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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DES RESSOURCES EN EAU
AGENCE NATIONALE DES BARRAGESDIRECTION DES ETUDES TECHNIQUES
ANB
AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
VOLUME 3 ANNEXE 3
GEOLOGIEET
GEOTECHNIQUE
1
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OGIE
ET
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ECHNIQ
UEGE
OLOGIE
ET
GEOTEC
HNIQUE
AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
ZARUBEZHVODSTROY
FEDERATION DE RUSSIEMINISTERE DE L’AGRICULTURE
ENTREPRISE D’ETAT ZARUBEZHVODSTROY
MOSCOU2002
SOMMAIRE 2
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AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
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SOMMAIREINTRODUCTION...........................................5
1.STRUCTURE GEOLOGIQUE DE LA VALLÉE DE L'OUED RENEM....8
1.1. Stratigraphie...................................8
1.2. Tectonique.....................................12
1.3. Hydrogéologie..................................15
1.4. Sismicité......................................172.STRUCTURE GÉOLOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE DE LA ZONE
DE LA RETENUE SUR L'OUED RENEM.....................262.1. Berges de la retenue...........................26
2.2. Cuvette de la retenue..........................33
3.CARACTÉRISTIQUE GÉOLOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE DU SITE SUR L'OUED RENEM........................................44
3.1. Structure géologique...........................44
3.2. Propriétés de filtration des roches............49
3.3. Caractéristiques géotechniques des roches.....55
3.4. Conditions géologiques et géotechniques de laconstruction.....................................71
3.4.1........................................Barrage71
3.4.2.........................Ouvrage de prise d'eau76
3.4.3............................Evacuateur de crues78
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4.ZONES D'EMPRUNT DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION.......79
4.1. Grès...........................................79
4.2. Sols cohérents.................................85
4.3. Pierre cassée pour la fabrication du béton....101
CONCLUSION...........................................103
BIBLIOGRAPHIE........................................110
ANNEXES TEXTUELLES
Pages
1.SITE DU BARRAGE....................................1141.1. Fiches géologiques et géotechniques des sondage.
Legende relative aux colonnes geologiqueset geotechniques des forages classification des roches selonles carottes de forages..............................115
1.2. Traitement des travaux des essais d'eau par la méthode Lugeon.............................140
1.3. Traitement des travaux des essais d'eau par la méthode Lefranc.........................308
2.ZONE D’EMPRUNT DES GRÉS............................312
2.1. Fiches géologiques et géotechniques des sondages313
2.2. Traitement des travaux des essais d'eau par
la méthode Lugeon.......................320
3.ZONE D’EMPRUNT DES SOLS COHERENTS..................334
3.1.Fiches géologiques et géotechniques des puits. 335
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4. METHODOLOGIE DE LA DETERMINATION DES VALEURS NORMATIVES ET DE CALCUL DES CARACTERISTIQUES DE RESISTANCE.........................................343
5. ETUDES DE LA FILTRATION À TRAVERS LE CORPS ET LA FONDATION DU BARRAGE(Rapport «Etude scientifique des structures des barrages de Renem et Djedra» Institut de recherches scientifiques «VODGEO», Moscou, 2002)......................................3465.1. Conditions géologiques et géotechniques et
hydrogéologiques du site du barrage..............................347
5.2. Schématisation géofiltration.................348
5.3. Filtration à travers le corps et la fondation dubarrage.........................................350
5.4. Filtration par contournement.................352
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ANNEXES GRAPHIQUES
№№
1. CARTE GEOLOGIQUE DU SITE DU BARRAGE.......................GR-01
2. CARTE GEOLOGIQUE DE LA CUVETTE
DE LA RETENUE RENEM.......................................GR-02
3. COUPES GEOLOGIQUES SUIVANT LES LIGNES
I-I, II-IIА, III-III......................................GR-03
4. COUPES GEOLOGIQUES SUIVANT LES LIGNES
II-IIВ, IV-IV, V-V, VI-VI, VII-VII........................GR-04
5. CARRIERE DE PIERRE. COUPES. CALCUL DES RESERVES
DES TERRAINS..............................................GR-05
6. ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION.SOLS COHERENTS............................................GR-06
7. AXE DU BARRAGE. MODELE GEOFILTRATION.....................GR-07
SOMMAIRE 6
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Introduction
Le présent rapport est rédigé par le Bureau d’études de
l’Entreprise d'Etat «ZARUBEZHVODSTROY» sur la base des résultats
des travaux de reconnaissance faits en vue de la justification
géologique et géotechnique de l'Avant-projet détaillé du barrage
sur l'oued Renem (wilaya Souk-Ahras).
Les prospections géologiques et géotechniques (sondages, puits de
reconnaissance, essais d'eau par la méthode de Lugeon et par la
méthode de Lefranc), ainsi que les travaux topographiques et
géodésiques et une partie d'essais de laboratoire étaient
effectués par les entreprises algériennes à la commande de
l’Agence Nationale des Barrages dès le décembre 1997 (y compris
les prospections au stade de l’Etude de faisabilité) à l'avril
2002 en conformité avec les programmes établis par le Bureau
d’études de l’Entreprise d'Etat «ZARUBEZHVODSTROY».
Les spécialistes du Bureau d’études avec les représentants du
Département de la Géologie de l’Agence Nationale des Barrages
effectuaient les visites régulières de la région en étude,
réalisaient le contrôle technique de l'exécution du programme des
prospections, des travaux de sondage et d'essais d'eau, faisaient
la documentation relative aux carottes, choisissaient les
échantillons des roches et de l'eau pour les expédier en
laboratoire. Au fur et à mesure de l'exécution des travaux le
Département de la Géologie de l’Agence Nationale des Barrages
remettait toutes les informations acquises (cahiers de sondages et
d'essais d'eau).
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Au cours de l'exécution des travaux de prospection (y compris les
prospections faites au stade de l’Etude de faisabilité) on a
effectué les travaux suivants :
Le levé topographique de la zone du site du barrage à
l'échelle de 1:1000 (90ha) et de la cuvette de la retenue à
l'échelle de 1:5000 (500ha) (Entreprise – CETB «Cabinet
d’études techniques»).
Le rattachement topographique de 25 sondages (Entreprise -
Bureau d’études de l’Entreprise d'Etat «ZARUBEZHVODSTROY»).
Le levé géologique et géotechnique de la zone du site du
barrage à l'échelle de 1:1000 et de la cuvette de la retenue
1:5000 (500ha) (Entreprise - Bureau d’études de l’Entreprise
d'Etat «ZARUBEZHVODSTROY»).
L'exécution de 19 sondages dans la région du site du barrage
d’une longueur totale de 1051 m, le prélèvement de 118
monolithes (Entreprise – Entreprise Publique Economique
HYDRO-TECHNIQUE. Unité Travaux Spéciaux) (Tableau 1).
Tableau 1
VOLUMES DES TRAvaux de forage réalisés
№№ Numéro dusondage Profondeur, m Quantité de
monolithes prélevés Nombre d'essais
d'eauSITE DU BARRAGE
1 SR-1 80 7 142 SR-2 55 6 83 SR-3 56 5 84 SR-4 80 16 165 SR-5 40 4 66 SR-6 40 2 67 SR-7 30 2 -8 SR-8 30 1 69 SR-9 25 - -
INTRODUCTION 8
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10 SR-10 65 1 911 SR-11 80 10 1212 SR-101 100 11 1813 SR-102 100 10 1914 SR-103 50 5 815 SR-104 40 6 716 SR-105 50 8 917 SR-106 50 12 818 SR-107 50 8 719 SR-108 30 4 4
Somme : 1051 118 165CARRIERE DE PIERRE
20 SR-1C 20 621 SR-2C 20 622 SR-3C 20 623 SR-4C 20 524 SR-5C 20 325 SR-6C 40 6
Somme : 140 32Total : 1191 150 165
L'exécution de 165 essais d'eau dans les sondages par la
méthode de Lugeon (Entreprise – Entreprise Publique
Economique HYDRO-TECHNIQUE. Unité Travaux Spéciaux).
L'exécution de 6 essais d'eau dans les sondages par la
méthode de Lefranc (Entreprise – Entreprise Publique
Economique HYDRO-TECHNIQUE. Unité Travaux Spéciaux).
L'exécution de 6 sondages dans la carrière des grès d’une
longueur totale de 140 m, le prélèvement de 31 monolithes
(Entreprise – Entreprise Publique Economique HYDRO-
TECHNIQUE. Unité Travaux Spéciaux).
L'exécution de 12 puits de reconnaissance dans la zone
d'emprunt des sols cohérents d'une profondeur totale de
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37,7 m et le prélèvement de 12 échantillons de masse du sol(Entreprise – Entreprise Publique Economique HYDRO-TECHNIQUE.
Unité Travaux Spéciaux).
Les essais en laboratoire des propriétés physico-mécaniques
et celles de filtration, ainsi que les analyses de la
composition chimique des roches et des sols (Entreprises –
Laboratoire National de l’Habitat et de la Construction.
Unité Régionale de l'Oued Smar et Laboratoire géotechnique de
CMO-3 «Vodstroy» (barrage de Tilesdit).
Le traitement de bureau et l'interprétation des résultats des
sondages, des essais d'eau, des travaux miniers et de laboratoire,
le déchiffrement des photos aériennes, l'étude et la
systématisation des documentations techniques et littéraires et la
rédaction de la présente partie du Projet ont été faits au Bureau
d’études de l’Entreprise d'Etat «ZARUBEZHVODSTROY».
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1.Structure géologique de la vallée de l'oued Renem
Elle est mise en évidence sur la base des cartes géologiques
publiées de l'Algérie à l'échelle de 1:200 000 et 1:50 000 (liste
78 – «Oued Mougras») avec l'utilisation de la monographie de David
L. «Etude géologique des montagnes. Haute Medjerda», 1956 15, des
matériaux du déchiffrement des photographies aériennes à l'échelle
de 1:20 000 et des données de la prospection géologique et
géotechnique du territoire.
1.1. Stratigraphie
La vallée de l'oued Renem qui est l'affluent rive droit de l'oued
Medjerda, coupe les structures pliées de l'Atlas de Nord formées
lors de la déformation des dépôts sédimentaires de la période de
Mésozoïque-Caïnozoïque au cours de la phase alpine de la genèse
tectonique. Les processus orogéniques ont conduit à la formation
des plis réguliers à l'orientation nord-est (type saharien), à
leur torsion intensive et au passage graduel aux plis du type
tellien (plis renversés et couchés).
Les principaux affluents de l'oued Renem qui ont de préférence la
direction nord-est et sud-ouest, ont les vallées assez larges dues
aux processus d'érosion. La vallée de l'oued Renem a trois
tronçons rétrécis dont deux tronçons sont entaillés dans les
calcaires du Crétacé supérieur et le troisième - dans les grès du
Miocène. La première gorge est située avant le débouché de l'oued
sur la vallée de l'oued Medjerda, la deuxième et la troisième - à7,5 et 8,5 km plus en amont. Le site du barrage de Renem est
attaché à la deuxième gorge.
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Dans la zone des ouvrages en étude (barrage, retenue) sont
largement développées les roches marines carboniques, les roches
carbono-terrigènes et celles terrigènes du Crétacé supérieur, du
Paléogène et du Néogène. Les faciès continentaux sont constitués
de dépôts dispersés et peu cimentés du Pléistocène et de
l'Holocène Annexe Graphique № GR-02.
Les roches du Crétacé supérieur constituent les versants de la
vallée de l'oued Renem dans la zone du site du barrage, elles sont
présentées par les dépôts des étages de Santonien, Campanien et
Maastricht qui gisent sous la forme monoclinale. Les bancs ont le
pendage vers l'amont de la vallée avec les angles de 30-400.
Le Santonien supérieur – le Campanien inférieur (С4b-5а) est présenté par des
marnes avec les bancs rares des calcaires. Les marnes sont
argileuses et elles ont la couleur grise et gris foncé avec les
teintes bleuâtres ou verdâtres. La densité des marnes varie avec
la profondeur, souvent là où se manifestent les couches contenant
le matériau détritique. La puissance de cette couche monotone
dépasse 200 m. Ces dépôts sont largement développés dans les
dépressions en aval de la chaîne Bou-Rzin dont le site du barrage
est attaché à la partie axiale. Leur tendance à l'altération et à
l'affouillabilité contribue à la formation des couches puissantes
des accumulations diluvio-proluviales situées le long de l'oued
ainsi qu'au développement vaste des dépôts diluvio-colluviaux sur
les versants.
Le Campanien supérieur est présenté par sa série inférieure (С5b). Sa
coupe la plus complète se découvert sur les versants de la chaîne
Bou-Rzin en aval du barrage en étude. Dans la partie supérieure ce
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sont les calcaires pélitomorphes en plaquettes épaisses et de la
couleur gris clair et grise, dans la partie inférieure – les
calcaires marneux et les marnes calcaires grises et gris foncé. La
puissance de la série varie de 80 à 100 m.
Les dépôts de Maastricht affleurent sur la surface au niveau des
chaînes les plus hautes et longues en recouvrant leurs sommets et
versants. En conformité avec sa lithologie les dépôts de l'étage
de Maastricht se subdivisent nettement en deux étages: inférieur
et supérieur.
Maastricht inférieur (С6а) affleure sur la surface au site du barrage
Renem. La série se compose des calcaires à couches épaisses
(jusqu’à 82-94% de СаСО3) de couleur gris clair, presque blanche,
denses, résistants, avec les surfaces de stratification
irrégulières, alternant au niveau de la semelle avec des
intercalations des calcaires marneux gris. La puissance de la
série est de l'ordre de 150-200 m.
Maastricht supérieur (С6b) est présenté par des marnes argileuses et
calcaires marneux gris foncé (au niveau du toit – par des
calcaires denses gris jaunâtre). La puissance de la série est de
l'ordre de 100-120 m. Il affleure sur la surface en amont du
barrage.
Les dépôts de Paléocène (е1-3) présentés par des marnes à rares
intercalations de calcaires affleurent dans le bief amont du
barrage à 250 m à l'amont du site. A cause de leur altération
facile ils forment les dépressions entre les chaînes. Les marnes
de Paléocène couvrent sans discordance les dépôts de Maastricht.
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Les dépôts de Miocène sont largement développés sur le parcours
supérieur de l'oued Renem en constituant les noyaux des structures
synclinales. La couche puissante terrigène molasse est subdivisée
en série inférieure datée du Miocène inférieur - moyen et en série
supérieure se rapportant au Miocène moyen - supérieur. Les formes
du relief créées par les dépôts du Miocène, dépendent de la
lithologie des roches : si les grès prédominent dans la coupe, ce
sont les plateaux du type cuesta ; si les marnes et argilites
prédominent, ce sont les dépressions entre les montagnes.
La série inférieure (m1-2) est présentée par des grès, marnes et
argilites. Ils gisent de façon transgressive avec la discordance
nettement prononcée sur les roches de Crétacé et Paléocène. Les
roches ont la couleur gris jaune ou gris verdâtre. La puissance
est de 80-100 m.
A son tour la série supérieure (m2-3) est subdivisée en trois sous-
étages – inférieure (m12-3), moyen (m2
2-3) et supérieure (m32-3). Les dépôts
des sous-étages inférieure et supérieure sont plus argileux, dans
ces dépôts dominent les argilites et les marnes avec le contenu
subordonné des grès ; dans les dépôts du sous-étage moyen, au
contraire, ce sont les grès qui prévalent, mais les argilites se
rencontrent sous la forme des lentilles et intercalations. Dans
les dépôts du sous-étage moyen on prévoit la zone d'emprunt des
grès. Les roches de la série supérieure gisent dans les parties
centrales des structures synclinales avec discordance par rapport
aux formations du Miocène inférieur – moyen. La puissance de la
série est de 150 m.
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Les formations quaternaires ont l'étendue importante dans la vallée de
l'oued Renem (et, notamment, dans les limites de la future
retenue). Elles se distinguent par la genèse, par l'appartenance
géomorphologique et par la situation relative géochronologique.
Les dépôts de Quaternaire inférieur sont présentés par des travertins (q1T)
dont les affleurements ont lieu sur le versant gauche de la vallée
de l'oued Renem dans la zone du site du barrage. Leur formation
est due aux sources thermales de Pléistocène inférieur
probablement liées aux accidents tectoniques. L'épaisseur de la
terrasse de travertin atteint 16,5 m.
Les formations quaternaires moyennes et supérieures sont présentées par des
dépôts de pente diluvio-gravitationnels (q3dg), par des dépôts diluvio-
proluviaux (q3dp), ainsi que par des dépôts alluvionnaires (q3
al) des
terrasses non submersibles de l'oued Renem. Leur nature et
puissance sur les tronçons différents de la vallée sont variables
et sont déterminées par la nature et la résistance du substrat.
Dans le faciès de terrasse inondable de l'alluvion de Pléistocène
supérieur qui est présenté sur le plan lithologique par des
argiles et limons on prévoit la zone d'emprunt des sols cohérents.
Les formations contemporaines (Holocène) sont présentées par les alluvions
(Af) des cours d'eau vifs (lit et terrasses inondables), par les
dépôts gravitationnels-éboulis (Ag), ainsi que par les accumulations dues
au glissement de terrain (dP).
Les alluvions contemporaines sont présentées par des cailloux,
graviers, sables argileux et le limon sableux. Leur puissance va
jusqu’à 8 m.
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Les dépôts gravitationnels-éboulis sont développés le long des
versants des chaînes. Ils se composent de débris anguleux des
calcaires, grès ou marnes avec certaine quantité de sables et
argiles.
Les accumulations dues au glissement de terrain sont développées
sur le versant gauche de la vallée de l'oued Renem à environ 500 m
à l'amont du site du barrage. Ils couvrent les dépôts
alluvionnaires et diluvio-gravitationnels du Pléistocène
supérieur ; sur le plan lithologique ce sont les argiles et les
limons avec des insertions des arènes et pierres cassées des grès
et des formations amorphes de carbonates. La zone de
l'accumulation des masses de glissement fait partie de la zone
d'emprunt des sols cohérents (bloc I-1). La puissance découverte
des dépôts de glissement atteint 3 m dans la zone de
l'accumulation. En conformité avec la configuration en plan le
glissement de terrain se rapporte aux glissements dits de cirque
dont les gradins principal et intérieurs bordent la dépression –
l'amphithéâtre dans le relief de la pente le long de laquelle se
situe le glissement de terrain. Sa longueur suivant le front (200
m) est environ égale à la largeur de son étendue.
L'engendrement du glissement de terrain se trouve dans la partie
située près du sommet de la ligne de partage des eaux du fait du
débouché des eaux souterraines au contact des grès de
Miocène (m1-2) et des marnes et argilites de Paléocène (е1-3). Le
principal horizon déformable est, en ce cas, les argilites et les
marnes ; le glissement de terrain est du type structural -
plastique (inconséquent-conséquent) (au début – le glissement d'un
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bloc des terrains qui, pendant le mouvement, se détériorent, se
décomposent et se transforment en masse dont le mouvement subit
des lois du corps visqueux plastique). Pour les ouvrages de
l’aménagement hydraulique ce glissement de terrain ne présente pas
le danger :
premièrement, il est situé à une assez grande distance de
ces ouvrages (la zone de l'accumulation des masses dues au
glissement est éloignée de l'axe du barrage de 200-400 m) ;
deuxièmement, le volume des masses glissantes périodiquement
activées n'est pas grand (il n'est pas supérieur à 10-20 mille
m3) troisièmement, la cinématique du processus de glissement -
le glissement lent visqueux, exclut la possibilité des
déplacements de glissement catastrophiquement rapides.
Les dépôts des fleuves de boue sont développés, sous forme des levées
littorales d’une hauteur de 1,0-1,5 m, sur le versant droit de la
vallée de l'oued Renem à 300 m à l'amont du l'axe du barrage. Ils
sont constitués de gros cailloux et galets de calcaires avec
remplissage sablo-limoneux et limoneux.
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1.2. Tectonique
Au plan tectonique la vallée de l'oued Renem se situé dans les
limites de la zone saharienne de formation structurale se
rapportant à la plate-forme épihercynienne avec les dépôts
déformés de Mésozoïque-Caïnozoïque. Elle est caractérisée par
l'alternance régulière des plis de la direction sud-ouest – nord-
est. Le rôle du socle se manifeste sous la forme des soulèvements
transversaux engendrant la torsion forte des plis vers la
direction nord-est. Pour estimer l'influence possible des
structures tectoniques sur la retenue en étude, on donne la
caractéristique sommaire des principaux complexes des formations
structurales et des accidents les plus importants dus à la
rupture.
Les principaux complexes des formations structurales sont ceux de
Crétacé-Eocène, Miocène et Pliocène quaternaire. Ils sont divisés
entre eux par des surfaces de discordance liées aux mouvements
orogéniques déroulés notamment à la fin de l'Eocène et à la
frontière du Miocène et Pliocène.
Le complexe de la formation structurale) de Crétacé-Eocène comprend les dépôts
marins carbono-terrigènes (calcaires, marnes, argiles) datés à
partir du Santonien supérieur jusqu’à l'Eocène inclus. Les
déformations qui ont engendré la formation des plis dans le
complexe, englobent pratiquement toute sa surface. La tendance
globale vers la simplification des formes des plis et vers la) Nota. On entend par le complexe de la formation structurale un groupe caractéristique ou une
association de roches formées dans les conditions du certain régime tectonique et reflétant l'étape concrète
de l'évolution des structures géologiques ce qui donne les explications de la particularité de leur composition
et du caractère des formes de plie.
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diminution de leur dislocation est observée du Nord-Ouest au Sud-
Est. Les axes des structures alternées anticlinales et synclinales
sont orientés du Sud-Ouest au Nord-Est. Les structures
anticlinales qui sont étroites et ont la forme des crêtes, forment
les chaînes montagneuses dont l'étendue est considérable. Les plis
sont asymétriques avec un versant plus raid et l'autre plus doux.
Dans les noyaux anticlinaux affleurent les roches de l'étage de
Campanien. Les roches de Maastricht et Paléocène se manifestent
sur les ailes. De certains anticlinaux se composent de quelques
formes anticlinales plus petites divisées par des dépressions. Les
structures synclinales sont plus larges et elles sont constituées
de dépôts de Miocène. Les structures pliées du complexe sont
compliquées tant par les accidents tectoniques sécants que par eux
parallèles à la charnière avec les plans raids du déplacement.
Le complexe de la formation structurale de Miocène se compose des
formations orogéniques (mollasses) gisant de façon transgressive
sur le complexe de Crétacé-Eocène. Les formations détritiques
terrigènes (conglomérats, grès) contiennent les lentilles des
dépôts plus fins (argiles, marnes) qui sont en général de couleur
gris jaune et brune. Leur accumulation s'est déroulée dans les
conditions des bassins peu profondes. La limite supérieure du
complexe est établie en conformité avec la discordance régionale
avec le complexe de Pliocène quaternaire.
En général, la déformation pliée du complexe de Miocène est moins
prononcée que celle de Crétacé-Eocène. Les plis sont plus larges
et plats, le rôle des accidents disjonctifs est faible.
Le complexe de la formation structurale de Pliocène-quaternaire se compose de
formations continentales de diverse genèse. Elles se situent dans
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les dépressions structurales, dans les vallées des cours d'eau et
sur les versants des chaînes. Les formations de ce complexe n'ont
pas subi des déformations du plissement, mais elles ont les
accidents locaux séparés liés aux déplacements de rupture.
Les accidents de rupture jouent le rôle important dans le plan
contemporain structural de la région. Ils ont largement participé
à la formation du système plié et sectionné. La plus grande partie
des accidents de rupture est concentrée dans la couverture
sédimentaire et seulement une partie de ces accidents se manifeste
dans le socle. Avec la faille principale «Мedjerda» sont
raccordées, avec les angles différents, les failles de l'ordre
secondaire suivant lesquelles se trouvent les vallées des
affluents principaux, y compris l'oued Renem.
Le système suivant selon son importance est un système de failles
parallèles de la direction latitudinale. Elles déforment les
extrémités périclinales des anticlinaux principaux orientés vers
la direction nord-est. L'action de ces failles a joué le rôle
important dans la distribution des faciès de Miocène, de Pliocène
et quaternaires. Les failles plus petites de III et IV-me ordre
ont aussi un large développement. Parmi elles prévalent les
failles concordantes et transversales par rapport aux axes des
plis. Les accidents longitudinaux sont observés sur le tronçon de
5-8 km et ils sont présentés en général par des failles avec des
ramifications extrêmes de quelques centaines de mètres. Les
ruptures transversales sont plus courtes (2-3 km) ; sur le plan
morphologique ce sont les failles-cisaillements.
La vallée de l'oued Renem traverse une grande structure
anticlinale «Ragouba-Saouda-Berda», exprimée sur le relief par les
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chaînes «Graou-et» et «Bou Rzine», et le synclinal «Taoura-Merah-
na» conjugué avec elle dans la partie sud. Les surfaces axiales de
ces structures pliées sont orientées dans la direction sud-ouest –
nord-est ; les charnières se plongent vers Sud-Ouest.
La complication de la nature structurale et tectonique de la
vallée Renem se passe de Sud-Est à Nord-Ouest le long du parcours
de l'oued à partir des dépôts de Miocène gisant de façon
monoclinale et pratiquement non touchés par des accidents de
rupture à la zone intensivement disloquée des écailles de
chevauchement de Medjerda.
Sur le tronçon supérieur de la vallée, au Sud de la chaîne «Bou
Rzine» (en amont du site du barrage) les dépôts de Néogène,
Paléogène et Crétacé sont détériorés par des accidents (sous forme
de failles de compression – failles normales – cisaillements raids
d'une direction nord-ouest et plus rarement nord-est) à petite
amplitude (jusqu’à 200 m). Ils coupent les dépôts avec les angles
de 40-70° (en plan) et sont bien déchiffrés sur les photos
aériennes. (Annexe Graphique № GR-02).
L'existence sur le versant gauche de l'oued Renem (au site du
barrage) d'une terrasse puissante (jusqu’à 15 m) de travertin
formée dans la zone du débouché des sources géothermales de
Pléistocène inférieur témoigne indirectement de l'activité des
déplacements néo-tectoniques. Sur le tronçon inférieur de la
vallée à l'aval du site du barrage, en plus des accidents de
rupture à amplitude faible décrits ci-dessus, apparaissent les
accidents dont le pendage est plus faible. Leur type est les
chevauchements - cisaillements. Leur direction est nord-est, le
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pendage des plans de déplacement est nord-ouest. Ces accidents du
type de chevauchement sont accompagnés, en relief contemporain,
par le développement des processus d'écroulement, éboulis et
glissement de terre.
La situation tectonique la plus compliquée est observée sur le
tronçon final de la vallée (près du débouché sur la vallée de
l'oued Medjerda) où on trouve, à proximité des accidents de
rupture à grande amplitude, les mouvements gravitationnels des
blocs, les phénomènes liés aux écroulements -glissements et aux
écroulements-éboulis en plus des zones de broyage et de
fissuration. Cela y diminue fortement la stabilité des versants de
la vallée.
Ainsi, les conditions géologiques et géotechniques de la vallée de
l'oued Renem deviennent plus compliquées du tronçon supérieur de
la vallée à celui inférieur, essentiellement, du fait de
l'augmentation des accidents tectoniques, du développement plus
vaste des dépôts quaternaires facilement érodables et du
développement plus actif, dans ces dépôts, les phénomènes
gravitationnels (écroulements-éboulis et glissement de terre).
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1.3. Hydrogéologie
Les conditions hydrogéologiques de la vallée de l'oued Renem sont
déterminées par sa structure géotectonique, par le caractère du
relief et du climat. Elles dépendent de l'alternance des zones de
l'alimentation, du transit et du débouché des nappes aquifères, de
la présence des zones d'adduction d'eau et celles filtrantes dues
aux processus de rupture des roches, de l'existence des eaux
thermales de la composition différente chimique.
Les nappes aquifères dans les calcaires des étages de Campanien et Maastricht
sont les plus abondantes en eau. Les calcaires fissurés gisant sur
les marnes imperméables contiennent de l'eau pure, agréable au
goût, débouchant par les sources dont les débits sont de 0,5-1,0
l/s. Selon la composition chimique ce sont le plus souvent les
eaux hydrocarbonates calcaire-magnésiques avec la minéralisation
d'environ 1 g/l, plus rarement - les eaux sulphates calcaire-
magnésiques avec la minéralisation supérieure à 3 g/l. L'eau a le
grand degré de dureté à cause des concentrations élevées des sels
du calcium et du magnésium. La perméabilité des dépôts du Crétacé
supérieur varie largement et dépend essentiellement de la
structure lithologique et du taux de fissuration des roches. Par
exemple, les calcaires marneux sont peu perméables ou pratiquement
imperméables ; l'absorption d'eau unitaire (q) varie de 0,0 à 0,02
l/min ce qui correspond au débit réduit à la pression de 10 bars
Q=1-5UL et au coefficient de perméabilité Кf=(1-5)10-5 cm/s, tandis
que dans les calcaires, surtout fissurés, ces valeurs grandissent
respectivement jusqu’à q=0,2-4,1 l/min, Кf=0,5-10,0 m/jour.
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Les nappes aquifères dans les dépôts de Miocène et Pliocène sont localisées
dans les grès et les conglomérats ayant les bonnes propriétés de
filtration. Elles débouchent le long des contacts avec les couches
sous-jacentes argilites et marneuses sous la forme des sources
dont les débits sont de 0,2-1,5 l/s. La composition chimique des
eaux souterraines est différente : de celle chrorure-sulfate-
calcaire à la composition hydrocarbonate-calcaire-sodique. Les
coefficients de perméabilité varient dans les limites de 0,05-0,30
m/jour 19.
Dans les dépôts quaternaires se rencontre la nappe suspendue temporaire
remarquée dans les dépôts diluvio-éboulis et proluviaux. Son
abondance en eau n'est pas grande et elle subit des variations
brusques saisonnières.
La nappe aquifère permanente est développée dans les dépôts
alluvionnaires. A l'alimentation de la couche alluvionnaire
prennent part, en plus des eaux superficielles (fluviales) et des
précipitations atmosphériques, les eaux de fissures des calcaires
de Crétacé, ainsi que les eaux minéralisées montant suivant les
fractures dans le fond de la vallée. D'après sa composition
chimique les eaux de la couche alluvionnaire se rapportent à
celles hydrocarbonates-sulfates et calcaires-magnésiques dont la
minéralisation est de 1 g/l. Les coefficients de perméabilité des
alluvions d'Holocène et Quaternaire supérieur vont jusqu’à 1-5
m/jour.
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1.4. Sismicité
Paramètres caractérisant le tremblement de terre
Un point de la croûte terrestre où on enregistre les premières
ondes sismiques s'appelle foyer du tremblement de terre ou
hypocentre du tremblement de terre ; sa projection verticale sur
la surface de la terre – épicentre du tremblement de terre qui est
défini, lorsque les données des observations instrumentales sont
absentes, comme la zone des destructions maximales (point des
tremblements les plus intensifs).
La magnitude (М) du tremblement de terre est une mesure de l'énergie
libérée par le tremblement de terre, mais l'intensité (I) est un degré
des destructions locales provoquées par lui-même. C'est pourquoi
au tremblement de terre concret correspond une seule magnitude,
mais son intensité est diverse dans les points différents. La
force des tremblements sur la surface de la terre (l'intensité du
tremblement de terre I) est estimée en degrés comme selon les
enregistrements instrumentaux (les déplacements, les vitesses, les
accélérations), ainsi que selon le caractère des destructions sur
la surface de la terre. Pour caractériser les séismes on utilise
le plus souvent l'échelle des magnitudes de Richter et les diverses
échelles qui se composent d'une partie descriptive (la
caractéristique de la réaction de l'homme au tremblement,
l'estimation des destructions à la surface de la terre) et d'une
partie instrumentale, quand à chaque point correspond une certaine
grandeur de l'accélération maximale du sol.
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Presque toutes les échelles de l'intensité des tremblements de
terre selon leur construction structurale sont analogues à l'échelle
modifiée de Mercalli (MM) à 12 degrés largement appliquée en Amérique du
Nord. Cette échelle est similaire en grands traits à l'échelle
utilisée autrefois en ancienne URSS et répandue en Europe
Occidentale de Kancani-Zibergue et à l'échelle plus tardive de
Medvedev, Shponhoyer et Karnic connue sous le nom de МSK-64.
À présent en Russie tous les calculs de la stabilité aux actions
sismiques des ouvrages hydrotechniques en conformité avec la
méthodologie des Normes et Règles de Construction II-7-81
«Construction dans les régions sismiques» sont fondés sur
l'estimation du danger sismique de la région étudiée selon
l'échelle MSK-64.
Le rapport entre la magnitude (М) et l'intensité I0 dans l'épicentre est
défini pour les grandeurs diverses de la profondeur du foyer du
tremblement de terre h (en km) par la relation suivante [40] :
I0 = 1,5M - 3,5lgh + 3
De la formule découle que l'augmentation de la magnitude (М) de deux
unités correspond à la croissance de l'intensité (I0) de trois degrés.
Pour estimer l'intensité du tremblement de terre en un certain
point de la surface de la terre, il est nécessaire de prendre en
considération l'influence de la distance focale [13]. Le
traitement statistique des données nombreuses instrumentales (les
enregistrements des vitesses et des accélérations des tremblements
du sol) donne la possibilité d'obtenir les relations (Esteva,
1968, [13]) nécessaires à la définition de la variation de ces
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grandeurs pour les terrains durs en fonction de la distance
focale. Avec cela on utilisait les expressions
a = 1230exp 0,8M (R + 25)- 2
v = 15exp M (R + 0,17 e 0,59M )-1,7
permettant au cours de la zonation sismique d'obtenir
l'accélération de calcul en le point étudié en fonction de la
magnitude maximale du tremblement de terre enregistré et de la
distance focale. A la distance près de 100 km du foyer du
tremblement de terre les grandeurs de l'accélération a et des
vitesses v diminuent presque deux fois.
Au cours de la zonation sismique du territoire du chantier il est
nécessaire de prendre en considération l'influence des conditions
géologiques sur le changement éventuelle de l'intensité par
rapport à la sismicité de fond de la région donnée [42].
Une des caractéristiques principales physiques des sols pour
l'estimation de leur influence sur la sismicité est la rigidité
sismique représentant le produit de la vitesse de la propagation
des ondes longitudinales dans le sol Vp par la densité du sol .
Avec cela il faut prendre en compte que le changement de la
rigidité sismique de 1 degré correspond au changement de
l'intensité sismique de 4 degrés [41].
L'applicabilité de la méthode des rigidités sismiques est valable
pour la couche superficielle, lorsque la puissance des dépôts
meubles ne dépasse pas 20 m.
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Pour les ouvrages de la classe I l'estimation de l'accroissement
du degré en fonction des conditions géologiques et géotechniques
est effectuée selon la méthode des rigidités sismiques en
parallèle des méthodes sismologiques (l'étude des caractéristiques
fréquentielles et celles d'amplitude des sols avec l'utilisation
du matériel standard sismométrique).
Pour les objets de la classe II l'estimation de l'accroissement du
degré n'est faite, en général, que selon la méthode des rigidités
sismiques.
En cas de la structure hétérogène les sols du terrain de
construction se rapportent à la catégorie plus défavorable du sol
selon les propriétés sismiques, si dans la limite de la couche de
10 m du sol (à compter de la cote de planification) la couche se
rapportant à cette catégorie, a l'épaisseur totale supérieure à 5
m.
En outre, il faut avoir en vue que la saturation d'eau des sols se
trouvant en état de l'humidité naturelle peut conduire à
l'augmentation du degré de sismicité du terrain de construction ;
avec cela on prend en considération les caractéristiques des sols
de la fondation et le niveau des eaux souterraines [42].
Estimation de la sismicité de la région de la construction du barrage de Renem
Sur la base de l'analyse des données d'observations relatives à
l'activité séismique pendant la période de 1365 à 1992 le
territoire de l'Algérie est divisé en 5 régions [22]- a, b, c, d, e en
fonction de l'intensité maximale enregistrée des séismes I0 (en
degrés de l'échelle de 12 degrés de MSK-64 ou Mercalli - MM).
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Le site de la construction de l’aménagement hydraulique de Renem
(Figure A-1) situé dans la partie est du plateau Medjerda dans la
zone de la grande faille "Medjerda" (zone saharienne de formation
structurale) appartient à la zone d comprenant:
la région de Cоnstantine dont la haute activité séismique est
conditionnée par la faille tectonique active et la région de
Guelma - I0=IX degrés;
la région entre Annaba et El Kala - I0=VII degrés.
Dans le tableau 2 et sur la figure A-2 on donne la sélection des
séismes [22] enregistrés dans cette zone pendant la période
indiquée dont l'intensité a dépassé IV degrés.
Le tableau montre que pendant la période envisagée dans la zone d
on a enregistré 2 séismes d'une intensité de VIII - IX degrés.
Cependant l'épicentre du premier d'eux (Guelma, 1937) était situé
à 100 km au nord-ouest de la ville de Souk-Ahras la plus proche du
site de l’aménagement
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Fig. A-1
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hydraulique de Renem et celui du deuxième (El Khroub, 1947) - à
environ 120 km à l'ouest de la ville de Souk-Ahras. En prenant en
considération que l'intensité des séismes décroît avec
l'éloignement de l'épicentre du tremblement de terre [10] on peut
considérer leur influence sur les ouvrages de l’aménagement
hydraulique donné comme peu importante. L'intensité maximale du
séisme enregistré le plus proche de l’aménagement hydraulique de
Renem (Оued Cheham, région de Souk-Ahras, 1980) est de VII degrés à
l'échelle de Mercalli (MM) ou MSK-64 avec la magnitude М = 5,2 (5,2 degrés à
l'échelle de Richter).
En calculant selon la formule empirique (Esteva, 1968) qui est en
réalité le traitement statistique des données instrumentales des
tremblements de terre enregistrées dans les sols durs,
l'accélération sismique dans la fondation du barrage de Renem sera
a = 1230e0,8М R + 25-2 = 18,65 cm/s2 0,02g où
a – accélération sismique cm/s2,
М – magnitude (М=5,2),
R – distance focale (R=40 km),
c'est-à-dire l'influence des tremblements de terre réellement
enregistrés au site donné est très faible, ce qui n'exclut pas du
tout les manifestations de la grande sismicité sur le terrain
donné à l'avenir (la période de retour des tremblements de terre
de la sismicité de calcul pour le terrain du barrage donné en
conformité avec [41] fait 1 fois tous les 1000 ans).
Le changement de l'intensité en fonction des conditions
géologiques du terrain de construction n'aura pas lieu, puisqu'une
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couche molle des dépôts alluviaux dans la fondation de la coupe de
lit (maximum en hauteur) du barrage est absente.
Caractéristiques des séismes :
Séisme de projet (D.B.E.) dont la fréquence est 1 fois sur 1000 ans.
L'intensité maximale du séisme enregistré le plus proche de
l’aménagement hydraulique de Renem (série d'observations de
1365-1992) est de VII degrés (région de Souk-Ahras). Compte
tenu de la croissance possible de l'activité sismique de la
région et de l'intensité due au remplissage de la retenue,
il faut adopter le séisme de projet dont l'intensité est de
VIII degrés (magnitude М=5,5-5,8, accélération sismique а=0,20g) ;
Séisme maximum probable (M.C.E.) dont la fréquence est 1 fois sur
5000 ans, compte tenu de la zonation sismique de la
République Algérienne Démocratique et Populaire, peut être
estimé en IX degrés (magnitude М=6,5, accélération sismique а= 0,40g).
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Fig. A-2
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Ainsi, l'intensité sismique de calcul doit être prise égale à VIII degrés
(échelle de Mercalli), ce qui correspond à 5,5-5,8 degrés de l'échelle de
Richter, l'accélération sismique а=0,20g.
Caractéristique des séismesenregistrés à la distance de 50 - 100 km du site de la construction de
l’aménagement hydraulique de Renem
Tableau 2
№ №Nom du
tremblementde terres
DateCoordonnées
del'épicentre
MagnitudeМ
Degré I0
Profondeur du
foyer, km
Rayon del'influenc
e, km1 2 3 4 5 6 7 8
1 Guelma10.02.1937
36.60 N 07.50 Е 5,4 VIII-IX - 100
2
El Khroub(région deConstantine
)
06.08.1947
36.30 N 06.67 Е
5,7 -6,5
VIII -IX
_ 70
3El Kala(régiond'Annaba)
27.10.1947
37.60 N 08.50 Е _ V- VI _ _
4Belkheir(région deGuelma)
16.03.1978
36.40 N07.42 Е
4,5 -4,7 V _ _
5Оued Cheham(région deGuelma)
05.02.1980
36.37 N 07.70 Е
4,1 -4,6 V- VI _ _
6Оued Cheham(région deSouk Ahras)
21.12.1980
36.42 N 07.76 Е 5,2 VII _ _
7 Guelma14.11.1980
36.45 N07.36 Е 4,1 V _ _
8 Constantine20.12.1981
3,3 V _ _
9 Constantine20.12.1983
36.45 N 06.60 Е 4,7 V _ _
10
El Khroub(région deConstantine
)
27.10.1985
36.30 N06.67 Е
5,5 -6,0 VIII 13 130
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Résultats des calculs de la stabilité du barrage
En vue de vérifier la stabilité des talus du barrage sur l'oued
Renem on a réalisé, à l'Institut de Recherches scientifiques
«VODGEO» (Moscou), 18 variantes de calculs.
Les résultats généralisés pour les variantes essentielles des
calculs sont donnés ci-après.
Variante 1. La stabilité du talus aval du barrage au niveau du plan
d'eau amont égal à RN compte tenu de l'action sismique d'une intensité de 8
degrés à l'échelle de Mercalli (МSK) est assurée avec le coefficient de
sécurité Ks = 1,122 Ks, lim = 1,08 à condition du gisement d'une couche du
sable d’une puissance de 6 m dans la fondation (Annexe Graphique №
GR-03, coupe géologique I-I).
Variante 2. Lors de la présence de deux couches des sols
quaternaires dans la fondation (Annexe Graphique № GR-04, coupe
géologique VII-VII) : la couche supérieure d’une puissance de 4,0
m - limon; la couche supérieure d’une puissance de 4,0-5,0 m –
graviers - galets avec remplissage sableux, le talus aval s'avère
instable, Ks = 1,024 Ks, lim = 1,08.
Variante 3. Le résultat analogue est obtenu lors des calculs du
barrage, lorsque la zone supérieure de la fondation est constituée
par une couche du limon d’une puissance de 6,0 m. Dans ce cas Ks =
1,013.
Variante 4. Cette variante illustre les cas de calcul où la couche
supérieure des dépôts quaternaires dont la résistance est réduite,
est enlevée de la fondation du barrage, ainsi que les coupes du
barrage où cette couche est absente. Dans ces cas la stabilité du
talus aval est assurée avec le coefficient de sécurité suffisant
(Ks = 1,187).
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Variante 5. Les résultats des calculs montrent que l'augmentation du
niveau du plan d'eau amont de RN à PHE n'influe que faiblement sur
la stabilité du talus aval. Le coefficient de sécurité Ks dans ce
cas, lorsque la couche des sols à résistance affaiblie est enlevée
ou absente, est égal 1,18.
Variante 6. Pour les variantes dont les sols de fondation sont
analogues à ceux des variantes 4 et 5, sans tenir compte de
l'action sismique, la stabilité du talus aval est assurée avec la
marge de sécurité importante (Ks = 1,382 Ks, lim =1 ,20)
Variante 7. La stabilité du talus amont lors de la vidange de la
retenue à partir de la cote de RN jusqu’à la cote de NRmin est
assurée même dans le cas du gisement, dans la fondation du
barrage, de la couche des sols limoneux d’une puissance de 4,0 m
et des sables d’une puissance de 4,0-5,0 m. Le coefficient de
sécurité Ks dans ce cas, compte tenu de l'action sismique, est égal
à 1,144 Ks, lim = 1,08.
Variante 8. La stabilité du talus amont sans tenir compte de l'action
sismique est aussi assurée : Ks = 1,373 Ks, lim =1,20.
Variante 9. Conformément à cette variante on évaluait la stabilité du
talus amont lors du remplissage de la retenue jusqu’à la
profondeur de 0,2h (cote absolue 519,20 m). Dans ce cas, même compte
tenu de l'action possible du séisme d'une intensité de 8 degrés la
stabilité du talus amont est assurée avec la grande marge de
sécurité (Ks = 1,447 Ks, lim =1,08).
Sur la base des résultats des calculs effectués de la stabilité
des talus du barrage de Renem on peut faire les conclusions
suivantes :
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La stabilité du talus aval du barrage pour les paramètres
géométriques adoptés dans le projet compte tenu de l'action
sismique éventuelle d'une intensité de 8 degrés de l'échelle de
Mercalli (МSK) est assurée lors de l'absence, dans la fondation
du barrage, de la couche des dépôts quaternaires à résistance
affaiblie ou lorsque les dépôts quaternaires sont constitués
de sables ou de faciès plus grossiers (graviers - galets) ;
Lors de la présence, dans la fondation, de la couche des sols
limono-argileux le talus aval du barrage s'avère instable ;
dans ce cas il est nécessaire d'enlever les couches de limons
et argiles de la fondation de la recharge aval du barrage ;
La stabilité du talus amont du barrage de configuration de
projet est assurée dans toutes les coupes de calcul pour les
conditions différentes du gisement des sols dans la
fondation.
Ainsi, la sécurité de l'exploitation du barrage de Renem en cas de
l'action sismique est conditionnée par la non-variabilité de ses
paramètres géométriques (déformations du barrage en cas de
l'action sismique sont estimées comme insignifiantes) et par les
coefficients de stabilité obtenus lors du calcul pour l'action
conjointe des forces statiques et celles dues au séisme d'une
intensité de 8 degrés de l'échelle de Mercalli (МSK) qui dépassent le
coefficient de sécurité normatif.
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2.Structure géologique et géotechnique de la zone de laretenue
2.1. Berges de la retenue
Généralité
Il est convenu d'appeler la formation des berges des retenues
après leur remplissage par le terme transformation, car avant leur
création les berges étiaient formées sous l'effet des phénomènes
naturels dans d'autres conditions naturelles.
Après le remplissage de la retenue ces conditions changent
fortement et on voit apparaître les facteurs de la formation de
nouvelles berges sous l'effet, essentiellement, de leur
affouillement et leur destruction. Les dernières provoquent
souvent, sur certains tronçons, le déséquilibre des masses de
roches sue les versants et la formation des éboulis, écroulements,
glissements de terre ou l'activation des déformations sur les
tronçons des anciens glissements. La totalité de ces processus le
long de la ligne côtière de la retenue constitue l'essence des
phénomènes de transformation.
Les berges de la retenue changent en permanence leurs
configurations sous l'effet des phénomènes de déferlement, des
courants le long de rives et des courants d'autres directions,
ainsi que du fait de l'action physique et chimique de l'eau sur
les roches constituant les berges. En même temps il se passe le
long des berges l'accumulation des matériaux meubles résultant de
la destruction des berges et apportés par les courants orientés et
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par les oueds. Ces produits créent les formes accumulatives du
relief et ils changent aussi les configurations des berges.
L'étude des processus géodynamiques ayant lieu au niveau de la
bande littorale des retenues représentent un intérêt pratique
important, puisque dans la zone côtière se trouvent, en général,
les constructions diverses, les routes, les lignes de transmission
de l'énergie électrique et celles de communication, les terres
agricoles. De plus, l'effet et le développement de certains
phénomènes, comme, par exemple, le déchaussement et la destruction
des berges, créent les conditions pour l'apparition d'autres
phénomènes tels que, par exemple, les glissements de terre,
éboulements etc.
En caractérisant et en estimant la stabilité des berges de la
retenue sur l'oued Renem on utilise la notion de la ligne
littorale (ligne le long de laquelle la terre et la retenue se
contactent). L'étendue de cette ligne à RN=560.00 est d'environ
11,5 km (Annexe Graphique № GR-02). Sa position ne reste pas
permanente, par exemple, lors de la vidange de la retenue ; elle
est aussi influencée de façon substantielle par des processus
géodynamiques dominant dans la zone littorale : le déchaussement
et la destruction des berges ou l'accumulation des matériaux
meubles.
Classification type morphologique et géologique des berges
Les berges dans les limites de la zone littorale de la retenue de
Renem peuvent être du type d'abrasion ou d'accumulation en
fonction des processus géodynamiques dominants.
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Sur la Carte Géologique de la cuvette de la retenue Renem, Echelle
1/5 000 (Annexe Graphique № GR-02) sont montrés 4 types de berges.
berges avec les versants raids (30-350) constitués de calcaires
et calcaires marneux de l'étage de Maastricht (С6a-6b) du
Crétacé supérieur et de grès du Miocène (m1-3) avec la
couverture peu puissante (jusqu’à 1,0-1,5 m) colluvio-
éluviale (Ag-qe) présentée par des pierres cassées et
arènes dont le remplissage est sablo-limoneux et
limoneux.
berges avec les versants dont la raideur est moyenne (15-300)
constitués de marnes du sous-étage de Maastricht
supérieur du Crétacé supérieur et du Paléocène (e1-3),
ainsi que d'argilites et marnes du Miocène (m1-3)
recouvertes à partir de la surface par les limons
diluvio-colluviaux (q3dg), éluvium (qe) et diluvio-
proluviaux (q2dp) avec insertions d'arène et pierre cassée
d’une puissance de 0,5 à 2,5 m.
berges avec les versants dont la raideur est moyenne (15-250) et faible
(5-150), constitués de dépôts diluvio-colluviaux (q3dg) dus
au glissement de terre (dP) et diluvio-proluviaux (q2dp).
La puissance de ces dépôts atteint 5,0-10,0 m.
surfaces à faible pente des terrasses submersibles (Af) et non
submersibles (q3al) sont de préférence développées dans la
partie supérieure de la retenue. Sur le plan
lithologique, ce sont les limons sableux et limons avec
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insertions de gravier et galet d’une puissance allant à
10,0 m.
Les premiers trois types de berges se rapportent au type d'abrasion (qui sont
en général affouillés par des vagues), le quatrième – au type
d'accumulation (dans les limites duquel se produit la décantation du
matériau transporté par l'oued). La comparaison des particularités
des berges de type d'abrasion et d'accumulation montre qu'elles
dépendent essentiellement de la résistance et de l'état physique
de roches constituant les berges.
Déchaussement et destruction des berges
Lorsque les berges sont constituées de rochers durs caractérisés
par la grande résistance et par la perméabilité faible (calcaires
de l'étage de Maastricht (С6a-6b) du Crétacé supérieur et grès du
Miocène), elles auront, dans la plupart des cas, peu de signes de
l'action de la retenue et leurs versants restèrent raids et
rocheux. Les berges constituées de calcaires et grès intensivement
fissurés et altérés (sols semi-rocheux), ainsi que de marnes du
Paléocène, argilites du Miocène, sont plus susceptibles d'être
affouillées et détruites. Ces roches se diffèrent des sols rocheux
par la résistance et stabilité moins importantes aux facteurs de
l'altération, par la déformabilité plus grande ; de plus les
dépôts argileux (marnes et argilites) deviennent détrempés au
contact avec l'eau.
Les berges constituées de ces roches porteront les signes de
l'action de la retenue. Dans la plupart des cas elles sont de type
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d'abrasion et après le remplissage de la retenue les berges
relativement abruptes se forment. Le développement du profil de
l'équilibre de ces berges sera caractérisé par l'éloignement
graduel de la berge abrupte de la ligne littorale et par la
formation d'une plage sous-marine en roches mères ou recouverte du
matériau détritique meuble d'une faible épaisseur. Au fur et à
mesure du développement du profil normal de l'équilibre l'activité
d'abrasion due au déferlement des vagues sera graduellement
atténuée. Les berges constituées de roches meubles non cohérentes
et de celles molles cohérentes (terrasses alluvionnaires, versants
diluvio-proluviaux) seront facilement et vite affouillées et
ensuite leur pente deviendra faible. C'est pourquoi lors de
l'étude et l'estimation des processus et des phénomènes liés au
déchaussement et à la destruction des berges de la retenue sur
l'oued Renem, il est nécessaire, en premier lieu, de tenir compte
de la nature des roches leur constituant, en outre la stabilité
des berges dépend aussi de conditions du gisement des roches et la
succession de la stratification des roches de la structure
pétrographique différente. Par exemple, si sur la surface au
niveau du déferlement des vagues affleurent les roches faibles
(argilites du Miocène dans la couche des grès ou marnes de l'étage
de Maastricht dans la couche des calcaires), il s'y formera une
niche qui peut entraîner l'écroulement des berges.
La formation des berges de la retenue sur l'oued Renem sera
fortement influencée par le réseau hydrographique existant.
Pendant les pluies intensives le matériau meuble sera transporté à
travers les thalwegs nombreux. Ce matériau sera accumulé dans la
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zone littorale de la retenue ou sera distribué le long de ses
berges par les courants orientés.
Par exemple, dans le bord droit de la vallée de l'oued Renem, dans
la zone de la retenue proche du barrage (à environ 200 m de l'axe
du barrage) il y a un lit du fleuve de boue (Annexe Graphique №
GR-02) où on observe périodiquement tant les écoulements d'eau
chargés de sédiments que les avalanches boueuses à grande densité.
L'existence de ces dernières est confirmée par la présence, de
deux cotés du lit, des bourrelets d’une hauteur de 1,0-1,5m en
gros cailloux et galets mal roulés avec remplissage sablo-limoneux
et limoneux. Les avalanches boueuses sont engendrées dans les
rameaux de la chaîne Bou-Rzine, dans les couloirs étroits rocheux
attachés aux dépôts de l'étage de Maastricht (calcaires, calcaires
marneux). Les réserves du matériau meuble dans les foyers
d'avalanche boueuse ne sont pas grandes (quelques centaines de m3).
La formation de la phase solide se produit par l'altération de la
roche du substrat, c'est pourquoi pour le comblement du foyer
d'avalanche boueuse après sa "vidange", il faut un certain délai
relativement prolongé (environ 10 - 15 ans en moyenne). Cependant
la grande quantité de foyers d'avalanche boueuse (près de 10)
permet de supposer que l'activation des avalanches boueuses sera
possible avec la périodicité de 3 - 5 ans en cas de certaines
conditions (pluies abondantes). Le volume (W) du transport de
futures avalanches boueuses ne dépassera quelques centaines de m3,
le débit (Q) - 3-5 m3/s. La zone d'accumulation (du déchargement)
des avalanches boueuses qui est à présent attachée à la terrasse
de Pléistocène supérieur de l'oued Renem et à son lit, se
déplacera, après le remplissage de la retenue, en amont du thalwegSTRUCTURE GÉOLOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE DE LA ZONE DE LA RETENUE
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(lit de l'avalanche boueuse) à une distance de 300 - 350 m et se
produira dans le haut bassin de la baie rive droite de la retenue.
Le bilan du matériau meuble dans la zone littorale déterminera
essentiellement la direction des processus géodynamiques : le
défaut du matériau meuble conduira au développement des processus
d'abrasion et au contraire, l'excès du matériau arrête son
développement.
Prévision de la transformation des berges de la retenue Renem
La retenue sur l'oued Renem se rapporte aux retenues de montagne qui sont
créées dans les conditions fortement distinctes des conditions des
retenues sur les rivières de plaine. Les particularités des
conditions des retenues de montagnes sont liées à la
différenciation considérable du relief, à la morphologie
particulière des vallées fluviales et à la grande complexité de
leur structure géologique.
Pour la retenue Renem il est caractéristique :
les profondeurs considérables (jusqu’à 55 m) et la largeur
relativement petite ;
les versants hauts, très raids dans la zone proche du barrage
;
la superficie relativement petite du miroir d'eau ;
la grandeur importante de la vidange de la retenue (jusqu’à
25m) ;
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la grande variation des phénomènes dus aux vagues du fait de
la variation des directions des vents souvent attenant les
grandes vitesses ;
la petite hauteur des vagues dues aux vents à cause de petit
fetch ;
la grande complexité de la structure géologique différente
pour les tronçons divers du périmètre de la retenue
conditionnée par la complexité de la coupe géologique, par la
grande dislocation et fissuration des roches et par la
présence des accidents et ruptures tectoniques ;
l'activation éventuelle des processus contemporains
géologiques (altération, glissement de terre) du fait de la
variation périodique du niveau du plan d'eau de la retenue ;
l'absence des conditions favorables à la formation des bancs
et des plages d'accumulation (qui représentent la protection
naturelle des berges) à cause du déplacement du matériau
détruit au pied des versants raids lors de la baisse
périodique et considérable du plan d'eau ;
le petit rôle des courants le long des berges en ce qui
concerne la formation du matériau meuble dans la zone
littorale du fait de la raideur considérable et de la
différenciation des berges et de la variation de la direction
et de la vitesse du vent.
Ainsi, la transformation des berges des retenues de montagne et, en
particulier, sur l'oued Renem engendrée par le développement des
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processus d'abrasion lors du déferlement des vagues a une valeur secondaire ou
locale. Le rôle important y sera joué par les processus
géodynamiques contemporains se développant sous l'effet de
l'humidification et dessiccation périodique des terrains rocheux
lors de la baisse du plan d'eau de la retenue et de sa remontée
ultérieure. C'est pourquoi l'utilisation des méthodes existantes
pour le calcul de la transformation des retenues de plaine
(méthodes de G. Zolotarev, E. Koutchouguin et d'autres auteurs)
43,44,47 pour le calcul de la transformation des retenues de
montagne est difficile et peu effective. Au cours de la prévision
de la transformation de ces berges il faut essayer de tenir compte
de la multitude de facteurs déterminant les particularités
spécifiques des conditions des retenues de montagne.
A présent, lors de la prévision de la transformation des berges
des retenues de montagne sont en général utilisées les méthodes
qualitatives 45,47 fondées sur la mise en évidence des tronçons
dont la stabilité des berges et des versants est différente en
fonction de la structure, de l'état physique et des propriétés des
roches, de leurs composantes, ainsi que de la raideur des
versants, de leur structure et d'autres indices indiquant le taux
de leur stabilité.
On a fait autrefois la classification type morphologique et
géologique des berges dans les limites de la zone littorale de la
retenue Renem. En ce faisant on a pris en considération : raideur
de la surface, lithologie et propriété physico-mécaniques des
roches, puissance des dépôts quaternaires, développement des
processus contemporains exogènes géologiques etc. On a mis en
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évidence quatre types de berges - , , , (Annexe Graphique №
GR-02).
On donne ci-après la prévision approximative de la transformation des berges
de la retenue Renem après son remplissage en partant de l'analyse des
particularités géologiques et géomorphologiques de la vallée de
l'oued avec l'utilisation des données concernant les retenues
analogues :
le type avec les versants raids (30-350) occupe environ 1,4
km (12,2%) de l'étendue de la ligne littorale de la retenue.
Environ 900 m (7,8%) ce sont les versants constitués de
calcaires et calcaires marneux de l'étage de Maastricht du
Crétacé supérieur, 500 m (4,4%) - les grès du Miocène.
L'activation des processus du glissement de terre et de
l'éboulement n'y est pas attendue. La formation éventuelle
des petits fluages d’une puissance de 0,5-1,0m dans les
dépôts diluvio-colluviaux pourrait avoir lieu.
le type , avec les versants dont la raideur est moyenne (15-
300) occupe environ 4,1km (35,7%) de l'étendue de la ligne
littorale de la retenue. Les versants sont constitués de
marnes du Crétacé supérieur et du Paléocène, ainsi que
d'argilites et marnes du Miocène recouvertes à partir de la
surface par les limons diluvio-colluviaux, éluvium et
diluvio-proluviaux avec insertions d'arène et pierre cassée
d’une puissance de 0,5 à 2,5 m. Il est possible la petite
transformation des versants sous l'effet des vagues sur la
bande d’une largeur de 3,0-5,0 m avec l'activation, sur les
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certains tronçons, des glissements - blocs d'un petit volume
(quelques dizaines de m3).
le type avec les versants dont la raideur est moyenne (15-
250) et faible (5-150) occupe environ 4,9 km (42,6%) de
l'étendue de la ligne littorale de la retenue. Ils sont
constitués de dépôts diluvio-colluviaux, y compris des dépôts
dus au glissement de terre et diluvio-proluviaux. La
puissance de ces dépôts atteint 5,0 mètres et plus. On doit y
attendre la transformation plus intensive des versants sous
l'effet des vagues sur la bande d’une largeur jusqu’à 5 -
10 m. Il sera possible de voir l'activation du glissement
existant de terre (versant gauche de la vallée de l'oued
Renem à 500 m à l'amont du site du barrage) ou l'engendrement
de nouveaux glissements : glissements-blocs ou glissements-
courants avec une profondeur approximative des sols touchés
de 3 - 5 m.
le type avec les surfaces à faible pente des terrasses
submersibles et non submersibles occupe environ 1,1 km (9,6%)
de l'étendue de la ligne littorale de la retenue. Ces
terrasses sont attachées à la zone de la fin du remous et à
la zone supérieure de la retenue. la transformation des
versants sous l'effet des vagues dans cette zone sera à peine
signifiante ou tout à fait absente. Cela est lié aux pentes
très faibles de la surface et à petite profondeur de la
retenue.
En faisant le résumé il faut constater que la plus grande
transformation des berges de la retenue Renem est à attendre dans
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la zone des versants dont la raideur est moyenne (15-250) et faible (5-150)
constitués de dépôts diluvio-colluviaux (q3dg), de dépôts dus au
glissement de terre (dP) et de dépôts diluvio-proluviaux (q2dp), la
transformation un peu moins importante sera sur les versants dont la
raideur est moyenne (15-300) constitués de marnes du sous-étage de
Maastricht supérieur du Crétacé supérieur (С6b) et du Paléocène (e1-
3), ainsi que d'argilites et marnes du Miocène recouvertes à partir
de la surface par les limons diluvio-colluviaux (q3dg), éluvium (qe)
et diluvio-proluviaux (q2dp) avec insertions d'arène et pierre
cassée. La longueur de ces zones sera de 9,0 km (78,3%) de
l'étendue de la ligne littorale de la retenue.
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2.2. Cuvette de la retenue
Structure géologique
La structure géologique de la cuvette de la retenue présente
l'intérêt du point de vue de l'estimation des pertes par
infiltration. Elles dépendent avant tout de la lithologie, du taux
de fissuration, de la puissance de roches constituant la cuvette.
Ce sont les dépôts alluvionnaires (qal3) des terrasses non inondables de
l'oued Renem qui y ont le plus vaste développement. Ils ont une
structure à deux couches : la partie inférieure est présentée par
le faciès des alluvions – les graviers et galets avec le
remplissage en sable et limon sableux, parfois avec des gros blocs
(épaisseur jusqu’à 5,0 m) ; la partie supérieure est constituée
par le faciès provenant des terrasses submersibles – les dépôts
limono-sableux, limoneux et argileux avec des lentilles du sable
et des insertions des graviers et galets (épaisseur jusqu’à 4,0 -
5,0 m). La puissance des alluvions de Quaternaire supérieur peut
atteindre 10,0 m.
Les dépôts diluvio-proluviaux du Quaternaire moyen et supérieur (qdp2-3) ont le
développement un peu moins grand et ils sont présentés sur le plan
morphologique par les cônes d'érosion et les accumulations de
versant constitués de pierre cassée, galets mal roulés, sable,
limons sableux et limons. Leur puissance atteint 3,0 - 5,0 mètres
et plus. Les dépôts diluvio-gravitationnels-éboulis de pente (qdg3) du Pléistocène
supérieur représentent les accumulations à la formation desquelles
prend part, en plus des processus d'écroulement-éboulis,
l'érosion de surface. Ils se composent de gros blocs, pierres
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cassées, arène avec le remplissage sablo-limoneux et limoneux.
Leur puissance peut aller à 5,0-10,0 mètres et plus.
Parmi les dépôts quaternaires il y a les alluvions contemporaines (Af)
(lit de l'oued Renem), les accumulations gravitationnelles - éboulis (Ag) et
celles dues au glissement de terre (dP), mais ils ont le développement
limité.
Les affleurements des roches mères dans la cuvette de la retenue
ont aussi le développement très limité bien que ce sont ces dépôts
du fait de leur perméabilité relativement importante qui exercent
une influence déterminante sur la grandeur des pertes par
infiltration à partir de la retenue. En premier lieu, cela se
rapporte aux calcaires et aux calcaires marneux de l'étage de
Maastricht (С6a-С6b) du Crétacé supérieur dont les affleurements ont lieu
sur les versants droit et gauche de la vallée, dans la zone proche
du barrage. Cela se rapporte aussi, mais avec un degré moins
grand, aux grès du Miocène (m22-3) dont les affleurements rocheux ont
lieu à 1,5 km à l'amont de l'axe du barrage sur les deux versants
de la vallée et où (sur le versant droit) se situé la carrière de
grès. Les dépôts du Paléocène dont les affleurements ont lieu sur
les versants droit et gauche de la vallée à 250 m à l'amont de
l'axe du barrage, et qui sont constitués de marnes et argilites,
sont pratiquement imperméables.
Pertes par filtration
Les pertes par filtration à partir de la retenue Renem seront la
somme de quelques composantes :
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I. Les pertes par filtration à travers le corps et la fondation du barrage auront
lieu au cours de toute la vie de la retenue de Renem. Leur
calcul doit être effectué en conformité avec le schéma du
régime stationnaire de la filtration de l'écoulement
bidimensionnel.
II. Les pertes par filtration à travers les appuis latéraux du barrage (filtration
par contournement).
Ces pertes ont le caractère permanent et auront lieu pendant
toute la durée de l'exploitation de la retenue. On les
calcule d'habitude pour la partie de la retenue proche du
barrage où l'influence du bief aval est très sensible, mais
le mouvement des eaux souterraines est approximé par le
modèle bidimensionnel.
III. Les pertes pour la saturation du fond de la retenue pendant la période de
son remplissage.
Ces pertes sont de courte durée et elles cesseront dans un
délai assez court après la fin du remplissage de la retenue
Renem. Elles doivent être déterminées en fonction du volume
des roches à saturer sur toute la surface du plan d'eau de
la retenue et de leur porosité libre. Ces pertes dépendent
du régime du remplissage de la retenue : lors du remplissage
rapide elles croissent brusquement, mais ensuite elles
diminuent avec le temps ; lors du remplissage lent elles
sont constantes.
IV. Les pertes par filtration à travers les berges de la retenue hors de la zone de
l'influence du barrage.
Ces pertes comprennent les débits de filtration nécessaires
à la saturation des berges, des vallées et dépressions
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voisines et elles peuvent avec le temps devenir constantes.
Lors du remplissage de la retenue elles grandiront, à la fin
du remplissage ou après celui-ci elles diminuent jusqu’aux
valeurs correspondant aux conditions du régime stationnaire
des eaux souterraines. Dans cette zone l'écoulement des eaux
souterraines sera déterminé par l'influence des eaux de laretenue dont la grandeur varie le long de la retenue. Les
conditions géologiques sur les berges de la retenue changent
aussi. C'est pourquoi le mouvement des eaux souterraines
doit être séparément examiné pour les divers tronçons avec
les conditions différentes aux frontières.
On cite ci-dessous les extraits du rapport de l'Institut de
Recherches scientifiques "VODGEO" (Moscou) 48 où on donne le
calcul des pertes par filtration à partir de la retenue Renem. Le
calcul total des pertes par filtration à partir de la retenue
(filtration à travers le corps et la fondation du barrage,
filtration par contournement, pertes dans la région de la carrière
de grès) est donné au chapitre "Etude de la filtration à travers
le corps et la fondation du barrage" (Annexe Textuelle №5).
Schématisation géofiltration
Pour la définition de la perméabilité des roches gisant dans la
fondation du barrage, on a fait les essais d'eau dans les sondages
selon la méthode de Lugeon.
Avec l'utilisation de ces données et compte tenu des conditions
géologiques de la région de l’aménagement hydraulique on a élaboré
la schématisation géofiltration dont le but est de définir les
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schémas de calcul de la filtration à travers la fondation et les
appuis latéraux du barrage.
Compte tenu des particularités géologiques du gisement des roches
mères dans la fondation de l'ouvrage on mettait en relief les
tronçons types pour lesquels on utilisait les schémas
correspondants de calcul de la filtration.
Le profil longitudinal dans l'axe du barrage est divisé en trois
tronçons types I-III du front de retenue. Pour ces tronçons on
fixe les coupes 1-3 types présentées sur la figure 5.1. On met
aussi en relief les tronçons dans les appuis de la rive droite et
de la rive gauche du barrage (pour calculer la filtration par
contournement du barrage) et dans la zone de l'emplacement de la
carrière des grès situé à 1,5 km en amont du site du barrage (pour
calculer la filtration à travers les berges de la retenue).
Le tronçon de la fondation du barrage I (Piquet 1+39 – Piquet 2+47) présenté par
la coupe 1-1 type sur Piquet 2+47, généralise les caractéristiques
de filtration de la zone rive gauche du barrage dans la limite de
RN constituée par les roches du Maastricht inférieur С6a. Sur ce
tronçon on remarque les zones de fissuration et l'altération
intense jusqu'à la profondeur de 10-20 m.
Pour le tronçon I, on a adopté avec une certaine marge de sécurité les
coefficients de perméabilité suivants : dans la zone de la fissuration
élevée pour les calcaires et calcaires marneux Kf=1,0 m/jour, mais dans la zone
de la fissuration atténuante de ces roches Kf=0,1-0,2 m/jour ; pour la zone restante
Kf=0,05 m/jour. Le coefficient de perméabilité des dépôts diluvio-
gravitationnels développés dans les versants du barrage est adopté
égal à 0,5 m/jour.
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Le tronçon II (Piquet 2+47 – Piquet 3+21,3). La particularité caractéristique
de la structure de ce tronçon est son hétérogénéité dans la coupe,
ainsi que la présence des zones de la fissuration non seulement
dans la couche près de la surface, mais encore à la profondeur de
35-40 m. L'alternance des couches du calcaire marneux et le
calcaire à minces intercalations de la marne a conduit à ce que,
dans le schéma de calcul, on observe quelques zones dont la
perméabilité est différente. La gamme de variation des grandeurs
du coefficient de perméabilité dans ces roches est suffisamment grande de
Kf=0,05 m/jour jusqu'à Kf=2,0 m/jour. Les grandeurs des coefficients de
perméabilité pour chaque couche étaient obtenues par pondération
des grandeurs de l'absorption d'eau unitaire issues des essais
d'eau aux intervalles donnés des sondages.
Le tronçon III est la partie de la rive droite du barrage constituée
par des roches du Maastricht inférieur С6a. Ce sont les calcaires à
minces intercalations des marnes qui y prédominent. En analysant
les données des essais il faut remarquer, que la zone supérieure
la plus perméable des calcaires d'une puissance de 15 m se trouve
dans la partie centrale du barrage, ce qui correspond à la valeur
pondérée du coefficient de perméabilité Kf=1,5 m/jour.
Les calcaires gisant dans la partie amont de la fondation du
barrage ont la zone de la fissuration élevée d'une puissance près
de 10 m avec le coefficient de perméabilité de 1,0 m/jour ; la fissuration
atténue graduellement avec la profondeur.
Pour l'argumentation du modèle de calcul dans la partie aval de la
fondation du barrage, on a pris les résultats des essais d'eau
dans le sondage SR-5. Dans ce sondage on observe l'alternance des
zones de la perméabilité différente Kf= 0,1-1,2 m/jour.
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A partir de cela, pour les calculs de la filtration sur le tronçon III, on
mettait en relief quelques zones se distinguant selon la
perméabilité. Par exemple, pour la zone supérieure des calcaires fissurés
k=1,0-1,5 m/jour, pour la zone relativement perméable Kf=0,1-0,5 m/jour. Pour les
autres zones le coefficient de perméabilité Kf est adopté égal à 0,05
m/jour.
Filtration à travers le corps et la fondation du barrage
Le noyau du barrage est érigé en terres limono-argileuses dont le
coefficient de perméabilité fait en moyenne 2,1410-3 m/jour. Les
coefficients de perméabilité des roches de la fondation dans
chaque coupe de calcul sont retenus en conformité avec la
schématisation géofiltration mentionnée ci-dessus.
La simulation numérique était faite sur ordinateur à l'aide du
paquet d'application de programmes concernant les calculs de
filtration (Modflow), avec cela, vu la grande perméabilité des
sols de la recharge aval, on ne prenait pas en considération, dans
les calculs, la montée de la ligne phréatique dans la recharge
aval, ce qui va du côté de la sécurité.
La position de la ligne phréatique au noyau du barrage était
définie en partant des conditions suivantes :
la ligne phréatique est une ligne de courant et le long de
celle-ci Н/n=0 ;
le long de la ligne phréatique la pression est égale au
zéro, c'est pourquoi la diminution de la charge suit la loi
linéaire Н= z.
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A l'issu de la simulation numérique on a obtenu la position de la
ligne phréatique au noyau, la cote de sa sortie sur son parement
aval, le réseau d'écoulement de filtration au noyau et dans la
fondation du barrage, les épures des gradients hydrauliques à la
sortie du noyau dans la recharge aval pour trois coupes de calcul.
Le débit total de la filtration à travers le noyau du barrage fera en moyenne
39,44 m3/jour (14,4 mille m3/an).
Sur la figure 5.2 (Annexe Textuelle №5) on présente le réseau
d'écoulement de la filtration au noyau du barrage pour la coupe 1-
1 de calcul (Piquet 2+47.0) avec les épures des gradients
hydrauliques à la sortie du parement aval du noyau.
Lors de la simulation de la filtration on a obtenu les
distributions des charges dans la fondation du barrage et au
rideau d'injection dont le coefficient de perméabilité est adopté égal à
0,03 m/jour et dont la largeur est de 6 m. Pour l'estimation de
l'efficacité du rideau d'injection on examinait aussi les
variantes de la construction du barrage sans rideau d'injection.
Pour les deux cas on a calculé les débits d'infiltration et les
gradients hydrauliques à la sortie de l'écoulement dans la
recharge aval.
Les résultats de la simulation pour la variante de projet (avec le
voile d'injection) sont présentés sur les figures 5.3-5.5 sous
forme des lignes équipotentielles et des lignes de courant. Ce qui
attire l'attention c'est une assez haute efficacité du voile
d'injection au niveau duquel les pertes de charge atteignent
jusqu'à 60 % de la charge totale.
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Le débit total de la infiltration à travers la fondation du barrage avec le voile
d'injection de ciment sera de 1368,6 m3/jour (499,5 mille m3/an).
Les grandeurs des gradients hydrauliques à la sortie de
l'écoulement d'infiltration à l'aval (au niveau du contact de la
recharge aval avec l'assise) sont présentées dans le tableau 3
(Annexe Textuelle №5).
Les résultats cités montrent que la partie considérable de la
charge est "dissipée" par le noyau et le voile d'injection, c'est
pourquoi les gradients hydrauliques à la sortie de l'écoulement de
la fondation dans la recharge aval sont très faibles. Cela permet
de considérer que la résistance aux infiltrations des roches de la
fondation aval est sans doute assurée.
Filtration par contournement
Les pertes dues à la filtration par contournement sont calculées à
condition que le voile d'injection en ciment soit prévu sur toute
l'étendue du front de retenue du fait de la mise en évidence des
zones de la fissuration élevée du massif des roches mères.
Les études des écoulements de la filtration par contournement des
appuis latéraux du barrage étaient faites sur les modèles
reproduisant la structure géologique à plusieurs couches avec la
prise en compte le maximum possible des données des
reconnaissances géologiques et géotechniques.
Les isohypses, les lignes de courant séparantes, les zones de
l'alimentation et du déchargement des eaux souterraines, les zones
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de la filtration par contournement sont présentées sous forme des
cartes générales sur les figures 5.6-5.7 (Annexe Textuelle №5).
Il faut noter certaines particularités de la filtration par
contournement définissant son caractère et son intensité :
Dans l'appui de la rive gauche du barrage la zone de la
filtration est limitée par les bords d'eau amont et aval, par
les lignes de courant à la distance de 400 m plus haut et
plus bas par rapport à l'axe du barrage et par la ligne du
niveau fixé des eaux souterraines qui se trouve en haut
suivant le versant à la distance de 250 m du sondage SR-102.
La cote de la zone de l'alimentation est obtenue par
extrapolation de la ligne de la surface des eaux souterraines
selon les sondages SR-102 et SR-106.
On a examiné le modèle de filtration à deux couches : dans la
couche supérieure comprenant deux zones avec les coefficients
de perméabilité de 2,0 m/jour et de 0,5 m/jour se forme la
surface libre des eaux souterraines avec le déchargement vers
le bief amont et, essentiellement, vers la 2-ème couche
inférieure qui a aussi deux zones avec les coefficients de
perméabilité de 0,2 m/jour et 1,0 m/jour. Pour cette couche
la zone du déchargement de l'écoulement par contournement est
l'oued Renem à l'aval du barrage.
Le débit de la filtration par contournement à travers l'appui rive gauche fait
693,2 m3/jour (ou 253 018 m3/an).
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Pour la simulation des processus de la filtration dans l'appui de
la rive droite, on adoptait, au calcul, les résultats des essais
d'eau aux sondages SR-4 et SR-101.
Les dimensions du modèle en plan font 400600 m. Pour la
construction du modèle de la filtration par contournement on met
en relief 4 couches de la perméabilité différente. On prévoit deux
zones de la filtration en plan : la première, intérieure, adhérant
vers le bord de l'eau de la retenue d'une largeur près de 100 m et
la deuxième - la zone extérieure d'une largeur de 250 m.
La filtration par contournement dans l'appui de la rive droite de
l'oued Renem a les particularités suivantes :
Premièrement, on a autrefois remarqué le fait de l'immersion
des eaux souterraines sous le lit de l'oued avec la tendance
de la suite de ce processus en profondeur de la rive droite.
Deuxièmement, la zone du déchargement de l'écoulement des
eaux souterraines à partir de la retenue peut être l'oued
Renem.
Compte tenu de ces particularités on introduit, sur le modèle, la
frontière de l'influence à la distance de 300 m de l'appui droit
du barrage. La première couche supérieure du modèle est à surface
libre des eaux souterraines avec deux zones dont le coefficient de
perméabilité est de 2,5 m/jour dans la zone intérieure et de 0,1
m/jour dans la zone périphérique du domaine de la filtration. Les
couches inférieures du modèle qui sont en charge, ont les zones
différentes de la perméabilité.
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Le débit de la filtration par contournement dans l'appui de la rive droite du barrage
a fait 734,96 m3/jour (ou 268 260 m3/an).
Le débit total de la filtration par contournement du barrage sur l'oued Renem est
égal à 1428,16 m3/jour ou 521278 m3/an (1,2 % de la capacité de la
retenue).
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Justification des débits de filtration à travers le corps et la fondation du barrage
A la demande de l'ANB on donne ci-dessous la justification des
débits de filtration à travers le corps et la fondation du
barrage.
a. Pour la schématisation géofiltration du site du barrage on a
utilisé les données géologiques et géotechniques de l'Avant-
projet.
b. La fondation du barrage sur toute la longueur du front de
retenue est présentée par trois coupes de filtration se
distinguant par la structure de la fondation.
c. Les coefficients de perméabilité de la fondation stratifiée
sont adoptés en conformité avec les résultats des essais
d'eau dans les sondages. Le coefficient de perméabilité des
limons compactés du noyau du barrage est pris égal, avec une
certaine marge de sécurité, à 0,005 m/jour, et le coefficient de
perméabilité du voile d'injection de ciment - à 0,03 m/jour.
d. Il est à noter que pendant l'analyse des données des
injections d'eau dans les intervalles des sondages on a
réussi à relever les zones à perméabilité différente dont on
a tenu compte lors des calculs de la filtration à travers la
fondation et par contournement du barrage. On a examiné les
conditions les plus défavorables du point de vue de la filtration. C'est
pourquoi les résultats obtenus concernant les pertes par
filtration semblent un peu surélevés.
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Néanmoins, les pertes totales par filtration estimées en 2836,22
m3/jour ou 1035,2 mille m3/an qui sont la somme des pertes à travers le
corps et la fondation du barrage (1408,1 m3/jour) et les pertes
dues à la filtration par contournement dans l'appui rive (693,2
m3/jour) et l'appui rive droite (734,96 m3/jour), ne dépassent pas
2,4% de la capacité de la retenue, ce qui est confirmé par les indices du
bilan hydraulique.
Pertes par filtration dans la région de la carrière de grès
A la demande de l’Administration on a effectué les calculs des
pertes de l'eau par infiltration à partir de la retenue dans la
région de l'emplacement de la carrière de grès (m22-3), situé à 1,5
km en amont de l'oued Renem.
Pour la reconnaissance de la carrière en rive droite de l'oued on
a foré, sur le versant, six sondages de la profondeur de 20 et 40
m. Selon ces sondages on a construit la coupe géologique montrant
que dans la partie supérieure il y a une zone de l'altération des
grès d'une puissance de 5 m. Les essais d'eau dans ces sondages
n'ont pas été réalisés.
Sur une autre rive de l'oued il y a un sondage S-5, percé en
février 1992, qui a découvert les roches du Miocène (grès,
argilites). Dans ce sondage on a effectué les essais d'eau selon
la méthode de Lugeon (Annexe Textuelle 2.3). Conformément aux
données des essais d'eau dans ce sondage le coefficient moyen de
perméabilité de la couche de Miocène est adopté égal à 0,03 m/jour.
Vu le nombre limité de données, le calcul des pertes d'eau par
filtration à partir de la retenue porte un caractère d'estimation.
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On examine la zone de la filtration d'une largeur de 500 m à
partir du bord d'eau de la retenue de la longueur unitaire le long
de la ligne littorale. Pour la zone supérieure, altérée, d'une puissance
de 5,0 m, le coefficient de perméabilité est adopté égal à 1,0 m/jour, pour tout
l'autre domaine Kf=0,03 m/jour. Le débit de la filtration par unité de
la longueur de la ligne littorale de la retenue sur la longueur de
500 m est égal à 2,32 m2/jour.
Ainsi, les pertes par filtration sur le tronçon de la carrière se
répartissent de façon suivante :
à travers la rive gauche sur la ligne de bord de la retenue d’une
longueur de 490 m les pertes par filtration seront de 1137
m3/jour (ou 414 932 m3/an)
à travers la rive droite sur la ligne de bord de la retenue d’une
longueur de 280 m les pertes par filtration seront égales à
650 m3/jour (ou 237 104 m3/an)
les pertes totales à partir de la retenue dans la région de
la carrière de grès (m22-3 ) seront de 1787 m3/jour ou 652 255 m3/an
(1,5% de la capacité de la retenue).
Pertes temporaires par infiltration pour la saturation du fond de la retenue. Pertes
par infiltration à travers les berges de la retenue se trouvant loin du barrage
Sans disposer de toutes les données nécessaires aux calculs, on a
fait les prévisions d'estimation relatives aux pertes à partir de
la retenue :
les pertes temporaires par infiltration pour la saturation du
fond de la retenue,
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les pertes par infiltration à travers les berges de la
retenue se trouvant loin du barrage.
Les pertes temporaires par infiltration pour la saturation du fond
de la retenue sont estimées de façon suivante :
la longueur L de la retenue est adoptée égale à 5750m
la largeur moyenne B de la retenue est prise égale à 120m
le déficit en saturation des sols argileux du fond de la
retenue en conformité avec les données de la littérature
technique est retenu égal à 0,007
la profondeur moyenne des eaux souterraines hs=9,2m.
Compte tenu de ces paramètres, les pertes pour la saturation du fond de la
retenue seront de l'ordre de 43100 m3.
Pertes par infiltration à travers les berges de la retenue se trouvant loin du barrage
(à l’exception des pertes par infiltration dans la zone de carrière de grès – m22-3)
Les calculs d'estimation des pertes par filtration à travers les
berges se trouvant loin du barrage où elles ne sont pas
influencées par le bief aval, ont été effectués pour les données
de départ suivantes :
les berges de la retenue sont constituées de roches peu
perméables d’une puissance de 50 m avec le coefficient de
perméabilité Кf=0,02 m/jour ;
la frontière de la zone de la filtration se trouve à une
distance de 300 m du bord d'eau de la retenue ;
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le niveau ses eaux souterraines se trouve à la cote de 510 m.
Le calcul a été fait par la méthode numérique à l'aide du
programme des calculs de filtration pour le cas de la circulation
unidimensionnelle (linéaire) des eaux souterraines.
Les pertes par infiltration pour la saturation les berges pour les conditions aux
frontières données sont de 667 m3/jour (ou 243 455 m3/an).
Les grandeurs obtenues des pertes par filtration (saturation du
fond et des berges de la retenue) sont inférieures à 1% de la
capacité de la retenue.
Ainsi, les pertes de calcul dues à la filtration à partir de la
retenue Renem seront :
le débit de filtration à travers le noyau du barrage 39,4 m3/jour (14,4 mille
m3/an).
le débit de filtration à travers la fondation du barrage 1368,6m3/jour
(499,5mille m3/an)
le débit de filtration par contournement du barrage1428,2 m3/jour (521,3 mille
m3/an)
les pertes dans la région de la carrière de grès1787 m3/jour (652,3 mille m3/an)
les pertes pour la saturation des berges (à l’exception des pertes par
infiltration dans la zone de carrière de grès – m22-3)667 m3/jour(243,5 mille
m3/an)
TOTAL : 5 290,2 m3/jour (1 931 mille m3/an,
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ce qui fait 4,4% de la capacité totale de la
retenue.
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3.Caractéristique géologique et géotechnique du site sur
l'oued Renem
3.1. Structure géologique
Le site du barrage se situe dans la gorge de la vallée de l'oued
Renem où il traverse la chaîne Bou-Rzine constituée de calcaires
du Crétacé supérieur. La largeur de la vallée au fond est de 110
m, la pente moyenne du versant droit est de 35-400, celle du
versant gauche - 20-250. Les versants et la cuvette de la vallée
sont constitués de roches du Crétacé supérieur qui sont
partiellement recouvertes par des formations de Pléistocène-
Holocène.
Les roches les plus anciennes dans les limites de la zone en
question sont les dépôts non-différenciés du Santonien supérieur –
Campanien inférieur (C4b-5a). Ils affleurent à une distance de 300 m à
l'aval du site du barrage sur le versant droit de la vallée et,
sous forme d'un fragment, sur le versant gauche (Annexe Graphique
№GR-01). La forme du gisement des roches est monoclinale, le
pendage des bancs est sud-est avec l'angle 35-400. Elles sont
présentées sur le plan lithologique par des marnes avec les
couches rares intercalées de calcaires. Ces roches sont
découvertes par les sondages SR-105 et SR-108 ; il est possible
qu'une partie de dépôts découverts par le sondage SR-9 se rapporte
au même âge. Les marnes calcaires, gris foncé et gris, denses et
monolithes dans les conditions naturelles, sont soumises à
l'altération rapide au contact avec l'air, ce qui explique les
grandeurs relativement basses de RQD (jusqu’à 33-38%). Dans les
CARACTÉRISTIQUEGÉOLOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE STRUCTURE GÉOLOGIQUEDU SITE SUR L'OUED RENEM
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conditions naturelles leur fissuration est faible de quoi
témoignent les grandeurs basses de la perméabilité (1-2UL).
Les dépôts de Campanien supérieur (С5b) gisent de façon concordante sur
les dépôts de Santonien–Campanien inférieur, ils affleurent dans les
versants droit et gauche de la vallée, a l'aval du barrage à la
distance de 50 m de son axe. Ces dépôts sont découverts par les
sondages SR-7, SR-9, SR-102, SR-105, SR-106 (Annexes Graphiques №
GR-03 et № GR-04). Ils sont présentés par les marnes calcaires,
gris foncé, peu résistantes, par les calcaires marneux gris avec
des intercalations des calcaires gris jaunâtre et en toit – par
les calcaires. Les marnes calcaires sont facilement altérables en
se décomposant avec le temps en écailles minces ; par ce fait
s'expliquent les gardeurs basses de RQD bien qu'elles soient en
état naturel monolithes. Les calcaires marneux sont plus
résistants, les gardeurs de RQD dépassent 80% (SR-106). Au
contraire, les calcaires ont la forte fissuration ; les certaines
zones sont complètement fragmentées avec RQD=0% (par exemple, dans
l'intervalle de 27,0-29,0 m dans le sondage SR-7).
Les dépôts de Maastricht, en conformité avec sa lithologie, se
subdivisent nettement en deux sous-étages : inférieur et
supérieur.
Les dépôts de Maastricht inférieur (C 6a) gisent dans l'assise du barrage en
étude, ils constituent les versants gauche et droit de la vallée.
Les roches du substrat sont présentées par les calcaires
résistants de couleur blanche, gris clair, gris jaunâtre, avec des
intercalations minces et rares des marnes grises. Le taux de
fissuration est très variable, à partir des tronçons pratiquement
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monolithes (RQD=90%, SR-1, intervalle de 55,0-60,0 m ; RQD=100%,
SR-2, intervalles de 15,0-17,0 et 20,0-23,0 m) jusqu’aux zones qui
sont très fortement brouillées (par exemple, RQD=7%, intervalle de
37,0-44,0 m) dans lesquelles les fissures sont en général remplies
de calcites et limonites. A la base de la couche les calcaires
alternent avec les calcaires marneux gris, moins résistants dont
la grande partie a la faible fissuration.
Les dépôts de Maastricht inférieur sont découverts par les
sondages en grand nombre : SR-1, SR-2, SR-3, SR-4, SR-5, SR-8, SR-
10, SR-101, SR-102, SR-103, SR-104, SR-107.
Sur la base de l'analyse structurale de faciès, des constructions
corrélatives et du déchiffrement des photos aériennes on a mis en
évidence, dans le versant gauche et le fond de la vallée, une
structure du type de graben séparée des zones contigues
relativement soulevées par un système des accidents tectoniques du
type des failles de compression (ou des failles ordinaires) à
pendage raid. L'existence des accidents tectoniques à pendage raid
est confirmée par la corrélation des fiches lithologiques des
sondages SR-102 - SR-1, SR-2 - SR-103, SR-103 - SR-3, SR-10 - SR-6
situés sur la ligne proche de la direction des roches; ainsi que
SR-5 – SR-3, SR-5 – SR-103, SR-5 – SR-108, SR-1 – SR-7 se trouvant
en direction proche du pendage. Par exemple, dans les sondages SR-
1, SR-2, SR-5 la coupe géologique est monotone ; les roches ne
sont présentées que par des calcaires blanc et gris jaunâtre,
tandis que dans les sondages SR-101, SR-102 et SR-103 la
lithologie est très variable : les calcaires gris jaunâtre, les
calcaires marneux gris et même la marne calcaire gris foncé (SR-
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102, intervalle de 63,0-100,0 m) que nous datons comme le sous-
étage de Campanien supérieur.
La tectonique de rupture est aussi confirmée par la terrasse
puissante de travertin sur le versant gauche de la vallée de
l'oued Renem formée dans la zone du débouché des sources
carboniques de Pléistocène inférieur. On a encore mis en évidence
deux accidents de rupture à pendage raid en amont du barrage sur
la base du déchiffrement des photos aériennes et de la différence
en éléments du gisement (azimut et angle du pendage) des bancs
(Annexe Graphique № GR-03, coupes géologiques III-III, IIA-IIA et
Annexe Graphique № GR-04, coupe géologique IIB-IIB). Ils
sectionnent les dépôts de Maastricht inférieur et, peut être, de
Maastricht supérieur. Il est probable que ces failles seraient
ramifiées par rapport à la faille principale régionale passant par
le thalweg de la vallée de l'oued Renem portée sur le Schéma
structural de l’Algérie à l'échelle de 1:250 000 (Annexe Graphique
№ GR-01).
On peut constater de façon indirecte l'existence de cet accident
tectonique lors de la corrélation de la coupe lithologique entre
les sondages SR-5 – SR-103 (Annexe Graphique № GR-04, coupe
géologique IV-IV), SR-3 – SR-103 (Annexe Graphique № GR-03, coupe
géologique I-I), SR-6 – SR-104 (Annexe Graphique № GR-04, coupe
géologique V-V).
Les dépôts de Maastricht supérieur (C 6b ) gisent de façon concordante
sur les formations du sous-étage inférieur en constituant les
versants gauche et droit de la vallée à 80-140 m en amont du site
du barrage. Les dépôts sont présentés sur le plan lithologique par
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des marnes et calcaires marneux de couleur grise, en toit de la
couche – par des calcaires gris jaunâtre. Sur le versant gauche de
la vallée ils constituent un plateau collinaire dont le sommet et
les versants est et sud sont couverts de calcaires résistants. Sur
le versant nord affleurent les marnes recouvertes de formations de
colluvion. Sur le versant droit elles sont fixées sous forme d'une
bande d’une largeur d'environ 200 m dans la région de la station
de concassage.
Les dépôts de Maastricht supérieur sont découverts par trois
sondages SR-10, SR-11, SR-107. Les calcaires, sauf l'intervalle
très fissuré de 8,0-10,0 m, RQD=31% (SR-11), se rapportent aux
calcaires dont la fissuration est moyenne (RQD=50-75%) et faible
(RQD=75-90%), cependant les fissures dans les calcaires sont
ouvertes de quoi témoignent les traces de limonitisation sur les
surfaces et les grandeurs élevées de la perméabilité des roches.
Les marnes sont au contraire peu résistantes ; les fissures en
état naturel sont en général fermées, mais les grandeurs élevées
de RQD (35-38%) s'expliquent par l'altérabilité rapide de ces
roches.
A l'amont du barrage, sur les versants droit et gauche de la
vallée en utilisant les résultats du déchiffrement, des mesures
des éléments du gisement des roches et sur la base de la
corrélation des coupes lithologiques entre les sondages, on a
relevé deux accidents tectoniques éventuels à pendage raid (faille
en surplomb ou faille simple) attachés aux thalwegs. Ces accidents
sont les branches de la faille de l'ordre plus haut passant dans
le fond de la vallée de l'oued (Annexe Graphique № GR-01).
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Les roches mères les plus récentes du substrat de la zone en
question sont les dépôts de Paléocène (е1-3) dont les affleurements
ont lieu à 250 m à l'amont du site du barrage et sur le versant
droit de la vallée. Au plan lithologique c'est une couche
argileuse, les marnes et argilites avec des intercalations minces
et rares de calcaires.
Les plus anciennes des formations quaternaires sont les dépôts de
Pléistocène inférieur :
les dépôts diluvio-gravitationnels de couverture (qdg1)
les dépôts alluvionnaires des terrasses supérieures (qal1)
les travertins (qТ1)
Les dépôts diluvio-gravitationnels de Quaternaire inférieur gisent
sous la forme d'une lentille sur le versant droit de la vallée de
l'oued Renem. Ils sont découverts par les sondages SR-7 et SR-106
(Annexe Graphique № GR-03, coupe géologique III-III) dans les
intervalles de 19,0-24,9 et 17,0-25,5 m. Les dépôts sont présentés
par des limons gris jaunâtre avec des insertions de petits blocs,
de pierre cassée et arène. La puissance de dépôts est de 5,9-8,5 m
Annexe Graphique № GR-03, coupe géologique III-III. Ils sont
recouverts de dépôts alluvionnaires de Pléistocène inférieur
représentés par un sable argileux à grains fins de couleur jaune
(SR-7) et par des galets avec le remplissage sableux (SR-106)
d'une puissance de 4,0-5,0 m.
Les travertins sous la forme d'une terrasse d’une longueur
d'environ 140 m et d’une largeur de 60 m gisent partiellement sur
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les formations alluvionnaires de Pléistocène inférieur (SR-7, SR-
106), partiellement sur les roches mères (SR-1) présentées par des
calcaires de Maastricht inférieur. Les travertins sont gris
jaunâtre, de texture cellulaire, poreux. La puissance des dépôts
est variée de 12,0 à 16,5 m (Annexe Graphique № GR-03, coupes
géologique I-I, III-III).
Les dépôts diluvio-proluviaux de Quaternaire moyenne et supérieur sont
présentés sur le plan morphologique par des cônes de déjection et
des accumulations au pied des versants constitués de pierres
cassées, galets mal roulés, sables, limons sableux et limons. Ils
sont développés tant sur le versant gauche (à l'aval) que sur le
versant droit (à l'amont) de la vallée (Annexe Graphique № GR-01).
Leur puissance atteint 3,0-5,0 mètres et plus.
Les dépôts diluvio-gravitationnels de Pléistocène supérieur (qdg3) représentent
les accumulations dont la formation est due, en plus des processus
tels comme les éboulis et écroulements, à l'érosion de surface des
versants. Ils se composent des blocs, pierres cassées, arènes avec
le remplissage limono-sableux et limoneux. Ils sont développés sur
le versant gauche de la vallée de l'oued Renem tant à l'amont qu'à
l'aval du barrage. Ces dépôts sont découverts par le sondage SR-10
où leur puissance dépasse 15,0m.
Les dépôts alluvionnaires de Pléistocène supérieur (qal3) constituent la
première terrasse non inondable de l'oued Renem qui se présente en
forme des fragments sur les deux cotés de la vallée en s'appuyant
par sa partie arrière sur les versants (Annexe Graphique № GR-01).
La hauteur du gradin de terrasse au-dessus des terres submersibles
est de 1,5-2,0 m. Au cours de travaux de forage ces dépôts sont
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découverts par les sondages SR-5, SR-9, SR-107, SR-108 (Annexe
Graphique № GR-04). Généralement, ils ont une structure à deux
couches : la partie inférieure est présentée par les faciès des
alluvions de lit – les graviers et galets avec le remplissage en
sable et limon sableux, parfois avec les gros blocs (puissance
jusqu’à 5,0 m); la partie supérieure est constituée par les faciès
provenant des terrasses inondables – les dépôts limono-sableux,
limoneux et argileux avec des lentilles du sable et des insertions
des graviers et galets (puissance de 4,0-5,0 m). La puissance des
alluvions de Quaternaire supérieur atteint 10,0m.
A la formation de faciès des alluvions provenant des terres
submersibles participent souvent les processus contemporains de
colluvion ; en ce cas dans la composition de faciès apparaissent
les pierres cassées et arènes (SR-9, SR-107). Proprement dit, les
colluvions contemporaines (Ag) sont présentées par des pierres cassées,
gros blocs, arènes, souvent avec le remplissage en limon sableux
et limoneux. Elles sont développées sur le versant droit de la
vallée (Annexe Graphique № GR-01). Sa puissance peut aller
jusqu’à 4 m (SR-8).
Les dépôts alluvionnaires contemporains (Af) constituent la terrasse
inondable et la partie de lit de la vallée de l'oued Renem. Ils
sont totalement découverts par le sondage SR-103 et,
partiellement, par le sondage incliné SR-5. Les dépôts sont
présentés par des cailloux, graviers, gros blocs de grès avec le
remplissage en limon sableux et en sable. La puissance des dépôts
est de 7 m.
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La zone d'éluvium (qe) – les produits de l'altération des roches mères
non touchés par la dislocation. Ils se trouvent pratiquement
partout dans les limites du développement des calcaires et marnes
de Crétacé supérieur, c'est pourquoi cette zone n'est pas montrée
sur la carte à l'exception de la couche puissante formée sur les
marnes de Paléocène qui ont perdu leur texture initiale (partie
sud-est du territoire). Sa puissance va jusqu’à 4 m (SR-105) et la
composition varie en fonction de la composition des roches du
substratum : les débris des calcaires marneux avec le remplissage
limono-argileux (SR-105) ou les pierres cassées et les gros blocs
des calcaires (SR-4).
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3.2. Propriétés de filtration des roches
Les eaux souterraines sont découvertes par tous les sondages sansexception. Il faut noter que l'intervalle temporaire entre le
début et la fin du sondage était très considérable, près de quatre
ans et demi. Par exemple, la foration du sondage SR-1 était
terminée le 22.11.97, mais du sondage SR-101 – le 12.03.02. Le
percement des sondages était produit pendant les saisons
différentes de l'année, les uns étaient forés pendant la période
aride, les autres à la saison des pluies. Au fur et à mesure de
l'achèvement de la foration les sondages étaient liquidés, mais la
mesure simultanée des niveaux des eaux souterraines n'était pas
faite. C'est pourquoi, les relations entre les profondeurs des
niveaux des eaux souterraines dans les sondages particuliers
provoquent le doute, par exemple, dans les sondages SR-4 et SR-
101, SR-3 et SR-101, SR-7 et SR-106. Il ne faut pas non plus
ignorer la qualité de la mesure, par exemple, si le sondage
n'était assez bien lavé du liquide de forage. C'est pourquoi, bien
que sur les coupes géologiques on montre la profondeur de la nappe
des eaux souterraines selon les cahiers de sondage, lors de
l'analyse des conditions hydrogéologiques, de la rédaction des
modèles géofiltration, du calcul des paramètres du rideau
d'étanchéité ces données étaient corrigées compte tenu de
l'expérience des recherches et de la construction dans les
conditions similaires géologiques et géotechniques.
La profondeur de la nappe des eaux souterraines est nettement
définie par l'appartenance géomorphologique et par la situation
hypsométrique de tel ou tel sondage. Par exemple, dans les
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sondages situés sur les versants de la vallée elle est maximale :
SR-101 (cote absolue 594,40) – 96,1 m, SR-102 (cote absolue
576,88) – 48,6 m, SR-4 (cote absolue 549,76) – 41,3 m, SR-1 (cote
absolue 542,99) – 24,0 m. Dans les sondages situés dans la partie
des terrains submersibles de l'oued Renem elle est minimale : SR-
103 (cote absolue 510,24) – 1,8 m. Les sondages faits dans les
terrasses de Pléistocène supérieur de l'oued Renem occupent la
position intermédiaire : SR-9 (cote absolue 510,62) – 3,9 m, SR-
108 (cote absolue 509,80) – 4,6 m et aussi les sondages dans les
versants diluvio-colluviaux : SR-10 (cote absolue 521,56) –
13,0 m, SR-107 (cote absolue 517,68) – 8,2 m.
L'analyse de la coupe géologique suivant l'axe du barrage en étude
(Annexe Graphique № GR-03, coupe géologique I-I) montre que l'oued
Renem draine les versants de la vallée. La surface des eaux
souterraines s'abaisse vers le thalweg de la vallée avec la pentetrès faible de 20 – versant droit (lors du calcul du gradient
hydraulique on utilisait les données des sondages SR-3 и SR-4) et
60 – versant gauche, ceci témoigne des bas gradients de
l'écoulement souterrain.
La perméabilité des roches a été estimée à partir des résultats
des essais d'eau par la méthode Lugeon. Lors du traitement des
résultats des essais sont déterminés l'absorption d'eau unitaire (q) et le
débit réduit (Qп).
L'absorption d'eau unitaire (q) – la grandeur de l'absorption de
l'eau en l/min de 1 m d'un intervalle d'essai à la pression de
1 m. Conformément à la grandeur de l'absorption de l'eau unitaire
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on a fait une estimation de l'hétérogénéité de filtration des
terrains dans le massif.
Classification en fonction de la perméabilité 28Tableau 3
Taux de perméabilité duterrain
Coefficient deperméabilité Кf, m/jour
Absorption d'eauunitaireq, l/min
Pratiquement imperméable inférieur à 0,005 inférieur à 0,01Peu perméable 0,005-0,3 0,01-0,1Perméable 0,3-3 0,1-1Très perméable 3-30 1-10De perméabilité très grande supérieur à 30 supérieur à 10
Le débit réduit (Qп) - la grandeur de l'absorption de l'eau en
l/min de 1 m d'un intervalle d'essai à la pression de 100 m
maintenue pendant 10 minutes. Conformément à la grandeur de (Qп) on
fait une estimation de la nécessité et des conditions de
l'étanchéitisation des sols par l'injection lors de la projection
des voiles d'étanchéité.
Le débit réduit correspond à la perméabilité exprimée en unités de
Lugeon (UL). Lorsque l'on ne réussit pas à atteindre une pression
de l'eau de 100 m, l'injection de l'eau (pour déterminer la
perméabilité d'après Lugeon) est admise avec le débit plus bas,
mais à la pression d'au moins 50 m. Dans ce cas la grandeur du
débit de l'eau réduite à la pression de 100 m est déterminée par
l'extrapolation linéaire de la valeur du débit à la pression
réelle au cours des prospections. Conformément aux recherches de
Maurice Cassan pour un sondage d'un diamètre de 100 mm, 1UL
correspond à Kf=810-6 cm/s 16.
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Au cours des essais dans les forages avec les diamètres les plus
fréquemment rencontrés on adoptait le rapport approximatif suivant
: 1 Lugeon = 10-5 cm/s = 10-7 m/s.
La perméabilité de dépôts de Santonien supérieur – Campanien inférieur (C4b-
5a) était estimée sur la base des résultats des essai d'eau dans les
sondages SR-105 et SR-108 (dans le sondage SR-9 les essais n'ont
pas été effectués). Les marnes sont peu perméables, l'absorption
d'eau unitaire (q) est de 0,01-0,08 l/min, le débit réduit (Qп) – 1-
3 UL, ce qui correspond au coefficient de perméabilité égal à (1-
3)10-5cm/s.
La composition chimique des eaux souterraines attachées aux dépôtsde Santonien supérieur – Campanien inférieur (C4b-5a) est donnée dans le
tableau 4 (SR-108). Les eaux se rapportent aux eaux
hydrocarbonate-chlorure-sodium-calcaires, selon le résidu sec
(1050 mg/l) elles sont un peu salées et peu alcalines (рН=7,2).
Conformément à la teneur en ion SO42- (217 mg/l) les eaux ne
possèdent pas de l'agressivité aux bétons à la base du ciment
Portland.
La perméabilité de dépôts de Campanien supérieur (С5b) qui affleurent
en surface naturelle à l'aval du barrage était déterminée sur la
base des essais d'eau dans les sondages SR-102, SR-105, SR-106
(dans les sondages SR-7 et SR-9 les essais n'ont pas été
effectués). La perméabilité de ces dépôts est déterminée, d'une
part, par la lithologie des roches, d'autre part, par le degré de
leur fissuration. Les marnes et les calcaires marneux sont peu
perméables et pratiquement imperméables : q = 0,0-0,05 l/min (SR-
102, intervalle de 63,0-100,0 m, SR-105, intervalle de 10,0-
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23,0 m, SR-106, intervalles de 26,0-30,0 et 35,0-50,0 m), ce qui
correspond à 0-4UL, alors que les calcaires (SR-106, intervalle de
30,0-35,0 m) – perméables : q = 0,33 l/min. D'autre part, la
perméabilité des calcaires séparés par des intercalations de
couches, même minces, des calcaires marneux (SR-102, intervalle de
44,0-63,0 m) est minimale : q = 0,01-0,02 l/min (2-3UL).
La composition chimique des eaux souterraines attachées aux dépôtsde Campanien supérieur (С5b) est donnée dans le tableau 4 (SR-105).
Les eaux se rapportent aux eaux sulfate-calcaires, selon le résidu
sec (3348 mg/l) elles sont salées et peu alcalines (рН=6,7).
Conformément à la teneur en ion SO42- (1860 mg/l) les eaux possèdent
l'agressivité forte aux bétons à la base du ciment Portland, ce
qui nécessitera l'utilisation des ciments résistants à l'action
des sulfates.
Le plus grand intérêt du point de vue de leur perméabilité
représente les dépôts de Maastricht inférieur (C 6a), ce sont ces roches
qui constituent en grande partie l'assise du barrage. Pour
déterminer leur perméabilité on a utilisé les essais d'eau dans
les sondages suivants : SR-1, SR-2, SR-3, SR-4, SR-5, SR-8, SR-10,
SR-101, SR-102, SR-104, SR-107.
Les grandeurs de l'absorption d'eau unitaire des roches de cette
couche constituée de calcaires et calcaires marneux se distinguent
très considérablement. Leurs grandeurs les plus élevées sont
observées dans la zone la plus altérée située près de la surface.
Par exemple, dans le sondage SR-3 (intervalle de 5,0-20,0 m) q =
1,05-1,84 l/min ; dans le sondage SR-4 (intervalle de 3,0-15,0 m)
q = 0,43 – supérieure à 4,0 l/min ; dans le sondage SR-103
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(intervalle de 10,0-15,0 m) q = 0,32 l/min etc. Ces roches sont
classées comme perméables et très perméables. Par exemple, les
valeurs élevées de q sont observées dans la zone de la fissuration
élevée, probablement tectonique, par exemple, dans l'intervalle de
25,0-35,0 m dans le sondage SR-5 (q = 1,19-1,54 l/min) les roches
sont très perméables.
D'autre part, les roches monolithes et peu fissurées dont la
plupart des fissures sont fermées, sont caractérisées comme peu
perméables et même comme pratiquement imperméables. Ce sont les
intervalles de 20,0-80,0 m dans le sondage SR-1 (q = 0,0-
0,01 l/min), de 25,0-80,0 m dans le sondage SR-4 (q = 0,0-0,08
l/min), de 10,0-95,0 m dans le sondage SR-101 (q = 0,01-0,06
l/min), de 15,0-40,0 m dans le sondage SR-104 (q = 0,02-0,03
l/min).
Il est à noter qu'il existe le changement des propriétés de
filtration des roches avec l'augmentation de la pression d'essai.
Dans un cas on observe la croissance de la perméabilité du fait du
phénomène de renard (entraînement des fins de la roche) ou de la
rupture de la couche (par exemple, l'intervalle de 60,0-65,0 m
dans le sondage SR-4 où la perméabilité s'est avéré accrue de
q=0,0 l/min à la pression de 1 bar à 17 UL à la pression de 10
bars). Dans un autre cas, on a observé la diminution brusque de la
perméabilité du fait du colmatage des fissures (par exemple,
l'intervalle de 25,0-30,0 m dans le sondage SR-3 où la
perméabilité a diminué de q=0,19 l/min à la pression de 1 bar à
1UL à la pression de 10 bars).
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La composition chimique des eaux souterraines attachées aux dépôtsde Maastricht inférieur (C 6a) est donnée dans le tableau 4. Les eaux se
rapportent aux eaux hydrocarbonates-calcaires- magnésiques (SR-
101) et sulfate-sodium-calcaires (SR-102, 104), selon le résidu
sec (579-1841 mg/l) elles sont potables et un peu salées, peu
alcalines (рН=7,1-7,4). Conformément à la teneur en ion SO42- (585-
650 mg/l) les eaux possèdent l'agressivité faible aux bétons à la
base du ciment Portland, ce qui nécessitera l'utilisation des
ciments résistants à l'action des sulfates.
La perméabilité des dépôts de Maastricht supérieur (C 6b) affleurant en
surface naturelle à l'amont du barrage était déterminée sur la
base des résultats des essais d'eau dans les sondages SR-6, SR-10,
SR-11 et SR-107. La perméabilité de ces dépôts varie très
largement sans relation évidente avec la lithologie des roches
(marne, calcaire marneux, calcaire). Il n'existe pas non plus de
liaison prononcée avec RQD des dépôts. L'influence principale est
exercée, peut-être, par la fissuration ouverte ou, plus
précisément, par la largeur de l'ouverture des fissures séparées.
Par exemple, l'absorption d'eau unitaire des calcaires dans le
sondage SR-11 est de 0,14-0,85 l/min, ceci permet de classer ces
roches comme perméables (on n'a pas réussi à atteindre la pression
supérieure à 3 bars du fait de l'absorption d'eau élevée) ; les
calcaires marneux sous-jacents sur toute la profondeur de
l'intervalle traversé par le sondage sont pratiquement
imperméables (q=0,0 l/min). Les mêmes calcaires marneux dans le
sondage SR-10 (intervalle de 20,0-35,0 m) ont q=0,18-0,81 l/min et
la pression maximale atteinte est de 2 bars. Les valeurs deCARACTÉRISTIQUEGÉOLOGIQUE ET GÉOTECHNIQUE PROPRIÉTÉS DE FILTRATION DU SITE SUR L'OUED RENEM DES ROCHES
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l'absorption d'eau unitaire sont très grandes dans la zone de
décompression des calcaires marneux (sondage SR-107, intervalle de
13,0-18,0 m) : q=0,55 l/min, la roche est perméable. De plus, dans
cet intervalle a lieu le processus du colmatage des fissures, car
le débit réduit à la pression de 10 bars est de 2UL. Alors que
dans le sondage SR-6 sur la longueur totale de l'intervalle
d'essai on observe le phénomène de renard du matériau de
dispersion conduisant à l'augmentation brusque de la perméabilité
des roches présentées par des calcaires gris jaunâtre avec des
intercalations des formations marneuses.
Les travertins de Pléistocène inférieur (qТ1) ont été découverts par trois
sondages SR-1, SR-7 et SR-106. Dans le sondage SR-7 les essais
d'eau n'ont pas été faits. Les résultats des essais d'eau dans les
sondages SR-1 et SR-106 permettent de classer ces roches comme
très perméables : (q) atteint 1,91 l/min ce qui correspond au
coefficient de perméabilité Кf=5-6 m/jour. La pression maximale
atteinte manométrique a été de 0,7 bar du fait de la forte
absorption d'eau.
Les dépôts alluvionnaires de Pléistocène supérieur (qal1) gisant sous les
travertins ont aussi les grandes valeurs de l'absorption d'eau
q=1,13 l/min, tandis que les formations diluvio-gravitationnelles de
couverture (qdg1) gisant encore plus bas sont pratiquement imperméables
q=0,0 l/min.
La perméabilité q de dépôts diluvio-colluviaux (diluvio-gravitationnels-éboulis
de pente) de Pléistocène supérieur (qdg3) présentés par des pierres cassées
et arènes de calcaires avec le remplissage limoneux se trouve dans
les limites de 0,10-0,15 l/min (SR-2 et SR-6). La perméabilité
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considérablement plus grande présentent les dépôts contemporains
diluvio-colluviaux (Ag) –blocs, pierres cassées, arènes de calcaires avec
ou sans remplissage limono-sableux, q=0,98 l/min (SR-8), Kf=1,46
m/jour (SR-107). La zone de l'altération des calcaires (éluvium)
représentée par des pierres cassées et blocs (SR-4, q=4,13 l/min)
et les dépôts alluvionnaires (cailloux, graviers, gros blocs rares
avec le remplissage sableux, limono-sableux et limoneux), Kf=1,30-
1,88 m/jour (SR-103, SR-108) (Annexe Textuelle 1.3.) ont la
perméabilité encore plus élevée.
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Tableau 4
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3 .3 Caractéristiques géotechniques des roches
L'étude des propriétés physiques et mécaniques des roches des
fondations des ouvrages a été faite en Laboratoire National de
l’Habitat et de la Construction. Unité Régionale de Oued Smar et
en Laboratoire de chantier de СМО-3 «Vodstroy» (barrage de
Tilesdit). Les résultats des essais sont donnés dans le tableau 5.
Les caractéristiques normatives et de calcul des propriétés de
résistance des roches et les valeurs des paramètres statistiques
utilisées dans les calculs sont données dans le tableau 6. On
donne ci-après la caractéristique des éléments géologiques et
géotechniques (EGG)).
CALCAIRES
Etage Campanien (sous-étage supérieur) (С5b)
La densité en état naturel varie dans les limites de 2,47-
2,64 g/cm3, en moyenne - 2,57 g/cm3, la densité du squelette du
terrain, respectivement, 2,46-2,62 g/cm3 et 2,55 g/cm3. La porosité
moyenne est égale à 5,0 %, l'indice de vides - 0,053. La valeur
normative de la limite de résistance à la compression axiale RCS
est de 1320 kg/cm2, les limites de variations sont de 1231-
1409 kg/cm2, en état saturé RICS=1107 kg/cm2, les limites de
variations sont de 1074-1164 kg/cm2. La valeur de calcul de la
limite de résistance à la compression axiale en état saturé RICS
I=720 kg/cm2 (Tableau 6). D'après [25] les calcaires sont classés
) On entend par un élément géologique et géotechnique un certain volume du sol de même genèse et type
à condition que les valeurs des caractéristiques du sol dans les limites de l'élément changent de façon
aléatoire (sans suivre les lois) ou la loi établie puisse être négligée.
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comme les roches dures et résistantes représentant la bonne
fondation. Leur absorption d'eau unitaire est en moyenne de 1,2 %,
le coefficient d'amollissement (KW) étant égal en moyenne à 0,87,
les roches se rapportent à celles non ramollissantes.
Etage de Maastricht (sous-étage inférieur) (С6a)
La densité en état naturel varie dans les limites 2,34-2,63 g/cm3,
en moyenne - 2,48 g/cm3, la densité du squelette du terrain,
respectivement, 2,32-2,59 g/cm3 et 2,46g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 8,2%, l'indice de vides - 0,089. La valeur normative
de la limite de résistance à la compression axiale RCS est de 955
kg/cm2, les limites de variations sont de 620-1346 kg/cm2, en état
saturé RICS=763 kg/cm2, les limites de variations sont de 515-1142
kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de résistance à la
compression axiale sont, respectivement, égales RCS I=910 kg/cm2 et
RICS I=720 kg/cm2 (Tableau 6).
D'après [25] les calcaires sont classés comme les roches
résistantes représentant la bonne fondation. Leur absorption d'eau
unitaire est en moyenne égale à 2,0%. Le coefficient
d'amollissement (KW) étant égal en moyenne à 0,82, les roches se
rapportent à celles non ramollissantes.
Etage de Maastricht (sous-étage supérieur) (С6b)
La densité en état naturel varie dans les limites 2,41-2,62 g/cm3,
en moyenne - 2,55 g/cm3, la densité du squelette du terrain,
respectivement, 2,40-2,60 g/cm3 et 2,53 g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 6,0%, l'indice de vides - 0,064. La valeur normative
de la limite de résistance à la compression axiale RCS est de
813 kg/cm2, les limites de variations sont de 556-1154 kg/cm2, en
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état saturé RICS=649 kg/cm2, les limites de variations sont de 453-
897 kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de résistance à la
compression axiale sont, respectivement, égales RCS I=701 kg/cm2 et
RICS I=528 kg/cm2 (Tableau 6).
D'après [25] les calcaires sont classés comme les roches
résistantes représentant la bonne fondation. Leur coefficient
d'amollissement (KW) étant en moyenne égal à 0,86, les roches se
rapportent à celles non ramollissantes.
CALCAIRES MARNEUX
Etage Campanien (sous-étage supérieur) (С5b)
La densité en état naturel varie dans les limites 2,50-2,54 g/cm3,
en moyenne - 2,50 g/cm3, la densité du squelette du terrain,
respectivement, 2,42-2,48 g/cm3 et 2,46 g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 8,2 %, l'indice de vides - 0,090. La valeur normative
de la limite de résistance à la compression axiale RCS est de 296
kg/cm2, les limites de variations sont de 174-452 kg/cm2, en état
saturé RICS=204 kg/cm2, les limites de variations sont de 102-
282 kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de résistance à la
compression axiale sont, respectivement, égales RCS I=237 kg/cm2 et
RICS I=145 kg/cm2 (Tableau 6).
D'après [25] les calcaires marneux sont classés comme les roches
de résistance moyenne. Leur absorption d'eau unitaire est de 2,1
%. Le coefficient d'amollissement (KW) étant en moyenne égal à
0,69, les roches se rapportent à celles ramollissantes.
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Etage de Maastricht (sous-étage inférieur) (C6a)
La densité en état naturel varie dans les limites 2,22-2,60 g/cm3,
en moyenne - 2,46 g/cm3, la densité du squelette du terrain,
respectivement, 2,21-2,53 g/cm3 et 2,43 g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 9,5 %, l'indice de vides - 0,105. La valeur normative
de la limite de résistance à la compression axiale RCS est de 410
kg/cm2, les limites de variations sont de 233-624 kg/cm2, en état
saturé RICS=341 kg/cm2, les limites de variations sont de 278-410
kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de résistance à la
compression axiale sont, respectivement, égales RCS I=336 kg/cm2 et
RICS I=273 kg/cm2 (Tableau 6).
D'après [25] les calcaires marneux sont classés comme les roches
de moyenne résistance. Le coefficient d'amollissement (KW) varie
dans les limites de 0,65-0,73 (il est égal en moyenne à 0,69), les
roches se rapportent à celles ramollissantes.
Etage de Maastricht (sous-étage supérieur) (C6b)
La densité en état naturel varie dans les limites 2,45-2,62 g/cm3,
en moyenne - 2,51 g/cm3, la densité du squelette du terrain,
respectivement, 2,39-2,59 g/cm3 et 2,48 g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 7,6%, l'indice de vides - 0,083. La valeur normative
de la limite de résistance à la compression axiale RCS est de
454 kg/cm2, les limites de variations sont de 171-772 kg/cm2, en
état saturé RICS=361 kg/cm2, les limites de variations sont de 133-
407 kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de résistance à la
compression axiale sont, respectivement, égales RCS I=331 kg/cm2 et
RICS I=155 kg/cm2 (Tableau 6).
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D'après [25] les calcaires marneux sont classés comme les roches
de moyenne résistance. Le coefficient d'amollissement (KW) étant en
moyenne égal à 0,48, les roches se rapportent à celles
ramollissantes. Leur absorption d'eau unitaire est en moyenne de
3,6%.
Pour la marne calcaire (C4b-5a–C5b) on n'a déterminé au laboratoire que
les propriétés physiques. Elles sont données dans le tableau 5. On
n'a pas réussi à déterminer la limite de résistance à la
compression axiale du fait de la forte altérabilité des marnes
calcaires (lors du désemballage du monolithe la roche est vite
fragmentée en écailles et lamelles séparées et la préparation des
échantillons de la forme cylindrique devient impossible).
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TRAVERTINS
La densité en état naturel varie dans les limites 1,68-2,25 g/cm3,
en moyenne - 2,02 g/cm3, la densité du squelette du terrain,
respectivement, 1,65-2,24 g/cm3 et 1,95 g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 23,9%, l'indice de vides - 0,321. La valeur normative
de la limite de résistance à la compression axiale RCS est de 173
kg/cm2, les limites de variations sont de 101-246 kg/cm2. En état
saturé les travertins deviennent détrempés jusqu’à la perte totale
de sa structure initiale. La durée moyenne de ce processus est de
6 heures. On n'a réussi à faire les essais en état saturé que deux
échantillons (en LNHC). La limite de résistance à la compressionaxiale RI
CS a été de 1,0-1,1 kg/cm2, c'est-à-dire selon sa
résistance en état saturé la roche est proche des terrains
argileux. Ainsi, les travertins représentent la fondation
extrêmement médiocre tant du point de vue des caractéristiques de
filtration que du point de vue de la capacité portante.
Les valeurs normatives et celles de calcul de la densité des
roches en état naturel (), de la densité du squelette de la roche
(d), de la limite de résistance à la compression axiale en état
naturel (Rcs) et en état saturé (R Ics) sont données dans le tableau 6.
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3.4. Conditions géologiques et géotechniques de la construction
On donne ci-après la caractéristique des conditions géologiques et
géotechniques de la construction des ouvrages principaux de
l’aménagement hydraulique.
3.4.1. Barrage
Versant gauche de la vallée
Le versant gauche de la vallée de l'oued Renem est relativement
doux (pente moyenne de 30-350), Le pendage des roches meres est
sud-est, l'angle du pendage fait 37-400.
Les calcaires avec des intercalations des calcaires marneux de
Maastricht inférieur (C6a) seront les roches de la fondation du barrage
dans le versant gauche de la vallée.
Les calcaires sont blancs, gris claire, gris jaunâtre à rares
intercalations de marnes grises. Le taux de fissuration varie
largement, des tronçons pratiquement monolithes (RQD=90%, SR-1,
intervalle de 55,0-60,0 m ; RQD=100%, SR-2, intervalles de 15,0-
17,0 et 20,0-23,0 m) aux zones très fortement broyées (par
exemple, RQD=7%, intervalle de 37,0-44,0 m). A la base de la
couche, les calcaires alternent les calcaires marneux gris, moins
résistantes et, dans sa grande partie, peu fissurés à l'exception
de certaines zones dont le grand taux de fissuration est
étroitement lié aux processus tectoniques ou à l'activité de
lixiviation des eaux souterraines.
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Dans la zone de la décompression et de l'altération intensive
(jusqu’à la profondeur de 10-20 m) ces roches sont caractérisées
par la perméabilité élevée ; les valeurs de l'absorption d'eau
unitaire (q) atteignent 0,20-0,30 l/min. Ces roches deviennent,
avec la profondeur, peu perméables ou pratiquement imperméables (q
= 0,00-0,04 l/min), cependant la perméabilité peut brusquement
croître avec l'augmentation de la pression du fait de
l'entraînement de particules fines et des ruptures dans la couche.
Les exceptions sont de certaines zones dont le grand taux de
fissuration est étroitement lié aux processus tectoniques ou à
l'activité de lixiviation des eaux souterraines.
Au cours des travaux de reconnaissance, sur la base de l'analyse
structurale de faciès, des constructions corrélatives, ainsi que
sur la base du déchiffrement des images aérospatiales, on a
relevé, au niveau du versant gauche et du fond de la vallée, une
structure du type de graben séparée des tronçons avoisinants,
relativement soulevés par un système d'accidents tectoniques du
type de failles en surplomb à pendage raid (ou failles simples).
Ces failles sont détectées sur les cartes géologiques à l'échelle
de 1/1000 ou 1/5000 (Annexe Graphique GR-01 et GR-02) comme celles
cachées ou supposées. Si leur existence est confirmée pendant les
reconnaissances supplémentaires à faire au stade de la
documentation d'exécution, il sera possible la croissance de
l'absorption d'eau des roches dans les zones du broyage
accompagnant l'accident tectonique. On doit en tenir compte lors
de la réalisation des travaux de cimentation.
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Dans la partie moyenne du versant gisent les travertins de Pléistocène
inférieur (qT 1) – roches poreuses gris jaunâtre à texture cellulaire.
Leur puissance est de 12,0-16,5 m. Ces dépôts sont extrêmement
médiocres en tant que la fondation des ouvrages hydrotechniques :
premièrement, ils se rapportent aux roches dont la perméabilité
est élevée (absorption d'eau unitaire va jusqu’à 1,77-1,91 l/min),
secondairement, très durs en état naturel (zone de l'aération)
avec leur limite de résistance à la compression axiale RCS qui est
de 101-246 kg/cm2, en cas de la saturation d'eau ils deviennent
détrempés en 6 heures. C'est pourquoi, ils doivent être enlevés de
la fondation du barrage.
Outre les roches décrites il y a, sur le versant gauche de la
vallée de l'oued Renem, à l'aval du barrage, les affleurements
insignifiants de dépôts de l'étage Campanien (C5b) (Annexe Graphique
GR-01). La plupart de ces roches sont recouvertes de travertins,
ainsi que de formations gravitationnelles et alluvionnaires du
Pléistocène inférieur (Annexe Graphique GR-03, coupe géologique
III-III, SR-7, SR-106).
Les dépôts du substrat sont représentés, sur le plan lithologique,
par de calcaires marneux blanc grisâtre et gris à intercalations
de calcaires blanc jaunâtre. Les calcaires marneux sont moins
résistants que les calcaires de Maastricht inférieur, cependant, à
la différence des derniers ils possèdent la perméabilité basse.
Par exemple, le débit réduit dans le sondage SR-106 en conformité
avec les données des essais d'eau (Qn) a été de 1-2 UL. Au
contraire, la perméabilité des intercalations constituées par de
calcaires fissurés est très importante. Par exemple, l'absorption
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d'eau unitaire (q) dans le sondage SR-106 à la pression
manométrique p=0bar (intervalle de 30,0-35,0м) a été de 0,33
l/min ; on n'a pas réussi à atteindre les pressions plus grandes
du fait de la forte absorption d'eau.
Les eaux souterraines sont découvertes à la profondeur de 44,0 m(partie supérieure du versant), de 24,0 m (partie moyenne) et de
9.0 m (pied du versant) (Annexe Graphique GR-03, Coupe Géologique
I-I). Cela confirme ce que la profondeur de la nappe des eaux
souterraines est nettement déterminée par l'attachement
géomorphologique et la position hypsométrique de tel ou tel
sondage. L'analyse de la coupe géologique dans l'axe du barrage en
étude (Annexe Graphique № GR-03, coupe géologique I-I) montre que
l'oued Renem draine les versants de la vallée. La ligne phréatique
des eaux souterraines s'abaisse avec une pente faible (=60) vers
le thalweg de la vallée, ce qui témoine de faibles gradients
hydrauliques de l'écoulement souterrain.
Partie de lit de la vallée
La largeur de la partie de lit de l'oued Renem au site du barrage
est en moyenne de 110-120 m. Du point de vue morphologique la
partie de lit de la vallée a une structure à deux étages : la
position hypsométrique plus haute est occupée par de terrasses de
Pléistocène supérieur, mais le lit et le terrain submersible se
trouvent plus bas.
La largeur de la partie submersible de l'oued dans les limites de
l'assise du barrage est de 45-90 m. Les dépôts alluvionnaires de
lit datés de l'Holocène (Af) sont présentés par des graviers et
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galets avec le remplissage sableux et plus rarement sablo-
limoneux. Dans la région du site leur puissance va jusqu’à 7 m
(Annexe Graphique GR-03, Coupe géologique I-I, SR-103). La
profondeur de la nappe aquifère est de 1,8-2,0 m. Les coefficients
de perméabilité sont de 1,3-1,8 m/jour et plus (Annexe Textuelle
1.3., SR-103, 108).
Compte tenu de la perméabilité élevée de ces dépôts il faut les enlever sous les
éléments d'étanchéité (noyau). A l'aval et à l'amont du barrage ces
sols sont à laisser en place du fait de leur bonne portance.
Les formations alluvionnaires de Pléistocène supérieur (qal3) ont une
structure à deux couches. Leur partie supérieure, le faciès de
terrain submersible, est présentée par les sols sablo-limoneux et
limoneux avec des insertions de petit galet et gravier. Leur
épaisseur est de 3,0-4,0 m. La partie inférieure, le faciès de
lit, est constituée de gravier-galet avec le remplissage sableux
et plus rarement sablo-limoneux. La puissance de ces dépôts
atteint 5,0 m. Ainsi, l'épaisseur totale des alluvions de
Pléistocène dans la région du site peut atteindre 10,0-11,0 m. Le
niveau des eaux souterraines se trouve en moyenne à la profondeurde 4,0 m.
En prenant en considération la grande perméabilité des dépôts de
faciès de lit, les alluvions de Pléistocène supérieur (épaisseur
d'environ 10 m) sont à enlever sous les éléments d'étanchéité du barrage (noyau). A
l'aval, conformément aux recommandations de l'Institut de
Recherches scientifique "VODGEO" il faut décaper les dépôts sablo-limono-
argileux (faciès de terrain submersible, épaisseur de 3,0-4,0 m) à cause de leurs
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caractéristiques médiocres de résistance et de déformation. A l'amont, ces
sols sont à laisser en place.
La terrasse de Pléistocène supérieur de l'oued Renem dans les
limites de l'emprise du barrage est en partie recouverte par les
dépôts contemporains gravitationnels-éboulis (Ag) qui sont présentées par
des pierres cassées, gros blocs, arènes, souvent avec le
remplissage sablo-limoneux et limoneux. Leur perméabilité est très
grande q=0,98l/min (SR-8), Kf=1,46m/jour (SR-107). Sa puissance va jusqu’à 4
m. A cause des indices médiocres de la portance et des grandeurs
importantes de la perméabilité il est nécessaire de les enlever de
la fondation du barrage.
Les roches du substrat dans la partie de lit de l'oued Renem sont
les dépôts de l'étage de Maastricht inférieur (С6a) gisant sous la couche
d’une épaisseur de 7,0-11,0 m des formations alluvionnaires de
Pléistocène-Holocène. Les roches du substrat sont présentées :
dans la partie submersible de la vallée – par l'alternance des
calcaires blanc jaunâtre et marnes grises, dans l'appui de la rive
droite de la vallée (terrasse de Pléistocène supérieur) – par des
calcaires blanc jaunâtre à minces intercalations de 1-2 cm des
marnes grises.
Les valeurs de l'absorption d'eau unitaire des roches de cette
couche constituées de calcaires et calcaires marneux se diffèrent
très fortement. Leurs valeurs les plus grandes sont observées dans
la partie la plus altérée près de la surface. Par exemple, dans le
sondage SR-3 (intervalle de 5,0-20,0m) q = 1,05-1,84l/min, dans le
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sondage SR-103 (intervalle de 10,0-15,0 m) q = 0,32 l/min etc. Ces
roches se rapportent à celles perméables et très perméables.
Les grandes valeurs de l'absorption d'eau unitaire (q) seraient
liées à la fissuration tectonique formée à l'issu des déplacements
des blocs de roches le long des plans des failles passant dans la
partie de lit de la vallée (Annexe Graphique GR-03, Coupe
Géologique I-I). La diminution de la perméabilité avec la
profondeur et l'augmentation en même temps du taux de fissuration
(diminution de RQD, par exemple, dans le sondage SR-103)
témoignent du changement du caractère de la fissuration : les
fissures ouvertes sont remplacées par celles fermées.
Il est à noter aussi la variation des propriétés de filtration des
roches pendant la croissance de la pression de l'injection d'eau.
Dans un cas on constate la croissance de la perméabilité du fait
du phénomène de renard (entraînement) des fins de la roche ou à
cause de la rupture de la couche. Dans l'autre cas, on constate la
réduction brusque de la perméabilité du fait du colmatage des
fissures.
Versant droit de la vallée
Le versant droit de la vallée de l'oued Renem est plus raid (pente
moyenne est d'environ 40-450). Le pendage des roches mères est sud-
est, l'angle du pendage fait 35-400.
Les roches du versant droit de la vallée sont présentées par des
calcaires avec des intercalations des calcaires marneux (Maastricht
inférieur - С6a) recouverts depuis la surface par des dépôts colluviaux
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(Ag) présentés par des blocs, pierres cassées et arènes de grès
avec le remplissage sableux et limono-sableux, d’une épaisseur
allant à 3,0-5,0 m.
Les calcaires sont blanc jaunâtre, résistants ; les calcaires
marneux sont gris, moins résistants.
Dans la partie supérieure fortement fissurée les calcaires
possèdent la grande perméabilité (supérieure à 4,13 l/min, SR-4)
qui diminue graduellement de haut en bas de la coupe jusqu’aux
roches pratiquement imperméables. On observe souvent, à la
pression élevée de l'eau du refoulement, les phénomènes de
l'augmentation brusque de la perméabilité des roches liés aux
processus de l'entraînement des fins des couches.
A l'amont et à l'aval du barrage en plus des dépôts décrits ci-
dessus apparaissent les couches et intercalations de marnes et
calcaires marneux de Campanien supérieur (С5b) et Maastricht supérieur (С6b).
Ces roches sont en général peu perméables ou pratiquement
imperméables, cependant leur perméabilité dans les zones de la
décompression et de la fissuration élevée atteignent 0,5-0,80
l/min, c'est-à-dire les roches sont perméables.
Les particularités décrites de la structure géologique de l'assise
du barrage indiquent qu'il existe la nécessité de :
le traitement de la fondation par cimentation
enlever les travertins
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enlever les formations alluvionnaires de lit d’une épaisseur
de 5,0-11,0 m (galets, sables, limons sableux, limons) sous
les éléments d'étanchéité du barrage
décaper sous la recharge aval du barrage, les dépôts limono-
sableux, limoneux et argileux (faciès d'alluvions d’une
épaisseur de 3,0-4,0 m) du fait de leurs caractéristiques
médiocres de résistance et de déformation.
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3.4.2. Ouvrage de prise d'eau
L'ouvrage de prise d'eau situé sur la rive droite de la vallée de
l'oued Renem comprend le canal d'amenée, la tour, la galerie
souterraine et le bassin d'amortissement.
Canal d'amenée
Le canal d'amenée sera en service au cours du chantier du barrage.
Sa partie initiale passera par la surface de la terrasse de
Pléistocène supérieure de l'oued Renem. La profondeur maximale de
l'excavation est de 5,0 m. Les sols de la fondation seront les
dépôts de colluvions contemporains (Ag) et alluvions de Pléistocène supérieur-
Holocène (q3al–Af) constitués de roches limono-sableux et limoneux avec
des insertions de pierre cassée et galet.
La partie essentielle du canal traversera les roches mères
constituées de calcaires denses, blanc jaunâtre de sous-étage de Maastricht
inférieur (С6a) ; il faudra y utiliser les explosifs pour creuser le
canal.
Tour de prise d'eau
Les calcaires de Maastricht inférieur (С6a) possédant des bonnes valeurs de
la capacité portante serviront de l'assise de la tour de prise
d'eau.
Leur densité en état naturel varie dans les limites de 2,34-2,63
g/cm3, elle est en moyenne de 2,48 g/cm3, la densité du squelette,
respectivement, 2,32-2,59 g/cm3 et 2,46g/cm3. La porosité moyenne
est de 8,2 %, l'indice de vides - 0,089. La valeur normative de
la limite de résistance à la compression axiale RCS est de 955
kg/cm2, les limites de la variation sont de 620-1346 kg/cm2, en
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état saturé RICS=763 kg/cm2, les limites de la variation sont de
515-1142 kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de résistance à
la compression axiale sont, respectivement, égales : RCS I=910 kg/cm2
et RICS I=720 kg/cm2 (Tableau 6).
D'après [25] les calcaires sont classés comme les roches dures
présentant une fondation sûre. Leur absorption d'eau unitaire est
en moyenne de 2,0 %. Le coefficient d'amollissement (KW) étant en
moyenne égal à 0,82, les roches se rapportent à celles non
ramollissantes.
La perméabilité des roches, surtout dans la zone de l'altération
intensive (cotes absolues 510-490 m) est très grande (q=1,0-2,0
l/min), ceci exige leur traitement par cimentation de
consolidation.
Galerie souterraine
Au cours du chantier la galerie souterraine sera utilisée pour
dériver les débits de l'oued et, ensuite, pour y installer les
conduites de prise d'eau et de vidange de fond.
Le tronçon initial de la galerie souterraine de prise d'eau
passera dans les calcaires de l'étage de Maastricht (С6a) (Annexe
Graphique GR-03, Coupe Géologique II-IIA).
Leur densité en état naturel varie dans les limites de 2,34-2,63
g/cm3, elle est en moyenne de 2,48 g/cm3, la densité du squelette,
respectivement, 2,32-2,59 g/cm3 et 2,46g/cm3. La porosité moyenne
est de 8,2 %, l'indice de vides - 0,089. La valeur normative de
la limite de résistance à la compression axiale RCS est de 955
kg/cm2, les limites de la variation sont de 620-1346 kg/cm2, en
état saturé RICS=763 kg/cm2, les limites de la variation sont de
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515-1142 kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de résistance à
la compression axiale sont, respectivement, égales : RCS I=910 kg/cm2
et RICS I=720 kg/cm2 (Tableau 6).
Aux lieux où la galerie souterraine traverse les zones à
fissuration élevée liée aux faibles accidents tectoniques ou aux
particularités de la diagenèse, on peut attendre les écroulements
de la partie de roches et le petit venu d'eau parce que la nappe
principale des eaux souterraines se trouve hypsométriquement au-
dessous du radier de la galerie souterraine.
Dans la partie moyenne de la galerie souterraine, aux couches du
calcaire s'ajoutent les couches des calcaires marneux de
l'altérabilité moyenne, ainsi que les minces intercalations des
marnes facilement altérables des sous-étages de Maastricht
inférieur et de Campanien supérieur qui, dans le cas de la
variation considérable de la température et de l'humidité,
deviendront intensivement ébouleux.
La densité des calcaires marneux de sous-étage de Campanien supérieur (C 5b)
en état naturel est en moyenne de 2,50 g/cm3, la densité du
squelette 2,46 g/cm3. La porosité moyenne est égale à 9,5%, le
coefficient de vides est de 0,105. La valeur normative de la
limite de résistance à la compression axiale RCS est de 410 kg/cm2,
la même en état saturé RICS=341 kg/cm2. Les valeurs de calcul de la
limite de résistance à la compression axiale sont, respectivement,
égales : RCS I=336 kg/cm2 et RICS I=273 kg/cm2 (Tableau 6).
Bassin d'amortissement
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A la fin de la galerie souterraine dans la zone du bassin
d'amortissement les roches mères sont présentées par des marnes
facilement altérables et érodables de Santonien supérieur –
Campanien inférieur. A partir de la surface elles sont recouvertes
par des formations colluviales et alluviales d'une puissance
allant à 8 m (Annexe Graphique GR-03, Coupe Géologique II-IIA)
présentées par des limons sableux, limons, lentilles du sable avec
des insertions des pierres cassées, graviers et cailloux.
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3.4.3. Evacuateur de crues
La partie initiale et le premier tiers du tracé de l’évacuateur de
crues traverseront les calcaires de sous-étage de Maastricht inférieur
(С6a) qui représentent les roches résistantes, dures, fissurées dans
sa partie superficielle (Annexe Graphique GR-03, Coupe Géologique
III-III). Leur densité en état naturel est en moyenne de
2,48 g/cm3, la densité du squelette est de 2,46 g/cm3. La porosité
moyenne est de 8,2 %, l'indice de vides - 0,089. La valeur
normative de la limite de résistance à la compression axiale RCS
est de 955 kg/cm2, la même en état saturé RICS=763 kg/cm2. Les
valeurs de calcul de la limite de résistance à la compression
axiale sont, respectivement, égales RCS I=910 kg/cm2 et RICS I=720
kg/cm2.
Ces calcaires seront remplacés, approximativement au début du
deuxième tiers du tracé de l’évacuateur de crue, par des calcaires
marneux de Campanien supérieur (С5b) moins résistants et plus
altérables. Leur densité en état naturel est en moyenne de
2,50 g/cm3, la densité du squelette est de 2,46 g/cm3. La porosité
moyenne est de 8,2 %, l'indice de vides - 0,090. La valeur
normative de la limite de résistance à la compression axiale RCS
est de 296 kg/cm2, la même en état saturé RICS=204 kg/cm2. Les
valeurs de calcul de la limite de résistance à la compression
axiale sont, respectivement, égales RCS I=237 kg/cm2 et RICS I=145
kg/cm2.
En ce qui concerne le versant droit de l’évacuateur de crue, la
possibilité de la découverte par la fouille de l'ouvrage des
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dépôts des travertins de Pléistocène inférieur qui se
caractérisent par la résistance faible et par la perméabilité
élevée, n'est pas exclue. Ces roches doivent être enlevées sur
toute l'emprise de l'ouvrage.
Les roches mères du tiers final du tracé de l’évacuateur de crue,
dans la zone de l'emplacement du bassin d'amortissement, sont
présentées par des marnes peu résistantes, facilement altérables
de Santonien supérieur–Campanien inférieur (C4b-5a). A partir de la surface
elles sont recouvertes par des formations quaternaires supérieures
diluvio-proluviales (limons avec des insertions de blocs et
pierres cassées) d'une puissance de 2,0-5,0 m et par des alluvions
de Pléistocène supérieur présentés en sa partie supérieure par des
limons et en sa partie inférieure – par des graviers-galets avec
le remplissage sableux d'une puissance totale d'environ 10,0 m.
Parmi les facteurs géologiques et géotechniques défavorables qui
peuvent exercer l'influence négative sur la marche de la
construction, il faut constater le gisement proche (2,0-4,0 m) de
la nappe des eaux souterraines possédant l'agressivité sulfate auxbétons à la base du ciment portland.
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4.Zones d'emprunt des matériaux de construction
En choisissant les lieux de l'implantation de futures zones
d'emprunt des matériaux de construction on préférait les zones
attachées à la cuvette de la future retenue.
4.1 Grès
La carrière de grès est située à 1,5 km à l'amont du site du
barrage dans le versant droit de la vallée de l'oued Renem au lieu
de l'emplacement du site de Renem-3 envisagé au stade de l’Etude
de faisabilité. Elle se trouve au niveau du plateau collinaire
constitué de dépôts de Miocène moyen (m22-3). Lors de l'exploration
de la carrière on a tenu compte de la morphologie du versant
(plateau du type cuesta dont l'altitude croit graduellement vers
le nord-est) et de la structure géologique de cette zone (les
couches de roches de Miocène gisent de façon monoclinale avec le
pendage de 300 vers sud-est). Les sondages ont été faits sur la
ligne de crête suivant le tracé coïncidant avec la direction des
roches avec l'écartement permettant la corrélation de la coupe
géologique. On a réalisé 6 sondages : SR-1C, SR-2C, SR-3C, SR-4C,
SR-5C d'une profondeur de 20 m chacun et SR-6C, d'une profondeur
de 40 m (Annexe Graphique № GR-02) Leurs fiches géologiques et
géotechniques sont données dans l'Annexe 2.1, la coupe géologique
et le tableau du calcul des réserves sont portés sur l'Annexe
graphique GR-04.
A la structure géologique de la couche explorée participent les
grès avec la présence subordonnée des argilites et aleurolites.
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Les grès sont brun jaunâtre, arkose ; en conformité avec le taux
de fissuration ils se rapportent essentiellement aux roches à
fissuration moyenne et grande (RQD=25-75%).
Les argilites gris foncé et noires se rencontrent dans la plupart
des cas sous la forme des intercalations de petite puissance (0,2-
0,5 m) et des lentilles à l'exception d'une couche de 5 m
découverte par le sondage SR-1C dans l'intervalle de 12,0-17,0 m.
Aux aleurolites sont rapportées les formations grises à grains
plus fins, moins résistantes qui se manifestent sous la forme des
intercalations d'une puissance de 0,1-0,2 à 1,0-1,5 m gisant dans
la couche de grès.
La granulométrie des terrains de carrière (Figure 1 et Annexe
Graphique № GR-05) a été déterminée de façon analytique lors de
l'analyse du matériau de carottes avec la prise en compte du
pourcentage des formations lithologiques principales (grès,
aleurolites, argilites) et du taux de fissuration des grès.
FIG. 1
Granulométrie de pierres de la carrière
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Dans la future la composition granulométrique des terrains de la
carrière sera précisée après les tirs d'essai et le tamisage
ultérieur de la masse obtenue.
A partir du terrain naturel les roches mères sont recouvertes par
des dépôts d'éluvium d'une puissance de 2,0 (SR-2C) à 5.0 m (SR-
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5C) qui sont présentés sur le plan lithologique par des blocs,
pierres cassées, arènes de grès avec le remplissage silto-sableux.
Les eaux souterraines n'ont pas été découvertes au cours des
travaux de forage.
Les caractéristiques physiques et mécaniques des grès et leurs
valeurs normatives et celles de calcul sont récapitulées dans le
tableau 7. La densité de la roche en état naturel est en moyenne
de 2,30 g/cm3 (les limites de variations sont de 2,23-2,46), la
densité du squelette de la roche, respectivement, 2,26 g/cm3 (2,17-
2,35). La porosité est en moyenne égale à 15,5%, l'indice de
vides - 0,184. La valeur normative de la limite de résistance à
la compression axiale RCS est de 268 kg/cm2, les limites de
variations sont de 110-475 kg/cm2, en état saturé RICS=132 kg/cm2,
les limites de variations sont de 35-230 kg/cm2. La valeur de
calcul de la limite de résistance à la compression axiale en état
saturé RICS I=106 kg/cm2.
D'après [25] les grès sont classés comme les roches de faible
résistance. Le coefficient d'amollissement (KW) varie dans les
limites de 0,16-0,90, (il est égal en moyenne à 0,35), les roches
se rapportent à celles ramollissantes. Cette valeur semble sous-
estimée à cause de la différence brusque entre RICS et RCS pour le
même échantillon, par exemple, 35 kg/cm2 et 218 kg/cm2, ce qui est
lié à la présence de la microfissuration dans les monolithes subis
des essais en état saturé. Pour cette fondation les valeurs
particulières les plus basses du coefficient de ramollissement
KW=0,16-0,43 (Tableau 7) n'ont pas été prises en compte. Le
coefficient de ramollissement normatif a été recalculé et sa
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION GRÉS
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AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
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valeur rectifiée KW=0,62 (Tableau 7, Annexe Graphique № GR-05).
L'absorption d'eau unitaire est en moyenne de 4,0%.
Le calcul des réserves explorées (Annexe Graphique № GR-05) a été
fait entre les coupes II-II et VI-VI transversales à la direction
des roches. Les volumes du terrain sont repartis de manière
suivante :
grès 2 513 300 m3
aleurolites 212 400 m3
argilites 592 300 m3
Total : 3 318 000 m3
Ainsi, les réserves explorées des pierres (entre les coupes
géologiques II-II et VI-VI) dépassent le volume demandé (1,5106m3)
plus de 50%.
L'exploitation de la carrière des grès est recommandée de produire
hypsométriquement plus haut que la cote de RN (560.00). Cela
permettra de diminuer les pertes par filtration à partir de la
cuvette de la retenue et réduira la quantité de particules
argileuses dans le sol excavé de la carrière, car la couche la
plus puissante d'argilites (près de 5 m) est rattachée au pied de
la pente (cote absolue 548-553 m).
Dans le cas de l'exploitation de la carrière de grès au-dessous de
la cote de RN (560,00 m), les pertes par filtration à partir de la
retenue peuvent croître. Pour les diminuer en ce cas, il est
recommandé de réaliser, entre la carrière et la retenue, une digue
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION GRÉS
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AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
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de protection, un mur du type "paroi moulée" dans le sol et de
prévoir, dans la carrière, le drainage d'interception avec
l'évacuation des eaux dans la retenue, ainsi que la couverture de
la superficie de la carrière par le béton projeté.
Tableau 7
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION GRÉS
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Tableau 7
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION GRÉS
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4.2 Sols cohérents
La zone d’emprunt des sols cohérents est attachée aux dépôts
alluvionnaires de Pléistocène supérieur (q3al) de la première terrasse non
submersible de l'oued Renem (faciès des terrains submersibles) et
touche partiellement les accumulations ébouleuses (dP). La partie
nord-ouest de la zone d’emprunt se situe à 300 m du barrage sur
les versants gauche et droit de la vallée ; les terrains y sont
présentés par des dépôts alluvionnaires et des dépôts dus au
glissement de terre. Plus loin, elle est orientée en direction
sud-est sur la longueur d'environ 2 km le long du versant droit de
la vallée en occupant la surface de la première terrasse non
submersible de l'oued Renem (Annexes Graphiques № № GR-02 et GR-
06).
Lors de l'exploration de la zone d’emprunt on a fait 12 puits de
reconnaissance d'une profondeur de 3 à 4 m (Annexe 3.1.) sur
lesquels on a prélevé les échantillons de masse du sol pour lesessais de laboratoire ultérieurs. Du point de vue lithologique ces
roches sont présentées par des argiles et limons de couleur gris
jaunâtre, à consistance demi-dure et dure, parfois avec des
insertions des pierres cassées, arènes et carbonates amorphes. La
puissance des dépôts argilo-limoneux sont de 1,9-4,0 m. A partir
de la surface ils sont recouverts par la terre végétale (limons
d'humus gris foncé avec des racines des plantes) d'une puissance
de 0,2-0,4 m (épaisseur du décapage) ; les couches sous-jacentes
sont constituées de graviers-galets avec le remplissage sablo-
limoneux et sableux.
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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Le rapport (en pour cent) entre les argiles et les limons est
approximativement égal. Après le compactage de ces sols par la
méthode PROCTOR NORMAL (NFP 94-093) on a déterminé leurs
paramètres physiques et mécaniques (Tableaux 7 et 8.). On donne
ci-après la caractéristique détaillée de ces deux types de sols
cohérents.
Argiles
La densité maximale moyenne du squelette d après le compactage était de
1,66 g/cm3 avec la variation des valeurs partielles de 1,62-
1,71 g/cm3, la densité maximale de calcul du squelette de la roche est de 1,63
g/cm3. Les limites de la variation des grandeurs moyennes de la teneur
en eau optimale Wopt sont de 15,1-19,9%, ceci coïncide avec les
limites de la teneur en eau optimale (Wopt = 15,0-20,0%) obtenues
sur la base de l'équation de la régression polynomiale (Figure 2).
La teneur en eau à la limite de liquidité (WL) varie dans les
limites de 0,356-0,470, elle est en moyenne égale à 0,413 ; la
teneur en eau à la limite de plasticité (WP), respectivement,
0,185-0,224 et 0,212. L'indice de plasticité (IP) varie dans les
limites de 0,171-0,250, il est en moyenne égal à 0,200.
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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Tableau 8
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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Tableau 9
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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Tableau 9
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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FIG. 2
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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Le coefficient d'activité colloïdale (AC) (A. Skempton, 1953) varie de 0,40 à
1,20, c'est-à-dire les roches possèdent l'activité colloïdale tant
moyenne que basse.
Les coefficients de perméabilité des argiles varient dans les limites de
(1,1-8,6)10-5m/jour, le coefficient de perméabilité moyen est de
3,4310-5m/jour.
Les indices de résistance des sols argileux compactés étaient étudiés par
la méthode du cisaillement plan à la pression normale = 1-2-3
kg/cm2 suivant deux schémas des essais :
essai consolidé et drainé (CD) pour les sols saturés se trouvant en
état stabilisé ;
essai non consolidé et non drainé (UU) pour les sols ayant la teneur
en eau optimale et se trouvant en état non stabilisé.
Lors des essais suivant le schéma (CD) les valeurs de l’angle de
frottement interne varient dans les limites de 180-220, la
cohésion С=0,33-0,45 kg/cm2 ; lors des essais suivant le schéma
(UU) ces valeurs, à cause de la teneur en eau basse, sont
considérablement plus grandes - =340-430, С=0,82-2,40 kg/cm2.
Les modules normatifs de déformation générale (E, kg/cm2) du sol argileux
compacté ont été calculés pour 4 intervalles de contraintes ;
leurs grandeurs sont données par le tableau 10.
Tableau 10.
Module de déformation générale en état saturé d'eau Е, kg/cm2
pour l'intervalle de contraintes =3,0-8,0 kg/cm2
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3,0-8,0 1,0-3,0 3,0-5,0 5,0-8,0
54 38 43 65
Lors du calcul du module de déformation de compression le
coefficient de Poisson a été adopté pour les argiles égal à 0,38,
alors le coefficient prenant en compte l'absence de la dilatation
transversale du sol dans l'appareil d'essai sera égal
En conformité avec la grandeur de la déformation relative du gonflement (sw= 0,045-0,099) sans charge, le sol argileux se rapporte aux sols
dont le gonflement est faible et moyen, les grandeurs de la pression
de gonflement (sw) varient dans les limites de 1,6-2,7 kg/cm2, étant
en moyenne de 2,1 kg/cm2. L'humidité du gonflement Wsw est en
moyenne égale à 31,3%.
Le coefficient de consolidation de filtration (Сv) à la pression normale est de
(1,12-2,21)10-4 cm2/s.
La limite de résistance à la compression axiale RCS des échantillons saturésd'eau a été de 0,29-0,56 kg/cm2.
Limons
La densité maximale moyenne du squelette d après le compactage était de
1,85 g/cm3 avec la variation des valeurs partielles de 1,73-1,98
g/cm3, la densité maximale de calcul du squelette de la roche est de 1,80 g/cm3.
Les limites de la variation des grandeurs moyennes de la teneur en eau
optimale Wopt sont de 12,7-18,2%, ceci est proche des limites de la
teneur en eau optimale (Wopt = 12,0-17,7%) obtenues sur la base de
l'équation de la régression polynomiale (Figure 3). La teneur en
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eau à la limite de liquidité (WL) varie de 0,194 à 0,305, elle est
en moyenne égale à 0,243 ; la teneur en eau à la limite de
plasticité (WP), respectivement, 0,111-0,172 et 0,140. L'indice de
plasticité (IP) varie dans les limites de 0,080-0,143, il est en
moyenne égal à 0,103.
Le coefficient d'activité colloïdale (AC) (A. Skempton, 1953) varie de 0,30 à
0,74, c'est-à-dire les limons possèdent l'activité colloïdale
basse.
Les coefficients de perméabilité des limons varient dans les limites de
1,010-2 à 8,510-4m/jour, le coefficient de perméabilité moyen est
de 4,210-3m/jour (Kf=1,610-1m/jour est exclu du calcul après la
vérification statistique de l'échantillon.
Les indices de résistance des sols limoneux compactés étaient étudiés par
la méthode du cisaillement plan à la pression normale = 1-2-3
kg/cm2 suivant le schéma de l'essai consolidé et drainé (CD) pour les
sols saturés se trouvant en état stabilisé.
Lors des essais suivant le schéma (CD) les valeurs de l’angle de
frottement interne varient dans les limites de 190-280, la
cohésion С=0,36-0,60 kg/cm2.
Les modules normatifs de déformation générale (E, kg/cm2) du sol limoneux
compacté ont été calculés pour 4 intervalles de contraintes ;
leurs grandeurs sont données par le tableau 11.
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FIG. 3
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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Tableau 11
Module de déformation générale en état saturé d'eau Е, kg/cm2
pour l'intervalle de contraintes =3,0-8,0 kg/cm2
3,0-8,0 1,0-3,0 3,0-5,0 5,0-8,0
160 84 122 201
Lors du calcul du module de déformation de compression le
coefficient de Poisson a été adopté pour les limons égal à 0,35,
alors le coefficient prenant en compte l'absence de la dilatation
transversale du sol dans l'appareil d'essai sera égal
En conformité avec la grandeur de la déformation relative du gonflement
(sw) sans charge le sol limoneux se rapporte aux sols dont le
gonflement est faible ou absent (sw=0,004-0,045), bien qu'un
échantillon du sol prélevé sur le puits de reconnaissance PR-10B
se soit avéré très gonflable (sw=0,13). L'humidité du gonflement
Wsw est en moyenne égale à 19,8%, les limites de sa variation sont
de 16,4-22,4%.
Les valeurs normatives (n, Сn) et celles de calcul (I-II, СI-II) des
caractéristiques de résistance (angle de frottement interne et
cohésion) des argiles compactés dans l'appareil de Proctor sont
données par la figure 4. Les essais étaient faits suivant le
schéma (UU) pour la teneur en eau optimale des échantillons.
Les valeurs normatives (n, Сn) et celles de calcul (I-II, СI-II) des
caractéristiques de résistance (angle de frottement interne et
cohésion) des limons et des argiles compactés dans l'appareil de
Proctor sont données par la figure 5. Les essais étaient faits
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suivant le schéma (СD) pour les échantillons des sols complètement
saturé d'eau.
L'analyse des relations régressives données dans les figures 4 et
5 montre que les variations des grandeurs partielles des
contraintes de cisaillement déterminées suivant le schéma (СD)
s'avère inférieures à celles obtenues pendant les essais (UU). Le
coefficient de détermination (R2) en cas des essais suivant le
schéma (СD) est égal à 0,798, tandis que lors des essais suivant le
schéma (UU) il est de 0,436. De plus, le schéma des essais du sol à
la teneur en eau optimale adopté par le LNHC semble douteux. C'est
pourquoi, lors de la définition des caractéristiques de calcul et
celles normatives des sols cohérents il faut s'appuyer sur les
essais faits par la méthode du cisaillement plan consolidé et
drainé (CD) pour l'échantillon complètement saturé d'eau.
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FIG. 4
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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FIG. 5
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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Tableau 12
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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La densité maximale normative du squelette d calculée pour l'ensemble
des limons et argiles est de 1,76 g/cm3, la densité maximale de calcul du
squelette est de 1,69 g/cm3. La grandeur normative de la teneur en eau
optimale Wopt est de 16,1 %. Le coefficient de perméabilité de calcul
Kf=2,1410-3m/jour (Tableau 8). Les caractéristiques normatives de
déformation (modules de déformation, coefficients de
compressibilité) et les paramètres du gonflement (gonflement
relatif, pression due au gonflement) du "mélange" des limons et
argiles sont données dans le Tableau 9.
La composition chimique des sols limono-argileux de la zone
d’emprunt est donnée dans le tableau12.
Conformément à la teneur en sulfates (SO42-) ces sols, d'après [29],
conviennent à la réalisation des barrages en terre, leur quantité
ne dépasse pas 1%, et, dans la plupart des cas, on n'observe que
des "traces".
La teneur en sels solubles dans l'eau du chlore dans les sols en
étude est aussi peu importante («traces»-0,14%), leur quantité
n'est pas le facteur limitant.
Conformément à la teneur en matières organiques (0,14-1,56%) ces
sols conviennent aussi à l'utilisation dans la construction.
Les sols étudiés sont caractérisés par la teneur en СаСО3 élevée,
ceci se manifeste par la présence des lentilles, concrétions du
matériau blanc grisâtre dans la masse limono-argileux. La teneur
en carbonates est de 15,7-40,6%, cependant ce facteur n'est pas
limitant pour les sols utilisés pour la réalisation des barrages.
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
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Selon la teneur en sels sommaire et en conformité avec les Normes
françaises (NFP 18-011) les sols de la zone d'emprunt se
rapportent à ceux dont l'agressivité est faible ou moyenne.
La granulométrie des dépôts limono-argileux de la zone d’emprunt
est donnée par l'Annexe 3.2. Sur la figure 6 sont portées les
courbes partielles cumulées de la composition granulométrique des
sols de la zone d’emprunt sur la base desquelles on a construit
les courbes enveloppes intégrales des sols limono-argileux
(Figure 7).
Le calcul des réserves des sols limono-argileux de la zone
d’emprunt est donné dans le tableau 13.Tableau 13
Tableau
du calcul des réserves des sols limono-argileux
CARACTÉRISTIQUE DU BLOC DU CALCUL DES RESERVES
№№ Aire, m2
№№ de puitsde
reconnaissance
Puissancemoyenne de lacouche utile,
m
Volume desréserves, m3
I-1 35 000 PR-1B 2,5 87 500I-2 47 000 PR-1, 2, 2B 2,5 117 500I-3 30 000 PR-3B, 4B 2,0 60 000I-4 70 000 PR-5B, 6B,
7B2,0 140 000
I-5 100 000 PR-8B, 9B,10B
2.0 200 000
Total : 605 000
Ainsi, les réserves explorées des sols cohérents dépassent
600 mille m3 tandis que le volume demandé est de 300 mille m3. Le
volume des travaux de décapage avec l'épaisseur du décapage de
0,3-0,4 m sera de 85-112 mille m3.
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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FIG. 6
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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FIG. 7
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUXDE CONSTRUCTION SOLS COHERENTS
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AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
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4.3 Pierre cassée pour la fabrication du béton
La demande en pierre cassée pour la fabrication du béton est de 40
mille m3.
On suppose de l'obtenir à partir de la carrière existante située
sur le versant droit de la vallée de l'oued Renem à environ 250 m
du site du barrage (Annexe Graphique № GR-02). La carrière est
attachée aux affleurements de calcaires de l'étage de Maastricht
(sous-étage supérieur) (С6b). Les calcaires sont denses, gris jaunâtre,
en plaquettes épaisses et minces.
Leur densité en état naturel est en moyenne de 2,55 g/cm3, la
densité du squelette du sol est de 2,53 g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 6,0%, l'indice de vides - 0,065. La valeur normative
de la limite de résistance à la compression axiale RCS est de 813
kg/cm2, la même en état saturé RICS=649 kg/cm2. Les valeurs de calcul
de la limite de résistance à la compression axiale sont,
respectivement, RCS I=701 kg/cm2 и RICS I=526 kg/cm2 (Tableau 6).
D'après [25] les calcaires sont classés comme les roches
résistantes qui peuvent servir de bonne fondation. Le coefficient
de leur amollissement (KW) étants égal en moyenne à 0,86, les
roches se rapportent à celles non ramollissantes.
En vue de déterminer l'aptitude de ces sols pour la fabrication du
béton on a prélevé sur la carrière un échantillon de masse de la
pierre cassée qui a subi des essais au Laboratoire de chantier de
СМО-3 «Vodstroy» (barrage de Tilesdit). Les résultats de ces
essais sont donnés ci-après.
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUX PIERRE CASSEEDE CONSTRUCTION POUR LA FABRICATION DU BETON
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AVANT-PROJET DETAILLEDU BARRAGE RENEM
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La densité réelle des grains de la pierre cassée 2,66 g/cm3
La densité de la pierre cassée en vrac 1,35 g/cm3
La broyabilité de la pierre cassée :
1. fraction 10-20 mm sans saturation d'eau Др=10,6 %, М=1200 kg/cm2
avec saturation d'eau Др=11,2%, М=1000 kg/cm2
2. fraction 5-10 mm sans saturation d'eau Др=11,8%, М=1000 kg/cm2
avec saturation d'eau Др=12,6%, М=1000 kg/cm2
La teneur en grains de la forme lamellaire et aciculaire:
fraction 10-20 mm – 12,7% fraction 5-10 mm – 20,1%
COMPOSITION GRANULAIRE DES PIERRES CASSÉES NON-TRIEES Tableau 14
Dimension des maillesdes tamis, mm
Tamisats, g Tamisats partiels, %
20,0 2660 17,715,0 4740 31,612,5 1980 13,210,0 2250 15,07,5 2060 13,75,0 920 6,13,0 180 1,20,5 38 0,31,25 31 0,2
1,25 141 1,0
CARACTÉRISTIQUE COMPARATIVE DES INDICES PHYSIQUES ET MÉCANIQUES DES PIERRES CASSÉES DE LA CARRIÈRE AVEC LES NORMES DU STANDARD 26633-91
Tableau 15№№ Types d'essais Grandeurs des
indicesExigences du standard
26633-911 Densité réelle des grains
de la pierre cassée, 2,66 2,0-2,8
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUX PIERRE CASSEEDE CONSTRUCTION POUR LA FABRICATION DU BETON
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g/сm3
2
Teneur en grains de la forme lamellaire et aciculaire, %
5-10 mm10-20 mm
20,112,7 35
3
Classe de la pierre cassée en fonction de la broyabilité dans le cylindre
sans saturationd'eau
avec saturationd'eau
12001000
Classe de la pierrecassée est supérieureune fois et demie àla classe du béton300 kg/сm2 et 2 fois àla classe du bétonsupérieure à 300kg/сm2
Sur la base de cette caractéristique comparative on peut faire la
conclusion sur l'aptitude de la pierre cassée de la carrière pour
tous les types de bétons hydrotechniques, y compris les bétons de
la zone de l'humidification alternée.
En prenant en considération que les réserves du calcaire dans la
zone de la carrière sont estimées en 150-200 mille m3 il faut
examiner la question de son utilisation pour les éléments
filtrants du barrage.
Le besoin en sable pour la fabrication du béton est égal à peu
près à 10 000 m3. Ce volume de sable sera obtenu de la zone
d’emprunt qui est rattachée à la terrasse de Pléistocène Supérieur
de rive gauche de l’oued Medjerda formée de gravier et galet
remplis de sables et se trouvant à 300 m de l’endroit où l’oued
Renem se jette dans l’oued Medjerda ( Annexe Graphique GR-02).
ZONE D’EMPRUNT DES MATERIAUX PIERRE CASSEEDE CONSTRUCTION POUR LA FABRICATION DU BETON
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Conclusion
En faisant le résumé de ci-dessus énoncé on met en relief les
moments clés des études réalisées.
1. Le site du barrage sur l'oued Renem est situé à 8 km an amont
de sa confluence avec l'oued Medjerda où l'oued traverse la
chaîne Bou-Rzine constituée de calcaires du Crétacé
supérieur partiellement recouverts par des formations de
Pléistocène-Holocène. Les roches du substratum sont
présentées par des calcaires, calcaires marneux et marnes
gisant de façon monoclinale avec les angles du pendage de 30-
400 vers sud-est.
2. La profondeur des eaux souterraines est nettement limitée par
la position géomorphologique et hypsométrique de telle ou
telle zone variant de plus de 40 m (sur les versants de la
vallée) à 1,8-4,6 m (dans le lit de l'oued). Parmi les roches
mères ce sont les calcaires de Maastricht inférieur qui ont
la perméabilité la plus élevée ; elle est maximale
(q varie de 1-2 à 4,0 l/min et plus) dans la zone près de la
surface (intervalle des profondeurs est de 0-20 m) où les
processus de décompression et d'altération dominent.
L'absorption d'eau unitaire des calcaires décroît en général
avec la profondeur à l'exception des zones fortement
fissurées. Les calcaires marneux et les marnes, sauf
certaines zones, se rapportent aux roches peu perméables et
pratiquement imperméables. Il faut accorder l'attention
particulière aux travertins de Pléistocène dont les
affleurements ont lieu sur le versant gauche de la vallée de
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l'oued Renem juste dans l'axe du barrage. Les résultats des
essais d'eau permettent de classer ces roches comme très
perméables (Kf 5-6 m/jour).
3. Les eaux souterraines possèdent l'agressivité sulfate au
bétons à la base du ciment Portland, ce qui nécessitera
l'utilisation des ciments spéciaux.
4. Conformément aux caractéristiques géotechniques ce sont les
calcaires de Maastricht inférieur (la valeur normative de la
limite de résistance à la compression axiale RCS pour la
teneur en eau naturelle est de 955 kg/cm2, en état saturé -
RICS=763 kg/cm2, les valeurs de calcul de la limite de
résistance à la compression axiale sont, respectivement, RCS
I=910 kg/cm2 et RICSI=720 kg/cm2) et les calcaires de Maastricht
supérieur (la valeur normative de la limite de résistance à
la compression axiale RCS pour la teneur en eau naturelle est
de 813 kg/cm2, en état saturé - RICS = 649 kg/cm2, les valeurs
de calcul de la limite de résistance à la compression axiale
sont, respectivement, RCSI=701 kg/cm2 et RICS I=528 kg/cm2) qui
présentent la fondation la plus sûre pour les ouvrages. Ces
roches se rapportent à celles non ramollissantes. Les
caractéristiques de résistance des calcaires marneux sont
considérablement plus basses (les valeurs normatives de la
limite de résistance à la compression axiale RCS pour la
teneur en eau naturelle varient de 296 à 454 kg/cm2, en état
saturé RICS=204-361 kg/cm2). Ces roches se rapportent à celles
ramollissantes. Les marnes et les travertins possèdent la
capacité portante encore plus basse. Par exemple, la valeur
normative de la limite de résistance à la compression axiale
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RCS de ces derniers en état naturel est de 173 kg/cm2, en état
saturé les travertins deviennent détrempés jusqu’à la perte
totale de la structure initiale. La durée moyenne de ce
processus est de 6 heures.
5. Au cours des travaux des reconnaissances géologiques et
géotechniques on a fait la prospection de 3 zones d’emprunt
des matériaux de construction : carrière de grès, zone
d'emprunt des sols cohérents et zone d'emprunt de pierre
cassée.
La carrière de grès est située à 1,5 km à l'amont du
site du barrage dans le versant droit de la vallée de
l'oued Renem au lieu de l'emplacement du site de Renem-3
envisagé au stade de l’Etude de faisabilité. Elle se
trouve au niveau du plateau collinaire constitué de
dépôts de Miocène moyen. A la structure géologique de la
couche explorée participent les grès avec la présence
subordonnée des argilites et aleurolites. A partir du
terrain naturel les roches mères sont recouvertes par
des dépôts d'éluvium d'une puissance de 2,0 à 5.0 m qui
sont présentés du point de vue lithologique par des
blocs, pierres cassées, arènes de grès avec le
remplissage silto-sableux. Les eaux souterraines n'ont
pas été découvertes au cours du forage. La densité des
grès en état naturel est en moyenne de 2,30 g/cm3, la
densité du squelette de la roche, respectivement,
2,26 g/cm3. La valeur normative de la limite de
résistance à la compression axiale RCS est de 268 kg/cm2,
les limites de variations sont de 110-475 kg/cm2, en état
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saturé RICS=132 kg/cm2, les limites de variations sont de
35-230 kg/cm2. La valeur de calcul de la limite de
résistance à la compression axiale en état saturé RICS I
est de 106 kg/cm2. Les grès sont classés comme les roches
de faible résistance. Le coefficient d'amollissement (KW)
est égal en moyenne à 0,62, les roches se rapportent à
celles ramollissantes. Le calcul des réserves explorées
a été fait entre les coupes géologiques transversales à
la direction des roches II-II et VI-VI. Les volumes des
sols sont répartis comme suit : grès – 2,5106 m3,
aleurolites – 0,2106 m3, argilites – 0,6106 m3.
La zone d’emprunt des sols cohérents est attachée aux
dépôts alluvionnaires de Pléistocène supérieur de la
première terrasse non submersible de l'oued Renem
(faciès des terrains submersibles) et touche
partiellement les accumulations ébouleuses. La partie
nord-ouest de la zone d’emprunt se situe à environ 300 m
du barrage sur les versants gauche et droit de la
vallée ; les terrains y sont présentés par des dépôts
alluvionnaires et ébouleux. Plus loin, elle est orientée
en direction sud-est sur la longueur d'environ 2 km le
long du versant droit de la vallée en occupant la
surface de la première terrasse non submersible de
l'oued Renem. Du point de vue lithologique ces roches
sont présentées par des argiles et limons de couleur
gris jaunâtre, à consistance demi-dure et dure, parfois
avec des insertions des pierres cassées, arènes et
carbonates amorphes. La puissance des dépôts argilo-
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limoneux sont de 1,9-4,0 m. A partir de la surface ils
sont recouverts par la terre végétale (limons d'humus
gris foncé avec des racines des plantes) d'une puissance
de 0,2-0,4 m ; les couches sous-jacentes sont
constituées de graviers-galets avec le remplissage
sablo-limoneux, limoneux et sableux. Après le compactage
de ces sols par la méthode Proctor la densité maximale
moyenne du squelette des argiles d était de 1,66 g/cm3
avec la variation des valeurs partielles de 1,62 à
1,71 g/cm3, la densité maximale de calcul du squelette de
la roche est de 1,63 g/cm3. Les limites de la variation
des grandeurs moyennes de la teneur en eau optimale Wopt
sont de 15,1-19,9%, ceci coïncide avec les limites de la
teneur en eau optimale (Wopt = 15,0-20,0%) obtenues sur la
base de l'équation de la régression polynomiale. Les
coefficients de perméabilité des argiles varient dans
les limites de (1,1-8,6)10-5 m/jour, le coefficient de
perméabilité moyen est de 3,4310-5 m/jour. Les indices
de résistance des sols argileux compactés étaient
étudiés par la méthode du cisaillement plan à la
pression normale = 1-2-3 kg/cm2 suivant deux schémas
des essais. Lors des essais suivant le schéma (CD) les
valeurs de l’angle de frottement interne varient dans
les limites de 180-220, la cohésion С=0,33-0,45 kg/cm2 ;
lors des essais suivant le schéma (UU) ces valeurs, à
cause de la teneur en eau basse des échantillons, sont
considérablement plus grandes - =340-430, С=0,82-
2,40 kg/cm2. Les modules normatifs de déformation
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générale (E, kg/cm2) du sol argileux compacté ont été
calculés pour 4 intervalles de contraintes ; leurs
grandeurs sont données par le tableau 10. En conformité
avec la grandeur de la déformation relative du
gonflement (sw = 0,045-0,099) sans charge le sol argileux
se rapporte aux sols dont le gonflement est faible et
moyen, les grandeurs de la pression de gonflement (sw)
varient dans les limites de 1,6-2,7 kg/cm2, étant en
moyenne de 2,1 kg/cm2. L'humidité du gonflement Wsw est
en moyenne égale à 31,3%. La densité maximale moyenne du
squelette d des limons après le compactage était de 1,85
g/cm3 avec la variation des valeurs partielles de 1,73-
1,98 g/cm3, la densité maximale de calcul du squelette de
la roche est de 1,80 g/cm3. Les limites de la variation
des grandeurs moyennes de la teneur en eau optimale Wopt
sont de 12,7-18,2%, ceci est proche des limites de la
teneur en eau optimale (Wopt = 12,0-17,7%) obtenues sur la
base de l'équation de la régression polynomiale (Fig.
3). Les coefficients de perméabilité des limons varient
dans les limites de 1,010-2 à 8,510-4m/jour, le
coefficient de perméabilité moyen est de 4,210-3m/jour.
Lors des essais suivant le schéma (CD) les valeurs de
l’angle de frottement interne varient dans les limites
de 190-280, la cohésion С=0,36-0,60 kg/cm2. Les modules
normatifs de déformation générale (E, kg/cm2) du sol
limoneux compacté ont été calculés pour 4 intervalles de
contraintes ; leurs grandeurs sont données par le
tableau 11. En conformité avec la grandeur de la
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déformation relative du gonflement (sw) sans charge le
sol limoneux se rapporte aux sols dont le gonflement est
absent ou faible (sw=0,004-0,045), bien qu'un échantillon
du sol prélevé sur le puits de reconnaissance PR-10B se
soit avéré très gonflable (sw=0,13). L'humidité du
gonflement Wsw est en moyenne égale à 19,8%, les limites
de sa variation sont de 16,4-22,4%. Les valeurs
normatives (n , Сn) et celles de calcul (I-II, СI-II) des
caractéristiques de résistance (angle de frottement
interne et cohésion) des argiles compactés dans
l'appareil de Proctor sont données par la figure 4. Les
essais étaient faits suivant le schéma (UU) pour la
teneur en eau optimale des échantillons. Les valeurs
normatives (n, Сn) et celles de calcul (I-II, СI-II) des
caractéristiques de résistance (angle de frottement
interne et cohésion) des limons et des argiles compactés
dans l'appareil de Proctor sont données par la figure 5.
Les essais étaient faits suivant le schéma (СD) pour les
échantillons des sols complètement saturé d'eau. La
densité maximale normative du squelette d calculée pour
l'ensemble des limons et argiles est de 1,76 g/cm3, la
densité maximale de calcul du squelette est de 1,69
g/cm3. La grandeur normative de la teneur en eau optimale
Wopt est de 16,1 %. Le coefficient de perméabilité de
calcul Kf=2,1410-3 m/jour (Tableau 8). Les
caractéristiques de déformation normatives et celles de
calcul (modules de déformation, coefficients de
compressibilité) et les paramètres du gonflement
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(gonflement relatif, pression due au gonflement) du
"mélange" des limons et argiles sont données dans le
Tableau 9.
Conformément à la teneur en sulfates (SO42-) ces sols,
d'après [29], conviennent à la réalisation des barrages
en terre, leur quantité ne dépasse pas 1%, et, dans la
plupart des cas, on n'observe que des "traces". La
teneur en sels solubles dans l'eau du chlore dans les
sols en étude est aussi peu importante («traces»-0,14%),
leur quantité n'est pas le facteur limitant.
Conformément à la teneur en matières organiques (0,14-
1,56%) ces sols conviennent aussi à l'utilisation dans
la construction. Le calcul des réserves des sols limono-
argileux de la zone d’emprunt est donné dans le tableau
13. Les réserves explorées des sols cohérents dépassent
600 mille m3 tandis que le volume demandé est de 297
mille m3.
On suppose d'obtenir la pierre cassée pour la
fabrication du béton à partir de la carrière existante
située sur le versant droit de la vallée de l'oued Renem
à 250 m du site du barrage. La carrière est attachée aux
affleurements de calcaires de l'étage de Maastricht
(sous-étage supérieur) (С6b). Les calcaires sont denses,
gris jaunâtre, en plaquettes minces. Leur densité en état
naturel est en moyenne de 2,55 g/cm3, la densité du
squelette du sol est de 2,53 g/cm3. La porosité moyenne
est égale à 6,0%, l'indice de vides - 0,065. La valeur
normative de la limite de résistance à la compression
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axiale RCS est de 813 kg/cm2, la même en état saturé
RICS=649 kg/cm2. Les valeurs de calcul de la limite de
résistance à la compression axiale sont, respectivement,
RCS I=701 kg/cm2 et RICS I=526 kg/cm2. Le coefficient
d'amollissement (KW) est égal en moyenne à 0,86, les
roches se rapportent à celles non ramollissantes. En vue
de déterminer l'aptitude de ces sols pour la fabrication
du béton on a prélevé sur la carrière un échantillon de
masse de la pierre cassée qui a subi des essais au
Laboratoire de chantier de СМО-3 «Vodstroy» (barrage de
Tilesdit). Sur la base des essais on peut faire la
conclusion sur l'aptitude de la pierre cassée de la
carrière pour tous les types de bétons hydrotechniques, y
compris les bétons de la zone de l'humidification
alternée.
6. A l'Institut de VODGEO (Moscou) on a effectué les calculs des
pertes par filtration à partir de la retenue. On donne ci-
après les résultats principaux des études faites.
Les conditions hydrogéologiques au site de l’aménagement
hydraulique en projet sur l'oued Renem se distinguent par
l'hétérogénéité de la perméabilité des roches. La
schématisation géofiltration au site du barrage est faite
compte tenu de la perméabilité des roches des ensembles
essentiels stratigraphiques avec l'utilisation des données
des essais d'eau dans les sondages. On a effectué la
division en tronçons types du front de retenue du barrage
avec les coupes caractéristiques pour les conditions
concrètes géologiques et hydrogéologiques, on a défini les
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zones de la filtration par contournement dans les appuis de
la rive droite et de la rive gauche du barrage.
La simulation de la filtration dans la fondation du
barrage a été effectuée sur les modèles de profil
bidimensionnels et celle de la filtration par contournement
- sur les modèles de profil des couches superposées avec
l'utilisation du programme «Modflow» en prenant en
considération des dispositifs d'étanchéité. A l'issu de la
simulation numérique on a obtenu les paramètres principaux
de l'écoulement de filtration : les pertes par filtration à
partir de la retenue, les gradients hydrauliques à la
sortie de l'écoulement du noyau et de la fondation au
contact avec la recharge aval.
Pour estimer l'efficacité du voile d'injection en
ciment, on a fait les calculs de la filtration à travers la
fondation du barrage sans réalisation du voile
d'étanchéité. Les valeurs obtenues des pertes par
filtration (2602,9 m3/jour) se sont avérées supérieures
environ 2 fois aux débits dus à la filtration dans la
fondation avec le voile d'injection (1368,62 m3/jour).
Pour la variante principale de la schématisation
géofiltration les pertes totales dues aux infiltrations
sont 2836,22 m3/jour ou 1035,2 mille m3/an (2,4% de la
capacité de la retenue). Les composantes principales des
pertes totales par filtration :
- les pertes dues à la filtration à travers le noyau
du barrage – 39,44 m3/jour ;
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- les pertes par filtration à travers la fondation
du barrage – 1368,62 m3/jour ;
- les infiltrations par contournement dans l'appui
rive droite du barrage – 734,96 m3/jour ; celles-ci
dans l'appui rive gauche – 693,20 m3/jour.
Le gradient hydraulique maximum de sortie de
l'écoulement sur le parement aval du noyau du barrage est
égal à 3,13 ; à la sortie de l'écoulement de la fondation
sous la recharge aval les gradients hydrauliques ne sont
pas grandes, ils sont de 0,008-0,2 dans les coupes diverses
de calcul, ce qui est conditionné par la perte de la partie
considérable (jusqu’à 60%) de la charge sur les contours de
la fondation du noyau et du rideau d'injection. Les
grandeurs indiquées des gradients locaux hydrauliques dans
la zone examiné de la fondation est beaucoup plus bas que
les gradients réglementaires critiques établis pour les
types divers des terrains constituant la fondation du
barrage de Renem.
On a fait le calcul des pertes par filtration à partir
de la retenue dans la région de la carrière des grès. Les
pertes totales dues aux infiltrations à partir de la
retenue dans la région de la carrière seront de 1787
m3/jour (652255 m3/an ou 1,5% de la capacité de la
retenue).
7. Les caractéristiques de calcul des séismes sont les suivantes
:
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Séisme de projet (D.B.E.) dont la fréquence est 1 fois sur 1000 ans.
L'intensité maximale du séisme enregistré le plus proche de
l’aménagement hydraulique de Renem (série d'observations de
1365-1992) est de VII degrés (région de Souk-Ahras). Compte
tenu de la croissance possible de l'activité sismique de la
région et de l'intensité due au remplissage de la retenue,
il faut adopter le séisme de projet dont l'intensité est de
VIII degrés (magnitude М=5,5-5,8, accélération sismique а=0,20g) ;
Séisme maximum probable (M.C.E.) dont la fréquence est 1 fois sur
5000 ans, compte tenu de la zonation sismique de la
République Algérienne Démocratique et Populaire, peut être
estimé en IX degrés (magnitude М=6,5, accélération sismique а= 0,40g).
Ainsi, l'intensité sismique de calcul doit être prise égale à VIII
degrés (échelle de Mercalli), ce qui correspond à 5,5-5,8 degrés de
l'échelle de Richter, l'accélération sismique de 196 cm/s2, а =0,20g.
8. Sur la base des résultats des calculs (effectués à l'Institut
de Recherches scientifiques de "VODGEO") de la stabilité des
talus du barrage de Renem on peut faire les conclusions
suivantes :
La stabilité du talus aval du barrage pour les paramètres
géométriques adoptés dans le projet compte tenu de l'action
sismique éventuelle d'une intensité de 8 degrés de l'échelle de
Mercalli (МSK) est assurée lors de l'absence, dans la fondation
du barrage, de la couche des dépôts quaternaires à résistance
affaiblie ou lorsque les dépôts quaternaires sont constitués
de sables ou de faciès plus grossiers (graviers - galets) ;
CONCLUSION 162
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Lors de la présence, dans la fondation, de la couche des sols
limono-argileux le talus aval du barrage s'avère instable ;
dans ce cas il est nécessaire d'enlever les intercalations de
limons et argiles de la fondation de la recharge aval du
barrage ;
La stabilité du talus amont du barrage de configuration de
projet est assurée dans toutes les coupes de calcul pour les
conditions différentes du gisement des sols dans la
fondation.
Ainsi, la sécurité de l'exploitation du barrage de Renem en cas de
l'action sismique est conditionnée par la non-variabilité de ses
paramètres géométriques (déformations du barrage en cas de
l'action sismique sont estimées comme insignifiantes) et par les
coefficients de stabilité obtenus lors du calcul pour l'action
conjointe des forces statiques et celles dues au séisme d'une
intensité de 8 degrés de l'échelle de Mercalli (МSK) qui dépassent le
coefficient de sécurité normatif.
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ANNEXES TEXTUELLES
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1. SITE DU BARRAGE
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1.1 FICHES GÉOLOGIQUES ET GÉOTECHNIQUESDES SONDAGES
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DES SONDAGES
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1.2.TRAITEMENT DES TRAVAUX DES ESSAIS D'EAU
PAR LA MÉTHODE LUGEON
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DES ESSAIS D’EAUPAR LA METHODE LUGEON
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1.3. TRAITEMENT DES TRAVAUX DES ESSAIS D'EAU
PAR LA MÉTHODE LEFRANC
ANNEXES TEXTUELLES SITE DU BARRAGE 308TRAITEMENT DES TRAVAUX
DES ESSAIS D'EAU PAR LA MÉTHODE LEFRANC
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2. ZONE D’EMPRUNT DES GRÉS
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2.1 FICHES GÉOLOGIQUES ET GÉOTECHNIQUESDES SONDAGES
ANNEXES TEXTUELLES ZONE D’EMPRUNT DES GRES 313FICHES GEOLOGIQUES ET GEOTECHNIQUES
DES SONDAGES
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2.2. TRAITEMENT DES TRAVAUX DES ESSAISD'EAU PAR LA MÉTHODE LUGEON
ANNEXES TEXTUELLES SITE DU BARRAGE 320TRAITEMENT DES TRAVAUX
DES ESSAIS D’EAUPAR LA METHODE LUGEON
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3. ZONE D’EMPRUNT DES SOLS COHERENTS
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3.1 FICHES GÉOLOGIQUES ET GÉOTECHNIQUES DES PUITS
ANNEXES TEXTUELLES ZONE D’EMPRUNT DES SOLS COHERENTS 335FICHES GEOLOGIQUES ET GEOTECHNIQUES
DES PUITS
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4.METHODOLOGIE DE LA DETERMINATION DES VALEURS NORMATIVESET DE CALCUL DES CARACTERISTIQUES DE RESISTANCE
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5. ETUDE DE LA FILTRATION À TRAVERS LE CORPS ET LA FONDATION DU BARRAGE
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5.1. CONDITIONS GÉOLOGIQUES ET GÉOTECHNIQUES ET
HYDROGÉOLOGIQUES DU SITE DU BARRAGE
Dans la partie submersible de la fondation du barrage la coupe
géologique et géotechnique est constituée des dépôts contemporains
alluviaux d'une puissance de 2-6 m qui sont incorporés aux
alluvions de Pléistocène supérieur dont la puissance atteint 9-10
m. Les dépôts alluviaux ont la structure à deux couches. A partir
de la surface il y a des limons et argiles moins perméables à
intercalations du sable et du gravier avec le coefficient de
perméabilité de 0,3 m/jour. Les couches sous-jacentes sont
présentées par des dépôts de graviers-galets avec remplissage
sableux dont le coefficient de perméabilité est de 1-10 m/jour.
Les roches mères dans la partie de lit du barrage sont présentées
par les dépôts du Maastricht inférieur С6а – les calcaires à minces
intercalations de marnes. Les coefficients de perméabilité varient
dans une assez large gamme de 0,05 jusqu'à 1,5 m/jour; leur
grandeur dépend, essentiellement, du degré de fissuration de ces
roches. La présence des zones de la fissuration est observée non
seulement dans la zone près de la surface (SR-103, l'intervalle 7-
15 m, q=0,32 l/min), mais encore à la profondeur de 40-50 m dans
les sondages SR-2 et SR-103.
Dans la partie de la rive gauche du barrage dans les dépôts du
Maastricht inférieur С6a il y a la zone de l'altération et de la
décompression d'une puissance de 10-20 m. Les coefficients de
perméabilité dans la direction verticale y changent de 1,0 m/ jour
jusqu'à 0,05 m/jour. Le niveau des eaux souterraines est découvert
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par les sondages SR-1, SR-2 et SR-102 aux cotes de 518,99 m,
503,86 m et 528,28 m. La pente du miroir des eaux souterraines
dans la partie de lit de l'oued change d'un sondage à l'autre dans
les limites de 0,15-0,22.
Sur le versant droit, plus proche de la partie de lit, gisent les
dépôts contemporains diluvio-colluviaux Ag constitués de pierre
cassé et arène des roches calcaires avec une petite quantité de
remplissage (q=0,98 l/min, SR-8). Plus haut selon la pente les
roches calcaires de Maastricht inférieur affleurent sur la surface
de jour. Conformément aux données des essais d'eau au sondage SR-4
jusqu'à la profondeur de l'ordre de 10 m il y a une zone de
l'altération intense des roches calcaires (q=1-2 l/min). A
l'intervalle des profondeurs de 10-25 m dans les sondages SR-101
et SR-104 on enregistre la zone de la fissuration élevée avec
l'absorption d'eau unitaire q=0,1-0,13 l/min ; plus bas, les
roches calcaires deviennent pratiquement imperméables q=0,01-0,04
l/min.
Sur le versant de la rive droite le coefficient de perméabilité
des roches calcaires diminue de 1,5 m/jour jusqu'à 0,05 m/jour au
fur et à mesure de la diminution de la fissuration.
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Le niveau des eaux souterraines est découvert par le sondage SR-
101 à la cote de 498,3 m. Les conditions particulières
hydrogéologiques au site du barrage ont la valeur de principe. Les
eaux souterraines du versant gauche de la cote de 528,3 m (le
sondage SR-102) avec assez grand pente s'abaissent aux cotes de
518,99 m (le sondage SR-1) et 503,86 m et (le sondage SR-2) en
s'introduisant sous les dépôts de lit à la profondeur de 1,8-2,0
m. En s'infiltrant ensuite aux roches du versant droit elles
continuent à s'immerger en bas jusqu'à la cote de 498,3 m dans le
sondage SR-101. Les conditions indiquées peuvent prédéterminer les
grandes pertes par infiltration à partir de la retenue (y compris
temporaire) par contournement de l'appui rive droite du barrage.
5.2. SCHÉMATISATION GÉOFILTRATION
Pour la définition de la perméabilité des roches gisant dans la
fondation du barrage, on a fait les essais d'eau dans les sondages
selon la méthode de Lugeon. Avec l'utilisation de ces données et
compte tenu des conditions géologiques de la région de
l’aménagement hydraulique on a élaboré la schématisation
géofiltration dont le but est de définir les schémas de calcul de
la filtration à travers la fondation et les appuis latéraux du
barrage. Compte tenu des particularités géologiques du gisement
des roches mères dans la fondation de l'ouvrage on mettait en
relief les tronçons types pour lesquels on utilisait les schémas
correspondant de calcul de la filtration.
Le profil longitudinal dans l'axe du barrage est divisé en trois
tronçons types I-III du front de retenue. Pour ces tronçons on
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fixe les coupes 1-3 types présentées sur la figure 5.1. Pour
calculer la filtration par contournement du barrage et celle à
partir de la carrière des grès (à la demande de l’Administration)
en vue d'estimer les pertes par filtration à partir de la retenue,
on met aussi en relief les tronçons dans les appuis de la rive
droite et de la rive gauche du barrage et de la carrière des grès
disposée à 1,5 km en amont du site du barrage.
Le tronçon de la fondation du barrage I (Piquet 1+39 – Piquet
2+47) présenté par la coupe 1-1 type sur Piquet 2+47 généralise
les caractéristiques de filtration de la zone rive gauche du
barrage dans la limite de RN constituée par les roches du
Maastricht inférieur С6a. Sur ce tronçon on remarque les zones de
fissuration et l'altération intense jusqu'à la profondeur de 10-20
m.
Pour l'estimation de la perméabilité des roches gisant dans la
fondation du barrage aux limites de ce tronçon on généralisait les
données des essais d'eau dans les sondages SR-1, SR-2, SR-10 et
SR-106. Les roches mères constituant la partie rive gauche de la
fondation du barrage, sont présentés par les roches calcaires et
les calcaires marneux assez solides et imperméables. Cependant,
comme les résultats des essais d'eau montrent, dans leur partie
supérieure ces roches se caractérisent par l'hétérogénéité
d'infiltration dont les données des injections d'eau faites par
intervalles dans les sondages SR-1, SR-10 et SR-106 témoignent.
Par exemple, conformément aux données des essais d'eau dans le
sondage SR-10 à l'intervalle de 20-35 m, dans la zone des
calcaires marneux fissurés, l'absorption d'eau unitaire varie de
q=0,81 l/min jusqu'à 0,18 l/min, mais à partir de la profondeur de
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35 m, dans la zone de la fissuration réduite, absorption d'eau
unitaire tombe jusqu'à q=0.
Les calcaires marneux découverts par le sondage SR-106, se
caractérisent pratiquement sur toute la profondeur par la
perméabilité très basse q=0, excepté l'intervalle des profondeurs
de 30-35 m, où il existe, apparemment, la zone de la fissuration
tectonique, c'est pourquoi l'absorption d'eau unitaire augmente
jusqu'à q=0,33 l/min.
L'analyse des données des essais d'eau du sondage SR-1 montre que
les calcaires gisant dans la fondation de la partie centrale du
barrage possèdent une perméabilité faible (q=0,02-0,04 l/min).
C'est pourquoi, avec une certaine marge, pour le tronçon I on
adopte les coefficients suivants de filtration : dans la zone de
la fissuration élevée pour les calcaires et pour les calcaires
marneux Kf=1,0 m/jour, mais dans la zone de la fissuration réduite
de ces roches Kf=0,1-0,2 m/jour ; dans la zone restante Kf=0,05
m/jour. De petites zones de l'affleurement des dépôts diluvio-
gravitationnels dans les appuis latéraux du barrage sont adoptés
avec le coefficient de perméabilité Kf=0,5 m/jour.
En ce qui concerne le tronçon II (Piquet 2+47– Piquet 3+21,3) on a
adopté, au calcul de la grandeur moyenne du coefficient de
perméabilité de la zone de la fissuration élevée des calcaires
marneux et des marnes, les résultats généralisés des essais d'eau
dans les sondages SR-3, SR-5, SR-6 et SR-103. La particularité
caractéristique de la structure de ce tronçon est son
hétérogénéité dans la coupe, ainsi que la présence des zones de la
fissuration non seulement dans la couche près de la surface, mais
encore à la profondeur de 35-40 m. L'alternance des couches du
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calcaire marneux et le calcaire à intercalations minces de la
marne a conduit à ce que dans le schéma de calcul on observe la
quantité importante des zones dont la perméabilité est différente.
La gamme de variation des grandeurs du coefficient de perméabilité
dans ces roches est suffisamment grande de Kf=0,05 m/jour jusqu'à
Kf=2,0 m/jour. Les grandeurs des coefficients de perméabilité pour
chaque couche étaient obtenues par la pondération des grandeurs de
l'absorption d'eau unitaire issues des essais d'eau aux
intervalles donnés des sondages.
Le tronçon III est la partie de la rive droite du barrage
constituée par les roches du Maastricht inférieur С6a. Ce sont les
calcaires avec des intercalations minces des marnes qui y
prédominent. Pour la définition du modèle de calcul avec la mise
en relief des zones avec les coefficients divers de filtration on
utilisait les résultats des essais d'eau dans les sondages SR-3,
SR-4, SR-5, SR-8, SR-9, SR-101, SR-104 et SR-107. En analysant
les données des essais il faut remarquer, que la zone supérieure
la plus perméable des calcaires d'une puissance de 15 m se trouve
dans la partie centrale du barrage dont les données des injections
d'eau faites par intervalles dans les sondages SR-3 (q=1,05-1,84
l/min, dans l'intervalle de 5-20 m) témoignent, ce qui correspond
à la valeur pondérée du coefficient de perméabilité Kf=1,5 m/jour.
Les calcaires gisant dans la partie amont de la fondation du
barrage ont la zone de la fissuration élevée d'une puissance près
de 10 m avec le coefficient de perméabilité de 1,0 m/jour ;
conformément aux résultats des essais d'eau aux sondages SR-4 et
SR-104 la fissuration diminue graduellement avec la profondeur.
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Pour l'argumentation du modèle de calcul dans la partie aval de la
fondation du barrage à défaut des données des essais, on a pris
comme la base les résultats des essais d'eau dans le sondage SR-5.
Dans ce sondage on observe l'alternance des zones de la
perméabilité différente de 0,1 m/jour jusqu'à 1,2 m/jour.
A partir de cela, pour les calculs de la filtration sur le tronçon
III on mettait en relief quelques zones se distinguant selon la
perméabilité. Par exemple, pour la zone supérieure des calcaires
fissurés Kf=1,0-1,5 m/jour, pour la zone relativement perméable
Kf=0,1-0,5 m/jour. Pour les autres zones le coefficient de
perméabilité est adopté égal à 0,05 m/jour.
Les coupes de calcul 1-3 de la filtration de profil correspondent
aux tronçons types de calcul de la filtration ainsi délimités.
5.3.FILTRATION À TRAVERS LE CORPS ET LA FONDATION DU BARRAGE
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Le noyau du barrage est érigé en terres limono-argileux dont le
coefficient de perméabilité fait en moyenne 2,1410-3 m/jour. Les
coefficients de perméabilité des roches de la fondation dans
chaque coupe de calcul sont retenus en conformité avec la
schématisation géofiltration mentionnée ci-dessus.
La simulation numérique était faite sur l'ordinateur avec l'aide
du paquet d'application concernant les calculs de filtration
(Modflow), avec cela, vu la grande perméabilité des sols de la
recharge aval on ne prenait pas en considération dans les calculs
la montée de la ligne phréatique dans la recharge aval, ce qui va
du côté de la sécurité.
La position de la ligne phréatique au noyau du barrage était
définie en partant des conditions suivantes :
la ligne phréatique est une ligne de courant et le long de
celle-ci Н/n=0 ;
le long de la ligne phréatique la pression est égale au
zéro, c'est pourquoi la diminution de la charge suit la loi
linéaire Н= z.
A l'issu de la simulation numérique on a obtenu la position de la
ligne phréatique au noyau, la cote de sa sortie sur son parement
aval, le réseau d'écoulement de filtration au noyau et dans la
fondation du barrage, les épures des gradients hydrauliques à la
sortie du noyau dans la recharge aval pour trois coupes de calcul.
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Le débit unitaire à travers le noyau du barrage a fait en moyenne
13,1 m2/jour. La distribution des valeurs du débit selon les
tronçons du barrage est montrée dans le tableau 5.1.
Tableau 5.1
Débits de la filtration à travers le noyau du barrage en m3/jour pour les tronçons
caractéristiques du barrage
Tronçon I Tronçon II Tronçon III Débit total
14,28 17,2 7,96 39,44(14,4 mille m3/an)
Sur la figure 5.2 on a présenté le réseau d'écoulement de la
filtration au noyau du barrage pour la coupe 1-1 de calcul (Piquet
2+47.0) avec les épures des gradients hydrauliques à la sortie du
parement aval du noyau.
Lors de la simulation de la filtration on a obtenu les
distributions des charges dans la fondation du barrage et au
rideau d'injection dont le coefficient de perméabilité est adopté
égal à 0,03 m/jour et dont la largeur est de 6 m. Pour
l'estimation de l'efficacité du rideau d'injection on examinait
aussi les variantes de la construction du barrage sans rideau
d'injection. Pour les deux cas on a calculé les débits
d'infiltration et les gradients hydrauliques à la sortie de
l'écoulement dans la recharge aval.
Les résultats de la simulation pour la variante de projet (avec le
voile d'injection) sont présentés sur les figures 5.3-5.5 en forme
des lignes équipotentielles et des lignes de courant. Ce qui
attire l'attention c'est une assez haute efficacité du voile
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d'injection au niveau duquel les pertes de charge atteignent
jusqu'à 60 % de la charge totale.
Les grandeurs des débits d'infiltration dans les coupes
caractéristiques pour les tronçons et les débits totaux à travers
la fondation du barrage obtenues à l'aide de la simulation
numérique, sont présentés dans le tableau 5.2..
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Tableau 5.2
Débit de la filtration à travers la fondation du barrage
Variante Avec voiled'injection
Sans voiled'injection
№№ des coupes 1-1 2-2 3-3 1-1 2-2 3-3Débit unitaire de la filtration, m2/jour
3,995 6,28 7,83 5,61 11,9
3 20,0
Débit de la filtration surle tronçon, m3/jour
349,2
596,6
422,8
491,5
1133,4 978
Débit de la filtration àtravers la fondation dubarrage, m3/jour
1368,6(499,5 mille
m3/an)
2602,9(950,06 mille
m3/an)
Les grandeurs des gradients hydrauliques à la sortie de
l'écoulement d'infiltration à l'aval (au niveau du contact de la
recharge aval avec l'assise) sont présentées dans le tableau 5.3.
Tableau 5.3
Gradients hydrauliques à la sortie de l'écoulement d'infiltration
à l'aval du noyau
Variante №№ coupesGradients hydrauliques
à la distance l (m) du noyau5 10 15 20 50
1-1 0,17 0,08 0,06 0,028 0,008
Avec voiled'injection 2-2 0,2 0,01
50,006
0,004 0,0002
3-3 0,115
0,034
0,017
0,007 0,008
Sans voiled'injection 1-1 0,28 0,14 0,08 0,06 0,01
2-2 0,31 0,03 0,014
0,008 0,0002
3-3 0,27 0,048
0,026
0,017 0,003
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Les résultats cités montrent que la partie considérable de la
charge est "dissipée" par le noyau et le voile d'injection, c'est
pourquoi les gradients hydraulique à la sortie de l'écoulement de
la fondation dans la recharge aval sont très faibles. Cela permet
de considérer que la résistance aux infiltrations des roches de la
fondation aval est absolument assurée.
5.4. FILTRATION PAR CONTOURNEMENT
Le voile d'injection en ciment est prévu sur toute l'étendue du
front de retenue du fait de la mise en évidence des zones de la
fissuration élevée du massif des roches mères. Les études des
écoulements de la filtration par contournement des appuis latéraux
du barrage étaient faites sur les modèles reproduisant la
structure géologique à plusieurs couches avec la prise en compte
le maximum possible des données des reconnaissance géologiques et
géotechniques.
Les isohypses, les lignes de courant séparantes, les zones de
l'alimentation et du déchargement des eaux souterraines, les zones
de la filtration par contournement sont présentés en forme des
cartes générales sur les figures 5.6.-5.7. Il faut noter certaines
particularités de la filtration par contournement définissant son
caractère et son intensité.
Dans l'appui de la rive gauche du barrage la zone de la filtration
est limité par les bords d'eau amont et aval, par les lignes de
courant à la distance de 400 m plus haut et plus bas que l'axe du
barrage et par la ligne du niveau fixé des eaux souterraines qui
se trouve en haut suivant le versant à la distance de 250 m du
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sondage SR-102. La cote de la zone de l'alimentation est obtenue
par l'extrapolation de la ligne de la surface des eaux
souterraines selon les sondages SR-102 et SR-106. On a examiné lemodèle de filtration à deux couches : dans la couche supérieure
comprenant deux zones avec les coefficients de perméabilité de 2,0
m/jour et de 0,5 m/jour se forme la surface libre des eaux
souterraines avec le déchargement vers le bief amont et,
essentiellement, vers la 2-ème couche inférieure qui a aussi deux
zones avec les coefficients de perméabilité de 0,2 m/jour et 1,0
m/jour. Pour cette couche la zone du déchargement de l'écoulement
par contournement est l'oued Renem à l'aval du barrage (Figure
5.6). Le débit de la filtration par contournement fait 693,2
m3/jour (ou 253018 m3/an).
Pour la simulation des processus de la filtration dans l'appui de
la rive droite, on adoptait, au calcul, les résultats des essais
d'eau aux sondages SR-4 et SR-101.
Les dimensions du modèle en plan fait 400600 m. Pour la
construction du modèle de la filtration par contournement on met
en relief 4 couches de la perméabilité différente. On prévoit
deux zones de la filtration en plan : la première, intérieure,
adhérant vers le bord de l'eau de la retenue d'une largeur près de
100 m et la deuxième - la zone extérieure d'une largeur de 250 m.
La filtration par contournement dans l'appui de la rive droite de
l'oued Renem a les particularités suivantes. Premièrement, on a
autrefois remarqué le fait de l'immersion des eaux souterraines
sous le lit de l'oued et les dépôts de sa vallée avec la tendance
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de la suite de ce processus en profondeur de la rive droite.
Deuxièmement, la zone du déchargement de l'écoulement des eaux
souterraines à partir de la retenue peut être l'oued Renem. Compte
tenu de ces particularités on introduit, sur le modèle, la
frontière de l'influence à la distance de 300 m de l'appui droit
du barrage. La première couche supérieure du modèle à surface
libre des eaux souterraines avec deux zones dont le coefficient de
perméabilité est de 2,5 m/jour dans la zone intérieure et de 0,1
m/jour dans la zone périphérique du domaine de la filtration. Les
couches inférieures du modèle qui sont en charge, ont les zones
différentes de la perméabilité. Le débit de la filtration par
contournement dans l'appui de la rive droite du barrage a fait
734,96 m3/jour (ou 268260 m3/an).
La récapitulation des débits de la filtration par contournement
dans les appuis latéraux du barrage sur l'oued Renem pour les
couches particulières des modèles, pour chaque appuis et du débit
total est présentée dans le tableau 5.4.
Le débit totale de la filtration par contournement du barrage sur
l'oued Renem est égal à 1428,16 m3/jour ou 521278 m3/an (1,2 % de
la capacité totale de la retenue).
Tableau 5.4Débits de la filtration par contournement des appuis du barrage sur l'oued Renem
Appui dubarrage
№№couches
Cotes, mDébit de
filtration, m3/jourdu toit de lasemelle
Rive droite1 588,0
534,0 Transition dans la2-ème couche avecla formation de la
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234
534,0480,0427,0
480,0427,0400,0
zone dedessiccation
384,8263,986,26
Somme 734,96
Rive gauche 12
542455
455400
591,6101,6
Somme 693,2
Total 1428,16 m3/jour(521278 m3/an )
A la demande de l'Administration on a accompli les calculs des
pertes de l'eau par filtration à partir de la retenue dans la
région de la carrière des grès situés à 1,5 km en amont de l'oued
Renem.
Pour la reconnaissance de la carrière en rive droite de l'oued on
a foré, sur le versant, six sondages de la profondeur de 20 et 40
m. Selon ces sondages on a construit la coupe géologique montrant
que dans la partie supérieure il y a une zone de l'altération des
grès d'une puissance de 5m. Sur une autre rive de l'oued il y a
un sondage S-5, percé en février 1992, qui a découvert les roches
du Miocène (grès, argilites). Dans ce sondage on a effectué les
essais d'eau selon la méthode de Lugeon (Annexe Textuelle 2.3).
Conformément aux données des essais d'eau dans ce sondage le
coefficient moyen de perméabilité de la couche de Miocène est
adopté égal à 0,03 m/jour.
Du fait de l'insuffisance des données le calcul des pertes de
l'eau par filtration à partir de la retenue porte le caractère
d'estimation.
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On examine la zone de la filtration d'une largeur de 500 m à
partir du bord d'eau de la retenue de la longueur unitaire le long
de la ligne littorale. Pour la zone supérieure, altérée, d'une
puissance de 5,0 m, le coefficient de perméabilité est adopté égal
à 1,0 m/jour, pour tout l'autre domaine Kf=0,03 m/jour. Le débit de
la filtration par unité de la longueur de la ligne littorale de la
retenue sur la longueur de 500 m est égal à 2,32 m2/jour.
Ainsi, les pertes par filtration sur le tronçon de la carrière
sont réparties de la façon suivante. Sur la rive gauche le long de
la ligne du bord d'eau de la retenue d’une longueur de 490 m les
pertes par filtration seront de 1137 m3/jour (ou 414932 m3/an). Sur
la rive droite le long de la ligne du bord d'eau de la retenue
d’une longueur de 280 m les pertes par filtration seront égales à
650 m3/jour (ou 237104 m3/an). Les pertes totales dues aux
infiltrations à partir de la retenue dans la région de la carrière
seront de 1787 m3/jour (652255 m3/an ou 1,5% de la capacité de la
retenue).
CONCLUSIONS
1. Les conditions hydrogéologiques au site de l’aménagement
hydraulique en projet sur l'oued Renem se distinguent par
l'hétérogénéité de la perméabilité des roches. La schématisation
géofiltration au site du barrage est faite compte tenu de la
perméabilité des roches des ensembles essentiels
stratigraphiques avec l'utilisation des données des essais d'eau
dans les sondages. On a effectué la division en tronçons types
du front de retenue du barrage avec les coupes caractéristiques
pour les conditions concrètes géologiques et hydrogéologiques,
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on a défini les zones de la filtration par contournement dans
les appuis de la rive droite et de la rive gauche du barrage.
2. La simulation de la filtration dans la fondation du barrage a
été effectuée sur les modèles de profil bidimensionnels et celle
de la filtration par contournement - sur les modèles de profil
des couches superposées avec l'utilisation du programme
«Modflow» en prenant en considération des dispositifs
d'étanchéité. A l'issu de la simulation numérique on a obtenu
les paramètres principaux de l'écoulement de filtration : les
pertes par filtration à partir de la retenue, les gradients
hydrauliques à la sortie de l'écoulement du noyau et de la
fondation au contact avec la recharge aval.
3. Pour estimer l'efficacité du voile d'injection en ciment, on a
fait les calculs de la filtration à travers la fondation du
barrage sans réalisation du voile d'étanchéité. Les valeurs
obtenues des pertes par filtration (2602,9 m3/jour) se sont
avérées supérieures environ 2 fois aux débits dus à la
filtration dans la fondation avec le voile d'injection (1368,62
m3/jour).
4. Pour la variante principale de la schématisation géofiltration
les pertes totales dues aux infiltrations sont de
2836,22 m3/jour ou 1035,2 mille m3/an (2,4% de la capacité de la
retenue). Les composantes principales des pertes totales par
filtration:
- les pertes dues à la filtration à travers le noyau
du barrage – 39,44 m3/jour ;
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- les pertes par filtration à travers la fondation
du barrage – 1368,62 m3/jour ;
- les infiltrations par contournement dans l'appui
rive droite du barrage – 734,96 m3/jour ; celles-ci
dans l'appui rive gauche – 693,20 m3/jour.
1. Le gradient hydraulique maximum de sortie de l'écoulement sur le
parement aval du noyau du barrage est égal à 3,13 ; à la sortie
de l'écoulement de la fondation sous la recharge aval les
gradients hydrauliques ne sont pas grandes, ils sont de 0,008-
0,2 dans les coupes diverses de calcul, ce qui est conditionné
par la perte de la partie considérable (jusqu’à 60%) de la
charge sur les contours de la fondation du noyau et du rideau
d'injection. Les grandeurs indiquées des gradients locaux
hydrauliques dans la zone examiné de la fondation est beaucoup
plus bas que les gradients réglementaires critiques établis pour
les types divers de terrains constituant la fondation du barrage
de Renem.
2. On a fait le calcul des pertes par filtration à partir de la
retenue dans la région de la carrière des grès. Les pertes
totales dues aux infiltrations à partir de la retenue dans la
région de la carrière seront de 1787 m3/jour (652255 m3/an ou
1,5% de la capacité de la retenue).
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