Economie et commerce antique: Le cas des amphores de transport de Corfou (en grec)
CAPELLI C., CONTINO A. (2013), Amphores tripolitaines anciennes ou amphores africaines anciennes ?
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ANTIQUITÉS AFRICAINES
L’AFRIQUE DU NORD DE LA PROTOHISTOIREÀ LA CONQUÊTE ARABE
Les Antiquités africaines publient des études historiques et archéologiques intéressant l’Afrique du Nord depuis la Protohistoire jusqu’à la conquête arabe.
FondateursJ. Lassus, M. Le Glay, M. Euzennat, G. Souville
Directeur de publicationMarc Griesheimer
Directeur-adjointJacques Gascou
Comité de RédactionMaria Giulia Amadasi Guzzo, François Baratte,
Véronique Brouquier-Reddé, Marie-Brigitte Carre, Salem Chaker, Jehan Desanges, Ginette Di Vita Evrard,
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RédactionVéronique Blanc-Bijon
Illustrations : Christine Durand
© CNRS Éditions, Paris, 201315, rue Malebranche – F 75005 PARIS
Tél. : 01 53 10 27 00 – Fax : 01 53 10 27 27Courriel : [email protected]
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Centre national de la Recherche scientifiqueRevue Antiquités africaines
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couriel : [email protected] Internet : http://sites.univ-provence.fr/ccj/
ISBN : 978-2-271-07974-9ISSN : 0066-4871
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralementou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur
ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20 rue des Grands Augustins, F – 75006 PARIS.
Antiquités africaines, 49 | 2013
SOMMAIRE
Christine HAmDOune, Les distiques élégiaques de Césarée et la familia des rois de Maurétanie .............. 5
Michel cHristOl, Une inscription du musée de Philippeville (Skikda) relative à l’aménagement de la route entre Rusicade et Cirta (CIL��=000��������L[�W�������° !�*HP\Z�=LSSLP\Z�7H[LYJ\S\Z�� StNH[�KL�l’empereur ................................................................................................................................. 19
Lotfi nADDAri, Recherches sur la signification du terme EMERITA dans la nomenclature de la colonia
Flauia Augusta Emerita Ammaedara (Haïdra, Tunisie) .................................................................. 27
Zeineb BenzinA Ben ABDAllAH et Elsa rOccA, Les inscriptions militaires d’Haïdra (Tunisie) dans le fonds Poinssot (INHA) ......................................................................................................................... 39
Michel BOnifAy et Claudio cApelli, avec la collaboration de Carmela frAncO, Victoria leitcH, Laurent riccArDi et Piero Berni millet, Les Thermes du Levant� n� 3LW[PZ� 4HNUH° !� X\H[YL� JVU[L_[LZ�céramiques des IIIe et IVe siècles ................................................................................................ 67
Dan DAnA��6UVTHZ[PX\L�L[�YLJY\[LTLU[�KL�S»HYTtL�I`aHU[PUL�K»(MYPX\L°!�S»tWP[HWOL�K\�ZVSKH[�)\YHPKV�révisée (ILAlg, I, 81) ................................................................................................................. 151
Annick stOeHr-mOnjOu, Une ekphrasis� [HYKP]L�LU[YL� [YHKP[PVUZ�WVt[PX\L�L[� PJVUVNYHWOPX\L° !� le char KL°4tKtL��Z`TIVSL�K\�4HS��+YHJVU[P\Z��Romul. X, 556-569) .................................................... 161
DOSSIER : « À L’ORIGINE DES AMPHORES ROMAINES D’AFRIQUE »
Imed Ben jerBAniA, Observations sur les amphores de tradition punique d’après une nouvelle découverte près de Tunis ........................................................................................................................... 179
Claudio cApelli et Michele piAzzA��(UUL_L��(UHS`ZLZ� LU�TPJYVZJVWPL� VW[PX\L�K»HTWOVYLZ� KL� [`WLZ�4H|H�*�L[�°;YPWVSP[HPUL�HUJPLUUL°®�WYV]LUHU[�K\�KtWV[VPY�KL�4UPOSH ..................................... 193
Claudio cApelli et Alessia cOntinO, Amphores tripolitaines anciennes ou amphores africaines HUJPLUULZ°& ............................................................................................................................. 199
NOTES ET CHRONIQUES
Duncan fisHwick��6U�[OL�6YPNPUZ�VM�(MYPJH�7YVJVUZ\SHYPZ��0=°!�;OL�*HYLLY�VM�4��*HLSP\Z�7OPSLYVZ�HNHPU ..... 211
Mounir fAntAr, Iulia Regula siue Stolata°!�\UL�matrona neapolitana°& ................................................. 215
Vincent micHel, L’activité récente de la Mission archéologique française en Libye pour l’Antiquité ..... 219
Naidè Ferchiou nous a quitté
Début juillet 2013, le Comité de lecture, la Direction et la Rédaction d’Antiquités africaines ont appris avec une grande tristesse le décès de Mademoiselle Naidè Ferchiou. En se reportant aux indices de la revue, chacun pourra constater à quel point Naidè Ferchiou était l’auteur le plus prolixe d’Antiquités africaines.
Chercheur de l’Institut national du Patrimoine (Tunis), chercheur associé à l’Institut de recherche sur l’architecture antique (CNRS – Aix Marseille Université) et au Deutsches Archäologisches Institut à Rome, ses très nombreuses publications garderont le témoignage de son grand engagement pour l’étude de l’architecture antique en Tunisie. Partageant avec tous ses découvertes et ses réflexions, elle aura contribué à la diffusion de la recherche tunisienne.
Les Africanistes ont perdu en elle une amie fidèle et un grand chercheur.
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AMPHORES TRIPOLITAINES ANCIENNES OU AMPHORES AFRICAINES ANCIENNES ?Claudio CAPELLI* et Alessia CONTINO**
Mots-clefs : 0[HSPL° "� 9VTL° "� ;LZ[HJJPV° "� HTWOVYLZ° "� HUHS`ZLZ�Wt[YVNYHWOPX\LZ°"�(MYPX\L°"�;YPWVSP[HPUL�Résumé : *L[�HY[PJSL�WYtZLU[L�SLZ�WYLTPLYZ�YtZ\S[H[Z�KL�SH�YLJOLYJOL�LU�JV\YZ�Z\Y�KLZ�[`WLZ�K»HTWOVYLZ�HMYPJHPULZ�WYtJVJLZ�PKLU[PMPtZ�Z\Y�SL�ZP[L�K\�5\V]V�4LYJH[V�;LZ[HJJPV�n�9VTL��,U�WHY[PJ\SPLY��VU�KVUUL�SLZ�YtZ\S[H[Z�KLZ�HUHS`ZLZ�Wt[YVNYHWOPX\LZ�MHP[LZ�Z\Y�SLZ�HTWOVYLZ�KP[LZ�°;YPWVSP[HPULZ�HUJPLUULZ°®��KHUZ�SL�I\[�KL�JVU[YPI\LY�n�SH�JVUUHPZZHUJL�KL�SL\Y�KtMPUP[PVU�[`WVSVNPX\L�L[�KL�SL\Y�VYPNPUL��LUJVYL�KtIH[[\LZ�
Keywords: 0[HS`"� 9VTL"� ;LZ[HJJPV"� HTWOVYHL"� WL[YVNYHWOPJ�HUHS`ZLZ"�(MYPJH"�;YPWVSP[HUPH�Abstract: ;OPZ�WHWLY�WYLZLU[Z�[OL�WYLSPTPUHY`�YLZ\S[Z�VM�H�YLZLHYJO�VU�ZVTL�[`WLZ�VM�LHYS`�(MYPJHU�HTWOVYHL�MV\UK�PU�[OL�L_JH]H[PVU�VM�5\V]V�4LYJH[V�;LZ[HJJPV�PU�9VTL��0U�WHY[PJ\SHY��^L�^PSS�ZOV^�[OL�KH[H�JVTPUN�MYVT�[OL�WL[YVNYHWOPJ�HUHS`ZPZ�VM�[OL�ZV�JHSSLK�̧ (UJPLU[�;YPWVSP[HUPHU¹�HTWOVYHL�JHYYPLK�V\[�PU�VYKLY�[V�PTWYV]L�[OL�RUV^SLKNL�VM� [OLPY� [`WVSVN`� KLMPUP[PVU� HUK� VYPNPU�� Z[PSS� \UKLY� KPZJ\ZZPVU�
LE CONTEXTE DE PROVENANCE : LE SITE DU NUOVO MERCATO TESTACCIO
Les fouilles sur le site du Nuovo Mercato Testaccio à Rome, réalisées entre 2005 et 2009, s’étendent sur un quadri-latère d’un hectare au sein de la ville historique, en bordure du port fluvial de Rome. Y ont été identifiées, pour l’époque romaine, plusieurs phases successives d’édifices liés à la vocation commerciale du quartier.
Une phase impériale, de l’époque d’Hadrien et d’Antonin, est représentée par les couches de fondation d’un grand horreum bâti vers le milieu du IIe s. apr. J.-C., qui se composait d’une vaste cour trapézoïdale avec porche, encerclée sur les trois cotés visibles par des cellae rectangulaires, ouvertes vers l’intérieur. De cette structure, seuls les niveaux de construc-tion ont été conservés, le bâtiment ayant été dépouillé à la fin du IIIe s. ou au début du IVe s. jusqu’à la base des sols (fig. 1).
Au dessous, dans la partie orientale des fouilles, une phase du début du Haut-Empire, datée du Ier s. apr. J.-C., montre une organisation de l’espace avec des enclos de plein air, des locaux couverts et des voies de services. La particula-rité de ces constructions réside dans le matériau utilisé : tous les « murs » ont été réalisés avec des amphores, la plupart
adriatiques, vidées de leur contenu initial et empilées à la verticale les unes sur les autres.
En l’état actuel des recherches, ces aménagements ont été identifiés comme une vaste déchetterie destinée au recyclage des amphores et des briques comme matériaux de construction.
Le mobilier qui fait objet de ce travail provient des phases d’occupation (datées des règnes de Tibère à Trajan) et d’abandon (datée des règnes d’Hadrien et d’Antonin) de ce contexte de déchetterie1 (fig. 1).
LE MOBILIER
Parmi les différentes classes de mobilier, les fouilles ont restitué un nombre considérable de tessons d’une forme d’amphore connue par la bibliographie sous le nom de « Tripolitaine ancienne ». Or, cette amphore pose aujourd’hui encore des problèmes d’identification et d’origine.
Identifiée pour la première fois en 19872 par J.-Y. Empereur et A. Hesnard dans une contribution fondamentale sur les amphores hellénistiques de la Méditerranée occidentale, elle fut tout d’abord dénommée « Tripolitaine I ancienne », puis simplement « Tripolitaine ancienne » à partir de 1991 par M. Sciallano et P. Sibella3. Depuis lors, cette appellation a été très généralement acceptée et utilisée. En 2002, une
1. Sebastiani R. et Serlorenzi M., Nuove scoperte, 2011, p. 67-96 ; Blazquez J.-M. et al., Testaccio, à paraître.2. Empereur A. et Hesnard A., Amphores hellénistiques, 1987, p. 35-36.
3. Sciallano M. et Sibella P., Amphores : comment les identifier ?, 1991.
DISTAV, Università degli Studi di Genova, chercheur associé au Centre Camille Jullian. Soprintendenza speciale per i Beni archeologici di Roma, doctorante au Centre Camille Jullian (Aix Marseille Université/CNRS, UMR 7299, Aix-en-Provence).Nous aimerons remercier Michel Bonifay pour son aide, ses considéra-tions et ses précieux conseils pendant toutes les phases de la recherche en cours et de l’élaboration de cet article.
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Fig. 1 : Rome, Nuovo Mercato Testaccio. En haut : Horreum d’époque antonine. En bas : Déchetterie du Haut Empire
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typologie évolutive du type a été proposée par A. Ribera et G. Pascual4. D’après les données alors disponibles, la produc-tion de cette amphore a été située entre le milieu (?) IIe s. av. J.-C. et le début du Ier s. apr. J.-C.5.
Depuis son identification, l’amphore dite « Tripolitaine ancienne » a été reconnue tout au long des côtes de la Méditerranée, bien qu’en nombre réduit d’exemplaires ou de tessons6. Jusqu’à présent, cette forme d’amphore n’était presque pas attestée à Rome mais, sur la base des données du Nuovo Mercato Testaccio, on peut affirmer qu’elle arrivait aussi dans l’Urbs. Cette relativement faible diffusion a rendu jusqu’à présent difficile une définition précise de l’amphore dite « Tripolitaine ancienne », d’autant que des ressem-blances morphologiques peuvent la faire confondre avec la véritable forme Tripolitaine I et avec d’autres amphores ovoïdes républicaines produites dans d’autres régions.
L’amphore dite « Tripolitaine ancienne » a un corps ovoïde, un bord légèrement évasé, normalement à section triangulaire ou sub-rectangulaire, un col tronconique, souvent court. Les anses, attachées en-dessous du bord et sur l’épaulement, ont
4. Pascual G. et Ribera A., Ánforas tripolitanas antiguas, 2002, p. 303-318.5. Ibid., p. 311-315. Cf. la contribution d’Imed Ben Jerbania, Observations sur les amphores de tradition punique d’après une nouvelle découverte près de Tunis, dans cette même livraison d’Anti-quités africaines, infra, p. 179-192.6. Une liste détaillée de ces attestations est donnée par I. Ben Jerbania (ibid.).
une section elliptique ou circulaire et un profil semi-circulaire. Le fond se termine par une sorte de bouton7 (fig. 2).
On doit admettre, en effet, que cette amphore montre des ressemblances avec les exemplaires les plus anciens du type « Tripolitaine I », du point de vue de la section du bord et du profil du col. Ces ressemblances ont initialement suggéré qu’elle pouvait constituer le prédécesseur des amphores Tripolitaines I (d’où son nom)8. Néanmoins, les dimensions et la forme du corps de ces deux amphores diffèrent complè-tement. De plus l’amphore dite « Tripolitaine ancienne » est presque totalement absente des contextes de fouilles des sites de Tripolitaine alors qu’elle est bien attestée en Tunisie, en Algérie et au Maroc9.
On peut également confondre l’amphore dite « Tripolitaine ancienne » avec le type Dressel 26. Cette forme, identifiée pour la première fois par H. Dressel dans les contextes du Castro Pretorio, a été ensuite reconnue et décrite
7. Cette description typo-morphologique vient en particulier de l’analyse des amphores de l’épave de Cap Camarat 2 (Liou B. et Pomey P., Gallia, 1985, p. 567, f. 19), de l’exemplaire provenant d’Alexandrie (Bonifay M., Études, 2004, p. 98, fig. 52, p. 101) et des tessons repérés au Nuovo Mercato Testaccio. D’une manière générale voir aussi : Pascual G. et Ribera A., Ánforas tripolitanas antiguas, 2002, p. 303-318. Sur les amphores du Nuovo Mercato Testaccio, pour les résultats prélimi-naires : Contino A., Tripolitana Antica, 2013, p. 1471-1478.8. Pascual G. et Ribera A., Ánforas tripolitanas antiguas, 2002, p. 303-304-314.9. Cf. Ben Jerbania I., Amphores de tradition punique, infra.
Fig. 2 : Fiche d’identification: A) Tripolitaine I (Ostie, La Longarina) d’après HESNARD A., Un dépôt augustéen, 1980 ; B) « Tripolitaine ancienne » (Saint-Tropez, épave Camarat 2) d’après LIOU B. et POMEY P., Informations, 1985 ; C) « Tripolitaine ancienne » (Ostie, La Longarina) d’après HESNARD A., Un dépôt augustéen, 1980 ; D) Dressel 26 (Rome, Castro Pretorio), la hauteur est restituée sur la base de l’amphore n. 351 des
dépôts des Mercati di Traiano à Rome.
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Fig. 3 : Rome, Nuovo Mercato Testaccio. Amphores du type dit « Tripolitaine ancienne ». Échantillons NMT 23, 24, 25, 26, 30, 33, 34, 35, 39, 40, 41, 42.
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par Cl. Panella à Pompéi10. Dans leur étude sur les amphores hellénistiques, J.-Y. Empereur et A. Hesnard signalaient déjà la difficulté de distinguer les deux conteneurs. Or, à la suite de l’attribution au type Dressel 26, par A. Hesnard11, d’am-phores du contexte de La Longarina à Ostie appartenant plus vraisemblablement au type « Tripolitaine ancienne », d’autres cas similaires de confusion ont suivi. Ce fut par exemple le cas de l’amphore provenant d’Alexandrie, publiée comme Dressel 26 par M. Bonifay dans son étude sur le mobilier africain12, et probablement l’exemplaire identifié comme Dressel 26 dans des couches d’époque flavienne du site de la Vigna Barberini sur le Palatin13. Une comparaison entre différents exemplaires appartenant à la forme Dressel 26, repérés en particulier parmi les amphores du Castro Pretorio et des dépôts des Granai del Foro de Pompéi14, et le mobilier présent au Nuovo Mercato Testaccio est actuellement en cours.
10. Dressel H., Di un grande deposito di anfore, 1879, p. 190 ; CIL, XV, 3479, p. 551. Ensuite pour un exemplaire provenant de Pompéi : Panella Cl., Anfore di età imperiale, 2001, p. 270, pl. 20, n. 148.11. Hesnard A., Un dépôt augustéen, 1980, p. 150, pl. 7, 1, 2.12. Bonifay M., Études, 2004, p. 98 fig. 52, p. 101.13. Rizzo G., Instrumenta, 2003, pl. XXXVII, p. 197.14. Nous voudrions remercier le Dott. Claudio Parisi Presicce et la Dottssa. Letizia Ungaro d’avoir permis l’accès aux dépôts des « Magazzini di Traiano » à Rome, la Dottssa. Marina Milella pour l’as-sistance dans ces dépôts ; Mme la Surintendante Dottssa. Teresa Elena Cinquantaquattro et la Dottssa. Grete Stefani d’avoir permis l’accès aux dépôts des « Granai del Foro » de Pompéi, et Mme Maria Pagano pour l’assistance dans ces dépôts.
Fig. 4 : Rome, Nuovo Mercato Testaccio. Amphores du type dit « Tripolitaine ancienne ». Échantillons NMT 23, 25, 26, 34.
Le site du Nuovo Mercato Testaccio a livré 84 tessons de bords attribuables à la forme « Tripolitaine ancienne », dont certains sont conservés avec le col et/ou les anses. Les fragments d’anses isolés et les fonds sont également nombreux mais plus difficiles à attribuer. Les tessons identifiés au Nuovo Mercato Testaccio témoignent d’une certaine variété morphologique à l’intérieur du même type. Les bords sont normalement à section triangulaire et évasés ; on trouve aussi des exemplaires sub-rectangulaires et/ou à face légèrement concave. Ils sont d’épaisseurs et de hauteurs différentes. Cette variété morphologique se reflète dans la grande variété des pâtes, comme cela a été mis en évidence aussi pour l’atelier de Mnihla15. Les pâtes ont des couleurs variables, de l’orange au rouge et au jaune, et sont plus ou moins granuleuses avec des inclusions fines à grossières. Quelques exemplaires montrent le caractéristique blanchiment de la surface, dû à l’emploi d’eau salée16. Pour ce qui concerne la datation, les exemplaires qui proviennent du Nuovo Mercato Testaccio ont été recueillis dans des couches du Ier s. apr. J.-C. ; il sera donc nécessaire de vérifier s’il s’agit exclusivement de mobilier résiduel ou si on doit réviser un peu la chronologie générale du type.
Afin de parvenir à une meilleure caractérisation des pâtes et d’obtenir des informations concernant la provenance, des analyses pétrographiques préliminaires ont étés conduites sur un petit lot d’exemplaires attribués à cette forme (fig. 3-4 ; Tabl. I), dans l’attente d’un travail plus exhaustif comprenant également d’autres types d’amphores africaines et tripoli-taines provenant des mêmes contextes.
15. Cf. Ben Jerbania I., Amphores de tradition punique, infra.16. Voir le paragraphe sur les analyses pétrographiques et le tableau I.
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échantillon n. cat. us fragm. Diam. % conservé surface
NMT23 697 801 bord 13 47 éclaircissement de la surface
NMT24 793 797 bord 14 47 éclaircissement de la surface bien conservé
NMT25 271 1906 bord 13 30 éclaircissement de la surface bien conservé
NMT26 501 2497 bord 13 60 sans éclaircissement de la surface
NMT30 69 1919 bord 13 33 éclaircissement de la surface conservé
NMT33 503 2497 bord 13,5 80 éclaircissement de la surface homogène et très bien conservé
NMT34 796 797 bord 13,5 100 éclaircissement de la surface homogène et très bien conservé
NMT35 861 6047 bord 14 30 éclaircissement de la surface homogène bien conservé
NMT39 798 797 bord 12,5 70 éclaircissement de la surface
NMT40 862 6047 bord 16 15 sans éclaircissement de la surface
NMT41 282 2172 bord 14 10 sans éclaircissement de la surface
NMT42 576 4142 bord 13 27 sans éclaircissement de la surface
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1 41 rouge - ++ +++ +++ 0.8 <0.6 ++ - ++ - ++
2 30 jaune-or. ++ ++ +++ ++ 1 <0.6 + + +++ 0.7 + qp
3 23 orange ++ +++ +++ +++ 1 <0.5 +++ +++ ++ 0.7 - cc, fe, gl, qp
3 24 orange ++ ++ +++ ++ 0.8 <0.6 ++ ++ ++ 0.5 - cc, fe
3 25 orange +++ ++ ++ ++ 0.7 <0.5 +++ ++ ++ 0.4 + cc, fe
3 39 orange ++ +++ ++ + 0.6 <0.3 +++ ++ ++ 0.3 - cc, fe
4 26 orange +++ +++ ++ ++ 0.4 <0.2 +++ ++ ++ - - cc, gl
4 42 orange ++ +++ ++ +++ 0.4 <0.2 +++ ++ ++ - + cc, gl, fe
5 40 orange ++ ++ ++ ++ 0.5 <0.2 +++ + ++ - - gq, cc, fe
6 33 orange ++ +++ ++ ++ 0.7 <0.2 +++ ++ +++ 0.5 ++ gq, fe
6 34 jaune-or. ++ ++ ++ +++ 0.4 <0.2 ++ ++ ++ 0.3 + gq, fe
- 35 orange +++ ++ + ++ 0.3 <0.1 +++ + ++ 0.1 + mi, ml
Tableau I : Rome, Nuovo Mercato Testaccio. Amphores du type dit « Tripolitaine ancienne ». Catalogue des tessons objets des analyses pétrographiques.
Tableau II : Rome. Nuovo Mercato Testaccio. Amphores du type dit « Tripolitaine ancienne ». Résultats des analyses pétrographiques.
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On a décidé de conduire les analyses aussi sur un échan-tillon d’amphore (NMT35) un peu particulier du point de vue typologique : le bord présente quelques ressemblances avec celui du type dit « Tripolitaine I », tandis que le col et les anses sont très courts (fig. 3, 35).
LES ANALYSES ARCHÉOMÉTRIQUES
Onze échantillons représentatifs des amphores dites « Tripolitaines anciennes » provenant du contexte du Nuovo Mercato Testaccio, ainsi qu’une autre amphore de typologie plus incertaine (NMT35) ont été analysés en lame mince au microscope polarisant. La sélection a été faite après l’obser-vation à la loupe (X10 et X20) de l’ensemble de ces amphores au dépôt archéologique.
Toutes les pâtes ont en commun une composition plutôt banale des inclusions, qui sont essentiellement formées de grains de quartz (dont une partie, au moins les plus grossiers, ont une forme arrondie et les surfaces opaques, ce qui indique qu’ils proviennent de sédiments éoliens) associés à une com-posante calcaire (microfossiles et fragments de roches).
Toutefois, les analyses au microscope démontrent clai-rement, en confirmant les observations macroscopiques, la présence d’une forte variabilité, surtout texturale et technique, de l’ensemble. Six groupes ont été identifiés (Tabl. II), dont trois sont représentés par une seule lame mince, et les autres sont peu homogènes. Les différences principales (Tabl. II et fig. 5) concernent les dimensions des inclusions, les pour-centages totaux et relatifs des fractions granulométriques fine et grossière, la fréquence et les caractéristiques des composantes calcaires, les minéraux accessoires, et aussi la présence ou l’absence d’éclaircissement de la surface et de vacuoles aplaties et iso-orientées par le tournage.
Le groupe 1 (NMT41, fig. 5A) se distingue fortement des autres par la couleur rouge plus foncée de la matrice argileuse, la pauvreté des inclusions fines (matrice « pure ») et les inclusions (quartz et fossiles d’un seul type) plutôt grossières, arrondies et bien classées, qui pourraient pro-bablement représenter un dégraissant ajouté. Le groupe 2 (NMT30, fig. 5B) montre, lui aussi, des inclusions grossières, mais elles sont moins bien classées et la matrice argileuse est claire. Les pâtes du groupe 3, encore plutôt grossières, sont caractérisées par la présence d’abondants éléments calcaires, composés de plusieurs microfossiles, de calcite spathique mono- et poly-cristalline (calcaires sparitiques) et de calcaires micritiques. L’éclaircissement de la surface des tessons est toujours bien évident. Cependant, les pâtes montrent des différences texturales : en NMT23, les inclu-sions sont relativement abondantes, assez bien classées, principalement de dimensions moyennes (dégraissant proba-blement ajouté) ; les pourcentages des inclusions (moyennes à grossières) sont inférieures en NMT24 (fig. 5C) et 25 (dont la texture est partiellement similaire à NMT30, groupe 2), et encore plus en NMT39. Le groupe 4 est proche du groupe 3 par sa composition pétrographique, mais les inclusions sont plutôt fines et très abondantes et les surfaces des tessons ne sont pas éclaircies. NMT26 se distingue par des inclu-
sions moyennement classées et un pourcentage relativement abondant de grains glauconitiques, tandis que les inclusions de NMT42 (fig. 5D) sont très bien classées (au moins dans ce cas, il s’agit probablement de dégraissant ajouté). Le groupe 5 (NMT40) montre des inclusions plutôt fines et relativement peu abondantes. Quelques composantes (calcite, fossiles) sont similaires au groupe 3. Le groupe 6 (NMT33, fig. 5E, et NMT34) est caractérisé par des inclusions plutôt fines et bien classées, parmi lesquelles on note la présence accessoire de grès à quartz. La température apparente de cuisson est relati-vement haute et l’iso-orientation des vacuoles est visible. Les deux échantillons montrent un éclaircissement de la surface, mais NMT34 se distingue par la couleur claire de la pâte.
Enfin, la pâte de l’amphore NMT35 (fig. 5F) diffère complètement des autres. Les inclusions sont particulière-ment fréquentes et fines, et on note la présence relativement abondante de mica et de minéraux lourds, notamment d’am-phibole, d’épidote et de zircon.
Les analyses ont démontré une grande variabilité composi-tionnelle et, surtout, texturale des pâtes. Même en rassemblant les groupes 3, 4 et, peut-être, 5 (et 2 ?) dans une grande famille caractérisée par les inclusions de roches calcaires sparitiques et de microfossiles particuliers, il est évident que cette famille et les groupes 1, 6 et NMT35 ont peu d’éléments de connexion.
Ces diversités dérivent sans doute de l’utilisation de matières premières et de techniques différentes, probablement corrélables à des aires géologiques/productrices plus ou moins éloignées entre elles. D’autre part, la variabilité observée à l’intérieur de la famille du groupe 3 et dans les autres groupes semblerait indiquer la présence d’une multiplicité d’ateliers dans chaque aire productrice et/ou la faible standardisation de la production dans chaque centre ou atelier.
L’hypothèse de la présence de plusieurs centres de pro-duction semble être confirmée par les résultats des analyses sur les amphores trouvées dans le dépotoir de Mnihla, près de Carthage, elles aussi caractérisées par des pâtes peu homogènes17. L’étude comparative montre des similarités entre quelques échantillons des deux contextes, notamment : MNA15 et NMT30 (groupe 2) ; MNA21 et 22 et NMT25 et 39 (variantes moins grossières du groupe 3) ; des inclu-sions de calcaires sparitiques similaires à celles du groupe 3 se trouvent aussi dans MNA4 et 6. Cependant, les autres groupes identifiés à Rome (1 et 4-6) ne montrent aucune relation avec les pâtes de Mnihla.
En ce qui concerne la localisation précise des centres de production, aucune information nouvelle ou d’importance significative ne peut être apportée par ce travail par rapport aux résultats concernant Mnihla18.
Également, dans le cas de Rome, toutes les pâtes des amphores dites « Tripolitaines anciennes » sont caractérisées par la présence dominante de quartz (éolien), typique de la plupart des productions nord-africaines de toutes époques19.
17. Ben Jerbania I., Amphores de tradition punique, Annexe de Cl. Capelli et M. Piazza, infra, p. 193-197.18. Ibid.19. Capelli Cl. et Bonifay M., Archéométrie et archéologie, 2007, p. 551-568.
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Donc, une provenance tripolitaine ne peut pas être complè-tement exclue. Toutefois, sauf pour l’échantillon NMT35, on remarque que toutes les amphores romaines des types Tripolitaines I, II, III et Schöne-Mau XXXV, et même la céramique commune et culinaire tripolitaine, que nous avons étudiées jusqu’à maintenant20 sont caractérisées par des pâtes très différentes. D’autre part, les comparaisons avec quelques productions des ateliers tunisiens sont majeures, au moins pour ce qui concerne les pâtes plus riches en quartz. En par-ticulier, on souligne que le groupe 6 semble présenter d’assez bonnes comparaisons, surtout texturales, avec les pâtes plus fines de l’atelier de Leptiminus21, et il faut aussi tenir en compte l’évidence d’une production à Mnihla.
Par contre, certaines caractéristiques de la « famille » du groupe 3 (la composante calcaire abondante et la présence de glauconite, plutôt fréquente dans certains cas), ne pourraient pas exclure complètement certains secteurs de la Sicile.
Finalement, la pâte de l’amphore indéterminée NMT35 est bien différente des autres pâtes étudiées et montre des caracté-ristiques plus proches de certaines productions tripolitaines (à pâte fine). La relative richesse en mica et en minéraux lourds est très anormale pour les pâtes tunisiennes, au contraire de certaines productions de l’actuelle Tunisie du sud (par exemple Zian/Zitha) et de la Libye occidentale (par exemple Gargaresh)22.
20. Par exemple : Bonifay M., Capelli Cl. et coll., Leptis Magna, dans cette même livraison d’Antiquités africaines, infra , p. 67-150.21. Cf. par exemple Lemaître S. et al., Amphores africaines à Lyon, 2011, p. 203-222.22. Voir Bonifay M., Capelli Cl. et coll., Leptis Magna, infra, p. 129.
LA QUESTION DU CONTENU
Traditionnellement, on associe les amphores dites « Tripolitaines anciennes » au transport de l’huile. Cependant la question du contenu des amphores africaines, et en parti-culier de celui des amphores africaines précoces, est encore débattue. En effet, surtout pour les types les plus anciens, il n’y a pas beaucoup de données provenant des analyses archéométriques et peu d’informations du point de vue de l’épigraphie et de la localisation des ateliers23. L’apparente absence des amphores dites « Tripolitaines anciennes » dans les ateliers situés le long de la côte peut être un indice per-mettant d’exclure les salsamenta mais, dans l’état actuel des recherches, il serait hasardeux de vouloir être trop affirmatif à ce sujet. Nous avons effectué des analyses en chromato-graphie en phase gazeuse24 sur neuf échantillons de fonds attribuables aux amphores africaines précoces, sans qu’il soit toutefois possible de déterminer leur typologie exacte. Ces analyses révèlent exclusivement la présence de traces d’huile, mais nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que ces données concernent précisément les amphores « Tripolitaines anciennes ». En effet, dans notre cas, le problème est la sélection des échantillons. Nous ne disposons pas d’amphores entièrement conservées et nous avons des
23. Bonifay M., Études, 2004, p. 470-475 ; Id., Que transportaient donc, 2007, p. 10-11, 18-23, 25-29.24. Les analyses et l’interprétation des résultats ont été conduites par Florinda Notarstefano (Università del Salento) à l’aide de deux tech-niques différentes : la chromatographie en phase gazeuse, auprès du Laboratoire de chimie organique du Di. S. Te. B. A. de l’Université du Salento (Lecce, Italie), et la spectrométrie de masse (GC-MS) et la spectrophotométrie à infrarouge (FT-IR), auprès du Laboratoire de spectrophotométrie (FT-IR) de l’Instituto per i Beni archeologici e monumentali (IBAM-CNR) de Lecce.
Fig. 5 : Rome, Nuovo Mercato Testaccio. Amphores du type dit « Tripolitaine ancienne ». Échantillons NMT 24, 30, 33, 35, 41, 42. Lames minces.
A-NMT41 B-NMT30 C-NMT24
D-NMT42 E-NMT33 F-NMT35
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problèmes pour associer les panses et les fonds, qui sont les parties les plus riches en traces organiques, avec les bords qui, au contraire, risquent de ne pas donner de réponse. Actuellement, avec l’avancement de l’étude typologique et pétrographique qui peut nous aider à associer fonds et bords, nous sommes en train d’évaluer la possibilité d’entreprendre de nouvelles analyses chimiques de contenus sur les tessons du Nuovo Mercato Testaccio.
AMPHORES TRIPOLITAINES ANCIENNES OU AFRICAINES ANCIENNES ?
Les résultats des analyses ne donnent pas de réponses définitives sur l’origine des amphores dites « Tripolitaines anciennes ». Toutefois, plusieurs indices sont plutôt favorables à l’hypothèse d’une localisation d’au moins une partie des centres de production en Tunisie (septentrionale) : l’absence de comparaisons entre les pâtes des amphores « Tripolitaines anciennes » et celles des productions tripolitaines étudiées jusqu’à présent (y compris l’amphore NMT35), la présence de similarités avec des pâtes tunisiennes, la découverte d’une probable production dans la zone de Carthage (Mnihla) et, enfin, la diffusion sur la côte de l’Afrique, mais pas en Libye.
De nouvelles informations pourraient provenir de l’étude archéométrique prévue sur d’autres types d’amphores trouvées dans les mêmes contextes que les « Tripolitaines anciennes » : les amphores Maña C2, Schöne-Mau 35, Schöne-Mau 40, Tripolitaine I, et aussi les problématiques amphores Dressel 26.
En revanche, les analyses ont démontré clairement une grande variabilité des pâtes, du point de vue à la fois de leur
composition et de leur technique. Il semblerait donc que les amphores « Tripolitaines anciennes » étaient produites dans plusieurs ateliers même éloignés les uns des autres, situés le long de la côte, mais peut-être aussi plus à l’intérieur des terres, comme dans la vallée de la Mejerda (l’absence d’éclaircissement des surfaces, typique de quelques groupes, pourrait suggérer l’utilisation d’eau non salée).
L’analyse pétrographique de ces amphores sur d’autres sites de consommation méditerranéens pourrait nous permettre de vérifier la distribution géographique des dif-férents groupes de pâtes et d’évaluer la réelle signification de la variabilité compositionnelle et technique reconnue à Rome ainsi qu’à Mnihla. En d’autres termes, les pâtes sont très variables mais, par rapport aux autres productions plus tardives (et d’autre part plus standardisées dans la morpholo-gie et dans la pâte), elles pourraient former un groupe relati-vement distinct, et –peut-être – voyager comme s’il s’agissait d’une seule production. Telle est l’hypothèse de travail que nous formulons aujourd’hui.
Enfin, la poursuite des analyses en parallèle avec l’étude typologique pourrait peut-être permettre d’aboutir à des classifications plus précises, en recherchant des corrélations entre groupes de pâtes et variantes morphologiques.
En conclusion, la dénomination « Tripolitaine I ancienne », après être devenue « Tripolitaine ancienne », semble donc désormais trompeuse et incomplète. C’est pourquoi nous proposons, dans le cadre des nouvelles données sur l’origine du conteneur, de désigner ces amphores par l’appellation « Africaines anciennes ».
Juin 2013
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