Studii şi cercetări, Geology-Geography 18, Bistriţa, p. 55-66 55
ÉTUDE SUR LES RISQUES GÉOMORPHOLOGIQUES
DANS LES MONTS DE BÂRGĂU
Lia-Maria CIOANCA
Résumé. Les processus géomorphologiques comme les éboulis, torrents, ruissellement
conduisent à la dégradation des terrains et de l'environnement. La vulnérabilité aux
dommages est élevée et se produit à la fois directement, en bref, sur la population par des
pertes ou destructions des biens matériels et, indirectement, longuement, ce qui réduit la
capacité de production des terrains et d’autres dégradations environnementales.
Mots-clés: risques géomorphologiques, effondrement, affaissement, glissements de
terrain, érosion, réhabilitation des infrastructures.
1. Introduction Les risques qui dépendent de la géomorphologie dans leur ensemble se
rapportent aux mouvements de terrain qui affectent non seulement les sols, mais
aussi le substrat rocheux. Dans de nombreux cas, ces phénomènes acquièrent une
ampleur remarquable et couvrent de grandes surfaces.
Les chutes de pierres sont un cas classique passé dans les montagnes. Il faut
analyser ici la cause principale de l'effondrement des versants au pied des parois
rocheuses. Ces phénomènes sont le résultat des effets de la désagrégation de haute et
moyenne altitude et ils se produisent en toute saison, en raison des variations
thermiques (cycles de gel-dégel, des températures élevées, suivies par des
températures froides, sans gel). La fracture des roches d'importance majeure génère
une vulnérabilité et presque tous les jours se produisent des chutes de pierres ou des
blocs entiers de roche qui construisent d’énormes dépôts d’éboulis à l'étage inférieur
des pentes raides.
2. Effondrements et éboulements
Ce sont des déplacements de grandes quantités de roche qui se produisent
soudainement, presque instantanément, sous l'effet de la gravité. Le mouvement se
fait par chute libre lorsque les versants sont raides ou par soulèvement quand ils sont
enclins. On a attribué au processus aussi les termes d’éboulement (qui se produit sur
les montagnes ou sur les côtés, constituées de roches peu consolidées) et
d’écroulement (qui se déroule sur les pentes dont la base est soumise à l'érosion qui
crée des creux en brisant la stabilité, par exemple dans la rive concave des méandres
des rivières (Ielenicz, 2004).
Professeur associé, Université Babeș-Bolyai Cluj-Napoca, Faculté de Géographie,
56 Lia-Maria CIOANCA
Les conditions de réalisation sont nombreuses, les unes ayant un caractère
potentiel et les autres un caractère de préparation. Premièrement, il est nécessaire:
- d'avoir une pente raide (plus la valeur est la plus élevée plus la gravité devient
plus active) et les roches doivent être en contact direct avec les différents agents
extérieurs;
- que les roches soient hétérogènes dans leur contenu et fissurées autant que
possible;
- que les couches opposent une basse de résistance et leur séquence soit la plus
dense;
- que la végétation manque ou ait un rôle réduit dans la protection de la pente
exposée.
Le deuxième groupe comprend tous les facteurs qui conduisent à la
fragmentation de la roche en préparant la rupture de l'équilibre:
- les fluctuations de la chaleur et de l'humidité avec de grandes amplitudes
obtenues dans des intervalles de temps courts;
- la fréquence des cycles diurnes de gel et de dégel;
- le mouvement de l'eau à travers des crevasses rocheuses et l’enlèvement des
matériaux de petites dimensions résultés par désagrégation et altération;
- la production de la dissolution;
- l’intrusion et le développement des racines dans les fissures des roches suivies
de leur élargissement et d’approfondissement et la séparation des blocs rocheux dans
le versant;
- créer des niches d'érosion au pied des versants qui déterminent un état
d'instabilité;
- des activités humaines qui, indirectement (coupe des versants, enlèvement de la
végétation protectrice, exploitations dans les carrières, etc.) accélèrent la
fragmentation de la roche et la proximité de la rupture de l'équilibre (Grecu, 1997).
Pour identifier et localiser les éboulements et les effondrements dans les Monts
de Bârgău on peut remarquer la présence de deux effondrements sur la Vallée de
Bistriṭa Aurie dans la localité Mița et dans la zone Colibița on peut observer 7
effondrements. Sur la vallée de Bârgău on remarque 20 éboulements et 13
effondrements. Sur le cours d’Ilva, entre les localités Poiana Ilvei et Lunca Ilvei on
peut voir deux éboulements et neuf effondrements.
Fig. 1. Éboulement près de Lăzăroaia,
haut stabilisé
Fig. 2. L'éboulement à Colibița, en train
de consolidation
Étude sur les risques géomorphologiques dans les monts de Bârgău 57
Fig. 3. Effondrement à Măgura Ilvei
Fig. 4. Éboulement à Măgura Ilvei
1. Les glissements de terrain
De nombreux glissements de terrain ont pris des proportions catastrophiques
après de fortes pluies et durables intervenant au cours de la fonte des neiges. La
protection contre ces phénomènes est limitée à la prévention des risques par le
drainage organisé, c'est à dire la déviation du torrent (Surdeanu, 1998).
Les éléments qui constituent la cause et les facteurs conduisant à l'apparition du
processus de glissement sont en interaction étroite. Ils sont divisés en:
- éléments potentiels,
- préparatoires,
- déclencheurs;
ou:
- naturels,
- anthropiques.
1.1. Les causes des glissements de terrain dans les Monts de Bârgău
Les glissements de terrain, en tant que processus géomorphologiques, portent le
même nom que les formes résultées. Pour qu’un glissement se produise il faut se
réunir dans un même lieu les trois éléments: un rocher plastique, de l'eau et la pente
nécessaire au glissement; c’est la condition de base. Dans l'unité étudiée ces
phénomènes très dominants sur les versants assez inclinés, sur les zones
montagneuses les plus étendues, y apparaissent souvent des affleurements d’argiles
et de marnes, dans différentes positions de la pente et le climat, tempéré-
continental, est assez capricieux sous l’aspect des précipitations qu’on crée souvent
des conditions potentielles de glissement sur des très grandes étendues. Ces
conditions ont été exacerbées, d'ailleurs, par le déboisement massif fait par
l'homme, le labour, la coupe des routes dans la pente inclinée, etc. Il y a quelques
alignements sous les versants, où la rivière de la base se déplace en permanence
d'un côté, sapant la pente et provoquant avec une régularité suffisante des
glissements de terrain.
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La présence de la forêt sur la majorité des pentes limite l’action des processus
de modélisation, ils sont plus intenses dans le lit du ruisseau, sur les champs
nouvellement déboisés et sur les pâturages secondaires à proximité de tous les
établissements. La dégradation des terrains est conditionnée par la distribution
locale des processus de pente, très influencée par des différences dans la roche, la
pente et l'utilisation économique. Sur les zones inclinées jusqu'à 70, l'érosion se
produit assez faiblement et elle est reliée à l'aire de lavage en surface et de certaines
solifluxions. Sur les pentes au-dessus de 70, le ruissellement et le torrent sont les
principaux processus conduisant à la dégradation des terrains. Ils ont une plus
grande ampleur dans les environs des villages et sur des surfaces de pâturage
intensif. Les routes de descentes du chariot stimulent les processus, ils sont, plus
souvent qu'autrement, des rigoles, des fossés et des ravins.
Ils sont associés très souvent avec les glissements peu profonds et les
glissements de terrain superficiels, surtout sur les terrains dont la constitution doit
comprendre des couches de marne et d'argile. Les processus fluviaux répondent à la
plus haute fréquence, l'intensité de leur manifestation dépend de l'écoulement, de la
pente générale et de la roche. Les rivières ont des lits généralement étroits avec une
forte pente où domine l'érosion verticale et le transport par saltation et roulement,
où sont fréquentes des accumulations d'origine secondaire.
Les glissements de terrain sont presque inconnus dans les zones occupées par
les corps intrusifs, à l'exception des glissements superficiels, affectant seuls les
diluviums minces sur les pentes des corps de type “sils”. Ces processus peuvent
être suivis sur les sils qui apparaissent à jour dans la partie nord du Massif Heniu et
sur ceux de la zone centrale des Monts de Bârgău et les dimensions de ces
glissements sont généralement faibles: moins de 10 m de longueur, la largeur de 3-
7 m et épaisseur du corps de glissement de 0.5-1 m.
L’apparition des glissements de terrain a été favorisée par les diluviums
consistants sur les pentes du flysch Transcarpathie et par le déboisement massif au
fil du temps, mais le facteur déclencheur le constitue les fortes pluies.
Toutes les pentes ne sont pas entièrement affectées par ces processus, mais sur
certaines portions il y a pratiquement une "consommation" totale de ceux-ci. Les
zones où les pentes sont complètement dégradées par les glissements de terrain
sont situées sur le côté droit du Someşul Mare, dans la localité Maieru, sur la droite
de la vallée d’Ilva, hors de la localité de Lunca Ilvei, sur le côté droit de la vallée de
Bistrița, à Colibița, au sommet de la vallée de Bârgău à Piatra Fântânele, etc. En
général, ces versants sont concernés sur le bord supérieur des plateaux inter-
fluviaux, de glissement graduel, et le reste de la pente de tout l’autre type de
glissements de terrain connus dans la région: les buttes, les vagues, les nids. Les
types les plus communs sont les glissements détritiques, déclenchés au sommet des
pentes sous la forme de degrés et qui, par leur nature provoque l'apparition des
glissements de terrain en poussant des monticules et des vagues au fond. C’est le
cas des glissements présents dans la localité de Maieru, sur le côté droit de Someşul
Mare (Rusu, 1999).
Étude sur les risques géomorphologiques dans les monts de Bârgău 59
Un exemple de ceci est l'inclinaison d’au-dessous du dyke de Capul Pietricelii,
où, sur le flysch qui l'entoure, sont présents de nombreux glissements de terrain en
étapes et en monticules qui ont généré un paysage extrêmement troublé.
Il y a cependant des glissements dans des vagues, des nids ou des monticules
qui ont travaillé ou travaillent sur de petites surfaces de plusieurs dizaines de
mètres carrés, provoqués par des conditions strictement locales: couper une pente
grâce à la construction des chemins forestiers (sur la vallée de Strâmba), la
dénudation du versant à travers du déboisement ou du pâturage intensif (à l'ouest de
Măgura Bocnitori), des infiltrations massives dans le diluvium (à la base nordique
de Dealul Urs) (Rusu, 1999).
Les glissements de type delapsif sont plus rares et touchent en particulier les
versants plus-humectés en recueillant les eaux souterraines à la suite de l’apparition
du lac de Colibița. Surtout sur la rive droite du lac Colibița, les problèmes générés
par les récents glissements de terrain sont graves, alors quʼaux glissements de
terrain vieux detrusifs sont ajoutés ceux de type delapsifs causés par l'élévation de
niveau des eaux souterraines. Cette pente est « consommée » entièrement par des
glissements de terrain et elle a un profil avec une ligne brisée (Rusu, 1999).
Pour localiser les glissements de terrain, les effets indésirables et l'influence des
glissements de terrain sur la population on peut dire qu’on remarque tout au long
de la commune de Tiha Bârgăului 3 glissements de terrain, deux d'entre eux à
Piatra Fântânele et l’un, de type lenticulaire, est localisé entre les localités
Mureşenii Bârgăului et Piatra Fântânele.
Les glissements de terrain dans l’unité étudiée sont relativement stabilisés. Le
phénomène se produit surtout dans les zones avec un déboisement intensif, dans les
environs de la limite des forêts où les conditions de relief sont favorisantes.
Une autre catégorie de zones dans lesquelles le phénomène de glissement se
manifeste, se superpose sur les terres utilisées pour l'agro-pastoralisme, où le
nombre d'animaux, par nécessité de consommation, dépasse la capacité de
régénération de la végétation herbeuse, conduisant à la raréfaction et à la
dégradation de celle-ci par le surpâturage ou à la suite du mouvement quotidien des
animaux. Les dommages causés par le processus de glissement sont plus évidentes
dans les zones où les terrains agricoles sont favorables à la culture de la vigne, des
arbres fruitiers ou des céréales. L'étendue des dommages est grande parfois et
découle des coûts relativement élevés, nécessaires au maintien de ces cultures, dans
ce cas, en plus de l'influence des facteurs physiques et géographiques il faut
rappeler aussi la contribution des terrassements, l’aménagement des routes d’accès
et des pratiques agricoles inadéquates qui conduisent à la perte d'équilibre de la
pente. Contrairement à d'autres risques étudiés dans ce travail, les glissements de
terrain sont des phénomènes difficilement localisables, autant planimétriques qu’en
fonction de la profondeur de la production.
60 Lia-Maria CIOANCA
Fig. 5. Glissement de terrain près du village Mureşenii Bârgăului
2. Le ravinement et le déversement torrentiel
La fuite pelliculaire sous certaines conditions de pente est concentrée dans des
canaux de dimensions différentes afin de former progressivement un relief
spécifique, dans le cas où la profondeur et de la longueur des canaux est faible, on
peut les améliorer par la construction des travaux agronomiques simples. Selon le
stade de développement de ces canaux ils portent des noms différents, tels que
rigole, fossé et ravin. Selon Welch (1986), l'érosion en ravins est contrôlée par six
facteurs agissant dans l'interdépendance, à savoir :
- précipitations;
- l’écoulement;
- la morphométrie du relief;
- le type de sol;
- l'utilisation du terrain;
- la stabilité des pentes et des rivages.
À l’apparition du processus de ravinement contribuent deux types de variables
telles que les variables intrinsèques, à savoir celles qui tiennent des facteurs
physico-géographiques, on indique ici le climat (par les précipitations et la
température de l'air), le relief, la végétation et les variables extrinsèques comme le
surpâturage, le déboisement, pratiques agricoles mauvaises, l’aménagement des
route sur les pentes, ces dernières étant étrangers au système morphologique (Ianoş,
2006).
Les ravins apparaissent complètement isolés sur les roches dures d'origine
intrusive. Dans l’unité étudiée il y a quelques couloirs de nivation qui pourraient
être interprétés comme ravins sur le versant sud-ouest du mont Heniu, sur le
versant ouest de la Măgura Bucnitori et sont rares dans d'autres corps intrusifs.
L'érosion linéaire a repris et a approfondi les diaclases du long de la pente en créant
Étude sur les risques géomorphologiques dans les monts de Bârgău 61
des formes érosives assez proche du type des ravins, qui ne forment pas un bassin
classique versant. Autant au fil qu’à la base de ces couloirs il y a des blocs
angulaires empilés déplacées par la fuite occasionnelle d'eau provenue de
précipitations. Sur les roches du flysch Transcarpathie l’érosion pluviale a créé un
plus large éventail de formes, depuis les premiers organismes bassins torrentiels
évolués, ce type d'érosion se manifestant dans les Monts de Bârgău sur les deux
catégories de rochers, mais avec des intensités et des effets différents (Rusu, 1999).
Fig. 6. Route forestier et formation d’un ravin, à Valea Măriilor
Le facteur dans le déclenchement et dans l'activité des précipitations est
représenté par la quantité et la nature des précipitations, l'intensité de ce processus
est conditionnée par la pente, la forme et la longueur de la pente, le degré
d'uniformité, les propriétés physiques et chimiques des roches, la disposition des
strates géologiques, l'épaisseur des dépôts de pente, la couverture de végétation, le
type et l'état de végétation, l'intensité de l'intervention humaine. Les dépôts de
flysch sont situés pour la plupart à une altitude de 1200 m, dans des conditions
d’un climat montagneux inférieur, avec des précipitations entre 800 et 1000
mm/an. De ces quantités, dans la saison chaude il tombe environ 2/3 des
précipitations, avec une concentration maximale en juin et juillet, donc les fuites et
l'érosion linéaire connait des intensifications en été et en particulier lors des pluies
de pointe.
En fonction de la pente on peut observer que la plupart des formes d'érosion
torrentielle se produisent sur les pentes avec des degrés entre 12 et 30° (Rusu,
1999). Les ravines sont les plus fréquentes sur les pentes des vallées Someşul
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Mare, Ilva et de leurs affluents en raison d’une intervention humaines plus
cohérente. Les densités plus élevées dans ces domaines ont conduit au déboisement
de vastes zones de forêts et au surcharge zootechnique des prairies, ce qui a
entraîné l’intensification des processus d'érosion et la mise en évidence des ravines.
De nombreux torrents ont pris et ont creusé les ornières de pluie profondes faites
par les roues sur des rails métalliques sur les routes. Dans ces endroits, les terrains
agricoles n'ont pas été collectivisés et la fréquence élevée des routes d'accès à des
propriétés privées a favorisé le ravin. Souvent, les routes ont été reconstruites à
côté du ravin et la nouvelle route est entrée elle-même dans le circuit érosif, en
résultant deux ravins d'érosion adjacentes (Rusu, 1999).
Dans l'unité étudiée, on a remarqué la présence des torrents à travers des
localités Poiana Ilvei, Măgura Ilvei, Valea Mare et dans la vallée de Bârgău, à
Mureşenii Bârgăului.
Fig. 7. Torrent à Leşu Ilvei Fig. 8. Torrent à Blidireasa
Comme une dernière cause, il faut rappeler les activités humaines qui affectent
le processus de ravin, cet effet a été isolé comme un facteur de contrôle
déterminant y compris l'enlèvement et implicitement la destruction de la végétation
(déboisement, l'arrachage, le pâturage irrationnel), la construction des canaux et des
Étude sur les risques géomorphologiques dans les monts de Bârgău 63
barrages, la construction et l’aménagement des routes situées en dehors des villes et
des routes forestières en vue de l'exploitation des ressources.
2.1. L’impact des processus de ravinement sur les composantes de
l'environnement
Le phénomène de ravinement produit des changements visibles, en créant des
environnements spécifiques, caractérisés par une dégradation intense autant dans la
surface que dans la profondeur de la couche de sol, l'occurrence du substrat
parental (roche-mère non viciée), ravins, raides, canaux d'érosion spécifiques, le
transport et l’accumulation des matières dans les cônes alluvions. Dans le même
temps, l'impact sur les activités humaines en ce qui concerne les domaines dans
lesquels il se manifeste, peut avoir des intensités différentes. Parmi les domaines
d'activité du phénomène, on peut mentionner les domaines agricoles, par les
dommages qui en résultent, suite à la destruction des cultures, la dégradation des
terrains par l'érosion intense et l'appauvrissement des éléments nutritifs du sol sur
les cultures ou la dégradation de la couche végétale et la restriction de terrains
utilisés pour les champs de pâturage ou de foin. Une autre catégorie de l'activité
humaine touchée est celle de l'exploitation des ressources forestières à travers de la
destruction et de la détérioration des voies de communication et des infrastructures
(routes, ponceaux), à la suite de la promotion et l'expansion du phénomène (il faut
y considérer l’influence du relief sur les processus de ravinement) et comme suite
du transport liquide et solide mené (écoulement de l'eau des captures, des racines,
des morceaux de bois de différentes tailles, etc.). De ce qui y précède, il résulte que
les activités humaines, conduisant à la manifestation agressive du phénomène sont
en fait les plus affectées, en observant la relation de cause à effets, les influences et
la réponse à une certaine perturbation (Ianoş, 2006).
3. L'érosion des sols en surface
Parmi les phénomènes naturels de risque accélérés à la suite de l'intervention
humaine, l'érosion de surface est importante par ses effets négatifs et les dommages
qu’elle génère. L'érosion des sols en surface consiste en l'élimination des particules
solides (humus), de la surface du sol et donc le priver des nutriments à travers les
gouttes d'eau prenant place une dégradation rapide, la réduction ou la perte, même
totale de la fertilité. En conséquence, l'érosion des sols doit être considérée comme
un facteur de dégradation du sol et qui peut épuiser de manière irrécupérable cette
ressource, particulièrement importante pour le maintien de la vie.
3.1. Les causes de l'érosion de surface
Les processus de l'érosion des sols, qui élimine la partie superficielle de ceux-
ci, font partie des processus naturels (pédologiques), dénudation de la croûte
terrestre (dévoilement, aplatissement). Les activités humaines, en induisant des
déséquilibres contribuent à accentuer les facteurs naturels de la dénudation
(agissant généralement lentement), qui deviennent particulièrement agressifs. Pour
64 Lia-Maria CIOANCA
cette raison, l'érosion de surface doit être considérée comme étant résultée dans une
large mesure à la suite des activités humaines comme les défrichages, les
déboisements, les arrachages effectués du haut en bas du versant, l’aménagement
des routes de montagne sur les versants, les assortiments et les caractéristiques des
cultures agricoles étant utilisés, en fonction de leur rôle de protection. Tous les
terrains en descente sont prédisposés à l'érosion des sols, selon la protection offerte
par la couche végétale, composée de végétation de graminées (herbes, etc.) ou de la
forêt. L’action érosive de l'eau se ressent aussi sur les terrains dont la pente est de 2
à 3 %. Il y a aussi des cas lorsque des pluies torrentielles sont considérées des
pluies durables et créent des effets semblables à celles des pluies dont les noyaux
sont placés à la fin de lʼaverse. Même lors de fortes pluies, un certain nombre de
facteurs locaux (pente, longueur, forme et exposition des versants, le type et l'état
de la végétation, les interventions humaines) introduisent des différences notables
dans la surface érosive.
Les diluviums sont plus cohérents sur les versants défrichés, utilisés comme
terrains pastoraux et agricoles et plus minces sur ceux avec un usage forestier.
L'érosion en surface est plus accentuée sur les interfluves Someș-Ilva et Ilva-Leşu,
grâce à l'impact plus fort des activités pastorales que dans la zone de l'est et de nord
de Bârgău, zones moins humanisées, le plus touché étant le tiers inférieur des
versants qui est quasi-généralisé défriché. La présence des agro terrasses plus
fréquentes sur les versants qui délimitent la vallée de Someşul Mare et d’Ilva, a
provoqué une diminution de l’érosion en surface par les ruptures de pante créées et
les labourages sur la courbe de niveau. Les agro terrasses n'ont pas été réalisées par
des travaux spéciaux de terrassement des versants, mais par simples labourages sur
la courbe de niveau et le déversement de façon répétée des sillons en aval. Les
versants avec exposition sud et ouest sont plus soumis à l’érosion que ceux avec
exposition nord et est. Les versants de l’est et du nord sont plus protégés dans une
plus large mesure par la végétation forestière (des arbres) plus riche, grâce à la
température plus basse et de l’humidité de l'air qui est sensiblement plus élevée,
favorisant la croissance de la végétation. Sur les versants du sud, la dégradation de
la couche de sols est accentuée non seulement par l’exposition très accentuée au
soleil, mais aussi par les changements drastiques donnés dans le processus de gel-
dégel. Selon les gammes d'exposition varient aussi les types de sol avec différentes
résistances à l'érosion de surface. Selon les associations végétales, telles que celle
cultivée ou spontanée, herbeuse ou ligneuse, en fonction de la densité, la cohérence
et la durée de protection, la végétation affectent directement ou indirectement
l'intensité des processus érosifs.
Étude sur les risques géomorphologiques dans les monts de Bârgău 65
Fig. 9. Érosion à Piatra Fântânele
Fig. 10. Coupe et érosion dans la
clairière de Tămaş
a b
Fig. 11 (a, b). L'érosion sur les haldes de Măgura Ilvei
3.2. L’impact sur la population et la localisation des zones touchées
Contrairement à d'autres processus géomorphologiques la pluviodénudation et
l'érosion en surface ne créent pas un relief durable sur le terrain, leur effet se
manifeste par la dégradation des sols, notamment par la réduction du potentiel
productif des terrains avec de nombreux risques pour la population en réduisant la
production agricole et l’impossibilité de l’élevage des animaux. De ce point de vue,
ils sont réfractaires au risque. Cela est évident sur les terrains agricoles, les
rendements de ces terres dégradées en étant plus petits. Il a été constaté que, plus
l’érosion est avancée, plus les rendements sont plus faibles et sur les terrains avec
un degré supérieur d'érosion, ces cultures peuvent être pratiquement nulles. Autant
à Mureşenii Bârgăului - Piatra Fântânele qu’à Ilva Mare - Poiana Ilvei on peut
observer une seule érosion de surface.
En conclusion, on peut dire que le paysage actuel de la modélisation est
fortement influencé par les activités anthropiques: surpâturage intensif, l'utilisation
de routes locales dans des conditions qui favorisent les torrents, le déboisement
66 Lia-Maria CIOANCA
dans les zones avec une pente moyenne. Toutes ces activités affectent
l'environnement à ce jour, mais les effets se feront sentis dans l'avenir.
Rezumat. Procesele geomorfologice, cum ar fi alunecările de teren, prăbuşirile şi
surpările, scurgerea cu caracter torenţial, conduc la degradarea terenurilor şi a mediului.
Pagubele sunt însemnate şi se produc atât în mod direct, pe termen scurt, prin pierderi de
vieți omeneşti sau distrugere de bunuri materiale dar şi în mod indirect, pe termen
îndelungat, ceea ce determină reducerea capacității de producție a terenurilor şi alte
degradări ale mediului.
BIBLIOGRAPHIE:
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Editura Universităţii, Bucureşti, p. 24.
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IELENICZ, M., 2004, Geomorfologie generală, Editura Universitară, Bucureşti, p. 32.
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