La céramique du Néolithique moyen en région lyonnaise : première approche

Le colloque a été organisé avec le soutien des institutions suivantesLaboratoire d’archéologie préhistorique et d’histoire des peuplements du Département d’anthropologie et d’écologie de l’Université de Genève

Académie suisse des sciences humaines

Archéone, cercle neuchâtelois d’archéologie

Société académique de Neuchâtel

Laténium, parc et musée cantonal d’archéologie à Hauterive, Neuchâtel

Institut de préhistoire et des sciences de l’Antiquité classique de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel

Fonds Humbert, Neuchâtel

Groupe des préhistoriens suisses (GPS – AGUS)

Comité scientifiqueMarie Besse (Université de Genève), Jocelyne Desideri (Université de Genève), Philippe Curdy (Musée cantonal d’archéologie à Sion), Albert Hafner (Service cantonal d’archéologie de Berne), Matthieu Honegger (Université de Neuchâtel), Pierre-Yves Nicod (Université de Genève), Pierre Pétrequin (CNRS)

Comité d’organisationMarie Besse (Université de Genève), Florence Cattin (Université de Genève), Jocelyne Desideri (Université de Genève), Viktoria Fischer (Université de Genève), Martine Piguet (Université de Genève), Sonia Wüthrich (Service cantonal d’archéologie de Neuchâtel), Yann Graber (Université de Neuchâtel), Matthieu Honegger (Université de Neuchâtel)

CitationBesse (M.) dir. 2007. Sociétés néolithiques, des faits archéologiques aux fonctionnements socio-économiques. Colloque interrégional sur le Néolithique (27 ; 1 et 2 octobre 2005 ; Neuchâtel). Lausanne : Cahiers d’archéologie romande (Cahiers d’archéologie romande ; 108)

Commandes d’ouvragesCahiers d’archéologie romandeCase postale 5561CH – 1002 Lausanne E-mail [email protected]

GraphismeCouverture : Louise-Sylvie Bourlon

Mise en pages : Jean Gabriel Elia

Traitement des illustrations : Louise-Sylvie Bourlon, Micheline Vautravers et Yannis Schweizer

Gestion des fichiers : Céline Von Tobel et Jordan Anastassov

Tous collaborateurs du Département d’anthropologie et d’écologie de l’Université de Genève

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays

© 2007 Cahiers d’archéologie romande

ISBN : 978-2-88028-108-3ISSN : 1021-1713

Cahiers d’archéologie romande 108

Sociétés néolithiques

Des faits archéologiques aux fonctionnements socio-économiques

Actes du 27e colloque interrégional sur le Néolithique (Neuchâtel, 1 et 2 octobre 2005)

publiés sous la direction de Marie Besse

Ouvrage publié avec le concours du Laboratoire d’archéologie préhistorique et d’histoire des peuplements du Département d’anthropologie et d’écologie de l’Université de Genève,

du Ministère de la culture et de la communication de la République française, sous-direction de l’archéologie, du Fonds des publications du Musée cantonal d’archéologie et d’histoire à Lausanne

et des services cantonaux d’archéologie des cantons de Neuchâtel et de Fribourg

Lausanne 2007

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Table des matières

Avant-propos

PARTIE 1 : SOCIÉTÉS NÉOLITHIQUES

Exploitation, production et circulation des objets en pierre (silex, jadéite)

Mais où sont passées les haches en silex ?Jehanne Affolter et Pierre-Arnaud de Labriffe 13

Modalités d’acquisition des éléments lithiques et de la parure au Néolithique ancien danubienPierre Allard et Sandrine Bonnardin 23

Des meules et des villages fortifiés : exploitation des matières premières et organisation territoriale au Néolithique dans le JuraLuc Jaccottey, Annabelle Milleville et Pierre Pétrequin 43

Les carrières néolithiques du Monviso (Piémont, Italie) : un premier survolPierre Pétrequin, Anne-Marie Pétrequin, Michel Errera, Christophe Croutsch, Serge Cassen et Michel Rossy 51

Les importations d’outils sur grandes lames ou sur plaquettes de silex du Néolithique récent au Chalcolithique dans le domaine nord-pyrénéen : des réseaux en concurrence ?Jean Vaquer 69

Socio-économie des activités d’exploitation minérale aux Néolithique et Chalcolithique : l’intérêt d’une étude à large échelleYoann Gauvry 83

Exploitation et gestion des forêts et des plantes

Entaillage des arbres : des marques de propriété au Cortaillod classiqueDaniel Pillonel 89

L’exploitation de quelques chênaies durant le Lüscherz et l’Auvernier-Cordé ancien : quand les habitants du village littoral de Saint-Blaise/Bains des Dames (Neuchâtel, Suisse) allaient aux boisPatrick Gassmann 101

La gestion du bois de feu : un indicateur des contextes socio-écologiques. Approche ethnoarchéologique dans les Hautes Terres de Papua (Nouvelle-Guinée indonésienne)Alexa Dufraisse, Anne-Marie Pétrequin et Pierre Pétrequin 115

L’utilisation des plantes sauvages au Néolithique dans le nord-ouest de la France : témoignages carpologiquesMarie-France Dietsch-Sellami 127

Le site néolithique moyen de Pfyn Breitenloo (Thurgovie, Suisse)Urs Leuzinger 137

Organisation et fonctionnement des villages littoraux

Datations et reconstitutions architecturales d’un village du Néolithique moyen (E4A) entre 3645 et 3636 av. J.-C. à Concise (Vaud, Suisse)Ariane Winiger et Jean-Pierre Hurni 143

Concise (Vaud, Suisse). Les vestiges céramiques d’un village du Néolithique moyen (3645-3636 av. J.-C.) : répartitions spatiales et interprétationsElena Burri 153

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Étude spatiale des lames en roches tenaces polies et du bois de cerf sur le site de Marin-les-Piécettes (Neuchâtel, Suisse) : un éclairage du fonctionnement socio-économique d’un village néolithiqueRoxane Loser et Sophie Maytain 165

Le site de Marin-Les Piécettes (Neuchâtel, Suisse) et la question des sanctuaires néolithiques : potentiel et limite de l’approche archéologiqueMatthieu Honegger 175

Céramiques, cultures et civilisations

Changement de perspective : une approche régionale sur la chronologie de la néolithisation de l’Europe du Nord-OuestLuc Amkreutz et Bart Vanmontfort 185

Naissance et disparition d’une civilisation en formation dans l’Yonne 5200 à 4200 av. J.-C.Henri Carré 193

La céramique du site d’Egolzwil 3 (marais de Wauwil, canton de Lucerne, Suisse)Annick de Capitani 207

Une proposition de périodisation interne de la culture d’EgolzwilThomas Doppler 215

Les matériaux céramiques, du Néolithique moyen au Néolithique final, du lac de Constance (Suisse) à la vallée de la Saône (France) : marqueurs techno-culturels de l’évolution des sociétésMarie-Angélique Rodot et Rémi Martineau 227

Populations et histoire des peuplements campaniformes : chronologie céramique et anthropologie biologiqueMartine Piguet, Jocelyne Desideri, Robin Furestier, Florence Cattin et Marie Besse 249

Rites funéraires et mégalithisme

Vendenheim « Le haut du Coteau » (Bas-Rhin) : remarques sur l’organisation interne d’une nécropole du Néolithique ancien danubienEric Boës, Christian Jeunesse, Rose-Marie Arbogast, Philippe Lefranc, Michel Mauvilly, François Schneikert et Isabelle Sidéra 279

Occupations funéraires des grottes néolithiques en Poitou-Charentes : l’exemple du Trou Amiault (La Rochette, Charente, France)Laure de Souris 285

L’émergence du mégalithisme au 5e millénaire sur la rive nord du lac de Neuchâtel (Suisse) : un phénomène lié à l’organisation socio-économique des premières communautés agricoles ?Sonia Wüthrich 295

PARTIE 2 : ACTUALITÉ DE LA RECHERCHE

Analyse spatiale du site de Bucy-le-Long « la Fosselle » (Aisne)Lévana Boiron 303

Une autre analyse fonctionnelle de Darion-Colia, site fossoyé du Rubané récent de Belgique : des faits archéologiques conduisant aux fonctionnements socio-économiques ? Premiers résultatsPaula Jardón Giner et Ivan Jadin 309

Découverte d’un four néolithique à Buthiers et Boulancourt « Le Chemin de Malesherbes » (Seine-et-Marne, France)Anaïck Samzun, Juliette Durand et Fabrice Nicolle 321

Le monument funéraire Michelsberg ancien de Beaurieux « la Plaine » (Aisne, France)Caroline Colas, Laurence Manolakakis, Corinne Thevenet, Michel Baillieu, Sandrine Bonnardin, Jérôme Dubouloz, Jean-Paul Farruggia, Yolaine Maigrot, Yves Naze et Bruno Robert 329

Une faucille en côte de bovidé du Néolithique moyen : l’analyse fonctionnelle de l’outil en os retouchéAndrzej Boguszewski 335

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Actes du 27e colloque interrégional sur le Néolithique (Neuchâtel, octobre 2005)

Nouvelles découvertes en milieu humide autour de l’habitat ceinturé du Néolithique moyen à Lillemer (Ille-et-Vilaine, France)Luc Laporte, Jean-Noël Guyodo, Catherine Bizien-Jaglin, Vincent Bernard, Francis Bertin, Stéphane Blanchet, Marie-France Dietsch-Sellami, Véronique Guitton, Anne-Louise Hamon, Gwenaëlle Hamon, Quentin Lemouland, Alexandre Lucquin, Alain Noslier et Laurent Quesnel 341

La céramique du Néolithique moyen en région lyonnaise : première approcheFrédéric Jallet et Jacqueline Chastel 351

Le site du Dos de Borgaz (Aime) et la dynamique de l’occupation humaine en Tarentaise durant le Néolithique moyenPierre-Jérôme Rey 363

Le Néolithique dans les lacs alpins français : un catalogue réactualiséAndré Marguet et Pierre-Jérôme Rey 379

Communautés villageoises néolithiques : rives des lacs et arrière-pays, une réelle osmose ? L’exemple du canton de Fribourg (Suisse)Michel Mauvilly et Jean-Luc Boisaubert 407

Neuchâtel / Fun’ambule : étude de la dynamique des dépôts par l’analyse de la fragmentation des céramiquesRobert Michel 417

Les deux structures excavées de Bevaix/Treytel-A Sugiez (Neuchâtel, Suisse) : produire des outils en contexte mégalithiqueMarie-Hélène Grau Bitterli et Catherine Joye 423

Sandillon « Le clos des sablons » (Loiret, France) : un gisement du groupe du MontetTony Hamon 431

Un grand bâtiment du Néolithique final à Houplin-Ancoisne « Le Marais de Santes » (Nord, France)Ivan Praud, Vincent Bernard, Emmanuelle Martial et Richard Palau 445

La multiplicité des armatures à la fin du Néolithique en France : considérations sur les implications économiques et fonctionnelles et sur la dimension sociale et culturelle de ce phénomèneMarie-Hélène Dias-Meirinho 461

Gîtes d’approvisionnement et circulation de la matière première siliceuse dans le Forez (Loire, France) durant le NéolithiqueSidonie Bündgen 467

Adresses des auteurs des articles et des participants au colloque 475

Liste des colloques et journées INTERNÉO 485

Liste des Cahiers d'archéologie romande 487

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La céramique du Néolithique moyen en région lyonnaise : première approche

Frédéric Jallet et Jacqueline Chastel

mots-clefs

Néolithique moyen, Néolithique moyen bourguignon (NMB), céramique, Lyon, région lyonnaise.

Résumé

Thème complémentaire d’une Action collective de recherche, le mobilier céramique du Néolithique moyen de Lyon et ses marges fait l’objet, dans cet article, d’une première approche. A partir des dates radiocarbo-ne, on obtient pour la période 3900-3600 av. J.-C., une vision des ensembles dans lesquels la composante NMB est particulièrement marquée. D’autres contextes, mal situés en chronologie absolue, complètent cet aperçu du Néolithique moyen en Lyonnais.

AbstRAct

The Middle Neolithic ceramics from the Lyon region (Rhone, France), currently the focus of a collective re-search programme, will be briefly presented in this article.Using the results of C14 dates we have a clear picture of the ceramic assemblages for the period covering 3900 to 3600 BC, in which the NMB component is particularly marked.Other Middle Neolithic assemblages from the Lyon region, without calibrated dates, show a more «Chas-séen», or even older, tradition.

IntRoductIon

Les éléments présentés ici sont étudiés dans le cadre d’une Action collective de recherche (ACR) portant sur le Néolithique moyen en région Auvergne (ACR « Production et circulation des industries lithiques et céramiques en Auvergne dans le contexte chro-noculturel du Néolithique moyen » coordonnée par Catherine Georjon et Frédéric Jallet, Inrap). La zone lyonnaise (fig. 1) a été intégrée à cette ACR afin d’illustrer la variabilité des corpus attribués à cette phase.

L’état d’avancement de l’étude et les éléments en présence ne permettant pas de proposer une vue synthétique du Néolithique moyen lyonnais, nous allons présenter quelques-uns des corpus. Nous distinguerons les ensembles associés à une date radiocarbone, des séries non datées. Pour chaque contexte, le nombre total de tessons et de formes reconnues (NMI) est signalé. Ce sont les éléments

issus de contextes archéologiques assurés (ensem-bles clos, mobilier homogène) et représentatifs de chaque gisement qui ont été retenus pour élaborer ce texte.

les coRPus céRAmIques du lyonnAIs

les ensembles dAtés

Trois ensembles ont fait l’objet d’une datation dont le résultat est en concordance avec l’attribution chronoculturelle : Quai Sédallian (Lyon 9e, Rhône), Les Luêpes et Les Feuilly (Saint-Priest, Rhône).

Le site de Quai Sédallian (tessons : 544 ; NMI : 23 ; fouille préventive : D. Frascone, Inrap ; Frascone 2003) se situe dans la plaine de Vaise, en rive droite de la Saône. Trois fosses et un sol contemporains ont révélé des témoins de crémation (Frascone 2003,

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Jallet et Chastel 2007 Céramique du Néolithique moyen en région lyonnaise

Fig. 1. Localisation géographique des sites du Néolithique moyen dans la région lyonnaise : 1) La Fontaine, Anse ; 2) La Citadelle, Anse ; 3) Lyon 9e, Quai Sédal-lian ; 4) Lyon 9e, Boulevard périphérique nord ; 5) Lyon 9e, Quartier Saint-Pierre ; 6) Lyon 9e, Gorge de Loup ; 7) Saint-Priest, Les Luêpes ; 8) Saint-Priest, Les Feuilly (Cartographie : Service régional de l’Archéologie, Rhône-Alpes).

Fig. 2. 69-Lyon 9e-Quai Sédallian ; 1 : FS229-VP230 ; 2 : E246-us245, le sommet des mamelons est arrondi (dessin : F. Jallet, Inrap).

Jallet et Blaizot 2005). Parmi les vestiges mis au jour, on signalera les céramiques de deux structures en creux (Fosse FS229 et ensemble E246).

Un récipient (fig. 2, n°1) de la fosse FS229 s’apparente à une jarre à épaulement. Le col, légèrement concave, se raccorde à la panse par un contact en léger creux. La partie supérieure de la panse porte, sous cette jonction, un décor composé de trois appendices en relief. Cette forme est spécifique du NMB (Gallay et al. 1984), elle apparaît dès la phase ancienne (type Moulin-Rouge) et perdure jusque dans la phase récente (type Clair-vaux V ; Pétrequin et Pétrequin 1989). Le motif de trois barrettes en relief posé sous l’épaulement se retrouve dans la série de Moulin-Rouge à Lavans-lès-Dole (Jura), gisement NMB ancien (Pétrequin 1970, Pétrequin et Pétrequin 1984).

L’écuelle de l’ensemble E246 (fig. 2, n°2) est un réci-pient à fond bombé et paroi dégagée (Vaquer 1975). Elle se caractérise par un col concave, raccordé à la panse par un léger bourrelet sur carène. Celle-ci porte deux mamelons appliqués, légèrement étirés vers le bas, à perforation très étroite partiellement sous-cutanée. Son fond est aplati. Le lien stratigra-phique avec la fosse FS229 permet d’attribuer l’en-semble E246 également au NMB.

Des os humains brûlés issus de E246 ont fait l’objet d’une radiodatation par accélérateur : Lyon-2164-(Oxa) : 5080±30 BP ; calibration à 2σ : 3962 à 3792 av. J.-C.

En rive gauche du Rhône, au sud-est de Lyon, deux parties d’un même gisement ont été fouillées dans la plaine du Velin : Les Luèpes (tessons : 1424 ; NMI : 36 ; fouille préventive : C. Ramponi, AFAN ; Rampo-ni 2003) et Les Feuilly (tessons : 1310 ; NMI : 106 ; fouille préventive : P. Hénon et C. Ramponi, AFAN). L’occupation domestique est caractérisée par la pré-sence de neuf fosses et d’un sol aux Luèpes et par quatre fosses aux Feuilly. Nous décrirons une fosse pour chaque lieu-dit.

Aux Luèpes, dans la fosse F1002, un disque à perfo-rations marginales (fig. 3, n°1), un récipient à paroi verticale et carène médiane rehaussée par un bour-relet (fig. 3, n°2) et un récipient à col et à décor ar-ciforme en haut de panse (fig. 3, n°6) sont associés à trois fragments, portant un bouton massif en po-sition médiane ou basse, qui appartiennent vraisem-blablement à des bouteilles (fig. 3, n°3-5). Tous ces morphotypes permettent d’évoquer le NMB.

Aux Feuilly, la fosse G1003 complète ce corpus et confirme l’attribution culturelle. Un récipient à profil

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segmenté présente une paroi très ouverte et un fond aplati ; la rupture, basse, est épaissie (fig. 4, n°1). L’un des deux carénés à paroi ouverte (fig. 4, n°2-3) porte un décor de chevrons sur une ligne verticale tracé de part et d’autre de la carène (fig. 4, n°2). Un caréné à paroi déversée porte deux boutons perfo-rés en haut de panse couvrant légèrement la carène

(fig. 4, n°3). Une forme globuleuse à ressaut porte des boutons (diamétralement opposés ?) en haut de panse (fig. 5, n°1), sur un deuxième exemplaire, une languette verticale à perforation occupe la même position (fig. 6, n°1) ; l’état de conservation du troi-sième ne permet pas de statuer (fig. 5, n°2). L’as-semblage se complète d’un col vertical (fig. 6, n°2).

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Fig. 3. 69-Saint-Priest-Les Luèpes-F1002 (dessin : F. Jallet, Inrap).

Fig. 4. 69-Saint-Priest-Les Feuilly-G1003 (dessin : F. Pont, Inrap ; J. Chastel, Culture).

Fig. 5. 69-Saint-Priest-Les Feuilly-G1003 (dessin : F. Pont, Inrap ; J. Chastel, Culture).

Fig. 6. 69-Saint-Priest-Les Feuilly-G1003 (dessin : J. Chastel, Culture).

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La série céramique NMB des Luèpes peut être da-tée vers 3936 à 3663 av. J.-C. (calibration à 2σ ; LY9397 : 4985±40 BP) ; cette date a été obtenue pour l’ensemble clos F1014, contemporain de la fosse F1002. Le creusement G1003 des Feuilly a pour sa part été daté vers 3927 à 3653 av. J.-C. (ca-libration à 2σ ; LY8789 : 4965±60 BP ; Banque de données BANADORA). La date de Quai Sédallian n’est donc pas isolée. Aux marges du lyonnais, la grotte du Gardon (Ambérieu-en-Bugey, Ain ; Voruz et al. 2004), confirme la cohérence des données régionales concernant le NMB ; les occupations de Sédallian, des Luèpes et des Feuilly appartiennent à la même phase chronologique.

les ensembles comPlémentAIRes

Trois ensembles clos découverts lors de la fouille du Boulevard périphérique nord, en pied de ver-sant dominant la plaine de Vaise (Lyon 9e, Rhône, fig. 1), contiennent des éléments du Néolithique moyen. Il s’agit des fosses F1024-us502, F171-us663 et F276-us916 (tessons : 42 ; NMI : 19 ; fouille préventive : P. Jacquet, AFAN ; Jacquet 1998).

Au sein de la fosse F1024-us502, on retient :- un récipient doté d’un élément de préhension

en position haute sur la panse ; il semble s’agir d’une anse en ruban (fig. 7, n°5); ce type d’anse est par ailleurs représenté par un fragment isolé (fig. 7, n°3) ;

- un récipient caréné dont la rupture de profil est basse et l’amorce de col droite (fig. 7, n°1) ;

- un bord divergent doté d’une micro-anse en ru-ban touchant la lèvre (fig. 7, n°6) .

Les trois premiers éléments évoquent les séries du style Saint-Uze (Beeching et al. 1997). La carène se retrouve parmi les séries de La Grande Barme de Sa-vigny (La Biolle, Savoie) (Beeching et al. 1976), ainsi que dans le Chasséen, le NMB ancien et le Cortaillod classique (Treffort et Nicod 1999).

Le quatrième apparaît dans le corpus de l’Arène (Granges, Saône-et-Loire ; Gallay 1977, pl. 18) qui pourrait appartenir à une phase initiale du Néolithi-que Moyen Bourguignon (Thévenot 2005). Un élé-ment identique se retrouve en contexte NMB franc-comtois (Camp de Château, Salins, Jura ; Pétrequin et Pétrequin 1984, fig. 19).

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Fig. 7. 69-Lyon 9e- Boulevard périphérique nord-F1024-us502 (dessin : F. Jallet, Inrap).

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Ce faible corpus n’autorise pas une position ferme. Il évoque le Néolithique moyen, mais l’absence de traits caractéristiques du NMB nous interdit de l’as-similer à ce faciès. Certains éléments laissent envisa-ger une occupation antérieure au NMB.

En F171-us663, le décor de bouton ponctuel unique situé sur une rupture de profil (fig. 8, n°2) renvoie à la série de Lavans-lès-Dole (Jura), qui participe à la définition de la phase ancienne du NMB de Franche-Comté, de type Moulin-Rouge (Pétrequin et Pétre-quin 1984, fig. 18). Il pourrait s’agir d’un bouton en haut de panse sous l’amorce du col évoquant une forme classique pour le NMB. La languette verticale à perforation horizontale qui touche la lèvre (fig. 8, n°1) peut être rapprochée des cordons verticaux préoraux pouvant appartenir au NMB ancien de Bourgogne orientale (Gallay 1977, Thévenot 1984 et 2005). La jarre à épaulement (fig. 8, n°3) s’appa-rente à celles de la phase récente du NMB du Jura définie à La Motte-aux-Magnins (de type Clairvaux V ; Pétrequin et Pétrequin 1989) mais cette forme est également présente dans les phases moyenne, (type Montmorot) et ancienne (type Moulin-Rou-

ge) (Pétrequin et Pétrequin 1984). En Bourgogne, dans la fosse des Vauviers (Auxerre, Yonne) elle témoigne de contacts avec le NMB parmi un ma-tériel qui « semble se placer dans l’orbite Noyen- Michelsberg » (Mordant et al. 1984, p. 99).

Pour F276-us916, le petit bol caréné à paroi éversée (fig. 9, n°1) trouve des références morphologiques au sein du NMB des types Moulin-Rouge et Clair-vaux V (Gallay 1977, Pétrequin et Pétrequin 1984 et 1989). On peut évoquer une ascendance chas-séenne, mais aussi supposer que ce morphotype est inspiré des gobelets à paroi éversée du Michelsberg (Pétrequin 1984). Le plat à paroi éversée (fig. 9, n°2) est une forme commune dans le Néolithique moyen. Sa lèvre le rapproche des assiettes chasséennes.

En conclusion, les comparaisons retenues pour le Boulevard périphérique nord, renvoient sans ambi-guïté au Néolithique moyen, mais chacun des en-sembles clos présente des spécificités. Les marqueurs du NMB sont absents de F1024 comme de F276, alors qu’ils se manifestent dans F171. Par ailleurs, si F1024 se rapproche d'un Néolithique moyen I de style « Saint-Uze », F276 appelle plus favorablement une référence au Chasséen.

Les sites du Quartier Saint-Pierre (tessons : 809 ; NMI : 42 ; fouille préventive : J. Chastel et F. Thiériot, AFAN ; Chastel 1997) et de Gorge de Loup (NMI : 2 ; opérations archéologiques : J. Burnouf, AFAN ; Burnouf 1985 et 1987) se situent en rive droite de la Saône, au sud de la plaine de Vaise (Lyon 9e, Rhône, fig. 1). Le premier est en pied de versant et le se-cond sous le rebord du plateau. Pour Quartier Saint-Pierre, il s’agit d’un lambeau de sol archéologique (décapages d3 et d4 : Néolithique moyen). Dans le cas de Gorge de Loup, les deux récipients ont été découverts dans une couche.

Au Quartier Saint-Pierre, le petit bol à carène basse et paroi éversée (fig. 10, n°1) se rattache au NMB des types Moulin-Rouge et Clairvaux V (Gallay

Fig. 8. 69-Lyon 9e- Boulevard périphérique nord-F171-us663 ; 1 : la section du cordon est arrondie (dessin : F. Jallet, Inrap).

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Fig. 9. 69-Lyon 9- Boulevard périphérique nord-F276-us916 (dessin : F. Jallet, Inrap).

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1977, Pétrequin et Pétrequin 1984 et 1989). Le récipient à carène basse et paroi éversée (fig. 10, n°2) évoque les exemplaires du Chasséen récent de la moyenne vallée du Rhône (Beeching 1995). Les récipients à col (fig. 10, n°6-11), en particu-lier les exemplaires pourvus d’un bouton, ou d’une barrette, situé sur le contact col/panse, sont de type NMB. La présence d’un probable fragment

de coupe à socle (fig. 10, n°13) marque une in-fluence chasséenne, ce type d’élément étant rare en contexte NMB (Thévenot 1984). La présence de deux disques en terre cuite (fig. 10, n°14-15), ainsi que la portée de lignes courtes parallèles perpen-diculaire à une ligne périphérique interne située sous la lèvre (fig. 11, n°2) présente à la Roche d’Or (Besançon, Doubs ; Gallay 1977), affirment la com-

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Fig. 10. 69-Lyon 9e-Quartier Saint-Pierre-zone 2B-d3 (dessin : F. Jallet, Inrap) ; 7 : mamelon arraché sur épaulement ; 12, 21, 22, 24 : décor sur pâte fraîche ; 13 : fragment de coupe à socle ? ; 21 : fragment de manche de cuiller ? ; 23 : décor incrusté de matière blanche.

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posante NMB. Certains thèmes décoratifs sur pâte fraîche (fig. 10, n°20-21) évoquent le Chasséen ; alors qu’un autre (fig. 10, n°23), incisé et incrusté de matière blanche, penche plutôt vers la sphère septentrionale. Les fonds plats (fig. 10, n°16-19), une barrette perforée verticalement et un bouton massif perforé horizontalement (fig. 10, n°25-26) confirment l’ambivalence Chasséen-NMB.

A Gorge de Loup, un des récipients découverts s’ap-parente aux vases à embouchure quadrangulaire, mais il n’a pu être pris en compte dans le cadre de cette étude (lieu de dépôt inconnu). Le second est un récipient à col et épaulement médian peu mar-

qué portant sur la rupture du profil une languette biforée verticalement (fig. 12, n°1). Cette forme évoque le Chasséen.

Cette série céramique présente une association de formes manifestant des caractères chasséens et NMB (disques en terre cuite, récipients à col). Le pre-mier groupe culturel semble former la part la plus

forte, notamment pour les thèmes décoratifs. Il faut souligner que ces décors ne sont qu'exceptionnelle-ment gravés, la cannelure légère constitue la tech-nique majoritaire. Les points de comparaison orien-tent en particulier vers le Chasséen récent régional,

illustrés par les groupes C et D de la moyenne vallée du Rhône (Beeching 1995). Le NMB peut aussi être évoqué (grotte du Gardon couches 47 à 44 ; Voruz et al. 2004).

Au nord de Lyon (Anse, Rhône ; fig. 1), les vestiges mis au jour, sur un versant en rive droite de la Saône, à La Citadelle (tessons : 2 ; NMI : 1 ; évaluation ar-chéologique : C. Coquidé, INRAP ; Coquidé et al. 2001) et à La Fontaine (tessons : 150 ; NMI : 4 ; évaluation archéologique : A.-C. Remy et C. Coqui-dé, INRAP ; Remy et Coquidé 2001) (Anse, Rhône), complètent cette documentation.

A La Citadelle, la couche us3 du sondage 9 a livré un décor composé de deux cordons verticaux (fig. 13, n°1). Si l’un des cordons est appliqué sous la lèvre, le second la dépasse et l’épaissit. Ce type de décor trouve référence sur les sites bourguignons de L’Arène (Granges, Saône-et-Loire), apparenté au Cardial, et des Crais (Charigny, Côte-d’Or), ap-partenant soit à une phase très finale d’un Augy-Sainte-Pallaye, soit à une phase initiale du Néo-lithique Moyen Bourguignon (Thévenot 2005). Ces données et l’état de conservation du décor interdisent toute attribution chronoculturelle dé-finitive.

Les éléments céramiques de La Fontaine sont issus de trois contextes. Dans le sondage 1, us6 est une concentration de céramiques dans la couche us 1 ; pour le sondage 2, us2 est une couche.

Fig. 11. 69-Lyon 9e-Quartier Saint-Pierre-zone 2B-d4 (dessin : F. Jallet, Inrap).

Fig. 12. 69-Lyon 9-Gorge de Loup-us4531 (dessin : F. Jallet, Inrap).

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Fig. 13. 69-Anse-La Citadelle-sd9-us3 sup (Dessin : F. Jallet, Inrap).

Fig. 14. 69-Anse-La Fontaine-sd1-us1 (dessin : F. Jallet, Inrap).

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Signalons, pour us1, sondage 1 :- un disque en terre cuite de 25cm de diamètre

(fig. 14, n°1) ;- un bouton à perforation horizontale qui pourrait

se situer en bas de panse (fig. 14, n°2).

Pour us6, sondage 1 :- un bol caréné à paroi verticale ou fermée, de

56cm de diamètre (fig. 15, n°1) ;- un assiette carénée à paroi ouverte et carène

basse marquée par un bourrelet, de 60cm de diamètre (fig. 15, n°2) ;

- un bouton massif à perforation horizontale qui pourrait se situer en bas de panse (fig. 15, n°3).

Pour us2, sondage 2 :- une languette horizontale à double perforation

sous-cutanée verticale (fig. 16, n°1).

Le mobilier de us1-sondage 1 n’appelle guère de commentaires : il est trop restreint. Cependant, les formes et les préhensions trouvent de fréquentes références parmi les séries régionales et extra-régio-nales du Néolithique moyen II. Le disque en terre cuite de La Fontaine permet, dans notre zone géo-graphique, d’évoquer le NMB. Le bouton à perfo-ration horizontale situé sur la partie inférieure de la panse d’un grand récipient évoque les bouteilles de La Balme à Gontran (Chaley, Ain ; Treffort et Nicod 1999). Elles font partie des « formes céramiques (…) bien représentées dans le NMB ancien du Jura et de Bourgogne (4000-3700 av. J.-C.) » qui, par ailleurs, pourraient figurer dans le NMB récent de la Grotte du Gardon (3800-3600 av. J.-C.) (Ambérieu-en-Bu-gey, Ain) « par un fragment de panse à mamelon perforé horizontalement » (Treffort et Nicod 1999, p.67). Ce rapprochement tend à confirmer l’attribu-tion au NMB de us1 du sondage 1 de La Fontaine.

L’ensemble us6-sondage 1 a livré deux morphoty-pes. Le bol caréné présente un col droit dont la pa-roi concave se développe sur une rupture de profil basse et peu anguleuse, morphologiquement pro-che de l’exemplaire de Quai Sédallian (E246-us245, fig. 2, n°2). Parmi les séries du Néolithique moyen, cette forme est présente en Bourgogne (grotte de Roche-Chèvre, Barbirey-sur-Ouche, Côte-d’Or ; Camp de Chassey, Chassey-le-Camp, Saône-et-Loi-re ; en Suisse, Greng, Canton de Fribourg ; Tivoli, Saint-Aubin-Sauges, Canton de Neuchâtel). Elle existe dans le niveau B, NMB, de la doline A du Camp de Moulin-Rouge (Lavans-lès-Dôle, Jura) et à la grotte du Souhait (Montagnieu, Ain), sépultu-res de type Chamblandes (Gallay 1977, Pétrequin et Pétrequin 1984). Dans le stock céramique NMB, cette forme s’intègre au groupe « des écuelles à fond rond plutôt faiblement convexe et paroi dis-tincte sortante marquée par une carène ou par un léger épaulement » de « tradition chasséenne (Néolithique moyen I méridional) » (Gallay et al. 1984, p. 147). L’assiette à carène basse que l’on retrouve aux Feuilly (fig. 4, n°1) (G1003-us3) est un type « présent, mais de façon discrète, dans le Cortaillod classique » (Pétrequin et Pétrequin 1989, p. 271) et qui fait partie « des éléments qui appar-tiennent en propre au NMB » (Gallay et al. 1984, p. 148). Cette forme apparaît dès la phase ancienne du NMB en Bourgogne (Marcilly-sur-Tille, Côte-d’Or) et en Franche-Comté (Camp de Moulin-Rou-ge, Lavans-lès-Dôle, Jura) (Gallay 1977, Pétrequin et Pétrequin 1984, Thévenot 1984). Elle est toujours présente lors de la phase récente, dans le niveau V de la Motte-aux-Magnins (Clairvaux-les-Lacs, Jura ; Pétrequin et Pétrequin 1989). L’exemplaire d’Anse porte une carène très basse comme ceux de

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- des décors plastiques de type boutons ou barret-tes placés sur la rupture du profil (fig. 10, n°7-8, 10-11), ou plus souvent sous cette dernière (fig. 2, n°1 ; fig. 3, n°6 ; fig. 5, n°1 ; fig. 6, n°1) ;

- des fonds plats ou aplatis (fig. 4, n°1 ; fig. 3, n°2 ; fig. 2, n°2 ; fig. 7, n°7 ; fig. 8, n°4 ; fig. 10, n°16-19) ;

- des disques en terre cuite (fig. 3, n°1 ; fig. 10, n°14-15 ; fig. 14, n°1) ;

- des assiettes à carène très basse montrant une divergence de la paroi moins marquée pour le Quartier Saint-Pierre (fig. 10, n°2) que pour les Feuilly et La Fontaine (fig. 4, n°1, fig. 15, n°2) où, par ailleurs, les exemplaires sont très peu profonds ;

- des récipients carénés qui présentent une carène basse ou médiane et un col divergent à paroi rec-tiligne au Quartier Saint-Pierre et au Boulevard périphérique nord (fig. 10, n°1 ; fig. 9, n°1), une carène basse et un col divergent à paroi concave aux Feuilly (fig. 4, n°2-3) ;

- des récipients à col divergent à paroi concave dont la hauteur est plus importante au Quartier Saint-Pierre (fig. 10, n°6-7), qu’aux Feuilly (fig. 5, n°1-2) ;

- des récipients à col convergent à paroi concave dont la hauteur est plus importante au Boulevard périphérique nord (fig. 8, n°3) qu’aux Feuilly (fig. 6, n°1).

Outre ces traits communs, des spécificités sont mises en évidence :- les éléments de décors en creux présentent une

grande variabilité de traitement au Quartier Saint-Pierre (fig. 10, n°12, 20-24), tandis qu’aux Feuilly, l’ornementation est anecdotique (fig. 4, n°2) ;

- les récipients à carène basse ou médiane, peu aiguë à l’intérieur, épaissie par un bourrelet ex-terne à col droit à paroi concave (fig. 3, n°2 ; fig. 4, n°4 ; fig. 2, n°2 ; fig. 15, n°1) ;

- les récipients à col droit ou divergent (fig. 6, n°1 ; fig. 2, n°1 ; fig. 3, n°6) ;

- les bouteilles (?) à panse ovoïde ou sphérique à boutons massifs perforés horizontalement en position médiane ou basse (fig. 3, n°3-5 ; fig. 14, n°2 ; fig. 15, n°3).

Dans le Lyonnais, à l’heure actuelle, ces trois types de formes sont connues au sein des ensembles da-tés entre 3900 et 3600 av. J.-C.

conclusIon

En l’état actuel de notre étude, la mise en relation des ensembles céramiques et des dates radiocarbone

Marcilly-sur-Tille et de Lavans-lès-Dôle, alors que dans le cas de Clairvaux-les-Lacs la rupture de profil est en position médiane. On ne peut que remarquer ce caractère morphologique, il est précoce de lui attribuer une valeur chronologique. Enfin, le bou-ton massif à perforation sous-cutanée horizontale (en bas de panse ?) s’intègre à l’ambiance NMB de la série. Comme précédemment (us1-sondage 1), on peut le rapprocher des bouteilles de La Balme à Gontran (Chaley, Ain ; Treffort et Nicod 1999). La languette horizontale à double perforation sous-cutanée verticale de us2-sondage 2 participe de ce corpus.

PRemIèRe APPRoche de lA céRAmIque du néolIthIque moyen en RégIon lyonnAIse

cARActéRIstIques des ensembles AttRIbués à lA PéRIode 3900-3600 Av. j.-c.

Les corpus de Quai Sédallian, des Luèpes et des Feuilly sont associés à des dates radiocarbone qui, homogènes, confirment la cohérence des données typologiques. Sur la base de parentés morphologi-ques, les découvertes, non datées, de La Fontaine et de La Citadelle peuvent être rapprochées de ces ensembles.

Ainsi, on obtient une image des caractéristiques morphologiques de la céramique en région lyon-naise entre 3900 et 3600 av. J.-C. :- assiettes à carène très basse et paroi rectiligne

très ouverte (fig. 17, n°1-2) ;- récipients à carène basse et paroi ouverte (fig.

17, n°3-4) ;- récipient à carène médiane ou basse peu angu-

leuse et col droit à paroi concave (fig. 17, n°5-8) ;- récipients à col peu divergent et rupture haute

(fig. 17, n°9-10) ;- récipient à col convergent et rupture médiane

(fig. 17, n°11) ; - récipient à col droit, paroi rectiligne ou concave

et rupture haute (fig. 17, n°12-14) ; - bouteilles (?) à panse ovoïde ou sphérique à pré-

hensions massives, perforées horizontalement, en position médiane ou basse (fig. 17, n°15-17) ;

- disques (?) à perforations marginales (fig. 17, n°18).

le néolIthIque moyen en RégIon lyonnAIse

Les ensembles céramiques du Néolithique moyen lyonnais étudiés ici, datés ou non, présentent des points de convergence, puisqu’on retrouve dans la plupart des corpus :

360


Fig. 17. Principales caractéristiques morphologiques de la céramique en région lyonnaise entre 3900 et 3600 avant J.-C. ; 1, 3-4, 6, 9, 10-12 : 69-Saint-Priest-Les Feuilly-G1003 ; 2 : 69-Anse-La Fontaine-sd1-us6 ; 5, 14-18 : 69-Saint-Priest-Les Luèpes-F1002 ; 7 : 69-Lyon 9e-Quai Sédallian-E246-us245 ; 8 : 69-Anse-La Fontaine-sd1-us6 ; 13 : 69-Lyon 9e-Quai Sédallian-FS229-VP230 (1, 3, 4, 9 : dessin F. Pont, Inrap ; 6, 10-12 : dessin J. Chastel, Culture ; 2, 5, 7-8, 13-18 : dessin F. Jallet, Inrap).

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a permis de décrire les composantes morphotypolo-giques des corpus du Lyonnais entre 3900 et 3600 av. J.-C.

Dans le contexte chronoculturel régional, le NMB an-cien du Jura et de Bourgogne est situé dans la four-chette 4000-3700 av. J.-C., alors que le NMB récent se place vers 3800-3600 av. J.-C. (Treffort et Nicod 1999, Voruz et al. 2004). Dès lors, en fonction des cri-tères morphologiques reliés aux datations absolues, cinq gisements peuvent être retenus pour caractériser le NMB du Lyonnais : Quai Sédallian (Lyon), Les Luè-pes et Les Feuilly (Saint-Priest), La Fontaine et La Cita-delle (Anse). D’autres assemblages présentent certai-nes caractéristiques des ensembles datés, mais s’en distinguent par quelques spécificités (Quartier Saint-Pierre et Boulevard Périphérique nord). Une présence

d’éléments antérieurs au NMB peut être évoquée pour le Boulevard Périphérique nord (F1024), bien qu’une autre fosse en comporte certains traits (F271). Cette remarque peut être reprise pour le Quartier Saint-Pierre où le poids des marqueurs chasséens est, cependant, plus conséquent.

On pourrait être tenté ici de mettre en parallèle les données régionales avec le Néolithique moyen du Lyonnais et établir, ainsi, un phasage de la période. Mais la faiblesse des données archéologiques et chronologiques incitent à la réserve. On ne veut pas rechercher dès maintenant une réponse à l’aspect hétérogène qui apparaît dans les ensembles que nous venons de présenter. Cette étude doit se pour-suivre, espérer de nouvelles données et bien sûr dé-border du cadre unique de l’industrie céramique.

RemeRcIements

Nous tenons à remercier C. Coquidé, P. Hénon, P. Jacquet, C. Ramponi et S. Saintot (Inrap) ainsi que J. Dun-kley, Inrap, pour son aide à la traduction du résumé.

bIblIogRAPhIe

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La céramique du Néolithique moyen en région lyonnaise : première approche

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