco-américain annonce deux nouveaux services decommunication vidéo qui fonctionneront sur le réseau LTE que construit actuellement l’opérateuraméricain Verizon Wireless et techniquement opérationnel depuis décembre dernier. Rappelonsque l’entreprise dirigée par Ben Verwaayen fournit les trois composantes principales del’infrastructure de Verizon : le réseau d’accès radio LTE proprement dit,, les systèmes EPC(Enhanced Packet Core) et IMS (IP Multi-Media Subsystem), et la solution de backhauling mobile.

L’équipementier a donc profité du salon de l’électronique grand public pour présenter lavisioconférence en réalité augmentée. Cette technologie développée par le Georgia Institute ofTechnology renforcera l’aspect naturel des communications entre les participants en assurantnotamment une interactivité transparente grâce à un traitement optimisé des temps de latencesvisant à leur suppression. Au final, « l’interlocuteur semble regarder les autres participants à travers unefenêtre plutôt qu’à travers un écran d’ordinateur », avance l’équipementier.

L’autre service se concentre sur le routage des flux afin de permettre aux utilisateurs decommuniquer avec un ou plusieurs interlocuteurs en basculant sans difficulté d’un flux vidéo àl’autre, quel que soit les sources (webcams, caméras de téléphones cellulaires, caméras IP…) et letypes de flux (communications vidéo, contenu créé par l’utilisateur, télésurveillance…). Pour yparvenir, Alcatel-Lucent passe par une « couche technologique prototype au-dessus du réseau 4G LTE ».Un routage qui pourra être intégré aux applications de types réseaux sociaux.

Des services prometteurs en phase avec les attentes (probables) des utilisateurs. « Grâce à notreétroite collaboration avec Verizon Wireless pour tout ce qui touche le LTE, nous fournissons une plate-formepour les nouveaux services d’aujourd’hui et les futures applications LTE », se réjouit Robert Vrij, présidentd’Alcatel-Lucent pour la région Amériques.

Qualcomm revend ses fréquences 4G àAT&TQualcomm a annoncé, par voie de communiqué le 20 décembre, avoir cédé sa licence hertziennedans la bande des 700 MHz à l’opérateur national américain AT&T. Le montant de l’opérations’élève à 1,925 milliard de dollars (1,46 milliard d’euros environ). Elle apportera à AT&T lesressources spectrales nécessaires pour mettre en oeuvre la quatrième génération (4G) detéléphonie mobile, laquelle promet, avec des technologies telles que le LTE (long Term Evolution),d’apporter le très haut débit en mobilité.

Le spectre hertzien cédé par Qualcomm couvre environ 300 millions d’utilisateurs potentiels aux

Etats-Unis dont 70 millions concentrés dans cinq des quinze métropoles principales américaines :New York, Boston, Philadelphie, Los Angeles et San Francisco. Ces fréquences étaient jusqu’alorsexploitées par FLO TV, une chaîne de télévision filiale de l’équipementier en solution de téléphoniemobile et qui devrait cesser ses activités le 27 mars 2011 au plus tard.

De son côté, AT&T entend lancer ses services 4G, « dès que les terminaux compatibles et les équipementsréseau seront développés ». L’équipementier Qualcomm y travaille, notamment en intégrant unetechnologie d’agrégation de support dans ses futures puces de communication. Cette technologiepermettra la gestion de liaisons de communication supplémentaires pour mieux répondre à laconsommation croissante de contenus gourmands en bande passante. Qualcomm semble doncse recentrer sur son métier de base de fournisseur de solution pour les opérateurs télécoms.

Licences 4G: Eric Besson prône undécoupage en quatre lotsMalgré le démenti de l’intéressé, Eric Besson a bel et bien remis à plat le dossier d’attribution desfutures licences 4G, comme nous l’indiquions plus tôt dans la matinée. Ou, plus exactement, il atenté d’éclaircir la situation. A l’occasion des Assises du numérique qui se tienne ce jeudi 25novembre, le nouveau ministre délégué à l’Economie, l’Industrie et au Numérique, s’est expriméautour d’un redécoupage des lots de fréquences.

Rappelons que la 4G, basée sur les technologies à très haut débit mobile LTE (long Term Evolution),s’appuiera sur deux bandes de fréquences dites 2,6 GHz et 800 MHz. Eric Besson propose ainside les découper en quatre lots: deux de 5 MHz (probablement dans la bande des 800 MHz, lamoins large) et deux autres de 10 MHz. Quatre lots qui seraient attribués aux quatre opérateursmobiles Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile (qui programme l’ouverture de son offrecommerciale pour 2012) en place. Exit les nouveaux entrant, improbables de toute manière.

Selon le ministre, ce découpage évite le risque de voir apparaître un opérateur dominant quibénéficierait d’une bande de 15 MHz (comme c’est le cas pour les premières licences 3G). De plus,Eric Besson estime que le système favoriserait les opérateurs mobiles virtuels (MVNO). Ceux-làcraignaient notamment de perdre leurs garanties actuelles dans l’attribution des nouvellesfréquences.

L’attribution des deux bandes de fréquences en deux lots séparés rejoint de fait la vision del’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Dans sondocument encadrant les modalités d’attribution publié lors de l’ouverture de la consultationpublique en juillet dernier, le régulateur suggérait que « la prise en compte globale, pour chacune desdeux bandes, des différents enjeux de politique publique concernant les modalités d’attribution conduit à desanalyses distinctes et autonomes […] Ces éléments motivent ainsi un traitement de l’attribution des deuxbandes en deux procédures séparées ». En ce sens, le ministre délégué n’a effectivement pas remis

entièrement à plat le dossier.

Eric Besson prévoit de lancer l’appel à candidature début 2011. Le calendrier prévisionnel originalde dépôts des candidatures, en février pour les 2,6 GHz et mars pour les 800 MHz en vue desattributions au printemps et mi 2011 respectivement, pourrait donc bien être respecté, évitant à laFrance un nouveau retard sur le dossier. Lors de son intervention, Eric Besson a par ailleursrappelé que la priorité de son ministère était « d’accélérer le déploiement des réseaux haut débit et trèshaut débit », en filaire comme en mobilité.

Enchères licences 4G: Eric Besson remet àplat le dossierEric Besson, de retour aux affaires numériques en tant que ministre délégué chargé de l’Industrie,de l’Énergie et de l’Économie numérique, s’empare du dossier sur les licences 4G. Prévue pour finnovembre, la rédaction du décret fixant les modalités de partage des nouvelles fréquences mobilesprend du retard suite au remaniement du gouvernement. Un retard qui pourrait s’alourdir puisquele nouveau ministre entend remettre à plat le processus d’attribution proposé par l’Arcep,selon une information de La Tribune (25/11).

Rappelons que l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes souhaiteprivilégier le développement rapide du nouveau réseau sur le territoire qui portera à 100Mbit/s (à raison de 30 à 40 Mbits par canal de 5 MHz soir le double des 14,4 Mbits de la 3G) lesdébits crêtes des communications mobiles grâce aux technologies LTE (long Term Evolution). Unestratégie qui passe par un coût «raisonnable» de vente des licences (2 milliards d’euros environ). Deson côté, Bercy espérait retirer au moins 3 milliards d’euros de l’attribution aux opérateurs desressources hertzienne en échange d’un calendrier de déploiement plus souple que celui proposépar le gendarme des télécoms.

Eric Besson voit les choses autrement. Et proposerait, selon le quotidien économique, uneprocédure en deux actes : le premier viserait à attribuer la bande de fréquences de 2,6 GHz (de2500 à 2690 MHz), le second porterait sur celle des 800 MHz, plus étroite (791 à 862 MHz) plusétroite, donc plus chère. Le ministre délégué serait tenté « par un appel d’offres moins structurant,créant plus d’incertitudes et plus de compétition entre les acteurs », cite La Tribune. Autrement dit, le prixdes licences serait différent selon les bandes de fréquences. Une stratégie déjà proposée en 2008pour la quatrième licence 3G par le Monsieur numérique de l’époque, un certain Eric Besson, etfinalement rejetée par Matignon. Le nouveau ministre aura-t-il plus de chance cette fois-ci?

L’Internet fixe et mobile lancé dans lacourse aux très hauts débitsLe très haut débit filaire est sur le point d’exploser. Non pas en France (même si on nous le prometpour 2011), où l’on se distingue par la lenteur de déploiement de la fibre optique, mais dans lemonde. Ainsi, en 2014, 306 millions de foyers devraient bénéficier du très haut débit à domicile(fibre optique ou câble), selon les dernières estimations que l’Idate dévoile à l’occasion duBroadband Word Forum de Paris (26 au 28 octobre). A comparer aux 40 millions d’abonnés trèshaut débit évalués en 2009.

L’Asie continuera de dominer en la matière avec plus de la moitié des accès contre 18 %«seulement» pour l’Europe occidentale. Laquelle, en incluant l’Europe de l’Est (Russie, Lituanie,Slovaquie), devrait compter 3,5 millions d’abonnés très haut débit dès 2012. Soit plus quel’Amérique du Nord n’en comptera à la même période, selon l’Idate. Mais c’est bien en Asie où lacourse aux débit s’affiche comme la plus dynamique puisque elle figure comme second souffle d’unmarché de l’accès Internet saturé géographiquement. Une course qui profite particulièrement auxconsommateurs qui peuvent notamment bénéficier chez l’opérateur HKBN, à Hong Kong, d’unaccès 100 Mbit/s pour 16 euros par mois. Qui a dit que la France proposait les offres Internet hautdébit les moins chères du monde?

Le très haut débit se déploiera également dans les airs, par le LTE (long Term Evolution)notamment encore appelé 4G. Une 4G qui fait ses début dans plusieurs endroits de la planète(notamment en Scandinavie ou en Allemagne où Deutsche Telekom s’apprête à lancer un serviceavant la fin de l’année) mais devrait connaître son émergence en 2011 et 2012 en Europe et Chineet dès 2010 aux Etats-Unis et Japon. En revanche, l’annonce en avril 2010 de l’organisation desenchères pour la distribution des licences d’exploitation, l’adoption du LTE en Inde n’interviendrapas avant 2015 selon l’Idate. Au final, l’institut table sur 207 millions d’utilisateurs LTE dans lemonde pour 2014, contre 27 millions en 2012.

En France, il ne faudra pas compter sur une offre LTE avant 2012 voire 2013 (le dernierdividende numérique de la bande des 800 MHz devant être libéré en novembre 2011 avec l’arrêt dela télévision analogique). C’est en effet en novembre prochain que doit se fixer le calendrier dedistribution des licences 4G par arrêté ministériel du ministère de l’Industrie que prendra leministère de l’Industrie sur proposition de l’Arcep (autorité de régulation des communicationsélectroniques et des postes). Or, le régulateur s’oppose à la vision purement économique de Bercyau profit d’une stratégie de couverture du territoire la plus exhaustive possible. Un désaccord quirisque de retarder un peu plus la mise en oeuvre de l’attribution des fréquences LTE.

Licences 4G en France: une simple affairede gros sous?La tension monte entre l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et despostes) et le gouvernement sur la question des licences 4G. Le premier souhaitant un déploiementmassif, le second cherchant à tirer un maximum de revenus de la vente des licences d’accès auxfréquences du signal radio. Or, les stratégies s’opposent. Pour rappel, la 4G (LTE) apportera le trèshaut débit (du l’ordre du 100 Mbit/s) aux terminaux mobiles. Elle sera déployée sur les bandes defréquences de 800 MHz (libérées par la télévision analogique remplacée par la TNT au plus tard fin2011) et de 2,6 GHz.

De nouvelles fenêtres de fréquences que le gouvernement compte négocier à prix d’or. L’Etatespérant en tirer au moins trois milliards d’euros. Somme que les opérateurs devront débourser.Mais le régulateur ne l’entend pas de cette oreille. Sachant que, plus l’investissement dans le coûtde la licence est élevé moins les opérateurs auront les moyens d’investir dans le réseau (dans unpremier temps), l’Arcep suggère d’alléger les conditions financières d’accès au marché de la 4G à 2milliards d’euros. « De telles opérations ont un coût pour les opérateurs et le gouvernement devra procéderà un arbitrage entre recettes budgétaires et degré d’ambition en matière d’aménagement du territoire »,déclarait le président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani, aux députés début septembre, nousrappelle Les Echos (06/10).

Le régulateur s’appuie notamment sur les textes (loi Pintat votée en décembre 2009) qui prévoientune priorité d’aménagement du territoire. L’Arcep souhaiterait un déploiement de la 4G au moinséquivalent à celui de la 3G. Soit une couverture proche de 99 % en une douzaine d’année.L’Autorité propose même un taux de couverture minima de 90 % définit par département, voireque les commune à faible et moyenne densité de population (les trois quart du territoire) soientservies en priorité.

Du côté du ministère du budget, on a l’œil rivé sur les comptes. Et, en ces temps de disettebudgétaire, la priorité semble se concentrer sur le gain maximal. Les services du ministère del’Industrie estiment ainsi qu’il faut baisser le niveau des exigences en matière de couverture.« Bercy pense qu’en enlevant 2 % d’obligation de couverture de la population, l’Etat va retirer plus d’argent decette vente », selon les propos tenus par un proche du dossier et rapportés par Les Echos. Unecorrélation qui reste à prouver tant certains opérateurs seraient finalement prêts à investirmassivement pour simplement éliminer la concurrence sur ce futur juteux marché du très hautdébit mobile.

Les conditions d’accès aux licences 4G et le calendrier de leur vente doivent se décider finnovembre par un arrêté ministériel que prendra le ministère de l’Industrie… sur proposition del’Arcep. Si les désaccords persistent entre les deux parties, cela promet une belle pagaille. D’autrepart, cet arrêté pourrait tomber en pleine période de remaniement gouvernemental, ce quipourrait en retarder la publication et, donc, le démarrage du LTE en France. En attendant, la 4G sedéveloppe au Japon, en Chine, en Corée du Sud, en Finlande, en Suède, en Norvège, au Texas, enOuzbékistan…

Thales et Samsung apportent la 4G auxtéléphones mobiles du secteur publicThales et Samsung unissent leurs forces pour développer des solutions très haut débit mobilespour le secteur public. Les deux groupes ont signé un accord de partenariat pour construire uneinfrastructure de communication et les terminaux mobiles dédiés en direction des marchés publicsde sécurité nationale: police, pompiers, urgences…).

Cette nouvelle infrastructure s’appuiera à la fois sur la technologie Private Mobile Radio (PMR) etsur la 4G. Cette dernière sera également issues de deux technologies innovantes: le LTE (long TermEvolution) et le Wimax mobile (802.16e). Lesquelles supporteront la norme européenne de sécuritépublique Tetra.

La future solution conservera sa compatibilité avec les réseaux PMR actuels. Dans ce cadre, Thalesentend exploiter le système TeMax, une solution désormais enrichie de la technologie 4G deSamsung pour réseaux PMR.

La future offre vise naturellement à améliorer les services de communications publiques. Maisaussi de l’enrichir, notamment en introduisant la surveillance vidéo et la transmission de donnéesmultimédias. Au final, la solution devrait réduire les coûts d’exploitation et de gestion du réseaudes communications des services publics. Aucun calendrier de lancement n’a été avancé pour lemoment.

Il restera à vérifier que l’offre se développera en France. Car le pays n’est pas (ou peu) équipé enréseau Wimax (et la 4G reste à déployer) alors que 150 pays ont adopté la norme haut débit.Samsung la fournit à 56 opérateurs de 34 pays.

« Cette intégration unique et innovante de la technologie 4G et de TETRA assurera à notre clientèle descommunications avancées et performantes avec une sécurité garantie; elle constitue aussi une avancéesignificative dans notre développement vers de nouveaux marchés », commente M Woosub KIM, vice-président exécutif et chef des Opérations Systèmes de télécommunication chez Samsung.