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POURQUOI LA CHINE S’INTERESSE, DE PLUS EN PLUS, A L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE ?
« Commentaire et analyse des Communiqués du
17/01/2006 du Gouvernement chinois quant à leur intention de participer à la stabilité
et au développement de l’Afrique noire »
Par Muzigwa KASHEMA J. – Gr.
Senior Research Associate, Lecturer Centre CEBADAC
(International Research Center, Study and Short training Area)
4, Rue Victor Carpentier
4020 Liège (Belgium) Abstract
Chinese people is a great nation and a very old civilisation. China has been the source of some of the world's most significant inventions, including : paper, the compass, gunpowder, and printing (both woodblock and movable type) are chinese. Other technologies which were originally invented elsewhere but were later invented separately by the Chinese in their own right, such as the chain pump and odometer. Chinese inventions such as Chinese writing and the Chinese calendar do not need to be mentioned or described. It means that chinese nation has got original thinking and/or technologies which could be exported. Nowdays, african countries may interest this powerful nation for several reasons (for new world’s geopolitical strategy, new strategical minerals and why not for the expansion of the 1,5 billion chinese people)!
In order to understand what is going on, we tried to analyse how chinese collaboration is being performed in one of the most largest and potential richest (in mineral resources), Congo-Kinshasa. African countries represente as much as 475 millions of consummers who are being progressively lost by european market.
How cohabitation is going on? How are they behaviouring chinese investors in this country and in the neighbours nations to DRC –Kinshasa?
Keywords: China in Africa, requiring for new geopolitical strategy, research of
market for new consummers.
AVANT-PROPOS
Sur la Radio BFM de ce 25/05/2008 à 10 heures, les
auditeurs ont pu entendre : « aucun pays occidental,
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colonisateur de l’Afrique n’a aussi occupé l’Afrique à la
manière dont le fait la Chine aujourd’hui ». L’Europe se
sent interpellée par cette occupation brutale et sans
contrôle qui pourrait, d’ici quelques décennies s’avérer
regrettable pour l’Afrique noire, si aucune conscience
nationale ne fixe la règle du jeu. L’Afrique sera-t-elle
chinoise comme le prédisait Edouard Mendiaux dans son
livre publié en 1965 ? L’ère de la conquête du monde par la
Chine a-t-elle sonné ? En tout cas tout porte à croire,
d’après Boniface (2007) que cette conquête a déjà
commencé. La domination orientale du monde est
enclenchée ! Ni le F.M.I. (Fond monétaire international), ni
la B.M (Banque mondiale). et encore moins la Belgique
n’auront réussi à faire fléchir la Chine dans ses ambitions
africaines et plus particulièrement dans un pays, aux
réserves stratégiques variées qu’est la RDC (Muzigwa,
2008).
INTRODUCTION
En ce début du 21e siècle, la situation internationale connaît
sans cesse des changements, aussi profonds que complexes,
et la globalisation ou plutôt l’expansion des richesses des
nouvelles puissances économiques gagne en profondeur et ces
états nouvellement industrialisés réclament aux occidentaux la
redistribution des cartes géostratégiques. La paix et le
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développement durable demeurent les principaux thèmes de
notre époque. Le maintien de la paix, la promotion du
développement et l'intensification de la coopération
représentent les vœux unanimes de tous les peuples, formant
un courant historique irrésistible. Mais en même temps, les
facteurs d'incertitude et d'instabilité s'accroissent dans la
situation internationale, et les différents problèmes sécuritaires
s'imbriquent les uns aux autres. La question de la paix n'est pas
encore résolue et l’épineux problème du réchauffement
climatique s’aggrave et au même moment, la course à l’énergie
et à la consommation par le pays le plus peuple de la planète
s’accentuent davantage.
C’est en ce même moment aussi que toute religion
confondue, connaît des baisses de croyance, de spiritualité et
la question du sens ne faisant plus l’unanimité, les tenants,
d’une nouvelle éthique qui déconstruit tout, pourraient, se
retrouver eux-mêmes victimes ("Memory and Millenium", 1998,
Alister McGrath , 2004 et Marguerite A. Peeters, 2001).
La Chine, qui est le plus grand pays en développement,
très attachée à la paix et au développement souhaite
poursuivre une politique extérieure d'indépendance et de paix.
Elle affirme aussi que sur base des cinq principes de la
coexistence pacifique, elle voudrait développer des relations
amicales avec tous les pays, resserrer l'amitié et intensifier la
coopération avec eux, dans l'intérêt de la prospérité
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commune, afin de promouvoir la paix et la stabilité dans le
monde. Comment ces intentions chinoises se traduisent
concrètement sur terrain ? A-t-on déjà quelques signes d’abus
de confiance préjudiciables à long terme ? Comment la
population perçoit-elle cette invasion chinoise brusque aux
quatre coins de leur village même le plus reculé ? De même
que le monde humaniste et en particulier, les francs-maçons de
la génération de Lafayette, ont poussé à la décolonisation de
l’Afrique , pourrait-on entendre les voix d’autres humanistes
dénoncer tout abus de confiance par la Chine sur terrain aussi
bien dans les passations des marchés, le commerce informel
que dans la cohabitation inter et intra raciale dans les cités
africaines ?
L'Afrique, le continent regroupant le plus grand nombre de
pays en développement, constitue une force de poids dans la
réalisation de la paix et du développement à travers le monde.
La nouvelle situation offre donc aux relations d'amitié Chine-
Afrique des nouvelles chances de développement. En diffusant
ce genre d’informations, le gouvernement chinois entend
affirmer les objectifs de sa politique à l'égard de l'Afrique ainsi
que les mesures à prendre dans ce sens et programmer, pour
les années à venir, la coopération sino-africaine dans les divers
domaines, en vue d'amener un développement régulier et
durable des relations entre les deux parties (Chine et Afrique) et
de porter leur coopération mutuellement avantageuse à des
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paliers toujours plus élevés. Adama (2006) relève certaines
raisons de méfiances et le métaphore utilisé en dit long : le
dragon et l’autruche. Deux animaux très présents dans les
mythologies. Cependant, face au dragon, l’on conviendra qu’ il
y a plus de fragilité chez l’autruche que chez le dragon !
Ainsi, comment garantir une amitié et sécurité aux
autres quand on sait qu’en Chine, la sécurité des ruraux et
autres faibles de sa société laisse à désirer ? La répression
récente des ruraux chinois ne laisse-t-il pas froid au dos ?
(Epstein, M. et Bardon, S., 2007). Le refus du mélange inter
et extra racial chez les chinois ne cache-t-il pas cette
idéologie de la pureté raciale qui fait encore peur à
certaines de nos générations ? Pour répondre à nos
préoccupations, examinons ensemble comment, ces
nouveaux riches, les chinois, projettent leur invasion de
l’Afrique noire.
Ière PARTIE : BREF APERÇU DU RÔLE DE L’AFRIQUE ET DE SON
RÔLE SUR L’ÉCHIQUIER INTERNATIONAL
L'Afrique, un vaste continent ayant une histoire très
ancienne et doté d'abondantes ressources naturelles, renferme
d'énormes potentialités de développement. Peu importe la
misère dans laquelle l’Afrique est aujourd’hui accroupie, au
terme d'une lutte de longue haleine, les peuples africains ont
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réussi à s'affranchir du joug de la domination coloniale, à
extirper l'apartheid et à conquérir leur indépendance et leur
libération, apportant par là une contribution considérable au
progrès de la civilisation humaine. Au moment ou l’Afrique se
prépare à panser ses plaies de l’esclavagisme et de la
colonisation, en organisant dans certains pays , les premières
élections libres et démocratiques, il va encore subir depuis les
années 90 :
1-la détérioration des conditions climatiques, dont les
grandes puissances occidentales et asiatiques sont
responsables (entre autre conséquence, la poussée du désert
et la diminution des récoltes et la famines) ;
2- la privatisation des relations politiques de la France
avec les états africains (Glaser et Smith, 1997), concept qui a
vu les multinationales des anciennes métropoles faire la loi
dans certains Etats africains et d’armer des groupes rebelles
pour changer les régimes en place au cas ou leurs intérêts ou
les marchés ne leur sont pas accordés aux conditions posées ;
3-l’arrivée de la Chine, en ce moment où l’Afrique ne peut
que négocier en position de faiblesse. Que deviendra l’Afrique
noire face à la Chine déjà crainte par l’Occident et faisant
trembler ses voisins asiatiques ? La Chine a –t-elle un tout
autre projet pour l’Afrique que n’avaient les européens avant et
pendant la colonisation ?
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Aujourd’hui, la Chine n’a peur de personne et n’a
certainement pas de compte à rendre à qui que ce soit, si ce
n’est qu’à sa conscience humanitaire (bouddhiste) dont
elle a certainement besoin pour s’affirmer comme grande
et digne puissante nation au même titre que les USA, la
France, la Grande Bretagne et l’Allemagne etc..(Epstein et
Bardon, 2007).
L’Europe, inquiète, au risque de perdre ce marche de
quelques 450 millions de consommateurs vient d’ouvrir au sein
de la B.E.I. (Banque européenne d’investissement), par son
Directeur P. Maydstat et le Commissaire européen L. Michel ,
une Caisse européenne pour les Investissements en Afrique à
partir du mois de février 2006.
Après l'avènement de leur indépendance, les pays
africains ont exploré activement des voies de développement
adaptées aux réalités nationales et gagné en puissance à
travers l'union pour s'assurer la paix, la stabilité et le
développement. L'Afrique, grâce aux efforts conjugués des
différents pays africains et de l'Organisation de l'Unité africaine
(OUA)/Union africaine (UA), connaît dans l'ensemble une
situation politique stable, marquée par un règlement progressif
des conflits locaux et confortée par un accroissement
économique continu.
Le Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique (NEPAD) trace de magnifiques perspectives pour le
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renouveau et le développement de l'Afrique. Les pays africains
prennent une part active à la coopération Sud-Sud et poussent
en avant le dialogue Nord-Sud, jouant ainsi un rôle chaque jour
plus important dans les affaires internationales.
L'Afrique fait cependant face à de multiples défis dans son
développement. Comptant sur les efforts inlassables des pays
africains et l'appui continu de la communauté internationale,
l'Afrique saura certainement vaincre les difficultés et réaliser
son renouveau au 21e siècle. La Chine se montrera –t-elle plus
concrète que ne l’a été l’Occident jusqu’à ce jour ? Tout le
monde le sait, les quatre grandes difficultés déterminantes pour
le développement de l’Afrique sont :
un manque criant d’infrastructures de
communication (routes, chemins de fer, voies fluviales et la
télécommunication),
l’autosuffisance alimentaire,
la qualité des soins de santé primaire,
l’adaptation d’infrastructures d’enseignements
(préscolaire, scolaire et universitaires) aux normes
internationaux tels qu’exigés par l’UNESCO. Mais, que peut
la Chine face à cet océan d’ennuis et de misères ?
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IIème PARTIE : REGARDS CROISÉS SUR LES RELATION CHINE –
AFRIQUE : une alliance des opprimés ?
Il paraîtrait pourtant que l'amitié sino-africaine remonte loin
dans l'histoire et repose sur un socle solide. Ayant vécu dans le
passé le même sort, la Chine et l'Afrique se sont toujours
témoignées sympathie et soutien dans la lutte pour la libération
nationale et ont noué entre elles une amitié profonde.
La fondation de la République populaire de Chine et
l'accession à l'indépendance des pays africains ont ouvert une
ère nouvelle dans les relations sino-africaines. Depuis plus d'un
demi-siècle, la Chine et l'Afrique ont resserré leurs liens
politiques, maintenu des échanges de visites de haut niveau
ainsi que des contacts personnels fréquents, développé
rapidement leurs rapports économiques et commerciaux,
entretenu une coopération fructueuse dans les autres domaines
et intensifié chaque jour davantage leur concertation et leur
coordination dans les affaires internationales. La Chine a
accordé, dans la mesure de ses possibilités, des aides aux
pays africains qui, de leur côté, ont donné à la Chine un soutien
énergique à bien des égards.
Entretenir une amitié sincère, assurer les avantages
mutuels sur un pied d'égalité, coopérer dans la solidarité et
œuvrer à un développement partagé, voilà les principes suivis
dans les relations d'échanges et de coopération entre la Chine
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et l'Afrique. Ils servent également de moteur à la pérennité de
ces relations. Qu’est-ce qui va changer ?
Comment, aujourd’hui sur le terrain, les observateurs
ne retrouvent pas ces intentions exprimées par la Chine
dans le Communiqué du 17/01/2006 du Ier Ministre
chinois ? Les chinois essayent-ils de profiter de l’euphorie
africaine et de la distraction des hommes politiques
africains ? Où alors, s’agit-t-il d’incapacité du
gouvernement chinois à contrôler la migration de sa
nombreuse population, voire même, des bailleurs des
fonds et/ou des opérateurs économiques ?
On sait cependant que le dernier riposte de la Chine
aux intentions belges de chercher à s’informer au sujet de
contrats léonins avec la RDCongo laisse tout observateur
averti perplexe ! Même le Fond monétaire international a
été chahuter par les investisseurs chinois sur leurs
intentions de voir réviser les contrats miniers avec la
RDCongo. Le potentiel minier stratégique et autres
ressources de ce « pays aux dimensions d’un continent »
font jaser plusieurs nations (Egoroff, J. A.,1948.; Cahen, L.,
1954. ; Stanley, H. M.,1954. ; Prigogine, A. ,1956; Jones, L.,
Mathieu, P. L., et Strenger, H., 1960; Muzigwa, K. et Diemby,
L. 1993; Muzigwa, K. 1994b.; « CTCPM »CELLULE
TECHNIQUE DE COORDINATION ET DE PLANIFICATION
MINIERE, 2005 ; Kalala Budimbwa , 2007 et Muzigwa, 2008).
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Vu son étendue, 2.345.000 Km2
pour ses 60 millions
d’âmes (+ 26 habitants / Km2), la RDCongo ne pourrait-elle pas
davantage intéresser la population chinoise dont une bonne
partie du territoire se trouve dans les régions du monde les plus
exposées à des risques tectoniques et à des ouragans
fréquents ?
Pourtant, un des pays d’Afrique noire, le plus en vue
et probablement plus intéressant pour la Chine est la
RdCongo. L’ironie du sort veut que ce soit ce même pays
qui reste le passoire de tous les voisins, parcequ’incapable
de former et d’équiper un corps militaire respectable !
Au vu de son influence dans la région, quel rôle joue la
Chine dans la solution durable de la question sécuritaire
entre les pays de la région des Grands- Lacs ?
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IIIème PARTIE : PARTICULARITÉS DES CONTRATS SINO-CONGOLAIS SOUS LE REGARD DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES ET
MONÉTAIRES INTERNATIONALES
Les partenaires traditionnels de la RDC qui maugréaient
contre les contrats chinois se montrent satisfaits de l’avenant
finalement accepté par la partie chinoise autour de ces
contrats, ce qui enlèverait même tout ombrage à l’annulation
de la dette extérieure congolaise
Le contrat chinois tel que retravaillé avec le concours des
experts du FMI vient enfin de trouver un écho favorable du côté
de la Chine. Pendant le temps de la colère, les eaux sont
passées sous le pont et les esprits se sont repris. Ne voulant
pas porter le chapeau de l’échec des négociations entre la RD
Congo et le FMI, la Chine a accepté de signer l’avenant qui
sanctionne les amendements portés au partenariat sino
congolais. « Pourvu que ce soit le denier », a prévenu son
ambassadeur en RD Congo comme pour mettre un terme à
toutes les pressions multilatérales autour de la convention sino-
congolaise. Ces précisions ont été données par le diplomate
chinois, mardi dernier, lors de son passage à la rédaction de
« Le Potentiel » à la suite d’une matinée diplomatique qu’or-
ganise régulièrement notre confrère situé derrière la BCDC.
Il n’y a donc plus de doute autour de la signature, par le
consortium d’entreprises (Exxim Bank, CREC et Sinohydro), de
l’avenant qui sanctionne les divers amendements portés au
partenariat sino-congolais. Avant d’apposer leurs signatures,
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les partenaires chinois ont mis du temps parce qu’ils croyaient
qu’ils étaient là en face d’un mauvais chantage impérialiste.
Mais à partir du moment où nous-mêmes Congolais avons
accepté en toute indépendance cette nouvelle situation sans
déplaire à tous nos partenaires, il n’y avait plus de raison de se
faire du sang.
Et désormais, les Congolais vont travailler en harmonie
d’une part avec le Fonds monétaire international, FMI, pour
dégager la voie à la conclusion d’un nouvel accord formel avec
la Rd Congo au titre de la facilité pour la réduction de la
pauvreté et pour la croissance (FRPC), et d’autre part avec la
Chine pour la réalisation des infrastructures utiles au
développement du peuple congolais. Ce qui se fait déjà sur le
terrain est une preuve éloquente appréciée par les Congolais de
toutes les couches.
Mais après avoir donné cette bonne nouvelle aux Congolais
qui ne pouvaient apprécier une quelconque épreuve de force
sur leur territoire, L’ambassadeur de la Chine en RDC, M. Wu
Zexian, en visite aux installations du groupe de presse Le
Potentiel a tenu à faire cette déclaration. « Nous ne nous
opposons pas à la signature de cet avenant. Il s’agit tout
simplement de clarifier certains termes. Mais, nous espérons
qu’il n’y aura plus d’autres points à changer ». De fait, le
diplomate chinois considère toujours cette nouvelle formule de
coopération entre la Chine et la RD Congo comme une volonté
manifeste de la Chine de faire le « développement en com-
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mun » avec différents pays. « C’est un accord un peu particulier
qui inaugure une ère nouvelle de coopération », a-t-il souligné.
Répondant à la question de savoir l’impact suppose négatif
de ces contrats sur le cycle d’endettement de la RD Congo,
l’ambassadeur chinois a réfuté cette affirmation en précisant
que la garantie aux projets d’infrastructures par les réserves
minérales ne peut constituer une dette extérieure. Il a insisté
sur le fait que les entreprises chinoises avaient déjà commencé
à travailler sur trois routes et un hôpital. « Il faut que les gens
changent de raisonnement pour voir les choses plus clairement.
Cette nouvelle forme de coopération fondée sur le principe
« gagnant gagnant » profite à tout le monde, surtout pour un
pays post-conflit comme la RD Congo qui a un grand besoin
d’infrastructures pour se reconstruire », a-t-il indiqué. Plus
explicite, il a enchaîné : « Nous avons évité, dès le début, une
situation qui pouvait mener à une aggravation de la dette de la
RDC. Nous, nous travaillons à aider le Congo, nous ne sommes
pas de ceux qui créent les problèmes et la Chine ne s’immisce
jamais dans les problèmes internes d’un Etat souverain. La
Chine oeuvre pour la paix et le développement des Nations ».
L’obstacle est donc levé
Ainsi, les contrats chinois ne sont plus un obstacle sur
lequel le FMI devait s’accrocher pour justifier les multiples
reports de la conclusion d’un nouveau programme triennal avec
la RD Congo. La Chine a finalement mis du bémol dans son
projet d’accompagner la reconstruction de la RD Congo. La
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garantie commerciale rattachée au projet minier sur lequel sont
greffés les travaux d’infrastructures constitue une soupape de
sécurité à tout accord commercial et joue plus un rôle
psychologique. La RD Congo n’encourt aucun risque d’endette-
ment. Les risques ont été pris par la banque chinoise et le joint-
venture », a-t-il précisé. Plus rien ne bloquerait donc la
signature d’un nouveau programme économique entre la RDC
et le FMI.
Cependant, Si la Chine a accepté, de parvenir à un
compromis avec le FMI, elle n’entend pas céder à d’autres
pressions ultérieures. La garantie commerciale est certes
abandonnée, mais la Chine, à en croire son ambassadeur
continue à défendre l’idée selon laquelle le partenariat signé
avec la RD Congo ne porte nullement des germes d’un nouveau
cycle d’endettement. Malheureusement, le FMI n’a rien voulu
entendre de tous ces arguments. Pour son directeur général,
Dominique Strauss-Kahn, de passage à Kinshasa, il ne pouvait
être question de conduire un programme d’allégement de la
dette publique extérieure congolaise et laisser le pays, dans le
même temps, se ré-endetter.
Le partenariat sino-congolais prévoit des investissements
en infrastructures en contrepartie d’un projet minier sur un
gisement contenant 10 millions de tonnes de cuivre et 620.000
tonnes de cobalt. Le montage prévoit la construction des
routes, des voies de chemin de fer, des hôpitaux, des écoles
pour six milliards de dollars US et le solde de trois milliards
pour la création d’une société sino-congolaise en joint-venture
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pour un projet minier. Dans le projet minier, la partie
congolaise devait détenir 32% du capital contre 68% pour la
partie chinoise. Par ailleurs, le contrat stipulait que le résultat
d’exploitation devait servir totalement dans une première étape
au remboursement et à l’amortissement de l’investissement
Inter extractif et industriel, intérêts compris, puis, au paiement
des travaux d’Infrastructures à hauteur de 66% des bénéfices.
C’est à l’issue de ces deux étapes qu’il devait être question de
distribution de dividendes entre les parties contractantes.
Les amendements prévus
Il faut dire que lors du passage, début août, à Kinshasa
d’une équipe du département Afrique du FMI, malgré les
incertitudes que pèsent sur la signature effective du contrat
chinois révisé, la mission a donné l’impression d’être confiante
quant à l’aboutissement heureux de ce nouvel accord. L’accord
amendé prévoit, entre autres, la levé de la garantie de l’Etat
sur les investissements d’un montant de 3 milliards Usd sur le
volet commercial de l’activité minière ; le maintien de la
garantie de l’Etat sur les projets d’infrastructures de 3 milliards
Usd, mais à des taux concessionnels n’excédant pas 4,5% ; et
l’élimination de la deuxième phase du projet d’infrastructures
d’un montant de 3 milliards Usd.
Comme la Chine ne s’oppose plus - du moins à cette étape
- à la signature de l’avenant au partenariat initial -l’on peut
d’ores et déjà supposer que le gouvernement devait aborder
avec sérénité le prochain round de négociations avec les
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créanciers traditionnels de la RDC, membres du club de Paris.
Prévue initialement le 15 septembre dernier, la réunion des
créanciers du Club de Paris a été reportée au 21 octobre 2009.
Le FMI espère obtenir les « assurances financières » du Club de
Paris dans la perspective de la conclusion d’un nouveau
programme triennal.
Début novembre, le FMI et la Banque mondiale devraient
se retrouver à Washington pour débattre des « questions
communes » à prendre en compte dans le nouveau
programme. Ce n’est qu’au terme de ces deux réunions que le
FMI devra approuver, en Conseil d’administration, le nouvel
accord à conclure avec la RDC. Parviendrait-on à vider toutes
ces étapes avant fin décembre 2009, et donc à finaliser les
discussions pour un nouvel accord formel avec la RDC? La voie
est ouverte et toutes les possibilités pour lever d’autres
obstacles sont permises.
Enfin, la signature de l’avenant aux contrats chinois vient
de relancer toutes les négociations à faire avec le FMI et avec
tous les partenaires occidentaux. On pense même que la RD
Congo gagnerait effectivement un second PEG (Programme
économique du gouvernement) de trois ans, soit de 2009-2011
avec le soutien financier des bailleurs de fonds traditionnels, au
titre de facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la
croissance (FRPC). A la clé, jusqu’à 3 milliards des dollars
échelonnés. Mais à peu près 600 Usd d’entrée de jeu, c’est-à-
dire une fois le PEG II conclu.
SOURCE : Article tiré des Editions Source du Nil (02/10/2009) (DN/Th/GW/Yes) ; Uhuru
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Conclusions et suggestions
La Chine débarque en Afrique en ce moment ou ce
continent n’a pas encore cicatrisé ses plaies de la colonisation
même si la majorité des gens ayant connu la colonisation se
comptent maintenant au bout de doigts ou alors ils ont
tellement vieilli qu’ils préfèrent terminer leurs jours en cachette.
Aujourd’hui l’Afrique noire et plus particulièrement la RDCongo
a besoin d’un plan marshal pour sortir de ses marasmes socio-
économiques et environnementaux . Cependant, LA SAGA DE
LA QUESTION MINIERE EN RDC , eu égard, à la signature
des contrats léonins a fait ressortir la fragilité de la souveraineté
de l’état congolais (Muzigwa, 2008).
La Chine peut-elle réussir là où l’Europe occidentale a
échoué ? L’enjeu en vaut la chandelle ! En quoi diffèrent-ils des
européens ? L’on se souviendra que dans notre analyse
précédente, la privatisation des relations internationales avec
l’Afrique, inaugurée par la France (Glaser et Smith, 1997), a
donné du souffle à la mondialisation sauvage, dont les
aberrations seraient quelque part, responsables du soutien aux
bandes armées, au blanchissement d’argent sale et à la
déstabilisation des régimes politiques en Afrique noire.
L’Afrique noire est plus et mal exploitée aujourd’hui qu’elle ne
l’a été pendant la colonisation !
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Bon nombre de dirigeants africains dernièrement invités en
Chine à une Conférence des chefs d’état ont apprécié
l’ouverture chinoise et se disent prêts à jouer le jeu. Mais, la
plus belle femme du monde ne peut offrir que c’est qu’elle a !
La Chine pourra-t-elle doter l’Afrique de cette infrastructure
routière qui lui fait défaut alors que les européens n’ont jamais
fait de cette question leur priorité ? Va-t-on faire du plâtrage ou
construire des axes routiers capables de résister aux érosions
si fréquentes dans nos régions. Les problèmes d’immigration,
d’adduction d’eau potable et de famine sont là, les casse-tête
du développement de l’Afrique noire !
Au vu de l’importance des contrats miniers pour lesquels la
Chine s’engage à doter la RDC par exemple, d’infrastructures
pour le XXIème siècle, vu la fragilité du système politique de la
RDC, d’aucun pense qu’une Commission indépendante,
composée d’experts étrangers (belges et allemands, par
exemple) devrait voir le jour pour évaluer la qualité du travail
effectué et le respect d’engagements pris entre les deux
parties ? Le peuple congolais devrait éviter de s’endetter pour
« du beurre » ! N’oublions pas que si la Chine soutient
aujourd’hui économie du marché et d’ailleurs régulée, c’est
malgré elle. Nonobstant, elle hésite encore à s’embarquer sur
les voies d’une économie libérale et encore moins sur celles de
la politique libérale. Bref, c’est un partenaire avec qui, si l’on
fragile, il vaut mieux être prudent !
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Jacquard (1978) dit : quel plus beau cadeau peut nous
faire l’autre que de renforcer notre unicité, notre originalité,en
étant différent de nous ? La Chine en s’engageant d’équiper la
RDCongo en infrastructure routière (pouvant relier les
Provinces) par exemple, répond à la préoccupation du peuple
congolais, à savoir : Congo uni, Congo plus fort ! Dès lors,
faut-il rappeler, à tous les cessessionistes de mauvais
goût, qu’en échange des minerais (du Katanga, du Kivu, du
Bas-Congo et/ou de la Province orientale), la Chine ne fera
aucune distinction entre les provinces bénéficiaires de son
savoir faire.
Il serait étrange que le peuple congolais se plaise dans la
servitude qui l’avilirait au point de s’en faire aimer : le désir du
sujet pour la soumission, à la manière du néotène de Dufour
(2005).L’homme peut fonder aussi la dignité humaine sur la
valorisation de nos différences. L’uniformité que certains
veulent économique, philosophique ou religieuse n’est-ce pas
porteuse de menace et de peur ? Les autorités chinoises, de
par leur spiritualité pourraient-ils intérioriser la vision de
Jonathan Sacks (2004 qui dit : « partager mon humanité avec
l’autre, c’est faire en sorte qu’en lui apportant ma différence sa
finitude se rapproche davantage de la plénitude » !
Le congolais doit accepter aussi d’accueillir sa propre
fragilité. La reconnaître ne pas la nier ni la fuir, ni faire semblant
d’être plus fort. Les philosophes Ringlet (1990) et Ugeux (2006)
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proposent même d’essayer de l’apprivoiser, de ne pas la juger
ni de la craindre mais de l’identifier, peut-être même de la
nommer.
Ces contrats avec la Chine continuent à faire verser
beaucoup d’encre et à faire couler beaucoup de salive dans
des débats parlementaires, et dans des conférences débat
entre les économistes et juristes indépendants d’origine
congolaise. Ci-dessous la suite d’autres analyses.
LE PILLAGE DU KATANGA ...,ET LES CONTRATS CHINOIS
Première table ronde du Katanga – Panser les plaies et baliser l’avenir
par "Naki Lucien" luciennk@yahoo.ca, ce mardi, 16 février, 2010 à 22H32’
LE KATANGA (RD Congo) ET LE CONTRAT CHINOIS?
La République démocratique du Congo (RDC), pays qui a pourtant permis à la Chine de s'adjuger le plus grand contrat minier d'Afrique. D'une valeur de 9 milliards de dollars (7 milliards d'euros) ce contrat a du mal à se concrétiser au point de devenir un véritable casse-tête pour la RDC.
Fondé sur le principe du "gagnant-gagnant", l'accord de troc "mines contre infrastructures" prévoit la construction de plus de 5 000 kilomètres de route et autant de voies de chemins de fer, d'une trentaine d'hôpitaux, d'une centaine de centres de santé et de quatre universités.
En contrepartie, la RDC, qui possède 10 % des réserves mondiales de cuivre, devra accorder à la Chine l'exploitation de 10 millions de tonnes d'hétérogénite (un mélange de cuivre et de cobalt) et d'or. Si Pékin a déjà débloqué près de 3 milliards de dollars, la RDC,
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coincée entre les appels à la prudence des Occidentaux et les prétentions chinoises, a du mal à remplir son contrat. Jusque-là, la Chine n'a pas encore exploité un seul gramme de minerai dans le cadre de ce partenariat. Selon des analystes congolais, la chute du cours des minerais y serait pour beaucoup. Le prix du cuivre était estimé à environ 8 500 dollars la tonne lors de la signature des accords ; il évolue à présent autour de 3 500 dollars, chute qui perturbe les calculs des deux parties.
La RDC est entrée en récession au second semestre 2008. Elle devra s'endetter pour faire face à la crise. Mais où trouver les fonds nécessaires sans se heurter aux exigences budgétaires du Fond monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ? Le FMI a exprimé ses craintes d'un alourdissement de la dette extérieure de la RDC qui s'élève à 11,5 milliards de dollars. Il reproche à la Chine de ne pas conditionner son aide à la mise en place d'une meilleure gouvernance et souligne des "risques de corruption et de non-transparence" . Le FMI a demandé une révision de ce contrat.
Les autorités congolaises ne l'entendent pas de cette oreille. "La Banque mondiale est un conseiller de la RDC. Elle nous a fait une proposition, mais c'est à nous de décider. Le contrat chinois demeure tel quel", a affirmé au Monde, le vice-ministre congolais des mines, Victor Kasongo Omari. Le protocole d'accord légalisant ce contrat a été adopté au Parlement congolais en 2008 sans les députés de l'opposition. Minoritaires, ceux-ci ont boycotté la session, dénonçant "un nouveau contrat léonin". "Nous avons rejeté ce contrat. La RDC n'y gagne rien", explique Albert Mpeti, député du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), principal parti d'opposition. Car les firmes chinoises, exonérées d'impôts, ne contribueront pas au budget de l'Etat avant trente ans. La totalité de l'exploitation minière servira d'abord à rembourser les travaux d'infrastructures (6,5 milliards de dollars) et les bénéfices ne seront partagés qu'à très long terme sur la base de deux tiers pour les Chinois et d'un tiers pour les Congolais.
Étonnée de voir le pays "envahi" par les Chinois, la population n'a qu'une idée confuse de ce contrat. "On voit des Chinois partout, mais ils ne font rien. Pire, ils commencent à prendre nos petits boulots ; ils vendent des beignets au lieu de construire des routes. C'est ça les cinq chantiers ?", s'indigne Théthé Gbagbala, une habitante de Kinshasa, faisant allusion au programme du président Kabila baptisé "cinq
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chantiers (Infrastructures, Eau-Electricité , Emploi, logement, Education-santé )".
La révision du contrat sera difficile à obtenir par le gouvernement de Kinshasa, écartelé entre la crainte d'une sanction électorale en 2011, la demande de la Chine d'exécuter ses engagements et les appels à la prudence du FMI.
Adia Tshipuku
Les contrats chinois en dix questions
Catégorie actualité
Avant de rendre compte des contrats passés avec la Chine auprès de « pays amis », d’institutions financières internationales ou d’ ONG attachées à une transparence résultant de leur propre monitoring, ce sont les membres de l’Assemblée nationale que le gouvernement congolais avait le devoir d’éclairer. C’est désormais chose faite: le ministre Pierre Lumbi, en charge des infrastructures et travaux publics, a répondu de manière détaillée aux nombreuses questions et critiques posées par les députés congolais. Le débat s’est conclu par la formulation de dix recommandations, demandant entre autres que soit clairement indiquée la valeur des infrastructures à construire et la valeur des gisements concédés par la Gecamines dans le cadre de la convention passée avec les entreprises chinoises. Des éclaircissements donnés par le ministre Lumbi et des questions parlementaires, de l’étude publiée par le professeur anversois Stefaan Marysse(1les contrats chinois en RDC, l’impérialisme rouge en marche, Annuaire des Grands Lacs, Université d »’Anvers 2008), les questions se rapportant à ce « contrat du siècle », le plus important, mais pas le seul, passé entre la Chine et un pays africain peuvent se résumer en dix points.
1. Dans quel contexte ces contrats ont ils été conclus ? En 1990, le coût de la reconstruction du Congo était estimé à 9 milliards de dollars, un chiffre qui doit être multiplié par trois ou quatre de nos jours. Depuis les élections, les promesses se sont multipliées (l’Union européenne s’est engagée à verser 750 millions d’euros sous forme de dons) mais les déboursements effectifs de l’aide internationale n’atteignent qu’un quart des montants promis, dont 30 ou 40% sont affectés aux salaires et aux frais de fonctionnement. L’Etat n’a tiré qu’un très faible bénéfice (6% du
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budget) des quelque 400 contrats miniers passés avec des entreprises occidentales durant la transition. 2. Sur quoi portent les contrats chinois ? Il s’agît d’accords de troc, diminuant au maximum la circulation d’argent (ou d’enveloppes…) : deux entreprises chinoises, CREC (China Railway Engeneering Corporation, 100.000 travailleurs) et Sinohydro (60.000 employés) se sont engagées à construire, entre autres, 3000 km de routes, autant de voies de chemin de fer, 31 hôpitaux de 150 lits, 145 centres de santé, 4 universités. La valeur de ces infrastructures est estimée à 6,5 milliards de dollars. Les contreparties congolaises s’élèvent à l’exploitation de 10 millions de tonnes de cuivre, (ce qui donnera 6,5 millions de tonnes de cuivre raffiné) 200.000 tonnes de cobalt, 372 tonnes d’or. La valeur de ces biens exportés, au prix actuel, est estimée à 3 milliards de dollars. Un premier prêt chinois (2 milliards de dollars) permettra de moderniser l’appareil minier afin d’entamer l’exploitation. Un deuxième prêt sera affecté au financement des travaux d’infrastructures. Le total de ces prêts consentis par l’Exim Bank of China atteint 8,5milliards de dollars mais ce montant pourrait encore augmenter. 3. Quelle est la philosophie de ces accords ? Les contrats « public-privé » sont conclus sur une base commerciale, sur le principe « gagnant-gagnant » ; il s’agît de prêts et non de dons et les éventuels litiges seront tranchés par la cour d’arbitrage de Paris. Conformément aux principes chinois de non ingérence, ces contrats ne sont assortis d’aucune conditionnalité de gouvernance, de respect des droits de l’homme ou de l’environnement et ils confirment le Congo dans sa vocation d’exportateur de matières premières. 4. Quelles sont les causes de l’hostilité des Occidentaux ? Le FMI dénonce le risque de «dérapage du cadre macro économique » c’est à dire de corruption et de non transparence. En réalité, la seule circulation monétaire portera sur un « pas de porte » c’est à dire un droit d’accès payé par les Chinois : 100 millions de dollars pour la Gecamines, 250 millions de dollars versés comme aide budgétaire au gouvernement. Les Européens craignent de perdre au profit des Chinois l’accès à des ressources stratégiques et de voir se restreindre leurs capacités d’influence. Les Congolais assurent qu’ils n’entendent pas rompre avec leurs partenaires traditionnels. 5. Qui perd et qui gagne ? A première vue et à court terme, le Congo assure les moyens de son redressement rapide : les routes permettront
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la circulation des biens et des personnes, le désenclavement des provinces. Cependant, les entreprises chinoises, exonérées d’impôts, ne contribueront pas au budget de l’Etat avant trente ans. Dans une première étape, la totalité de l’exploitation minière servira à rembourser le coût des travaux, dans un deuxième temps, les bénéfices seront répartis sur une base deux tiers pour les Chinois, un tiers pour les Congolais. Sur le long terme, la Chine jouira d’un accès privilégié à toutes les ressources congolaises (y compris le pétrole et l’agriculture) tandis que le principe du troc rend difficile toute évaluation en termes monétaires. 6. Quel sera l’apport en termes d’emploi ? Les accords prévoient l’embauche de 10.000 travailleurs (7000 Congolais et 3000 Chinois) et d’importants programmes de formation pour la main d’œuvre nationale. Les coûts de la main d’œuvre chinoise sont du même niveau que les salaires locaux et incomparablement plus bas que les traitements des expatriés : un ou deux dollars par jour pour les ouvriers dont le logement et la nourriture sont assurés, 150 dollars par mois pour les cadres. 7. Peut-t-on parler d’accords léonins ? La prochaine joint venture s’établira sur base de 32% pour la Gecamines et 68% pour le groupement d’entreprises chinoises (plus que la plupart des contrats passés avec les sociétés occidentales) ; les ressources du pays seront mises en exploitation rapidement au lieu d’être dilapidées, bradées sauvagement ou gardées en réserve pour les générations futures, mais les infrastructures réalisées seront mises au service de tous les secteurs d’activité et devraient améliorer la vie de tous les Congolais….
Les contrats chinois en dix questions
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demandant entre autres que soit clairement indiquée la valeur des infrastructures à construire et la valeur des gisements concédés par la Gecamines dans le cadre de la convention passée avec les entreprises chinoises. Des éclaircissements donnés par le ministre Lumbi et des questions parlementaires, de l’étude publiée par le professeur anversois Stefaan Marysse(1les contrats chinois en RDC, l’impérialisme rouge en marche, Annuaire des Grands Lacs, Université d »’Anvers 2008), les questions se rapportant à ce « contrat du siècle », le plus important, mais pas le seul, passé entre la Chine et un pays africain peuvent se résumer en dix points. 1. Dans quel contexte ces contrats ont ils été conclus ? En 1990, le coût de la reconstruction du Congo était estimé à 9 milliards de dollars, un chiffre qui doit être multiplié par trois ou quatre de nos jours. Depuis les élections, les promesses se sont multipliées (l’Union européenne s’est engagée à verser 750 millions d’euros sous forme de dons) mais les déboursements effectifs de l’aide internationale n’atteignent qu’un quart des montants promis, dont 30 ou 40% sont affectés aux salaires et aux frais de fonctionnement. L’Etat n’a tiré qu’un très faible bénéfice (6% du budget) des quelque 400 contrats miniers passés avec des entreprises occidentales durant la transition. 2. Sur quoi portent les contrats chinois ? Il s’agît d’accords de troc, diminuant au maximum la circulation d’argent (ou d’enveloppes…) : deux entreprises chinoises, CREC (China Railway Engeneering Corporation, 100.000 travailleurs) et Sinohydro (60.000 employés) se sont engagées à construire, entre autres, 3000 km de routes, autant de voies de chemin de fer, 31 hôpitaux de 150 lits, 145 centres de santé, 4 universités. La valeur de ces infrastructures est estimée à 6,5 milliards de dollars. Les contreparties congolaises s’élèvent à l’exploitation de 10 millions de tonnes de cuivre, (ce qui donnera 6,5 millions de tonnes de cuivre raffiné) 200.000 tonnes de cobalt, 372 tonnes d’or. La valeur de ces biens exportés, au prix actuel, est estimée à 3 milliards de dollars. Un premier prêt chinois (2 milliards de dollars) permettra de moderniser l’appareil minier afin d’entamer l’exploitation. Un deuxième prêt sera affecté au financement des travaux d’infrastructures. Le total de ces prêts consentis par l’Exim Bank of China atteint 8,5milliards de dollars mais ce montant pourrait encore augmenter. 3. Quelle est la philosophie de ces accords ? Les contrats « public-privé
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mises en exploitation rapidement au lieu d’être dilapidées, bradées sauvagement ou gardées en réserve pour les générations futures, mais les infrastructures réalisées seront mises au service de tous les secteurs d’activité et devraient améliorer la vie de tous les Congolais…. La RDC a "besoin" du contrat chinois et d'alléger sa dette, selon le FMI
(AFP) – 25 mai 2009
KINSHASA (AFP) — Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a estimé lundi à Kinshasa que la République démocratique du Congo (RDC) avait "besoin" de l'allègement de sa dette et de l'accord sino-congolais si ce dernier "ne rend pas impossible l'allègement". Le contrat Pékin-Kinshasa, annoncé en 2007, prévoit un prêt chinois d'environ 9 milliards de dollars (mds USD) à la RDC, dont six pour développer les infrastructures et trois pour relancer le secteur minier. Ce prêt est partiellement remboursable en titres miniers. "La difficulté est que certains éléments du contrat, et notamment la garantie qui est demandée sur la partie minière", sont vus par les bailleurs de fonds "comme une augmentation de la dette" de la RDC forte déjà de quelque 11 mds USD, a déclaré le patron du Fonds monétaire international lors d'une conférence de presse, concluant deux jours de visite en RDC. "S'engager dans ce contrat et renoncer à l'allègement de la dette" ou "prendre l'allègement et renoncer au contrat" est "une alternative absurde. Ce qu'il faut c'est et les contrats et l'allègement de la dette. La RDC a besoin des deux", a-t-il souligné. "Il faut trouver des modalités techniques à proposer aux partenaires chinois (...) qui leur fournissent la garantie dont ils ont besoin, mais peut-être une forme de garantie qui n'interviendrait pas dans le calcul de la dette, et qui donc ne rendrait pas impossible l'allègement" , a expliqué M. Strauss-Kahn. L'accord Kinshasa-Pékin comprend la réhabilitation ou construction de plus de 6.000 km de routes, plus de 3.000 km de voies de chemin de fer, deux barrages, des hôpitaux, logements et écoles à travers le pays, ravagé par des années de guerre.
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"Une solution satisfaisante" pourrait être trouvée "à très court terme, peut-être, sinon à un tout petit plus long terme", a estimé M. Strauss-Kahn, selon lequel la valeur actuelle de l'allègement représente 3 mds USD. "Le gouvernement a déjà commencé à discuter avec nos amis chinois pour des réajustements possibles, de manière à rendre compatibles ce contrat avec les conditionnalité s du FMI et des bailleurs bilatéraux", a assuré le Premier ministre congolais Adolphe Muzito, aux côtés du directeur du FMI. La conclusion avec Kinshasa d'un nouveau programme triennal appuyé par la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) reste également soumis par la FMI à la révision de l'accord sino-congolais. Pour M. Strauss-Kahn, la RDC est "l'un des pays les plus touchés d'Afrique" par la crise financière. Il a rappelé que le FMI avait approuvé en mars le versement urgent de 195,5 millions de dollars. Après 8,2% en 2008, la croissance congolaise pour 2009 "est estimée à 2,7%, bien en dessous des niveaux d'avant-crise", a-t-il précisé.
ET SI LE CONTRAT CHINOIS N’ETAIT PAS UNE ALTERNATIVE CREDIBLE AU FMI EN RDC?
Soumis par NPDAC le Lun, 01/06/2009 - 13:38 Paix et démocratie 1. Introduction. La dernière visite du Directeur Général du Fond Monétaire International Dominique Strauss-Khan à Kinshasa a occasionné auprès des élites et de l’homme de la rue congolais une brusque remontée en surface du débat sur la rentabilité ou la futilité du contrat portant sur un projet minier et un programme de construction des infrastructures signé entre le Gouvernement congolais et les deux entreprises privées chinoises que sont China Railway Group Limited et Sinohydro Corporation. L’avantage le plus cité des défenseurs du contrat chinois est que ce dernier n’est pas accompagné de traditionnelles conditionnalité s de bonne gouvernance tant affectionnées par les institutions de Brettons Wood, lesquelles ne sont pas toujours compatibles avec la dignité des
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dirigeants africains. Les détracteurs de ce partenariat estiment qu’il s’agit-là tout simplement d’un accord léonais parfait où le Gouvernement congolais a tout à donner, alors que la partie chinoise n’a qu’à gagner son gros morceau, sans toutefois prendre des risques majeurs., et encore moins, sans ménager. Les choses étant vues sous cet angle, ce contrat chinois inspire quelques questionnements. Qu’est-ce qui expliquerait la promptitude de ces deux entreprises chinoises privées à engager, sans une quelconque garantie du Gouvernement de la République Populaire de Chine, des milliards de dollars américains dans un pays où les perspectives de consolidations post-conflit de la paix et du retour de la stabilité sont plus que sombres ? Pour quelles raisons objectives les autorités de Pékin, pourtant toujours à l’affût de nouveaux marchés en Afrique, laisseraient- elles à deux entreprises privées la reconstruction du sous-continent congolais ? Le FMI est-il disposé à poursuivre le programme avec un partenaire qui contracte ailleurs des dettes aux contours obscurs? Comment le pouvoir en place entend- t-il compenser le manque à gagner en termes d’appuis budgétaires et de stabilisation des taux d’échange qui découlerait d’une éventuelle rupture de programme avec le FMI? Dans les lignes qui suivent, en tant que chercheur, nous nous sommes efforcé d’aller au-devant de moult élans nationalistes anachroniques mais légitimes, en faisant la part des choses entre le mythe et la réalité, la passion et l’esprit critique, l’illusion et le réalisme, la propagande politicienne et les faits sociaux avérés. C’est ainsi que tenons à souligner ici que le but fondamental de notre démarche est simplement de mettre à la disposition des décideurs et de l’opinion des éléments d’information nécessaires à un jugement sain et objectif par rapport à un débat dont dépend foncièrement le succès ou l’échec du processus de consolidation post-conflit de la paix et de la reconstruction nationale en cours en RDC. 2. Contours juridiques, techniques et financiers du contrat chinois. L’article 1er dudit contrat stipule exactement, nous citons : « Le Groupement d’Entreprises Chinoises s’engage à mobiliser et mettre en place le financement pour la construction des infrastructures en RDC (le «Projet d’Infrastructures» ). Le financement sera remboursé par les revenus de l’exploitation minière de tels gisements cupro-cobaltifè res situés dans la région de Kolwezi, actuellement inexploités, dont
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l’Entreprise publique La Générale des Carrières et des Mines, en abrégé «GECAMINES » est titulaire des Droits et Titres miniers qui s’y rapportent… ». Fin de citation. Les articles 4 et 5 du contrat soulignent en substance que la Gécamines cède à la joint-venture minière(congolo- chinoise) les gisements cupro-cobaltifè res de Dikuluwe-Mashamba contenant des réserves de 6.813.070 tonnes de cuivres et 626.619 tonnes de cobalt, et que la partie chinoise s’engage à verser un « pas de porte » de 350.000.000 USD à la partie congolaise, et cela, sous réserve de l’approbation par le Gouvernement Chinois de la faisabilité du projet et de l’accomplissement d’un audit sur la régularité et la validité des droits et titres miniers cédés par la Gécamines à la joint-venture. S’agissant de la hauteur du financement total à apporter par la partie chinois et de l’échéancier de son décaissement, la convention se borne à stipuler aux articles 5, 7 et 9, nous citons : « …Le montant total des investissements miniers ainsi que le délai pour la mise en place de ce financement seront déterminés par l’Etude de Faisabilité… ». . « … Le Groupement d’Entreprises Chinoises mobilisera et mettra en place le financement du Projet d’Infrastructures, au travers de la JV Minière. Le montant total de celui-ci sera déterminé en fonction du résultat d’exploitation minière. Le Projet d’Infrastructures sera effectué en deux tranches… ». « …. Dans le cadre du Projet de Coopération, la Partie chinoise s’engage à verser un pas de porte de trois cent cinquante millions de dollars américains (350.000.000 USD)…. « … Le Groupement d’Entreprises Chinoises promet, par ailleurs, de chercher et mettre en place une assistance financière à hauteur de 50 millions de dollars américains (50.000.000 USD), sous la forme d’un prêt à la Gécamines, pour la réhabilitation de ses Ateliers de l’Ouest (AO), du Centre (ACP) et de Lubumbashi(LC) . Fin de citations. Ce qui est encore plus grave, tout en restant ainsi constamment évasif sur la hauteur et les échéances de financements à apporter par la partie chinoise, la convention stipule dans son article 13, nous citons : « … La RDC garantit que les gisements, dont les Droits et Titres miniers seront cédés à la JV Minière, contiennent les réserves minières évoquées à l’Article 4 de la présente Convention de Collaboration. Au cas où la vérification lors de l’Etude de Faisabilité démontre que la réserve est inférieure à la réserve indiquée à l’Article 4 de la présente Convention de Collaboration, la RDC s’engage à accorder de nouvelles concessions à la JV minière. L’investissement d’infrastructures sera
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suspendu jusqu’à ce que le niveau de réserves soit atteint… ». Fin de citation. Concernant lesdites infrastructures à réaliser, la partie congolaise soutient que le projet porte sur le financement et la construction de 3 215 km de chemins de fer reliant le Katanga au Bas Congo, 3 400 km de routes bitumées reliant le Katanga à la Province Orientale, 2 barrages hydroélectriques (Kasaï Occidental et Bandundu), 2 000 logements à Kinshasa et 3 000 autres en provinces, 2 grandes universités modernes, 1 hôpital moderne de 450 lits à Kinshasa, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé de 50 lits (www.lobservateur. cd, mai 2009). Pr contre, dans son article 8, la convention se limite à souligner que, nous citons : « … Le choix et la réalisation effectifs des travaux d’infrastructures listés en Annexe C seront déterminés par la consultation mutuelle des deux Parties…. ». Fin de citation. 3. Quid du programme d’ajustement du FMI en RDC ? 3. 1. Etat des lieux des finances publiques congolaises en 2005 L’état des lieux des finances publiques au moment de la conclusion de l’accord de consultance du 29 août 2005 entre le Conseil d'administration du Fonds Monétaire International et la République Démocratique du Congo n’était pas du tout reluisant. A ce propos, un rapport des administrateurs du FMI (www.Imf.org, septembre 2005) de l’époque soulignait en substance que : - Les équilibres macroéconomiques avaient étaient perturbés depuis mi-2004 consécutivement à un accroissement des dépenses de l'État ; - Ayant décliné jusqu’à moins de 5 % en mai-2004, l’inflation a repris l’ascension jusqu’à atteindre 26 % en mai 2005 ; - Le déficit des transactions courantes extérieures s’est élevé pour quatre points du PIB en 2004 ; - Le système bancaire congolais continue à demeurer fragile notamment suite à une modicité des bénéfices des banques causée par la réduction des actifs et la volatilité des recettes;
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- Sept banques commerciales sont en cours de liquidation, alors que cinq autres subissent des plans de restructuration ; - Les bénéfices des banques sont encore peu importants du fait de la réduction des actifs et de la volatilité des recettes ; - Les dépenses politiques et de restructuration économique ont abouti à l’augmentation du déficit budgétaire. 3. 2. Aperçu sur les finances publiques congolaises en 2007. A l’issue de deux ans de collaboration entre le FMI et les autorités de Kinshasa, la situation des finances publiques congolaises, du moins telle qu’évaluée par le Gouverneur de la Banque Centrale du Congo Jean-Clause Masangu (Le Potentiel, décembre 2007) se présentait comme suit : - Une nette amélioration des indicateurs- clés dans les principaux secteurs avec de bonnes perspectives pour l’année 2008 ; - Une croissance économique estimée à 6,3% contre 5,1% en 2006, ce qui se situe au-dessus de la moyenne de croissance de l’Afrique subsaharienne de 6,2% ; - Une réduction de l’inflation de 18,2% à 9,9%, alors que les prévisions la situaient à 12%, et que la moyenne subsaharienne est de 7,3% ; - Une bonne stabilisation du Franc congolais de l’ordre de 500 FC pour 100Usd au cours du dernier semestre de 2007. - Un certain retour de la crédibilité internationale des finances publiques congolaises avec comme conséquences la présidence du G24 et des dernières assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale par la RDC, ainsi que l’élévation de son Ministre des Finances au poste de Secrétaire du Caucus Africain. 4. Avantages et inconvénients des deux partenariats. 4. 1. Contrat avec le consortium chinois. D’emblée, nous tenons à préciser que la présente convention de collaboration signée avec deux entreprises chinoises privées ne devrait
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pas confondre avec les traditionnels partenariats que la République Populaire de Chine a toujours établi avec les Etats africains, notamment avec le Zaïre de Mobutu pour la création de la Division Kamanyola, ainsi que la construction du Stade Kamanyola et du Palais du Peuple, et que pratiquent actuellement l’Angola sans que les institutions de Brettons Wood ne s’en mele. Au-delà des formules juridiques destinées à voile certaines dures réalités, le plus probant est que s’est engager à céder aux deux entreprises chinoises privées des réserves cupro-cobaltifè res évaluées à 6.813.070 tonnes de cuivres et 626.619 tonnes de cobalt moyennant un simple acompte de 350 millions de dollars US assorti de vagues promesses de financements ultérieurs conditionnés à des études de faisabilité qui devront être approuvées par le Gouvernement chinois, pourtant non-signataire de la convention. A titre illustratif, un petit exercice d’arithmétique nous indiquerait que la partie congolaise avait troqué une quantité de cuivre d’une valeur commerciale de l’ordre de 54 milliards de dollars US (6.813.070 x 8.000Usd) contre un petit crédit de 350 millions de dollars US, en acceptant que la tonne de cuivre se négociait à 8.000 dollars US à Londres au moment de la signature du contrat. Au-delà de certaines astuces littéraires destinée à voiler la triste réalité, le plus probant est que le Gouvernement congolais a troqué des gisements miniers valant une demie-centaine de milliards de dollars contre un très modeste financement de quelques centaines de millions de dollars américains assorti d’une série d’engagements hypothétiques de libérer une dizaine de milliards de dollars américains dans un échéancier s’étendant sur plusieurs décennies, et cela, sans une garantie formelle du Gouvernement chinois. En effet, dans la meilleure des hypothèses, les apports financiers du contrat chinois seraient plus ou moins de dix milliards de dollars américains décaissables dans un échéancier d’une trentaine d’années. Ainsi dit, nous en serions à des interventions annuelles chinoises de l’ordre 350 millions de dollars américains, auxquels devraient s’ajouter les 600 millions de dollars américains récupérables suite au non-paiement du service de la dette, ce qui fait à peine la moitié de ce que les institutions de Brettons Wood mettent à la disposition de la RDC chaque année. De toutes les façons, ce n’est pas loin d’une utopie ou simple démagogie que de projeter la construction des routes à travers un arrière-pays où
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pullulent des forces négatives pratiquant désormais une espèce de guérilla maoïste avec des raids, des embuscades etc. 4. 2. Partenariat avec les institutions de Brettons Wood. A l’opposé du contrat chinois, le principal inconvénient du partenariat avec les institutions de Brettons Wood est qu’il est assorti des conditionnalité s de bonne gouvernance, lesquelles ne sont pas en soi une mauvaise chose. S’agissant d’un appui financier en termes de récomplètement du budget du Gouvernement congolais, des interventions ponctuelles en faveur de la Banque Centrale pour la stabilisation du Franc congolais et la réduction d’inflation, ainsi que des perspectives d’un effacement de la dette de la RDC dans le cadre du programme PPTE, le partenariat avec les institutions de Brettons Wood est de loin meilleur que la sulfureuse collaboration avec les deux entreprises chinoises. Au regard de l’esprit et de la lettre du contrat chinois, il devient suffisamment clair que ce partenariat comporte toutes les caractéristiques de ce qu’on appelle un accord léonais. En outre, dès lors que ses apports financiers annuels du contrat se situeraient ainsi en-deçà de la moitié de ce que les institutions de Brettons Wood ont garanti au Gouvernement congolais depuis plusieurs années sans que ce dernier soit à mesure de payer régulièrement les salaires de misère de ses fonctionnaires et des militaires, de réfectionner les principales artères de la capitale ou de desservir en eau potable les principaux centres du pays, serait-il moralement et politiquement honnête d’amener un seul instant le peuple congolais à croire que ces très modiques financements de China Railway Group Limited et Sinohydro Corporation vont permettre la reconstruction nationale et la reprise du processus de développement en RDC ?. Par contre, nous avions ci-dessus vu que les interventions annuelles du FMI visant le redressement des finances publiques congolaises ont annuellement porté sur tout au moins trois milliards de dollars américains équivalant à l’appui budgétaire et aux injections ponctuelles pour la stabilisation de la monnaie nationale, ce qui aura permis, tout au moins dans la période comprise entre 2005 et 2007, une sensible amélioration des indicateurs- clés des finances publiques du pays ave une croissance économique de l’ordre de 6 %, une sensible réduction de l’inflation et une stabilisation de la monnaie nationale autour de 500 FC pour 100Usd pendant une période plus ou moins longue.
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Bien plus, le présent programme d’ajustement du FMI est sensé permettre à la RDC d’atteindre dans un très proche avenir le « point d’achèvement » de sa dette dans le cadre de l’initiative, ce qui devrait ouvrir au pays des nouveaux horizons très intéressants en termes d’accessibilité s aux capitaux frais au plan international sous réserve de la consolidation de la paix et de la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. 4. Conclusion. Autant il est compréhensible que des visées électoralistes poussent certains politiciens à appuyer fiévreusement la réalisation ce partenariat avec les Chinois qui est sensé apporter à point nommé de modiques capitaux nécessaires juste pour l’amorce d’un certain nombre de grands travaux, autant il serait à la fois irresponsable et suicidaire pour élites de ce pays de penser que le salut du Congo tiendrait un seul instant d’un contrat avec deux entreprises commerciales privées assorti de vagues closes de financement évaluable en une dizaine de milliards de dollars américains et échelonné en plusieurs décennies, et cela, sans une garantie formelle du Gouvernement de la République Populaire de Chine. En outre, il est à se demander si la partie congolaise avait cherché et trouvé à travers le monde, avant de signer ce contrat, des antécédents où China Railway Group Limited et Sinohydro Corporation se sont illustrées en bons et loyaux partenaires financiers? A la lumière de tout ce qui précède, il devient superflu de répéter que le seul mérite du contrat chinois est qu’il permet au pouvoir en place de donner l’impression d’effectuer de grands travaux dans l’optique des élections générales de 2011. Or, ce partenariat avec des particuliers chinois ignore complètement la très capitale et incontournable question de la pacification de l’Est du pays et de la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue. C’est à se demander comment les travaux de constructions de ces routes et voies ferrées seront effectués dans des zones encore sous contrôle des forces négatives. Par contre, la pacification du pays étant un préalable incontournable pour l’amorce de la reconstruction nationale, il aurait été plus rationnel de différer l’exécution d’un contrat chinois qui ne se focalise que sur la construction des routes et des hôpitaux et passe sous silence le très prioritaire agenda sécuritaire du Gouvernement au profit d’une
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intensification du partenariat financier avec le FMI qui pourrait probablement conduire le pays vers la réduction de sa dette et l’accessibilité de nouveaux financements, en plus du fait qu’il prend également en compte des programmes sur le désarmement et la très capitale réforme du secteur de sécurité congolais. Il est tout à fait curieux de constater que, maintenant que le « point d’achèvement » de la dette de la RDC dans le cadre de l’initiative PPTE devient plus que jamais envisageable, une frange de la classe politique traumatisée par l’approche au galop de prochaines élections générales s’emploie à ignorer un accompagnement des institutions de Brettons Wood sans lequel le Gouvernement de transition n’allait pas fonctionner, le processus DDR ne serait pas accompli et les élections générales de 2006 n’auraient pas eu lieu. Il est également étonnant que les membres de la famille politique au pouvoir ne se gênent pas de clamer constamment que, à l’opposé du contrat chinois plus libéral, le partenariat avec le FMI pèche par le fait qu’il est assorti des conditionnalité s sur la bonne gouvernance. Dès lors qu’on est si foncièrement réfractaire à l’orthodoxie financière, comment alors avoir des prétentions de contribuer à une reconstruction nationale absolument tributaire d’un redressement préalable des finances publiques du pays. Une fois de plus, les politiciens congolais sont actuellement en train de réitérer leurs traditionnelles turpitudes comme en 1960 et en 1997. Dans le premier cas, des élites congolaises trouvèrent que le salut du Congo tenait essentiellement du seul départ précipité des colonisateurs. En s’agitant inutilement contre les Belges qui avaient déjà répondu à leur requête de l’ « indépendance immédiate », les pères de l’indépendance renvoyèrent aux calendes grecques la capitale question de remise et reprise du portefeuille de l’Etat dont les conséquences fâcheuses causèrent au jeune Etat un très mauvais départ économique et justifièrent plus tard ce qu’on appela le « contentieux belgo-congolais ». Dans le deuxième cas, de superficiels calculs politiciens amenèrent certaines élites du pays et la communauté internationale à cette conclusion erronée que la seule chute du pouvoir d’un Mobutu déjà poussée à la porte de sortie par l’ingénieuse Conférence Nationale Souveraine et la maladie constituerait la panacée à tous les problèmes du Congo. Au bout des comptes, en lieu et place du développement et du mieux-être promis au peuple congolais, ce denier n’aura plutôt droit qu’à une série de conflits armés avec ses millions de morts et d’atroces
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souffrances morales et physiques dont les politiciens ne sont pas les principales victimes.
Voilà qu’au moment précis où des efforts consentis par le peuple congolais et ses dirigeants dans le cadre d’un éprouvant partenariat de plusieurs années avec les institutions de Brettons Wood s’acheminent vers un probable dénouement heureux, acculé par l’approche au galop des échéances électorales de 2011 au regard d’un bilan largement déficitaire, une famille politique se décide à amener son chef dans un raccourci où lui-même et l’ensemble du peuple congolais foncent tout droit vers un cul-de-sac et la déperdition, dans le cas ou les partenaires chinois se retrouveraient subitement obligés de suspendre leur action suite à l’insécurité rendant inaccessibles les polygones des grands travaux.
Nous voudrions clore la présente analyse en soulignant que le simple bon sens voudrait que le prioritaire chantier sur la paix, pourtant superbement ignoré par le contrat chinois, précède impérativement celui de la reconstruction nationale. Même s’il n’aboutit pas nécessairement à l’effacement de la dette de la RDC avant la fin de cette année, le programme avec les institutions de Brettons Wood permet à la RDC de bénéficier annuellement tout au moins de deux milliards de dollars américains sous forme d’appui budgétaire et d’être éligible à des financements internationaux portant sur des processus DDR, DDRRR et de la réforme du secteur de sécurité congolais. En outre, une rupture avec le FMI nous éloignera inévitablement de certains partenaires sécuritaires incontournables comme les Nations Unies, l’Union Européenne et le Rwanda qui ne sont pas réputés être des alliés sécuritaires de Pékin et qui ne trouveraient pas d’opportunité à continuer à fréquenter un pays qui s’est isolé des institutions de Brettons Wood au profit de deux obscures entreprises privées chinoises. C’est ainsi qu’il serait souhaitable que la famille politique au pouvoir évite d’abuser de la confiance du Chef de l’Etat pour embarquer le peuple congolais pour la troisième fois, après l’ « indépendance immédiate » du 30 juin 1960 et la « libération » du 17 mai 1997, dans une aventure à la fois incertaine et périlleuse dont ils risquent de ne tirer que désillusion et amertume. En ce moment-là, il sera déjà trop tard pour faire marche-arrière, les institutions de Brettons Wood ayant déjà plié bagages et tourné le dos à la RDC. Au bout de comptes, ce seront les mêmes personnes qui soutiennent aujourd’hui à cor et à cri la continuité du contrat chinois par esprit de
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lucre ou absence de maitrise du dossier qui seront demain les premiers à stigmatiser haut et fort l’ « absence de vision » de celui qu’ils ont poussé à la faute. Le Maréchal Mobutu en a su quelque chose.
Lokasola N’Koy Bosenge (Doctorant).Coordonateur du Centre d’Etudes Stratégiques ; Chaire UNESCO / Université de Kinshasa ; Membres de CESA, SADSEM,
FOPRISA et ASSN.Tel. + 243 998866498 ou + 243 817872393 E-mail : npdacong2003@ yahoo.fr, chaireunescounikin@ yahoo.fr.
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Le contrat chinois demeure tel quel", a affirmé au Monde, le vice-ministre congolais des mines, Victor Kasongo Omari. Le protocole d'accord légalisant ce ...lecongodekabila. afrikblog. com/archives/ .../12663203. html - En cache
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25 mai 2009 ... Le contrat Pékin-Kinshasa, annoncé en 2007, prévoit un prêt chinois d'environ 9 milliards de dollars (mds USD) à la RDC, dont six pour ...www.google.com/ .../ALeqM5jlQpHB tYRCvifhI6Og6IaM RQXBSw - Pages similaires
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15 mai 2008 ... Avant de rendre compte des contrats passés avec la Chine auprès de « pays amis » , d'institutions financières internationales ou d' ONG ... blogs.lesoir. be/.../les-contrats-chinois-en-dix-questions/ - En cache - Pages similaires
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- Rapport sur les assassinats et violation des droits de l’homme : Livre 2 (élaboré à partir des travaux de la Conférence nationale
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