Sparte et Athenes

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Diversité du monde grec Contenu du cours : Athènes et Sparte : les deux plus grandes cités (début du semestre). Comparaison entre deux modèles qui ont été considérés comme tels dès l’antiquité. Les athéniens avaient conscience de vivre dans une cité très différente de celle de Sparte et ces deux modèles se répondent en se critiquant les uns les autres. Servent aussi de modèles jusqu’à aujourd’hui, car aujourd’hui siècle des idéologies, donc on insistera sur la postérité des modèles athéniens et spartiates jusqu’à aujourd’hui. On comprendra alors pourquoi ces deux modèles sont très controversés. On ira également au nord, royaume de macédoine, ses transformations, l’organisation politique, sa civilisation. A l’inverse, nous irons au sud, où se situe la Crète. La crête dès l’antiquité grecque a été considéré comme une région à part, avec des institutions qui ressemblent à celles de sparte mais également de profondes originalités, notamment en termes de mœurs. Si on a le temps, on verra l’exemple d’une coté coloniale. Intro : la postérité des modèles spartiates et athéniens Notions : institutions, mœurs, modes de vie de ces cités, pour définir ce qu’est, au minimum, une cité grecque. Athènes a gardé l’image d’une cité éprise de liberté, c’est-à-dire une cité dans laquelle les habitants avaient le droit de faire ce qu’ils voulaient, en matière d’éducation, de vie familiale, et une cité dans laquelle n’importe quel citoyen possédait une liberté de parole théoriquement totale. L’idée la plus intimement liée à Sparte est celle de la soumission de l’individu à l’Etat auquel il appartient. Dès l’antiquité, on considérait que l’individu n’était rien par rapport à la cité, à l’Etat qui est vu comme prioritaire. Conception qui a des conséquences très pratiques, concrètes : ils étaient soumis à un mode de vie imposé, contrôlé par l’Etat, de la naissance à la mort. De plus, il y a soumission de la majorité des Hommes (Hilotes) à une

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Diversité du monde grec

Contenu du cours :

Athènes et Sparte : les deux plus grandes cités (début du semestre).Comparaison entre deux modèles qui ont été considérés comme tels dèsl’antiquité. Les athéniens avaient conscience de vivre dans une citétrès différente de celle de Sparte et ces deux modèles se répondenten se critiquant les uns les autres. Servent aussi de modèlesjusqu’à aujourd’hui, car aujourd’hui siècle des idéologies, donc oninsistera sur la postérité des modèles athéniens et spartiatesjusqu’à aujourd’hui. On comprendra alors pourquoi ces deux modèlessont très controversés.

On ira également au nord, royaume de macédoine, ses transformations,l’organisation politique, sa civilisation.

A l’inverse, nous irons au sud, où se situe la Crète. La crête dèsl’antiquité grecque a été considéré comme une région à part, avecdes institutions qui ressemblent à celles de sparte mais égalementde profondes originalités, notamment en termes de mœurs.

Si on a le temps, on verra l’exemple d’une coté coloniale.

Intro : la postérité des modèles spartiates et athéniens

Notions : institutions, mœurs, modes de vie de ces cités, pourdéfinir ce qu’est, au minimum, une cité grecque.

Athènes a gardé l’image d’une cité éprise de liberté, c’est-à-direune cité dans laquelle les habitants avaient le droit de faire cequ’ils voulaient, en matière d’éducation, de vie familiale, et unecité dans laquelle n’importe quel citoyen possédait une liberté deparole théoriquement totale.

L’idée la plus intimement liée à Sparte est celle de la soumissionde l’individu à l’Etat auquel il appartient. Dès l’antiquité, onconsidérait que l’individu n’était rien par rapport à la cité, àl’Etat qui est vu comme prioritaire. Conception qui a desconséquences très pratiques, concrètes : ils étaient soumis à unmode de vie imposé, contrôlé par l’Etat, de la naissance à la mort.De plus, il y a soumission de la majorité des Hommes (Hilotes) à une

élite (semblables) à Spartes. Ces hilotes (très nombreux), pouvaientêtre maltraités de façon quasi institutionnelle. 3ème idée donc : lanotion de violence. Utilisée dans l’éducation des enfants, dans lafaçon de traiter des hilotes, la violence est revendiquée commeutile. Pourtant, cette cité spartiate a été considérée dèsl’antiquité jusqu’au XXème siècle comme celle de l’égalité absolueentre les citoyens libres. Ils se désignaient eux-mêmes du terme de« semblables » parce-que en théorie il n’y aurait eu ni riches nipauvre, tous possédant la même quantité de terres et de récoltesdéfinie par la loi et tous ayant subi avant de devenir citoyen, uneéducation extrêmement rigoureuse et identique (c’est l’Agôgè =« dressage »). L’étude de spartes a donc toujours été idéologique :jamais neutre, on est pour ou contre. Les historiens jusqu’au XXème,ont toujours eu un regard orienté sur Sparte.

Traduction au XVIème siècle des vies (vie de Lycurgue) dePlutarque par le grand humaniste Amyot, qui connaît très viteun grand succès dans le cercle des humanistes puis au sein del’ensemble des lettrés de France. Et Montaigne déjà se prend depassion pour Sparte. Il était partisan, fanatique de Sparte, iladmire « l’excellente police de Lycurgue ».

Au XVIIIème siècle, les philosophes sont à la recherche d’uneconstitution idéale. Ces philosophes se tournent vers lesgrands modèles antiques, donc soit vers Rome ou Sparte.Rousseau dit de Sparte : « Lycurgue est un réformateur radicalqui a eu le courage de ses idées, qui a purgé sa propre citédes éléments pourris. » et « Sparte doit être sans arrêt citéeen exemple et … » c’est une « république de demi-dieu plutôtque d’hommes, tant leurs vertus semblent supérieures à celle del’humanité. » Rousseau était quand même gêné par le sortréservé aux hilotes, il justifie l’hilotisme ainsi : « il y atelles position malheureuses où l’on ne peut conserver saliberté qu’aux dépens de celle d’autrui, et où le citoyen nepeut être parfaitement libre que l’esclave ne soit parfaitementesclave. » Ca veut dire que Rousseau justifie l’existence deshilotes comme un mal nécessaire à l’épanouissement des citoyensà Sparte. Mais, 9000 citoyens et 300 000 esclaves environ. Au XVIIIème siècle, cela est un écho de ce que l’on lit dèsl’antiquité sous la plus d’Aristote, il justifie l’esclavage.Dès le IVème siècle AV JC, Aristote avait justifié l’esclavagede manière encore plus hypocrite : celui-ci pensait que

certains individus étaient pré destinés à devenir esclave,avaient besoin de cela.Au sein de cet aveuglement collectif, il y a un esprit pluslibre : Voltaire, qui écrit des choses différentes, c’est à peuprès la seule voix discordante. Il est très sévère enversSparte. Selon lui, Sparte n’avait rien apporté de bien à laGrèce, et il a condamné la pratique de l’hilotisme enexpliquant que l’égalitarisme des spartiates reposait surl’asservissement massif de l’essentiel de la population. Doncégalitarisme hypocrite. Voltaire comparait Sparte à unmonastère dans lequel les moines auraient le droit debrutaliser ou d’assassiner leurs esclaves.

Arrive la fameuse révolution française : c’est le point de vuede Rousseau qui va s’imposer. Lycurgue fait figure de grandlégislateur dont il faut s’inspirer. L’encyclopédie faitl’éloge de Lycurgue : « il avait compris comment on peut rendrel’homme heureux en lui donnant des habitudes qui semblentopposées à son intérêt et à sa nature. » Les encyclopédistesfrançais considéraient donc que la façon d’éduquer contrenature les enfants car elle avait réussi à créer une racesupérieur (Nazis au XXème siècle peuvent reprendre cesthéories).Plusieurs députés du tiers état demandent la création d’uneéducation à la spartiate. Par exemple le député de la Corrèzes’exprime ainsi : «  interrogeons Lycurgue…. », il met en avantla notion d’égalité, et ainsi une éducation imposée auxenfants. Des députés suggèrent la prise en charge par l’Etat del’éducation des enfants, l’établissement d’un système declasses d’âges et ils préconisent l’établissement d’un lienpersonnel entre les jeunes enfants et les ados qui les dirigent= rapports de types pédophiles. Font semblant de ne pas voir lemal pour ne voir que l’égalitarisme. Charles Delacroix propose« des exercices physiques pour garçons et filles, chantpatriotiques et danses patriotiques surveillés par un conseilde vieillards ». Cet homme demande aussi que l’on favorise lesrelations d’amitié entre jeunes et moins jeunes enfants. Unautre député recommande « faites leurs exécuter une sorte demarche guerrière… » = inculquer amour de la loi et de lapatrie. Robespierre : « Sparte brille comme un éclair dans desténèbres immense. ». Enfin, le grand théoricien de la

révolution radicale : Saint Just, a écrit « fragmentd’institutions républicaine » = « l’enfant, le citoyenappartiennent à la patrie, on doit les habituer à la vérité, aulaconisme du langage. Les enfants sont vêtus de toile danstoutes les saisons. Ils couchent sur des nattes et dorment 8h.Ils sont nourris en commun. Ils ne vivent que de racines, defruits, de légumes, de laitages, de pain et d’eau… » Arrive lachute de Robespierre (9 Thermidor), tous les projets éducatifssont balayés, on renonce au modèle spartiate et Athènesréapparaît, nouveau modèle.

Au XIXème siècle, c’est le modèle athénien qui s’imposepartout. La notion de liberté passe pour prioritaire. Au débutdu XXème siècle, retour des balanciers avec les théoriesd’extrême droite. Retour en force des idées de Spartiates.Maurice Barrès (penseur français d’extrême droite ultra-nationaliste), 1906 : « voici l’un des points essentiel duglobe (Sparte) où l’on essaya de construire une humanitésupérieure », il parle de « race chef ». ceux qui critiquentSparte : « esprit subalterne ».(Eurotas : fleuve qui coule dans la région de Sparte).En Allemagne, le régime hitlérien a ouvertement revendiquél’héritage spartiate pour plusieurs raisons. Les hitlerjugend(jeunesses hitlériennes) viennent directement de là.L’eugénisme, la notion de race supérieure (les spartiates sepensaient eux-mêmes comme des envahisseurs, venus du nord de laGrèce (la Doride) jusqu’au Péloponnèse et tout ça et ont soumisles grecs autochtones…) Gros parallèle entre les idées du XXèmesiècle qui correspondent à toute l’idéologie d’Hitler et cellesque l’on retrouve à Sparte. Dans les années 30, le chef du CNRSallemand s’appelait Helmut Berve et était sympathisant notoiredu parti nazi !! cet homme en 1937 a écrit un ouvrage consacréà Sparte appelé « Sparta » et il y écrit dans l’introduction :il fait un lien entre l’Allemagne de son époque et le régimespartiate, « éducation de la jeunesse, esprit de corps, formemilitaire de la vie, juste place assignée à chaque individuaprès une mise à l’épreuve atteignant à l’héroïsme, devoirs etvaleurs pour lesquelles nous (nazis) luttons aujourd’hui même,tout cela semble avoir trouvé dans l’antique Sparte uneréalisation exceptionnelle. » veut aider le régime Nazi aréformer l’éducation. = on a vu l’influence du modèle spartiate

sur le régime nazi, sur l’extrême droite, etc et donc qu’est-cequi a pu influencer les russes dans ce modèle spartiate :l’individu n’est rien par rapport à l’Etat. Le modèle spartiatea été repris par les nazis et en parti par les nazis maistoujours de manière partiale, chacun faisant de cet héritage dece qu’il veut. Il y a aussi les Ephores dans le modèlecommuniste.

En conclusion, on aura la tâche de proposer un commentaire demodèle spartiate neutre, aucun jugement de valeur car il serasuperflu. Analyser les motivations de Lycurgue en se plaçantselon leur point de vue. Ce modèle spartiate a toujours étéperçu avec un regard idéologique dont il s’agit aujourd’hui dese débarrasser.

Les hilotes

Groupe social qui illustre à merveille le contraste entre les 2cités, et notamment le contraste quant à la conception de cequ’est un citoyen à Sparte et à Athènes. Deux modèless’affrontent : dans le cas d’Athènes règne le modèle du citoyenen tant que paysan-soldat : l’écrasante majorité des citoyens(env. 30 000) d’Athènes était de petit propriétaire, de petitspaysans qui exploitaient eux-mêmes leurs terres et quicombattaient dans l’armée civique en temps de guerre pour unepériode limitée. La guerre c’était un devoir pour eux mais undevoir limité dans le temps de manière à ne pas les priver detravailler leur terre. On ne combattait qu’en été. A la saison,on défriche, on laboure. A Sparte, c’est très différent. A SPARTE LES CITOYENS n’avaientle droit de ne pratiquer aucune activité manuelle etcertainement pas celles consistant à cultiver la terre. Cestâches, le travail de la terre étaient considérées commedégradantes pour un homme libre, les spartiates estimaient quela seule activité noble et digne pour un citoyen était laguerre en temps de guerre et l’entrainement de guerre en tempsde paix. Leurs terres étaient cultivées par une populationservile qui portait le nom d’hilotes qui n’était pas àproprement parler des esclaves qui habitaient sur les terres

des spartiates (alors que les spartiates vivaient en villeconstituée de 5 bourgs, 5 Kômai). Dans cette même cité deSparte, le travail de la terre était donc confié à des non-citoyen tout comme l’artisanat (forgerons, les potiers, lescharpentiers… : toutes ces tâches étaient interdites auxspartiates).

Il y a trois façons de désigner la population de Sparte :Les laconiens : habitants de la Laconie, c’est-à-dire de larégion de Laconie. La Laconie comprends Sparte, le fleuveEurotas et puis des montagnes très sauvages, à l’est il y a leParnon, et à l’ouest le Taygète. Donc désignation au senslarge, libres comme non libres.Les Lacédémoniens : ce sont les habitants de Lacédémone. Termed’origine poétique pour désigner la ville de Sparte. Mais àl’époque classique, le terme désigne ceux qui combattent dansl’armée spartiate, il y a les spartiates eux-mêmes et deuxièmegroupe au sein des lacédémoniens : les Périèques. Ces dernierssont des hommes libres qui vivent en périphérie, aux marges dela cité, dans les terres fertiles, ils ne participent pas auxinstitutions spartiates. Et au sein de lacédémoniens, il y ales spartiates au sens stricte : l’élite de la cité, peunombreuse, à l’origine ils auraient été 9 000 mais au fil dessiècles leur nombre s’effondre : 3 000 pour finir à 1 200 Cesont ces spartiates qui se réunissent à l’Assemblée, eux seulspeuvent être désignés comme magistrats et envoient leursenfants subir la terrible éducation spartiate.

On revient aux hilotes : Donc à sparte les hilotes constituent la paysannerie, decondition servile, pas population esclave mais équivalent desserfs. Ce ne sont pas des esclaves mais sont de conditionsserviles en fait les hilotes sont à peu près équivalent desserfs du Moyen Age occidental. Dans la réalité, il existe un même idéal pour le citoyenathénien et spartiate, un but, qui est celui de se libérer dutravail manuel : les grecs disaient : Douléia : pour désignerle travail ou la condition d’esclave. Les athéniens yparviennent en recourant à des esclaves très nombreux à Athènes

: plusieurs centaines de milliers. Démétrios de Phalère : faitrecenser la population, peut-être 400 000 en -317Beaucoup de textes disent que même les paysans les + pauvres àAthènes avaient au moins un esclave.Leur idéal est le même mais l’objectif n’est pas le même : àAthènes, l’objectif est de participer à la vie politique, demener une activité politique. Tandis qu’à Sparte, c’est pours’entraîner à la guerre.Cet idéal est souhaité à Athènes, imposé à la loi à Sparte etétait tellement imposé à la loi à Sparte qu’il existait unemagistrature dont le but était de surveiller les citoyens et devoir s’ils ne commettaient aucune entorse aux lois spartiates,ce sont les Ephores, entre autres, qui surveillaient.

Origine de ces hilotes : L’origine est complexe car c’est unepopulation hétérogène, c’est une addition d’hommes de femmes etd’enfants issus d’origines variées.Il y a les hilotes de Laconie : ils ont été soumis par lesspartiates depuis l’arrivée des spartiates. Les spartiates eneffet appartiennent au rameau des Doriens, arrivés dans lePéloponnèse en 1100 avant JC. Ils venaient du nord, ilsprofitent de la chute du monde mycénien pour s’installer danstout le Péloponnèse. Ces doriens se répartissent le Péloponnèseen 3 régions : -à l’Est : l’Argolide : cité d’Argos : les argiens sont desdoriens, ce seront des ennemis aux spartiates.-au centre : il y a Sparte-à l’Ouest : la Messénie : habitants de l’ancienne cité deMessène.

Les spartiates ont détruits au 8ème siècle Messène. Les messéniens sont donc des doriens : à retenir.

Hilotes de Laconie : Ce sont des autochtones installés au cœur du Péloponnèse, cesont les anciens habitants, les mycéniens (= les Achéens) Les hilotes de Laconie sont donc les descendants des mycéniens,asservis par les doriens et transformés en serfs, en hilotes. Les spartiates ont compris que les terres les + fertilesétaient en Messénie : au 8ème siècle avant JC les spartiates

prennent prétexte d’un incident diplomatique avec Messène :c’est la 1ère guerre de Messénie qui se conclut par la victoiredes spartiates, les spartiates imposent aux messéniens uncontrat de servitude : qu’ils acceptent la vie sauve maisqu’ils leur verse chaque année la moitié de leur récolte.Tyrtée est un poète guerrier qui chantait des poésies pourencourager ses concitoyens à aller à la guerre : il pense quel’individu n’est rien par rapport à l’Etat. La 1ère guerre deMessénie : seule grande colonie fondée par sparte, guerreinterminable. Parthénoi : fils de vierge. Ces enfants créentune agitation et sont collectivement exclu. Les messéniens se révoltent, nouvelle guerre, 2ème guerre deMessénie : de nouveau les messéniens sont écrasés et on penseque c’est à ce moment que les messéniens sont transformés enHilotes. Ça signifie donc qu’à l’époque classique, il y a 2types d’hilotes totalement différents : les hilotes de Laconie(présents avant les spartiates) et les hilotes de Messénie(doriens comme les spartiates qui continuent à vivre enMessénie mais qui ont perdu collectivement leur liberté). Dansles faits, la différence entre les 2 types d’hilotes étaitfaible car même les hilotes de Laconie se sont mis à parlerdorien.

Statut des hilotes à l’époque classique : Qu’ils soient de Laconie ou de Messénie, les hilotesconstituent une propriété à la fois collective et privée àSparte. Ils sont propriété collective de l’Etat spartiate,c’est-à-dire que seul l’Etat spartiate réuni en Assemblée a ledroit de décider, de voter leur affranchissement. Un spartiaten’a pas le droit de sa propre autorité d’affranchir ses propreshilotes. En même temps ils constituent aussi une propriétéprivée : le territoire de sparte est divisé en lot de terrequ’on appelle des Klèroi, ces lots auraient été répartis lorsde la création de l’Etat spartiate et sur chacun de ces lots deterres vivent une ou plusieurs familles d’hilotes qui sont lapropriété privée de un spartiate. Les hilotes sont des paysans qui travaillent la terre et quipayent une sorte de rente à leur propriétaire (=Apophora).C’est une rente en nature, en grain, en fruit, et en produitliquide (huile et vin) : cette rente fixe s’élevait à 70

médimnes pour le spartiate et 12 médimnes pour une femme. 1médimne = environ 40 kilos. Chaque année donc les hilotesdevaient payer une quantité fixe pour les spartiates, laquantité ne varie pas d’une année à l’autre. Donc laconséquence fondamental de ce système : il ne doit pas y avoird’inégalité entre spartiate alors qu’il y en a entre hilote :ça dépend de l’année si il y a eu une bonne ou une mauvaiserécolte. Au total, ça fait 200 médimnes, 200 médimnescorrespondent en gros à 200 drachmes et 200 drachmes c’est ceque touchait un athénien dans une clérouquie (lot de terre enterritoire allié) : à Athènes comme à Sparte, c’est la mêmeration = on pensait que pour qu’une famille vive normalementelle devait avoir au moins 200 médimnes. Donc la condition desspartiates était à peu près la même des athéniens. Nos hilotes avaient un statut finalement assez enviable parrapport aux autres populations serviles de Grèce, par rapportaux vrais esclaves. Quels avantages ? Il y a une stabilité,droit de fonder une famille, la nourriture assurée, ils viventà la campagne, entre eux, ils ont une espèce de fortunepersonnelle : ils bénéficient donc d’une condition matériellestable. Ainsi, on aurait tendance à penser qu’ils étaientfavorisés par rapport à la condition des esclaves. Mais dansl’antiquité paradoxalement les anciens considéraient que lasituation des hilotes était pire que la condition desesclaves : car ils les hilotes subissaient des violencesinstitutionnelles régis par loi et destinés à les maintenirdans une Etat de soumission d’absolue et de terreur. Il y a desdébats sur la réalité de cela.Si on en croit les textes anciens, les hilotes se voyaientimposés un costume dégradant permettant de les reconnaître, ilsportaient des peaux de bête à la différence des spartiates, unchapeau en cuir de chien qui était également le costumetraditionnel des bergers. Ce but de ce costume particulier :c’était de les reconnaitre qu’il n’y ait pas de confusionsentre hilotes et spartiates, car tout spartiate avait le droitde les frapper selon son bon vouloir : les hilotes nebénéficieraient d’aucune défense contrairement aux esclaves. Autre humiliation : pendant les repas collectifs imposé à tousles spartiates, repas austère ou on mangeait mal et buvait peu,on faisait venir des hilotes qu’on avait saoulé de force en

faisant boire du vin pur de manière à montrer aux jeunesspartiates présents le triste spectacle des hommes ivres. Onleur interdisait de chanter aussi les hymnes patriotiques à telpoint que quand ils seront libérés au 4ème siècle ils n’osentplus chanter. Puis à la mort de leur maitre on les oblige de selamenter sur cette mort et à aller à l’enterrement + ilsdoivent se rendre en masse à l’enterrement des rois spartiates.Ces humiliations étaient aussi physiques : plusieurs auteursanciens affirment que les hilotes étaient désignés au hasardpour être fouetté. De plus, possibilité de les mettre à mort,décision à prendre par les éphores notamment si ces derniersestimaient qu’ils avaient une trop belle apparence physique, cequi les éloigne de leur statut (apparence jugée trop proche decelle des éphores). Ces humiliations et violencess’expliquaient par la peur viscérale qu’éprouvaient lesspartiates vis-à-vis de leurs hilotes. Certes, ils les menaientdans la terreur mais c’était pour rassurer les spartiates quiavaient peur à cause de la différence numérique. Tous lesjours, les spartiates détachaient la courroie du bouclier pourle rendre inutilisable et empêcher les hilotes de se défendrecontre eux. Paranoïa collective des spartiates vis-à-vis deshilotes. Lors des campagnes militaires, les spartiates nequittaient jamais la lance car certains hilotes lesaccompagnaient. Ils dormaient la lance à la main. Cette peurétait obsédante en raison de leur nombre : Hérodote au momentdes guerres médiques, chaque spartiate emmène avec lui 7hilotes qui lui servent pour s’alimenter, pendant ces guerres‘armée spartiates comptait 8 000 combattants, estimationminimale du nombre d’hilotes : + de 50 000. CE qui signifie parconséquent qu’il faut ajouter à ce chiffre de 50 000 leshilotes restés à la cités, les femmes, les enfants et lesvieillards : le chiffre des hilotes est sans doute une sous-estimation: ce serait plutôt 400 000 : donc sont très nombreux.

Les révoltes des hilotes : nombreuses et qui ont contribuées àentretenir dans l’esprit des spartiates une peur presquepanique vis-à-vis de cette population servile dangereuse etnombreuse. Déroulement de ces révoltes assez connu. Nous avionsvu ma révolte des messéniens (1ere et 2eme guerre de Messénie).Puis il y a la 3ème guerre de Messenie en 464 AV JC, dû à un

seisme, dont l’épicentre se trouve au cœur de la Laconie, àSparte même. Plutarque raconte ce tremblement de terre quiaurait détruit toutes les maisons de Sparte sauf 5. Diodone deSicile écrit de façon simpliste mais avait trouvé dans seslectures le chiffre de 20 000 morts, dont beaucoup d’éphèbes(donc beaucoup de jeunes spartiates qui s’entraînaient augymnase, ecrasés par chute colonnes du toit). Le fait que cesoit la ville même de sparte qui soit frappé entraîne une crisesociale terrible dont les hilotes et les périèque sont très peutouchés tantdis que les citoyens sont décimés. C’est justementce séisme qui a marqué le début de la crise démogrpahique desparte. Les messéniens en profite pour se révolter alors queeux-même ne sont pas touchés par le seisme. Ils n’ont jamaisaccepté leur statut de serf. Ce qui provoque l’apparition d’unenouvelle guerre, interminable, elle aurait duré 10 ans et aucours de cette guerre les messéniens se retranchent sur leurmontagne sacré qui portait le nom de Mon Ithôme. On lesappelera les gens de l’Ithôme. Ils créent une armée d’Hiloteset après 10 ans de guerre, une paix de compromis est signée :ni vainqueur ni vaincu avec un leger avantage à Sparte : seloncette guerre, les gens de l’Ithome sont autorisés à quitter lepélop. Sparte reconnait donc être vaincu. Mais, ceux quirestent, restent hilote. Sparte se débarasse donc des élémentsles plus dangereux. Selon Plutarque, c’est cette révolte desmesséniens qui aurait provoqué à sparte un durcissement de laCryptie, avec l’introduction du meurtre des hilotes pourenlever leur gout de la rébellion. Cette peur qu’éprouve lesspartiates vis-à-vis des hilotes se manifeste à nouveau pendantla gg du pélop en 425, les spartiates proposent à ceux qui ontcombattus de se présenter pour demander leur affrachissement,il y en a 2000 qui se présentent et en fait ils ont étéassassinés. Meurtre prémédité ou fruit d’une panique ? on a unindice que c’est surtout le fruit d’une panique de la part desspartiates car un peu plus tard, lors de l’invasion Tébène en370 les spartiates à nouveau pris de panique proposent de lesenrôler contre la liberté. 6000 se présentent et pris de peurils en affranchissent que 1000.Donc il y a eu des révoltes hilotes, également des tentativesde révoltes hilotes : la plus célèbre est la conspiration deCinadon. Cinadon n’est pas un hilote (un inférieur quand même).

Cette conspi a faillit faire chuter la cité, elle a été arrêtépar l’intervention des hilotes. Mais on voit l’instabilitéchronique et le refus collectif et perpétuel des inférieurs àaccepter leur condition. Cet état de quasi insurrectionpermanente inquiétait tellement les spartiates qu’elle imposaitdes mesures de prudence : cacher des armes dans des coffres,détacher la couronnes du bouclier pour le rendre inutilisable,en phase de gg quand il y a des hilotes il faut dormir avec salance. Il y a des révoltes, mais aussi des possibilitésd’affranchissement. Possibilité théorique de sortir de leurcondition. Certains hilotes seront affranchis mais jamais parleur propre propriétaire, il faut un vote de l’assembléespartiate. Ils prennent alors un nom particulier : néodamodes(nouveaux du peuple), Brasidéiens (tiré de Brasidas). Malgréces termes, ils ne deviennent par des citoyens à part entière.A sparte, les hilotes affranchis deviennent des perièques, ilsne sont pas citoyens mais ils sont libres. Il y a aussi lacatégorie des mothones : jeunes hilotes qui ont eu la chanced’être sélectionnés, repérés pour accompagner le fils de leurmaître pendant son éducation, ce qui les fait participer eux-mêmes à l’agoguè. Ils recoivent donc en partie l’éducationspartiate. Une fois arrivé à l’âge adulte, ils obtiennent ledroit de participer au repas commun (=Syssities) commeserviteur et à la guerre, il accompagnent leur maître ou lefils de leur maître comme valet d’arme. Des liens personnelstrès forts pouvaient se nouer entre certains hilotes etcertains hilotes notamment car les spartiates employaientsouvent les femmes hilotes comme nourrices pour leurs enfants.Les femmes hilotes allaitaient par exemple les jeunesspartiates. Les relations entre le groupe des hilotes et celuides spartiates étaient très complexes : pdt cryptie meilleursenfants devaient tuer meilleurs hilotes et en même temps cesenfants avaient été allaités par des femmes hilotes et aussiils étaient accompagnés mais un hilote desfois.

En conclusion sur les hilotes :- Leur statut exact avait plongé les penseurs dès l’antiquité

dans perplexité, on a du mal à les définir. La meilleurdéfinition se trouve surement chez Pollux qui a laissé une

sorte de dictionnaire avec des rubriques et nous donne unedéfinition très sobre et finalement, très exacte de ceshilotes : il dit d’eux qu’il sont « entre les esclaves etles hommes libres », en grec c’est « metaxu ». par certainsaspects ils avaient une bonne condition et par d’autresaspect leur condition était la pire.

- On dit souvent que l’existence des hilotes était uneparticularité de PSarte. Mais c’est faux, les violencesqu’ils subissent oui, mais le statut servile était trèsrépandu : il y en avait en laconie, mais aussi en grècecentrale (Thessalie, le statut servile correspond auxPénestes), au sud de la grèce (en crète il y a lesclarotes). C’est le traitement infamant qui leur étaitréservé qui était exceptionnel.

Les périèquesDès l’antiquité, on s’est interrogé sur leur origine, deux thèsess’affrontent dès l’antiquité sur cela : selon la première lespérièques seraient des achéens (ce que nous appelon Mycéniens) c’est– à dire des grecs autochtones réduits au statut inférieur après lachute du monde mycéniens, l’invasion du pélop et la création deSparte. Selon l’autre thèse, il s’agirait en fait de doriens arrivésplus tard que les autres (descendants des ultimes vagues deconquérants), et on a plusieurs indices qui vont dans ce sens avecla création des cités coloniales un peu partout ds le monde grec àpartir du 8ème siècle : dans ces créations, les premiers colonsconstituent une élite (citoyens pour toujours) puis les deuxièmes ettroisièmes vagues apportent une augmentation de pop mais assezsouvent avec un statut inférieur : périphérie, terres moins fertileset dans plusieurs cas on leur donne des droits politiquesinférieures. Dans le cas de Sparte, la condition des périèquesressemble beaucoup à celle de colons arrivés trop tard.

Quel est leur statut ?

- Point de vue politique : ce ne sont pas des citoyens à partentière, car ils ne peuvent ni sièger à l’assemblée

spartiate, ni devenir magistrat spartiate, alors même qu’ilssont dès l’origine beaucoup plus nombreux que les spartiateset que l’écart démographique va s’accentuer au fil dessiècles en leur faveur. Cette situation paradoxale suscitaitl’indignation en grèce, la situation des périèques indignaitles grecs (plus que la situation des hilotes). L’orateurIsocrate a laissé un grand discours prononcé à la gloired’Athènes et dans ce discours, pour mettre en valeur sapropre cité, il ironise sur les institutions de Sparte etdis que le Demos de sparte a été exclu de la démocratie.Ici, il considère que le demos c’est les périèques.

- Comment vivent-ils et qui sont-ils ? Le terme de périèqueest la francisation d’un mot grec Perioikountes, ce sontdonc ceux qui habitent autour de la ville de Sparte, ilsvivent dans des bourgades autonomes qui possèdent leurspropres institutions politiques distinctes de celles desparte avec leurs propres assemblées, leurs propresmagistrats, et même leurs propres lois. Ils sont tout demême soumis collectivement à la loi psartiates mais ilsgèrent leurs affaires internes comme ils l’entendent. Apropos de cela, il y a le texte d’Hérodote, dans « leshistoires » : discours très célèbre du roi Démarate qui estalors en exilà la cour perse et donne des renseignements augrand roi, la réponse qu’il fait : « il y a à Lacédémone unepolis d’environ 8000 hommes, et l’ensemble des lacédémoniensa beaucoup de poleis. » : on peut se demander si dans cetexte, le mot de polis ne signifie pas tout simplement dansles deux cas « cité » et pas ville. C’est l’interprétationque choisi Lévy, car l’Etat Lacédémonien est en réalité unEtat fédéral dans lequel les citoyens n’habitent que un seulet même lieu et dominent le reste de la population qui estsoumis, n’a aucune autonomie et qui paye collectivement untribu (Phoros) aux spartiates et plus précisément aux rois(chefs de l’armée). C’est un traité conclu entre les poleispérièques et la polis spartiate. Etat fédéral au sein duquelune minorité recoit un tribu payé par des poleis organiséelle-même comme elle l’entend : un tel système s’appel unEthnos ou Koinon. Il y a un autre argument assez basique :

Sparte est une cité exceptionnelle par sa taille : comme siil y avait eu un noyau dure puis qui s’est ensuite étalé. Etle lien qui leur donne le nom commun de lacédémonien : c’estl’armée. Les périèque, contrairement aux hilotes, dansl’armée fournissent une part très importante du contingent,et au fur et à mesure les périèques vont devenirmajoritaire. Ex : à la bataille de Platée, dans lecontingent à y a un rapport de 1 à 1, il y a 5000spartiates, 5000 périèques. Puis en 425, au moment del’épisode de Sphactérie, parmis les survivants il y a deuxspartiates pour 3 périèques. Puis en 371 à la bataille deLeuctres le rapport est passé de 2 à 5. Les périèques sontobligés de fournir les contingents mais ce sont eux-mêmesdans leur poleis qui choisissent qui part à la guerre. Unetelle situation dans laquelle la majorité de la pop (3000périèques, et un écart de plus en plus accentué avec lescitoyens) est certes libre mais ne possède aucun des droitsfondatmentaux du citoyen dans une cité grecque normal. Alorsqu’en même temps, ils ont l’obligation de combattre pourdéfendre l’Etat spartiate. L’un des seuls droits nationauxreconnus aux périèque est qu’ils avaient le droit de devenirproxène de Sparte et un autre droit aussi, qui a une portéesymbolique beaucoup plus considérable : c’est le droit departiciper aux concours panhelléniques. On a des liste devainqueurs dans lesquelles apparaissent certains périèques.Il faut comprendre que le statut des périèques estparticulièrement complexe au niveau politique et militaire,et il l’est tout autant en matière juridique : ilsdisposaient d’un droit local, un code juridique autonomedans leur poleis mais en même temps ils étaient soumiscollectivement aux autorités spartiates. Tellement soumisque la loi spartiate autorisait les ephores à les condmanerà mort dans un procès expéditif. A tout moment,arbitrairement.

Conclusion sur ces périèques : les périèques de Sparteconstituent une population plus originale au sein du monde grecque celle des hilotes, pas de paralèle aux périèques dans lemonde grec. Situation paradoxal : hommes libres, qui ont le

droit de fonder une famille, propriétaires du sol et ayant ledroit de pratiquer une activité manuelle, et en même temps unstatut d’inférieur qui se traduisait par le payement d’untribut, par l’exposition à la justice des éphores, alors mêmequ’on leur imposait de fournir des hommes prêt à mourir pourSparte. Il existe une indignation des athéniens, mais lesathéniens faisaient encore pire avec leur pop étrangèredomiciliée à Athènes (métèques) puisqu’ils étaient libres maison leur imposait le paiement d’une taxe, n’avaient pas le droitde devenir propriétaire du sol, aucune autonomie politiquelocale, disposaient d’une protextion juridique très inférieureà celle des citoyens et se voyaient néanmoins imposés defournir des contingents dans l’armée athénienne. Les athéniensse montraient donc très hypocrites dans leur indignationmanifestée face au sort des périèques et de fait, on ne peutqu’être frappé par la docilité des périèques qui seront d’unbout à l’autre de l’histoire spartiate les alliés fidèles etindéfectibles de Sparte, ils ne s’insurgent pas en 464 et aumoment de l’invasion tébène en 359, les choses sont un peu pluscompliqués : parmi les poleis périèques certaines fontdéfection, mais ce ne sont que celles qui ont des liensethniques avec les arcadiens qui ce sont eux aussi libérés deSparte à ce moment-là.

Pour quelles raisons ces périèques sont-ils calmes, dociles etne se révoltent jamais ? Nous savons par différents indices queles périèques faisaient travailler leurs terres par deshilotes, donc ils ont des gens qui sont en dessous d’eux.

Les institutions spartiates

Après avoir vu les inférieurs à Sparte, nous allons voirl’élite et la façon dont ils s’administrent eux-mêmes. Les

citoyens s’auto-désignent sous le terme de « semblables »(un Homoios, des homoioi en grec). Renseigne sur lamentalité des spartiates : on parle d’égalitarisme, maispour eux c’est plutôt un sentiment collectif desupériorité par rapport aux inférieurs, plus nombreuxqu’eux. C’est cette supériorité qui les rend semblablesentre eux.

Qu’est-ce qui les distinguent ? Une naissance citoyenne(droit du sang qui prévaut) qui prend à Sparte unedimension particulière du fait de la conquête par lesdoriens du Péloponnèse. Les rois spartiates se considèrentmême, plus ou moins, comme les descendants d’Héraklès. Cescitoyens partagent ensuite une même éducation (Agôgè, quel’on a vu en TD). Education qui s’achève avec la Cryptievers 20 ans, âge à partir duquel le jeune spartiatedevient adulte, qui lui impose la participation aux repascommun qui est la Syssities). Ce repas commun est vu luicomme une préparation à la guerre. Pour y participer ildoit disposer d’un Klèros (lot de terre) que travaillepour lui ses hilotes qui lui verse une rente que l’onappelle Apophora. Sorte de rente versé par les hilotes auproprio spartiate et la particularité de cette cité estque tous les Klèroi produisent au moins la même quantitéde récoltes à l’origine. Quantité fixée par la loi, quiest équivalent à 200 médimnes de nourriture. On peut doncdire que les spartiates sont semblables dans leuréducation, mais aussi au niveau économique. Et nous avionsvu en TD que ces 200 médimnes correspondaient exactement àce que touche un soldat athénien (Clérouque en grec :soldat envoyé par la cité qui reçoit la jouissance d’unklèros qui n’est pas sa propriété mais parcelle de terreen territoire allié exploité par un grec local qui luiverse une rente : cette rente est de 200 drachmes et 1drachme = 1 médimne). Les semblables ont un niveau donc derichesse égal mais qui n’est pas élevé. Les clérouques ontégalement un bas salaire, souvent issus des classes

inférieurs, ont juste de quoi nourrir leur famille. Lessemblables, on de quoi nourrir leur famille, quelquesserviteurs, et pas beaucoup plus.

Notion de serviteur pour les spartiates : beaucoup desources anciennes nous renseignent qu’il existait àSparte, parallèlement aux hilotes, de vrais esclaves. Maisbeaucoup moins nombreux que les hilotes.

Système dans lequel tout citoyen recoit annuellement unequantité de nourriture fixée par la loi, vise à empêcherl’apparition d’inégalité entre citoyens. Et, Lycurgue(faiseur de loups en grec) aurait imposer cette loi dansle but surtout d’empêcher la guerre civile qui naît desinégalités en grèce archaique. Le problème est qu’un telsystème ne peut fonctionner qu’à condition d’avoir unedémographie parfaite. C’est-à-dire dans chaque famille :papa, maman, fille, fils. Pour que le lot de terre danschaque famille puisse revenir au fils et la fille sert àse marier au fils d’un autre. Mais une telle démogrpahien’existe nulle part. Par conséquent, le système spartiatedécrit par Xénophon, Aristote puis plus tard parPlutarque, est un système théorique qui n’a jamaisréellement fonctionné. Du moment où un père de familleavait plusieurs fils, il lui fallait soit partager leklèros (impossible selon différents texte), soit réserverle klèros au fils aîné et trouver autre chose à donner encompensation au cadet. Et que donner en compensation ?D’autres récoltes car il doit verser sa part auxsyssities. Paraît impossible mais apparamment, il existaità Sparte deux catégories de terre : la terre publique(ensemble des kléroi) et la terre privé (certainementmoins fertile, plus éloignée de la ville, dont les textesparlent pas souvent mais qui aurait permis de donner desressources au fils cadet). Mais quelque soit la solution,se crée au fil des générations des inégalités entredéscendants, qui vont s’accroître considérablement aulendemain de la guerre de Péloponèse. Et, au sein des

semblables, une inégalité dépasse de loin toutes lesautres et est incontestable dans les textes (exception quidonne à penser qu’il y en avait bien d’autres) : lesrois ! Car Sparte est restée une royauté pendant toute sonhistoire : gouvernée par une double royauté (on peut aussidire dyarchie). C’est une exception dans le monde grec,car partout la royauté avait été abolie depuis longtemps(à l’époque archaique à Athènes, remplacée dans d’autrescités par oligarchie puis démocratie). il reste cependantune monarchie en Macédoine. Et, à Cyrène (Libye) qui avaitété fondée par Théra (petite île des cyclades) qui étaitelle-même une colonie fondée par Sparte. Et comme parhasard, pratiquement les deux seules cités en dehors de laMacédoine à conserver la royauté son Sparte et Cyrène. Onpeut donc dire que Sparte est une cité intrinsèquementconservatrice au point de conserver l’institution la plusarchaique qui soit, et de transmettre cet archaisme à cespropres colonies. Pourquoi la royauté est un traitarchaique par rapport aux mentalités grecques ? Car lesrois sont rois de façon héréditaires. Le principedynastique est conservé à Sparte des origines à la fin dela cité. Les rois le sont par privilège de sang, il y adeux familles : les Agiades et les Eurypontides. Il y adonc deux dynastie parallèle où l’on est rois de père enfils, alors que dans les autres cités grecques (y comprisAthènes), il existe encore une fonction de Basileus, maisil est devenu depuis la fin de l’époque archaique unsimple magistrat et dans le cas athénien, l’un des neufarchontes. Et cet archonte est élu par ses pairs, puisavec les réformes démocratiques, la fonction est conservéemais désormais cette magistrature est tirée au sort. Lemême mot basileus désigne deux réalités totalementdifférentes à Athènes et à Sparte.

Revient à Sparte : dès l’antiquité on s’est interrogé surles raisons d’une dyarchie et toujours pas de réponseclaire. On peut faire un parallèle avec une autre

civilisation : Rome. Dans le cas spartiate, les tradantiques, faisaient remonter la dyarchie à l’origine à laprésence de deux jumeaux et impossible de décider qui varegner donc on partage le pouvoir en deux. Légende forgéeà postériori mais destiné à expliquer quelque chosedifficile à expliquer quant à son origine. L’utilité a étécomprise grâce aux sources littéraires : l’existence dedeux rois à PSarte a sans doutes préservée de l’apparitiond’un régime tyrannique. La cité ignore du début à la finde son histoire la tyrannie. Et les spartiates, pdt époquearchaique, lutterons contre les régime tyrannique enintervenant militairement dans d’autres cités pourrenverser les régimes tyrannique. Les spartiates détestentla tyrannie car ils détestent la personnalisation dupouvoir. Mais leur système présente le risque dedissension entre les deux rois. La tendance générale estcelle d’une réduction des pouvoirs royaux au fil dessiècles à Sparte. A l’origine, les rois sont surtou chefde l’armée et ils ont notamment le pvr de déclarer la gg,et de conduire l’armée en campagne. Ils le font dans unpremier temps de façon conjointe. Mais en 506 AV JC,l’armée spartiate est partie en campgane et se produit unedissenssion entre les deux rois qui ne sont par d’accordsur la façon d’agir. Plonge sparte dans de gravesdifficultés militaires qui provoque l’apparition d’unenouvelle loi (rhétra en grec) en 506 : désormais seul l’undes deux rois partira en campagne, l’autre reste pourgouverner la cité en l’absence de l’autre. Et ces pvrsroyaux vont être minimisés progressivement par les autrescitoyens, on est mal renseignés, mais on sait que pdt lagg du pélop, en 432, c’est l’assemblée des spartiates quidélcare la gg, et non pas les rois. Le déclaration de ggn’appartient plus au roi mais ces derniers continuent àdiriger l’armé en campgane. Pdt gg du pélop il y a parexemple la première phase du conflit qui est appelée laguerre d’Archidamos, c’est le nom du roi spartiate quidirige la gg. L’évolution se poursuit et selon Xénophon au

4ème siècle, ce sont les éphores qui semblent diriger lesopérations sur le terrain. Mais les choses demeurentconfuses puisque toujours au 4ème siècle, il y a untémoignage contraidctoire qui vient d’Aristote : affirmeque le roi demeure chef de la guerre. Aristote ajoute quele roi continue à combattre personnelement à une placebien précise ds l’armée spartiate : 1er rang à l’ailedroite : aile la plus forte. Le roi est entourée d’ungarde rapproché, ce sont 100 combattants d’élites(hippeis), cryptes. Le roi pendant la guerre a encorecertaines obligations, par exemple il doit toujours êtrele dernier a quitter le champ de bataille. Léonidas perritavec ses 300 compagnons à la bataille de thermopyle en 480AV JC, mort héroique car on lui a demandé de combattre enétant sure de mourir : sa mission était de bloquer lesthermopyles en retardant l’avancée des perses tout ensachant qu’ils allaient mourir. Avant de mourir, selonHérodote, Léonidas aurait dit : « étrangers va dire àSparte que nous sommes couchés ici docile à ses ordre. »En hommage à léonidas, on aurait dressé à Sparte cetteépitaphe selon les mots qu’il aurait dit. Cela montre quele roi spartiate peut mourir lui-même sur le champ debataille, et l’on voit dans ses paroles que le roi restesoumis à la loi malgré tout.

Quels autres pouvoirs pour le roi ? Egalement grandpouvoir religieux. Les spartiates avaient la réputationd’être les plus pieux et les plus conservateurs en matièrereligieuse. Importance de l’observance des sacrifices, desrites, etc. Et importance du roi dans tout ça, on peutpresque parler de prêtres car ce sont eux qui effectuentla prêtrise. Leur pouvoir religieux, selon certainstextes, que sans être les prêtres, les rois présidaienttous les sacrifices publics, en particulier ceux avant lesexpéditions militaires.

Les rois ont également des fonctions jusdiciairesspécifiques qui ressemblent au basileus d’Athènes : juger

les affaires complexes d’héritages (surtout les affairesde filles épiclères : fille qui hérite de la terre carelle n’a pas de frère, alors qu’une fille n’a pas le droitd’être proprio du sol : la loi prévoyait que les fillesépiclères devaient épouser en urgence leur plus procheparent masculin, oncle ou cousin). La loi prévoyait unarrangement : soit une sorte de mariage blanc, soit unarrangement financier). Mais même si la fille était déjàmarié, elle devait divorcer,. Mais encore, on pouvaits’arranger en payant une compensation financière à l’oncleou au cousin. Ce sont les rois qui jugaient le cas desfilles épiclères. On leur demandait également de désignerles magistrats chargés d’acceuillir et de surveiller lesétrangers dans la cité : cité ouvertement xénophobe. Lesrois spartiates devaient également désigner ceux de leursconcitoyens qui partaient à Delphes consulter Apollon.Très important à Sparte, car au moins de manière fictive,les lois étaient prononcées, offertes à la citédirectement par Apollon. Concrètement, des envoyésarrivaient à la Pytie, posaient une question et la réponseavait valeur de loi. Quand les envoyés revenaient àSparte, c’était les rois qui receuillaient les oraclespytiens, et ce sont toujours les rois qui les mettaientpar écrit. Les lois sont toujours orales, sauf quand cesont des oracles de la pytie. En réalité, nous ignoronsjusqu’où s’étendait le pouvoir les rois. Nous savons aussiqu’il faisaient partie du conseil de la gérousia(gérontes). Pour terminer, ils bénéficiaient de privilègesconsidérables : leurs fils sont exemptés de l’éducationspartiate car ils seront rois et donc citoyens de toutesfaçons, les périèques leurs versent un tribu (phoros)considérable, et ils possèdent un téménos (domaine foncierimmense) ce qui est contraire au principe d’égalitarisme.Puis, à leur mort, on leur donne des honneurs, auxquellessont obligés d’assister tous les citoyens et égalementtous les hilotes. Ils devaient se lamenter de manièreviolente.

La gérousia : fierté des spartiates de leur constitution,ils la jugeaient équilibrée) car elle reposait sur desprincipes en apparence contradictoires qui avaienttendances à s’équilibrer. Le principe dyarchique étaitcompensé par un principe aristocratique qui était lagérousia. 28 gérontes + les deux rois. Principe derecrutement des 28 gérontes : élus parmi les citoyenscandidats de 60 ans révolus, théoriquement n’importe quelcitoyen peut se présenter à l’élection. Mais dans lesfaits, cette magistrature était considérée comme la plusprestigieuse socialement. Et les gérontes étaient en trèsgrande majorité issus des grandes familles spartiates(hypocrisie spartiate puisque en théorie ni riche nipauvre) qui avaient suffisamment de prestige pour êtreconnu de leurs concitoyens. Par quels moyens être connus :pendant les syssities, apporter plus que la stricte partexigée (par exemple des produits de la chasse) et un autremoyen important : les grands concours panhelléniques(surtout concours olympiques) en remportant l’épreuve duquadrige !! beaucoup de gérontes avaient des chevaux ettous et avaient remporté des quadriges avec leur aurige.Pancrace : mélange de boxe et de lutte, épreuve durantlaquelle certains mourraient. Mode d’élection : Aristotenous le décrit comme archaïque et puéril. Les candidatsdevaient être élus par le peuple par acclamation. Aristoteraconte que pour les gérontes, les candidats se présententles uns après les autres et les scrutateurs évaluaient lescris sans voir qui était le candidat. Aristote préfère lafaçon athénienne où on lève la main. Dans certains caslitigieux, on demandait aux spartiates de se ranger àdroite ou à gauche. Les gérontes sont élus à vie, donc nese libèrent des places que quand l’un d’eux meurt. Dons àchaque fois il n’y a qu’un candidat à la fois à élire.

Cours de la meuf : trier début avec mon cours et reprendretout =

La Gérousia : les spartiates étaient fières de leurconstitution qu’ils jugeaient équilibrée car elle reposaitsur des principes qui avaient tendance à se compenser. Leprincipe dyarchique était compensé par un principearistocratique, la gérousia.

Dans ce conseil, on comptait 28 gérontes et 2 rois. Les 28gérontes étaient élus parmi les citoyens de 60ans révolus,n’importe quel citoyen pouvait se présenter à l’électionmais dans les faits ccette magistrature était considéréecomme la + prestigieuse socialement et les gérontesétaient en grande majorité issus des grandes famillesspartiates qui avaient suffisamment de prestige pour êtreconnus de leur concitoyen. Pour être connu il y aplusieurs moyens : pendant les syssities apporter + que lastricte part exigée (par exemple des produits de lachasse). Pancrace : mélange de boxe et de lutte et lecombat ne s’arrêtait que lorsque l’un des deux ledemandait.

On en revient au géronte : Aristote nous décrit leur moded’élection qu’il considère comme puéril : les candidatsdevaient être élus par le peuple par acclamation : pourdire oui ils hurle le + fort possible, les candidats seprésentaient et des scrutateurs chargés d’évaluer le bruitdes acclamations et rendait les résultats pour celuiavaient gagné, celui pour qui on a crié le + fort. Danscertain cas, on demandait eux spartiates de se ranger àdroite ou à gauche. Ces gérontes, + de 60ans, élus à viene se libèrent les places que quand l’un d’entre euxmeurt. Donc les élections se font plus facilement. Ilssont recrutés parmi les familles riches et influentes(aristoi), parmi les kaloi kagathoi (beau et brave) façonde s’opposer aux pauvres, les kakoi (=mauvais, méchant).Car un pauvre est forcément quelqu’un de mal éduqué. Pourles gérontes, ils étaient donc choisi par les kaloikagathoi..

Les institutions spartiates (suite)

Gérousia : leur pouvoir : Aristote remarque que lesgérontes ont été accusés de corruption d’êtremanipulable : ils sont élus à vie donc ils ne craignentjamais la réélection donc ils peuvent se permettre defaire ce qu’ils veulent. Les gérontes n’ont de compte àrendre à personne contrairement à Athènes où on impose auxmagistrats à sa sortie de charge la reddition de compte (=quand un magistrat sort de charg il doit présenter unbilan complet de toutes les sommes d’argent qu’il amanipulé et ce document est consultable par n’importe quelcitoyen et n’importe qui peut reprocher des choses. Lesgérontes à sparte ne sont donc pas obligés de présenterune reddition de compte. Donc il y aura de nombreux cas decorruption, ce qui fera sourrire les athéniens.

Leurs pouvoirs de ces gérontes : ils constituent letribunal suprême de Sparte : les 28 gérontes s’érigent entribunal pour juger les affaires les + graves, leshomicides volontaires surtout quand ça concerne lescitoyens. Ils sont les seuls magistrats habilités àcondamner à mort un spartiate y compris un roi spartiate.Les spartiates étaient très fiers de leurs institutionsqui leur paraissaient si bien équilibré que même un roispartiate pouvait être mis à mort par un magistrat. Doncpouvoir judiciaire affirmé.

2ème pouvoir : pouvoir politique : la boulè (conseil des500 à athènes). La fonction probouleutique, un bouleumac’est une proposition de décret, à athènes pour qu’undécret soit accepté par l’assemblée il fallait qu’il soitbien préparer par la boulè qui ensuite sera présenté parl’Ecclésia. La gérousia, dans le cas spartiate, lafonction probouleutique était poussé à l’extrême, bien +

qu’à Athènes, les gérontes préparent les projets de lois,les proposent devant l’assemblée et ils disposent d’unpouvoir supplémentaire : le droit de veto qui remonteraitaux réformes de Lycurgue, la grande rhètra (loi) donne lepouvoir de voter les lois mais en même temps une autrerhètra aurait été ajoutée pour réunir le peuple, si ilsconsidèrent que les débats à l’assemblée prennent unetournure négative, ils ont le droit d’interrompre laséance et de refaire voter ultérieurement le peuple :droit de censure. Ce droit de veto se maintient tout aulong des siècles et à partir des 5 4ème siècle : lutte degérance : entre les gérontes qui veulent garder la mainmise sur l’assemblée, gérontes sont donc conservateurs,hostiles à la démocratie, et rivalité avec les éphores quisont issus du peuple qui ont tendance à inciter le peupleà faire évoluer la politique vers un sens + démocratique.Cette lutte d’influence conduit à partir du 5-4ème siècleà n glissement du pouvoir probouleutique des mains desgérontes vers les mains des éphores. Il faut se méfier dece que raconte Plutarque à propos de la gérousia car tousces auteurs ont eu tendance à exagérer le pouvoir de lagérousia et dans le cas de Plutarque, cette exagérations’explique sans doute par l’influence écrasante du Sénatromain (conseil des anciens). Quand Plutarque évoque lesénat romain il emploie la gérousia. Donc il y a uneconfusion.

On a vu le principe monarchique, puis aristocratiquemaintenant dernier principe :

3ème principe : le principe démocratique

Ce principe a deux insitutions : les éphores (éphorat) etl’ekklèsia.

Ces éphores au nombre de 5 constituent une magistratureoriginale, propre à Sparte ainsi qu’à ses colonies. Les

colonies de sparte sont Tarente, Théra et Cyrène. Ephoresignifie sans doute celui qui observe, celui quisurveille. Un passage obscur mentionne le fait que leséphores à sparte auraient le droit de destituer les roisen cas de mauvais présage astronomique, cela créer un etatde suspicion. A partir de ce texte, dès la fin del’antiquité est née une légende selon laquelle les éphoresseraient des sortes de prêtre, de devins dirigeant la citéspartiate en se référant aux astres. Les éphores utilisentce que disent les devins pour les interpréter. Ces éphoresà sparte possèdent des pouvoirs politiques considérables àtel point que dès l’antiquité un observateur les comparaità des tyrans. Aristote dit que le pouvoir des éphores àsparte fini par ressembler à celui des tyrans, à seuledifférence qu’ils sont 5. Il pense ça car d’abord parraison de leur origine social : Aristote se méfie descatégories inférieures de la société et il constate qu’àsparte alors que les gérontes sont recrutés dans desgrandes familles et se présentent à l’éphora des citoyenspauvres qui n’avaient pas osé se présenter à al gérousia.L’éphora est une magistrature annuelle, on en élit 5 : enune génération il faudra 150 éphores différents donc çadonne sa chance à tous les citoyens. Seront éphores desspartiates issus de familles peu influentes. Donc unrecrutement beaucoup + large d’où la caricature présentéepar aristote selon laquelle les éphroes pousseraient leurconcitoyens vers la démocratie. Parmi ces éphores on a descontre-exemple de spartiates riches : l’éphore du nom deLéon dont nous savons qu’il fut vainqueur à Olympie àl’épreuve la + prestigieuse, le quadrige. Donc dès le 5èmesiècle, exemple d’éphores issus de famille riche. Aristotene dit pas que les éphores sont forcément pauvres.Aristote dit qu’ils sont maitres de décisions judiciairesimportantes mais chez d’autres écruvaisn nous savons queles éphores traitaient les affaires de droit civils : lesquestions de contrats, d’héritage à l’exception desaffaires qui relèvent directement des rois. Ils jugent ces

affaires séparément et souverainement. Pour les affairesde crime ou celles qui mettent en cause la sûreté del’Etat, ils enquêtent et transmettent leurs informationsaux gérontes. On envoyait systématiquement 2 éphores lorsdes guerres pour surveiller le roi en campagne. Leséphores ont un pouvoir : ils peuvent agir en urgence enrévoquant un roi pour qu’il soit jugé (pouvoir exécutif)en cas de soupçon de corruption. Edmond Lévy considère queles éphores ont un pouvoir exécutif, quelque chose qui nese trouve pas au reste de le Grèce. Donc sentimentperplexe des autres grecs. Et autre pouvoir : celui desurveiller l’ensemble de la population en exerçant lafonction de police politique et police des mœurs =certains historiens parle donc de Sparte comme un régimetotalitaire, 1ere fois qu’on voit ça dans l’histoireoccidentale. Les éphores disposaient d’un droit de vie etde mort immédiat sur un inférieur (hilotes, périèques)considéré comme dangereux. Les éphores décrètent lamobilisation générale en cas de guerre et c’est eux quireçoivent les ambassadeurs des autres cités. Nom d’unéphore à retenir : Sthénélaidas : en 432 des débats sefont à l’assemblée spartiate : et rivalité des débatsentre le roi Archidamos qui est un pacifiste, amid’athènes mais qui se méfie de la puissance athénienne etl’autre l’éphore Sthénélaidas qui pousse ses concitoyens àla haine en leur expliquant qu’ils vont faire qu’unebouchée d’Athènes. Cet éphore arrive à convaincre lescitoyens d’aller en guerre. Lysandre, spartiate qui a vécuà la fin du 5ème siècle et a fait remporter la victoire àsa propre cité, s’est fait ami de Cyrus, pour construireune nouvelle flotte militaire, pendant la guerre duPéloponnèse sparte disposait de trières de corinthe.Lysandre utilise l’argent des perses pour faire desnavires de guerres spartiates et ils surprends la flotteathénienne et pendant 6 jours, Lysandre fait semblant defaire l’assaut, et en 404, Lysandre réussi un coup demaitre : il détruit la flotte athénienne, Athènes se

retrouve assiégée par lysandre, s’en suit un long siège :les athéniens se retrouvent affamés et finissent parcapituler en renonçant à leur flotte, sparte leur imposeun régime politique nouveau : 30 athéniens sont nommés en404 pour rédiger une nouvelle constitution sur le modèlespartiate. Lysandre a du être adulé par ses concitoyensc’est l’inverse qui se produit : lysandre fait l’objetd’un culte en dehors de sparte : on compose des chants enson honneur. Il est couvert de gloire et c’est justementce qui va provoquer sa chute à sparte : peur de‘lémergence d’un tyran qui en plus a le soutient deséphores qu’on soupçonnent qu’ils aspirent à la tyrannie.Donc le modèle spartiate connait une crise économique etsociale mais il connait également une crise politique àtravers l’histoire de Lysandre qui dans la réalité avaitacquis un tel pouvoir personnel qu’il en est devenu unevictime. Dans cette cosntitutions spartiate, le pouvoirultime revient au peuple. Cette cosntitutions spartiaterepose sur les pouvoirs du peuple dans l’assemblée quiporte deux oms différents : on l’appelle soit ekklèsiasoit apella.

Rattraper 2 minutes

Les assemblées homériques : dans l’iliade et l’odyssée :dans ces poèes sont déjà en place plusieurs institutionscaractéristiques des cités grecques : on a des rois,Basileurs, qui sont les ancêtres des futurs magistrats eton rencontre en face d’eux de simples guerriers qui seréunissent lors des grands évènements, lors de la guerresurtout. Quand il y a débat : ceux qui prennent la parole,Ménélas, Agamemnon, bref les grec et il y a un malheureuxgrec du nom de Thersite dont Homère dit qu’il était laidcomme pouvait être laid un Kakos qu’il ose prendre laparole et à la fin de son discours, Ulysse prends sonsceptre et lui tape dessus en lui disant que sa parole nechange rien et ne sert à rien. L’assemblée spartiatesemble avoir fonctionné sur le modèle ancien : les choefs

s’expriment, els simples citoyens, les guerriers écoutentet ensuite donnent leur avis en acclamant pour signifierleur approbation. C’est ce que font les citoyens à spartepour élire les magistrats.

Dernier cours :

Comparaison méthodique entre système spartiate et systèmeathénien à l’époque classique :

But de cette comparaison : souligner les différences profondesentre ces deux modèles, pour mieux cerner les points communs etparvenir à une définition d’une cité grecque.

Définition de qui est un citoyen dans ces deux cités : lenombre de citoyens est très différent entre Athènes et spartequelque soit l’époque considérée. Au début de la gg duPéloponnèse, en 431, 35 000 citoyens à Athènes. Estimationbasée sur les chiffres apportés par thucydide où il fournit leseffectifs de l’armée athénienne, auxquels on ajoute les enfantset les vieillards. Nombre qui baisse au cours du 4ème siècle :25 000 en 317, car en 317 il y a renversement provisoire de ladémocratie athénienne, pendant 10 ans par le tyran Démétrios :il instaure une démocratie censitaire. Ce sont essentiellementles morts pdt gg du Péloponnèse et l’émigration qui explique labaisse du nombre de citoyens.

Quant à Sparte, 9000 citoyens aux origines de la cité. A la findes gg médiques, ils sont encore 8000. Chiffre qui chute trèsrapidement, en 431, il y a seulement 3000 citoyens. A labataille de Leuctres (371), ils ne sont plus que 800combattants mobilisables, donc peut etre 1200 si on ajoute lesautres citoyens = chute de 90%. Et à l’époque hellénistique,ils ne sont que quelques centaines.

Pour gérer une pop de citoyen beaucoup plus importante àAthènes qu’à Sparte, la démocratie athénienne a eu besoin d’unnombre de magistrats beaucoup plus important : grâce àAristote, nous savons qu’il y avait 700 magistratures àl’intérieur, 700 autres pour la gestion de l’extérieur (=

gestion des alliés, de la flotte d’athènes, les relations avecles autres Etats…), auxquels il faut ajouter les 500 bouleutesqui ne sont pas comptés dans les magistrats de l’intérieur =considérable.

En face, à Sparte : 28 gérontes + 2 rois + 5 éphores + 1paidonome = différence considérable avec Athènes.

Le système athénien prévoit en outre une série d’indemnités aubénéfice des magistrats pour compenser leur journée detravail : le mistos (misthoi au pluriel). Etant donné le nombrede magistrat qui en plus se réunissent fréquemment et quitouchent une indemnité par journée de réunion = système trèsonéreux ce qui a obligé athènes pour le financer à constituerdes empires au 4ème et au 5ème siècle : ligue de Délos au 5ème

et seconde confédération athénienne au 4ème. Et Athènes prélèveun tribut au sein de ces empires, tribut qui sert en grandepartie à payer le système des alliés. Rien de cela n’existe àsparte, c’est même l’inverse : déjà il n’y a pas de monnaie.Plus encore, ceux qui sont magistrats sont forcément descitoyens donc sont dispensés de travail. Et ce sont desmagistratures entièrement bénévoles.

De plus, Athènes = tirage au sort. L’élection estexceptionnelle : existe seulement pour les ambassadeurs, lesstratèges et quelques rares fonctions. Tout le reste relève dutirage au sort. Car on juge à athènes que le seul systèmeréellement démocratique est le choix de dieu. Alors qu’àsparte, le seul système en place est l’élection paracclamation. Seule exception : les rois sont désignés par liendynastique. On peut aller un peu plus loin dans l’oppositionentre les deux : à Athènes on vote à main levée, et à Sparte onvote par acclamation. Les athéniens ont également pratiqués levote à bulletin secret ce que Sparte a totalement ignoré. C’estseulement pour la procédure d’ostracisme que le vote à bulletinsecret a été utilisé à Athènes. L’ostracisme est uneinstitution athénienne très particulière : procédure fixée parla loi, à date fixe (6ème pritannie) les athéniens seréunissaient sachant que l’année athénienne commençait enjuillet-août. Du coup, la 6ème pritannie nous amenait versl’hiver : on vote à athènes pour répondre à la question

suivante : « Y-a-t-il un citoyen à Athènes dangereux pour lacité et pour le bien public ? » Le premier vote est à mainlevée. Si majorité de OUI, on déclenche l’ostracisme qui vadurer pdt deux mois : un deuxième vote est mis en place à la8ème pritannie où il s’agit de désigner ds un vote à bulletinsecret qui on veut exclure de la cité. Ils votent en inscrivantsur des tessons le nom de la personne qu’ils veulent voirexpulser. Entre la 6ème et la 8ème pritannie, il y a unevéritable campagne politique qui se met en place : meetings,influences, etc. Et même distribution de tessons tout fait oùun nom est déjà inscrit. Ainsi, sur des tessons tous identiqueson a trouvé le nom de Thémistocle, qui a été ostracisé sousl’influence de groupes de pression très puissants qui ontdistribués des bulletins pré fabriqués. On compte le nombre detessons et on vérifie que le tessons et on vérifie qu’il y a unquorum de 6000 votants au moins. S’il y a suffisamment devotant, on les répartit en fonction du nom de la personne. Seraexpulsé celui qui le plus de votes. Le dernier athénienotracisé, Hyperbolos, a été ostracisé car Alcibiade a réussi àretourner l’opinion publique en sa faveur et contre Hyperbolos.Ostracisme qui avait pour but de protéger le régime et qui afinit par tomber en désuétude ce qui est précisémment le signed’une démocratie qui va bien, sûre d’elle car plus besoind’expulser des gens. L’ostracisme est une expulsion de 10 ans.Les propriétés et les biens immobiliers de l’athéniens expulsésont gelés, on n’y touche pas, et quand il revient chez lui ilpeut les récupérer. Très souvent, les athéniens, prononcaientdes lois d’amnistie. Au contraire, l’Atimie est une punitionqui supprime tous les biens.

Le fonctionnement de l’assemblée dans les deux cités : àSparte, les textes sont imprécis, difficile à interpréter, maisil semble que seuls les magistrats ont le droit de débattre etde faire des propositions ou des contre-propositions de lois.Mais les textes sont relativement flous. Mais à Athènes lasituation est complétement différente : il y a le principed’égalité de la parole = c’est l’iségoria, mesurée parl’horloge à eau, la clepsydre. De plus, tout citoyen à Athènesa le droit d’émettre une proposition ou une contre-propositionà condition qu’elle concerne l’ordre du jour.

Concernant le contrôle des magistrats : à sparte, il n’y aucuncontrôle, aucun examen préalable à la rentrée et à la sortiedes charges (ex : aucun contrôle des finances à la sortie). Laconséquence d’un tel système est le dvp de la corruption quiconcerne les gérontes et éventuellement les rois. Surtout lesgérontes car ils ne sont pas contrôlés mais surtout car eux ilsne sortent jamais de leur fonction. Alors qu’à Athènes, c’estun système strictement inverse : extraordinaire vigilance descitoyens vis-à-vis de leur chef : on examine celui qui seprésente à la magistrature = dokimasie, on vérifie que lecandidat est bien citoyen, on vérifie s’il n’a jamais étécondamné à des peines graves. Surtout, à Athènes, on contrôleles magistrats à la sortie de charge selon la procédure quel’on appelle : Euthynai (reddition de comptes). A athènes lesprocès pour détournement de bien publics étaient fréquents.Mieux encore, le contrôle des magistrats par le peuple athénienétait exercé de façon quasi permanente, cest-à dire au moinsune fois par mois par ce que l’on peut appeler un « vote deconfiance » = chaque printannie, à l’assemblée on posait laquestion suivante : « y-a-t-il un quelconque magistrat dont lagestion mériterait un procès ? ». si la réponse était oui,n’importe quel citoyen pouvait prendre la parole et enclencherun procès contre un magistrat. Donc dans le cas de périclès quia été réélu pendant 15 ans, il a été confirmé à main levé commeayant des bons comportements 150 fois de suite.

Concernant la justice : à Sparte, il y a les éphores et lesgérontes + le droit de vie et de mort des gérontes sur leshomoioi + … = justice élitiste. Par opposition à Athènes, où ily a une justice ultra populaire, reposant sur le tirage ausort, 6000 héliastes (jurés) tirés au sort chaque année parmiles volontaires recevant un mistos et appartenant en grandemajorité aux classes inférieurs d’Athènes. Les Héliastes àathènes venaient en très grande majorité des couches pauvre quivoyaient la dedans un gagne pain supplémentaire : ce qui aprovoqué les critiques, la colère des oligarques, des opposantsà la démocratie qui estimaient que ce système étaient unejustice de classe : car les jugés étaient les riches (c’est euxqui avaient accès aux charges) et la justice prévoyait quecelui qui avait mis en accusation touche en cas de condamnationune partie de l’amende. Donc plus il y a de procès, plus le

peuple athénien sera satisfait et plus les riches seront encolère = tensions sociales qui culminent en 404 av jc avec lerenversement de la démocratie, l’instauration du régime des 30et tout ce qui s’en suit. On peut nuancer cette justicepopulaire d’Athènes : c’est l’aéropage qui juge les meutres :conseil aristocratique formé par les anciens archontes sortisde charges cooptés par les membres actuels de l’aéropage,recrutés à vie. A l’époque archaique, l’aéropoage était lepilier du système, concentrait l’essentiel des pvrs, car ceconseil allait jusqu’à désigner les futurs archontes eux-mêmes.Avec l’instauration de la démocratie, l’aéropage perd tous cespvrs politiques, mais il conserve l’ancien privilège de siègeren tant que tribunal pour juger les affaire les plus graves :les meurtres.

Conservation des lois : à sparte, théoriquement les loisétaient orales transmises de génération en génération. Mais, ily en avait les lois fondamentales qui devaient être mises parécrit et conservées par les rois. Alors qu’à Athènes c’estexactement l’inverse, avec le principe de conservation des loisrédigées sur des supports en majorité périssable (bois,papyrus…) qui malheureusement on disparus mais que lesathéniens pouvaient eux consulter. Les principales d’entreelles étaient gravées dans le marbre. Et toutes ces lois,ajoutées aux stelles, étaient conservées dans un lieu hautementsurveillé = la métroôn. Les fouilles ont permis de retrouverbeaucoup de ces lois. D’où la découverte de dizaines demilliers d’instituions à athènes, alors que nous n’avons rientrouvé de tel à sparte, ce qui rend plus difficile lacompréhension.

Façon de commander l’armée : à sparte, c’est les rois quicommandent l’armée à l’origine, puis ces pouvoirs semblentavoir glissés au mains des éphores. Mais c’est longtemps lesrois, avec un seul qui part en campagne (pvr autocrate). Alorsqu’à athènes l’armée est dirigée de façon collégiale par 10citoyens élus démocratiquement, qui débatent ensemble et quisont surveillés de très près par les citoyens. Le principalevice est celui de la trahison, avec l’ennemi.

Rattraper un ou deux cours.

Partiel médiévale : 17 avril et ancienne : 24 avril.

Fin du cours précédent :

Tous les textes conservés en liénaire B étaient à l’origineconservés sur de l’argile cru. Il y avait des brouillons, puisil étaient éffacés puis recopiés ensuite sur de l’argile. Maisles palais mycéniens où ils étaient conservés ont été détruitstous sans exception au moment de la chute du monde mycénien.Ex : Pylos, Knossos, Thèbes. Les tablettes ont été cuites paraccident lors de l’incendie des palais. Mais ce sont desbrouillons donc nous ne possédons en tout et pour tout que desdizaines de milliers de brouillons cuite par accident la mêmeannée au même moment. Ce sont des brouillons de comptabilités,tenus par les fonctionnaires du palais. Puisqu’il y avait dansle monde mycénien une pyramide sociale avec tout en haut unhomme que l’on appelle dans les archives le WA-NA-KA : ce quiest l’équivalent mycénien Wanax, qui signifie tout puissant,vénérable qui qualifie normalement un dieu. Mais dans le mondemycénien c’est pr qualifier un roi, d’où le fait que l’on pensequ’il s’agissait d’un roi-prêtre. Au service du roi prêtre, ily a une armée de fonctionnaires très nombreux avec notamment leLA-WA-GE-TA : on interprète ce mot en « conducteur du laos » =chef de l’armée. Ensuite, il y a une ribambelle d’autresfonctionnaires mais il faut savoir que c’est un monde trèsorganisé, hiérarchisé, les fonctionnaires vivent auprès du roidans le palais et ils controlent l’ensemble de la vieéconomoqie des royaumes ; qui sont plus vaste que ce que leseront les cités grecques. Ils contrôlent de façon étroite, enprélevant des denrées auprès des paysans qui travaillent pr lepalais, c’est au dû au roi, une sorte d’impôt. Mais il y aégalement des prélèvements sur le travail des artisans :vêtements, armes… tous ces produits sont stockés ds de vastessalles qui servent d’entrepôt. Et en retour, le palaisredistribuait les produits alimentaires aux artisans et lesproduits artisanaux aux paysans = on qualifie cette économied’économie palaciale. Cela a été la révélation la plusétoonnnante des tablettes car jusque la on se basait surl’Illiade et l’Odyssée pour comprendre le monde mycénien, et il

n’y a pas d’allusions aux palais dans ces livres, ni WA-NA-KA.Il n’y a que des petits roi : les basileis, qui vivent dansdes manoirs, qui ignorent l’écriture et qui se font la guerre.D’où la conclusion qui s’est imposée aux historiens : lesrécits homériques décrivent une autre époque. La sociétéhomérique n’est pas celle de mycène, c’est plutôt celled’après : les âges obscurs. On en est restés la pdt desdécennies. Et du même coups, les historiens ont considérés quece monde mycénien n’avait rien à voir avec la cité grecque. Etdu coup on imaginait un scnéario : propérité du monde mycéniensur le monde oriental, effondrement de ce système ensuite entre1200 et 1100 AV JC, et ensuite une grèce plongée dans les âgesobscurs pendant trois siècle : on imaginait cette période commeune décadence profonde, régression matérielle et sociale. Et decette sorte de chaos, on imaginait ce que l’on a appelé larenaissance grecque à partir de 800 AV JC avec la création ex-nihilo ne structure communautaires composées de guerrierslibres : ce que l’on a appelée la cité grecque. Avec aussi laredécouverte de l’écriture mais cette fois sous formealphaétique. Avec à terme l’évolution vers un régimedémocratique. Schéma traditionnel. ET puis les études sur lelinéaire B se sotn approfondies et on s’est rendus compte quece schéma est simpliste : on s’est rendus compte que dans lemonde mycénien existait les prémices de la cité grecque. D’unpoint de vue architectural, VAN EFFENTER avait été frappé parl’existence dans les palais mycéniens de zones non bâtiesgénéralement de formes carrées dont certaines peuvent atteindre100 mètres carrés, et en qui il voyait l’ancêtre des agora del’époque classique. Agora = lieu de réunion pour les citoyensoù à l’origine on débat. Et donc il imaginait que dès l’époquemycénienne on pouvait tenir de sréuniosn plubliques dans lepalais regroupant des centaines, voire des milliers d’hommes.C’est un point de vue. Puis dans les tablettes L. B ont apparusdes mots totalement innatendus comme : KE-RO-SI-JA : c’est lafaçon mycénienne d’écrire Gérousia. Puis on a égalementdécouvert l’existence d’une structure communautaire appelée DA-MO, en grec c’est DAMOS. Correspond en fait aux dèmes : doncdès l’époque mycénienne il y avait en dehors du palais descommunautés de paysans en apparence libres qu’on appelait déjàdes dèmes. Ils sont qualifés de libres car ils s’opposent à ce

que l’on appellent les DO-E-RO/A (esclaves en grec classique).Ces gens sont au sservice sur damos et travailent la terre =parallèle à faire avec les hilotes à Sparte. Donc si on enlèvele chef, il y a l’embryon des futures cités grecques. Et auservice de ce chef le WA-NA-KA : il y avait le QU-SI-RE-U :ancêtre du basileus. Donc les communautés ne sont pas descréations à l’époque de la cité grecque, mais sont deshéritages très anciens.

Il y a plusieurs hypothèses sur la chute du monde myciéniens :sécheresse, famine, épidémies, tremblements de terre, et il y ala fameuse histoire de l’invason dorienne : les doriens sontdes grecques (habitants du péloponèse, des îles du sud de lamer égée y compris la crête) : dans les légendes spartiates, ilest dit que les ancêtres des spartiates sont des doriensarrivés au 12ème siècle av jc, ils s’emparent des royaumesachéens sous la direction de … Avant on voyait toutes ceshypothèses comme des légandes : aujourd’hui on les combinentpour arriver à cela : on imagine que le climat de la grèce estdevenu plus aride entre ? et ? ce qui a affaiblit la grèce,provoqué des épidémies et qui a provoqué une agitation sociale.Les tablettes ont éffectivement révélées la présence d’unepopulations servile très nombreuse, qui ont très bien puprofiter des désosdres du XIIème siècle pour se révolter. Onimagine aussi certains séismes très violents, détruisantlocalement le royaume de Thyrintes et des guerres entreroyaumes mycéniens arrivent. Et sur ce fond de chaos,apparition de tribues venues du nord qui profitent du chaospour s’emparer du chaos : c’est la fameuse invasion dorienne.On peut faire un parallèle avec la fin de l’empire romain :crisé éco, guerre entre les différentes composantes du monderomain, puis arrivée successives d’invasions germaniques.

En conclusion, la cité grecque n’est surement pas née au 8ème

siècle, elle a au contraire des orignies très anciennes, ellen’est aps que grecque car on en trouve des prémices ailleurs.Et il faut renoncer à la notion de miracle grec, c’est plutôtune vue de l’esprit en raison du manque de sources.

Petit point sur Troie : des archives et des trucs Hittites, uncertain nombre d’indices nous font considérés que la guerre deTroie à bien existé et également qu’elle était considérable.

Gaulois et germains vus par les grecs etles romains

Documents :

Extraits de césar, commentaire sur la guerre des Gaules, àpropos des gaulois.

Extrait de Strabon, à propos des gaulois.

Extrait de Tacite, la Germanie, à propos des germains.

Ils parlent de deux peuples dits « barbares » par les romains.Premier texte : récit d’auto-justification de césar, ils’adresse au sénateur pour expliquer que les gaulois sont trèsdangereux et qu’il faut les soumettre. Il veut montrer que lesgaulois sont différents, et donc étranges et inquiétants. Enquoi sont-ils différents des romains selon César ? Au niveaupolitique, il veut montrer que les gaulois sont divisés : il ya des factions donc il décrit des partis politiques. C’eststrictement pareil qu’à Rome. Donc il essaye de présenter commeun usage étrange quelque chose qui est d’une grande banalité.« La raison de cet usage… » : toujours la même chose que dansle monde romain par rapport au clientélisme. Au deuxièmeparagraphe : il parle de magistrats qui fonctionnent égalementcomme les éphores à Sparte. Puis il présnete encore quelquechose de très banale comme quelque chose de typiquement gauloiset étrange. De plus, il faut relever certains mots : cité,magistrats…

Donc cette descritpion nous prouve que les institutionsgauloises étaient pratiquement identiques à celles des grecqueset des romains : le fond commun est la vie en cité.

Deuxième texte : élection pr chef de l’armée : comme pourstratège par exemple. Dans son livre, Strabon décrit les

anciennes institutions gauloises comme il aurait pu décrire lapolitéia athénienne et la seule sanction prévue est unesanction symbolique. Et surtout, on a affaire à une cité bienfondée. Ni Strabon ni César n’ont pris leurs informations surdes choses qu’ils ont vu mais il les ont prises à Poséidonios :il avait beaucoup beaucoup voyagé, parlait environ 5 languesdont le gaulois, et il a laissé une très grande œuvre :descritpion gigantesque de la gaule, de la germanie… perdu prnous mais qui avait été lu par césar et l’autre. César pompedans Poseidonios toute la guerre des gaulle. Donc ceposeidonios avait découvert que les gaulois avait une pratiquede la cité semblable à celle de sgrecs. Pourquoi romaine etgrecs avaient peur des gaulois : car à la guerre, les gauloisdéferlent en Grèce (Galates), ils sont très forts, ilcombattent à moitié nu pour faire peur à l’ennemi et après lavictoire ils avaient pour coutume que tous les prisonnierssoient tués intégralement. Alors que grecs et romains ilspeuvent payer une rançon. Et comme ils remportaient desvictoires c’était la panique en grec. En plus, les gauloisramenaient des trophés sous forme de tête coupé de prisonniers,que l’on ramenait chez soi et que l’on encastrait au dessus dela porte d’entrée. C’est ce que disnt les sources maisl’archéologie le confirme aussi. D’où le glissement del’histoire à la légende : les grecs et les romains on imaginésà partir de ces pratiques cruelles, que l’on coupait la têtedes prisonniers quand ils étaient vivants et non quand ilsétaient morts= on est plus dans la décapitation mais dans lesacrifice humain. La question n‘est pas tranché.

Dernier texte : Tacite raconte aussi des chsoes très banales :dit que les rois sont choisi héréditairement, comme à sparte,qu’on élit les chefs de guerre, comme en grèce, puis il décritles qualités d’un chef de guerre comme à rome ou en grece, puisil montre l’existence d’une justice. Puis par rapport auxaffaires majeures et mineures : c’est comme à Sparte et àAthènes. Il montre qu’il y a un calendrier lunaire : comme chezles grecs. Compter jour ou nuit = c’est pareil. « la multitudese rassemble… » : point de différence, les grecs et les romainsavaient renoncés à ce principe. Mais du temps d’Homère lesguerriers d’assemblent en armes. Et tacite continue enexpliquant un tour de parole surccessif alors que c’ets la même

chose à Sparte et même à Athènes avec la clepsydre. Dernièrephrase : à sparte, ils se mettaient à hurler pour élire lesgérontes par exemple, ou les éphores. Donc ce qui est présentépar tacite comme quelque chose d’anormal était simplement uneconvention chez les germains dont on trouve l’équivalent àsparte lorsqu’ils crient pour élire ou à Athènes quand illèvent la main. Surtout la facon de se réunir en assemblée chezles germains, offre un tableau fossilisé des anciennes coutumescommunes à l’europe : c-à-d que les germainsont consrvé descoutumes disparus comme agiter les armes donc cela nousconfirme que la cité grecque est bien une cité de guerriers.Que ce soit athènes, sparte, la gaule ou la germanie.