RAPPORT D'INFORMATION - Sénat

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N 262 SENAT DEUXIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1993 - 1994 Annexe au procès-verbal de la séance du 25 janvier 1994 . RAPPORT D' INFORMATION FAIT au nom de la mission commune d' information ( 1 ) chargée d' examiner la mise en place et le fonctionnement de la convention d' application de l' Accord de Schengen du 14 juin 1985 , Président , M. Paul MASSON , Rapporteur , M. Xavier de VILLEPIN , Sénateurs . TOME II LA REVUE DE PRESSE DE LA MISSION D' INFORMATION ( 1 ) Cette mission commune d' information , désignée par les six commissions permanentes , est composée de : MM . Paul Masson , président ; Philippe de Bourgoing , Mme Françoise Seligmann , MM . Charles Lederman , vice-présidents ; Guy Cabanel , secrétaire ; Xavier de Villepin , rapporteur ; François Autain , Germain Authié , Auguste Cazalet , Michel Crucis , François Delga , Claude Estier , Jacques Genton , Jacques Golliet , Roger Husson , Lucien Lanier , Gérard Larcher , Bernard Laurent , Marc Lauriol , André Rouvière , Bernard Seillier . Traités et conventions - Libre circulation des personnes - Rapports d'information.

Transcript of RAPPORT D'INFORMATION - Sénat

N 262

SENATDEUXIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1993 - 1994

Annexe au procès-verbal de la séance du 25 janvier 1994 .

RAPPORT D'INFORMATIONFAIT

au nom de la mission commune d'information ( 1 ) chargée d'examinerla mise en place et le fonctionnement de la conventiond'application de l'Accord de Schengen du 14 juin 1985 ,

Président,

M. Paul MASSON ,

Rapporteur,

M. Xavier de VILLEPIN ,

Sénateurs .

TOME II

LA REVUE DE PRESSE DE LA MISSION D'INFORMATION

( 1 ) Cette mission commune d'information , désignée par les six commissions permanentes , estcomposée de : MM . Paul Masson , président ; Philippe de Bourgoing , Mme Françoise Seligmann ,MM . Charles Lederman , vice-présidents ; Guy Cabanel , secrétaire ; Xavier de Villepin , rapporteur ;François Autain , Germain Authié , Auguste Cazalet, Michel Crucis , François Delga , Claude Estier ,Jacques Genton , Jacques Golliet , Roger Husson , Lucien Lanier , Gérard Larcher , Bernard Laurent , MarcLauriol , André Rouvière , Bernard Seillier .

Traités et conventions - Libre circulation des personnes - Rapports d'information.

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La revue de presse de la mission commune d'informationSchengen du Sénat comprend une sélection d'articles issus de56 titres sur la période juin 1991-janvier 1994 . Elle permet desuivre , dans le temps, l'évolution de la prise de conscience , parla presse comme par les pouvoirs publics, de la complexité desproblèmes soulevés par la libre circulation des personnes ; lerapprochement des dates et des articles permet également dereconstituer l'historique de Schengen depuis la ratification, parle Parlement français , de la convention d'application desaccords.

Cette revue de presse est traitée sous trois angles :

- chronologique page 5

- titres de journaux page 29

- thématique page 41

Les coupures de presse sont fournies à partir de lapage 50 .

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LISTE CHRONOLOGIQUE

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SENATREVUE DE PRESSE

Mission d' information SchengenLISTE CHRONOLOGIQUE

Pages

25-5-1991 1 Le Figaro Magazine Paul MASSON 50Immigration : les frontières vont s'ouvrir

20-6-1991 2 L'Humanité 51Rencontre au Sénat entre le PCF et plusieurs organisationsL'effet SchengenDe nombreuses convergences sont apparues hier entre les participants pourrejeter la convention supranationale qui porte atteinte au droit d'asile et auxlibertés publiques

27-6-1991 3 Agence France Presse 52La majorité sénatoriale décide de créer une commission de contrôle desaccords de Schengen

4 Bulletin Quotidien 53La majorité sénatoriale décide de créer une commission de contrôle desaccords de Schengen

5 Le Monde 54Avant le vote de ratification du 27 juinCréation d'une commission de contrôle pour la mise en place des accords deSchengen

28-6-1991 6 L'Humanité 55

7 Le Figaro Xavier de VILLEPIN 57Pour les accords de SchengenLe traité fournit deux instruments : la mise en place d'une politique commune desvisas et le renforcement des contrôles aux frontières

8 Le Figaro Sophie HUET 56L'accord de Schengen divise le SénatLa liberté de vote rendait incertaine l'issue du scrutin

30-6-1991 9 Présent Benoit LORRAIN 58Schengen : les "étonnements" de Lamassoure (UDF)

5-7-1991 10 Agence France Presse 59La commission sénatoriale de contrôle des accords de Schengen a élu sonBureau

10-7-1991 11 Le Figaro Sophie HUET 60Accords de SchengenLa commission de contrôle du Sénat se met au travail

Son président, PauI Masson (RPR), ne veut pas laisser le gouvernement "seuljuge" du moment où les frontières intérieures de la CEE pourront être supprimées

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUEPages

26-7-1991 12 Le Figaro Sophie HUET 61Accords de SchengenLe Sénat consulte les expertsLe Conseil constitutionnel a avalisé le texte

13 Libération 62Schengen a l'aval du Conseil constitutionnel

27-7-1991 14 Le Monde 65Au Sénat

La commission de contrôle des accords de Schengen a commencé sestravaux

15 Le Monde Thierry BREHIER 64La construction de l'Europe sous le contrôle du Conseil constitutionnelLes accords de Schengen n' impliquent pas de transfert de souveraineté

16 Le Monde Thierry BREHIER 63Une réponse en suspens

5-9-1991 17 Agence France Presse 66M. Marchand devant la commission sénatoriale de contrôle de l'accord deSchengen le 1 2 septembre

13-9-1991 18 Agence France Presse 67Conférence internationale sur l' immigration clandestine le 30 octobre à BerlinM. Philippe Marchand, ministre de l'Intérieur, a annoncé au Sénat que le 30octobre prochain se tiendrait à Berlin une conférence internationale surl'immigration clandestine

19 Le Figaro Sophie HUET 68Accords de SchengenImmigration clandestine : Marchand va légiférerL'ouverture des frontières de la CEE incite à prendre des mesures préventives

27-9-1991 20 Le Figaro Sophie HUET 69Schengen : Charasse rassurantLe ministre du Budget et Elisabeth Guigou devant la commission sénatoriale

29-11 -1991 21 Bulletin Quotidien 70Mme Elisatbeth Guigou précise à la commission de contrôle sénatoriale lanature et la portée des décisions du Comité exécutif Schengen au regard del'ordre normatif interne

22 Le Figaro Sophie HUET 71Accords de SchengenFin des auditions au Sénat

La commission de contrôle a conclu hier en recevant Elisabeth Guigou

18-12-1991 23 Agence France Presse 72Sénat SchengenLa commission sénatoriale demande des préalables à l'application del'accord de Schengen

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REVUE DE PRESSE | LISTE CHRONOLOGIQUEPages

19-12-1991 24 Bulletin Quotidien 73Les conditions posées par la majorité sénatoriale à l'entrée en vigueur desaccords de Schengen

25 Dernières Nouvelles d'Alsace 75Schengen entre dans le droit français

26 Europe 1 Catherine NAY 76Catherine NAY reçoit monsieur Paul Masson , sénateur RPR du Loiret

27 La Tribune 82Sénat

Demande de préalables à l'application des accords de Schengen

28 Le Figaro Sophie HUET 83Les sénateurs s'inquiètent des failles de T'espace Schengen"Le rapport de la commission de contrôle souligne que l'accord "n'est pasapplicable en l'état"

29 Le Quotidien 84La commission d'enquête sur les accords de SchengenLe risque de toutes les insécuritésLa commission d'enquête sénatoriale sur l'application des accords de Schengena rendu public hier ses résultats, mettant en garde le gouvernement et l'opinionpublique contre une trop grande précipitation dans la construction de l'Europedes citoyens. Une façon de rappeler que l'Europe ne pourra se faire sansl'harmonisation préalable des différentes législations des Etats membres

20-12-1991 30 La croix Yves LE PRIOL 85Schengen "plein pot"

31 Le Monde 86Le rapport de la commission de contrôleLes sénateurs souhaitent plus de démocratie pour l'application des accordsde Schengen

32 Présent 87Schengen : selon une commission spéciale du Sénatdes préalables indispensables s'imposent avant l'entrée en vigueur de lasuppression des frontières entre les signataires européens des accords

20-1 -1992 33 Le Soir Serge de WAERSEGGER 88Suppression de frontières en Europe et contrôle démocratiqueQuand le Sénat français scrute SchengenSupprimer les frontières, c'est bien mais, pour le Sénat français, l'application del'accord de Schengen est inquiétante

22-1 -1992 34 Agence Europe 89Europe des citoyensRéunion de parlementaires pour comprendre et mieux faire connaître laconvention de SchengenContenu du rapport rédigé par une commission parlementaire d'enquêtefrançaise : plusieurs préoccupations

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUEPages

23-1 -1992 35 Agence Europe 91Europe des citoyensLa commission parlementaire d'enquête française ayant travaillé sur laconvention de Schengen formule des conditions à remplir préalablement à lamise en oeuvre de l'accord

26-1 -1992 36 Diario16 Jose Maria IRUKO 93Le Sénat français demande la création de brigades mixtes avec des policiersespagnols pour lutter contre l'ETALa mise en place de ces équipes est la principale requête de Corcuera à laFrance

La proposition bénéficie du soutien de 80 % des forces politiques françaises

30-1 -1992 37 El Pais «0Des sénateurs français réclament la création de brigades de policeinternationales

13-2-1992 38 Le Monde Christian CHARTIER 102Les Pays-Bas souhaitent une modification des accords de Schengen

25-2-1992 39 Le Monde Maaten VAN TRAA 103Les accords de Schengen ne peuvent être signés en l'état

26-2-1992 40 Europolitique 105Schengen : le Parlement néerlandais veut amender les accordsUne large coalition de députés néerlandais refuse de ratifier les accords deSchengen sur l'ouverture d'un espace européen prévoyant la libre circulation despersonnes tant qu'un certain nombre de précautions juridiques n'auront pas étéprises. Cependant il n'est pas prévu que les Parlements nationaux puissentamender ces accords.

1 -3-1992 41 Commentaire Xavier de VILLEPIN 106Vers une politique des frontièresA propos des accords de Schengen

42 Revue des Affaires européennes 111Sénat : pleins feux sur l' EuropeSchengen : subordonnons l'application à des préalablesDemande M. Xavier de Villepin, sénateur (centriste) représentant les françaisétablis hors de France, rapporteur de la Commission de contrôle Schengen

24-3-1992 43 Agence Europe 115PÉ Intérieur

Les parlementaires ont discuté de l'accord de Schengen et du droit d'asileLes parlementaires européens ont eu par ailleurs un échange de vues surl'accord de Schengen et l'abolition des contrôles aux frontières avec le sénateurPaul Masson, Président de la commission mise en place pour contrôlerl'application de cet accord

22-4-1992 44 Agence EuropePÉ Libertés

Le président du groupe de Schengen a indiqué aux Parlementaires qu'un"naufrage" de l'accord affecterait la liberté de circulation des personnes ausein de la CommunautéÉtat des ratifications Liens avec la CE

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REVUE DE PRESSE | LISTE CHRONOLOGIQUEPages

22-5-1992 45 Agence Europe 118Pays-Bas SchengenLe gouvernement néerlandais promet d'associer son Parlement à la prisedes décisions dans le cadre de l'accord de Schengen

29-11 -1992 46 L'Écho Républicain 119Lutte contre la drogueGérard Larcher propose la redéfinition d'ouverture des frontièreseuropéennes

1 -12-1992 47 Ouest France 120Toutes les barrières ne tomberont pas dans un mois...Europe : obstacles à la libre circulationToutes les frontières européennes ne seront pas ouvertes le 1erjanvier. Mêmesymboliquement. Trois pays au moins mettent une sourdine aux accords deSchengen

2-12-1992 48 Agence France Presse 121Ouverture des frontières et trafic de drogue : pessimisme du rapporteur duSénat

Le rapport d'information du Sénat sur le trafic de drogue dans l'espaceSchengen, présenté mercredi à Paris, fait apparaître le danger de l'ouverture desfrontières en 1993 "sans mesures compensatoires adaptées" et va jusqu'à"craindre pour la démocratie" dans cette zone

49 Présent Jeanne SMITS 122Abandon du contrôle aux frontières

Trois pays européens disent non

3-12-1992 50 Agence Centrale de Presse 123L'ouverture des frontières européennesUn rapport sénatorial alarmiste en matière de drogue

51 Agence France Presse 124M. Quilès : l'accord de Schengen ne se fera pas tant que les Pays-Bas nechangeront pas leur législation en matière de stupéfiantsSénat Schengen"La France ne peut accepter la mise en oeuvre de la Convention d'application del'accord de Schengen tant que les Pays-Bas ne changeront pas leur législation,leur réglementation et leur pratique judiciaire en matière de stupéfants", adéclaré, jeudi, le ministre de l'intérieur, Paul Quilès, devant la missiond'information "Schengen" du Sénat qui l'auditionnait.

52 Bulletin Quotidien 1 25La mission d'information Schengen du Sénat préconise de redéfinir lastratégie d'ouverture des frontières en Europe pour lutter contre le trafic dedrogue

53 Dernières nouvelles d'Alsace 126Europol : nouvel échec des DouzeLes douze pays de la CEE ont été incapables de se mettre d'accord hier à •Londres sur le siège d'Europol, convoité notamment parla France et parlesPays-Bas

54 L'Humanité 127Europe de la drogue, un rapport alarmant

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUEPages

3-12-1992 55 La République du Centre 128Lutte contre le trafic de la drogueLe sénateur Paul Masson rend compte de sa mission d'information surl'application des accords d Schengen

56 Le Figaro Sophie HUET 129DrogueAvertissements du Sénat

57 Libération 130Les recettes du Sénat contre les trafiquantsL'abolition des frontières en 1993 risque de doper le marché des stupéfiants

58 Libération 130Les recettes du Sénat contre les trafiquantsL'abolition des frontières , en 1993, risque de doper le marché des stupéfants

4-12-1992 59 Bulletin Quotidien 131Auditionné hier par la mission d'information Schengen du Sénat , le ministrede l' Intérieur Paul Quilès a indiqué que la France n'accepterait pas la miseen oeuvre de la convention tant que les Pays-Bas ne changeront pas leurlégislation sur la drogue.

60 Le Figaro 132Enquête sur le commerce des stupéfiantsAmsterdam : le "dealer" de l'EuropeLes Pays-Bas sont montrés du doigt par les autres membres de la Communautéeuropéenne, dont la France, qui critiquent son laxisme dans son approche de latoxicomanie. Ici, tout s'achète et tout se fume.

61 Le Monde Erich INCIYAN 134La mise en application des accords de SchengenUn rapport sénatorial sur le trafic de drogue après l'ouverture des frontièresen EuropeA la suite des travaux d'une mission d'information chargée d'examiner la mise enplace et le fonctionnement de la convention d'application des accords deSchengen sur l'ouverture des frontières en Europe, un rapport sénatorial, rendupublic mercredi 2 décembre, préconise d'en "redéfinir la stratégie " en raison desmenaces accrues de trafic de stupéfiants. Le ministre de antérieur, M. PaulQuilès, a par ailleurs déclaré, mercredi, que "la mise en oeuvre des accords deSchengen serait effective courant 1993, sans doute dans le premier semestre",et non pas le 1erjanvier 1993 comme prévu. S'exprimant devant la délégation del'Assemblée nationale pour les Communautés européennes, M. Quilès a justifiéce délai en expliquant que 'les mesures compensatoires nécessaires àl'application pratique des accords avaient pris quelques retards".

62 Libération Alain LEAUTHIER 135EuropeLa lutte inégale contre l'argent saleMonaco, la Suisse, le Luxembourg... Dans plusieurs pays, la culture quasireligieuse du secret bancaire favorise toutes les manipulations, toutes lesdissimulations

63 Présent Rémi FONTAINE 137Cri d'alarme du sénateur Larcher : le trafic de drogue s'étend dans "l'espaceSchengen".

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUE-Pages

5-12-1992 64 Le Figaro 138DroguePolémique franco-hollandaise

65 Libération 167Pays-BasLa police a saisi trente tonnes de haschisch dans plusieurs villesnéerlandaises

66 NRC Handelsblad Jan GERRITSEN 139Vive émotion de la France à l'égard des Pays-BasUne compétition est engagée entre Paris et La Haye

7-12-1992 67 Le Monde Erich INCIYAN 143La mise en place de l' Europe des policesUn colloque international réunit à Paris les professionnels de la sécurité

68 Valeurs Actuelles 144Gérard Larcher

Les accrocs de SchengenAuteur d'un récent rapport sur le trafic de drogue dans l'Europe de Schengen, lesénateur-maire (RPR) de Rambouillet, M. Gérard Larcher, expose ici les 'dangers d'une ouverture prématurée des frontières internes de la Communauté

8-12-1992 69 La Voix du Nord 145Coup de filA Gérard Larcher , sénateur-maire (RPR) de Rambouillet auteur d'unrapport d' information sur le trafic de la drogueLes conclusions d'une enquête que vous venez de rendre publique sontparticulièrement inquiétantes, surtout pour une région frontière comme la nôtre...

70 Libération Jean QUATREMER 146EuropeÉchec à la libre circulation confirmé

Le sommet d'Édimbourg entérinera le maintien, au 1erjanvier 1993, desfrontières intérieures de la CEE

71 Présent Jean DUHAZIER 147Après les déclarations de Paul QuilèsSchengen en panne...

9-12-1992 72 France Soir Pascal CATUOGNO 148Drogue : haro sur la Hollande

73 Le Quotidien du Maire Gérard BADEL 149EuropeL'accord de Schengen victime de la drogue

10-12-1992 74 La Tribune Jean-François COUVRAT 150Drogues : l' idée de la légalisation fait son cheminUn rapport du Sénat souligne l'échec de la guerre à la drogue / Un colloqueexamine le nouveau désordre mondial" / La Suisse tente l'expérience de ladistribution contrôlée / La drogue menace les sociétés parle haut et parle bas

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUE-Pages

10-12-1992 75 La Tribune 151Les petits pas des sénateursLe Sénat adopte la formule du juge Falcone "Le danger de la drogue en Europe,c'est le Hezboilah, plus un milliard de dollars" / Malheureusement, sespropositions sont aussiprudentes que son constat est alarmiste

76 Le Figaro Marie-Amélie LOMBARD 152Enquête sur le commerce des stupéfiantsCette drogue qui mène le monde

77 Le Quotidien Martin PELTIER 154Un entretien avec le rapporteur français Gérard LarcherAvant d'appliquer les traités européens, la France doit avoir des exigencespour sa sécurité

78 Le Quotidien 153Europe : le barrage français contre la drogueLa France, l'Europe et la drogue

11 -12-1992 79 Ambassade à La Haye 156Revue de la presse néerlandaise

80 Haagsche Courant Jules VAN ROOYEN 163Les critiques françaises contre la politique de la drogue n'ont rien d' infâme

12-12-1992 81 La Croix 165La combativité de Paul Quilès

14-12-1992 82 Valeurs Actuelles Marc CHARUEL 166DrogueSchengen en appelL'application de l'accord de Schengen est reportée. En cause : l'extension dutrafic de drogue

16-12-1992 83 Les Nouvelles de Versailles Jean-Pierre MENARD 168Chargé d'une mission , Gérard Larcher affirme :L'argent de la drogue à l'origine de la crise de l' immobilier de bureau

84 Toutes les Nouvelles de Jean-Pierre MENARD 169RambouilletGérard Larcher rapporteur au Sénat d'une mission d'information sur le trafic dedrogue dans l'espace SchengenLe blanchiment de l'argent du trafic a écroulé le marché de l' immobilier debureau en Ile-de-France

17-12-1992 85 L'Express 170L'homme de la semaine : Gérard Larcher

19-12-1992 86 Le Monde Christian CHARTIER 172"Gardez vos toxicomanes chez vous"

déclare Mme Horstink, conseillère du ministre née/landais de la justice

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUEPages

19-12-1992 87 Le Monde Christian CHARTIER 171Polémiques entre Paris et La Haye sur la drogue

23-12-1992 88 Le Canard enchainé 173Le cannabis stimule les relations franco-marocaines

31 -12-1992 89 Bulletin Quotidien 174Le roi HASSAN II du Maroc a annoncé mardi la mise en oeuvre en liaisonavec la CEE d'un programme quiquennal doté d'une enveloppe budgétaired'un milliard de dollars pour venir en aide aux agriculteurs du Rif quicultivent le cannabis

90 L'Express Florent LERCLERCQ 175DrogueLes fausses querellesContre la toxicomanie, le plan Quilès-Broussard privilégie la répression. Lestenants de la prévention protestent. Bérégovoy préfère associer les deux.Beaucoup de bruit pour rien .

91 Paris Match Laurent LEGER 177Alerte à la drogue !Les trois rapports qui montrent l'augmentation du fléau

0-1 -1993 92 La Lettre de la Nation 178Drogue : l' incohérence du gouvernementpar Gérard Larcher, sénateur des Yvelines, rapporteur de la missiond'information Schengen "Trafic de drogue "

7-1 -1993 93 Profils professionnels 179La drogue et Schengen

9-1 -1993 94 Agence Europe 180CE/Europe des citoyensUn rapport du Sénat français sur Schengen réclame une redéfinition de lastratégie d'ouverture des frontières pour lutter contre le trafic de drogue ,dont l'ampleur "met en danger la démocratie"

11 -1 -1993 95 Valeurs Actuelles Gilles MERMOZ 182Police douane

Schengen attendra

16-1 -1993 96 Le Figaro Marie-Amélie LOMBARD 183Querelle autour du secret bancaire du grand-duchéDrogue : le Luxembourg dénonce le rapport du SénatLa mission d'information parlementaire française avait mis en cause le "paradisfiscal" de notre voisin européen.

97 Le Quotidien 184DrogueL! Italie "hors Schengen"

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUEPages

18-1 -1993 98 Europe 1 Stéphane PAO Ll 185Arrêt sur image : la drogue en France en 1993Le commerce mondial de la drogue représente aujourd'hui en volume le 2meplus important commerce au monde, derrière les armes, mais devant le pétrole,constat établi par le sénateur Gérard Larcher, maire de Rambouiller, auteur d'unrapport explosif après 18 mois d'enquêtes sur le terrain.

21 -1 -1993 99 L'Expansion Vincent NOUZILLE 186EuropeLe grand marché de la drogueCannabis et cocaïne via l'Espagne, héroïne via la RFA... Toute l'Europe esttouchée parle trafic de stupéfants mais l'harmonisation de la législation et ducontrôle n'est pas au rendez-vous du marché unique

28-1 -1993 100 Le Monde Danielle ROUARD 190EnquêteLes nouvelles routes de la mafia III .- Les termites de la finance

Après avoir découvert les richesses que l'Europe de l'Est offre aux "familles" ducrime organisé et décrit le redéploiement de celles-ci à l'intérieur des pays quiconstituent le marché unique (le Monde des 26 et 27janvier), le troisième voletde notre enquête sur la mafia explique comment celle-ci s'y prend pour pénétrerles réseaux bancaires et financiers

8-2-1993 101 Valeurs Actuelles 192Les avertissements de Larcher

10-2-1993 102 Bulletin Quotidien 193Invité de RTL, le ministre de l'économie, M. Michel SAPIN , a demandé hier àla principauté de Monaco de "se mettre au niveau de toutes les autresdémocraties" dans la lutte contre tous les trafics.

23-2-1993 103 Le Monde Christian CHARTIER 194Livraison de drogue à domicile aux Pays-BasLe haschisch par coursier

5-5-1993 104 FR3 Hebdo du Parlement Eric DOMAGE 195ReportageLes fameux accords de Schengen

7-5-1993 105 Le Nouvel Économiste 196Affaires européennesLa France repousse l'application de SchengenAlain Lamassoure a annoncé que la levée des contrôles aux frontières des neufpays de la CEE signataires de la convention de Schengen prévue au 1erjuillet,serait repoussée. Motif : aucune des conditions pour sa mise en oeuvre ne sontréunies.

13-5-1993 106 Courrier international René SCHWOK 197Schengen : les Suisses disent merci à la FranceLe report sine die parla France de l'application des accords de Schengenprovoque l'indignation des Pays-Bas et de l'Italie, mais ravit la Suisse. LaConfédération craint que la mise en place de ces accords n'aboutisse à unediscrimination à l'égard des citoyens suisses, non membres de la CE, et qu'ellene transforme le pays en zone de repli pour les trafiquants de drogue (L'Hebdode Lausanne)

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUEPages

27-5-1993 107 Ouest France 198L'Europe prévoit de mieux surveiller ses frontières

5-6 1993 108 NRC Handelsblad Angeline ARNKEN 199La libre circulation des personnes au sein de la CE : pas encore pour demainLa politique des Pays-Bas en matière de drogue exaspère à nouveau laFrance

A l'heure actuelle, il n'en est absolument rien de la libre circulation des personnesentre 9 des 12 pays de la CE, qui aurait déjà dû être effective depuis le 1erjanvier 1993 selon l'accord de Schengen. Il est maintenant clair que lacommission française, chargée d'étudier l'application de l'accord de Schengen,aboutira fin juin à une conclusion négative. De là, le rapport se termine avec ladécision prise auparavant par la France de suspendre provisoirement l'entrée envigueur de "Schengen ". Le sénateur Paul Passon, président de la commission,insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une conséquence de l'exaspération de laFrance concernant la politique trop libérale des Pays-Bas en matière de drogue ;celle-ci implique en effet que le contrôle à la frontière du nord de la France semaintienne.

29-6-1993 109 Agence France Presse 203France CEE SchengenLes accords de Schengen "pas applicables en l'état", selon un rapportsénatorial

110 Le Monde Christian CHARTIER 204Surveillance accrue des frontières et échange de fonctionnairesLes Pays-Bas et la France s'entendent pour lutter contre le trafic de drogue

1 1 1 Radio Classique Affaires Emmanuel CUNY 205Les accords de Schengen ne sont pas applicables en l'état estime le Sénat

30-6-1993 112 Agence Europe 208SchengenLa date du 1er décembre a été confirmée pour la suppression des contrôlesaux frontières intérieures

113 Agence Europe 206Scheng FranceUne commission du Sénat français estime que "les an-ords de Schengen nesont pas applicables en l'état", plusieurs conditions n'étant pas remplies.Liste des obstacles : des lacunes aux frontières externes a l'attitude des Pays-bas sur la drogue

114 Agence France Presse 212Espagne CEE SchengenGroupe Schengen : libre circulation des personnes fixée au 1er décembre1993

115 Agence France Presse 209Espagne CEE SchengenNeuf pays de la CEE d'accord sur la libre circulation des personnes àcompter du 1er décembreNote : déclaration Lamassoure, rapport Sénat français

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REVUE DE PRESSE | LISTE CHRONOLOGIQUEPages

30-6-1993 116 Agence France Presse 210Espagne CEE SchengenSchengen : accord sous conditions sur la libre circulation des personnes au1er décembre 1993

117 Bulletin Quotidien 213La France prend demain la présidence du Conseil des ministres "Schengen"

1 18 L'Humanité 215Les accords de Schengen ne sont pas "applicables en l'état"affirme un rapport sénatorial présenté mardi

1 19 La Tribune Jean-Louis LEMARCHAND 216Frontières

Schengen , deux ans après : de gros retards techniquesLa mission d'information du Sénat craint que les coonditions préalables àl'application des accords de Schengen ne soient pas remplies avant le 1erjanvier 1994. Et dénonce "l'Europe passoire ".

120 Le Figaro Sophie HUET 217Selon un rapport sénatorialSchengen inapplicableLes garanties minimales ne sont pas assurées

121 Libération Justine LACROIX 218Schengen " inapplicable" pour le Sénat françaisAlors que les représentants des Neuf se réunissent pour traiter de la librecirculation des personnes, le Sénat fustige l'ouverture des frontières

1 -7-1993 122 Bulletin Quotidien 220Un consensus a pu être établi hier à Madrid sur un "objectif politique"

123 La Croix Violaine GELLY 221Schengen . Dernier sommet , mercredi , des pays membres de Schengen sous laprésidence espagnole . Dès jeudi , la France prendra le relais .L'abolition des frontières n'est pas pour demain .

124 La libre Belgique 2 <i 9Schengen : Paris a lâché du lestLa libre circulation des personnes entrera en vigueur le 1er décembre

125 La Voix des Cadres des Douanes 222DroguesRapport d' information du Sénat sur le trafic de drogue dans l'EspaceSchengenNous en publions quelques extraits

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REVUE DE PRESSE | LISTE CHRONOLOGIQUEPages

.1 -7-1993 126 Le Monde Erich INCIYAN 226La libre circulation des personnes en EuropeLe Sénat s'oppose à l'application "en l'état" du traité de SchengenLa mission commune d'information du Sénat chargée d'examiner la mise enplace de la convention d'application de l'accord de Schengen sur la librecirculation des personnes dans neufpays d'Europe a rendu public, mardi 29 juinà Paris, son rapport final. Présidée parle sénateur Paul Masson (RPR, Loiret), lamission a conclu à "l'impossibilité de mettre en vigueur le traité de Schengen àbref délai". Le jour où ce rapport était rendu public, les ministres de l'intérieur etde la justice des Douze ont illustré les difficultés de l'Europe de la sécurité en neparvenant pas à se mettre d'accord, à Copenhague, sur le choix du sited'Europol, l'office européen de police prévu parle traité de Maastricht.

127 Les Échos José ALVES 227SchengenLa France n'ouvrira pas ses frontières sans conditionsLes neufpays du groupe de Schengen ont fixé hier l'entrée en vigueur del'accord sur la libre circulation des personnes au 1er décembre 1993. Mais ils'agit d'une simple décision de principe, soumise à des garanties de sécurité. Unnouveau Conseil des ministres, en novembre prochain, décidera si les conditionsposées sont ou non réunies

128 Libération Jean QUATREMER 228CEE

Madrid dessine une mini-Europe sans frontièresLes signataires des accords de Schengen ont décidé hier à Madrid d'ouvrir lesfrontières internes entre la France, l'Allemagne, le Benelux et l'Espagne le 1erdécembre. Tout en renforçant les contrôles aux frontières extérieures

129 Magazine du Sénat Jean-Marie BOITEL 235L'horizon SchengenLes accords de Schengen ne sont pas applicables en l'état

130 Paris Match Laurent LEGER 229Un rapport accuseL'Europe s,ans frontières est en panne

131 Radio France Internationale Noelle VELLY 230L'invité de Noëlle VellyInvité : Xavier de Villepin , sénateur UDF des français de l'étranger ,Président de la commission des affaires étrangères et de la défense duSénat

2-7-1993 132 Agence Europe 236CE SchengenSelon M. Westendorp, les contrôles des personnes aux frontières entre les"neuf" disparaîtront le premier décembre en combinant la libre circulationavec la sécurité

133 La Croix Michel BOLE-RICHARD 221La libre circulation des personnes en EuropeLa convention de Schengen devrait entrer en application le 1 er décembreLa convention de Schengen sur la libre circulation des personnes au sein de neufpays européens entrera en application le 1er décembre, selon l'objectif que sesont fixé, mercredi 30 juin à Madrid, les ministres et secrétaires d'État chargésde sa mise en oeuvre. Il faudra toutefois résoudre d'ici là quelques difficultés, quiont été notamment illustrées parle rapport rendu public, la veille, parle Sénatfrançais (le Monde du 1erjuillet). Ce sera à la France de s'y employer, puisqu'elleassure, à partir du 1erjuillet, la présidence du groupe Schengen.

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2-7-1993 134 Le Figaro Baudouin BOLLAERT 238Après l'accord de MadridSchengen : les conditions françaises"Je ne veux prendre aucun risque ", déclare "au Figaro " Alain Lamassoure, leministre des Affaires européennes

3-7-1993 135 Europolitique 240SchengenDisparition totale des frontières, sous réserves, le 1 /12/93Les accords de Schengen, qui garantissent la suppression totale des contrôlesaux frontières entre les pays signataires, entreront en vigueur le 1er décembre1993, à condition que certains "efforts supplémentaires" soient consentis. Lesministres chargés du dossier, réunis le 30 juin à Madrid, se retrouveront enoctobre pour constater si ces efforts, qui ont trait au Système informatiqueSchengen, aux stupéfiants et aux contrôles aux frontières externes, ont étésuffisants pour calmer les inquiétudes des plus frileux. Depuis le 1erjuillet, c'estla France qui préside le groupe de Schengen, succédant ainsi à l'Espagne.

136 La Croix 242Europe. Présidente de Schengen depuis le 1er juillet , la France s'est engagée àabolir ses frontières avec l'Allemagne et les pays du Benelux au 1er décembre...si les conditions sont réunies

La laborieuse Europe sans frontières

5-7-1993 137 Valeurs Actuelles 243Paul MASSON

Le noyau de SchengenAuteur d'un récent rapport sur /"espace Schengen", M. Paul Masson, sénateurRPR du Loiret, a aussi présidé à la refonte de l'amendement Marsaud sur lescontrôles d'identité. Il répond aux questions de "Valeurs Actuelles".

7-7-1993 138 Agence Europe 244CE SchengenLa libre circulation des personnes sera mise en oeuvre le 1 er décembreentre les Etats qui seront connectés au "Système d' information Schengen"

139 Agence France Presse 246Sénat SchengenM. Pasqua : "La décision sur l'entrée en vigueur des accords de Schengenne pourra être prise qu'à l'automne".Le ministre de l'intérieur Charles Pasqua a déclaré mercredi au Sénat que "ladécision sur l'entrée en vigueur des accords de Schengen ne pourra être prisequ'à l'automne"

140 Les Échos Isabelle GRAVIERE 246Pour préparer les accords de SchengenLes polices européennes changent de frontièresLes accords de Schengen, qui doivent permettre à neufpays de la Communautéd'assurer entre eux une libre circulation des personnes, devraient entrer envigueur successivement le 1er janvier puis le 1erjuillet 1993. Une nouvelleéchéance est pour l'instant fixée au 1er décembre, tant les problèmes techniquessont difficiles à résoudre. En particulier l'instauration d'une politique commune eteffective de contrôles aux frontières extérieures par un corps de policiers aussihomogène que possible.

8-7-1993 141 Le Figaro 247SchengenAlain Lamassoure espère plus de liberté et de sécurité

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8-7-1993 142 Le Quotidien 248Pasqua : Schengen en automne

9-7-1993 143 Profession politique 249Schengen : Balladur rattrape les gaffes de Lamassoure

10-7-1993 144 La Lettre des Européens Dominique BOCQUET 250Schengen : les raisons du suspenseLe 1erjuillet, la levée des contrôles ne s'est pas produite. Pour passer d'un paysà l'autre de la Communauté, il faut toujours présenter ses papiers. L'applicationdes accords de Schengen a, en effet, été reportée. Lorsqu'Alain Lamassoure l'anannoncé, le 29 avril dernier, beaucoup se sont demandés si une "malédiction" nepesait pas sur la libre circulation des personnes. Qu'en est-il réellement ?

21 -7-1993 145 Bulletin Quotidien 252La France déposera les instruments de ratification des accords deSchengen le 30 juillet

146 La Tribune 253Frontières

Schengen : le "oui mais" de la FranceLa France concrétise son engagement en faveur de la libre circulation despersonnes au sein de "l'Europe de Schengen ". Mais veut obtenir au préalabledes garanties pour le maintien de la sécurité

31 -7-1993 147 Actualités communautaires 254Mise en oeuvre de la convention d'application de l'accord de Schengen

15-8-1993 148 Agence France Presse 256Immigration SchengenLes accords de Schengen

17-8-1993 149 Le Quotidien 257Immigration : après les censures du Conseil constitutionnelLes conséquences sur la convention de Schengen

19-8-1993 150 Lacroix Antoine FOUCHET 258La censure des sages bouscule l'Europe

26-8-1993 151 Libération 259Schengen patine mais l'Europe avanceLes accords signés en 1985 pour supprimer les frontières à l'intérieur de laCommunauté sont en perdition. Mais plusieurs groupes de travail harmonisentles politiques d'immigration et la coopération policière

31 -8-1993 152 La Lettre CCRE 260Schengen : brouillard sur les frontières"Les accords de Schengen ne sont pas applicables en l'état". C'est une desconclusions tirées parla "Mission commune d'information Schengen" dans unrapport réalisé pour le Sénat par Xavier de Villepin et rendu public le 29 juindernier

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REVTJE DE PRESSE I LISTE CHRONOLOGIQUE

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1 -9-1993 153 Europolitique 261Schengen : les Etats s'engagent pour l'entrée en vigueur en décembreEn déposant simultanément les instruments de ratification de la Convention deSchengen, le 30juillet dernier, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas ont donnéun signe politique de leur volonté de respecter le calendrier prévu. La voie seraitdonc ouverte pour la suppression des contrôles aux frontières entre les cinqpays fondateurs de Schengen (Benelux, France et Allemagne) en décembre1993

154 La Lettre européenne Xavier de VILLEPIN 262Libres-ProposLes enjeux de Schengen

8-9-1993 155 Agence Europe 264Schengen FranceSix pays sont techniquement en mesure d'assurer la libre circulation despersonnes le 1 er décembre, mais l'hypothèque française demeure

9-9-1993 156 Agence Europe 265CE Maroc

Contenu des suggestions de la Commission visant à la participation de laCommunauté à la lutte contre la culture et le trafic de drogueAucun montant financier n'est indiqué

13-9-1993 157 Air et Cosmos Framboisette JASSOGNE 267Une interview de Raniero Vanni d'Archirafi

Commissaire européen chargé du marché intérieur

25-9-1993 158 Le Monde Christian CHARTIER 268La lutte contre le trafic de stupéfiantsLes Pays-Bas vont proposer la création d'une équipe policière multinationale

27-9-1993 159 Les Échos judiciaires girondins 269CEE

Contrôles d' identité : Trois pays à la traîne

30-9-1993 160 L'Express 2™Spécial drogue la répression en attendant22, v-là Europol IIls ne sont que 22 fonctionnaires pour lutter au niveau communautaire, contretrafic de narcotiques. Les moyens sot à la mesure des effectifs : dérisoires.

5-10-1993 161 Bulletin Quotidien 271Innovation dans la vie parlementaireLes bureaux de la mission Schengen du Sénat, que préside M. Paul MASSON etla mission d'étude constituée pour le même objet au sein de la Délégation del'Assemblée pour les Communautés européennes, présidée par M. Robert 'PANDRAUD ont décidé d'auditions communes et de déplacements conjoints àl'étranger.

6-10-1993 162 Agence France Presse 27 1France SchengenDes parlementaires français relèvent des progrès aux Pays-Bas pour la miseen oeuvre de Schengen

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7-10-1993 163 Dernières nouvelles d'Alsace 272EuropeLibre circulation : le préfet dresse un bilan

9-10-1993 164 Bulletin Quotidien 272Le ministre néerlandais de la Justice, M. HIRSCH BALLIN , s'est délarépartisan de l'arrêt de la vente de drogues douces aux étrangers dans les"coffee-shops" aux Pays-Bas

165 Deutschland 274La criminalité augmente . Les criminels agissent à l'échelle internationale, lespoliciers échouent devant la voie hiérarchique. Une police européenne communedevrait changer cela.Europol

166 Le Monde Christian CHARTIER 277La Haye, capitale d'Europol ?Les Pays-Bas sont prêts à accueillir la coopération policière européenne et leministre de la justice a quelques idées à son sujet

13-10-1993 167 Agence France Presse 278Europe SchengenVisite du Système Informatique Schengen par les ministres français etallemand chargés du dossier.

14-10-1993 168 Agence France Presse 279Assemblée SchengenDes parlementaires demandent le report de l'application de SchengenLa Délégation de l'Assemblée nationale pour les Communautés européennes etla mission sénatoriale Schengen ont demandé conjointementjeudi le report del'application des accords de Schengen, prévue le 1er décembre, en faisant valoirque le "Système d'information" n'est pas encore opérationnel

15-10-1993 169 Agence Europe 280CE SchengenLa France ferait encore peser une hypothèque sur la suppression descontrôles aux frontières intérieures le 1 er décembre

Réunion lundi à Paris du Comité exécutif de Schengen

170 Agence France Presse 282Assemblée SchengenM. Lamassoure doute de la possibilité d'appliquer Schengen dès le 1erdécembre

171 Bulletin Quotidien 283La convention d'application des accords de Schengen pourra-t-elle entrer envigueur au 1er décembre prochain ?

172 La Tribune 284Les accords de Schengen ne peuvent entrer en vigueur le 1er décembre

16-10-1993 173 La Croix 285SchengenDéputés et sénateurs réclament un report

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16-10-1993 174 Le Figaro Sophie HUET 286Les accords de Schengen : mises en garde du Parlement françaisAlain Lamassoure devrait demander lundi le report de l'application de laconvention sur la libre circulation des personnes

175 Le Monde Erich INCIYAN 287La libre circulation des personnes en EuropeDes parlementaires demandent un nouveau report des accords de SchengenLa délégation de l'Assemblée nationale pour les Communautés européennes,présidée par Robert Pandraud (RPR), et la mission d'information Schengen duSénat, présidée par Paul Masson (RPR), ont demandé un report de l'entrée envigueur des accords sur la libre circulation des personnes dans l'Europe deSchengen (les Douze, moins le Danemark, la Grande-Bretagne et l'Irlande). Legouvernement est invité à "ne pas accepter la date du 1er décembre " prévuepour la mise en oeuvre des accords, alors que les ministres compétents despays concernés doivent se réunir, lundi 1 8 octobre é Paris, pour arrêter unedécision commune à ce sujet.

18-10-1993 176 Agence Europe 281SchengenLes ministres ont décidé que la suppression des contrôles aux frontièresintérieures se situera entre le 1 er décembre 1 993 et le 1 er février 1 994

177 Agence France Presse 288Europe SchengenM. Pasqua : le Système informatisé mais aussi " la circulatioontransfrontières" empêchent encore la mise en oeuvre des accords deSchengen

178 La Tribune 289L'application de la convention de Schengen attendra 1994Le comité exécutif des accords de Schengen se réunit aujourd'hui à Paris. Ildevrait reconnaître que la libre circulation des personnes en Europe ne sera paspossible à la date prévue du 1er décembre

179 Le Quotidien 290Pandraud : "Nous ne sommes pas prêts"Pays parpays où en est-on ?

180 Le Quotidien 291Libre circulation : Paris traine les piedsLa libre circulation des personnes prévue parles pays européens signataires del'accord de Schengen devrait entrer en vigueur le 1er décembre. Lors de laréunion aujourd'hui à Paris entre les ministres des "neuf" (les Douze moins laGrande-Bretagne, l'Irlande et le Danemark), la France va demander cependantun nouveau report alors que l'Allemagne pousse à la roue pour une mise enoeuvre dans les plus brefs délais.

19-10-1993 181 Bulletin Quotidien 292La mise en oeuvre des accords de Schengen est "juridiquement" reportée au1er février 1994, mais avec l'Espagne et le Portugal

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REVUE DE PRESSE LISTE CHRONOLOGIQUEPagus

19-10-1993 182 Europolitique 294SchengenLa libre-circulation des personnes reportée au 1 er février 1 994La suppression des contrôles aux frontières, en vertu des accords de Schengen,q pris deux mois de retard et ne sera pas effective avant le 1er février 1994, a-t­on appris le 18 octobre à l'issue de la première réunion du Comité exécutif desneuf (la CE moins le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni). Le systèmeinformatique Schengen (SIS) ne sera en effet pas prêt à la date initialementprévue. Le principe d'une mise en oeuvre au 1er décembre semblait pourtantacquis, dans un premier temps pour la France, l'Allemagne et le Benelux.

183 Les Échos Isabelle GRAVIÈRE 295Europe. Sous la pression de la FranceL'entrée en vigueur des accords de Schengen est reportée au 1 er février.Pour la troisième fois, l'entrée en vigueur des accords de Schengen, conclusentre neufpays membres de la CEE pour assurer la libre circulation despersonnes et la suppression des contrôles est reportée. La France a notammentinvoqué les difficultés de révision de sa Constitution et les retards del'harmonisation informatique

184 Libération Jean QUATREMER 296Schengen : ouverture à retardement

20-10-1993 185 Bulletin Quotidien 297Pour vos dossiers

Accroissement de l' immigration clandestine enregistrée aux frontièresintérieures de certains Etats Schengen

186 Le Monde 299Nouveau report pour la convention de SchengenLa libre circulation des personnes en Europe ne sera effective que le 1erfévrier 1 994

La convention de Schengen sur la libre circulation des personnes entre neufpays européens n'entrera pas en application le 1er décembre prochain, comme ilen avait été convenu en juin dernier, mais le 1er février 1994. Le comité exécutifde Schengen, présidé par Alain Lamassoure, ministre délégué chargé desaffaires européennes, a décidé ce nouveau report lundi 18 octobre, en invoquantle retard dans la mise au point du système informatique commun de contrôle, etla nécessité d'une réforme de la Constitution française sur le droit d'asile

29-10-1993 187 Les Échos 300Faute d'accord françaisPas de libre circulation en Europe avant 94Le 18 octobre dernier, les neufpays signataires de Schengen ont décidé, pour latroisième foois, de retarder l'ouverture des frontières, notamment sous lapression du ministère français de l'intérieur. Pour éviter à nouveau semblablesréticences, les responsables des sécurités intérieures nationales pourraientdésormais être associés plus étroitement aux travaux de Schengen

4-11 -1993 188 L'Expansion François LANGLET 301L'essentiel sur ...

Les accords de Schengen

24-11 -1993 189 Agence France Presse 302CEE frontières

La libre circulation des personnes doit se faire à douze selon la Commission

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REVUE DE PRESSE \ LISTE CHRONOLOGIQUE [Pages

30-11 -1993 190 La Reppublica Franco PAPITTO 303Controllo passaporti , rinviata l'abolizioneCee senza frontière ma non per l' Italia

3-12-1993 191 Le Figaro Jacques MYARD 304OpinionsSchengen: une convention irréalisteSur le papier, le système Schengen parait cohérent. Dans la réalité il est trèsimparfait

8-12-1993 192 Agence Europe 305Cour de JusticeArguments du recours du Parlement européen contre la Commission àpropos de la libre circulation des personnes

14-12-1993 193 Agence France Presse 306Encore des problèmes techniques pour la mise en place des accords deSchengen

15-12-1993 194 Agence Europe 307SchengenL'abrogation des contrôles aux frontières intérieures entre les "neuf" estconfirmée pour le 1er février à condition que les problèmes techniques(fonctionnement du système informatisé) aient été entre-temps résolus

195 Bulletin Quotidien 308Le Sénat examine aujourd'hui les deux projets de loi autorisant l'approbationdes adhésions espagnole et portugaise aux accords de Schengen

196 Le Monde Frédéric BOBIN 309La mise en place des accords de SchengenLes douaniers pourront vérifier la régularité des titres de séjour des étrangers

18-12-1993 197 Europolitique 310Encore des problèmes techniques pour Schengen

31 -12-1993 198 Bulletin Quotidien 311Le ministre délégué aux Affaires européennes estime "probable" que la datedu 1 er février "ne pourra pas être tenue"

199 Le Point Alain DAUVERGNE 312Interview Alain Lamassoure

L'Europe victime de l' informatique1994 : L'Europe sera, encore une fois, au centre de la vie politique. A cause desélections européennes du mois de juin. Et en raison d'un nouvel élargissementqui engage son avenir, explications du ministre délégué aux Affureseuropéennes, Alain Lamassoure.

1 -1 -1994 200 Le Magazine du Sénat Claude de DANNE 313Schengen : l'ouverture des frontièresLa convention sera applicable le 1 er février

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REV DE PRESSE | LISTE CHRONOLOGIQUEPages

3-1 -1994 201 Agence Europe 314SchengenLa date du premier février pour la suppression des contrôles sur lespersonnes entre les "neuf" ne pourra pas être tenue

202 Les Échos 315Selon Lamassoure

Schengen : la date d'entrée en vigueur sera difficile à tenir

13-1 -1994 203 Agence France Presse 316Incertitude sur l'application des accords de Schengen au 1er février

14-1 -1994 204 La Tribune 3 17EuropeIncertitude sur l'application de Schengen au 1er février

205 Le Quotidien 318SchengenNouveau report

206 Le Soir 319

207 Libération Jean QUATREMER 320Coulisses européennesL' informatique bloque SchengenL'ouverture des frontières des neufpays membres, prévue le 1er février, est ànouveau reportée

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LISTE PAR JOURNAUX

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Mission d'information Schengen

REVUE DE PRESSE

LISTE PAR TITRES"

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Actualités communautaires

1 Mise en oeuvre de la convention d'application de l'accord de Schengen 31 -7-1 993 254

Agence Centrale de Presse] Un rapport sénatorial alarmiste en matière de drogue 3-1 2-1 992 123

Agence Europe1 Réunion de parlementaires pour comprendre et mieux faire connaître la convention de 22- 1 - 1 992 89

Schengen

2 La commission parlementaire d'enquête française ayant travaillé sur la convention de 23-1 -1 992 91Schengen formule des conditions à remplir préalablement à la mise en oeuvre de l'accord

3 Les parlementaires ont discuté de l'accord de Schengen et du droit d'asile 24-3-1992 115

4 Le président du groupe de Schengen a indiqué aux Parlementaires qu'un "naufrage" de 22-4-1992 116l'accord affecterait la liberté de circulation des personnes au sein de la Communauté

5 Le gouvernement néerlandais promet d'associer son Parlement à la prise des décisions 22-5-1 992 118dans le cadre de l'accord de Schengen

6 Un rapport du Sénat français sur Schengen réclame une redéfinition de la stratégie 9-1 -1 993 180d'ouverture des frontières pour lutter contre le trafic de drogue, dont l'ampleur "met endanger la démocratie"

7 Une commission du Sénat français estime que "les accords de Schengen ne sont pas 30-6-1 993 206applicables en l'état", plusieurs conditions n'étant pas remplies.

8 La date du 1 er décembre a été confirmée pour la suppression des contrôles aux frontières 30-6-1 993 208intérieures

9 Selon M. Westendorp, les contrôles des personnes aux frontières entre les "neuf" 2-7-1 993 236disparaîtront le premier décembre en combinant la libre circulation avec la sécurité

. 10 La libre circulation des personnes sera mise en oeuvre le 1er décembre entre les Etats qui 7-7-1993 244seront connectés au "Système d'information Schengen"

1 ] Six pays sont techniquement en mesure d'assurer la libre circulation des personnes le 1 er 8-9-1 993 264décembre , mais l'hypothèque française demeure

\2 Contenu des suggestions de la Commission visant à la participation de la Communauté à 9-9-1993 265la lutte contre la culture et le trafic de drogue

13 La France ferait encore peser une hypothèque sur la suppression des contrôles aux 1 5-1 0-1 993 280frontières intérieures le 1 er décembre

14 Les ministres ont décidé que la suppression des contrôles aux frontières intérieures se 1 8-1 0-1 993 281situera entre le 1 er décembre 1 993 et le 1 er février 1 994

1 5 Arguments du recours du Parlement européen contre la Commission à propos de la libre 8-1 2-1 933 305circulation des personnes

1 6 L'abrogation des contrôles aux frontières intérieures entre les "neuf" est confirmée pour le 1 5-1 2-1 993 3071er février à condition que les problèmes techniques (fonctionnement du systèmeinformatisé) aient été entre-temps résolus

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REVUE DE PRESSE LISTE PAR TITRES

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17 La date du premier février pour la suppression des contrôles sur les personnes entre les 3-1 -1 994 314"neuf" ne pourra pas être tenue

Agence France Presse] La majorité sénatoriale décide de créer une commission de contrôle des accords de 27-6-1 991 52

Schengen

2 La commission sénatoriale de contrôle des accords de Schengen a élu son Bureau 5-7-1 991 59

3 M. Marchand devant la commission sénatoriale de contrôle de l'accord de Schengen le 1 2 5-9-1 991 66septembre

4 Conférence internationale sur l' immigration clandestine le 30 octobre à Berlin 1 3-9-1 991 67

5 La commission sénatoriale demande des préalables à l'application de l'accord de 1 8-1 2-1 991 72Schengen

6 Ouverture des frontières et trafic de drogue : pessimisme du rapporteur du "Sénat 2-12-1992 121

7 Sénat Schengen 3-12-1992 124

g Les accords de Schengen "pas applicables en l'état", selon un rapport sénatorial 29-6-1 993 203

9 Neuf pays de la CEE d'accord sir la libre circulation des personnes à compter du 1 er 30-6-1 993 209décembre

1 0 Schengen : accord sous conditions sur la libre circulation des personnes au 1 er 30-6- 1 993 210décembre 1993

11 Groupe Schengen : libre circulation des personnes fixée au 1er décembre 1993 30-6-1993 212

12 M. Pasqua : " La décision sur l'entrée en vigueur des accords de Schengen ne pourra être 7-7-1 993 245prise qu'à l'automne".

1 3 Les accords de Schengen 1 5-8-1 993 256

1 4 Des parlementaires français relèvent des progrès aux Pays-Bas pour la mise en oeuvre 6-1 0-1 993 27 1de Schengen

1 5 Visite du Système Informatique Schengen par les ministres français et allemand chargés 13- 10- 1 993 278du dossier.

1 0 Des parlementaires demandent le report de l'application de Schengen 1 4-1 0-1 993 279

17 M. Lamassoure doute de la possibilité d'appliquer Schengen dès le 1 er décembre 1 5-1 0-1 993 282

18 M. Pasqua : le Système informatisé mais aussi " la circulatioon transfrontières" empêchent 1 8-1 0-1 993 288encore la mise en oeuvre des accords de Schengen

19 La libre circulation des personnes se faire à douze selon la Commission 24-11 -1993 302

20 Encore des problèmes techniques pour la mise en place des accords de Schengen 14- 12-1 993 306

21 Incertitude sur l'application des accords de Schengen au 1 er février 13-1 -1994 316

Air et Cosmos

l Une interview de Raniero Vanni d'Archirafi 1 3-9-1 993 267

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REVUE DE PRESSE | LISTE PAR TITRES-

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Ambassade à La Haye1 Revue de la presse néerlandaise 11 -12-1992 156

Bulletin Quotidien1 La majorité sénatoriale décide de créer une commission de contrôle des accords de 27-6-1 991 53

Schengen

2 Mme Elisatbeth Guigou précise à la commission de contrôle sénatoriale la nature et la 29-11 -1991 70portée des décisions du Comité exécutif Schengen au regard de Tordre normatif interne

3 Les conditions posées par la majorité sénatoriale à l'entrée en vigueur des accords de 1 9-1 2-1 991 73Schengen

4 La mission d' information Schengen du Sénat préconise de redéfinir la stratégie 3-1 2-1 992 125d'ouverture des frontières en Europe pour lutter contre le trafic de drogue

5 Auditionné hier par la mission d'information Schengen du Sénat , le ministre de l' Intérieur 131Paul Quilès a indiqué que la France n'accepterait pas la mise en oeuvre de la conventiontant que les Pays-Bas ne changeront pas leur législation sur la drogue.

0 Le roi HASSAN II du Maroc a annoncé mardi la mise en oeuvre en liaison avec la CEE 31 -1 2-1 992 174d'un programme quiquennal doté d'une enveloppe budgétaire d'un milliard de dollars pourvenir en aide aux agriculteurs du Rif qui cultivent le cannabis

7 Invité de RTL, le ministre de l'économie , M. Michel SAPIN , a demandé hier à la 10-2-1993 193principauté de Monaco de "se mettre au niveau de toutes les autres démocraties" dans lalutte contre tous les trafics .

8 La France prend demain la présidence du Conseil des ministres "Schengen" 30-6-1 993 213

9 Un consensus a pu être établi hier à Madrid sur un "objectif politique" 1 -7-1 993 220

10 La France déposera les instruments de ratification des accords de Schengen le 30 juillet 21 -7-1993 252

1 1 Innovation dans la vie parlementaire 5-1 0-1 993 27 1

12 Le ministre néerlandais de la Justice, M. HIRSCH BALLIN , s'est délaré partisan de l'arrêt 9-10-1993 272de la vente de drogues douces aux étrangers dans les "coffee-shops" aux Pays-Bas

]3 La convention d'application des accords de Schengen pourra-t-elle entrer en vigueur au 15-10-1993 2831 er décembre prochain ?

1 4 La mise en oeuvre des accords de Schengen est "juridiquement" reportée au 1 er février 1 9-1 0-1 993 2921994, mais avec l' Espagne et le Portugal

1 5 Accroissement de l' immigration clandestine enregistrée aux frontières intérieures de 20-1 0-1 993 297certains Etats Schengen

16 Le Sénat examine aujourd'hui les deux projets de loi autorisant l'approbation des 15-12-1 993 308adhésions espagnole et portugaise aux accords de Schengen

17 Le ministre délégué aux Affaires européennes estime "probable" que la date du 1 er février 31 -1 2-1 993 311"ne pourra pas être tenue"

Commentaire

1 Vers une politique des frontières 1 -3-1 992 106

Courrier international

- 32-

REVUE DE PRESSE LISTE PAR TITRES

Pages

J Schengen : les Suisses disent merci à la France 13-5-1993 197

Dernières Nouvelles d'Alsace

1 Schengen entre dans le droit français 19-1 2-1 991 75

2 Europol : nouvel échec des Douze 3-12-1992 126

3 Libre circulation : le préfet dresse un bilan 7-1 0-1 993 272

Deutschland

J Europol 9-10-1993 274

Diario 16

1 La mise en place de ces équipes est la principale requête de Corcuera à la France 26-1 -1992 93

El Pais

1 Des sénateurs français réclament la création de brigades de police internationales 30-1 -1 992 100

Europe 11 Catherine NAY reçoit monsieur Paul Masson , sénateur RPR du Loiret 19-12-1991 76

2 Arrêt sur image : la drogue en France en 1 993 1 8-1 -1 993 185

Europolitique1 Schengen : le Parlement néerlandais veut amender les accords 26-2-1992 105

2 Disparition totale des frontières , sous réserves , le 1 /1 2/93 3-7-1 993 240

3 Schengen : les Etats s'engagent pour l'entrée en vigueur en décembre 1 -9-1 993 261

4 La libre-circulation des personnes reportée au 1 er février 1 994 1 9-1 0-1 993 294

5 Encore des problèmes techniques pour Schengen 18-12-1993 310

FR3 Hebdo du Parlement

J Les fameux accords de Schengen 5-5-1993 195

France Soir

1 Drogue : haro sur la Hollande 9-12-1992 148

Haagsche d figurant1 Les-- critiques françaises contre la politique de la drogue n'ont rien d' infâme 11 -12-1 992 163

L'Écho RépublicainJ Gérard Larcher propose la redéfinition d'ouverture des frontières européennes 29-1 1 -1 992 119

- 33-

REVUE DE PRESSE LISTE PAR TITRES

Pages

L'Expansion1 Le grand marché de la drogue 21 -1 -1 993 186

2 Les accords de Schengen 4-11 -1993 301

L'Express] L'homme de la semaine : Gérard Larcher 17-12-1992 170

2 Les fausses querelles 31 -12-1992 175

3 22, v'là Europol I 30-9-1993 270

L'Humanité

1 L'effet Schengen 20-6-1991 51

2 28-6-1991 55

3 Europe de la drogue, un rapport alarmant 3-12-1992 127

4 Les accords de Schengen ne sont pas "applicables en l'état" 30-6-1 993 215

La Croix

j Schengen "plein pot" 20-12-1991 85

2 La combativité de Paul Quilès 12-12-1992 165

3 L'abolition des frontières n'est pas pour demain . 1 -7-1 993 221

4 La convention de Schengen devrait entrer en application le 1 er décembre 2-7-1 993 221

5 La laborieuse Europe sans frontières 3-7-1 993 242

6 La censure des sages bouscule l' Europe 1 9-8-1 993 258

7 Députés et sénateurs réclament un report 16-10-1 993 285

La Lettre CCRE1 Schengen : brouillard sur les frontières 31 -8-1 993 260

La Lettre de la Nation

] Drogue : l'incohérence du gouvernement 0-1 -1993 178

La Lettre des Européensl Schengen : les raisons du suspense 10-7-1993 250

La Lettre européenne1 Les enjeux de Schengen 1 -9-1993 262

- 34-

REVUE DE PRESSE LISTE PAR TITRES

Pages

La libre BelgiqueJ Schengen : Paris a lâché du lest 1 -7-1993 219

La Reppublica1 Cee senza frontière ma non per l' Italia 30-11 -1993 303

La République du Centre] Lutte contre le trafic de la drogue 3-1 2-1 992 128

La Tribune

] Demande de préalables à l'application des accords de Schengen 1 9-1 2-1 991 82

2 Drogues : l' idée de la légalisation fait son chemin 10-12-1992 150

3 Les petits pas des sénateurs 10-12-1992 151

4 Schengen , deux ans après : de gros retards techniques 30-6-1 993 216

5 Schengen : le "oui mais" de la France 21 -7-1 993 253

6 Les accords de Schengen ne peuvent entrer en vigueur le 1 er décembre 1 5-1 0-1 993 284

7 L'application de la convention de Schengen attendra 1 994 18-10-1 993 289

8 Incertitude sur l'application de Schengen au 1 er février 14-1 - 1 994 317

La Voix des Cadres des Douanes

] Rapport d'information du Sénat sur le trafic de drogue dans l'Espace Schengen 1 -7-1 993 222

La Voix du Nord

] A Gérard Larcher, sénateur-maire (RPR) de Rambouillet auteur d'un rapport 8-12-1992 145d'information sur le trafic de la drogue

Le Canard enchainé

1 Le cannabis stimule les relations franco-marocaines 23-12-1992 173

Le Figaro] Pour les accords de Schengen 28-6-1991 57

2 L'accord de Schengen divise le Sénat 28-6-1991 56

3 La commission de contrôle du Sénat se met au travail 1 0-7-1 991 60

4 Le Sénat consulte les experts 26-7-1991 61

5 Immigration clandestine : Marchand va légiférer 13-9-1991 68

6 Schengen : Charasse rassurant 27-9-1991 69

- 35-

REVUE DE PRESSE ; LISTE PAR TITRES 1

Pages

7 Fin des auditions au Sénat 29-11 -1991 71

8 Les sénateurs s' inquiètent des failles de T'espace Schengen" 1 9-1 2-1 991 83

9 Avertissements du Sénat 3-1 2-1 992 129

10 Amsterdam : le"dealer" de l' Europe 4-12-1992 132

H Polémique franco-hollandaise 5-12-1992 138

12 Cette drogue qui mène le monde 10-12-1992 152

13 Drogue : le Luxembourg dénonce le rapport du Sénat 16-1 -1 993 1 83

14 Schengen inapplicable 30-6-1993 217

15 Schengen : les conditions françaises 2-7-1993 238

1 6 Alain Lamassoure espère plus de liberté et de sécurité 8-7-1 993 247

1 7 Les accords de Schengen : mises en garde du Parlement français 1 6-1 0-1 993 286

1 8 Schengen: une convention irréaliste 3-1 2-1 993 304

Le Figaro Magazine1 Immigration : les frontières vont s'ouvrir 25-5-1991 50

Le Magazine du Sénat1 La convention sera applicable le 1 er février 1 -1 -1 994 313

Le Monde

1 Création d'une commission de contrôle pour la mise en place des accords de Schengen 27-6-1 991 54

2 Les accords de Schengen n'impliquent pas de transfert de souveraineté 27-7-1 991 64

3 La commission de contrôle des accords de Schengen a commencé ses travaux 27-7-1 991 65

4 Une réponse en suspens 27-7-1991 63

5 Les sénateurs souhaitent plus de démocratie pour l'application des accords de Schengen 20-1 2-1 991 86

6 Les Pays-Bas souhaitent une modification des accords de Schengen : 3-2-1 992 102

7 Les accords de Schengen ne peuvent être signés en l'état 25-2-1992 103

8 ,Un rapport sénatorial sur le trafic de drogue après l'ouverture des frontières en Europe 4-12-1992 134

9 Un colloque international réunit à Paris les professionnels de la sécurité 7-1 2-1 992 143

1 0 Polémiques entre Paris et La Haye sur la drogue 19-12-1 992 171

H "Gardez vos toxicomanes chez vous" 19-12-1992 172

- 36-

REVUE DE PRESSE | LISTE PAR TITRES ]

Pages

12 Les nouvelles routes de la mafia III .- Les termites de la finance 28-1 -1993 190

13 Le haschisch par coursier 23-2-1993 194

1 4 Les Pays-Bas et la France s'entendent pour lutter contre le trafic de drogue 29-6-1 993 204

15 Le Sénat s'oppose à l'application "en l'état" du traité de Schengen 1 -7-1 993 226

16 Les Pays-Bas vont proposer la création d'une équipe policière multinationale 25-9-1993 268

17 La Haye, capitale d'Europol ? 9-10-1993 277

1 8 Des parlementaires demandent un nouveau report des accords de Schengen 16-10-1 993 287

19 La libre circulation des personnes en Europe ne sera effective que le 1 er février 1 994 20-1 0-1 993 299

20 Les douaniers pourront vérifier la régularité des titres de séjour des étrangers 1 5-1 2-1 993 309

Le Nouvel Économiste

1 La France repousse l'application de Schengen 7-5-1993 196

Le Point

1 L' Europe victime de l 'informatique 31 -12-1993 312

Le Quotidien

1 Le risque de toutes les insécurités 19-12-1991 84

2 Europe : le barrage français contre la drogue 1 0-1 2-1 992 153

3 Avant d'appliquer les traités européens, la France doit avoir des exigences pour sa sécurité 1 0-1 2-1 992 154

4 L' Italie "hors Schengen" 16-1 -1993 184

5 Pasqua : Schengen en automne 8-7-1993 248

6 Les conséquences sur la convention de Schengen 1 7-8-1 993 257

7 Libre circulation : Paris traine les pieds 1 8-1 0-1 993 291

8 Pandraud : "Nous ne sommes pas prêts" 18-10-1993 290

9 Nouveau report 14-1 -1994 318

Le Quotidien du Maire

1 L'accord de Schengen victime de la drogue 9-12-1992 149

Le Soir

1 Quand le Sénat français scrute Schengen 20-1 -1992 88

2 14-1 -1994 319

- 37-

REVUE DE PRESSE LISTE PAR TITRES

Pages

Les Échos

1 La France n'ouvrira pas ses frontières sans conditions 1 -7-1993 227

2 Les polices européennes changent de frontières 7-7-1993 246

3 L'entrée en vigueur des accords de Schengen est reportée au 1 er février. 19-10-1993 295

4 Pas de libre circulation en Europe avant 94 29-10-1993 300

5 Schengen : la date d'entrée en vigueur sera difficile à tenir 3-1 -1 994 315

Les Échos judiciaires girondinsl Contrôles d'identité : Trois pays à la traîne 27-9-1 993 269

Les Nouvelles de Versailles

1 L'argent de la drogue à l'origine de la crise de l'immobilier de bureau 1 6-1 2-1 992 168

Libération

1 Schengen a l'aval du Conseil constitutionnel 26-7-1991 62

2 Les recettes du Sénat contre les trafiquants 3-12-1992 130

3 L'abolition des frontières en 1993 risque de doper le marché des stupéfiants 3-12-1992 130

4 La lutte inégale contre l'argent sale 4-12-1992 135

5 La police a saisi trente tonnes de haschisch dans plusieurs villes néerlandaises 5-1 2-1 992 167

6 Échec à la libre circulation confirmé 8-12-1992 146

7 Schengen "inapplicable" pour le Sénat français 30-6-1993 218

8 Madrid dessine une mini-Europe sans frontières 1 -7-1993 228

9 Schengen patine mais l'Europe avance 26-6-1993 259

10 Schengen : ouverture à retardement 19-10-1993 296

11 L'informatique bloque Schengen 14-1 -1994 320

Magazine du Sénat1 L'horizon Schengen 1 -7-1993 235

NRC Handelsblad

1 Vive émotion de la France à l'égard des Pays-Bas 5-1 2-1 992 139

2 La politique des Pays-Bas en matière de drogue exaspère à nouveau la France 5-6-1 993 199

Ouest France

- 38-

REVUE DE PRESSE LISTE PAR TITRES 1

Pages

1 Europe : obstacles à la libre circulation 1 -12-1992 120

2 L' Europe prévoit de mieux surveiller ses frontières 27-5-1993 198

Paris Match

1 Les trois rapports qui montrent l'augmentation du fléau 31 -1 2-1 992 177

2 L'Europe sans frontières est en panne 1 -7-1993 229

Présent

1 Schengen : les "étonnements" de Lamassoure (UDF) 30-6-1991 58

2 Schengen : selon une commission spéciale du Sénat 20-12-1991 87

3 Trois pays européens disent non 2-12-1992 122

4 Cri d'alarme du sénateur Larcher : le trafic de drogue s'étend dans " l'espace Schengen". 4-1 2-1 992 137

5 Schengen en panne... 8-12-1992 147

Profession politique] Schengen : Balladur rattrape las gaffes de Lamassoure 9-7-1993 249

Profils professionnels] La drogue et Schengen 7-1 -1993 179

Radio Classique Affaires] Les accords de Schengen ne sont pas applicables en l'état estime le Sénat 29-6-1 993 205

Radio France Internationale

| Invité : Xavier de Villepin , sénateur UDF des français de l'étranger, Président de la 1 -7- 1993 230commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat

Revue des Affaires européennes] Schengen : subordonnons l'application à des préalables 1 -3-1992 111

Toutes les Nouvelles de Rambouillet

1 Le blanchiment de l'argent du trafic a écroulé le marché de l'immobilier de bureau en Ile- 1 P- , 2-1 992 169de-France

Valeurs Actuelles

1 Les accrocs de Schengen 7-12-1992 144

2 Schengen en appel 14-12-1992 136

3 Schengen attendra 11 -1 -1993 182

4 Les avertissements de Larcher 8-2-1993 192

5 Le noyau de Schengen 5-7-1993 243

39

LISTE PAR THÈMES

- 41 -

l SENATM >-s.on d information Schengen

REVUE DE PRESSE

j LISTE ANALYTIQUE

Page*

Auditions de la commission de contrôle

1 Le Figaro SOPHIE HUET 10-7- 1991 60

2 Le Figaro Sophie HUET 26-7- 1991 61

3 Le Monde 27-7- 1991 65

4 Agence France Presse 5-9- 1991 66

5 Agence France Presse 13-9- 1991 67

6 Le Figaro Sophie HUET 13-9- 1991 68

7 Le Figaro Sophie HUET 27-9- 1991 69

8 Bulletin Quotidien 29- 11 - 1991 70

9 Le Figaro Sophie HUET 29- 11 -1991 71

Conclusions de la commission de contrôle

1 Agence France Presse 1 8-1 2-1991 72

2 Bulletin Quotidien 19-12- 1991 73

3 Europe 1 Catherine NAY 19- 12-1991 76

4 La Tribune 19-12- 1991 82

5 Le Figaro Sophie HUET 19- 12- 1991 83

6 Le Quotidien 19-12-1991 84

7 La CroiX Yves LE PRIOL 20-12- 1991 85

8 Le Monde 20-12- 1991 86

9 Présent 20-12-1991 87

10 Le Soir Serge de WAERSEGGER 20-1 -1992 88

11 Agence Europe 22-1 -1992 89

12 Agence Europe 23-1 - 1992 91

13 Diario16 José Maria IRUKO 26- 1 -1992 93

14 El Pais 30-1 -1992 100

- 42-

REVUE DE PRESSE I LISTE ANALYTIQUE

Pages

15 Commentaire Xavier de VILLEPIN 1-3-1992 106

16 Revue des Affaires européennes 1-3-1992 111

17 Agence Europe 24-3-1992 115

18 FR3 Hebdo du Parlement Eric DOMAGE 5-5-1993 195

Conclusions de la Mission commune d'information

1 Le Figaro Marie-Amélie LOMBARD 16- 1 - 1993 183

2 Europe 1 Stéphane PAOLI 18- 1 - 1993 185

3 Le Monde Danielle ROUARD 28- 1 - 1993 190

4 Valeurs Actuelles 8-2- 1993 192

5 Le Monde Christian CHARTIER 23-2-1993 194

6 Radio Classique Affaires Emmanuel CUNY 29-6-1993 205

7 Agence Europe 30-6-1993 206

8 Agence France Presse 30-6- 1993 209

9 Bulletin Quotidien 30-6-1993 213

10 L'Humanité 30-6-1993 215

11 La Tribune Jean-Louis 30-6-1993 216LEMARCHAND

12 Le Figaro Sophie HUET 30--1993 217

13 Libération Justine LACROIX 30-6- 1993 218

14 La libre Belgique 1-7-1993 219

15 Le Monde Ench INCIYAN 1-7-1993 226

16 Magazine du Sénat Jean-Marie BOITEL 1 -7-1993 238

17 Paris Match Laurent LEGER 1 -7-1993 229

18 Radio France Internationale Noelle VELLY 1-7-1993 230

19 La Croix Michel BOLE-RICHARD 2-7-1993 221

20 Le Figaro Baudouin BOLLAERT 2-7-1993 238

21 Europolitique 3-7-1993 240

- 43-

REVUE DE PRESSE LISTE ANALYTIQUE !

Pages

22 Valeurs Actuelles 5-7-1993 243

23 Les Échos Isabelle GRAVIÈRE 7-7-1993 246

24 La Lettre CCRE 31 -8-1993 260

25 La Lettre européenne Xavier de VILLEPIN 1 -9-1993 262

26 Bulletin Quotidien 5-10-1993 271

27 Agence France Presse 6-10- 1993 271

28 Agence France Presse 14-10- 1993 279

29 Agence Europe 15-10- 1993 280

30 Agence France Presse 15- 10- 1993 282

31 Bulletin Quotidien 15-10- 1993 283

32 La Tribune 15- 10- 1993 284

33 La Croix 1 6-1 0-1 993 286

34 Le Figaro Sophie HUET 16-10-1993 286

35 Le Monde Ench INCIYAN 16-10- 1993 287

36 La Tribune 18-10- 1993 289

37 Le Quotidien 18-10- 1993 290

38 Bulletin Quotidien 15- 12- 1993 308

39 Le Magazine du Sénat Claude de DANNE 1-1 -1994 313

Conseil Constitutionnel

] Libération 26-7-1991 62

2 Le Monde Thierry BREHIER 27-7-1991 64

3 Le Monde Thierry BREHIER 27-7- 1991 63

4 Le Quotidien 17-6- 1993 257

5 La Croix Antoine FOUCHET 19-6-1903 258

Création de la commission de contrôle

1 Le Figaro Magazine Paul MASSON 25-5-1991 50

- 44 -

REVUE JE PRESSE [ LISTE ANALYTIQUE 1

2 L'Humanité 20-6- 1991 61

3 Agence France Presse 27-6-1991 52

4 Bulletin Quotidien 27-6-1991 63

5 Le Monde 27-6-1991 M

6 L'Humanité 28-6-1991 55

7 Le Figaro Sophie HUET 28-6- 1991 66

8 Le Figaro Xavier de VILLEPIN 28-6-1991 67

9 Agence France Presse 5-7- 1991 69

Drogue

1 Présent Benoit LORRAIN 30-6-1991 68

2 L'Écho Républicain 29- 11 - 1992 119

3 Agence France Presse 2-12-1992 121

4 Agence Centrale de Presse 3-12- 1992 123

5 Agence France Presse 3-12- 1992 124

6 Bulletin Quotidien 3-12-1992 125

7 L'Humanité 3-12-1992 127

8 La République du Centre 3-12-1992 128

9 Le Figaro Sophie HUET 3-12-1992 129

10 Libération 3-12- 1992 130

11 Libération 3-12-1992 130

12 Bulletin Quotidien 4-12-1992 131

13 Le Monde Erich INCIYAN 4-12- 1992 134

14 Libération Alain LEAUTHIER 4-12- 1992 136

15 Présent Rémi FONTAINE 4-12- 1992 137

16 Le Monde Ench INCIYAN 7-12- 1992 143

17 Valeurs Actuelles 7-12-1992 144

- 45-

REVUE DE PRESSE I LISTE ANALYTIQUE 1

Pages

18 La Voix du Nord 8-12- 1992 145

19 Le Quotidien du Maire Gérard BADEL 9-12-1992 149

20 La Tribune Jean-François COUVRAT 10-12-1992 160

21 La Tribune 10- 12-1992 151

22 Le Figaro Marie-Amélie LOMBARD 1012-1992 162

23 Le Quotidien Martin PELTIER 10- 12-1992 154

24 Le Quotidien 10-12-1992 153

25 Valeurs Actuelles Marc CHARUEL 14- 12-1992 166

26 Les Nouvelles de Versailles Jean-Pierre MENARD 16-12-1992 168

27 Toutes les Nouvelles de Jean-Pierre MENARD 16- 12-1992 169Rambouillet

28 L'Express 17- 12-1992 170

29 Le Canard enchainé 23-12-1992 173

30 Bulletin Quotidien 31 -12-1992 174

31 L'Express Florent LERCLERCQ 31 -12-1992 175

32 Paris Match Laurent LEGER 31 - 12-1992 177

33 La Lettre de la Nation 0-1 -1993 178

34 Profils professionnels 7-1 -1993 179

35 Agence Europe 9-1 -1993 180

36 Le Quotidien 16- 1 -1993 184

37 L'Expansion Vincent NOUZILLE 21-1 - 1993 186

38 Bulletin Quotidien 10-2-1993 193

39 La Voix des Cadres des Douanes 1 -7-1993 222

40 Agence Europe 9-9-1993 265

41 Le Figaro Jacques MYARD 3-12-1993 304

Europol

1 Dernières nouvelles d'Alsace 3-12-1992 126

- 46-

REVUE DE PRESSE 1 LISTE ANALYTIQUE

Pages

2 L'Express 30-9-1993 270

3 Deutschland 9-10- 1993 274

Immigration clandestine

1 Dernières Nouvelles d'Alsace 19- 12-1991 75

2 Ouest France 27-5-1993 198

3 Agence France Presse 15-8-1993 256

4 Libération 26-8-1993 259

5 Bulletin Quotidien 20-10- 1993 297

6 L'Expansion François LANGLET 4-11 -1993 301

Mise en place des accords

1 Agence Europe 8-12-1993 305

2 Le Monde Frédéric BOBIN 15-12-1993 309

Parlement européen

1 Agence Europe 22-4-1992 us

Pays-Bas

1 Le Monde Christian CHARTIER 13-2-1992 102

2 Le Monde Maaten VAN TRAA 25-2-1992 103

3 Europolitique 26-2- 1992 105

4 Agence Europe 22-5-1992 111

5 Le Figaro 4- 1> -1992 132

6 Le Figaro 5-12-1992 13«

7 Libération 5-12- 1992 167

8 NRC Handelsblad Jan GERRITSEN 5-12- 1992 139

9 Présent Jean DUHAZIER 8-12-1992 147

10 France Soir Pascal CATUOGNO 9-12-1992 148

- 47-

REVUE DE PRESSE I LISTE ANALYTIQUE |

Pages

11 Ambassade à La Haye 11-12- 1992 156

12 Haagsche Courant Jules VAN ROOYEN 11-12-1992 163

13 Le Monde Christian CHARTIER 19-12-1992 172

14 Le Monde Christian CHARTIER 19-12-1992 171

15 NRC Handelsblad Angeline ARNKEN 5-6- 1993 199

16 Le Monde Christian CHARTIER 2&£-1993 204

17 Le Monde Christian CHARTIER 25-9- 1993 268

18 Bulletin Quotidien 9-10-1993 272

19 Le Monde Christian CHARTIER 9- 10-1993 277

Report de la mise en vigueur

1 Ouest France 1-12-1992 120

2 Présent Jeanne SMITS 2-12-1992 122

3 Libération Jean QUATREMER 8-12- 1992 146

4 La Croix 12-12-1992 165

5 Valeurs Actuelles Gilles MERMOZ 11-1 -1993 182

6 Le Nouvel Économiste 7-5-1993 196

7 Courrier international René SCHWOK 13-5-1993 197

8 Agence France Presse 29-6-1993 203

9 Agence Europe 30-6-1993 208

10 Agence France Presse 30-6-1993 210

11 Agence France Presse 30-6-1993 212

12 Bulletin Quotidien 1-7-1993 220

13 La Croix Violaine GELLY 1 -7-1993 221

14 Les Échos José ALVES 1 -7- 1993 227

15 Libération Jean QUATREMER 1-7-1993 228

16 Agence Europe 2-7-1993 236

- 48-

REVUE DE PRESSE | LISTE ANALYTIQUE

Pages

17 La Croix 3-7-1993 242

18 Agence Europe 7-7-1 993 244

19 Agence France Presse 7-7-1993 245

20 Le Figaro 8-7-1993 247

21 Le Quotidien 8-7-1993 248

22 Profession politique 9-7-1993 249

23 La Lettre des Européens Dominique BOCQUET 10-7-1993 250

24 Bulletin Quotidien 21 -7-1993 252

25 La Tribune 21-7-1993 253

26 Actualités communautaires 31 -7-1993 254

27 Europolitique 1-9-1993 261

28 Agence Europe 8-9-1993 264

29 Air et Cosmos Framboisette JASSOGNE 13-9-1993 267

30 Les Échos judiciaires girondins 27-9-1993 269

31 Dernières nouvelles d'Alsace 7-10-1993 272

32 Agence France Presse 13-10-1993 271

33 Agence Europe 18-10-1993 281

34 Agence France Presse 18-10-1993 288

35 Le Quotidien 18-10-1993 291

36 Bulletin Quotidien 19-10- 1993 292

37 Europolitique 19-10-199? 294

38 Les Échos Isabelle GRAVIÈRE 19-10-1993 295

39 Libération Jean QUATREMER 19-10-1993 296

40 Le Monde 20-101993 299

41 Les Échos 29-10-1993 300

42 Agence France Presse 24-11 -1993 302

43 La Reppublica Franco PAPITTO 30-11 -1993 303

- 49-

REVUE DE PRESSE LISTE ANALYTIQUE |

Pages

44 Agence France Presse 14- 12-1993 306

45 Agence Europe 15- 12- 1993 307

46 Europolitique 1 8-1 2-1 993 310

47 Bulletin Quotidien 31 -12- 1993 311

48 Le Point Alain DAUVERGNE 31 -12- 1993 312

49 Agence Europe 3-1 -1994 314

50 Les Échos 3- 1 - 1994 315

51 Agence France Presse 13-1 - 1994 316

52 La Tribune 14-1-1994 317

53 Le Quotidien 14-1-1994 318

54 Le Soir 14-1 -1994 319

55 Libération Jean QUATREMER 14-1 -1994 320

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SENAT Le Figaro Magazine 25-5-1991 50Mission d'information Schengen

LES parlementaires françaissont aujourd'hui fort peunombreux A mesurer l' impor­tance des accords de Schengenqui concernent la France. l'Alle­magne. l' Italie et les trois Etatsdu Benelux.

Une convention de142 articles a été signée le19 juin 1990 A Schengen (Luxem­bourg). après une négociationdifficile qui a duré six ans

Le Traité n' entrera envigueur qu'après avoir été ratifiépar. chacun des six Parlementsconcernas.

L'objet est de définir un« espace turidique Schengen •rù la liberté de circuler seraittotale. ce qui impliquerait unesuppression progressive desfrontières intérieures des sixpays adhérents.

La surveillance aux frontiè­res serait reportée A la limiteextérieure de l'espace des six.

Est-il possible aujourd'hui deconcilier liberté de circuler etmaintien de la sécurité dans nosEtats confrontée au grand bandi­tisme. au trafic de droaue. Al' immigration clandestine ?

Beaucoup en doutent. Sansdoute, CM conventions ont-ellesrenforcé un dispositif commun.Coopération accrue entre lessystèmes judiciaires et les poll-ces. Harmonisation progressivedes politiques de visas, coordi­nation des pratiques concernantl'application du droit d'asile.

Mais on peut s' interroger surle fond et sur le calendrier.

"POURQUOINOUS CONDUIRE

A LA CRAVACHE VLes polices de certains de

nos voisins. A qui nous allonsconfier la surveillance de nosfrontières, sont-elles suffisam­ment fiables pour que nous puis­sions être assurés de notresécurité ?

On hésite toujours A confierla clef de sa porte A son voisinde palier, même lorsque c'est unami. Ses fréquentations ne sontpas toujours les nôtres.

Et pourquoi tant de hAte 7Est-il nécessaire de définir A

six ce que l'on dort faire dansdeux ans A douze en applicationdes dispositions de l'Acte uniqueratifié en 1986 ?

Ne peut-on attendre 1993 etles propositions de la Commis­sion de Bruxelles, au lieu decréer un droit spécifique aux six,sorte d'enclave dans l'espacecommunautaire 7

Sans aborder le fond d'1problème complexe que l'«tdevra examiner A partir d'untexte confus, je regrette persorv.(tellement que le Parlement fran-cais soit le premier saisi d'untexte qu'il va devoir découvrir etvoter en quelques jours, sarisaucune possibilité de l'amender.Il est paradoxal de nous obligerA délibérer les premiers sans at­tendre lee débats chez no* voi­sins alors que tous nos collè­gues allemands , belges ,hollandais ou italien* ont eu Adébattre de ce texte A titre offi­cieux depuis longtemps avecleur gouvernement respectif.

Nous sommes nombreux. surtous les bancs de nos as­semblées respectives. A dépto-rer depuis longtemps le défdtdémocratique que nous suppor­tons en matière européenne.

Pourquoi encore une foisnous conduire A la cravachedans une matière particulière­ment sensible ? Nous souhaitonsêtre éclairés dans notre débatpar nos collègues étrangers etpartenaires qui connaissent cedossier mieux que nous.

Nous ne rejetons pas a priorle contenu de ce texte mats nousvoulons y voir clair.

Pourquoi ne pas donner letemps au temps dans une ma­tière où la sécurité des Françaisest directement en cause ? ■

« Sinatmr au Loiret

- 51 -

SENATUiwnn d'information Schengen

L'Humanité 20-6-1991 51

Rencontre tu Sèaat entre le PCF et plusieurs organisations

LMTSGHBHRIDe nombreuses œnnrgeaces sont apparues hier entre les paroapants pour rejeter la convention supranational

quiporie atteinte au droit d'asile et aux hbertés publiques

UN AN, jour pour jour, tpib hapam de la corne»* desSeçai cont ta Ftaaet rAfc-Mgne. m Payvlca. la Bdpqw a talunbaBL ceaaée an « ta Mitaraitaooa oa penoaaa « t Méat »ont m aaq acaaara mt ador­ante lencoaot tea teaae bar m Séna.

A Huitaine ta palliai luas eom-muta» - de rfmaMm aaoonaie.du Séna a da Paricaea earepéea -ton oe 4a Coaé de défcaae tadrea» ot Ckomc a France « daa kmonde. rJasean iiiaùunni a dm­■an ( I ) douMUMPom « daaoa» -oam noa goawiiBMBlB ont caftapu fut pan de Ira m» wr ce «eue.Ut* prenne* pour ces rapomaNa qui.tout loet oonfuwé. ont àt adm dem eonemm wr rétatenooa d'aaprojet doa lu bans ftal poara je­tées ta 1915 c qui pone ca lai depva imiiaoM pour la libtna.

Oumm cent aaduion. Franc»Wam. dépué européen da groupe de I*Coakooa t (tacta. rappelai bnéve-aea tat pnadpatat craqua ta ccca-Bans a i'ttad de ou WUVIMMJU• Depot le mm de rtaboram dokm. toi ica <m * rate ta wprdi

ta parcMom Uae façoa da|V «aca aoa dtanrrangar Scai le» hw-BA te MOI ATATEA à TAI àtçmtL Ea

MKaaic * **puaque aaaaeepoeaK faacadr»aca TEUGM M» M – la

bw « la çemtbpobL" <ta mk. de

J» dtliwtac ta <àa « ta tenta

r 'l i fc|fi da Coaé àt défa*takbcntta Fraace ■ daa» le aoadet'ai aaaa tant coait • Tcffis Shca-I» qe e fa« dej* «eaer œmm» «ka-draoaéwaaeltdTiiitliiBina.tpR-■ter jaavier 199). il eiute disaqowd'hui an dfaaa de «apinna «feidw» ta tofav Coaae ■rénaaer tau tyaoByae d'avanttCela ca eoamn sa boa rjta taproMéaa de ruBnupanoo. ca France■us aauu ea Europe ci pour legonk •.

La inifirmiHf do ornanoot*toa tkn mtervena. Aau . Ah Kilic.da Conm d'Europe àt tobdanié aveck» anvcnaaim tunx toukpaa plu-nevn • oonoadKDoui cane la coavcn-ooa de Shcnfa a la Dédaraooa tdrea de ITwaae ». D rappela* ar»que « ta aae a place d'à iiaai demaegieaKaB àïofaaaaé «r tous le»àoa ta bbenét ladwdaetc» incradaa» la Dédaiaooa ta drat mdc|3 qui «pale que huk penoane a ledma de «caler « de WatToer da droadaak da aa qaefaaqae pajs ».

Moaload Aoaaa. acrtuacaBart«aMRAP. naqauiM

«aai–oa ca « rpoaf « «èan-tarc ». Il tvoqaaa akn piaacan aéf-

àft da cae : rabacaa de looa* po»Me poar t dtboar £nM»ji««||uuâyuw oMgoin» akce ■aIpMponrwirEuropegde bardt wt» piobtairida awade anal tiph ». Aboatkmdaa ce tm. Koda Koaaata,des de ta Fèdhmna ta gwalkuwaftkaaaca Fraace. nofc»iaa 1* P*»0CU1 OUHBM ÉlttCfll pVWMttilon da denar mmci ta pay» derOnuacnoa de raaac tnome. I« onemr mt itatoooa wr la pro-btano qae aoa» iacoomai ca Eu­rope ».

Patrick Ddonvm. wpon«abta du ta­nte refa|ws d'Aaaciy- Fraace. aooafnat «ion qa'il « *y a pa» e»eoacenDoa. Baa aeaieaaa qaeiqaaooauas avec ta orp*ax* Ion dertlabonma ta ceat qa–ar 1W11 m-ticks da teoe ». D peaw aaa *a laCotivenaoa a • itacave • piacan a»-peca rvmafi va4-«s aotaaacai taduuauueai d*aaie « qa'ii y a doncMai « m efe SAeara ». CoacmiAle ta deMdcan d*aata. d a

Ml pHtflHBBRS fWKIt*

U?tànauadbaeispnoaîae.icxpowca aaapponaMe qae le» èBaafcnan i pnon iiu|iinfi . qae la France

ruaaÉaua. qai y m ni de ta pa•aapooa d'iaaooact « oa dekaam paam tôt apta «aa liapour t» Bta0 fas. » D ata alona Omit ta dacaaaMa w»*»a érteaaper hart ta naoa f&m 1tradna par aa accord an Eaa qiiport ltlrana le drea ta pat.LVaoheaae Midilrim lUbtngai. aataat gtaéal de la LOH.*)appetpour sa pan que toa oqitaaaoa aItaa le cna« pw a aipée de cet

Cca bica c que «oat rmir 1ioaaean coomBtaaa Ion da dtta ace teste, le 27 jnia i la HautA HIÉMI a indiqué Cfarfs Lede■aa. Maa, d'01» a déjà, ta rcacoatdîner a ■ ouvert da diamen coaorca baàoa avac tat aeBici dapphakqui doweat aaervoar baatàt ». a toané powta paît Ftaaca Wam qui t'eMcaé ta • eoavcqeaca prfataaac» de ca Bivan. caata qae ca

appelaa àt faonc» ».

- 52-

SENATifission d'information Schengen

Agence France Presse 27-6-1991 52

AFPil

Sénat Schengen - La "a cirg fe nato-tale aectae de c-eer une ccwastsn decentrale des accores :e ::nenqen - rnSiâ 2~ Juin MOTS ».La majorite senatoriale , car ia \* oi .< de ; es presidents de grcuoe , a decidedans ia nuit ce merrrsai a jeuai , par JjS-voix ( PPR-U0F > contre 82 , decreer une ccmmission de contre i e , limitee a 6 mois , chargee d examiner lamise en alace et le fonctionnement de la convention ce Scnengen .Cette cecision intervient queicues heures avant ls discussion , en seance ,du projet ce ici de ratification ce la conventicn de Schengen , relative ala suppression grsduelle des contrôles aux frontieres communes .M. Paul Masson '*PP > a declare sue ' personne n ignore ou entre iaratification et la mise en application des sccords , un laps se tempsconsidersole se csssera , dura.it leouel les Parlements : cncernes aevrontmettre leur legislation et leur reglementation a niveau .i . Charles rasaua ( RP3 * a estime aue cette remmiasion " permettra demesurer les ccnseouences pcssiales sur les prealemes d immigrationclanoestme , sur le trafic de drogue . C est ccnc su Parlement ce reoonere "

Porte-carcle ccmmuniste , M. Charles Lederman a vu cans 1a crestion de cettecommission * une manoeuvre politicienne , une manoeuvre oe - iverston * . ûason cote , M. Jean-Pierre Bavie « 3os > s est interrcge sur " la nate aveclaauelle a ete :reee cette commission , sur sen utilite , alors eue le Senatn a pas encore discute ou fond ce la conventicn * . Pour 1 . csyie , cettecommission * est le seul moyen pour 'n majorité sénatoriale de masauer sesdivisions .

jmb / rmo .

53

Mission d 'information Schengen

Bulletin Quotidien 27-6-1991 53

LA MAJORITÉ SÉNATORIALE DECIDE SE CRÉERUNE COMMISSION DE CONTROLE DES ACCORD SDE SCHENGEN

La majorité sénatoriale , par la voix de ses présidents de groupe , a décidéla nuit dernière , par 235 voix ( R.P.R.-U.D.F. ) contre 82 , de créer unecommission de contrôle , limitée à 6 mois , chargée d' examiner la mise enplace et le fonctionnement de la convention de Schengen . Cette décisionintervient quelques heures avant la discussion , en séance , du projet deloi de ratification de la convention de Schengen , relative à la suppressiongraduelle des contrôles aux frontières communes .M. Paul MASSON ( RPR ) a déclaré que "personne n' ignore qu' entre la rati­fication et la mise en application des accords , un laps de temps considé­rable se passera , durant lequel les Parlements concernés devront mettreleur législation et leur réglementation à niveau". M. Charles PASQUA ( RPR )a estimé que cette commission "permettra de mesurer les conséquences possi­bles sur les problèmes d' immigration clandestine , sur le trafic de drogue .C' est donc au Parlement de répondre". Porte-parole communiste , M. CharlesLEDERMAN a vu dans la création de cette commission "une manoeuvre politi­cienne , une manoeuvre de diversion". De son côté , M. Jean-Pierre BAYLE( Soc ) s' est interrogé sur "la hâte avec laquelle a été créée cette commis­sion , sur son utilité , alors que le Sénat n' a pas encore discuté du fondde la convention". Pour M. BAYLE . cette commission "est le seul moyen pourla majorité sénatoriale de masquer ses divisions".

Ce sont des sénateurs partagés qui devraient adopter aujourd'hui le projetde loi approuvant la convention d' application de l' accord de Schengen :partagés , puisqu 'une partie des groupes de l' UREI et du RDE , mais surtoutdu RPR , devrait , comme les communistes , se prononcer contre : partagéségalement puisque même ceux qui , au sein de la majorité sénatoriale , s' ap­prêtent à voter pour , ne sont pas toujours exempts d' inquiétudes sur lesconséquences de la mise en oeuvre des accords de Schengen . Ce rapporteurdu texte , M. Xavier de VILLEPIN ( UC , Français de l' étranger ), bien quefavorable devrait se faire l' écho des appréhensions de la majorité séna­toriale qui se portent sur l' immigration et les trafics de stupéfiants( cf. 3.0 . de vendredi et de mardi ), et demander au gouvernement de fournirau Parlement une information régulière sur l' application de schengen , sesconséquences sur notre réglementation , et son élargissement à d' autrespays .

SENAT

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SENAT Le Monde 27-6-1991Mission d' information Schengen

54

Avant le voie de ratification du 27 juin

Création d'une commission de contrôlepour la mise en place des accords de Schengen

La mapnté sénatorial* a voté,dans la nuit de mercredi 26 ijeudi 27 juin. une propositon derésolution tendant à la craationd'une commission de contrôlechargea d'axammar la mise enplace das accords de Schengan.qui davaiam étra soumis à laratification du Sénat , jauoi27 juin.

Après l'Assemblée nationale, lesaccords de Schengen devraientpasser sans trop d'encombresl'obstacle sensinnal . jeudi 27 juin.La ratifcation de la conventiond'application ne s'annonçait pour­tant pas sous les meilleurs aus­pices. Si i faucne les positions desuns et des autres étaient connuesdepuis longtemps ( les socialistesvotant pour et les communistescontre ), la majorité sénatoriale,atomisée entre a pro » et « anti-Schengen ». se trouvait jusqu' lmercredi matin dans un pietreétat, et M. Xavier de Villepin( Un. cent- Francais établis hon oeFrance), rapporteur de la commis­sion des atTaires etrangères. favo­rable au texte, pronosuauait unscrutin iserre » qui n' irait pas sansdéchirements.

Mercredi, au cours de leur réu­nion de concertation hebdoma­daire. les responsables de la droitesénatoriale sont parvenus i semettre d'accord en décidant de

constituer une commission decontrôle chargee d'examiner lamise en place et le fonctionnementde la convention afin de mieuxapprecier, la cas échéant. les« dérves » redoutees par certainsen matière d'immigration ou detrafic de drogue.

Cette astuce (conformement aurèglement . la commission n'estconstituée que pour six moisi acomblé les « anti » oui s'étaientexprimes au cours de l'audition deM -* Elisabeth Guigou. ministrechargée des aiTaires europeennes,par la majorité sénatoriale . le13 juin. Ces voix ne s'étaier - pastues, bien au contraire, au .oursde ces derniers jours.

«A la surette »

Le rapport favorable de M. deVillepin avait certes été adopte, le19 juin . i la commission desaffaires etrangeres, par dix-septvoix pour, onze contre et troisabstentions, mais ce vote avaitdonne l'occasion aux « anti » de secompter. La polémique sur l'immi­gration. S partir des propos deMM . Jacques Chirac et MichelPoniatowsia. avait plutât renforcele camp des opposants a ua accordsouvent resume à une suppressionpure et simple des frontières, alorsmême que le RPR et l' UDF

s'étaient pourtant massivementprononces en leur faveur 4 l'As-

Au cours de la disnmmn de lapropuaiuon de rrsnos tendantà citer l1 oonsBOMM de eoooàk.M. Paul Masaoa ( RPR. Loirel. undes maileurs spmslisws françaisdu texte. a assure que la commis­sion permettrait d' assurer uncontrôle parlementaire • «m nesera pas synonyme de harcèle­ment ».

La gauche qui. par avance, fai­sait ses délices de cette cscophoaien'a que modérément apprécié l'ini­tiative de la droite. M. ChartesLederman ( PS. Val-de-Marne» s'estétonne de cette créstion ma la sot-relie ». m comme si ces accordsétaient di)à apprîmes ». Avec unrien de commisération. M. Jeu-Pierre Bayle ( PS. Francais établishors de France) s'est étonne decette initiative prise • toutesaffaires cessâmes ». sans que lacommission des aiTaires étrangèresait été informée dans les règles.

M. Bayle s'est toutefois gardé dese montrer trop incisif L'initiativevnatonaie a dû. en effet, éua vued'un bon ml par le gouvernement.quaiKcenaïa. comme l'a pronosti­que M. Etenne Oailly, de voirrtifier cette convention.

G. P.

- 55

| SENATMission d'information Schengen

L'Humanité 28-6-1991 55 I

11>8U La droit a faà TOME.dam la aux de umurdi à jtadi, lacréation d'une coaaimoa decomble sur la une eo ptae « le

Sheogea, Au on du RPR. OtariPsaooa a esmne que ce» tournnoa « 'ptiumua de rm la

blta d'imaugraoa dadcm >.Porte-otroie da groupe HIIIWIIW,Charles Ledennaa a qualifié la an-boa de oese ' de « a»nauvn pninm««– de dircra »,tout en atfinnaa l'oppou» desdus du PCF i la nafcaaa da a»cords de Shença

» 5b •

SENATMission d'information Schengen

L e Figaro 28-6-1991 56

Pour les accords de SchengenLe traité fournit deux instruments : la mise enplace d'une politique commune des i isas

etle renforcementdes contrôles aux frontières.

Le oeor sur >a ratificationa j Senat le 27 iu>n de cettecr - . ent 'en sera de haut ni­*» iv.

collègue Lucien Lanier rap­porteur sur les problèmes dela sécurite interieure Au-delade i actualite , nous aurons a

PAR XAVIER DE VILLKPIN

le trane p-evoit ia suppres­Sion des contrôles au » frontiè­res ce su pays et offre dessolutions pour faire face a desdéfis ou * dépassent ie cadrenational Schengen fournitdeua instruments la mise enpiace a»ec nos partenairesC ur.e PQMI Que Commune oes

, v.sas et ie renforcement desj ve'ificat ons aui frontières e «-teneNuresNOS OISCuSS'Ons vont porter| s«- ♦ Con>e»e B'j'an» o* f -n.•_ m.grat.en de ' » d'ecue de >a

Sgr0'5 Ou tre'ono» pour re.tt'Cf i Koieis tn ae notn

amis senaieurs - dont ie res­pecte ia diversité des opinions

de ratifier t accord Pour-QuOI 7

Trois raisons©Schenegen cionpstitnue uneetaoe indispensabledans la réalisation concrète etvecue de la construction euro­péenne

Maigre bien des com-v&/ piemes c est une ré­ponse moderne a de grandesmenaces Entre le repii surnous-mêmes et l emergenced une attitude ferme et concer-tee avec nos voisins moncnoi < se porte sur la deuuemeso'jt-on

Nous ne pourrons pasVis/ laisser l Afrique et lespa«s de I Est a la saiituoe de

eipnmer une vision de f avenirde ia société française

Nos interrogations ne sontpas nouvelles et « inscriventdans une suite de retenonsEn 1989. •e Parlement eiaooraitpour la cinquieme fois en neufans une loi sur le statut oesetrangers A cette occasion. terappelais cette prévision deBoumediene - l/n /our desmiliers 0 nommes Quitterontles parties memiionalet pau-vrei du monde pour faire irrup­tion dans 'es espaces relative­ment acc essie / es oeI nemispnere non} a la reche*-che oe 'eu' propre survie -

leur destin La Communautedevra definir une strategie dedéveloppement qui n est plus ai echeiie de notre pays seul

L Europe est un espoir etune discipline Eue f a prouvepour nous. Francais . en 1983Dans ce domaine deiicat de lacirculation des personnespourquoi ne serait-elle pas iepoint de départ d une positionciaire . ferme et raisonnable T

La France doit apccter auxautres non pas ses a*gs>ssesmais sa vis>on sa trao.tion «:sa volonte oe resoudre les pro-blemes sans se decnirer

X.V.

i*l .V 'MM» m n/ti'ir/«» / 1 .fit tir « • I .-t * i(

ht 1 '■ I'' •*« ■' •(••>»•i/t * l / 'iliri « t *«-«

ilir h' !<•••••■/• h - S. /ii n

J avais dit alors a M Jo«e au <iparaissait preierao.e pour luide disposer de tentes permet­tant de manifester de f autoritéde la fermete et oe es couc­her avec soupiesse dans tesdécisions ff paraissait eviaentqu en revenant Sur les iois ce1966 nous allions involontaire­ment donner a t étranger unsignal éclair temoignant a unchangement qui serait inter-preté comme f annonce 0 unepolitique de permissivité per­mettant de nouveaux flu» o im­migration Oes 1969 i ai pré­pose avec Scnengen aI horizon de - maintenir cescontrdtts a idennre atns nesbanlieues -

Dans notre pa,-s le gouver­nement n écouté pas i ooposi-tion it s en soucie commed une guigne

Je proposerai è mes deu »

57

SENATMission d'information Schengen

Le Figaro 28-6-1991 57

L'accord de Schengendivise le Sénat

La libertéde roterendait incertaine /'issue du scrutin.

La dabaf sur la ratification, da l accord daSchengen qui pravoit la libre Circulation desnommes dans i Europe de l Ouest. s est déroule,hier au Senat . dans un climat inadit Aucuneconsigne da vote n ayant été donnes au saindes grouoes l issue du scrutin . qui devaii inter­venir tard dans la nuit , est rastaa lusqu au boutbien incertaine

Avant-mer. Charles Pasqua, a I origine trishostile à l • espace Schangan >. a trouva unevote nouvede pour ne pas taire ecnec 4 laratification a la oamande des quatre presidentsde groupe de la maiorita sanatoriale . a etavotaa la creation d'une commission da contrôlasur l application de I accord de Schengen Cegarde-fou devait faire pencher la balança enfaveur oa la ratification, mais. au sam da chaquegroupe. des divergences subsistent

« Illusoire »La construction da l'Europe • réclame en­

thousiasme ef conviction •. a affirme d emblaeEiisabatn Guigou. mimstre daiague aux Affairesauropeennes Mais t enthousiasme natait pasau rendez-vous. maigra la protession da toi durapporteur centrste. Xavier da Villapin. pourlequel cet accord est une • étape indispensabie

vars fa construction aurooaanna - ta prtuo-Jean Lecanuet iSeme-Maritimet a rencnar• Je voterai ce fite car il garde 'a cap oaFrance vers l Euroo* •

Les RPR ataiant beaucoup plus tourmanque les centristes 0 un coté Paul Mass(Loiret) a dit • oui ■ a la ratification, en prec*qu il suivrait avec une - ngnance tant défa,.les procedures de contrôle De I autra Errrnuei Hamai (Rhônei at Yves Guena (Oordogont danonca cet accord • iliusoire qui sibalayé par le droit communauta*e ».

Chet les repubiicams independants. minatats d Ima Chet da fila de l oppositionSchengen. Michai Poniatowski (Vai-d Oisa 1déclara - • » ne > agit pas d un taite aurooémais d un taire de caractera poiiciér qui aooà un démembrement dé la CEE • Plus nuanle président Jacques Larcne ( Sama-at-Ma"incartam sur son propre vota , affirmait qu -pacte tmernationai est tou/ours suscepnd éfra dénonça . A i inverse. Jacques Tftyn(Ri Loir-et-Cnari. favorable a la ratificatilançait - - La aouana est aussi demooee tl était autretois f octroi aut abords des gran;villes .. • Hosniite marquae aussi d Et:erDaiily ( POE Sama-et-Marnei

looMaHUCT

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SENATMission d' information Schengen

Présent 30-6-1991 58

Schengen : les « étonnements » de Lamassoure (UDF)qu'il est « non de question , que songroupe ratifie cet accord , « sansgarantie que le nouveau dispositifpermettra d'améliorer les résultats dela lutte contre la drogue en Francemême ».

Le député des Pyrénées-Atlanti­ques va pouvoir libérer sa consciencees doutes qui l'assaillent puisquemadame Guigou, ministre délégueaux affaires européennes , a assure ,jeudi , devant le Sénat , que « tout aété fait pour assurer le respect de lasouveraineté des Etats qui ont sous­crit à l'accord de Schengen . Des dis­positions de la convention prévoientla possibilité pour un État de prendredes mesures qui dérogent aux princi­pes de l'accord. »

M. Alain Lamassoure . députéUDF des Pyrénées-Atlantiques .conteste l'adhésion Je l'Espagne ,mardi dernier, aux accords de Schen­gen . Cela en raison de • l'absence detoute législation spécifique de lunecontre le trafic de drogue ».

Or . M. Lamassoure avait votépour les accords de Schengen . le 3juin dernier. Et tout le monde savait .le 3 juin . que l'Espagne devrait adhé­rer prochainement au traité . Il y a eneffet six mots que les pourparlers ontcommencé entre l'Espagne et lespays signataires . la France , la RFA .le Benelux et l' Italie . Le Portugalvient également d'adhérer officielle­ment à la convention de Schengen,élargissant ainsi à huit le nombre depays de la CEE qui vont créer , vers lami-1992 . un espace sans aucune fron­

tière intérieure de Lisbonne i Berlinet de Palerme 1 Amsterdam .

C'est pour ce vaste territoire .appelé déjà « l'espace Schengen »,que M. Lamassoure a voté . Maismonsieur le député s'inquiète du tra­fic de drogue 1 la frontière franco-espagnole , frontière qu'il qualifiepourtant d'« archaïque particulière­ment au pays Basque ». Il constatetoutefois qu'« il ne se passe pas desemaine sans que des saisies impor­tantes soient opérées aux postes fron­tières » avec l'Espagne où la« consommation de drogue est bâ­te ».

M. Lamassoure poursuit : « Il estscandaleux que le gouvernementfrançais n'ait pas subordonné sonaccord au moins k un changement dela législation espagnole », ajoutant Cette garantie , apportée par le

gouvernement , suffira probablementa apaiser M. Lamassoure . De lamême manière que le 3 juin ou lesvagues réponses du gouvernementavaient suffi i M. Lamassoure pourvoter l'abdication de la souverainetéfrançaise , malgré les déclarations fra­cassantes des jours précédents :

m Les délinquants circuleront plusfacilement que les policiers et lesjuges . »

Il reprochait également au gouver­nement • de sous-estimer complète­ment la gravité de l'immigration clan­destine ».

Enfin il dénonçait • une lacunegrave : la législation sur la drogueaux Pays-Bas ».

Alors pourquoi Alain Lamassourea-t-il voté pour les accords de Schen­gen s'il y trouve autant de lacunes ?C"est vraiment se moquer du mondeet surtout de ses électeurs. C'estpeut-être aussi faire preuve de beau­coup de lâcheté ... Mieux vaudrait setaire alors.

Benoit Lorrain

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SENATMission d'information Schengen

Agence France Presse 5-7-1991 59

FR FRA0126 4 P 0146FRA /AFP-NU13Sénat-SchengenLa commission sénatoriale de ( contrôle des accords de Schengen a élu son Bureai

PARIS , 5 juil ( AFP ) - La commission sénatoriale de contrôle chargéed' exaainer la mise en place et le fonctionnement de la convention de l' accordde. Sdhengen du 14 juin 1985 a désigné jeudi soir son Bureau .

Ont été élus tPrésident x Paul Masson (RPR )Vice-présidents t Jean Delaneau ( RI )

Jean-Pierre Bayle ( soc )Charles Lederman ( com )

Secrétaire « Paul Girod (RDE )Rapporteur t Xavier de Villepin ( cent )

Cette commission de contrôle a été créée A l' initiative de la majoritésénatoriale ( RPR-UDF ) le 26 juin dernier . Mme Elisabeth Guigou , ministredélégué aux Affaires européennes , a indiqué le 27 juin aux sénateurs " qu' elles' engageait A travailler en confiance avec cette commission et A faciliter satache ". .

jmb /jmgAFP 051135 JUL 91

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SENATMission d 'information Schengen

Le Figaro 10-7-1991 60

Accords de Schengen

La commission de contrôledu Sénat se met au travail

Sonprésident PaulMasson (RPR), ne veutpaslaisserlegouvernement «seuljuge ». dumoment où les fontèresintérieures delà CEEpourrontêtre supprimées.

La commission ae contralscreee. a l' initiative os la maio-rits senatoriaie ( RPR-UDF).pour examiner les conditionsd'execution es la conventionos Schengen devra déposerdans les six mois son raopon.Avant même l'ouverture du dé­bat sur la ratification ■ os eetaccord. qui établit la liore cir-culaton a«s personnes a l' inte-neur es la CEE. Charies Pas-qua avait pna la precauoon os .reciamer la crsstion d' unecommission ds contrôle. afinde ventier que ies conditionsd'execuuon seront Bien rem­piles avant - l' échange des« instrumenta ds ratification •entre ies oays signataires. La27 juin. Elisaoetn Guigou. mi­nistre delégue aux Affaires eu-ropeennes. a d'ailleurs promisaux senateurs de « travailleren confiance avec cette com­mission et de tactiiter sa ti-Chs >.

fleoresentauve de l' ensem­ble des groupes du Senat,cette commission ds 21 mem­bres a pour président Paul.Maaaon (RPR. Loiret), pour /rapporteur Xavier de Villeowi( centriste, representant lesFrançais de l'étranger). Elles est dotée ds trois vice-orescdents. Jean Oetaneau (RI. In­dre-et-Loire ) . Jean-PierreBayie ( PS. representant lesFrancaia ds l'étranger) etChartes Lederman (PC. VaMe-

CuitpMa ministre des Affaires enfHMf Elle aproous ds « travaille en confiance » avec la commws ds

cooffoia. (Photo S foucaut/Lt figara)

Mame ). lui-même surpris parsa designation.

• Il faut en oremier heu ouela gouvernement françaismeire la legisJation interieureen Harmonie avec les disposi­tions de la convention aaSchengen >. exotique PaulMasson. En ce qui concerne iavente d'armes. il faudra mooi-fier la législation' françaisepour que chaque arme intro­duite sur le marcne ait sonpropre matricule, son • étatcivil >. L'accord de Scnençenoblige aussi tout étranger afaire une « déctaration » de saprésence dana les trois toursde son arnvee dans un pays.

Les fichss d'hôtel devront êtreretaones. La retorme du droitd'asile sst inevitable, car l' ac­cord de Schengen prévoit quela dsmsndé d asile ne peutêtre examinee que dana le pre­mier pays ou seiourne unetranger, même si es oemierchange oe lieu dé résidence.Disoosiuon qui n'existe pasdans le oroit français actuel.

La convention de Schengenétablit encore la resoonsaomtédes transponeurs : lorsqu untransooneur (compagnie aé­rienne, ferroviaire ou autre)fera voyager un etranger sanstitre, il sera tenu oe le rapatrerdans son pays d'ongine a sespropres traïa. Oe même, il fau­

dra introduire dans le droitfrançais la possibilité, pour lesdouanes, de pratiquer le • tra­fic contrôlé ». tel qu il se faitaux Etats-Unis. En d'autres ter­mes. les douaniers devrontêtre autorisés a infiltrer un re­seau de trafiquants sans en­courir oa sanction, pour parti­ciper a son demantelement.

■ Mous veillerons aussi 4 ceque les gouvernements despaya signataires mettent leurpropre legislation en narmonieavec Schengen •. aiouta le se-nateur RPR du Loiret Dans cecontexte, les Pay»-âas devrontmodifier leur legislation sur ladrogue. consideree commetrès laxiste, pour ne pas nuirea la Sécurté des autres pays.Enfin. l'accora prévoit une coo-peration entre les polices pourassurer un contrôle aux tron-tieres exteneures de l'« es­pace Schengen ». La commis­sion sénatoriale va doncexaminer la façon dont, enFrance. la ponce oe l'air et oesfrontieres et les douanes vont• reaistnOuer leur» ettectits »et se mettre en mesure oepratiouer oes contrôles surtout le territoire, la notion defrontiere n'ayant plus de sup­port |uridique.

« Il ne faut pas lai* 'er legouvernement seul iuge oumoment ou I accord de Schen­gen pourra entrer en aopiica-non », estime Paul Maaaon.

SoaMéHUCT.

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SENATMission d'information Schengen

Le Figaro 26-7-1991 61

Accords de Schengen

Le Sénat consulte les expertsLe Conseil constitutionnela avalisé le texte.

La loi portant ratification de l' accord deSchengen sera prochainement publiée au Jour­nal officiel . Le Conseil constitutionnel , qui avaitete saisi car des parlementaires de l' opposition .notamment Pierre Mazeaud ( RPR ). a decide hierqu elle n était pas contraire a la ConstitutionLes neuf sages ont tenu a bien préciser lespouvoirs du comite exécutif charge de l applica­tion de cet accord, qui prévoit la suppressionprogressive des frontières entre six pays( France. Allemagne. Italie. Pays-Bas. Belgiqueet Luxembourg).

Tandis que siégeait le Conseil constitution­nel . se réunissait pour la première fois laCommission de contrôle Que le Sénat a mise enplace pour veiller aux conditions d'applicationde ces accords. Les auditions de cette commis­sion. que preside Paul Masson ( RPR . Loiret ), etdont le rapporteur est Xavier de Villepin ( cen­triste. représentant les Français de i étranger ),sont en principe * publiques *. mais les commis­saires « peuvent decmer l'application du se-.cret »

Hier. M. Masson a choisi d'ouvrir les travauxde la commission a la presse, et de faire filmeri intégralité des débats

invite le plus attendu . Bernard Grasset. letout nouveau directeur général de la policenationale, a fait preuve d une prudence ex­trême - « J'applique la loi . le ne la discute pas.Je m installe dans un système neuf. je n ai pasd états d'âme > A propos des contrôles d iden­tité a I intérieur de l'Hexagone. Bernard Grasseta répondu qu il donnait un » avis de chien decnasse • ( sic ' ).

Ces contrôles peuvent-ils faciliter la luttecontre l immigration clandestine 7 - Je n en suispas sur du tout. - M Grasset a ajoute qu il était

favorable a ce que des - officiers de liaison »français puissent opérer aux frontières extérieu­res de Schengen et dans les aéroports étran­gers .

Jean-Marc Sauve, directeur des libertés pu­bliques au ministère de I Intérieur. a preciséau il était « inconcevable - que l' accord deSchengen puisse entrer en application avant le1" janvier 1993.

Cellules de renseignementHubert Blanc. prefet de la région Centre, a

precisé que les six pays signataires de l'accordavaient dresse une liste commune des cent huitpays qui seront soumis a la procédure desvisas. Mais cette liste est • évolutive, dans lesens expansif comme dans le sens restrictif •.

Jean-Claude Saffache. le directeur adjointdes Douanes. a precise que mille cinq centsemplois environ avaient été supprimes en qua­tre ans dans les douanes, principalement auniveau des effectifs de surveillance, et que huitcent quatre-vingt-dix-sept personnes en posteaux frontières du nord et de t'est de la Franceseraient « redéployées - dans les zones portuai­res et les - points de passage >

Des - cellules de renseignements * secréent dans les ports pour - tracer des profils derisques • Quant aux contrôles intérieurs. ilsseront - sélectifs, mobiles et aléatoires •

Le directeur de l Office de protection desréfugiés et apatrides. François Doptter. a an­nonce ou une structure interministérielle seraiten charge des relations avec les partenairesétrangers de la France pour la transmission desdemandes d asile. L'OFPRA se dotera en outred une division des affaires européennes.

Sophie HUET.

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SENATMission d'information Schengen

Libération 26-7-1991 62

Schengen a l'aval duConseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel saisi le 28juin dernier par Pierre Maaaud.depute RPR de Haute-Savoie. et

63 deputes RPR-UDF. a rendu hier sadecision : la Convention d'applicatonde l'accord de Schengen, telle qu elle aété raufée par l'Assemolee nationaleet le Sénat, es bien conforme a laConstitution.Pierre Mazcaud s'inquiétait notam­

ment de la perte de souverainetequ'entrainerait. dans cet espaceconstitue pour le moment de 6 payv IIet qui prevoit la libre circulation despersonnes pour la mi-1992 au plus tôt.le transfert partiel des competences dela Police nationale aux polices desautres Etats signataires « Si se trouvepose le prmctpe du librefranchissementpar les personnes des fontieres. celles•ci ne sont pas pour autant supprunées ».observent les gardiens de la Constitu­tion. qui rappellent également que« I exercice des competences de policereve entre les mains de I Etat ».

Le Conseil sipiale en outre qu'estprevue, dans cette Convention. la pos­sibilité de retablir les contrôles auxfrontieres. • pour des motifs d'ordrepublic ou de ierurtte nationale '.Enfin.il juge qu'il n'y a pas lieu de s'inquieterde la création d'un fichier informati­que europeen, les conditions d'acces.de diffusion et d'interconnexion desdonnees nominatives dans le Si sterned'information Schengen ( SIS ) etantentoure d'un ensemble de mesures« assurant la protection de la libertepersonnelle ».

Le Conseil constitutionnel consacreun chapitre assez important au traite­ment des demandes d'asile, si l'onconsideré que cette preoccupationn'était pas pnontaire pour les depu-tes. La Convention de Schengen. rap-pelle-Ml. * reserre le droit pour toutEtat contractant de procéder au traite­ment d'une demande d'axile. même si laresponsabilité en mcomhr à un autreEtat ». Le fait que Schengen instaureune procédure qui supprime au de­mandeur d'asile refuse dans un pays ledroit de s'adresser a un autre pays decet espace inquieté les associations dedefense des refugies. Ce que l'associa -ton europeenne Droit contre raisond'Etat considere comme une * causesupplémentaire de non admission austatut de réfugié ». avait d'ailleurs etesignale à la nu-juillet aux gardiens dela Constitution. Profitant de la saisinedes deputes. cette association s'est eneffet faufilée par la « porte étroite ».une procédure mal connue qui permetaux citoyens d'attirer l'attention duConseil constitutionnel sur un aspectde la question étudiee. sans avoir,d'ailleurs, garantie de reponse.

Les dispositions de la Convention deSchengen. en limitant sa mise en Œu­vre telle qu'elle est defime par lepreambule 3e la Constitution de 1946.la Convention de Geneve de 1 95 1 et laloi française de 1951 portent atteinteau prncipe constitutionnel du droitd'asile. plaide Olivier Russbach. lepresident de cette association dans unmemoire adresse à Robert Badinter.Le Conseil constitutionne a en toutcas juge important de rappeler, danssa reponse a Pierre Mazeaud. que lerespect du droit d'asile n'était puuniquement du tesson du droit inter­national mais était bien inscrit aupréambule de la Constitution de 1 946.

M.-LC( 1 ) France. Allemagne. Belgique.Luxembourg Pays-Bas et Italie.

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SENATMission d' information Schengen

Le Monde 27-7-1991 63

La construction de j'Eurooe sous le contrôie du Conseil constitutionnei

Les accords de Schengen n'impliquent pasde transfert de souveraineté

la Conseil eenantutlannel •déadé. jeu* 25 juillet. «M lae■écart» de Schenqen n'étwent«a* amusam è I* Conatmraon.I. ma été saisi par quanta»••et députés RPR et diweWdéputés UDF. emmenéa parM. Piane Msseaud , député RMde Heute-Saveie. (/e Mondedaté 30 Mn-1* judletl. Qui eao-maient pue t' iwrt siçné entela France. i'AAamapna. le êtègbque. lea Paya-tas. le Luiam*bourg, et auquel M sant radiéspar la surta l'Halle. pua l'Es­pagne et le Portugal. pour per*mettre la libre circulation deapersonnes é leurs frontièrestommunee Me Monde du S juin),impliquait un trenaiett de aouve»riinaté . ce que le Conaeiimneuuwennei. dana une déd*sion da 1978 . avait jugéuonatraire é la Conraieon da laV* WépuPUque

Aucun des arguments deM. Pierre Mazeaud n' a trouvegrace aus yeua oa gardiens de laConstitution. Ils ont simplementcontrole. avec attention, que cesaccoras de Scfeenten ne limitentpas ce aue. dans leur décision du22 mai 1 915 sur la ratificationd'un protocole additionnel • laconvention de sauvegarde desdrotts de l'homme imeroisant lapeine de mon. ils avaient définicomme etant » '« conoutons eutn-utiles ae Irxemct de la tourerat-net* uiimM '. c'est-a-dire »//•drmr pour lEtot d'assurer le r- fpeei des tnitinaioHi te la Aép Mt-que. la connmuit te la rte te lanation et la tarantte «et érotu ethâmes des amen».

Or. le Conseil consmutionnel aconstate. sur le premier de cesirait pointa que « te frenenitte-ment des frontières, sans «a uncomme des personnes son Wcn-tauerne* rrjme a est pas aitt-mtiaàle a Mf wnsm aes fron-titres eut. sue le ptan jurtataue.délimitent la compétence territo­riale de lEtat». Sur le deremt.il a fan muameei qae la conven­tion d'application de on accoras»» momnie en ne» les ditsattttonidu nde de la nauonatui » es queeles tuai lar tes semes ée pétade trou mou Jour des nsas uuomu». a qu'am la France car*derm la majerae des Aua migra-tant. Et. sur le troiima» pmu. aa souiivne qu'un Eut contractantaveu toutoure la possiOilite derétablir temporairement uncontrôle S tes fiornières en ces Mbesoin. et que nea a'ttait csanae* a la léfittatioa relative aucontrôle aes permutes a humeurdu territoire national ».

Lt Fnttc* gtrdesot droit d'tsile

Pour le ceste, le Conseil a niéqu'il y ait des 'transferts ae toute-ratnete ». Ainsi. il a tait remarquerque «s aecorot pamcuiien. sur letvîtes, d'un £tai avec un paya noncouvert par cet accoras. ne Hm-potau paa aua autres signataires.De même, à propot du droitaccoroé aua policiers de francftirlet frontiéret pour surveiller letdélinquants. votre pour let pour­suivre. U a souligné let cooditiontfort restrictives qui étaient posées,et notamment que » les agentspomsunants ne auposem en aucuncas du arou d'interpeiiatton a etque ml'entee dans les aomtcues ettes heu* nom acctssteles au puateleur est uuerwte ».

Enfin, il a estime que le» procé­dures de modification de cesaccords étaient sufisammentlourdes et repneuss ««* rretetdu droit national maures e l'intro ­duction des trams dans l'ordreinterne ■ pour que l'absence d'uneclause de retrnt ne constitue pasen soi * un atanaon ae souterai-netem.

Comme toujours soucteai deslibertés individuelles, le Conseilconstitutiosaei s eaamtné trèsattentivement les disposaient rela­tives au droit d'asile. U s coesmique Is convention d'applicationdes accoras itwsa nie drou detoute parue tontrattante. ■ pourdes rsitons particulières tenantnotamment au droit national e.d'assurer le trattement d'unedenmnae dénie. mime M la rte-ponseediié incarn A une autreparue tua «tua Exatl *.

Aussi pour lui. cela pourra êtreappnqus es France e«u profit despersonnes tusetpmies de benefieterdu drou dasti en tenu dm aue-mente alinée du puanituit de laConstitution de I94i ». qui aencore valeur constitutionnelle etoui prévoit, comme le rappelle le

•Conseil. que « mur homme perte-cuti en raison de son aauon enforeur de la lberté a drou d 'aïUesur les ttmtoues de la RtpuMbque».

Dans le mime ordre d'idée. leConseil a venfé le foocuoaacmcatdu • systeme d'mformaiioa Schen­gen ». dont M. Mazeaud redoutequ'il se respecte paa la reste fran­çaise interdisant les inter-oonnwions de fiduen in/ormsci -sés. Le Conseil a rit rassure par ladisposition prévoyant que touteutilisation de données nonconforme aua unetes Umites pre-vues • ttra contiairte commedétournement de finalité ».

Enfin , et contrairement auxdéputes qui let svaient saisit, les(ardtens de la Constitution onttrouve normal que les départe­ments et territoires d'outre-mersoient exclus de cet accorda, puiv

que ceua-cs ae vtteat qu'A suppn>mer tet contrôles aua frontièresmtnmune» esue let Etats *i«*-tauea.

En revancPs. le Conseil eonaure-tionnel a louieve ua potnt qwn'avait pat mit en sriitM. Mazaeao. man tur lequel leConseil d'Etat avait déjà attirérattenuon du touverneaent : lespouvoirs du comite executif chartede veiller s l' application desaccords.

La tardiens « la CoMUtstioaont tenu i préciser que sa créa­tion. comme eea attnbutions. • nesont pas contrares e la Constitu­tion ats lors au aucune stipulationde la comentton ne confère auxdécisions de ce cornue un tffetdirect sur les termotres des pontescontraetaïuts ». et donc qu' il fallaitque * let mesures prises par lesautorites françaises, a la suite desdituioMt dudit comité. ( toientlries mêmes soumises au contratdes furubatant françaises, ooiu teemàe de kun compétences retpec*tnssa.

C'est bien là la seule reserveisterpntative que pouvait se per-metre le Coneeil, S'il avait posedes ■–■■ i–t ptus severes a l'avp*–"– de eawatna dispositionsdes acsaeds de ScPenfen. s u avait

Constitution l'une de celles-ci .c'es tout l'enseaMe qu il auraitrnnrtssiBS puMue le fruit d ureMpBoauon intenauonaie ne oeutètn ratifé que HoPslement. En lamauere. seul le gouverement ales mains libres. Le tupe constitu-tioaaeL coma le Parlement, nepeut qu'accepter le tout . ou lerepomer. Une approeation mesu-ree dement ua ictua.

Th. B.

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SENATMission d' information Schengen

Le Monde 27-7-1991 64

Une réponse en suspenspar ihierry Bréhier

LES cfnnvM da lEuroa Matma.comme m pourtanoeura .

U cwwcw MI ou non comoa>M MME f KUM Conautuuon oo

La ConaM mniMii» n'a paaIM l'occaaon ou u étM tourne

gan pow tapaw a cane ouaaaon.pownm aaaan»ae. Ou. pu «oe-Mmam. i a prefara boaar pour nepaa avo* a calmar , ou a damai»V. la raponoe nept » qui avaadonne* en 1976.

laa donna«a du proftHmo sontpomni mw. S la ot*mam dela Conaaaiaon do 1946. ou a tou>

qua* la fanco paui conaania « aux6/mranona a* touvemneta ntett-aattaa è l'orgtnuttion ai a ladMnae de la pan*, nan n auionMlaa uanalana da souvererwa. LaConaM ocnamuoorfMÉ. tor* oa sonaxaman du gnai rman léMcnondu Panamam anoiai au auMraoauniveraet diract . en avait donedéduit oua caa tranaterta atalentmara.

Formetiement . auiourdhui . laConsalt ne reviant pas sur cette

lunaprudanca. pwaou r eonaidèreoua «a accoraa do Sdanqai ne

wwieia. maio a auaai maman.dana M orna peçaa de «e da»•on. 4 ne faa HWrenM a la tmuançoa utaaa en I97S. Etant donnale soat avac aqa i pèaa choquemot da aaa cm–mania, oaa ecawHwa une aqnficaoon.

Una auire indication . en reliefcette ton. d'ura irtaaon de la oo*> -

aat donna* oar m# rtMcanca awa-ote a l'une oa «aura dac–na de1985 où 4a BISnaïaMn» oa marastricta la touveremeta nationata.tmnant cau a « la poaattM DMl' Etat d exercer ses trora davoiraeMendata : le reaoect dea *wmu -oona. la cutuma de la wa da lanation . la qarantie dea droita etlibarta» des citoyena. O'ailleura.c' ast t cette méme notion deatconomont anannaoaa d'acaracada a (ouwranata nataonaMi. quiaont fan referance. dana «ai# oacsondu 23 paat (M Mono» du 25 m*en.kxtau «s ont accaote oue cas res-soratama oes oava oa la Commisnaute aurooajnna occupant cartarn

conatitunonnMi on 1970. al canadaonea anra la «oiantf daa g*>dana du dm a Ipnna oaa

qua aacoom a tm n*goeaaonaan ton ena* IM BownnaïaadM Orw aoouaaaam A m «an-

Da marn la jptr où fiaaow won»

c eai a ma la pour où 4 y aue inmmaa anqua M lima com-munautawa. la Franc* Oavra b*an

nal la gaaaon de ea qu aai un atè-

I fauda bm atara. puaaw lafranea aai un €tai da droa. qui•oa tlwamara ma* toa par laConaM ma«aiami aoa par unarétaon da la Conaaim que datau aenatona da aoutai–iaia aontpenw oar a loi (ondamamaia da laRépupioua. Est-a imtonwom dat-tara* d lire au pwd da robaaoapow M piaparar a la franenr /

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SENATMission d'information Schengen

Le Monde 27-7-1991 65

Au Sénat

La commission de contrôledes accords de Schengen a commencé ses tramLa commission de contrôle du

Sénat chargée d'examiner la mise enplace et le fonctionnement de laconvention d'application desaccords de Schengen a procedé à sapremière séance de travail consa­crée à l'audition de sept hauts fonc­tionnaires. jeudi 23 juillet, le jour»mime ou le Conseil constitutionnel,saisi de la loi autorisant la ratifia»non de cette convention, la jugeaitconforme à la Constitution. Aucours d'une conférence de presse.mercredi. M. Paul Masson. sénateurRPR du Loiret, avait expo* la pr>cédure qui permettra la publicitédes travaux de cette commission,laquelle « essuie les plâtres », la loiautorisant la publicité des auditions

des commissions d'enquête ayantété promulguée au Journal officieldu 22 juillet.

Toutes les auditions seront fil­mées. Conserves par les archives duSénat, les documents ainsi obtenusseront "à la disposition de ceux quile voudront : télévisions. organisa­lions nationales ou internationales».Les journalistes pourront assisteraux débats, de même que le public,sur invitation d'un sénateur.

Les travaux de cette commissioncomposée de vingt et un sénateursdureront six mon, au terme des»quels M. Xavier de Villepin (Un.cent.. Français établis hors deFrance) rédigera un rapport.

• Go »

SENAT ]Mission d'information Schengen

Agence France Presse 5-9-1991 66

Sénat–SchengenM. Marchand devant la commission sénatoriale controle de l' accord deSchengen le 12 septembre

PARIS , S sept ( AFP)- La Commission de contrôle du Sénat chargéed' examiner la mise en place et le fonctionnement de la Conventiond' application de l' accord de Schengen indique jeudi qu' elle procédera àl' audition de 1 . Philippe Marchand , ministre de l ' Intérieur , le 12 septembre «10 heures ( et non 16 heures comme prévu anterieurement ) .

Cette commission entendra M. Michel Charasse , ministre délégué au Budget ,et Mme Elisabeth Guigou , ministre delégue au» Affaires européennes ,respectivement à 15 h et 17 h le 26 septembre.

Ces auditions , précise le communiqué . se dérouleront selon les nouvellesdispositions de la loi du 20 juillet 1991 relative aux conditions de publicitédei commissions d' enquête parlementaires , c'est -à-dire en présence de lapresse et sous le contrôle d' un enregistrement audiovisuel intégral qui seramis A la disposition des membres du Parlement et de la presse audiovisuelle .

La convention d' application de l' accord de Schengen du 19 juin 1983 ,relatif A la suppression graduelle des contrôles aux frontières communes entrtle Benelux , l' Allemagne . la France . l' Italie . l' Espagne et le Portugal , a étéadoptée en juin par le Parlement .

jmb / ccoAFP 021635 SEP 91

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Agence France Presse 13-9-1991 67

1A AFP 13 SEPTEMBRE 1991 199109 19910913 09:26 GMT.I immigration Schengen - Conférence internationale sur 1 immigrationclandestine le 30 octobre a Berlin - PARIS 13 sept ( 200 MOTS ) .

H M. Philippe Marchand , ministre de 1 Interieur , a annonce au Senat que le 3 0octobre prochain se tiendrait a Berlin une conference internationale surimmigration clandestine .

X Le ministre de 1 Interieur a souligne que 1 objet de cette conferenc*consisterait a definir des regles communes entre les signataires de laconvention de Schengen qui supprime graduellement les controles auxfrontieres entre la France , 1 Allemagne , le Benelux , 1 Italie , 1 Espagne eCle Portugal .M. Marchand avait rencontre mercredi son homologue allemand M. WolfganaSchaeuble qui s etait declare preocccupe par 1 augmentation en Allemagnedes demandeurs d asile politique en provenance de 1 Europe de 1 Est .Le ministre de 1 Interieur qui etait entendu jeudi par la commissionsenatoriale de controle de la convention d application de 1 accord deSchengen du 14 juin 1985 , adopte par le Parlement en juin dernier ,egalement annonce aux senateurs qu il defendrait deux textes de loi devantle Parlement au cours de la session d automne .Le premier portera sur le renforcement de la lutte contre le travailclandestin et le second concernera 1 application de la convention deSchengen sur la responsabilite . des transporteurs qui vehiculeraient de*etrangers en situation irreguliere .jmb-cl/bd .GENERAL FRANCE .

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Le Figaro 13-9-1991 68

Accords de Schengen

Immigration clandestine :Marchand va légiférer

L 'ouverture des frontièresde la CEEincite àprendre desmesuresprérentives.

Philippe Marcnano a et*entendu mer par les memoresde la commission sénatorialede contrôla sur la misa anapplication da la convention aaScJwngen. que présidé PaulMasaon ( RPR. Loiret). A l'occa­sion ae catte auaition ouoiique.le miniatra aa I Intaneur a an­nonce la tenue. la 30 octoore. aBenin. d'une conférence inter-nationaia sur l' immigrationclandestine. afin ae tenter aadefinir dea • réglas commu-nas • aux pays memores oe laconvenoon.

Le ministre français de l' In-teneur a en effet rencontreavant-fier son nomoioque alle­mand. gui s est aeclare trespreoccuoe par l'augmentationprooigieuae en Allemagne aunomore des demanaeursd'asile politique en prove­nance d Europe ae I Est (28 000pour le seul moia a août).

Pour renforcer notre légis­lation en vue ae l'ouverturedea Irontares communautai­res. Philippe Marcnano a pré­cis* que la Parlement seraitsaïai. lors de la session a au­tomne. de deux protêts de loimaieurs : l' un relatif au renfor­cement ae la lutta contra ietravail clandeaan He texte serapresente fui septemore enConseil des ministres). I autreconsacre a l'application aa laconvenoon eile-meme. qui éta­blira notamment la responsaot-lité dea tranaoorteura qui veni-culeraient des etrangers ensituation irregulière.

En protêt également : lalutte contre lea mariagesblanca. la créaton d'un delitdes « sana-oaoïera •. la signa-tuia a un aecret sur les certifi­cats d habergemem. I abroga­tion des visas touristiaueadétournea de leur obiet Leministfe de l Interieur va en-

PttUÉppa Mafrnaaa(Phoio u ftgare.)

cora signer dana quelaueajours une convenoon avec UTAet Air France. pour permettre aun fonctionnaire de la policede l'air et des fronti*rea decontrôler l'embarquement versla France daa paaaagera aud*oan daa pays dits • senai-blea • : Sri Lanka. Angola.Turquie. Zaire et Mali notam­ment Et une liste de « person­nes inoeairablee • sera com-muniquee aux fonctionnarescharges de surveiller lea tron-tieres exteneurea de • l'es­pace Schengen •

Le ministre de Unteneur aprécis* que la convention deSchengen entrerait en applica­tion au plua tôt le !•* janvier1993. maia que • /es *venemenn survenus en URSS ris­quât** de retaroer sa m/se enaop/fcauon •

SeeÉÉeHUrr.

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Le Figaro 27-9-1991 69

Schengen : Charasse rassurantLe ministre du Budget etElisabeth Guigou devant la commission sénatoriale.

Michel Charasse. ministre du Budgetet Elisabeth Guigou. ministre délégué auxAffaires européennes. ont ete entendusnier. an audition publique. par la commis­sion de contrôle du Sénat chargée daveiller a l application de l' accord daSchengen. commission que préside PaulMasson (RPR . Loire». En préambule. laministre ou Budget a souligne que lesfrontières des pays da ta CEE continue­raient â être • un élement de 10 souverai­neté nationale •

La mise en œuvre de raccord daSchengen entraînera - plus de contrôle .

oas la suppression des frontières •a insiste Michel Charasse. Le ministre ouBudget a affirme ou il veillait a l' intensifi­cation de la lutte contre le trafic da dro­gua. • je n ai pas l intention que 10 Francedevienne une passoire La direction desdouanes devra faire preuve a une extraor­

dinaire dotât* t adaptation ». a-t-ilajoute . Il a pourtant annonce ta • suppres­sion nette ■ de 300 emplois aux frontièresterrestres en 1992. D'autres réductionsd effectifs seront liées a la suppressiondes frontières fiscales au !•' janvier 1993.ainsi ou a l informatisation des services.Mais la chiffre total des suppressions dapostes engendrées par l' application da1 accord da Schengen n est pas encoreconnu

Des contrôles mobilesLe ministre veut intensifier les contrô­

les mobiles a 1 intérieur du territoire fran­çais. Précisant que les douaniers avaienten France - une compétence nationale •.■1 a exotique due ces contrôles mobilesétaient d une grande efficacité dans la

domaine da la lutta contra la trafic dedrogue, en particulier grâce â une coopé­ration - tres étroite • avec la gouverne­ment espagnol. Reste la problème - nonresolu - ou trafic en provenance da laHollande. pays qui a légalise les droguesdouces .

De son côté. Élisabeth Guigou aconfirme que la date 0 application da laconvention de Schengen restait fixée audébut 1993. Le ministre des Affaires euro­péennes a annonce que d' ici a la fin da1 année. un • manuel commun ■ pour tousles fonctionnaires da police serait diffusedans tes pays signataires. Ca documentdéfinira les critères de contrôle da l'en,tree des étrangers aux frontières extérieu­res de 1 - espace Schengen > En outre.des • missions a inspection plurinationa ­les - seront affectées a ces frontières

Sophie HUET.

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Bulletin Quotidien 29-11 -1991 70

MME ELISABETH GUIGOU PRECISE A LA COM­MISSION CE CONTRÔLE SÉNATORIALE LA NA­TURE ET LA PORTEE CES DECISIONS DU"CO-MITE EXECUTIF SCHENGEN" AU REGARD D EL' ORDRE NORMATIF INTERNE

La commission de contrôle chargée d' examiner la mise en place et le fonction­nement ce la Convention d' application ce l' accord de Schengen , que pres 1 d ele sénateur < R.P.R. ) au Loiret Paul MASSCN . poursuit ses auditions . La d e r-nière en date , jeudi dernier , a permis au ministre délégué cnarge des Affai -res européennes , Mme Elisabeth GUIGCU de dire sa conviction d' une entrée e napplication de cette convention début 93 et de faire le point sur l' état d' a­vancement des ratifications dans les cavs memores : le gouvernement ital î e ndevrait soumettre la convention cet automne au Parlement ; au Luxembou r g . ceserait pour l' année prochaine ; en Allemagne , le projet de loi a céjà été sou­mis au Parlement ; aux Pays-Bas , le vote aevrait intervenir dans le courant dupremier trimestre 92 tandis qu' en Belgicue , se devrait être avant la fin d el' année . En Espagne , le projet de loi ce ratification devrait être déposé d' iciun mois et au Porgugal . la ratification devrait intervenir dans le courant del' année prochaine .

Par ailleurs , Mme GUIGCU a , à la demance oe M. MASSON , apporté quelques préci ¬sions sur la nature et sur la portée des décisions du "Cor.ité exécutifSc-engen " au regaro :e l' orore normatif interne francais . Ces oécisio n s nesont pas exécutoires ni directement aopiicaoles en France et . comme tell e s .devront toujours faire l' ob;et ce mesures nationales de transposition . Dans lscomaine ae la loi , le Parlement sera con: invité à statuer , sans aucune res -triction . Dans l' hypothèse où il rejetterait un projet de loi de transpo s i-tion , le gouvernement entreprendrait les négociations nécessaires pour amenerle Comité exécutif à réformer sa décision , dont le ministre a rappelé que ledomaine des compétences se situait au niveau réglementaire ou infraréglemen -taire . Ce qui fait dire à Mme GUIGOU qu' un risoue de conflit de nor mes enavril lui paraît très limité mais eue toutefois . dans le aomaine législatif .le gouvernement est prêt à associer systématiquement le Parlement , suiv a n tune procédure de consultation restant à aéfimr , à l' élaboration des mesureslégislatives nationales de mises en oeuvre des décisions du Comité exécutif .Ce qui permettra de prévenir en aval des conflits de normes qui risqueraie n td' amener la France à devoir se déjuger cevant le Comité executif . En c e quiconcerne un contrôle préalable des normes d' application relevant du domai n eréglementaire , le ministre a inaïque qu' elle engagerait sur ce point -ne ré­flexion et envisageait par exemple un mécanisme de consultation préalable d uConseil d' Etat .

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Le Figaro 29-11 -1991 7

Accords de Schengen

Fin des auditions au SénatLa commission de contrôle a conda hier en recevant Elisabeth Guigoo.

La ratification da l'accordda Scft qui antralnara laMtmaMn daa Irmuéiaa âl' Intéraur de la Communauté•uropMnn*r n' intervtendrapas avant le MM da. 1993dana laa butt paya concamaa.Encore faudra-Mi alors que• tomaa Ma condition» aotantréumea • pour aaaurar la viam-lit* da cat « espace Scftan-gan •.

C'est dans cette persoec-tlve que la Sénat avait crae. an .juin darmar (pour una duraa da isu mou). una commission decontrôla sur les conditionsd'application de l'accord deSchenqen. Catte commission,que praside Paul Masson(RPR. Loiret), a procadé hier asas darméraa auoitiona puOfi-quaa. en recavant pour la troi­sième fois conaecutve Elisa­beth Guigou. ministre déléguaaux Affaires europeennes. Sonrapport sera rendu puoiic versle 20 ddcemere.

Les sanateurs da la com­mission ont effectué des deoia-camenta dans quatra pays de• ' esoac* Schengen • : lesPays-Sas. I Itaiia. ( Espagne etl'Allemagne. ■ Kous avons tou-tours été reçus tras eficaca-ment. souligne Paul Masson.alors ou en France. nous avonsle tantimant d'arracner augouvernement et i l'admmit-tratton dea mtormaOona. • Lasénateur RPR. ancien prêtât,juge • trés bénéhque la miseen place d'une coopérationlechnnue entn Ms pouces etles douanes • daa font payssignatairea da l'accord deSchengen. « Car. en réélit*,una frontière n aat quuna éar-riéra da paptar, una sunvt-vanca myittotoçtqua. Il ett plusunponant dattlm un dtapoa**pottcm mtrmene* mterneno*nal qua da conserver daa iron-titrea nauonaéea mal contra­stée. »

Paul Maaaon aiouta qu il ya • une pnaa da conaoence •du pnenomene de l imm«gra-tion ctandaaana. Mata de nom-breuaea queaaor« restent ensuspens. L harmimaaaon deslégtaiaoona intent'iree de cha­que pays sera oif&ile. Ainsi.

en Allemagne.- una réformedeatutée a rennre plus restrictifl'octroi du droit d'asile sup-poae une revision de la lotconsututionneile allemande etaux Paya-Bas. la Parlement nesameia paa décidé à modiflersa légtaiauon permissive surles drogues douces.

interrogaa par le rappor-taur Xavier da Villepin ( UC).Elisabetn Guigou a estime que

la craaMn d una poiica euro­péenne serait ■ tris utile •Elle a praosé qu'un manueldestlné aux fonctionnaireschargés de la securité auxIrotméraa de ■ ( espace Schen­gen • était en cours de rédac­tion. Salon elle. la structureSchangen • pourrait tire matn-lenue • è MaaatncM dana laprotet de trait* d'union.

SaoWeMUCT.

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Agence France Presse 18-12-1991 72

: e"a t îc nenqen - -* oammissic n senatortaie démangent des orealaoies a ispplication ae i accara ae àcrencen - i 5 ; 3 dec j53 *G73 >.ûea preaiaoïea inoispensaoïea s impoaent avant 1 entres en vigueur aesaccoras de âcnengen , selon la commission spéciale ou Sénat constituée pourexaminer ces accsraa . Les conclusions ae la commission publiées jeuai sentilluatreea par un film sur ses auaitions et ntssians a 1 étranger ."*M. Paul Maaaon ■ SF ? i , presicent de la commission , et Xavier ae viilepin• cent », rapporteur , ont présente les travaux de la commission en soulignant

1 aspect paaitif " de ces acccrss cent la mise en ceuvre est prevue auîer janvier i 332 , et ; u : :r«voiîit la suppressicn pragressive aes : cntralesau .» frontieres en Europe .

lis permettront , ont -ils ait , le rapproenement des points de » ue ae «uitgcuvernement a sur les praoiemes ae société , ae 1 immigrât ian , et ae iaarague . Nais leur entree en vigueur necessitera de nouveaux pragrea aelégislation , de réglementat isn , et de coordination policière * .Les sénateurs réclament a une part ' la mse «n place d un dispositifsermanent destine a surveiller i evolution de la oraceaure ôcnengen ' .Le aeoloiement ae : ette proceaure durera de longs mon , a deciare 1 . devillepin , et dana alusieurs caa , ses mterferences periodiaues avec ledroit communautaire mériteront une analyse minutieuse aea mesures ortses oua prenare ' .La commission sénatoriale eatime , en outre , au un certain nomore ae aeprealablea lui * paraissent insiscensaoles a 1 entree en vigueur du texte '

Elle réclamé , notamment , le renforcement des contrales aux Frcntiereaextérieures , un amenagement ce la surveillance des 113 aéroports francaiset des 3.060 kilometres ae frcntieres mantimea .Elle oemanae un contrôle des flux migratoires , la mise en application de ladeclaration ooligatoire des etrangers , 1 harmonisat ion des legislationa surles stupéfiants , la mise en place d un disocaitif concret pour latraitement des demandes d asile , 1 exploitation des ftcnes d hotel paur lesetrangers , la creation de origades mixtes sur les frontieres exterieures dei eaoace Schengen ( par exemple , franco-allemandes sur la frontiere Oder-Neisse ), i adootion , par chaaue Etat signataire , de legisiaticns sur leoantrole des donnees a caractère personnel .jmo / gu/ b n .

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Bulletin Quotidien 19-12-1991 73

POUR VOS DOSSIERS

LES CONDITIONS POSÉES PAR U MAJORITESÉNATORIALE A L' ENTRÉE EN VIGUEUR DESACCORDS CE SCHENGEN

Les sénateurs de l' opposition n' ont plus rien contre la convention deSchengen mais ils n' entendent pas pour autant relâcher leur vigilance .Car " le diable est dans les détails", comme l' a fait remarquer M. Xavierde VILLEPIN . sénateur ( U.C. ) représentant les Français établis hors deFrance , en présentant hier le rapport de la commission de contrôle chargéed' examiner la mise en place et le fonctionnement de la convention d' applica­tion ( ci . 8.0 . des 1er octobre , 26 juillet et 28 juin ).- Cinq mois d' auditions( sous serment ), de missions et de correspondances ont fait des sénateursde cette commission des spécialistes de la convention , et ce n' est passans une certaine fierté que son président , M. Paul MASSON . sénateur ( R.P.R. )du Loiret , a fait remarquer que les parlementaires étrangers étaient "ravis"du travail de "décortiquage" effectue par le Sénat français et qui , assurent-ils , leur sera fort utile . Car les parlementaires français sont les seulsà avoir déjà ratifié l' accord , ce qui les fait quelque peu douter qu' ilpuisse entrer comme prévu en application le 1er janvier 1993 .

Leur travail , les sénateurs français ont l' intention de le poursuivre ,.car , estime M. MASSON , ce serait une "erreur de laisser aux seuls fonctionnai­res . la définition des modalités d' application" de la convention . Ainsiproposent-ils à la Haute assemblée la création , dès à présent , d' une missiond' information qui permettra aux trois commissions permanentes principalementconcernées ( lois , affaires étrangères , finances ! de suivre les conditionsde mise en application de l' accord . Ils souhaitent aussi l ' instaurationd' une conférence interparlementaire des Etats participant à l' accora ,qui se réunisse à date régulière .

LES RETARDATAIRES

Par ailleurs » les sénateurs de la commission formulent plusieurs conditions ,qui leur paraissent des préalables indispensables à l' entrée en vigueurdu texte . Au cas où ces préalables ne pourraient être levés , avertissent-ils , le traité de Schengen ne devrait pas entrer en application . Ils conseil­leraient alors au gouvernement d' utiliser les dispositions de l' articlepremier , alinéa 2 de l' Acte final qui stipule que " la convention ne seramise en vigueur que lorsque les conditions préalables à l' applicationde la convention seront remplies dans les Etats signataires et que lescontrôles aux frontières extérieures seront effectifs". Voici , l' essentieldes préalables qu' imposent les sénateurs .

- Le contrôle des frontières extérieures de l' espace Schengen doit êtreassuré par des fonctionnaires représentant les différents Etats parties .Il y a donc nécessité de crééer des brigades mixtes , et pas seulementaux frontières intérieures .

- La commission estime qu' il serait " irresponsable" d' accepter la miseen vigueur de la convention tant que les Pays-Bas et l' Espagne maintiendrontdes législations " laxistes " en matière de consommation de stupéfiants .La Haye et Madrid doivent revoir leur législation en la matière .

- L' Allemagne doit quant h *? lle modifier son droit d' asile , le concept" généreux " de la loi fondamentale conduisant aujourd'hui à des situations" intolérables ".

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Certains interlocuteurs allemands de la Commission ont même "explicitementformulé le souhait que la France fasse pression , en ce sens , sur leurpays ".

- L' homogénéité des conditions de délivrance des visas par les différentspartenaires de l' accord de Schengen est essentielle à la réussite del' entreprise . En conséquence , la Belgique devra supprimer la délivrancede visas car des consuls honoraires ( c' est-a-aire non fonctionnaires !.

- L' Italie . remarque la Commission , n' a pas à l' heure actuelle , de projetde loi en cours de préparation en matière de contrôle des données à caractèrepersonnel . Il faudra qu' elle y remédie , sous peine de se voir - excluede l' espace Schengen .

RESTER VIGILANT SANS LE CADRE NATIONAL

Après avoir montré du doigt les mauvais élèves , les sénateurs de la Commis­sion remarquent que la France "est loin d' être irréprochable dans lapréparation des conditions prealables à la libre circulation des personnes".En conséquence , elle réclame :

- le rétablissement et l' exploitation effective des fiches d' hôtel . chaquehôtelier étant tenu de se faire présenter , par ses clients , une pièced' identité , de vérifier leur nationalité et de demander le remplissaged' une fiche pour les étrangers non communautaires .- l' application "stricte" de la réglementation applicable aux étrangers :reconduite effective à la frontière intérieure des clandestins dans lecadre des accords de réadmission , arrêt des procédures de régularisationde travailleurs clandestins , expulsion de tout étranger délinquant légalementexpulsable . Par ailleurs , les renseignements dont disposent les diversservices sur les étrangers doivent être regroupés et exploités par unservice central .

- la coordination plus efficace des services chargés de la mise en oeuvredes dispositions de la libre circulation des personnes . Notant que lecoordonnateur ( cf. supra "Hommes et pouvoirs") ne dispose d' aucune autoritéfonctionnelle sur les administrations chargées de mettre en oeuvre lesdifférents volets de la Convention , les sénateurs estiment que la créationd' un organisme interministériel serait certainement " la meilleure solution".

- que soient dégagés les moyens nécessaires à la mise en place d' un véritableplan de redéploiement des personnels de police .

- qu' enfin , le gouvernement prenne des initiatives pour expliquer i l' opinionpublique les objectifs et les conséquences du Traité , qui est presqueaussi inconnu que la petite ville du Luxembourg qui porte son nom . Lessénateurs affirment qu' ils ont été obligés de recourir aux archives dela Compagnie luxembourgeoise de télévision pour le fila qu' ils ont présentéhier en illustration de leurs conclusions .

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Dernières Nouvelles d'Alsace 19-12-1991 75

Schengen entredans le droit français

Le projet de loi relatif aux conditions d'entrée et de séjouren France des étrangers, qu'examine aujourd'hui l'Assembléenationale, a pour objet principal d'adapter le droit tançais il'accord de Schengen, signé par sept pays de la CEE(Benelux,France, Italie, Espagne, Portugal). Trois aspectsprincipaux ca­ractérisent ce projet de loi.

1) Il s'agit en premier lieu d'ada­pter le droit français aux situationsnouvelles créées par Schengen enmatière de circulation des per­sonnes non ressortissantes de laCommunauté. et de sanctionner lenon-respect des nouvelles regles.

Le projet stipule que se verrontrefuser l'entre* en France lesétrangers a la Communauté neremplissant pas les conditionsfixées par la Convention (posses­sion des documents exiges, visalorsqu'il est requis. garanties deressources au séjour ou au retourou au transit vers un état tiers).

Si l'etranger se voit refuser l'en­trée en France, il bénéficiera desgaranties prévues par la loi : droitde communication avec un conseilou un consul droit à n'être paséloigne avant l'expiration d'un jourfranc, droit a une décision motivéeet en cas de reconduite a la fron­tière. il pourra bénéficier du re­cours suspensif qu'organise la loiJoxe.

Les étrangers auxquels un titre

de séjour sura ete octroyé par undes autres états signataires de l'ac­cord de Schengen pourront circulerlibrement en France pendant unepériode de trois mois au maximum.

A l'inverse, un étranger non ad­mis dans un des états ayant signela Convention de Schengen feral'objet d'un « signalement » et nepourra pénétrer en France.

2) Le projet prévoit des disposi*fions responsabilisant et pénali­sant les compagnies de transpor­teurs. aériennes ou maritimes enparticulier.

La Convention de Schengen pré­voit que le transporteur « est tenude prendre toutes les mesures né­cessaires pour s'assurer quel'étranger transporté par voie aé­rienne ou maritime est en posses­sion de* documents requis *.

Amendes pourles transporteurs

Le projet de loi stipule qu'uneamende administrative, infligéepar le ministre de l'Intérieur. « d'unmontant maximum de 10000 F »,punira la compagnie ayant trans­porte un étranger dépourvu de do­cuments.

Des exceptions sont prévueslorsque l'intéresse qui demandel'asile a ete admis sur le territoirefrançais, quand la demande d'asile« n'était pas manifestement infon­dée », si le transporteur etablit queles documents lui ont été présentesà l'embarquement ou qu'ils necomportent pas « un élément d'ir­régularité manifeste ».

Lorsque l'entrée en France estrefusée. le transporteur aura àcharge le retour de l'étranger auheu d'embarquement ou dansl'État qui a délivré le document devoyage.

3) Enfin, des dispositions nou­velles l'inscrivant dans le cadre dela maitrise des flux migratoiressont incluses dans le projet de loi.U s'agit d'une part de sanctionnerl'étranger se maintenant sur le ter­ritoire a l'expiration de son visa detouriste et. d'autre pan, de recon­duire à la frontière celui qui reste­rait irrégulièrement sur le terri­toire sans obtenir le renouvelle­ment de son titre de séjour.

De même, pourra être reconduità la frontière l'étranger qui n'aurapas demandé le renouvellement desa carte de séjour et qui sera restesur le territoire français plus d'unmois après l'expiration de son titre.

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Europe 1 19-12-1991 76

A l' attention du Servir* Communication . SEMÂT

EUROPE 1 - LE 13 DECEMBRE 1331 - 7H 37

Catherine MAY reçoit monsieur Paul MASSON . Sénateur RPR du

Loiret »

Catherine mPaul MASSON , bonjour !Paul MASSON

Bonjour Catherine NAY !Catherine MAY

Vous êtes Sénateur RPR du Loiret et vous venez de terminer le

rapport de la Commission de Contrôle Sénatoriale chargéed' examiner la mise en place et le fonctionnement del' application des accords de Schengen dont l' enjeu est lasuppression progressive des contrôle*» aux frontièresintérieures en Europe .Alors , pour faire l' Europe des citoyens , il s' agit U d' ungrand bouleversement . Pour cela , vous avez interrogé en Francedes Ministres , beaucoup d« hauts fonctionnaires et vous ave»voyagé en Europe au moins dans cinq capitales .Alors , au terme de 6 mois d' enquête , quel constat faites-vous ?Paul MASSON

Premièrement , les autres sont moins pressés que nous . Nousavons , â la demande du Gouvernement , ratifié le Traité au moisde Juillet . Nous sommes allés nous promener dans les capitaleseuropéennes et nous avons vu que les Parlements nationaux detous ces pays qui ont signé les Accords en sont encore & lesexaminer minutieusement .

Deuxième constatation , nous nous sonnes aperçus qu' il y avaitde grandes distorsions dans les réglementations et dans leslois traitant d' un certain nombre de problèmes : la drogue , le

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droit d' asile , le passage aux frontières , la responsabilité destransporteurs aériens et ceci nous a intéressés . Ce sont cesdistorsions , ces différences qui figurent dans le rapport .Catherine NAY

Alors , pour que nos auditeurs comprennent bien , si ces Accordsde Schengen étaient appliqués , où seraient les frontières de laFrance 7

Eh bien elles sont aux frontières de l'Allemagne , auxfrontières de la Hollande , aux frontières de l' Espagne , auxfrontières de l' Italie , aux frontières du Portugal . Nousn' aurons comme frontières i surveiller pour le compte des huit ,que la Sui ***, les aéroports internationaux et nos côtesmaritimes de la Manche , de l'Atlantique et de la Méditerranée .Catherine MAY

Mais , est-ce que cela veut dire que les frontières â Irun oumême l' aéroport de Paris , les contrôles seraient supprimés 7

Paul mm _Les contrôles seraient supprimés pour les citoyens des pays deSchengen . Les étrangers seuls , c'est-à-dire ceux des paystiers , seront susceptibles de se voir demander une vérificationd' Identité . Les contrôles ne sont pas supprimés A l' intérieurdes pays . Ils sont allégés aux frontières intérieures des paystiers .

Catherine HAYEt alors , 1 quelle date va prendre effet ces Accords ?Paul MASSONOn n' en sait rien ICatherine MAY

Comment ça on n' en sait rien ?fuiOn n' en sait rien , nous avons entendu des Ministres et monsieurMARCHAND est moins pressé apparentent que madame GUIGOU .Manifestement , le Ministre de l' Intérieur est plusprécautionneux et plus attentif 3 un certain nombre de

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m

problèmes pratiquas qui n' embarrassent pas précisèrent madameGUIGOU.Catherine MAY

Mais , vous dites dans votre rapport qu' il n' y a eu aucuneconcertation parlementaire . On a quand même bien informé lesDéputés et les Sénateurs des Accords qui étaient en train de senégocier ?Paul

Non , je rappelle que j' ai personnellement découvert l' Accord deSchengen - le premier Accord , celui de 85* l l' occasion d' uneanalyse du Budget de l' Intérieur . Depuis , je sa suis livré 2un certain nombre d' investigations . Il n' y a jamais eu undébat sur Schengen . Avant la ratification , si vous allez enHollande , vous vous apercevez que le Parlement néerlandais esttrès au courant des procédures . Si vous allez en Allemagne ,vous vous apercevez que ce dispositif est également , depuislongtemps , surveillé par les Parlements . En France , non I IIn' y a pas de débat . Il y a un débat de ratification...Catherina MAT

Mais alors , vous dites une chose qui semble presqueincroyable 1 Vous dites que des Parlementaires hollandais vousauraient dit que le Gouvernement français aurait dit auGouvernement hollandais : n' informez pas votre Parlement parceque le nôtre pourrait nous demander des explications . Enfin ,je veux dire , c' est complètement anti-démocratique l Et est-ceque c' est vrai ?

Ah , c' est vrai I Enfin , j' atteste que ce qui m' a été dit ,n' est-ce pas , est exactement ce qui figure dans le rapport ,c'est-l-dire que nos partenaires hollandais nous ont • dit tvous savez , faites attention que le Parlement français ne sachepas les démarches que vous faites auprès de votre Gouvernementparce que ça pourrait faire précédent. C'est vrai quel' habitude en France n' est pas de faire des travauxpréparatoires qui conduisent le Parlement a être initié dans U

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négociation des Accords internationaux et c' est et déficitdémocratique que le Parlement français - toutes tendancesconfondues d' ailleurs- ne cesse de reprocher au Gouvernement .Jamais en Angleterre un débat sur la Communauté ne se présentedans les conditions dans lesquelles il se présente en France 1On ne sait rien lCatherine NAY

Son , mais alors si cas accords de Schengen »ont appliqués  ladate que vous dites " on ne sait pas *, est-ce qu' il sera plusdifficile de lutter contre les immigrations clandestines ?Est-ce que l' Europe va devenir une passoire ?Paul MASSON

Non , le système d' information Schengen qui est un systèmehautement informatisé , va permettre de mettre sur ordinateur uncertain nombre de données -8 millions de données sur les objetset 600.000 données sur les nominatives* afin de repérer lescriminels , le grand banditisme , les terroristes , lestrafiquants de drogue , etc. .. Tout ceci doit faciliterl' enquête parce qu' effectivement , il vaut* mieux mettre encommun les connaissances que l' on a sur le terrorisme ou legrand banditisme ou la fraude que de pratiquer chacun , n' est-cepas , dans son coin . Hai : il faut que cela fonctionne et ca qu«nous craignons , c' est que le dispositif théorique tel qu' il estexposé ne soit pas , dans les faits , aussi rigoureux . Et , notresouci de Commission de Contrôle , c' est précisément , n' est-cepas , de vérifier que ce qui se dit se fera .Catherine MAY.Oui , et par exemple , les aéroports , est-ce qu' ils prennentd' ores et déjà des mesures pour mieux être armés face à ces ...Paul mmLe Président des Aéroports de Paris nous a dit qu' il n' avaitaucune instruction du Gouvernement et qu' il attendait cela poursavoir ce qu' il devait faire , combien ça devait coûter, quelscircuits il fallait qu' on aménage .

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Catherine MAYEt vous pensez que le trafic de drogue peut être accru ou lecontraire 7Paul MASSON

L' objectif , c' est de faire en sorte que le trafic de droguesoit diminue et pour cela , mettre en commun les connaissancesque les uns et les autres ont mais , nous devons constater quela Législation hollandaise et la Législation espagnole sontbeaucoup plus laxistes que la législation de l' Allemagne ou dela France . Les drogues douces , la consommation des droguesdouces en Hollande n'est pas répréhensible . Par conséquent ,nous demandons , nous , aux Hollandais -c' est une des conditionsque nous mettons dans le rapport - nous demandons , nous auxHollandais , de bien vouloir modifier leur Législation dans lesens de la Législation de la majorité des Européens .Catherine MY

Monsieur MASSON , en 30 secondes , alors , maintenant que vousavez fait ce rapport , * quoi va-t-il servir ?Paul MASSON

Eh bien 11 va servir de point d» repère», n'est-ce pas , et pourle Gouvernement , et pour le Parlement , et pour l' Opinion . NOusdisons au Gouvernement : voilà les conditions au-delà

desquelles nous estimons que le Traité de Schengen ne peut pasentrer en application. Lorsque les procédures auront étépartout faites , nous vérifierons , nous regarderons si la miseaux normes a été effectuée ou pas et , si elle n' a pas étéeffectuée, nous dénoncerons cette carence devant l'Opinion .Catherine mEt les Députés ?

Les Députes ont connaissance du rapport et je pense que cettedémarche les Intéresse puisque eux n'ont pas pu faire deCommission de Contrôle.. Ils avaient demandé cela aussi , laminorité de l'Assemblée Nationale mais , la majorité s' y estopposée. Nous , nous l' avons fait et nous travaillons aussi

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■ SENAT IMission d informalion Schengen

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bien pour les Députés que pour les Sénateurs .Catherine MAY

Monsieur MASSON , je vous remercie !Paul MASSON

C' est moi I

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Mission d'information Schengen

SENAT | La Tribune 19-12-1991 82

LA TRIBUNE

--13 décembre. 1991

SENAT

Demande de préalables àl'aopucanon oes accoras deSchengen .– La commission specialedu àénat constituee pour examiner lesaccords de Schengen. qui prevoient lasuppression progressive des contrôlesaux frontières en Europe. estime que despréalables indispensables s' imposentavant leur entree en vigueur lel" janvier 1993 .

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Mission d 'information Schengen

SENAT Le Figaro 19-12-1991 83

Les sénateurs s'inquiètentdes failles de l'« espace Schengen »

Le rapport de la commission de contrôle souligneque raccord «n'estpasapplicable en l'état».

Paul Maison ( RPR . Loiret)•I A&vier a* viiieoin lUC. Fran­cais ae i étranger». resoective-ment presioent et rapporteuraa iâ commission senatorialeaa controia sur ies conoibonsa acoiicauon oa ta conventionaa Schsngen. ont oresente nierles resuitats oa leurs travaux.Les trar.ta orooositions au rao-cort ont ete aoootees a l unam-mite oas memores orasents( fPR-UDF-PSl. le PC n etantpa3 représente au moment Ouvota.

La commission d enquete,qui a proceoe a oe nomoreu-ses auditions ouoiwues s estaeoiacee sans olusieurs desnuit pays signataires ae l ac­cora : France . Belgique .Luxembourg. Pays-ôas. Alle­magne. itana. Esoagne et Por­tugal. Mais, avant-nier. EdithCresson. recevant les prési­dents des groupes pariemen-Uirea a Matignon. a annonceque i accord de Maaaincm pre-vovait a etenore »' • esoacaSchengen ■ aux douze pavs dela CEE. Déclaration d ailleurscomoieiee ainai. nier. par Eli-saoeui Guigou. ministre délé-gue aux Affaires europeennes :• Scnençen $ effacera oea tonque oes dispositions stronl

prises en commun par ttsDouze. •

Enfin, pour la premiere fois.un him de cmduante-deux mi­nutes a et# réalise pour • ac­compagner ■ ce rapport sur lanouvelle - Europe oes c/•foyens • Ce document mat en

evidence le Hou des recensesdu ministre de l Inteneur. Phi­lippe Marcnand. aux memoresde la commission, en particu­lier au suiet de la déclarationobiigatoire que devront taireles étrangers a leur entre* enFrance.

En presentant son rapport.Xavier de Villepin a toutd'abord défini la convention oeSchengen : • C'est la oisoan-tion progressive ses Irontieresinferieures oour les remolacerpar des Ironneres exterieu-res. • Paul Masson a souligneque ta notion oa frontière reve-tait un caractere • mytmoue ■Maia le rapporteur a estimeque la convention oe Scnengen« n est oas aopiwaoie en i état.car oeaueouo aa progres res-lent a taire. de regies a edicterdans les aatails ». Le senateurcentriste a aioute : • L Eurooeest une necessité. mais l ac­cora oa Schengen ne oo/t oasconauire a rEurooe des cr/mi-neia ! •

Brigadesmixtes »

La commission de contrôledu Sénat a mis en lumiere denomoreux prooiemea non ré­solus. La premiere incertitude

maieuro porta aur la data d ap­plication de I accord : per­sonne ne peut savoir si• Schengen • pourra entrer enapplication. comme prevu. au1*' tanvier 1993. Vraisemoia-blement l' entre* en vigueur ael' accord sera reooussee. Parailleurs. le raooort du Senatsouligne due les aerooons de­vront être entièrement reame-nages.

Ces transformations « cou­reuses • n ont ete ni engageesm onses en comote dans ieoudget Xavier de Villeoin aaussi precisé ou aux frontieresextérieures de l' « espaceScnefQen •. les movens desurv«Mlanc« demeurent très in­suffisants. et il prooose la crea-tion de • ortçaoaa mixtes •entre pava sur ces frontièresexterieure*. Le Senat sounaiteaussi oue les Pavs-Sas .comme ooit le faire l'Espagne.modifient leur législation suri autonaaoon de l usag* desdrogue* doucea. alin d aboutira une narmontsaoon des legis-laton*. L* raooort pr*coms*egaieme"i oue 1'Allemaqne.pave • extremement gené-reux • dan* sa politique a oc­troi au otm a aaiie. ae momr*plus rigoureux a cet égara.

S*vM*MUir.

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Mission d' information Schengen

SENAT Le Quotidien 19-12-1991 84

La commission d'enquetcsur les accords de Schengen

Le risquede toutes les insécurités

muw» Uw ph iSTS» nSpSITsmi ne pumia m Cùc mm llmMMM praMée ém éttknmmkEgflHOOflS flB cXBfll BHBRL

« Toute faiblesse dans I icpuca-tion des accords de Schengenconduirait, j' en suis sur. le peuplefrançais a contester l'idee memed'une Europe qui sera» celie de1'insecunte et des trafics ». Le tonest donne. En presentant hier a laHaute Assemblee les conclusions dela commission d'enquête senatonalesur la convention de Schengen du14 iuin 198S. Paul Maison. sénateurRPR. a voulu mettre en garoe lesgouvernements et les opinions pu­bliques européennes sur les dangerspotentels d'une trop rapide appn-cauon de ce texte capitaL

Car Schengen represente le pro­longement naturel de l'Europe duMarcSs «-« »™»™ c'est-a-<iire l'Eu­rope des citoyens et donc de lasuppression progressive des contrô­les aux fronuerrs intracommunau­taires. Jurdiquement, tres compe-que. il n'a. pour l'instant. ete rauiièque par le Parlement français.« dans la précipitation » ; soulignele rapport : et s'il est ratifié commeprevu par le* sept autres pays signa­taires – l' Irlande, le Royaume-Uni.le Danemark et la Grèce sou restesà l'écart –. il s'appliquera des le 1"janvier 1993 dans le cadre de l Acteunique europeen. Une date a la­quelle certains comme BernardGrasset, directeur général de la po­lice. ne croit pas vraiment, ce der­nier preferant parler plus generaie-ment de « debut 1993-1994 ».

Pourtant, comme le demontre lerapport, les problemes d'harmoni-saton europeenne sur certainesquestions sont loin d'être iigica. cequi est particulièrment gênant ence qui concerne le traitc de drogueet l' immigmion clandestine.

Menace

Ainsi, pour les auteurs du rap­port. la convention d'application deSchengen n est pas claire sur la luttecontre les stupefiants en acceptantdes différences sensibles des legisla-tions des Etats – pames, notam­ment celles des Pays-Bas et de l'Es­pagne qui tolèrent l'usage desdrogues douces. 1l est apparvdair-ment a la commission d'enqueteque la suppression au 1 " janvier1993 du reglement europeen sur lescontroles des bagages a main. pa-rallelement au maintien de ces legis-lations « laxistes » aurait pourconsequence inévitable un etTet le­vier sur le trafic de drogue.

Car pres de 50 % des saisies desdouanes s'operent lors de cescontroles et quand on connait l'ina­daptation de certaines installationsaéroportuaires. on peut compren­dre que ces senateurs craignent quela CEE ne devienne un peu plus une

plaque tournante du marché de ladrogue.

Concernant l'immigration clan­destine. i est également dit que « lasuppression des contrôles aux fron­tières intérieures sera reçue commeun signal pour toute la misera dumonde, notamment celle du Sud etde l' Est ». Avec une prevuMa de 4millions d' immigrés sovieuqueapour les prochaines annws et laporosité des fronoeres entre l'Espa­gne et le Maghreb. Xavier de Ville*pin. le rapporteur UDF de la coin-mission, n a pas manque d'exemptepour souligner l'acuité de cette me­nace. durement ressentie par lesopinion» pubiiquee en ces tempe deense.

De plus, encore une fois, le rap­port met en lumière les dangers uesa l'absence d'harmonisation euro­péenne sur cette quesuon : l' absencede politique commune pour les vi­sas superieurs a trois mois, la tropgrande facilté à obtenir le droitd'asile en Allemagne, ou le manauede cooperation policière au niveaueuropeen. sont autant de problemesen suspens qui ne peuvent. selon lesauteurs du rapport que contribuer afaire de l' Europe un temtoir-pas-soire.

En fait. la commission ne s'enprend pas aux accords en eux-me-mes et insiste même sur son asoectpositif, à savoir le rapprochementdes points de vue de huit gouverne­ments sur des problèmes de soœtesfondamentaux. Mais elle reproenel' impréparaton du dossier parmanque de clarte et de democratie.Concocte dans l'univers feutre descabinets ministénels. Schengen aurapeche par exces de technocratie,amenant a un bâtard juridiquemi-natonal mi-europeen. Cest laraison pour laquelle ta commissionavance deux propositions enconclusion : mise en place d'un dis­positif permanent et destine a sur­veiller l'évolution de l'accord eténumeranon de trente conditionsqui paraissent être des préalablesindispensables a l'entree en vigueurdu texte.

Une initiative qui permettra peut-être de redorer le blason des parle­mentaires devant l'executif-roimaisqtn ne suffira peut-être pas.Présent hier au Sénat. Charles Pas-qua a indique qu' Edith Cressonl'avait informe qu'à la suite del'accord de Maastricht. Schengenrisquait d'être « communautanse »dans ce caa. le texte s'appliqueraitde (zaa a l'ensemble des pays mem­bres de la CEE et selon la loi. de lamaionte qualifiée. Une inquiétudeUe plus pour ces senateun qui sem­blent redouter plus que tout le tloujuridique grandissant autour de laconstruction européenne.

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SENATMission d' information Schengen

La Croix 20-12-1991 85

COMMENTAIRE

Schengen « pein pot »■ Oam m m. déM 1«t lamanUé «mm iwiiei doN

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Mission d' information Schengen

SENAT Le Monde 20-12-1991 86

Le raDDort de la commission de contrôle

Les sénateurs souhaitent plus de démocratiepour l'application des accords de Schengen

Rendu publie mercredi18 Hwimn. le rapport de lacoflion de contrôle créé*par le Sénat pour wwnar lamien en ouvra de faeoorr deSchanfen. aignéen 19IS. sur le•uppreaeion graduelle descontrMea aux frontières pourluit paya européena ( l'Alle*

l' Italie. la Franen. le Luxem*boa» laa Paye laa et le Port»jai) attrtbae. pour l'eeeentiet,m dMtdMa d'appdaeta» au

eulatlnn dea pereonnee. Il

rnama aoéant mi– aaoooée èla politique menée en ce

• La commuuon de eontréUSdtrmam ne pem. tn i'tm oaatdu daam. dommr emaa m ramfm-

kpma ta ratifieaom pm te M»imm dm occaruo de Sdmttm* Lacoactasioa da rapport 4oM. Xavar de VUko« (FtaaaaHabtm bon do Fm Ua. oeeLiio aoa do la coaaisstoa decoatrôle sénatoriale présidée por

ML iPaeéjMa sanntlLoua. RfUlH otratifcation l'wt pumîu eo:oMiiMim aoeiaiiaiea se mu

cit SBBON. dois NI

s

dLes séuatours do Io aajoméestiaont que OaaaTauSotaoaaoaoaaa taportaat. tooebaat ans

tifsaa admasajg a * daspa»

Partoment qu'A ratifier. ta fim.

mm avor la motadru poaaMaaSi la commission relève qu'un

cenain nombre de dispositions ontété pnies pour la mise en œuvre de

l'accord de Schengen ( théorique*raent prevue â l'honxon 1993). ellemet en exofue des retards jusadanasreux. notamment dan l'amanaawnem dea aéroports. la maa aopoiot da modalitéa do dédaraaooobligant* da uitupi, Io rentar-cement des contrôla au ûuuuéiaextérieures. La commiuioo metéptenant en avant deux ermu*évoquea è plusaors repriaa lorsdes débaa do ratifcation à l'A»irnmUo le 4 juin, a Io 21 juin tuSénat : le trafic de drogue ( lesPays-êa et ''Fspt* ont da lé«»lauona plus soupta pour les dnvgua « douces »» et l' immiaranooclandestine venant da Sud ou del'Eu.

M. de Vilepà mm–o quatxesénes dr mesures « pour trrterSun /oir ïMifa ne t terome jemcoûta de bouwtr da soupçonnationaux, da pturr ou de iaxe»phoùte».

Tool d'abord < réintroduire ledémotrme» en p"T'-« la m»uoa do contrôle - par la amuad'uno mission pennanona d'infor*

léfabèrae. uno conféiaue inutpor-lemsasia da Etats petuamnt tl'aooord de Srhmpsn.

Auikrei ensoitt *!a rèaliatwmd'uM apmor tudiaain en Euiope»,avan la créatxa d'uno * indispen­sable» poùeo européenne. a metteea piace da bngada muta aufponuira oténsuiua.

Rappslsr * la txtgenea 41t impit-que peut ttm la pamctpaaem à unIemtoire commun ». que ce sonpour les Pay*8a ou l'Etpecne iprovaa do leur "r*4– sur ladrogue, pour l'Allemaïae et ledron d'asile pour la Bei(ique et upoiiUqoo de visa ou pour l'Italiequi ae dispoe» pu de loi sur lecontrtle da donnea è caraaOre

En France même, appliquertm irnmit la r»tive en étnaaam meam en ouvreun véntable plao de redéptaciaemda penonea de poias. et eia-quer t l'opinion puôiiqu la œîee-tifs m la eonaqwMt do traitOL

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SENATMission d'information Schengen

Présent I 20-12-1991 I 87

• Schengen : selon une consion spéciale du Sénat, desLables indispensables s'impavant l'entree en vigueur de tapression des frontières enttsignataires européens des ac<La commission demande n-ment le renforcement des conaux frontières extérieures, letrôle des (lux migratoires, l'hnisation des législations sur lepéfiants et « la mise en placedispositif permanent destinéveiller l'évolution de la procéd

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SENATMission d'information Schengen

Le Soir 20-1 -1992 88

Suppression de frontières en Europe ct contrôle démocratique

Quand le Sénat français scrute SchengenSupprimer lesfrontières, c'estbien mais , pour leSénat français,l 'application del'accord de Schen­gen est inquiétante

Le mois passé, unecommission sénato­riale française adoptait un rapport sur lairase en place et le

fonctionnement de raccord deScliengen. Celui ct prévoit rabotlion des frontières ■rternes entrele Bénélux, rAlemagne, la Trance,lllake. l'Espagne el le Porlugal etla coopération pokciére et |udKiaite QUI en découle. Décapant, cerapport français : I se penche surrécart entre la tliéorie contenuedans raccord de Schengen et sa• wse en pratique et en soukgnetoutes les lacines. Ce document> eté distribué lors de la conféren-:e nierparlementave Schengen,vendredi et samedi, dans les la:aia de la Cliamwe belge

'accord de Stliengen a été négo-ié sur une base xitergouvernenentaie I n'ollre donc pas comne le font les dspositions de laCommunauté européenne lesoies de recours démocratiquesParlement européen! ou lurt-tues (Cour de justice de luxentlourgl. I n'a été ratifié que par uneul des lut signatures : la Fran-e. l 'accord de Schengen prévoit•j r ne sera ms en vigueur queNsqne les conditions préalables. son application seront rerrphes.'raliqucment, chaque Etat doitonc procéder ) un examen deon arsenal Mulfiie et le moder-isrr pot» qui smt cunpatrslewrc 1rs dispositions de rrt ac

1a Stlmuw :tlumiln» àe eomUéi. mwlnim, kntHuOotn qui »'«nHrecnlMiit– et quirec finiet qui– taH IM MIW dtrtuitp* dwPwm. Ihfoyiph» « 1 1 Sar >.

cord. A rmverse de la Belgique, laFrance a choisi de ratifier d"abord!,en juin dernier, et de procéderensuite i cette adaptation. Le Sé­nat français a donc décidé decréer une comrrassion parlemen­ta» chargée de suivre U mse envigueur de ces conditions préala­bles. C'est son rapport qui a été(kslnbué vendredi.

L'OBJECnF 1993 DEMEUREMCCRTMN

Balayant la situation ilans lensemble des huit pays du groupe deSchengen, ce texte souligne lagrande incertitude qui demeureau regard de rcbiec'J du I" jan­vier 1993 vu la lenteur des « allo­cations nationales Ce rapport no

te de nombreuses inpréparallonsdans la mise en œuvre de certai­nes dispositions pratiques. Ainsi,par exemple, raménagement desaéroports pour opérer la <kshnc-bon entre les voyageurs intracommunautaires non soumis icontrôle et ceux venant de Texté-rwur de la CEE . Ainsi, aussi lalourdeur du renforcement des

contrôles aux fronlieres exleiieutes . tt de s'alarmer de fextensmr.du trafic de drogues, sVmpuyaninotamment sur les législations laxrsfes néerlMhJjise et espagnole.et de la croissance de hmiiigralion rlandeslme

IES GOUVERNEMENIS NEGOCIE NILES PARLEMENTS RAItflENr

Les Étals signataires sont pu lisdu prmcK* que tout ce qi» lourtiei la kbre excitation des persotines en Europe relève de la souverameté nationale . Pas queslion.donc, de négocier des convcnbons autrement que de gouvernement t gouvernement

Ce processus, qui est cfh* derétabkssenieiit des traités, ptacele contrôle democralique du Parlement devant le fait accornili Ine peut qu'accepter Tacrord ou tereluser en bloc . le document senatorial démontre les consèqnences pratiques de ce déficrt démocralique î travers quatie exempies : rabsence de pokliqne cou*mune pour raltrlMilion des visassupérieurs i trots mots, causeprmcipale du Iravat c laIH ICsIHI;les distorsions qi« tien* urent entre législations natiorwilus concernant le droit d'asile; le inanitiondes particulaiisines policiers nationaux et rabsence de comeplions pénales comnxmes; les problêmes, enfin, posés par la mise iniveau des différents lichiets natnnaux el des législations nalionales relatives i la protection desdonnées à caractère personnelpour la mise sut pied du Systèmeinlormalique Schengen.

Une des piaicipalcs conclusionsde ce rapport a été tetroniiceces vendredi et samedi t Biuxetles : rétabkssement d'une coulérence interparlementaire desÉtats Schengen alm rie corriger ledéficit denmctaliqiie

SERGE du WAERSFfnrR

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SENATMission d 'information Schengen

Agence Europe 22-1 -1992 89

( EU ) FURQPF rrr CÎTOYMS PEWOft of paptr»«fNTaTgrs onug cgypprvppf CR -WNçim ïZ'tmnt t- cct/enTicN pe schengen - • cmtewo pu RAPPORT rédigé Par une

COMMISSION PARLEMENTAIRE P' ENQUETE FRANÇAISE - PLUSIEURS PREOCCUPATIONS

BRUXELLES . 21/01/ 1992 ( AGENCE EUROPE ) - "La connus ion de contrôle Schengen nejeut . en l' état actuel du dossier , donner quitus au gouvernement français pour sonaction deouis la ratification par le Parlement des Accords de Schengen": tel est leverdict qu' a publiquement rendu, le 18 décemore dernier, une "commission de contrôle *instituée par le Sénat français le 25 juin 1991 pour examiner la aise en place et lefonctionnement de la Convention d' application de l'Accord de Schengen . Cette etudepost-ratification ( la France a été le premier des Etats signataires a ratifier cetteconvention visant a supprimer les contrôles des personnes aux frontières intérieures del' entité composee par le Benelux . l'Allemagne , la France et l' Italie ainsi que , depuispeu , l' Espagne et le Portugal ) est intéressante en ce qu' elle est de nature à alimenterles débats parlementaires qui auront lieu dans les autres capitales au. cours desprochaines semaines . Dès la fin de la semaine dernière d' ailleurs , elle a été au centred' une réunion de parlementaires des huit pays liés par l'Accord de Schengen qui se sontréunis à Bruxelles en vue de pouvoir mieux informer leurs Parlements respectifs sur lecontenu de cette convention signee le 19 juin 1990 .

Le rapport de la commission parlementaire française ( qui était presidée parle gaull'ite Paul tesson , le rapporteur etant Xavier de Vllleoin ) comporte :

a ) un constat , celui de " l' évidente nécessite d' une meilleure preparation devantles incertitudes ou contradictions des fonctionnaires auditionnes' et " les dangerspotentiels que recèlent certaines dispositions":

b ) un dlaonostlc qui se résume en : 1 ) "déficit démocratique tenant aux conditionsconfidentielles oe la signature des accords "; ii ) " exces oe technocratie qui s' estemparee d' un domaine où. à l' évidence , la representation politique aurait dûintervenir"; 111 ) " Imbroglio juridique résultant de la création d' un nouvel ordrejuridique bitard , mi-national , mi -europeen";

c ) des propositions qui constituent , aux yeux des meabres de la commission (1l'exception des senateurs socialistes qui se sont abstenus ), autant de préalables" indispensables à l' entrée en vigueur' de la Convention .

1 .- LE CONSTAT . Tout en dénonçant le peu d'esprit de collaboration dont lesautorités françaises ont fait preuve à l' égard du Parlement , la coonission françaiseImpute le "malaise ressenti " i trois observations :

1 ) une grande incertitude ouant i la date de mise en application de la Conventioncensée intervenir l' annee procnaine ( il n' était donc pas necessaire que le Parlementfrançais soit contraint de "délibérer dans la précipitation");

il ) de nombreuses Impréparations dans la mise en oeuvre de certaines dispositionspratiques . La coonssion cite comme " preoccupantes " les informations ootenues sur: a )1' aménagement des aéroports . En vertu de la Convention, tous les passagers (y comprisceux en transit vers un autre Etat de la CE) en provenance d' un Etat tiers devront itrecontrôlés , ainsi que leurs bagages à main à l' aéroport de première arrivée dansl' espace Schengen : par contre , les bagages transportés en soute ne feront l'objet d' uncontrôle dans l' aéroport de destination finale, c'est - l-dire en sortant définitivementdes zones internationales . Cette nouvelle procédure implique que des aménagements *parfois importants et onéreux- soient apportés à tous les aéroports . Or, l'Associationdes aéroports européens aurait demandé un délai de clna ans après la ratification pourmettre en place cette nouvelle organisation des controles . Le problème principal estpose par l' aéroport de Schlool dont les autorités (qui n' envisagent "aucun* des travauxnécessaires "dans l' Immediat") ont indiqué k la commission qu'elles s'étaient efforceesd'obtenir du gouvernement néerlandais un " report sine die" de la ratification ou , àtout le moins , un " ajournement lusou'i ce oue d' éventuelles dispositions comwinautalresse substituent au» prescriptions au dispositif Schengen" ( le rapport releve i cet égardque le reglement communautaire sur le contrôle des bagages adopté par le Conseil le 18juin 1991 "complique encore la situation" en ce qu' il " Imposera un contrôle desbagages dans l' aéroport de première entrée"); b ) les modalités pratiques de ladéclaration obligatoire des étrangers entrés régulièrement ou résidant dans l'un desEtats Schengen lorsqu' ils se renoent dans un autre Etat membre ( déclaration pouvant sefaire à l' entrée ou dans les trois jours ouvrables , ce qui suscite la perplexité de lacommission ); c ) le renforcement des contrôles aux frontières extérieures . Déplacerl' essentiel des contrôles aes frontieres interteures aux frontieres exterieures est unprincipe plus simple à énoncer qu' à appliquer , notamment sous l' angle du redéploiementdes effectifs . O'autre part . le rapport cite le proolème pose par la surveillance de lafrontière Oder-Neisse ( entre Schengen et la Pologne ) pour laquelle les autoritésallemandes " reconnaissent avec francnise que les contrôles de police sont insuffisants'( mais le secretaire d' Etat allemand à l' Interieur . N.Neusel . a indique que lesbrigades de surveillance seraient renforcees en 1992 par 1000 agents supplémentairestandis que quatre bataillons de l' armee seront installés à proximité de la frontière );

Ml ) la mise lumière dangers potentiels dans la mise en oeuvre de larnnvanrinn . l ' imnreoarar ion etanr " narticul leretnent oreoceunante " en ce oui concerne :

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:a contrôle mooiie ces frontieres - nterieures . ;u le oouvoir d' arrestation est assure:.r • s ooiicier ce la nationaiita eu territoire sur leauei sa trouve , à un momentronne . " 'éouioe ce surveillance

3 .- aanpeie- 'm exioenc»? rj'iniim pour "Mis U part'e'aatinn k t.n f.y.tnir.carmin . 'Réaliser un espace en turooe sans contrôles aux frontieres . c' est confier encueioue sorte la clé de notre territoire national k nos autres partenaires' , ce quiimoliQue que chacun respecte pleinement ses obligations . Sur cette base , la cooeissiond' enquete françaue invite :

i ) les Pavs-3as et l' fugns a revoir W législation sur l »« stupéfiants ,estimant qu' il serait " irresponsaoie d' accepter ta aise en vigueur ae la Convention **tant que ces deux pays 'aaintienoront des législations laxistes' en «attire deconsommation de stupefiants . L' usage et la possession de drogue en vue de laconsommation doivent y être réprimes tandis que plus aucune distinction ne doit êtrefaite entre "drogues dites dures et drogues dites douces ". Enfin , le rapport reaet encause la disposition néerlandaise ( toléree dans le cadre de la Convention de Schengen )selon laquelle "n' est pas punissable celui qui commet des actes d' exportation hors desPays-Bas d' une quantité limitee, destinée à un usage personnel ";

H ) l'Allemagne à modifier «on arait d' asile car l'application du concept généreux•"conçu dans un tout autre contexte international , celui de la guerre froide"- inscritdans la constitution fédérale "conauit aujourd'hui k des situations intolérables";

Hi ) la Belgique k suonrver la délivrance de visas par de* consuls honoralres .c'est - à-dire des personnes qui ne sont pas des fonctionnaires . La coneission constateque ce "problème non reglé" a . "pour consequence de faciliter l' installation, en Europe,de populations africaines , en provenance notamment du Zaïre , dans des conditions quiretirent toute efficacité au contrôle des étrangers", ce qui l' amène à juger: "LaBelgique ne doit pas laisser plus longtemps le soupçon s' Installer sur la qualité desvisas qu' elle accorde en Afrique":

1v ) l' Italie à se doter d' une législation sur le contrée des donnée» i rarirtèrepersonnel qui garantisse la confidentialite et l' exactitude des donnees , sans quoi lefonctionnement du Système central d' information Schengen ( Sis ) n' est pas possible : lacomnission de contrôle a , en tout cas . "constaté que les Allemands" n' avalent pas"l' Intention d' activer le système avec l' Italie tant que sa législation ne sera pas enplace' ( et elle n' a méae "pas . k l'heure actuelle , de projet de loi en cours depréparation");

4 .- Rester vigilant dans T e cadre national . Jugeant que " la France est loin d' ItreIrréprochable " dans la préparation des conditions préalables à la libre circulation despersonnes . la coaaission de contrôle demande en particulier:

. 1 ) afin de suppléer k l' aléatoire déclaration volontaire des étrangers acceotéedans la Convention . le rétablissement et l'exploitation effective des fiches d'hAtel ."chaque hôtelier étant tenu de se faire présenter, par ses clients , une pièced' identité , de vérifier leur nationalité et de demander le remplissage d'une fichepour les étrangers non communautaires' ;

II ) l'exploitation effective des renseignements relatifs aux étrangers autres quecommunautaires ('reconduite effective i la frontière intérieure des clandestin» dans 1 »cadre des arenrds de réadmisse arrêt des procédures de régularisation rtetravailleurs clandestins . fmiUHP Ifllll étranger delinauant légalementexpuisaole ");

III ) une coordination plus efficace des services chargés de la mise en oeuvre desdispositions de la libre circulation ;

1v ) la aise en oeuvre d' un véritable plan de redéploiement des personnels depolice ;

v ) la prise d' Initiatives afin d' expliquer à l'opinion publique les objectifs etles consequences du traité .

( EU) rUPOPF nff CTTOYFHS : LE SECRETAIRE GENERAL D' INTERPOL NE CROÎT US A LAPOSSIRII HE DE CREER AUJOURD'HUI UN CORPS DE POUCE fUMPff*

LONORES . 22/01/1992 ( AGENCE EUROPE ) - Cans une intervention prononcee lors d' uneréunion du "European-Atlantic Group' . forua de discussion compose de parlementaireseuropeens et americains . Ravwond -Kenaall . secrétaire genéral d' interool . a estimé quele projet communautaire de creer un corps de police commun baptise "Europol " seheurterait k des difficultés engenorees par la presence de langues et de systèmesjurididues différents . " Il serait sage de n' aller de l' avant et de ne creer une forcede police supranationale dans la Communauté que quand une infrastructure juridiqueapprooriee aura eté etablie ". a - t - il indique apres avoir souligne eue le vent deliberte qui souffle desormais sur les parties centrale et orientale de l'Eurooeengendrerait vraisemolablement un boom de la criminalité dans sa partie occidentale ,suite a l' acces direct qu' y auront les populations défavorisées de l' Est .

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SENATMission d' information Schengen

Agence Europe 23-1 -1992 91

TJÏ rimnPF m crroras : LA cmHtssioit pmwwm O-ENQUETE FOAWRFLKR TVAWTTRAVAILLE SUR LA CONVENTION DE SCHENGEN FORMULE !ES CONDITIONS A REHPI ÎO

PREALABLEMENT A I A HTSE EN OEUVRE ?E L' ACCORD

BRUXELLES . 22/01/ 1992 ( AGENCE EUROPE ) - "NI Europe forteresse . ni Europe passoire .l' Europe de l' accord de Schengen doit être une Europe ae la liberté parce qu' Europe dela fereete ": telle est la conviction qui sous-tend les propositions qu' a formulées lacommission parlementaire d' enquete instituee le 26 juin 1991 par le Sénat français pourexaminer la aise en place et le fonctionnement de la Convention d' application del' accord de Schengen qui vise a assurer la libre circulation des personnes dansl' entité composée par le Benelux . l'Allemagne . la France . l' Italie et . depuis peu .l' Espagne et le Portugal . Dans leur rapport (voir EUROPE d' hier, pp. 11/12), les membresde la comaission -qui rappellent avoir voté majoritairement pour la ratification de laConvention * justifient les conditions qu' ils posent k sa mise en - oeuvre par lanecessité de 'faire passer un message de fermeté et de réalisme, pour éviter mi'tn jourl' édifice ne s' écroule sous lis COUP » de butoir des soupçons nationaux . des peur* nu dela « gnopnopie*. Quatre sériés oe mesures sont préconisées par les sénateurs français :

1 .- «eintroduire de manière urgente la démocratie dans la déterminat1nn despolitiques de la libre CTrcutatlon oes personnes en Europe . La mise en oeuvre de cetteliberté .onstitue un " travail qui doit mooiliser les energies politiques sur le longterme' . Cette conviction aoene la commission d' enquête k proposer:

1 ) le prolongement de ses travaux par un 'dispositif permanent ' ( sous forae d' unemission d' information menée par les commissions parlementaires compétentes et par lacréation k la fin de l' annee d'une nouvelle commission d' enquête );

H ) l 'Instauration d' une ccnférence Interparlementaire des Etats participant ISchengen . "A l 'évioence . le controle parlementaire ne doit pas s' exercer uniquementdans le cadre national ", tndique la commission qui , estimant que'l'internationalisation des problèmes " ( terrorisme, drogue , immigration ) "exige uneconcertation entre élus des différents pays concernés*, propose k la présidence duSénat français de 'saisir les présidents des Assemblées des Etats parties k l' accord deSchengen , ainsi mie le président du Parlement européen , pour les inviter à participer.è date régulière , a une conférence interparlementaire";

2.. S' annuver en priprité sur l' Europe dans le respect du principe de subsidiarité .Selon les senateurs français , " on ne doit pas parler, en Europe, de convergence quepour les seuls problèmes monétaires , comme si l' inflation pouvait être la seulecatastrophe menaçant nos sociétés ! Accepter des législations divergentes en matière destupéfiants ou d' immigration, c' est prendre le risque d'un éclatewwwt . i très brefdélai , de la cohésion sociale dans chacun des pavs de l' Europe des OBIIM ' . En outre, le"maintien * des " législations discordantes sur la consommation de drogues douces ou surles procédures du droit d' asile acceptées par les fonctionnaires négociateurs (...)"entraîne , de fait , une aggravation de ces phénomenes de société". Voilà pourquoi lacommission estime que :

I ) la concertation «uropéenne est Indispensable pour maîtriser les flti»Migratoires . Cette maitrise 'ne peut s' entendre que par une convergence des PO Ht loue*nationales , d'une part , en matière de sécurité (visas , droits d' asile , accueil desrefugies , responsabilités des transporteurs , police des étrangers , systèmes d'échangesde donnees k caractère personnel ), et aussi , d' autre part , en matière de développementéconomioue extérieur' ( association des pays d' Europe centrale a la CE, prise en chargedu developpement economique des pays du Sud). Par ailleurs , "du point de vue de lasécurité intérieure , s' appuyer sur l' Europe , c' est décider d'aller plus loin et plusvite pour lutter contre le crime organisé' , ce qui amène la commission française èestimer: 'Il faut donc accélérer la réalisation d' un esoare InrleMr* en toron».préalable k toute création d' une indispensable police e»r«neenne . agissant danscertains domaines où la centralisation du renseignement est essentielle - terrorisme,réseaux de passeurs , prostitution internationale , trafics de stupéfiants". Et deconclure sur ce point : "Le maintien des particularismes pénaux nationaux joue , endéfinitive , en faveur des criminels , et les réserves de certaines polices nationalesdans la Convention de Schengen -par exemple en matière de droit de poursuite- semblentfort anachroniques par rapport aux menaces qui pèsent sur l'Europe":

ti ) les noHtloues de la libre circulation des personnes doivent se mettre en placedans le resoeet de supsiatarue . Pour la commission , " autant les opinions publiquescomprennent -et demandent - la mise en place de moyens europeens adaptés aux menacesactuelles , autant elles refusent toute forme d' hégcmonie de l' Europe". Elle plaide ,dès lors , pour qu' un "mécanisme politique , et non simplement juridictionnel , soitinstitué pour la garoe de la subsidiarite":

111 ) il faudrait creer des bnoaoes mixtes au» frontières extérieures , le contrôle/ etant " assure par des fonctionnaires representant les differents Etats parties . Unetelle innovation se heurterait evidemment k des difficultés juridiques liées èl' inexistence d' un aroit pénal eurooeen . mais la commission " pense que des solutionsnraomatioues doivent oouvoir être trouvées . comme oar evemnla «WM»

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Mission d'information Schengen

SENAT ] 92

al *î ;«ur commission . suppression aes controles a-x--ontieres interieures i :u maigre tout s' operent sres ce 50% des saisies au service: es aouanesi ainsi au» !• aise en aopiication . *î ler janvier 1993 . au reglementiurooeen supprimant les controles ae oagage a main . *;ara il élement au maintien cetégislations laxistes comme ce i l es aes Pays-das ou ae l 'Espagne , auront un effet ra• gvigr rir fafiç orrrue ' . Constatant que les Pavs-3as sont pour la France . avec77 kg ( 19% ), 'le aeuxieme pays d' acauisition d' héroine apres la Turquie ( 82 kg )", mais«galement la ' alaoue tournante * 4e la drogue dans la CE . la commission estime que"devant l 'ampleur au prooleme * ( notamment à la lumiere de la propagation du sida ). "11«rudence vouarait eu'on ne -ette pas en application l' iccora de Schengen . notamment sonarticle 75 qui permet legalement ia circulation ae arogues grace a un certificatradical , tant ?ue 'es " avs-Bas n' auront sas modifié leur législation sur '«sstupéfiants *. O'ailleurs . 'les législations sur le stupéfiants devraient » treharmonisées dans l' espace Schengen"; 0 ) l ' immigration clanoestine . vu que lasuppression des contrôles aux frontières internes sera prooaolement " reçue comme unsignal pour toute la misere du monae . notamment celle au Sud et de l' Est". Or, rien neprouve que tous les Etats de Schengen consentiront les efforts budgétaires requis pourassurer un renforcement effectif des contrôles externes .

2 .* LES EXPLICATIONS . Pour la commission parlementaire , si le malaise constaté dansl' application ae Schengen tient au fait qu' il a " sans aoute été errone de traiter de lalibre circulation des personnes comme on avait traité de la libre circulation desmarcnandises", il faut s' attaquer désormais à ses trois causes :

i ) la dérive bureaucratique . L' étude conteste en particulier: a ) la discrétion dela négociation " confinant au secret comme dans tout système bureaucratique' ( alors quele travail porte " sur des matières touchant aux droits fondamentaux des citoyens"); b )la multiplication des Instances bureaucratises qui " ont prolifère"; c ) la complexitédu système Schengen , ainsi que " l' irresponsaoïlite " d' une "machine où il est de plus enplus malaise d' identifier le negociateur, le service operationnel , le véritable auteurd'une mesure administrative":

11 ) le manoue de démocratie . "Le recours au principe selon lequel les questionstouchant 1 la libre circulation des personnes tiennent de la négociation diplomatiquetraditionnelle -et donc en excluent la représentation nationale , le Parlement n' étantinvité qu' in fine i ratifier par oui ou par non- permet de dire que sur des matièrestouchant d' aussi prés aux libertés individuelles et l l' avenir d' une société quand 11s' agit d' Immigration , de drogue ou de terrorisme, cette pratique frôle le détournementde légitimité : c' est réellement la démocratie conflsauee". constate le rapport quimentionne 1 titre d' exemptes quatre consequences pratiques : a ) l' attribution desvisas . En créant une politique commune des visas de court séjour et en etablissant acet effet une liste de 109 pays soumis i visas , les "vrais problèmes politiques n' ontpas été abordés' en ce que c' est la délivrance des visas de plus de trois mois "quipose la question principale de l'orientation des flux migratoires par la aaitrlse del' accès au travail regulier". Oès lors , "on peut affirmer que l' absence de continuecommune pour les visas supérieurs à trois mois est une des causes principales outravail clanoestin , des l' instant ou . parallèlement , ont été supprimées les obligationsde visas de court séjour, entre autres pour les anciens pays d' Europe centrale": b ) ledroit d' asile pour lequel la Convention définit théoriquement une politique comme, leprincipe etant qu' un seul Etat memore sera responsable du traitement de la demande .Pour la commission , cette 'solution serait parfaitement satisfaisante à condition oueles procédures d' asile salent homogènes ' , ce qui est loin d' itre le cas . Le " plus grosprooleme " se situe en Allemagne qui . le régime de droit d' asile étant inscrit dans laconstitution . 'croule , depuis l'ouverture du mur. sous le nombre des demandeursd' asile". Comme "dans l' espace Schengen , les réfugiés politiques de l'Allemagnedeviennent aussi les réfugies politiques de la France", le rapport constate que"l'Allemagne ne pourra pas maintenir pendant encore très longtemps son droit d' asileactuel , ou alors la pression des opinions nationales sera telle que les différentsEtats parties invoqueront vite les mesures de sauvegarde": c ) la rnnneratlon oollelér»-La Convention va 'dans le bon sens pour assurer le maintien d' un niveau de securitecorrect en contrepartie de la moindre efficacité des contrôles aux frontièresinterieures ", mais "une partie seulement du chemin a été faite", le rapport mentionnantl' absence d' un droit penal eurooeen ( la reforme de la procedure pénale devrait , danschaque Etat partie . s' effectuer " en fonction d' une vision europeenne , qui manquemalheureusement cruellement a l' heure actuelle") et le maintien des particularismespoliciers . La " volonte politique * necessaire pour progresser "ne naîtra pas dans uneconférence de policiers eurooeens". mais seulement en impllauant les " seules enceintesgui peuvent creer le droit (...): les Parlements démocratiquement élus ": d ) le System»/ 'information Schengen aont la mise en place bute notamment sur la mise a niveau aesdifferents ricmers nationaux :

iii ) un tmbroqMn "înitcue -«-national . "1 -européen qui a pour particularitél' operer le " transrert ae rait ae ia competence législative vers l' executif".

EUROPE revienara sur les propositions contenues aans le rapport .

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SENATMission d' information Schengen

Diario 16 26-1 -1992 93

Edición Madiid

Diario 16 Aáo XVII ■ IPrcexr 20UfMadnd. doαlafomaciú·

La puesta en marcha de estos equipos es la principai petcion de Corcuera a Francie

El Senado francés pide crear brigadas mixtascon polidas españoles para ombatir a ETAtUDUDUna comision del Senado fran-cés, presidida por los senadoresPaul Masson y Xabeer de ViDe-pui , ha elaborado un informeen cl que se propone la sup«e·uón de fronteras y la creaciónde brigadas mixtas de polidasfrancescs y espanoles que com-batan a ETA en lemtoro galo.

El informe, al que ha tenidoaccuo Diario 16, sustenta lacicacion de estas brigadas «enla insuficiente vigilaneu de las

V La p opuestąpuenta con et apoyodel80% de las fuerzas políticas francesa:

fronteras· ; en la necesidad decombatir ti terrorismo paraimpedir qu: la futura Europasea «la de bs cniminales»

Las propicstus de esta comi-sión. denoriinadą Comisión deControl sol re la Aplicacion delos acuerda de la Convención

de Schegen . :onir*Jicen lanegativa de Philippe Marchand,ministro del Interior rances. *la creación de estas brigadas.

Marchand remitió « octubreuna cana a Jos: Luu> Corcueren la que señalaba qut «la cons-titución de britadas .lixtas no

es jurídicamente posible m eiFrancia oi en Espana». Creaestos equipas es la principapeticion de España a Francéen matena aniterrorista.

Las treinta propuestas contetudas en el infonne cuentan coiel apoyo del 80 por Ю0 de la.fuerzas políticas, incluido el partkdo socialista. Los acuerdos diSchegen, suscrito* por sicte paises, mcluido Espana, contemplan una Europa sia fronteraen cl imbuo policial. Pig. '

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94

SENATYu>sion d information Schengen

94

Una common purUinenuria del Senado fiances, presidida scgun ha saoïdo Diano 1C». Las propuestas dc esta cometón,pur юs senмюrа Paul Mашм y XJbier de Viücpin. ha apoyadas por derechistas y soculistas, сoмrкиcсл la pci*·«|ģ|HM*i« ··* ··/*««·· β· mt *»·· w I« А» « н<4 Аш Pi« »lu м n lÌ4*v4vM*4 iwiw.slw» InfinAf fi ι м ~иг

frontens y la creación oс brigadas muu» de policù» frun· циe x nţmne ■ permiur U сгeаайа tle «ui brgat·» ремceses y cspanolcs que combatan a ETA en lemtu«.u gulu, a Ua pеш-юnеs d«Jo>ć Luis Сипдога. mu humobgu npånoL

» * · ..

Ei Senado frncé* pide crear brigadas mixtascon agentes españoles para combatir a ЕГA !La creación de estos equipos es la principal petición de Corcuera a . Francia

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Гм1 Mm« (KFR ) y ХяЬietdc Viitepä ( WCł, pHtaknie ».оопаго« de * comKH ea am·uot шие te (pučeno· O* lai«ncnka dc te OUSKUUM dcSchen««)!· eo ho eu«·«· delmiottae са d ţw » peupeneenие otrtt ч»'М сипчаопс· I»ováció· cc lat ЬП(МИ amm

Nu »сом шме coa «twiMWMM ук euţwo iciüiűactentr« M OfMUM ■ ФШЯШШ y ClGopient· frencea al щиш d Pat»udo Рпрамм асми <м по ома·burar си ш luca· eoetra иаUnwaUk

Lo« acuenlrm Ja Schaala«,unna pruneto per Francu yAleniuua r poatenormma porlhi(K>. Molano·. latta. ίιηιιι¿iMrtdTvoi Europa «an fio··krit ca a мем policia.

Molíante сме Matm Cuvaapurarn емпаяяа» а· ампdc WM. lał ciudot pun иhan uяаммш а (км aa»cen»«o punod ««■ τ ««Ла»jnuoł contri el мини y *luMiutca

Mamam y ViUciM. mtaatbMaeflanceta· enrertaoo· ae ««мгper d Ciurpta« erato ar en·luMua twcicc Hepar ettk p* y nao mentado исааи» ai»vз| Mnfiwaú· рм ci вшмd« Scheat·· чия ím «ta tfn»taca и ci aarni· dc PnpndM -munat, рипсirat uwiwacaniatoc· Minai«« оса tnemot atpo·

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I jliaaaiaa y ( >Miiaw IMaiinI» da fliataed ď f«i»|l ρ fa»»udu tentata Łtlaa hansaa1 411w– al a> M MII tala* l iiaa fauna« » n lami

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La aaaaia fcaaitt dafeaae aam taanaa· aaaaatd ta atjta·la aaaauaaaW dal iaat da ha itaat миши! untam a la cra*ограв cia«·· iimim» coo oa aua lantMua aitañiiif Λ ί> ¿illť* ι" r íiiiTinttj K1S»i¿ 4 CíV.TI

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lana ма pipa da laa lawaa liimaada a l'an· m« la«adata· (мава aa Madad. U кчмама aa памчаen dalta м mtaalatiaeaaioi ψ aUaaO oaa paaw dataiia•Ipana oa la· omana· Emt· toa meaiiatatcion«· dcdacaaad «eo*· a t осасайа ac tei krifieM auiu·.

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«Ei« im иот· paede щцun papd Hircresaoi» MUjyn ta eoa a[»ιjalla mataraaСотоаоаагв ļmalaait ataria·de ema peora. Carnea иИснцм Ksentos dc»if»% m –rt» йгмм км· antba a oко ta cimaaegtawan baftocino· Sapera que «■eetanolo Baft CJmiltar oefaatdn d Łulwatao Inoсе».

Sofc lp mpgca· de Ptn-kpţte Mжина d mmntraI uaeaem ca te ««κ tcaaiatuc te ereacaba dc tet Ita··Iad·· вапт rt «itiatdic*meme ппpвооо . d tiidt-

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Ги d впит dd Coo·«rjo Eu-'nşeo de SimacdeaoooanPa caodtete a It Pok-ela liotan тю мцмааь• lod t Podeli IraMKļ IļflMI MM РПрОЙ·

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Mander óenlaao te aapa»tiûo ae Ma IraoacTat ρ ш>fun щт сш frtocii tet ι»ι'·· van tu apia pnadet– ad Ookaetae atar-canon ■ рама ea toaoa lnaMMI

■Si M paoda Mdv de ItiEitØM Unt· it £лрорa,•lanía· de la ættete y de I··kv hoa ana arm» en nnaerca Burta iowiddM ром·etatea y lotem t analruiapta Tenantea oue pes-tar cn d Catata ρ Lent oalat eaua. La «nedad ao

Poladt aa potat сасомгаcon aanerae eo «а ккЯ·tind d »ai·«' · atcpai

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SENATMission d'informalion Schengen

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EXTRAIT DE "DIARTO 18"

La mise et place de ces équipes est la. principale requêtede Corcuera A la France

LE SENAT FRANÇAIS DEMANDE LA CRÉATION DE BRIGADES MIXTES AVEC

DES POLICIERS ESPAGNOLS POUR LUTTER CONTRE L'ETA

la proposition bénéficie du soutien de 80 Xdes forcée politiques françaises

MADRID

Une commission du Sénat français , présidé* par les sénateursPaul Ma*son et Xavier de Villepin , a élaboré un rapport dans

lequel elle propose la suppression des frontières et lacréation de brigades mixtes de policiers français et espagnolsqui lutteraient contre l 'ETA sur le territoire français .

Le rapport » auquel Diario 16 a eu accès , préconise I * créationde ces brigades en raison de " la surveillance insuffisante dosfrontières ", et do la nécessité de combattre le terrorisme

afin d' empêcher que la future Europe ne soit " celle descriminels " .

Lee propos i Lions du cette commission , appelée Commission deContrôle sur l' Application dos accords de la Convention deSchengen . sont en contradiction avec le refus opposé parPhilippe Marchand , le Ministre do l' Intérieur français . A lacréation de telles brigades .

Marchand & adressé on octobre une lettre A. José Luis Corcuera

dans laquelle il indiquait que " la constitution de brigadesmixtes n' est juridiquement possible ni en France ni en

Espagne". En fait , ces équipes constituent la principalerequête de l' Espagne A la France en matière d' anti terrorisme .

Les trente propositions contenues dans le rapport bénéficient

du soutien do 80 pour 100 des forces politiques , parti

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SENATMission d'information Schengen

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socialiste compris . Le* raccords d« Schengen , signés par septpaya dont l 'Espagne . prévoient une Europe sans frontière dansla domaine policier .

* * * ♦

Une commission parlementaire du Sénat français , présidée parles sénateurs Paul Masson et Xavier de Villepin , a élaboré unrapport dans lequel elle propose la suppression des frontièreset la création de brigades mixtes de policiers français etespagnol * qui lutteraient contre l' ETA sur le territoirefrançais , d' après ce qu'a appris Diario 16 . Les propositionsde cette commission . soutenir par la dru i te et le»

socialistes , sont on contradiction avec le refus de PhilippeMarchand , le Ministre de l 'Intérieur français , qui ne veut p**

autoriser la création do telles brigades malgré !»* demande*do José Luis Corcuera , son homologue espagnol .

LE SENAT FRANÇAIS DEMANDE LA CRÉATION DE BRIGADES MIXTES

AVEC DES AGENTS ESPAGNOLS POUR LUTTES CONTRE L' ETA

La création do car équipes ont la principale requêtede Careueru A lu France

José Maria IrukoMADRlD

Paul Masson (RPR ) • et Xavier de Villepin ( U.R.E.I. ).respectivement président et porte–parole du la commission decontrôle sur l' application de» accords de la convention de

Schengen , «ont les auteurs du rapport dans lequel estproposée , entre autres , la création des brigades mixtes .

Leur initiative coïncide aveu la période 1M UnHionn maximalesentre l' opposition espagnole et le Gouvernement franc» is . quele Parti Populaire accuse do no pas collaborer à la luttecontre les terroriste*.

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SENATMission d' information Schengen

Les Accord» dn Schengen , si ignés d' Abord par I » France etl' Allemagne , puis par la Belgique , les Pays-Bas , l' Italie ,l 'Espagne et le Portugal , prévoient la possibilité d' uneEurope sans frontières dans le domaine policier .

Grâce à nette convention . dont 1 * application débutera on

Janvier 1993 , le* pays précités se sont engagée II créer unmodèle politique commun et * lutter ensemble contre leterrorisme et le trafic de drogue .

Masson et Villepin , sénateurs français chargés de veiller àl' exécution de cette convention , veulent aller plus loin et

ont défini trente nouvelles propositions pour la convention de

Schengen , parmi lesquelles la création de brigades mixtes .principale revendication du Ministre de l' Intérieur espagnolen matière de col laboration antiterroriste avec la France .

Une surveillance insuffisante

Le rapport préconise la création de ces brigades mixtes enraison de " la surveillance insuffisant* des frontières " et de

la nécessité de lutter contre le terrorisme pour empêcher quela future Europe ne devienne " l' Europe des criminels*.

Les trente propositions contenues dans le rapport de cettecommission parlementaire ont été approuvées par lesreprésentants du RPB (gaullistes de Chirac ), de l' UDF(Fédération de Libéraux et Chrétiens Démocrates de Giscard

d' Estaing), et du Parti Socialiste . Ces forces représentent80 pour 100 des forces politiques françaises .

Parmi . los propositions , il faut également noter la demandefaite à l' Espagne et aux Pays-Bas de modifier leur législationsur l'autorisation de l 'usage des drogues "douces " afind 'harmoniser la législation.

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SENAT 1Mission d'information Schengen

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Le soutien du Parti Socialiste français & cette initiative duSénat est en contradiction avec la position rigide de PhilippeMarchand , Ministre de l' Intérieur , qui s' opposecatégoriquement à la création de ces brigade* mixtes .

Marchand a adressé à Corcuera , en octobre dernier , une lettre

dans laquelle In sinistre français indiquait textuellement :" En ce qui concerne la constitution da brigades mixtes , jevous tais remarquer qu' elle n' ost juridiquement possible ni enFrance ni en Espagne . Pour pallier cette difficulté , jepropose que des policiers espagnols viennent ponctuellement ausiège de la Police Judiciaire h Bayonne ou dans le» Servicesde Renseignements en qualité d' observateurs " .

L' offre de Marchand n' est pas une nouveauté » puisque depuis1888 deux agents de la Guiardia Civil sont installés à laGendarmerie de Pau » en qualité d' observateurs . De même , lecommissaire Antonio Pascual , coordinateur des frontières et

chef supérieur de la Police de Pampelune , assiste depuis desannées a l' interrogatoire des dirigeants de l 'ETA arrêtée dansle Sud de la France . Ils uni toujours été présents en qualité

d ' observateurs .

Lem syndicats sont favorable*

Le soutien de la commission du Sénat aux brigades mixtes abénéficié des contacts entretenus par le sénateur Xavier deVillepin avec le Syndicat National Autonome des Policiers enCivil ( SNAPC)* qui regroupe 70 pour 100 des inspecteurs depolice da ce pays . La SNAPC ainsi que le Conseil Européen desSyndicat* de Police , au sein duquel est représenté le SyndicatProfessionnel de la Police Espagnole ( SPP ), soutient lasuppression totale des frontière* dans la lutte contre lecris * et . a. création de brigades mixtes .

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Lee milieux de la. lutte antiterroriste espagnols sou lignent lesoutien apporté par l «• fonctionnaires français & cette

proposition «t font remarquer que grlue h la oréation de oeabrigados » ils pourraient s' attaquer plus facilement auxterroristes do l' ETA réfugiéa - dans différente* localités duSud dm la France .

Dans le sens . ils indiquent que lue renseignements dont

disposent la Guardia Civil et la Police espagnole sont de peud'utilité faoe à l' impossibilité d'agir sur l* territoirefrançais d' on sont dirigés et oO se réfugient lee principauxcommandos de l' ETA .

Il y a deux ans , des inspecteurs de la lutte antiterroristefrançais et espagnols , liée aux syndicats SNAPC et SPP , nesont réunit à Vitoria et ont décidé de se transmettre de*

informations à ( 'insu de leurs Gouvernement * renpectifs .L' initiative rapprocha davantage les rnnotionnai ru* des deuxpays * mais n' obtint pas lee résultats escomptés .

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SENATMission d'information Schengen

El Pais 30-1 -1992 100

Senadores francesesurgen la creación debrigadas de policiainternacionales

EP. Madri«Los senadores franceses Xabicr -H#· Vitlpmn v Ptiil M»»«·« k··

«

redactado una serie de propues-tas para desarrollar los Acuerdosde Schengen/suscritos por ta ma·

• yoria de los socios comunitarios,para conseguir una Europa sinfronteras policiales a partir de

, 1993, y con el objetivo de poneren marcha las brigadas mixtas depolicia en un futuro próximo.

· ■ ■ En declaraciones a Radio Na·cional, Xabicr de Villepin expli-có que las brigadas mixtas ten-dris por objetivo "combatir jun·

* tnt t ΙΛ· ·· I«Europa de los que buscan el mal '

■ en los distintos países, sean te- 'rroristas, emigrantes clandesti·nos o delincuentes relacionadoscon la droga". ··*· ·"' ""·

' Sobre el problema del terro-rismo entre Francia y España,comentó: "Sabemos que no po-demos tener policias en uno y

.otro lado de la frontera que cum-plan leyes iguales en un pais y

* ctrc, pers eres que es usa pri­mera etapa, ios controles, quenosotros llamamos brigadasmixtas, tendrian fundamental- .mente un papel de información yde tranqulizar a una opinión pu-blica inquieta".* · '-Ajuicio de Xabier de Villepin.

la puesta en marcha de las bnga-das mixtas seria una primera eta-pa hacia un acercamiento legisla·tivo, para que progrese la batallacontra la "Europa de los malhe-chores o del terrorismo", con elfin de coordinar a los polidas.Cwb.w auuicrrO- -rista hispano-francesa, el sena-dor señaló que se ha progresado,pero que "el deseo es progresar

, más en un futuro próximo, y esoÍC puede conseguir"»

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SENAT ]fission d'information Schengen

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EXTRAIT SE "EL PAIS" du 30.1.92

DES SÉNATEURS FRANÇAIS RÉCLAMENT LA CRÉATION

DE BRIGADES DE POLICE INTERNATIONALES

EP . Madrid

Les sénateurs français Xavier de Villepin et Paul Masson ontrédigé un» série de propositions en vue de développerAccords de Schengen , signés par la majeure part ta des membresde la Communauté , dans l' optique d' une Europe sans frontières

policières à partir de 1993 , et dans le but de mettre en placedans un proche avenir les brigades mixtes de police .

Dan» des déclarations à la Radio Nationale . Xavier de Villepin

a expliqué que les brigades mixtes auront pour objectif de" lutter efficacement contre les malfaiteurs et éviter l' Europe

de ceux qui cherchent le mal * dans les différents pays , qu' il• 'agisse de terroristes . d' émigrants clandestins ou dedélinquants liés à la drogue .

En ce qui concerne le problème du terrorisme entre la Franc»et l' Espagne » il a commenté : "Nous savons que - nous ne pouvonspas avoir des policiers de part et d' autre de la frontière quiappliquent les mêmes lois dans un pays et dans l' autre , maisJe crois que dans un premier temps » les contrôles , que nousappelons brigades mixtes , auraient essentiellement un rôle

d' information et d'apaisement d' une opinion publique

inquiète" .

De l' avis de Xavier de Villepin , la miss * en plaça des brigadesmixtes serait une première étape vers un rapprochementlégislatif * afin de faire avancer la bataille contre " l' Europedes malfaiteurs ou du terrorisme ", avec pour objectif decoordonner les policiers . Quant à la collaboration

antiterroriste hispano-française , ■ le sénateur a indiquéqu' elle progressait , mais que " il serait souhaitable deprogresser davantage dans un proche avenir , et a 'estréalisable * .

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SENATMission d'information Schengen

Le Monde 13-2-1992 102

Les Pays-Bas souhaitentune modification des accords de Schengen

LA HAYE

de non correspondantCédant à li pression des pariil de

ta majorité gouvernementale de cen­tre-gauche, chrétiens-démocrates etParti du travail, le secrétaire d'Etatnéerlandais aux affaires euro­péennes, M. Piet Dankert et leministre de la justice, M Hirsch-Bal­lin, vont tenter de convaincre leshuit pays signataires ( I ) de l'accordde Schengen de rouvrir les négocia­tions. Celles-ci devraient aboutir à larédaction d'un protocole additionnelaux textes de Schengen qui ont déjàété ratifiés par certains pays, dont laFrance, et qui, en théorie, ne peu­vent plus être modifiés.

La majorité des parlementairesnéerlandais souhaitent un tripleamendement des textes existants. LaCour européenne de justice devrait

être l'organe juridictionnel qui, seloneux, fait défaut au système Schen­gen : elle aurait compétence généralepour surveiller l'application desaccords et définir une jurisprudenceuniforme, notamment A propos dudroit d'asile, dont les critères d'attri­bution varient d'un pays à l'autre.

En second lieu, les projets dedécision du Comité exécutif deSchengen devraient faire l'objetd'une pré-publication deux moisavant leur entrée en application, afinde permettre aux Parlements natio­naux le souhaitant d'en discuter àtemps. Enfin, la définition de l'ordrepublic et de la sécurité nationaledevrait être conforme à la jurispru­dence de la Cour de Luxembourg.

CHRISTIAN CHARTIER

( I ) Allemagne, Espagne. France, Italie.pays du Benelux et Portugal.

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SENATMission d' information Schengen

Le Monde 25-2-1992 103

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aaLA ratification des accordsde Schengen pose da

sérieux problèmes au»Néerlandais . Le but de casaccords est de faciliter la librecirculation des personnes ansupprimant les contrôles auxfrontières entre huit Etats-mem­bres de la CEE ( 1 ) : qui n'y sous­crirait 7 Mats * Schengen sn'est pas que cela : les accordaprévoient aussi des mesurescompensatoires censéescontrebalancer - et au-dell I -la perte du contrôle frontalier.

« Schengen > peut conduire il'édification d'une Europe-forte­resse . avec une liberté de circu­lation accrue pour ta< voyageuret une liberté moindre pour telautre. Compte tenu de la crainted'une immigration à grandeéchelle . les accords peuventdevenir l' instrument permettantà l'Europe da se retrancher der­rière des frontières hermé­tiques.

« Schengen • peut aboutir kmoins de démocratie. à plus derègles opaques et à moins delibertés. La gain apporté par lasuppression des contrôles fron­taliers peut se traduire par laperte de droits fondamentaux.C'est pourquoi les accords cau­sent au Parlement néerlandaisinfiniment plus de difficultésqu' f l'Assemblée nationale etau Sénat français , qui les ontplutôt facilement ratifiés en |juindernier. Pour notre part, nousne l'avons pas encore fart, et rin'est pas du tout certain quenous le fessions I

A prendreou à laisser

S'agit-il ici d'un nouveau casd'obstruction de la part deNeerlandais arc-boutés sur lesprincipes et aveugles aux possi­bilitée comme aux impossibilitésde l 'intégration européenne 7Est-ce une nouvelle manifesta­tion d'un prétendu idéalisme dela part de Hollandais qui-sau­raient-mieux-que-les-autres.comme avec leur projet - plusdémocratique - d'union politi­que européenne, qui fit naufrageen 1991 1 Peut-être en est-ilainsi. Mais ce n'est pas tout.

La question de l'ouverture desfrontières eux personnes estlourde de plus de jugementstout faits et de préjugés quecelle de le libre circulation desbiens, des services et des capi­taux. Avec les personnes. on atôt fait de toucher aux droits del'homme et aux libertés publi­ques. Mémoriser dans un ordi­nateur des informations sur lesgens est quand même autrechose que de stocker des don­nées sur la TVA I

En outra . • Schengen > posele problème de savoir si l' Eu­rope se dotera d' une politiqueda l' immigration équilibrée ethumaine. car les accords peu­vent finir par louer comme unmécanisme d'adaptation parlequel l'État le moins hospitalierdictera à l'Europe sa politiqued'accueil des réfugiés et desmigrants.

Les pays signataires de l'ac­cord de Schengen en 1990 ontélaboré celui-ci dans le plusgrand secret. et un contrôle par­lementaire préalable à la signa­ture s' est révélé difficile : lestextes en discussion n'étaientpas disponibles... parce que.entre autres. les négociateursfrançais estimaient que les Par­lements ne devaient pas êtreinutilement impliqués. C'estseulement par nos propresmoyens que nous avons pudécouvrir, pendant les négocia­tions. ce que < Schengen s allaitreprésenter : en premier lieu, untexte compliqué comprenantplus de cent quarante articles ;en second lieu, un traité auxeffets plus décisifs que les troisquarts de la législation nationaleadoptée par un Parlement.

D'un point de vue démocrati­que. il est proprement inaccep­table qu'aucun Parlement nepuisse plus rien changer autexte, qui est • à prendre ou àlaisser s . sans possibilitéaucune d'amendement. On nousobjecte que. si tel était le cas.les Etats ne pourraient plusnégocier de traités internatio­naux. Mais si elle peut être vala­ble lorsqu' il s'agit da définir ladimension des pots de confitureou d'éviter la double imposition.cette procédure digne du dix-neuvième siècle n' est pasacceptable lorsque des aban­dons de pouvoirs importantssont en |eu.

Voilé pourquoi la DeuxièmeChambre néerlandaise ademandé au gouvernementd'obtenir des modifications desaccords de Schengen sur plu­sieurs points fondamentaux, aumoyen de clauses addition­nelles. de protocoles.

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SENATMission d'information Schengen

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Quelles sont nos principalesobjections ?

1 . Il faut instituer une instancejuridictionnelle de e l' espaceSchengen ». Aucune cour inter­nationale de justice n est prévuepour contrôler l 'application dudroit de Schengen . Nous sou­haitons que cette compétencesoit attribuée à la Cour de jus­tice des Communautés euro­péennes. C'est d'autant plusnécessaire que le sommet euro­péen de Maastricht a clairementmontré que la libre circulationdes personnes au sein de la CEEétait loin d' être réglée. « Schen­gen > ne sera donc pas unrégime de transition vers ledroit communautaire lesaccords constitueront eux-mêmes ce droit pour une longuepériode. Il est donc logiquequ'une cour veille à l'applicationet à l 'interprétation uniformedes accords de Schengen parles Etats signataires. Il ne seraitpas admissible, par exemple ,que deux Etats interprètent dif­féremment le droit d'asile ou lesmotifs d' inscription de certaine*personnes dans le système d' in­formation Schengen.

Un contrôledes Parlements nationaux2 . Un comité exécutif de

Schengen va être créé et dotéde larges pouvoirs de réglemen­tation. En leur état actuel , lestextes ne permettent pas uncontrôle parlementaire suffi­sant. Tout peut être décidé ensecret, les élus et les citoyensn'étant informés qu'après coup.Nous sommes d'avis qu' il seraitlogique que les projets de déci­sion de portée générale que lecomité exécutif envisage deprendre soient préalablementrendus publics. Sinon, les Parle­ments nationaux n'aurontaucune emprise sur les mesureslourdes de conséquences que lecomité exécutif peut arrêter enmatière. per exemple, de droitd'asile. de politique d' immigra­tion ou de politique des visas.Nous demandons que de tellesrègles de portée généréte soientprépubliées à temps afin que lesParlements nationaux conseil­lent et. le cas échéant , manda­tent leur gouvernement.

Rappelons ici que la très inté¬ressant rapport de le commis­sion sénatoriale française Mas­son souligne aussi oue la fonc­tionnement du comité exécutifn'ira pas sans problèmes.

3 . Au sein du Parlement néer­landais. nombreux sont ceux quidoutent de l' applicabilité desrègles relatives à la procédured'asile . Les accords indiquentqu' un demandeur d' asile nepeut déposer sa requête quedans un seul pays. Maie com­ment ce principe peut-il « fonc­tionner » quand la pratique dudroit d' asile dans différentsEtats membres présente degrandes disparités ? Le Conseilconstitutionnel français a déjàestimé que le principe restaitvalable selon lequel « touthomme persécuté en raison deton action en faveur de laliberté e droit d'asile sur les ter­ritoires de la République ». Qui­conque satisfait à ce critèrejouira donc de l'asile en France(décision du Conseil constitu­tionnel du 25 juillet 1991 ).

La Constitution allemande sti­pule. en son article 16, que toueles réfugiés politiques bénéfi­cient du droit d'asile. En Alle­magne aussi , toutes lesdemandes d'asile politiquecontinueront donc d'être exami­nées.

En réalité, il faut d'abord sedemander ai le droit d'asile peutêtre harmonisé, et comment ilpeut l'être, avant de définir uneprocédure uniforme de traite­ment des demandes . Une Courde justice supranationale doitveiller à ce rapprochement enétablissant une jurisprudenceuniforme, comme cela a été lecas. dans d'autres domaines, ausein de le CEE. Sinon le risqueest grand de voir le droit d'asilepris dans une spirale descen­dante.

Noua n'avons fait ici état quedes principales objections sus­citées per Schengen dans unefrange importante des milieuxpolitiques aux - Pays-Bas . Enl'occurrence, six motions inspi­rées per ces objections ont étédernièrement adoptées par uneforte majorité de la Chambre.

Elles traduisent le souhaitd'une réduction concrète dudéficit démocratique en Europe.Alors que. tous les dimanches,de beaux discours sont tenussur l' Europe du citoyen, il estinadmissible que les Parlementsne puissent que dire e oui > et« amen s à tout ce que les gou­vernements ont convenu à leurniveau.

Nous voyons, d'ici . les fonc­tionnaires en charge de Schen­gen dans les chancellerie* fron­cer les sourcils . Lesgouvernements doivent com­prendre que les Parlementsnationaux ne peuvent secontenter d'avoir le droit de direa oui > ou c non s. et rien d'au­tre. Surtout pas au moment oùle sommet de Maastricht a mon­tré le peu de cas que l'on faisaitdu Parlement européen.

En espérant que le débat surSchengen soit relancé, que lesopinions publiques se mobili­sent et que nos collègues fran­çais soutiennent notre posi­tion...

( I ) Benelux. France Italie. Allemagne.Portugal et Espagne.

► Maarten Van Traa est député

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SENAT.Mission d' information Schengen

Europolitique 26-2-1992 105

SCHENGEN : LE PARLEMENT NÉERLANDAISVEUT AMENDER LES ACCORDS

(Une large coalition dm députés néerlandais rmfusmdmrati-ferletaccordsdeSdtmngmnsurtouvmrturmd'unmspacmeuropéen prévoyant la libre-circulation des personnestantqu'un certainnombre dmprécautionsjuridiquesn'airontpas été prises. Cependant. il n'estpasprévuquelesParinationauxpuissentamenderces accords.US f18 •Exotique• t

Comme d'autres collègueseuropéens en leur temps, les députésnéerlandais s'insurgent contre la discré­tion qui a entouré la négociation desaccords de Schengen de juin 1990. Ilsont l'impression, de plus* que le comitéexécutif qui doit assurer à l'avenir le

fonctionnement des accords ne s'exercerapas non plus dans la plus grande transpa­rence. Ils refusent enfin qu'on leurpropose un texte à ratifier en bloc (àprendre ou à laisser) sans que la moindrepossibilité d'amendement leur soit lais­sée.

L'impuissance de lanégociation de Maastricht endécembre dernier à dessinerdes perspectives claires enmatière de libre-circula­tion des personneslaisse augurer

3

d'une mise en oeuvre des accords deSchengen plus longue que prévu. Dansces conditions, affirme le député socia­liste néerlandais (PvDA) Maarten VanTraa dans le quotidien français "LeMonde" du 25 février, il faut absolu­ment conférer à la Cour de justice deta Communauté la compétence Juri­dictionnelle de faire respecter etd'interpréter les accords de

Maastricht Outre les aspects peu démo­cratiques du fonctionnement des accordsde Schengen, les députes néerlandaisredoutent principalement ses consé­quences en matière d'évolution du droitd'asile. Si rien n'est fait pour établir "unejurisprudence uniforme" dans ce domai­ne. "le risque est grand de voir le droitd'asile pris dans une spirale descendan­te".

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SENATMission dfinformal'on Schengen

Commentaire 1 -3-1992 1061

Vers une politiquedes frontières

À propos des accords de SchengenXAVIER DE VILLEPIN

DANS un inonde interdépendant, lesmigrations deviennent un facteurimportant de la politique des États et

des relations internationales. La prédiction deBoumedienne apparaît prophétique : « Un jourdes millions d'hommes quitteront les partiesméridionales pauvres du monde pour faireirruption dans les espaces relativement acces­sibles de l'hémisphère Nord à la recherche deleur propre survie. » Si Ton est pessimiste, onpensera que l'avenir est susceptible de confirmercette sombre prévision.

L'effondrement du communisme a transformél'Europe en un vaste champ migratoire etl'ouverture de la frontière austro-hongroise, le11 septembre 1989, a sonne le coup d'envoid'un exode suscité par le délabrement deséconomies des pays de l'Est. Les murs et lesbarbelés, en disparaissant, laissent la place à desimples lignes de démarcation entre la misère etla richesse. Ajoutons à cela le phénomèneencore plus important des écarts de croissancedémographique entre le Sud, pauvre et surpeu­plé, et le Nord, riche et malthusien.

Au cours des années 1980. prés de 9 millionsd'étrangers ont été admis à vivre sur le sol amé­ricain. soit autant qu'à la belle époque entre1900 et 1910. Des millions d'êtres humainsrêvent des grands espaces de l'Australie et duCanada Mais on constate aussi des flux Sud-Sud. Les étranger? représentaient 60 % de lapopulation nationale du Koweït et 40 H del'Arabie Séoudite avant la guerre du Golfe.L'Afrique du Sud a attiré la main-d'œuvre de sesÉtats frontaliers et la Côte-d'Ivoire, avec onze

millions d'habitants, s'est trouvée obligéed'accueillir deux millions et demi d'émigrantsdont beaucoup originaires du Mali et du Bur­kina-Faso. L'Afrique compte six millions deréfugiés fuyant les cataclysmes naturels, la séche­resse et les conflits inter-ethniques. La Somaliedéjà très pauvre se voit acculée à recevoir unmillion d'Éthiopiens chassés par la guerre.

Les antennes paraboliques fleurissent dans lespays comme l'Algérie, et rendent l'Occidentdésirable et proche. L'idée du déplacementatteint les populations les plus reculées.

Le fait migratoire imposé désormais par l'his­toire conduit à de nouvelles réflexions. Face àdes sociétés qui se fissurent, se délitent ets'effondrent, l'Europe découvre le problème dela circulation des personnes. Les accords deSchengen constituent-ils une réponse adaptée àces événements ? Permettront-ils un contrôle del'immigration et de la drogue ? Ne seront-ilsqu'un point de départ annonçant de nouvellesétapes ?

Une histoire tourmentée

L'accord de Schengen, petit village luxem­bourgeois. a été conclu le 14 juin 1991 entre lesgouvernements du Benelux, de l'Allemagne etde la France, rejoints ultérieurement par l'Italie,puis l'Espagne et le Portugal. 0 s'explique par letraité de Rome de 1957 et par l'article 8 A del'Acte unique de février 1986 qui énonçait leprincipe de libre circulation à l'intérieur desfrontières européennes, non seulement des capi-

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LE CONTENU DES ACCORDS DE SCHENGEN

La contention (142 articles) comporte deux volets :

Ouverture desfrontières intérieuresAbolition des contrôles fixes intérieurs dans l'espace européen des pays signa­

taires (article 2) par le report de ces contrôles aux frontières extérieures.La convention défi les conditions defranchissement desfrontières extérieures

(heure, point de passage, documents exigés) ainsi que les contrôles qui devront yêtre exercés. Les aéroportsfont l'objet d'un article spécifique (article 4). Elle har­monise les conditions d'entrée et de visas pour de courts séjours (article 5). Elleprévoit une coopération des États signataires pour la surveillance des frontières(article 7). Sont notamment envisagés : des échanges d'information grâce à l'insti ­tution defonctionnaires de liaison : une harmonisation des instructions donnéesau service chargé des contrôles : uneformation uniforme du personnel de ces ser­vices.

La convention définit également le rôle des transporteurs dans la lutte contreVémigration irrégulière. Ils seront tenus de reprendre en charge, sans délai.l'étranger parvenu sur le territoire européen defaçon irrégulière. Ils devront s'assu­rer que l'étranger est en possession des documents réguliers pour entrer sur le terri­toire des parties. Les transporteurs ayant acheminé des étrangers non munis desdocuments requis seront sanctionnés.- La circulation des étrangers est réglée par les articles 19 à 22 qui instaurent uneobligation de déclaration pour tout étranger passant d'un pays à l'autre.' La convention ne traite pas du droit d'asile: en revanche elle fixe des règles-relatives à la responsabilité des demandes d'asile (articles 28 à 38). règles dont lesobjectifs sont : d'éviter qu 'une demande d'asile ne reste sans réponse et d'empêcherle dépôt de demandes successives dans un ou plusieurs pays.

Coopération en matière de sécurité– La coopération policière se traduira par l'instauration d'un droit d'observa ­

tion (filature> et de poursuite d'un pays à l'autre, au bénéfice des services de policede ces pays. L'article 44 prévoit la création. notamment dans les régions fronta­lières. de lignes téléphoniques. radio et télex.

– La coopération judiciaire : la convention complète les textes en matièred'entraide judiciaire, d'extradition, de transmission de l'exécution des jugementsrépressifs en application du principe ne bis in idem.

– La lutte contre les stupéfiants * amorce d'une politique commune de luttecontre la drogue, contre le trafic illicite mais non pas contre la demande directe destupéfiants.

– La création du système d'information : l'objet de ce système sera de per­mettre aux policiers et aux douaniers de disposer, grâce à une procédure d'inter ­rogation automatisée, du signalement des personnes et des objets recherchés.

Pour assurer son application, la convention institue enfin un comité exécutif ccomposé des ministres des pays parties â l'accord et statuant à l'unanimité. Il serachargé de prendre les mesures indispensables pour mettre en oeuvre la conventionqui n'entrera en vigueur qu'une fois ratifiée par les États signataires. L'articlefinal précise : « La convention ne sera mise en vigueur que lorsque les conditionspréalables à l'obligation de la convention seront remplies dans les Etats signa­taires et que les contrôles aux frontières seront effectifs. »

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taux, des marchandises et des services, maisaussi des individus. Longtemps l'Europe s'étaitlimitée à la création d'un Marché commun etd'un espace économique avec de simples refé­rences aux hommes et aux déplacements depopulation. On avait peut-être commencel'ouvrage par la parue la plus facile.

L'accord de Schengen permettra la dispari­tion progressive des contrôles aux frontièresintérieures et leur remplacement par un ren­forcement de la surveillance aux frontières exté­rieures. On imagine volontiers le caractèredéconcertant d'une telle annonce pour l'opinionpublique ! Le ministre des Affaires européennes.Elisabeth Guigou. a donc eu raison de préciserque « la suppression des contrôles n'impliquepas l'abandon de tout contrôle ». Aux lieu etplace des postes fixes. on verra apparaître desagents mobiles. Les douaniers agiront sur re *seignements sur tout le territoire, et non demaniere mécanique, à des points précis. Schen­gen ne doit pas devenir synonyme de laxisme oude permissivité, au contraire ! La nouvelle donnene peut s'interpréter comme la fin d'une époquetatillonne et le signal d'une entrée libre pourtous dans un espace accueillant. Plus proche dela réalité serait l'idée d'une organisation àmettre en place entre pays voisins et amis parta­geant les mêmes valeurs. Le cadre changeant ladiscussion s'élargit avec l'exigence d'une autreapproche et d'une vision plus large.

En pratique, les frontières extérieures de laFrance, lors de la mise en vigueur des Accords,seront désormais en Allemagne, en Italie. enEspagne. en Belgique et aux Pays-Bas. Nous.Français, serons responsables vis-à-vis de nospartenaires des entrées a l'arrivée du tunnel sousla Manche, à la frontière suisse, dans les1 18 aéroports assurant des vols extra-Schengenet sur les 3 (XX) kilometres de côtes mariâmes.

Conséquences de ce nouveau dispositif : lesréfugiés politiques de l'Allemagne deviennentdes réfugiés possibles pour la France. Récipro­quement. les immigrés maghrebins pourront serendre chez nos voisins.

Cinq ans de négociations difficiles entre 1985et 1990 auront été nécessaires pour aboutir à laconvention d'application de l'accord de Schen­gen. Car nous ne sommes pas en présence d'uneouvre communautaire, mais seulement devantune construction intergouvernementale. À lalimite, on pourrait se réjouir d'avoir évité en unematiere aussi délicate la frénésie de régulationdes eurocrates de Bruxelles ! Mais il faudra cer

VERS UNE POLITIQUE DES FRONTIÈRES

tainement donner un jour à cet accord uneforme plus institutionnelle, plus intégrée en unmot plus communautaire.

Les multiples problèmes implicites dans ladéfinition de l'accord de Schengen – extra­dition. droit d'asile, immigration. drogue – ontdonc dû être reglés i travers ce « bilatéralismegénéralisé ». Ainsi, au lieu d'aboutir à unefresque claire suscitant l'enthousiasme d'uneEurope impatiente de franchir une étape nou­velle, nous sommes en présence d'un texte longde 142 articles, souvent confus.

Un observateur lointain penserait qu'unechatte n'y retrouverait pas ses petits. Oncomprend pourquoi le dossier est longtempsreste dans la confidence. Nombre de ces dispo­sitions sont le resultat de transactions entre deuxÉtats avec l'aval des autres pays. On n'y retrouvepas le souffle de l'histoire, mais des habitudes etdes stratégies de bureaucrates. Pour reprendrel'expression de Didier Bigo : « le champ euro­péen de la sécurité intérieure a donc connu uneévolution heurtée et différenciée selon les pointsd'application ». 0 n'y a pas eu volonté com­mune. mais intervention de comités multiples etplacage de dispositions diverses par deshommes le plus souvent de bonne volonté.

En termes clairs, Paul Masson a resumé ledébat : « Nous savons depuis la ligne Maginotqu'il n'y a plus de protection réelle sur une fron­tière linéaire. » À l'heure actuelle, sur les fron­tières françaises, on compte environ mille pointsde passage qui ne sont plus contrôlés. « À l'épo­que de l'ordinateur, des Transports aériens et destrafics planétaires, seule la défense en profon­deur est efficace. » Schengen est avant tout uninstrument politique destine à faire progresserles idées par un débat entre Européens. « On neconfie pas sans réflexion les dés de sa maison ases voisins même si ce sont des amis. Es n'ontpas les mêmes habitudes de vie. ni les mêmesfréquentations. » À la des dés. on aimebien que soit nettement défini un code de bonneconduite ou les responsabilités de chacun sontclairement affirmées. Un règlement de copro­priété était donc nécessaire. En voici la premièreébauche.

En ratifiant ces accords, le Sénat, auquel j'ail'honneur d'appartenir, a crée une Commissionde contrôle pour examiner la mise en place et lefonctionnement de la convention d'applicationLe travail de cette commission, dont j'ai été lerapporteur général pour une durée réglemen­taire de six mois, s'est révelé intéressant. D a

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XAVIER DE VILLEPIN

permis en France l'audition publique de minis­tres et de hauts fonctionnaires. Des voyages enAllemagne, Belgique. Espagne. Italie et Pays-Bas ont complète notre information. Nous noussommes rendus notamment sur la ligne Oder-Neisse, l'une des plus importantes frontièresextérieures de l'Europe de Schengen.

Notre but a ete de dépasser un texte déjàapprouve par la France et de réfléchir à sesconditions d'application et à l'avenir. Nouspoursuivons deux objectifs :

1 . Apporter – sans polémique – une contri­bution a la création d'une Europe plus intel­ligente. prenant en compte les sensibilités d'uneopinion publique devenue partout inquiète de lasuccession des evenements internationaux – del'Est au Sud. de l'Union soviétique a l'Algérie etau Zaïre.

2. Éviter que toute maladresse dans l'applica­tion de ces accords ne conduise le peuple fran­çais, dans ses profondeurs, à contester l'idéemême d'une Europe qui serait celle de l'insé­curité et des trafics. Sans nier les bonnes inten­tions de la construction, il nous appartient deveiller à ce que L disparition progressive desfrontières intérieures ne s'accompagne pas d'unerecrudescence de l'immigration clandestine, desaimes et des actions de malfaiteurs.

Nous avons voulu mettre à profit la périodede transition avant la mise en vigueur desaccords. Aujourd'hui, seule la France a ratifié lesconventions. les autres pays s'interrogent encoreet l'on ne peut exclure des lenteurs en 1992.notamment en Italie et aux Pays-Bas. en fonc­tion des circonstances politiques locales.

L'accueil de notre Commission à l'étrangermente d'être souligne. Nos missions auraient puêtre considérées comme des interférences, votredes ingérences. Nous avons été reçus en etsommes rentres avec l'impression que sur dessujets délicats, si différents des echanges écono­miques. un dialogue politique était souhaité. Àce stade, nos conclusions sont les suivantes.

Des progrès à accomplirSchengen a permis d'approfondir des ques­

tions indispensables entre partenaires pour amé­liorer la libre circulation des personnes. On peutciter les progrès obtenus dans la politique desvisas. L'Accord a conduit l' Italie à rendre obli­gatoire l'établissement de visas avec les pays duMaghreb. C'est également le cas pour la respon­

sabilité des transporteurs, la communication deslistes des titres de séjour permettait le passageen dispense de visa et la mise en place des pro­cédures de réadmission. Ces efforts sont indé­niables. mais doivent être suivis par d'autres. LeSénat a donc défini trente conditions préalablesportant pour l'essentiel, sur le franchissementdes frontières extérieures, le contrôle des fluxmigratoires, le traitement des demandes d'asile.la coopération policière et douanière, la luttecontre les trafics de stupéfiants et le systèmed'information (S.I.S.).

Parmi les points essentiels pour une bonneapplication de la convention, nous avons notequ'il était indispensable d'amenager les aéro­ports. L'article 4 des accords définit les prin­cipes applicables aux passagers et aux bagages.Nous avons pu constater un climat d'attentismeou d'indifférence sur le sujet, y compris à Paris.Partout l'on s'interroge sur les travaux à réaliseret sur leur financement. On ar id des instruc­tions et il a fallu beaucoup d'insistance pourobtenir les premiers schémas d'organisation.

Les modalités pratiques de la déclarationobligatoire des étrangers posent également desproblèmes. L'article 22 de la Convention stipulequ'ils doivent se manifester aux autorités com­pétentes des États, soit à l'entrer, soit dans ut.délai de trois jours. La Commission sénatorialeest restée perplexe sur les modalités de mise enœuvre de ces dispositions. On a bien tente denous impressionner en nous annonçant des sys­tèmes utilisant la technique de la lecture optiquedes documents ! Nos partenaires nous ont parudubitatif: sur l'intérêt d'une clause dont il fautreconnaître la difficulté d'application quandplus de 82 millions d'étrangers rentrent chaqueannée en France.

Des études officielles semblent indiquer que84 % des clandestins arrivent dans notre paysd'une manière régulière, avec un visa tempo­raire. et ne repartent pas à l'expiration prévue.Nous avons en tout cas demandé à nos autoritésd'appliquer en France la réglementation sur lesfiches d'hôtels pour les étrangers non commu­nautaires.

Davantage d'Europe en matièred'immigration

Comment ne pas partager l'opinion du chefde la Police de l'air et des frontières témoignantsur le livre d'or du poste de Francfort-sur-Oder

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VERS UNE POLITIQUE DES FRONTIÈRES

de « l'immensité du problème qui s'offre à nouset nous fait l'obligation d'organiser avec har­diesse la coopération en matière de lutte contrel'immigration » ? Pour notre pan, nous croyonsqu'il faut en ce domaine davantage d'Europe etque le contrôle des frontières extérieures del'espace Schengen doit être assure par des fonc­tionnaires représentant les différents États-par­ties.

Nous ne méconnaissons pas les difficultésjuridiques tenant à l'inexistence d'un droit penal

• européen, mais nous sommes convaincus quedes solutions pragmatiques pourraient êtrerecherchées. Notre Commission recommande lacréation de brigades mixtes, ce qui suppose laformation de spécialistes pratiquant les langueset connaissant les usages des pays où ils seronten poste. L'Europe se fera par des échanges depersonnels techniques qualifiés appelés à témoi­gner de la confiance que les pays peuvent sefaire réciproquement. C'est seulement par lerapprochement des administrations et des légis­lations encore très différentes que nous arrive*rons à résoudre les problèmes.

Nous avons aussi recommandé la modifica­tion du droit d'asile en Allemagne après avoirconstate que nos amis outre-Rhin voyaientdétourner les régies existantes et se trouvaientdevant une charge croissante de plus d'un demi-million de réfugiés économiques ( 260000 de­mandeurs d'asile en 1991 ) utilisant des déposi­tions prévues pour des réfugiés d'un type tout afait diffèrent.

En outre, il faut à notre avis revoir la positiondes Pays-Bas et de l'Espagne sur les stupéfiants.Nous sommes unanimes a penser que le main­tien de règlements laxistes sur les droguesdouces constituerait pour nos pays de gravesdangers. L'importance des saisies aux frontièresintérieures ne permet pas d'appliquer la Con­vention de Schengen en l'état.

La technique d'un accord intergouvememen­

tal susceptible d extension a d'autres pays a eucomme avantage de sauvegarder la souverainetéde chaque État. On peut penser que le systèmeretenu a facilité sa ratification en France. Lerésultat obtenu ne permettra pas immédiate­ment d'aboutir à une harmonisation complètede l'ensemble des mesures, mais assure aumoins une simple coordination des règles. Lanécessité de parfaire la ligne engagée par letraité de Rome et par l'Acte unique a permisd'aboutir à ce document méritoire, mais ce n'estencore qu'une simple étape de la constructioneuropéenne. Les événements à l'Est et au Sudexigent de mettre à profit d'ores et déjà la pé­riode précédant la mise en vigueur de laConvention pour parfaire et faire progresserl'œuvre accomplie. Malgré ses imperfections.Schengen peut être considéré comme un texted'équilibre raisonnable entre la sécurité et laliberté. Aussi serait-il dangereux de commencerà l'appliquer dans un climat de peur, d'instabi­lité et d'incertitude.

Mais les conditions paraissent également réu­nies pour aller plus loin et pour accélérer la réa­lisation d'un espace judiciaire en Europe, préa­lable à la création d'une indispensable policeeuropéenne agissant dans certains domaines oùla centralisation du renseignement est essen­tielle : terrorisme, réseaux de passeurs, trafics destupéfiants, etc.

Nous sommes convaincus que les pays euro­péens demandent une politique commune enmatière d'immigration et de drogue. lie nou­velle confrontation des points de vue sur les dif­ficultés d'application de la Convention pourraitprovoquer la mise en chantier des mesuresnécessaires pour prolonger, élargir et approfon­dir cet accord, qu'il faut saluer comme la pre­mière esquisse d'une politique européenne desfrontières.

XAVIER DE VILLEPIN

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K A E VI - W2

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Revue des Affaires européennes 1 -3-1992 111

SÉNAT : PLEINS FEUXSUR L'EUROPE

avec Jacques Oudin et Xavier de VillepinSénateurs

Le Sénat français s est nus à saisir à bras le corps les affaires européennes, à l' instar de ce que font tradi­tionnellement les Parlements britannique. néerlandais. etc. ( 1 ).Est-ce une suite indirecte de la Conférence interparlementaire de décembre 1990 ? La lenteur des Confé­rences intergouvemementales à résorber le • déficit démocratique • de la Communauté y est-elle aussipour quelque chose ? Ou bien quelques considérations de politique intérieure française ? Peu importe :l'essentiel réside dans 1 intérêt accru porté par les parlementaires nationaux à l'Europe. et dans l' impactpositif de cet intérêt sur l'opinion publique.Au mois de mai dernier. le Sénat a adopte une nouvelle procédure de questions orales. Afin d'éviter desdébats généraux longs et confus qui portaient sur l'ensemble des problèmes européens. il a institué– pour ces problèmes – la question orale avec débat. Portant sur un sujet bien délimité, elle donne àchaque groupe politique la possibilité n'exposer sa position. et à la Haute Assemblée l'occasion d'avoirun veritable dialogue précis avec le Gouvernement.Cette procédure a donne aux travaux des groupes. des commissions et de la Délégation senatoriale pourles Communautés, une impulsion et un poids nouveaux.De ces derniers, on a en. fin décembre. une illustration significative. avec la longue audition de JacquesDelors au Sénat. par la Commission des Affaires étrangères. de la Défense et des Forces armées. prési­dée par Jean Lecanuet. et par la Délégation précitée, présidée par Jacques Genton. Le Président de laCommission de Bruxelles a fait aux sénateurs le point de la réunion de Maastricht et a répondu à leursnombreuses questions ( 2 ).A peu d' intervalle, deux occasions de se saisir de questions européennes avaient été retenues par lesSénateurs :

– les Accords de Schengen. par la Commission de contrôle spécialement constituée au Sénat poursuivre ces accords .– les finances de la Communauté. par la Délégation sénatoriale pour celle-ci.11 nous a paru utile, puisque le présent numéro de la Revue des Affaires Européennes contient précisé­ment deux articles sur les mêmes thèmes. l'étude du Professeur Jacques Robert sur les Accords deSchengen. et l'expose de M. Daniel Strasser sur les finances publiques communautaires (voir p. 5 et 59).de donner aussi. sur l'un et l'autre des sujets. la parole aux rapporteurs parlementaires. MM. JacquesOudin ( RPR) sur les finances communautaires. et Xavier de Villepin ( centriste ) sur Schengen.La différence d'approche. d'optique, de ton. et même de raisonnement, entre leurs interventions et lesarticles des spécialistes. ne peut qu'aider le lecteur à se faire une idée plus large des questions en débat.

G. M.

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PAS D'EUROPE CRÉDIBLESANS FINANCES CLAIRES

ProclameM. JacquesOudin. sénateur(RPR) de la Ven­dée. rapporteurde la Délégationdu Sénat pour lesCommunautéseuropéennes t

• L'accroissement considérable des dépensesbudgétaires de la Communauté aboutit à desrévisions quasi permanentes des perspectivesfinancières et entraine une véritable explosionbudgétaire.• Entre 1900 et 1988. les dépenses de la Commu­nauté sont passées de 0.5" *> à 0.99 S des pro­duits intérieurs bruts nationaux. La programma­tion financière pluriannuelle qui a été adoptéepar le Conseil européen de Bruxelles en février1988 et qui devait théoriquement limiter la pro­gression du budget communautaire est elle-même remise en cause et a déjà tau l'objet dequatre revisions depuis 19°0• En tait. actuellement. on a le sentiment quepersonne ne maitrise plus parfaitement l' évolu­tion des dépenses communautaires . Commentpeut-on expliquer cette situation ?• La première explication tient à la complexité dela procédure budgétaire communautaire. quiassocie la Commission. le Conseil et le Parlementeuropéen.• La seconde explication tient à l'automaticité del'équilibre financier du budget Le budget commu­nautaire n est pas en effet à proprement parier unbudget au sens ordinaire du terme. Il est d'abordune addition de dépenses engagées par lesConseils financiers et il est. m fine, un équilibrecomptable établi par le Conseil • Finances •. quidétermine le niveau des ressources, les recettesétant ainsi ajustées en fonction des dépenses.- S'ajoute une troisième explication : les insuffi­sances du système très particulier de contrôlebudgétaire de l Europe. puisque la Cour descomptes des Communautés n'a en tait aucunpouvoir spécifique. Elle effectue en effet unesimple analyse des systèmes. et non des actesfinanciers ( il v en a KM) 000 par an ». la répression

( suite n v «. ' >( ii

SCHENGEN : SUBORDONNONSL'APPLICATION A DES PRÉALABLES

Demande M. Xavierde Villepin semeur(centré représen­tant tes Français éta­blis bon de France,rapporteur dela Commission decontrôle Schengen :

• Les accords de Schengen ont eu un aspect posi­tif en permettant le rapprochement des points de\ue de huit gouvernements sur les problèmes desociété. de l' immigration et de la drogue. Leurentrée en vigueur, dans un an ou deux. ne serapossible qu à la suite de nouveaux progrès delégislation, de réglementation et de coordinationpolicière.• Pour éclairer son opinion sur un sujet aussicomplexe. le Sénat a décidé. le 28 juin 1991 . lorsdu débat de ratification de la Convention d'appli­cation des accords de Schengen. la créationd'une Commission de contrôle.- Le Parlement français avant ratifié à une largemajorité cette convention, l'objet de la Commis­sion n'était -"is de refaire le débat de ratification.Par ailleurs . à un moment ou les opinionspubliques sont de plus en plus sensibles aux pro­blèmes de l'immigration. il fallait éviter de tom­ber dans les travers d'une polémiqué facile.• Après s être longuement informée. y compris à1 étranger. des différents problèmes que pose lasuppression progressive des contrôles aux fron­tières intérieures, lu Commission s'est livrée à unconstat – celui de l'évidente nécessite d'unemeilleure préparation. a formulé un diagnosticqui se resume en trois explications : déficitdémocratique. excès de technocratie. imbroglio•• indique, et s'est prononcée en faveur du main­tien en place d' * un dispositif permanent destineà surveiller révolution de la procédure Schengen" jusqu'à la réalisation des conditions en permet­tant l'application.• En ce qui concerne la préparation. il apparaîtqu'à la différence des autres Parlements. le Parle­ment français a dû délibérer dans la précipita­tion. A peine trois semaines pour l'examen d'untexte particulièrement complexe pour qui n a pas

« Mine p. 57. col. il

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>) Oudin. suite )des fraudes relevant des États membres et dépen­dant de la fiabilité, de la solidité et de 1 efficacitedes administrations nationales.• 1l en resulte que. d'apres les estimations, iafraude communalJLT s élèverait a environ 10 '''Odu budget de la Co.rnunauté – plus ce -t5 mil­liards de francs en 1991 .• Pour nous. il y a urgence à reformer la proce­dure budgétaire europeenne dans le cadre de lanégociation demandée par la Commission euro­péenne à la Conférence intergouvernemen-tale ( 3 >. afin d'éviter une grave crise dans unproche avenir.– Cette reforme devrait. d'apres notre délégation.s'inspirer de cinq principes :– mettre en place une procédure budgétairecontraignante reposant sur l'adoption. à l'onginedu processus et au plus haut niveau de décision,du cadre global dans lequel doit s' inscrire le bud­get de l'annee. le Conseil disposant. afin d enassurer le respect, d'un mecanisme institutionneld' irrecevabilité des dépenses proposees par leParlement au-delà des plafonds ainsi détermines :– établir une programmation pluriannuelle desrecettes et des dépenses et maintenir au Conseilles prerogatives lui assurant la maitnse finale deséléments de l'équilibre budgetaire :

jnalvser l'impact macroeconomique du bud­get europeen comme l'un des cléments presidantau maintien des grands équilibrés économiquesdans la Communaute :– instituer un lien entre le niveau budgétairecommunautaire et le niveau budgetaire national.au moyen d'un débat entre chaque gouverne­ment et son Parlement national :– renforcer le contrôle de l'exécution du budgeten liaison avec les États membres, ces derniersdevant contrôler reellement (| insiste sur ce mot ).les dépenses effectuees sur leur territoire et s'as­surer du respect du principe de subsidianté.• N'éludons pas le suiet : l'Europe. pour être cré­dible. aux yeux de l'opinion, doit avoir desfinances établies dans la clarté. De plus. ces der­nières doivent respecter les obligauons que nousnous imposons nous-mêmes pour l'établissementde notre propre budget nauonal.• Rien d'ambitieux ne pourra se construire sansdes fondements solides, sans des finances saines.sans des procedures claires et rigoureuses. 11 nepeut y avoir simultanement rigueur budgétaireau niveau national et laxisme au niveau euro­péen. •

• X lie Villepin. Miiieiparticipe à sa négociation. Il a fallu cinq annéespour elaborer cet accord, mais aucune concerta­tion parlementaire n 'a eu lieu en France duranttout ce temps. et aucune réflexion n'a jamais étéengagee sur les difficultés juridiques issues d'undispositif hvbnde.– Quant aux conditions. elles peuvent se résumerlapidairement en quelques points sur lesquelselles portent pour l'essentiel :– franchissement des frontières extérieures etamenagement des aéroports :–contrôle des flux migratoires et mise en applica­tion de la déclaïauon obligatoire des etrangers :– harmonisation des législations sur les stupe-fiants. afin de prevenir et de réprimer l'exportation,la cession. la fourniture et la remise de drogue :– mise en place d'un dispositif concret permet­tant les échanges d' informations nécessairesentre les États membres pour le traitement desdemandes d'asile :– adoption. par chaque État signataire, de légis-lauons sur le contrôle des donnees à caracterepersonnel :– exploitation des fiches d'hôtel pour les étran­gers :– création de brigades mixtes pour le renforce­ment des contrôles aux frontieres exteneures del'espace Schengen.• Il faut être conscient qu'accepter des législa­tions divergentes en matière de stupefiants oud' immigruon. c'est prendre le rsque d'un éclate­ment. i très bref délai. de la cohesion socialedans chacun des pays de l'Europe des Douze. Ilfaut accelérer la realisation d'un esoace tudiciaireen Europe. préalable à toute creation d'une indis­pensable police europeenne.• Il serait irresponsable d'accepter la mise envigueur de la Convention tant que deux de sessignataires – les Pays-Bas et l'Espagne – main­tiendront des législations laxistes sur la consom-mauon de stupefiants, tant que la legisLuon alle­mande sur le droit d'asile ne protesera pas contrel'arnvée massive de refugiés economiques. tantque la Belgique acceptera des visas d entree déli­vrés par des consuls honoraires « non toncuon-naires ), tant que l'Italie n'aura cas de législationsur la confidentialité et l'exactitude des donneesà caractère personnel.• Voilà pourquoi. selon nous. le Trjue de Schen­gen ne pourra entrer en application JuSM long­temps que les condluions ci-de*>us ne seront pasremplies et les prealables leve*

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1 1 1 A litre a exemple. CHOISI précisément uans ic domaineiudgetaire. VOICI quelques Routions d« parlementaires nn-unniauev 1ls demandent a ia Commission oe certifier aue sesproousinons de depenses au Conseil sont comtxmbles j\ec!cs pnncipes ae discipline ouuseuire.Pour ameliorer la gestion nnanciere de la Communaute etpour ootimtser te renoement oes ressources communautaires,ils prooosent :– I obligation pour la Commission d executer le budgetconformement aux pnncipes ue Tonne gestion financière :– i obligation pour la Cour ues comptes de fournir unedéclaration sur la habilite ues ccmptes et sur la levante desopérations v atferentes i sous tome ue rapports speciaux ) .– i* droit pour te Parlement eurooeen dobtentr de ta Com­mission les informations necessaires a 1 exercice de ses com-

petences en matere d execution ou budget, notammen sur'es suites données aux ooservauons accompagnant les déci­dions oe decharge :– la resDonsaoïlite des Etats en matière de lutte contre latrauue. \ compris sanctions financières en cas de detaillance.Par auteurs. il est bon ue savoir aue les Neerunuai» tiennentcompte , deouis 1990 . des cortr.outions europeennes aumoment de tixer le budget de crarnn de leurs ministeres -:out credit suoplementaue accoroe a Bruxelles entraîne auto­matiquement une reduction ecuivuente du oudget nationalconcerne i transports, aménagement du territoire , reenertne.agnculture )

Enfin. s agissant des accords de îcnengen. tes parlemenuires'rancais ont aopns. au contact ce leurs coueuues etrangers.

;ue ces derniers. i;ui n ont nas encore procédé a la ratifica­tion. avaient ete plus informes nar leurs propres gouverne­•nenis. qu ils le turent eux-memes. aussi bien pendant lanégociation que lors oe la rauficauon. a laauelle ils ont proce-ice – «s premiers et oour 1 instant tes seuls.

• i ) Jacques Delors s est telicite des succes de l'Union Econo­mique et Monétaire ainsi que ues orogres politiques enmatière de defense U a par contre tait pan de sa perplexite-ur I efficacite du svsteme retenu nour U pol tique etrangèrecommune.

Indiquant que les accords de Maastricht ne devraient pasmouilier les comœtences ue la Cour de Justice, mais renfor­cer les pouvoirs du Parlement et du Conseil. le President de!a Commiss-on a insiste sur le tait que te pnncipe de substena­nte eu't plus • une question u etat d'espnt qu un oroolememnuique •. et prevenu que. • * ce pnncipe n etait pas res­pecte . il pourrait en resulter techec de l'aventure euro-peenne »

« 3 1 Au cours de la meme reunion. lacques Delors a confirmeI imoortance du Conseil • Finances • qui aura lieu en avni1992. Il aura a conu-aitre. sur le aian financier. de la mise encuvre des instruments de I LEM. de la reforme de la Poli­

tique agricole commune, aes engagements exteneurs ue laCommunaute. et aonc de sa politique financière et budge-taire a moven terme. dans un oackage appeie le paquetDelors U

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Agence Europe 24-3-1992 115

( EU ) PF/INTERIEUR : LES PARLEMENTAIRES ONT DISCUTE DE L' ACCORDDE SCHENGEN ET DU DROIT D' ASILE

BRUXELLES , 24/03/1992 ( AGENCE EUROPE ) • La commission des libertés publiques etdes affaires intérieures du PÉ , réunie sous la présidence du conservateur britanniqueAmédée Turner , a discuté le projet de rapport de Pat Cooney ( PPE , irlandais ) sur ledroit d' asile , certains parlementaires insistant sur la priorité à donner contre lesabus dans ce domaine , d' autres , en revanche , sur la nécessité d' aider les personnesayant le droit au statut de réfugié , et aussi de contribuer à améliorer les conditionsdans leurs pays d' origine . Le rapporteur cherchera un équilibre entre des exigenceségalement légitimes mais partiellement contradictoires .

La commission prépare également un rapport sur l' immigration ( le rapporteurest la socialiste néerlandaise Mathilde van den Brink ) et pourrait organiser uneaudition sur ce thème . Certains parlementaires ont parlé du risque d' une vague netted' immigration de 25 millions de personnes au cours des dix prochaines années .

Les parlementaires européens ont eu , par ailleurs , un échange de vues sur1 ' accord de Schengen et l' abolition des contrôles aux frontières avec le sénateur PaulMasson . président de la commission mise en place pour contrôler l' application de cetaccord, (l a France est le seul État membre à avoir ratifié l' accord , qui a été signé parhuit autres pays de la Communauté , c'est - à -dire tous sauf Royaume-Uni , Danemark etGrèce ). Le sénateur Masson a affirmé , en particulier, que l' Europe doit adopter unepolitique unique de l 'immigration et du droit d' asile , et a souligne les limites del' accord de Schengen . Plusieurs parlementaires ont signalé certaines difficultés , commela différence dans le droit de poursuite des polices dans l es Etats voisins ( jusqu' à 50kilometres pour l' Espagne et le Portugal , par exemple , mais seulement 15 en France ).

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Agence Europe 22-4-1992 116

Travaux des commissions du Parlement européen

( EU ) PÉ/" LIBERTES " : LE PRÉSIDENT DU GROUPE DE SCHENGEN A INDIQUE AUX PARLEMENTAIRESQU' UN NAUFRAGE " DE L' ACCORD AFFECTE RAIT LA LIBERTÉ DE CIRCULATION DES PERSONNE AU

SEIN DE LA COMMUNAUTÉ - ETAT DES RATIFICATIONS - LIENS AVEC LA CE

BRUXELLES , 22/04/1992 ( AGENCE EUROPE ) - La commission parlementaire des libertéspubliques et des affaires intérieures que préside le conservateur britannique Turner aentendu , mardi après-midi , le secrétaire d' État luxembourgeois Georges Wohlfart .président en exercice du groupe de Schengen qui vient d' effectuer une tournée descapitales des huit pays membres ( Benelux , Allemagne , France , Italie , Espagne etPortugal ). L' objet de ces déplacements était de faire le point sur les processus deratification de la convention additionnelle qui est censée entrer en vigueur le 1erjanvier 1993 . Selon H. Wohlfart , les cinq Etats fondateurs de Schengen ( l' Italie ,l' Espagne et le Portugal en sont devenus membres plus tard , la Grèce disposant , pour sapart , d' un statut d' observateur) devraient avoir procédé à la ratification d' ici au 31juillet prochain , de manière à ce que le comité exécutif -à installer un mois apres-puisse préparer concrètement la mise en oeuvre de cette convention visant à assurer lalibre circulation des personnes tout en prévoyant des dispositions destinées à ce quela sécurité ne s' en trouve pas altérée . Voici comment se présente la situation pays parpays :

- Belgique : le ministre des Affaires européennes Robert Urbain lui a indiqué quela ratification interviendrait " normalement " dans les délais prévus ;

- Espagne : le Parlement vient de procéder à la ratification ;- Portugal : la ratification est intervenue . lors de ses contacts avec des

parlementaires portugais , le président en exercice a constaté que leur souci majeurconcernait ( outre une certaine crainte de . prérogatives policières trop étendues ) lesincidences financières potentielles de l' accord . Ils font donc appel i la solidarité deleurs partenaires ( comme Lisbonne et la Grèce l' ont fait au niveau des Douze pour leprojet de convention sur le franchissement des frontières extérieures de la CE , projettoujours bloqué par le contentieux hispano-britannique sur Gibraltar); M. Wohlfarts' est engagé à ce que leur requête -qui sera appuyée par le gouvernement portugais-soit examinée lors de la réunion ministérielle du 19 juin ;

• Italie : aucun obstacle ne semble se dresser sur le chemin de la ratification ;- Pays-Bas : le débat parlementaire a été " assez passionné ". Suite à l' adoption

d' une résolution invitant le gouvernement néerlandais k veiller à ce qu' un contrôlejuridique uniforme soit exercé par la Cour de justice de Luxembourg , M. Wohlfart aindique que les ministres allaient " tenir compte de ces préoccupations " : ils endiscuteront le 19 juin , le groupe de travail " traité et réglementation " étudiantactuellement le dossier . En ce qui concerne la ratification , le président en exercice areconnu que La Haye pourrait avoir des "difficultés " 4 respecter les délais et qu' ilfaudrait " peut-être attendre septembre " ( ce qui permettrait de mettre en place leComité exécutif le 1er novembre , "dernier délai ");

- France : dans ce pays qui a été le premier à ratifier, les parlementaires ontmanifeste à M. Wohlfart leur souci de disposer de garanties quant à une " harmonisationsuffisante " des contrôles aux frontières extérieures ;

- Allemagne : la ratification est liée par certains à l' aménagement de l' article 16de la Constitution et l' idée que le chancelier Kohl convoque une " table ronde " pourrait" accélérer les choses ". Pour l' heure , un débat parlementaire d' orientation est prévupour le 30 avril , la ratification proprement dite étant prévue pour juin ;

- Luxembourg : le Conseil d' État a accepté " sans réserve " les dispositions del' accord et la ratification interviendra sans doute durant la 3ème semaine de mai .

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En réponse à des questions des parlementaires , Georges Wohlfart a encore faitles remarques suivantes :

- rapports entre Schengen et la CE : Schengen est , selon les termes mêmes del' accord , appelé à se fondre dans la CE , mais "vous me combleriez d' aise si vouspouviez m' assurer que l' intégration pourrait s' opérer demain". En réalité , avant queles huit ne puissent devenir douze , deux problèmes restent 1 régler : i ) quelleinterprétation donner à l' article 8A de l'Acte unique ( voir aussi EUROPE du 16 avril ,p. 8 ). Selon M. Wohlfart . "M. Bangemann est peut-être un peu optimiste" 4 ce propos car,après tout , ce sont les "différences de vues " à ce sujet qui ont conduit à " lancerSchengen "; il ) les contrôles aux frontières extérieures . H. Wolhfart s' est dit disposék se rendre au Royaume-Uni et en Irlande cour voir où sont les difficultés (mais ilsait qu' il s' agit de l' art . 8A déjà cité), même s' il juge préférable qu'une telleinitiative soit prise en commun avec la présidence des Douze et soutenue par le PÉ ( leprésident en exercice a exhorté les parlementaires i " insister pour avoir desinformations sur Schengen " et à " faire pression" sur les pays de la CE qui ne sont pasmembres de Schengen ). En attendant la "communautarisation", l' accord de Schengen a lemérite de mettre "en marche quelque chose ". S' il venait i faire "naufrage , la libre-circulation au niveau des Douze " en subirait "un grand tort" ;

- Système d' information Schengen : c' est vrai qu' un groupe de travail préparetechniquement la mise en place de ce réseau informatique à Strasbourg sans avoirattendu toutes les ratifications , mais on n' est pas encore entré dans une " phased' exécution":

- Comité exécutif : c' est vrai qu' il sera " contrôlé seulement en aval , mais rienn' empêche les Etats membres d' avoir un contrôle en amont";

- information du Pf : M. Wohlfart s' est dit " conscient d' un certaindémocratique " et a indiqué qu' il allait mettre ce point à l' ordre du jour de la réunionministérielle du 19 juin .

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EU ) PAYS-BAS/SCHENGEN : LE GOUVERNEMENT NÉERLANDAIS PROMET D' ASSOCIER SONPARLEMENT A LA PRISE DES DFCISIONS DANS LE CADRE DE L' ACCORD DE SCHENGEN

LA HAYE . 22/05/1992 ( AGENCE EUROPE ) - Le processus de ratification de l'Accord deSchengen ( qui lie le Benelux , l'Allemagne , la France . l' Italie , l' Espagne et lePortugal en vue de la suppression des contrôles à leurs frontières internes ) est encours aux Pays-Bas où le gouvernement Lubbers vient de répondre aux préoccupations et iqueloue 600 questions parlementaires en assurant que le Parlement néerlandais verraitrenforces ses pouvoirs de contrôle de la mise en oeuvre des dispositions de l'Accord .Ainsi , les projets de résolution du Comité exécutif de l'Accord seraient soumis auParlement , dans certains cas de manière confidentielle , avant leur approbation par lesministres des huit pays concernés . Cette consultation ( le Parlement pourrait lui mêmedésigner les matières dont il entend discuter avec le gouvernement avant la prise dedécision ) pourrait amener , selon le ministere néerlandais de la Justice , les Pays-Bas àdevoir adopter des vues particulières au niveau des Huit , voire même à faire usage deson droit de veto .

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L'Echo Républicain 29-11 -1992 119

Lutte contre la drogueGérard Larcher proposela redéfinition d'ouverturedes frontières européennes

IL Gérard Larcher. séaatear-■une de Ramtomillet. rappor-ttnf |a mm »Sdwtjw da Sénat, qai s'est «wda récemment A La Haya, Bonaet Madnd. présentera soa rap­port d'infonaanoa sar le trfc dela drogue dus l'espace Scheo-g»

Le rapporteur fera toutd'abord oa ronttit : maigri l'aa-pleur des moyens de lutte enga­ges. le trafic de la drofne pro-gros* dans l'espace Schengen,et par conséquent le oooor* detoncomanes qm peut être eralnei 800.000. Las sames sont deplus en plus importantes (8.3tonnes d'héroine en 1991 coati*L8 en 1985). le sombra d'inter ­pellation assit le«. France enprogresse» de 32 X es 1991 parrapport i 19901, plus de la sxx&édea anestitioaeea Europe étantdéa*maahéee4ladrps_ –

U. Gérard Larcher canon–ra sot- analyse : la réalisationd'nn grand aurché u»SMnr-rnaipeaMiuu– adapttae mit- -*• les f>a<iuiHhfa qo.soot driw triaaiii à l*orgna da la pro-.greaane.da trafc, ds la dngaa -daas l'espace Scheege». . ,

Lcrapportear souligne eapar- -tiniKw le pan qas coaaatae la -anss ea sone egeuire des dia-positw» de l'acte aaïqas an larjaaner 1993. tans que ssteat saétat de factnaer A cetta data,ai le sfBéas d'mtyimnoa svles peiseaaas (SystéaM d'iafor*meona Scbeagaa on SIS), ai 1stystéae dinlormatm sor lesmarrhandiies ISfstéme d'iafor-maaoa douanieroaSQ).

Aacase des astres aaearaa

plaa operaasaneilea. qui s'agaaeda contrtie aaz troaôèiea mté-riearaa des étraafaia aoa ccamanastasaa «téneara à lespa-ce Scbeagea. de l'aaéaagaaeatdes aéroports oa de la créationd'nae polics earopéeaae (Enro -potL

Oa peut craiadre es CoPIÉqaeace que lefet d'aaoace dsla data da 1er janvier 1993 asjoas caapltfsnt ea (arear dsfimugramn ~ * destrafca steropea. doot le traficdedregae.

Le nsqae décelé par laûndlatBUDoa da Séaat est ea on-tre très clair : léaonuté desgaina rnliiM daas 1sda la drogae «et eadaagsr la dé­mocratie daas l'espace Schea-

Quelquee eléaeata d'appraaa-tjaa : chiftaa d'afairee da traficde la drogae dans l'espace –Scheagea : a».B0aSvi92. mil­

liards ds faaea ; béaéfrst estrmés :171mlHinia. ,- v

Face i l'énornté de ces fluxfnancier» (le qaart da budget dela France ). lea insiilutinas sontea dangtr : 34 mllioas ds jeaaesea Earops se soot déjà va ofinrdeladrogaeavaatl9aaa,ieapo-lices soa rmpmsaates et se dé-mohilmat. les ulieax politiqueset malmuiela soat dewnos desproies (soies pour les carteia au-fenx.

Quelle* soot. lacs i es fléau,les propositions de lf. GérardLarcher ?

CeDes n s'arûcaleat ea sept

toardetrasasaa :

Toat d'abord, redéfnir la «trt-.tépe d'wwaitiue des fontièresiateneans ea Earape. afin. ea

' tout premier bea. ds icpnadi*.* ea eaïas le diapaat d* caecôle-des nrriisrnes poar hzttsrcoatxa toua laa trafcs iDkitaa. Acoatneacet par las trafca de an*- -,péfiaata. maie également poar'latter coatrt la faade.facai*.conaaaataira qat'dianaera-d'astant lea awyaae- d'Intel «ta ■tioa dea Etala. -

Sssatta» pmdra-ceHcâaaca

chaqiii riaî il lie l' iians 1i bia–gea. £st4 coacevahle paraaaM-pie qae le Laaafearg, qa a larecord abanha da aoMÉca da dé- .céa par «adaaa lappsné isa p»-

tacrat baacan ? Eatf adaMt-ble qus lea Ptya-Baa rifanatd'aaéliorer le cœartte éss rosli-aeara qai. armeat daaa laata

port Btenmnsil – Schpèal –josqa'i 1996 poar des pcdoccapar

Lnreacona cam l'ea-

poWinnes qai liiw lea tra­fics iltiritss ds Wanefsnts. esteafa aa an d'acbaa A loag ter-■a safgtré par la aaaai d «-fonaaoada Séaat.

tia aatzaa leseapta da llarac.pnaapal iiai .<aeai ea réaacade caaaabia de l'Earopa de

ra de la dracoa daa lespaceScheaga par aaaapèa U pwdoenoa seaa serra de la aaïqna-aa aai Pcya-fi qai généra déjA600 Bllieas da faaca da bénéfi­ces peran.

n suggère eafia de déjcuer lepiégadsla ilépéaali inna qai aa--fcraa ea fia de CoMPU qae doa-

––*u

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SENATMission d' information Schengen

Ouest France 1 -12-1992 120

Toutes les barrières ne tomberont pas dans un mois..Europe : obstacles à la libre circulationToutes lm frontières euro­péennes ne seront pas ou­vertes le 1er Janvier. Mémosymboliquement. Troispays su moins mettent unesourdine eux accorde deSehenfen.

Face eux réalités quotidiennesde is politique. lea «Mes lssplus généreuses ont une <*-Cheuse tendance è rétrécir ...Am»i. la suppression des frontiè­res prévue par l Acte unique su-ropéen subit-elle de séneuxcoups de (rein, au moment oules demandeurs d'asile sont par-ticuliéremont nombreux à Irap-per aux portes ds I Europe

Au t « lanvier. les ressortis­sants de la CEE devraient pou­voir circuler librement d un paysmembre è lautre. suivis. • S lamt-93 ». par tout étranger à laCEE dont t enir*e surs été se-ceptee dans un pays signatairede laccord de Schengen. Cettedernière mesure aurait dé<é dûvo* le |our il y a su mon. maisil a taiiu la diflérsr pour • rat-sens techniques » : réeménage-ment des aéiotxjrn. créatond un fichier intormetque com­mun.

Contre les frafics

Aux rsisons - techniques •semblent msmtsnsnt s'en siou-ter d autres, qui tont que cer­tains pays, tardent t se mattresu régime • libre circulation • ..

La Grande-Bretagne, d abord,qui n'a pas signe l'accord deSchengen percsqusiie n entendpas renoncer è ses prérogati­ves : « Nous considérons ce

eenMIe somme une borrtèro fcwdtaponsoMe poi* luBer cônes leMe de *ogue. les leweretesst rimmégreson. •

L'Irlande. qui n'a pas non plussigné lsccord de Schengen, eégalement annoncé quelle nechangerait rien, le 1* janvier.aux conditions d'entrée chezelle.

Le Danemark, lui. n'entendpas signer les fameux eocords.ma» 4 créera une entrée è deuavitesses è ses frontières : libreaccès pour les ressortissants dela CEE. controle systematiquepour les outres.

l'échéance, lapprent voyageureurooéen n'est encore sssuréde pènétrer librement que denehuit psys : Allemagne. Belgique.Espagne. France. Italie. Luxem­

bourg, Pays-Bas. Porugal. LaGrèce occupe une place è part :bien que ne l ayant pas signé,eue sdhérs pleinement au docu­ment de Schengen at préconisela labre circulation dans les paysde ls CEE.

ls ministre de l' intérieur brt-tanmque réafirmait hier la ■ né-

relaeenables ■ aux Iromiéies dele CEE. expliquent : • Nous som­mée tous des liommes si dssIsiwmss Mérous. personne ne

rope lortersese *, toul le mondeveut eeeerder le édl d'esse eusvrets jdluqlés paWqu»! Mais lsféfiNlIM 11*e01 psi W9 Mfllds poMque de le porte ouverte,pern que personne ne veut e» -

nos.*

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SENATMission d' inîormcilion Schengen

Agence France Presse 2-12-1992 121

DA AFP 02 DECEMBRE 1992 199212 19921202 11:32 GMT .TI Europe drogue - Ouverture des frontieres et trafic de drogue : pessimisme du

rapporteur du senat - PARIS 2 dec ( 300 MOTS) .CH Le rapport d information du Senat sur le trafic de drogue dans 1 espace

Schengen , presente mercredi a Paris , fait apparaitre le danger de 1ouverture des frontieres en 1993 , " sans mesures compensatoires adaptees ", et va jusqu a " craindre pour la democratie " dans cette zone.

TX L espace Schengen (Luxembourg , Belgique, Pays-Bas , France , Allemagne ,Italie , Portugal , Espagne , et bientot Grece) connait une recrudescence dutrafic de drogue , selon le rapporteur, le senateur UDF des Yvelines GerardLarcher . Il souligne " le pari que constitue la mise en oeuvre effectivedes dispositions de 1 Acte unique au 1er janvier 1993 , sans que soient enetat de fonctionner a cette date ni le systeme d information sur lespersonnes (SIS) , ni le systeme d information sur les marchandises (SII ) "

Pour M. Larcher , " 1 effet d annonce de la date du 1er janvier 1993 risquede jouer en faveur de 1 immigration clandestine et des trafics interlopes ". De plus , 1 enormite des gains realises dans le commerce de la drogue , unquart du budget de la France selon lui , " met en danger la democratie dans1 espace Schengen " .Selon le rapporteur , 800.000 personnes sont toxicomanes dans cette zone , oules saisies sont de plus en plus importantes : 8,3 tonnes d heroine ont etesaisies en 1991 contre 1,8 tonne en 1985 , plus de la moitie desarrestations en Europe etant desormais liees a la drogue . M. Larcher assureque 3,5 millions de jeunes Europeens se sont vu offrir de la drogue avant19 ans .En conclusion , il propose de " redefinir la strategie d ouverture desfrontieres interieures en Europe N , et de " prendre conscience d uneresponsablilite commune de chaque Etat de 1 espace Schengen " .Le 6 novembre , le groupe Schengen avait decide de repousser au milieu de 1an prochaine 1 ouverture effective des frontieres interieures .od/but .

DO GENERAL FRANCE .

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SENATMission d'information Schengen

Présent 2-12-1992 122

Abandon du contrôle auxfrontièresTrois pays européens disent non

Réunis en conseil à Londres, lundi.les ministres de 1'in.téneur des paysmembres de la CEE se se sont pasmis d'accord sur la suppression ducontrôle des passeports aux frontiè­res intérieures de la Communauté quidevait intervenir le I" janvier pro­chain. La Grande-Bretagne, l'Irlandeet le Danemark ont opposé un refuscatégorique, insistant pour maintenirle contrôle malgré l'opposition de lamajorité des conunentaux.

Il y a plusieurs leçons i tirer de cetévénement. La plus importante étantévidemment qu on peut due « non ».Que les négociations au coup parcoup ne sont pas interdites, mêmedans le cadre de l'application d'unaccord signé . si les intérêts nationauxl'exigent. Que la Grande-Bretagne.l'Irlande et le Danemark n'hésitent

FaAs à blouquqer un puroceéssus initié aparActe unique européen – sansmême parler du texte de Maastricht,dont les conséquences sont bien plusgraves pour les Etats – et que lapression des autres pays de la CEEne peut nen contre leur détermina­tion.

Cette leçon- Là, la France s'a pasl'intention de s'en inspirer dans lecadre de la négociaton des accordsdu GATT, s'il uut en croire les indi­cations de François Mitterrand londe son discours prononcé, lundi sou,au cours du dîner d'Etat ~offefT~ auxsouverains belges. Le président de la

République a dédaré : « Le projetd'accord se porte que sur l'un des 13domaines dans la négociations multi­latérales en cours : celui de l'agrcul-ture, alors que nous avions décidé denous prononcer qu'as vu d'us accordglobal. (...) Et si fnalement cettequesoon est apparue comme isoléeau moment des règlements, c'estparce que les négociateurs l'ont vou­lu . mas cela ne nous engage enrien. »

Ainsi s'annonce une nouvellemanauvre dilatoire, au mépris desagriculteurs français dont l'avenir etmême l'existence se jouent mainte­nant. A Londres, la fermeté brtann-que irlandaise et danoae sur le cfaapntre des contrôles aux frontières aremporté un succès qui souligne parcontraste le manque de volonté dedéfendre les paysans de Franc*.

La prise de portion dea Etats hos­tiles A la totale liberté de circulationdes personnes dans la CEE ported'autres leçons, sur l'Union euro­péenne elle-même. CeUc-d appareilde plus es plus conunr ane stop*.

La libre circulation est prévueavant tout au profit des HsanfiMiniide la Communauté à lintéri «afrontières de eelle-c. Mai* mmmentsavoir A l'on a affaire à ces MM»

trtte ne don se faire ?

Autre question pratique soulevée :le « défiât de sécurté • résultant del'abandon des contrôles internes, sur­tout si certaines frontières externesde la Communauté sont plus perméa­bles que d'autres à lngtionclandestine, au trafic de stupéfants,à la circulation de personnes recher­chées par la police. Ces dures réalitésobligent les Etats de la CEE à brico­ler de coniert des « mesures compen­satoires préalables ■ dont on ne saitpas encore si elles seront suffisantespour contenir les dangers, et qui detoute façon prennent la forme d'im­portants abandons de souverainetéau nom de l'unifcation de la politi­que commune du traitement des visaset des demandes d'asiles, par exem­ple.

0 ne faut pas amie cependant queces questions mettent un frem auxvolontés des europétste* les plusdéterminés. Les Etats de Schengen(les Douze moms la Granei-âreu-gne. l'Irlande et le Danemark, masauaai la Grèce, qui n'a pas encoreapporté la nreuve du contrôle effi­cace des nonoèrea de ses 3000Qes...) devraient instaurer la libre cir-nthjrinaMtes 9geraonnes d'ici au 1"retard, tout de même, sur le ratondrier prévu.

Jeanne Smita

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SENAT Agence Centrale de Presse 3-12-1992 123Mission d' information Schengen

ScVAT-faFPORT-DSOCUE.SCHENÇEN PAPIER PREVUL' OUVERTURE DES FRONTIERES EUROPEENNESUN RAPPORT SENATORIAL ALARMISTE EN MATIERE DE DROGUEPans , 2 décembre - "Il faut redéfinir la stratégie d'ouverturedes frontières en Europe en 1933 pour lutter contre le trafio dedrogue", a déclaré Gérard Larcher (RPR , Yvelines ) en présentant ,mercredi A Paris , le rapport de la m.ssion d' informationsénatoriale Schengen . Le rapporteur a préconase une harmonisationdes legislations sur les stupéfiants .

Le rapport d' information sénatoriale Schengen, présent* mercredi 4Paris , s' inquiète de l' ouverture proohaine des frontières en Europeà cause de l' augmentation du trafio de drogue dans la Communauté .L' auteur du rapport , Gérard Larcher , est renforcé dans saconviction par la déoision des douxe ministres de l' Intérieur de laCEE de reporter sine die la libre circulation des passagers et des«arenandises dans l' espace Schengen (Bénélux , France , Allemagne .Italie' , d' abord prevue pour le 1er janvier 1993 . Cette décision aété prise lundi en attendant que le système d' information Schengen( SIS ) et le système d' information sur les marchandises (systèmed' informations douanier SID ) soient opérationnels .

Harmoniser les législations

Gérard Larcher affirme "que malgré l'ampleur des moyens de lutteengages , le trafls de la drogue progresse dans l'espace Schengen ,«t . par conséquent , le nombre de toxicomanes peut être évalué è800 000." XI préoise que les saisies de stupéfiants sont de plus enplus importantes * 8,3 tfnnes d'héroine en 1991 , contre 1,8 tonne en1387 . Le nombre d' interpellations en France est en progression de32 Z en 1991 par rapport è 1990 . Et le rapporteur constate que plusde la moitié des arrestations en Europe sont liées désormais A la•Jrogue.Selon lui , "la réalisation d'un grand marché, sans mesures

compensatoires adaptées , aggrave les déséquilibres qui sontdirectement * l' origine de la progression du trafic de la drogue".Le sénateur des Yvelines propose de redéfinir la strategied' ouverture des frontières intérieures en Europe » "£st-ilconcevable , par exemple , que le Luxembourg , qui a le record absoludu nombre de décès par surdoses proportionnellement è sapopulation , maintienne cher lui le secret bancaire?", interrogent»il , faisant allusion aux mécanismes de blanchiment de l'argent dela drogue . "Est-il admissible que les Pay*-3es refusent d'améliorerle controle des containers qui arrivent dans leurs ports pourprotéger le commerce?""Il faudra harmoniser les différentes législations en matière destupéfiants dans l'esoace Schengen avant que ne soit appliquée la.:onvention". en conclut Cérard Lareher .

m/0C/L&

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SENATMission d' information Schengen

Agence France Presse 3-12-1992 124

DA AFP 03 DÉCEMBRE 1092 199212 19921203 20:55 GMT .TI Senat Schengen - M. Quilès : 1 accord de Schengen ne se fera pas tant que

les Pays-Bas ne changeront pas leur législation en matière de stupéfiants -PARIS 3 dec (250 MOTS) .

CH " La France ne peut accepter la mise en oeuvre de la Convention dapplication de 1 accord de Schengen tant que les Pays-Bas ne changeront pasleur législation , leur réglementation et leur pratique judiciaire enmatière de stupéfiants " , a declare , jeudi , le ministre de 1 Intérieur ,Paul Quilès , devant la mission d information " Schengen " du Senat qui 1auditionnait .

TX Selon le communique de presse du Senat, rendant compte des propos duministre , M. Quilès a precise , qu au cours des discussions tenues a Londresdes ministres de 1 Intérieur ou de la Justice du groupe TREVI , les Pays-Basont " bloque la mise en oeuvre de la police européenne " Europol " enproposant comme siege La Haye alors que les Italiens proposaient Rome." Le ministre français de 1 Intérieur n a pu accepter que le siege de lapolice européenne de la lutte contre la drogue soit situe dans un pays a lalégislation laxiste au regard du trafic des stupéfiants " a-t-il ajoute.Le ministre a rappelé qu " il n y aura pas de libre circulation despersonnes au 1er janvier 1993 en Europe " mais de " simples allegements descontroles aux frontières intérieures " .Il a precise que les " aéroports devraient être amenages au 1er décembre1993 N et que M dans 1 hypothèse ou 1 aéroport néerlandais de Schiphol neserait pas prêt a cette date, la France ne pourrait pas accepter, a cettememe date , la libre circulation des usagers du transport aérien " .SZB/mst .

DO GENERAL FRANCE .

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SENATMission dïnformalion Schengen

Bulletin Quotidien 2-12-1992 125

LA MISSION D' INFORMATION SCHENGEN D USENAT PRECONISE DE REDÉFINIR LA STRATÉ­GIE D' OUVERTURE DES FRONTIÈRES EN EURO­PE POUR LUTTER CONTRE LE TRAFIC DE DRO­GUE

Le Sénat a transforme sa commission de contrôle chargée d' examiner lamise en place et le fonctionnement de la Convention d' application deSchengen en mission d' information Schengen ( cf. 3.5 . du 19 décembre1991 ). Ce qui lui permet , selon l' expression de M. Paul MASSON , sénateur( R.P.R. ) du Loiret , de maintenir une "veille technologique et politique"sur cette convention , de suivre pas à pas le gouvernement et de luidire "là vous n' allez pas assez vite , là ce n' est pas bien". Cet étatde "veille" a permis au rapporteur de la mission , le sénateur ( R.P.R. )des Yvelines Gérard LARCHER , de produire un rapport d' information surle trafic de drogue dans l' espace Schengen , qu' il a présenté hier àla presse . Il en ressort que malgré l' ampleur des moyens engagés , letrafic de drogue progresse dans l' espace Schengen : entre 1985 et 1991 .l' ensemble des saisies d' héroïne se sont multipliées par six , cellesde cocaïne par seize , celles de canabis par deux , ce qui n' est pas dû .selon le rapporteur , à la seule efficacité des services de police , maisà l ' augmentation du trafic . Le blanchiment de l' argent s' effectue dansle même espace , selon le sénateur , qui cite tant le Luxembourg que lesîles anglo-normandes ou Ceuta . Le solde de cette économie souterrainereprésentant , selon lui , 10 % des PNB additionnés des pays de l' espaceSchengen .

Face à ce constat , M. LARCHER souligne que les mesures compensatoiresadaptées qui étaient prévues ne sont pas prêtes ( c' est d' ailleurs pourcette raison que Schengen n' entrera pas en vigueur au 1er janvier 93mais , au mieux , à la mi-93 - cf. B.Q. de mercredi ) : ni les aéroports ,ni les ports , ni le SIS ( Système d' information Schengen ), ni les douanesdont l' interopérabilité n' est pas assez grande , ni Europol . Par ailleurs ,M. LARCHER souligne la distorsion encore existante entre les Etats concernésquant à leur législation sur les drogues , citant l' exemple "inacceptable" desPays-Bas ( où la "production sous serre de marijuana génère déjà 500 MF de bé -néfices par an ), en regard des efforts de l' Espagne , ou du Luxembourg ("qui ale record absolu de nombre de décès par overdose , mais maintient encore le se­cret bancaire").

M. LARCHER n' est donc pas "mécontent" de l' échec de lundi entre les Douze ,-an * il reste à faire selon lui à neuf . Il estime en effet qu' il faudra i *redéfinir la stratégie d' ouverture des frontières inférieures en Europe .afin "en tout premier lieu , de reprendre en main le dispositif de contrôledes marchandises " . prendre conscience d' une responsabilisé commune dechaque État dans l' espace Schengen , et lutter en commun contre l' ensembledes déséquilibres socio-politiques qui favorisent les trafics illicitesde stupéfiants .

Auditionné hier par la délégation de l' Assemblée pour les Communautéseuropéennes , le ministre de l' Intérieur Paul QUILÈS a confirmé qu» lamise en oeuvre de ces accords serait effective courant 1993 , "sans doutedans le premier semestre", les mesures compensatoires ayant pris quelqueretard , essentiellement sur trois points : "renforcement des contrôlesaux frontières extérieures , harmonisation des procédures d' asile , réalisation.du SIS " . En outre , tous les Etats n' ont pas encore ratifié la convention ,a fait valoir M. OUI LES .

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Europol : nouvel échec des Douzeles douzes pays de la CEE ont été Ineapeilet de et mettre

d'occord hier à Londres tur h tUgy d'Eurepot convoité no-tournent par la Ftance et por kt Peyi-Bu.

La premier» tâche d*Europol doitêtre de coordoner la lutte contre letrafic 0e drogue. Malt la déterml-mUon affichée par le* Etats mm*bm à venir à bout de ce fléau a'apas résisté à ca que le ministre bri­tannique de l'Inténeur KenethClarte a appelé lea • vieux da­mons i de la Communauté, une foi*de plus Incapable de trouver ircompromis pour la locallaatioad'une de set Institutions.

Réunit dsns le cadre du groupade Trevt, qui a en char|e les pro*blêmes de police, les ministres dertntérieur ou de la Justic* de laCEE te sont téparér hier totr turun bouveau constat d'échec aprêt

avoir contact* plut de trois neuret4 tenter de trouver un compromit.

Kenneth Clark a admit qu'ils'a|iuait d'un • contre-temps agi'fini », tandis que le mintitre belgede la Justlce Melchlor Wathelet as­surait étn tév que h probanteu'*H pas pu être régit ivant hsommet éEdimbourg » des II et 11décembre.

Une « équipe de projet *à Strasbourg

Prévu dant le traité de Maas­tricht pour prendre le relais dugroupe de Tmt, Europol doit ac­cueillir comme premier projet

l'Unité européenne de drogue(UED).

Selon lAFP. trois payt ont pré-tenté leur candidature : la France,avec le aile dlLLKIRCH-GRAF-FENSTADEN, le» Payt-Bas avecLa Haye. et l'Italie avec Rome. Se­lon des tourcet proche» des délé­gation!, la France et let Pays-Batont été let plus intransigeantsdant leur refut de céder la place.

Ia nomination det coordinateurspermanent! de l'URD n'a pu avoirlieu comme prévu, leur nationalitéétant fonction du pays d'accueilLes ministres sont convenus detraiter la question dant le « cadreglobal » du dossier sur let titet eu-ropéent en litige, notamment leParlement et la future Banquecentrale, dostier qui doit être abor­dé au tommet d'Edimbourg.

Une 'équipe de projet • d'unevingtaine de membree travaille de-puta septembre sur rUED, dant deslocaux provisoires à STRAS­BOURG.

La bataille sur le siège définitifd'Eumpol a austi empêché la ai-gnature d'un accord loterministé-riel précisant let ttchet et le fonc­tionnement de rUED. Selon Ken­neth Clarke, le texte de l'accord atoutefoli fait hier fobjet d'un•consensus général' * t pourra (tresigné dét la fin du litige tur le tile.Cocaïne : une mise en garde

Ce contre-temps Intervient sulendemain d'une mite en garded'un responsable de la DEA, lofficeaméricain de lutte contre la dro­gue, selon lequel l'Europe n'a puprit la mesure du danger qui la

guette. Lors d'une conférence de­vant un Institut privé à Londres,Robert Ronner a en effet souligné 1que les pays de .a CEE risquaientd'être « envahis » par la cocame s'iltne prenaient pas des mesures d'ur­gence pour mieux coordonner leursactiont.

Europol a pour ambition de lut­ter contre le trafic de drogue, maltaussi à moyen terme contre lecrime organisé de type mafieux etla menace terroriste.

Lundi, let douze ministre! pré­sents à tandres avaient déjà étaléleurt divergencet en matière decontrôle interne dei frontières litavaient dû finalement admettreque la libre circulation det per­sonnes ne pourrait pas entrer envigueur le I" Janvier m] commele prévoyait à l'origine l'acte uni­que européen. •

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d'informationSchengen

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ièresnouvelles

d'Alsace

3 - 12 -1992126

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SENATMission d' information Schengen

L'Humanité | 3-12-1992 | 127

EUROPE DE LA DROGUEm RAPPORT AIARMAM

Lt rapport dinfbnnatioo du Scan ar k trafde drogua das lapaca nuopu aé dv xir diSchngta, prw«c atrtndi a Pin, frit apparaitnk daôfar da r*wman te frn&éni m 1993« mm mmrnrn wmçamaàm adapkai », « «juqaa € caadra potr k douait* » dan aatfnt Caaaca Ste|n (Lnuaboof,Pay»-Ba«. frrawa. « niBipc. ittlk. Portttàl.fapa. (t tak Griot) cornait ua imamda trfc da drapa, atoa k rapporta», k mmtmUDF Gérard ura Il Kwllpt « k pan qmdirAdaaapaai I* iasw 1993 • « afHMqai« Met daMaa da la data da I* ptntr 1993naqM da Mar aa fenav de riaBgniiea dnd»tita et daa trafîca ». Seloa le rapportaar.100.000 panaaaa aoat touconasis daa aauaaoH. alaa da k noi te arrtatm « Evoptaoat daaoraaa tes à k drogaa. ai X5 nlboaa étpam Earepaaa a aoat va ottir da k dropiarmtia-imâ aaa Ea cotlauoa. il propoaa dia radéfinr k tntàft d ouwuua ta iuauaa

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SENATMission d 'informa' ion Schengen

La République du Centre 3-12-1992 128

Lutte contre le traficde la drogueLe sénateur Paul Masson rend compte de samlssiori déformation sur l' application desaccords dè Schengen (•).

PARIS. – * Maigri l'ampleurdes moyens de lutte engages, letrafic de h drogue progresse dansl'espace Schengen, et par conse* -quent le nomore de toxicomanes,quipeut être évalué à 80000 Les

l-saisiei sont dtTpbs* en plusimportantes' (8,3 tonnes d'héroïneen 1991 ctpVB.iJS.en 1985), lenombre derM*bferpellations aussi(en France en progression de 32%en 1991 par rapport o 19901 plusde la moitié des arrestations enEurope etant désormais iiees à tadrogu \ »

Prtsicent de lo mission d"infor­matlofl-du Sénat sur l'applicationdes accords de Schengen, le sena-teur au Loiret, Pau) Masson. cons­tate tnistement la progression dutrafic de la drogue dans l'esooceSchengen. Il s'attarde en particu­lier sur • le pan que constitue lamise en œuvre effective aes aspo-■: *-ons de l'acte unique au 1 er /on-

1993. sans ove soient en état: . fonctionner a cette dare, m le

système a information sur tes per­sonnes ni le systeme d informationsur les marchandises. •

Il va oius loin : « Aucure desautres mesures compensatoires nesemoie non otus opervtionnenes »au il saç'Sie de I amenagementdes aeroc- -s ou CÎ 'a c-ectiond une ponce eurooeer-e ( Euroool ).

De toute evtdence , l'enormitedes gains realises aans le com­merce de ta erogue met en oangerla demctrctie cons 'espoce Schen­gen. Aussi , M. Masson et sonrapporteur. M. larcner, prososent-ils de redefinir la sf- ?gied ouverture ces frontieres ir - - ieu-res en Europe afin de recendre

Le sénateur Pau/Masson.

en mcm le controte des marchan-oises . Ils sounaitent egalement quecncaue t'at ce tesoace Schengenprenne conscience oe la resoonsa-Suite commune cour lutter contrel'ensemple des aeseauiiibres socio-potitiaues.

F.C.

(*) Convention de Schengen :accord passé entre certainspays europeens sur la librecirculation de biens et de per­sonnel, anticipant sur l'ouver­ture totale des frontières.

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SENATMission d' information Schengen

Le Figaro 3-12-1992 129

Drogue

Avertissementsdu Sénat

Gérard Lareher . sénateur-maire RPf de Rambouillet(Yveiines). a rendu public. fier.u». rapport d' information quisouligna « lu danger* dtf-gr *»tion ■ du trahc de la dro­gua pour le* neuf paya euro­péens - dont la France - quiont signe taa accorda deSchengen. ■ Lespace icftwgen ». autrement dkt la su*-prawifin daa fronûèree A l'usé-riaur de la Communautéeuropéenne. n'est certee pa»un* rto dans la m«aura oucm accorda doivent être acgnas par lea douze payaconcernée pour entrer en ap-plicaion.

En parte grtoe à lalança du Sénat «a a conetttoéune commtaeion d'enquét*puia una mwaion d'MomaSonsur laa conditwwa d appncaaonda cas accorda, laa nwwafaada l'Intérieur da la CEE. réuniele 30 novembre â Londres onteeamé due la libre circulatandaa peraonnee à compter du!•* janvier 1983 na pourrait paaêtre imaa an ouvra dana lameeure ou • ' «car da drorn asr paa aafisteaant .

• C'm/ UN lait Ma grave.qi* va engendrer une s*afonincertaine a souligné MerPaul Masatav sénateur RPR duLoirat praeioem da cao* m»sion « information. dont la wporteur. Xavier da ViMepm(centrtate. reprèeentant laaFrancaai da l'étranger). a re»Kcftêrt : «-Panwawfw pewr«ra« que* montant Schengen en­trera an vigueur. •

Parmi lee « condrtione pré-paratmree ■ réciaméee par laSénat figure notamment Char-momaation des légialaiiona aurla lutte contre la drogue. Enligne de mire : laa Paya-Baa.dont la législation na réprimepaa la consommation, el tauune différence entra te trafic dedroguee • doucaa >. dSnveeadu cannattM. at « duraa ■ (M»rotne. cocaine. LSO-.).

Gérard Ltrcnar. préaaantque le trallc de drogua repré­sentait actusiiewient • «adeuxième éeo/toml» mon-dff » (ta première étant ta -vanta d'aonememenq. a afcfmê due la «rafle. an progree-aton régulière, pouvait êtreévalué â KO 000 peraonnea ausetn de • lespace Scft •.Chiffre d'afairaa : au moin*398 miUiarda de Irancs. BénéV-caa seaméa : 171 miiiiarda- daa ftux flnanoera repra-sentant le quart du budget dala France.

PerruquMlo trafc eat partout : 2 KÊ

luioa da cocaïne - la pluegroaee saisie en Europe - ontWm dfOOUWrW ®n WmV IPN

aux Paye-Bai Une eus* sa-aie.de Mktiœd hèroina. a étésitsctusa 4 Ameterotm. Ladouane espagnole a recem-ment arrêt* daa temmea ce»lumOtannar qui paaaaient da lacocatna dana leurs perruqueeet 530 grammea d'héroïne on»été trouvée sur une Mswcawe•a rendant eux Etata-Urne. ca­ché* «en* son caMant m faoela causfte de aon mn..

• Las ifltotuoon* sont endanger ». estime le sénateurRPR. qui a précisé que 3.5mtiiiona da launea. en Europe.sa sont daté vu offrir da ladragua avant l'âge de 19 ana.Entre 1985 et 1991. le nombndea aaïaïaa ont été mumpiiéespar 16 pour la cocaïne, par 6pour l'hérone, et par 2 pour lecanratta.

Lee décès par overooee ontété multipliée par cinq < 41 1 enFrance <*n 1991 ) dana • ree-pace Schegen ». et les réseauxse diverarfient -. pour l'hérone,la trafic vient de l'Asie du Sud-Oueai et Sud-EsL ma l'Afriqueou lee Balkans, pour la co­caïne. lea lignes aériennescormneroalea relient l'Améri­que du Sud à Casaoïanca. Oa-kar. Lagos ou AbMian.

Autres sources de produc­tion : la culture de plana decannaPi* sur 40 000 hectareedana le Rit marocain, qui a*-sure près du lera de l'approvcabonnement de l'Europe. etmême au sein de • l' espaceSctiangan ». les pèomtèree demaniuana 154 racsnsssa en1991) aux Pays-Baa La rapportLarcnar avoque auaei lee non*brsueea filières de biancn#-ment de l'argent, réclame undwpoamt da omitdte da mar>chandieee - notamment danalas pona - ai l'aménagementde* aéropors, dénonce te sa-crat pancaire tel qu il exista auLuxembourg, ec a mquiéta dal' iririaaemsnt du • lounamada <a drogue «

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SENATMission d information Schengen

Libération 3-12-1992 130

Les recettes du Sénatcontre les trafiquantsLaboiitioa des frontières, en1993, risque de doper lemarché des stupéfiants.

Le Grand Marché européen, en ges­tation pour 1993. réveille la peurde la « pieuvre mafieuse » géneree

par le trafic de drogue, mème si celui-ci n' a pas attendu l' abolition des fron-ières ntérieures a la CEE pour croiseet embellir. Dans un rapport d 'infor-maton rendu puolic mercredi au Pa-U'S au uaerneoura. le sénateur KKKoerara uuener estime ainsi Que tamisé eh iSoiciLon œs accoras aeixiteflgtH 5Uf If marche unique stimu­lera les traliooaim. en I aosence debamers secumaires supplémen­taires.

Le sénateur RPR. qui s'est rendu k LaHaye. Bonn et Madrid, estime à 392milliards de francs le chiffre d' affairesdes trafiquants dans l'espace Schengen( 1 ). soit le quart du budgetde la Fnncc.• Compte tenu de l'inormui de cesflux, la democrane est en danser», as­sure Gérard. Laicber. Son rapport evume * svmptomatique » que les grandesplaces fnancières comme Francfort.Luxembourg ou Zûnch *correspon­dent aux lieux d'implantation des plusfortes populations de toxicomanes ».

D fustige » la noctvtté de la politiquenéerlandaise de toUranct pour lesdrogues dues douces» ainsi que lespanda fiscaux : m L'Europe n'enmmque pas. ne senat-ce que teLuiemoourg, qui protége le secretbancaire.» Le rapport sénatoralconsidère que la suppression au >•jaavier prochain dès élémens decontrôle sur les miuuwinma de mar­chandises facilitera la pénétrâto» des«Ses illicnes. Et de reduner la mueeu plan accélérée d'une poice euro­péenne (Eimpoi). un filtrage renforcédans les aéroports une toile d'ar-gnee informatisée reliant les policesCtffOpBCODCL

Pouro Gérard Larcher constate,dans le même mouvement la vante dela maJuuerépre alors que pins dela moine des artestations en Europesont aujourd'hui liées à ladrogue : * Lespolices sont impuissantes et u démo­bilisent.» Etat d'âme d'un « haut res­ponsablefrançais» ac h lune canot ïetrafic, cité dans le rapport: « C'estcomme vider une piscine avec une pe­tite cudiiresous une pluie battant! »–Le senatear s'inquiété auss de l'in-

flueace des partisans de la légalisa»»des drogues, allant jusqu'à écrr queleur campagne »momt en réalail'ampleur des moyens d'action descartels et des mafias ». Les anuprohi-bioocmrstes vendus aux trafiquants?Gérard Lard» rcnfiera dans saconference de presse : « Ce sont desgens de bonne fei Je leur fais seule­ment une mise en garde.»Coomremeat à Jacques Chrac qui

a reagi negativement aux derrèrsmesures Koudmer développant leprogramme Méthadooe pour les hé-rïnomanes. le sénateur RPR n'estpas hostle par prmcipc aux produisde sobsntœoo à la drogue pour lim-ter l'épidémie de sida. 0 esome auss

- q* l'Eisope a»iaeiμaes «uivre.les-Eas-Ums dans une guerre à ourancecontr la drogue * qut s est révéléeêtre an échec pour a 'avoir pas pns encompte la dunensum humaine du trot­tement des toxicomanes». FJXi II Sdaaaa a M nnM p* remontait dapm4c liŒEfonoBliûnritrU-UBdt « M DmbL

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SENATMission d'information Schengen

Bulletin Quotidien 4-12-1992 131

* Auditionne hier par la mission d' information Schengen du Sénat , le ministrede l 'Intérieur Paul OUILES a indioué que la France n' accepterait oas lamise en oeuvre de la Convention tant oue les Pavs-fas en cnangercnt oasleur - égislation sur la drogue ( cf. 3.0 . d' hier ;. Selon le comnuniqué dela mission , M. QUILES a également confirmé oue le SIS ne serait cas orêtau 1er janvier prochain . mais oue la libre-circulation des usagers du trans­port aérien devrait être effective à cette date . à la condition oue l' aéro­port r.éenanoais de Schipoi soit crêt . Enfin , le ministre a félicité leSénat et le rapporteur Gérarq LARCHER pour son rapport sur la drogue . estimantqu' il était "nécessaire que cette prise de conscience soit faite dans l' espaceSchengen."

SENATMission d' information Schengen

Le Figaro 4-12-1992 132

bnquëte sur le commerce des stupéfiants- 132-

© sAmtterdam :le « dealer » de l'Europe

Les Pat s-BaS sontmontrés du doigtpar les autresmembres de la Communautéeuropéennedont la France, quicritiquent son laxisme dansson approche deh toxicomanie.

Ici. touts'achète et toutse fume.

Dan« pres de kola samal-ne«. ( part* 0u 1" |anvier1M). les contrAMi de polic* etde fouane aux lronll*resn'existeront plus dans l'EuroMdes Mul - al non des aou»,car trois paya. l'Angleterre . l' Ir­lande et le Danemark, (ont an-core tande * pan. En vertu desaccords de Schengen. »lçn«« aLuxembourg ta 14 |uln 1JI5.les Pays-Bas devront avoirharmonie* leur législation- noummen» leur politique |u-dtctatra - sur celle de leurspeneneires. Or H reste ungrand, un apinous problème ensuspens al plus que |ameis al'ordre du leur : la vonte Itbredana ce paya des drogues di­tes • douces • (haschisch. ma-n|uana et auires dérives ducannabis). Paul Quiles. la mi­nistre de l'Intérieur. a litarreaffirme au Canal que - /afranca «a pouvait accepter lamise ai oeuvre des accords deSchengen lent que «as Part-Bat no changeront pas MurMpia'alion. laur réglementa -bon et leur pratiqua judiciaireen matière de stupéfiants ».

La Sénat vient d'ailleurs derendra public un rançon d m-

aanaatt daaoraraiion » dutraite de éfaoLe dana . las-aaca tchonoen . mot edmaiii

d ftiar). Selon le " rapporteur.Cérerd Larchar . aâwaieûrmaire HPW de Rambouillet lechWro d'afWrot du commercede oiupohanta a élèverait *è>12 milliards de france. et quelque *OC 000 personnes se-HHH hwpnoueea au aetn aa« T'espace ithawaan » parPat»c al l uaaae dHteroma

an proMUeTon laura

vmnw<R

renoncer d leur podUwue iallbéroiieatiea doa drotuos« doycaa ~

C est une petite scène mso-lite mais fréquente Sur l'auto ­route qui traversa la Belgiqueantre la France al te* Paya-Bas. la plupart des eutomobi-listas français ne comprennentpas la rawon pour laquelle une

voiture semble les suivre etleur lait soudainement deui outrois appels de pnare avant dese placer a c6te de leur venccui* et de s aligner sur savitesse L automoo>ie souventune BMW. a une immatricula­tion néerlandaise Son passa­ger avant cherche â attirer l at­tention CXs ou on le regarde,il lut une drôle de grimace IIretrousse ses narines et porteau-dessous les cinq doigts ras­sembles de sa main droiteOue CftercM -t-tl a taire com­prendre 1 Ses levres remuenten même temps et semblentprononcer le mot • coke •Tiens donc

La Irontiere - toute symbo­lique - avec les Pays-Bas estencore iom peut-étre cin­quante kilomètres Anversn est même pas en vue Et onest pourtant deia • au par­fum . Pas la perne donc d allerlusqu a Amsterdam m mémejusqu à Breda . la premièregrande wiie Hollandaise pourse raviiamer en cocaïne il suf­fit de s arrêter sur une aire derepos de i autoroute Les mar­chands sont la En Belgique ilsvous attendent

A Amsterdam, on ne peut«viier le Bulldog Avec sagrosse tête d* chien teigneuxen carton-pate , on ne voit quelui sur le Leidse Piem. la placela plus animee de la ville , face* l élégant Bar américain ou lagrande bougeoisie amstelloda-moise vient prendre le ma Oubien du c6td dd la gare cen­trale . dans le fameui quartierde la • fumiere rouge •. Caie-bre pour ses filles à .moitiénues en vitrine C est I ensei­gne. la gargouille plutôt de lachaine des • hascn-coffee-stops • de Mer* De Vries. laroi du cannabis.

Un homme dynamique ettout-puissant d une trentained années. ce Oe Vries Intou-cftawe. semo*e-M. n dirige leplus florissant holding de dro­guas • douces • d Europe Entoute tranquillité Et pour laplus grand bonheur des ama­teurs de « tomts ■ d Europe etd'ailleurs . En témoignent lesnombreuses canes postales.timbrées a Milan. Londres.Lausanne. Munich. Montpellier

et autres lieux. adressées à cebon Henk et affichées commedes tropnees sur les murs deses coftee-snoos On lui écrit• Merci et ê bientdt • danstoutes les langues L Europedu - M •. c est lui qui l a faite.

Outre son vaisseau amiraldu Leidse Plein , il possèdetoute une flotte battant pavillonâ leuiiie de cnanvre. gros • pé­tard • ou face de cabot. tant aAmsterdam que dans les au­tres grandes villes du terri­toire Bien sûr. les ambassa­des des pays voisins fontregulièrement pression Alors,â plusieurs reprises. les autori-tes néerlandaises ont lait minede froncer les sourcils . commepour renvoyer ce vilain bulldogdans sa mche Perquisitions,saisies. interpellations mémo.et menace d un procès pour DeVries Beaucoup de bruit Marsle pétard était toutours mouillé .

Produit localSi la visite des canaux et du

Ri|ksmuseum s impose pourles touristes, un peut tour danaun hasch-cofl snop est uneeiperience ouverte a tous . Neserait-ce que pour ieter un aildans ces petits temples de lafumette . humer les effluves decannabis L'ambiance y esttouiours chaleureuse. On s'yretrouve entre reunes dé diffé­rents pays d Europe Françaiset Allemands surtout On y• plane • pour pas cher. Onchoisit â la carte de l afghannoir, du libanais rouge ou dudurban gras, comme on com­mande un calé-crème ou unebiere accompagnée d ur. iam-bon-beurre. • Essayez donc lemarocain, vous conseille unecharmante hôtesse II wentdamvor u est eicellam ■ Ony loue aux cartes ou auxéchec*. tout en s en routant un .

La marché aat Ronasant laclientèle fidèle EL depuis cinqans au moins, les pria sontstables : cinq lionns la ■ stck ■(environ quinze francs), vingt-cinq florins (soixante-Quinzefrancs) te Bachet 4 herbe eo-lomoionno de deua grammes.cent florins (trois cents francs)la • barrette • de dix grammes.

H est vrai que les sutveillent a luguler l' inflatit

Sur Achterburgwal . l udeux canaux é haute tepornographique de la Vdu Nord, se trouve le • •Museum ou I on aptout sur la culture du chet la recoiie du • dutchp*oduit local cultive souspar des horticulteurs. poila tulipe ne paie plus Serapport d miormation duleur Gérard Larcher . rencbi« le 2 décembre, ce pmade m Neederiand g600 millions de francs defice Mieux que les fleurcun doute

Tout autour de la piaDam. qui fut autrefois uneincontournable pour lespies du monde entier, in attire plus auiourd'hules pigeons - aux sens Fet figuré - . on vous pride la cocaïne ou de l'h*jour et nuit. a tous les co<rue En français, en anglaallemand Les • tunkies •cachent pas. Us viennetoute I Europe.

Comme d autres vontnr è Benaras. certains teen bout de course arriveâ Red Light pour un d<• trip • Ultime étapetraine-4attes d Europe etleurs, sorte d aimant ophare pour les paumes dimatin. Amsterdam est amvenue une ville tres peuLe* autorités ont même cmer des rues métamorphen coupe gorge.

Pourtan*. les Hollan entendent pas renomleur • approche originaleterrifiants problèmes •toxicomanie Sur ce potconstaté un conaenaua -dages effectués régument - dans tout le paysvrai que leur succès mtère de stabilisabon du strès cureusement du mde leurs toxicomanesnaux paidant pour laurque libérale. Sauta contrtpeut-être, mais avec unespdar : convaincre leursMires qu'ils ont raison.

rTVCIVII WlwGüm *

Oèreiasèlaeia»)

SENATMission d information S-henîer

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TPhtô® Soa *a»|Produit local

& la visite dM canaux «Rilksmusaum s imposa pourlaa touristea. un patit tour danaun naacn-coftaa «ftop est un*axpananca ouverte a loua. NasaraiMa qua pour iatar un aitdans ces paots temples da lafumatta. fiumar laa affluvas dacannaots. L' ambianca y esttoutoura chaleureuaa. On s yratrouve entre jaunas da diffé­rents pays d Europa. Francaiset Allemands surtout On y• plana • pour pas cnar. Onchoisit 4 la carta de l'afghannoir, du iibanaia rouga ou dudurban gras. comme on com­manda un talé-crama ou unaOiérw accompagnaa d'un iam-bot-baurra - Essayei donc /amarocain, vous conaatila unacharmanta hâtaaaa. Il vian*d arrrvf. Il est axcaMant • Ony loua aux cartaa ou auxachaca. tout an s an roulant un.

La marché ast flonsaant laciiantata fidélé. Et datxaa am»ans au moins. les prix sontstablaa : cinq ttorina la • stick •(anviron qui«a francs), vingt-cinq Honns ( sotxanta-quuuafrancs) la sachat dharbe co-lomeianna da daua grammaa.cant Honna (troia cents francs»la • barrette ■ da dix grammaa.il eat vrai qua laa autonttavaillant à lugular l' infl

Sur AcmartjurgwM. l'un daadaua canaux à hauta tansionpornograptuqua de la Vaniaadu Nord, sa trouve la • HasenMuaaum •. ou l'on aporandtout sur la cultur* du chanvraat la racolta du • dutdt •. unproduit local cultivé aoua sarrepar das nomcuitaura. pour quila tulioa ne paie plus. Selon larapport d' information du sana-taur Gérard Larcfar. rendu pu­blic la 2 décemore. ce produitmada m Naadarand ganera600 millions da francs de Dana-fica Mteux que les Haurs. au­cun doute

Tout autour do fa plaça duDam. qui fut autrafois une naiiaincontournatMa pour les nip.piaa du monda enoer. et quin attira plus auiourd hui qualaa pigaona - aux sans propraat figura on vous propoaada la cocaina ou da l'héroinatour at nuit à tous laa coma darua. En françaia. an angiaia. anailamand. Las • tunkiaa • na aacachant pas. Iia viannam datouta I Europa.

Comma d'autraa vont mou­rir t Bénaréa. cartaina toxicoaan bout «ta coursa arrivant ICI.* Rad Ligftt pour un damiar• tnp ». uibma étape daafirâina lanaa d Europe et d'ai»-laura. sona daimant ou daphare pour laa paumaa du paotmabn. Amaiardam aat ainsi da-vanua una villa tréa pau aûra.Las autontéa ont méma dû lar-mar daa ruaa matamorpwoaéaaan coupa-gorga.

Pourtant. les Hollandaisnantandant pas renoncer aleur • approcne orginaM • daatamtianm problemaa da latoxicomama. Sur ca point onconstata un consansua - son-dagaa affactuas réguliéra-mant - dana tout ta paya. U aatvrai qua leur suocaa an ma-béra oa stabilisation du sida attres cunauaamant du nomorada leurs toxicomanaa natio­naux plaidant pour laur poiiti-qua libéraïa Saula contra tous.paut atra. mata avac un soudasspwr : convaincra laurs pana»nairaa qu ils ont raiaon.

P. P.

LTweêie • la cawpag*

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SENAT Le Monde 4-12-1992 34Mission d information Schengen

La mise en application des accords de Schengen

Un rapport sénatorial sur le trafc de drogueaprès l'ouverture des frontières en Europe

A la auita 4m travam «fin*MMM fhifonMtiM dwgéifmmmkm t mit» an piaoa et h

fippiCttlM dN MCtHlMmmvm (1 ) w rouwturt 4mhaUm an Gurapa. un rapportliMÉl rendu puhie fnarcradi2 *ém«fera. préaaniaa d'an

da amiiiaim. La wWatii étrhaMwr. M. Hd GbOft a parMil VWlf mWcrVfl I9

4» ttémtfm aaral afhethm

la prmthr semaatra ». at mpaa la 1- janvier INI aomiaapré«L S'exprimant devant la«M«atoa de rAseamMéa aatp-

aanpéanwa, M. OuMa a JuatMé .oa diW aa amipuam «m fia»

aaèm i f**ifc armttom

fuaafaavdha.E<iaa« que ■ l'rrploitalion dm

miimw dr la 4ro«ar jj»-dromt mafi est le grand déf .paaé ea.r démocratits tmropéenmnen cette fn de nnguème stick», lerapportenr de la miissioa i(m»nale. M. Gérard Larcber (RfR,Yvel<aoX énonce m ooasat al»Mal : « Malgri iampleur damoyens 4e luite ente#s. k trafide k drogue prennm dans iï ipmrScéengen. » Les ntaKwi 4a I»fie et de la romowiimaw «oM. «aeffet, à la Iuumc dus le* acof payacMceraéa. * t. inormitè des patmrésaltant dm commerce de stupé-fants met en danger k démocratiedmh lespace Schengen ». ooasidàrele rapportcf. Avee aa chiffre d'af ­faires évalaé i 392 Milliards de

le syaitaa tcMMBiqua earoptea.• La rationalité de l'opération derrcyetagr ar mrw iyiW aat W»>umremeM i mte rationalité hwmmieme ». poutmn M. Lutt, qai

altésite paa 4 illoucr ce consutpar rcffoadirnuai da marché pan»sea de rimaobtiiei- : * L'mestise -ment dans k marché de l'immoèt -lier de bureaux a sans denté étéune formule trop largement utilité*par kt rnyjtws.»

Face à ce* menaces, le» EtatsaHabni de Tenace Sctpa oataua ep plaça «am arsenal impra-timmm de moyen égjskti régi*memtelrrs et <w*«aa », qairéprime le tnflc. la cesnoa al ladétcatioa de ttapéfiaau, coaeèdale rapport. Mais eks dtfféreneasont pim sensibles en matière depaeemm dt stupéfiants tn nt defmmt» : l'Animai, la Grèce,la Piyi Pea et la PoRsgrt alacr»aiiaent pas l'usage de «upéfaata.

fois de la voite-face opétde parrEspape qui dtaaà wcriauaa

' l'usage de stapéfiaaM daaa aaa loiadoptée le 21 «vriar 1992- NéMt-aotaa. ka dispoaitiA aà Httmpour déjouer la blaacààmaai del'arpeat aie nkjwut iaaufWmim. «aI réndte de ftmemàk dettr+animim* mittnUJmném19% dm Wf det écvmamlet d*ripnMMpat£Ménairémpt», éerà M. lacte qi pr»>0OIB VCHIgBb wê GBHHV

da HwmiJi da abkfUme* dermtmUUdma

• ZMi CM» .

est aJnaat ea àtroatôn de triaaUa IdarocP yùISthollSiÎMSems■ièip BÉUMI la mMfL Mr lriMxembomrg. qm m k record abeobdu timbre de déets per surdosemmnuenm rfc tm k meret Aa»entres et facilita de la sorte leMaacfcimeat «A jpandr èdteik detprofits tllktiet dm iommtn* mier-mntionné d* stupéfiants » ? Eafia,npnntctpoi format» en résine decnmnnbu de l'Kmtppe de Mi»gtns, le Mme lofee *k culturede piaas de cammahis imr

40 000 kectarrs don k Ri/ mm»coi*, cmilur* 4m assure prit d'unliers de ïappnfisiemaement deI'Europe».

Cm aa aon de ce «matai aiar-maat que les séaatears l'iaqaiteeMdu *pan eue constitue k mise enmitre tjjectne des dispositions del'Acte iimewr a» /» jomter 199S».lis rett le* iacokérencea ducaleadrier rateaa par les Doue.« ta décision de km k totalité detcontrdkt sur kt mm&nnduet avaelk. effectif* dit k I' jaimerI99J», tout ronims aenM suppn-més, à cette même date, lascoatrAles Tua* doaanien et lescaatrâtae dr bagape* à awia i P»-térieur de la Coàaaaaaté esra-péeaaa. Ea seas inverse, lesaiesare* umpusatoirct ptivwapar les Etats membia* aa poanoatpas entrer ea vignur d'ici aaI" jaaviar 1993. a /i k systèmed'in/ormctio m tmr kt personnet(SIS. Système iïnfwmumn Sckrn-mtni ai k système déformaion surkt marvàaadiÊt (S1D. Systèmed'Informaion domaaùer)» as (orn -tianamt à cetta date. * Aucunede autres mtttmes compensatotretme semblent mon pim opération-meiim. poursait la rapport, fu'ils'agisse dm contrdk aux frontièresiwaauai de dioytns extérieurs àtespnee Sdtengm. dt l'aménage ­ment da aérnperu en de la créa­tion dtme paàice tmropétnne (Euro ­*4»

« La fsMesse dm dispositif aepeut dôme être compensée par ksemi report de la mue tn applica­tion da atxmdt de Schengen »,

"GoQffMt b BÉÉM iiMtoraJc» QVfIIIÉIIUM* do eradHUr k stratégKd'atnettmn des frontières intè-rkmrn en Europe» al de mrepren-àtei Mai k dàsflmHfdeontràk

tous kt trefi illicites»HNCH IMCrVAN

d) finiaipi. is » i»ih. rtarP ».la Fiaaea. ritatia. le luwliin lesh)i a», le Poôeasl. *. ispaii le« II' !■>!■ im. Is C»*ce. et «<■« ls

SdMapa «a u'jlâ IMS. ntna » lsMamprMMe (ra la coairAlti au

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Mission d information Schengen

SENAT Libération 4-12-1992 135

LA LUTTE INEGALE CONTREL'ARGENT SALE

ReperesL.-t techniques de Manchimentcl de recyclage de l'agent sale mminnombrables Mode d emploi.• Comme* Maarhir de largent?Principe injecter I argent liquide■<m du trafic de la drogue (oud autres formes de criminalité) vdans les svstemes financiers afinqu lu terme d une ou plusieursoperatom personne ne puisse endéceler I cngine douteuse. -Exemple une banque de la zonecara ouvre un compte dans unebanque en Europe et y iransftre–une «<mme que I établissementjuifUcra cnMii te «ni forme d' unp-ct huion au déposant initiali uniuM les Carabes7•\ i ause des possibilités offertes p.* les pandit Oscaux peurrï.irdjnts sur liwiew des

• I r» ma>rtrs méthode* /V mesure que les pays-consommateurs- s organisaienk>» lutter contre le blanchiment, le

•• 't s est adapte en «- •tiquant i l' infimi LeLijcriing. utilisant la rapidité desvirements électroniques, enest la dernière varante. Ilpermet de reparur sur des Bc"yu les sommes l Kl ;b*anclur.• C«nanH'Fmf( l' ILa tt<nventKW du * novembre1990 du Conseil de l' Europeiherche à en finir avec la lenteuret le cloisonnement qui paralysen SI u mu des services FJIe souhaitedes al i*ih imemaiMinauijvmmani à ua magistrat d'obtenrraridctncnt le gel ou b confiscationde biens dam an autre pays.Pruhtème - aucun des vmgt-sepipa»s cmnpovjnt le groupe• PnmpHJou » du Conseil deI I uroprt lune contre le trafic dedr >ïue) n est fornellement obligéde I adopter.• Cuntif 4e woMm?Le trafic d'hérïne, de cocaïne etde caimabis génarrut chaque

vice un chiffre d'affaire mondialde 700 milliards de franev selon leschiffres du Croupe d'actionfinancière courre le blanchimentdes capiuua. ciré en juillet 1989.FJ au mont XOmlhtrds seraienNam lus au Etats-Unis, en Eurpeet en Asie du Sud-En.

Comment traquer l'argent de la drogue? Après desannées de laisser-foire, les policiers européenss organisent. Mais les retards dt la loi ne facilitentpas la lutte contre le blanchiment.Les lessiveure ont de beaux joursdevant eux.

est une haoae les agews des Narcotiques aatércaaaa de b cacaaK Lan «cients» oa «apttsqae tcgeadaaa das b peu b «Hw Dnig Enfccam Ad» anaaoa ta prcae: «ta daa b■oed» de fhci dkmeedi spéeuleés mn IDEAL Miat i h ntt i|Éw kaant mmé lad* les affiem fieeoeRs: «• I9W. phaieas gros poanas bés ai «ra éamaa bénéfices attaaaab Ha­

ché améneam. Dans le jargon. «a daMaartar.De compte ea compte, topéraoon ea

opération les Imn dt 11 DEA tc-

reim de 20 oailieas de dollars caaa

>onc banque da Paaaaa « laDeutsche Anankaancfct Bankdt Hanbourg. lis demandent àleascoUigaialkaaato de geler

et confisquer l'argot douteuxA pratiqua quaa roatMèra aua

Etats-Unis.Mais i l'époque, h RFA ea

est enetac i la humer de la botmututioaneUe contre l'argent sale. B•> a pas de lot. pas d' idées icpK»-sno. pas de ptnlsnpha pracm. Oa ycombat avec adoe - et ait imaaeefficacaé - ceaa qa appnmuoaatatles 120000 iiamaïai lacaaalestmaooa basae_) de drogues dura.Maa «a ignora luyafaaat l'oaft mla ifc itiaatina da profit amaaéC'est taea ample : le dânde baada-

mea a'euste pa. El c el la motdan l ima qae les tapecieun ail»aiaadt muaia au agents US le té-sufcat de le» démarches aaprts de lajustice fédérale le puuicatannda fejné «Mes kan dtmaadas. LaMême atanaa» ■ teprdal l'ar-aée ««vante. Les semeea potacan aldouamers dr ptacan paya mewtm t

jom les ; lmiau dr .FreJurada b*ipa> ceanrtM

da Cand r lnal ia deCajL

aaltaaaa * dat, pro-

tapa. Ea Fiaea. à Moaca alaaai aa Alkaagaa. Sofccaéh kapahoen daaa-jua m foa de

pia. ae ponoa que eauatm lav

Dapaît le awa dt miiil a. kmCoaaaa lt pigsrt da paya dt h

CEE, k I euepnoa de rirlaadc. dr la Caèea al daPangA aa le paaa da b

Can. l' Alt nagae afdas'eaàmavdnatd'aatlé.

pri apéafi avbal IIrmda det. iTSem. |adont<■)! iaiiliiiaaaplaaqat|iil;iii«–a po» se «ai aa riade»

■ad avae aae daceavc de b Ca»«aad. de jaa I9ÏI . inaakana•en b proveaaee et efectne à panada l-jaaner.

racarés. Offkeieaat pla qa»aoa paw cas de ienaar la yeai mtton dicats doara aa k* raaiar-aaaa aaapaeies B km tméa ae te»BpV IV IB pRHBli élMMf ftlS

i l a ■ ■ a t i o m vBocn*oâsatnn a

136

SENATMission d'informahon Schengen

36

O

grndes. Et npundie a loute de-mode de mKttfcim cnufUM de-a nsiicc En cogtitpjmc. ils ne vour-iwt cire poursuivis pour comptle Mg;n cas i*c banchiment caractérié Eu'jit . Ici législations en vigueur dans laCEE jm d uns et dcia mmn ces d»-poMMun mnimum Niais autremcarliK amottictne esl la convenion duPjrlcmem cumpeea • rriame am"t.mi mmrm um drt»vaer m la iataei u tu nmttp aium des pfriùmit dmnmr • Siene Par scia pa»s en 1990tuu a ic tw seulement mlie par leRiw.ninc-Um . se teste de uunne-rjjue aticles fixe aa ooiecuf àlovrti terme- 'Les cnrvrU «e dot­

• r« pius pnnttr a «m avantagel imtmime or par lemrt OLtmirs Ule-atti-

Puur beaucoup de soectaitsm. ds atii dans I immédiat d un pan qaaimpossible. Car I Europe a lutigteMpt■oue ia poiiioue de I autruche avaaje prendre conscience de la gravne dar iuuk.n». Aua Euts-Utnv les pre­

■ mm mms remonent aa débaJet mccs 70 Et elles son plan! i»jicalcs les banquiers dotvea v ded>rr mn les owaiions supérieurs aIIMI dollars iBank Secret* ActL• cmmeiiun pensent mmlci les Ift-ttnn iTcratiofw L «drrvtvrt-mraant a mener de l' argent poarcnunicr les « ircuics de biancturnco:i romciK. il laudra attendre la-raion en xnllet 1989 du Groupe

I ktnm linanciete sur le MandnaeMcare iImTi ) poar qae les Etats

urepeens le mobiluca iLumntnt-Entre -Kiips les lessseun a ont pasnom; El le Toa ÎO des pavs loucflescure désormais dans les rapports re-

âtien c* Burea umenaoaaa desarotiques dépendant da Deponc-nea d Eial ameneaia. LEarope.rte ses cenrcs financers wjiasmae LonOcs oa FtanUon. ses pe-■ts oarams fiscaus tuant le Laio»on Monaco, les Ses Anglo-Nor-namtes oa. il y a encore ouriquermps. la Suisse, y figure rdenann bonne puce.Dans ntrean posv la csiaiie qaaactierc da icaet bancaire f»»ora«utrs In manipulations. mes lesiivsumnations. Les hmoari **rv

chiennes offrent ainsi k ilefe ex-traordinair d «n anmvmai total auxéventuels detmsanti fn 19911. les ex-pens du GaTi. a pantr de "Ouftrs mul­tiples. loni le% comptes de I argensale : au monts 700 milliard* de (rancsde chiffre d alfaircs annuel iic au tra-fc de I heroine. de h cocaïne et ducannabis. El pour \1 cocmiet. aamoins 500 milliards Mancnis d «nemanière ou d une autre aui Etav

Un ca Eaope ci Ask du Sud-EstLamaaercal ouan«m cesse

de s athner. <" s uanla Les expensexpnscm. les polnoues trawenians les liinn des canes sad-

nvaikaL Et (oa pmx d aa

lade. une irpn«n . Aax Etats-Las kla loi da 10000 dotian. ds uuiummles ia»fiv oiUi »aÉua financier des• faras » drurir » da nfc. co»aas voyapuis allaM déposan leurpollea iMnoan an peu pea aonsque la sonane Imunidan» te uur» -tude d tabMacmems. Oa bricotagemafa A«ce rtard, au uionma ou ils

«e feveiltcm. le* Européens decoa-iieiu nue du bricolaje o» cm paueaux opu aiions de translen de comptea comme a I atn d une Pauene decieiet écrans que I avenemem de la• ■nonetigue». des » iremenu électro-nques. a dccupkes.Quctoues prniuert venus des po­

lices fnancèrs de leurs pars. « met-ten a I ouvnte. Us tavem qu auxoperatiOM commandos, aussi «pccta-cuiam iju «ciruccs dans leschamps de coca andns. >a pea a peuse sunsmuer I examen paten desliznes crédit le «K bn» tonam-(ranunc commercial cl admamiraiiO«s wcietcs bidon, le chiffre d af-fanes d etaMissements sans cleniele-Lcs Australiens mrnrt en la ma-uere. (tcotmtunden par exempte les• munnoruit orœn». ordonnances desurveillance de mimqjm batcaacs. a­■erepion de lelccoaanunKZaai arude devance, et a possibe d empe-cher. les liatuuu d argen sale.Dans 11 «mle Europe, on a e* est

pa encor là Les Hnatanques onteti les piutaui a rea«r. en panemus I Mlluencs de lews frands coa-sns amencaus. Dis I9S3. dans leca«e da Home Office Ile auiuittude I Intoiewi. un Sdea Conamecplanche sur un pn«t de lot fasan duMancamoa un dehLSes dnpounons tiuius en nfuew

au «ois de mmer 19(7 - s des élé­ments leneux de m um ut extsieia.die permet des eaaaaes poastres aa» le gddacogndts -oat»seans e bieas des umcs Oaas 11atac I arfent tue de 11 *o*ue aat

uhramudeiues aûneant le Rt ittuiNaïund Cnnutol lunlliy un Ser­«ce tNClS). le ri–riÉ Team ttma as nxf Sept olfntn. cnu m-

quTle Qua desOftSoact aaner a de icnsnfne-

4mrs SncBduNCB\.llat pan?cufaen et des «coasias». ses ■fuwm dam aucune polce . fùt-«lle c-SIede I arcen sale, ne pe« se posmtTa* Wrn et Clarles HJI duipsju

asMi aa avalanche de conéere

scnanams et colloques oa lesquelques tares spécialistes ciaoptmdu aqa ccliaujua leurs mfos. coua-parent leurs auilunlrs et dctxUent lesdenatrs troavadles des Mancho-cirs Le Financal Team ne chômepas La mmuue anae. tfl) cas s»perts ha «on upvn 12000 ea1992' - iVow nr iguniu pal faut lafItem ami tatamun Nots tear at-lumns nf aau oonrîili anmnr et« uuJivMs m leurs iwwuwntwa éamvn fins, nui»«ri » /iacaws.Alon lit momt (am confiance », cx-pliqae Tim Mrn Sur le lot. les tt-fanes de Waaduaat uncta tenmsont afimes. El pas f-eemea speca-culancsMais cites debmeima quelqucfos

sur a autres dens. Exemple tvpe:daas le Surrev. an Ua»-E*pagnol am-lue uta baaaae locale pov des e»•ots trguùen d arfent «os le (Yiun.Aises, les enqaeos dujja»iua

bae de traoer ea pm. AppanaaeaCMWBWH1 OEI BBB V pRNKI

nonde la cocanc La laque aBoannM pKPKIB HV

cuntanun boacs de 33 kilos de co-cane «on rafnezEvuluiunu t on rsae Iom du an.ua-

culaac aLiiaiattaïf de la BOT.nui» hiywaa dafta sale aI échelle de la ptanoe oa plut nxun-aea de I opemioa Creea Icc. lesdeax pua passes :flaacs de Uanda-meet aaxauetls les Eaopeeas aa atputunkaua astmn L utaaiaai est

Smu lorna an «km toa faste des anekT à la tida. à l'uuqe de Sa-bac VofL la paaaeR paaonac de lacelWe tin hiaua da BKA. I'<qaevaéea atenad du FBL Cotant sescolletes de Luntu - oa à Pansceux de rOff eeanl de tfiai ama

que dnfe Rot ftat -. ceae a>-(XSK i'OQK S

se des effe squeksnqaes El

aasaa unaa rnaulei» la delat-qaance en col Waae comme ta pr-blème mana. Praa Vo(t n je tanaucune Ulusaa. «y a éei «taa tiens.du<Ue.maswnean»»a»iniap«.»

Façon de doe qa eile pea contassa les dmfts de se deaa anas k)aflancs de Mancbaaa a*aa qaeSqaeduacc d attemr devan une cae dejustice. Kenc Wack. canidèr dans lepem nahea umum ua des aedkastpmatost da Marhmrai ne peaque partager le i mua Et de lautrecote du Oimnrl Tua Wrea mimai al ame près le nombre de Maalai-

uoa de la la eu 19(7 : vmft-sept sur

uec. Le btlat pea aadiai taa den-soae aa teprd des atanoas qaes uJmifua agulainaa les experaeaarjeasaie.Baa que le aaa barcaae se re-

dase laufiumuneaL les eublna-––« eutupeeas soa jcor larje-

blandœin. La Satsae • change

cuaML L'arjea sale wache a*joad ha tous les tri eut teancacn:

mena oaeteaarpns de langue uae

pra de dt munit» belge, de l'man» -bifaer aaaaea des anas en Banem

Emanant paaes lt|iilanua res-nesnas. oa des caafas de niinuntcomme ea França aa s'afraeadaas t plat «aie absadatd dea

peaMa de l 'bntne». et. hé aax F»-

en renM daae (anc

pays de l'Est ou. ta depa ta dedan-

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- 137-

SENATM » s on d' information yhencen

Présent 4-12-1992 137

Cri d'alarme du sénateur Larcher : le traficde drogue s'étend dans « l'espace Schengen »AVEC Schengen et Maas-tncht . dans la perspective de

l'entrée en vigueur de l'Acteunique et l'ouverture des frontièresintéreures , le ■ marché commun dela drogue » se porte bien et a debeaux jours devant lui .

Cest un véritable en d'alarme qu'apoussé mercredi le sénateur des Yve-Irnes Jacques Larcher en présentant *la presse son rapport d' informationsur te trafic de arogue dans l'espaceSchengen – où doit s'instaurer pro­chainement la libre circulation despersonnes ( ta France . l'Italie . la Bel­gique . le Luxembourg . les Pays-Baset l'Allemagne , le Portugal . l'Espa­gne et bientot la Grèce ).

• Maigre l'ampieur des moyens delutte engages . le trafic de drogue pro­gresse toujours » dans cet espace . lenombre de toxicomanes aussi . et• plus de la moitié des arrestations enEurope sont desormais liées à la dro­gue • . affirme le «enaieur . qui citedes chiffre* effritants : NI) (M' toxi­comane*. 8.3 tonne* d'hcroine «awesen 1WI contre 1 > tonne en I98« ..

Les saisies de drogue sont de plusen plus importantes et les inteipella-tu>n\ ne ce*sent de croitre . mil­

lions de jeunes Européens, assure-t-il . se sont vu offrir de la drogue avant19 ans.

Pour Jacques Larcher . « l'efetd'annouce de la date du I" janvier1993 risque de jooer ni faveur del'iranugration dudatiM et des tra­fics Interlopes de drogue ».

L'énormité des gains réalisés dansle commerce de la drogue. dont lechiffre d'affaires est d'an moins 392milliards de franc* – soit le quart dibudget de la France – et les bénéficesapprochant les 200 milliards, selonlui. « mettent en danger la démocratiedans l'espace Schengen ».

Tout le problème, estime le séna­teur. réside dans le fait que le Marchéunique entrera en vigueur le 1" jan­vier prochain , sans que soient en etatde fonctionner à cette date les dispo­sitifs devant justement contrebalan­cer les effets négatifs de la disparitiondes frontières . Si tant est que ces dis­positifs judiciaires et policiers soientsuffisants (car la plupart des quanti­tés de drogue saisies le sont toujourspar la seule police des frontières )...

Le s\stème d'information sur lespersonnes ( SIS . système d'informa­tion Schcngcni . un fichier installe à

Strasbourg et recensant les personnesrecherchées dans chacun des sut pays(crmnels , mais aussi mineurs enfugue ou immigrés irréguliers). et sonpendant pour les marrnindisrs (SID.système d'information douanier) neseront pas en état , par exemple , defonctionner à cette date.

Aussi Jacques Larcher propose-t-ilde « redéfinir la stratégie d'ouverturedes frontières intérieures en Euro­pe ». de « reprendre en main le dis­positif de contrôle des marchandi­ses • et de faire « prendre conscienced'une responsabilité commune dechaque Etat de l'espace Schengen ».

Il interroge :– Eît-d concevable que le Luxem­

bourg. om a le record absolu du nom­bre de dé&t pmr surdose rapporté à smpopulaton, maintienne le secret fon-caire ?

– Est-il concevabe que ls Pays-Bas refusent d'améliorer le contrdledes conteneurs qui arrivent dans leursports pourprotéger leur comment f

Et S souligne des situations incon­grues : aux Pays-Bas. la manjuanaest désormais cultivée sous serre et

Koduit 600 ail.lioRns dae fa(ncs mdenéfice par an. Refusant (commel'Espagne) d'appliquer une politiquerépressive en matière de stupéfiants,ce pays, devenu une plaque tour­nante mondiale de la drogue, appro­visionne l'Europe tsatw. Schen­gen ? une aubaine pour les trafi­quants.

RM Fontaine

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Mission d'information Schengen

SENAT Le Figaro 5-12-1992 TÏ38

DROGUEPolémiquefranco-boladAseC Le pramiar mmiatr nêar*landais * vuMmmmtn critiquahiar soir le mmiatra de l' lnt*>ntur français pour des o•aé ­rations racantes sur la• lansma * naariandaia en ma-titra aa lutu contre t« trafic dadrogua at sur i - oostrucoon »des Pava-Sas a i applicaton d«l'accord d» Sefangan. RuudLut)bers a qualifié las déetarn-Dons da Paul QuiMa d'» mM-maa. inaccaotabiaa. scanda-lausaa et miustaa ». soulignantqua « la prootètrm da la droguaaat infimmani plua grave anFrance qu'aux Paya Baa • (mt•n oamiara paoa).

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SENATMiss.on d' information Schengen

NRC Handelsb'-d 5-12-1992 139

Franse opwinding oyer NerlandiDoot nzt conckfMdcatUNCESRnSENparus , s DEC. De verkJaring vande Fransc mcister van binnen-landse zaken, Paul Quil&s. dat..Fruiknjk <ie toepassing van hetakkoord van Schengen zal blofke-rer. ' zolang het dnigsbeleid van<ie EG-tandcc die Schengen heb-ben ondertekead ruet is gefcarmo-rnseerd, is voigens dipkxnaliekeknngen in Parijs itgegcgevendoor twee orcrwetmgen .

De teree u dit Fnnkrijk metNederland in een comneune isgcwikkeld over de plaats van vev-liging van "Ecropoi*, een umea-werkingsofgaaB van de poulic vande negen EG4andea die hunhandtekemng hebben gezct onderhet akkoord vas Schengen. Dezeovereenkomst voorziet in afschal-fiag van de grenscoatrolcs voorrazigers ait deze landes per 1 ja-noan 1993

Frankrijk heeft Straauburgtandidaai gcslcld aïs plaaa vanvesuging roor . EmropoU-.Ncder -land heeft Dea Haas vocrgestekLMet zija kribek - op . het Neder-landse drugsbeieid probeert mi-niuer Qailcs de geloofwaardig-heid van Dea Haag als plaats vanvesuging un te tatten.

Parijs en Deri Haag zijn in :een wedlootj verwikkéld

De tweede redea ii' dat deFranse autonteiten bezorgd zijnover bet 'dngscoensme' vanuitbst noorden van Frankrijk naarNederland. en vooral sieden alsRotterdam en Amsterdam, waarhasj en 'nederwiet * in een steedsgroter aaM&l 'koffieshopa' . ver-krijgbaar zijn.

In Frankn.ik is bet bezit, ook inkkine hoeveelhaden, van drugsverboden. en dat geldt ook voorsoft drugs aîs haij .. Wie daaropbetrapt wordt, gaat onberroepevlijk ae gevangenis in. De Francpobtie heeft de laatste maasdeneea steeds groter. axntal Fraisesaaa de (Beîgiscfce ) grens auge- •boudes met hasj bij zich dte inNederland wu gekocheL ' ., .Het Nederiandse dnigsbeleid i> ■vôora week uitvoeng an deorde. geweest in de Fraoae persaaar aanleiding . vas een rapportvan de Franc Scnaat over Schen­gen. ue rapporteur. 'sèi&Mf Utrard Larcher. tevens tturgcnïëcs»ter van Rambouillet en overtnigd

l M ■ » I t*

hd vaa de 'Ecropeae Beweting'.waancbawt daann „voor het ge-vaar van een verergtnng van dedrogstundet" als gevolg van betafschaffea van de grerscontrolesaab in de overeenkornst vanScfeagea is woorzien.

Larcber »iist in ziin rappportop oc aiwijreade Nederianasëwetgeving die ket bezu van Ueinehoeveelbeden haij voor eigen ge-bntik tolereen, mnar ook op dehasj-kwekerijen in Nederiana Ç54

"werdea er ontdekt in 1991 , akiashet rapport). Larcker noetnt in -zija rapport Nederiaad als eenvaa . de drie belangrijlate , 'pro-bteemgebiedea' in de strijd tegendrap naast. Luxraabrg (vegenshet >itMHj' vaa dragsgcKlenvia .de plaataelijke banken) eaMarokko waar m het Rifgebegte40.000 . hectare grood voor deteelt van hau ia gebraik s.

. In het eaaatsn «ontt«UmfaLik gesieWI aai het ik-koord vaa Schengea pat daadwer-kelijk in «erbng kaa tredea a!a

het dnigsbeleid vaa de betrokken.EG-iandea à gehemMiaeerd. Se-Inaior Xavier de ViHepuL die deeKnam aaa eea "infor*iati»oader -zoek' over *Schengeo' zd «oeaa-dag dat ..niieisand weet epwtikmoaent * Schengen in -werkingtreedt". Mirustcr Quilès speeitmet njii kritiek aan Nedertanddus ook in op de kmtek ovei bet.dragsbeletd die in de Senaat isgeait. zo itieaen waanteners ia deFraasc èoafdsUtL ,

Volgens het oor-Laichervonw de dragsJuwîel aa de hân-dd in «apens de 'tweede écono­mie' ter wereld ea zijn hierbij inde Schcagea-taadcsi.. 8O0JÛO0measea betrôkkea. Met de dnig-hande) in de Scbagen-Jandea zxxf392 miljoen frana aas.oanct es171 miljoen frases aas wiist (ia{1991 ) ajs gemoeid, hetgeea woiecnkoat net . eea kwart vas dejFraise grgrotait. ahtht .ngH

Volgeaa het .kwaaes de algelopeaiaren JJomljoea Eanpemea jo K'Sckajge»4aodec. die jcatcr.dan'19 jaarzijn. net drags ta aaonka(. . la1991 ttiervea is . Fraskrift - 411'measca ab gevolg .vas , ici g*braik vaa 'ounkaw' aaa drap.

140

SENATMhs on d information S hensen

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VIVE ÉMOTION DE LA FRANCE AL' ÉGARD DES PAYS-BAS

UNE COMPÉTITION EST ENGAGÉE ENTRE PARIS ET LA HAYE

De notre correspondantJAN GERRITSEN

PARIS , LE S DÉCEMBRE . La déclaration du ministre de

l' intérieur français , Paul Quilès , selon laquelle " laFranco va bloquer l' application de l'accord de Schengen"aussi longtemps que la politique en matière de stupéfiantsdes pays de la CEE qui ont signé Schengen n' aura pas étéharmonisé*, cette déclaration donc aurait , selon lesmilieux diplomatiques parisiens , été inspirée par deuxréflexions .

Le première étant le fait que la France est engagéedans une compétition avec les Pays-Bas pour le siège de"Europol ", organe de coopération des polices des neuf payade la CEE qui ont apposé leur signature au bas de l' accordde Schengen . Cette convention prévoit l'abolition descontrôles aux frontières pour les voyageurs de ces pays àcompter du 1er janvier 1993 .

La France a posé la candidature de Strasbourg au sièged' Europol , les Pays-Bas ont proposé La Haye . En critiquantla politique néerlandaise en matière de stupéfiants , leministre Quilès essaie de porter atteinte à la crédibilitéde La Haye au titre de siège d'Europol .

Le seconde raison est que les autorités françaises sontpréoccupées par le "tourisme de la drogue" au départ dunord de la France vers les Pays-Bas , et surtout vers desvilles telles que Rotterdam et Amsterdam où on peut seprocurer du haschisch et du "cannabis néerlandais" dans unnombre sans cesse croissant de "cafétérias".

En France , la possession de stupéfiants , même en petitequantité , est interdite et cette règle est égalementvalable pour les drogues douces telles que le haschisch .

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SENATMiss . on d'nformtion Schewn

41

l' égard des Pays-Bas , le ministre Quilès répond ainsi aussih la critique qui a été exprimée au Sénat sur la politiqueen matière de stupéfiants .

D' après la rapport Larcher , le trafic des stupéfiantsreprésente la "deuxième économie" au monde après le traficdes armes et 800.000 personnes y sont impliquées dans lespays de schengen . Toujours selon ce rapport , en ce quiconcerne le trafic des stupéfiants , 392 millions de francsde chiffre d' affaires et 171 millions de francs de

bénéfices ( en 1991 ) seraient en jeu dans les pays deSchengen , ce qui correspond h un quart du budget français .

D' après le rapport du Sénat , 3,5 millions d' Européensde moins de 19 ans dans les pays de Schengen ont eu uncontact avec la drogue au cours des dernières années . En1991 , 411 personnes sont mortes des suites d'une "overdose"de stupéfiant .

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SENATM > , on d information Schengen

Le Monde 7-12-1992 H3j

La mise en place de l'Europe des polices

Un colloque international réunit à Paris.lei.prûfessiomiels de la sécuritéQuatre cents cherchaura et

prafenionrata de la sécurrté ontparticipé, du 1 » eu 4 décambre àla Cité internationale univerti-taire de Paria, au colloque aur• los eystémes de police et lacoopération policière enEurope ». Organieé par l'Institutdes hautes études de la aécuritéintérieure (IHESI). ce colloque«namationai a permis de rappro­cher les pointa de vue des poff-dera eurepéena. au moment où.paradoxalement. rInstaurationde TEurepe des polices accuaaitde sérieux retarda.

Le premier colloque internatio­nal organisé en France tur k thème

de ■ coopératioa des poiioes euro­péennes r'esi tenu au moment oùl'Europe des polices bal séricuse-ment de l'aile. Réunis ca Angle­terre A l'heure où débuuu le colio-que. les ministres des Douzecharges de la sécunté ont décidé dereporter de plusieurs mots l'objectifde libre circulation des personnes,qui était eacore dernièrementannoncée pour le I" janvier 1993(/* Monde du 2 décembre).

Il en ira de même è propos de lamise en «uvre des accords deSchenica. conclus entre neuf desEtats membres ( I ) : â son retour deLondres, le ministre français del' intérieur. M. Paul Quilès, adédard, jeudi 3 décembrejtu Sénas,que elà traier ne peutmite en aurrr de la cMW/im

d'application ée raccord de Schen­gen tant mue tes fan-Bas ar -géront pas leur législation. leurr+giemeniatton et imr prmlifr jmét-aaire en matière de stupéfiants ».Les ministres se sont enfia afi-lit sur la question du fater siéatd'Europoi (l'Office européen «apolice. prévu par le traité de Maas­trichtX tandis que la pMM aie-maad de l'a équipa de projet »chargée d'étudier la ause aa pinced'Europoi a indiqué, au cours dacolloque, qa'il fallait beaucoupd'à optimisme a pour espéra que latonwiuoa nécessaire aa boa fafrttonnement de est Office sort adop­tée avant 1994_

Um entait de corpadUUnts

Cés aléas n'oot pas empérhé lespoliciers, gendarmes, magistrats,universitaires at chercheurs, réunisà Pans, de débattre d'une coopéra-tioa qui deaaew à Tordre du jour.Pour la préparer, les policiers at degendarmes travaillant sur les terr-toires des Douze ( 1.2 million depersonnes) doivent apprendre écoanaitre les structuras et les cul­tures de lears voisins et homolo­gues. Cest aa cassa tlte policier :commect collaborer avec la cer-tane de corps de poiica. cmls oamilitaires (la police al la ptadara»ne, dans le ces français1, étatiques,régionaux ou eommaaaax. qai

aaauure, aeioa lIHESl (2).Partout ca Europa, la lutta con-'

tra les déliaqaaau constitue l'es­sentiel du travail policier. Maiscertaines missions font figure despécialités astioaales : aiast de laperctptm tatus de mli o tfévaiCMi par la policin il les 9»darmes ea Belgique, ou da plaçe-ment des chdmeurs effectué parleurs hoaKjlogucs hollandais. LasDouze se distiagaeat aussi parl'inégale importaace de leurstroupes polictères. Certaïas Etatssemblent «irts poikés » : l'Espagne(I policier poar 20S habitants),l' Italie (I poar 213), la Fraace(I poar 24.1) et la Grèce (I poar2) 7 ). A l'autre extrémité, leLuxembourg (I pour 330), lesPays-Sas (I poar 340). le Daaamart (I pour 363) et le RoyaumeUai (I poar 310), formeat aagroupe d'ta apm poùtds».

Confrontées aaa mtmsi difficul­tés - de la aoatée de la délia-qaaace arbaïae é l'appantioa deaoavelles formes de criminalitéécoaomique. es pamaat par la laite.coatie l'immgratioa iriégulièrt -,la plapart des polices des Poata

ont. ces dernières anaées, moder­nisé leurs énaipminn . amélioré lafrmat» et la poft ■■aiilisaiionde Imis ■siatiiu. Mais leurs suc­cès so« rraiif « etlea sont ama>aéea è s'iaténsKr aux straégies deMn OBWfMi «uufm.

v' ' Ummi àritaaaiqm

Aaa yeux des Aagio-Saxons, a«appelé M. Dommique Moaiardet.directear de recherche aa CNRS,ete modèée fançais 4e poUce restetlUastratten prnMgi*e da modèleautoritaire». Ce prototype de forced'Etat, ceatraliaée ai placée sous1'autonté qaaai exclusive da pou­voir exécuif devra pouruat mieuxs'adapter aaa demaades sociales,jugeât les chercheurs. « Si temodèle français eu contesté. aajouté M. Rémy Pautrat préfet del'Essoaae, ex-directeur de la DSTet anciea conseiller de premiermiaoue Michd Rocard, c'est parcefui/ m'est oins aises effnotamment face é la petite étùn-fuawcr aa gaondten.»

Décentralisé at très proche descitoyens, le modèle brttaaaiquepread. è bien des égards, la aiodèiefrançais à coaurpted. Aussi lesbobbies irawt-ila oonvaiacaa de lasupériorté de leur « police commu­nautaire », faite dDotage du* lasquartiers at de aanrieas icadaa aapublic. Leur imsp» da aurque a.par exemple, sédiut rEspagaa roa-fraaqaiste qui. ea Catalogne

usk foiiet. L'Aagksem a'aa a pasmosas eaiagaué, avec 4,1 aullioasde délits wastatés sa 1990. la plusfort taux da cnirusmité de la ùa-muaaaté européaaaa.. Cet écheca'eet d'ailleurs paa isoèé. a awatiéle colloqaa : loua ks potiden euro­péens ont aa comman de a'avoirpas réussi è earayer, depuis ladéceaa* 70, la haatM régaiiirt dela petite et aMyeaae délinquancedaas chacaa des pays da rSaropedes Douse.

EMCM MCIYAN

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SENATMission d'information Schengen

valeurs Actuelles 7-iz-is»z 144

GERARD LARCHER

Les accrocsde Schengen

Auteur d'un récent rapport sur le trafic dedrogue dans l' Europe de Schengen. la sena­teur-maire (RPR) de Rambouillet. M. GérardLarcher. expose ici les dangers d'une ou­verture prématurée des frontières internesde la Communauté.

– Pourquoi faut-d retarder l'ouverturedes frontières européennes prêt ue par l'Acteunique pour le 1" janvier 1 993 ?

– Parce que c'est la porte ouverte àtous les trafics. Ni le systeme d' informa­tion sur les personnes de Schengen. le SIS.ni le système douanier d' information surles marchandises. le SID. ne sont opéra­tionnels . Pas plus que les mesurescompensatoires annoncées par les gouver­nements européens. qu' il s' agisse ducontrôle aux frontières intérieures de»étrangers non communautaires. de l' amé­

nagement de» aéroports ou de la créationd' une police européenne « Europol.

– Où en est le trafic de drogue en Eu­rope .'

– Les chiffres sont terrifiants. Pour lesseuls pays signataires de l' accord decoopération policière de Schengen. un dé­nombre 800 000 toxicomanes . 8.3 tonnesd' héroïne ont été saisies en 1991 . contre1.8 en 1985. La moitié des arrestationssont liées au trafic de stupéfiants.

Le phénomène prend une telle ampleurqu' il menace la démocratie. Les bénéficesréalisés par les trafiquants dépassent 171milliards de francs et leur chiffre d' affairesavoisine 400 milliards. soit le tiers du bud­get de la France.

La drogue n'épargne personne. 3 . 5 mil­lions de jeunes Européens se sont déjà tuoffrir des stupéfiants avant dix-neuf ans.Les policiers sont impuissants. Et les mi­lieux politiques et industriels sont devenusune proie facile pour les cartels maheux.

– ,\f. Quilès montrait récemment dudoigt les Pays-Bas. jugés trop laxistes enmature de lutte contre le trafic de drogue...

– Les Pays-Bas sont le talon d' Achillede Schengen. La drogue y est légalisée.par « tradition ». mais aussi pour des rai­sons économiques. Tous les week-ends. àAmsterdam ou à Maastricht. des cars ve­nus de l' Europe entière déversent leurcontingent de jeunes toxicomanes. Et cetourisme de la drogue rapporte !

En Hollande, la culture de la marijuanaest la sixième production sous serre dupays. après celle de la tomate. Elle genère600 millions de francs de bénéfices par an.Les Pays-Bas doivent impérativement in­terdire l' usage des stupéfiants sur leur ter­ritoire. comme vient de le faire l' Espagnedans une loi organique.

Ils doivent aussi intensifier leurscontrôles. A Rotterdam. trois millions d<*conteneurs transitent chaque année sur le*trois cents bateaux qui accostent chaquejour. Seuls six sont contrôlés. ■

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SENATYiàs.on d information S hongen

La Voix du Nord 8-12-1992 145

Région

A Gérard Larcher, sénateur-maire (R.P.R. )de Rambouillet, auteur d'un rapport

d'information sur le trafic de la drogue■ Les conclusions d'une

enquête que vous venurendre publique sont

particulièrement inquié­tantes. surtout pour unerégion frontière comme lanôtre™

« 392 milliards de francs.800.000 personnes impli­quées : la croissance ducommerce de la drogue,dans les neuf pays euro­péens qui ont signe les ac­cords de Schengen (sup­pression des frontières etproblèmes de sécurité )c'est tout simplement terri­fiant I Des flux financiersreprésentant le quart dubudget de la France, vousvous rendez compte I Et jecrois qu' il faudra fairepreuve d'une fermeté etd'une volonté à touteépreuve I

Effectivement, votre ré­gion est en position déli­cate : elle se trouve àl avant-scène, tout prés desPays-Bas. Au coeur de cequ'on pourrait appeler letourisme de la drogue.D'ailleurs, le nouveau pa­tron de la lutte contre ladrogue, le commissaireBroussard , a rencontréchez vous des policiers ex­

cessivement inquiets etpessimistes.

Prenez l'autoroute à Lille,et filez en direction deBreda (je connais bien ceréseau, ma mère est origi­naire de Roubaix): dès lespremiers restaurants surles ères de repos, on peutvous proposer de la dro­gue. Et si vous avez uneallure qui prête à imaginerque vous êtes un consom­mateur potentiel, vous êtesmême pris en chasse. Desétudiants d'une école decommerce qui ont fait unstage à Rotterdam m'ontraconté à quel point ilsavaient été suivis, sinontraqués l._

Il y a ce problème de lapermeabilité de la frontièrefranco-belge puis belgo-hollandaise. car les Pays-Bas sont devenus un lieude réexportation. Il y a par­tout le petit commerce dela drogue dans les coffee-shops. Mais aussi le terri­ble commerce de l'héroïne.

Par ailleurs, je suis aussirapporteur sur la situationdes banlieues. Et dans lesquartiers difficiles, les pe­tits et moyens dealerss' installent en réseaux.Dans votre région, cet au­tre phénomène est inquié­tant... •

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Mission d' information Schengen

SENAT Libération 8-12-1992 146

EUROPE

Échec à la libre circulation confirméLe sommet d'Édimbourg entérinera le maintien, au

1"jamier 1993, des frontières intérieures de la CEE.Bruxelles ( Communauté européennek,de notre comspoodam •

Le « grnd soir » du 1 » janvier 1993est 'reporte sine die: les postesfrontières et tn cohortes de

contrôles resteront en place. comme sinen ne s' était passé. Le Conseil euro­péen des chefs d' Etat et de gouverne­ment. qui se réunit à Edimbourg ven­dredi et samedi. reconnaîtraofici que l'abolition desfrontières internes de la Communauténe vaudra que pour les marchandiseset non pour les personnes.Les ministres des Affaires étrangères.

réunis hier i Bruxelles. ont preféré« mettre sur ta table leproblème afin deprésenter leurs excuses aux citoyenseuropéens .. comme l'expliquait un di­plomate. Avec l'espoirque les 360 mil­lions d' Européens ne leur tendront pasngueur de ce retentissant échec.On savait depuis plusieurs mois que

l'échéance du I" janvier prochain neserju pas tenue. Mais c' est i Londres.le 30 novembre, que les ministrescharges de l' Immigrton ont dû ad-meure officiellement que la libre cir­culation i Oouie ne verrait pas le jour

~ avant longtemps. La responsabilité dece torpillage de l'Europe des citoyenspèse pnncipalement sur la Grande-

Bretagne -soutenue mezoo voce parl'Irlande et le Danemark- qui a tou­jours refusé que la libre circulationbénéficie aux non- ressortssants com­munautaires. Une position qui re\ ient1 maintenir les contrôles aux fron­tières intenta afin de séparer le bongrain communautaire de l' ivraie nonCEE. Le gouvernement britannique arépété lors de la réunion de Londresque sa position n'était pas près dechanger.Afin de prévenir les • manifestations

d'incompréhension de l'opuuon pu­blique ». selon les mou d'un diplo­mate. 'il vaut mieux proclamer urbiet orbi que, le 1" janvier, on verratoujours autant deképis». Rassurant,le Conseil européen devrait aussi a>surer que le * iravail continue• afind'abouur à la suppression prochainedes frontières, et que les Etats deSchengen (les Douze moins laGrande-Bretagne. l' Irlande et le Da­nemark ) supprimeront leurs frontièresterrestres internes coura 1993 et lescontrôles dans les teropens le l" dé­cembre de la même année. En net. lalibre circulation aura au mieux un ande retard et ne s'appliquera qu'à unepetite Europe.

Jeaa QUATREIER

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SENATMission d' information Schengen

Présent 8-12-1992 147

Après les déclarations de Paul Quilès

Schengen en panne...■«pi enTTî miéTXld>S

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Jeaa Dnhtsier

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SENATMission d' information Schengen

France Soir 9-12-1992 I Mit

Drogue :harosur laHollande

Lafn» ne peutacceptr le mae enONMvdee accorde

Schangon tant que leoPoy» -BMMCtWpuKpMlM

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caprtaw, daa aonrtoœ etdamomhondkoe–laa quik*feartte que devait Mbunt lamaché inquo– qui aepooajMQUttfhu caaDaaont ii ilaiMi lae tnoyanadeMrehtc cuio taaodsueerwMiea

raoMade«le»ar plue btBnc » awA moine'dë*5a aaiiMmiederouverte* du grand mareMifraeoedoconeM

OeSneeInS!âS' tm

(Samedi le CSnepourontpaa Mre aboie le 1* lemlar1m OMdalomont, conMoaAMM et oonMlaadouoniaraoananuorontdon&En Meent machine amtra, laaOouxeoo tondant compte quela poMque commuta anmettra de lute conta leyandedfnquereo Wétdtpae

Pascal CAÏTJOGNO

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Miss on d information Schengen

SENAT Le Quotidien du Maire 9-12-1992 149

EuROPE

L'ascc d de SchengenvictimeJeladrogue

par Gérard Badai

CE N'EST pas encore en 1* jan­vier 1993 c?je 6era instituée unetotale liberté de rirnihtiMentre-

les pays de l'Europe de POuest. Forceest d'ajourner l'entrée en vigueur oeFacoord de Schengen, qui prévoit lasuppression des contrôles auxfron-'tièrcs entôles naïfEiac sighatairesdes Douze de la Œmc«KiéBbyaa&:merUni, l'Irlande et le Danemarke. . -Toutes les condiions nesontpaisréunies pour la mise en applicationde l'accord Parmi les obstacles, lérefus des Néerlandais de modifierleur législation sur la drogue, jugéetrop laxiste. • Unyaumpasd'ap(&~cation deSchengen tantqueksPays-Bas n'aurontpasévolué. Nomferonspressionsureuxdanscebut», affirmePaul Quilès. Notre ministre de ITnié-rieur prévoit néanmoins que la sup­pression des contrôles aux frontièrespourra intervenir « dans le courantde l'année 1993 *• De toute façon, 1aura, entre-temps, repassé le pn>bldme à son successeurLa liberté de ciraftion<sndividus~n'en progresse pas moins, du fait

des décisions prses par la' commis­sion européenne, qui a décidé, parexemple, la suppression de toutcontrôle des bagages des passagerssur lesvols :aeriens intérieurs à làcommunauté' r : : oConséquence : rEuinope du trafic dedrogue, avec la. Hollande pourplaque tournante, va bien plus viceque l'Europe des polices. Plus de lamoitié dés arrestatkmsopciécs sontdésormais liées! la drogue. Troismillions et demi de.jeûnesen Europe

' se sanrdépTÛofnrdê-la drogueavant cfir-neuTansT On évalue à800 000 le nombre des toxicomanesdans l'espace Schengen. Rien qu'enFrance, lesbénéfi tirés du com-

mKrœ(dchdroguesaajeotdeeodirde 12 mflHafds dé"fiâricsparan. -Lénora des gains ainsi réalisésmet en danger la .démocratie, écritle sénateur RPR des Yvdioes, GérardTirrfwr maire de RanûxxnQfft,'qui a

' ramassé tous ces chiffres dans unrapport qui vient d'être publié. Nonseulement il met en cause * les com­promissions inéluctablesentre mi­lieuxéconomiques, miljeuxinafîeuxet milieuxpolitiques'; mais il soup­çonne même que ' lapoursuite decertainesguerres civilespeuts'expH-querparleûrjumietit interlope ».La lutté contre ce fléaii risque demobiliser deplus enphis l'attentiondesEuropéens: Encore faudia-t-il

• que ceur4àrompentavecfidéologede toiéxanœ qmli empofté cesder­nières années •

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SENAT !Miss on d' information Schengen

La Tribune 10-12-1992 150

Drogues : l'idée de la légalisationfait son chemin

Un rapport du Sénat souligne l'échec de laguerre à la drogue ■ Un colloque examinele « nouveau désordre mondial ».

La Suisse tente l'expérience de ladistribution contrôlée ■ La drogue menaceIci sociétés par le haut et par le bas.

T A LEGALISATION des droguesLactuellement prohiDées n'est àl'ordre du jour m en France nidans la Communauté européenne.Cependant un recent rapport duSenat met en evidence ■ l'echecdes politiques policières et de laguerre à la droaie ». Des lunsteslcomme Francis Caballero ( 1 ). nedoutent pas que la prohibitionsera levée avant la fin du siècle.Quant au gouvernement de Berne,il en est dé)à à l'expérimentation :en Suisse, la distribution contrôléed'héroine, de morphine et de mé­thadone à des drogues particuliè­rement dépendants, est autoriséedepuis le 15 novembre.

L'idée de la légalisation des stu­péfiants ne fait pas forcémentecho aux théoriciens ultra-libé-raux, pour qui les lois du marchésont le remede à tous les maux dela société, y compris la consom­mation abusive de produits aussidangereux que l'héroine ou lecrack. Seule les prémices de leurraisonnement sont incontestables: c'est la prohibition, ajoutant leprix du nsque, qui fait le profit dutrafiquant et engendre le trafic.L'héroïne frelatée que l'on vendsous le manteau à Barbés coûte80 fois plus cher que son équiva­lent chimique, la morphine, ven­due toutes taxes comprises dansles pharmacies d'officine. Le mar­ché mondial des stupefiants illi­cites est de l'ordre de 150 mil­liards de dollars au pnx de détaiLEt les grandes organisations cri­minelles, qui se livrent au com­merce de gros, en tirent un proft

net annuel que l'on peut raisonna­blement estimer à quelque 20 mil­liards de dollars.

La drogue, du fait de sa prohibi­tion. n'est plus seulement un pro­blème de santé publique. Elle estun des plus graves déstabilisa­teurs des sociétés, qu'elle menacetout aussi dangereusement par lebas et par le haut. Un ■ nouveaudésordre mondial ». selon l'intmi'Adu colloque que l'Observatoiregéopolitique des drogues arumeactuellement à La Défense: avec lesoutien des Communautés euro­péennes.

Menace par le bas : il suffitd'ouvrir les yeux. Sur 49.000 fran­çais incarcérés, plus de 5.500 lesont pour infraaxxis à la Kgisla-tion sur les stupéfiants: Et ce

chifl ne dit rien de la multitudeexpediée en prison, pour d'autrescrimes ou délits directement liésau trafic Voler un aur.vadio, Cestchercher de quoi payer sa dose,l'altematne la plus fréquente étantla prostitution, quand ce n'est pasla participation active au trafic lui-même. C'est la logique micro-éco­nomique d'un produit très cher,dont les jeunes consommateurs,rendus improductifs, ne peuventplus physiquement se passer.

La menace par le haut n'est pasmoins inquiétante. L'argent de ladrogue, écrit le sénateur GérardLarcher, • menace la démocratiepar le jeu cumulas/ des compro-misaons inéluctable entre milieuxéconomiques, milieux mafeux etmilieux politiques ». Le milieux

UN MARCHE PROSPERE. La marché mondai daa ilfNM Md*a,aux prix d» déteL aûer 150 triton* da do*m, dort 140 mfaRf auxEtala-Unia at an Europa. En dépi da la rpreaaon. wa vdunaa aug»maniant at laa prix baiaaanL

mafeux n'est certes pas démuni.Un profit net annuel de 20 mil­liards de dollars, placé i 10 % àWall Street ou sur l'euromarché,cela fait 1 000 milliards de dollarsaccumulés en moins de vingt ans.Sa puissance de corruption est àcette échelle et ses réflexes sontanciens . Dans les années 20.Meyer Lansky inventa la techniquedu prêt ■ back to back •, afin deblanchir, via la Suisse, les profitsdu trafic d'alcool prohibé d'Al Ca-pone. Son but était déjà de cor­rompre un gouverneur américainqui l'autoriserait à installer dessalles de jeu.

Pretendre que les narcodollarssont devenus indispensables ausystème financier international.comme l'afi Mytène Sauloyet YVes Le Bonnsc (2). est à peineexagéré. En tous cas, ils s'y diluentsans peine, en dépit des fragilesbarrages installés à l'initiative dusommet de l'Arche, en 1989.

Si la solution n'est ni la libérali­sation ni la prohibition, peut-êtreserait-il temps de réfléchir auxconditions d'une légalisation .Francis Caballero a imaginé leconcept de « commerce passif ■,qui impliquerait l'Etat dans unedistnbution réglementée. Maispeu de travaux ont jusqu'à présentexpkré cette idée séduisante.

JEAN-FRANCOIS CÙUVKAT

(1) Francis Caballero .- le Droitdeladrogut. Daiioz 1989.

(2) Mylene Sauloy et Wes Ledonmec : A qui profite la co­caïne ?. Catmamn-Lévy, 1992.

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SENATMission d' information Schengen

La Tribune 10-12-1992 151

Les petits pas des sénateursLe Sénat adopte laformule du juge Falcone« Le danger de la drogue en Europe, c'est leHezbollah, plus un milliard de dollars ».

Malheureusement, ses propositionssont aussi prudentes que son constatest alarmiste.

LOUVERTURE des frontièresonstitue une formidable au­baine pour le développement dutrafic de drogue. Pour sauver ■ ladémocratie dans l'espace deSchengen • ( 1 ), il faut prendred'urgence au moins trois me­sures Reprendre en m.un lecontrôle des marchandises et desmouvements des étrangers. Har­moniser les législations, pourfaire cesser la politique de tolé­rance des Pays-Bas et le maintiendu secret bancaire au Luxem­bourg . Enfin. homogénéiser desmoyens de lutte contre le trafic.Ces propositions émanent .du rap­port d'information sur le trafic desstupéfiants que vient d'établir lesénateur Gérard Larcher pour laHaute Assemblée. Hélas, commesouvent dans ce type d'exercice,les propositions ressemblent plusà des vœux pieux qu 'A un débutde mesures concrètes . Et le

constat que dresse le Sénat vautmieux que les conclusions qu'il entire.

Il est rare, en effet de voir desparlementaires tirer la sonnetted'alarme avec autant de vigueur.En débutant leur propos par uneformule choc : • Une semaineavant sa mort lejuge Faksone lan­çait cet avertissement te dangerde la drogue pour l'Europe, cest leHezbollah, phts un milliard de dol­lars'. • La présentation des ra­vages des stupéfiants est dumême acabit : la drogue en Eu­rope. cest un chiffre d'affaires de392 milliards de francs. 3,5 mil­lions de jeunes qui se sont vu pro­poser de la drogue avant dix-neufans, des polices impuissantes etdémobilisées, des milieux poli­tiques et industriels à la merci descartels mafieux.

Plus étonnant, enoore, les séna­teurs reprennent * leur compte les

analyses sur l'inefi de la ré­pression, que résume cette ré­flexion désabusée d'un respon­sable de la lutte anti-drogue : •Cest comme vider une piscineavec une petite cuillère sous unepluie battante. • Ils rappellent lespnnapaux indices de • l'échec despoiiuques poliùires et de laguerreà la drogue • depuis dix ans. A sa­voir :

- la progression de la consom­mation. la baisse des prix etl'amélioration de la qualité de lamarchandise ;

- la diflUsion de la corruption :les cas de prévarication se multi­plient. Une opération menée enEspagne en octobre dernier a ré­vélé, par exemple, que la compli­cité d'un garde avû se monnayait680.000 francs. Le nsque à venir,en France notamment cest le •marquage mafieux •, qui consisteà faire bénéficier un homme poli­

tique ou son entourage d'un proftillicite, pour mieux le neutraliser ;

- l'inefficacité du démantèle­ment des petits trafics : les grostrafiquants y voient au contraire,un assainissement du marché.

Peut-être génés par leur propreaudace, les sénateurs ont quasi­ment dissimulé ces informationsde première importance dans unchapitre intitulé « Les risques dedemobilisation des autontés pu­bliques •.

Une belle formulation techno­cratique qu'on retrouve dansleurs • propositions ».

EH.

( 1 ) Selon les accords de Schen­gen. le marché intérieur de l'Eu­rope des Douze comporte un es­pace sans frontières intérieurespoi* la libre circulation des mar­chandises. des personnes . desservices et des capitaux.

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SENAT Le Figaro 10-12-1992 152

Mission d' information Schengen

Cette droguequi mmne le monde

L explosion desproductionsd'héroïne et de cocaïne estgénéralisée : un constat que dressera, aujourd'huià Paris,l'Observatoire géopolitique des drogues, dirigéparAlain Labrousse. Ilrépondau «Figaro ».

Explosion de la production de stupé­fiants, regeln da la consommation d'hé­roïne, implication de la mafia da l'ax-Union soviétique dana la trafic argentda la drogue finançant laa confl lo­caux : Ma sont quelque»uns des «tè-maa da ■ lactualité da la drogua -,abordés par Alain Labrousaa. directeurda rObservetoire géopolitique das dro­guée (OGO). Organisa par l'OGD, uncolloque sur La Géopolitique mondialedaa droguas s'ouvra aujourd'hui pourtrois Jours à l'Arche da la Oéfanaa (1).

LE FIGARO. - Qualla ast votreanafyaa sur la traflc intarnadonai dastupeflenls ?

Alain LA8ROUSSE. - Les États-Unis ont dsclarè la « guarra * ladrogue • il y a presque trois ans.Depuis. producton et trafic ont considé­rablement augment*. En Amérique duSud. l'oltansiva contre les cartels co­lombiens - caux da Modellin et deCali - n'a fait que modifier les circuitsda production. Les trafiquants colom­biens continuent de faire la lot enBolivie, au Pérou et au Brésil. Pour leblanchiment ils se servent de relaislocaux. notamment en Argentine, auVenezuela, an Uruguay .

Les Co<e!rbiens régnent sur la ré­gion. à l'exception du Mexique • tenu •par sa propre mafia. Avec commeailleurs, un niveau de corruption impor­tant qui touche la police, les maires...ou l'armée. Un tour. les militairas mexi­cains ont ainsi tiré sur un avion daaagents anMrogue qui pourchassaientdes trafiquants, eux-mêmes en avion.Les militaires ont prétendu qu' il y avaiteu confusion. Mais, un troisième avion,américain, a assisté A touta la scène.

En plus des cultures traditionnellesde feuille de coca (NOLR : dont lacocaïne est un dérivé) en Amérique duSud. on voit apparaître des champs dapavot (NOLR : dont est issue l'héroïne).Pratiquée A l'essai depuis le milieu desannées 80 dans le sud de la Colombie.la culture du pavot s'étend auiourd'huidans certaines zones de l'Équateur etdu Pérou.

- Quels intérêts trouvent les Man­quants é implanter le pavot en Améri­que du Sud ?

- Le marché de la cocaïne estsaturé aux États-Unis et ses débouchesen Europe sont limités. On assista, eneffet. aux États-Unis, t une remontéede la consommation d'héroïne alorsque celle de cocaïne - drogue • ré­créative • - a diminué. En pleine modedes yuppies, il y a pourtant eu |usnu i20 millions de consommateurs de co-caine aux États-Unis.

Une saisie française effectuée auHavre a bien démontré cette nouvelleimplantation de l'héroïne : des grainesde pavot étaient destinées à la Colom­bie tandis que 150 kilos de pâte-basede cocaïne étaient exportés vers leLiban.

Autre intérêt de l'héroïne : sa renta­bilité. C'est une drogue qui se coupe etne se consomme qu t 10 % de pureté.Ainsi un kilo d'héroïne sa négocie envi­ron dix fois plus cher qu'un kilo decocaïne. Cela dit la production d'hé­roïne reste encore très marginrle enAménque du Sud où la productivité estlargement inférieure aux taux asiati­ques. Entre 1 et 3 kilos par hectare enColombie, entre 20 et 40 kilos en Afgha­nistan.

- Ousl est le Mien des cidtures desubsttution. teaséss remplacer leschamp i de coca que les paysans ac­ceptaient de débuts ?

- Il n'existe aucun exempleconcluant On a coutume de dire que lasubstitution de. la coca, c'est l'opium !Deux mille dollars par hectare éradiquéont ainsi été proposés en Bolivie. Rienn'a été cultivé t la place. Au mieux, lespaysans les piua récemment arrivés.généralement ceux des hauts plateaux,ont touché la pnme puis abandonné laterre. Les cours du café, très bas.n' incitsnt pas t la substitution.

- Qu'est-ce qui caractérise aujour-d'hui la situaion en Aaie et au MoyenOrient ?

- A nouveau, l'explosion de laproduction. Depuis 1968. elle a triplé en

Afghanistan et en Birmanie. La culturedu pavot démarre dans plusieurs ax-rè-publiqués soviétiques d'Asie centrale.Comme en Ouzbékistan, ou des usinestransformaiant dé|à la pavot pour l' in­dustrie pharmaceutique. Le Kazakhstanest lui. producteur de cannabis. Letrafic est organisé par une mafia russeou caucasienne.

Les Italiens« blanchisseurs »

- Qu'entend on exactment parmaMa ? Peut en la confaiet A Caryant-

la.y . – » - m •crWVMnMWw SKMWV m

- La mafia est en tout cas ancienneet existerait même depuis la NEP. Latraduction russe du mafioao. du par­rain. c'est • le voleur dans la loi ». Sonactivité traditionnelle était fondée sur lemarché noir puis elle s'est orientéevers le racket laa arma* et enfin ladrogue ; 85 % des trafiquants arrêtéspar la police A Moscou sont d ongineazéri. Ils contrôleraient également lesanciens kolkhosea. Interrogés, ils au­raient expliqué ne s'être intérenéi A ladrogua que récemment ayant des • af-lairae • piua urgentes à traiter aupara­vant La convertibilité du rouble et lapolitique de vérité dea pnx rendraientmoins lucratives leurs activités sur lesmarchés parallèiee

Ils d-esUe nmnaiiti «jil'oaxl--UjjtMont -- Ils semblent que les italiens ser­

vent de « blanchisseurs >. Avec lesroubles du trafic - des cargaisonsentières de billets ont été trouvées -ils investissent dana l'Industrie locale,achètent des matières premières. Oesresponsables politiques couvrent cestranaacbons. Dans une ville russe, traisbanquaa sur quatre appartiennent ades Italiens.

- La tensammaUsa a I ili suMce<o axploalaa de la producion T

- Non bien qu'elle ait énormémei*augmenté dana le Ue«»-«nonda. commeau Pakistan, an Thaïlande ou en Inde.

et en Europe centrale. On compte entn100000 et 200000 héroïnomanes erPologne ou le pavot - bouilli et appelc• kompot • - se consommait de taçortraditionnelle. Certains spécialistes es­timent que des stocks de cocaïne se­raient constitués par les trafiquants enEurope. Jusqu'à préssnt aucun n a étélocalisé.

- Ou'sn est-i de la dragua, sourcede fnancement dene lea confltts lo­caux ?

- Une des conséquences de l' écla­tement de l'empire soviétique et de lafin de l'antagonisme entre les deuxblocs a été l'arrêt da la fournitured'armes aux belligérants. Un des pre­miers exemples fut l'Afghanistan où lescommandants ne découragèrent pasles paysans qui se mettaient A cultiverdu pavot La mafia du Koaovo vend del'héroïne en Suisse pour acheter desarmes, parfois revendues aux Croates.Plus de mille Albanais du Kosovo ontété arrêtes en Suisse. en Allemagne ouen Autriche. En Casamance. au Séné­gal. des militaires auraient torturé desindépendantistes pour connaître l'em­placement de champs de cannabis. Lasexemples sont multiples.

H faut savoir que las trafiquants dumonde entier sont toufours prêts Apayer de nouveaux intermédiaires afinde modifier les circuits de leur trafic etd'échapper aux autorités. On a mêmetrouvé des chalutiers eapagnola bour­rés de cocaine qui se rendaient auxÉtats-Unis. Plutôt qu'un traiet directAméiique du Sud-Aménque du Nord, ladrogue avait transité par l'Europe. Unstratagème coûteux mats qui aurait puêtre efficace.

Propos recueillispar MeMb LONIMQ.

( I ) Lwe etalement not alitions ilci *. î-6«■» » Jmtiswl.

Prochain article :VMte A Nanterre

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Mission d information Schengen

| SENAT l IM

Un entretien avec le rapporteur français Gérard Larche

« Avant d'appliquer les traités européens,la France doit avoir

des exigences pour sa sécurité »LE QUOTIDIEN - fnup IÉ i r*ft-atmm é» FAe* cter m

Gérari lAIff - AU contraire, c'estde l'Eunxra franc On ne peut ou­vrir ua tel espace sus précautionscompensatoires. Q faut se donner letempa de tes préparer. Pourquois'en temr à la date symbole du1" janvier 1993, si les systèmesd'information sur les personnes etsur les marchandises ne sont pas enétat de fonctionner, a le contrôleefectif aux frontières extérieuresn'est pas pasblr, l'aménagementdes aeroports paa encore réalisé ?Les frontières inténeuxts restentdans l'état actuel une défense eff-cace : savez-vous qu'aujourd'huiencore ca France 5 % des saisies dedrogue se foot aux frontières ?

« âmrÈJMÊM

GbL-Dne s'agit paa de décerner unbonnet d'âne. mais oo se peut cons­truire l'Europe sans que channi

sa part de responsabilité.Dans le port de Rotterdam, le pre­mier du monde, sur 300 bateaux quidéchargent chaque jour, seuls sa•ont contrôlé*, et les Néerlandais nesouhaitent nen y changer, sous pré­texte que cela générait le commerce.Mime considération mercantilepour l'aménagement de l'aéroportde Schiphot L'Espagne, qui avait,elle aussi, une législation très

est en train de prendre letaureau par les cornes. A Madrid-Barajas tous ta vote ca provenancede Cotnt sont « poàtifs ». Plusd'un quart dea passagers transpor­tent de la coca. Les vois venant deLagoa, au Nigeria, étaient plus

ptiius la kaisoa. Et ka Fapagimlinoua disent qu'Os n'abofaroct ja-mas bar ttontière avec le Portugaltaai que cehâ-d n'am paa résoluses [«uMti da drogue : le nom­bre de tuirniniiw a doublé au

Portugal entre 1987 et 1991 , de30 000 à 60 000.

Q. -Y»+afmumrfë» MCafntOmtpSrSmmm «a» tmnmm*

G. L - On pourrait parier de I*Alle­magne. Sa frontière orientale estune passoire. Les anciensjoposment aux voitures volées, mais Os.ne sont pas armés contre la drogue

« On connaît leschiffres d'entrées enAllemagne On saitque ksGBèresd'immigration et lesGHères drogues sontBées.»

ni d'aiDeun contre lémigration Oncornait les chiffres d'entrées ca Al­lemagne : 60 000 immigrants déda-res par an. probablemen 100000en tout. Or, on sait que les flièresdfimmigration et les filières droguessont bée*. Le réseaa de la route des

passe par FAllemagne LesPolonais soat tris actifs dans cetrafi Tout cela, bssa sûr, va ren­forcer les reactioos cadépit des incantations ritueQea.

On pouirait auaa parier de flta-f La mafia n'est ptas aujourd'huiun sujet de film à succès, c'est une

quelle confiance faire à catains or-fIIMIf mupOL VoQi COU»prendrez queje n'en diai pas piua.

O • mm mmmm naÊËWÊr âtmrmwtmfÇSmT .C. L - D &at simphment qu'ilsq??anmM à la sécumécom-MA O CMB ■■à mm tnducooo uijima Homavooa rbafaitada dlaindits coOmc-tîfc ik ériaeat ea tfmHif la tesnoa*sabiliiè femdaalle-: si ua mdividaveut se démare, c'est son affaire –«foi la dépéaaliaatioa dea droguasdites donna. qu'ils pratiquent eaparoe. et qui est ua leurre

Cbat eux. le trafc et l'importa-tin da caaaataa nu rnskm*, chose coutralktinre. fachatet le oonsommanoa ea sont tolérés,à la oana, daaace qu'oa appelle t

« coflee-ttope ». Autre fait signifi­catif, le cannabis est cultivé soussere, librement, puisque les grainespeuvent être uubaèsa dans la nour­riture des oiseami Le bénéfice an­nuel Je cette culture sous serre quivient juste après t '"**•* **• s'élèveà 600 de francs par an.L'espace S< lirugrii va-t-d devenr

fBMihiwh †Ces pqpâts ne sont riea à côté de

rensemble de la consommanon to­lérée. qui soat rénijectés dans lesréseaux souietraina, tqurls sontdans tmimas anins que la droguedur*. Les enquitee pobetiree abou­tissent ca effet aux mimea têtes,mime si t unaiif de distributiondifftreat.

milammSJmlSmiLr'G. L - Moins chen ? Peut-être maisplus rentables an bout du compte.Moins d'intenondiairea. de risquesde transport de pertes, de risquespénaux. La marge est donc meil­leure. 0 est plus juteux et moins

g"w de trafiquer sur la mai-juana que sur l'héroïne.

Q. L • 0 y a deux éMmmts diffé­rents. Quant au hashjsrh les méde­cins ne soat pas persuadis qu'il soitinoff et pua, £aute d'uae dépé-OaiflallOQ QUltttÉt dasa tOQB Isapm. voua aBm cm dm pandispour droguée, da tourne hard.avec ea paraPète, immaaquahle-meat, cela se ptudiâi partout oàrcmrâooi Ml mm* des réaeaia da

drogues duras. On drmcMttrejom-riiilrrrlit, voya FitiBAmre de Geogiaa Drfoix. La sodéai doit donneroa signal fort pour détourner tjeaaa de substaacas et de pratiquasqui soat à la tois aa avilissement et

Quant à raocuad dea toxicoma-nsa. je suia sdr qu'il faut fairepnm d'imagmatioa et de solida­rité, msaea ta traitant ou–us deshoaam. L'exempte des Pays-Bassa na tatii£ùt paiqua

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SENATMission d'information Schengen

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pour que les bourgeois aient la paix.Voua devriez viater k péron zéro,raaaemie gare routière d'Amster ­dam. où 130 pemwmea des deuxno. de 1S à 35 ans s'adonnentauoodicnncmcnt l'héroïne. Je vouswt emploi da temps. Vers

nettoyage de la viDs naarnl , De9 h 25il0 h 30, injection génitalepour les « accros » présents, nmd'unr distributioa da sandwiebee

Crégiiss cathohqns. A midi 1*mainripal apports de la Méta-dona Veti 5 heona. Isa prownticette fois, virnnrnt (aire un « par*

«Va rencontretoujours l'idée dedépénafisation et puison revient àrintodit, voyezrtin deGeorgma Dufoix.»

tage •, pois largent et rhiro v-nut à manquer. les bagmee ea»mencent, etune domaine da

paà. ik ta màtraqok 19 * 30, onfouie la centre. Cest In « Borner*fhede » la paa dae bourgeois. Uneebose en paeeant : lesPayijns aemorts parwdoee.

gmF* * Attwr * Ito»6. L • On ne raborde pas enquelques mots. Mais commun lelniniihouia. qui a le tan offle pin éleva da morts par surdos.

£ta aqood'bRi que le cartel deCali vent blanchir une grossesomme d'argent à Puis. On noteaussi, en comparut In courbe de la

rpon pansâeane, à edkade la pw»que a croissance de l'immobilier deboréaux ne répond pas à une stiicaelogique économique. Voilà une prwmption da «ffJudUsameim* Etayant Ina aSpeT!»* IwaSêisedue les Osa sealn antmanrtsa , esc.iosqa'à B y a lias pan de tempe. Isaenclavas aapacnoèea de Cauta. «Mellfla étaient dsa lini trèeactma. Maie rEspagns y œi bonort &"l1 'ls '.i'à. '' "HWIft Ift QTPfBli fEMv m SOIonpdt ScJMBfM n l i pcnM&vd'tllbOIV UBft piMÎQM OOQBBH■tisfussme. En lot ces, la Francedoit shantneat exiyr que leapliai avant d'appliquer les triutéaeuropéens. Toua ka eiiieshas da

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SENAT Î55 ]Mission d' information Schengen

Europe : le barrage françaiscontre la drogue

Alors qu'une conférence moo-diale sur ta drogue et ses impàca-booa politiques et sonalra t'ouvreaujourd'hui i Pans, k ministre derinténeur. Paul Quita. a refoéd'appliquer les accords de SrhnigmUnt que les PayvBaa n'auroot paschangé « leur législation, leur régle­mentauoa et loin pnnapea judi­ciaires ea matière de stupéfent* ».Cette poeition sera très probable»ment confirmée au sommet euro­péen d'Edimbourg qui commrnred«■«»■■■» Elle reprend les cooriu-aoos du rapport sénatorial rédigepar le senateur RPR des Vvbncâ:Gérard Larcher. Selon ori les

instruments de contrôle des mar-cftanrtwrs et des personnes prévuspar tes accords de Scaengen ne sont"pas encore en mesure de fwictiou»ner, et les Ironoères de trfpays membres sont de vëntabte»newntres. En outre, les Pays-Basneleraient rien pour améliorer les cho­ses. «ous des prétextes commer­ciaux. et mus par une idêotoceVtvH»rftsm sur le leurre de la dépe-nalisauor de la drogue. La culturedu basc&Kb sous seneët la «entetolérée dans les coflee-shope engen­dreraient des brnrtinei colossauxsfanrntaiM les grands trafiquants.

La France, l'Europe et la drogueALORS m Fra Mitterrandvieat d'ff as « Fïnaaaai Ti­

mes » que « l'Europe n'aet pas anpanne », la miiaiiB de llntérà

Panl Quâèa, a décidé de sunear à rappëca-tioa de raccord de Schengen tant qa noavoiÉB aéerandaa n'mm pas uncontrôle rtffrrr da trafic de drogne, ea

bonnetlear pratique judiuairi enmaDir» denéiirt a beaa traiter Paul Qulés deIjmm *1 MÉ MMVVAMBtoW HB Oom v oOBBB» 11 «H pKCHBOT QHtaD.nssaonat, ni la semmst d*EdiBboaraenstrsaa te délaça faaçaHe da imuv §plus tard la Mbre brcaiatiou das penonaa,

prévue pour le 1* janvier 1993.Le uinaua de l'Intérieu français rejoint

daaa aa mnrhuwna un rapport sénatorialsur le trafic de drogne dans l'espace Scheajai

m 81jo0x11101 A Paris une «uufliemn moo-diala sur les rifséqmlibne éccoomiques et

dnmgliuane:e.s Sni LnSg, séaalear RPR, daaatian an Sénat, donna son analysa de bsituation fmiHiiHiian» la rapport doot il eatrnMr : e Ptas os avance dans létnde dapfeaaoaèae drogua, clua oa perd n tnititu*dea ea la mânes*. rai toutefois acquis uns

ois sBotÉQOBf tas KQQfdi mt «a tcotr*coopte.'» Il donne quelques chiffres à Tap­pui : ptue da la antiè des arrestations dedéfaôuanta etcri en Eorope est déeor-wmm bée à la drogua. Les saiiisa d'héroïnesont paaaéas de M tonne en 19SS à M toa-aaa an 1991 . Le nombre d'mterpeUatioos aat de 32% ea France de 1990 à 1991 .3, ori da jeaacs ea Europe ont taié dela drugaa avaat 19 ans. On comptarait800000 Unocomanas, etc.

Ce graad mâché de la drogne nia loonLOn ocont son chiffr d'aff a }fl nni-fiards de fancs. et saa bénéfices 4 171 mil.poëtfquaa et tea décideui» érnanwwi– de­viennent lea proéa faolrs pour lea mafinm m pom ■ oaDonnot. Povenrayer 1* féaa, Gérard Lasché voit trotsgrandi condtrtinw» : avaat d'oavrir lea fron­tières intérieures, il Csut reprendre le contrôleda iianliiadaa aas fontières enérieonaet jugotar la faade fscale ; il Cut que chaque

n'ouvraat pna daa feate an trafi ;et il bat enfi à plus long tanna, uoouémawc la paya prodnctaan pour qu'ils m

HP.

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SENATMission d'information Schengen

Ambassade à La Haye 11 -12-1992 I 156

Oroqu '*

" Les Pays-Bas ", retient le Trouw en rubrique parlementaire ( p. 4 ) du

débat sur le|budget de la Justice ,{ " doivent tenir compte du fait queleur propre politique en matière de drogue est tributaire d' une sur­veillance étroite . Ce n' est qu' ainsi qu' on pourra faire admettre &l' étranger que 'nous' sommes sur la bonne voie . Le ministre HirschBallin ( Justice ) a voulu faire comprendre hier (...) que les critiquesde son collègue français Quilès peuvent trouver un terrain fertile auniveau ds l' Europe ."S' agissant de la formulation des critiques de M. Quilès , " le ministreCDA s' est rallié tout & fait à la sortie du premier ministre Lubbers ,qui avait dit qu' il trouvait les insinuations du Français 'scanda­leuses' et 'subversives *".

Mais il ne faut pas se reposer pour autant » a prévenu M. HirschBallin : la surveillance exercée sur les "cof f ie-shops", dont le butest " la séparation stricte des drogues douces et dures", a tendance àse relâcher . Les communes ne peuvent plus garantir cette séparation ,les coff ie-shops devenant trop nombreux . Et " il s' est développé uneforme de tourisme de la drogue aux Pays-Bas , ce qu' on appelle lesdrugrunners [ rabatteurs ] qui indiquent aux étrangers le chemin despoints de vente"-: Quant au "découplage " effectif des drogues douces ,c'est-à-dire leur légalisation , proposée par le député D66 Wolffen-sperger , elle n' est "pas encore faisable du point de vue interna­tional", de l' avis de M. Hirsch Ballin .

Le Telegraaf ( p. 6 ) précise que " les coffie-shops qui s' associeront àla chaîne dite de qualité des points de vente de drogues douces ,'Softshops' » seront fermés ".

Pour l' éditorialiste du Telegraaf , " il est effectivement grand tempsd' adopter une approche dure", comme le souhaitent le CDA et le VVD ."Le ministre français Quilès n' avait certainement pas tort lorsqu' il a

qualifié la semaine dernière la politique anti -drogue néerlandaise de• laxist*' . "

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SENATMission d' information Schengen

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• 50STE JAARGANG NR 14762 ZATERDAG S OECEMBEF

Lubbers slaat terugnaar Franse minister Asvwi om p#lmtntsrtd9ctltDEN HAAG - Oe Nederlandse rege-ring is zeer boos over het verwijtvan de Franse ministar Qutlfs dat deNederlandse unpik van het drugs-probleem te laks zou <ijn.

Na afioop van het wekelijkse kabi-netsberaad georuikte premier Lub-bers hiervoor de noogst ongebon-ke<i|ite termen 'schandalig' en een"opruiend verhaal*

„De proolemen zijn in Frankrijk vcelernstiger dan hier. Het aantal drugs*doflcn in Fr jrkrijk is oo* veel hogerdan hier. Nederland spnngt er watdat betreft goed uit Het il eenschandalige opmerking.

Wij zijn minstens :o actief en effec-tief. Er is een vrijheid van spreken inEiropa, maar er is ook een vnjheidvan weerspreken. En we lufen hetde Fransen ook laten weten. Dezetaài kan niet tussen lidstattn.

Het ts gewoon een opruiend verhaalgeweest. zonder enige bewtjsvoe-«ng *. akfus een boze premier Lub-bers.Minister Van den Broek (CM) vanbuitenlandse xaken heeft de Franseambassadeur in Nederland inmid-dels ontboden om hem dmdelijk temaken dat de Nederlandse regermguiterst verontwaardigd Is over deopmerkmgen van de Franse minis-ter.

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SENATfission d' inforn-tion Schengen

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Dfflbtœrs epemr?over FransfíMľŕiefe

.· -

op drgbestnjdingРжтни risiili· ι·DEN HAAG. 3 DEC. Minister-president Lubbers heeft gis-teren buitengewoon fel gereageerd op de veroordeling vanhet Nederlandse drugbeleid door de Franse minister varbinnenlandse zaken en openbare veiligheid, Paul Quilès.„Onaanvaardbaar, infaam ea on-juist". noemde Lubben de be·schuldiging dat bet Nederlandsedrugbeleid 'laks' sou zijn.

JDe drugsproblematiek iaFrankrijk is ooeuidig ved ergerdan in Nederland. De drugsc»strijding ď in Nederland minstensnet zo effectief ab in Frankrijk",zei de crmer. Minister Van denBrock (buitenlandse zaken) zal d«Franse ambassade» fal Den Haag,Jcao-Rcné Bemard, bij zich roa-рея om hem op de hoogte te tui-len raa de ootstemdbetdvw d·Nederlaadse regering over d« uit·htiflitttvttOuiUi - /π ·

Lubben noemde d« uitsprakenvan da Franse minister op zijnwekelijks« persconfereatie . ook '

nog „schandalig ea opruiend".Dergelijke uitlatingen hn menislečnu doen als er harde bewijzenzijn. m da premier. „Er is eenvrijheid van spreken, maar er book een vrijheid van weerspreken.Dit is niet taal die men tiissenEG-lidstaten kan gebruiken."

• Tijden een zogenoemd Trevi·overleg van de ministen van guai-ti« en binnenlandse zaken uit daEG-landen, dinsdag in Londen,kritiseerde Quit bet «lakse Ne-derlandse drugbeleid", dat naarzijn mening een gezamenlijke Eu-ropese aanpak blokkeert. DeFrana« minister kwam met zijabeschuldigingen tijdens een dis-cussie over da vesigingsplaatsvan bet hoofdkwartier van de Eu·ropes· politie-organisau·. Euro·

· Quitta kwan ia het ministeri-ele overleg ineens met bet voor·stel om Straatsburg ala definiti*ve vestigingsplaats aan te wijzen.De ministen Hirsch Bаlliа (justi-ţie) ea Dale· (binnenlandse za·ken) accepteerden dit niet, daarook Den Haag kandidaat is voordie vestiging. De vergadering inLonden eindigde daarop volgensaanwezige ambtenaren Ja eenchaos". Het thema staat mi op deagenda van de EG-topconferennein Edinburgh, eina volgendeУвпЩ UJBSU5 KWAAD PM.]

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JUROMSLAG

Identiteitspapieren...

Franse uitlatingen Tover drugsbeleidzijn 'schandalig' £

Van onze verslaueverDLN HAAG – 'Infitm en schanda-

lig. 7.o p je als lidstaten van de EC nktmet elk»*r on».' Zo reageerde premierLubbers vrijdagavond op de franse mi*nister P. Quit, die de Nederlandse re»gcring deze week beeft venveted «enlaki drugsbeleid te voeren.

De Franse muister van RinnenlandseZakcn uitte ziin verwyt in het Trevi-beraad, de vemmelde ministere vanBinnenlandse Zaken en Juttitie, in Lon»dcn. Op de agenda itond de keu» van«en vestigingspUau voor het nieuw opte richten Europol, de Europese crimi-nele inlichtingendienst. Omdat Neder*land zou achterlopen in dedrag-ding, zou Nederland de slag om de veeù-ging van het bureau verliezen, zei A/tFranse minister. _

De reacne van Lubbers was ongekepdhard. Hij nuemde de opmerkingen vanQuiles een 'opruiend verhaal*. dat niethard te maken is. "Wij zijn hier juist J«ractief in hvt besirijden van de drugs-handcl'. zei Lubbers op zijn wekelijksepersconferentie.

Minister Van den Brock van Buiten*landse Zaken heeft de Franse ambassa­deur entboden om de ergernis van deNederlandse regering over te brengen.

Graffiti-spuiters opgepaktZW0L1.K – De spoorwegpolirie in

Zwolle heeft vier tnannen aangehoudendie ervan worden verdacht voor ruimtweehouderdduuend gulden schade tehebben toegebracht aan treioen en NS-uebouwen door ze met graffiti te bewer-ken. De politie sluit meer aanhoudingênnict uit. De mamien waren actief .inAmsterdam, 7.wolle, Croningen en Em-men.

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LubbershekeltFrànse

minister· . -.%■ V ;;. ·,

Vaa onze politiek« redactieDEN KAAG –''• Premier

Lubbers noemt d· uitspraken'van da Franae <. minister Qui*les over * het' . Nederlandsedrngabeleid 'schana&llť.„Wat hl) heeft gezegd U oα·aanvaardbaar. Zo 'j* je tislidstaten in d« EG aict met eł-kur oia", aldus Lubbers fis-teravond вд afloop -, van betwekelijkse kabinetsberaad.

ftlfanrrl ... .. De premier, noemde 'd· uit*latineen vas de Fraase miai«·ter, eerder dete week ln Loa-dea. niet alleen Infaam, maarook onjuist. Volgea· LubbersU de situatie vaa de drug·-venlaaiden ia Frankrijk veelernstiger dan ln Nederlaad eakoot dat ook tot uitdrukkingln een hoger aantal dodelijke■l*chtoffers.

Op patfaasLubber·: Opnxiead verhul

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SENATM - s />n d information S henqen

Lubbers:Opruiendverhaal

V1BVOIC VAX PAGIHA 1

De Frause mlnl«ter deed iljn uluprakenln verband EG-overleg over de veatl-FFLFIYSPIAIU van hÎt hooftanteor van toe-komatlge Europ#se samenwerklng op pou-tiegebied. Europet.

Minuter Qullcs Uet tljdens dat overleg lnLondcn deze week un xljn NederiandsecollefA's Dale» (blnnenlandie saken) enHlracn Bainn uwtic) wctin dat Ni'derland daarvoorBlet ln aanmerktngkan komen. otndathet een te Uberaaidrugsbeleld voert.Strantsburg soudaarentegen eeagoede v«»tl«mg»-plaata zljn.

Lubbers zel dat deFranae . ambaaaa*deur door mlnlaterVan den Broek ( but-tenlandse zaken)over de ultsprakenvan de Franse tat-nistcr zal wordenontboden. „fir la eenvrljheW vaa spnkenln Europe. maar ookde vtijheid van betweersprekea. Het Ueen opruiend ver-haai. waartcgen tk•telllnf neem."

BlokkcrenNederland xal elk

beslult over de veaU-ripe vaa een EG-lnstelHnC woueren auSet «t daarblj aleu krtjgt toefewesen.Oaa land rntkt op de vestlgtaj vaa de toe-komstlgc Europeae Centrale Bank, het Eu-ropeea merken- en octrooibureau ot deoverkocpelende poUUeorgaalsate EuropoL

De 'xetclkweatie' kcomt vrtjdaf aaa de or­de tlldens de halfjaarlijkae topcortfvan EG-rcferlnfslcider» en de rraaje pr*-eident Mitterrand ln het Sehotae Edln-burgh. Dlplomatcn ln Bruaael hebben giMtt-ren bevestlgd dat Nederland ééa van de ln-sielUnfcn opeUU maar ook met eea .tgtoui komen. 1

Eerder deze week brak eea fora* Hffleult tussen Frankrijk ea Nederland ,{*«•EuropoL Part]» sou ona land ofifhebbea cenoema voor de Europeae polltïe-Inatelllny wegens een te rulmhartlf m»,belcld. Frankrijk wll dat Europbl' inStraataburr wordt reveetigd. Daar'ihtaa

Frankrljk blolckeerf 'elk besluit ovct doveaUfing van nleuwt Europeae inatellln-*en ala Straataburr nlet defnlUef ala zetelvaa het parlement wordt aangewozen. Omdie reden staat de setelkweatio al Jaren opclke açenda vaa de conierentle van rtg*-rlngaleidera. Ook Groot-Brittanniê probeertnu als voorzltter een compromla ult te dok«icnn. maar de kan» op succès l» klela.

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SENATMh's on d information 5 hen *fn

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Franse kritiek drugbeleidhelemaal niet zo 'infaam'Premier Lubbersveegdc de vloeraan metde Fransc ministerQuilès, die het ,Nederlandse drugbeleid'laks' noemde. Maar zoeenvoudig komen wij erniet af. Vele kantenworden belicht in tweestukken op deze pagina.oooi JULES VA* ROOYEI

Het overleg van de Europeaeministera van justitie en bin-nenlandse zaken in Londcn op1 december over do vestipnpiî-plnats van de Europe» politic-urgnnisatie EuropoJ eindi|;demet een groie ret. Omdat DenKaac 00k meedingt, œfetide deFranse minister van binnen-landse zaken Quitts zcer ernsti-ge kritiek op het Nederlandseirucbetoid. Dat 'Iakie belcid't>lokkeert volgerai hem een ge-tnincnlijke Kuropesenanpak.Low van de mtiKingsplaits,Den Haag of Straatsburg,sctiuilt er een werekl von ver-sdnl tuaaen de tvee landen opiitterrem. De ministère IfirarhBjllin en Dalea rcageerden ui-ermate verbolgenop de Kranseitoot onder de qordel. Tochveft de minister zijn beschul-iigineen in de Franse Sennatwriuald. Uok zei ni) daar dattolangNederlnnd zjjn tolerantewetgevini; niet aanpnst, Frank-ijk niet akkooiri kan Rnnn ni-t

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SENATMission o information Schensen

Haagsche Courant 11 -12-1992 163

t ijK niet ukkoord k.in gnan metlie uitvucnngsoverccnkonisivan Schengen.De druk op de ketei ua dus vanFraiu» ujde stevig opgevoerd.Maar sinds de marmiersactieop perron nul van hrt Kotter-damse Centraal Station is ge-bleken dat vele Nederlandershet met de Franue ministereens zuilen zijn. Ook blijkt dntminister Hirsch Ballin de bond-schap van zijn Franse coJkf;aloch in zijn oor heeft geknoopt.Op de bijeerJionmt over 'sa-menleving en cnminaiiteil'.vanhet Coôrdincrcnd Politieberaadop 3 december verklaarde. hij'dat Nederland hei zich ecbtniet kan permitteren op dit- alzo pneure terrein de ruee vanEuropa te worden'.BuigingHet ueHcwaardige is editer dotLubbers een dag later de Fran-se houding niet alleen 'onaan-vaardbaar. infaam en onjuut'ichttc, nuarook 'sehandahg enopruiend'. Voorts heeft hij Vanden Brœk aangespoord deFnuise ambassadeur bij zich toroepen om hem op de hoogtc tostellen dat de regering ont-stemd is. Miar uit het stampeivan Lubbers zjjn twee conclu*siea te trekken: hy meent hetens het dus ooeena met de minis-jer van justitie Hirsch Ballin ufîij ia achijnheilig en voctt cenvrijwillig) verpiicht nummer)p voor lict links* ded van hetlabind.\angeaiM hij er ook niet te be­•œrd voor ia gewaaaf *elf inalui-«a te acfetervoigen en niet tatildaaa met de potitie te bel-en. ia de tweede mogelijkhadnisachien wel het meeat waar*chû'nhjk» en ia hij het dus eensoet Hiraca Ballin. Maar waar-m dan toefa die quasi buigingoor de erfdragers van de 'cul-ureie rrroiutio' uit de jaren2stig en zeventig die, niet al-

Icen op het vlak van do drugs,vofectrcktachterhaald is?Op vele bdeidaterreinen zit hetpubliek met de kater van eensocialiitischc zietuiwijzf die liestaat op cen nlmacJitig voetstukheeft gqplaatst en nu met veeimonte mwet worden teruizge-schrocfd. Nederland is met al-leen begonnen om de bureau­cratie naar omvnnf* te sancrrn,maar ook de denkwijze. Hetgaaieromhctschip van staat inovereenstemming te brengcnmet de reaiilett van de struat.van Europa en van de rest vandcwerekLDe auteur en soaotoog KeesNecteson heeft daar een dnt-hulleud boekje ovor geachre-ven. Hij heeft runu twintigjuarervanng, zowl met drugs aismet drugversiaafdeii. De vroc-gere activist in de hippirbewe-guyg en huidige directeur van *een inloopcentrum voor hnrd-drugveroiaafden heeft met zijnboek 'Hasjiesj en Marihuana'voor een doorbrauk m de zwe-vende cultuur van de investiwde verslavingszorg in Neder-land gezorgd.Zo waarschuwt Neeteson vooreen bagatelliKering vnn de softdrugs. Hij wordt daann gi-steund door de directeur vnnhet Jellinekccntrum voor ver-slavingsziektcn in Amsterdam,

dr. Walburg. Soft drugs zijn po-tcntieel verslavend en kunnenbij langdung gcbruik blyvendeschado \eroorzaken.Jongcron roken soma - torwlIias| dat u doorlopend stonedzijn, omdat ze opgevoefi zynmet de boodschup datsoft drugsongfevaariijk zijn. Maar die gc-dpchto berust op een drama-tisch miMverstand. „Van over-matig gebruik word je knrtter-gek". aldus de gerochtclijkepsychiater prof. Van Lecuwen.Maar nog steeds heerst in Ne-derland bij de overheid onbe-grip en onwil aU gevolg van deortJiodox-p>mgresieve houdingin Nederiand uit de jorcn zesUgen zeventig.Van de (eerste) gebruikèrsstopt na cén of twee jaar ongc-vccr de Mfl en evn kwartwordt cd»t versiaafd. Uit dezegrorp komt de harddrugver-Jilaafdc voorL Neeteson wij«ten>p «lat de invloed van hasjiesjen marihuana ook sterk be-paaid wonlt door de weerstandvan lichaain en geest, de «tem-ming van betrokkene, zijn toe-komstperspectief en aociale po-sitie en de sfeer van de omgc- 'ving. De kansarmen zijn extrakwetAbaar en Neeteson verwijtde beleidsmakersaen onverant-woonieiijke. te ofstandelijke enunmlutciu'hn

Op 2 juli 1992 veridaarde de di­recteur van het Jellinekcen-trum dat het groeiende aantalkoilîesitops de drempel om methard drugs te expenraenterenveriaogt. Hij noemt de toenamevan jonge iieroinegebruikers mde hooidatad alarmerend. Ditkomt door de goedkope heroïne.In de leefijdacateguric van 18-20 jaar bedroeg de over1991 tien procenL Tien procenivan dejonge arrestânten ( 18-21jaar) in Amsterdam u versiaafdaan berotne. Ook bij de groeoexpenmenteerders en bij jonceMarokkanen en Antillianen, intotaal ongeveer tienduuendpersonen,iasprakevancen toe-name. Maar, zo stelt Watburg,

■ 'tut voor kort waa heroine in diegroep taboe en nu met meeri'Hieruit blijkt wel dat het ge-doogbcleid in Nederland ave-rechts werkt. Neeteson stelt te-reclit dat ola norm voor hulp-verlenersgedrag de kwaiiteitvan het mensetijk leven vooropzou. moeten staan omdat men-aen je lief zijn. De volksgezond-heid moet centraal staan ennietde waanidee«in van een ver-vlo&cn iinkse idéologie. Een an-dero vooratelling van xaken ispure misleiding.

Jules J.J.A. vai Roovrn is /«-» » ♦*

Heroïne roken: Het poeder -wordt op een stukje aluminiumfolie verhit tot hetvloeibaar wordt. De damp wordt dooreen 'strootje' opgezogen. =

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SENATMiss on d infcrmalion Schengen

La Croix 12-12-1992 I65

LA COMBATIVITÉ DE PAUL QUILÈSLe ministre de l'intérieurn'est pu atteint par la si­

nistrose. Invité jeudi du« Grand 0 » O'FM-Ll CROIX/ '£oénencU,ila£aitpreuved'ungrand optimisme à propos desperspectives électorale» pour le

arti socialiste. En tout cas, il afait appel à l' « enthousiasme »,il a demandé que k PS «« arrêtede se flageller en considérantque ces élections sont la chroni­que d'une défaite annnnréf ».Paul Quilès, qui est candidataux législatives dans le Tan, apoursuivi : « Le RPR se veutmiintenant le champion de laréforme alors qu'au cours dodoute dernières années - enk-vonslesdeaxansoùM. Chiracaété premier ministre, il a tantrefusé : la dètentnHastk», kRML„ » Le ministre de l'inté­rieur pense d'ailleurs que toutespoir d'accord entre les socia­listes et les écologistes n'est p«perdu : « Nousavocsdesvaleurscommunes.»

Interrogé sur ks grands do»-sien d'actualité, Paul Quilès a«tnni» qu'une < intervention li­mitée » en Bosnie conduira ohB-ptoirement à une P*ne géné­ralisée », répondant ainsi, aprèsPierre Joie, à l'amiral Jacques1 jnrarii» qui n'avut pas exclumercredi « quelques actâoi deforce ». Pour cehn qui a aussi étéministre de la défense, • si l'onveut intervenir militairement(...), a faut à ce moment-là enaccepter toutes les conséquen­ces. (...) Je dis que cela doit êtrediscuté entre des gens sérieux,compétents et qui savent dequoi ils parient ».

Refusant de commenter lesdivergences d'analyses au seindu gouveraement, et tout enprécisant que oe n'était pas à luide jurer, il a estimé que si Ber­nard Kouchneravait tendance àse pendre pour k ministre de ladéfense, il aurait « tort », rappe­lant au ptfHge que si « BernardKooduner est un garçon qui faitun trie bon travail sur le planhumanitaire U), il est membrede oe gouvernaient Ce qu'ilfait engage kgrvernoneat ».

Paul Quilès a par ailleus es­timé, dans l'affaire du sang

que « ks trois (an­ciens ministres socialistea 'doi­vent aller » devant la HauteComdejasticacootraimDeQtàla dècâÛB du Séaatqui a estaune comparution de LaurentPatina. « Comme il n'y a paseude reforme constitutionnelle,c'est la seule façon de procé­der », a-t-il estimé, anticipantisnsdocteainsilœi'attjtod» dekmajorité présideotelk sn Pa-lau-Bourbon quand elle serasaisie du texte du Sénat. « L'A»-semblée doit s'exprimer et ksmagktrats de la Cour de casa*tion devront voir k dossir. »Maie PaulQuilèMaussiditdai-rement que Laurent Fabius,Georgma Dufoix et EdmondHem < ne doivent pas aller »devant la Hante Cour « sur labase des incriminabons qui ontété présentées par k Sinat quisont scandalwsw ». < Dana lamise en accusation qui a été; vo­tée par le Sénat, il y a l'incrimi ­nation d'homicide involontaire,

incrimination qui n'a pas été re­tenu contre le docteur Gar-retta. » Paul Quilès juge cela« incomprétwnchi» »

Leministredel'mtérieurs'estpar ailleurs refusé à envisager klèghation de l'usage des dro­gues douas en France et aréa-

ligné «n sceptnmencSâo »auaoondeJaonvenQMideScneMen qui permet de sup-pnrœiiaîcôaaôletaux frontiè­res intérieures de l'Europe au1" janvier 1993. « Les trafi­quante de drogue ae moquentdes frontières aujourd'hui.Donc il faut un controk sérieuxaux frontières extérieures et cescontrôles ne sont pas terminés,notamment pour ce quiconcerne la politique menée parlesPays-Bas.»

F. S.

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SENAT Valeurs Actuelles

Mission d'information Schengen

14-12-1992 166

DROGUE

Schengenen appel

L'application de l'accordde Schengen est reportée.

En cause : l'extensiondu trafic de drogue.

La drogue dans la rue.Au Luxembourg, les décès par overdose ont doublé en un an.

Les frontières européennes de« l' espace Schengen » resterontfermées le 1" janvier prochain.

Premier constat de la difficulté de lamise en application des accords du14 juin 1985. négociés en secret puisratifiés par la France, cette mesure,annoncée par le ministre de l' Inté­rieur. M. Paul Quilès. reporte sine diela libre circulation des personnes.

Au cœur du débat : la non-applica­tion des mesures nécessaires à la levéedes frontières intérieures, notammentl' uniformisation des législations sur letrafic des stupéfiants et le contrôle desflux migratoires.

Principal accusé : les Pays-Bas.A son retour de Londres, où il parti­

cipait à une réunion des ministres eu­ropéens de la Sécurité destinée à étu­dier la mise en place d' une policeeuropéenne ( Europol), M. Paul Quilèsn' a pas hésité à engager la polémiqueavec ses partenaires néerlandais :

– La France ne peut accepter lamise en œuvre de l' accord de Schen­gen tant que les Pays-Bas ne change­ront pas leur législation, leur régle­mentation et leurs pratiquesjudiciaires en matière de stupéfiants. __

Cette décision est éclairée par unrapport du Sénat aussi sévère qu' in­quiétant : tant sur la progression dutrafic de drogue au sein des pays si­gnataires des accords que sur la résis­tance des lobbies bataves.

Le bilan dressé par la mission d' in­formation du Sénat . menée par M. Gé­rard Larcher. sénateur RPR des Yve­lines. tient en quelques chiffres : leflux de stupéfiants en Europe a qua-druplé au cours de ces dix dernière»années > environ 00 tonnes d' héroïne,170 tonnes de cocaïne et plus de3 000 tonnes de cannabis par an). Soit400 milliards de chiffre d' affaires ( 14pour la France). 45 000 personnes ontété interpellées en France, en 1991 ,pour infraction à la législation sur lesstupéfiants (une progression de 32 %par rapport 1 1990), tandis que les

décès par surdose ont augmenté danstous les pays européens (une hausse de70 % pour l'Allemagne et de 100 %pour le Luxembourg).

Enfin, le même rapport publie unenote interne du gouvernement néerlan­dais selon laquelle « le crime organiséconstitue une menace sérieuse pourl' État de droit et la qualité de l' admi­nistration des Pays-Bas ».

Le rapport Larcher ajoute ; « L' im­migration clandestine se décline pres­que nécessairement avec le trafic destupéfiants : aux Pays-Bas. les traficsmettent en cause des Marocains ou desSurinamiens : en Allemagne. des Ma­rocains. des Africains, des Turcs oudes Yougoslaves : en Espagne, desColombiens et des Brésiliens : enFrance, des Africains et des Maghré­bins... On peut craindre en consé­quence que l' effet d' annonce de ladate du 1" janvier 1993 ne jouecomplètement en faveur de l' immigra­tion clandestine et des trafics inter­lopes. dont le trafic de drogue. »

Comment laver las contrôles inté­rieurs. alors que la moitié des arresta­tions opérées en Europe sont liées à ladrogue et que « les saisies de drogueaux frontières intérieures de l'espacede Schengen sont de plus en plus im­portantes et conformes à la progressiondu trafic de stupéfiants dans les der­niers mois ».

Dans le réquisitoire dressé par M.Larcher. on relève encore le retardconsidérable pris pour la mise au pointdes systèmes d' information sur lespersonnes (SIS) et sur les marchan­dises (SID). l' absence de mesures decontrôle des étrangers non communau­taires aux frontières intérieures, le re­tard dans la mise en œuvre du projetde police européenne ( Europol) et .surtout. l' aberration que représente lacoexistence en Europe de trois sys­tèmes de reconnaissance d' empreintesdigitales incompatibles entre eux.

Autant de carences que n'a pas ré­futées M. Quilès et qui conduisent às' interroger sur le rôle que joueraitdans une Europe sans frontières une« exception néerlandaise ».

Dans toutes les grandes villes desPays-Bas. des dizaines de débits deboissons – les H coffee shops. dont laliste est offerte à l' aéroport et à la garepar le Golden Blo Guide – proposentaux consommateurs tous les « meil­leurs spécimens de marijuana et decannabis actuellement sur lemarché » : de la publicité pour le« shit » afghan noir, le rouge libanais.le marocain, le népalais, et une men­tion spéciale pour le « chanvre lo­cal ». qui est la sixième culture enserre, après la tomate.

Les magasins Sensi Seeds vendentlégalement les produits de semence etde jardinage pour organiser sespropres récoltes. . .

Et les revendeurs maghrébins conti­nuent de proposer. en toute impunité.leurs drogues « douces » et « moinsdouces » aux côtés des fonctionnairesde la Gemeente Politie.

La convention de Schengen devaitthéoriquement entrer en vigueur aupremier jour du cinquième mois sui­vant le dépôt des instruments de ratifi­cation de tous les Etats signataires.L' application des accords au1* janvier 1993 aurait donc supposéque les neuf pays concernés les aientratifiés le 31 juillet dernier. Or seuls laFrance. l' Espagne, le Portugal et leLuxembourg avaient alors fait approu­ver la convention par leurs parle­ments. La principale difficulté viendrade l' Allemagne. dont on attend. avantla ratification. la révision de sa loi fon­damentale. MARC CHARUEL

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SENATM ori d' infcrmalion :'Jieneer

Libération | 1 5-1 2-1992 167

PAYS-BAS. La police a saisitrente tonnes de haschischdans plusieurs villes néerlandaisesdans la nuit de vendredi à samedi, et aarrêté treize personnes. La valeurmarchande de la drogue saisie s'élèveà 22 milliards de francs.

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SENAT Les Nouvelles de Versailles 16-12-1992 168

Mission dïnîormalion Schengen

Chargé d'une mission , Gérard Larcher affirme :

"L'ARGENT DE U DROGUEA L'ORIGINE DE LA CRISE

DE L'IMMOBILIER DE BUREAU"Lire page 8

Chargé d'une mission. Gérard Larcher affirme :« L'ARGENT DE LA DROGUEA L'ORIGINE DE LA CRISE

DE L'IMMOBILIER DE BUREAU ».\iercredi dernier, le sénateur-

rra;rif ce Rambouillet Gérard Lar-c.-er oresentait a la presse lesconclusions d' une mission d' infor­mation sur le trafic de droguelians l'espace scheneen.

LUccora d« r-chensen. »tsme le14 ".m 1985. prevoit U creation•i'-r. crand espace economique oule# :rontieres entre les Etats signa­taires cesseront d'exister. Son en-tree en vieueur. prevue pour le l".unner 1993. ne va pas sans susci­ter ron nomore d' inquiétudes.

_r trafic de drosue oose particu­lièrement prooieme. Les différen-te# .îpproches des gouvernementseuropeens faciliteront la circula­::cr. des stupefiants. On pense.b:er. sur. aux Pays-Bas uu la misee n v««e libre dù cannabis eenereur. wntable tourisme de la «0="m. Les consommateurs des pay«voisins de la Hollande viennentù:re leur « marche • dans les cot-(«¥•# non d'Amsteraam. La dispari­tion ces controles aux trontieresprovoauera une auementationi-rn5iaerable des cuantites de dro­ne en circulation dans l'espace5cr.er.2en.

Aujourd'hui. plus <k* la moittei :es .irrestations en Eurooe sontl :« au trafic ae drogue. Les «ains

résultant du commerce des stupé­fiants sont considerables : les chif­fres avances par l'Organisationdes Nations Unies et par leGrouoe anti-fraude international< G.A.F.L) les estiment à 1 500 mil­liards de francs. soit un chiffre<upeneur au oudeet de la France.et reoresentant le deuxieme com­merce international apres le com­merce des armes et avant celui dupetrole. Dans l'hexagone, le chif­fre d affaires du trafic serait de 12milliaros de francs...

JERSEY. MONACO.LUXEMBOURS

LAVENT PLUS BLANC.,Ces sommes énormes doivent

pourtant etre « blanchies » pourréintegrer !e circuit otiiciel desaffaires. Le transtert direct parl'intermediaire des banques restela methoae la ulus etlicace.

Le raoport du Sénat montre dudoim les paradis fiscaux euro-peens : le Luxembourg. les iles an-ido-nonranaes. Gibralnr. Ceutaet notre twiie pnncipaute mone­.isuue. « Le maintien du secretbancaire est le responsable dece scandaleux etat de fait. »

Mais, parallèlement aux techni­ques bancaires, la remue en circu­lation des sommes recyclées exigedes operations de reinsertion dansles activités de productions. C'estla methode dite ae « lone-Dack ».

Grâce à un emprunt aupres de labanque dépositaire du capital issudu trafic, l'emprunteur utilisecomme intermédiaire de recyclagela banque de souscription de cetemprunt.

L'argent peut être réinjectédans le circuit économique ; lem-prunt. parfaitement légal. permetde developper des opérations quine peuvent être suspectées.

Pour les rapporteurs de la mis­sion d'information. « ce mtemeserait à l'origine de l'effondre ­ment du marché de l'immobi­lier de bureau en Europe, ettout particulièrement en Ile-de-France. »

L'investissement sur ce marchéa. sans doute. eté une formule troplargement utilisée par les reev-cleurs : « Le poids des sommesen question ont provoquél'écroulement de l'offre et de lademande. »

On estime actuellement, en re-gion parisienne, à deux millionsde metres carres le stock de bu­reaux vacants. stock en perpe-tuelle croissance et qui se dingerapidement, si lon garde le memerythme ne construction, vers les imillions de metres carres vides.»

J.-P. MÉNARD.

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SENAT utes les Nouvelles de Rambouill 16-12-1992 | 169Wiss/in d' information Schengen

.Gérard Larcher raoDorteur au Sénat d 'une mission d'information :

Kwgwri de lis drue à l'origine dela crise de l'immobilier de bureau

Gérard Larcher rapporteur au Sénat d'une mission d'informationsur le trafc de drogue dans l'espace Schengen ■

Le blanchiment de l'argent du trafc a écrouléle marché de l'immobilier de bureau en Ile-de-France

Mercredi dernier, le sénateur-maire ae Ramoouulet. Gérard Lar­cher. présentait à la presse lesconclusions d'une mission d infor­mation sur le trafic de drogued-ns l'espace Schengen.

accord de ïcheneen. signé le14 juin 1985. prevoit la creationd'un grand espace economique ou

les frontières entre les états signa­taires cesseront d'exister. Son en­trée en vigueur. prevue pour le 1"janvier 1993. ne va pas sans susci­ter bon nombre d'inquiétudes.

Le trafic de drogue pose particu­lièrement problème. Les différen­tes approches des gouvernementseuropeens faciliteront la circula­

tion des stupéfiants. On pensebien sur aux Pays-Bas où la miseen vente libre du cannabis genèreun véritable tourisme de la dn>«ifc. Lea< consommateur» de*w*TOÛioTda la- Hollande viwnmUfaire tout « marché » dans les cof-fée-ehop» d'Amsterdam. La dispari­tion dM,cantrâles aux frontière»

provoquer*'. UMS auraentauoaconsidéabe dernuantitérde dro-Wen ;circulitoa .dawVèapaca&gm-

• Jersey, Monaco .• Luxembourg lavent

. plus blancs.'" ...Aujourd'hui plusde'l» moitié

<l«r arrestations «vBnrop» «ontliiea ta tafi dedrgutit gainarésultants du Momercsdes stupé­fiante sonl coMxkra ; lea ciuf-fres avancée par l'organisation desNational/aise et par le groupaAnti-fraude international(GAF.L) les estimant à 1 SOO mil-liarda-de francs, soit un chiffrasupérieur au buget do la Franceet representant le deuxieme commerce international après le commerce des armes et avant celui dupetrnle. Dans l'hexagone, le chif­fre dafaires du trafic serait de 14milliards de frncs...

CPs sommes énormes. doiventpourtant être « blanchie* » pourrcintétsrtr le circuit officiel desaffaires. Le transfert direct parl'intermédiaire des banques restela methode la plus efficace. Lerapport du Sénat montre du doigtles paradis fiscaux européens : leLuxembourg, les iles anglo-nor-mandes. Gibraltar. Ceuta et notrelicite principauté monegasque. Lemaintien du secret bancaire est leresponsable de ce scandaleux étatde fait

Mlia. parallèlement aux techni­ques bancaires, la remise en circu­lation des sommes recyclées exigedes opérations de réinsertion dansles activités de productions. C'estla méthode dite de « lone-back ».Grâce à un emprunt auprès de labanque dépositaire du capital issudu trafic, l'emprunteur utilisecomme intermédiaire de recyclagela banque de souscription de cetemprunt L'argent peut être réin­jecte dans le circuit économique.lempprntt parfaitement légal, per­met de développer des operationsqui ne peuvent .être suspe.'eses.

Pour les rapporteurs de la mis­sion d'information. ce système se­rait à l'origine de l'effondrementdu marché de l'immobilier de bu­reau en Europe et tout particuliè­rement en ll*de-France. L'inves-timment sur ce marché a sansdouta été une formule trop large­ment utilisée par les recycleura. lepoids des sommes en questions ontprovoqué l'écroulement de l'offreet de la demande.

On estime actuellement, en jt.n parisieanne.*Vdetf 'Alitionstetm carres le stock de bu-reas vacants. stock, en perpétuelimisMwre et qui se dirige rapiOF*ment si l'on garde le même rvthmede construction, vers les 3 millionsde oU vides...

J.-P. MÉNARD

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l SENATMission d' information Schengen

.. r‘ans les cités déshéri-"Wtées de nos villes, desfamille» entières commen­cent A vivre essentiellementsuc l'argent de la drogue « :tel est le très inquiétantconstat dressé par GérardLarcher, sénateur RPR desYvelines et maire de Ram­bouillet. dans le rapportd'enquête sur les banlieuesrendu public par la Haute

' Assemblée le 16 décembre.' Le commissaire Robert

Broussard . récemmentnommé « M. Drogue • auministère de l' Intérieur, sedit lui aussi préoccupé par lephénomène . Comme ledéputé socialiste JulienDray, au mois de juin der­nier. le sénateur Larchersouligne l'« influence redou­table de trafiquantsimpunis •, qui peuventgagner trente fois plus quele salaire minimum. • dansdes zones où la majorité des

gens vivënt-du RMI ou du' Smteiv. Le rapporteur craint: (ônc fe pfre pour ces quar-tieo dtfflcfles mm sorte de

-» dérive mafieuse à partirdu' traficde. lhéroïne en par­

"ticôTler. Et II tire le signalid'àlèmme d'autant plus fort ;qu(â l'occasion d'un autre I

'rappott sur l'application des Iaccords de Schengen , il Iavait insisté sur l'exten& o * Ides réseaux de la drogue . |Dans toute l'Europe. F.L.a

L EXPRESS • 17 DECEMBRE 1992 I tX

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! SENAT Le Monde 19-12-1992 I7lMission d' information Schengen

Polémique entre Paris et La Haye sur la drogueAMSTERDAM

dt non correapondant

AVANT l'ouverture des frocommu­nautaires avec les conséquences pow-bka, pour ta criminalité et le trafic dedroftte, de la bbrc arruttkm des per­sonnes, l'invective serait-clk la nou­

velle forme da coopération entra les Etats mem­bres? Après avoir accusé à den rprises au débatdu mou, les Pays-Bas de mener tune politiquelaxistes an matière de stupéfiants et d'être * laplaque tournante européenne du tafi le ministrfrançais de l'intérieur Paul Quilès, s'est attiré uneréplique cinglante de la paît du chef du gouvern»ment néerlandais : tCette accusati est infime,inexacte, scandaleuse et rhoitante! »

*r*–' ** r*lir1rin" du rapport Larcbersur le commerce' de la drotue en fcjiropc aotfrl'entrée en vitueur dea aa»n5 de Scfaentcn ileMonte du 4 décembre), cette joute verbale a laissédea traces à La Haye. Les lenumttcs avec lea res­ponsables de la potatique anti-drogue sont souventdésormais conditionnées I la soumission, avantparution, de l'article envisagé. Notre refus aconduit le directeur «alcool-tabac-drogue» duministère de la santé à renoncer à nous accorder

une entrevue. Le ministère de la justice, lui, s'estprêté au jeu de la libre circulation de l'informa­tion ; la conseillèr du ministre pour la afûtes dedrogue, Liesbetb Hontiak, a erpendant soupesétous les termes de l'entretien qu'elle nous aa M ri |*accoroe.

fgoiftif ; 1| [WHhJ de plut CD •plus le pas wr radmimstratk» de la santé, quiétiit jusqu'à pri le pnneipais fcsponsatoie de lepoéitiqne des stopéfiaats menée à Lâ Haye. Uneffet oes accords de Scbeoten ? f ifrtwih Hontink»?" ''f.PP* i"00 poutMM. OuiièsttLareber, cootexe et que oesfrontières ene chantera rien à ta politique desPopBas». tMais Schengen, ajouW-eUe, offre unepossibilité accrut dt coopération enre ks appanibpotiaers et judiciaim pour en combattre lits effindésirables à l'étranger. En tout état de cause,nous devons mener une politique tele qut nos *»-suis n'en supportent pas les conséquences.»

Dans le même esprit « répressif», M" Hontmkfait valoir qu'elle s'est opposée à un projet deréglementation concocté au ministèr de te santé etvisant à la misa en place d'un système d'auton -Mbons pour la production de cannabis, y comprisi des fins commercalca et à grande échelle. Unetelle Egalisa!» ai rampante est thors dt question »,dit-elle, en soulignant l'effet d'image déplorable

qu aurait eu à rétranger la législation envisagéeLea Pays-Bas, répéta t rite, tont fait m me» enindiquant rîrmmrnt leur volonté de réduire lenombre (évalué offHrmrrt entre 1 000 et 1 300)de koffie-shope, oà seules les drogues dites«douces», tels le harrac* et la marijuana, sont eavente libre, mais qui sont progressivement deve­nues le symbole général de l'hospitalité néerlan­daise pour les toxicomanes étrangèr D'autantque, selon M" Hontiak, la dragna y est souventvendus dans des quantités supérieures aax30 grammes toléiés, et qu'il s'agit parfais de stupé­fiants plus dangereux, comme la cocaïne ou l'hé­roïne. Cest ce que la conseillère da ministreappelle elt réa/ustemtnt da points de tente auxbesoins du manié néerlandais»

Mais, en uauiepaitie, les Pays-Bas attrndrnt deleurs partenaires une attitude nouvelle. En subs­tance : qu'ils *"*«■*-* devant leur porta, et travail­lent à réduire, de leur cfté, le problème de lademande de drague, T Quand MM. Quiiis et Lar­cher commenceront-ils a st pencher s* lis causesde la toxicomanie? Informes mteux rot drogués,donnes-leur da moyens de substitution et us netiendront pha dits nom se fournir en cocaïne ethéroïne», hnce-t-etie en direction de Paris

Ch. C.

172

SENATM m d information - hencc r

Le Monde 19-12-1992 m

« Gardez vos toxicomanes chez vous »déclare M"* Horstink, conseillère du ministre néerlandais de la justice

m Votr» wftdstr» disait dhmiirament craindra que i» nombrede koffla-ehopa ne t» desPays-Baa mi» risé» de l'Eu'roMi. CM propos ont-Ha unviparf Mt Sehmngm. ou mw•uxdoM. QuUém ?- Non. Il y a plus d'un u que

nous avons dit que la situationautour des kofiie-shops s'aggravaitet qu'il fallait s'y attaquer. Lacroissance de leur nombre est d'ail*leurs en partie provoquée par celledes dieuts étrangers : ils sont répri­més dans leur pays, ce qui renforcel'attirance du nâtre.

» Songez qu'à VenJo (NDLR : ila fronuire allemande) il y avaitjusqu'à peu cinquante koffalors que deux ou trois suffiraientà couvrir les besoins locaux. Lamoitié d'entre elles a déjà été fer*mée. Ce qui signifie que nous nousattachons à combattre effective­ment les effets de notre politique.

- En quoi cette aévéritéaccrue dlminuar»-t-eile l» force

d sttrwctJon d»m Piyi-wi murles toncomanM Afwyiii ?

- En réduisant de fço signifi­cative le nombre de koJetAops ensurveillant étroitement la quantitéet la qualité dea drogues qui y sontvendues, nous mettrons l'oltre enrapport avec les besoins du seulmarché domestique. Mais il y al'autre côté de la médaille : lasituation au plan de la toxicomaniene s'améliorera jamais si on nel'aborde pas d'une façon communeen Europe. U faut sortir les droguésde la sphère pénale, organser desprogrammes de distribution deméthadone, multiplier les centresde désintoxication et les pro­grammes de resoaaiisation. L'Alle ­magne, par exemple, a fini parprendre conscience qu'une politi­que purement répressive anravaitle problème de la toxicomanie.Mais le rapport de M. Larcher. quin' à bài oeaucouo retiecm. plaidepour une poiitiaue encore pluswpwuvt.

- Mai» vous uvu que Paris

m'Inquiéta, »ntr» autres, dm lapragramion du notnbe» dm» dro*ma* francaia oui vionnant mou­rir d'ovmrdose aux Paya- Sam :quatre mn 1991, quinte cette

- Ce chiffre d'overdoeea reflète àmon sens la qualité de l'approchedu p»ob<ème de la taxicomania. Sila France dit à ses drogués de nepas aller à Amsterdam parce que ladrogue y est de meilleure qualité,ils ne viendront pas. Informez-lesmieux, donnez-leur de la métha­done et ils ne viendront plus ici.Gantez-les chez vous, et nous n'au­rons plus de problème non plus,car nous ne sommes pas deman­deurs de la visite des toxicomanesétrangers. Si nous réduisons l'offre,et vous la demande, on avanceraplus vite qu'en échangeant descoups de pied.

- MMa Jaa tndoomanaa vien­nent auami para» que I» doguaeer ici dtopoiwhâaL.*

- J'admets que la disponibilitédes stupéfiants contribue au « tou-

iisme de la drogue ». Mais nous nepouvons pas régler ce problèmeseuls et nous sommes les premiersà souhaiter une coopératioonaccrue contre le trafic de drogue.Lorsque je constate que la droguesaisie dans le nord-ouest de laFrance vient en grande partie desPays-Bas. je m'interroge : quefaites-vous contre le trafic interna­tional chez vous ? Nous ne pou­vons rien faire tout seuls. C'est ànotre initiative que vient d'avoirlieu, à Breda, une réunion entre lesforces judiciaires et policières fran­çaises, belges et néerlandaises. Cha­que pays a ma en place uf groupede travail dont les re prantants seréuniront tous les trois mois pouréchanger leurs informations etcoopérer concrètement tandis quedes experts vont s'attacher à mettreen carte le problème du tourismede la drogue afin de déterminer lesbons points d'intervention.»

Propos recuaMs parCHRISTIAN CHARTIER

173

SENATMi «. on d' informaion henger

Le Canard enchainé 23-12-1992 173

Le cannabis stimuleles relations franco-marocainesHASSAN II serait-il en trainde redevenir notre ami lerot ? La visite au Maroc. aebtitnovembre, de Beregovoy, aptesdes mois de brouille, le laissaitdeià penser. A quoi s'est ajoute lenouveau dada du peut mo­narque : la lune contre la drogue.

Dans le tout recent rapport surce iuiet. reoite par le sénateur

RHM_Lrcrani Larcner. uae an­nexe rappeuc que ce"combat estdésormais « mette tamoour bat•tans. sous l imputswn du roi ». LeMaroc ment de cirer un bureaunarcotque national et de ruiner- il était temps - la Conventoninternationale de 1983 sur les tra­fics de stupenants

Pourquoi tant de zèle ?D'abord pour regagner lesbonnes grâcas des Européens, en­suite pour s'en faire aider. Enseptembre et en octobre. DnssBasn. le mnistre de l'Intérieur, apieuse, à plusieurs reprises, auxambassadeurs français, italien etespagnol que • itraàtcatto* at taculture de camaos dipemsrau auscmt*n fncncwr que irttntmi tuamantes marocaines *. Grâce aces fonda, poursuit Basn. l'élimi ­nation pourran se faire « en anagm dix ans », alors que. sans eux.« 1 faudrait cent an a Convain­cant. en effet.

Selon les spécialistes, les«-Hamyit de cannabts de ce cayss' étendent sur 30 000 à.10000 hectares. Et font vivre- la presse marocaine vient pourla prenne fois de le recon­

naître - des « mtihons de per­sonnes » Admirable, cette prio-nte soudainement donnee parHassan a l' arracnage d'uneplante si uuie.

En tout cas. ce touchant appelaux donateurs concerne, au pre­mier enet*. la France, principalpartenaire et creancier ou Maroc.Et il lui est impossible de jouerles pingres, des lors qu'elle dé­fend les positions les plus mus-dees au sein du groupe de Trévireunssant des pays occidentauxdans la lutte anuarogue.

Autre facteur ae aetri entrePara et Rabat : l'assurance,donnée par le roi. d'enrayer l'im­migration clandestine. voire

d'aider au rapatnement de sesressortissants. Apparemment se-duite sar ce refrain bien connu.la France a appuve. fui octobre.le versement, par la Commu­nauté europeenne. d'une subven­tion ce plus de 3 milliards auMaroc. En janvier 1992 pour­tant. elle s'y etait opposée, aunom des droits de l'homme et duSahara occdental.

Aujourd'hui, ces deux tachesse sont comme par mirade effa­ce». Et plus personne ne parle.par exempte, des 700 à 800 pri-sonners politiques, de la repres-sion des mants pour ta libérationdu leader syndical NoubirAmaom. des tâbassages policiers

dans les facs dont ceux, tout ré­cents. de Fés et d'Oujda.

Même les journaux françaisparticipent au réchauffement duclimat . Nombre d'entre eux ont.il y a quelques jours, brosse untableau vruwani du géant del'économie marocaine, pourtantfort endette. l'Ommium nord-afrvcam. contrôlé par la familleroyale. Aucun rapport, biea sûr.avec le séjour de trois jours offertpar ce même Omnium, dans lepalace de la Mamouma. débutdcirmore. à un groupe de jour-nalisas français.

- 174

SENAT Bulletin Quotidien 31 -12-1992 174

Mission d'information Schengen

31 décembre 1992 Bulletin Quotidien Page 4

•Le roi HASSAN II du Maroc a annoncé mardi la mise en oeuvre , en liaisonavec la CEE , d' un programme quinquennal doté d' une enveloppe budgétaired' un milliard de dollars pour venir en aide aux agriculteurs du Rif quicultivent le cannabis , afin de les pousser à cultiver d'autres produits .

175-

SENATfission d'information Schengen

L'Express 31 -12-1992 175

DROGUE

Les fausses querellesContre la toxicomanie, le pian Quilès-Broussard privilégie la répression, les tenants de la prévention

protestent Bérégovoy préfère associer les deux. Beaucoup de bruit pour rien.

La lune contre la droguee en'échappepas au vieux dilemme de la carotteet du bâton . « Prévention ou

répression ». dit-on aujourd'hui. Laquestion paraissait pourtant assezgrave et connue pour épargner à ceuxqui en ont la charge une polémiquesurannée. vaine et plutôt ridicule.

A l'origine de l'empoignade, le« plan Broussard ». Il signe le retoursous les projecteurs du célébrissime« commissaire » Robert Broussard.maintenant préfet après s'être illustrécontre le grand banditisme et démené,vaille que vaille, contre les terroristesde tout poil. On le revoit chaque foisqu'un ministre de l'Intérieur a un grosproblème sur les bras, et peu d'idées.En 1983. ce fut Gaston Defferre et la

Corse. Aujourd'hui, c'est Paul Ouilèset la drogue. « Robespaul » perçantsous « Quilès-Tendresse ». le ministredéclare. le 21 décembre. vouloirmener une « véritable guerre »...« Aux trafiquants, revendeurs etmême usagers » de stupéfiants, ren­chérit Broussard. Pasde quartier.

Comment leur donner tort ? Lasituation est alarmante. Malgré dessaisies et des arrestations en forte aug­mentation. le trafic s'accroît et. aveclui. une violence urbaine sanscontrôle. Dans certains quartiers.85 % de la délinquance serait liée,selon la police, à la toxicomanie. Enseptans. les morts par surdose ont plusque doublé en France. Des cités

- 176-

SENATMis on d' information S-hngcr

176

ANALYSE-SOCIÉTÉ

déshéritées à la périphérie de Pans, devon. de Marseille ou de Lille se met­tent peu à peu à vivre sur l'économieparallèle de la drogue. Et cela, deuxrapports parlementaires - l'un dudéputé PS de l'Essonne Julien Dray,l'autre du sénateur RPR des Yvelines

Gjérard Larcher - viennent de leQui trouverait à redire à la soudaine

détermination de Paul Quilès ? Sansdoute aucun des 280 000 spectateursdu film de Bertrand Tavernier« L 627 » (l'article du Code pénal quiréprime le trafic de stupéfiants ).sixième au box-office du cinéma fran­çais de l'année pour avoir montré,avec humour et gravité , le dramehumain et le dénuement des policiersqui doivent y faire face. Qui-lès s'est d'abord fiché, à lasortie du film. Puis il anommé Broussard. Voicileur « plan » ficelé en deuxmots : quelques « mesures »évidentes dont on s'étonnesurtout qu'elles viennent sitard. « Priorité absolue »,décrète-t-on Place Beauvau.Mais où sont les moyens ?

Et Là tout s'éclaire. En fait.le plan Broussard consisted'abord à rabattre versl'Intérieur les crédits de laDGLDT (Délégation géné­rale à la lutte contre ladrogue et la toxicomanie ).Malgré ses 250 millions de '

francs de dotation annuelle. elle n'aqu'un maigre bilan à offrir en trois ansd'existence. Car elle souffre d'êtreprésidée par Georgma Dufoix. Le tan­dem Quilès-Broussard n'hésite pas à–tirer sur l'ambulance. Feu sur les sub­ventions aux associations « en tropgrand nombre >! Feu aussi sur la « dis­tribution de seringues » et celle deméthadone. un produit de substitutionirhérome !

Cest le tollé. Du Dr Olievensteinau très libéral Guy Sorman. du Syndi­cat de la magistrature à l'Associationnationale des intervenants en toxico­manie. tous cenx qui affirmentconnaitre la question dénoncentr« archaïsme ». la « démagogie » oul'« électoralisme » du ministre del'Intérieur. Jusqu'à Médecins du

monde. qu'a fondé autrefois BernardKouchner.

Précisément, c'est le ministre de laSanté qui. un mots plus tôt. a décidéd'organiser la distribution deseringues et. d'accroître celle deméthadone. A cause du sida. Leschiffres sont U. Près de la moitié des150 000 héroïnomanes seraient séro­positifs. et la maladie s'est déjà décla­rée chez 5 000 - soit près du quart descas recensés en France. Sans négligerla menace de propagation que celareprésente. Or les mesures préconi­sées par Kouchner. expérimentéesdans plusieurs villes européennes.notamment à LiverpooL ont permisd'enrayer le phénomène. L'affaire estremontée jusqu'à Pierre Bérégovoy,oui a tranché à la façon du roi Salo­

mon : prévention et repres-sion avanceront au même

CL On M coupera doncpasvivres aux nsoaabom etaux organismes, qui man­quent déjà de places(2 000 demandes non satis­faites en 1991 ) pourHT–i11'* cenx des toxico­manes qui venlent se soi­gner. En espérant. selon lemot du Dr Francis Curiet.que cette mauvaise querelleentre la Santé et l'Intérieurne va pas « ruiner des

ligente entre médecins etpobbeis ».

Fierai Ledcrcq ■

177-

SENATMission d' information Schengen

Paris Match 31 -12-1992 177

ALERTE A LA DROGUE !LES TROIS RAPPORTS

QUI MONTRENT EAUGMENTATIONDU FLEAU

E " • focz: : ier-crt. "rs rccoors aer-:ant e ccv.e–yyt sur i eworson ce aavoue e« 'es. is «ertreur R.o.r. Gerseucrcrer. eu s rrou ouos an rccaon o m­

:cnncPon sur c rcto* ce fl <hsoi >5 es­:»r?e. créa erroccrcsr ce a siucscnzsrs ros ocrre.-i C-cce o rus ce cucrcrecescnres rctc–c. I« senamvr a mit eutl'usage des ara» dur » reoond de mo>nief* ocEéme âm tes quarcn o io deme.

::ur es <* s ceocrevems ce '0 ocraeue an­• enre. en c ereçnre. ces ztr*vn années, ces•rux ce progreBwi annuede de 30% de ew«paroveroase! ie crus rcuwn : » Non seuemer3 croc.! a cr-reww cess a ère un net».~cs e-ew cv» c cevem ure vcieur consau#v«:e joicones c-crees *. e*rw.e-M L'économe:s v cxc-e re-a ve orceufccrscemoe. Ccr>m»iuiiuuuiiawiionuBtiBwwiiientdwremua mawwa powaw numnw laeefois te Rjni Cas -trouons tco souvent mouns :C-ewn '.rrer ceronce -e - carre nor» « azssrcicr.ze ~i re r» i ces o eucun canuouerj ica ce ' ccarcs ce forces. Ce craie nor estnoereczsaxi...

Lt onnm ropon puoat (raowpvIecoRMedrraMMndelopeMquedesignaleegaantm eue Maiesindnieurstantau rouge, « ie -et ce crcae s rwigne oans:enons c-cres e oooone vre moue maneuse

* une eaersan oe a àmaaa louom ces-snaw a cçe ee ou en ORS «unes». now» es-œoorteui cm or» nom avec BUS oe socurresoens. r3?e :«Aui«um1u,ieprae« -grednÉw des me wfê*e diSB*e estloin de l'Ae imnu Aaa es ouco ouoursowacm*roieœmrnBso«ewoertDfaasorua

trou une ongue «e oe Bcoesauns mnaeics.L'ancien ers ce icrnoana nomme a io m ooc-•oons courœaoonnera usecorat tes SMjenors.a croerw « won oenaar» sa semones. ce nuitcomme ce our. «liai dei gas que fan ami»

dtpm dan ie gras Mfic de drega* pkB »■»■table qrtn braquage* enoue • emoeir oeVfnne. Le comtname a cane a l'un ce sesrtenocweufj son rucMe. seon ocue«e denoHfrom iomêÊÊÊ IMAéHnHi çvoct Oraient de ie droqtat MM dau cr»faiMctdyMlmioniaDOoacornea PouQum meroea sor aesrm mas aeœ seue-me» tunamoeunaeseswjuLaaireconcer­nant c fairnon. io ueiJCiCBon eee c oooee et'es aura seroei au idww» aan ce oo-

SENATM n d information S hengen

La Lettre de !a Nation 0-1 -1993 1 78

Drogue : l'incohérence du gouvernementpar Gérard Larcher

Sénateur des Mnes, rapporteur de la mission d'informationSchengen "Trafic de drogue"

Fice -juneju oe la <iros>ue. tu potinquerçouvememen'.aie a ete marquee parune totale incohérence.

Uors même que tous les indicateurs ( mter-rellanons, décès par surdose, saisies de stu-pefiantsi. montraient clairement depuisquelque temps que le trafic de la drogueprogressait en Europe et que les mafias i:n vesnssaient massivement le marché, lesautorités françaises ont poursuivi avecopiniâtreté - " Diabolicitm peno erare " f !- une P'/aque laxiste de suppression des j jcontrôles, tant des marchandises, que • 1Jej personnes. dans le cadre o » i'obk:if "eurolatrique " du ' Grand manhe.ans fronneres intérieures ".D'un autre côté. le gou \ ememen: s'estmontré incapable de mettre en place unerentable politique de preventon ad'accom ­pagnement des drogues afin de limiter la tfff-fusion du sida dans les mdimx à risques tpolv-tmicomanes. prostuuees séro-posmves.dealers consommateurs).Une reaction - tardive mais tres médiatsée- a enfin eu lieu apres que la mission d'infor•irMaon du Sénat sur les accords de Schen­gen au montré que la realsation d 'un grand,narche économique sans mesures de secu-rite compensatoires adaptées aggraverait lesdéséquilibres qui sont directement à l'ori­gine de la progression du trafic de la drogue

/I fareutt evunee ecffet prendre conscedineence dupan que constitue la mise en œuvreeffective des dispositions de l'Acte

unique, au ler janvier 1993, sans que soienten état defonctionner, à cette daie. m le svs-teme d nformation sur la personnes /Sys­teme d information Schengen ou SISi. ru lesvsteme d information sur les marchandisest S\steme d'information douanier ou SIDt.Aucune des autres mesures compensatoiresne semble non plus opérationnelle, qu ils agisse du contrôle aux frontères intérieuresses étrangers non<ommunautatres exterieursl 'espace Schengen, de i imenaqement des

iieropont ou de la aeaaon d une police euro­péenne ( Luropoh. Cn peut craindre encon>equence que I efet d'annonce de la date

du 1er janvier 1993 nejoue complètement enfaveur de l'immigration clandestine et destrafics interlopes dont le trafic de drogue.

-Le risque décelé par la mission d'informa ­tion du Sénat est en outre très clair : l'énor-mite des gains realusés dans le commerce deia drogue met en danger la démocratie dansl'espace Schengen. Quelques éléments d'ap-preciation : chiffre d'affaires du trafic deladrogue dans l'espace Schengen : au moins392 milliards de francs : bénéfices estimes ■171 milliards.Faci à ces défis, la reaction du gouvernementest ambigue.Q'ulles sont nos proposuions ' Elles s arti­culent autour de trots axes.Tout d'abord, redéfinir la stratégie des fum-uères intérieures en Europe afn, en tout pre­mier lieu, de reprendre en main le dispositifde convole des marchandises pour luttercontre tous les Bancs illicites, à commencerpar les trafics de stupéfiants, mais cgalementpour lutter contre la fraude fiscale comniu-

nautaire qui diminuera d'autant les moyensd'intervention des Etaus. Ensuite, prendreconscience d 'une responsabilité commune dechaque Etat dans t'espace Schengen. Est-t!concevable parexemple que le Luxemboi»rz,qui a le record aosolu du nombre de decespar surdose rapporté d sa population, ma-ji-

• ~7ie chez lu des pratiquesfavorables auecret bancaire ?

*1 J utter en commun, enfin, contreI l'ensemble des desequilibres

soaopoiitiques qui favorisent lestrafics illicites ae stupefiants est un axed'action à long terme .suggere paria ns-

sion d'informanon du Sénai Exemple : leMaroc principal fournisseur en résine de

cannabis de l 'Europe de Schengen et lesPays-Bas, ou la production sous serre demarijuana genere déià 600 millions defrancsde bénéfices par an i6é production agricoleapres les tomates '). La strategie que noussuggérons comprend un ensemble de mesurespour contenir à la fois l'offre et la demande,et surtout pour maintenir la capacité cultu­relle de réaction d'une opinion et d'acteursqui pourraient trop facilement être démobi­lisés face a 1'umnieur de l'enjeu.Il faut en outre completer cette politique de'ccniuLnmcrj par une politique d'aide sani­taire. psvchoioguiue et snaale aux toxicpué-pendartts : par des mesura intelligentes com­binant à la fois l'usate des substituts auxdrogues habituelles i comme par exemple laméthadono pour Iherome). des moyens ârpréventions efficace face a la pandémie dusida (par des campagnes d information dansles milieux tuncodépendants en faveur desdrogues inhalees aux dépens des droguesinjectees, par des dispositions d'accès auxseringues neuves sans obstacle* excessifs) etune politique de prezence et d'écoute.Comme Freud, qui ai au appris d apprivoiserson "bon cancer ', nos societés doivent sansdoute, pour longtemps encore, apprendre àvivre avec le drame de ia drogue ; mais ellesdoivent le maintenir a sa place et lui intendi-re de ieter son dévolu sur leurs inxtuunomdémocratiques. B

- 179 -

Mission d'information Schengen

SENAT Profils professionel 7-1 -1993 179

OffgtgMEKKSEM♦ ; . I «'

• * -•

U 4 à cammtiiion de■ tetmôi* tïtit pvïiSéût. le 26 juin• IWI étcHargéed 'examiner la mue

en place ct ta fosetiimnememoc laconventlond'applicatlonde l'uxord de Sdienge» du 14joui iMj loullgniit, dut (OBrapport oo U décembre 199 »,le* dangers d'iggtavaiinii dutraiic-de la.dfrpgnè dans rts-pocc Schéage# et ralsolt de lasuatég* téchtocmfque deeen«tra2nan;'<ii' l'Europeengagée . san»; eoncertationpolitique, notamment ■« .regard d\» ;!'Ga*d>fae>eM

C* Npfiott Indiquait que "V«r>t*u ù tht -dt jcrlfaltiitlitt tn>rernerlpfo» M gaf8i/«nrfla iiipprïssIÔfftfà ccAÔM4uXJ> oAtir+ïpôhrk mtrcAà tufopétn dt ht sbofL*. JJtO B hlppmsok Uta crmtriki (àùlhtlgi toutt ov4n»0iSiSO%aeS}ahs'ei M tfovict*Jiijlé\!A}UtlamU qpfifIton p'rhJva,' ou /ef JaiivM1993, A Hfitiil turàpétiportent tupprttiion iUsco*tr6to Jt iàjtfel i *«*,pnrtilitahinU au matolkn àetUfsirtMU ltxùMf eammtteIUs àet Péfa-Bll OU il*I fLip**n*. aurofcr LA tfftt J*

"L'itaidttkoUIttitp*) Mit-fatitru cfcst uA'/J *4j grèvequi m tifiHclrwr, Wtitvrm (hctffûOit'tàUUfiuit eapréâmbulejfjiJl Maikoa(Sénateur R?R<iù Loiret etHrtsidenl'de «M tnlâaioad'informaton «t Xivkf davU.UPIN(Çàtrit'fJ»rérsentùi M PWÇali I l'Etna!§cr et.Répporianrde'eHtecommitsldfl) de'rinchiHf"Ptrinhtii ht i V*imomrnl SMftfiitbmrtr* utv<lrwurt ; tê «M.lîéàhJLÂRCMBRlRai.porteur dJ U mistidit d Infor»matlon SCltENORN daSénat, qui «'utfendu récent»ment i Lft §J-lijra. Doan . etMadrU, prt*ntiileiuuiU loârapport dWortnatJoa sur le .truw de la «frdfti dans l>i-pao* SehenjfB (9»ues doar lA Frtnç*). ■> . jr«onu • m) •- *

Le rapporteur fera toutd'abord un comrat : malgréllmpleur dcs moyens de (une«egagts, la trttic uc la diogtieprogresse dan« l'espaceSchànjen, et par luiuoiuentle nombre de toxicomniea quipeut «r»é*alué iiMC 000. Le*sailles sont de plus en plusireporta) toi <9.3 tonnes d "M*rolna en IWI conlre 1,8 en1913), le nombre •t'interpella-lloas auvl (en Traine? en pro­|j«si<m de er. !■/>! narreport S I90). plus de la

I moitié des arrejtitinns enEurope étaut Uésormais liê«sà ta drogue.M. CMrard MRCHLR d*v».toppera son analyse : la rtnli-Mtload'nn (rond mnrehésanamesure* eotBpemmnit* adap-Ue* aurive ici <i&£uui libresiii toat.dlrrct<meu( ilifte de la progre»ù>a du ira- jm de U drogue diun l'espaceSdei|M.tamppoheor %hU%m ea par-

le pt>1 que cnmiHtM lafb&s en M«*r* elfeetHe dHdltpotMona de l'\cu KniqaeM 1er Janvier 91 «ans quesolMt e» Ha! 'le ibaetlnanaf ieeUe data, ni le «ptiaie dhi-lohMtton sar les pmaaaM(sTStèmt d'IafanaatlonSelangea ou MH, ot le ara>lUt dlafonmtloM sut Im«MtchaBdUes Sjutn* Jim-Mutûë douaaier ott SIOVAmwm de* aaln* weaèmeawpHwalnlrpnesegtienplt* «pdratloanalle, qulls'»ivs* du-conirfi aux (ron-Uérea inUrieura de« éiraagensoil-coRirauna«Uira exié-rean i l'espace Sciieogeo, delïàéanemeai Jet aéroportsMl Je U cidatioa d'une police*UropétnM(kUROPOU. Onpeut enindre en conséquencequi l'effet dannoac* de Udate da 1er juavier l'93 nejoue complAicmem ea fa*curde l'imirugrwioa ctaadc«ineet des traiic* interlope*, doatle trafle de la drogue.L« Hsque dteclé par le aiu-lioa dlafarmauon de Sénatcsi en outre tris clair : l'ii»or -tntU des |*i(M rdeilidi dan* lacowwefte de la drogM iMe* dangee la MaMuiile damPtpace SetMrxea. .

•i ' :,: j> •: ..Qudi{uei(Mm(aud'.ip]<rtna>tions :– chiffre datraim du uaiiede la drogte dans l'opaceScfiatcM ~ *amoini J«2 mU-llards de franc*. 'Bénéfices CstimCs : 171 iûI-liards.– Des flux rinandert <nor­mes ( le «]uutt d» budgei de laTrancet nul vont mettre lesLnsitluiloit*. ea danger: ).5miltious de Jeune* en Curapcse mm d<]i vu- offrir 'Ue la•Irdgue avant 10 aiiS, lei poli­ces sont impuiisinles.et :e«limoMuent, les milieu» poli­tiques et indlutrUii /bn(do>venu des proiei. ticiièî J)t)ur :

earteli irtifWu&i ' |r * trafe M>.pet(oui:'.li5iikilos de cocafcdàþlufjpMie«aùic en Edfdpe)et›Êht,éU '4b-«ouverts ttitEtvrWftlipto.âuxt'ays-Uaa, une Saiala de 14kilis diiirofat (ura a iti ef-feetuée i Amsieftlimf lad"iiaoe etfiriole/a .Hccia»ment atrCié Ue*;t ninél c«-luinhienr.ei 4ùl 'pitaueat dela cccaine tfina léjltypétru*ques : 5J0 grJmnWdlièroInéont tti irouMt tùrïiw ie*l-taine, cachât Jaiu soncollantetdansUcddclU<hffjjb4bt .Ettre l4R5ell99l|(è nombrede salsiea a iti mutijlU p«r 14pour la cocMae, |nr t pourllérolae et par l' jvour lecannabis* m 1 ' - .Lia.déct* par uvecdou pourta.m4ine période ont,éi< ou) -tiplléi pafdjlW(4l I en Ftanc*en 1991) ari4;}*ul espa»

2iid*'4canoi6le lâéJtilalMU1ère -'{tantntementl.v 'I>s'r4aaaiat ftôsel Sé dlrend-n«it : pour CMrTne le traficvient de l'Asie de'Sod-Paestet da Sad-Elt. via l'AfriqueOt lee Ikilkaae : gour If co-eaine les ligne* aéneeine* COIA-incroaies reliant l'Amériquedu .Sud i Casablanca. iJaltar,Lagui ou Abidjan t> pour lecannabis, desculMret sur plutde '0 000 hectares ctah» le RlfMirocatd (toit prti itn tiersde r*pprovlsioaUe<nent delITurope) et les péplalères demunjaana MU Payg-Ha (M

rctt l'JV ).

Quellre Mut, face * ea ft£*u.le* |irvpo4tlom da Sénatear(Jémrd l-AurifERf

Elles «'articulent en 7 rîcom-inandaliunt prinnpalei au­tour dé J atei :

- louï d'ahnnl, rediOnlrla.siraiéfie d'ouverture de* fron­tières ultérieures de IKurof*,tiin. en tout premie: lieu, derirendreen mains leiii»pa*-lif île cuatrôle des taarchaii»d!scs pour lutter contre tuui

| k» tmilca illikitcs, à commen­cer par Ici trafics de stupé-fanu, mais également pourlitter coutre In fraude fisca<e

t bommnnautiiirequidimUue-i ta d'autant le* moyens dlil*

isrventio!!* des Çtuts.• CiiMÙtc, prendreenriciei> -

ce d'une responsaUlIté com-Itt de chuH|ue Ktat daml'MpaceSeJMngeii.

• tit-il concevable par eism-pis qœ lé Luxembourg, qui a lerecord aheolu du aomfrr dedélie par ovenduae rapporté inpupulatuin. malntlenae ellesiil la secreî bancairat

e Cst-il admiissble qae leiPay»-lJui refusent d amélieierie contrdk des eontenwuti qniarrivent dan* leurs ports X $eukfiade protéger leur commerce fou encore (cpontien! ramena-geatent de leut princtpal aéro>|?Mt iaternatMuul • Schipbot •ju*|ui'en t'M pour dea taiwwtpurement mcrcantdas ?

- LwUr m mmiaii eoom> enaemb>s des ■4iséi|uUlhn*aneio-poMtqaee qui Cawràcatle* trafic* illicites de stupé-ruat«,«it enfn dn axe dVicUoai lungterme Mtggéii par te «si*-aïoa dWurmatio* du SénuL

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180

SENATMission d 'information Schengen

Agence Europe 9-1 -1993 180

'EU ) CF/PJPOP? DES CTTOYFNS : UN RAPPORT DU SENAT FRANÇAIS SUR SCHENGEN RECLAME UNF:EDEFINITION DE LA STRATEGIE D' OUVERTURE DES FRONTIERES POUR LUTTER CONTRE

lE TRAFIC DE DROGUE . DONT L 'AMPLEUR * M ET F N DANGFR LA DEMOCRATIE *

BRUXELLES . 08/01/1993 ( AGENCE EUROPE ) - "L' énormité des gains réalisés dans lecommerce oe la drogue met en danger la démocratie dans l' espace Schengen * : telle estle diagnostic posé par le sénateur français Gérard L archer dans un rapportd' information établi pour le compte de la mission d' information sur le trafic de droguedans l' espace Schengen mise sur pied par le Sénat français . Un diagnostic inquiétantque le parlementaire français a assorti , par consequent , d' un appel k une redéfinitionde la stratégie d' ouverture des frontières en Europe promise dans le cadre del' objectif 1993 ( pour l'état de la suppression des contrôles aux frontières intérieurespour les personnes , voir EUROPE du 7 janvier , pp. 5/6/7 ).

Dans son rapport , M. Larcher part ( au terme d' une mission d' information quil 'a conduit à La Haye , Bonn et Madrid ) du constat suivant : "Malgré l' ampleur desmoyens de lutte engagés , le trafic de drogue progresse dans l' espace Schengen , et , parconséquent , le nombre de toxicomanes qui peut être évalué k 800.000 . Les saisies sontde plus en plus importantes (8,3 tonnes d' héroine en 1991 contre 1,8 en 1985 ), de mêmeque le nombre des interpellations ( progression de 32% en France entre 1990-91 ), plus dela moitié des arrestations en Europe étant d' ailleurs désormais liées k la drogue". Surcette to.le de fond , le parlementaire considère que la réalisation d' un grand marchésans mesures compensatoires adaptées ( ce qui n' est nullement le cas : voir EUROPE du 7janvier ) aggraverait " les déséquilibres qui sont directement 4 l'origine de laprogression du trafic de la drogue dans l' espace Schengen ", mentionnant en particulierle système d' information sur les personnes ("S1s * ou Système d' information Schengen ),le système d' information douanier ainsi que le "contrôle aux frontières intérieures desétrangers non communautaires extérieurs k l' espace Schengen ", l' aménagement desaéroports ou la " création d' une police européenne ( Europol )". D' où , la crainte nourriepar M. Larcher que "l'effet d' annonce de la date du ler janvier 1993 ne jouecomplètement en faveur de l' immigration clandestine et des trafics interlopes , dont letrafic de drogue ", risque qui , k l'en croire , serait dramatique pour la démocratie sil' on tient compte des éléments suivants : - chiffre d' affaires du trafic de drogues' élevant , dans l' espace Schengen , k au moins 392 milliards de FF ; - bénéfices estimésde 171 milliards de FF . Commentaire du sénateur : " Face à l' énormité de ces fluxfinanciers ( le quart du budget de la France ), les institutions sont en danger : 3,5millions de jeunes en Europe se sont déjà vu offrir de la drogue avant 19 ans , lespolices sont impuissantes et se démobilisent , les milieux politiques et industrielssont devenus des proies faciles pour les cartels mafieux".

Face à ce fléau , Gérard Larcher a formulé , dans son rapport , desreconwandations principales qui tournent autour des trois axes suivants :

A ) redéfinir la stratégie d' ouverture des frontières intérieures en Europe ,l' article 8A du traité offrant la base juridique requise a cet effet , en vue de'rattraper les déficits de sécurité par lesquels ont commencé à s' engouffrer lestrafics illicites , du fait du déséquilibre entre l' état du dispositif de contrôle desmarchandises et celui du contrôle des personnes". Le rapport souligne notamment lesfaiblesses du dispositif : si les contrôles des personnes demeurent , ceux relatifs auxmarchandises sont supprimés depuis le ler janvier , *par application du nouveau systèmede TVA communautaire", ce qui "sera vraisemblablement k l' origine d' une progressionsans doute importante de la fraude k la TVA" qui ne fera "d' ailleurs que prolonger unabaissement sensible des mesures de contrôle des trafics illicites k la suite de lamise en oeuvre , uepuis le ler juillet 1990 , de la première phase de l'Union économiqueet monétaire' . " La faiblesse du dispositif ne peut donc être compensée par le seulreport de la mise en application des accords de Schengen", estime N. Larcher qui plaideen faveur d' une reprise en mains du dispositif de contrôle des marchandises pour luttercontre les trafics illicites et pour lutter contre la fraude fiscale coemunautaire qui"diminuera d' autant les moyens d' intervention des Etats". Pour le sénateur français , cen' est que " lorque le dispositif sur le contrôle des personnes sera k niveau' qu' onpourra " reprendre la stratégie d' ouverture des frontières en faisant avancer , ensembleet simultanement , la stratégie sur les marchandises , d' une part , et la stratégie surles personnes , d' autre part ". Et de préciser : " Peut-être faudri -t - 1l s' opposer àv interprétation de l' article 8A nir la Comalsslon européenne , mais il en va de lasecurité des citoyens dans l' espace Schengen , et nul n' a , semble- t - 11, l' intention deprivilégier une interprétation juridique aux dépens de la sécurité publique". Et lamission sénatoriale de conclure sur ce point qu' il semble "particulièrement important(...) de ne faire avancer la stratégie: d'ensemble qu' en fonction des progrès réaliséssur les mesures compensatoires au déficit réel ou présumé de sécurité", en particulierde l' amélioration du contrôle de l' immigration clandestine aux frontières extérieures ;

B ) prendre conscience d' une responsabilité corne de chimie Etat dans l' espaceSchenoen . 'L'absence de convergence des politiques nationales des signataires del'Accord de Schengen sur un certain nombre de questions sensibles , comme le droit

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Mission d 'information Schengen

\m

" EUROPE ". Samedi 9 < anvi«r '993 . U - V5894 'Nouvel !

l' asile . l' immigration . i es -oaalités pratiaues de contrôle aux fronextérieures . les pratloues judiciaires et penales . les pratiaues bancaires e\:oiit1aues sanitaires sont aes oostacies à la realisation ae l' Europe 4 . observLarcner Qui , par conseauent . iamanae aux Etats memores ae " s' orienter progressiveivers des dispositifs communs dans les principaux domaines d' action * contredélinquance et la criminalité organisée ".

Pour la mission sénatoriale , " la première harmonisation doit porter sur Hlégislations relatives k l' usage des stupefiants ", affirmation qui s' accompagne d' unimise en cause : 1 ) des Pays-Bas , " la tolérance néerlandaise " encourage " la mise sur lenarcne ae quantités importantes de drogues dites douces , qui attirent les jeunesétrangers dans le cadre d' un " tourisme de la drogue", mais aussi de drogues dites duresqui contribuent au développement d' un système mafieux transfrontière " ; 11 ) duLuxemoourq " qui maintient avec acharnement , malgre l' entrée en phase I de l'Unioneconomique et monetaire , la protection du secret bancaire sur son territoire ,participant de ce fait au " système de lavage automatique k grande échelle des profitsillicites du commerce international de stupéfiants". Conclusion sur ce point : " Lorsquel' économie souterraine qui résulte de l' ensemole des trafics criminels atteint , commecela semole être le cas . environ 10% du PNB des économies de l' espace Schengen , lesEtats doivent réagir en élargissant les cas d' Infraction de blanchiment de l' argentillicite et en assurant la saisie des contre-valeurs des activités Illicites oucriminelles réalisées dans un autre Etat membre";

C ) lutter tn conwwn contre l' ensemble des déséquilibres îocio-poHHoue* ouifavorisent le * trafics illicites qe stupéfiants . " La culture de la drogue ne peut-êtreune alternative au sous-deveioppement", constate M. Larcher qui cite notammentl' exemple du Maroc , 'principal fournisseur en résine de cannabis de l' Europe deSchengen ". Le sénateur français plaide pour une suppression de - la culture de la droguedans l' espace Schengen ( le rapport cite. des sources selon lesquelles la marijuana seplacerait maintenant , aux Pays-Bas , en 6ème position parai les cultures de serre aprèsles tomates , la production etant d' une valeur estimée k plus de 600 millions de FF ) etafin qu' on déjoue le " piège de la dépénalisation*; "l' importance de la campagne desantiprohibitionnistes" ( les députés européens Harca Pannella et Léon Schwarzenberq sontnomment cités ) montre , selon le rapport, " l' ampleur des moyens d' action des cartelset des mafias " et confirme "a fortiori l' urgence de revenir sur la stratégieactuellement engagée pour la suppression des contrôles aux frontières intérieures dansl' espace Schengen".

SENAT

SENAT'fission d' information Schengen

Valeurs Actuelles 11 -1 -1993 182

POUCE-DOUANE

Schengen attendraAu* fromièrM avac il Balgtqua «t

fMamagna.laanornPrauxpslftsiwan»MunUMgwtuiieviiMMt'Am*

ner ne risquent plua la fouille dea

Depua la f |anwer. la faré da es*cuiation aea marefandiaea dana laCommunauté aurepéanna aat mttu-i*e ai la douana aaat mpMa.

Laa masuras pondéras compansa-toiras pour luttar contra un trrtc dadrogue en expanaion dana l'eapacaScnângan reatant « waufisantaa. ie-dapiasi ou non réafaéaa ». cowna laifriélart. la 1" déoemcra. le raooortdâU.Q4nrû Larctm, aénasaur MW.

Retiré* daa (ronliéroa luul callaavec la Suoaa), lea douarvers restentprasams une wngtame da Moméuas

en iew*. grtea eue • bhgadaelDuna-•jquaa at da «wwHHfma » (BTS). mo-blies mais moinsaffl qua la»

daTvlas de. prwnoo daa - Pngadasd'inaarvanton • <BJ) ayant oompétanoeawloullaMTtan.

Oana lea vrngt<elaf aéroponadouante» (dont Roiasy et Orly). les

voyageura vaian da pays Pars ou s»dMaddBdBÉA A aBHOMB OBnVfw wB 10*10 OU VI*

tarai. lourdMpoaittt viant d'étra ren­forcé. Ouarante nouveaux agentswwiBVnvvmBrviBfni

Mfà reportée du 1" Janvier au1"(u*Uet, la UParté da circulation auaen de raapaoa Scttangan aara proba»Marnant rapouaaae au l' janvwr 1994.Rien n'est aneora vraiment organiséaur le tenan oontre ta «afte da droguaetrmwngrawnetlndaatma.

Installée dans des baraques deenanoer. lauPourg da Naunof A Stras-bowg. la poses comnunautaa* <• Eu-fppol •) oomprand vlngtfaux potaoefseuropéena dngéa par M. Jûrgan Stor.back. la nwtient au pont, an prionité,une unité enupSaraia anUdrogua.

Ditpat»i « Europol ».

En tait. Europol n'aat pas opération-nett Laepofceeeoe pays oe taComwnwauté européenne aa daputentencore aur la ehoa du e*ge du nouvalorgaiMme. WAeebeoen. Lyon. La Maya.Rome et Strssoourg ont oé)è été re-

La ayatéma Mormatiqua da aviaia-mant dea paraonnea rscnwcness n'aatpaa eneore prêt è armer an aanwca. Laooopératsn entre las pokeas sa naunaâplusaursoqoiaciss.L'unoseplueen-

La poliee de l'air et dea trontiéree(Paf) dévait oonaeuei . au irane iue-qu'au 1*MM. la dail davérMer l'Uen-Mé detout voyageurauapaet et eeha defmÉSai aim »*née

La* eaaMlae kaPMuaie aont mam-dana laa aéroports. M mm éte

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1n**7te.m p1«»Beîaneeî

SENATMission d' information Schengen

Le Figaro 16-1 -1993 83

Querelle autourdu secret bancaire du grand-duché

Drogue :le Luxembourg dénonce

le rapport du SénatLa mission d'information parlementaire française

araitmis en cause le «paradis fiscal» de notre voisin européen.La torchon brûle discrètement entre le

Sénat français et le grand-duché du Luxem­bourg. Le premier accusant le second d'êtreun mauvais elève européen en matière delutte contre le blanchiment de l'argent de tadrogue • Le Luxembourg. qui maintient avecacharnement (...) la protection du secretbancaire sur son territoire, participe au sys­tème de lavage automatique i grandeéchelle des profits illicites du commerceinternational de stupéfiants note la missiond' information sénatoriale sur le trafic dedrogue dans l'espace Schengen ( 1 ). Un com­mentaire peu flatteur pour les autoritésluxembourgeoises, qui ont invite les parle­mentaires a visiter le grand-duché.

• Le secret bancaire ne tient pas enmatière de blanchiment ». réplique PaulMertz. ambassadeur du Luxembourg enFrance, en invoquant la loi du 7 juillet 1989.Selon ce texte. • seront punis d'un emprison­nement de un a cinq ans ( ceux gui aurontsciemment ou par méconnaissance de leursobligations professionnelles apporte leurconcours a toute opération de placement, dedissimulation ou de conversion - d'argentprovenant du trafic de stupéfiants .

Multiplierles petits dépôts

- C'est une obligation a laquelle sont nonseulement soumis les banquiers mais egale­ment les casinos . les avocats , toute personneoui manipule des tonds. Les dispositions sontcontraignantes puisqu elles obligent tous lesprofessionnels a se renseigner sur l originedes fonds •. precise le diplomate, qui cite.pour preuve du bon fonctionnement du sys­tème. un récent procès devant le tribunalcorrectionnel ou Luxembourg : • Des Pana­méens avaient tente d introduire des fondsprovenant du trafic de drogue. Ils ont èredénoncés par des banquiers qui ont colla­bore avec les autorités. •

Un tableau moins idyllique est dresse parles sénateurs français (2) qui - du commu­niste Charles Lederman au RPR Gerard Lar­cher - reprochent surtout au Luxembourg lelaxisme de sa réglementation bancaire etfinancière A la loi de 1989. ils trouvent desfailles. comme I absence de contrôle sur lesdépôts de moins de 10 000 dollars . Or. utili­sant la technique du • smurting -. les trafi­quants peuvent diviser leurs avoirs et multi­plier les petits dépôts pour rester au-dessousOu seuil Une manœuvre facile pour échap­per a la loi ' • Un risque. c est vrai . Mais desdépôts multiples devraient mettre la puce ai oreille des banquiers soutient l' ambassa­deur

L'énumération des • griefs » sénatoriauxse poursuit les comptes numérotés. le• paradis fiscal • la multiplicité des holdinas

(une dizaine de milliers) et l'absence demoyens de contrôle efficaces ( quelques di­zaines de fonctionnaires a l' Institut moné­taire luxembourgeois). Et de rappeler -évidemment - le scandale de la BCCI (Bankof Crédit and Commerce International ). domi­ciliée à Luxembourg alors que la plupart deses activités s effectuait ailleurs. - L affairede la BCCI montre bien le fonctionnement dusystème luxembourgeois destine a attirer lescapitaux, comme une place offshore, enfermant les yeux sur les pratiques bancai­res ». estime un des fonctionnaires du Senatqui a participe a la mission d' information.

Des enjeuxL'affaire aurait pourtant servi d'avertisse­

ment aux banquiers luxembourgeois. qui au­raient réalisé que la réputation, et donc laprospérité, de leur place financière était enjeu. Ce besoin d'honorabilité peut être assi­milé a un « intérêt bien compris • de l'Asso­ciation des banques et banquiers de Luxem­bourg (ABBLI. comme l'admet facilementl'ambassadeur Mertz.

En une decennie ( 1980-1990). le systèmebancaire du grand-duché a explose. Il estdevenu le premier employeur d un pays quicompte 340 000 habitants . Le nombre debanques a doublé. de 90 i plus de 180.Depuis deux ans. l' activité a cependant ten­dance a stagner • C'est un système bancairetrès developpe... qui tait des envieux -.conclut Paul Mertz.

• Un des arguments du Luxembourg estde répéter ou d est préférable que les capi­taux internationaux se fixent dans un Etat-membre de la Communauté européenne plu­tôt que dans un pays tiers remarque lefonctionnaire du Sénat. qualifiant de • trèscritiquable • cette position. A la fin de I an­née. quelque 30 milliards de deutschemarkssont passes au Luxembourg avant la datéfatidique du 1" janvier 1993 et du prélève­ment â la source de 30 % des revenus descapitaux en Allemagne. • Des plans étaientmême distribues en Allemagne pour indiquercomment venir deposer son argent ' ra­conte un tournante de RTL-Télévision.

Au-delà de la . polémique actuelle sur leblanchiment et le secret bancaire existentbien d'autres enjeux. A commencer par lesiège de la future Banque centrale euro­péenne. pour lequel Luxembourg et Francfortsont en concurrence. Une compétition quipourrait motiver certaines medisances.

Marie Amélie LOMBARD.

lit Rapport (d'information «dépose pur PaulMasson. président . et Gérard Larcher sénateur.décembre 1492.

(-) Vingt- deus «.-tuteur* ont participe j Umembre d information

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SENATMission d'information Schengen

Le Quotidien 16-1 -1993 184

Drogue : L'Italie« hors Schengen »Le sénateur RPR des Yvelines.Gérard Larcher. a demande jeudique « l'Italie quitte l'espace Schen­gen » après la décision du Conseildes ministres italien. mardi, dedepenaliser la consommation de ladrogue. Selon lui. « la depenalisa­tion de l'usage de la drogue est unpiege. Elle ne peut profiter qu'auxtrafiquants et menace gravementle fonctionnement de la démocra­tie. par l'ampleur des gains encause ». « Plutôt que de se trans­former en État dealer, les pou­voirs publics doivent être encoura­ges à remplir leur rôle depréservation de la santé publi­que. » Il a ajoute que le gouverne­ment italien « doit être conscientqu' il manque à ses devoirs vis-à-vis de ses autres partenaires euro­péens et qu'il repousse ainsi anouveau la perspective de la réali­sation effective de la libre circula­tion des personnes ».

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Europe 1 18-1 -1993 85

EUROPE 1 - le 18.01.1993 - 12H30

ARRÊT SUR IMAGE

Stéphane PAOLI

Une nouvelle fois la rédaction d' EUROPE 1 vous propose uneenquête de fond sur un grand sujet d' actualité . Pendant toutecette semaine nous allons suivre l' enquête de François CLAUSSet Jean Noel FOURNIER sur la drogue en France en 1993 .

extrait

Jean Noël TOURNIER

Enfin pour la première fois le nombre de décès par overdoses adépassé , l' an dernier , la barre des 500 , ce qui inquiète lesautorités bien sûr ; il y a 20 ans en 1973 on comptait 13 mortspar overdose .Stéphane PAOLI

Alors conséquence de cette très importante augmentation dutrafic et de la consommation , eh bien c' est le phénoménalcommerce mondial de la drogue François CLAUSSFrançois CLAUSS

Le commerce mondial de la drogue représente aujourd'hui ,Stéphane , en volume , le 2ème plus important commerce ou monde ,derrière les armes , mais devant le pétrole .Constat établi par le Sénateur Gérard LARCHER , Maire deRambouillet , auteur d' un rapport explosif après 18 moisd' enquêtes sur le terrain .Gérard LARCHER

Aujourd'hui la drogue , qui apparaissait il y a quelquesdécennies , comme un phénomène réservé , je veux dire , â quelquesclasses sociales favorisées ou è certains milieux artistiques ,

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L Expansion 21 -1 -1993 186

E U R O P E

L®€Pi [ ; fi;_1 7 n È

Cannabis et cocaïne via l'Espagne, héroïne via laRFA... Toute l'Europe est touchée par le trafic de stupé­fiants mais l'harmonisation de la législation et ducontrôle n'est pas au rendez-vous du marché unique.

ENQUETE VINCENT NOUZILLE

endave. S décembre. I A heures. Il pleut j verse sur les au­vent* du poste frontière de Binaiou. Dans le Ilot desvoitures ruisselâmes. la Vauxhall gnx' paverait presqueinaperçue. - D'où venez-vous.' - interroge par hasardle douanier de faction. - De Malaga -. repond le conduc­teur. un jeune Ecossais. Premier indice : ce pon du sudde l'Espagne est une plaque tournante du trafic decannabis en provenance du Maroc. Second signe : le vé­hicule n'est assuré que depuis cinq jours en Grande-Bretagne. Un aller-retour trop rapide pour ne pas êtresuspect . Le douanier fjit venir le labrador . nudrogue.qui flaire immédiatement les portières arrière. Dé­montées sur- le -champ dans le garage attenant, ellesdévoilent 1 1 kilos de résine de cannabis. « Une planquebanale ». commente Gérard Guillaume. le chef de ceposte douanier. Il fait également vérifier le réservoir, lespneus et le coffre. Menottes aux poignets, le regardvide. le conducteur se réfugie dsns le no comment.

Cest le septième Britannique arrêté i Biriatou de­puis octobre. Des filière* d'amateurs. comparées auxtrois camions hollandais venant du Portugal intercep­tés récemment . avec chacun plus d'une tonne de résinede cannabis à bord! Du coup. le volume total des saisiesde drogue près d'Hendave a atteint t.5 tonnes en 1992.sou quatre fois plus qu'en 1991 . Un record - et unegoutte d'eau : « On n'attrape probablement que 10 %de ce qui passe ». estime Jean-Oaude Lasserre . le di­

recteur régional des douanes de Bavonne. en montrantle flot de véhicules qui circulent. « On ne peut pas toutcontrôler. Sinon. imaginez le bouchon. surtout en pé-node estivale ! « Avec, en moyenne. plus de 5 DtX) au­tos et 3 (XX) camions par jour. le tronçon Irun-Hendaye.veine jugulaire du trafic européen vers la péninsuleIbérique, est un véritable goulet d'étranglement.

UN - «OULCVAIID OUVERT ». Au1 er janvier 1993. la libre circulation des marchandisesà l'intérieur de la Communauté impose le désarme­ment douanier aux frontières intracommunautaires.• Une bénédiction pour les échanges commerciauxsans facture avec l'Espagne. et un boulevard ouvertaux trafiquants hollandais ». pronostique un douanierpyrénéen. Sur le terrain. le changement saute aux yeux.Ainsi. la Miisse de l'autoport d'Hendayc. qui abritaitune cinquantaine de fonctionnaires chargés du dé­douanement des marchandises. s'est vidée de ses oc­cupants. Au poste frontière de Biriatou. voitures etcamions nlent sans ralentir devant le bâtiment plat desdouanes françaises, où un seul képi les observe sansbroncher. Les autres gabelous sont i quelques kilo­mètres. planqués dans leurs voitures. à la sortie dupéage de Biarniz-la Négresse.

Premiers soldats sur le front de la lutte antidrogue.les douaniers doivent changer leurs habitudes en aban­donnant leurs points fixes de contrôle aux frontières.

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Miss.on d information Schenuen

lo7SENAT |

Or leur presence près de ces barneres symboliquesavait un caractere dissuasif. Et relativement productif :la moine des saisies françaises de drogue ( 5-î_5 tonnesen 1991 ) ont eté effectuées - ires souvent par hasard- aux postes frontières. Qu'en scra-t- il cette annee ?• Mecaniquement . même si on garde l'ail ouvert , lessaisies tont chuicr -. prédisent les hommes de terrain.

- AUCUN RELÂCHEMENT -. Les res­ponsables nationaux, bien entendu. ne partagent pasce pessimisme. • Nous maintenons des observateursaux frontieres et nous développons les techniques deciblage : il n'y aura aucun relâchement de la surveillance,croyez-moi ». affirme Jean-Dominique Comolli. le di­recteur general des douanes. Ses 20 000 agents peuventtoujours contrôler la circulation des marchandises, surtout le territoire. Plus mobiles. ils continueront de fairela chasse aux - produits sensibles » que sont les stupe-fiants. les armes, les materiels de guerre. les especes ani­males protegees ou les contrefaçons.

Le dispositif policier, lui aussi. s'est renforcé. Uneunite europeenne de renseignements sur les stupéfiants,embn on d'Europol de la drogue. est nee à Strasbourg le

1 er janvier. Le système d'in­formation Schengen. baseeuropéenne de données ac­cessible aux polices, est encours de constituion « D n'yaura pas de marché uniquepour les trafquants ». prometun conseiller du ministre del' Inteneur. De toute façon.les contrôles policiers res­tent . pour le moment. in-changes aux frontères intra­communautaires. tant queles accords de Schengen.signes par neuf des douze pays de la Communauté. nesont pas ratifiés. D'ailleurs, les ministres de l'Inténeurne paraissent plus tres presses de les appliquer..

Pour l'instant. donc. feu orange du côté des mar­chandises. feu rouge pour les personnes. Le GrandMarche attendra : pour les gouvernements europeens.le trafic de drogue represente une menace qui pèsebeaucoup plus lourd dans la balance

Depuis plusieurs mois, les douaniersont le sentiment que les trafiquantstestent les vols intracommunautairespour profiter de la levée des contrôles

politique . De fan. sa progression a étéspectaculaire ces dernières annees en Europe , commele souligne le rapport senatorial rédigé par GérardLarcner . et puolie en decembre 1992 : des tonnagessaisis toujours plus impressionnants ( voir carteci-dessous ». 5 500 trafiquants de cocame et d'héroïnearrêtés en 1991 (« 10 % en un an ). des déces par sur­dose multipliés par cinq en dix ans. Le commerce de ladrogue est evalué à 390 milliards de francs dans l'espaceSchengen. et ses bénefices ( correspondant aux sommesi recycler ) à 170 milliards. Or - l'ou\erture des fron­tières dans la Communauté va forcement avantagerl'extension de la Mafia et de ce genre de criminalitéorganisée ». écrivait le juge italien Giovanni Falcone .

Le seul trafic de cannabis ( estimé actuellement a3 000 tonnes i aurait quadruplé en Europe depuis 1981.Le Maroc fournirait au moins un quart de cette résine.qui traverse la Méditerranée à bord de voil ers de plai­sance ou de navires de pêche avant d'être stockée enEspagne. où la répression est moins sévère. Selon l'in­tensité vanable des contrôles. certaines cargaisons pas­sent ensuite les frontières terrestres au Perthus ou iHendave. - Les trafiquants nous narguent en faisantpasser des camions entiers, ou en pljnquant la rcsincdans des camions frigorifiques, difficiles à ouvnr ».constate un douanier basque. D'autres frets remontentpar bateau vers les Pays-Bas. Un remorqueur néer­landais. chargé de 10.5 tonnes de cannabis. a ainsi étésaisi au large de Boulogne-sur-Mer en septembre der­nier. Soit plus de 600 millions de francs de marchan­dise. Lieu d'entreposage, de redistribution - et mêmede production - de cannabis. les Pays-Bas sont accu­sés de laxisme par tous les gouvernements européens.

Certains navires tentent leur chance en Méditerranée,où le maillage douanier est pourtant plus serré. Lesavions des gardes-côtes français peuvent voler jusqu'à

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SENATMission d 'information Schengen

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( iilv.id.ir pour repérer de* ir;ilïqu.inis. - Maison perdsouvent leur trace aux Baléares ou ver* l' Italie ».constate Jean-Dominique Taris. cliel de la divwttn dogardes-côte* de Méditerranée. Se* marins cl pilotes.équipes de radars. de radios cryptées cl de luneties àinfrarouges ont le sentiment de livrer un combat inégalface a des ennemi* trop riches. - IN achètent le can­nabis à } Irancs le gramme dans le Rif marocain et lerevendent 60 franc* dans les rues de Paris. Vousconnaisse/ un commerce qui rapporte autant? • in­terroge Bernard Sardu. un ancien pilote de l'armée del'air qui commande l.i brigadw .icromarmme hiiséc àI lv f ie* I e marche unique'.' - Nouv nous Minimes prêt*.I nous battre. poursuit ce grand gaillard. entoure de*e* trou|W Mais nus collègues italiens ou espagnols au­ront -ils l.i même volonie et les même* moveii*.' - P.i*sûr p.irmi quatre - vimgt -irei/e trafiquants de canna­bis arrete* en ««. lobre dernier dans l.i région de Se» diem. Mouvaient quaiic g.ude* civils cl deux p«»liciersl.a ni.iiu k.il.ihMisc. qui dirigeait ce tralie I.***» tonne*importee* en huit an*i. les avait » acheté* - mmen-n.imi "UMimitr;inc\de p<Hs-de- v m chacun !

DU LJONCS POREUSES. Mais c'e*tMJI lotu avec le* drogue* dures que le* malia* s'enri-chtssent. L'heroine. la plus unereuse et la plu»con*om-mec en Europe. a vu son tralie décupler en di\ anv- L'hérone du Pakistan. qui loumit 7(1 "%• de la consom-matiom europeenne. piisc par l'Iran et la Turquie axantd'être acheminée par camion dan* louic l'Europe -.ci MiM.iie .lieplteii Itiown. un e\pert du CIIIMI l decotiperalion douanière. organi*aiioii internationalerassemblant cent dou/c pa\ v • l.a traditionnelle routede* Balkans a perdu Min monopole : l'heroinc peutarmer par nous les pa\* de l'Isl . » Lu IWI . les plusgrosse* saisie* dhéroïne en Allemagne ont clé ctfcc-tuées à la frontière tchécoslovaque. « La Polognesemble devenir une plaque tournante de distribution.voire de transformation. Impossible de contrôler tousle» véhicules sur cette ligne poreuse admet un ni li-cier du Bunde*kriminalamt iBKAl. la police lédcralc.«Demande deia dep;i*scc par le tralic de toiture* volée*.

A Lvon. Iiter>ij . l'organhinon internationale de p»«-lue erimiuielle. a bien nii*.iu pmnt une Kiv de donnee*specialisée sur le tralic de camion* en princnance de

Turquie. Mai» ses promo-tcursen reconnaissent les li­miter, car les techniques decamouflage sont incroya­blement sophistiquées, clles réseaux presque impos­sible* à infiltrer. Or le» e\-f\.Tt»dflnieq«ii m« kwmefc» :les liliêres turco-iranienncsde rhénane, aussi puissantesque les mafias italiennes.implantent de façon mé­thodique des disposait» dedistribution et de blanchi­ment dans tous les pays eu-fupci!» dont la France.

Ouant À la ctK~IIIe. drogue autrefois très marginaleen kurope. vm evoircM encore plus inquiétant : les sai­sie* ont été multipliée* par *ot\antc-cinq en dis ans.Succès de la répressun? Peut-être. Ma» les pnx devente au détail du gramme sont plutôt orientes à labaisse en Europe ( autour de 800 à 1 000 francs). signeque le volume des importations ne cesse de croître.puisque la demande ne faiblit pas. Suite oo

SURVEILLANCE :DES MOYENSRENFORCÉS.Sar 20 000 agantsd– do–wt.1000(un affactlf itiM)

aflactésèl*■WI IIIMIM t  lalutta contral* traficde stupéfiants.Ils ëtepoaant Ma2 800 véMealas.S MUcaptéras. 20avtans. 71 bataaux.lSOOstattensda

Usa A fayana XatlS3 éaidpee

Nouvaautés an1993 : davantaga dametes, da radiascryptéas. d'aspir»

partieaéaa (ijitlne

La part da Marnava «tre daté d'unSycaac–. dlspaatW

« saaalaaawvr*»

30 aaotanaara àrtMara. San coût :70 nUItlsns dafancal'antt

ctsuationTECHNIQUESnuS POINTUES.Une M da 1991aatertas laa « Iwi»

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IJM,hleenstdsaaidsia

aérteimas : paya dapwaaaes, typa datrafat, aantod*eaeaiea,daréada

aarlafcat Intaiaatianaf (Safl)atsarlaa traadao (Fnid),afla d'spérsr

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SENATM an d' infi rmjtion S ,'ienrT

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. Les canels colomoiens. après avoir saturele marché nord -amencain. ont décidé d'inonder l'Eu­rope. Ils ont pris pied en Espagne et nouent des ac­cords avec les mafias italiennes ». explique Pierre Gou-jard. n° 2 de l'Office central de repression du traficillicite des stupéfiants. En septemore dernier, les doua­niers français ont saisi 613 kilos de cocame à Perpi­gnan. « Certaines cargaisons font maintenant des cen­taines de kilos, alors qu'elles ne dépassaient pasquelques dizaines il y a tout juste cinq ans ». ajouteJoseph Le Louant directeur des enquêtes douanières.

UN SENTIMENT D'IMPUISSANCE.A Marseille. on découvre des quintaux de cocame dansdes caches immergées sous les coques des bateaux. Eton piste la « poudre » dans les milliers de conteneursstockes sur les quais. « Autant chercher une aiguilledans une meule de foin ». avoue Jean-Paul Gallix. quidinge la cellule douaniere de oblage du fret Son équipeest priée de ne pas « entraver le commerce » par excesde zele. Or ouvrir un conteneur coûte de 10 000 1 12 000francs au transporteur. « Nous en contrôlons i peine1 % ». constate un douanier. en refermant l'un d'euxchargé de cartables thaïlandais destinés i l'Algérie.

BASES DE;D0NN£E5 j-lEUROPÉENNES : .1 EN GESTATION. •'

JTrols systèmes sont'entralndensitre, '• avec des chevs». ,/ Chantants plus ou .< moins volontaires : .*te La système d'in­•"formation Schengen.(SIS ) : cette baseda donnéaa sur les "

• personnes ou objetsrecherchés sera --

!prête an mars pro­chain côté français,

tnais ne fonction-,nara réellement - .

• au plan auropéan .„qu'en fin d'année. - ]3* La systèma d'In- V 'formation douanier •>'SID).: simple ma*--.Zsagerte auropéanna"sur las Infractionsfdouanières pour la -1 '[moment; U devrait -'devenir une basa de*donnéee concenant ;tas fraudas; les

[soupçons, Isa tach-V,niques/les trfics,:?*Îutilisable an temps*&4réel par toutes tas/*:''douait*a" 150 taimV* -igaux ont été 1nstal.I

Mis l'an damiar auxfrontières da .*.* -

I» Communauté.'■•L'Unité aura» >péanna aur la dro­gue (UED) : cette

: pramlâra ébauchedu futur Europot, .

: Installés é Stras- ■-bourg, collectera, 'traitera et redistri-

. buera laa renseigne-gniants policiers oudouaniers sur la tra­fic at laa traflquanU

" da drogua anEurope. Ella devraitélargir ses racher-. .ches aux activitésmaflausea et ." f.au blanchiment ..d'argent criminel.

rLUTTE CONTRE LEBLANCHIMENT :TROP TyWlOE. :'UTloi.de Juillet 1391organise ta partie)-. 'pattondea orgs-nismies financiers .! ' ■jfîâ lutta centra le •-.blanchiment des-■capitaux venant du *trfe.de drogue; no>-ttomeaten rendantôbUgatalraê laa • dbrlarations de aou»"--

çon • è une centrale•- de renaelgnemeats •.(Tractln). Maigre

- bilan : une dnquan-' taina de déclara- .tlona par mois, une ,vingtaine de do*-siérs transmis aux

- parquets, concar-rant una cantalna V

-de millions de francs.d'argent suspect, 'vaucune grosse y

- affaira aboutie en ■ '-Juatice. • C'est peu, :avoue un expert. • -Maie la France estun pays de place ■ment plus que deblanchiment. • Un'empêche, la loifrançalae est encore

.en retrait dae dlrao-•tlvee européennes.''Et la coopération ty <.entra Tracfln, laa pô-llciersspéciallaés :dans la grande délln- •quanes financière(OCRQDFl et' '* «V-lee « nquétaurs deadouanaa ou du Usa -est quaaiment In­existants.'!) uant à~~1'antraldeeur»' < : -wpéeraw, «liereete*'*très Ineurfflsante.

Les aéroports d'Amsterdamet de Madrid sont considéréscomme les maillons faiblesdu futur espace européen

Dis que ia douane de Marseille en fait plus. les naviresfuient vers Gènes, où les fonctionnaires sont moinstatillons. Il y a bien une amorce de coopération avecles collègues italiens, et une base de donnees euro­péenne sur les navires commerciaux. Mais la levee descontrôles aux fronuères renforce le sentiment d'im­puissance face aux grands trafiquants.

Même inquiétude à l'aéroport de Roissv. avec ses25 millions de passagers. « Bien sûr. nous ciblons par­

ticulièrement des vols direcisen provenance d'Amérique la­tine pour la cocaïne. confie Mi­chel Amau. qui dirige les neufcents agents des douanes. Mais,depuis quelques mois, on a le sentiment que les trafi­quants nous testent sur les vols intracommunautaires,pour profiter de la disparition progressive descontrôles. » En novembre dernier, les douaniers onttrouvé 32 kilos de cocame dans la valise d'un passa­ger qui suivait un trajet particulièrement vicieux :Panama-Amsterdam-Pans-Curaçao-San José-Panama.L'aéroport d'Amsterdam comme celui de Madndsont considérés comme les maillons faibles dufutur espace européen. « Il faudra bien harmoniser lescontrôles et les législations pour que l'Europe ne de­vienne pas une passoire », clament douaniers etpoliciers. On en est encore loin.

Faudra-t-il réinstaller des douaniers aux frontières,en attendant des mesures européennes concertéesde lutte contre la drogue ? « Nous nous adapteronsen fonraon des résultats ». dit-on i la Direction desdouanes. Mais les statistiques - encore officieuses - duConseil de coopération douanière, pour 1992 sont alar­mantes : les saisies de drogue en Europe de l'Ouest au­raient chuté de moitié durant les neuf premiers mois.i cause du désarmement anticipé de certains payseuropéens, dont l'Allemagne– ■

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ENQUÊTELes nouvelles routes de la mafia

III. - Les termites de la finance• ëMNVMl Ut•• * riMV0M Nit«s clamMiae 4« citni4 il déciM lt• A i lMillMt• MNtM II mw*t<l {l# Mondi 4»« 11 «tM. l# fiNIAm# vokl dtMt» «u» ll miNi iip|<nmnl cilliel t'y pw»dkiAtiit toi réuni bm»il Nnmclwi.

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caab A M eniili mon*M 4'ti awécker forifina. il/fliijm mat k» riMc«s Jftnf'naiAft,fV«l un* ilr jfcwflr farfan» /bM iwwr kit» Par 4ca eocié-Ut iciilatan, (Mwliim d Dna**cllici, m «i HablIiitMM M»caiit dt du, c4 enanHe font mvirement tuf «m ba«9M futur Ace Me4c 4c «mon eapéèdn, la ka>MMC ptna l'ddiidtm 4c deman-4rf 4e» eapticatloai è KM clam.

i die premUic Aa|« ctl • la pht$4 frrdr *, caaftimc M* IM PmMc.Ikt celle transformai lo* da cathCM itépHi, IHict M antiet FODLLMillicite commence è diipataflrc.• #*r» ir umk. ér rnnftfr rtrkfc»•» n»n Ml frtmimt », d»! M* t>ctt«lc Swit CMditC la einoik|C a,M MKceiiiwi 4'écritn<ce cm iia>bliaaemcnt A l'antie p«»nt wiyettente Iteve ("CM aè«N «t«e rou*mmc lialiMfailwi 4M avtlémeb.*nceite d fnancier cwi>ixca fwnn vabanic ledmitahk 4c capitanaIMiante d v«laillei . I>ene lem<mdc, le ctiifCre d'affaire» 4c laaiupiae iVkn A | )1I0 mdliaiik «ack-MHib km pidit A DU mUtiaid»,ctitwc le tïAI I. m |toupe d'ea-r«u ciéé WH« d« «O*MMC1 W imfuit 4« Ol lté» irai Mît klrn» unkaliialitétl. H «ant afowtcric cbdftc d'eManc» idni d'amie»

Itiafict : arme», teckel . kna» cic,l*maf l'Iiwufe anime, M. UérardI irdiet, itnatcur (NPH) dee V*e»liaca. eillme, dan» m raffml 4cHâtait* présenté A celle astemliléck •• décembre 1991, A III ,} *4HM4I de franc» k wwwmct «k k4tiif<ac el A 13 militaid» art Mi4>Ikci «ccyckt.

fmar coalicr ce 4él»m ë'uffcw*aive d NiltMl auvrcf aine Mcil<k«n fenlalMlilé A ANOMMBE IWINC,kl kafUManli M lonl artiriacliMèt.U i|nail Monudok «k k 4itliihn*lien fti««)»i des livtiiKmt 4edruiue A k Iptnc. dant kl |MMII4'Etfipc iln Nue 4e ycélécence.Vmlant irafoicer la aérnnié alnl«ant|M9f , i«i|aniwiNW m Mic *k%lavatmi, crée iec cunapaïaies n*aii>limet et nwlièfd vm m'*»»

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l'rlla coactaltMloa M |<al>altMK' Mea4» 4a I* jnila) fa «I»a 4ctal«f, la pollca cipagnala alaid aai la«M 4c cacilâa 4aat lakanlxua lia MaihM, (mw pm lacanel 4» Call M 4lulaaUa 4aMim caravanc |ma>Milc«Mc M Alla-na«M Aa |imkt fcmeaïe IHI,Cal de t loaact 4c ibotM AalaMte«ccp«<n aa Ciyi baan»»

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Mit ra fiai », UeaiM M» DelfunMa. tVKna Mt<a aoea 4c l'M­•aiM. aa 4rogw pa»te par anlianthrl ila pmicfcailla 4« IHici,par aa aïkal tic monaalci (atlilci.4'A««ii<a, 4a Kawca "n 4c Hume.t)a factairtMia Iklioc fur «a clical«ia*|tr, | a«< laa a'aaotdic ilca,•tait nal icavaw Ua vtah 4ollaii :•M la hcIM 4'ka|oiiaapioi| 4allanaiiio < licca . cwaila 4aaaapa » Michek IIiki, tccvclatl *clic puac le coaipia 4e* ralliacnci4M»aaa «le HaiilMiia | l'alei*«|

la wkttltul «IhMcckW Maiall,4a PakiaM, «knt 4a cuaigaci lia4£ich4wc l'aidic 4'miemmmni pourwkai 4a ataha 4°aa aKMbia < ml-Mal 4ci Knkn accula HaMeaajlWDt), Hiaaa ( aatiada .| a<|itlaal t Montréal, ca I MO,aui aac biaatke 44ii«<a 4a laa allia caaacciloa », miimUi»alfalic aailiiccaa-carnpecaM MI» Waadiliacai , ce aiaciMial »VBHlalcnoM «a catpfc»é 4c kaaatie 4ctelle «"rte . a Im Mltn inuaM i»ptna a, lui aaall coafil l'kaaaaic,a'ataat ika aaUié 4a an penews4a «aliaea aaaM 4<pom ca ItMH M «lad Jaun I «Ulloa 4c 4el-Iwa ca pciltei aaapaiMl

U [i»ltalaKVa

Aa|aar4'»al, 4n larkal»»at k»a-caliaa aafMnl|a(M (<Ium Ici4ocaaiMIC «al MraacNiakaI 4cmmalcr I la lowca. ln iwaillèillaMcal«llrt le éfftt Mial t aa(caiela plafoad T la tmurjlng aaKkiiiHuaaf M l'ait 4a thtui klliaaieclloai • M kar aroalaal ••ma caaMMiae» le itkacat loal<t»ie<acM mMMm 4 ko» cackM laaa4tk«4a 4n atkeaieali 4fcctra*4a»caa M cclk» 4ei caaipiet 4«aa4'alleMaa aa a MHeia4dlaifct »tm la plaça 4e Zaïldi, 4m 4iiai»n4'aa«acMlcaaicH'c«i » affaHakalleaii lettkn m M «u'aapciti 4c«n kckaMiaci. la l iance, un m«aoaaia hM, laa 4iiaiaali «a(Me 4a aco.spc<ncvH » • ni l oaaccuHc t'aaiilM aak 4ei loa4a.

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Ile* ackMi 4'wanam Mal aaWall apar<ci4 i fcadeaiial, aaatanl amiiiuia, «km 4'«a«utcf 4

laaiialNiMi | aiMii >|M l4cp»i* I II ï , aici |MHiidiciak : a Aillant Ue auaappial ancc k* aiaicM* alava caiMi*»»»». I aaJama Maackimeal a , il al lefaut cl la Mciaioa 4'aniclpua I Uumbeaii (imlaiat 4c aiiWiarWt <k 4Ackli pour le cimuimc 4a clait, Me Flali liai*. ca l'>I PanaiMa. nia 1kl taw|«III Mnipaei ("ta! le phimMl McaaallaNial 4e «c M4uk 4c|M<i pea «lani kl c

Sclaa k 'ucciacal 4c plailaacc , I laaklia laiailMikII i,mica ici ustiaima4 iU|ikIIc lalmaïaimiw : I'Im» aa I» maïaacnaace 4'iciMamcicial. aa piHlihilHici caatiqueal , la fcai»kca* patiInaniM* liaianlntane laaaaa fcaniiulic . >faaf, la IW, clc llaa* acm e«pcit aualiliail la ppliaM ae klawMw«ia 4c •itvht mlhm ». k MIMUMt «kli/hmiNa » . llmaiM 4e *a»all M ilcc prlanlcnt•uuim 4e llo|ula , aiilil.4»Mha 4e rkamae, Wanla UFA ana<ikalac, el 4iIrop ca hall 4a fcoalaciIcIm le ckef llpaacKl 4aCkepc. aVtal M Saatacai4oaa, «al le tcuaMMe HapMte

fohu ta pan, le filni»Iwwn, Mate* 4'AaJalecyclaH I Iravcia ka raifai(cM 4M aapl* 4e la N 4>calabaalaa. a'a Ma mw alaalaM O'aaiiM nnrauiM-4MMC 4a MM |n»p<oa,cm caaicapaa4aaii koaan»*baaa»4c» 4a l'eita fEaropa . Ia*aa'aà l'Itcaaacamclka, lear dwaui 4eIcmc I (M H (cal klca I»M fol» blaackl l ai(eiM* I.Hleaa Fmna, ualplact Glana»al I akaae 4 Iilua 4m allalaei péaalc* 4alira 4e la (uetkc 4 HamacMM llofkiMa : a U tkmi iAn |an fali le ilajit »

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SENATMission d information Schengen

Valeurs Actuelles 8-2-1993 I92 |

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SENAT Bulletin Quotidien 10-2-1993 193

Mission d' information Schengen

10 février 1993 Bulletin Quotidien Page 21• Le ministre de l' Economie , M. Michel SAPIN , a demandé hier à la" principautéde Monaco de "se mettre au niveau de toutes les autres démocraties " dansla lutte contre tous les trafics . Invité de R.T.L. M. SAPIN a indiquéque "la plupart des pays européens ont mis en place des législations nou­velles et collaborent pour faire en sorte que l' on puisse poursuivre interna­tionalement". "Monaco renâcle un peu". "Le jour où on ne pourra plus blanchirl' argent des trafics illicites , alors il n' y aura plus intérêt à fairedes trafics illicites ".

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SENATMission d'informalion Schengen

Le Monde 23-2-1993 19?]

Livraison de drogue à domicile an Pays-Bas

Le haschisch par coursierAUSTEHPAM

da non carrwporMÉwrDifficéa di M pu k vor I

tiM»'* « Mm «an cnat wfond pua. lautocoim wt pla­qué aur unt botta aux Imamrouga W. t Centrée de la aonacommercae pMtonnèfi LaSabot. è Zatst. Cane «Niamoyenne du eana* daa Paya Daaaat au màau da la Ma d'amgnéaque Maa aleniour Sofiaapraaa.

uuta da l' emocodent aat monaparts* qua aon logo : una faura

(M du ponaga è domcae da naa-ctah .

téléphona « d» «rad t imwr'dulundi au vendredi da imM è2 tmum du maon 1» iiaa* and»at la aamca aat npde : la télé­phona aonna dana la varan ducouraiar . Son échoppa roulanteaat baan apffowamnnée : da l'af­ghan. du M«ar nierlandea . dumerocaat. du apounak. La poadidaa doaaa vane Ida 13 tamiiiaà 1.9 «panvnal. ma» ta»* prn aat«nmuaOM : 25 donna ( 1 ). C'eatplue facile pour fondra la mon-naa. at e aat la imaaw rrwwTwnd'n commenoe. au prx du car-faunm...

a

Laa «towar» da Charte > aontda pfe» an plua nomtewe at damoma an motna diacrata. Undépfcant aat dawaéramaw tombédana cartaawa botna aux lattiaada U Hava. Son iamon groa-a*re mania «ai homme è la cor-fure raata an tram d'allumer aon« pr*» è M tomme qu 0Êt tfwaHarlay-Oavidaon pétaradanta :kvraaon daa chanta à dorwcde« «apr tours tur npt.24 hmmaa m* 24 ».

Caa taawa du haerhath aont-la daa paaa entrepraneura adé*pend–a ou laa VHP da corme-awnnaaaa ban organaéa ? Quaiaat law nontrtf La phénoménaaat ancora trop récant pour étraaawaaMa. I a pna aon aaaoraprta un proeéa orgnal, an avridamar. qw valut m PaUa pubt-cné au tondataur d un m ouhaachiach » i Emndhoven (/aManu» du 22 avrt 1992). L'aléan'a »a*amom paa tardé è lavadaa éftaéaa.

il y mmt ut fbn. /'aapm com­mercent naaon* a fer * roata *.expdoue (-on au mamtèra da laluatica. non aana gnncar daadama. C'ait an effet au momenmima ou Isa Pava-Baa ont env».

pna da kmar eonm laa aaota dala Btéra dont jaaaaant dapuauna gurar «fannéaa laa déeor-nam cé#bree caffaa eft (2)qua law watn roUama aa déve­loppa. Ban aûr. la t pnlAa catypa d'Iiauaiitaa. Hua préeal

?puSôS ;4cr22àw<îrî*B»rlwtiovan mm «açu la (au vartda la luaaco parc* qua aonnuméro da téléphona caradertaoua la maraaou. Oa la nuançauMa è rhypocnaa-.

La allaie da dsants'est dérdoppée

Oa qua nownr laa létaaana daraaaantt daa proaran géné-raw qu préaamaia an avnl unpan de lipraaaon daa dénvM dea poiaqua daa corifcMhcpa. LeurJiomt*» m àaHé aur la ptnnaoonaL paaaant da 1 000 f2 000. at parfoa rpM. comma àBoa la Que Ida 5 I 16 an cfcmoat. CauM ou aHat ? La oJuratfui chanwa naaonai d'aacaMmaquaMé a aat an tcut caa aanié-tanémant dévaéoppéa. dovanantmême. avac qualqua 25 tonnaapar an. la aunèma production•row ismN.

•pria caM da la cwhimiwii«énatonai* trançaiaa Larcnâr .an décambra ommm. un rapportoa i urganama mtamattonai dâ"contrôla daa atupéfiama. dépan-dM da rONU. «narrt da dénonoarla «rajanon aux Paya-8aa. puaarawnt an paaaa da davanr laplua anponant productaur auro-péan da cannabo. Piqué au Mf. LaMaya a léap an taaant valor quala ripraaaion était déjà anmarcha : laa rHicmm m potcadana laa cnnaa aftom a* muto-ptarn. da mima qua laa maauaada larmaura admwanauva. Laaagnaénn du « haach * na peu­vent plua cultiver trenguNamaritlaur (ardai : 64 axptonaoona ontété démanKw an 1991 . abnu-Baant i to daavucoon da M 000pMda da cannabta at i la pana,pou laa productawa. de pfce de600 m*ona da franct.

CHRISTIAN CHARTIcR

( I ) Ettw. 75 Fra

I (2) Cilétt éam lagedi h «can dar*« t ctntiati coMurat : M de

dcs¡rMgaaMitiJmiMa (t pa se dSR

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Mission d'information Schengen

SENAT FR3 Hebdo du Parlement 5-5-1993 1% ]

FRANCE 3 LE 5 MAI 1993 .HEBDO DU PARLEMENT

F TAVARES - Il y a quelques mois . vous vous en souvenez peut-être ,une commission spécialisée du Sénat présidée par Paul MASSONs' est rendue à la frontière franco-allemande pour voircomment' quelques mois plus tard les fameux accords de Schengenallaient être appliqués . Or , ces accords qui devaient être mis enroute le premier jan /ier 1993 , ne le sont toujours pas . Desdifficultés de dernière minute ont en effet surgi . Lesexplications d'Eric DOMAGE .

REPORTAGE

E OOMAGE - On en a rêvé , personne n' en doutait , mais le premierjanvier 93 n' a pas été ce>qu'il aurait dû être . Libre circulationdes personnes et des biefis , belle idée mais qui se heurte i unedure réalité . Reportés une fois , puis deux . les accords deSchengen qui devaient permettre à l' Europe de s' ouvrir surelle-même ne seront pas appliqués demain ni forcémentaprès-demain . La mission d' information du Sénat sur l' applicationde ces fameux accords auditionnait la semaine dernière AlainLAMASSOURE .ministre délégué aux Affaires Européennes , constat :

A LAMASSOURE - Si on supprime les contrôles policiers auxfrontières internes , il faut renforcer les contrôles auxfrontières extérieures vis - à -vis des pays tiers , notamment àl' égard des trafics de drogue , de l' immigration clandestine et dugrand banditisme . Et nous constatons que ces conditions ne sontpas réunies . L' Allemagne par exemple n' a pas encore ratifié letraité d' origine de Schengen , il y a des problèmes avec la luttecontre le trafic de stupéfiants dans un pays comme la Hollande ,peut-être aussi maintenant dans un pays comme l' Italie qui vientd' abroger par référendum sa législation sur les stupéfiants eton a aussi des problèmes administratifs d' insuffisanceadministrative dans d' autres pays méditerranéens .

E DOMAGE -Et la mission d' acquiescer . Dans un précédent rapport leSénat s' inquiétait de l' ouverture des frontières car le contrôledouanier ne s' effectuera plus en France mais aux frontièresextérieures de l'Europe .

X DE VILLEPIN RAPPORTEUR UC - Peut -on aller plus vite ? Ce n' estpas sur monsieur , je le dis étant maintenant Européen convaincu ,ayant été l' auteur du rapport de Schengen au Sénat , parce qu' il ya des progrès qui sont à faire . Pensez par exemple à quelquechose qui nous touche tous pour nos enfants , aux problème de ladrogue . Les Hollandais ont une législation différente , tantqu'elle sera différente et ce qu' elle est aujourd'hui , je croisqu' il faut attendre . C' est mieux pour l' avenir de ces accords etc' est mieux pour l'Europe .

E DOMAGE - Le point d' inquiétude reste donc la sécurité . Comnentfaire lorsqu' un pays dépénalise les drogues douces et qu' un autremène un combat farouche contre les mêmes stupéfiants ? Commentcontrôler l' immigration ? Peut -on faire confiance aux douaniersde l'extérieur ? Autant de questions qui auront besoin d' uneréponse . Le gouvernement vient de faire savoir qc'il prendrait letemps d' étudier la question , la grande Europe attendra encore unpeu !

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SENAT |Mission d'information Schengen

Le Nouvel Economiste 7-5-1993 196

AFFAIRES EUROPEENNESLa France repoussel'application de SchengenAlain Lamasaeare • mmtmcé «m la levée teseeatrtiea aux freatlèraa dea neif pays de laCCK atpwtalrea de la wwMw de Scfcengea,prévue m 1" Jirllet, aeralt repaasaâe. Matlf :aaeaae des eaedltlam pew se ailae en awre

Ce n est pas demain que l'on circulera à l'intérieur dela Communauté européenne sans montrer sespapiers. En déclarant. le 19 avril. que **les condition*prealables à la levée des contrôles aux frontières inté­rieures ne seraient réunies ni le ( 'juillet W.commel'avait prévu le precédent gouvernement |... J. m avantune penode relativement longue'. Alain Lamasvw-re . ministre délégué chargé de* Affaires euro­péennes. a paru enterrer la convention de Schengenorganisant la libre circulation des personnes entre sesneuf pan signataires. Donnant amsi des gage* secun-taires au clan des euro*cepnques... En réalité. il nefait que respecter les conditions imputées en juilletI V92 par les gouvernement* europeen* i l'entrée envigueur de cette convention : contrôle renforcé auxfrontieres extérieures. amenagement de* aéroports.harmonisat >on du droit d a*ile et des attnibution* devisas. création d'un système d'information* Schengen( SIS ). lois efficace* contre le trafic de stupéfiants Ortous ces chaîners ont pris du retard . La révi*i«»nconstitutionnelle allemande cuncemam le droit d'as -le. par exemple. ne sera pas votée avant l'été. La Grè­ce et les Pavs-Bas n ont encore nen changé dans leursaéroport* Les premiers essai* sur le SIS n'intervien­dront qu'en octobre. La France. plutôt en avance *urses vonrn*. entérine donc publiquement ce repon auxcalendes grecques. ce qui arrange finalement tout lemonde . Mai* Alain Lamassoure a rappelé. le * mai .de Bruxelles. que la libre circulation re*tan un objettif pnoritaire . Sans preciser de date. V.N

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| SENAT | Courrier international 13-5-1993 197Mission d'information Schengen

Schengen : les Suissesdisent emrrci à la France

Le report sine die par la France de l'application des accords de Schengen provoque l'indignation desPays-Bas et de l'Italie, mais ravit la Suisse. La Confédération craint que la mise en place de cesaccords n'aboutisse à une discrimination à légard des citoyens suisses, non membres de la CE, etqu'elle ne transforme le pays en zone de repli pour les trafiquants de drogue.

René Schwok- L'Hebdo (Lausanne)

Laé cSuisse vfient d obtceso nrmir s uednrépit . I :n effet. les accords deSchengen ne seront pas mis en

œuvre par la l-rance comme prévu. en1993 . Telle est la volonté d'Alainlaniassoure. le ministre délégué auxAffaires européennes français.

Rappelons que ces accords tou­chent neuf pays européens ( lesDouze. sauf la Grande-Bretagne.l' Irlande et le Danemark ). Ilsprévoient la libre circulation despersonnes grâce à la suppres­sion des contrôles physiquesaux frontières. La décision fran­çaise s'explique par un certainnombre de facteurs concor­dants. i>'abord. l'Allemagne setrouve dans l' impossibilité deratifier ces accords avant juilletprochain. En effet, ce pays doitencore modifier sa Constitutionsur la politique d'asile.

A cela s'ajoutent des retardsdans la mise en place du Sys­tème d'information Schengen( SIS). Celui-ci est chargé de cen­traliser les données sur les per­sonnes indésirables". Parexemple. les Allemands refusentde doter temporairement le SISde données réelles.

Une autre crainte concerne le " tou­risme * de la drogue. lin effet , unedépénalisation des drogues doucesaux Pays- lias, en Espagne et mainte­nant en Italie effraie Paris. Cela poseun problème de compatibilité avec leslégislations des pays qui continuent àmaintenir une polit ique répressive.

Enfin, dernier point d' importance.les administrations italienne etgrecque né paraissent toujours pas enmesure d'appliquer les contrôles pré­vus aux frontières extérieures.

Dans ces conditions, on ne voitplus très bien quand ces accordspourront être mis en place. D'autantqu'ils sont contestés de toutes parts.

PnsinarRmmann paru dansW ledita

En effet , pour les partisans de laCommunauté européenne, lesaccords de Schengen relèvent del'anathètne. dans la mesure où ils nedécoulent pas de la compétence de laCE. Ils créent une Europe à plusieursvitesses qui va contre le principe del'homogénéité. Ce point n'est pas

seulement théorique. Par exemple,faut -il traiter les citoyens britan­niques comme les ressortissants despays de Schengen, comme ceux desEtats-Unis ou comme une troisièmecatégorie ?

les milieux protecteurs des droitsde l'homme sont également depuislongtemps partis en guerre contre ces

accords. Ils leur reprochent depréparer une Europe sécuritairesans contrôle démocratique.Ainsi, le parlement néerlandaisavait émis une série de réservescontre le Système informatiséde Schengen et son fichagegénéralisé. Il avait aussi regrettéla mise en place de structuresdifficilement contrôlables parles parlements nationaux et parle Parlement européen.

Quant i la Suisse, elle doitune fière chandelle à AlainLamassoure. En effet , si lesaccords de Schengen étaienten.rés en vigueur, la Confédéra­tion aurait été considéréecomme une frontière exté­rieure.

Par conséquent , notre paysaurait souffert de deux handi­caps. D'un côté, les citoyens

helvétiques auraient subi des discri­minations lors des passages de fron­tières. El. d'un autre côté. la Suisseserait devenue un havre pour les tra­fiquants qui auraient pu échapper àla collaboration des polices et à lamise en commun des données infor­matiques. ■

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SENAT Ouest France 27-5-1993 198Mission d' information Schengen

L'Europe prévoit de mieux surveiller ses frontièresHaro sur I immigration clandes­

tine Alors que I Atlemagne res­treint le Oron d asile et Que laFrance renforce son dispositifcontre I immigration (Code de lanationalité contrôles d identités,protet Pasqua - lire page 4 ). lesministres des douze pays de laCommunaute europeenne pour­raient adopier la semaine prevcnaine a Copennague un protêtoe politique commune de contrô­les rigoureux aui fronneres

Selon te quotidien britanniqueThe Guarti le protet auraitQeia reçu l aval de hauts resoon-saoïes des ministères de l' inté­rieur des Douze Les contrôlesd identite devraient notammentêtre renforces pour les personnessans domicile et sans permis detravail mais aussi pour ceHes quiont un permis de travail Hmité etcenes qui - ont uttfnu un nv 4e

séjour eu de Iraval! a la suMed'un ménage avec un reaaorM-sent commun* uuira ..

• • est mdiepenaabi» pour pra-iquer M eipulatona. d'avoir desmeyens etflcacea permettantifIdendHer et d apprewender CNIqui doimm tke expulses •. pré­cisé le document communautaireote par The Guaragn

Europe-passoireDét* la France avait décidé en

avril , de renoncer a appliquer tesaccords de Schengen qui pre-voient ta iiOre circulation qes 'per­sonnes au sein des neuf payssignataires ( la Communauté euro­péenne moins la Granoe-Breta-gne . l' irtanoe et le Danemark ) tpartir du 1" juillet et donc *continuer des contrôles aux fron-

liéres Alain lamassoure. minis­tre des Anaires europeennes es­time que m les uondWane préaaMes è la Mbre draMten de*peraonnes ne eerool véwdeé (ild' ici la An de lannée 1W3. nimême sana doute avent ime p*>rtode aeeef longue ».

Pour le gouvernement français.on ne peut pas réaliser la librecirculation des per sonnes dansune Europe-oassoïre les fontè-res exterieures ne sont pas par­tout bien contrôlées LA. ce sontl' Italie et la Grèce om sont accu-sees El le superHcnrer mtorme-tise europeen des personnes re-cMercnees dans l' espace déScnengen n est pas encore aupoint Autre raison : l' insuffisancede la lutte contre le Me de dro­gue aux Pays-Bas

En far i ooiecrt est bien de

limiter une immigration danoes-line mgee msuoonaoïe par tesopinions publiques. même si onest incapable oe la cniffrer defaçon sure Officiellement l'Eu-rooe compte icniitre de 1909 ; 13millions d étrangers, sort 4 dela population totaie Mais 00 %de ces étrangers resident danstrots pays seulement - l 'Alle­magne 15 millions ). la France 137millions) et le Royaume-Uni ( 1.85miUton).

En pourcentage de lé popula­tion totale. c est la Beigque qmarrive en téte (0.0 % ) devant laFrance (6.5 % ). et l'ANemagne(5.7% ). Les disparités sont se-oanajeaa par le ta<t que les popu-lafcons Kwmgraes sont essentiel'lement concentrées dans unedouzaine de régions très tndus-tnafceééé.

SENAT NRC Handelsblad 5-6-1993 199Miss on d' information Schengen

Vrij personenverkeer EG nog ver wegNederlands dragsbeleiddoorn in het Franse oog

door onze correspondanteANGEUNE ARNKEN

PARUS – Van een vrlj verkeer van per-sonen tusaen 9 van de 12 EG-landen. waar-van volgena het Akkoord van Schengen alvanaf 1 januarl 1993 sprake had moeten zijn.komt voorlopig nleta.

Het staat nu al vaat dat de Franae com-mtaale die de toepaaaing van het Schengen-Akkoord onderzoekt elnd juni met een nega-tleve concluaie zal komen. Daarmee aluit hetrapport aan bij het eerder door Frankrijkgenomen bealuit om de lnwerklngtredlngvan 'Schengen' voorloplg op te schorten.

Senator Paul Masson, voorzltter van decommlaaie, benadrukt dat een en ander nieteen gevolg la van het ln Franae ogen tè libe-rale drugsbeleid van Nederland waardoorcontrole aan de Franae noordgrena nlet ach-terwege kan blljven.

Zondebok ...Nederland la voor Frankrijk besllat geen

zondebok. Wlj constateren alleen dat er aande voorwaarden van Schengen nog niet lavoldaan. Het akkoord moet eerat door hetparlement van alle betrokken landen zijn ge-ratlflceercL .Bovendien atellen wlj vaat dater van velllgheld aan de bul-tengrenzen en harmonlaerlngvan de verschlllende wetge-vlngen op het gebled vandruga nog geen sprake la. Detljd ta dua nog nlet rljp omSchengen toe te pasaen."– Ala werkdocument ge-brwkte w een rapport over de'drugshandel binnen het Euro­pa van Schengen (december199S). Dit ia voor tvoee derdegeioijd aan de ntuatte in Ne-derland.

Jk heb geen menlng overde sltuatle in Nederland. Inuw land wordt gedacht dat jemet lankmoedlgheld tochdoeltreffend de drugshandelkunt bestrtjden. In Frankrijkgaan wij ervan uit dat je eenharde strljd moet aanblndentegen handel en gebrulk lnverdovende mlddelen."

– In het werkdocument staatdat Nederland gevangenta-straf/en tot 12 jaar geeft voorbezit, verkoop en xmport vonverdovende mtddelen. Boven-dien kunnen boetes wordenopgelegd van 100 000 gulden.la dat lankmoedtgf

..Die straften worden veel-al nlet toegepaat. want deNederlandae gevangenlsaenzltten te vol. Zware crlmine-len moeten voortljdlg wordenvnjgelaten. Door deze soepe-le wetgeving ls Nederlandeen magneet geworden voorde maaaaie drugsaanvoer.

Nederlandae havena zljn dla-trlbutle-centra geworden. Erzltten ln Amsterdam nietvoor nlets 30 polltlemenaenult alle landen om dezedrugs tranafera ln de gatente houden."

– Nederland is dus volgena ude drugaleveranaer van Eu-topa geworden *

. Over de herkomat van dedrugs beataat geen zeker-held. Wel weet lk dat de Ne-derlandae havens een ateedagrotere aantrekkingskrachthebben voor drugahandela-ren wegena de soepele straJ-fen."

-– Maar in uw werkdocu-ment staat ook dat in 1991vijftig procent van de in Eiu-ropa in bealag genomenheroine <6.785 kilo) afkomstsgwaa uit Colombia tegen 3-Mkilo herotne (tj. procent/ uttNederland. Daarmee komtNederland pas op de negendeploata komt. Zou het met be-ter :ïjn de controle aan debuitengrenzen van Europa teverscherpen*

„Neen. eerat moeten deverschlllende standpunteninzake de drugshandel wor-den geharmonlaeerd. Kljknaar Spanje, dat heeft z'nwetgeving al meer aange-paat aan de Franae. Italiedaarentegen nelgt qua wet-geving meer naar het Neder-landse atandpunt."

• Da Franaa NMlor Paul Masaon: „Nedartandia voor Frankrijk baallat gaan zondabofc. Wl)conatateran allaan dat ar aan da voorwaardanvan Schangan nog niet ia voldaan." FOTO AP

– Met harmoniaeren bedoeltU eigenlijk: allemaal op deFranae lijnf

Jfeen. we moeten wetge-ving maken waar iedereenhet over eena la."

– Maar als die wetgevingniet aterk repreaaief u, wordt

Schengen dan een Uluatef«Ala we het met de Neder

landae autorltelten nlet een:kunnen worden. zullen wiSchengen toepaaaen ala eer'modus vlvendl'. een voorlopige acMkking. Daarln voorzlet het akkoord. Daarove:kunnen we praten met de Nederlandae en de Belglschiautorltelten. Frankrljk houd:zich ln elk geval het rechrvoor de controles te handhaven."

– Bet Nederlandae drugsbe-leid ù dus wil een doorn tnhet Franae oogt

Jk het standpunt be-grljpen dat men in Neder-land geen repreaaief strafbe-leid handhaaft. Wat lk min-der begrtjp la dat de autorl-telten zlch nleta aantrekkenvan de gevolgen voor debuurlanden. De Nederlandseautorltelten moeten begrlj-pen dat door hun toedoenmeer Franaen. Belgen enDultaers drugs ln Nederlandkomen halen dan voorheen.Het zljn mlsachien kleinehoeveelheden. maar kleinebeekjea maken grote rivle-ren. zeg lk maar."– Nederland ia dua een alech-te Europeae leerlingf.Elk Europeea land moet

altljd begrlp tonen ten aan-zlen van zijn buurlanden."– Doet Frankrijk dat ookf

-Ulteraard."

- 200-

I SENATMission d' information Schen;en

200

La libre circulation des personnes au sein de la CE : pas encorepour demain

La politique des Pays-Bas en ratière de drogue exaspère A nouveaula France

par notre correspondanteANGELINE ARNKEN

PARIS - A l'heure actuelle , il n' en est absolument rien de lalibre circulation des personnes entre 9 des 12 pays de la CE , quiaurait déjà dû être effective depuis le 1er janvier 1993 selonl'Accord de Schengen .Il est maintenant clair que la commission française , chargéed' Étudier l'application de l'Accord de Schengen , aboutira finjuin à une conclusion négative . De 1& , le rapport se termine avecla décision prise auparavant par la France de suspendreprovisoirement l' entrée en vigueur de "Schengen".Le sénateur Paul Masson , président de la Commission , insiste surle fait qu' il ne s' agit pas d' une conséquence de l'exaspérationde la France concernant la politique trop libérale des Pays-Basen matière de drogue I celle-ci implique en effet que le contrôleà la frontière du Nord de la France se maintienne .

Bouc émissaire

"Les Pays-Bas ne sont absolument pas le bouc émissaire de laFrance . Nous constatons seulement que les conditions de Schengenn' ont pas encore été remplies . L' accord doit tout d'abord êtreratifié par le Parlement de tous les pays concernés . En outre ,nous pensons que la sécurité aux frontières externes etl'harmonisation des différentes législations en matière de droguene sont pas encore examinées . Ce n' est donc pas encore la momentd' appliquer Schengen".

- Vous utilisez comme document de travail un rapport sur letrafic de drogue au sein de l' Europe de Schengen (décembre 1932 ) .Les deux tiers de ce rapport sont consacrés A la situation quiprévaut aux Pays-Bas .

"Je n' ai aucun avis sur la situation aux Pays-Bas . Dans votrepays , on pense que l' on peut quand même combattre de manièreefficace le trafic de drogue avec clémence . Zn France , nouspartons de l' idée qu' il faut combattre sévèrement le trafic etl'utilisation de drogues . w

- Dans le document de travail , on indique que les Pays-Basinfligent des peines de prison allant jusqu' à 18 ans pour ladétention , la vente et l' importation de drogues . En outre , lesamendes peuvent s' élever jusqu' à 100.000 florins . Pensez-vousqu' il s' agisse là d'une politique clémente ?

"Cas peines ne sont souvent pas appliquées car les prisons auxPays-Bas sont surpeuplées . Les criminels dangereux doivent êtrelibérésVanticipativement? En raison de cette législation souple ,les Pays-Bas attirent de plus en plus les importations massivesde drogues . Les ports hollandais sont devenus des centres dedistribution . A Amsterdam * ce n' est pas pour rien qu' il existe

201 -

SENAT 1ÔTMission d'information Schengen

30 policiers venus de tous les pays pour pouvoir surveiller cestransferts de drogues ."

- Les Pays-Bas seraient donc selon vous devenus le fournisseurde drogue de l' Europe ?

" Nous ne possédons aucune information précise sur la provenancedes drogues . Ce que je sais par contre c' est que les portshollandais ont une force d' attraction toujours plus grande pourles trafiquants de drogue en raison de la législation soupleappliquée aux Pays-Bas ."

- Toutefois , dans votre document de travail , on indique égalementqu' en 1991 cinquante pour cent de l'héroïne saisie en Europe( 6.785 kilos ) provenait de Colombie contre 344 kilos d'héroïne( 2,1 pour cent ) en provenance des Pays-Bas . Les Pays-Basn' arrivent donc , en se basant sur ces informations , qu' à laneuvième place . Ne serait-il pas plus efficace de renforcer lecontrôle des frontières externes de l' Europe ?

"Non . Les différentes prises de position en matière de trafic dedrogue doivent d'abord être harmonisées . Regardez l' Espagne quipossède une législation beaucoup plus équivalente A celle de laFrance . En Italie , par contre , la législation appliquée ressemblefort i celle des Pays-Bas ."

• Quand vous parlez d'harmonisation , cela signifie-t-il que tousdoivent s' aligner sur la France ?

"Non , nous devons établir une législation qui satisfasse tout lemonde H .

- Mais si cette législation n' est pas assez répressive , Schengendeviendrait alors une illusion ?

"Si nous ne pouvons pas nous mettre d' accord avec les Pays-Bas ,nous appliquerons Schengen comme un "modus vivendi", unedisposition provisoire. Ceci est prévu dans l'Accord . Nouspouvons donc en discuter avec les autorités belges ethollandaises . La France se réserve en tout cas le droitd' effectuer les contrôles".

- 202

SENATVi*s.on d' information Schengen

W2

- La politique des Pays-Bas en matière de drogua exaspère doncbien la France ?

"Je peux comprendre la position selon laquelle on n' applique pasde jugement répressif aux Pays-Bas . Ce que je comprends moinsc' est le fait que les autorités ne s' inquiètent pas desconséquences que cette attitude pourrait avoir sur les paysvoisins . Les autorités hollandaises doivent comprendre que leurattitude augmente le nombre de Français . de Belges et d'Allemandsqui se rendent aux Pays-Bas pour acheter de la drogue . ce sontpeut-être de petites quantités mais les petits ruisseaux font lesgrandes rivières , n'est-ce-pas. "

- Les Paye-Bas sont-ils donc un sauvais élève européen ?

" Chaque pays européen doit toujours adopter une politique en

tenant compte de ses voisins ."

- La France réagit-elle de cette manière ?"Bien entendu".

203-

SENAT Agence France Presse 29-6-1993 203Mission d'information Schengen

France-CEE- Schen\§en prevLes accords de Schençwn "pas applicables en l' état ". selon un rapport

sénatorial

PARIS . 29 juin ( AFP ) - Les accords de Schengen sur la libre circulationdes citoyens entre neuf pays de la CEE ne sont "pas applicables en l' état " Acause , notamment , de nombreuses lacunes en matière de lutte contre lacriminalité ou d' immigration clandestine » mais il faut en "préserver lesacquis " et " réactiver " la procédure , affirme un rapport sénatorial présentémardi .

Ce rapport survient au moment oC les ministres des pays de l '"espaceSchengen" ( les Douze moins la Qrande-Breta«ne . l' Irlande et le Danemark ) seretrouvent , mardi soir et mercredi A Madrid » pour mettre au point lecalendrier d' application de ces accords qui auraient dû commencer d' entrerdans les faits au 1er janvier 1993 .

"Le contexte international se dégrade mais le renforcement des mesures deprotection ne progresse pas ", affirment les sénateurs Paul Masson ( RPR-néogaulliste ) et Xavier de VillePin (Union centriste ), respect lvement présidentet rapporteur de la mission chargée de suivre l 'application de ces accords .

"Les flux migratoires sont A leurs plus hauts niveaux , notamment enprovenance d' Europe centrale et orientale , la «rande délinquance financière etla criminalité transfrontière se renforcent", alors que " les mesures deprotection , comme Europol , progressent lentement ou bien ne progressent pas dutout ", assurent- il s .

Les sénateurs notent que le contrfle aux frontières extérieures . quipermettrait de lever les contrôles entre pays participant A Schengen. " n' estpas effectif ". Ils ont la dent particulièrement dure envers la "permissivité"des Pays-Bas en matière de stupéfiants » qualifiant ce "sympathique pays " de"Plaque tournante" et de "supermarché" de la drosue .

"L' acquis doit 4tre préservé"

Les sénateurs déplorent également les retards dans la mise en oeuvre dufichier informatique policier commun (SIS - Système d' Information Schengen ),et relèvent que plusieurs «rands aéroports italiens et néer landais ne sont pasencore aménagés en fonction des nouvelles exigences en matière de contrôles .

Le rapport souligne encore les interférences entre le traité de Maastrichtet la convention de Schengen , estimant que " la répartition des matières entreles deux traités est complexe et souvent redondante".

Les conclusions ne sont toutefois pas hostiles A ces accords . En effet ,soulignent l«s sénateurs » Schengen (comme Maastricht ) privilégie une approche" intergouvernementale" en matière de sécurité intérieure , préférable 4 uneapproche "ccmmunautar isée" qui reviendrait A un accroître les pouvoirs de laCommission européenne.

"L' acquis des accords de Schengen doit dtre préservé , car ils formulent ,dans leur principe , les moyens pour lutter contre des phénomènes graves commela dro-jue -oOi - lJ-immi îir*tion i 114-3a l-e " ,– surent

Le rapport propose que les pays signataires s ' interrogent " sur lapossibilité d' aboutir , entre Etats partenaires , sans doute sous forme d' unedéclaration commune . A une mise en place effective des accords , afin deresserer et de réactiver la procédure de Schengen".

La France * qui va prendre le 1er juillet la succession de l' Espagne pourla présidence du groupe Schengen, avait indiqué fin avril que l 'application dutraité ne surviendrait pas avant 1994 , au mieux . Le ministre aux Affaireseuropéennes . Alain Lamassoure . avait fait observer que plusieurs "conditionspréalables " n' étaient pas encore remplies.

Ces déclarations avaient irrité notamment les Allemands et la Commissioneuropéenne . soucieux de leur cOté de démontrer que la libre circulation enEurope ne s' arrête pas aux capitaux et aux marchandises , mais doit aussi

- 204-

SENATMission d' information Schengen

Le Monde 29-6-1993 [ 204

POLICE

Surveillance accrue des frontières et échange de fonctionnaires

Les Pays-Bas et la France s'entendentpour lutter contre le trafic de drogue

LA HAYE

m nom comsponOantL'ambassadeur néerlandais à Para.

Henry Wynaendt». a remis. lundi21 juin, aux services d'Edouard Bal­ladur un ensemble de * proposaentconcrètes » visant à * renforcer lacoopérauom btkuéraie » en matière delutte contre le trafic dea stupéfantsSelon noa informations. les autoritésfrançaises avaient non seulementaccepté, la veille, ces propositionsmais les avaient aussi * accueillies<rec enUuuaaum souhaitant mêmealler encore ptua tout ».

Le document néerlandais préconisetout d'abord la mue en place depasserelles entre les administrationschariées dans les deux pays de lartpRawM du trafic : en sua de « l'of­ficier de Uassoe» en pose i l'ambas ­sade de La Haye, un poicier fiançaissen détaché au sein du Service cen­tral d'informations cnmnelles néer­landais ( CRI ), et réciproquement,afin d'accélérer la circulation de l' in­formation utile à la recherche destrafiquants. De même, des magistratsseront échangés, le français étantaccueilli au sein des services centrauxdu ministère public néerlandas, afinde faciliter la coopération judiciaire,dans le domaine de l'extraditionnotamment.

Les Pays-Bas su(gèrent aussi dedévelopper les actions communes surle terrain avec la Belgique. Le« groupe de travail d'Hazeidoenk» -du nom du plus important po*w-frontiére néertandobdfe. qu'emprun­tent les trafiquants français. Iil'oisnotamment, pour se rendre à Rotter­dam - sen élargi afin d'endiguer letrafic routier lié i la drogue. Cettemesure parait indiquer que La Haye

est prêt à participer i la surveitamaccrue des frontières néerlandaises,dont la porosité avait été invoquéepar Paris pour différer la mise envigueur des accords de Schengen.Enfin, les autorités néerlandaises proposent la création d'un groupe detravail réunissant policiers et doua­niers pour aboutir à une surveilancerenforcée des ports de mer, au pre­mier rang desquels Rotterdam.

Dûment apprt sek» nos infe*mations, par le cabinet de Charte*Pasqua, cet ensemble de « iweiwmconcèes» est qualifié de *perde» àLa Haye; où Ton soulipe la ttçtùàiinhabituelle qui a présidé à sa nueeau point et A son acceptants. Ilconstitue la concrétisation t elanownik ligne potinque» mpoeie parle chef du gouvernemenRuud Lubben. lots de sa taaawavec son homologue français, le14 juin. Le différe frsnon néerlandan à propos de la drague, long-tempe latent mais réveillé ces der­niers mois par les accusations de« laxisme» portées à rencontra desPays-Bas par MM. Quilès (ancienminisene de l'inténeurli Luther (pré ­sident de la commission sénatora»sur les ettets œrven de SchenaSTaLamassoure ( ministre déé auxaffaires européennes), avait été l'undes uuctKiét de cet enmaaa

Il s'agnaut donc, selon notre aaar-locuteur, d'« améliorer les rtUaionsbtiaiéraks». Amorcée discrètemen,cette nouvelle lendanre coïncide avecl'offensive diplomaique des Peyi Beapour obtenir l'insalla ww à La Hayed'Europoi. l'organisnie européen decoopérâtMn poùaem.

CMfttOTAN CHAimm

205

SENATMission d'information Schengen

Radio Classique Affaires 29-6-1993 205

RADIO CLASSIQUE AFFAIRES - 20 H - 29.6.93

Emmanuel CUHY

Les accords de SCHENGEN sur la libre circulation des personnesentre 9 pays de la CEE ne sont pas applicables en l' état , c' estce qu' estime la SENAT français qui invoque notamment lesnombreuses lacunes en matière de lutte contre la criminalité ou

d' immigration clandestine , le SENAT estime toutefois qu' ilfaut préserver les acquis des accords de SCHENGEN et réactiverla procédure .( information intégrale )

- 206 .

SENAT Agence Europe 30-6-1993 206ssion d' information Schengen

( EU ) SCHENGEN/FRANCE : UNE C0MISSI0N OU SENAT FRANÇAIS ESTIHE QUE "t FS Armons nrSCHENGEN NE SONT PAS APPLICABLES EN L' ETAT' . PLUSIEURS CONDITIONS N' FTAWT

REMPLIES - LISTE DES OBSTACLES : DES LACUNES AUX FRONTIERESA L' ATTITUDE DES PAYS-BAS SUR LA DROGUE

PARIS , 29/06/1993 ( AGENCE EUROPE ) - Au terrc de 18 sois de travaux. la 'missiond' information Schengen * organisée par le Sénat français ( suite i la publication d' unrapport rédigé par une commission parlementaire d' enquête qui avait défini trenteconditions ayant valeur de préalables pour l' entrée en vigueur de la Convention : voirEUROPE des 22 janvier 1992 , pp. 11/ 12 , et 23 janvier 1992 . pp. 13/ 14 ) vient d' émettrele jugement suivant (i l' occasion d' une conférence de presse tenue , mardi k Paris , parson president , Paul Hasscn . et son rapporteur , Xavier de Vllleoinl :

1 ) les accords de Schengen ne sont pas applicables dans 1 » situationMême s' il relève que des " progres incontestables ont été enregistrés dans tous lesEtats ", le rapport constate que " toutes les conditions préalables à l' entrée envigueur de la Convention ne sont pas réu-ies' car : a ) tous les pays ne l' ont pasencore ratifiée ( le Bundesrat allemand dc*t se prononcer définitivement le 9 juillettandis qu' aucune date n' est encore prévue à la Chambre Italienne ; b ) on observetoujours des retards techniques , à savoir notamment : - des lacunes dans l' aménagementdes aéroports ( l' Italie et les Pays-Bas demandent une période transitoire qui , dans lecas néerlandais , pourrait s' étendre jusqu' en 1995 , le rapoort étant d' ailleurs trèscritique pour les autorités de Schlpol ); • l' Insuffisance de la coopérationtransfrontalière ( le rapport dénonce ainsi les accords bilatéraux conclus par laFrance avec l' Espagne et l' Italie qui " limitent la zone dans laquelle peut s' exercerle droit de poursuite ( institutionnalisé dans le cadre de Schengen : NdlR) 4 une bandede 10 kilomètres de profondeur de part et d' autre de la frontière"; - les retards duSystème d' information Schengen ; - les " failles de la politique coamune de délivrancedes visas " ( le Portugal est ainsi épinglé pour accorder des visas " sans consu' .atlon "à l'Afghanistan , à Cuba , i la Corée du Nord , 4 la Rouaanle et au Soudan , qui sontconsidérés comme des pays " sensibles " par les autres signataires ); c ) le contrôle de*frontières n' est pas effectif , les auteurs du rappurt citant comme points noirs lafrontière terrestre allemande ( près de 80% du million de demandeurs d' asile qui seraitarrivé en Allemagne en 1992 auraient transité par la Pologne 1 ainsi que les frontièresespagnole . portugaise et qrecoue . Constat qui prouve, selon le rapport , qu' une'stratégie de maîtrise de l' Immigration fondé* sur les seuls contrôles aux frontièresest peu crédible"; d ) l' application de la déclaration obligatoire des étrangers auxfrontières intérieures ( exigée par la France pour supprimer ses fiches d' hdtel ) resteincertaine ; e ) les Etats ne sont pas d' accord en matière de lutte contre les traficsde stupéfiants . "Malgré l' ampleur des moyens de lutte engagés , le trafic progressedans l' espace Schengen", indiquent les sénateurs français qui considèrent que " leproblème néerlandais tient moins » la lettre de sa législation au' * l' esprit avee1#gu»l est muté* «i oolltloue en matière de stupéfiants' ( aucune action contre lespossesseurs de drogues pour usage personnel ou contre les vendeurs de drogues"douces", peines légères , etc. ). Conclusion : "On ne peut que déplorer la position desautorités néerlandaises qui considèrent la drogue coeat une affaire purement interneet qui refusent d' admettre leurs responsabilités internationales . Les signataires(...1 seraient dès lors en droit pour se prémunir contre les conséouences decette oolltloue laxiste' , de réintroduire 'les contrôles de personnes et demarchandises sur 1«i axes routiers et ferroviaire* venant de ce pavs . ainsi oue pourles vols en provenant» d' Amsfrdam.ScMool' ;

207

SENATMIss.Dn d'in/ormahon Schengen

207

2 ) Il tmtt <a HmtrUtit nt remit mi m cm» 1 » t }wlw* IntenMYtrjcMntilfde Schenoen . " La coexistence des deux . traités ne simplifie pa» la compréhension de1 ' Europe de la libre circulation , qui reste une notion confuse", note le rapport quiconstate que : a ) dans un cas coMM dans l' autre, les Etats ont donné la préférence ala négociation da caractère diplomatique pour les affaires da sécurité f i.îit.Liileur coexistence 'posera das problèmes de cohérence ; c ) le trilti dl fllljtrlCntrtntirt d1ff1c11t 'cnmwnnutirliitlwi' nlpnnjl tfawm" las trois doMlnas portant sur la coopération Judic1aire pénale, la coopérationdouanière at la coopération pollclèr* échapperont * toute commturnautarisation , ycompris par la moyen de l' artlcle 235 du traité da Rome ), las transfarts n *tantposslblasp qrue pamro euna décision - du Consell à l 'unanimité ( hormis dans le cas da lapoli tique das visas ). Après avoir relevé que Jacques Dalors admet la lot* «m del' intergouvernemental ", les auteurs du rapport concluent sur ce point : Jusqu aprésent , le droit de Schengen apparaissait comme un droit intermédiaire (...) destinai évaluer vers la droit communautaire (...). La traité de Maastricht transforme ceschéma de communautarlsation en renforçant le rfle des Etats par rapport a laCommission (...). Lorsque le traité sur l' Union européenne sera en vigueur. la Çpur «justice ne uourr» plus se rfférr à l 'article 175 du traité de ROM BOUr «flSltiCrtroue la libre circulation des personnes représenta un ObléCtl / du L3 ) la situation est grave • le contexte interna'.'onal se dfiridt . Le rapportconstate que : 1 ) les flux migratoires sont 1 leurs plus hauts niveaux ( notamment enprovenance d' Europe centrale et orientale , sans compter 'l'apparition d' une fortei . migration clandestine par voie maritime entre le Maroc et l' Espagne"); 11 ) la grandedélinquance financière et la criminalité transfrontière se renforcent : 111 ) les mesuresde protection " progressent trop lentement ou bien ne progressent pas ". Le rapport citela coopération policière , Euronol ( qui "est actuellement une coquille vide "), lesaccords de réadmission (" la signature de tels accords devrait étre généralisée avecl' ensemble des Etats de départ d' Immigrés clandestins "), la politique connun* del' innoration ( celle-ci , comme la drogue , ne pouvant plus être geree avec " efficacitedans le seul cadre national ");

4 ) une volonté nolltiaue des Etats est Indispensable pour préserver la sécuritépublique . Ces défis exigent une " réaction ferme' . Selon le rapport , " trois voiess' offrent pour simplifier et accélérer la prise de décision " : 1 ) la voie cornunautairtqui 'n'est pas réaliste en l' état actuel des opinions et devant la prolifération desproblèmes ", mais la " pression du Parlement européen et de la Comssion " en faveur de lacommunautarlsation se maintient cependant" ( activée par le retard de Schengen ) et " tantque le traité de Maastricht ne sera pas en-vigueur , la Cour de justice (...), saisie parle Parlement d' une action en manquement (...), pourrait considérer que la librecirculation des personnes représente un "objectif du droit communautaire " au sens de sajurisprudence habituelle et de sa méthode d' interprétation téléologique des dispositionsdu traité de Rome "; 11 ) l 'organisation du oiligr de sécurité Intérieure du traité deMaastricht sert longue à construire . " L' efficacité des politiques d' intérêt commun nesera pas immediate ", estime le rapport en citant notamment l' exemple du Comité europeende lutte antidrogue ( Celad ) et en jugeant que "quand les problèmes n' avancent pas , onvoit bien que la propension du système est de créer de nouveaux groupes , qui s' ajoutentaux précédents "; 111 ) Schengen reste la procédure de transition tout en n' ayant , parrapport è Maastricht , " qu' une vertu : celle d' exister". Constatant que l' élargissement àneuf du club de départ "a alourdi l' organisation", le rapport préconise , "pour que desdécisions pratiques soient prises 4 brève échéance", de "n' entreprendre les actionsnécessaires qu' è cinq ou à sept Etats " et que soient " resserrés les objectifs desmesures compensatoires ". Le rapport insiste également sur la nécessité de tenir informésles Parlements et l' opinion publique .

EUROPE rappelle que le Consell Ministériel de l' accord de Schengen se réunitce mercredi 30 juin à Madrid , avec la participation du commissaire Vanni d'Archirafl .

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SENAT Agence Europe 30-6-1993 208

Mission d' information Schengen

( EU) SCHENGEN : LA DATE DU 1ER DECEMBRE A ETE CONFIRMEE POUR LA SUPPRESSIONOES CONTROLES AUX FRONTIERES INTERIEURES

MADRID , 30/06/1993 ( AGENCE EUROPE ) - Réunis sous la présidence de CarlosWcstendorp . secrétaire d' Etat espagnol aux Affaires européennes , les ministresresponsables de Schengen ont , en présence du coaaissalre européen Vannl d'Archlnfl .confirmé la volonté des Etats membres de Schengen ( les Douze moins Danesark , Irlande etRoyaume-Un1 ) de supprimer les contrôles aux frontières intérieures le ler décembreprochain . La France , er. dépit des objections formulées ces dernières semaines ( voirnotamsent EUROPE d' hier , pp. 9/10 ), ne s' est pas opposée à cette échéance à partir dumoment où ses partenaires ont accepté de déclarer que des "efforts supplémentaires "étaient " nécessaires pour sener à bien les accords déjà intervenus dans le domaine descontrôles aux frontières extérieures et des stupéfiants".

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Mission d'information Schengen

SENAT Agence France Presse 30-6-1993 209

Espagne-CEE-Schengen leadîroupe Schengen : libre circulation des personnes f i :-ée au 1er decemore 1993

MADRID , 30 juin ( AFP ) - Les neuf pays du Groupe Schengen , reum * mercredi4 Madrid » ont fixé l' entrée en vigueur de l' accord sur la libre circulationdes personnes au 1er decembre 1993 , a annonce le secretaire d' Etat espagnolpour les Communautts européennes » M. Carlos Westendorp .

La mise en oeuvre de la suppression des frontieres interieures des pays dugroupe ( les Douze moins la Grande-Bretagne . l' Irlande et le Danemark ) devaitinitialement intervenir le 1er juillet 93 . Mais le ministre délégue françaisaux Affaires européennes , M. Alain Lamassoure , avait estimé en avril dermerque " faute de cooperation suffisante en matiere de droit d' asile et de lutteanta -drogue"» les accords de Schengen "attendront au moins 1994".

L' Espagne , qui va ceder la presidence du groupe 4 la France , entendaitproposer , pour trouver "un terrain d' entente"» que la libre circulation neprenne effet qu' au terme de la présidence française le 1er janvier 1994 .

M. Westendorp avait estimé mardi que cette "disparité " entre les pavsmembres allait poser un problème pour que les neuf arrivent a un accord . Onestimait de source diplomatique * Madrid que la France pourrait s' opposer à laproposition espagnole » notamment pour des raisons de politique interieureliees au problème de l ' immigrat ion .

Les réticences françaises concernaient essent îel lement les contrôles au *frontières extérieures de la Grèce et de l' Italie et la législationanti-drogue très libérake en vigueur aux Pays-Bas .

Un rapport du Sénat français publie mardi estime que les accords deSchengen "ne sont Pas applicables en l' état", notamment & cause de lacunes enmatière de lutte contre la criminalite et d' immigration clandestine , maisqu' il faut en "préserver les acquis " et "reactiver " 1 » procedure .

Outre les reserves de la France » la date du 1er juillet s' était réveléeimpraticable en raison du retard dans la mise en oeuvre du ficnierinformatique policier commun - "Système d' information Schenqen" ( SIS ) - quidoit permettre è tous les pays de consulter par terminaux l 'ordinateur centralinstallé A Strasbourg.

FA/ j jc/mf

ATP TIIM 9 >

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| SENAT Agence France Presse 30-6-1993 210Mission d'information Schengen

EUA0452 3 I 0280 ESP /AFP-MU21Espagne-CEE-Schengen prev-fltl

Schengen : accord sous conditions sur la libre circulation despersonnes au 1er décembre 1993

MADRID » 30 juin (AFP ) - Les neuf pays du Groupe de Schengen»réunie mercredi à Madrid » ont décidé d' appliquer l' accord sur lalibre circulation des personnes à partir du 1er décembre 1993 » touten soulignant que des "efforts supplémentaires" devront êtreaccomplis d' ici là dans plusieurs domaines » selon le communiquéofficiel .

Au cours d' une conférence de presse » le secrétaire d' Étatespagnol pour les Communautés européennes » M. Carlos Westendorp ,qui présidait la réunion » a qualifié cette décision de "sautqualitatif important et irréversible" et a manifesté l' espoir queles autres pays de la CEE ne participant pas au groupe( Grande-Bretagne » Irlande et Danemark ) adhéreraient à leur tour iSchengen "dés qu' ils pourraient vérifier le bon fonctionnement dusystème".

M. Westendorp a précisé que les représentants des neuf paysa 'étaient efforcés de trouver "l' équilibre le plus adéquat entre laliberté et la sécurité".

La mise en oeuvre de la suppression des frontières intérieuresdes pays du groupe Schengen» qui devait Initialement intervenir le1er juillet 93 » s' est révélée impraticable à cette date en raisonnotamment des retards pris dans la mise au point du fichierinformatique policier commun ("Système d' information Schengen"/SIS ).

En outre » le ministre délégué français aux Affaireseuropéennes » M. Alain Lamassoure » avait estimé en avril dernier quel' accord de Schengen ne serait sans doute pas applicable avant 1994" faute de coopération suffisante en matière de droit d' asile ou delutte anti-drogue"

suivraAFP 301829 GMT JUN 93

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SENATMission d' information Schengen

z \\

F0186 S i 422 FAP1192ESPAGNE CEE SCHENGEN ( actualisa FAP1162 - photo )

Neuf pays de la CEE d' accord sur la libre circulation despersonnes à compter du 1er décembre

Note : ajoute photo » background » déclarations Larissource ( 4epara .)» rapport Sénat français ( 5e para .)

MADRID (AP ) – Neuf Etats européens ont accepté mercredid' autoriser la libre circulation des personnes à travers leursfrontières communes à compter du 1er décembre » malgré les réticencesde la France selon laquelle une telle mesure faciliteraitl' immigration clandestine et le trafic de drogue .

Les pays membres de ce que l' on appelle le groupe de Schengen-tous les pays de la CEE sauf l' Irlande » le Danemark et leRoyaume-Uni- ont remis en marche le lent processus lancé en 1990 .Celui-ci a montré combien il était difficile d' unifier des paysaussi divers que la riche Allemagne et le Portugal » relativement peudéveloppé .

" L' Europe ne peut plus se permettre d' annoncer de mauvaisesnouvelles"» a déclaré le secrétaire d' État espagnol chargé desquestions européennes » Carlos Westendorp , quelques instants avantl' accord . "La libre circulation des personnes est une chose donttous les citoyens européens ont besoin".

Alain Lamassoure » ministre français délégué aux affaireseuropéennes » avait souligné en avril que la coopération en matièrede droit d' asile et de lutte anti-drogue était insuffisante . "Nouavoulons que l' espace Schengen soit un espace de liberté et desécurité pour tous les gens honnêtes"» a-t-il déclaré mercredi .

Un rapport du Sénat français publié cette semaine estime que lesaccords de Schengen "ne sont pas applicables en l' état" en raisond' insuffisances dans la lutte contre l' immigration clandestine et letrafic de drogue » en provenance des Pays-Bas en particulier . Lesecrétaire d' État néerlandais aux affaires étrangères » Plat Dankert »a précisé mercredi que la France et les Pays-Bas ont engagé despourparlers en vue d' améliorer leur coopération dans la lutteanti-stupéfiants .

Le groupe de Schengen tire son nom d'un petit village duLuxembourg » où six pays européens ont accepté d' accélérerl' ouverture globale des frontières entre eux . Ils furent rejointspar la suite par trois autres pays de la CEE. Le Danemark » l' Irlandeet le Royaume-Uni devraient ouvrir leurs frontières à partir de1997 » dernière limite pour l' unification des politiques monétaire »de défense .

A l' origine » la libre circulation des personnes an sein del' Europe devait entrer en vigueur le 1er janvier 1993 . Elle a étérepoussée en raison de problèmes techniques -notamment le retarddans la mise en oeuvre d' un fichier policier informatique commun- etdes objections françaises . AP

pa/n237/cn/ll/n322

301856 jun 93

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SENATMission d'information Schengen

Agence France Presse I 30-6-1993 1 212

GLGLEOA0453 3 I 0319 /AFP-MU25Espagne-CEE-Schengen flt2-der

Schengen: accord sous conditions ...

MADRID - M. Lamassoure » qui va désormais présider pour six moisle groupe Schengen , a affirmé à l' issue de la réunion que "grâce àl' efficacité de la présidence espagnole , nous avons pu avancer ennous fixant un objectif volontaire et réaliste".

Il a toutefois précisé que les "efforts supplémentaires"mentionnés dans le document officiel concernaient notamment le SISoù tout doit être "mis en oeuvre pour qu' il soit opérationnel avantla fin de l' année", les "frontières externes" où » malgré un niveauglobal satisfaisant » des insuffisances ont été mises en évidencepar la commission d' évaluation » et l' amélioration de la répressiondu trafic des stupéfiants .

Le ministre français a souligné » au cours d' une rencontre avecdes journalistes » que l' accord entrerait en vigueur au 1er décembre93 "sous réserve que d' ici li les efforts supplémentaires aient étéeffectués".

"Le comité exécutif de Schengen , a-t-il dit » prendra acte del' exécution ou non de toutes les conditions préalables et c' est cetacte là qui décidera de l' entrée en vigueur juridique de laConvention de Schengen".."Nous avons une obligation de résultats »mais en même temps » nous nous gardons un verrou"» a ajouté M.Lamassoure , qui a précisé que la France tenait "absolument & neprendre aucun risque pour la sécurité".

Dans tous les cas » l' entrée en vigueur de l' accord le 1erdécembre ne concernera concrètement dans un premier temps que lescinq pays fondateurs (France , Allemagne » Benelux ) . L' adhésion desquatre autres pays est en cours de ratification par chacun desmembres fondateurs , et pour des raisons juridiques et techniques »cette ratification ne sera pas terminée à la fin de l' année . M.Lamassoure a toutefois estimé que des pays comme l' Espagne ou lePortugal devraient très rapidement pouvoir appliquer 4 leur tourl' accord .

FA/ba tAFP 301830 OS JUN 93

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SENAT ) Bulletin Quotidien 30-6-1993 213Mission d' information Schengen

LA FRANCE PREND DEMAIN LA PRESIDENCEDU CONSEIL DES MINISTRES "SCHENGEN"

Deux mois après avoir crée un certain émoi en repoussant à la fin de l' annéel' entrée en vigueur de la Convention d' application des accords de Schengen ,le ministre des Affaires européennes M. Alain LAMASSOURE va entreprendreaujourd'hui à Madrid de convaincre ses partenaires de sa volonté politiqued' aboutir à cette échéance ( cf. "B.Q. " du 30 avril ). La France , qui prenddemain la présidence de Schengen et succède ainsi à l' Espagne , ne manquerapas de souligner cependant qu' à ses yeux , si des progrès ont été réalisés ,bien des problèmes demeurent : le contrôle aux frontières extérieuresn' est pas effectif , le Système d' information Schengen ( SIS ) ne sera prêtqu' en octobre , la coopération entre Etats dans la lutte contre le traficde drogue n' est pas satisfaisant .

De plus , tous les pays n' ont pas encore ratifié la Convention , ajoute lamission d' information sénatoriale , présidée par M. Paul MASSON ( R.P.R. ,Loiret ) qui poursuit sa mission de "veille technologique et politique "( cf "B.Q. " du 3 décembre 1992 ). Deux années , presque jour pour jour , aprèsla ratification par la France de la Convention , les sénateurs ne dressentplus une aussi longue liste de conditions "préalables" à son entrée envigueur ( cf. "B.Q. " du 19 décembre 1991 ), mais veulent rester vigilants etdans leur nouveau rapport , présenté hier , mettent , comme M. LAMASSOURE , l' ac­cent sur le fait que toutes ne sont pas encore remplies . Et le rapporteur

Xavier de VILLEPIN , président ( UC ) de la commission des Affaires étrangèresde montrer du doigt les aéroports de Schipol , Milan , Rome ou Amsterdam ,d' évoquer " l' insuffisance des surveillances frontalières" , la questiondes fréquences radio qui n' est "pas réglée" ou la déclaration obligatoiredes étrangers qui demeure "incertaine". Ceci alors que les frontièresterrestres sont devenues , pour la plupart , des "passoires" et que l' immigra -tion a été "multipliée par trois depuis 1985" ( date de la signaturedes accords de Schengen ). A cela , le sénateur représentant les Français éta -blis hors de France ajoute qu' il n' y a pas d' accord entre les Etatspartenaires sur la manière de lutter contre le trafic de drogue , dénonçantau passage non pas tant la législation hollandaise en la matière , quele "signal envoyé par les Pays-Bas aux pays producteurs" . "Tant queles Pays-Bas ne modifieront pas leur pratique , par exemple ils tolèrerontla culture sous serre du haschich . le Sénat persistera dans son rôlede "mauvaise conscience" de .la politique néerlandaise", écrit M. deVILLEPIN dans son rapport . Et s' il ne s' étonne pas , i la veille dela réunion de Madrid , de l' annonce des propositions néerlandaises faitesà la France , il aimerait en être informé autrement que par voie depresse ( cf. "BQ" d' hier ).

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SENATMission d 'information Schengen

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RETOUR AU NOYAU INITIAL

Pour autant , M. de VILLEPIN croit en la "nécessité" de Schengen etsouhaite , tout comme M. MASSON , en préserver le caractère " intergouvernemen­tal " . pensant que "la voie communautaire n' est pas réaliste en l' étatactuel des opinions nationales et devant » la prolifération des problèmes".De même , si l' acquis doit être "préservé", le sénateur souhaite queles Etats parvisnnent à une mise en place effective des accords , afinde réactiver la procédure , le calendrier et les objectifs . M. de VILLEPINcompte pour cela sur de "gros efforts de la France pour avancer avecles pays de la ligne de front" . Ces pays , ce sont les cinq signatairesoriginels ( pays du Bénélux . Allemagne et France ) auxquels M. de VILLEPINadjoint l' Espagne . En effet , n' étant pas "sûr" que les accords deSchengen puissent être appliqués à neuf, mais plutôt à cinq , le rapporteurestime qu' il faut " limiter les pays capables d' appliquer les accordset resserrer les objectifs " . Pour expliquer la mise à l' écart de l' Italie( qui n' a pas terminé sa ratification ), M. de VILLEPIN met en avantle "tremblement de terre" politique qui secoue ce pays , où le PDS( ex-communiste ) et la Ligue lombarde ont pris le pas sur la DC oule PSI ; "nous avons plusieurs Italie", fait-il remarquer , "est-ceque nous avons les mêmes interlocuteurs , la même volonté?", s' interroge-t-il . Pour ce qui est de la Grèce ( pas de ratification encore ), lesénateur met en avant la discontinuité de ses frontières et ses nombreusesIles . Quant au Portugal ( ratification achevée le 10 avril 1992 ), "ilpose encore plus de problèmes ". Que la Convention de Schengen , présentéeà son origine comme un "laboratoire" de la libre-circulation à Douzeen revienne , après s' être élargie , à son noyau initial , ne seraitpas toutefois sans – poser quelques problèmes diplomatiques . On pourrajuger de l' opinion de la majorité sénatoriale lors de la présentationdes projets de loi autorisatn la ratification des adhésicns à Schengendu Portugal et de la Grèce .

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SENAT L'Humanité 30-6-1993

Mission d' informalion Schengen

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SENAT La Tribune 30-6-1993 216.Mission d'information Schengen

FRONTIÈRES

Schengen, deux ans après :de gros retards techniques■ La mission d'information du Sénat craint que les conditions préalablesà l'application des accords de Schengen ne soient pas remplies avantle Vjanvier 1994 m Et dénonce • l'Europe passoire •.

LE 27 JUIN 1991 . la France don­nait l'exemple en devenant lepremier pays à ratifier les accordsde Schengen. Une vertu qui n'estpas pres d'être récompensée. Lalibre circulation des personnes ausein de la zone européenne bapti­sée Espace Schengen, objectif decette convention signée le 14 juin1985 , n' est pas intervenue leI " janvier 1993. comme cela étaitprévu. Pis. la mission d'informa ­tion du Sénat craint que les condi­tions préalables à l'application desaccords passes entre les Neuf (laGrande-Bretagne. l' Irlande et leDanemark ne sont pas parties pre­nantes) ne soient pas rempliesavant le 1 * janvier 1994.

En premier lieu, sur les neufpays signataires de l'accord, sixseulement ont ratifié à ce jour laconvention d'application : Bel­gique. Espagne. France. Luxem­bourg, Pays-Bas et Portugal. Unvote est attendu incessamment enAllemagne.

Mais le plus grave concerne lesretards • techniques • constatésdans la mise en œuvre des me­sures destinées à éviter que la sup­pression des contrôles au son decet espace européen ne mette endanger la sécurité publique etn'entrave la lutte contre l'immigra­tion clandestine en provenancedes pays tiers . La mission duSénat, constituée dés juin 1991 etanimée par Paul Masson (prési­dent) et Xavier de Villepin (rappor­teur). en a retenu quatre.

Lacunes dans les aménage­ments des aéroports. - L'Italieet le» Pays-Bas demandent unepériode transitoire (jusqu'en 1995pour les Néerlandais) pour mettre

en place un système de séparationphysique des passagers intra- etextra-Schengen. Selon le rapport,les autorités de ces deux pays veu­lent maintenir l'organisation ac­tuelle vis-à-vis des voyageurs entransit et pour le cas d'Amster­dam-Schupol conserver les ■ dutyfree ». Le Sénat juge cette attitude •inacceptable ».

Insuffisance de la coopéra­tion transfrontalière. - Exemple: les accords passes par la Franceavec l'Italie et l'Espagne limitent àune bande de dix kilomètres lazone d'exercice du droit de pour­suite. Sur te plan technique, aucunaccord n'est intervenu sur la défi­nition de fréquences communes etsur des standards pour les mate­riels radio.

Retard dans le système d'In­formations central. - Les Etatssignataires ne se sont pas encoretous dotés d'une législation deprotection des données à caractèrepersonnel du type ■ Informatique

rapporteur de la mission Ou Sénatsur les accords de Schengen.

et Libertés ». adoptée en France en1978.

Failles dans la politique desvisas. - De grandes différencessubsistent entre les pays . Si laFrance apparaît comme • la plussérieuse > en ce domaine. observeXavier de Villepin. le Portugal. laGrèce et le Benelux accordent desvisas beaucoup plus facilement.

Au-delà de ces difficultés « tech­niques •, le Sénat s'alarme de l'ab­sence de contrôle effectif des fron­tières extérieures, notamment enAllemagne ( la ligne Oder-Neisseétant particulièrement facile àfranchir), et du désaccord entre lesEtats dans la lutte contre le traficde stupéfiants - le Senat denoncela • permissivité hollandaise • etcraint que l' Europe ne devienneune • able de chou • pour les trafi­quants de cocaïne.

Comment réagir à cette • Europepassoire > ? Comment faire face àla croissance des flux migratoiresen Europe de l'Ouest ( trois mil­lions d' immigrants en 1992. soittrots fois plus qu'en 1985). luttercontre l'organisation du crime(Mafia. Camorra...) ? La missionmenée par MM. Masson et de Vil­lepin propose une réaction rapidemais limitée au ■ noyau dur • despays de l'accord de Schengen : lesEtats du Nord (France. Allemagne.Benelux) et l'Espagne. Encore faut-il. estime Xavier de Villepin. queces partenaires de • la ligne defront > tombent d'accord dans lalutte contre la drogue. Un enjeuconsidérable : les seuls bénéficesde ce marche au sein de l' EspaceSchengen sont évalues a plus de1 70 milliards de francs.

JEAN-LOUIS LEMARCHAND

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SENATMission d' information Schengen

Le Figaro 30-6-1993 2 7

Selon un rapport sénatorial

Schengen inapplicableLesgaranties minimales ne sontpas assurées.

Las accords a» Schengensur la libre circulation des per­sonnes en Europe - na sontpas applicables an l'etat •. ontaffirme hier les sénateurs PaulMasson ( RPR. Loiret ) et Xavierda Villepin ( UC . représentantles Français de l'étranger).respectivement président etrapporteur de la mission com­mune d'information chargée decontrôler la misa en applicationda ces accords . Le rapportd information du Sénat est pu­blié au moment ou se réunis­saient hier soir et aujourd'hui àMadrid les ministres des Af­faires europeennes des paysde r - espace Schengen •. àsavoir la Franc», la Belgique.la Luxembourg. les Pays-Bas.l'Espagne et la Portugal ( l'Alle ­magne étant sur le point da ra­tifier Schengen, l' Italie et laGrece ne l'ayant pas encorefait).

Trois pays de l'Europe desDouze , la Grande-Bretagne,l'Irlande et le Danemark. ontpour leur part refusé de signerces accords. Premier pays si­gnataire de la convention deSchengen. le 27 juin 1991 . laFrance va prendre la 1* juilletla présidence du conseil desEtats adhérents de l'» espaceSchengen - à une période dé­cisive. puisque la libre circula­tion des personnes. reportéed'un an. devrait théoriquemententrer en vigueur le 1" janvier1994.

Pessimiste, le rapport sé­natorial entend « informer etalerter la gouvernement sa­lon la formula da Paul Masson.sur la dégradation du contexteinternational. l'augmentationdes (lu* migratoires et de lagrande délinquance financière.me la trafic de drogue. • L'ac­quis daa accorda da Schengendoit être préservé. c'est unenécessité. car & formulant las

Paul Masson :• Alerter le gouvernement »

( Photo LU»)

moyens da lutter contra la tra­fic da drogua ou l'immigrationclandestine soulignait hierXavier de Villepin . qui s'estpourtant publiquement de­mandé s' il ne conviendrait pasde limiter le nombre des payssignataires de Schengen *cinq (plutôt que neuf). et • res­serrer las objectifs •.

Rapporteur de la missiond'information, le sénateur cen­trale juge que • la situation estgrava, car la renforcement desmasures de protection ne pro­gressa pas ». Or les flux mi­gratoires ■ sont i leurs plushauts niveaux ». note le rap­port. qui précise que les en*trées d'étrangers sur le terri­toire allemand se seraientélevée t prés d'un million en1992 (avec une progression de71 % des demandes d' asileentre « Ml et 1992 1)

En outra. • les con/Ms ouisa développent t l'Est pour-ratent à moyen terme être al'origine da plus vastes mouve­

ments migratoires * poursuitla rapport. dont les auteurs es-timent que « le conflit dans msBalkans a modifie las donnéesdu droit d'asile sans compter• l'apparition d'une forte immi­gration clandestine par voiemaritime» entre le Maroc et l'Es­pagne •

Severe a regard de - tapermissivite - des Pays-Bas .qualifies de • supermarché •de la drogue. le rapport du Se­nat précisa encore que les be­nefices du commerce des stu­péfiants s élèveraient a plus de170 milliards de francs dansles pays da !' • espace Schen­gen •.

Frontières« passoires »

Le rapport fait etat de nom­breux • retards techniquesdans l'aménagement des aéro­ports ( citant ceux d' Amster­dam. Milan et Rome), ainsi quedans la mise en oeuvre du fi­chier informatique policier SIS( Système d' information Schen­gen).

Quant à Europol . l'Officeeuropéen de police criminelle.charge de la lutte contre lecrime organisé . ce n' est• qu'une coquille vide logéedans quelques baraques dachantiers • prés de Stras­bourg.

La rapport déplora enfinl'insuffisance de la coopérationtransfrontalière. les - failles •dans la politique de délivrancedes vissa, l' inafficacité ducontrôle aux frontières exte­rieures. les désaccorda entreEtats dans la lutte contre ladrogue. ou encore la fragilitédes frontières internes - pas­soires • da l'espace Schen­gen...

•Sophie HUET

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SENATM.ssion d'information Schengen

Libération 30-6-1993 218

Schengen «inapplicablepour le Sénat françaisAlors que les représentantsdes Neufse réunissentpour traiterde la librecirculation des personnes,le Sénat fustigel'ouverture des frontières

Le Sénat traças t sa mauvaisetête européen» Alan que la mi­nuties des neuf Etats européens de

« / espace Schengen» se réunissent m-jourd'hui à Madrid pour tenter de dé­bloquer te dossierde la librecirculât»des personnes au sein de l'espace eu­ropéen. un rapport publié hier par leSénat, par un regard peu amène surles négociations en cours. Le rapportqualifie les accordsde Schengen d' "»-applicablesen i 'état àl 'heureactuelle»,prenant ainsi le risque d' isoler davan­tage le gouvernement français au sciades Neuf (la CEE moins la Grande-Bretagne. l'Irlande et le Danemark).Impossible d'abaisser les frontières,

s' insurgent les sénateurs. en fustigeaspêle-mêle l'explosion du trafic dadrogue, la montée des flux migratoiresvenus d'Europe centrale etorientale. I»progression de la délinquance finan­cière et de la criminalité transfronta-lière. En madère de stupéfiants, ce tamles Pays-Bas qui font l'objet de tousleurs ressentiments. ce *sympathiquepays» où la consommation de ha­schisch est libre, faisant toujours fi­gure. selon eux. de »plaque tournante"du trafic de drogue en Europe. Et a lesBataves ne se résolvent pas i subsituer1 la culture du canabis celle des tulipes- nettement moins rémunératrice, il estvrai, a concédé le rapporteur te Sé­nat persistera dans ton rôle de matt-voue conscience de la politique néer­landaise ». Les Pays-Bas ont tentérécemment d'apaiser ces critiques enproposant au ministre de l' IntérieurCharles Pasqua de renforcer ta coopé­ration antidrogue entre les deux paya.

Autres déficiences du * systèmeSchengen» épinglées par les sénateursPaul Masson (RPR) et Xavier de Vil­lepin ( Union centriste), auteurs du rap­port: les retards pris dans la mise enœuvre du fichier informatique policiercommun, le SIS (Système d'Informa­tion Schengen), et l'absence d'aména­gements adéquats aux aéroports deRome. Milan, ou Schipol (Amster­dam). Quant i Europol ( le futur orga­nisme d'échange d'informations enmatière de police), il est aimablementqualifié de coquille vide logée dotsquelques banquesde chantiers à Neu­hof, un faubourg de Strasbourg ». LaConvention, signée il y a trois ans. pré­voyait en effet la suppression des fron-tières internes des pays signatairesmoyennant un renforcement descontrôles à leurs frontières extérieures,via une harmonisation des politique*de visa et la mise en place d'une co­opération judiciaire et policière.

être particulièrement sévère, lejugementdu Sénat n'en reste pas moinssur la même longueur d'onde que celuidu ministre des Affaires européennes.Alain Lamassoure. Le 24 avril, ce der­nier avait, déjà, reporté «4 une périodeassez longue» la suppression descontrôlesd' identitéaux frontières fran­çaises. Une décision unilatéralemoyennement appréciée par ses h»mologues ouest-européens, quelquepeu interloqués de voir la « locomo ­tive» française relayer la Grande-Bre­tagne dans ion rôle de trouble- fête dujeu européen.

Justine LACROIX

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SENAT La libre Belgique 1 -7-1993 219Mission d' information Schengen

Schengen : Parisa lâché du lestLa libre circulation des personnesentrera en vigueur le I er décembreLes neuf ministres de 1 « es­pace de Schengen » ( lesDouze moins la Grande-Bre­tagne, l'Irlande et le Dane­mark) qui se sont réunis mardiet mercredi à Madrid pour ten­ter de relancer le calendrierd'application des accorda surla libre circulation ont décidéqu'elle entrerait en vigueur le1"" décembre prochain. Parisrestait d'avis que les accordsde Schengen ne sont • pas ap­plicables en l'état », k causenotamment de nombreuses la­cunes en matière de luttecontre la criminalité ou d'im­migration.

EUROPOL EN PANNE.Dans un rapport du Sénatfrançais présenté mardi ,MM. Masson (RPR) et de Ville­pin (UDF) estiment que «/esflux migratoires sont à leurplus haut niveau, notammenten provenance de l'Europe cen-traie et orientale. la grandedélinquance financière et lacriminalité transfrontière serenforcent », alors que • les me­sures de protection, comme Eu­ropol, progressent lentement oubien ne progressent pas dutout ».

Les deux sénateurs notentque le contrôle aux frontièresextérieure*, qui permettrait delever les contrôles entre lesneuf pays participant aux ac­

cords de Schengen. « n'est paseffectif». Comme de bien en­tendu, ils critiquent la « per­missivité » des Pays-Bas enmatière de stupéfiants, quali­fiant ce pays de « plaque tour­nante » et de « supermarché »de la drogue.

Ces derniers lieux communssont d'autant plus étonnantsqu'au début de la semaine, lesPays-Bas ont décidé da renfor­cer leur coopération avec laFrance dans le domaine ducontrôle du trafic des stupé­fiante. Ceci se traduira parl'échange d'officiers de policespécialisés. Les Hollandais,qui ont entrepris une cam­pagne de lobbying pour l'ins­tallation du siège d Europol ALa Haye, semblent prêts à ac­cepter, en outre, un accroisse­ment du nombre des officiersde liaison « stops ».

TREVI. Mais, comme on a pus'en rendre compte lors de larencontre des représentantsdes ministres de la Justice etde l'Intérieur du groupe Trevi.mardi à Copenhague, aucunaccord n'est possible pour l'ins­tant sur le siège d'Europol. LesFrançais ont, une fois encore,opposé leur veto au choix de LaHaye, toujours en raison de lapolitique prétendument « la­xiste » des Pays-Bas en ma­tière de drogue. (D'après AFP)

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SENATMission d'information Schengen

Bulletin Quotidien 1 -7-1993 220

'C'est avec une certaine satisfaction que le ministre des Affaires euro -péenne Alain LAMASSOURE va pouvoir entamer aujourd'hui sa présidence de saccords de Schengen . La crise a été évitée , un consensus a pu être établihier à Madrid sur un "objectif politique" : l' entrée en vigueur de la Con­vention d' application des accords de Schengen au ler décembre prochain ( c£"B.Q. " d' hier ). Alors que plusieurs de ses huit partenaires souhaitaientune accélération du calendrier , faisant valoir qu' il n' y avait plus qu edes problèmes "techniques" à régler , la France a obtenu que figure da n sle communiqué final que si des progrès ont été réalisés , des problè mesdemeurant qui devront être réglés . Elle a également obtenu que la mi s een oeuvre de ces accords soit soumise , avant la date du ler décembre 1993,à l' approbation du Comité exécutif Schengen qui regroupe les ministr e sconcernés , qui décident à l' unanimité .

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SENATMission d'infomation Schengen

LaCroix 1 -7-1993 221

Schengen Dernier sommet, mercredi, des pays membres de Schengen sous la prési­dence espagnole. Dès jeudi, la France prendra le relais

L'ABOLTIÏON DES FRONTIÈRES N'EST PAS POUR DEMAIN

Sducfn : l'accord da too-tss ka hértaàu, l'ae-eordds tooa lamalaota»

dus. Ea 1986, eitq paysimmbmdalaouBiiiiuMutéao-repassas (la Finm la Bdgque, l'AlIeBagnc la Luaa-bourg et le» Pays-Bas)dnaaaaot la patts tifls th-frootalrin da Srhanjw ptmngner aa asord fisai* à s»taunr la tibri analatni pnr

Tout le mooda paria abrsdscette mwbEuropa camaad'ualaboratan pour 1993. Mail

oa auf paaTris iita.ksprattiaaas s'a»muknt, (fauta* nome naiaànv qa'ila aiwi das ta*

œikdaaaaaa«>itfc:fiaaà>gnaonstds)sftAcdBà(fBfc

Anacocés poorh-l* jonnr«aü■plKFÎnjSf B,poml ka * m haPgJjJSrnir.arn.IV ftMÉdra. O'aoUot qo'an papa »gnstaaraeai aoot rata, dipai*tbB,b&ta,raMi)»PoitopiequiksfatrBdÉfiniZiieaiaW tafâam doêvmt être reross. Ainsi, laFmm qui a xatifé Taecord asjuin 1991 s'est prenoncée awua accord qâ ouiamirait5papstaoaS.

Prérm poar sntnr m n>gusur « 1991, la libre àr»

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VhUaaGILLT

222-

SENAT La Voix des Cadres des Douanes 1 -7-1993 222.Mission d'information Schengen

RAPPORT D'INFORMATION • U SÉNAT SUR LE TRAFIC DE DROGUE DANS L'ESPACE SCHENGEN

Nous en publions quelques extraits.

La Commission de contrôle crééepar le Sénat , le 26 juin 1991 , etchargée d'examiner la mise enplace et le fonctionnement de laconvention d'application de l'ac­cord de Schengen du 14/06/1985.avait déjà souligné, dans son rap­port du 12/ 12/ 1991 , les dangersd'aggravation du trafic de ladrogue dans l'espace Schengenen raison de la stratégie techno­cratique de construction de l' Eu­rope engagée sans concertationpolitique, notamment au regarddu « Grand Marché sans fron­tières ».

Le rapport indiquait que • certes,la grande criminalité internatio­nale n a pas attendu la suppressiondes contrôles aux frontières pourorganiser le marché européen dela drogue. Mais la suppression deces contrôles (où malgré tout s'opè­rent près de 50 % des saisies du ser­vice des douanes), ainsi que lamise en application prévue, au01/01 /1993. du règlement euro­péen portant suppression descontrôles de bagages à main,parallèlement au maintien de légis­lations laxistes comme celles desPays-Bas ou de l'Espagne, aurontun effet de levier sur le trafic dedrogue •La mission commune d'informa­tion des six commissions perma­nentes du Sénat. mise en place le18/ 12/ 1991 . et qui poursuit les tra­vaux de la commission decontrôle. a décidé d'approfondirl'analyse de ce problème , quin'avait pu . faute de temps, êtretraité avec suffisamment de préci­sion . Elle a ainsi désigné un rap­porteur spécial chargé del' informer sur l'état du trafic de ladrogue dans l'espace Schengen,afin d'établir les causes du phéno­mène et de proposer des solu­tions.

La pression a été extrêmementforte depuis quelques années, enparticulier à l' initiative de la Com­mission des Communautés euro­péennes. avec l'accord du Conseilet des administrations nationales.pour que soit levé le maximum decontrôles dans les échanges intra­communautaires.

visite d'un véhicule.

QUELLES SONT, FACEA CE FLÉAU,LES PROPOSITIONSDE LA MISSION COMMUNE ?

Elles s'articulent en sept recom­mandations autour de trois axes.Tout d'abord, redéfinir la stratégied'ouverture des frontières inté­rieures en Europe . afin , en toutpremier lieu , de reprendre enmain le dispositif de contrôle desmarchandises pour lutter contretous les trafics illicites, à commen­cer par les trafics de stupéfiants,mais également pour lutter contrela fraude fiscale qui diminuerad'autant les moyens d' interventiondes Etats.C'est ensuite, et lorsque le dispo­sitif sur le contrôle des personnessera à niveau, reprendre la straté­

gie d ouverture des frontières enfaisant avancer, ensemble etsimultanément, la stratégie sur lesmarchandises d'une paît et la stra­tégie sur les personnes d'autrepart. Peut-être faudra-t-il s'oppo­ser à l' interprétation de l'article 8Apar la Commission européenne ,mais il en va de la sécurité descitoyens de l'espace Schengen etnul n'a , semble-t-il , l'intention deprivilégier une interprétation juri­dique aux dépens de la sécuritépublique.Il semble particulièrement impor­tant à la mission d'information duSénat de ne faire avancer la straté­gie d'ensemble qu'er. fonction desprogrès réalisés sur les mesurescompensatoires au déficit réel ouprésumé de sécurité.Or. qu' il s'agisse des dispositionsde la Convention de Schengen oudu Traité de Maastricht, force estde constater que les mesures com­pensatoires sont, soit inadaptées.soit non réalisées.

On ne peut en effet se contenter.par exemple pour les contrôlesaux frontières extérieures , decommissions d'évaluation parcontrôles mutuels et croisés , oud' un simple engagement noncontraignant des exploitants d'aé­roports pour la réalisation des tra­vaux rendus indispensables pourle contrôle des flux de passagers.Les décisions, sur ces points. desMinistres Schengen, pèchent parangélisme. De même, on ne peutse satisfaire des seules disposi­tions de l'article 71-2 de la conven­tion d'application de Schengenpour se prémunir contre le rôle deplaque tournante dans la redistri­bution des stupéfiants qu'exer­cent certains Etats membres .L' enjeu est suffisamment gravepour que le signal politique queconstituait l'objectif du 01/01/ 1993ne l'emporte pas sur les exigencesde la sécurité publique.

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SENAT'•(iss.on d information ;~ttewer

Au titre des mesures inadaptées .on peut d'abord citer le para­graphe 2 de l'article 71 destiné àpermettre à un État membre de seprotéger des réexportations illi­cites de stupéfiants en prove­nant d' un autre État partie à laConvention . Dès lors que lescontrôles fixes douaniers sontsupprimés . qu'en outre lescontrôles de bagages à main doi­vent être supprimés à l' intérieurde la Communauté européenne au01 /01 / 1993. on ne peut que consta­ter que cette disposition est tota­lement inadaptée par insuffisance.Parmi les mesures non réalisées .figurent également le contrôle desétrangers extérieurs à l'espaceSchengen franchissant une fron­tière intérieure, ainsi que l'aména­gement des aéroports en Europedevant permettre de séparer lesflux de passagers en provenancede l'espace Schengen. des flux de

Têtes de pavot.

passagers en provenance d un volextérieur à l'espace Schengen. Aumieux, les aménagements serontpris pour le 01 / 12/ 1993 . au pire en1997 , d' après les informationsrecueillies par la mission d'infor­mation du Sénat.En effet , autour de la notionmythique de frontière . les opi­nions publiques , confrontées auproblème du chômage et de lapression migratoire clandestine.

ne peuvent se satisfaire de décla­rations de principe. Chaque Étatdoit prouver par ses actes qu' ilsouhaite la réussite de la luttecontre les trafics illicites de stu­péfiants . contre les filières deblanchiment des gains illicites oucontre le développement des pra­tiques mafieuses.

La première harmoni­sation doit porter surles législations rela­tives à l' usage des stu­péfiants . La tolérancenéerlandaise encou­rage la mise sur lemarché de quantitésimportantes de dro­gues dites douces, quiattirent les jeunesétrangers dans lecadre d'un « tourismede la drogue ». maisaussi de drogues dites dures quicontribuent au développementd'un système mafieux transfron­tière.

Le Luxembourg , qui maintientavec acharnement, malgré l'en­trée en phase 1 de l'Union écono­mique et monétaire. la protectiondu secret bancaire sur son terri­toire . participe du système delavage automatique à grandeéchelle des profits illicites ducommerce international de stupé­fiants.

Lors d' une opération menée enEspagne en octobre 1992 . on aconstaté que . parmi les 93 per­sonnes du réseau arrêtées dans larégion de Séville . se trouvaientquatre gardes civils et deux poli­ciers. L'organisation avait intro­duit 300 tonnes de hachisch enprovenance du Maroc en huit anset avait blanchi 8 milliards depesetas en un an (au moment del' exposition de Séville ). Onapprend à la lecture des articlesde presse qui sont joints au rap­port. que la mafia calabraise, quidirigeait ce réseau à partir de l' Ita­lie . avait remis 68 millions depesetas pour acheter cinq gardescivils • un garde civil coûteraitdonc 680 000 F !

SUPPRIMER LA CULTUREDE LA DROGUEDANS L 'ESPACE SCHENGEN

Cultiver la drogue au sein de l'es­pace Schengen semble encoreplus simple et aussi plus lucratifque d'en assurer l' importation enprovenance d'Amérique du Sud .d'Afrique ou d'Asie du Sud-Est.

Moyen caché

Comme l' indique une dépêchenéerlandaise du 20/08/ 1992 et quifait état d' informations fourniespar le service national néerlandaisd'information sur la criminologie(C.R.I. ), • Les agriculteurs néerlan­dais. déjà passés maîtres dans l'artde cultiver les tulipes, commencentà s'intéresser à la marijuana avecdes succès spectaculaires. La presseagricole affirme qu 'aux Pays-Bas lamarijuana se place maintenant en6' position parmi les cultures deserre après les tomates. Grâce à demeilleures variétés et à l'utilisationdes serres. la qualité de la Neder­weed a considérablement aug­menté. Elle contiendrait mainte­nant, d'après le CRI . de 9 à 27 %de tetrahydrocannabinol (THC) quiest sa substance active, contre seu­lement 0.5 à 14 % dans les variétésimportées -

Alors qu'en 1990. la police avaitdécouvert et démantelé cinq pépi­nières de marijuana. en 1991 . lenombre de sites est passé à 54avec une production ayant unevaleur estimée sur le marché deplus de 200 millions de florins .soit 600 millions de francs. Devra-t-on attendre que les agriculteursfrançais victimes des négociationsdu GATT ne se lancent dans laproduction de marijuana pour

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SENATMission d'information Schengen

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qu on interdise enfin la culturedes cannabis sous serre dans l'es­pace Schengen ?Ou bien, faudra-t-il mettre en placeune politique commune de ladrogue (P.C.D.) qui assurera desubstantiels revenus aux agricul­teurs européens ? La questionvient d'être posée, d'autant plusque , du fait de leurs taux deconcentration en tetrahydrocan­nabinol , les huiles de marijuananéerlandaise s'apparentent à desdrogues dites dures lorsqu'ellessont injectées. La dépêche néer­landaise confirme l'inquiétude des

milieux policiers qui • se plaignentd'être gênés dans leur lutte contrela drogue par des lois laxistes quipermettent le libre commerce dessemences de marijuana et autori­sent les agriculteurs à cultiver ladrogue pour obtenir des grainespour oiseaux ou des fibres. maistoute tentative de répression seraitcombattue par k puissant lobby enfaveur de la libéralisation desdrogues Qu'il considère qu'il estlogique de décriminaliser l'usagede la drogue •.

Comme le souligne notre diploma­tie. • il ressort de cette rencontreque les autorités marocaines lienttoujours l'aide financière interna­tionale à toute action d'éradicationde la culture du cannabis. Il est.dans ces conditions, à craindrequ'un développement de la coopé­ration dans le domaine de la lutteanti-drogue en soit entravé ».Comme t'aurait indiqué le ministrede l'Intérieur marocain. • si unplein soutien est accordé au Maroc,l'éradication peut se faire en cinq

ou dix ans. Si le Maroc ne doitcompter que sur lui-même, cetteéradication pourra prendre 100 ans.

• car le Maroc a des priorités internesqu 'il doit satisfaire ».Ce point de vue du gouvernementmarocain n'est pas acceptabledans le cadre d'un accord de par­tenariat européen . En effet ,l' exemple du Liban . sans doutepour satisfaire à certaines exi­gences internationales de respec­tabilité. montre qu'une campagned'éradication peut être relative­ment efficace dès la première sai­son de culture. Les Etats Schengen

ne peuvent attendrel'an 2000 pour voir semodifier la situation.

A tout le moins, alorsmême que l'aide fran­çaise au Maroc aatteint en 1991 1.1 mil­liard de francs. en pro­gression de 6 % parrapport à 1990. s'ajou­tant à l'aide à labalance des paiementsde 371.5 milliards de

francs, en hausse de 43.6 % en1991 par rapport à 1990. on peutconsidérer que la France et sespartenaires européens disposentdes moyens d'obtenir du gouver­nement marocain les mesuresdont l'efficacité ne peut être miseen doute, compte tenu de la qua­lité de l'organisation administra­tive de ce pays. Un accord équilibréde partenariat doit certainementpouvoir être conclu, dont le respectpourrait être assuré, sans mise encause de la souveraineté maro­caine. par des commissions mixtesde contrôle.Cet accord entre l' Europe deSchengen et un pays du Maghrebpourrait aussi servir d'exemplepour d'autres pays soumis àl' inquiétante progression des cul­tures toxicomanogènes qui met­tent en péril , non seulement lespopulations du nord , mais aussiles populations de ces pays eux-mêmes. les pays de producteursdevenant inéluctablement aprèsquelques années des pays duconsommateurs.

Ensuite, prendre conscience d'uneresponsabilité commune de cha­que État dans l'espace Schengen.Est-il concevable par exemple quele Luxembourg, qui a le recordabsolu du nombre de décès parsurdose rapporté à sa population.maintienne chez lui le secret ban­caire ?Est-il admissible que les Pays-Basrefusent d'améliorer le contrôledes conteneurs qui arrivent dansleurs ports , pour protéger leurcommerce ?Ou encore repoussent l'aménage­ment de leur principal aéroportinternational - Schipol - jusqu'en1996 pour des préoccupationspurement mercantiles ?

EXTRAIT DU PROCÈS-VERBALDE LA SÉANCE DU 29/04/1993DU SENATLUTTE CONTRE LA DROGUE

M. le Président. La parole est àM. Tizon.

M. Jean-Pierre TIZON Monsieur leministre d'État. ma question estl'écho de l' inquiétude gravequ'éprouvent tous les Françaisface à la drogue.

Feuilles de cannabis.

Nous ne contestons pas l'efficacitédes policiers et des douaniers,bien au contraire. Cependant, lesimportantes saisies de stupéfiantsréalisées à l'occasion des récentscoups de filet concernant de très

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• ombreux petits trafiquants sontdes indices alarmants de la péné­tration de ce fléau, aussi bien dansles grands centres urbains, ce quenous savions déjà, que dans lespetites bourgades et les zonesrurales.

Les projets concernant la libre cir­culation des personnes et la sup­pression des contrôles auxfrontières prévue par les accordsde Schengen avivent ces inquié-

Vltnne d'une boutique très " spécialiséeà Amsterdam

tudes. En matière de stupéfiants,certains de nos partenaires euro­péens pratiquent en effet une poli­tique qui diverge totalement decelle qui est menée par la France.

La dépénalisation des droguesdouces ou la distribution deméthadone aux Pays-Bas et, bien­tôt , dit-on. en Italie, risquent defaciliter l'approvisionnement desdrogués en France , notammentdes petits dealers . Chacun saitque ce sont eux qui contribuent leplus à répandre la drogue dans lesécoles, les collèges, les lycées etles discothèques.

La presse relate d'ailleurs réguliè­rement le cas de jeunes droguésqui profitent d'un week-end pourse fournir à l'étranger, en Alle­magne ou aux Pays-Bas.

Le rapport de M. Gérard LARCHER.au nom de la mission d' informa­tion sur Schengen , présidée parM. MASSON. grand maître en cettematière , prouve l'ampleur de lamenace. C'est un excellent témoi­gnage.

D' ores et déjà , nous pourrionstrouver un premier remède dans ledégagement de policiers et dedouaniers des postes frontières.Cette mesure ne permettrait-ellepas de redistribuer progressive­ment ces agents en les affectantplus en profondeur à la luttecontre la drogue ?

Dans une perspective plus géné­rale. monsieur le ministre d'Etat,pourriez-vous exposer au Sénat les

orientations du Gou­vernement en matièrede lutte contre les tra­fics. gros ou petits, demobilisation des per­sonnels . d' informa­tion. de prévention etde répression desinfractions consta­tées ?

M. le Président. Laparole est à M. leministre d'Etat.

M. Charles PASQUA,ministre d'Etat, ministre de l'Intérieuret de l'aménagement du territoire.Monsieur le sénateur, dès sa décla­ration de politique générale. M. lePremier ministre a mis l'accent surla nécessité d'une véritable mobili­sation contre le trafic de drogue,qui est devenu un fléau. Vous avezraison d'affirmer que. désormais,nul n'est à l' abri , ni les grandesvilles, ni mêmes les petites bour­gades rurales.M. Christian PONCELET. C'estexact !

M. Charles PASQUA. Par ailleurs,l'absence de législation communeau niveau des Douze pose. à l'évi­dence. un problème. Et je n'évoquepas le débat qui a lieu en France,entre ceux qui sont partisans de ladépénalisation des droguesdouces et ceux • ils sont très large­ment majoritaires, jusque et ycompris dans le corps médical -qui la refusent.Les pays européens évoluentd'une manière différente. L' Es­pagne . qui avait dépénalisé laconsommation des drogues

douces, vient de revenir sur cettedécision . L' Italie , au contraire ,s'engage dans la voie de la dépéna­lisation . Quant à certains autrespays européens que chacunconnaît, ils sont désormais le lieuprivilégié du commerce de ladrogue.

Les accords de Schengen, qui pré­voient la libre circulation des per­sonnes. ont été négociés à cinq :les trois pays du Bénélux . laFrance et l'Allemagne. la France aété un des premiers pays à ratifierces accords. L'Allemagne ne les atoujours pas ratifiés. Peut-être lefera-t-elle à la fin de l'année. Dansla meilleure des hypothèses, lesdispositions concernées ne sau­raient entrer en vigueur avant lel"janvier 1994.

Quoi qu' il en soit , les contactsnécessaires ont été pris avec lesgouvernements des autres payseuropéens pour tenter, d' ici là .d'harmoniser nos politiques enmatière de lutte contre la drogueet de contrôle du trafic de stupé­fiants.

Mais en aucun cas. pour nous. lalibre circulation des personnes nesaurait entraîner la libre circula­tion de la drogue ! Donc, nous nel'accepterons pas ! Ou bien nousaurons réussi , d' ici là. à harmoni­ser les législations et la politique,ou bien, dans le cas contraire, ilest bien évident que nous assure­rons le contrôle des voies d'ac­cès. afin que la drogue ne puissepas entrer librement dans notrepays.

M. Christian BONNET. Très bien.

M. Charles PASQUA , ministred'Etat. Mais , je le répète , lescontacts sont pris pour essayerd'aboutir à une législation com­mune. M. le ministre d'Etat. Gardedes Sceaux, ministre de la justice,et moi-même, nous irons lasemaine prochaine au Danemarkpour rencontrer nos homologueset essayer de faire avancer le dos­sier . Soyez assurés de notredétermination.

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Le Monde 1 -7-1993 226

La libre circulation des personnes en Europe

Le Sénat s'oppose à l'application« en l'état » du traité de Schengen

La miaaion commun* d'Infor­mation du Sénat chargée d'exa ­miner la misa en place d« laconvention d'application de rac­cord de Schengen sur la librecirculation des personnes dansneuf paya d' Europe a rendupublic, mardi 29 juin à Paris,son rapport final. Présidée par lesénateur Paul Masson (RPR.Loirat). la mission a conclu è« l'impossibilité da mettre tavigueur h traité da SchongoH tbref délai ». Le jour où ce rap­port était rendu public. lesmimstres da l' intérieur et de lajusoc* des Douta ont illustré lesdifficultés de l' Europe da lasécurité en ne parvenant pas èse mettre d'accord. A Copenha­gue. sur le choix du aite d'Euro -pol . l'offlea européen de policeprévu par le traité de Maas-tncht.

« Lu accorda de Schengen nesont pas applicables en l'état »,affirme le rapport de la missionsénatoriale chargée de suivre laquestion de la libre circulation despersonnes dans I' « espaça Scbea-gen • ( les Douze, moins le Daae»mark. l' Irlande et la Grande-Bre­tagne ). Deux ans plus tôt. le26 juin 1991 . la France était lepremier pays à ratifier les accordssignés ea juin 1913 à Schengen( Luxembourg). La rapporteur dasénat. Xavier da Villepin (Unioncentrale, sénateur pour les Fran­çais établis hon de France), amesuré les avancées et, surtout, lesdifi rencontrées depuis Ionpar l'Europe de la libre arculauoaet de la sécurité.

Du câté des t progrès incontesta­bles », la mission rangs le durcisse

méat de la législation sur les stupé­fiants ea Espaeae et la modifica­tion du droit d asile ca Allemagne,ainsi que les efforts des Etatssignataires pour » améliorer leursprocédures de contrôle des frontièresexternes » au travers de leurs politi­ques Lationales des visas ou detraitement des demandes d'asile.Du cAté des difficultés, laa séna­teurs regrettent notamment quel'Allemagne et l'Italie n'aient paaeacore ratifié la convention. liaconstates! les « retards » pns daaal'aménagement des aéroports etdans la mise ea ouvre du systèmed' information Scben«ea (SIS), ainsique « la failles de la ooiitique com­mune de délivrance da visas ».

L'a impasse »da psjs sigaataires

* Le contrée daJnttères exté­rieur* n'est pas eff constatale rapport, mettant ea exergue laporosité des frontières allemandeou rtpagnnèa aux flux migratoires.« Ce constat prouve qu'unede maftrtse de l'immigration. fon­dée sur la seuls contrôla aux fron­tières. est peu crédible, anatysM-iiLa lutte contre l'immigration illé­gale implique une politique coor­donnée entre la Etats signataires,qu'il t 'agisse dt la délivrance datuas, da l'aida aux pays d'ortpntda migrants, da mèthoda de houcontre le travail clandestin ouencore de la mise en ouvre effda procédura d'ékxgnement ». Or,* depuis la ratification par laFronça da accords da Schengen, lasituation s'est aggravée » at les fluxmigratoires venus d'Europe cen­trale et orientale vont * croissant ».

La lutte commune contra la cri­minalité ae trouve pas davantaaecrics aux yeux des sénateurs. * LaEtats ne sont pas d'accord enmatière de lutta contre la trafics dastupéfiants », insistent-ils. Quali­fiant notamment les Pays-Bas de

eplaaut tournante » et de » super­marché dt la drogue» en Europe,le rapport relève toutefois lesesir a positifs » que sont la *fer ­mi -se ae coffet-SMps vendant dtl'héroine ». Mais il stigmatisee l'exemple » que constitueraient lesPays-Bas pour « la partisans de ladépénaluation da drogua », citantà cet égard le référendum italiend'avnl 1993. Les sénateurs déplo­rent enfin que ela mesura de pro­tection ne progressent pas », qu'ils'agima de la coopération policièrecontra la grande crminalité inter­nationale, de la mise en ouvred'Europol (office européen depolice criminelle) ou des accordsde réadmissioo signés avec les paysd'émigration.

Alors que île défi de la pressionmigratoire, l 'urgence de la luttecontre le trafic de drogue et lesmenaces de la granda criminalitéimpliquent ont réaction ferme desEtau». las paye signataires dutraité de Srhrnprn sont ajourd'huidans une « impasse », note le rap­port Se montrant réservés sur untraitement communautaire desquestions intéressant la sécuritéintérieure, les parlementairesapprouvent pourtant la e logiqueintergouvemementale » privilégiéepar tes accords da Vhrnara et parle traité de Maastricht. Ils remar­quent cependant que « te coexis­tence da deux traités ne simplifipas la compréhension de l'Europedt la libre circulantm » et va poser« da problèmes de cohérence ».Aussi ea appeikat-Ua, afin de * pré­server les acquit » de Schengen, àe une volonté politique da Etau(...) indispensable pour préserver lasécurité publique I..J afin dt réacti­ver la procédure, te calendrier et laobjectif dt Schengen »

e four que da décisions pratiquasoient prisa à brève échéance ilserait sans doute souhaitable detenu compte des réalités et de n'en­

treprendre les actions nécessairesqu i cinq ou sept Etas , suggèrent-ils enfin. Le SIS ne démarrera sansdoute qu 'avec l'Allemagne, le Bene­lux. la France et l'Espagne. Demême pour les aéroports les Pays-Bas. l 'Italie et la Grèce, du fait deleur retard, ne pourront certaine­ment pas béneficier de la levée descontrôles.» Le rapport sénatorialillustre en définitive la positionexprimée. le 29 avril, per le minis­tre chargé des affaires européennes.Alain Lamassoure, selon qui « lesconditions prtalabla à la libre cir­culation effective des personnes àl'intérieur des Doute, et même ael'espace Schengen, ne sont pas ré»-nies et risquent bien de ne pas lêtreavant la prochains mou ». Autantdire que la libre circulatioa desEuropéens par-delé les frontières,qui symbolisait dans l'argumentairedea partisans du traité de Maas-tncht une Europe des moyens etdevait initialement entrer envigueur le I " janvier de cetteannée, n'est pas pour bientôt

E. ln.

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SENATMission d'information Schengen

Les Echos 1 -7-1993 227

SCHENGENLa Francen'ouvrira passes frontièressans

conditionsLn aeel paya il é»SOiHf aat Kx4 Mer r««ree hv%s«r de raeeetd m la *n tfra*ladaa dee panants m 1* déeanm

PMMMMl M au reaaiea.

Da aatra aerrespeadaet* Madrti.♦ Las neuf pays du grouoa daScfiengan. rcuns hier à Madnd artfixa l'antree an wgueur da raccord sur12 xtra arcuanon das pnonm au1 " décerera 1991 a znnonca is se-cretan dEM asoagnai pour lasCommunautas europeennea» CartosWestanooraLa suopraaam das hunoerae rté-rwurae entra laa pays au tonnent cegrouoa (laa Oouza da la CEE rana ■Gand*dretagne. rinanda ai la Oa»mani) aurart dû ntervenr la 1 " jutt1993 Mm « mnaw tanças auAffans eunpeamee. Alaai Umaasoum avar aaoma an awd que • MaM uwumsum suffimm mi nas»de ont f'as* ar da Mm an»drogua * laa accorda da Schangu- itmvnrtmmom 1994 m.

Le 1** décembre 93n'est pat impératif

A vra dra cane roart s'a pu aan+Mamam vane Mar * HaM (Tafia*pana «ifMMl* ddcruw1 9S3 «"aei pas knpiraft*. Caat aatfment, camna ront du laa Alananda• wiafact ooMpua nefr* 6vsude pana quAlseï Umaaaoum pr*sera Nar a Madrt a soutina que. arlaa aapt eondMana prSaMiaa fbtéaean iu 1982. ne paaanl «icora pr*tuima : la maa an pwa dria sysMMcommun da Wtan da poaca Mont»ttsa. la lune amie trafic da aaotfiants alla eonotta daa tartina a*»»nauraa.g»iawa. iaa mamcflona da la plaça

qu aoiim laa «art aana ôonMana a laMM cra das peraoraea aui* daoamM pracMav an tout es ohsanaqua ioum laa oaranaas da aa»

Les réticence'hexagonales

LaarMeateaa franaaaa ooncai.notammani laa contriae aux fnxMrae arÉnauraa de la Grtce at dantaee ai la Mpaaion mndoquai Malibéra* aux fay»8aa. Cunauaamantla rystt ronmoque da la poacatfamende sara pauMtre le damer àêtre mégit à eau da saa pananaracar Bonn na pas ancora teoft lasproonmaa mra poaaa par la U- sécumé al tané » an AlamagnaCaNaura. la flcMar mormaequa«ma na encoe pu lire tae* qupar dnq pm AMn Lameeoua aaxgmna raapat qua cae Ma aoarMMieaunat payvdelaa«ada

Laepragrte aocMpfls par tMa*

LaSnT9â yc<d>tg<rtdwcapoaafpur auwr • « arma fm*Ma *, eut la M caaaaau nepranne ami qu'a* ma da la prtakdame lnaai le 1* **ar 19M.Maa Pannoul u donna u accarlda princpe pur la da» de 1* dé­

tona : laa gawaM de séavatd'rord

Jasé Ahm

Jeudi !• juilet 1993

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SENATMission d 'information Schengen

Libération 1 -7-1993 [ 228"

CEE

Madrid dessine une mini-Europe sans frontièresLes signataires des accords de Schengen ont décidé hierà Madrid d'ouvrir les frontières internes entre la France.VMemagne, le Benelux et l'Espagne le 1" décembre. Tout en renforçant les contrôles aux frontières exterieures.

Madrid. cd*ot4 ipeaal

e ca promis, ceae fois : lesfrontieres internes de laCommunauté et leurs ky-nelles de contrôles policiersdisparaitront le I * dé­cembre . Enfiit dans un pre­mier temps. uniquement

entre la France. l'Allemagne. le Bene­lux et probablement l'Espagne. lesautres pays signatants de 1 accord deSchengen ( l' Italie. la Grece. le Portu­gal ) devant patienter encore quelquetemps en loue de transit faute de rem­plir toutes les exigences de sécurité entemps uile Réunis hier à Madnd. lesneuf ministres charges des Affaireseuropéennes du groupe de Schengenont ainsi , en confirmant le report descontrôles des personnes de leurs fron­tières communes à leurs frontières ex­ternes. reaffirmé ce qui est sansl' une des libertés les plus symbo­liques. celle de la libre circulation. *AI heure où nous avons besoin debonnes nouvelles, c'en est une pourI Europe ». s'est réjoui Carlos Westen-dorp. le secrétaire d'Etat espagnol auxAffaires européennes et président enexercice Je Schengen.Le calerwer « schengemen » aura

néanmoins suet un retard de cinqmois : le calendr.-r officiel prévoyait

Ht effet la suppression des contrôlesaux frontières terre à compterd'aujourd'hui a dans les aatipuiu auI " decembre. Un petit au: roc. sommetoute . surtout lorsque l'on songe queles Français. il y a deux mots, récla­maient un rcpar sine die de ces accord.'Ils on dû se pUer i la raison wo-péenne ». se félicitas un diplomate eu­ropéen.A l'ouverture de la téuuion de Ma-

dnd, le cas de Schengen parissatdésespéré. D'une psi les «retardstechniques » t'éunt accumulés. l'ac­cord ne pouvait, de facto, entrer en vi­gueur aujourd'hui comme prévu : leSystème d' tnformanoo Schengen( SIS ). fichier mfonnanque européen

des personnes recherchées, n est tou­jours pas prêt -et ne le sera sans doutepas avant l'automne- et l'Allemagnen'a toujours pas ranifié l'accord -cedevrait être fait le 9 juillet. D'autrepan. la France a mis ouvertement endoute la capacité et la volonté de sespartenaires de lutter efficacementcontre ( immigration clandestine et letrafic de stupéfiants Ainsi . le 29 avnl .Alain Lamassoure. ministre deleguéaux Affaires européennes. expliquaitque 'les conditions préalables à lalibre circulation des personnes » pré­vues par l 'accord de Schengen * ne se­ront réunies ni d 'ici la fin de l'annee1993 m mime sans doute avant unepériode asse: longue ». Par consé­quent. la France « maintiendra descontrôles policiers aux frontières »jusqu'à nouvel ordre La crainte du■ tounsme de la drogue » (les Pays-Bas. l'Espagne ou encore I " lui ie ne ré­priment pas la consommation de stu­péfiants ) et d'un accroissement del' immigraion clandestine ont joué unrôle déterminant dans la volte-facefrançaise.Pourtant, l' ouvemire des frontères

n'a pas été consentie à n' importequelles ccnditions : il fallait 'trouverwn équilibre entre la liberté et la sécu­rité». comme l'a rappelé le secrétaired'Etat espagnol . Cest pourquoi l'ac­cord détaille les 'mesures compensa­toires » de aécunté qui doivent êtreremplies au préalable. Pour l'essentielil s' agit d'un renforcement effectif descornâtes aux frontières extérieures dela Communauté passant par une har-momsaoon des conditions d' admis ­sion derénngtn et de l'organsationd'une coopéra»» polaaère et judi­ciaire.Avant le coup de gueule français du

mou d'avnL les administrations nauo-oales estimaient que les 'condinonsde sécurué» éuient en bonne voied'être remplies. Ainsi. une «commis­sion d'évaluation des coturôlcs auxfroooères externes», dirigée par le pa-

trn de la Police de l' air et des fron­tières française. a remis un rapport al­lant en ce sens aux ministres reunis àMadnd. « Il constate la qualité descontrôles mais insiste sur leur renfor­cement dans certains endroits .. ex­plique un fonctionnaire français l'nrapport qui permet donc une doublelecture. » selon que l 'on place le cur­seur secuntaire plus ou moins haut .Or. la France. de par sa position geo-

graphique qui l'oblige à s'en remettreaux contrôles des autres pays. faute defrntères terrestres exteneurs, estplus réticente que d' autres 1 abandon­ner totalement ce pouvoir souverain .En outre, ainsi qu on l' a fait valoir àl'Elysée. une libre circulation precipi-tée aboutissant à un afflux d' immigrésclandestins pouvait remettre grave­ment en question l' idée européenneelle-même.-Mais il est apparu clairement à Ma-

dnd que Pans était bien isolé. Ainsi.Carlos Westetvdorp expliquait en mi­lieu de journée *qu'une majorte dedélégations esnune que les conditionsde securué sont réunies » et que doncrien ne pouvait empêcher Schengend'entrer en vigueur d ici la fin de l' an­née. Alain Lamassoure s'est finale­ment rangé à l'avis de ses partenaires.Tout en ne rgrttant nen : «(mes dé-c'arauons ) d axnJ ont dynanusé les ef­forts des uns et des autres» pour semettre i niveau. Schengen sera un 'es­pace de liberté et de securué pour lescitoyens honnêtes ».Si la date du (" décembre 1993. qua­

lifiée 'd'objecnf politique» par lesneuf, est une •obligation de résultat ..un 'verrou » est prévu, selon les moudu mio'stre français : le « comuté exé­cutif». regroupant les ministresconcernés devra constater que lesoontrôles aux fontères extérieures etla lune conre le trafic de soipéfiantsont été renforcés. Sur ce point, lesNéerlandais viennent de proposa auxFrançais, histoir de les rassurer, delutter de façon coordonnée contre letrafic de drogue.L'enoie en vigueur de Schengen va

avoir un effet induit cuneux : les Euro­péens ne provenant pas des pays si­gnataires devront continuer i montrerpatte blanche. Les Britanniques fa­rouches opposants à la libre circula­tion. vont apo+r-y.

JanfTATEMER

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SENATMission d' information Schengen

Paris Match 1 -7-1993 229

UN RAPPORT ACCUSEL'IUROPf SANS FROKTIERCS KST IN MNNE

Peoocrt SjcKiiI nas vingt ef un senaeurs orepcuée su c Tise en pace des cmeux oc-csfcs 2e Saengsn , gui prevoenr o ubrear-cjcnon des oercornes dans neuf oays de io

Cormunoue eurooeenne Lécats rapport sena»'«3 !deux cmesi. pubté ce* semare, port# œ ào-grcsnc ' Ejrcoe de Scnengen est en panne. A1 ueure ocieie cuam occard de Schengen n'eSsconcabie cw au il devat l'èm au I * janvier'993 Pre clors aue b irucaon nemacrre sisegroœ. « -erwcemenf des mesures de seartéen wcce ne crogresse pas du but; -eriier corsiat . fobrt numéro 1 , eW laàagut •Mdpv Canpbur 6m ***** di luliinjon otarti lv 1144m t, m Mic pragraMdm respace SdNngsR;bnonèrvaMtano»>ma l'octroi pour c«an4« la 800 OOQl • L<r~.ee masie de a aogue en Eurpe « s acoawrsi aucune nooste a envergure n est menée lanombre dm mvdosos a étf rnuiipfi pv cinq

1915 et 1991 tes Pays-Sas. mage leur t/t

«èmeaedépencwawn, n'ort pas amélioré lei«re-sukcc conre les tdiquans. Ce n est pas meux enItalie , qui , par référendum, a abroge, en avnl1 993 , so iœokaion nepressweantoogue, ni en Es-page, la «as ne son Bufours pcs d'onad sur bponique ô mener fanénagsm*dH aéroportsdi b n» Sdxnqw, qui wnâomt choque

J- MU l de 1' .-bimpi Ql «UO RHOni 01 RVnHffln

iA La oœperacn des poeo.de part et d'auwdes boreée bsse à désret « Eurapoi estaduebmlumcoquie vide bois dn quelquesbaaquH di dnrivà HmJnci, un faubourg deSta», pore e (apport. Le atn du s«gedéM n'a pas erxae é» lande. U «u|*twSk, dort fa fnaa b rwponeab&i erf« rrton! «Tra di «pt MM. Le console desirorneres eMeneures ne pouro ornas en eracar :comment surveler chaque amee. pius de 1,5 nul-Ibd oe fnchosemera alk farteras cneaes ertomes de b zone Schengen ? ErAn, osrta pop

n'ont toujours pas ram b armnlian-Lefcpooresencoreomsaueisurasiuanon nernationale. Pss flux miyqtons farunÉww srtnfort e fourn (b l'Europe augmente* A cou»dm éarts grandbsanU de fa làidbN écono­mique. Im entées d'étrangers sur b soi airraid se seraient ee«es. en conseauenoe. à présdi 1 mSanen 1992. At* poit noir : faUMV n uuw oram imw ■ ■

gmd baafami n a même oas enooe «» é*>quée. « tAufid* conidote A PaAéso et quicompta 7 nSantdlnéilarlkabili 49 nionsdécomptas bacons, dort 90% difonffsiroeti », réveie le rapport. H y a encore ires peud'échanges d'sftoers ae loson. Aucun réseau decommuracanon mcoeme loranoeus. br. ec) naéémtsen poce Les sinxsues eacmes se cîiearcter* dans e desoare . b Conté eurepéai diluSf Mt flînB |R GOnCUfWIOl QVVCms

230 .

SENATMission d'information Schengen

Radio France Internationale 1 -7-1993 230

RFI - JEUDI 1ER JUILLET 1993 - 8H15

L' INVITE DE NOËLLE VELLY

INVITE : XAVIER DE VILLEPIN

SÉNATEUR UDF DES FRANÇAIS DE L' ÉTRANGERPDT DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA DEFENSEDU SENAT

-> REPORT DE L'APPLICATION DES ACCORDS DE SCHENGEN AU 1ERDÉCEMBRE 1993 ...

-> CE QU' EST LA CONVENTION DE SCHENGEN PAR RAPPORT A LA LIBRECIRCULATION (DROGUE , CLANDESTINS ...)-> MESURES COMPENSATOIRES DE SÉCURITÉ ET DES CHANGEMENTS

PROFONDS...

-> 9 PAYS ONT SIGNE LES ACCORDS ...-> BÉNÉFICES DE LA LIBRE CIRCULATION...

-> L' OUVERTURE DES FRONTIÈRES : LE POINT...-> LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES ...

-> LES FRONTIÈRES INTÉRIEURES CONTINUENT A ÊTRE PROTÉGÉES PAR

LES DIFFÉRENTS ETATS ( SAISIES DE DROGUE)...-> LA LIBRE CIRCULATION DES BIENS EST EN VIGUEUR ...

-> LES COMPLICATIONS ( IMMIGRATION , SYSTÈME INFORMATIQUEFRANÇAIS EN RETARD , LA HOLLANDE ET LA DROGUE )...-> LE MANQUE DE SÉCURITÉ DANS LES AÉROPORTS AU NIVEAU DEL' ENTRÉE DES ÉTRANGERS (AÉROPORTS NÉERLANDAIS ET ITALIEN)...-> EXPLIQUER AU PUBLIC LES ACCORDS DE SCHENGENDURÉE : 10 MINUTES

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SENATMission d' information Schengen

m

INTERVIEW de M. Xavier de VILLEPIN,

Rapporteur de la mission d'information Schengen du Sénat

sur RFI

le Jeudi 1erjuillet 1993, à 8 H 15

Noëlle Velly - Les accords de Schengen ne sont pas applicables en l'étataffirme la commission d'information sénatoriale dont vous êtes le rapporteur.De fait, les neuf ministres des Affaires européennes du groupe de Schengen,réunis hier à Madrid ont décidé de reporter au 1er décembre 1993l'application de ces accords alors qu'elle était prévue pour aujourd'hui . Unreport sous condition. D'ici décembre, des efforts supplémentaires devrontêtre réalisés en matière de sécurité commune. Votre rapport allait donc dansle sens de la décision prise hier à Madrid. Avant de revenir sur ces accords,est-ce qu'on pourrait préciser ce qu'est cette convention de Schengen parrapport à la libre circulation ?

Xavier de Villepin - D'abord une date. La convention de Schengen a étéfaite en 1985. C'est important de le rappeler parce qu'il y a eu tellementd'événements importants dans le monde et notamment ceux de 1989 avecl'effondrement du communisme, que le temps a passé sur ces accords. Cesaccords de Schengen, quels sont leurs buts ? C'est la libre circulation despersonnes et avec les personnes, de grands et graves problèmes de société. Jepense à l'immigration clandestine, je pense à la drogue , je pense auxproblèmes de la mafia, à toutes ces grandes données modernes des sociétés quisont difficiles à résoudre.

Noëlle Velly - Donc ces accords de Schengen doivent mettre en place desmesures de sécurité supplémentaires pour faire face.

Xavier de Villepin - Des mesures compensatoires et des changementprofonds. Je n'en donne qu'un exemple. Nous avons tous appris dans les livresde géographie les frontières de la France. Maintenant l'une des bases desaccords de Schengen c'est de dire que les frontières intérieures serontremplacées par des frontières extérieures de la Communauté. En termessimples, la ligne Oder-Neisse qui sépare l'Allemagne de la Pologne estdevenue une frontière extérieure de la France du fait de la Communauté et dufait des accords de l'espace Schengen.

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Noëlle Velly - Il n'y a que neufpays qui ont signé cette convention.

Xavier de Villepin - Il n'y a que neuf pays. Trois sont en-dehors : la Grande-Bretagne, le Danemark et l'Irlande.

Noëlle Velly - Quel est le bénéfice de la libre circulation ?

Xavier de Villepin - Tous ces fléaux, tous ces grands problèmes de société, est-il plus simple de les résoudre à l'échelon national ou bien est-ce que le recul defrontières plus larges aidera en commun à lutter d'une façon efficace contre cesfléaux ? Ce qui suppose par exemple que nous ayons des polices qui travaillenten commun, des législations rapprochées. Je pense par exemple au code pénalet à toute une série de rapprochements - notamment dans un systèmeinformatique - qui permette d'avoir des vues communes sur les visas à accorderou non aux pays étrangers.

Noëlle Velly - Alors où en sommes-nous à l'heure actuelle de ce Marchéunique, de cette ouverture des frontières qui, en principe, est entrée envigueur le 1er janvier 1993 ? Qu'est-ce qui est ouvert, qu'est-ce qui est encorefermé ?

Xavier de Villepin - D'abord, rappelons pourquoi. Pourquoi est-ce que la librecirculation des personnes devait suivre la libre circulation des marchandises,des capitaux et des services, qui est la donnée du Marché unique et du Traitéde Rome depuis 1957 ? Parce que le grand public ne comprendrait pas que lespersonnes ne circulent pas si les marchandises circulent. L'Europe ce n'est passeulement l'économie, c est aussi vous, moi et les autres.

Noëlle Velly - La liberté publique.

Xavier de Villepin - La liberté publique. Aujourd'hui l'espace Schengen n'estpas en vigueur, c'est-à-dire que les frontières intérieures continuent à êtreprotégées par les différents Etats. Il suffit que vous suiviez les événements detous les jours pour constater des saisies de drogue sur les frontières etnotamment du côté de la Belgique, qui vous indiquent que la France continueà faire ce travail régulièrement dans sa zone intérieure et sur ses propresfrontières.

Noëlle Velly - Cela veut dire que la libre circulation des biens n'est toujourspas en vigueur ?

Xavier de Villepin - La libre circulation des biens est en vigueur, mais lalibre circulation des personnes et des problèmes annexes de société n'est pas envigueur. Alors elle est reportée. Pourquoi est-elle reportée ? Parce qu il y atoute une série de mesures dans les accords de 1985 qui ne sont pas applicablesen l'état, ou qu'on a laissé un peu traîner. Il ne s'agit pas d'être critique. C'estvrai que tout cela est très difficile. Je voudrais vous donner un exemple descomplications. C'est l'immigration. Entre 1985, date des accords de Schengenet 1992, la dernière année dont on connaît les chiffres, l'immigration a étémultipliée par trois en Europe occidentale. Nous l'indiquons dans notrerapport, et tout ceci est devenu extrêmement plus compliqué.Noëlle Velly - Essentiellement à travers la frontière allemande ?Xavier de Villepin - Vous avez tout à fait raison. C'est l'Allemagne qui, enraison des événements de l'Est et en particulier de la Yougoslavie, supporte le

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choc de cette immigration. C'est ainsi que l'Allemagne a reçu dans la seuleannée 1992 plus d un million d'étrangers. Voyez Tes complications et lesproblèmes humains. Tout le monde se souvient des drames des Turcs enAllemagne et tout ceci complique les accords de Schengen.

Noëlle Velly - Ou des réfugiés de Yougoslavie par exemple ?

Xavier de Villepin - Voilà ! Aussi soyons objectifs parce que je ne voudraissurtout pas vous dire : "c'est la faute des voisins si Schengen n'est pasappliqué . Nous avons notre part de responsabilité. Je pense par exemple ausystème informatique qui est un problème français qui a traîné.

Noëlle Velly - Le système informatique de coordination entre les polices ?

Xavier de Villepin - Voilà ! Le système central de fichiers communs qui vouspermet de repérer les malfaiteurs des un ou des autres pays. Nous avonstraîné. Cela fonctionne avec les retards habituels de certains de nos matérielset nous en sommes responsables. D'autres pays aussi ont leur poids deresponsabilité. Je pense, parce que nous sommes peut-être un peu sévères à cesujet dans notre rapport, à la Hollande sur le problème de la drogue.Noëlle Velly - La culture du cannabis est libre en Hollande ? Elle n'est pastrès rentable.

Xavier de Villepin - La culture du haschich est probablement plus rentable,et je le regrette, que celle de la tulipe, mais nous ne sommes pas là pour ne pasdénoncer ce type de problème, parce que sinon Schengen va être une énormecomplication.

Noëlle Velly - Que répondent les Néerlandais à ce sujet ? Qu'est-ce qu'ilsdisent quand on leur dit : "Arrêtez la culture libre du cannabis T

Xavier de Villepin - Je crois qu'objectivement ils répondent deux choses. Ilsrépondent : "notre législation est différente de la législation française ou de lalégislation allemande. Nous tolérons les drogues douces et nous considéronsqu'elle est bonne". Nous avons, avec le président Masson, rencontré le ministree la Justice responsable de cette question en Hollande et il est tout à faitconvaincu de l'excellence de sa législation. Le malheur, et nous le disons dansnotre rapport, c'est que cette permissivité législative constitue un signal auxpays producteurs. S'il y a tant d'entrées de drogues dans la frontière nord de lafrance, nous l'attribuons, et je crois que nous n'avons pas tort, au problèmehollandais parce qu'il constitue un signal pour les pays producteurs qui sont deplus en plus nombreux à travers le monde. Il n'y a pas seulement que la filièrecolombienne. Il y a des filières balkaniques, des filières de l'Union soviétique.La drogue est un mal qui se répand.

Noëlle Velly - Vous dénoncez également dans votre rapport le manque desécurité dans les aéroports au niveau de l'entrée des étrangers. En particulier,justement, dans les aéroports néerlandais et italiens.

Xavier de Villepin - Voilà. Parce que si on veut créer un espace Schengen, ilest bien évident qu'il faut, à l'intérieur des aéroports, distinguer les files et lespersonnes qui viennent de l'espace Schengen, de ceaux qui ne sont pas dans'espace Schengen. Je pense aux trois pays que vous avez indiqués et des paysétrangers. En principe, quand un étranger a obtenu un visa pour entrer, parexemple, en Italie, il devrait présenter à la frontière française - à ce qu'il en

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restera - aux autorités françaises, un document signalant qu'il entre sur notreterritoire. Nous n'avons jamais obtenu de réponse en tant que commission, surla nature de ce document. Je vous dirai que dans tout cela je me sensprofondément européen. J'ai voté les accords de Schengen. Je le maintiensaujourd'hui. Mais je dis à notre gouvernement : "Faites très attention àl'opinion publique". Elle est très sensible à ces problèmes. Il fautcommuniquer. Si les accords de Schengen finissent par entrer en vigueur,faites attention d'expliquer au public français de quoi il s'agit, quels seront lesproblèmes supplémentaires, quels sont les avantages, parce qu'il faut dire ànos concitoyens exactement les avantages du système Schengen.Noëlle Velly - Merci Monsieur de Villepin. Je rappelle que vous êtes présidentà la commission des affaires étrangères du Sénat et sénateur UDF desFrançais de l'étranger.

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SENATMiss . on d' information Schengen

Magazine du Sénat 1 -7-1993 235

H Las accordsda SdMf|Mna sont pas

applicatolesen l'état

La russon sénatonale d'infor ­mation commune aux six

■ omnu5sions permanentes .naraee d'exercer un suivi ju-

ncacjue et armirusrrani* des ac­cords ae Schengen. a eu laTancnise de reconnaître cetteréalite ils ne sotu pas appli­cables en l'état à 1'neure ac*-utile ".Conndus en 1985. ces accorcs-uopnment les contrôles. delagon processive. aux fron-oeres communes de la plupartdes pays européens en lestransférant à leurs froncèresexternes. Os fixent les regia(j'ennw x de séjour des étran-zers sur le terr.toire de ces£tan et prévweni des mesuresiestmees a renforcer la sécuri­té.

Le président de la mission.Paul Masson et le rapporteurXavier de Villepin. s expn-mant devant la presse le 29juin. ont ajouté a ce constatdes i<»mnimi«nw visant tou-refoo à mont» la "bonne vryloraé" des Etao tu» nues.Vns» l'Espagne a modifié mlézulanon sur les stupéfiantsen la durtassaoL le Portusai aconsenti un réel effort d~akp-tanon de sa Irgnlarrr en ma-oère rlliiiiiiui innn et de lunecontr la drogue. FAJkmaçnea modifié son ctat <faafe. lesPays-Bas des sanc-nons contre les employeursd' immigrés clandestins. leLuxembourg a adopté unenouvelle législation bancairemoins favorable aux trafi­quants de drogue,s'il v a eu une améliorationcés procédures de contrôle destronoena exirrnra. Paul Ma»-*xi et Xavw de Villepin re­connaissent qu'à ce jour« toutes les coôdinons préa­lables à fenine en vigueur dela convention ne sont pas ré-

un». Tous les pan n'oot pasencore ratfié Irconvention.On constate un certainnombre de rtarduedanques.Le axnôie des baceèn esté-rieua n'est pas effectif ».

Ces constats amènent lesmembres de la maaon sénam-nale à une réflexion sur laMiMiÛM. de la mannse de I*im-

FTU aent en une af-firmaaon pérençœtre : « elleest peu aedibie Selon MM.Masson et de Villepin. « lahm» mm> rîiiminii«mn |Qé*gale implique une polinquecoordonnée entre les Eson *-

raataires. qu'il s'agiase de ladâwance des vaaa. de l'aideaux pays d'orgine des mi­gnon. des méthodes de huecontre le tnvar rlanWm ouencor de la me en œuvre ef­fective dea procédures d'éloi-

EEr–La pénétration de la drogue

l'espace Sdangen va ens'accélérant : la permissivitétHltnrU'M la tête de pont

de la cocame expli­quent aa parue cette sauanon.Se referant au tmport de Gé­rard Lard*t MM Masaor etde YïDepn épngkm cens per-

rmsswté :« elle est dangereusedans la mesure où elle repre-«me un signal adressé aux re­-eaux internationaux ie traû-quana : les Pavs-Bas jont leventr mou de l'Europe • ILajoutent que « tint que lesPavs-Bas ne modifieront pasleur pratique en la manere. !eSénat persistera dans son rôiede mauvaise conscience de lapolitque neeriandaise •Face à cette situation tresgrave. des mesures de protec-ion s'imposent. La misacn re-clame un rapprochement œslégislanon pénales et des pra-iques juduaues. une coopera-oon policière plus efficace, lacréaion d'une unté européen­ne ann-drogue. la mise ensuvre de nouwaux accords deréadmam la mise en placed'une politique commune del'immiaranon Celle-ci « nepeut plus guere trouver son ef-twi» dans le seul cadre na­tional Les Etats dorvrni unirleurs forces et leurs moyenspour retrouver une marre demanœuvre ».

Enfn le rapport mdiaue quela coexistence du traité deMaastricht et l'accord deSchengen ne facilite pas « laonjudienaon de l'Europe dela liLre circulation. Celle-cireste une nonon confuse pou­les citoyens comme pour lesjpéaalisBi *.

Maa le ifrngnrr* ebbk sur lefia que l'acqua des aooords deSchengen don être préservé,car * ls t«nmlm» i<an« leurproche les moyen pour lut­ter contre des phénomènesgrives, mmm» la drogue ounlMIIMIMn»n4n<l»«ll» ». Qsmaent les gouvern ai­

ment. par une déclarationcommune, pour réactiver laprocédure et le caiendncr deSchengen « en artendont lamise en œuvre des objectifsd'intérêt commun du traté deMaasinds ».

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Agence Europe 2-7-1993 236

( EU ) Ct/SCHMGM ; SELON M MFSTFNPORP . LFS mutBOLPS DES P£BSnnwr< ayjFRONTTFBFS FNTRE LES 'NfUf nTSPARAITRONT L F PREMIER OECEMBPP

CDHBINAHT LA LtBBF CIRCUtATION AVFC I * SECURITE

BRUXELLES , Cl/07/1993 ( AGENCE EUROPE ) - Au lendemain de la réunion , mercredi 4Madrid , des neuf ministres responsables de l'Accord de Schengen , Carlos Meitewdorq ,secretaire d' Etat espagnol aux Affaires européennes ( et président du Groupe jusqu' ànercredl soir , cette fonction étant désormais exercée pour six mois par la France )s' est présenté , jeudi matin , devant la (ommission des Libertés publiques du Parlementeuropeen , présidée par le PPE britannique Amédée fumer . 1l s' est réjoui de ce que lesefforts de la presidence espagnole aient été couronnés par la fixation d' une échéanceformelle pour l' entrée en vigueur , dans l' entité Schengen , de la libre circulation despersonnes et de la suppression des contrôles aux frontières intérieures . Selon lestermes du communiqué officiel publié 4 Madrid , les neuf Etats de Schengen ont convenu ,en effet , " de fixer l' objectif politique d' appliquer la Convention de 1990 le lerdécembre 1993 *. Cette décision a permis au responsable espagnol de parler d' unedécision qui "combine deux principes fondamentaux' : la liberté de circulation et lasécurité . C' est une 'bonne nouvelle pour l' Europe*, s' est*11 réjoui avant d' estimerque l' expérience de la libre circulation Inciterait le» trais oui ne font BU Pirtlede Schengen ( Rov » ume - Uw1 . Danemark et Irlande ! à " demander d 'adhérer k cet esnieeVet les quatre Etats candidats 4 l' adhésion 4 la CE " adhéreront aussi " a Schengen .

Selon le secrétaire d' Etat espagnol , la question des "conditions préalables "(4 remplir pour éviter que la suppression des contrôles ne s' opère au détriment de lasécurité : NdIR ) est définitivement close . Quatre d' entre elles n' auront plus 4 êtreévoquées : manuel coam, modalités relatives à la délivrance du visa uniforme , examendes demandes d' asile, l' adaptation des aéroports . Sur deux autres questions toutparticulièrement sensibles pour la France, à savoir les contrôles aux frontièresextérieures et les règles à prévoir en matière de stupéfiants , les ministres ont prisnote des "progrès substantiels* obtenus et convenu que des "efforts supplémentaires *étalent nécessaires d' Ici au ler décembre . Mais , selon lui , 11 ne s' agit plus de"conditions préalables". Mis de simples 'accords bilatéraux" à conclure pourrenforcer le dispositif et satisfaire les exigences des uns et des autres (entreautres dans le cas des stupéfiants , les Pays-Bas n' auront pas à modifier leurlégislation pour rencontrer les objections françaises mais bien à convenir de mesuresqui empêchent le trafic de la drogue vers la France). Dernière condition 4 remplird' Ici au ler décembre : le fonctionnement du Système Information Schengen ( SIS ) entreles services de police compétents . De derniers essais entre système central etsystèmes nationaux sont encore requis . Ce qui , estime Carlos Westendorp, pourra Itrefait largement avant l' échéance.

Cette Interprétation de l'arrangement Intervenu 4 Madrid ne coïncide pastout 4 fait avec celle d'àlilL-LMUlfMtlt l * alnlstre français des Affaireseuropéennes , qui a Indiqué (dans une Interview 4 "France 2") que les neuf ministress' étalent donnés rendez-vous en octobre pour *confirmer ou reporter" la décision"politique' prise mercredi . "Nous aurons un rendez-vous en octobre pour vérifier queles dernières conditions sont vraiment réunies", a-t- 11 indiqué .

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En réponse aux questions des parlementaires, Carlos Hestendorp a notaaaentapporté les précisions suivantes :

- SIS. Italie, Gréce et Portugal n'ont pas encore procédé à des essais (aals .Lisbonne fait des "efforts sérieux' ). Or, les pays qui ne sont pas connectés au SISdevront "retarder* leur entrée dans l'espace sans frontières .

- Dlserlalnitlnw ontra eltmrtm 'fPimniHtltrfl * falvant fltio leur aavi annartlenneï Schtrran ou non . Il n'y aura pas "d1scria1nat1oa selon la nationalité' , a expliquéM.westendorp , aals bien "différenciation solo* la provenance": 'Tous les citoyenscoaaunautalres se feront contrôler lorsqu' ils viendront d' un pays non aoabre deSchengen", donc y coaprls du Royaiae*Uni , du Danenrk et d' Irlande. A plusieursparleaentalres qui se demandaient s' il ne s'agirait pas d' une violation des régles dela CE, 11 a répondu qu' il faudrait passer par U parce que ces trois pays ne voulaient"pas de la libre circulation et la suppression des frontières" (aals des nuanceslaportantas existent entre eux, Londres y étant le plus hostile sur le plan desprincipes alors que le cas danois est 'le plus facile" è résoudre). En particulier,leur non participation au SIS lapose cette solution.

- Languei de travail . La proposition Initiale était d'utiliser l' anglais , " languequi ne fait pas partie de Schengen, ce qui nous posait problèae". La présidenceespagnole a dès lors proposé è titre de coaproals que : a ) dans les coeaunlcatlonsbilatérales , chaque partie puisse utiliser sa langues b) dans les coeaunlcatlonsaultl latéral es (écrites), chacun puisse utiliser sa langue en élaborant une fichesynthétique en anglais .

- Ml * ê• u Ca– H.Westendorp a tenu I le saluer, en particulier celuijoué mercredi par le coaalssalre . Vinnl d'Arehlrifl sans qui l' arrangement de Madrid"n' aurait pas été possible". La Coanlsslon est un "observateur oui oeut oarler . out

parle et qui aide è diriger le débat", a - t - 11 Indiqué en soulignant que la présidenceespagnole avait , pour sa part , 'toujours voulu que la Commission participe activementaux travaux de Schengen " car elle est la 'gardienne des traités* et que Schengen est un'mecanisme autodestructeur" puisqu' il s' effacera devant la CE lorsque celle>c1 couvriraces matières . La Comaission 'nous a rapproché de la solution la plus proche possible del' orthodoxie communautaire ", a - t - il dit en précisant que M.Lamassoure lui-même avaitmdiQue , à Madrid , que la mise en place de Schengen aurait été plus facile si les "neuf'avaient pu s' appuyer sur les mécanismes communautaires .

• P»mur< au PE d»vant la Cour sur l' artirl » a A. 'SI le Parlement veut traînerQuelqu' un devant la Cour, je pense que ce doit être les Etats meaores et pas laCommission *, a - t - 11 estimé en expliquant que trois d' entre eux ne veulent pas de lalibre circulation et que les neuf autres entendaient l' assortir de mesures visant aassurer la sécurité .

. RM » de 1 » Cour de lustlee . L' Espagne est pour que Schengen soit " sous lecontrôle des institutions communautaires ", aals c' est un "proolèae complexe " étantdonné que tous les Etats de la CE n' en font pas partie .

. Adaptation de « aéroports . 0' Ici au 1er déceabre . Ils devront être aménagés demanière a ce qu' on puisse distinguer la provenance " Intra" ( vols intérieurs ) ou "extra'Schengen . En raison de leur structure , les aérooorti de SeMnnl . Turin . Milan . Qnm>Pnrfmi . ath»n«t »t Salonlaue disposeront d' une période d» transition mmi'iri mi .période au cours de laquelle on y opérera par le biais de cartes d' eabarqueaent decouleurs différentes ainsi que par des systèaes de tourniquets .

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INAT !. formation Scheneen

Le Figaro 2-7-1993 238

n(JICO I QLOUI 1

Schengen : les con*Jeœ mrprendre iocmrsqœ», ddiretMiFno»

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Alain LAMAMOUM. -Oui. «Uolummt La «ufal abeau IN •'•a mneMi. on voMMn qu'on na peut plua la Mal-la* dene un cadre naitonet . I ya daa ditelnee de mttttona depereonnee qui. choque ennée,antranl al aorlant de noirepaya

Or taa aaliiam, lea Iran-Quanta at laa clandeetwo circu­lant queatmer* »ien>enl denereapace amoa*aw atere qu I ya toutowa 4ee Itantièree pau»la fuaMca «t ta potlca. S1 nousvouton» ainMwai notre ifi-tème da akwtté. N laut viet-ma«< kaMf caa probttmee en-NnMa

Trois difficultés- Qaata pregrèa on! *14

réeNede |(*<* * lck<w«M,et que teate-t-ll * aaaaai*pWf v

- Pat tappert aua condl-Wone d*l)nlaa pat noe p»édd-coeeoure au gouvernement. en|utn lf#î. noua evone coneleH«a i4ata pfog>è* eut I ha»mont-

•aiian 4m dtall d'aalle. aurrhaonontaallon de la potwquades «taaa (noua noua eammeeentendue aut la Me dea payapout l»»eu«H un vlaa d entréedane leapece Schengen txanlcemirel •• aut dea Inatruc-llona conaulalraa umnnu

En ravenelle. M taata koMdlincuH«e : d abord. la • car-nw • de rupeco Schengen,autrement du la »fe»emo'mto» -menqua gike auquel lee Neulvont mente en cowunua toutellchtaie da ponce (pereonneetecnetchAee au vetturee vo-Mee|. Red pee encore prêt IIautad pourtont M être opére-tionnet fan pee»*. pute au p»m-lempe.

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- 240-

SENATMission d' information Schengen

Europolitique 3-7-1993 240

SCHEf'-ZW :DISPARITION TOTALE DES FPONTIERES, SOUS RESERVESf LE 1/12/93Laa accords da Schançan, çtd garwittlaaant la auppraaaiontotata daa contrôla» aux frontiéraa «ntr» laa pays aignatairwa,antraront an viçuasr la lardécambra 1PQ3,i condition quacertains 'aftorts aupplémantataa' aoiant contant*. Laaministra* chargé* J\ doaaiar, réuni» la 30Juin i Madrid, aaratouraront an a.tjôrapourcmt*tataralcaa afforta, qiM onttrait au SystémalnforrrjtiquSchançan, aux stupéfant* at»"» n>itiiKii Btii trontlèraa axtamaa, ont été auftisanta pourcalmarlaa ktquiétudaa daa plu* trlaux. Dapuia, la 1ar}u&rc'aat ta Franc* qiM préaida la gnupada Schangan, succé*dant ainai é fEspmçna.u\fâ*\m - hn**a - ïrpr\

Dans la pratique, la due-butoir du 1erdécembre 1993 s'appliquerait uniquement auxcinq premiers signataires des accords deSchengen - le Benelux, l'Allemagne et laFrance- dont la connexion au SystèmeInformatique Schengen sen opérationnelle. etqui ont achevé la procédure de ratification.L'Espagne et le Portugal devraient pouvoirappliquer l'accord à leur tour très rapide­ment. a estimé Alain Lamassoure, leministre français délégué auxaffaires européennes, à l'issuede la rencontre du 30 juin.

5

Les ministres représentant les neuf signatairesdes accords de Schengen (les Douze moinsl'Irlande, le Royaume-Uni et le Danemark)estiment "qu' un SIS opérationnel est unecondition indispensable de la suppression descontrôles aux frontières intérieures". LeSystème Informatique Schengen, le fichierinformatique policier commun, est d'ores etdéjà en place; il se meura en marche au fur età mesure que les Eas qui y sont reliés achè­veront leurs tests et feront fonctionner leursterminaux nationaux

Avant la réunion du 30 juin. CarlosWestemdorp. secrétaire d'Etat espagnol pourles Communautés européennes, indiquait quehuit pays sur neuf étaient d'accord pour esti­mer que seul le fonctionnement du SIS allaitretarder l'entrée en vigueur des accords deSchengen. Le neuvième -la France- jugeaitinsatisfaisants les contrôles aux frontièresextérieures et la coopération en matière dehits contre le trafic de drogue. Un rapport duSénat français présenté le 29 juin cntiquait

a -penmssivué" des Pays-Bas enmatière de stupéiiants. qualifiant ce pays de"plaque tournante de la drogue". La rtuniondu 3U juin a quelque peu calmé les inquiétudesde la France. du moins provisoirement : "cer­tains pays tfEurope du Nord ont décidé deprendre des engagements que nous allonsvérifier*, a dit Alain Lamatwur.

Si le récent coup de barre à droite de laFrance lui dicte de nouvelles préoccupationssécuritaires, son gouvernement n'en reste pas

moins européen. Charles Pasqua, le ministrefrançais de l' intérieur, souhaite une acuoncommune pour les stupéfiants d'ici deux ans:"Je suis parfaitement conscient que pour laplupart de ces problèmes, nous ne pouvonspas trouver une solution seuls, U faut agir àdouze". a-t-il déclaré le 2 juillet à Paris.

Outre la date-butoir de décembre. lesministres réunis le 30 juin à Madrid ont prisquelques décisions spécifiques, concernantnotamment la gesuon admnistranve du visacommun aux pays "Schengen". Le visa com­mun a été approuvé en décembre 1992. Parailleurs, les ministres ont approuvé une décla­ration sur les demandes d'asile et ont convenuque les dispositions de la Convention deSchengen s'appliqueraient jusqu'à l'entrée envigueur de la Convention de Dublin, qui porteégalement sur les demandes d'asile, maisconcerne l'ensemble des Douze.

Selon Raniero Vanni d'Archirafi. lecommissaire européen chargé du marché inté­rieur. la décision du groupe de Schengenconcernant la suppression des contrôles per­mettra aux citoyens de la CE de "toucher dudoigt la création dun vrai espace commun".Le commissaire a par ailleurs indiqué qu' ilfera rapport au Parlement européen sur lalibre-circulation des personnes (l'applicationde l'article 8 A du Traité CEE) en juillet pro­chain. Il est " convaincu que lesparlementaires". pourtant très critiques àl'égard de la persistance des contrôles "seréjouiront (-.) des résultats obtenuf.

- 242-

Eumpo Présidente de Schengen depuis le 1er juillet, la France s'est engagée à albolir sesfrontières avec l'Allemagne et les pays du Benelux au 1er décembre... si les conditions sont réunies

LA LABORIEUSE EUROPE SANS FRONTIÈRESIpm pm kmàm h Um

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3 - 7 -1993242

- 243

SENATMission d'nformation Schengen

Valeurs Actuelles 5-7-1993 243

PAUL MASSON

Le noyaude Schengen

Auteur d'un rtcom rapport aut l' « aspoeoSchongon •, M. Paul Hum, lénUwir RMdu Loiret. a auaai priW t la ritnw dol'amendement Maraaud sur loa centrtlesd'MontM. H répond aux quoetiona do • Va*leur* Actueileo ».

– Pourquoi les accords de Schengen surla libre circulation des personnes en Europe• ne sont-ils pas applicables en l'état • ?

– Parce que le retard pris est énorme.D' abord. le svstème d' échange d' informa ­tions entre les Etats signataires n' est pasau point. Le fichier commun de police(SIS) n' a toujours pas été alimenté.

Ensuite, les contrôles aux frontières ex-téneure* de l' espace Schengen n' appor­tent pu asaet de garanties.

Enfin, la législation hollandaise sur ladrogue reste incompatible avec celle de lamajonté des pais signataires.

– -Il* les Pays-Bas. le problème esl-dinsoluble ?

– Nous dénonçons leur laxisme depuisdeux ans. Là-bas. les choses commencent

à bouger. No» attaque» portent . >i \ uui »*-viez les coups de telephone que ie irsoi »dé l' ambassadeur des Pav»-B«s !

– Wau s ahtneront-ds sur noire Ulu­lation penale reprenne ou de i rom-nuiti de-penahser . a notre tour . les • ilruuundouces • .'

– Il existe des solutions inteime-diaires . Si les Pa\s-Bas continuent a nouspolluer. Schengen nous donne les mot en»de reagir. Les pais menaces peuvent leac-tiver leurs contrôles frontaliers avec laHollande. en invoquant l' etat d' urgence.Car il en va de la secunté publique et de la** n»4 d»s rens.

– Le s\steme de Schengen serait-d unecoquille tide '

– Je « ois une solution pour -ortir del' impasse : réduire le nombre des Etat * si­gnataires. Nous ne pouvons attendre quel' Italie et la Grèce se mettent en harmonieavec les autres.

Je soutiens d' ailleurs la position de laFrance. qui a refuse de ratifier la conven­tion avec la Grèce.

Le salut de Schengen. c' est la constitu­tion d' un novau operationnel forme parcinq ou six pays : le Benelux . la Frame.l' Allemagne.

Le Portugal et l' Espagne ont certes faitdes efforts pour rattraper leur retard legis-latif. technique et policier. Mais est -cesuffisant pour rester dans la course

– En quot l'amendement du Senat quevous avez présenté. en tant que rapporteur.est-il plus • subtil • que l'amendementMarsaud ?

– Parce qu' il distingue trés nettementle contrôle d' identité de la simple venfca-tion des conditions de séjour d' un etran-ger. Le contrôle d' identité s' appliquera atous : Français et étranger*. Sans discnmi-nation.

Mais indépendamment de ce contrôle.la loi autonser* le policier a demander aune personne presumee etrangere de luiprésenter les documents sous le couvertdesquels elle est autonsee t circuler ou asejourner en France.

Il n' y a plus de confusion possible ■

244

SENATMission d'information Schengen

Agence Europe 7-7-1993 244

( EU ) Ç[/SCHmtH : LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES SERA MIS E EN OEUVRE LE 1PRDECEMBRE ENTRE t ES ETATS QUI SERONT CONNECTES AU 'SYSTEME 0' INFORMATION SCHENGEN *

BRUXELLES , 06/07/1993 ( AGENCE EUROPE ) • Ainsi qu' EURÛPE l' a Indiqué ( voirbulletins du 2/7 , pp. 7/8 , et du 3/7 , p. 8 ), les ministres responsables de l' Accord deSchengen ont décidé ,. lors de la réunion qu' ils ont tenue le 30 juin 4 Madrid sous laprésidence de Carlos Westendoro .- le secrétaire d' Etat espagnol chargé des Affaireseuropéennes , que la suppression des contrôles aux frontières et , partant , la librecirculation des personnes deviendrait réalité le ler décembre prochain pour les paysqui auront , d' Ici 14 , rempli toutes les conditions préalables . Parmi celles-ci figurel' obligation de se raccorder au "Système d' information Schengen*, ce systèmeinformatique qui permettra l' échange des données relatives aux personnes recherchéesétant considéré par les ministres corae une 'condition indispensable * pour gommer lesfrontières intérieures . Après avoir pris note des " Importants progrès * qui ont étéréalisés pour rendre le SIS opérationnel , les ministres des Neuf ( Royaume-Uni ,Danemark et Irlande ne sont pas signataires de Schengen ) ont convenu "d' accélérer lestravaux pour permettre un fonctionnement progressif du SIS au fur et 4 mesure que lesEtats achèvent les tests avec succès et que leur N.SIS ( pour "national SIS' : NdIR )est opérationnel ". Et d' avertir que seuls les pays qui "disposeront d' un N.SISopérationnel " se verront autorisés 4 faire partie de l'entité sans frontièresintérieures . Ce pourrait être le cas des pays fondateurs ainsi que de l' Espagne ,raison pour laquelle les Etats qui n' auraient pas encore déposé les instruments deratification des Accords d' adhésion de l' Espagne , du Portugal et de la Grèce ( qui ontrejoint le groupe plus tard ) ont été invités 4 le faire "dans les plus brefs délais "pour ce qui concerne les Etats dont le N . SIS sera Intégré dans le système" (4 savoirl' Espagne et . peut -être , le Portugal ).

Selon le secrétariat général du Benelux ( qui assure la coordination deSchengen ), le SIS est un projet informatique entrant dans le cadre de la coopérationpolicière et judiciaire accrue que nécessite la suppression des frontièresIntérieures . Pour ses utilisateurs , 11 ressemblera 4 une banque de données remplie dedemandes de recherche émanant de tous les Etats Schengen . Sur le plan technique , leSIS sera composé de bases SIS nationales dénommées N . SIS , une pour chaque pays membre ,reliées 4 tous les terminaux qui ont trait aux contrôles des personnes , ainsi que d' unsystème central , le C.SIS , dont la France est responsable et qui est Implanté 4Strasbourg .

Ce réseau fonctionnera sur la base des grands principes suivants : - chaquepersonne contrôlée doit avoir la mime chance d' être Identifiée lors d' un contrôle danstous les coins du territoire Schengen ( bien entendu lorsqu'elle est signalée dans leSIS); ceci Implique que seules les autorités habilitées 4 effectuer de tels contrôlespeuvent Interroger le SIS (gendarees , douane , police des étrangers , police defrontière , etc. ); - les contrôles s' effectuent en interrogeant les N.SIS (via lesréseaux nationaux), c.4.d. que le système central 4 Strasbourg n' est pas Interrogé envue d' un contrôle ; - toutes les Informations Intégrées dans les N.SIS doivent êtreIdentiques 4 tout moment ; - l' information SIS sert 4 identifier une personne it 4Indiquer aux policiers une conduite 4 avoir 4 l' égard de ces personnes ( p. ex . arrêteren vue d'extradition* refuser l'entrée du territoire, surveiller. Informer d' uneprocédure judiciaire dans le cadre de laquelle elles doivent comparaître).

Ce dernier principe a pour conséquence qu' un Etat désireux d' Intégrer unsignalement envo1e~une demande de mise 4 jour par le réseau SIS au C.SIS 4 Strasbourgqui se charge de diffuser cette Information 4 tous les N.SIS , le N.SIS de l' Etat quiIntroduit la mise à jour Inclus . L' Intégration des données se fait par le biais d' unbureau spécialisé dans chaque pays , appelé SIRENE. Dans le SIS , 11 existera 2 typesd' Informations : 1 ) celles concernant la recherche des personnes ; 2 ) celles concernantla recherche des fùiiii (véhicules , armes 4 feu, documents vierges d' Identité etbillets de banque).

A l' heure actuelle, les prefiers pays membres (Allemagne, France et Benelux )s' efforcent de rendre leur système opérationnel et au niveau central , tous les Etatsfont partie d' une équipe de gestion du C.SIS . Le SIS ne peut être rendu opérationnelque par le biais d'étapes de tests poussés visant 4 vérifier et 4 valider latechnicité et le fonctionnement du système dans sa totalité . D' abord les élémentsséparés ont été testés , ensuite les lignes de communication . Actuellement , lespremiers N.SIS se trouvent précisément dans la phase de test d' Intégration avec leC.SIS . Le fonctionnement du système dans son ensemble sera soumis 4 des épreuvesréelles simulées , pour ensuite être 4 même de commencer l' Intégration de plus d' unmillion de données .

• 245-

SENATMission d'information Schengen

Agence France Presse 7-7-1993 245

£éna t - SchançanM. Pasaua s " La d*c i s i on sur l' *ntré* en viguiur 3-»» accords d* Schengen nepourra 4tr* prise su'à l ' automne "

PARIS . 7 j».itl 'AFP > - Le mintstr* d* 1 ' Intérieur Char l M P»*<au« a déclarémercredi au .,4nat qu« " la décision sur i ' antre* en vigueur oa * accoros oeSchengen ne pourra être prisa su'A 1 ' automnn" .

En réponse aux intervenants dans le débat sur la ma » tri s* del ' immigration . M. Pasqua a souligné * ue " la convention d' application desaccords de Schengen n' entrera an vigueur qu' après accord unanime desministres . t'as progres sont encore 4 accomplir avant d' y Parvenir . Il n' y apas d' automatisme".

Pour la ministre d* l' Intérieur , " la data du 1er décembre 19?3 n' est pasacquise d' avanca". Il a ajouté aue le Parlement aura " l ' occa s î on de rediscuterda ces questions au cours de la ses s 1 on d' automne en particul îer à l' occasiondu débat sur la ratification du traité d' adhésion d* l' Espaçne et du Portugal ".

" Il s' agira d' une décision politique adossé* * une évaluation technique d*l' état d' avancamant des me sures ditas compensatoires ". a conclu l* ministre .

c l /daAFP 071833 JUL 93

246

SENATMission dinformalion Schengen

Les Echos 7-7-1993 246

♦ Pour préparer les accords de Schengen

Les polices européenneschangent de frontièresLes accords de Schengen, qui doivent permettre à neufpays de la Communauté d'assurer entre eux une librecirculation des personnes, devaient entrer en vigueursuccessivement le 1 • janvier puis le 1 * juillet 1 993. Unenouvelle échéance est pour l'instant fixée au 1 ■ décembre,tant les problèmes techniques sont difficiles à résoudre. Enparticulier l'instauration d'une politique commune eteffective de contrôles aux frontières extérieures par uncorps de policiers aussi homogène que possible♦ Lm polie« ms frontières iMt eaebulMoa au sein de la CEE Leurs ,affectations, leurs responsabiités eteurs formations sont en passe d'êtreredéfinies dans chaque captait pourassurer une libre circulation des per- isonnes entre les neuf pays signataves2e la convention de Schengen. 1 défaitle l'être entre les Oouze.

Aux Pays-Sas. 10 % des effectifs de laTiarecnaussee royale. sort un peu plusle 300 personnes, vont changer daf-'ectation. Ces polioers quittent progrès-sivement la frontière allemande pour■ enforcer les équipes des aéroports etsons d Amsterdam et Rotterdam, no-•amment ainsi que celles des corps deDoiice municipale cnargés de la luttacontre tcminaMÉ.

En Espagne, le corolan de rouverture !ses frontieres intracommunautaires estjne revision i la hausse de la format»»» jprofesswnneM et des équipements itecnniques de la poèca et de la gardecivile. dont les personnels supportenti essentiel du renforcement des pa­trouilles i la frontière sud du pays. Enpremière kgna. la garde avée de la mer.avec un double objectif : contrôler latrafic de drogua et l'immigration Mégala,armapalemant marcaine et gwnéenne.

Au Portugal, la traditionnele garda fis-ale. qu avait la responsabtté exclu­sive du contrôle des frontières, dsparaftau profit d'un corps d'inspecteurs donton exige une meiieure formation acadé-rque (études sacondar von acadt-niques et pratique des langues étran­gères ) ainsi que professwineie.

L Alemagne est en tram de «déployeractivement une parte des membres duBGS ( la poèce des frontières) en Onc­tion de la Pologne et de la Tchécosiova-qwa. pays avec lesquels sa posent mpmapaux problèmes d'immigration é-légaia Et des embauchée sont fartasoans des proportions emportante.

Complémentarité dela police et des

douanes françaisesLa France, enfin a. pour sa part préparéun cMtnge très exact daa basons enhommes aux frontières extérieues, no­tamment Orly. Roesy et le port daMarsete Un redéploiement des per­sonnels est an cours depus longtemps,des sera départements métropoMamafrontaftars « traditionnels • vers les« nouvelles frontières • européennes.Et le gouvernement prépara une dreu-lan « Harmailitéileèa pour instaurerune complémentarité entre les5.500 personnes de la ponce de rair etdes fronBéree (PAF) et les 6.600 doua-nwers Les conditions d'une Hbrearcuta-bon dee personnee progressen lamament au san des pays de la Commu­nauté. du iwxna entre les neuf Etatsmembres de raccord da Schengen (teadix du contaient mon le Danemark)Signés i Schengen (au Luxembourg) en19A5 par les boa pays du Benean, laFrance et rAlemagna, les accords dumême nom prévoyaant la création d'unespace « exemptan - de fra cacuia-bon. La convention (Tappècabon sqnéapar les mêmes pays la 19 Un 1990 a

été efendue aux quatre pays d'Europedu Sud ( Portugal Espagne. Italie.Grèce). Ole repose sur le principe de lasuppression des frontières entre lespays signatans en contrepartie d'unrenforcement des contrôles aux fron­tières « exténeures • de l'espaça.

Mais c'est lé surtout que le Ut blesseLa tâche est mmensa : les aéroports del'espace Schengen enregistrent chaqueannée plus de 206 mitons de franchis­sements des frontières exténeures.Faca i un tel nombre de personnell'efficacité des contrôles n est pas (en­core) assurée, estime offiœéement laFrance depu» ramvée en avrt du nou­veau gouvernement Alan Lamassoure,mnstro des Affaires européennes, dé­clarai le 29 avrt que la France • ma»-tmndra das contrùas potaars aux Iron-béras fntamas aussi tmn ou v-râmes) ». tant que les conditionspréattHes à rappécabon des accordsde Schengen ne seront pas rampees.De leur cflté deux sénateurs, le RPRPaulMasson et le centriste Xavier deVilletxn. enfonçaient le aou en mn en

dans un rapport : 'Les fluxmqntotas sont i laun plus hauts m-V9MO. nomment en prwamrca a Eu­rope canoj/a et onentm, H grandaditnjuanca Unanoha at la crwnmitttrsotrvroàe se ramonant ». alors que■ las mesuras da protecoon comrneEutoçoL prograssant hntemant ou bunna progressant pas du tout *. Long­temps la France a montré las Payvfiasdu doqt notamment pour leur perms-swrté en matière de stupéfiant* Aujour-d'hui l'approche est différante, non plus■ géographque • maa « thémabque •.

Remplirsept conditions

préalablesLes neuf. réunas mardi sot et mercredidemars à Madrid pour une rencontreministénelle. en sont d'ailleursconvenua, f faut progresser sur uncertaai nombre de dossare avant depouvoa mettre Schengen an vigueur.

Un élément fait lunarmité : i fautrendre rapidement operationnel le fi­chier informatique potœr commun(SIS-Systeme d information Schengen )qui dort permettre a tous les pays deconsulter, a travers des temunaux ins­tallés localement le fichMr central deStrasbourg. Mais la France, plus ■ pes­simiste ■ que ses partenaires, estmequ aucune des sa autres conditionsprealables a l'entree en vigueur de laConvention n est entièrement rempfce :contrôles aux frontières exténeures etmanue pota commun, uniformisationdes modalité; de dékvranca des «as.traitement des demandes d'asile.contrôle du trafic des stupéfiants, amé­nagement des aéroports, entai respectde la protection des données rformao-ques 1 caractère personnelEfectivement faménagement de cer­tains grands aéroports, notamment ita­liens et néerlandais, n'est pascommenct Les Pays-tas demandantmême une pénode transit»» tusqu en1995. Le reoéplowment d'effecti plus«nportant aux frontières exténeures estloin d'être achevé. A ce tour, parI exemple, enwon 2.400 poècars de la

1 Bundesgrentzscfutz ( BGS) sont al­! fectésèiasurvetancede2.100kiiomè-i tres de frontières terrestres sur les­' quelles ont keu. prés de 750 mdnns

de passages par an. Cet effecot devraiti être renforcé de 1400 hommes. Mao.I en attendant la problème posé à la! poèce allemande est consrérable

De même un ensemble de probèmestechnques n'est pas encore résolu, telsque rabaence de bandes de fréquencecommunes pour les communcabonsradn ou ceie d'un hchar commun despersoraae non admaas à détonant» devsaa européens.Aussi lors de le dwraèra réuraon dite deSchengen 1 Madnd. les mmates desneut pays européens sont-é convenusde sa retrouver en octobre, pour faire lepoeit sur les progrés dans ces diffé-rems domaines, avant de confirmer ladate de rouverture de leurs frontièresen pnnape en décembre 1 991

Isabelle Bravlérea«N Jasé Ahres ea Esasgae

et Mars é'Orr» aai Pays-las

- 247

SENATYission d'information Schengen

Le Figaro 8-7-1993 247

SCHENGENAlain Lamassoure espèreplus de liberté et de sécurité□ La nmiiaua ctargé M Affairas auropéannaa. Alain lamaa-aoure, a liallhmÉ. hiar, qua la gouvarnamant frtnçaia aouftqua la mtaa an vtguaur du traita da Scfwngan aur l'abolition daaoamrMea an fqnBèra • putaaa m tn&km par p«ua da Afer**pour ta» Muyana m un* amétontton da ia –cumd dan* ca« –-paca ». Entanri par la diUjadcn da rAaaamMa nabonaia pourlea Commi–uHa auraptannea. M. Lamaaaoura a rappaié qualea paya du groupa da Scfangan avaiant 0x4 'antrée an aop*ca-tton, aoua oondWona. au 1 " décamora 1993. Maia la mtniair* dal'Mtraur. Chaitaa Paaqua. a indiqua au S4nat qua la ddaaionsera* prtaa A raulomne, q-j'N n'y avaH ■ pas d'automaftama >. etque • Om pnvrta • raataïaw à accomplir. La aamama damtara .un rapport atiiaiaral aaOmait qu'aucuna daa garanuaa mtrwnaïaade aaouM* n'axtaM aneora.

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SENATMission d'information Schengen

Le Quotidien 8-7-1993 [ 248

Pasqua :Schengen en iiiJwibbLe ministre de l'Intérieur CharlesPasqua a déclaré hier an Sénat que« la décision sur l'entrée en vigueurdes accords de Schengen ne pourraêtre prise qu'à lautomne ».En reponse aux intervenants dans ledébat sur la maîtrise de l'immigra ­tion. M. Pasqua a souligné aue « kconvention d'application des ac­cords de Schengn n'entrera en vi­gueur qu'après accord unanime desmu jsces. Des progrès sont enoore àaccomplir avant d y parvenir. 0 n'ya pas a'automahgne. »Pour le ministre de l'Intérieur. « ladate du 1" décembre 1993 n'est pasacquise d'avance ». 0 a ajouté quele Parlmet « aura l'oocaaon derediscuter de ces questions an coursde la ifwon d'automne, en paroco-ber à l'oocaaon du débat sur laratifcation du traité d'adhéaon delEspagne et du Portugal ».

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SENATMission d' informalton Schengen

Profession politique 9-7-1993 249

Son» : Bmum unurtui wm m UmnouwCeMt Edouard Balladur an panomaqu a mncné : la ibané lotala oa or-cUabon daa parsormaa arwa su daaneul Etats signataires dea accordada Schengen aura keu le 1" dé-camOra. Un démantt pour la Sénatqui want da flédarar Scftanoan - m-appucaote mais aussi la ranra-

"Ptgff fara gouvamamamaa.Car *Lamassoure rEuropéen* asemé ta troubla chei noa pane»nairea de la Communauté. En an-nonçani la 29 awnl puMquemam quala France reporta* tna.aa rappkca»tion das accords de Schangen. lemmatre délégué aua AHairea auro-ptennes a en vnvi lurpni vi mwnenl®o0nlWtw Iout I®fi S COnH

mencer par les AUamands at leaEspagnols L*Eurapa an cnea a ba-son de ayn*otaa poaaés al lé «dra-circulation damaura una daa raraaavancées à <a*e valoir aua auro-o-toyana.Non paa qu'Alain Lamaaaouré man­qua* d'arguments : laOmquamanila iwao an aunw da Schengen éta»eWecte mal parM. Maaa d'unproblème de tecnmque poliotre etadmnatrativa. sa pnaa dé poawonpubfque et aane concertation avaitcréé une polemique politique.Maladroitement. son cabinet améma aaaayé Cœéquar qua la mé-mam daa AMra auropéannaa ■ a

immm da Hniénaur. iml da va» wipacarden euradm la panade,et Naaé du rtte qu'on lui aonbuar.s'eal ben gardé da démener.A Madrid la semaine dernière,meure dea explicationa eal venuelors de la réunion dea ministresSchengen présides par rCspagnaLa France en accusation avait ladwli an– wm> una nouwli cnaacommunautaire ou bien céder.

catastrophe à Balladur qui lui aconeetf da aédar. Ce qui a ML

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SENAT La Lettre des Européens 10-7-1993 250Mission d'information Schengen

Schengen z Dosraisons du suspense

Lettred» ««mpar le Mouvement Européen – France

• l - 56 F - mm - mm 1983

ROPEENSLe 1erjuillet la levée des contrôles ne s 'est pasproduite. Pour passer d'un pays à l'autre de laCommunauté, il faut toujours présenter sespapiers. L 'application des accords de Schengena. en effet été reportée. Lorsqu'AlainLamassoure l 'a annoncé, le 29 avril dernier,beaucoup se sont demandés si une

"malédiction " ne pesait pas sur la libre circulation des personnes.Qu 'en est-il réellement ?Report d'une liberté annoncée. Le fait est li : les pays du groupe deSchengen n'ont pas levé les contrôles aux frontières pour les personnes physiquesà la date qui était prévue (soit le 1er juillet 1993 pour les frontières terrestres ). LaFrance a publiquement demandé le report car. à ses yeux. les conditions préa­lables posées d'un commun accord ne sont pas remplies. Nos partenaires s'étaientengagés à ce que les contrôles aux frontières extérieures i la Communauté soientrenforcés en contrepartie de la levée des contrôles aux frontières internes .Le gouvernement français a considéré que cette contrepartie n'était pas suffisam­ment remplie . Sont visées, d'une part. la porosité des frontières italienne etgrecque et. de l'autre, les différences de législation pénale ( dépénalisation de laconsommation de stupéfiants aux Pays-Bas et en Espagne ). A mots plus couverts .une autre explication est citée : l'énorme afflux d'immigrés en Allemagne ( pres de600 000 demandeurs d'asile en 1992) et la crainte de les voir franchir le Rhin. a unmoment où le contrôle de l'immigration est. dans l'hexagone. priorité gouverne­mentale.Du coup les commentateurs se sont , tout au long du printemps. interrogesSchengen. est-ce fini t

La face cachée de Schengen. En fait. comme souvent en matière euro­péenne. les feux de l'actualité privilégient la dimension symbolique du problèmeOr. dans les accords de Schengen. la pane immergée de l'iceberg n'est pas négli­geable .Rappelons l'origine du processus : l'impossibilité d'obtenir le feu vert des Britan­niques pour supprimer les contrôles. Du coup. la France. l'Allemagne . la Belgique .les Pays-Bas et le Luxembourg ont décidé dès 1985 de servir de pionniers et deconstruire. en quelque sorte. un "laboratoire d'essai" de la libre-circulation. labora­toire dont les résultats pourront être utilisés par les autres Etats membres L' Italie .la Grèce. l'Espagne et le Portugal l'ont d ailleurs compris ainsi . puisqu ils ontrejoint les cinq .Philosophie de base des accords : développer la coopération judiciaire et policièretransnationale afin que. du point de vue de la sécurité et du contrôle des fluxmigratoires , la suppression des frontières intérieures se solde. non par une dégra­dation mais, au contraire. par une amélioration. De Là. la création d'une série d ou­tils . Les "outils de Schengen" sont au nombre de 5 :• l'harmonisation des visas. Il s agit d éviter que les pays membres les plus libé­raux ne servent de sas d'entrée pour contourner les contrôles institues par les

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autres Etats . Exemple • l'Espagneimpose désormais des visas aux ressor­tissants des pays du Maghreb. L'effica­cité de la politique française ces visasen a été renforcée.- lune contre l' immigration clan­destine. Elle passe notamment par dessanctions contre les transporteursacheminant des étrangers démunis dedocuments de voyage et par lesaccords de " réadmission" : un Étatmembre pourra reconduire un immi­gre clandestin dans le pays qui auraitfacilité sa venue.- protection du droit d'asile. LesEtats membres ne pourront plus se"renvoyer la balle" : les demandeursd'asile auront la garantie que leur dos­sier sera examine par l'un ou l'autredes Etats membres . Mais, à l' inverse,un refus opposé par l'un des EtatsSchengen vaudra pour les huit autres.• répression du trafic de drogue.Les policiers européens disposerontd'un bureau commun de liaison :l'Unité Drogue Europol (U.D.E.).• lutte contre la criminalité. Grâceaux droits d'"observation* et de 'pour­suite' transfrontalière. les policierspourront sous certaines conditions tra­verser la frontière afin de poursuivreun malfaiteur ( notamment en cas deflagrant délit ). Surtout. un fichier com­mun d'information. le SIS (Systèmed' Information Schengen ). facilitera lalutte contre la criminalité.L'énoncé de ces coopérations, toutesen marche, suffit pour montrer qu' ilexiste un 'acquis* de Schengen.Charles Pasqua et Robert Pandraud.peu suspects d'europhilie. n'ont pashésité i le reconnaître : les réalisationsopérées sur la base des accords sontdéjà un "plus" pour la lune contre lacriminalité. Le fait que les polices aientappris à coopérer d'un pays à l'autreconsume. pour qui connaît leur pro­pension i la rivalité au sein même d'unpays. un prodige. Rien qu'en France.30 fonctionnaires sont affectes au SIS.Bref. le train 'accords de Schengen* neva pas s'arrêter.

Où va Schengen 7 la réponsecette question dépend de trois élé­ments :1 - L'inconnue allemande. La RFA n'apas encore ratifié la "convention d'ap­plication* des accords de Schengen. Etsi politique d'immigration reste sourced'interrogation pour les pays voisins.2• Deuxième incertitude : les nou­veaux "membres" de Schengen. L'Ita­lie. l'Espagne. le Portugal et la Grèceont signe des accords d'adhésion. Mai»ceux-ci doivent être ratifiés par chacun

des Etats pâmes aux accords et ce pro­cessus n est pas achevé.3- Enfin, que va faire la France ?Contrairement aux apparences. l'idéede suspendre l'application des accordsn'a pas germé en avril dans l'esprit dunouveau gouvernement. Le Quai d'Or­say et le ministère de l'Intérieur onttoujours insisté sur le caractère noncontraignant de la date envisagée. Lesnégociateurs français estiment que laréalisation progressive des accordsdoit apporter en matière de sécurité etde maitrise de l'immigration, un avan­tage plus important que l'inconvénientlié à la suppression des frontières.Le gouvernement français a considéréen avril que tel n'était pas le cas. Enpratique. deux aspects du dossier lepréoccupent particulièrement : le bonfonctionnement du fichier S.I.S (cer­tains pays n'ont pas encore procédé àdes essais et des problèmes techniquesse posent dans la gestion du systèmeinformatique) et l'efficacité descontrôles dans certains Etats membres(Italie. Grèce. voue Pays-Bas).Mais il est clair que. plus la réalisationdes accords avance, plus la balanceentre les avantages de la coopérationet les inconvénients de la suppressiondes contrôles devient positive. Voilàpourquoi. le 30 juin, la rencontre des 9pays du groupe de Schengen a pudéboucher sur une conclusion plusoptimiste : l'annonce d'une levée descontrôles au 1er décembre prochainSur le principe. c'est acquis. AlainLamassoure précise toutefois que laconfirmation officielle ne viendraqu'en octobre : on pourra alors vérifiersi les dispositifs prévus fonctionnentbien. Mais. quoi qu' il en soit. le trainSchengen ne saurait s'arrêter.

Dominique Becquet

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Bulletin Quotidien 21 -7-1993 252

LA FRANCE DÉPOSERA LES INSTRUMENTS DERATIFICATION DES ACCORDS DE SCHENGEN LE30 JUILLET

A l' issue d' une réunion gouvernementale sous l' autorité de M. Edouard BALLADURon apprenait hier à l' Hôtel Matignon que Paris déposerait le 30 juillet , à lamême date que les Pays-Bas et l' Allemagne , les instrumenta de ratification desaccords de Schengen . Rappelons que lors de leur réunion du 1er juillet dernierles ministres "Schengen" s' étaient engagés à déposer au plus vite les instru­ments de ratification de la Convention , qui doit entrer en vigueur , et c' estlà un "objectif politique", au 1er décembre prochain. Cela ne signifie pas quela France renonce à voir remplies les conditions préalables qu' elle avait é­noncées ( cf. "BQ" des 30 juin et 1er juillet ) et qui de toutes façonsdevront être remplies avant l' entrée en vigueur de ladite convention , commel' indique explicitement l' Acte final ( déclaration commune concernant l' article139 ). on rappelle à l' Hôtel Matignon que trois conditions sont encore "pen­dantes " : le SIS , les contrôles aux frontières et la répression du trafic destupéfiants . Toutes choses qu' après le ministre des Affaires européennes AlainLAMASSOURE , M. Charles PASQUA , ministre d' État , ministre de l' Intérieur avaitclairement déclarées aux sénateurs voici quelques semaines . Ainsi M. PASQUAassurait-il que "l' objectif politique" d' une entrée en vigueur de la Conventionau 1er décembre ne créait pas "d' automatisme ", mais que la décision proprementdite ne pourrait être prise qu 'à l' automne (à l' unanimité ). C' est en octobre ,selon M. LAMASSOURE , qu' aura lieu la réunion du Comité exécutif chargé de vé­rifier que les conditions sont bien remplies .

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La Tribune 21 -7-1993 253

FRONTIÈRES

Schengen : le « oui mais »de la France■ La France concrétise son engagement en faveur de la libre circulationdes personnes au sein de • l'Europe de Schengen » ■ Mais veut obtenirau préalable des garanties pour le maintien de la sécurité.

LA FRANCE SOUHAITE réelle­ment que la libre circulationdes personnes au son de I espaceSchengen - une zone compre­nant les douze pays de la CEEmoins la Grande-Bretagne. l' Ir­lande et le Danemark - inter­vienne le l* décembre. Mais Pansn'entend pas pour autant • transi­ger avec la sàcunt* *. selon l e*-pression d'Alain Umassoure. mi­nistre delegue aux Affaireseuropéennes.

Obtenir àm garanti**Edouard Balladur. qui présidait

hier une reunion intermimsté-nelle. a fait savoir que la Francedeposerai le 30 (utliet. en mêmetemps que l'Allemagne et lesPays-Ba& les instruments de rati­fication. première etape dans leprocessus diplomatique sur la

voie de la rtifcation, le geste estsignificatif

Pour autant Pans entend obte­nir des garanties sur trois pointsavant de lever les contrôles auxfrontieres inteneures. D'abord.sur la mise en place operation-nelle du système d'informationsSchengen, qui doit conduire à lamise en commun des fichiers depolice (personnes recherchees,voitures votees .) Seuls sa desneuf pays signataires - le Portu­gal. la Grèce et l'Italie ont pns desretards trop imponants - partc-pent à cette phase, soulignait ré­cemment le rapport du Sénatfrançais (vt*r La Tftbune datée du30 juin 1993). Ensuite, sur la co-operation dans la lutte contre lesstupefiants. tes Pays- Bu consi­dères comme • la plaque tour­nante • du trafic de la drogue en

Europe, se sont engagés auprèsde la France à renforcer leur ac­tion. Enfin sur des contrôles effi­caces aux frontières externes, Unrécent rapport des services de po­lice des neuf pays membres rele­vait que certaines frontièresétaient particulièrement per-meables : la ligne Oder-Neisseentre l'Allemagne et la Pologne, ledétroit de Gibraltar, par lequel af­fluent des clandestins d'Afriquedu Nord-

La France. qui présuie, depuisle I" juillet et pour suc mois, legroupe de Schengen, réunira lespays membres à l'automne pourfaire le point de ces dossiers etéventuellement demander unnouveau report de la libre orcula-bon des penonnes. dé)i repous­sée de sa mois sur le calendnerinitiaL I -LL

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Actualités communautaires 31 -7-1993 254

MISE EN SUVRE DE LA CONVENTSON D'APPLICATtONDE L'ACCORD OE SCHENGEN

Reunis a Madrid. le 30 |uin dernier les ministres el secrétaires d Etat charges dela mise en œuvre de la convention d'application de l'accord de Schengen de1990. auquel participent la Belgique. l'Allemagne. la France . l' Italie . le Luxem­bourg . les Pays-Bas . le Portugal et la Grèce , sont parvenus à s'entendre demaniere que l'accord de Schengen. qui tend à la libre circulation des personnes ,conformement à l'article 8A du traite de Rome , puisse entrer en vigueur le1 " decembre 1993

L'arrangement intervenu au cours de cette /eunion a lait l'obiet de la déclarationsuivante :

- 1 . Les ministres et secrétaires d Etat conviennent de fixer l'obiectif politiqued appliquer la convention de 1990. le I * décembre 19932. Les ministres el secrétaires d Etat constatent que les conditiona prialable* *ul-vantM ont été rempUaa •- le manuel commun.- les modalités relatives â la délivrance du visa uniforme el l' i .struction consulairecommune.

- l'examen des demandes d'asile .- les aéroports , dans le respect de l'accord intervenu dans la déclaration desministres et secretaires d Etat du 19 |uin 1992Des grands progres ont ete réalises dans le domaine des autres conditions prea-lables dont le degre d'accomplissement dela atteint devrait permettre cette appli­cation a la date du 1 " decembre 1993 Dans ce but . et dans le respect de laconvention de 1990. dea effort* supplemenU/res sont necessaires pour meneri bien lea accorda dejà Intervenue dana le domaine dea contrôlée aux fron­tière* extérieure* et des stupéfiantsLes ministres et secrétaires d'Etat confirment qu un S I S opérationnel est unecondition indispensable de la suppression des contrôles aux frontières intérieuresD'importants progrès ont été réalisés dans ce domaine Ils conviennent d'acce-lérer les travaux pour permettre un fonctionnement progressif du S I S au fur et amesure que les Etats achèvent les tests avec succès et que leur N S I S est ope-rationnel .

3. Le comité exécutif fera le point final de la réalisation des efforts supplémentairescités ci-dessus dans sa réunion d'octobre

4. La convention de 1990 sera applicable dana tous lea Etata membres quiauront rempH lea condition* préai*hlee et qui dlapoamont d'un N.S.LS. opera-tionnel.

Pour ce faire tous les Etats membres s engagent à prendre toutes les dispositionspour accomplir les procédures internes nécessaires pour la ratification delaconvention et des accords d'adhésion

8. Les ministres et les secrétaires d Etats conviennent que les Etats originaire­ment signataires de la convention de 1990 devront dépoaer les Inmtrumenta daratification dana lea plua bref* délaie et au plua tard i la data permettant dareepactmr la date fixée dana le paragraphe premier, dans la mesure ou cela n'apas encore été tait . Les Etats membres conviennent aussi de déposer, dans lamesure ou cela n'a pas été réalisé, les instruments de ratification des accordsd'adhésion des Etats dont le N S.I.S. sera intégré dans le système, dans les plusbrefs délais et au plus tard à la date nécessaire pour respecter la date fixée auparagraphe premier Cet engagement t'appliquera auaal au fur et à meaureque lea autrea Etata adhérente atteindront un niveau équivalent de leurM.SJL&

Les ministres et secrétaires d'Etat conviennent que la déclaration relative àl'article 139 incluse dans l'acte final de la convention implique que la mise envigueur de la convention est soumise 4 une décision du comité exécutif qui devral'arrêter dés que les conditions préalables sont rempliesEn outre. parmi les accords intervenus lors de la réunion d'auiourd'hui en ce quiconcerne des domaines spécifiques, il convient de souligner. en particulier. / 'Ins ­truction conaulalre commune adressée aux représentantations diplomatiques etconsulaires de carrière qui conatitue un élément Indlapenaaôle pour l'applica ­tion daa dtapoaMnn* an madère de viaaaPar ailleurs, les ministres et secrétaires d'Etat ont approuvé une déclaration aur latraitement dm demanda* d'aaMe et ont convenu (sic ) que les dispositions en lamai1ère tonnenues dans la convention de Schengen. cesseront de a 'appliqueraumoment de l entrée en vigueurde la convention de OubUn qui couvre ce mêmedomaine au niveau dea doute Etata membrea dea Communautéa euro-

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En matière m stupéfiants les ministres et secrétaires 0 État ont approuve plusieursdéclarations qi» constituent I aboutissement des ttravaux confiés par les ministres et

0 Etat dans leur déclaration Ou 19 |mn 1992 sut cane questionEn outre. les ministre» et secrétaires a État ont été informés de l'état d'avancementdes travaux relatifs â certains domaines parmi lesquels il convient de citer la fabri­cation de la vignette-visa uniforme dont le prototype a été approuve lors de leurréunion précédente à Madrid, l'éventuelle attribution de compétences à la Cour dejustice des Communautés européennes et la réadmission de ressortissants depays tiers. _

Les ministres et secrétaires d État ont exprime leur satisfaction devant les progrèsimportants qui ont été réalises au cours de la présidence espagnole et qui ontpermis d'adopter la déclaration figurant ci-dessusIl revient à la France d'exercer la présidence de l' initiative Schengen au cours dusecond semestre de 1993 -

A l' issue de la réunion de Madrid . le gouvernement des Pays-Bas a . en outre,pris rengagement suivant concernant la coopération judiciaire et la lutte contreles stupéfiants qui . jusqu â présent . était une cause de blocage des négocia­tions :

• Les Pays-Bas s engagent à une coopération sans réserve entre les deux paysdans la lutte contre le trafic de stupéfiants. ils assurent également la France de leurcoopération dans les domaines qui doivent permettre de concrétiser cette coopé­ration. a savoir :

1 . Détachement de fonctionnaires de police français aux Pays-Bas et de fonc­tionnaires de police néerlandais en France :

Des négociations seront entamées à très court terme par le ministère de la Jus­tice à propos du détachement d'un fonctionnaire de police néerlandais â Paris . Unagent de liaison français est déjà détaché auprès du C R I.. à La Haye : toute pro­position française en vue du détachement d'autres fonctionnaires de police fran­çais est bienvenue.2. Amélioration de la coopération judiciaire :Comme il a été convenu lors de la réunion des ministres de la Justice a Kolding. ilsera procedé â des echanges de magistrats . En ce qui concerne les Pays-Bas. laprocédure i désignation d'un procureur de la reine est pour ainsi aire achevée :celui-ci pourra être détaché a court terme â Pans . Lors des consultations bilaté­rales entre les ministères de la Justice le 4 |juin dernier, il a été indiqué que lemagistrat français exercerait ses activités dans l' immeuble du bureau central duministère public ("stafbureau openbaar ministérie"). à La Haye. dans le mêmeimmeuble que son homologue néerlandais, le * landelijke C R I -officier*. Lesdemandes d'entraide seront traitées de façon directe et en étroite coopérationavec le ministère de la Justice. Les Pays-Bas invitent la France & désigner rapide­ment un magistrat .Ce qui a mené les Pays-Bas a demander que des magistrats participent égalementâ la concertation sur le passage de la frontière à Hazeldonk. c est la volonté demettre en place des canaux efficaces pour des structures de coopération spéci­fiques telles que la route des stupefiants Rotterdam-Lille, canaux qui doivent per­mettre d'échanger rapidement des informations policières et judiciaires.Les Pays-Bas ont propose dans le cadre des accords de Schengen de mettre enplace au niveau de ces accords une procédure simplifiée analogue â l'entraidejudiciaire3. Actions communes contre le trafic International de stupéfiants avec com­munication à la pressa :Les Pays-Bas soutiennent également sans réserve ces actions . Ils donnent unegrande publicité aux actions a Rotterdam et a Amsterdam ainsi qu à l' interventionde la police contre les passeurs de drogue II est évident que cette ligne deconduite peut être poursuivie dans des actions communes avec les Français, etéventuellement avec les BelgesA titre de complément aux propositions françaises , une réunion sera convoquée âtrès court terme aux Pays-Bas entre les autorités douanières et policières a proposdu contrôle du trafic de stupéfiants dans les ports de mer. et ce conformément a cequi a été convenu entre M Demmink. directeur général au ministère de la Justice,et son homologue français -

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Agence France Presse 15-8-1993 2561

immigration-SchengenLes accords de Schengen (Encadré /

PARIS , 13 août (AFr ) - Les accords ne âcrwnyey , qui prévoient notamment i-suppression des contrôles a* personnes aux fronrières int eriour ** de neuf p<a -de ia Communauté européenne, a été conclu le >9 juin iv5*j entre i * Bwigique ,les rays-Bas , le Luxembourg , la France et l' Allemagne , rejoints ensuite parl' Italie , l' Espagne , le Portugal' et la Grèce .

La Grande-Bretagne , l' Irlande et le Danemark ont choisi d# restermomentanément h l' écart .

Outre la suppression des contrôles de personnes « ux frontières intérieure*des pays signataires , les accords de Schengen prévoient l ' instauration d' uncontrôle uniforme aux frontières extér ieures, un régime commun de visas , un»politique commune en matière de droit d' asile et une coopération policière.

La mise en oeuvre de ces accoros devait ini tialemwtnt intervenir le 1erjuillet i??3 . Elle s' était révélée impraticable h cette date hn raisonnotamment des retards pris dans la mise au point du fichier informatiquepolicier commun (" Système d' information SchongenVSÎS) .

L' application des accords de Schengen avait été repoussé> au * er décHmbre ,au terme d' une réunion le 30 juin A raiirid des neufs pays conc:t*rn«*, quiavaient souligné que des "efforts suppl émentaires " devront être accomplisd' ici là dans plusieurs domaines .

Ces efforts portent notamment sur le SIS ( tout uiit . être mis en oeuvrepour « qu' il soit opérationnel avant la fin de l' année), les frontières externeoù , malgré un niveau global fiatisf aisant , ries insuffisances ont été mises enévidence par la commission d' évaluation, et l 'amél inratiuu de la répression citrafic des stupéfiants.

Dans tous les cas , l' entrée en vigueur des accords le ier décembre neconcernera concrètement dans un premier temps que les cinq pays fondateurs( France , Allemagne, Benélux ). L' adhésion des quatre autres pays est en coursde ratification par chacun des membres fondateurs, et pour des raisonsjuridiques et techniques , cette ratification ne sera pas terminée À la fin del' année .

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Immigration : après les censures du Consei l constitutionnel

Où l'on reparle du gouvernement des jugesLe Conseil constitutionnel, une des clés de voûte de la Constitution de la V' République, se retrouve au centre d'une polémique àla suite des critiques du ministre de l'Intérieur Charles Pasqua contestant avec vigueur la censure des sages du Palais-Royal contre

sa loi sur le contrôle de l'immigration (lire le « Quotidien » d'hier).

LA majorité tlc-wwc cmdivisée alon que l'opposi ­tion de gauche se filiale del'attitude du Conseil Le

Premier ministre. Edouard Balla­dur. lout comme Jacques Chirac, leprésident du RPR. mais aussi lesdcus ministres d'Etat UDF. MmeSimone Vol (Affaires sociales) et leGarde des Sceau*. Pierre Méhai-gnene. n'avaient pas fait de com-maMaues hier aptes-midi.

Tout en affirmant que la réformedu Conseil était « un autre débatdans lequel (il) n'entre pas ».M. Pasqua a contribué i déclencherles protestations de ceus qui sou­haitent une réforme du rôle, dustatut et de la composition duConseil.

« La Conseil n'est pas infailli­ble ». a-t-il déclaré « I AFP. ensoulignant, par aiReurs que les deuatiers de «es membres étaient desensibilité de gauche. Le ministre aaccusé le Conseil de « dérive »,considérant qu'il se Km «i desinterprétations subjectives porteu­ses de risoucs et de dangers ».

Cette Mslitulion, dont MichelDebfé – le pére de la Constitution–, lors de sa création, affirmaitqu'elle devait « être une armecontre la déviation du régime parle­mentaire ». est qualifiée par ptu-skws députés RPR de • gouverne­ment des juaes ». Ces élus RPR onten effet emboîté le pas i CharlesPasqua, allant beaucoup plus loinque bu dans la contestation à l'ins­

tar de Robert Pandraud, l'ancienministre à la Sécurité de JacquesChirac, qui demande une réformeen profonde»»» du Conseil qui est,selon lui, « une véritable autoritélégislative sans aucun contrôle po­pulaire ».

Son boulot

Comme M. Pasqua, il souligneque la souveraineté n'est pas déte­nue par cette institution mais par lepeuple A travers ses représentantsélus. Michel Ponialowski. ancienministre de l'Intérieur de ValéryGiscard d'Estaing. estime, lui. quele Conseil « outrepasse ses droits »el préconise une révision de sonstatut .

L'Association profsséonncMe desmagistrats (droite) avait donné leton à la suite d'une précédentedécision du Conseil en « s'interro ­geani » sur ■ la légitimité » de cetteinstance.

Mais ce point de vue n'est paspartagé par tout le monde au seinde la majorité où, notamment. Gil­les de Robien . vice-président(1IDF-PR ) de l'Assemblée natio­nale. estime que le Conseil constitu­tionnel « fait son boulot » et que« l'on ne peut pas te mettre en doutei chaque alternance ».

Au RPR. Patnck Devedian, éludes Hauts-de-Seine, considère que• la jurisprudence du Conseil esttout 4 fait traditionnelle, tous les

gouvernements ont eu a subir sacensure ».

Jean-François Poncet . ancien mi­nistre des Affaires étrangères deVGE. estime, de son côte, que leConseil est « une institution utilequi contrbue 4 l'équilibre des insti­tutions »

A gauche, notamment au PS.chacun s'est félicité de la décision,un « rappel solennel au respect desdroits de l'homme », selon M Mar­tin Malvy, président du groupe PS

de l'Assemblée, alors que M HenriEmmanucih reproche à M Pasquade « mettre en cause telle ou tellepartie des institutions quand ça l'ar­range ».

Pour autant , cette polémique surle Conseil constitutionnel n'est pasnouvelle .

Le président François Mitter­rand, alors leader du PS. avait épin-glè cette institution, comme I ontrappelé certains élus RPR. la quali­fiant. dans son ouvrage • le Coup

d'Etat permanent », de « muséeGrévin ». et se demandant, par ail­leurs, ■ od l'indépendance irait -ellese nicher dans ce cénacle recruté ,homme par homme par le gotha dela majonté » gaulliste

Il • s'agit, avait -il dit, d'une insti­tution dont H faudra se défaire •M. Mitterrand proposait une« Cour suprême composée de ma­gistrats issus de la Cour de cassa­tion et du Conseil d'Etat assistésd'élus politiques ».

Les conséquences sur la convention de SchengenLa décision du Conseil constitu­

tionnd du 14 août censurant plu­sieurs dispositions de la loi duI J juillet sur l'immigration • doitfaire l'objet d'une analyse juridi­que approfondie qui seule permet­tra d en apprécier la portée surl'application en France de laconvention de Schengen ». a indi­qué le porte-parole adjoint duQu*i d'Orsay Catherine Colonna.

Dimanche, le ministre de l'Inté­rieur Charles Pasqua avait affirmeque cette décision rendait « inap­plicable » cette convention –dont la France a déposé le 30 juil­let les instruments de ratifcation .

Le Conseil a notamment décidequ'un demandeur d'asile, dont larequête aurait été rejetée dans unautre pays européen, pouvait pré­senter une demande en France

Or, la convention de Schenaen quiassure la libre circulation des per­sonnes dans les pays signataires enabolissant le contrôle aus frontiè­res. prévoit qu'd appartient aupays de première entrée dans« l'espace Schengen » de prendreune décision sur une demanded'asile qui lui serait présentée, lesbénéficiaires pouvant ensuite cir­culer librement dans les autres

'"Gme Colonna a rappelé quedéjà le 25 juillet 1991 le Conseilconstitutionnel avait émis une« réserve d'interprétation » surl'application de l'accord de Schen­gen

Dans cette réserve, a-t -elle pré­cisé. le Conseil constitutionnel dé­clarait que « la determinationd'un autre Etat responsable du

traitement d'une demande d'asileen vertu d'une convention interna­tionale n'est admissible que sicette convention réserve le droitde la France d'assurer, même dansce cas. le traitement d'une de­mande d'asile en application desdispositions propres i son droitnational ».

Les Etats signataires de laConvention de Schengen (lesDoute moins l'Irlande, la Grande-Bretagne et le Danemark), quidevait é l'origine s'appliquer le I "juillet 199), ont décidé te M juinqu'elle entrerait en vigueur le l Mdécembre I99J.

Ils doivent cependant se réuniren octobre, sous la présidence dugroupe de Schengen, pour vérifierque toutes les conditions d'appli­cation sont effectivement réunies

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d'informationSchengen

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Quotidien

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SENAT La Croix 19-8-1993Mission d' information Schengen

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LA CENSURE DES SAGESBOUSCULE L'EUROPE

Charles Pasqua a-t-il tortou raison de s'en prendreau Conseil constitution­

nel parce que celui-ci a, le14 août, recalé huit des 51 arti­cles de la loi du 13 juillet surl'entrée et le sejour des étran­gers en France ? En tout cas, parcertains de ses arguments, leministre de l'intérieur incite àmener une analyse juridiquecompliquée.

ImbroglioJuridique

Plongeons dans le maquis desinterprétations de la conven­tion de Schengen, signée enjuin1990 par neuf pays de lades « Douze » moins la Grande-Bretagne, l'Irlande et le Dane­mark). Le ministre de l'inté­rieur a affirmé à l'AgenceFrance-Presse, dimanche15 août, au lenrmam de l'an­noncedescensures décidées parle Consed constitutionnl : « Laconvention de Schengen "de­vient inarifhU („) Si onveut appixnier cette conven­tion, il faudrait alors engagerune procédure de réforme cons­titutionnelle. »

Cette attaque n'a pes été sansrépercussions, y compris dansles rangs de l'actuelle majoritéet du gouvernement Lundi, leministère des afaires étrangè­res a publiquement émis unavisplus prudent

Les propos de C. Pasqua vi­saient la volontédes ■ sages » derétablir pour tous les deman­deurs d'asile sur le sol français,la possibilité de solliciter l'Of-fce français de protection des

réfugiés et apatrides ( Ofpra).Le passage par l'Ofpra, que laloi Pasqua ne rendait effectifqu'avec l'aval des prefets, pour­rait aboutir à l'octroi d'une au­torisation de séjour, voire del'asile, à des étrangers ayant étéauparavant refoulés par un au­tre Etat membre de la « zoneSchengen ».

De telles consequences sem­blent contraires à la conventiondes « Neuf », dont les principesde libre circulation et de législa­tion harmonisée en matièred'immigration impliquerienten contrepartie, que toute me­sure concernant un étrangerprise par le premier pays d'ac­cueil s'impose aux autres payssignataires. Selon C. Pasqua, laloi sur l' immigration, aucontraire de la décision des « Sa­ges », était dans le sillage desaccords de Schengen puis­qu'elle donnait aux préfets lepouvoir de refuser l'entrée duterritoire national à des étran­gers précédemmentchassés parl'undes«Neuf».

La nécessitéd'un* « analyse juridique

approfondie »

Mais cela n'est qu'une inter­prétation. Circonspect le mi­nistère des affaires étrangères aprécisé lundi, par la voix de sonporte-parole Catherine Co­lonna, qu'une « analyse juridi­que approfondie » était néces­saire avant (te dore la question.C. Colonna a expliqué que leConseil constitutionnel s'étaitdéjà prononcé, le 25 juillet

1991, après avoir été saisi pardes députés RPR-UDF sur laconformité de ces accords avecla Constitution.

À l'époque, tout en déclarantSchengen conforme à la Consti­tution, les • sages » avaient af­firmé qu; le texte permettait achaque Etat de traiter ses de­mandes au regard de son droitnational. La convention deSchengen stipule, de fait, en sooarticle 29, que « toute parcecontractante conserve le droitpour des raisons particulièresh«i«nt notamment au droit na­tional, d'assurer le traitementd'une d'asile ».

Antoine FOUCHET

259 -

SENATMission d'information Schengen

Libération 26-8-1993 259

Schengen patine mais l'Europe avanceLes accords signés en 1985 poursupprimer les frontières à l'Intérieur de la Communauté sont en perdition,Mais plusieurs groupes de travail harmonisent les politiques d'Immigration et la coopération policière.

Les accords signés à Schengen(Luxembourg) en 1985 ont pourprincipal objectif -on l'oublie par­

fois- de parachever le processus d'in-tegration europeeone.en créant un es­pace sans frontières à l' intérieur del' Europe communautaire. A certainesconditions, assurant la sécurité des ci­toyens europeens. Pour que ces ac­cords entrent en vigueur, u fallait queles Parlements des cinq pays « fonda­*eurs » ( Benelux. Allemagne. France )les aient ratifiés. C'est fait La France,notamment, a - ratifi ce texte le 26juin 1991 . Pour que l'espace Schen­gen soit élargi aux autres signataires ,'les Douze moins . la . Grande-Bre­tagne, l' Irlande et - le Danemark), il ,faudra que les cinq. /ondateurs- ac- .cueillent formellement l'Espagne et lePortugal. dont les Parlements respec­tifs ont ratifié les accords. Et quel' Italie et le Grèce se livrent i leurtour à ce processus de rtifcation in­terne.

Bref. Schengen i neuf, ce n'est paspour demain. D'autant que les condi­tions techniques qui assortissent la. reauon de cet espace de libre circula­tion ( notamment l'harmonsation descontrôles aux frontières et des poli-°:ques de lutte contre le ra deirogues ) ont pns du retard. Prévue im-alementpourie 1" janvier 1993. puis

tour le milieu de l'année, la disparition:es fronuères internes de la Commu-:auté entre les pays «i niveau» seraré-

■x amnée Te 1» décembre-En mai 1993. Alain Lamassoure. mi­

-jstre français délégué aux Affairaeu­

ropéennes. déclarait que <w condi­tions prealables à la libre ctmiaaondespersonnesneseront réunies m d 'icilafin 93. m même sans doute avantunelongue période ». Fin imn. la missionsénatoriale chargée de suivre i aopu-canon des accords pointait les ae-taillances du svsttme bcr.enaen. Ccstdans ce contexte que les neui de Schen­gen. réunis début juillet à Madrid,fixaient la date butoir du 1" décembre.la France prenant la présidence dugroupe Schengen. Quelques jours plustard. André Lamassoure se félicitait de* reels progrès» sur l' harmonisationdu droit d'asile et des politiques de vi­sas. Q faut dire qu'un mois plus tôts'étaient réunis 1 Copenhague legroupe « ad hoc immigration» et legroupe dé Trevi. qui réunissent les mi-mstres de l' Intérieur et de la justice desDouze. Parallèlement i Schengen, cesgroupes peaufinent l'harmonisationdes politiques européennes d' immigra-non et de cooperanon policière. Avan­tage : les textes adoptés peuvent, i ladifférence de Schengen, entrer en vi­gueur sans qu' il y ait mise en œuvre dela libre circulation. Et on travaille iDouze. au lieu de neuf, sur le droitd'asile, en attendant que les Parlementsse décident i ratifer la convennon deDublin (qui reprend les dispositions deSchengen sur le droit d'asile en les élar­gissant i tous les pavs de'la Commu­nauté), signée en 1990. ■A Copenhague les Douze ont adopté

un certain nombre de mesures qui re­streignent l'application du droitd' asile en Europe. Toutes les de­

manda seront mais, encas de refus d'un Etat, le demandeurd' asile ne pourra plus tenter sa chanceailleurs. Ce refus sera - valable dansl'ensemble de la Communauté,comme le prévoit la convennon deDublin (et donc 'Schengen). La de­mande pourra être rejetée. selon uneprocedure accelérée à la frontière, sil'étranger a séjourné dans un paystiers qui pouvait l'accueillir, s' il au­rait pu se refugier dans une autre par­tie de son pays d'ongme. ou si sa de­

mande est « manifestemen infondee ».notion qui a déjl cours en France de­puis la créanon sous le gouvernementCresson des zones de transit LaDouze prévoient également de menren place un système europeen decomparaison électronique des em-pruita digitala ( Eurodac), similairei ce qui existe i l'Ofpra au niveau na-tonal. C'est i l'aune de ces travauxqu'il faut donc aussi mesurer les pro­grès de l'harmomsanon européenne.

M.-LC.

La franc*» accueil» moinsde demandeurs d'asileen un an que l'Allemagneen un mois. La réforme del'Ofpra permet de traiterles dossiers rapidement,la suppressionen 1991, de l'autorisation detravail et I Instauration d amendes pour les compagnies aériennes transportantdes étrangers en situation Imguliére, en application des accords de Schengen, ont sans douteaussi contribué à faire chuter de moitié les demandes entre 92 et 90.

SENATMission d'information Schengen

La Lettre CCRE 31 -8-1993 260

- 260SCHENGEN :

BROUILLARD SUR LES FRONTIÈRES

"Les accords de Schengen nesont pas applicables en l'état".C'est une des conclusions tiréespar la "Mission commune d'infor­mation Schengen" dans un rap­port réalisé pour le Sénat parXavier de Villepin et rendu publicle 29 juin dernier. Le constat estclair

1°. Quelques ratifications restentà signer notamment pourl'Allemagne et l' Italie.

2°. Les accords sont malmenéspar des retards techniques (amé­nagement des aéroports), desdérapages sur la délivrance devisas pour certains pays tiers, unmanque de contrôle aux fron­tières extérieures des paysmembres de Schengen... De plus,le contrôle du trafic de droguen'est pas envisagé de la mêmemanière entre les pays notam­ment par les Pays-Bas, ce quiinquiète les co-signataires.

3°. La situation de crise actuellen'arrange pas les affaires dugroupe de Schengen . Les fluxd'immigrants d'Europe centrale etorientale vers la France etl'Allemagne, du Maroc versl'Espagne sont à leur taux le plusélevé. Trafics en tous genres, cri­minalité se renforcent sans quedes mesures communes soientprises. "Europol est actuellementune coquille vide logée dansquelques baraques de chantier àNeuhof, un faubourg deStrasbourg", note notamment lerapport sénatorial sur ce quidevrait être l'office européen depolice criminelle.

4°. Ceux qui s' inquiétaient de lacoexistence de l'Accord deSchengen et du Traité deMaastricht n'ont pas été plus ras­surés par le rapport du Sénat.

Même si les deux traites "relè­vent d'une même logique inter-gouvernementale ", leur coexis­tence "ne simplifie pas la com­préhension de l'Europe de lalibre-circulation". "Des problèmesde cohérence" et de "doublons"risquent de se poser entre legroupe des Neuf (cf NB) et celuides Douze dans des domainescomme la politique d'asile , lesfrontières extérieures, l' immigra­tion venant des pays tiers, la luttecontre la toxicomanie et la frau­de, la coopération judiciaire civileet pénale, la coopération doua­nière et policière...

La conclusion du rapport estsimple : les neuf Etats "ne peu­vent se satisfaire de cette impas­se". Pour y remédier trois solu­tions sont préconisées: suivre lavoie communautaire actuelle ,mais elle a déjà pris beaucoup deretard; appliquer les mesures desécurité du Traité de Maastricht,mais elles seront longues à mettreen place; faire des accords deSchengen une "procédure detransition". Les pays devront sedécider rapidement et, quelle quesoit l' issue, les parlements natio­naux en seront largement infor­més.

Pour plus de détails: RapportN° 384 du Sénat sur.. l'Accord deSchengen du 14 juin 1985.Mission commune d'informationSchengen. Palais du Luxembourg,75221 Paris Cedex 06.

NB: Les Neuf de Schengen :Allemagne. Belgique. Espagne,France. Grèce. Italie, Luxembourg,Pays-Bas, Portugal.NB : Depuis le 1 er juillet, !© siègede la présidence du Groupe deSchengen est occupé par laFrance.

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| SENATMission d' information Schengen

Europolitique 1 -9-1993 261

SCHENGEN:LES ETATS S'ENGAGENT POUR L'ENTRÉE EN VIGUEUR EN DÉCEMBREEn déposant simultanémentha instruments da ratificationde la Convention da Schengen la 30juillet dernier, la Francel'Allemagne et les Pays-Bas onf donné un signe politique deleur volonté de respecter le calendrier prévu. La vole seraitdonc ouverte pourla suppression des contrôlas aux fron­tières entre les cinqpays fondateurs da Schengen (Benelux,France etAllemagne) an décembre 1903U»

Le dépôt des instruments de ratificationest la démarche officielle par laquelle une par­tie à une convention informe les autres qu'ellea ratifié cette convention. H s'agit d'une sorted'attestation décrivant comment la ratificationa été obtenue dans le pays en question, à quel­le date, etc. Pour la Convention de Schengen,comme dans la plupart des cas. c'est à partirdu dépôt des instruments de ratification que lecompte à rebours pour l'entrée en vigueur semet effectivement en marche. Comme cela aété le cas pour la France. l'Allemagne et lesPays-Bas. les parties d' une Convention"essaient ne de pas se tirer dans les pattes" etattendent que les autres soient prêtes avant dedéposer les instruments de ratification.Cependant, la Belgique et le Luxembourgs'étaient quant à eux déjà exécutés plus tût.Le Luxembourg est dépositaire des instru­ments de ratification des autres pays.

La démarche du 30 juillet a indiqué leministère français des affaires étrangères. "estassortie dune déclaration interprétative desti­née à la mise en oeuvre du droit interne derarticle 139" de la Convention de Schengen,prévoyant l'entrée en vigueur du Traité cinqmois après le dépôt des instruments de ratifi­cation La déclaration avait été élaborée le 30juin à Madrid par les ministres et secrétairesd'État du Groupe de Schengen. Cependant,pour entrer en vigueur, la convention de

Schengen reste tributaire de ce que les condi­tions préalables décidées à Madrid soientremplies, explique le ministère français, ajou­tant "qu'en décembre, le comité des ministresdes affaires européennes se réunira pour voirsi elles le sont". Les pays du groupe deSchengen souhaitent notamment que le fichiercentral sur la criminalité, dit SystèmedInformation Schengen (SIS), soit réellementopérationnel

Allemagne : Les conditions remplies i temps.L'Allemagne se veut résolument optimiste :elle aura rempli le 1er décembre 1993 lesconditions nécessaires à l'entrée en vigueur desaccords de Schengen, a assuré le 30 juillet leministre de l'Intérieur Manfred Kanther. Al'occasion du dépôt par l'Allemagne des instru­ments de ratification du traité. M. Kanthersouligne que "les mesures prises d'un communaccord (avec les autres signataires) sur lescontrôles aux frontières extérieures seront enplace à la date indiquée, le système dinforma­tion Schengen (SIS) sera opérationnel, ainsique les autres mesures "Si toutes les condi­tions sont remplies comme le prévoit le contratau 1er décembre 1993 dans tous les payssignataires, le traité pourra entrer en vigueurdés cette année", a souligné M. Kanther.

Les accords prévoient une pratique uni­fiée des contrôles aux frontières extérieures,une harmonisation de la politique des visas etdes conditions d'entrée des étrangers de paystiers. Le ministre allemand, au discours tradi­tionnellement musclé sur la "sécuritéintérieure", a insisté sur la nécessité et les pers­pectives de collaboration entre tous lessignataires des accords en matière de luttecontre la criminalité.

• 262 .

SENAT La Lettre européenne 1 -9-1993 262Mission d'information Schengen

LES ENJEUX DE SCHENGEN

Le Sénat a estime en juindernier que les accords deSchengen, nécessaire ac­compagnement du marché

unique destiné à réaliser la librecirculation des personnes enEurope et signé par neuf pays.l'Allemagne . la France . laBelgique . les Pays-Bas , leLuxembourg , l' Espagne . lePortugal . l' Italie et la Grèce.n' étaient pas applicables àl' heure actuelle : de fait , lesneuf ministres des affaireseuropéennes du groupeSchengen. réunis à Madrid le 30juin dernier, ont décidé de re­porter au 1er décembre 1993l'application de ces accords.

Ce report a été rendu nécessaireparce qu'un certain nombre demesures contenues dans les ac­cords de 1985 ne sont pas enco­re effectives : système informa­tisé de renseignement sur lespersonnes recherchées par lespolices , aménagement de cir­cuits séparés pour les passagersdans les aéroports internatio­naux. rapprochement des poli­tiques nationales de lutte contreles trafiquants de drogue. Desprogrès incontestables ontcertes été accomplis depuis lasignature des accords, notam­ment pour le renforcement descontrôles aux frontières exté­rieures de l'espace européen etpour la mise en place d'une vé­ritable politique commune desvisas: mais des lacunes subsis­tent: c'est li que se trouvent lestrois enjeux essentiels de lalibre circulation des personnes.

Premier enjeu: la maîtrise desflux migratoires . Entre 1985 .date de la signature des accordset 1992, dernière année pour la­

quelle on dispose de statis­tiques. l' immigration a été mul­tipliée par trois en Europe Occi­dentale : l'Allemagne, qui . enraison des évènements de l'Est.et en particulier de la guerredans l'ex-Yougoslavie, supportele choc principal de cette immi­gration. a reçu , dans la seuleannée 1992. plus d'un milliond'étrangers , dont 438.000 de­mandeurs d'asile. Dès l' instantoù les contrôles de police sontsupprimés aux frontières in­térieures il devient indispensabled'assurer la coordination despolitiques migratoires natio­nales. Or. cette coordination estquasi inexistante.

Second enjeu : la drogue. Ladrogue gagne en consommationen Europe: les décès par surdo­se ont été multipliés par 5 entre1985 et 1992. passant de 899 à4843 dans les pays Schengen.les saisies de stupéfiants, dansle même temps, progressant dudouble pour le cannabis , parcinq pour l'héroïne, et par seizepour la cocaïne. La raison: l'es­pace européen n'est pas homo­gène dans la lutte contre le tra­fic; certains Etats, par leur tolé­rance . sont devenus desplaques tournantes de ces tra­fics ; les réactions communessont encore embryonnairescomme Europol-drogue, ou in­efficaces (comme le Centreeuropéen de lutte anti-drogue),précisément à cause des diver­gences nationales et parfoisaussi du fait d'une absence devolonté politique de luttecontre le fléau.

Troisième enjeu : la criminalitétransfrontière . L' immigrationclandestine : la drogue ; le

(suite page 8)

ParXavier de VILLEPIN.

Présidentde la Commission

des Affairesétrangères,

de la Défense etdes Forces Armées

du Sénat,Rapporteur de la missiond'information Schengen

du Sénat.

- 263-

SENATy iss . on d'information Schengen

[ 263

(suite 09 ta page 7}racket. les fraudes fiscaleset financières, bref les tra­fics de tout poil du mondeinterlope de l' économiesouterraine s'alimententréciproquement et renfor­cent la puissance de la cn-minalité organisée , celledes mafias du Sud biensûr. mais aussi, et de plusen plus . celle des mafiasde l' Est . Un rapproche­ment des législationspénales -par exemple desprocédures de répressiondu blanchiment de l'argentsale ou du délit d'associa­tion mafieuse - s' imposeafin que l'Europe du grandmarché sans frontières nefavorise en définitivel'Europe du crime.

L' Europe doit réagir.Certes les accords deSchengen vont dans lebon sens et ils définissent.dans leurs principes , lesmoyens pour lutter contreces grands désordres denotre époque. désordresaggravés depuis la chutedu rideau de fer et l'effon­drement du mur de Berlin.Encore faut-il qu'au-delàdes principes, les mesuresde protection soientréelles. Cest toute l' impor­tance des accords deSchengen en matière desécurité publique , carSchengen doit être un pro­grès et non une régressionde la protection des ci­toyens. X. de V

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I SENATi

Mission d'information Schengen

Agence Europe 8-9-1993 264

( EU ) SCHFNGFN/FRAMCF ; SIX PAYS SONT TECHNTQUfllFIfT EN MESURE n 'âSl.prp LA , IBPf .PTPnil AT ION OFS PFPSONNFS LE 1ER DECEHBRF . MATS L' HVPOTHEOUf FPAMrâKp'

BRUXELLES/PARIS , 07/09/1993 (AGENCE EUROPE) • Dans un article publié durant lemon d' août , Itevei» lenaerts . secrétaire général adjoint , du Benelux ( organisae quigère administrativement la coopération Schengen), a indiqué que six des neuf paysmembres de l'Accord de Schengen remplissaient désormais les conditions posées ( lorsqueles ministres compétents s' étaient rencontrés le 30 juin dernier) pour appliquer laConvention autorisant la libre-circulation des personnes à partir du ler décembreprochain . A cette date , les pays du Bénélux . l'Ail emione . la Frince ainsi quel' Espagne disposeront , en effet , d' un Système d' information Schengen nationaloperationnel (c'est - à-dire relié au réseau commun), ce qui était l' une des principalesconditions à la mise en oeuvre de la suppression des contrôles aux frontièresintérieures . Ils pourraient toutefois n'être que elna à franchir ce pas à l'échéanceconvenue : l' Esnaone a déposé ses instruments de ratification le 30 juillet dernier, cequi était la date limite pour pouvoir être au rendez-vous du 1er décembre , la France ,elle , n' a toujours pas rentré les siens en ce qui concerne l' adhésion de l' Espagne àl' accord . Madrid exerce cependant une vive pression afin de pouvoir faire partie dupremier wagon .

A ces considérations techniques favorables , 11 convient toutefois d'ajouterque la Frince continue de faire peser une hypothèque politique sur la suppressioneffective des contrAles à cette date . Ainsi , on a appris cette semaine que leprésident Mitterrand avait demandé à son Premier ministre , Edouard Balladur, deconsulter le Conseil d' Etat quant à la nécessité de procéder à une modificationlimitée de la Constitution afin de pouvoir appliquer la Convention, demande qui a étéacceptée . Cette consultation pourrait entraîner un nouveau retard . D' autre part ,Lieven Lenaerts a rappelé que Paris souhaitait enoaoer en octnhr» un» nouvii »discussion avec ses partenaires afin de vérifier que toutes les conditions préalablessoient bien remplies , la France jugeant même nécessaire des efforts supplémentairespour renforcer le contrôle aux frontières extérieures , combattre l' iamigrationclandestine et le trafic des stupéfiants . Selon le haut fonctionnaire du Benelux , lespartenaires de la France ( Benelux . Allemagne , Italie, Espagne , Portugal et Grèce)" tiennent un raisonnement différent", faisant valoir que " les problèmes signalés' parParis " se posent dès 4 présent dans toute leur acuité en dépit des contrAles auxfrontières intérieures , l' amélioration des contrAles aux frontières extérieures estdéjà visible et le niveau atteint le ler décembre sera tel qu' il permettra" de passer

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SENATMission d'information Schengen

Agence Europe 9-9-1993 2651

( EU ) CE/MAROC : CONTENU DES SUGGESTIONS DE LA COMMISSION VISANT LA PARTICIPATIONDE LA COMMUNAUTÉ A LA LUTTE CONTRE LA CULTURE ET LE TRAFIC DE DROGUE - AUCUN

MONTANT FINANCIER N' EST INDIQUE

BRUXELLES . 09/09/1993 ( AGENCE EUROPE ) • Ainsi qu' il a été brièvement indiqué dansEUROPE d' hier p. 12 . la Commission européenne a approuvé une communication au Conseilconcernant la participation de la CE aux efforts du Maroc visant i : a ) lutter contrela culture et le trafic de cannabis : b ) promouvoir un développement alternatif desprovinces du Nord du Maroc .

Le document de la Commission rappelle qu' à la fin de l' année 1992 , le Roi duMaroc a invité la Communauté k participer k l' effort d' éradication de la cultureillicite de cannabis , d' élimination du trafic et de développement économique desProvinces du Nord du pays . Cette demande a été réitérée lors de la visite au Maroc duPrésident Delors en février dernier . Elle a été confirmée le 2 mars 1993 par l' envoid' un memorandum par lequel le Maroc s' engage k procéder à l 'éradication de la droguetout en insistant sur la nécessité de pouvoir offrir une alternative économiquevalable i la région du Nord . Une mission conjointe d' experts de la Commission et desEtats membres s' est rendue au Maroc du 25 avril au 1er mal derniers . La Commissionpropose au Conseil d' appuyer la lutte du Maroc et demande que les Etats membress' associent à cette action pour laquelle l' engagement de la BEI ( Banque européenned' investissement ) est également souhaité .

L' action envisagée par la Commission s' inscrit dans le cadre desrecommandations du Plan européen de lutte contre la drogue , adopté par le Conseileuropéen de Rome en décembre 1990 et révisé par le Conseil européen d' Édimbourg endécembre 1992 , ainsi que dans les priorités définies par le Conseil européen deLisbonne ( juin 1992 ). Elle correspond au souhait , exprimé par la Communauté et sesEtats membres dans les enceintes de coordination internationale et communautaire delutte contre la drogue ( notamment le CELAD, le Groupe Drogue de la Coopérationpolitique européenne , le Groupe de Dublin ou la Commission des Stupéfiants des NationsUnies ), d' ouvrir et de maintenir un dialogue politique avec les gouvernements des paysde production ou de transit et d'y développer une coopération bilatérale etmultilatérale en vue de renforcer les mesures prises dans ces pays . La proposition dela Commission est en harmonie avec le Plan Global d'Action des Nations Unies etfavorise la mise en oeuvre de la Convention de décembre 1988 sur le trafic illicitedes stupéfiants et substances psychotropes ratifiée par le Maroc le 16 octobre 1992 .

Quant au contenu de la contribution communautaire , la Commission n' indiqueaucun montant mais souligne la nécessité d' un effort considérable et définit la nature

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des actions de soutien que la CE pourrait entreprendre dans les deux secteurs visés , àsavoir :

1 . Lutte contre la drogue . L' effort principal incombe aux autorités marocaines . Sicelles-ci confirment leurs intentions et le programme explicité dans le mémorandum demars 1993 ( mesures de lutte contre la culture et le trafic de drogues , investissementpour 1,8 milliard d' Ecus sur cinq ans pour des activités alternatives dans les régionsconcernées ), la CE et les Etats membres pourraient coopérer avec le Maroc dans lesdomaines suivants :

• assister les autorités marocaines dans l' élaboration d' une étude socio-économique de base sur la production et l' exportation des drogues ;

• proposer aux autorités marocaines une assistance technique en vue de la créationd' un Observatoire des Drogues :

- encourager le Maroc à élaborer et 1 mettre en oeuvre , en liaison avec le PNUCIO .un Plan Oirecteur ( Master Plan ) couvrant tous les volets du phénomene ( consommation ,production , trafic , blanchiment );

- fournir , en cas de demande , un appui en équipement et en assistance techniqueaux administrations concernées :

- continuer i appuyer des efforts , privés et/ou publics , de prévention de l' abusde drogue dans la population marocaine , principalement dans les villes du Nord .

2 . Développemen t global des Provinces du Nord du MarocVu les conditions macro - et micro-economiques du trafic de cannabis , son

éradication effective est liée i la réalisation d' une stratégie globale dedéveloppement qui comprendra l' ensemble des neuf provinces et l' ensemble des acteurséconomiques , secteur privé compris . Pour autant que la contribution nationalemarocaine serait précisée dans son ampleur, son étalement dans le temps et sesmodalités , un appui de la Communauté et de ses Etats membres pourrait créer dessynergies efficaces , notamment dans les domaines suivants :

- appui i l' Agence pour le Développement du Nord ( dont la création ne devrait pastarder), compte tenu de l' expérience de la Communauté dans le développement de sesrégions moins favorisées : échange de savoir-faire , assistance technique , appui encapital ;

• appui à une stratégie de développement régional intégré du Nord 4 travers uneassistance technique appropriée ( et en cohérence avec le programme PAIOAR , financé par1' Espagne );

- financement * d' actions prioritaires non susceptibles de bénéficier auxtrafiquants dans les domaines suivants : création d' emplois ( PME ), environnement ,santé , agro-industrie , électrification rurale .

A cours terme , les différentes actions peuvent être mises en oeuvre dès 1993sur des lianes budgétaires existantes et constitueront ainsi un socle minimumd' intervention et un geste d' encouragement . Vu l' ampleur du problème . 11 est clairtoutefois que les montants mobilisables i l' Intérieur des ressources budgétairesdisponibles seront notoirement insuffisants et qu' il faudra prévoir un programmepluri annuel substantiel . En ce qui concerne les prêts de la BEI . la Commi ss ionrappelle la disponibilité d' un montant considérable dans le cadre de la coopérationhorizontale .

La Commission rappelle par ailleurs qu' il est prévu d' insérer , dans lesfuturs Accords euro-maghrebins , un chapitre spécifique concernant la lutte contre ladrogue .

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SENATMission d' information Schengen

Air et Cosmos 13-9-1993 267

Parmat+am qu'i comptor da 1* décamàra 1993 la Mbra dbcatadaa daa paraanm à trarar» touta la Communauté aara

Je me pmitt m dm oui . La 1" décembre procham. c'est ladata è laauau* les aéroports devraient pouvoir aponquer les déo-sions sa Madrid pour mettre en otuvre la Convention daSchengen. La fixation da cette data a una va*ur ; jamau par tapassé. on n nui toi aussi préas dan» un communiqué daa neufpaya concernant les aéroports. Da même pour la dépôt des ratiA-cation* nécessaires pour lancar la prxmui.Donc * 1* flécemore 1993 paut étra considérécomme obiectif final pour toute la libre arcul»tion des personne* dans les neuf pays, aér»ports comprs.

L'ttaHo, la Grèce ot «a Portugal ne rempt-sent pas ha critires de sécurtté axlgéapat a CoiMirlon da SctaMi Pounoift4Êa$y conformât an tampa voulu ?

Le problème ne se pose pas en cestermes . D'abord . les cinq pays membres fon­dateurs doivent déposer tout dé suita lesinstruments de ratification pour être au rendez-vous du 1"décembre . Ils doivent ensuite ratifier le protocole d' adhésionde ces trois pays Que vous avez cités C'est lé la Question.D' ores et déjà la France a annoncé ou elle soumettrait i lasession d' automne la ratification du traité d' adhésion del' Espagne et du Portugal . Ensuite, il y • ta fonctionnement dusystème d' information qui doit étra encore r6dé .

Tout compte fart, on peu* bien concevoir que la date du 1"décembre sera respectée, même si dans un premier temps, ellene l' est que par les pays fondate» rs et le premier adhérent.l' Espagne.

Voua mm accordé une dérogation i laéropor d'A/mtardam -SetdpaL Laa mpamatlaa d'autrea aéroport» contestant lawaanra priaa. Aflairaaa étanéra i d'aatraa cette dérogedan ?

Etant donné que certains aéroports ne seront pas prêts au1* décembre pour mettre en place l' infrastructure séparant leflux des ressortissants des pays ayant ratifié l'accord deSchengen des autres. tous tes 'pays Schengen 'ont accepté.bon gré mal gré. Que ceux qui ne seront pas prêts puissentfonctionner comme un aéroport avec une structure mixte, unepartie infrastructure permettant la séparation physique desflux des passagers et une partie administrative (contrôle poli-cter.msignes d' identification...).

En fait i n'y a que enq ou sb aéruoou qui ne seront pas prêtsà cane data. M les aéroports perwene. m celui de Francfort nesont concernés. Sur le pian du contrôe les Etats 'Schengen *devront remplir les mêmes conditions de sécurité . Et donc lecontrôle sera efficace.

QueëataraladaréadaoattadérogattaarCe n'est pas une dérogation. C'est l' acceptation d'un système

différent pour une année. En principe, les trwaux sw laérooort deSdsphol devrawnt être temwnés An 94.

Oê aa aat la dMHraad aagla aaaagaat aerUéraPar, mapaaaaUa da la aaaeignature dala ConmaaHaa aar la traacMaaamant des

Cette discussion fait parte de cane sur lesfrontières extemes des Douze. Elle ne rentrepas dans cene des accoras de Schengen quiévitent le prootéme de Gibraltar. Le point reste

. en suspens. Il va faire l'objet de nouvellesconversations et de nouvelles négociationsentre las deux partes concernées.

Partagai-rots la palat da *va da Martin Mangamana,andaa raapamabla da Marché kitértam, aar la comparu­tion das Deta» davant la Cour da Juatka darltuambourgpana pa'ta ntNgtaat i aatrtr laa Ifontiérea pour tons laasJtoyena da la Comamnauté ?

Ma posmon est la même que cele de Martm Bangemann parcequ'en exprimant ce propos, il défendait la droit et l' intérêt de laCommunauté. Noua tommes en retard par rapport i l'écftdul"Janwerl993..

Noua poumons lancer des procédures d' infraction contra lesEtas membres ma» malheureusemnt tous las Etats membres,le service jwdtaua du Conee* et même ceb du Parlement euro­péen considèrent emourd'hul que le SA n'est pas directementapplicable . D'ailleurs. s'H svwt été directement applicable, pour­quoi avor propoaê 282 dMctwes et règlements contenus dans leLivra Blanc da 1983. Noua suons préféré que les Etas membresse débrourf Bs ont tanné 'Schengen*, lia sort aflés de lavant.Et Us vort sûrement transformer le cadre qui ke les neuf peys atta­chée A 'Scftenpn' pm l'adapter aux Doua.

mona Mcunuji â muxuus mu miMoaim jassoom

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SENATMission d' information Schengen

Le Monde 25-9-1993 268

La lutte contre le trafic de stupéfiants

Les Pays-Bas vont proposer la créationd'une équipe policière multinationale

LA HAYE

M notre correspondantL'annonce par Charles Pasqua

d'une intensification de la coopéra­tion policière avec les Pays-Bas a étéaccueillie avec « une grande satisfac­tion » au ministère néerlandais de lajustice. responsable de la lutte contrele trafic des stupéfants. « Cela cor­respond tout à fait à notre point-que », nous a déclaré Jan Suyver,directeur général de la police et dela répression de la criminalité.

Bras droit d'un ministre, ErnstHirsch Ballin, qui est un ferventpartisan d'un « renforcement concretde la collaboration » des appareilspolicier! et judiciaires européens,M. Suyver a indiqué que les Pays-Bas étaient prêts à franchir uneétape supplémentaire : « S'il n'entenait qu'à nom nous verrions volon­tiers la création d'une équipe multi­nationale de policiers travaillantmain dans la main » pour mettre finau trafic entre Lille et Rotterdam.

Le directeur général a précisé queM. Ballin • évoquera sûrement cetteidée» lors de la rencontre qu' il auraavec le ministre français « dans lecourant de l'automne ».

Lors d'une conférence donnée le13 septembre i l'Université deTwente, le ministre néerlandais avaitdéclaré que " les développements dela criminalité internationale (exi­geaient! de nouvelles réponses ».devant aller jusqu'au transfert descompétences à des « instances nonnationales». Il avait aussi souligne lanécessité d'une meilleure coopéra­tion entre les capitales européennesimpliquées dans les Caraïbes : lesouhait de M. Dominique Perben.ministre français des DOM-TOM ,de s'entretenir avec son homologuede La Haye sur la situation de Hicfranco-néerlandaise de Saint-Martinpourrait donc être rapidemmentexaucé.

En quelques mois, le ton a changéentre Paris, qui accusait les Néerlan­dais de « laxisme ». et La Haye, quipriait les Français de « balayerdevant leur porte » Ile Monde du 19décembre 1992 ). Cette évolutionavait été amorcée discrètementen juin avec la proposition, par lesPays-Bas. d'un échange croisé depoliciers et de magistrats, actuelle­ment en cours de concrétisation (leMonde du 29 juin).

CHRISTIAN CHARTIER

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SENATMission d' information Schengen

Les Echos judiciaires girondins 27-9-1993 2691

C.E.E

trôles d'identité :Trois pays à la traînem A Commission euro­péenne plaid* non

coupable pour les re­tards de - 1 993• . Mi-juillet 1 993.plus de six mois après l'éché­ance prévue pour la suppres­sion des frontières entre lesDouze, les contrôles d'identitén'ont toujours pas été éliminésaux frontières intérieures de laCommunauté .

Des progrès ont bien été ac­complis. mais le plus souvent àneuf et non i douze.

Mécontent, le Parlement eu­ropéen a décidé d'attaquer laCommission européenne de­vant la Cour de Justice de laCommunauté pour faire consta­ter qu'elle n'a pas pris les me­sures nécessaires pour que lesDouze respectent leurs enga­gements. Pour sa part , le com­missaire européen chargé dugrand marché. Raniero Vannid'Archirafi . dresse un bilan plusnuancé et estime que les re­tards dans la réalisation del'Europe sans frontières ne pro­viennent pas de la Commis­sion .

Début juin, la Commissionavait elle-même manifesté soninquiétude devant un rapportdu Conseil des ministres desDouze qui se contentait de fairele point sur les contrôles auxfrontières intérieures sans fixerde date pour leur suppression.Depuis, les neuf paysdu groupede Schengen • les Douze moinsle Danemark. l' Irlande et leRoyaume-Uni • ont décidé, le

30 juin à Madrid, de supprimertotalement les contrôles auxfrontières entre eux pour le1 * décembre 1993 . Ce résultatparait peu glorieux pour ungroupe de pays qui. en 1985.avait l'ambition de supprimer lesfrontières avant l'échéance du1 * janvier 1993. programméepour l'Europe des Douze dansson ensemble... Mais les paysde Schengen n'en finissent pasde mettre au point les mesuresdites « d'accompagnement »,celles qui doivent permettre àchaque gouvernement d'ouvrirles frontières aux pays voisinsen toute confiance. A Madrid.les neuf avaient déjà rempliquatre conditions sur sept pourabolir les contrôles d'identitéentre eux : l'adoption d'une po­litique commune dans les do­maines du droit d'asile, des vi­sas et de la protection des don­nées informatisées, ainsi que •à quelques exceptions près •l'adaptation des aéroports. Il leurreste à appliquer de la même

1 façon les principes adoptés pourla surveillance des frontièresextérieures au groupe et pour lalutte contre le trafic de drogue :il leur faut enfin rendre le sys­tème d'information Schengen(SIS) prêt à fonctionner : aumoins six pays sur les neuf se­ront en mesure, le 1 *décembre,à participer à ce système élec­tronique d'information des poli­ces . Enfin, depuis la ratificationdes accords de Schengen par laChambre haute allemande le9 juillet, huit pays sur les neufles ont approuvés définitive­ment, ce qui suffit pour les appli­quer. Quant aux trois pays de laCommunauté qui ne font paspartie du groupe de Schengen.ils estimenttoujours avoir ledroitde contrôler à leurs frontièresnationales les personnes pro­venant de pays extérieurs àl'Europe des Douze : mais ilsont déjà entrepris d'alléger lecontrôle des citoyens commu­nautaires.

En tout cas. selon M Vannid'Archirafi . la compétence de laCommunauté européenne, etdonc celle de la Commissionapparaît pour le moins douteusepour toutes ces questions cesécurité , de lutte contre l immi­gration illégale et contre la dro­gue. Et un procès ne fera pasavancer les choses sur le ter­rain. ■

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SENATMi sion d information Schngen

L'Express 30-9-1993 I70

□ SPÉCIAL DROGUE • LA RÉPRESSION EN ATTENDANT

Ils ne sont que22 fonctionnairespour lutter;au niveaucommunautaire,contre le traficde narcotiques.Las moyenssont à lamesure deseffectifs : dérisoires.

22, v'Ià Europol !Neuhoff. dans la banlieue de Stras­bourg. Vu de l'extérieur. le site est

impressionnant : hauts grillages. filsde fer barbelés, bunkers pour abriter lesordinateurs-. Mais que renferme-t-elle aujuste. cette formidable carapace ? 22 fonc­tionnaires européens, la maigre « équipede projet > chargée. au sein d'Eoropol.d'engager ■ la lutte communautaire contrele trafic international des narcotiques •.L'objectif est louable : prévenir. ensemble,l'instauration chez les Douze d'un grandmarché criminel. La tlche. venigu.tuse ,Deux exemples.

D'abord, le transport par conteneurs.Chaque année. S millions de conteneurstransitent par Rotterdam. 2 millions àAnvers. 800 000 au Havre . Effectuéemanuellement. avec l'aide d'un chien spé­cialisé. la fouille de l'une de ces cames , desa structure et de son contenu peutprendre jusqu'à une semaine. Or il ne fautguère plus de douze heures pour endécharger 300 d'un navire - et chacunepeut renfermer de 300 à 500 kilos de nar-cotques en poudre ou en plaques. Diff-culté supplémentaire : les conteneurs pro­venant des zones tropicales sont inondésdè'bquideuatecticides. A un point tel que

les chiens anti-stupéfiants y perdent toutleur flair.

Ensuite, le transport par camions Cequi fan peur. là. c'est la frontière eatre inMexique et les Etats- Unis. Obeervoae vainstant les aires de repos qui la bordentcdtt mexicain. 30 « 1 8-roues ». 100 péil-Ctre. semblent assoupis. Ils attendentl'heure de la relève des douaniers, qu'ikconnaissent par caur. Le moment vm.tous les camionneurs se présentent enmeute à la barrière. Et passent en moinsd'une minute. profitant de la lassitude defonctionnaires débordés. Les narcotraf-quanu ont. en outre. déjoué deux tech­

niques hier encore efficaces : postés àproximité de la frontière . des espionséquipés de téléphones cellulaires les pre-viennent de tout contrôle inopiné : et lescartels possèdent désormais leurs propreschiens détecteurs, sur lesquels ils testenttoutes les odeurs susceptibles de perturberceux des douanes...

La CEE saura - t -elle se doter desmoyens permettant d'inspecter ces cen­taines de milliers de camions. ces millionsde conteneurs ? Pas sûr. Car . pour lemoment. l'Europe de la sécurité pannesérieusement. Pour une Communauté sansfrontières intérieures, la mesure minimaleétait de se munir d'un système séneux decontrôle des identités ei.de la circulationdes personnes à ses limites extérieures.Cest fait depuis le traité de Schengen. quientrera en pratique . en principe . le1" décembre prochain. Mais toute la CEEn'est pas prête à l'adopter : la Grande-Bretagne. l'Irlande et le Danemark lerejettent. La France, elle , ne l'a paraphéque de façon conditionnelle et ne le rati­fiera formellement que si. d' ici là. le Sys­tème ( informatique ) d' information■ Schengen • est opérationnel ; que si lapolice française est dotée des moyensd'effectuer des contrôles aux frontieresextérieures de la CEE : enfin, que s' il y aeu harmonisauon des politiques de répres­sion du trafic au niveau des Douze.

L'idée-force reste donc Europol. cettepolice pouvant opérer à l'échelle commu­nautaire . Un • FBI de la CEE ». enquelque sorte. Là aussi, le démarrage estlaborieux. Exemple ? Le siège d'Europoln'est pas encore définitif ! La • carapace ■de Neuhoff risque de n'être que provi­soire_ Et la bataille fait rage. La Haye ?• Cest un supermarché de la drogue ».susurrant certains. Rome ? • Pourquoi pasPalerme, pendant qu'on y est ? • ncanentles autres. L'Allemagne ? • Ça rappellerala Gestapo ». font semblant de s'alarmerles troisièmes. Strasbourg . tout simple­ment ? « Elle a déjà trop de choses •. proteste-t-on du côté de Bruxelles.

Alors, pour l'instant . il est toujourslégalement interdit à un fonctionnaire dePionlicer français dd'acscoédero. pagr exbeemlgplee. àinformatique de son collègue belge ouitalien. La CEE poaiède toujours trois sys­tèmes électroniques - incompatibles - dereconnaiasaace des empreintes digitales.Les réseaui informatisés d'alerte etd'information d'Interpol, du groupe deTrevi. fondé à Rome en 1972 pour suivreles affaires de terrorisme. et de Schengenattendent toujours d'être raccordés àEuropol. Oui. elle, attend toujours un sta­tut précis. un budget convenable. Et. biensûr. un siège définittl . X. R. ■

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SENAT Agence France Presse 6-10-1993 271Mission d'information Schengen

FR FRA0221 4 I 0312F5A /AF**CK19France-5chen«enZ'«z sar lamentai r*s français relèvent des Progrés tux Pays-Sas oour l* mise *noeuvr* de Scneneen %

PARIS . 6 oc* ( AFr î - Jr* mission composée de deux sénateurs et deuxdéDutés français a pu «mtatèr . 4 l' issue d' un voyaee aun. ?ey<3-éas * " lecaractère Positif des »r*«iàres mMurtt décidées par le* autorités de ce »*y-«en vu* de la mis* en oeuvre des accords de S.chensen sur la libre circulationdes e«rsonnes an Eurooe. lndiaue mercredi un commun i*uè du Sénat .

Ce satisfecit intervient un peu élus de trois mois aer*s un rapportsénatorial français sur les accords de Scheneen. oui critiquait dureront lesPays-Bas . accusés entre autres d' ttre un "sup«riMrch<*" d* la drogue.

Les pouvoirs publies français avaient 4+alem«nt montré les *»ys-Bas dudowt» avant dé constater ouelaues mois élus tard «ue ce pays avait entr**»-!?des efforts notamment eour coordonner son action anti-drolue sespare*nalr*s .

Le communiqué sénatorial incleue encore «ue les missions chervées desuivre les accords de Scheneen au Sénat et 4 l' Assemblée nationale ee sontmis*s d' accord sur le principe d' audition* communes et de nouveauxdéplacements conjoints 4 1 'étranger .

Elles procéderont ainsi ensemole 4 l' aucitlon. le 1 «* octobre, duministre délégué aux Affaires européennes» Alain Lamassoure . «uatre joursavant la réunion 4 Paris des ministres de l' espace Schengen. «ui devra direoui ou non les conditions Préalables 4 la levée des contrôles des personnesaux frontières sont remet les .

Le 30 juin 4 Madrid. les ministres. de* neuf pays sienataires de Scn*n<a.«'( la CEE moins la frande-Sretaene. l' Irlande et le Danemark ) avaient décidé 1principe d' une mise en oeuvre au 1er décambre 1993» dcarrs un prmmier temwssaur les cine Etats .les plus avancés ( France. Allemagne» Bénélux ) , sousriserve "d' efforts supplémentaires * 4 4 accomplir d' ici 14.

cr /acA-P- 061214 OCT 73

BQ• Innovation dans la vie parlementaire : les bureaux de la mission "*:*grgen Mdu Sénat , que préside M. Paul MASSON et la mission d' étude constitue :eur lemême oDjet au sain de la Délégation de l'Assaabléa pour les Coamunautés «Î Jro-péennes . présidée par Mr Robert PANDRAUD , ont décidé d' auditions et

-de déplacement» conjoints à l' étranger . Une "première" du genre a e- ..*u i*semaine aerniêre aux Pays-daa . de même qua mardi . pour l' audition SJ élec­teur de la police de l' air et des frontières Roger LEJEUNE.

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SENATMission d' information Schengen

Dernières nouvelles d'Alsace 7-10-1993 272

EUROPE

Libre circulation : lepréfet dresse un bilan

Le préfet de Région Jean-Pierre Delpont était l'invited honneur du Cercle européende Strasbourg I autre soir pourson premier diner-debat de larentrée

M Delpont avait choisid aborder un thème qui lui estcher « ta circulation des per­sonnes er la securité dans laCEE •. comprenez les problè­mes poses par les accords deSchengen et la mise en placed'Europol Schengen d'abord.une immense frontière exte­rieure et une liberté totale decirculation des hommes a I in­térieur Oui mais pour quiPour les ressortissants de laC LE seulement » Quid desproblèmes poses par les de­mandes de droit d'asile iln existe pas - pour l'heured'harmonisation en la matière

Mime chose pour la lunecontre la drogue •ChaqueÉtat a une façon différented aborder le problème et défi­nit des délits différents •Rallumerles étoiles

Face a ces difficultés, la fa­meuse suppression des fron­tières prévue pour le 1er jan­vier dernier n'a pas réellementeu lieu " Personne ne veut etne peur baisser la garde dmde telles conditions • Le superordinateur de Schengen quidoit regrouper des centainesd informations sur le terroris­me. le trafic de stupéfiants, lesarmes volées .. n est pas prêt•Pour Schengen nous n'ensommes que des tests du pr»gramme informatique Nous

ayons des problèmes pour dif­fuser l'information a tous lespays membres er de plus deuxpays ne parviennent pas a fat-re entre leurs données dans lelogiciel-

Autre problème encore.Schengen n'a été approuvejusqu' à présent que par 8pays l'Allemagne. la Belgique.le Luxembourg les Pays-Bas.l'Espagne, le Portugal. l' Italieet la France.

■ Nous ne sommes hélas pasprêts à ouvrir les frontière. ainsisté M. Delpont. l'Europeest » une période de doute. ilfaut aujourd'hui réaffirmer sanécessité au travers d'une vo­lonté politique partagée parla* doute». Et le Préfet de citerApollinaire : « fi est grandtemps de rallumer les étoiles •

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SENAT ! I Bulletin Quotidien 9-10-1993 fOTMiss , on d' information Scheieen

• La ministre néerlandais de la Justice . M. Ernst HIRSCH BALLIN.«' est déclaré partisan . mercredi . de l' arrêt da la vente de drogua»douces aux étranges dans les "coffee-shops* aux Pays-Bas. S' exprimantdevant la Chantre des députés , qui examine depuis lundi le budgetde son département . M. HIRSCH BALLIN a indiqué que cette mesure pourraitpermettre d' endiguer la prolifération de ces établissements . Le ministrea rappelé qu' un groupe de travail avait été mis en place par le gouver­nement néerlandais il y a dix jours pour réexaminer les critèresde fonctionnement des "coffee-shops ** gui ne remplissent plus , selonlui . la fonction sociale qui était la leur auparavant .

274

SENAT Deutschland 9-10-1993 274

Mission d'information Schengen

La criminalité augmente. Les criminelsagissent à l'échelle internationale,

les policiers échouent devant la voiehiérarchique. Une police européenne

commune devrait changer cela.

Agauche quelques parti­culiers, à droite un champde betteraves, au milieuse dresse, perdu. entouré dehaut fil de fer barbelé et surveillé par des caméras. unesorte de rébarbatif court detennis couvert. A côté, au mi­lieu de la même clôture. setient, modeste et timide. unvillage de hunes pour hauts

fonctionnaires, le siège de lacellule d'organisation d'Euro -pol Ici. à Neuhof. au sud deStrasbourg, vingt inspecteursde la police judiciaire de sixpays de la Communauté euro­péenne travaillent depuis sep­tembre 1992 à la colonne ver­tébrale criminalistique del'Europe sans frontières. Lesoi-disant court de tennis hé­

berge des collègues du sys­tème d'information de Schen­gen. Os sont responsables desavis de recherche à l'échelleeuropéenne. La tâche d'Euro ­pol est l'enquête. Et celle-ciintervient avant l'avis de re­cherche.Mais pour l'instant n'existeque la cellule d'organisationà l'échelle internationale de

181 magazine

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SENATMiss . on d information S-IH'I:<T

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runité de police européenne.Il n est même pas encore ac­quis qu Europol restera àStrasbourg (on parte aussi deRome. de La Have. de Lyon )m quelle langue sers la langueofficielle. La communicationa cependant sa bien fonction­ne. ces derniers mois. que ledirecteur de la police judi­ciaire Jurgen Storbeck . del'Office fédéral de la police àWiesbaden. constate avec sa­tisfaction que. pour l' instant.tout est fait. Pas en Tin decompte grâce au style deconduite du directeur de pro­jet allemand. Il a fait preuvede flair pour la susceptibilitéde sa cellule d'organisationmulticulturelle – à commen­cer par les différentes concep-tions concernant la longueurde la pause du déjeuner.La question de la compétences est posée de maniere pluscompliquée. Tous ceux quitravaillent ici avec J. Storbeckà la coordination des donnéescriminelles européennes sontdes fonctionnaires de hautrang. Jürgen Storbeck. 47 ans.juriste qui a fut une carrieremétéorique et a l'expérienced'Interpol, ne veut pas êtreleur chef. «Nous sommes tousdes chefs de tribu, pas des in­diens». dit-il. Les hommes dela cellule d'organisation sontde ceux qui sont habitues àprendre des décisions seuls,à avoir au moins une secré­taire. à diriger une équipe.

mais pas forcement a fairepartie de la même. Ici travail­lent vingt chefs de tribus avecdeux hôtesses d'accueil. ilsgavent eux-mêmes le destruc­teur de documents et. devantla machine à écrire. sont assisces messieurs le colonel et lecommissaire principal en per­sonne. Par les fenêtres prefa-briquées. leur regard se perddans des potagers au lieu desimmeubles des métropoleseuropéennes. Malgré tout. lespionniers de la police avan­cent rapidement dans leurtâche. Au bout de quelquesmots. le système informatiqueest déjà prêt à fonctionnersans restrictions

C'est J'Europol Drug Unit(EDO qui commencera à tra­vailler en premier – pour lapremière fois. elle coordonne­ra à l'échelle de l'Europe lalune contre le trafic de dro­gue et fournira des bilansconstamment actualisés de lasituation dans le milieu européen de la drogue. La délin­quance organisée en général.la criminalité économique etde l'environnement ainsi quele trafic d'armes seront pris encharge un peu plus tard. S ilne tenait qu aux hommesd Europol. ils pourraient com­mencer tout de suite. Ma»l' Europe enjoint à la patience.Tant que le heu d'emplace­ment définitif d'Europol n au-

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SENATMiss . on d information 5.-he rj<r

ri pas été fixe, on n'enquêterapas.Les juristes, policiers, ingé­nieurs et spécialistes de l'in-fonnatique commuent donc,à Strasbourg. de se préparerpour le jourJ de l'histoire eu­

. ropéecne de !a police. QuandEuropol enquêtera–jusqu'en1995. 300 policiers doiventtravailler ici – des constatées,commissaires a carabinierspourront recevUU des infor­mations et des analyses enquelques minum SI la policeae Heidelberg remarque parexemple la visite d'un hôte es­pagnol chw un trafiquant dedrogue suspect. jusqu'à au­jourd'hui elle doit passer parle t anrifskrtminalaniT. 1; ButvIrslmminataim a Interpolpour arriver jusqu'aux autori­tés compétentes à Madridavant d'en apprendre davan­tage sur ce cnmineL Cela durerarement moins d'une se­maine. A Europol. la police deHeidelberg pourrait connaitredirectement le casier judi­ciaire et les fréquentations del'Espagnol, lancer immédiate­ment et mettre à exécution unmandat d'arrêt. Si les informa­tions n'arrivaient qu'une se­maine plus tard, le cnminelaurait sûrement déjà pris lapoudre d'escampette.Par le biais de leurs ordina­teurs. les europoliciers peu­vent se plonger simultané­ment dans les douze diffé­rents infopools des pays de laCE et transmettre leur savoir.Il est également prévu, pourplus tant un travail d'«intelli­gence»: l'exploitation des ana­

lyses. I'«objectif lointain* estun ordinateur central com­mun. Pourtant, justement ence qui concerne la sécurité in­térieure. la majorité des paysde la Communauté euro­péenne attachent de l'impor ­tance à la souveraineté. Ungrand problème est constituépar la •poursuite*, la filatureet l'arrestation sur le territoirenational d'un autre Etat. L'Al­lemagne l'a autorisée de ma­nière illimitée pour tous lesmembres de l'accord deSchengen de 1985. la Belgi­que n autonse la détentiond'un suspect que dans un dé­lai de J0 minutes après queccluxi ait passé la frontière,les Pays-Bas dans un rayon dedix kilometres apres la fron­tière. la France pas du tout.Tandis que les criminels prati­quent depuis longtemps àl'échelle nternationale l'artélevé de la bassesse des senti­ments, l'arsenal des enquê­teurs ne se développe tou­jours pas assez vite. Jusqu'àaujourd'hui, la cooperauoneuropeenne est rendue plusdifi ne serait-ce que partrois systèmes de donnéesinformatiques incompatiblespour l'identification des em­preintes digitales. Pourtant lenombre des délits en Europene cesse de croître. Rienqu'en Allemagne, en 1992. ila augmenté de 10 % par rap­port à l'année précédente. Lestaux d'élucidation des délitsdiminuent. L'Allemagne estde plus en plus le théâtre dela criminalité organisée inter­nationale et, entre-temps, le

plus grand marché d'héroïned'Europe. 2069 personnessont ainsi mortes l'année der­nière à cause de leur toxico-E2»me. Le nombre des nou­veaux consommateurs a aug­menté de 15 X. En 19Ç1 . il ya' eu en Allemagne 68 procé­dures d'enquête contre la ma­fia. et 369 en tout contre lacnmunalité organisée.Nombreux sont ceux qui crai­gnent que l'ouverture desfrontières ne soit pamrubère-ment favorable aux ."ÏW ' TIS .Mais il n'y a égalera v rj au­cune arrestauon aux fron­tières sans enquête préalable.Seuls les ats délinquantsont été arrêtés fortuitement.dfeiare J. Storbeck. Lorgani-sation d'Europol a été décidéeen décembre 1991 . sur uneimtiauve allemande, par lesministres de l'Lnteneur et dela Jusuce de la Communautepour combler d'importantsdéûats de sécurité. La celluled'orgamsauon a été qualifiéed'«embryon d'une police eu­ropéenne» par Paul Quilès.l'ancien ministre français de1'Lnteneur. La naissance d'Eu-ropol a été entre-temps re-poussee à plusieurs reprises.Les pères sont nerveux. Et ilsne savent pas où leur enfantverra le jour. Si cela devaitêtre à Strasbourg, alors onconstruira un vrai quartier svrle champ de betteraves et lesenquêteurs d'à côté aurontvue sur des plates-bandes delégumes. □

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SENAT Le Monde 9-10-1993 | 277 1Mission d information Schengen

La Haye, capitale d'Europol ?tes Pays-Bas sont prêts à accueillir la coopération policière européenne

et le ministre de la justice a quelques idées à son sujetUHAYI

d» notrt avrespendenr

Si. cenoopmme on le dit . IneliDouxe s'entendent i laTin de ce mois sur unerépartition des siègesdes nouvelles institu­

tions communautaires - tels leBureau des marques. l'Agence deTenvironnement. la Banque centraie et Europol - et qu' ils attri­buent cette dernière organisationde coopération policière aui Pays-Ba*. les fonctionnaires détachésper les Etats-membres pourraienttrt* vite m mettre au travail.

Un blument les attend à LaHaye, équipé de toutes les facilite*imaginable*: plus de 4CO poues detravail, un parking de 120 places.un restaurant pouvant accueillir200 hâtes, une infrastructure infor­matique. un• salle d'écoute* télé­phoniques. un espace video. des

-xofTrevfori» et un lywème de sécu-nié performant . S' tué à la limitedu centre-ville . ce binment surmesure a longtemps abrité - et ceciexplique cela - le Service centralde recherches et d'informationscriminelles (CRI ) néenandais.

Hasard du calendrier ou subtileplanification1 Le CRI a déménagé,en juin, permettant au gouverne­ment de La Haye d'ajouter inextremis i la candidature de laville l'argument logistique d' un•palace* clés en main pour Euro-pcl . Il n'y a donc pas de meilleurchou possible. a expliqué le min»tre de la justice. Ernst Hirsch Bal-lin . ajoutant « fur toute atireoption entraînerait un retard (...)préjudiciable t la lutte contre la cri­minalité internationale » Pour jus­tifier cette mise en garde, il a pré­dit que • le développement de lacriminalité organisee contraindreprogressivement les Etats è réviseren orofonJeur l outillage juridiquelit la coopération internationale •

Tenus à la veille du sommeteuropéen de Copenhague. dont onattendait déji qu' il tranchit la lan­cinante a querelle des sièges ». cespropos auraient pu rester desparoles de circoattaace si ErrnuHirsch Ballm ne les avait msrécemment repnt et eapliatés. lai-tant de l' intensification et. plusencore, de la rénovation de lacoopération internationale anticrv-minelle une priorité sinon de sonaction, du moin* de u réflexion.Trafic de drogue, contrebanded'armes, traite die* femme*, expor­tations illégales de déchets. fraudeaus subventions euro : • Laprogression inquiétante du crimeinternational nous oblige i dèvelepper des solutions et des réponsesplus adéqtmtes» que ceties qui exis­tent. a-t-<l ainsi mandé, le 1 3 seli-tembre. devant un parterre d'étu­diants en gestion et admintauwm* l'univcniK de Ttvente.

Contr#lt«M3onaëaiM*JudlclalrtErnst Hirsch Ballm part d'un

constat simple : alors que le erimeorgamsé ignore les frontières, etparfois même profite de leur levée.eles instruments de lutte prévusdans Ut législations nationales etles traités inernationaux de coopé­ration judiciaire sont sur le pointditre dépassés ». La première rat­ion réside dans le fait que la jus­tice. au sens général du terme, esttoujours considérée comme • uneaffaire nationale L I même au planeuropéen le traui de Maastnckt neprévoit qu une nouvelle structure deconcertation et d* cooperation entreles hais-membres. et nom des instbluttons supranationales derecherche, de poursuite on de juge­ment m

La seconde raison, qui découlede la précédente . est que 'les trot­tes internationaux exhalent fonda­mentalement un esprit de protec­tion jusqu'à l'extrême dessouverainetés nationales, H decroyance (par les Etats Mgnataim]en la perfection de leurs systèmesjuridiques propres (...) la discassionsur les compétences d'Europol. pro­visoirement limitées a l'échanged'informations sur le trafic des stu­péfiants. est un exemple de cetteidée » selon laquelle les Etatsconsidèrent • la pointeue judiciarede leurs partenaires comme sinoninférieure (i la leur), du moins légè­rement suspecte •

Le ministre néerlandais de lajustice estime donc nécessaire derenoncer A ces appoce* natio­nales et à la • méfiance » qu'elk*induisent : • Les conceptions et lestraditions nationales ne doivent pasêrre banalisées: mats ce me somt pasdes valeurs absolues et. dans unecertaine mesure, on peut direqu elles ont eu leur valeur. » Ellessont obaolète* puisque * les Etatsne somt plus des institutions souve-reines les unes t l'égard desmures »

Certes, admet Ernst Hirsch Bal-lia. la coopération européennemontre que les Doue ont entérinécette évolution: « Les accords deSchengen ou les réunions du groupede Trrm panent du principe «m lacriminalité intern me peutêtre effic combattue tueCt une coopéreatiosn pratique ».ai* celle-ci repose encorj surl' idée - • ancienne m - que lesa(faires pénales transaationales•mm des exceptions particulièresappelant un droit particuliert. Bienque datée, cette approche« influence toujours la dogmatiquejuridique »

Seloa le ministre néerlandais.l'échange d'informations crimi­nelles cruciale* doit recevoir aaeattention accrue : » savoir gui estl'adversaire potentiel, comment dopère, guand il se déplace et où U seprocure l'argent m La question dela protection de la vie privée sepose ici dans toute son acuité.raooaaall-iL nnumment au aiveauinternational oè des définitionsdifféreates « compliquent ledébat ». Mais Ernst Hirsch Ballm

Ts'seapruaae M VWBi'oa ne'peut plus aborder ce problèmea»ec le* «ran«v d'hier:• L iniérH générai delà hase contrela enminau pèse asjourd'km pluslourd !...) Le contenu du Systèmed'informations de Schengen (SIS) etses conditions d'utilisation. de

. même que la défi des donnéeséchangeables au seta d'Europol.sont le résultat de compromis, Motsdes évolutions se produiront sansdoute ».

DeuaxiBderMuiM

Des évolutions que l'orateurdésire radicales : » Simplifi ouaccélérer les procédures existantesest bien, mats insuffi : on nepourra pas se contenter, b terme,d'améliorer !e cadre existant: uneréfl sur la principes de base etla mise en outre de la coopérationjudiciaire européenne sont souhai­table ». affirme Ernst Kinch Bal-lin. Le ministre néerlandais pro­pose deus pistes de réfleaionconcrètes, en gtuac d"eaerœes pra­tiques il pense « par exemple i laconstitution d'équipes combinées depoliciers de deux ou trou pays.conjointenent compétents sous laresponsabilité du ministère public »Dans la fouMe. il suggère d'assou­plir le mode de coopération entreles admiaistratioas judiciaires :e En qum un uuuument aussi lourdet paudilleux que lextradition est-ilnécessaire entre les pays de laCEE? fourguât un procureur néer­landais ne pouremtel pas s'entendredirectement è ce su/et avec son col­lègue allemand ou français » ? sedeasaite Ernsi Hirsch Ballia

Se répaaae imm ea aae formule,qui synthétise bien l'essemble desa réflexion pragmatique : » Leprincipe de la lbre circulation desMrMMf * '«MJ nei fMJt Nf%sonnas suspectes. » Et c'aet contrem niatéiieinisi ««'il faut lutter

cnlatioa des hoaaétaa pat.CMMCT1AN CMARTCR

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SENAT I Agence France Presse 13-10-1993 278Mission d'information Schengen

Europe-SchengenVisita du Système Informatique Schengen par les ministres français et

allemand chargés du dossier

STRASBOURG, 13 oct ( AFP) - La ministre français délégué aux Affairaseuropéennes, M. Alain Lamassoure , et 1 . Bernd Schmidbauer , ministre allemandchargé da la coordination des accords da Schengen , ont visité , mercredi soir AStrasbourg , la centre du Système Informatique Schengen ( SIS), entré dans unepériode da tests an vue da l 'interconnexion des fichiers policiers etjudiciaires des pays membres de 1 'organisation .

"Cette visite de travail se situe dans la cadre de la préparation duComité des ministres de l' Accord de Schengen , lundi prochain A Paris", aindiqué i . Lamassoure en rappelant que " l' une des conditions majeures pour quel' accord de Schengen s' applique le 1er décembre prochain est que le SIS soitopérationnel ".

. Le gouvernement français avait estimé que les conditions n' étaient pasremplies pour une application des accords pour le "noyau dur " des pays membresde Schengen (Allemagne, France et Benelux ) le 1er juillet dernier , date prévueA l' origine.

Les ministres français et allemand ont visité la grande salle souterrainedu SIS où des informaticiens s' activent autour de consoles et armoiresinformatiques . Situé dans un faubourg de Strasbourg l' immeuble, qui abriteégalement l' embryon d' Europol , est sévèrement gardé et entouré d' un doublehaut grillage.

Les deux ministres auxquels ont été présentés un échantillon de fenêtre etvitre blindées soumises A des tests de résistance aux tirs se sont surtoutintéressés aux problèmes de compatibilité des fichiers décelés par 'lespremiers tests et auxquels ont participé d' abord l' Espagne, Belgique etLuxembourg , puis l' Allemagne, la Franc» et les Pays-Bas. Des experts allemandsse sont cependant déclarés confiants quant aux capacités du SIS de surmonterces difficultés.

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SENAT ) Agence France Presse 14-10-1993 279Mission d' information Schengen

Assemblée-SchengenDes parlementaires demandent le report de l' application de Schengen

PARIS, 14 oct ( AFP ) - La Délégation de l'Assemblée nationale pour lesCommunautés européennes et la mission sénatoriale Schengen ont demandéconjointement Jeudi le report de' 1 'application des accords de Schengen , prévuele 1er décembre, en faisant valoir que le "Système d' information" n' est pasencore opérationnel .

Par la voix de leurs présidents Robert Pandraud ( RPR ) et Paul Masson( RPR ), les deux instances ont demandé au gouvernement "de ne pas accepter ladate du 1er décembre".

Au cours d' une conférence de presse A l'Assemblée nationale, m. Pandraudet Masson ont souligné que le fichier informatisé , "pierre angulaire dudispositif , ne peut souffrir du moindre défaut structurel sans mettre en causedans l' opinion publique toute la crédibilité de la Convention".

Rappelant que les accords constituent "une avancée importante dans la voiede la construction européenne", les parlementaires ont estimé qu' "un Systèmed' information Schengen ( SIS) opérationnel est une condition indispensable à lasuppression des contrôles aux frontières intérieures".

Ils demandent dans le mtme temps au gouvernement "d'accélérer la mise aupoint de ce système placé sous sa responsabi lité".

Dans un rapport de la Délégation de l' Assemblée nationale, n. Pandraudreconnaît que " la mise en oeuvre du SIS progresse incontestablement " etqu' elle n' est plus qu' une "question de mois".

Selon ce rapport , au 1er décembre, trois questions seront "globalementsatisfaites " à savoir celles des visas , du droit d' asile et des aéroports . Enrevanche , M. Pandraud exprime "de nombreuses réserves" en ce qui concerne ladrogue , les frontières extérieures et le"SIS. – – " ,

Lundi , se réunira é Paris le Comité exécutif Schengen , qui devra décidersi les conditions préalables é la levée des contrôles des personnes aux

frontières sont remplies . Fin juin A Madrid, les ministres des neuf payssignataires de Schengen ( la CEE moins la Grande-Bretagne , l' Irlande et leDanemark ) avaient décidé_le principe d' une mise en oeuvre au ler décembre1993 , dans un premier temps pour la France, l' Allemagne et le Bénélux .

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SENATMission d'information Schengen

Agence Europe 15-10-1993 280

( EU ) CE/SCHENGEM : LA FRANCE FERAIT ENCORE PESER UNE HYPOTHEQUE SUR LA SUPPRESSIONDES CONTROLES AUX FRONTIERES INTERIEURES LE 1ER DECEMBRE ■ REUNION t UNO !

A PARIS OU COMITE EXECUTIF DE SCHEN6EN

BRUXELLES . 15/10/1993 ( AGENCE EUROPE) - Ainsi qu 'EUROPE l' avait amplement innoncé( voir bulletin du 29 septembre , p. 13 ), 1e Comité exécutif du "Groupe Schengen " seréunit lundi 18 octobre à Parts sous la présidence de Ministre français des Affaireseuropéennes Al Un Lamassoure . la Commission étant représentée par H.Vannl d'ArcMrafl .L' objet principal de cette réunion sera de vérifier si les conditions préalable * pourprocéder effectivement A la suppression des contrôle* au» frontières Intérieures sontremolies . EUROPE rappelle que ces trois conditions concernent le caractèreoperationnel du Système Information Schengen , la lutte contre les stupéfiants ( enparticulier sous l' angle de la législation néerlandaise en la matière jugée laxiste parla France ) et la qualité des contrôles au» frontières extérieures .

EUROPE croît savoir que les autorités françaises auraient tendance à répondrenégativement en ce qui concerne les deux premières conditions ( tandis que la Commissiondevrait , lundi , plaider pour le respect de l' échéance fixée). En tout cas , deuxsénateurs français , MH.Masson et Pandraud . ont formellement demandé , jeudi , le reportde cette levée des contrôles en soulignant que le SIS- "pièce angulaire du dispositif "à mettre en place afin d'éviter que la suppression des contrôles ne contribue àaccroître l' Insécurité- ne pouvait souffrir "du moindre défaut structurel sans mettreen cause , dans l' opinion publique , toute la crédibilité de la convention". Or , 1 leuravis , cette condition fondamentale n' est pas satisfaite .

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SENAT Agence Europe 18-10-1993 281Mission d'information Schengen

( EU ) SCHENGEH : LES MINISTRES ONT DECIPf OUF LA SUPPRESSION PFSrnwîROI ES AUX FRONT1FRFS INTERIEURES SE SITUERA ENTRE LE 1ER

DECEMBRE 1993 FT LE 1ER FEVRIER 1994

PARIS , 18/10/1993 ( AGENCE EUROPE ) • Réunis lundi à Paris sous la présidenced' Alain Lanmsoure , ministre français des Affaires européennes , les Ministresresponsables de l'Accord de Schengen ( Benelux , Alleaagne , France , Italie, Espagne ,Grèce et Portugal ) ont décidé que la suppression des contrfles aux frontièresintérieures serait menée 4 bien entre le ler déceabre prochain et le ler février 1994au plus tard . Initialement prévue pour le 1er janvier dernier , cette Mesure avait faitl' objet de reports successifs suite aux objections formulées , en particulier , par laFrance et en raison de problèmes techniques . Ce sont ces sénes éléments qui ontconduit au coaproais élaboré lundi ; le délai transitoire de trois Dois supplémentairelaisse un laps de temps durant lequel 11 devrait être possible de rendre pleinementopérationnel 1 * Système d' information Schengen ( SIS), réseau informatique qui relierales Etats membres pour leur permettre d' éviter que la suppression des contrôles auxfrontières ne conduise à une augmentation de la grande criminalité , du trafic dedrogue et de l' Immigration clandestine . EUROPE rappelle que seuls le Benelux ,l'Allemagne , la France et l' Espagne devraient au départ être capables de se connectervalablement à ce réseau , qui toutefoli rencontre encore certaines difficultéstechniques .

Le délai supplémentaire permettra également i U France de procéder à 1 »modification de sa Constitution rendue nécessaire par l' accord en vertu duquel lesEtats membres de Schengen s' engagent à ce qu' une demande d' asile ne soit étudiée quedans un seul Etat de l' entité . Il donnera également une marge de manoeuvre plus grandepour l' adaptation des aéroports que requiert la suppression des contrôles desvoyageurs " intra-Schengen*.

EUROPE reviendra sur les résultats de cette session ministérielle ainsi quesur les réactions de la Commission , qui était représentée 4 Paris par M.Vinnid' Archirafi . Celui-ci s' est limité à prendre acte de la décision des Ministres , ensoulignant que avec l' entrée en vigueur du Traité de Maastricht , la Commissiondisposera de nouvelles armes juridiques pour agir.

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1 SENAT" | Agence France Presse 15-10-1993 1 282~[Mission d'information Schengen

Assemb l ée- SchenaenM. Lamassoure doute de la possibilité d' aool Sche-ng«» dés 1 - l»r

PARIS . 15 oct (AFP ) - Le ministre <M149u4 aux Affaires «urop*enn*s AlainLamassoure a indiqué qu ' " i l doutait de la possibilité d' apol i <**•»■ dés l» 1erdécembre " les accords de Sdwwwi. en expl ipuant notamment que " la mise enoeuvre du svstéme d' information ( SIS ) s' effectuerait avec <*>elqi>e retard". »«cours d' une audition devant la D4lé?ation pour les communautés européennes«

• • Selon le communiqué de la Délégation, diffusé vendredi , M. Lamassoure arappelé que " le 1er décembre constituait l' objectif politique" fixé 4 Madriden juin , mais il a constaté ou« "d' importantes difficultés " demeuraient. enparticulier sur le contrôle aux frontières extérieures, la coopération pourlutter contre le trafic de stupéfiants et le fichier informatisé .

M. Lamassoure. qui présidera lundi 4 Paris le Comité exécutif Schentçenchar de décider si les conditions sont remplies pour une application le 1erd4cembre . a toutefois "exprimé son embarras sur une nouvelle demande françaisede report ". "La France est mal placée vis-4-vis de ses partena ires ,puisqu' elle accuse un retard d' un an dans la mise en oeuvre du SIS et que soncontrôle aux frontières reste imparfait", a- t- il déclaré.

Selon lui . le gouvernement pourrait lundi soit demander un report de d*u»mois environ, soit demander de différer la décision Jusqu' au 23 novembre . d»t»du Comité ex4cutif suivant , soit proposer une application progressive d* laconvent ion .

Le ministre a rappelé devant les par le«*»nta ires qu' "u»»e nouvelledifficulté avait surgi "_. avec la prochaine révision constitutionnelle sur l»sdispositions concernant le dro i t d' asile.

En ce qui concerne le SIS . qui consiste 4 harmoniser les fichiers depolices des pavs signataires . M. Lamas*oure » fait état de "problèmestechniques " et de " fiabilité".

Jeudi . les par lementaires de la I>élé?*tion de l' Assemblée nationale et dela mission sénatoriale Schetvaen avaient demai>1é conjointement le report del' application des accords de Schenqen jusqu '4 ce que le SIS devienneoeérat ionne l .

db/chbAFP 151S07 OCT 93

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SENAT Bulletin Quotidien 15-10-1993 283Mission d 'information Schengen

LA CONVENTION D' APPLICATION DES ACCORDSDE SCHENGEN POURRA-T-ELLE ENTRER EN VI­GUEUR AU 1ER DECEMBRE PROCHAIN ?

Déjà différée à deux reprises , la convention d' application des accordsde Schengen pnurra-t-elle entrer en vigueur au 1er décembre ? C' est aucomité exécutif Schengen , qui réunira lundi à Paris les ministres compé­tents du Benelux . de l' Allemagne et de la France d' en décider , à l' unanimi­té .

Cette date du 1er décembre avait été retenue , rappelons-le , comme un objectif"politique" à atteindre , sous réserves que toutes les conditions préalablesaient été remplies ( cf. "8.Q. " du 21 juillet ), et que tous les obstaclesconstitutionnels aient été levés . Or , la nouveauté depuis cet été , c' estque la France est engagée dans une révision constitutionnelle qui , pourque la Convention puisse s' appliquer au 1er décembre , devra être effective àcette date . Le projet de loi concernant cette révision devrait ttre examinéen conseil des ministres mercredi prochain , mais la procédure parlementairene s 'achevera que fin novembre , au mieux .

Même si la France parvenait à boucler son dossier en temps utile , la Conven­tion ne devrait pas , de l' avis du président de la Délégation pour lesCommunautés européennes de l' Assemblée nationale , M. Robert- PANDRAUD ( RPR ,Seine-Saint-Denis ) et du présent de la "Mission d' information "Schengen"du Sénat , M. Paul MASSON ( RPR , Loiret ), entrer en application au 1er décem­bre . Leurs travaux communs ( cf. "B.O. " du 7 octobre ) les amènent à penserque tout n' est pas encore en état de fonctionner . Tout en constatant quede "réels progrès" ont été accomplis , M. PANDRAUD dresse dans un rapportd' information qu' il a présenté hier , la liste des obstacles qui restent àfranchir . En premier lieu , les parlementaires estiment que le systèmed' information Schengen ( SIS ) dont la mise en oeuvre "progresse incontestable­ment", ne pourra être opérationnel au 1er décembre . Que par ailleurs ,en matière de lutte– contre les tarifs de stupéfiants , une amélioration-de la coopération avec les Pays-Bas est en cours , dont les résultats nesont toutefois pas encore probants . Ou' enfin , sur les frontières extérieures ,in lent renforcement des contrôles s' effectue", qui reste cependant "notoire­ment" insuffisant , malgré des "progrès cohérents". Pour ce qui est destrois conditions considérées comme remplies "à la réunion de Madrid ( visas ,droit d' asile , aéroports ) . M. PANDRAUD estime qu' elles seront "globalementsatisfaites" le ler décembre . En fonction de quoi , MM . PANDRAUD. et MASSONdemandent que le gouvernement refuse , lundi , > cette date pour la mise enapplication des accords .

On notera que lors de la réunion de lundi , seuls les cinq pays signatairesd' origine auront voix au chapitre , les quatre autres ( Espagne , Italie ,Grèce et Portugal ) étant admis & titre d' observateurs . Rappelons que laFrance n' a toujours pas ratifié les adhésions de l' Espagne et du Portugal( cf. "B.O. " du 30 juin ). Un projet de loi , adopté en Conseil des ministresle 4 août , a été déposé sur le Bureau de l' Assemblée nationale ; il devrait€tre examiné par les députés "avant la session de printemps" , a indiqué hierM. PANDRAUD , sous-entendant qu' il pourrait l' Ctre lors d' une session extra­ordinaire .

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SENAT1 La Tribune 15-10-1993 284Miss , on d' information Schengen

LES ACCOKOS OC SCNOWCN NC KU>VINT ClfTMI CM VMUCIW L* 1- Dt-COMMC comme préwi, eetment In deuxfroupes de travari du Sénat et de l'Asaem-blé*. Us partementams (ont vakxr que la• Système dnffnabon • (Iktmr rtorme-toque sur la cnmnaMé). condition mtpen-sable A leur avis A la suppression desoxafttes aux frontières, n'est pas encoreopérauonne. Lundi prochan. se ifnra APans le Comité exécutif regroupant lesneuf pays signataires de ces accords. Ildevra déoder si les conditans préalables Ala levée des contrôles des personnes auxfrontières sont remphes. Fin jun A Madnd.les ministres avaient décidé le principed' une mise en ouvre au 1" décembre1993. dans un premier temps, pour laFrance. l'AMemegne et le Beneho.

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SENAT 1 La Croix 16-10-1993 285Jiss on d' information Schengen

8XBUSEH Dépotés et sénateursréclament on report• l aihliciliniikrfn' "i*"' f'ff ,Mrhrmp"' *i'«■opéannea et h marien aémtahtk sur la eonmaûan deSduo-b cet dnunt niyiiiilfiiOTit, jeudi, le icpoct de fmlinlnwaea accorde de .Sfhrrfrn, prérue pour le 1" décembre CaaaeI'IvBI déjà Eut li maaon «émîomle ea jnm denier, la parie-mautiiies ont déocooé rineflkaàté da Oydàne (TofcnnatiooSheDfD (SISl Ce fiehier informatique daetné i mieux contriierla peeaapa aux fontères aérait encore mopérmL En manche,lee qneataaoa iciathea aax noaa, an droit d*aaCe et an cootriieem m auupuns on m oooMr on npm ot nçon

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SENATMiss.on d' information Schengen

Le Figaro 16-10-1993 286

Accords de Schengen :mises en garde

du Parlement françaisAlain Lamassoure demîtdemanderlundile report de l'appliaton delà conrenti

surla libre circulation despersonnes.

Le SIS,pierre angulaireDevant les représentants de

' l'Assemoiee nationale el du Sé­nat. le mimstre des Affaires eu-ropeennes. pour laquai la datadu 1" décembre • reste tourouraun obtint -, a déclaré qu'il au­rait pre»érabi* da ne paa appli­quer le systeme Scnengen dansm totalité à cette date , maisd'en prévoir une applicationprogressive. d'abord à certaraaéroports , puis frontière parfrentiere, et même consulat parconsulat . La raison en estsimple : le SIS . consistant enune harmonisation des fichiersde police des pays de - l'es­pace Scnengen -. qui regrou­pera des mformations sur lespersonnes recherchées ou lo­gées indésirables . et sur desootets recherches tels que véhi­cules . armes a leu. billets debanque , n'est pas encore aupoint. Alain Lamassoure a mdt■que qu'ri y avait*" certaines dKR-cuités à chargée les quelque damillions de liches nationalesdans un systéme central, et quela mise en cauvre du SIS .• pierre angulaire du dtspost-M ». s'effectuera* avec retard.

Alain Lamassoure. qui a de­mandé un rapport écrit sur lea

raieona de ces reurda. a ajoutéqu'une nouvelle difficulté avaitsurgi , avec l'annulation par léConsen constitutionnel a* la loiqui transposait en droit françaales dispositions des conven­ions de DubSn et de Schengensur la droit d*aatfe. Ce projet demodification constltutlonnellesera examiné mercredi pro­chain en Coneeri daa mWstea.

Le gouvernement françaissInquiéte aussi de la réalitéd'un contrôle effectif au fion-aéree extérieures. et do roMca-eHé da lé coopération pour lut­ter contre le trafic desstupéfiants. Lundi, le Comitéexécutif Schengen se pronon­cera donc sur te caractère rée-liste ou non de l'objectif du1" décembre. Ce dont se ré-louieeenl leo poriomontairee.

La délégation do l'Assam-blée nationaie pour les Commu-nautée européennes, que pré­side l'ancien minisua RobertPandraud (RPR. Seine-Samt-DeMa), et la iraaamn d'informe-bon du£oachargée d*axam-ner la mise en place de laconvention d'application deraccord da Schengen, que pré-aida Paul Masaon (RPR. Loi­ret), ont tenu Jeudi une réunioncommune après avoir reçu lemlnlatre des Affaires euro­péennes. Alain Lamaaaouro. AITaauo de plualaura audltlone etde déplacements aux Paya-Baa, en Memagne et à Stras­bourg. députée et aénateurs ontpublié |eudi soW un communi­qué pour demander au gowvor-nomant françaia do • ne paa ee-eepssr la data du f* décemoreIM9 pour la méam en appdcadon daa accon* de Schengen-et réclamer • ma report/uequ'i cm qua ta sya$ême dln-frmattn Schengen (SIS) ao*

Lors do la réunion du Co­mité exécutif Schengen, quiaura «eu lundi à Pane. Alain La-maaeoure devrait Indiquer à seahomologuée da rAlemegne etdu Beneto. signataeei de rac­cord (ntaNe. rEapogne. le Por­tugal eta Gréce n'ayant adhéréqu'à Mre d'observateurs), qu'enraison d'« atataaies lech•mquaa >, « coovisnt de retarderd'environ doua mois l'appfeca -bon daa accorda de Schengen.

Le cas des Pays-Bas• Schengen aat une avarf-

eéa import dana la womdela construction européenne.Mars H ne faut pas se lancerdans cette aventvre de façonprécipitée ». affirme RobertPandraud. qui vient da publierun rapport évoquant la ■ crantad'une augmentaPon de nmrm-graton dandesima. d'un ac-enmaamant du trafic da drogueat, ptua gênératamant. fun al-tMasement de la aêeunté enEurope. • Oe ta méme façon.Paul Maason eatme que « pourréusa* Schangen, ettana don­nât rimpreuion da «eutr en-iarrarca» accords. Il faut queranaembéa daa condUona d'ap ­plication soif riunu ». A cetégard. le Sénat n'a caseé de ti­rer la sonnette d'alarme. Lesrapports de la commaoen d'en­quête. pua de la musinn d'In­formation aénatonaie ont tou­jours réclamé ramélioraéo desprocédures de contrôle auxlionoèras «dért dé • rae-pece Schengen • au nvora deloure poMtiquos natlanalea des«taoa ou de iraltameni das de-iwandes daaée. Les aénetaureont auaë déploré le fat que lesEtala • ne aam» paa daccordan madère de lutte conte lasradea da stupétanta -. cManlleurs critiques sur les Paye-Saa. • super-marché de l*drtgÎM >. qui ont toutefoischange d'attude en raMant ré­cemment les trois conventionsde l'ONU sur le sutet. - Uneaméèorsaon de la coopérationavec les Paya-Baa est encoure ». nae d'unies le com-muraqué des doua AaœmWéee.Nui douta, en tout cas. que leParlement françaia aura loué.dans cette affaire, un rôle deconeed. de contrôle et d'Infor­mation précieua pour reaécuft.

SapMeNIIBT

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SENATMiss.on d' information Schengen

Le Monde 16-10-1993 287

La libre circulation des personnes en Europe

Des parlementaires demandent im nouveau reportdes accords de Scta

La délégation de rAaacmMé*iiatuiiaéa pour le* Communauté*européennes. présidée parRobert Pandraud (RPR), et lamtealsn d'Information Sdiengende *énet. présidée par PaulMa–on (WPftl . ont demandé unreport da lentrée an vigueur deeeooorde Mr la llbra circulationdea paiaonnaa dane l'Europe daSchengen Iles Douze. moine laDenemerfc la Grande-Bretagneet rirende). La gouvernementast bwtté è em pm accepter Itdote éu 1* décombres prévuepour le miaa en esuve dasmrmomàm quf |gO IlOéStleQcompétents daa paya concernéedoivent ae réunir, hindi 18 octo­bre é Paria, pour arrêter medédaàm commune è oa iiijal

Fuiiui que l'équilibre entrela libre circulation des citoyensea Europe et les impéntifs sécu-rtair* a'eat paa assuré, les par­lementaires français demsndentoa aouveau report de Feutrée ea -vigueur des accords de Schen*gea. La suppressioa des

comrôfta us foBiiÉmé l'espace Schengen risqua eaeffet de se traduire, an yeux desdéputés et sénateurs, «par meaugmentation de rimmigratioaclandestine. par un aceroùtementdu trafic de +ofme et fba jén*raiement. par aa affaiblissementde la sécuité en Emropt». Sjm-bote de l'Europe des citoyens, laliberté de eumlatinu prévue parces accords iipés ea 1919devait s'appliquer aa I* jaavier1993 mais avait été reportée aaI" juillet puis an I" décembre1993.

Mène si les parlementairesaffirment que Schengen repré­sente « une avancée Importantedata la toie 4t le constructioneuropéenne », ils iniislenl sur lest condition! préalables » à l'ap»plicatioa de Scheagen qui aesont toujours paa rempiiea. 0 earu ainsi pour k Système d'infor­mation Schsaptn (SIS) : installédans la bealiene de Strasboun, ildam assurer las érhsnfes dHn-formations sur les personnesrecherhéest «jtirsblee »

Qualifié de epierre angulairedu dispositif» par tas penemen-

tairea. Ir SB smt petdsottf dameindtt défaut tmeauti sansmeurt «sceau* dms l'opinionpubUm* m» te crédibilité» desaccords. Or, il aa sera epas enéut de /omcùomne au l* décem­bre 1993 ». Aasai les élus, quimettant aa avant dea4*ordfi'ticfc dcouAdaii-iitau gouvernement d* « accélérer lamise au point du système centrald'Information oui est placé soussa resonsablité» .

Latte émûe k *touriée k éngm»

Las parlementaires saluenttooideis les pio|iti cppr dscOté de la lutte commune contrale trafic international de stupé­fiants, notant « une améliorationde la coopération arec les Pays-Bas ». Les autorités Décrias-daisrs affichent eur volonté devenir A bout du c tourisme de ladrogue », au point d'enviaager,selon les élus, d'interdire auétrangers raccès ans cojJetthopoè le cannabis sat ea veau libre.

A propos da rsafnmamsnt dmeonirâlw au* Imlitmueaéj

érolae à an rythma rinfr. 1e*

. intamtîôuma sont leU?a«éérabobtL rafm lia imitimmiBiim

'rappellent «M gùerelle eomstitv-tionnene apparue en France icause des acords it Schengen »a ajouté, depuis cet 'été, eam nouveau préalable imposant larérisien de la Ceastimia* fia» -çaise avant l'application desaccod». '' ' ♦

el s'agit de rftusjr Schengenet non de fenàiriwr»', rMl Mesaon. Péènis fla jûin tMadrid, les mMsbee européensavaient 'reuMU-l'entrée "envigueur des accords » suI* décembre. Lfa objectif alorsqualifié de- e réaliste» par laministre déMgeé eux :nflUreaeuropéennes, Alain Lamaaaoure.Présidant luadi II octobre àParis le comité exécutif deSchengen aux côtés de see heit

europiens, M. L am–-sourse* à présent invité pertespartementaiiea é % ne pas ar k»cer dee l'eventwe de Japan mapprécipitée».

mex Ncmui

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SENAT Agence France Presse 18-10-1993 288Mission d' information Schengen

Europe-SchengenM. Pasqua t le Système informatisé mais aussi " la circulation

transfrontières " empêchent encore la mi se en oeuvre des accords de Schengen

PARIS , 18 oct ( AFP ) – Pour que les accords de Schengen soient mis enoeuvre, " il n' y a pas à régler que le Système informatisé , mais aussi laquestion de la circulation transfrontières et l' afflux des immigrésclandestins ", a estimé lundi , M. Charles Pasqua.

Répondant à une question de la presse sur l' annonce du report de la miseen oeuvre des accords de Schengen au 1er février prochain , annoncéel 'après-midi mime par M. Lamassoure , le ministre d' État , ministre del' Intérieur a relevé que " de toute façon, ces accords ne peuvent s' appliqueravant la révision de la Constitution ".

En outre, estimant que le Système informatisé Schengen ne serait pas enétat de fonctionner en France "avant le 1er mars , le 1er février si vousvoulez ", M. Pasqua a souligné que, "d' autre part , le contrôle des frontièresextérieures , pour un certain nombre de pays , nous posent encore un vraiproblème".

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1 SENATMiss.on d' information Schengen

La Tribune 18-10-1993 [ 289 ]

L'application de la conventionde Schengen attendra 1994■ Le comité exécutif des accords de Schengen se réunit aujourd'huià Paris m II devrait reconnaître que la libre circulation des personnesen Europe ne sera pas possible à la date prévue du 1* décembre.

La LIBRE CIRCULATION des per­sonnes au sein de ) '• espace deSchengen • la Communaute euro-peenne moins trois pays (Grande-Bretagne. Irlande. Danemark) n estpas pour 1993. Initialement prevuepour le I * lanvner 1993. reportee en­suite au I " juillet . la levee descontrôles aux frontières internes nepourra pas intervenir au I " dé­cembre 1993. date retenue par lesministres concernés lors d'une ré­union le 30 juin dernier à Madrid

L'organe de décision de laconvenuon de Schengen signee le14 janvier 1985. le comite exécutif,qui se reunit auiourd'hui à Pans,devrait l'admettre officiellement .Son président qui est jusqu'à la finde l'année Alain Lamassoure. ad'ores et déjà indiqué qu'« il doutaitde la possibilité d'appliquer des le I"decembre • les accords passes entreles neuf pays de la CEE Devant unecommission parlementaire, le mi­nistre français délégué aux Affaireseuropeennes a expliqué que • dïm-ponantes diff • persistaient.notamment sur le contrôle auxfrontieres exteneures. la coopéra­

tion dans la lutte contre le trafic dedrogue et enfin la mise au point duSysteme d' information Schengen(SIS), fichier informatisé central despersonnes recherchées ou indesi-rables

De* responsabilités partagéesquant au retard

Entre les pays européens. lesresponsabilités sont partagees LesPays-Bas. même s'ils ont pns desengagements. sont encore accusesde laxisme dans la lutte contre letrafic des stupéfiants et l'Allemagnede ne pas déployer suffisamment depoliciers à ses frontières externes.La France elle-même n'est pasexempte de reproches : Alain La-massoure a reconnu qu'elle accu-sat un retard d'un an dans la mseen ouvre du SIS (dont elle a la res­ponsabilité!. que son contrôle auxfr onteres reste • imparfait ». et quesa reglementation sur le droitd'asile n'était pas encore arrêtée,pour cause de revision constitution­nelle (le texte devrat être soumis auConseil des ministres ce mercredi etpourrait être discuté à l'Assemblée

d'ia la fin du moisi , oeterminees àfabhter la arculabon à l'inteneur del'espace europeen. les autoritesfrançaises n'entendent pas en effetpour autant remettre en cause lesimpératifs de la sécunté. Comme lerappelaient jeudi dernier le9 deuxcomités ad hoc du Senat et de l'As­semblee naaonate. « il est a craindrequ'une application aoppreaprtee deces acaidx alors que touia les ga­rantes ne seraient pas pleinementassurées, ne se traduise par uneaugmentation de l'immigrationclandestine, par un accroissementdu trafic de drogue •.

Aussi les parlementaires françasont-ils demandé au gouvernementde ne pas accepter la date du I" dé­cembre 1993 pour la mise en appli­cation de la convention de Schen­gen. Alain Lamassoure a dé)àpresenté les options possibles à sesyeux : reporter l'application de deuxmois environ, demander de différerla décision jusqu'au prochain co­mité, prévu le 23 novembre. àuenfin proposer une application pro­gressa de la convention

I-LL

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j SENAT 1Mission d' information Schengen

Le Quotidien 18-10-1993 [ 290

Pandraud : « Nousne sommes

pas prêts »La délégation de rAssemblée

taoonale pour lea Communautéaruropeennea et la mission tenaio-lale Schenien ont ocmanaeon)ointaDcsi te repoct de l'appë-ation des accords de Sçhmgen"ar la vou de leurs présidentsRobert Pandraud (RPR) et Paulvlasson ( RPR), le* deux mwaiwr»>m au gouvernement« de ne pas acaepcer la date du(" décembre *-

MM. Parlraud et Maison ououligne que le fichier informatue.* piem angulaire du dispositif, nepeut souffrir du moindre défautstructurel sans mettre en causedans l'opinion publique toute lacrédibilité de la Convention ».

Rappelant que les accords cons-utuent « une avancée importantedans la vo* de la constructioneuropéenne », les parlementairesont estme qu'a un Systemr d'in­formation Schengen (SIS) opera-uonnel est une condition indispen­sable à la suppression descontrôlés aux fronteres 'meneu-res ». Ils demandent dans le mêmeusnps au gouvernement ■ d'accé -lerer la mise au point de ce syvtere piacé sous sa responsabi­lité a.

Dans un rapport de la Déléga-ton de l'Assemblée nationale.M. Pandraud reconnaît que « lamise en ouvre du SIS progiesscincontestablement » et qu'ellen'est plus qu'une « question demou ■. Selon ce rappon. au!" décembre, trou questions se­ront « globalement satisfaites ». isavoir celles des visas, du droitd'asile et des aéroports. En revan­che. M. Pandraud exprime « denombreuses reserves a en ce quiconcerne la drogue, les frontèresextérieures et le SIS.

Lundi se reunira à Pans le Co­mité executif Schengen, qui devradécider si 1rs conditions préalablesà la levée des contrôles des per­sonnes aux frontières sont rem-phea. Fa jun. i Madnd, tes m>-BMICS des neuf pays ngwtairade SLlangta (la CEE moins laGrand-Bretagne. l'Irlande et leDanemark) avaient déadé le pna-epe d'atae mise en aumt anI" dèutmbw 1993, dans un pre-ts» tonpe pour la France. I"Alle­magne n le Bcnetu*.

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SENATMi "on d informai mu heieer

Le Quotidien 18-10-1993 291

Pays par pays où en est-on ?Lea pays européen» signataires

accords de Srhrngrn ont ac-tampii des efforts globalement im-tortants. mais souvent inégaux.Mr assurer la libre aiculatM» desMmiuim entre eux. Outra la sup-Passmn des contrôles d'identité

frontières entre les pays sifna-mna. ces accords prévoient uneWaaonuauon des rcglea d'entree4as étrangers et une coopératonMksére accrue.• l'Akaia a réduit de 3 000 à*»vHuo 300 le nombre d'agents aux■'•mères internes aux Douze. Tous

poatea-frontiérc fixes ont ete"fptuim. En contrepartie, 3 000Mtms ont eté rajoutes aux fron-{Wf«i avec les pays d'Europe deriat Des radan. des systèmes à■WrutHife et des détecteurs tfaemu-

ont été ma en place le long des"tuéres germano-polonaise etprisaano-tcheque. An I " juillet, une■xnvile loi très restrictive sur leva* d'aaie est eniree en vigueur.• La Mgtjai se déclare. eUe aussi.'otilaueui favorable à l'ouverture*** frontières. L'aéroport deBmaaBaa kts réaménagé pour le I"

avae troa flux de paasa-voyageurs Schiiigra. euro­

péens non Schengen, et non CEE.An fairinhourg. il n'y a déjà pinsde contrôle dans la peute et désor-maa otkbrs ville de Schengen, i kfrontièie franco-geraano-luxem -

• La hji Im très critiqués enFrance notamment pour leurlaxisaK en matière de drogue, ontuwiniMiMC de faire des piugiés. Osvmneat de proposer une solutiontemporaire pour l'aéroport d'Ama-terdaa-Scfaipoi. longtemps accuséd'être une « plaque tournante » dutrafic. ma» Pans et Bonn exige­ront des mesures immédiates souspeme d'exclure Schipol des aéro­ports de « Tespace Schengen ».• La fmasa, qui préside le « comitédes minuties Schengen ». coapsameta* les homhm doubles afin debouder avant le I" décembre uneiwiaen de sa Constitution pourPadapter à ans nouvelle itgtemu-tatwn sur le droit d'asria. Les aéo-ports internntonaux français sontprêts pour les nouvelles règles depansage dea étrangers « Scheapn »et « non Scbangen ».• Llfapi estime qu'il o'einu

oeuvre des accords, qu'3 aurait souhaiié voir appliquer dès juillet dernier. Quelque 3 000 poikien ont étaffectée à la surveillance des fronueres avec les pays tien. L: systeminformatique espagnol est prêtfonctionner.• Le Psrnmsl ronsidm qu'il existencore quelques problèmes tecbmques maa rstme que tout sera prépour le I" dcemore. Les mesure-de réaménagement des aéroports mse sont toutefois jusqu'à présenguére coocmims.• Lltafl ne sera pas prête dins lemots qia viennent Prncipal problême, la liaison entre les fcfanationaux et le fichier central dStrasbourg, l'Italie, assure-ton :Rome, « prendra le tnua suivant ».• La Crées a un nouveau gouvernement sonaisic 0 n'a pas rCU ><tempe de faire connaître sa poflttorsur cet accord, maa le précédaigouverant conservateur n'avainen fait pour en préparer l'appbcabon. ProbWiwi supplémentaire, UGrèce, pays orthodoxe, exige kmmtos da la refcgwo sur les caned'identité qui sont auss des documenu de passait mira-CEE.

292

SENAT Bulletin Quotidien 19-10-1993 292Mission d'informalt-*' Schengen

LA MISE EN OEUVRE DES ACCORDS DE SCHEN­GEN EST "JURIDIQUEMENT" REPORTEE AU 1ERFEVRIER 1994 . MAIS AVEC L' ESPAGNE ET LEPORTUGAL

Le Cofité exécutif Schengen , réuni hier pour la première fois à Fans , a fai :con tre mauvaise fortune bon coeur en décidant de reporter de deux mois la miseën~vigueur " juridique " ae la Convention d' application des accords de Schengen.Consolation pour ceux qui regrettaient , à l' instar par exemple des Pays-Bas ,que 1 * date du ler décembre ne puisse être tenue : certaines mesures prépara -toiree et des accords bilatéraux pourront être mis en oeuvre à cette date' selon des modalités qui seront précisées lors du comité exécutif du 23 novem­bre ) . Autre "consolation" : c' est à sept que Schengen se fera au ler février ,et non à cinq , comme en le prévoyait depuis plusieurs mois . L' Espagne , "élèvemodèl* peur le Système d' information Schengen", selon l' expression du ministredélégué aux Affaires européennes Alain LAMASSOURE , et le Portugal , seront con­crètement en mesure de faire leur entrée puisque leur adhésion aura alors étératifiée par leurs cinq partenaires . La France présentera les projets de 1 o 1adéquate le 22 novemere à l' Assemblée nationale et le 15 décembre au Sénat , aprécis® M. LAMASSOURE ( cf. "BQ" de vendredi et d' hier ).

Ce nouveau report est dû à des difficultés juridiques et techniques . a expliquéhier M. LAMASSOURE qui préside jusqu 'à la fin de l' année le Comité exécutifLe problème juridique c' est la "difficulté inattendue" liée à la révision cons­titutionnelle française , que les partenaires de Paris n' ont pas pu ignorer .

Compt«-tenu du calendrier , la France a besoin de "quelques semaines de plusau-deli du 1er décembre , a expliqué le ministre français ( cf. "BQ" de vendrediet d' hier ). Ce que l' on avait accordé à l' Allemagne a donc été accordé à 1 aFrance • à l' heure où Paris s' interroge sur l' augmentation de l' immigrat ionclandistme à certaines de ses frontières terrestres . Pour les huit prenne r smois de l' année , le nombre des " îrréguliers interpelés" est passé de 1 099 à1 oi3 à notre frontière avec la Belgique , de 601 à 791 à la frontière franco -allemonde . et de 3 101 è 3 964 à la frontière franco-italienne . En revanche.cechiffr» est tombé de 1 744 à 640 pour ce qui concerne l' Espagne . Ces chiffres ,M. LAMASSOURE a du mal & se les expliquer , et ne pense pas qu' ils soient dûs au"zèle " des garde-frontières .

UNg OBLIGATION DE RESULTAT

Deuxième difficulté . celle Tenant au Système d' information Schengen qui accuseun retard tecnnique "assez irritant". selon M. LAMASSOURE , qui avoue avoir ressenti un "sentiment proche de l' humiliation'' en constatant sur place avec soncollèiue allemand à quel point :e système . sous maîtrise technologique fran -çaise , a des ratés .

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SENATMission d information Schengen

Europolitique 19-10-1993 294

SCHENGEN:LA UBRE-aRCULATIOH DES PERSONNES REPORTEE AU 1er FEVRIER 1994LMMjipn–iondm ium ma tvnùérm mvmrivdmMDMkdiMnm («rttmlidinMtMinpm erbcDHu eemrtle 1eréfcIBBj B+OI» appritb MocSetov*nomm** «duntMdu Court* eadeusdWnwrjiCgimiM<»OWwwMr<trHMi<i»«i» /tyMW(Ail ieeyaéMetetiiiMquue gth«»uiifiHMwaeww•nttpmyrUà la date MBeJeii (M SI un. LaprlncÉpttrun*flÉvMf 1er dépendre wi>HW»iuiIhHbw«a,daneMBnum<urtunuepuM<afanc%rMaiMtnee«eBenufBL

Le SIS est une hase de drruris com-mone sur les personnes et les objeurctrJes. basée à Strasbourg, qui sen misei la duposmou des polices et des donnes detous les pays Schengen. Véritable époe dcr-sale des accords, le SIS esi considéré cannento tu iwiifrw> d*un oivcntable de sécuué en dépu de la suppression descontrôles aux ironuères internes des paysSchengen. Or. le SiS a'estpas prêt. C'estd'un commun accord, k la demande de laFrance, que les pays Schrngra ont reconnu

l' impossibilité de lancer le systèmedéontn. 17Ea effet, le SIS est encore i l'heure

aaaeilf ne coquille vide: les domées concer­nas les pernmes et les objets «n-hwM* lasnmrrm jg mfnwmiu»» rrmamnnmsdans les fichien naiwnsus . n'y a pas encorété chargée. Ce chargement n'étaa prévu quepour la fin novembre. et le lancement endécenbre donc pratiqument irréalisable: Lesneuf ont décidé de procéder en bon ort lesdamées s» les paumes -qui es recherché,etc.- seront chargées avant celles sur les objets-vauna volées. fauaae mnnnair , etc.- car "1eruque Ucuruturt est moindre tn et quiconcerne les ob/tîf. dit-on au seaétanstVf» ngi n, Par aïOeun. même powvude uses les domées nécessaires, leSB bauerat encore : "Il y a dulaiton inexpliquées dans les

relations entre la centrale et les ordinateur!nauonateT. ajoute-Ma

La teconde raison pour le report del'entrée en vigueur de la Convention deSchengen émane encore de Paris, maa il s'agitcette foa d'une "diff tntmtwW liée à larévisa ccnsntuuonneUe françaae. a iafcquéAlain Lamassoure. ministre français desaffaires eurpéennes Cette révision est née»saut en France, sar les accords de Sfhrngrnfoa perdre aux Eas signataires ne pane 6sleur liberté de décision ea matière de droitd'asile. Or. Pans aura besoin de "quelquessemames de piaf au deli du 1er décembre, duM. Lamasour.

QuAanii«fcfM4>PE7 Ce nouveau reportne manquera pas d'irier le Parlement euro­péen qui avait déjà décidé le 12 juillet dernierde poner plante devant la Coi* de Jusoce desCE. esumant que la libre-aroulauaa des per­sonnes n'était pu assurée dans laCommunauté (Europolitique o*1876]. Al'époque, le commissaire européen diargé dumarché uuénew. Ramero >&nm d'Aichnfi. etWlly Gaea. mnusae belge des afairs ex*,neurs et président du Conseil, demandaientau Paremenaues de prenne penence. et deùm confiance aui progrès réalsés au sent dugroupe de Schengen. Le nouvesu retardanaaicé le 1 > octobre nsque de prtcyuer leschoses, et de faire pencher la balance eafaveur d'n recours en careace cor l'exéc*.

Le Psrtattat n'a toujours pas pns dedfrwion fnale : le 13 juillet, il avat chargémo Président. Egoa Klepech» d'engager laprocédure. Une lettre a été écrite i laCnmnuMm euimjétiMH. énonçant les gnefsdu PE I propos, aoummea. de la persnuncdes aaaiOfs aua frontières. L'exécutif com­

munautaire a envoyé une réponse qui estaaueUemeat entre les mams des comnsunsparlementaires sur les libertés civiles et lesaffama légales. Réunies k hua dos. ces der­nières déudetuu d'id peu de réclamer ou ul la Cour de Justice l'abolition efectve deuus les contrôles aux fontères tntemes de laCE. Il y aura au moins un heureux auParlement : le député Dteter Rogalla avaitpané 20 htwtrillrs de Champagne, dès juillet,que la Convention de Schengen n'enrera puea vigueur au 1er décembre.

En amont du Parlement i iiupéiu. l'opi ­nion publique nsque elle aussi de se lasser desretards inrrwam» pris depuis le 1er janvier1993 en ce qui concerne la suppression descontirles. Selon Alain Lamassoure. "Le terJtmer. c'es danan~. Le mmisne français apar ailleurs sssuré qu'un SIS inefficace etl'inséamté qia nsque de s'ensuivre auraiet neff tuen pou lur l'opnuan que le retard de lama* en œuvr de Schengen.

ta Sérapnrli jw+cot En dépu du reportau 1er février. les aéroports qui soot prêts àtemps pourraea tont de même suppnmar lescontrôles pour les psssages de vols intra-Schengen dès le 1er décembre, a-t-an indiqué kl'issu* du Cnmnf exécutif des neuf. Les paysque k snuhaww peuvent en effet passer desaccords bilatéraua en ce sens, puisque la plu­part des aéropara de la xone Scheagea m faa

le ler décembr. Alain Lamasour a cué laliaisn Pans-Fmcfan k un d'exempis

UUMctl tMW L'Aïunche a drmanrU le *a-tat d'observateur au seta du groupe deSchengen. qui lui sera accordé k partir dudébet de 1994. EOe ne pourra devenir membrek pen enuère que si elle adhère k l'UnionEuropéenne.

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EUROPE ♦ Sous la pression de la France Los £<Moi , J9 . 4o . '13

L'entrée en vigueur des accords deSchengen est reportée au 1er févrierHm la NWÉm Ma, l'entrée m «t­|MM tu HtmÉt II IctNIM,wdM ente ewrf pan M"tm <•

wrln. aal HHrk UFTMM a

♦ Li poeJtion lanças* Ta «mpodé. mdépN des souMls da rMmqps Mdaa damandes taHstaiiHi «s rts-WM : tn accaris * Sdiengan n'en-kaienl pas an vtauaui m 1* décembre,canane prévu iwatwient. nato aaI- MMter 1994. la contf mkMMIdes neid pays dgnatalras da a eomm-•on de Schengen sw la Maa ctadatta*dn paraonnos (las Doute da la mX.molna la filande-fretagne. rktade al laOanamarfc ae rtudaaaN Nar à Parapour Hre in poM m las accsrdi quidoivent Instaurer II «m ckcuMon daapenamas lui la conUnsnLCea aawds. toncàa an IMS poutupprfrMi IN OORMIH 4m PMOMMI

Mm vi fégM CMMéMv0nâuna poNque commute an maire dadrt d'aile al una aopàaHon pafcdevaient MWmer enrer an *guaura 1" pmvtaf 1991 Calle échéance asuccessivement été reportée aul« JuM. pris au 1- décemlas.Lan da law précédante réunion an

Irançabe. an partcufai cala du rwrus-Nra da TMéiaw. «a la msa an auMade Sdianganavad été retardée de anqmois, I ta candMta expresse que loualas praMmes aad régés dci là lemMske kaçais dea Altakea euro­péennes Alain Lamassoura. a estiméqs caa candMans aétaianl pas tem­ples. évoquant hier «*s ttoétaMmfcM à» révision consMulan-ne* .(cancanant le drad tfasfc) a* les

retards enregistrés dans h misa anplaça du ffm poldai al Mtdahecommua ( Systawe dMwmaltonSchengen SIS). bMlaH à Strasbourg(Fiança) al acluelmonl an plissa dalests.Un relatd que na coniaslanl pas d'au-trpart au • Mw ■ Schengen,mais qui n'aurait paa dO ampfchai .selon eu. uns snliés an vtgus* polMque de cal accaid. ■ ûuM* –f'T"''

Mai Band Sdamdbauai. nMska d Elalauprès du chanceler lédéia. iconserver caram canMt an usine-Hm h hmps nécassun pou ad»vwhcomputMi Ou systèmes inêotm»* -qutsminnmix. •tes neul mnislies auiaien pu dtléroiIm dédwn d'un mots. jusquau23 novembre. date da laui piocha**rencontre La Fiança a piéléé ■ am-poriei la morceau • dès msMananl.

prétérant sans doule, hn novembu,n'avoir phis (fautte dossiai à négociaiavec ses paitanakes aurapéans quacalui du GATT A la data du 1 * lévrta.sept des neuf pays signataies dewaient Mre an mesura da fouet pleine­ment la <|eu « de Sdiangen Seulesmaie el la Grèce ont dores al dtiàprévenu qui leui laudraH plus delampe.

I. a.

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d'informationSchengen

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19 - 10 -1993295]

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SENATMission d'information Schengen

Libération 19-10-1993 Ï296

Schengen: ouverture à retardementL'Europe um fro a décidé­

ment des difficulté* a votr le pur. Ré­unis hier a Pans, les neuf ministre* desAffaires européenne* du groupe deSchengen ( Allemagne. Belgique. Evpagnc. France. Italie. Luxembourg.Pays-Bas. Ponugal ) «m décide de re­porter. une nouvelle lots. du la dé­cembre au I " février la disparition de*contrôle* à leurs frontières communescl leurs reports aux frontières externestie cette mini-Europe ( I ). Voilà qui faitdésordre alors que l'Union euro-fxxnne. ircvue par le traite de Maas­tricht. et trera en vigueur en nandepompe !e I e* novembre prochain, aulendemain du sommet européen deBruxelles du 29 octobre.I n retard • technique » dû à la France.

Ij décision du Conseil constitutionneldu 1 3 août dernier, qui oblige laFonte. cMitrairement à ce que prcvoitl'accord de Schengen. a accueillir lesdemandeurs d" asile déboutés ou refou­les pur MS loisins. ayant rendu néces­saire une re* IMOn de LaConsiitution. Orcette dcmierc dun. scion le guuveme-ment trjrvors. être prealahle à l'entréeen \ igueur de Schengen. En outre. leSystème d' informaion Schengeni Sis ), fichier informatique géant base àStrasbourg que la France est chargée demettre au point. n'est absolument pasprêt. Et il s'agit d'une condition nur,/uj nu* à l'ouverture de* frontière-La France a eu bien du mal à faire ava­

ler ce nouveau retard à ses prenant».Les discussions se sont prolongée*,hier, avant que le* huit autres pays nese rangent a contrecrur aux raion*trançaiscs. - On eu un peu déçus •.CIHIIUII a l' issue de la réunion PietDanken. sécrétane d'Etat neerlandai*aux Allairvs étrangerv qui plaida*pour une entree en vigueur de Schen­gen au I " décembre, la montée en puis­sance progressive des mesures de sé­curité clÙu pour M» pay* motosgênante qu'un nouveau report. •// tuItilhw expliquer te mmveau retard Jela hhre i m ululan aux opinions pw-hhquex ..La France. qui exerce la présidence

tournante du groupe Schengen. fait fi­gure danscette affaire de vilam petit ca­

nard putsqu elle « était déjà opposaavec fracas à l'entrée en vigueur deSchengen le I" juillet une date qui ac­cusait pourtant un rrtard de su mos surcelle initialement prevue. Mao la pres­sion de >o' partenaire*. notammentd'une Allemagne soucieuse de doterl'Eunipc d une dimension démocra­tique. a lait revenir Pans à de men. .-rssentiments européen*. Réunis à Va-dnd. le .VI juin ifcnuer. le group: deSchengen décidait doncque l'ouverturede* frontières se ferait le I" décembre,à condition que les *mmm tumprn-Mitoirr* • de sécurité, prévues p* l'ac­cord de Schengen. soient effectivesdans les trois domaates jugés inans-faisants: le contrôle aux fronnÈrs ex-teneurev la lune contre le trafic de stu­péfiants et la mix en place du Si*.Sur les deux premers point*. les neuf

ont jugé que des pro suffisantsavaient cté accomplis. Néanmoins Fanss'est inquwté de -timvmmuMum def immivratitm tlamlesme • constatéeaux frontières irnçarA ce* démer*mots, ce qui laissera» à pener que lespuy* limitrophes ( lui*. Belgique. Alle­magne. nounmenti n'ont pas l'efTica-citc tcquM dans le cumulede leur, fron-teres extérieure*. A W«i entendeur-En revanche, la troisième condition, le

bon fonctiunnement du SM. n'est abso­lument pas remplie : alors que ce super-ordinateur devra traiter 1 1 millions dedonnées en penode de croisière, - lesplimths fument lorsque le Sis traiteplus de fOMfiihw. s'est indignéAlain LamasMiur. le minisire françaisdes Affaires européennes.Mais les défauts du Sis ne sont sans

doute pas la pnncipale raison de ceémême report de Schengen. Car.comme le plaidaient les parenair* dela France. le système aurat pu d'abordêtre chargé avec les données relativesaux personnes recherchées ou mdést-rable*. les donnée* rlaives aux objetsivctucules volé* etc.) • étant pas vrai­ment un préalable à La suppression descontrôles aux frontières internes. Il fautplutôt voir là le souci du gouvernemenfrançais de ne pas faire pression sur leParicment alors que celui-ci dot adop­ter d' ici la fin de l'année une révision

constitutionnelle censée, justement.permettre la bonne application deSchengen. Suspendre Schengen à sadécision ménagera toutes les suscepi-bilités et penitenti au passage de dé­montrer que la reforme ctait vraimentnécessaire.En toi* état de cause, la date du 2 fé­

vrier est une * iMtf0Hm de résultat -.a promis Alain Lamassoure. Mats lesmauvaise* âme* se rappellent qu' ilavait affirmé la même chose à Madndà propos du 1 er décembre...

JcmQUATREMER1 1 1 Sitnfn ne devm p» « jppliqwr ita»■a Hcmcr icmp» à l'Ual« ci la Cncc.

- 297-

} SENAT ] Bulletin Quotidien 20-10-1993 [ 297Mission d'information Schengen

Р 0 Чй УОЗ 00551ЕР5жяжяяяяяяяяяяжшяяяяяяяяяяяжяяяяяя

ACCROISSEMENT DE L' IMMIGRATION CLANDES­TINE ENREGISTREE AUX FRONTIERES INTE -RIEURES DE CERTAINS ETATS SCHENGEN

Ceux qui "douteraient de notre volonté politique" seront rassurés le 2février c' est en ces termes que M. Alain LAMASSO'JRE , " ministre déléguéaux Affaires européennes , a voulu rassurer sur " l' obligation de résultat"que s' est fixé lundi le comité exécutif 1 propos de l' entrée en applicationde la- convention d' application des accords de Schengen . Le soir même ,répondant à . une question de la presse sur l' annonce de ce report , le ministred' Etat , ministre de l' Intérieur et de l' Aménagement du territoire CharlesPASQUA , ajoutait un autre "si" aux conditions techniques et juridiquesposées par le ministre délégué à l' application des accords ( cf. 8.Q. d' hier )."Il n' y a pas à régler le système informatisé", faisait remarquer M. PASQUAen ajoutant que "de toutes façons ces accords ne peuvent s' apliquer avantla révision de ia Constitution" française : il y a " aussi la question dela circulation transfrontalière et l' afflux des immigrés clandestins" ." Le contrôle des frontières extérieures , pour un certain nombre de pays ,nous - oose encore un vrai problème" . ajoutait M. PASQUA .

Dans sa déclaration finale de lundi , le comité exécutif Schengen réaffirme ,comme l' avaient fait avant lui les ministres à Madrid , qu' un SIS "opérationnelétait une condition indispensable de la suppression des contrôles auxfrontières". La présidence ( française ) a également demandé lundi que soientsoumises au comité exécutif du 23 novembre " les informations statistiqueset les raisons de fond de l' accroissement de l' immigration clandestineenregistrée aux frontières intérieures de certains Etats Schengen" . Sil' on sait que c' est la France qui s' inquiète particulièrement de ce phénomène ,on ne sait en revanche qui sera en charge de fournir ces données . La Francesemblerait être prête î le faire elle-mime , le cas échéant , puisque leSIS ne sera pas en état de fonctionner en France" avant le 1er ,mars , le1er février si vous voulez", selon l' expression de M. PASQUA . Car ce quel' on constate Place Beauvau , c' est que la pression migratoire augmenteà nos frontières " internes" ( comme en témoigne le tableau ci-dessous ),que le SIS est une réalité incontournable sans laquelle on ne peut pastravailler et qu' il s'agit d' une affaire trop sérieuse pour Stre conclueà la hâte . Une préoccupation qui concorde avec celle exprimée par lesparlementaires. de la majorité qui se soucient plus particulièrement deSchengen , et qui auront , avec leurs collègues , à voter , outre la réformeconstitutionnelle et la modification de la loi sur l' immigration , la ratifica­tion des adhésions espagnole et portugaise ( cf. B.Q. de vendredi et lundi ).

Voici les statistiques concernant 1' immigration clandestine , telles quedressées par l' Office central de la police de l' air et des frontièrespour les huit premiers mois de l' année . Nous avons privilégié les frontièresterrestres , en excluant la Suisse , et l' Espagne où les chiffres sont enbaisse .

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ALGERIENS 100MAROCAINS 177YOUGOSLAVES 66TUNISIENS 21AFRICAINS FR 90

61169301150

63.93%473%

120.00%90.11%80.00%

ALGERIENS 602MAROCAINS 257YOUGOSLAVES 714 |TUNISIENS 212AFRICAINS FR. 122

136I 163I 9361i 244

79

336.23%40.44%•23.16%.13.11%64.43*

ALGERIENS 146MAROCAINS 16YOUGOSLAVES 61TUNISIENS 26AFRICAINS FR 15

10126259

7

1360.00%66.33%4161%45.63%114.29%

ALGERIENS 1 966MAROCAINS 1 466YOUGOSLAVES 1070TUNISIENS 310AFRICAINS FR . 460

ALGERIENS 1 723MAROCAINS 616YOUGOSLAVES 224TUNISIENS 156AFRICAINS FR. 2S1

10771 744

564313313

974766236203169

62.73%•14.66%63.22*1•0.96%46 96%

77.10%664%406%

•23.90%64 44%

299

SENATMr * on d' information i hencen

Le Monde 20-10-1993 299

Nouveau report pour la convention de Schengen

La libre circulation des personnes en Europene sera effective que le 1" février 1994

La convention de Sch»ng»nsur la libre circulation des per­sonnes entre neuf pays euro­péens n'entrera pas en applica­tion le 1 - décembre prochain,comme il en avait été convenuen juin dernier. mais la1 » févnier 1994. La comité exé­cutif de Schengen, présidé parAlain Lamassoure ministre délé­gué chargé des affaires euro­péennes. a décidé ce nouveaureport lundi 18 octobre. en invo­quant le retard dana la miaa aupoint du systéme informatiquecommun de contrdle . et lanécessité d' une réforme de laConstitution française sur ledroit d'asile .

La perspective de la libre circu­lation des personnes au sein desneuf pays signataires de la conven­tion de Schengen (les Douze moinsla Grande-Bretagne, l' Irlande et leDanemark ). annoncée depuis desannees comme un progits pratiquedecisif pour les citoyens européens,s' est éloignée, pour la troisièmefois. lundi 18 octobre, avec l'an­nonce d'un nouveau report auI " févner prochain.

Prévue initialement pour la datesymbole du I " janvier 1993. puisrepoussee à la mi-1993 avant d'hrereportée une die par la Franceen mai dernier, puis Tuée au

I' décembre Ion de la réunion desministres à Madnd le 30 juin der­nier, la convention d'applicationdes accords de Schengen ressembleà une fusée qui. attendant depuisdix mois des conditions météoroto-giques favorables à son lancement,finirait par faire douter de sa fiabi­lité. Cette fois pourtant, le ur estproche : « Le I- février. c'estdemain », a assuré, lundi II octo­bre, en réponse aux journalistessceptiques Alain Lamassoure,ministre délégué chargé des aflaireseuropéennes, qui assure ca cemoment la présidence tournante ducomité exécutif chargé de lappic» -ton de 1» convention.

« Ltamiliâtoa »da miaistre truçais

Pour expliquer ce nouvel ajour­nement, que réclamaient des parle­mentaires (le Monde du 16 octo­bre), M. Lamassoure a, en premierlieu, invoqué des m raisons pure­ment techniques», les retards dansla mise en service du Système d'm-formation Schengen (SISX ce vasteouul informatique installé prés deStrasbourg, ou doivent être centra­lisés non seulement les fichien despersonnes indésirables ou recher­chées. mais aussi ceux des véhi­cules. armes, documents d'identitéou billets de banque votés, détour­nés ou dégradés dans la neuf paysconcernés, soit du millions de don­nées environ. L'ouverture des fron­

tières suppose en effet la mise encommun des informations poli-cères et leur mnwittatmn par cha­cun des pays sgnataire

Selon M. Lamassoure. destdtfaws dans k legtael du systèmecenrai» et des pmWnwa de com­patibilité entre les sysrtmes centralet nationaux ont retardé de piu>

blet La mausm a indiqué que Iond'une récente rate <Tinspection duSIS en cotptgnic de iongue lUrmand, i avttt RMBOU « URMmunent personnel proche de l'ht-miliation ». du Eut que la maîtrised'ouvre de l'ensemble était fran­çaise et que * depuis mtgt wu. laplupart des enmeprms matmsent cegenre de problème ». Devant cete* situation assez irritante », lecomité nénmf a annoncé la pro»chaîne désignation d'un « expertindépendant» afin de * trouver lesremèdes et d'accélérer la mue ensvwv du système».

Mais les obstacles sont aussipolitiques. M. Lamassoure a évo­qué *!a diff inattendue» queconstitue selon ho, ta décmon duConseil consutuuonnd du 13 aoûtdernier annulant certaine» disposi­tions sur le droit d'asile inclusesdans la loi Pasqua. Le calendrier dela réforme constitutionnelle encoun, puis de la nouvelle modifica­tion législative jugée nécessair parle gouvernement exigent *quelqussemaines supplémentaires », a expli­qué le ministre. Ce dernier » com­

pare la situation française actuelle àcelle de l'Allemagne avant larécente réforme de sa loi fonda­mentale, lorsque tout étranger avaitdrt de péuétrei en Allemagne à lasimple évocation du mot « d'au le ».mgi*nnt qu'une application de laconvention de Schengen avant laréforme constitutionnelle françaisefera* oounr k naque d'un afflux deréfugiés.

Pour tempérer cette nouvelledouche frode. le ministre françaisa annoncé la mise en ouvre, des le1 " décembre, d'instructions com­munes à tous les consulats des paysde Schrngtn, de par le monde, etd'un manuel commun i tous lesservices de police. Il a aussi faitétat de *progrès tris importants »en matière de coopération policièredans la lutte contre la toxicomanie,en particulier avec les Pays-Bas,ainsi que dans le domaine du ren­forcement des contrôles aux fron­tières exténeure

Il a cependant exprimé les« réserves » de la France dues i uneaugmentation récente du nombred'interceptions d'immigrants illé­gaux aux frmaières de l'Hexagone,Pyrénées exclues, qui pourraientrefléter 1° insuffisance des contrôlesde la part de certains partenaires.« Chacun compremèa que nous pre­nions les précautions nécessaires », ainsisté M. Lamassoure, en assurantque «crus qui mettraient en doutenotre volonté politique seront rassu­rés le 2 février». A cene date, septpays (Allemagne. Bénélux. Espagne.France et Portugal) devraient enfinouvrir leurs frontières aux voya­geurs. tandis que l'Italie et la Grèceattendront encore pour des raisonsjuridiques et techniques. Mais, enplein malaise européen, l'enthou­siasme du slogan de la « libre circu­lation » aura été à nouveauémousaé. au profit des préoccupa­tions sécurtares

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SENATMission d'information Schengen

Les Echos 29-10-1993 300

♦ Faute d'accord françaisPas de librecirculation en Europeavant février 94le 11 octobre dernier, t Mut payssignataires de Schenge* ont decidé,Pour la treoisième lonis, do retoatradmerouverture des frontières, notam­ment sous la pression du ministèrefrançais de l'Intérieur. Pour éviter ànouveau semblables réticences, lesresponsables des sécurites inté­rieures nationales pourraient désor­mais être associés plus étroitementaux travaux de Schengen.

♦ Faute d'avoir su ou voulu associerles ministeres de l'Interieur à leurstravaux, les responsables des Affaireseuropeennes des neuf pays membresdes accords de Schengen (1 ) se heur­tent depuis longtemps a la metiance deleurs collegues. Avec pour conse-quence. un troisième report, décide le18 octobre, d'une ouverture des fron­tières qui aurait dû être effective le1 e tanvier 1993. Sans doute le sys­tème informatique d'informationSchengen (SIS), installé i Strasbourget actuellement en phase expenmen-tale. est loin d être operationnel. H sub­siste des incompatibilités entre sys-temes nationaux qui rendraient cer­tains contrôles d'identité aleatoires.Sans doute, la France a pris du retarddans la révision de sa Constitutionconcernant le droit d'asile Sans douteencore, un certain nombre d aéroports.

notamment en Italie et aux Pays-Bas.ne sont toujours pas équipés selon lesexigences de Schengen (deux circuitsdifferents pour les passagers selonque les vols viennent, ou non. d'unterntoire Schengen). Trois raisons ma­jeures et bien reelles de ne pas vouloird'ouverture precipitee des frontièresnationales.Pourtant lors de la dernière réunion ducomite executif de Schengen, à Pans.le 18 octobre, l'un des plus chaudspartisans de la mise en place deSchengen (même partielle ) des le1 " décembre, comme prévu finale­ment fut le représentant allemand.Bernd Schmidbauer. ministre d'Etataupres du chancelier charge des Ser­vices secrets. Hasard ? Logique,plutôt qui veut qu'un responsable desquestions interieures également res­ponsable de Schengen se sente pourmission de rendre operationnel ce quiest de sa compétence. C'est pourquoila France pourrait proposer au Conseileuropéen d'au|ourd'hui que le dossierSchengen sort. i l'avenir, de la compé­tence des ministres de l'Intérieur et dela Justice.

1. 6.

(1 ) Les Douze moins la Grande-Bretagne,rirtande et le Danemark.

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l SENATl L'Expansion 4-11 -1993 301Miss . on d' information Schengen

Les accords de SchengenLa miM en œuvra de* accordsde Schengen vient d'être re-pousaée au 1* févner 1994. C'estle troisième report de l'entréeen vigueur de cette convention,qui permettra la libre circulationdes personnes dans neuf paysde la Communauté européenne.Ce aursis donne à la France leloisir d'achever la révision desa Constitution, préalable I la ra­tification de l'eccord. révisionque le Congrès des parlemen­taires devrait examiner vers le20 novembre. Il permettra éga­lement aux neuf ministres desAffaires européennes de se ré­unir une nouvelle fois, le 23 no­vembre, pour faire le point surce qui reste i faire avant la dis­parition effective des frontièrespour les personnes.

• Libre circulation despersonnesBien qu'elle ne soit pas dans lechamp Juridique des traitéscommunautaires, la libre circu­lation des personnes est le pro­longement du marché uniquedes biens et des services. Aussila France, l'Allemagne. la Bel­gique. les Pays-Baa et le Luxem­bourg se sont-ils retrouves dansle petit village luxembourgeoisde Schengen pour signer, enjuin 1990, une convention pré­

voyant la disparition des fron­tières intérieures (toutes cellesqui sont communes aux signa­taires). Ces pays ont été rejointsplus tard par l'Espagne et le Por­tugal , puis par l' Italie et la Grèce.e SuppretMon dee contrMmEn pratique, cet accord signifieque les nationaux ou résidentsdes pays signataires (i l'excep­tion de l' Italie et de la Grecelpourront circuler d'un pays èl'autre, sans contrôle aux fron­tières. Mais aussi qu'un étran­ger accueilli par le Portugal oules Pays-Bas peut se rendre li­brement en France ou en Alle­magne, car il est impossible decontrôler les passages de façonsélective.

l' il 1 " " 1 'I faut donc renforcer les contrôlesaux frontières extérieures de t'es­pace Schengen, et harmoniserles politiques d' immigration. Lesneuf s'étaient mis d'accord en1992 sur six préalables :• Effectuer de façon plus effi­cace ces contrôles. grâce i l'éla­boration d'un manuel d' instruc­tions communes destiné auxpoliciers ;• Adopter un régime de visacommun, en uniformisant lesmodalités de délivrance ;• Confier la responsabilité de lademande de droit d'asile i l'Etat

• Deux refus sur trois demandesNombre dt demandss d' ifle «t de réfugié* en France

En attendant ladécision de l'Officefrançais de protectiondes réfugiés et desapatrides (Ofpra ), lesdemandeurs d'asilebénéficient d'un droitde séjour temporaire.Schengen devraitfeire diminuer leurnombre.

• Les réfugiés : 12 % des immigrantsLes réfugiésreprésentent undixième desarrivées officiellesd'immigrés enFrance. L'essentieldu flux est constituéde membres defamilles déjèinstallées en Franceet de travailleurssalariés.

Nombre d'étrangers amvtt en France en 1991

Leminisre Ediài Cresson signe lesaccordsaijuin 1990.qui accueille le premier un ré­fugié sur son sol ;• Mettre en place un réseau in­formatique sur les personnes re­cherchées ;•Surveiller la circulation des stu­péfiants ;•Aménager les aéroports pourséparer les flux de passagers in­ternes à l'espace Schengen etles flux externes.

Le principal problème est d'ordretechnique : le système informa­tique ne fonctionne pas. Piévu powcontenir è terme 10 millions dedonnées, il ne peut en absorberplus de 5 000 eujourd'huL. D'où la ■colère des ministres lorsqu'ils ontinspecté le réseau, le mois dernier.Reste également è renforcer lesunn«r Oles è certaines frontières ex-temes : germanopooaiis, ger-mano-autrichienne, germano-tchèque et franco-suisse. Car laFrance a récemment constaté unenystérieuae augmentation da 30 %de fimmigrstxjn clandestine.itK. ii.:,'i.:ani:i:i771

•Restriction du droit d'asileLa loi Pasqua sur l'immigration,adoptée en juillet dernier, était par­faitement conforme aux disposi­tions da Schengen : aalon le texte.

les autorités françaises n'exami­naient que les demandes d'asileprésentées par des étrangers arri­vant dans respace Schengen parla France. Les autres demandeursétaient refoulés, è charge pour lepays qui les avait laissés entrer detraiter leur demande. H s'agissaitd'éviter que la France ne devienneune sorte de • cour d'appel » pourles centaines de milliers de réfu­giés qui sont refusés chaque an-nee per rAllemagne. La France seréservait toutefois le droit de fairequelques exceptions, pour les op­posants politiques qu'elle estime

accé - If arvore. la oorNen-tion était respectée.• Une fausae concessionAprès une bagarre juridique etpolitique complexe, la Constitu­tion française va être modifiee :elle reprendra les termes de laconvention, qui sont aussi ceuxde la loi sur l' immigration, res­treignant de fait le droit d'asileexistant. La prétendue conces­sion obtenue par le présidentMitterrand - réserver è la Francela possibilité d'accueillir un ré­fugié refusé par un de ses par­tenaires - était, elle aussi , conte­nue à la fois dans la conventionet dans la loi Pasqua : il semblequ'elle n'ait d'autre vertu que po­litique. François Lenglet

L'européen• Alain Ijwiaeeeura. Défen-

, saur efficace dela cause commu­nautaire, leministre françaisdes Affaireseuropéennes pré­side le comitéexécutif du

J groupe Schengen.

L'opportuniste• Charles Pasqua. En poli­

tique avisé, leministre de l' Inté­rieur a utilisé laconventionde Schengenpour faire passerla loi sur l' immi­gration qu'il

' avait promise.

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SENAT Agence France Presse 24-11 -1993 302Mission d'information Schengen

CEE-fronti èresLa libre circulation des personnes doit se faire A douze selon la Commission

BRUXELLES (CEE )» 24 nov (AFP ) - La libre circulation des personnes dansl' Union européenne doit se faire A douze et la Commission européenne a adoptémercredi deux textes visant A régler au niveau communautaire le contrôle auxfrontières extérieures et la reconnaissance commune des visas , ont indiqué lesCommissaires Raniero Vanni d' Archirafi et Padraig Flynn .

La libre circulation des personnes dans la Communauté est en principeprévue par le Traité de Rome . Mais neuf Etats membres sur Douze ont préféréque les mesures dans ce domaine soient décidées par les Etats eux-m?mes dansle cadre de la Convention intergouvernementale de Schengen .

Ces Etats ont décidé en octobre de repousser au 1er février 1994 lasuppression des contrôles aux frontières au sein de la Communauté . La librecirculation des biens , des services et des capitaux est , elle , appliqutedepuis le 1er janvier 1993 .

Mais le Royaume-Uni , l' Irlande et le Danemark ne font pas partie de laConvention de Schengen et sont donc considérés comme des pays tiers . Ilsseraient en mesure , après l' entrée en application de la Convention de Schengende continuer A effectuer des contrôles & leurs frontières et leursressortissants seraient considérés comme venant de pays tiers .

Une convention sur le contrôle frontalier

"Nous ne parviendrons jamais A garantir la libre circulation des personnessans avoir une convention sur les contrôles aux frontières acceptée par tousles Etats membres ", a affirmé mardi le Commissaire européen chargé desaffaires d' immigration et de justice Padraig Flynn .

Le Traité sur l' Union européenne donne pouvoir au Conseil des ministresd' adopter des conventions qui seront ensuite appliquées par les Etats membresselon leurs règles constitutionnelles respectives , souligne la Commission .

La Commission va donc présenter au Conseil des ministres deux textesvisant A faire A douze ce qui pour l' instant n' est discuté qu' A neuf .

L' un portera sur le contrôle des personnes aux frontières extérieures del' Union européenne et l' autre sur la reconnai ssance mutuelle des visas entrepays membres . ....

Ainsi les ressorti ssants de pays tiers ayant un visa pour l' un des paysmembres devraient pouvoir également circuler librement dans les autres .

Le Parlement européen a décidé récemment d' attaquer la Commission devantla Cour européenne de Justice pour ne pas avoir fait respecter par les Etatsmembres , les dispositions des traités européens sur la libre circulation despersonnes .

- 303 .

1 SENAT !y - on a informaliop Scheicen

La Reppublica 30-11 -1993 303

Controlbpassaporti rimiataïabolkinneCeesenzafrontièrema non per Fltalia

dal nostro comspondente FRANCO PAPfTTO

BRUXELLES- L'Italia nonsara all'ap-puntamentopiù ngnifirati-vo delT«Euro-pa senza fron­tière». Dal pri­mo fcbbraioprouiroo. contredici mesi dinardo sulprogramma »•niziale. do-vranno essereaboliti i con-trolli dei pas-saporti ailefrontiere. Sisostienedapiùparti che que-sta sia la sca-denza mag-giormente w-sibile e, dun-aue, pouticamente piu efi«telprogrammadi ranbrzamentodélia costnmone europea lan-ciato a meta dello scorso decen-nioeculminatocon gliaccordidiMaastricht. Lo si è sostenuto so-prnutto, e giustamente. in Ita­lia. Peraggirare gli ostacoli frap-posti da aicuni paesi si era stipu-lata una convenzione specifcache garantisse la libera circola-zione delle persone: è la Conven-zionedi Schengen, dal nome del­la cittadina lussemburghesedove è avvenuta la finna. allaauale hanno aderito nove paesidéliaComunitâsudodicLHannoscelto di restante fuoriGran Bre-tagna. Dammarca e Manda. Perinadempienza. occoiiera as-ghingete alla lista dal primo feb-braio l'Italia e la Grecia.

La lorzatadisemone italiana èstata comumcata ieria Bruxellesdal ministredegii Interrn Manci-no. «Visa i tempi parlamentan ela probabilità ai elezioni anaci-paie -hadetto inun incontroconla stampa - dubito che in questalegislatura si poasa esaminare ildecretoche raiforzalaleggeMar-telli sull'immgrazione». Perunarevisione di quella legge premo-no gli altri paesi della Comuntiperché essa ofirirebbe scarsistrumenti per bloccarel'immipazione clandestina e,una volta entran in Italia, gli im­migrât] cirregolari* potreoroliberamente cucolare nei novepaesi che hanno sottoscnnoSchengen. Pur essendo ufficial-mente congelato il Dusso migra-torio. ad esempto, i'anno scorsosono entrati legalmente in Italia50 mila immigrao. Quanto aiclandestini . una volta scopertidalla polizia non possono essere

riaccompa-gnatialla fron-tiera perchétli interewanhanno lap»sibilità di ri-volgersiaTarbloccandoper mesi laprocedura. Esono mesi chenella magporparte dei casivengono uti-lizzau percambiare i-dentitA o resi-denza.

Ma.si sotto-linea negliambienti co-munitari. nonèsoloquestodmotivo cheimpedir*

au Italiadiesserpuntualealrappuntamento. Ci sono anche unaserie di inadempienze «tecni­che» dovuteal fattoche il ritardodelia ratifca parlamentare,completata solo il 23 settembrescorso. ha impedito che vennse-ro sbloccati i fondi pergli adem-pimenti richiesbdall'applicazione della Conven-zione. Eletrento rwmriiledell'operazione è il Sis. Sistemainformatico Schenghen. checollegatutte ledoganee gliuffcicentrali di polizia délia Comu-niti. La pane italiana non èpronta e lo «ai* solo a ridoasodelia prosnma ntal». Non tpronto neppure il «pezxo italia-no» del Sistema telemahco checollegheràtutti i conaoladsériaconcessione j–««*■»» oei vi-sti.

Altro punto dolente sono diaeroporti di Roma e Milano LaConvenzione stabilisée che wn-gano fitiramente sepante leareediatterraggiodeivoli intra-Ceeedextra-Cee. I lavorisono incorso e non termineranno pri­ma delia proasima estate. Se tut-to andrà bene, dunque, l'Italiapotrè far parte dell'Europa diSchenghen dal settembre 1994.

A meno che. questa è la spe-ranza segreta cel governo diRoma. i francesi non prendano apretesto i ritardi per proporieun nnvio dell'entrata in vigorediSchenghen. AParigi c'iun go-verno alle prese con una forteimmigrazione dal Nordafrica esoprattutto ur. ministro degli in-terni che adora battere i pugnisul tavolo e « bure la faccia fero-ce». Un nnvio potrebbe sedurreCharles Pasqua, il ministro dipolizia di Edouard Balladur.

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SENATMission d information Schengen

Le Figaro 3-12-1993 304

OPINIONSSchengen :

une convention irréalisteSurlepapier le système Schengenparaît cohérent Dans la réalitéilest très imparfait

La 30 juillet dernier , laFrance. l'Allemagne et les Pays-Bas ont depose leurs instru­ments d' approoation de laconvention d'application Schen­gen . En conseauence . laconvention est entree en vigueurpour une part de ses disposions

PAR JACQUES MYARD *

le 1 " septembre et. pour le sur­plus. le 1 * decemore. Toutefois,le comité executif - ou siègentles ministres responsaoies de lamise en œuvre de la convention- a décide de n appliquer le sys­tème Schengen qu'à partir du 1 *février 1994.

Il s'agit là d'une décisionpolitique parfaitement sympto-mabque de la gène et des he-sitations des Etats a mettre enoeuvre cette convention. alorsque tous les parametres de samise en application ne sontpas maitnses.

Mais ces parametres sont-ils maitnsables ? En d'autrestermes. le systeme est-ii réa­liste ou n'est-il pas le produiten l'état d'un euro-romantismeun peu trop beat ?

Le systeme Schengen estsimple dans son pnncipe :

- libre circulation à l' inté­rieur de l'espace Scnengen ,c'est - a -dire suppression detout contrôle des personnesaux frontières , dites inté-neures. existant entre les Etatsparties a Schengen. la Franceet l'Allemagne par exemple ;.

- report de tous lescontrôles aux frontières exté­rieures. par exemple, entre laFrance et la Suisse ou l'AJie-magne et la Pologne.

Dans le même temps , laconvention Schengen prévoit,pour pallier la suppression descontrôles aux frontieres in­ternes. des meeures compen­satoires : la cooperation judi­ciaire et policiere estrenforcée , notamment par lamise en place S' un systemed' information ( SIS ), qui re­

cense et traite dans un fichiorinformatise, connecte a toutesles polices des Etats parties ,les donnees des personnes si-gnalees ou rechercnees.

Relevons egalement que .dans tertaines conditions, lesoollciers peuvent continuerleurs observations ou leurspoursuites sur le terrtoire d'unautre Etat partie ( 1 ».

En outre , la politique de de-livrance des visas , la detentiondes armes , font l'ob,et d'uneharmonisation ; la lutte contrele trafic de stupefiants , l' en­traide judiciaire . y compris laquestion des extraditions , sontrenforcées , les demandesd'asile font l'obiet d'une ap­proche commune notammenten determinant l'Etat contrac­tant. responsable du traitementd'une demande d'asile .

Chacun se reiouira du ren­forcement entre > es Etats par­ties de leur cooceration inter-étatioue en matière policiere etjudiciaire.

Trois erreursTel qu' il est expose, le sys­

tème Schengen apparaît sur lepapier comme un systeme co­hérent. voire cartesien . Mal­heureusement. la realité estbian différente. Elle est biendifférente car. de la theone a lapratique. 4 y a un monde : troisfaits principaux devraientconduire a la revision de laConvention pour qu'elle puissedevenir un outil efficace entreles mains des Etats.

1 . En premier heu. ri est évi­dent que la convention ne sau­rait être appliquee avant que lesysteme d' information Schen­gen ( SIS) soit operatonnel : or.en l'état des renseignementsrecueita par la mission Schen­gen . le SIS installé a Stras­bourg ne fonctionne ou. C'estla raison pour laquelle l'appli­cation de le conventiorvemreles cinq Etats fondateurs a étérepoussee par le comite execu-tif au l' février 1994. La même

attitude doit etre adoptée al'égard des Etats oui souhaitentadhérer et ne sont pas a memed'appliouer le systeme. Mêmesi ce>a doit froisser quelquessusceptibilités .

2. En deuxieme lieu, est-ilsouhaitable de suppnmer toutcontrôle entre la France et laBelgique et en consequenceles Pays-Bas. lorsque l'on saitque ce dernier Etat a uneconception toute particuliere etmeme singuliere en matiere delutte contre la consommationde d'ogue ? Cerams affirme ntmême que 10 % du produit fi­nancier de l'agnculture néer­landaise proviendrait oe la cul­ture sous serre de droguesdouces et duros (2).

Même si la convention pré­voit des mesures de sauve­garde . la politique neerlan-daise en matiere de drcgue taitcourir des dangers inacceo-tables pour la ieunesse fran­çaise et europeenne.

3. En troisieme heu. il estillusoire de faire croire que lasuppression des contrôles auxfrontieres internes sera large­ment compensee par l'instau­ration d'un cordon sanitaire ex-teneur et par les mesures decompensation rappelées ci-dessus.

Il convient de savoir qu'au­jourd'hui . dans le cas de laFrance. 64 % des cas de non-admission sur le territoire na-tio.ial sont effectues par descontrôles sur des frontieres in­ternes aopeiees a disparaitre.C* simple chiffre montre l'uti­lité de ces frontières (3).

On est en réalité eu cœurdu probleme. L'espace Schen­gen fera de plus en plus l'obietde pression migratoire venantdu Sud et de l'Est. Maigre lerenforcement des moyens enhommes et en equipementspermettant de dereier lei nandestins, les contrôle» aux fron­tières externes demeurerontimparfaits.

A titre d'exemple , la fron­tière germano-polonaise est for­

mée car un gentil petit ruisseauau nom celebre : il Neisse , quel'on peut franchir a pied !

En realité , les auteurs de laconvention Schengen . en vou­lant remplacer les contrôles in­ternes par des contrôles ex­ternes . ont fait une douoiefaute : ils ont tout d'abord lar­gement surestime la capacitede cette seule frontière exte-rteure a arrêter les flux migra­toires grandissants , unedeuxieme ligne de defense -les frontières internes - de­meure nécessaire. Sans parlerde l'effet désastreux que vaconstituer, pour les candidats alUumigntion clandestine, l'an­nonce de la suppression detout contrôle sur les frontièresdites internes. Cette annonceva constituer un veritable appelà l'immigration clandestine.

En second heu. ils ont com­mis une faute politique enconfondant libre circulation etabsence de contrôle Ce sontdeux choses différentes et par­faitement compatibles . Il nes'agit pas. en maintenant descontrôles sur nos frontieres ,d'empecher les Allemands devenir en France et les Françaisd'aller en Allemagne . maisd'arrêter les indésirables.

Il y a lè une faiblesse struc­turelle de la convention Schen­gen . due à notre sens è uneconception trop ideale 1e l'Eu­rope. pour ne pas dire rooan-tique.il est patent que. tôt outard, ri conviendra de réviser laconvention Schengen pourl'adapter aux réalités. La plusttt sera le mieux.

XM.

* Dépmté RPR Jet Yvehmes.Membe* é* te mtttim Sckenm

( I ) Il i agit lè é'um* éupotmomdom ïoppùcmam «upw éitre trèsdélicat*. lu policitn pom*mmlfactUmtmt iiwpmiwriemn éma.

(2) Votrmrctpoaujt agorrru

T7T-E7Î7J77" é'**t**t plutimport**ie «M l'on sait ««» lescomnirs km atté «mil»nu.

- 305 .

SENAT IMission d'information Schengen

Agence Europe 8-12-1993 305

( EU ) COUR DE JUSTICE : ARGUMENTS DU RECOURS OU PARL EMENT EUROPEEN CONTRELA COMMISSION A PROPOS DE LA LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES

LUXEMBOURG , 08/ 12/1993 ( AGENCE EUROPE ) - Le recours du Parlement européen contrela Commission européenne 4 qui il reproche de ne pas avoir présenté des propositionspour assurer la liberté de circulation des personnes est arrivé 4 la Cour de Justice .Selon le Parlement , "c' est (..) à tort que la Commission s' Incline devant la volontédes Etats membres d' agir en dehors du traité et de passer entre eux des accordsi ntergouvernementaux" .

Le Parlement rappelle que par l' article 8 A du traité tel qu' Introduit parl'Acte unique européen ( article 7A du traité CE depuis le trait * de l'Unioneuropéenne), la Communauté a pris l' engagement d' arrêter - avec les ®>'ens du droitcommunautaire- les mesures destinées 4 établir progressivement le marche intérieur aucours d' une période expirant le 31 décembre 1992 . Le Parlement mentionne aussi ladéclaration de la Conférence sur l'Acte unique européen faisant référence au Livreblanc de la Commlrsion sur le marché intérieur.

La réalisation de la liberté de circulation des personnes dans le marchéintérieur requiert l' adoption d' actes juridiques prévus dans ce Livre blanc et quiconcernent essentiellement l' abolition des contrôles aux frontières . La Commission estla seule institution habilitée à prendre l' Initiative de ces actes , ce qui fait queson droit d' Initiative devient dès lors une obligation d' agir : la Commission n' a doncplus la possibilité de ne présenter aucune proposition , tout au plus possède- t -elleune certaine marge de manoeuvre dans la formation des projets législatifs .

Le Parlement conclut que , invitée à agir par une lettre du 20 juillet 1993 ,la Commission a répondu par une lettre du 23 septembre 1993 qui ne constitue pas uneprise de position au sens de l' article 175 al 2 du Traité . Aux termes de cet articledu Traité , la Commission a deux mois à partir d' une " invitation 4 agir" d' une autreinstitution ou d' un Etat membre pour prendre position . Passé ce délai , le requérantpeut lui intenter un procès "en carence .

EUROPE rappelle (voir 25 novembre 1993 , p. 7 ) que , à la suite de l' entrée envigueur du Traité de Maastricht , le commissaire européen Vanni d'Archirafi avaitdécidé de ne pas attendre l' arrêt de la Cour pour agir directement ; la Commissionavait présenté deux premières propositions , l' une de convention sur le contrôle despersonnes lors du franchissement des frontières , l' autre concernant un règlementdéterminant les pays tiers dont les ressortissants ort besoin de visa pour entrer dansla Communauté .

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SENATMission d'information Schengen

Agence France Presse 14-12-1993 306

France-Schengenencore des problèmes techniques pour la mise en place des accords de Schengen

PARIS, 14 dec ( AFF s - Des problemes techniques subsistent pour 1 « mise enoeuvre du Système d ' information Schengen ( SIS ), le fichier informatisa quiconstitue un élément central des accords de libre circulation des personnesnotre neuf pays européens , qui doit entrer en vigueur le 1er février , aindiqué mardi soir le ministère des Affaires européennes .

"Le bon fonctionnement de ce système constitue la dernière conditionpréalable à la suppression des contrôles aux frontières intérieures " a préciséi communiqué , publié À l' issue d' une rencontre A Paris du Comité exécutif desaccords de Schengen .Ce Comité réunit les ministres des Affaires européennes des paysgnataires , soit les Douze moins la Grande-Bretagne , l' Irlande et le Danemark .Le Comité exécutif a " décidé d' exiger du consortium SEMA , maître d' oeuvre ,

> s' engager À réaliser avant le 1er février 1994 la fourniture de logiciels: aptés ". L' entrée en vigueur de la convention de Schengen "pourra intervenirs que ces problèmes auront été réglés ", ajoute le communiqué .Les difficultés du SIS , fichier de police et de justice commun , installé A

rasbourg , ont déjà été À plusieurs reprises A l' origine de reports deentrée en vigueur des accords de Schengen au cours des derniers mois .Le communiqué souligne , qu' en revanche . " les conditions juridiques etlitiques " sont désormais remplies . C' est le cas des conditions relatives au::frontières extérieures ( avec des pays tiers ) et À la lutte contre lesupéfiants . La révision de la Constitution française sur le droit d' asile aalement permis de lever une des dernières conditions d' ordre juridique .

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SENAT ] Agence Europe 15-12-1993 [1Ô7ission d'information Schengen

( EU ) SCHENGEN : L' ABROGATION DES CONTROLES AUX FRONTIÈRES INTÉRIEURES ENTRE LES "NEUF*EST CONFIRMÉE POUR LE 1ER FÉVRIER A CONDITION QUE LES PROBLÈMES TECHNIQUES

( FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME INFORMATISE ) AIENT ETE ENTRE-TEMPS RÉSOLUS

PARIS , 15/12/1993 (AGENCE EUROPE ) - Réuni mardi sous la présidence du ministrefrançais des Affaires européennes Alain Lamassoure . le Comité exécutif du " Groupe deSchengen " ( Benelux , Allemagne , France , Italie , Espagne , Portugal et Grèce ) a confirméque " toutes les condition s juridiques et politiques permettant la mise en vigueur dela Convention " négociée en vue d' accompagner la suppression des contrôles auxfrontières intérieures étalent désormais " remplies " . Tel n' est pas le cas , toutefois ,du problème technique qui entrave depuis de nombreux mois le bon fonctionnement du" Système d' information Schengen", à savoir la base de données destinée i permettre lacoopération et les échanges d' informations entre services nationaux chargés d' assurerla sécurité . Comme le bon fonctionnement de ce système informatique constitue ladernière condition préalable 4 la suppression des contrôles , les ministres ont doncdécidé d' exiger du Consortium SEMA de s' engager i accepter et à réaliser avant le 1erfévrier 1994 la fourniture de logiciels adaptés ainsi que la vérification d' aptitudeet le plan de tests approuvés par tous les Etats membres de l'Accord .

Officiellement , l' échéance du 1er février prochain n' est donc pas remise encause ( EUROPE rappelle qu' il était initialement prévu que la suppression des contrôlesintervienne dès le 1er janvier dernier). Toutefois , le ministre d' État auprès de laChancellerie fédérale Bernd Schmidbauer ( qui assurera la présidence du Comité exécutifde Schengen durant le premier semestre 1994 ) a indiqué que des experts indépendantsavaient laissé entendre que le système informatique ne pourrait pas être opérationnelpour cette date , ce qui l' a amené 4 mettre en cause certains " hommes politiques "désireux , à ses yeux , de se servir de ce prétexte pour obtenir un nouveau report del' entrée en vigueur de la suppression des contrôles ( selon des sources concordantes ,c' est le ministre français de l' Intérieur Charles Pasqua qui serait principalementvisé).

Par ailleurs , le Comité exécutif a : 1 ) arrêté des dispositions pratiquesrelatives aux visas ; 11 ) adopté une révision de son règlement intérieur ; 111 ) prisacte des travaux menés dans les domaines de la coopération policière et judiciaire ;iv ) approuvé le rapport relatif aux mesures d' application de certaines dispositions dela Convention relatives à l' asile ; v ) convenu que les conditions préalables relativesaux stupéfiants et aux contrôles aux frontières extérieures pouvaient être considéréescomme remplies , sans préjudice des approfondissements jugés désirables .

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SENATMission d'informalion Schengen

Bulletin Quotidien I 15-12-1993 1 308

LE SENAT EXAMINE AUJOURD'HUI LES D EUXPROJETS DE LOI AUTORISANT L' APPROBATIONDES ADHÉSIONS ESPAGNOLE ET PORTUGAI S EAUX ACCORDS DE SCHENGEN

Après l' Assemblée nationale , qui les a adoptés ( cf. "SQ" du 27 novembre ), 1 eSénat va examiner aujourd'hui deux projets de loi autorisant l' approbation del' adhésion de l' Espagne et du Portugal , à la Convention d' application des ac -cords de Schengen . On se souviendra que la mission d' information sénatoriale ,que préside M. . Paul MASSON ( RPR , Loiret ) avait émis il y a quelques mois desréserves pour le Portugal ( cf. "BQ" des 30 juin , 15 et 20 octobre ). Dans sonrapport sur ce sujet , le sénateur ( UC ) des Français établis hors de France Xa­vier de VILLEPIN confirme que si les conditions de la mise en vigueur des ac -cords de Schengen sont "assurément" réunies pour l' Espagne , il a "moins de cer­titudes " s 'agissant du Portugal . Pour autant , le président de la commission desAffaires étrangeres , de la Défense et des Forces . armées estime que cette " in -certitude" ne doit pas "arrêter" les membres de la Haute Assemblée .

Tout d' abord parce que le Portugal a consenti un "substantiel " effort , notam -ment pour l' aménagement de ses aéroports internationaux ou le renforcement desa législation relative au droit d' asile , à l' immigration ou au trafic de dro­gue . Certes . r»connait M. de VILLEPIN . la pratique peut être différente de lathéorie ou la volonté politique affichée par le Portugal se concrétiser , sur le-errain , avec quelques difficultés ou retards . Mais , ce qui est demandé aujour-d' hui n' est pas d' autoriser l' application concrète des accords d' adhésion maisbien d' exprimer une "volonté politique" de voir ou non le Portugal et l' Espa -gne rejoinare le groupe de Schengen , fait valoir le sénateur . Or , à ses yeux ,on n < o*ut acc»ar»»r d» "* « nir en lisière" deux oavs "bons élèves " de la classeeuropéenne ; on ne peut non pius instaurer l' Europe de la libre-circulation enl' amputant de deux Etats latins , au moment même où les pays anglo-saxons e tnordiques "tenaent (...) à prendre toujours plus d' importance". Surtout . ajou­te enfin M. de VILLEPIN , la mise en oeuvre d' une politique commune de lut t econtr» 1 ' immigration clanoestine ou 1 " - rafle de stupéfiants , ne saurait êtreefficace en l' absence ae ces deux Etats . Pour - outes ces raisons , le sénateurpréconise l' adoption d«s deux proies de loi , » out "n aiourant que "si . p a rmaih«ur" la situation i * requérait apres la mise en vigueur des accords . le gou­

vernement "pourrait - et devrait" appliquer la clause de sauvegarde prévue parl' article 22 de la Convention ( qui permet le rétablissement des contrôles auxfrontières intérieures " lorsque l' ordre public ou la sécurité nationale l' exi­gent" ) .

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SENATMission d'information Schengen

Le Monde 15-12-1993 309

La mise en place des accords de Schengen

Les douaniers pourront vérifier la régulantédes titres de séjour des étrangers

Ua texte peut toujours encacher un autre. Les députésdevaient examiner, lundi13 décembre, un projet de loi jeproposant de dépoussiérer la légis­lation française sur la garantie desmétaux précieux afin de permettreaux professionnels de la bijouterie,de l'orftvrene, de la joaillerie et derhorlotene, de se frotter au mar­ché unique européen. Cette discus»sion-tt a bien eu lieu. Pourtant, cen'est pas la qualité des argumentséchangés sur mie prix moyen dubijou en alliage d'or» qui a le plusmarqué cette journée, mais l'inter ­diction par le gouvernement, à tra­vers une lettre rectificative, de dis­positions assignant aux agents desdouane une mission de lutte con­tre l'immignuton fiandruine,

Nicolas Sarkozy, qui présentaitle projet, a insisté sur • l'urjrrtct »de ce texte à l'heure où la pro­chaine entrée en vigueur desaccords de Schengen, normalementle 1 " février 1994, va abolir lescontrôles aux frontières « inté­rieures » au sein de ce nouvelespace. La loi Méhaignerie sur lescontrôles d'identité du 10 aoûtdernier permettait déjà aux agentsde la police de l'air et des fron­tières de vérifier la régularité destitres de séjours des étrangers cir­culant dans les zones frontalières(dans la limite de 20 kilomètres).Les dispositions du projet deM. Sarkozy habilitent les agents

des douanes à vérifier, eux aussi,la régularité de la situation desétrangers dans les mêmes zonesfrontalières. Le projet précise queles douaniers pourront m retenir»durant trois heures - après enavoir informé le procureur de laRépublique - toute personne dontla situation est jugée irrégulière.

Risque de « détentionarbitraire»

Si les députés UDF et RPRn'ont pas contesté la volonté gou­vernementale de s'assurer que l ou­verture de « l'espace Schengen »n'afTaiblira pas sa politique delutte contre l'immigration clandes­tine, ils ont néanmoins admis quela procédure de « retenue provi­soire » m pote des problèmes »,selon la formule de Bernard deFroment (RPR. Creuse), rappor­teur du texte. Jean-Pierre Philibert( UDF, Loire) s'est égalementouvert de ses inquiétudes, m Per­mettre aux agenus des douanes deretenir des personnes n'est pas cho­quant en soi, a-t-tl expliqué, maisfonder crtie retenue sur un corurôied'indentité l'est beaucoup plus.D'une procédure administrative -le contrite d'identité - découleraitune retenue provisoire qui, elle,reiève de ta procédure judiciaue»Et M. Philibert de s' inquiéter dunsque de *détenton arbitraire ».

La formule a également été uiili-i

sée par Didier Bouiaud (PS, Niè­vre). Les députés ont donc cherchéi introduire des garanties au profitdes personnes contrôlées. Ils 6ntainsi adopté un amendement st-pulant que les agents des douanesdevront informer le procureur dela République des mmotiji » et duelieu » de la retenue. Os ont éga­lement tenu à préciser qu'à l'ex­piration du délai de trois heures lapersonne retenue sera « laisséelibre» si elle n'a pu être remise àun officier de police judiciaire et siaucune infraction douanière n'aété constatée. Forts de ces assu­rances, les groupes du RPR, del'UDF et du PS ont voté « pour»,alors que les communistes étaientabsents tout au long du débat.

FRÉDÉRIC SOBIN

310-

SENAT j Europolitique 18-12-1993 310Mission d' information Schengen

ENCORE DES PROBLÈMES TECHNIQUES POUR SCHENGENDes problèmes techniques subsistent

dans la mise en oeuvre du Système d'informa ­tion Schengen (SIS), le fichier informatisé quiconstitue l'élément central des accords deSchengen sur la libre-circulation des per­sonnes entre neuf pays de l'Union européenne."Le bon fonctionnement de ce système consti­tue la dernière condition préalable à lasuppression des contrôles aux frontières inté­rieures", indique le Comité exécutif desaccords à l'issue d'une réunion à Paris, le 14décembre.

Ce comité réunit les ministres desAffaires européennes des pays signataires, soitles Douze moins la Grande-Bretagne. l'Irlande

et le Danemark. Il a "décidé d' exiger duconsortium SEMA, maître doeuvre, de s'enga­ger à réaliser avant le 1er février 1994 lafourniture de logiciels adaptés". L'entrée envigueur de la convention d'application desaccords de Schengen "pourra intervenir dèsque ces problèmes auront été réglés", ajoute leComité. Les difficultés du SIS. fichier de poli­ce et de justice commun installé à Strasbourg,ont déjà été à plusieurs reprises à l'origine dereports de l'entrée en vigueur des accords deSchengen au cours des derniers mois. Le grou­pe Schengen indique qu'en revanche "lesconditions juridiques et politiques? sont désor­mais remplies. C'est le cas des conditionsrelatives aux frontières extérieures et à la luttecontre les stupéfiants,

15 décembre M • Emma* • W)

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SENATMission d'information Schengen

Bulletin Quotidien I 31 -12-1993 1 311

SANS COMMENTAIRES ... mETBSOUS TOUTES RESERVES

♦Le ministre délégué aux Affaires européennes Alain LAMASSOURE estime "probable" que la date du 1er février pour la mise en oeuvre des accoras d eSchengen sur la libre circulation des personnes "ne pourra pas être tenue"et s' interroge sur le contrat passé pour la réalisation du fichier infor­matique commun , dans une interview publiée par l' hebdomadaire "Le Point".M. LAMASSOURE indique que les problèmes politiques et juridiques ( contrô­les aux frontières extérieures , lutte contre le trafic de drogue , ratifi­cations ) sont maintenant "réglés " mais qu' il "reste un problème technique ;le fonctionnement du système informatique", dont la maîtrise d' oeuvre estassurée par la SEMA ( ndlr : entreprise de services informatiques françai­se ), Siemens et Bull . Le ministre ajoute que deux experts , un Français etun Allemand , doivent rendre leur rapport final début janvier . "Il s' agi tde savoir quelle est l' origine de ces difficultés - qui affectent certains logiciels - et ce que l' on peut faire pour y remédier dans les meil­leurs délais". Par la suite , ajoute-t-il, "il faudra se pencher sur le sconditions dans lesquelles le contrat a été passé , et ce groupe choisi".

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SENATMission d' information Schengen

Le Point 31 -12-1993 3121

, INTERVIEW ALAIN LAMASSOURE

! L'Europe victimede H,informatique1994 : l'Europe sera, encore une fois, au centre

i de la vie politique. A cause des élections' européennes du mois de juin. Et en raison' d'un nouvel élargissement, qui engage' son avenir. Explications du ministre déléguéauxAffaires européennes, Alain Lamassoure.

Après plusieurs reporte, l«s accordsde Schengen - qui permettront enfinune circulation sans entraves descitoyens entre neuf pays européens -doivent entrer en vigNurle I " février. Vous l'avez annoncé.Rendez-vous meintenu ?

Ce n'est pas certain. Toutes les dif­ficultés touchant aux contrôles auxfrontières extérieures et à la luttecontre le trafic de drogue ont pu êtresurmontés. Les problèmes politiqueset juridiques sont donc réglés. Mais ilreste un problème technique : le fonc­tionnement du système informatique(dont la maîtrise d'oeuvre est assuréepar la Sema, Siemens et Bull). Nousavons désigné deux experts - un Fran­çais et un Allemand - qui nous ren­dront leur rapport final début janvier.Il s'agit de savoir quelle est l'originede ces difficultés - qui affectent cer­tains logiciels - et ce qu'on peut fairepour y remédier dans les meilleurs dé-,lais . Plus tard, il faudra que l'on se |penche sur les conditions dans les-*quelles le contrat a été passé et cel

groupe, choisi. Mais, pour Immédiat,il est probable que la date du 1 " fé­vrier ne pourra pas être tenue.

Ne qooneroit-on pas du temps -3 y a des mois que l'on bute sur cesdéficiences techniques - en allégeantle dispositif initialement prévu î

Le système prévu - un fichier in­formatique central relié aux fichiersnationaux - est sans doute trop com­pliqué... Mais, tel quel, il a malheu­reusement été inscrit dans le traité deSchengen. Pour mettre en place unsystème différent, il faudrait modifierle traité et, par conséquent, recom­mencer tout le processus de ratifica­tion. Vous imaginez les délais !

Europe- 313-

SENATMission d'information Schengen

Le Magazine du Sénat 1 -1 -1994 313

WMLFRONTIERESLa convention sera applicable le 1 er février

A près trois reports suc-M\ cessifs et plus d'un an

#* * d liésitation. les accords%% de Schengen sur la

libre circulation despersonnes et la

» suppression « lescontrôles au\frontières

doivent entrer en vigueur le1" février 10H . Pour en arriver là. il afallu mettre en place de nombreusesconditions d'application : unifor­misation du droit d'agile. cooj)érationpolicière et douanière. harmonisationd♦■s visas. aménagement des aémjtortset. enfin. mise en place du systèmed'information Schengen ( le fichierinformatûpie séant «pii doit traiter plusde dix millions de données sur lesfiersoKines indésirables. en provenancedu monde entier, les objets volés, letrafic de droeues. etc.).Pour la première fois. le Sénat etl'.Vssemblée nationale ont décidé. d'uncommun accord. d'unir et decoonloiuKT leurs efforts pour suivre etvérifier cette mise en œuvr. La mission•énatoriale d'information « Scliensen ».

présidée par Paul Mas»on. et ladélégation de l'Assemblée nationalepour les Gunmiuiautés euro|)éennes.présidée par Robert Pandraud. ontentendu de nombreuses personnalités.Plusieurs de leurs membres se sontrendus aux Pays-Bas. en Allemagne età Stni4*Hir2 où est installé le systèmed'information Schengen.

UfcMer « piene «**■e-du

Ils ont constaté une amélioration de lacoofM-ratioti des Pays-Bas dans la luttecontre la drnue. lui lent renforcementdes contrôles sur les frontières exté­rieur. encore insuffisant. Us estimentque trois problèmes semblentglobaleinent résolus : le droit d'asile.luniformisation des visas et l'am Mna-gement des aérojMrts. En revanclie. leficliier infonnarisé. « pierre angulairedu dL-positif ». est loin d'être au |xoint.Ce jui avait amené Paul Masson etRol*rt Pandraud. en octobre dernier,à reconunaiuler au Couvemement dene pas airepter la date « lu 1" décembrepour Hivrr les frontières intérieurs del'estace euniiiéeiL

L'immigration en Europe occidentale

En effet, sénateurs et députes consi­dèrent que « le système dinformationSchengen ne peut souffrir du moindredéfaut structurel sans mettr en cause.dans l'opinion publique. toute lacrédibilité de la ( ionvenrion ». Et ilsdemandent au Gouvernement «jFaccé-lérer la mise au point du systèmecentral d'information qui est placé soussa r>j)oiisabilité. » D est imléniable « piele Parlement français a joué. dans ceneaffaire. un rôle « le conseil de contrôle etd' information auprès du ministredélégué aux affaires européennes.Pour les parlementaires. les accords «leSchengen représentent une avancéeimportante dans la voie de la cons­truction européenne. Ils espèrent «pieles « pielpes mois «le délais accordésaux «lifférents resjwnsables auront étémis à profit pour rendre pleinementopérationnelles toutes les garantiesprévues. La vigilamr reste nécessairpour que l'entrée en vigueur de laConvention de Sci«ïngeti ne se traduisepas par un affaiblissement de la«écunté en Eurj>e.En outre. rapplicatiui progressive « le laConvention tietMlra compte des réalitésnationales et devra en limiter lesris«pies.Claude de D.VWE

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SENATMission d 'information Schengen

Agence Europe 3-1 -1994 314

(EU) SCHENGEN: LA DATE DU PREMIER FEVRIER POUR LA SUPPRESSION DESCONTROLES SUR LES PERSONNES ENTRE LES 'NEUF NE POURRA PAS ETRE TENUE

PARIS, 03/01/1994 (AGENCE EUROPE) - Le ministre français aux Affaires européennes Alain.L président en exercice du Comité Exécutif du Groupe de Schengen, a admis que la date dupremier février pour la suppression des contrôles aux frontières sur les personnes entre les neuf paysdu Groupe ne pourra pas être tenue pour des raisons techniques. Il a déclaré à l'hebdomadaire "LePoint" : Les difficultés touchant aux contrôles aux frontières extérieures et à la lutte contre le trafic dedrogue ont pu être surmontées; les problèmes juridiques et politiques sont donc réglés. Mais il reste unproblème technique: le fonctionnement du rystème informatique dont la maitrise d'oeuvre est assuréepar la SEMA ( Siemens et BullY Nous avons désigné deux experts - un Français et un Allemand - quinous rendront leur rapport final début janvier. Il s'agit de savoir quelle est l'origine des difficultés etce qu'on peut faire pour y remédier dans les meilleurs délais. Plus tard, il faudra que l'on se penche surles rnnriitiom dan * lesquelles le contrat a été nassé et ce groupe choisi . Mais pour l'immédiat, il estprobable que la date du ler février ne pourra pas être tenue."

(EU) UE/LIBRE CIRCULATION: ECAS RENOUVELLE LA LIGNE TELEPHONIQUE SPECIALESUR LES FRONTIERES

BRUXELLES. 03/01 /1994 (AGENCE EUROPE) - ECAS (Euro-Citizen-Action-Servicci a décidéde renouveler, à partir du ler février 1994, la ligne téléphonique spéciale (hotline) établie en janvier1993 sur les frontières visibles et invisibles de la Communauté. Cest le ler janvier 1993 qu'auraient dûêtre abolis les contrôles des personnes aux frontières intérieures de la Communauté, rappelle ECAS,soulignant que les neuf Etats signataires de la Convention de Schengen ont "rompu trois fois leursengagements" i ce sujet, mais qu'ils ont finalement fixé au premier février 1994 la date de l'abolitiondes contrôles, "sous réserve qu'il soit remédié aux lenteurs et aux déficiences du Système d'InformationSchengen" (or, il semble que ces difficultés persistent: voir autre information). Ces retards répétés ontd'ailleurs induit le Parlement européen à introduire devant la Cour de justice un recours contre laCommission européenne.

Le ler février de cette année est également la date limite qu'ECAS avait fixée avant de porterdevant la Cour de Justice une plainte résultant de sa première "hotline", plainte qui devrait "souteniret compléter" celle du Parlement européen. Dans un communiqué, ECAS rappelle que, selon un récentsondage de l'Eurobaromètre, 70% des personnes interrogées estiment que l'Europe ne sera pas unie sanslibre circulation.

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SENATMission d'information Schengen

Les Echos 3-1 -1994 315

♦ Selon Lamassoure

Schengen : ladate d entréeen vigueursera difficileà tenir♦ La niaistra Iraaçats «a Maire»•aryéenMS, Alan Lamassoure. estime« probable > que la date du 1* fevnerpour la mise en œuvre des accords deSchengen sur la libre crculation despersonnes « ne pourra pas être tenue »,et s'interroge sur le contrat passé pour laréalisation du fichier informatiquecommua dans une interview à lhebdo-madaire * Le Point ».Les accords de Schengen, ratifiés parneuf pays de la Communauté euro­péenne (les Douze moins la Grande-Bre­tagne. lIrlande et le Danemark), pré­voient la suppression des contrôles descitoyens aux frontières entre Etats si­gnataires. Les difficultés de mise enroute du Système d'informationSchengen (SIS), fichier de police et dejustice nformatisé installé à Strasbourg,ont dé)à constitué la cause principale dereports à répétition de la mise en œuvrede ces accords, mtialement prévue pourlartvwr 1993. puis remise au mos deluiVet puis au 1 * décembre, et enfinrepoussée au 1 • février 1 994.Selon Aiam Lamassoure. les problèmespolitiques et jundiques (contrôles auxfrontieres exteneures, lutte contre letrafic de drogue, ratifications) sont main­tenant • régies ». mais d « reste un pro­blème technique : le fonctonnement dusystème rtormatxiue. dont la maîtrsedoeuvre est assurée par terrtrepnse deservices nformatiques française SEMA.parSiemens etparBu! ».Le ministre aioute que deux experts, unFrançais et un Allemand, doivent rendreleur rapport final début janvier. AlainLamassoure estime que le choix d'unfichier rformatique central relié aux fi­chiers nationaux « est sans doute tropcomphQui ». mais que, « te! quel i a étértscrrt dans le traité de Schengen - Unemodification impliquerait donc de « re­commencer tout leprocessus de ratifica­tion », declare-t-4. La ratification de cesaccords a demandé de nombreux mois,ainsi que des révisions constituttcmeleset législatives dans plusieurs pays (dontla France).

Lundi 3 janvier 1994

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SENAT | Agence France Presse 13-1 -1994 316Mission d'informalion Schengen

L FRA0432 4 I 0217BEL /AFP-IA79Europe-CE-Schengenincertitude sur l' application des accords de Schengen au 1er février

BRUXELLES ( CE )« 13 jan ( AFP ) - L' application des accords de Schengen * quirevoient la suppression des contrôles d' identité aux frontières entre neufpays de l' Union européenne , A l' échéance fixée du 1er février est improbable ,-t-on indiqué jeudi de source communautaire .

Le principal problème est le fonctionnement aléatoire du système'information Schengen ( SIS ), un fichier informatique installé A StrasbourgFrance ) qui doit permettre la consultation de données policières etjudiciaires par les Etats signataires de Schengen ( les Douze moins laGrande-Bretagne . l' Irlande et le Danemark ), a-t-on précisé de même source .

L' Allemagne , qui exerce actuellement la présidence tournante de laconvention de Schengen , estime que si toutes les conditions juridiques etpolitiques sont réunies pour l 'application de l' accord , la suppression totalees contrôles aux frontières intérieures nécessite encore un système'information opérationnel dont la mise en place est actuellement entravée pares problèmes techniques .Le ministre français des Affaires européennes Alain Lamassoure avait pour

a part estimé fin décembre que l' échéance du 1-er février ne pourraitprobablement pas être tenue.

jld/bmkFP 131840 JAN 94

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SENATMission dïnformalion Schengen

La Tribune 14-1 -1994 317

Europe . Incertitude sur l'applicationde Schengen au 1" février

L'application des accords deSchengen, qui prévoient la sup­pression des contrôles d'identitéaux frontières entre neuf pays del'Union européenne, à l'échéancefixée du 1" février, est improbable,a -t-on indiqué hier de sourcecommunautaire. Le principal pro­blème est le fonctionnent* aléa­toire du système d'informationSchengen (SIS), fichier informa­tique installé à Strasbourg quidoit permettre la consultation dedonnées policières et judiciairespar les Etats signataires de Schen­

gen (les Douze moins la Grande-Bretagne, l'Irlande et le Dane­mark). Bonn, qui exerce actuelle­ment la présidence tournante dela Convention de Schengen, es­time que. si toutes les conditionsjuridiques et politiques sont ré­unies pour l'application de rac­cord. la suppression totale descontrôles aux frontières inté­rieures nécessite encore un sys­tème d'information opérationneldont la mise en place est actuelle­ment entravée par des problèmestechniques.

318

SENAT I Le Quotidien I 14-1 -1994 T3Î8Mission d'information Schengen

Schengen :nouveau reportL'application des accords de Schen­gen. qui prévoient la suppressiontics contrôles d'identité aux frontiè­res entre neuf pays de l'Union euro­péenne, à l'échéance fixée du I" fé­vrier est improbable. a-t-on indiquéhier de source communautaire.Le principal problème eu le fonc­tionnement aléatoire du systèmed'information Schengen (SIS). unfichier informatique installé à Stras»bourg (France) qui doit permettrela consultation de données policiè­res et judiciaires par les États signa­taires de Schengen.

319

SENATMiss . on d infcrnauon Schengen

Le Soir 14-1 -1994 319

8 LE SOIR • VENDREDI 1

EUROPE

LaborieuxSchengen

L' application des accords deSchengen ( suppression descontrôles d'identité aux frontiè­res entre neuf pays de l'Unioneuropéenne, les Douze moins laGrande-Bretagne, l'Irlande et leDanemark, est improbable àl'échéance fixée du 1 " février,précisait-on jeudi de sourcecommunautaire . Le principalproblème est le fonctionnementdu système d'information deSchengen (SIS), un fichier infor­matique installé à Strasbourgqu dort permettre la consulta-bon de données policière? etjudiciaires par les neuf Étatssignataires. Sa mise en placereste entravée par des problè­mes techniques. I pourrait ainsiêtre nécessaire de modifier leslogiciels utilisés. (AFP.)

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Imprané pour le Sénat par la Société Nouvelle des Libnbnes-Impnoenes Réunies5, rue Saint-Benoît 75006 Pans

SENATMission d'information Schengen

Libération 14-1 -1994 320

COULISSESEUROPÉENNES

L'informatiquebloque SchengenLouverture des frontièresdes neufpays membres,prévue le 1er février, est ànouveau reportée.Bruxelles ( Union européenne ),de notre correspondant

Schengen fait irrésistiblementpenser à ce personnage de chan­son enfantine, Malborough, partien guerre et dont on ne saitquand reviendra, à Piques ou à

la Trinité . Plus personne ne sait désor­mais à quelle date les Européens pour­ront franchir les frontières euro­péennes sans montrer leurs papiersd' identité . A la Commission deBruxelles , on ne cache plus ses« doutes sur l'application un jour deSchengen . Ça panne complètement ».Alors que les contrôles aux frontières

internes des neufs pays membres dugroupe de Schengen lies Douze moinsla Grande-Bretagne. l'Irlande et le Da­nemark auraient dû disparaître le l CTjanvier 1993 - jour de l'achèvementdu Grand Marché -. l'échéance ad'abord été réportée au I» juillet. puisau l er décembre, enfin, au 1° févrierprochain... Là. c'était juré, craché : «//s' agit d' une obligation de résultat »,promettait solennellement Alain La­massoure, le ministre français aux Af­faires européennes, en octobre dernier.

Or, il apparaît aujourd'hui que cettedate ne pourra pas non plus être res­pectée et plus personne, dans les mi­lieux policiers, ne se risque à avancerun pronostic : * Les ministres en ontmarre defixer des dates non tenues. »Cette fois, le problème n'est plus po­

litique mais trivialement mécanique : lesystème d' information Schengen ( SIS),ce fichier informatique européen censétraiter jusqu'à 11 millions de données,des personnes recherchées aux véhi­cules volés, ne fonctionne absolumentpas. Or sans SIS. pas de levée descontrôles : comment, par exemple, dé­livrer un visa valable pour tout l 'espaceSchengen si on n'a pas accès aux in­formations des autres pays?Le gouvernement français, qui assure

la maîtrise d'œuvre du SIS, devaitmettre en place le système central,basé à Strasbourg, et assurer les com­munications avec les systèmes natio­naux. Le SIS est une boîte aux lettresinformatique par laquelle transitent lesinformations envoyées par chaque po­lice à destination de ses partenairesschengenois. Or, les prestataires deservices choisis par les Français ( laSema. Siemens et Bull ) ont été inca­pables de mettre au point un logicielpermettant aux systèmes informa­tiques nationaux de converger avec lesystème central . Négligence, incapa­cité ? Les ministres de Schengen ontnomme, en décembre 1993. deux ex­perts afin de trancher.Les ennuis ne s'arrêtent pas là. En ef­

fet. le système informatique allemanda - totalement foiré ». selon les motsd' un diplomate Des tests en grandeurnature, en 1993. à l'aéroport de Franc­fort et a la frontière polonaise, onttourne à la confusion totale. Ces mésa­ventures informatiques ont au moinsune morale rassurante : Big Brothern'est pas pour demain.

Jean QUATREMER