FIFI SANS TIFS, LE SANGUINAIRE VAMPIRE DE THIERS SUR DUROLLE

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FIFI SANS TIFS,LE SANGUINAIRE VAMPIREDE THIERS SUR DUROLLE,

LE ROYAUMEDES AFFÛTEURS ÀL’AFFÛT

ET DES CRÈVE-CŒURS DE LA RUE

Ecoutez bien, braves gens de Thiers et d’ailleurs, du Livradois et du Forez, desvallées de nos montagnes, de la Dore et de la Durolle, et de bien d’autres ruisseaux !Ecoutez bien, braves gens, ma complainte funéraire et fatale, l’oraison funèbre de mamort que personne d’autre que moi ne pourra vous raconter de cet au-delà qui n’a de nomdans aucune langue humaine, ni surhumaine, dans lequel je me trouve, dans lequel j’aipris, bien malgré moi, résidence. Ecoutez, braves gens, le sort lamentable et pitoyablequ’un moment d’inattention, qu’un moment de vanité extrême m’a imposé à jamais etjusqu’à ce que la mort elle-même soit consommée une fois pour toutes dans le big bangfinal qui mettra fin à cet univers dans lequel je tenais bien ma place mais que j’ai quittépour les limbes de l’inconnu, du vide sidéral, de l’au-delà du normal, du paranormal et dusurnormal. C’est de ma tribune astéroïdique que je vous parle et aujourd’hui c’est le plusgrand jour de ma vie, de ma carrière, de mon existence, car je vais me remémorer etraconter ma vie ancienne du temps où j’étais un personnage craint et reconnu dans lasociété humaine, du temps où on m’appelait Fifi Sans Tifs parmi les grands et les petits,les célèbres et les sans nom, les riches et les pauvres, bref parmi tous ceux qui croyaientà la vie et à ses aventures et n’avaient pas peur de me chercher dans la nuit et de metrouver au fond de quelque ruelle obscure quand l’envie les en prenait, quand le besoins’en faisait sentir, quand le désir de passer la ligne ténue entre le normé quotidien etl’anormal du rêve les tenaillait au fond de leurs prunelles et de leurs glandes endocrinesen surproduction de substances hallucinogènes.

Aujourd’hui je confesse publiquement mes crimes comme si je les commettaisencore. Aujourd’hui je raconte à qui veut l’entendre mon histoire peu ordinaire et pourtantrégulière, cette histoire que j’ai vécue pendant des millénaires, jusqu’à ce qu’un bouffe-merde plus téméraire que d’habitude réussit à me piéger dans la mort. Me piéger dans lamort, c’est bien là le comble d’un mort vivant, puisque j’étais un mort vivant. Mais passonsà cette histoire peu commune qui changea complètement la face de l’humanité, etcertainement l’interface de ma vie.

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Laissez-moi vous parler de ce qui m’arrivait une nuit par mois, la nuit où les dentsme poussaient, où je me transformais en Ascaride Ténia Dendrocéla, le vampire baron,plus connu sous le nom de Fifi Sans Tifs, mais pour les intimes seulement, et peu d’entreeux ont jamais survécu pour pouvoir aller le clamer à qui que ce soit ou sur quelque toitque ce puisse être.

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Mais passons aux choses sérieuses.

Ces deux dents, ah ! ces deux dents, voyez-vous, qui me poussent à la mâchoiresupérieure une fois par mois, quand ce n’est pas plus souvent, mais je ne suis pas trèsbon dans ces comptes d’apothicaire, c’est la bénédiction - qu’on le sache bien, j’aime,j’adore, je jouis d’être un vampire violeur - d’une bonne fée, cette fois, qui, le jour de monbaptême, m’a offert ce présent personnel.

«Ce sera son bonheur, sa bénédiction.«Il aura tous les mois deux dents«Qui lui pousseront à la mâchoire.«Deux canines voraces«Qui ne boiront que du sang.«Croix de bois croix de fer«Celui qui mourra ira en enfer.«Que ma parole fasse loi!«Ainsi en sera-t-il par la volonté«De je, moi et moi-même«La fée Chauve-Canine!»

Depuis ce jour, le cinquième de ma vie, il me pousse deux canines affamées tousles trente jours ou presque. Alors me prend une nouvelle envie de sang. Mais laissez-moivous raconter l’incroyable aventure de ma dulcinée.

Goutte à goutte le sang tombait dans la cuvette en plastique jaune. Goutte à goutteil tombe dans la cuvette en plastique jaune, pleine jusqu’aux lèvres, et éclabousse àl’entour les galets du sol empierré. Le sang recouvre de ses petites tâches rouges le solsale en pavés gris tout autour de la cuvette jaune pleine jusqu’à ras bord. Dans un instant,le sang va déborder. Dans un instant, le sang va se répandre à flot sur les pavés gris dusol sale. Dans un instant le sang va envahir la pièce, la cave.

La cave voûtée. Une voûte en briques brunes. Une lampe pend en plein centre aubout d’un fil nu sans abat-jour, et jette une lueur blafarde et comme sale et pâle, qui faitmal aux yeux du spectateur. Les yeux vous clignent. Les yeux vous picotent à ce jourartificiel.

Et pendant ce temps-là, le sang se répandait à flot sur les pavés gris du sol sale,avançant à chaque seconde davantage vers les murs, vers la première marche del’escalier. Le sang se répandait à flot et semblait agité comme de petites vagues, de

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grouillements, de tentacules qui s’avancent, qui montent, qui aspirent à envahir l’espace,le volume clos de la cave.

Mais d’où vient-il donc, ce sang qui tombe goutte à goutte dans la cuvette enplastique jaune et déborde sur les pavés gris au sol sale, bientôt entièrement recouvert de

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ce sang rouge, grouillant et battant d’une marée étrange? D’où vient-il ce sang, ce flot desang?

Goutte à goutte il tombe de l’ongle du gros orteil gauche d’un pied qui fait suite àune jambe, et elle-même à une hanche, et elle-même à son tour à un ventre, un torse, uncou d’où le sang s’écoule par flots saccadés de la carotide gauche ouverte au rasoir, unsang qui s’écoule sur la poitrine, entre les seins nus, sur le ventre, tout autour du nombrilmarqué des brûlures de nombreux mégots qu’on y a écrasés, puis vers le triangle de poilsde la cramouille où est planté un gros godemiché en plastique vert, puis le long de lacuisse zébrée de coups de fouet, puis au-delà du genou le long du tibia et sur le pied, pourfinalement goutter goutte à goutte de l’ongle du gros orteil gauche dans la cuvette enplastique jaune débordante de ce sang rouge.

Mais à qui est ce corps pendu par les poignets à la voûte de la cave? À qui cecorps qui s’égoutte de son sang et se meurt dans la lumière pâlotte et caustique de lalampe nue?

Ce corps appartient au seigneur de ces lieux, au Baron Ascaride Ténia Dendrocélaqui l’a acheté pour vingt-deux francs quinze - nous ne savons pas combien d’euros - le kiloau marché des vampires et des mangeurs de chair humaine sur la Place Antonin Chastel,entre l’Hôtel de Ville, le Commissariat et la Poste. À ce marché on trouve de tout. Despetits garçons de cinq ans pour dix-sept francs dix-huit le kilo, selon les derniers cours.Des petites filles encore vierges à six ans pour vingt-cinq francs seize le kilo, plus uneprime de virginité de soixante-neuf francs quatre-vingt seize payée au père qui a surésister à l’envie si longtemps. Ou bien des adultes encore en pleine forme de souffranceet de hurlement. Pour les baillons voyez le magasin des accessoires, à côté duCommissariat, et vous pourrez y acheter fouets, cravaches, clous rouillés et marteaux decharpentier, coutelas et essence pour flamber les corps vivants, scies à os et huile à frirepour préparer la fondue de vos rêves.

On trouve aussi, chez le marchand de pièces détachées, des yeux de toutes lescouleurs, des mains entières ou en phalanges séparées, des oreilles par paire ou en vrac,des langues ou des pénis à la douzaine, des clitoris frais ou des nez en gelée, ou toutautre partie extérieure ou intérieure de corps frais ou faisandés, prête à être greffée surdes corps vivants ou simplement reconstruits comme des puzzle ou des jeux de lego,selon la vieille équation du Docteur Frankenstein, le cousin germain un peu suisse d’unautre Baron Vampire bien connu. Les prix sont imbattables, même si les corps le sont. Lescris, eux, sont inégalables. Pendant toute la durée du marché, des esclaves fouettent lescorps à vendre, les percent de clous rouillés, tétanos garanti, les violentent de tessons debouteilles, les balafrent de rasoirs effilés, les font hurler et saigner pour que les clients

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puissent juger de leurs capacités vocales et de la pureté de leur sang. Un vraicapharnaüm de cacophonie délirante.

Et par-dessus tout, l’odeur chaude du sang. Les clients peuvent apporter du pain demie, le tremper dans ce sang en fuite et le goûter avant d’acheter.

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Ce matin-là, le Baron Ascaride Ténia Dendrocéla était tombé amoureux de ce corpsqui gouttait goutte à goutte dans la cuvette de plastique jaune, au fond de cette cavevoûtée, et dont le sang débordait sur les pavés gris du sol sale. Un corps de femme bienvivant, blond et couvert de tâches de son. Il avait décidé de se l’acheter et de la torturer.Cela faisait bien quatre semaines qu’il n’avait pas torturé un corps vivant de femme. Ils’était alors remémoré ses tortures quotidiennes. Hier il avait torturé un chat : il l’avaitdépecé vivant, sans même l’assommer. Puis il lui avait arraché les yeux, et ouvert leventre, et il avait déroulé les intestins dont il s’était fait un ruban. Avant-hier c’était un chienqu’il avait empalé sur un pieu pointu et il l’avait laissé mourir à petit feu au soleil de minuitdans son jardin. Le jour précédent, il avait fait se battre des rats. Il leur avait donné despilules qui rendent les rats agressifs. Ils se battent alors sans pitié. C’est extraordinaires,les rats. Ils se mordent et s’arrachent les yeux, les oreilles et les pattes, sans problème etsans fin. Mais ce jour-là, alors que la sauvagerie triomphait, que le sang était partout, queles yeux pendaient hors des orbites, et les oreilles jonchaient le sol, il avait jeté dans lering où s’empoignaient les quatre rats un chat roux. Celui-ci n(‘avait pas fait une minute.Les quatre rats avaient concentré leur haine et leur agressivité sur le seul chat et ilsl’avaient mis en morceaux en un tour de dents. Les cris du chat étaient des plus excitants.Le Baron Ascaride Ténia Dendrocéla avait trouvé un plaisir infini à ce spectacle. Il s’enétait souillé de jouissance, ce qui ne lui arrivait que rarement, et avait bavé sur sachemise. Mais aujourd’hui il avait acheté un corps de femme vivant, presque neuf. Il n’yavait que quelques marques de fouet apposées par le démonstrateur.

Au fond de cette cave, pendu à la voûte, un corps de femme torturé était en trainde perdre ses dernières gouttes de sang. Les soubresauts de la mort agitaient déjà leschairs et les membres. La fin était arrivée. Et des milliers de mouches volaient etgrouillaient autour et sur le corps, dévorant ce corps de toutes leurs mandibules. On peutles entendre bourdonner et comme claquer de la langue au merveilleux repas. Et le Baronparle dans sa solitude jouissante :

«Je suis Fifi sans Tifs«Je viole les filles et les garçons«Je suis Fifi sans Tifs«Je donne des glaces et des bonbons.«Et un je l'allonge par terre.«Et deux j'arrache son cach' pipette.«Et trois je lui fais son affaire.«Et quatre je range mon revolver.«Sucez, sucez, sucez-moi ce bon sang de fille vierge et encore pucelle! Avec le

sang vient le pucelage comme une friandise mystique.«Ah! belle fille bien déchirée, tu es morte maintenant, mais j'ai pris mon pied. Ah!

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quel plaisir que le bruit des mille mouches qui grouillent sur ta chair et te dévorent, quibourdonnent et ronronnent du bruit doux de leurs ailes.

«Ah! belle fille bien achevée, combien je plane dans mon nirvana, dans ce plaisirqui m'est si rare, ce doux plaisir de fin d'amour, d'amour rassasié du sang si fluide et si

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moelleux qui s'égoutte d'un corps jeune et beau fraîchement torturé.»

Et la cuvette murmure dans son coin : «Mais le danger est plus près qu'il ne lecroit.»

Pendant ce temps le Baron Ascaride Ténia Dendrocéla est assis dans un coin, surune chaise, affalé sur une petite table, et il pleure. Il pleure à la vue du sang quiinéluctablement goutte dans la cuvette jaune et progressivement recouvre les pavés grisdu sol sale. Il pleure à la vie de son jouet qui part goutte à goutte. Il pleure à la pensée deson plaisir maintenant terminé. Il pleure à la vue des mouches qui dépècent le corps peu àpeu, peau à peau, pour ne plus laisser dans quelques heures que des os blanchis parleurs mandibules. Des os pendus au crochet du plafond, un squelette patiné de la voracitédes insectes. Il pleure des milliers d'oeufs que ces mouches pondent à même le cadavre,à même le sol, à même le sang sur ce sol. Ces oeufs qui deviendront vers, et ces vers quideviendront mouches en fin de cycle avant de pondre à leur tour des milliers d'oeufs, si...Et le besoin de déjà penser à un corps vivant pour que sa mort corresponde à la levée desmilliers de mouches de la prochaine génération. Un chien ou un chat ne suffisent pas àl'appétit vorace de ces milliers de mouches charognardes. Il y a trop de pertes, trop demouches qui ne pondent pas ou peu, trop de mouches qui se dévorent entre elles. Lecycle suivant en est comme perturbé.

Il lui faut un corps vivant tous les quatre jours s'il veut que son élevage de mouchesne périclite pas.

Demain d'ailleurs il remplira à la pelle une boite de ces oeufs et déjà de ces vers, etles offrira à sa folle amie la Duchesse Forficule Blatte de Podure qui les mange, ces verset ces oeufs de mouches charognardes, le soir quand la pleine lune éclate entre lesnuages, avec de la sauce tomate mêlée de sang.

Et s'il pleure à la fin de son plaisir, il sourit à l'idée que cette fin va lui apporter lebonheur de rencontrer la Duchesse Forficule Blatte de Podure, et il rêve à leurs ébatsamoureux.

Nus dans la nuit noire, ils jouiront d'un baiser de vampire et s'échangeront unecoupe de sang de leur dernière victime qu'ils conservent au congélateur. Et ce sang glacé,mêlé à du lait frais, leur donnera la vigueur de la jeunesse et l'orgasme du plaisir retrouvé.

«Douce Duchesse Forficule à deux fesses«Tendre Blatte à l'incendiaire chatte«Bonne Podure au céleste mont de Vénus

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«Ébattons nous ensemble dans le lait de la lune«Copulons tous deux dans la rosée de la nuit«Engloutissons le sang d'une lente succion«Que nos victimes en crève de nous rendre vie !»

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Et la douce Duchesse, dont la chemise est toujours sèche archi-sèche, ForficuleBlatte de Podure répond de sa voie de sirène nocturne.

«Oh beau Baron Ascaride au front sans une ride«Immense Ténia que j'enserre de mes doigts enlacés«Dendrocéla grouillante de ta semence montante«N'allons pas gâcher notre plaisir d'une grossesse hâtive«Ne salissons pas notre jouissance d'un œuf fécondé«Et de l'oeuf du vampire que peut-il donc sortir ?«Un vampire affamé

- pour sûr -du sang de sa propre mère !»

Oh douces paroles d'amour d'un vampire et de sa vampirette! De mal en pis, lemonde sombre dans le pire, et le vent nous emmène de Charybde en Scylla, de Draculaen Frankenstein, de la nuit des morts vivants à je ne sais quelle nuit éternelle sans plusjamais de lever de soleil.

Et le corps de femme finalement mort pendu au crochet de la voûte de cette cavegoutte la dernière goutte de son sang et s'endort à la mort finale du sacrifice à l'autel dessuceurs de sang.

«Sucez, sucez, sucez-moi ce bon sang de fille vierge et encore pucelle! Avec lesang vient le pucelage comme une friandise mystique !»

Ah ! cette nuit de torture ! Quel plaisir ! Elle était si belle, tirée dans la rue par soncollier de chienne ! Elle était si belle avec ses quelques traces de coups de fouet sur ledos et sur les cuisses ! Elle était si belle avec ses cris et ses larmes, ses hurlements etses pleurs ! Il aimait les femmes qui pleuraient et hurlaient ! Il la poussa brutalement enbas des escaliers de la cave à tortures et elle tomba sur les pavés gris du sol sale où ellese blessa la joue gauche d'une ecchymose rouge qui tournait maintenant au bleu et aunoir comme la nuit avançait, comme les tortures se développaient.

Il l'attache par les poignets au crochet de la voûte et la soulève légèrement,d’environ dix centimètres au-dessus du sol. Et il peut commencer le travail sérieux.D'abord le fouet, un fouet à deux lanières fines et assez longues. Un fouet spécial. Il aintégré aux deux lanières des clous et des morceaux de lames de rasoir. Quand il frappe,il n'a pas besoin de s'user à l'effort pour que la peau éclate et que le sang coule. Et il luiraie le dos de longues balafres, et puis les cuisses sont zébrées de belles entailles, etdevant et derrière, et le sang coule à flot. Son plaisir redouble à la vue de ce corps

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rougeoyant, de ces chairs qui palpitent et de cette femme qui hurle. On ne sait même passi c'est de la douleur.

Les femmes aiment à hurler pour qu'on les remarque. Il ne faut jamais prendreleurs cris au sérieux. Le sang qui coule n'est pas douloureux. Il aime, lui, le Baron

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Ascaride Ténia Dendrocéla, le sang qui coule, et on n'aime que ce qui est bon. Elle a beaucrier, elle ne peut rien changer à cela. Elle doit d'ailleurs aimer ça.

Et il s'approche et lèche ce sang, et la peau frémit à chaque coup de langue, et lafemme hurle de plus belle, comme si elle était brûlée de cette langue glacée. Il a bienenvie de mordre, mais c'est interdit par les règles du bon petit vampire. Elle deviendraitvampire et il n'a pas le droit de torturer une vampirette. Alors il lèche les plaies, il lèche lesang, et il jouit de ce sang et de ces cris de femme torturée.

«Miam ! Miam ! Y a bon, moi, y en a aimer le sang !«Miam ! Miam ! Moi y en a aimer la chair fraîche !»

Et puis, il en veut davantage ! Il a envie de plus d'émotions ou de sang ! Il attache àchaque cheville un anneau qu'il relie à des crochets au bas de la voûte, et les jambesécartées de la femme vivante révèlent un beau piège à plaisir. Le vampire Baron AscarideTénia Dendrocéla peut passer à la deuxième étape : le viol, la rupture de l'hymen, le sangde cette intimité. Son dessert le plus délicieux.

«Alors ! femme, tu vas me l'offrir ton sang intime !«

Et il se saisit d'un gros godemiché en plastique vert et il l'enfonce avec force cris dedouleur - qu'elle dit - et force larmes - oh! les crocodiles se font aussi femelles - et ill'enfonce dans ce petit trou vierge. Elle peut hurler si elle veut, il veut le jus de cette petitecerise, de cette fraise des bois. Et il voit un fin filet de sang couler le long du plastique vert,dans la canule spéciale, et il y met les lèvres, et il aspire le tout d'un coup de langue.

Sa tête bascule et s'envole. Il roule dans les nuages du plaisir. Il s'élève dans unorgasme mental si fort qu'il en perd connaissance. Une vraie drogue, une héroïne, ce sangde vierge violentée ! Oh ! Il aime !

Et il sombre dans une torpeur qui ne durera que cinq minutes, mais quellesminutes! Et il redescendra de son vol dans quelques instants, prêt à exécuter la saignéefinale.

«Sucez, sucez, sucez-moi ce bon sang de fille vierge et encore pucelle! Avec lesang vient le pucelage comme une friandise mystique !»

La fille était là, morte maintenant, et les milliers de mouches grouillaient sur la chairet la dévoraient. Et soudain un bourdonnement plus fort que normal, un grésillementpresque comme une paire d'élitres qui se frottent.

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La réaction du Baron-vampire Ascaride Ténia Dendrocéla fut immédiate. Il bondithors de sa somnolence. Finis ses pleurs de la fin du plaisir! Un danger le menace. Il a toutà coup peur du lendemain. Ce grésillement le tarabuste et le fait bondir hors de lui, prêt àattaquer pour sa propre survie. Ce grésillement c'était le scatophage royal, le seul ennemi

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perpétuel des vampires.

Un scatophage royal s'était introduit dans la cave à tortures du vampire BaronAscaride Ténia Dendrocéla. Et ce Baron-vampire n'avait aucun moyen d'y échapper. Ildevait se résoudre à mourir ou à quitter les lieux le plus vite possible. Une luttevampiresque allait se produire.

Un Ténia contre un Bousier! un scatophage contre un vampire ! L'histoire tournait àl'héroïque ! Un vrai tournoi de monstres antihistoriques.

« Mais... Mais... Mais quel est ce bruit, ce ronflement, ce vrombissement anormal ?Quel est l'intrus qui m'envahit mon plaisir ? Serait-ce ce que je crois ? Serait-ce ce que jecrains ? »

« Oui, c'est bien ce que tu crains. Je suis ton ennemi juré. J'ai réussi à pénétrerdans ton antre et je vais maintenant t'envahir, te vaincre, te réduire à néant. »

« Non ! Le Scatophage Royal. Comment es-tu entré ? Par où, par quelinterstice ? »

« Par la porte comme toi, avec toi, derrière toi. Par la porte pour te damner, aveugléque tu étais par ton plaisir à venir. »

Le Baron-vampire Ascaride Ténia Dendrocéla se rappelle tout à coup le sort de l'unde ses oncles: dévoré par un scatophage royal. C'est que les vampires n'ont peur de rien,puisqu'ils sont des morts vivants. Toutes les nuits ils peuvent ressortir de leurs cercueilscapitonnés pour sucer le sang d'humains bien vivants. Mais personne ne peut les tuer.Trop tard. Personne, enfin, presque personne.

« Mais que veux-tu ? Sale bousier. Que peux-tu contre moi, contre le Maître de lanuit, contre le Baron-Vampire Ascaride Ténia Dendrocéla ? »

« Tout. Dis-moi un peu ce que ton père t'avait enseigné. »

« Il m'avait dit que le bousier, le Scatophage Royal était mon pire ennemi, qu'il étaitle seul à pouvoir me détruire. Mais je n'y ai jamais cru. Pourquoi donc croire à de tellessornettes ? Il m'avait dit qu'il y avait une protection efficace... »

« Et tu l'as oubliée, ou tu n'y as pas cru, dans ta vanité extrême. Il t'avait bien ditque tu devais tous les soirs quand la nuit tombe, quand minuit s'approche, que tu devais

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manger un petit quelque chose qui te protégerait contre moi... »

« Oui, certes, mais j'en ai horreur. Je n'oserais même pas en dire le nom. Cela medonne mauvaise haleine. Je ne plais plus aux petites filles et aux petits garçons. Non, je

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ne peux pas manger ça. »

« Mais encore, Dis moi un peu ce que c'est. Va jusqu'au bout de ta pensée. Crachele nom de cette petite chose qui te protégerait. Ca vient en grappes, en grosses têtesrondes faites de dizaines de gousses... »

« Non, ne prononce pas ce mot. Rien que le mot me donne un haut le coeur, medonne des aigreurs d'estomac. Dis pilipili, harissa, oignon, échalote, tout ce que tu veux,mais pas ça. »

« Tu as peur d'un mot, et tu te dis le Maître de la nuit. Tu as peur de ce petit mot detrois lettres qui aurait pu te sauver. L'ail, Monsieur le Baron, l'ail salutaire, Ascaride TéniaDendrocéla. »

Les vampires n'aiment pas l'ail, c'est vrai, mais c'est que l'ail leur donne unemauvaise haleine. Jamais un vampire n'oserait ouvrir sa bouche, exhiber ses dentscanines et les planter dans les carotides d'un humain vivant, s'il avait une mauvaisehaleine, s'il sentait l'ail. L’humain doit sentir le sang pour que le vampire sente l'humain.

Les vampires n'aiment pas non plus les croix et les chapelets, ce qui estcompréhensible. Comment pourraient-ils soutenir le regard des curés, et autres sorciers,fakirs, muezzins superstitieux. Ils sont pour la science... de la succion, la clarté... de lalune, et la beauté... des veines, les vampires. Ils refusent les arguments mal fagotés desoutanes emberlificotées, les vérités si éblouissantes que seuls les aveugles peuvent lesvoir au contact des doigts de ces seigneurs conciliques, et la beauté décharnée de cemâle qui porte ses épines en couronne sur la tête, un chiffon autour du ventre pour retenirje ne sais quelle émergence, pour cacher je ne sais quels nougats ou berlingots! Non! Lesvampires sont pour un avenir radieux de liberté. Que chacun se branche à la source de vieet aspire à l'ascension suprême aux cieux du savoir et d'une seule paire de lèvres qu'ilsusurre la prière et suce le sang de ceux qu'il sent être sans scrupules face à la sacro-sainte survivance de la résurrection des saints de notre seigneur Satan.

Oui, demain, bientôt, reviendront les anges et les saints que ce Dieu débile desreligions modernes à envoyés croupir dans un enfer de feu, réduits à la cendre éternellede diables et de damnés qui pourtant se survivent, tels autant de phénix légendaires.

Çà, notre Baron-vampire Ascaride Ténia Dendrocéla en avait peur, de l'ail àl'haleine lourde, et des croix écrasantes des croupions religieux de la poule humaine.

Mais eux n'étaient rien à côté du scatophage royal.

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«Ah ! j'ai mal ! Je souffre ! Arrête l'horreur de cette torture ! »

«Ton père, il t'avait dit, souviens-toi :

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"Les vampires ne risquent rien.'Les hommes ne leur font pas peur.

"Les nègres en soutanes disent"Qu'un crucifix ou un peu d'ail

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"Peuvent nous chasser, nous détruire."Les mecs un peu plus scientifiques"Prétendent qu'un long pieu de frêne"Un peu avant que la nuit vienne"Peut nous clouer à tout jamais"Au sombre fond de notre tombe.

"C'est faux !"Les vampires ne risquent rien"Les hommes ne leur font pas peur."

« Rappelle-toi, sale Baron, la suite de cette leçon. »

«Horreur et Calamation !"Les vampires ne risquent rien."Les hommes ne leur font pas peur."Leur seul ennemi immortel"C'est le Scatophage Royal"Dont les jeunes larves grouillantes"Peuvent en un seul tour de dents"Nous bouffer comme une saucisse."Mais c'est qu'il y a un secret."Aussi vieux que les pharaons!"Aussi vieux que misère humaine !"Une gousse d'ail au goût fort"Fondante et juteuse à la langue"A l'aube sombre de la nuit"Et le Scatophage Royal"Ne peut plus rien quant à nous nuire"De toute la nuit toute entière." »

«Et qu'as-tu fait de ce bon conseil ? Qu'as-tu fait du conseil de ton père ? »

«Je n'y peux rien, je n'aime pas le goût de l'ail et j'ai peur de ces gousses en formede larmes. Je n'aime pas l'haleine qu'il me donne. Je ne veux pas des aigreurs qu'ilm'amène. Je ne sens plus le goût du sang et je ne sens plus la douceur de la chair. »

«Eh bien, il te faudra payer le prix. »

«Quel prix ? »

«Tamort, bien sûr. Regarde le corps qui grouille de mes larves. Regarde les tomber

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dans la cuvette en plastique jaune où elles frétillent dans le sang. Regarde les sauter aurebord lisse sur le pavé gris sale de ta belle cave. Regarde les approcher. »

«Non, jamais, plutôt fuir. J'ai du Flytox dans ma cuisine. Du Raid anti-bestioles. J'y

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vais, j'y cours, j'y vole, et je reviens vous tuer tous. »

«Quelle sottise! Regarde mes belles larves faire la course sur le pavé à qui sera lapremière sur les marches. Regarde les déjà bloquer la porte d'un cordon vorace. Tu nepeux plus t'enfuir. »

«Mais alors je meurs. Mais alors je vais mourir. »

« C'est exact, Monsieur le Baron Ascaride Ténia Dendrocéla. Il ne te reste plus quele choix de la marche. La deuxième où la troisième. Je vois déjà ma larve première nées'approcher de ton escarpin. »

«Non, non, jamais, plutôt mourir ! »

« Mais justement tu vas mourir. Regarde le petit trou sur ton soulier. Et voilà déjàun pied de parti. Au suivant de ces deux pieds. Voilà une affaire ficelée. Allez, jolies larvesrassasiées, laissez la place aux suivantes.»

Un grand grésillement sardonique éclate dans la cave voûtée. Le scatophage royal,juché sur la tête du corps de femme mort, plonge son regard dans celui du vampire. Lachaussure et le pied ont déjà disparu.

«Mais cela fait très mal, de mourir ainsi, bouffé par les pieds. »

«Et tes jambes fléchissent, tes belles jambes velues ne sont plus ? Ton pantalons'affaisse comme une loque inutile. »

Un bruit de robot broyeur électrique qui ronronne dans une cuisine, celle du diablebien sûr, s'élève comme la jambe gauche du vampire commence à disparaître dans lagueule des centaines de larves de scatophage royal accrochées au moignon quiraccourcit à vue d'oeil. L'autre jambe déjà disparaît et le buste commence à s'affaisser,puis s'abaisser sur sa chaise.

« Ciel, elles s'attaquent à mes organes. Enfer et damnation, elles m'arrachent lesattributs les plus beaux de ma virilité. Je ne suis plus un homme. »

Et il prend une voix de fausset.

« Je ne suis plus qu'un castrat. Finir castré par un scatophage royal, un salebousier, comme si je n'étais qu'un tas de crottin au chemin de la vie. »

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« Mais c'est bien ce que tu es. Tu n'es plus un homme. Tu chevrotes de ta voix defausset. Tu n'es plus qu'un reste de corps. Ton tronc a déjà fondu aux mandibules de mespetites filles et de mes petits garçons. Déjà elles approchent du coeur et de la carotide. »

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« Non, pas le cœur ! Non, pas le cœur ! Si ! Hélas ! Elles m'ont eu le coeur et ellesse sont prises à l'aorte comme des voitures folles à une autoroute. Les voilà maintenantqui remontent vers ma tête divine. »

« Divine, ta tête ! Laisse-moi rire. La bouffe des bousiers n'est que la bouse auxfossés du chemin creux de la forêt. Et d'un coup de canine elles te boufferont le menton,puis les joues, puis le nez, puis les yeux... »

Et en un tour de main, ou plutôt de mâchoire, de centaines de mâchoires, il n'y aplus que la tête du vampire sur la chaise.

« Arrête une seconde, ô Scatophage Royal triomphateur, une seconde que jepense ma dernière pensée. »

« OK, petit enfoiré de vampire imprudent. Arrêtez, mes larves, il me reste à direquelques douces paroles à ce vampire d'occasion! Alors vampire Baron, te voilà bientôtréduit à ne plus rien être. Toi qui es du monde chrétien la merde diabolique, tu auras finidans la gueule des mangeurs de merde royaux ! Ah ! Ah ! Ah ! Pense là ta dernièrepensée. »

« Je veux me recueillir sur ma belle jeunesse, ma longue vie et mon passé glorieux.je veux me redire ma chanson si douce :

Je suis Fifi sans TifsJe viole les filles et les garçonsJe suis Fifi sans TifsJe donne des glaces et des bonbons.Et un je l'allonge par terre.Et deux j'arrache son cach' pipette.Et trois je lui fais son affaire.Et quatre je range mon revolver.

Merci de ce répit. J'ai l'âme en ordre. Je peux mourir. »

« Voilà pourquoi il te fallait manger deux gousses d'ail tous les matins, avant de tecoucher. Les scatophages royaux ne digèrent pas l'ail, surtout si c'est de l'ail fumé deBillom, cet antre de Jésuites et de curés mal léchés. Ah! Ah! Ah! A l'assaut final, mesbeaux enfants. La fin est arrivée. »

Et avant de disparaître complètement sous les coups des mandibules à nouveaudéchaînées des larves de scatophage royal, le Baron-vampire Ascaride Ténia Dendrocéla

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repense une dernière fois à l'horreur qu'il avait, qu'il a encore pour quelques millièmes deseconde, de l'ail à cause de la mauvaise haleine qu'il lui donnait.

« Ainsi va le monde ! » songea-t-il de ses derniers neurones cérébraux. « Il y a

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toujours un défaut qui se cache aux plus parfaits joyaux ! »

Et le crâne disparaît dans un dernier lapement glouton. Et le bruit des mâchoiress'arrête et le Scatophage Royal tombe de côté, perché qu'il est sur la tête du cadavre de lafille torturée. Et les larves vont toutes se mettre en cocons pour se transmuter en beauxbousiers noirs luisants.

Et le silence retombe sur la cave. Le corps ne goutte plus. La mort a triomphé.

La cave voûtée est maintenant silencieuse. Rien ne bouge plus. Un squelette estpendu au crochet de la voûte. Les mouches sont mortes et jonchent le sol de leurs petitscorps noirs. Les larves sont dans leurs cocons. Le scatophage royal est tombé sur le dos.Et le sang commence à noircir, qui est dans la cuvette et sur le sol sale de pavés gris. Onsent une bonne odeur de putréfaction avancée et on se prend à souhaiter qu'on aère unpeu cette cave.

Mais qui donc vous parle?

Eh bien, c'est tout simple. La cuvette en plastique jaune. Le plastique étant non-biodégradable, personne ne peut me bouffer ni me digérer. Je suis éternelle commel'univers. Voilà ce que moi, Fifi Sans Tifs, le Sanguinaire Vampire de Thiers sur Durolle, jesuis devenu, voilà ce en quoi moi, Fifi Sans Tifs, le Sanguinaire Vampire de Thiers surDurolle, je me suis réincarné par la faute d’un bousier, d’un mange-merde, d’unscatophage royal qui m’a pris au dépourvu une nuit de plaisir. Je ne suis plus qu’unecuvette en plastique qui va errer de supermarché en décharge, d’usine de recyclage ensupermarché, puis en décharge à nouveau, et cela sans jamais en voir la fin. J’ai inventéle mouvement perpétuel. Papa ! Regarde ! Sans les mains, sans les pieds, sans même latête ! Et certainement sans les dents ! Je vole, je cours, je vais de droite et de gauche, jeparcours l’univers tout entier, et je ne suis plus qu’une cuvette en plastique jaune pourévier de cuisine aseptisé et hygiénique.

A bientôt les amis. Dans ma nouvelle vie, je serai peut-être le récipient où l'on lavequelques feuilles de laitue pour faire une salade un dimanche en famille, ou un bébé bienrose avant de le coucher.

« Miam ! Miam ! Moi j'aime la salade ! Même si j'aime aussi le sang ! Et même si jepréfère encore plus les enfants ! »

Ainsi finissent les aventures de Monsieur le Baron-vampire Ascaride TéniaDendrocéla, alias Fifi sans Tifs, le Sanguinaire Vampire de Thiers sur Durolle, le royaume

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des affûteurs à l’affût et des crève-cœurs de la rue, mais pour les intimes seulement.

Voilà mes aventures qui n’en finiront jamais de finir, et définitivement de mal finir.Mais n'ayez crainte. La mort d'un vampire n'est en rien la fin de la race. À chaque coin derue, un vampire se planque, surtout dans l'obscurité du soir. Dans chaque angle de porte

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cochère un Fifi sans Tifs se cache et attend son heure, surtout quand la nuit approche ettombe. Nous sommes une race éternelle qui n’en finira jamais de terroriser ceux qui ontenvie d’avoir peur le soir au creux de leur lit, le soir dans le trou noir d’une ruelle, le soirdans la fosse sombre à laquelle les âmes perdues tombent pour s’y enliser, s’y enterrer,s’y ensevelir. Bonne nuit, les petits ! Mais …

Attention petite fille !Attention petit garçon !Tous vos trous l'intéressent !Tous vos bijoux sexuels l'attirent !Il rôde parmi nous

Fifi sans TifsEn direct s'il le fautSur toutes les radiosEt les brillants écransDes télés enjôlantes.

Je suis Fifi sans TifsJe viole les filles et les garçonsJe suis Fifi sans TifsJe donne des glaces et des bonbons

Et un je l'allonge par terreEt deux j'arrache son cach' pipetteEt trois je lui fais son affaireEt quatre je range mon revolver

Et un écho résonne dans nos têtes. Moi j’aime flâner sur les grands boulevards. Y atant de choses et tant de choses à voir. C’est la chanson désinvolte de quelque vampirequi arpente les rues à la recherche de chair fraîche. Gardez-vous bien de l’écouter, nimême de l’entendre.

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AU ROYAUMEDES PLAISIRSMILLÉNAIRES :

LE THÉSAURUS SAURIENDE LA RÉALITÉ HUMAINE SAUROPODE

LONG A-PARTÉ À ÉVITER À VOLONTÉ PAR LES ESPRITS FAIBLES,DÉLICATS ET CULTIVÉS DANS LA CÉCITÉ DU MAL HUMAININCONTOURNABLE. ON PEUT TOUJOURS VIVRE OU SURVIVRE DANSL’HYPOCRITE IGNORANCE DES PISSE-FROID FOURBES, DES TARTUFESARTIFICIEUX, DES BIGOTS SOURNOIS, DES PHARISIENS FALLACIEUX, DESPERFIDES HÂBLEURS, DES VANTARDS BLUFFEURS, DES IMPOSTEURSMYTHOMANES ET DES PETITS NAINS DE JARDIN ADMINISTRATIFS PISSE-VINAIGRE. SAUTEZ CE MAELSTRÖM FANGEUX SI VOUS AVEZ LE CŒURSCRUPULEUX, POUR NE PAS DIRE SCROFULEUX, ET FRAGILE, LES YEUXAVEUGLES ET SÉLECTIFS.

En ce temps de Star Academy, de Loft Story et de Nice People, on ne parle que degentilles aventures de télé-réalité. Et pourtant le monde n’est-il que cela ? N’est-il qu’unehistoire à l’eau de rose à peine fermentée et pourtant toujours frelatée. C’est une touteautre histoire, celle que je vais ici vous conter, une histoire ancienne qui n’intéresse pluspersonne, même si quelques fanatiques d’une autre pointure, d’ailleurs plutôt minable,essaient d’imiter mon exemple (vraiment, quelle vanité ! Qui peut faire mieux que moiThiers, l’Adolphe boucher de la Commune de Paris !) et mettent en coupe réglée lamorale, la religion, la vie privée des naïfs et des imbéciles qui, pour défendre un de leursacquis dérisoires, mettent en péril leur vie et leur famille, leur village et leur intégrité. Il y atoujours un coupe-tête qui ne demande qu’à trancher des carotides, à petite vitesse sipossible, dans les cris et la fureur des salles de torture et des exécutions capitales parmille moyens sans cesse réinventés. Nous allons tenter d’épeler, de façon bien partielle etimparfaite, l’abécédaire de cette barbarie. Mais n’attendons pas plus et donnons ce livrede lecture que l’on devrait offrir à chaque enfant, et à ses parents, pour Noël, le Premierde l’An, Halloween, la Toussaint ou simplement les anniversaires des grandes barbaries.Heureusement on ne fête plus Waterloo, Austerlitz ou la Bérésina.

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ablation,MOT TRÈS GÉNÉRIQUE POUR TOUT CE QUI CONSISTE À COUPER ET ENLEVERUNE PARTIE DE QUOI QUE CE SOIT. C’EST LA LIGNE PREMIÈRE DE TOUTETORTURE.

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amputation,PRATIQUE PARTIELLE OU TOTALE DE LA PRÉCÉDENTE. ON PEUT PRATIQUERL’AMPUTATION PAR MORCEAUX SUCCESSIFS DES MEMBRES. L’OBJET EN ESTALORS LA RECHERCHE DU PLAISIR POUR LES PERSONNELS CHARGÉS DEREMPLIR CES MISSIONS, MISSIONS PROFONDÉMENT TRISTES DU FAIT DE LACONFRONTATION À LA DÉPRADATION MORALE ET À L’ASSERVISSEMENTIDÉOLOGIQUE OU EXISTENTIEL DE CES ÊTRES AINSI COUPÉS EN TRANCHESFINES, À DES FORCES DU MAL QUI NOUS MAL-AXENT LE MONDE D’UNE MENACEÀ LAQUELLE NOUS DEVONS RÉPONDRE DU TAC AU TAC, UNE DENT POUR UNEDENT ET UN ŒIL POUR UN ŒIL, MÊME SI CELA FAIT DE NOUS, COURAGEUXCOMBATTANTS DU BIEN, DES REMPLISSEURS DE CHARNIERS.

Calcination ou carbonisation,METTRE LE CORPS DU PRÉVENU SUR UN GRILL ET PROGRESSIVEMENT, À TOUTPETIT FEU, LE TRANSFORMER EN CHARBON DE BOIS. ON RÉSERVAIT CESUPPLICE AUX HOMOSEXUELS AU MOYEN ÂGE, DU MOINS DANS LES SOCIÉTÉSPURITAINES QUI REFUSAIENT SODOME ET GOMORHE. CELA DÉGAGED’EXCELLENTES ODEURS DE VIANDES RÔTIES DANS UN PREMIER TEMPS. ONPEUT S’EN ARRÊTER LÀ ET ORGANISER UN BON BANQUET. LE CANNIBALISMEN’ÉTAIT PAS CHOSE RARE EN CES TEMPS RECULÉS. IL NE L’EST TOUJOURSPAS. ON POUVAIT BIEN SÜR ALLER JUSQU’AU CHARBON ET JETER LE TOUT. ONPOUVAIT AUSSI ALLER JUSQU’AUX CENDRES ET LES TRANSFORMER ENENGRAIS. DE RICHES PLAINES À BLÉ EN POLOGNE ONT ÉTÉ TRAITÉE DE LASORTE PAR LES ALLEMANDS EN UN TEMPS PEU RECULÉ.

castration,ET DEUX COUILLES VIBRANTES ET FRÉMISSANTES, TIRÉES DE LEURS BOURSESVELUES SONT JETÉES AUX CHIENS D’ALLAH QUI PIAFFENT ET PIÉTINENT DANSLEUR COIN POUR CES MORCEAUX DE CHOIX INTÉGRISTE ET DE PLAISIRCULINAIRE.

congélation,VIEILLE TECHNIQUE EXPÉRIMENTÉE PAR DES DOCTEURS ALLEMANDS DANSLES CAMPS DE CONCENTRATION. LES CHAMBRES FROIDES SONT SOUVENTUTILISÉES DANS LES FILMS DE SUSPENSE, CAR LE FROID A UN EFFET TRÈSMÉDIATIQUE SUR LE PUBLIC DE CES FILMS. IL CRÉE FACILEMENT LE DÉGOÛTET LA PEUR. UN ENNEMI CONGELÉ EST AU MOINS À MOITIÉ VAINCU. VOYEZ THESHINING DE SPIELBERG. TANT PIS POUR LES CAUCHEMARS. LA LIBERTÉ N’APAS DE PRIX.

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contamination,ON REJOINT ICI LA SUPPURATION. ON PEUT PRENDRE CE PROBLÈME AUNIVEAU DE LA SOCIÉTÉ TOUTE ENTIÈRE. DE NOMBREUX LABORATOIRESMILITAIRES TRAVAILLENT SUR DES SOUCHES BACTÉRIOLOGIQUES IMMUNESAUX MÉDICAMENTS ET ANTIBIOTIQUES COURANTS ET CONNUS. IL S’AGIT D’UNE

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TECHNIQUE DE GUERRE. VOIR STEPHEN KING ET SON FLÉAU, (THE STANDDANS L’ŒUVRE ORIGINALE). L’USINE CHIMIQUE DU VILLAGE D’À CÔTÉ DU MIENTRAVAILLE, C’EST CHOSE INCONNUE, SUR DES SOUCHES ET PRODUITS DEGUERRE CHIMIQUE ET BACTÉRIOLOGIQUE INTERDITS PAR LES CONVENTIONSDE GENÈVE SUR LESQUELLES LES SOCIÉTÉS SUPÉRIEURES ONT LE DEVOIR DES’ASSEOIR.

décapitation,C’EST LÀ LE STADE SUPRÊME DE L’ABLATION. IL Y A PEU DE CHOSE ÀAJOUTER, SINON QUE LA DÉCAPITATION EST SOUVENT LE DERNIER ACTE DEBEAUCOUP DE MARTYRES DE CHRÉTIENS, CAR LA FOI CHRÉTIENNE, SI L’ON ENCROIT LES LÉGENDES, PERMETTAIT AUX MARTYRS DE RÉSISTER AUX PIRESTORTURES, BIEN QUE JAMAIS À LA DÉCAPITATION.

décollation,CELA SE PRATIQUE DE BIEN DES FAÇONS. À LA HACHE LONGTEMPS CHEZ LESANGLAIS. À l’ÉPÉE AU MOYEN ÂGE. À LA MACHETTE DANS DES SOCIÉTÉS PLUSPRIMITIVES. À LA GUILLOTINE, GRÂCE AU DOCTEUR GUILLOTIN, EN FRANCEDEPUIS LA RÉVOLUTION. ET D’AUTRES MÉTHODES ENCORE. LA GUILLOTINE APERMIS L’INDUSTRIALISATION DE LA DÉCOLLATION. C’EST UN SIGNE AVANT-COUREUR IMPORTANT DE CE QUE L’ON APPELLE AUJOURD’HUI LAMACDONALDISATION DE LA SOCIÉTÉ. LE RATIONNEL INDUSTRIEL L’EMPORTESUR LE BRICOLAGE ARTISANAL. À NE PAS CONFONDRE AVEC UNQUELCONQUE GOÛTER.

démembration,CE FUT UNE PRATIQUE COURANTE DANS NOS SOCIÉTÉS. ON APPELAIT CELAL’ÉCARTELLEMENT. LES ANGLAIS PRÉFÉRAIENT NE PAS UTILISER DECHEVAUX, ANIMAUX MENTALEMENT SENSIBLES, ET LE FAIRE À LA HACHE(«QUARTERED»). ON A AUSSI APPELÉ CELA LE «SUPPLICE DU GILET» DANSUNE GUERRE RÉCENTE EN AFGHANISTAN, CAR AINSI L’HOMME ÉTAIT RÉDUIT ÀUN «GILET» SANS MANCHES ET SANS JAMBES. LA MORT N’EST PAS IMMÉDIATEET LA JOUISSANCE DES DÉFENSEURS DE L’ORDRE (QUEL QUE SOIT CETORDRE, MÊME S’IL FAIT PARFOIS DÉSORDRE) EN EST ALORS FORTEMENTAUGMENTÉE. NOTONS QUE LE SUPPLICE DE LA ROUE RELEVAIT DE CETTEPRATIQUE SANS QUE LES MEMBRES SOIENT À PROPREMENT DIT DÉTACHÉS DUCORPS.

déportation,CETTE TECHNIQUE D’ÉLIMINATION DES POPULATIONS HOSTILES OU PARASITES

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EST TELLEMENT CONNUE QUE NOUS N’EN PARLERONS QUE PEU. CELAFOURNIT DE LA MAIN D’ŒUVRE QUASI-GRATUITE, PUIS DES PRODUITS DÉRIVÉSIMPORTANTS POUR LA SURVIE DU RESTE DE L’HUMANITÉ. DANS L’HOMME RIENNE SE PERD, TOUT EST UTILISABLE. AUJOURD’HUI LES PAYS CIVILISÉSPRATIQUENT LA DÉPORTATION DES RÉSIDENTS QU’ILS DÉCLARENT . . .

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. . . CLANDESTINS VERS LEURS PAYS D’ORIGINE SANS LA MOINDRE VERGOGNE,PARFOIS EN AVIONS CHARTERS, PARFOIS PAR BUS OU PAR TRAIN. ONREMARQUERA QUE LA CIVILISATIION SE MARQUE ICI ¨PAR L’ABSENCE D’UNPROFIT ET MÊME LA PRÉSENCE D’UN COÛT. C’EST DONC UN GRAND PROGRÈS.

désintégration,ET LE CORPS VIVANT FUT JETÉ DANS UN BROYEUR GÉANT POUR VIANDES ÀCHIEN ET RESSORTIT EN PURÉE SANGUINOLENTE DE L’AUTRE CÔTÉ DESLAMES TOURNANTES.

dessiccation,ON MIT LE NOURRISSON, QUI AVAIT LE MALHEUR D’ÊTRE FEMELLE POUR UNESOCIÉTÉ QUI N’ADMETTAIT QUE LES MÂLES, DANS UN MICRO-ONDES À FAIBLEPUISSANCE. ET LES CRIS QUI SUIVIRENT S’ÉTEIGNIRENT AU BOUT DE DEUXHEURES, SUIVIS D’UN COMA DE DEUX HEURES ENCORE, PUIS DE LA MORTENCORE DEUX HEURES PLUS TARD, ET, PEU À PEU, LENTEMENT,PROGRESSIVEMENT, LE CORPS SE DESSÉCHA ET NE FUT PLUS QU’UNE PELUREDE PEAU SUR DES OS FRIABLES. SIX HEURES DE PLAISIR POUR PROSUIRE UNEMOMIE DE BIBLIOTHÈQUE QUE L’ON VENDRA DANS QUELQUE CHÂTEAU DEBANLIEUE.

dissection,LES KHMERS ROUGES PRATIQUAIENT LA DISSECTION À VIF POUR ENSEIGNERLA MORPHOLOGIE ET LA MÉDECINE. ON POUVAIT DONC ENLEVER À VIF LE FOIED’UN CONDAMNÉ, OU D’UN PRÉVENU, OU SIMPLEMENT D’UN ÉLU DU MOMENTDONT CE SERA LE DERNIER INSTANT DE GLOIRE, SIMPLEMENT POUR MONTREROÙ SE TROUVAIT LE FOIE ET À QUOI IL RESSEMBLAIT.

électrification,ON L’A APPELÉE LA GÉGÈNE CETTE MERVEILLEUSE MACHINE À ÉLECTRIFIERLES PARTIES INTIMES D’UN INDIVIDU SUSPECT. ASSOCIÉE À LA BAIGNOIRE,ELLE EST UNE BONNE PRESSION MENTALE, MAIS TRÈS DANGEREUSE. VOIRSUR CE POINT LE SORT FUNESTE DE CLAUDE FRANÇOIS, ARTISTE FRANÇAISUN PEU DÉLIRANT. ON NE DOIT PENSER ICI QU’AU DANGER ENCOURU PAR LEFONCTIONNAIRE MILITAIRE OU CIVIL QUI A LA CHARGE DE CETTE OPÉRATION.POUR LE SUJET DE L’EXPÉRIMENTATION CE N’EST QU’UN RISQUE DU MÉTIER. ÀCHACUN DE SAVOIR DE QUEL CÔTÉ DE LA ROUTE IL DOIT SE TENIRTRANQUILLE.

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élimination,LE CONSEIL DE CLASSE SIÉGEAIT SANS DÉSEMPARER ET, UN À UN, EXAMINAITLES CAS DE CES ÊTRES PERTURBANTS, QUI N’ÉTAIENT MÊME PLUS DESENFANTS, ET LES ENVOYAIT AUX QUATRE COINS BIEN ISOLÉS DU SYSTÈME, . . .

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. . . OÙ ILS NE CAUSERAIENT PLUS DE DOMMAGES ET DE MAUX DE TÊTE AUXENFANTS DE LA BONNE SOCIÉTÉ MORALEMENT, EDUCATIONNELLEMENT ET ENPLUS FINANCIÈREMENT CORRECTE.

émasculation,QUAND UN PÉNIS SERT À AUTRE CHOSE QU’À L’URINATION ET À LAPROCRÉATION LÉGITIME, IL SE DOIT D’ÊTRE COUPÉ COURT À LA DÉRIVEÉTHIQUE. C’EST PARTICULIÈREMENT LE CAS QUAND IL DEVIENT LE SUPPORTDE FANTASMES QUI CAUSENT DES CAUCHEMARS, CE QUI RÉVEILLENT LESPARENTS, VOIRE LES VOISINS, ET CELA NE SAURAIT ËTRE TOLÉRÉ.HEUREUSEMENT IL Y A DANS TOUT GROUPE SOCIAL QUI SE RESPECTE DESGENS QUI SAVENT PORTER LE FER LÀ OÙ ÇA SOULAGE LE SOMMEIL DES BONSCITOYENS.

énervation,ET UNE À UNE, LE MÉDECIN MILITAIRE MIT À JOUR LES EXTRÉMITÉS DES NERFSMOTEURS ET TIRA SUR CEUX-CI, AVEC DES PINCES STÉRILES ET DES DOIGTSGANTÉS DE PLASTIQUE AUTOCLAVÉ, JUSQU’À LES EXTRAIRE DES CHAIRS ETDES MEMBRES LAISSÉS VÉGÉTATIFS ET INERTES. CES NERFS FONTD’EXCELLENTES CORDES POUR CERTAINS INSTRUMENTS À ARCHET QUI ENPRODUISENT DES SONS INFINIMENT PLUS HUMAINS ET POIGNANTS COMME SICES CORDES SE SOUVENAIENT DE LEUR ORIGINE.

évaporation,ON MIT LE CORPS VIVANT DANS UN PRESSOIR À POMMES EN ACIERINOXYDABLE. ET ON PRESSA. NÉGLIGEONS LES CRIS ET LES PLEURS.CATHERINE DE MÉDICIS AVAIT INVENTÉ QUELQUE CHOSE DE SIMILAIRE.JUSQU’À CE QUE TOUT LE JUS DE CET HOMME FÛT EXTRAIT DE SES CHAIRS,SES OS ET SES AORTES. PUIS ON FIT SE CONSOMMER CE JUS À PETIT FEU,JUSQU’À CE QU’UNE POUDRE PRESQUE INSAISISSABLE RESTÂT SEULE AUFOND DE LA MARMITE DU DIABLE DE NOTRE MONDE D’ÉQUITÉ MODERNE. TOUTHOMME REVIENT TÔT OU TARD À LA POUSSIÈRE. LES EMPÊCHEURS DETOURNER EN ROND N’Y REVIENNE QUE PLUS TÔT QUE LES AUTRES ET SELONUNE PROCÉDURE HUMAINEMENT ARTIFICIELLE. ET EN PLUS ON PEUT VENDRECELA SOUS LA FORME DE BOUILLON-CUBES PROTÉINÉS À HAUTE VALEURNUTRITIVE.

éviscération,ET LES INTESTINS TOMBENT SUR LE SOL ET DEROULENT LEURS MEANDRESEMPLIS DE MERDE DANS LES WAGONS DE LUXE DU TRANS-CE-QUE-VOUS-

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VOULEZ, N’EST-IL PAS VRAI MONSIEUR APOLLINAIRE ET VOS CENT MILLEVERGES ? MAIS CELA ÉTAIT AUSSI MONNAIE COURANTE SOUS ÉLIZABETH 1ère

D’ANGLETERRE (DRAWN, JUSTE APRÈS QUARTERED, ET JUSTE AVANTBEHEADED).

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extermination,LES KOSOVARS (OU EST-CE LES SAMOVARS) NOUS ENNUIENT. IL N’Y A AUCUNBESOIN DE DISCUSSION. ÉLIMINEZ-LES PAR LES ARMES, LE FEU, ET LESACCORDS INTERNATIONAUX, TOUJOURS SIGNÉS MAIS JAMAIS RESPECTÉS. ONNE VA PAS ACCEPTER D’AVOIR UNE PETITE IRLANDE, UN PETIT PAYS BASQUEOU UNE PETITE CORSE À L’INTÉRIEUR MÊME DE NOS FRONTIÈRESHISTORIQUES ET ÉTERNELLES, MÊME SI ON NOUS FORCE À LES RÉDUIRE - CESFRONTIÈRES HISTORIQUES ET ÉTERNELLES - QUELQUE PEU DEPUIS QUELQUETEMPS. LA SUITE DE L’HISTOIRE SE DÉROULE À LA HAYE.

flagellation,TU AS REGARDÉ UN SITE INTERDIT D’INTERNET PRÉSENTANT DES CORPSDÉNUDÉS ET VANTANT LES MÉRITES DE L’ALCOOL. TU AS ENFREINT LA LOI. TUAS FAIT PREUVE DE LICENCE ET DE DÉBAUCHE, MÊME SI CE N’EST QU’À TONSEUL PRÉJUDICE. TU DEVRAS ÊTRE SOUMIS À CENT COUPS DE FOUETS SUR LAPLACE PUBLIQUE DEVANT LA POPULATION ASSEMBLÉE, PUIS AU SALEMENTDES BLESSURES. TU DEVIENDRAS AINSI L’EXEMPLE À NE PAS SUIVRE. ET SICELA NE SUFFIT PAS TU AURAS QUATRE HEURES DE COLLE ET MILLE FOIS ÀCOPIER : « JE NE DOIS PAS NAVIGUER SUR L’INTERNET SANS SAVOIR OÙ JEVAIS ».

granulation,LORSQU’UN SUPPLICIÉ A ÉTÉ RÉDUIT EN POUDRE, IL EST UTILE DE PRODUIREDES GRANULÉS QUI PEUVENT ALORS ÊTRE VENDUS EN PHARMACIE COMMECOMPLÉMENTS PROTÉINIQUES.

incarcération,LES PLAISIRS DE LA PRISON SONT INEFFABLES. METTRE TOUJOURS UNPRISONNIER FRAGILE EN PRÉSENCE PERMANENTE AVEC DES PRISONNIERSAGRESSIFS ET VIOLENTS. UN VIOL, OU PLUSIEURS, PEUVENT BIEN AIDERL’INTERROGATOIRE. ON SAIT QUE CELA A EU LIEU QUAND LE PRÉVENU, QUI ENVAUT DEUX, A DES DIFFICULTÉS À RESTER ASSIS CALMEMENT. ATTENTIONCEPENDANT À UNE ÉVOLUTION RÉCENTE QUI FAIT QUE CERTAINS JUGESDÉMAGOGUES ACCEPTENT LES PLAINTES DE CES PRÉVENUS, QUI EN VALENTDEUX, PAS LES PLAINTES MAIS LES PRÉVENUS, POUR VIOL.

incinérationPRATIQUE COMMUNE DES CRIMINELS ET DES TORTIONNAIRES. LANDRU ESTL’ARCHÉTYPE DE CET INCINÉRATEUR QUI CROYAIT QU’IL POUVAIT CACHER SESCRIMES EN BRÛLANT LES CADAVRES. LES NAZIS ONT AUSSI PRATIQUÉ CET

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ART. MAIS TOUTES LES SOCIÉTÉS, TOUS LES CRIMINELS PASSENT PAR CETTEINDISPENSABLE ÉTAPE DE DÉVELOPPEMENT. LE PROGRÈS NE SEMBLEVOULOIR APPARAÎTRE QU’AU BOUT DU FOUR CRÉMATOIRE. . . .

. . .CERTAINS D’AILLEURS SONT CÉLÈBRES ET SONT DEVENUS DES

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MONUMENTS À LA MÉMOIRE DE L’HUMANITÉ TORTURÉE. CE QUI PERMET AUXPLUS JEUNES DE RÊVER EN FAIRE AUTANT UN JOUR.

Inoculation ou injection,LA FORME MODERNE EST PRATIQUÉE AUX ÉTATS UNIS POUR LA PEINE DEMORT. ON INOCULE UN POISON AU CONDAMNÉ, PRÉTENDUMENT POUR NE PASLE FAIRE SOUFFRIR. C’EST AUSSI LE PROCÉDÉ DE LA VACCINATION. CERTAINSSERVICES DE SANTÉ PRATIQUENT L’INOCULATION ET LA VACCINATIONFORCÉES, SANS DEMANDER L’AUTORISATION OU L’AVIS DE LA FAMILLE, ETPEUVENT DONC VACCINER QUELQU’UN POUR LEQUEL UNE FORTE OBJECTIONMÉDICALE EXISTE. ILS N’EN ONT CURE. L’INOCULATION DE MALADIES FAITPARTIE DE L’ARSENAL DES TORTURES. SI POSSIBLE UNE MALADIE INCURABLE,COMME LE SIDA. CERTAINS INDIVIDUS PRATIQUENT CELA COMME UNEVENGEANCE PERSONNELLE CONTRE LA SOCIÉTÉ QU’ILS RENDENTRESPONSABLE DE LEUR PROPRE (UN COMBLE) MANQUE D’HYGIÈNE QUI LEURA FAIT ATTRAPPER LA DITE MALADIE.

intoxication,NOMBREUSES SONT CES HABITUDES, CAR CELA DEVIENT UNE HABITUDE DANSNOS SOCIÉTÉS : LES PUITS EMPOISONNÉS, LES EMPOISONNEMENTSVOLONTAIRES ET CRIMINELS, LES EMPOISONNEMENTS SUICIDAIRES, VOIREMÊME LES EMPOISONNEMENTS EUTHANASIQUES. LE POISON EST UN PRODUITDE BASE DE LA SOCIÉTÉ HUMAINE ET DE SA MENTALITÉ. ROMÉO ET JULIETTESONT LE MEILLEUR EXEMPLE DES EXTRÊMES OÙ NOTRE SOCIÉTÉ PEUT ALLER.QU’IMPORTE LE POISON POURVU QU’ON AIT L’IVRESSE.

ionisation,BOMBARDER UN ORGANISME SAIN AVEC DES IONS SI POSSIBLE DANGEREUXCOMME LES IONS RADIOACTIFS. QUEL PLAISIR QUE DE VOIR DES TROUS SEFORMER DANS LE CORPS ET PROGRESSIVEMENT LE TRANSPERCER. C’EST LÀUN IMMENSE PROGRÈS SUR LA CIGARETTE QUE L’ON ÉCRASE DANS UN DOSOU DANS UNE OREILLE (UTILISATION D’UN TROU NATUREL : ON PEUT PENSER ÀD’AUTRES), OU LA BARRE DE FER ROUGIE À BLANC QUE L’ON ENFONCE DANSLES CHAIRS D’UN PRÉVENU, OU DE SA VOISINE QUI RÉSISTE À NOUS DIRE OÙELLE A MIS SES ÉCONOMIES. ON N’ARRÊTE PAS LE ¨PROGRÈS.

irradiation,ICI ON REJOINT BIEN SÛR L’IONISATION, MAIS AVEC DES PRODUITSRADIOACTIFS NÉCESSAIREMENT. IL EST INDISPENSABLE DE METTRE LEPRÉVENU AU COURANT DE CE TRAITEMENT. QUEL PLAISIR QUE DE VOIR

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L’IRRADIÉ PERDRE PEU À PEU SA RAISON, BIEN AVANT MÊME QU’IL Y AIT UNQUELCONQUE DANGER. TOUT EST DANS LA TÊTE, C’EST BIEN CONNU, MÊME SICERTAINS PENSENT QUE TOUT EST DANS LE PANTALON, CAR CERTAINSIRRADIÉS SE LAISSENT ALLER À DE L’INCONTINENCE. . . .

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. . . ON PEUT MÊME FAIRE DE L’IRRADIATION FICTIVE. L’EFFET EST LE MÊME : LAFOLIE. PARLER DEVIENT ALORS UN DÉLIRE, UN SOULAGEMENT, POUR LEPRÉVENU QUI EN VAUT DEUX, ET UN PLAISIR POÉTIQUE IMMENSE POUR LEMANIPULATEUR.

lacération,ET FREDDY SORTIT SES GRIFFES ET LACÉRA LE VISAGE ET LE CORPS DE CEPRISONNIER VIETNAMIEN QUI OSAIT REFUSER DE DIRE OÙ ÉTAIT SA CACHEDONT IL AVAIT D’AILLEURS ÉTÉ TIRÉ. QU’IL MEURE DANS SON SANG ET NOTREPLAISIR, AVEC PEUT-ÊTRE UNE INFO À LA CLÉ DE SON NOMBRIL, NE CHANGERIEN À SON SORT. IL MOURRA. DE TOUTE FAÇON, IL MOURRAIT APRÈS SONÉVENTUELLE LIBÉRATION. ENTRE LES MAINS DE SES CAMARADES, POURAVOIR PARLÉ, PEUT-ÊTRE. LE DOUTE N’EST PAS PERMIS DANS LA JUSTICE DUCOMMUNISME DE GUERRE ET DE LA GUERRILLA URBAINE OU LIBÉRATRICE. ETDANS LE DOUTE EXÉCUTE L’ACCUSÉ, CELUI SUR LEQUEL ON PEUT AVOIR LEMOINDRE DOUTE. PAS VRAI ? VOYEZ UN PEU CE QUI S’EST PASSÉ DANS LESMAQUIS COMMUNISTES DE HAUTE-LOIRE ?

lapidation,TOUTE FEMME PRISE EN FLAGRANT DÉLIT D’ADULTÈRE SERA SOUMISE À LALAPIDATION JUSQU’À CE QUE SA MORT S’ENSUIVE. LES HOMOSEXUELSSERONT UNIS - DOUCE MANSUÉTUDE - DANS LA MORT SOUS UN MUR DEPIERRE ABATTU AU BULLDOZER. SIGNÉ : SATA(N)LIBANNEMENT VÔTRE.

liquidation,LA SOCIÉTÉ EST LIQUIDÉE PAR ORDRE DU TRIBUNAL DECOMMERCE QUI EST PRÉSIDÉ PAR UN CONCURRENT DIRECT DE CETTESOCIÉTÉ. CELA OUVRIRA À LA SOCIÉTÉ DE CE PRÉSIDENT CONCURRENT UNEPART DE MARCHÉ ACCRUE.

macération,ET ON PLONGEA LE CHARMANT PETIT FŒTUS DANS UN FORMOL CONCENTRÉ.ON NE PARLERA JAMAIS PLUS DE CET ÊTRE COMME VIVANT, MAIS SIMPLEMENTCOMME UN SPÉCIMEN DE SALLE DE COURS À LA FACULTÉ DE MÉDECINE. ILFAUT BIEN AVOIR DES SPÉCIMENS (VOIR LE FILM THE BODYSNATCHER).

moralisation,- STOP - OPÉRATION ADOS 71 - STOP - S’INTÉRESSER PARTICULIÈREMENT ÀTOUS LES INDIVIDUS QUI POSENT UN PROBLÈME D’INTÉGRATION DANSL’ORDRE ÉTABLI - STOP - LES PÉDOPHILES SONT D’ABORD ET AVANT TOUT

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DES MARGINAUX QUI OPÈRENT EN DEHORS DES RÈGLES MORALES ETSOCIALES - STOP - TOUT INDIVIDU AYANT CE TRAIT EST UN PÉDOPHILEPOTENTIEL À EXAMINER DE PRÊT - STOP – MIEUX VAUT ACCUSER UN INNOCENTQUE DE LAISSER UN PÉDOPHILE JOUIR EN PAIX.

mutilation,TU AS VOLÉ, MON FRÈRE. ALORS ON AMPUTE LA MAIN DROITE. TU AS VOLÉ À

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NOUVEAU, MON FRÈRE. ALORS ON AMPUTE LA MAIN GAUCHE. TU AS FOULÉ LAPELOUSE DE TON VOISIN, MON FRÈRE. ALORS ON AMPUTE LE PIED DROIT. TUAS FOULÉ À NOUVEAU LA PELOUSE DE TON VOISIN, MON FRÈRE. ALORS ONAMPUTE LE PIED GAUCHE. ET N’OUBLIE PAS QUE TU ES ET RESTE LE FRÈRE DETES JUSTICIERS.

neutralisation,LES FORCES DE L’ORDRE RÉVOLUTIONNAIRE ONT NEUTRALISÉ LES FORCESREBELLES DANS L’EST DU PAYS. CHACUN DE CES SOLDATS DE FORTUNE, DECES DÉLINQUANTS INSOUMIS, ONT ÉTÉ ENSERRÉ DANS UN PNEU, À HAUTEURDU CŒUR, ET LE PNEU A ÉTÉ EMBRASÉ. IL FALLAIT ENTENDRE LES CRIS DEREPENTIR DE CES REBELLES À TRAVERS LES FLAMMES INCANDESCENTES ETLES FUMÉES NOIRES. INSPIRATOIRE POUR LES POÈTES, MÊME SI PEURESPIRATOIRE POUR LES SPECTATEURS.

pacification,LA FRANCHE COMTÉ FUT PACIFIÉE PAR LES DRAGONS DE LOUIS XIV COMME LAKABYLIE FUT PACIFIÉE PAR LES TROUPES SPÉCIALES DE LA RÉPUBLIQUE. ONNE COMPTE CERTAINEMENT PAS LES DÉPORTÉS, TORTURÉS ET MORTSGRILLÉS DANS QUELQUE ÉGLISE OU MOSQUÉE. ORADOUR SUR GLANE TU FAISDES ÉMULES PASSÉS, PRÉSENTS ET FUTURS DANS TOUS LES CHATILAH DUMONDE.

perforation,METTEZ UN RAT AFFAMÉ SUR LE VENTRE D’UN ARABE NU, ET SUR CE RAT UNCASQUE LOURD. LE RAT PERFORERA LES CHAIRS COMME UN VULGAIRETICKET DE MÉTRO À L’ANCIENNE, POUR À LA FOIS SATISFAIRE SON APPÊTIT ETSON ENVIE DE LIBERTÉ, ILLUSOIRE D’AILLEURS, CAR À LA SORTIE IL ESTREPRIS PAR LES INTERROGATEURS ZÉLÉS POUR UN JEÛNE LONG ET UNEAUTRE AVENTURE SOUS-CHARNELLE. IL NE FAUT PAS GASPILLER LA BONNEMARCHANDISE.

privation,LES INTERNÉS DES HÔPITAUX PSYCHIATRIQUES DE PÉTAIN N’AVAIENT DROITQU’À UNE DEMIE PORTION DE SURVIE. QU’ILS CRÈVENT À PETITE FAIMPUISQU’ON NE PEUT PAS TROUVER UN QUELCONQUE PINPON INCENDIAIREPOUR LES DÉPORTER EN CATAMINI VERS UNE EUTHANASIE NÉCESSAIRE,N’EST-CE-PAS?

profanation,47

SI DES JUIFS MORTS ONT ÉTÉ ENTERRÉS À CARPENTRAS, CE N’EST QUE POURMIEUX PERMETTRE QUE LES PROFANATEURS PROFESSIONNELS PUISSENT . . .

. . . JOUER AVEC LES CADAVRES, LES CROIX, ET AUTRES SYMBOLESMIRIFIQUEMENT OCCIDENTAUX ET CHRÉTIENS. SIGNÉ : LE FOYER DE LA HAINE

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CONTRE TOUS LES DÉTAILS DE L’HISTOIRE HUMAINE. ET SI LES HISTORIENSDONNAIENT ENFIN LA PLACE CRUCIALE ET CENTRALE, STRUCTURELLE ETSÉMIOTIQUE QUI REVIENT À CES DÉTAILS, PEUT-ÊTRE QUE CELA N’EN SERAITPLUS, MESURÉS AU SIMPLE NOMBRE DE PAGES, LIGNES, MOTS ET SIGNES . . .

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. . . QUI LEUR SONT CONSACRÉS DANS LES MANUELS D’HISTOIRE SCOLAIRESQUI EN DEVIENNENT AINSI RÉVISIONNISTES, SOUS LA PLUME CASUISTE DEQUELQUE ANCIEN TORTIONNAIRE D’ALGÉRIE.

provocation,DES MILLIERS DE LYCÉENS MANIFESTENT CALMEMENT CONTRE UN MINISTREDE L’ÉDUCATION ET SON RECTEUR, À LA FOIS CONDESCENDANTS ETINSENSIBLES. ENVOYONS DONC QUELQUES CASSEURS POUR PROVOQUER DESDÉPRADATIONS. ET N’OUBLIONS PAS D’ORDONNER AUX FLICS DE SERVICEQUELQUES INTIMIDATIONS PIÉTINANTES ET QUELQUES RAIDEURS IRRITANTES.SEULS LES POUILLEUX SE GRATTENT, LÀ OÙ ÇA LES DÉMANGE. IL SUFFITD’ENVOYER QUELQUES POUX-POUSSE-AU-CRIME DANS LA FOULE DESMANIFESTANTS.

pulvérisation,PULVÉRISEZ DONC DU DTT ATOMIQUE SUR L’AFRIQUE ENTIÈRE. CELANETTOIERA À JAMAIS LES MOUSTIQUES HUMAINS ET LES MOUCHES TSÉ-TSÉHUMANOÏDES. PUIS PULVÉRISEZ DONC DU CHLORE PUR SUR CETTE AFRIQUESOMBRE ET NOIRE. CELA DÉTRUIRERA PROBABLEMENT CE VIRUS DU SIDAQU’ILS ONT SI BIEN SU NOUS IMPLANTER DANS LE CŒUR, AVEC LEURS SINGESVERTS ET LEURS PRATIQUES ANCESTRALES DE MÉLANGE ET DE DÉFENSE DESRACES ANIMALES - L’HOMME, DU MOINS DANS LEUR CAS, EN ESTDÉFINITIVEMENT UNE, D’ESPÈCE ANIMALE - AU NOM DU RESPECT DE LA VIENATURELLE.

purgation,ON NE PEUT PAS SUPPORTER QUE LA SOCIÉTÉ SOIT ENVAHIE PAR LESEXCRÉMENTS MERDEUX ET MERDIQUES DE LA FANGE ET DE LA LIE DEL’ESPÈCE HUMAINE. IL FAUT PURGER CELLE-CI DE TOUS CES DÉCHETS. NOUSDEVONS CRÉER LA DÉCHETTERIE SOCIALE QUI METTRA AU TRAVAILPRODUCTIF, CONTRÔLÉ ET IMPOSÉ, S’IL LE FAUT, CES INDIVIDUSINASSIMILABLES. CE N’EST PAS AVEC DES SINGES QU’ON FAIT DES PAONS. LESSINGES DOIVENT RENTRER DANS LE RANG, OU BIEN ÊTRE REGROUPÉS DANSUN MILIEU FORT, STRUCTURÉ ET RÉPARATEUR OU COMPENSATEUR. VIVE LESMAISONS DE REDRESSEMENT D’AUTREFOIS! IL NE FAUT PAS LÉSINER SUR LESMOYENS QUAND IL S’AGIT DE LA PAIX ET DU BONHEUR DES GENS NORMAUX ETHONNÊTES.

purification,LA JEUNE FILLE EST POSSÉDÉE DU DIABLE. ELLE DOIT BOIRE CINQ LITRES

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D’EAU SALÉE TOUT EN ÉCOUTANT DES PRIÈRES. PUIS ELLE SUBIRA L’ORDALIEDU FEU POUR SE LIBÉRER DE CE MAUVAIS GÉNIE. LA MORT PEUT S’ENSUIVRE.MAIS NOUS SAURONS TOUS QUE SEUL LE CORPS EST MORT, TANDIS QUEL’ÂME A ÉTÉ LIBÉRÉE PAR LES ÉPREUVES IMPOSÉES PAR L’EXORCISTE.

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radiation,CET INDIVIDU, QUI AVAIT RÉUSSI À SE GLISSER SUBREPTICEMENT DANS LAFONCTION PUBLIQUE, EST AUJOURD’HUI RADIÉ DE NOS CADRES, CAR IL N’APAS SU, NI VOULU, NI PU ACCEPTER NOTRE LOI CONSENSUELLE. LA FONCTIONPUBLIQUE EXIGE DE CHACUN QU’IL POSE SA PERSONNALITÉ AU VESTIAIRE ENENTRANT ET NE LA REPRENNE QU’EN SORTANT. LA LIBERTÉ D’EXPRESSION SETERMINE À LA GRILLE DE L’ÉTABLISSEMENT EN ENTRANT, ET NE RECOMMENCEQU’À LA GRILLE DE L’ÉTABLISSEMENT EN SORTANT. ET ENCORE, ÀL’EXTÉRIEUR, UN MEMBRE DE LA FONCTION PUBLIQUE DOIT SE COMPORTERCOMME IL CONVIENT À SON STATUT DE FONCTIONNAIRE. SINON C’EST LARADIATION. ET C’EST BIEN LE CAS QUI NOUS CONCERNE AUJOURD’HUI. ONRADIE À TOUR DE BRAS ET HEUREUSEMENT LES RADIÉS ONT LE SENS DUCONSENSUS ET SE SUICIDENT. AUTANT D’INADAPTÉS DE MOINS.

réconciliation,IL N’Y A RIEN DE PLUS UTILE, AVEC LES PEUPLES REBELLES, QUED’ORGANISER LA RÉCONCILIATION DES FRÈRES ENNEMIS POUR ISOLER,MARGINALISER ET DONC NEUTRALISER LES EXTRÊMISTES, QUI NE DEMANDENTJAMAIS QU’À PROLIFÉRER DANS UNE SITUATION DE DIVISION. LA MEILLEUREGESTION D’UNE SOCIÉTÉ EST ENCORE LE PARTI UNIQUE - SOLUTION NONDÉMOCRATIQUE - OU LA GRANDE ALLIANCE ENTRE LES DEUX PARTISANTAGONISTES ET UNIQUES DANS LEUR BINARISME - SOLUTIONDÉMOCRATIQUE S’IL EN EST.

repopulation,POUR ÉLIMINER UNE POPULATIION MINORITAIRE, OU POUR DIMINUER SONPOIDS RELATIF ET SON INFLUENCE, IL EST RECOMMANDÉ DE REPEUPLER LAZONE CONCERNÉE AVEC UNE POPULATION PURE ET FIDÈLE. TOUS LES MOTIFSSONT BONS, EN PARTICULIER LES BESOINS EN CADRES TECHNIQUESQUALIFIÉS, EN CADRES ADMINISTRATIFS EXPÉRIMENTÉS, ETC. SINON ON PEUTTOUJOURS INVOQUER LE POIDS TOTALITAIRE DE CETTE POPULATIONMINORITAIRE DANS CERTAINS DOMAINES POUR LES EN EXPULSER ET LESREMPLACER PAR DES POPULATIONS EXTÉRIEURES. L’HISTOIRE ABONDED’EXEMPLES DE TELLES ACTIONS : LES JUIFS SOUS HITLER, MAIS AUSSI LACOLONISATION DES RÉPUBLIQUES BALTES PAR LES RUSSES, LA SERBISATIONDE LA BOSNIE, LA BULGARISATION, ET TOUTE AUTRE POLITIQUE DE PURETÉETHNIQUE.

sanctification,52

CERTAINS VONT CRIER AU SCANDALE. ILS AURAIENT TORT. LASANCTIFICATION PERMET AISÉMENT DE SE DÉBARASSER D’UN BEAU PARLEURGÊNANT. UNE FOIS SANCTIFIÉ IL NE PEUT PLUS RIEN DIRE. . . .

. . . IL EST RÉDUIT À UN VERBE CODIFIÉ. IL N’Y A RIEN DE TEL QUE LA

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SANCTIFICATION POUR INTÉGRER LES IDÉES LES PLUS DÉRANGEANTES.DONNER LA LÉGION D’HONNEUR PEUT ÊTRE UNE AUTRE FAÇON DE FAIRECELA. C’EST UNE SANCTIFICATION LAÏQUE ET RÉPUBLICAINE, UNERÉPUBLIQUE QUI N’A RIEN À ENVIER AUX PIRES RELIGIONS INTÉGRISTES. ETNE PARLONS PAS DES PALMES ACADÉMIQUES OU DU MÉRITE NATIONAL.

scarification,POUR RECONNAÎTRE LES PRISONNIERS À AUSCHWITZ OU AILLEURS, ON LEURSCARIFIAIT AU FER ROUGE UN NUMÉRO D’IDENTIFICATION. CELA PERMET AUXSURVIVANTS DE SE RECONNAÎTRE, ET DE NE JAMAIS ÉCHAPPER À L’ŒILSOCIAL, ET DONC DE CRÉER DES RELATIONS POSITIVES, CONDESCENDANTESOU NON, ET NÉGATIVES DANS LA POPULATION D’ACCUEIL. ON SAIT AU MOINS ÀQUI ON A AFFAIRE. ET ON ABAT BIEN LES CHEVAUX QUI EUX AUSSI ONT ÉTÉSCARIFIÉS DE LA MARQUE DE LEUR PROPRIÉTAIRE. ON N’A APRÈS TOUT QUELES PROPRIÉTAIRES QUE L’ON MÉRITE.

ségrégation,UNE DES PRATIQUES LES PLUS COURANTES DANS TOUTES LES SOCIÉTÉS. ILSUFFIT QUE QUELQU’UN SE FASSE REMARQUER PAR UNE ATTITUDE, UN ÊTRE,UNE NATURE, UN PHYSIQUE, UNE CRITIQUE QUI NE CORRESPOND PAS À LAMAJORITÉ DE LA SOCIÉTÉ AMBIANTE, POUR QU’AUSSITÔT UNE SÉGRÉGATIONS’INSTALLE. UN DÉPUTÉ A RECOURS À CETTE PRATIQUE AVEC QUELQU’UN QUI,DANS UNE RÉUNION PUBLIQUE, PREND LE CONTRE-PIED DE CE QU’IL DIT ET LUIRENVOIE LA CRITIQUE. « LES FRANÇAIS SONT SALES, DIT-IL, ET ILS REFUSENTLE TRI SÉLECTIF DES ORDURES. » « CERTES, LUI OBJECTE-T-ON. MAIS LESÉLUS LOCAUX NE FONT RIEN POUR ENCOURAGER LE TRI SÉLECTIF, PUISQU’ILSMETTENT LES TROIS OU QUATRE BENNES SPÉCIALES ET LA BENNE DESENCOMBRANTS À DEUX KILOMÈTRES DU VILLAGE ET À CENT MÈTRESD’ALTITUDE AU-DESSUS DU VILLAGE. SI ON N’A PAS DE VOITURE, ON NE PEUTPAS FAIRE DE TRI SÉLECTIF, SAUF À PORTER SUR SON DOS DES CHARGESIMPORTANTES. » « DE TOUTE ÉVIDENCE, LUI RÉPOND LE DÉPUTÉ, VOUS NESAVEZ PAS CE DONT VOUS PARLEZ. TOUT LE MONDE A UNE VOITURE, C’ESTBIEN CONNU. » ENSUITE LE DÉPUTÉ NE PARLERA PAS À L’ODIEUX CRITIQUE. NEPARLONS PAS DE LA SÉGRÉGATION RACISTE OU SEXISTE. LA SOCIÉTÉHUMAINE EST UNE SOCIÉTÉ SÉGRÉGATIVE, QU’ON LE VEUILLE OU NON.

séparation,LA SÉGRÉGATION PEUT PASSER UN PAS DE PLUS ET DEVENIR UNE VRAIESÉPARATION DES MINORITÉS, OU SIMPLEMENT DES ÊTRES DOMINÉS ET DONCPOSÉS COMME INFÉRIEURS. L’APARTHEID EST LE SYMBOLE DE CETTE

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TORTURE, CAR CELA EST BIEN UNE TORTURE. LES CAMPS DE CONCENTRATIONSONT FONDÉS SUR CE PRINCIPE PREMIER. MAIS QU’ON NE S’Y TROMPE PAS.CELA PEUT SE FAIRE DANS NOS SOCIÉTÉS CIVILISÉES PAR SIMPLE REFUS DEPARLER À CEUX QUI NOUS GÊNENT.

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séquestration,AH QUE CETTE PRATIQUE ÉTAIT AGRÉABLE! ON PRENAIT AINSI EN OTAGE DERICHES SOUVERAINS ET ON LES SÉQUESTRAIT POUR OBTENIR UNE RANÇON.PLUS PROCHE DE NOUS, ON SÉQUESTRE DES ENFANTS POUR LA MÊMERAISON. DUTROUX EN BELGIQUE A AINSI SÉQUESTRÉ DES ENFANTS, MAISPOUR EN FAIRE DES JOUETS SEXUELS. PENDANT UNE DE SES ABSENCES, LESSOINS ONT CESSÉ ET LES ENFANTS SONT MORTS DE FAIM ET DE SOIF. C’ÉTAITIL Y A MOINS DE TEMPS QUE DEUX PRINTEMPS. MAIS IL Y A TROP SOUVENT ENNOUS UN DUTROUX QUI S’IGNORE.

sommation,ON CONNAÎT BIEN LES SOMMATIONS MILITAIRES. ON CONNAÎT AUSSI LESSOMMATIONS DANS LE CADRE D’UN FORCENÉ QUI A PRIS LE PRÉSIDENT DE LARÉPUBLIQUE EN OTAGE. MAIS ON CONNAÎT MOINS LES SOMMATIONS COMMETORTURES, TORTURES ÉCONOMIQUES, OU MENTALES ET MORALES. SANSCESSE LES ADMINISTRATIONS ET LES PATRONS DONNENT DES SOMMATIONS ÀLEURS EMPLOYÉS, OU LEURS PUBLICS, VOIRE MÊME LEURS CLIENTÈLES,POUR LES FORCER À RESPECTER LEUR VOLONTÉ, ET MÊME LEURS QUATREVOLONTÉS, S’IL N’EN ONT QUE QUATRE. CHANTAGE AUX RETENUES DESALAIRES, AUX AVERTISSEMENTS ET AUX BLÂMES, AUX SUSPENSIONS AVECOU SANS SALAIRE, BREF À TOUTES LES SANCTIONS QUE L’ON PEUT IMAGINER,ET LE PLUS SOUVENT SANS RECOURS ET SANS DÉFENSE, SINON APRÈSL’APPLICATION. IL S’AGIT BIEN LÀ D’UN ABUS DE POUVOIR - ET LE POUVOIREST TOUJOURS POURRI ET CORROMPU - ET D’UNE TORTURE. EN PLUS CETTETORTURE MET EN CAUSE L’HONNEUR DE LA PERSONNE ET DE TOUS SESPROCHES. C’EST DONC UNE TORTURE NÉCESSAIREMENT FAMILIALE ETCOLLECTIVE. LE PIED ! CAR CELA IMPLIQUE DES PRESSIONS DE L’ENTOURAGEDU TORTURÉ POUR QU’IL CÈDE ET AINSI ARRÊTE LA TORTURE DONT IL ESTRENDU RESPONSABLE.

spoliation,LA SOCIÉTÉ MODERNE POUSSE LA TORTURE ÉCONOMIQUE JUSQU’À DESRIVAGES SANS LIMITES. TOUT PEUT ÊTRE FAIT POUR SPOLLIER LES BIENSD’UNE PERSONNE, ET AINSI LA DÉTRUIRE ÉCONOMIQUEMENT. VOUS NEPOUVEZ PAS IMAGINER LA FORCE DE L’INSTINCT DE SURVIE QUI SE DÉCHAÎNEALORS DANS L’INDIVIDU ET DANS SON ENTOURAGE. IL DEVIENT UNE VRAIEBREBIS GALEUSE RESPONSABLE DE TOUS LES MAUX ET DE TOUTES LESFAILLITES. BREF, LA SOCIÉTÉ ET SES TORTIONNAIRES DE L’ORDRE ÉTABLITRIOMPHENT DANS UN POUVOIR NON PARTAGÉ ET IRRÉPRESSIBLE. NOUSVIVONS AUJOURD’HUI UNE SOCIÉTÉ TOTALITAIRE FASCISTE SUR LE MODE DE

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L’HORREUR ÉCONOMIQUE. ET L’INDIVIDU QUI VEUT SE DÉFENDRE PEUT ENARRIVER À UNE VÉRITABLE PSYCHOSE OU SCHIZOPHRÉNIE QUI LE MÈNEINÉLUCTABLEMENT VERS DES ACTIONS CRIMINELLES. ET C’EST LÀ QUE LASOCIÉTÉ FASCISTE QUI EST LA NÔTRE L’ATTEND. . . .

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. . . LE RENDEZ-VOUS EST GÉNÉRALEMENT PLUS QUE DRAMATIQUE, POURL’INDIVIDU QUI CROIT ENCORE QU’IL A DES DROITS IMPRESCRIPTIBLES.

strangulation,FEDERICO GARCIA LORCA A ÉTÉ STRANGULÉ AU GAROT PUIS JETÉ DANS UNPUITS.

Sudation ou transpiration,SOUMETTRE UN CORPS NU À UNE CHALEUR DE QUATRE-VINGTS DEGRÉSJUSQU’À CE QU’IL PARLE. SINON, AU BOUT DE QUELQUES HEURES, VOIRE DEQUELQUES JOURS, IL COMMENCERA À QUITTER CE MONDE PAR SUDATIONEXCESSIVE ET PAR PERTE EXCESSIVE D’EAU ORGANIQUE. D’OÙ LAPOSSIBILITÉ D’UTILISER UNE CHALEUR SÈCHE POUR ACTIVER LE PHÉNOMÈNE,BIEN QUE LA VAPEUR CHAUDE PROLONGE SENSIBLEMENT LE PROCESSUS,POUR LE PLAISIR ÉVIDENT DU FONCTIONNAIRE PRÉPOSÉ À CETTE TÂCHE.AUGMENTER LA TEMPÉRATURE REVIENDRAIT À PRATIQUER UNE CUISSON ENFOUR, SÈCHE OU PAR VAPEUR. LA VIANDE AINSI PRODUITE EST COMESTIBLEET PEUT AMÉLIORER L’ORDINAIRE MATÉRIEL DES FONCTIONNAIRES, COMMELE SUPPLICE EN AMÉLIORE L’ORDINAIRE MENTAL ET MORAL.

suffocation,PRATIQUE COURANTE DANS LA POLICE BELGE POUR LES EXPULSIONSFORCÉES DE RESSORTISSANTS ÉTRANGERS EN PRÉSENCE ILLÉGALE SUR LETERRITOIRE NATIONAL. CELA ENTRAÎNE DE LÉGERS COMAS POUVANT ËTREJOUISSIFS CHEZ LES PATIENTS, SELON LES DIRES DES SPÉCIALISTES. PARFOISLA MORT EST POSSIBLE. À EMPLOYER AVEC CIRCONSPECTION ET APRÈS UNFORT ENTRAÎNEMENT.

suppuration,TOUTE PLAIE RÉSULTANT D’UN INTERROGATOIRE DOIT ÊTRE INFESTÉE D’UNGERME QUELCONQUE POUR ENTRAÎNER LA SUPPURATION QUI, LAISSÉE SANSTRAITEMENT, ENTRAÎNERA SOUFFRANCE, FIÈVRE ET DÉLIRE. LE DÉLIRE ESTUNE EXCELLENTE SOURCE D’INFORMATION, PUISQUE L’INDIVIDU NE CONTRÔLEPLUS SES DIRES ET SES ACTES.

trépanation,VRILLEZ VRILLEZ DANS CE CRÂNE INSOUMIS ET LOBOTOMISEZ CET INDIVIDUIRRÉDUCTIBLE. NID DE COUCOUS MIS EN COUPE RÉGLÉE PAR LES EUSTACHEDUBOIS MODERNES QUI ONT INVENTÉ LA MUTILATION CÉRÉBRALE POURMIEUX GOUVERNER LES CITOYENS QUAND ILS DEVIENNENT INDOMPTABLES.

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unification,QU’IMPORTE SI LA RÉUNIFICATION DE L’ALLEMAGNE VA DE PAIR AVEC LECHÔMAGE DE MASSE, LE RECUL DES SERVICES SOCIAUX DE BASE, . . .

. . . LES SUICIDES MASSIFS ET UNE JEUNESSE DÉBOUSSOLÉE ET PRÊTE ÀTOUTES LES AVENTURES EXTRÊMES. LA PESTE BRUNE N’EST QUE LE PRIX À

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PAYER POUR DISSOUDRE LES CANTONS HÉRÉTIQUES. QU’IMPORTE UN TURCOU UN VIETNAMIEN MORTS ! ILS N’AVAIENT QU’À PAS ÊTRE LÀ !

usurpation,ET AVEC QUELQUES CHARS ET LA FORCE DE FRAPPE INTERNATIONALE,L’IGNOMINIEUX DÉMOCRATE DÛMENT ÉLU AU SUFFRAGE UNIVERSEL, MAIS QUITANÇAIT UN PEU TROP LES FORCES DE L’ORDRE ÉCONOMIQUE OCCIDENTAL,FUT REMPLACÉ PAR UN OBSCUR SERGENT DE COMPAGNIE QUI DEVAITRÉOUVIR LES MARCHÉS AUX PROFITS ET À L’EXPLOITATION DESDIAMANTAIRES D’UN PAYS OCCIDENTAL QUI AVAIT TOUJOURS ÉTÉ DU CÔTÉDES RÉPRIMÉS ET DES PHILOSOPHES OU SCIENTIFIQUES COURAGEUX, COMMELE CÉLÈBRE RENÉ DESCARTES. RIEN À VOIR AVEC GOSCINNY OU UDERZO.MÊME SI LE JOSEPH-DÉSIRÉ MOBUTU ABATTIT LE RESPECTÉ PATRICELUMUMBA, AVEC UN PEU D’AIDE DU CUIVRIQUE ET KATANGAIS TSCHOMBÉ. ETVOUS ME DITES QUE CELA A CHANFGÉ DEPUIS QU’UN CERTAIN KABILA VARÉGULIÈREMENT À WASHINGTON ? NE SOYEZ DONC PAS NAÏFS ET REHARDEZLES CRIMES EN FACE.

vaporisation,TOUT OPPOSANT À NOTRE ORDRE OBJECTIF ET RÉGULÉ EST VAPORISÉ ETEFFACÉ DE TOUS LES REGISTRES. IL SERT AINSI AU CHAUFFAGE DE NOTREGLORIEUX MONDE NOUVEAU ET BRAVE - TRADUCTION DÉFECTUEUSE DEL’ANGLAIS (MAIS QU’IMPORTE S’IL FALLAIT DIRE AUSCHWITZ OU TREBLINKA) -DE GOLDORAKCITY, LA VILLE DE L’AVENIR DE TOUS NOS ENFANTS RÉELS ETVIRTUELS DE LA TOILE D’ARAIGNÉE QUI NOUS ENCERCLE ET NOUS ENSERREDE SES FILS SANS LIMITES. HEUREUSEMENT QUE NOUS AVONS SPIDERMANPOUR NOUS PROTÉGER DU MAL.

vitrification,C’EST DANS JE NE SAIS PLUS QUEL STARS WARS DE SERVICE. LESOPPOSANTS, LES AVENTURIERS DANGEREUX, QUI FRAYENT AVEC LES FORCESDE LA RÉVOLUTION, UNE RÉVOLUTION BIEN ROYALE ET MONARCHIQUE, SONTVITRIFIÉS PAR DES CERBÈRES D’OPÉRETTE, POUR LES NEUTRALISER DANS DUCARBONE ET POUVOIR LES RAMENER À LA VIE, SI UNE ENVIE SOUDAINE DETORTURE SE FAISAIT JOUR DANS LA TÊTE ALAMBIQUÉE DE QUELQUE PÈREPERVERTI ET ASSUJETTI AU POUVOIR D’UN EMPEREUR PSYCHOPATHE. ET NOSENFANTS REGARDENT CELA COMME SI C’ÉTAIT NATUREL ET POLITIQUEMENT –POUR NE PAS DIRE MORALEMENT – CORRECT. AVEZ-VOUS SOUVENT ENTENDUDES PARENTS SE PLAINDRE ?

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volatilisation,CETTE MÉTHODE EST TRÈS EMPLOYÉE SOUS CERTAINES DICTATURES :ARGENTINE, TURQUIE, ETC. LE GOULAG CÉLÈBRE N’EST QU’UNCOMPROMIS, CAR LA VOLATILISATION NE DURE QU’UN TEMPS. MAISPENDANT CE TEMPS DE LATENCE, LES EFFETS SUR LES PROCHES SONTÉNORMES ET PEUVENT PRODUIRE DES RÉVÉLATIONS IMPORTANTES.

vulcanisation,PRATIQUE COURANTE CHEZ LES ADEPTES DU KU KLUX KLAN. LEGOUDRON ET LA PLUME, PUIS UN PEU D’ESSENCE ET LE FEUTRANSFORMAIENT L’INDIVIDU, DÉJÀ NOIR DE TOUTE FAÇON, EN UN VRAICAOUTCHOUC SYNTHÉTIQUE. HÉLAS, LE PROCESSUS N’A JAMAIS ÉTÉINDUSTRIALISÉ, NI DOMINÉ, SI BIEN, QU’APRÈS COMBUSTION, ON N’AVAITGUÈRE PLUS QUE DU CHARBON ET DES CENDRES.

sans parler desprivatisations,

démocratisations etnationalisations.

Et on nous dit que l’humanité manqued’imagination.