Gnose vs glose

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N°12 LES CAHIERS DE PYTHEAS Gnose vs Glose ? petit organon pour la libre pensée rgument

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N°12

LES CAHIERS DE PYTHEAS

Gnose vs Glose ?petit organon pour la libre pensée

Argument

Joël Nichanian

Argu

ment

à Morgane et Alexandra.

Avant-propos

N’en déplaise aux « jeteurs desorts », les vessies ne sont pas deslanternes. Vous trouverez ici un éclairageproposé par un libre penseur militantsur les lieux communs de l’immersiondoctrinale organisée par les cléricaux.Des éminences à leurs émules, tousproduisent et reproduisent un discours àla sémantique volontairement dévoyée.

Au-delà d’un certain nombred’évidences qu’un simple changement dedictionnaire peut dénoncer, desglissements s’opèrent tous les jours dansla bouche de tel ou tel élu, tel journalisteou autre chantre plus ou moinsconsentant de la doctrine sociale del’Eglise Catholique.

L’auteur n’en fait pas une affairepersonnelle, mais à marquer des points

contre une doctrine cléricale donnée,autant que ce soit la doctrine« majoritaire ».

La domination doctrinale, qu’elleexiste de longue date ou soit récemmentinstaurée, engendre l’immersion de lapopulation dans un bouillon cultuelspécifique, c’est la méthode cléricale!

La Libre Pensée, en tantqu’association philosophiqued’éducation populaire et d’action sociale,a justement vocation de combattretoutes les doctrines cléricales et de créerdes outils de résistance face à toutevolonté d’endoctrinement.

Le parti pris ici est de dégonfler laplus grosse baudruche en premier ens’attaquant au tôlier de service enFrance : l’Eglise Catholique.

La culture de l’amalgame produitquotidiennement son œuvre, et pour lacombattre, un besoin de précision peutse faire sentir, les textes qui suivent ontpour seule prétention d’y contribuer.

Ces arguments sont bienévidemment orientés et partiaux, endirection d’un humanisme rationaliste etdans le sens de la laïcité.

Le titre de ce recueil ne se veutaucunement ésotérique, il signifie pour

l’auteur que la soi-disant connaissancemystique s’accompagne d’un enrobagerhétorique dont la forme estinvariablement celle d’un argumentcommercial.

Tout ce qui suit existe pour que setransmette une méthode de libre pensée,parce que la Liberté ce n’est pas « leslibertés » et les Lumières sont biendavantage que « la lumière ».

JN

I

Enseignement vs Education ?

Une question « élémentaire » enguise de démarrage pour mettre lelecteur face à l’immersion doctrinale…Enseignement ou éducation ? C’est là unchoix posé par la pensée française enlangue française. Sur ce sujet, les anglo-saxons de tous les continents fontl’amalgame et parviennent à instruireleurs populations avec des ratios seloneux suffisants. Ces mêmes ratiosdevraient selon les « bien-pensants »« bien de chez nous » nous interroger surle « bien-fondé » du soi-disantuniversalisme de l’enseignementfrançais. Ils veulent même tellement de« bien » aux enfants de la Nation qu’ilspourraient en rajouter en regardant ducôté des chinois dont le nombre parlepar lui-même, mais cela leur pose sansdoute un cas de conscience. Ils nesauraient en appeler à une efficacitééducative venant d’un bloc de l’Est… Cen’est toutefois pas l’objet de ce proposd’établir ces considérations, pourlesquelles il faudrait alors envisager toutce qui n’est pas comparable d’unecivilisation à l’autre. Précisons donc laquestion pour élargir le débat.

Le « système éducatif » françaisactuel fut imaginé tout au long des XIXeet XXe siècles, selon des principesuniversalistes d’instruction et pendantune période de révolution technologiqueimpliquant une mutation des savoirs et

des savoir-faire incluant les progrèstechniques et scientifiques. D’un point devue historique cette affirmation est ànuancer par un apport doctrinal.

Il faut intégrer à cette lenteinvention l’involution de l’enseignementreligieux et la définition progressived’une sphère publique.

Cela se produisit entre autres partrois révolutions antitotalitaires,révolutions opérées en 1789, 1848 (lePrintemps des Peuples) et 1871 (laCommune).

Pour résumer, la laïcité en tant queséparation de la sphère publique et de lasphère privée, joue un rôle de régulateurpermanent depuis bientôt deux centscinquante ans dans le processus detransmission du savoir. C’est un rôlemajeur que les vrais républicains del’époque lui ont donné et que les fauxrépublicains d’aujourd’hui ont ensuitevoulu lui confisquer au besoin de leursintérêts.

Confer sur ce thème les notions deliberté et tolérance religieuses dans letraité constitutionnel européen ou lesrécentes lois françaises sur les signes etinsignes religieux.

Pour plus de pragmatisme, ledébat « Enseignement vs Education »serait à renommer « intention vs moyensd’action ».

Il persistera au sujet des réformesde l’enseignement un point commun àtous les angles d’analyse : aujourd’hui lesystème préexiste et personne ne songeà le transformer tout à fait. Tous lesthéoriciens de la chose se sont contentésd’une intention de réforme commejustification de leur analyse et de leur« projet » d’amélioration.

Je prétends pour ma part quel’honnêteté intellectuelle ne présida àaucune démarche de cet ordre depuis lesannées 1970 au plus près, comme siaucun gouvernement français d’après-guerre (1945) n’avait pleinement donnéau « système éducatif » les moyens deses prétentions.

Presque deux siècles d’évolutionl’ont fait muter du procaryote àl’eucaryote, avec conservation etpourtant diversification du matérielgénétique initial :

- va et vient du confessionnel au laïque, - aller-retour en direction durégionalisme, - mixité entre thématique et chronologie,- hésitation entre inductif et déductif,- amour vache entre public et privé,bref…

C’est une course éperdue à ladérèglementation globale, en forme detour de Babel, le tout faisant fi de

l’évolution réelle de la société. Il enrésulte l’absence d’adaptation de ce bel« organisme » à son milieu naturel : lepublic d’élèves.

La conséquence la plus immédiatede toutes ces non-intentions et non-choix, est que le concept de réforme del’enseignement en France ressembla entout temps à ce que fut la Réforme : unesimple altération du dogme préexistant.

En fait, l’instruction publique amême été très minutieusementinstrumentalisée pour dysfonctionner leplus possible. Jamais une remise encause réelle ou même une analyse sevoulant objective ne furent observableslors des différentes réformes, tous cesbeaux ministres se contentèrent de fairesemblant, le véritable objectif étant loind’une réelle recherche d’efficacité.

Les rapports institutionnelsappuyant les modifications attenantesaux lois cadres de l’ère européenne onttous été commandés à des « experts »sans qualification relative au sujet maisayant toujours une orientation politiqueou théologique relative quant à elle, àl’envie de réforme.

C’est un des principes de larecherche universitaire : je propose unethéorie et je construis tout à la fois mon

observation et mon argumentation dansla direction de mon hypothèse…

Les politiques et leurs amis sontallés à l’école, ça c’est un fait, mais lessociologues se prennent ici pour desphysiciens alors qu’ils n’en ont pas larigueur !

J’ai pour ma part tendance àpenser à l’envers de cette fameuseméthode universitaire appliquée aux« sciences humaines ». Ce sont lesmoyens qui conditionnent la fin et non lafin qui justifie les moyens !

C’est pourquoi l’opposition entreéducation et enseignement m’apparaîtêtre une opposition d’intentions et nonde méthodes, la méthode étant déjà unrésultat de l’intention, puisquel’expression des valeurs qui la sous-tendent.

Vous l’aurez compris, entreéducation et enseignement, je choisisl’instruction, seul postulat qui ne placepas l’enseignant entre l’élève et le savoir,mais plutôt la connaissance entre lesavant et l’apprenti.

La forme rationaliste des questionssur le « système éducatif » quipermettrait d’entamer une réponsecomplète serait d’ailleurs le triptyquesuivant :

- Quelles valeurs pourl’instruction ?

- Quels moyens pourl’enseignement ?

- Quels objectifs pourl’éducation ?

La première contient les deuxsuivantes, la seconde contient latroisième, et c’est bien évidemment cettedernière et seulement cette dernière quifait médiatiquement et politiquementdébat. Cela est logique, pourquoichercher des solutions quand ce sont lesproblèmes qui font audience ?

II

Apprenti vs Adepte ?

Revenons par ce chemin àl’instruction et à son champ d’actionmoderne : l’apprenant ! Et l’élève danstout ça ?

L’absence d’honnêteté intellectuellede la majorité des citoyens à l’approchedes sujets touchant l’instruction est àmes yeux l’indice majeur del’instrumentalisation de  l’EducationNationale en outil doctrinal.

La manœuvre ayant été répétéepar tous les totalitarismes et ne datantdonc pas d’hier, qu’attendons-nous pourréagir contre cela ?

Louise Michel en son temps a fondéune école privée pour qu’elle soit laïque.

Devons-nous y revenir ? Ensommes-nous là ? Qui a éteint lesLumières ?

Le résultat d’une immersiondoctrinale réussie aboutit à répandretrès équitablement un handicapinvisible, c’est le problème à admettrepour ensuite le comprendre et enfin,peut-être, le résoudre : nous avons tousou presque été « élèves » de ce système.

L’élève est défini depuis déjàplusieurs décennies comme un indigène,attaché à l’image de son école, puis deson collège, ensuite de son lycée, et puisde son université, avant de cesser d’êtreun élève pour… être enfin aliéné par sontravail. 

Ce processus est validé par toutesles autorités en présence. L’autonomieuniversitaire a permis d’acheter lacomplicité de l’enseignement supérieursur ce sujet.

La décentralisation avec transfertde compétence aux Régions dédouanel’Etat central (donc le gouvernement) deses responsabilités.

La commune a vécu comme ledépartement est en train d’expirer pourcause de révision constitutionnelle. Dansle même temps, la modification deméthode d’élection du Président duConseil Régional qui est maintenant unsuffrage universel et d’autres mesures,

notamment linguistiques, indiquentqu’une nouvelle identité est justement enpréparation.

Intercommunalité et Régionalismenous enchaînent à l’ombre d’un Clochertout à coup bien plus proche de nospréoccupations courantes que laMairie… Comme cela ressemble à« l’Ancien Régime » !

La « crise » en deviendrait presque

une « providence divine » encontraignant tout un chacun àchanger d’allégeance professionnelle leplus souvent possible, histoire quequelque chose se renouvelle de temps entemps.

C’est peut-être ainsi qu’unejustification de plus est trouvée pour quele « parcours » remplace la formation etque les « acquis et l’expérience »remplacent la qualification comme àl’identique, la mission remplacedésormais le statut dans la fonctionpublique.

L’égalité citoyenne y perd son latinau profit de la très inconstante « équité »et la neutralité de l’Etat fait place à latrès théologique « tolérance ».

Cultiver le sentimentd’appartenance est devenuinstitutionnellement logique pour quechacun reconnaisse son maître maisaussi son « territoire ». Tout cela pour

générer la peur de perdre quelque chosequi n’existe pas : cette fameuse « identité ». Alors qu’elle fut créée par lepouvoir en place, elle ne se justifiepourtant qu’en regard de la demande dumarché, politique ou économique.

Oui, mais voilà, ce« système éducatif» qui n’est plusl’instruction publique, logiquement,n’institutionnalise plus à la Nation, ilpersonnalise. Il produit un formataged’usine, mettant tous les bits du disquedur à zéro, mais les fabricants se fontune concurrence acharnée.

Ils inondent le marché et lesoppositions entre leurs systèmesd’exploitation confinent d’ailleurs en lamatière à une « préférence » identitaire,à une guerre de religions.

La grande Entreprise, le Syndicatmajoritaire, la Banque centrale, l’Etatsubsidiaire, l’Armée de métier, laCommunauté de croyants, etc. toutes cesenseignes désirent ou se satisfont qu’unjour, plus personne ne sache lire, écrireet compter par lui-même, et pourcause...

L’individu pourrait alors penserque son travail mérite salaire à l’imagede ce que l’ignorance du public permetla négociation permanente des droitspublics et surtout, la négation implicitede leurs garanties.

Ce « par lui-même » est transcendépar un personnalisme chrétien qui estquant à lui, bel et bien immanent ! Il estprésent dans « chaque instant de la vie »à cause de la silencieuse acceptationdémocratique des citoyens pourl’obédience à une doctrine spécifique : ladoctrine sociale de l’Eglise Catholique.

Les « maîtres à penser » de notreépoque s’imaginent être des mètres àpensée, détrompons les en pratiquant lelibre examen !

Pour ce faire, il nous faut rompreavec une certaine éducation de masse,avec un communautarisme imposé etavec nos héritages familiaux pour cesserd’être seulement de « simples »personnes et par là conquérir uneidentité individuelle !

Pour le politique, la personnes’éduque alors que l’individu s’instruit.Elle se matte alors qu’il se forge… Lesgouvernants ont fait leur choix entre cesdeux options !

D’ailleurs le changement de nomde l’Instruction Publique pour s’appeler« Education Nationale » scella à mesyeux son adoption comme benjamine del’Eglise Catholique. Au fait, quand est-ceque cela s’est produit déjà ?

Logiquement, elle en perditl’esprit au profit du salut de son âme ! A

ceci près que… L’âme n’existe pas, et c’estlà bien davantage qu’un postulatrationaliste parmi d’autres.

La question de fond, la dichotomieessentielle, sera donc icipréférentiellement considérée commethéologique : l’âme se dresse alors quel’esprit s’érige.

III

Esprit vs Ame !

Aussi loin que l’on puisse regarder,l’âme est une construction théologiquequi apparaît effectivement très tôt dansl’histoire de la civilisation. L’écrituretémoigne dès son invention ou presqued’une « composition » ou « complexion »qui sert à décrire la volonté ou l’énergievitale de l’humain, son lien avec le divin,etc.

De façon non exhaustive, depuis aumoins 5000 ans, sumériens, égyptiens,hébreux, grecs, romains, arabes,normands, espagnols, anglais, français,allemands, américains, ont tous invoquéou invoquent encore leur œuvre decivilisation pour pratiquer la conquête, lecolonialisme ou l’ingérence militaire.Tous ces criminels ont vendu pour celaau reste du monde une justificationthéologique parmi d’autres pluséconomiques : élever l’âme humaine des« autres » êtres humains, les « sauver »de leur misérable condition.

Elever l’âme et mortifier le corpstout en abrutissant l’esprit, cela pourraitêtre le leitmotiv de l’Eglise, de toutes lesEglises.

L’âme est sans doute l’outild’immersion le plus efficace qui ait étéinventé. Une denrée théologique dontl’omniprésence n’est invalidée par aucunpolitique aux intentions rationalistesrégulièrement médiatisé ; peut-êtreparce qu’il n’existe que peu ou pas deleader politique rationaliste.

En fait, l’âme serait plutôt la« matière » de l’immersion puisque noussommes tous sensés en avoir une depuisplus ou moins longtemps, c’est selon… lebon vouloir des clergés.

En tant qu’êtres doués de sens, et àpropos du « bon sens » des êtres douésde sens, il serait temps d’en faire usage !

L’inquisiteur caché derrière sabarbe ou sa soutane proclame que l’âmeest la part de nous qui doit être purgéede ses passions par une catharsis déjàmille fois exposée par les tragédiesantiques et qui fut décortiquée entreautres par Descartes.

L’âme est depuis son invention leréceptacle immortel de la grâce divine,c’est la parcelle qui survit à la mortphysique de la personne. Depuis leségyptiens jusqu’aux apostoliquesromains, mieux vaut pour vous une âmelégère et immaculée pour mériter votreticket d’entrée au « paradis » qui estquant à lui d’inspiration persane…cherchez l’erreur.

La matière spirituelle de tout unchacun, que les cléricaux de tous bordsveulent toujours « simple d’esprit », doitpourtant selon eux s’élever pour« communier avec le divin », ou recevoirla « parole du prophète », etc.

Là encore, peu importe lequel oupresque, mais en fait non… pas

n’importe quel prophète, le leur « àeux » !

Donc, selon la pensée théologiqueplusieurs chemins initiatiques versautant de dieux aux attributssemblables coexistent.

Cela m’évoque une franchised’assureur en marque blanche avec lesclergés en courtiers du divin.

D’ailleurs, les marchands ne sontjamais loin du temple, et comme latechnique de l’immersion nous faitaccepter leur rôle social, autant qu’ils yélisent vraiment demeure, puisque c’estintrinsèquement « celle du seigneur ».

Cela permet à ce dernier degouverner en ses conseils, selon unabsolutisme théologique qui futsoigneusement singé par l’absolutismemonarchique. Le Pape est ainsi « Roi desRois » et il est par ailleurs admis encoreaujourd’hui que le chef d’une délégationdiplomatique internationale est toujoursle représentant du Vatican, quand cedernier est représenté, cela s’entend.

Pour plaisanter quelquessecondes… Saviez-vous que, le statutd’observateur permanent à l’ONUpermet au Vatican de faire ingérencedans tous les dossiers internationaux quitouchent entre autres au statut de laFemme dans la société humaine ? Cesmêmes émissaires du divin n’ont accordéde posséder une âme à la femme qu’aumilieu du XXe siècle… Leur cohérence

n’est plus à questionner, ce sont desprofessionnels !

Pendant ce temps-là ils ont demoins en moins d’ouailles à sermonner,de moins en moins d’argent obtenu parles œuvres, et de plus en plus deconcurrence…

Mieux vaut aller se loger dansl’école puisque le temple est surpeuplépar les ministres plutôt que par lesfidèles. La formation initiale est donc àpolluer pour rallier des adeptes ets’assurer de la « chair fraîche », sur cesujet, ayez confiance, les media vousinformeront et l’Etat corporatistefinancera les congrégations !

Par exemple, à l’heure de sa trèsmédiatisée béatification par les hommesen rouge, Karol Wojtila n’a jamaisrépondu des crimes actuels de l’Eglise. Enrevanche, il a grandement favorisél’expansion des « Légionnaires duChrist », un ordre jésuite dont leséminaire dure 18 ans et qui était décritpar feu le despote comme la « ligne defront théologique de l’EgliseCatholique ».

Contraindre l’esprit est unfantasme, c’est donc par la contrainte ducorps que le maître peut obtenir uncomportement chez l’esclave quiengendre ensuite, par la force del’habitude, une attitude servile. Par

« attitude » entendez ici « dispositionpsychologique ». Avec 18 ans deséminaire, de 17 à 35 ans, les habitudesont le temps de s’ancrer, je ne vous faispas l’article, vous entendrez sansdifficulté que je considère implicitementces procédés comme sectaires.

C’est ainsi que la mortification dela chair, par exemple par desmalversations et des sévices physiques,est une nécessité reconnue par l’Eglise.L’usage du silice est toujours en vigueurau sein de l’Opus Deï, « mais uniquementpour ceux qui le souhaitent » vousrépondra-t-on si vous interrogez descatholiques renseignés sur la question.

Avec quelques annéesd’entrainement, l’âme sans substancepoursuit son éducation elle-même etc’est facile puisqu’elle n’existe pas ! Aprèsl’avoir convaincu que « cela est juste etbon », l’immersion doctrinale fait de lapersonne humaine son propre matongrâce à cette cellule trinitaire etintangible qu’est l’âme.

Pourtant, l’esprit une fois instruit etdonc nourri pour grandir, peut devenir leprincipe libérateur de l’individu, mais laliberté ne rapporte rien aux marchandsdu temple, et l’Etat n’y trouve pas plusson compte…

C’est pourquoi ils ont travaillé deconcert à ce que la notion d’individudevienne suspecte dans l’intellect collectif

et qu’ils puissent ainsi vanter à tout boutde champ la dignité et la valeur de la« personne humaine ».

IV

Individu vs Personne !

Nous y sommes ! C’est une des plusbelles arnaques sémantiques du XXesiècle.

Depuis l’après-guerre, le cheminvers « le seigneur » a changé de forme.Nous sommes maintenant dans le « NewAge » et les Eglises doivent soi-disant s’yadapter pour lui survivremédiatiquement. Foutaises, elles s’y sontsoigneusement préparées !

Le « parcours » ou la « trajectoire »sont maintenant tout ce qui compte. Lereste est pur décorum, simplescontingences, ne vous en souciez pas,« dieu » y pourvoira.

La personne humaine est uneconstruction théologique semblable àl’âme sur laquelle est fondée sonexistence.

Comme l’âme s’opposant à l’esprit,la personne s’oppose à l’individu. Leterme le plus approprié à l’immersionorganisée par les clergés serait d’ailleurs« s’impose » à l’individu. Quel intérêtpour les cléricaux de promouvoir la« personne humaine » à part pourfustiger « l’individualisme » forcené de

notre monde moderne ? Pour lesmêmes raisons qu’à chaque glissementou remplacement sémantique qu’ilsimposent par immersion : pour vendreune idée qui produit le contraire de cequ’elle annonce… Je m’explique. Depuis la racine latine dumot personne (personae) qui traduitl’idée d’un « être animé » ce qui signifiequ’il est doté d’une âme, jusqu’à cettefameuse « personne humaine » dont lessemaines sociales de l’Eglise Catholiquede 1937, La personne humaine en péril,ont posé la définition définitive, le belemballage cache tout de même quelquesdéfauts de fabrication.

Quels vices de forme ce beau« véhicule » théologique recèle-t-il ?

Je pense que le concept d’individuest devenu un problème doctrinal pourles clergés lors de la mutation infernaleau sortir de l’antiquité. Quand le feu dessectes ophites a remplacé l’eau desMystères, il a fallu compenser cettesoudaine sècheresse symbolique par uneentrée plus « organique » et donc moinsfantastique.

Par ailleurs l’ennemi d’une sociétéagraire et donc sédentaire, ne sauraitêtre autre que pyrétique ! L’eau devaitdonc devenir une bénédiction divine parla christianisation.

Cette chrétienté se construisit surdes racines grecques. Dans un monde oùle théologien peut vous vendre unemyriade de dieux différents et un enferunique, il n’a pas besoin de vous relier àune quelconque cellule sociale comme lafamille, ni de faire pression sur vous àtout instant de la vie. Vous faites celavous-même, imaginant tel ou tel dieuvous observant à son heure ou dans sesœuvres...

En revanche, lorsque le mêmethéologien veut poser un monothéismed’état et doit vous allécher avec un dieuprotecteur et non plus rédempteur parcequ’il sert de tronc commun à lacivilisation en construction et non plusd’épouvantail punissant les traitres à lacommunauté, il doit changer deméthode.

Il doit organiser la surveillance del’individu par autre chose qu’uneprésence multipliée par autant de dieuxzoomorphes.

Il lui faut bâtir une cellule socialeincluant l’individu pour qu’il admette uneautre forme d’oppression et à terme,accepte de s’en charger lui-même, parune internalisation du dieu rédempteur.

Si vous alliez à cela la notiondomaniale de propriété privée quidécoule de celle de territoire ancestral…Vous avez trouvé la justification réelle dela personne en regard de l’individu.

Ce dernier est sans attache socialeet n’a donc pas de compte à rendre àl’état quant à sa conscience ou sonhéritage éducatif, la personne se doitquant à elle de proroger la doctrinesociale qui en fait un enfant de la« famille » ou de la « communauté », ets’il est ouvrier… de la patrie ! Sans cela ilpourrait rechigner à mourir la fleur aufusil comme en 1914.

A noter que pour les antiquesgrecs, la famille était l’ensemble despersonnes vivant sous le même toit,depuis le pater familias qui avait droit devie et de mort sur ses ouailles, enpassant par la ou les mères, ensuite lesenfants, les animaux, les domestiques etles esclaves ; et dans cet ordre-là, s’ilvous plaît !

La personne humaine est ce quipermet de reporter la faute desantécédents sur leurs descendants, peuimporte la faute, ne vous en souciez pas,l’Etat y pourvoira, puisqu’il devra assurersa continuité !

L’enfer nauséeux déversantsa pestilence sur le monde grec a doncémergé pour devenir le monde romainapostolique, et le feu du sacré brûlemaintenant au fond des Abysses.Pourtant il est d’autres façons d’aseptiserque par la cautérisation, quoi qu’enpensent les inquisiteurs de tous bords.

Le sacré est dans le regard ducroyant, sa définition est très relative. La

sacralité de la personne humaine et ladignité intrinsèque qui lui est attribuéepar l’Eglise lui servent en fait à justifierson ingérence dans les consciences. Elleprône une chose pour pouvoir faire soncontraire.

Je préfère garder à l’esprit que lapersonne ne s’appartient pas alors quel’individu n’appartient à personne, nousserons ainsi les gardiens de nos propreslibertés, et cela sera le garant de laLiberté.

De tout temps c’est le pouvoir enexercice qui décida de ce qui est sacré.La réciproque n’existe pas. C’estpourquoi les Eglises ont besoin d’accéderau pouvoir temporel en plus du pouvoirspirituel que les croyants leur accordent,entre autres moyens par lasupplantation du vocabulaire desinstitutions…

Au fait, pourquoi ne pas dirigerpour de bon ? Parce que cela mettrait endemeure les ministres des cultesd’assumer leurs responsabilités ! Ilspréfèrent être des éminences grises touten prônant qu’il n’existe que blanc ounoir.

Comme par hasard, le projet deconstitution européenne ne contenaitpas le terme « individu », il ne faisaitappel qu’à la « personne humaine» pour

lui attribuer des droits « fondamentaux »tout en reconnaissant le « rôle social desEglises ».

A ce propos, songez au débatmédiatique sur les « racines chrétiennesde l’Europe » et sur ce que serait une loisur « l’identité nationale » deseuropéens. Effrayant n’est-ce pas ?

Eh oui, le fascisme, « plus çachange et plus c’est la même chose. »

V

Universalisme vs Œcuménisme ?

Au fait, qu’est-ce qui estfondamental ? Pourquoi dois-je choisirentre les droits de ma personne et meslibertés individuelles ? Pour une raisonassez immédiate : parce que ce n’estcertainement pas la même chose !

Le droit au logement n’est pas lagarantie d’un logement, le droit à lasureté n’est pas la garantie de la paixcivile, le droit d’accès aux soins n’est pasla garantie d’être soigné, le droit à la

dignité n’est pas l’égalité, le droit à laliberté religieuse n’est pas la laïcité !

Impossible d’établir une listeexhaustive de toutes ces tromperies quise fondent sur le passage de la loiorganique ou constitutionnelle à la « loicadre ».

En l’état actuel de l’Europe, laformalisation de ce fameux « cadre »législatif supranational ne peut se faireque par deux axes : durcissement ouassouplissement. La subsidiarité étant lanorme, c’est bien évidemment laflexibilité qui a bonne presse !

La loi française a pour objet deprotéger le citoyen par la garantie de seslibertés, tant que nous sommes enRépublique évidemment…

Elle interdit donc un certainnombre de choses pour poser ce qui estle fondement de la Liberté collective : leslimites des droits individuels pour qu’ilsn’empiètent pas sur les libertésindividuelles.

Donc, au moment de définir deslois supranationales au sein de l’UnionEuropéenne, la France pose un problèmeà ses institutions : son « état » législatifest le plus rigide d’Europe !

Du coup, pour éviter que les autresaient un effort à faire vers la République(extrêmement minoritaire sur lecontinent) il faut inventer unfonctionnement législatif différent : lapermissivité.

La loi française interdit pour poserune limite, les autres législationspermettent ou « reconnaissent » pourqu’il n’y ait justement plus de limite.Qu’est-ce qui deviendrait ainsi illimité ?Le pouvoir de l’Etat par droit d’ingérencebien entendu !

La notion de « droit à » supplanteprogressivement et en toute impunité la« garantie » constitutionnelle. La seulequi nous reste n’est plus qu’organique,c’est celle de pouvoir entamer uneprocédure judiciaire pour faire valoir noslibertés devant une « autorité » pourtantde plus en plus souvent juridiquementincompétente.

Cela nous amène à considérer qu’ilfaut que le peuple remette la main sur lepouvoir pour le forcer à exercer sonautorité par mandat populaire. A ceciprès qu’aujourd’hui ce n’est pas laNation qui agit ainsi mais les différentescommunautés auto-proclamées qu’ellecontient sans pour autant les définir oules déterminer.

Ainsi, le communautarisme joue lerôle du patriotisme et permet l’entrée enpolitique de nouveaux concepts quivalident la notion de droit permissif, c’estl’agent commercial en charge de l’achatde la paix sociale au meilleurs prix. C’estlà une vision à très courte vue, car…

Les communautés ne veulent pasd’un état neutre et laïque, elles veulentun état qui les favorise, mais commeelles ne sont pas unies, elles ne peuventdonc être favorisées par le pouvoir enexercice qu’aux dépens les unes desautres.

Un autre gage de la paix civile volepar là même en éclat : l’indifférence del’état à l’égard de la conscience descitoyens, autrement nommée Laïcité !

Par exemple, avez-vous trouvé neserait-ce qu’un article de la ConstitutionEuropéenne qui indique la limite despouvoirs de l’Etat ? Quelle garantie estdonnée par ce texte aux européens ?Aucune !

La question qui me vient ensuites’impose : avez-vous cherché ?

Sans quoi vous devez me croire surparole, il n’est aucune limite au pouvoirde l’Etat européen envers sesadministrés. Cela porte un nom déjàévoqué : le fascisme.

L’égalité ne peut se faire entendrecomme un concept positif dans un tel

environnement social, la laïcité non plus,puisque toutes les communautés y sontmises en concurrence par enjeupolitique, nous avons déjà puamplement le constater !

Le sentiment d’appartenance estvalidé et justifié par ce contexte et il nesaurait admettre la notion d’égalité oud’unité nationale, il a donc besoin d’une« identité » à lui substituer pour querenaisse le vil patriotisme.

Pendant que ce processus dedémolition des acquis républicains sepoursuit, pour se rassurer, tout unchacun se cramponne à ses acquispropres, rarement exclusifs et à sa trèssainte propriété privée.

C’est là encore manquer declairvoyance, car il sera tôt ou tard privéde son sanctuaire pour que survive l’Etatqui doit alimenter les communautés etcongrégations pour acheter la paixsociale à un tarif chaque jour plus élevébien qu’il soit déjà prohibitif.

S’il m’est impossible de perdre monâme au travers de ce scénario déjàséculaire puisque d’âme je n’ai point,c’est sans nul doute à mes libertésindividuelles que je devrais renoncerpour survivre à ma transmutationintégrale de citoyen français en« ressortissant européen ».

A ceci près que je ne le permettraipas. Et vous ?

VI

Laïcité vs Communautarisme !

Pour conclure, il n’existe qu’uneseule solution à un faux problème :admettre qu’il n’y en a pas.

La laïcité ne peut plus avoird’adversaire en France, parce qu’elle nes’exerce déjà plus. Si elle a encorequelques champions, le combat réel acessé tout de même, faute d’enjeu.

Vous en voulez une preuve ?

La laïcité est la garantieconstitutionnelle de non-ingérence del’état dans les consciences des citoyens,s’il est question d’autre chose que cela,ce n’est pas la laïcité.

Ce peut-être une conséquence de lalaïcité, comme la neutralité oul’indifférence de l’état en termes dejustice, de religion, d’enseignement, defiscalité… Ah non, à bien y regarder, toutcela n’existe pas ou plus…

Ce peut-être aussi un corolaire dela laïcité, comme le droit de vote desétrangers résidant sur le territoire, leuréligibilité aux institutions, cela fut maisn’est plus non plus.

L’égalité des citoyens en matièred’accès aux soins, l’honnêteté etl’incorruptibilité gouvernementale sur leschoix de santé publique, ou d’usage de laforce publique, là encore et sans tropchercher, c’est raté.

Non, décidément, il semble qu’il nereste plus d’option laïque, faute dechamp d’action laïque, à part peut-êtrela liberté d’expression qui est elle aussi

chaque jour un peu plus sous oppressioncléricale.

Alors, pour être en résilience contrecette immersion permanente, je publiecet argument. Je souhaite le partagerparce que je me définis comme laïque,parce que je suis partisan dubonheur humain et que je pense qu’iln’existera pas ex nihilo !

A nous tous, citoyensfraternellement unis dans l’action, derecréer le contexte au sein duquel pourraexister ce bel enfant des Lumières, cettegarante des libertés individuelles, cettecomposante essentielle de la paix civile,première condition du bonheur : lalaïcité.

Pour ce faire, exerçons notre libertéd’expression et notre libre examen, etavant toute autre raison, parce que rienn’est plus vrai en matière légale qu’un

droit non utilisé est un droit quidisparaît.

Je jouis de la liberté de conscienceque m’offre la laïcité tant que je m’ensers, autrement dit, tant que jel’exprime !

C’est là tout l’enjeu du combatcontre l’immersion doctrinale et commec’en est aussi le moyen, alors à nous dejouer.

Vous êtes laïque ?Faites le savoir !

Fraternellement,Joël Nichanian.

BIBLIOGRAPHIENON EXHAUSTIVE

Manuel de l’instituteur primaire 1831, AnonymeRéédition 2008 bourin éditeur

Discours contre la Loi Falloux, Victor HugoRéédition Librairie Associative Pytheas

Abrégé de l’Histoire des rapports de l’Eglise et de l’Etat en France de 1780 à1870A.Debibour après G.Dubois et M. Sarthou

Coll. Bibliothèque utile - 1901 Félix Arcan éditeur

La doctrine sociale de l’Eglise résumée dans les Encycliques Rerum Novarum et Quadragesimo Anno Coll. LA PENSÉE CATHOLIQUE - 1932 Editions du CERF

La personne humaine en péril - Compte rendu in extenso des Cours et ConférencesSemaines Sociales de France - Clermont Ferrand XXIXe session - 1937

J. GABALDA & Cie et E. VITTEEd. CHRONIQUE SOCIALE DE FRANCE

L’offensive des religions Le monde des Religions - mars1999

Rapport sur le système éducatif dit Rapport Thelot Version numérique du site Internet de l’Education (2004)

Loi organique sur les lois de finance appliquée à l’Education dite Loi Fillon surl’EducationVersion numérique du site Internet de l’Education (2004)

Traité intégral de la Constitution Européenne Publication de l’Assemblée nationale et Public-Sénat (2005)

L'enseignement du fait religieux dans l'école laïque Rapport - Régis Debray - février 2002

A propos de l’auteur

Joël Nichanian est adhérent de la Fédération Nationale de Libre Pensée depuis1998. Il est membre du groupe Quatrevingt-treize de Marseille et participerégulièrement aux travaux, actions et manifestations de la FDGLP 13. Il est avecd’autres camarades à l’origine de la création de l’Impertinent, le journal des librespenseurs des Bouches-du-Rhône. Il y contribua assidument par ses articles etphotographies, en fut maquettiste quatre ans et relecteur/correcteur huit ans.

Après un enchaînement de petits boulots et emplois pour financer ses études,il est reçu au concours externe de Conseiller Principal d’Education à l’âge de 29 ansen 2003. Il exerça cette fonction pendant 6 ans dans 7 établissements différents. Ildémissionna finalement en 2010 pour cesser d’être un agent de l’Etat, ce qui selonlui et entre autres raisons plus intimes l’empêchait consubstantiellement d’êtreréellement au service des enfants de la Nation.

Ce choix l’amena à fonder avec plusieurs amis une société indépendante pourexercer une nouvelle profession dans le secteur privé. Il est depuis de retour auservice des enfants en situation précaire en tant que veilleur éducatif en maisond’enfants à caractère social.

Pour tout contact : [email protected]

Les cahiers de Pytheas déjà parus :

N°1 Les Codes NoirsPremier trimestre 2007

N°2 Les Etats Généraux de laLaïcité des B-du-R (13). 2006

N°3 La nouvelle TrinitéQuatrième trimestre 2007

N°4 Le PersonnalismePremier trimestre 2008

N°5 Le socialisme, la religion etl’EglisePremier trimestre 2008

N°6 La Mariolâtrie dans un sièclede progrèsTroisième trimestre 2008

N°7 Francisco FerrerPremier trimestre 2009

N°8 Adolphe Thiers et la Communede ParisDeuxième trimestre 2009

N°9 Ernest Renan : « Qu’est-cequ’une Nation ? »Quatrième trimestre 2009

N° 10 Les femmes à l’épreuve desreligionsDeuxième trimestre 2010

N°11 RobespierreUn combat au service du peuple(1ere partie)Premier trimestre 2011

Hors-Série :Louise Michel, poèmes introuvables (mars 2011)Victor Hugo, discours contre la loi Falloux

Hors Collection : La décollation de Louis XVI

Librairie PythéasEdité juin 2011

Association Culturelle Laïque PYTHEAS13 rue de Versailles 13003 Marseille

Site: www.lp-13.orgGnose vs Glose ?

Le titre de ce recueil ne se veut aucunement ésotérique, il signifie pour l’auteurque la soi-disant connaissance mystique s’accompagne invariablement d’unenrobage rhétorique dont la forme est celle d’un argument commercial.

N’en déplaise aux « jeteurs de sorts », les vessies ne sont pas des lanternes.Vous trouverez ici un éclairage proposé par un libre penseur militant sur les lieuxcommuns de l’immersion doctrinale organisée par les cléricaux. Des éminences àleurs émules, tous produisent et reproduisent un discours à la sémantiquevolontairement dévoyée.

Les « maîtres à penser » de notre époque s’imaginent être des  mètres àpensée, détrompons les en pratiquant le libre examen ! Ce recueil d’argumentsexiste pour que se transmette une méthode de libre pensée,parce que la Liberté ce n’est pas « les libertés » et les Lumièressont bien davantage que « la lumière ».

JN

Librairie PythéasEdité juin 2011

Association Culturelle Laïque PYTHEAS13 rue de Versailles 13003 Marseille

Site: www.lp-13.org

FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DE LA LIBRE PENSEE DES BOUCHES DU RHÔNE

SIÈGE SOCIAL : CITÉ DES ASSOCIATIONS—93 LA CANEBIÈRE 13001MARSEILLE

Correspondance : BP 40078—13192 Marseille CEDEX 20 Site Internet : www.lp-13.org