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SIT Graduate Institute/SIT Study AbroadSIT Digital Collections
Independent Study Project (ISP) Collection SIT Study Abroad
Fall 2015
La santé maternelle à Antsiranana selon la médicineoccidentale et la médicine traditionnelle : Uneétude des traitements opposés pour les femmesenceintesLauren NguyenSIT Graduate Institute - Study Abroad
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Recommended CitationNguyen, Lauren, "La santé maternelle à Antsiranana selon la médicine occidentale et la médicine traditionnelle : Une étude destraitements opposés pour les femmes enceintes" (2015). Independent Study Project (ISP) Collection. 2147.https://digitalcollections.sit.edu/isp_collection/2147
La santé maternelle à Antsiranana selon la médicine occidentale et la médicine traditionnelle :
Une étude des traitements opposés pour les femmes enceintes
Lauren Nguyen Conseillère du projet : Maryse PARENT Directeur académique : Jim HANSEN SIT Madagascar : Biodiversité et Gestion des Ressources Naturelles Automne 2015
Nguyen 2
Remerciements
Il y a tellement de personnes sans qui ce projet n’aurait pas été possible. Ma
conseillère, Maryse, qui nous a acceptées gentiment dans le logement de l’ONG Azimut, et
qui nous a données les conseils dont nous avions besoin, quand nous en avions besoin.
L’équipe de la SIT (N’Aina, Barry, Jim, Mamy, Nadya, Madame Martine et Sôsôny), pour
m’avoir donnée une expérience que je garderai toujours près de mon cœur. Mitsou, pour
devenant une de mes vraies amies dans seulement quelques semaines, et pour étant
toujours prête à m’accompagner pendant n’importe quelle aventure. Ma famille chez moi,
qui, alors que plus de 16 000 km loin de moi, m’a toujours donnée du soutien sans fin.
Olivia, pour toujours m’écouter quand j’en avais besoin, pour toujours partager le lit avec
moi, même quand j’ai volé toutes les couvertures, et pour étant la meilleure amie que je
pourrais avoir eu pendant ce voyage.
Et ma famille a l’ONG Azimut. Vous m’avez donnée un endroit que je pouvais appeler
chez moi, un endroit que j’avais toujours hâte d’y rentrer à la fin de chaque journée. Je vous
remercie pour tous les rires, les grands débats, et les repas cuisinés ensemble. Et souvenez-
vous toujours : bien manger – c’est le début du bonheur !
Nguyen 3
Résumé
Dans un pays comme le Madagascar, où des coutumes traditionnelles et le lien avec
les ancêtres demeurent une grande partie de la culture, l’introduction des aspects
« occidentales » présente un peu du désaccord. Cela est vu avec l’introduction de la
médecine « occidentale », et le choix que font des Malagasy pour leurs soins médicaux.
Spécifiquement dans le secteur de la médecine, la tension entre des pratiques occidentales
et des pratiques traditionnelles est significative.
La présence des guérisseurs traditionnels et de la médecine traditionnelle sur l’île
existait bien avant l’introduction de la médecine occidentale. Bien que de plus en plus
Malagasy commencent à se tourner vers des pratiques plus occidentales, la médecine
traditionnelle joue toujours un grand rôle dans le combat contre les maladies. Ce mélange
entre ces deux pratiques de la médecine est évident dans le domaine de la santé maternelle.
À Madagascar, les femmes enceintes ont le choix entre trois types de soins généraux pour
accoucher : un médecin ou une sage-femme à l’hôpital, une sage-femme chez elle, ou une
reninjaza (sage-femme traditionnelle). Le choix que les femmes Malagasy font à propos
d’où elles accouchent dit beaucoup de comment la médecine occidentale et la médecine
traditionnelle fait chacune une partie de la vie des Malagasy.
Cette étude examine comment ces deux pratiques de la médecine interagissent dans
la vie des femmes enceintes à Diego-Suarez en conduisant des enquêtes structurées et des
entretiens semi-structurés avec des médecins, sages-femmes, mères Malagasy, et des
reninjaza. À travers ces enquêtes et entretiens, cette étude espère découvrir comment ces
deux pratiques de médecine peuvent être utilisées ensemble.
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Table de Matières
Introduction………………………………………………………………………………………………………………....5 Généralités et contexte……………………………………………………………………………………………….....6
Localisation…………………………………………………………………………………………………..8 Population bénéficiaire………………………………………………………………………………….8
Méthodologie………………………………………………………………………………………………………………..9
Obstacles et stratégies………………………………………………………………………………….11 Limitations, biais et éthiques………………………………………………………………………..12
Résultats et l’analyse……………………………………………………………………………………………………14
Données quantitatives - Médecins et sages-femmes………………………………………………………………...14 - Reninjaza…………………………………………………………………………………………..17 - Mères Malagasy………………………………………………………………………………...18
Données qualitatives - Traitement prénatal…………………………………………………………………………..23 - Traitement postnatal…………………………………………………………………………24 - Croyances associées à la grossesse……………………………………………………..24 - Avis de l’utilisation des plantes médicinales……………………………………….25 - Avis de la médecine occidentale…………………………………………………………27 - Diego-Suarez vs. Joffreville………………………………………………………………...29
Discussion…………………………………………………………………………………………………………………...30
Tension entre la médecine traditionnelle et la médecine occidentale……………..30 Effets de localisation……………………………………………………………………………………32 Mortalité maternelle et infantile………………………………………………………………..…33 Effets de traduction……………………………………………………………………………………..35
Conclusion…………………………………………………………………………………………………………………..35
Suggestions pour une étude plus approfondie………………………………………………36 Glossaire des termes utilisés………………………………………………………………………………………..37 Appendice 1 : Carte……………………………………………………………………………………………………..38 Appendice 2 : Questions……………………………………………………………………………………………...39 Appendice 3 : Plantes médicinales……………………………………………………………………………….41 Appendice 4 : Croyances associées à la grossesse…………………………………………………………46 Références………………………………………………………………………………………………………………....48
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Introduction
Dans le champ de bataille de la médecine, il existe toujours deux côtés opposés : la
médecine « occidentale », et la médecine « traditionnelle. » Sur l’île de Madagascar, ces
deux pratiques ne cessent pas de se confronter. Avec la vague de la mondialisation et le
développement qui touche le pays aujourd’hui, la médecine occidentale a commencé à
jouer un plus grand rôle dans la vie des Malagasy. Mais, beaucoup de la population
malgache continue à utiliser des traitements traditionnels et des plantes médicinales pour
guérir leurs maladies, comme leurs ancêtres.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la médecine « traditionnelle »
comme « la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les
théories, croyances et expériences propres à une culture » qui sont utilisées pour « guérir
des maladies physiques et mentales » (OMS, 2000). Cependant, Quashie et al. (2014)
souligne, qu’il n’existe pas de vraie définition de la médecine traditionnelle, sauf d’une
façon stéréotypée et en opposition de la modernité occidentale (3). Cette étude utilise la
définition de l’OMS de la médecine traditionnelle, mais elle essaie de trouver les valeurs et
les faiblesses de chaque pratique, pour éviter de privilégier l’une ou l’autre. Pour cette
étude, la médecine « occidentale » sera représentée par les médecins et sages-femmes
enquêtés qui travaillent soit au sein d’un hôpital soit avec un hôpital.
La médecine traditionnelle à travers des plantes médicinales existait à Madagascar
bien avant l’arrivée de la médecine occidentale. Grâce à la biodiversité énorme et
l’endémicité des espèces de plantes de l’île, la population malgache a facilement accès aux
plantes médicinales. Pour peu d’argent, et avec assez de connaissance, on peut facilement
trouver dans la forêt ce dont on a besoin pour une maladie. Cependant, l’utilisation des
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plantes médicinales n’est pas seulement basée sur sa disponibilité abondante. L’utilisation
des plantes médicinales est aussi une coutume qui est enracinée dans la culture Malagasy.
Bien que la médecine occidentale ait existé à Madagascar depuis plusieurs années,
beaucoup de Malagasy continue à utiliser des plantes médicinales. Avec une population où
77% des familles vivent sous le seuil international de la pauvreté définit à $1.25 par jour
(Morris et al., 2014, 1), c’est une question de manque d’argent, mélangée avec l’importance
des traditions et de suivre ce que les ancêtres ont fait.
Le but de cette étude est de faire ressortir les différences et les similarités entre la
médecine occidentale et la médecine traditionnelle en se focalisant sur la santé maternelle
dans la région d’Antsiranana, tout au Nord de Madagascar. Cette étude emploie les
méthodes des enquêtes structurées et des entretiens semi-structurées avec des parties-
prenantes clés. Des enquêtes structurées ont été faites avec des mères Malagasy, et des
entretiens semi-structurés ont été réalisés pour parler avec des médecins, sages-femmes, et
des reninjaza (matrones). Une analyse quantitative des données qualitatives permet une
comparaison entre ces deux types de médecine en traitant la santé maternelle.
Généralités et Contexte
Bien que Madagascar devienne de plus en plus développé, sur l’île, la santé demeure
mauvaise pour la plupart de la population. Plus de 65% de la population habite à plus de
cinq km, ou une heure de marche à pied, d’un centre de santé (USAID, 2014), et ce chiffre
n’inclut pas la question de la capacité des gens à payer pour les services de santé, s’il y en a.
En termes de santé maternelle du pays, en 2008, « on estimait que 10 femmes mouraient
chaque jour de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. » En plus, « parmi les
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3650 décès maternels dus à une complication liée à la grossesse estimés chaque année,
seulement 491 ont lieu en milieu hospitalier » (UNICEF, 2014). D’après ces chiffres, cette
étude est pertinente et importante à conduire pour mieux comprendre qu’est-ce qu’il faut
faire pour améliorer la situation de la santé dans les systèmes qui existent déjà dans le
pays.
Un certain nombre de recherche ont été fait sur la santé maternelle à Madagascar.
L’étude par Morris et al. (2014) étudie les pratiques, les croyances et les traditions de la
santé maternelle dans la région de Fort Dauphin. Ils ont trouvé des résultats qui confirment
des taux élevés de mortalité et de morbidité maternelle dans cette région, et la nécessité de
bien renseigner la communauté locale de comment protéger les mères et leurs enfants.
L’étude par Quashie et al. (2014) compare les attitudes envers les sages-femmes
traditionnelles (reninjaza) dans les endroits plus développés et moins développés à
Madagascar. Ils se sont focalisés sur la nécessité de combiner les pratiques de reninjaza
avec celles des sages femmes dans les hôpitaux pour bien et suffisamment soigner les
mères enceintes. Cette étude espère étendre ces études à la région de Diego-Suarez, et
d’utiliser les avis des gens enquêtés pour montrer la relation entre ces deux pratiques de la
médecine souvent opposées.
C’est cette situation de mauvaise santé à Madagascar, ainsi que la bataille entre la
médecine occidentale et la médecine traditionnelle, qui méritent une étude de comment ces
pratiques traitent les femmes enceintes. La ville de Diego-Suarez était choisie comme zone
d’étude pour l’existence des centres de santé afin d’apprendre du côté « occidentale », et
pour la proximité des petits villages autour de la ville pour apprendre du côté
Nguyen 8
« traditionnelle. » En faisant cette étude dans une grande ville, on peut mieux comprendre
comment les deux types de médecine jouent ensemble et effectuent l’une et l’autre.
Localisation
Cette étude était conduite dans la ville de Diego-Suarez, tout au nord de Madagascar
dans la région Diana (Appendice 1). Diego est une des plus grandes villes de Madagascar,
avec plus de 100 000 habitants. Cette ville, avec beaucoup d’influence française, est pleine
de touristes et d’étrangers, et aussi des Malagasy qui sont nés à Diego ou venant d’autres
régions du pays. Le climat de cette région est sec et aride, avec une grande disponibilité de
plantes médicinales dans la ville à travers un marché de plantes médicinales, et aussi à
travers les forêts autour de la ville.
Une journée de cette étude était aussi conduite dans le village rural de Joffreville, 25
km de la ville de Diego (Appendice 1). Joffreville a une grande diversité de flore et faune qui
est plutôt différente de celle de Diego, malgré sa proximité. Joffreville était choisi comme un
endroit pour cette étude parce que, étant un village rural, il y existe un accès plus facile à la
médecine traditionnelle avec les reninjaza. Il y a aussi à Joffreville un dispensaire où les
services de santé sont gratuits pour ceux qui nécessitent du service. Cependant, les mères
de cette étude ont exprimé des scrupules avec ce dispensaire, où elles ont dit qu’il n’existe
pas assez de personnel, et c’est souvent des stagiaires, pas bien formées, qui aident les
mères à accoucher (Enquête personnelle, Joffreville, le 19 novembre 2015).
Population Bénéficiaire
L’espoir est que cette étude puisse être bénéfique à des mères Malagasy. En
comparant les deux pratiques de la médicine, on peut trouver les faiblesses et les utilités de
chaque pratique concernant la santé maternelle afin de montrer comment les deux peuvent
Nguyen 9
être utilisées ensemble dans le but de mieux traiter les mères enceintes. En plus, cette
étude peut montrer pourquoi le travail que font les médecins et les reninjaza est important.
En montrant de l’intérêt dans leur travail, l’espoir est de souligner la raison pour laquelle le
travail qu’ils font est valable, et la raison pour laquelle il faut qu’ils continuent.
Méthodologie
Cette étude a utilisé des enquêtes et des entretiens pour ce sujet spécifique à cause
de sa nature sociale. Les enquêtes et les entretiens permettent de bien comprendre les avis
des personnes enquêtées, et d’avoir la capacité de comparer les avis de beaucoup de
personnes. Tandis que cette étude est plutôt qualitative, les données obtenues dans cette
étude ont été codifiées pour faire l’analyse quantitative et pour comparer les statistiques
des avis des différentes personnes. Pendant la période entre le 5 novembre et le 21
novembre, 50 enquêtes et entretiens ont été faits : 30 enquêtes structurées avec des mères
Malagasy et 20 entretiens semi-structurés (12 avec des médecins ou sages-femmes, et 8
avec des reninjaza). L’étude de Jennifer Morris et al. (2014) intitulée « Maternal Health
Practices, Beliefs and Traditions in Southeast Madagascar » a servi comme exemple de
méthodologie et de questions pour cette étude.
Pour les enquêtes structurées avec des mères Malagasy, une traductrice était
utilisée pour parler avec des mères que nous avons trouvées en marchant dans la rue dans
des endroits autour de la ville : Place Kabary, Hôpital Marana Penitra, le fokontany
d’Ambalavola, le fokontany de Morafeno, et dans le village de Joffreville. Quand nous avons
vu une femme qui semblait assez libre pour parler, on l’approchait et la traductrice
demandait si elle est une mère de famille, et si oui, la traductrice nous introduisait et
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expliquait l’étude et demandait si on pouvait lui poser des questions. Pendant chaque
enquête, on a posé 12 questions (Appendice 2) pour une durée de 15-30 minutes, selon la
longueur des réponses de la femme. Chaque enquête était conduite en Malagasy, traduite
en Anglais pour que la traductrice ait pu pratiquer son anglais, et enfin traduite en français
pour ce rapport.
Pour les entretiens semi-structurées, les médecins et sages-femmes étaient trouvés
dans différents centres de santé de la ville : Hôpital Marana Penitra, Marie-Stoppes,
Population Service International (PSI), Clinique la Samaritain, Dispensaire SALFA,
Fianakaviana Sambatra (FISA), et Hôpital Militaire (HOMI). Les reninjaza étaient trouvées
en demandant aux gens de la ville s’il ou elle connaissait des reninjaza, c’est-à-dire c’était
de bouche à oreille. Pendant les entretiens avec les médecins et sages-femmes, 12
questions étaient posées (Appendice 2), pour une durée environ 30-45 minutes. Chaque
entretien était conduit en français, sans traducteur. Pendant les entretiens avec les
reninjaza, 12 questions étaient posées (Appendice 2) pour une durée d’une heure à une
heure et demie, selon la longueur des réponses de la reninjaza. Chaque entretien était
conduit en Malagasy, traduit en anglais, et ensuite traduit en français pour ce rapport.
Un système de codification était utilisé pour faire une analyse quantitative des
données qualitatives obtenues à travers les enquêtes et entretiens. Pour chaque groupe des
gens enquêtés (médecins/sages-femmes, mères, et reninjaza), les réponses ont été divisées
suivant des thèmes différents, et les réponses qui étaient associées avec chaque thème ont
été sommées et montrées à travers un pourcentage. Une explication plus loin suit l’analyse
quantitative pour donner une idée plus descriptive des avis obtenus. Les données
quantitative et qualitative sont analysées ensemble en référence aux questions centrales de
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la recherche : Comment est-ce qu’on traite la santé maternelle à Madagascar avec ces deux
pratiques de médicine ? Selon les mères Malagasy, quelle est la pratique la plus efficace pour
traiter la santé maternelle ? Pourquoi ? Que suggèrent les avis des professionnels médicaux,
des reninjaza, et des mères Malagasy face à la tension entre la médecine occidentale et la
médecine traditionnelle ?
Obstacles et Stratégies
Le plus grand obstacle en termes de la méthodologie de cette étude était la difficulté
de planning logistique pour les rendez-vous avec les parties-prenantes clés. C’était
relativement facile à trouver des mères Malagasy à parler avec, parce qu’elles étaient
trouvées juste en marchant dans la rue. Mais, pour les parties-prenantes clés, c’était
difficile de les trouver, et ensuite de trouver des moments où ils étaient libres. À cause du
temps très limité de cette étude, c’était difficile de planifier des rendez-vous avec les
parties-prenantes clés tout en laissant assez de temps pour l’analyse des données.
Un deuxième obstacle était la compréhension des mots techniques médicaux
pendant les entretiens avec les médecins et sages-femmes. Il y avait des termes médicaux
qui n’étaient pas connus, même en anglais. À cause de l’ambiance pressée des entretiens
avec des parties-prenantes clés, plutôt que demander le sens de chaque terme technique
pendant l’entretien, les termes ont été écrits dans un cahier pendant l’entretien et le sens
des termes recherché sur l’internet après l’entretien.
Un troisième obstacle était la traduction de trois langues pendant cette étude. La
traductrice était une étudiante de l’Université d’Antsiranana, et elle a travaillé sur cette
étude pas seulement comme traductrice, mais aussi pour pratiquer sa compétence de la
langue anglaise. Alors, quand elle a agi comme traductrice, elle a traduit de Malagasy en
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anglais, et après l’anglais était traduit en français. À cause de ces trois niveaux de
traduction, c’était difficile à connaître vraiment si ce qu’on dit les femmes enquêtées étaient
complétement et correctement traduits. Une stratégie pour cet obstacle était de clarifier en
français ce que la traductrice a traduit en anglais quand il y avait des moments de
confusion. Cet obstacle et ses influences sur les données seront expliqués plus
profondément dans l’analyse et la discussion des résultats.
Limitations, biais, éthiques
Cette étude est pleine de limitations, biais, et aspects éthiques à cause des
contraintes temporelles, de la taille limitée, des influences culturelles et de sa nature
sociale.
Les contraintes temporelles et la taille limitée, où il n’y avait que 16 jours de
collection de données et seulement 50 gens enquêtés, influencent les conclusions qui
peuvent être tirées de cette étude. Tandis que cette étude a essayé d’enquêter le plus grand
nombre de gens que possible dans le temps donnés, 50 enquêtes ne sont pas suffisantes
pour extraire de généralisations de l’avis des Malagasy de la médecine traditionnelle versus
la médecine occidentale. Avec l’information obtenue, cette étude essaie de donner une
petite idée de la tension entre les deux pratiques de médecine concernant la santé
maternelle, spécifiquement dans la ville de Diego.
Étant une vazaha, et essayant de recueillir de l’information personnelle,
spécifiquement avec les reninjaza, est une limitation inhérente de cette étude. Mon statu
comme étrangère limite l’information que les gens enquêtés partagent avec moi – je ne fais
pas partie de la culture ni de la vie Malagasy, donc c’est sûr qu’il y avait de l’information qui
aurait pu été cachée de moi. En plus, en conduisant les enquêtes et entretiens avec un
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cahier afin de prendre des notes, l’ambiance était immédiatement impactée. Surtout pour
les gens enquêtés qui n’interagissent pas souvent avec des étudiants, prenant des notes de
ce qu’on dit peut faire peur, et peut changer ce que les gens ressentent libre à partager.
Spécifiquement avec les reninjaza, les aspects culturelles jouent un grand rôle dans
ce qui était partagé avec moi. Le don de Dieu des reninjaza et le travail qu’elles font pour les
femmes enceintes sont vraiment respectés dans la culture Malagasy. Comme Quansah
(2012) explique, la reninjaza est la professionnelle de la médecine traditionnelle en
s’occupant de femmes enceintes (3). À cause de cette importance culturelle du don des
reninjaza et ce qu’elles connaissent, il y a un élément du secret dans leurs connaissances. Le
fait qu’une étrangère blanche ont posé des questions à propos de ces secrets aurait pu
influencé ce que les reninjaza ont choisi de partager.
La nature sociale de cette étude amène intrinsèquement des enjeux éthiques à
penser. Pour protéger l’anonymat, l’intimité et la confidentialité des gens enquêtés, des
mesures ont été prises avant chaque enquête. Avant de commencer chaque enquête, c’était
expliqué à la personne que l’information obtenue pendant l’enquête serait anonyme, et
qu’il ou elle a la liberté de choisir de ne pas répondre si il ou elle ne voulait pas. En plus,
c’était expliqué que la personne peut arrêter l’enquête à n’importe quel moment et pour
n’importe quelle raison. On s’est assuré que la personne savait que leur participation dans
l’étude était volontaire, et qu’il ou elle n’était pas obligé de participer si il ou elle ne voulait
pas. En plus, pour garder l’anonymat de chaque personne citée dans ce rapport, les noms,
genre et localisation spécifique de chaque personne enquêtée ne sont pas mentionnés.
Pour surmonter les biais qui viennent avec une étude sociale, assez de recherche
était faite avant et après les entretiens et les enquêtes pour vérifier ce que les gens disent.
Nguyen 14
En faisant de recherche avant et après les entretiens, une meilleure idée du sujet était
obtenue, et une meilleure capacité de connaître si les gens exagèrent, ou ne disent pas
complètement la vérité. Ayant une traductrice Malagasy a aidé aussi en vérifiant les aspects
culturelles qui n’étaient pas déjà connues.
L’article de Krefting (1991) a aussi servi comme exemple de comment trouver le
crédibilité de ce qu’un informateur dit. Cette étude utilise spécifiquement le stratégie
expliqué par Krefting de trouver des répétitions des thèmes dans ce que les enquêtés
expriment pour mesurer leur crédibilité (Krefting, 1991). Cette stratégie était la base pour
le système de codification qui était utilisé pour les données qualitatives, où des répétitions
dans ce que les enquêtés ont dit ont formés la division des thèmes des réponses. L’étude
d’USAID/Santénet2 (2010) a donné aussi l’idée de diviser les données qualitatives par
thème et mots clés pour permettre de l’analyse quantitative.
Résultats et l’analyse – Données Quantitatives
Les résultats quantitatives de cette étude sont divisées en trois catégories : des
médecins/sages-femmes, des reninjaza, et des mères. Les données obtenues de chaque
groupe aident à mieux comprendre la tension entre la médecine occidentale et la médecine
traditionnelle à travers l’angle de la santé maternelle à Diego-Suarez. Les avis de chaque
groupe donnent une idée de la relation complexe entre la vie des Malagasy et la médecine
qu’on choisit à utiliser.
Médecins et Sages-Femmes
Les médecins et sages-femmes enquêtés dans cette étude étaient posés 12 questions
pendant chaque entretien à propos du traitement qu’ils donnent pendant et après la
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grossesse, leurs avis de la médecine traditionnelle et la possibilité de combiner les deux
pratiques de la médecine (Appendice 2).
Figure 1. Les réponses thématiques de 12 médecins et sages-femmes enquêtés dans la ville de Diego-Suarez à propos de l’utilisation des plantes médicinales dans leurs pratiques.
*Homeopharma est une pharmacie des plantes médicinales à Diego où les plantes sont déjà dosées et formulées en comprimés, crème, huiles et tisanes prêts à acheter.
Figure 2. Les réponses thématiques de 12 médecins et sages-femmes enquêtés dans la ville de Diego-Suarez à propos de la permission aux patients d’utiliser des plantes médicinales hors de leur traitement à l’hôpital.
28.6
7.1
35.7
21.4
7.1
Non, je ne connais pas lesplantes
Non, mais si j'en ai eu deformations, je les utiliserais
Non, les plantes médicinalessont dangereuses
Non, contre les plantes, saufHomeopharma*
Je les utilise de temps entemps
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0Pourcentage de ces réponses
Utilisez-vous des plantes médicinales? [N=12]
41.7
16.7
33.3
8.3
Oui, si elle sait comment les utiliser
Non, sauf si elle consulte…
Non
Si elle les utilise, j'arrête le…
0.0 20.0 40.0 60.0
Pourcentage de ces réponses
Permettez-vous à vos patients d'utiliser des plantes médicinales? [N=12]
Nguyen 16
Figure 3. Les réponses thématiques de 12 médecins et sages-femmes enquêtés dans la ville de Diego-Suarez à propos de leurs avis des reninjaza.
Tableau 1. Réponses de 12 médecins et sages-femmes enquêtés dans la ville de Diego-Suarez à la question, « Que pensez-vous de l’idée de combiner des traitements traditionnels avec des traitements occidentaux pour les mères enceintes ? »
Réponse Pourcentage de ces
réponses (%)
Mieux de combiner les deux méthodes 58.33
Mieux de mettre chaque méthode à sa
place 41.67
Figure 1 et Figure 2 donne l’idée des avis des médecins et sages-femmes enquêtés
concernant l’utilisation des plantes médicinales par eux-mêmes et par leurs patients. Ce qui
est important à souligner est que la plupart des médecins et sages-femmes enquêtés (36%)
ont exprimé leur peur et la danger des plantes médicinales (Figure 1), mais en même temps
la plupart ont dit (42%) qu’ils permettent leurs patients à utiliser des plantes médicinales
si le patient sait comment les utiliser (Figure 2).
Figure 3 donne l’idée des avis des médecins et sages-femmes vers les reninjaza. Le
fait que la plupart (43%) des réponses articulent l’importance de bien renseigner les
21.4
42.9
35.7
Je n'ai pas de confiance en lesreninjaza
Elle a besoin d'être bien renseignée
Je suis pour les reninjaza en brousse,mais pour les hôpitaux en ville
0.0 20.0 40.0 60.0
Pourcentage de ces réponses
Qu'est-ce que vous pensez de reninjaza? [N=12]
Nguyen 17
reninjaza suggère que les professionnels médicaux enquêtés voient les reninjaza comme
moindre qu’eux concernant leurs connaissances médicales pour des mères enceintes. En
plus, le 36% des réponses qui disent que les reninjaza sont nécessaire en brousse mais pas
en ville suggèrent plus loin l’idée de comment les reninjaza sont moins capables dans les
yeux des professionnels médicaux. Selon les médecins et sages-femmes de cette étude,
puisque les professionnels médicaux sont partout dans les villes, les reninjaza ne sont pas
nécessaires. Mais en brousse, où il n’existe pas de centres de santé, les reninjaza sont
nécessaires.
Cependant, Tableau 1 suggère que, bien que les médecins et sages femmes
pourraient penser que les reninjaza soient moins capables que des professionnels
médicaux, ces médecins et sages-femmes aimeraient utiliser les pratiques traditionnelles
des reninjaza avec leurs pratiques occidentales.
Reninjaza
Tableau 2. Réponses de 8 reninjaza enquêtées dans la région de Diego-Suarez à la question, « Avez-vous remarqué une augmentation ou dégradation des mères qui nécessitent votre service ? »
Réponse Nombre de ces réponses
Dégradation 1
Pas de dégradation ni d'augmentation 1
Augmentation 6
Tableau 3. Réponses de 8 reninjaza enquêtées dans la région de Diego-Suarez à la question, « Est-ce que c’est possible de combiner les deux méthodes d’accouchement ? »
Réponse Nombre de ces réponses
C'est bien de combiner 6
Pas combiner les médicaments, mais combiner les pratiques 1
Il ne faut pas combiner 1
Nguyen 18
Tableau 2 montre que la plupart (6/8) des reninjaza enquêtées expriment une
augmentation du nombre des femmes qui viennent chez elles pour leur aide à accoucher.
Quand on a posé la raison pour laquelle il y avait une augmentation, la plupart des réponses
ont raconté que c’était grâce aux bons résultats que les mères reçoivent quand elles
accouchent avec les reninjaza, où la mère et l’enfant sont en bonne santé. Alors les
reninjaza ont communiqué que grâce aux ces bons résultats, les mères disent aux autres
mères de voir la reninjaza pour accoucher. Cette réponse est vraiment intéressant, quand
on compare les avis des médecins et sages-femmes vers le travail des reninjaza, et l’avis des
reninjaza de ce qu’elles font pour les mères enceintes.
Tableau 3 illumine le vouloir des reninjaza, comme celui des médecins et sages-
femmes, à aussi combiner leurs pratiques avec celles des pratiques occidentales.
Mères Malagasy
En totale, 30 mères Malagasy ont été enquêtée : 22 à Diego, 8 à Joffreville.
L’information démographique des mères enquêtées est en bas :
Tableau 3. L’information démographique des mères enquêtées à Diego et à Joffreville.
Moyen Âge
Nombre d'ethnies État civil
Moyen nombre de grossesses Emploi
Niveau d'éducation
31 16 Mariée (63%) 2.6 Pas d'emploi (33%) BACC (7%)
Pas mariée (37%)
Vendeuse (47%) Terminal (10%)
Cultivateur (17%) Collège (20%)
Ménagère (3%) 3ème (7%)
4ème (20%)
EPP (23%)
Pas d'éducation (13%)
Nguyen 19
Figure 4. Les réponses thématiques de 30 mères Malagasy enquêtées dans la région de Diego-Suarez à propos d’où elles ont choisi d’accoucher.
Ce qui est important à rappeler à propos du Figure 4 est la localisation de cette
étude. Le fait que Diego-Suarez est une grande ville pleine de centres de santé (soit à
l’hôpital soit à une autre clinique) joue un grand rôle dans où des mères enceintes
choisissent à accoucher.
Figure 5. Les réponses thématiques de 30 mères Malagasy enquêtées dans la région de Diego-Suarez à propos d’avantages d’accoucher à l’hôpital.
67.7
3.2
19.4
9.7
Hôpital
Reninjaza
Hôpital et reninjaza
Sage femme chez moi
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0
Pourcentage de ces réponses
Quand vous étiez enceinte, êtes-vous allée à l'hôpital, reninjaza, ou autre? [N=30]
34.2
15.8
18.4
7.9
21.1
2.6
0.0 10.0 20.0 30.0 40.0
Résoudre tous les problèmes
Peut traiter les hémorragies
Éviter les maladies qui peuvent arriver
Mére et enfant sont en bonne santé
On est bien traité à l'hôpital
Pas d'avantages
Pourcentage de ces réponses
D'après vous, quels sont les avantages d'accoucher à l'hôpital? [N=30]
Nguyen 20
Figure 6. Les réponses thématiques de 30 mères Malagasy enquêtées dans la région de Diego-Suarez à propos de désavantages d’accoucher à l’hôpital.
Figure 7. Les réponses thématiques de 30 mères Malagasy enquêtées dans la région de Diego-Suarez à propos d’avantages d’accoucher avec l’aide d’une reninjaza.
20.0
11.4
48.6
11.4
5.7
2.9
Traitement dépendent sur l'argent
Trop cher
Pas de désavantages
Médecins font des opérations…
Patients ne sont pas bien traités
Ne sait pas
0.0 20.0 40.0 60.0
Pourcentage de ces réponses
D'après vous, quels sont les désavantages d'accoucher à l'hôpital? [N=30]
14.8
37.0
33.3
14.8
Reninjaza sait comment faire le…
Ne sait pas
Pas d'avantages
La reninjaza sait faire des choses que…
0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 35.0 40.0
Pourcentage de ces réponses
D'après vous, quels sont les avantages d'accoucher avec l'aide d'une reninjaza? [N=30]
Nguyen 21
Figure 8. Les réponses thématiques de 30 mères Malagasy enquêtées dans la région de Diego-Suarez à propos de désavantages d’accoucher avec l’aide d’une reninjaza. Figures 5-8 donnent une idée de l’avis des mères enceintes à Diego de la médecine
traditionnelle versus la médecine occidentale. Figure 5 indique que la majorité des
réponses (97%) des mères enquêtées citent plusieurs d’avantages d’accoucher à l’hôpital,
parmi eux que tous les problèmes qui arrivent peuvent être résoudre, et que le traitement à
l’hôpital est complet. Cependant, Figure 6 suggère que presque la moitié (49%) des mères
enquêtées dans cette étude ne trouvent pas beaucoup de désavantages d’accoucher à
l’hôpital, mais l’autre moitié (48%) trouve les désavantages cités.
Contrairement aux avis divisés des mères enquêtées dans les Figures 5 et 6, Figures
7 et 8 montrent l’avis plutôt négatif des mères Malagasy à Diego vers le traitement des
reninjaza en accouchant les femmes. Tandis que les mères enquêtées ont indiqué plusieurs
avantages d’accoucher à l’hôpital, 70% des mères ont raconté qu’elles ne trouvent pas ou
ne savent pas d’avantages d’accoucher avec l’aide d’une reninjaza. En plus, quand on a
17.6
17.6
20.6
17.6
2.9
8.8
14.7
Ne sait pas
Ne sait pas comment traiter les hémorragies
Mort du mère et de l'enfant
Ne peut pas résoudre les problèmes qui arrivent
Pas de désavantages
Évacuation incomplet du débris de l'utérus
Ne peut pas faire la césarienne
0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0
Pourcentage de ces réponses
D'après vous, quels sont les désavantages d'acchoucher avec l'aide d'une reninjaza? [N=30]
Nguyen 22
demandé les désavantages d’accoucher avec l’aide d’une reninjaza, les mères ont énuméré
cinq désavantages différents pour un totale de 79% des réponses.
Figure 9. Les réponses thématiques de 30 mères Malagasy enquêtées dans la région de Diego-Suarez à propos de problèmes qui peuvent arriver à une femme enceinte.
Les deux plus grandes réponses aux problèmes qui peuvent arriver à une femme
enceinte, cités par les mères enquêtées, étaient soit des problèmes avec le père, soit que la
mère ne savait pas. Bien que la mortalité maternelle et infantile soit un problème grave à
Madagascar selon l’UNICEF, cette réponse n’a fait que 13% des réponses des mères
enquêtées à propos des problèmes pour les mères enceintes.
Résultats et l’analyse – Données Qualitative À cause de la nature sociale de cette étude, une analyse quantitative des données ne
suffît pas pour expliquer toute l’information qui était obtenue. Les données qualitatives
sont présentées par thème pour montrer comment elles aident à aborder les questions de
recherche.
20.8
8.3
16.7
16.7
12.5
25.0
Ne sait pas
Pas assez d'argent pour aller à l'hôpital
Maladies de la femme elle-même
Trop de sel dans le sang
Mort du bébé et de la mère
Problèmes avec le père
0.0 10.0 20.0 30.0
Pourcentage de ces réponses
Quels sont les problèmes qui peuvent arriver à une femme enceinte? [N=30]
Nguyen 23
Traitement prénatal
Le traitement prénatal selon la médecine occidentale et la médecine traditionnelle
trouvé dans cette étude était très différent. Selon les médecins et sages-femmes enquêtés,
le traitement prénatal consiste des consultations prénatals et des vaccins systématiques. La
fréquence des consultations prénatales était notée comme étant soit tous les mois, soit tous
les trois mois. Dans quelques cas, la fréquence des consultations prénatales dépend sur la
proximité de la femme à l’hôpital, et si c’est facile pour elle à venir tous les mois ou pas.
Pendant les consultations prénatales, le médecin ou sage-femme fait une analyse de
certaines maladies, dont certaines sont syphilis, VIH, la rubéole et le tétanos. Les types de
vaccins que les médecins et sages-femmes ont cité étaient : FAF (Fer-Acide-Folique), anti-
paludisme, antitétanique, et antiparasitaire.
Selon les reninjaza enquêtées, le traitement prénatal est composé du massage et des
tisanes. Plutôt qu’avoir des consultations ou des analyses systématiques, les mères
viennent chez la reninjaza selon leur besoin – si la mère a de la douleur, elle vient chez la
reninjaza soit pour un massage, soit pour une tisane à utiliser. Le traitement le plus cité par
les reninjaza avant l’accouchement était le massage pour les mères quand le bébé n’est pas
bien placé. Si la tête du bébé n’est pas dans la position correcte avant l’accouchement, la
reninjaza fait le massage pour la repositionner. S’il n’y a pas de problèmes jusqu’à la
naissance de l’enfant, les mères ne voient pas la reninjaza pour de traitement prénatal.
L’explication des mères Malagasy enquêtés de leurs traitements prénatals aide on à
mieux comprendre le traitement prénatal qui est le plus utilisé à Diego. La plupart des
mères (58%, Figure 2, Appendice 1) ont indiqué elles ont reçu des vaccins ou une forme de
médicament comme traitement prénatal, ce qui soutien le fait que la plupart des mères
Nguyen 24
(68%, Figure 4) sont allées à l’hôpital quand elles étaient enceintes. Lorsque on leur a
demandées la raison pour laquelle elles ont choisi d’accoucher à l’hôpital, plusieurs mères
ont noté que c’était pour vérifier la santé de l’enfant, qu’elles ont peur des reninjaza, ou que
pour elles, aller à l’hôpital est simplement ce qu’on fait quand on est enceinte (Enquêtes
personnelles, Diego-Suarez, le 12 - 19 novembre 2015).
Traitement postnatal
Le traitement postnatal trouvé dans cette étude est aussi varié que le traitement
prénatal. Selon les médecins et sages-femmes enquêtés, le traitement postnatal consiste de
deux ou trois jours de repose à l’hôpital, la continuation des vaccins pour la mère et le
début d’antibiotiques pour la mère et le nouveau né. L’importance de vérifier la santé de la
mère et de l’enfant était soulignée, où les médecins et sages-femmes font des analyses des
problèmes qui peuvent arriver après la naissance, parmi eux la présentation de
l’hémorragie post-partum, l’hypertension artérielle, et la toxémie gravidique.
Contrairement au traitement postnatal à l’hôpital, avec l’aide d’une reninjaza, les
mères peuvent rentrer chez elles presque immédiatement après avoir donné naissance. Les
reninjaza ont constaté que directement après la naissance, elles coupent le cordon
ombilical avec des ciseaux, une lame ou une type de bois, lavent la mère et l’enfant avec de
l’alcool ou de l’eau chaude ou froide (selon l’ethnie de la mère), et utilisent un fil comme
ligature pour le cordon ombilical coupé. Parmi les reninjaza enquêtées, 38% ont dit qu’elles
utilisent de l’alcool pour laver, 50% ont dit qu’elles lavent avec de l’eau, 38% ont dit
qu’elles utilisent des ciseaux ou une lame pour couper le cordon ombilical et 38% ont dit
qu’elles coupent le cordon ombilical avec un type de bois. En plus, 25% des reninjaza ont
Nguyen 25
insisté sur l’importance d’attendre le crie du nouveau né avant de couper le cordon
ombilical pour vérifier que l’enfant est vraiment vivant (Figure 3, Appendice 1).
Croyances associées à la grossesse
Les reninjaza et les mères Malagasy de cette étude ont mentionné plusieurs
croyances, ou plutôt fady, qui associées à la grossesse (Appendice 4, Tableaux 4 et 5).
Chaque fois quand on a demandé au sujet des croyances de la grossesse, la répondante a
souligné qu’il existe plusieurs croyances spécifiques à chaque ethnie. La croyance la plus
notée était une croyance concernant ce qu’on peut ou ne peut pas manger pendant la
grossesse. La plupart du temps, les interrogées ne connaissaient pas les raisons pour
laquelle ces fady existent, mais juste qu’elles doivent les suivre. Si la femme connaissait la
raison pour suivre le fady, elle a indiqué que c’est pour protéger la sante de l’enfant, et pour
éviter les problèmes et les maladies qui peuvent arriver au nouveau né.
Avis de l’utilisation des plantes médicinales
L’analyse quantitative donne une idée globale de l’avis de l’utilisation des plantes
médicinales des gens enquêtés, mais il reste des nuances importantes à noter pour
comprendre complètement l’opinion vers la médecine traditionnelle trouvée dans cette
étude.
Comme Figure 1 explique, les médecins et sages-femmes enquêtés expriment qu’ils
n’utilisent pas de plantes médicinales dans leurs pratiques. Un médecin a exprimé son peur
de l’utilisation des plantes médicinales à cause de la manque de connaissance de comment
les plantes effectuent les autres parties du corps et les autres organes qui ne sont pas cibles
par la plante (Entretien personnelle, Diego-Suarez, le 9 novembre 2015). Plusieurs
médecins et sages-femmes ont communiqué la nécessité d’avoir des formations sur
Nguyen 26
l’utilisation des plantes médicinales pour vérifier le dosage des plantes et les effets
secondaires des plantes sur le corps. En plus, quelques médecins et sages-femmes (21%,
Figure 1) ont expliqué qu’ils ne soutiennent l’utilisation des plantes que les unes qui sont
déjà dosées à Homeopharma, la pharmacie des plantes médicinales en ville. Bien que les
médecins et sages-femmes aient exprimé qu’ils n’utilisent pas les plantes médicinales, 42%
des médecins et sages-femmes ont dit que si leurs patients savent comment utiliser les
plantes médicinales, ils leur permettent de les utiliser (Figure 2).
Les reninjaza enquêtées dans cette étude ont exprimé l’efficacité des plantes
médicinales en traitant des maladies. Lorsque on leur a demandé à propos de la
combinaison de la médecine occidentale avec la médecine traditionnelle, 38% des
reninjaza ont communiqué que c’est bien de combiner les deux, parce que les effets des
plantes sont douces, donc c’est plus efficace à combiner les effets des plantes avec les effets
des médicaments. Cependant, 25% des reninjaza ont précisée qu’il ne faut pas combiner les
plantes médicinales avec les médecines de l’hôpital, mais c’est bien de combiner les deux
pratiques en générale (Tableau 3). Du même côté, une sage-femme enquêtée a exprimé que
si son patient veut utiliser des plantes médicinales, elle arrête le traitement médical pour
éviter un double dosage pour la mère enceinte (Entretien personnelle, Diego-Suarez, le 17
novembre 2015).
Les mères Malagasy de cette étude semblaient connaître des plantes médicinales,
bien que la plupart des mères enquêtées aient exprimé qu’elles sont allées chez le médecin
ou sage-femme pour accoucher. Quand on a demandé quels types de plantes que les mères
connaissaient pour chaque étape de la grossesse, 77% des mères étaient capables de nous
donner quelques types avec leurs utilisations (Appendice 3, Tableau 1).
Nguyen 27
Avis de la médecine occidentale
Comme pour l’avis de la médecine traditionnelle, pour mieux comprendre les avis
trouvés vers la médecine occidentale à travers les enquêtes et entretiens, il faut qu’on
explique les données qualitatives ainsi que les données quantitatives.
Selon les médecins et sages-femmes enquêtés, la médecine occidentale est vue
comme la meilleure pratique de la médecine pour les mères enceintes. Comme c’était
expliqué à propos de Figure 3, le fait que la première réponse à propos des reninjaza de
43% des médecins et sages-femmes était qu’elle à besoin d’être bien renseigné suggère que
ces médecins et sages-femmes voient les reninjaza comme pas déjà bien renseignées de
comment traiter les mères enceintes. Pourtant, 36% des médecins et sages-femmes ont
souligné la réalité que les reninjaza sont nécessaires en brousse. Alors, il semble que les
médecins et sages-femmes préfèrent la médecine plutôt « occidentale », mais il
reconnaissent la nécessité de la médecine « traditionnelle » à travers les reninjaza en
brousse pour les femmes enceintes.
En générale, l’avis des reninjaza enquêtées est positif vers la médecine occidentale à
l’hôpital. Interrogé sur leur avis des médecins occidentaux, 63% des reninjaza ont répondu
que les médecins sont nécessaires, parce qu’ils savent comment faire des pratiques que les
reninjaza ne savent pas. En plus, 50% des réponses ont remarqué que le travail des
médecins et sages-femmes devrait être combiné avec celui des reninjaza, parce
qu’ensemble les médecins et sages-femmes peuvent faire ce que les reninjaza ne peuvent
pas, et vice versa. Cependant, 25% des reninjaza ont exprimé des avis négatifs des
médecins, en disant que le travail que les médecins font « n’est pas toujours bon », et que
les médecins ne travaillent que pour de l’argent, et c’est la raison pour laquelle ils font
Nguyen 28
toujours des opérations pas nécessaires (Entretiens personnelles, Diego-Suarez et
Joffreville, le 19 et le 20 novembre 2015).
Comme c’était expliqué à propos de Figures 5-6, les mères enquêtées ont exprimé
un avis généralement favorable des médecins et sages-femmes. Le fait que 68% des mères
ont choisi d’accoucher à l’hôpital, 97% des mères ont cités une certaine forme d’avantage
d’accoucher à l’hôpital et 49% des mères ne trouvent pas de désavantage d’accoucher à
l’hôpital suggère cette positivité. Le sentiment global des mères questionnées, lorsqu’on les
a interrogées à propos de pourquoi elles ont choisi d’accoucher à l’hôpital, était qu’on est
certain que la femme et l’enfant seront en bonne santé à l’hôpital, et que les médecins et
sages-femmes sont bien équipés à résoudre tous les problèmes qui arrivent. Les mères de
cette étude ont exprimé que si un problème survient, à l’hôpital il y a toute une équipe des
médecins prêts à aider, mais chez la reninjaza, il n’y a qu’elle. Donc si un problème se
produit, c’est juste la reninjaza qui peut aider.
Mais, malgré l’avis généralement positif des mères Malagasy, il y avait quand-même
des avis négatifs envers les médecins et l’hôpital. Lorsqu’on les a demandées à propos des
désavantages d’accoucher à l’hôpital, bien que 49% aient répondu qu’elles ne trouvent pas
de désavantage, 48% des mères ont répondu avec quelques scrupules (Figure 6). Parmi ces
scrupules étaient leur avis que le traitement à l’hôpital dépend sur combien d’argent la
femme obtient (20%), et que les médecins souvent font des opérations quand ce n’est pas
nécessaire (11%). Ces mères ont exprimé que si la femme n’a pas assez d’argent, les
médecins ne la traitent pas, et elle ou son enfant peut mourir (Enquêtes personnelles,
Diego-Suarez, le 16 novembre 2015).
Nguyen 29
Diego-Suarez vs. Joffreville
Pendant cette étude, 8/30 mères (27%) étaient enquêtées dans le village de
Joffreville. Les réponses des mères qui habitent à Diego versus les réponses de celles qui
habitent à Joffreville sont importantes à souligner pour comprendre plus profondément la
tension entre la médecine occidentale et la médecine traditionnelle.
À Joffreville, 4/8 (50%) des mères ont indiqué qu’elles ont utilisé l’aide d’une
reninjaza dans quelque façon au moins une fois, tandis qu’à Diego, seulement 3/22 (14%)
des mères ont indiqué qu’elles ont vu la reninjaza pendant ou après leur grossesse. Mais,
les quatre mères à Joffreville qui ont indiqué qu’elles ont accouché chez la reninjaza ont mis
l’accent sur le fait qu’elles n’ont choisi d’accoucher chez la reninjaza que pour des raisons
qui ne les ont permis pas d’aller chez le médecin ou sage-femme. Une femme a souligné
qu’elle a accouché a l’hôpital pour ses six premiers grossesses, mais pendant sa dernière
accouchement, c’était la saison de la pluie, alors c’était trop difficile pour elle d’aller à
l’hôpital et elle était obligé d’accoucher chez la reninjaza. Une autre mère a accouché chez
la reninjaza parce qu’il n’y avait pas de médecins ni de sages-femmes au dispensaire dans le
village, donc, selon elle, elle n’a pas eu d’autre choix (Enquêtes personnelles, Joffreville, le
19 novembre 2015). Dans chaque cas à Joffreville où une mère a dit qu’elle a accouché chez
la reninjaza, elle a insisté qu’elle aurait aimé accoucher à l’hôpital si c’était possible à
l’époque. Les trois femmes à Diego qui ont dit qu’elles ont utilisé l’aide d’une reninjaza
pendant leurs grossesses ont souligné qu’elles n’ont utilisé l’aide de la reninjaza que pour le
massage et pour le replacement du bébé. Tandis que les quatre femmes à Joffreville ont
accouché chez la reninjaza, les trois femmes à Diego ont accouché à l’hôpital mais ont aussi
utilisé l’aide d’une reninjaza avant d’accoucher.
Nguyen 30
Discussion
Tension entre la médecine traditionnelle et la médecine occidentale
À la base de tous ce qui était trouvé à travers cette étude est la relation entre la
médecine traditionnelle et la médecine occidentale. Chaque groupe interrogé a eu un
mélange d’avis par rapport à chaque pratique de la médecine, réglé par l’endroit dans
lequel ils habitent, et aussi par leurs expériences personnelles.
La tension entre la médecine occidentale et la médecine traditionnelle n’est pas
nouvelle. Plusieurs études ont exploré cette tension et les raisons pour laquelle elle existe.
Par exemple, l’étude de Pierlovisi et Pourchez (2014) exprime le scepticisme des médecins
des pratiques traditionnelles qui sont basées plus sur que la dimension spirituelle plutôt
scientifique (24). Comme Pierlovisi et Pourchez ont trouvé, cette étude trouve aussi un peu
de cette suspicion venant des médecins et sages-femmes vers la médecine traditionnelle. La
plupart des médecins et sages-femmes ont dit qu’ils n’utilisent pas les plantes médicinales,
exprimant leurs peurs des effets secondaires inconnus. Mais, d’après ce qui était trouvé, ce
n’est pas forcement que les médecins et sages-femmes enquêtés sont contre l’utilisation des
plantes médicinales. Comme Figure 1 suggère, 36% des réponses expriment que les plantes
médicinales sont dangereuses, mais l’autre 64% des réponses expriment qu’ils n’utilisent
pas les plantes parce qu’ils ne savent pas la bonne façon de les utiliser, et qu’ils aimeraient
apprendre comment les utiliser. Donc, le scepticisme des professionnels médicaux dans
cette étude vers des pratiques traditionnelles est clair, mais ils sont toujours ouverts à
l’idée d’apprendre comment bien utiliser ces pratiques.
Contrairement aux études qui expriment l’avis négatif venant des professionnels
médicaux concernant la propreté du travail des reninjaza, les médecins et sages-femmes de
Nguyen 31
cette étude n’ont pas décrit de qualités négatives au sujet de la propreté. L’étude de
Quashie et al. (2014) décrit comment les remèdes des reninjaza, comme les tisanes, et la
manque de conformité aux normes d’hygiène médicales, sont considérés comme des
sources d’infection par des professionnels médicaux (11). Comme c’était expliqué dans les
résultats pour cette étude, 41% (Figure 3) des médecins et sages-femmes ont souligné que
les reninjaza ont besoin d’être bien renseignées. Pourtant, ces médecins et sages-femmes se
sont focalisés plus sur comment les reninjaza ne savent pas comment maitriser les
problèmes comme l’hémorragie post-partum et un besoin d’une opération, que sur la
manque de propreté du travail des reninjaza.
Surtout pour les mères enquêtées, c’est facile à voir comment les deux pratiques de
médecine jouent chacun un rôle dans leurs choix pour l’accouchement. Selon les données,
les mères de cette étude préfèrent d’accoucher avec l’aide d’un médecin ou sage-femme.
Mais, bien qu’il semble que les mères Malagasy à Diego choisissent le côté occidental pour
leurs grossesses plutôt que le côté traditionnel, elles sont toujours liées à l’importance de la
médecine traditionnelle pour leur culture et leurs coutumes. Le fait que 77% des mères
étaient capables à donner le nom d’une plante médicinale utilisée pendant la grossesse
suggère qu’elles n’ont pas complètement quitté les pratiques de la médecine traditionnelle.
Bien que la plupart de ces mères aillent aux centres de santé « occidentaux » pour
accoucher, leurs connaissances des plantes médicinales soulignent l’importance de la
médecine traditionnelle comme une partie de la culture Malagasy.
Les mères de cette étude ont expliqué aussi plusieurs tabous, ou fady, associés à la
grossesse selon leurs ethnies. Les médecins et sages-femmes de cette étude n’ont pas
remarqué de fady associés aux femmes enceintes, mais les mères connaissaient toujours ce
Nguyen 32
qu’on doit ou ne doit pas faire pendant la grossesse. Bien que la majorité des mères ne
connaissaient pas exactement les raisons pour laquelle il faut suivre les fady qu’elles ont
cité, elles les ont toujours suivis. Ce manque de raisonnement scientifique des fady (un
raisonnement qui est vital pour la médecine occidentale) suggère que les mères enquêtées
sont toujours liées à la médecine traditionnelle, même si elles préfèrent d’accoucher à
l’hôpital.
Une explication de pourquoi les mères de cette étude choisissent d’accoucher à
l’hôpital plutôt qu’avec une reninjaza est peut-être grâce aux initiatives récentes sur l’île à
encourager des reninjaza de conseiller les mères d’aller à l’hôpital pour accoucher. Par
exemple, dans le village de Betraka, 50km nord de Manakara, les deux reninjaza qui y
travaillent sont en association avec le CSB (Centre de Santé de Base) pour encourager les
mères du village d’aller au CSB pour accoucher (IRIN, 2012). Une reninjaza enquêtée dans
cette étude a exprimé un sentiment similaire, où elle a expliqué que si la mère n’amène pas
les matériaux nécessaires pour accoucher (de l’alcool, des bandages, une lame), elle la dit
d’aller à l’hôpital pour sa sécurité (Entretien personnelle, Joffreville, le 19 novembre 2015).
C’est probable qu’à cause des initiatives comme celle-ci, les mères Malagasy dans les
endroits plutôt rurales, comme Joffreville, commencent à choisir d’aller chez le médecin
pour accoucher, si possible.
Effets de Localisation
La localisation de cette étude joue un grand rôle dans les avis de chaque groupe
enquêté vers la médecine occidentale et la médecine traditionnelle. Le fait que la plupart
des mères étaient enquêtées à Diego – une grande ville plutôt « développée » et pleine de
centres de santé – influence les choix qu’elles font à propos de leurs accouchements. Selon
Nguyen 33
les données obtenues, et grâce à la disponibilité de centres de santé dans la ville de Diego,
la plupart des mères ont choisi d’accoucher à l’hôpital. Mais, selon ce que les mères ont
exprimé, la proximité de centres de santé n’est pas la seule raison pour laquelle elles ont
accouché à l’hôpital. Les reninjaza à Diego, quoique pas très nombreuses, sont aussi
disponibles que l’accès aux centres de santé. Malgré cette disponibilité des reninjaza, les
mères de cette étude – y compris les mères de Joffreville – ont souligné qu’elles préfèrent
d’accoucher chez le médecin ou sage-femme, si possible. Ce choix de médecins ou sages-
femmes plutôt que reninjaza est soit une réalité de la proximité des hôpitaux, soit un
exemple de comment les mères Malagasy commencent ou ont déjà commencé à quitter des
pratiques traditionnelles pour des pratiques plus occidentales.
Cette observation est aussi soulignée par le fait que les huit mères enquêtées à
Joffreville ont mis l’accent sur leur préférence d’accoucher à l’hôpital si c’est possible.
Même à Joffreville, un petit village rural avec un seul dispensaire qui n’a pas assez de
personnel, les mères enquêtées ont exprimé leur favorisation des hôpitaux sur les
reninjaza. Bien que le travail des reninjaza soit une partie importante de la culture
Malagasy qui ont existé bien avant l’introduction de la médecine occidentale, les mères de
cette étude suggèrent qu’elles n’ont pas assez de confiance en les reninjaza d’accoucher
leurs nouveaux nés.
Mortalité maternelle et infantile
À cause de la situation plutôt grave à Madagascar de la mortalité maternelle et
infantile, il faut commenter sur le rôle que cet enjeu a joué (ou n’a pas joué) dans les
réponses trouvées dans cette étude.
Nguyen 34
Lorsqu’on les a demandés à propos des problèmes qui peuvent arriver à une femme
enceinte, 30% des réponses par des médecins et sages-femmes ont indiqué le mort de la
mère ou de l’enfant. Mais, le mort de la mère ou de l’enfant n’a fait que 13% (Figure 9) des
réponses des mères interrogées dans cette étude. En plus, lorsqu’on a demandé aux
reninjaza les problèmes pour les mères enceintes, aucune reninjaza n’a cité le mort de la
mère ni de l’enfant. Le fait que la mortalité maternelle et infantile n’a pas joué un grand rôle
dans les réponses des mères et reninjaza enquêtées, bien que le risque de décès maternel
demeure 1/60 à Madagascar pour l’année 2015 (Banque Mondiale, 2015), suggère que le
risque de décès maternel ne fait pas partie de leurs soucis personnels. La réponse la plus
notée (25% des réponses, Figure 9) des mères à propos des problèmes pour les femmes
enceintes était plutôt à propos des problèmes qui viennent du père et qui effectuent la
santé de la mère et de l’enfant. La localisation de cette étude peut être une raison pour
laquelle pas beaucoup de mères voient la mortalité maternelle comme un risque – c’est
possible que, grâce aux centres de santé à Diego, le taux de la mortalité maternelle est plus
bas par rapport au reste de l’île. Si c’est vraiment le cas, les mères à Diego ne pourraient pas
ressentir les risques du décès maternel qui menacent les autres endroits du pays.
Le fait que les reninjaza enquêtées dans cette étude n’ont pas cité la mortalité
maternelle comme un problème pour les mères enceintes montre aussi un peu de la
tension entre la médecine occidentale et la médecine traditionnelle. Comme Quashie et al.
(2014) explique, beaucoup de professionnels médicaux pensent que les reninjaza ne
possèdent pas les compétences nécessaires pour bien s’occuper de mères enceintes, et
qu’elles contribuent indirectement au taux élevé du décès maternel du pays (4). Cependant,
les reninjaza de cette étude ont exprimé qu’elles trouvent une augmentation du nombre
Nguyen 35
des femmes qui viennent chez elles pour accoucher grâce à la bonne santé de la mère et
l’enfant après l’accouchement. Ces avis complètement opposés illuminent la raison pour
laquelle il existe souvent une controverse entre la médecine occidentale et la médecine
traditionnelle, où un côté n’apprécie pas complètement le travail que fait l’autre côté.
Effets de traduction
Il faut qu’on remarque les effets de traduction qui pourraient avoir un effet sur les
données de cette étude. Comme c’était déjà noté au début de ce rapport, le fait qu’il y avait
trois niveaux de traduction – de Malagasy en anglais et enfin en français pour ce rapport –
effectue la compréhension de ce que les enquêtés ont dit. C’est souvent difficile à bien
traduire le sens d’une phrase de Malagasy en une autre langue, même en deux langues
différentes. Le biais qui existe dans les mots que la traductrice a choisi d’utiliser comme
traduction influence intrinsèquement le sens des mots qui étaient traduit. En plus, le biais
que la traductrice aurait pu avoir à propos de la médecine traditionnelle ou de la médecine
occidentale influence aussi comment le sens des mots était traduit.
Conclusion
Le choix que des mères Malagasy, et des Malagasy en générale, font à propos de leur
traitement médical est basé sur beaucoup de variables : leur localisation et la disponibilité
des centres de santé, le prix du traitement médical, et leur culture, pour ne citer que
quelques-uns. Ce choix est souvent entre deux types de traitement – la médecine
traditionnelle, et la médecine occidentale. À propos du traitement spécifiquement pour la
santé maternelle, ce choix semble être influencé surtout par la proximité et la disponibilité
des centres de santé pour accoucher. Illustré par des enquêtes et entretiens avec des
Nguyen 36
médecins, sages-femmes, mères Malagasy et reninjaza à Diego et à Joffreville, les deux
pratiques de la médecine jouent chacune un rôle dans les soins médicaux pour la vie des
Malagasy. Bien que la médecine occidentale ait une grande influence sur le choix du
traitement médical des femmes enceintes, à Diego en particulière, la médecine
traditionnelle et son importance pour la culture Malagasy est toujours reconnue. Comme
cette étude essaie de souligner, et comme Quansah (2014) accentue, il faut que chaque
pratique de médecine apprenne comment travailler ensemble pour donner des soins qui
sont complets et accessibles pour les femmes enceintes tout autour du pays, et pas
seulement en ville.
Suggestions pour une étude plus approfondie
Il y a plusieurs façons dans lesquelles cette étude peut être approfondie. Cette étude
pourrait être répétée dans n’importe quel endroit pour explorer plus loin comment
l’endroit influence les choix des soins médicaux des femmes enceintes. En plus, cette étude
pourrait être répétée en se focalisant sur un autre sujet de santé que la santé maternelle ;
au lieu de se focaliser sur la santé maternelle, cette étude pourrait se concentrer sur
n’importe quelle maladie pour voir comment les avis vers la médecine occidentale versus la
médecine traditionnelle divergent pour cette maladie spécifique.
Nguyen 37
Glossaire des termes utilisés
Reninjaza : La sage-femme traditionnelle à Madagascar. Elle aide les femmes enceintes à accoucher avec son don de Dieu. Fady : Les tabous culturels à Madagascar. Chaque ethnie a leurs propres fady. Hémorragie post-partum : La cause principale de la mortalité maternelle. La perte de sang
plus de 500mL au cours d’un accouchement par voie basse ou plus de 1000mL avec un accouchement par césarienne.
Toxémie gravidique : Une condition de la grossesse caractérisée par l’hypertension
abrupte, albuminurie, et le gonflement des mains, des pieds et du visage pendant le troisième trimètre de la grossesse.
FAF (Fer-Acide-Folique) : La séries de comprimés pour les femmes enceintes pour la lutte
contre les carences en micronutriments est de 1cp à 60mg de Fer et 400μg d’Acide Folique par jour pendant 180 jours (6 mois) sans interruption, à continuer après l’accouchement, le cas échéant. (USAID/Santénet, 2010).
Homeopharma : Une pharmacie des plantes médicinales où les plantes sont déjà dosées et formulées en comprimés, crème, huiles et tisanes prêts à acheter
Nguyen 38
Appendice 1: Figures
Figure 1. Carte de la localisation de l’étude.
Réponse Nombre de ces
réponses Pourcentage de ces réponses (%)
Vaccins/Médicaments 21 58.33
Pas de traitement 5 13.89 Consultations pour
vérifier santé du bébé 4 11.11 Traitement pour
éliminer le sel du sang 4 11.11 Traitement avec des plantes médicinales 2 5.56
Figure 2. Les réponses thématiques de 30 mères enquêtées de leurs traitements prénatals pendant leurs grossesses.
Réponse Nombre de ces
réponses Pourcentage de reninjaza qui a
dit ces réponses (%)
Couper le cordon avec un type de bois 3 37.5
Couper le cordon avec une lame/ciseaux 3 37.5 Laver la mère et
l'enfant avec de l'eau chaude/froide 4 50.0
Laver avec l'alcool 3 37.5
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Attendre pour le crie du bébé avant de couper le cordon 2 25.0
Ligature du cordon avec un fil 7 87.5
Bandage le cordon 3 37.5 Figure 3. Les réponses thématiques de 8 reninjaza enquêtées à propos du traitement postnatal.
Appendice 2 : Questions
Questions pour les médecins (entretien parties-prenantes clés)
1. Quel est le traitement ou soins les 8 premiers mois d’une grossesse ?
2. Quel est le traitement ou soins le mois avant l’accouchement ?
3. Quel est le traitement ou soins après l’accouchement ?
4. Quelle est la démographique des femmes qui viennent à l’hôpital pour l’accouchement ? (ex : âge, ethnie, niveau d’éducation, statu marital, niveau d’emploi (tous le temps, demi-temps, rien, étudiant))
5. Est-ce que vous utilisez des plantes médicinales dans votre pratique ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ?
6. Est-ce que vous utilisez des traitements traditionnels dans votre pratique ? Si oui,
lesquels ? Si non, pourquoi ?
7. Si une femme enceinte veut utiliser des plantes/traitements traditionnels hors son traitement à l’hôpital, est-ce que vous lui permettez de les utiliser ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
8. Quels sont les problèmes qui peuvent arriver à une femme enceinte, et quelles sont les causes pour ces problèmes ?
9. Qu’est-ce que vous pensez des reninjaza ? Pourquoi ?
10. Qu’est-ce que vous pensez de l’idée d’enseigner aux reninjaza des méthodes occidentales (ex : la stérilisation, i.e. laver les mains) pour leurs propres pratiques ? Pourquoi ?
11. Que pensez-vous de l’idée de combiner des traitements traditionnels avec des traitements occidentaux pour les mères enceintes ? Pourquoi ?
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12. Si vous pouviez changer quelque chose de votre pratique, qu’est-ce que vous changeriez ? Pourquoi ?
Questions pour les mères (enquête structurée)
1. Quel est votre âge, ethnie, niveau d’éducation, statu marital, emploi et nombre de
grossesses ?
2. Quand vous étiez enceinte, est-ce que vous êtes allée chez le médecin, reninjaza ou autre ? Pourquoi ?
3. Avez-vous suivi des traitements ou des soins particuliers durant les 8 premiers mois
de votre grossesse ? Si oui, lesquels ? Pourquoi ?
4. Avez-vous suivi des traitements ou des soins particuliers après l’accouchement ? Si oui, lesquels ? Pourquoi ?
5. Quels types de plantes médicinales connaissez-vous pour chape étape de
l’accouchement (avant, pendant, et après) ?
6. Quelles sont les croyances locales qui associées à la grossesse ? Ces croyances sont-elles uniques à votre ethnie ?
7. D’après-vous quels sont les avantages d’accoucher à l’hôpital ?
8. D’après-vous quels sont les désavantages d’accoucher à l’hôpital ?
9. D’après-vous quels sont les avantages d’accoucher avec l’aide d’une reninjaza ?
10. D’après-vous quels sont les désavantages d’accoucher avec l’aide d’une reninjaza ?
11. Quels sont les problèmes qui peuvent arriver à une femme enceinte ? Quelles sont
les causes pour ces problèmes ?
12. Je suis satisfaite avec mon accès aux centres de santé. a. Tout à fait d’accord b. D’accord c. Pas d’accord d. Pas du tout d’accord
Questions pour les reninjaza (entretien parties-prenantes clés)
1. Qu’est-ce qu’il faut faire avant l’accouchement?
2. Qu’est-ce que vous faites pendant que la femme donne naissance à son enfant?
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3. Qu’est-ce que vous faites juste après l’accouchement?
4. Quelles sont les mesures que vous prenez pour que toutes ces étapes seraient bien passées ?
5. Quels types de plantes médicinales sont utilisés pour chaque étape ?
6. Comment on obtient ces plantes ? Acheter, aller dans la forêt, fournies par vous-
même ?
7. Quelles sont les croyances qui associées à la grossesse ? Ces croyances sont-elles uniques à une ethnie spécifique ?
8. Combien de mères est-ce que vous aidez à accoucher chaque mois ?
9. Avez-vous remarqué une augmentation ou dégradation des mères qui nécessitent
votre service ? Pourquoi ?
10. Qu’est-ce que vous pensez des médecins occidentaux ? Pourquoi ?
11. Est-ce que c’est possible de combiner les deux méthodes d’accouchement ? Pourquoi ?
12. Quels sont les problèmes qui peuvent arriver à une femme enceinte, et quelle est la
raison pour laquelle cela se produit?
Appendice 3 : Plantes Médicinales
Plantes mentionnées par les mères Nom
vernaculaire Nom scientifique*
Aipisika Anan-tsipolitry Anantsaka Antibavy manotro Bemahimbo Ageratum conyzoides
Citron Falafa Famatrakanga Famolakantsy Fotsy avadiky Monanthotaxis sp.
Longoza Aframomum angustifolium
Mandrava sarotro Mandresy
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Rambo Piper sp.
Ranom-bofotsy Ravibatata Ravim-bofotsy Aploia theaeformis
Ravin-tsoa Ravinala Rômba Ocimum gratissimum
Seraseramalongo Seraseramanonbo Tsipotiky Tsita fototro Vahivôla Vairontono Valavelona Vatra kanga Vatra longoza Vazato Vody longoza Tableau 1. Plantes médicinales mentionnées
par les mères Malagasy enquêtées.
Plantes mentionnées par les reninjaza
Nom vernaculaire Nom scientifique*
Agnamafana Anantraka
(anantialamba) Bemahimbo Ageratum conyzoides
Faharontona Fakabe
Famahitra ankanga Famola kantsy Fankamôra Fotsy avadika Monanthotaxis sp.
Hoditry sohihy Kasingy Kinono madiniky Kinono maventy Lalandana
kitohitoza Longoza Aframomum
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angustifolium
Miel Radzafotsy Radzamena Rambo Piper sp.
Ravim-bofotsy Aploia theaeformis
Ravin-tsoa Ravin'ny batry Ravin'ny tamtam Ravinambatry Rômba Ocimum gratissimum
Seraseramanombo Tsihita fototra Valavelona Varontana Vatra rafia Tableau 2. Plantes médicinales mentionnées par
les reninjaza enquêtées. *Noms scientifiques viennent de Plantes Médicinales du Nord de Madagascar, 2012 (voir les références).
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Liste des plantes médicinales pour les femmes enceintes selon les vendeuses au marché de plantes médicinales à Diego.
Nom de plante Étape de la grossesse
(avant, pendant, après)
Utilisation Fréquence Préparation
Famatra a kanga
Pendant Réchauffer le ventre
1 verre, 3 fois/jour
pendant 1 mois
Bouiller les feuilles pour faire du thé
Tsy hita fototro Pendant Diminuer la quantité du sel dans le corps, alléger de la
douleur
1 verre, 3 fois/jour, jusqu’à la naissance de
l’enfant
Bouiller les feuilles pour
faire du thé (avec les feuilles de vatra longoza)
Vatra longoza Pendant Diminuer la quantité du sel dans le corps, alléger de la
douleur
1 verre, 3 fois/jour jusqu’à la naissance de
l’enfant
Bouiller les feuilles pour
faire du thé (avec les feuilles de tsy
hita fototro) Serasera
malomono Pendant Alléger de la
douleur, empêcher un trop gros enfant
1 verre, 3 fois/jour
pendant 1 mois
Bouiller les feuilles pour
faire du thé avec 1 litre de l’eau
Vatra rafia Pendant Alléger de la douleur, empêcher un trop gros enfant
1 verre, 3 fois/jour
pendant 1 mois
Bouiller les feuilles pour
faire du thé avec 1 litre de l’eau
Tsendrika arafa Pendant Alléger de la douleur
1 verre, 3 fois/jour
pendant 1 mois
Bouiller les feuilles pour faire du thé
Aipisaka Pendant Arrêter le vomissement de la
mère
1 verre, 3 fois/jour
pendant 1 mois
Bouiller les feuilles pour faire du thé
Rômba (Ocimum
gratissimum)
Après Alléger de la douleur après la
grossesse, éliminer tout le sang laissé
dans l’utérus
Une fois/semaine tous les deux
semaines (deux fois en totale)
Bouiller les feuilles,
envelopper les feuilles dans un tissu, s’asseoir
sur le tissu Katrafay
(Cedrelopsis grevei)
1 mois après la naissance
Fortifier la mère après la naissance
Chaque jour pendant une
semaine
Bouiller les feuilles pour faire du thé,
boire 1.5-2 litres Laladana 1 mois après la
naissance Fortifier la mère
après la naissance Chaque jour pendant une
Bouiller les feuilles pour
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semaine faire du thé, boire 1.5-2 litres
Kasinga Après Enlever le lait excès dans les
seins
Cuisiner l’intérieure, boire
une cuillère Ambavilahy Après Enlever le lait
excès dans les seins
Bouiller les feuilles, mettre sur les seins et
boire une cuillère du thé
Ambavivavy Après Enlever le lait excès dans les
seins
Bouiller les feuilles, mettre sur les seins et
boire une cuillère du thé
Tsibabena Après Enlever le lait excès dans les
seins
Bouiller les feuilles, mettre sur les seins et
boire une cuillère du thé
Ramandrakotro Après Enlever le lait excès dans les
seins
Bouiller les feuilles pour faire du thé,
boire une cuillère Sakoakenkigny
(Aloe vera) Avant Provoquer la
grossesse pour les femmes qui
n’arrivent pas à devenir enceinte
Trois fois/jour pendant deux
jours, pour une heure chaque
fois
Râper la peau, mettre le liquide de la peau sur un
tissu, mettre le tissu dans le
vagin Famatrakanga Avant Provoquer la
grossesse pour les femmes qui
n’arrivent pas à devenir enceinte
Trois fois/jour pendant deux
semaines
Bouiller les feuilles de
Famatrakanga, Famolakasy et Tsetsikarafa
ensemble pour faire du thé
Famolakantsy Avant Provoquer la grossesse pour les
femmes qui n’arrivent pas à
devenir enceinte
Trois fois/jour pendant deux
semaines
Bouiller les feuilles de
Famatrakanga, Famolakasy et Tsetsikarafa
ensemble pour faire du thé
Tsetsikarafa Avant Provoquer la Trois fois/jour Bouiller les
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Tableau 3. Liste des plantes médicinales, avec leurs utilisations, fréquence de l’utilisation, et préparation pour chaque étape de la grossesse.
Appendice 4 : Croyances associées à la grossesse
Les croyances mentionnées par les mères enquêtées
Réponse Nombre de ces réponses
Ne sait pas 1
Rien 2 Fady à propos de ce
qu'on mange 20
Fady pour la femme et son mari d'aller à une
funérailles 2
Fady pour la femme de tenir des choses lourdes 6
Il faut que la femme se baigne dans de l'eau
chaude pendant 3 mois après l'accouchement 1
Fady pour la femme de s'asseoir devant la porte
de la maison 2
Cérémonie traditionnelle avant et après l'accouchement pour protéger l'enfant 1
Fady de brûler quelque chose sous la marmite 1
Fady de fumer les cigarettes 1
Tableau 4. Les croyances associées à la grossesse selon les mères enquêtées. Les croyances mentionnées par les reninjaza enquêtées.
Réponse Nombre de ces réponses
grossesse pour les femmes qui
n’arrivent pas à devenir enceinte
pendant deux semaines
feuilles de Famatrakanga, Famolakasy et Tsetsikarafa
ensemble pour faire du thé
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Immédiatement après avoir donné naissance, verser la mère avec de l'eau froide (raginala) 3
Fady à propos de ce qu'on mange 7
Fady pour la femme de tenir des choses
lourdes 2
Androsarona - cuisiner avec les feuilles de banane pendant 2 semaines après la
naissance 2
Fady pour le mari d'aller à une funérailles 1 Fady pour la femme de
couper la tête d'un animal 1
Fady pour la femme de marcher trop 1
Fady pour la femme de regarder des films
violents 1
Si l'enfant est une fille, fady pour la femme et son mari de faire des
choses ensemble pendant 3 mois après
la naissance 1 Tableau 5. Les croyances associées à la grossesse selon
les reninjaza enquêtées.
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Références
Banque Mondiale. 2015. « Le risque de décès maternel. » Accédé le 24 novembre 2015 (http://data.worldbank.org/indicator/SH.MMR.RISK).
IRIN. 2012. « MADAGASCAR : Traditional midwives back in fashion. » Accédé le
24 novembre 2015 (http://www.irinnews.org/report/97024/madagascar- traditional-midwives-helping-save-mothers).
Krefting, Laura. 1991. « Rigor in Qualitative Research : The Assessment of
Trustworthiness. » American Journal of Occupational Therapy March 1991 45(3) : 214-222.
Morris, Jennifer L., Short, Samm, Robson, Laura et Andriatsihosena, Mamy S. 2014.
« Maternal Health Practices, Beliefs and Traditions in Southeast Madagascar. » African Journal of Reproductive Health September 2014 18(3): 104-105.
Nicolas, Jean-Pierre, 2012. Plantes médicinales du Nord de Madagascar. ONG Jardin du
Monde, France.
Organisation Mondiale de la Santé. 2000. Principes méthodologiques généraux pour la recherche et l’évaluation relatives à la médecine traditionnelle.
Pierlovisi, C. et Pourchez, L. « Traditional Medicine in Madagascar – Current Situation and the Institutional Context of Promotion. » Health, Culture and Society 2014 7(1) : 16-27.
Quansah, Nat. 2012. Maternal Mortality : The Need to Work With Traditional Birth Attendants to Offset The Problem. SIT Selected Works.
Quashie, Hélène, Pourette, Dolorès, Rakotomalala, Olivier, et Andriamaro, Frédérique. 2014. « Traditional therapeutics, biomedicine and maternal health in Madagascar: paradoxes and power issues around the knowledge and practices of reninjaza. » Health, culture and society (ISSN : 2161-6590), University Library System, University of Pittsburgh, Special Issue: “Madagascar: Past, Present and Future. Cohabitation between traditional and modern medicine” 7(1): 1-15.
UNICEF, Madagascar. 2014. L’enfance à Madagascar : Une promesse d’avenir, analyse de la situation de la mère et de l’enfant, 28 Septembre 2014.
USAID, Madagascar. 2014. Ending Preventable Child and Maternal Deaths : 10 Innovation Highlights from Madagascar, April 2014.
USAID/Santénet2. 2010. Etude de Faisabilité de l’accès universel à la Supplémentation en Fer Acide Folique (FAF) des Femmes Enceintes.