VINCENNES D - Theses.fr

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UNIVERSIDADE FEDERAL DO ABC PROGRAMA DE PÓS-GRADUAÇÃO EM CIÊNCIAS HUMANAS E SOCIAIS UNIVERSITÉ PARIS VIII VINCENNES SAINT-DENIS CENTRE D'ÉTUDES SUR LES MÉDIAS, LES TECHNOLOGIES ET L'INTERNATIONALISATION Vanessa de Souza Oliveira GOOGLE EN TANT QU’AGENT DIPLOMATIQUE DES ETATS-UNIS DURANT LE GOUVERNEMENT D’OBAMA : LE CAS DE CUBA RÉSUMÉ SUBSTANTIEL Thèse dirigée par Monsieur le Professeur Jacob MATHEWS et Monsier le Professeur Sérgio AMADEU Soutenue le 16 décembre 2019 SÃO BERNARDO DO CAMPO SP / PARIS 2019

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UNIVERSIDADE FEDERAL DO ABC PROGRAMA DE PÓS-GRADUAÇÃO

EM CIÊNCIAS HUMANAS E SOCIAIS

UNIVERSITÉ PARIS VIII – VINCENNES – SAINT-DENIS CENTRE

D'ÉTUDES SUR LES MÉDIAS, LES TECHNOLOGIES ET

L'INTERNATIONALISATION

Vanessa de Souza Oliveira

GOOGLE EN TANT QU’AGENT DIPLOMATIQUE DES ETATS-UNIS

DURANT LE GOUVERNEMENT D’OBAMA : LE CAS DE CUBA

RÉSUMÉ SUBSTANTIEL

Thèse dirigée par

Monsieur le Professeur Jacob MATHEWS

et Monsier le Professeur Sérgio AMADEU

Soutenue le 16 décembre 2019

SÃO BERNARDO DO CAMPO – SP / PARIS 2019

Que les machines se mettent um jour à parler, à marcher, à fair ele

zouave, sera três secondaire – quand bien même que plus

spectaculaire sans doute – en regardant du moment, bien plus proche,

bien moins spectaculaire, où eles vont obtenir par le google ce

pouvoir – muet, sourd, aveugle, n’étant qu’óperations de

comparaison, de recoupement et de tri – de reconnaître et de nommer

les objets, les bêtes et les habitants du monde. Ce pouvoir ne menace

pas notre pouvoir. Il menace seulement, beaucoup plus fragile que lui,

et moins bien défendue que lui, tellement plus vague et

tellement exposée: la Vision.

Les yeux d’œdipe (inutieles, sauvés) : quand le Google,

face au monde, saura voir et nommer

Frédéric Metz

ABSTRACT

The present thesis articulates in an interdisciplinary approach the role played by Google

in the process of reestablishing diplomatic ties between Cuba and the United States,

during the administration of democratic president Barack Obama. In order to set the bases

for understanding the geopolitical aspirations of technology transnational companies,

their relations with US State Department and their ideological perspective on present and

future, the first part analyses these companies operations under two historical milestones:

the so-called War on Terror, the security doctrine created by Washington after 9/11; and

the 2008 debt crisis, which accelerated the financialization of the economy and weakened

liberal representative democracies. The second part retraces the history of US

interventions in Cuba’s politics and economy in order to identify historical patterns, with

a special focus on actions aimed at cultural and communicational fields. The last part

maps Cuba’s historical technological development from the beginning of the 1959

Revolution until 2019, shedding light on two specific topics: the endogenous tactics

developed by Cuban society to minimize the lack of internet infrastructure; and how the

government faced – or coped with – the contradictions between its own ideological,

economic and political postulates and this techno-communicational breakthrough.

Keywords: Technology, Google, Cuba, United States, Data Colonialism, Imperialism

1

Introduction

Cuba, la clé du Golfe, est un pays d´à peine 11 millions d'habitants et pourtant, détenteur

d'une histoire unique, pleine de rebondissements et d'instabilité politique jusqu'à l'arrivée de la

Révolution de 1959, un processus qui a installé l'île une fois pour toutes sur l´échiquier

mondial, et qui en fait le pays qui a le plus influencé l'Amérique latine sur le plan politique,

après les États-Unis.

Isolé dans ses décisions politiques dans la région, souffrant de l'embargo états-unien

depuis 1961 et impliqué dans la polarisation de la guerre froide pour ses relations avec l'Union

soviétique, Cuba a développé des inventions diplomatiques et matérielles pour surmonter les

crises, pénuries et privations constantes imposées par le blocus financier, commercial et

économique qui a même affecté ses relations avec les autres pays. Les inventions matérielles,

ces tactiques de survie, les gambiarras et autres adaptations de voitures, l'électronique en

général, font obstacle à une tactique du capitalisme financier qui est l'obsolescence programmée

- un défi que la société cubaine est sur le point de relever.

Tant d'isolement commercial a stigmatisé le pays comme un territoire figé dans le temps.

L'image que l'on se fait d'un Cuba inerte et anachronique ne saurait être plus erronée. Chaque

mouvement mondial a profondément touché le pays, surtout dans les années 1990, décennie de

la plus grande crise que les Cubaines et les Cubains aient connue depuis la fin de l'Union

soviétique, qui a précipité ce que Fidel Castro a appelé par euphémisme la période spéciale en

temps de paix. En "traduction libre", une pénurie sans précédent qui a dévasté le pays après la

fin des subventions soviétiques, intensifiant le rationnement de la nourriture et de l'énergie, en

plus, bien sûr, de générer un exode important et donc une fuite gigantesque du capital humain

(médecins, enseignants, techniciens agricoles, etc), une grande réalisation de la Révolution

cubaine.

Pour gérer la crise économique des années 1990, deux options majeures se sont

présentées : revenir en arrière sur une partie des nationalisations, en autorisant certaines

entreprises autonomes comme les restaurants privés, ou envisager l'ouverture au tourisme,

jusque-là une recette minime dans les comptes de l'Île révolutionnaire. Dans le tourisme

subsistait la mémoire de ce que le pays avait été avant la Révolution : un paradis mafieux,

plongé dans le jeu et la prostitution, tous deux alimentés par le tourisme états-unien qui arrivait

de Miami en vedettes de luxe. Dans la libération de l'entreprise privée, déjà se posait la question

idéologique de l'accumulation privée de capital, un dilemme discuté dans le pays autour de

l'idée de construire l'"homme nouveau", qui, selon la vision guévariste, formerait l'"homme"

2

socialiste idéal, mû par des motivations morales et non financières, aux fins réellement altruistes

et révolutionnaires.

Mais déjà loin des premières pensées qui fondèrent la tapisserie idéologique de la

Révolution, la période spéciale, profonde et perverse, ramena le touriste et le cuentapropista,

augmenta la circulation des devises étrangères et aggrava la pauvreté. La pénurie a accru le

marché parallèle et exacerbé les inégalités. Une deuxième monnaie - toujours en vigueur

aujourd'hui - a été créée pour récupérer les dollars qui circulaient illégalement. Un

comportement double émergea également, ce que la population cubaine appela de " deux poids,

deux mesures ", mêlant militantisme au sein du Parti communiste cubain et activités illégales

telles que le transport de dollars, le détournement de nourriture des marchés publics, etc. Une

conduite déviante que les discours de Fidel Castro ont souvent abordée, rappelant le poids des

valeurs et de la morale révolutionnaires.

La douleur et les difficultés de la fin supposée de la guerre froide ont enfoncé leurs

griffes dans le pays, qui ne s'en est jamais complètement remis. A partir des années 2000, le

Venezuela d'Hugo Chávez a assumé une sorte d'encadrement idéologique et financier du pays,

ce qui a donné un répit à la Révolution, mais n'a pas réussi à récupérer le scénario économique,

qui s'est aggravé avec la mort de Chávez et les crises consécutives que l'administration de

Nicolás Maduro a connues. Les accords avec le Brésil - repris sous le gouvernement de

Fernando Henrique Cardoso (du Parti Social Démocrate Brésilien) et intensifiés sous les

administrations du Parti des Travailleurs (2002 - 2016) - ont également été d'une extrême

importance pour Cuba, mais ont perdu de leur force après le coup d'État de 2016 qui a renversé

la présidente Dilma Rousseff.

En 2016, le passage d'Obama à La Havane a été considéré comme plus qu'un acte

politique, une opération marketing. Obama - le premier président des États-Unis à visiter l'île

en 88 ans - a même fait une apparition dans le spectacle d'humour le plus populaire du pays, le

show de Pánfilo. Il y a joué aux dominos, s'est essayé à l'argot cubain et a envoyé un message

direct au peuple cubain, en diffusion nationale. Pánfilo est l'une des émissions de télévision les

plus populaires de Cuba. Un coup de maître. Cette « performance » a fait circuler de manière

élogieuse le nom d'Obama pendant des semaines dans les rues, les marchés et les lieux de travail

du pays.

Le processus de rapprochement a commencé aux États-Unis par des campagnes visant

à améliorer l'image de l'île auprés des citoyens états-uniens eux-mêmes, une image qui avait

diabolisé le pays, lorsque qu´elle fut créée par les organes mêmes du gouvernement états-unien

3

pour justifier les politiques restrictives appliquées contre le pays voisin. Pour pouvoir rétablir

les relations bilatérales et guider la fin de l'embargo, ce dernier point n'étant toujours pas résolu,

même de grandes stars états-uniennes ont été convoquées. Plusieurs personnalités sont passées

par La Havane, sans prétention apparente, comme Beyoncé et Rihanna, en 2013, pour tenter

d'ajouter un élément de fraîcheur aux décisions de rapprochement qui seraient annoncées le 17

décembre 2014 simultanément par Barack Obama, à Washington et Raúl Castro, à la Havane.

Une fois l´accord officialisé, dégelant théoriquement les relations entre les deux pays,

l'approximation des entreprises américaines et européennes était lancée, lesquelles imaginaient

façonner à leur guise le marché vierge de l'île, à court de biens et services.

A Cuba, avant même l'élection de Barack Obama, un vent de changement soufflait sur

le pays. Les mutations conçues par Raúl Castro depuis 2006 - lorsque Fidel Castro, tombé

malade, avait dû quitter la présidence - et la consolidation de ces idées en 2008, indiquaient

déjà que l'île s'engagerait sur la voie de "l'ouverture", épisode largement commenté dans la

presse et le monde universitaire. Les politiques mises en œuvre depuis lors, ont principalement

tenté des changements économiques, sans nécessairement signifier d´ immédiats changements

politiques, poutant inévitables.

Malgré l'énorme attente sucitée par ces changements, Cuba a, une fois de plus, tout fait

à sa manière. Alors qu'on pensait qu'après la visite d'Obama, on aurait droit à des images de

Reuters, à l'inauguration d'un McDonald's dans le vieux centre de La Havane, ou encore au

spectacle de groupes de Cubaines et Cubains assis sur la corniche du Malecón à siroter des

cannettes de Coca-Cola, célébrant "la fin du communisme caraïbéen", on ne remarqua pas les

smartphones arrivant peu à peu, ni les visites de grandes entreprises sous alibi éducatif ou

humanitaire, des éléments qui semblent sans importance, mais qui ne font que souligner la

subtilité de notre univers capitaliste d´aujourd'hui (coloré, dynamique, interactif), se baladant

avec désinvolture ici et là, tout en reproduisant de vieilles logiques coloniales et impérialistes.

Le pouvoir politique d'Internet n'a jamais été nié par les autorités cubaines. En 2007,

le ministre de l'Information et de la Communication, Ramiro Valdés, avait même averti que

l'Internet dotait les États-Unis de nouveaux outils puissants pour "élever le pouvoir

déstabilisateur de l'empire à de nouveaux niveaux ". Il avait également déclaré que le

cyberespace devait être compris comme un "champ de bataille dans la lutte contre

l'impérialisme", et que l'Internet, "l'enfant sauvage des nouvelles technologies, pouvait et

4

devait être contrôlé.1 (notre traduction)". Au-delà de son penchant facile pour la censure,

Valdés avait, sur ce point-là, bien cerné comment le web pouvait servir les intérêts de l'Empire.

Cependant, il manquait à cette lecture un aspect essentiel: cela ne se ferait pas par le biais de

cyber-attaques, mais de manière camouflée via des entreprises « cool », offrant mille services

gratuits. Et par une méthode de contrôle hybride : privée et étatique.

Structure

Dans un premier temps, ce travail visait à discuter de l'approche et de l'interaction

obscure entre les grandes entreprises de technologie et communication et les

agences/organismes gouvernementaux chargés de la diplomatie des États-nations

contemporains (MCCARTHY, 2015 ; CARR, 2016 ; CHOUCRI, 2012), en mettant un accent

particulier sur la discussion de la privatisation de la diplomatie aux États-Unis. Notre « zoom »

était la politique étrangère des États-Unis à l'égard de Cuba dans les secteurs de la technologie

et des communications, entre 2014 - lorsque les deux pays ont rétabli des relations

diplomatiques après plus de 50 ans de rupture - et la fin de l'administration Barack Obama en

2017.

Mais avec le développement de notre étude, nous pensons qu'il est nécessaire

d'examiner plus en profondeur l´évolution d'une entreprise spécifique, Google, ainsi que le

contexte dans lequel elle prend de l'importance sur la scène internationale et rejoint le

gouvernement des États-Unis dans sa mission de civilisation, qui tente de concilier d´un côté,

un monopole pour "organiser toutes les informations du monde" et de l´autre, le crédo "ne pas

être mauvais". Une problèmatique que Julian Assange aborde dans son livre When Google

meet Wikileaks :

Si l'avenir de l'Internet doit être Google, cela devrait préoccuper sérieusement

les gens du monde entier - en Amérique latine, en Asie de l'Est et du Sud-Est,

dans le sous-continent indien, au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne,

dans l'ancienne Union soviétique et même en Europe - pour qui l'Internet

représente la promesse d'une alternative à l'hégémonie culturelle, économique

et stratégique états-unienne. Un empire "ne pas être mauvais", reste un empire.

(ASSANGE, 2014:47-8.).

1 LEOGRANDE, W. M. ; KORNBLUH, P. Back channel to Cuba : the hidden history of negotiations

between Washington and Havana. Chapel Hill : The University of North Carolina Press, 2014. P. 27.

5

Pour ce faire, nous nous attachons à comprendre les enjeux du rapprochement de

Google avec l'île de Cuba, le seul pays du continent qui ne s'organise pas dans un système

économique ouvertement capitaliste, et qui demeure historiquement et indéniablement

singulier, surtout si l'on tient compte de ses relations avec le gouvernement états-unien. De

cette étude de cas, nous extrayons des réflexions sur des points qui devraient préoccuper non

seulement les nations latino-américaines, mais aussi l'ensemble du Sud-global, dans leur quête

d'autonomie et de respect de leur souveraineté de pays en développement, quand le sujet est

la technologie de comunicação et ses médiateurs, les grandes multinationales de technologie

de la planète.

Notre réflexion - forgée à partir d'une bibliographie théorique dense en portugais,

espagnol, français et anglais, et d'un vaste matériel journalistique, étant donné la proximité

temporelle de notre objet - est basée sur une vision critique du processus révolutionnaire

cubain, et tente de dépasser la dichotomie présente dans les nombreuses lectures sur la

Révolution Cubaine (A. CHOMSKY, 2010). Nous recherchons une réflexion dialectique sur

le processus de restructuration économique de l'île, en cours depuis la fin de l'Union soviétique

(HERNÁNDEZ, 2008), afin de comprendre non seulement le rapprochement entre Cuba et

les États-Unis, mais également les positions stratégiques cubaines face aux propositions états-

uniennes. Notre objectif général est de présenter de manière interdisciplinaire comment

Cuba, les États-Unis, Google et le processus de colonisation impériale se rencontrent dans la

même discussion, en articulant, pour cela, les connaissances développées en Relations

internationales, Communication, Sociologie, Histoire et Sciences politiques.

À cette fin, nos objectifs spécifiques sont :

• Comprendre la constitution de la diplomatie états-unienne et comment

les entreprises de technologie de communication ont commencé à collaborer avec

le département d'État et avec des organismes comme la CIA et la NSA.

• Réaliser un bref historique d´autres actions politiques du groupe de

réflexion Google Ideas/Jigsaw et établir une chronologie des actions de Google à

Cuba, en modélisant à la fois l'insertion progressive de l'entreprise sur l'île et les

échanges et décisions gouvernementales qui ont régi et qui régissent ce type

d'accord.

• Comprendre les faiblesses du territoire cubain et l'histoire

technologique de l'île depuis le début de la révolution, afin d'analyser ses stratégies

et tactiques, selon le sociologue français Michel de Certeau (1990).

6

• Retracer l'histoire des interventions politiques et économiques états-

uniennes depuis la fin de la domination espagnole, ainsi que les interférences

propagandistes, technologiques et communicationnelles à Cuba depuis le début de

la Révolution.

Notre période d'analyse, bien que très similaire à la première proposition, a dû être

étendue aux premières années de l'administration Trump, et plus particulièrement à son groupe

de travail sur l'Internet, qui s'est consacré aux questions d'infrastructures web à Cuba, et visait

à élaborer des stratégies pour évaluer le paysage technologique et de communication cubain.

Deux contradictions ont attiré notre attention en 2014, au début de cette recherche :

comment Cuba pouvait continuer à tenir un discours de souveraineté technologique, tout en

ouvrant un espace à Google - le représentant du capitalisme financier post-2008 - pour opérer

sur l'île ? Google, dont le protagonisme géopolitique avait déjà été explicité dans des situations

telles que celles qui ont configuré le printemps arabe (ASSANGE, 2014 ; MOROZOV, 2009

; FARIS 2012). Et comment cela était-il possible, compte tenu de l'histoire de l'ingérence

états-unienne sur l'île dans le domaine des communications et des solides relations de Google

avec le Département d'État états-unien? Pour répondre à ces contradictions, notre hypothèse

est que ce qui semble être un relâchement - voire une capitulation - de Cuba dans le conflit

idéologique, est en réalité la reconnaissance d'une exigence conjoncturelle inévitable. Le

processus de "mise à jour du socialisme cubain", dont l'objectif déclaré est de trouver des

solutions aux impasses économiques auxquelles le pays est confronté, a fini par révéler le

retard technologique de l'île, l'obligeant à céder dans des domaines considérés stratégiques.

Notre principale question, cependant, est plus large : comment les entreprises de la

taille de Google opèrent-elles géopolitiquement, quel scénario ont-elles conçu et quels sont, à

partir de là, les défis pour les démocraties et les gouvernements en Amérique latine et dans le

reste du sud du monde ? En résumé : comment devons-nous comprendre le protagonisme des

GAFAM dans le scénario politique du sud-mondial, à partir de l'expérience cubaine avec

Google ?

Ici, notre hypothèse est que Google a collaboré à la modernisation du Département

d'État, et de ce partenariat est née une formulation qui a modifié la stratégie pour finalement

influencer la politique cubaine, penser à un changement de régime ou façonner les

changements qui doivent intervenir en cette première moitié de siècle. Et c´est à partir de ce

protagonisme qu´il est possible de comprendre l'ampleur du défi que nous devrons relever,

7

non seulement pour protéger nos fragiles démocraties, mais aussi notre travail, nos données,

notre conscience, nos différentes façons d'exister.

Choix de vocabulaire

Comme un mot est pouvoir et porte le poids de ses constructions idéologiques et

historiques, nous nous sommes trouvés - souvent dans ce processus d'écriture - contraints de

choisir certains termes plutôt que d'autres, afin de nous assurer qu'ils étaient conformes à la

position critique que nous occupons dans ce travail.

Nous commencerons par une réflexion sur le mot "Empire" qui désigne parfois les

États-Unis (avec une majuscule pour indiquer qu'il s'agit d'un empire spécifique), et sur le

gentilé "États-uniens" au lieu d´usages plus récurrents tels que "Américains" ou "Nord-

Américains".

Dans le livre How to hide an Empire, de 2019, l'historien Daniel Immerwahr propose

de raconter non seulement la construction des États-Unis, mais aussi les débats qui ont

construit l'idée de "nation" de ce territoire. Immerwahr raconte que jusqu'au début du 20ème

siècle, il y a eu un différend sur le nom du pays, parce que beaucoup croyaient qu'il était

important de mettre le "mot empire" dans sa composition. Le nom "République Impériale des

États-Unis" a même été proposé. Mais ce qui empêchait l'idée même d'un empire, c'était le

racisme : pendant près d'un siècle, le pays a intégré des territoires étrangers comme l'Alaska,

Hawaii, les îles Philippines ou Guam. On ne voulait pas donner de droits constitutionnels à

ces territoires. Pour cette raison, la grande dispute de l'époque était de savoir si oui ou non ces

territoires seraient convertis en États, obtenant ainsi des droits constitutionnels - et même des

protections fiscales, tarifaires et commerciales garanties aux États intracontinentaux. Pour

devenir un État, il fallait donc que le territoire ait une nette majorité blanche. L'annexion d'un

tiers du territoire mexicain en 1840, puis la guerre contre l'Espagne pour s'emparer de ses

territoires d'outre-mer2, constituent la naissance des États-Unis comme nouvel empire dans un

monde d'empires traditionnels en déclin. Afin de ne pas prendre une position claire dans ce

débat, en bon politicien, Theodore Roosevelt résolut le conflit en cessant de parler des "États-

Unis" et en adoptant "Amérique" comme nom du pays. C´est pour cette raison que nous avons

adopté le nom « États-unien", commun dans la littérature espagnole, mais inhabituel en

2 IMMERWAHR, D. How to Hide an Empire : A Short History of the Greater United States, p. Random

House, 2019.

8

français, nous croyons que ce terme enlève la couche idéologique du mot "Américain" et

dénonce aussi le fond universaliste d'un empire qui prétend être hégémonique, sans l'assumer

directement.

Nous préférons aussi dans certains cas l'acronyme FANG (Facebook, Amazon, Netflix

et Google) à GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft), pour ce premier

regroupement d'entreprises de modèle économique similaire (collecte, utilisation et

commercialisation de données) qui, dans notre approche, ont des relations fortes avec des

secteurs de l'état. Le terme, à son origine, était une invention pour attirer les investisseurs dans

ce groupe de sociétés en raison de ses performances en bourse.

Le terme GAFAM est déjà utilisé dans la presse française depuis au moins 2013.

Microsoft a été ajouté à l'acronyme par Nikos Smyrnaios en 2017 dans le livre Le GAFAM

contre l'internet. Selon lui, l'entreprise fondée par Bill Gates partage les mêmes

caractéristiques que les autres :

Certaines multinationales, autrefois des start-ups amies, sont devenues, en quelques

années, les acteurs d'un oligopole qui régit le cœur informationnel de nos

sociétés, à tel point puissant qu'un acronyme a été créé pour les désigner :

GAFAM. Le contrôle de vastes domaines numériques par les acteurs de

l'oligopole s'exerce principalement par leur pouvoir de marché et leur pouvoir

financier exacerbés, mais aussi par les droits de propriété intellectuelle et

industrielle, qui expirent et se renforcent, générant parfois des"guerres des

brevets". (SMYRNAIOS, 2017, p. 8).

Nous avons également adopté le terme " Sud-global " - malgré les critiques du

déterminisme géographique ou de l'amalgame de pays se trouvant dans des conditions

politiques et économiques similaires - en suivant la ligne de Jonathan Rigg3, qui donne autant

d'importance au mot " global " que celui attribué au mot " sud ", une réflexion très utile pour

le travail que nous développons dans ces pages4:

(....) l'ajout du mot "global" indique clairement qu'il ne s'agit pas d'une

catégorisation géographique stricte du monde, mais d'une catégorisation

fondée sur l'inégalité économique qui présente une certaine cohérence

cartographique. Il souligne également que le Nord et le Sud sont, ensemble,

attirés par les processus mondiaux, plutôt que d'exister en tant que tranches

distinctes du monde. Les conditions du Sud-global ne sont compréhensibles

que lorsqu'elles sont définies par rapport à celles du Nord-global ; les

processus et les structures globales font que tous les pays font partie d'un

3 Jonathan Rigg est géographe et a écrit en 2007 le livre : An Everyday Geography of the Global South,

publié par Routledge. 4 Ver também The Poor Nations : A possible History of the Global South, Vijay Prashad, Verso,

Londres-NY, 2012.

9

monde de plus en plus intégré5. (RIGG, 2015, p.1, notre traduction).

Ceci étant dit, pour développer ce travail, nous avons défini trois axes centraux : les

géants de la technologie de communication et leur puissance impérialiste et colonisatrice ;

l'histoire des interventions états-uniennes à Cuba, de la protection de Google ; le scénario

technologique et de connexion cubain. Ces axes sont divisés en trois chapitres.

Chapitres

Dans le premier chapitre intitulé Cyberutopie et la colonisation de l’internet par le

grand capital, nous analysons le développement d'Internet (GALLOWAY, 2004) et comment

les entreprises ont développé de grands monopoles et le contrôle sur une grande partie des

services, configurant un ordre capitaliste nouveau et sans précédent (SMYRNAIOS, 2016 ;

SRNICEK, 2017). Cette analyse commence par la croissance du commerce électronique,

marquée par l'épisode appelé "Boom des .com"6 dans les années 1990 aux États-Unis, qui

marque le début de la pratique du stockage des données personnelles des citoyens états-uniens,

qui, parce qu'elle se produit sans autorisation, a fini par attirer l'attention des autorités

publiques. En 1995, l'Union européenne a pris position contre les cookies, en mettant en garde

contre les dangers qu'un tel dispositif pourrait 7 représenter pour la vie privée. Deux ans plus

tard, le Centre électronique d'information sur la protection de la vie privée a évalué les

politiques de protection de la vie privée des 100 entreprises les plus visitées sur Internet,

soulignant ses préoccupations concernant la protection de la vie privée des utilisateurs dans

un proche avenir : seulement 17 d'entre elles avaient des règles claires8. Mais ce n'est qu'à la

fin de la décennie que ces entreprises ont massivement mis en place des politiques de

protection de la vie privée, afin que l'utilisateur soit informé de la destination des données

5 “the addition of the word “global” makes it clear that this is not a strict geo-graphical categorization

of the world but one based on economic inequalities which happen to have some cartographic coherence.

It also emphasizes that both North and South are, together, drawn into global processes rather than

existing as separate slices of the world. Conditions in the Global South are only understandable when

they are set against those in the Global North; global processes and structures make all countries part of

an increasingly integrated world.” Article de Rigg au Global South Studies Center Cologne, jan. 2015,

Disponible sur : https://web.archive.org/web/20160605105211/http://gssc.uni-koeln.de/node/458 accès

au 26 ago. 2019. 6 Explosion du ".com", en traduction libre. 7 Cf. la directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la

protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre

circulation de ces données. 8 Voir MAHTESIAN (2013).

10

personnelles collectées9. Pour le chercheur et professeur canadien Nick Srnicek, spécialiste de

l'économie numérique, c'est à cette période de développement d'Internet que deux choses

importantes se produisent: la mise en place d'une infrastructure de base pour l'économie

numérique et le passage brutal à une politique monétaire ultra souple, en réponse au

ralentissement économique considérable du secteur productif des États-Unis, observé depuis

les années 1970.

Un débat public échaudé a intensifié les efforts pour légiférer sur la protection de la vie

privée sur Internet, ce qui a donné lieu à plusieurs propositions de la Federal Trade Commission

(FTC),10qui a même recommandé une réforme en profondeur de la législation en la matière

dans le rapport annuel 200011. Mais les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade

Center et le début de la guerre contre le terrorisme en découlant, ont profondément modifié la

politique étrangère et intérieure des États-Unis, ainsi que l'orientation des discussions sur les

droits des internautes (HOBACK, 2013). Promettant d'améliorer la sécurité et la surveillance

pour prévenir d'autres attaques terroristes, l'administration George W. Bush a promulgué le 26

octobre 2001 la loi connue sous le nom de Patriot Act, ou Acte Patriote, qui a assoupli la

bureaucratie de l'espionnage, étendant ainsi de façon exponentielle la capacité de surveillance

du gouvernement. Une série de programmes de surveillance gouvernementaux absolument

intrusifs ont été créés avec l'aide des GAFAM, qui ont commencé à justifier la collecte de

données sur les utilisateurs par l'imposition politique déterminée dans le Patriot Act,

dissimulant leurs propres intérêts commerciaux dans cette action12.

9 Malgré la massification des politiques de protection de la vie privée, les principales sociétés Internet

ne disposent pas encore aujourd'hui de textes clairs sur la collecte et l'utilisation des données

personnelles des utilisateurs. Comme le souligne Natalia Calderón Beltrán, les conditions générales de

Google sont « évasives » ("nous utilisons les cookies à diverses fins" dans le but d'"accroître la

pertinence des publicités proposées"), imprécises ("vous pouvez consulter la liste des types de cookies",

pas les cookies eux-mêmes) et trompeuses ("protéger vos données"), car ce sont les informations de

connexion et le mot de passe - et non les cookies eux-mêmes qui sont enregistrés - qui vous permettront

de restreindre votre accès aux boîtes e-mail, par exemple". (BELTRÁN, 2016, p. 11, notre traduction). 10Une agence fédérale américaine, créée dans les années 1970, dont l'objectif est de protéger les

politiques de confidentialité qui garantissent les droits des consommateurs dans le pays. Avec

l'expansion d'Internet, l'agence a étendu ses activités pour protéger les données des utilisateurs du réseau.

Protection de la vie privée et sécurité des consommateurs. Federal Trade Commission. Disponible à :

<https://www.ftc.gov/news-events/media-resources/protecting-consumer-privacy-security>. Accédé le

: 27 septembre 2018. 11 Cf. le Rapport sur le rendement de l'exercice 2000 (FTC, 2001). 12 "La question de savoir si votre information est conservée par Google n'est pas vraiment, pour l'instant,

une décision de Google, il s'agit en fait d'une décision politique ou de politique publique, appliquée par

différents gouvernements de différentes façons. Notre point de vue et notre approche générale sont de

11

Dans ce scénario, des entreprises comme Google et Facebook ont assumé une part

considérable de la surveillance civile et ont commencé à partager les données extraites avec

l'État. Ce processus a concentré le pouvoir entre les mains d'agents privés, même si la nature

même d'Internet est réfractaire à la centralisation, comme l'explique Alexander Galloway. Dans

le livre Protocol, How Control Exists after Decentralization, Galloway retrace l'histoire

d'Internet parallèlement à l'émergence du réseau autoroutier inter-états, et décrit les deux

comme des réseaux distribués, créés après la Seconde Guerre mondiale comme une réponse

militaire à la menace nucléaire. Selon l'auteur, l'idée était que l'absence de contrôle central

générerait une profusion de voies alternatives (physiques, dans le cas des autoroutes ; virtuelles,

sur Internet), capables d'assurer la continuité de l'opération en cas d'attaque des centres de

commandement. Mais, comme le sous-titre du livre de Galloway lui-même le confirme

(Comment le contrôle existe malgré la décentralisation), le caractère distributif de

l'infrastructure technique du réseau n'empêche pas l'établissement de formes de contrôle social

sur Internet. C'est précisément cette dialectique entre la société et la technologie qui permettra,

selon Galloway, qu'il y ait un contrôle social fort même dans un espace techniquement et

théoriquement décentralisé comme l'Internet.

Dans ce chapitre, nous énumérons une série d'épisodes qui révèlent des pratiques qui se

sont établies malgré les tentatives de réglementation, et qui se répéteront au début du XXIe

siècle. L'un des cas les plus emblématiques aujourd'hui est celui d'Edward Snowden, l'ancien

technicien en informatique de la CIA13. Le scandale a donné un aperçu de la convergence entre

la guerre contre le terrorisme, le développement du marché technologique états-unien, l'après-

crise de 2008 et la reformulation du capitalisme impérialiste états-unien qui a suivi. La

révélation la plus importante de Snowden a peut-être été l'existence d'un programme appelé

PRISM, qui garantit l'accès de la NSA aux serveurs d'entreprises telles que Facebook, Apple,

Microsoft, Google, etc. Elle a permis aux agents de l'État d'obtenir et de manipuler

automatiquement les données et les courriels de millions de personnes à l'intérieur et à

l'extérieur des États-Unis14, ce qui a fourni de nouvelles preuves de la relation des sociétés

technologiques multinationales avec le gouvernement des États-Unis et plusieurs autres dans le

monde.

vous permettre de contrôler si ces informations sont conservées et c'est ce à quoi nous voulons arriver.

Les lois peuvent ou non nous permettre de le faire", (WOOD, 2009, tradução nossa). 13 Voir GREENWALD, 2013. 14 Voir MACASKILL ; RUSHE, 2013.

12

Les révélations de Snowden15 marquent une nouvelle ère non seulement dans l'étude des

conglomérats de communication et technologie, mais aussi dans les relations internationales,

permettant de visualiser une équation complexe.

Depuis les mobilisations de Seattle en 1999 jusqu'aux soulèvements au Moyen-Orient

au début de la deuxième décennie du XXIe siècle, plusieurs mouvements spontanés ont suscité

un optimisme presque naïf chez les universitaires et chercheurs progressistes du monde entier.

Bien que les soulèvements spontanés face à des crises politiques et économiques profondes,

soient fréquents dans l'histoire, les soulèvements post-2008 ont eu une particularité sans

précédent : ils ont été imprégnés par - et largement dérivés de - l'utilisation d'Internet16,

soulevant de nombreux débats sur le rôle des réseaux sociaux dans les nouvelles formes de

protestation et d'organisation/hiérarchisation des mouvements sociaux (CASTELLS, 2012 ;

HARVEY et al. , 2012). Plusieurs auteurs ont théorisé sur un nouveau type d'activisme catalysé

par la puissance des réseaux ou même sur la pureté des nouvelles formes d'organisation, qui

conduiraient d'authentiques révolutions au sein du système capitaliste (CASTELLS, 2009 ;

CARDON et GRANJON, 2010 ; LAZZARATO et CORSINI, 2006). Selon le philosophe

biélorusse Evgeny Morozov, cet optimisme découle d'une sorte d'euphorie née de l'avènement

d'Internet, qui ralentit les analyses dialectiques multiformes sur la façon dont elle interagit et

influence les relations de pouvoir dans un monde qui vient de sortir de la bipolarité géopolitique

(MOROZOV, 2011, p. XIII-XIV). En fin de compte, au lieu des ponts promis, on a vu l'Internet

devenir un enchevêtrement de murs, ébranlant la démocratie libérale (BAUMAN, 2014) et

forgeant une société de contrôle (DELEUZE, 1995).

15Il y a eu un épisode au moins curieux au moment des fuites : le Venezuela a également autorisé

Snowden à s'exiler là-bas, mais Cuba (une route de transit pour les avions russes depuis l'époque des

relations bilatérales avec l'Union soviétique) aurait refusé le passage du lanceur d'alerte dans l'espace

aérien cubain. Bien que le gouvernement de l'île nie cette information, il est fort possible que, afin

d'éviter des tensions au sein des négociations secrètes déjà en cours entre pays voisins pour la

normalisation des relations bilatérales - qui ne seraient mises au jour qu'en décembre 2014 avec une

déclaration simultanée de Raul Castro et Barack Obama - le gouvernement a décidé de refuser le passage

de Snowden sur l'île. Après tout, Snowden a vu sa demande d'asile politique acceptée par la Russie. 16Les protestations contre le résultat des élections iraniennes de 2009 ont été surnommées

"Twitter/Facebook Revolution" (MOROZOV, 2009) ; les mouvements contre les régimes arabes se sont

propagés comme de la poudre, de la Tunisie à l'Egypte, d'Oman au Kazakhstan, d'Algérie à Djibouti et

en Jordanie (FARIS, 2012) avec un important flux d'informations passant par internet ; une fraude

électorale présumée lors des élections législatives russes de 2011 a plongé Moscou dans la tourmente

pendant au moins deux ans et a également modifié la façon dont le gouvernement traiterait l'Internet

(NOCETTI, 2012). Enfin, du renversement de Viktor Ianoukovitch en Ukraine à l'escalade de l'Etat

islamique autoproclamé (GUIDÈRE, 2016) par les ruines de l'Irak et de la Syrie, la massification de

l'utilisation politique des nouvelles technologies et médias a eu un certain protagonisme.

13

Et cette contre-révolution informative et technologique a son origine et son contexte

historique. L'effondrement financier de 2008 et l'option des élites politiques pour des mesures

dites d'austérité fiscale comme moyen de rafistoler le système financier, ont aggravé la crise de

représentativité des démocraties libérales et déclenché des mouvements populaires dans le

monde (ZIZEK, 2012).

Un tel mouvement à la base de la pyramide politico-économique ne passerait pas au-

dessus des agences gouvernementales en charge des relations extérieures. L'administration

démocrate de Barack Obama a alors décidé d'intensifier le processus de modernisation du

département d'État, en diffusant largement l'utilisation des nouvelles technologies dans son

modus operandi (NOCETTI, 2011) comme outils de contrôle géopolitique.

Dans les années qui ont suivi les soulèvements post-2008 et dans le feu des débats sur

le rôle des réseaux dans ces soulèvements, une série de documents divulgués par WikiLeaks a

révélé l'influence des think tanks et des entreprises technologiques durant ces mouvements

politiques, portant l'analyse à un autre niveau. Twitter, Facebook, Google, WikiLeaks, entre

autres, ont ainsi consolidé leurs positions au centre des tensions diplomatiques et des conflits

politiques internationaux (MOROZOV, 2009 ; HOWARD, 2015 ; FUCHS, 2014 ; EZRATTY,

2016 ; JACOB, 2017), faisant du contrôle de l'espace virtuel un élément vital du Soft Power17

(NYE, 2008-2009), particulièrement développé sous le gouvernement Obama. Julien Nocetti

observe que cette importante transition a été soutenue par un vaste répertoire de production

académique et idéologique d'un acteur devenu indispensable dans cette transition :

[...] les think tanks réputés proches du Parti républicain ont massivement

contribué au débat sur l’interaction entre Web et diplomatie publique. En

2010, la New America Foundation a organisé plusieurs manifestations sur le

sujet. Citons “Does the Internet Favor Dictators or Dissenters?”, Washington,

21 mai 2010; “Decoding Digital Activism”, Washington, 15 juillet 2010. Les

centres de recherche des grandes universités sont eux-aussi très présents dans

le débat, citons le Berkman Center for Internet & Society (Harvard), l’Institute

for Public Affairs and Global Communication (George Washington

University), ou le Miller Center of Public Affairs (University of Virginia).

(Nocetti, 2011, p.159).

Mais quels sont exactement les groupes de réflexion qui ont joué un rôle si important

dans l'intégration des géants de la Silicon Valley au gouvernement états-unien ? Nous détaillons

17Le Soft Power est compris comme la capacité de modéliser les souhaits et les actions de tiers sans

recourir à la force ou à la coercition. Selon Nye, en politique, la « puissance douce » s'exprime dans la

capacité d'un pays ou d'un groupe politique à amener, par admiration pour sa culture, son autorité morale

ou ses valeurs politiques, d'autres pays et groupes à céder à leur volonté.

14

également dans ce chapitre son origine, qui remonte au milieu du XXe siècle (MICHELOT,

2013, p. 98). Medvetz affirme que la création de ces groupes, initialement dirigée par des élites

socio-économiques et des magnats de l'industrie, s'inscrivait dans le cadre d'une demande de

réflexion sur les politiques gouvernementales en dehors des espaces traditionnels du

gouvernement.

L'auteur de la première étude consacrée aux think tanks, Paul Dickson, ironise dans son

livre (DICKSON, 1971) sur la nature de ces groupes, et les définit comme des formations

élitistes occupant une position mal définie entre l'université et les autres sphères de la société.

C'est ce qu'ils ont fait, entre la langue officielle des gouvernements et la didactique des

journalistes ; ils ont développé de nouvelles façons d'informer les parlementaires et de fournir

du matériel de qualité à la presse sous forme de courts reportages, souvent déjà accompagnés

de propositions de solutions politiques.

Deux de ces institutions, la New American Foundation18 et l'Open Markets sont à

l'épicentre d'un litige19 sur les20pratiques monopolistiques de Google. Après une rupture avec

New America, Open Markets s'est consacré à la défense d'un libéralisme économique classique,

face aux pratiques monopolistiques des géants de la Silicon Valley21. Le débat a mis en évidence

18 L'Open Markets était une branche de New America, mais est devenu un think tank indépendant en

2017. La raison apparente de la séparation était un billet de blog, dans lequel le directeur de l'Open

Markets, Barry Lynn, a félicité la commissaire européenne à la compétitivité, Marghrethe Vestager, en

plus de l'Autorité européenne de la concurrence, pour avoir infligé une amende de 2,7 milliards de

dollars à la société Silicon Valley. La Commission européenne avait considéré que le fait que Google

donne la priorité à ses propres services (ou à ceux de partenaires directs) dans les résultats de recherche,

au détriment des services offerts par des tiers, était une pratique anticoncurrentielle.

Selon le New York Times, Lynn a été convoqué au bureau du PDG de New America, Anne-Marie

Slaughter, quelques jours après le post, pour être informé de son retrait du think tank. Dans un courriel

obtenu par la revue - dont l'authenticité n'a été contestée par aucune des parties - Slaughter a annoncé

qu'il était "temps pour l'Open Markets et New America de se séparer". Dans le message, elle assure que

la décision n'a été " en aucune façon basée sur le contenu " du travail de Lynn, mais l'accuse de « mettre

en danger l'institution dans son ensemble ». Dans une interview accordée au journal, le directeur de

l'Open Markets a accusé le PDG d'avoir cédé aux pressions d'Eric Schmidt, qui avait été président de

New America jusqu'en 2016 et qui, à l'époque, était toujours PDG d'Alphabet. Selon le Times, en 2017,

New America avait reçu plus de 21 millions de dollars en dons, non seulement de Google, mais aussi

de la fondation gérée par la famille Schmidt.

https://www.nytimes.com/2017/08/30/us/politics/eric-schmidt-google-new-america.html Consulté le

22/07/2019. 20De plus amples informations sur la condamnation de Google figurent dans le communiqué de presse

de la Commission, disponible à l'adresse suivante : HTTP://europa.eu/rapid/press-release_IP-17-

1784_en.htm. Consulté le 22/07/2019.

21 Depuis la rupture, l'Open Markets s'est consacré à la défense d'un libéralisme économique classique,

face aux pratiques monopolistiques des géants de la Silicon Valley. En décembre 2017, le New York

Magazine a mené une enquête auprès de consultants d'Open Markets, qui ont répertorié six initiatives

antitrust pour lutter contre les pratiques monopolistiques du GAFAM. Disponible à l'adresse :

15

que, bien que le moteur de recherche Google soit le produit le plus connu du conglomérat

Alphabet, l'entreprise dispose d'équipes de recherche dans différents domaines, allant de la

santé à la robotique, en passant par tout un réseau de think tanks (propres ou partenaires) qui

s'aventurent en politique, interne et externe, comme Google Ideas (qui a changé son nom en

Jigsaw depuis 2015) et la New America Foundation22elle-même.

Le visage politique de Google (SANCHEZ-OCAÑA, 2013 ; ASSAGE : 2014) montre une

entreprise spécialisée dans le lobbying à Washington23, qui - pour donner un exemple - s'engage

si profondément dans des agendas géopolitiques qu'elle a fait une demande au Danemark par

un représentant diplomatique24 propre. Jared Cohen, ancien directeur de Google Ideas, a quitté

le département d'État états-unien pour rejoindre directement les bureaux de Google. Le think

tank, centré sur la géopolitique, avait pour mission déclarée " de protéger les cyber-activistes

de leurs gouvernements autoritaires ". La performance du groupe dans le soi-disant printemps

arabe était si importante qu'il a même donné à Cohen le surnom interne de "directeur du

changement de régime25".

Sur la base d'un immense volume de courrier électronique qui a fuité dans les

WikiLeaks, Assange détaille amplement - et conteste - les relations entre Google Ideas, le

gouvernement états-unien et des organisations ultra-conservatrices telles que la Foreign Policy

Initiative26 ou la Next Gen Foundation27, qui compte Jared Cohen parmi ses membres

dirigeants. En février 2016, les intentions de l'entreprise s'élargissent, Google Ideas devient un

"incubateur technologique de l'entreprise Alphabet pour faire face aux problèmes

géopolitiques" (Schmidt, 2016), toujours sous la supervision de Cohen.

Et c'est à partir de l'approfondissement de l'action géopolitique de Google que nous

22Google Critic Ousted From Think tank Funded by the Tech Giant, New York Times, 30 Ago 2017. 23Google, autrefois dédaigneux du lobbying, aujourd'hui maître de l'influence de Washington, The

Washington Post, abril 2014. 24 JACOB, Antoine. Le DaneMark veut nommer un ou une « ambassadeur tech ». LesEchos, 30 Jan.

2017. Disponible sur : < https://www.lesechos.fr/2017/01/le-daneMark-veut-nommer-un-ou-une-

ambassadeur-tech-151448>, Accès au 24 Feb. 2018.

16

considérons que l'entreprise est passée du statut d'agent diplomatique (agissant selon une

politique étrangère prédéterminée par le gouvernement ou déterminée par l'organe diplomatique

d'un pays, une nation souveraine) à ce que nous appellerons un mandataire28 diplomatique : un

agent tiers qui, bien que mettant en pratique l'intérêt étatique dans un programme géopolitique

prédéterminé par l'État lui-même, agit souvent en marge de la bureaucratie de l'État. Mais

Google, ainsi que d'autres entreprises qui partagent le même modèle d'affaires, sont bel et bien

des agents diplomatiques, et bien plus encore.

Le début du XXIe siècle a été marqué par un certain optimisme de la part des

universitaires quant au potentiel de radicalisation de la démocratie "intrinsèque" dans l'Internet

et la communication en réseau, comme nous l'avons déjà mentionné. A l'approche des années

2020, nous avons pu mesurer l'évolution historique d'événements tels que le Printemps arabe

ou les journées de juin 2013 au Brésil - qui ont éclaté comme un rêve d'"autonomisation

populaire" à travers les réseaux sociaux et sont tombés dans des autoritarismes radicaux - ; nous

savons maintenant comment la tendance des réseaux à former des "bulles", a servi

politiquement des projets réactionnaires ouverts, tels que le Brexit ou l'élection de Donald

Trump. Considérant la nécessité nouvelle d'une analyse critique, capable d'appréhender le

moment paradigmatique dans lequel nous vivons, des perspectives plus sombres sur l'utilisation

politique de l'Internet apparaissent. Des concepts tels que la modulation29, le travail

numérique30, l'impérialisme numérique31, le capitalisme de plate-forme32, le capitalisme de

surveillance33 et la "colonisation" numérique ou de données34, ont amené les technologies à un

débat hybride et interdisciplinaire qui cherche à lire la relation entre médias, politique,

29 DELEUZE, G. Pourparlers. Paris: Les Éditions de Minuit, 1990 ; SILVEIRA, Sergio Amadeu.

Tecnologias de

modulação, economia da intrusão e relações de poder. In: ENCONTRO ANUAL DA ANPOCS, 36,

Águas de

Lindoia, 2012. 30 Trebor Scholz, Digital labor: the Internet as playground and factory. New York: Routledge, 2013. 31 Dal Yong Jin, Digital platforms, imperialism and political culture. New York: Routledge, Taylor &

Francis

Group, 2015. 32 Nick Srnicek, Platform Capitalism. Cambridge: Polity Press, 2017. 33 ZUBOFF, S. The Age of Surveillance Capitalism: The Fight for a Human Future at the New Frontier

of Power. 1

edition ed. New York: PublicAffairs, 2019. 34 KWET, M. Digital colonialism: US empire and the New Imperialism in the Global South, 2018.

e COULDRY, N.; MEJIAS, U. A. The Costs of Connection: How Data Is Colonizing Human Life and

Appropriating It

for Capitalism, Standford University Press, 2019.

17

manipulation et aliénation dans une perspective internationaliste, qui considère le poids du

capital et le conflit géopolitique dans un contexte d'inégalités croissantes, tant entre les

personnes qu´entre les pays. C'est dans cette perspective que le monde académique a compris

la matérialité de l'Internet : c'est bien plus qu'un outil, c'est un terrain virtuel et physique à la

fois, qui organise et est organisé par l'ordre social, politique et économique mondial.

Cette série d'épisodes désastreux pour la démocratie a créé le besoin de s'éloigner le plus

possible des théories basées sur la cyber-utopie, pour amener nos conclusions à une perspective

théorique marxiste sur les technologies de l'information et de la communication, comme le

provoque Christian Fuchs.

(...) il est grand temps que les spécialistes de la cyberculture cessent de se

concentrer uniquement sur des auteurs canoniques comme Donna Haraway,

Sherry Turkle, Howard Rheingold, Manuel Castells et plusieurs

postmodernistes (Bell, 2001, p.74-88 ; 2007 ; Silver, 2006b, p.65 ; 2006a, p.3)

et complètent ces approches par des lectures et interprétations des œuvres de

Marx. (FUCHS, 2016, p. 77-78).

Dans le même ordre d'idées, Paolo Gerbaudo rappelle que dans A contribution to the

Critique of Political Economy, Marx définit la technologie comme un fait mondial, c'est-à-dire

un fait, une condition qui structure la façon dont chaque société et chaque économie fonctionne.

Cela signifie que toutes les structures sociales sont inévitablement influencées par la

technologie, qui conditionne notre temps et vice versa, dans une relation dialectique :

« [La technologie] ne détermine pas seulement le mode de production, mais à

l'intérieur du mode de production, elle est médiatrice des relations sociales

entre les différents acteurs, qu'il s'agisse des relations de domination, comme

celle du seigneur féodal sur le serviteur, du capitaliste sur le travailleur

prolétarien, ou des relations de coopération, comme celles des membres d'un

syndicat. Cette médiation technologique peut prendre des formes radicalement

différentes. » (GERBAUDO, 2018, p. 68, notre traduction35).

Est-il donc possible que les technologies de l'information et de la communication,

malgré leur dimension potentiellement révolutionnaire, ne jouent qu'un rôle impérialiste,

autoritaire et antidémocratique ? Andrew Feenberg, dans le texte "10 paradoxes de la

technologie", soutient qu'il n'y a rien de neutre dans la nature de la technologie, puisqu'elle est

conçue dans un contexte spécifique, influencée par les valeurs et l'idéologie de ceux qui la

produisent :

35 “It not only determines the mode of production, but within the mode of production it mediates social

relationships among different actors, whether they be relations of domination, as the one of the feudal

lord over the serf or of the capitalist over the proletarian worker, or relationships of cooperation, as

those among the members of a guild or a trade union. This technological mediation can take radically

different forms.”

18

Des valeurs expriment des aspects de la réalité qui n'ont pas encore été pris en

compte dans l'environnement technique acquis. Cet environnement a été

façonné par les valeurs qui ont présidé à sa création. Les technologies sont

l'expression cristallisée de ces valeurs. De nouveaux évaluateurs ouvrent la

voie à la révision des modèles établis. (FEENBERG, 2010, p.10, notre

traduction)36.

Feenberg souligne que, parce qu'elles n'ont pas une identité ou une forme stable, la

société et la technologie ne peuvent être comprises de manière isolée, mais d'une manière

dialectique, puisque les technologies façonnent le tissu social en même temps qu'elles sont

façonnées par lui.

Si la théorie critique a compris la matérialité de l´Internet ces dernières années, le capital

semble l'avoir fait en premier. A tel point qu'aujourd'hui, la quasi-totalité de l'Internet utilisé

par l'utilisateur moyen (tous ceux qui surfent sur l'internet commercial ne recherchent pas le

web profond, ne masquent pas leur navigation derrière les VPNs ou ne savent pas comment

effectuer des transactions financières en cryptomonnaie) est un territoire d'extraction de valeur,

colonisé.

Le colonialisme numérique est un concept récent, que le chercheur Michel Kwet, de la

Yale School of Law, définit comme "une forme de domination exercée par la propriété et le

contrôle centralisé des trois piliers de l'écosystème numérique : logiciel, hardware et

connectivité réseau37. « The Costs of Connection : How Data Is Colonizing Human Life and

Appropriating It for Capitalism » par les chercheurs Nick Couldry et Ulises A. Mejias, compare

le processus de domination numérique contemporaine à la colonisation européenne. Dans

l'épisode Is Big Tech colonising the internet ? de la mini-série documentaire All Hail The

Algorithm sur Al-Jazeera TV, Couldry explique pourquoi ce terme a été récupéré :

Il y a une nouvelle capture de territoires, mais ce n'est pas exactement la terre

qui est capturée. C'est nous. C'est nous. C'est la vie humaine. L'acquisition, la

construction de données, de données précieuses pour l'usage des corporations,

leur extraction hors de nos vies, c'est une appropriation de terre et c'est

36 “Values are not the opposite of facts, subjective desires with no basis in reality. Values express

aspects of reality that have not yet been incorporated into the taken for granted technical environment.

That environment was shaped by the values that presided over its creation. Technologies are the

crystallized expression of those values. New values open up established designs for revision.” 37 “Digital colonialism is a structural form of domination exercised through the centralized ownership

and control of the three core pillars of the digital ecosystem: software, hardware, and network

connectivity. As we will see, control of these pillars vests the United States with immense political,

economic, and social power. As such, GAFAM (Google/Alphabet, Amazon, Facebook, Apple, and

Microsoft) and other corporate giants – as well as state intelligence agencies like the National Security

Agency (NSA) – are the New Imperialists in the international community. Assimilation into the tech

products, models, and ideologies of foreign powers – led by the United States – constitutes a 21st century

form of colonization.” KWET, M. Digital colonialism: US empire and the New Imperialism in the

Global South. p. 2, 2018.

19

pourquoi le mot "colonialisme" est le seul qui s'applique. (...) Nous ne disons

pas un seul instant que le colonialisme fondé sur les données implique le

même genre de violence cruelle qu´au début du colonialisme. Nous disons que

l'essence historique du colonialisme était d'impliquer les gens dans un

nouveau système de masse, dans un nouvel ordre et dans une nouvelle

organisation de l'économie mondiale38. (COULDRY, Is Big Tech colonising

the internet?, All Hail The Algorithm, TV Al-Jazeera, 2019, notre traduction)

Nous nous faisons l'écho de l'idée de Couldry que ce "nouvel ordre", cette réorganisation

de l'économie mondiale impliquant des populations entières sous un même système de contrôle,

a été guidée par de grandes entreprises technologiques qui tirent un grand profit (financier,

politique et socio-économique) de toutes les possibilités dont elles disposent - surtout dans le

Sud-global, où les vides législatifs sont plus nombreux que dans le Nord. Selon les études du

cabinet d'avocats DLA Piper, l'Amérique du Nord, l'Australie, une grande partie de l'Europe et

la Chine ont ce qu'ils appellent une " réglementation lourde ou robuste " - comme dans le cas

du General Data Protection Regulation (GDPR) ou du Règlement général sur la protection des

données en Europe - alors que dans de nombreux pays africains, les réglementations varient de

modérées à nulles39. Cet écart de réglementations permet aux entreprises technologiques

d'extraire des données de populations subordonnées.

Comme le colonialisme classique, le colonialisme des données est idéologiquement

propagé comme un progrès civilisateur qui apportera des avantages inévitables à la population

soumise. Nous participons activement à l'extraction de nos propres données, au motif que c'est

pour "notre propre bien". Nous sommes aveuglément d'accord avec les termes et conditions -

dont nous ignorons les implications pour nos données ou notre propriété intellectuelle - imposés

par les plateformes coloniales, comme les victimes du colonialisme historique étaient censées

le faire. Et cela se répète à l'échelle gouvernementale : comme le progrès technologique est

considéré comme " bon en soi ", les États qui n'ont pas les ressources nécessaires pour

développer la technologie nationale, finissent par accepter les conditions imposées par les

multinationales des pays riches. Mais « au lieu d´une appropriation de ressources naturelles et

de main-d'œuvre bon marché, le nouveau colonialisme est basé sur la disponibilité "naturelle"

38 There's a new land grab going on but it's not laid that's being grabbed. It's us. It's human life. The

acquisition, the construction of data, valuable data, for corporate use, out of the flow of our lives that's

the land grab going on and that's why the word “colonialism” is the only word that does justice to that.

(...) We’re not for one moment saying that colonialism today, with data involves the same horrific level

of violence that was involved in the beginnings of colonialism. We’re saying that the core of historic

colonialism was in the force to involve people in a massive new system, a new order, a new organisation

of the world economy.” 39 DLA Piper Global Data Protection Laws of the World - World Map. Disponible sur :

www.dlapiperdataprotection.com Accès au: 19 jul. 2019.

20

de données sociales "bon marché"40 ». (COULDRY et MEJIAS, 2019, p. 190, notre traduction).

Tout au long du livre, les auteurs soulignent qu'il ne suffit pas d´affronter une plate-

forme ou une entreprise qui bénéficie directement du colonialisme des données. En fin de

compte, ce qui est en cours, c'est la naissance d'un nouveau moyen de production, basé sur

l'interaction entre six nouvelles forces, qui déterminent les relations sociales et permettent

d'établir l'extraction de données comme une forme d'organisation sociale, politique et

économique : L'infrastructure technologique (encore en expansion) qui permet l'extraction de

données ; l'ordre social émergent qui rassemble les êtres humains sous cette infrastructure ; le

système économique qui naît de l'interaction entre les deux premiers ; le modèle de gouvernance

qui bénéficie des antérieurs et approfondit le lien entre les êtres humains à travers ces forces ;

une nouvelle rationalité pratique qui normalise la vie sous cette structure ; et un nouveau

modèle de la connaissance, qui définit que ce que ces forces nous font connaître est tout ce

qu´il faut connaître sur la vie humaine. (COULDRY et MEJIAS, 2019, p. 192).

En d'autres termes, la perspective décoloniale n'a jamais eu une importance tant

universelle. Le Sud-global n'est plus la victime exclusive d'un joug colonial. Même si persistent

les disparités législatives qui finissent par protéger les pays développés aux dépens du sous-

monde, quand on parle de colonialisme des données, il n´existe pas un seul individu connecté

dans le monde qui ne soit pas sous le régime colonial. Deux conclusions s'imposent : il n'y a

pas de réponse individuelle au problème auquel nous sommes confrontés. Il est nécessaire de

promouvoir une discussion centrée sur le Sud-global, non seulement comme objet d'études,

mais comme producteur de connaissances.

Le cas de Cuba est emblématique parce que l'île est un territoire de conflit. Depuis 2014,

de nombreuses agences spécialisées dans les projets de développement ont signé des accords

avec l'île : l'Agence française de développement (AFD) a ouvert un bureau à La Havane et

investi plus de 230 millions d'euros41 et le Fonds saoudien de développement, 122 millions de

dollars42, dans des projets d'assainissement de base. Google s'est rapproché du marché de

40 “Instead of the appropriation of cheap natural resources and cheap labor, the new colonialism is

premised

on the “natural” availability of “cheap” social data”. 41 AFP. Cuba: l'Agence française de Développement ouvre un bureau à La Havane. Le Parisien. Paris,

29 jul.2016. Disponible sur : http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/cuba-l-agence-

francaise-de-developpement-ouvre-un-bureau-a-la-havane-29-07-2016-6004223.php Accès au : 30

mai 2017. 42 Prensa Latina. Fondo saudita financia proyectos de desarrollo en Cuba. Cubadebate. La Havane, 11

nov. 2016. Disponible sur : http://www.cubadebate.cu/noticias/2016/11/11/fondo-saudita-financia-

proyectos-de-desarrollo-en-cuba/#.WQztQtxv_IU Accès au : 05 mai 2017.

21

l'Internet alors que des entreprises européennes comme Orange tentent de dominer la

téléphonie. L'infrastructure des télécommunications et la vente de téléphones portables sont

entre les mains d'entreprises chinoises, et la construction d'hôtels au centre-ville de La Havane

dirigée par des hommes d'affaires français, engageant de la main-d'œuvre indienne. La fin de la

dépendance au Vénezuela apparue au début du XXIe siècle a inauguré un nouveau cycle : la

dépendance au capital étranger, dans un monde où la logique des grandes entreprises, du

monopole, a gagné.

Mais le fait est que la colonisation par les extracteurs de données n'est pas encore

totalement consolidée à Cuba. Et le pays a une histoire particulière de résistance, qui peut

contenir des embryons de sociabilité anticoloniale. Après tout, Netflix et YouTube de Cuba,

intégrés dans le package, génèrent des interactions, mais pas des données ; Snet et Connectify

non plus. En fait, Connectify est une sorte de vieille plate-forme, qui ne peut pas tracer

l'utilisateur individuel, puisque le signal wi-fi est partagé. De plus, s'il y a bien une chose que

la Révolution a certainement générée, c'est un peuple bien formé, pleinement alphabétisé, avide

de nouvelles connaissances et de nouvelles connexions, avec une énorme capacité à développer

des tactiques alternatives non seulement pour se connecter à Internet, mais aussi pour subsister

économiquement sous embargo. Cuba est consciente qu'elle vit également un moment

paradigmatique de son histoire. Comme dans le reste du monde, pour Cuba, le vieil homme est

mort, et le nouveau n'est pas encore né.

Dans le deuxième chapitre, intitulé : Cuba et les États-Unis : une histoire de

dépendance et de colonisation, nous démontrons que les tensions diplomatiques entre Cuba

et les États-Unis n'ont certainement pas commencé en 1959, avec la prise du pouvoir par les

révolutionnaires menés par Fidel Castro. Nous présentons l'histoire des relations bilatérales

entre Cuba et les États-Unis depuis le remplacement de la puissance coloniale espagnole par

le protectorat états-unien (STATEN : 2003 ; GOTT : 2006 ; KIZNER : 2007 ; FRANKLIN,

2016), les interventions politiques et militaires de l'Empire sur l'île (A. CHOMSKY : 2003) et

les guerres psychologiques et cybernétiques dans la période de l'après Révolution, afin de

décrire comment les approches du 21ème siècle permettent de comprendre des périodes et

politiques pas si éloignées.

En plus d'occuper un espace disproportionné par rapport à sa taille dans l'agenda du

département d'État, Cuba finit par avoir un impact sur la politique intérieure des États-Unis,

grâce au poids politique d'un demi-million de Cubains et de leurs descendants vivant en Floride,

22

qui organisent des lobbies anticastristes influents - certains avec des armes paramilitaires,

comme la Fondation nationale cubano - états-unienne - derrière des personnages politiques

importants comme les sénateurs Ted Cruz et Marco Rubio. Il est donc nécessaire d'analyser

cette relation dialectique pour comprendre les racines historiques de l'ingérence contemporaine

dans l'île - par l'État, par des agents privés ou par une combinaison complexe des deux, la

configuration la plus fréquente en plus d'un siècle d'histoire interventionniste de l'Empire.

Cuba a été l'un des pays qui ont fomenté l'opportunisme états-unien au cours de sa guerre

d'indépendance. Même encore dans le feu de l'action, les principaux acteurs de l'indépendance

ont été attentifs à la menace voisine. Tout en élaborant, à partir de l'exil, les chemins de la fin

du joug colonial, le leader indépendantiste et intellectuel José Martí avait déjà mis en garde

contre le danger d'une éventuelle victoire, qui pouvait ne signifier rien de plus qu'un passage de

témoin, de la métropole européenne à l'Empire du Nord. Un risque qui, selon lui, hantait toute

l'Amérique latine. Un avertissement similaire avait déjà été lancé par le libérateur Símon

Bolívar qui, en 1829, déclarait que les États-Unis « semblent destinés par la Providence à

infester l'Amérique de misères au nom de la Liberté ». (FRANKLIN, p. 383)

Réfléchissant à cela, Martí écrivit en 1891 le célèbre essai "Nuestra America" (Notre

Amérique) et utilisa cette expression pour différencier l'Amérique latine de l'autre "Amérique",

les États-Unis : "Notre Amérique court un autre risque qui ne vient pas de l'intérieur, mais

provient de la différence d'origines, de méthodes et d'intérêts entre les deux parties du continent

(...). Le mépris de notre terrible voisin, qui ne nous connaît pas, est le plus grand danger pour

notre Amérique." (MARTÍ, 1891 dans : A. CHOMSKY, 2015 p.26). Et en 1895, dans sa

dernière lettre, Martí écrivait que son devoir était, en fait : " d'empêcher, par l'indépendance de

Cuba, les États-Unis de s'étendre sur les Antilles et de tomber, avec ce poids supplémentaire,

sur d'autres pays de notre Amérique. Tout ce que j'ai fait jusqu'à présent, et ce que... je ferai par

la suite, c'est d'avoir vécu à l'intérieur du monstre et d'en connaître les entrailles." (FRANKLIN,

2016, p.7).

Bien que l'administration de William McKinley, comme la plupart de l'opinion publique

états-unienne, reconnaissait que la domination espagnole sur l'île était un caillou dans la

chaussure de leurs intérêts, elle craignait à juste titre que l'élan de liberté de la population,

renforcé par plus de dix ans de confrontation féroce avec la métropole, ne mène à une

République trop réfractaire à toute intervention extérieure. Afin d'envoyer un message aux deux

parties belligérantes et de se positionner comme partie intéressée par le sort du conflit,

Washington a forgé une tension avec l'Espagne et a réussi, avec le naufrage d'un de ses navires,

23

le Maine, à ouvrir la voie au conflit avec l'Espagne sur la côte de La Havane43. Le 25 avril de

1898, Washington déclara la guerre à Madrid. Mais le conflit ne se limitait pas au territoire

cubain. En plus de Cuba, les États-Unis voulaient aussi contrôler les autres îles espagnoles des

Caraïbes et du Pacifique. « Ce qui était autrefois perçu comme une " guerre de libération

nationale cubaine " allait devenir la " guerre hispano - états-unienne " - la destruction des restes

- de vastes vestiges - de quatre siècles de l'empire espagnol.44 » (GOTT, 2006, p.119. Notre

traduction)

Bien que certains rebelles cubains aient une vision positive des résultats de l'intervention

états-unienne à l'époque, la défaite de l'empire espagnol a permis à Martí de voir se réaliser ses

craintes. La première constitution cubaine post-espagnole45 comprenait l'amendement Platt46,

une menace permanente d'intervention sur l'île qui contredisait l'amendement Teller47, une

clause ajoutée à la déclaration de guerre d'avril, certifiant que l'occupation de Cuba ne devait

pas être permanente48.

Déjà, Cuba impactait directement sur le fonctionnement de la politique étrangère des

États-Unis. Parce que l'amendement Platt deviendrait un modus operandi presque inévitable de

43 Les États-Unis ont déplacé le navire de guerre du Maine de la flotte pacifique vers la côte de La

Havane, où il est resté inerte pendant trois semaines. Jusqu'à ce que, le 15 février 1898, une explosion

le coule, tuant plus de 250 marins américains. On a appris des années plus tard que la cause du

naufrage était une explosion interne, provoquée dans le compartiment à charbon. Mais la population

américaine, gonflée par l'idéal romantique d'un «Cuba libre» (le pays restait le dernier bastion de

l'ancienne hégémonie espagnole sur l'Amérique latine), a rapidement pointé du doigt l'Espagne.

KIZNER, 2007, p. 35. 44 “O que outrora fora percebido como uma ‘guerra cubana de libertação nacional’ se transformaria na

‘Guerra Hispano-Americana’ – a destruição dos restos – vastos restos – de quatro séculos do império

espanhol.” 45 Lors de la création de la première constitution, Cuba n'était pas encore officiellement indépendante,

mais la guerre avec l'Espagne était déjà gagnée et l'île était gérée par un gouvernement de transition.

L'indépendance viendrait deux ans plus tard. 46 « Le premier des sept paragraphes de l'Amendement Platt a été conçu pour garantir que Cuba ne

conclue aucun traité avec des puissances étrangères ou n'autorise aucune base militaire étrangère sur son

sol sans l'autorisation des États-Unis. Le second indiquait que les finances publiques de Cuba seraient

supervisées par les États-Unis. Le troisième a donné aux Américains le droit d'intervenir à Cuba chaque

fois qu'ils le jugent opportun. La quatrième interdisait toute tentative rétroactive de remettre en question

ce qui s'était passé pendant les années de l'occupation américaine. Le cinquième, proposé par le général

Wood, obligeait les Cubains à poursuivre les efforts déployés par les forces d'occupation pour améliorer

la lutte contre les maladies dans le pays. Le sixième laissait en suspens l'avenir juridique d'Ilha dos

Pinheiros, tandis que le septième donnait aux États-Unis le droit d'établir des bases militaires

permanentes sur l'île ». GOTT, 2006, p.132, notre traduction. 47 «Présenté par le sénateur Henry Teller, sous la pression du lobby des exilés cubains, [l'amendement]

était un rejet catégorique de toute intention colonialiste: les États-Unis rejettent par cet amendement

toute disposition ou intention d'exercer la souveraineté, la juridiction ou le contrôle sur ladite île, à

l'exception de sa pacification et d'affirmer sa détermination, lorsque cela sera réalisé, de laisser le

gouvernement et le contrôle de l'île à son peuple. » Idem, p.122, notre traduction. 48 Ibidem.

24

ses engagements impériaux, " il donna aux Etats-Unis un moyen de contrôler Cuba sans le

diriger directement, en maintenant un régime local soumis. Washington appliquerait ensuite ce

système dans de nombreuses régions des Caraïbes et d'Amérique centrale, où il est encore connu

aujourd'hui sous le nom de "plattismo". (KIZNER, 2007, p. 43)." Au cours de l'après-guerre,

les États-Unis se sont appuyés précisément sur la loi pour intervenir militairement sur l'île à

trois reprises : de 1906 à 1909, en 1912 et de 1917 à 192349. Toutes visaient à maintenir le

pouvoir économique et politique sur l'île, puisque, après la fin de la guerre contre l'Espagne,

toutes sortes d'industries furent rachetées par le capital états-unien.

Et jusqu'au 1er janvier 1959, année de la Révolution menée par Fidel Castro, l'Empire a

maintenu, de manière plus ou moins directe, le contrôle sur la direction de la politique et de

l'économie à Cuba. Que ce soit par l'action directe du gouvernement, par des agents privés - ou

même par le crime organisé, dans le cas de la mafia - les États-uniens ont toujours façonné le

paysage insulaire et orienté le développement du pays selon leurs propres aspirations. Dans son

premier discours en tant que leader d'une révolution victorieuse à Santiago de Cuba, Fidel

Castro assimilait le triomphe qu'il venait d´obtenir, à la conquête de l'indépendance. Et défiait

l'empire : « Cette fois-ci, ce ne sera pas comme en 1898, quand les États-uniens sont venus et

ont pris le contrôle de notre pays. Cette fois, heureusement, la révolution sera vraiment au

pouvoir50. (GOTT, 2006, p. 190, notre traduction) »

Aviva Chomsky raconte, sur la base d'une correspondance de l'ambassadeur états-unien

à La Havane peu après la Révolution, Philip W. Bonsal, qu'au début, les Etats-Unis ont décidé

de ne pas harceler directement le nouveau gouvernement, afin d'éviter des dommages

(supplémentaires) aux investissements états-uniens dans l'île, même si l'on ne pouvait nier la

popularité de Fidel Castro et sa capacité à mobiliser. Washington craignait surtout que les vents

révolutionnaires ne soufflent sur d'autres pays d'Amérique latine, où, comme le reconnaît

Bonsal, il existait « une énorme attente de changement et de réforme », en particulier « parmi

les plus humbles et la classe moyenne inférieure51 » (CHOMSKY, 2015, p.91, notre traduction).

L´option de ménager le gouvernement cubain a cependant pris fin la première année, lorsque le

49 Dans le corps de la thèse, il y a une longue description de ces interventions. L'objectif est de montrer

clairement comment les interventions politiques, militaires et économiques ont façonné la politique

cubaine locale et ont également façonné les relations bilatérales avec les voisins. 50 “Desta vez não será como em 1898, quando os norte-americanos vieram e tomaram conta do nosso

país. Desta vez, felizmente, a revolução realmente chegará ao poder.” 51 “uma enorme demanda por mudança e reforma” (...) “entre os mais os humildes e a classe média-

baixa.”

25

gouvernement révolutionnaire a décidé de s'intéresser de près aux droits de propriété rurale

(CHOMSKY, 2015, pp. 87-88).

C'est l'expropriation des plus riches qui a conduit l'Empire à agir. Les États-Unis furent

irrités par les plaintes des grands capitalistes cubains (industriels, producteurs de sucre, de

bétail, de riz), qui ont vu leurs propriétés nationalisées, l'augmentation de salaire de près de

15% pour les travailleurs ruraux et urbains, la nationalisation de la compagnie de téléphone

cubaine, de propriété états-unienne et des installations appartenant à des compagnies comme

Coca-Cola, Sears et Roebuck. À la fin de 1960, l'État cubain contrôlait tous les principaux

moyens de production du pays et obtenait de très bons résultats économiques, fort d´une

croissance annuelle de près de 10 % et registrant un excédent commercial. Entre-temps,

l'administration Eisenhower faisait pression par tous les moyens possibles autres qu´une

invasion militaire : du financement de l'opposition à la fomentation de la dissidence au sein du

gouvernement Castro - qui, dès le début, a été confronté aux tensions entre révolutionnaires et

réformistes - en passant par la guerre économique, cristallisée par la surtaxe sur le sucre, et

jusqu´au financement, armement et entraînement de guérillas de prés de 1000 Cubains en exil

au Guatemala. (STATEN, 2003, pp. 93-6).

En avril 1961, John Kennedy, récemment élu, décida de mettre en pratique un plan de

l'époque d'Eisenhower et d'utiliser les guérilleros alors déployés au Guatemala et au Honduras

pour envahir Cuba. L'incursion commença dans la Baie des Cochons (région qui avait reçu la

majeure partie des premiers programmes sociaux du castrisme) et fut un échec retentissant.

Fidel ne tarda pas à organiser ses forces, arrêter tous les dissidents internes et appeler au soutien

de la population locale. Alors que Kennedy s'était déjà repenti de l'entreprise, le chef de la

Révolution soviétique, Nikita Krushchev, appela la Maison Blanche pour une menace : "Votre

"petite guerre" peut produire une réaction en chaîne partout dans le monde". Repousser

l'invasion avait porté la popularité de Fidel Castro à des sommets sans précédents dans l'histoire

de Cuba, des volontaires formant 300 000 milices et 800 000 comités de défense révolutionnaire

pour protéger le territoire des incursions futures (STATEN, 2003, p. 98). Et, pour empirer les

choses, la tentation d´invasion avait livré sur un plateau Cuba aux Russes, qui étaient jusque là

réticents à rejoindre la Révolution cubaine. Quelques mois après l'invasion, Fidel Castro se

déclarait marxiste-léniniste et initiait un rapprochement avec l'Union soviétique (CHOMSKY,

p.98).

Ayant échoué à mettre fin non seulement au gouvernement révolutionnaire, mais surtout

à l'image et à la vie de son dirigeant, Fidel Castro, les États-Unis ont dû élaborer de nouvelles

26

stratégies pour, sinon dicter, au moins influencer l'orientation de la politique cubaine. Dans

l'équilibre tendu d'un monde bipolaire, il n'y avait aucune possibilité d'incursion militaire à

grande échelle, il n'y avait plus de Constitution cubaine qui laisserait un vide pour légaliser

l'interventionnisme, il n'y avait plus de corps diplomatique ou d'élite économique étrangère qui

permettrait de pénétrer la vie quotidienne économique, politique et sociale de Cuba.

En d'autres termes, ce qui restait aux États-Unis sur la scène internationale était le

boycott économique (atténué par le soutien soviétique à La Havane tant qu'il durerait) ;

l'influence interne exigerait de nouvelles méthodes plus sophistiquées d'ingérence. Après tout,

il était préférable d'investir dans des tentatives de sabotage, de subversion, de propagande et de

persuasion (auprés du peuple et de la petite opposition riche et démoralisée) que de réagir à un

dirigeant charismatique, qui avait déployé les réformes attendues depuis la proclamation de la

République. Cet ensemble d'actions compose ce que le journaliste et chercheur Jon Elliston

appelle la "guerre psychologique", qui a particulièrement intéressé ce travail.

À partir de documents classifiés, conservés dans les archives du gouvernement états-

unien et mis à disposition en 1999 en vertu de la Freedom of Information Act52, Elliston a

dressé la liste des événements qui ont caractérisé la guerre psychologique menée contre la

Révolution et son chef depuis 1959, du républicain Eisenhower au démocrate Bill Clinton.

Selon Elliston, la campagne anti-Cuba ne s'est pas concrétisée uniquement par des attaques

directes contre l'île, mais aussi aux États-Unis même, façonnant l'opinion publique sur ce qui

se passait dans l'île (ELLISTON, 1999, p.3). Les stratégies allaient de la création d'agences de

communication et de propagande anti-Castro (telles que des émissions de radio et de télévision

par satellite) à la falsification avérée des discours du gouvernement cubain, dans un effort clair

pour mettre les mots dans la bouche de l'ennemi (ELLISTON, 1999, pp 9-11). Dès la fin des

années 1990, une autre guerre contre Cuba était sur le point de commencer : la guerre

cybernétique. De nouvelles ressources et, apparemment, de nouvelles stratégies, visaient à

renverser le gouvernement d'une manière plus subtile, maintenant dans la promesse de

connecter les activistes à l'intérieur et à l'extérieur de l'île. Dès que l'accès à l'Internet est devenu

techniquement possible pour les Cubains, les administrations états-uniennes successives ont

commencé à étudier les moyens de l'instrumentaliser à des fins politiques. En plus d'investir

dans des études sur les infrastructures et le panorama de l'utilisation du réseau dans le pays, Bill

Clinton et George W. Bush ont pris des initiatives politiques visant à l'ouverture contrôlée de

52 La loi a permis aux chercheurs d'avoir accès aux fichiers secrets du gouvernement états-unien.

(ELLISTON, 1999, p. 4).

27

la connexion. Le démocrate a permis aux médias états-uniens d'ouvrir des bureaux à La Havane

et aux ONG d'acheter de l'équipement aux États-Unis pour opérer à Cuba. Sous l'administration

Bush, l'"Initiative pour un nouveau Cuba" a été lancée en octobre 2003, avec un budget de 80

millions de dollars, qui devrait "soutenir la société civile, diffuser une information non censurée

et sensibiliser la communauté internationale sur la situation à Cuba". De cette somme, 24

millions de dollars seraient affectés à l'achat de matériel informatique pour les militants, selon

un rapport du Miami Herald.

Une initiative états-unienne lancée par la seconde administration Bush visait

à créer à Cuba une série de réseaux sans fil sécurisés et clandestins qui

pourraient communiquer directement par satellite avec des points d'accès

Internet aux États-Unis, contournant ainsi les serveurs et la surveillance du

gouvernement cubain. Divers entrepreneurs de l'USAID, dont l'International

Republican Institute (IRI), Freedom House et Development Alternatives

Incorporated (DAI), ont obtenu des contrats pour fournir à certains Cubains

une technologie Internet leur permettant de communiquer par le biais de

réseaux protégés. Lors d'une réunion confidentielle en août 2008 au siège de

l'USAID, un haut représentant de cette organisation a informé les

représentants de la DAI que le programme démocratique " veut fournir la

technologie et les moyens pour donner un élan au bénéfice de la population "

et " fournir une base dont peuvent se servir les Cubains pour élaborer de

nouvelles perspectives pour l'avenir ". Le programme constituait "une activité

opérationnelle" qui exigeait "une discrétion continue". (LEOGRANDE e

KORNBLUH, 2015, p.375. Notre traduction)53.

Les programmes de " promotion de la démocratie " tels que celui-ci ont non seulement

continué, mais se sont encore développés avec l'arrivée au pouvoir de Barack Obama. C'est

parce que, malgré les promesses électorales d'inaugurer une nouvelle phase, basée sur le

dialogue plutôt que sur l'interventionnisme, le démocrate - et surtout sa première secrétaire

d'État, Hillary Clinton - avait fait de la " liberté du Net " une priorité de politique étrangère.

Pour Mme Clinton, c'était aussi important que la liberté de parole ou d'expression. Mais au

fond, le grand intérêt des États-Unis pour les nouveaux médias était de savoir comment ils

pouvaient être instrumentalisés pour accélérer le changement politique, économique et social

53 “A U.S. initiative begun in the second Bush administration sought to create a series of secure,

clandestine wireless networks in Cuba that could communicate directly via satellite with Internet access

points in the United States, circumventing Cuban government servers and surveillance. Various USAID

contractors, including the International Republican Institute (IRI), Freedom House, and Development

Alternatives Incorporated (DAI), won contracts to provide selected Cubans with Internet technology

enabling them to communicate through protected networks. In a confidential meeting in August 2008 at

USAID headquarters, a top USAID official advised DAI representatives that the democracy program

“wants to provide the technology and means for communicating the spark which could benefit the

population” and “provide a base from which Cubans can ‘develop alternative visions of the future.’ The

program was “an operational activity” that demanded ‘continuous discretion’.”

28

dans des pays peu ou pas du tout alignés sur les plans de Washington (LEOGRANDE et

KORNBLUH, 2015, p. 375).

Bien que Washington n'ait pas créé de pages où les blogs des dissidents cubains

travaillent directement, leurs auteurs ont été salués par les agences gouvernementales états-

uniennes pour leur capacité à générer de l'instabilité au sein du gouvernement cubain, comme

le laisse entendre le chef de la session des intérêts états-uniens à la Havane, Jonathan Farrar,

dans un message envoyé à Washington en avril 2009 : « Les jeunes, y compris les blogueurs,

les musiciens et les artistes de la scène et des arts plastiques, n'appartiennent pas à des

organisations identifiables, bien qu'ils soient beaucoup plus aptes à prendre des positions "

rebelles " et d´un plus grand attrait populaire. " (LEOGRANDE et KORNBLUH, 2015, p.375).

Le 3 décembre 2009, Alan Gross est arrêté. Il travaillait pour DAI, l'une des entreprises

engagées par le programme de promotion de la démocratie de l'USAID, et s'était déjà rendu

cinq fois à Cuba, à chaque fois avec un visa touriste, pour mettre en place un réseau Internet

clandestin avec un équipement satellite. Au cours de ses voyages, il a fait passer

clandestinement des ordinateurs portables, des disques durs, des clés USB et des téléphones

portables à des ONG liées à la communauté juive cubaine (LEOGRANDE et KORNBLUH,

2015, p. 376). Gross a été libéré, dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers politiques,

contre trois des cinq célèbres héros, ces agents de renseignement cubains emprisonnés aux

États-Unis depuis 1998, après avoir tenté d'infiltrer des associations de dissidents cubano -

états-uniens à Miami.

Les interventions sournoises et diverses des États-Unis sur l'île nous offrent un

panorama fondamental pour comprendre ce qui est au cœur de ce travail : comment les États-

Unis utilisent leurs sociétés multinationales technologiques pour mener à bien leur vieux projet

de, non seulement renverser le gouvernement révolutionnaire cubain, mais aussi poursuivre et

approfondir leur hégémonie, même si les discours se sont diversifiés et semblent moins directs

et agressifs aujourd'hui.

Olga R. González Martín, professeur en communication à l’Université de La Havane et

sous-directrice du Centre d’Étude Hémisférique et sur les États-Unis, résume les mesures prises

par l'administration Obama en relation à Cuba de 2009 à 201454 pour rétablir progressivement

le dialogue diplomatique, telles que la reprise du service postal direct, les pourparlers sur les

migrations suspendues sous l'administration Bush et l'assouplissement des déplacements liés

54 MARTÍN. La política de comunicación estratégica del gobierno de Obama hacia Cuba: algunas

consideraciones al respecto. p. 121-122.

29

aux échanges agricoles et pharmaceutiques. Toutefois, en 2011, les mesures prises par les États-

Unis visaient à influer directement sur la vie du peuple cubain et à améliorer l'image des États-

Unis sur l'île. Il s'agit d'une augmentation des voyages à des fins spécifiques (religieuses,

éducatives et journalistiques), d'une augmentation à 500 $US de la limite des transferts

financiers directs, de la facilitation des transferts de fonds des institutions religieuses et de

l'autorisation pour les aéroports états-uniens d'exploiter des vols à destination et en provenance

de Cuba. Martín rappelle que ces mesures étaient « très similaires à celles mises en place par

William Clinton en 1999 et annulées par George W. Bush en 2003 et 200455 ». Au cours de

cette période, Cuba a également été retirée de la liste des pays soutenant le terrorisme, dans

laquelle elle figurait depuis 1982, grâce à l'articulation états-unienne.

Mais l'entrée du républicain Donald Trump à la Maison-Blanche allait modifier le

scénario pour Cuba. Le 23 janvier 2018, le Département d'État publiait une note à l'intention

des services de renseignement et d'autres divisions de l'administration publique, annonçant la

création à Cuba du Cuba Internet Task Force (CITF) ou Groupe de travail sur l'Internet. Le

CITF a suivi les recommandations du gouvernement de Donald Trump concernant une nouvelle

politique à l'égard de Cuba, exprimées dans le Mémorandum publié par la présidence le 16 juin

2017, Renforcer la politique des États-Unis envers Cuba56. L'objectif du groupe de travail était

de produire des rapports qui montreraient au gouvernement comment faire face aux besoins

d'infrastructures de réseau sur l'île, plus précisément: "examiner les défis et les possibilités

d'élargir l'accès à l'Internet et aux médias indépendants à Cuba57", ce à quoi le Ministère cubain

des affaires étrangères a répondu séchement en déclarant que les actions décrites dans ce

paragraphe étaient une tentative "de violation flagrante de la souveraineté de Cuba58".

La première réunion a eu lieu le 7 février 201859 sous la direction du sous-secrétaire

adjoint aux Affaires occidentales de l'époque, John Creamer. Deux divisions ont été organisées

lors de la réunion : l'une chargée d'analyser les moyens et les flux d'information libre et non

55 Idem, p.122. 56 Federal Register: Strengthening the Policy of the United States Toward Cuba. Disponible sur:

www.federalregister.gov. Accès au : 4 dez. 2018. 57 “to promote the free and unregulated flow of information in Cuba. The task force Will examine the

technological challenges and opportunities for expanding internet access and independent media in

Cuba.” In: Creation of the Cuba Internet Task Force. U.S. Department of State. Disponible sur :

<http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2018/01/277599.htm>. Accès au : 2 mai 2019. 58 ¿Puede Estados Unidos conectar a Internet a los cubanos? Disponible sur :

<https://www.periodismodebarrio.org/internetencuba/2018/05/25/puede-estados-unidos-conectar-

ainternet-a-los-cubanos/>. Accès au : 2 mai 2019. 59 CREAMER, John. Inaugural Meeting of the Cuba Internet Task Force. Disponible sur :

<https://www.state.gov/documents/organization/279259.pdf>. Accès au : 2 mai 2019.

30

réglementée à Cuba ; l'autre, chargée d'étudier spécifiquement la question de l'accès à Internet

dans le pays60. Le 6 décembre de la même année, le CITF s'est réuni à nouveau à Washington.

La réunion a été présidée par Dale Eppler, secrétaire adjoint aux affaires de l'hémisphère

occidental, en présence de représentants du Département d'État, du Bureau de la radiodiffusion

cubaine (OCB), de la Federal Communications Commission (FCC), de la National

Telecommunications and Information Administration du Département du commerce, de

l'Agency for International Development des États-Unis (USAID), de Freedom House et du

Information Technology Industry Council61. Les entreprises privées de communication et

technologie ont recommandé que les États-Unis entament "un dialogue avec le gouvernement

cubain et les dirigeants du secteur privé afin de partager les meilleures pratiques" en matière

d'utilisation d'Internet62. Mais les dirigeants de Freedom House et de l'OCB n'étaient pas

d'accord, insistant à rejeter tout dialogue avec le gouvernement cubain63.

Selon la journaliste et chercheuse Elaine Díaz, le CITF n'aurait pas de capacité

exécutive, puisque sa seule fonction est de conseiller la présidence sous la forme de rapports de

recommandations64 non contraignants. Il convient toutefois de noter que la capacité d´influence

des organismes publics officiels sur la société cubaine, n'est peut-être pas le point le plus décisif

pour une analyse de son développement, comme nous l'avons vu jusqu'ici, considérant la

relation complexe entre les deux pays.

Si, au cours de la Révolution, la guerre psychologique et l'ingérence discrète et

clandestine ont été au cœur de la stratégie de l'Empire, depuis le début des dialogues de

rapprochement, l'accent a été mis sur la promotion de la dissidence intérieure et sur la

dissimulation des intérêts états-uniens derrière les attentes populaires de la propre société

cubaine. L'efficacité de ce modus operandi dépend d'une présence étatique subtile, de

préférence à l'ombre de marques qui se sont consolidées au fil des années en tant que porte-

drapeaux de la "liberté", de la "promotion de la démocratie" et de la "responsabilisation

individuelle", et Google en est, à cette fin, le parfait acteur. Sous le masque du facteur cool et

60 U.S. Department of State Cuba Internet Task Force; Notice of Open Meeting. Federal Register.

Disponible sur : https://www.federalregister.gov/documents/2018/11/20/2018-25272/us-department-

of-state-cuba-internet-task-force-notice-of-open-meeting. Accès au : 11 dez. 2018. 61 Cuba Internet Task Force Second Public Meeting. Disponible sur :

<https://www.state.gov/documents/organization/288349.pdf> . Accès au : 8 dez. 2018. 62 EATON, Tracey. Internet Task Force: segunda reunión. La Joven Cuba. Disponible sur :

<https://jovencuba.com/2019/01/24/internet-task-force/>. Accès au : 29 abr. 2019. 63 Idem. 64 ¿Puede Estados Unidos conectar a Internet a los cubanos? Disponible sur :

<https://www.periodismodebarrio.org/internetencuba/2018/05/25/puede-estados-unidos-conectar-

ainternet-a-los-cubanos/>. Accès au : 2 mai. 2019.

31

soutenue par l'idéologie qui place la commercialisation de la technologie comme un canal

inexorable pour l'approfondissement de la démocratie, l´entreprise a contourné le blocus états-

unien lui-même, apparaissant sur l'île comme un véritable cheval de Troie de l'impérialisme.

Dans le troisième et dernier chapitre, intitulé : Le Panorama Internet à Cuba et une

analyse de l'arrivée de Google sur l'île, nous présentons l'histoire d'Internet à Cuba,

l'avènement des nouvelles technologies dans la société cubaine et les utilisations endogènes

d'Internet sur le territoire, ainsi que l'approche politique de Google sur l'île.

Les généralisations sur Internet - et la soi-disant "déconnexion" - à Cuba, brouillent

par exemple les possibilités de lecture critique, même par des chercheurs ou des acteurs

politiques progressistes, sur l'intérêt des sociétés multinationales comme Google, Airbnb ou

Amazon pour l'île. Compte tenu de la polarisation politique qui, comme nous l'avons vu dans

l'introduction de ce document, a lieu dans tout débat sur Cuba, on peut dire que, tant les

défenseurs que les opposants à la Révolution, ont leur lot de simplifications et raccourcis

concernant les manières de se connecter à Internet sur l'île. Du côté de la gauche, on observe

fréquemment une tendance à fermer les yeux sur la charge idéologique qui accompagne les

conglomérats technologiques de la Silicon Valley, décrite dans le premier chapitre. Comme

si la mise à disposition de l'accès était plus urgente que le calcul des implications politiques,

économiques et sociales d'un tel accès par le biais de ces entreprises. Et d'un point de vue

conservateur, le cliché le plus commun est de fonder la critique de l'accès précaire à Cuba sur

des modèles idéologiquement préconçus du droit individuel à la liberté d'expression. Comme

si ce qui est considéré comme la "liberté d'expression" dans les pays capitalistes libéraux, était

une valeur universelle, applicable automatiquement dans des contextes absolument disparates.

Sur le terrain, la réalité est trop complexe pour cette lecture binaire : les réseaux

indépendants hors ligne interagissent, les films et autres produits culturels téléchargés sur

Internet sont compilés et vendus, et les réseaux wi-fi sont volés et redistribués à un prix

inférieur à celui offert par la société publique de télécommunications. Ce scénario appelle à

une redéfinition de ce que signifie être " connecté " à Cuba (RECIO SILVA, 2013), ainsi que

la nécessité de réévaluer les paramètres pour comprendre le niveau d'accès Internet dans le

pays. Afin d'analyser le phénomène de déconnexion à Cuba, nous avons choisi ici d'analyser

ses particularités historiques.

Les politiques officielles de connexion à Cuba ont toujours varié de la nécessité

d'apporter des solutions rapides à des problèmes aigus (comme la crise des années 1990 et le

32

risque imminent d'un exode du capital humain) à la tentative de créer un flux important

d'investissements publics dans l'innovation et une formation professionnelle de qualité. En

2000, le Ministère de l'informatique et des communications a lancé le Programme du recteur

pour la société de l'information (PRIS), dont la mission était de réfléchir à la manière dont les

nouvelles technologies pourraient apporter des avantages productifs et sociaux à Cuba. Mais

même s'il existe une intention déclarée de créer un Internet basé sur les aspirations collectives

de la société, Cuba est confrontée à un sérieux goulet d'étranglement : le manque

d'infrastructures. Outre les solutions officielles (URRA, 2011) - qui comprenaient également

des accords avec le Venezuela pour la construction d'un câble à fibre optique et l'achat de

technologie à la Chine - la population cubaine a développé une série de tactiques

indépendantes pour éviter la déconnexion et, surtout, pour accéder aux biens culturels et

numériques (AMOROSO FERNÁNDEZ, 2013 ; LÓPEZ GARCÍA, 2016).

Le sociologue Michel Certeau, dans son ouvrage L'invention du quotidien (1990),

analyse la relation entre macrostructures et microstructures sociales, à partir de la distinction

entre stratégie et tactique. En résumé, la stratégie vise à établir et à maintenir le contrôle des

organismes et des normes dans un espace donné. La tactique, à son tour, est l'ensemble des

tentatives d'existence et de survie dans le cadre de la stratégie préconçue. Selon le sens

présenté par Certeau, nous avons identifié comme stratégie, à Cuba, le programme

d'informatisation de la société, dans le contexte de normalisation des relations bilatérales entre

les États-Unis et Cuba, définissant un scénario original qui guide le comportement et les

attentes de la société cubaine. Tandis que les tactiques sont ce que les Cubains ont développé

pour accélérer le processus de partage de l'information et l'accès à la connexion. Trois

inventions sont au centre du débat sur l'autonomie et la souveraineté cubaines dans le domaine

de la communication en réseau : le paquet hebdomadaire, le Snet et le service Connectify.

La première tactique est connue sous le nom de « paquete semanal » et se compose de

1 térabit de contenu, distribué le lundi dans toutes les régions de l'île. Ce "pack semanal"

(traduction libre) contient des dossiers pleins de feuilletons, de films commerciaux et

artistiques, de créations audiovisuelles locales indépendantes, de musique, d'applications et de

logiciels, en plus d'un système publicitaire, qui apparaît inséré dans certaines vidéos, selon un

format esthétique similaire à YouTube. On sait peu de choses sur l'origine exacte du « paquete»,

mais la pratique est apparue comme une gentillesse, un cadeau: il était courant pour ceux qui

avaient accès à Internet de télécharger des vidéos, des programmes, des films et de la musique

et de rendre ce contenu disponible sur les ordinateurs des centres de travail, pour être récupéré

33

par quiconque était intéressé. Le cadeau s'est transformée en négoce quand quelqu'un a réalisé

son potentiel lucratif et a transformé le partage en service. Aujourd'hui, de grandes structures

hiérarchisées administrent le « paquete », dont l'existence est connue par une écrasante majorité

de la population cubaine.

Snet, la deuxième tactique populaire, a également conquis l'opinion publique, mais est

devenue un caillou plus grand encore dans la chaussure du gouvernement. C'est le réseau hors

ligne « Street net », créé par de jeunes étudiants de l'UCI et du CUJAE qui voulaient jouer à

des jeux vidéo en réseau. Le groupe a d'abord réussi à connecter quelques ordinateurs entre-

eux. Plus tard, il a commencé à relier un bâtiment à un autre. En 2017, près d'une décennie

après la première connexion, La Havane comptait neuf usines interconnectées dans la ville et

gérées par le groupe, qui compte maintenant environ 150 jeunes. Le service dispose d'une

application de messagerie instantanée hors ligne et offre l'accès à Wikipédia hors ligne et,

bien sûr, aux jeux en réseau. La version mise à jour du « paquete semanal » est également

disponible em permanence via Snet. À Cuba, la propagande politique et la pornographie sont

interdites sur les réseaux. En mai 2019, le gouvernement a publié une nouvelle loi sur les

télécommunications qui a rendu Snet illégal. Au-delà du contentieux, la décision proposait

aux administrateurs du réseau que le modus operandi et l'infrastructure communautaire soient

contrôlés par l'entreprise publique de télécommunications ETECSA et les clubs de jeunes.

La troisième et dernière tactique vise à concurrencer les tarifs élevés d'ETECSA pour

le temps de connexion. Il s'agit d'un service de piratage d´Internet, fourni par l'utilisation d'une

application connue sous le nom de Connectify. Ceux qui offrent ce service ont généralement

un ordinateur ou un téléphone portable avec des applications capables de voler l´Internet d´un

hôtel et ou d´un cybercafé. La connexion est redistribuée par une antenne improvisée et

revendue aux internautes. Une heure individuelle d'une carte ETECSA peut être revendue à

un groupe de jusqu´à dix personnes, en fonction de la qualité de l'antenne qui capte le signal.

Nous croyons que, si elles étaient absorbées par la stratégie du gouvernement, de telles

tactiques auraient de grandes chances de bloquer l'invasion offensive des entreprises de

technologie et communication, que nous pourrions qualifier de superstratégie mondiale qui

menace l'ordre social, politique et économique établi par la Révolution. Mais bien qu'elles

n'aient pas été reconnues ou promues par le gouvernement, ces tactiques ont permis d'atténuer

le problème de déconnexion, au point de retarder l'entrée d'entreprises comme Google sur l'île,

forçant même la multinationale à ouvrir des fronts d'action spécifiques pour le contexte

cubain, ce dont nous parlerons plus loin.

34

Les données exactes sur l'utilisation des stratégies ou tactiques de connexion

énumérées ici - officielles ou non - sont encore inconnues. En d'autres termes, il serait léger

de lire le phénomène de l'Internet à Cuba à partir de données subjectives et idéologiquement

chargées, comme la " liberté individuelle d'expression ", ou à partir d'un objectif donné, mais

trop réducteur, comme l'extension physique de son infrastructure réseau. Ces indicateurs

exogènes, importés de pays dont l'histoire d'Internet repose sur une logique commerciale

libérale, n'offrent pas les outils capables de saisir la complexité de la réalité cubaine. Leur

confier la difficile mission de lire des réalités aussi disparates, finit par générer des

anachronismes, non seulement à Cuba, mais dans d'autres pays, dont l'histoire politico-

économique ne s'inscrit pas dans les préceptes du libéralisme.

Ces tactiques responsables de la refonte du paysage des usages des TIC à Cuba, doivent

être prises en compte et visualisées dans leur contexte social, économique et politique, surtout

après 2014, lorsque le harcèlement des sociétés multinationales de technologie et

communication est devenu plus évident.

Les représentants de Google ont effectué leur première visite sur l'île en juin 2014, six

mois avant qu'Obama et Raul Castro ne déclarent officiellement un rapprochement entre leurs

pays. A l'époque, la visite des entreprises états-uniennes sur l'île était encore interdite, selon

les spécifications de l'embargo. A en juger par la composition de l'équipe de la multinationale

qui s'est rendue à Cuba en 2014, le discours anti-interventionniste d'Obama semblait exclure

le secteur privé états-unien. Cette visite fait suite à une réunion avec le groupe de réflexion

conservateur de la Heritage Foundation en 2012 et à la déclaration d'Eric Schmidt, PDG

d'Alphabet, la société holding de Google, selon laquelle Cuba figurait en tête de la liste des

priorités de Google. Schmidt était accompagné de Brett Perlmutter, qui faisait partie de

l'équipe Google Ideas (la branche géopolitique de l'entreprise, qui sera rebaptisée Jigsaw en

2016) et qui est ensuite devenu le responsable de Google pour Cuba ; Dan Keyserling, qui a

commencé sa carrière dans la campagne présidentielle d'Hillary Clinton en 2008 et a rejoint

Google pour devenir directeur de l'exploitation de Jigsaw, et Jared Cohen, président de Jigsaw

et ancien conseiller du département d'État sous Condoleezza Rice et Hillary Clinton, dont le

rôle a été mentionné dans notre premier chapitre. La présence de membres de Google Ideas

de l´époque, qui toujours avaient promis de protéger les cyberdissidents d'éventuelles attaques

de piratage par des gouvernements autoritaires, dénote le poids politique de la visite.

L'ordre du jour comprenait une visite de la rédaction du journal digital « 14ymedio »,

de la journaliste Yoaní Sanchez, une critique féroce du gouvernement révolutionnaire, ainsi

35

que des rencontres avec des professionnels de la technologie et une visite guidée de

l'Université des sciences informatiques (UCI) de la Havane. Un des objectifs de la compagnie

sur l'île, était de faire une évaluation préalable pour le projet technique qui proposait

l'installation de ballons équipés de wi-fi dans le ciel cubain. Le 20 août 2014, le navigateur

Google Chrome a été lancé pour Cuba, et le 26 novembre 2014, quelques jours avant l'annonce

de la reprise du dialogue entre les États-Unis et Cuba, c'était au tour de Google Analytics et

des applications Google Play. Tous ces services étaient auparavant inaccessibles sur l'île en

raison des règles d'exportation définies dans le blocus du pays.

L'interêt soudain de l'entreprise pour Cuba a suscité une certaine méfiance de la part

des médias officiels cubains qui, jusque-là, considéraient la restriction de l´usage d'outils tels

que Analytics, comme une censure imposée par la société multinationale à la population de

l'île. En mars 2015, lors d'une autre visite, Eric Schimit, Brett Perlmutter, Jared Cohen et Scott

Carpenter (directeur adjoint de Google Ideas, qui, contrairement aux autres, se rendait pour la

première fois sur l'île) étaient de nouveau à l'USI pour parler aux enseignants et étudiants ;

mais aussi à l'Universidad Tecnológica de La Havane (CUJAE) et également au Joven Club.

Comme la précédente visite de Google, qui avait précédé l'annonce de la reprise des relations

bilatérales, cette visite de mars 2015 a eu lieu peu avant un autre moment historique : la visite

de Barack Obama sur l'île, la première visite officielle d'un président états-unien depuis 88

ans.

Le premier projet concret de Google sur l'île a été la création de l'"espace Google" au

Studio Kcho Museo Orgánico Romerillo. L'espace de l'artiste Alex Leyva, connu sous le nom

de Kcho, tire son nom du quartier populaire de La Havane où il est situé, Romerillo, et vise à

populariser l'accès à l'art dans la communauté locale. En 2015, l'artiste souhaitait partager

l'Internet ADSL auquel il avait droit, librement et gratuitement avec la population du quartier.

Au fil du temps, un accord avec l'entreprise publique de communication a assuré l'expansion

du service offert par l'artiste, grâce à un spotwi-fi, le premier gratuit à Cuba. Google ne fait

pas partie de la naissance de l'espace, mais depuis mars 2016, son logo est mis en évidence à

côté du nom du musée.

En échange du logo sur la façade de l´Espace Kcho, la société Silicon Valley a fait don

de 100 cartons Google, ou masques en carton, qui, connectés à un smartphone, peuvent

simuler l'expérience de la réalité virtuelle ; deux caméras pour effectuer des transmissions en

direct sur Internet (streaming) ; 20 téléphones Google Nexus - obsolètes, puisque la génération

suivante de l'appareil, Google Pixel, était déjà en circulation à ce moment-là - et 20

36

Chromebooks avec 100 Go de stockage dans le nuage, c'est-à-dire des ordinateurs qui ne

fonctionnent que connectés à Internet, car ne possédant pas de mémoire interne.

D'autres partenariats entre Google et la société civile cubaine se sont mis en place.

Début 2017, Google, l'Oficina del Historiador de la Habana, le Musée du Bronx et la

Fondation Ford ont lancé un court documentaire en 3D sur l'histoire du poète cubain et leader

indépendant José Martí, intitulé Nuestro Martí, sur la plateforme numérique Google

Arts&Culture. En mai 2018, Google a participé au défilé LGBTQI à La Havane, organisé par

le Centre national cubain pour l'éducation sexuelle (Cenesex), avec une bannière portant le

nom de l'entreprise dans les mains de certains militants.

Une fois présent dans le musée, à la périphérie de La Havane, dans l'audiovisuel, avec

le court-métrage sur Martí, et au soutien des marches pour les droits de l'homme sur l'île,

Google a ciblé la mode, autre bastion de la culture. En 2018, l'entreprise signe une collection

complète avec la marque de vêtements Clandestine. La marque cubaine existe depuis 2015 et

a été la première à avoir un site web pour vendre ses produits. En novembre 2018, ils se sont

réunis pour signer ensemble la collection « Pays en construction ». "Leur travail s'inscrit tout

naturellement dans la connexion que nous essayons d'établir ici ", a déclaré Susanna Kohly

Jacobson, responsable du marketing de Google à Cuba, employée de la multinationale depuis

2014.

Autrement dit, ce que Google a fait jusqu'en 2018 était de se légitimer par des actions

culturelles. C'est cette sagacité d'action sur le territoire qui transforme une participation active

à la vie culturelle locale, en actions politiques subjectives.

D'un point de vue institutionnel, le premier contrat de Google avec Cuba a été signé le

12 décembre 2016 par Eric Schmidt et Mayra Arevich Marín, présidente d'ETECSA. Brett

Perlmutter était également présent. L'accord a permis l'installation des serveurs de Google sur

l'île, Google Global Cache, mis en service en avril 2017. Les serveurs locaux ont amélioré la

vitesse et la qualité de la connexion, ce qui a amélioré, par exemple, l'accès des gens à

YouTube. Ce fut le premier et le seul contrat formel entre une entreprise technologique états-

unienne et l'État cubain. L'une des principales raisons de cette discontinuité est précisément

la victoire de Trump, qui a renouvelé le discours d´ hostilité envers Cuba.

Après l'élection de Miguel Díaz-Canel, une importante transition symbolique dans le

gouvernement révolutionnaire, se produit une plus grande ouverture dans le dialogue avec les

entreprises étrangères. Le 4 juin 2018, Eric Schmidt et l'ancien sénateur républicain Jeff Flake

ont effectué une visite de 24 heures sur l'île. Lors de ce bref passage, ils ont rencontré le

37

nouveau président et les ministres des Affaires étrangères et des Communications, Bruno

Rodríguez et Jorge Luis Perdomo Di-Lella, respectivement. Le plus ancien diplomate états-

unien à Cuba, Philip Goldberg, a également assisté à ces réunions. A cette occasion, le

président et l'entreprise ont signé quatre mémorandums d'accord, également signés par

l'Universidad de las Ciencias Informáticas, Infomed, le Ministère de la Culture et l'Oficina

del Historiador de La Ciudad de La Havana. Le contenu des mémorandums n'a pas été rendu

public, mais certaines spéculations, principalement de la part des médias anti-Castro,

prétendent que Cuba aurait signé des clauses s'engageant à respecter la liberté d'expression

sur l'Internet.

Quelques mois plus tard, en septembre 2018, c´est Díaz-Canel qui est en visite au

bureau de Google, à New York, accompagné du chancelier Bruno Rodríguez Parrilla, du

ministre du Commerce extérieur Rodrigo Malmierca Díaz et du ministre des Communications

Jorge Luis Perdomo Di-Lella. D'autres entreprises de technologie et communication étaient

également présentes. Lors d'une conversation officieuse avec des fonctionnaires des

ministères des Affaires étrangères et des Communications à La Havane en décembre 2018,

nous avons appris que l'une des demandes de l'entreprise, au cours de la conversation à New

York, était d'investir dans l'achat massif de smartphones - selon les entreprises, en raison de

leur potentiel "autonomisant". La suggestion avait déjà été faite en 2015 par Brett Perlmutter,

lors d'une rencontre avec des journalistes du site OnCuba, cette fois dans un discours de

pragmatisme et de vision de l'avenir. Le 29 mars 2019, Google et ETECSA ont signé un

nouveau protocole d'accord, selon le communiqué de presse officiel.

38

Conclusion

En 2013, Eric Schmidt et Jared Cohen ont publié un livre. Le volume comporte le mot

"Avenir" dans les titres de tous les chapitres et trace une partie de la vision idéologique - qu'ils

considèrent eux-mêmes comme technique - de Google, pour ce qui est à venir. Et, bien sûr, du

rôle que l'entreprise, ses dirigeants et même ses concurrents auront à jouer pour conduire

l'humanité à l´avenir. Ce qui est curieux dans les entreprises de la Silicon Valley, c'est qu'elles

semblent croire en leur propre discours. Elles apportent un bien à l'humanité, ce qui n'est pas

neutre, puisque c'est un bien. Et qu'y a-t-il de mal à gagner de l'argent en faisant le bien ?

L'avenir, selon Google, c'est un Google beaucoup plus grand, propriétaire du monopole

non seulement de toute l'information dans le monde, mais aussi du "bien". Bien sûr, dans le

monde physique - tout le livre est construit autour de cette dichotomie entre le monde physique

et le monde virtuel - nous resterons soumis aux circonstances de la vie, aux oppressions

quotidiennes, aux guerres, à la pauvreté, à la faim, à ce qui restera de l'histoire après sa fin, pour

nous rappeler l'un des paradigmes idéologiques du néolibéralisme, le tas d´ordures d´oú la fleur

Google est née. Mais à ces circonstances du monde physique, les dirigeants de Google donnent

un nom curieux : "le hasard de la naissance", qu'ils expliquent ainsi : "certains sont nés riches

dans les pays riches, la plupart sont nés pauvres dans les pays pauvres". L'avenir de Google est

moral, partagé entre ce qui est bon et ce qui est mal.

Le virtuel sera le foyer de ce qui est bon, de "l'autonomisation", de la "liberté" (de

consommation et d'expression, les seules qui existent), de l'"efficacité", des "opportunités".

Google se projette déjà dans le futur. Et c'est peut-être pour cela qu'il se sent poussé à apporter

activement le futur au monde arriéré. Qu´y at-il de mal à faire annuler une législation nationale,

ou à faire du lobbying en faveur de l'évasion fiscale? Nous offrons l'email gratuit! Qu´y a-t-il

de mal à recouper toutes vos données et vendre des informations sur vous-même que vous-

même ignorez, au même gouvernement qui a méprisé toutes les règles de guerre, qui a établi

un donjon à Guantanamo officiellement exempt de droits humains, qui a déclaré des guerres

impérialistes d'extraction de ressources, fondées sur des arguments fallacieux, et qui est

commandé par un sujet qui a institué des camps de concentration pour enfants immigrants? « Si

vous n'êtes pas un terroriste, vous n'avez pas à vous inquiéter. Sauf que celui qui définit ce

qu´est un terroriste, c'est nous, le groupe endogène. »

Nous ne sommes pas d'accord avec tout cela. Comme nous l'avons montré tout au long

de ce travail, l'idée qu'Internet est immatériel est un discours naïf, qui part d'une lecture non

dialectique de la réalité. Comment le monde virtuel et le monde réel peuvent-ils être des univers

39

absolument distincts, dans un monde où les présidents sont élus par WhatsApp? Si ce sont des

univers si distincts, pourquoi Edward Snowden ne peut-il pas rentrer aux États-Unis? Pourquoi

Julian Assange est-il en prison? Tout compte fait, le protagonisme de ces personnes n'a eu lieu

que dans le monde virtuel. Mais nous sommes encore moins d'accord avec l´idée que Google

est un objet d'avenir, né précocemment pour tracer une voie royale à la fin de la lutte des classes.

Google est un produit de son temps, parfaitement cohérent avec le moment historique

que traverse le capitalisme. La reconfiguration géopolitique qui a eu lieu après la crise

financière de 2008, a également redéfini les relations de pouvoir dans la pyramide mondiale,

non seulement entre les nations, mais aussi entre le public et le privé. Depuis qu´a éclaté la bulle

des subprimes, au détriment de la population en général, et que les grandes démocraties libérales

ont choisi de sauver les acteurs qui ont causé le chaos - les élites financières qui depuis des

années utilisaient l'endettement des plus pauvres comme machine à faire de l'argent, par des

activités spéculatives et un jeu de recompositions financières -, le grand capital privé s´est mis

à exercer un leadership géopolitique sans précédent. La recette de l´austérité - qui a obligé des

États dans le monde entier à réduire toutes les aides sociales et transférer la facture de la folie

spéculative des classes supérieures aux classes populaires - est devenue une règle sacrée. FMI,

agences de notation de crédit (les mêmes qui ont approuvé de manière irresponsable les actions

toxiques dont la diffusion a généré la crise), grands gourous du capitalisme financier, les médias

d'entreprise.... Tous ont propagé sans relâche le mot incontournable de l'après-crise : l'austérité.

Ce qui est curieux, c'est que le mot- solution à l'effondrement financier ne vient pas du domaine

de l'économie. Ce qui a été proposé n'était pas une solution technique (comme le prêchent ses

propres partisans) ou une solution politique, mais une solution morale, qui responsabilise le

corps de la société pour les excès des plus riches. Après tout, qui pourrait être contre l'austérité,

si les antonymes de "austère" dans le dictionnaire sont « dissolu », « débauché », « frivole »?

Seulement des irresponsables.

L'après-2008 est une époque d'un cynisme incroyable, où les conséquences de

l'insoutenabilité chronique d'un ordre économique fondé sur la production d'excédents, dans un

monde qui, semble-t-il, vient de prendre conscience de sa finitude, sont cruellement

transplantées sur les pauvres, les plus grandes victimes de ce même système. Peu importe si les

compagnies minières utilisent les cours d´eau phréatiques pour le transport du fer ; quand il y a

un manque d'eau, le discours officiel est que le citoyen exagère en prenant la douche. Peu

importe que les fabricants de produits électroniques fassent de la production excessive de

déchets une politique économique en fixant dans leurs produits un dispositif autodestructeur

40

qu'on appelle conventionnellement "obsolescence programmée" ; la pollution est la faute de

ceux qui ne trient pas leurs déchets. Les exemples pourraient remplir des dizaines de pages.

Mais ce qui nous intéresse ici, c'est que, dans ce contexte, dans ce cadre idéologique, les géants

de la Silicon Valley deviennent des acteurs géopolitiques, imprégnant l'ancien impérialisme

états-unien d'une ambiance "libertaire", tempérée par un facteur cool. Dans ce monde cynique

d'après 2008, les bottes sont souvent remplacées par des tennis cool aux lacets défaits, mais qui

continuent de presser le cou des plus vulnérables.

Et il reste peu de cous sans bottes de nos jours. Cuba est l'un d'entre eux. C'est une mine

d'or pour l'extraction de données ; des données exotiques, d'une nature sans précédent, cultivées

depuis 60 ans dans le laboratoire de privation créé par l'embargo. Ce n'est pas seulement une

ferme vierge de données, prêtes à être vendues à prix d'or. Cuba est un grenier de travail

numérique (digital labor), un endroit qui a déjà prouvé sa capacité créative dans l'adversité et

peut ouvrir des voies sans précédent à l´expansion du modèle économique de Google. Et plus

encore, si le projet économique de colonisation des données est la croissance infinie, le plafond

de sa perspective sociale est le monopole de toutes les relations sociales. Comme toute

perspective totalisante, la logique du système dépend de l'absence d'exceptions. Il ne peut y

avoir aucun autre moyen de traiter avec l'Internet. Après tout, Google est le gentil. Et ce qui

n'est pas "bon" dans la vision dichotomique de Schmidt et Cohen, est "mauvais".

L'une des questions qui ont guidé ce travail était : Comment devons-nous comprendre

le protagonisme des FANG dans le scénario politique du Sud-global, sur la base de l'expérience

cubaine avec Google ? Nous pensons que Cuba, une fois de plus, est un territoire en conflit. Le

mélange de formation socialiste et d'asphyxie économique a conduit les Cubains - d'une manière

réactive, dans les limites de la débrouille - à entrer dans l'ère de la communication en réseau

sans générer de données, c'est-à-dire sans transformer les relations sociales en marchandises.

Cuba, île qui s'est consolidée dans l'imaginaire de la gauche comme symbole de résistance et

de solidarité internationaliste, qui pointe son nez à quelques encablures de Miami, a encore

beaucoup à nous offrir. Et nous, la gauche latino-américaine, à elle. Il est très difficile de prédire

(et, encore une fois, nous ne partageons pas l'intention des directeurs de Google) ce que sera

cette sociabilité, pendant que les FANG plantent leur griffes sur la proie et soutirent de l'île

toute sa technologie sociale, sous forme de données à vendre et à partager à des fins

d'espionnage.

La balance semble davantage pencher du côté de l'Empire. Après tout, nous pouvons

observer que l´action de Google à Cuba est patiente et profonde. Il n´était pas nécessaire

41

d´enfoncer la porte, de destituer les dirigeants ou d'amplifier l'embargo. Les délégations de

Google ont été accueillies à bras ouverts à La Havane et le président cubain – assez jeune, fan

de technologie, tel qu'il s´est « vendu » à ceux qui l´ont élu- a même visité le bureau de la

société à New York. Bien sûr, la gauche ressentira une certaine déception à l'égard du

gouvernement cubain, même si elle s'efforce de comprendre la nécessité pour le pays d'accélérer

son insertion dans le marché mondial, formant sa population à rester compétitive et collaborer

aux progrès technologiques dans le monde, comme elle l'a fait pendant un demi-siècle. Mais

bien plus important que d'être déçu, il s´agit de comprendre les impacts à moyen et long terme

que ces entreprises auront sur les économies du Sud-global, sur les comportements sociaux et,

par conséquent, sur les scénarios politiques. Ce serait une erreur de croire que l'image cool de

Google est incompatible avec les visages publics incroyablement durs de dirigeants comme

Donald Trump, Jair Bolsonaro ou Rodrigo Duterte.

Si il semble que le trumpisme freine le rapprochement institutionnel avec Cuba, il peut

offrir ce que Cohen et Schmidt semblent viser: la possibilité d'une diplomatie sans État. Trump

freine le gouvernement, pas Google. La population cubaine, doublement insulaire, semble

fatiguée de l'isolement. Et les FANG se vendent très bien comme une bouée de communication

au milieu d'une mer de 60 ans de silence, ou presque.

Mais "presque" est le mot clé de cette phrase. Après tout, Cuba, avec ou sans téléphone,

avec ou sans Internet, avec ou sans nourriture, a toujours su montrer la voie. Dans ce contexte

d'appropriation apparemment inexorable des formes d'existence en société par le capitalisme,

l'expérience cubaine nous montre, même involontairement, des voies de sociabilité sans

mercantilisme. Nous devons en tirer des leçons. Et, bien sûr, comprendre, dans notre activité

quotidienne, dans notre utilisation courante des réseaux de communication Internet, que nous

sommes dans un espace colonisé. Nous avons besoin d'indépendance. Nous devons décoloniser

l'espace Internet. Et si la néocolonisation des données reproduit, comme nous l'avons vu à la fin

du premier chapitre, presque toutes les caractéristiques de la colonisation classique, nous

devons chercher la confrontation dans une intersectionnalité avec les luttes et les théories

décoloniales. Les études sur la technologie doivent se trouver dans Angela Davis, Franz Fanon,

Huey Newton, Malcolm X, Achile Mbembe, Che Guevara, etc. Nous avons besoin de savoir

que nous ne sommes pas des données, nous sommes transformés en données par un processus

colonialiste.

C'est avec ce processus que nous devons rompre, sans perdre de vue que cet

environnement lui-même est le résultat et le générateur du colonialisme. Ne soyons pas naïfs,

42

Internet est le fruit du complexe militaro-industriel des États-Unis. Mais, en attendant, la langue

dans laquelle vous lisez ces mots est aussi une exportation coloniale. Il est possible de les

subvertir, à condition de ne jamais perdre de vue le fait que le support numérique et la langue

que nous parlons (qui est aussi un support), ne sont pas neutres. Ils ont une histoire et c'est en

connaissant leur histoire, leurs modes de reproduction et les querelles qui s'organisent à travers

les discours idéologiques - les mêmes que nous cherchons à mettre à nu tout au long de cette

thèse - que nous réussirons à les subvertir. Pour protéger nos fragiles démocraties, mais aussi

notre travail, nos données, notre conscience, nos différentes façons d'exister.

43

Bibliographie générale

Articles academiques

ANTÚNEZ, Maura E. Díaz. Qué Es Infomed y Dónde Se Encuentra?: Una Entrevista Con

Pedro Urra González, Director de Infomed. Acimed 15, no. 4, 2007. Disponible

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Accès au 04 May 2019.

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UNIVERSIDADE FEDERAL DO ABC PROGRAMA DE PÓS-GRADUAÇÃO

EM CIÊNCIAS HUMANAS E SOCIAIS

UNIVERSITÉ PARIS VIII – VINCENNES – SAINT-DENIS CENTRE

D'ÉTUDES SUR LES MÉDIAS, LES TECHNOLOGIES ET

L'INTERNATIONALISATION

Vanessa de Souza Oliveira

GOOGLE COMO AGENTE DIPLOMÁTICO DOS EUA DURANTE O GOVERNO

OBAMA. O CASO DE CUBA

SÃO BERNARDO DO CAMPO – SP / PARIS

2019

Vanessa de Souza Oliveira

GOOGLE COMO AGENTE DIPLOMÁTICO DOS EUA DURANTE O GOVERNO

OBAMA. O CASO DE CUBA

Tese apresentada ao Programa de Pós-graduação em Ciências

Humanas e Sociais da Universidade Federal do ABC e à École

Doctorale en Sciences Sociales da Université Paris VIII

Vincennes – Saint-Denis, como requisito parcial à obtenção do

título de Doutora em Ciências Humanas e Sociais, em regime de

cotutela.

Orientador: Sergio Amadeu da Silveira

Co-orientador: Jacob Matthews

SÃO BERNARDO DO CAMPO – SP / PARIS

2019

O presente trabalho foi realizado com apoio da Coordenação de Aperfeiçoamento

de Pessoal de Nível Superior - Brasil (CAPES) - Código de Financiamento 001

Aos meus ancestrais.

Em especial à Maria Fernandes de Souza, Mariana Fernandes, Januário Alves de Souza,

João Soares de Oliveira e Maria Vieira da Costa, cuja história de vida ─ pouco conhecida

e iletrada ─ é combustível diário para que eu recupere e reescreva a minha.

À Cuba e à minha cachita, pelo acolhimento e inspiração.

Agradecimentos

Nesses cinco anos de trabalho aconteceu de um tudo na minha vida e no mundo. Tempos

de mudanças profundas exigem olhar atento, espinha ereta e coração tranquilo, já dizia o

poeta. Como nossos passos vem de longe, a gente até cai, mas levanta apoiado nos ombros

de quem decidiu seguir com a gente o longo e árduo caminho de romper barreiras

estruturais e avançar.

Começo agradecendo o profissionalismo, a competência e a leveza de Sergio Amadeu da

Silveira e Jacob Matthews, que assumiram esse projeto no meio do caminho, foram

sensíveis e se dedicaram como se com eles tivesse nascido a ideia inicial. À Natália

Araújo e Nina Actis, dos departamentos de Relações Internacionais da Federal do ABC e

da Université Paris VIII, respectivamente, pelo esforço em elaborar a primeira cotutela

entre ambas universidades e o primeiro acordo do gênero a ser assinado pela UFABC. À

Jussara Pagani Justi pela acolhida e paciência com as inúmeras dúvidas que surgiram

neste processo.

Obrigada às amigas e amigos que me acompanharam durante os cinco desafiadores anos

de França, que me acolheram e dividiram comigo as dúvidas e angústias da migração e

souberam compartilhar comigo as alegrias de cada pequena vitória. Eu aprendi muito com

vocês: Telma Rodrigues; Patrícia Guerrero; Romain Rodrigues; Michael Spanu; Harold

Jean; Marion, Sylvianne e Jean-ClaudeLotin; minha mestra Juliette Dumont; Hendy

Thétis; Armagan Us; Christophe Biet; Natalia Calderón Beltrán; George Som; Flávia

Pellegrino; Elisa Favaro Verdi; Gustavo Prieto; Youssouf Kaba Mbao; Antonieta

Oyanguren; Catalina Araya e Sylvie Eaton.

Aos militantes do Movimento Democrático 18 de Março (MD18) que construíram uma

linda luta em defesa da democracia brasileira, em uma articulação corajosa e inédita em

Paris, em 2016. Seguimos de pé!

Às companheiras e companheiros com quem pude conviver em Cuba nesses mais de 10

anos de idas e vindas regadas a festivais de cinema e intermináveis discussões no Malecón

havaneiro: Alejandro Iskánder, Diana Chong, Sara Kendall, Diana Balboa, Natalie

Howard, Carlos Rafael, Jorge Garrido, Jorge Morales, Daniel Patiño, Sebastián Mendoza,

Joao Mitjans, Alejandro Félix e ao professor de cubanices Gabriel Calaforra.

Àquelas e aqueles que fazem parte da minha História há muito, que conheceram as

alegrias e as aflições de cada uma das etapas que me trouxeram até aqui:minha alma

gêmea Elisabeth Elias dos Santos; Carol Seixas, minha amiga, comadre e revisora dos

meus trabalhos desde a universidade; à Silvia Song, que em 2007 topou desbravar Havana

comigo; a Daniel Antônio, testemunha ocular de diferentes fases deste processo; Thiago

Freitas, meu amigo mais antigo com quem aprendo todos os dias; à Alini Schreiter, pela

doçura e papo reto; à Talita Gonçalves por ser mais que família desde sempre e ter

colaborado com a revisão dessa tese na hora mais crítica. Às minhas recentes e queridas

descobertas: Amanda Alencar e Yuruany Molina que, independentemente da posição

geográfica, estiveram atentas e presentes. À Kenia Cardoso e Natalia Neris pelas

discussões inspiradoras.

Agradeço especialmente a minha família que, apesar de não ter recursos, acreditava na

educação e sempre apoiou como pôde meus projetos improváveis. A minha mãe, Fátima

Aparecida de Souza Oliveira, cuja calma e humor são fontes inesgotáveis de força; ao

meu pai, Joaquim Soares de Oliveira, sempre preocupado com cada detalhe e à minha

irmã, Heloísa Oliveira, que me devolveu tantas vezes ao eixo durante a escrita desta tese.

A minhas tias Célia e Eunice pelo carinho de sempre e aos meus primos Gustavo, Otávio

e Ernane.

Ao Gabriel, parceiro de debates e longos devaneios para salvar o mundo, responsável por

releituras e ediçõesprecisas que deram rumo a este e a tantos outros trabalhos; que nunca

me deixou desistir edecidiu estar ao meu lado mesmo quando o amor se transformou. Esta

tese tem dele também suor, lágrimas e a alegria que só missões cumpridas proporcionam.

E por fim, ao Bruno Ramos, amigo que virou companheiro, sempre tão paciente com as

minhas contradições e atento as minhas angústias. Amor intenso e surpreendente que

moldou essa reta final e foi calmaria no caos.

Obrigada, de coração a todas e todos vocês!

Que les machines se mettent um jour à parler, à marcher, à fair ele

zouave, sera três secondaire – quand bien même que plus

spectaculaire sans doute – en regardant du moment, bien plus proche,

bien moins spectaculaire, où eles vont obtenir par le google ce

pouvoir – muet, sourd, aveugle, n’étant qu’óperations de

comparaison, de recoupement et de tri – de reconnaître et de nommer

les objets, les bêtes et les habitants du monde. Ce pouvoir ne menace

pas notre pouvoir. Il menace seulement, beaucoup plus fragile que lui,

et moins bien défendue que lui, tellement plus vague et tellement

exposée: la Vision.

Les yeux d’œdipe (inutieles, sauvés) : quand le Google,

face au monde, saura voir et nommer

Frédéric Metz

RESUMO

A presente tese articula, em uma abordagem interdisciplinar, o papel do Google no

restabelecimento das relações diplomáticas entre Cuba e Estados Unidos, durante a

gestão do presidente democrata Barack Obama. Para estabelecer as bases de

compreensão da aspiração geopolítica das transnacionais de tecnologia, sua relação com

o Departamento de Estado dos EUA e sua visão ideológica de presente e futuro, a

primeira parte analisa a atuação dessas companhias, a partir de dois marcos históricos:

a chamada Guerra ao Terror, doutrina securitária criada por Washington no pós-11 de

setembro; e a crise da dívida de 2008, que acelerou a financeirização da economia e

enfraqueceu as democracias representativas liberais. A segunda parte retraça o histórico

de intervenções estadunidenses na política e economia cubanas, a fim de identificar

padrões históricos, principalmente nas ações que incidiram sobre a cultura e a

comunicação. A parte final mapeia o desenvolvimento tecnológico de Cuba do início da

Revolução de 1959 até 2019, destacando dois tópicos específicos: como a sociedade

cubana desenvolveu suas próprias táticas endógenas para mitigar a falta de infraestrutura

de internet; e como o governo cubano enfrentou – ou capitulou com – as contradições

entre seus próprios postulados ideológicos, políticos e econômicos e este avanço tecno-

comunicacional.

Palavras-chave: tecnologia, google, Cuba, Estados Unidos, colonização de dados,

imperialismo

ABSTRACT

The present thesis articulates in an interdisciplinary approach the role played by Google

in the process of reestablishing diplomatic ties between Cuba and the United States,

during the administration of democratic president Barack Obama. In order to set the bases

for understanding the geopolitical aspirations of technology transational companies, their

relations with US State Department and their ideological perspective on present and

future, the first part analyses these companies operations under two historical milestones:

the so-called War on Terror, the security doctrine created by Washington after 9/11; and

the 2008 debt crisis, which accelerated the financialization of the economy and weakened

liberal representative democracies. The second part retraces the history of US

interventions in Cuba’s politics and economy in order to identify historical patterns, with

a special focus on actions aimed at cultural and communicational fields. The last part

maps Cuba’s historical technological development from the beginning of the 1959

Revolution until 2019, shedding light on two specific topics: the endogenous tactics

developed by Cuban society to minimize the lack of internet infrastructure; and how the

government faced – or coped with – the contradictions between its own ideological,

economic and political postulates and this techno-communicational breakthrough.

Keywords: Technology, Google, Cuba, United States, Data Colonialism, Imperialism

LISTA DE SIGLAS

APC – Association of Progressive Communication (Associação para a Comunicação

Progressista)

BANDES – Banco Nacional para o Desenvolvimento Econômico e Social de Cuba

BANFAIC – Banco de Fomento Agrícola e Industrial de Cuba

CAME / COMECON – Conselho de Ajuda Mútua Econômica, principal organização

econômica do campo socialista, fundada em 1949.

CANF – Cuban-American National Foundation (Fundação Nacional Cubano-

americana, FNCA)

CEO – Chief Executive Officer (diretor executivo, análogo ao presidente de uma

empresa)

CIA – Central Intelligence Agency (Agência Central de Inteligência dos Estados

Unidos)

CID – Centro de Investigações Digitais de Cuba

CITF – Cuba Internet Task Force (Força-Tarefa para Internet em Cuba)

CITMA – Ministério da Ciência, Tecnologia e Meio Ambiente da República de Cuba

CNC – Conselho Nacional de Cultura

CNOC – Confederación Nacional Obrera Cubana (Confederação Nacional dos

Trabalhadores de Cuba)

CP/M – Control Program for Microcomputers (Programa de Controle para

Microcomputadores)

CTC – Confederación de los Trabajaradores de Cuba (Confederação dos Trabalhadores

de Cuba)

CUC – Peso Cubano Convertible (peso cubano conversível, a moeda criada pelo

governo revolucionário para incorporar divisas externas advindas do turismo à

economia real atenunado o aumento da desigualdade)

CUJAE – Universidad Tecnólogica de La Habana "Jose Antonio Echeverría"

(Universidade Tecnológica de Havana “Jose Antonio Echeverría”)

CUP – Peso Cubano Nacional (moeda nacional cubana)

DAI – Development Alternatives Incorporated (Companhia Alternativas de

Desenvolvimento)

DNS – Domain Name System (Sistema de nomes de domínio)

ECPA – Electronic Communication Privacy Act (Lei dos EUA sobre Privacidade em

Comunicações Eletrônicas)

EPPSCA – Enhancement of Privacy and Public Safety in Cyberspace Act (Lei dos

Estados Unidos para o Reforço da Privacidade e da Segurança Pública no Ciberespaço)

ETECSA – Empresa de Telecomunicaciones de Cuba S/A (Empresa de

Telecomunicações de Cuba S/A)

EU – European Union (União Europeia)

FANG – Facebook, Apple, Netflix e Google

FBI – Federal Bureau of Investigation (Escritório Federal de Investigação)

FCC – Federal Communications Commission (Comissão Federal de Comunicações)

FFT – Fédération Française de Télécoms (Federação Francesa de Telecomunicações)

FISA – Foreign Intelligence Surveillance Act (Lei dos Estados Unidos para a Vigilância

da Inteligência Externa)

FMI – Fundo Monetário Internacional

FTC – Federal Trade Commission (Agência independente do governo dos Estados

Unidos com foco na proteção ao consumidor e estímulo à competição)

GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft

GB – Gigabyte (Unidade de medida de informação, segundo o Sistema Internacional de

Unidades)

GDPR – General Data Protection Regulation (Regulação Geral de Proteção de Dados)

HD – Hard Disk (disco-duro)

IDI – Índice de Desenvolvimento da Internet

IDICT – Instituto de Información y Documentación Científica y Técnica de Cuba

(Instituto de Informação e Documentação Científica e Técnica de Cuba)

IMACC – Instituto de Matemática, Cibernética y Computación (Instituto de

Matemática, Cibernética e Computação de Cuba)

IP – Internet protocol (Protocolo da internet)

IRI – Instituto Republicano Internacional

LGBTQI+ – Comunidade que reúne pessoas Lésbicas, Gays, Bisexuais, Trans,

Queer/Questionando, Intersexo e mais.

MSDOS – Microsoft Disk Operating System (Sistema Operacional de Disco da

Microsoft, um sistema operacional comprado em 1980 pela Microsoft para ser

inicialmente usado na linha de computadores IBM PC)

NSA – National Security Agency (Agência de Segurança Nacional dos Estados Unidos)

OCB – Office of Cuba Broadcasting (Escritório de Difusão para Cuba)

OCDE – Organização para a Cooperação e Desenvolvimento Econômico

OFAC – Office of Foreign Assets Control (Escritório dos EUA para o Controle de

Recursos Externos)

ONU – Organização das Nações Unidas

PAD – Comutador/descomutador de pacote (um dispositivo de recepeção e

decodificação de dados remotos

P2P – Peer-to-peer (Par-a-Par, em tradução livre) é uma arquitetura de redes de

computadores onde cada um dos pontos ou nós da rede funciona tanto como cliente

quanto como servidor, permitindo compartilhamentos de serviços e dados sem a

necessidade de um servidor central. Nos últimos anos, a abreviação P2P ganhou novo

significado: “people-to-people” (pessoas-para-pessoas).

RENACyT – Red Nacional de Ciencia y Tecnologia (Rede Nacional de Ciência e

Tecnologia)

RSF – Repórteres sem Fronteiras

SIME – Ministerio de la Industria Sideromecánica (Ministério cubano da Indústria

Sideromecânica, incorporado ao Ministério da Indústria em 2012)

Snet – Street Network (Rede de rua, em tradução livre, que conecta computadores por

Havana)

TCP/IP – Transmission Control Protocol/ Internet Protocol (Protocolo de Controle de

Transmissão/ Protocolo de Internet)

TIA – Total Information Awareness (Vigilância sobre a Totalidade da Informação)

TIC – Tecnologias da Informação e da Comunicação

UCI – Universidad de las Ciencias Informáticas (Universidade das Ciências

Informáticas de Havana)

UHF – Ultra High Frequency (Frequência Ultra-Alta)

UNEAC – Unión Nacional de Escritores y artistas de Cuba (União Nacional de

Escritores e Artistas de Cuba)

USAID – United States Agency for International Development (Agência dos Estados

Unidos para o Desenvolvimento Internacional)

USIA – United States Information Agency (Agência de Informação dos Estados Unidos)

UUCP – Unix to Unix Copy Protocol (Protocolo de Cópia Unix para Unix) é um

protocolo de transferência de arquivos primitivo, muito usado na era pré-internet em

sistemas de correio eletrônico, nos quais servidores se conectavam à rede via modem.

VHF – Very High Frequency (Frequência Muito Alta)

VNIIPAS – Instituto de Sistemas Automatizados da antiga União Soviética

VPNs – Virtual Private Network (Rede Privada Virtual)

WAN – Wide Area Network (Rede de Cobertura Ampla)

SUMÁRIO

PRÓLOGO: VAI FUI PRA CUBA! ..................................................................................................... 31 1- INTRODUÇÃO ............................................................................................................................ 37

2.1 – Estrutura ............................................................................................................................. 41 2.2 – Escolhas de vocabulário ........................................................................................................... 46

3- Ciber-utopia e a colonização da internet pelo grande capital? .......................................................... 50

3.1 – Histórico da internet, Guerra ao Terror e a relação do Departamento de Estado com as

gigantes de tecnologia ....................................................................................................................... 51 3.2 – Mudar tudo para não mudar nada: a influência dos think tanks e o Google na diplomacia ..... 74

3.2.1 – Google: modelo de negócio e projeto de poder? ............................................................... 86 3.3 - As Tecnologias da Informação e da Comunicação a serviço do Imperialismo ........................ 93

3.3.1 – Colonialismo digital: a comodificação das relações sociais e o extrativismo de dados .... 99 4 – Cuba e Estados Unidos: um histórico de dependência e colonização ........................................... 112

4.1- Ingerência como norma: da Independência à Revolução cubana ............................................ 115 4.2 –Sabotagens, sanções, embargo e as guerras psicológica e cibernética contra Cuba ................ 141 4.3 –Restabelecimento de laços diplomáticos: o que é “normal”, afinal? ....................................... 156

5- Panorama tecnológico cubano e uma análise da chegada do Google à Ilha ................................... 161

5.1- Histórico da internet cubana .................................................................................................... 163 5.2- A atualização do socialismo cubano e as tensões em torno da web ......................................... 172 5.3 – Estratégias cubanas de conexão: el paquete semanal, Snet e Connectify .............................. 178 5.4 – O processo de legitimação do Google em Cuba ..................................................................... 194

6 – CONCLUSÃO .............................................................................................................................. 210 7 – REFERÊNCIAS BIBLIOGRÁFICAS .......................................................................................... 216

Artigos acadêmicos ......................................................................................................................... 216 Artigos jornalísticos ........................................................................................................................ 219 Dissertações e Teses ........................................................................................................................ 227 Entrevistas on the record ................................................................................................................. 228 Filmes e vídeos ................................................................................................................................ 228 Livros .............................................................................................................................................. 228 Publicações WikiLeaks ................................................................................................................... 233 Referências legislativas, notas e textos oficiais ............................................................................... 234 Relatórios ........................................................................................................................................ 235 Outros sites ...................................................................................................................................... 236

31

PRÓLOGO: VAI FUI PRA CUBA!

A história que dá origem a esta tese começa há exatos 12 anos. Eu era bolsista no

curso de Jornalismo da Universidade Mackenzie e uma aula de jornalismo internacional me

colocou diante de um grande desafio, principalmente financeiro: fazer uma viagem ao exterior

e voltar com uma reportagem. Ciente das questões monetárias e estruturais que me separavam

dos meus colegas de turma, brinquei com a professora, Claudia Bredarioli: “Para qual país

meus colegas mackenzistas nunca viajam para cumprir com as atividades do curso?” Ela

captou a ironia, sorriu e respondeu sem pensar: “Cuba!” Ao que respondi, apressada: “É pra lá

que eu vou, então.”

Apesar da piada inicial, eu fiquei instigada pela provocação. Desde a adolescência,

Cuba me gerava curiosidade. Como podia um lugar ser tão amado e tão odiado ao mesmo

tempo? Como duas narrativas tão distintas podiam ser disseminadas sobre um mesmo país,

sobre uma mesma história, na mesma intensidade? Seria possível que não houvesse zonas

cinzentas, meio termo, equilíbrio, entre opiniões tão cristalizadas quanto caricatas,

perpetuadas à direita e à esquerda?

Essas dúvidas e a ousadia que a gente ostenta aos 19 anos me ajudaram a organizar a

aventura. A amiga e jornalista Silvia Song, à época minha colega de sala, embarcou comigo

rumo a uma quinzena desafiadora, em novembro de 2007. Para arrecadar o dinheiro, fizemos

rifas, festas que deram prejuízo e um empréstimo. Era a primeira vez que eu entrava em um

avião, é importante dizer. E a primeira vez também que via algo tão diferente de São Paulo e,

principalmente, suas bordas: outra língua, outras contradições, outro modo de organização. Eu

era toda expectativas. Havia uma tensão constante na quente, úmida e esfumaçada atmosfera

havaneira, que também era muito nova para mim. A desconfiança do cubano é proporcional à

simpatia e, no final dos anos 2000, ainda era muito comum andar sob olhares arredios pelas

ruas de Havana sendo estrangeira, ou yuma, no dialeto local. Ao mesmo tempo, eu tinha uma

sensação de familiaridade com a cidade, uma sensação muito nítida de conhecer aqueles

movimentos, aqueles cheiros, aquele calor.

A experiência rendeu uma matéria sobre a dupla moeda da Ilha1, uma das questões que

mais nos chamaram a atenção naquele momento. Ao começar a compreender esse impasse da

1 Até hoje, Cuba mantém duas moedas em circulação, como forma de evitar que o turismo gere altos níveis de deisgualdade econômica: o peso cubano, ou moneda nacional, em que os pagamentos locais são feitos; e o CUC (peso cubano convertible), que é virtualmente atrelado ao dólar, e serve para o dispêndio dos turistas.

32

política econômica cubana, outras dúvidas, outras dicotomias, outros contrastes emergiram

em mim. Carrego todos eles até hoje.

Em 24 de fevereiro de 2008, Fidel Castro decidiu se afastar definitivamente da

presidência por problemas de saúde. Naquela mesma manhã, a professora Claudia nos

encontrou no elevador da faculdade e pediu que nosso trabalho de conclusão de curso fosse

uma grande reportagem sobre “o pós-Fidel” na Ilha. “Vocês precisam voltar lá!”, sentenciou.

E assim fizemos. Aterrissamos em Havana em agosto daquele ano, pleno verão

caribenho. Mais 15 dias entrevistando pessoas de diferentes profissões com a ajuda do

generoso amigo e jornalista cultural Jorge Garrido. Fomos determinadas a entender quais

questões, medos e esperanças estavam em jogo naquele momento de transição. Um

aprendizado profundo sobre o efeito dos processos históricos na formação de um povo. Mas

aquela ilha aplica rasteiras. Um professor e ex-diplomata habanero que conheci alguns anos

mais tarde, me dizia que, para entender Cuba, é preciso assumir que você nunca entenderá

nada de fato. E isso mudou minha perspectiva sobre o que seria falar sobre esse país. Ao

longo dos anos, eu faria, acima de tudo, aglomerados e sobreposições de perguntas.

Logo que desembarcamos, o amigo que Garrido incumbiu de nos buscar no aeroporto

perguntou qual era o assunto da pesquisa. Diante da resposta, disse apressado que, enquanto

Fidel vivesse, não tinha como se pensar uma Cuba “pós-Fidel”... Era como se a simples

menção ao tema atraísse o pássaro do mau-agouro. Entendemos imediatamente que aquilo

poderia causar ruído nas nossas tentativas de diálogo. Mas o que fomos percebendo pouco a

pouco é que a preocupação não se resumia à pessoa de um líder carismático, querido e

temido. A doença de Fidel desenhava um cenário de instabilidade, insegurança e especulações

infinitas no seio da sociedade cubana,algo que se agravaria em 2013, com a morte de Hugo

Chávez, o grande apoiador do governo cubano no período que sucedeu a queda do muro de

Berlim. Compreendemos que estávamos em uma sociedade que lia o mundo por uma ótica

geopolítica, macroestrutural.

Desde que a doença de Fidel veio a público, em 2006, uma infinidade de textos, livros

e documentários surgiu, se revezando entre a futurologia e as sugestões de caminhos para a

Ilha. Importante lembrar que os ventos internos de mudança foram simultâneos à eleição do

primeiro presidente negro dos Estados Unidos. E as presidenciais no vizinho do norte sempre

tiveram efeito borboleta sobre o Caribe, causando desespero ou esperança na política cubana;

nunca indiferença. Obama havia prometido uma virada nas relações bilaterais com Cuba,

congeladas desde o início dos anos 1960. E sua chegada ao poder certamente injetava ar

fresco no movimento de placas tectônicas que abatia a alta cúpula do governo revolucionário.

33

O cenário, que parecia favorável, era reforçado pelo resto da América Latina, onde uma

hegemonia progressista parecia se consolidar.

Eu acabara de completar 20 anos e iniciava um longo e árduo processo de estudos, não

só sobre Cuba, mas sobre a construção da esquerda latino-americana e seus (re)desenhos no

século XXI, em um mundo estruturalmente abalado pela crise financeira de 2008. Eram

muitos os desafios. Nesses mais de dez anos tentando entender a complexidade desse feixe de

terra, prestando atenção a cada detalhe, a cada experiência, entendi de quantas maneiras Cuba

já se transformou. E foi a compreensão desse caráter camaleônico que me fez chegar aos

temas que escolhi pesquisar.

Apesar ter ficado gravada no imaginário internacional como uma Ilha anacrônica e em

triste inércia, Cuba surpreende quando temos a oportunidade de olhá-la de perto. Ela é

qualquer coisa, menos estagnada. Sua política e seu povo têm dinâmicas próprias, muito

particulares. Nelas, estão cravadas as marcas de uma história de reviravoltas e rebeldia:

colonização, escravidão, revoltas negras, indígenas e de trabalhadores, seguidas de violentas

retaliações racistas e classistas; independência com dependência, greves gerais, gangsterismo

como política de governo, a privatização de quase todos os recursos econômicos, seguida da

nacionalização até dos sapateiros e vendedores de doces; o efeito de crises externas e internas;

a influência dos e nos Estados Unidos, enfim. Dinâmicas que interagem e persistem no dia-a-

dia da população e são difíceis de serem absorvidas a olho nu, contraditórias hasta los huesos,

mas também catalisadoras de uma inventividade que garantiu sobrevivência a um povo com a

coragem de tomar a caneta do senhor de engenho e escrever a própria história, tivesse ela os

meios e fins que tivesse.

Em 2011, essa vontade de seguir estudando a política e a vida cubanas me levou ao

Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine, na universidade Sorbonne Nouvelle Paris 3.

Em 2013, morei seis meses na Ilha para cumprir o estudo de campo da minha tese de

mestrado, estudando a legislação e os discursos políticos sobre os trabalhadores autônomos do

país, os chamados cuentapropistas. Finalizei em 2014 uma monografia que me satisfez

parcialmente: se tinha claro que era um relato preciso e detalhado sobre um processo de

inédita abertura econômica na ilha comunista, sabia também que ainda não havia conseguido

colaborar com uma leitura original sobre o país. E meus campos de interesse eram diversos: o

paradoxo de alguns movimentos dissidentes honestos, que acabam conjunturalmente apoiados

por grandes potências imperialistas e se veem diante do dilema de “salvar” o país para em

seguida vê-lo atirado no abismo da subserviência; a história da imprensa local, chapa branca

em relação à política nacional, mas capaz de uma análise crítica profunda dos jogos de poder

34

pelo mundo; a reconfiguração do Partido Comunista diante da passagem de bastão de Fidel e

Raúl Castro... Enfim, eram muitas as possibilidades.

Nos meses em que vivi em Havana em 2013, também vendi algumas matérias para a

Radio France Internationale (RFI), como correspondente no Caribe. Entre outras pautas, cobri

a reação local à morte de Hugo Chávez, um primeiro de Maio em sua homenagem e a

expansão dos cybercafés estatais. E, desta última matéria, tirei o “gancho”, meu insight para a

concepção deste trabalho. Viver seis meses praticamente sem conexão à internet e me forçar a

imaginar como se desenvolveriam as redes cubanas naquele início da década me trouxe

inúmeras reflexões. Nesse meio tempo, estouraram no Brasil as Jornadas de Junho de 2013 e,

consequentemente, uma profusão de artigos falando sobre a importância das redes na

organização de protestos e demandas sociais – e, mais tarde, o perigo que elas representam.

Na mesma época, também vieram à tona os vazamentos de Edward Snowden, técnico de

informática que expôs a captura, armazenamento e cruzamento maciço de dados por parte da

NSA (National Security Agency, Agência de Segurança Nacional dos EUA), além do boato de

que Cuba havia negado visto de passagem para que o jovem fizesse escala em Havana, vindo

de Moscou rumo ao Equador, um dos países que lhe haviam concedido asilo.

Buscar compreender os vazamentos publicados pelo jornalista Glenn Greenwald, a

atuação de Snowden e a relação perversa entre algumas empresas de tecnologia e as agências

do governo dos Estados Unidos me fez olhar de outra maneira para a expansão da internet em

Cuba e, consequentemente, aos parceiros privados que se aproximavam aos poucos,

prometendo ligar a Ilha ao mundo. O Google era o principal deles. Mas até o ano seguinte, eu

desconfiava bastante e sabia pouco sobre o gigante cool do Vale do Silício.

Foi a leitura, em 2014, do livro Quando o Google encontrou o Wikileaks2, de Julian

Assange, que me forneceu um norte paraa interpretação de uma das questões mais urgentes do

século XXI: quais os objetivos políticos, diplomáticos e sócio-econômicos que se ocultam sob

o discurso ideológico da inclusão digital proferido pelas transnacionais de tecnologia e

comunicação e, principalmente, seus efeitos para o Sul global, com suas histórias de

escravidão, colonialismo (clássico e contemporâneo) e consequentes processos de

perpetuação da dependência. Automaticamente, relacionei essa preocupação com Cuba, meu

campo de estudos de longa data. O que significaria ter uma infraestrutura de rede construída

pelo Google em Cuba, com tão específicas características históricas, políticas e econômicas?

Ou uma educação digital pautada pelos produtos Google? Ou ainda, o que representaria a

2 A versão original foi publicada no segundo semestre de 2014 e a brasileira, em 2015, pela editora Boitempo.

35

atuação desse nível de uma empresa estadunidense em um país cujo histórico das relações

bilaterais é tão marcado por tentativas de boicote e troca de regime?

Em 2014, decidi pelo doutorado com o desejo de voltar aos estudos da comunicação.

Jornalista intermitente, mestre em estudos latino-americanos com foco em ciência política,

senti que era a hora de juntar as experiências e buscar espaços interdisciplinares que

abarcassem essa formação em mosaico. Enquanto escrevia meu projeto de doutorado, ainda

tateando as especificidades do tema, soube da visita de diretores do Google a Havana. Na

época, o bloqueio a Cuba proibia esse tipo de relação de empresas estadunidenses com a Ilha

– não à toa, os executivos viajaram com vistos de pesquisadores acadêmicos3. Poucos meses

depois, a 17 de dezembro de 2014, Barack Obama e Raúl Castro anunciaram a reaproximação

diplomática entre seus países. De parte das tratativas, participaram diretores do Google.

A união desses fatores foi fundamental para que eu definisse os limites deste trabalho.

Na época, havia pouca literatura sobre o Google como agente político e o jeito foi ler algo

sobre privatização da diplomacia ou ainda retornar a trabalhos que tratavam atores da

indústria cultural dos EUA como agentes imperialistas na América Latina. Em março de

2015, encontrei em uma livraria de artes em Paris o livro The United States of Google, uma

reportagem que virou livro, contando as aspirações geopolíticas do Vale do Silício. E assim,

pouco a pouco, fui garimpando textos mais críticos sobre o Google para poder pensar seus

efeitos no único país de regime socialista do nosso continente. É nessa junção de interesses e

preocupações, marcada pelo meu trânsito social, e nessa trajetória acadêmica interdisciplinar e

multiterritorial que essa tese toma forma e se materializa.

Cuba, farol ideológico para a América Latina durante muitos anos, é tocada hoje pelas

grandes transformações do mundo. Sem seu líder histórico, é uma incógnita no meio do mar

Caribe. A velha guarda, com a água no pescoço, tenta evitar que o baque seja descomunal,

rejuvenescendo a presidência e o Congresso com a rapidez que a Revolução cinquentenária

permite. Mas o tempo é cruel e a pressão externa (principalmente ideológica e econômica),

atroz. Estruturalmente, o país carece de redes de internet para não ficar excluído de um mundo

que alcança seu maior índice de conectividade; socialmente, precisa combater seus monstros

(LGBTfobia, machismo, racismo) para compor com o resto da América Latina uma frente que

lute contra o projeto de poder reacionário que se instala no continente; economicamente,

precisa definir se o que chama de “atualização do socialismo” é de fato uma abertura

3 Informação disponível em um estudo sobre as aspirações geopolíticas do Google, realizado pelo Google Research Project, subsidiário da ONG Campaign for Accountability. Cf. GOOGLE transparency Project, 2019.

36

econômica e sobre quais bases isso será feito, para que não seja uma simples rendição do

processo revolucionário.

Quando comecei essa tese, me deparei com um conflito interno constante: como Cuba,

sempre tão visionária e desconfiada, tão tarimbada pela ingerência externa dos EUA, não

enxergava os riscos de fazer negócios com o Google? Logo Cuba, um país com tamanha

inventividade, que havia burlado tantos obstáculos para se manter de pé. O que estava por trás

dessa permissividade acrítica? O tempo. A culpa é do tempo. Com ele, eu também descobri

que as minhas perguntas já não deviam mais estar endereçadas a Cuba e que, para além de

questionar as decisões das lideranças em um cenário completamente desigual e caótico, mais

interessante seria entender quem são esses atores que, para além de seus produtos, estão

pensando o futuro da política mundial e estabelecendo um novo modo de produção capitalista.

O que o Google planeja para Cuba foi para mim uma provocação para entender o que este

modelo de negócios – baseado, como veremos ao longo do trabalho, na colonização de dados,

na subversão de legislações nacionais, na evasão fiscal maciça e na monopolização do

mercado informacional – fará do planeta. Como o Sul global, historicamente expropriado,

conduzido e enganado, resistirá a esta nova estratégia colonialista, que extrai valor dos dados

gerados pelo fluxo da comunicação, transformando em commodity até nossa capacidade de

nos mobilizar contra a dominação?

37

1- INTRODUÇÃO

Cuba, com seus pouco mais de 12 milhões de habitantes, pobre em recursos naturais e

sem um território extenso, ostenta um peso geopolítico desproporcional ao seu tamanho

geográfico, demográfico ou econômico. Foi sua história singular, repleta de reviravoltas e

instabilidade política e, principalmente, o triunfo da Revolução de 1959, que colocaram a Ilha

no mapa geopolítico, transformando-a no país que mais influenciou ideologicamente a

América Latina no período, atrás apenas dos Estados Unidos, cuja máquina imperialista é

azeitada pela maior economia do planeta, pelas forças armadas mais poderosas e por um

território continental, que abriga quase 30 vezes a população cubana4.

Isolada em suas decisões políticas na região, sofrendo com o embargo estadunidense

desde 1961 e envolvida na polarização da Guerra Fria por suas relações com a União

Soviética, Cuba desenvolveu invenções diplomáticas e materiais diversas para superar as

constantes crises, as penúrias e as privações impostas pelo bloqueio financeiro, comercial e

econômico, que afeta inclusive a relação da Ilha com outros países. Tamanho isolamento

político e financeiro cravou no país a pecha de um território parado no tempo. Mas a imagem

construída de uma Cuba inerte, anacrônica, não podia ser mais equivocada. Para sua sorte ou

azar, o país nunca esteve alheio aos movimentos globais, que se materializam tanto na macro-

organização do país, quanto nas micro-relações sociais. A escassez material imprimiu no povo

cubano uma inventividade ímpar. Em poucos lugares do mundo, é possível ver um automóvel

dos anos 50 equipado com ar condicionado automático ou uma máquina de lavar convertida

em ventilador. Como veremos ao longo deste trabalho, esta inclinação para o improviso foi

determinante na história da internet cubana.

Em termos macroscópicos, a peculiar posição ideológica cubana também cobrou seu

preço. Nos anos 1990, por exemplo, Cuba foi o país latinoamericano mais tocado pelo

colapso da União Soviética, que trouxe a galope o que Fidel Castro chamou eufemisticamente

de Período Especial en tiempos de Paz5. Em “tradução livre”, uma penúria sem precedentes

4 De acordo com dados do censo dos Estados Unidos, a população em 2018, ultrapassava os 320 milhões. Cf. CENSUS, 2019. 5O termo “período especial“ surge em Cuba nos anos 1970 e fazia referência a uma “série de ações defensivas econômicas e políticas que o país deveria tomar em caso de ataques armados e embargo total”, pensadas sobretudo devido à iminência de ações austeras do vizinho Estados Unidos contra a Ilha. No final dos anos 1980 e começo dos anos 1990, a grave crise econômica decorrente do fim da União Soviética exigiu do povo cubano a construção de ações de sobrevivência, mais do que de defesa, que culminaram no conhecido “período especial em tempos de paz.” Trecho extraído do verbete “período especial en tiempos de paz da enciclopédia

38

que assolou o país após o fim dos subsídios soviéticos, intensificando os racionamentos de

comida e energia, além de gerar um êxodo expressivo e a consequente fuga do capital humano

(médicos, professores, técnicos agrícolas etc.), cuja formação fora a grande conquista da

Revolução Cubana.

Para administrar a crise econômica dos anos 1990, surgiram duas soluções

majoritárias: reverter parte das estatizações, permitindo alguns negócios autônomos, como

restaurantes privados; e aumentar o peso relativo do turismo (mínimo, desde a instauração do

embargo) no PIB da Ilha. A abertura ao turismo pode parecer uma decisão trivial, mas a

atividade reavivava memória do que o país havia sido antes da Revolução: um paraíso da

máfia, afundado nos jogos de azar e na prostituição, ambos alimentados pelo visitante

estadunidense, que frequentemente chegava de Miami em iates luxuosos. Quanto à abertura

para os negócios particulares, por sua vez, residia nela a questão ideológica (materializada na

própria organização econômica da Revolução) da acumulação privada de capital. Autorizar o

trabalho por conta própria significava tocar um ponto crucial do ideário revolucionário, a

ideia da construção do “homem novo”, o sujeito socialista ideal com verdadeiros propósitos

altruístas que, sob a ótica guevarista, seria movido a incentivos morais e não financeiros.

Mas, como a conjuntura obrigou a Revolução a se afastar de seu estofo ideológico

original, o Período Especial, profundo e perverso, reinagurou na paisagem da Ilha o turista e o

cuentapropista6; aumentou a circulação de moedas estrangeiras e aprofundou a pobreza. Uma

segunda moeda, até hoje vigente, foi criada para introduzir na economia real os dólares que

circulavam ilegalmente. Também surgiu o que a população cubana batizou de “dupla moral”,

um comportamento em que cabiam militância no partido comunista e atividades ilegais como

o porte de dólares, o desvio de alimentos de mercados públicos etc. O peso da moral e dos

valores revolucionários passou a figurar com frequência nos discursos de Fidel Castro.

Mas o fato é que a dor e as dificuldades causadas pelo fim do bloco socialista não

eram desvios morais, mas penúrias objetivas; e cravaram suas unhas no país, que nunca se

recuperou completamente. A partir dos anos 2000, a Venezuela Bolivariana assumiu parte do

fardo soviético – não apenas de fiador econômico, mas também ideológico, já que o

“socialismo do século XXI” renovava a viabilidade político-ideológica do ideário cubano,

eletrônica cubana Ecured. Disponível em: https://www.ecured.cu/Per%C3%ADodo_especial Acesso em 26 ago 2019. Tradução nossa. 6 Trabalhadores autônomos cujas atividades sofreram estatização maciça no início da Revolução de 1959 com o intuito de controlar o enriquecimento individual. Ao logo do processo revolucionário, atividades cuentapropistas foram reguladas, permitidas ou proibidas novamente de acordo com as necessidades econômicas do país.

39

numa relação de apoio mútuo. A parceriainjetou fôlego novona Revolução, mas não foi capaz

de recuperar totalmente a situação econômica, que se agravou com a morte de Hugo Chávez e

com as consecutivas crises que se abateram sobre a gestão Nicolás Maduro. Os acordos com o

Brasil – retomados durante os governos do tucano Fernando Henrique Cardoso (1995 – 2003)

e intensificados sob as administrações do Partido dos Trabalhadores (2002 – 2016) – também

foram de extrema importância para Cuba, mas perderam força a partir do golpe de 2016, que

destituiu a presidenta Dilma Rousseff.

As nuvens cinzentas da guinada à direita, que voltavam a escurecer o céu da Ilha, não

passaram despercebidas pelo Império. Em 2016, Barack Obama desembarcou em Havana

para performar, mais do que uma visita de Estado, uma jogada publicitária. Obama – o

primeiro presidente dos Estados Unidos a visitar a Ilha em 88 anos – chegou a fazer uma

aparição no programa de humor mais popular do país, o show de Pánfilo. Nele, jogou dominó,

se apresentou falando gírias sumamente cubanas e mandou um recado ao povo de Cuba, ele

próprio, em cadeia nacional7. Pánfilo é uma das emissões de maior audiência da TV cubana.

Uma tacada de mestre, que fez o nome de Obama circular sob elogios por semanas a fio pelas

ruas, mercados e centros de trabalho do país.

O processo de reaproximação começou nos Estados Unidos, com campanhas para

melhorar a imagem da Ilha para os próprios cidadãos estadunidenses, que haviam sido

submetidos a mais de meio século de uma campanha de demonização criada pelos próprios

órgãos de governo dos EUA para justificar a dispendiosa pressão político-econômica aplicada

contra o vizinho. Para conseguir restabelecer as relações bilaterais e pautar o fim do embargo

(questão ainda irresoluta), até grandes estrelas estadunidenses foram convocadas. Desde 2013,

Beyoncé, Jay-Z e Rihanna, entre outros, passaram por Havana de maneira aparentemente

despretensiosa, na tentativa de agregar um cool factor ao iminente restabelecimento de laços

de diplomáticos, que seria anunciado no dia 17 de dezembro de 2014 simultaneamente por

Barack Obama, em Washington, e Raúl Castro, em Havana.

Publicado o acordo e, ao menos em teoria, derretida a geleira entre os dois países,

saíram dos bastidores diversas empresas estadunidenses e europeias que já vinham se

aproximando da Ilha, na expectativa de modelar segundo seus interesses o mercado semi-

virgem da Ilha, ávido por mercadorias e serviços.

Antes mesmo da eleição de Barack Obama, ventos de mudança já sopravam sobre

Cuba. Os câmbios propostos por Raúl Castro desde a aposentadoria de Fidel, em 2006, e

7 Cf. PÁNFILO, 2016.

40

consolidados em 2008 já indicavam que a Ilha caminhava para uma “abertura”, como muito

se falou na imprensa e na academia. Eram políticas que ensaiavam “atualizações” econômicas

sem mencionar mudanças políticas, embora elas fossem inevitáveis, até por conta da idade

avançada dos líderes históricos, todos na casa dos 80 anos.

Apesar da enorme expectativa em relação a essas mudanças, Cuba fez, mais uma vez,

tudo a sua maneira. Enquanto se pensava que, depois da visita de Obama, teríamos imagens

da Reuters com a inauguração de um McDonald’s no centro velho de Havana ou ainda grupos

de cubanas e cubanos sentados no Malecón com latas de Coca-Cola comemorando “o fim do

comunismo”, passaram despercebidos os smartphones que chegavam aos poucos, as visitas de

grandes empresas sob o álibi educacional ou humanitário. Esses acontecimentos, menos

espalhafatosos do que previam os futurólogos do fim da história, mas objetivamente mais

importantes, mostram a sutileza do capitalismo do Vale do Silício, que flana de all-star,

enquanto reproduz antigas lógicas coloniais e imperialistas.

O poder político da internet nunca foi negado pelas autoridades cubanas. Em 2007, o

ministro das Comunicações e da Informação Ramiro Valdés chegou a alertar para o fato de

que a fornecia aos Estados Unidos novas e poderosas ferramentas, capazes de “elevar o

poder desestabilizador do império a novos níveis”. Para ele, a internet – “filhote selvagem

das novas tecnologias, que pode e deve ser controlado” – precisava ser entendida como um

“campo de batalha na luta contra o imperialismo8” (tradução nossa). Valdés, apesar da

propensão à censura, não fez uma leitura errônea de como a web poderia servir aos

interesses do Império. Mas deixou de compreender duas coisas: 1) isso viria não por

ciberataques, mas na figura de empresas descoladas, que desembarcariam na ilha oferecendo

toda uma gama de produtos aparentemente gratuitos; e 2) o método de controle seria

híbrido: ao mesmo tempo, privado e estatal.

É nessa zona cinzenta, em que os interesses se mesclam e os métodos e objetivos se

camuflam, que transita este trabalho. Nos capítulos que seguem, analisaremos as relações

entre as gigantes do Vale do Silício e a política de Estado dos Estados Unidos; os pontos de

intersecção entre objetivos comerciais e geopolíticos do Império; como essas empresas se

encaixam na longa história de ingerência estadunidense sobre Cuba; como se extrai valor de

serviços gratuitos; como esse novo extrativismo reproduz lógicas colonialistas; e o que está

em jogo, tanto para a população quanto para o governo cubanos, nesta reaproximação entre

Havana, Washington e o grande capital da internet.

8 Cf. LEOGRANDE e KORNBLUH, 2014. p. 27.

41

2.1 – Estrutura

Inicialmente, este trabalho se propunha a discutir a aproximação e a interação obscura

entre grandes empresas de tecnologia e comunicação e agências/órgãos governamentais

encarregados da diplomacia dos Estados-nação contemporâneos (MCCARTHY, 2015;

CARR, 2012; CHOUCRI, 2012), com foco especial em uma discussão sobre a terceirização

da diplomacia dos Estados Unidos. Nosso recorte era a política externa dos Estados Unidos

para Cuba nos setores da tecnologia e das comunicações entre 2014, quando os dois países

restabeleceram relações diplomáticas após mais de 50 anos de ruptura; e o fim do governo

Barack Obama, em 2017.

Mas com o desenvolvimento da pesquisa, entendemos que era necessário estudar

mais profundamente a atuação de uma empresa específica, o Google; bem como o contexto

em que ela ganha importância no cenário internacional e se alia ao governo dos Estados

Unidos em sua “missão civilizatória” e tenta “não ser malvado9”, ao mesmo tempo em que

constrói um monopólio para “organizar toda a informação do mundo10”. Para tal, nos

dedicamos a entender as questões em torno da aproximação entre o Google e Cuba, único

país no continente que não se organiza sob um sistema econômico declaradamente

capitalista e de histórico, inegavelmente, peculiar – principalmente se levarmos em

consideração sua relação com o governo estadunidense. Desse estudo de caso, extraímos

reflexões sobre pontos que devem preocupar não só às nações latino-americanas, mas a todo

o Sul global, que precisa lutar por sua autonomia e soberania no campo das comunicações,

ao mesmo tempo em que é inevitavelmente penetrado pelas grandes transnacionais de

tecnologia do planeta, com todo seu peso ideológico, político, social e econômico.

Conforme a pesquisa evoluía, ficou claro que nosso período de análise, apesar de

muito semelhante à primeira proposta, teria de se estender aos primeiros anos da

administração Trump, para cobrir sua Força Tarefa para a Internet (Internet Task Force),

dedicada a discutir as questões de infraestrutura de web em Cuba e pensar estratégias para

intervir no cenário cubano de tecnologia e comunicação. Também nos empurrou para a

extensão o fato de que, apesar do congelamento e mesmo reversão de parte da retomada

diplomática, as relações do Google com a Ilha curiosamente se expandiram sob a gestão

republicana11.

9Don’t be evil foi o primeiro slogan do Google. (Assange, 2014). 10 Cf. GOOGLE, About. 11 Cf. MARSCH, 2019.

42

Nossa reflexão está baseada em uma visão crítica do processo revolucionário cubano,

que tenta ultrapassar maniqueísmos (A. CHOMSKY, 2015). Buscamos uma reflexão

dialética sobre o processo de restruturação econômica na Ilha, em curso desde o fim da

União Soviética (HERNÁNDEZ, 2008) para, a partir daí, compreendermos não só a

reaproximação entre Cuba e Estados Unidos, mas as decisões estratégicas cubanas diante

das propostas e agressões estadunidenses. Buscamos apresentar, de maneira interdisciplinar,

como Cuba, Estados Unidos, Google e o processo imperial-colonizador se encontram em

uma mesma discussão articulando para isso conhecimentos desenvolvidos nas áreas das

Relações Internacionais, das Tecnologias da Comunicação e da Informação, da Sociologia,

da História e da Ciência Política.

Para tanto, tínhamos como objetivos específicos:

Entender a constituição da diplomacia estadunidense contemporânea e como

empresas de tecnologia começaram a atuar em conjunto com o Departamento de

Estado e com agências como a CIA (Central Intelligence Agency, Agência

Central de Inteligência) e a NSA;

Produzir um breve histórico de outras ações políticas do think tank Google

Ideas/Jigsaw e criar uma linha do tempo das ações do Google em Cuba,

sistematizando tanto a inserção gradual da empresa na Ilha, quanto as conversas

e decisões governamentais que regeram e regem este tipo de acordo;

Compreender as fragilidades do território cubano e o histórico tecnológico da

Ilha desde o início da revolução, para assim analisar suas estratégias e táticas,

segundo a moldura conceitual do sociólogo francês Michel de Certeau (1990);

Recuperar o histórico das intervenções políticas e econômicas promovidas pelos

Estados Unidos desde o fim do domínio espanhol, assim como as interferências

de cunho propagandístico, tecnológico e comunicacional em Cuba, desde o

início da Revolução.

Como dissemos anteriormente, a centelha que deu início a este trabalho foi a

aparente contradição entre o discurso cubano de soberania e a abertura para o Google que,

além de nutrir relações profundas com o Departamento de Estado, já havia demonstrado sua

propensão a imiscuir-se na política de países estrangeiros durante (mas não só) a chamada

Primavera Árabe. Para responder a essas contradições, partimos da hipótese de que o que

parece um afrouxamento – ou mesmo uma rendição – de Cuba na disputa ideológica é, na

realidade, o reconhecimento de uma incontornável exigência conjuntural. O processo que

43

Raúl Castro batizou de “atualização do socialismo cubano”, cujo objetivo declarado é buscar

soluções para os impasses econômicos que o país enfrenta, acabou por expor o atraso

tecnológico em que se encontrava a Ilha, forçando-a ceder em áreas consideradas

estratégicas.

Nossa pergunta principal porém é mais ampla: como empresas do porte do Google

atuam geopoliticamente, qual cenário de presente e futuro elas têm desenhado e quais são, a

partir daí, os desafios para as democracias e os governos da América Latina e do restante do

Sul global? Esse questionamento sucita uma pergunta adjacente: que pistas a experiência

cubana oferece para refletirmos sobre a atuação das FANG (Facebook, Amazon, Netflix e

Google) no cenário político do Sul global?

Sobre este ponto, nossa hipótese é que o Google colaborou com a modernização do

Departamento de Estado e, dessa parceria, nasceu uma formação híbrida, que altera a

estratégia de Washington para influenciar a política cubana, fomentar uma troca de regime

ou conduzir as mudanças que devem acontecer ainda nesta metade do século. A partir dessa

atuação, é possível entender o tamanho do desafio que encontraremos não apenas para

proteger nossa soberania na hora de governar, mas nossos trabalhos, nossos dados, nossa

consciência e nossas formas diversas e distintas de existir.

Em suma, trabalhamos com a hipótese de que o Google é um agente neocolonialista,

que se camufla sob o manto de portador do progresso tecnológico para impor formas sociais,

econômicas e políticas alinhadas não apenas a seus próprios interesses, mas aos interesses

externos dos Estados Unidos, sejam eles econômicos ou geopolíticos. Do ponto de vista do

imperialismo estadunidense (seja ele estatal, privado ou híbrido), o domínio sobre a Ilha é,

ao mesmo tempo, simbólico e objetivo: simbólico, porque Cuba resistiu a meio século das

mais variadas estratégias intervencionistas do Império; e objetivo, por ser um dos poucos

territórios ainda não submetidos ao extrativismo de dados. O governo cubano parece ignorar

o potencial de interferência, tanto econômica quanto política, de companhias como o Google

ou as demais FANG. Acreditamos que esta "cegueira oficial" não seja ingenuidade ou

desconhecimento, mas fruto do reconhecimento de que: a) o isolamento tecnológico pode

criar uma fratura social mais grave do que uma abertura (que se pretende controlada) ao

grande capital da internet; b) a Revolução não tem condições históricas e econômicas de

encontrar soluções endógenas para aprofundar a penetração da internet na Ilha e

principalmente conectar a rede local com a world wide web de forma efetiva; e c) a

Revolução, já sem sua direção histórica, pode não sobreviver a um novo "Período Especial",

que parece se avizinhar conforme o mundo caminha para a direita e a Venezuela, sancionada

44

e ameaçada, perde as condições objetivas de ser um fiador político-econômico do governo

cubano. Diante da escalada do reacionarismo, a administração cubana recém-empossada, vê

na abertura para as FANG - e sobretudo para o Google - uma maneira de manter o discurso

de soberania frente ao poder oficial estadunidense, ao mesmo tempo em que mitiga o

isolamento que se avizinha, por meio da entrega à população mais jovem de uma ponte

tecnológica com o mundo externo.

Para desenvolver este trabalho, definimos três eixos centrais: As gigantes de

tecnologia e sua estratégia colonizadora; o cenário tecnológico e de conexão cubanos; e o

histórico de intervenções estadunidenses em Cuba, do protetorado ao Google. Estes eixos

estão articulados em três capítulos:

O primeiro analisa o nascimento da internet (GALLOWAY, 2004), sua

apropriação por uma lógica imperialista e a relação das gigantes de tecnologia

e comunicação com o governo dos Estados Unidos, atentando para o perfil do

Google como empresa (HAMANN et al., 2015; CASSIN; 2007). Nele,

detalhamos: a) O surgimento da internet como a conhecemos a partir da

concepção da Guerra ao Terror (HOBACK, 2013); o estreitamento das

relações entre o Departamento de Estado e o Google durante a administração

de Barack Obama (ASSANGE, 2015; NOCETTI, 2011) e sua atuação –

direta ou não – em prol de mudanças políticas em países com governos

classificados como autoritários por Washington e seus aliados, tais como

Tunísia, Irã, Síria ou Egito (ASSANGE, 2015; MOROZOV, 2009; FARIS

2012); alémdo monopólio e controle de grande parte dos serviços da internet

por gigantes da tecnologia, dialeticamente produtos e produtores de uma nova

ordem capitalista (SMYRNAIOS, 2016; SRNICEK, 2017); b) O quanto a

atuação dessas empresas tem abalado a democracia liberal (BAUMAN, 2014)

e forjado uma sociedade de controle (DELEUZE, 1995) e como é preciso

fugir de uma visão otimista, que marcou os estudos sobre a internet na

primeira metade do século XXI (Castells, 2009; Cardon e Granjon, 2010;

Lazzarato, 2006), acerca dos efeitos das redes sociais sobre o corpo da

sociedade; apresentamos e definimos os diferentes modos de atuação dos

think tanks e o papel que eles tiveram na integração das gigantes do Vale do

Silício com o governo dos Estados Unidos (DICKSON, 1971; MEDVETZ,

2009; NOCETTI, 2011); tambémdiscutimos o Google e outras empresas de

semelhantes atuação, porte e importância, enquanto atores políticos e

45

diplomáticos (GIRARD, 2009; KYROU E MOULIER-BOUTANG, 2009;

POWERS E JABLONSKI: 2015; SANCHEZ-OCAÑA, 2013; ASSAGE,

2014); c) Como essas transnacionais, com sua pesada carga ideológica, se

estabelecem como forças imperialistas quando atuam em países

subdesenvolvidos (A. MATTELART, 1982; FEENBERG, 2010; FUCHS,

2016) e d) o colonialismo de dados e os caminhos para transformar a internet

em um território de luta decolonial (KWET, 2018; COULDRY E MEJÍAS,

2019).

O segundo capítulo traz a história das relações bilaterais entre Cuba e Estados

Unidos, a partir da substituição do poder colonial espanhol pelo protetorado

estadunidense, as intervenções políticas e militares do Império na Ilha e as

guerras psicológicas e cibernéticas no pós-Revolução, no intuito de detalhar o

pano de fundo intervencionista das aproximações do século XXI.

Detalhamos: a) o histórico de intervenções estadunidenses na Ilha desde o fim

da guerra entre Espanha e Estados Unidos (A. CHOMSKY, 2003; STATEN,

2003; GOTT, 2006; KIZNER, 2007); os processos (revolucionários,

autoritátios, imperialistas e democráticos) de disputa pelo poder no país

(SERRA, 1907; PÉREZ, 2006) até o triunfo da Revolução de 1959; b) As

ações estadunidenses de desestabilização do regime (sanções, boicotes,

intervenções diretas e atos terroristas), que se deram a partir de 1959

(FRANKLIN, 2016; VAGNOUX e HABEL, 2017), e como evoluíram em

táticas mais sutis, mas igualmente nocivas, como as guerras psicológica

(ELLISTON, 1999) e cibernética (LEOGRANDE e KORNBLUH, 2014); e

c) A ingerência sob o governo democrata de Barack Obama e os primeiros

anos do republicano Donald Trump (LÓPEZ e MARTÍN, 2018).

No terceiro capítulo, trouxemos o histórico da internet em Cuba, o advento

das novas tecnologias na sociedade cubana e os usos endógenos da internet

no território, bem como a aproximação política do Google com a Ilha,

analisando: a) a evolução dos setores formal e informal de telecomunicações

e tecnologia em Cuba (FERNÁNDEZ, 2013; GARCÍA, 2016; PRESS, 2011;

BIDDLE, 2013; HENKEN, 2011; URRA, 2011; VALDÉS e RIVERA), de

2008, quando começa a administração de Raúl Castro (HABEL, 2009;

MESA-LAGO, 2012, ROY, 2009) ao fim do governo Barack Obama, em

2017; as narrativas oficiais sobre o setor – os discursos do Ministério da

46

Informática e das Comunicações e do Partido Comunista Cubano (PCC), em

defesa da soberania nacional no setor das comunicações e tecnologia. Por

fim, a entrada do Google em Cuba, a partir das iniciativas formais da empresa

no território – desde sua primeira incursão em 2012, com a aprovação do

domínio google.cu, até o fim da adminsitração Obama e o início da gestão do

presidente cubano Miguel Díaz-Canel –, à luz do histórico estadunidense de

campanhas para desestabilizar o governo cubano, baseadas no fornecimento

de artefatos tecnológicos e no desenvolvimento de estratégias de

comunicação e propaganda anti-Castro, desde o início da Revolução, em

1959 (ELLISTON, 1999; LAMRANI, 2013; LOHMEIER, 2014; T.

MATELLART, 2002; MORRONE, 2008). Para compreender as novas

maneiras de intervir, influenciar e pautar a internet (já consolidada como uma

das mais potentes ferramentas políticas do mundo contemporâneo),

recuperamos os estudos de Michèle e Armand Mattelart acerca das

intervenções estadunidenses na América Latina, por meio de empresas de

comunicação de massa nos anos 1960 e 1970;

Nossa reflexão foi forjada a partir da leitura de uma densa bibliografia teórica em

português, espanhol, francês e inglês, somada a um extenso material jornalístico, que se faz

indispensável, dada a proximidade temporal do nosso objeto. Além, claro, da análise do

material acumulado durante nossastrês viagens de estudo de campo: uma série de conversas

informais registradas em diários de campo, entrevistas on eoff the record.

2.2 – Escolhas de vocabulário

Como a palavra é poder e carrega o peso de suas construções ideológica e histórica,

foi comum, ao longo do processo de escrita, que tivéssemos de optar por alguns termos em

detrimento de outros, na tentativa de garantir que eles fossem condizentes com a posição

crítica que assumimos neste trabalho.

Comecemos pela reflexão acerca da palavra “Império”, que empregamos

esporadicamente (com letra maiúscula para indicar que falamos de um sujeito específico)

para designar os Estados Unidos da América; e do gentílico “estadunidense”, que

preferimos a usos mais recorrentes como “americano” ou “norte-americano”.

No livro How to hide an Empire, de 2019, o historiador Daniel Immerwahr narra a

47

história da construção ideológica dos Estados Unidos enquanto nação. Immerwahr conta

que, até o início do século XX, havia uma disputa sobre o nome do país, porque muitos

acreditavam que era importante que se colocasse a palavra “império” na composição. O

nome "República Imperial dos Estados Unidos" chegou a ser aventado. Mas o que barrou a

ideia de inscrever o expansionismo territorial no nome foi simplesmente o racismo: durante

quase um século, o país integrou territórios estrangeiros como o Alaska, o Havaí, as ilhas

Filipinas ou Guam, mas não queria dar direitos constitucionais às populações desses

territórios. Por isso, a grande disputa na época era se os territórios se convertiam ou não em

estados, para receber direitos constitucionais – e mesmo proteções fiscais, tarifárias e

comerciais garantidas aos estados intracontinentais. Para se converter em estado,

determinou-se que o território tinha que ter maioria branca comprovada. A anexação de um

terço do território mexicano em 1840 e, em seguida, a guerra contra a Espanha com vistas à

tomada de seus territórios ultramarinos12 compõem o nascimento dos Estados Unidos como

um novo império, em um mundo de impérios tradicionais em decadência. Como não queria

assumir uma posição direta na disputa, que discutia a extensão de cidadania a indivíduos

não-brancos, Theodore Roosevelt usou sua habilidade política e resolveu a contenda

simplesmente parando de falar em "Estados Unidos" e adotando a palavra "América" para se

referir ao país.

Ao tratar os Estados Unidos por Império, não apenas aplicamos um termo

conceitualmente coerente (afinal, trata-se de um país que detém territórios ultramarinos, tem

presença militar global superior a qualquer império da história e extrai valor dos territórios

conquistados), como atentamos à raiz racista de sua não-utilização. Pelo mesmo motivo,

adotamos o substantivo “estadunidense”, comum na literatura em espanhol, mas pouco usual

em português. Acreditamos que este termo, ao causar certa estranheza, escancara a capa

ideológica do gentílico “americano” e denuncia a aspiração universal-excepcionalista de um

império que se pretende hegemônico, sem assumi-lo diretamente.

Também preferimos, em alguns casos, o acrônimo FANG (Facebook, Amazon,

Netflix e Google) a GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple e Microsoft), por este

primeiro juntar empresas de modelo de negócio semelhante (baseado extração,

sistematização e comercialização de dados). O termo, na sua origem, foi cunhado para atrair

investidores para este grupo de empresas e acabou virando um índice na NASDAQ13. Mas

12 Cf. IMMERWAHR, 2019. 13 Cf. GRANT, 2017. Disponível em: <https://www.thestreet.com/story/14320244/1/fang-stocks-index.html>. Acesso em 2 de setembro de 2019.

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ele contém uma saborosa ironia, já que a palavra em inglês fang significa “canino”. As

presas de um vampiro, por exemplo, são vampire fangs – o que vem bem a calhar, já que

falamos de corporações cujo negócio principal é a extração de dados.

Já o termo GAFA era utilizado pela imprensa francesa pelo menos desde de 2013. A

Microsoft foi acrescentada ao acrônimo por Nikos Smyrnaios, em 2017, no livro Le GAFAM

contre l’internet. De acordo com ele, a companhia fundada por Bill Gates compartilha as

mesmas características das demais:

Algumas multinacionais, outrora simpáticas startups, tornaram-se, em

poucos anos, atores de um oligopólio que rege o coração informacional de

nossas sociedades, a tal ponto poderosas, que uma sigla foi criada para

designá-las: GAFAM. O controle de vastos domínios digitais pelos atores

do oligopólio se efetua principalmente por meio de seu poder de mercado

exacerbado e sua potência financeira, mas também pelos direitos de

propriedades intelectuais e industriais, que extinguem e se reforçam, por

vezes gerando 'guerras de patentes'. (SMYRNAIOS, 2017, p. 8).

Logo, ao falar das empresas do Vale do Silício que diversificam sua oferta de

produtos para além do ambiente virtual (como a Apple e a Microsoft, que têm na produção

de hardware parte importante de seu faturamento), utilizaremos o termo GAFAM. Ao

conjunto de corporações cujo negócio central é inequivocamente a extração de dados, nos

referiremos pelo acrônimo FANG.

Adotamos também o termo “Sul global” – apesar das críticas de determinismo

geográfico ou homogeneização de países com condições sociais, políticas e econômicas

diversas – seguindo a linha de Jonathan Rigg14, que dá igual importância à palavra “global”

à atribuída à palavra “Sul”15:

(...) o acréscimo da palavra “global” deixa claro que não se trata de uma

categorização geográfica estrita do mundo, mas de uma categorização

baseada na desigualdade econômica, que passa a ter alguma coerência

cartográfica. Também enfatiza que tanto o Norte quanto o Sul são, juntos,

atraídos para processos globais, em vez de existirem como fatias separadas

do mundo. As condições do Sul global só são compreensíveis quando

definidas em relação às do Norte global; processos e estruturas globais

fazem de todos os países parte de um mundo cada vez mais integrado16.

14Jonathan Rigg é geógrafo e escreveu em 2007 o livro: An Everyday Geography of the Global South, publicado pela Routledge. 15 Ver também The Poorer Nations: A possible History of the Global South, Vijay Prashad, Verso, Londres-NY, 2012. 16“(...) the addition of the word “global” makes it clear that this is not a strict geo-graphical categorization of the world but one based on economic inequalities which happen to have some cartographic coherence. It also emphasizes that both North and South are, together, drawn into global processes rather than existing as separate slices of the world. Conditions in the Global South are only understandable when they are set against those in the Global North; global processes and structures make all countries part of an increasingly integrated world.” RIGGS, 2015, Disponível em: https://web.archive.org/web/20160605105211/http://gssc.uni-koeln.de/node/458. Acesso em 26 de agosto de 2019.

49

(Rigg, Concepts of the Global South: 2015. Tradução nossa)

O emprego da expressão “agente diplomático” também merece esclarecimentos.

Reconhecemos que, dentro do campo dos estudos de Relações Internacionais ou ainda do

Direito Internacional, este termo designa atores expressa e oficialmente designados por

Estados constituídos para mediar negociações entre países, o que não é o caso das empresas

de tecnologia analisadas neste trabalho. Ainda que elas influenciem a política externa, por

meio de sugestões e ações indiretas – às vezes, abertas; outras, veladas –, não há provas de

que elas sejam oficialmente designadas para mediações geopolíticas. Por isso, a expressão é

utilizada aqui de forma figurada, com base em relatos de dirigentes do próprio Google sobre a

atuação e as aspirações da empresa17, bem como nas discussões sobre o tema presentes no

relatório Google Transparency Project18, que problematiza a presença do Google no cenário

de restabelecimento das relações diplomáticas entre Cuba e Estados Unidos.

É de posse desta terminologia e de uma moldura teórica interdisciplinar que buscamos

desnudar a ideologia e o modelo extrativista das gigantes do Vale do Silício, sua atuação

colonialista e sua ligação com os interesses estadunidenses, a partir do estudo de caso do

Google em Cuba.

17Cf. SCHMIDT, Eric; COHEN, Jared, 2014. 18Cf. GOOGLE transparency Project, 2019. Google’s diplomatic edge: How the tech giant uses its Washington

ties to advance its business interests around the Globe, Washington, 2019.

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3- Ciber-utopia e a colonização da internet pelo grande capital?

Talvez nunca tenha sido tão complicado nomear as peças no tabuleiro das relações

internacionais. Desde a década de 1990, conforme assistimos à implantação de acordos de

livre comércio ao redor do mundo, o enfraquecimento das democracias representativas

liberais e dos organismos multilaterais, a desregulamentação jurídica da atividade econômica

e a financeirização do setor produtivo, vimos a ascensão das megacorporações a papéis antes

impensáveis na condução da política internacional. Abundaram casos óbvios de ingerência

corporativa (frequentemente com chancela de um ou mais Estados) em atividades antes

estatais, como quando os chamados “fundos abutres” impuseram uma política econômica ao

Estado argentino19 ou a maneira como a companhia de mercenários Blackwater fez boa parte

das operações de combate e inteligência da Guerra do Iraque, às margens da Convenção de

Genebra20. A desterritorialização radical das corporações, possibilitada pela globalização,

conduziua resultados curiosos, como no caso de um drone operado pela Rússia, que foi

abatido por Israel nas colinas ocupadas do Golan, divisa do estado judaico com a Síria. O

equipamento, utilizado por Moscou para proteger seu aliado Bashar Al-Assad (inimigo de

Tel-Aviv), fora fabricado, ironicamente, pela companhia israelense Aerospace Industries21.

Se o contexto global possibilitou a internacionalização descontrolada até de

fabricantes de armamentos – cujamaterialidade da produção é evidente – que dirá de

companhias cujos produtos são virtualmente invisíveis, como o acesso à informação ou a

plataformas de compras online? Como mostraremos a seguir, as companhias do Vale do

Silício penetraram profundamente o Departamento de Estado – e, consequentemente, a

política global. Claro que o alto poder de influência do capital privado na política e,

principalmente, na política externa dos países, não é um fenômeno novo.Desde o surgimento

das democracias burguesas, ele se traduz em lobbies, no financiamento privado e oligárquico

da atividade política ou nas relações derivadas da simples proximidade de classe entre

membros de governos e da elite econômica. De uma perspectiva histórica, raros foram os

momentos em que a política externa estatal não esteve umbilicalmente atrelada ao capital

19 REBOSSIO, A. “Los 14 años de la batalla entre Argentina y los ‘fondos buitre”, 2016. 20 Sobre as infrações de direitos humanos cometidas por soldados não-regulares, enviados ao Iraque e ao Afeganistão como “civis contratados” em apoio ao exército estadunidense, ver a obra Blackwater, The Rise of The World's Most Powerful Mercenary Army de Jeremy SCAHILL (2007). 21Cf. HILSMAN, 2019, How Israeli-Designed drones became Russia’s eyes in the sky for defending Bashar Al-Assad.

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privado. Mas a importância ímpar das transnacionais de comunicação (MARTIN, 2013;

BARBER, 2013) no estabelecimento de estratégias políticas globais oferece novos contornos

a essa relação, uma vez que ela é capaz de turvar as fronteiras formais entre infraestruturas e

objetivos (geopolíticos e econômicos) privados ou estatais.

3.1 – Histórico da internet, Guerra ao Terror e a relação do Departamento de Estado

com as gigantes de tecnologia

A absorção das Tecnologias da Informação e da Comunicação (TICs) pela diplomacia

de uma potência imperial como os Estados Unidos, a consequente e radical incorporação

desses novos atores privados na disputa política internacional e a inevitável dependência que

o fazer diplomático desenvolveu dessa infraestrutura privada deram às empresas

transnacionais de tecnologia e comunicação um protagonismo geopolítico sem precedentes.E

este protagonismo só foi tecnicamente possível por conta dos (até pouco tempo atrás,

discretos) mecanismos de controle e rastreamento dos destinos e usos de sua propriedade

intelectual.

Donas de tecnologias criadas a partir de pesquisas majoritariamente financiadas por

dinheiro público nos seus países de origem, sob uma cultura de negócios específica, baseada

na socialização dos riscos e privatização do lucro (MAZZUCATO, 2014)22, essas empresas

aprimoraram suas ferramentas – hardwares, plataformas e softwares – para, pouco a pouco,

dificultarem e, em alguns casos, anularemas possibilidades de usos que elas próprias não

previram ou determinaram para seus produtos. Natalia Calderón Beltrán elenca uma série de

restrições ao uso de produtos das chamadas GAFAM (desde o direito que o Google se reserva

22 Para analisar a falibilidade do argumento ideológico neoliberal de que, comparado ao setor privado (“arrojado”, “ousado” etc.), o Estado é pesado, ineficaz e incapaz de fomentar a inovação, Mazzucato toma a Apple por exemplo. A autora detalha a forma como os principais avanços tecnológicos por trás do surgimento dos produtos que revolucionaram a companhia e o mercado de TI em geral foram fruto de pesquisa pública, financiada com dinheiro de impostos. Como reflexo desta prática, o investimento da companhia em pesquisa e desenvolvimento (P&D) decresce concomitantemente ao aumento exponencial das vendas. Ou seja, quanto mais a Apple comercializou produtos concebidos com tecnologia estatal, – sem devido retorno fiscal, dado que seus lucros são exportados para paraísos fiscais, como mostra a reportagem THE PARADISE PAPERS: After a TaxCrackdown, Apple Found a New Shelter for Its Profits (DRUCKER; BOWERS, 2017) – menor foi seu investimento em P&D. Não deveria ser o contrário? Quanto mais rentáveis os produtos, maior o investimento para garantir sua relevância? Mas essa função é terceirizada para o Estado. De acordo com Mazzucato, “A habilidade da Apple reside principalmente em sua capacidade de (a) reconhecer tecnologias emergentes com grande potencial, (b) aplicar conhecimentos complexos em engenharia para integrar com sucesso as tecnologias emergentes reconhecidas e (c) manter uma visão corporativa clara, priorizando o desenvolvimento de produtos com foco no design para a maior satisfação do usuário” (MAZZUCATO, 2014, p. 134). Em outras palavras, o setor privado se encarrega de dar acabamento cosmético à tecnologia estatal, apropriando-se da integralidade do lucro oriundo das vendas.

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de ocultar cookies recolhidos da navegação até as portas deixadas abertas pelo iTunes, da

Apple, ou pelo AmazonKindle para que as empresas possam apagar arquivos de mídia sem o

consentimento do usuário) e mostra que essas companhias determinam não apenas o uso de

ferramentas, mas aspectos profundos das relações sociais no ciberespaço:

Quase todos os PCs, tablets ou telefones celulares disponíveis no mercado

são equipados com produtos das GAFAM. O Google impõe o uso de uma

conta Gmail para o manuseio do [sistema operacional] Android. A Apple,

que equipa computadores com o sistema OS Mac, também impõe o pacote

Microsoft Office para o Mac. Essas empresas, frequentemente à nossa

revelia, condicionam a propriedade de nossa produção e usos, vendendo e

impondo programas e formatos [embutidos no hardware], nos alijando do

direito de escolha. […] Sua utilização é juridicamente selada por contratos

que somos obrigados a aceitar ao ligar o aparelho, desde o momento da

compra. [...] É simples compreender que a posição dominante das GAFAM

se constrói tornando neutra e acrítica a utilização de seus produtos na

administração pública, no mundo profissional ou em nossos usos pessoais.

Essa predominância das GAFAM tem outras consequências frequentes,

como a colonização de nossos vocabulário e imaginário: “Word” parece

designar o único programa de tratamento de texto existente; “Internet

Explorer” e “Chrome” substituem o termo genérico “navegador”; o termo

“Power Point” é utilizado para qualquer apresentação digital; e “Google” se

impõe como nomenclatura para “motor de busca”.23 (BELTRÁN, 2016, p.7-

9, tradução nossa).

Ouso dessas ferramentas, seja pela população ou por seus representantes, segundo essa

determinação prévia das corporações que as fabricam, tende, diferentemente do que

imaginaram alguns teóricos da comunicação no início do século XXI, a inaugurar uma etapa

inédita – tanto do ponto de vista técnico quanto metodológico – de controle social sobre as

populações do globo. Afinal, como explica Beltrán, a dominação destas empresas é

“econômica, por conta da receita publicitária e das estratégias de evasão fiscal; social com a

imposição de uma alfabetização ad hoc; e política, por conta do envolvimento destas

empresas na perfilagem da população” (BELTRÁN, 2016, p.12). Além desta dominação

gradual, veremos mais adiante que essas companhias utilizam de lobby, pressão política – e

23“La quasi-totalité des ordinateurs personnels, tablettes ou téléphones portables disponibles sur le marché sont équipés de logiciels des GAFAM. Google impose l’utilisation d’un compte Gmail pour l’usage d’Android. Apple qui équipe les ordinateurs du système d’exploitation OS Mac propose également la suite bureautique Microsoft pour Mac. […] Leur usage est scellé juridiquement par des contrats que nous sommes contraintes d’accepter en allumant les appareils, et cela dès l’achat. […] Il est aisé de comprendre que la position dominante des GAFAM se construit en rendant neutre et sans saveur l’usage de leurs produits dans les administrations, dans le monde professionnel ou encore dans nos usages personnels. Cette prédominance des GAFAM a encore maintes autres conséquences, dont la colonisation du vocabulaire et de notre imaginaire : « Word » semble ainsi désigner le seul logiciel de traitement de texte existant, « Internet Explorer » ou « Chrome » se substituent au terme générique de « navigateur », le terme « Power Point17 » est utilisé pour toute présentation avec des diapositives, et « Google » s’impose pour désigner le « moteur de recherche ».”

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em casos extremos, invadem esferas decisórias estatais – para moldar legislações nacionais

segundo seus interesses, não apenas econômicos, mas políticos e sócio-culturais.

Claro que a internet não se resume a essas empresas, como bem salienta

NikosSmyrnaios.Mas elas acabam por “constituir forças potentes, que controlam em grande

parte o funcionamento da internet e pesam sobre sua evolução” (SMYRNAIOS, 2016, p. 7);

“são produtos de uma ordem capitalista nova, que elas mesmas forjam, legitimam e reforçam”

(idem, p. 9).Segundo Smyrnaios, é possível resumir as condições que favoreceram a

transformação dessas empresas em grandes oligopólios em quatro fatores ligados à hegemonia

neoliberal e à evolução global da economia – “a teorização da convergência tecnológica, a

financeirização, a desregulamentação e a mundialização da economia” (ibidem):

A internet contemporânea participa da produção de uma superestrutura

historicamente determinada, correspondente a este estado de capitalismo

avançado, ao mesmo tempo em que encarna as relações de produção

particulares que a caracterizam. O oligopólio da internet é, portanto,

simultaneamente, um poderoso instrumento a serviço da ideologia

dominante e um laboratório onde se experimentam os modos mais

avançados de extração de mais-valia24. (Idem,p. 62 e 63, traduçãonossa).

Para explorar ao máximo estes “modos mais avançados de extração de mais-valia”, as

GAFAMnão necessariamente fundam sedes locais para atuar em países diferentes de seu

território de origem. Assim, elas se protegem de legislações e taxações localizadas, além de se

aproveitar de assimetrias fiscais e legais entre diferentes Estados. Ainda que essa prática seja

comum entre empresas multinacionais e transnacionais, o fato de que os produtos das

GAFAM (e, sobretudo, das FANG) são, em grande parte virtuais, facilita essa aclimatação

supraterritorial, expandindo o potencial de acumulação de capital dessas empresas de maneira

exponencial:

O Google, por exemplo, otimiza sua contribuição fiscal na França utilizando

filiais baseadas na Irlanda, Países-Baixos e nas Bermudas e se beneficia de

acordos fiscais específicos, implementados por esses países e autorizados

pela OCDE [Organização para a Cooperação e Desenvolvimento

Econômico] e pela UE [União Europeia]. A Apple estoca seus lucros

acumulados (US$ 187 bilhões em 2015) em um paraíso fiscal, esperando que

o governo dos Estados Unidos conceda um reembolso para favorecer o

repatriamento desse capital, como aconteceu em 2005. De acordo com um

estudo feito pela Federação Francesa de Telecomunicações [FFT], por conta

da otimização fiscal realizada pelas GAFAM, o governo francês deixou de

24“L’internet contemporain participe à la production d’une superstructure historiquement déterminée, correspondant à ce stade de capitalisme avancé, en même temps qu’il incarne des rapports de production particuliers qui caractérisent ce dernier. L’oligopole de l’internet est donc à la fois un instrument puissant au service de l’idéologie dominante et un laboratoire où s’expérimentent les modes les plus avancés d’extraction de la plus value.”

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arrecadar 791 bilhões de euros só no ano de 201125. (Idem, p.70, tradução

nossa).

Do ponto de vista da “forma cultural”, no sentido empregado por Nicholas Garnham26,

essas empresas acabam por radicalizar a velha prática da indústria cultural de utilizar a

penetração econômica global para inocular valores dominantes em culturas alheias. Antes de

existir localmente, elas transportam e impõem valores, componentes linguísticos, culturais e

econômicos de seu país de origem. Depois de iniciarem sua atividade local – e mesmo depois

de estabelecerem residência jurídica local –, seguem sendo empresas estrangeiras, que

massificam cultura, práticas e valores exógenos ao país onde se instalam27. Este

aculturamento prévio, possibilitado pela própria fluidez da internet como suporte econômico,

cultural e comunicacional, reduz a necessidade destas empresas adotarem aspectos culturais

regionalizados para competir em mercados locais. Por serem companhias estrangeiras, com

interesses e cultura estrangeiros, elas acabam por ser mais do que multinacionais28

(companhias que se sediam em diversos países e absorvem vastos volumes de carga cultural

local para competir regionalmente, como o McDonald’s indiano, por exemplo, que não serve

hambúrgueres de carne bovina): elas são transnacionais. Ou seja, elas transitam pelas

25“Google par exemple optimise sa contribution fiscale en France en utilisant des filiales basées en Irlande, aux Pays–Bas et aux Bermudes, et bénéficie de traités fiscaux spécifiques mis en place par ces pays et autorisés par l’OCDE ou l’UE. Apple, quant à lui, stocke ses profits accumulés (187 milliards de dollars en 2015) dans des paradis fiscaux en attendant que le gouvernement fédéral des États-Unis consente une ristourne pour favoriser le rapatriement de ces capitaux, comme il l’a fait en 200536. Selon une étude commandée par la Fédération française des télécoms, le manque à gagner pour l’administration à cause de l’optimisation fiscale mise en oeuvre par Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft en France atteignait 791 millions d’euros uniquement pour 2011.” 26 “[...] qualquer forma de relação social extendida depende da extração e distribuição de excedentes materiais. Os meios pelos quais isso é alcançado são, portanto, centrais para determinar as características de qualquer formação social. Tais modos de produção e troca são culturais. Logo, há um problema bastante concreto de fazer uma distinção entre sociedade e cultura em formas simbólicas, sem estreitar a definição de cultura para incluir apenas aqueles elementos da interação social que envolvem um segundo nível de abstração, que é a representação de relações materiais, concretas. Então, é preciso distinguir dois tipos de forma: uma forma social, que é uma série de relações materiais que, por operar de forma inconsciente, podem ser analisadas de forma abstrata, e determinadas com a precisão de uma ciência natural; e uma forma cultural que, ainda que acarrete um suporte material, não é material por si só e tem uma relação essencialmente mediada com a realidade material que representa. Entre estes reinos formais distintos há uma divisão essencial, cuja existência abre as portas para a entrada da ideologia, uma vez que permite negação e mentira, ambas dependentes de uma relação não-determinante. No entanto, essa autonomia é comprada ao custo de uma perda de efetividade real ou material. Formas culturais só se tornam efetivas quando traduzidas em formas sociais que tenham efetividade material. Logo, há uma dialética constante no plano cultural entre autonomia e efetividade. Em última instância, é no plano da efetividade social que a produção material é determinante”. (GARNHAM, 1979, p. 129, tradução nossa). 27Esta discussão, nestes termos, aparece nos livros Ethical Marxism: the categorical imperative of liberation, de Bill Martin (2013) e no best-seller de Benjamin Barber (2013), Jihad vs World: how globalism and tribalism are reshaping the world. 28 Cf. GHORRA-GOBIN, 2016; KAISER 1971B, 796; VALDOVINO, 2015.

55

fronteiras e se instalam internacionalmente, otimizando seus lucros e atravessando a

autonomia dos Estados, apesar de contar com eles para garantir seus lugares na economia,

além de impor muito mais regras do que absorvem.

Para entender esses fenômenos, sobretudo em um mundo globalizado, ultraconectado,

mas ainda extremamente hierarquizado do ponto de vista da acumulação de capital pelas

nações do norte (resultado dosvioentos processos de colonização do Sul global), faremos uma

análise, que, como defende Mattelart“busque colocar no centro da problemática das empresas

de comunicação transnacionais a questão da ligação que elas nutrem com o aparelho do

Estado e o conjunto de instituições estatais, pertencentes ao seu país de origem29”.

(MATTELART, 1983, p. 225, tradução nossa)

Analisar o efeito dessas empresas em outros territórios que não os Estados Unidos

depende de compreender como elas chegaram a acessar o Estado a ponto de desenvolver

parcerias que, no contexto atual, têm fortalecido a hegemonia de Washington sobre um

territóriocomo a América Latina, que gozoude algum nível de desenvolvimento autônomo e

soberano30, com a eleição de uma série de governos nacionais progressistas, concomitante ao

deslocamento oriental da prioridade geopolítica estadunidense no pós-11 de setembro.

Para isso, voltemos à década de 1990 e ao surgimento do chamado “dot-com boom31”,

a bolha especulativa que se formou em torno das startups de comércio eletrônico. Entre 1996

e 2000, os investimentos neste tipo de operação quadruplicaram, atingindo uma capitalização

de US$ 5 trilhões32. Até o final da década, 50 mil novas companhias estariam

comercializando na internet, um ambiente até então não-comercial. Para o pesquisador e

29“(…) mettre au centre de la problématique des firmestransnacionales la question de leurs liens avec l’appareild´État et l’ensemble des institutions, dansleur pays d’origine.” 30Não se trata aqui de uma adesão acrítica ao discurso conservador de que vivemos o fim do ciclo progressista latinoamericano, como se este não houvesse passado de um “acidente histórico”, impulsionado pela explosão de demanda (sobretudo chinesa) por matérias-primas, somada a uma espécie de refluxo social à chamada década neoliberal. A leitura que adotamos aqui é análoga à análise feita pelo cientista político cubano Roberto Regalado, em entrevista ao professor e jornalista Igor Fuser: “existe um ciclo histórico que está terminando, mas por motivos muito diferentes. Trata-se de um período em que a esquerda ocupa determinados espaços na institucionalidade democrática burguesa e instala governos com traços bonapartistas, por meio dos quais as forças populares conseguem fazer avançar suas próprias causas. Já se passaram quase vinte anos desde a primeira eleição de Chávez. Neste intervalo, o imperialismo tratou de se reorganizar e, pouco a pouco, de instalar o cerco aos governos progressistas, até colocar no topo da agenda a expulsão da esquerda. O imperialismo e a direita não estão dispostos a se alternar no governo com a esquerda. [...] Como tendência geral, o que se percebe é que a direita e o imperialismo já conseguiram reduzir os espaços democráticos que nós tínhamos conseguido abrir. Está se fechando o ciclo progressista e agora é necessário abrir um ciclo revolucionário. Isso não significa, é claro, um retorno a luta armada, mas sim a necessidade de transcender a democracia burguesa e construir uma nova democracia política, econômica, social e cultural, de signo popular.” (FUSER, 2017). 31Explosão do “.com”, em tradução livre. 32Cf. SRNICEK, 2017, p. 17.

56

professor canadense, especialista em economia digital, Nick Srnicek, apesar da bolha ter

estourado no início do século XXI, dois fatores marcaram a importância dos anos 1990 no

desenvolvimento da internet: a instalação de uma infraestrutura de base para a economia

digital e a virada brusca em direção a uma política monetária ultraflexível, em resposta à

considerável desaceleração econômica observada no setor produtivo dos Estados Unidos

desde os anos 1970.

Não à toa, junto à explosão do e-commerce, empresas estadunidenses começaram a

coletar dados de usuários – no início, para facilitar a experiência do cliente que fazia compras

recorrentes. A Pizza Hut foi a primeira a criar esse tipo de “memória” de seus usuários,

utilizando, dentro do próprio território norte-americano, os chamados cookies33: arquivos de

texto responsáveis por armazenar informações pessoais, para que sites “lembrem-se” das

preferências de navegação de usuários reincidentes. Rapidamente, a indústria percebeu que a

experiência gravada revelava padrões de consumo, a matéria-prima da pesquisa de mercado,

recolhida sem necessidade de pagar pesquisadores.

Não tardou para que o armazenamento involuntário de informações pessoais por

empresas privadas chamasse a atenção das autoridades. Em 1995, ano seguinte à criação dos

cookies, a União Europeia emitiu um documento alertando sobre os perigos à privacidade que

esse tipo de dispositivo poderia representar34. Dois anos depois, o Eletronic Privacy

Information Center avaliou as políticas de privacidade das 100 empresas mais visitadas da

internet, alertando para um grave risco aos usuários num futuro próximo: apenas 17 delas

possuíam regras claras35. Foi só no final da década que essas companhias massificaram a

introdução das políticas de privacidade, para que o usuário fosse informado do destino que

teriam os dados pessoais coletados36. Com isso, a discussão sobre a extração de dados e seus

efeitos para a privacidade dos usuários entrou pela primeira vez no radar do debate público.

No ano 2000, uma empresa de e-commerce chamada Toysmart faliu e, para recuperar

parte do dinheiro perdido, tentou vender a outra companhia seu banco de dados (com nomes,

33Criados em 1994, os cookies recolhem dados suficientes para construir o perfil dos usuários a partir da navegação pela internet, permitindo o acompanhamento e o reconhecimento de cadausuárionarede. 34Cf. Directive 95/46/EC of the European Parliament and of the Council of 24 October 1995 on the protection of individuals with regard to the processing of personal data and on the free movement of such data. 35 Cf. MAHTESIAN, 2013. 36 Apesar da massificação das políticas de privacidade, ainda hoje as principais empresas da internet dispõem de textos pouco claros sobre a coleta e usos de dados pessoais dos usuários. Como observa Natalia Calderón Beltrán, os termos e condições do Google são “evasivos (‘utilizamos os cookies para fins diversos’, com o objetivo de ‘aumentar a pertinência dos anúncios oferecidos’), imprecisos (‘você pode consultar a lista do tipo de cookies’, e não os cookies em si) e adotam formulações enganosas (‘proteger os seus dados’), uma vez que são as informações de login e senha – e não os cookies em si, que são salvos – que permitiriam restringir o acesso à caixa de entrada do e-mail, por exemplo”. (BELTRÁN, 2016, p. 11, tradução nossa).

57

contas bancárias, históricos de compras etc.), contendo informações de 195 mil usuários. O

negócio foi pensado à revelia dos usuários, que haviam assinado um termo, em que a

Toysmartse comprometia em nãocompartilhar informações de clientes com terceiros. O

público se sentiu enganado e começou a pressionar as autoridades por leis que protegessem a

privacidade dos usuários37.

A última e única lei sobre o assunto era o Eletronic Communication PrivacyAct

(ECPA), que tinha como objetivo prevenir os abusos de grampos telefônicos. A primeira

versão da lei era de 1968, com uma única revisão em 1986. Durante esse tempo, o ECPA

cobriu as incipientes trocas de mensagens digitais, mas tornou-se insuficiente com a

popularização da comunicação eletrônica. Em 1998, o Congresso e a Comissão Federal do

Comércio (FTC, na sigla em inglês)38 aprovaram o Children’s Online Privacy Protection Act,

uma emenda pouco abrangente, que se restringia a proteger menores de 13 anos de terem seus

dados coletados sem a autorização dos pais. Uma nova reforma foi proposta em janeiro de

1999, pelo deputado republicano Charles Canady, da Flórida, e tramitou até dezembro do ano

2000, semnunca ser sancionada. Entre outras mudanças, o projeto de lei obrigava autoridades

a obter um mandado judicial para abrir e-mails interceptados e exigia que provas adquiridas

ilegalmente não fossem aceitas em tribunal39. De acordo com o jornalista e engenheiro

eletrônico DeclanMcCullagh, era a primeira vez que os congressistas levavam esse assunto

tão a sério,40 com direito a críticas afiadas aos programas de vigilância dos órgãos de

inteligência do país, comoo software Carnivore, do FBI, ou o sombrio sistema de vigilância

mundial conhecido como Echelon41.

O esforço de legislar sobre a privacidade na internet resultou em várias outras

propostas da própria FTC, que chegou a recomendar uma reforma profunda da legislação

sobre o assunto no relatório anual de 200042. À luz da evolução das redes, o relatório parece

peça de museu, ao listar preocupações como o custo do pulso telefônico ou eleger o

telemarketing como fronteprioritário na luta contra fraudes eletrônicas. Mas ainda assim, o

documento trazia propostas que, se concretizadas, poderiam ter constituído a internet num

37 Cf. REILLY, 2000. 38Agência federal estadunidense, criada nos anos 1970, com o objetivo de zelar pelas políticas de privacidade que garantam direitos aos consumidores do país. Com a expansão da internet, a agência ampliou sua atuação para a proteção de dados de usuários da rede. Cf. FEDERAL TRADE COMISSION a. 39 Cf. EUA, Electronic Communications Privacy Act of 2000. 40 Cf. MCCULLAGH, 2000. 41 Cf. MCCULLAGH, 2011. 42 Cf. FEDERAL TRADE COMISSION b, 2001.

58

espaço bastante mais democrático, como a concepção de todo um arcabouço jurídico dedicado

a evitar a formação de oligopólios online.

Apesar de, no ano 2000, as medidas da FTC terem sido um sucesso43, o relatório foi

descartado, bem como a direção do órgão: já em 2001, uma recém-empossada liderançado

FTC44 pediu uma nova rodada de estudos sobre o assunto e sugeriu que o próprio mercado

acabaria por regular não apenas a questão das fraudes contra consumidores (preocupação

central da edição de 2000), mas a própria ética de atuação das então chamadas empresas 2.0.

Uma das tensões dentro do Congresso era, justamente, o eventual enfraquecimento do

comércio online, caso um conjunto de leis restringisse a captação e o armazenamento de

dados pessoais45.

Mas, em 11 de setembro de 2001, o atentado contra o World Trade Center e a

decorrente inauguração da chamada Guerra ao Terror alterariam de maneira profunda a

política externa e interna dos Estados Unidos – bem como o rumo da discussão acerca dos

direitos dos usuários de internet. Prometendo melhorar a segurança e a vigilância para evitar

novos ataques terroristas, o governo George W. Bush sancionou em 26 de outubro de 2001 a

lei que ficou conhecida como Patriot Act, ou Ato Patriota46, que afrouxava a burocracia para a

espionagem, ampliando a capacidade de vigilância do governo de forma exponencial.

É importante destacar que leis pretendendo facilitar a emissão de mandados judiciais

para grampos ou interceptações de mensagens já tramitavam durante a administração Clinton.

É o caso do Enhancement of Privacy and Public Safety in Cyberspace Act (EPPSCA),

apresentado em 2000 pelo senador democrata Patrick Leahy, que já àquela altura, admitia que

o textocarecia de debate47. O EPPSCA já continha tantos pontos que ampliavam a

possibilidade de vigilância em larga escala, que trechos inteiros dele foram usados na

43 Ao final do relatório, há uma tabela de metas em que constam alguns dados de raro sucesso. Por exemplo, a FTC esperava que as novas práticas de combate às fusões e aquisições anticompetitivas poupassem US$ 500 milhões do consumidor final. A economia alcançada foi de US$ 2,98 bilhões, quase seis vezes a projeção. 44 Matéria do New York Times, datada de 12 de junho de 2001, mostra um clima tenso durante a transição do presidente Robert Pitofsky para seu sucessor, Timothy J. Muris. Muris, diretor veterano do órgão, havia criticado a gestão anterior por, de acordo com o Times, não ser “simpática aos benefícios econômicos das fusões entre grandes corporações”. Em perspectiva diametralmente oposta, Pitofsky definiu a FTC, em seu discurso de despedida, como um órgão cuja vocação é “enfrentar as mais poderosas empresas do mundo”. Cf. LABATON, 2001. 45 Cf. INC, US Legal. Privacy – Internet Law. Disponível em: <https://internetlaw.uslegal.com/privacy/, https://internetlaw.uslegal.com/privacy/>. Acessoem: 26 set. 2018. 46 A íntegra da ordem executiva de Bush, que instaurou o Patriot Act pode ser encontrada em https://www.state.gov/executive-order-13224/. Acesso em 18 jul. de 2019. 47 Cf. MCCULLAGH, 2011.

59

construção do Combating Terrorism Act (Ato de combate ao terrorismo, em tradução livre),

que se transformaria posteriormente no Ato Patriota48.

Há uma série de componentes ideológicos na construção e estruturação da Guerra ao

Terror, cuja identificação é fundamental para que se compreenda o uso posterior das

tecnologias de vigilância na reestruturação da política externa de Washington. O ataque de 11

de setembro de 2001 ganhou ares lendários, tanto dentro quanto fora dos Estados Unidos. O

pavor gerado pelacomprovação da viabilidade de uma atrocidade de tal magnitude contra

inocentes no coração do Império ofuscou traços importantes das prévias atuações políticas e

econômicas dos Estados Unidos em território árabe ou no sul da Ásia, por exemplo49. Para a

filósofa e ativista Angela Y. Davis, as estratégias políticas que se desenharam a partir do

pânico moral em torno da figura de Osama Bin Laden e da ideia de terrorismo se aproximam

do combate obsessivo ao comunismo sob o mccarthyismo50: perseguição ostensiva, a criação

da personificação do mal e do bem, e a encarnação do mal em uma única figura, um bode

expiatório; nos anos 1960, os comunistas; depois do 11 de Setembro, Bin Laden e a

comunidade muçulmana51. A institucionalização deste novo inimigo aconteceu em um clima

de medo generalizado, que fez desaparecer do debate público a mais elementar pergunta sobre

o inimigo e suas táticas: o que é terrorismo? De acordo com os estudiosos italianos Passini,

Palareti e Battisteli (2009),

[...] não há uma definição unânime de terrorismo. [...] De acordo com

Cooper (2001), o problema da definição do terrorismo é que o terrorista para

um pode muito bem ser, para outro, o lutador revolucionário pela liberdade.

Assim, algumas pessoas podem defender o terrorismo como um "mal"

48 Cf. Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism (USA PATRIOT ACT) Act of 2001. (EUA, 2001). 49 Cf. PRASHAD (2011). 50Uma série de fatores no ano de 1950 engrossou o caldo do que se consolidaria no discurso da “ameaça vermelha”, que deixou em estado de alerta constante população e governo estadunidenses por décadas: a rápida expansão do comunismo pelo mundo, incluindo sua chegada à China; o teste bem sucedido da bomba atômica soviética; o ataque da Coreia comunista à Coreia do Sul, no mesmo ano. Munido desses fatos históricos e da informação de que o físico nuclear alemão Klaus Fuchs, atuante na Segunda Guerra Mundial e ex-integrante do Manhattan Project (projeto nuclear estadunidense), entregou à URSS segredos nucleares, o senador Joseph McCarthy, de Wisconsin, fez um discurso chamando a atenção para o combate aos “traidores da pátria” e dizendo ter uma lista de integrantes do alto-escalão do governo dos EUA, que seriam espiões soviéticos. McCarthy iniciou assim uma das maiores campanhas de perseguição ideológica que os Estados Unidos já viram. A paranoia foi além da proteção nacional e afetou escolas, universidades, centros de trabalho, redações de jornais etc., espalhando pelo país o que ficou conhecido como McCarthyism. A perseguição a qualquer pensamento progressista que pudesse ser lido como comunista tem como emblema as próprias investigações de McCarthy, como a “Lista Negra de Hollywood” e as campanhas anticomunistas do FBI, lideradas pelo famoso J. Edgar Hoover; além do Communist Control Act, de 1954, que, entre outras coisas, colocava o Partido Comunista dos EUA na clandestinidade, suspendia todos os direitos e autorizava a prisão sumária de integrantes de organizações comunistas. Cf. MICHAELS, 2017. 51 Cf. DAVIS, 2012.

60

necessário, direcionado a outras pessoas, como forma de prevenir ou retardar

um mal ainda maior, que essas mesmas pessoas podem nos perpetrar

futuramente. Segundo Cooper (2001), uma solução possível seria mudar o

foco das razões e atores envolvidos em uma determinada ação para as

características da ação em si. [...] Entretanto, se focarmos na ação –enão nas

características específicas dos atores envolvidos – uma pergunta permanece

sem resposta: quais as características de um ato terrorista? Uma definição

possível pode ser encontrada [...] emTownshend (2002) e Wagner (2006). Os

dois estudiosos definem terrorismo como atos violentos, deliberadamente

direcionados contra inocentes ou não-combatentes, desenvolvidos para

atingir um determinado objetivo político, ideológico ou emocional. Ao

focalizar no alvo da ação, essa definição revela que a antinomia guerra

versus terrorismo, extensivamente utilizada pela mídia, é fundada em torno

da distinção entre "bem" e "mal". Algumas análises recentes [...] mostraram

que a questão do terrorismo foi eregida sobre um clima cultural de medo e

insegurança. Desta forma, como apontou Altheide (2006), o terrorismo se

torna um instrumento de controle da lei e da ordem, além de uma forma de

coibir a dissidência [sob o discurso de que] ela não responde às necessidades

dos cidadãos.

Em nossa opinião, de uma perspectiva psicológica, a antinomia guerra vs

terrorismo é consistente com a antinomia endogrupo vs. exogrupo. De

acordo com a Teoria da Identidade Social de Tajfel [...], endogrupos aspiram

não apenas à diferenciação de exogrupos como à distinção positiva (Turner,

1975), estabelecendo comparações entre endo e exogrupos que favorecem o

primeiro em detrimento dos demais. [...] Sob esta perspectiva teórica, [...]

analisamos a representação de terrorismo contra a representação da guerra.

Quando iniciamos nossa pesquisa, a própria Itália estava envolvida em

diversas intervenções militares externas (principalmente, Afeganistão e

Iraque) e era lugar-comum – tanto no discurso cotidiano, quando na mídia –

oemprego do termo "terrorismo" para designar as ações e reações militares

de exogrupos e do termo "guerra", para as ações e reações militares de

endogrupos. (PASSINI; PALARETI; BATTISTELI, 2009 p. 35, tradução

nossa)52

52 (...) no single agreement exists as to the actual definition of terrorism. (...) According to Cooper (2001), the problem with the definition of terrorism is that one person’s terrorist may well be another’s revolutionary freedom fighter. Thus, some people can defend terrorism as a necessary “bad” action aimed against other people enacted to prevent or deter the latter from doing worse things to them. According to Cooper (2001), a possible solution may be to shift the focus away from the reasons and the actors involved in an action to the characteristics of the same action. (...) However, also if we focus on the action – and not on some specific characteristics of the actors invol(ved – a question remains unanswered: what indeed are the characteristics of a terrorist act? A possible solution may be found in the definitions of Townshend (2002) and Wagner (2006). The two scholars define terrorism as violent acts directed deliberately at innocent or non-combatant people, designed to achieve a certain political, ideological, or emotive goal. Focalising on the target of the action, this definition reveals that the war vs. terrorism antinomy, abused by the media, is alleged and constructed to define a distinction between “good” and “evil.” Indeed, some recent analyses (...) have pointed out that the issue of terrorism has been constructed upon a cultural climate of fear and uncertainty. In this way, as Altheide (2006) maintained, terrorism becomes an instrument for the control of law and order and a way to curb dissent as being unresponsive to citizens’ needs. In our opinion, from a psychosocial perspective, the war vs terrorism antinomy is consistent with the ingroup vs. outgroup antinomy. According to Tajfel’s Social Identity Theory (SIT) (Tajfel, 1978; Tajfel& Turner, 1979, 1986; see Brown, 2000), ingroups strive not only for differentiation from outgroups but for positive distinctiveness (Turner, 1975), seeking ingroup-outgroup comparisons that favour the ingroup over other groups. (...)

61

Sob o álibi de uma busca incessante por possíveis e/ou futuros terroristas, engrossou-

se o caldo ideológico que instaurou a excepcionalidade jurídica. Com ela, veio o crescimento

da vigilância maciça, das escutas ilegais e da invasão de privacidade no âmbito da

comunicação eletrônica, além do aumento do encarceramento e da perseguição religiosa

institucionalizada.

Ou seja, o Ato Patriota constitucionalizoua exceção, sob o argumento do combate a

essa figura imprecisa do terrorista. Dentro do campo das comunicações, o decreto autorizava,

entre outras coisas, que agências de segurança e inteligência do país interceptassem conversas

telefônicas, e-mails ou qualquer troca de mensagens realizadas por cidadãos supostamente

envolvidos com terrorismo, sem a necessidade de permissão ou sanção prévia de qualquer

esfera jurídica doméstica – ou internacional, se considerarmos o poder que os Estados Unidos,

municiados pela maior economia e maior aparato militar do planeta, exercem sobre as

instituições multilaterais.

Em 2002, o governo estadunidense lançou um programa de segurança batizado de

Total Information Awareness (T.I.A, Vigilância sobre a totalidade da informação, em

tradução livre), que ambicionava coletar indiscriminadamente toda e qualquer transmissão

digital produzida por qualquer indivíduo – de atividades bancárias a buscas por voos; de

contatos de familiares a consumo cultural – e cruzar os dados, no intuito de prever atos de

terrorismo em território estadunidense53. O sinistro logotipo do programa, reproduzido

abaixo, mostra uma pirâmide, cujo olho no cume escaneia a Terra com um raio laser.

Ilustração I: Logotipo T.I.A.

Fonte: Wikipedia

53Na página <http://web.archive.org/web/20021003053651/http://www.darpa.mil/iao/tiasystems.htm> é possível ver uma apresentação do T.I.A., com os objetivos e estratégias do programa, fornecido pelo site WaybackMachine. Acesso em: 26 ago 2019.

62

Baseado no conceito de análises preditivas, o programa foi pensado pelo oficial do

Departamento de Defesa John Poindexter, que chamou o projeto de “Manhattan Project54 do

contraterrorismo”. As analogias com o Big Brother de George Orwell são incontornáveis.

Mas pouco rigorosas. Já em 1994, no livro The Electronic Eye55, David Lyon apontou que,

por mais que tenha proposto uma metáfora interessante de uma sociedade de controle

futurista, à sua época, Orwell não tinha como adivinhar o papel que novas tecnologias

informáticas, por um lado; e o consumismo, por outro, teriam na concepção de vigilância que

se desenvolveria nos extertores do século XX. No final da segunda década do XXI, Lyon se

viu obrigado a endurecer ainda mais a crítica à comparação:

[…] O Big Brother é a metáfora errada para a vigilância contemporânea.

Persistir na concepção de um tirano totalitário, que ameaça suas vítimas com

ratos esfomeados e chutes de coturnos não faz mais do que desviar o foco do

que de fato acontece no mundo da vigilância. [...] Essa não é a experiência

que a maior parte das pessoas tem com a vigilância hoje em dia e, por isso, ir

além do Big Brother é mais importante do que nunca. […] A experiência no

século XXI depende profundamente da participação de quem está sendo

vigiado. […] Não apenas ser observado, mas observar a si mesmo tornou-se

um modo de vida. Os personagens de Orwell viviam aterrorizados, sob a

paranoia de quando e por que seriam observados. A vigilância

contemporânea é viabilizada pelos nossos próprios cliques em websites,

nossas mensagens de texto e trocas de fotos. Pessoas comuns contribuem

com a vigilância como nunca antes. Os dados que propiciam o

monitoramento de atividades cotidianas são extraídos do conteúdo gerado

pelos próprios usuários. É assim que se molda a cultura da vigilância56

(LYON, 2018, e-book, pos. 149, tradução nossa).

Classificado como abusivo por grupos de militantes hackers, congressistas e senadores

(tanto de esquerda quanto de direita), o T.I.A. foi descontinuado em 2003, sob pressão da

sociedade civil, de mídias alternativas e movimentos sociais. Porém, enquanto o governo se

resignava frente ao fim do T.I.A, a NSA já criava uma nova versão do programa, ainda mais

intrusiva, já que extinguia dois dispositivos de garantia de direitos individuais presentes no

original: o software que permitia que os dados fossem coletados de maneira anônima, só

54Liderado pelos Estados Unidos com apoio do Reino Unido e do Canadá, o Manhattan Project nasceu em 1939 e conduziu a pesquisa que levou à criação da primeira arma nuclear do mundo. Uma história detalhada do Manhattan Project pode ser encontrada em JONES (1985). 55Cf. LYON, 1994, p. 78-80. 56 “[...] Big Brother is the wrong metaphor for surveillance today. To persist with the language of a totalitarian tyrant who threatens his victims with ravenous rats and kicking jackboots simply deflects attention from what is actually going on in the world of surveillance. [...] What is experienced in the twenty-first century now depends deeply on the participation of those being surveilled. [...] not only being watched but watching itself has become a way of life. Orwell’s characters lived in gnawingly fearful uncertainty about when and why they were watched. Today’s surveillance is made possible by our own clicks on websites, our texting messages and exchanging photos. Ordinary people contribute to surveillance as never before. User-generated content engenders the data by which daily doings are monitored. This is how surveillance culture takes shape.”

63

podendo ser cruzados mediante ordem judicial; e um conjunto de registros que documentaria

se as comunicações de cidadãos comuns fossem alguma vez acessadas pelo governo57. Ou

seja, além de abolir a possibilidade de geração de provas de eventuais abusos por parte do

governo, o novo programa da agência associava dados diretamente a indivíduos, ferindo

gravemente o direito à privacidade e a presunção de inocência.

Desde o surgimento desses programas governamentais intrusivos, as FANG têm

justificado a coleta de dados de usuários pela imposição política determinada noAto Patriota,

ocultando seu próprio interesse empresarial na coleta de dados. Talvez o exemplo mais nítido

disso tenha sido fornecido pelo diretor executivo do Google na época, Eric Schmidt, em

entrevista concedida ao site CNET, em novembro de 2009:

Neste momento, a questão de suas informações serem, digamos, retidas pelo

Google não é, na verdade, uma decisão do Google. É uma decisão política

ou de política pública, aplicada por diferentes governos, de formas

diferentes. Nossa perspectiva e abordagem geral é deixar que você tenha

controle sobre a retenção dessas informações e é aí que queremos chegar.

Mas as leis podem não permitir que o façamos.58

No entanto, quando o ex-analista de dados do governo estadunidense Edward

Snowden vazou documentos internos da NSA, em junho de 2013, ficou claro que a

colaboração das gigantes do Vale do Silício era mais proativa do que as empresas deixavam

transparecer. A NSA, por exemplo, tinha uma porta aberta para a interceptação direta de

comunicação por cabos extra-marítimos de Google, Yahoo! e Microsoft – o que, na prática,

anulava a necessidade de ordens judiciais para a coleta de dados de cidadãos, inclusive

estadunidenses. Bastava que eles estivessem, mesmo que temporariamente, em viagem para o

exterior.59 Este nível de acesso não seria possível sem a complacência dessas empresas. Mas,

provavelmente, o caso mais claro de colaboracionismo entre o Vale do Silício e a inteligência

governamental tenha sido o acesso irrestrito que, segundo os documentos vazados por

Snowden, a Microsoft fornecia à NSA. A companhia permitia que a agência acessasse

mensagens do Outlook e arquivos do SkyDrive (a “nuvem” da Microsoft) antes da

encriptação. Ou seja, a proteção propagandeada ao usuário final como prova do compromisso

da empresa com a privacidade de dados era previamente quebrada pela própria companhia.60

57Cf. HARRIS, 2012. 58 “The question of your, if you will, information being retained by Google, is not really, at this point, a Google decision, it's really a political or public policy decision, enforced by different governments in different ways. Our view and our general approach is to let you have control over whether this information is retained and that's what we want to get to. The laws may or may not allow us to do that”, (WOOD, 2009, tradução nossa). 59 Cf. MACASKILL; RUSHE, 2013. 60 Cf. GREENWALD, 2013.

64

Outro fator que nos leva a desconfiar de que a pressão estatal não era a única razão

para a maciça mineração de dados por parte das gigantes do Vale do Silício reside na imensa

lucratividade desta atividade. Quando o fim do T.I.A blindou o Estado de ser responsabilizado

pela interceptação de dados e abriu a oportunidade para que o setor privado se encarregasse da

tarefa, dados se consolidaram definitivamente como commodity. Em outras palavras, com o

aval da NSA e amparadas pelo discurso ideológico da Segurança Nacional, as grandes

empresas de comunicação converteram a espionagem governamental no pretexto para a

criação de um grande mercado de captação/roubo, venda e tratamento de dados.

Não é à toa que Nick Srnicek chama os dados pessoais de “o novo material bruto base

da exploração capitalista do século XXI61”. No livro Platform Capitalism, Srnicek argumenta

que “o longo declínio dos lucros do setor manufatureiro fez com que o capitalismo

transformasse os dados em um mecanismo para manter a economia crescendo diante desse

outro setor de lenta produção62” (SRNICEK, 2017, p. 28, tradução nossa). Para Srnicek, seos

dados são a informação de que algo aconteceu, sua análise fornece o porquê do

acontecimento. Ao armazenar, processar e refinar partículas de acontecimentos, o mercado

pode construir, a partir de algoritmos, a razão pela qual aquilo aconteceu, além de obter

informações como a frequência com que aquilo acontece ou mesmo prever quando poderá

voltar a acontecer. Mas, para isso, as informações precisam ser gravadas em grande

quantidade, em sistemas capazes de processá-los e refiná-los. Srnicek compara estemercado à

extração do petróleo. Os dados são o produto bruto extraído; as atividades online das pessoas,

a fonte “natural” do produto:

Os dados revelaram uma imensidão de novas possibilidades e novas

indústrias apareceram para extraí-los, na intenção de otimizar processos de

produção, revelando as preferências dos consumidores, controlando

trabalhadores e permitindo a fundação de novos produtos e serviços (Google

Maps, carros auto-dirigíveis, Siri) e vendendo-os posteriormente aos

anunciantes. Tudo isso tem precedentes históricos nos primórdios do

capitalismo, mas o que foi de fato novo nesta transformação tecnológica foi

a quantidade pura de dados que pode agora ser usada63. (SRNICEK, 2017, p.

29, tradução nossa)

61SRNICEK, 2017, p. 28. 62“Massive new expanses of potential data were opened up, and new industries arose to extract these data and to use them so as to optimise production processes, give insight into consumer preferences, control workers, provide the foundation for new products and services (e.g. Google Maps, self-driving cars, Siri), and sell to advertisers. All of this had historical precedents in earlier periods of capitalism, but what was novel with the shift in technology was the sheer amount of data that could now be used.” 63“Massive new expanses of potential data were opened up, and new industries arose to extract these data and to use them so as to optimize production processes, give insight into consumer preferences, control workers, provide the foundation for new products and services (e.g. Google Maps, self-driving cars, Siri), and sell to

65

Neste cenário, empresas como Google e Facebook assumiram parte considerável da

vigilância civil e passaram a compartilhar os dados extraídos com o Estado. Também

expandiram suas áreas de influência e criaram uma relação com a atividade estatal que vai

além dos negócios e se imiscui na geopolítica. Este processo concentrou poder nas mãos de

agentes privados, ainda que a própria natureza da internet seja refratária à centralização, como

explica Alexander Galloway.

No livro Protocol, HowControlExistsafterDecentralization, Galloway retraça a

história da internet paralelamente ao surgimento do interstatehighway system (sistema

interestadual de rodovias) e descreve ambos como sistemas de redes distribuídas, criados no

pós-Segunda Guerra como uma resposta militar à ameaça nuclear. De acordo com o autor, a

ideia era que a ausência de controle central gerasse uma profusão de rotas alternativas (físicas,

no caso das rodovias; virtuais, na internet), capazes de garantir a continuidade da operação em

caso de ataque a centros de comando:

Tanto a internet quanto o interstatehighway system se desenvolveram

praticamente na mesma época (entre o final dos anos 1950 e final dos 1970),

basicamente pela mesma razão: facilitar a mobilidade e comunicação em

caso de guerra. Posteriormente, ambos consolidaram sua utilidade para fins

civis.

O que era a principal deficiência do protocolo [grosso modo, definido pelo

autor como o conjunto de regras escritas que rege o envio e recebimento de

códigos e informações pela web] em seu antigo contexto militar – o fato de o

agente autônomo não ouvir a cadeia de comando – torna-se elemento central

no contexto civil. O diagrama do protocol mudou da rede centralizada para a

descentralizada e finalmente, distribuída. Redes distribuídas não têm cadeia

de comando, apenas agentes autônomos que operam sob determinadas regras

“científicas”, pré-acordadas, do sistema64. (GALLOWAY, 2004, p. 38,

tradução nossa).

Mas, como corrobora o próprio subtítulo do livro de Galloway (como o controle existe

depois da descentralização), o caráter distributivo da infraestrutra técnica da rede não impede

que se estabeleçam formas de controle social na internet65. É exatamente essa relação dialética

advertisers. All of this had historical precedents in earlier periods of capitalism, but what was novel with the shift of technology was the sheer amount of data that could now be used”. 64 “Both the Internet and the U.S. interstate highway system were developed in roughly the same time period (from the late 1950s to the late 1970s), for roughly the same reason (to facilitate mobility and communication in case of war). Later, they both matured into highly useful tools for civilians. What was once protocol’s primary liability in its former military context—the autonomous agent who does not listen to the chain of command— is now its primary constituent in the civil context. The diagram for protocol has shifted from the centralized to the decentralized network, and now finally to the distributed network. Distributed networks have no chain of command, only autonomous agents who operated according to certain pre-agreed “scientific” rules of the system. 65 Ativistas pela chamada Dweb (abreviatura em inglês para “rede descentralizada”) denunciam que uma maneira infraestrutural pela qual se exerce este controle – além da evidente extração, processamento e cruzamento de dados – está na forma como links em formatos http e https se baseiam na localização do

66

entre sociedade e tecnologia que permite, segundo Galloway, que haja um forte controle

social mesmo em um espaço técnica e teoricamente descentralizado como a internet.

No início dos anos 2000, o Ato Patriota abriu alas a uma nova era do neoliberalismo,

caracterizada pela terceirização radical de setores estratégicos da defesa nacional, como a

vigilância da sociedade civil, a inteligência e a própria guerra66. Para as grandes empresas de

comunicação, foi a transformação de um mercado instável e ainda ameaçado por aspirações

populares de fortalecimento da participação democrática em um dos negócios mais rentáveis

da nossa era – que ganharia ainda mais espaço com a restruturação financeira do pós-crise de

2008. O propulsor ideológico deste câmbio global do capitalismo foi a ideologia do combate

ao terror, usada como álibi para o aprofundamento do controle dos Estados Unidos, não só

sobre sua comunidade doméstica, mas sobre todo o planeta.

Em 2011, uma série de projetos de leis e discussões sobre privacidade voltou ao

Congresso estadunidense. Desta vez, com o mercado de captação e venda de dados

claramente estabelecido, empresas como Google e Facebook gastaram milhões de dólares em

lobby para evitar a revogação de tais leis.E qual foi o pretexto apresentado ao público para

este esforço legislativo? “O grande benefício socioeconômico que essas empresas geraram ao

país na última década!67”, criando empregos, gerando receita e redes, que teoricamente

fortaleceriam laços sociais. A defesa, porém, se esqueceu oportunamente de citar os bilhões

de dólares que as corporações obtiveram emisenção fiscal, prova de que a contrapartida social

de sua atividade econômica foi muito bem paga pelo contribuinte ao redor do mundo,

principalmente quando consideramos o que chamamos hoje digital labor68, o trabalho não-

remunerado de curadoria e fornecimento de informações, feito de maneira gratuita pelos

usuários desses serviços e redes.

De acordo com o documentário Sujeito a Termos e Condições, em 2013, o Google

gastou cinco vezes mais com atividades lobby do que no ano anterior; e o Facebook, quatro

vezes mais (HOBACK, 2013). Apesar disso, a comunicação externa dessas companhias nunca

conteúdo para garantir o acesso dos usuários. Ou seja, o acesso é mediado por servidores privados; logo, sujeitos à intervenção de seus proprietários que, na maioria dos casos, são as grandes empresas de tecnologia e comunicação. A ideia da Dweb é basear o fluxo informativo em protocolos que não busquem “onde” está o conteúdo, mas “o que é” este conteúdo, priorizando o peer-to-peer e dispensando a necessidade do intermédio da “nuvem” (que, aliás, não é algo etéreo como o nome sugere, mas um conjunto de servidores proprietários remotos). Cf. CORBYN, 2018. 66Sobre a privatização da guerra, ver a já citada obra de Jeremy Scahill: Blackwater, The Rise of The World's Most Powerful Mercenary Army, 2007. 67Defesa de Allan Davidson, diretor de políticas públicas do Google para as Américas do Sul e do Norte, durante a sessão do dia 19 de maio de 2011, no congresso estadunidense, a Mobile Technology ProtectionandPrivacyHearing.Cf. TERMS and Conditions May Apply, 2013. 68 Cf. SCHOLZ, 2013.

67

abdicou da narrativa de que sua intenção de transparênciano tratamento de dados era

inviabilizada por exigências governamentais. Em 2013, Google, Facebook, Yahoo! e

Microsoft chegaram inclusive a requerer juridicamente – e conseguir –o direito de tornar

públicos todos os pedidos de vigilância feitos pela Agência de Segurança Nacional69. Se, de

um lado, elas se posicionaram contra toda tentativa de regulação, acusando o Estado de não

deixá-las evoluir e seguir prestando melhores serviços à sociedade; de outro, elas mesmas se

tornaram parceiras inseparáveis desse mesmo Estado, atuando em áreas em que a máquina

estatal tem dificuldades de penetrar, por conta da pressão de movimentos sociais, mídia,

organizações de defesa de direitos humanos etc. Ou seja, o Estado garantia contratos

bilionários, um fluxo estável de faturamento e influência política global, enquanto as

empresas blindavam os agentes públicos contra a maior fatia do custo político dessas medidas

draconianas de controle social.

Essa dinâmica rendeu a empresas como Google e Facebook a gratidão de agências de

inteligência do mundo inteiro. Como aponta Chris Soghoian, da American Civil Liberties

Union, emSujeito a Termos e Condições, essa coleta de informações pessoais voluntária e

gratuita facilitou bastante o trabalho das agências de inteligência. Tudo isso, graças a uma

brecha legal: a lei que regula o acesso do governo a dados eletrônicos de um cidadão ainda é o

já citado ECPA, de 1986, quando a internet como conhecemos hoje era

inimaginável.Soghoian comenta que, em 2012, o Facebook tinha cerca de 25 funcionários

dedicados exclusivamente a atender às demandas do governo dos Estados Unidos70.

Um dos grandes exemplos acerca da relação entre essas corporações e a burocracia de

Washington aconteceu na primavera de 2011. O Departamento de Estado e o FBI

requisitaram às empresas de internet um volume gigante de dados de usuários, como parte de

uma investigação sobre indivíduos ligados ao Wikileaks, de Julian Assange. O assunto vazou

e, em 1º de dezembro de 2011, o Wikileaks publicou quase 300 documentos sobre o cenário

da indústria de vigilância em massa pelo mundo desde os atentados de 11 de setembro, com

papéis provenientes de mais de 160 prestadoras de serviço de inteligência, em 25 países71,

iniciando uma série de publicações denominada Spy files72. O projeto aconteceu em parceria

com a wikiBugged Planet e a ONG PrivacyInternational, além de organizações midiáticas de

6 países – a alemã ARD, The Bureau ofInvestigativeJournalism, no Reino Unido, The Hindu,

69Cf. ACKERMAN; RUSHE (2014). 70 Cf. Cf. TERMS and Conditions May Apply, 2013. 71 Cf. RITCHIE (2000). 72A série Spy Files foi publicada em quarto edições: 1 e 8 de dezembro de 2011, 4 de setembro de 2013 e em 15 de setembro de 2014.

68

na Índia, o jornal italiano L’Espresso, o site francês OWNI e o diário estadunidense

Washington Post73. Em entrevista coletiva após a primeira publicação da série, Julian Assange

destacou que essa “indústria vende hoje equipamentos [de vigilância em massa] tanto para

ditaduras quanto para democracias, com o objetivo de interceptar populações inteiras.”

Durante o mesmo evento, o porta-voz do Wikileaks, Jacob Appelbaum, completou: "Esses

sistemas têm sido vendidos por companhias ocidentais para países como Síria, Líbia, Tunísia

e Egito. Esses sistemas são usados para caçar pessoas e matá-las.74”

O vazamento ofereceu novas provas da relação da indústria com o governo dos

Estados Unidos e vários outros ao redor do mundo:

Quando cidadãos derrubaram as ditaduras do Egito e Líbia neste ano, eles

descobriram salas de audição onde aparelhos da empresa Gamma

Corporation, do Reino Unido, Amesys da França, VASTech da África do Sul

e ZTE Corp da China monitoravam cada movimento on-line dos militantes

por meio de telefones celulares. Empresas de vigilância como SS8, nos EUA,

Hacking Team, na Itália, e Vupenna, França, fabricavam cavalos-de-troia

(Trojans) que sequestravam computadores portáteis e telefones (inclusive

iPhones, Blackberries e Androids), dominavam o dispositivo, gravavam cada

uso, movimento, e até imagens e sons do local onde ele estivesse. Outras

companhias como checa Phoenexia colaboraram com o Exército para criar

ferramentas de análise do discurso. Eles identificam indivíduos pelo gênero,

idade e nível de estresse e os rastreiam com base em voiceprints. A Blue

Coat nos Estados Unidos e a alemã Ipoque vendem ferramentas para

governos em países como China e Irã, [que os utilizam] para evitar que

dissidentes se organizem online. Trovicor, antes uma subsidiária da Nokia

Siemens Networks, forneceu ao governo do Bahrein tecnologias de

interceptação que rastrearam o ativista de direitos humanos Abdul Ghani Al

Khanjar. Detalhes de conversas realizadas pelo seu celular foram

apresentadas a ele, antes de sessões de interrogatório e tortura no inverno de

2010-201175 (SPY files: about, WikiLeaks, 2011, tradução nossa).

Apesar desta terceirização parcial, a NSA seguiu expandindo sua própria estrutura de

vigilância sobre cidadãos estadunidenses. Em reportagem para a revista Wired, o repórter

investigativo James Bamford revelou, em 2012, que a agência vinha construindo um data

center, orçado em mais de US$ 2 bilhões, numa base militar em Bluffdale, no deserto de

73 Cf. THE SPY files, WikiLeaks (2011). 74 Cf. APPELBAUM (2011). 75“When citizens overthrew the dictatorships in Egypt and Libya this year, they uncovered listening rooms where devices from Gamma corporation of the UK, Amesys of France, VASTech of South Africa and ZTE Corp of China monitored their every move online and on the phone. Surveillance companies like SS8 in the U.S., Hacking Team in Italy and Vupen in France manufacture viruses (Trojans) that hijack individual computers and phones (including iPhones, Blackberries and Androids), take over the device, record its every use, movement, and even the sights and sounds of the room it is in. Other companies like Phoenexia in the Czech Republic collaborate with the military to create speech analysis tools. They identify individuals by gender, age and stress levels and track them based on ‘voiceprints’. Blue Coat in the U.S. and Ipoque in Germany sell tools to governments in countries like China and Iran to prevent dissidents from organizing online.”

69

Utah. O prédio de segurança máxima, cinco vezes maior que o Capitólio, tinha como missão

“interceptar, decifrar, analisar e armazenar os vastos volumes de comunicações globais,

captados por meio de satélites e cabos subterrâneos e subaquáticos de redes internacionais,

estrangeiras e domésticas”76.

A NSA é peça-chave para a compreensão dessa relação entre empresas de tecnologia e

telecomunicações e as políticas de vigilância nos Estados Unidos e no mundo, encampadas

pelo Império. A agência, abrigada sob o guarda-chuva do Departamento de Defesa, é

responsável pelo monitoramento, coleta e processamento de informações e dados, que

abastecem inteligência e contrainteligência em âmbito global. Suas origens remontam ao

início de 1917, quando os Estados Unidos, logo após declarar guerra à Alemanha, criaram

uma unidade encarregada de decifração de códigos e cypher (procedimento de encriptação e

decriptação de mensagens), o Cipher Bureau, especializadoem tecnologia de rádio.

(BAMFORD, 1983:49)

Durante a Segunda Guerra Mundial, a divisão ganhou relevância, e foi formalizada

como NSA em 1952, pelo então presidente democrata e veterano de guerra, Harry S. Truman.

A partir desse momento, a agência se tornou a maior do setor dentro do governo, em termos

de número de funcionários e orçamento. A particularidade da NSA em relação a agências de

inteligência como o FBI (Federal Bureau of Investigation) ou a CIA é que a NSA não

trabalha com fontes humanas, mas está incumbida de prover a essas e outras agências

estadunidenses de inteligência os resultados da gestão que ela faz da

chamadasignalsintelligence, composta por códigos, informações e/ou dados compartilhados

entre pessoas ou dispositivos. Ou seja, a NSA é inteiramente dedicada ao monitoramento dos

fluxos de comunicação, e se especializa na interceptação maciça delas, dentro e fora do país.

Vários abusos cometidos pela NSA foram escancarados ao longo da sua história,

principalmente por funcionários que, em desacordo com as práticas realizadas sob sigilo na

agência, vazaram documentos internos e vieram a público contar o que sabiam. O primeiro

escândalo do gênero aconteceu em 1971, no contexto da Guerra do Vietnã.Conhecido como

Papéis do Pentágono, o vazamento revelou um compilado de 14 mil páginas classificadas

como ultrassecretas que o funcionário da Defesa Daniel Ellsberg decidiu trazer à tona em uma

tentativa de pôr fim ao conflito. Sob o título oficial “United States–Vietnam Relations, 1945–

1967: A StudyPreparedbytheDepartmentofDefense” (As relações entre Estados Unidos e

Vietnã, 1945-1967: Um estudo preparado pelo Departamento de Defesa), os Papéis do

76 Cf. BAMFORD (2012)

70

Pentágono revelaram a maneira como a administração do presidente Lyndon B. Johnson havia

forjado ataques vietnamitas para incrementar o efetivo no terreno e justificar a continuidade

do conflito ao Congresso e à população dos EUA. O papel da NSA no caso foi o

desenvolvimento do Projeto MINARET, cuja missão era interceptar ligações telefônicas de

militantes, senadores e jornalistas estadunidenses contrários ao conflito e repassá-las a outros

órgãos de inteligência. Entre os mais notórios cidadãos monitorados pelo programa estava o

reverendo Martin Luther King Jr.77, líder da luta por direitos civis no país e, até seu último dia

na Terra, ferrenho opositor à guerra do Vietnã78.

Em 1975, depois do escândalo de Watergate, uma audição no Congresso liderada pelo

senador Frank Church – um dos políticos grampeados durante o projeto MINARET –

confirmou a prática sistemática de vigilância das comunicações de ativistas contrários ao

conflito. O comitê de Church também revelou uma ordem de assassinato do presidente John

F. Kennedy contra o líder da Revolução cubana, Fidel Castro (episódio que discutiremos mais

adiante). Pressionado pelo descortinamento dessas informações, o Congresso aprovou em

1978 o FISA (ForeignIntelligenceSurveillanceActou Ato de vigilância da inteligência externa,

em tradução livre), uma lei que buscava garantir a criação de procedimentos mais claros para

o exercício da espionagem, tanto física quanto eletrônica, por parte de agências estatais de

inteligência.

Apesar da nova lei, a NSA seguiu extrapolando limites com regularidade. Em 1986,

por exemplo, a agência interceptou comunicações do governo da Líbia, logo após um atentado

a bomba que matou dois militares estadunidenses, uma mulher turca e feriu 250 outras

pessoas em uma discoteca da capital alemã, Berlim. O material não fornecia provas cabais do

envolvimento do Estado, mas foi usado para responsabilizar Trípoli pelo ataque e justificar

77 A extensão da vigilância do programa Minaret só foi conhecida em setembro de 2013, quando o Painel de Apelações de Classificações de Segurança Interagências (ISCAP, na sigla em inglês; órgão governamental responsável pela revisão de níveis de segredo de documentos das agências estatais dos Estados Unidos) deu ganho de causa a um pedido de abertura protocolado pelo Arquivo de Segurança Nacional da George Washington University. Detalhes sobre os documentos revelados podem ser encontrados no site do Arquivo: https://nsarchive2.gwu.edu/NSAEBB/NSAEBB441/. Acesso em 19/07/2019. 78Em 4 de abril de 1967, exatamente um ano antes de ser barbaramente assassinado, King fez um de seus mais inflamados discursos contra a Guerra do Vietnã, na Igreja Riverside, em Nova York. Aproveitando o mote que radicalizava o movimento pelos direitos civis, o compromisso em “salvar a alma da América”, King afirmou que “Se a alma da América se envenenar por completo, parte da autópsia precisa investigar o Vietnã. Ela [a alma] jamais poderá ser salva, enquanto for responsável pela destruição das mais profundas esperanças dos homens ao redor do mundo. […] Para mim, a relação deste ministério com a construção da paz é tão óbvia que, por vezes, surpreendo-me com aqueles que me perguntam por que falo contra a guerra. […] Esqueceram-se que minha pregação obedece àquele que amava tanto seus inimigos que morreu por eles? O que posso, então, como fiel seguidor deste homem, dizer ao vietcongue, a Castro ou a Mao? Devo ameaçá-los com a morte ou compartilhar com eles a vida?” (Cf. WEST, 2015, E-book, posição 3145-3156, tradução nossa).

71

um bombardeio estadunidense contra o território líbio79.E em 1999, o Parlamento Europeu

chegou a acusar a NSA de espionagem econômica, em um relatório intitulado Development of

Surveillance Technology and Riskof Abuse of Economic Information (Desenvolvimento da

tecnologia da vigilância e o risco de abuso de informações econômicas)80. A extensão das

atividades da NSA gerou conflitos até com outras agências do governo estadunidense, como

ficou claro em uma audiência do então diretor da CIA Michael Hayden ao Congresso em abril

de 2000, citada por James Bamford no livro The Shadow Factory:

(...) Hayden trouxe à tona o que parecia ser uma imensa brecha, caso um

presidente quisesse aproveitá-la. [Para realizar uma espionagem ilegal]

Bastava que parceiros da NSA no Canadá, no Reino Unido ou em qualquer

outro país interceptassem alvos fora do alcance legal da NSA e repassassem

a informação de volta para a agência. Esse tipo de ação foi considerada no

passado. Em 1973, por exemplo, a CIA se recusou a auxiliar a NSA na

interceptação ilegal de cidadãos americanos dentro dos Estados Unidos. Mas

de acordo com o diretor interino da NSA na época, Dr. Louis Tordella, isso

poderia ser feito utilizando estrangeiros fora do território dos Estados

Unidos. Hayden deu a entender que tal atividade não era proibida pela lei

federal. Isso só seria proibido por ordem executiva presidencial e ordens

executivas podem ser canceladas ou alteradas ao bel-prazer de um

presidente81. (BAMFORD, 2008, p. 38-9, tradução nossa).

Tais episódios revelam práticas que se estabeleceram apesar das tentativas de

regulamentação e se repetiriam no início do século XXI. Na década de 1990, no entanto,

cortes no orçamento da Defesa estadunidense deterioraram a NSA, abrindo espaço para uma

reformulação que se justificava, novamente, pela necessidade de maior transparência nos

processos de vigilância. Claro que isso não sobreviveu à instauração do Ato Patriota, que tirou

poder do FISA e reconduziu a NSA ao centro da política de Defesa de Washington.

Como agora a NSA possuía autorização formal para um nível de interceptação que

ultrapassava sua própria capacidade infraestrutural, a agência passou a contar cada vez mais

com o setor privado. Com o estreitamento de laços, vieram os escândalos: a primeira denúncia

79 “Como justificativa para um ataque aéreo americano, Reagan elencou três mensagens interceptadas pela NSA como prova “inequívoca” do envolvimento da Líbia no atentado [contra a discoteca La Belle, em Berlim]. Ao fazê-lo, ele deixou claro para o líder do país, Muammar Khadaffi, que era hora de trocar seus códigos para novas técnicas criptográficas”. (BAMFORD, 2002:328, tradução nossa) 80 Cf. PARLAMENTO EUROPEU, Development of Surveillance Technology and risk of abuse of economic information, 1999. 81“(…)Hayden brought up one area that appeared to be a giant loop hole, if a president wanted to secretly take advantage of it. It was simply to have one of the NSA’s partners in Canada, Britain, or another country eavesdrop on targets beyond the legal reach of the NSA and then pass the information back to the agency. Such an action had been considered in the past. In 1973, for example, the CIA refused to help the NSA illegally eavesdrop on American citizens within the U.S. But according to the NSA’s deputy director at the time, Dr. Louis Tordella, they could have done it using foreigners in a foreign country. Hayden suggested that such activity was not prohibited by federal law. Instead it was prohibited only by presidential executive order, and executive orders can be canceled or changed at the whim of a president.”

72

sobre o amparo privado à espionagem governamental foi feita em maio de 2006 por Mark

Klein, à época, funcionário da telefônica AT&T. Klein vazou uma série de documentos que

comprovavam que a empresa havia colaborado com a NSA instalando em seu provedor de

internetum hardware de análise de big data para ciber-segurança, o Narus. Com

funcionamento similar ao de um grampo telefônico, o equipamento eracapaz de monitorar

todas as comunicações da rede, inclusive entre cidadãos estadunidenses dentro do território82.

O segundo escândaloofereceu um panorama da convergência entre a Guerra ao Terror,

o desenvolvimento do mercado estadunidense de tecnologia, o pós-crise de 2008 e a

consequente reformulação do capitalismo imperialista dos Estados Unidos.Em 2013, o ex-

técnico em informática da CIA Edward Snowden contatou o jornalista GleenGreenwald, à

época repórter do diário britânico The Guardian, para vazar uma série de documentos sobre a

conduta da NSA e a persistência em programas de vigilância em larga escala. O próprio

Greenwald, repórter investigativo veterano, conta que se surpreendeu com a “quantidade e o

escopo” dos documentos apresentados por Snowden:

Mesmo sendo alguém que passou anos escrevendo sobre os riscos da

vigilância secreta dos Estados Unidos, considerei a amplitude do sistema de

espionagem verdadeiramente chocante, principalmente porque ele havia sido

implementado praticamente sem quaisquer responsabilização, transparência

ou limites. Nunca houve a intenção, por parte de quem os implementou, de

que os milhares de discretos programas de vigilância descritos pelos

arquivos viessem ao conhecimento público. Muitos dos programas miravam

a população americana, mas dezenas de países ao redor do mundo –

incluindo democracias consideradas aliadas naturais dos Estados Unidos,

como França, Brasil, Índia e Alemanha – também eram alvo de vigilância

maciça indiscriminada83. (GREENWALD, 2014, p. 92, tradução nossa)

Talvez a mais importante revelação dos papéis de Snowden tenha sido a existência de

um programa chamado PRISM, que garantia à NSA acesso aos servidores de empresas como

Facebook, Apple, Microsoft, Google etc, e permitia que agentes do Estado obtivessem e

manipulassem de forma automatizada dados/e-mails de milhões de pessoas dentro e fora dos

Estados Unidos. O armazenamento e tratamento de dados já estavam em curso, engordando

enormemente o faturamento das empresas citadas, mas esta foi a primeira vez que a relação

82 Cf. WHISTLE-BLOWER outs NSA Spy Room, Wire, 2006. 83 “Even as someone who had spent years writing about the dangers of secret US surveillance, I found the sheer vastness of the spying system genuinely shocking, all the more so because it had clearly been implemented with virtually no accountability, no transparency, and no limits. The thousands of discrete surveillance programs described by the archive were never intended by those who implemented them to become public knowledge. Many of the programs were aimed at the American population, but dozens of countries around the planet—including democracies typically considered US allies, such as France, Brazil, India, and Germany—were also targets of indiscriminate mass surveillance”.

73

entre elas e o Estado de vigilância maciça estadunidense entrou em tamanha evidência. Como

explica Greenwald,

O que tornou tão importantes as revelações do PRISM foi que o programa

permitia que a NSA obtivesse praticamente qualquer coisa que desejasse das

empresas de internet, que centenas de milhões de pessoas ao redor do mundo

usam hoje como sua forma primordial de comunicação. Este movimento foi

possibilitado pel[a legislação] pós-11 de setembro, que garantiu à NSA

amplos poderes de vigilância sobre americanos, com autoridade

praticamente ilimitada de empreender a vigilância maciça de populações

estrangeiras inteiras.

O FISAAmendmentsAct, de 2008, é a lei vigente sobre a vigilância da NSA.

Ela foi sancionada por um Congresso bipartidário, logo após o escândalo da

espionagem sem mandato por parte da NSA durante a era Bush e, na prática,

legalizou o cerne do programa ilegal de Bush. Como revelado pelo

escândalo, Bush havia secretamente autorizado que a NSA espionasse

cidadãos americanos e estrangeiros dentro dos Estados Unidos, sob a

justificativa de monitorar atividade terrorista. A ordem anulou a obrigação

de ordens judiciais para a espionagem interna e resultou na vigilância secreta

de pelo menos milhares de pessoas dentro do país.

Apesar do clamor em torno da ilegalidade do programa, a lei do FISA de

2008 buscou institucionalizar parte do esquema ao invés de encerrá-lo. A lei

se baseia na distinção entre "pessoas dos Estados Unidos" (cidadãos

americanos e aqueles que se encontram legalmente no território) e todas as

outras. Para vigiar diretamente os telefonemas ou e-mails de pessoas dos

Estados Unidos, ainda se aplica a necessidade de ordem judicial individual,

emitida pelo tribunal do FISA.

Mas para todas as outras, independentemente de onde estejam, o mandado é

dispensável, mesmo que elas estejam se comunicando com pessoas dos

Estados Unidos. De acordo com a seção 702 da lei de 2008, a NSA só

precisa enviar ao FISAuma vez por ano os critérios gerais para a escolha dos

alvos no período — o parâmetro sendo meramente que a vigilância"ajudará

na colheita legítima de inteligência exterior" — e o procedimento está

coberto. Uma vez carimbada a aprovação pelo tribunal do FISA neste alvará,

a NSA está autorizada a escolher qualquer estrangeiro que queira vigiar,

além de obrigar as empresas de telecomunicações e internet a fornecer

acesso a toda comunicação de qualquer estrangeiro, incluindo aquela com

pessoas dos Estados Unidos — conversas no Facebook, e-mails no Yahoo!

buscas no Google. Não é necessário persuadir a corte de que aquela pessoa é

culpada de qualquer coisa ou sequer de que haja razão para olhá-la com

suspeição. Também não há necessidade de filtrar as pessoas dos Estados

Unidos que acabem colateralmente vigiadas no processo84. (GREENWALD,

2014, p. 76-7)

84 “What made the PRISM revelations so important was that the program allowed the NSA to obtain virtually anything it wanted from the Internet companies that hundreds of millions of people around the world now use as their primary means to communicate. This move was made possible by the laws that the US government had implemented in the wake of 9/11, which vested the NSA with sweeping powers to surveil Americans and with virtually unlimited authority to carry out indiscriminate mass surveillance of entire foreign populations. The 2008 FISA Amendments Act is the current governing law for NSA surveillance. It was enacted by a bipartisan Congress in the wake of the Bush-era NSA warrantless eavesdropping scandal, and a key result was that it effectively legalized the crux of Bush’s illegal program. As the scandal revealed, Bush had secretly authorized the NSA to eavesdrop on Americans and others within the United States, justifying the order by the need to search for terrorist activity. The order overrode the requirement to obtain the court-approved

74

3.2 – Mudar tudo para não mudar nada: a influência dos think tanks e o Google na

diplomacia

As revelações de Snowden85 marcam uma nova era não apenas nos estudos acerca dos

conglomerados de comunicação e tecnologia, mas também nas relações internacionais. Talvez

até mais do que isso. Para o filósofo polonês ZygmuntBauman, esses vazamentos abalaram as

próprias fundações teóricas e ideológicas da democracia liberal:

Graças à documentação distribuída por Snowden e outros, sabemos mais do

que sabíamos sobre o caráter e a extensão das práticas de coleta de

inteligência de várias agências encarregadas de garantir nossa segurança.

Precisamente o que sabemos ou não, assim como o significado geral de

nosso conhecimento, é algo que permanece a tal ponto incerto, que desafia

tanto a análise acadêmica quanto nossa capacidade de responder por meio de

políticas, procedimentos, instituições e ações coletivas. [...] mas o que se

tornou conhecido certamente abala as compreensões convencionais do que

significa pensar sobre práticas de segurança — e não apenas segurança. [...]

O que é particularmente interessante sobre os padrões que se pode apreender

da informação compartilhada por Snowden é a confirmação potencial da tese

de que hoje vivemos num mundo que não é organizado a partir de Estados

interagindo num sistema de Estados; nem numa hierarquia embrionária do

tipo previsto por teóricos da globalização, da governança global etc; nem

num novo tipo de império ou conluio de grandes poderes. E não parece

sensato supor que estes padrões possam ser compreendidos sem, em alguma

medida, abranger os câmbios contemporâneos que colocam mercados

globalizados e riqueza corporativa como medidas primordiais de valor

econômico e mesmo político. Algumas das respostas às revelações de

Snowden sugerem que ainda há vida no velho modelo

warrants ordinarily necessary for domestic spying, and resulted in the secret surveillance of at least thousands of people within the United States. Despite the outcry that this program was illegal, the 2008 FISA law sought to institutionalize some of the scheme, not end it. The law is based on a distinction between “US persons” (American citizens and those legally on US soil) and all other people. To directly target a US person’s telephone calls or e-mails, the NSA must still obtain an individual warrant from the FISA court. But for all other people, wherever they are, no individual warrant is needed, even if they are communicating with US persons. Under section 702 of the 2008 law, the NSA is merely required once a year to submit to the FISA court its general guidelines for determining that year’s targets—the criteria is merely that the surveillance will “aid legitimate foreign intelligence gathering”—and then receives blanket authorization to proceed. Once the FISA court stamps “approved” on those permits, the NSA is then empowered to target any foreign nationals it wants for surveillance, and can compel telecoms and Internet companies to provide access to all the communications of any non-American, including those with US persons— Facebook chats, Yahoo! e-mails, Google searches. There is no need to persuade a court that the person is guilty of anything, or even that there is reason to regard the target with suspicion, and there is no need to filter out the US persons who end up surveilled in the process.” 85Houve um episódio no mínimo curioso à época dos vazamentos: a Venezuela também chegou a conceder permissão para que Snowden se exilasse por lá, mas Cuba (rota de passagem para aviões russos desde à época das relações bilaterais com a União Soviética) teria negado a passagem do whistleblower pelo espaço aéreo cubano. Apesar do governo da Ilha negar essa informação, é muito possível que, para evitar tensões dentro das negociações secretas que já aconteciam entre os países vizinhos para a normalização das relações bilaterais – e que viriam à luz somente em dezembro de 2014 com um pronunciamento simultâneo de Raul Castro e Barack Obama – o governo tenha decidido negar a passagem de Snowden pela Ilha. No fim das contas, Snowden teve seu pedido de asilo político concedido pela Rússia.

75

nacional/internacional. Mas muitos defendem que algo menos previsível está

ocorrendo. Sintomas dessa imprevisibilidade transparecem nas muitas

formas pelas quais as práticas de agências de inteligência, como a NSA,

desafiam nossas suposições sobre democracia.

Neste contexto, é importante lembrar que a democracia, como outras formas

de pluralismo político, é tradicionalmente algo que pode ser limitado ou

mesmo sacrificado para assegurar a ordem fundamental dos Estados-nação

dentro de um sistema de Estados. No entanto, o que está em questão nas

revelações recentes não é apenas a questão costumaz de quando seria

possível suspender normas democráticas para mobilizar operações de

segurança mais eficazes ou traçar uma linha separando a arena civil, onde

regras democráticas são pertinentes, da arena da segurança, na qual a

democracia deve ceder [...] É, sobretudo, a aparente rearticulação de

barreiras tanto entre Estados quanto entre o Estado, como espaço de

necessidade política, e a sociedade civil, como arena de liberdade pessoal e

política; portanto, em ambos casos, entre as demandas de segurança e as

possibilidades de liberdade e autodeterminação. Se isso de fato faz parte do

padrão que está emergindo, tanto o significado de segurança quanto o de

democracia (bem como a relação entre eles) serão radicalmente

desestabilizados86 (...) (BAUMAN et al., 2014, p. 134-5, tradução nossa)

Que órgãos de Estado possam espionar e ter acesso livre aos servidores de empresas

que prestam serviços e modulam os usos da internet para o todo o planeta é algo que

reconfigura as disputas globais e impõe novos desafios teóricos, interdisciplinares por

86 “Thanks to the documentation distributed by Snowden and others, we now know more than we did about the character and extent of the intelligence gathering practices of various agencies charged with enhancing our security. Precisely what we know, what we don’t know, and what our limited knowledge adds up to remains uncertain, in ways that challenge both scholarly analysis and our sense of how we should respond through policies, procedures, institutions and collective actions. (...) but what has become known certainly disturbs conventional understandings of what it means to think about practices of security—and not only security. (...) What is especially interesting about the patterns that might be read into the information released by Snowden is the potential confirmation of claims that we now live in a world that is organized neither within states acting within a system of states, nor an embryonic hierarchy of the kind envisaged by theorists of globalization, global governance, and so on, nor a new kind of empire or concert of great powers. Moreover, it seems unwise to assume that these patterns can be understood without some grasp on contemporary shifts toward globalizing markets and corporate wealth as the primary measure of economic and even political value. Some of the responses to Snowden’s revelations suggest that there is still life in the old national/international model. But many also suggest that something less predictable is occurring. Some indications of this unpredictability are suggested by the many ways in which the practices of intelligence agencies, like the NSA, challenge our assumptions about democracy. In this context, it is important to remember that democracy, along with other forms of political pluralism, is conventionally something that might be limited, or even sacrificed, to secure the primary order of nation-states in a system of such states. Yet what is especially at issue in recent revelations is not just the traditional question of when it might be possible to suspend democratic norms in order to mobilize more effective security operations or to draw a sharp line between a civil arena in which democratic norms are appropriate and a security arena in which democracy must give way (...). It is, rather, the apparent rearticulation of boundaries both between states, and between the state as the seat of political necessity and civil society as an arena of political and personal liberty; and thus, in both cases, between the demands of security and the possibilities of liberty or self-determination. If this is indeed part of the pattern that is emerging, the meaning both of security and of democracy, as well as the relation between them, will become radically destabilized”

76

definição. A partir das revelações de Snowden, Bauman depreende quatro pontos de análise

dos câmbios estruturais no sistema transnacional de governança:

1) Redes de inteligência e espionagem não podem mais ser encaradas sob uma

ótica nacional/internacional. Elas são "variadamente internacionais e transnacionais,

com cartografias que lembram mais circuitos elétricos do que propriedades

territoriais". (BAUMAN et al., 2014, p. 136) O filósofo adverte, no entanto, que o fato

de as agências de inteligência evadirem fronteiras não significa que fronteiras estejam

se dissolvendo. "A própria razão de existência [de agências como a NSA] é confirmar

barreiras de inclusão e exclusão" (ibidem), o que exige atenção redobrada ao

surgimento de novas tecnologias de controle popular.

2) A distinção entre Estado e sociedade civil tornou-se ainda mais fluida, com a

invasão do Estado (auxiliado por agentes corporativos privados) na sociedade civil e

na vida privada. No entanto, o que emerge dessa fluidez não é um Estado policial

como de outrora, mas uma complexa rede de interações entre agentes privados,

públicos ou mesmo híbridos, que se sobrepõe tanto à soberania estatal quanto à

soberania popular. (idem, p. 137)

3) A ideia de segurança parece ter se transformado num princípio independente,

capaz de se impor sobre qualquer demanda ou liberdade sócio-política. Se a garantia

da segurança (supondo que haja algo a ser assegurado) é responsabilidade

prioritariamente da esfera estatal; e a liberdade, da esfera popular, essa concepção

revela suas tendências totalitárias ao sobrepor a burocracia àsnecessidades do povo.

Face às ameaças plausíveis (ou não) ao modo de vida, é compreensível que

“alternativas autoritárias tornem-se desejáveis ou mesmo naturais” para boa parte da

sociedade civil. (ibidem)

4) A exigência de segredo por parte das agências de segurança é devastadora para

a democracia, dado que a qualidade de uma democracia é intimamente atrelada à

qualidade do conhecimento que o povo (demos) detém do poder (kratos). É de base

profundamente autoritária a concepção de que o povo não pode saber do poder,

enquanto o poder deve saber o máximo possível sobre o povo. (ibidem)

No meio desta intrincada rede de rearranjos institucionais, interessa-nos

particularmente o papel híbrido das grandes empresas de tecnologia que, como já

demonstramos, são peça fundamental – seja por interesse próprio, por pressão estatal ou pela

combinação dos dois – da engrenagem de espionagem. As FANG estão no epicentro da

77

disputa atual de poder e é preciso compreender com urgência suas atuações, limites e

perspectivas, a partir de uma discussão geopolítica, sociológica e econômica.

Em “PostscriptonControlSocieties”, Gilles Deleuze relaciona tiposdiferentes de

sociedade a tipos diferentes de máquinas: enquanto as sociedades soberanas funcionavam com

engrenagens simples, como alavancas, roldanas e relógios, as sociedades disciplinadoras

baseavam-se em instrumentos termodinâmicos. Deleuze vincula a tecnologia da informação e

os computadores ao que chama de sociedade de controle (DELEUZE, 1995, p. 180-1).

Foucault associava as sociedades disciplinadoras aos séculos XVIII e XIX;

elas atingiram seu apogeu no início do século XX. Elas operam a partir da

organização de amplos espaços de confinamento. Os indivíduos sempre vão

de um lugar fechado a outro, cada qual com leis próprias: primeiro, a

família; depois, a escola (“aqui não é sua casa, você sabe”); em seguida, o

quartel (“aqui não é a escola, você sabe”); a fábrica; de vez em quando, o

hospital; talvez a prisão, estrutura-modelo de confinamento. [...] Mas

Foucault também sabia o quão efêmero era este modelo: ele substituiu as

sociedades soberanas cujo objetivo e modus operandi eram completamente

diferentes (confiscar parte da produção [sociedade soberana] ao invés de

organizá-la [sociedade disciplinadora], condenar à morte [sociedade

soberana] em vez de ordenar a vida [sociedade disciplinadora])87.

(DELEUZE, 1995, p. 177-8, tradução nossa)

Ao término da segunda guerra, foi a vez de as sociedades disciplinadoras entrarem em

rápido e irreversível declínio. As instituições de confinamento de outrora começaram a operar

em novas formas de interação entre indivíduo, coletivo e instituição. Em termos deleuzianos,

Assim como os negócios estão substituindo as fábricas, a escola está sendo

substituída pela educação continuada, e as provas pela avaliação perene. (...)

Nas sociedades disciplinadoras, você vivia seguidos recomeços (quando ia

da escola para o quartel, do quartel para a fábrica), enquanto em sociedades

de controle, você nunca termina nada – negócios, treinamento e serviço

militar coexistem como estados metaestáveis em uma modulação única, uma

espécie de transmutação universal. [...] Sociedades disciplinadoras têm dois

polos: assinaturas representam indivíduos e números ou locais servem para

registrar o lugar dos indivíduos numa massa. Em sociedades de controle, por

outro lado, o ponto fundamental não é mais uma assinatura ou um número,

mas um código [...] A linguagem digital de controle é formada por códigos

que indicam se o acesso a determinada informação deve ser permitido ou

negado. Não estamos mais lidando com a dualidade entre massa e indivíduo.

Os indivíduos [do latim para indivisível] se tornam “divíduos” [divisíveis,

em dados], enquanto as massas se tornam amostras, dados, mercados ou

87 “Foucault associated disciplinary societies with the eighteenth and nineteenth centuries; they reach their apogee at the beginning of the twentieth century. They operate by organizing major sites of confinement. Individuals are always going from one closed site to another, each with its own laws: first of all the family, then school ('you're not at home, you know'), then the barracks ('you're not at school, you know'), then the factory, hospital from time to time, maybe prison, the model site of confinement. (...) But Foucault also knew how short-lived this model was: it succeeded sovereign societies with an altogether different aim and operation (taking a cut of production instead of organizing it, condemning to death instead of ordering life)”.

78

“bancos”. Talvez o dinheiro seja a melhor expressão da diferença entre os

dois tipos de sociedade, já que a disciplinadora esteve sempre relacionada à

moeda cunhada a partir do lastro numérico do ouro, enquanto a sociedade de

controle se baseia nas taxas de câmbio flutuantes, cujas variações dependem

de um código que reúne amostras percentuais de diversas moedas. 88 (Idem,

p. 179-180, tradução nossa).

Ou seja, o que emergiu com o gradual colapso da sociedade disciplinadora não foi

algo necessariamente “mais livre” ou “melhor”. Também não foi uma sociedade de poder ou

riqueza distribuídos, embora sua concentração seja menos evidente – ainda que mais

acentuada, no caso da renda – do que no início do século passado. O dinheiro, efetivamente

livre do padrão-ouro desde 197189, também não se converteu em algo absolutamente virtual,

mas passou a ser lastreado na própria movimentação financeira. Para manter a analogia

deleuziana, a máquina correspondente à sociedade de controle também não se dissolveu em

algo imaterial, ainda que expressões metafóricas corriqueiras como “rede virtual”, “endereço

88 “(…) just as businesses are replacing factories, school is being replaced by continuing education and exams by continuous assessment. (…) In disciplinary societies you were always starting all over again (as you went from school to barracks, from barracks to factory), while in control societies you never finish anything-business, training, and military service being coexisting metastable states of a single modulation, a sort of universal transmutation. (…) Disciplinary societies have two poles: signatures standing for individuals, and numbers or places in a register standing for their position in a mass. In control societies, on the other hand, the key thing is no longer a signature or number but a code (…) Digital language of control is made up of codes indicating whether access to some information should be allowed or denied. We're no longer dealing with a duality of mass and individual. Individuals become” dividuals,” and masses become samples, data, markets, or “banks.” Money, perhaps, best expresses the difference between the two kinds of society, since discipline was always related to molded currencies containing gold as a numerical standard, whereas control is based on floating exchange rates, modulations depending on a code setting sample percentages for various currencies.” 89 Tecnicamente, os Estados Unidos saíram do padrão-ouro em 1932, numa tentativa (fracassada) do presidente Franklin D. Roosevelt de conter a crise de 1929. Mesmo assim, o dólar permaneceu conversível em ouro até os anos 1970. O ex-ministro das Finanças do governo grego do Syriza, Yanis Varoufakis, conta nos seguintes termos a história dessa decisão de virtualização do dinheiro em seu livro canônico, O Minotauro Global: “Em 1970, o presidente Richard Nixon nomeou Paul Volcker como subsecretário do Tesouro para assuntos monetários internacionais. Sua missão consistia em reportar-se ao Conselho de Segurança Nacional, liderado por Henry Kissinger, que em 1973 viria a se tornar o secretário de Estado mais influente da história. Em maio de 1971, o grupo de trabalho liderado por Volcker apresentou a Kissinger um plano de contingência que considerou a ideia da “suspensão da convertibilidade do ouro”. É agora claro que, em ambos os lados do Atlântico, os políticos digladiavam-se por status e poder, antecipando uma importante mudança no Plano Global.

Em agosto de 1971, o governo francês decidiu fazer uma declaração pública de seu descontentamento sobre a política dos Estados Unidos: o presidente Georges Pompidou ordenou que um destróier francês navegasse até Nova Jersey para trocar dólares por ouro guardado no Fort Knox, como era seu direito segundo o acordo de Bretton Woods. Poucos dias depois, o governo britânico de Edward Heath emitiu um pedido semelhante (embora sem acionar a Marinha Real), exigindo ouro equivalente a us$ 3 bilhões mantidos pelo Banco da Inglaterra. Infelizes Pompidou e Heath: se precipitaram a entrar num terreno onde ninguém queria pisar.

Nixon estava em choque absoluto. Quatro dias depois, em 15 de agosto de 1971, ele anunciou o fim efetivo de Bretton Woods: o dólar já não seria convertível em ouro. Assim, o Plano Global foi encerrado.” (VAROUFAKIS, 2016, p. 128-9)

79

eletrônico”, “comunicação por dados” e “armazenagem na nuvem”, entre outros, gerem essa

impressão.

Seguindo a linha do pensamento deleuziano,Alexander R. Galloway defende que a

compreensão da rede não como uma “metáfora”, mas como espaço de “mídias materiais e

materializadoras” seja fundamental para diversificar e tornar mais complexo nosso

entendimento da política nas sociedades de controle do século XXI90”. No livro Protocol,

Galloway se concentra em explicar a estrutura da internet a partir da economia política da

rede, recorrendo às tecnicidades apenas para demonstrar como a forma determina o uso ou

revela uma intencionalidade político-econômica. O autor começa explicando o que são os

protocolos de internet: base procedimental da rede e conjunto fundamental de informações,

que permite visualizar a estrutura desses espaços, forjados ideologicamente para serem

compreendidos como neutros, amorfos etc, sem sê-los.

Os protocolos de internet são as normas que permitem que a internet funcione, regras

pré-determinadas para a organização da operação das redes. Para explicar melhor o tema,

Galloway discute a constituição de dois deles: o TCP/IP (TransmissionControlProtocol/

Internet Protocol), que permite à internet a criação de uma distribuição horizontal de

informações de um computador a outro; e o DNS (Domain Name System), que funciona em

uma lógica vertical, em que órgãos regulatórios distribuem o acesso por meio do

gerenciamento de nomes e endereços da internet.

A infraestrutura e a gênesis da internet –sua origem militar, descrita por Galloway e

citada anteriormente neste capítulo –, além de suas capacidades e limites de modulação dentro

dessa sociedade de controle, demonstram que a rede não é um rio que cria seu próprio

caminho conforme se expande e interconecta pessoas, mas sim um espaço cujas estruturas

foram previamente pensadas; logo,parte importantede suas expansões e limites foi antevista.

Compreender este fator nos permite destruir um grande mito sobre a internet: a de que ela é

um avanço tecnológico que, por si só, permitirá o desenvolvimento da humanidade e por

consequência, sua liberdade de sistemas de opressão.Ou seja, não se pode perder de

perspectiva que a internet é mais uma tecnologia pensada, criada e estruturada (ainda que

dialeticamente) a partir e dentro dos parâmetros de uma sociedade de controle.

Talvez vivamos hoje o momento mais distópico da história da internet. Mas, há menos

de uma década, ela ainda se prometia a “ágora do século XXI”, que construiria as pontes entre

os povos e permitiria um inédito protagonismo popular no exercício do poder dentro de uma

90Cf. GALLOWAY (2004, p. XV).

80

“aldeia global”. Dos movimentos de Seattle em 1999 às revoltas no Oriente Médio no início

da segunda década do século XXI, foram vários os movimentos espontâneos a gerar um

otimismo exagerado entre estudiosos e pesquisadores progressistas ao redor do mundo. Ainda

que revoltas espontâneas diante de crises político-econômicas profundas sejam comuns na

história, os levantes pós-2008 tiveram uma peculiaridade inédita: foram permeados pelo – e

em boa parte derivados do – uso internet91, levantando inúmeros debates sobre o papel das

redes sociais nas novas formas de protestos e de organização/hierarquização de movimentos

sociais (CASTELLS, 2012; HARVEY et al., 2012). Diversos autores teorizaram sobre um

novo tipo de ativismo catalisado pelo poder das redes ou ainda sobre a pureza das novas

formas de organização, que impulsionariam autênticas revoluções dentro do sistema

capitalista (CASTELLS, 2009; CARDON e GRANJON, 2010; LAZZARATO e CORSINI,

2006).

De acordo com o filósofo bielorrusso EvgenyMorozov, este otimismo deriva de uma

espécie de euforia nascida do advento da internet, que freia análises dialéticas, multifacetadas,

sobre como ela interage e influencia as relações de poder num mundo recém-saído da

bipolaridade geopolítica:

A ideia de que a internet favorece o oprimido e não o opressor é encampada

pelo que eu chamo de ciber-utopia: uma crença ingênua na natureza

emancipadora da comunicação online, que se assenta numa recusa teimosa

de admitir seus pontos negativos. Ela emana do deslumbrado fervor digital

dos anos 90, quando ex-hippies, agora acomodados nas mais prestigiadas

universidades do mundo, empreenderam uma orgia argumentativa para

provar que a internet poderia entregar o que os anos 60 não conseguiram:

causar uma explosão de participação democrática, fazer reflorescer

comunidades moribundas, fortalecer uma vida associativa e servir como uma

ponte de união, de um jogo de boliche solitário a uma experiência de

blogging coletivo. E se funciona para Seatle, há de funcionar também para

Xangai.

Ciber-utópicos partiram para a ambiciosa construção de uma nova e

melhorada Organização das Nações Unidas, para terminar com um Cirquedu

Soleil digital. Mesmo se comprovadas — e esse é um gigantesco "se" —,

essas teorias se mostraram refratárias a contextos não-ocidentais e,

principalmente, autoritários. [...] Ao falhar em prever como governos

autoritários responderiam à internet, ciber-utópicos não anteciparam como

ela se mostraria útil para fins propagandísticos, como ditadores dominariam

91Os protestos contra o resultado eleitoral no Irã em 2009 ganharam o apelido de “Revolução do Twitter/Facebook” (MOROZOV, 2009); os movimentos contra os regimes árabes se espalharam como rastilho de pólvora, da Tunísia ao Egito, do Omã ao Cazaquistão, da Argélia à Jordânia e ao Djibuti (FARIS, 2012) com grande fluxo de informação passando pela internet; uma suposta fraude eleitoral nas eleições legislativas russas de 2011 deixou Moscou em polvorosa por pelo menos dois anos e também alterou a maneira como o governo lidaria com a internet (NOCETTI, 2011).Enfim, da derrubada de Viktor Yanukovich na Ucrânia à escalada do autoproclamado Estado Islâmico (GUIDÈRE, 2016) pelas ruínas do Iraque e da Síria, a massificação do uso político das novas tecnologias e mídias teve certo protagonismo.

81

a arte de utilizá-la para a vigilância ou quão sofisticados se tornariam os

mecanismos de censura na internet. Pelo contrário: a maioria dos ciber-

utópicos se fixou em uma narrativa populista de como a tecnologia

empodera o povo que, por sua vez, oprimido por anos de autoritarismo,

invariavelmente se rebelaria, mobilizando-se por meio de mensagens de

texto, Facebook, Twitter e quaisquer outras novas ferramentas que surgissem

no ano seguinte. (O povo, há que se notar, gostou bastante de escutar essas

teorias). Paradoxalmente, em sua recusa de enxergar os aspectos negativos

deste novo ambiente digital, ciber-utópicos acabaram por reduzir o papel da

internet, recusando-se a enxergar como ela penetra e remodela todos os

caminhos da vida política, não apenas aqueles que levam à democratização92.

(MOROZOV, 2011, p. XIII-XIV, tradução nossa).

Das pontes prometidas, o que se viu foi a internet se converter em um emaranhado de

muros. O fluxo de informações é cada vez mais controlado e taxado por políticas de proteção

de propriedade intelectual ealgoritmos das empresas que detêm as plataformas ou dispositivos

que as pessoas utilizam para se conectar. As relações entre pessoas e países (sejam

comerciais, de amizade, de troca de informações ou ações políticas) são mediadas (e,

potencialmente, controladas) por conglomerados multibilionários que lucram com a produção

voluntária dos usuários, recolhem dados pessoais em larga escala e os vendem a terceiros, de

empresas desconhecidas a órgãos de controle estatal, como vimos anteriormente.

Esta contrarrevolução informativa teve estopim e contexto histórico.O colapso

financeiro de 2008 e a opção das elites políticas pelas chamadas medidas de austeridade fiscal

como forma de remendar o sistema financeiro aprofundaram a crise de representatividade das

democracias liberais e desencadearam movimentos populares por todo o mundo (ZIZEK,

2012). Tamanha movimentação na base da pirâmide político-econômica não passaria ao largo

dos órgãos governamentais encarregados das Relações Exteriores (MCCARTHY, 2015;

92 “The idea that the Internet favors the oppressed rather than the oppressor is marred by what I call cyber-utopianism: a naïve belief in the emancipatory nature of online communication that rests on a stubborn refusal to acknowledge its downside. It stems from the starryeyed digital fervor of the 1990s, when former hippies, by this time ensconced in some of the most prestigious universities in the world, went on an argumentative spree to prove that the Internet could deliver what the 1960s couldn’t: boost democratic participation, trigger a renaissance of moribund communities, strengthen associational life, and serve as a bridge from bowling alone to blogging together. And if it works in Seattle, it must also work in Shanghai. Cyber-utopians ambitiously set out to build a new and improved United Nations, only to end up with a digital Cirque du Soleil. Even if true—and that’s a gigantic “if”—their theories proved difficult to adapt to non-Western and particularly nondemocratic contexts. (...) Failing to anticipate how authoritarian governments would respond to the Internet, cyber-utopians did not predict how useful it would prove for propaganda purposes, how masterfully dictators would learn to use it for surveillance, and how sophisticated modern systems of Internet censorship would become. Instead most cyber-utopians stuck to a populist account of how technology empowers the people, who, oppressed by years of authoritarian rule, will inevitably rebel, mobilizing themselves through text messages, Facebook, Twitter, and whatever new tool comes along next year. (The people, it must be noted, really liked to hear such theories.) Paradoxically, in their refusal to see the downside of the new digital environment, cyber-utopians ended up belittling the role of the Internet, refusing to see that it penetrates and reshapes all walks of political life, not just the ones conducive to democratization”. (MOROZOV, 2011, p. 13-14).

82

CARR, 2016;MUELLER, 2010; ROSENAU e SINGH, 2012; CHOUCRI, 2012). A

administração democrata de Barack Obama decidiu assumir a transformação da web em

ferramenta de controle geopolítico, intensificando o processo de modernização do

Departamento de Estado e disseminando amplamente o uso das novas tecnologias em seu

modus operandi (NOCETTI, 2011).

Nos anos seguintes às revoltas pós-2008 e no calor dos debates sobre o papel das redes

nessas revoltas, uma série de documentos vazada pelo Wikileaks revelou a influência de think

tanks e empresas de tecnologia durante tais movimentações políticas, levando a análise a

outro patamar. Assim, Twitter, Facebook, Google e Wikileaks, entre outros, consolidaram

suas posições no centro das tensões diplomáticas e das disputas políticas internacionais

(MOROZOV, 2009; HOWARD, 2015; FUCHS, 2014, EZRATTY, 2016; JACOB, 2017),

transformando o controle do espaço virtual em parte vital do Soft Power93da administração

Obama (NYE, 2008-2009):

[...] em um contexto de empoderamento da sociedade civil, de

mundialização da opinião e do desenvolvimento sem precedentes das novas

tecnologias ligadas à internet, a administração Obama pretendeu devolver à

“marca Estados Unidos” o poder de atração perdido com o aventurismo da

administração Bush. Ao mesmo tempo, a cúpula estadunidense desenvolveu

uma metodologia que transformou a web em uma tecnologia em

conformidade com as normas e valores que os Estados Unidos buscam

promover pelo mundo94. (NOCETTI, 2011, p. 157, tradução nossa).

Apesar do discurso superficialmente inclusivo do mandatário estadunidense, a disputa

real pelo ambiente virtual era menos democrática do que Washington fazia parecer.

Whistleblowers95 trouxeram à superfície o lado perverso da novidade tecnológica: para citar

uns poucos exemplos, entendeu-se que os algoritmos não eram só ferramentas

pararealizarcontas e avaliações, mas que suas combinações reforçavam preconceitos e a

consequente exclusão de alguns grupos na sociedade96; o comando de voz dos celulares

93Entende-se por Soft Power a capacidade de modelar as vontades e ações de terceiros sem o uso da força ou da coerção. Segundo Nye, na política, o soft power se expressa na capacidade de um país ou um grupo político de, a partir da admiração pela sua cultura, autoridade moral ou valores políticos, levar outros países e grupos a ceder em suas vontades. 94 « [...] dans un contexte de montée en puissance de la société civile, de mondialisation de l’opinion et d’essor sans précédent des nouvelles technologies liées à Internet, l’Administration Obama entend redonner à la “ marque États-Unis” le pouvoir d’attraction perdu avec l’aventurisme de l’Administration Bush. Dans le même temps, les décideurs américains ont développé une approche qui fait du Web une technologie s’accordant avec les normes et valeurs que cherchent à promouvoir les États-Unis dans le monde. La liberté d’Internet est ainsi l’un des axes majeurs de la politique extérieure de l’Administration Obama. » 95 Whistleblower é o termo em inglês para a pessoa que revela informações ou vaza documentos que atestam sobre uma conduta ilegal ou criminosa de organizações públicas ou privadas. 96 Cf. FERRARI, 2017. Ver mais nos trabalhos de Catherine O’Neil:

83

deixou de ser uma simples praticidade quando se descobriu que conversas pessoais – triviais

ou não – são gravadas.

Diante da explosão da comunicação P2P em movimentos populares, de suas

consequências na organização de ativismos políticos na base da sociedade e influência em

fatos políticos, os governos foram obrigados a atualizar seu modo de agir interna e

externamente. Grandes potências, além de investirem fortemente em inovação e tecnologia

(MAZZUCATO, 2014), fizeram novos acordos com grandes empresas privadas do setor para

colocar as novas mídias no epicentro da atividade política e diplomática (RIOUX, 2014).

Julien Nocetti observa que esta importante transição foi amparada por um vasto repertório de

produção acadêmica e ideológica:

[...] think tanks conhecidos pela proximidade com o Partido Republicano

contribuíram amplamente para o debate sobre a interação entre web e

diplomacia pública. Em 2010, a New America Foundation organizou vários

eventos sobre o assunto. Podemos citar “Does the Internet Favor

DictatorsorDissenters?”, Washington, 21 de maio de 2010; e “Decoding

Digital Activism”, Washington, 15 de julho de 2010. Os centros de pesquisa

das grandes universidades também estão presentes no debate, tais como o

Berkman Center for Internet &Society (Harvard), o Institute for

PublicAffairsand Global Communication (George Washington University) e

o Miller Center ofPublicAffairs (Universityof Virginia)97. (NOCETTI, 2011,

p. 159, tradução nossa)

Mas o que exatamente são os think tanks, que tiveram papel tão proeminente na

integração das gigantes do Vale do Silício com o governo dos Estados Unidos? A história dos

“tanques de pensamento” remonta à metade do século XX, quando o que era uma gíria para

“cabeça pensante” foi usado pela primeira vez para designar um grupo de estudos da

universidade de Standford, em um artigo publicado pelo New York Times, em 1958

(MICHELOT, 2013, p. 98). No pós-Segunda Guerra, o termo se tornou comum a grupos

independentes de pesquisa em estratégia militar, até pelo jogo de palavras com a palavra

tank(tanque). Deste nicho, a RandCoorporation é o thinktank mais conhecido. Mas, de acordo

Thomas Medvetz, o estilo de instituição que caracteriza os think tanks surgiu antes mesmo do

nome e, no início do século XX, algumas instituições detentoras das características do que

viria a ser um think tank são até hoje referência deste tipo de organização (Carnegie

https://www.bloomberg.com/view/contributors/ATFPV0aLyJM/catherine-h-oneil 97 “[...] les think tanks réputés proches du Parti républicain ont massivement contribué au débat sur l’interaction entre Web et diplomatie publique. En 2010, la New AmericaFoundation a organiséplusieursmanifestations sur le sujet. Citons “Does the Internet Favor Dictators or Dissenters?”, Washington, 21 mai 2010 ; “ Decoding Digital Activism”, Washington, 15 juillet 2010. Les centres de recherche des grandes universités sont eux-aussi très présents dans le débat, citons le Berkman Center for Internet & Society (Harvard), l’Institute for Public Affairs and Global Communication (George Washington University), ou le Miller Center of Public Affairs (University of Virginia).

84

Endowment for International Peace, 1911; BrookingsInstitution, 1916;

CouncilonForeignRelations, 1921).

Medvetz afirma que a criação desses grupos, já no início impulsionada por elites

sócio-econômicas e magnatas da indústria, fez parte de uma demanda por pessoas que

pensassem políticas governamentais fora dos espaços tradicionais de governo.

A emergência da pesquisa sobre políticas governamentais esteve

intimamente ligada ao nascimento das ciências sociais nos Estados Unidos.

O mundo progressista dos negócios se interessava pelas ciências sociais

porque esperava que o saber tecnocrático acabasse com a contestação social

que acompanhou a revolução industrial. E as ciências sociais estadunidenses

tendiam a reproduzir a ideologia nacional nos “seus valores liberais,

inclinados pela prática, à parca visão histórica e à confiança na

tecnocracia”98. (MEDVETZ, 2009, p. 84, tradução nossa)

Michelot conta que Paul Dickson, autor do primeiro estudo dedicado aos think tanks,

ironiza em seu livro (DICKSON: 1971) a natureza desses grupos e os define como formações

elitistas ocupando uma posição maldefinida entre a universidade e outras esferas da

sociedade. Ele conta que os think tanks são ora atacados pela esquerda, que os critica por

serem marionetes do complexo militar-industrial; ora pela direita, que vê nas instituições mais

progressistas agentes da “destruição do governo” estadunidense (MICHELOT, 2013, p. 98).

A realidade é que essas instituições ocuparam de fato o meio do caminho entre a universidade

e a sociedade civil, situando-se entre a linguagem oficialesca dos governos e a simplificada

dos jornalistas; desenvolveram novas maneiras de informar parlamentares e oferecer material

de qualidade à imprensa em forma de relatórios breves e didáticos, muitas vezes já

acompanhados de propostas de soluções políticas.

O primeiro desses novos produtos foi o short policypaper – também

conhecido como backgrounderreport, issuebrief ou policybrief. A

HeritageFondation foi um dos think tanks pioneiros e um ator importante na

criação do policybriefe dos critérios de avaliação correspondentes, chamados

por sua vez briefcase test. (...) Tendo em conta que a Heritage Foundation

aparecia como o think tankmais reativo de Washington, outras instituições

imitaram seus produtos. O que transformou os policybriefsnas pedras

angulares dos think tanks99. (MEDVETZ, 2009, p.89. tradução nossa.).

98 “L’émergence de la recherche sur les politiques gouvernementales fut donc intimement liée à la naissance des sciences sociales aux États-Unis. Les milieux d’affaires progressistes s’intéressaient aux sciences sociales parce qu’ils espéraient que le savoir technocratique mettrait fin à la contestation sociale qui avait accompagné la révolution industrielle. Les sciences sociales américaines tendaient à reproduire l’idéologie nationale dans « leurs valeurs libérales, leur penchant pour la pratique, leur faible vision historique et leur confiance dans la technocratie.” 99 « Le premier de ces nouveaux produitsfut le short policy paper – aussiconnu sous le nom de backgrounder report, issue brief ou policy brief. La Heritage Fondation fut un pionnier et un acteur majeur dans la création du policy brief et des critères d’évaluation correspondants, ainsi appelés le brief case test. (...) Étant donné que la

85

Embora, nos últimos 13 anos, o número de think tanks esteja em leve declínio100, de

acordo com a Think tankand Civil SocietiesProgram, dos 8.248 think tanks espalhados pelo

mundo, 1.871 são estadunidenses e 22% deles foram criados entre 1981 e 1990. Para se ter

uma ideia do quanto os think tankssão um fenômeno estadunidense, em segundo lugar na

planilha está a Índia, com apenas 509 organizações do tipo101. Pela quantidade e a relação

intrínseca que estas organizações nutrem desde o início do século com partidos políticos e –

nas últimas décadas, principalmente – com grandes empresas, eles se tornaram abertamente

um espaço de formulação de argumentos para influenciar e pressionar a criação de leis nos

Estados Unidos. Duas delas, a New American Fondation e a Open Markets estão no epicentro

de uma disputa em torno das práticas monopolistas do Google.

O Open Markets era um braço da New America, mas tornou-se um think

tankindependente em 2017. O aparente motivo da separação foi uma postagem de blog102, em

que o diretor do Open Markets, Barry Lynn, elogiava a comissária europeia para a

Competitividade, MarghretheVestager, além da Autoridade Europeia da Concorrência, pela

imposição de uma multa de US$ 2,7 bilhões contra a companhia do Vale do Silício. A

Comissão Europeia havia considerado que o fato de o Google priorizar, nos resultados de

busca, seus próprios serviços (ou de parceiros diretos), em detrimento de serviços oferecidos

por terceiros, configurava prática anti-competitiva103.

De acordo com The New York Times104, Lynn foi convocado à sala da diretora

executivada New America, Anne-Marie Slaughter105, poucos dias depois da postagem, para

ser comunicado de seu desligamento do think tank. Em um e-mail obtido pelo periódico –

cuja autenticidade não foi contestada por nenhuma das partes – Slaughteranunciou que era

"chegada a hora da Open Markets e a New America se separarem". Na mensagem, ela

garantia que a decisão não havia sido "de forma alguma baseada no conteúdo" do trabalho de

Heritage Fondation apparaissait désormais comme le think tank le plus réactif de Washinton, d’autres institutions imitèrentsesproduits. Ainsi, les “poli”y briefs” devinrent les pierres de touche des think tanks. » 100Global Go To Think Tank Index Report 2018, 2019, p. 15. 101Idem. p. 36. 102 No mesmo dia em que foi publicado, o post foi apagado do site da New America, e substituído pelo comunicado de imprensa que pode ser encontrado aqui: https://www.newamerica.org/open-markets/press-releases/open-markets-applauds-european-commissions-finding-against-google-abuse-dominance/. Acesso em 22/07/2019. 103Mais informações sobre a condenação do Google podem ser encontradas no comunicado de imprensa da própria Comissão (UNIÃO EUROPEIA, 2017). 104 Cf. VOGEL, 2017. 105 Antes de presidir a New America, a advogada Anne-Marie Slaughter havia dirigido o setor de Planejamento de Políticas do Departamento de Estado. Sob seu comando na administação pública, esteve o futuro CEO do think tank Google Ideas, Jared Cohen. Os dois personagens são exemplos da “porta-giratória” que existe entre os setores público e privado de inteligência e geopolítica. Com os executivos, circulam também entre as duas esferas as ideias que organizam a atuação imperialista dos Estados Unidos ao redor do mundo.

86

Lynn, mas acusava o colega de "colocar em risco a instituição como um todo". Em entrevista

ao jornal, o diretor do Open Markets acusou a CEO de ceder à pressão de Eric Schmidt, que

havia servido como presidente da New America até 2016 e, à época, ainda era CEO da

Alphabet, holding do Google. Conta o diário que, até 2017, a New America havia recebido

mais de US$ 21 milhões em doações vindas não só do Google, mas da fundação mantida pela

família de Schmidt.

Desde a ruptura, o Open Markets tem se dedicado a defender um liberalismo

econômico clássico, enfrentando a concentração excessiva do mercado nas mãos das gigantes

do Vale do Silício. Em dezembro de 2017, a New York Magazine realizou uma pesquisa com

consultores do think tank, que elencaram seis iniciativas antitruste para combater as práticas

monopolistas das GAFAM106. As medidas propostas foram:

1) Proibir o Facebook de espionar a concorrência;

2) Prender chefes que obrigam seus funcionários assinarem cláusulas de "não-

competição". Na prática, estes contratos impedem que o trabalhador migre para a

concorrência, reduzindo as oportunidades e salários no mercado como um todo;

3) Impedir a Amazon de vender produtos abaixo do preço de mercado para destruir a

concorrência;

4) Impedir Visa e Mastercard de cobrarem impostos informais de comerciantes, pelo

"privilégio" de utilizar suas máquinas de cartões;

5) Impedir a Amazon de vender alimentos, uma prática que, de acordo com o

thinktank, destrói o comércio local e a diversidade alimentar;

6) Proibir o Google de conduzir o tráfego de internet para seus próprios produtos.

Essas são algumas das preocupações que emergem, sob uma perspectiva liberal, em

relação ao poder econômico dessas companhias. Mas, no presente trabalho, nos interessa

sobretudo o impacto geopolítico e sócio-econômico de tamanha concentração de poder.

3.2.1 – Google: modelo de negócio e projeto de poder?

Amística que envolve o Google (com seus escritórios coloridos, motor de busca e

sistema de geolocalizaçãoultra-eficientes, gama de produtos aparentemente gratuitos e

comunicação geral de empresa cool) pode anuviar a percepção das dimensões e braços

operacionais da empresa, mais precisamente da holding Alphabet. Ações como as

digitalizações de bibliotecas inteiras, balões flutuantes que levam conexão wi-fi a lugares

106 Cf. CARTY; DOUGLAS; KHAN, 2017.

87

ermos ou ainda as incríveis pesquisas na área de saúde e robótica são alguns dos temas mais

publicizados acerca da companhia. Bem menos conhecidas são suas disputas por direitos

autorais com a imprensa europeia ou a briga com as próprias bibliotecas do Velho Continente;

seu sofisticado esquema de evasão fiscal pelo mundo107; a relação íntima com as mais

diversas frentes da burocracia de Washington e suaspossíveis aspirações geopolíticas. Essa

multiplicidade de atividades do Google e a sua influência – às vezes positiva; às vezes,

negativa – em processos sociais, culturais, econômicos e, principalmente, políticos deram

origem a um novo campo dentro das Ciências Sociais, que se convencionou chamar de

Google Studies.

A filósofa Barbara Cassin inaugurou a crítica ao Google na literatura acadêmica

francesa ao publicar, em 2007 o livro Google-moi, La deuxièmemission de l’Amérique. No

texto, a autora analisa o fundo autoritário de slogans e frases de efeito emitidas pela

comunicação e direção da empresa à época, como Don’t be evil (não seja mau)

eOurmissionisto organize alltheinformationofthe world (Nossa missão é organizar toda a

informação do mundo). Revistas acadêmicas como a francesa Multitudescriaram dossiês

inteiros sobre a empresa, com artigos a respeito da tentativa de construção de hegemonia do

Google (2009) ou ainda situando as ações da empresa no jogo político da expansão capitalista

pós-crise de 2008. Três jornalistas alemães (GötzHamann, KhuêPham e Heinrich Wefing)

escreveram The United States of Google, um livro sobre as aspirações da empresa em tornar-

se um Estado, a partir do desenvolvimento de atividades diplomáticas. No livro Desnudando

a Google, Alejandro Suárez Sanchez-Ocaña destrinchou as más condutas fiscais da empresa

em 2013. Julian Assange revelou aspectos inquietantes da atuação do thinktank Google Ideas

no Oriente Médio em When Google meetsWikileaks. Esses livros e textos, que serão tratados

em detalhes ao longo do trabalho, compõem nossa base de análise sobre o projeto de poder do

Google.

Embora o motor de busca seja o produto mais conhecidodo conglomerado Alphabet, o

Google tem equipes de pesquisa em áreas diversas, que vão da saúde à robótica, além de toda

uma teia de think tanks (próprios ou parceiros) que se aventuram pela política, interna e

externa, como é o caso dos já citados Google Ideas (que mudou de nome em 2015 para

107 Em 2011, a companhia pagou em impostos apenas 3,2% de seu faturamento internacional. Só com o desvio do lucro para um paraíso fiscal, as Ilhas Bermudas, o Google conseguiu evitar US$ 2 bilhões em taxas. Sob acusações de práticas anticompetitivas e sonegação por parte da União Europeia e organizações de consumidores nos Estados Unidos, o CEO do Google à época, Eric Schmidt declarou à Bloomberg: “Tenho muito orgulho da estrutura que organizamos. Fizemos isso baseados nos incentivos que governos nos oferecem para operar. Isso se chama capitalismo. Somos orgulhosamente capitalistas, não tenho nenhuma confusão neste sentido”. Cf GOOGLE's tax avoidance is called 'capitalism', says chairman Eric Schmidt, 2012, tradução nossa.

88

Jigsaw) e New America Foundation108.

Tudo é peculiar na história do Google: a fantasiosa ideia de uma empresa que nasceu

em uma garagem de Stanford, graças ao duro trabalho de Larry Page e Serguei Brin; a

imagem de trabalhadores felizes que comem sushi de graça no almoço e dormem durante o

expediente para melhorar a produtividade; o mito da empresa que decidiu salvar o mundo

com projetos de construção de cidades aquáticas que transformariam os oceanos em territórios

livres de Estados (HAMANNet al, 2015, p.35); ou projetos de lentes que medemdiabetes109e

carros sem motoristas110. A face política do Google mostra uma empresa que se especializou

em fazer lobby em Washington111; que se envolve tão profundamente em pautas

geopolíticasque gerou a demanda na Dinamarca por um representante diplomático próprio112;

e ainda se especializou em diversificar suas operações globais para transformar buracos de

legislações fiscais em fonte de lucro.

Para garantir seus altíssimos rendimentos113, a empresa encontrou uma maneira de

jogar as leis alemãs e francesas contra as leis holandesas e irlandesas e enviar o dinheiro

arrecadado direto para as Bermudas. Só em 2015, de acordo com documentos holandeses que

vieram a público, a empresa desviou 3,6 bilhões de euros114. As técnicas utilizadas para a

façanha levam os nomes sugestivos de “sanduíche holandês” ou “duplo irlandês” e foram

descobertas após uma investigação da agência Bloomberg. No livro A verdade por trás do

Google, Alejandro Suárez-Sanchez explica o processo que possibilita à empresa evadir 98%

dos impostos europeus e asiáticos:

O que [o Google] faz é encaminhar quase todo o faturamento de grandes

mercados como Reino Unido, França, Alemanha, Itália ou Espanha para sua

filial irlandesa. Mas o objetivo não é esse. O Google não se conforma em ser

tributado em 12,5% na Irlanda. Isso continuaria sendo caro! Espreme um

pouquinho mais: o objetivo é não pagar. Ponto. Então, o dinheiro que entra

na filial irlandesa é mandado quase automaticamente para outra empresa do

Google nos Países Baixos, que não tem funcionários e faz as vezes de

boutique financeira, aproveitando uma lei irlandesa que exime alguns

pagamentos de direito em outros países da União Europeia. Na Irlanda,

longe dos 12,5% de tipo impositivo, o Google paga apenas por 1% de suas

receitas em toda a União Europeia. Dos Países Baixos, o dinheiro vai

imediatamente para contas que a própria companhia controla nas Bermudas,

108 Cf. VOGEL, 2017. 109 Cf. GOOGLE veut créer des lentilles pour aider les diabétiques, 2017. 110 Cf. detalhes do projeto em <https://www.google.com/selfdrivingcar/>. 111 Cf.HAMBURGER; GOLD, 2014. 112 Cf. JACOB, 2017. 113 Apenas no último trimestre do ano fiscal de 2017, a Alphabet declarou lucro de US$ 6,8 bilhões, uma cifra que, por mais vultosa que pareça, frustrou o mercado, que trabalhava com a expectativa de US$ 7 bilhões. Cf. DAVE; PANCHADAR, 2018. 114 Cf. RICHÉ, 2016.

89

um paraíso fiscal livre de tributação. (SÁNCHEZ, 2013, posição e-book:

3649).

Para Hamannet al., tamanha confiança nesse processo em que “os Estados se

endividam e o Google lucra115” tem a ver com uma construção ideológica produzida

cuidadosamente por empresas desse tipo:

Nos últimos anos, o Google e outras empresas de tecnologia forjaram, com

sucesso, o mito segundo o qual a internet seria um espaço sem corpo, algo

quase cósmico, global e, logo, algo além da governança dos Estados. Foi

assim que o Google não só economizou muito imposto, mas também se

afastou das regras internacionais de proteção de dados.116 (HAMANN et al.

2014, p.28, tradução nossa).

A empresa é “orgulhosamente capitalista”, como declarou Eric Schmidt na já citada

entrevista à CNET. Mas certamente foram interesses para além da economia que levaram a

companhia a buscar um executivo na diplomacia. Aos 28 anos, Jared Cohen era uma estrela

da seção de Planejamento de Políticas do Departamento de Estado. Com uma trajetória

heterodoxa – ele havia produzido seu primeiro livro a partir de entrevistas comjovens

dissidentes pelas ruas do Irã – Cohen tinha a cabeça orientada para ação, principalmente ao

potencial de “promoção da democracia” das novas tecnologias, além de excelente trânsito no

Vale do Silício. De acordo com a então diretora de Planejamento do Departamento, a já citada

Anne-Marie Slaughter, a passagem dele pela equipe configurou “[...]um período em que

passamos de apenas escrever memorandos e propor ideias a de fato colocá-las em prática [...]

Somos conhecidos como o think tank do Secretário de Estado, mas nos tornamos um tanque

de pensamento/ação (tradução nossa)117”.

Sob o comando de Cohen, uma delegação de executivos de tecnologia (que Schmidt

integrou) visitou o Iraque no meio da guerra para encampar, entre outras ações,

umaempreitada colonialista: selecionar jovens engenheiros iraquianos, levá-los para os

Estados Unidos e iniciá-los na cultura do “empreendedorismo de garagem”. Depois, eles

seriam devolvidos ao Iraque para criarem o “Vale do Silício local”. Também a partir dessa

115 HAMANN et al., 2015, p. 27. 116 Au cours des dernières années, Google et d’autres entreprises technologiques ont forgé, avec, succès, la légende selon laquelle Internet serait comme sans corps, quelque chose de presque cosmique, en tout cas global, et donc au-delà de ce que les États-nations peuvent gouverner. C’est ainsi que Google a non seulement économisé beaucoup d’impôts, mais s’est aussi écarté des régles de protection de données internationales. 117 “[...]was a period in which we moved from not only writing memos proposing new ideas, but also finding ways to put those ideas into practice [...] We are known as the Secretary of State’s think tank, but we have become a think/do tank.” Disponível em: <https://foreignpolicy.com/2010/09/07/state-department-innovator-goes-to-google/>. Acesso em 02 set.2019.

90

viagem, o Museu Nacional do Iraque (que ironicamente foi quase inteiramente saqueadoem

cinco dias de abril de 2003, depois que as tropas estadunidenses marcharam sobre Bagdá118)

foi escaneado com a tecnologia Google Street View e disponibilizado para visitas virtuais – as

presenciais ficaram suspensas de 2003 a 2015, justamente por conta da guerra119.

Apesar do entusiasmo com o potencial “empoderador” – para usar um termo de

predileção do coolonialismo – da tecnologia, Cohen achava que o meio era neutro, como

deixou claro em uma entrevista concedida à revista Foreign Policy: “Ninguém é preso por ser

blogueiro, mas por discordar. Ninguém é preso por disponibilizar suas informações online,

mas pelo ativismo. Acredito firmemente que você não deve culpar as ferramentas, mas as

circunstâncias (tradução nossa).120” Este tipo de fala, bem como a determinação em expandir

o alcance global e o uso da tecnologia para a abertura de novos mercados (que é, em última

instância, o que o Departamento de Estado quer dizer com “promover a democracia”),

carimbaram o passaporte de Cohen para chefiar uma nova unidade da Alphabet, batizada

Google Ideas. A expectativa do jovem executivo na nova posição era, basicamente, realizar

seu trabalho público no setor privado:

O Google Ideas funcionará do mesmo jeito que o Planejamento de Políticas:

juntando interessados do governo, de fora do governo e de diversos setores.

E a gama de desafios em que ele vai se concentrar inclui desde desafios

pesados como contraterrorismo, contrarradicalização e não-proliferação [de

armamentos] até o tipo de trabalho que as pessoas esperam que façamos,

como desenvolvimento e empoderamento dos cidadãos.

O que me interessa é esse modelo "esquadrão de elite" de construir equipes

de interessados com recursos e perspectivas diversos para enfrentar desafios.

Então, a razão pela qual digo que é um tanque de pensamento/ação é que

você precisa de uma abordagem abrangente para bolar estratégias e encarar

desafios de formas diversas. No governo, costumávamos falar de uma

abordagem com "a totalidade do governo", para dizer que múltiplas agências

potencializariam as ideias e recursos; o Google Ideas terá uma abordagem da

"totalidade da sociedade"121. (tradução nossa).

118 Cf. ROTHFIELD, 2009, p. 85. 119 Mais informações sobre a reabertura do museu em <https://www.bbc.com/news/world-middle-east-31672857>. Acesso em 02 set. 2019. 120 “Nobody gets arrested for being a blogger; people get arrested for dissent. Nobody gets arrested for putting information about themselves online; they get arrested for being an activist. I’m a strong believer in the fact that you should not blame the tools; you should blame the circumstances”. Disponivel em: <https://foreignpolicy.com/2010/09/07/state-department-innovator-goes-to-google/>. Acesso em 02 set. 2019. 121 “In the same way Policy Planning works by bringing together a lot of stakeholders in government, out of government, and across different sectors, so, too, will Google Ideas do something very similar. And the range of challenges that it may focus on include everything from the sort of hard challenges like counterterrorism, counterradicalization, and nonproliferation, to some of the ones people might expect it to focus on, like development and citizen empowerment. What I’m interested in is the SWAT-team model of building teams of stakeholders with different resources and perspectives to troubleshoot challenges. So the reason I say it’s a think/do tank is you need a comprehensive

91

É curioso notar que, no discurso de Jared Cohen, o Google é maior do que o maior

Estado do planeta. Se a administração pública é capaz de reunir “todas as agências”, o setor

privado deve, potencialmente, reunir a “totalidade da sociedade”. Ao que parece, essa visão

era disseminada pelo corpo executivo da empresa, já que o Google Ideas nasceu com a missão

declarada de “proteger ciberativistas de seus governos autoritários”. Ou seja, a empresa se via

com uma jurisdição transnacional ilimitada, a ponto de declarar publicamente sua intenção de

desafiar governos “autoritários”. A quem caberia julgar o grau de autoritarismo de governos é

uma pergunta que segue sem resposta, mas o Google Ideas ofereceu uma amostra de seus

critérios durante a chamada Primavera Árabe. O fundador do Wikileaks, Julian Assange,

oferece um vislumbre do quão arraigada era a cultura intervencionista dentro do think tank à

época:

[...] uma série de e-mails reveladores [...] discutia o padrão das atividades

conduzidas por Cohen sob a égide do Google Ideas, indicando o que é o

“fazer” do “think/do tank”. Sob Cohen, a diretoria parecia ultrapassar as

funções de relações públicas e as “responsabilidades coorporativas”,

adentrando, por meio da intervenção corporativa ativa, um espaço

geralmente reservado aos Estados. Jared Cohen era ironicamente apelidado

“diretor de troca de regime” no Google. Os e-mails revelaram que ele

tentava influenciar alguns dos principais eventos históricos do Oriente

Médio contemporâneo122. (ASSANGE, 2014, p. 21-2, tradução nossa.).

Com base em um imenso volume de correspondência eletrônica vazada ao Wikileaks,

Assange detalha – e contesta – amplamente as relações entre o Google Ideas, o governo

estadunidense e organizações conservadoras como a ForeignPolicyInitiative123ou a Next Gen

Foundation124, que tem Cohen entre seus membros executivos. Tais associações criaram uma

nova dose de desconfiança sobre os reais objetivos das empresas cool do Vale do Silício

(CHAMPEAU, 2014). Em fevereiro de 2016, sobrou pouco espaço para dúvidas, já que o

approach to think about and tackle challenges in different kinds of ways. In government, we used to refer to a “whole of government” approach, meaning work with multiple agencies to leverage ideas and resources; Google Ideas will take a “whole of society” approach.” ibidem. Acesso em 03 set.2019. 122 “[...] a series of colorful mails [...] discussed a pattern of activity conducted by Cohen under the Google Ideas aegis, suggesting what the “do” in “think tank” actually means. Cohen’s directorate appeared to cross over from public relations and “corporate responsibility” work into active corporate intervention in foreign affairs at a level that is normally reserved for states. Jared Cohen could be wryly named Google’s “director of regime change.” According to the e-mails, he was trying to plant his fingerprints on some of the major historical events in the contemporary Middle East”. 123Think tank criado por William Kristol, Robert Kagan e Dan Senor em 2009 para garantir a liderança dos Estados Unidos, “o único país indispensável no mundo” no século XXI (Cf. COOPER, 2010, p. 44). 124Em seu livro de 2014, Assange coloca: “Em seu site, a fundação se define como uma “plataforma exclusiva para indivíduos de sucesso”, que busca promover “mudança social” conduzida por “financiamento de capital de risco”. p. 26.

92

Google Ideas se tornou uma “incubadora tecnológica da empresa Alphabet para enfrentar

problemas geopolíticos” (SCHMIDT, 2016), ainda sob a supervisão de Cohen.JulianAssange

faz um alerta em seu livro sobre o Google:

Se o futuro da internet é ser Google, isso deve ser uma preocupação real dos

povos do mundo – América Latina, Ásia, o subcontinente indiano, o Oriente

Médio, África subsaariana entre outros. –, para os quais a internet representa

a promessa de uma alternativa à estratégia estadunidense de hegemonia

cultural e econômica. Porque um império Don’tbeevil (não seja malvado)

ainda é um império125. (ASSANGE, 2014, p. 47-8, tradução nossa.).

A partir do aprofundamento da atuação geopolítica do Google, consideramos que a

empresa passou de agente diplomático (que age de acordo com uma política externa pré-

determinada pelo governo ou determinada pelo próprio corpo diplomático de um país, de uma

nação soberana) ao que vamos chamar proxy126 diplomático: um agente tercerizado que,

apesar de colocar em prática o interesse estatal dentro de uma agenda geopolítica geradano

seio do Estado, age muitas vezes às margens da burocracia estatal.

À luz do debate crítico sobre a internet, analisaremos ao longo do trabalho este lugar

do Google como proxy diplomático, lobista do sistema financeiro internacional e interventor

geopolítico – que se proclama promotor da democracia –, a partir da expansão do uso de suas

ferramentas pela diplomacia estadunidense oficial, alémdo lugar ocupado por Cuba como

receptora de ambos, em um contexto de reatamento de relações bilaterais ainda nebuloso.

Além da instabilidade inerente à história de animosidade entre os vizinhos, é preciso

observar que Cuba passa por um processo de reformas político-econômicas, detalhado mais

adiante neste trabalho, que tem na abertura à internet um de seus pontos-chave. E essa

abertura acontece em um momento global de profunda tensão entre a web comercial – a

serviço de grandes conglomerados capitalistas – e os defensores de um uso democrático,

plural e popular da rede. A gradual decadênciadas tecnologias peer-to-peer127para usos

125 “ If the future of the internet is to be Google, that should be of serious concern to people all over the world – in Latin America, East and Southeast Asia, the Indian subcontinent, the Middle East, sub-Saharan Africa, the former Soviet Union, and even in Europe – for whom the internet embodies the promise of an alternative to US cultural, economic, and strategic hegemony. A ‘don’t be evil’ empire is still na empire.” 126A tradução mais próxima de proxy seria provavelmente “procurador”. Mas optamos por deixar o termo em inglês por conta da intertextualidade com o jargão da internet. De acordo com o Dictionary of computer and Internet terms, um servidor proxy é “um computador que salva informação adquirida de outras partes da internet e a disponibiliza para outros computadores em sua área mais próxima. Por exemplo, se diversos usuários se conectam a um mesmo website por meio de um servidor proxy, cada página de informação será descarregada uma vez a partir daquele único site e depois disponibilizada para todos os usuários”. 127De acordo com dicionário hacker Webster, peer-to-peer (P2P, ou pessoa-para-pessoa, em tradução livre) é “uma arquitetura de hardware e software que permite trabalhar em uma rede sem servidores centrais. É frequentemente usada para configurar redes de computadores domésticos para as quais um servidor dedicado seria caro demais; tornou-se popular com programas como o Napster. [...] Nos últimos anos, a abreviação P2P

93

ativistas, a revogação parcial, por parte do governo dos Estados Unidos do princípio de

isonomia obrigatória da rede128, o crescimento do distúrbio informativo129, o Brexit, a eleição

de Donald Trump, em 2016 e a de Jair Bolsonaro, no Brasil, em 2018... Estes são indícios

importantes de que a internet caminha para se tornar mais um espaço de reprodução de velhos

oligopólios político-econômicos.

Com base nestes antecedentes históricos e nesta perspectiva crítica, pretendemos

discutir o papel dos grandes conglomerados de comunicação no jogo geopolítico e, claro,

avaliar quais desafios e ameaças à soberania tecnológica e comunicacional de Cuba podem ser

vislumbrados quando a internet – até pouco, proto-bastião da democracia e liberdade – vive

seu momento mais monopolista e oligárquico.

3.3 - As Tecnologias da Informação e da Comunicação a serviço do Imperialismo

Para realizar esta análise, precisaremos nos distanciar o máximo possível da ciber-

utopia e aproveitar as reflexões críticas – que vão da análise da “internet das coisas”130 a uma

perspectiva teórica marxista sobre as tecnologias da informação e da comunicação. Christian

Fuchs é um dos estudiosos que propõem ideias originais dentro desta corrente:

De acordo com suas próprias descrições, os estudos “críticos” sobre

cibercultura desejam contribuir para superar a “marginalização online”.

Entretanto, a nosso ver, eles se saem melhor em marginalizar críticas de

como capitalismo, classe e exploração estão relacionados à internet, não

merecendo, por conseguinte, a denominação de “críticos”. Nesse sentido,

estudiosos “críticos” da cibercultura deveriam levar a sério a advertência de

Douglas Kellner segundo a qual “negligenciar a economia política, celebrar

o público e os prazeres do popular, negligenciando classe social e ideologia,

e falhando em analisar ou criticar a política de textos culturais tornará os

estudos culturais e de mídia meramente outra subdivisão acadêmica,

inofensivos e, em última análise, beneficiando principalmente a própria

ganhou novo significado: “people-to-people” (pessoas-para-pessoas). Assim, P2P virou a abreviação mercadológica para a venda de softwares P2P e para a criação de negócios que podem auxiliar indivíduos online a se encontrar com outros e compartilhar interesses comuns.” (SCHELL e MARTIN, 2006, p. 242-3) 128 Mais informações em: <https://www.nytimes.com/2017/02/05/technology/trumps-fcc-quickly-targets-net-neutrality-rules.html?_r=0>. Acesso em 03 set 2019. 129 Adotamos o termo distúrbio informativo, seguindo a diretriz apresentada por um estudo sobre o tema encomendado pelo Conselho Europeu em outubro de 2017. De acordo com a pesquisa, o emprego do termo mais corrente, fakenews, para o fenômeno da propagação de informações falsas ou manipuladas na internet é reducionista e incapaz de abranger toda a complexidade da desinformação contemporânea. Nem toda informação manipulada é falsa – pode ser simplesmente um fato antigo ou orientado a gerar um sentimento negativo – ou sequer notícia. Boa parte do conteúdo que busca danificar a reputação ou desqualificar pessoas e instituições vem em formato de imagens manipuladas ou memes, por exemplo. O estudo está disponível em WARDLE, 2017.

130 Na definição de Philip N. Howard a Internet das coisas é “a crescente gama de objetos equipados com sensores, cargas de baixa potência e endereços na internet instalados em computadores, celulares, consoles de jogos e outros tipos de aparelhos eletrônicos” (Cf. HOWARD, 2015, p. XIX, tradução nossa).

94

indústria cultural” (KELLNER, 2009, p.19). Portanto, é mais do que tempo

dos estudiosos da cibercultura pararem de se concentrar apenas em autores

canônicos como Donna Haraway, SherryTurkle, Howard Rheingold, Manuel

Castells e vários pós-modernistas (BELL, 2001, p.74-88; 2007; SILVER,

2006b, p.65; 2006a, p.3) e suplementarem essas abordagens através da

leitura e interpretação das obras de Marx. (FUCHS, 2016, p. 77-78).

No mesmo artigo, Fuchsretoma os três pontos que Greg Elmer elencou em 2012 como

necessários à categorização de um trabalho crítico sobre a internet:

1) refutação e questionamento das ideologias que afirmam que a internet é

por si mesma revolucionária;

2) análise do “processo de corporativismo e portabilização131 da internet”

(ELMER, 2002, p.X),

3) o foco sobre as possibilidades radicais das comunidades que se formam na

internet, no sentido de abrir brechas nas formas de dominação que

caracterizam o uso capitalista da internet. (FUCHS, 2016, p. 71).

Fuchs acrescenta outros fatores para definir o que ele chama de “base ontológica e

epistemológica da análise crítica da internet”, baseada no fato de que os estudos críticos e a

crítica da economia política da internet são fruto principalmente da teoria crítica da Escola de

Frankfurt e da crítica da economia política, de Karl Marx: 1) na teoria social geral; 2) na

análise do capitalismo; 3) na análise crítica dos meios de comunicação e tecnologia da

informação, e; 4) na análise específica da internet dentro de uma investigação crítica que

produz novas qualidades132.

Seguindo esta linha, Paolo Gerbaudo lembra que em A contribution to the Critique of

Political Economy, Marx define a tecnologia como um world-fact, ou seja, um fato, uma

condição si ne qua non que estrutura como cada sociedade e cada economia operam. Isso

significa que todas as estruturas sociais são, inevitavelmente, impactadas pela tecnologia, que

condiciona nosso tempo e vice-versa, em uma relação dialética:

[A tecnologia] não apenas determina o modo de produção, como, dentro do

modo de produção, media relações sociais entre diferentes atores, tenham

eles relações de dominação, tais como a do senhor feudal sobre seu servo, ou

do capitalista sobre o trabalhador proletário, ou relações de cooperação,

como a existente entre membros de uma organização de ofício ou de

comércio. Essa mediação tecnológica pode aparecer de distintas formas.

(GERBAUDO, 2018, p. 68, tradução nossa.)133

131 Termo oriundo da linguagem computacional que significa a capacidade de um programa ser executado em várias arquiteturas de fácil manuseio pelo usuário. Nota do Tradutor no texto em português de Fuchs 2016, p.71. 132Cf. FUCHS, 2016, p. 72 133 “It not only determines the mode of production, but within the mode of production it mediates social relationships among diferente actors, whether they be relations of domination, as the one of the feudal lord over the serf for of the capitalist over the proletarian worker, or relationships of cooperation, as those among the members of a guilt or a trade union. This technological mediation can take radically different forms”.

95

Interessa-nos entender, a partir das reflexões anteriores sobre o caminho que a internet

trilhou desde seu surgimento e posterior popularização, como o capital se apropriou dessas

tecnologias, sabendo que as tecnologias se atualizarão e serão determinantesda maneira como

a exploração evoluirá. Uma compreensão da economia digital baseada na coleta e venda de

dados nos permite entender o quanto esta tecnologia é inerente ao capitalismo, uma vez que

ela recria e acelera sistemas de exploração, exclusão e competitividade, permitindo a cada

nova fase pós-crise, a sobrevida do próprio sistema econômico.Quais técnicas de subversão

sobreviverão à lógica monopolista que rege a internet contemporânea?Osservidores de

torrents134, por exemplo, foram atacados pelo grande capital, que viu neles uma ameaça ao

próprio conceito de propriedade intelectual. Responsáveis por sites comoPirateBay,

Megaupload, BitTorrent foram sentenciados à prisão ou a pagar multas exorbitantes. No fim

das contas, tiveram seus sites bloqueados e posteriormente, extintos. O próprio Google entrou

nessa batalha por conta de ações que o acusavam de quebra de patentes135, mas saiu pela

tangente e reverteu o jogo com uma cruzada para se tornar o grande organizador do

conhecimento mundial, transformando seu papel de explorador da produção intelectual alheia

em serviço imaterial para o mundo.

É possível, então, que as tecnologias da informação e da comunicação, apesar de sua

dimensão potencialmente revolucionária, não desempenhem mais do que um papel

imperialista, autoritário e antidemocrático? Andrew Feenberg, no texto “10 paradoxos da

Tecnologia”, defende que não existe nada de neutro na natureza da tecnologia, uma vez que

ela é concebida em um contexto específico, sob a influância dos valores e ideologia de quem a

produz:

Valores expressam aspectos da realidade que ainda não foram incorporados

em um ambiente técnico menosprezado. Este ambiente foi torneado pelos

valores que conduziram sua criação. Tecnologias são a expressão

cristalizada destes valores. Novos valores possibilitam a revisão de

estruturas consolidadas.136 (FEENBERG, 2010, p.10, tradução nossa).

134 “Torrent é a extensão de arquivos utilizados por um protocolo de transferência do tipo P2P (Peer to Peer). Essa transferência acontece da seguinte maneira: os arquivos transferidos são divididos em partes e cada pessoa que tem tal arquivo ajuda a fazer o upload a outros usuários. Isso reduz significantemente o consumo de banda do distribuidor original do arquivo, não sendo necessário que o mesmo fique armazenado em um servidor.” PEREIRA, A. L. O que é Torrent? Disponível em: <https://www.tecmundo.com.br/torrent/166-o-que-e-torrent-.htm>. Acesso em 31 de ago. 2019. 135 Cf. GOOGLE Books project to remove European titles, 2017. 136 “Values Express aspects of reality that have not yet been incorporated in to taken for granted technical environment. That environment was shaped by the values that presided over its creation. Technologies are the cristallized expression of those values. New values open up established designs for revision.”

96

Feenberg ressalta que, por não possuírem identidade ou forma estáveis, sociedade e

tecnologia não podem ser entendidas de maneira isolada, e sim de forma dialética, uma vez

que as tecnologias moldam o tecido social ao mesmo tempo em que são moldadas por ele.

Embora sejam fundamentais para nosso trabalho, todos esses autores focam sua

construção teórica no norte do planeta, com algumas exceções para a atenção que recebeu o

Oriente Médio na Primavera Árabe, eventualmente apelidada de Primavera do Twitter e

Facebook. O fato de analisarmos um país da periferia do capital nos obriga a acrescentar um

ponto aos tópicos propostos por Elmer e Fuchs: a identificação e análise de ações e

imposições imperialistas.

Afinal, as intenções (econômica, política ou cultural) das transnacionais em territórios

do sul não são o único fator quedeterminaa absorção dessas tecnologias por países periféricos.

Há também fatores que chamaremos endógenos, que foram estudados a fundo por Armand

Mattelart nos anos 1970 durante sua estadia na América Latina (principalmente no Chile e em

Cuba) (MATTELART, 1979). Além de leituras sobre o papel das elites locais na recepção de

órgãos e empresas de comunicação, ele desenvolveu importantes análises acerca da natureza

das empresas transnacionais do setor e a carga ideológica que seu conteúdo carrega. Em seu

livro mais célebre, Para leer a Pato Donald (1979), o pesquisador belga traça um panorama

ideológico do estereótipo de classe exportado pela Disney, uma megacorporação

declaradamente do ramo do entretenimento (mas que Mattelart enxerga como uma arma

ideológica imperialista apontada para a América Latina):

O imaginário infantil é a utopia política de uma classe. Nas historinhas da

Disney, nunca se encontrará um trabalhador ou um proletário, ninguém

jamais produz nada industrialmente. Mas isso não significa que a classe

proletária esteja ausente. Pelo contrário: está presente atrás de duas

máscaras, como bom-selvagem e como lúmpen-criminoso. Ambos

personagens destroem o proletariado como classe, mas resgatam dessa classe

certos mitos que a burguesia construiu desde seu surgimento para ocultar e

domesticar seu inimigo, para evitar a solidariedade [de classe] e fazê-lo

funcionar fluidamente dentro do sistema, participando de sua própria

escravização ideológica.137 (MATTELART, 1979, p. 77, tradução nossa,

grifos no original).

Claro que existe um abismo entre as naturezas de atuação de companhias como Disney

137“Lo imaginario infantil es la utopía política de una clase. En las historietas de Disney, jamás se podrá encontrar un trabajador o un proletario, jamás nadie produce industrialmente nada. Pero esto no significa que esté ausente la clase proletaria. Al contrario: está presente bajo dos máscaras, como buen-salvaje y como criminal-lumpen. Ambos personajes destruyen al proletariado como clase, pero rescatan de esta clase ciertos mitos que la burguesía ha construido desde el principio de sua parición y hasta su acceso al poder para ocultar y domesticar a su enemigo, para evitar su solidaridad y hacer lo funcionar fluidamente dentro del sistema, participando en su propia esclavización ideológica”.

97

e Google, principalmente se considerarmos que Mattelart escreve em um momento histórico

anterior ao surgimento da internet e da comunicação de massas descentralizada. Mas é

possível encontrar convergências macro-estruturais entre elas, se partirmos do princípio de

que ambas funcionam comoferramentas ideológicas do imperialismo estadunidense,

determinando modos de interpretação da realidade que criam o caldo cultural da dominação

na sociedade alvo.

A posição do Google na luta de classes é mascaradapela comercialização da própria

marca como produto cultural. É o cool factorcomum à maioria das companhias do Vale do

Silício, que ainda bebe na fonte da supracitada ciber-utopia. Como descreve Julian Assange,

Ao que tudo indica, os chefões do Google realmente acreditam no poder

civilizador das multinacionais esclarecidas e veem essa missão como uma

continuidade da formação do mundo de acordo com o que a “superpotência

benevolente” achar melhor. Eles dizem que uma mente aberta é uma virtude,

mas os pontos de vista que ameaçam a orientação excepcionalista que reside

no centro da política externa norte-americana continuarão invisíveis para

eles. Essa é a banalidade impenetrável do lema: “Não seja mau”. Eles

realmente acreditam que estão fazendo o bem. E isso é um problema.

O Google é diferente. O Google é visionário. O Google é o futuro. O Google

é mais do que apenas uma empresa. O Google retribui à comunidade. O

Google é uma força do bem.

Mesmo quando o Google mostra essa ambivalência corporativa

publicamente, não faz muito esforço para se livrar desses artigos de fé.

Aparentemente, a reputação da empresa é inexpugnável. O logo colorido e

lúdico do Google é estampado na retina humana pouco mais de 6 bilhões de

vezes por dia e 2,1 trilhão de vezes por ano – uma oportunidade de

condicionamento pavloniano como nenhuma empresa da história teve.

Mesmo depois de ter sido pego com a boca na botija no ano passado,

disponibilizando petabytes de dados pessoais a agências de inteligência

norte-americanas por intermédio do programa Prism, o Google continua

surfando na boa vontade criada pelo famoso – e ambíguo – lema: “Não seja

mau”. Algumas cartas abertas à Casa Branca e tudo parece perdoado. Nem

os ativistas antivigilância conseguem se ajudar: eles condenam a espionagem

do governo, mas tentam transformar as práticas invasivas de vigilância do

Google em mera estratégia de apaziguamento138. (ASSANGE, 2014, p. 35-6,

tradução nossa).

138 “By all appearances, Google’s bosses genuinely believe in the civilizing power of enlightened multinational corporations, and they see this mission as continuous with the shaping of the world according to the better judgment of the “benevolent superpower.” They will tell you that open-mindedness is a virtue, but all perspectives that challenge the exceptionalist drive at the heart of American foreign policy will remain invisible to them. This is the impenetrable banality of “don’t be evil.” They believe that they are doing good. And that is a problem. Google is different. Google is visionary. Google is the future. Google is more than just a company. Google gives back to the community. Google is a force for good. Even when Google airs its corporate ambivalence publicly, it does little to dislodge these items of faith.66 The company’s reputation is see mingly unassailable. Google’s colorful, playful logo is imprinted on human retinas just under six billion times each day, 2.1 trillion times a year—an opportunity for respondent condition in genjoyed by no other company in history. Caugh tred-handed last year making petabytes of

98

Se entendemos a natureza e a função da tecnologia na concepção da sociedade; as

diretrizes e as ambições das grandes empresas que ocupam lugar de destaque na manutenção

da exploração capitalista no século XXI, pautando comportamento, política e modulando

nossos avanços, como devemos pensar esse cenário a partir do chamado Sulglobal? Em que

medida esse fenômeno pode se tornar uma reconfiguração do imperialismo cultural139 e

políticoque reinou, principalmente na América Latina, nos chamados “anos de chumbo”

(décadas de 1960 e 1970)? Como esse novo modo de produção impacta nossas maneiras de

atuar, nosorganizar e reagir à ascensão do autoritarismo que marca este início de século (no

continente e no mundo)?

Nos primórdios da internet, direita e esquerda depositaram sonhos ingênuos sobre a

rede: de um lado, a possibilidade de boom econômico com o e-commerce, que fortalecesse a

iniciativa privada e a ideologia do self-mademan, agora abrigada na apologia ao

empreendedorismo; do outro, a perspectiva de um popularização do conhecimento nunca

antes vista, capaz de conectar intelectualmente pessoas ao redor do globo, criando as bases

deuma ampla organização em comunidades de saber, que se tornariam verdadeiros celeiros da

emancipação. Os sonhos da direita se aproximaram um pouco mais da realidade. Mas por que

personal data available to the US intelligence community through the PRISM program, Google nevertheless continues to coast on the goodwill generated by its “don’t be evil” doublespeak. A few symbolic open letters to the White House later and it seems all is forgiven. Even anti-surveillance campaigner scan not help themselves, at once condemning government spying but trying to alter Google’s invasive surveillance. Practice susing appeasement strategies.” 139 Herbert Schiller oferece a definição de “imperialismo cultural” que adotaremos no presente trabalho: “A partir do momento em que uma região/nação é completamente absorvida no sistema, ela é compelida (...) a adaptar sua produção, sua força de trabalho, suas recompensas, sua concepção de eficiência, seu nível de especialização, seus investimentos e seu plano de aplicação de recursos à economia capitalista global. Claro que estruturas internacionais de dominação (como o colonialismo, por exemplo) existem há centenas de anos. O que estamos considerando aqui é a transformação deste sistema - no realinhamento de seus centros de poder, nas mudanças de fontes de exploração, na modernização de seu modo de organização e controle. Neste sentido, o conceito contemporâneo de imperialismo cultural descreve a soma de processos pelos quais uma sociedade é trazida ao sistema moderno global e como sua classe dominante é atraída, pressionada, forçada e, eventualmente, subornada para modelar as instituições sociais de modo a corresponder ou mesmo promover os valores e estruturas do centro dominante do sistema” (SCHILLER, 1976, p. 9, tradução nossa). É preciso destacar, no entanto, que esta é uma definição utilitária. Como explica John Tomlinson, na introdução do livro Cultural Imperialism, este conceito híbrido é uma junção de duas ideias demasiado amplas, complexas e multifacetadas para que cheguemos a uma única fórmula que não seja reducionista (ao ponto de se prestar apenas à análise de uma ou outra situação específica de imperialismo cultural) nem tão expansiva que torne-se academicamente inútil. Ao invés de construir uma conceituação teórica, e testá-la como ferramenta de análise no campo, ele traça o caminho inverso: constrói uma síntese conceitual a partir de exemplos. (TOMLINSON, 1991). É um método similar ao que faremos aqui, tomando o exemplo do Google como agente do imperialismo cultural estadunidense e utilizando a moldura teórica oferecida por Schiller como uma guia teórica.

99

os da esquerda foram se transformando pouco a pouco em frustração? Porque a propriedade

privada e a ideia de controle social são parte integrante dessas tecnologias, desde sua

concepção.

Nossa frustração era previsível, bastava que nunca perdêssemos de vista que nenhum

meio é neutro, a-histórico. A internet nasce no berço do complexo militar-industrial dos

Estados Unidos e seu desenvolvimento carrega traços dessa gênese. Só com um olhar realista

sobre a impossibilidade de neutralidade do meio, conseguiríamos subvertê-lo para fins

revolucionários. Mais difícil de prever era que o que se ensejava no processo de extração de

dados na internet não se restringia ao simples aprimoramento de técnicastargeting

publicitário; nem mesmo à espionagem em larga escala. Estudos mais recentes acerca da

atuação das FANG apontam para um cenário ainda mais sinistro: estamos submetidos a um

processo de neocolonização. E, talvez, essa nova forma de extrativismo seja ainda mais

insidiosa do que a clássica, uma vez que a commodity que ela apropria para o capital é nada

menos do que todas as nossas interações sociais.

3.3.1 – Colonialismo digital: a comodificação das relações sociais e o extrativismo de

dados

Conforme nos aproximamos dos anos 2020, já conhecemos os desdobramentos

históricos de eventos como a Primavera Árabe ou as Jornadas de Junho de 2013, no Brasil –

que brotaram como um sonho de “empoderamento popular” por meio das redes sociais e

descambaram em autoritarismos radicais –; já sabemos como a propensão das redes à

formação de “bolhas” foi utilizada politicamente para movimentos abertamente reacionários,

como o Brexit ou a eleição de Donald Trump. Com a renovada demanda por uma análise

crítica, capaz de apreender o momento paradigmático em que vivemos, emergem perspectivas

mais sombrias do uso político da internet. Conceitos como modulação140, digital labor141,

imperialismo digital142, capitalismo de plataforma143, capitalismo de vigilância144 e

140 DELEUZE, G. Pourparlers. Paris: Les Éditions de Minuit, 1990 ; SILVEIRA, Sergio Amadeu. Tecnologias de modulação, economia da intrusão e relações de poder. In: ENCONTRO ANUAL DA ANPOCS, 36, Águas de Lindoia, 2012. 141 Trebor Scholz, Digital labor: the Internet as playground and factory. New York: Routledge, 2013. 142 Dal Yong Jin, Digital platforms, imperialism and political culture. New York: Routledge, Taylor & Francis Group, 2015. 143 Nick Srnicek, Platform Capitalism. Cambridge: Polity Press, 2017. 144 ZUBOFF, S. The Age of Surveillance Capitalism: The Fight for a Human Future at the New Frontier of Power. 1 edition ed. New York: PublicAffairs, 2019.

100

“colonização” digital ou de dados145 devolveram as tecnologias a um debate híbrido e

interdisciplinar, que busca ler a relação entre mídia, política, manipulação e alienação dentro

de uma ótica internacionalista, semdesconsiderar o peso do capital e da disputa geopolítica,

em um contexto de aprofundamento de desigualdades, tanto entre pessoas, quanto entre

países. Foi dentro desta perspectiva que a academia passou a compreender que a internet é

muito mais do que uma ferramenta, mas um terreno ao mesmo tempo virtual e material, que

organiza e é organizado pela ordem social, política e econômica global. Se a teoria crítica

compreendeu a materialidade da rede nos últimos poucos anos, o capital parece tê-lo feito há

mais tempo. Tanto que hoje, a quase totalidade da internet desfrutada pelo usuário médio

(todas aquelas pessoas que navegam a rede comercial, não vasculham a deep web146, não

mascaram sua navegação atrás de VPNs147 nem sabem como realizar transações financeiras

em bitcoins148) é território de extração de valor, colonizado.

145 KWET, M. Digital colonialism: US empire and the New Imperialism in the Global South, 2018. e COULDRY, N.; MEJIAS, U. A. The Costs of Connection: How Data Is Colonizing Human Life and Appropriating It for Capitalism, Standford University Press, 2019. 146 De modo geral, a Deep Web [rede profunda, em tradução livre] abarca tudo que os motores de busca tradicionais não são capazes de encontrar. O Google pode indexar até 15 bilhões de páginas, mas busca apenas aquelas que querm ser encontradas ou têm endereços convencionais, terminados em .com, .org etc. Ele arranha a superfície e oferece os resultados mais populares. O que poucos usuários sabem é que a internet tem se desenvolvido descretamente em uma vasta loja de dados não-indexados. O resultado é que a Deep Web é inacreditavelmente grande - há estimativas de que ela seja mais de 5 mil vezes maior do que a superfície da internet. (PEARCE, 2013, p. X). 147 As Redes Privadas Virtuais (VPN, na sigla em inglês) são o método mais seguro de navegação anônima pelas redes, proteção indispensável para atividades de hackeamento, para acesso à dark web ou a sites de compartilhamento ilegal de arquivos. Mas elas não são utilizadas apenas para fins ilegais; usuários interessados em simplesmente se proteger da extração de dados ou garantir sua privacidade ao navegar na internet também buscam este tipo de encriptação. Tecnicamente, as VPNs “utilizam redes públicas para conduzir comunicações privadas de dados. A maioria das implementações de VPNs usa a internet como infraestrutura pública, junto com outros protocolos que garantem comunicações privadas através da internet. [...] Clientes VPN não apenas encriptam dados e autenticam usuários por meio de uma técnica chamada tunneling, como administram sessões com servidores VPN. Normalmente, clientes e servidores VPN são utilizados para formar uma extranet, juntando redes entre duas empresas”. (SCHELL e MARTIN, 2006, p. 348) 148Bitcoin, em termos genéricos, é uma moeda criptografada, criada a partir de algoritmos, cujo valor é lastreado em sua utilização. De acordo com Paul Vigna e Michael J. Casey, definir bitcoin é uma tarefa complexa, “porque as pessoas se referem a duas coisas diferentes quando falam sobre bitcoin. A primeira é a característica que mais salta aos olhos: bitcoin, a moeda, as unidades digitais de valor que as pessoas usam para trocar por bens, serviços ou outras moedas, cujo preço tende a flutuar violentamente em comparação com moedas emitidas por bancos centrais. Mas essa definição estreita tira o foco de outra, mais ampla, que captura a contribuição muito mais importante, do bitcoin, a tecnologia - ou como alguns preferem escrever, Bitcoin, com B maiúsculo. Essencialmente, a tecnologia bitcoin se refere ao protocolo do sistema, uma frase comum em terminologia de software, que descreve o conjunto fundamental de instruções de programação que computadores se comuniquem entre si. O protocolo Bitcoin roda sobre uma rede de computadores pertencentes às muitas pessoas ao redor do mundo que se responsabilizam por manter a estrutura criptográfia e o sistema monetário fundamentais. Ele fornece a esses computadores as instruções e informações operacionais de que eles necessitam para acompanhar e verificar as transações feitas pelas pessoas que operam dentro da economia de bitcoin. O sistema emprega encriptação, o que permite às pessoas inserir senhas especiais para realizar

101

Colonialismo digital é um conceito recente, que o pesquisador Michel Kwet, da Escola

de Direito de Yale, define com “uma forma de dominação exercida por meio da propriedade e

do controle centralizado de três pilares do ecossistema digital: software, hardware e

conectividade de rede.149” Recém-lançado, o livro The Costs of Connection: How Data Is

Colonizing Human Life and Appropriating It for Capitalism dos pesquisadores Nick Couldry

e Ulises A. Mejias compara o processo dominação digital contemporâneo à colonização

europeia histórica. No episódio Is Big Tech colonising the internet? da minissérie documental

All Hail The Algorithm, da TV Al-Jazeera, Couldry explica o porquê da recuperação do termo

Existe uma nova captura de territórios acontecendo, mas não é exatamente

terra o que está sendo capturado. Somos nós. É a vida humana. A aquisição,

a construção de dados, de dados valiosos para o uso das corporações, o fluxo

deles para fora das nossas vidas, isso é uma apropriação de terras e é por isso

que a palavra “colonialismo” é a única que se aplica. (...) Não estamos

dizendo nem por um minuto que o colonialismo baseado em dados envolve o

mesmo tipo de violência cruel própria do início do colonialismo. Estamos

dizendo que a essência histórica do colonialismo estava em envolver as

pessoas em um novo sistema de massas, em uma nova ordem e em uma nova

organização da economia mundial.150 (COULDRY, 2019)

Fazemos eco com Couldry na ideia de que essa “nova ordem”, essa reorganização da

economia mundial envolvendo populações inteiras sob um mesmo sistema de controle, tem

sido pautada pelas grandes empresas de tecnologia que tiram grande proveito (financeiro,

político e sócio-econômico) de todo o alcance que possuem – sobretudo no Sul global, onde

vácuos legislativos são mais frequentes do que no norte. De acordo com estudos da empresa

de advocacia DLA Piper, América do Norte, Austrália, e boa parte da Europa e da China têm

transações digitais sem revelar a senha para nenhuma pessoa ou instituição. Da mesma forma, ele apresenta o passo-a-passo que os computadores da rede devem seguir para chegar ao consenso sobre a validade de cada transação. Uma vez que o consenso é atingido, o beneficiário sabe que o pagador detém os fundos suficientes” (VIGNA e CASEY, 2015, ebook) para realizar a transação. 149 “Digital colonialism is a structural form of domination exercised through the centralized ownership and control of the three core pillars of the digital ecosystem: software, hardware, and network connectivity. As we will see, control of these pillars vests the United States with immense political, economic, and social power. As such, GAFAM (Google/Alphabet, Amazon, Facebook, Apple, and Microsoft) and other corporate giants – as well as state intelligence agencies like the National Security Agency (NSA) – are the New Imperialists in the international community. Assimilation into the tech products, models, and ideologies of foreign powers – led by the United States – constitutes a 21st century form of colonization.” KWET, M. Digital colonialism: US empire and the New Imperialism in the Global South. p. 2, 2018. 150 “There's a new land grab going on but it's not laid that's being grabbed. It's us. It's human life. The acquisition, the construction of data, valuable data, for corporate use, out of the flow of our lives that's the land grab going on and that's why the word “colonialism” is the only word that does justice to that. (...) We’re not for one moment saying that colonialism today, with data involves the same horrific level of violence that was involved in the beginnings of colonialism. We’re saying that the core of historic colonialism was in the force to involve people in a massive new system, a new order, a new organisation of the world economy.” Couldry, Is Big Tech colonising the internet?, minissérie documental All Hail The Algorithm, TV Al-Jazeera, 2019.

102

o que eles classificam de “pesada ou robusta regulação” – como no caso da General Data

Protection Regulation (GDPR) ou Regulação geral pela proteção de dados, na Europa –,

enquanto em muitos países africanos as regulações vão de moderadas a zero151. Essa

discrepância regulatória potencializa o extrativismo de dados das populações subalternizadas

por parte das empresas de tecnologia. Se considerarmos que estas transnacionais são

especialistas em detectar brechas de legislação para fins financeiros, por que não o seriam

para a extração de dados, seu core-business?

Mas, para que a extração de dados seja possível, é preciso que dados sejam criados,

em primeiro lugar. Se essa frase te parece óbvia, você provavelmente não pensou no fato de

que dados não são uma matéria-prima, mas uma manufatura das relações sociais mediadas

pelas grandes corporações da internet. Dados são potenciais commodities relacionais; ou seja,

eles não existem se não houver interação (entre pessoas, entre pessoas e computadores, entre

computadores e computadores, entre pessoas e comunidades etc.). Um ser humano não é um

dado, ela se torna um dado a partir da classificação e quantificação das relações que

estabelece.

Relações de dados são a forma social emergente por meio da qual o

colonialismo de dados como processo extrativista se estabiliza entre

indivíduos, grupos e corporações, e assim passa a contribuir de forma

confiável com a nova ordem social emergente do capitalismo. Não

entendemos por "relações de dados" as relações entre dados, mas as novas

formas de relações humanas que os dados como commodity potencial

possibilitam. Com o passar do tempo, é provável que as relações de dados se

tornem tão naturalizadas quanto as relações de trabalho. [...] Uma vez

estabelecidade, a aparente naturalidade da relação viabiliza que os dados

resultantes sejam extraídos do fluxo vital. Sem o ato de extração, não haveria

um dado identificável e, logo, nenhum direito particular de extraí-lo. É a

estabilidade das relações de dados que permite que a extração de dados seja

ao mesmo tempo válida e incontestável152. (COULDRY e MEJIAS, 2019, p.

27).

A pesquisadora Nanjala Nyabola, que estuda a atuação da gigante tecnológica chinesa

Huawei no Quênia, lembra que o lucro, frequentemente relegado a uma importância

151 DLA Piper Global Data Protection Laws of the World - World Map. Disponível em: <https://www.dlapiperdataprotection.com/>. Acesso em: 19 jul. 2019. 152 “Data relations are the emerging social form through which data colonialism as an extractive process gets stabilized between individuals, groups, and corporations, and so it comes reliably to contribute to capitalism’s emerging new social order. By “data relations” we do not mean relations between data but the new types of human relations that data as a potential commodity enables. In time, data relations are likely to become as naturalized as labor relations. [...] Once constituted, the seeming naturalness of the relation frames the resulting data as something that can be validly extracted from the flow of life. Without the act of extraction there would be no identifiable item of data and thus no separate right to extract that data. It is the stability of data relations that enables data extraction to seem both valid and beyond challenge”. (Couldry e Mejias, 2019, p. 27).

103

secundária no esforço colonial, era o objetivo primordial das grandes potências europeias.

Para ela, o colonialismo usava “o poder, a cultura e todo tipo de ferramenta para se impor

sobre tal ou qual sociedade153” e, assim, extrair valor do território subjugado. A análise dos

interesses econômicos que motivaram o primeiro, ajuda a aclarar o paralelo com a atuação das

empresas do Vale do Silício. Mas a comparação se sustenta mesmo se considerarmos as

demais facetas do domínio imperial clássico, de acordo com Couldry e Mejías.

[...] a expropriação inerente às relações de dados pode ser melhor

compreendida por meio de uma análise cuidadosa de como a extração

funcionava no colonialismo histórico. [...] o colonialismo histórico e o

colonialismo de dados compartilham algumas estruturas fundamentais, que

embasam a apropriação de recursos e as relações sociais de ambos: a forma

como o sujeito colonizado é conceitualizado e como o colonialismo molda a

maneira do colonizado enxergar a si próprio; a naturalização de

determinados modos de controlar os subordinados; e a legitimação de certos

tipos de conhecimento e [da maneira como tais tipos de conhecimento

articulam] reivindicações de poder, incluindo uma noção específica de

tempo e espaço que acaba por universalizar determinada visão de mundo.

Se o colonialismo histórico era uma apropriação de terra, corpos e recursos

naturais, o colonialismo de dados pode ser compreendido como uma

apropriação de recursos sociais, que representa tanto um avanço do

capitalismo como seu retorno potencial a formas mais brutais de exploração.

É por conta do fato de que a expropriação de recursos sociais hoje opera de

formas que replicam o modo de funcionamento da expropriação de recursos

naturais do passado, que argumentamos que as relações de dados recriam

uma forma colonizadora de poder. Relações de dados são novas formas de

relações humanas, que fornecem a corporações uma visão abrangente de

nossa sociabilidade, permitindo que a vida humana se torne um insumo ou

recurso para o capitalismo. Neste esquema neocolonia, a colônia não é uma

localidade geográfica mas uma "realidade ampliada", dentro da qual

conduzimos nossas interações sociais sob condições de contínua extração de

dados. Os recursos que estão sendo colonizados são as associações, normas,

códigos, conhecimento e significados que nos ajudam a manter conexões

sociais, os processos humanos e materiais que constituem atividade

econômica, além do espaço subjetivo de onde encaramos o mundo social154.

(COULDRY e MEJIAS, 2019, p. 85)

153 “It was fundamentally about using power, using culture, using all this kinds of tools to impose one society on another society so that first society can make money of that”. 154 “[...] the dispossession inherent in data relations can be better understood through a careful analysis of how extraction worked in historical colonialism. [...] historical colonialism and data colonialism share some fundamental structures that ground the resource appropriations and social relations of each: the way the colonized subject is conceptualized and how colonialism shapes the way the colonized think of themselves; the naturalization of certain modes of ruling subjects; and the legitimation of certain types of knowledge with their associated claims to power, including a specific conceptualization of time and space that ends up universalizing a specific worldview. If historical colonialism was an appropriation of land, bodies, and natural resources, data colonialism can be understood as an appropriation of social resources, one that represents both a progression of capitalism and its return, potentially, to more brutal forms of exploitation. It is because the dispossession of social resources today operates in ways that replicate how the dispossession of natural resources once worked that we argue data relations re-create a colonizing form of power. Data relations [...] are new types of human

104

Tal qual o colonialismo clássico, o colonialismo de dados é ideologicamente

propagado como um avanço civilizatório, que trará incontornáveis benefícios à população

subjugada. Participamos ativamente da extração de nossos próprios dados, sob a justificativa

de que isso ocorre para “nosso próprio bem”. Concordamos cegamente com os termos e

condições – cujas implicações sobre nossos dados ou propriedade intelectual, desconhecemos

– impostos pelas plataformas colonizadoras, como se esperava que fizessem as vítimas do

colonalismo histórico. E isso se repete na escala governamental: como o avanço tecnológico é

visto como “bom por si só”, Estados que não têm recursos para desenvolver tecnologia

doméstica acabam por aceitar as condições impostas pelas transnacionais do primeiro mundo.

Mas, "ao invés da apropriação de recursos naturais e trabalho baratos, o novo colonialismo se

baseia na disponibilidade 'natural' de dados sociais 'baratos'155". (COULDRY e MEJIAS,

2019, p. 190)

Nesta segunda década do século XXI, esse poder colonial se divide entre dois pólos:

Estados Unidos e China. O impacto das transnacionais comunicacionais chinesas é ainda

muito menos perceptível para nós, ocidentais, do que o das estadunidenses – não apenas por

conta da distância geográfica e cultural, mas porque sua expansão internacional ainda é

recente156. Mas no caso do continente africano, a colonização de dados chinesa já é uma

realidade, como explica Nyabola:

Eles estão construindo produtos, por exemplo, que são competitivos no

mercado africano. O celular mais barato que você vai encontrar em vários

mercados africanos é chinês. E eles têm construído relações com governos;

têm fornecido infraestrutura de vigilância e tecnologias de informação e

comunicação para o Quênia [...] Mas a outra face da influência chinesa é a

furtiva. Existem muitas questões sobre a coleta secreta de dados com

tecnologia vinda da China. [...] Há uma grande quantidade de dados sendo

coletados de países africanos por quem não tem necessariamente um

compromisso com o povo africano.157 (NYABOLA, 2019, tradução nossa)

relations that give corporations a comprehensive view of our sociality, enabling human life to become an input or resource for capitalism. In this neocolonial scheme, the colony is not a geographic location but an “enhanced reality” in which we conduct our social interactions under conditions of continuous data extraction. The resources that are being colonized are the associations, norms, codes, knowledge, and meanings that help us maintain social connections, the human and material processes that constitute economic activity, and the space of the subject from which we face the social world. (COULDRY e MEJIAS, 2019, p. 85) 155 “Instead of the appropriation of cheap natural resources and cheap labor, the new colonialism is premised on the “natural” availability of “cheap” social data”. 156 “(...) of course we know the American corporations very well in terms of Google, Facebook, Amazon. Maybe we don't know the Chinese corporations very well because their reach is just beginning to expand beyond China.” 157 They're building products, for exemple, that are suited to the African markets. The cheapest mobile phone that you can get in various African markets is a Chinese phone. And they're building relationships with governments. They're providing infrastructure for surveillance in Kenya and ICT in Kenya”(...)”But the other piece of the Chinese influence is the surreptitious one. There's a lot of questions about surreptitious data

105

Paralelos entre os modelos de colonização africano e latinoamericano não são

descabidos; afinal, o próprio Google admite que a África serve de laboratório158 para outros

territórios (igualmente desprovidos não só de conexão, mas de governos econômica e

politicamente capazes de proteger suas populações). O Facebook também tem feito da África

e da Ásia campos de teste de seu projeto de conectar toda a população do mundo159. Essa

conexão “gratuita” acontece por meio de um aplicativo chamado Free Basics, fornecido pelo

Facebook, em parceria com um consórcio de empresas de tecnologia (Samsung, Ericsson,

MediaTek, Opera Software, Nokia and Qualcomm). O serviço, que hoje conta com cerca de

50 milhões de usuários em mais de 20 países (a maioria na África), promete levar a internet

aos cantos mais remotos do mundo. A conexão é grátis, mas tem um porém: não oferece

acesso a uma internet aberta e isonômica; apenas sites pré-determinados pela própria

plataforma podem ser acessados a partir do Free Basics e toda a atividade no app (não apenas

dentro da rede social) é monitorada pelo Facebook (COULDRY e MEJIAS, 2019, p. 97). Por

conta desta seletividade e monitoramento, a sociedade civil indiana pressionou o governo para

banir o sistema do país – seu maior mercado potencial –, sob acusações de ferir o princípio de

neutralidade da rede e utilizar a carência de conexão para simplesmente ampliar a base de

usuários do Facebook160.

Essa sanha das gigantes do Vale do Silício em conectar ou “sub-conectar” pessoas tem

menos a ver com democracia ou acesso e mais a ver com alienação, expropriação e

acumulação de capital. Ao obrigar os usuários de um serviço “gratuito” a trafegar por suas

próprias redes, o Facebook garante o controle sobre os dados de navegação dos usuários. Em

um país como a Índia, onde a própria companhia calculava um público latente de 700 a 800

milhões de pessoas para o Free Basics161, o potencial para a comercialização de dados – a

anunciantes, governos, campanhas políticas – é inimaginável. E com isso, vem poder: o que o

Facebook busca com o Free Basics é o monopólio interpretativo das interações humanas.

collection with technology that's coming in from China. And in some ways there is the other side of the coin, right? there's a whole lot of data that's being taken out from african countries and from african people who are not necessarily responsible or answerable to African people. NYABOLA, Is Big Tech colonising the internet?, minissérie documental All Hail The Algorithm, TV Al-Jazeera, 2019. 158 Como vimos no capítulo 2, o diretor do Google Ideas Brett Perlmutter deixou claro em visita a Havana que, aos olhos da empresa, Cuba tem a “oportunidade” de se integrar à internet diretamente por meio de dispositivos móveis, como “têm feito os países da África 159https://techcrunch.com/2013/09/11/everybody-wants-to-be-connected-thats-why-were-here/. Acesso a 1º de setembro de 2019. 160 Disponível em: https://www.theguardian.com/technology/2016/may/12/facebook-free-basics-india-zuckerberg. Acesso em: 1º de setembro de 2019. 161 Ibidem

106

Mas, para as grandes instituições liberais, isso é uma preocupação menor, diante da

necessidade que os países subalternos têm de se conectar para não perder o bonde da história.

Em 2010, o Banco Mundial relatou sua preocupação com o desenvolvimento das tecnologias

da informação e da comunicação como caminhos incontornáveis para o desenvolvimento de

países pobres:

A criação de competências em TIC (tecnologias da informação e da

comunicação) em toda a sociedade (tanto em produtos de qualidade como

nas competências básicas) ajudará a preparar os mercados de trabalho para

uma evolução gradual para uma sociedade da informação orientada para os

serviços. O desenvolvimento de TICs e de indústrias orientadas pelas TICs é

parte integrante de uma transição para a Nova Economia através da

exportação de serviços pela Internet e através do crescimento do comércio de

serviços162. (MURPHY et al. 2010, p. 265).

J.T. Murphy et al. analisam este trecho lembrando que a conexão africana não é um

fenômeno a-histórico. Ele precisa ser encarado à luz da organização global dos mercados

capitalistas, dentro de uma perspectiva que considere os séculos de dependência e exploração

a que o continente negro foi submetido:

Implícita nesta demanda [do Banco Mundial] está a promessa de uma nova

divisão internacional do trabalho, na qual de uma comunidade periférica,

isolada digitalmente e orientada para a extração, a África se transforme em

uma sociedade em que, a là Friedman (2007, 46), ‘qualquer um com

smartphone, acesso ao Google e a um laptop barato com wi-fi pode se juntar

à briga da inovação.’ No entanto, e seguindo Castells (2004), tais afirmações

freqüentemente negligenciam as interdependências e as relações de poder

que mediam o potencial das sociedades africanas de se capacitarem dentro

da GIE [Global Information Economy, Economia da informação global, em

tradução livre], relações incertas que podem excluir e desconectar alguns

atores econômicos enquanto incluem, conectam e às vezes exploram

outros163. (MURPHY, et al. 2014, p. 265tradução nossa.)

162 “Building ICT skills across society (both in high-end and basic skills) will help prepare labour markets for a gradual evolution to a service-oriented, ICT-enabled Information Society. The development of ICTs and ICT-enabled industries is an integral part of a transition to the New Economy through export of services over the internet, and through the growth in trade in services”. World Bank. 2010. in: MURPHY, J. T.; CARMODY, p. 265; SURBORG, B. Industrial transformation or business as usual? Information and communication technologies and Africa’s place in the global information economy. Review of African Political Economy, n. 41:140, p. 264–283, abr. 2014. 163 “Implicit in such claims is the promise of a new international division of labour, one where Africa is transformed from a peripheral, digitally isolated community of extraction-oriented economies to societies where, à la Friedman (2007, 46), ‘anyone with smarts, access to Google and a cheap wireless laptop can join the innovation fray.’ However, and following Castells (2004), such assertions often overlook the interdependencies and power relations that mediate the potential for African societies to empower themselves within the GIE, contingent relations that may exclude and disconnect some economic actors whilst including, connecting and sometimes exploiting others.” MURPHY, J. T.; CARMODY, P.; SURBORG, B. Industrial transformation or business as usual? Information and communication technologies and Africa’s place in the global information economy. Review of African Political Economy, n. 41:140, p. 264–283, abr. 2014.

107

É interessante notar como, nessa reorganização econômica, os territórios prioritários

para as políticas mais agressivas de extração de dados são os mesmos de onde historicamente

se extraiu matéria-prima. A ideia da exclusão digital se tornou também uma commodity e o

trabalho que soa voluntário e benevolente também é baseado da expropriação, no trabalho

alienado e no lucro. Um termo muito difundido nos últimos anos foi justamente o de fratura

digital (Dupuy, 2007; Plantard, 2011), que serviu para se pensar em como e por quê conectar

países em desenvolvimento, a partir justamente das preocupações sobre o surgimento de um

novo tipo de exclusão em uma futura sociedade informatizada e, principalmente, de economia

informacional globalizada. Sobre essa ideia de exclusão, o pesquisador francês Fabien

Granjon trouxe importante colaboração:

Estudar a fratura digital não significa apenas pensar as condições e as

possibilidades do acesso e da aculturação na informática conectada, mas se

interessar pelas lógicas e pelas regulações sociais que estruturam a

atualização dos usos. A noção de fratura digital pressupõe aptidões de

apropriação compartilhadas por todos e ignora os obstáculos que alguns

indivíduos enfrentam ao converter “oportunidades” tecnológicas em

benefícios práticos concretos. Aqui, se esconde uma retórica igualitarista

(todas e todos são iguais diante do uso das TIC) e tecnicista que sugere uma

passagem natural dos recursos técnicos aos benefícios derivados de sua

mobilização. Que o mundo todo disponha de um computador e de uma

conexão não garante em nada a existência de um regime de benefícios

igualitários164. (GRANJON, 2011, p. 67).

A análise que Granjon faz da relação de indivíduos com as TIC pode ser transposta

para os países do Sulglobal. Que todos esses países estejam conectados, sobretudo aos

serviços de transnacionais estrangeiras, não implica desenvolvimento local, muito menos uma

possibilidade de concorrência igualitária frente aos países do norte, nossos colonizadores

históricos e neo-colonizadores. Na América Latina, o ingênuo discurso de que o

desenvolvimento brotará de uma conectividade amparada no reforço do controle do capital

estrangeiro sobre a riqueza local parece uma reedição da falácia dos anos 90, a chamada

década neoliberal, quando diversos governos da região passaram a prometer uma ideia no

mínimo paradoxal de desenvolvimento: os países subalternos acumulariam riqueza a partir do

164 traiter de la fracture numérique ne revient pas seulement à porter attention aux conditions de possibilité de l'accès et de l'acculturation à l'informatique connectée, mais aussi à s'intéresser aux logiques et aux régulations sociales qui structurent l'actualisation des usages. La notion de fracture numérique présuppose en effet des aptitudes d'appropriation partagées par tous et elle fait l'impasse sur les obstacles que rencontrent certains individus pour convertir les «chances» technologiques en avantages pratiques concrets. Se cache ici une rhétorique égalitariste (tous égaux devant l'usage des TIC) et techniciste qui suggère un passage naturel des ressources techniques aux bénéfices tirés de leur mobilisation. Que tout le monde dispose d'un ordinateur et d'une connexion n'assurerait pourtant en rien l'existence d'un régime d'avantages de type égalitaire. GRANJON, F. Fracture numérique. Communications, v. n° 88, n. 1, p. 67, 2011.

108

endividamento com instituições internacionais, das privatizações e da redução do papel do

Estado nacional na economia.

Ao ceder nossos dados, abrimos mão do controle sobre o nosso desenvolvimento

político, econômico e social autônomo. Afinal, o objetivo do colonialismo de dados é

“capitalizar a própria vida humana em todos os seus aspectos e, a partir disso, construir uma

nova ordem econômica e social que instale o gerenciamento capitalista como o modo

privilegiado de governar cada aspecto da vida165” (COULDRY e MEJIAS, 2019, p. 189). Ou

seja, o colonialismo de dados busca, em última instância, a substituição de qualquer forma de

soberania, da individual à nacional; e a naturalização de um modo de exploração capitalista

que abarque “cada escala espacial da vida humana, em todas as camadas (de profundidade) da

experiência individual ou coletiva, todas se desenvolvendo sem limitações ou interrupções

(temporais)166”. (idem, p. 190) Por meio desse processo totalitário, pseudo-consentido,

entregamos ao colonizador a chave para a leitura, por vezes até premonitória, de nossos

rumos, desejos e desígnios como sociedade.

De posse dessa ferramenta, nosso competidor mais poderoso na arena internacional

vence a disputa de antemão. Ele adquire a capacidade de fomentar uma comoção coletiva para

que a própria população pressione seu governo a abolir uma legislação que não lhe interessa,

por exemplo. Ou fazer um candidato minoritário que lhe agrade tornar-se nacionalmente

conhecido da noite para o dia. Pode inflar ou desoxigenar a contestação legítima a uma

adminstração pública. Em suma, de posse de uma máquina contínua de extração de dados, ele

é capaz de influenciar e, em casos extremos, controlar os destinos de uma sociedade. E pior,

fazê-lo de forma que a sociedade acredite que estes interesses exógenos são seus próprios

desejos.

Como observam os autores de Costs of connection, já há uma reação ao uso abusivo

que as FANG fazem dos nossos dados. O escândalo envolvendo a venda de dados do

Facebook para a Cambridge Analytica e suas consequências para os processos eleitorais

britânico e estadunidense167 acenderam uma luz amarela na mídia corporativa e em órgãos

regulatórios; geraram considerável comoção popular. Mas, para Couldry e Mejías, isso é

165 “[...] capitalize human life itself in all its aspects and build through this a new social and economic order that installs capitalist management as the privileged mode for governing every aspect of life”. 166 “[...]every scale of human life (across space) at every layer (in depth) of individual and collective experience, all unfolding without limitation or interruption (in time)” 167Disponível em: <http://www.afroencias.com.br/2017/09/como-bilionarios-usaram-as-redes-para.html>. Acesso a 1º de setembro de 2019.

109

insuficiente; não há solução para os desafios impostos pelo colonialismo de dados dentro das

estruturas regulatórias, jurídicas, políticas e econômicas que existem hoje.

Imagine que reguladores de fato domassem a força bruta do colonialismo de

dados dentro de um padrão mais comedido de extração de dados. Imagine

que usuários em geral se tornassem mais desconfiados das razões das

corporações, contestando as ideologias que mais obviamente servem ao setor

de quantificação social (por exemplo, a noção de "comunidade global" do

Facebook). Imagine que o poder de extração de dados do Facebook ou

mesmo do Google fosse aberto para formas variadas de usufruto e benefício

público.

Essas mudanças ainda não tocariam a estratégia do colonialismo de dados

como um todo, de construir uma nova ordem econômica e social baseada na

apropriação de dados. Também passaria incólume o fato básico apresentado

por este livro de que a ordem capitalista baseada em dados está sendo

construída globalmente e não apenas no Ocidente. Por trás desta ordem está

a força total dos dois Estados mais poderosos do mundo (Estados Unidos e

China), que estão competindo pela liderança no setor de quantificação social

e seu sertão de inteligência artificial.

É essa narrativa mais ampla, da transformação da vida por meio dos dados,

que nos dizem ser impossível de frear, uma vez que conduzida por um

"conjuntura tecnológica inevitável"168. (COULDRY e MEJIAS, 2019, p.

187).

Ao longo do livro, os autores destacam que não basta enfrentar uma plataforma ou

corporação que se beneficie diretamente do colonialismo de dados. Afinal, o que está em

curso é o nascimento de um novo meio de produção, baseado na interação entre seis novas

forças, que determinam as relações sociais e possibilitam que a extração de dados se

estabeleça como forma de organização social, política e econômica. São elas:

a) A infraestrutura tecnológica (ainda em expansão) que possibilita a extração de

dados;

b) A ordem social emergente, que reúne os seres humanos sob essa infraestrutura;

c) O sistema econômico que nasce da interação entre os dois primeiros;

d) O modelo de governança que se beneficia dos anteriores e aprofunda o elo entre

os seres humanos debaixo dessas forças;

e) Uma nova racionalidade prática, que normaliza a vida sob essa estrutura; e

168 “Suppose regulators did tame the raw force of data colonialism into a more measured pattern of data extraction. Suppose that users generally did become less trusting of data corporations’ motives, puncturing the more obviously selfserving ideologies of the social quantification sector (for example, the notion of Facebook’s “global community”). Suppose that Facebook or even Google’s data harvesting power was opened up to various forms of public use and benefit. What these changes still would not touch would be the strategy of data colonialism as a whole to build a new social and economic order based on data appropriation. Untouched also would be the basic fact stressed throughout this book that capitalism’s data-driven order is being built globally, not just in the West. It is an order that has behind it the full force of the world’s two most powerful states (the United States and China), who are competing for leadership of the social quantification sector and its AI hinterland. It is this larger narrative of transforming life through data that we are told is impossible to halt, because it is driven by a 'technological momentum' that is 'inevitable'.” (COULDRY e MEJIAS, 2019, p. 187).

110

f) Um novo modelo de conhecimento, que define que o que essas forças permitem

conhecer é tudo o que há para se conhecer a respeito da vida humana. (COULDRY

e MEJIAS, 2019, p. 192).

Como se enfrenta um sistema que se propõe a reorganizar todos os aspectos de nossas

vidas? E pior, como se enfrenta um sistema de comunicação que se alimenta até mesmo de

nossa organização contra ele? Não é realista imaginar, hoje, a articulação de movimentos

políticos ou sociais de larga escala que ignorem as plataformas sociais. Mas, ao nos organizar

por meio delas, nós fortalecemos o inimigo que estamos enfrentando. Não há dado negativo

ou destrutivo para o colonizador; toda informação é útil dentro deste sistema, porque ele se

alimenta de qualquer atividade nossa e transforma qualquer dado que geremos em

commodity. Aí está o problema maior da ordem que estrutura o colonialismo de dados: ela se

pretende total, universal. Por isso que no último capítulo de Costs of connection (não por

acaso, intitulado "Descolonizando dados"), os autores defendem que abracemos uma

"diferente visão de ordem":

Uma ordem que veja a humanidade de forma não-toalizadora, que rejeite a

equiparação entre totalidade e uniformidade e a imposição de uma leitura

única sobre como o mundo e seus conhecimentos devem ser organizados.

(COULDRY e MEJIAS, p. 203).

Ou seja, a perspectiva decolonial nunca teve importância tão universal. Não é mais o

Sul global a vítima exclusiva de um jugo colonial. Por mais que sobrevivam as disparidades

legislativas que acabam por proteger os países desenvolvidos em detrimento dos sub, quando

falamos de colonialismo de dados, não resta um indivíduo conectado no mundo, que não

esteja sendo colonizado. E, daí, é possível extrair duas conclusões: não há resposta individual

para o problema que enfrentamos. O fato de você, individualmente, não participar do

“Desafio dos 10 anos” do Instagram não atrapalhará em nada a capacidade do Facebook

aprimorar seu algoritmo de reconhecimento facial para a detecção de padrões de

envelhecimento; se você não baixar Pokémon Go no Google Play, isso não impedirá que o

Google Earth capte imagens dos cantos remotos, inacessíveis a carros, no seu bairro. A

segunda conclusão é que o centro da discussão e o padrão cognitivo sobre o qual ela se

amparará será o Sul global. Não haverá resposta eurocêntrica à colonização de dados porque o

próprio universalismo que embasa a ideia de que apenas a informação que gere dados é

informação é uma característica do pensamento eurocêntrico desde o platonismo.

Aliás, essa é uma das chaves para a batalha que enfrentamos: quais as formas de

sociabilidade que não geram dados e, portanto, não podem ser comodificadas? Essas

111

interações têm potencial revolucionário. Principalmente, se ocorrerem como formas

conscientes de subverter a ideia de totalidade intrínseca ao extrativismo digital. É preciso

diante de estudos como este, retomar esse exercício, difundi-lo e popularizá-lo a fim de que a

discussão em torno dos abusos das TICs se torne um tema fixo na agenda política popular e

na concepção de políticas públicas de defesa dos direitos digitais das cidadãs e cidadãos, tanto

do Sul quanto do resto do globo.

Retomaremos essas inquietações ao final do trabalho. De posse da história da

consolidação dos métodos de controle coloniais na internet, da evolução da vigilância após a

declaração da guerra ao terror, do descenso da ciberutopia ao ciberceticismo e das estratégias

de instrumentalização geopolítica da comunicação em rede, analisaremos a seguir as relações

bilaterais entre Estados Unidos e Cuba, para entender por que a ilha é, mais uma vez, um ator

fundamental da disputa colonial.

112

4 – Cuba e Estados Unidos: um histórico de dependência e colonização

Esta república não é criatura dos cubanos – não foi nem moldada nem influenciada por

eles – mas, ao contrário, é manufatura 100% americana. Os americanos a construíram.

Os americanos a puseram novamente de pé quando desabou. A influência americana é

tudo o que a sustenta até o momento. Se os americanos descobrirem algo para criticá-la

– ou o fracasso da república –, que se lembrem, ao criticar, que estão lidando com a

obra de suas próprias mãos.

Irene Wrigth, 1910 169

A tensão nas relações entre Cuba e Estados Unidos definitivamente não começa em

1959, com a tomada do poder pelos revolucionários liderados por Fidel Castro. O espectro do

império norte-americano paira sobre Cuba de maneira tão profunda que, praticamente, não há

câmbio político, econômico ou social na Ilha, em período democrático ou não, que possa ser

plenamente compreendido sem uma análise dos interesses estadunidenses à época. Traços

dessa relação umbilical podem ser encontrados na própria bandeira de Cuba: o pavilhão

tricolor, que seria adotado no ato de independência, em 1902, foi confeccionado nos Estados

Unidos em 1848 pelo general venezuelano Narciso López. A inspiração foi a estrela solitária

do Texas.

Mas essa não é uma relação unilateral de dominação. Além de ocupar espaço

desproporcional ao seu tamanho na agenda do Departamento de Estado, Cuba acaba

impactando inclusive a política interna dos Estados Unidos, graças ao peso político dos mais

de 2 milhões de cubanos e descendentes (500 mil vivendo na Flórida170), que organizam

influentes lobbies anticastristas – alguns com braços paramilitares, como a Cuban American

National Foundation –; estão por trás de quadros políticos de peso como os senadores Ted

Cruz e Marco Rubio e foram o fiel da balança em sucessivas eleições presidenciais171.

169 Irene Wrigth, Cuba, 1910 p. 152-3 in: GOTT, Cuba: uma nova história, 2006, p.136. 170 De acordo com os dados do censo estadunidense de 2017, estima-se que 2.315.863 cubanos e descendentes vivam no país. Disponível em: https://factfinder.census.gov/faces/tableservices/jsf/pages/productview.xhtml?pid=ACS_17_1YR_B03001&prodType=table. Acesso em: 31 ago. 2019. 171 O caso mais emblemático foi a vitória de George W. Bush nas eleições de 2000, quando a comunidade cubana (que concentra um terço do eleitorado de Miami) deu uma vantagem estimada em 250 mil votos ao candidato republicano sobre seu adversário democrata Al Gore, numa eleição decidida por 537 votos. Conforme os resultados emergiam na noite do pleito, foi ficando claro que o voto de Minerva viria do colégio eleitoral da Flórida, governada por Jeb Bush, irmão do presidenciável. Como narra reportagem da rede NPR, “Ainda que Gore tivesse vencido o voto popular por cerca de meio milhão de cédulas, a contagem dos todo-poderosos colégios eleitorais dos outros 49 estados (além do DC) estava tão acirrada que quem quer que vencesse a Flórida seria o ganhador final”. (Disponível em: https://www.npr.org/2018/11/12/666812854/the-florida-recount-of-2000-a-nightmare-that-goes-on-haunting. Acesso em: 22 ago. 2019). As redes de televisão chegaram a anunciar a vitória de Gore, que havia aportado os colégios eleitorais de alguns chamados swing

113

Esta histórica relação dialética é o pano de fundo da ingerência contemporânea na Ilha

– pelo Estado, por agentes privados ou por uma intrincada combinação dos dois, a

configuração mais frequente no mais de um século de história intervencionista do Império.

Stephen Kizner, ex-jornalista do New York Times e autor de Todos os homens do xá172,

recorda a derrubada, no início do século XX, do líder nacionalista nicaraguense José Santos

Zelaya (que teve a audácia de preferir potências europeias à mão benevolente de Washington

como credoras de seus projetos de infraestrutura) como marco inaugural de uma política

externa baseada no uso do aparato estatal-militar para impor trocas de regime, em nome de

interesses primordialmente econômicos:

No Havaí [cujo regime havia sido deposto pelos Estados Unidos em 1893] e

nos países que se levantaram contra a Espanha em 1898, os presidentes

americanos testaram e desenvolveram sua nova política intervencionista. Lá,

no entanto, eles reagiam às circunstâncias criadas por outros. A primeira vez

que um presidente agiu por conta própria para destituir um líder estrangeiro

foi em 1909, quando William Howard Taft ordenou a retirada do presidente

nicaraguense José Santos Zelaya. Taft argumentou que agia pela proteção da

segurança americana e pela promoção de princípios democráticos. Seu

verdadeiro objetivo era defender o direito de companhias americanas

operarem como bem quisessem na Nicarágua. Em sentido amplo, ele

afirmava o direito dos Estados Unidos imporem a países estrangeiros sua

forma preferencial de estabilidade.

Isso criou um padrão. Ao longo do século XX e no início do XXI, os Estados

Unidos utilizaram repetidamente seu poderio militar, e o de serviços

clandestinos, para derrubar governos que se recusaram a proteger interesses

americanos. Em todas as vezes, a intervenção foi coberta com o manto

retórico da segurança nacional e da libertação. Mas na maioria dos casos,

[Washington] agiu com base em razões especificamente econômicas, para

estabelecer, promover e defender o direito dos americanos tocarem seus

negócios ao redor do mundo sem interferência.173 (KINZER, 2007, p. 3).

states (estados de virada) importantes, como Pennsylvania e Michigan. Mas o resultado foi contestado pela campanha republicana à Fox News, fazendo com que a mídia inteira retrocedesse. Na manhã do dia seguinte, Bush foi declarado vencedor. Gore chegou a fazer o tradicional telefonema de reconhecimento, mas retirou a concessão em seguida, já que a curta margem da vantagem republicana justificava um pedido de recontagem. A batalha pela recontagem deixou o país em suspensão por cinco semanas, enquanto se discutia desde o disenfranchinsing (mecanismos deliberados de exclusão eleitoral de parcela da população, cuja vítima mais frequente são os negros, tradicionalmente inclinados à esquerda), até detalhes como a validade de cédulas parcialmente destacadas ou com escolhas pouco claras. Em meio à tensão, manifestantes cubanos bloquearam as tentativas de recontagem, intimidando abertamente os oficiais responsáveis. Por fim, a Suprema Corte, cuja absoluta maioria dos ministros (8/9) havia sido indicada por administrações republicanas, atendeu a um pedido do Partido Republicano de suspender a recontagem manual e determinou que não havia tempo hábil para outros métodos de revisão da votação. Bush, então, se sagrou presidente. (Disponível em: https://www.newyorker.com/magazine/2004/03/15/the-cuban-strategy. Acesso em: 24 ago. 2019). 172best-seller que conta a operação de Washington para depor Mohamed Mossadegh, o único líder eleito democraticamente na história do Irã. 173 “In Hawaii and the countries that rose against Spain in 1898, American presidents tested and developed their new interventionist policy. There, however, they were reacting to circumstances created by others. The first time a president acted on his own to depose a foreign leader was in 1909, when William Howard Taft ordered the overthrow of Nicaraguan president Jose Santos Zelaya. Taft claimed he was acting to protect American security and promote democratic principles. His true aim was to defend the right of American

114

Cuba esteve entre os países que atiçaram o oportunismo estadunidense no curso de sua

guerra independentista. Mas, ainda no calor da batalha, os principais atores da independência

atentavam para a ameaça vizinha. Enquanto elaborava, a partir do exílio, os caminhos para o

fim do jugo colonial, o líder independentista e intelectual José Martí já alertava para o perigo

de uma eventual vitória não significar mais do que uma passagem de bastão, da metrópole

europeia para o Império do norte. Um risco que, segundo ele, assombrava toda a América

Latina. Alerta similar já havia sido feito libertador Símon Bolívar que, em 1829, disse que os

Estados Unidos "parecem destinados pela Providência a infestar a América de misérias em

nome da Liberdade174". Pensando nisso, em 1891, Martí escreveu o famoso ensaio “Nuestra

America” (Nossa América) e usou essa expressão para diferenciar a América Latina da outra

“América”, os Estados Unidos:

Nossa América está correndo outro risco que não vem de dentro, mas surge

da diferença em origens, métodos e interesses entre as duas metades do

continente (...). O desprezo do nosso terrível vizinho, que nos desconhece, é

o maior perigo para a Nossa América175 (CHOMSKY, 2003, p. 26).

Essa preocupação acompanhou o herói da libertação cubana até o fim de sua vida. Na

véspera de sua morte em batalha (a 19 de maio de 1895), Martí descreveu como sua

prioridade

evitar que, pela independência de Cuba, os Estados Unidos expandam em

direção às Índias Ocidentais e caiam, com peso redobrado, sobre outras

terras da nossa América. Tudo o que eu fiz até hoje e devo seguir fazendo,

de agora em diante, é para esse fim... Eu vivi dentro do monstro e conheço

suas entranhas176. (FRANKLIN, 2016, p.7).

Discursos como esse causavam consternação no presidente republicano William

McKinley em relação ao movimento independentista. Apesar de reconhecer, como a maior

parte da opinião pública estadunidense, que o domínio espanhol sobre a Ilha era uma pedra no

sapato de seus interesses, a administração temia, com razão, que o ímpeto de liberdade da

companies to operate as they wished in Nicaragua. In a larger sense, he was asserting the right of the United States to impose its preferred form of stability on foreign countries. This set a pattern. Throughout the twentieth century and into the beginning of the twenty-first, the United States repeatedly used its military power, and that of its clandestine services, to overthrow governments that refused to protect American interests. Each time, it cloaked its intervention in the rhetoric of national security and liberation. In most cases, however, it acted mainly for economic reasons-specifically, to establish, promote, and defend the right of Americans to do business around the world without interference.” (KINZER, 2007, p. 3) 174 FRANKLIN, 2016, p. 383. 175 Trecho do ensaio “Nuestra América”, 1981 in:CHOMSKY. Aviva. História da Revolução Cubana, 2003, p. 26. 176 “to prevent, by the independence of Cuba, the United States from spreading over the West Indies and falling, with that added weight, upon other lands of our America. All I have done up to now, and shall do hereafter, is to that end.... I have lived inside the monster and know its insides.” FRANKLIN, Jane. Cuba and the US Empire: a Chronologycal history, New York: Monthly Review Press, 2016.

115

população, endurecida por mais de dez anos de enfrentamento feroz à metrópole, pudesse

levar a uma República excessivamente refratária a quaquer ingerência externa. Para mandar

um recado às duas partes beligerantes e se colocar como parte interessada nos destinos do

conflito, Washington deslocou o navio de guerra Maine da frota pacífica para a costa

havaneira, onde a embarcação permaneceu inerte por três semanas. Até que, em 15 de

fevereiro 1898, uma explosão o trouxe a pique, matando mais de 250 marinheiros

estadunidenses. Anos depois, soube-se que a causa do afundamento foi uma explosão interna,

causada no compartimento de carvão. Mas a população dos EUA, insuflada pelo ideário

romântico de uma “Cuba Libre” (o país restava como último bastião da antiga hegemonia

espanhola sobre a Améria Latina), rapidamente apontou o dedo à Espanha177.

4.1- Ingerência como norma: da Independência à Revolução cubana

Ecoando a comoção popular, Theodore Roosevelt, à época secretário-assistente da

Marinha dos EUA, acusou os espanhóis de cometerem um atentado (ou um “ato de suja

traição”, nas palavras dele). A 25 de abril, Washington declarou guerra contra Madri. Mas o

conflito não se restringia ao território cubano. Além de Cuba, os Estados Unidos queriam

controlar também as demais ilhas espanholas no Caribe e no Pacífico. “O que outrora fora

percebido como uma ‘guerra cubana de libertação nacional’ se transformaria na ‘Guerra

Hispano-Americana’ – a destruição dos restos – vastos restos – de quatro séculos do Império

espanhol178.”

Apesar da visão positiva que parte dos rebeldes cubanos teve dos resultados da

intervenção estadunidense na época, a derrota do Império espanhol concretizou os receios de

Martí. Na primeira constituição cubana pós-domínio espanhol179, foi inscrita a Emenda Platt,

uma ameaça permanente de intervenção na Ilha que contrariava a Emenda Teller180, uma

cláusula acrescentada à declaração de guerra de abril, que atestava que a ocupação de Cuba

177KIZNER, 2007, p. 35. 178 GOTT, Richard. Cuba, uma nova história. Rio de Janeiro: Jorge Zahar Editor, 2006, p.119. 179 Quando criada a primeira Constituição, Cuba ainda não era oficialmente independente, mas a guerra com a Espanha já havia sido vencida e a Ilha era administrada por um governo de transição. A idependência viria dois anos depois. 180 “Apresentada pelo senador Henry Teller, sob pressão do lobby de exilados cubanos, [a emenda] era uma rejeição categórica de quaisquer intenções colonialistas: Os Estados Unidos repudiam por meio desta emenda qualquer disposição ou intenção de exercer soberania, jurisdição ou controle sobre a dita ilha, exceto para a pacificação desta e afirmam a sua determinação de, quando isso for alcançado, deixar o governo e o controle da ilha ao seu povo.” Idem, p.122.

116

não deveria ser permanente181. O texto foi proposto pelo republicano de Connecticut Orville

Platt, integrante do comitê de Relações Exteriores do Senado dos Estados Unidos, e imposto à

Assembleia Constituinte cubana em dezembro de 1900. Seu objetivo era consolidar um

modelo permanente de relação entre Cuba e Estados Unidos:

A Emenda Platt e o crescente poder político e econômico dos Estados

Unidos fez da independência cubana, uma piada. Cuba era importante

estrategicamente porque o domínio sobre a Ilha dava a possibilidade aos

Estados Unidos de controlar o canal do Panamá. Os Estados Unidos também

acreditavam que a manutenção da estabilidade política, não necessariamente

da democracia, era o melhor caminho para proteger o crescimento dos

investimentos econômicos e o domínio do vizinho sobre a indústria

açucareira. Os acordos comerciais entre EUA e Cuba priorizaram a

exportação de açúcar e restringiram, fatalmente, a diversificação da

economia cubana182. (STATEN, 2003, p. 45).

Já ali, Cuba impactava diretamente o funcionamento da política externa dos Estados

Unidos. Isso porque a Emenda Platt se tornaria um modus operandi quase incontornável de

suas empreitadas imperiais, ao “garantir aos Estados Unidos um meio de controlar Cuba, sem

administrá-la diretamente, mantendo um regime local submisso. Washington aplicaria este

sistema em muitas partes do Caribe e da América Central, onde até hoje [o método] é

conhecido como plattismo183.” Durante o período pós-colonial, os Estados Unidos se

basearam na lei para intervir militarmente na Ilha em três ocasiões: de 1906 a 1909; em 1912;

e de 1917 a 1923. Todas elas objetivaram a manutenção do poder econômico e político sobre

a Ilha, uma vez que, após o fim da guerra contra a Espanha, praticamente todos os setores da

indústria foram tomados pelo capital estadunidense.

Apesar de formalmente revogada em 1934, ela “teve um efeito nocivo sobre o

desenvolvimento político de Cuba durante as três primeiras décadas da República e anuviou

as relações entre Estados Unidos e Cuba até o fim do século XX184”. A Emenda Platt

181 Ibidem. 182 “The Platt Amendment and the growing political and economic power of the United States made a mockery of Cuban independence. Cuba was strategically important because it allowed the United States to control access to the Panama Canal. The United States also believed that the maintenance of political stability, although not necessarily democracy, was the best way to protect its growing economic investments and its dominance of the Cuban sugar industry. U.S. trade agreements with Cuba encouraged the export of sugar and, in effect, restricted the diversification of the Cuban economy.” STATEN, 2003, p.45). 183 “It gave the United States a way to control Cuba without running it directly, by maintaining a submissive local regime. Washington would go on to apply this system in many parts of the Caribbean and Central America, where to this day it is known as plattismo”. (KINZER, 2007, p. 43). 184 “De maneira ainda mais desastrosa e contrária ao desenvolvimento político da ilha, a Emenda permitia aos governos cubanos evocar a assistência militar americana sempre que fossem confrontados por uma oposição interna vigorosa – por trabalhadores ou camponeses, ou simplesmente por facções políticas rivais. Soldados americanos chegavam frequentemente para resolver problemas que um governo genuinamente independente

117

“continuaria a reverberar nas percepções dos Estados Unidos com relação ao ambiente

internacional um século mais tarde185”. Oficialmente sob protetorado dos Estados Unidos,

Cuba começou uma nova luta pela soberania, que se estenderia até o século XXI, como

veremos adiante.

O primeiro dos sete parágrafos da Emenda Platt foi moldado para garantir

que Cuba não fizesse nenhum tratado com potências estrangeiras, ou

permitisse bases militares estrangeiras em seu solo sem a permissão dos

Estados Unidos. O segundo indicava que as finanças públicas de Cuba

seriam supervisionadas pelos Estados Unidos. O terceiro dava aos

americanos o direito de intervir em Cuba sempre que julgassem necessário.

O quarto proibia qualquer tentativa retroativa de questionar o que havia

ocorrido durante os anos da ocupação norte-americana. O quinto, sugerido

pelo general Wood186, obrigava os cubanos a dar continuidade aos esforços

feitos pelas forças de ocupação para melhorar o controle de doenças no país.

O sexto deixava pendente o futuro legal da Ilha dos Pinheiros187, enquanto o

sétimo dava aos Estados Unidos o direito de estabelecer bases militares

permanentes na ilha188. (GOTT, 2006, p.132).

É com base na última cláusula dessa legislação centenária, que o Pentágono consegue,

por exemplo, manter ativa até hoje a famigerada base aéra de Guantánamo, que ganhou

notoriedade internacional ao ser convertida em uma prisão de excepcionalidade jurídica,

depois da declaração da Guerra ao Terror pela administração Bush. Aviva Chomsky sintetiza

assim os reflexos desta política para o desenvolvimento da Ilha:

A influência política, militar e econômica dos Estados Unidos dominou a

ilha até 1959 e foi responsável pela distorção econômica, corrupção política

e repressão que caracterizaram esse período de 60 anos. Com a exceção de

Porto Rico, nenhum outro país latino-americano desfrutou – ou sofreu – de

uma relação tão longa e intensa com os Estados Unidos. Essa relação

moldou a cultura, a economia e a política de Cuba, bem como o senso de

identidade nacional dos cubanos189. (CHOMSKY, 2003, p. 26).

A “República de Cuba” foi proclamada em 20 de maio de 1902 e, em uma eleição de

chapa única, supervisionada pelos Estados Unidos, alçou à presidência Tomás Estrada Palma,

que já havia sido presidente durante a Guerra dos Dez Anos e posteriormente, vivido em

Nova York por quase três décadas. Esse período pós-1902 é chamado pelos cubanos de

em Cuba teria sido obrigado a dirimir por si mesmo. O ressentimento assim criado explodiria em 1933, e novamente em 1959.” (GOTT, 2006, p.133). 185 (GOTT, 2006, p. 132). 186 Leonard Wood, empossado governador da cidade de Santiago de Cuba após a vitória estadunidense contra a Espanha. 187 Antigo nome da Ilha da Juventude (Isla de la Juventud), rebatizada por Fidel Castro em 1978, por conta do 11º Festival Mundial da Juventude e dos Estudantes, que homenageava os milhares de jovens que estudantes que reconstruíram a ilha depois da destruição provocada pelo furacão Alma, em 1966. Informações do verbete Isla de la Juventud, da ecured. https://www.ecured.cu/Isla_de_la_Juventud Acesso em: 06 maio. 2019. 188GOTT, 2006,p.132. 189 CHOMSKY. Aviva, História da Revolução Cubana, 2003, p.28.

118

“pseudo-república” ou “era neocolonial”, o que demonstra o quão precário era o processo de

independência aos olhos da população190. Nessa época, os apelos à intervenção nos termos da

Emenda Platt eram corriqueiros, principalmente durante períodos eleitorais, quando

“simpatizantes armados dos Partidos Conservador e Liberal guardavam os locais de votação e

buscavam garantir a vitória do seu candidato191”, deixando o país sob constante ameaça de

explosões de violência:

A intervenção era bem-vinda pela elite cubana nos primeiros anos e apoiada

pelos colonizadores e negociantes norte-americanos, que chegaram em

números consideráveis. Mais de 13 mil deles tinham adquirido terras em

Cuba em 1905, trazendo milhões de dólares em investimentos. Em pouco

tempo, cerca de 60 por cento das propriedades rurais eram de indivíduos ou

empresas dos Estados Unidos. Muitos cubanos que haviam lutado na guerra

de independência – pela independência e não pela anexação econômica –

ficaram desiludidos com o que estava acontecendo, mas outros acharam tudo

inevitável e desejável, e trataram de associar-se com o novo poder

econômico do país192. (GOTT, 2006, p. 136).

Esse pacto tácito acirrou a submissão já constitucionalmente formalizada pela Emenda

Platt. Além da subjugação econômica – em 1905, indivíduos ou empresas estadunidenses

controlavam 90% do comércio de tabaco cubano; toda a exploração de ferro, cobre e níquel

estava nas mãos de investidores dos EUA, assim como as indústrias ferroviária, elétrica e

telefônica193 –, Cuba estava cultural e racialmente sob as botas do Império. Após a vitória

estadunidense na guerra contra a Espanha, o general Leonard Wood criou um centro de

imigração em Havana, cujo objetivo era “estimular a imigração de colonizadores brancos

espanhóis194”. Essa decisão gerou um dado curioso: Cuba foi um caso raro de país-colônia a

tornar-se independente e, ao invés de ver seus colonizadores partirem, os viu chegar em

números expressivos. Nos primeiros 30 anos seguintes à independência, desembarcou na Ilha

quase um milhão de novos imigrantes espanhóis, mais do que havia chegado nos quatro

séculos de dominação195.

A exemplo do que ocorrera na Guerra da Secessão, nos Estados Unidos (1861-1865), a

população negra foi usada amplamente nas linhas de frente da Guerra Independentista. Uma

vez conquistada a independência, a opressão racial seguiu de onde havia parado, como

denunciou poeticamente o jornalista negro Rafael Serra, em carta aberta ao militar

190 CHOMSKY, 2003, p.28. 191 GOTT, 2006, p. 135. 192 GOTT, 2006, p.136. 193 CHOMSKY. 2003, p.31. 194 É importante lembrar que os Estados Unidos viviam uma forte política de segregação racial no início do século XX, cristalizada na lei Jim Crow que durou de 1876 até 1965. 195 GOTT, 2006, p.140.

119

independentista Juan Sardiñas y Villa, datada de 26 de janeiro de 1901:

Pobres dos negros cubanos, se tudo que alcançarão como justa remuneração

de seus sacrifícios pela independência e a liberdade de Cuba, for ouvir entoar

o Himno Bayamés196, e a adoração fictícia consagrada à memória de nossos

mártires ilustres. Não, meus irmãos, nós merecemos justiça e não devemos

continuar cultivando um patriotismo humilhante e ridículo. O patriotismo

[...] é como um pacto de afetos para salvar o país onde nascemos das garras

estrangeiras e de toda tirania interna. Para isso, devemos contribuir por igual

e, por igual, obter os benefícios. [...] Quando o pacto se quebra e o

patriotismo se converte em moeda de especulação ou em santuário para

ídolos de barro, os negros de Cuba devem fazer o que fazem os demais,

porque é de um servilismo imperdoável trabalhar por todos, quando todos os

outros trabalham por si próprios.

Nos tempos da Espanha, este mesmo cubanismo que figura hoje, se opôs

abertamente ao usufruto dos direitos civis que o governo da monarquia

decretara em favor dos negros. Mas, à época, dizia-se a eles: sofram um

pouco agora, porque qualquer desentendimento entre cubanos pode fazer

desmoronar a obra redentora que todos desfrutarão por igual. O negro

concedeu. Veio a guerra. Tiveram que sofrer os negros as injustiças na

imigração, injustiças no campo de batalha, e agora, como antes, se dizia:

sofram um pouco agora, porque qualquer desentendimento entre cubanos

pode fazer desmoronar a obra redentora que todos desfrutarão por igual.

Acabou a guerra. Espanhóis e cubanos se abraçam, beijam-se os homens de

Montoro com os de Martí; e deixam os negros quase na mesma condição dos

tempos de Espanha. Mas, aos negros, ainda se diz: sofram um pouco agora,

porque o que está acontecendo aqui é culpa dos yankees e qualquer

desentendimento entre cubanos pode fazer desmoronar a obra redentora que

todos desfrutarão por igual; todos devemos agora, com um só braço e um só

coração, trabalhar para que estes yankees partam e nos deixem. Mas,

amanhã, se embarcam os interventores, já conhecemos a lição: segue a

tirania e sofram um pouco agora, porque qualquer desentendimento entre

cubanos pode fazer desmoronar a obra redentora que todos desfrutarão por

igual197. (SERRA,1907, p. 92,3).

196 Também conhecido como La Bayamesa,o hino nacional de Cuba foi composto por Pedro Figueredo, em agosto de 1867. 197 Desgraciados de los negros cubanos, si todo lo que tienen que alcanzar como justa remuneración de sus sacrificios por la independencia y la libertad de Cuba, es el oir cantar el Himno Bayamés, y la adoración ficticia consagrada á la memoria de nuestros mártires ilustres. Nó, hermanos míos, nosotros merecemos justicia, y no debemos por más tiempo seguir alentando un patriotismo humillante y ridículo. El patriotismo [...] es como un pacto de afectos para salvar el país donde hemos nacido, de las garras extranjeras y de toda tiranía de adentro. Para eso debemos contribuir por igual, y por igual obtener los beneficios. [...] cuando el patriotismo se convierte en medros de agiotistas, o en san— tuario de ídolos de barro; pues ya roto el pacto, los negros de Cuba, debían hacer lo que hacen los demás, porque es un servilismo imperdonable trabajar para todos cuando todos trabajan para si. En tiempo de España, ese mismo cubanismo que hoy figura, se opuso abiertamente contra el goce de los derechos civiles que el gobierno de la monarquía decretara en favor de los negros. Pero entonces se le decía á éstos: sufran un poco ahora, porque cualquier desconcierto entre cubanos, puede echar abajo la obra redentora que á todos por igual nos ha de convenir. El negro concedió. Surgió la guerra. Tuvieron los negros que sufrir injusticias en la emigración, injusticias en el campo de la guerra, y aquí, como allá, se le decía: Sufran un poco ahora, porque cualquier desconcierto entre cubanos, puede echar abajo la obra redentora que á todos por igual nos ha de convenir. Se concluyó la guerra. Se abrazan españoles y cubanos, se besan los de Montoro con los de Martí, y dejan á los negros casi en la misma condición que cuando España. Pero todavía se les dice: Sufran un poco ahora, porque lo que aquí pasa, culpa es de los yankees, y cualquier desconcierto entre cubanos, puede echar abajo la obra redentora que á todos por igual nos ha de convenir, y todos debemos

120

Dois anos depois da declaração da República, durante as eleições para o Congresso

Nacional, o partido Republicano do presidente Estrada Palma e o partido Liberal Nacional

começaram a se acusar mutuamente de arquitetar uma fraude eleitoral. Quando os

conservadores republicanos (pró-intervencionismo) de fato fraudaram e venceram o pleito, os

liberais (defensores da autonomia local) imediatamente contestaram o resultado das eleições,

tensionando a corrida para as eleições presidenciais de 1905. Quando elas chegaram, o clima

de violência fez com que a oposição se retirasse, garantindo a reeleição de Estrada198.

O abandono da via eleitoral não significou, no entanto, a saída, mas o recrudescimento

da disputa política, agora pelas vias extra-institucionais. Os liberais organizaram “uma

insurreição armada para derrubar o governo199”, com mais de 20 mil rebeldes, em sua maioria

cubanos negros, saindo de Pinar del Río em marcha, em direção a Havana. “O pânico usual

irrompeu entre os brancos em Havana, com apelos à intervenção americana200”. Diante da

perspectiva de uma guerra civil generalizada, Estrada pediu a intervenção externa, mas um

reticente presidente Theodore Roosevelt enviou diplomatas à Ilha para buscar uma solução

negociada. A resposta do mandatário cubano à hesitação do Império foi renunciar ao poder

junto com seu gabinete, forçando a aplicação do parágrafo 3º da Emenda Platt201, pelo

governo estadunidense. Como narra Gott, “Roosevelt não podia abandonar Cuba e os

investidores americanos para mais uma rodada de guerra civil e foi obrigado a preencher o

vazio. Os marines foram enviados a Havana 'para estabelecer a paz e a ordem'.” (Gott, 2006,

p. 138) Além das forças armadas, Roosevelt mandou Charles Magoon, um advogado de

Minnesota que acabava de cumprir missão no futuro canal do Panamá, “aquisição recente dos

EUA” (ibidem), para assumir o comando da Ilha, que governaria pelos três próximos anos.

Sob essa administração terceirizada, foi criado um pequeno exército profissional e um novo

sistema eleitoral, que se pretendia mais confiável, além de estabelecidas regras para a

burocracia de Estado, com um sistema legal que substituía os ainda vigentes códigos da era da

ahora como un solo brazo y un solo corazón, trabajar para que estos yankees linchadores se vayan y nos dejen. Pero mañana si se van los interventores, ya sabemos la lección: sigue la tiranía, y, sufran un poco ahora, porque cualquier desconcierto entre cubanos, puede echar abajo la obra redentora que con el tiempo y un ganchito, á todos por igual nos ha de convenir. (SERRA, 1907; p. 92,3). 198 STATEN, 2003, p. 47. 199 Ibidem. 200 GOTT, 2006, p. 138. 201 O texto da Emenda não obriga expressamente o governo estadunidense a intervir no caso de vacância no Executivo cubano, mas determina que o Washington “pode exercer o direito de intervir pela preservação da independência cubana, [pel]a manutenção de um governo para a proteção da vida, propriedade e liberdade individual (...)”. Disponível em: <https://www.ourdocuments.gov/doc.php?flash=false&doc=55&page=transcript>. Acesso em: 17 ago. 2019.

121

espanhola202.

Além de causar o redesenho da estrutura política e jurídica da Ilha, a intervenção de

1906 conteve o escalonamento da luta armada. Mas, como de praxe, não trouxe à população

afrocubana a tal “obra redentora” a que Rafael Serra se referia ironicamente. Assim, o

nacionalismo negro continuou fervilhando. Em 1907, mesmo ano em que Serra publicou sua

coletânea de ensaios Para blancos y negros, o ex-escravizado Evaristo Estenoz, empreiteiro

privado e veterano da Guerra de independência, criou o Partido Independiente de Color203,

cujo lema era “[Por] uma república igualitária, soberana e independente, sem divisões raciais

ou antagonismos sociais”. (CHOMSKY, 2003, p. 163) Constavam no programa do partido

pontos específicos às preocupações das populações mais carentes, como a abolição da pena de

morte, a instituição da educação pública, gratuita e compulsória, a admissão de cidadãos “de

cor” em todas as esferas do serviço público, a jornada trabalhista de oito horas e o fim da

prioridade migratória para pessoas brancas. (ibidem)

Três anos depois, Estenoz fundaria o jornal Previsión, cujos objetivos eram contestar o

ideário supremacista branco que inspirava a política migratória e reivindicar o

reconhecimento da herança africana da população cubana. Com o surgimento desta nova

perspectiva teórica e política, o partido liberal – até então, por simples falta de alternativa

mais representativa, principal depositário do voto negro – passou a perder força entre essa

parcela demográfica, que, à época, compunha cerca de 30% da população204. Frente à ameaça

de uma agremiação mais alinhada aos interesses de parte não-desprezível de seu eleitorado, os

liberais partiram à ofensiva: ao invés de adaptar o discurso para recuperar a preferência

afrodescendente, passaram a difamar a comunidade como um todo205. O pânico branco estava

centrado, mais do que tudo, no medo de uma versão cubana da Revolução haitiana.

Estenoz foi arbitrariamente preso em 1910, junto com centenas de outras pessoas

negras, seu jornal recolhido e o partido, ameaçado de fechamento. Conta Gott que a repressão

indiscriminada, junto com as frequentes publicações de jornais sobre um levante impendente,

só fez aumentar o pânico:

Os negros tinham sido justa e acertadamente detidos, anunciou o Diario de

la Marina, “porque estavam ameaçando os brancos, e mais precisamente as

mulheres brancas”. A chegada iminente do cometa Halley, cuja passagem

sobre a ilha foi prevista para 19 de maio de 1910, deu lugar, em todos os

cantos de uma comunidade ainda supersticiosa, a histórias que prenunciavam

uma catástrofe racial para os brancos.

202 GOTT, 2006, p.138. 203 O Partido de cor independente (em tradução livre) foi criado em 1907 por Evaristo Estenoz. 204 STATEN, 2003, p. 49. 205 GOTT, 2006, p. 144.

122

Depois de sua pacífica passagem, o pânico branco cedeu. Nenhum traço de

insurreição iminente foi detectado, nenhuma arma foi encontrada, nenhuma

conspiração negra foi descoberta. Soltaram Estenoz da prisão no fim do ano,

e os prisioneiros que foram a julgamento terminaram inocentes (sic) e

libertados. (GOTT, 2006, p. 144).

Apesar de libertado, Estenoz teve seu partido proibido a partir da publicação da

chamada “Lei Morúa”. A principal acusação que pesava sobre a sigla era de “racismo

reverso” (contra a população branca), uma vez que, segundo o Congresso o fato de defender

abertamente a população afrocubana implicaria em “inevitavelmente discriminar os brancos”,

como argumentou o autor do texto, o senador reformista negro Martín Morúa Delgado206.

Indignado com a decisão do Congresso e incapaz de estabelecer uma linha de diálogo

com o presidente em exercício José Miguel Gómez, Estenoz organizou um levante armado em

maio de 1912, exigindo a revogação da lei. Sua esperança era que o clima de instabilidade

atraísse uma intervenção estadunidense, que lhe possibilitasse negociar a extensão dos

“benefícios” da Emenda Platt para a população negra cubana. A intervenção aconteceu, mas

apenas para garantir a segurança dos engenhos de açúcar sob comando de empresas

estadunidenses. Como represália, Gómez liderou, em parceria com o exército estadunidense,

uma repressão desmedida contra os cerca de 4 mil rebeldes, matando pelo menos 3 mil deles,

incluindo Evaristo Estenoz, no que se tornaria a primeira e última guerra racial da história da

Ilha. (Chomsky, 2003, p. 167-9) "Depois dessa derrota", conta o cientista político

estadunidense Clifford Staten no livro The History of Cuba, "as elites e políticos negros e

afrocubanos tenderam a se associar à estrutura política existente. A vasta maioria nunca foi

integrada ao desenvolvimento político geral da Ilha"207.

A próxima incursão militar viria em 1916. Mas, desde a eleição do conservador Mario

García Menocal, três anos antes, os Estados Unidos vinham aprofundando drasticamente sua

presença econômica na ilha. Como a produção de beterraba europeia virtualmente cessou com

o início da Grande Guerra em 1914, os preços do açúcar dispararam, atraindo ainda mais

investidores estadunidenses à ilha. Em pouco mais de um ano, 15 novos engenhos de açúcar

foram construídos, oito deles sob propriedade direta de empresas dos Estados Unidos, como

Coca-Cola e Hershey’s, produzindo com tecnologia de ponta, também importada do Norte.

Staten conta que a propriedade de algo entre 35% a 50% de todos os engenhos de açúcar de

Cuba passou para mãos estadunidenses. Uma única companhia de Nova York, a Cuban Cane

206 PÉREZ, 2006, p. 168. 207 “After this defeat, black or AfroCuban elites and politicians tended to associate with the existing political structure. The vast majority were never integrated into the general political development of the island.” (STATEN, 2003, p. 49-50).

123

Sugar Corporation, comprou 14 engenhos em 1916. O boom fez com que, em 1918, Cuba se

tornasse o maior exportador de açúcar do mundo. E, com a nova posição no comércio global,

o estilo de vida da elite local mudou drasticamente. O consumo de luxo aflorou, bem como

uma indústria turística centrada nos jogos de azar, estabelecendo as primeiras fundações do

caráter infame que Havana ostentaria até a Revolução Castrista: playground da máfia.

(STATEN, 2003, p. 50).

Para manter-se no poder, Menocal apelou à violência nas eleições presidenciais de

1916, com uma campanha marcada por fraudes, tiroteios em sessões eleitorais e a presença

intimidadora do exército em pontos de votação (ibidem). A resposta dos liberais à vitória

conservadora foi uma nova rebelião. Dessa vez, a revolta armada, que ficaria conhecida como

La Chambelona (o caramelo), eclodiu depois que as urnas contabilizaram mais votos do que o

número de eleitores credenciados. Liberais revoltosos chegaram a controlar as províncias de

Camagüey e Santiago, por um curto período de 1917, mas sua tentativa de golpe de Estado

falhou, quando os Estados Unidos desembarcaram na Ilha para defender do governo

conservador. (Staten, p. 51) Os marines permaneceram no país de 1917 a 1923.

Enoch “Bert” Crowder, oficial estadunidense que havia ganhado experiência e

notoriedade nas guerras contra os indígenas do Oeste estadunidense no final do século XIX, e

já havia planejado reformas para Cuba após a intervenção de 1906208, foi encarregado de

supervisionar as eleições e sugerir emendas à lei eleitoral para o pleito de 1920209. Depois das

eleições, ele ficou em Havana, servindo como conselheiro de Menocal, que aproveitou a

excepcionalidade gerada pela Primeira Guerra Mundial para expurgar simpatizantes do

Partido Liberal das Forças Armadas e reforçar seu controle autoritário sobre a Ilha (Staten, p.

51). Alfredo Zayas, político cubano que havia sido vice do liberal José Miguel Gómez e

migrado para as linhas conservadoras depois da revolta de 1917, ganhou a eleição de 1921,

concorrendo pelo Partido Popular Cubano, apoiado por Menocal.

Com estrito controle de soldados fardados sobre as sessões eleitorais, além de ameaças

de novos expurgos caso a oposição vencesse, o pleito tinha tudo para lançar nova revolta

armada. Mas isso não aconteceu, por três fatores: primeiro, os efeitos da derrota de 1917

ainda eram profundos demais; segundo o expurgo de Menocal havia destroçado a capacidade

de articulação política da oposição; e, terceiro, e mais importante, o fim da guerra fez

despencar o preço do açúcar, afundando a economia cubana a reboque.

Durante a Guerra, um comitê internacional formado por representantes dos Estados

208 GOTT, 2006, p.138. 209 Idem, p. 150.

124

Unidos e Grã-Bretanha fixou o preço do açúcar em 4,6 centavos de dólar a libra. Em 1920,

com o fim da necessidade de controle, os preços começaram a flutuar, chegando a 22 centavos

em maio. Passada a breve euforia pela abertura do mercado, o açúcar entrou em queda livre,

atingindo sua baixa histórica em dezembro, menos de 4 centavos a libra. Com isso, inúmeros

engenhos foram à falência e seus proprietários se viram obrigados a vendê-los por preços

muito inferiores ao valor de mercado. Para piorar uma situação já catastrófica, os Estados

Unidos aumentaram o imposto sobre o açúcar em setembro, como forma de proteger sua

crescente produção de beterraba e, deliberadamente ou não, criar as condições para escravizar

a Ilha por dívida. A base para a especulação sobre as intenções do Império são suas ações

seguintes. Diante do colapso financeiro, profundo a ponto de levar à bancarrota mesmo o

Banco Nacional de Cuba, Washington voltou a intervir. Mas, desta vez, com tecnocratas ao

invés de soldados. (Staten, p. 52)

[...] Crowder usa a crise financeira em Cuba para arquitetar mudanças

nos negócios internos cubanos, de maneira favorável aos interesses

econômicos dos Estados Unidos. Crowder antecipa métodos que

seriam usados pelo Fundo Monetário Internacional (FMI), exercendo

controle em troca de empréstimos210. (FRANKLIN, 2016, p.11).

Enforcado pela crise, o presidente Zayas buscou ajuda de bancos privados

estadunidenses que exigiram, em meio a diversas medidas de contigenciamento orçamentário,

a presença de Crowder como conselheiro financeiro do país e, posteriormente, embaixador na

Ilha por dois anos, como forma de garantir a segurança dos investimentos estadunidenses.

Essa intervenção, talvez até mais do que as anteriores, de caráter militar, consolidaria um

cenário de grande dependência: “J.P. Morgan and Company concordaram em emprestar

US$50 milhões para a administração de Zayas em Cuba, cimentando a dependência da dívida.

O congresso, no mesmo mês, decidiu retomar a ideia de estabelecer em Havana uma

embaixada211”.

Pela primeira vez, a intervenção do vizinho acontecia durante uma grande crise

econômica, o que deixou a Ilha ainda mais fragilizada. Como resume Gott:

As intervenções militares americanas em Cuba em 1906, 1912 e 1917

tinham fortalecido governos instáveis e inseguros em vista de manter a paz e

a segurança. A intervenção de Crowder em 1921 era de uma nova ordem,

diferente, mais diretamente preocupada com a proteção dos investimentos e

empréstimos norte-americanos durante um período difícil. Cuba tornara-se

210 […] Crowder uses the financial crisis in Cuba to engineer changes in Cuban domestic affairs favorable to U.S. business interests. Crowder presages the methods of the International Monetary Fund, exerting control in exchange for loans. (FRANKLIN, 2016, p.11). 211 J.P. Morgan and Company agrees to loan $50 million to the Zayas Administration in Cuba, cementing debt dependency. Congress in the same month takes up the matter of establishing an embassy in Havana. (ibidem)

125

produtora significativa de imensa riqueza, em cujas atividades indivíduos e

empresas dos Estados Unidos estavam profundamente envolvidos.

Banqueiros e comerciantes, proprietários de engenhos e de plantações,

operadores de estradas de ferro e simples investidores, todos procuravam os

Estados Unidos para proteger os seus interesses. Cuba tornara-se em tudo

uma colônia, menos no nome212. (GOTT, 2006, p.151-152).

Claro que esta ordem política e econômica também se refletia de forma evidente no

corpo da sociedade, cada vez mais organizada em torno – e para benefício – dos colonos

estadunidenses, cuja presença triplicou de 1914 para 1928. Conta Staten que, nessa época, o

estilo de vida dos Estados Unidos já se fazia perceber nitidamente pela Ilha:

Novos hotéis e restaurantes de propriedade dos EUA eram adaptados ao

paladar dos turistas americanos. Hotéis com proprietários cubanos eram

frequentemente gerenciados por americanos. Durante a época da Lei Seca

[1920-1933] nos Estados Unidos, grandes números de garçons e donos de

bar americanos se mudaram para Havana. Agências de turismo dos Estados

Unidos propagandeavam Cuba como um paraíso tropical onde americanos

podiam se atirar a atividades que eram proibidas em casa – jogatina, loteria,

bebedeiras e romances com amantes exóticos. Corridas de cavalo, boxe,

prostituição e beisebol tornaram-se características proeminentes da paisagem

cubana. [...] Uma companhia americana criou a primeira rede de cinemas na

Ilha e, por volta de 1920, Havana contava com mais de 40 salas. [...] Redes

de lojas de departamento [...] surgiram nas principais cidades cubanas. A

rápida expansão da energia elétrica nos anos 1920 alimentou a demanda

crescente por eletrodomésticos amricanos [...] Em um estudo de caso da

General Electric em Cuba, o historiador Thomas F. O'Brien traça como a

cultura corporativa e os valores americanos se transferiram para Cuba junto

com práticas de produção e gerenciamento modernas. Ao mesmo tempo, ele

fornece evidência da visão racista do americano médio sobre a inferioridade

natural dos trabalhadores cubanos.

A presença de companhias americanas fora de Havana também era sentida.

Elas passaram a deter a propriedade de vastas extensões de terra.

Comunidades americanas confortáveis, modernas e bem-cuidadas surgiram

ao redor de companhias americanas por toda a Ilha. Essas comunidades se

isolavam da vida cubana, preferindo manter um estilo de vida americano, ao

invés de se integrar a Cuba. Empregados cubanos às vezes viviam em

cidades operárias, nas quais a companhia detinha e provinha praticamente

tudo, incluindo habitação, alimentação e operações de crédito [...] O engenho

de açúcar era a força dominante nessas áreas, responsável por toda a oferta

de trabalho local e se convertendo em transmissor dos valores americanos

[...] Como descreve o historiador Louis A.

Jr., "A companhia açucareira era símbolo de quase tudo que havia de errado

na relação de Cuba com os Estados Unidos: a impotência, o grau em que o

engenho constituía um mundo próprio, no qual os cubanos não tinham

quaisquer direitos para além daqueles concedidos pela companhia e para os

quais não existia remédio ou compensação213. (STATEN, 2003, ANO, p.

53).

212 GOTT, 2006, p. 151-152. 213 “New U.S.-owned hotels and restaurants catered to American tourist interests. Cuban-owned hotels were often managed by Americans. During the American prohibition era, large numbers of bartenders and bar owners moved to Havana. U.S. tourist agencies advertised Cuba as a tropical paradise where Americans could

126

Ou seja, havia praticamente dois países dentro da Ilha: um de precarização,

discriminação e fortes políticas de controle orçamentário, onde o gasto social era próximo de

zero, e outro, que era uma espécie de paraíso hedonista. Como era de se esperar, desde o

arrocho de Zayas, a sociedade cubana vinha desenvolvendo profundos sentimentos anti-

estadunidenses, com demandas abertas pelo rechaço da Emenda Platt, oposição à presença do

capital estrangeiro na economia da Ilha, e diversos grupos sindicais e estudantis exigindo uma

guinada progressista na política interna (STATEN, 2003, p. 53).

Neste contexto, com o preço do açúcar em queda livre, o liberal Gerardo Machado214

venceu as eleições de 1924 com um discurso nacionalista, pautado pelo desenvolvimento da

indústria nacional, a diversificação da economia, a defesa da integridade da república, a

revisão dos tratados comerciais com os Estados Unidos e mesmo a reforma da Emenda Platt

(PÉREZ, 2006, p. 187). Para o historiador Louis A. Pérez Jr., não se pode cravar que as

aspirações nacionalistas de Machado fossem “inteiramente capciosas ou cínicas” (ibidem).

Mas o fato é que as condições objetivas fizeram de seu projeto de recuperação nacional um

voo de galinha. E, incapaz de tocar a onda de reformas, ele precisou segurar o poder por meio

indulge themselves in actions that were forbidden at home—gambling, playing the lottery, drinking or romancing with an exotic lover. Horse racing, boxing, prostitution and baseball became prominent features of the Cuban landscape. [...] A U.S. company created the first theater chain on the island and by 1920 Havana had more than forty movie theaters. [...] U.S. department store chains [...] appeared in major Cuban cities. The rapid expansion of electrical power during the 1920s fed the growing demand for American appliances [...] In a case study of General Electric in Cuba, historian Thomas F. O’Brien traces the transfer of American corporate culture and values in Cuba such as modern management and production techniques. At the same time, he provides evidence of the standard American racist view of the natural inferiority of Cuban workers. U.S. companies outside of Havana made their presence felt as well. They came to own vast tracts of land. Comfortable, modern and well-kept American communities sprang up near the U.S. companies all across the island. These communities isolated themselves from Cuban life, preferring to maintain the American way of life rather than becoming part of Cuba. Cuban employees sometimes lived in company towns in which the company owned and provided virtually everything including housing, retail and food stores and loan facilities[...] The sugar mill was the dominant force in these areas providing virtually all the local employment and becoming a transmitter of American values. [...] As historian Louis A. Pérez Jr. points out, 'The sugar company was emblematic of almost everything that was wrong in Cuba’s relationship with the United States: the powerlessness, the degree to which the mill constituted a world into itself in which Cubans had no rights except those conceded by the company and to which existed neither remedy nor redress'.” (STATEN, 2003, p. 54-6). 214 “Machado era de origem mais humilde do que os outros presidentes. Outrora açougueiro em Santa Clara, a cidade em que nasceu em 1871, vinha de uma família de ladrões de gado, talhando de dia o que tinha arranjado durante a noite. Recruta natural das forças rebeldes na guerra de independencia, subiu na vida até chegar a oficial comandante voltando-se para a política dos liberais em tempos de paz. Eleito prefeito de sua cidade natal em 1900, e colaborador de José Miguel Gómez, foi recompensado quando os liberais se tornaram os principais beneficiários da criação de um exército cubano. Nomeado vice-chefe das forças armadas em 1909, tornou-se posteriormente ministro do Interior. Teve uma participação ativa na rebelião La Chambelona, a guerra liberal de 1917. Machado se estabeleceu como um homem de negócios bem-sucedido ao mesmo tempo em que se fortalecia politicamente, controlando a companhia elétrica de Santa Clara e, depois, a central de açúcar em Carmita. Nos anos 1920, tornou-se diretor da poderosa Compañía Cubana de Eletricidad, subsidiária de uma firma norte-americana e durante muitos anos alvo do nacionalismo cubano, por causa dos altos preços. O patrão americano ajudava a financiar as suas campanhas políticas.” (GOTT, 2006, p.152-153).

127

da repressão – o que lhe rendeu o apelido de “Mussolini tropical215” entre a oposição. Nas

palavras eufemistas de Crowder, ele era um “executivo inteligente numa posição de

autoridade semi-ditatorial216”. Nem tão “semi” assim, Machado proibiu antigos partidos de se

organizar e novos de surgir.

Em 1928, ciente da impopularidade de seu primeiro mandato, que havia se mostrado

incapaz de enfrentar a crise econômica, Machado utilizou uma "combinação de intimidação,

coerção e suborno" para garantir "dos partidos tradicionais uma indicação conjunta para um

novo termo" de seis anos (a extensão de mandato, até então de quatro anos, ele próprio havia

instituído). "O Cooperativismo, como o arranjo ficou conhecido, uniu os partidos Liberal,

Conservador e Popular atrás de sua candidatura. Em 1º de novembro de 1928, como candidato

único, Machado garantiu a reeleição"217. Passado o pleito, o mandatário resolveu escancarar

onde morava sua lealdade e erigiu, no centro de Havana, uma réplica do Capitólio de

Washington.

Crowder permaneceu como embaixador dos EUA para Cuba até 1927. Ainda que a

tensão política viesse engrossando as fileiras da oposição, ele defendia a mão dura de

Machado, ciente de que o nível de controle do presidente sobre o Legislativo, além dos

expurgos que havia promovido em cargos públicos e nas linhas militares, impediria a

alternância de poder pelas vias legais. Desde 1925, eclodiu uma série de rebeliões – nenhuma

bem-sucedida ou apoiada pelos Estados Unidos –, organizadas ou idealizadas pela geração

que protagonizou não só a Guerra de Independência como as seguintes e que acompanhou e

definiu os primeiros pleitos da república218.

Os trabalhadores cubanos, pela primeira vez desde as revoltas escravas do

século XIX, estavam não apenas agitados, mas no caminho de criar as suas

próprias organizações. (...) Uma pequena organização, a Confederación

Nacional Obrera Cubana (CNOC) foi criada em 1925, e reuniu pequenos

grupos de anarquistas, socialistas e comunistas, todos empenhados em

trabalhar a favor das classes trabalhadoras. (...) O embrião de um Partido

Comunista, formado em agosto de 1925 pelos socialistas atraídos pela

Revolução Russa, tornou-se finalmente forte o bastante para assumir o

CNOC em 1931219. (GOTT, 2006, p.154-155).

A proliferação da oposição levou Machado a endurecer a perseguição aos líderes dos

diversos movimentos que surgiam. Direita e esquerda usavam táticas violentas na disputa e o

215 Apelido atribuído pelo líder estudantil comunista Julio Antonio Mella, morto em 1929 a tiros na Cidade do México por ordem de Gerardo Machado. (GOTT, 2006, p.152-155). 216 Hugh Thomas: in: GOTT, 2006, p. 153. 217 PÉREZ, Louis A. Jr., Cuba: Between Revolution and Reform, 2006, p. 190. 218 GOTT, 2006, p. 154. 219 GOTT, 2006, p.154-155.

128

clima de insegurança no país crescia. A tensão política cubana coincidiu com a aproximação

da crise de 1929, nos Estados Unidos, episódio que marcou época na história mundial. Para se

ter uma ideia do impacto para Cuba, “o valor da produção de açúcar na Ilha caiu de US$ 200

milhões em 1929 para US$ 40 milhões em 1932220.” Como aponta Staten, a condição

protocolonial de Cuba agravou o impacto da quebra da bolsa de Nova York: “Dada a

crescente dependência da exportação de açúcar, a economia cubana estava fortemente

vulnerável às mudanças nos preços do mercado internacional. E crises econômicas estão

frequentemente associadas à instabilidade política na ilha”221.

A chegada do democrata Franklin Roosevelt ao poder, em 1933, mudou o tom do

discurso dos Estados Unidos para a América Latina, e colocou em prática uma “política da

boa vizinhança”, que se prometia livre de intervenções. Mas em Cuba, a resposta

governamental à crise econômica acirrou a tensão social: salários e pensões foram cortados

em até 60% para todo o serviço público, à exceção das carreiras militares; a pouca divisa que

sobrava ao governo era exportada, por meio de pagamento de títulos da dívida; sete hospitais

foram fechados, bem como 200 postos de correio, inúmeras creches e escolas públicas; e

vagas de trabalho cessaram completamente, ampliando o desemprego. Conforme as greves

proliferavam, acirrava-se também a repressão policial. Machado recorreu a uma lei da era

colonial para censurar jornais e revistas. O exército passou a reprimir manifestações políticas

com munição ativa, inflingndo mortes e ferimentos graves, inclusive a mulheres e crianças,

como no caso da celebração do primeiro de maio em Regla, 1930. Organizações de esquerda

como o Partido Comunista Cubano (PCC) e a Confederação Nacional dos Trabalhadores de

Cuba (CNOC) foram atirados na clandestinidade e começaram a organizar o campesinato para

uma insurreição armada. Multiplicaram-se os esquadrões da morte e instituiu-se nas Forças

Armadas a Sección de Expertos, encarregada da tortura e desaparecimento de dissidentes. Em

1931, a crise social se deteriorou em guerra aberta. Temendo uma revolução e ciente da

insustentabilidade do governo, a burguesia nacional passou a apelar para uma intervenção dos

Estados Unidos. (PÉREZ, 2006, p. 192-5).

Em maio de 1933, o presidente Roosevelt designou o secretário-assistente de Estado,

Sunmer Welles, para o posto de embaixador em Havana, com uma única e clara missão:

“acabar com a crise”. Conta Pérez que tanto situação quanto oposição se viam como

220 Tabares del Real, in: GOTT, 2006, p. 157. 221 Given its increasing dependence on the export of sugar, the Cuban economy was acutely vulnerable to changes in the world market price. Economic hard times were often associated with political instability on the island. Labor unrest was common. Political in stability was viewed as a direct threat to the Cuban political and economic elites and, perhaps more importantly, to U.S. investments on the island. (STATEN, 2003, p. 45-46).

129

beneficiárias da intervenção:

O governo acreditava que a mediação representava uma maneira esperta de

manter o apoio continuado dos Estados Unidos e uma garantia de que

Machado serviria a integralidade de seu mandato. A oposição acreditava que

a mediação era um meio engenhoso que os Estados Unidos haviam

encontrado para remover Machado.

Os dois lados tinham razão. Para Machado, Welles prometeu um novo

acordo comercial que aliviaria o estresse econômico, se ele fosse capaz de

chegar a uma solução política com a oposição. Aos líderes opositores,

Welles prometeu troca de governo e participação na administração

susequente222 [...] (PÉREZ, 2006, p. 197).

Para os Estados Unidos, o processo de negociação serviu para renovar os quadros

políticos na Ilha, já que Washington determinou que apenas partes “responsáveis” poderiam

participar das tratativas. E, claro, caberia aos estadunidenses determinar quem era ou não

responsável. Organizações radicais de esquerda como o PCC, o CNOC e o Diretório

Estudantil Universitário (DEU) ficaram de fora do diálogo e passaram a denunciar o processo

e organizar uma greve geral, que eclodiria em 1933, no meio das tratativas. Machado, que até

então pensava estar bem-amparado pelo Império, percebeu que estava sendo manobrado para

uma transição, quando Welles impôs a condição de que ele indicasse um vice que agradasse a

todas as partes. Ele então passou a denunciar o processo, reivindicar a Constituição nacional e

até propôs legalizar o PCC e o CNOC em troca de apoio. O Partido Comunista aproveitou a

oportunidade e conseguiu a libertação de alguns de seus militantes presos. Mas a extensão da

greve já havia feito entornar o caldo de Machado. Para evitar uma revolução, a embaixada

impôs um ultimato ao presidente, que ainda tentou resistir, apelando ao mesmo discurso

nacionalista que o havia levado ao poder. A breve insistência de Machado em se aferrar ao

cargo não causou mais do que a deserção maciça de sua base, inclusive militar. Em 12 de

agosto, o exército se voltou contra o mandatário. Menos de dez dias depois, Gerardo Machado

fugia de Cuba rumo às Bahamas. (idem, p. 200)

Em seu lugar, assumiu Carlos Manuel de Céspedes, filho homônimo do herói da

independência, famoso por ter libertado e armado seus escravos durante a guerra contra o

domínio espanhol223. Mas a calmaria não veio. Já nas primeiras semanas de seu governo, o

222 “The government believed that the proposed mediation represented a clever form of continued U.S. support and a guarantee that Machado would serve the full length of his term. The opposition believed that the mediation was an ingenious method by which the United States planned to remove Machado. Both sides were right. To Machado, Welles promised a new commercial treaty to relieve economic distress if he reached a political settlement with the opposition. To opposition leaders,Welles promised a change of government and participation in the subsequent administration [...]”. (PÉREZ, 2006, p. 197). 223 Apesar do gesto magnânimo, não se pode dizer que o Céspedes pai fosse um abolicionista. Como observa Aviva Chomsky, a partir da análise de um decreto assinado pelo líder indepndentista em 27 de dezembro de 1868, o que ele tentou de fato fazer foi “negociar uma frágil aliança entre diferentes setores da sociedaed

130

novo presidente era visto como nada mais do que um títere do Império, incapaz de conter as

tensões; as milícias anti-machadistas se vingaram de policiais e antigos membros de grupos

de extermínio, promovendo execuções públicas com direito a “testemunhas e rufar de

tambores” (STATEN, 2003, p. 59). Em apenas dois dias, mais de mil pessoas foram

executadas e 300 casas saqueadas em Havana. O exército, com medo de expurgos, pouco fez

para reprimir a violência. Céspedes, por sua vez, tomou uma decisão até prosaica diante do

clamor popular pelo expurgo dos oficiais machadistas do exército: indicar para cargos de

comando, militares fiéis ao ex-presidente Menocal, ao invés de seguir com a fila natural de

promoções do exército.

O que ele não calculou foi que a revolta da baixa patente diante da decisão seria seu

calvário. (ibidem) Aliás, nem os revoltosos imaginaram que o que começou com uma reunião

para escrever uma carta ao comando do exército reclamando da suspensão da política de

promoções, da baixa qualidade da comida e do alojamento, se converteria em um movimento

revolucionário. Mas foi o que aconteceu, quando os oficiais se recusaram a ouvir as demandas

e denunciaram um motim. Vendo uma oportunidade de ampla insurreição, representantes do

DEU foram ao Quartel Columbia, em Havana, onde estavam reunidos os cabos, soldados e

sargentos. Como já estavam declarados amotinados, os militares só tinham duas opções:

subverter a hierarquia ou sofrer duras punições por traição. Em 4 de setembro de 1933,

estourou a "Revolta dos Sargentos", liderada por Fulgencio Batista224, um datilógrafo mulato

de 31 anos.

A revolta dos sargentos foi um desenvolvimento estranho e inesperado, uma

das poucas oportunidades na história da América Latina em que um coup

d’État fora empreendido pelas patentes inferiores. O levante foi rapidamente

capitalizado por um punhado de professores e líderes do Diretório

Estudantil, que haviam lido os manuais revolucionários da época. (...)

Céspedes assim, foi substituído por uma coalização de soldados e

cubana dispostos a lutar pela independência”, condenando a escravidão “em teoria”, mas aceitando-a “na prática” (CHOMSKY, 2003, p. 115). Isso fica claro em diversos pontos do decreto, como o 4, que garante “o tratamento de escravos de cubanos leais à causa espanhola e aqueles [pertencentes] a estrangeiros neutros, de acordo com o princípio do respeito à propriedade que a revolução declarou”; ou, ainda mais explicitamente no ponto 7, que prevê que “proprietários que emprestem seus escravos para o serviço da revolução sem libertá-los imediatamente conservarão sua propriedade até que a questão da escravidão alcance uma resolução geral.” (idem, p. 116). 224 “Batista fez de si mesmo o árbitro da política cubana, e dominaria o país pelos 25 anos seguintes. Nascido numa plantação de açúcar em 1902, era mais representativo do povo cubano do que qualquer outro governante na história antes ou depois dele, reivindicando a presença de sangue africano, espanhol, indígena e chinês em suas veias. Batista entrou para o exército como soldado raso aos 19 anos e, tendo aprendido a usar uma máquina de escrever, tornou-se estenógrafo com o posto de sargento, participando nos trabalhos dos tribunais militares. Logo se tornaria a figura política mais importante do século XX em Cuba, com exceção de Fidel Castro. Como líder revolucionário, presidente eleito, ditador militar e milionário defensor da máfia, ele deixou uma marca indelével na história do país, a qual só foi obliterada pela revolução de 1959.” (GOTT, 2006, p. 165).

131

estudantes225. (GOTT, 2006, P. 160).

Mas o fator que mais alarmou a elite branca cubana e o vizinho Estados Unidos no

processo revolucionário foi a alegria da comunidade negra, além do papel de destaque de

alguns soldados negros em postos de comando nos engenhos de açúcar confiscados. Afinal,

como escreve Staten, “a revolta dos sargentos tinha matizes raciais [e de classe, há que se

dizer] evidentes, já que um corpo de oficiais brancos ligado a um governo corrupto foi

substituído por subalternos não-brancos226”. Assustado, o embaixador Welles pediu um

encontro com Batista que, apesar de suas raízes negras – que lhe conferiam apoio imediato

dessa comunidade em um país de tão recente passado escravocrata – atendeu ao pedido,

sinalizando positivamente para a embaixada estadunidense, que já havia pedido reforços

militares para apagar uma nova centelha revolucionária227.

A junta de Batista colocou na presidência o professor Ramón Grau San Martín,

popular entre os estudantes. Mas o reformismo pró-ativo do novo presidente não o deixou

durar mais do que quatro meses no poder. Grau revogou a constituição de 1901, pediu o fim

da Emenda Platt e convocou uma constituinte para abril do ano seguinte. Criou um conjunto

de novas leis trabalhistas, incluindo a jornada de oito horas, licença-maternidade, a proibição

a empresas de demitir funcionárias casadas, além da concessão do direito de voto às mulheres;

na economia, reduziu a taxa de juros e nacionalizou a força de trabalho. Apesar de não ser um

governo revolucionário – como descreve Pérez, "escolheu a regulação sobre a expropriação, a

distribuição de terras públicas sobre a redistribuição da propriedade privada, a defesa das

demandas sindicais sobre as dos partidos trabalhadores228" –, a gestão cometeu o pecado de

ser coerente com seu slogan, “Cuba para os cubanos”:

As reformas nacionalistas de Grau, as políticas em favor dos trabalhadores e

as propostas para uma reforma agrária foram rejeitadas pelas forças à direita,

como os Estados Unidos e as elites militares e econômicas de Cuba e pelas

forças à esquerda, que incluíam estudantes radicais que alegavam que suas

reformas eram muito moderadas. A instabilidade política nesse momento

marcou a entrada das forças militares como player fundamental nos

processos decisórios políticos de Cuba. Em 1934, os EUA começaram a ver

Batista e seus militares como única garantia à estabilidade política necessária

225 GOTT, 2006, p. 160. 226 “The sergeants’ revolt clearly had racial overtones as a white officer corps tied to a corrupt government was replaced with predominantly nonwhite noncommissioned officers and enlisted personnel” (STATEN, 2003, p. 60). 227 Idem, p. 162. 228 It chose regulation over expropriation, the distribution of public lands over the redistribution of private property, the defense of trade union objectives over those of the workers’parties. (PÉREZ, 2006, p. 204).

132

à proteção dos vastos interesses dos Estados Unidos na Ilha229. (STATEN,

2003, p.46).

De fato, sob Grau, o controle estadunidense sobre Cuba se viu mais ameaçado do que

nunca, principalmente por conta das ameaças à Emenda Platt, mas não somente. O governo

Machado, por mais controverso que fosse, era pró-Washington, bem como os oficiais do

exército que foram destituídos no expurgo. A nacionalização de engenhos, da companhia de

eletricidade e a proibição de que empresas tivessem mais de 50% de estrangeiros em seu

quadro de funcionários230 eram imperdoáveis. E as reformas trabalhistas mudavam o

equilíbrio de forças na Ilha, já que colocavam um entrave à tradicional e discriminatória

opressão dos trabalhadores cubanos, ao mesmo tempo em que empoderavam os sindicatos.

(PÉREZ, 2006, p. 204-5).

Ao invés de partir para a intervenção direta, no entanto, os Estados Unidos optaram

por outra estratégia: minar a legitimidade do governo, por meio de seu não-reconhecimento, e,

paralelamente, exacerbar uma diferença entre militares e civis, que existia desde o início do

movimento que quase fortuitamente, havia derrubado Céspedes meses antes. Sunmer Welles

sabia que a Revolta dos Sargentos não era um movimento político, mas fora instrumentalizada

habilmente pelos estudantes. E tinha consciência também de que o presidente encontrava

alguma oposição em meio à classe trabalhadora, que viu seus partidos se tornarem obsoletos

e, apesar de todo arcabouço de proteção social, não teve solução para mais básico dos

problemas: a falta de emprego. O embaixador se aproximou de Batista, com quem começou a

travar diálogos esporádicos e “cada vez mais cordiais” (ibidem), até convencê-lo de que, sem

o reconhecimento dos EUA – que nunca viria sob Grau – a reorganização econômica do país,

ainda abalado pela crise de 29, era impossível. Nos primeiros dias de 1934, Batista retirou seu

apoio ao presidente231.

Uma greve geral estourou no dia 17 de janeiro e levou Batista a colocar

[Carlos] Mendieta, o favorito dos Estados Unidos, como presidente de Cuba

logo no dia seguinte. Cinco dias depois, o governo dos EUA reconheceu o

novo governo cubano, apesar de a maioria ter plena consciência de que real

229 Grau’s nationalistic reforms, pro-labor policies and proposals for agrarian reform were opposed by forces on the right such as the United States, the Cuban military and economic elites and those on the left that included radical students who claimed his reforms were much too moderate. Political instability at this time marked the entry of the military as the decisive actor in the political decision making processes of Cuba. By 1934, the United States came to see Fulgencio Batista and the military as the only guarantee for the necessary political stability and the protection of the vast U.S. interests on the island. (STATEN, 2003, p. 46). 230 Política afetou principalmente os espanhóis e os imigrantes negros vindos do Caribe e teve grande aceitação da população em geral. 231 STATEN, 2003, p.62.

133

poder em Cuba emanava de Batista e do exército cubano232. (STATEN,

2003, p. 62).

Os EUA foram rápidos em sinalizar apoio ao novo governo: o reconhecimento saiu

apenas cinco dias depois da queda de Grau e, já em maio de 1934, Washington revogou a

Emenda Platt, deixando apenas uma ressalva na constituição cubana, que mantinha sob

domínio estadunidense a base militar de Guantánamo233. Welles foi substituído por Jefferson

Caffery, que começou imediatamente a trabalhar com Batista na construção de um governo

com o qual os Estados Unidos pudessem trabalhar234. À primeira vista, parecia emergir uma

certa autonomia cubana, baseada na confiança mútua, condizente com a moldura ideológica

do New Deal. Mas na prática, o que se configurava sobre as cinzas do autoritarismo

machadista era uma nova forma, mais sofisticada, de dominação externa:

O período pós-1933 pode ser descrito como a transição de um colonialismo

de facto para um arranjo neocolonial. A Emenda Platt foi revogada [...] e os

dois países assinaram um tratado de reciprocidade que institucionalizava a

monocultura do açúcar de Cuba, bem como a dependência do mercado dos

EUA. O poder econômico dos Estados Unidos permaneceu formidável,

ainda que numa parceria em desenvolvimento com capitalistas cubanos que

atingiram considerável poder econômico, sobretudo nos anos de boom da

Segunda Guerra Mundial. Assim, se em 1939, os capitalistas cubanos do

açúcar detinham apenas 28% dos engenhos do país, essa proporção subiu

para 45% em 1945 e 59% em 1955. Da mesma maneira, a proporção de

depósitos de origem doméstica em bancos cubanos (em oposição a depósitos

em bancos estrangeiros em Cuba) cresceu de 16,8% em 1939 para 60,2% em

1955.

O neocolonialismo em Cuba significava que o controle político dos Estados

Unidos se tornou substancialmente menos direto, dependendo muito mais da

disposição de políticos cubanos para cortejar e antecipar os desejos e

interesses comerciais de Washington do que da interferência cotidiana dos

EUA nas tomadas de decisões políticas cubanas235. (FARBER, 2006, p.

71-72).

232 “A general strike on January 17 led Batista to install Mendieta, the U.S. favorite, as president of Cuba the very next day. Five days later, the U.S. government recognized the new Cuban government, although most realized that the real power in Cuba was Batista and the army” (ibidem) 233 GOTT, 2006, p. 166. 234 STATEN, 2003, p.62. 235 “The post-1933 period could be described as a transition from a de facto colonialism to a neocolonial arrangement. The Platt Amendment was repealed [...] and the two countries signed a trade reciprocity treaty that institutionalized Cuba’s sugar monoculture and economic dependence on the U.S. market. U.S. economic power remained formidable, although in a developing partnership with Cuban capitalists who achieved considerable economic power, especially in the boom years during and after World War II. Thus, while in 1939 Cuban sugar capitalists owned only 28 percent of the country’s sugar mills, that proportion increased to 45 percent in 1946 and 59 percent in 1955. Similarly, the proportion of total domestically owned deposits in Cuban banks (as distinct from deposits in foreign banks in Cuba) grew from 16.8 percent in 1939 to 60.2 percent in 1955. Neocolonialism in Cuba meant that U.S. political control became substantially more indirect, coming to depend to a considerable degree on Cuban politicians’ willingness to ingratiate themselves and anticipate the wishes of

134

A sustentação desta proto-autonomia capitalista – e das desigualdades entre cubanos

que ela acarretaria – exigia um rearranjo institucional, que Batista empreendeu, literalmente,

com disciplina militar. As forças armadas assumiram não apenas a manutenção da ordem,

com o patrulhamento das ruas, mas a vigilância dos operários em seus locais de trabalho.

Oficiais da reserva receberam cargos de confiança nos órgãos governamentais e passaram a

ameaçar de prisão funcionários públicos que cogitassem entrar em greve; o setor privado

também foi coagido a contratar militares e, assim, o exército cubano se espalhou por todas as

camadas da sociedade, o que pouco a pouco, resultou no aumento da corrupção pelo país236.

A oposição também ganhou novos contornos. Como o cooperativismo de Machado e

as turbulências que se seguiriam haviam praticamente dissolvido os velhos partidos, a reação

à militarização de Batista viria de novas organizações políticas: o Partido Revolucionário

Cubano, ou Partido Auténtico, liderado por Grau, a partir do exílio no México; e o Joven

Cuba, grupo armado, revolucionário, encabeçado pelo líder estudantil António Guiteras, que

havia sido ministro de Grau e depois feito oposição de esquerda ao governo, durante a crise

política que o tirou do poder.

Entre 1934 e 1935, ocorreram mais de cem greves, repelidas com violência crescente.

Quando um movimento de professores tomou proporções nacionais e paralisou a Ilha inteira

em março de 1935, o governo Mendieta percebeu o risco de uma explosão revolucionária e

encampou uma retaliação comparável aos anos de Machado. Muitos estudantes e professores

partiram para o exílio, outros foram torturados. Esquadrões de fuzilamento executaram presos

políticos, Guiteras foi morto pelo exército. A brutalidade da repressão corroeu o apoio civil à

gestão, que não foi capaz de se sustentar. (PÉREZ, 2006, p. 210).

O governo colapsou e novas eleições foram convocadas para o início de 1936. O

vencedor do pleito foi Miguel Mariano Gómez (filho do ex-presidente José Miguel Gómez),

mas logo no começo do governo, ele demonstrou ignorância de uma regra básica da nova

Cuba: fosse o presidente quem fosse, quem dava as ordens era o agora general Fulgencio

Batista. Quando começou a substituir pessoas de confiança do chefe, acabou sofrendo

impeachment e passou o bastão para seu vice, Federico Laredo Bru; este sim, ciente de sua

função. Em 1940, convocou uma Constituinte que, em meio a avanços consideráveis como a

garantia de igualdade formal para as mulheres, uma nova cobertura de assistência social,

Washington and of U.S. business interests rather than on day-to-day U.S. interference in Cuban political decision making”. (FARBER, 2006, p. 71-72). 236 Idem, p.63.

135

férias remuneradas, salário mínimo e a autonomia da Universidade de Havana, formalizaria o

poder que Batista exercia desde a queda de Grau. (STATEN, 2003, pp. 64-5).

Batista tratou de iniciar sua gestão direta como um populista conciliador. Essa não era

uma empreitada não tão complexa, já que a oposição havia sido virtualmente aniquilada no

final da gestão Mendieta. Como explica Pérez, “depois da repressão, veio a reforma”. O

governo restabeleceu a universidade, concedeu anistia geral, que levou à soltura dos presos

políticos, e criou um ambicioso plano de reforma. Batista teve ainda a esperteza de colocar o

Partido Comunista, rebatizado Partido Unión Revolucionaria, sob sua asa: legalizou a sigla

em 1937, autorizou a livre circulação de seus jornais e permitiu que seus líderes disputassem

cargo eletivo, em troca de apoio ao governo. Em seu terceiro congresso, em 1939, os

comunistas organizaram a volta da CNOC (STATEN, 2003, p.64), que daria origem, sob seu

governo, à Confederação dos Trabalhadores de Cuba (CTC), colocada debaixo do Ministério

do Trabalho (PÉREZ, 2006). Paralelamente, o general aprofundou ainda mais a relação com

os Estados Unidos:

O governo de Batista de 1940-1944 colaborou com os Estados Unidos

durante a Segunda Guerra Mundial e recebeu aumento da ajuda econômica

para a agricultura, programas de obras públicas e empréstimos para ampliar

sua produção de açúcar. Em 1941, os Estados Unidos compraram toda a

safra de açúcar do país. E Cuba e Estados Unidos assinaram nada menos que

nove acordos militares durante a guerra. A maioria deles autorizava o uso de

bases militares cubanas por forças militares dos Estados Unidos237.

(STATEN, 2003, p.65).

Ainda no contexto da Guerra, Batista estabeleceu relações diplomáticas com a União

Soviética, aliada conjuntural dos EUA no enfrentamento à Alemanha nazista238. Pouco a

pouco, o general devolveu aos civis o controle da administração pública, da educação rural e

de outros setores que, durante a maior parte a década de 1930, estiveram ocupados por

militares. A mudança de rumo fez com que o presidente eleito fosse perdendo apoio do

exército:

Esses movimentos decepcionaram muitos militares que estavam se

beneficiando do domínio militar orquestrado por Batista, nos anos 1930.

Após a demissão arbitrária do chefe de polícia de Havana, oficiais ficaram

ansiosos. Temendo uma intervenção militar liderada pelo chefe do exército

José Pedraza, os Estados Unidos intervieram insistindo que a estabilidade

política e o apoio a Batista eram para eles de suma importância. Essa

237 “The Batista government of 1940–1944 collaborated with the United States during World War II and received increased economic aid for agricultural and public works programs and loans to increase its sugar crop. The United States bought the entire sugar harvest in 1941. Cuba and the United States signed no less that nine military agreements during the war. Most of these allowed the United States to use Cuban military bases”. (STATEN, 2003, p. 65). 238 FRANKLIN, 2016, p. 14.

136

demonstração do apoio americano derrubou a articulação para retirar

Batista239. (STATEN, 2003, p.66).

Em 1944, após cumprir seu termo (revertido a quatro anos pelo artigo 140 da

Constituição de 1940), um milionário Batista240 deixou o gabinete da presidência e se mudou

para Flórida em um auto-exílio na vizinhança do mafioso Mayer Lansky, com quem

desenvolvera amizade na década de 1930241. Ramón Grau San Martín voltou à presidência,

vencendo o candidato de Fulgêncio Batista, Carlos Saladrigas Zayas242. Desta vez, Grau

prometeu em campanha garantir a todos “um pote de ouro e uma poltrona”, um discurso mais

amigável que garantiu o apoio dos Estados Unidos e do exército, a quem ele deu especial

atenção depois de ganhar as eleições243.

O novo governo de Grau foi bem diferente do anterior – que em seus apenas quatro

meses de existência, havia tentado reformar completamente a estrutura trabalhista na Ilha.

Desta vez, aconselhado por Batista, o professor direcionou as benesses do Estado aos

militares, enxugando os salários do funcionalismo público civil; e usou os movimentos

estudantis mais radicais, como o Joven Cuba, como forças paramilitares de controle social. O

fim da Segunda Guerra, combinado a um aumento dos preços do açúcar no mercado

internacional em 1946, fez com que o governo investisse pesado no setor turístico (hotéis,

bares e cassinos), o que aumentou exponencialmente a presença do crime organizado na

Ilha244. Assim, a gestão acabou marcada pela corrupção no plano institucional e o

gangsterismo como substituto de facto da segurança pública. Criou-se uma relação estreita

entre poder local e a máfia, principalmente, ítalo-estadunidense245. O movimento de

transformação de Havana em um playground da ilegalidade, que vinha se construindo desde a

década de 1920, atingiria seu ápice sob as três gestões anteriores à revolução.

239 “These moves upset many in the military who were benefiting from the military dominance that Batista had orchestrated in the 1930s. With Batista’s arbitrary dismissal of the police chief in Havana, military officers became anxious. Fearing a military intervention led by army chief Jose Pedraza, the United States intervened by insisting that political stability and the support of Batista were of the utmost importance to it. This demonstration of American support cut short the plot to overthrow Batista.” (STATEN, 2003, p. 65). 240 Batista, bem como diversos membros de seu gabinete, enriqueceu enormemente à frente da política cubana. Quinze anos depois, quando foi deposto pela Revolução Castrista, o general tinha uma “fortuna pessoal estimada em US$ 300 milhões. Seus investimentos cobriam uma ampla gama de negócios e indústrias, incluindo cana de açúcar, plantações de arroz, transporte, fábricas de cimento, estações de rádio, editoras, imóveis e serviços públicos.” (ROYNER, p. 60). 241 STATEN, 2003, p.66. 242 FRANKLIN, 2016, p. 14. 243 Ibidem. 244 Ibidem. 245 FRANKLIN, 2016, p.14.

137

Em 1948, Carlos Prío Socarrás, do partido Auténtico, o mesmo de Grau, ganhou as

eleições presidenciais, deixando para trás o candidato de Fulgêncio Batista, Ricardo Nuñez

Portuondo. Ainda assim, Batista foi eleito senador pela província de Las Villas, depois de

fazer sua campanha diretamente da Flórida246. O governo de Prío foi uma continuação da

gestão de Grau: gangsterismo e um alto nível de corrupção no governo e no partido

Auténtico, o que foi amplamente denunciado pelo líder do Partido Ortodoxo, Eduardo

Chibas247.

Em 1952, conforme se aproximavam novas eleições, o cenário era tão tenso que um

golpe parecia iminente, como explica Staten:

O candidato à presidência pelo partido Auténtico era o respeitável Carlos

Hevia, um engenheiro que esteve muito conectado à Bacardi Rum Company.

(...) Os Ortodoxos, chocados pela morte de Chibas [que havia se suicidado

em agosto de 1951], escolheram Roberto Agramonte como candidato,

mesmo sabendo que ele não teria chances. Rumores constantes diziam que o

Auténtico patrocinaria um golpe. O terceiro candidato foi Batista, que tinha

usado todas as suas habilidades para ganhar o apoio de seus antigos

seguidores. Também estava claro que ele não ganharia as eleições. Em

dezembro de 1951, um grupo de oficiais subalternos ganhara o aval de

Batista para planejar a derrubada do desmoralizado governo do Auténticoem

Cuba. (...) Batista e seus apoiadores entraram em ação no dia 9 de março e,

na manhã do dia 10 de março de 1952, Prío escapou de Cuba em seu Buick

direto para a embaixada mexicana248. (STATEN, 2003, p. 68).

Batista, que não era favorito às eleições presidenciais, deu um o golpe sangrento,

suspendeu a Constituição e cancelou as eleições previstas para o ano de 1952. Em abril, impôs

uma nova carta magna, que autorizava o Executivo a “negar liberdade de expressão, imprensa

e de reuniões a qualquer hora do dia durante um período de 45 dias249”. Todos os partidos

políticos foram proibidos, opositores presos ou exilados e o Congresso, substituído por um

246 FRANKLIN, 2016, p. 14. 247 Eduardo Chibas era filho de uma família tradicional de Guantánamo, antigo líder do Diretório estudantil universitário e do Partido Auténtico, o qual abandonou para criar seu próprio partido, o partido Ortodoxo ou Partido del Pueblo Cubano. Chibas expôs a corrupção do Auténtico e trabalhou para minar a legitimidade do partido. Sem que o caso nunca fosse esclarecido, em agosto de 1951, ele suicidou-se em seu programa de rádio, usado por ele para disseminar suas ideias políticas. STATEN, 2003, p. 68. 248 “The Autentico candidate for president was the respectable Carlos Hevia, an engineer who was closely connected to the Bacardi Rum Company. Autentico hopes increased when it was reported that the 1952 sugar production would hit 5.9 million tons with the United States willing to buy more than the normal Cuban quota due to the inability of the Philippines to fill its quota. The Ortodoxos, stunned by the death of Chibas, selected Roberto Agramonte as their candidate, although most believed he could not win. Rumors were rampant of an Autentico-sponsored golpe. The third candidate was Batista, who had been using all of his abilities to gain the support of his old followers. It was clear to many that he could not win the election. In December 1951, a group of junior officers gained the support of Batista to plan the overthrow of the discredited Autentico government in Cuba. (...) Batista and his supporters went into action on March 9 and in the early morning hours of March 10, 1952, Prio escaped Cuba by driving his Buick to the Mexican embassy.” (STATEN, 2003, p. 68). 249 “to deny freedom of speech, press and assembly at any time for a forty-five-day period.” Staten, p.72.

138

Conselho de oito membros, todos ligados a Batista250. O golpe, rapidamente reconhecido e

apoiado militar e economicamente pela administração do democrata Harry S. Truman251,

“marcou o fim de qualquer esperança de democracia em Cuba e inaugurou uma nova era, que

teria conseqüências imprevistas para Cuba, para os Estados Unidos e todo o mundo252”.

Paralelamente ao apoio institucional, veio também dos Estados Unidos uma nova

enxurrada de empreendimentos mafiosos. Desde o término da Segunda Guerra e a

reorganização econômica da Ilha, simbolizada na criação de dois bancos de investimentos

(Em 1952, o BANFAIC, Banco de Fomento Agrícola e Industrial de Cuba; e, em 54, o

BANDES, Banco para o Desenvolvimento Econômico e Social253), havia um único consenso

entre todas as matizes da política institucional cubana: a necessidade promover o turismo

como meio de diversificação da economia, ainda excessivamente dependente do açúcar.

Em 1955, o governo cubano ofereceu incentivos fiscais para a construção de

novos hotéis e facilitou a construção de cassinos, tanto em hotéis quanto em

clubes noturnos. [...] Lansky se aproveitou imediatamente da nova lei,

iniciando a construção do Hotel Rivera em 1956. Tanto o clube noturno Le

Parisien quanto o Casino Internacional, no Hotel Nacional, foram

inaugurados a 20 de janeiro de 1956. Com oficiais do governo participando

das festividades, o chefão do crime de Tampa Santo Trafficante Jr.

inaugurou o Hotel Capri em 1957. Trafficante também possuía o clube

noturno Sans Souci e mantinha participação financeira em outros hotéis. [...]

No final dos anos 1950, Lansky e outros capos da máfia haviam tomado

controle dos principais hotéis e cassinos cubanos. No início de 1958, o Hotel

Nacional de Havana, Sans Souci, Tropicana e o Hotel Riviera empregavam

100 americanos, muitos deles com extensa ficha corrida254.

O crime organizado também esteve entre os maiores beneficiários das novas linhas

públicas de crédito. De acordo com o escritor cubano Enrique Cirules, o BANDES era "uma

das instituições criadas por Batista para legalizar seus negócios com a máfia" e as empresas

250 Ibidem. 251 FRANKLIN, 2016, p.15. 252 “The golpe by Batista marked the end all hope for democracy in Cuba and ushered in a new era that would have unforeseen consequences for Cuba, the United States and the world”. Ibidem. 253 ROVNER, The Cuban Connection: Drug trafficking, smuggling and gambling in Cuba from the 1920s to the Revolution. Chapel Hill: The University of North Carolina Press, 2008. p. 92. 254 “In 1955, the Cuban government had granted tax benefits for the construction of new hotels and facilitated the placement of casinos in both hotels and nightclubs.[...] Lansky had immediately taken advantage of the new law, beginning construction of the Hotel Riviera in 1956.67 Both the Le Parisién nightclub and the Casino Internacional, in the Hotel Nacional, opened for business on 20 January 1956.68 With officials from the government joining the festivities, Tampa-based crime boss Santo Trafficante Jr. inaugurated the Hotel Capri in 1957. Trafficante was also the owner of the Sans Souci nightclub and maintained a financial interest in other hotels as well. [...] By the end of the 1950s, Lansky and other U.S. mafia bosses had taken control of Cuba’s principal hotels and casinos.71 At the beginning of 1958, Havana’s Hotel Nacional, Sans Souci, Tropicana, and Hotel Riviera employed one hundred Americans, many of them from gangster backgrounds”. (ROVNER, pp. 90-1)

139

de turismo, "fachadas para a lavagem de dinheiro do tráfico"255. Ainda que o banco tenha

concedido quase US$ 400 milhões para projetos de infraestrutura e agricultura, a distribuição

do crédito dentro do setor turístico mostra um fomento direto do Estado à máfia. Dos cerca de

US$ 55 milhões destinados à construção da rede hoteleira (quase integralmente nas mãos do

crime organizado), US$ 5,5 milhões foram investidos na construção do Hotel Riviera, de

Meyer Lansky256. Ao final da década, a jogatina era tão intrincada na cultura e na economia

cubanas, que, nos primeiros anos depois da queda de Batista, a Revolução foi obrigada a

tolerar que alguns estadunidenses seguissem com seus negócios em hotéis e cassinos de

Havana, para evitar uma repentina e maciça fuga de capitais257.

Apesar de Havana vir gradualmente se consolidando como uma espécie de Las Vegas

da América Latina, a ditadura de Batista esteve longe de ser um período de tranquilidade.

Revoltas e manifestações eclodiram em todo o país e vários planos de golpes e/ou atentados

foram descobertos no final de 1952 e início de 1953. A oposição já havia entendido que não

haveria caminho pacífico a queda de Batista e que o sucesso de alguma dessas empreitadas

significaria um confronto imediato com os Estados Unidos258. Sob liderança de um certo Fidel

Castro – que concorrera em 1952 ao cargo de deputado pelo Partido Ortodoxo, dois anos após

terminar a faculdade de direito –, dois quartéis (Moncada, em Santiago; e Bayamo, na

província homônima) foram simultaneamente atacados em 26 de julho de 1953, num episório

que marcou a história da oposição. Apesar de fracassado – com mais de 70 mortos entre os

revolucionários e todas as lideranças, presas –, o ataque ao quartel de Moncada foi convertido

em uma grande peça de propaganda da audácia da nova geração opositora e transformou seu

líder em um ícone nacional da resistência contra Batista259.

Isso aconteceu em parte por um golpe de sorte: Fidel conseguiu escapar da cena do

atentado, mas foi preso posteriormente, por um tenente que discordava das torturas e

execuções conduzidas contra os insurgentes em Moncada. Exibido como um troféu midiático

no momento da detenção, o jovem líder escapou da morte e tornou-se uma celebridade.

Esperto, ele aproveitou a fama repentina e fez de sua própria defesa um palanque político, em

que proclamou a célebre frase “Podem me condenar, a história me absolverá”260. Não à toa, a

255 ROVNER, 2008, pp. 92-3. 256 Idem, p. 92. 257 Idem, p. 93. 258STATEN, 2003, p. 73. 259 GOTT, 2006, p. 171. 260 STATEN, 2003, p. 74.

140

data do ataque a Moncada daria nome ao Movimento 26 de Julho que, sob o comando de

Fidel, marcharia vitorioso sobre Havana seis anos depois.

Em maio de 1955, um Batista reeleito em chapa única se rendeu à soberba depois de

uma visita do vice-presidente Richard Nixon e cometeu o erro de proclamar uma anistia geral:

libertou Fidel e Raúl Castro, além de outros opositores, que se exilaram no México, de onde

imediatamente começaram a tramar a invasão armada da Ilha261. Pouco mais de um ano

depois, em dezembro de 1956, Fidel e Raúl voltaram, a bordo de um navio chamado Granma,

nome que se perpetuaria na história da Revolução de 1959. A bordo, também estava o médico

argentino Ernesto Guevara de La Serna, apelidado Che. O grupo se refugiou na virgem Sierra

Maestra, onde já havia guerrilhas rurais organizadas, planejando o fim da ditadura de Batista.

Em 1957, Fidel já havia conquistado apoio da maior parte do campesinato, que supria

a guerrilha, contava com o diversionismo coordenado dos estudantes da Universidade de

Havana e de militantes radicais, que vinham plantando bombas em hóteis e prédios públicos

da capital. Mas, consciente da necessidade de ampliar seu alcance em relação à população em

geral, usou o que todo cubano sabia ser o passaporte para a atenção nacional: a máquina

comunicacional do Império. No início do ano, o líder guerrilheiro articulou a vinda de um

repórter do New York Times, Herbert Matthews, para entrevistá-lo e fotografá-lo na selva.

Quando a matéria foi publicada, em 24 de fevereiro, os “barbudos de Sierra Maestra” se

tornaram celebridades globais. Além da notoriedade entre uma juventude desejosa de mudar o

mundo, a matéria rendeu a Fidel algo que se repetiria quase cotidianamente até o fim de sua

vida: um plano de assassinato por parte de representantes do governo dos Estados Unidos262.

A eclosão de greves pelo país fez com que Batista aumentasse a perseguição a

possíveis integrantes de movimentos revolucionários, além da violência contra a população de

modo geral. Batista começou a se tornar um problema para o governo de Eisenhower, que já

se via pressionado a deixar de enviar armas à ditadura cubana, principalmente depois das

eleições de 1958, quando o candidato governista Andrés Rivero Agüero ganhou sob fortes

suspeitas de fraude263. Isso deixou claro, tanto no plano doméstico quanto internacional, que

sob o jugo do general, não haveria qualquer espaço para uma oposição moderada. Uma

transição democrática pareceu completamente descartada, transformando a insurreição

armada no único caminho para a alternância do poder. O novo embaixador dos EUA na Ilha,

Earl E. T. Smith, deixou claro que, ainda que Batista estivesse passando dos limites, uma

261 Idem, p. 75 262 FRANKLIN, 2016 p.16. 263 PÉREZ, 2006, p. 235.

141

vitória de Fidel contrariaria os interesses de Washington264. Apesar de oficialmente neutros

durante as tensões com Batista, os EUA continuaram a “fornecer armas e treinamento para as

forças armadas de Batista e a manter missões em Cuba até 1959265”.

Como vimos até aqui, desde a proclamação da República, os Estados Unidos

mantiveram, de forma mais ou menos direta, o controle sobre os rumos da política e da

economia em Cuba. Fosse pela ação direta do governo, por agentes privados ou mesmo pela

ilegalidade, no caso da máfia, estadunidenses sempre moldaram a paisagem de Ilha e

orientaram o desenvolvimento do país para suas próprias aspirações. Mas as relações entre

Cuba e Estados Unidos, de dependência e submissão, estavam prestes a mudar drasticamente.

4.2 –Sabotagens, sanções, embargo e as guerras psicológica e cibernética contra Cuba

“De todas as armas utilizadas pelos Estados Unidos contra Cuba,

talvez a menos compreendida seja a guerra psicológica.”

Jon Elliston, 1999 266

Em 1º de Janeiro de 1959, a unidade comandada por Che Guevara ocupou a província

de Santa Clara, Fulgencio Batista fugiu para a República Dominicana e as forças

revolucionárias finalmente tomaram Havana. Fidel só chegaria à capital uma semana

depois267. Ainda dentro da configuração institucional da Constituição vigente, que definia

Cuba como um regime semi-parlamentar, Manuel Urrutia e José Miró Cardona foram

respectivamente escolhidos pelos revolucionários como presidente e primeiro-ministro, no dia

2 de janeiro.

A Revolução Cubana foi a terceira revolução social da América Latina no século XX,

depois da Mexicana, em 1910, e da Boliviana, em 1952. E, provavelmente, a mais impactante,

graças ao formato político e econômico que conseguiu estabelecer, à capacidade de resposta

aos desafios geopolíticos, à influncência na arena global, à longevidade, à solidariedade

transnacional e à política externa militante. Essas características fizeram dela, referência – de

fracasso ou sucesso, dependendo da coloração política do enunciador – para todo o mundo e,

em especial, para a América Latina268.

264 FRANKLIN, 2016, p. 16. 265 Idem, p.17. 266 “Of all the weapons unleashed against Cuba by the United States, perhaps the least understood is psychological warfare - or “psywar” for short.” GOTT, Richard. Psywar on Cuba, 1999, p.3. 267 FRANKLIN, 2016, p.18. 268 FARBER, Samuel. Cuba: since de Revolution of 1959, 2006, p. 01.

142

No primeiro discurso que fez como líder de uma revolução vitoriosa, em Santiago de

Cuba, Fidel Castro equiparou o triunfo que acabara de protagonizar à conquista da

independência. E desafiou o Império: “Desta vez não será como em 1898, quando os norte-

americanos vieram e tomaram conta do nosso país. Desta vez, felizmente, a revolução

realmente chegará ao poder269.”

Nos Estados Unidos, logo no dia primeiro de janeiro, apoiadores do governo

revolucionário invadiram a embaixada de Cuba em Washington270. A administração

estadunidense reconheceu a nova composição governamental cubana, mas como se soube

anos mais tarde, a CIA iniciou no mesmo momento uma campanha para derrubá-la271. Já no

início de fevereiro, o cidadão estadunidense Allen Mayer foi preso pela Revolução. Ele havia

chegado em Havana a bordo de um avião de pequeno porte com a missão de assassinar Fidel

Castro, que se tornaria primeiro ministro no final do mês. Em março, outro plano de

assassinato do premiê foi descoberto pela polícia cubana; desta vez, os mandantes eram

opositores cubanos, um deles, ex-ministro de Batista272. Como prova do reconhecimento

estadunidense, o governo revolucionário exigiu a extradição de “criminosos de guerra”

(apoiadores de Batista que se exilaram nos EUA), bem como o retorno do dinheiro do tesouro

cubano roubado por eles273. Como forma de distinção imediata do malfadado passado

batistista, o novo governo rapidamente dissolveu o Parlamento, confiscou bens e terras de

cabeças do antigo regime e congelou suas contas bancárias274.

O discurso de independência e soberania crescia vertiginosamente, junto com o

protagonismo de Fidel. Uma viagem extra-oficial aos Estados Unidos deixou clara sua

posição irredutível quanto a abrir mão da autonomia política e econômica da Ilha. Enquanto

algumas nacionalizações e reformas importantes já aconteciam275, Fidel fazia uma extensa e

simbólica agenda pelos Estados Unidos, que incluiu uma estadia no Harlem, depois de o líder

ser escorraçado, sob uma enxurrada ofensas xenófobas e racistas, de um hotel de Manhattan.

O mal veio para o bem, já que o bairro pobre e negro ao norte de Nova York estava em

franca ebulição, conforme a ideologia da não-violência, que insuflava o Movimento pelos

Direitos civis no sul agrário via sinais de esgotamento nos centros urbanos, pavimentando o

caminho do que se tornaria o Movimento Black Power. O cicerone de Fidel no Harlem foi

269 GOTT, 2006, p. 190. 270 FRANKLIN, 2016, p.18. 271 ibidem. 272 FRANKLIN, 2016, p.20. 273 FRANKLIN, 2016, p.19. 274 PÉREZ, 2006, p. 238. 275 FRANKLIN, 2016, p.19.

143

ninguém menos que Malcolm X, que escreveria em sua Autobiografia: “Fidel Castro [...] deu

um golpe psicológico no Departamento de Estado, que o havia confinado a Manhattan, sem

nunca imaginar que ele se hospedaria no Harlem e causaria tamanho impacto nos negros276”.

Nas décadas seguintes, diversos líderes negros dos Estados Unidos, incluindo os

Panteras Negras Huey P. Newton, George Murray, Eldridge Cleaver e Stokely Carmichael,

visitariam Cuba para aprender, estudar e treinar métodos revolucionários. Além disso, ao

longo dos anos 60 e 70, Cuba se tornaria um porto seguro para os radicais negros dos Estados

Unidos que, com frequência precisavam se exilar para fugir a tentativas de coerção e

assassinatos, ordenadas pelo todo-poderoso chefe do FBI, J. Edgar Hoover, sob o arcabouço

paralegal do Programa de Contra-Inteligência da agência (COINTELPRO277). Para os

Panteras Negras, que consideravam a população negra uma “colônia interna” sob ocupação

dos Estados Unidos, a Revolução Cubana sempre foi vista como uma aliada natural contra um

inimigo comum: o Império. (BLOOM e MARTIN, 2013) Foi justamente em Havana, 1968,

que o então ministro da Educação do Partido, George Murray, fez o discurso que talvez

melhor resuma essa visão de mundo:

Juramos não abaixar nossas armas, não parar de acender coquetéis Molotov,

até que todos os africanos, asiáticos e latino-americanos colonizados dentro e

fora dos Estados Unidos sejam livres. Queremos contar ao povo que estamos

lutando por todo o mundo e que nossa luta coletiva só poderá ter sucesso. A

derrota dos assassinos da humanindade virá assim que criarmos mais

Vietnãs, mais Cubas, mais Detroits. O Partido dos Panteras Negras

reconhece a posição crucial do povo preto dos Estados Unidos.

Reconhecemos que somos uma colônia dentro dos domínios imperialistas da

América do Norte e que é a missão histórica do povo preto dos Estados

Unidos conquistar o fim completo, absoluto e incondicional do racismo e do

neocolonialismo, por meio da quebra, do estilhaçamento e da destruição dos

276“Fidel Castro [...] achieved a psychological coup over the U.S: State Department when it confined him to Manhattan, never dreaming that he'd stay uptown in Harlem and make such an impression among the Negroes.” (HALEY e MALCOLM X, p. 159). 277 O programa de contra-inteligência desenvolvido pelo FBI na metade dos anos 50 e usado para (nas palavras da própria agência) “esmagar” a dissidência foi um “experimento único”, como definem os autores de The COINTELPRO Papers, livro que compila e analisa documentos sobre a atuação do órgão, principalmente contra lideranças negras e trabalhadoras dos EUA. “Embora operações secretas tenham sido empregadas ao longo de toda a história do FBI, aquelas encampadas pelo COINTELPRO foram as primeiras a ter, ao mesmo tempo, um amplo alcance e uma direção centralizada. A central do FBI definia políticas, avaliava o progresso e resultados, além de controlar e monitorar cuidadosamente as atividades cotidianas [dos agentes]. Esta organização exigia que supervisores nacionais da COINTELPRO e agentes de campo localizados do FBI se comunicassem com frequência, detalhadamente, sobre qualquer operação. Eles o faziam livremente, sem qualquer receio de exposição pública, o que gerou um longo rastro de documentação burocrática. [...] Os documentos mostram que a agência classificou o programa como “um sucesso por anos a fio”. Ele foi descontinuado apenas 'para garantir a segurança das nossas técnicas e operações controversas'.” (CHURCHILL e WALL, 1990, p. XII, tradução nossa) Entre os métodos do COINTELPRO estavam: a destruição de caráter por meio da execração pública; a disseminação de ameaças e cartas falsas entre militantes de uma mesma organização; o planejamento e execução de assassinatos; e a tortura, entre outras técnicas “controversas”.

144

domínios imperiais da América do Norte. Para elevar a humanidade,

seguiremos o exemplo de Che Guevara, do povo cubano, do povo vietnamita

e do nosso líder e ministro da Defesa, Huey P. Newton278. (BLOOM e

MARTIN JR., 2013, p. 270).

A visita de Fidel ao Harlem inaugurou uma forma inédita de relação entre Cuba e os

Estados Unidos: o alinhamento radical em torno de ideias revolucionárias. Pela primeira vez,

a esquerda cubana, institucionalizada, estabelecia uma linha direta, uma troca tática,

estratégica e ideológica, com representantes da franja mais à esquerda do povo mais oprimido

dentro dos Estados Unidos. Este contato poderia ter se tornado uma pedra ainda maior no

sapato do Império, caso a relação não tivesse arrefecido. O primeiro e mais óbvio motivo para

isso foi a violenta desestruturação do Movimento Negro Radical por parte do FBI. Mas a

professora de Relações Internacionais Ruth Reitan, da Universidade de Miami, localiza razões

multifacetadas para o fim do que chama de “aliança radical”:

A convergência de diversos fatores resultou num câmbio da natureza da

relação de Cuba com o Movimento Negro dos EUA do fim da década [de

60] e durante os anos 1970. Entre estes fatores, está uma mudança na

ideologia dos próprios líderes negros, na divisão das diversas organizações

que enfraqueceu o movimento, a predominância do Partido Comunista

Cubano tradicional sobre os guevaristas na tomada de decisões políticas, a

mudança na estratégia política de Cuba, que se afastou da insurreição nas

Américas para focar-se na África, e o desescalonamento da Guerra do Vietnã

por parte de Washington279

Talvez Fidel, que desde que chegou ao poder tinha plena consciência de que os

Estados Unidos não perderiam a oportunidade de eliminá-lo, tenha optado também por não

cutucar diretamente as “entranhas do monstro”, para usar a metáfora de Martí. Se Fidel sabia,

o povo dos Estados Unidos não tinha a mais vaga ideia, pelo menos até 1975, quando a CIA e

278 “We have vowed not to put down our guns or stop making Molotov cocktails until colonized Africans, Asians and Latin Americans in the United States and throughout the world have become free. We want to tell the people who are struggling throughout the world that our collective struggle can only be victorious, and the defeat of the murderers of mankind will come as soon as we create a few more Vietnams, Cubas and Detroits. The Black Panther Party recognizes the critical position of black people in the United States. We recognize that we are a colony within the imperialist domains of North America and that it is the historic duty of black people in the United States to bring about the complete, absolute and unconditional end of racism and neocolonialism by smashing, shattering and destroying the imperialist domains of North America. In order to bring humanity to a higher level, we will follow the example of Che Guevara, the Cuban people, the Vietnamese people and our leader and Minister of Defense, Huey P. Newton.” (BLOOM e MARTIN JR., p. 270). 279 “The convergence of a number of factors resulted in a change in the nature of Cuba's relationship with the U.S. Black Movement at the end of the decade that continued into the 1970s. Among these factors were a shift in the ideologies of the Black leaders themselves, a splintering of militant organizations that weakened the Movement, the ultimate dominance of the Cuban traditional Communist Party faction over the Guevarists in setting policy, the changing Cuban political strategy away from insurrection in the Americas and toward an African focus, and Washington's disengagement from the Vietnam conflict”. (REITAN, 1999, p. 117).

145

outras autoridades assumiram diversos planos secretos para Cuba, durante uma série de

audiências públicas no Senado dos EUA.

As investigações de 1975 do Comitê do Senado dos EUA documentaram

pelo menos oito tentativas de assassinato a Fidel Castro financiadas pela CIA

entre 1960 e 1965. Os cubanos já descobriram várias outras tentativas.

Oficiais da CIA envenenaram uma caixa da marca preferida de charutos de

Fidel com toxina botulínica, que causaria morte em questão de horas após a

ingestão. Os charutos foram entregues a um contato em fevereiro de 1961,

mas aparentemente nunca chegaram às mãos de Castro. Outros instrumentos

de homicídio que a CIA preparou, ou obteve e entregou ou ainda mandou

entregar para assassinos contratados incluíam pílulas letais que um alto

funcionário cubano deveria colocar na comida de Castro, uma agulha

hipodérmica cheia de um inseticida letal, disfarçada de caneta, e rifles de alta

potência280. (REITAN, 1999, p. 117).

Aviva Chomsky narra, baseada nas correspondências do embaixador estadunidense em

Havana logo após a Revolução, Philip W. Bonsal, que no início, os Estados Unidos decidiram

não hostilizar diretamente o novo governo, como forma de evitar (mais) prejuízos aos

investimentos estadunidenses na Ilha, ainda que houvesse inegável preocupação quanto à

popularidade e a capacidade de mobilização de Fidel Castro. Acima de tudo, Washington

temia que ventos revolucionários soprassem para outros países da América Latina, onde,

conforme reconhece Bonsal, havia “uma enorme demanda por mudança e reforma”,

principalmente “entre os mais humildes e a classe média-baixa281”. A tentativa de levar o

governo cubano em “banho-maria”, no entanto, acabou logo no primeiro ano, quando o

governo revolucionário resolveu mexer profundamente nos direitos de propriedade rural:

A Reforma Agrária de 1959, que restringiu a extensão das fazendas para

1348 hectares, levou o conflito entre os objetivos do governo cubano e os

interesses dos investidores norte-americanos a um ponto culminante. Terras

além dessa extensão seriam expropriadas e compensadas com títulos

públicos de vinte anos; o valor da terra seria determinado pelo valor que os

proprietários haviam declarado para fins de impostos. Muitas das

propriedades afetadas pertenciam a empresas ou indivíduos norte-

americanos282. (CHOMSKY, 2015, p. 87-88).

Apesar de Bonsal ter alertado que virar as costas para “os mais humildes” poderia

atirar um continente inteiro “nos braços dos comunistas283”, foi a expropriação dos mais ricos

que levou o Império à ação. Irritaram os Estados Unidos as queixas de grandes capitalistas

cubanos (produtores de açúcar, gado, arroz, industriais), que tiveram suas propriedades

280CHOMSKY, 2015, p. 92. 281 idem, p.91. 282 CHOMSKY, 2015, pp. 87-8. 283 CHOMSKY, p. 91.

146

estatizadas; o aumento salarial de quase 15% para trabalhadores do campo e da cidade; e a

nacionalização da companhia telefônica cubana, de propriedade estadunidense, além de

instalações pertencentes a empresas como Coca-Cola, Sears e Roebuck. No final de 1960, o

Estado cubano controlava todos os meios de produção primária do país e desempenhava

muito bem economicamente, com crescimento de quase 10% ao ano e sucessivos superávits

comerciais. Enquanto isso, a gestão Eisenhower tentava pressionar por todos os caminhos

alternativos à invasão militar: do financiamento da oposição ao fomento de dissidências

dentro do governo castrista – que, desde o início, enfrentava tensões entre revolucionários e

reformistas –, da guerra econômica, cristalizada na sobretaxa do açúcar, ao financiamento,

armamento e treinamento de guerrilha a cerca de 1000 cubanos exilados na Guatemala.

(STATEN, 2003, pp. 93-6).

Em abril de 1961, um recém-eleito John Kennedy resolveu colocar em prática um

plano engavetado da época de Eisenhower e utilizar os agora guerrilheiros instalados na

Guatemala e em Honduras para invadir Cuba. A incursão começou pela Baía dos Porcos

(cujas rendondezas haviam recebido o grosso dos primeiros benefícios sociais do castrismo) e

foi um absoluto fracasso. Fidel foi rápido em organizar suas forças, prender todos os

dissidentes internos e conclamar o apoio da população local. Quando Kennedy já se

arrependia da empreitada, o presidente da União Soviética, Nikita Krushchev telefonou para a

Casa Branca com uma ameaça: “sua ‘guerrinha’ pode produzir uma reação em cadeia em

qualquer parte do mundo”. O rechaço da invasão alçou a popularidade de Fidel Castro a

patamares nunca vistos na história de Cuba, com voluntários formando 300 mil milícias e 800

mil Comitês de Defesa da Revolução, para resguardar o território contra futuras incursões284.

E, para piorar, entregou Cuba de bandeja aos russos, até pouco, reticentes de se associar à

Revolução Cubana. Meses após a invasão, Fidel Castro se declarou marxista-leninista e

iniciou uma aproximação com a União Soviética285.

No meio da Guerra Fria, a aproximação da ilha com a URSS é

provavelmente a maior ameaça estratégica até então experimentada pelos

Estados Unidos. As tensões chegam a seu apogeu em 1962, durante a crise

dos mísseis colocados em Cuba por Moscou, uma autêntica queda-de-braço

entre as duas superpotências, na qual Havana desempenha um papel muito

secundário (Touze V., 2012). O pior – uma guerra nuclear – é evitado. Cada

superpotência aceita fazer concessões: Washington promete não tentar

intervir militarmente na ilha, ou seja, não repetir a tentativa desastrosa de

invadir a Baía dos Porcos no ano anterior. Mas enquanto Havana ajuda

ativamente os movimentos revolucionários na América Latina ou na África,

284 STATEN, 2003, p. 98 285 CHOMSKY, 2003, p.98.

147

Washington não desiste de livrar-se do inoportuno Fidel Castro por outros

meios. Assim, Kennedy declara, em 1963: "Eu não aceito a ideia de que o

Sr. Castro estará no poder em cinco anos" ... (Kennedy J.F., 1963). Embargo,

tentativas de assassinato em toda a década de 1960, isolamento diplomático,

invasão pela mídia (Radio Marti, depois TV Marti) durante a década de

1980, tudo será tentado. Em vão286. (HABEL; VAGNOUX, 2018, p. 1).

Fracassadas as tentativas de acabar não apenas com o governo revolucionário, mas

principalmente com a imagem e a própria vida de seu líder, os Estados Unidos tiveram de

construir novas estratégias para, se não ditar, ao menos influenciar os rumos da política

cubana. Não havia, no tenso equilíbrio de um mundo bipolar, a possibilidade de uma incursão

militar em larga escala, não havia mais uma Constituição cubana que deixasse brecha para o

intervencionismo legalizado, não havia mais corpo diplomático ou elite econômica estrangeira

que possibilitassem vias de penetração no cotidiano econômico, político e social de Cuba. Ou

seja, o que sobrou para os Estados Unidos, na arena internacional, foi o boicote econômico

(mitigado pelo apoio soviético a Havana, enquanto este perdurou); a influência interna

requereria novos e mais sofisticados métodos de ingerência.

Se até aqui, elencamos os pontos de contato direto entre os dois países, no período

revolucionário, a tônica são tentativas discretas de sabotagem, subversão, propaganda e

convencimento (do povo e da pequena e desmoralizada oposição endinheirada) a reagir a um

líder carismático, que vinha promovendo reformas esperadas desde a proclamação da

República. Este conjunto de ações contrarrevolucionárias indiretas compõe o que o jornalista

e pesquisador Jon Elliston chama de “guerra psicológica”, estratégia que interessa

particularmente a este trabalho.

A partir de documentos sigilosos armazenados nos arquivos do Governo estadunidense

e disponibilizados em 1999 pelo Freedom of Information Act287, Elliston listou eventos que

caracterizaram desde 1959 a Guerra psicológica contra a Revolução e seu líder, do

republicano Eisenhower ao democrata Bill Clinton. Para Elliston, a campanha anti-Cuba não

se deu apenas com ataques diretos à Ilha, mas no próprio território estadunidense, moldando a

opinião pública em relação ao que se passava na Ilha. As táticas foram desde a criação de

agências de comunicação e propaganda até a comprovada falsificação de discursos do

governo cubano.

286 Isabelle Vagnoux e Janette Habel, « Estados Unidos - Cuba? Uma fase nova? », IdeAs [online], 10 | Outono 2017 / inverno de 2018, publicado em 19 de dezembro de 2017. Disponível em: <http://journals.openedition.org/ideas/2270> Acesso em: 06 de agosto de 2019. 287 A lei permitiu que pesquisadores tivessem acesso a arquivos secretos da administração estadunidense (ELLISTON, 1999, p. 4).

148

A guerra psicológica contra o governo revolucionário cubano – uma das

mais longas campanhas de persuasão jamais travadas – teve variadas formas

com o passar dos anos. Os métodos de longo alcance que os Estados Unidos

utilizaram para tentar influenciar a opinião pública em e sobre Cuba

incluíram esquadrões anti-Castro, campanhas com rumores, pôsteres, jornais,

livros, quadrinhos, panfletagens aéreas, e transmissões de rádio e TV

diretamente de aviões, dirigíveis, barcos, submarinos, ilhas isoladas e do

próprio território estadunidense288.(ELLISTON, 1999.p.3).

Com o objetivo de deixar clara a variedade de estratégias estadunidenses para

influenciar a política cubana, decidimos transcrever a cronologia produzida por Elliston289. A

utilização de diversificadas táticas sorrateiras de intervenção dão um panorama fundamental

para que possamos compreender o que é o coração deste trabalho: como os Estados Unidos

estão utilizando suas transnacionais de tecnologia para levar a cabo um antigo projeto não

apenas de derrubada do governo revolucionário cubano, mas de continuidade e

aprofundamento de sua hegemonia.

- Final de 1959: Oficiais da CIA em Washington começam a lançar bases para ações

secretas contra o governo revolucionário.

- Início dos anos 1960: Oficiais da CIA em Havana iniciam operações clandestinas de

propaganda para encorajar a oposição ao governo revolucionário.

- 17 de março de 1960: O presidente Dwight Eisenhower autoriza a CIA a decretar um

plano de operações secretas contra Cuba. O plano pede por uma “propaganda ofensiva

em massa”, incluindo transmissões de rádio, palestras e publicações de projetos.

- 17 de maio de 1960: Radio Swan, a primeira grande estação de rádio anti-Castro,

começa a transmitir para Cuba e todo o Caribe. Localizada em uma pequena ilha ao

longo da costa hondurenha, a estação se declarava privada, mas pertencia, na

realidade, à CIA.

- Verão de 1960: CIA organiza a Frente Democrática Revolucionária, o primeiro de

muitos grupos de exilados políticos. O grupo lança vários projetos de propaganda com

fundos da CIA.

- 26 de setembro de 1960: Em discurso antes da Assembleia Geral da ONU, Fidel

Castro denuncia a Rádio Swan e acusa os EUA de estar por trás da estação e de outros

movimentos contra Cuba. Três semanas depois, o Departamento de Estado responde

288 The psywar against Cuba’s revolutionary government - one of the largest international persuasion campaigns ever waged - has taken varied forms over the years. The far-reaching methods the United States has used to try to influence public opinion in and about Cuba have included anti-Castro “goon squads”, rumor campaigns, posters, newspapers, books, comics, newsreels, leaflet drops, and radio and TV broadcasts from airplanes, blimps, boats, submarines, secluded islands and the US mainland. (ELLISTON, 1999, p. 3). 289 ELLISTON, 1999, pp 9-11.

149

às acusações publicamente, negando qualquer envolvimento oficial com a estação de

rádio.

- Fim dos anos 1960: CIA cria o Comitê pela Liberdade Cubana (Cuban Freedom

Committee), um grupo privado nos EUA, que prepararia um programa adicional de

propagandas anti-Castro, transmitidas sob o nome “Radio Cuba Livre” (Free Cuba

Radio)290.

- Início de 1961: O novo presidente, John Kennedy, pondera sobre operação da CIA e

autoriza uma invasão de exilados apoiados pelos Estados Unidos. Kennedy enfatiza a

necessidade de que o papel dos EUA no ataque seja negável, e ele e outros altos

funcionários do governo intercedem junto a vários meios de comunicação para atenuar

e suprimir a cobertura dos planos de invasão.

- Março de 1961: CIA forma nova coalizão de exilados, o Conselho Revolucionário

Cubano, para servir de disfarce para a invasão e para as medidas de guerra psicológica

que acompanharão a invasão.

- De 15-19 de abril de 1961: CIA prepara e realiza a invasão à Baia dos Porcos. Assim

que a brigada de exilados é vencida pelas forças cubanas, a história de fachada dos

Estados Unidos se deteriora. Apesar do esforço para reduzir danos cuidadosamente

orquestrado pelos oficiais estadunidenses, a administração Kennedy é pega mentindo

sobre seus projetos anti-Castro.

- Verão de 1961: Com nova determinação para derrubar o governo revolucionário de

Cuba, a administração Kennedy aumenta a pressão com operações intensas de

propaganda. A rádio Swan da CIA é rebatizada Radio Americas.

- Dezembro de 1961: O presidente e seu irmão, o procurador-geral Robert Kennedy,

iniciam as preparações para a operação Mongoose291, outro grande ataque contra Cuba.

- Início de 1962: O comandante operacional da operação Mangoose, o general de

brigada Edward Lansdale, planeja um programa multifacetado de ações secretas para

derrubar o governo cubano. Lansdale, um entusiasta da guerra psicológica, ordena o

uso de “todas as mídias” para a difusão de propagandas da operação.

290 Em outubro de 1960, em resposta à expropriação de cidadãos estadunidenses que mantinham terras e negócios em Cuba, o governo dos Estados Unidos impôs um embargo econômico, comercial e financeiro contra a Ilha. Em 1992 o embargo se tornou lei e em 1996 o Congresso dos Estados Unidos aprovou a chamada Lei Helms-Burton, que proibiu os cidadãos estadunidenses de realizar negócios dentro da ilha ou com o governo cubano. A justificativa foi o reforço do discurso de que Cuba falhava nas liberdades civis e cometia violações dos direitos humanos. 291 Foi a primeira grande operação de sabotagem ao governo cubano e durou até 1964.

150

- Outubro de 1962: Enquanto a administração Kennedy escalona a Operação

Mangoose, a Casa Branca descobre que a União Soviética está construindo uma base

de mísseis nucleares em Cuba. A chamada Crise dos Mísseis se aproxima enquanto os

Estados Unidos intensificam suas transmissões a Cuba.

- Fim de 1962: Apesar do encerramento da maioria das transmissões especiais sobre a

crise dos mísseis, várias agências estadunidenses continuam engajadas em operações

de guerra psicológica anti-Castro.

- Maio de 1963: Fim oficial do investimento do governo estadunidense à maior frente

de exilados da CIA, o Conselho Revolucionário Cubano. Agência segue financiando

outros grupos de exilados políticos, além de projetos de propaganda.

- Metade da década de 1960: A propaganda estadunidense contra Cuba, continua, mas

o foco no Vietnã reduz a atenção de Washington na guerra psicológica anti-Castro.

- 15 de maio de 1968: Radio Americas cessa suas operações. Transmissões para Cuba

continuam de maneira limitada, sob os cuidados da Agência de Informação dos

Estados Unidos (USIA) que, em 1999, seria transformada no Subsecretariado de

Estado para Diplomacia e Assuntos Públicos.

- 1º de abril de 1973: A Voz da América292 começa a reduzir o que restou de sua

programação criada especificamente para a audiência cubana. O programa diário “Cita

con Cuba293” passa de uma a meia hora de duração.

- 1º de dezembro de 1974: Seguindo os cortes de orçamento, a Voz da América

cancela o programa “Cita con Cuba”, mas a programação regular da estação de rádio

ainda é direcionada à Cuba.

- Janeiro de 1981: Ronald Reagan se torna presidente dos EUA. Pouco tempo depois,

oficiais da Casa Branca incentivam a criação da Fundação Nacional Cubano-

Americana (Cuban American National Foundation - CANF), um grupo de lobby anti-

Castro, sediado em Miami.

- 3 de setembro de 1981: O conselheiro de segurança nacional da Casa Branca Richard

Allen apresenta uma forte declaração dizendo que “esta administração decidiu quebrar

o controle da informação exercido pelo governo de Cuba na Ilha” com a criação de

uma nova estação de rádio com transmissões para Cuba. A rádio será batizada Rádio

Martí.

292Serviço oficial de radiodifusão internacional financiado pelo Governo dos Estados Unidos e autorizado a operar exclusivamente fora de território estadunidense. 293 Encontro com Cuba, em tradução livre.

151

- 14 de outubro de 1981: A sessão de interesses dos Estados Unidos em Havana

protesta contra a Radio Martí em um vazamento entre o Departamento de Estado e a

USIA. Wayne Smith, chefe do orgão diplomático em Havana, logo deixa o serviço

público devido a sua oposição às políticas da administração Reagan.

- 1982-1984: A Radio Martí de Reagan é examinada, debatida e modificada no

Congresso dos EUA. Um impedimento-chave para a autorização da legislação é a

oposição dos radiodifusores comerciais nos Estados Unidos, que temem que os

cubanos respondam à Radio Martí virando poderosos transmissores em direção às

ondas de rádio dos EUA.

- 30 de maio de 1984: Reagan nomeia Jorge Mas Canosa – empresário de Miami e

veterano das operações de propaganda da CIA, que preside o grupo lobista CANF –

CEO do Conselho presidencial para radiodifusão para Cuba, cargo que ocupará até

morrer no final de 1997.

- 20 de maio de 1985: Reagan assina diretiva secreta atorizando a Radio Martí a iniciar

imediatamente suas transmissões. A estação vai ao ar e Cuba responde retirando-se de

um recente acordo de imigração com os Estados Unidos.

- Verão de 1985: Radio Caiman, uma nova estação clandestina da CIA com foco na

população jovem de Cuba, começa suas transmissões.

- 6 de Agosto de 1989: Enquanto são feitos os preparativos para a criação da TV Martí,

os EUA sondam as ondas de televisão de Cuba com uma operação secreta de

reconhecimento, maciça e multifacetada.

- 27 de Março de 1990: TV Martí inicia suas transmissões a Cuba e líderes do país

denunciam a nova estação. Um mês depois, transmissores cubanos interferem nas

estações estadunidenses, em retaliação.

- Agosto de 1990: Estudo do escritório geral de contabilidade do Congresso conclui que

os números de audiência da TV Martí são inflados de forma enganosa.

- 8 de junho de 1994: O escritório de inspeção da USIA abre uma ampla investigação

acerca dos problemas da Rádio e TV Martí. A investigação, que evidencia a existência

de programação tendenciosa, represálias contra funcionários dissidentes e a

politização generalizada das estações, é encerrada antes que o relatório final seja

emitido.

- Setembro de 1994: Enquanto milhares de cubanos chegam ao estreito da Flórida em

jangadas e pequenas embarcações, a administração Clinton ordena a maior ampliação

das transmissões para Cuba desde a Crise dos Mísseis, em 1962. As transmissões

152

pedem aos cubanos que fiquem na Ilha294. (LEOGRANDE, W. M.; KORNBLUH,

2014, p. 270).

- Dezembro de 1994: Clinton encerra a maioria das operações secretas contra Cuba, de

acordo com um relatório publicado posteriormente no jornal Miami Herald. Entre os

projetos cancelados está a Radio Caiman.

- Fim de 1996: O Escritório de transmissões para Cuba (Office of Cuba Broadcasting)

inicia sua mudança de Washington para Miami. A legislação que exige a realocação,

antiga demanda da CANF, fora conduzida discretamente pelo Congresso sem

audiências ou debates.

- Novembro de 1997: Transmissões da TV Martí mudam de VHF para UHF, na

intenção de reforçar o sinal em Cuba.

- Abril de 1998: o escritório de pesquisa da USIA entrevista solicitantes de vistos dos

EUA em Havana para medir o efeito das transmissões UHF da TV Martí. Apenas 6%

dos entrevistados afirmam ter assistido ao canal durante o ano anterior.

A partir do final dos anos 1990, além das ondas de rádio e dos sinais de TV via

satélite, uma outra guerra contra Cuba estava por começar: a cibernética. Novos recursos e,

aparentemente, novas estratégias, visavam a derrubada do governo de maneira mais sutil,

agora sob a promessa de conexão de ativistas dentro e fora da Ilha. Tão logo o acesso à

internet se tornou tecnicamente viável aos cubanos, sucessivas administrações dos EUA

passaram a estudar maneiras de instrumentalizá-la para fins políticos. Além de investir em

estudos sobre infraestrutura e o panorama de utilização das redes no país, Bill Clinton e

George W. Bush tomaram iniciativas políticas que apontaram para a abertura controlada da

conexão. O democracta possibilitou que meios de comunicação estadunidenses abrissem

escritórios em Havana e autorizou ONGs a comprar equipamentos nos Estados Unidos para

operar em Cuba. Sob a gestão Bush, foi publicada em outubro de 2003 a “Iniciativa para uma

Nova Cuba” que, com um orçamento de US$ 80 milhões, deveria “apoiar a sociedade civil,

disseminar informação não-censurada e gerar consciência internacional sobre as condições de

Cuba”. Desse dinheiro, US$ 24 milhões estariam destinados à compra de equipamentos de TI

para ativistas, de acordo com um relatório do periódico Miami Herald295.

294 “In 1990, the first year of the economic crisis Cubans called the “Special Period,” 467 refugees had been picked up by the U.S. Coast Guard trying to cross the Florida Strait. In 1993 the first year of the Clinton administration, the number climbed to 3,656—even though such attempts at “illegal exit” were violations of Cuban law, subject to imprisonment”. 295 Idem.

153

Uma iniciativa dos EUA lançada na segunda gestão Bush buscou criar em

Cuba uma série de redes sem-fio seguras, clandestinas, capazes de se

comunicar diretamente, via satélite, com pontos de acesso à Internet nos

Estados Unidos, cercando os servidores e a vigilância do governo cubano.

Vários prestadores de serviço da USAID [United States Agency for

International Development, Agência dos Estados Unidos para o

Desenvolvimento internacional, em tradução livre], incluindo o Instituto

Republicano Internacional [IRI, na sigla em inglês], a Freedom House [que

se autodefine como uma “organização independente dedicada à expansão da

liberdade no mundo”296] e a Development Alternatives Incorporated (DAI),

assinaram contratos para fornecer tecnologia de internet para alguns cubanos

seletos, permitindo que eles se comunicassem por redes protegidas. Em uma

reunião confidencial em agosto de 2008, na sede da USAID, um alto

funcionário da USAID avisou a representantes da DAI que o programa

democracia “quer fornecer a tecnologia e os meios para comunicar a

centelha que pode beneficiar a população” e “fornecer a base sobre a qual os

cubanos podem ‘desenvolver visões alternativas do futuro’.” O programa era

uma “atividade operacional” que exigia “contínua discrição.297

(LEOGRANDE, W. M.; KORNBLUH, P. 2014, p. 375).

Programas de “promoção da democracia” como este não apenas continuaram, como

cresceram com a chegada de Barack Obama ao poder. Isso porque, apesar das promessas de

campanha de que inauguraria uma nova fase, baseada no diálogo e não no intervencionismo, o

democrata – e principalmente sua primeira secretária de Estado, Hillary Clinton – fizeram da

“Liberdade de Rede”, uma prioridade de política externa. Para Clinton, ela era tão importante

quanto a liberdade de expressão ou de discurso. Mas, no fundo, o grande interesse dos

Estados Unidos nas novas mídias era a maneira como elas poderiam ser instrumentalizadas

para acelerar mudanças, políticas, econômicas e sociais em países pouco ou nada alinhados

com os desígnios de Washington. (LeoGrande, p. 375).

Uma razão para a decepção da liderança cubana com Obama foi a

continuidade [...] daquilo a que os cubanos se referiam como “ciberguerra”.

Os esforços dos EUA em usar tecnologia computadorizada para sabotar o

regime cubano remontam ao primeiro incentivo para a promoção da

democracia, que o presidente Bill Clinton concedeu à Freedom House em

outubro de 1995, uma bolsa de US$ 500 mil para a aquisição de

computadores, copiadores e aparelhos de fax para dissidentes cubanos. A

296 Disponível em: <https://www.periodismodebarrio.org/internetencuba/2018/05/25/puede-estados-unidos-conectar-a-internet-a-los-cubanos/>. Acesso em: 30 abr. 2019. 297 A U.S. initiative begun in the second Bush administration sought to create a series of secure, clandestine wireless networks in Cuba that could communicate directly via satellite with Internet access points in the United States, circumventing Cuban government servers and surveillance. Various USAID contractors, including the International Republican Institute (IRI), Freedom House, and Development Alternatives Incorporated (DAI), won contracts to provide selected Cubans with Internet technology enabling them to communicate through protected networks.28 In a confidential meeting in August 2008 at USAID headquarters, a top USAID official advised DAI representatives that the democracy program “wants to provide the technology and means for communicating the spark which could benefit the population” and “provide a base from which Cubans can ‘develop alternative visions of the future.’ ” The program was “an operational activity” that demanded “continuous discretion.” LeoGrande, p.375.

154

internet também foi um componente importante dos planos de Bush para

fomentar a mudança de regime. O acesso irrestrito à internet permitiria que

dissidentes se comunicassem entre si e com um público global através de

sites dos Estados Unidos (alguns dos quais também eram fundados pelo

programa de promoção da democracia). O relatório de 2006 da Comissão

para a Assistência a uma Cuba Livre, criada por Bush, recomendava gastar

US$ 24 milhões para “fornecer tecnologias de comunicação para ativistas

em Cuba”, relatou o Miami Herald. “Funcionários dizem que o acesso à

internet, a vídeos do YouTube e mensagens de texto impulsionaram

movimentos de contestação ao governo em lugares como Tibete e

Birmânia”298. (LEOGRANDE, W. M.; KORNBLUH, P. 2014, p. 375).

LeoGrande e Kornbluh narram que o governo cubano enxergou a profusão de blogs

cubanos surgidos na primeira década do século como um novo artífice dos Estados Unidos.

Ainda que Washington não houvesse criado as páginas diretamente, seus autores foram

abraçados por agências governamentais estadunidenses, graças a sua capacidade de gerar

instabilidade no governo cubano, como insinuou o chefe da sessão de interesses dos EUA em

Havana, Jonathan Farrar, em mensagem enviada a Washington, em abril de 2009: “Indivíduos

mais jovens, incluindo blogueiros, músicos, artistas plásticos e performáticos não pertencem a

organizações identificáveis, mas são muito melhores em tomar atitudes ‘rebeldes’, com muito

maior apelo popular299”. Essa concepção de “revolta espontânea” da sociedade civil, que

desconsiderava a pesada carga de interesses geopolíticos sobre Cuba e o histórico

intervencionista do vizinho ao norte, penetrou as comunidades acadêmica e jornalística ao

redor do mundo, a ponto de fazer de uma blogueira com profundas conexões, inclusive

financeiras, com os Estados Unidos, um ícone da luta pela liberdade:

Quando Bisa Williams300 viajou para Havana em setembro, ela fez questão

de se reunir com um grupo de blogueiros, incluindo Yoani Sánchez, cujo

298“One reason for the Cuban leadership’s disenchantment with Obama was his continuation […] what the Cubans referred to as Washington’s “cyber war.” U.S. efforts to use computer technology to undermine the Cuban regime traced back to the very first democracy promotion grant that President Bill Clinton gave to Freedom House in October 1995, which provided $500,000 for the purchase of computer equipment, copiers, and fax machines for Cuban dissidents. The Internet was also an important component of George W. Bush’s plans to foster regime change. Unfettered Internet access would allow dissidents to communicate with one another and with a global audience through sites in the United States (some of which were also funded by the democracy promotion program). The 2006 report of Bush’s Commission for Assistance to a Free Cuba recommended spending $24 million “to provide communications technologies to activists in Cuba,” the Miami Herald reported. “Officials say Internet access, YouTube videos and cell phone text messages propelled movements to challenge governments in places like Tibet and Burma. LEOGRANDE, W. M.; KORNBLUH, P. Back channel to Cuba: the hidden history of negotiations between Washington and Havana. Chapel Hill: The University of North Carolina Press, 2014, p. 374-375. 299 “Younger individuals, including bloggers, musicians, and performing and plastic artists do not belong to identifiable organizations, though they are much better at taking ‘rebellious’ stands with greater popular appeal”. LeoGrande, p.375. 300 Bisa Williams foi subsecretária adjunta de Estado dos Estados Unidos para Assuntos do Hemisfério Ocidental. Participou de uma viagem de seis dias a Cuba em setembro de 2009, em uma tentativa de desenvolver conversas para o restabelecimento das relações bilaterais. Durante a viagem, se reuniu com o vice-ministro das Relações Exteriores de Cuba, Dagoberto Rodríguez Barrera, trabalhou no restabelecimento do

155

blog Generación Y oferecia um olhar amargo sobre a vida cotidiana em

Cuba, que lhe garantiu prestígio internacional – e a hostilidade da

oficialidade cubana, que ela ridicularizava com frequência. Depois que

Sánchez ganhou o prêmio Ortega y Gasset de jornalismo na Espanha e foi

nomeada pela revista Time uma das 100 pessoas mais influentes do mundo

em 2008, oficiais dos Estados Unidos passaram a louvá-la em todas as

oportunidades. A fama crescente de Sánchez fez crescer a pressão por parte

das autoridades cubanas. O próprio Fidel Castro a criticou por municiar as

“mídias de massas do imperialismo” para sabotar a Revolução. De tempos

em tempos, o governo bloqueava o acesso ao website dela e autoridades a

alertaram de que ela havia “transgredido todos os limites de tolerância com

sua proximidade e contato com elementos da contrarrevolução”. Em

novembro de 2009, policiais à paisana obrigaram ela e uma amiga a

entrarem em um carro não identificado, pressionaram as duas e, antes de

soltá-las, advertiram-nas que cessassem suas atividades

contrarrevolucionárias. A Casa Branca condenou o ataque e, duas semanas

depois, Sánchez foi surpreendida com uma carta do presidente Obama,

contendo respostas escritas às perguntas de uma entrevista que ela havia lhe

enviado. “É sintomático que a internet tenha garantido a você e a outros

corajosos blogueiros cubanos um canal para que vocês se expressassem de

forma tão livre”, escreveu Obama. “E eu aplaudo seus esforços coletivos

para empoderar outros cubanos a se expressarem por meio do uso da

tecnologia”. Duas semanas depois, em 3 de dezembro de 2009, a Segurança

de Estado de Cuba prendeu Alan Gross.301(LEOGRANDE, W. M.;

KORNBLUH, P. 2014, p. 375).

Alan Gross trabalhava para a DAI, uma das empresas contratadas pelo programa de

promoção da democracia da USAID, e já havia viajado cinco vezes a Cuba, todas com visto

de turista, para montar uma rede clandestina de internet com equipamento satelital. Ao longo

serviço de correio entre os dois países e convidou dissidentes para uma recepção na Seção de Interesses dos Estados Unidos, em Havana. Este último tema recebeu especial atenção do Wikileaks, que vazou alguns comunicados entre a Seção e Washington. Cable en el que EE UU apuesta por la disidencia juvenil | Internacional | EL PAÍS. Disponível em: <https://elpais.com/internacional/2010/12/16/actualidad/1292454029_850215.html>. Acesso em: 5 ago. 2019. 301 “When Bisa Williams traveled to Havana in September, she made a point of meeting with a group of bloggers, including Yoani Sánchez, whose “Generación Y” blog offered an acerbic look at daily life in Cuba, winning Sánchez international acclaim— and the hostility of Cuban officialdom, which she regularly lampooned. After Sánchez was awarded Spain’s Ortega y Gasset prize for journalism and was named by Time magazine as one of the world’s one hundred most influential people in 2008, U.S. officials began lauding her at every opportunity. Sánchez’s growing notoriety brought increasing pressure from Cuban authorities. Fidel Castro himself criticized her for providing fodder to “imperialism’s mass media” in order to undermine the revolution. The government intermittently blocked access to her website, and authorities warned her that she had “transgressed all the limits of tolerance with your closeness and contact with elements of the counterrevolution.” In November 2009, plainclothes police forced her and a friend into an unmarked car, roughed them up, and, before releasing them, warned them to stop their counterrevolutionary activity.35 The White House condemned the assault, and two weeks later, President Obama surprised Sánchez by sending her written responses to a series of interview questions she had submitted. “It is telling that the Internet has provided you and other courageous Cuban bloggers with an outlet to express yourself so freely,” Obama wrote, “and I applaud your collective efforts to empower fellow Cubans to express themselves through the use of technology.” Two weeks later, on December 3, 2009, Cuban State Security arrested Alan Gross.”

156

de suas viagens, ele contrabandeou laptops, discos rígidos, pendrives e celulares para ONGs

ligadas à comunidade judaica cubana, como contam LeoGrande e Kornbluh:

Uma rede sem-fio foi criada a partir do zero e operacionalizada em três

comunidades de grupos-alvo. Agora, o uso da rede por esses grupos pode ser

rastreado. Comunicações diretas entre comunidades-alvo e os Estados

Unidos estão sendo geradas todos os dias”, reportou Gross à DAI depois da

primeira das quatro fases de seu projeto “Para La Isla”. Na segunda fase,

abortada com sua detenção, Gross pretendia “aprimorar as táticas e

protocolos de segurança” para “impedir a capacidade [de Cuba] de rastrear

ou detectar aspectos específicos dos sinais transmitidos por via não-

terrestre”. Ele também planejava fornecer “um pacote fixo de sistema de

telecomunicações” – que ele chamava de “telco-in-a-bag”

[telecomunicações numa sacola] – para três novos “beneficiários”, a serem

aprovados pela USAID302. (LEOGRANDE, W. M.; KORNBLUH, P. 2014,

pp. 376-377).

Gross foi solto em um acordo de troca de presos políticos: ele, por três dos famosos 5

heroes, agentes da inteligência cubana que estavam presos nos EUA desde 1998, depois de

terem tentado se infiltrar em associações de dissidentes cubano-estadunidenses em Miami.

4.3 –Restabelecimento de laços diplomáticos: o que é “normal”, afinal?

“não faz sentido essa ideia de que as mesmas políticas que

implementamos em 1961 continuariam sendo eficazes hoje,

na era da Internet, de Google e das viagens internacionais.”

Barack Obama, 2013303

O professor e ex-diplomata cubano Carlos Alzugaray costuma repetir em textos e

encontros acadêmicos uma frase que caracteriza bem as relações bilaterais entre Cuba e

Estados Unidos: “não se pode normalizar o que nunca foi normal”. Como vimos nos sub-

capítulos anteriores, a relação entre Cuba e Estados Unidos sempre teve característica proto-

colonial: de um lado, a evidente dependência cubana; e, do outro, a constante exploração

estadunidense. No pós-Revolução, essa relação se transformou em uma guerra (velada, na

302 “A wireless network where none previously existed was developed and made operational in three target group communities. Network usage by target groups can now be tracked. Direct communications between target communities and the US are generated on a regular basis,” Gross reported to DAI after the first, four-trip phase of his “Para La Isla” project. In the second phase, aborted when he was detained, Gross intended to “improve security tactics and protocols” in order “to impede [Cuba’s] ability to track or detect specific aspects of the non-terrestrial transmitted signals.” He also planned to provide a “fixed package of telecommunications system”—what he called “telco-in-a-bag”—to an additional three “beneficiaries” to be approved by USAID.” 303 “(…) the notion that the same policies that we put in place in 1961 would somehow still be as effective as they are today in the age of the Internet and Google and world travel doesn’t make sense”. Remarks by the President at a DSCC Fundraising Reception. 8 de novembro de 2013. Disponível em: <http://www.reobama.com/remarks-by-the-president-at-a-dscc-fundraising-reception/>. Acesso em: 6 ago. 2019.

157

maior parte do tempo), com direito a espionagem frequente, tentavistas de sabotagem e

atentados.

O encerramento, sob Barack Obama, das restrições às viagens de cidadãos

estadunidenses e às remessas enviadas a Cuba a partir do território cubano marca o início de

uma mudança tanto simbólica quanto prática nas relações bilaterais. No pós-eleição, a gestão

iniciou uma ampla campanha, com direito a inserções midiáticas, artigos de opinião no New

York Times e outras peças publicitárias, para sensibilizar os cidadãos de que os métodos

tradicionais de pressão sobre Cuba haviam se provado ineficazes304. Somou-se a essa virada

no discurso doméstico, um não-desprezível esforço diplomático, por parte de outros Estados

interessados, como lembram Habel e Vagnoux:

Nos bastidores, os latino-americanos não ficam inativos. O Brasil e o

México (que nunca romperam as relações diplomáticas com Havana), em

particular, continuam a realizar missões de bons ofícios. No século XXI, em

2009, é graças à pressão latino-americana, em boa parte, que foi cancelada a

resolução excluindo Cuba da Organização dos Estados Americanos [OEA].

Ao mesmo tempo, os dois vizinhos conseguiram negociar acordos

importantes sobre a questão da imigração ou trabalhar em conjunto sobre

questões técnicas, numa relação de mão dupla, que afinal funciona melhor

do que os discursos oficiais fazem transparecer. Mas, apesar de uma lenta e

limitada flexibilização do comércio, o embargo econômico permanece.

Desde a Lei Helms-Burton de 1996 (Congresso dos EUA, 1996), sua

revogação pelo Poder Executivo já não é possível sem a aprovação do

Congresso305. (HABEL; VANOUX, 2018, p.1).

A professora de comunicação Olga R. González Martín resume quais medidas o

governo Obama tomou em relação à Cuba de 2009 a 2014306 para, gradualmente, chegar ao

restabelecimento do diálogo diplomático: além da eliminação das restrições a viagens

familiares e remessas, aconteceram a retomada das conversas sobre migração, suspendidas

durante a administração Bush; a flexibilização das viagens relacionadas ao comércio agrícola

e farmacêutico; e a retomada do serviço postal direto.

304 Informações tiradas do debate do Congresso Internacional da LASA, em 2016, em Nova Iorque: Panel - Sunday, 12:45pm - 2:15pm, Mercury Ballroom Presidential Session - Obama’s Rapprochemont with Cuba: Influences and Influencers in Changing U.S. Presidente: Peter R Kornbluh, National Security Archive; mediador: William M LeoGrande, American University. Trabalhos apresentados: Secret Negotiations: The Contribution of Behind-the-Scenes Diplomacy, Julissa Reynoso, Sub-secretária adjunta de Estado; The Role of Congress in Advancing Cuba Policy, Tim Rieser, Senador dos Estados Unidos; Setting the Public Debate: The Role of the New York Times in the Policy Discourse over Cuba, Ernesto Londoño, editor do caderno editorial do New York Times; The Role of Policy Advocacy in the Rapprochement with Cuba, Sarah Stephens, do Centro pela Democracia nas Americas. 305 Isabelle Vagnoux e Janette Habel, « Estados Unidos - Cuba? Uma fase nova? », IdeAs [online], 10 | Outono 2017 / inverno de 2018, publicado em 19 de dezembro de 2017. Disponível em: <http://journals.openedition.org/ideas/2270> Acesso em: 06 de ago. de 2019. 306 MARTÍN, O. R. G. La política de comunicación estratégica del gobierno de Obama hacia Cuba: algunas consideraciones al respecto. p. 121-122.

158

Arte em homenagem ao restabelecimento das relações bilaterais entre Cuba e EUA

no ateliê El Ojo del Ciclón, outubro 2017. Foto nossa.

A partir de 2011, porém, as medidas estadunidenses focaram em atingir diretamente a

vida do povo cubano e, assim, melhorar a imagem dos Estados Unidos na Ilha. Foram elas: o

aumento de viagens com propósitos específicos (religiosas, educacionais e jornalísticas); a

elevação a US$ 500 do limite permitido para a transferência financeira direta; a facilitação do

envio de recursos entre instituições religiosas; e a permissão para que aeroportos

estadunidenses operassem voos de e para Cuba. Martín lembra que essas foram medidas

“muito similares às estabelecidas por William Clinton, em 1999 e eliminadas posteriormente

por George W. Bush em 2003 e 2004307”.

Na arena internacional, também foram aplicadas medidas para arrefecer a hostilidade

que marcara as décadas anteriores: Cuba foi retirada da lista de países patrocinadores do

terrorismo, em que figurava desde 1982; e a promessa de incentivo por parte dos EUA a

viagens, comércio e ao fluxo de informação de/para Cuba, além do já citado acordo de troca

de presos políticos.

A igreja católica também teve papel determinante na reaproximação. O papa

Francisco, que é argentino, aprofundou o diálogo diplomático iniciado entre Cuba e o

Vaticano em 1998 e celebrado com uma visita do Papa João Paulo II à Ilha, que abriu

precedente para que seu sucessor, Bento XVI, repetisse o gesto em 2012. Essa aproximação

permitiu ao Estado católico sediar as tratativas secretas entre Obama e Raúl Castro, que 307 Idem, p.122.

159

culminariam no restabelecimento dos laços diplomáticos. Habel e Vagnoux afirmam que nada

disso teria sido possível sem um contexto favorável, moldado pelas

novas configurações dentro da comunidade cubano-americana, as pressões

crescentes da comunidade empresarial norte-americana, as necessidades

[derivadas] da abertura econômica impulsionada por Raúl Castro, o colapso

dos aliados soviéticos e venezuelanos e a determinação dos latino-

americanos em acabar com uma aberração da história.308” (HABEL;

VANOUX, 2018, p.1).

No dia 23 de janeiro de 2018, o Departamento de Estado publicou uma nota destinada

às agências de inteligência e outras divisões da administração pública, comunicando a criação

do grupo de trabalho Cuba Internet Task Force (CITF)ou Força-tarefa para a Internet em

Cuba. O CITF respondia às recomendações da administração de Donald Trump para uma

nova política sobre Cuba, expressas no memorando publicado pela presidência no dia 16 de

junho de 2017 Strengthening the Policy of the United States Toward Cuba 309. O objetivo do

grupo de trabalho era produzir relatórios que indicassem caminhos para o governo lidar com

as demandas por infraestrutura de rede na Ilha. Mais especificamente, “examinar os desafios e

as oportunidades para expandir o acesso à internet e à mídia independente em Cuba310”, ao

que o ministério cubano das Relações Exteriores respondeu com rispidez, afirmando que as

ações descritas no tal parágrafo eram uma tentativa “de violar de modo flagrante a soberania

cubana311”.

A primeira reunião aconteceu em 7 de fevereiro de 2018312, sob direção do então

subsecretário adjunto para assuntos ocidentais, John Creamer. Duas divisões foram

organizadas no encontro: uma responsável por fazer a análise dos meios e fluxos de

informação livre e não-regulada em Cuba; a outra, incumbida de explorar especificamente o

308 Isabelle Vagnoux e Janette Habel, « Estados Unidos - Cuba? Uma fase nova? », IdeAs [online], 10 | Outono 2017 / inverno de 2018, publicado em 19 de dezembro de 2017, acesso em 06 de agosto de 2019. 309 Federal Register: Strengthening the Policy of the United States Toward Cuba. Disponível em: <https://www.federalregister.gov/documents/2017/10/20/2017-22928/strengthening-the-policy-of-the-united-states-toward-cuba>. Acesso em: 4 dez. 2018. 310 “to promote the free and unregulated flow of information in Cuba. The task force Will examine the technological challenges and opportunities for expanding internet access and independent media in Cuba.” Creation of the Cuba Internet Task Force. U.S. Department of State. Disponível em: <http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2018/01/277599.htm>. Acesso em: 2 maio. 2019. 311 ¿Puede Estados Unidos conectar a Internet a los cubanos? Disponível em: <https://www.periodismodebarrio.org/internetencuba/2018/05/25/puede-estados-unidos-conectar-a-internet-a-los-cubanos/>. Acesso em: 2 maio. 2019. 312 CREAMER, John. Inaugural Meeting of the Cuba Internet Task Force. Disponível em: <https://www.state.gov/documents/organization/279259.pdf>. Acesso em: 2 maio. 2019.

160

tema do acesso à internet no país313. Em 6 de dezembro do mesmo ano, o CITF voltou a se

reunir, em Washington. Sob presidência do subsecretário para Assuntos do Hemisfério

Ocidental, Dale Eppler, participaram representantes do Departamento de Estado, do Escritório

de Transmissões para Cuba (Office of Cuba Broadcasting, OCB), da Comissão Federal de

Comunicações (FCC), da Administração Nacional de Telecomunicações e Informação do

Departamento de Comércio, da Agência dos Estados Unidos para o Desenvolvimento

Internacional (USAID), da Freedom House e do Conselho da Indústria das Tecnologias da

Informação (Information Technology Industry Council)314. A recomendação de empresas

privadas de comunicação e tecnologia foi que os Estados Unidos iniciassem “um diálogo com

o governo cubano e os líderes dos setores privados para compartilhar as melhores práticas” de

uso da internet315. Mas os líderes da Freedom House e da OCB discordaram, insistindo no

rechaço a qualquer diálogo com o governo cubano316.

De acordo com a jornalista e pesquisadora Elaine Díaz, o CITF não terá capacidade

executiva, uma vez que tem função apenas de aconselhar a presidência em forma de relatórios

não-vinculantes317.

É preciso destacar, no entanto, que a capacidade de incidência de órgãos estatais

formais sobre a sociedade cubana talvez não seja o ponto determinante para uma análise do

desenvolvimento dessa, como vimos até aqui, intrincada relação entre os dois países. Se, ao

curso da Revolução, a guerra psicológica e a ingerência discreta, subterrânea, compuseram o

núcleo da estratégia do Império, defendemos que, desde o início dos diálogos de

reaproximação, a estratégia de fomentar a dissidência de dentro para fora, fazendo os

interesses estadunidenses escamotearem-se de demandas populares da própria sociedade

cubana, tornou-se prioritária. E a eficácia desse modus operandi depende de uma presença

estatal ainda mais discreta, muitas vezes abrigada à sombra de corporações que se

consolidaram, ao longo de anos de esforço publicitário, como portadoras do estandarte da

“liberdade”, da “promoção da democracia” e do “empoderamento individual”.

313 U.S. Department of State Cuba Internet Task Force; Notice of Open Meeting. Federal Register. Disponível em: <https://www.federalregister.gov/documents/2018/11/20/2018-25272/us-department-of-state-cuba-internet-task-force-notice-of-open-meeting>. Acesso em: 11 dez. 2018. 314 Cuba Internet Task Force Second Public Meeting. Disponível em: <https://www.state.gov/documents/organization/288349.pdf>. Acesso em: 8 dez. 2018. 315 EATON, Tracey. Internet Task Force: segunda reunión. La Joven Cuba. Disponível em: <https://jovencuba.com/2019/01/24/internet-task-force/>. Acesso em: 29 abr. 2019. 316 Idem. 317 ¿Puede Estados Unidos conectar a Internet a los cubanos? Disponível em: <https://www.periodismodebarrio.org/internetencuba/2018/05/25/puede-estados-unidos-conectar-a-internet-a-los-cubanos/>. Acesso em: 2 maio. 2019.

161

Do fim do domínio direto dos EUA sobre Cuba à retomada do diálogo, em dezembro

de 2017, passaram-se quase 60 anos. Mas nada, neste mais de meio século de guerra

psicológica, teve a potência comunicacional das empresas do Vale do Silício, que entram em

Cuba com o reatamento dos laços diplomáticos. Sob a máscara do cool factor e respaldado

pela ideologia que coloca a comercialização da tecnologia como um canal inexorável para o

aprofundamento da democracia, uma empresa como o Google burla o próprio bloqueio

estadunidense.

No próximo capítulo, vamos a analisar a história da internet em Cuba, a maneira como

as novas tecnológias se desenvolveram, por vezes de forma autônoma, dentro da Ilha, alijada

dos mercados externos por anos de asfixia econômica e geopolítica. Talvez, à luz da avidez da

população cubana por conexão, consigamos entender a brecha cultural, política e econômica

que o Google encontrou para penetrar o território como um verdadeiro cavalo de Troia do

imperialismo.

5- Panorama tecnológico cubano e uma análise da chegada do Google à Ilha

Nas inúmeras discussões acerca dos usos da internet pelo mundo, é comum ver Cuba

enquadrada entre os contextos autoritários, ao lado de países como a China318 e o Irã, onde a

rede é oficialmente censurada. Via de regra, discute-se a conexão cubana pela sua negação:

pelo controle estatal sobre o fluxo de informações (BIDDLE, 2013, p. 3) ou pela incapacidade

da Ilha de universalizar a rede319. São escassos os estudos mais detalhados, capazes de lançar

luz sobre as particularidades do uso e da penetração, tanto da rede quanto do conteúdo virtual,

no contexto específico dessa sociedade.

As generalizações acerca da internet – e da chamada “desconexão” – em Cuba turvam,

por exemplo, as possibilidades de leitura crítica, mesmo por pesquisadores e agentes políticos

progressistas, do interesse de transnacionais como o Google, o Airbnb ou a Amazon pela Ilha.

Considerando-se a polarização política que, como discutimos na introdução deste trabalho,

ronda qualquer debate acerca de Cuba, pode-se dizer que tanto defensores quanto opositores

da Revolução têm seu conjunto de simplificações sobre os caminhos da conexão à internet na

Ilha. Pela esquerda, é recorrente uma certa “vista grossa” sobre a carga ideológica que

acompanha os conglomerados tecnológicos do Vale do Silício, descrita no primeiro capítulo.

318 Cf. ARSÈNE, 2011. 319 Cf. MARKOWITZ, 2015.

162

É como se a disponibilização do acesso fosse mais urgente do que o cálculo das implicações

político-econômico-sociais de fazê-la por meio de tais empresas. E do ponto de vista

conservador, o clichê mais comum é basear a crítica da precariedade de acesso em Cuba em

modelos ideologicamente pré-concebidos sobre o direito individual à liberdade de

expressão320. Como se a estreita definição de “liberdade de expressão” dos países capitalistas

liberais fosse automaticamente transponível a contextos absolutamente díspares.

O filósofo francês Raymond Aron321 divide a liberdade em diversas subcategorias: de

expressão, de circulação e de empreendimento, entre outras. Tal categorização é importante

para evitar uma visão simplista de liberdade como um conceito universal e positivo por si só.

Esta concepção liberal, frequentemente instrumentalizada por conservadores – talvez o

melhor exemplo seja a forma como os Estados Unidos empunham o slogan da “Liberdade”

em todas suas incursões militares322 –acaba por fragmentar realidades coletivas em

individualidades atomizadas, dispersando o potencial transformador da luta de classes em

uma confusão de lutas de todos contra todos.

Não se trata aqui de um discurso contrário à liberdade de expressão, mas da

constatação de que, nas democracias representativas liberais, este direito é mediado pelo

capital. Ou seja, a liberdade de expressão, ainda que propagada dentro da perspectiva liberal

como uma universalidade a ser encampada e resguardada inclusive juridicamente, acaba na

prática restrita a quem tem acesso a meios hegemônicos de transmissão midiática. A estrutura

da internet, por ser uma rede de redes distribuídas, como definimos no primeiro capítulo,

criou a ilusão de que era iminente uma quebra do monopólio da liberdade de expressão por

parte do poder econômico ou político (no caso de países em que o Estado detém e controla os

meios de comunicação). O que defendemos aqui é que esta perspectiva não sobrevive ao

surgimento das redes sociais e de sua instrumentalização social, política e econômica pelos

antigos detentores do monopólio informativo. Assim, o advento da internet voltou a mostrar

320 Por exemplo o conteúdo da página <https://freedomhouse.org/report/freedom-world/2019/cuba> Acesso em 05. mai.2019. 321Cf.ARON, 1965. Neste ensaio, Aron confronta Marx e Tocqueville na tentativa de entender a tensão entre liberdades formais e liberdades reais. O autor busca entender quais são as liberdades reconhecidas pelo Direito sem que os meios para que elas se efetivem existam e tece um manifesto pelo liberalismo político, que nada tem a ver com uma apologia ao poder auto-regulador do mercado e sua auto-regulação, mas que é propositalmente confundido com essa corrente, causando grande confusão ideológica. 322Exemplos da instrumentalização político-ideológica do conceito de Liberdade por chefes de Estado estadunidenses abundam. Mas a título ilustrativo, recordamos o discurso proferido por George W. Bush em 20 de março de 2003 ao anunciar a invasão ao Iraque, sob o pretexto (depois comprovado fraudulento) de que Saddam Hussein possuía armas de destruição em massa. As últimas linhas do texto diziam: “Defenderemos nossa liberdade. Levaremos liberdade para os outros e venceremos”. A íntegra do discurso pode ser encontrada em GEORGE Bush's address on the start of war, 2003, The Guardian.

163

duas coisas: 1) que a ideia liberal de liberdade de expressão universal não tem como se

consolidar em uma sociedade mediada pela distribuição desigual do poder inerente ao sistema

de exploração capitalista; 2) que nenhum meio tecnológico é, por si só, capaz de refundar as

relações de poder dentro de uma sociedade. Em suma, defendemos que a liberdade de

expressão se efetiva pela distribuição de poder (político e econômico) e não pela falsa escolha

entre dois agentes autoritários – Capital e Estado – que controlam, em maior ou menor grau

de aliança e coordenação, o fluxo comunicacional.

No que diz respeito a Cuba, essa perspectiva liberal do conceito de liberdade de

expressão fica nítida na crítica que reduz a questão do acesso à internet ao papel do Estado

como um censor, um agente do cerceamentoda liberdade de expressão – que, no século XXI,

é frequentemente associada à possibilidade de livre navegação pela internet. Não que não haja

interesse do Estado no controle do fluxo informativo; claro que há. Mas como vimos no

capítulo anterior, isso não é um diferencial cubano ou mesmo socialista. Estados ditos liberais

também controlam e cerceiam fluxos informativos, seja de forma direta, seja por meio de

agentes privados. Tal perspectiva, bem como outra igualmente acrítica, que enxerga a

precariedade do acesso à internet como um estandarte de pureza revolucionária, acaba por

impedir uma análise séria tanto das políticas oficiais sobre a rede quanto das práticas

cotidianas da população cubana em relação aos usos das TICs e ao consumo de bens

culturais323.

No campo, a realidade é demasiado complexa para essa leitura binária: interagem

redes independentes offline, compilação e venda de filmes e outros produtos culturais

baixados da internet, além de roubo e redistribuição de redes wi-fi a custo inferior ao

oferecido pela estatal de telecomunicações. Esse cenário exige uma ressignificação do que é

“estar conectado” em Cuba, bem como a necessidade de se reavaliar os parâmetros para

entender o grau de acesso à internet no país. Para analisar o fenômeno da desconexão em

Cuba, optamos aqui por nos concentrar em suas particularidades históricas. Assim como no

caso da liberdade de expressão, consideramos que a crítica da desconexão em uma

perspectiva de direito individual é flagrantemente anacrônica, visto que trata-se de um

território cujas concepções política, histórica, econômica e ideológica não são liberais.

5.1- Histórico da internet cubana

323O conceito de bem cultural ou digital designa “um conjunto amplo e heterogêneo” de propriedade intelectual, que vai da produção artística (fotos, vídeos, música) a softwares. (Cf. ESCANDELL, 2015).

164

A pesquisadora Anidelys Rodríguez Brito recorta a história da internet em Cuba entre

os anos de 1970 e 1996, avaliando-a a partir de dois pilares: o bloqueio financeiro dos Estados

Unidos contra a Ilha e a penúria econômica do Período Especial. Em uma breve linha do

tempo, Brito destaca a criação, nos anos 70, de designs tecnológicos originais cubanos (uma

necessidade decorrente do embargo) para a comutação de pacotes de dados no Centro de

Investigações Digitais (CID) e no Instituto de Matemática, Cibernética e Computação

(IMACC). De acordo com o engenheiro Jesús Martínez Alfonso324, a década de 1970 foi

crucial para o desenvolvimento da informática na Ilha. Amparada por investimentos externos,

Cuba pôde fomentar um primeiro grupo de jovens pesquisadores, que apostou na construção

de uma arquitetura de rede própria para trafegar dados, independente das que vinham sendo

desenvolvidas no resto do mundo. Nesta época, o único vínculo tecnológico com o exterior

aconteceu quando a equipe cubana, utilizando microprocessadores Z80 e 8080 e sistemas

operacionais CP/M e, posteriormente, MSDOS, programou um protocolo de comunicação

baseado nas normas internacionais da época. Narra Alfonso:

A década de 70 estabeleceu as bases para o desenvolvimento de uma

atividade nova que permitiu que a informática, que renascia com seus novos

desenvolvimentos e concepções, incorporasse avanços comunicativos e na

relação entre homem e máquina. Este pequeno grupo havia compreendido a

importância dos trabalhos em rede e a necessidade de trabalhar não somente

a conexão de redes locais para compartilhar recursos dentro de um mesmo

edifício, mas também de conectá-las entre regiões e países. (ALFONSO,

1993, tradução nossa)325

Ao final daquela década, o CID e o IMACC passaram a receber aportes financeiros e

parcerias acadêmicas, conforme aprofundavam-se as relações entre Cuba e os países

membros do Conselho de Ajuda Mútua Econômica326 (CAME/COMECON), que

possibilitou a troca de informações e o acesso a grande parte da base de dados da URSS, que

fazia seu próprio esforço de desenvolvimento de redes de comunicação.

O IDICT (Instituto de Información y Documentación Científica y Técnica) e

324Formado na Ucrânia, no início dos anos 1980, o engenheiro cubano trabalhou no Ministério de Ciência, Tecnologia e Meio Ambiente, onde dirigiu o projeto de conexão de Cuba à internet. 325“La década del 70, sentó las bases para el desarrollo de una actividad nueva que permitió que la informática, que renacía con sus nuevos desarrollos y concepciones, incorporará los últimos adelantos de las comunicaciones y de la relación HOMBRE – MAQUINA. Este pequeño grupo había comprendido la importancia de los trabajosen red y la necesidad de trabajar no solo en la conexión de redes locales para compartir recursos dentro de un mismo edificio, sino también conectarlas a nivel de regiones y de países.” 326 CAME, também conhecida como COMECON, foi a principal organização econômica do campo socialista. Surgiu logo após a Segunda Guerra Mundial, durante uma conferência realizada em Moscou, na União Soviética, em janeiro de 1949 e teve a participação da Bulgária, Hungria, Polônia, Romênia, URSS e Checoslvaquia. CAME - EcuRed. Mais informações em: <https://www.ecured.cu/CAME>. Acesso em: 3 abr. 2019.

165

o Instituto de Sistemas Automatizados (VNIIPAS), da antiga URSS assinam

em 1980, o primeiro acordo que permitia o estabelecimento de um terminal

de computadores com um link de satélite sincrônico entre um país europeu e

um país do Caribe, neste caso o satélite utilizado era o russo Intersputnik.

Baseado neste acordo foi possível trazer para Havana a tecnologia necessária

e, com expertise dos jovens técnicos cubanos, estabelecer a primeira

conexão, a uma velocidade de 1200 bps327.

Desde os anos 80, a condição de isolamento financeiro vinha dificultando a conexão

internacional cubana, mas acabou por propiciar o desenvolvimento de tecnologias

domésticas para o processamento e transmissão de dados, além do surgimento de redes

nacionais. Alfonso cita três importantes iniciativas que marcaram o período: 1) a introdução

em Cuba de “máquinas grandes328” de processamento de dados e de minicomputadores,

capazes de ampliar a capacidade e a velocidade da transmissão de informações, o que

possibilitou conexões pioneiras, via satélite, entre Havana e Moscou; 2) as primeiras redes de

longa distância (WAN –Wide Area Network), que garantiram a implementação de correios

eletrônicos já no final daquela década; 3) a criação dos Jóvenes Clubes de Computación y

Electrónica, uma rede de centros tecnológicos comunitários, que buscava educar a sociedade

cubana no uso das novas tecnologias.

No verão de 1983 decidiu-se ampliar o experimento e se estabeleceu no

IDICT, em Havana, uma extensão da rede russa X.25, aumentando a

velocidade de conexão a 2400 bps. Em 1984,conectou-se pela primeira vez

em Havana um PAD [em tradução livre, comutador/descomutador de pacote,

um dispositivo de recepeção e decodificação de dados remotos] X.25 com

quatro portas assincrônicas e modems de 4800 bps. (…) No ano de 1985 o

governo decidiu ampliar os investimentos para, primeiro, aumentar a

velocidade de transmissão a 9600 bps e segundo, adquirir um

microcomputador norueguês com o apoio da URSS, modelo NORD DATA

(NORD 100), capaz de conectar até 80 terminais remotos (...). Começava aí

a “Rede de Teleacesso”. (...) Através das conexões X.25 com Moscou, foi

possível ampliar o alcance da nossa conexão utilizando uma saída para

Europa via Áustria (canal Rádio Áustria) e assim, tornou-se possível acessar

as bases de dados e outros serviços de valor agregado de países europeus

como: Suiça, França e Espanha, além de algumas bases de dados e serviços

estadunidenses”329 (BRITO, [S.d.],tradução nossa).

327 bps: bytes por segundo. Medida da velocidade de transmissão de dados. 328 Alfonso explica que “nesta década a base fundamental do processamento de dados acontecia nas chamadas”máquinas grandes”, modelos soviéticos ou alemães, cópias dos famosos computadores IBM 370” (tradução nossa). 329 “En el verano de 1983 se decide ampliar el experimento, ya con mucha mas experiencia, y se estableceen el IDICT en La Habana una extensión de la red rusa X.25 y se aumenta la velocidad de conexión a 2400 bps. En 1984 se conecta por primera vez en La Habana un PAD (conmutador de paquete) X.25 con 4 puertas asincrónicas y modems de 4800 bps. (…) En el año 1985 se decide por parte del gobierno ampliar la tecnología instalada y se realizan dos inversiones importantes, la primera, aumentar la velocidad de transmisión a 9600 bps y la segunda fue la adquisición de una minicoputadora Noruega comprada con el apoyo de la URSS, modelo NORD DATA (NORD 100) con capacidad para conectar hasta 80 terminales remota sya que la misma era acompañada con un multiplexor frontal. Comienza la “Red de Tele acceso (…).A través de las conexiones X.25

166

Em 1989, Cuba teve seu primeiro contato real com a comunidade da Internet, durante

a visita de técnicos estadunidenses da Rede não-governamental PEACENET, da APC

(Association of Progressive Communication, Associação para a Comunicação Progressista,

em tradução livre), vindos de São Francisco,Califórnia. A visita se repetiriano ano seguinte.

Nesta mesma época, a ilha foi incluída no Programa Regional de Desenvolvimento das Novas

Tecnologias para países em desenvolvimento, garantindo a visita em abril de 1991 de Enzo

Puliati, coordenador do PNUD (Programa das Nações Unidas para o Desenvolvimento) e de

Teodoro Hope, criador e diretor da rede costarriquenha Huracán. Nesta fase de discussões

também esteve muito próximo dos debates o brasileiro Carlos A. Afonso, à época, conselheiro

do CGI, o Comitê Gestor da Internet no Brasil.

Segundo Alfonso, a ocasião propiciou a primeira implementação, via protocolo

UUCP, de um correio eletrônico conectado à Internet, especificamente ao nó principal da rede

Huracán. Alfonso lembra:

O projeto deveria ser autossustentável e tinha garantido inicialmente um

fundo para seis meses de operação, devendo seguir posteriormente com

recursos próprios (…). Mas, quatro meses depois, os fundos acabaram, a

conexão com a Costa Rica foi cancelada e começamos a fazer UUCP com o

nó Web (esse era onome) da rede APC, no Canadá. Dessa maneira, a

chamada acontecia do nó WEB ao CENIAI e era a APC que assumia o custo

deste nó, com o apoio de amigos de Cuba que faziam contribuições para

manter a conexão. (…) Isso aconteceu até 1994, quando o nó Web

desapareceu, depois de ser comprado pela companhia canadense Nirv

Center. A partir daí,se estabelecem relações contratuais entre esta empresa e

o IDICT330. (ALFONSO, 1993, tradução nossa)

Paralelamente, os Estados Unidos se mobilizavam para utilizar geopoliticamente a

genuína preocupação cubana com a desconexão. Em 1992, o presidente George Bush (pai)

assinou a Lei Torricelli (Cuban Democracy Act) que buscava atualizar os métodos de

penetração da política estadunidense na Ilha, tornando a ingerência mais discreta. A decisão

con Moscú, logramos ampliar el alcance de nuestra conexión utilizando unas alida a Europa vía Austria (canal Radio Austria) y de esta manera accedíamos a las Bases de Datos y otros servicios de valor agregado de países de Europa como por ejemplo; de Suiza, Francia y España, también a algunas bases de datos y servicios en Estados Unidos”. 330 “Esta conexión se hacía vía llamada telefónica conmutada de larga distancia internacional y comoproyectoautosostenibleteníagarantizadoinicialmente un fondo para gastos de 6 meses de operaciónpor parte de losacuerdosfirmados con el PNUD y despuésdebíacontinuar con fondospropios. (…) Cuatromesesdespués, se agotanlosfondosdestinados al proyecto, se cancela la conexiónpor Costa Rica y comenzamos a hacer UUCP con el nodo Web (así era sunombre) de la red APC enCanadá. Estávez la llamada se realizabadelnodo WEB a CENIAI y el costo era asumidoporestenodo APC y por la solidaridad, amigos de Cuba que hacíancontribuciones para que estaconexión se mantuviera. (…) Estásituación se mantuvo hasta el año 1994, cuandodesaparece el nodo Web producto de unacomprapor la compañíacanadienseNirv Center, se establecenrelacionescontractuales de servicio entre estaempresa y el IDICT.

167

culminou na facilitação da venda de serviços e equipamentos de telecomunicações para

Cuba331. Bert Hoffman conta que:

(...) a "lei Torricelli" de 1992 pavimentou o caminho para a promoção de

comunicações bilaterais individuais entre os Estados Unidos e a ilha, como

forma de "buscar a transição pacífica para a democracia" (U.S. Congress

1992, Sec. 1703). Ao mesmo tempo em que reforçava as sanções dos EUA

contra Cuba em outras áreas, a lei Torricelli suspendia seletivamente sanções

até então existentes sobre as telecomunicações e o serviço de correios para a

ilha, afirmando que: "Serviços de telecomunicações entre os Estados Unidos

e Cuba devem ser permitidos. Infraestruturas de telecomunicações estão

permitidas na quantidade e qualidade necessárias para providenciar serviços

de telecomunicações eficientes e adequados entre os Estados Unidos e Cuba.

(...) O serviço de Correios dos Estados Unidos devem tomar as ações que

forem necessárias para providenciar um serviço postal direto de e para Cuba

(...) (U.S. Congress 1992, Sec. 1705, e-f).

Entretanto, estava explicitamente excluído do relaxamento das

sanções qualquer "investimento dos Estados Unidos na na rede doméstica de

telecomunicações dentro de Cuba. (ibid.)”332. (HOFFMAN, 2004, p. 157-8,

tradução nossa).

Ainda que a legislação estadunidense determinasse que Washington reteria a parte

correspondente a Cuba do faturamento proveniente das conexões telefônicas particulares entre

os dois países333, a Lei Torricelli abriu precedente para que diversas companhias

estadunidenses negociassem, diretamente com o governo cubano, acordos de exploração

financeira das ligações. Havana seguiu denunciando a lei como “subversão ideológica”, mas,

de acordo com Hoffman, o "acordo de compartilhamento de receitas acabou se tornando uma

importante fonte de divisas para Cuba". (ibidem)

Esse reordenamento do bloqueio abriu precedente para que, em 1996, o OFAC (Office

of Foreign Assets Control) – a agência do Tesouro Estadunidense responsável pela

331 Cf. SILVA, 2013, p. 7. 332 “(...) the ‘Torricelli Law’ of 1992 opened the way to promoting individual twoway communication between the United States and the island in order “to seek a peaceful transition to democracy” (U.S. Congress 1992, Sec. 1703). While reinforcing U.S. sanctions against Cuba in other areas, (...) the Torricelli law selectively lifted hitherto existing sanctions on telecommunications and postal connections to the island, stating that: 'Telecommunications services between the United States and Cuba shall be permitted. Telecommunications facilities are authorized in such quantity and of such quality as may be necessary to provide efficient and adequate telecommunications services between the United States and Cuba. (…) The United States Postal Service shall take such actions as are Cuba's necessary to provide direct mail service to and from Cuba (...)' (U.S. Congress 1992, Sec. 1705, e-f). Explicitly excluded from this easing of sanctions, however, was any U.S. 'investment in the domestic telecommunications network within Cuba' (ibid.)”. 333Por mais que as comunicações entre os dois países houvessem ficado legalmente suspensas desde a entrada em vigência do embargo, a telefônica estadunidense AT&T mantinha um cabo subaquático desde 1921, que operava ligações entre Cuba e os Estados Unidos. Washington permitiu que conexões existentes continuassem ativas, mas proibiu qualquer modernização do equipamento. Com o tempo, elas se tornaram definitivamente obsoletas: das 60 milhões de tentativas anuais de ligações apenas 1% era completado, até a entrada em vigência da Lei Torricelli. (ibidem)

168

fiscalização das restrições econômicas do embargo – desse autorização para que a Sprint

Corporation (que se fundiria à Nextel em 2005) montasse a infraestrutura necessária para que

Cuba tivesse acesso à internet. A condição era que as conexões fossem exclusivamente

dedicadas à troca de informações, ficando proibida sua utilização para a realização de

transações financeiras. À época, a Sprint forneceu a Cuba uma conexão satelital de 64 kbps, a

um custo mensal de US$ 10 mil, em um acordo que deveria obrigatoriamente ser renovado a

cada mês. (Cf. SILVA, 2013, p. 7)

Apesar do acordo, Cuba penava sob o aprofundamento do embargo e a escassez de

investimentos internacionais diversificados, decorrente do colapso do bloco socialista. Diante

do imenso desafio para manter sua até então destacada posição regional no que tange “a busca

de alternativas para o impulso e aplicação das técnicas de internet”, a Ilha tomou o caminho

contrário do que o resto do mundo fazia naquele momento. Ao invés de investir na

universalização do acesso individual – que seria dispendioso demais e precarizaria a conexão

–, o governo revolucionário direcionou o direito de acesso, compartilhado, a setores

estratégicos, como saúde e educação334.

Um dos frutos do negócio com a Sprint e da decisão política de setorizar a conexão foi

o surgimento da rede Infomed, uma iniciativa do Centro Nacional de Informação em Ciências

Médicas, que surgiu em 1991 e começou a funcionar plenamente em 1992. Esse programa

ambicioso, encabeçado pelo professor de comunicação Pedro Urra, tinha como objetivo

garantir aos médicos cubanos acesso a artigos científicos e a um correio eletrônico que

possibilitasse trocas e parcerias universitárias, em uma tentativa de segurar no país o capital

humano, que migrava maciçamente para escapar à crise dos anos 90335. O Período Especial

havia forçado Cuba a descontinuar a publicação de milhares de livros e revistas acadêmicas,

como forma de poupar recursos. A solução foi começar a pensar em caminhos para digitalizar

as futuras produções e encontrar uma maneira de distribuir o material por todo o país. “Foi

uma resposta concreta e histórica às necessidades de informação do sistema de saúde e à

formação dos recursos humanos”, comentou Urra em uma entrevista que nos concedeu em

2016336. Na mesma ocasião, o professor nos disse:

A intranet serviu para resolver um problema trazido pela crise.

Aproveitamos uma oportunidade tecnológica, desenvolvendo um projeto que

fosse cubano, próprio, capaz de se adaptar à realidade cubana. Então,

construímos uma intranet nacional, sem acesso à internet (...). Queríamos

fazer algo que não nos desconectasse do que estava passando no mundo, mas

334Cf. BRITO, [S.d]. 335 Cf. SILVA, 2014; DÍAZ ANTUNEZ, 2007; URRA, 2011. 336 Entrevista concedida à autora da tese por Pedro Urra. Havana: 2016, tradução nossa.

169

que reconhecesse nossas necessidades e nossa realidade. Então, adaptamos

um modelo de fazer uma rede nacional com uma visão muito

descentralizada; todas as províncias tinham nós. Apesar dos recursos muito

limitados e do fato de que não tínhamos conexão (externa), já sabíamos o

que era a internet e buscávamos assimilar nossa rede a ela”. (URRA, 2016).

De acordo com Urra, a ideia inicial era “apropriar-se das tecnologias e dar um sentido

adaptado ao contexto do país”, com soluções que fossem adaptadas à situação cubana, como a

utilização de código aberto, software livre etc. Para ele, essas escolhas se basearam mais nas

“circunstâncias históricas” do que em um engajamento militante por redes democráticas: “Nós

optamos por usar Linux muito cedo, porque era o que melhor se adequava à flexibilidade

necessária ao projeto que faríamos”. Isso porque, com a assinatura da lei Cuban Liberty and

Democratic Solidarity Act ou Helms–Burton Act pelo presidente democrata Bill Clinton em

1996, somou-se à proibição de que companhias estadunidenses fechassem contratos

diretamente com Cuba, o estabelecimento de sanções a empresas de outros países que

utilizassem tecnologia estadunidense ou que tivessem seu produto final composto por mais de

10% de material de procedência estadunidense.

Alfonso lembra que, apesar do Período Especial, o governo entendia que o

investimento em tecnologia não deveria cessar:

(…) em nenhum momento se freou o desenvolvimento das duas linhas que já

estavam definidas: a de transmissão de dados por comutação de pacotes ou

X.25, com projetos de redes nacionais como RENACyT, pelo CITMA; e a

rede de turismo pelo SIME , além das redes UUCP e os serviços de Internet.

Foi também neste ano que a empresa Telefónica Cubana, INTERTEL S.A.

iniciou os trabalhos de implementação de uma rede Wan com nós x.25 na

cidade de Havana com conexão internacional às grandes redes mundiais com

o protocolo X.75. Essa rede, que foi batizada de CubaNet começou a ser

explorada em julho de 1993 com conexões x.75 com Estados Unidos e

Canadá. Com este resultado, o canal x.25, que mantinha o link do IDICT

com Moscou, foi eliminado, passando a operar com a conexão da

RedeCubaNet, que funcionou até agosto de 1996, quando Cuba entrou mais

fortemente na Internet337. (ALFONSO, 1993, tradução nossa).

O pesquisador e professor da Universidade da Califórnia Larry Press destaca que,

naquele momento, Cuba era um país pioneiro no desenvolvimento da internet:

337“(…) en ningún momento se pararon los desarrollos que venían realizando en las dos líneas que ya esta bandefinidas: la de la transmisión de datos por conmutación de paquetes o X.25, con proyectos proas de redes nacionales como RENAC y Ten el CITMA y la Red del Turismopor el SIME, y el de las redes UUCP y los servicios de Internet. Es en este año también que la empresa Telefónica Cubana, INTERTEL S.A., inicia los trabajos de implementación de una red Wan con nodos x.25 en Ciudad de La Habana con conexión internacional a las grandes redes mundiales con protocolo X.75. Está red, que se nombró CubaNet, inició su explotación en julio de 1993 con conexiones x.75 a EstadosUnidos y Canadá. Con esteresultado, se elimina el canal x.25 que hasta ese entoncesmantenía el IDICT con Moscúpasando a operarunaconexión con la moderna Red CubaNet, que se mantuvo hasta agosto del año 1996, cuando Cuba ingresa a Internet de manera dedicada.”

170

Cuba foi uma das nações caribenhas que lideraram o estabelecimento de uma

rede pré-internet. A pequena comunidade de técnicos cubanos estava à frente

de outros países naquele momento. Eles eram inteligentes, criativos e

motivados. E acreditavam, com razão, que a internet era importante, que ela

teria um impacto profundo nos indivíduos, nas organizações e na sociedade.

Eles eram membros da comunidade internacional de pioneiros da internet338.

(PRESS, 2011, p. 1, tradução nossa).

O que aconteceu? Por que tamanho pioneirismo não se converteu na conexão física de

uma Ilha de pouco mais de 11 milhões de habitantes? A pesquisadora cubana Milena Recio

Silva concorda com Anidelys Brito que essa estagnação está intrinsecamente ligada a duas

causas exógenas: embargo e Período Especial.

(…) o bloqueio econômico (...) constitui uma circunstância que compromete

o desenvolvimento do país, dadas as características de um mundo marcado

pelas interconexões e trocas globais cada vez mais fluidas. O segundo fator

de grande importância é a existência de uma crise sistêmica no seio da

sociedade cubana, que começou no início dos anos 1990 e cujas sequelas

ainda persistem. Diante do fim da URSS e dos “socialismos reais” europeus,

aliados de Cuba, os efeitos do bloqueio se potencializaram e deixaram às

claras deformações estruturais da economia cubana que haviam sido

dissimuladas nas décadas anteriores pela disponibilidade de abastecimentos

seguros de matéria-prima e por um regime de importações e exportações

estável339. (SILVA, 2013, p. 6, tradução nossa).

Para Press, porém, a estes fatores é necessário acrescentar outro, desta vez, endógeno:

a apreensão do governo em relação à livre circulação de informações, que ele chama de

“dilema do ditador” – o desejo de usufruir dos benefícios da abertura da tecnologia

comunicacional sem enfrentar a ameaça da instabilidade política. Como dar às pessoas acesso

à informação por uma melhor saúde, educação e comércio, enquanto se bloqueia a informação

política? (PRESS, 2011)

De acordo com o autor, em 1995, o governo cubano teria optado por reduzir os

investimentos em infraestrutura doméstica como forma de controlar o acesso à internet; ao

contrário, por exemplo, do que fez a China, que foi capaz – um esforço possível graças à sua

338“Cuba was one of the leading pre-Internet networking nations in the Caribbean. The small community of Cuban networking technicians was like that of other nations at the time. They were smart, resourceful, and motivated. They believed, correctly, that the Internet was important -- that it would have a profound impact on individuals, organizations and society. They were members of the international community of Internet pioneers.“ 339(…) el bloqueo económico (…) Constituye una circunstancia muy excepcional para el desenvolvimiento de un país en un mundo signado por las interconexiones e intercambios globales cada vez más fluidos. El segundo factor de importancia radical es la existencia de una crisis sistémica en la sociedad cubana, sobrevenida a principios de la década de los noventa, y cuyas secuelas aún persisten. Ante la desaparición súbita de la URSS y de los “socialismos reales” europeos, aliados de Cuba, los efectos del bloqueo se potenciaron, y dejaron al descubierto deformaciones estructurales de la economía cubana que habían sido disimuladas en décadas anteriores por la disponibilidad de suministros seguros de materias primas, y un régimen de importaciones/exportaciones estables.

171

força econômica, há que se destacar – de desenvolver mecanismos de controle da internet, ao

mesmo tempo em que investia em infraestrutura e desenvolvia sua rede e empresas

rapidamente340.

Acatamos e combinamos as duas leituras (Silva e Press), para mostrar que a aceleração

ou retardamento do desenvolvimento da internet em Cuba são fenômenos multifacetados. Mas

acrescentamos que a (des)conexão cubana não é um fenômeno estático, dependente

exclusivamente de fatores macroscópios. É possível observar uma miríade de nuances ao se

analisar a profusão de soluções (oficiais ou não) surgidas ao longo de três décadas, que

buscaram promover o acesso e formas populares de troca e distribuição de conteúdo.

De acordo com a medição 2017 do índice de desenvolvimento das TIC (IDT) da ONU,

Cuba, apesar de ter subido 3 posições, ainda era um dos 10 países do mundo menos

conectados fisicamente, ocupando a posição 166 em um ranking de 176 países341.

Cuba exibe um perfil, um Índice de Desenvolvimento da Internet (IDI)

atípico, pontuando relativamente bem na sub-categoria “habilidades”, mas

registrando os menores resultados da região em termos de adesão a planos de

celular e largura internacional de banda na sub-categoria “acesso” e de

adesões a planos de banda-larga fixa, na subcategoria “utilização” (0,13 por

100 habitantes frente à média regional de 13,24%). [Cuba] também tem

baixíssima pontuação em número de casas com acesso à internet (7,5%,

contra média regional de 44,62%), além de pontuação nula para acesso à

banda-larga móvel342. Por outro lado, Cuba mostrou avanços significativos

entre o IDI 2016 e o IDI 2017, dentro desta baixa pontuação, para todos os

sub-indicadores de acesso e utilização343. (Measuring the Information

Society Report, v. 1, p. 88, tradução nossa).

A pesquisa mostra a necessidade de não confundir o isolamento geográfico da internet

340 “O poder político e as instituições públicas [chinesas] acreditaram desde o início no potencial da internet; eles investiram em redes e favoreceram a penetração delas pelo país progressivamente. Os resultados não demoraram a aparecer, e em torno da internet surgiram múltiplas empresas privadas, de pequenas a grandes, tanto no mercado das redes quanto dos serviços e, hoje, a China conta com empresas como Alibaba, Baidu, Lenovo, Huawei, Net Ease, Tencen, WeChat, Weibo, Xianomi, que são grandes líderes do setor no país e, em alguns casos, as primeiras no ranking mundial de empresas ligadas à internet e à tecnologia em geral, com investimentos em áreas variadas e inclusive, no estrangeiro, todas consideradas envolvidas em negociações bem sucedidas.” (Cf. RICHERI, 2018, p. 21-33). 341Cf. Measuring the Information Society Report. Relatóriov. 1, p. 45, 2017. 342Números sobre conexão doméstica e móvel a partir de pacotes de dados devem sofrer alterações nos próximos relatórios uma vez que, durante a confecção desta tese, a empresa estatal ETECSA iniciou o desenvolvimento da infraestrutura necessária para garantir ambos serviços, iniciados em setembro de 2017 e dezembro de 2018, respectivamente. 343Cuba exhibits an unusual IDI profile, scoring relatively highly in the skills sub-index but registering the region’s lowest scores for mobile-cellular subscriptions and international bandwidth in the access sub-index and for fixed-broadband subscriptions in the use sub-index (0.13 per 100 citizens against a regional average of 13.24 per cent). It also has a very low score for households with Internet access (7.5 per cent against a regional average of 44.62 per cent), and a score of zero for mobile-broadband access. However, Cuba showed significant improvements between IDI 2016 and IDI 2017, from these low levels, for all access and use sub-indicators..

172

cubana com a inexistência de uma infraestrutura de rede. Como veremos a seguir, no caso

cubano é importante distinguirmos desconexão global de desconexão local: Cuba claramente

padece da primeira, mas é conectada domesticamente, como indica a curiosa pontuação. Isso

porque o país pontua acima da média regional na subcategoria “habilidades”, enquanto fica

por último nas demais. Se a desconexão é tão acentuada quanto sugere o relatório, como o

país tem desenvolvido tantas habilidades (capacidades de utilização da internet)? Ora, porque

a desconexão não é total, ela é simplesmente isolada de uma rede global.

5.2- A atualização do socialismo cubano e as tensões em torno da web

As políticas oficiais de conexão em Cuba sempre variaram entre a necessidade de

apresentar soluções rápidas a problemas agudos (como a crise dos anos 1990 e o risco

iminente de um êxodo de capital humano) e a tentativa de criar um fluxo expressivo de

investimento estatal em inovação e formação profissional de qualidade. São exemplos desta

segunda faceta da política de acesso:

• A criação de centros especializados como a UCI (Universidad de las Ciencias

Informáticas) e a CUJAE (Universidad Tecnológica José António Echeverría), em 1964,

ambas focadas na formação técnica e no desenvolvimento de tecnologias.

• A criação do Joven Club de Computación y Eletrónica em 8 de setembro de

1987 – centros de informática, que tinham o objetivo de introduzir os alunos do ensino

primário à computação. Posteriormente, essa atividade foi expandida a todas as faixas etárias.

• O apoio a coletivos como o Grupo de Usuarios de Tecnologias Livres (GUTL)

e o Firefoxmania. Ambos surgiram em 2009 e receberam ajuda do Estado para organizar

conferências internacionais e desenvolver soluções informáticas locais, o que fomentou o

desenvolvimento do software livre na ilha. Dessa iniciativa nasceu, por exemplo, a empresa

de desenvolvimento de programas Datys.

No ano 2000, o Ministério das Comunicações de Cuba teve o nome alterado para

Ministério da Informática e das Comunicações para abarcar a responsabilidade sobre questões

relacionadas à tecnologia e informática, e iniciou o Programa Rector para la informatización

de la sociedad (PRIS), cuja missão era pensar como as novas tecnologias poderiam trazer

benefícios produtivos e sociais para Cuba344. Como demonstra Hamlet López García, a

344Cf. GARCÍA, 2016.

173

perspectiva do programa sobre o “paradigma da sociedade da informação345” tem inspiração

socialista:

A estratégia cubana reconhece a transversalidade das TIC na vida social e

econômica e seu caráter estratégico para qualquer projeto de

desenvolvimento. Apesar disso, se diferencia do paradigma da sociedade da

informação quando propõe um modelo focado no uso social, organizado e

intensivo das TIC, que privilegia a conexão das instituições e empresas de

grande importância para a sociedade. Essa lógica responde às carências

econômicas e materiais que limitam a disponibilidade de equipamentos e

infraestrutura no país e a uma concepção particular de desenvolvimento

apoiada em fortes políticas sociais346. (GARCÍA, p. 5. 2014, tradução nossa)

Mas ainda que houvesse a intenção declarada de criar uma internet calcada nas

aspirações coletivas da sociedade, Cuba enfrentava um grave gargalo: a falta de infraestrutura.

Como construir uma rede de telecomunicações maciça sem utilizar nenhum componente

proibido pelo bloqueio econômico? O auxílio, à época, só poderia vir de outra revolução em

curso na América Latina, a bolivariana.

Em 2008, o Wikileaks vazou um documento assinado em 2006 pelo presidente da

CVG Telecom da Venezuela, o engenheiro Julio Durán Malaver, e pelo também engenheiro

Maimir Mesa Ramos (atual ministro das Comunicações de Cuba; à época, diretor de

Desenvolvimento e Assuntos Regulatórios da ETECSA), para a construção de um cabo de

fibra ótica que conectaria Cuba à Venezuela. De acordo com o documento, ligar as costas da

Venezuela às de Cuba era um empreendimento de “valor estratégico”, já que o investimento

permitiria que ambos Estados tivessem “um suporte confiável para as comunicações

internacionais, sob o controle de nossos países347”. A preocupação com a soberania dos dois

países no campo da comunicação está registrada no documento:

Como elemento integrador, o cabo submarino pode proporcionar às

comunicações segurança e qualidade superiores às oferecidas pelos atuais

serviços de satélite em combinação com as redes terrestres. Ou seja, é

possível criar redes praticamente independentes das redes de cabo

comerciais348. (Acuerdo preliminar para la construcción de un cable

submarino de fibra óptica entre Venezuela y Cuba, WikiLeaks 2006,

345CASTELLS, 1999. 346La estrategia cubana reconoce la transversalidad de las TIC en la vida social y económica y su carácter estratégico para cualquier proyecto de desarrollo. Sin embargo, se diferencia del paradigma de la sociedad de la información cuando propone un modelo enfocado hacia el uso social, ordenado e intensivo de las TIC, que privilegia la conexión a Internet de las instituciones y empresas con un alto impacto en la sociedad. Esta lógica responde a las carencias económicas y materiales que limitan la disponibilidad de equipos e infraestructura en el país, y a una concepción particular del desarrollo apoyada en fuertes políticas sociales. 347 Cf. SILVA, 2013. 348Como elemento integrador el cable submarino puede proporcionar comunicaciones seguras y con mayores prestaciones que las proporcionadas por los enlaces satelitales actuales en combinación con las redes terrestres. Es decir, se pueden crear redes especiales que sean prácticamente independientes de las redes de cables comerciales.

174

tradução nossa).

Pouco mais adiante, o texto destaca que “a segurança dessas comunicações

governamentais dependerá do grau (de) separação” entre elas e as comerciais (idem, p.5).

Para possibilitar essa separação, o texto designa o uso de interfaces IP para as conexões

governamentais, "deixando aberta a possibilidade de uso de outras interfaces, de acordo com

a demanda" (ibidem). Além da segurança das comunicações de Estado, a principal

preocupação expressa no documento são as restrições impostas pelo embargo, que

"dificultam enormemente as negociações com as empresas interessadas em construir um

cabo submarino que desemboque em Cuba" (idem, p. 2, tradução nossa):

[Considerando que] a essa situação se soma a possibilidade de agressões

diretas contra o próprio cabo, será imprescindível buscar toda proteção

possível na legislação internacional. Portanto, a proposta é que o cabo

submarino seja construído e operado por empresas operadoras de

telecomunicações internacionais legalmente estabelecidas, que deveram

contrar com o máximo de proteção das organizações internacionais349.

(Acuerdo preliminar para la construcción de un cable submarino de fibra

óptica entre Venezuela y Cuba, WikiLeaks 2006, tradução nossa).

Quem então assumiu o projeto foi o consórcio Alcatel-Lucent que, pago pela

Venezuela, ligou o país a Cuba, aproveitando para conectar a Jamaica no caminho, a pedido

do Parlamento de Kingston. O projeto passou cabos submarinos por uma distância de 1.552

km. A inauguração do equipamento estava prevista para 2011, mas só aconteceu em 2013.

Em entrevista publicada em 22 de maio de 2012 pelo diário britânico The Guardian, Larry

Press especulou que um fator determinante para o atraso foi o uso intensivo das redes por

militantes anti-governo nas convulsões da Primavera Árabe: “Eles têm medo. Não querem

uma espécie de ‘Primavera Cubana’350. A mesma reportagem afirma que

O silêncio oficial em relação ao cabo de fibra ótica instalado fez surgir

outros rumores: de que o cabo estava operacional, mas vinha sendo utilizado

de forma seletiva. Um blogueiro governista identificado como Yohandry

Fontana escreveu ao final de 2011 que participantes de um fórum fechado

sobre redes sociais relataram que [o equipamento] funcionava bem.

Um breve sumário: 1. O cabo não tem qualquer problema, está funcionando.

2. Espaços públicos de internet serão abertos na ilha. 3. Os custos da

conexão pública cairão351. (CUBA and the case of the missing fibre-optic

349“(...) a esa situación se le suma la posibilidad de agresiones directas contra el cable mismo, será imprescindible buscar en la legislación internacional toda la protección posible. Por tanto la propuesta es un cable submarino construido y operado por empresas operadoras de telecomunicaciones internacionales legalmente establecidas, que deberá contar con el máximo de protección de las organizaciones internacionales”. 350 Cf. CUBA and the case of the missing fibre-optic cable, 2012. 351 The official silence over the fibre-optic cable that came aground last year has given rise to other rumours: that the cable is operational but being used selectively. A pro-government blogger known as Yohandry Fontana

175

cable, 2012, tradução nossa).

Entre 2015 e 2016, a empresa chinesa Huawei começou a vender dispositivos como

tablets e celulares aos cubanos, além de investir no projeto de infraestrutura para a instalação

de internet nos lares da Ilha. As novas parcerias inspiraram o ministério da Informática e das

Comunicações que, no inverno de 2016, anunciou em Havana a criação do primeiro “parque

tecnológico” do país. O Hola Ola, como foi batizado, é um espaço de entretenimento

conectado, completamente estatal.

Enquanto ocorriam essas parcerias estratégicas, o governo cubano passava por uma

série de mudanças internas, que teriam reflexo direto na condução da inovação tecnológica

na Ilha. A principal delas foi a passagem de poder de Fidel Castro, que conduziu o país por

mais de meio século, para seu irmão, Raúl, até então chefe das Forças Armadas. O câmbio

foi tratado como um marco de continuidade político-ideológica. Em setembro daquele

mesmo ano, Fidel proferiu o discurso de encerramento do XIX Congresso da Central de

Trabalhadores Cubanos, em Havana, fazendo um balanço sobre os erros e acertos da

Revolução e pedindo que os dirigentes considerassem as reclamações dos trabalhadores, por

menos agradáveis que fossem352.

Durante todo o ano de 2007, Raúl afirmou que Fidel vinha sendo consultado acerca

de todas as decisões políticas. Fidel, por sua vez, chegou a manifestar por escrito apoio à

política de seu irmão, em dezembro 2007: “Eu li o discurso breve e concreto de Raúl (foi

lido hoje), que ele me enviou previamente. É preciso continuar a caminhar sem se deter um

só minuto. Eu levantarei a minha mão com as de vocês, para apoiá-lo.353” (CASTRO, 2007).

No dia 18 de fevereiro de 2008, Fidel anunciou sua aposentadoria e ao 24 do mesmo

mês, Raúl foi eleito presidente do Conselho de Estado e do Conselho de Ministros, cargos

que o colocaram em posição equivalente à de chefe do Estado. Em seu discurso de posse, ele

destacou a necessidade de trocar e conhecer as ideias e o pensamento contemporâneo da

sociedade cubana:

Não há nenhuma razão para temer as divergências dentro de uma

sociedade como a nossa (...) As melhores soluções podem vir de uma

troca profunda de opiniões diferentes, se essa troca for guiada por

wrote at the end of 2011 that people who attended a closed forum on social networks reported it was working fine. “Here's a brief summary: 1. The cable has no problem, it is working. 2. Public internet spaces will open on the island. 3. Costs for public connection will go down.” 352 CF. VICENT, 2006. 353“Leí el discurso breve y concreto elaborado (que fue leído hoy) por Raúl que me envió previamente. Es necesario seguir marchando sin detenerse un minuto. Levantaré mi mano junto a la de ustedes para apoyarlo”.

176

intenções razoáveis e se as opiniões forem apresentadas de maneira

responsável354. (SWEIG, 2008, p. 215, tradução nossa).

Companheiro de luta de Fidel desde a época da guerrilha pelo interior da Ilha, Raúl

deixou pela primeira vez o comando do Exército para levar a cabo o que ficaria conhecido

como o Sistema de Atualização do Socialismo Cubano. Logo após sua eleição, Raúl

intensificou o debate público iniciado em 2007, ainda como presidente interino, convidando

intelectuais e trabalhadores comuns a expressar quais problemas urgentes deveriam ser

resolvidos para se pensar a reestruturação do país. Este processo de consulta popular

ultrapassou em importância o que foi feito durante a Rectificación de errores355, quando

Fidel programava uma nova centralização do poder em resposta ao Sistema de Direção e

Planificação da Economia, colocado em funcionamento alguns anos antes.

De acordo com a historiadora Julia Sweig, agora havia mudança real no ar: “Raúl e

outros [dirigentes] têm favorecido uma forma de discurso muito mais aberta, o que tem

permitido a expressão e a discussão pública de um leque de ideias muito vasto356” (SWEIG,

2008, p. 215, tradução nossa). Tais debates públicos provocaram outras formas de

intercâmbio, até então pouco correntes no país.

Um dos episódios mais emblemáticos da penetração dos meios virtuais na vida

pública cubana foi a chamada “guerra dos e-mails” em janeiro de 2007, quando artistas

cubanos promoveram um protesto virtual de extensão internacional contra uma homenagem

promovida pela televisão estatal Cubavisión a Luis Pavón Tamayo, que havia comandado o

Conselho Nacional de Cultura (CNC) entre 1971 e 1976, durante o chamado quinquênio

cinzento, quando a censura se abateu fortemente sobre intelectuais e artistas da Ilha – não

apenas sob acusações de atividade contrarrevolucionária, mas também por “desvios morais”

como homossexualidade e “outras fraquezas ideológicas”357.

A aparição de Tamayo coroou uma série de revisionismos do quinquênio cinzento

que vinha acontecendo desde o início de 2006, com a reabilitação, em meios oficiais de

comunicação, de burocratas e censores como Jorge Serguera, ex-fiscal dos Tribunais

354“There is no reason to fear discrepancies in a society such as ours, where its very nature precludes the existence of antagonistic contradictions, since the social classes that make it up are not antagonistic themselves. The best solutions can come from a profound exchange of differing opinions, if such an exchange is guided by sensible purposes and the views are uttered with responsibility”. 355O processo de Rectificação de Erros e Tendências foi lançado por Fidel em 1986 e durou até o ano de 1990 no contexto da Perestroika soviética e tinha como objetivo conter a aparição de uma classe media cubana. Foi um processo marcado pela autocrítica e pela retomada do controle de pequenos negócios privados, por exemplo, que passavam por uma breve fase de tolerância no início dos anos 1985 (Cf. OLIVEIRA, 2014). 356 “Raúl and the others promote a far more open form of discourse and permit a much greater range of ideas to be publicly discussed and reported”. 357 Cf. VICENT, 2007.

177

Revolucionários e ex-diretor do Instituto Cubano de Rádio e Televisão, além de Armando

Quesada, cuja função na época era o expurgo de dissidentes no meio teatral. Tão logo

Tamayo apareceu no programa – que ocultou seu papel na repressão para exaltar suas

“contribuições à cultura cubana” –, intelectuais de esquerda, dentro da Ilha, começaram a

trocar telefonemas para articular uma resposta e exigir um pedido oficial de desculpas do

governo. Conforme os diálogos tomaram a via virtual, eles se tornaram um rastilho de

pólvora e extrapolaram as fronteiras nacionais, o que obrigou o Secretariado da União de

Escritores e Artistas de Cuba (SUEAC) a emitir uma nota compartilhando da “justa

indignação de um grupo dos nossos mais importantes escritores e artistas, como

consequência de recentes transmissões (...) da televisão cubana”358. Esta foi a primeira vez

que a internet serviu não apenas como suporte, mas como catalisador da contestação interna,

de esquerda, à política estatal cubana.

Como se verifica pelas trocas públicas de e-mails posteriores à nota da UNEAC359, a

classe artístico-intelectual considerou insuficiente o posicionamento oficial e deu início a um

processo de escrutínio, não apenas do quinquênio cinzento, mas do atual estado da

Revolução Cubana:

Os balanços críticos dos anos de chumbo [...] e a memória dos descontroles

do “socialismo” real durante o Congresso da UNEAC em abril de 2008

foram os primeiros indícios deste despertar. Durante as 5 mil assembleias

organizadas em centros de trabalho em 2007 se denunciou: a disparidade de

recursos; o acesso ilegal a divisas; as dificuldades nos transportes públicos; a

falta de professores e a precariedade de sua formação; a diminuição do

número de médicos; a carência de serviços; a incompetência da

administração pública; e a pequena corrupção“rasteira”. Expressou-se a

exigência de uma maior participação popular nas decisões. As autoridades

encorajaram estas críticas: “é assim que podemos avançar”, se dizia dentro

do partido360 (HABEL, 2009, p. 99-100, tradução nossa).

Sweig estima que essas discussões configuraram “um dos debates mais abertos e

358A íntegra da nota do Secretariado, bem como um resumo dos principais textos trocados entre intelectuais cubanos durante a “Guerra dos emails”, pode ser encontrado na edição 43 da Revista Encuentros (p. 254 a 269), disponível em: <https://www.cubaencuentro.com/revista/revista-encuentro/archivo/43-invierno-de-2006-2007/(filter)/index>. Acesso em 06 set. 2019. 359ibidem 360“Los balances críticos de los años de plomo […], el recuer-do de los descontroles del «socialismo real» durante el Congreso de la Unión de losEscritores y Artistas Cubanos (UNEAC) en abril del 2008 fueron los primeros índices deese despertar. Durante las 5.000 asambleas organizadas en centros de trabajo en 2007se denunció: la diferencia de recursos; el acceso ilegal a divisas; las dificultades de lostransportes públicos; la falta de maestros y su formación deficiente; la disminución delnúmero de médicos; la carestía de los servicios; la incompetencia de los administra-dores; y la pequeña corrupción «rastrera». Se expresó la exigencia de una mayor participación popular en las decisiones. Las autoridades habían alentado estas críticas:«es así que podemos avanzar» se decía dentro del partido”.

178

amplos sobre cultura e sociedade em dezenas de anos361” (Cf. SWEIG, 2008, p. 219,

tradução nossa). Em termos de acesso à rede, no entanto, as mudanças só puderam ser

verificadas de forma mais extensa pela população depois do Primeiro Encontro Nacional de

Informatização e Cibersegurança, em 2015362, quando a massificação da conexão começou a

tomar corpo.

No segundo semestre de 2013, a ETECSA (Empresa de Telecomunicaciones de Cuba

S.A.) iniciou a instalação de cibercafés nas principais cidades do país. Como a oferta ainda

era inferior à demanda, a estatal passou a instalar alguns pontos wi-fi em praças e vias

públicas, principalmente a partir de 2014. Em 2015, novos hotspots foram conectados em

parques e outros espaços públicos, barateando em 25% a hora de conexão. Até o final de

2016, mais de 40 espaços públicos contavam com conexão em Havana. De acordo com dados

da própria ETECSA, em março de 2019, o país contabilizava mais de 950 pontos públicos de

acesso, 123 deles em Havana363.

Mas, paralelamente às soluções oficiais, a população cubana desenvolveu uma série de

táticas independentes para driblar a desconexão e, acima de tudo, aceder a bens

culturais/digitais. Na expectativa de reduzir os danos causados pela falta de investimentos em

infraestrutura, pelo embargo ou pelos entraves à universalização das políticas, soluções

criativas emergiram da própria sociedade civil. Três invenções da sociedade estão no centro

do debate sobre a autonomia e a soberania cubanas no campo da comunicação em rede: el

paquete semanal, a Snet e o serviço de “Connectify”.

5.3 – Estratégias cubanas de conexão: el paquete semanal, Snet e Connectify

“Eu acredito no livre fluxo de informação. Infelizmente, nossas sanções

contra Cuba negaram aos Cubanos acesso à tecnologia que tem

empoderado indivíduos por todo o globo. Por isso, eu autorizei o aumento

de conexões entre os Estados Unidos e Cuba.”

Barack Obama364

361 “(...) most forthcoming and wide-ranging series of publicly broadcast discussions about culture and society in decades”. 362 Cf. TALLER NACIONAL DE INFORMATIZACIÓN Y CIBERSEGURIDAD, Resumen de las bases y prioridades para el perfeccionamiento de la informatización de la sociedad cubana, 2015. 363 Disponível em <http://www.etecsa.cu/internet_conectividad/areas_wifi/>. Acesso em 06 mai 2019. 364 “I believe in the free flow of information. Unfortunately, our sanctions on Cuba have denied Cubans access to technology that has empowered individuals around the globe. So I’ve authorized increased telecommunications connections between the United States and Cuba”. Trecho do discurso de Barack Obama, em 17 de dezembro de 2014, tradução nossa.

179

O sociólogo Michel Certeau, em seu livro A invenção do cotidiano365, analisa a

relação entre a macro e micro-estruturas sociais, a partir da distinção entre estratégia e

tática.A estratégia, segundo Certeau, seria uma macro-estrutura, que incide verticalmente

sobre o corpo da sociedade:

“Chamo de estratégia o cálculo (ou a manipulação) das relações de forças,

que se torna possível a partir do momento em que um sujeito de querer ou

poder (uma empresa, um exército, uma cidade, uma instituição científica)

pode ser isolado. A estratégia postula um lugar suscetível de ser circunscrito

como algo próprio e ser a base de onde se podem gerir as relações com uma

exterioridade de alvos ou ameaças. (...) Como na administração de empresas,

toda racionalização “estratégica” procura em primeiro lugar distinguir de um

“ambiente” um próprio, isto é, o lugar do poder e do querer próprios.

(CERTEAU, 1998, p. 99, grifos no original)

Ou seja, como macro-estrutura, a estratégia goza de poder que lhe confere autonomia e

espaço/tempo de planejamento para determinar os destinos de uma sociedade de forma ativa e

preambular. A tática, por outro lado, é a reação (racional, mas sem condições objetivas de ser

pré-planejada) aos desígnios estratégicos; a maneira como a sociedade se adapta para

conviver com ou mesmo subverter os desígnios da estratégia:

(...) chamo de tática a ação calculada que é determinada pela ausência de um

próprio. Então nenhuma delimitação de fora lhe fornece a condição de

autonomia. A tática não tem lugar senão o do outro. E por isso deve jogar

com o terreno que lhe é imposto tal como o organiza a lei de uma força

estranha. Não tem meios para se manter em si mesma, à distância, numa

posição recuada de previsão e de convocação própria: a tática é movimento

‘dentro do campo de visão do inimigo’, como dizia von Büllow, e no espaço

por ele controlado. Ela não tem portanto a possibilidade de dar a si mesma

um projeto global nem de totalizar o adversário num espaço distinto, visível

e objetivável. Ela opera golpe por golpe, lance por lance. Aproveita as

“ocasiões” e delas depende, sem base para estocar benefícios, aumentar a

propriedade e prever saídas. (...) Este não-lugar lhe permite sem dúvida

mobilidade, mas numa docilidade aos azares do tempo, para captar no voo as

possíbilidades oferecidas por um instante. (idem; p. 100-101, grifos no

original).

De forma resumida, a estratégia preocupa-se com o estabelecimento e a manutenção

do controle dos corpos e das normas em um espaço determinado. A tática, por sua vez, é o

conjunto de tentativas de existência e sobrevivência dentro da estratégia pré-concebida. No

sentido que apresenta Certeau, identificamos como estratégia, em Cuba, o programa de

informatização da sociedade, dentro do contexto de normalização das relações bilaterais entre

Estados Unidos e Cuba, formando um cenário distinto que baliza o comportamento e as

expectativas da sociedade cubana. Enquanto as táticas são o que cubanos desenvolveram para

365 Cf. CERTEAU, 1998.

180

acelerar o processo de compartilhamento de informação e acesso à conexão. Destacaremos

neste trabalho as três importantes táticas supracitadas, desenvolvidas pela sociedade cubana

diante da estratégia: paquete, SNET e o uso do aplicativo Connectify.

A partir dessa estratégia que visa a educar tecnologicamente a população cubana –

insuficiente do ponto de vista técnico para atender a todo o país – nasceram as táticas que

vamos descrever a seguir, motivadas pela necessidade de comunicação em rede entre

vizinhos, pela necessidade do contato com familiares que vivem fora da Ilha e pela ausência

de meios de distribuição de conteúdo, até da produção cultural gerada de forma independente

por todo o país.

Acreditamos que, se absorvidas pela estratégia do governo, tais táticas teriam grandes

chances de bloquear aofensiva de empresas de tecnologia e informação, a qual poderíamos

classificar como uma super-estratégia global, que ameaça a ordem social, política e

econômica estabelecida pela Revolução. Portanto, falamos aqui de três camadas de poder:

uma super-estratégia que se impõe global e geopoliticamente a partir do império; uma

estratégia local determinada na medida do possível pelo governo revolucionário, mas que se

vê obrigada a ser tática frente à super-estratégia, ainda que incida estrategicamente sobre a

sociedade cubana, que compõe a terceira camada, apenas tática. Defendemos que uma união

entre estas duas camadas inferiores seria capaz de, no mínimo, mitigar o impacto da super-

estratégia sobre os objetivos (ao menos declarados) de autonomia, soberania e continuidade

revolucionária de Cuba.

Baseamos tal acepção na evidência de que, apesar de não reconhecidas nem

fomentadas pelo governo, as táticas populares foram capazes de atenuar o problema da

desconexão a ponto de retardar a entrada das FANG na Ilha, forçando uma companhia como

o Google a abrir frentes de atuação específicas para o contexto cubano. Essas táticas geraram

reações díspares do governo, de desconfiança e monitoramento à tolerância e até imitações,

como no caso do paquete, que inspirou um concorrente oficial, que comentaremos mais

adiante.

À primeira vista, algumas dessas táticas foram encaradas como possíveis janelas para

conflitos políticos dentro do país. Isso porque o governo cubano teme, como afirma, por

exemplo, Larry Press na já citada entrevista ao Guardian, que a popularização da internet

potencialize a organização da dissidência ou mesmo sua instrumentalização para fins

contrarrevolucionários. Muito longe de ser uma paranoia estatal, a desconfiança tem

fundamento recente.

Um projeto iniciado em 2010 construiu uma rede social nos moldes do Twitter, que

181

podia ser alimentada por breves mensagens de texto. A rede, batizada Zunzuneo366, foi

arquitetada por um time de empresários de diversos países que, para evitar a rápida

associação com o governo dos Estado Unidos (e provavelmente também por razões fiscais),

usaram uma conta nas Ilhas Caymman, para financiar o desenvolvimento do projeto367. A

operação foi capitaneada pela USAID, agência dos EUA que, como vimos no capítulo

anterior, é conhecida por utilizar a entrega de “ajuda humanitária” como fachada para

operações de sabotagem e mudança de regime.

Eva Gollinger e Jean-Guy Allard definem a USAID como principal “braço financeiro

de destestabilização e penetração na ‘sociedade civil’” do Departamento de Estado, peça-

chave do aparato de segurança e defesa de Washington e uma espécie de eixo ao redor do

qual se articulam uma série de fundações conservadoras de política externa, encarregadas de

“organizar financiamento e assessoria estratégica a partidos políticos e organizações sociais

que promovem sua agenda em países cujos governos não são alinhados aos interesses

estratégicos de Washington368”. (ALLARD; GOLLINGER, 2009, p. 52, tradução nossa)

O Pentágono se encarrega da parte militar, o Departamento de Estado, da

diplomaciae a USAID, das populações civis. A USAID serve para promover

os interesses econômicos e estratégicos dos Estados Unidos emquase todo o

planeta. Seus departamentos dedicados à transição, reconstrução, gestão de

conflitos, desenvolvimento econômico, governabilidadee democracia sãoas

principais vias por meio das quais bilhões de dólares oriundos de

Washington são injetados em partidos políticos, ONGs, movimentos

estudiantis e sociais que promovem seus interesses pelo mundo. Em

qualquer país onde tenha havido um golpe de estado, uma revoluçãocolorida

ou uma mudança de regime favorável aos interesses dos Estados Unidos, é

possível encontrar a USAID e suachuva de dólares369. (Ibidem, tradução

nossa)

O Zunzuneo cubano é mais um entre inúmeros exemplos de tentativa de penetração de

Washington na sociedade civil de um país não-alinhado por meio da USAID. Em uma

366Zunzun é o nome que se dá ao beija-flor, em Cuba, mas a palavra zunzuneo faz referência a informações rápidas que se espalham rápido, bochicho, fofoca. 367 Cf. US secretly created “Cuban Twitter” to stir unrest and undermine government, The Guardian, 2014. 368 “comenzaba a filtrar fianciamiento y asesoría estratégica a partidos políticas y organizaciones sociales que promovían su agenda en países con gobiernos no alineados con los intereses estratégicos de Washington” 369 “El Pentágono se encarga de lo militar, el Departamento de Estado de lo diplomático y la USAID de las poblaciones civiles. La USAID sirve para promover los intereses económicos y estratégicos de Estados Unidos en casi todo el planeta. Sus departamentos dedicados a transición, reconstrucción, gerencia de conflictos, desarrollo económico, gobernabilidad y democracia son los principales viaductos a través de los cuales filtran los miles de millones de dólares que desde Washington envían a los partidos políticos, ONGs, movimientos estudiantiles y sociales que promueven sus intereses en el mundo. En cualquier país donde ha habido un golpe de estado, una revolución de colores o un cambio de régimen favorable a los intereses de Estados Unidos se encuentra la USAID y su lluvia de dólares.”

182

matéria da Associated Press, que teve acesso a documentos vazados e pessoas envolvidas no

projeto, “o plano foi o desevolvimento de uma espécie de ‘Twitter cubano’, usando

mensagens de texto de celulares para invadir o restrito controle de informação de Cuba e,

assim, estrangular as restrições existentes sobre a internet370” (idem, tradução nossa).

Além deste tipo de tentativa exógena de criar hubs de dissidência a partir da conexão,

serviços de internet criados dentro da Ilha, sob a vigilância do governo, também entraram no

radar da ingerência norte-americana. Criadores da Snet – uma rede offline que conecta

computadores por toda a cidade de Havana – e do paquete – pacote de conteúdo multimídia

baixado da internet que é distribuído semanalmente por toda a Ilha – chegaram a ser

contactados por grandes empresas, que prometeram equipamentos e assistência.

Mas os responsáveis por esses serviços recusaram a ajuda, receosos de serem

associados a atividades contrarrevolucionárias e sofrerem represálias por parte do

governo371. Afinal, ainda que aos olhos da estratégia de desestabilização do Departamento de

Estado, serviços de ampliação da conexão – e consequentemente da “liberdade de

expressão”, na sua já mencionada concepção liberal – parecessem catalizadores naturais da

dissidência, a realidade no território era mais complexa.

Essas comunidades tecnológicas surgiram de maneira orgânica dentro da sociedade

cubana revolucionária e criaram processos de conexão e compartilhamento profundamente

imbuídos do modo de organização desta sociedade: com hierarquias bem-determinadas,

regras de convivência e comportamento estritas e um automonitoramento dos tipos de

conteúdo disponibilizados.

Um responsável por um destes serviços nos disse, em entrevista concedida sob

condição de anonimato: “Não nos interessa que [o governo] nos veja como inimigos.

Queremos estar conectados, conversar com familiares, jogar, fazer pesquisas”. No caso do

paquete, acontece uma rigorosa curadoria, que visa a excluir conteúdo que contenha

pornografia e propaganda antigoverno, por exemplo. Os gestores da SNET, por sua vez,

realizam uma forte moderação nos fóruns e comunidades da rede. Esse esforço de se

enquadrar no esquema pré-estabelecido nesses últimos 60 anos, permitiu que esses grupos

fossem tolerados pelo governo e, de alguma maneira, criassem até vinculos com o Estado,

como veremos a seguir.

O paquete semanal é composto por 1 terabite de conteúdo, distribuído às segundas-

370“(…) the project, the plan was to develop a bare-bones “Cuban Twitter,” using cellphone text messaging to evade Cuba's strict control of information and its stranglehold restrictions over the internet.” 371Essas informações foram cedidas off record em diversas entrevistas que aconteceram em Havana, entre 2016 e 2018.

183

feiras em todas as regiões da Ilha. Este “pacote semanal” (tradução livre) conta com pastas

repletas de novelas, filmes comerciais e de arte, criações audiovisuais independentes locais,

músicas, aplicativos, softwares, além de um sistema de publicidade, que aparece inserido em

alguns vídeos, em um modelo esteticamente similar ao do YouTube372. Quanto ao YouTube

mesmo, até 2017, quando foi assinado o acordo que permitiu a instalação de servidores do

Google na Ilha, a lentidão da conexão local impedia que cubanos subissem vídeos para a

plataforma. Mas isso não impediu o surgimento de youtubers locais. A diferença entre eles e

outros jovens video-blogueiros ao redor do mundo é a distribuição do conteúdo que, no caso

cubano, é feita semanalmente, via paquete373.

Esse cenário de distribuição via paquete reinou com exclusividade até 2015. A partir

de 2016, os youtubers cubanos entram, de fato, na plataforma online, dando à luz a

“comunidade Youtube cubana374”, que em 2017 celebrou seu primeiro encontro na capital,

Havana. Os temas trazidos por esses jovens – muitos já convertidos em celebridades locais –

são similares aos tratados pelos youtubers ao redor do mundo: Emma Style, por exemplo, faz

tutoriais de maquiagem, dá dicas a estrangeiros para alugar casas em Havana e divide dramas

pessoais, como a depressão após uma decepção amorosa e o reatamento da relação com o ex-

namorado; Dina Stars canta e conta experiências pessoais, como seu primeiro caso com um

estrangeiro ou uma tentativa de estupro que sofreu no bairro onde vive; Adriano “Comepizza

Online”, faz listas da vida em Havana ou de curiosidades sobre ele mesmo375; um dos mais

profissionais parece ser o de Camallerys Vlog, que fala sobre turismo, cotidiano e

curiosidades da Ilha, a partir de fotos e vídeos de ótima qualidade376. O jovem tem uma

página própria intitulada Camallerys Travels377, onde vende pacotes turísticos para Havana e

dá dicas de viagens pela Ilha, inclusive de passeios de luxo. Ou seja, os youtubers cubanos

aprenderam a forma, apropriaram-se dela e encontraram espaços de circulação off-line para

seus produtos, enquanto o YouTube de fato ainda não era acessível.

372É necessário destacar que a semelhança com o modelo de entrega de anúncios do YouTube se restringe à estética. Afinal, a plataforma de vídeos do Google opera por meio de complexos algoritmos, que determinam a distribuição publicitária e as remunerações consequentes praticamente à revelia de interações humanas: grosso modo, pelo modelo proprietário AdSense, o anunciante seleciona o perfil demográfico de seu público-alvo, designa uma verba de campanha e tem seu conteúdo direcionado a canais afins, proporcionalmente ao investimento. Anunciantes cubanos ainda negociam suas inserções diretamente com os administradores do paquete. 373 Cf. DPA, 2019. 374 Cf. YOUTUBERS cubanos, celebrities sin presupuesto, 2018. 375Cf. COMEPIZZA online. Disponível em: https://www.youtube.com/channel/UCDVj1LyOCJOma3R81PZGwaw. 376 Cf. CAMALLERYS Vlogs, Disponível em: <https://www.youtube.com/channel/UCh7LPHafeQH85zLxOCiFGAQ>. 377 Cf. CAMALLERYS Travels, Disponível em: <http://camallerys.com/>.

184

Pouco se sabe sobre a origem exata do paquete, mas a prática surgiu como uma

gentileza: era comum que quem tivesse acesso à internet descarregasse vídeos, programas,

filmes e músicas e disponibilizasse esse conteúdo nos computadores dos centros de trabalho,

para serem recuperados com pen-drives por quem se interessasse. A boa-fé virou negócio

quando alguém percebeu seu potencial lucrativo e transformou o compartilhamento em

serviço. Hoje, grandes estruturas hierarquizadas administram el paquete, cuja existência é

conhecida pela esmagadora maioria da população cubana.

A grande diferença da prática entre colegas de trabalho e o que se tornou o paquete é o

download em larga escala. Acredita-se que ele seja feito ilegalmente a partir de centros de

trabalho do Estado. Esta denúncia apareceu seguidas vezes em entrevistas formais e informais

realizadas durante nosso estudo de campo número 2 em Havana, em setembro de 2016. E

parece bastante verossímil, já que seria necessária uma qualidade de conexão muito superior à

disponível para a população em geral para baixar o volume de conteúdo que é disponibilizado

a cada semana.

O escritor e ensaísta Víctor Fowler, durante atividade que discutia a estrutura e os

efeitos do paquete, na Associação cubana Hermanos Saíz, classificou a tática como um dos

eventos culturais mais importantes que o país viveu nas últimas cinco décadas e completou:

“o paquete nos fala de desejos, de redes alternativas, de sujeitos com atitude, autonomia, de

consumidores e de carências na oferta378” (LUCHATUYUCATAINO, 2014, tradução nossa).

A estrutura do paquete gerou uma versão offline de um fenômeno já comum em países

mais conectados: diferentes padrões de consumo cultural em um mesmo lar. Se, antes do

paquete, toda a família assistia a um mesmo programa na televisão ou ouvia uma mesma

emissão da rádio estatal, depois dele, o consumo se pulverizou e se individualizou. “Lá em

casa, cada membro da família corresponde a um HD”, comentou o professor de Relações

Internacionais Jorge Mario Sánchez Egozcue, em entrevista concedida em 2015. Essa

individualização do consumo é possível porque, além de disponibilizar uma versão com

conteúdo semanal fechado, os distribuidores do paquete também aceitam pedidos avulsos de

download. Ou seja, os vendedores de conteúdo oferecem um serviço on demand, que funciona

em diversos pontos dos bairros. Os pedidos, segundo Egozcue, vão de novelas brasileiras a

filmes de arte. “Minha sogra tem milhares de episódios de novelas, meu filho estuda cinema e

consegue grandes raridades com o nosso contato do paquete”. O funcionamento e o volume

semanal de produtos nos permitem traçar paralelos não só com o YouTube – pela maneira

378 “el paquete nos habla de deseos, de redes alternativas, de sujetos con agencia, autonomía, de consumidores, de carencias en la oferta”.

185

como propicia a ascensão de anônimos à fama– mas também com serviços como Netflix, por

seu caráter à la carte.

Essa espécie de sociedade anônima autogerida ficou tão popular que obrigou o poder

público a disputar diretamente o interesse da população. No início de 2017, o governo criou

um concorrente oficial para o paquete: o Mi Mochila379, que disponibiliza a produção cultural

oficial cubana, tanto audiovisual quanto escrita, além de aplicativos desenvolvidos em Cuba.

Poucas semanas após a morte de Fidel Castro, Mi Mochila preparou a distribuição de um

especial em homenagem ao principal líder da Revolução.

Em matéria para o site oficial Cubadebate, o jornalista José Raúl Concepción, que

produziu uma tese sobre o paquete pela Universidad de La Habana, define a invenção cubana

como “uma resposta espontânea diante da carência de oferta estatal, uma via para satisfazer a

avidez por informação380” (CONCEPCIÓN, 2015, tradução nossa). Na mesma reportagem, o

ex-ministro da cultura Abel Prieto fez defesa do paquete e da tolerância do governo diante

dessa tática: “O paquete é o resultado da capacidade inventiva do cubano diante das

limitações de acesso à internet, da ausência de televisão a cabo e de outras opções que existem

internacionalmente para a difusão de conteúdo cultural381” (idem, tradução nossa). Para

Concepción, o paquete é produto da história econômica cubana:

A entrada em Cuba de novas tecnologias coincidiu com a profunda crise

econômica da década de 1990. A produção e distribuição nacionais decaíram

ao mesmo tempo em que surgiam alternativas para descentralizar a

circulação de conteúdo e se naturalizou o mercado negro[sic] como provedor

de todo tipo de mercadoria.O paquete não é um produto isolado. Ele

pertence a um fenômeno mais abrangente: o consumo audiovisual informal,

arraigado em Cuba há mais de duas décadas. Sua origem remonta aos

“bancos de filmes” [videolocadoras] que alugavam filmes em formato VHS

dos anos 1990 até o início do século. A evolução tecnológica passou para o

DVD e o VHS foi substituído por um suporte mais prático382. (idem,

tradução nossa).

379 Minha Mochila, em tradução livre. 380 “El paquete es uma respuesta espontánea ante las carencias de la oferta estatal, uma vía para satisfacer la avidez de información.” 381El paquetes emanales el resultado de la capacidad inventiva del cubano ante las limitaciones de acceso a internet, la ausencia de televisión por cable y de otras opciones que existen a nivel internacional para la difusión de mensajes culturales”. 382La entrada en Cuba de las nuevas tecnologías coincidió con la profunda crisis económica de la década de 1990. La producción y distribución nacional de audiovisuales decayó al mismo tiempo que surgieron alternativas para descentralizar la circulación de contenidos y se naturalizó el mercado negro como proveedor de todo tipo de artículos. El paquete semanal no es producto aislado, sino que pertenece a un fenómeno más abarcador: el consumo audiovisual informal, arraigado en Cuba desde hace más de dos décadas. Sus inicios se remontan a los “bancos” de películas en formato VHS que rentaban filmes desde los años 90’s y principios de este siglo. Luego, la evolución tecnológica diopaso al DVD y los casetes VHS fueron desplazados por un soporte más factible.

186

Concepción elaborou o organograma a seguir para descrever a organização do grupo:

os provedores descarregam o conteúdo e o vendem às matrizes; essas, geralmente localizadas

em Havana, organizam os arquivos em pastas temáticas; os distribuidores de primeira mão,

em contato direto com as matrizes são os responsáveis por garantir a chegada do conteúdo em

seus territórios, um serviço levado a cabo, via de regra, por motoristas de ônibus

interestaduais, chamados de mensageiros; e os pequenos distribuidores, que trabalham

diretamente nos bairros, se instalam em pontos de venda ou levam o paquete a domicílio para

os consumidores finais.

IlustraçãoII: Organograma Cadena de Distribución y gestión del paquete semanal.

In:CONCEPCIÓN, 2015.

No topo deste organograma está Élio Héctor López que, apesar da posição hierárquica,

tem um apelido análogo a uma função intermediária da cadeia produtiva, el transportador.

Longe de ser considerado um subversivo, López mantém boas relaçõescom o Estado: concede

entrevistas a veículos oficiais de imprensa e até participa de eventos de comunicação, em que

fala sobre a inventividade da internet cubana. Ou seja, há uma relação bipartida entre os

provedores do paquete e o Estado: por parte do governo, há uma certa tolerância, já que o

187

grupo oferece o serviço numa escala que a administração pública não é capaz de fornecer –

não apenas por uma questão logística, mas também porque ele depende da utilização

semilegal dos servidores públicos para o download em larga escala. Ao mesmo tempo, o

Estado fornece mi mochila como uma forma de mitigar indiretamente o impacto do paquete

sem, no entanto, combatê-lo de forma pró-ativa.

Já com a Snet, o governo não é capaz de tecer uma interação tão cordial. Essa rede

offline foi criada por jovens estudantes da UCI e da CUJAE que queriam jogar videogames

em rede. O grupo conseguiu inicialmente conectar alguns computadores fisicamente. Mais

tarde, passou a ligar um prédio a outro e, logo, estava conectando bairros inteiros da capital.

Em 2017, quase uma década depois da primeira conexão, Havana contava com nove

centrais interconectadas pela cidade e administradas pelo grupo, que hoje é mantido por mais

de 150 jovens. O serviço possui um aplicativo de mensagens instantâneas offline, redes

sociais, microblogging e fóruns, além de oferecer acesso à Wikipédia offline e, claro, a jogos

em rede. A versão atualizada do paquete semanal também está sempre disponível via Snet e,

como no paquete, propaganda política e pornografia são proibidas, sob risco de sanções

dentro da comunidade. O professor Hamlet López García, pesquisador do centro Juan

Marinello, define a Snet como “uma rede informática comunitária”, que nasce como

(...) uma resposta autogestionada de alguns setores da sociedade (com

capacidade e recurso para isso) à contradição entre a lentidão do

desenvolvimento estatal de redes públicas de dados para os cidadãos ea

imposibilidade legal para a população estabelecer de maneira autônoma

redes de computadores que ofereçam serviços e a facilidade das tecnologias

digitais para propiciar e facilitar o trabalho em rede383. (GARCÍA, 2018, p.

89, tradução nossa).

Difíceis de encontrar, os gerentes de cada um dos nove pilares de Havana são receosos

em dar mais informações sobre o funcionamento da Rede, como eles mesmos a denominam.

Em 2016, conseguimos já no final da nossa viagem, uma conversa com três deles, em um

parque próximo à celebre sorveteria Coppelia, na capital. Chegamos por meio de um

professor da Universidad de la Habana que estava em contato com a equipe e fomos

rapidamente atendidos para um primeiro encontro, mas a entrevista formal com mais de um

deles ou a visita a um terraço que contasse com o equipamento, nunca aconteceu. Segundo

383 “(…) una respuesta auto gestionada desde algunos sectores de la sociedad (con la capacidad y los recursos para ello) a la contradicción entre la lentitud en el despliegue de las redes públicas de datos para los ciudadanos por parte de las instituciones estatales, la imposibilidad legal para la población de establecer de manera autónoma redes de computadoras que ofrezcan servicios y la facilidad de las tecnologías digitales para propiciar y facilitar el trabajo en red.”

188

Jordi384, responsável por um dos pilares periféricos de Havana, após uma matéria da

Associated Press – doravante AP – sobre a Snet385, o grupo decidiu não conceder mais

entrevistas. A matéria, apesar de não trazer duras críticas ao governo, trazia foto e nome de

um dos jovens da equipe e, de acordo com ele, construía a imagem de que o grupo estaria

construindo uma “rede secreta” e “privada”, além de apresentar ao mundo uma tática cubana

para vencer os obstáculos da pouca conexão com a World Wide Web. O texto causou ruído em

Cuba e, segundo nossa fonte, levou agentes do governo a visitarem membros da Rede e

questionarem o projeto que, até então, era tolerado. O alvoroço também levou a empresa

estatal de comunicações, ETECSA, a chamar os garotos para uma conversa amigável, mas

nenhuma parceria nasceu do encontro. Um ano depois, o portal CubaDebate, que apesar de

oficial, é um pouco mais aberto para cobrir pautas originais e tem um foco importante em

tecnologia, preparou uma matéria em duas partes sobre a Snet e seus criadores, mas apenas a

primeira foi ao ar386. De acordo com uma fonte nossa, o tema causava discórdia dentro do

governo e ficou decidido que o portal não deveria alimentar o debate. A segunda parte da

matéria seria publicada com alguns ajustes, mas acabou nunca subindo à página do periódico

eletrônico.

Em 29 de maio de 2019, o ministério cubano das Comunicações publicou nota em seu

site anunciando a publicação na Gazeta Oficial das resoluções 98 e 99387, que compunhamo

novo regulamento “para as Redes Privadas de Dados e o emprego de Sistemas Sem Fio de

Alta Velocidade em bandas de frequências de 2,4 GHz e 5 GHz388.” Apesar de polêmica e

ainda confusa para grande parte dos administradores da rede e dos usuários, a nova legislação

tira as redes privadas do limbo alegal em que se encontravam. Ainda assim, é possível dizer

que as redes – como elas funcionavam até o primeiro semestre de 2019 – foram proibidas e

legalizadas, ao mesmo tempo. Proibidas porque, a partir de agora, a cobrança pelo serviço

prestado torna-se ilegal389 e, como relatamos, os administradores de cada pilar cobravam uma

taxa de manutenção para o uso da rede; e regularizadas, porque a nova legislação conecta os

384 Para garantir a privacidade de nossas fontes os nomes foram alterados. 385 Matéria disponibilizada na plataforma da agência Associated Press em janeiro de 2015 e entitulada “Cuban Youth built a secret internet network” (Jovens cubanos constroem rede secreta de internet). Cf. PRESS, 2015. 386 Cf. REINALDO; DOMÍNGUEZ, 2016. 387 Cf. GACETA OFICIAL, 2019. 388 “(…) para las Redes Privadas de Datos y el empleo de Sistemas Inalámbricos de Alta Velocidad en las bandas de frecuencias de 2,4 GHz y 5 GHz. (…) [para] la creación de redes privadas de datos para personas naturales, además de las de personas jurídicas.” Cf. RESOLUÇÕES No 98/2019 e 99/2019. 389 Isto acontece porque não figura ainda na lista de profissões autônomas permitidas uma profissão que se enquadre na função de administrador(a) de rede privada.

189

serviços oferecidos pela Snet aos serviços públicos de wi-fi da ETECSA e do Joven Club390 e

cria uma licença para a operação da rede, que passa a ter sua potência legalmente limitada.

Após a publicação das resoluções, administradores de redes privadas tiveram 60 dias

para regularizar suas situações, sob pena de sanção caso seus equipamentos não estejam

adaptados às novas regras. Os jovens que criaram a rede sem fio – e off-line – temem perder o

controle sobre o que produziram; usuários estão preocupados com os preços que podem

aumentar, já que muitas pessoas conseguiam utilizar os serviços de maneira gratuita. Na

tentativa de encontrar outra solução para a Rede, os administradores fizeram manifestações

em frente ao Ministério das Comunicações, reuniões fechadas com funcionários do ministério

e lançaram campanhas de defesa da rede pelo Twitter, sob as hashtags #YoSoySnet e

#FuerzaSnet391. Mas, até o momento, o governo cubano não retrocedeu na decisão nem

respondeu a uma série de questionamentos dos criadores e administradores darede. Entre as

preocupações, estão a ausência de membros da comunidade Snet na concepção das

resoluções; e a questão da compensação aos criadores pelo trabalho que tiveram e pelos

investimentos que fizeram em infraestrutura e desenvolvimento de softwareao longo dos

últimos dez anos392. Por enquanto, a única resposta oficial foi a sinalização, por parte do

diretor geral de comunicação do Ministério das Comunicações, Pablo Julio Plá Feria, de que

profissionais que conceberam a Rede podem ser absorvidos tanto pela ETECSA quanto pelos

Joven Clubs para seguir auxiliando no projeto oficial de informatização da sociedade

cubana393.

A terceira tática endógena de conexão nasceu das mesmas cabeças que criaram a

Snet. A princípio, a ideia era simplesmente repartir o custo da conexão para os jogos em

rede, mas acabou se tornando um concorrente oriundo da sociedade civil às altas tarifas

cobradas pela ETECSA pela hora de conexão394. A tecnologia é baseada em um aplicativo

estadunidense para compartilhar redes, conhecido como Connectify – um software que

transforma um computador pessoal ou um celular, conectado a Internet, em um ponto de

acesso Wi-Fi (um hotspot), a partir do qual é possível compartilhar a conexão com qualquer

390 Cf. ANTÓN, 2019. 391 Cf. PRESS, 2019. 392 Idem. 393 REINALDO, O. F. Joven Club y redes privadas se interconectan en Cuba: “Nos beneficiamos todos” (+ Video). Disponível em: <http://www.cubadebate.cu/especiales/2019/08/15/joven-club-y-redes-privadas-se-interconectan-en-cuba-nos-beneficiamos-todos/>. Acesso em: 3 set. 2019. 394Uma hora de conexão para cubanos cadastrados no sistema da ETECSA, o “nauta”, custa 1 CUC (moeda artificial cubana de valor paralelo ao dólar). Para a população comum, um valor muito expressivo se considerado o salário médio cubano que varia entre 25 e 30 CUC.

190

outro dispositivo395. Quem oferece o serviço dispõe, normalmente, de um computador ou um

celular com o aplicativo capaz de se conectar às redes de hotéis e cybercafés e redistribuir a

conexão através de uma antena improvisada. O redirecionamento é revendido aos usuários.

Uma hora individual de um cartão ETECSA pode ser revendida a grupos de até dez pessoas,

dependendo da qualidade da antena que capta o sinal.

Para inibir a proliferação do serviço, a polícia cubana faz rondas pelos parques onde o

serviço oficial é oferecido e procura pelos redirecionamentos na lista de redes wi-fi

disponíveis, na tentativa de identificar quem está revendendo a hora. No caso dos roteadores

que ficam em espaços privados, como sacadas, tetos e terraços, a polícia chega após detectar

movimentações suspeitas ou receber denúncias de vizinhos – o que é raro, mas pode

acontecer.

Em setembro de 2016, depois de muitos percalços, conseguimos entrevistar uma única

pessoa que trabalhava com este aplicativo desde o início do mesmo ano. Também sob o

acordo de não identificá-lo nem gravá-lo, Alejandro nos mostrou as instalações em sua

própria casa: um emaranhado de fios do quarto até a varanda, onde uma antena pequena, mas

potente, intercepta a rede ETECSA de um hotel próximo, no bairro de Havana Velha, e

distribui para os clientes. O equipamento permite conectar até sete telefones, que precisam

entrar ao mesmo tempo na rede para usar o mesmo cartão de uma hora da ETECSA, na época,

a 3 CUC a hora.

Alejandro explica que além de mais barata, a opção é mais “digna” porque,

diferentemente do que ocorre nas cercanias imediatas de hotéis, ninguém corre o risco de ser

detectado e expulso de um espaço público por acessar a internet. Essa era uma situação

comum em Havana: como os hotéis desfrutavam de conexões superiores à dos parques, era

corriqueiro ver as calçadas e lobbies lotados de cubanas e cubanos de todas as idades,

tentando conversar com familiares por vídeo, mandando mensagens ou resolvendo

burocracias com o laptop, em pé. De acordo com Alejandro, seu serviço evita os

“constrangimentos, preconceitos e segregação”, frequentes no ambiente wi-fi da cidade.

As mudanças na infraestrutura de rede alteraram visivelmente a paisagem da cidade,

o que foi possível observar no decorrer dos anos desta pesquisa, nas diferentes visitas que

fizemos a Ilha. Desde 2017, a população local habitual começou a escassear nos arredores

dos hotéis. Isso porque os gerentes passaram a vender cartões de conexão exclusivos para a

rede hoteleira, bloqueando o sinal para quem estivesse na rua. Em dezembro de 2018, foi a

395 Cf. CONNECTIFY, ahora gratis y en español para los cubanos, 2017.

191

vez dos parques equipados com wi-fi esvaziarem significativamente, depois que a ETECSA

deu início ao serviço 3G pela Ilha, permitindo a compra de quatro diferentes pacotes de

dados396: 600 MB, por 7 CUC; 1 GB por 10 CUC; 2.5 GB por 20 CUC; ou 4 GB por 30

CUC397. Só nos primeiros 40 dias do serviço, 1,8 milhão de cubanas e cubanos teve acesso

ao serviço, que registrou cerca de 45 mil novos clientes por dia398. Em 2019, Cuba conta 5,9

milhões de usuários da internet. Antes dos pacotes de dados móveis, 60% dos usuários

acessavam a rede a partir dos seus locais de trabalho.

Os dados exatos sobre o uso das estratégias outáticas de conexão que enumeramos

aqui – oficiais ou não – ainda são desconhecidos. Um dos últimos levantamentos cubanos

oficiais aponta que, 2013, 25,7%dos cubanos tinham acesso direto à internet e 7,4% da

população possuíam computador próprio399. Mas o acesso a bens culturais por meio de

compartilhamento, pen-drives e todas essas táticas surgidas da sociedade civil não estão

computados nesse recenseamento. Milena Silva não nega o fato de que as estatísticas oficiais

comprovam que Cuba está quantitativamente aquém da média de conectividade global. Ela

pondera, no entanto:

É preciso notar que esses números não expressam de maneira ampla as

formas como a sociedade cubana absorve os avanços tecnológicos no campo

da infocomunicação (...) a desconexão física não causa necessariamente a

desconexão cultural, muito menos na sociedade cubana, que absorve muitas

vezes de maneira osmótica as mais diversas redes que a circundam, em suas

múltiplas fronteiras subjetivas e materiais400. (SILVA, 2013, p. 4, tradução

nossa.).

É comum que pesquisadores usem o tamanho da infraestrutura como parâmetro de

medição do grau de conectividade. O que chamamos “penetração da rede” (KELLERMAN,

2004) – a amplitude da infraestrutura em extensão de cabos – serve de fato como indicador,

mas a ação dos indivíduos também deve entrar nessa conta, se procuramos analisar o impacto

social, cultural e econômico destas novas tecnologias no corpo da sociedade. Mesmo

pesquisadores cubanos têm se concentrado na problemática do “acesso”, como uma questão

396 Cf. SERVICIO de internet, 2018. 397 1 CUC é equivalente a 24 pesos cubanos e a US$ 0.90. 398 Dados publicados na conta Twitter de OPSalomón, funcionário do Comitê Central do Partido Comunista de Cuba (PCC), após uma reunião com os executivos da ETECSA, em Havana (Cf. Primeros datos sobre Internet móvil en Cuba: Más de 1,8 millones de usuarios en 40 días, 2019). 399 Dados ONEI, 2013 e UIT 2012, elaboração SILVA, 2013, p. 5. 400 “hay que anotar que estas cifras no expresan en toda su amplitud las formas en que la sociedad cubana ha podido absorber (o no) los avances tecnológicos de infocomunicación. (…) la desconexión física no es causa forzada de la desconexión cultural, tampoco en la sociedad cubana que de muchas maneras es osmótica en relación con las más diversas redes que la circundan, en sus múltiples fronteras subjetivas y materiales.”

192

prioritária401. Mas, como demonstram Silva ou Fabien Granjon, que estudou os usos das

novas tecnologias pelas classes populares francesas, estar online não é a única forma possível

de conexão:

Que todo mundo disponha de um computador e de uma conexão não

garantiria em nada a existência de um sistema igualitário. Acreditar nisso

seria ignorar a disparidade existente na distribuição das capacidades402

sociais, culturais e técnicas no seio das classes sociais. Faz-se importante

então, a distinção, de um lado, das condições de possibilidades materiais de

acesso à informática conectada; e de outro, as possibilidades econômicas,

sociais e culturais, que possam derivar de um uso da informática conectada e

assim, efetivar essas virtudes403. (GRANJON, 2011, p. 68, tradução nossa).

Ou seja, seria leviano ler o fenômeno da internet em Cuba a partir de um dado

subjetivo, ideologicamente carregado, como a “liberdade individual de expressão”; ou de um

dado objetivo, mas demasiado reducionista, como a extensão física de sua infraestrutura de

rede. Esses indicadores exógenos, importados de países cuja história da internet é calcada

numa lógica comercial liberal, não oferecem ferramentas capazes de apreender a

complexidade da realidade cubana. Confiá-los a árdua missão de ler realidades tão díspares

acaba por gerar anacronismos, não apenas em Cuba, mas em outros países, cuja história

político-econômica não é ancorada nos preceitos do liberalismo. Apesar das vastas diferenças

históricas e culturais que carregam, Estados como Cuba, China e Coreia do Norte são

frequentemente equalizados pelo establishment liberal na vala comum do autoritarismo

político404. E parte dessa definição passa pelo controle governamental sobre a internet – ainda

que hoje restem poucas ilusões sobre os impactos do controle corporativo que acomete a rede

nos chamados Estados liberais. A censura exercida pelos antigos países comunistas é

contrastada ao pluralismo cosmético sustentado pelas grandes potências ocidentais.

Cuba, apresentada à margem da “liberdade”, serve a seus detratores como ferramenta

comparativa ideológica binária entre o “bem liberal”, em que a censura fica a cargo do poder

econômico; e o “mal autoritário”, quando o Estado se encarrega da censura. Ao analisar o

cenário no campo, pode-se verificar muito mais nuances do que esse discurso maniqueísta é

401 Cf. SILVA, 2013. 402 O autor usa aqui a palavra “capacidade” no entendimento que Amatya Sem faz: como a liberdade de realizar ou alcançar algo. 403“Que tout le monde dispose d'un ordinateur et d'une connexion n'assurerait pourtant en rien l'existence d'un régime d'avantages de type égalitaire. Le croire, c'est faire l'impasse sur la disparité dans la distribution des capabilités sociales culturelles et techniques au sein des classes sociales. Il est donc essentiel de bien distinguer, d'une part, les conditions de possibilité matérielle d'accès à l'informatique connectée, d'autre part, les potentialités économiques, sociales et culturelles offertes par un usage de l'informatique connectée, enfin, les accomplissements effectifs de ces virtualités.“ 404 Cf. OS 10 PAÍSES que mais censuram. Committee to Protect Journalists, [s.d].

193

capaz de captar.

Uma estrutura de distribuição ultrarrápida, com difusão de conteúdo de maneira

maciça, periódica, disponível em versão standard ou on demand, como vimos na estrutura do

paquete; a criação de redes offline que servem a um objetivo social, com regras e respeito à

ordem ética e moral vigente, como no caso da Snet; ou ainda a popularização dos preços de

conexão por meio do roubo de rede a partir do aplicativo Connectify: tudo isso redesenha a

paisagem de uso das TIC em Cuba e precisa ser levado em consideração. São as nuances

dessa série de relações dos cubanos com a internet, lidas dentro de seus contextos social,

econômico e político, que nos permitem avaliar o impacto local das novas tecnologias, um

impacto que independe dos números concretos dos informes da ONU ou da “lista negra” da

ONG francesa RSF (Repórteres sem Fronteiras), que coloca Cuba como “inimiga” da

internet405.

A carência infraestrutural da rede em Cuba não implica necessariamente que a

população esteja mal-informada ou alijada de bens culturais (filmes, séries, músicas e vídeos

em geral) e informações (livros, cursos de idiomas, Wikipedia). Os dispositivos táticos que

avaliamos mostram que, apesar do caminho tortuoso para aceder a tais produtos, a sociedade

cubana consegue se manter atualizada culturalmente.

A baixa qualidade da conexão direta ao wi-fi ainda restringe o uso que os cubanos

fazem da internet online em sites de entretenimento, aplicativos de mensagens instantâneas,

troca de fotos e chats com parentes no exterior. Mas todo um ambiente paradoxal de “conexão

offline”, que não pode ser ignorado por conta de sua importância sociológica, fica fora desta

equação. Todo um universo de circulação de informação, compartilhamento e busca de

conteúdo está acontecendo e tem sua origem na internet, sem que haja necessariamente uma

conexão direta. Ousaríamos chamar esse fenômeno de desconexão?

Para nosso trabalho, é importante colocar esta pergunta, visto que o argumento

ideológico central para a liberdade de atuação dos grandes conglomerados informáticos

estadunidenses – particularmente, o Google – em Cuba se baseia no discurso de que é

necessário “conectar o povo cubano”, até hoje alijado do acesso à rede. Nem tanto ao céu,

nem tanto à terra. Cuba não é tão desconectada quanto indicam as estatísticas oficiais e o

Google é muito mais do que um mecanismo de busca ou uma plataforma de promoção do

acesso à internet.

405 Repórteres Sem Fronteiras atualiza lista de inimigos da Internet. Rede de Jornalistas Internacionais, 2019.

194

5.4 – O processo de legitimação do Google em Cuba

A aproximação entre Estados Unidos e Cuba foi brecada em muitos aspectos depois da

eleição do republicano Donald Trump, em 2016. Mas, durante a administração Barack

Obama, Washington realizou o maior esforço em 60 anos para que as relações bilaterais se

“normalizassem”. Todo esse processo de reaproximação entre os dois países aconteceu em

várias frentes. Enquanto o Estado se encarregava de incutir na população estadunidense do

discurso da ineficiência do embargo, o setor privado, capitaneado pelas companhias digitais

do Vale do Silício fazia seu próprio esforço de aproximação econômico-cultural. Como

dissemos no iníco do trabalho, representantes do Google fizeram sua primeira visita à Ilha em

junho de 2014, seis meses antes de Obama e Raúl Castro declararem oficialmente a

reaproximação entre seus países.

A julgar pela composição da equipe da transnacional que fez a visita, o discurso anti-

intervencionista de Obama parecia excluir o setor privado estadunidense. A visita aconteceu

depois de uma reunião com o think tank conservador Heritage Foundation406, em 2012 e a

declaração de Eric Schmidt, CEO da Alphabet, holding do Google, de que Cuba estava no

topo da lista de prioridades do Google, em 2014407. Schmidt foi acompanhado de Brett

Perlmutter, que pertencia a equipe do Google Ideas (braço geopolítico da companhia, que

seria rebatizado de Jigsaw, em 2016) e se tornou mais tarde o responsável do Google para

Cuba; Dan Keyserling, que começou sua carreira na campanha presidencial de Hillary

Clinton, em 2008, e se juntou ao Google para ser chefe de operações do Jigsaw; e Jared

Cohen, presidente do Jigsaw e ex-conselheiro no Departamento de Estado sob Condoleezza

Rice e Hillary Clinton, brevemente perfilado no primeiro capítulo. A presença da equipe do

então Google Ideas, que prometia, à época, proteger ciberdissidentes de possíveis ataques

hackers de governos autoritários, denotava o peso político da visita408.

406 Ver capítulo 1, p. 65. 407 Publicado originalmente na página de Eric Schmidt no Google+, rede social hoje inativa. Cf. CAMPAIGN FOR ACCOUNTABILITY, p. 8, 2019. 408 Cf. GOOGLE Ideas builds products to support free expression and access to information for people who need it most — those facing violence and harassment, 2015.

195

Ilustração III: Eric Schmidt, Jared Cohen, Brett Perlmutter e outros integrantes do Google, no

restaurante La Guarida em Havana, julho de 2014.

Fonte: blog Cronicas de Cuba

A agenda contou com uma visita à redação do site jornalístico14y médio, da jornalista

e crítica ferrenha do governo revolucionário, Yoaní Sanchez, além de reuniões com

profissionais de tecnologia e uma visita guiada à Universidade de Ciências Informáticas

(UCI) de Havana409. Um dos objetivos da companhia na Ilha era fazer uma avaliação prévia

para o projeto técnico que propunha a instalação de balões410 equipados com wi-fi411 no céu

cubano. Em 20 de agosto de 2014, o navegador Google Chrome foi liberado para Cuba412 e,

em 26 de novembro do mesmo ano, ainda alguns dias antes da notícia de que os Estados

Unidos e Cuba retomariam diálogo, foi a vez dos aplicativos Google Analytics e Google

Play413. Todos esses serviços estavam inacessíveis na Ilha por conta das regras de exportação

expressas no bloqueio ao país.

A repentina atenção da empresa para Cuba despertou alguma desconfiança nos meios

jornalísticos oficiais cubanos, que até então, liam a restrição de ferramentas como o Analytics

como censura imposta pela transnacional à população da Ilha414. Em nota datada de novembro

409 Cf. PRESIDENTE ejecutivo de Google visita Cuba, 2014. 410O projeto existe há cerca de oito anos com o objetivo de conectar áreas desconectadas do Globo, com foco no sul global e, há um ano, Google e a empresa queniana Telkom Kenya assinaram um acordo para que os loons funcionassem de maneira comercial na país. Cf. AL JAZEERA ENGLISH. Is Big Tech colonising the internet?, 2019. 411 LOON. Disponível em: <https://loon.co/>. 412 Cf. DISPONIBLE para Cuba, de forma oficial, Google Chrome, 2014. 413 Cf. APPS gratuitas de Google Play y Analytics disponibles para Cuba, 2014. 414Cf. ESCANDALOSA censura de Google a Cuba: Medios y blogueros de la Isla no pueden acceder a estadísticas, 2012.

196

de 2014, o diário digital On Cuba expressou a preocupação com o Google nos seguintes

termos:

A abertura desses serviços para Cuba responde ao interesse da companhia de

expandir atividades em países que, de acordo com o governo estadunidense,

mantêm “regimes restritivos”, como já aconteceu com Google Earth, Picasa

e Chrome, que começaram a funcionar no Irã em 2011 e na Síria em 2012

[período que ficou conhecido como Primavera Árabe].415 (ONCUBA, 2014,

tradução nossa).

Mas o primeiro artigo que alertou a Ilha sobre a ligação entre o Google e o

Departamento de Estado foi publicado pelo jornalista da imprensa oficial cubana Iroel

Sanchez no dia 1º de julho de 2014, logo depois da visita do corpo diretivo da transnacional.

Nele, Sanchez explica quem é a equipe e qual sua relação com o Departamento de Estado, a

partir dos vazamentos publicados pelo Wikileaks e critica a cobertura midiática do caso:

[…] Cohen e dois dos seus acompanhantes visitaram a colaboradora da

embaixada estadunidense mais mencionada nas conversas diplomáticas

secretas publicadas pelo Wikileaks, Yoani Sánchez. Os visitantes do Google

se abstiveram de falar em Cuba com a imprensa, tanto nacional como

estrangeira. Ao que parece, para garantir a primazia da informação à senhora

Sánchez. […] Os meios de comunicação também não falaram que Eric

Schmidt é presidente do grupo que coordena a New America Fundation416,

principal beneficiária dos fundos da USAID para programas “pró-

democracia” em Cuba e encarregada do projeto Commotion que o New York

Times revelou como destinado a Cuba. A New America Foundation recebeu

só em setembro de 2013, 4,3 milhões de dólares da USAID para desenvolver

projetos em Cuba durante três anos417 (SÁNCHEZ, 2014, tradução nossa).

Depois de uma nova visita do Google à Ilha no início de 2015, foi a vez do engenheiro

Karel Pérez Alejo, desenvolvedor de rede e professor universitário, alertar, durante entrevista,

para a “ingenuidade” de Cuba em relação ao Google:

[…] primeiro, não foi o Google que veio [a Cuba]; foi o Google Ideas, e veio

pela segunda vez. O Google Ideas, que está muito próximo ao Departamento

de Estado e, em particular, da Hillary Clinton […] por que eu faço essa

distinção entre o Google e o Google Ideas? Porque nessas duas visitas não

houve ninguém com um enfoque tecnológico, e ao que parece pelo que se

415 “La apertura de estos servicios a Cuba responde al interés de la compañíaenexpandirse a países que, según el gobierno estadounidense, mantienen “regímenes restrictivos”, como ya hicieron con Google Earth, Picasa y Chrome puesto sen marcha en Irán en 2011, y Siria en 2012.” 416 Cf. NEW AMERICA. Disponível em: <https://www.newamerica.org/our-people/eric-schmidt/>. 417 “[…] Cohen y dos de sus acompañantes visitaron en Cuba a la colaboradora de la embajada estadounidense más mencionada en los cables diplomáticos secretos filtrados por Wikileaks, Yoani Sánchez. Los visitantes de Google se abstuvieron de hablaren Cuba con la prensa, tanto nacional como extranjera. Al parecer, esta postura tuvo la intención de regalar la primicia informativa a la señora Sánchez. […] Tampoco los medios handicho que Eric Schmidt es chairman de la Junta de la New America Fundation, principal beneficiaria de los fondos de USAID para los programas “prodemocracia” en Cuba, encargada del proyecto Commotion que el New York Times reveló como destinado a nuestro país. New America Foundation recibió en septiembre de 2013 4,3 millones de dólares de la USAID para desarrollar proyectos en Cuba durante tres años.”

197

soube das conversas que aconteceram, não se falou em tecnologia, mas em

política tecnológica […] não podemos ser ingênuos, principalmente em

relação à visita do Google Ideas. Seria muito diferente se no lugar de seus

diretores, viessem os diretores do Google Glass, ou do Google Maps. Mas,

justamente, não foi a ala técnica do Google quem veio, mas a ala política,

que é uma extensão do Departamento de Estado. Se fosse o Yahoo Ideas

seria o mesmo critério, porque não são questões técnicas as que interessam a

eles. Repito: não se pode ser ingênuo418 (GOOGLE Ideas no es Google,

2015).

De acordo com Iroel Sánchez, durante a visita março de 2015, Eric Schimit, Brett

Perlmutter, Jared Cohen e Scott Carpenter (diretor adjunto do Google Ideas, que

diferentemente dos demais, viajava pela primeira vez à Ilha) estiveram novamente na UCI

para conversar com professores e alunos; mas também foram ao CUJAE e ao Joven Club. Ele

relatou em seu blog:

Durante o intercâmbio com os executivos do Google na UCI, foi exposto o

fato de que, apesar do desbloqueio de produtos como o Google Play para

Cuba, anunciado no final do ano passado [2014], ainda existem aplicativos

que ainda não estão disponíveis para a Ilha, além de serviços como o Google

Earth, Google Developers e Google Code, fundamentais para o

desenvolvimento de software […] Foi perguntado se o Google estaria

disposto a, por meio do Google Play, vender jogos eletrônicos a celulares

desenvolvidos pela UCI, ao que os diretores do Google responderam não ser

possível no momento. Professores da UCI também propuseram colaboração

em jogos eletrônicos para a reabilitação de funções visuais e um simulador

para treinar médicos na luta contra o ebola, coisas que poderiam se

desenvolver melhor com a ferramenta Google Glass, mas não se obteve

resposta concreta dos visitantes. Houve uma resposta positiva ao convite da

UCI para que o técnico do Google desse uma conferência em um evento de

software livre da Universidade em 2016. Uma professora da UCI também

perguntou como participar dos eventos científicos que o Google promove,

mas não obteve uma resposta concreta; algo que contradiz o fato de que os

visitantes elogiaram a qualidade dos graduados da UCI e da CUJAE, e

chegaram inclusive a dizer que trabalham com vários deles419. (SÁNCHEZ,

2015, tradução nossa).

418“[…] primero, que no vino Google; vino Google Ideas, y vino porsegundavez. Google Ideas, que estámuycercano al Departamento de Estado, y en particular a Hillary Clinton […] ¿Porquéhago la distinción entre Google y Google Ideas? Porque en esas dos visitas al país no ha venido nadie con un enfoque tecnológico, y al parecer por lo que ha trascendido de las conversaciones que ha habido, no se ha hablado de tecnologías i no de política tecnológica. […] no podemos ser ingenuos, sobretodo en este caso de la visita de Google Ideas. Sería muy diferentes i en lugar de sus directivos, hubieran venido los de Google Glass, o los de Google Map. Pero, justamente, no fue el ala técnica de Google quien vino, fue el ala política, que es una extensión del Departamento de Estado. Si fuera con Yahoo Ideas sería el mismo criterio, porque no son cuestión es técnicas lo que les interesa. Ter epito, no se puede ser ingenuo.” 419“En el intercambio de los ejecutivos de Google en la UCI salió a la luz el hecho de que a pesar del desbloqueo de productos como Google Play para Cuba, anunciado a fines del pasado año, hay aplicación es allí aún no disponibles para la Isla, además de servicios como Google Earth, Google Developers y Google Code, fundamentales para el desarrollo de software, que siguen siendo inaccesibles desde IPs cubanas.Se habló además de si Google estaría dispuesta, a través de Google Play, a vender videojuegos para móviles desarrollados en la UCI, cosa que los de Google dijeron por el momento no es posible. Profesores de la UCI también propusier on colaboración en videojuegos para rehabilitación de funciones visuales y un simulador

198

Assim como a visita anterior, viagem de março de 2015 ocorreu pouco antes de um

outro momento histórico: a visita de Barack Obama à Ilha, a primeira visita oficial de um

presidente estadunidense em 88 anos.

A reabertura das embaixadas cubana e estadunidense nos respectivos países ocorreu

no segundo semestre de 2015, gerando um fluxo de trocas entre diplomatas, artistas e

políticos. Foi esta profusão inédita de intercâmbios que possibilitou o primeiro projeto

concreto do Google na Ilha, a abertura de uma espécie de “espaço Google”, no Estúdio Kcho

Museo Orgánico Romerillo420. O espaço do artista plástico Alex Leyva, conhecido como

Kcho, leva o nome do bairro popular de Havana em que está situado, Romerillo, e tem como

objetivo declarado popularizar o acesso à arte na comunidade local. Em 2015, o artista quis

compartilhar a internet ADSL à qual tinha direito421, de maneira livre e gratuita com a

população do bairro. Com o tempo, um acordo com a empresa estatal de comunicação

garantiu a expansão do serviço oferecido pelo artista através de um spot wi-fi, o primeiro

gratuito de toda Cuba. O Google não faz parte do nascimento do espaço, mas ainda assim,

desde março de 2016, tem seu logotipo destacado ao lado do nome do museu.

Existe uma anedota (não se sabe se verdadeira ou não) em torno da parceria entre

Kcho e Google: o artista, de passagem por Washington para a reabertura da embaixada

cubana nos Estados Unidos, teria encontrado por acaso com Brett Perlmutter – que acabara de

assumir o comando da missão do Google para Cuba – e brincado sobre a dificuldade de se

conectar ao wi-fi do hotel. “Nem na capital dos Estados Unidos a internet funciona direito”,

teria dito Kcho. Aproveitando a descontração, o artista teria aberto a discussão sobre a

possibilidade de um apoio logístico por parte da transnacional para seu espaço cultural.

para entre narmédicos en el enfrentamiento al ébola que pudieran desarrollar sem ás con la herramienta Google Glass pero no obtuvieron respuesta concreta de los visitantes al respecto. Sí hubo respuesta positiva a la invitación de la UCI para que un técnico de Google imparta una conferencia en un evento de software libre de la Universidad el próximo año. Una profesora de la UCI les preguntó cómo participar en los eventos científicos que convoca Google pero no obtuvo una respuesta concreta; algo contradictorio con el hecho de que los visitantes elogiaron la calidad de los graduados de la UCI y la CUJAE, e incluso dijeron que tienen trabajando varios de ellos.” 420 Cf. PRESS, 2016. 421 Como já comentamos, alguns profissionais, como médicos, jornalistas e artistas tinham a possibilidade de ter uma conta ADSL em casa, com um número limitado de horas de conexão por mês.

199

Ilustração VI: Alex Leyva (Kcho) e Brett Perlmutter no pátio do Museu em Havana,

março de 2016. Fonte: Ramón Espinosa / AP

Em troca do logo na fachada do Espaço Kcho, a empresa do Vale do Silício doou 100

Google cardboards, ou máscaras de papelão, que, conectadas a um smartphone, podem

simular a experiência da realidade virtual; duas câmeras para a realização de transmissões ao

vivo pela internet (streaming); 20 telefones Google Nexus – obsoletos, uma vez que naquele

momento, a geração seguinte do aparelho, o Google Pixel, já estava em circulação –; e 20

Chromebooks com 100GB de armazenamento na nuvem, ou seja, computadores que só

funcionam conectados à internet por não possuírem memória interna. Um "computador com

respiração artificial422", retomando a acertada expressão do jornalista Javier Martín, do diário

espanhol El País.

Como podemos avaliar essa doação de aparelhos que não funcionam no contexto

cubano ou que funcionam de maneira limitada? Como se explica que uma empresa do porte

do Google faça uma doação de estreia em um país com produtos obsoletos? Colocamos essas

perguntas à diretora de comunicação do museu, Leysi Rubio, durante uma entrevista

concedida em Havana, em 2016. De acordo com ela, a doação discreta é apenas uma

demonstração das parcerias futuras que a empresa ainda pode realizar com Cuba. Ela fez

questão de lembrar que, para o Google, este é um passo importante e muito difícil, já que o

embargo financeiro e comercial coloca a empresa em uma batalha jurídica intensa.

Mas enquanto as questões legais não se resolvem, o Google tem um muro inteiro de

propaganda 24/7em Havana. Ainda que a empresa fosse inexistente do ponto de vista jurídico

no país, essa parceria proporcionava, naquele momento, que ela povoasse o imaginário não

apenas de quem entra no Estúdio, mas de quem passa pela avenida que ladeia o terreno do

422Cf. MARTÍN, 2011.

200

espaço. Segundo Rubio, a empresa deve ajudar o país a “tirar blocos do muro do embargo”.

Ilustração VII: fachada do Estúdio Kcho, setembro de 2016

Foto nossa

A parceria não concretizou o relaxamento do embargo – não apenas porque o aporte

infraestrutural foi insuficiente, mas por causa do câmbio geopolítico proporcionado pela

eleição de Trump. Mesmo assim, consolidou-se na imprensa a ideia de que o Google estava

levando infraestrutura de conexão ao museu423, o que não é verdadeiro: apesar de a banda ter

sido aumentada depois da parceria, a conexão que era disponibilizada gratuitamente pelo

Espaço Kcho era providenciada pela ETECSA.

A partir de 2017, problemas judiciais – incluindo uma dívida importante de Kcho com

a ETECSA – tiraram o artista de circulação e o espaço se desarticulou. Na nossa última visita

à Ilha, em 2018, o acesso à internet estava sendo cobrado normalmente a partir da compra de

cartões nauta; e outras redes pirateavam o sinal vindo do museu, o que deixava toda a

conexão muito mais lenta. O museu estava vazio, com pedaços de obras antigas do lado de

fora do barracão do artista. Segundo a guia que nos acompanhou, o espaço estava preparando

uma nova exposição para o mês seguinte, mas não foi possível aferir que ela de fato tenha

acontecido.

Uma outra parceria do Google com a sociedade civil cubana resultou no lançamento,

no início de 2017, de um documentário de curtametragem em 3D sobre a história do poeta e

líder independentista cubano José Martí, intitulado NuestroMartí. O projeto foi fruto de uma

parceria com a Oficina del Historiador de la Habana424, o Museu do Bronx e a Fundação

Ford e faz parte de um acordo para levar uma réplica da estátua de José Martí, de Ann Hyatt,

exposta na entrada do Central Park (Nova York) para Havana. O curta está disponível na

423 Cf. NOWICKI; HANSSON, 2016. 424 Núcleo de recuperação e defesa do patrimônio histórico e é parte de um acordo com o Museu.

201

plataforma digital Google Arts&Culture, junto com obras de personalidades das artes

plásticas cubanas como Wifredo Lam, René Portocarrero e Tomás Sánchez425.

Ilustração VIII: participação do Google na Parada LGBTQI+ de Havana.

Foto: Sara Kendall

Em maio de 2018, o Google participou da Parada LGBTQI+, em Havana, organizada

pelo Centro Nacional de Educação Sexual de Cuba (Cenesex). Uma extensa faixa com o

nome da empresa foi carregada por alguns militantes, que apareceram sorridentes nas fotos,

mas surpreendeu de maneira negativa outros ativistas. Para a artista e ativista negra e lésbica

Mirna Dickson era inadmissível que a empresa se promovesse às custas de um evento e uma

luta que ela não fomenta financeiramente: “Eu vou pedir nova reunião com Mariela Castro

[deputada da Assembleia do Poder Popular, presidenta do Cenesex e filha de Raúl]. Não é

possível que o Google ganhe visibilidade com as nossas causas sem nenhuma ajuda efetiva

aos ativistas que de fato lutam no dia a dia por direitos iguais para a comunidade426”, protesta

Dickson.

Depois de estar presente no museu, na periferia de Havana; no audiovisual, com o

curta sobre Martí e apoiando marchas por direitos humanos na Ilha, o Google mirou a moda,

outro bastião da cultura. Em 2018, a empresa assinou toda uma coleção com a marca de

roupas Clandestina427. A grife cubana existe desde 2015 e foi a primeira a ter um site para

vender seus produtos. Já na primeira coleção, a loja usou como mascote o dinossauro

425 Cf. GOOGLE y la Oficina del Historiador de La Habana presentan un documental sobre José Martíen 3D, 2017. 426 Conversa informal com a autora da tese. Havana: dez 2018, tradução nossa. 427 Cf. <https://clandestina.co/>.

202

(Clandes-dino) que aparece no Google Chromea cada vez que a internet cai, uma alusão

ideologicamente carregada aos obstáculos que a Ilha enfrenta para normalizar sua conexão.

A ideia das criadoras, a cubana Idania Del Río e a espanhola Leire Fernández, que

desenham as roupas em Cuba, mas produzem e despacham os produtos dos Estados Unidos,

chamou a atenção do Google. Em novembro de 2018, eles se uniram para assinar juntos a

coleção País em construcción. “Para nós, Clandestina representa o que é possível fazer em

Cuba (...) Gostamos muito do que elas fazem com o dinossauro do Chrome e o trabalho delas

se ajusta muito naturalmente à conexão que estamos tentando estabelecer aqui”, disse a chefe

de marketing do Google em Cuba, Susanna Kohly Jacobson428 (GARCÍA, 2018), funcionária

da transnacional desde 2014.

IlustraçãoIX: mascote da marca Clandestina

fonte: site Clandestina

O que o Google fez até 2018 foi se legitimar a partir de ações culturais, colocar em

funcionamento seu cool fator, marca de empresas “start-ups” estadunidenses, símbolos do

capitalismo financeirizado do Vale do Silício. É essa sagacidade na atuação dentro do

território que transforma a participação ativa na vida cultural local em ações políticas

subjetivas, em contato direto com a sociedade civil, com pouca influência estatal.

428 “Para nosotros, Clandestina representa lo que es posible hacer en Cuba (...). Nos gusta mucho lo que hacen con el dinosaurio de Chrome y su trabajo se ajusta muy naturalmente a la conexión que tratamos de establecer aquí”.

203

Ilustração X: Brett Permutter, Eric Schmidt e Mayra Arevich Marín, dezembro 2016.

Fonte: Radio Rebelde

204

Linha do tempo do Google em Cuba

205

206

Do ponto de vista institucional, o primeiro contrato do Google com Cuba foi assinado

em 12 de dezembro de 2016 por Eric Schmidt e Mayra Arevich Marín, presidenta da

ETECSA. Brett Perlmutter também estava presente. O acordo possibilitou a instalação de

servidores do Google na Ilha, o Google Global Cache, colocado em funcionamento em abril

de 2017429. Os servidores locais aprimoraram a velocidade e a qualidade da conexão, o que

melhorou, por exemplo, o acesso da população ao YouTube. Aquele acabou sendo o primeiro

e único contrato formal entre uma empresa de tecnologia estadunidense e o Estado cubano.

Mas os contatos entre Havana e a empresa seguem frequentes, ainda quea reaproximação

diplomática tenha esfriado com a vitória de Donald Trump:

O resultado, anunciado no dia 16 de junho de 2017430, foi uma política

composta por algumas poucas novas sanções econômicas, recrudescendo o

embargo camuflado por uma efusiva retórica remanescente da Guerra Fria,

mas que deixava a maior parte das iniciativas tomadas por Obama

intocada431. (LEOGRANDE, 2017, tradução nossa).

Apesar deste arrefecimento na reaproximação entre os inimigos históricos, o primeiro

semestre de 2018 testemunhou câmbios significativos para a Revolução Cubana. O primeiro

deles foi a saída dos Castro do comando formal do país. A eleição de Miguel Díaz-Canel, ex-

vice-presidente ao cargo de chefe do Executivo do país, marcou uma importante transição

simbólica no governo revolucionário432. Eleito aos 57 anos (jovem para o padrão octogenário

da Revolução), Díaz-Canel protagonizou a primeira campanha presidencial por redes sociais

da história do país, amparada no paradoxal slogan #somoscontinuidad.

Ainda que o prosseguimento da Revolução fosse o mote institucional da nova

presidência, Canel entendeu a importância de mostrar à população avanços na área

tecnológica, barateamento da conexão e certa abertura no diálogo com empresas estrangeiras.

Em 4 de junho de 2018, Eric Schmidt e o ex-senador republicano Jeff Flake fizeram uma

visita de 24 horas à Ilha. Na breve passagem, reuniram-se com o novo presidente e os

ministros das Relações Exteriores e das Comunicações, Bruno Rodríguez e Jorge

LuisPerdomoDi-Lella, respectivamente. Também esteve presente nas reuniões o mais antigo

diplomata estadunidense em Cuba, Philip Goldberg433.

429 Cf. GOOGLE Global Caché ya está disponible en Cuba, 2017. 430 Dia da publicação do primeiro memoradum sobre as políticas de Trump previstas para Cuba. Cf. EUA, Fact Sheet on Cuba Policy, 2017. 431 “The result, announced on June 16, 2017, was a policy composed of a few new economic sanctions tightening the embargo cloaked in fiery rhetoric reminiscent of the Cold War, but leaving most of Obama’s initiatives untouched”. 432OLIVEIRA, Vanessa. Cuba: reinvençãoouarranjoburocrático? Disponível em: <https://outraspalavras.net/sem-categoria/cuba-reinvencao-ou-arranjo-burocratico/>. Acesso em: 25 mar. 2019. 433 Cf. FRANK, 2018.

207

“Tivemos uma boa reunião com o presidente Díaz-Canel. Estamos esperançosos de

que no futuro tenhamos mais conectividade, mais viagens e mais reuniões com cubanos434”

(tradução nossa), disse Flake, em uma entrevista coletiva antes de deixar Havana. De acordo

com Díaz-Canel, foi nessa ocasião que o presidente e a empresa firmaram quatro memorandos

de entendimento435 assinados também pela Universidad de las Ciencias Informáticas,

Infomed, pelo Ministério da Cultura e pela Oficina del Historiador de La Ciudad de La

Habana. O conteúdo dos memorandos não veio a público, apesar de especulações

principalmente da mídia anticastrista, de que Cuba teria assinado cláusulas se comprometendo

com a liberdade de expressão na internet436.

Ilustração XI: Díaz-Canel em reunião no escritório do Google, em Nova York.

Fonte: Cubadebate

Poucos meses depois, em setembro de 2018, Díaz-Canel devolveu a visita. Em Nova

York, o presidente cubano se reuniu com a direção do Google, no escritório da empresa. Além

do Google, estiveram presentes na reunião representantes de outras companhias de tecnologia

e comunicação: VaynerMedia, Connectify, Mapbox, Virgin Group, AirBnB, Revolution,

Twitter, Microsoft, Bloomberg e Cresta. A reunião foi um convite de Eric Schmidt aDíaz-

Canel, que viajou acompanhado do chanceler Bruno Rodríguez Parrilla, o Ministro do

434 “We had a good meeting with President Diaz-Canel. ... We are hopeful for the future if we can have more connectivity, more travel, more meetings with Cubans”. Idem. 435O memorando de entendimento ou MOU (Memorandum of understanding) é um primeiro passo para a formalização de um documento jurídico mais elaborado como um contrato social. Serve para alinhar entre duas ou mais partes os termos e detalhes de um acordo, assim como deixar claro direitos e deveres dos envolvidos. 436 Cf. TORRES, 2018.

208

Comércio Exterior, Rodrigo Malmierca Díaz, e o Ministro das Comunicações, Jorge Luis

Perdomo Di-Lella437.

Em uma conversa off the record com funcionários dos Ministérios das Relações

Exteriores e das Comunicações, em Havana, em dezembro de 2018, nos inteiramos de que um

dos pedidos da empresa durante a conversa em Nova York foi o investimento na compra

maciça de smartphones – segundo as empresas, devido ao seu potencial “empoderador”. A

sugestão já havia sido feita em 2015 por Brett Perlmutter, durante um encontro com

jornalistas do site OnCuba, desta vez sob um discurso de praticidade e visão de futuro:

“Muita gente nos vê apenas como um buscador, mas somos uma das empresas

de maior infraestrutura no mundo e podemos fazer com que a infraestrutura do

país cresça. Cuba tem a grande oportunidade de saltar diretamente à telefonia

móvel, como estão fazendo os países da África, sem passar por todo o

caminho do cabeamento438.” (EMPRESAS norteamericanas exploran

oportunidades en Cuba, 2015, tradução nossa.).

Em 29 de março de 2019, Google e ETECSA assinaram um novo memorando de

entendimento para, segundo a nota oficial enviada à imprensa:

(…) começar a negociação de um posterior acordo de serviço de intercâmbio

de tráfego de internet (conhecido tecnicamente como peering), com o

objetivo de melhorar a qualidade do acesso aos conteúdos da internet. A

intenção de trabalho colocada no Memorando de Entendimento será

implementada quando existirem as condições técnicas necessárias. A

implementação deste serviço (...) faz parte da estratégia da ETECSA para o

desenvolvimento e informatização do país. A este Memorando entre

ETECSA e o Google, antecede a sanção e realização do acordo do Google

Global Cache, assinado em dezembro de 2016 e inaugurado em abril de

2017, com bons resultados439 (NOTA DE PRENSA conjunta ETECSA-

Google para anuncio de firma de Memorándum de Entendimiento 28 de

marzo del 2019, 2019, tradução nossa).

Além da nota disponível no site da ETECSA, não foi possível acessar mais nenhum

documento relacionado ao conteúdo do Memorando de Entendimento.

Posto o cenário cubano de comunicação e desenvolvimento de tecnologias a partir das

estratégias e táticas que interagem no seio da sociedade, entendemos que a atuação do Google

437 Cf. HERNÁNDEZ; LÉON; ROBBIO, 2018. 438 “Mucha gente nos ve solo como el buscador, pero somos una de las empresas de infraestructura más grande del mundo y podemos hacer que crezca la infraestructura del país. Cuba tiene la gran oportunidad de saltar en su infraestructura directo a móvil sin pasar por todo el camino del cableado, como están haciendo los países de África.” 439 “(…) comenzar la negociación de un posterior acuerdo de servicio de intercambio de tráfico de Internet (conocido técnicamente como “Peering”), con el objetivo de mejorar la calidad de acceso a los contenidos de Internet. Esta intención de trabajo contenida en el Memorándum de Entendimiento, será implementada cuando las condiciones técnicas así lo permitan. La implementación de este servicio de intercambio de tráfico de Internet, forma parte de la estrategia de ETECSA para el desarrollo y la informatización del país. A este Memorando entre ETECSA y Google le antecede la firma y puestaenmarcha del servicio de Google Global Cache, firmado en diciembre del 2016 y en funcionamiento desde abril de 2017, con buenos resultados”.

209

– cuja natureza privada e virtual permite um alinhamento dinâmico com o Departamento de

Estado, ainda que não haja atrelamento formal – denota um interesse, ao menos parcial, de

apropriação das táticas endógenas da sociedade cubana para os interesses geopolíticos do

vizinho Estados Unidos.

Ainda que a empresa não tenha conseguido incidir diretamente sobre as táticas de

conexão da sociedade, ela conseguiu performar até o momento uma penetração cultural em

Cuba, por meio de parcerias com organizações não necessariamente relacionadas ao setor

tecnológico. Esta forma de atuação corrobora nossa tese de que o Google é muito mais do que

uma empresa de tecnologia, mas uma espécie de máquina de colonização cultural, que detecta

e potencializa na sociedade civil do país-alvo possibilidades de subversão da ordem

econômica e política. Uma das evidências é que a eleição de Donald Trump, por exemplo,

embora tenha arrefecido qualquer possibilidade de acordo formal entre Washington e Havana,

não reduziu a presença do Google entre a sociedade, muito pelo contrário. Foi sob este

contexto que visitas simbólicas e memorandos de entendimento mais precisos foram

assinados, deixando claro o quanto o Google é um agente estratégico que prioriza a incidência

tática, mais do que a estratégia.

Isso faz da empresa uma força poderosíssima porque, em termos narrativos, os seus

interesses geopolíticos se camuflam sob os interesses particulares da própria sociedade. Em

outras palavras, o Google atua na geopolítica com técnica publicitária: cria desejos no

público-alvo para que a própria sociedade cobre das autoridades estatais a realização dos

interesses políticos e econômicos da empresa, interesses correspondentes à ideologia

geopolítica de seu país de origem.

210

6 – CONCLUSÃO

Em 2013, Eric Schmidt e Jared Cohen publicaram um livro, intitulado “A nova era

digital440”. O volume traz a palavra “Futuro” nos títulos de todos os capítulos e traça parte da

visão ideológica – que eles próprios enxergam como técnica – que o Google tem do que virá.

E, claro, do papel que a companhia, seus diretores e mesmo concorrentes, terão na condução

da humanidade para o amanhã. O que é curioso sobre as empresas do Vale do Silício é que

elas parecem de fato acreditar em seu próprio discurso. Elas são as portadoras de um bem

para a humanidade, que só não é neutro, porque é um bem. E qual o problema de ganhar

algum dinheiro fazendo o bem?

O futuro, na visão do Google é um Google muito maior, dono do monopólio não só de

toda a informação do mundo, mas do “bem”. Claro que no mundo físico – o livro é inteiro

construído em torno dessa dicotomia entre mundo físico e mundo virtual –, nós

permaneceremos sujeitos às circunstâncias da vida, às opressões cotidianas, às guerras, à

pobreza, à fome, ao que sobra da história depois que ela termina, para lembrar um dos

paradigmas ideológicos do neoliberalismo. Mas a essas circunstâncias do mundo físico, os

diretores do Google dão um nome curioso: “eventualidade do nascimento”, que eles explicam

assim: “alguns nascem ricos em países ricos, a maioria nasce pobre em países pobres”. O

futuro do Google é moral, dividido entre o que há de bom e o que há de mau.

O virtual será o lar do que é bom, do “empoderamento”, da “liberdade” (de consumo e

expressão, as únicas que existem), “eficiência”, “oportunidades”. O Google já se vê lá no

futuro. E talvez por isso se sinta impelido a levar o futuro ativamente para o mundo atrasado.

Qual o problema de reverter uma legislação nacional ou fazer lobby pela sonegação fiscal?

Nós oferecemos e-mail de graça! Por que não cruzar todos os seus dados e vender

conhecimentos sobre você que nem você mesmo conhece ao mesmo governo que mandou às

favas todas as regras de engajamento bélico, instituiu uma masmorra oficialmente livre de

direitos humanos em Guantanamo, vem declarando guerras imperialistas de extração com

base em argumentos falaciosos e é comandado por um sujeito que instituiu campos de

concentração para crianças imigrantes? Se você não for terrorista, não tem com o que se

preocupar. Só que quem define terrorista, somos nós, o endogrupo.

440 Cf. SCHMIDT, Eric; COHEN, Jared. The New Digital Age: Reshaping the Future of People, Nations and Business.

211

Nós discordamos de tudo isso. Como mostramos ao longo deste trabalho, a ideia de

que a internet é imaterial é um discurso até ingênuo, que parte de uma leitura não-dialética, a-

histórica, da realidade. Como podem o mundo virtual e o mundo real serem filos

absolutamente distintos em um mundo no qual presidentes são eleitos por WhatsApp? Se são

reinos tão distintos, por que Edward Snowden não pode voltar aos Estados Unidos? Por que

Julian Assange está preso? Afinal de contas, a atuação dessas pessoas só ocorreu no mundo

virtual. Mas discordamos mais ainda que o Google é um objeto do futuro, que se adiantou em

nascer para pavimentar a estrada dos tijolos amarelos do fim da luta de classes.

O Google é produto do seu tempo, perfeitamente coerente com o momento histórico

que o capitalismo atravessa. A reconfiguração geopolítica que acontece no pós-crise

financeira de 2008 vem redefinindo também as relações de poder na pirâmide global, não só

entre nações, mas entre o público e o privado. Desde que estourou a bolha dos subprimes e,

em detrimento da população em geral, as grandes democracias liberais optaram por salvar os

agentes causadores do caos – as elites financistas que, há anos, utilizavam o endividamento

dos mais pobres como uma máquina de fazer dinheiro por meio da atividade especulativa e da

maquiagem financeira –, o grande capital privado passou a experimentar um protagonismo

geopolítico inédito. O receituário do arrocho – que fez Estados ao redor do mundo cortarem

todos os benefícios sociais, passando a conta da farra especulativa do andar de cima para o

debaixo pagar – tornou-se regra sagrada. FMI, agências de notação de risco (as mesmas que

avalizaram irresponsalvemente os papéis podres cuja circulação gerou a crise), grandes gurus

do capitalismo financeiro, a mídia corporativa... Todos propagaram à exaustão o vocábulo

incontornável do pós-crise: austeridade. O curioso é que a palavra-solução para o colapso

financeiro não vem do reino da economia. O que se propôs não foi uma solução técnica (como

seus próprios defensores pregam) ou política, mas moral, que responsabiliza o corpo da

sociedade pelos excessos dos mais ricos. Afinal, quem há de ser contra a austeridade, se os

antônimos de “austero” no dicionário são “tresloucado”, “alienado”, “aloprado”? Só

irresponsáveis.

O pós-2008 é uma era de inacreditável cinismo, em que as consequências da

insustentabilidade crônica de uma ordem econômica baseada na produção de excedentes, num

mundo que parece ter acabado de se descobrir finito, são cruelmente transplantadas para os

pobres, as maiores vítimas deste mesmo sistema. Não importa que mineradoras utilizem

lençóis freáticos para o transporte de ferro; quando falta água, o discurso oficial é que o

cidadão exagera no banho. Não importa que os fabricantes de eletroeletrônicos façam da

produção excessiva de lixo uma política econômica ao embutir em seus produtos um

212

dispositivo de auto-destruição que se convencionou chamar de “obsolescência programada”; a

poluição é culpa de quem não separa o lixo. Os exemplos poderiam preencher dezenas de

páginas. Mas o que nos interessa aqui é que, neste contexto, dentro desta moldura ideológica,

as gigantes do Vale do Silício viram agentes geopolíticos, imiscuindo o velho imperialismo

estadunidense de uma atmosfera “libertária”, temperada de cool factor. Já ao término do

primeiro capítulo deste trabalho, principalmente depois de analisarmos a trajetória de Jared

Cohen, restavam poucas dúvidas acerca da hipótese de que “o Google é um agente

neocolonialista, que se disfarça sob o manto de portador do progresso tecnológico para impor

formas sociais, econômicas e políticas alinhadas não apenas a seus próprios interesses, mas

aos interesses externos dos Estados Unidos, sejam eles econômicos ou geopolíticos”. A

atuação das FANG corroboram essa perspectiva e as colocam em plena consonância com o

cinismo deste mundo pós-2008, em que os coturnos são frequentemente substituídos por tênis

desamarrados, mas continuam pressionando os pescoços dos mais vulneráveis.

E restam poucos pescoços sem bota nos dias de hoje. Cuba é um deles. É uma mina de

ouro para a extração de dados; dados exóticos, de uma natureza inédita, cultivados durante 60

anos no laboratório da privação criado pelo embargo. Mas não é apenas uma fazenda virgem

de dados, prontos a ser vendidos a peso de ouro. Cuba é um celeiro de digital labor, um lugar

que já comprovou sua capacidade criativa na adversidade e pode oferecer caminhos inéditos

de expansão do modelo de negócios do Google. E mais do que isso, se o projeto econômico

da colonização de dados é o crescimento infinito, o teto de sua perspectiva social é o

monopólio de todas as relações sociais. Como qualquer perspectiva totalizante, a lógica do

sistema depende da inexistência de exceções.

Não podem haver meios alternativos de lidar com a Internet – que são justamente o

trunfo da população cubana na luta contra a desconexão. Porém, o trunfo da população pode

se tornar uma pedra no sapato do governo cubano, não apenas por conta de episódios internos

como a guerra dos emails, a disputa mercadológica entre paquete e mi mochila ou a

“legalização proibitiva” da Snet, mas também porque a alternatividade traz uma nova camada

de pressão pela adequação ao método hegemônico de lidar com a comunicação do século

XXI, baseado na geração, extração e tratamento de dados. Como a macroestratégia do

imperialismo incide sobre a estratégia cubana (tática em relação ao primeiro), que tem

dificuldade em determinar os rumos das táticas populares de conexão; como a escassez de

apoio internacional ao projeto cubano freia a possibilidade de um projeto não-alinhado de

promoção da conectividade; e como há evidente demanda popular pela expansão do acesso,

parece que a Revolução não tem muitas alternativas a abrir-se à conectividade proposta pelas

213

FANG. Além de ser uma maneira de conectar a população rapidamente e transformar as

companhias estadunidenses em lobbystas pelo afrouxamento do embargo, a abertura acaba

por oferecer uma contrapartida capaz de mitigar os impactos sociais, políticos e econômicos

internos gerados pela inevitável oposição entre o poder estatal e a população no que diz

respeito ao uso endógeno da internet. O governo certamente calcula também que o custo

(tanto político quanto econômico e social) de barrar a entrada dessas empresas talvez seja

maior do que o de tentar uma “convivência pacífica”. Corrobora-se então nossa hipótese de

que o governo não é ingênuo face ao coolonialismo, mas faz uma escolha pragmática, baseada

na análise de uma conjuntura que não oferece outros caminhos de conectividade.

Uma das perguntas norteadoras deste trabalho era: como devemos pensar a atuação da

FANG no cenário político do Sul global a partir da experiência cubana com o Google?

Acreditamos que Cuba, mais uma vez, é um território em disputa. A mistura de formação

socialista com asfixia econômica fez com que cubanas e cubanos – de forma reativa, como

impõe o limite da tática – conseguissem entrar na era da comunicação em rede sem gerar

dados; ou seja, sem transformar relações sociais em commodities. Cuba, uma ilha que se

consolidou no imaginário da esquerda como símbolo de resistência e solidariedade

internacionalista, que alcança com os olhos a ponta de Miami, ainda tem muito o que nos

oferecer. E nós, esquerda latinoamericana, a ela. É muito difícil prever (e não compartilhamos

do ímpeto futurologista dos diretores do Google) o que será dessa sociabilidade, conforme as

FANG cravem suas presas e suguem da Ilha toda sua tecnologia social, em formato de dados

a serem vendidos e compartilhados para fins de espionagem.

A balança parece pender mais para o lado do Império. Afinal, podemos ver que a

atuação do Google em Cuba é paciente e profunda. Não foi preciso chutar a porta, destituir

líderes ou aprofundar o embargo. As delegações do Google foram recebidas de bom grado em

Havana e o presidente cubano – mais jovem, fã de tecnologia, como se vendeu durante o

pleito que o elegeu – chegou a visitar o escritório da empresa em Nova York. Claro que a

esquerda sentirá uma certa decepção com o governo cubano, ainda que se esforce em

compreender a necessidade que o país tem de acelerar sua inserção no mercado global,

capacitando sua população para que ela siga competitiva e colaborando com avanços

tecnológicos pelo mundo, como tem sido há meio século. Mas muito mais importante do que

se decepcionar, é entender os efeitos que essas empresas terão a médio e longo prazo nas

economias do Sul global, nos comportamentos sociais e, consequentemente, nos cenários

políticos. Engana-se quem acha que a atmosfera cool do Google é incompatível com as

214

incrivelmente toscas faces públicas de um Donald Trump, um Jair Bolsonaro ou um Rodrigo

Duterte.

Estava incompleta nossa hipótese de que o Google construiu, em parceria com o

Departamento de Estado, uma forma de intervenção que altera a estratégia de Washington

para influenciar a política cubana, fomentar uma troca de regime etc. A relação do Google

com o governo dos EUA vai muito além de Cuba. A gigante do Vale do Silício não se vê

como um parceiro do Departamento de Estado, mas – de acordo com o próprio Jared Cohen

em já citada entrevista à Foreign Policy – como algo maior do que qualquer governo, capaz

de produzir e reproduzir processos colonizatórios e imperialistas que não somente ajudam a

assegurar a hegemonia do Império, mas, acima de tudo, criam um novo modelo de exploração

capitalista. Ou sjea, o Google é uma organização conservadora: trabalha pelo aprofundamento

e atualização de um sistema econômico capitalista financeirizado, reforçando a estrutura

geopolítica que garante os Estados Unidos como uma potência acima das demais nações,

dentro de uma moldura ideológica neoliberal, em que o Estado deve se restringir ao papel de

facilitador da lucratividade da iniciativa privada. O discurso é o Estado mínimo, mas na

prática, a dependência de Estados é total (por exemplo, o Google deposita parte considerável

de sua força de trabalho na concepção de caminhos sofisticados de evasão fiscal; o que seria

impossível se não houvesse incentivos estatais ou Estados dispostos a se converter em

paraísos fiscais).

O desenvolvimento da relação Google-Cuba no pós-Obama oferece uma evidência de

como a transnacional coloca em prática essa autoconcepção de agente supra-estatal. Se o

trumpismocoloca freio na reaproximação institucional com Cuba, ele pode oferecer o que

Cohen e Schmidt parecem almejar: a possibilidade de fazer diplomacia sem Estado. Trump

freia o governo, não o Google. A população cubana, duplamente insular, parece estafada do

isolamento. E as FANG se vendem muito bem como uma boia comunicativa em meio a um

mar de 60 anos de quase silêncio.

Mas “quase” é a palavra-chave dessa frase. Afinal, Cuba com ou sem telefone, com ou

sem internet, com ou sem comida, até, sempre foi capaz de apontar direções. Neste contexto

de aparente apropriação inexorável das formas de existência em sociedade pelo capitalismo, a

experiência cubana nos mostra, mesmo que de forma involuntária, caminhos de sociabilidade

sem comodificação. Precisamos aprender com isso. E, claro, entender, na nossa atividade

cotidiana, no nosso uso rotineiro das redes comunicativas da internet, que estamos em espaço

colonizado. Precisamos de independência. Precisamos descolonizar o espaço da Internet. E se

a neocolonização de dados reproduz, como vimos ao final do primeiro capítulo, quase todas

215

as características da colonização clássica, precisamos buscar o enfrentamento numa

interseccionalidade com as lutas e teorias decoloniais. Os estudos sobre tecnologia precisam

se encontrar com Angela Davis, com Franz Fanon, com Huey Newton, com Malcolm X, com

Achile Mbembe, com Che Guevara e aí por diante. Precisamos saber que não somos dados,

somos transformados em dados por um processo colonalista.

Este é o processo com que precisamos romper, sem perder de perspectiva que o

próprio meio é resultado e gerador do colonialismo. Não sejamos ingênuos, a internet é fruto

do complexo industrial-militar dos Estados Unidos. Mas, até aí, o idioma em que você lê estas

palavras também é uma exportação colonial. É possível subvertê-los, desde que nunca saia da

nossa perspectiva o fato de que tanto o meio digital quanto o idioma que falamos (que é

também um meio por sua vez) não são neutros. Eles tem história e é conhecendo sua história,

seus modos de reprodução e as disputas que se organizam por trás dos discursos ideológicos –

os mesmos que buscamos desnudar ao longo desta tese – que conseguiremos subvertê-los.

216

7 – REFERÊNCIAS BIBLIOGRÁFICAS

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