Groupe Institut Supérieur de Commerce et
d’Administration des Entreprises
Centre de Casablanca
Mémoire de fin d’études
Option Finance
Implantation en Chine : problématique et recommandations
Rédigé par : Tazi Ghita
Encadré par : M. Britel Fawzi
Année universitaire : 2013-2014
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Remerciements:
J’adresse mes remerciements aux personnes qui m’ont aidé dans la réalisation de ce
mémoire et tout particulièrement :
M. Prudhommeaux, directeur Altios Chine. Il m’a fait confiance et m’a donné
l’opportunité de travailler au sein de son équipe.
Mme. Paris, directrice financière. Elle m’a guidée dans mon travail et m’a aidé à trouver
des solutions pour avancer.
L’ensemble de l’équipe Altios Chine pour leur accueil bienveillant et leurs conseils
avisés, des collaborateurs que j’ai côtoyés quotidiennement et dont j’ai apprécié la
gentillesse et la bonne humeur.
M. Britel, mon encadrant de mémoire de fin d’études. Son orientation, sa patience et son
œil critique sont des facteurs garantissant l’aboutissement de ce programme de Master.
D’une façon générale, je tiens à exprimer ma gratitude à l’équipe pédagogique de l’ISCAE
pour la formation qu’elle m’a apportée durant ces trois années.
J’adresse enfin une pensée spéciale à mes parents pour leur soutien dans mes choix et leur
attention sans faille.
Je remercie enfin tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réussite de
ce travail.
Merci à tous.
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Sommaire
REMERCIEMENTS: ................................................................................................................ 1
LISTE DES FIGURES :............................................................................................................. 3
ABREVIATION ET ACRONYMES : ........................................................................................... 4
INTRODUCTION GENERALE: ................................................................................................. 5
PRESENTATION : .................................................................................................................. 6
PARTIE I : ........................................................................................................................... 11
LES DIFFICULTES RENCONTREES LORS D’UNE IMPLANTATION EN CHINE ............................ 11
INTRODUCTION A LA PREMIERE PARTIE : ........................................................................ 12
SECTION 1 : LA COMPLEXITE DU REGIME FISCAL EN CHINE ............................................ 13
1) CHANGEMENT CONTINU DES REGLES FISCALES EN CHINE : ................................. 13
2) IMPACT DU CHOIX DE LA STRUCTURE JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE SUR LE RESULTAT NET
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SECTION 2 : LE DEFI DE LA PENSEE ET DE LA CULTURE CHINOISE ................................... 23
1) DIFFERENCES CULTURELLES : UN DEFI NON NEGLIGEABLE .................................. 23
2) LES PRATIQUES CULTURELLES EN AFFAIRES : ...................................................... 28
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE : ......................................................................... 32
PARTIE II : .......................................................................................................................... 33
PROPOSITION DE RECOMMANDATIONS ............................................................................... 33
INTRODUCTION A LA DEUXIEME PARTIE : ....................................................................... 34
SECTION 1 : CHOISIR UN CABINET DE CONSEIL ET DE DEVELOPPEMENT A L’INTERNATIONAL
....................................................................................................................................... 35
1) ROLE D’UNE SOCIETE D’ACCOMPAGNEMENT A L’INTERNATIONAL ...................... 35
2) AVANTAGES DU RECOURS A UN CABINET EXTERNE : ........................................... 37
SECTION 2 : USAGE DE ZONE A FISCALITE PRIVILEGIEE .................................................. 39
1) CREATION D’UNE HONG KONG LIMITED COMPANY : PLATEFORME D’ACCES IDEALE AU
MARCHE CHINOIS ........................................................................................................ 39
2) AVANTAGES EN INVESTISSANT A HONG KONG : ................................................. 42
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE : ........................................................................ 45
CONCLUSION GENERALE : ................................................................................................. 46
BIBLIOGRAPHIE : ................................................................................................................ 48
TABLE DES MATIÈRES: ............................................................................................... 50
ANNEXES : ......................................................................................................................... 53
RESUME: ............................................................................................................................ 67
ABSTRACT : ....................................................................................................................... 68
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Liste des figures :
Figure 1: Évolutions et perspectives macroéconomiques ............................................................... 6
Figure 2: Barème de l'impôt sur le revenu .................................................................................... 17
Figure 3: Barème des bénéfices commerciaux et des bénéfices d'une entreprise individuelle ..... 17
Figure 4: Tableau récapitulant les taxes payées par SUR3C ........................................................ 19
Figure 5: Tableau de remboursement des taxes de la société SUR3C .......................................... 20
Figure 6: Tableau comparatif des taxes sur3c/wfoe ..................................................................... 22
Figure 7: The view from both sides .............................................................................................. 25
Figure 8: The view from both sides 2 ........................................................................................... 26
Figure 9: the view from both sides 3 ............................................................................................ 26
Figure 10: The chinese circle of influence .................................................................................... 27
Figure 11Hong Kong: Plateforme d'accès idéale au marché chinois ............................................ 40
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Abréviation et acronymes :
OMC : Organisation Mondial du Commerce
RPC: République Populaire de Chine
HK : Hong Kong
MOFCOM: Ministry of Commerce People’s Republic of China
CEDR: Commission d’Etat au Développement et à la Réforme
SAIC: State Administration of Industry and Commerce
JV: Joint-Venture
WFOE: Wholly Foreign-Owned Enterprise
EJV: Equity Joint Venture
AIC: Administration de l’Industrie et du Commerce
CJV : Cooperative Joint Venture
EIE : Entreprise à Investissement Etranger
BT : Business Tax
PME : Petite et Moyenne Entreprise
CPA : Certified Public Accountant
SAI : Société d’accompagnement à l’International
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Introduction Générale:
Le monde de l’Economie, de la Finance et des Affaires a connu un changement radical depuis la
montée en puissance de la République populaire de Chine. En effet, depuis les années 1980, le
pays a connu une croissance économique particulièrement soutenue pour devenir aujourd’hui la
deuxième puissance économique mondiale. L’essor commercial ainsi que la forte croissance
économique donnent a la République populaire de Chine une place croissante dans le système
économique mondial et renforcent considérablement son poids économique et politique. Ce
marché mondial fait rêver un occident qui rentre dans une crise économique. La Chine s’offre un
nouveau dynamisme et accueille désormais de plus en plus les sociétés étrangères des secteurs de
la distribution et des service en plus de rester l’usine du monde.
En ces temps de crise financière, la Chine est reconnue comme un des pays souffrant, le moins
de cette situation délétère. Elle est perçue par bon nombre d’entreprises comme un relais de
croissance et continue d’offrir des perspectives de développement aux sociétés qui ont déjà
franchi le pas. La Chine reste attractive pour qui veut fabriquer à bas prix mais c’est surtout,
aujourd’hui son marché intérieur qui attise toutes les convoitises.
Pourquoi s’implanter en Chine ? La RPC est un pouvoir émergent, une terre d’opportunités,
encore faut-il être conscient qu’il en a été le cas pendant des années déjà. Pour participer, il faut
avoir un sens de l’aventure, un certain niveau d’endurance et une envie de prendre les risques.
Aujourd’hui est venu le temps de se tourner vers la Chine. C’est dans ce sens que se tourne notre
intérêt pour ce sujet. Nous aimerions mettre en exergue les difficultés qui peuvent venir entraver
une implantation réussie en évitant des pièges et nous proposerons une série de recommandations
et une stratégie d’entrée à ce nouveau marché à risques.
Ce mémoire a pour objectif de décomposer les difficultés pour pénétrer le marché chinois en
analysant les aspects légal, fiscal, culturel et social. Il propose également des recommandations
et des stratégies pour dépasser ces obstacles. Il résulte d’un travail de recherche, d’échanges et
d’analyse conclus suite à un semestre d’échange suivi d’un stage de fin d’études.
Nous espérons que ce papier reflètera les détails les plus importants de ce que nécessite une
implantation en Chine pour connaitre le succès. Pour ce faire, nous allons tout d’abord mettre en
exergue les difficultés rencontrés et les erreurs à éviter. Ensuite, dans une deuxième partie, nous
allons proposer des stratégies qui vont orienter les entrepreneurs dans leur projet qui nécessite
une réelle connaissance et une solide préparation.
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Présentation :
Depuis sa réforme et son ouverture, le commerce extérieur de la Chine a enregistré un
développement rapide. L’absorption du capital étranger a été la première mesure adoptée par la
Chine au moment de son ouverture sur l’extérieur. Après son entrée à l’OMC, elle connaît un
environnement d’investissement complexe, plus harmonisé avec les normes internationales ;
ainsi que la Chine encourage l’investissement étranger sur une échelle plus grande et plus large
que prévu. Elle laisse plus de liberté aux investisseurs étrangers qui ne seront pas obligés de
devenir partenaires lorsqu’ils veulent créer leur entreprise en Chine. Donc il y a la possibilité de
créer une entreprise avec des capitaux 100% étrangers.
FIGURE 1: ÉVOLUTIONS ET PERSPECTIVES MACROECONOMIQUES
Pour investir en Chine, il faut d’abord connaître la situation actuelle de la Chine, également bien
définir le marché et réaliser une étude du marché sur lequel on désire se lancer. Depuis sa
participation à l’OMC, la Chine adopte une attitude plus active pour élargir son ouverture sur
l’extérieur. Elle ouvre davantage ses marchés dans les secteurs du commerces, de la finance, de
l’assurance…Malgré tout, il faut noter que la Chine est un pays gigantesque, il y a des disparités
entre les villes qui ne sont pas toutes propices aux affaires : généralement, les provinces
intérieures de la Chine sont oubliées du développement, et les villes les plus favorables aux
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entreprises sont Pékin, Shanghai, Shenzhen et Canton.
La Chine distingue clairement les entreprises chinoises et les entreprises étrangères. Pour les
premières, ce sont des entreprises établies entièrement par les capitaux chinois et suivies la loi
chinoise sur le droit des sociétés. En ce qui concerne les entreprises étrangères, il existe plusieurs
structures juridiques, elles peuvent aujourd’hui être détenues à la fois par des partenaires chinois
et étrangers ou seulement par des étrangers. Pour les formes prises par les investisseurs étrangers,
nous allons les discuter avec plus de détails dans ce qui va suivre ci-dessous.
L’implantation : première approche juridique et fiscale
a) Cadre réglementaire de l’investissement étranger :
L’implantation en Chine doit tenir compte du rôle central des autorités administratives,
l’approbation du projet étant souvent le moment crucial de la procédure. Les autorités vérifient la
conformité du projet aux lois et règlements chinois, aux politiques d’orientation économique
nationales et locales, et aux exigences d’équité entre les différentes parties impliquées. En
particulier, elles s’appuient sur le « Règlement d’orientation de l’investissement étranger » et
surtout le « Catalogue d’orientation de l’investissement étranger », qui détermine entre autre la
forme d’implantation, les avantages fiscaux et l’autorité d’approbation encouragés, permis,
restreints ou interdits selon le secteur dans lequel il intervient.
Les projets les plus « encouragés » sont ceux qui répondent à une demande nationale qui ne peut
être satisfaite par la production locale, ceux qui à la fois renferment les technologies avancées
que la Chine ne maitrise pas encore suffisamment et appartiennent aux orientations prioritaires
actuelles de sa politique de développement, à savoir celles qui contribuent à la protection de
l’environnement (traitement des déchets et eaux usagées), permettent d’économiser l’énergie ou
les matières premières (énergies renouvelables et nouvelles énergies), celles qui permettent de
mieux utiliser les ressources naturelles, enfin celles qui appartiennent à des secteurs stratégiques
de pointe où la Chine ouvre la porte plus largement, tout en gardant le contrôle (industrie navale,
aéronautique, spatiale). De même, sont encouragés les projets utilisant la main d’œuvre et les
ressources des régions du centre et de l’ouest de la Chine.
Les projets « restreints » ne sont plus uniquement, comme il était le cas auparavant, ceux dont la
technologie est arriérée et nuisent à l’environnement, mais également ceux pour lesquels la
Chine juge avoir absorbé la technologie. Entrent également dans cette catégorie les secteurs très
stratégiques pour lesquels l’Etat ouvre la porte de manière graduelle (Banques, assurances,
télécommunications, immobilier, réseau de chauffage urbain et d’alimentation en eau par
exemple), des secteurs sensibles comme la santé, l’éducation et ceux qui impliquent l’exploration
ou l’exploitation de ressources et de minerais protégés.
Les projets « interdits » sont essentiellement ceux qui mettent en œuvre les technologies ou
touchent à des ressources précieuses qui sont propres à la Chine ou font sa richesse (terres rares,
thé, plantes médicinales,…). Ceux qui mettent en danger la sûreté de l’Etat (comme le contrôle
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aérien) et ceux très sensibles que pour des raisons diverses la Chine ne souhaite pas ouvrir à
l’étranger, soit politique (agence de presse, TV, radio) soit d’intérêt public (éducation
appartenant à la scolarité obligatoire)
Traditionnellement, l’implantation en Chine requiert l’approbation préalable du MOFCOM et
éventuellement de la CEDR, ou plus généralement de leurs représentations locales (province,
région autonome, municipalité indépendante).
Une fois le certificat d’approbation de la création de la société obtenu, il doit être enregistré dans
le mois suivant son obtention auprès de la SAIC pour la production d’une licence d’activité.
Celle-ci peut être délivrée à titre provisoire tant que l’intégralité du capital enregistré n’a pas été
entièrement libérée conformément au contrat de société.
b) Formes d’implantation :
Le bureau de représentation
Dépourvu de la personnalité juridique, il constitue une simple extension en Chine de l’entreprise
étrangère et, de ce fait, présente l’avantage d’être une structure plus souple et moins onéreuse
qu’une JV ou une WFOE. Il permet d’analyser et de prospecter le marché, de faire la promotion
des biens et services de son siège, d’animer un réseau de distributeurs locaux ou encore de
préparer un investissement en permettant de mieux appréhender les contraintes économiques et
juridiques du marché chinois.
En revanche, son champ d’action est strictement limité : il ne doit pas en principe exercer des
activités commerciales en son nom propre mais uniquement pour le compte de son siège. Le
cadre de ses opérations est circonscrit à l’analyse du marché, à la collecte d’informations
commerciales, aux services de liaison, de consultation ou autres pour le compte de son propre
siège.
Les sociétés mixtes ou joint ventures
La JV est une société de droit chinois à responsabilité limitée, constituée par au moins deux
associés, l’un étant chinois et l’autre étant étranger. Il en existe deux types : la société mixte de
capitaux et la société mixte coopérative.
La société mixte de capitaux (EJV) est la première forme de société créée en 1979 pour
accueillir les investissements étrangers. Sa personnalité juridique naît avec l’immatriculation de
la société auprès de l’AIC. Elle doit comprendre au moins deux associés, l’un étant étranger,
l’autre chinois. L’importance de la participation étrangère n’est plafonnée que si les
investissements sont réalisés dans un secteur pour lequel le Catalogue d’orientation de
l’investissement étranger ou une réglementation sectorielle prévoit de manière spécifique que la
partie chinoise doit être majoritaire. En pratique, le partenaire chinois apporte plus fréquemment
ses droits d’usage sur les terrains et l’immeuble tandis qu’il incombe à la partie étrangère de
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réunir les apports en capital sous forme d’équipements, de technologie et de numéraire. Le
montant du capital social minimum n’est pas précisé, mais dans la pratique, il est de 1 million de
yuans.
L’EJV est dirigée par un conseil d’administration comprenant au moins trois membres élus pour
quatre ans. Son président est le représentant légal de la société et peut être de nationalité chinoise
ou étrangère. Il peut déléguer la plus grande partie de ses pouvoirs à un directeur général pour la
gestion courante de l’entreprise. En général, lorsque la nomination du président du conseil
d’administration incombe à la partie étrangère, celle du directeur général incombe à la partie
chinoise, ou inversement. Il faut noter que dans ce type de structure, il n’existe pas d’assemblée
générale des associés devant laquelle le conseil d’administration serait responsable.
La société mixte coopérative (CJV) offre une plus grande liberté et peut être dotée ou non de la
personnalité morale. Lorsqu’elle est établie avec une personnalité morale, elle est soumise au
même régime que l’EJV. Dans ce cas, la personnalité morale naît de l’immatriculation de la CJV
auprès de l’AIC, qui délivre une licence d’activité. Les CJV sans personnalité juridique sont
semblables aux sociétés en participation de droit marocain : les associés encourent une
responsabilité illimitée et partagent conjointement les bénéfices de l’activité de la société.
La société mixte coopérative comprend un conseil d’administration lorsqu’elle a la personnalité
morale, ou un comité conjoint de direction dans le cas contraire, ce qui permet une gestion plus
souple qu’une société mixte de capitaux. Les membres de ces organes dirigeants (3 au minimum)
sont nommés pour une durée de trois ans renouvelables et leur réunion doit avoir lieu au moins
une fois par an. Il faut noter que le contrat de la société doit obligatoirement fixer un terme à la
durée de la société, contrairement aux EJV, qui elles, dans certains cas, peuvent être de durée
illimitée.
Les sociétés à capitaux exclusivement étrangers (EIE)
Société de droit chinois, la WFOE est constituée par un ou plusieurs investisseurs étrangers. Sa
personnalité morale s’acquiert lors de l’enregistrement auprès de l’AIC. A l’instar de la JV, elle
est une société à responsabilité limitée. Elle est devenue la structure privilégiée des investisseurs
étrangers, du fait de plusieurs mauvaises expériences rencontrées avec les partenaires chinois,
mais elle reste interdite dans certains secteurs.
Ce sont les entreprises dont le capital est donc détenu par un ou plusieurs investisseurs étrangers.
Elles ont la préférence des étrangers car la réforme de 2001 a supprimé l’obligation qu’elles
devaient exporter plus de 50% des biens qu’elles produisaient dans l’année. Depuis 2004, les
entreprises aux capitaux exclusivement étrangers ont le droit de vendre les produits importés sur
le territoire chinois et ceux qu’elles y fabriquent. Le capital social minimum est fixé par la
législation suivant l’activité de l’entreprise.
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Il faut noter que pour créer ce type d’entreprise, en principe, un agent accrédité est obligatoire
pour déposer les dossiers d’enregistrement auprès des administrations, notamment le processus
prend environ 2 mois.
Le statut des WFOE s’est assoupli au cours des dernières années et actuellement, elles peuvent
être établies dans la plupart des secteurs d’activité et dans les mêmes conditions qu’une joint-
venture. Cependant il existe un certain nombre de signes de la perte par les EIE de leurs
spécificités : possibilité pour la partie étrangère de détenir moins de 25%, remise en cause des
avantages fiscaux depuis début 2008…
Outre ces formes d’implantation très courantes, il existe également d’autres structures dont
l’usage reste encore rare du fait que des conditions restrictives imposées par la réglementation,
qui en font l’apanage des très grandes entreprises. Il s’agit des succursales, des sociétés
d’investissement (holdings) et des sociétés par actions à capitaux étrangers.
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Partie I :
Les difficultés rencontrées lors
d’une implantation en Chine
1) La complexité du régime fiscal en Chine
2) Le défi de la pensée et de la culture chinoise
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Introduction à la première partie :
Grande comme treize fois et demie le Maroc, la Chine désarçonne. Pour les PME rouges et
vertes, s’implanter dans une zone d’investissement est une stratégie de développement. A
condition de faire la bonne sélection. Dans un pays où la croissance dépasse année après année
les 10%, les banques chinoises investissent dans le monde entier, les gratte-ciel font surface à
une vitesse incroyable, il ne faut pas manquer de mesurer les contraintes de cet empire.
A l’heure actuelle, avant d’être fasciné par son immensité et son évolution, il faut s’inquiéter car
aucune stratégie internationale ne peut plus se construire sans mettre en place une stratégie
chinoise.
Malgré les avantages indéniables d’une implantation en Chine, la création d’un établissement
doit l’objet d’une analyse détaillée. En effet, nombreux sont les pièges sur le chemin de
l’impétrant. Nous allons détailler dans ce qui suit les éléments qu’il faut considérer pour éviter
les mauvaises surprises.
La compréhension est une étape nécessaire et déterminante dans le processus des affaires en
Chine. Elle nécessite de saisir le sens et d’avoir une connaissance approfondie des conditions et
des hypothèses déterminants l’environnement des affaires. Nous citons en particulier : l’aspect
fiscal et juridique et l’aspect social et culturel.
La fiscalité n’a jamais été un sujet facile à aborder pour les entreprises, mais c’est une question
d’une telle importance qu’on ne saurait l’ignorer. Il faut noter qu’en matière de recettes fiscales,
la Chine est classée deuxième plus lourde pression fiscale mondiale. Cette position semble
logique en étant le reflet de celle occupée dans le classement des puissances économiques.
Toutefois, derrière cette cohérence apparente se dissimulent plusieurs anomalies à l’origine d’un
mécontentement grandissant, notamment de la part des entreprises étrangères. A la question
d’une implantation directe ou via une structure intermédiaire, la réponse n’est jamais la même et
peut même changer au fil du temps. Une telle réponse dépend du type de sociétés en jeu, de leur
organisation, leur fonctionnement et de leur projet sur le moyen-long terme dans cette vaste
partie du monde. Il est important de bien identifier les écueils tant théoriques que pratiques qu’il
conviendra d’éviter pour bien comprendre ses besoins et de savoir repenser des modèles qui ne
fonctionnent plus ou moins bien dans un monde aux règles de plus en plus claires mais
complexes.
La culture chinoise est l’une des plus anciennes cultures encore vivantes dans le monde. Tout
comme la politique et la culture , un seul et unique modèle social existe en Chine avec des règles,
des croyances et des comportements qui diffèrent de ce que nous connaissons de l’Ouest et qui
nécessitent une compréhension afin de connaitre le succès et de réussir ses projets. Nous
traiterons dans la deuxième section de cette première partie les conséquences de la culture
chinoise sur les comportements de gestion.
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Section 1 : La complexité du régime fiscal en Chine
Nous avons vu en introduction qu’il existe plusieurs formes d’entreprises. Il n’est pas facile de
déterminer du premier coup laquelle convient le mieux.
Les multiples changements qu’a connus la Chine ont été accompagnés d’une modification et
d’une complexification du système tant juridique que fiscal. Aujourd’hui, toutes les entreprises
intéressées par la Chine sont amenées à se poser la question de la structuration de leurs
investissements en Asie ou de l’éventuelle restructuration de ceux-ci car nous allons voir dans ce
qui suit comment le choix de la structure va engager les taxes et comment ce choix va impacter
considérablement les résultats nets. Et pour toute entreprise, il est nécessaire de penser et
d’anticiper l’optimisation de ses flux financiers
Dans cette partie, nous allons décomposer le problème fiscal présent en Chine et sa complexité,
leur traitement et leur déclaration. Et dans une seconde partie, nous allons montrer concrètement
comment la fiscalité change d’un type de société à une autre et quelles sont les différentes
conclusions faites au niveau du résultat net de chaque type d’entreprise.
1) Changement continu des règles fiscales en Chine :
La TVA en Chine n’est pas seulement une question de cash-flow qui figure sur le bilan de
l’entreprise. Les différences temporaires peuvent devenir des différences permanentes qui se
transforment en coûts qui réduisent les niveaux de profits. Le système fiscal de Chine change
continuellement, les taux diffèrent d’une année à une autre. Les réformes se multiplient et les
spécialistes affirment que la Chine est encore loin de poser une politique juridique et fiscale
stable. Cette multitude d’informations rend les investisseurs hésitants : vers quelle loi se tourner ?
A quel taux se référer ? Une bonne documentation est nécessaire mais n’est pas suffisante car il
faut toujours chercher quelles ont été les dernières nouveautés et les dernières réformes.
La plupart des entreprises qui commencent à explorer la taxe en Chine sont surprises par les
conclusions abouties et commencent à développer un urgent plan d’actions pour introduire des
mesures correctives. Malheureusement, ceux-ci peuvent être trop peu, trop tard.
Plusieurs entreprises ne sont pas conscientes de l’impact qu’a la TVA sur leurs opérations en
Chine. Aujourd’hui la plupart ne gèrent pas de manière proactive ou stratégique leurs opérations
de TVA car l’attention est plutôt reléguée aux activités de transformation généralement
effectuées par le personnel sur le niveau de travail. Cette approche est imprudent, le système de
TVA en Chine est l’un des plus complexes dans le monde entier et exige des efforts importants
pour rester au top de l’environnement changeant.
14
Bien que les entreprises, généralement, assument le fait que la TVA en Chine est « neutre », en
réalité ils sont souvent payeurs net de la TVA et peuvent supporter d’importants coûts liés à la
TVA. Les différents procédés de la TVA et de la comptabilité d’entrée font qu’il est de plus en
plus difficile d’identifier ces coûts d’inefficiences sans plan stratégique et ils peuvent rester
« cachés » pendant un certain temps.
La TVA chinoise a un impact, tant en termes de coûts réels qu’en termes d’engagement des
précieux flux de trésorerie qui peuvent entrainer la société à financer des processus de TVA
inefficients.
En mettant l’accent sur le système de taxation, nous estimons que les entreprises en Chine seront
en mesure d’améliorer l’efficacité des flux de trésorerie et de réduire les coûts, ce qui va, par
conséquent, agir sur les résultats de manière positive.
Le système des taxes en Chine est caractérisé par une coexistence de taxes formelles, taxes
informelles et des prélèvements divers. En Chine, existent plusieurs autorités dotées de pouvoirs
législatifs. Cela conduit à des questions de compétence fiscale et de la conformité fiscale telle
que la différence de traitement entre les zones administratives locales et entre les contribuables
qui ont un statut différent dans le système fiscal.
Ces caractéristiques uniques du système fiscal chinois sont enracinées dans des circonstances
nationales particulières de la Chine. Il comprend les questions de développement économique, le
système politique et les questions qui sont culturellement spécifique. En outre, un système de
relation humaine découle de cette culture, où le comportement des hommes politiques, des
administrateurs de base et les contribuables ne peuvent être considéré isolément.
La difficulté que nous avons relevée à premier abord est le manque, pour ne pas dire l’absence,
d’informations car il faut savoir que durant les siècles de culture et d’histoire chinoise, un
système relationnel incroyable a été développé jusqu’à faire en sorte que même les citoyens le
considère comme un obstacle. Il ne peut être exprimé ni verbalement ni oralement, il ne peut être
que vécu.
Rappelons tout d’abord ce qu’est la fiscalité : une imposition obligatoire de l’argent par un
gouvernement à des fins publiques, n’étant ni une sanction pécuniaire ni une redevance pour
services rendus. C’est l’activité d’un gouvernement à extorquer des sommes d’argent, des biens
ou du travail de ceux qui sont engagés dans des activités économiques au sein de son
administration (y compris les particuliers, groupes et entreprises). En outre, il s’agit d’une
contribution obligatoire des acteurs économiques afin de permettre au gouvernement de
maintenir les dépenses publiques.
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a) Principaux impôts dus par les personnes morales
L’impôt sur les sociétés
La loi relative à l’impôt sur le revenu des entreprises, votée le 16 mars 2007 et en vigueur depuis
le 1er janvier 2008, a mis en place un taux unique d’imposition sur le revenu de 25 % aussi bien
pour les entreprises chinoises que pour celles à participations étrangères. La loi a mis en place
des taux préférentiels et quelques avantages fiscaux pour les secteurs que la Chine souhaite voir
se développer. Ainsi le taux d’imposition est fixé à 20 % pour les petites entreprises à petits
revenus et à 15 % pour certaines entreprises de pointe qualifiées de « haute technologie ».
Certaines entreprises ont l’avantage de bénéficier d’une exemption fiscale de longue ou courte
durée, notamment celles participant à des projets d’infrastructure publique soutenus par l’État et
encourageant la protection de l’environnement ou l’économie d’eau et d’énergie. De tels projets
sont exemptés durant 3 ans, puis bénéficieront d’une déduction de 50 % sur l’impôt sur leur
revenu pendant 3 ans. Pour les entreprises créées dans les zones économiques spéciales après le
1er janvier 2008, les avantages fiscaux ne sont accordés qu’aux entreprises de nouvelle et/ou haute
technologie. Contrairement à ce qu’elles annoncent, de nombreuses zones n’offrent plus
véritablement de fiscalité privilégiée mais elles disposent de nombreux et divers autres atouts.
La TVA
Introduite en 1994, la taxe sur la valeur ajoutée s’applique pour les ventes ou les importations de
marchandises et les prestations de services liées à la fabrication, réparation et installation en
Chine. Le taux de la TVA est de 17 % mais il existe un taux réduit de 13 % pour les produits de
première nécessité. Elle peut être payée tous les 5, 10, 15 jours ou mensuellement, selon l’accord
passé avec le bureau des impôts ; mais la TVA à l’importation est perçue par le bureau des
douanes dans les 7 jours suivant la déclaration de douane. Les opérations d’exportation sont
exonérées de TVA.
La taxe sur l’activité
Cette taxe est entrée en application le 1er janvier 1994 et est une sorte de TVA pour les services
non récupérable. Elle doit être payée même en cas d’absence d’établissement stable en Chine. La
taxe sur l’activité s’applique aux entreprises ayant une activité autre qu’industrielle, la
réparation, le montage ou la transformation. Le taux varie selon le secteur d’activité concerné :
– 3 % dans le secteur de la construction, du transport et des télécommunications ;
– 5 % dans le secteur des services, du transfert d’actifs incorporels et de biens immobiliers ;
– 5 à 20 % pour les activités de loisirs.
Le droit de timbre
Le droit de timbre est prélevé sur les actes juridiques prévus par l’article 2 du règlement
provisoire relatif au droit de timbre. Ces actes juridiques comprennent notamment :
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– les contrats commerciaux, tels que les contrats de vente ou d’achat, de sous-traitance, de
construction, de location des biens, de transport, de prêt, d’assurance, etc. ;
– les contrats de cession de titres de propriété ;
– les livres de comptabilité ;
– les licences administratives, telles que les licences d’exploitation, les brevets etc.
Les droits de timbre varient de 0,005 % à 0,1 % de la valeur mentionnée dans les actes selon la
nature du document. Pour les actes sans mention de somme en numéraire s’applique un droit fixe
de 5 RMB.
La taxe à la consommation
La taxe à la consommation est applicable à toute personne morale ou physique engagée dans la
production ou importation, dans le territoire de la République Populaire de Chine, de catégories
de biens considérés comme des produits de luxe ou nuisibles à l’environnement. Ces produits
sont notamment le tabac, l’alcool, les voitures, les bijoux de luxe et le pétrole. Suite à circulaire
fiscal n° 33 de 2006 des produits tels que les montres de luxe, les yachts, le bois pour plancher
ont été ajoutés à la liste des produits taxés. Le taux de cette taxe varie de 3 à 45 % selon les
produits.
b) Principaux impôts dus par les particuliers
La loi sur l’impôt sur le revenu individuel de la République Populaire de Chine a été modifiée le
29 décembre 2007 et les nouvelles dispositions sont entrées en vigueur le 1er mars 2008. Tout
individu domicilié en Chine depuis au moins une année, est considéré comme « résident fiscal
chinois », en conséquence ses revenus mondiaux sont soumis à l’impôt sur le revenu chinois. En
revanche, pour un non résident fiscal marocain, seuls les revenus de source chinoise sont
imposables à l’impôt sur le revenu chinois. Les critères pour déterminer la source des revenus
sont fixés par des circulaires fiscales. Mais la mise en œuvre de ces critères est subtile et délicate,
en raison de la politique fiscale chinoise et des dispositions dans les conventions de non double
imposition entre la Chine et des pays étrangers. Il est par conséquent très vivement recommandé
de recourir à un cabinet qui connaît à la fois le droit fiscal chinois et le droit fiscal du pays
d’origine de l’investisseur ou de l’expatrié. Les seuils d’imposition et les taux applicables varient
en fonction de la nature et du montant des revenus. La méthode de calcul se fait de la façon
suivante :
Pour les salaires :
Une exemption d’impôts sur le revenu de 4’800 RMB est accordée aux expatriés et de 3'500
RMB aux chinois. En outre, il y’a le barème de l'impôt sur le revenu qui représente une sorte de
déduction rapide et qui est le suivant :
17
FIGURE 2: BAREME DE L'IMPOT SUR LE REVENU
Revenu mensuel par tranche
(RMB)
Taux
(%)
Déduction
(RMB)
< 1’500 3 0
> 1’500 < 4’500 10 105
> 4’500 < 9’000 20 555
>9’000 < 35’000 25 1’005
>35'000 < 55’000 30 2’755
>55’00 < 80’000 35 5’505
>80'000 45 13’505
Ainsi, la formule finale pour calculer les impôts sur les revenus des expatriés est :
Impôts sur le revenu = (Revenu mensuel brut – 4'800) * Taux – Déduction rapide
Egalement, l’impôt sur le revenu dépend de la durée de séjour de l’expatrié et la source de
paiement (société domestique ou non). Il existe aussi la règle des 5 ans de l’impôt sur le revenu
qui stipule qu’un expatrié résident fiscal en Chine pendant cinq années consécutives devra payer
l’IR sur son revenu global, peu importe où il a été dérivé et peu importe sa source. Dans le cadre
de notre stage de fin d’études, nous avons éclairci de façon plus pratique cette règle, merci de
vous référer à l’annexe 5.
Pour les bénéfices commerciaux et les bénéfices d’une entreprise
individuelle :
FIGURE 3: BAREME DES BENEFICES COMMERCIAUX ET DES BENEFICES D'UNE ENTREPRISE
INDIVIDUELLE
Revenu mensuel par tranche
(RMB)
Taux
(%)
Déduction après calcul de la
taxe
< 20’000 20 0
>20'000 < 50’000 30 2’000
>50’000 40 7’000
Pour les droits d'auteur : 20 % après un abattement de 30 %.
Pour les plus-values, redevances, dividendes, intérêts, revenus
immobiliers, revenus exceptionnels : 20 %.
18
Il est important de préciser que la notion de « part » n’existe pas en droit fiscal chinois. Ce qui
implique qu’une personne célibataire sans enfant sera imposée comme un chef de famille
nombreuse (ce qui est rare du fait du contrôle de la politique de l’enfant unique en Chine).
L’impôt sur le revenu peut être acquitté par le contribuable lui-même ou par l’entité qui le
rémunère. Ainsi, si le contribuable ne paie pas ses impôts, l’administration chinoise pourra
exiger de l’employeur le paiement des sommes dues en appliquant les pénalités légales
suivantes :
– en cas de retard : l’amende sera en principe inférieure à 2 000 RMB sauf pour les cas graves.
Dans de tels cas l’amende sera comprise entre 2 000 RMB et 10 000 RMB ;
– en cas de revenus dissimulés ou minorés : les autorités fiscales exigeront le versement du
complément de l’impôt, le paiement d’une majoration de retard ainsi que d’une amende dont la
valeur est comprise entre 50 % et 500 % de la somme manquante ;
– en cas de refus de mise en place du prélèvement de l’impôt à la source ou en cas d’obstruction :
les autorités fiscales pourront demander le paiement d’une amende inférieure à 10 000 RMB,
hors les sommes à percevoir. Pour les cas graves, l’amende pourra atteindre 50 000 RMB. En
Chine, l’employeur doit s’assurer notamment de l’enregistrement de son employé étranger
auprès de l’administration fiscale dès la conclusion ou le début du contrat.
19
2) Impact du choix de la structure juridique de l’entreprise sur le
résultat net
Dans cette partie, nous allons exhiber le risque de s’aventurer dans le marché chinois sans pour
autant avoir étudié profondément la distinction entre les différents types de structure notamment
son impact sur le résultat net, et ce, à travers le volet fiscal. Comme nous l’avons expliqué
auparavant, il existe plusieurs structures possibles. Nous allons comparer les plus communes
d’entre elles, notamment la WOFE et la société domestique.
a) Cas d’une société domestique
Pour une société domestique chinoise, la durée de la « Business Licence1 » est de 10 ans.
L’income tax représente 2.5% du Chiffre d’Affaires. Le nombre d’employés chinois est illimité
contrairement au nombre d’employés étrangers qui dépend du capital social de l’entreprise.
Il est facile de faire des transferts d’argents de la société mère hongkongaise tandis que le
contraire nécessite de fournir plusieurs documents et pièces justificatives.
Nous avons détaillé les différentes taxes applicables à une société locale chinoise dans
l’Annexe1.
FIGURE 4: TABLEAU RECAPITULANT LES TAXES PAYEES PAR SUR3C
Business tax and Income tax paid from Jan 2013 to Dec 2013
Payment Date Business Tax Income Tax
jan-13 ¥ 134 147,19 ¥ 95 779,82
feb-13 ¥ 79 431,08
march-13 ¥ 66 811,79
apr-13 ¥ 83 263,27 ¥ 114 753,07
may-13 ¥ 79 767,85 ¥ 5 803,67
june-13 ¥ 79 361,11
july-13 ¥ 69 756,21 ¥ 114 442,58
aug-13 ¥ 98 179,46
sept-13 ¥ 71 469,65
oct-13 ¥ 117 370,92
nov-13 ¥ 41 266,73
déc-13 ¥ 115 879,04
Total ¥ 1 036 704,3 ¥ 330 779,14
1 Nous avons inclus dans l’annexe 7 un exemple de Business Licence d’une société domestique
20
Total tax paid (BT+IT)
¥ 1 367 483,44
Tax Refund :
Nous avons demandé au bureau des taxes local de nous renseigner d’avantage sur cette notion de
remboursement de taxes afin d’avancer dans la budgétisation de l’année prochainement.
Malheureusement, nos interlocuteurs chinois ont manqué de précision et de concision malgré
maintes relances. Nos conclusions se sont limitées au fait que le bureau des taxes rembourse au
terme de chaque année 40% de la Business Tax et 10% de l’Income Tax. Ces remboursements
ont pour but d’attirer de nouveaux investisseurs et de les inciter et inciter les investisseurs
présents à développer et poursuivre leur activité.
FIGURE 5: TABLEAU DE REMBOURSEMENT DES TAXES DE LA SOCIETE SUR3C
Tax refund for the year 2013
Business tax refund 40% ¥ 414 681,72
Income tax refund 10% ¥ 33 077,91
Total tax refund
¥ 447 760
b) Cas d’une société à capitaux 100% étrangers (WOFE)
Le système d’imposition pour les entreprises étrangères implantées en Chine varie selon la
structure de la société. Nous allons nous concentrer sur la fiscalité appliquée aux WFOE à savoir
les entreprises à capitaux 100% étrangers.
Le système d’imposition chinois pour les WOFE comprend trois types de taxes. Deux d’entre
elles sont communes à toutes les sociétés.
Il s’agit tout d’abord de l’impôt sur les bénéfices. Il se calcule de la façon suivante:
Impôt sur les bénéfices = (revenus– dépenses – impôt sur les sociétés) x 25%
Le second est un impôt complémentaire qui était auparavant appliqué uniquement aux
entreprises chinoises mais qui, depuis décembre 2010, a été aussi étendu aux entreprises
étrangères. Il regroupe en réalité deux taxes. D’un côté, l’impôt sur la construction et l’entretien
de villes qui varie de 1% à 7% selon la localisation de l’entreprise (7% en ville, 5% dans les
districts périurbains et 1% ailleurs). De l’autre, l’impôt sur l’éducation avec un taux fixe de 3%.
Tous deux sont calculés sur l’intégralité de l’assiette des impôts (Impôt sur les bénéfices + Impôt
sur les sociétés ou TVA selon le secteur d’activité). A titre d’exemple, cela représente environ
0.5% du chiffre d’affaires pour une entreprise de services.
21
Le troisième impôt varie quant à lui selon le secteur d’activité.
Ainsi, les WOFE de trading sont soumises à la TVA. Il existe alors deux cas :
D’une part, le petit contribuable dont les ventes sont inférieures à 500'000 RMB pour les
entreprises engagées dans la production de biens ou la délivrance de services imposables et
inférieures à 800'000 RMB pour les entreprises engagées dans le commerce de gros ou de détail.
Le taux de TVA est moins élevé pour ce type de société mais l’inconvénient est qu’elles ne
peuvent pas déduire le montant de la TVA à l’achat. La formule est donc la suivante :
TVA= CA x Taux de TVA (dépend du Business scope2, généralement de 3 à 5.5%, non
déductible)
D’autre part, le contribuable général de la TVA. Il concerne les entreprises dont le chiffre
d`affaires est supérieur aux seuils annoncés précédemment. En outre, les entreprises réalisant des
activités en B to B ont l’obligation d’avoir ce statut car les clients ont besoin de factures de TVA.
Le taux de TVA est bien supérieur selon ce statut mais l ‘avantage est la déduction de la TVA à
l’achat. La taxe se calcule comme suit :
TVA= CA x Taux de TVA (dépend du business scope, 13% à 17%) – TVA collectée déductible
Par ailleurs, les entreprises important des produits en provenance de Chine ou d’ailleurs doivent
s’acquitter des droits de douanes. Ceux-ci varient en fonction du type de produit.
Chaque produit possède en effet un numéro de nomenclature douanière qui détermine un taux
pour la douane.
Dans le cas d’une entreprise ayant une activité de service ou de consulting, il n’y a par définition
pas de TVA à prendre en compte. Le troisième impôt à acquitter pour ce type d’entreprise est
donc l’impôt sur les sociétés qui s’applique toujours de la même manière. Il se calcule de la
façon suivante :
Impôt sur les sociétés = revenus x 5%
La déclaration de taxes se fait sur une base mensuelle pour la TVA et l’impôt sur les sociétés
(Business tax). L’Impôt sur les bénéfices est quant à lui déterminé sur une base annuelle mais
des acomptes sont à verser tous les 3 mois.
Dans le cas de notre société WFOE, étant une société de consulting, sa business scope lui impose
une business tax qui représente 5% du chiffre d’affaires, une « Additionnal Tax » comme
l’appelle le bureau des taxes local de 7% de la Business Tax ainsi qu’une Income Tax.
2 Le Business Scope est une description d’une phrase couvrant les activités présentes et futures de la société. Il
désigne les objectifs de l’entreprise. Une petite modification dans les termes utilisés pour définir l’activité peut faire
la différence entre une réponse positive ou négative auprès des autorités chinoises.
22
Pour optimiser ses flux financiers, la société WFOE fait en sorte que son résultat net s’approche
le plus possible du zéro en « jouant » les transferts avec ses sociétés (locale et hongkongaise).
Nous avons pris comme hypothèse que pour l’année 2014, son résultat net est de 20'000 RMB.
Pour résumer, la fiscalité de la société domestique SUR3C suit une imposition proportionnelle
directement liée à son chiffre d’affaires, elle est composée de :
Business Tax : 5% basé sur le chiffre d’affaires
Additional Tax : 7% de la BT
Income Tax : 2.5% basé sur le chiffre d’affaires
Tandis que la fiscalité de la WFOE suit une imposition proportionnelle mixte : une partie sur le
chiffre d’affaires et une autre sur le résultat net :
Business Tax : 3% basé sur le chiffre d’affaires
Additional Tax : 7% de la BT
Income Tax : 25% basé sur le résultat net
Le tableau ci-dessous montre comment l’utilisation de la WFOE de façon intelligente peut faire
économiser plus de 50'000 RMB à la société.
FIGURE 6: TABLEAU COMPARATIF DES TAXES SUR3C/WFOE
2014 WFOE SUR3C
revenue from Altios Asia Hong Kong ¥2 160 000,00 ¥2 160 000,00
revenue received from chinese client ¥225 953,00 ¥225 953,00
Total Revenue ¥2 385 953,00 ¥2 385 953,00
Total Business Tax ¥71 578,59 ¥119 297,65
Additional tax 7% (every month) ¥5 010,50 ¥8 350,84
Income Tax ¥5 000,00 ¥59 648,83
Refund Tax (once a year) ¥53 683,94
TOTAL TAX ¥81 589,09 ¥133 613,37
Par le biais de cette comparaison, nous concluons que le choix de la structure d’implantation
d’une société impacte notablement son succès.
23
Section 2 : Le défi de la pensée et de la culture chinoise
La Chine est un pays attrayant, d’un point de vue western, il est loin et un peu effrayant. Une
terre abritée par 1,4 milliard de personnes toutes aussi différentes. Pourtant, pour entreprendre en
Chine, il faut être conscient tout d’abord des traits de caractères des chinois et comprendre leur
culture afin de cerner la clientèle chinoise et les partenaires associés locaux. Dans un milieu
totalement différent, il est facile de se faire avoir et subir plusieurs autres déconvenues. Nous
allons analyser dans ce qui va suivre les conséquences de ce qui est appelé « la culture chinoise
sur la gestion des comportements » et nous allons mettre en relief les différences contextuelles de
ce pays et des mœurs qui lui sont propres car son héritage patrimonial ethnique et culturel
représente un réel défi au niveau des disparités culturelles, linguistiques et géographiques.
1) Différences culturelles : un défi non négligeable
Avant de se lancer dans un pays comme la Chine, il est important avant tout de chercher à
comprendre les Chinois, leur langue, leur culture, leur comportement, leur mœurs… Chacun sait
que les règles de bienséance diffèrent d’un pays à l’autre: ce qui est la norme ici risque d’être
mal perçu là-bas. Se garder en tête l’idée qu’on est invité dans ce pays est très important.
Commençons tout d’abord par analyser la langue.
L’apprentissage :
Un enfant chinois apprend à parler d’une part, à écrire d’une autre part et il est capable de parler
sans pour autant savoir écrire. Contrairement aux autres langues, le chinois oral ne se traduit pas
littéralement vers un alphabet phonétique : il est évident qu’il n’existe aucun système permettant
de reproduire un son oral vers un écrit. Les sinogrammes (caractères chinois) et le langage parlé
sont indépendants l’un de l’autre. Il est difficile de réaliser la complexité de l’apprentissage de
l’écriture chinoise et penser que seule la haute classe instruite et riche pouvait écrire parfaitement
à l’époque. L’écriture est essentielle dans l’éducation des jeunes enfants chinois et façonne une
mentalité très spécifique. En effet, le processus de l’éducation enseigne et encourage les enfants
à copier : les enfants sont forcés de copier des modèles et reproduire des sinogrammes des
centaines fois afin d’apprendre deux ou trois milles caractères pour être compétent dans cette
langue. Le processus d’apprentissage est donc très proche du recopiage et au contraire, il est
considéré comme un acte de respect pour le passé. En Chine, la copie et le plagiat ne sont pas
vus comme un crime ou une action illégale. Si une pâtisserie ouvre au coin de la rue, une
deuxième et une troisième ouvriront à l’autre coin de la même rue. Le propriétaire de la première
pâtisserie ne va pas s’en plaindre car pour lui, l’arrivée de deux concurrents sera bénéfique pour
son business car il attirera d’autres clients et créera une grappe géographique autour des trois
locaux, ce qui favorisera la croissance des trois.
24
L’importance de la face :
La question de la face (Mianzi ou Lian en mandarin), incontournable dans toute l’Asie, fait
couler beaucoup d’encre. Toujours énigmatique pour bon nombre d’Occidentaux, elle fait partie
intégrante de la vie sociale en Chine. Montrer des signes de détresse est considéré comme un
manque de confiance et de contrôle. Dans la mentalité chinoise, si l'on manque de maîtrise de soi
alors on n’est pas en mesure de gérer d'autres personnes ou d'autres choses. La vie à la chinoise
s’organise autour de trois éléments clés: l’argent, le pouvoir et la face. Alors que les deux
premiers n’ont aucune raison de surprendre l’observateur étranger, la face a de quoi susciter les
interrogations. Pourquoi lui accorder une si grande importance? En Occident, les droits
individuels bénéficient d’une égalité formelle, et l’individu est reconnu comme un être
biologique, indépendant de ses semblables. En Chine, chacun est reconnu dans sa position par
rapport au reste du groupe: un individu ne trouve sa place que dans le réseau qu’il se forge. En
d’autres termes, l’homme n’existe que dans sa relation au monde qui l’entoure. Ses qualités
personnelles ne peuvent s’épanouir que dans l’interaction sociale. Un Chinois cherchera donc
toujours à préserver sa réputation tout en contribuant à celle des autres. Sa responsabilité morale
ne s’exerce finalement que dans la réciprocité.
La notion de confiance :
La confiance peut être définie comme une croyance ferme dans la fiabilité, la vérité, la capacité,
ou la force de quelqu'un ou quelque chose. La définition qui préexiste à l'Ouest est profondément
enracinée dans la religion. En effet, ce que nous appelons couramment les trois principales
religions - l'islam, le christianisme et le judaïsme - partagent la notion de confiance. Les relations
doivent être fondées sur la confiance et celle-ci doit être considérée comme forte et significative.
Dans le langage courant, nous utilisons souvent l'expression "pour gagner la confiance des
autres." Parfois, il est un processus réciproque et implique le partage, et attendre un retour. La
notion de confiance n’existe pas en Chine moderne, elle est remplacée par la notion de face. Il
est très important de garder et sauver la face devant la personne ou le groupe auquel vous avez
affaire. Dans la société chinoise, la face est un composant tellement sensible de l’état sérologique
que, une fois perdue plusieurs perspectives sont compromises.
La langue : Travailler et communiquer avec le peuple chinois.
Il est peu probable que le peuple chinois sera apte à parler tous anglais un jour. Dans l'Ouest,
parler anglais est nécessaire pour voyager et même parfois pour travailler. La plupart des
étudiants marocains étudient également l'anglais à l'école. Mais en Chine, la réalité est différente.
Il ya plus d'un milliard et quatre cent millions de chinois. Environ la moitié d'entre eux vivent
dans les villes. Un très faible pourcentage de ces personnes voyagent en dehors de la Chine tout
simplement parce que l'obtention d'une autorisation est très complexe et parce qu'il est très
coûteux de voyager. Très peu d'élèves vont aux écoles où l'anglais est enseigné. Les Chinois qui
parlent anglais ont soit étudié aux États-Unis soit y sont nés (American Born Chinese) et sont
retournés à la Chine continentale. D'ailleurs, les gens n'ont pas à parler l'anglais comme ils
parlent tous une langue chinoise commune : le mandarin. Ce point peut sembler être un détail,
25
mais la première situation à laquelle les étrangers sont confrontés en faisant des affaires, c'est que
la plupart du temps, ils ne parlent pas le mandarin ou le cantonais, et leurs homologues chinois
ne parlent pas anglais. En outre, il ya plus de deux cents dialectes en Chine. Et parfois, les
Chinois parlent leur dialecte uniquement et ne se sentent pas à l’aise avec le mandarin. En
d’autres termes, communiquer avec les chinois est difficile. D’autant plus que les personnes
souhaitant s’implanter là bas doivent se soucier des différences des cultures et des langages qui
changent d’une province à une autre et agir localement avant de penser globalement. Les figures
suivantes illustrent les différences entre les mentalités de l’Ouest et de la Chine avec un
vocabulaire opposé.
FIGURE 7: THE VIEW FROM BOTH SIDES
27
Dans la société chinoise, l’individuel est considéré comme un réseau : chaque personne est liée à
plusieurs autres personnes. Les relations diffèrent selon les personnes : un junior face à un senior,
un fils à son père, un élève face à son professeur, ce que Karl Weawer appelle : le cercle
d’influence chinois. Rencontrer les gens est un moyen pour rencontrer son propre réseau et de le
développer.
FIGURE 10: THE CHINESE CIRCLE OF INFLUENCE
Les Chinois considèrent les choses comme une continuité. Leur approche des relations n'est pas
directe et leurs stratégies pour obtenir des informations ont tendance à utiliser la méthodologie
circulaire pour atteindre l'œil du taureau. Nous pourrions appeler ça l'art de la passe autour des
choses. Le fait d'éviter la confrontation, comme illustré par le vocabulaire dans les tableaux ci-
dessus. Par exemple, les Chinois sont endurants dans un processus de négociation, où les
Occidentaux seront plus agressifs ou impatients.
28
2) Les pratiques culturelles en affaires :
Le Guanxi : un système relationnel fermé
Guanxi, un mot chinois qui veut dire relations, connections personnelles ou réseaux au sein de la
société chinoise. Littéralement, Guan veut dire fermé et xi système. Il faut donc passer beaucoup
de temps avec les clients et associés chinois, que ce soit pour un déjeuner, un dîner d’affaires ou
encore un karaoké. Leur démontrer un intérêt personnel dans un cadre informel est important.
Lors des négociations, il faut absolument garder son sang froid car le fait de se laisser emporter
et se montrer impatient reviendrait à perdre la face car comme nous l’avons vu dans la partie
précédente les chinois prennent leur temps pour accorder leur confiance aux étrangers.
Un travail en amont est nécessaire pour se familiariser avec les us et coutumes. Le Guanxi
implique un système fermé, et apprendre à déverrouiller ce système mènera vers un réseau de
relations flamboyant. Pour rassembler des informations et être au bout de l’actualité, il est
nécessaire d’entretenir ses contacts. Ceci s’applique particulièrement pour les bureaux
d’administration (taxe, enregistrement des immigrés, environnement,…) car la relation humaine
prime sur la relation contractuelle spécialement dans un pays communiste où les règles
officielles sont peu appliquées ou le sont de diverses manières. Il est crucial pour les
investisseurs de considérer le Guanxi profitable et les relations avec des personnes d’influence
dans les bureaucraties gouvernementales comme étant un avantage pour gagner facilement
l’approbation de s’établir et commencer son activité en Chine. Les bonnes relations peuvent
réduire significativement les temps d’attente requis dans les négociations et accroître les chances
de succès des opérations traitant avec le gouvernement. Par conséquent, si un entrepreneur n’a
pas pris le temps de développer le réseau qu’il lui faut, alors plusieurs obstacles viendront
bloquer son processus d’implantation notamment les complications pour avoir l’approbation des
permis et la lenteur des procédures administratives. Comme nous l’avons dit auparavant, le
système légal en Chine est loin d’être compréhensible et les régulations sont très flexibles et
sont souvent sujet de changement. Donc, le Guanxi est d’une importance particulière quand il
s’agit de déterminer la façon dont les fonctionnaires interprètent et appliquent une certaine clause
de la loi ou à quelle vitesse une obligation légale peut être traitée. Il s’agit d’un point clé pour
investir en Chine, certaines PME estiment que près de 80 % de leurs ventes se réalisent grâce au
Guanxi. L’élaboration d’un réseau constitue une barrière pour les sociétés arrivantes ou qui
n’arrivent pas à établir de relations d’affaires suffisantes. Or, les petites et moyennes entreprises
sont moins aptes à y accéder que les grandes entreprises car elles ne peuvent s’appuyer sur leur
renommée internationale et doivent compter sur leurs employés chinois pour constituer ce
réseau. Il existe certes des contre-exemples de succès sans Guanxi, mais ils sont rares. La
complexité du contexte institutionnel est un autre obstacle au développement des PME. L’accès
au droit reste peu transparent, notamment pour les PME, du fait de l’absence de publication
systématique des textes règlementaires au niveau local et de la jurisprudence. Les PME
expriment souvent une défiance vis-à-vis du système judiciaire. Toutefois, les progrès du
29
fonctionnement judiciaire ne doivent pas être sous-estimés. Et l’absence de sécurité juridique
souligne, pour bénéficier de cette évolution, la nécessité de s’entourer (cabinets d’avocats,
banques, sociétés de conseil…) pour un projet d’implantation comme pour accompagner le
développement sur le marché chinois, afin de prévenir voire de régler les contentieux.
Enfin, nombre de PME mentionnent – et déplorent – la corruption des autorités locales,
notamment en matière d’impôts et de droits de douane, même s’il convient de ne pas généraliser
et de saluer l’implication de certaines administrations, en matière de droit du travail par exemple,
auprès des sociétés étrangères. Quoi qu’il en soit, une PME qui refuserait de se plier aux
exigences des autorités concernées voit souvent les contrôles se multiplier et leur sévérité
s’accroître. Cette situation est vécue comme particulièrement injuste.
Les chinois ont souvent une vision des affaires à court terme, et perçoivent les relations
humaines, comme du long terme. On peut également souligner, que les Guanxis sont
omniprésents dans le Business to Business. Il est toujours question d’une situation de gagnant
multiples, où les acteurs sont responsables de la montée ou de la chute de leur réseau.
Dans nos sociétés il existe aussi ces Guanxis appelées différemment « relations privilégies », «
réseau », « piston », « connaissances » « carnet d’adresse », car toutes les sociétés sont
constituées d’hommes, qui ont des sentiments humains, telle que l’amitié, le respect, l’entraide,
la reconnaissance… On peut cependant remarquer, que ces relations ont des valeurs différentes,
souvent perçues comme des effets néfastes pour les sociétés occidentales. Le « lobbying » «
réseaux », « piston » ont des connotations négatives (problèmes d’intégrité morale,
incompétence, irrespect et méprit, profiteur, manipulation, malhonnêteté…). Les Guanxis n’ont
aucune connotation négative. En France, par exemple, avoir des « pistons » ou des « relations »
qui entraine un succès professionnelle est généralement mal perçu par la société. Les sociétés
étrangères spécialement, dans le B to B en Chine connaissent généralement de gros échecs avec
leurs partenaires chinois, qui sont principalement dû à la non compréhension des engagements de
la philosophie Guanxis.
La gestion du personnel :
Comme on l’a vu précédemment a propos de leur mode de pilotage, les joint-ventures sont
confrontées à une situation très complexe : la coexistence d’un double système de gestion du
personnel. L’un, issu de l’ancien modèle d’entreprise, concerne les salariés venus des entreprises
d’Etat ; l’autre, renvoyant aux approches plus actuelles de la GRH et du développement du
marché du travail, s’attache aux nouveaux salariés plus qualifiés. Cette situation a des
conséquences, on l’a dit, sur le mode d’organisation et le partage de pouvoir entre les parties
chinoise et occidentale. Il en va ainsi de la fonction ≪ ressources humaines ≫. Ce partage est le
résultat d’un subtil compromis : la politique générale est souvent confiée à un salarié expatrié de
l’investisseur étranger, majoritaire, qui conduit les affaires ; le partenaire chinois représente lui
l’intérêt territorial, défend l’emploi local et administre le personnel. Cette complexité est encore
plus manifeste sur les sites de production que dans les sièges centraux des joint-ventures. Or, les
30
principes de gestion des ressources humaines occidentaux sont plus difficiles a diffuser dès lors
que l’on s’éloigne des lieux où s’exerce le pouvoir de contrôle de l’investisseur étranger.
La notion du temps et la gestion du temps :
Apprendre à écrire est un long processus. Il faut des années pour se souvenir et pour être en
mesure de reproduire les caractères de base. L'apprentissage est long, mais l'écriture en elle-
même prend beaucoup de temps aussi. En conséquence, la conception chinoise du temps est
déterminée par le fait que certaines activités ne peuvent pas être exécutées plus rapidement. Les
chinois prennent leur temps: l'écriture comme la vie est une quête de temps et une recherche de
l'harmonie. En conséquence, on peut dire que la notion très occidentale de stress n'existe pas en
Chine moderne. Etre affligé et se montrer physiquement stressé n'est pas un comportement
approprié en Chine, on attend des personnes de "préserver la face" : montrer un visage neutre
pour les autres.
L’art du négoce :
Un Occidental considère la négociation comme un exercice d’explication et d’argumentation.
L’objectif est à la fois d’obtenir le maximum de concessions et de défendre son point de vue en
s’appuyant sur des règlements, des articles de loi, etc. Les Chinois quant à eux ne sont pas
préparés aux discussions formelles (le banquet s’avère bien plus efficace que la table de
négociation). En effet, ils vont d’abord éclairer la situation, exposer les problèmes et les faits
pour rassembler les points communs. Leur but est d’arriver à une conclusion satisfaisante pour
tout le monde et élaborée progressivement en tenant compte de tous les aspects de la question.
La partie occidentale leur apparaît bien trop brutale, dans la mesure où elle part toujours de la
conclusion avant de se lancer dans des explications interminables. La négociation n’a rien d’une
guerre de manœuvre. Au contraire, elle doit être prise pour ce qu’elle est: un jeu où la ruse a la
part belle. Pour ne pas faire échouer la négociation, il est important d’entrer dans le jeu.
Autrement dit, il faut accepter de ne pas mettre toutes les cartes sur table dès les premières
minutes. Les chinois emploient divers chemins pour parvenir à leurs fins : ils utilisent l’amitié et
la flatterie pour obtenir des concessions, ils utilisent la concurrence, ils font abattre les cartes de
leur interlocuteur le plus tôt possible, ils s’arrêtent sur des points sans importance pour user le
partenaire psychologiquement, ils changent d’interlocuteur au cours de la négociation, ils
culpabilisent et font appel au bon cœur pour exiger des prix inférieurs, …
Au Maroc par exemple, chacun se repose sur l’État de droit. Comme tout le monde pense que ce
dernier va protéger les intérêts de tous, l’établissement d’un réseau de relations sociales n’a plus
autant d’importance. En Chine, le système est tout autre: parce qu’ils sont mis en place par des
gens, les lois et les règlements peuvent s’interpréter de diverses façons, en faveur d’un projet ou
contre un autre. L’idée de l’instabilité d’une société reposant sur des liens interpersonnels est
assez répandue. Or, les efforts de courtoisie et de convivialité qu’une telle société requiert valent
autant qu’un contrat. Sans relations de confiance, tout est permis, y compris les coups bas.
31
Les chinois ne sont pas cartésiens :
Les managers chinois efficaces insistent souvent sur leur expérience et les données empiriques
sur les modèles explicatifs formels que les gestionnaires occidentaux ont tendance à choisir. Ces
préférences analytiques conduisent à raisonner. Ainsi, les décisions fondées proposent des
solutions adaptées pour chaque problème que les dirigeants chinois rencontrent. Ceci apporte une
grande flexibilité au processus stratégique.
32
Conclusion de la première partie :
A travers cette première partie, nous avons pris connaissance de l’environnement des affaires en
Chine et de ses conditions. Nous avons vu combien les perspectives d’évolution en Chine sont
intéressantes. Les chiffres prouvent bien la place occupée par la Chine en matière
d’investissements directs étrangers. Elle demeure l’un des principaux pays d’accueil de ces
investissements étrangers, attractive de par ses faibles coûts de production, l’absorption rapide
des transferts de technologie, la sous-évaluation du yuan et l’insertion aisée dans les réseaux
intra-asiatiques de production.
Toutefois, la pénétration de ce marché vaste se trouve empiétée par une lourde fiscalité et une
comptabilité différente où les articles de loi ne cessent d’être revus et où les réformes ne cessent
de voir le jour. La fiscalité en Chine se pose naturellement comme l’un des freins à l’implantation de
sociétés ou de filiales à capitaux étrangers sur le territoire chinois ; non seulement en raison de la
complexité des tâches et processus, mais surtout du fait de la perpétuelle mise-à-jour du système par
les autorités chinoises toujours trop désireuses de perfectionner un modèle fiscal encore trop jeune.
Et ce sans tenir compte des nouvelles charges sous-jacentes imputées sans préavis aux entreprises
étrangères.
Une autre face de la problématique de l’implantation en Chine se situe dans la différence
culturelle. Nous avons vu que les pratiques culturelles chinoises sont très différentes des nôtres,
des fois même opposées. Une mauvaise compréhension ou une mauvaise interprétation des
pratiques culturelles peuvent représenter un danger pour le nouvel entrepreneur ou au contraire,
une bonne connaissance de cet aspect là contribuerait à la réussite de son projet.
Compréhension du pays, capacité d’adaptation et force de travail sont considérées comme des
qualités indispensables pour réussir en Chine. La nécessité d’une préparation approfondie, la
capacité à tenir dans la durée en cas d’imprévus sont également vues comme nécessaires : trop de
petites ou moyennes entreprises sont venues en Chine « la fleur au fusil ».
A ce stade, il s’agit de proposer des recommandations et des stratégies pour surmonter ces
difficultés. Nous allons voir ceci dans la partie qui suit.
33
Partie II :
Proposition de recommandations
1) Choisir un cabinet de conseil et d’accompagnement à
l’international
2) Utiliser les zones à fiscalité privilégiée
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Introduction à la deuxième partie :
S’implanter en Chine est une Aventure dont il est difficile d’anticiper tous les pièges et
difficultés qui requiert de mobiliser un nombre important de ressources tant commerciales et
marketing que financières et fiscales. Et pour une entreprise de petite ou moyenne taille, ou pour
un jeune entrepreneur, il est périlleux de se lancer seul en terre étrangère.
Les cabinets de conseil et de développement à l’international sont là pour assister cette étape
décisive d’implantation. Ils restent une solution coûteuse mais elle évite de prendre plusieurs
risques dont les dommages peuvent être plus chers que les commissions de ces agents.
Nous avons vu dans la première partie les difficultés rencontrés lors d’une implantation en Chine.
A ce stade, nous allons mettre en évidence une série de recommandations qui viendront faciliter
l’entrée vers le marché chinois. Nous proposons de choisir un cabinet d’accompagnement et de
développement à l’international pour profiter de son expertise acquise avec l’expérience et sa
connaissance pointue des spécificités du système fiscal et comptable chinois.
Dans un premier temps, nous expliquerons ce que sont les sociétés de développement et
d’accompagnement à l’international, leurs rôles et les services qu’ils proposent et dans un
deuxième temps, nous allons exposer les différents services qu’ils peuvent offrir et l’intérêt de
recourir à ces agents externes.
Dans un deuxième temps, nous suggèrerons de passer par la porte Hong Kong, étant un cadre
d’affaire beaucoup plus allégé et ayant une fiscalité privilégiée, elle peut offrir des avantages
concrets.
35
Section 1 : Choisir un cabinet de conseil et de développement à
l’international
1) Rôle d’une société d’accompagnement à l’international
Le marché chinois est extrêmement concurrentiel avec des acteurs locaux et internationaux. La
crise financière a eu moins d'impact que dans les pays "matures" et les entreprises chinoises en
sont ressorties plus fortes sur la scène nationale et internationale, ainsi leur valorisation n'a rien à
voir avec ce qui se pratiquait voilà encore 5 ans. Mais en parallèle pour les sociétés étrangères, la
régulation demeure forte. Pour réussir son développement, il est donc très important d'avoir
accès une information financière et légale de qualité et récente d'autant que le droit des affaires,
social et la fiscalité changent très souvent. Pour cela, il est indispensable de se faire aider par des
professionnels aguerris.
S’implanter en Chine peut s’avérer long et coûteux, c’est pourquoi il est conseillé au départ de
choisir une société de conseil et de développement opérationnel à l’international. Comme nous
l’avons vu dans la première partie, la Chine a une culture très différente de la notre. Il est donc
difficile d’appréhender les dissemblances qui existent entre la culture d’entreprise Occidentale et
Chinoise. Choisir les services d’une société d’accompagnement peut faire gagner du temps et de
l’argent. Cette dernière peut être non seulement le relais des opérations souhaitées mais aussi le
bureau de représentation en Chine. Plusieurs entrepreneurs sont convaincus aujourd’hui du
fabuleux potentiel de l’économie chinoise mais s’interrogent sur la façon d’être présent sur ce
marché. Un cabinet de conseil, avec ses propositions de la bonne stratégie d’implantation et son
étude de marché peut être la meilleure solution si la personne qui souhaite investir en Chine n’a
pas de véritables connaissances du pays et des coutumes locales. Ainsi, le choix d’un cabinet de
conseil peut être synonyme de déviation de pièges. L’étude des besoins du client, le conseil
adapté, l’audit sur place, le suivi, le contrôle qualité, la représentation sont tous des services
proposés pour faciliter l’implantation.
L’avantage d’utiliser les services d’un cabinet de conseil c’est la garantie d’avoir un seul et
unique interlocuteur en français et anglais qui connait parfaitement les démarches
administratives et dispose d’un réseau de contacts au sein des administrations pour faciliter
toutes les procédures administratives nécessaires.
a) Une offre segmentée et sur mesure
Les cabinets de conseil offrent une étude au cas par cas adapté pour chaque besoin spécifique.
Ils peuvent accompagner les investisseurs à plus ou moins long terme et de manière plus ou
moins exclusive. Ils peuvent établir le business plan mais aussi réviser le packaging et l’adapter
aux consommateurs locaux, avoir l’homologation et l’enregistrement auprès des bureaux
administratifs, … ils sont là pour apporter leur connaissance du terrain, des arcanes du système
administratif et économique chinois et la force d’un réseau que ce soit des contacts dans les
36
bureaux d’enregistrement, des ruses pour décrocher des permis de travail, des avocats,… Comme
nous l’avons souligné dans la première partie, l’environnement économique chinois évolue en
exponentielle et la Chine d’hier ne ressemble pas à la Chine d’aujourd’hui, seuls les acteurs
implantés sur place peuvent suivre les évolutions. Une société d’accompagnement à
l’international a la solution pour chaque situation et sait qui contacter.
b) Externalisation de l’activité commerciale : une solution rentable
Pour anticiper des changements structurels, notamment l’ouverture d’une succursale en Chine, il
est intéressant d’avoir recours à l’externalisation commerciale. La facilité de mise en place et la
rapidité de mise en place rendent l’externalisation une solution envisageable pour les
investisseurs qui préfèrent de choisir la voie la plus facile. En effet, les sociétés
d’accompagnement à l’international s’occupent aujourd’hui du portefeuille de ses clients en
gérant les rendez-vous, prospectant le marché, administrant les ventes, programmant des visites
dans les foires et expositions,… Néanmoins, à la différence d’un agent, cette prestation n’est pas
facturée à la commission, ou tout du moins pas en totalité. Le devis est établi à partir d’un coût
d’intervention à l’heure ou à la journée. Ainsi, elle est facturée au temps passé mais à y voir plus
clair, elle coûte moins cher que le recrutement d’un collaborateur sur place.
c) Le portage des entreprises :
Cette pratique accompagne des sociétés de taille modeste qui font leurs premier pas à l’export en
leur faisant bénéficier de leurs réseaux et de leur expérience afin d’accélérer, faciliter et sécuriser
leurs projets de développement. Les cabinets proposant ce service offrent un appui logistique à
travers la mise à disposition de bureaux ou de locaux, l’accueil et l’hébergement du personnel,
les services de secrétariat et d’interprétariat, l’hébergement temporaire lors de missions d’affaires
ou de longue durée pour un collaborateur permanent dans un environnement sécurisé. La SAI
reste bien entendu dans l’optique du sur mesure : d’autres services peuvent aussi être proposés
notamment ouvrir son carnet de contacts, offrir un accompagnement commercial et juridique ou
encore organiser des misions de prospection. Ainsi, le portage international constitue une
stratégie d’entrée sur le marché chinois qui insère les investisseurs rapidement dans le commerce
international et à moindre coût.
d) La gestion comptable :
La comptabilité devra être suivie mensuellement par un agent comptable ou un cabinet certifié par les
autorités chinoises. Idéalement, il est recommandé de désigner un trésorier (cashier) et de sous-traiter
sa comptabilité et le traitement de ses impôts à une société externe. Cet assistant (cashier) sera en
charge de la tenue des livres de comptes (bookkeeping). En effet, encore aujourd’hui, le
gouvernement chinois impose que tous les documents comptables pouvant être demandés pour les
contrôles fiscaux soient en chinois. Il est ainsi nécessaire de disposer des outils informatiques agrées
par le Bureau des Taxes, et donc d’un agent comptable certifié formé à l’un de ces logiciels en
chinois.
37
2) Avantages du recours à un cabinet externe :
En effet, le recours à une société d’accompagnement internationale peut représenter une solution
permettant de dépasser les défis et les obstacles qui se posent lors d’une implantation en Chine.
La création d’une nouvelle société demande du temps, de l’énergie, de la motivation et de
l’argent. Elle doit donc faire l’objet d’une analyse détaillée. Choisir des experts revient à réduire
les risques présents. Durant notre période de stage, nous avons remarqué que plusieurs clients
étrangers cherchent à sous traiter leurs activités. La majorité opte pour le portage salarial, la
domiciliation, la gestion comptable, la gestion ressources humaines et finalement les études
stratégiques. Comme nous l’avons dit précédemment, ces clients préfèrent la facilité et la sûreté
en optant pour une société de développement et d’accompagnement à l’international. Afin de
dépasser de la barrière de la langue et de la culture, d’éviter les aller retour aux cabinets
d’enregistrement et de bénéficier d’un carnet d’adresses pertinent, il s’avère que le choix d’un
cabinet de conseil représente une solution sur mesure.
Les cabinets externes proposent généralement un programme d’accompagnement pour aider le
nouvel investisseur sur toutes les étapes allant du développement :
L’exportation :
La première phase, étant l’exportation, tout d’abord une stratégie d’entrée sur le marché
convenable est étudiée y compris une étude de faisabilité, une évaluation des potentiels, une
adaptation de l’offre et une définition des modes d’implantation envisageables. Ensuite vient le
développement de réseaux commerciaux : la prospection de clients potentiels, l’optimisation de
la distribution (agents, distributeurs, importateurs), la recherche de franchisés et l’assistance aux
négociations et suivi commercial. Finalement, pour conquérir de nouveaux marchés et
développer ses relais de croissance, la recherche de fournisseurs est inévitable. Le cabinet
propose donc le sourcing et la recherche de sous-traitants, l’assistance à la négociation et
l’hébergement du bureau d’achat.
L’avantage de ce genre de sociétés est qu’ils promettemt une approche « sur-mesure » des
besoins de chaque investisseur ainsi qu’une efficacité et un gain de temps.
La domiciliation :
Une deuxième solution peut intéresser les PME est la domiciliation car pour consolider ses
marchés cibles, il est nécessaire d’avoir une présence locale. Dans ce sens, la SAI propose un
hébergement de personnel clés en main : domiciliation de collaborateurs en Chine, bureaux
équipés, salle de réunion, adresse locale ainsi qu’un encadrement et support local des salariés
domiciliés. Il est également possible de sous-traiter son recrutement et sa gestion de personnel :
recrutement des collaborateurs locaux, portage salarial, gestion de la paye, visa, administration,
comptabilité, juridique, logistique. Egalement, une plateforme export de représentation est
possible pour domicilier et animer les partenaires, administrer les ventes et suivre les opérations
et pour assurer une veille commerciale permanente.
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Si la majorité des clients de l’organisme où nous avons effectué notre stage choisissent cette
formule, c’est parce qu’une implantation locale engage moins de coûts qu’une filiale et qu’elle
reste une réponse efficace à une présence terrain indispensable pour augmenter ses ventes avec
un budget en phase avec les PME.
L’implantation et l’acquisition :
Les investisseurs souhaitant pérenniser leur stratégie d’expansion optent plutôt pour une création
de filiale ou une acquisition. Les SAI offrent un service dans ce sens avec une création et
domiciliation de filiale, gestion administrative et comptable, recrutement, hébergement RH,
gestion de la paye, administration des ventes, prospection, logistique… il existe également des
entreprises qui souhaitent procéder à une fusion acquisition en Chine, ici aussi,
l’accompagnement dans l’acquisition des cibles, la cession d’actifs auprès d’acquéreurs
internationaux et le montage de partenariats industriels et JV sont des services intéressants.
Quant à ceux qui préfèrent une implantation industrielle, ils se font aider avec une étude de
faisabilité, un business plan, une recherche de terrain ou locaux ou entrepôts sans se soucier des
formalités juridiques, fiscales, comptables et RH.
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Section 2 : Usage de zone à fiscalité privilégiée
1) Création d’une Hong Kong Limited Company : plateforme d’accès
idéale au marché chinois
L’intensification des relations économiques et financières entre Hong Kong et la Chine
continentale amène plusieurs sociétés désirant s’implanter en Chine à considérer HK comme
base d’implantation stratégique, à raison des multiples intérêts fiscaux, juridiques et financiers
qu’apporte la création d’une holding hongkongaise.
La région autonome de Hong Kong est aujourd’hui contrôlée par le gouvernement chinois.
Cependant, en tant qu’ancienne colonie Britannique, cet eldorado pour les investisseurs a gardé
sa liberté économique. Cette “Special Administrative Region” gère ses affaires journalières et est
reconnue comme une capitale économique transparente.
a) Les essentiels pour implanter sa société à Hong Kong :
Il est possible de s’implanter à HK soit de façon indirecte au moyen d’un intermédiaire local
(agent ou distributeur) soit de façon directe, en s’y installant véritablement pour y constituer une
structure commerciale. Dans cette seconde hypothèse, l’investisseur étranger dispose à priori
d’un large choix de structures dont la Limited Company, le Partnership, le Sole Proprietorship, le
Representative Office et la Registered Non Hong Kong Company. Parmi ces structures, seule la
la Limited Company est digne d’intérêt et il est préférable d’y avoir recours. En effet, les autres
structures présentent toutes au moins un inconvénient majeur plus ou moins rédhibitoire : les
associés de l’Unlimited Company, du Partnership et du Sole Proprietorship sont personnellement
et indéfiniment responsables des dettes générées par ces structures. Sans personnalité juridique,
le Representative Office doit se limiter à des fonctions de liaison et de prospection de
fournisseurs ou de clients. Il ne peut réaliser une quelconque activité commerciale. La Registered
Non Hong Kong Company, c’est-à-dire la succursale d’une société étrangère n’a pas de
personnalité juridique. En cas de contentieux en rapport avec son activité, la responsabilité de la
société mère sera directement recherchée.
La fiscalité Hongkongaise est également l’une des plus avantageuses au monde, bien que Hong
Kong ne figure pas sur la liste des paradis fiscaux publiée par l’OCDE. En effet, HK applique le
principe de territorialité. Cela signifie que tous les profits réalisés en dehors de HK sont
considérés offshore et donc non-taxés. Les procédures administratives y sont relativement
simples et il n’y a pas de TVA ni de taxe professionnelle. Cela offre aussi la possibilité d’ouvrir
un compte en banque professionnel multidevises et de gérer ses mouvements de fonds plus
facilement.
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L’ouverture d’une société à Hong Kong se fait en moins d’un mois, il faut compter environ 2
semaines pour obtenir une business licence et 10-15 jours pour l’ouverture d’un compte bancaire
multidevises.
Une société de type "Co. Ltd" enregistrée a Hongkong (donc de droit hongkongais) n’a pas
d’existence juridique sur le territoire chinois et ne peut donc pas émettre de factures officielles en
RMB à des clients/acheteurs chinois. En revanche, Hong Kong entretient une étroite relation
avec la Chine, se positionnant comme la voie favorite pour pénétrer le marché chinois. La
constitution d’une société à Hong-Kong peut ainsi se révéler fort utile en tant que maison
mère afin d’investir par la suite en Chine par l’intermédiaire d’une WFOE, et ce pour plusieurs
raisons.
Tout d’abord, investir directement en Chine peut coûter beaucoup de temps et d’argent si pour
une raison ou pour une autre l’entreprise doit cesser son activité en Chine. Cela se révèle
beaucoup plus simple de se retirer du marché hongkongais. Il est possible de revendre la société
mère à HK en 2 semaines et même de réaliser un profit car certaines grandes entreprises sont
parfois intéressées pour racheter plus cher des structures déjà existantes et ainsi gagner du temps.
FIGURE 11HONG KONG: PLATEFORME D 'ACCES IDEALE AU MARCHE CHINOIS
Hong Kong
Environnement d'affaires
international
Occident
Dynamisme asiatique
Asie
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b) Les avantages d’une Limited Company
La Limited Company peut acquérir des biens en son nom, conclure des contrats, agir en justice
ainsi qu’être assignée devant les tribunaux. En pratique toutefois, il est souhaitable pour faciliter
d’éventuelles cessions d’opter au minimum pour 100 actions. Celles-ci pourront en théorie être
libérées dans n’importe quelle devise, même si le capital est le plus souvent constitué en dollar
de Hong Kong.
La responsabilité de son ou ses actionnaires est limitée au montant de leurs apports respectifs qui
dans la plupart des cas, se limitera à la valeur des actions souscrites. Ceci est d’autant plus
significatif, qu’il n’y a pas à Hong Kong, d’exigence réelle quant au capital minimum, celui-ci
pouvant être composé d’une action seulement.
Limited Company est l’abréviation désignant la Private Company Limited By Shares c’est-à-dire
une société dont le nombre d’actionnaires est limité à cinquante et qui ne peut faire appel public
à l’épargne. Pour être conforme à sa définition, une Limited Company doit de plus inclure dans
ses statuts une ou plusieurs mesures restrictives limitant la libre cession des actions.
Par exemple, les statuts peuvent stipuler que le ou les administrateurs de la Limited Company
bénéficient d’un pouvoir de refuser l’enregistrement d’une cession si le formalisme associé à
celle-ci n’a pas été respecté. Enfin, sauf disposition statutaire contraire, la Limited Company n’a
pas de durée maximale. Elle peut donc exister indéfiniment jusqu’au jour de sa dissolution.
Obligations comptables :
La Limited Company a l’obligation de tenir une comptabilité faisant apparaître notamment la
totalité des actifs et passifs, les sommes versées et reçues et les achats et ventes ainsi que toutes
les pièces justificatives de ses transactions. Elle doit également conserver tout document
justificatif de ses dépenses et revenus pendant un délai de 7ans courant à compter de la date à
laquelle la transaction concernée arrive à son terme et faire auditer ses comptes annuellement par
un Certified Public Accountant (CPA). Si une société n’a aucune activité, elle peut demander à
être déclarée en tant que société en sommeil auprès du registre des sociétés. Dans ce cas, elle
sera non seulement dispensée de la déclaration annuelle, mais également de la préparation des
comptes et enfin de certaines formalités fiscales.
Fiscalité et charges :
Nous allons détailler cette notion dans la partie qui suit.
42
2) Avantages en investissant à Hong Kong :
Nous avons établi un ensemble d’avantages liés à l’établissement de sa société à Hong Kong :
Avantages fiscaux :
Les sociétés hongkongaises sont imposées à 16.5% sur les bénéfices et l’impôt sur le revenu pour
les personnes physiques s’élève à 15%. Il n’y a ni TVA, ni impôts sur les dividendes, ni impôts
sur les capital-gains. En outre, l’imposition des revenus générés par les investissements réalisés
en Chine est visée par la convention fiscale signée entre la RAS et la Chine en 2006, laquelle
prévoit une baisse significative des taux.
Avantages juridiques :
Le droit des sociétés à Hong Kong est issu de la tradition de Common Law et est par conséquent
d’une grande souplesse. Les accords CEPA offrent en outre aux sociétés hongkongaises un accès
privilégié au marché chinois. La confidentialité des affaires est largement développée ; les
comptes des sociétés à responsabilité limitée ne sont pas publiés, les pactes d’actionnaires ne
sont pas enregistrés et le mécanisme du trust3 peut valablement être mis en œuvre. Par ailleurs,
les opérations de restructuration ainsi que les relations contractuelles entre actionnaires ne sont
pas soumises à approbation administrative, contrairement au droit chinois.
Avantages financiers :
La loi hongkongaise est particulièrement flexible quant aux modes de financement d’une société
; aucun capital social minimum n’est requis. La holding hongkongaise va généralement prendre
la forme d’une «private limited company », dont la constitution est rapide et peu coûteuse. Les
sociétés ne sont pas perçues comme des sociétés offshore car Hong Kong n’est pas considéré
comme un paradis fiscal, comme beaucoup le croient. C’est donc un prestataire crédible pour
avoir des relations commerciales avec des sociétés américaines, européennes, africaines…
D’autant plus que de grandes banques internationales sont présentes par excellence et offrent des
services attrayants tels que l’Internet Banking et les comptes en multi devises pour les sociétés.
Avantages politiques :
Les environnements politique et économique sont stables. Il faut savoir que la RPC n’a aucun
intérêt à changer les spécificités juridiques et fiscales de ce territoire car c’est une porte d’entrée
de ses investissements, apports de devises… D’autant plus que cette juridiction n’est pas sous
influence européenne ou américaine.
3 Trust: Le trust est une notion fondamentale du droit anglais, par laquelle la propriété d'un bien, détenue par son
fondateur (settlor), est confiée à un détenteur (trustee), à charge pour lui de l'administrer pour le compte d'un
bénéficiaire (beneficiary, autrefois cestui que use ou cestui que trust en dialecte normand). Le droit du trust est
soumis aux règles de l'Équité
43
Avantages commerciaux :
Toute société basée à HK a le droit de faire du commerce dans le monde entier. Ce qui est très
important vu sa position géographique privilégiée au cœur de l’Asie et porte d’entrée de la Chine.
Et il n’a ya aucune restriction concernant les directeurs et les actionnaires d’une société.
Avantages géographiques :
A l’instar de Singapour, sa voisine et rivale, Hong Kong est une ville qui se place dans les toutes
premières économies de la planète : numéro 2 du classement « Facilité à faire des affaires » de la
Banque Mondiale, place financière incontournable (n°3 mondial derrière Londres et New York
selon le Global Financial Centre Index) et plateforme logistique mondiale (numéro 2 pour la
facilité du commerce transfrontalier).
Avantages économiques :
En 40ans, la ville a doublé sa population pour atteindre aujourd’hui plus de 7 millions
d’habitants. Dans le même sens, le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat a connu une
croissance de 650% depuis les années 80 pour faire de HK aujourd’hui l’une des villes les plus
riches du monde.
L’attrayante fiscalité de Hong Kong :
Il n’y a pas de TVA, pas d’impôt sur la fortune, pas de taxe professionnelle et pas de taxation des
plus values à Hong Kong. Une taxe à la consommation s'applique sur un nombre limité de
produits. Les trois principaux impôts directs sont l’impôt sur les sociétés (Profit Tax), l’impôt sur
le revenu (Salary Tax) et l’impôt sur la propriété (Property Tax). Toute personne physique
contribuable au titre de plusieurs impôts directs peut opter pour l'imposition unique sur
l'ensemble de ses revenus (personal assessment).
L’impôt sur les sociétés
Les revenus de source hongkongaise sont taxés sans distinction de la nationalité du contribuable
ou de la forme juridique de l’entité concernée. L’origine du profit est appréciée in concreto ; la
jurisprudence tient compte du lieu de négociation, de conclusion et d’exécution du contrat. Le
résultat pris en compte pour déterminer l’assiette est en principe celui constaté à l’arrivée du
terme du contrat, mais un résultat partiel peut être constaté s’il est calculé selon une méthode
fiable et continue. Le taux d’imposition sur les bénéfices est de 16,5 % du bénéfice imposable
pour les contribuables personnes morales, et de 15 % pour les personnes physiques n’ayant pas
constitué de société. Les royalties tirées de droits l’exploitation à Hong Kong sont imposables
sur 30 % de leur montant. Toutes les dépenses courantes engagées et participant intégralement à
la réalisation des bénéfices seront déductibles, quelque soit le lieu où ces dépenses ont été
réalisées.
L’impôt sur le revenu
L’impôt sur le revenu est calculé après imputation des charges déductibles, selon un taux
progressif de 2 à 17 %, sans que l’imposition excède 15 % des revenus totaux. L’assiette inclut
44
tous les revenus d’origine hongkongaise, sauf si le salarié passe moins de 60 jours par année
fiscale dans la SAR. Sont exclus de l’assiette tous les avantages en nature non convertibles en
liquide. Des abattements pourront être accordés en fonction de la situation de famille, et certaines
charges seront déductibles.
L’impôt sur la propriété
Seuls les revenus locatifs de biens situés à Hong Kong seront imposables, au taux de 15 %
(déduction faite des créances douteuses, des droits d’occupation déjà acquittés et d’une
déduction forfaitaire de 20 %). Les revenus locatifs perçus dans le cadre d’une société
immobilière seront considérés comme bénéfices, et donc taxés au taux de 16,5 %.
La fiscalité indirecte
Les droits de timbre s'appliquent aux transferts de propriété de terrains et immeubles (100 HKD
pour les propriétés dont la valeur est inférieure à 2 millions de HKD, et taux progressif de 3,75 %
au delà), aux baux (0,5 % du loyer) et aux cessions d'actions cotées à la bourse de Hong Kong
(0,2 % du montant de la transaction). Les droits d’enregistrement d’une activité commerciale
s'élèvent actuellement à 450 HKD par an et 450 HKD pour tout nouvel établissement ouvert sous
le même nom. Une exemption peut être demandée par une personne exerçant en nom propre,
lorsque le chiffre d'affaires mensuel n'excède pas 30 000 HKD ou 10 000 HKD pour les
prestations de services. Les droits d’occupation des surfaces foncières sont calculés sur la valeur
locative annuelle d’un bien immobilier. Les taux varient de 3 à 5%.
Les dividendes
A Hong Kong, les dividendes reçus sous quelque forme que ce soit des sociétés de HK ne sont
pas imposables. En théorie, toute personne qui réside au Maroc doit déclarer auprès de
l’administration fiscale marocaine les comptes bancaires et sociétés ouverts à l’étranger. Lors du
rapatriement des bénéfices au Maroc, ils seront imposés par l’administration marocaine. En
pratique, les personnes qui enregistrent une société à Hong Kong ne la déclarent pas à
l’administration fiscale marocaine pour conserver les avantages fiscaux de Hong Kong (pas de
TVA, pas d’imposition sur les bénéfices). Il existe dans ce cas un risque puisque l’existence de la
société et du compte bancaire n’ont pas été déclarés. Ce risque peut néanmoins être diminué en
utilisant des nominées (prête noms) qui ne permettent pas de connaître le nom du bénéficiaire de
la société même en cas de consultation du registre des sociétés de Hong Kong. De plus, Hong
Kong bénéficie de l’un des secrets bancaires les plus élevé au monde.
45
Conclusion de la deuxième partie :
Pour dépasser les difficultés d’une implantation en Chine, nous avons proposé deux stratégies
majeures. La première se situe dans le choix de Hong Kong comme une plateforme d’accès au
marché chinois. En effet, avec sa politique d’investissement simple et attractive et son
emplacement stratégique qui facilite les changements et avec sa fiscalité privilégiée, cette zone
représente non seulement une porte d’entrée sur la Chine mais également un hub régional pour
l’Asie. Cette solution permettre aux PME de dépasser la difficulté et la complexité du régime
fiscal chinois que nous avons vu dans la première partie.
La deuxième recommandation que nous avons proposée est de choisir une société de
développement et d’accompagnement à l’international. Comme nous l’avons stipulé dans la
première partie, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la culture et des pratiques
chinoises pour ne pas se faire duper. Une présence sur place est aussi très souhaitable. Prendre
conseil auprès d’une SAI et se faire assister par cette dernière se trouvent être une solution qui
résout plusieurs problèmes. Ainsi, faire confiance en l’expertise d’un cabinet de conseil c’est
opter pour l’assurance d’un développement efficace de l’entreprise à court- et moyen-terme, qui
ne sera pas entravé par les lourdes obligations imposées par la bureaucratie chinoise. Avec cette
aide extérieure, l’investisseur saura où focaliser son attention, à savoir sur ses ventes et sa
stratégie, et non sur la paperasse fiscale infinie et les allers-retours incessants dans les bureaux de
taxes chinois.
46
Conclusion Générale :
Tout au long de ce travail, nous avons exposé la problématique de l’implantation en Chine pour
ensuite proposer des solutions afin de dépasser les difficultés.
La Chine attire aujourd’hui une foule de curieux bien décidés à percer ses moindres secrets. Si le
désir de conquérir l’empire du Milieu se fait sentir chaque jour davantage en Occident, c’est
sans doute parce que tous les projecteurs sont à présent braqués sur cette région de l’Asie qui
représente des perspectives de croissance très attrayantes. Puissance économique en plein essor,
la Chine est sortie de son isolement en l’espace de deux décennies et fait désormais partie du
concert des nations. Pourtant, bien des ombres subsistent au tableau. Le pays n’a pas fi ni d’être
malmené par toutes sortes de transformations spectaculaires, la Chine est toujours en recherche
de stabilité. Les réformes sont omniprésentes. D’ailleurs, la recherche des dernières informations
et des derniers communiqués était l’une des plus grandes difficultés dans la réalisation de ce
travail.
Etant le premier capteur d’IDE avec soixante milliard de dollars par an, la Chine incite bon
nombre d’entreprises à s’y implanter. Néanmoins, les problèmes de partenariat, de concurrence
déloyale, d’inadaptation culturelle,… sont fréquents. A travers ce mémoire, nous avons essayé
de mettre au plus clair les principales difficultés rencontrées pour ensuite proposer des
recommandations.
Il faut prendre en compte le facteur de la poussée des tensions sociales qui affectent le pays. La
rapidité des changements qu’a connus la société chinoise (restructuration industrielle massive,
exode rural, démantèlement de l’entreprise comme ≪ unité de travail ≫) a conduit a une
régression sociale pour une partie significative de la population ; en même temps, l’écart des
revenus entre les classes les plus aisées et les classes les plus pauvres est l’un des plus élevés au
monde. Cette situation, qui donne lieu actuellement à une période de réflexion et d’action de la
part des pouvoirs publics chinois pour tenter de prévenir la menace d’éclatement social, constitue
un facteur de risque pour les entreprises occidentales même si, pour l’heure, les transitions
semblent relativement maitrisées. S’agissant des pratiques de management des entreprises
occidentales implantées en Chine, c’est principalement d’instabilité dont il est question :
instabilité des choix économiques, instabilité sociale, du marché du travail, des organisations.
Cette série de facteurs d’instabilité questionne leur modèle habituel d’opération et de
management. Dès lors, quelles pratiques de gestion ont-elles pu développer ? Tout d’abord, le
pragmatisme a primé. La Chine offre des marchés émergents, largement immatures, en
croissance très rapide et où la vitesse d’exécution prime sur la rationalité des actions. Mais ce
pragmatisme a un coût qui s’avère particulièrement lourd pour la plupart des entreprises, dont
une minorité seulement affiche des résultats à la hauteur des ambitions de départ. Ce coût est lié
à la faible maitrise par les Occidentaux des marchés locaux et de leurs modes d’implantation sur
47
ces marchés, mais aussi à l’asymétrie des marges de pouvoir détenues dans leurs installations par
rapport à leurs partenaires chinois.
La Chine devrait, dans les prochaines années, continuer à attirer des investissements directs
importants de la part des entreprises occidentales, en raison d’une part de sa compétitivité
salariale (résultant notamment de vastes gisements de main-d’œuvre sous-employée), d’autre
part de l’attrait et de l’ouverture croissante de son marché intérieur.
48
Bibliographie :
1) Doing business and investing in China – Mr. Huaicheng Xiang and Mr. Silas Yang
2) LIU, K. (2005). Unfolding the post--‐transition era: the landscape and mindscape of
China's retail industry after 2004. Asia Pacific Journal of Marketing & Logistics.
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8) Further updates on indirect transfer public cases – China Tax & Investment News (2013)
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News Flash China Tax and Business Advisory (2013)
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11) OECD (2013) – Tax policy and tax reform in the people’s republic of china
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taxable presence for foreign enterprises
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17) Dingfa Liu (2011) - Tax and Legal Issues of Doing Business in Chine
18) Ecovis (2014) – Doing Business in China Guide
19) Natalie Stoianoff and Bin Yang and Eva Huang and Luo Yang (2011) – Journal of
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21) http://www.china.org.cn/english/LivinginChina/184165.htm
22) http://www.forbes.com/sites/insead/2012/03/06/the-ten-principles-for-doing-business-in-
china/
23) http://www.nytimes.com/2013/05/01/business/global/chinese-way-of-doing-business-in-
cash-we-trust.html?_r=0
24) http://www.foreignaffairs.com/articles/56623/william-gamble/the-middle-kingdom-runs-
dry-tax-evasion-in-china
25) http://www.chinalawblog.com/2010/12/chinas_tax_system_when_equal_is_a_very_bad_t
hing.html
26) http://www.cnbs.cc/chinabusiness/Representative-Office-or-WFOE.php
27) http://www.chinatax.gov.cn/n6669073/n6669133/6887407.html
49
28) http://www.expat-blog.com/fr/guide/asie/chine/106-les-impots-en-chine.html
29) http://www.cnbs.cc/chinabusiness/Representative-Office-or-WFOE.php
30) http://www.gnschina.com/uploads/pdf/An%20Overview%20of%20Taxation%20in%20C
hina.pdf
31) http://www.afriquechine.net/chinadesk/fr/fiscalite/accueil.html
32) http://www.lpalaw.com/newsletters-lpa/
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34) Roland Berger. (2009). Chinese Consumer Report. Think Act Issue.
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41) http://www.chine-informations.com/actualite/
42) Reportages Chine www.youtube.com
43) Reportages Chine www.arte.tv
44) Forbes Article (2012) http://www.forbes.com/sites/insead/2012/03/06/the-ten-principles-
for-doing-business-in-china/
45) http://www.china.doingbusinessguide.co.uk/the-guide/
46) PWC (2013) – Doing Business and Investing in China
47) OCDE Etudes économiques de Chine (Mars 2013)
50
TABLE DES MATIÈRES:
REMERCIEMENTS: ................................................................................................................ 1
LISTE DES FIGURES :............................................................................................................. 3
ABREVIATION ET ACRONYMES : ........................................................................................... 4
INTRODUCTION GENERALE: ................................................................................................. 5
PRESENTATION : .................................................................................................................. 6
A) CADRE REGLEMENTAIRE DE L’INVESTISSEMENT ETRANGER : ........................ 7
B) FORMES D’IMPLANTATION : ............................................................................... 8
LE BUREAU DE REPRESENTATION ................................................................... 8
LES SOCIETES MIXTES OU JOINT VENTURES .................................................... 8
LES SOCIETES A CAPITAUX EXCLUSIVEMENT ETRANGERS (EIE) .................... 9
PARTIE I : ........................................................................................................................... 11
LES DIFFICULTES RENCONTREES LORS D’UNE IMPLANTATION EN CHINE ............................ 11
INTRODUCTION A LA PREMIERE PARTIE : ........................................................................ 12
SECTION 1 : LA COMPLEXITE DU REGIME FISCAL EN CHINE ............................................ 13
1) CHANGEMENT CONTINU DES REGLES FISCALES EN CHINE : ................................. 13
A) PRINCIPAUX IMPOTS DUS PAR LES PERSONNES MORALES ............................. 15
L’IMPOT SUR LES SOCIETES .......................................................................... 15
LA TVA ....................................................................................................... 15
LA TAXE SUR L’ACTIVITE ............................................................................. 15
LE DROIT DE TIMBRE .................................................................................... 15
LA TAXE A LA CONSOMMATION ................................................................... 16
B) PRINCIPAUX IMPOTS DUS PAR LES PARTICULIERS ............................................. 16
POUR LES SALAIRES : ................................................................................... 16
POUR LES BENEFICES COMMERCIAUX ET LES BENEFICES D’UNE ENTREPRISE
INDIVIDUELLE : .................................................................................................... 17
POUR LES DROITS D'AUTEUR : ...................................................................... 17
POUR LES PLUS-VALUES, REDEVANCES, DIVIDENDES, INTERETS, REVENUS
IMMOBILIERS, REVENUS EXCEPTIONNELS : .......................................................... 17
2) IMPACT DU CHOIX DE LA STRUCTURE JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE SUR LE RESULTAT NET
19
A) CAS D’UNE SOCIETE DOMESTIQUE ................................................................ 19
B) CAS D’UNE SOCIETE A CAPITAUX 100% ETRANGERS (WOFE) ......................... 20
SECTION 2 : LE DEFI DE LA PENSEE ET DE LA CULTURE CHINOISE ................................... 23
1) DIFFERENCES CULTURELLES : UN DEFI NON NEGLIGEABLE .................................. 23
L’APPRENTISSAGE : ..................................................................................... 23
L’IMPORTANCE DE LA FACE : ....................................................................... 24
LA NOTION DE CONFIANCE : ......................................................................... 24
LA LANGUE : ................................................................................................ 24
2) LES PRATIQUES CULTURELLES EN AFFAIRES : ...................................................... 28
51
LE GUANXI : UN SYSTEME RELATIONNEL FERME ......................................... 28
LA GESTION DU PERSONNEL : ....................................................................... 29
LA NOTION DU TEMPS ET LA GESTION DU TEMPS : ........................................ 30
L’ART DU NEGOCE : ..................................................................................... 30
LES CHINOIS NE SONT PAS CARTESIENS : ...................................................... 31
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE : ......................................................................... 32
PARTIE II : .......................................................................................................................... 33
PROPOSITION DE RECOMMANDATIONS ............................................................................... 33
INTRODUCTION A LA DEUXIEME PARTIE : ....................................................................... 34
SECTION 1 : CHOISIR UN CABINET DE CONSEIL ET DE DEVELOPPEMENT A L’INTERNATIONAL
....................................................................................................................................... 35
1) ROLE D’UNE SOCIETE D’ACCOMPAGNEMENT A L’INTERNATIONAL ...................... 35
A) UNE OFFRE SEGMENTEE ET SUR MESURE ...................................................... 35
B) EXTERNALISATION DE L’ACTIVITE COMMERCIALE : UNE SOLUTION RENTABLE 36
C) LE PORTAGE DES ENTREPRISES : ...................................................................... 36
D) LA GESTION COMPTABLE : ........................................................................... 36
2) AVANTAGES DU RECOURS A UN CABINET EXTERNE : ........................................... 37
L’EXPORTATION : ........................................................................................ 37
LA DOMICILIATION : .................................................................................... 37
L’IMPLANTATION ET L’ACQUISITION :.......................................................... 38
SECTION 2 : USAGE DE ZONE A FISCALITE PRIVILEGIEE .................................................. 39
1) CREATION D’UNE HONG KONG LIMITED COMPANY : PLATEFORME D’ACCES IDEALE AU
MARCHE CHINOIS ........................................................................................................ 39
A) LES ESSENTIELS POUR IMPLANTER SA SOCIETE A HONG KONG : .................. 39
B) LES AVANTAGES D’UNE LIMITED COMPANY .................................................... 41
OBLIGATIONS COMPTABLES : ....................................................................... 41
FISCALITE ET CHARGES : .............................................................................. 41
2) AVANTAGES EN INVESTISSANT A HONG KONG : ................................................. 42
AVANTAGES FISCAUX : ................................................................................ 42
AVANTAGES JURIDIQUES : ........................................................................... 42
AVANTAGES FINANCIERS : ........................................................................... 42
AVANTAGES POLITIQUES : ........................................................................... 42
AVANTAGES COMMERCIAUX : ..................................................................... 43
AVANTAGES GEOGRAPHIQUES : ................................................................... 43
AVANTAGES ECONOMIQUES : ....................................................................... 43
L’ATTRAYANTE FISCALITE DE HONG KONG : .......................................................... 43
L’IMPOT SUR LES SOCIETES .......................................................................... 43
L’IMPOT SUR LE REVENU .............................................................................. 43
L’IMPOT SUR LA PROPRIETE ......................................................................... 44
LA FISCALITE INDIRECTE .............................................................................. 44
52
LES DIVIDENDES .......................................................................................... 44
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE : ........................................................................ 45
CONCLUSION GENERALE : ................................................................................................. 46
BIBLIOGRAPHIE : ................................................................................................................ 48
TABLE DES MATIÈRES: ............................................................................................... 50
ANNEXES : ......................................................................................................................... 53
ANNEXE 1 : LES TAXES APPLICABLES A UNE SOCIETE LOCALE CHINOISE ........................ 53
ANNEXE 2: WHAT IS A FAPIAO AND WHY IS IT SO IMPORTANT? ...................................... 54
ANNEXE 3: COMMERCIAL ACCOUNTS HSBC HK .......................................................... 56
ANNEXE 4: CHINA'S CURRENT TAX LEGISLATION TABLE .............................................. 58
ANNEXE 5: FIVE YEAR TAX RULE INFORMATION ........................................................... 61
ANNEXE 6: PLAQUETTE COMMERCIALE DU GROUPE ALTIOS INTERNATIONAL ............... 63
ANNEXE 7 : BUSINESS LICENCE D’UNE SOCIETE DOMESTIQUE ....................................... 65
ANNEXE 8 : CERTIFICATE OF INCORPORATION OF A HONG KONG LIMITED COMPANY ... 66
RESUME: ............................................................................................................................ 67
ABSTRACT : ....................................................................................................................... 68
53
Annexes :
Annexe 1 : Les taxes applicables à une société locale chinoise
TYPE OF TAXES
Under the current tax system in China, there are 25 types of taxes, which, according to their
nature and function, can be divided into the following 8 categories:
a) Category of turnover taxes. It includes 3 kinds of taxes, namely, Value - Added Tax,
Consumption Tax and Business Tax. The levy of these taxes is normally based on the volume of
turnover or sales of the taxpayers in the manufacturing, circulation or service sectors.
b) Category of income taxes. It includes Enterprise Income Tax (applicable to such domestic
enterprises as state-owned enterprises, collectively-owned enterprises, private enterprises, joint
operation enterprises and joint equity enterprises), Income Tax on Enterprises with Foreign
Investment and Foreign Enterprises, and Individual Income Tax. These taxes are levied on the
basis of the profits gained by producers or dealers, or the income earned by individuals.
c) Category of resource taxes. It consists of Resource Tax and Urban and Township Land Use
Tax. These taxes are applicable to the exploiters engaged in natural resource exploitation or to
the users of urban and township land. These taxes reflect the chargeable use of state-owned
natural resources, and aim to adjust the different profits derived by taxpayers who have access to
different availability of natural resources.
d) Category of taxes for special purposes. These taxes are City Maintenance and Construction
Tax, Farmland Occupation Tax, Fixed Asset Investment Orientation Regulation Tax and Land
Appreciation Tax. These taxes are levied on specific items for special regulative purposes.
e) Category of property taxes. It compasses House Property Tax, Urban real Estate Tax, and
Inheritance Tax (not yet levied).
f) Category of behavior taxes. It includes Vehicle and Vessel Usage Tax, Vehicle and Vessel
Usage License Plate Tax, Stamp Tax, Deed Tax, Securities Exchange Tax (not yet levied),
Slaughter Tax and Banquet Tax. These taxes are levied on specified behaviour.
g) Category of agricultural taxes. The taxes belonging to this category are Agriculture Tax
(including Agriculture specialty Tax) and Animal Husbandry Tax which are levied on the
enterprises, Units and/or individuals receiving income from agriculture and animal husbandry
activities.
h) Category of customs duties. Customs Duties are imposed on the goods and articles imported
into and exported out of the territory of the People's Republic of China.
54
Annexe 2: What is a Fapiao and why is it so important?
WHAT IS A FAPIAO?
A very important record of expenses for business travelers and expatriates in China. It is more
than a receipt confirming payment, but also an essential component of the system designed by
the Chinese government to track tax payments and deter tax evasion. An official Fapiao is to be
issued when any goods or services are purchased within China. Prices paid include business tax,
therefore, the Fapiao issued confirms the tax component of that expense and that the tax has been
submitted to the tax department. From a Company and tax audit perspective, an official Fapiao is
mandatory for tax and expense deduction. Fapiaos are typically bought from the government (as
in pre‐paid taxes), therefore, the more Fapiaos a business issues to customers, the sooner they
need to replenish their supply and purchase more. This is why businesses may go out of their
way to avoid issuing a Fapiao, and the business traveler, or expatriate may need to ask for their
Fapiao multiple times.
APPEARANCE OF A FAPIAO:
A Fapiao is official in appearance, and contains two (2) red circular stamps. Some Fapiaos are
printed, some are issued in predetermined denominations, and others are issued directly by the
tax department. To promote the Fapiao system, there may also be a “scratch & win” section on
the Fapiao.
NON‐TAXABLE BENEFITS:
There are certain benefits in China that are not taxed as income provided the original Fapiao
remains in China and is available to support the expense. In these instances, the benefit can be
paid to the employee as a non‐taxable and the Company can claim it as a business‐related
expense. Non‐taxable benefits include:
‐ Housing Rental Costs ‐ Home Leave
‐ Education Costs ‐ Medical Insurance
‐ Car Lease ‐ Training
ISSUES WITH FAPIAOS:
Obtaining a Fapiao for each and every service/product purchased in China can be difficult.
Typically, the suppliers of services/products do not voluntarily issue a Fapiao and if they do
often there are errors, in particular when the Fapiao is issued directly to a Company and the
Company’s name is spelled incorrectly. Obtaining a Fapiao for a final (last month) lease
payment may be a challenge because there may not be enough incentive for the landlord to make
the payment at the tax office on rental funds previously received.
There are also different tax rates in China that would apply depending upon the type of service.
A frequent occurrence is the issuance of a Fapiao that does not match the true nature of the
expense or the correct tax rate. For example, a landlord issuing a Fapiao from his business for a
“service” instead of lease payments. Fapiaos, like any receipt, are easily lost. In instances where
55
a refund may be required by the employee or Company, as in the reimbursement of tuition costs
due to an early repatriation, the provider of the service would require the original Fapiao back.
Locating the original Fapiao in Company records archives, depending upon the Company’s
protocol for maintaining receipts and records, may be problematic. As an example, below is a
sample of the process required to obtain a Fapiao for a property rental in China:
1. A lease is obtained in the amount of RMB10,000/month;
2. 5% tax is included in the price;
3. The expatriate (or Company) signs the lease;
4. The landlord takes the lease to the tax office;
5. RMB500 in tax is paid by the landlord;
6. Tax office issues Fapiao to the landlord in the name of the Company;
7. Landlord gives Fapiao to the tenant expat; and
8. The expat employee provides the Fapiao to the Company for reimbursement or confirmation
of expense for tax purposes.
RECOMMENDATIONS:
Any corporate travel or assignment policy should specify why the Fapiao is crucial for audit and
tax purposes. Since the Company must have the original Fapiao in order to claim the cost as a
business‐related expense it is important to make it mandatory that the employee submit the
Fapiao for expense reimbursement otherwise the expense will be rejected. This rule applies for
business travel, expatriates and domestic transfers within China. In addition to the above, it is
recommended that you ensure that any property lease agreements, or other contracts, contain a
specific clause or requirement outlining when the Fapiao is to be issued to the employee.
Furthermore, you should outline in your expatriate or travel policy specific procedures on when
and how the Fapiao is to be provided to the Company.
56
Annexe 3: Commercial Accounts HSBC HK
Nous avons mis en place ce tableau Excel afin de faciliter les premières étapes d’ouverture de
filiale à Hong Kong qui nécessite l’ouverture d’un compte en banque. Il est désormais requis de
rencontrer le banquier sur place à HK pour faire ouvrir un compte bancaire auprès d’HSBC HK.
Les ouvertures de compte à distance ne sont plus possibles depuis janvier 2014.
Products
BusinessVantage Plus BusinessVantage HSBC Business Direct
Description
A banking solution to help your business succeed internationally. Provides a dedicated Relationship Manager, exclusive preferential pricing offers and tailored solutions in trade and wealth management.
A complete banking solution comprising deposit services, payment solutions, credit facilities and investment services that will help your business run smoothly.
A simple yet complete banking solution, giving you hassle-free control of your banking transactions anytime, anywhere.
Account and Channel Services
BusinessVantage Plus BusinessVantage HSBC Business Direct
Integrated Account
Online Banking Platform
HSBCnet Business Internet Banking
Business Internet Banking
Business Phonebanking
FREE FREE FREE
Business Debit Card / ATM
FREE FREE FREE
Mobile Banking FREE FREE FREE
Counter Transactions 0-50 : Waived >=51 : @HK$10
0-50 : Waived >=51 : @HK$10
0-3: Waived >=4 : @HK$10
57
Credit Facilities and Cash Management Solutions
BusinessVantage Plus BusinessVantage HSBC Business Direct
Secured Credit Facility 1
Auto-sweeping 2
Overdraft Protection 3
Fees and Charges
BusinessVantage Plus BusinessVantage HSBC Business Direct
Account opening administration fee
HK$600 HK$600 HK$600
Monthly service fee HK$500
tailed tariff
>= HK$4,000,000 : Waived >= HK$500,000 : waived >= HK$50,000 : waived
<= HK$4,000,000 : HK$1,000
HK$100,000 - HK$500,000 : HK$100 < HK$50,000 : HK$100
< HK$100,000 : HK$300
58
Annexe 4: China's Current Tax Legislation Table
Sr.
No. Legislation Date of issue and
issued by Effective
Date
1. Provisional Regulations of the People's
Republic of China on Value Added Tax
Detailed Rules for Its Implementation
13 Dec. 1993, by State
Council 25 Dec. 1993, by
Ministry of Finance
1 Jan.,1994
2 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Consumption Tax
Detailed Rules for Its Implementation
13 Dec.1993, by State
Council 25 Dec.1993, by
Ministry of Finance
1 Jan.,1994
3 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Business Tax Detailed
Rules for Its Implementation
13 Dec.1993, by State
Council 25 Dec.1993, by
Ministry of Finance
1 Jan.,1994
4 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Enterprise Income Tax
Detailed Rules for Its Implementation
13 Dec.1993, by State
Council 4 Feb.1994, by
Ministry of Finance
1 Jan.,1994
5 Income Tax Law of the People's Republic of
China on Enterprises with Foreign
Investment and Foreign Enterprises
Detailed Rules for Its Implementation
9 Apr.1991, by the
Fourth Session of the 7th
National People's
Congress (NPC) 30
Jun.1991, by State
Council
1 Jul.,1991
6 6. Individual Income Tax Law of the
People's Republic of China Regulations for
Its Implementation
10 Sep.1980 passed by
the Third Session of the
5th National People’s
Congress and revised and
re- issued by the Fourth
Session of the 8th NPC on 31 Oct.1993
28 Jan.1994, by State
Council
1 Jan.,1994
28 Jan.,1994
7 7.Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Resource Tax Detailed
Rules for Its Implementation
25 Dec.1993, by State
Council 30 Dec.1993, by
Ministry of Finance
1 Jan.,1994
1 Jan.,1994
8 Provisional Regulations of the People' s
Republic of China on Urban and Township
Land Use Tax Detailed Rules for Its
Implementation
27 Sep.1998, by State
Council to be made by
the People' s Government
at Provincial Level
1 Nov.,1998
9 Provisional Regulations of the People' s
Republic of China on City Maintenance and
Construction Tax Detailed Rules for Its
Implementation
8 Feb.1985, by State
Council to be made by
the People' s Government
at Provincial Level
the year of
1985
59
10 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Farmland Occupation
Tax Detailed Rules for Its Implementation
1 Apr.1987, by State
Council to be made by
the People’s Government
at Provincial Level
1 Apr.1987
11 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Fixed
Assets Investment Orientation
Regulation Tax Detailed Rules for Its
Implementation
16 Apr.1987, by State
Council 18 Jun., 1991, by
the SAT
1991
1991
12 Provisional Regulations of the People' s
Republic of China on Land Appreciation Tax
Detailed Rules for Its Implementation
13 Dec.1993, by State
Council 27 Jan.1995, by
Ministry of Finance
1 Jan.,1994
27 Jan.,1995
13 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on House Property Tax
Detailed Rules for Its Implementation
15 Sep.1986, by State
Council to be made by
People’s Governments at
Provincial Level
1 Oct.,1986
14 Provisional Regulations Governing Urban
Real Estate Tax Detailed Rules for Its
Implementation
8 Aug.1951, by the
Central People’s
Government
Administration Council to
be made by People’s
Governments at
Provincial Level
8 Aug.,1951
15 Inheritance Tax (to be legislated)
16 Provisional Regulations of the People's
Republic of China on Vehicle and Vessel
Usage Tax Detailed Rules for
Implementation
15 Sep., 1986, by State
Council to be made by
People ' s Governments
at Provincial Level
1 Oct.,1986
17 Provisional Regulations Concerning the
Vehicle and Vessel Usage License Plate Tax
Detailed Rules for Its Implementation
20 Sep.1951, by the
Central Government
Administration Council to
be made by People’s
Governments at
Provincial Level
20 Sep.,1951
18 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China Concerning Stamp Tax
Detailed Rules for Its Implementation
6 Aug.1988, by State
Council 29 Sep.1988, by
Ministry of Finance
1 Oct.,1988
1 Oct.,1988
19 Provisional Regulations Governing Deed
Tax Detailed Rules for Its Implementation 7 Jul.1997, by State
Council 28 Oct.1997, by
Ministry of Finance
1 Oct.1997
1 Oct., 1997
20 Security Exchange Tax (to be legislated)
21 Provisional Regulations Concerning
Slaughter Tax (administered by local
governments)
19 Dec.1950, by the
Central Government
Administration Council
22 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Banquet Tax
(administered by local governments)
22 Sep.1988, by State
Council
60
23 Provisional Regulations of the People’s
Republic of China on Agriculture Tax
Detailed Rules for Implementation
3 Jun.1958, by the 96th
Session of the Standing
Committee of the 1st NPC
to be made by the
People' s Government at
Provincial Level
3 Jun.,1958
24 The Rules of the State Council on Levying
Agriculture Tax on Agriculture Specialities
Measures for Its Implementation
30 Jan.,1994, by State
Council to be made by
the People' s Government
at Provincial Level
30 Jan.,1958
5 Animal Husbandry Tax: no national
legislation If levied, rules should be
made by the provincial
governments concerned
26 Regulations of the People ' s Republic of
China on Import and Export Customs Duty 7 Mar.1992, by State
Council; Second revision
by State Council on
March 18,1992
1 Apr.1992
27 Rules of Levying Customs Duty on Entry
Passengers ' Luggage and Personal Postal
Articles
18 May,1994, by the
Customs Tariff and
Classification Committee
of the State Council
1 Jul.,1994
28 Law of the People's Republic of China on
Tax Administration and Collection Detailed
Rules for Its Implementation
4 Sep.,1992, passed by
27th Session of the
Standing Committee of
the 7th NPC, and revised
and re- promulgated by
the 12th Session of the
Standing Committee of
the 8th NPC on 28
Feb.,1995 4 Aug.,1993,
by the State Council
28 Feb.,1995
4 Aug.,1993
29 Supplementary Rules of the Standing
Committee of NPC of the
People’s Republic of China on Punishing
Tax Evasions and Refusal to Pay Taxes
4 Sep.1992, by the 27th
Session of the Standing
Committee of the 7th
NPC
1 Jan.,1993
30 Measures of the People’s Republic of China
on Invoice Management Detailed Rules for
Its Implementation
12 Dec.,1993, approved
by State Council and
issued by Ministry of
Finance on 23 Dec., 1993
28 Dec., 1993, by the
SAT
23 Dec.,1993
23 Dec.,1993
31 Resolutions of the Standing Committee of
NPC of the People’s Republic of China on
Punishing Any False Issuance, Forgery
and/or Illegal Sales of VAT Invoices
30 Oct.,1995, by the
16th Session of the
Standing Committee of
the 8th NPC
30 Oct.,1995
32 Rules on Tax Administrative Appealing 6 Nov.,1993, by the SAT 6 Nov.,1993
61
Annexe 5: Five year Tax Rule information
The five-year tax rule is an important and misunderstood factor in determining a tax strategy
for expatriates living in China. Foreign nationals who reside in China for more than five years
can be considered Chinese tax residents and therefore liable with tax authorities on their global
income. In this article, we outline the main points of this rule and consider strategies for
compliance.
According to the 5-year rule, expatriates who have lived in China for more than 5 consecutive
full years become Chinese tax residents and are subject to individual income tax on their
worldwide income from the sixth year onwards for every full year spent in China.
Once the 5-year residence is established, the expatriate will be subject to IIT on his or her
income from sources within and outside China, including earnings from dividends, capital gains,
foreign interest, rental income, etc. from the sixth year onwards for every full year spent in
China.
One full year is defined as a fiscal year (Jan 1 to Dec 31) during which the expatriate does not
leave China for a period of more than 30 days consecutively or 90 days cumulatively.
Note, a fiscal year for expatriates from Hong Kong is considered as a period of consecutive 12
months. Also, days of arrival and departure from China are counted as days in China. For
example, if you are flying to the United Kingdom on Monday and returning on Friday, it counts
as three days outside China.
The full five-year period is interrupted and restarts from zero when the expatriate leaves China
for a period of more than 30 days consecutively or 90 days cumulatively within a fiscal year.
If the expatriate has been in China for five full consecutive years then he or she pays tax on his
or her worldwide earnings. However, the expatriate can break the five-year residence in China
only if he or she spends less than 90 days inside China any one-year after the sixth year.
The requirement to file annual tax return was applied in 2006, which means after 5 years, (i.e.
in 2011) it becomes easier for tax officials to trace the tax records of individuals who have living
in China since 2006.
Example: Mr. A, an expatriate has been living in China since January, 2005 and making a lot of
short trips out of China ever year. Since he has been residing in China for over eight years, he
would like to know if the five-year rule is applicable to him. Below are the details of his time
spent inside and outside China:
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Years of residence
in China Date of days out
No of days out of
China
Total days out of
China
2005 Jan 20 – Jan 25 6 6
2006 Jan 1 – Feb 1 32 32
2007 Jan 1 – Jan 15 15 15
2008
Jan 1 – Jan 30 30
79 Jun 1 – Jun 20 20
Sep 1 – Sep 29 29
2009 Apr 1 – Apr 18 18 18
2010 Aug 15 – Aug 30 15 15
2011 Jan 1 – Jan 15 15 15
In 2005, Mr. A spent only 6 days out of China so 2005 is considered a full year for tax purposes
under the 5 year tax rule. However, in 2006, he spent more than 30 days consecutively outside
China. So the full 5 year period is interrupted and restarts from 2007. At the end of 2011, the
full consecutive 5 years are completed. Therefore, he became a Chinese tax resident in 2012
and is subject to individual income tax for his worldwide income from 2012 onwards for every
year spent in China.
However, there are two ways Mr. A can be exempt from paying taxes on offshore income in
China under 5-year rule:
He stays out of China for more than 30 consecutive days in 2012 and he will not be subject to
tax on worldwide income for 2012. But he will face this requirement every year, or
He spends no more than 90 days inside China in 2012, which will reset his five-year count.
Therefore, if you are an expatriate and have been living in China for a few years, make sure that
within the five years you’re either spending less than 90 full days inside China or one long trip of
30 full days outside China to reset your five year count.
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Résumé:
La chine est la deuxième économie du monde, le pays qui a réalisé pendant plusieurs années, une
croissance à deux chiffres. Atelier du monde mais aussi un eldorado pour les entreprises qui
veulent s’implanter dans le marché chinois, qui est un marché de plus de un milliard d’êtres
humains et dont les habitudes de consommation, du fait de la mondialisation, s’apparentent de
plus en plus aux modes de consommation des pays occidentaux.
S’implanter en chine n’est pas une démarche facile, certes la chine attire beaucoup
d’investisseurs étrangers. Néanmoins, certains obstacles demeurent. Dans le présent travail de
recherche, nous nous ne prétendons pas à l’exhaustivité. Nous avons mis le doigt, sur deux
aspects qui nous paraissent fondamentaux, le régime fiscal jugé trop complexe et qui appelle de
la part de l’investisseur un grand effort de compréhension et de maitrise, ensuite le facteur
culturel et linguistique qui risque aussi d’être un grand obstacle pour l’investisseur étranger.
Face à ces contraintes de taille, nous recommandons le recours à un cabinent de consulting et
d’accompagnement à l’international qui puisse faciliter la pénétration du territoire chinois. La
plateforme de Hong Kong, en raison surtout de son environnement multiculturel et son privilège
fiscal peut s’avérer une option de choix pour mieux pénétrer l’environnement socio-
économique chinois.
Mots clés :
Chine ; S’implanter ; Croissance ; Eldorado ; Mondialisation ; Investisseurs
étrangers ; Obstacles ; Régime fiscal ; Facteur culturel et l inguistique ;
Recommandations ; Cabinet de consulting ; Hong kong ; environnement
multiculturel.
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Abstract :
China is the second largest economy in the world; the country has made over several years, a
double-digit growth. Workshop of the world but also a paradise for companies that want to do
business in the Chinese market , a market of over a billion human beings , whose habits , because
of globalization, start to be similar to the consumption patterns of Western countries.
Doing business in China is not an easy process, although china attracts many foreign investors.
However, some obstacles remain. In this research work, we do not claim to be exhaustive. We
zeroed in on two aspects that we consider fundamental, the complicated taxation that needs from
the investor a great effort of understanding and mastery, then the cultural and linguistic factor
that is also likely to be a major obstacle to the foreign investor.
Faced with these constraints of size, we recommend the use of a consulting company that brings
international support that could facilitate the penetration of the Chinese market. The platform of
Hong Kong, mainly because of its multicultural environment and as a low tax offshore
jurisdiction, can be a better option for entering the Chinese socio -economic environment as well.
Key words:
China; Doing business; Growth; Eldorado; Globalization; Foreign investors;
Barriers; Taxation; Cultural and linguistic factors; recommendations; Consulting
firm; Hong Kong; multicultural environment.
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