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ÉDITION NUMÉRIQUE Lundi 23 octobre 2017 - Supplément - Rhône Photo Marie-Pierre JANDEAU u Quelque 12 000 intronisés depuis la création en 1947, dont Georges Brassens. u La fête a réuni samedi 450 convives au cuvage de Lacenas Photo JP Courbière

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ÉDITION NUMÉRIQUELundi 23 octobre 2017 - Supplément - Rhône

■ Photo Marie-Pierre JANDEAU

u Quelque 12 000 intronisés depuis la création en 1947, dont Georges Brassens.

u La fête a réuni samedi 450 convives au cuvage de Lacenas

■ Photo JP Courbière

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LES PRÉSIDENTS

Neuf présidents se sont succédé à la tête de l’Ordre. Il est à noter que tous n’ont pas été vignerons. Les autres étaient négociants en vin, universi-taires ou industriels, et illustrent la volonté des Compagnons d’impli-quer l’ensemble des forces du Beau-jolais pour le promouvoir : « Si Jean-Paul Rampon (l’actuel prési-dent) est du métier, moi je fais partie de la société civile », rigole ainsi Patrick Chaumet, son premier vice-président. Cette répartition se re-trouve au sein du bureau.La durée des mandats, 6 ans aux débuts, a été ramenée à 4 ans.nLes présidents successifs– Joseph Descroix (1947-1954, Doyen de la Faculté de Poitiers et viticulteur à Lantignié),– Léon Foillard (1954-1960, négo-ciant à Saint-Georges-de-Reneins),– Jean Foillard (1960-1978, fils de Léon),

– Henri de Rambuteau (1979-1991, comte de Le Breuil)– Gérard Canard (1991-2001, vigne-ron, ancien président d’Inter-Beau-jolais)– Patrick Baghdassarian (2001-2009, industriel et ancien maire de Saint-Georges-de-Reneins)– Georges È (2009-2013, transpor-teur, Saint-Didier-au-Mont-d’Or)– Paul Fourrichon (2013-2017, ingénieur électronique, Lucenay)– Jean-Paul Rampon (2017-, viticul-teur à Régnié-Durette)

■ Jean-Paul Rampon, le nouveau président pour 4 ans. Archives A.T.

« Même si le terme est un peupompeux, on est des ambas-

sadeurs du Beaujolais. Les Compa-gnons rassemblent tous ceux qui ont envie de promouvoir le territoire ».Difficile de mieux résumer l’esprit de l’Ordre des Compagnons du Beaujo-lais qu’avec cette phrase de Patrick Chaumet, son premier vice-président.

Un ordre qui fête ses 70 ans, quand, à Liergues en 1947 dit-on, deux associa-tions bachiques, les « Compagnons du Cuvier » à Saint-Georges-de-Re-neins et les « Chevaliers du Beaujo-lais » à Denicé, décidèrent de fusion-ner. Rassemblant professionnels et amateurs, elles avaient déjà pour but d’assurer la promotion des vins de la région.La vigne se remettait alors juste des ra-vages du phylloxéra et de la guerre. Le 31 mars 1948, se tint ainsi la première assemblée des Compagnons du Beau-jolais à Villefranche-sur-Saône. Le bu-reau fut constitué le 28 juin et le pre-mier président restera pour l’éternité Joseph Descroix.C’est lors de la Saint-Vincent (saint-pa-tron des vignerons) suivante, le 22 jan-vier 1949, que se déroula le premier ‘‘chapitre’’ des Compagnons, ces céré-monies lors desquelles sont intronisés les nouveaux membres.Les Compagnons fondateurs (entre autres Jean Guillermet, Justin Guillermet, Robert Pinet ou Léon Foillard) reçurent le 9 juillet de cette année les premiers tabliers verts, qui distinguent les membres du Grand Conseil de l’Ordre.C’est aussi en 1949 qu’apparut le pre-mier Devoir (association autonome et émanation des Compagnons hors du Beaujolais, devant en respecter les sta-tuts) à Paris sous l’impulsion du maire de Lyon, Édouard Herriot.

L’Ordre s’installa dans son Cuvage à Lacenas en 1966 sous la présidence deJean Foillard, fils de Léon.Son successeur, Henri de Rambuteau,internationalisera l’Ordre, relayé par Gérard Canard, chantre du beaujolais nouveau.Celui-ci fut aussi à l’origine en 1984 du « Grumage », label récompensant la

qualité des vins testés par les Compa-gnons.Un ordre septuagénaire qui cherche sans cesse à porter haut les couleurs beaujolaises tout en respectant sa célè-bre devise, « Vuidons les tonneaux ».

De notre correspondantRégis Bernard

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L’Ordre des Compagnons du Beaujolaisfête sept décenniesNé en 1947, l’Ordre des Compa-gnons du Beaujolais met depuis 70 ans à l’honneur le Beaujolais et son terroir sur toute la pla-nète et a intronisé plus de 12 000 personnes depuis sa création.

■ Les Compagnons en 1947. Archives Compagnons du Beaujolais

} Les Compagnons rassemblent tous ceux qui ont envie de promouvoir le territoire. ~Patrick Chaumet, 1er vice-président des

Compagnons du Beaujolais

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70 ANS DES COMPAGNONS DU BEAUJOLAIS

C’est au Cuvage des Compagnons du Beaujolais à Lacenas, qu’ont été célébrés ce samedi 21 octobre les 70 ans de l’Ordre des Compagnons du Beaujolais. Seizenouvelles personnes ont été intronisées : Béatrice Berthoux (vice-présidente de la Région, élue à Villefranche), Mathieu Viannay (chef de La Mère Brazier), Thomas Ravier (maire de Villefranche), Jean-Baptiste Maisonneuve (autocariste, président de la CCI), Maxence Besson (viticulteur), Sophie Cruz (conseillère régionale), Roland Bleton (dentiste, passionné de moto tout-terrain), Martine Publié (vice-présidente du conseil départemental au tourisme), Nicolas Bravin, etFrédéric Barbe (militaires formés à l’école navale), René Coiron (chef d’entreprise), Vincent Dumontet (chef des ventes très impliqué à Clochemerle), FrancisTrans (chef d’entreprise belge), Alain Vollerin (critique), Georges Narmand (organisateur d’événements), Dahong Zhu (organisatrice d’événement autour dubeaujolais en Chine). Christophe Guilloteau, président du Conseil départemental a reçu le cordon rouge et vert à titre honorifique.

■ Les nouveaux compagnons du Beaujolais. Photo Jean-Paul COURBIERE

16 nouveaux Compagnons intronisés à la soirée qui a réuni 450 convives

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Samedi matin à l’occasiondu 70e anniversaire de

l’Ordre des Compagnons duBeaujolais, une centaine demembres des devoirs exté-rieurs ont été accueillis auCuvage de Lacenas. Sur latrentaine de devoirs quiexistent actuellement dansle monde, seize étaient re-présentés. Ils venaient de Paris, de Marseille, du Hai-naut (Belgique), de Mon-tréal, de Bavière, de la villede Québec , du Togo ,d’Auvergne, de Saxe, de Va-lence en Espagne, de Ham-bourg, d’Alsace-Lorraine,du Yorkshire, du Wurtem-berg, de Macédoine et duPoitou. Luc Mariaux initia-teur du futur devoir de SanFrancisco était également présent.

450 participants

Dès 10 h 30 une importantedégustation des différentsvins et crus du Beaujolais

animée par Philippe Merly,œnologue et compagnon,leur a été proposée. « Bienrecevoir les membres des devoirs extérieurs est unepriorité » explique Jean-Paul Rampon, président del’Ordre des Compagnons duBeaujolais, « Nous tenons à

les honorer particulière-ment lorsqu’ils se déplacentpour nous rendre visite. »Le soir, à partir de 18 h 30,le 233e chapitre d’intronisa-tion s’est tenu au Cuvage deLacenas. Auparavant, lesseize impétrants avaient étéconviés à une séance de dé-

gustation en compagnie ducuisinier Jean Brouilly quileur a suggéré des accordsentre mets et vins.Le chapitre s’est ouvert avecl’entrée solennelle des maî-tres Compagnons suivis desreprésentants des devoirsextérieurs présents pour la

circonstance.Avant de procéder à la céré-monie d’intronisation, Jean-Paul Rampon a prononcéquelques mots de remercie-ments aux nombreux amisdu Beaujolais venus d’ici oud’ailleurs assister à cette soi-rée. Marcel Laplanche,grand Chambellan, a ensui-te vanté les vertus et les ef-fets bénéfiques du beaujo-lais.

Une grande fête

Après la prestation en com-mun de serment devant Saint-Vincent, les impé-trants sont montés chacun àleur tour sur le podium pourécouter un petit résumé hu-moristique de leur histoireavant de subir l’épreuve dela tassée aux dimensions im-pressionnantes pour rece-voir le cordon et la tassée,symbole de leur apparte-nance à la confrérie.Ce sont ensuite plus de 450personnes qui ont partagé lesucculent repas servi dans lecaveau qui s’est ensuitetransformé en piste de dan-se.

De notre correspondantJean-Paul Courbière

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Les Compagnons du Beaujolais ont fêté leurs 70 ansSamedi, les Compagnons du Beaujolais ont fêté leur 70e anniversaire et intronisé 16 nouveaux membres. Un grandmoment pour la confrérie.

■ Une grande soirée a été organisée au Cuvage des Compagnons du Beaujolais, samedi 21 octobre 2017. Photo Sophie RAGUIN

■ Christophe Guilloteau, président du conseil départemental et député, reçoit le cordon rouge et vert à titre honorifique. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Le discours de Marcel Laplanche, grand chambellan. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Les impétrants prononcent le serment devant Saint-Vincent. Au premier plan : Thomas Ravier maire de Villefranche, Mathieu Viannay qui a repris le restaurant de la Mère Brazier et Béatrice Berthoux, élue au conseil régional et adjointe à la culture de Villefranche. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Philippe Merly, œnologue anime la dégustation des Compagnons des devoirs extérieurs. Photo Jean-Paul COURBIERE

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La soirée festive, samedi 21 octobre a été marquée par l’intronisation de 16 nouveaux Compagnons. Ensuite, 450 convives ont célébré les 70 ans de la Confrérie autour d’un repas, qui s’est déroulé dans le Cuvage des Compagnons du Beaujolais, à Lacenas.

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Intronisations au cœur de l’événement

■ Dahong Zhu, organisatrice d’événements autour du Beaujolais nouveau en Chine. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Thomas Ravier, nouveau maire de Villefranche. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Béatrice Berthoux élue au conseil régional et adjointe à la culture de Villefranche, Jérémy Thien Compagnon, Luc Mariaux, créateur du devoir de San Francisco et Paul Fourrichon, grand maître Compagnon. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Jean-Baptiste Maisonneuve, autocariste, président de la chambre de commerce et d’industrie. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Martine Publié, vice-présidente duconseil départemental en charge du tourisme. Photo Jean-Paul COURBIERE

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■ Alain Vollerin, critique d’art et de gastronomie. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Georges Narmand, organisateur d’événements festifs. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Vincent Dumontet, chef des ventes chez un concessionnaire auto, très investi à Clochemerle. Photo J-P COURBIERE

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REPÈRES

n17 devoirs sur 31 présents le 21 octobre16 devoirs (*) étaient attendus à la fête samedi 21 octobre : Paris, Méditerranée, Alsace-Lorraine, Auvergne, Poitou, Allemagne (avec les devoirs de Bavière, Saxe, Hambourg et Bad Wurtemberg), Macédoine ; Québec (avec Qué-bec-ville et Québec province), Royaume-Uni, Espagne, Togo,

Belgique (devoir franco-belge du Hainaut). Hormis ceux présents le 21 octobre, les Compagnons ont aussi des devoirs en Bretagne, Savoie-Léman, au Bénin, en Cen-trafrique, Côte d’Ivoire, au Japon (ouvert fin 2016), Mali, Maroc, aux Pays-Bas, en Chine et au Tchad.(*) 17 avec le devoir de San Francisco, qui doit être ouvert à l’occasion du beaujolais nouveau 2017.

La présence des Compagnons horsterritoire Beaujolais a débuté en

1949, avec l’ouverture du premier de-voir à Paris.

Une formulequi séduit les expatriésAujourd’hui, les Compagnons du Beaujolais comptent 31 devoirs à tra-vers la France et le monde, « même si2 ou 3 sont en sommeil », précise Paul Fourrichon, lui-même à l’origi-ne de l’ouverture de plusieurs de-voirs.Descendant de 12 générations de vi-gnerons, ce natif de Lucenay, âgé de

68 ans, maîtrise parfaitement la lan-gue de Goethe. Intronisé en 1984, ils’expatrie en 1986 aux Pays-Bas. Deux ans plus tard, il part pour l’Alle-magne, direction Munich. Beau chal-lenge pour cet ingénieur qui a le Beaujolais dans le sang et qui en « fe-ra don » outre-Rhin.« Si les Hollandais ont un vrai sens du commerce, et ont rapidement ad-héré à la consommation de beaujo-lais, les Allemands étaient beaucoupplus réservés. Je me suis rendu comp-te qu’on ne leur avait pas toujours vendu des produits fabriqués ici »,explique Paul Fourrichon. En 1997,il parvient à y faire vendre des bou-teilles de beaujolais. « Avec environ20 000 expatriés, on a, avant toutinondé la communauté. »Il y institue même deux rendez-vous :une fête populaire, pour le grand pu-blic, et une manifestation plus offi-cielle. « Je me suis appuyé sur un ré-seau de gens d’influence : lesdiplomates. Le consul en poste à Mu-

nich appréciait ce moment. Il a cons-taté que le beaujolais favorisait leséchanges entre les nations. Les fêtesdu beaujolais nouveau offrent géné-ralement une occasion de faciliter lesrapports entre les gens. Un verre de beaujolais en main, la détente est de mise, le Chinois parle facilement auJaponais. » Une fois muté à Barcelo-ne, le consul y a reproduit ce momentprivilégié.Le beaujolais devient de fait un outil de poids dans les échanges interna-tionaux.

Un outil dans les échanges internationaux

Paul Fourrichon rappelle : « Un de-voir est dirigé par un minimum de 5 ‘‘maîtres’’. La nomination des 5 maî-tres nécessaires à l’ouverture d’un de-voir doit être validée par le Grand conseil de la Maison-mère à Ville-franche ».Pour cela, les Beaujolais savent pou-voir compter sur les diplomates, onl’a vu, mais aussi sur les universitai-res. « Ce sont souvent des expatriés.Cela fonctionne bien. »Sur cet aspect développement du beaujolais hors de sa zone d’influen-ce, Paul Fourrichon se confie : « J’ai toujours trouvé plus facile d’être Compagnon à l’étranger. Nous y sommes toujours reçus comme uneassociation d’importance ».C’est sans doute la grande différencede perception entre le patrimoine etle folklore, le développement cultu-rel et le flonflon franchouillard.

« En nous, les étrangers voient l’artde vivre à la française. Ils nous per-çoivent comme des gens qui savent accorder les mets et les vins. On rit,on boit et on chante, avec raison ».C’est cette valeur universelle que pro-pose chaque Compagnon, parfois

bien loin des rivages de la Saône.D’Amsterdam à Shanghai, de Lon-dres à Belgrade, des milliers d’ama-teurs de ce « French way of life » (2),unique au monde, trinquent désor-mais un flacon de beaujolais en main.

Philippe GallandNOTES (1) Un ‘‘maître’’ est un Compagnon expérimenté qui a choisi de s’engager au service de l’Ordre(2) Style de vie à la française

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Comment la confrérie a essaimé à l’étranger

Associations autonomes, les ‘‘de-voirs’’ sont des émanations des Compagnons hors du Beaujolais, devant en respecter les statuts et la tenue. Le 21 octobre, parmi les 450 convives, étaient attendus des représentants de 17 ‘‘devoirs’’ extérieurs. Explications.

■ Des membres du ‘‘devoir’’ du Bénin en 2016, dont le président, Corneille Ahodégnon Gbaguidi (à droite de la photo avec des lunettes). Archives Compagnons du Beaujolais

} Un verre de beaujolais en main, le Chinois parle facilement au Japonais. ~

Paul Fourrichon, grand maître, à l’origine de l’ouverture de plusieurs devoirs, président de 2013 à 2017,

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Parmi les quelque (et sansdoute plus de) 12 000 in-

tronisés au sein de l’ordre des Compagnons du Beaujolais, on compte des célébrités d’en-vergure nationale ou territo-riale. Petit tour d’horizon (non-exhaustif) par catégo-ries.

nLes politiques :C’est la classe la plus représen-tée et la plus prestigieuse. Car elle compte deux anciens pré-sidents de la République, Jac-ques Chirac (intronisé alors qu’il était ministre de l’Agricul-ture) et Nicolas Sarkozy (lors d’une visite à Lyon).Antoine Pinay, Président du Conseil des ministres sous la IVe République en 1952 a aussiété membre comme d’autres ministres dont les mitterran-diens Charles Hernu, Édith Cresson ou Edwige Avice.Édouard Herriot était égale-ment ministre mais a surtout inauguré la longue liste des maires de Lyon intronisés

(Raymond Barre, Michel Noir, Gérard Collomb).Plus localement, on peut citer les Présidents de Région Jean-Jack Queyranne et Laurent Wauquiez, le président du conseil Départemental Chris-tophe Guilloteau, la sénatrice Élizabeth Lamure, les familles Perrut (Francisque et Ber-nard), De Longevialle (Ghis-lain) ou Bréchard (Louis et Charles).Certains sont ou ont été Grands Maîtres de l’Ordre à l’image de Jérémy Thien, Serge

Matthieu, Jean-Jacques Pi-gnard ou Frédéric Miguet, ac-tuel 3e vice-président.

nLes sportifsLe plus célèbre d’entre eux est certainement Jean-Michel Aulas, le président de l’Olym-pique Lyonnais, qui a pris la suite de son père, Michel, ex-Grand Maître de l’Ordre et ori-ginaire de Villefranche-sur-Saône.L’ex-attaquant brésilien de l’OL Sonny Anderson est lui aussi membre comme les ath-

lètes champions du monde Stéphane Diagana ou Christi-ne Arron. Les anciens interna-tionaux de rugby Jean-Pierre Rives, Jean-Michel Aguirre ou Pierre Villepreux de même, tout comme l’ex-président de la Fédération Bernard Lapas-set, les vainqueurs du Tour du France Bernard Thévenet et Bernard Hinault ou la cycliste Jeannie Longo. Et aussi le pati-neur Gwendal Peizerat.

nLes artistesLes chanteurs Michael Jones,

Georges Brassens, Michel Sar-dou, Sacha Distel, Michèle Torr, Maurice Baquet (né à Vil-lefranche-sur-Saône), le pia-niste Claude Bolling, le pro-ducteur Eddy Barckley, les acteurs Roger Pierre, Jean-Pierre Darroussin, Christian Marin ou Philippe Toretton, l’Américain James Corburn, le réalisateur Jean Becker ont également été intronisés.

nLes journalistesStéphane Collaro, Jacques Martin, Yves Mourousi, Gé-rard Holtz (lors des Sarmen-telles en 2015), Patrick Poivre d’Arvor, Xavier Ellie, l’ancien président-directeur-général du Progrès de 1989 à 2000, Ro-bert Proton de la Chapelle, Georges Descrières ou Ber-nard Pivot sont également Compagnons du Beaujolais.

nLes industrielsOutre bien sûr le négociant Georges Duboeuf, Alain Mé-rieux, le fondateur de BioMé-rieux, est membre de l’ordre encompagnie du Grand Maître et ancien charcutier René Bes-son.À souligner enfin les chefs étoi-lés Jean Brouilly (Grand Maî-tre) et Paul Bocuse.

De notre correspondantRégis Bernard

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Ces célébrités qui ont été intronisées Compagnons du BeaujolaisDeux présidents de la République, des sportifs, des chanteurs, des ani-mateurs, l’Ordre des Com-pagnons du Beaujolais comporte des personnali-tés connues de tous.

■ L’intronisation de l’écrivain Patrick Poivre d’Arvor dans l’Ordre des Compagnons du Beaujolais en 2014. Archives DR

■ L’acteur Philippe Torreton en 2015. Archives Jean-Paul Courbiere

■ Le chanteur Georges Brassens. Archives Compagnons du Beaujolais

■ Le journaliste Yves Mourousi. Archives Compagnons du Beaujolais

■ Le champion olympique de patinage artistique Gwendal Peizerat en 2007. Archives Jean-Marc Collignon

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Toute personnalité politique, comptant sur le territoire ou en visite dans le Beaujolais, doit s’attendre à se voir proposer de devenir Compagnon. Une proposition qu’il est bien difficile de refuser…

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Des personnalités de tous bords

■ Les Compagnons du Beaujolais avec Louis Pradel, qui fut maire de Lyon de 1957 à 1976Archives Le Progrès

■ Intronisation à la fin des années 2000 de Jean-Jack Queyranne, président de la Région pendant 11 ans et ancien ministre. Archives Compagnons du Beaujolais

■ Intronisation dans les années 80 de l’ancien Premier ministre et maire de Lyon Raymond Barre. Archives Compagnons du Beaujolais

■ Première et seule femme à ce jour à avoir été Premier ministre, Edith Cresson, au début des années 80. Archives Compagnons du Beaujolais

■ Jacques Chirac, dans les années 70, bien avant qu’il ne soit Président de la République. Photo Compagnons du Beaujolais

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} J’aimais bien nos descentes à la mairie de Paris pour présenter le beaujolais nouveau à Chirac. ~

Michel Brun,maître compagnon honoraire

Michel Brun est Mâconnais,d’or ig ine par is ienne, e t

alors ? Saint-Amour n’est-il pasun cru du Beaujolais planté enSaône-et-Loire ? Ce départementne partage-t-il pas le sang de lavigne entre Saône et Rhône ; en-tre frères de rangs ? Quand onaime le beaujolais, on ne comptepas ses kilomètres. Alors, pourparticiper aux manifestations desCompagnons du Beaujolais, Mi-chel Brun est parfaitement capa-ble d’avaler les distances.

« On a créé le baptême du beaujolais »

Et quelles distances ! « Avec lesCompagnons, j’ai fait presque letour du monde », confie-t-il avecune malice toute goguenarde.L’homme, né le 11 novembre1936, à Paris, affiche la deuxièmeplus ancienne durée au sein del’institution. « J’ai été introniséen 1969, puis maître compagnon,de 1975 à 2000 ». Michel Bruntravaille alors chez Georges Du-boeuf. Le beaujolais, il connaît. Ilest d’ailleurs en charge de lapromotion de l’entreprise à Paris.Aussi fait-il partie de toutes lesanimations mises en place dansla capitale pour promouvoir lebeaujolais nouveau. Son grandcopain et complice est GeorgesGruat, ancien chef d’agence del’agence du Progrès à Villefran-che-sur-Saône. Aussi GérardChambion, « le plus ancien, ledernier avec moi, de cette épo-que ».L’amour du beaujolais, ça se cul-tive. « Henri de Rambuteau, ungrand président, parlait couram-ment l’anglais. Ce Rabelaisien,issu d’une famille d’épicuriens, alargement contribué au renom denotre territoire ». Parti prématu-rément, il est remplacé par Gé-rard Canard, « au carnet d’adres-ses extraordinaire. Il était du cru,le gars, et ne manquait pas d’hu-mour ».C’est l’époque des grandes viréesparisiennes. « Le deuxième mar-di de décembre, nous organisions“Le baptême du beaujolais”, avecun parrain et une marraine. Nousavons eu les plus grands : Ventu-ra, Blanche, Brassens, Galabru,Girardot, entre autres. Une an-née, nous avions emmené Josiane

Crozet, reine du Beaujolais. Jel’ai fait s’asseoir dans le fauteuildu président du Sénat. À l’Alca-zar, Jean-Marie Rivière lui a dit :“Viens ici mon p’tit”. Il l’a faitmonter sur scène. On terminaitau “Harry’s New York” bar, rueDaunon. C’est là que les ressortis-

sants américains votent pour lesélections présidentielles ».Son plus beau souvenir ? « Il y ena tant. Ah, oui. Mon entrée enscène, à chaque intronisation.J’aimais bien nos descentes à lamairie de Paris pour présenter lebeaujolais nouveau à Chirac ».

Le moins bon ? « Il n’y en a paslorsqu’on est Compagnon duBeaujolais. Si, lorsque j’ai adres-sé ma lettre de démission… Maisdeux mois plus tard je devenaiscompagnon honoraire ! ».

Philippe Galland

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Michel Brun, l’ancien, se souvient des virées à la capitaleMichel Brun, né le 11 novembre 1936, à Paris, affiche la deuxiè-me plus ancienne durée au sein de l’Ordre des Compagnons du Beaujolais. Il nous raconte.

■ Les Compagnons du Beaujolais en ont vu de toutes les couleurs à Paris. Ici, avec Francis Blanche et la reine du Beaujolais. Archives Compagnons du Beaujolais

Ce jour de novembre 1975, les Compagnons du beaujolais sont lesinvités de Jacques Martin, créateur et animateur de l’émissionpopulaire « Le Petit rapporteur ».Au menu de ce dimanche : la présentation du beaujolais nouveau.Jacques Martin tente d’associer le vin à une chanson dont il a lesecret : « Ra petit peta petitpa petitbus, si t’es fatigué t’as qu’àprendre l’autobus ». Les Compagnons s’exécutent devant lescaméras au rythme de « Petit pas ».Ils filent alors à l’Assemblée nationale. Là, doit se dérouler latraditionnelle présentation du beaujolais nouveau aux députés. Lajoyeuse compagnie est accompagnée de Stéphane Collaro etDaniel Prevost. Les animateurs sollicitent quelques députés pourparticiper à cette nouvelle chorégraphie. Certains s’exécutent. PasEdgar Faure, président de l’Assemblée. Le rusé Jurassien s’adresseà Collaro : « Ah non ! Vous m’avez eu il y a deux semaines, pascette fois-ci ». C’est le clash. Edgar Faure tourne casaque.L’opération est un fiasco.

« Si t’es fatigué, t’as qu’à prendre l’autobus ! »

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Native de Jullié, Josiane Crozetavait 20 ans en 1972. Les

lumières, elle les connaissait dé-jà. « À 18 ans, j’ai été élue Reinede Jullié, puis Reine des beaujo-lais village. Deux ans plus tard, jedevenais Reine du Beaujolais »,se rappelle celle qui n’a rienoublié. « À l’époque, les critèresde sélection étaient de bien con-naître son territoire. On passaitdevant un jury, composé des re-présentants des crus et de quel-ques élus. On nous posait beau-coup de questions afin de vérifiersi on connaissait bien notre ré-gion. On nous demandait aussiquelle était notre ambition pourle Beaujolais. Cela n’avait rien àvoir avec les miss d’aujourd’hui.On n’avait pas tous ces cadeaux.Mais on ne faisait pas ça pour le

“trip” actuel. On faisait ça pour leplaisir, explique Josiane Casbolt.On conservait le titre pour deuxans. Deux années durant lesquel-les j’ai visité Paris, les Pays-Bas etla Belgique ».

Sur la scène de l’AlcazarComme reine, Josiane Casboltparticipe à toutes les manifesta-tions liées au vin : le concoursdes 2 bouteilles, aujourd’hui dis-paru ou encore le corso fleuri.« Je trouvais ça un peu lourdd’être assise sur un char, carj’appréciais surtout le contactavec les gens ».Alors son déplacement à Parispour la promotion du beaujolaisnouveau, quelle aubaine. « J’airencontré beaucoup de gens con-nus, Jean-Marie Rivière, patronde l’Alcazar, qui m’a fait montersur scène. Aussi Thierry le Luron.Une personne très gentille. J’ai eula chance de visiter l’AssembléeNationale et le Sénat. MichelBrun, maître Compagnon hono-raire aujourd’hui, m’a même faitasseoir dans le fauteuil du prési-dent ».Son meilleur souvenir reste sonélection. « J’étais sur un nuage.Quelle reconnaissance pour unefille de vigneron. J’avais aidé monpère dans les vignes, jusqu’à l’âgede 18 ans. Être reine m’a ouvertl’esprit et des horizons ; j’ai euune autre vision de la vie. »

Élue maire de Saint-Amour en 2014Josiane Casbolt plonge à nouveaudans ses souvenirs : « La mêmeannée, j’ai été intronisée Compa-gnon du Beaujolais. C’était unevraie fierté. Je suis resté Compa-gnon jusqu’en 1978 ». Avec sonépoux, Josiane Casbolt monte enrégion parisienne. Elle y reste

plusieurs années, avant que lecouple décide, en 1986, de re-trouver ses terres beaujolaises.« J’ai ensuite travaillé dans uncabinet d’expertise comptable, àBelleville, durant 25 ans. »En 2014, notre Reine du Beaujo-lais remportait une nouvelle élec-

tion. « Comme on n’échappe pasà son écharpe, j’ai remis ça. Déjàmembre du conseil municipal,j’ai été élue maire de Saint-Amour », conclut-elle avec cettepointe d’humour toute beaujolai-se.

Philippe Galland

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Josiane Crozet, la Reine du Beaujolais de 1972 à 1974Native de Jullié, Josiane Crozet, épouse Casbolt, reine du Beaujo-lais 1972, a été intronisée Com-pagnon du Beaujolais l’année de son sacre. Elle se souvient.

■ Josiane Crozet, pendant son intronisation. Archives Compagnons du Beaujolais

} Être reine m’a ouvert l’esprit et des horizons ; j’ai eu une autre vision de la vie.. ~

Josiane Crozet, épouse Casbolt

■ Josiane Crozet à l’Alcazar à Paris avec notamment l’humoriste Thierry Le Luron Archives Compagnons du Beaujolais

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« Je venais d’arriver àl’antenne de Radio

Luxembourg, à Lyon au dé-but des années 60. C’estalors que j’ai rencontré pourla première fois Gérard Ca-nard, jeune directeur del’UIVB (Inter Beaujolais),pour lui demander : « Alorscomment il est ce beaujolaisnouveau ? » Ça a été le dé-but d’une amitié et d’une aventure aux côtés des com-pagnons du Beaujolais.Nous avons vécu une épo-que formidable.C’est en 1974 que je suisdevenu officiellement Com-pagnon du Beaujolais,avant de devenir grand-mai-tre environ dix ans plus tard.J’ai été embarqué dans unesacrée bande avec PatrickChaumet, Bobosse et lesautres. Gérard Canard vou-lait que nous fassions con-naître et aimer le Beaujolaispartout. C’était l’époque oùtoutes les rédactions de presse étaient arrosées debeaujolais pour la sortie desprimeurs. Tout le monde enparlait.A Lyon, la sortie des pri-meurs était grandiose. Nouspartions dès le matin en te-nue des compagnons, ta-blier vert et veste noire, pourfaire une tournée magistraledes bistrots lyonnais classés

Étonnants Beaujolais. Nousdéambulions dans la ville,accueillis dans une trentai-ne de bistrots et bouchonsdont les plus fameux étaientle café des Fédérations, laTornade Blonde, Le Nainou encore l’Olympique…Les passants nous connais-saient, ils nous saluaient.C’était affolant ! Une annéenous circulions en pousse-pousse. Une autre année,Bobosse, qui avait adoptéun âne nommé Beau Jean-not, l’avait descendu pour

faire la tournée avec nous.Alors, nous avons essayé de

faire monter l’âne dans l’as-censeur de la tour de la Part-

Dieu (le Crayon).Lors de cette épopée, du-rant laquelle nous ne bu-vions évidemment pas del’eau, nous n’aurions man-qué pour rien « le mange-ment bien emboissonné »,autre nom de la pause déjeu-ner inventé par Gérard Ca-nard.C’est une période où lesCompagnons bougeaientbeaucoup pour saluer leBeaujolais. Dès qu’un jour-naliste annonçait le départd’un avion décollant pour

l’étranger avec du beaujo-lais, on débarquait en tenuedans l’avion, pour une sériede photos avec le pilote. Gé-rard Canard m’avait déclaréambassadeur du Beaujolaispour les compagnons. Tou-jours en tenue, j’ai accompa-gné le vin au Vietnam,Saïgon et Hanoï, je suis allédéfendre le beaujolais nou-veau à Barcelone… ».

Recueilli par notrecorrespondante

Marie-Pierre Jandeau

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Robert Daranc : « Gérard Canard voulait qu’on fasse aimer le Beaujolais partout »Robert Daranc est ancien grand reporter et a été directeur de l’antenne lyon-naise de RTL. Compagnon du Beaujolais depuis 1974, il se souvient d’une époque formidable, celle où Gérard Canard est devenu prési-dent des Compagnons.

■ 9 décembre 1994 Bobosse, Robert Daranc et Gérard Canard, Bernard Saugey (Progres) et Raymond Philibert. Archives Compagnons du Beaujolais

■ Robert Daranc en hussard de la République, Pierre Bonte, Gérard Canard, Bobosse et l’acteur Michel Leroyer, à Clochemerle, en avril 1999. Archives Compagnons du Beaujolais

REPÈRES

nGérard CanardGérard Canard, natif de Villefranche, est issu d’une famille de vignerons. Vigneron lui aussi, il a été directeur de l’Union Inter-professionnelle des vins du Beaujolais de 1960 à 1997 et Président de l’Or-dre des Compagnons du Beaujolais durant 11 ans, de 1990 à 2001.Il est décé-dé en 2009.nRobert DarancRobert Daranc a d’abord été chargé des faits divers

à Dernière-Heure lyonnai-se de 1955 à 1962. Il a ensuite a fait ensuite toute sa carrière à RTL. Il est devenu grand reporter en suivant la présidence de Valéry Giscard d’Estaing pour la radio. Il sera nom-mé directeur de l’antenne lyonnaise de RTL en 1974, fonction qu’il assurera jusqu’en 2002. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment celui du Guide de Lyon des faits divers.

} Nous avons vécu une époque formidable. ~Robert Daranc, journaliste,

écrivain et… Compagnon

} Les passants nous connaissaient,ils nous saluaient. C’était affolant ! ~

Robert Daranc, journaliste, écrivain et… Compagnon

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Simple Compagnon, maître,grand maître. Voilà les trois

rôles qu’un membre peut occuperau sein de l’Ordre des Compa-gnons du Beaujolais.Le premier est bien sûr le pluscourant puisqu’il concerne lesquelque 12 000 intronisés depuis1947. Leur mission : promouvoirle Beaujolais, où qu’ils soient si-tués sur la planète.

Les maîtres et grands maîtressont les seuls à pouvoir porter leshabits traditionnels des Compa-gnons et ils sont tenus de procé-der aux intronisations.La différence vient de leur locali-sation, les premiers étant situés àl’extérieur du territoire beaujo-lais, les seconds à l’intérieur.Les statuts de l’association fixentle nombre des grands maîtresentre 25 et 45 (ils sont 40 actuel-lement) et ces derniers forment legrand conseil de l’Ordre. C’estparmi eux que sont choisis lesmembres du bureau, comme dansune association classique.Les femmes ne sont actuellementpas admises à cette fonction.

Mais comment devenir grandmaître ? Cela se fait sur la basedu volontariat, même si la tradi-tion veut que le prétendant ait unparrain au sein du grand conseil.Il doit motiver sa candidature :« Le Compagnon du Beaujolaisne doit pas se servir, ni asservir,mais servir le territoire du Beau-jolais », relève ainsi PatrickChaumet, vice-président de l’Or-dre.La candidature est ensuite exami-née par la commission des sages.Constituée de cinq grands maî-tres élus par le grand conseil,celle-ci émet un avis consultatif.Le prétendant n’est promu que sile grand conseil le vote lors d’une

de ses réunions et il peut parfoisne pas suivre l’avis de la commis-sion des sages.Une fois Compagnon, on le restepour toute la vie. Cependant, unstatut a été créé pour les grandsmaîtres, qui ne souhaitent plus oune peuvent plus, exercer leurfonction, celui de maître honorai-re. Ils restent dans l’Ordre, parti-cipent aux intronisations mais nesont plus tenus d’assister aux réu-nions, libérant une place dans legrand conseil : « Une manière deprendre du recul tout en restantdedans », conclut le président desCompagnons, Jean-Paul Rampon.

De notre correspondantRégis Bernard

BE AUJOL AIS 70 ANS DES COMPAGNONS

Comment les Compagnons du Beaujolais sont-ils organisés ?L’organisation de l’Ordre des Com-pagnons du Beaujolais n’a que peu changé de sa création à nos jours et ses membres sont répar-tis entre simples Compagnons et maîtres. Explications.

■ Rassemblement de grands maîtres au début des années 2000. Photo Compagnons du Beaujolais

■ À ce jour, une femme peut devenir Compagnon, mais ne peut accéder à la fonction de grand maître. Photo Marie-Pierre JANDEAU

ZOOM

L’Ordre a pris la forme d’une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et chaque de-voir (émanation de la confrérie hors Beaujolais) constitue lui-aussi une association à part entière (ou l’équivalent selon la législation du pays où il est fondé). Les ‘‘devoirs’’ ne sont tenus que de respecter les sta-tuts et les traditions de l’Ordre et sont donc autonomes, y compris financièrement. L’Or-dre ne garde la main mise que sur les habits, que les ‘‘devoir-s’’ ne peuvent fournir eux-mê-mes.

■ Simple compagnon, maître et grand maître, la réponse se trouve dans les détails du costume. Photo Marie-Pierre JANDEAU

Un statut associatif

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Le costume des compa-gnons du Beaujolais té-

moigne de l’attachement àla terre et au métier devigneron.Quand les autres compa-gnies vineuses arborent destoges et des couvre-chefsévoquant les univers reli-gieux ou universitaires, lesCompagnons du Beaujo-lais ont conservé la simpli-cité de l’origine du compa-gnon vigneron.

1 Le tablierLe tablier vert, premier in-signe des Compagnons duBeaujolais, a été créé le9 juillet 1949. À l’image du tablier desCompagnons du Tour deFrance, le tablier est vertparce que c’est la couleurqu’il prend quand il esttâché de sulfate, à la fois debouillie bordelaise (bleue)et de soufre (jaune).Il s’attache dans le dos parune ceinture de cuir. Lestabliers sont fabriqués àSaint-Jean-d’Ardières chezStock’Nes.

2 Chemise, pantalon, chaussuresLa chemise blanche, com-me le pantalon noir et leschaussures noires sont à ladiscrétion du compagnon,qui se doit de respecter lecode couleur.

3 Le chapeauLe chapeau était au départun canotier, chapeau depaille que portaient l’été lesvignerons pour travaillerleurs vignes et s’abriter del’ardeur du soleil.Dans les années 1950, lecanotier est remplacé parla version hivernale du ca-notier, un chapeau mou enfeutre noir, mais qui con-serve la forme, ronde àlarge bord, du chapeau tra-ditionnel du vigneron.Une bande verte vient en-tourer la base du chapeau.Le chapeau était autrefoisfabriqué dans la cité histo-rique du chapeau, à Cha-zelles-sur-Lyon.

4 La vesteLa veste noire est confor-me à la veste de travail queportait le vigneron, une so-lide veste de gros drap por-tée par tous les temps, rou-lée au pied d’un rangquand il faisait plus chaud.Aujourd’hui, elle est frap-pée sur la poche de poitri-

ne gauche d’un écusson re-présentant une grappe deraisin rouge.Les surcoutures de la vestesont également en piquérouge, comme les boutons.La veste est aujourd’hui fa-briquée par les établisse-ments Lafont à Villefran-che.

5 La cravalièreLa cravaliè-re, portée aucol, en gui-se de cra-va te e s tu n c o r -don ornéd ’ u n emédailleaux a r -mes dela con-frérie.Elle per-met ded i s t i n -g u e rd e u xgrades.Les maî-tres por-tent unemédai l leargentées u r c o r -don noir,l e s g r a n d smaîtres, une mé-daille dorée sur cor-don rouge.

6 La tasseLa tasse beaujolai-se ou tassée quipermet d’appré-cier la couleur duvin rouge est l’undes attributs com-muns à tous les Com-pagnons.La mention des initia-les sur l’anneau est ré-servée cependant auxmembres du Conseilde l’Ordre. La devised e s C o m p a g n o n s« Vuidons les ton-neaux » peut êtreinscrite sur la tas-se.Elle est fabri-quée dans unatelier de Lan-

cié, chez un fabriquant-or-fèvre (Eurostyle).La tasse est soutenuepar un cordon tressédont la couleur indi-

que le statut au sein del’Ordre. Le cordon est vertpour les intronisés, vert etrouge pour les membres duGrand Conseil de l’Ordre

ou les maîtres des de-voirs extérieurs.

De notrecorrespondante

Marie-PierreJandeau

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Un costume de cérémonie inspiré du métier de vigneronRéservé aux grands maîtres et maîtres des devoirs exté-rieurs, le costume de céré-monie des compagnons du Beaujolais témoigne de l’attachement à la terre et au métier de vigneron. Dé-couvrez ici tous les détails qui composent cette tenue.

■ Jean-Paul Rampon, président de la confrérie, en costume de grand maître. Photo Marie-Pierre JANDEAU

Le costume de cérémonie est réservé aux grands maî-tres de la confrérie, soit quarante-cinq membres duGrand Conseil de l’Ordre, auxquels il convient d’ajou-ter les maîtres des ‘‘devoirs’’ extérieurs (c’est-à-dire horsBeaujolais). Les compagnons nouvellement intronisés,une centaine chaque année, disposent de deux insignesseulement : la tasse au cordon vert.Certains des compagnons souhaiteraient aujourd’huiinaugurer, à côté du costume traditionnel et folklorique,un costume civil pour représenter officiellement laconfrérie en dehors des cérémonies d’intronisation. Cepourrait être un costume plus discret à la manière decertains officiels sportifs dans le monde du rugby, uneveste blazer noire frappée de l’écusson à la boutonnière,avec une cravate assortie.

Un costume réservé aux grands maîtres et maîtres extérieurs

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Correspondante de notre jour-nal, Anne-Sophie Charvet-Vuccino a été intronisée en 2015. Elle a bien voulu confier son expérience.« Depuis longtemps, j’espérais être intronisée dans l’Ordre des Compagnons du Beaujo-lais, représentant pour moi, tout un symbole d’apparte-nance à cet élégant territoire, mélange de tradition, de sa-voir-faire et d’hospitalité. Mal-gré trente années passées à Pa-ris, je n’avais pas oublié ce Beaujolais si attachant, mes amis Proton de la Chapelle à Beaujeu, Audras et Pelletier à Juliénas, Desvignes à la Cha-

pelle-de-Guinchay. Chaque année, je surveillais les invita-

tions des députés Hamel, Mayoud, Perrut (père et fils)

Verchère… pour venir à l’As-semblée Nationale, trinquer avec eux, à l’occasion de la sor-tie du beaujolais nouveau. À mon retour en Calade en 2014, c’est par l’intermédiaire de Sophie Raguin, journaliste, chef d’édition du Progrès Ville-franche, et de Jean-Paul Cour-bière, correspondant du Pro-grès à Lacenas, que j’ai été intronisée Compagnon du Beaujolais au cuvage de Lace-nas le 25 octobre 2015. Quel moment magique et festif ! En guise d’accueil, une initiation àla dégustation des beaujolais délivrée par le chef Jean Brouilly, puis Paul Fourri-

chon, grand maître, président international de l’Ordre des Compagnons du Beaujolais a salué les 26 personnes à intro-niser par cette citation de Goethe : ‘Le vin réjouit le cœurde l’homme et la joie est la mè-re de toutes les vertus !’ Le ton de la soirée était donné ! L’arri-vée des maîtres compagnons dans cette magnifique salle despressoirs, prêter le serment quinous relie à plus de 12 000 Compagnons dans le monde, vider la grande tasse à vin sous l’œil de Saint Vincent reste-ront pour moi un moment inoubliable d’émotions, de convivialité et de tradition. »

Anne-Sophie Charvet-Vuccino : « Un moment inoubliable d’émotions, de convivialité et de tradition »

■ Anne-Sophie Charvet-Vuccino, intronisée Compagnon du Beaujolais en 2015. Photo Guy Vuccino

Par cooptationNe devient pas Compagnon qui veut. L’Ordre fonctionne par cooptation. Il convient d’être parrainé par un Compa-gnon qui se porte garant des valeurs de son filleul et de son adhésion à la philosophie du compagnonnage.Le Compagnon sait qu’il aura dorénavant un « devoir » sur ce coin de terre de France : promouvoir l’âme beaujolai-se, le produit de sa vigne et l’honneur de ses vignerons.La cérémonie d’intronisation s’inscrit dans une session ap-pelée « chapitre » dans le jar-gon des Compagnons.L’anniversaire des 70 ans de l’Ordre des Compagnons du Beaujolais a ouvert ce samedi 21 octobre le 233e chapitre de l’histoire de l’Ordre.Les intronisations ne sont pas gratuites (145 € par initié).

Tenue et accessoiresLargement inspirée du rituel de l’ancienne corporation des Compagnons du Tour de Fran-ce, la cérémonie s’ouvre avec une procession minimale de cinq grands maîtres compa-gnons en habit d’apparat, vert

et noir, teinté de rouge.Le premier des grands maîtres porte la bannière, le second la statue en bois de Saint-Vin-cent, saint patron des vigne-rons, le troisième la bouteille etla tasse géante ; le dernier des grands maîtres tient, quant à lui, les diplômes, roulés com-me autrefois les parchemins. Ils seront distribués aux initiés à l’issue de la cérémonie.Le maître de cérémonie ouvre alors le chapitre dit « excep-tionnel », s’il a lieu en dehors des deux chapitres officiels à la maison des Compagnons de Lacenas (1). Les impétrants sont alors appelés et présentés par le maître de cérémonie.

Devoir et valeursVient le temps de la proclama-tion : l’un des grands maîtres rappelle le « devoir » du com-pagnon et ses valeurs. L’initié devra contribuer à la création d’une âme commune, faire connaître la beauté de ses sites sur lesquels « montent en rangs serrés des bataillons de Gamay », transmettre l’esprit des lieux, connaître et pro-mouvoir les vins du terroir et honorer ses vignerons.Lecture est faite du serment de fidélité au Beaujolais : « Je m’engage devant Saint-Vin-cent à me conduire en fidèle et franc Compagnon du Beaujo-lais et à en pratiquer les ver-tus… » (lire ci-contre).Chacun des impétrants prête alors serment en levant la main droite et en disant « Je le jure » (2).Le maître de cérémonie fait l’éloge de chacun des futurs

Compagnons. Le texte se doit d’être à la fois court, percutant et humoristique, pour résumerla personnalité du futur Com-pagnon.

Baptême et attributsVient le baptême : l’initié dé-guste le beaujolais dans la tassegéante avant d’être enfin adoubé, en digne chevalier de Bacchus. Le grand maître compagnon porteur du cep « bénit » le nouveau disciple en lui portant un coup sur cha-que épaule sur ces paroles :

« Par Noé sauveur de la vigne, Bacchus, Dieu du vin, et Saint-Vincent, patron des vigne-rons ».Le nouveau compagnon re-çoit enfin ses attributs : on lui passe autour du cou le cordon vert qui soutient la tasse en ar-gent. Il lui faut encore signer le livre d’or avant de recevoir son diplôme.La cérémonie est presque ter-minée. Il ne reste que la photo finale avant les agapes.

De notre correspondanteMarie-Pierre Jandeau

(1) On compte deux chapitres par

an : celui dit du Grumage qui s’ouvre au printemps et un second en octobre.(2) Sauf pour le devoir d’Allemagne où la main levée ravive de mauvais souvenirs. En raison de son statut de prélat, il a été impossible à Monseigneur Barbarin de jurer.

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Un rituel d intronisation très codifiéUne centaine de nouvelles intronisations dans l’Ordre des Compagnons du Beaujo-lais ont lieu chaque année et l’ordre affiche quelque 12 000 ambassadeurs aujourd’hui. Plongée dans les coulisses de cette cérémonie mêlant tradition et convivialité.

■ L’un des grands maîtres compagnons tient la bouteille et la tasse géante qui servent au baptême. Photo Marie-Pierre JANDEAU

ZOOM

nLe serment lu par les intronisés« Je m’engage devant Saint Vincent à me con-duire en fidèle et franc Compagnon du Beaujo-lais et à en pratiquer les vertus, mon devoir est : d’aimer notre pays. De travailler au maintien de ses traditions d’hospitali-té, de sagesse et de bonne humeur. De faire connaî-tre la beauté de ses sites et l’intérêt qui s’attache à ses vieilles églises, à ses châ-teaux anciens, témoins de son passé durant lequel a soufflé l’esprit de ses artistes et de ses compa-gnons maîtres d’œuvre. D’apprécier et de propa-ger les produits de nos vignes. D’honorer enfin ses rudes vignerons qui, par leur vaillance, font la prospérité et la renomméede la Patrie Beaujolaise. »

WEB+Notre vidéo d’une introni-sation sur http://c.lepro-gres.fr/rhone-69-edition-villefranche-et-beaujolais

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Les Compagnons du Beau-jolais n’ont pas toujours

siégé à Lacenas, leur premier « chapitre » ayant eu lieu au château de Pizay le 22 janvier 1949. Et le Cuvage, bâti en 1786, bien avant leur arrivée.

Des dimensions impressionnantes

Rattaché au château de Mon-tauzan, il possède des dimen-sions assez impressionnan-tes : 50 mètres de long par 16 de large soit une surface de plus de 900 mètres carrés.C’est en 1966 sous la présiden-ce de Jean Foillard que l’Ordrel’acquiert. Depuis, il est deve-nu le lieu emblématique de leurs « chapitres », ces céré-

monies où les Compagnons intronisent les nouveaux pré-tendants et se retrouvent.Mais avec son rez-de-chaus-sée immense (où trône un pressoir écureuil vieux de 150 ans qui lui donne son nom de salle du pressoir) et sa cave aux voûtes imposantes repo-sant sur des piliers centraux de

pierre, c’est un cadre magnifi-que pour organiser mariages ou séminaires d’entreprise.Et c’est de la location du Cuva-ge pour de tels événements que l’Ordre tire le principal de ses revenus. D’où la nécessité de le rénover, ce qui sera un des gros chantiers de la nou-velle présidence.

Un dossier a ainsi été déposé en mairie pour remettre le sous-sol aux normes de sécuri-té. Les extracteurs de fumées vont être changés et une porte anti-feu installée au fond. Les travaux devraient avoir lieu en 2018. Suivront ensuite ceux concernant le rez-de-chaussée et l’isolation pour ré-

duire les frais de chauffage. La réfection du sol et des toilettes pour personnes à mobilité ré-duite sont aussi à l’ordre du jour.Le but, rendre le bâtiment plusfonctionnel tout en conser-vant son charme et son ca-chet : « On pourra mieux l’uti-liser et le louer davantage. Actuellement, on tourne à une vingtaine de locations paran, surtout en été car les frais de chauffage sont trop impor-tants », explique ainsi Patrick Chaumet, le vice-président de l’Ordre. Bien conscient que le cuvage est l’une des rares sal-les dans le Beaujolais à pou-voir accueillir autant de mon-d e ( e n t r e 6 0 0 e t 7 0 0 personnes) et qu’il y a matière à mieux faire.À noter qu’un demi-hectare de vigne entoure le Cuvage et appartient aux Compagnons. Son exploitation a été confiée à un viticulteur de Lacenas.

De notre correspondantRégis Bernard

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Le Cuvage des Compagnons, un symbole à restaurerS’ils ne siègent au Cuvage de Lacenas que depuis 1966, les Compagnons sont liés au bâtiment. C’est aussi leur principale ressource et en le rénovant, ils entendent bien développer l’événementiel.

■ Bâti en 1786, le Cuvage est le siège des Compagnons du Beaujolais depuis 1966 Photo Régis BERNARD

Créé à l’initiative de Gérard Canarden 1984, le Grumage, décerné parl’Ordre, récompense les meilleurescuvées du Beaujolais après dégusta-tion par un jury de professionnels.

En quelque sorte les oscars de l’Ordre

Ce sont en quelque sorte les oscarsde l’Ordre des Compagnons du Beaujolais.Le « Grumage », terme dérivé de lagrume, nom donné à la grappe dansla région, récompense les meilleu-res cuvées du Beaujolais et pas n’im-porte lesquelles (lire ci-contre).La commission Grumage lance ain-si un appel à échantillons 2 à 3 foispar an et ce sont les producteurs quichoisissent quels vins seront testés.Un jury se réunit ensuite, composéde professionnels (œnologues, né-gociants, cavistes) mais aussi de simples consommateurs.

Dégustations à l’aveugleLes dégustations se font bien sûr àl’aveugle, le jury ne connaissant quele millésime et l’année.Les résultats sont ensuite publiéssur le site de l’Ordre, ses réseauxsociaux, sa gazette ou encore dansla presse professionnelle.Sur la bouteille, cela se manifeste

par un macaron ou un étiquetageparticulier qui met ainsi en avant lacuvée, comme l’explique MichèleDescombes du domaine éponyme àLantignié : « C’est important pournous car il est décerné par des per-sonnes qualifiées. Cela apporte uneimage, une notoriété pour mieuxcommercialiser notre vin ».Ce qui rejoint le but recherché parGérard Canard en 1987 quand il acréé ce label et que ses successeurspoursuivent : « On vient en complé-ment d’organismes comme Inter-Beaujolais pour promouvoir lebeaujolais avec nos moyens. On n’a

rien à vendre mais on amène uneimage du terroir pour accompagner,mettre en valeur les productions lo-cales », conclut Jean-Paul Rampon,l’actuel président des Compagnons.

Le Grumage, un label de qualité signé des Compagnons

■ Le dépôt des échantillons des millésimes 2016 et antérieurs des appellations beaujolaises a eu lieu le 11 octobre dernier au secrétariat de l’Ordre au 210 boulevard Vermorel. Archives Manuel DESBOIS

ZOOM

Le règlement précise que peuvent concourir « des vins comportant des cuvées (de choix), racées, aptes à vieillir, issues de vieilles vignes » provenant d’appellations produi-tes dans le département du Rhône et sur le canton de La-Chapelle-de-Guinchay. Côté couleurs, sont éligibles les beaujolais rouges ou blancs et rosé, les beaujolais supé-rieurs, les beaujolais-villages rou-ges ou blancs et rosé, les dix crus présentés sous leur dénomination beaujolaise initiale, les coteaux bourguignons et les effervescents du moment où le siège social du demandeur est situé sur le territoi-re de la Bourgogne viticole. Enfin, les beaujolais nouveaux ne sont pas éligibles, n’étant pas des vins de garde.

■ L’étiquette à apposer, preuve du label. Archives Manuel DESBOIS

Pour quelles cuvées ?

} Cela apporte une image, une notoriété pour mieux commercialiser notre vin. ~

Michèle Descombes

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1 Marc RongeatLui-même maître Compagnon, Marc Rongeat, président d’office du touris-me, est aussi enthousiaste qu’à l’heure de son intronisation, il y a 20 ans : « c’était comme si on me remettait une médaille ». Il nous confie : « Aujour-d’hui, le beaujolais est un vin servi sur table, dans de nombreux restaurants. Voilà, sans aucun doute, un effet des ac-tions mises en place et par les Compa-gnons du Beaujolais et par l’office du tourisme ». Marc Rongeat expose : « lapriorité est de travailler plus avec Inter-Beaujolais. Il s’agit de promouvoir le beaujolais dans le monde entier. Nous pouvons ainsi nous appuyer sur nos

confréries à l’étranger ». Le restaura-teur beaujolais concède : « Nous souf-frons, cependant, d’une image un peu folklorique de papys. Il faut rajeunir nos effectifs. Notre noyau le plus dyna-mique doit être présent dans tous les rendez-vous du Beaujolais ».Cela pourrait passer aussi par une nou-velle tenue. Marc Rongeat le confirme :« Nous conserverons, bien entendu la tenue officielle, indispensable pour nosintronisations et aux moments solen-nels. Mais pour les rendez-vous de tous les jours, il nous faut des tenues de tous les jours, griffées au nom de notre con-frérie ».

2 Dominique Piron« Les Compagnons du Beaujolais ont participé de puis très longtemps au dé-veloppement du beaujolais dans le monde entier. C’est un formidable le-vier, qui allie tradition et fête autour du vin. Aujourd’hui, sans perdre du céré-monial qui reste important, il faut que les Compagnons évoluent vers une image plus moderne. Ils font partie de

la vraie histoire du Beaujolais. Pour beaucoup d’étranger, ils imposent une marque forte de respect ».

3 Bernard PerrutLe député de la 9e circonscription expli-que pour sa part : « Les Devoirs des Compagnons, établis dans de nom-breux pays du monde sont autant d’am-

bassades de notre territoire, et les hom-mes et les femmes qui en sont membresont pour mission de faire connaître les vins du Beaujolais et de les promou-voir. J’ai pu mesurer lors de déplace-ments à l’étranger, où j’étais présenté comme le député du « Beaujolais », combien ce mot était connu partout, grâce au beaujolais nouveau fêté cha-que année, mais aussi à nos crus. C’est pourquoi j’ai souhaité que nous rece-vions à l’hôtel de ville de Villefranche les représentants de toutes les déléga-tions venues célébrer le 70e anniversai-re de la confrérie. En France, partout sur le territoire, et bien évidemment au cuvage de Lace-nas, les nouveaux impétrants prennentun engagement dont l’exigence est d’aimer notre région, nos paysages, nosvillages, notre patrimoine, et nos vins, qui méritent d’être à l’heure du repas sur chacune de nos tables. Je suis fier d’être souvent aux côtés de mes amis Compagnons car nous partageons le même engagement pour notre patrie beaujolaise ».

Philippe Galland

B E A U J O L A I S 70 A NS DE S COM PA GNONS

Trois acteurs du développement du territoire beaujolais, donnent leur avis sur l’impact des Compagnons du Beaujolais en termes de rayonnement du territoire. Rencontres avec Marc Rongeat, président d’office du touris-me, Dominique Piron, président d’In-ter-Beaujolais, et Bernard Perrut, député de la 9e circonscription du Rhône.

■ Les Compagnons ont largement contribué au fait que le mot « beaujolais » est aujourd’hui connu dans le monde entier. Photo Philippe GALLAND

} Aujourd’hui, le beaujolais est un vin servi sur table. ~

Marc Rongeat, président d’officedu tourisme, restaurateur

} Ils font partie de la vraie histoire du Beau-jolais. ~

Dominique Piron, président d’Inter-Beaujolais

} Les devoirs de Compagnons à l’étranger sont les ambassades de notre territoire. ~

Bernard Perrut, député, adjoint au Rayonnement de

Villefranche-sur-Saône

« En 2000, sollicité par les or-ganisations viticoles pour faci-liter la première présentation du beaujolais nouveau à Séoul, j’avais obtenu de l’am-bassadeur de France en Corée du Sud qu’il accueille chez lui une réception, avec un grand nombre d’invités et de médias dans cette mégapole la plus peuplée au monde, avec 25 millions d’habitants, après Tokyo et Mexico, juste devant New York. Ceci me valut d’êtreassocié à ce déplacement, al-

ler-retour rapide, où Michel Brun, représentant la confré-rie des Compagnons me de-manda à notre arrivée chez l’ambassadeur, ainsi qu’au di-recteur d’Inter-beaujolais Mi-chel Deflache, de porter la te-nue. Après mes salutations comme député du Beaujolais à l’ambassadeur et aux person-nalités, je réapparaissais avec le chapeau, le tablier la tassée, et la bouteille à la main ! C’est la seule fois où j’ai porté la te-nue réservée aux dirigeants de

la confrérie. Le lendemain, nous nous rendions sur le site de construction du TGV co-réen dont les travaux réalisés par une entreprise française étaient placés sous la respon-sabilité du fils de Joseph Des-croix, premier président des Compagnons du Beaujolais. Et, c’est sur la future voie du fu-tur grand rapide que nous avons fait déguster, pour la pre-mière fois, à ceux qui tra-vaillaient, le beaujolais, là où il n’était jamais encore arrivé, ! »

B. Perrut : « Nous avons fait déguster le beaujolais sur le site de construction du TGV coréen »

■ Bernard Perrut, pour la seule fois, en tenue de grand maître Compagnon, en Corée. Archives DR

Les Compagnons, un « formidable levier » pour faire rayonner le territoire

Lundi 23 octobre 2017 - 1,00 ۃdition Villefranche et Beaujolais 69A

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PAGES 22-23

■ Photo Jean-Paul COURBIERE

BEAUJOLAIS

Les Compagnons du Beaujolais ont fêté leurs 70 ans

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BEAUJOLAIS

Un nouvel essaim de frelons asiatiques détruit

PAGE 28

CAHIER SPORTS■ Avec trois victoires consécutives, Cornet, Diaz et les Lyonnais sont en train de se construire un joli capital. Photo Stéphane GUIOCHON

PAGE 12

RHÔNE

Des rayons de beurre qui se vident

n Photo Camille ROUX

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LUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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des commerçants : « Au supermar-ché, j’ai acheté du fromage à la cou-pe. La vendeuse a ajouté un plasti-que au-dessus du papier. Je lui ai ditque je n’en voulais pas, mais elle m’adit qu’elle avait des ordres et qu’ellene pouvait me le vendre sans », ra-conte Baptiste.

20 % d’économiesAutre grosse source d’emballages :les goûters des enfants qui ne sontpas fournis par l’école. En dehorsdes paquets de gâteaux industriels,qui sont suremballés, la solutionpasse par davantage de temps encuisine. « On prépare des cookiesou des cakes pour la semaine leweek-end », raconte Camille.Le fait maison est le meilleur alliédes adeptes du zéro déchet (lire parailleurs). Un choix écologique quiest aussi économique : « Nous avons réduit notre budget de 20 %la première année, et de 30 % ladeuxième. Un yaourt maison nouscoûte deux fois moins cher qu’ensupermarché. Le dentifrice maisonnous coûte 5 euros par an contre3 euros en moyenne le tube », calcu-le Jérémie Pichon. Même équationpour Baptiste : « Avant, on dépen-sait 100 à 150 € une fois par semai-ne au supermarché. Aujourd’hui, onest à moins de 100 euros. Ne plusaller en grande surface nous évited’acheter des trucs inutiles. »

Élodie Bécu1. Famille presque zéro déchet, Ze guide, Jérémie Pichon et Bénédicte Moret, Thierry Soucard Éditions.

« Il y a un vrai engouement citoyen.Chacun a envie de faire sa part pourprotéger l’environnement », obser-ve Jérémie Pichon.Camille et Baptiste, parents de troisenfants, s’y sont mis il y a un an.Dans leur maison de Charente, ilsavaient déjà un composteur pourleurs épluchures et les restes de fruits et légumes. Ils se sont doncattaqués au reste de leurs placards.

Le volume des poubelles divisé par trois !« On voyait notre bac de recyclagese remplir jour après jour d’emballa-ges qui ne servaient à rien. On adécidé de faire nos courses autre-ment. On a arrêté d’aller au super-marché, et cherché autour de cheznous les magasins qui vendaient envrac », explique Camille. Ils se sontéquipés de petits sacs en toile réuti-lisables pour faire leurs achats etont rempli leurs armoires de bocauxen verre qui remplacent les ancienspaquets en plastique ou carton depâtes, riz, céréales… Au final, ils ontdivisé leur volume de poubelles partrois !« Dans la famille, on est de grosbuveurs de lait. On a mis du temps àtrouver la solution : un producteurqui vend en libre-service si on amè-ne notre bouteille en verre. Le seulhic, c’est que cela ne se conservepas, et qu’on ne peut y aller quedeux fois par semaine. On continueles autres jours à boire des packsclassiques », explique Camille. Par-fois, il faut aussi affronter les refus

Un soir, en vidant les poubelles,Jérémie Pichon a pris conscien-

ce d’une situation absurde : toute lajournée, ce militant écologiste sen-sibilisait les enfants aux détritus deplastiques trouvés sur les plages et lesoir, il remplissait son bac d’embal-lages. Ce père de deux jeunes en-fants a alors pris une décision radi-cale : réduire ses déchets à zéro !En trois ans, sa famille, composéede quatre personnes, est passéed’une poubelle tous les quatre joursà un bocal d’un litre tous les six moisdans lequel se retrouvent les seulsrésidus qui ne sont ni compostables,ni recyclables : pansements, blisterset autres emballages de médica-ments.

Tout n’est pas toujours simpleLa démarche de sa famille, racontéesur un blog (visité par 1,4 million depersonnes) et dans un livre (1) (ven-du à quelque 120 000 exemplaires)fait de nombreux adeptes.Le phénomène n’est pas que Fran-çais. En Californie, la Franco-Amé-ricaine Béa Johnson a lancé le mou-vement en 2008. Chaque année, avec son mari et ses deux fils, ils ne« produisent » qu’un bocal de pou-belle par an.

Réduire le volume de ses poubel-les pour protéger la planète : c’est le credo de familles qui n’en peu-vent plus des emballages. Une démarche écolo qui leur permet aussi de faire des économies !

■ La franco-américaine Béa Johnson a diminué son budget de 40 % en réduisant sa poubelle annuelle à un simple bocal. AFP/PHILIPPE HUGUEN

REPÈRES

nGaspillage alimentaire- Un tiers de la production alimen-taire mondiale est gaspillé chaque année.- 41,2 tonnes de nourriture sont jetés dans le monde chaque secon-de, soit 76 296 repas.- 10 millions de tonnes de produits alimentaires sont gaspillées cha-que année en France, pour un coût d’environ 16 milliards d’euros et la production de 15,3 millions de tonnes équivalent carbone de CO2.- Le gaspillage alimentaire repré-sente entre 100 et 160 € perdus par Français et par an, selon Brune Poirson, secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.nProduction de déchets- En France, nous produisons 324 millions de tonnes de déchets par an. Il s’agit pour 47 % de déchets ménagers jetés dans la poubelle classique, 19 % de matériaux recyclables (verre, cartons, pa-piers, emballages plastiques…), 13 % de déchets verts et biodé-chets, 10 % d’encombrants, 10 % de déblais gravats, 1 % de déchets dangereux.- Que deviennent nos déchets ? 42 % sont transformés (valorisa-tion matière et organique), 32 % sont incinérés et 26 % stockés en décharge.

573 C’est, en kilos, la masse de déchets que jette un Français cha-que année, selon l’Agence de l’environ-nement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). La quantité de déchets a doublé en 40 ans, en raison de la haus-se de la population, de l’accélération de la consommation et du caractère plus éphémère des produits.

} Notre environnement, notre économie et notre santé sont en crise. Nous devons garder à l’esprit que nos actions individuelles sont déterminantes et capables de changer les choses. ~

Béa Johnson, auteure de « Zéro Déchet, 100 astuces pour alléger sa vie » (J’ai Lu).

E N V I R O N N E M E N T COU R S E S E N V R A C , COM P OS TA GE , R E F US DU P L A S T IQU E …

Contre le gaspillage, objectif zéro déchet !

Pourquoi êtes-vous sensible à la question du gaspillage alimentaire ?Lutter contre le gaspillage alimentaire est une question de bon sens. Si l’argent perdu dans le gaspillage pouvait être réinvesti dans la santé, la formation ou l’agriculture, ce se-rait quand même mieux ! Ma réflexion sur le sujet date d’une quinzaine d’années, et s’est accentuée avec le lance-ment du Centre français d’innovation culinaire en 2013. Cette chaire universitaire a pour mission de réfléchir à la cuisine du futur en 2050. Nous avons donc un regard pré-cis sur l’avenir de la planète, et que nous allons manquer d’eau. La terre n’a pas besoin de nous, mais nous avons besoin d’elle. Il faut sortir de la course à la surconsomma-tion. La lutte contre le gaspillage ne consiste pas à donner aux pauvres les rebuts dont ne veulent pas les riches. Ne pas gaspiller commence par le choix des produits. Il est essentiel de savoir reconnaître un vrai bon produit, à la foisen goût, mais aussi pour la terre et les hommes qui le culti-vent.Donnez-nous des exemples de recettes…Avec une tomate par exemple, je peux faire trois plats. L’eau du bouillon peut faire du jus ; la pulpe, être assaison-née. Et vous avez un troisième élément, le cœur, qui peut agrémenter un autre plat. Si vous achetez une carotte bio, vous avez aussi trois plats. Les épluchures légères font un bouillon. La chair de la carotte, vous l’accommodez com-

me vous voulez, à la poêle, con-fite ou étuvée. Enfin, la fibre de la carotte cuite permet de pro-duire du fructose qui fera un su-cre naturel dans vos pâtisseries.Une cuisine zéro déchet c’est possible ?Cela commence par la forma-tion et l’éducation. Ne pas se de-mander comment je cuisine, mais pourquoi je cuisine. Et mettre de l’économie dans l’éco-logie pour convaincre les gens, avec l’argument du porte-monnaie. Qu’est-ce qu’il reste dans ma poche une fois que j’ai préparé mon repas ? Eh bien on se rend compte que cela coûte moins cher d’acheter des meilleurs produits et de moins gaspiller. La mauvaise qualité, le consommateur la paie trois fois : à la caisse du supermarché, à la sécu à cause des conséquences d’une mauvaise alimentation sur la santé, et dans le ramassage des masses d’ordures que nous produisons. Il vaut mieux manger moins, mais man-ger mieux.

Recueilli par Élodie Bécu1. Chef exécutif et directeur de la restauration au Mandarin Oriental, Paris. Vient de publier « Les chefs s’engagent : leurs recettes anti-gaspi » aux éditions Les Carnets de l’info, 9,90 €

« Il vaut mieux manger moins, mais manger mieux »Thierry Marx, chef cuisinier (1)

■ ©Roberto Frankenberg

Pour tenter le défi zéro déchet, il faut un peu de temps, d’organisation etsurtout… de l’envie.Premier conseil : y aller petit à petit, en se disant qu’on ne fera pas tout,que chacun aura ses limites : le sham-poing solide pour les uns, Noël et sesinévitables cadeaux pour les autres.Entrer dans la démarche zéro déchetest un processus qui peut se faire pro-gressivement, par des petits gestes, en faisant ce dont vous avez envie. Installer un composteur est la pre-mière étape. « C’est très utile, cela permet de réduire la poubelle d’un tiers, voire de 50 % », conseille Jéré-mie Pichon, auteur de La famille presque zéro déchet, Ze guide. Faireses courses en vrac, en s’équipant de petits sacs réutilisables pour les cé-réales, les légumes… est un autre le-vier très efficace. Deuxième étape :trouver ses fournisseurs de produits frais en dehors des grandes surfaces.Les recettes maison, pour la nourri-ture mais aussi pour les produits d’hy-giène ou d’entretien, sont les alliéesde la réduction d’emballages. Dans la

droguerie Zéro déchet, les indispen-sables sont le bicarbonate de soude, le savon noir, le savon de Marseille etle vinaigre blanc. Ces ingrédients na-turels servent à fabriquer vos propresnettoyants ménagers, liquide vaissel-

le et autre lessive. Même transition dans la salle de bain. Les savons etshampoings solides remplacent les gels douches et produits pour les che-veux en flacon. Et le dentifrice fait maison (une cuillère à café de bicar-

bonate, 3 d’argile blanche et 5 gouttesd’huile essentielle de menthe ou de citron, selon la recette de la famillezéro déchet) détrône la pâte indus-trielle. Reste l’écueil des fêtes, Noël etses cadeaux pouvant se transformeren grand-messe des emballages. Lafamille zéro déchet suggère les ca-deaux de récup’, fait maison ou im-matériels (un spectacle, un week-end, un billet de train…) et lesemballages en papier journal ou recy-clable…

E. B.

Comment réduire efficacement ses poubelles

■ Acheter ses légumes au producteur. Photo Julio PELAEZ

03ACTU LE FAIT DU JOUR

RHO - 1

des commerçants : « Au supermar-ché, j’ai acheté du fromage à la cou-pe. La vendeuse a ajouté un plasti-que au-dessus du papier. Je lui ai ditque je n’en voulais pas, mais elle m’adit qu’elle avait des ordres et qu’ellene pouvait me le vendre sans », ra-conte Baptiste.

20 % d’économiesAutre grosse source d’emballages :les goûters des enfants qui ne sontpas fournis par l’école. En dehorsdes paquets de gâteaux industriels,qui sont suremballés, la solutionpasse par davantage de temps encuisine. « On prépare des cookiesou des cakes pour la semaine leweek-end », raconte Camille.Le fait maison est le meilleur alliédes adeptes du zéro déchet (lire parailleurs). Un choix écologique quiest aussi économique : « Nous avons réduit notre budget de 20 %la première année, et de 30 % ladeuxième. Un yaourt maison nouscoûte deux fois moins cher qu’ensupermarché. Le dentifrice maisonnous coûte 5 euros par an contre3 euros en moyenne le tube », calcu-le Jérémie Pichon. Même équationpour Baptiste : « Avant, on dépen-sait 100 à 150 € une fois par semai-ne au supermarché. Aujourd’hui, onest à moins de 100 euros. Ne plusaller en grande surface nous évited’acheter des trucs inutiles. »

Élodie Bécu1. Famille presque zéro déchet, Ze guide, Jérémie Pichon et Bénédicte Moret, Thierry Soucard Éditions.

« Il y a un vrai engouement citoyen.Chacun a envie de faire sa part pourprotéger l’environnement », obser-ve Jérémie Pichon.Camille et Baptiste, parents de troisenfants, s’y sont mis il y a un an.Dans leur maison de Charente, ilsavaient déjà un composteur pourleurs épluchures et les restes de fruits et légumes. Ils se sont doncattaqués au reste de leurs placards.

Le volume des poubelles divisé par trois !« On voyait notre bac de recyclagese remplir jour après jour d’emballa-ges qui ne servaient à rien. On adécidé de faire nos courses autre-ment. On a arrêté d’aller au super-marché, et cherché autour de cheznous les magasins qui vendaient envrac », explique Camille. Ils se sontéquipés de petits sacs en toile réuti-lisables pour faire leurs achats etont rempli leurs armoires de bocauxen verre qui remplacent les ancienspaquets en plastique ou carton depâtes, riz, céréales… Au final, ils ontdivisé leur volume de poubelles partrois !« Dans la famille, on est de grosbuveurs de lait. On a mis du temps àtrouver la solution : un producteurqui vend en libre-service si on amè-ne notre bouteille en verre. Le seulhic, c’est que cela ne se conservepas, et qu’on ne peut y aller quedeux fois par semaine. On continueles autres jours à boire des packsclassiques », explique Camille. Par-fois, il faut aussi affronter les refus

Un soir, en vidant les poubelles,Jérémie Pichon a pris conscien-

ce d’une situation absurde : toute lajournée, ce militant écologiste sen-sibilisait les enfants aux détritus deplastiques trouvés sur les plages et lesoir, il remplissait son bac d’embal-lages. Ce père de deux jeunes en-fants a alors pris une décision radi-cale : réduire ses déchets à zéro !En trois ans, sa famille, composéede quatre personnes, est passéed’une poubelle tous les quatre joursà un bocal d’un litre tous les six moisdans lequel se retrouvent les seulsrésidus qui ne sont ni compostables,ni recyclables : pansements, blisterset autres emballages de médica-ments.

Tout n’est pas toujours simpleLa démarche de sa famille, racontéesur un blog (visité par 1,4 million depersonnes) et dans un livre (1) (ven-du à quelque 120 000 exemplaires)fait de nombreux adeptes.Le phénomène n’est pas que Fran-çais. En Californie, la Franco-Amé-ricaine Béa Johnson a lancé le mou-vement en 2008. Chaque année, avec son mari et ses deux fils, ils ne« produisent » qu’un bocal de pou-belle par an.

Réduire le volume de ses poubel-les pour protéger la planète : c’est le credo de familles qui n’en peu-vent plus des emballages. Une démarche écolo qui leur permet aussi de faire des économies !

■ La franco-américaine Béa Johnson a diminué son budget de 40 % en réduisant sa poubelle annuelle à un simple bocal. AFP/PHILIPPE HUGUEN

REPÈRES

nGaspillage alimentaire- Un tiers de la production alimen-taire mondiale est gaspillé chaque année.- 41,2 tonnes de nourriture sont jetés dans le monde chaque secon-de, soit 76 296 repas.- 10 millions de tonnes de produits alimentaires sont gaspillées cha-que année en France, pour un coût d’environ 16 milliards d’euros et la production de 15,3 millions de tonnes équivalent carbone de CO2.- Le gaspillage alimentaire repré-sente entre 100 et 160 € perdus par Français et par an, selon Brune Poirson, secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.nProduction de déchets- En France, nous produisons 324 millions de tonnes de déchets par an. Il s’agit pour 47 % de déchets ménagers jetés dans la poubelle classique, 19 % de matériaux recyclables (verre, cartons, pa-piers, emballages plastiques…), 13 % de déchets verts et biodé-chets, 10 % d’encombrants, 10 % de déblais gravats, 1 % de déchets dangereux.- Que deviennent nos déchets ? 42 % sont transformés (valorisa-tion matière et organique), 32 % sont incinérés et 26 % stockés en décharge.

573 C’est, en kilos, la masse de déchets que jette un Français cha-que année, selon l’Agence de l’environ-nement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). La quantité de déchets a doublé en 40 ans, en raison de la haus-se de la population, de l’accélération de la consommation et du caractère plus éphémère des produits.

} Notre environnement, notre économie et notre santé sont en crise. Nous devons garder à l’esprit que nos actions individuelles sont déterminantes et capables de changer les choses. ~

Béa Johnson, auteure de « Zéro Déchet, 100 astuces pour alléger sa vie » (J’ai Lu).

E N V I R O N N E M E N T COU R S E S E N V R A C , COM P OS TA GE , R E F US DU P L A S T IQU E …

Contre le gaspillage, objectif zéro déchet !

Pourquoi êtes-vous sensible à la question du gaspillage alimentaire ?Lutter contre le gaspillage alimentaire est une question de bon sens. Si l’argent perdu dans le gaspillage pouvait être réinvesti dans la santé, la formation ou l’agriculture, ce se-rait quand même mieux ! Ma réflexion sur le sujet date d’une quinzaine d’années, et s’est accentuée avec le lance-ment du Centre français d’innovation culinaire en 2013. Cette chaire universitaire a pour mission de réfléchir à la cuisine du futur en 2050. Nous avons donc un regard pré-cis sur l’avenir de la planète, et que nous allons manquer d’eau. La terre n’a pas besoin de nous, mais nous avons besoin d’elle. Il faut sortir de la course à la surconsomma-tion. La lutte contre le gaspillage ne consiste pas à donner aux pauvres les rebuts dont ne veulent pas les riches. Ne pas gaspiller commence par le choix des produits. Il est essentiel de savoir reconnaître un vrai bon produit, à la foisen goût, mais aussi pour la terre et les hommes qui le culti-vent.Donnez-nous des exemples de recettes…Avec une tomate par exemple, je peux faire trois plats. L’eau du bouillon peut faire du jus ; la pulpe, être assaison-née. Et vous avez un troisième élément, le cœur, qui peut agrémenter un autre plat. Si vous achetez une carotte bio, vous avez aussi trois plats. Les épluchures légères font un bouillon. La chair de la carotte, vous l’accommodez com-

me vous voulez, à la poêle, con-fite ou étuvée. Enfin, la fibre de la carotte cuite permet de pro-duire du fructose qui fera un su-cre naturel dans vos pâtisseries.Une cuisine zéro déchet c’est possible ?Cela commence par la forma-tion et l’éducation. Ne pas se de-mander comment je cuisine, mais pourquoi je cuisine. Et mettre de l’économie dans l’éco-logie pour convaincre les gens, avec l’argument du porte-monnaie. Qu’est-ce qu’il reste dans ma poche une fois que j’ai préparé mon repas ? Eh bien on se rend compte que cela coûte moins cher d’acheter des meilleurs produits et de moins gaspiller. La mauvaise qualité, le consommateur la paie trois fois : à la caisse du supermarché, à la sécu à cause des conséquences d’une mauvaise alimentation sur la santé, et dans le ramassage des masses d’ordures que nous produisons. Il vaut mieux manger moins, mais man-ger mieux.

Recueilli par Élodie Bécu1. Chef exécutif et directeur de la restauration au Mandarin Oriental, Paris. Vient de publier « Les chefs s’engagent : leurs recettes anti-gaspi » aux éditions Les Carnets de l’info, 9,90 €

« Il vaut mieux manger moins, mais manger mieux »Thierry Marx, chef cuisinier (1)

■ ©Roberto Frankenberg

Pour tenter le défi zéro déchet, il faut un peu de temps, d’organisation etsurtout… de l’envie.Premier conseil : y aller petit à petit, en se disant qu’on ne fera pas tout,que chacun aura ses limites : le sham-poing solide pour les uns, Noël et sesinévitables cadeaux pour les autres.Entrer dans la démarche zéro déchetest un processus qui peut se faire pro-gressivement, par des petits gestes, en faisant ce dont vous avez envie. Installer un composteur est la pre-mière étape. « C’est très utile, cela permet de réduire la poubelle d’un tiers, voire de 50 % », conseille Jéré-mie Pichon, auteur de La famille presque zéro déchet, Ze guide. Faireses courses en vrac, en s’équipant de petits sacs réutilisables pour les cé-réales, les légumes… est un autre le-vier très efficace. Deuxième étape :trouver ses fournisseurs de produits frais en dehors des grandes surfaces.Les recettes maison, pour la nourri-ture mais aussi pour les produits d’hy-giène ou d’entretien, sont les alliéesde la réduction d’emballages. Dans la

droguerie Zéro déchet, les indispen-sables sont le bicarbonate de soude, le savon noir, le savon de Marseille etle vinaigre blanc. Ces ingrédients na-turels servent à fabriquer vos propresnettoyants ménagers, liquide vaissel-

le et autre lessive. Même transition dans la salle de bain. Les savons etshampoings solides remplacent les gels douches et produits pour les che-veux en flacon. Et le dentifrice fait maison (une cuillère à café de bicar-

bonate, 3 d’argile blanche et 5 gouttesd’huile essentielle de menthe ou de citron, selon la recette de la famillezéro déchet) détrône la pâte indus-trielle. Reste l’écueil des fêtes, Noël etses cadeaux pouvant se transformeren grand-messe des emballages. Lafamille zéro déchet suggère les ca-deaux de récup’, fait maison ou im-matériels (un spectacle, un week-end, un billet de train…) et lesemballages en papier journal ou recy-clable…

E. B.

Comment réduire efficacement ses poubelles

■ Acheter ses légumes au producteur. Photo Julio PELAEZ

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RHO - 1

ACTU MONDELE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

www.leprogres.fr

MALTEJournaliste tuée : l’émotionDes milliers de Maltais sont descendus dans les rues hier, pour une immense manifestationsilencieuse, afin de marquer leur désir d’unité après l’assassinat de la journaliste et blogueu-se anticorruption Daphne Caruana Galizia.

SANTÉMugabe à l’OMS, c’est finiLe patron de l’Organisation mondiale de la santé a annoncé avoir annulé hier la nomina-tion du président du Zimbabwe, Robert Muga-be, comme ambassadeur de bonne volonté del’OMS. Ce choix controversé avait provoqué l’indignation dans le monde entier.

ALGÉRIEÉlections : l’opposition accusePlusieurs partis d’opposition ont dénoncé le rejet « arbitraire » de listes pour les élections municipales et départementales du 23 no-vembre. Ils accusent le pouvoir de vouloir fairemain basse sur les assemblées locales.

Le Premier ministre conservateur japonais, Shinzo Abe, a remporté hier une large victoire aux législatives anticipées. Au pouvoir depuis fin 2012, après un premier exercice raté en 2006-2007, il pourrait ainsi rester aux comman-des jusqu’en 2021 – un record au Japon.La coalition formée par le Parti libéral démocra-te (PLD, droite) de Shinzo Abe et le parti Ko-meito (centre-droit) était en passe de remporter 311 sièges sur les 465 de la chambre basse, syno-nyme d’une majorité des deux tiers. C’est la con-dition nécessaire pour convoquer un référen-dum proposant de réviser la Constitution pacifiste, dictée en 1947 par les États-Unis aprèsla reddition du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale et dont l’article 9 consacre la renonciation « à jamais » à la guerre. De quoi affirmer une nouvelle ligne dure face aux mena-ces de la Corée du Nord.L’élection a été par ailleurs marquée par l’appro-che d’un puissant typhon : des millions de Japo-nais ont dû braver des pluies diluviennes pour voter.

J A P O N É L EC T ION S

Shinzo Abe remporte largement les législatives

« Salut ! Je suis sorti ». C’est avec ces mots que le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny a annoncé hier avoir été libéré du centre de déten-tion, avec une photo le mon-trant dans une rue sur le réseausocial Instagram.Le blogueur anticorruption de41 ans avait été emprisonné durant 20 jours pour l’organi-sation de manifestations non autorisées contre le président Vladimir Poutine qu’il espère affronter à la présidentielle de mars prochain.Candidat déclaré, Alexeï Na-valny a à cet égard ajouté qu’il

était « prêt à travailler » et se rendait à un rassemblement prévu dans la soirée à As-trakhan, dans le sud-ouest du pays, auquel les autorités loca-les ont cette fois donné leur aval. Avec de telles manifesta-

tions, l’opposant espère ryth-mer la campagne électorale envue du scrutin de 2018.

Inéligible ?Bien qu’il se soit déclaré candi-dat à ce scrutin, la présidente de la commission électorale centrale, Ella Pamfilova, a af-firmé qu’il était inéligible jus-qu’en 2028 en raison d’une condamnation de justice.Alexeï Navalny a purgé cette année des peines de prison de 15, 25 et 20 jours pour avoir organisé des manifestations non autorisées contre le prési-dent russe.

RUSSIE POLITIQUE

Sitôt libéré, Navalny repart en campagne

Les Catalans sont divisés surla conduite à tenir à la veille

d’une semaine décisive après les mesures drastiques annon-cées par le gouvernement es-pagnol pour reprendre le con-trôle de la région. « Nous devrons prendre les décisions avec un maximum d’unité », a martelé hier Jordi Turull, le porte-parole du gouverne-ment séparatiste qui dénonce « un coup d’État contre les ins-titutions de Catalogne ». Sa-medi, le Premier ministre espa-g n o l M a r i a n o R a j o y a demandé au Sénat de l’autori-ser à mettre en œuvre l’arti-cle 155 de la Constitution, afin de pouvoir révoquer le gouver-nement et dissoudre le parle-ment en Catalogne. Le Sénat devrait en principe voter ces mesures en séance plénière vendredi.

Le pari de Madrid

Le gouvernement espagnol veut résoudre la crise et mettre fin aux velléités indépendan-tistes en organisant des élec-tions régionales anticipées dé-but 2018. Madrid fait le pari que les électeurs, effrayés par les conséquences de l’indé-pendance, ramèneront les sé-paratistes dans le droit chemin en faisant en sorte qu’ils de-viennent minoritaires au sein du parlement catalan. Le pré-sident catalan Carles Puigde-

mont a dénoncé une atteinte à l’État de droit. Le leader sépa-ratiste avait menacé de faire proclamer l’indépendance par le parlement catalan si le gouvernement espagnol dé-clenchait l’article 155, en s’ap-puyant sur les résultats du réfé-r e n d u m i n t e r d i t d u 1er octobre (90 % de oui et 43 % de participation). Carles Puigdemont s’en est remis aux parlementaires catalans pour qu’ils décident d’une réponse àla reprise en mains par Ma-drid, mais il n’a pas prononcé le mot indépendance lors de sacourte allocution. Le parle-ment catalan pourrait se réu-nir vendredi, le même jour que le Sénat espagnol.

Le risque d’une résistance très dureLa tâche s’annonce difficile pour le gouvernement espa-gnol. « Il aura des difficultés à gouverner la Catalogne », ana-lyse le politologue José Fer-nandez-Albertos. Pour lui, le coup de force de Madrid ré-concilie indépendantistes et

non indépendantistes autour de la défense des libertés publi-ques. Des juristes émettent aussi des doutes sur les capaci-tés réelles du gouvernement espagnol à prendre le pouvoir en Catalogne, même provisoi-rement. Selon Xavier Arbos, professeur de droit constitu-tionnel à Barcelone, l’arti-cle 155 ne lui permet pas de destituer les autorités régiona-les. « Si la garde civile entre dans les institutions catalanes, il y aura une résistance très du-re », prévient Ruben Wagens-berg, porte-parole du collectif pacifiste Debout pour la paix. Le 1er octobre, des milliers d’électeurs s’étaient opposés à la police espagnole qui tentait d’empêcher l’ouverture de bu-reaux de vote pour le référen-dum. La Vanguardia, le pre-mier quotidien catalan, craint également des violences. Le journal a imploré Carles Pui-gdemont d’organiser des élec-tions anticipées pour éviter l’application de l’article 155. Cette option reste écartée par le gouvernement catalan.

E S P A G N E C R I S E

Une semaine décisive en Catalogne

■ 450 000 manifestants ont déployé le drapeau rouge et jaune avec une étoile blanche sur fond bleu des séparatistes lors du défilé, samedi, à Barcelone. Photo AFP

Les autorités catalanes sem-blent hésiter sur leur riposte alors que Madrid va reprendre en mains la région séparatis-te. Les plus modérés jugent que des régionales anticipées pourraient résoudre la crise.

■ Alexeï Navalny. Photo AFP

ÉTATS-UNIS

Une photo, cinq présidents Cinq ex-présidents des États-Unis sont montés côte à côte samedi sur scène au Texas pour un concert destiné à lever des fonds pour les victimes des ouragans Harvey, Irma et Maria. Cette démarche de Barack Obama, George W. Bush, Bill Clinton, George H. W. Bush et Jimmy Carter a permis de récolter 31 millions de dollars auprès de 80 000 donateurs.

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ACTU FRANCELE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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Mesure phare du quinquen-nat Hollande, le tiers

payant généralisé chez le mé-decin a été enterré hier par la ministre de la Santé.

nTiers payant : pas obligatoireCette dispense d’avance de frais chez le médecin devait de-venir un « droit pour tous » au 30 novembre 2017. « Nous ne sommes pas prêts technique-ment à l’étendre », a déclaré Agnès Buzyn au Journal du Di-manche. L’objectif est qu’il soit « généralisable », sur la base du volontariat des médecins li-béraux. Ces derniers avaient fait de son obligation un casus belli avec la précédente minis-tre de la Santé, Marisol Tourai-ne.

nTaxe sur les sodasCe changement ne figure pas dans le budget de la sécu, exa-miné à partir de mardi en séan-ce par les députés. La modifi-cation de la taxe sur les sodas est la principale mesure ajou-tée par les parlementaires en commission.Le principe est de moduler la taxation des boissons en fonc-tion de leur taux de sucre, pourlutter contre l’obésité en inci-tant les industriels à en mettre moins dans leurs bouteilles. Lacanette de coca augmentera de 7 centimes avec la nouvelle formule de la taxe, qui en re-

vanche épargnera les eaux contenant moins de 5 g de su-cre pour 100 ml et qui étaient auparavant aussi taxées.

nCSGLe gouvernement présente le budget de la sécu comme celui du « pouvoir d’achat ». Il enté-rine la suppression des cotisa-tions chômage et maladies pour les salariés du privé, qui est compensée par une hausse de 1,7 point de la Cotisation sociale généralisée (CSG).

nVaccinsLe projet de loi de finance-ment de la sécurité sociale (PLFSS) élargit l’obligation vaccinale de trois à 11 vaccins pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. « Vos enfantsne rentreront pas à l’école ou en crèche s’ils ne sont pas vac-cinés », a rappelé hier Agnès Buzyn sur RTL.

nHausse du prix du tabacLe prix du paquet de cigarettes

va progressivement augmen-ter vers 10 € d’ici 2020.

nPrestations socialesLe gouvernement recentre les aides sur les ménages les plus en difficulté. Il revalorise les aides à la garde d’enfants pour les familles monoparentales et modestes, ainsi que l’alloca-tion de soutien familial. En re-vanche, il revoit à la baisse le seuil de revenu pour bénéficierde la Prime d’accueil du jeune enfant. Le minimum vieillesse sera augmenté de 100 € par mois en trois fois.

nHôpitalLe PLFSS prévoit aussi des économies dans les hôpitaux et une hausse de 2 € par jour duforfait hospitalier. Il prévoit des expérimentations pour changer le financement des hôpitaux, aujourd’hui payés à l’activité, avec la mise en place de forfaits qui prendront en compte le parcours du patient.

Élodie Bécu

S O C I A L « I M P O S S I B L E »

Le tiers payant généralisé enterréLes députés examinent le budget de la sécurité sociale à partir de mardi dans l’hé-micycle. Parmi les nouveau-tés introduites en commis-sion : la taxe sur les sodas.

■ Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a enterré la réforme de sa prédécesseure Marisol Touraine qu’elle juge inapplicable. Photo AFP

Les ministres du Travail de l’Union européenne (UE) se réunissent aujourd’hui à Luxembourg pour tenter de trouver un compromis sur les travailleurs détachés, un sujet de friction entre les pays mem-bres. La directive de 1996 per-met de payer les cotisations so-ciales dans le pays d’origine, à condition de respecter le salai-re minimum du pays d’accueil.L’élargissement de l’UE aux pays de l’Est a changé la don-ne. Près de 300 000 tra-vailleurs détachés travaillent en France, deuxième pays d’accueil après l’Allemagne, dont 27 % dans le secteur du

BTP. Presque autant de Fran-çais travaillent « détachés » dans d’autres pays de l’UE.Le projet de nouvelle directive pose un principe incontesta-ble : une même rémunération pour un même travail au mê-me endroit. Ce qui implique notamment de payer au tra-vailleur détaché toutes les pri-mes légales du pays d’accueil.Au printemps, Emmanuel Macron a fait voler en éclats le compromis qui était en bonne voie en engageant un bras de fer avec les pays de l’Est. Le président français a fait de la lutte contre le dumping social un pilier de sa stratégie de re-

fondation de l’Europe.La semaine dernière un texte équilibré a été adopté en com-mission au Parlement, qui pro-pose que les frais de logement, de transport ou d’alimentationne soient plus déduits de la ré-munération. Il limite la durée du détachement à deux ans, alors que la France et l’Allema-gne voulaient un an maximumet que les pays de l’Est s’oppo-saient à toute limite.La réunion à Luxembourg de-vra aussi tenir compte de l’avis de l’Espagne et du Portugal quirefusent que le transport rou-tier soit inclus dans la directive sur le travail détaché.

S O C I A L E U R OP E

Travailleurs détachés : compromis possible ?

Les machines d’une ancienne papeterie vos-gienne, fermée en 2014 après cinq sièclesd’activité, doivent être vendues aux enchè-res mardi, mais leur ancien propriétaire les aendommagées pour éviter qu’elles ne puis-sent être rachetées par des concurrents.Dans le catalogue de la vente, prévue mardi àÉpinal, certains équipements de l’ancienneusine UPM de Docelles – qui fut longtempsla plus vieille usine en activité en France –portent la mention « cylindres percés » : lesacheteurs éventuels sont ainsi dûment aver-tis que les appareils concernés vaudront sur-tout pour leur poids en métal. Endommagerainsi les machines, « c’est un manque de res-pect pour tous ceux qui ont travaillé là », sedésole Gildas Bannerot, ancien déléguéCFDT, qui a travaillé 37 ans à Docelles.

« Une émotion compréhensible »« Ils ont tout fait pour qu’il n’y ait pas dereprise d’activité », commente M. Bannerot.Pour l’actuel représentant en France dugroupe UPM, Jean Kubiak – qui fut l’avant-dernier directeur du site, de 2008 à 2012 –,cette mise hors d’usage « crée une émotioncompréhensible », mais doit être considérée« en fonction du contexte économique ».

V O S G E S PA P E T E RIE

Il détruit les machines avant de vendre l’usine

POLITIQUE

Le triomphe du populisme numériqueLe populisme du XXIe siècle est le fils naturel de la société numérique et il ne se limite pas aux néo-nationalismes d‘Europe centrale, au trumpisme « made in USA », aux extrêmes droites et aux gauches indignées des vieilles démocraties. Notre confrère Francis Brochet, familier de ces colonnes, en apporte l’implacable démonstration dans cet ouvrage (1) : le numérique et son instrument le plus usuel, le smartphone, ont rendu possible le lien direct entre gouvernés et gouvernants charismatiques portant des discours de rupture et éliminant au passage les corps intermédiaires. Spécialiste des questions européennes et économiques, Francis Brochet établit les parallèles entre ces bouleversements électoraux qui touchent tous les pays et en décrypte les ressorts. Porte à porte numérique, choix et légitimation des candidats à coups de clics, omniprésence du sondage, fin du principe « au premier tour on choisit, au deuxième on élimine », obligations pour les politiques de raconter une histoire de plus en plus personnalisée et de s’adapter en continu à un marché électoral adepte du zapping : la lecture de « démocratie smartphone » permet de mieux saisir la vitesse et l’ampleur de ces phénomènes, initiés dans l’Italie de Matteo Renzi, poursuivis et adaptés à leur univers politique et à leurs sociétés par Trump, Iglesias (Espagne), les Brexiters britanniques ou chez nous par les bourreaux des vieux partis, Macron, Le Pen, Mélenchon.> « Démocratie smartphone », éditions François Bourin.

SANTÉGrippe : on vaccine en pharmacieDeux régions (Auvergne-Rhône-Alpes et Nou-velle Aquitaine) expérimentent la vaccinationen pharmacie : 27 000 personnes de plus de 65 ans ont déjà été vaccinées dans ce cadre.

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ACTU FRANCELUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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CORSEViolents incendies en BalagneUn incendie qui s’est déclaré hier matin en Haute-Corse a brûlé plus de 500 hectares deterres, selon le dernier bilan hier soir. En fin dejournée, les flammes continuaient leur pro-gression, attisées par un très fort vent

MARSEILLE

Éboueurs : les non-grévistes menacés ?La collecte des ordures à Marseille est « perturbée par l’intervention de grévistes et d’individus extérieurs à l’entreprise », selon Derichebourg, dont 200 salariés sont en grève depuis 12 jours. Les syndicats réfutent ces allégations. Derichebourg dénonce des gens « violents, menaçants, entravant les voies de circulation à l’aide de véhicules et scooters », qui émaneraient « de sociétés concurrentes. La Confédération autonome du travail, porte-parole des grévistes, récuse ces accusations.

■ Après 12 jours de grève... Photo AFP

L’image est trompeuse. Planté aubeau milieu d’un paysage de carte

postale de Campanie, entre mer et col-lines escarpées, à deux heures au sud deRome, le très stylé dôme arrondi recou-vrant le réacteur BWR de la centrale duGarigliano paraît comme neuf. Pas la moindre écaille sur la peinture blanchebaignée de soleil. Voilà pourtant trente-neuf ans que l’installation est arrêtée. Elle n’a fonctionné que de 1964 à 1978,jusqu’à son arrêt immédiat suite à un incident. Huit ans plus tard, sous le coup de l’émotion de Tchernobyl, le pays vote par référendum un arrêt com-plet du nucléaire. Trois autres réacteursdoivent être démantelés.

Les mémoires perdues des sites« À l’époque, l’Italie a opté pour la stra-tégie tendance du moment, le déman-tèlement différé. Pour bénéficier de la décroissance radioactive et aussi par impréparation, compte tenu de la bru-

talité de cet arrêt. Aujourd’hui, nous poussons les opérateurs à ne pas tar-der », décrit Patrice François, expert à l’IRSN (Institut français de radiopro-tection et de sûreté nucléaire) face à la situation italienne.À trop tarder, l’Ispra, son homologue transalpine, ne compte plus que 28 sa-lariés. Et les mémoires des sites se sont perdues. À Garigliano, où la décons-truction a démarré en 1999, seulement deux des 70 salariés ont connu l’instal-lation en activité. En ce mardi enso-leillé, le site, minuscule, semble désert. L’opération donne l’impression de

s’écouler sur le principe italien du chi va piano va sano. Perchés à trente mè-tres de hauteur, quatre ouvriers font tomber manuellement une cheminée qui était trois fois plus haute quand ils ont commencé le 21 août. L’intérieur a été décontaminé par un robot. Eux dé-coupent le béton et poussent les gravatsà l’intérieur. Tout ça pour ériger en lieu et place… une nouvelle cheminée. Dé-construire, puis reconstruire, pour mieux démanteler. Voilà le défi qui at-tend l’Italie qui espère en avoir totale-ment fini en 2035. Partout où elle offi-cie, la Sogin, entreprise d’État chargée

du démantèlement, doit remettre en service tous les systèmes.

7,2 milliards d’eurosUn challenge particulièrement coû-teux : 7,2 milliards d’euros pour l’en-semble du parc. Il est financé par une taxe de 6 € par an et par consomma-teur. Garigliano, va devoir remettre en eau le réacteur afin de découper la cuveen piscine. Et transformer la salle des turbines en atelier de traitement et con-ditionnement des déchets. Car c’est là aussi que le bât blesse. L’Italie n’a enco-re rien prévu pour ses déchets. Ses com-bustibles usés sont à La Hague et le pays n’a ni Soulaines, ni Morvillers, ces deux sites de l’Aube où sont entreposés les déchets de moyenne et faible activi-té français. Garigliano les conditionne en fûts en acier inoxydable qu’elle em-pile sur site dans une installation cinq étoiles entièrement automatisée. Un contrôle corrosion de chaque contai-ner y est effectué tous les deux ans. Pen-dant ce temps, le pays se cherche pour 2025 un site de stockage définitif pour ses 90 000 m3 de déchets. Mais le gou-vernement a dépassé depuis long-temps le délai légal de publication de la liste des 70 à 80 sites présélectionnés. Et Sogin confie être à la recherche d’une solution commune en Europe pour les déchets ultimes. Chi va piano va sano…

À Garigliano, Philippe MARQUE.

I TA LI E CENTRALES

Nucléaire : démantèlement piano pianoLe démantèlement des centrales nucléaires constitue un défi. Ces prochains jours, nous vous proposons un tour d’horizon des pratiques en Europe. Premier volet en Italie où l’arrêt complet du parc a été décidé après Tchernobyl. Trente ans plus tard, les centrales sont toujours là. Exemple à Garigliano.

■ Le dôme arrondi de la centrale du Garigliano, à l’arrêt depuis 1978, paraît comme neuf. Le site abrite aussi un stockage provisoire mais néanmoins luxueux de ses déchets de faible activité. Photo Philippe MARQUE

De Louis Viannet, les Françaisretiendront l’image de l’hom-me qui a mené la lutte syndica-le contre le plan Juppé, de l’automne 1995. Dans la nuit de samedi à hier, Louis Vian-net est mort. Il était âgé de 84 ans et avait été secrétaire géné-ral de la CGT entre 1992 et 1999. L’actuel n° 1 de la CGT, Philippe Martinez, a salué un homme qui a « œuvré pour que la CGT s’ouvre à la muta-tion du salariat ».

Une vie à la CGTLa lutte pour les droits des sala-riés, Louis Viannet l’avait dansla peau depuis ses vingt ans. Fils d’un ouvrier de Rhône-Poulenc, il était né le 4 mars 1933 à Vienne (Isère). Militantcégétiste dès son entrée aux PTT, pendant la grande grève dans l e s ec t eur pub l i c d’août 1953, il prenait sa carte du PCF quatre ans plus tard.Employé aux chèques postauxde Lyon en 1956, il assume ra-pidement des responsabilités syndicales et il devient dès 1962 secrétaire général du syn-

dicat des PTT du Rhône. En 1979, il prend la tête de la fédé-ration PTT. Trois ans plus tard, il fait son entrée au bureau con-fédéral, la plus haute instance de la CGT.N° 2 du syndicat en 1989, il est élu en 1992 secrétaire général, succédant à Henri Krazucki. Ilest alors plutôt classé dans les « durs », parmi ceux qui avaient plaidé pour une action plus radicale à l’égard des gou-vernements socialistes.Mais pragmatique, soucieux d’empêcher la CGT de dégrin-goler en même temps que le

PCF en perte de vitesse, l’ex-postier entame, à son rythme et avec prudence, un tournant qui aboutit à l’indépendance de la centrale à l’égard du PC, une évolution que parachève-ra Bernard Thibault.La centrale sort de l’isole-ment : les grèves contre le plan Juppé de réforme des retraites et de la Sécurité sociale en 1995 la rapprochent de FO, le « frère ennemi ». Après un mouvement social d’envergu-re, le gouvernement recule.Enfin, Louis Viannet aura réussi à enrayer la chute verti-gineuse des adhérents de la CGT, passés de 2,3 millions en 1979 à 638 000 en 1992. À son départ, la centrale comptait quelque 670 000 militants et restait le premier syndicat français.Cet amateur de jazz, connais-seur de vins, et qui fabriquait lui-même du saucisson dans samaison de campagne en Ardè-che, aura cherché durant son mandat à tenir la balance entreun syndicalisme de revendica-tion et de propositions.

DISPARITION SOCIAL

Mort de Louis Viannet, ex-leader de la CGT

POLITIQUEL’exécutif moins populaireAprès une embellie en septembre, la populari-té du président Emmanuel Macron (42 %) et duPremier ministre Édouard Philippe (47 %) sontà nouveau en baisse, à 39% (-3) et 46 % (-1).

■ Louis Viannet, le 25 octobre 2006. Photo AFP

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ACTU FRANCELE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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CLERMONT-FERRANDUn étudiant de 21 ans tué, son agresseur en fuiteUn jeune homme de 21 ans a été mortelle-ment poignardé dans la nuit de samedi àdimanche, lors d’une soirée étudiante àClermont-Ferrand. Son agresseur était toujoursrecherché hier. Deux fêtes étaient organiséessamedi soir dans l’immeuble, réunissant en tout quelque 25 étudiants. Vers 1 h 30, les deux groupes se sont rejoints dans la rue et,pour une raison inconnue, l’un des jeunes a été poignardé à l’abdomen. Grièvement blessé,il a alerté deux amis qui, en tentant d’arrêterl’agresseur, ont été blessés à leur tour. Il est mort peu après.VAUCLUSEAccident de bateau : un mort et cinq blessés Une jeune Britannique est morte samedi soir dans un accident de bateau sur le Rhône à Avignon. La jeune femme tuée était âgée de 27ans. Elle est passée par-dessus bord et a étéretrouvée par 6 mètres de fond par les plon-geurs. L’embarcation de 7 mètres, avec à sonbord quatre Britanniques et quatre Français, des amis âgés de 20 ans à 30 ans et leur piloteâgé d’une cinquantaine d’années, a heurté vers 22 h 45 une balise de chenal du Rhône.Trois personnes ont aussi été blessées légère-

ment, deux autres plus gravement sans queleur pronostic vital ne soit engagé.SEINE-SAINT-DENISUn homme découvert mort, poignardé au visageUne enquête a été ouverte pour meurtre aprèsla découverte du corps d’un homme avec desplaies par arme blanche au visage vendredisoir en Seine-Saint-Denis. La mort de l’hommeserait consécutive à « une lutte violente »,selon un enquêteur. Le corps de la victime d’une cinquantaine d’années a été retrouvé à son domicile de Clichy-sous-Bois. Des armesblanches, dont un grand couteau de boucher, se trouvaient à proximité. Une autopsie a eu lieu, dont les résultats n’étaient pas encoreconnus hier soir..HAUTE-SAVOIEUn plongeur meurt lors d’un entraînementUn homme de 38 ans a été retrouvé mort hiermatin, au fond d’une fosse d’entraînement d’un centre de plongée sous-marine à Chêne-en-Semine (Haute-Savoie). Son corps a été découvert par le gérant du club peu avant9 heures, dans cette fosse de 20 mètres de profondeur. Le parquet de Thonon a ouvert uneenquête, confiée à la brigade de gendarmeried’Aix-les-Bains pour faire la lumière sur les circonstances de ce décès.

SCANDALE

L’actrice et cinéaste Julie Delpy évoque l’affaire WeinsteinL’actrice française Julie Delpy a déclaré dans un communiqué samedi soir avoir reçu à l’âge de 13 ans une « proposition malsaine » d’un réalisateur lors d’une audition : « Il s’est pris le script dans la figure et ma réputation de chieuse a commencé », raconte la réalisatrice de 2 Days in Paris, 2 Days in New York, Le Skylab et Lolo. Elle redoute que l’affaire « Weinstein ne soit que la partie visible de l’iceberg » mais juge « essentiel que les femmes parlent du harcèlement sexuel. [...] Le milieu en France n’a rien à envier à Hollywood » ajoute-t-elle.

Le corps d’une plongeuse aété découvert, flottant à la

surface du lac du Bourget enSavoie samedi vers 18 h 30.Il se trouvait au large de la Pierre à Bise à Brison-Saint-Innocent, un spot très prisé par les plongeurs. Lorsqueles sapeurs-pompiers sont in-tervenus, ils n’ont pu que constater le décès de la plon-geuse. Après investigations, il s’est avéré qu’un homme l’accompagnait lors de cette plongée privée. Porté dispa-ru, les sapeurs-pompiers l’ont recherché jusqu’à plus de minuit dimanche, en vain.Les gendarmes ont pris le re-lais le lendemain matin pour poursuivre les recherches. Elles n’ont rien donné non plus.

Un sonar pour faciliter le travailLe binôme était originaire de Lyon. La victime était âgéede 37 ans et l’homme qui l’ac-compagnait avait 47 ans. Les

gendarmes attendent main-tenant l’arrivée d’un sonar pour les aider dans leur tra-vail. Cette zone du lac duBourget est la plus profonde,elle peut atteindre moins 145mètres sous la surface. Uneenquête de gendarmerie a étéouverte pour déterminer les circonstances de ce qui sem-ble être un accident de plon-gée. Le matériel de la victimea été saisi pour expertise. Les plongées profondes sont par-ticulièrement dangereuses encas de défaillance de matérielou de défaillance physique.En septembre 2014, un hom-

me d’une soixantaine d’an-nées, breveté d’État en plon-gée, et sa compagne, unefemme d’une quarantained’années, avaient trouvé la mort dans une plongée pro-fonde dans les eaux du Bour-get. Le couple d’Isérois vou-lait explorer le site de la Grande Cale. L’homme avaitramené sa femme, en arrêt cardiaque, à la surface en ur-gence sans faire de pallier de décompression. Il avait réus-si à appeler les secours mais a v a i t s u c c o m b é à s a manœuvre désespérée.

Stéphan Dudzinski

S A V O I E L A C D U B O U R G E T

Une plongeuse lyonnaise retrouvée morte, un autre porté disparuLe corps d’une femmede 37 ans a été retrouvé samedi dans les eaux du lac du Bourget. L’homme de 47 ans qui l’accompagnait lors de cette plongée privée est toujours recherché.

■ C’est au large de Brison-Saint-Innocent, à la Pierre à Bise, que le corps a été trouvé. Photo Le DL/Sylvain MUSCIO

Des faux billets de 50 € fraîchement impri-més pour un montant de 892 000 €, unstock de papier pouvant servir à fabriquer8 millions d’euros : cinq prévenus sont jugésà partir d’aujourd’hui à Marseille, soupçon-nés d’avoir fait fonctionner une officine defausse monnaie.Fin 2014, les gendarmes découvrent dansun appartement un véritable atelier, avecsix ordinateurs et six imprimantes... maisaussi des planches de pastilles holographi-ques, encres sophistiquées, fluorescentes età variation optique, ainsi que 2 000 feuillesd’un papier importé de Chine, présentantles principales caractéristiques du vrai pa-pier-monnaie ont alors été saisis.

Une contrefaçon « de grande qualité » La grande qualité de la contrefaçon a sur-pris les spécialistes car elle ne peut êtredécelée que par un expert de la Banque deFrance. Ali Beldjouheur, 44 ans, un infor-maticien déjà condamné pour contrefaçon,ainsi que Hakim Mlili, 47 ans, condamnédans une affaire de drogue, ont été arrêtés le16 décembre 2014. Le premier a justifié sestraces ADN sur le matériel informatique : ilserait intervenu comme technicien. Lesdeux hommes ont toujours contesté être desfaux-monnayeurs. Prévenus également, Guy Perfetti, deux Corses, ainsi qu’un cin-quième homme, en fuite, jugé en son absen-ce.

M A R S E I L L E J U S T I C E

Un gang de faux-monnayeurs au tribunal

SARTHEUne mère et sa fille tuées par un TGV : un probable suicideUne femme d’une trentaine d’années et sa fillede 3 ans et demi ont été mortellement percu-tées par un TGV dimanche matin dans la régiondu Mans. La piste du suicide est privilégiée : leconducteur a vu sur les voies une femme assise, avec un enfant dans les bras, et qui n’amanifesté aucune tentative d’évitement.

L'ESSENTIEL

■ Julie Delpy. Photo AFP

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ACTU ZAPPINGLUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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EN IMAGE

La tempête Brian frappe le nord-ouest de l’EuropeAvec des vents puissants, jusqu’à 150 km/h et des vagues de plus de 10 mètres, la tempête Brian s’est abattue sur le sud de la Grande-Bretagne et le nord-ouest de la France. Et le spectacle est parfoisimpressionnant, comme aux abordsde ce phare anglais, situé à Newhaven, battu hier par des flots déchaînés. Photo AFP

SOCIÉTÉQui est la doyenne des Français ?Un doute plane sur l’identité de la véritable doyenne des Français. Tava Colo ou Lucille Randon ? Tava Colo, habitantede Mayotte, est née le 22 dé-cembre 1902. Elle a donc bientôt 115 ans. Mais son étatcivil peut être approximatif carà Mayotte les communesn’ont été créées qu’en 1977. Lucille Randon, qui vit dans leVar, ancienne religieuse con-nue sous le nom de sœur André, est née le 11 février1904, elle a donc aujourd’hui113 ans... et dispute donc le titre à la Mahoraise.

PEOPLEDepardieu explique son départ de FranceDans le Figaro, Gérard Depar-dieu, citoyen russe depuis2013, explique les raisons deson départ : « Ce n’est paspour la fiscalité que je me suisbarré. Si c’était ça, je me se-rais barré bien avant ! Ce que je ne supporte pas, et c’estpour ça que ce pays m’em-merde, c’est de voir que lesFrançais sont tristes commela mort. La France est un trèsbeau pays, mais où les genssont perdus… » Et d’ajouter :« La seule chance qu’on ait,c’est les migrants, le monde de demain. [...] Les minoritésd’hier sont devenues la majo-rité d’aujourd’hui »

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ACTU FORUMLE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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« Le fossé entre riches et pauvres s’agrandit »Jean-Yves Guyot, Savigny (69)La pauvreté, c’est le thème qui est en ce moment à la table des discussions du président et de son gouvernement. On nous dit qu’il y a en France 9 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. On constate aussi que le fossé entre les riches et les pauvres s’agrandit. Pour un pays industrialisé com-me le nôtre, c’est inconcevable. Ne pas oublier et en parler c’est bien, mais ne plus avoir à le faire c’est encore mieux. Si on don-nait à chacun la possibilité de vivre convenablement, de s’ali-menter et consommer normalement, cela relancerait peut-être l’économie. De l’argent et des moyens existent. Faut-il encore en faire une bonne utilisation et une bonne répartition. Nous espé-rons tous qu’après les discussions et réflexions il en sortira des décisions et des actions concrètes, positives et adaptées.

LE DESSIN

« Toute cette poussière »M. Noblot, Lyon 2e (69)On parle beaucoup de particules fines mais nous dans Lyon 2e nous sommes servis depuis plusieurs années : démolition sur démolition, poussières… Puis évidemment construction sur construction, poussières, bruits et, cerise sur le gâteau pour certains immeubles neufs, sablage des façades et toute cette poussière retombe sur nous. Est-ce bien utile ? Actuel-lement seule la pollution du diesel intéresse nos décideurs.

SUR LEPROGRES.FR

« Mieux informer sur l’homéopathie »Jacky93Article commenté : Homéopathie : les professionnels de santé alertent sur les dérivesLa plupart de ceux qui se soignent par homéo-pathie sont persuadés que ce sont des médica-ments à base de plantes (faites le test autour de vous !). Les multiples dilutions conduisent à l’absence de principe actif dans les granulés. Donc pourquoi pas, mais à condition que les utilisateurs soient bien informés de ce qu’ils prennent exacte-ment.

LA QUESTION WEB

Objectif zéro déchet :êtes-vous prêt à faire cet effort dans votre vie quotidienne?Votez sur leprogres.fr

OUI OU NON

LA RÉPONSE WEB

Harcèlement sexuel : le scandale actuel va-t-il faire évoluer la société ?

Votants : 1242639% OUI 55% NON

VOTRE AVISL’actualité vous interpelle ? Donnez-nous votre avis. Écrivez-nous par mail ([email protected]) ou par courrier (Le Progrès, page Actu-Forum, 4 rue Paul-Montro-chet, 69284 Lyon cedex 02)

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« La croisade de Nicolas Hulot »André Gaubert (mail)On ne peut que souscrire à la croisade de Nicolas Hulot visant à protéger notre belle planète terre des prédateurs compulsifs que nous sommes. Cependant depuis qu’il est aux affaires, il n’a guère pris que des mesures coercitives : taxa-tion et retrait des véhicules anciens, taxation des propriétai-res d’immeubles à grande déperdition énergétique, suppres-sion des certains équipements éligibles jusqu’alors au crédit d’impôts, mesure à effet rétroactif du 27/09/17, alors que la loi de finance pour 2018, ne viendra devant le parlement qu’àla fin de l’année ! On doit attendre du ministre des solutions entraînant l’adhésion du plus grand nombre.

« Un brin de politesse, s’il vous plaît »Claude Moine (mail)Vous êtes piéton et vous arrivez sur un passage protégé… Une automobile s’arrête pour vous laissez passer. Faites un geste de la main, un sourire, c’est tellement mieux que de traverser sûr de son bon droit, voire avec un regard arrogant.

« Les chiffres de la pauvreté »Roger Bourdeleau, Vénissieux (69)Lorsque l’on prend connaissance des chiffes de la pauvreté (journal du 18 octobre), il y a de quoi être révolté même si on nous dit que celle-ci recule, ce qui ne semble pas être l’avis des associations concer-nées par la lutte contre ce fléau. Selon les statistiques, 1 015 euros par mois est le seuil à partir duquel une personne est considérée comme pauvre : elles sont 9 millions dont plus de 2 millions sont en très gran-de pauvreté avec moins de 640 euros par mois. Ceci dans la France de 2017. Emmanuel Macron promet un plan de lutte pour 2018, un de plus. Qu’en sera-t-il ? Prendra-t-il sur les grandes fortunes ?

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nLe point sur la situation

Si, depuis le printemps dernier, cette pénurie de beurre affectait essentiel-lement les grossistes de la filière etl’industrie alimentaire, elle ne sem-blait pas concerner le commerce de déta i l e t donc le consomma-teur. Désormais, nous n’en sommesplus là. Depuis quelques semaines maintenant, dans le département du Rhône comme partout ailleurs en France, les rayons des supermarchés sont de moins en moins bien approvi-sionnés. Ce qui contraint nombre de directeurs de magasin à s’en excuser auprès de leur clientèle par voie d’affi-chettes apposées dans les rayons. Pour autant, tous les commerces ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, si certains hypermarchés du département peinent à garnir leurs armoires frigorifiques, nombre de pe-tites et moyennes surfaces sont enco-re en état de présenter une offre dé-cente et variée.

nComment en est-on arrivé là

De nombreux facteurs entrent en compte pour expliquer cette pénurie encore relative. Le facteur climat joueson rôle, les sécheresses de ces derniè-res années ayant provoqué une baissede la récolte fourragère et par voie de conséquence de la production de lait. Pour Pascal Girin, président dela FDSEA du Rhône, la crise agricole de ces deux dernières années a eu, néanmoins, beaucoup plus d’impact « en entraînant, notamment, unebaisse générale de la production de lait. Ainsi, rien qu’en France, près

de 10 % des éleveurs laitiers ont bais-sé les bras » (les chiffres ne sont pas disponibles pour le seul département du Rhône). À quoi il faut ajouter une explosion de la demande mondiale (+5 % sur les douze derniers mois) portée, en grande partie par les pays asiatiques mais sensible aussi enFrance (+6 %). Alors même que leFrançais est déjà le plus gros consom-mateur du monde (7,9 kg de beurre

par an contre 0,1 kg pour un Chinois).

nLa part de responsabilité de la grande distributionPascal Girin pointe aussi du doigt les pratiques de la grande distribution : « dans le système qu’elles ont mis en place les prix sont fixés une fois par anet qu’importe si, entre-temps, les con-ditions du marché évoluent. Or, en ce qui concerne le beurre, les prix se sont littéralement envolés au coursdes mois derniers en enregistrant unehausse de 200 %. Une fois encore cesont les producteurs qui font les frais de cette situation ». Dans ce contexte on comprend aussi pourquoi certainsfournisseurs renâclent à honorer leurs commandes.

nQuelle évolution du marché ?Difficile encore de dire si cette situa-tion est appelée à durer. Toutefois, Pascal Girin place beaucoup d’espoir dans le résultat des « États généraux de l’alimentation » organisés par legouvernement et ses conséquences sur l’organisation du marché.Par ailleurs, il est réconfortant de constater que des groupements pay-sans envisagent la création de petites laiteries afin d’écouler une produc-tion de qualité et s’assurer de meilleurs profits. Deux projets sont actuellement en gestation dans les monts du Lyonnais.

R H Ô N E CONSOMMATION

Beurre : c’est la pénurie

■ Chez Intermarché (ici à Saint-Vallier en Saône-et-Loire), on voit fleurir au rayon frais des affichettes expliquant aux consommateurs les raisons de la pénurie de beurre. Photo d’illustration Camille ROUX

Le beurre se fait rare dans nos commerces et déjà on nous an-nonce une flambée des prix du croissant et autres spécialités pâtissières. Autant de consé-quences d’un marché déréglé par de multiples facteurs.

} La grande distribution possède sa part de responsabilité dans la situation ac-tuelle. ~

Pascal Girin, FDSEA Rhône

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C’était l’acte d’un mari désespéré.Un geste de détresse face à une

situation qui lui échappait et qu’iln’acceptait pas. Samedi soir, auxalentours de 22 h 30, cet homme de 53 ans s’était retranché chez lui, rue Anatole-France, menaçant de « se faire sauter » à l’aide de bombonnes de gaz. Pendant plus de deux heureset demie, les policiers ont tenté de né-gocier avec le retranché. Jusqu’à ceque le Raid finisse par intervenir, dé-fonce la porte et interpelle l’individusans difficulté, réfugié sous un lit.

Inconnu des services, un monsieur Tout-le-Monde

Son geste de folie, il le doit à un “péta-ge de plomb”. L’histoire commence en début de soirée, quand lui et sa femme se querellent pour une affairede mœurs. L’homme va même jus-qu’à lui porter des coups. Moment qui coïncide avec l’arrivée de leur fils,qui sépare immédiatement ses pa-rents. La mère et son fils sortent del’appartement et alertent la police.C’est là que son sang n’a fait qu’un tour. Il s’enferme chez lui et commen-

ce alors les menaces. Une fois les for-ces de l’ordre sur place, l’individu va jeter par la fenêtre un pistolet Colt ainsi que de la poudre noire, comme pour montrer qu’il n’était pas armé. Un geste somme toute difficilement interprétable.Interpellé quelques instants plustard, il a été évacué vers l’hôpital Edouard-Herriot. Auditionné par lesenquêteurs, il s’avère être en pleine

dépression, n’arrivant pas à accepterune éventuelle séparation. Depuis plusieurs années, il a l’habitude de prendre des médicaments. Mais ce soir-là, le mélange avec beaucoupd’alcool a eu de lourdes conséquen-ces. Son état psychologique, jugé « désespéré » par une source proche du dossier, va le mener directementau Vinatier pour être soigné.Après l’intervention du Raid, des

bonbonnes de gaz classiques ont ététrouvées dans son appartement.Rien d’autre d’accablant pour ce monsieur Tout-le-Monde, père de fa-mille, et qui possède un travail stable depuis de nombreuses années. In-connu des services de police et de psychiatrie, cet homme de 53 ans acomplètement sombré, le temps d’une soirée.

Hugo Poncet

VA U L X - E N - V E LI N FA I T DI V E R S

L’homme délogé par le Raidva être transféré au VinatierL’homme de 53 ans qui a menacé de se faire sauter dans son appar-tement de Vaulx-en-Velin, samedi soir, a été hospitalisé pour de sé-rieux problèmes psychologiques.

■ Policiers et membres du Raid tentent de ramener le calme dans le quartier. Photo Philippe JUSTE

LYON

On ne pouvait pas les man-quer. Dimanche, c’est avec des vrombissements de mo-teurs et autres coups de klaxons que les motards dela région ont rejoint la place Bellecour, à 14 heures, en-cadrés par la police. Parti deDardilly, le convoi a rallié lecentre de Lyon pour faireune halte à Bellecour, avantde poursuivre leur parcours dans l’agglomération jus-qu’au Ninkasi Gerland. Ce n’est visiblement pas lapluie qui a douché les ar-deurs de ces amateurs de grosses cylindrées. Ilsétaient près de 300, venus pour revendiquer le droit de circuler dans toutesles villes de France. « Ce qu’on demande, c’est juste de pouvoir rouler avecdes motos qui nous ressemblent, explique Natanaël, délégué du Rhône de laFédération des bikers de France. Les pouvoirs publics nous prennent pour des vaches à lait, en instaurant de nouvelles lois, qui nous obligent à acheterdes véhicules neufs pour des critères écologiques qui n’en sont pas. » Encause, la loi de circulation restreinte mise en place dans certaines villescomme Lyon. « Les motos sont mises au même niveau que les voitures alors que nous polluons moins. On veut réduire notre liberté », conclutNatanaël. L’opération a été menée simultanément dans plusieurs villes, dontParis, Bordeaux, Colmar et Fréjus.

H. Po.

■ Malgré la pluie, beaucoup de motards se sont déplacés. Photos Hugo PONCET

Près de 300 bikers réunis sur la place Bellecour : « On veut réduire notre liberté »

La situation est encore trou-ble deux jours après les faits.Une victime peu coopérati-ve, des suspects en fuite, lesenquêteurs ont du mal à voirclair dans cette histoire, quiressemble fortement à un“différend commercial”.Vendredi soir, à 21 h 40, descoups feu sont entendus àproximité de la place de lamairie, à Meyzieu. Un peumoins d’une heure plus tard,un homme se présente à laclinique du Grand large àDécines en expliquant avoirreçu une balle dans la jambe.Entendu une première foispar les forces de l’ordre, ceMajolan de 29 ans a indiquéne pas savoir comment celalui était arrivé.Selon les premiers éléments,une voiture avec trois indivi-dus encagoulés à son bord

s’est portée à hauteur de lavictime. L’un d’entre eux a alors tiré un coup de feu danssa direction avant de pren-dre la fuite. L’identificationdes trois personnes s’avère particulièrement difficilecar la plaque d’immatricula-tion relevée est fausse.La victime a dû être opérée.Une ITT de 10 jours lui a étédélivrée.

H. Po.

ME Y ZIEU FAITS DIVERS

Un homme de 29 ans blessé par balle à la jambe

■ Photo d’illustration Philippe JUSTE

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1 La médecine chinoise, c’est quoi ?Axée sur la prévention, la médecine tra-ditionnelle chinoise (MTC) comprend plusieurs branches : les manipulations externes (acupuncture, massages), la pharmacopée, les exercices internes (respiration, relaxation), exercices ex-ternes (tai qi chuan, qi gong). En Fran-ce, seuls les médecins, sages-femmes et dentistes formés à l’acupuncture à l’université peuvent pratiquer.

2 Pourquoi ces assises ?Lancées par la DIRMéCh (Délégation pour l’intégration et la reconnaissance de la médecine chinoise), née en mars àLyon et fédérant syndicats et associa-tions du secteur, ces assises nationales des médecines conventionnelle et chi-noise sont une première. Au-delà du dialogue entre secteurs, il s’agissait de travailler au socle d’un projet, celui d’une proposition de loi devant être portée par le sénateur LR du Rhône, Michel Forissier, début 2018. Un pas vers l’obtention d’une reconnaissance officielle.

3 Quel premier bilan ?Les assises, qui se sont déroulées du 20 au 22 octobre à Oullins autour notam-ment de tables rondes et conférences,

sont pour la Lyonnaise Morgane Ha-nechi, présidente de la DIRMéCh, « un franc succès […]. Il y a une vo-lonté sur le plan national – de la part despraticiens, étudiants, syndicats – pour œuvrer dans le même sens », note-t-el-le, « c’est la première fois que l’on per-met (ndlr : aux deux secteurs) d’échan-ger sur des thématiques précises ».

4 Les objectifsOutre le projet de proposition de loi, ont été évoqués des travaux autour d’un code déontologique et éthique ; de la normalisation des formations : « Ce qui m’altère », poursuit Morgane Hanechi, ce sont surtout les attaques pour exercice illégal de la médecine. Nous devons garantir la qualité des pratiques, être d’accord sur la labellisa-tion des thérapies existantes ». Un audit national serait par ailleurs en cours, pour chiffrer la profession. Six millions d’actes de médecine chinoise seraient réalisés chaque année en Fran-ce.

V. B.

O U LLI N S S A N T É

Médecines conventionnelleet chinoise se consultent

■ Rodolphe Spiropoulos (praticien MTC), Michel Forissier (sénateur LR du Rhône), Morgane Hanechi et Sun Yuming, ministre conseiller pour la Science de l’ambassade de Chine en France. Photo DR

Les assises nationales des médeci-nes conventionnelle et chinoise se sont achevées hier à Oullins. Avec en vue l’élaboration d’une base à un projet de proposition de loi pour l’inté-gration et la reconnaissance de la médecine chinoise.

« Aujourd’hui, il y a un manque de reconnaissance de la médecine tra-ditionnelle chinoise », estime Oli-vier Schuh, praticien à Lyon, « une reconnaissance permettrait de nous positionner. Il y a une notion d’illégalité, une notion de stress. Les patients ne savent pas qui est qui […]. Avec ces assises une dyna-mique se met en place, c’est le débutd’un chemin ».

« Une notion de stress »

Novembre est dé-sormais proclamé « Mois sans ta-bac » et plusieursinitiatives sont proposées pour fa-voriser le sevragetabagique.Aux HCL : conférences et enquêteOutre plusieurs ac-tions envers le per-s o n n e l e t d e s stands d’informa-tion, les Hospicescivils de Lyon pro-posent trois conférences grand public : jeudi 26 octobre sur “L’arrêt du tabac à l’aide de cas cliniques : les idées reçues”, de17 à 19 heures, à l’hôpital Pierre-Wertheimer, au groupement Est, 59 bd Pinel à Bron (entrée B, amphithéâtre B13, salle des conférences) ; mercredi 22 novembre, à 18 heures, à l’hôpitalLyon sud (amphi du Pavillon médical), “Les patients parlent à leurs médecins : regards croisés sur le cancer du poumon” ; etle lundi 27 novembre, à 18 heures, “La vérité sur la cigaretteélectronique”, à la mairie du 8e. Par ailleurs, le 23 novembre,une enquête sera menée avec la distribution de 27 000 ques-tionnaires aux patients, agents et étudiants présents sur les sites, destinée à évaluer la prévalence du tabagisme aux HCL,les liens entre tabac et travail ou études et la prise en compte du tabagisme des patients par les soignants.A Saint-Joseph Saint-Luc : un groupe de sevrageDe son côté, le Centre hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc met enplace un groupe de sevrage de 20 personnes ouvert à tous. Lapremière réunion se tiendra le lundi 30 octobre à 17 heures puis tous les lundis de novembre au même horaire avec untabacologue qui abordera la motivation, les traitements, les difficultés pour arrêter de fumer…RENSEIGNEMENTS et inscriptions au 04.78.61.88.68. ou par mail : [email protected]

■ Photo d’illustration Philippe VACHER

R H Ô N E S A N T ÉNovembre, un mois pour arrêter de fumer

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Couchée à 4 heures, levée à9… La première nuit de

Dalida Benaoudia depuisqu’elle a été élue samedipeu avant minuit à Bourg-en-Bresse Miss Rhône-Al-pes 2017, a été courte.« Mon téléphone n’a pas ar-rêté de sonner. Ça m’a vrai-

ment fait chaud au cœurmais je ne réalise vraiment

pas ! »Sa première pensée va aujour-

d’hui à sa famille :« Elle a toujoursété là pour mesoutenir dansles momentsimpor t an t s ,que ce soit dansle sport ou lesétudes. Alors je

leur en suistrès recon-naissante ».S’était -ellepréparée psy-chologique-ment à ga -gner ? « Onn’est jamaisassez prépa-rée lorsqu’on

entend son prénom ! À ce moment, je n’ai pas réussi à me retenir et je me suismise à pleurer de joie. J’ai encore quel-ques jours pour réaliser cette victoire. Mais j’ai aussi du travail et je vais m’y mettre dès aujourd’hui ! »Au fait, qui est Dalida Benaoudia ?« Je suis Lyonnaise, j’ai 24 ans et je suisétudiante en master 2 Communica-tion d’entreprise stratégique marque, dans une école privée. Je fais égale-ment du volley en National 2 et j’es-saie de conjuguer le monde des miss avec le sport et les études, tout en es-sayant de travailler à côté ».

Une sportive de haut niveau

Néanmoins, la nouvelle reine de beauté de Rhône-Alpes regarde déjà vers demain : « Il va falloir que je dis-cute avec mon école pour voir si j’ai l’autorisation de manquer les cours pendant un an, ou si je dois faire une rentrée décalée. Ça chamboule pas mal de choses, mais je vais m’adapter et trouver les meilleures solutionspour que ça convienne à tout le mon-de ».« Miss, c’est vraiment une expérience incroyable, mais il faut garder la tête sur les épaules car ça peut s’arrêter à tout moment. Aujourd’hui, je suis très

fière d’avoir décroché cette couron-ne, mais ce n’est pas une fin en soi », constate-t-elle.

Prochain challenge : le titre de Miss FranceTout comme Camille Bernard, Miss Rhône-Alpes 2016 et championne de France cadette d’athlétisme du 4x100 mètres, Dalida Benaoudia est une sportive de haut niveau. Est-ce que le sport prépare à conquérir un titre ? « Cela a été toute ma vie puisque j’ai commencé à l’âge de 5 ans. Le sport-études m’a permis d’acquérir des va-leurs que j’ai pu utiliser au quotidien : la détermination, la combativitém’ont portée dans la vie de tous les jours. Et cela m’a aidée à gérer le stress. J’ai choisi un sport collectifcomme le volley parce que, juste-ment, je passe des moments extraordi-naires avec mes coéquipières : on ga-gne ensemble, on perd ensemble, on abesoin de ses amis pour avancer ».Son premier rendez-vous après son élection ? Avec sa famille ce diman-che 22 octobre pour fêter son titre à la Brasserie Georges. Avant de prendre la route pour Châteauroux (Indre), oùelle tentera le 16 décembre de con-quérir le titre de Miss France…

Patrice Gagnant

LY O N MIS S R H Ô N E- A LP E S 2017

« On a besoin de ses amis pour avancer »Dalida Benaoudia, nouvelle reine de beauté de Rhô-ne-Alpes est Lyonnaise. Malgré sa victoire, elle garde la tête sur les épaules et donne en passant une jolie leçon de vie.

■ Dalida Benaoudia couronnée Miss Rhône-Alpes 2017. Photo Laurent THEVENOT

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Voilà Aptis, un nouveau véhicu-le de transport né de la colla-

boration entre Alstom, créateurdu tramway Citadis, et NTL, con-

nu pour sa gamme de tramwaysur pneu.Ce nouvel objet roulant électri-que, en passe d’être identifié,vient de recevoir le prix de l’inno-vation aux Busworld Avards àCourtrai en Belgique.Les habitants de la Métropolelyonnaise pourront prochaine-ment l’apercevoir puisqu’il doit

être testé à Lyon début novem-bre. Le Sytral a lancé des essaisdepuis plusieurs mois de diffé-rents modèles de bus électriques.Aptis, dont la caisse se rapprochede celle d’une rame de tram, avecdes portes doubles facilitant l’ac-cès, dispose de batteries sur letoit. Ses roues sont situées auxdeux extrémités sans porte-à-

faux. Grande originalité : les qua-tre sont directrices ce qui permetà Aptis d’occuper 25 % de placeen moins dans les courbes etd’approcher au plus près lesquais.Ses concepteurs soulignent égale-ment qu’il dispose d’un plancherbas intégral inédit de 20 m2.

François Samard

M É T R O P O L E TRANSPORTS

■ Testé début novembre dans la Métropole, Aptis vient de recevoir le prix de l’innovation aux Busworld Avards à Courtrai en Belgique. Photo ALSTOM/A.FÉVRIER

DEMAIN DANS LE SUP ECOMARDI PROCHAIN DANS LE CAHIER ECONOMIECES ÉCOLES DU NUMÉRIQUE À LYON

QUI FORMENT LES TALENTS DE DEMAINCES ÉCOLES DU NUMÉRIQUE À LYONQUI FORMENT LES TALENTS DE DEMAIN

À l’occasion de la conférence Blend Web Mix, grand-messe des acteurs du numéri-que à Lyon, la rédaction du Progrès Econo-mie s’intéresse, dans son numéro de mardiprochain, au boom des écoles du numéri-que dans la métropole lyonnaise. Ces troisdernières années, pas moins de cinq éta-blissements scolaires de ce type ontouvert sur ce territoire. Des fourmilières àemplois qui font toutes le pari de délivrer les compétences de demain. Codeurs, dé-veloppeurs, responsables web marketing,traffic manager, chefs d’orchestre pour latransition numérique… Qui sont les ac-teurs qui se cachent derrière ces écoles etcomment espèrent-elles inonder les entre-prises de leurs diplômés dans les années àvenir ?PRATIQUE À lire dans votre supplément Economie du mardi 24 octobre.

■ Cyril Ihssan dirige l’école 101 à Lyon.Photo Yann FORAY

Ces écoles du numérique qui forment les talents de demain

Aptis, mi-bus mi-tram, sera testé à LyonImaginez un bus qui s’inspire-rait très fortement du tram-way pour tirer les avantages des deux modes de transport.

« Pensez à nous ramener vosdéchets. Nous les trions pourvous ». C’est ainsi qu’une pe-tite dizaine de membres de l’association ZéroDéchetLyon interpellait les clientsdu McDona ld’s Be l l e -cour (Lyon 2e) ce samedi soir.Après une enquête menée entre juillet et septembre sur le tri dans les franchises lyon-naises et villeurbannaises des trois plus grandes chaî-

nes de restauration rapide (McDonald’s, KFC, Quick/Burger King), l’associationassure que « sur les 13 fast-foods visités, aucun ne fait letri ». Et sur les 122 testés en France, seuls cinq le feraient.Ce qui est en contradictionavec la loi et le décret du 10 mars 2016, imposant la mise en place du tri sélectifau-delà de 1 100 litres de dé-

chets par semaine. Selon l’as-sociation, une enseigne com-me Mc Donalds représente 115 tonnes de déchets par jour.« Nous sommes en 2017. Onn’a plus à réfléchir. Là, c’estune période d’action. Nousn’appelons pas au boycott del’enseigne. Nous sommes làpour que tout le mondes’améliore, et aille plus loindans la démarche », expli-

que Tessy Desfontaines, deZéroDéchet Lyon, tandisque son équipe reçoit un ac-cueil plutôt favorable de la part de la clientèle. « Les per-sonnes font le tri chez elles.Pourquoi ne peut-on pas le faire au fast-food ? deman-de-t-elle. Les moyens et les fi-nances sont là. C’est justeune question d’organisa-tion. »

J.-P. Cavaillez

LYON ENVIRONNEMENT

ZéroDéchet Lyon veut faire le tri dans la restauration rapide

■ Les membres de ZéroDéchet Lyon menaient une action ce samedi devant le McDonald’s Bellecour. Photo Jean-Philippe CAVAILLEZ

} Les personnes font le tri chez elles. Pourquoi ne peut-on pas le faire au fast-food ~L’association ZéroDéchet Lyon

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« Nous sommes à la recherche deprofils sur les métiers de ma-

gasiniers-conseil, chauffeurs-livreurs, vendeurs et conseillers de vente, ainsi qu’attachés technico-commerciaux », souligne Jérôme Paclet. Côté compé-tences, le directeur des ressources hu-maines précise « recruter avant tout des personnes qui souhaitent s’investir et progresser, plus que des personnes possédant des diplômes spécifiques ».Une raison à cela, les collaborateurs de Point. P Matériaux de construction bé-néficient de formations en interne via les Campus Pro de Saint-Gobain Dis-tribution Bâtiment France.

52 points de vente dans la région

Sur ces campus, les recrutés peuvent être formés à tous les métiers dans le butde « favoriser la mobilité interne et l’ac-quisition de compétences ».En amont, Pôle emploi est chargé de l’ensemble du recrutement de l’ensei-gne dans le cadre d’une convention re-nouvelée en septembre et travaille par-t i cu l i è r emen t su r l e s pos t e s « compliqués » à pourvoir. « C’est le cas lorsqu’il s’agit de trouver des profils disposant à la fois de la fibre commer-ciale et technique. Il y a une pénurie de candidatures sur cette double compé-tence. qui oblige à élargir le sourcing,

notamment via la méthode de recrute-ment par simulation (MRS) », souligneChristian Arnaud, manager du Pôle grands comptes à la Direction régiona-le de Pôle emploi.Dans le cadre de la convention passée, Pôle emploi met à la disposition de Point. P Matériaux de construction un interlocuteur unique au sein de l’agen-ce située à Chambéry Mudry ainsi que des interlocuteurs opérationnels lo-caux, impliqués au niveau des bassins d’emploi, notamment ceux du Rhône, de Savoie et Haute-Savoie où les recru-

tements sont les plus nombreux.Dans la région, l’enseigne multi-spécia-liste de Saint-Gobain Distribution Bâti-ment France compte 52 points de ven-te et 700 collaborateurs. Chaque année, les besoins en recrutement os-cillent entre 80 et 150 postes, dont 60 %en CDI.

D. M.PRATIQUE Les possibilités de recrutement sont via Pôle emploi, mais aussi via le site internet Carrières de Saint-Gobain Distribution Bâtiment France : https ://carrieres.sgdb-france.fr/

R É GI O N [ EMPLOI ]

120 postes à pourvoir par an chez Point P.Les entrepôts de Point. P Matériaux de construction embauchent sur le savoir-être en premier lieu, puis dispensent des formations. Pôle emploi a en charge le recrutement.

■ Sont recherchés des vendeurs et conseillers de vente mais aussi des magasiniers-conseil, des chauffeurs-livreurs, ainsi que des attachés technico-commerciaux. Photo DR

1- Je m’informe sur les emplois sur le site sengager.fr puis dans mon centre de recrutement (CIRFA). 2 - Je dépose ma candidature. 3- Je passe les évaluations. 4 - J’ajuste mon projet. 5- J’attends le résultat de la commis-sion. 6 - Si acceptation, je deviens soldat.Tout au long de ce parcours, le candidatest accompagné par un conseiller en re-crutement. Ainsi, le Cirfa de Lyon ac-cueille du lundi au vendredi, même

sans rendez-vous, et informe sur les dif-férents parcours professionnels propo-sés. Possibilité est également donnée d’avoir un entretien avec un conseiller le samedi matin sous réserve de rendez-vous. Enfin, pour postuler, il faut avoir entre 17 ans et demi et 30 ans, être de nationalité française, avoir fait sa Jour-née de défense citoyenneté et jouir de ses droits civiques.PRATIQUE - Se rendre sur sengager.fr - CIRFA de Lyon, 4 rue Gustave-Nadaud. Tél : 04.37.27.36.10.

L’Armée de terre recrute

■ L’Armée de terre offre jusqu’à 15 000 postes sur des métiers divers, pas tousen lien avec le théâtre des opérations. Photo Cirfa de Bourg-en-Bresse

Pose de bardage sur les murs et la couverture métallique sur des bâtiments industriels. Capacité à travailler en hauteur et àl’extérieur. Compétences en étanchéité et/ou expérience dans le bâtiment. Être à 6 heures, dépôt à Boën. Formation en internepossible par l’entreprise si besoin.ENVOYER votre CV par mail à [email protected] OFFRE 060MCFK.

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RÉGION

Afin de renforcer sa dynamique, Apave, qui accompagne lesentreprises et collectivités dans la maîtrise de l’ensemblede leurs risques techniques et dans la protection de leurssalariés et installations, recrutera 230 collaborateurs d’ici fin 2020 dans ses différents métiers. Ses missions : Inspec-tion réglementaire, contrôle des bâtiments et aide à ladécision des maîtres d’ouvrage, assistance technique,formation professionnelle…En 2016, Apave a ainsi œuvré aux côtés de centaines d’entreprises telles que Boiron, Vinci, Aéroport de Lyon, auprès de collectivités locales mais aussi d’un vaste tissude TPE/PME. Elle compte 13 agences sur le territoirerégional.PRATIQUE - Pour en savoir plus www.apave.com

Apave programme 230 embauches

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ACTU DANS LA RÉGIONLE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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TRA-C industrie a été la premiè-re entreprise française à indus-

trialiser, il y a quatre ans, latechnologie du soudage par fric-tion malaxage (FSW). Bien lui ena pris car les perspectives dedéveloppement liées à cette tech-nique d’assemblage des métaux,dite verte (sans recours à la fu-sion, donc sans fumée ni gaz),sont alléchantes. « C’est un élé-ment différenciateur pour nous,explique Bruno Voland, le créa-teur et P-dg. Cela nous permetd’avoir une forte visibilité auprèsde grands groupes. »D’ailleurs l’entreprise située auxOlmes continue d’investir pouraugmenter ses capacités. En juin,il a fallu couler une nouvelle dallede béton dans un des ateliers pourêtre en mesure de recevoir lanouvelle machine FSW, beau-coup plus lourde que l’ancienneet qui est surtout plus performan-te. Elle permet de souder de fortesépaisseurs, jusqu’à 40 millimè-tres, grâce à une pression quipasse de 30 à 100 kN, autrementde 3 à 10 tonnes de poussée. Uninves t i s sement de près de700 000 euros dont s’enorgueillitBruno Voland : « Avec les procé-dés actuels, il faudrait sept heurespour accomplir une tâche que

l’on peut faire, nous, en 20 minu-tes… Et s’attaquer aux fortesépaisseurs ouvre des marchésdans la défense, le naval ou leferroviaire. »Autres bonnes nouvelles : la so-ciété vient d’entrer dans un dispo-sitif qui met en relation desgrands groupes (Ndlr en l’occur-rence Thalès Aliena Space et Po-ly-Shape) avec des PME innovan-tes, et elle vient de remporter unappel d’offres auprès de l’universi-té catholique de Louvin. Elle estégalement partenaire d’une start-up lyonnaise qui développe despianos haut de gamme transpor-tables. TRA-C fait feu de tout boiset cela s’en ressent sur ses effec-tifs, qui sont passés en deux ansde 80 à 100 personnes, dont unedizaine de CDI supplémentaires.

Frédéric Guillon

L E S O LM E S E N TR E P RIS E S IN NO VA N T E S

TRA-C industrie s’offre une capacité de soudage uniqueAvec l’achat d’une machine de grande capacité, l’entreprise spé-cialisée dans le travail des métaux passe au premier rang européen pour sa capacité de soudure par friction malaxage…

■ La nouvelle machine renforce la capacité de soudage FSW de l’entreprise. Photo Frédéric GUILLON

TRA-C industrie a reçu en 2015 la victoire de l’innovation industrielle décernée par Le Progrès pour le pro-cédé FSW (Friction stir welding). « Les assemblages soudés sont sou-vent la source de défauts métallurgi-ques pouvant amener à des problè-mes importants, voir la rupture », explique Bruno Voland. Cette tech-nique permet de conserver les carac-téristiques mécaniques du métal de base. Elle limite les défauts liés à de longs cycles de fabrication, ainsi queles coûts de main-d’œuvre élevés. »

Une technique d’assemblage qui a reçu le prix de l’innovation industrielle

■ Bruno Voland. Photo Frédéric GUILLON

ZOOM

Renault, Alsthom, Constel-lium, Air liquide ou SAPA, Thalès ou bien encore Sa-fran, « qui vient nous voir pour de la recherche et déve-loppement qui peut débou-cher sur de la série », précise le P-dg. Une R & D qui est un des trois piliers sur les-quels repose TRA-C indus-trie, avec la vente de machi-nes et les services.

Les clients sont prestigieux

Alors qu’elle était occupée à faire le tri dans les archives de la commune de Thizy-les-Bourgs avec son jeune collè-gue, Chrystelle Imbert a mis la main sur une bien jolie trou-vaille qui raconte la vie des Thi-zerots sous l’Ancien régime. Dans un état passablement abîmé, des pièces d’un procès reliées en trois volumes ont étéexhumées du passé. C’est une affaire qui avait fait grand bruitdans le village dans les années 1760. Elle opposait les villa-geois de Thizy à un dénommé Pierre Desville Delagrèle, le-quel après avoir acheté au curéles fours médiévaux et les bois alentours, décidait que plus

personne « n’aurait la liberté d’y cuire », alors même que « depuis des temps immémo-riaux », ces fours banaux étaient mis à disposition de la population pour y cuire le pain. Et de fermer purement et simplement les fours de l’im-passe des fours banaux.Or, en 1765, l’hiver est très ru-de et les villageois, « touchés de la misère du peuple », por-tent l’affaire devant la justice pour que leur soit rendu le droit de venir bénéficier libre-ment des fours. À la fin du pro-cès, le greffier relate que Pierre Desville Delagrèle fut dans l’obligation de rendre le four à la population. On ne sait pas

exactement comment s’est dé-roulé le procès ni ce qui s’y est dit réellement. « On n’a pas vraiment le temps de se pen-cher sur toutes ces histoires. Mais on sait qu’elles existent et elles ne demandent qu’à être étudiées », confie Chrystelle Imbert qui a une nouvelle fois rangé ces « vieux papiers ». Le curieux d’histoire qui vou-drait se pencher sur cette affai-re aurait tout le loisir de le faire en se plongeant dans les archi-ves de la mairie de Thizy. Tou-tes les pièces du procès sont conservées ici : depuis les piè-ces du procès en ancien fran-çais, en passant par les plans cadastraux de l’époque qui

marquaient la localisation du four et des bois jusqu’au par-chemin de l’ordonnance roya-

le qui scellait que les fours de-vaient être rendus au peuple.

T.V.

THIZY LE S BOURGS HISTOIRE

Une plongée dans le procès des fours banaux

■ Les pièces du procès des fours banaux de Thizy de 1765 sont reliées en trois volumes et conservées à la mairie de Thizy les Bourgs. Photo Tatiana VAZQUEZ

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ACTU BEAUJOLAISLUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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La broncho-pneumopathie chronique obstructiveLa broncho-pneumopathie chroni-que obstructive est l’association d’une bronchite chronique et d’un emphysème pulmonaire, qui condui-sent à l’insuffisance respiratoire. Elle se définit, de façon générale, par une résistance au passage de l’air dans les voies aériennes. Cette gêne est due à la diminution permanente, ou passa-gère, du calibre des bronchioles.SOURCES : vulgaris-médical.com ■ Photo d’illustration Célik ERKUL

40 personnes meurent, chaque jour, en France, de la BPCO. Toujours selon le ministère de la Santé, la maladie concerne de 3 à 4 millions de personnes, soit 6 à 8 % de la population adulte. Qualifiée de « tueuse du souffle », elle est due au taba-gisme, dans 80 % des cas. C’est la 3e cause de décès en France ; la 5e dans le monde.

Pour ces femmes et ces hommes, at-teints de broncho-pneumopathie

chronique obstructive, l’idée de « souffler » à pleins poumons reprendtout son sens dans la seule perspectivede retrouver un peu de confort dans leur vie quotidienne. Ce confort passe par l’augmentation de leur masse musculaire. « Plus nos muscles se dé-veloppent, moins on a besoin d’oxygè-ne. Et comme on n’en a pas beau-coup… Avec cette maladie, on se sent tout seul », explique entre fatalisme et espoir, Daniel Le Roy, président de la toute jeune association Beaujol’Air. Aussi, « un soir d’octobre 2016, j’ai or-ganisé une réunion avec quelques pa-tients atteints de la même maladie. Nous avons décidé de créer une asso-ciation pour se regrouper ». En dé-

cembre, la structure voyait le jour. De-puis, ses 5 membres sont passés à 25. « Nous mettons en place des activités physiques, à notre portée. Chacun fait comme il peut. De la marche nordi-que, de la sophrologie et du chant. Ici, il s’agit surtout de pratiquer des techni-ques respiratoires. Nous proposerons,prochainement, une nouvelle activi-té : la gymnastique douce, pratiquée dans un local mis à notre disposition par l’Hôpital Nord-Ouest ». La cotisa-tion annuelle se monte à 20 euros ; une recette complétée par le soutien de Vital Aire et Sos Oxygène, deux partenaires de l’association, affiliée à la Fédération française des associa-tions et amicales de malades, insuffi-sants ou handicapés respiratoires (FFAAIR). « Après une année d’exis-tence, nous devrions pouvoir préten-dre à quelques subventions municipa-les ». En attendant, pour faire face auxfrais générés par les animations, Da-niel Le Roy a mis en ligne un finance-ment participatif, via le site « Ulule ». « Notre demande est de 350 euros.

Chacun peut participer à hauteur de 5 euros. »

Au Marathon international du BeaujolaisDaniel le Roy n’est pas peu fier de ce petit exploit. « Nous participerons au Marathon international du Beaujo-lais. Là encore, selon nos moyens. Nous allons donc prendre le départ des 8 kilomètres. Pas du début, cepen-dant. Nous partirons du 3e kilomètre pour ne marcher que sur la portion plate ».Et de préciser : « Rompre l’isolement passe aussi par des contacts avec d’autres associations. Cela permet de favoriser les contacts et les échanges entre patients. Nous rencontrons sou-vent « Solid’Air », de Mâcon (Saône-et-Loire). On se motive. On retrouve legoût de l’effort. Prochainement, nous irons grimper la Roche de Solutré. »

Philippe GallandNOTE Beaujol’Air, Daniel Le Roy au 06.79.90.85.54. Email : [email protected]

■ L’effort physique favorise le renforcement musculaire. Photo DR

Beaujol’Air, un nouveau souffle pour les malades

B E A U J O L A I S S A N T É

Ils savent que leur mal est incu-rable. Leurs poumons sont bou-chés dans de telles proportions que le moindre effort est un cal-vaire. Pourtant, cette petite poi-gnée de patients, atteints d’in-suffisance respiratoire, a décidé de se battre contre la broncho-pneumopathie chronique obs-tructive (BPCO).

} Pour ne plus être seul face à la mala-die. ~

Daniel Le Roy, président de Beaujol’Air

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ACTU VILLEFRANCHELE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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Deux jeunes hommes, âgés respecti-vement de 20 et 22 ans, ont compa-ru ce vendredi 20 octobre devant letribunal correctionnel de Villefran-che pour répondre de leur compor-tement au centre pénitentiaire. Illeur est reproché une série d’outra-ges, menaces et violences commisdans le courant de l’été à l’encontredu personnel pénitentiaire. En der-nier lieu, ils se sont livrés l’un etl’autre, le 13 et 14 octobre à d’impor-tantes dégradations dans leur cellu-le du quartier disciplinaire de l’éta-blissement.S’ils sont détenus pour des faits dis-tincts, leur situation pénale présentede nombreuses similitudes. Jeunes

mais déjà récidivistes, leur casier ju-diciaire est émaillé de lourdes con-damnations pour des faits de violen-ce et ne sont pas près de sortir del’univers carcéral en raison des ré-vocations de sursis qui les guettentet des poursuites actuellement àl’instruction, pour l’un d’entre eux.Tous deux ont demandé à bénéficierd’un délai pour préparer leur défen-se. Le tribunal a suivi les réquisi-tions du ministère public et a délivrépour chacun un mandat de dépôtdans l’attente de leur jugement ren-voyé à l’audience correctionnelle du15 novembre prochain. L’un d’entreeux devra par ailleurs se soumettre àune expertise psychiatrique.

VILLEFRANCHE-SUR-S AÔNE JUSTICE

Deux détenus déférés devant le tribunal pour leur comportement

L’assemblée générale de cevendredi 20 octobre à la

salle de réception de l’Escale, s’est ouverte par une minute desilence en mémoire de Daniel Derrien, Yves Varennes et Franck Kaninka. Une soirée ri-che en dossiers au cours de la-quelle le CSV s’est dit fier de son passé tout en faisant la partbelle aux jeunes.

nLe rapport financier : un léger déficitLe budget est le suivant : 411 374 € de dépenses sur 419 000 € budgé té s e t 437 205 € de recettes sur 454 000 € budgétés, dont 114 000 € de subventions de lamairie.Le responsable des finances Jacques Decote indiquait que « le résultat d’exploitation de + 25 831 € est mis à mal par le passif d’une dette précédente de 35 000 € et qu’au 30 juin 2017 le club présentait un lé-ger déficit de moins 9 169 €».« Autre patate chaude : l’URSSAF… Nous avons per-du devant le tribunal d’instan-ce de Villefranche dans un 1er

temps, mais en mars dernier la Cour d’appel de Lyon nous a donné raison, ce qui nous per-

met de repartir l’esprit plus li-bre », précisait le comptable. Pour finir, il citait un exemple de ce que coûte un joueur ca-det pour le club : 760 € (3 fois lemontant de sa cotisation).

nLe rapport moralLe secrétaire général Jean-Luc Papillon informait lors de ce rapport de la démission de Ma-rianne Aujogue et de Rémi Mahuet au comité directeur remplacés par Patrice Bouillotet Gérard Lapalus et insistait sur la grosse organisation du match international entre la France et le Pays de Galles en moins de 18 ans confiée par la FFR. « Ce fut une réussite tant sportive qu’extra-sportive qui a fédéré près de 2 000 specta-

teurs et 120 bénévoles. »

nLa fin du Pôle espoirs ?On apprenait également que le Pôle espoir pourrait quitter Villefranche au profit du LOU lyonnais. La phrase est pour l’heure au conditionnel…

nLes objectifs pour la saison 2017-2018Dans son discours Frédéric Miguet a rappelé que pour cet-te saison les objectifs sont « le maintien de l’équipe seniors en Fédérale 2, la poursuite d’une gestion rigoureuse, l’oc-casion de redoubler d’efforts dans la formation et mise en place de navettes entre lycée etclub. La structuration de l’éco-le de rugby se poursuit avec la

mise en place de relais admi-nistratif pour chaque catégo-rie. Des souhaits ? Une saison riche pour tous les compo-sants du CSV qui sont au nom-bre de 537 sociétaires », con-c lua i t l e prés ident qu i confirmait le récent écho du remplacement de l’entraîneur Jean-Michel Thévenon par Xavier Montméat (qui passe des juniors aux séniors de l’équipe fanion) « Nous avionsune vision différente et nous nous sommes séparés en toute courtoisie en trouvant une so-lution interne », disait-il en se félicitant du retour au club de deux grands joueurs : Sébas-tien Bouillot et Maxime Fray.

De notre correspondant Georges Maire

V I LL E F R A N C H E - S U R- S A Ô N E RUGBY

Le CSV fait le bilan et annonce ses objectifs pour la nouvelle saisonLe Cercle sportif de Villefranche rugby (CSV) a tenu son as-semblée générale ven-dredi soir.

■ Frédéric Miguet (président), Jacques Decote (finances) et Jean-Luc Papillon (secrétaire général). Photo Georges MAIRE

Les minimes sont quali-fiés au challenge Orange (3e de France lors de la fi-nale du Top 14 à Paris).Les cadets Teuillère champions du Lyonnais et vice-champions de France avec une seule dé-faite en finale du cham-pionnat de France face à Tyrosse.Les juniors vice-cham-pions du Lyonnais et qua-lifiés pour le champion-nat de France un parcoursqui s’achèvera en 1/16e definale face à Metz.Les cadets à XIII termi-nent 3e de leur pouleLes seniors fédérale 2 ter-minent 10e de la poule et seront sauvés par la réfor-me des compétitions fédé-ralesFédérale B : l’équipe ter-mine 10e : « Saison com-pliquée avec un effectif restreint »Intervention milieu sco-laire avec 450 enfants pré-sents (rencontres USEP en collaboration avec la mairie)Nouvelle participation aux championnats de France pour le lycée Louis -Armand (9e).

Les résultats sportifs

VILLEFRANCHE

Un Arménien, né en 1994, a été arrêté au volant samedi à 22 h 45, avenue de l’Europe, alors qu’il n’était pas titulaired’un permis de conduire. Placé en garde à vue, il a reconnules faits ; il sera convoqué le 24 novembre devant letribunal de Villefranche. Dimanche, il a été présenté au parquet pour une mise en exécution de 2 peines pour desdélits routiers (4 mois de prison) et a été incarcéré à la maison d’arrêt.

Sans permis, il finit à la maison d’arrêt

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ACTU VILLEFRANCHELUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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C’est l’un des moments forts del’activité culturelle caladoise, at-

tendu par les passionnés d’art pictu-ral. Toutes les techniques sont repré-sentées et l’exposition offre une profusion de couleurs, paysages, por-traits qui ravissent les yeux.Le « GAB » (Groupement des artis-tes Beaujolais) est une associationd’artistes de la région qui compte plusde 90 membres, peintres et sculp-teurs. Élisabeth Grillot en est la prési-dente depuis 2001. Peintre elle-mê-me, elle est entrée au GAB en 1988.Malgré son grand âge (le GAB a été créé en 1941), le groupement se re-nouvelle chaque année en acceptant après une dure sélection de nouveauxartistes. Le jury de sélection se réunit chaque année au printemps pour exa-miner les nouvelles candidatures.Quatre nouveaux membres ont été

acceptés cette année, trois peintres(Juliette Augis-Saroli, Solange Ter-rier, Gérard Lemoine) et un sculpteur(Eric Chambon).Le salon annuel (lancé ce samedi) permet de mettre en valeur et de faire découvrir au public les artistes beau-jolais. La Calade est largement repré-sentée avec sept artistes.Trois prix sont décernés par le jury duGAB : le Grand prix du Salon, le prix de la créativité et le prix du thème. Lesautres prix sont décernés par la Ville et les associations culturelles caladoi-ses ou encore par de généreux dona-teurs.

De notre correspondante Anne Cordon-Fabrègue

PRATIQUE Exposition visible jusqu’au 5 novembre. Ouverture tous les jours de 14 h 30 à 18 h 30. Salle des Échevins 96 rue de la Sous-Préfecture. Entrée libre.BUREAU de l’association. Présidente : Élisabeth Grillot. Vice-présidents : Geneviève Buffard, Robert Rausa. Trésorière : Thérèse Fangari. Secrétaire générale : Paquerette Grevoz-Lair

V I LL E F R A N C H E - S U R- S A Ô N E PEINTURE

Le 77e salon du Groupement des artistes Beaujolais

■ Les primés de cette 77e édition et ceux qui les leur ont remis. Photo Anne CORDON-FABREGUE

Le Groupement des artistes Beaujolais s’ouvre ce week-end sur sa 77e édition en pré-sence de 46 artistes.

ZOOM

-Grand prix du Salon 2017 of-fert par le GAB : Jean Cholet pour l’ensemble de son œuvre.-Prix de la Ville de Villefranche : Robert Rausa.-Prix de l’office de tourisme Villefranche-Beaujolais : Jacky Augagneur.-Prix de l’expression artistique locale (commission culture de la Ville) : Dominique Veyrat.-Prix de l’office culturel : Alain Roy.-Médaille de l’Académie de Villefranche : Colette Genesty.-Prix de la créativité offert par le GAB : Christiane Barnaud.-Prix du thème offert par le GAB : Solange Terrier.-Prix Bernard Perrut 2017 : Patrick Dourlens.

-Prix Elisabeth Lamure : Domi-nique Veyrat.-Prix Suzanne Vivenot : Arielle Carré.

■ Jean Cholet a reçu le Grand Prix pour l’ensemble de son œuvre. Photo Anne CORDON-FABREGUE

11 prix attribués

Avant de s’offrir une courte trêve officielle jusqu’au 5 no-vembre, les U19 avaient unemission à remplir samediaprès-midi dans la Loire. Ilsdevaient aller chercher àSaint-Genest-Malifaux une qualification pour le 5e tour deGambardella, la coupe deFrance de football des jeunes,aux dépens de Haut Pilat F.C.Attendu de pied ferme par deslocaux invaincus et perfor-mants (aussi bien dans leurchampionnat du district de la Loire que dans la compétitionnationale), le groupe drivé parChristophe Bouteiller a parfai-tement rempli son contrat.

N’abordant pas ce match à la légère et nullement perturbéspar une ambiance de fête en-tourant cette confrontation, les Bleus du FCVB atteignaientla pause avec un avantagesubstantiel (2/0) qu’ils boni-fiaient ensuite pour un 3/0 final bien mérité. En place dé-sormais pour un 5e tour prévule 12 novembre qui succéde-ra à la reprise en championnatprogrammée le 5 face à Cruasà domicile.

V I LL E F R A N C H EU19 : un 5e tour en Gambardella

BEAUJOLAIS

Samedi soir, l’élection de Miss Rhône-Alpes était organiséeà Bourg-en-Bresse. Si c’est Dalida Benaoudia, Lyonnaise,qui a remporté la couronne tant convoitée, Maeva Durand Miss Beaujolais et Miss Rhône 2016, a obtenu le titre de1re dauphine. Plusieurs supporters étaient venus participerà la soirée, parmi les 2500 personnes qui ont assisté àl’événement.

■ A gauche, Maeva Durand, 1re dauphine de Miss Rhône-Alpes 2017. Photo Laurent THEVENOT

Maeva Durand, Miss Beaujolais 2016, élue 1re dauphine de Miss Rhône-Alpes 2017

■ Ses supporters du Beaujolais. Photo Laurent THEVENOT

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LUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

Samedi matin à l’occasion du70e anniversaire de l’Ordre des

Compagnons du Beaujolais, unecentaine de membres des devoirsextérieurs ont été accueillis auCuvage de Lacenas. Sur la trentai-ne de devoirs qui existent actuel-lement dans le monde, seizeétaient représentés. Ils venaientde Paris, de Marseille, du Hainaut(Belgique), de Montréal, de Ba-vière, de la ville de Québec, duTogo, d’Auvergne, de Saxe, deValence en Espagne, de Ham-bourg, d’Alsace-Lorraine, duYorkshire, du Wurtemberg, deMacédoine et du Poitou. Luc Ma-riaux initiateur du futur devoir deSan Francisco était égalementprésent.

450 participants

Dès 10 h 30 une importante dé-gustation des différents vins etcrus du Beaujolais animée parPhilippe Merly, œnologue et com-pagnon, leur a été proposée.« Bien recevoir les membres desdevoirs extérieurs est une priori-té » explique Jean-Paul Rampon,président de l’Ordre des Compa-gnons du Beaujolais, « Nous te-nons à les honorer particulière-ment lorsqu’ils se déplacent pournous rendre visite. »Le soir, à partir de 18 h 30, le 233e

chapitre d’intronisation s’est tenuau Cuvage de Lacenas. Aupara-vant, les seize impétrants avaientété conviés à une séance de dé-gustation en compagnie du cuisi-nier Jean Brouilly qui leur a sug-

géré des accords entre mets etvins.Le chapitre s’est ouvert avec l’en-trée solennelle des maîtres Com-pagnons suivis des représentantsdes devoirs extérieurs présentspour la circonstance.Avant de procéder à la cérémonied’intronisation, Jean-Paul Ram-pon a prononcé quelques mots deremerciements aux nombreuxamis du Beaujolais venus d’ici oud’ailleurs assister à cette soirée.Marcel Laplanche, grand Cham-bellan, a ensuite vanté les vertuset les effets bénéfiques du beaujo-lais.

Une grande fête

Après la prestation en communde serment devant Saint-Vincent,les impétrants sont montés cha-cun à leur tour sur le podiumpour écouter un petit résumé hu-moristique de leur histoire avantde subir l’épreuve de la tassée auxdimensions impressionnantespour recevoir le cordon et latassée, symbole de leur apparte-nance à la confrérie.Ce sont ensuite plus de 450 per-sonnes qui ont partagé le succu-lent repas servi dans le caveau quis’est ensuite transformé en pistede danse.

De notre correspondantJean-Paul Courbière

L A C E N A S É V É N E M E N T

Samedi, les Compagnons du Beaujolais ont fêté leur 70e anniversaire et intronisé 16 nouveaux membres. Un grand moment pour la confrérie.

■ Les nouveaux Compagnons du Beaujolais, intronisés, samedi soir à Lacenas. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Les impétrants prononcent le serment devant Saint-Vincent. Au premier plan : Thomas Ravier maire de Villefranche, Mathieu Viannay qui a repris le restaurant de la Mère Brazier et Béatrice Berthoux, élue au conseil régional et adjointe à la culture de Villefranche. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Le discours de Marcel Laplanche, grand Chambellan. Photo J-Paul COURBIERE

■ Christophe Guilloteau, président du conseil départemental et député, reçoit le cordon rouge et vert à titre honorifique. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Philippe Merly, œnologue, anime la dégustation des Compagnons desdevoirs extérieurs. Photo J-P COURBIERE

Les Compagnons du Beaujolais ont fêté leurs 70 ans

WEB +Retrouvez photos et vidéos sur notre site internet http://c.lepro-gres.fr/rhone-69-edition-ville-franche-et-beaujolaisMais aussi notre supplément numérique sur toute l’histoire des Compagnons du Beaujolais !

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ACTU AUTOUR DE VILLEFRANCHE

L A C E N A S É V É N E M E N T

■ Les nouveaux Compagnons du Beaujolais, intronisés, samedi soir à Lacenas. Photo Jean-Paul COURBIERE

16 C’est le nombre de nouveaux Compagnons du Beaujolais :Béatrice Berthoux (vice-présidente de la Région, élue à Villefranche), Mathieu Viannay (chef de La Mère Brazier), Thomas Ravier (maire de Villefranche), Jean-Baptiste Maisonneuve (autocariste, président de la CCI), Maxence Besson (viticul-teur), Sophie Cruz (conseillère régionale), Roland Bleton (dentiste, passionné de moto tout-terrain), Martine Publié (vice-présidente du conseil départemental au tourisme), Nicolas Bravin, et Frédéric Barbe (militaires formés à l’école navale), René Coiron (chef d’entreprise), Vincent Dumontet (chef des ventes très impliqué à Clochemerle), Francis Trans (chef d’entreprise belge), Alain Vollerin (critique), Georges Narmand (organisateur d’événements), Dahong Zhu (organisatrice d’évé-nement autour du beaujolais en Chine). Christophe Guilloteau, président du Con-seil départemental a reçu le cordon rouge et vert à titre honorifique.

■ Béatrice Berthoux élue au conseil régional et adjointe à la culture de Villefranche, Jérémy Thien Compagnon, Luc Mariaux, créateur du devoir de San Francisco et Paul Fourrichon, grand maître Compagnon.Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Martine Publié, vice-présidente duconseil départemental en charge du tourisme. Photo JP COURBIERE

■ Jean-Baptiste Maisonneuve, autocariste, président de la chambre de commerce et d’industrie. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Thomas Ravier, nouveau maire de Villefranche. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Dahong Zhu, organisatrice d’événements autour du beaujolais nouveau en Chine. Photo Jean-Paul COURBIERE

Les Compagnons du Beaujolais ont fêté leurs 70 ans

■ Alain Vollerin, critique d’art et de gastronomie. Photo Jean-Paul COURBIERE

■ Vincent Dumontet, chef des ventes chez un concessionnaire auto, très investi à Clochemerle. Photo J-P COURBIERE

■ Georges Narmand, organisateur d’événements. Photo Jean-Paul COURBIERE

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ACTU VAL DE SAÔNELE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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À l’heure où La Poste annonce uneforte hausse du prix des timbres

pour le 1er janvier – parce que les volu-mes des courriers diminuent en Fran-ce –, les postiers de Loyettes ne ris-quent pas de chômer. La faute à Christelle Konig. La professeur des CE1-CE2 a eu l’idée,avec son binôme Émilie Mammoliti, de faire parvenir des cartes postales de

tous les pays du monde. « J’ai trouvé l’idée sur un groupe d’entraide entre professeurs des écoles », tient à préci-ser Christelle Konig. Un groupe sur Fa-cebook, déjà. Puisque c’est justement le réseau social qui a rendu l’initiative de l’école élémentaire virale (lire par ailleurs).

Les écoliers « questionnent le monde »« Dès la rentrée de septembre, Mme Konig nous a parlé de son projet. J’ai trouvé ça super », apprécie la mère d’un élève. Alors cette semaine, quand les deux professeurs ont lancé l’appel, une certaine émulation s’est créée. « Les enfants se sentent impliqués puisqu’une petite a reçu cinq cartes.

Depuis, tous veulent recevoir leur car-te et ils poussent leurs parents à parta-ger. Mais ces derniers en font ce qu’ils veulent, il n’y a aucune obligation », as-sure Christelle Konig.Cet échange épistolaire n’est pas non plus dénué d’objectifs pédagogiques. « J’applique cette initiative à la matière “questionner le monde” », annonce celle qui est aussi la directrice de l’éta-blissement. Afin d’ouvrir ses élèves à d’autres coutumes et modes de vie, Christelle Konig a lu les textes au dos des cartes postales à ses élèves. « Mais il y en a eu certains en langues étrangè-res. Et je ne maîtrise pas le serbe par exemple », plaisante-t-elle.La directrice de l’école élémentaire a aussi acheté une grande carte du mon-de grattable. À chaque carte reçue, les écoliers ont le plaisir de gratter le pays correspondant, de lui lier la carte avec une ficelle et d’en dessiner le drapeau. « Grâce à ce travail de recherche auto-nome, ils remplissent l’objectif “se si-tuer dans l’espace”. Ils connaissent dé-jà les cinq continents », se réjouit Christelle Konig. Pour le moment, l’école de Loyettes a découvert la Bosnie-Herzégovine, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, le Maroc, la Serbie et la Suède. Vont-ilsrecouvrir le monde entier ?

Vincent Sartorio

NOTE Pour écrire à l’école de Loyettes : CE1-CE2, 30 rue du Carillon, 01 360 Loyettes.

■ Christelle Konig et Émilie Mammoliti grattent les pays depuis lesquels une carte postale est déjà parvenue, puis elles la relient au pays correspondant par un système de punaises et de fil. Photo Vincent SARTORIO

Le défi des écoliers : recevoir des cartes postales du monde entier

LO Y E T T E S INS OLI T E

La directrice de l’école élémentai-re, Christelle Konig, également professeur des CE1-CE2, a eu une idée pour sa classe. Demander à des inconnus de leur envoyer des cartes postales de partout dans le monde. Ludique et pédagogique.

Marie Sebaouni, la mère deLilou, 7 ans, enchantée parle projet, a recopié le texterédigé par la maîtresse dans les cahiers de liaisonsur une feuille A4. Puis ellea fait poser sa fille avec. « Jetrouvais qu’un texte infor-matique, ce n’était pas trèsparlant. Cette photo, c’estpour avoir plus d’impact.On en voit souvent passerde similaires, notammentdans des cas moins joyeux,alors ça m’est venu naturel-lement à l’esprit », expliquecette assistante maternelle,également présidente duSou des écoles. L’image desa « petite grignette » a rapi-dement conquis les internautes. De cercle en cercle, le partage s’est éten-du exponentiellement jusqu’à atteindre plus de 3 800 personnes.

Le partage sur Facebook devient viral

■ Le partage de la photo de Lilou a pris une grande proportion. Photo DR

7 C’est le nombre de pays, sur les 197 reconnus par l’Organisation des nations unies, depuis lesquels l’école de Loyettes a reçu des cartes postalesau soir des vacances de la Toussaint.

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ACTU BELLEVILLE ET RÉGIONLUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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André Lapalu, 51 ans, habitant Mo-gneneins dans l’Ain a retrouvé un

emploi au garage Renault à Belleville.Stéphane Drouin, agent Renault, l’a recruté en CDI à compter du 1er août 2017. « C’est un bonheur de travailler avec un employé comme lui, je ne re-grette vraiment pas mon choix » glisse Stéphane Drouin.Quel est votre parcours profession-nel ?« J’ai été durant 12 ans à mon compte, je tenais un garage multimarques à Saint-Georges-de-Reneins. Même si mon affaire fonctionnait bien, c’est beaucoup de responsabilités et c’est épuisant, j’ai donc laissé entendre que je voulais vendre, le bouche-à-oreille à bien fonctionné, et j’ai su saisir l’oppor-tunité qui s’est présentée en 2013. »Vous vous êtes alors mis à la recher-che d’un emploi ?« Oui, mais je ne suis jamais resté au chômage. Si je n’ai pas recherché im-médiatement un emploi de mécani-cien auto, c’est que durant 3 ans j’étais

tenu par une clause de non-concurren-ce dans un périmètre de 30 kilomètres.Mais j’ai très rapidement retrouvé un emploi chez « Kiloutou » à l’entretien de multi-matériel, puis un autre em-ploi au Garage du Nord à Villefranche,à l’entretien de tous types de moteurs industriels. »Comment avez-vous trouvé cet emploi au garage Renault de Belle-ville ?« J’ai répondu à une annonce, et ma candidature a été retenue. Ici je suis mécanicien auto, ce que j’ai toujours aimé faire, c’est un retour aux sour-ces. »Ça fait un peu plus de 2 mois que vous êtes en poste comment ça se passe ?« Vraiment très très bien, je n’ai pas la pression, ni les responsabilités d’un employeur, ça change complètement, tout en exerçant le métier que j’aime. »Stéphane Drouin souhaite ajouter : « Les employés de 50 à 60 ans pour un patron c’est la force tranquille et puis c’est aussi une richesse pour la trans-mission du savoir (sur 16 employés nous avons actuellement 2 bac Pro), de plus on est certain d’avoir un travailde qualité, ce qui participe grande-ment à remplir mon principal objectif qui est la satisfaction du client. »

B E LL E V I LL E T É MOIGN A GE

« Oui, on peut retrouver un emploi après 50 ans »

■ André Lapalu et Stéphane Drouin, son nouvel employeur. Photo Georges LEGRAND

« Les employés de 50 à 60 ans, pour un patron c’est la force tran-quille » assure Stéphane Drouin, agent Renault à Belleville qui a recruté un ancien homologue.

Vous le remarquerez peut-être pour la Toussaint. Cemonument particulier quin’est pas une tombe, érigé dans le cimetière communalet situé à l’ouest de la chapel-le centrale n’est pas récentmais peu connu. Il rendhommage à Jean Buy qui ré-sidait à Garanches et qui futle 1er maire républicain éludu 21 février 1790 jusqu’au16 décembre 1792.

Une stèle en bon état

Il succéda à Benoît Valette,régisseur du château de « laChaize » nommé « maire-syndic » en 1787. Jean Buyparticipa le 14 juillet 1790 aurassemblement intercom-munal de la première grandefête nationale de la Fédéra-tion. ll était l’arrière grand-père d’Emile Bender qui, enplus de ses autres fonctionsélectives (député, sénateur,conseiller général), était aus-s i m a i r e d ’ O d e n a s d emai 1904 à mai 1945 soit du-rant plus d’un demi-siècle. Ilhabitait à la même adresseque son aïeul toujours pro-priété de la famille.En très bon état l’ouvragecomprend un bloc de pierretaillée de forme parallélépi-pédique reposant solide-ment au sol sur son soubas-sement. Il est entouré à sonpérimètre supérieur de mou-lures crénelées en relief. Laface principale de cette pier-re mentionne gravées les da-tes de décès de l ’élu le13 avril 1813 et de son épou-

se née Marie Meyer le 21 juin1848. Les faces latérales por-tent l’une la mention « hom-me de bien », l’autre « épou-se bien aimée » signées par« les enfants ».Cet ensemble est surmontéd’une croix également ornéede moulures avec sur chacu-ne des 4 facettes du socle lasupportant la reproductiondes symboles représentatifsdes 4 évangélistes chrétiens :Jean, Luc, Marc et Matthieupar l’aigle, le taureau, le lionet l’homme écrivant.

ODEN A S PATRIMOINE

La stèle de Jean Buy, premier maire de la commune

■ Cette stèle représente une grande valeur patrimoniale, culturelle et historique. Photo Georges CHABERT

Ce challenge officiel dusecteur bouliste Beaujolaisdes vétérans licenciés a réuni 78 doublettes mer-credi. Comme chaque équi-pe peut posséder deuxremplaçants ce sont donc 207 compétiteurs qui étaient présents à Vaux pour les éliminatoires de ce concours à la Lyonnai-se.À l’issue de la journée 32 équipes restent qualifiéeset se rencontreront jeudi 26 octobre, réparties à Bel-leville, Beaujeu, Cercié etLes Oullières (clos de Milly)et pour les 16 qualifiés la phase finale se déroulera le9 novembre à la Boulophile de Belleville. Roger Garnier et YvesPélanda s’occupaient de déroulement du concours alors que leprésident de secteur Jean Tomatis jouait pour son club de Chiroubles et que le président local Mickaël Moiroux était auravitaillement.

■ Les organisateurs. Photo Andre PERREON

VA U X - E - B E A U J O L A I S BOU LE LYON N A IS E207 joueurs au challenge Paul-Longhi

BEAUJOLAIS

Le Progrès recherche des correspondants locaux de presse pour plusieurs communes des Pierres dorées, du secteur de Belleville, mais aussi du HautBeaujolais.Il s’agit d’une activité de complément, non salariée, mais rémunérée. Ellepeut convenir par exemple à des parents au foyer, des salariés, des enseignants ou des retraités.Vous avez un peu de temps, êtes curieux, aimez votre commune, avez enviede faire partager aux lecteurs la vie des habitants, rapporter l’activité économique, expliquer les enjeux de la commune en termes de développe-ment ou tout simplement mettre en lumière les gens qui font la commune :alors écrivez-nous.ÉCRIVEZ-NOUS [email protected]

Recherche correspondant local de presse

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ACTU HAUT BEAUJOLAISLE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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Pour la Toussaint et leweek-end du 11 Nov.2017La Boucherie-Charcuterie

A LA FERME

VERNUS FranckLa Plaine - 69790

Saint Bonnet des BruyèresSera ouverte

le mardi 31 Octobre 2017de 8h30 à 12h00 et de 14h30 à 18h00

Le jeudi 9 Novembre 2017de 8h00 à 12h00 et de 14h30 à 18h00

Le vendredi 10 Novembre 2017de 7h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30

le samedi 11 Novembre 2017de 7h30 à 12h00

Rappel : Livraison gratuite tous les jeudisaprès-midi dans un rayon de 30 km

à partir de 50 € de commandePour plus de renseignements,

veuillez nous contacter au04 74 04 71 39 ou 06 85 48 37 89

La désormais célèbre bénédictiondes motards par le dieu romain du

vin Bacchus attire de plus en plus, et même au-delà de nos frontières. Qu’ils soient Belges, Suisses, Beaujolais ou duNord une seule passion les rassem-blent : la moto et avec elle un esprit li-bre, solidaire et jovial.

Un mariage en final !

Ce rendez-vous presque aussi connu que la bénédiction de Béthune a été rendu possible grâce à une belle et forteamitié venant des Hauts de France. Norbert Westelynck, un Ch’ti installé à Juliénas depuis 2009, a su avec l’aide duMoto-club Liberté de Gonnehem trou-ver le bon compromis entre un événe-ment mécanique et le terroir de Julié-nas.Les vrombissements présents tout au long du week-end se sont accentués dès10 h ce dimanche matin avec le départ de la balade où près de 450 cylindrées en tous genres se sont lancées à l’assaut du Beaujolais. Puis en milieu d’après-midi, le public s’est massé près du cellierde la vieille église pour voir apparaître

Bacchus sur son char. Donnant ainsi le top départ aux motards pour rejoindre le dernier cortège de cette journée. Se-lon les organisateurs, près de 500 en-gins ont pris part à cette 9e bénédiction avec comme final un couple belge, Françoise et Robert Vandervelden, qui

avait revêtu leurs costumes de mariage pour offrir un beau clin d’œil au Julié-n’as moto club. En effet, faisant partie d’un club de Saint-Servais (Belgique) ilsont avancé leur mariage d’une semaineafin de suivre leurs amis motards jus-qu’ici. « C’est notre première participa-tion, nous ne regrettons absolument pas d’avoir changé la date de notre ma-riage, l’ambiance est géniale » affirme Françoise. « Nous pensons déjà reve-nir l’année prochaine pour les dix ans etfêter notre premier anniversaire de ma-riage » poursuit-elle. Le public a égale-ment apprécié ce spectacle comme l’explique Stéphanie Llodra, venant de Bourg-en-Bresse pour la première fois « C’est une belle organisation, très con-viviale. Bacchus est bien dans son rôle et on ne ressent pas les clans comme c’est parfois le cas ailleurs. Je reviendrai et j’espère, cette fois-ci, à moto ».

De notre correspondanteAudrey Thuillez

J U LI É N A S É V É N E M E N T

La pluie et le grésil n’ont pas fait peur aux 500 motards venus se faire bénirPour la 9e année consécutive, Julié-nas s’est, le temps d’une journée transformé, en capitale du deux-roues.

■ Malgré la pluie, près de 500 cylindrées se sont fait bénir par Bacchus. Photo Audrey THUILLEZ

} C’est notre première participation, nous ne regrettons absolument pas d’avoir changé la date de notre mariage, l’ambiance est géniale ~

Françoise et Robert Vandervelden, Belges■ Un long cortège s’est lancé à l’assaut du Beaujolais ce dimanche

matin. Photo Audrey THUILLEZ

Josiane Rochette est née en 1955, elle est la fille de Pierre Rochette longtempsadjoint à la municipalité de Beaujeu. Elle s’unit à Roger Guicheret. Vannessa et Aimeric sont venus égayer leur foyer avant que 3 petits enfants viennentcombler Josiane dans son rôle de mamie, qu’elle remplit avec beaucoup de joie.Le 1er septembre 2017 elle fait valoir ses droits à la retraite après de longuesannées de carrière consacrées aux jeunes enfants.C’est en tant qu’agent de surveillance à la cantine et à la garderie qu’elle débutesa carrière en 1984. En 1990 elle remplace Madame Forest à l’école maternelle,et termine sa carrière au grade d’adjoint technique 9e échelon en temps qu’aidematernelle.Elle a débuté avec pour directrice Marie-Claire Taguet et terminé avec MichèleChanudet. qu’elle a beaucoup assistée ainsi que Chantal Fayard et Anne-Marie Francou. Elle a reçu des mains de Sylvain Sotton, maire, la médaille de la Ville etquelques présents en remerciement de son dévouement au sein de l’école. Marie-ClaireTaguet se souvient des services rendus par Josiane lors de fêtes d’école, la confection des costumes ne lui posait aucune difficulté.

B E A U J E U R E TR A I T EJosiane Guicheret dit au revoir à 33 ans au service des enfants

■ Jean-Noël Ailloud, Josiane Guicheret, Sylvain Sotton et Martine Dumoulin. Photo M. PERRIER

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ACTU BEAUJOLAIS AZERGUESLUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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Dans un communiqué, RolandChardon, Marie-France Ro-

chard et Pascal Terrier, « soutenuspar les membres de la liste Le Bois-d’Oingt, demain », expliquent : « Ilnous est reproché d’être à l’originede tensions au sein du conseil muni-cipal du Val d’Oingt et de la démis-sion du maire délégué du Bois-d’Oingt. Nous souhaitons démentiret apporter notre vision de la situa-tion. Un conseil municipal devraitêtre un lieu d’échanges et de démo-cratie […]. Au Bois-d’Oingt, les déci-sions ont trop souvent été prisessans concertation uniquement parles membres de ‘‘l’exécutif’’. Ceux-civoudraient que ces décisions soientapprouvées sans débat et ressententcomme une agression nos deman-des de clarifications. Nous avons

été élus pour apporter nos idées,nos compétences et travailler tousensemble sur les dossiers pour lebien commun. Nous n’avons jamaisété ni agressifs ni clivants et nousavons voulu participer à l’actionmunicipale dans un cadre démocra-tique. Nous avons enfin souventdéploré le manque de communica-tion au sein du conseil municipalcomme à destination des habitants.Depuis sa création, nous n’avonsjamais eu la volonté de nuire à lacommune nouvelle, alors que nousnotons dans la presse que les élusdémissionnaires se réjouissent deprovoquer de nouvelles élections orl’irresponsabilité de ces démissionsmettent le Val d’Oingt dans un im-broglio juridique inédit.Nous regrettons cette situation mais quelle que soit la décision fina-le de l’autorité préfectorale, nouscontinuerons à assumer notre rôlepour la commune du Val d’Oingt etnous garderons la volonté de tra-vailler en bonne intelligence avecles élus d’Oingt et de Saint-Laurent-d’Oingt. »

VA L D ’ O I N GT CONS E IL M U NI CIPA L

Démissions au Bois-d’Oingt :l’opposition s’exprime

■ Roland Chardon, Marie-France Rochard et Pascal Terrier. Photo DR

Suite à la démission du maire Jean-Yves Trincat de la commune du Bois-d’Oingt, et donc de son poste de maire délégué de la commune du Val d’Oingt, trois élus d’opposition de sa commune ont souhaité s’exprimer.

La société de chasse commu-nale organisait ce dimanche une découverte de la chasse, destinée aux non-chasseurs. Sept « candidats » étaient ins-crits à cette sortie (« la fédéra-tion de chasse l’avait autori-sée » précise Dominique Desmonceaux, président de la société poulonne). C’est ainsi que Martine et Pierre Jonard (de Poule), Alain Reby (de Vil-lars-les-Dombes), Alain Sou-brier, Didier Carrette, Alain Ray et Rémy Vandroux (de Lyon) étaient répartis sur diffé-rents secteurs de la commune et encadrés par les chasseurs. Certains ont « fait les pieds » : « on nous a appris à reconnaî-tre les traces de sanglier ou de chevreuil, précise Martine. Au cours d’une balade dans les bois où l’on se perdrait facile-ment, j’ai découvert des lieux que je ne connaissais pas bien

qu’étant de la commune ». Quant à Alain Reby : « J’étais au poste, c’est dommage mais je n’ai vu aucun gibier… ». Pour Pierre, « les explications de mon guide-chasseur m’ont fait découvrir par exemple quela présence d’un geai au-des-sus d’un bois annonçait qu’il y avait du gibier dans ce bois ». Pour ceux qui étaient dans le groupe de battues ils ont ap-pris ce que sont les règles de sé-curité à respecter, en quoi con-siste le fait de faire le guet…Au terme de cette journée tous conviennent qu’ils ne devien-dront pas chasseurs, mais que ce fut une matinée de décou-verte et enrichissante. Les ad-hérents de la société étaient une trentaine pour encadrer leurs invités et leur prodiguer conseils et explications au cours de cette journée particu-lière, sans fusil.

POULE-LE S -ÉCHARME AUX CHA SSE

Des volontaires ont passé un dimanche à la chasse

■ Dominique Desmonceaux (à gauche) et les non-chasseursqui ont découvert la chasse. Photo Geneviève ARMANET

1 200euros. C’est le montant du chèque remis au centre Léon-Bérard de Lyon, pour faire avancer la recherche sur le cancer. À l’initiative de Patrick Dubost responsable de lasection trail de l’AZVEL (Azergues VTT, route, trail), le trail HAT (Haute Azergues Trail) 2017 de la croix Borsat, du24 septembre avait pour thème « Courir pour Louise »,fille de traileurs du club ami et voisin des Létraceurs (Trailde Létra). Sur chaque inscription de coureur, un euro étaitprélevé, ainsi que sur les inscriptions enfants. Une urne était également à la disposition du public sur le site dumotocross et enfin chacun était invité à faire un don sur lesite spécialisé : alvarum.com

CHAMBOST-ALLIÈRES

■ Lors du trail de la croix Borsat, l’équipe de l’AZVEL s’est mobilisée. Photo Alain CHARLET

Michèle Machado a été embauchéeen renfort le 23 septembre dernier. Les habitués de l’Auberge de la placeont fait sa connaissance ou ont re-trouvé une fidèle du restaurant de laBascule à Pouilly-le-Monial.Claudie Balvay et Eric Tango ont reprisle fonds de commerce de l’auberge il y a 10 mois, les murs appartenant à lamunicipalité. Face au succès rencon-tré à leur arrivée et la fidélisation de laclientèle, ils avaient besoin d’aidequelques heures par semaine pourrenforcer le service les week-ends, particulièrement les vendredi et samedi soirs. Cette embauche permettra donc d’augmenter la capacité et la qualité de l’accueil sur les 3 salles du restaurant.PRATIQUE Auberge de la place, 7 route de Theizé, 69640 Ville-sur-Jarnioux. Tél. : 04.74.02.15.87.

V I LL E - S U R- J A R NI O U X C O M M E R C E10 mois après la reprise de l’Auberge de la place, ils embauchent pour le service du week-end

■ Eric Tango, Claudie Balvay et Michèle Machado accueillent les gourmets ensemble les vendredi et samedi soirs. Photo Sandrine VADROT-MOREL

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ACTU BEAUJOLAIS AZERGUESLE PROGRÈS LUNDI 23 OCTOBRE 2017

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ANSE FAITS DIVERS

Un incendie d’origine accidentelle a eu lieu dans la nuit de samedi àdimanche. Une plaque de cuisson a pris feu dans un appartement d’unemaison située rue des Remparts. Les pompiers sont intervenus. Les voisinsont été évacués par sécurité et ont pu regagner leur domicile à la fin del’intervention. Les habitants de l’appartement ont été transportés à l’hôpitalde Gleizé pour procéder à des examens de routine suite aux fumées inhalées. Aucun blessé n’a été à déclarer. Les habitants de l’appartement incendié ont été relogés chez les membres de leur famille.

■ Photo Mairie Anse

Incendie accidentel rue des Remparts

Réunie ce dimanche autour de sa présidente Nathalie Boy, la classe en « 8 » prépare activement la future fête de la décadequi aura lieu les 6 et 7 avril 2018. Vente de saucissons au gêne,de brioches… animent cet avant fête autour de la vingtaine deconscrits déjà inscrits. « Nous pouvons déjà confirmer le retourde la vogue pour cette décade » informe la présidente, qui appelle tout les classards de la commune à venir étoffer les rangs de la joyeuse bande de copains déjà en place. « Il faut venir faire la fête avec nous, pour que perdure la tradition. »CONTACT Renseignements auprès de Nathalie Boy Tél. : 06.61.83.35.88.

■ La joyeuse bande des « 8 », autour de la présidente Nathalie Boy (3e en partant de la droite). Photo Alain CHARLET

C H A M E L E T CONSCRITSLa « 8 » se prépare pour la fête

Le frelon asiatique a été introduit ac-cidentellement en France et depuis

sa découverte en 2004 dans le Lot-et-Garonne il s’est étendu sur une grande partie de l’Hexagone, en particulier sur la façade atlantique. En 2011, l’espèce aété observée pour la première fois sur plusieurs communes de l’Ardèche maisaujourd’hui il a colonisé la totalité de la région et dans le Rhône trois nids ont été recensés depuis le début de l’année, dont le dernier situé au 949 de la rue desPierres dorées à Saint-Jean-des-Vignes. Un énorme essaim installé à dix mètresde hauteur sur un arbre de la propriété vient d’être détruit par un organisme spécialisé venu de Lyon qui avait été contacté par la FREDON (Fédération régionale de lutte et de défense contre

les organismes nuisibles en Rhône-Al-pes) et la FRGDS (Fédération régiona-le des groupements de défense sanitai-re) qui sont des organisations sanitaires agréées par l’Etat pour la lut-te contre les nuisibles et les maladies des plantes et des animaux.Il faut savoir que le frelon asiatique est un redoutable prédateur des abeilles dont il se nourrit et qu’en fin d’automnede nombreuses futures reines quittent le nid pour en construire d’autres l’an-née suivante Dans l’essaim éradiqué des centaines d’insectes étaient encore vivants sous forme de larves deux jours après le premier passage du désinsecti-seur qui lors du second déplacement a complètement détruit le nid dont le parchemin mesurait plusieurs centi-mètres d’épaisseur.NOTE Pour protéger les abeilles et la biodiversité il est important de signaler la présence des colonies de frelons asiatiques aux réseaux de surveillance spécialisés : la FREDON (04.37.43.40.70.) et la FRGDS (04.78.19.60.60.)

S A I N T - J E A N - D E S - V I G N E S NUIS IBLES

Le 3e essaim de frelons asiatiques du Rhône détruit

■ Le nid de grande taille était perché à 10 mètres de hauteur. Photo Michel ROBERT

Il était dans le jardin d’une pro-priété de la commune et a été détruit en deux fois. C’est le 3e essaim de ces nuisibles réper-torié cette année dans le Rhône.

Le 21 octobre la municipalité abaptisé sa médiathèque du nom d’un dynamique élu an-sois : Albert Gardoni.Il est à l’origine de ce lieu cultu-rel, ancien bâtiment agricole aux pierres blanches, adossé aux remparts du Castrum. L’architecte Régis Gachon a réalisé la réhabilitation penséepar Albert. Élu en 1977 il a œuvré pour le développement urbain de la commune jus-qu’en 2008, même dépourvu volontairement de son man-dat il restera très présent pour la commune.Amoureux du beau, ce maçon italien a sûrement apporté avec lui les belles identités de son pays. Autodidacte très at-taché à la culture, impliqué dans la vie associative, il était avide de savoir. Installé à Anse en 1972, il y a créé son entrepri-se. Sa devise essentielle : « Fai-re du beau n’est pas plus diffici-le que faire du moche ».Adjoint à l’urbanisme, il a

œuvré pour la mise en place dela colline de Brianne, de l’ave-nue de l’Europe, du pré aux moutons, du quartier de La Fontaine, de la zone indus-trielle Saint-Romain, du plan d’eau du Colombier et du port du Bordelan. Il a contribué à lamodernisation de nombreux équipements publics. Il a dé-fendu et préservé le patrimoi-ne local en pensant sa restau-ration : requalification du vieil Anse, Château des Tours, pla-ce des Frères Fournet, la cha-pelle Saint-Cyprien et son jar-din, le nouveau clocher et sa cloche dont il est le parrain. Jusqu’à son décès en 2012, il s’inquiétera des dernières avancées des dossiers : Anso-lia et surtout celui du port. Por-té par sa femme Yvette mère deses 3 enfants et toujours très in-vestie dans le monde associatifde la commune, il a su emme-ner le village vers le futur, selonles hommages qui lui ont été rendus.

ANSE CULTURE

La médiathèque baptisée « Albert-Gardoni »

■ Les petits-enfants d’Albert Gardoni coupent le ruban en présence d’Yvette son épouse et du maire. Photo Michelle BARRAUD

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LOISIRS LYON ET RÉGIONLUNDI 23 OCTOBRE 2017 LE PROGRÈS

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Niko et Gaët ne sont pas desdébutants. Presquils n’est pas

un groupe de lycée. À la trentaine,ces deux musiciens lyonnais ontchoisi d’unir leurs talents en for-mant un duo qui fédère leurs ambi-tions. « On avait envie de jouer unepop en français qui soit accessible àtous, avec un côté un peu années80, inspirée par l’Affaire Louis Trioou les Innocents. Garder de l’éner-gie et des guitares, mais insister surles harmonies », expliquent les deux compères. Les deux Lyonnais,

qui ont implanté leur studio sur lacolline de Fourvière, ont chacun unsolide atavisme musical. « On estnés dans la musique, ça nous aplacé la barre assez haut ». Le pèrede Gaët a été chanteur et comédien,celui de Niko est batteur et percus-sionniste et a longtemps joué avecl’Affaire Louis Trio. « Hubert Mou-nier nous a beaucoup aidés, c’estpour ça que l’on reprend souventses chansons sur scène », expliquele duo.Après avoir monté quelques grou-pes de rock, Gaët a joué plusieursannées aux côtés de la chanteuseCharlie, « de la pizzeria au Zé-nith »… Niko a quant à lui, étédirecteur artistique de plusieurs projets. « On est vraiment complé-mentaires, Gaët est l’homme du

studio et moi je gère et managementet l’administration », souligne Niko.Musicalement, le duo a choisi laligne claire. Une musique épurée,soulignant les mélodies et les har-monies vocales. Leur premier sin-gle Nos histoires en est la preuve,avec une mélodie qui s’incrustedans les mémoires et une jolie guita-re lancinante. Un titre qui a notam-ment permis au duo de se hisser enfinale du Prix Sacem Andrée-Che-did.« On fait tout ensemble, la musiqueet les paroles, on aime raconter deshistoires qui nous sont arrivées àtous les deux », explique le duo, quiaccueille d’autres musiciens pourpasser sur scène. « Ça fait deux ansque l’on joue tous ensemble. Surscène, on est comme un groupe ».

T. M.

M U S I Q U E ( LE S HOM M E S DE L A S E M A IN E )

Presquils, une popde confluence

■ Presquils sur la scène du festival Les Vendanges Musicales. Photo Maxime JEGAT

Le duo lyonnais et bien nommé Presquils débarque avec une réputation flatteuse. Des harmo-nies, des mélodies et une ambi-tion légitime.

La direction du Radiant-Bellevue a offert au duo lyonnais unesoirée au club Radiant, la petite salle qui jouxte le Radiant-Belle-vue, pour fêter la parution du single et de la vidéo du titre Noshistoires. « On va jouer deux heures, notre répertoire et quelquesreprises, on sera entourés de nos amis, et de nos parents, il y aurasûrement des surprises », expliquent les deux musiciens. Lechanteur de Perpignan Saint-Aubin, pour lequel Presquils a écritun titre, devrait aussi être présent.PRATIQUE Ce jeudi à 20 heures au club Radiant, 1, rue Jean-Moulin,Caluire-et-Cuire. Tarif 10 €.

Une carte blanche au club Radiant

} On fait tout ensemble, la musique et les paroles, on aime raconter des histoires qui nous sont arrivées à tous les deux. ~

Gaët et Niko, Presquils

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Des bons plans, des spectacles et des sorties pour profiter au mieux des vacances.

VA C A N C E S [ S É LEC T ION ]

Que faire ce premier jour de congé ?

5/7€ Le Musée des sapeurs-pompiers n’estouvert que les mercredis, jeudis et vendre-

dis mais il propose des activités pendant les vacances,auxquelles il faut s’inscrire. Avec l’atelier “Le Camion dePaulo”, les enfants doivent construire leur camion de pom-pier, à partir de matériaux recyclés (pour les 6-8 ans) : lejeudi 26 octobre et le vendredi 3 novembre (à 14 h 30). Unspectacle de marionnette permet aux enfants de découvrirce métier au travers (pour les 2-5 ans) : le vendredi 27 octo-bre (à 10 heures) et le jeudi 2 novembre (à 15 heures).PRATIQUE De 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures (toute l’année)et le premier week-end de chaque mois, soit les samedis et dimanches, de 14 à 17 heures. Réserver l’atelier au 04.72.17.54.54 ou par mail (en précisant votre numéro de téléphone) : [email protected]. Musée des sapeurs-pompiers, 358, avenue de Champagne, Lyon 9e.

Musée des pompiers : pensez à vous inscrire aux activités

■ À la Duchère, le Musée des pompiers organise des animations. Photo Philippe JUSTE

3,20€ Le Festival Ciné Filouveut permettre aux en-fants de découvrir des

films d’auteurs de qualité, grâce à un prixréduit. 26 films sont à l’affiche dans sixsalles des coteaux et monts du Lyonnais(soit 200 projections et des animationsautour des films).PRATIQUE Tous les jours. Jusqu’au dimanche5 novembre. www.cinefilou.fr

Enfin le temps d’aller au festival Ciné filou

■ La jeune fille et son aigle. Photo DR

12,50€ La Co-m é d i eOdéon

propose des spectacles jeunepublic pendant les vacances. Actuellement, il s’agit de La Reine des Bisous, une petite princesse qui parcourt tous lesroyaumes au volant de son avi-on rouge, pour trouver… la rei-ne des Bisous.PRATIQUE Jusqu’au 28 octobre, à 10 h 30 et 17 h, 6, rue Grolée, Lyon 2e. À partir de 18 mois, durée 35 mn.

Une comédie pour tous petits

■ La Reine des Bisous à la comédie Odéon. Photo DR

4,5€ À Amplepuis, l’exposition“habiller l’opéra” propose depercer les secrets de fabrica-

tion des costumes. On ne soupçonne pas letravail de toutes les petites mains qui s’acti-vent et fourmillent dans l’ombre.PRATIQUE Jusqu’au 8 décembre tous les joursde 13 à 18 heures. Musée Barthélémy-Thimonnier.Place de l’Hôtel de ville. Tél. 04.74.89.08.90.

Percer le secret dela fabrication des costumes

■ Des costumes d’opéra. Photo Audrey POLIGNY

0€ Lyon Golf Square veut permettre au plus grandnombre de découvrir le golf dans un cadre ver-

doyant et ludique. Un parcours éphémère de 9 trous permetde jouer avec du matériel adapté et en toute sécurité.PRATIQUE Inscriptions sur place (pièce d’identité nécessaire)ce lundi de 10 à 17 heures. Parc de Gerland.Allée Pierre-de-Coubertin. Tél. 04.81.88.45.64.

Le golf arrive en ville,c’est le jour J pour essayer

■ Ce lundi à Gerland. Photo Jacques MOUGINOT

0€ La librairie caféUn petit noir or-

ganise une rencontre autour de Sherlock Hol-mes, célèbre détective créépar Conan Doyle, à l’ini-tiative de 813, un clubd’amateurs de polars. Pré-sentation du personnage et échanges autour d’ouvragesl’utilisant dans des contextes imprévus par son créateur.PRATIQUE 57, montée de la Grande-Cote, Lyon 1er à 19 heures. Réservation 09.73.65.41.38.

Une soirée en compagniede Sherlock Holmes

■ Photo C. JURINE

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Au nord-est de Madagascar, l’archi-pel des Seychelles est composé de

115 îles, majoritairement coraliennes formant un Etat dont la capitale Vic-toria est situé sur l’Île de Mahé. Le cli-mat chaud et tropical permet d’envi-sager un voyage tout au long de l’année.

1 Rencontre avec les tortues géantesUn rendez-vous à ne pas manquer lors d’un voyage aux Seychelles : les tortues géantes. L’archipel abrite laplus grande population de tortues géantes au monde. On peut les appro-cher sans difficulté sur Bird Island ou sur l’île de Curieuse. On peut complé-ter la découverte en assistant à la pon-te des oeufs sur la plage, à l’île Sil-houette.

2Découvrir le Jardin d’Eden dans la vallée de MaiLe Jardin d’Eden existe, et il se trouve sur l’île de Praslin, l’une des plus gran-des îles. Inscrite au patrimoine mon-dial de l’Unesco, la vallée de Mai est considérée comme l’un des plus beaux endroits sur terre. Des casca-des d’eau claire mouillent une forêt depalmiers et les cocos de mer. Cet écrinde verdure tropicale abrite des espè-ces endémiques comme le perroquet noir, mais aussi des reptiles et des gec-kos.

3Lézarder sur l’une des plus belles plages du mondeLa plage d’Anse Source d’Argent, si-tuée sur l’île de la Digue, est une des plus belles plages du monde. Le site bénéficie de bancs de sable blanc, de blocs de granit massif qui incarnent à eux seuls la destination, et d’un hori-zon turquoise. Le paysage corres-pond à l’image que l’on imagine habi-tuellement pour se représenter les Seychelles.

4Snorkeling à l’île CocoPlonger dans un aquarium géant. Le rêve devient réalité aux Seychelles, sur l’île Coco, au large de la Digue. Préservée par une armée de bouées, labarrière de corail est protégée et offre un spectacle marin fantastique, grâce

aux bancs de poisson multicolore,aux bébés requins et aux raies. La zo-ne aquatique est telle qu’elle a été transformée en parc marin.

5Retrouver le sens du mot «liberté» sur l’île aux oiseauxBird Island est l’un des joyaux de l’ar-chipel. Situé à 100 km au nord de l’île principale, Mahé, c’est tout un écosys-tème qui est préservé. On y vient pourobserver les oiseaux, stars de l’île, qui viennent y pondre leurs oeufs. La fau-ne marine y est dense également. Abordé par seulement quelques dizai-nes de touristes à qui l’on réclame de ne pas perturber la nature, Bird Islandest une étape qui promet aux voya-geurs de se sentir seuls au monde. PLUS http://www.seychelles.travel/18 Rue de Mogador, 75009 Paris. Tél. 01 44 53 93 20

É VA S I O N SEYCHELLES

Cinq sites idylliques bientôt... accessiblesEt si les Seychelles devenaient un paradis accessible ? Joon, la petite soeur d’Air France, se po-sera à Mahé à l’été 2018, tandis que Bristish Airways y retournera au printemps après 13 ans d’ab-sence. En attendant de boucler les valises, petit tour d’horizon des immanquables seychellois.

■ Les Seychelles abritent la plus grande population de tortues géantes au monde. Photo Willyam Bradberry - AFP

■ La plage d’Anse Source d’Argent, située sur l’île de la Digue, est une des plus belles plages du monde.Photo Kuba Barzycki - AFP

■ Les îles Coco proposent un spectacle marin fantastique, grâce aux bancs de poisson multicolore, aux bébés requins et aux raies.Photo ERainbow - AFP

■ La vallée de Mai abrite des espèces endémiques comme le perroquet noir, mais aussi des reptiles et des geckos.Photo Tomas Sykora - AFP

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DomiceA la Saint Hyacinthe, on peut semer sans craintelune croissante

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Le ciel sera encore assez changeant ce

lundi sur nos contrées. Nuages, éclaircies et

averses éparses alterneront. Le vent de

nord sera faible à sensible, et les

températures seront encore fraîches pour la saison, avec à peine 12

à 14 degrés attendus cet après-midi. Les conditions

s’amélioreront à partir de mardi avec le retour de belles éclaircies et

de la douceur.

Encore changeant et frais

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