Note sur *ḍ et la (non-)dissimilation des pharyngales en araméen. À propos d’un chaînon...

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HISTOIRE DU TEXTE BIBLIQUE 4 Etudes sémitiques et samaritaines offertes à Jean Margain m ÉDITIONS DU ZÈBRE réunies et éditées par Christian-Bernard Amphoux Albert Frey Ursula Schattner-Rieser

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HISTOIRE DU TEXTE BIBLIQUE 4

Etudes sémitiques et samaritainesoffertes à Jean Margain

mÉDITIONS DU ZÈBRE

réunies et éditées parChristian-Bernard Amphoux

Albert FreyUrsula Schattner-Rieser

NOTE SUR *D ET LA (NON-)DISSIMILATION DES PHARYNGALESEN ARAMÉEN.

A PROPOS D'UN CHAÎNON MANQUANT DÉCOUVERT À QUMRÂN

parUrsula SCHATTNER-RIESER

(Institut catholique, URA 1062, Paris)

Cette contribution1 réunit deux traits caractéristiques de l'araméen,lesquels à première vue sont des phénomènes indépendants. Cependantl'examen de l'un nous amène au deuxième trait qui forme avec lui unensemble indissociable.

Le premier trait concerne la réalisation de l'interdentale protosémitique*d, phonème conservé en arabe et en sudarabique, qui est passée à /s/ enphénicien, hébreu et ougaritique. En araméen ancien le phonème fut repré-senté par la lettre /q/, à l'époque achéménide par /q/ et /'/ pour céder laplace finalement à cayin à l'époque hellénistique2.

Quant à la valeur phonétique du phonème en araméen ancien il s'agitprobablement de l'uvulaire fricative sonore (proche de /q/)3, voisine de lavélaire fricative sonore /g/ (proche de /c/). Etant donné que ce phonèmen'existait pas dans l'alphabet emprunté aux Phéniciens, on choisit un signede l'alphabet phonétiquement proche du phonème, ce qui explique sa repré-sentation par le graphème/q/ d'abord, et puis par/'/.

La prononciation post-vélaire est attestée par des transcriptions de motsaraméens en caractères akkadiens, démotiques et grecs comme nous allons ledémontrer ci-dessous.

C'est avec un immense plaisir que nous dédions cette contribution à notre maître etami Jean Margain. Son érudition qu'il fait partager avec passion, patience et simplicitéseront toujours l'objet de notre admiration et de notre reconnaissance. Nous remercionsM. le Professeur A. Lemaire qui a bien voulu relire le manuscrit de cette con tribution etnous a apporté ses précieux conseils.

Cf. KAII, n° 279 : y^dans les inscriptions 3 et 4 de Kandahar du roi indien Asoka(268 à 233 avant notre ère). L'orthographe historique avec /q/ est perpétuée en mandéen.

3 ATTM, p. 99. Cette articulation résulte de la vibration de la luette.

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1. En écriture akkadienne avant 600, la lettre *d est représentée soit par/q/ ou /h/. Après 600, les textes cunéiformes la représentent par /h/ exclusi-vement . A cette même époque, la représentation graphique en caractèresaraméens changea de /q/ à /</. A titre d'exemple, nous pouvons citer ladouble graphie du nom Rahianu-Raqianu = R'sin (2 Rois 15,37) du VIIIe

siècle5, le précatif la-ar-bi-if « que Dieu aura plaisir » d'époque néo-babylo-nienne, le composé -ra-hi-i/ia de l'archive de Murasu 30,37 du Ve siècle tousde la racine *rdy «désirer, avoir plaisir» et puis le problématique fajh-hu« bois » de la tablette d'Uruk (1. 2) du IIe siècle avant notre ère.

2. Le papyrus Amherst 63 en caractères démotiques du IVe siècle avantnotre ère qui contient une transcription d'un texte littéraire en araméenreflète la prononciation [g] dans les mots gn «petit bétail» < :;'dn, glm« échelle » < *d. 1m9.

3. En caractères grecs, on peut citer le nom propre r'w'l « Dieu est plaisir,Dieu est volonté » de *rdy « désirer, vouloir » transcrit PayoueA. dans lesLXX12.

F. M. FALES, Aramaic Epigrapbs on Clay Tablets, Rome 1986, p. 74.5 Cf. ATTM, p. 101 ; W. R. GARR, Dialea Geography of Syria-Palestine, 1000-586 B.C.E.,

Philadelphia 1985, p. 23 et surtout M. WEIPPERT, « Menahem von Israël und seineZeitgenossen in einer Steleninschrift des assyrischen Kônigs Tiglathpileser III. aus demIran », ZDPV 89 (1973), p. 23-53, spéc. p. 46-47 et la note 83 (nous remercions M. leProfesseur A. Lemaire d'avoir attiré notre attention sur ce dernier article) ; ID., ZDPV 82(1966), p. 310, note 179 ; E. LlPINSKI, Studies in Aramaic Inscriptions and Onomastics, I,Louvain 1975, p. 123-124.

R. ZADOK, « Review of West Semitic Personal Nantes in thé Murasu Documents by M. D.Coogan », BASOR 231 (1978), p. 74.

R. ZADOK, On West Sémites in Babylonia during thé Chaldean and Acbaemenian Periods :An Onomastic Study, Jérusalem 1977, p. 104.

8 C. H. GORDON, « The Aramaic Incantation in Cuneiform », AfO 12 (1937-1939),p. 105-117. A. DUPONT-SOMMER, « La tablette cunéiforme araméenne de Warka », RA 39(1942-1944), p. 35-62, spéc. 4142.

DNWSI, p. 1263. Ce document qui date de la fin du IVe siècle avant notre ère attesteaussi l'orthographe historique avec /q/ dans 'rq « terre » et rhq « laver », mais la graphiearchaïsante est due à l'original écrit en araméen, tandis que la graphie avec / h/ prouve laprononciation [g].

Nous ne pensons pas qu'il s'agit des racines r'h I, « s'associer avec, être ami avec », nide II, « pâturer », laquelle correspond à l'arabe ^j, mais de *rç}y, en araméen tardif njnqui correspond à l'hébreu HHT « vouloir », car le grec n'aurait pas transcrit la gutturale'ayin par /y/.

11 Parent de Tobit (DJD 19, p. 267) et nom biblique. Cf. aussi ATTM, p. 102 note Iconcernant le problème de FaÇa - ntlî.

12 BDB, col. 946b.

U. SCHATTNER-RIESER, *Ç ET LA (NON-)DISSIMILATION DES PHARYNGALES 97

Les exemples cités ci-dessus prouvent que la valeur de ce phonème jusquevers 200 avant notre ère était [g] comme l'avait déjà proposé Nôldeke13, dureste comme variante dialectale.

En araméen, la première attestation connue de *d représenté par le gra-phème /</ date de l'époque perse (fin VIe ou début du Ve siècle) : il s'agit de'mr « laine » dans les lettres de Hermopolis 2, 7 et 6,5. Après une période decoexistence des lettres /q/ et /</ d'environ deux siècles, /q/ céda la placedéfinitivement au graphème cayin au IIIe siècle.14

Rien d'étonnant donc que les textes de Qumrân la représentent exclusi-vement par /'/. Toutefois il semble bien qu'au IIe siècle avant notre ère laprononciation de ce eayin était encore différente du « vrai » 'ayin1 pharyn-gale. Le cayin < *d. se prononçait probablement encore comme une vélaire[g]16, tandis que le fayin < *' était la véritable pharyngale sonore [<].

L'élaboration de ce premier trait nous amène au deuxième trait caractéris-tique : la dissimilation des gutturales .

Il est un fait que la phonétique de l'araméen ne supporte pas deux pha-ryngales de même nature dans un mot. En conséquence, le premier (ayind'une syllabe ou d'un mot contenant deux cayin sera dissimilé en aleph. Cephénomène ne semble pas être attesté avant l'époque romaine18. Le seulexemple qui précéderait ladite époque se trouverait dans 4QPrNab ar (4Q242,frg. 1-3, 1. 8), mais la lecture NUN donc dissimilé de sis est douteuse et ne peutservir d'exemple.19

13 Cf. Th. NÔLDEKE, Mandauche Grammatik, Halle 1875, p. 23.Cependant l'orthographe avec /q/ ne constitue qu'un facteur archaïsant ; M. L.

FOLMER dans son ouvrage The Aramic Language in thé Achaemenid Period. A Study inLinguistic Variation (OLA 68), Louvain 1995, p. 65 démontre que l'orthographe du filsd'un certain Nathan est plus archaïque que celle de son père.

Du reste, pour certains mots, l'explication de M. FOLMER que « The Spelling, reflectsthé sound shift of thé velar spirant * ç! to ' (op. cit., p. 63) nous paraît erronée.

Que l'on nous permette d'ajouter que la vélaire protosémitique * g et à laquellecorrespond l'arabe /£/ s'est confondu avec la lettre /'/ en araméen ancien et qu'elle estégalement représentée par/h/ en caractères akkadiens.

7 BROCKELMANN I, § 89, p. 239-243 ; spéc. n° I.p, p. 241.8 Nous écartons les exemples de NTO <*mhd et la confusion des prépositions hy et bx

car il s'agit là avant tout d'un affaiblissement de la prononciation et non pas d'un cas dedissimilation.

Nous remercions M. le Professeur A. Lemaire pour la confirmation de notre doute.La lecture de J. MlLIK, dans son article « Prière de Nabonide et autres écrits d'un cycle deDaniel », RB 63 (1956), p. 407-11, spec. 408 était belle et bien NiJK mais depuis on trouveexclusivement la transcription XÏN, comme si le aleph initial était bien là. Un réexamen

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Les textes araméens de Qumrân nous ont confirmé l'existence de mainteforme intermédiaire jadis hypothétique ; il s'agit de véritables « Connectinglinks » entre l'araméen ancien et l'araméen tardif. En effet l'Apocryphe de laGenèse et le Targoum de Job nous fournissaient déjà deux exemples de non-dissimilation ; il s'agit des racines UDU « rapidement » et U~)U « rencontrer »20,formes qui correspondent à pDU21et p~iu en araméen ancien et en araméenachéménide et à U3X et u~ix22 en judéo-araméen tardif.

Les publications récentes ont mis au jour un troisième chaînon man-quant attesté dans trois textes araméens. Cet exemple nous paraît le plusintéressant, car il s'agit d'un mot qui contient deux cayins dans un motmonosyllabique. En conséquence, il y a juxtaposition de deux pharyngales. Ils'agit du nom «bois» *cd [*cid], qui a pour correspondants l'akkadienisu/issu, l'ougaritique "s, l'hébreu cês, l'éthiopien eed, le sudarabique épigra-phique cd et l'arabe Ida t.

En araméen la graphie évolue de pu à UU, puis à UX. Bien qu'absent desinscriptions araméennes les plus anciennes (IXe et VIIIe siècle) le mot est biendocumenté en araméen. La plus ancienne attestation actuellement connueprovient d'un épigraphe23 de l'époque néo-assyrienne, ensuite il est bienattesté aux époques néo-babylonienne et achéménide et dans les ostracaaraméens d'Idumée du IVe siècle , toujours orthographié pu. Les publicationsrécentes de certains textes de la grotte 4 nous ont livré plusieurs exemplestous orthographiés avec deux UU ! Le mot nous est aussi connu de l'araméenbiblique, de l'araméen targoumique et du nabatéen, toujours orthographié(K)UX. Cette dernière orthographe témoigne de la dissimilation du premiereayin devant un deuxième cayin. Ce phénomène résulterait de la difficulté,voire de l'impossibilité de prononcer deux cayin successifs. La plupart desgrammaires araméennes supposent bien la forme intermédiaire, pourvue

de PAM 42.007 n'a pas permis de confirmer l'existence d'un aleph. Ce qui reste de lalettre primitive ne ressemble pas plus à un aleph qu'à un 'ayin.

20 IQapGen 21,31 ; 22,13 ; 20,9 ; HQTgJob 3,7.21 Voir P. Grelot, « On thé root p3U / f Di) in Ancient Aramaic and in Ugaritic », JSS 1

(1956), p. 202-205 ; ID.J552 (1957), p. 195.'2 Le mot ubu « côte, os » qui n'est pas attesté à Qumrân, mais en araméen d'Egypte

(Ahiqar) est dissimilé en I^N dans les dialectes tardifs.!3 F. M. FALES, op. cit., p. 73.14 F. M. FALES, op. cit., texte n° 41, p. 218-219. En araméen d'Egypte : <q, <qy, 'qy1, <qhy

et cqhn, cf. M. FOLMER, op. cit., p. 68.!S I. EPH'AL et J. NAVEH, Aramaic Ostraca of thé fourth century BC from Idumaea.,

Jérusalem 1996, n° 25,2 et n° 167,2.Les targoums juifs emploient encore JJK ! et les targoums samaritains JJU et ni) !, plus

tard le mot fut remplacé par p"X et (D)O'p, cf. KBL, p. 863.

U. SCHATTNER-RIESER, *Q ET LA (NON-)DISSIMILATION DES PHARYNGALES 99

d'un astérisque, mais faute de preuve écrite on pensait que la forme étaitvraiment hypothétique car la prononciation de deux [c] successifs paraîtdifficilement réalisable27.

Si donc les textes de Qumrân orthographient U.U , on peut supposer quela prononciation était encore [cig/ceg] ou [cag] quand ces textes ont été rédi-gés. La dissimilation n'avait lieu qu'une fois la prononciation de [c] < *çj etde [c] < *< confondue en une même prononciation pharyngale, c'est-à-dire aumoment où les deux (ayins d'origine différente sont devenus homophones.

Voici les quatre occurrences29 issues de trois textes : dans le Testament deLévi (4Q214b, frg. 2-6, 1. 3 et 5), nous avons le pluriel absolu j'I)!? et le plurielconstruit •'UU30 ; dans un petit fragment de la Nouvelle Jérusalem (4Q554 ) setrouve le dérivé nrPUD « son grillage en bois »31 ; et dans le texte de Tobit(4Q196, frg. 18,8), il s'agit probalement du même mot [XJTJViJ32.

Que peut prouver une graphie comme !?!) ? A notre avis elle nous con-firme deux choses : premièrement, la prononciation du cayin < *d étaitencore distincte de celle du « vrai » cayin < *c et correspondait alors au son [g]puisque la prononciation ['a'] paraît impossible. Le fait est confirmé enaraméen tardif33 par la dissimilation des gutturales en i?X pà'] quand y = [g] <*d s'affaiblissait en simple cayin et U < !;'c devenait quiescent. La prononciationvélaire est justement confirmée par le texte cunéiforme d'Uruk (vers 200avant notre ère) qui a ah-hu « bois ». Même le changement vocalique de *i >[a] y est confirmé. Deuxièmement, la dissimilation des gutturales n'a pas eulieu avant le Ier siècle de notre ère et, jusqu'à preuve du contraire, ce phéno-mène n'est pas attesté à Qumrân .

Il est significatif que ce mot disparaît de l'araméen tardif au profit de ]^'Ket op. Il n'est pas attesté en palmyrénien, ni en syriaque. En nabatéen, il yaurait une attestation de !>X, mais elle se trouve dans un contexte difficile. Il

Récemment encore M. FOLMER, op. cit., p. 68.A cet endroit nous nous permettons de préciser qu'aucun texte de Qumrân n'a

conservé la graphie historique avec /q/ pour * d.Beyer cite une cinquième occurrence (ATTME, p. 102, J 7,24) qu'il transcrit par Kix,

mais l'examen de PAM 43.998 montre qu'il n'y a absolument pas de trace d'un 'ayin.30 ATTME, p. 73, L 35,13 et L 35,19 ; cf. PAM 43.260 ; DJD 22, Oxford 1996, p. 68.31 ATTME p. 97, J 4,15 ; la lecture de Beyer est à corriger en ntTJJJJ au lieu de xrrflJ}, cf.

PAM 43.589.32 ATTME, p. 145, T 13,17. Cf. aussi J. FlTZMYER, Qumrân Cave 4. XIV. Parabiblical

Texts, vol. 2 (DJD 19), Oxford 1995, p. 29, frg. 18, 1. 8. Cf. PAM 41.648 et 43.179.La soi-disant « dissimilation » s'explique tout aussi bien par la quiescence du U < *' et

son remplacement par X, également quiescent à l'époque.34 Cf. supra, n. 19.

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paraît que son usage en araméen tardif se limite exclusivement à la traduc-tion de fV de la Vorlage hébraïque. On a donc ux en araméen biblique etdans les Targoums juifs, tandis qu'on trouve 8iî/ru> dans le Targoum samari-tain. Son usage indépendant a disparu au Ier siècle de notre ère.

Nous posons aussi la question de savoir si cette graphie peut constituerun critère de datation. Car si le mot s'écrit encore piJ au IVe siècle avant notreère et qu'il disparaît au premier siècle de notre ère, la rédaction des textesmentionnés plus haut se situerait entre les IIIe et IIe siècles avant notre ère.Aussi la mutation de [g] > [c] ne semble-t-elle pas avoir eu lieu avant le Ier

siècle de notre ère35.

En tout cas les occurrences de Qumrân apportent la réponse à la questionque C. H. Gordon se posait il y a soixante ans à propos de la graphie dans letexte d'Uruk : «...[a]h-hu « wood » (?) representing a pronunciation betweenthat reflected in thé older writing pu and thé younger iJX ?36 » Et voici soli-dement confirmée la proposition que le savant avait avancée avec beaucoupd'intuition dix ans avant la découverte des manuscrits de la mer Morte.

Date proposée aussi par K. Beyer, voir ATTME, p. 42 concernant p. 101 d 'ATTM.36 C. H. GORDON, an. cit. (supra, n. 8), p. 116.

Jean Margain a marqué des générations de sémitisants. Par son enseignement rigoureuxet chaleureux, il a introduit les jeunes étudiants à l'étude des langues et des civilisationsdu Proche-Orient ancien et à l'étude philologique des textes bibliques en particulier. Sesétudes pointues et ses comptes-rendus critiques ont fait avancer à grands pas les étudessémitiques et notamment les études samaritaines.

Ce volume est un témoignage modeste de quelques-uns de ses amis pour lui marquerleur reconnaissance au moment où il se retire peu à peu de l'enseignement. L'ouvrageréunit des études variées dans plusieurs domaines de recherche qui lui tiennent à cœurtels que la philologie, l'épigraphie et les études bibliques.

Quand l'idée de ce recueil d'hommages a germé dans l'esprit des éditeurs, ils pensaientréunir les contributions des collègues, anciens étudiants et amis de Jean fréquentantl'Académie de langues anciennes de Saintes ; mais les contributions sont venues plusnombreuses de ses autres collègues, parisiens et étrangers : onze collègues de son équipe,de l'URA 1062 du CNRS (Études sémitiques) installée au Collège de France,fournissent la matière exclusive de la première partie (« Épigraphie sémitique ») et lenoyau central des deux autres (« Philologie araméenne et arabe » ; « Études samaritaineset bibliques »). Cinq autres collègues de Paris, Lyon et Strasbourg, et neuf historiens etphilologues d'universités européennes (Espagne, Finlande, Italie, Pays-Bas, Suisse) et dumonde entier (Afrique du Sud, Australie, Canada) ont joint leur contribution.

La collection Histoire du texte biblique (HTB) réunit des monographieset ouvrages collectifs consacrés à l'étude de la constitution, de latransmission et du cheminement du texte biblique à travers l'histoire.Elle souhaite renouveler et intensifier les échanges entre les spécialistesde domaines de recherche trop souvent séparés, tels que la critiquetextuelle, la paléographie, la philologie, l'histoire des communautésreligieuses, la liturgie, la patristique, l'exégèse.

Die Studien zur Geschichte des biblischen Textes (SCBT) vereinigenMonographien und Sammelwerke zu den verschiedenen Aspekten

der Entstehung, Gestaltung und Ûberlieferung des biblischenTextes. Sie versuchen, den Gedankenaustausch zwischen

Fachleuten aus Studien- und Arbeitsbereichen, die nur allzu oftauseinanderklaffen, zu erneuern und zu vertiefen. Sie berùhren

die Bereiche der Textkritik, der Palàographie, der Philologie, derExégèse, der Patristik, der Liturgie u. a. m.

ISBN 2-9700088-6-6ISSN 1420-5033