La travail à l'IRM - C. Perrin
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MASTER SCIENCE DU TRAVAIL ET DE LA SOCIETEPROMOTION 2010/2012
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
1/ MODALITES DU TRAVAIL A L'IRM 2
A. Les modalités organisationnelles2
B. Les pré requis 3
C. Les objectifs de stage 4
2/ ETUDE DU TRAVAIL DES ETUDIANTS A L'IRM 5A. Première étude 5
a)Les acteurs 5
b)Les locaux 6
c)La tâche de travail 6
d)L'observation de l'activité 7
B. Deuxième étude 8
a)Les acteurs 8
b)Les locaux 8
c)La tâche de travail 9
d)L'observation de l'activité10
C. Troisième étude12
a)Les acteurs 12b)Les locaux 12c)La tâche de travail
12d)L'observation de l'activité
133/ ANALYSE DU TRAVAIL DES ETUDIANTS A L'IRM
14A. L'accueil des patients et leur retour
15B. La pose du cathelon17C. Le travail à la console d'acquisition
18D. Le travail en salle d'examen
18
CONCLUSION 19
INTRODUCTION
En septembre 2012, la formation de manipulateurs
d’électroradiologie médicale va intégrer le système
universitaire (LMD). Cette réforme est un nouveau modèle de
formation, basée sur l’acquisition progressive de compétences.
Les étudiants devront, durant leur cursus, suivre différentes
étapes théoriques et cliniques leur permettant d’acquérir des
connaissances et de l’expérience. Ils pourront ainsi construire
leur identité professionnelle.
Le travail demandé correspondant à une analyse des pratiques de
travail en vue de la formation, il me semble intéressant
d’étudier, dans ce contexte de réingénierie, le travail des
étudiants manipulateurs d’électroradiologie médicale. Cette
étude, n’ayant pas la volonté d’analyser le travail des
étudiants dans tous les secteurs d’activité dans lesquels ils
peuvent travailler, il me semble important de déterminer le
secteur en fonction du nombre d’observations que je pourrai
effectuer. Ainsi les données recueillies seront plus
importantes et me permettront de réaliser une interprétation
plus fine. Au regard du programme des stages, j'ai remarqué que
le nombre d'étudiants présents en stage à l'IRM était
relativement important. J’analyserai donc le travail des
étudiants en stage à l’IRM.
Pour vous permettre de comprendre mon approche, je vous ai
détaillé les modalités des stages à l’IRM en développant
l’organisation, les pré requis et les objectifs. Ensuite, j’ai
pris soin de vous retracer la tâche de travail décrite par
l’opérateur et l’activité que j’ai observé. Pour terminer, je
vous ai présenté l’analyse que j’ai pu élaborer en découpant
l’activité selon quatre items.
1/ MODALITES DU TRAVAIL A L'IRM
Pour analyser le travail des étudiants en stage à l'IRM, il me
semble important de déterminer les modalités qui permettent
d’effectuer le travail. Je vais prendre connaissance des
modalités organisationnelles des stages, des pré requis
nécessaires pour effectuer les stages et des objectifs de
stage.
A. Les modalités organisationnelles
Les textes législatifs et le projet pédagogique sont les
documents qui vont me permettre de prendre connaissance des
modalités organisationnelles des stages. L’arrêté du 1 août
1990 relatif au programme des études préparatoires au diplôme
d’Etat de manipulateur d’électroradiologie médicale indique les
modalités organisationnelles de manière globale. Il est
complété par le projet pédagogique qui va définir le parcours
de l’étudiant durant ces trois années de formation.
Les textes législatifs définissent la nature des stages, le
nombre d’heures et répartissent les stages selon trois palier
de progression. Ils stipulent que les étudiants doivent
effectuer des stages de soins cliniques, d’imagerie médicale,
de radiothérapie de médecine nucléaire et d’électrophysiologie.
Chacun d’entres eux est répartit en stage d’initiation,
d’approfondissement et complémentaire aux stages
d’approfondissement avec la possibilité d’apparaitre sur tous
les paliers. Un taux horaire de travail par nature de stage est
définit par les textes. Ainsi, les étudiants doivent effectuer
1340 heures de stages en imagerie médicale.
Le projet pédagogique est plus précis et détermine pour chaque
nature de stage les secteurs d’activité qui lui correspondent,
leur nombre d’heures, leur nombre de stages et leur répartition
dans le cursus de formation. Ainsi à l’institut de formation de
Montpellier, l’équipe pédagogique a déterminé lors de la
constitution du projet pédagogique que l’imagerie médicale
comprenait la radiologie conventionnelle, interventionnelle, le
scanner et l’IRM. Elle a définit un nombre de stage et un taux
horaire d’heures de travail pour chacun de ces secteurs
d’activité. Ainsi, les étudiants effectuent deux périodes de
stages de trois semaines de 35 heures à l’IRM. Ceux-ci sont
répartis sur les deuxièmes et troisièmes années.
L’organisation mise en place par l’équipe pédagogique au vue de
la diversité des secteurs d’activité ne permet pas aux
étudiants d’effecteur plus de deux périodes de trois semaines
de stage à l’IRM. Ce temps d’apprentissage étant relativement
court, les étudiants doivent avant chaque stage disposer de pré
requis qui leur permettront de s’adapter au service et de se
mettre au travail.
B. Les pré requisLes pré requis vont permettre aux étudiants de disposer de
bases de travail lors de leur arrivée en stage à l’IRM. Ils
sont transmis aux étudiants lors des enseignements théoriques
mais également lors des stages précédents ceux effectués à
l’IRM. Ils sont inscrits dans les textes législatifs et à
l’intérieur du projet pédagogique.
L’arrêté du 1 août 1990 relatif au programme des études
préparatoires au diplôme d’Etat de manipulateur
d’électroradiologie médicale détaille dans leur contenu les
enseignements théoriques des trois années de formation. Il
définit les épreuves des examens de passage et ainsi donne
globalement la trame des enseignements qui doivent être réalisé
durant chaque année.
Le projet pédagogique est plus précis et détermine l’ordre du
programme des enseignements qui doivent être réalisés dans
l’année. Cette organisation a pour objectif de permettre aux
étudiants de disposer des pré requis nécessaires à leur arrivée
en stage. Lors de leur premier stage à l’IRM, les étudiants
doivent avoir acquis des connaissances en lien avec
l’enseignement effectué en première année : l’hygiène, les
techniques de soins, la pharmacologie, le relationnel et la
communication, les bases de la physique IRM. L’hygiène
hospitalière est un enseignement réalisé en première année qui
porte son intérêt aussi bien pour les stages de soins cliniques
réalisés en première année que pour les stages d’IRM effectués
en deuxième et troisième année.
Certains étudiants bénéficient toutefois de pré requis plus
important que d’autres. La programmation des stages étant
étalée sur l’année, les enseignements reçus par les étudiants
avant leur stage à l’IRM varient selon que l’étudiant effectue
son stage en début ou en fin d’année scolaire. Un étudiant en
stage à l’IRM au mois de mai bénéficiera davantage de pré
requis que l’étudiant qui partira en stage au mois d’octobre.
Les pré requis aux stages d’IRM peuvent également être l’objet
d’autres stages. L’arrêté relatif au programme définit des
niveaux de progression dans le processus d’apprentissage. Il
prévoit des stages d’initiation, d’approfondissement et
complémentaires aux stages d’approfondissement. Un lien traduit
par la nature des stages montre que les stages d’initiation
sont des pré requis aux stages d’approfondissement et
complémentaires aux stages d’approfondissement. Les stages
d’initiation aux soins cliniques et aux pratiques médico
techniques apportent des données essentielles aux étudiants en
vue de leur stage à l’IRM. Ils leur permettent de développer
des connaissances sur les pratiques de soins adaptés à
l’imagerie et le relationnel patient.
Les pré requis nécessaires à la mise en action des étudiants
lors de leur stage à l’IRM sont d’ordres théorique et pratique.
Ils correspondent aux apports transmis par les enseignants à
l’institut de formation et à ceux fournis par les
professionnels de terrains. Mais ils ne sont pas suffisants
pour engager les étudiants dans une phase de travail. Les
objectifs de stage sont donc essentiels pour donner une
direction à atteindre aux étudiants.
C. Les objectifs de stageLes objectifs de stage vont permettre aux étudiants de prendre
connaissance des actions qu’ils doivent développer pour
apprendre le métier de manipulateur d’électroradiologie
médicale. Ils sont élaborés par l’équipe pédagogique et
inscrits dans le projet pédagogique. Ils sont généraux ou
spécifiques suivant qu’ils appartiennent à tous les secteurs
d’activités ou qu’ils soient propres à l’un d’entre eux.
Les objectifs généraux que doivent acquérir les étudiants
durant les stages à l’IRM sont identiques pour les deux
périodes de stage. Ils sont composés de savoirs être, de
savoirs faire et de connaissances à acquérir. Ils correspondent
à l’apprentissage du respect des horaires et de sa présentation
vestimentaire et corporelle. Ils demandent aux étudiants de
travailler sur leur comportement vis-à-vis de la hiérarchie, de
l’équipe et du patient. Ceux-ci doivent apprendre à se
présenter, à s’intégrer et à tenir compte des remarques pour
pouvoir ensuite se faire accepter. Ils doivent acquérir les
connaissances nécessaires pour interroger et informer le
patient et le mettre ainsi dans les meilleures conditions de
réalisation d’examens. Ils doivent développer des capacités à
protéger et venir en aide au patient vis-à-vis d’éventuels
dangers. Ils doivent développer des aptitudes à choisir les
dispositifs les plus adaptés à la réalisation des examens. Ils
doivent prendre connaissance des indications d’examens, des
activités du service et du type de patients présents dans la
structure. Cet apprentissage doit être fait dans le respect des
règles d’asepsie, d’hygiène et de manutention.
Les objectifs spécifiques aux stages à l’IRM sont plus précis
pour la première période de stage que pour la seconde. Lors de
leur premier stage à l’IRM, les étudiants doivent réaliser des
listes d’actions centrées autour du soin, de la préparation et
de la réalisation des examens. Celles-ci sont constituées
d’actions de communication aux patients et aux professionnels
médicaux et paramédicaux, d’actions de surveillance et de
contrôle et d’actions en lien avec les gestes techniques de
soins et d’examen. Concernant leur deuxième stage, les
objectifs sont globalisés avec des termes tel que « prendre en
charge… », « connaître … » et « comprendre … ». Seul deux de
ces objectifs sont réellement en lien avec des
actions : « utiliser les différentes antennes » et « identifier
les éléments anatomiques et les pathologies élémentaires ».
Les objectifs généraux et spécifiques ne traduisent pas
toujours des actions à mettre en place ou à réaliser. Malgré
tout, ils vont permettre aux étudiants de se donner une
direction à atteindre et de visualiser régulièrement le chemin
parcouru.
Maintenant que les modalités du travail à l’IRM ont été défini,
je vais vous faire part des études que j’ai effectué auprès de
trois étudiants travaillant sur trois IRM différentes.
2/ ETUDE DU TRAVAIL DES ETUDIANTS A L'IRM
Pour pouvoir étudier le travail effectué par les étudiants en
stage à l’IRM, j’ai pris connaissance de leurs tâches de
travail avant d’observer leur activité. J’ai étudié le travail
de trois étudiants présents en troisième année de formation à
l’institut de formation de Montpellier. Pour chacune des
études, je présenterais les différents acteurs présents au jour
de l’étude et les locaux dans lesquels les étudiants effectuent
leur stage. Ensuite je décrirais la tâche de travail telle
qu’il la conçoive puis l’activité telle que je l’observe.
A. Première étude
a) Les acteurs
Pour cette première étude, l’opérateur est un étudiant de 27
ans redoublant sa troisième année. Il a déjà effectué la
totalité du cycle de formation (les trois années) et passé une
fois les épreuves du diplôme d’Etat. N’ayant pas été reçu, il a
interrompu sa scolarité pendant deux sans pratiquer, ni étudier
le métier de manipulateur d’électroradiologie médicale. Début
septembre, il a réintégré l’institut de formation et est
reparti en stage pour trois semaines à l’IRM. Son objectif
durant ce stage est de se remettre dans un mode
d’apprentissage, de prendre en charge un patient dans sa
globalité et de travailler sur la console pour faire des
séquences d’acquisition d’images.
Le jour de l’étude du travail, l’étudiant travaille avec deux
manipulateurs et un médecin radiologue. Il va réaliser la prise
en charge de l’examen de deux patients.
b) Les locaux
Cette première étude est faite dans le service d’imagerie
médicale d’un établissement public. Celui-ci est constitué de
plusieurs secteurs d’activités dont l’IRM qui dispose de
différentes pièces dédiées à des fonctionnalités précises.
La salle d’attente est le lieu où il va chercher les patients
pour effectuer leurs examens. Elle est juxtaposée à la salle
d’injection qui va permettre à l’étudiant de préparer le
patient avant son examen. Celle ci est composée de deux parties
identiques comprenant un brancard, un chariot et un rideau pour
installer et perfuser les patients si nécessaire et d’une
partie commune comprenant une armoire à matériel, un lavabo et
la porte d’accès à la salle d’attente. Cette pièce possède deux
autres ouvertures donnant d’une part sur la salle d’examen et
d’autre part sur la salle d’acquisition des images. La salle
d’examen est l’endroit où se situent l’IRM et le matériel
technique nécessaire à l’installation, l’injection et
l’acquisition des images. Cette pièce s’ouvre elle-même sur la
salle d’acquisition des images qui possède plusieurs consoles
de travail permettant d’acquérir et d’interpréter les images.
Toutes les salles disposent d’un matériel spécifique en lien
avec l’activité qui y est produite. Pour effectuer le travail
qui lui est demandée de réaliser, l’étudiant doit évoluer dans
ces différents locaux.
c) La tâche de travail
Pour étudier le travail de l’étudiant à l’IRM, je dois
connaître la tache de travail qu’il doit réaliser. Je lui
demande alors de me présenter la tâche de travail qu’il va
réaliser juste après cet entretien.
L’étudiant m’explique qu’il va se rendre dans la pièce
d’acquisition pour regarder sur l’ordinateur le nom du prochain
patient qui doit être pris en charge. Il vérifiera qu’un
brancard est disponible en salle d’injection pour faire entrer
le patient. Suite à son entrée, il lui demandera de s’asseoir
sur le brancard et de lui fournir les étiquettes et le
questionnaire que celui ci a rempli en salle d’attente. Tout en
regardant le questionnaire rempli par le patient, il
l’interrogera pour être sûr qu’il ne possède pas de contres
indications (valve cardiaque, pace maker, opérations du cou ou
du cerveau, prothèses dentaire, auditive ou dans le corps) et
l’informera sur le déroulement de l’examen. Il lui dira de
patienter quelques minutes et se rendra en salle d’acquisition
pour préparer la pochette de films radiologiques. Lorsque le
précédent examen sera fini, il installera le patient sur la
table d’IRM, lui donnera des boules quies et le rentrera dans
l’aimant. Il sortira vers la salle d’acquisition pour suivre le
travail des manipulateurs sur la console d’acquisition des
images. En fin d’examen, il sortira le patient de l’aimant, lui
demandera si tout c’est bien passé, de se rhabiller et de
patienter en salle d’attente. Il lui apportera les films
radiologiques et le CD et lui expliquera qu’il recevra le
compte rendu par la poste dans une semaine. Ensuite, il
renouvèlera cette tâche avec un nouveau patient.
d) L'observation de l'activité
L’étude du travail des étudiants en stage à l’IRM nécessite
d’observer les actions qu’ils produisent au travail. Après
m’être entretenu avec le stagiaire, je vais observer l’activité
qu’il va réaliser.
Suite à notre entretien, il rentre dans la salle d’acquisition
et demande aux manipulateurs s’il peut faire entrer le prochain
patient en salle d’injection. Le manipulateur l’ayant déjà fait
rentrer, il lui demande si l’interrogatoire est fait. Celui-ci
étant réalisé, il s’assoit à la console, consulte le fichier
contenant les demandes d’examens pour prendre connaissance du
type d’examen à venir. L’examen du patient présent dans l’IRM
se terminant, il referme le dossier pour suivre le manipulateur
en salle d’examen. Lorsque le manipulateur a sorti la table de
l’aimant, il demande à la patiente de se lever. Tout en jetant
le papier de protection de la table à la poubelle, il demande à
la patiente d’aller se rhabiller.
Il passe ensuite en salle d’injection pour chercher la patiente
suivante. Celle-ci l’interpelle pour savoir où elle doit poser
son appareil dentaire. Il lui fournit du papier essuie mains et
lui dit de le poser sur le brancard. Il la fait entrer en salle
d’examen, l’aide à s’allonger sur la table, la positionne, lui
donne des boules quies, la poire d’appel d’urgence en lui
signalant de ne pas hésiter à appeler en cas de problèmes. Il
allume les lasers et avance la table tout en demandant au
manipulateur de lui indiquer le point de centrage. Les lasers
sont le croisement de deux faisceaux lumineux qui vont
permettre de positionner le patient à l’endroit souhaité pour
acquérir les images. Ce croisillon doit être placé à un endroit
précis du corps de la patiente appelé point de centrage.
Lorsque la patiente est bien positionnée, il lui indique que
l’examen va commencer et il sort de la salle.
Il s’installe à coté du manipulateur placé devant la console
d’acquisition des images et l’interpelle pour comprendre les
actions qu’il effectue. Pendant environ quinze minutes, il
écoute les explications et regarde les actions et les schémas
effectués par le manipulateur. L’examen est terminé mais
l’étudiant reste assis à coté du manipulateur qui continue à
lui fournir des informations. Quelques minutes plus tard, il se
lève et rejoint la patiente placée dans la salle d’injection
par le second manipulateur. Celle-ci étant habillée, il lui
demande de bien vouloir patienter en salle d’attente, le temps
d’imprimer les films et le CD. Il est alors sollicité par la
patiente qui lui demande la possibilité de se rendre en
radiologie conventionnelle pour passer une radio. Il va alors
se renseigner auprès des manipulateurs pour apporter une
réponse à la patiente.
B. Deuxième étude
a) Les acteurs
L’opérateur choisit pour cette deuxième étude est un étudiant
de 39 ans qui est entré en formation en septembre 2009 et qui a
entamé en septembre dernier sa dernière année d’étude. Il a
déjà effectué un stage de trois semaines au mois de novembre
2010 et effectue depuis dix jours son deuxième stage à l’IRM.
Son objectif est d’améliorer ses pratiques et de comprendre le
fonctionnement de la console de traitement.
Lors de cette étude, il est accompagné d’une manipulatrice et
d’un médecin radiologue. Il effectuera les examens de deux
patients.
b) Les locaux
Cette étude est réalisée dans le même centre hospitalier et
dans le même service que l’étude précédente mais sur la seconde
IRM. Les locaux dans lesquels évolue l’étudiant sont légèrement
différents.
La salle d’attente est séparée de la salle d’injection par un
long couloir dans lequel se situe le comptoir de l’accueil des
urgences radiologiques. Lorsque les patients arrivent, leur
dossier de soins est déposé à ce niveau.
La salle d’injection est constituée d’une unique pièce
disposant de deux brancards et de deux chariots de soin séparés
par un rideau et d’une armoire à matériel. Elle est jointe à la
salle d’acquisition des images et à la salle d’examen. Celles
ci disposent des mêmes composants techniques que ceux décrits
lors de la première étude. L’aménagement des pièces sur cette
IRM ressemble fortement à celui décrit dans l’étude précédente.
c) La tâche de travail
Comme pour la première étude, la tâche de travail est décrite
juste avant de réaliser l’observation de l’activité.
L’étudiant me signale qu’il va se rendre en salle
d’acquisition, voir l’ordinateur pour prendre connaissance des
patients en attentes. Il se dirigera ensuite vers la salle
d’attente pour chercher le patient et s’arrêtera en cours de
route au comptoir pour récupérer le dossier du patient. Après
avoir appelé le patient, ils se rendront en salle d’injection.
L’étudiant se fera confirmer son identité avant de l’interroger
pour prendre connaissance de ses antécédents médicaux qui
pourraient être des contres indications à l’examen et à
l’injection du produit de contraste (pace maker, pile
cardiaque, stents, clips chirurgicaux, prothèses dentaire,
auditive ou dans le corps, diabète, allergie).
Ensuite, l’étudiant me signale qu’il installera le patient sur
le brancard et lui donnera des informations sur le déroulement
de l’examen (immobilité parfaite, bruit important de la
machine). Avant de monter le cathéter, il préparera le matériel
nécessaire à la pose du cathéter et de la perfusion. Il se
lavera les mains, préparera sa perfusion et son plateau,
perfusera le patient puis rangera le matériel et nettoiera le
chariot.
Par la suite, il rejoindra la manipulatrice en salle
d’acquisition qui lui expliquera le protocole à suivre. Il se
rendra en salle d’examen pour préparer la table (mise en place
de l’antenne et du papier de protection) et installera
confortablement le patient. Il lui donnera les dernières
recommandations avant le début de l’examen (de ne pas bouger et
qu’il est juste à coté) et préparera une compresse nécessaire
lors de l’injection du produit de contraste. Il se rendra en
salle d’acquisition pour se positionner derrière la console
d’acquisition et choisir tous les paramètres permettant de
réaliser l’examen. A la fin de la deuxième séquence, il
rentrera en salle pour injecter le produit de contraste à la
patiente puis retournera derrière la console pour finir
l’examen. En fin d’examen, il laissera le patient en attente le
temps de traiter ses images et d’envoyer ses films et son CD à
l’impression. Ensuite, il rentrera en salle d’examen pour
sortir le patient et lui retirer sa perfusion. Il lui demandera
de patienter en salle d’attente et d’attendre la sortie des
films et du CD. Il lui signalera que le compte rendu lui sera
envoyé chez elle. Pour terminer, il déclenchera son retour.
d) L'observation de l'activité
Suite à notre entretien, je relève toutes les opérations que va
effectuer l’étudiant dans son activité.
Il se rend dans la salle d’acquisition et demande à la
manipulatrice assise à la console si toutes les acquisitions
sont programmées tout en se positionnant à ses cotés. Celles ci
étant programmées, il lui demande le poids de la patiente qui
est installée sur la table et dont l’examen est en cours
d’avancement. Suite à la réponse, il indique, à haute voix, la
quantité de produit qu’il devra mettre dans la seringue pour
l’injection du produit de contraste. Ensuite, pendant environ
cinq minutes, il observe les manipulations qu’effectue la
manipulatrice sur la console. Il ouvre le dossier contenant les
demandes d’examens, lorsque la manipulatrice l’interrompt pour
lui donner des explications sur le travail qu’elle effectue à
la console. Un échange d’environ dix minutes s’installe entre
eux jusqu’au moment où l’étudiant se lève pour rejoindre la
salle d’injection, chercher une compresse et entrer en salle
d’examen. Il signale à la patiente de ne pas bouger, qu’il est
entré pour injecter le produit. Il positionne la compresse sous
le robinet, ferme la voie sur laquelle il va positionner la
seringue en tournant le robinet et enlève le bouchon. Il prend
la seringue positionnée sur une table à proximité, la monte sur
le robinet, ouvre la voie, vérifie le reflue puis injecte le
produit. Pendant l’injection, il contrôle que la voie veineuse
circule normalement. Lorsque celui est totalement injecté, il
ferme la voie en tournant le robinet, désadapte la seringue,
fixe le bouchon, jette la compresse et la seringue vide à la
poubelle, récupère la boite de la seringue et sors de la salle
d’examen. Il rejoint la manipulatrice dans la salle
d’acquisition s’assoit à ses cotés et lui donne la boite vide.
Il ouvre le dossier contenant les demandes d’examens et regarde
l’ordonnance. Après l’avoir parcouru, il se lève sors pour
rejoindre la salle d’attente. Sur son passage, il s’arrête,
récupère le dossier d’un patient, puis poursuit son chemin.
Arrivé en salle d’attente, il appelle le patient. Celui ci
étant sur un fauteuil roulant, l’étudiant passe derrière et le
pousse jusque dans la salle d’injection où il lui demande de
s’identifier. Il interroge le patient sur ses connaissances sur
l’IRM et ses antécédents médicaux (pace maker, pile cardiaque,
stents, clips chirurgicaux, prothèses dentaire, auditive ou
dans le corps, diabète, allergie). Il lui demande de retirer
ses bijoux, les objets métalliques et les cartes
électromagnétiques comme les cartes bancaires. Il vérifie que
le patient n’est pas de cathéter puis l’aide à se lever pour
l’installer sur le brancard. L’étudiant va chercher le garrot
tout en demandant au patient si celui ci est difficile à
piquer. Il pose le garrot sur le patient afin de repérer les
veines. Il demande au patient s’il a des questions par rapport
à l’IRM puis lui explique le déroulement de celui ci. Il retire
le garrot pour le positionner de l’autre coté à la recherche
d‘une veine. En le retirant, il demande au patient de faire un
ourlet avec sa manche. L’étudiant se lave les mains, prend un
plateau dans lequel il pose quatre compresses et un pansement.
Il imbibe la première compresse de bétadine dermique, la
deuxième de sérum physiologique et la quatrième de bétadine
scrub. Il ouvre l‘emballage du cathéter et le pose à coté du
plateau. Il prépare et purge la perfusion en utilisant un
flacon de glucose et une tubulure. Après l’avoir crochetée au
pied à perfusion, il s’assoit, se lave les mains avec la
solution hydro alcoolique et effectue le lavage et le séchage
de la peau avec les trois premières compresses. Il pose le
garrot, demande au patient de serrer le poing, met les gants,
désinfecte la peau avec la dernière compresse, prend le
cathelon et l’introduit dans l’avant bras du patient. Il retire
le garrot, comprime la veine, retire l’aiguille pour monter la
tubulure. Après avoir vérifié le retour veineux, il range tout
son matériel et demande au patient d’attendre la sortie de la
patiente précédente pour entrer en salle d’examen. A ce moment
là, la manipulatrice sort de la salle d’acquisition pour
rejoindre la salle d’examen et faire sortir la patiente.
L’étudiant rentre avec elle et l’aide à libérer la patiente. Il
retire l’antenne, l’aide à se redresser, lui demande si tout
c’est bien passé et la raccompagne en salle d’injection où il
lui demande de s’asseoir sur le brancard et de patienter. Il se
retourne vers le patient suivant, l’aide à se lever et le fait
entrer en salle d’examen. Il l’installe sur la table, lui
demande de ne pas bouger et lui signale qu’il est juste à coté.
Il prend la poire et lui donne dans la main en lui disant qu’il
peut à tout moment appuyer dessus et appeler un manipulateur
s’il rencontre un problème. Il lui indique également qu’il
rentrera dans la salle pendant l’examen pour injecter le
produit de contraste et que lors de cette entré, il ne devra
pas bouger. Il allume les lasers, fait rentrer le patient dans
l’aimant jusqu’au point de centrage voulu puis sort de la
salle. Il rejoint la patiente, lui demande de s’allonger pour
retirer son cathelon. Il arrête la perfusion, prend une
compresse, retire le cathelon et comprime le point d’injection.
Quelques minutes après, il jette la perfusion à la poubelle,
met un pansement à la patiente et lui demande de patienter en
salle d’attente le temps d’imprimer les films et le CD. Il lui
signale qu’elle recevra son compte rendu par la poste dans une
semaine. Il la raccompagne à la porte et se rend dans la salle
d’acquisition des images où il suivra l’examen commencé par la
manipulatrice.
C. Troisième étude
a) Les acteurs
L’opérateur choisit pour cette troisième étude est un étudiant
de 23 ans entamant sa troisième année de formation. Il a
effectué son premier stage d’IRM, d’une période de trois
semaines, au mois de novembre 2010 dans un centre hospitalier
public. Cette étude est réalisée onze jours après le début de
son stage. Son objectif est d'améliorer sa rapidité
d'enchaînement des gestes et de travailler davantage sur la
console pour prendre connaissance des différentes séquences
d’acquisition des images.
L’équipe de professionnels présente lors de l’étude de son
travail était constituée de deux manipulateurs et d’un médecin
radiologue. Durant mon observation, l’étudiant a pris en charge
les examens de deux patients.
b) Les locaux
Cette étude est réalisée dans un centre d’imagerie médicale
privé constitué par une association de médecins radiologues.
Celui-ci comprend trois IRM et trois scanners disposés au sein
de cliniques. Je vais présenter les locaux dans lesquels
l’étudiant a effectué son stage.
La salle d’attente est située au bout d’un couloir présentant
en son milieu un comptoir dans lequel les secrétaires disposent
les dossiers médicaux des patients. A l’autre extrémité, ce
couloir s’élargit pour faire face à quatre portes représentant
les entrées des box dans lesquels les patients sont placés dans
l’attente de lors prise en charge. Ces box, de petites
dimensions, sont constitués d’un lit et d’un porte manteau.
Chaque box dispose d’une seconde ouverture, face à la première,
donnant dans un couloir rejoignant sur la droite une salle de
rangement, sur la gauche la salle d’examen et en face la salle
d’acquisition. La salle de rangement est constituée d’une
paillasse avec un robinet et un lavabo et de deux placards
permettant de ranger le matériel. Les salles d’examen et
d’acquisition disposent du même matériel que celui cité dans
les études précédentes.
c) La tâche de travail
Comme pour l’étude que je vous ai présenté auparavant, j'ai
demandé à l’étudiant de me décrire la tâche de travail qu’il va
réaliser.
L'étudiant m'explique qu'il va aller chercher le patient en
salle d'attente, le mettre dans la cabine, vérifier son
identité et le questionner sur ses antécédents médicaux pour
rechercher d'éventuelles contres indications à l'examen qu'il
doit effectuer. Il lui demandera s'il a déjà passé une IRM pour
rechercher d'éventuelles réactions d'allergie au produit de
contraste. Il questionne également le patient sur l'indication
de l'examen et note toutes les informations qui lui semble
pertinentes sur l'ordonnance. Il indique également le numéro du
box pour permettre au médecin de se repérer lorsqu'il
souhaitera voir le patient. Ensuite, il demandera au patient de
se déshabiller pour se préparer pour l'examen. Suivant
l'indication de l'examen, il posera une perfusion au patient.
Il préparera un plateau avec des compresses, un pansement, un
cathelon et un raccord, nettoiera la peau du patient en
effectuant les trois temps (savonnage, rinçage, séchage) et
posera le cathelon et le raccord. Il rejoindra la salle
d'acquisition où il posera l'ordonnance et préparera la
pochette en notant le nom du patient. Dès que l'examen
précédent sera terminé, il rentrera en salle d'examen pour
débranchera la seringue électrique et désinstallera le patient.
Il le ramènera dans son box en lui signalant de se rhabiller et
d'attendre le médecin. il prendra le patient suivant,
l'accompagnera en salle d'examen, l'installera sur la table en
lui disant de ne pas bouger et le réconfortera en lui donnant
la poire d'appel en cas de problèmes. Il sortira de la salle
d'examen pour aller chercher le patient suivant en salle
d'attente et reproduira la tâche qu'il vient d'effectuer.
d) L'observation
Suite à notre entretien, il se dirige vers la salle
d’acquisition pour regarder l’ordinateur indiquant la liste des
patients présents en salle d’attente. Il fait demi tour en
direction des cabines, regarde celle qui reste disponible et
prend le couloir qui se dirige vers la salle d’attente. Il
s’arrête en cours de route pour prendre l’ordonnance et le
formulaire rempli par le patient. Sur l’ordonnance, il prend
connaissance du type d’examen et de l’indication et sur le
formulaire, il regarde les réponses données par le patient
concernant ses antécédents médicaux. Ensuite, il va chercher le
patient en salle d’attente et lui demande de le suivre. Arrivé
dans le box, l’étudiant vérifie l’identité du patient, se
présente puis l’interroge. Il souhaite savoir ce qui amène le
patient à effectuer cet examen, savoir si celui ci a déjà
effectué une IRM ou un scanner et s’il a déjà subit une
injection de produit de contraste. Il lui explique le
déroulement de l’examen et le questionne sur ses antécédents
médicaux pour contrôler les indications qu’il a fournit sur le
formulaire. Il demande à la personne de se déshabiller tout en
lui montrant la tenue qu’il doit porter pour son examen. Il
sort du box, se rend vers la salle d’acquisition où il complète
l’ordonnance par les informations données par le patient. Il se
rend dans la salle de rangement pour se laver les mains,
prendre un plateau, un garrot et un prolongateur et rejoint un
chariot se trouvant dans le couloir face aux box. Il dépose son
plateau et son garrot et remplit le raccord avec une seringue
de sérum physiologique posée sur le chariot. Ensuite, avec le
chariot de soins, il rejoint le patient dans le box. Avant de
poser le cathelon, il se lave les mains avec la solution hydro
alcoolique, pose le garrot et demande au patient de serrer le
poing. Lorsqu’il a trouvé la veine, il enlève le garrot tout en
expliquant au patient ce qu’il va faire. Ensuite, tout en
expliquant au patient les précautions qu’il devra prendre
pendant la journée, il répartit quatre compresses dans le
plateau et en imbibe trois avec de la bétadine dermique, de
l’eau et de la bétadine scrub. Il sort un pansement et un
cathelon puis nettoie la peau du patient. Il remet le garrot,
se lave les mains avec la solution hydro alcoolique, met les
gants, désinfecte la peau et introduit le cathelon. Il enlève
le garrot, comprime la veine, lève l’aiguille pour fixer le
raccord. Après avoir vérifié le reflux, il colle le pansement,
enlève les gants et nettoie le chariot. Ensuite, il demande au
patient d’attendre quelques minutes puis se rend dans la salle
de rangement pour mettre le plateau et le garrot à désinfecter
et se laver les mains. Lorsqu’il sort de cette pièce, il rentre
dans la salle d’examen pour venir en aide au manipulateur qui
libère la patiente précédente. Il change le papier de
protection puis enlève l’antenne abdominale pour commencer à
positionner l’antenne cérébrale. Il va chercher le patient dans
son box, l’installe sur la table, lui propose un coussin, lui
donne la poire d’appel en lui expliquant d’appeler dans le cas
où il rencontrerait un problème. Il termine la mise en place de
l’antenne, allume les lasers et fait entrer le patient dans
l’aimant jusqu’au point de centrage voulu. Il sort de la salle
d’examen et se rend dans la salle d’acquisition pour regarder
sur l’ordinateur le nom du prochain patient. Il se dirige vers
la salle d’attente pour le prendre en charge.
3/ ANALYSE DU TRAVAIL DES ETUDIANTS A
L’IRM
L’activité effectuée par les étudiants à l’IRM peut être
décomposée en plusieurs modalités. Celles ci correspondent
chacune à un ensemble d’actions effectuées lors de l’accueil
des patients et de leur retour en salle d’attente, lors de la
pose du cathelon, lors du travail à la console d’acquisition et
lors du travail en salle d’examen.
A. L'accueil des patients et leur retour
L’accueil des patients et leur retour en salle d’attente
comprend plusieurs actions qui peuvent se traduire sous les
formes suivantes : l’identification, l’interrogatoire,
l’explication de l’examen, la préparation du patient, le choix
de l’injection ou non et les résultats. L’identification fait
référence pour les étudiants à l’identito vigilance. Cela
correspond à bien contrôler le nom, le prénom et la date de
naissance du patient pour éviter de réaliser un examen à un
patient qui n’en n’aurait pas besoin. L’identito vigilance fait
partie de pré requis donnés aux étudiants lors des
enseignements théoriques de première année. Elle est pratiqués
dès les premiers stages en service de soins. Les opérateurs des
trois études présentées ci dessus utilisent l’identito
vigilance pour contrôler les noms des patients.
L’interrogatoire permet aux étudiants de prendre connaissance
des antécédents médicaux du patients. Il va leur permettre de
faire des liens entre les informations transmises par les
patients et ses connaissances concernant les contres
indications à l’examen et à l’injection. L’établissement de ces
connaissances est effectué lors des enseignements théoriques de
deuxième année et lors du premier stage d’IRM. Malgré tout, les
observations me montrent des actions différentes pour récupérer
ces informations. Le deuxième opérateur demande au patient les
connaissances qu’il a sur l’IRM puis liste les contres
indications possibles tandis que le troisième opérateur demande
simplement au patient s’il a déjà fait une IRM ou un scanner et
si celui était injecté ou pas. Les opérateurs effectuent des
actions différentes qui permettent d’arriver au même objectif à
savoir : le patient peut-il entrer en salle d’IRM et peut-il
être injecté. La compréhension des raisons qui poussent à faire
cet interrogatoire permettra à l’étudiant d’être plus pertinent
dans la formulation de la question. En une seule question, il
essaiera de faire en sorte que le patient réponde à toutes ces
demandes.
L’explication de l’examen consiste à rassurer le patient. Il
consiste à parler de la position et de la situation du patient
dans l’aimant, du matériel l’entourant tel que les antennes, du
bruit de la machine, des sensations qu’il pourrait éprouver
(claustrophobie) et des moyens de communication qu’il
disposera. L’information du patient avec l’utilisation d’un
langage adapté est appris lors des enseignement théoriques et
cliniques effectuées en première année. Ces notions adaptées à
l’IRM sont vues de manière très succincte lors des
enseignements théoriques. Ils sont plus particulièrement appris
lors du stage d’IRM effectué en deuxième année. Tous les
opérateurs observées donnent les explications de l’examen au
patient en même temps qu’ils effectuent une autre activité. Le
deuxième opérateur donne ces explications alors qu’il est en
train de repérer une veine tandis que le troisième opérateur
les donne en préparant son plateau d’injection. Cette manière
d’agir montre que les explications sont considérées comme
secondaires par rapport à l’interrogatoire. Les étudiants l’ont
bien compris lorsqu’ils voient le peu d’importance que cela
prend dans l’enseignement théorique.
La préparation du patient correspond à la tenue dans laquelle
il doit être pour réaliser son examen. Celle ci varie en
fonction du type d’IRM et en fonction du terrain de stage. Ces
informations ne sont pas fournies lors d’enseignements
théoriques. Elles sont données par les manipulateurs lors de
stage. Le premier opérateur présent sur une IRM à fort champs
magnétique demandait au patient de se déshabiller totalement
pour mettre un peignoir. Le deuxième opérateur travaillant sur
une IRM de faible champs magnétique demandait simplement au
patient de quitter tout objet susceptible d’engendrer des
artéfacts. Le troisième opérateur oeuvrant sur une machine à
champs magnétique modérée demandait au patient de mettre un
peignoir, une charlotte sur la tête et des surchaussures. Ces
différentes manières d’agir demandent aux étudiants de bien
observer les situations de travail lorsqu’ils arrivent sur un
terrain de stage qu’ils ne connaissent pas.
Le choix d’injecter ou pas un patient est définit en fonction
de l’indication de l’examen. Certaines indications demandent
systématiquement des examens sans injection alors que d’autres
sont discutables. Le médecin est le professionnel qui détermine
si l’examen sera injecté ou pas. Les enseignements théoriques
des liens entre les indications et les examens à l’IRM sont
réalisés en troisième année. Certains étudiants n’auront ces
cours qu’après avoir effectuer leur deux stages d’IRM. Malgré
tout les stages leur permettent d’acquérir ces connaissances et
de savoir si l’indication nécessite de déranger le médecin ou
pas.
Les résultats des examens réalisés par le patient peuvent lui
être fournis sur différents supports et dans un délai plus ou
moins long. Il n’existe ni norme, ni règle précise concernant
la remise des résultats aux patients. Des enseignements
théoriques sont tout de même effectués concernant les
différents supports existant. Dans l’établissement public, les
résultats sont remis sur des supports radiologiques accompagnés
d’un CD. Le support écrit sera envoyé par la poste dans la
semaine. Dans l’établissement privé, le support est constitué
d’images papier, d’un CD et d’un compte rendu écrit donné de
suite après l’examen. Comme pour la préparation du patient, les
agissements concernant le type de support utilisé dépendent des
terrains de stage. Dès leur arrivé en stage à l’IRM, les
étudiant devront prendre connaissance du type de support
utilisé.
B. La pose du cathelon
La pose du cathelon comporte plusieurs actions d’ordre
technique. Celles ci sont constituées par la préparation d’une
voie veineuse, du plateau et du chariot, le repérage des veines
et la pose du cathelon.
La préparation d’une voie veineuse consiste à préparer une
perfusion ou un raccord qui permettra de contrôler la voie. La
préparation de la perfusion est normalisé par l’institut de
formation. Elle permet aux étudiants de reproduire cette
préparation en tenant compte de l’hygiène et de l’asepsie.
Cette action demande aux étudiants de disposer de connaissances
spécifiques. Des enseignements théoriques associés à des
enseignements cliniques sont fournis en première année. Ainsi,
lors de leur arrivée en stage à l’IRM, ils ont déjà acquis des
pré requis théoriques et pratiques. Concernant la préparation
du raccord pour le troisième opérateur, il doit adapter ces
connaissances en hygiène et asepsie pour pouvoir effectuer
cette préparation sans faire d’erreurs. Un travail d’adaptation
de gestes acquis doit alors s’opérer pour lui permettre de
préparer la voie veineuse.
La préparation du plateau ou du chariot consiste à préparer et
nettoyer l’ensemble du matériel nécessaire à la pose du
cathelon. Ceci est également définit par une norme
institutionnelle apprise par les étudiants en première année de
formation. Les trois opérateurs observés appliquent comme il se
doit les méthodes enseignées. Un travail de répétition des
gestes est nécessaire pour acquérir une méthodologie et une
habileté.
Le repérage des veines consiste à poser le garrot, faire serrer
le poing, regarder, toucher le bras du patient pour repérer la
veine la plus adéquat à recevoir le cathelon. Cette action est
normalisée dans sa méthodologie mais certaines actions sont
rajoutées. Le deuxième opérateur frotte vivement le bras du
patient pour permettre aux veines de gonfler. Le troisième
opérateur frotte et tapote le bras du patient pour faire
gonfler les veines. Dans les deux cas, des actions sont ajoutés
à la norme pour permettre de disposer d’une meilleure
visibilité des veines.
La pose du cathelon consiste à désinfecter la peau du patient,
le piquer, poser la perfusion et vérifier le reflux. Toutes ces
actions ont une méthodologie précise et normalisée enseignée en
première année et pratiquée lors des stages. Le deuxième
opérateur effectue les gestes spécifiés dans la norme. Le
troisième opérateur ajoute une compresse imbibé d’eau qu’il
positionne sous le cathelon pour éviter tout risque
d’exposition au sang. Comme le dit Paul OLRY « la
renormalisation se fait en supplément des actions présentes
dans la norme. »
C. Le travail à la console d'acquisition
Le travail à la console d’acquisition est composé d’actions de
regard, de dialogue, d’écoute et d’échange. Ce travail consiste
à permettre à l’étudiant de comprendre le fonctionnement de
l’IRM dans sa globalité. Il nécessite de disposer d’un sens
relationnel développé. Il est très important en terme de temps
de travail. Il n’est absolument pas enseigné à l’institut de
formation. Lorsque l’étudiant rentre dans l’école, il doit
disposer de ces compétences qui lui permettront de s’engager
dans cette démarche relationnelle aux professionnels de santé.
D. Le travail en salle d'examen
Le travail en salle d’examen est un travail de courte durée qui
consiste à installer le patient, le rassurer, positionner et
brancher l’antenne et le rentrer dans l’aimant. Le premier
stage d’IRM permet à l’étudiant d’apprendre ces pratiques qui
ne sont pas enseignées à l’école. Celui ci doit savoir se
positionner pour observer les actions qui se déroule en salle
d’examen. Il doit savoir les comprendre pour les ordonner et
les reproduire. Il doit, par ailleurs, s’engager dans le
travail en effectuant des actions à sa portée.
Dans cette analyse, je montre que l’étudiant manipulateur en
électroradiologie médicale doit posséder des connaissances et
des compétences pour travailler à l’IRM. Mon observation montre
que les connaissances sont multiples, qu’elles agissent
continuellement dans l’action et qu’elles permettent de faire
des liens entre ces actions. L’association des connaissances et
de la pratique vont permettre délivrer à l’étudiant une
compétence. Les compétences que doit posséder l’étudiant
lorsqu’il travaille à l’IRM sont d’ordre organisationnelle,
relationnel, clinique et d’adaptabilité.
CONCLUSION
Ce travail m’a permis d’analyser les pratiques de travail en
vue de la formation. J’ai défini les modalités du travail des
étudiants à l’IRM avant de détailler la tâche de travail et
l’observation de l’activité. Les étudiants manipulateur
d’électroradiologie médicale réalisent deux stage à l’IRM
durant leur formation. Pour éviter de se retrouver en situation
difficile lors de leur arrivé en stage, ils bénéficient de pré
requis. Malheureusement, les stages des étudiants étant étalés
sur une année scolaire, les étudiants n’ont pas tous les mêmes
connaissances au moment de leur départ en stage. Ils disposent
tout de même d’objectifs qui permettent de les guider et ainsi
d’acquérir un savoir faire. Toutes ses modalités ont été
indispensables à ma compréhension des pratiques de travail des
étudiants.
Sur le terrain, ils m’ont décrit la tâche de travail qu’ils
allaient effectuer avant que je puisse les observer. J’ai pu
remarquer quelques écarts entre la tâche décrite et
l’observation que j’ai effectué. Ces décalages m’ont permis de
développer mon analyse selon quatre modalités correspondant à
l’accueil des patients et leur retour, la pose du cathelon, le
travail à la console et le travail en salle d’examen. J’ai
remarqué que les actions présentes dans ces modalités
nécessitaient toutes de disposer de connaissances et de
compétences que l’on peut retrouver avec plus ou moins
d’importance dans toutes les situations. Elles sont en lien
avec l’organisation, la prise en charge clinique, le
relationnel et l’adaptation.
La mise en lumière de ces compétences va me permettre de mieux
adapter la formation aux besoins des étudiants. Je pourrai
développer des enseignements qui leur permettraient d’acquérir
des connaissances qui leur faciliteront la tâche pour acquérir
les compétences. Ils pourront alors orienter leur travail vers
d’autres tâches et ainsi se perfectionner dans leur métier. Par
ailleurs, il sera intéressant de faire part à l’équipe