LUPPENS L., CATTELAIN P. - 2014. La circulation des terres cuites architecturales dans...

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CONSOMMER DANS LES CAMPAGNES DE LA GAULE ROMAINE Actes du X e congrès de l’Association AGER Sous la direction de Xavier Deru et Ricardo González Villaescusa REVUE DU NORD Hors série. Collection Art et Archéologie N° 21. 2014. Université Charles-de-Gaulle - Lille 3

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CONSOMMER DANS LES CAMPAGNESDE LA GAULE ROMAINE

Actes du Xe congrès de l’Association AGER

Sous la direction deXavier Deru et Ricardo González Villaescusa

REVUE DU NORDHors série. Collection Art et Archéologie N° 21. 2014. Université Charles-de-Gaulle - Lille 3

Le Musée du Malgré-Tout, Centre d’Études et deDocumentation Archéologiques, situé à Treignes, enProvince de Namur (Belgique), dans le sud-est del’Entre-Sambre-et-Meuse, conserve une importantecollection de terres cuites architecturales gallo-romaines. Celles-ci, dont le nombre dépasse le millier,proviennent de sept sites gallo-romains dont la fouillea débuté après 1969, et répondant dès lors, en généralet en principe, à de bons critères scientifiques de miseau jour…

Le corpus de base, étudié par l’un d’entre nous dansle cadre de son travail de fin d’études universitaires1,comprenait 781 objets, dont 472 estampillés, conser-vés au Musée du Malgré-Tout. Nous l’avons complétéde six nouvelles estampilles mises au jour depuis aucours de nos fouilles, et par trente-huit estampillesprovenant de quatre autres sites régionaux, conservéesau Musée archéologique de Namur. Toutes ces terrescuites architecturales proviennent de six corps de logisde villae, d’un habitat rural, de deux sanctuaires, d’uncimetière et d’une fortification2.

Presque tous les types d’éléments architecturauxfabriqués en terre cuite ont été retrouvés dans le sud-est de l’Entre-Sambre-et-Meuse, à l’exception notabledes antéfixes et des dalles de pilettes rondes.

Les tegulae, tuiles plates, se retrouvent dans tousles sites, pendant toute la période, ainsi que lesimbrices, tuiles rondes ou « tuiles canal », qui ne sont

absentes que des cimetières. Parmi les tegulae, onremarque quelques faîtières, notamment à Roly « LaCrayellerie  »3, mais aucune tuile-lucarne du type decelles découvertes à Pompei4.

Les briques plates, de type sesquipedale (1 x 1,5pied de côté), constituent les chaînages horizontaux enopus testaceum séparant les assises en opus vittatumen pierre dans certains murs de cave, comme àVodelée « Les Enragés  »5 ou Neuville « LesMachenées »6 (fig. 1). Elles sont aussi mises en œuvrepour la construction des canaux de chauffe des hypo-caustes (fig. 2), mais aucun mur gallo-romain completen briques n’est jusqu’à présent connu dans la région.D’autres briques, de format carré, sont également uti-lisées dans les systèmes de chauffage par hypocauste :les bessales (0,66 pied de côté) pour les dalles depilettes (carreaux d’hypocauste - fig. 3), et les bipe-dales (2 pieds de côté), pour les supports de suspen-sura. Dans la région, les dalles de pilettes rondes nesont pas attestées. Pour ce qui est des conduites dechauffage aménagées dans les murs, de véritablestegulae mammatae7 ne sont pas connues. En revanche,les fragments de tubuli (sortes de manchons quadran-gulaires modelés à partir d’une feuille d’argile rouléeautour d’une forme en bois, et dont la surface est fré-quemment couverte d’un peignage d’adhérence, recti-ligne ou ondé, quadrillé ou croisé) sont très abondants(fig. 4), ainsi que les fragments de tuyère cylindrique8

(fig. 5).

**. — Laurent LUPPENS et Pierre CATTELAIN, Université Libre deBruxelles, CReA-Patrimoine / Cedarc, Musée du Malgré-Tout. Nousremercions chaleureusement les personnes, amies, qui nous ont aidé àréaliser cette étude et à écrire cet article : Mme Claire Bellier,Mlles Aurélie Eïd, Julie Wincq, Justine Henry, Karine Fuselier,Laureline Cattelain et Noémie Nicolas, MM. Claude Robert, DavidNicolas, Dorian Van Hulle, Jean-Marc Doyen et Jean-Pierre Lémant.1. — LUPPENS 2007.

2. — CATTELAIN, LUPPENS 2008.3. — TRAN THANH 2000, p. 64-65.4. — ADAM 1995, p. 231.5. — CATTELAIN 1987 et 1988 ; ROBER 1987.6. — BOREUx, COLONVAL 1990, p. 21.7. — ADAM 1995, p. 292.8. — LUPPENS 2007, p. 35-36.

LAURENT LUPPENS ET PIERRE CATTELAIN*

La circulation des terres cuites architecturales dans le sud-estde l’Entre-Sambre-et-Meuse et zones contiguës,

d’après la répartition des estampilles

REVUE DU NORD - N° 21 HORS SÉRIE COLLECTION ART ET ARCHÉOLOGIE - 2014, P. 227-248

228 LAURENT LUPPENS ET PIERRE CATTELAIN

FIG. 1. — Chaînage de sesquipedales sur le mur est de la cave. Villa de Neuville « Les Machenées ».

Photo P. Cattelain, © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1990.

FIG. 2. — Couloir de chauffe en sesquipedales d’un tepidarium. Villa de Treignes « Bruyères ».

Photo S. Souvenir 1981, archives Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes.

FIG. 4. — Tubulus avec traces de peignage croisées. Villa de Treignes « Bruyères ».

Photo P. Cattelain, @ Cedarc/Musée du Malgré-Tout,Treignes, 2007.

FIG. 3. — Deux bessales du tepidarium. Villa de Treignes« Bruyères ».

Photo A. Eïd, © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 2007.

FIG. 5. — Tuyère. Villa de Treignes « Bruyères ».Photo P. Cattelain, © Cedarc/Musée du Malgré-Tout,

Treignes, 2013.

Enfin, les éléments d’égouts et de drainage, sousforme de boisseaux de section carrée, liaisonnés pardu mortier, sont également très bien représentés, parti-culièrement à Treignes « Bruyères »9 (fig. 6).

Briques, tubuli, tuyères et boisseaux ne se retrou-vent que dans les sites d’habitat, avec l’exceptionnotoire de fragments de tubuli dans le sanctuairetardo-romain de Matagne-la-Grande «  Bois desNoël », sans que des systèmes de chauffage n’y aientété reconnus.

1. RECYCLAGE D’ÉLÉMENTS ET UTILISATIONSSECONDAIRES

Les tegulae et les imbrices sont souvent détournéesde leur application primaire (toiture, faîtage) pourmaints usages : drainages, égouts, sous-sols de pis-cine, tuyaux de vidange de piscine, marches d’esca-lier, chaînages, cistes funéraires… Les autres terrescuites architecturales le sont moins souvent, ou demanière moins évidente.

Ainsi, certaines tegulae ont été recyclées en chaî-nages de murs à Vodelée « Enragés » (fig. 7), en cof-frage de cistes funéraires, en caisson ou en bâtière àFlavion « Les Illiats »10 (fig. 8). D’autres l’ont été endallage de fondation de cuve (à chaux ?) ou de piscinaà Treignes « Bruyères »11 (fig. 9-10), en couverture demarches d’escalier de praefurnium12 (fig. 11), de mar-

gelle de piscina13 à Treignes « Bruyères », ou en élé-ments de couverture d’hypocauste à canaux àMatagne-la-Petite «  Bieure  » 14 (fig. 12), On lesretrouve aussi pour couvrir les rigoles de drainageet/ou d’égouttage des parties profondes de certainsbâtiments, notamment des caves, parfois en plusieursniveaux, dans les villae de Treignes « Bruyères » et deMatagne-la-Petite « Bieure »15 (fig. 13-14).

Les imbrices, quant à elles, ont été fréquemment uti-lisées comme éléments de drainage. L’imbrex supinus

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9. — BOTT, CATTELAIN 1996, p. 53.10. — DEL MARMOL 1861-1862, p. 11.11. — CATTELAIN 1997, p. 15 ; 2000, p. 2 ; voir aussi LEFERT, YERNAUx2009, p. 92, fig. 16, pour une très belle structure de ce type à la villa deGesves « Corria ». La remarque des auteurs est intéressante : « Bienque leur fonction précise ne puisse être déterminée, ces deux structures

semblent bien liées à la mise en œuvre de matériaux de constructionspour les bains ». Ce pourrait aussi être le cas à Treignes…12. — CATTELAIN 1997, p. 16.13. — CATTELAIN 1997, p. 22.14. — DE BOE 1982 ; 1986, p. 41.15. — CATTELAIN 1997, p. 14 ; DE BOE 1986, p. 41.

FIG. 6. — Boisseaux de drainage cimentés. Villa de Treignes« Bruyères ». Photo P. Cattelain ©

Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1995.

FIG. 7. — Chaînage de tegulae dans le mur nord de la cave.Villa de Vodelée « Les Enragés ». Photo P. Cattelain ©

Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1987.

FIG. 8. — Ciste composé de tegulae provenant de la nécropolede Flavion « Les Illiats». Musée archéologique de Namur.

Photo P. Cattelain © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1987.

est une rigole formée par une série de tuiles rondesajustées l’une à l’autre et placées sur leur dos16. ÀTreignes «  Bruyères  », comme à Matagne-la-Petite« Bieure », de véritables tuyaux de drainages, consti-tués d’imbrices accolées concavité contre concavité,ont été mis au jour (fig. 15). Enfin, une utilisation trèsparticulière des imbrices nous paraît importante àsignaler : dans l’hypocauste de la villa de Neuville« Les Machenées », une série d’imbrices, collées ver-ticalement au mortier contre les parois d’un hypo-causte, ont servi de soutien latéral à la suspensura, encomplément des pilettes intérieures17. À l’heureactuelle, nous n’avons pas encore trouvé de parallèle àcette disposition (fig. 16).

Enfin, le broyage de fragments de briques ou detuiles permettait la fabrication de la poudre de tuileauxà partir de laquelle on produisait un mortier imperméa-bilisant, l’opus signinum, aux applications nombreuses.

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16. — COLUMELLE Ix, 13, 6.17. — BOREUx, COLONVAL 1990, p. 19.

FIG. 9. — Dallage de la première piscina du frigidarium, ou defond de cuve... Villa de Treignes « Bruyères ».

Photo P. Cattelain © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1997.

FIG. 10. — Dallage de la fondation de la piscina du frigidarium. Villa de Treignes « Bruyères ».

Photo P. Cattelain © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1999.

FIG. 11. — Marche en tegula de la chambre de chauffe de lapièce sur hypocauste P19. Villa de Treignes « Bruyères ».

Photo P. Cattelain © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1995.

FIG. 12. — Hypocauste à canaux à couverture de tegulae.Villa de Matagne-la-Petite « Bieure».

Photo SNF 1976-1979. Archives Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes.

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 231

FIG. 13. — Drainage de cave composé de tegulae et d’imbrices. Villa de Treignes « Bruyères ».Photo P. Cattelain © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1994.

FIG. 14. — Drainage de cave composé de tegulae et d’imbrices. Villa de Matagne-la-Petite « Bieure ».Photo SNF 1976-1979. Archives Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1994.

Le béton de tuileau intégrait des morceaux de terrecuite plus grossiers. La poudre de tuileau pouvait êtreemployée telle quelle, et notamment servir de dégrais-sant à d’autres terres cuites.

La présence de terres cuites architecturales estam-pillées dans des structures d’hypocauste ou recycléesdans des dallages, des couvertures de drainages –donc dans des niveaux de constructions – ou commeparois de cistes funéraires nous fournissent des ter-mini ante quem très intéressants quand ces structuressont bien datées. Leur présence dans des niveaux dedestruction relative à des occupations bien circons-crites dans le temps, comme c’est le cas à Matagne-la-Grande « Bois des Noël » et à Fagnolle « La Tonne de

Bière », donne également des informations chronolo-giques précieuses.

2. ESSAI DE CHRONOLOGIE DES ESTAMPILLES DUSUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE

Au sein de notre corpus, seules les tegulae et l’uneou l’autre bessale sont estampillées, ce qui n’est doncpas le cas des imbrices, briques, tubuli ou boisseaux,alors que cela arrive dans d’autres régions. En l’ab-sence d’analyse physico-chimique, que nous n’avonspas encore eu les moyens de réaliser, seuls les objetsmarqués, donc les tegulae et l’une ou l’autre bessalepourront nous guider pour entrevoir la circulation et lachronologie des terres cuites architecturales.

La découverte et l’étude d’un ensemble considéra-ble d’estampilles sur terres cuites architecturales dansdes fouilles récentes d’une région bien circonscrite, lesud-est de l’Entre-Sambre-et-Meuse, enrichit et com-plète (tab. 118) le remarquable corpus établi par A. DePoorter et P.-J. Claeys en 198919. Cette étude a démon-tré, entre autres, que l’estampillage des terres cuitesarchitecturales n’était pas le fait de tous les ateliers deproduction. Les estampilles se concentrent essentielle-ment sur la bande limoneuse traversant la moyenne

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18. — Ce tableau reprend toutes les estampilles conservées au Muséedu Malgré-Tout, et celles que nous avons étudiées au Musée archéolo-gique de Namur. Il est à noter que le décompte des estampilles deNeuville « Les Machenées », ne correspond pas à la liste publiée par les

fouilleurs (BOREUx, COLONVAL 1990, p. 59) : le Musée en conserve 166sur les 169 décomptées dans la publication, mais avec une répartitionpar estampille sensiblement différente…19. — DE POORTER, CLAEYS 1989.

FIG. 16. — Imbrices utilisées comme soutien de suspensura.Hypocauste de la Villa de Neuville « Les Machenées».

Photo Archeophil, 1989. Archives Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes.

FIG. 15. — Système de drainage du caldarium composé, aufond, d’imbrices superposées, concavité vers le bas, dans une

rigole creusée dans la roche en place, et à l’avant-plan, d’imbrices posées concavité contre concavité.

Villa de Treignes « Bruyères ». Photo P. Cattelain © Cedarc/Musée du Malgré-Tout, Treignes, 1997.

Belgique du nord-est au sud-ouest, affectant principale-ment les cités des Tongres et des Nerviens, dans les bas-sins de la Meuse et de la Sambre. Les abondantes terrescuites architecturales mises au jour dans les régionsvoisines, Flandre ou Luxembourg, ne sont apparem-ment que très rarement estampillées, ce qui pourrait tra-duire des pratiques commerciales différenciées.

Les cartes illustrant la répartition de chaque typeprésent dans notre corpus sont basées sur celles figu-rant dans l’ouvrage de De Poorter et Claeys, complé-tées par les découvertes belges récentes d’après undépouillement exhaustif de la bibliographie publiéeaprès la parution de leur ouvrage, et quelques décou-vertes françaises inédites communiquées par J.-P.Leman, D. Nicolas et K. Fuselier de Charleville-Mézières. Elles ont été reportées sur une partie dufond de la carte archéologique de la Gaule du Nordétablie par M.-Th. et G. Raepsaet (DAO N. Bloch,© CReA-Patrimoine). Leur légende est reprise dans letableau 2. Le dépouillement systématique des sourcesfrançaises pour les départements de Champagne-Ardenne et du Nord n’a pas encore été effectué : lescartes proposées ci-dessous concernent donc essen-tiellement le territoire de la Belgique actuelle.2.1. FΛL

Trois lettres en relief dans un cartouche rectangu-laire : les lettres, bien individualisées, ne touchent pas

les bords. Nous attirons l’attention sur la deuxièmelettre, qui se présente, dans la plupart des cas, commeun Λ sans barre horizontale20 ; seule une estampilledécouverte sur l’ensemble des marques publiées de cetype possède un trait horizontal et se présente commeun A classique. Il ne semble pas s’agir d’une altérationdu cachet dont le A aurait perdu son trait, car aucunetrace, même minime, d’un bris ou d’un enlèvementn’est visible sur les estampilles.

Les trois estampilles de notre corpus proviennentde la villa de Boussu-en-Fagne «  Le Tchafour  »21.Malheureusement, leur contexte stratigraphique estinconnu. A. De Poorter et P.-J. Claeys nous rensei-gnent huit sites de découvertes en Belgique et un enFrance à savoir : Amay, Boussu-en-Fagne, Braives,Falaën, Gesves, Grand-Leez, Maillen, Vedrin etBavay, pour un total de soixante-quinze exemplairesrépertoriés, dont cinquante-cinq à Bavay22 (fig. 17).Cette zone de répartition est assez large à l’échelle dela Belgique, surtout en regard du faible nombre desigles découverts. Néanmoins, les découvertes deBoussu apparaissent comme très isolées, ce qui estaussi le cas de Bavay, mais où l’échantillon est beau-coup plus riche. Chronologiquement, A. De Poorter etP.-J. Claeys situent cette estampille entre 125 et 200,avec un pic entre 150 et 17523 (1989  : 259). Lesquelques données chronologiques de Boussu necontredisent pas cette interprétation.

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 233

20. — Le Λ sans barre horizontale constitue une variante graphique duA, d’origine sans doute gauloise : les deux formes se retrouvent sur lecalendrier de Coligny.

21. — CATTELAIN, ROBERT 1997, p. 17-1822. — DE POORTER, CLAEYS 1989, p. 71.23. — DE POORTER, CLAEYS 1989, p. 259.

Estampille BEF DRL FIL MTG MTP (s) MTP (v) RCR TRII VE PHI FTB Bavay TotalCroix de St-André 1 1 2 4FΛL 3 55 58HAMSIT 20 1 169 1 29 220λCMTRE 5 5 1 11LCS 49 76 2 127SLBT 15 15Svastika 2 1 2 5 10TPR 1 2 38 41TRAVCPSB 1 45 4 1 10 5 1 1 68TRP 2 7 1 10TRPOIS-IRPOIS 1 2 2 5TRPOS-IRPOS 3 2 5TRPS 5 14 22 33 74TTPS 2 1 3Total 3 3 26 46 8 1 1 258 1 168 2 134 651

Tableau 1. — Composition du corpus.BEF = Boussu-en-Fagne « Le Tchafour » ; DRL = Dourbes « Roche à Lomme » ; FIL = Flavion « Les Illiats » ; MTG = Matagne-la-Grande« Bois des Noël » ; MTP (s) = Matagne-la-Petite « Bieure », sanctuaire ; MTP (v) = Matagne-la-Petite « Bieure », villa ; RCR = Roly « Crayel-lerie » ; TRII = Treignes « Bruyères » ; VE = Vodelée « Les Enragés » ; PHI = Neuville «Les Machenées » ; FTB = Fagnolle « La Tonne deBière ».

234 LAURENT LUPPENS ET PIERRE CATTELAIN

N° Localité Lieu dit Type de vestige Estampilles1 Achène, Fays Sus l’Chestia villa HAMSIT, TRAVCPSB, TRPOIS/IRPOIS

Al Sicaïe tombe HAMSITAchène, Taviet Bois Joli villa TRAVCPSB

3 Amay substructions FAL5 Anthée Le Grand Bon Dieu villa HAMSIT, LCMTRE, LCS, TPR, TRAVCPSB,

TRP, TRPOIS/IRPOIS, TRPOT, TRPS11 Bienne-lez-Happart Flastré bâtiment TRPOIS/IRPOIS,15 Boussu-en-Fagne Le Tchafour villa FAL16 Boussu-lez-Walcourt Champ-des-Metz et

Champ-du-Grand-Marché villa TRAVCPSB, TRPS17 Braibant, Halloy Li Chestia sur les Tuilia bâtiment HAMSIT, TRP, TRPOT, TRPS18 Braives Campagne Sainte-Anne vicus, puis fortin FAL, TRPS20 Chastrès Le Gau villa TRPS22 Ciney Saint-Quentin HAMSIT

École communale TRPOIS/IRPOISHaute-Véhir remploi TRPS

25 Cortil-Noirmont, Penteville La Gatte fortin et tumulus HAMSIT27 Dinant Gemechenne HAMSIT, TRPOS/IRPOS, TRPOT, TRPS28 Dourbes Roche-à-Lomme fortification tardive TRAVCPSB, swastika31 Élouges HAMSIT, TRPS32 Emptinne, Champion Sur Rodia villa HAMSIT33 Éprave TRPS34 Estinnes-au-Val Les Terres à Pointes bâtiment swastika35 Falaën Montaigle fortification tardive FAL, TRAVCPSB, TRPOS/IRPOS, TRPS36 Flavion Les Illiats cimetière HAMSIT, TPR, TRPS37 Franchimont Le Tombois cimetière mérovingien TRPS39 Furfooz Hauterecenne « huttes » tardives HAMSIT, TRPS41 Gerpinnes Augette villa HAMSIT, TRPS42 Gesves Coria villa FAL, HAMSIT, TRPOIS/IRPOIS44 Gouy-lez-Piéton Fontenelle villa HAMSIT, TRAVCPSB45 Grand Leez Bois de Floreffe villa FAL47 Graux villa TRP49 Haltinne Strud villa LCS52 Hargimont Princelou villa HAMSIT53 Hastière-par-delà Église abbatiale vestiges romains TRPS

La Thylaire tuilerie HAMSIT, LCMTRE, LCS, TRPS54 Haulchin Champ des Agaises substructions (puits) HAMSIT58 Hotton HAMSIT61 Jodoigne Le Chasselon villa TRP, TRPS65 Leignon, Barcenne L’Hermitage bâtiment HAMSIT69 Liberchies Les Bons Villers vicus HAMSIT, SABT, TRAVCPSB, TRPS, croix de

Saint-André, swastikaBrunehaut castellum HAMSIT, TRPS

71 Maillen Ronchinne villa FAL, HAMSIT, TRAVCPSB, TRP, TRPOIS/IRPOIS, TRPS

Al Sauvenière villa FAL, HAMSIT74 Matagne-la-Grande Bois des Noël sanctuaire TRAVCPSB, swastika75 Matagne-la-Petite Bieure sanctuaire HAMSIT, TRAVCPSB, TRPOIS/IRPOIS, croix

de Saint-André, swastikavilla HAMSIT

76 Meeffe TRPOIS/IRPOIS77 Mettet Sur les Murias et Bauselenne villa HAMSIT, TPR, TRP, TRPS82 Montignies-Saint-Christophe La Terre d’au Village villa LCS84 Morville Bois des Dames habitat TRAVCPSB88 Onhaye Chestruvin HAMSIT

Herlem tombe HAMSIT92 Pry Al Rotche HAMSIT, TRP, TRPS95 Rognée Perwez ou Peruwez villa TRPS96 Roly Crayellerie villa TRAVCPSB97 Romedenne Bois du Four ? SABT107 Sirault HAMSIT

2.2. HAMSIT ou HΛMSITL’estampille HAMSIT se caractérise, dans son

aspect global, par son homogénéité. Son estampillagede six lettres en creux dans un cartouche rectangu-laire, lui aussi en creux, et ses lettres dessinées demanière particulière rendent ce sigle reconnaissableau premier coup d’œil, même si l’estampille est trèslacunaire. Dans un certain nombre de cas, le A avecbarre horizontale est noté Λ, sans que cela semblerésulter d’une usure du cachet.

L’estampille HAMSIT est la mieux représentéedans notre corpus, avec pas moins de cent soixante-neuf exemplaires provenant de la villa de Treignes

«  Bruyères  », dont un sur bessale, découverte enplace, encore dans la maçonnerie de l’entrée du canalde chauffe du tepidarium24, daté au plus tard du pre-mier quart du IIIe siècle, vingt dans la nécropole deFlavion «  Les Illiats  »25, une à la villa de Vodelée« Les Enragés », une à la villa de Matagne-la-Petite« Bieure », et au moins vingt-neuf à Bavay.

Une partie importante du matériel de Treignes étu-dié dans ce corpus a quand même posé un problème :les avatars survenus à sa conservation ont en partieeffacé les numéros d’inventaire. Pour un certain nom-bre d’exemplaires provenant des fouilles de l’asso -ciation Amphora, nous savons que les terres cuites

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 235

24. — DE POORTER, CLAEYS 1989, p. 89.25. — DEL MARMOL 1861-1862, p. 11 ; SCHUERMANS 1868-1869,p. 133.

N° Localité Lieu dit Type de vestige Estampilles109 Somzée Les Jardins des Villées ou substructions TRAVCPSB ?

Les Jardins d’Auvillers111 Tavier, Limont So Hosdin cimetière TRPS ?112 Taviers Terre aux Pierres vicus, puis fortin HAMSIT, TPR, TRAVCPSB, TRPOIS/IRPOIS,

TRPOT, TRPS113 Thirimont Ville-de-Saint-Remy LCS114 Thuillies Ossogne cimetière TRPS118 Treignes Bruyères villa HAMSIT, LCMTRE, LCS, TRAVCPSB, TRP,

TRPOIS/IRPOIS, TRPOS/IRPOS, TRPOT, TRPS, TTPS

120 Vedrin, Berlacomines Vi Chestia villa FAL, TRPOT121 Vellereille-les-Brayeux Bois de la Ville bâtiment swastika125 Vodelée Les Enragés villa HAMSIT126 Vogegnée Le Cheslai ou Le Chestai fortification HAMSIT127 Walcourt Campagne de Baileux HAMSIT132 Wavre, Basse-Wavre L’Hosté villa TRPOIS/IRPOIS136 Bavay forum FAL, HAMSIT, LCMTRE, LCS, SABT,

TRAVCPSB, TRP, TRPOIS/IRPOIS, TRPOS/IRPOS, TRPS, TTPS, croix de Saint-André, swastika

Sablière Stoclet FAL, HAMSIT, TRPS, swastikamaternelle FALcollège (Porte de Valenciennes) FALtombe à incinération à coffrage TRPS

143 Inchy-Beaumont HAMSIT146 Maastricht TRPS153 Neuville Les Machenées villa LCMTRE, LCS, SABT, TPR, TRAVCPSB,

TRP, TRPS154 Fagnolle La Tonne de Bière habitat TRAVCPSB, croix de Saint-André155 Arreux La Tenure TRPS156 Vireux-Wallerand La Campagne villa TRPS157 Charleville-Mézières Berthaucourt TRPS158 Givron entre la source et la route vestiges TRAVCPSB

Givron-Doumely159 Hyon Trou au sable HAMSIT160 Sévigny-la-Forêt HAMSIT

Tableau 2. — Identification des sites archéologiques sur les cartes de répartition avec répartition des estampilles.

architecturales viennent bien de Treignes, mais leurlocalisation précise, tant au niveau spatial que strati-graphique, est perdue.

Les recherches des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix à la villa de Treignes ont permis de préciserla chronologie de l’estampille HAMSIT. Elle figuresur presque toutes les tuiles ayant servi de sous-dal-lage à la piscina datée de la fin du IIe siècle ou dudébut du IIIe (fig. 10). Il s’agit d’un contexte fermé,bien circonscrit entre le début de la construction ducorps de logis, au plus tôt dans le troisième quart duIIe siècle, et la construction de la cave, datée de la findu premier quart du IIIe siècle. C’est, de plus, l’estam-pille la plus fréquente sur les tuiles de la phasemajeure de la villa, datée de la deuxième moitié duIIe siècle-début IIIe siècle26. Elle succède très claire-ment aux estampilles LCS et λCMTRE, présentesdans les phases précédentes, et semble antérieure àTRAVCPSB, dominante dans la cave, datée du milieude la première moitié du IIIe siècle (voir infra). Lafouille d’un petit bâtiment, situé au nord du corps delogis, daté de la fin du IIe ou du début du IIIe siècle, alivré un caniveau de drainage recouvert de tuilesplates dont certaines portaient l’estampille HAMSITou TRPOTS, ce qui confirme l’attribution chronolo-gique27.

Dans la région proche, plusieurs tuiles estampilléesHAMSIT ont été trouvées dans des cimetières àAchène, Flavion (fig. 8) et Onhaye : elles consti-tuaient le coffrage de sépultures. Il s’agit, bienentendu d’une réutilisation de ces tuiles. Dans lesdeux derniers cas, il s’agit de tombes à incinération. ÀOnhaye, une tombe contenait une monnaie de Marc-Aurèle, ce qui suggère la deuxième moitié du IIe siè-cle, mais les monnaies peuvent perdurer longtemps…Les tombes de Flavion sont bien datées par leur maté-riel funéraire : ce dernier indique, pour le cimetière, ettout particulièrement pour les tombes à coffrage detuiles, une période d’utilisation allant du milieu du IIe

jusqu’au début du IIIe siècle.Cette estampille est également présente à Vodelée

« Les Enragés », malheureusement sans contexte stra-tigraphique précis : l’occupation de la villa est datéedu IIIe siècle, sa destruction de la fin du IIIe, avec uneréoccupation au IVe siècle28. Associée à l’estampilleTRP, HAMSIT figure également dans les éléments detoiture effondrée du corps de logis de la villa de

Gesves « Coria », dont les recherches récentes mon-trent que l’occupation semble se limiter au Haut-Empire, et dans laquelle on retrouve également d’au-tres estampilles, absentes de notre corpus, et donc dusud-est de l’Entre-Sambre-et-Meuse, mais bien attes-tées plus en aval de la Meuse, telles ATAB, CVS,SERH, CISSI29. À Emptinne (Hamois) « Champion »,une estampille HAMSIT, sur bessale, a été découvertehors contexte, de même que ATIS, ATAB, alors qu’unexemplaire de TRPS provient d’une fosse qui a étécomblée dans la deuxième moitié du IIIe siècle30. ÀHyon «  Trou au Sable  », une estampille HAMSITdécouverte en surface est associée à du matériel allantdu milieu du Ier au milieu du IIIe siècle31.

La zone de répartition de l’estampille HAMSIT esttrès vaste (fig. 18). Trouvée en grand nombre à Bavay,elle se rencontre principalement au sud de la chausséeBavay-Tongres et essentiellement de part et d’autre dela chaussée Bavay-Dinant, avec une densité particu-lière à l’est de Dinant. A. De Poorter et P.-J. Claeysrapportent dans leur ouvrage pas moins de trente etune provenances belges et deux françaises, essentiel-lement situées dans et autour du sillon Sambre-et-Meuse, pour plusieurs centaines d’exemplaires, aux-quelles nous avons ajouté Hastière-par-delà, Hyon etSévigny-la-Forêt. D’après ces auteurs, la répartitionchronologique s’étend de 125 à 200 à Bavay, avec unpic entre 170 et 175, de 150 à 275 à Braibant, avec unpic de 150 à 200, de 175 à 275 à Treignes, avec un picdans le premier quart du IIIe siècle. À Liberchies, cetteestampille serait datée de 300 à 400. Si nous ne discu-tons pas les dates assez hautes de Bavay, nous croyonsque la fourchette proposée pour Treignes est troplarge, et ne devrait pas dépasser le premier quart duIIIe siècle. Par ailleurs, la fourchette chronologiqueavancée pour Liberchies nous semble absolument peucrédible, ne correspondant en rien aux résultats obte-nus dans le reste de sa zone de découverte. Enfin, lesite d’Hastière-par-delà « La Thylaire » sur lequel aété découverte une estampille HAMSIT, associée àλCMTRE, LCS et TRPS pourrait correspondre à uneofficine de tuiliers32.2.3. λCMTRE

La première lettre de l’estampille, composée de sixcaractères en creux, est très clairement la lettregrecque λ minuscule, malgré la généralisation de l’uti-lisation du L dans la plupart des ouvrages y faisant

236 LAURENT LUPPENS ET PIERRE CATTELAIN

26. — BOTT, CATTELAIN 1997, p. 336 ; CATTELAIN 1998, p. 20 ; DOYEN1981, p. 10.27. — DOYEN 1985, p. 24.28. — POSKIN 2009, p. 102.

29. — LEFERT, BAUSIER 2004, p. 210.30. — VAN OSSEL, DEFGNÉE 2001, p. 172-173, 183-184.31. — LEBLOIS, PACYNA 2000, p. 49.32. — PIROTTE s.d., p. 33.

référence33. Dix sigles de ce type ont été relevés dansle corpus, cinq à la villa de Neuville «  LesMachenées  » et cinq à la villa de Treignes« Bruyères », complétement inédits.

À Treignes, quatre tegulae entières portant cetteestampille, associées à douze tegulae marquées LCSfont partie d’un dallage correspondant à une fosse àchaux ou à la fondation de la première piscina du fri-gidarium, construite au tout début de la quatrièmephase, au plus tôt vers le milieu du IIe siècle. Il s’agitsans doute de matériaux de récupération des construc-tions antérieures, dont certaines remontent à la fin duIer siècle34. Il est cependant à noter que cette estampillen’est pas présente dans les effondrements de toituredes trois premiers bâtiments du site. Le cinquièmeexemplaire, fragmentaire, provient des fouilles del’association Amphora : son contexte n’est pas connu.À Neuville, les sigles λCMTRE ont été retrouvés dansle niveau 6 de la cave, associés ici aussi aux siglesLCS, dans un contexte du début du IIe siècle35.

Il est à noter que cette estampille est très rare, et quesa zone de répartition géographique est très réduite(fig. 19). H. Schuermans rapporte la découverte devingt-sept estampilles de ce type à Anthée36, mais A.De Poorter et P.-J. Claeys (1989 : 106-107) n’en ontretrouvé que vingt-quatre au Musée archéologique deNamur37. Une estampille provient également de l’ate-lier possible de tuiliers découvert à Hastière-par-delà« La Thylaire » (voir HAMSIT). Le cinquième lieu dedécouverte d’une seule de ces marques est Bavay. Autotal, cette estampille est donc connue par trente-neufexemplaires. A. de Poorter et P.-J. Claeys ne fournis-sent aucune indication chronologique pour cetteestampille. Les découvertes de Treignes et de Neuvillesont donc particulièrement importantes puisqu’ellespermettent de placer cette estampille à la fin du Ier oudans le courant du IIe siècle. De plus, la fouille deNeuville permet de compléter un tant soit peu la mai-gre carte de répartition.2.4. LCS

Cette estampille est composée de trois lettres encreux, bien individualisées, dont les quatre coins sontmarqués d’un petit trapèze, lui aussi en creux.Verticalement, les trapèzes s’opposent par leur côtéincliné, horizontalement, par une de leurs bases. Les

angles droits des trapèzes bordent toujours les limitessupérieure et inférieure de l’estampille.

Elle est, quantitativement, la deuxième en impor-tance de notre corpus, avec soixante-seize exem-plaires répertoriés à la villa de Neuville «  LesMachenées » et quarante-neuf à la villa de Treignes«  Bruyères  ». Pour les fouilles de l’associationAmphora de la villa de Treignes, J.-M. Doyen ensignale trente et un, alors que A. De Poorter et P.-J.Claes n’en relèvent que vingt-cinq38. Dix-huit ans plustard, nous en avons retrouvé vingt-huit… Les fouillesdu Cedarc en fournissent vingt et un.

La plupart de ces estampilles proviennent de lacouche d’effondrement du toit du bâtiment I de la villade Treignes, daté du troisième quart du Ier siècle39.Cinq exemplaires proviennent de l’effondrement dutoit du bâtiment III, daté de la première moitié duIIe siècle. J.-M. Doyen en signale un certain nombredans l’effondrement de la toiture du bâtiment II, situéau début du IIe siècle40. Comme nous l’avons déjàsignalé à propos de λCMTRE, douze estampilles LCSont été retrouvées par le Cedarc dans le dallage corres-pondant à une fosse à chaux ou à la fondation de lapremière piscina du frigidarium, construite au toutdébut de la quatrième phase, au plus tôt vers le milieudu IIe siècle. À Neuville, comme les estampillesλCMTRE, les tuiles marquées LCS sont particulière-ment abondantes dans le niveau 6 de la cave et de sadescente d’accès, datées du IIe siècle. Il est à noter queles tuiles en provenance de Treignes sont en trèsgrande majorité estampillées perpendiculairement aubord proximal de la tegula.

A. De Poorter et P.-J. Claeys nous renseignent sixlieux de provenance pour cette marque, à savoir,Anthée, Haltinne, Montignies-Saint-Christophe,Thirimont et Treignes pour la Belgique et Bavay pourla France. Nous y ajoutons Neuville et Hastière-par-delà « La Thylaire » (voir HAMSIT et λCMTRE). Àl’exception de Haltinne, les lieux de trouvailles du sigleLCS se trouvent sur la voie Bavay-Dinant ou au sud decelle-ci41 (fig. 20). Chronologiquement, A. De Poorteret P.-J. Claeys situent les contextes de découverte decette estampille à l’ensemble du IIe siècle, tout en préci-sant que la période pendant laquelle cet estampillagepourrait avoir eu lieu se situerait plutôt dans le

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 237

33. — Selon certains auteurs, comme les Lycéens de Bavay ouBievelet, la première lettre est effectivement un λ, mais ceux-ci lisentparfois LCMTI.34. — ALBAREL 2007, p. 56 ; BOTT, CATTELAIN 2000.35. — BOREUx, COLONVAL 1990, p. 59.36. — SCHUERMANS 1868-1869, p. 138 : l’auteur signale, toujours pourAnthée, une estampille sur brique qui se lit «  ]cmt]  [e  » et précise

qu’elle est conservée au Musée de Liège.37. — DE POORTER, CLAEYS 1989, p. 106-107.38. — DE POORTER, CLAEYS 1989, p. 110.39. — ALBAREL 2007, p. 55.40. — BOTT, CATTELAIN 2000 ; DOYEN 1981, p. 8-9 ; 1987, p. 266-267.41. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 94.

FIG. 17. — Carte de répartition de l’estampille FΛL. D’aprèsDe Poorter et Claeys 1989, p. 70. Fond de la carte archéolo-gique de la Gaule du Nord établie par M.-T. et G. Raepsaet.

DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 20. — Carte de répartition de l’estampille LCS. D’aprèsDe Poorter et Claeys 1989, p. 110, augmenté. Fond de la carte

archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. etG. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 21. — Carte de répartition de l’estampille SΛBT.D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 160, augmenté. Fond dela carte archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. et

G. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 18. — Carte de répartition de l’estampille HAMSIT.D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 93, augmenté. Fond de

la carte archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. etG. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 22. — Estampille SABT. Liberchies, secteur G27c, canalde l’égout des latrines, IIIe siècle après J.-C.

D’après Vilvorder 1997, fig. 134, n° 15.

FIG. 19. — Carte de répartition de l’estampille λCMTRE.D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 107, augmenté. Fond dela carte archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. et

G. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

deuxième quart du IIe siècle. Si les conditions defouilles de Neuville ne permettent pas de contestercette interprétation, les fouilles de Treignes montrentclairement que cette estampille était déjà en usagedans la deuxième moitié du Ier siècle.2.5. SΛBT ou SABT

Cette estampille comporte, à une exception près,quatre lettres peu individualisées, en relief, dans uncartouche rectangulaire. La base du S est toujours liéeà la base du Λ, lui-même lié à la base du B. La surfacedes lettres affleure au niveau fini de la tegula. Peu pro-fonde, cette estampille est généralement bien définie,et évidente à reconnaître.

Notre corpus comprend quinze exemplaires decette estampille, d’excellente facture, toutes décou-vertes dans la villa de Neuville « Les Machenées »,inédites. Malheureusement, nous ne disposons d’au-cune information quant à leur contexte de découverte,ni spatial, ni stratigraphique42. Cette lacune est d’au-tant plus dommage que cet ensemble constitue le plusgros échantillon de cette estampille. Elle n’est en effetconnue ailleurs qu’en quatre exemplaires. Les deuxpremiers proviennent de Liberchies, l’un dans desdéblais, l’autre du secteur G27c43 ; le troisième a étédécouvert à Romedenne, hors contexte, et le qua-trième à Bavay44 (fig. 21).

À Liberchies, l’estampille découverte dans le sec-teur G27c, c’est-à-dire le contenu du canal de l’égout,se distingue totalement des autres : imprimée encreux, sans cartouche, elle montre, de part et d’autredu groupe de lettres AB, un espace marqué d’une« feuille ». Ici, le A possède une barre horizontale, cequi n’est jamais le cas des autres exemplaires (fig. 22).Le matériel archéologique retrouvé en association faitpartie du répertoire du IIIe siècle45.

Mise à part cette seule information chronologique,nous savons donc peu de choses de cette estampille,sauf à dire qu’elle est relativement abondante àNeuville, nouveau point sur l’indigente carte de répar-tition. Nous sommes conscients que l’échantillonnagede cette estampille est très faible mais nous avonsnéanmoins constaté des similitudes très fortes entreles différentes estampilles de ce type, à l’exceptiond’un des exemplaires de Liberchies.

2.6. TPRElle est composée de trois lettres en creux. Nous

distinguons deux types de sigle dans les estampillesTPR, comme l’ont fait A. De Poorter et P.-J. Claeys46.Le type a, dans lequel les trois lettres se succèdent àrelativement grande distance et le type b, qui reprendla première et la dernière lettre situées à une distanceidentique à celle du type a, mais dont la partie infé-rieure de la hampe du P est manquante. Les lettres T etR sont donc séparées l’une de l’autre par une ponctua-tion qui a la même forme et la même dimension que lapartie supérieure du P. Les sigles TPR, nonobstantqu’ils soient du type a ou b, ont un aspect très uni-forme et comme nous allons le voir pour le sigle TRP,il est frappant de remarquer que ces deux marquessemblent le résultat d’une inversion de deux lettres del’une pour former l’autre.

Notre corpus comporte trente-huit exemplaires iné-dits de la villa de Neuville « Les Machenées », et deuxde la villa de Treignes « Bruyères ». Nous ne connais-sons pas le contexte des deux estampilles de Treignes,mises au jour par Amphora. À Neuville, elles provien-nent du niveau 2, postérieur au début du IIIe siècle, etsont associées à des sigles TRP et TRAVCPSB.

A. De Poorter et P.-J. Claeys n’avaient pu noter laprésence de cette estampille que dans quatre sites, àsavoir Anthée, Flavion, Mettet et Taviers, sans indica-tion de datation. Les recherches récentes nous permet-tent d’ajouter deux sites à la carte de répartition :Gesves «  Coria  », dans un contexte Haut-Empire47,Neuville « Les Machenées » et Treignes « Bruyères »(fig. 23).

Il nous semble utile de retenir la découverte d’unetuile marquée TPR comme couverture d’une tombe àincinération de Flavion, associée à une estampilleTRPS, dans un contexte deuxième moitié du IIe siècle-début du IIIe siècle, et où figurent également dansd’autres tombes, de nombreuses estampilles HAMSIT(voir supra)48. TPR se retrouve d’ailleurs associée àHAMSIT dans tous les sites où elle est présente, àl’exception de Neuville « Les Machenées » 2.7. TRAVCPSB

Cette estampille comporte huit lettres en creux. Lesdeux premières lettres sont toujours liées et la lon-gueur des sigles varie dans une fourchette très étroite

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 239

42. — BOREUx, COLONVAL 1990, p. 5943. — VILVORDER 1997, p. 288 ; 2002, p. 147.44. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 159 ; DELMAIRE 2011 ;FERDIèRE 2012, p. 184.

45. — BRULET, DEMANET 1997, p. 30.46. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 164.47. — LEFERT, BAUSIER 2004, p. 210.48. — SCHUERMANS 1868-1869, p. 161.

de 60 à 64 mm. Les autres lettres sont assez bien indi-vidualisées. Cette estampille est représentée parsoixante-sept exemplaires dans notre corpus, et estattestée dans sept des onze sites.

L’exemplaire de Roly, imprimé sur bessale, pro-vient d’un dépotoir lié à l’hypocauste de la deuxièmephase, qui devrait dater de la fin du IIe ou de la pre-mière moitié du IIIe siècle49. À Treignes « Bruyères »,les exemplaires trouvés en place appartiennent audrainage de la cave (fig. 13), dont l’édification nesemble pas être antérieure au deuxième quart du IIIe

siècle50. À Neuville «  Les Machenées  », ces estam-pilles proviennent du niveau 2 de la cave, postérieurau début du IIIe siècle, associées à des sigles TPR etTRP. À Matagne-la-Grande « Bois des Noël », ellessont étroitement associées à la construction du murd’enceinte du temenos, datée au plus tôt du premierquart du IVe siècle51. Elles proviennent en effet de l’ef-fondrement de ce mur, dont elles constituaient la cou-verture faîtière52 (fig. 24). À Dourbes «  La Roche àLomme  », les premières phases d’occupation gallo-romaines se placent au plus tôt vers 270 de notre ère,mais sans doute plutôt dans la première moitié du IVe

siècle53. À Fagnolle « La Tonne de Bière », l’estam-pille TRAVCPSB mise au jour est associée à un maté-riel archéologique bien daté de la seconde moitié duIVe siècle54.

La répartition de cette estampille se situe surtoutdans l’Entre-Sambre-et-Meuse, tout particulièrementdans son quart sud-est, où se localisent les sites denotre corpus, tout en s’éloignant parfois nettement decette zone, comme en témoignent Givron55, enArdenne, ou Taviers, sur la Méhaigne (fig. 25). Ànotre sens, l’estampille TRAVCPSB semble en usagedès le IIIe siècle, et plutôt à partir de son deuxièmequart, et reste largement en circulation au IVe siècle,jusque dans sa deuxième moitié. À Roly, une datationassez haute ne peut a priori pas être rejetée, mais ellemériterait confirmation. Les dates proposées pourMatagne-la-Petite sont trop vagues : entre 138 et40256… À Treignes, A. De Poorter et P.-J. Claeys pro-posent une fourchette allant de 175 à 27557 : à la suitedes résultats des recherches du Cedarc, la date de 175nous semble également beaucoup trop haute, puisqueles premières tuiles « en place » portant cette estam-pille proviennent du drainage de la cave, dont l’édifi-

cation se situe vers 225 de notre ère58. Par ailleurs,Dourbes, Fagnolle et Matagne-la-Grande témoignentd’une utilisation dans des structures mises en placetout au long du IVe siècle…2.8. TRP

Les estampilles TRP, aux trois lettres en creux, ontune morphométrie très constante, elles sont relative-ment longues malgré le peu de lettres les composant.La hauteur des lettres est très régulière et il est intéres-sant de constater que ces particularités intrinsèques,très constantes, se retrouvent aussi dans le sigle TPR(voir supra), dans lequel on pourrait voir uniquementune inversion de deux caractères, tellement les simili-tudes sont marquantes.

Notre corpus ne recèle que neuf estampilles : sept àla villa de Neuville « Les Machenées » et deux à lavilla de Treignes « Bruyères ». À Neuville, ces estam-pilles proviennent du niveau 2 de la cave, postérieurau début du IIIe siècle, associées à des sigles TPR etTRAVCPSB. À Treignes, le contexte est inconnu.A. De Poorter et P.-J. Claeys nous signalent la pré-sence de ce sigle dans sept sites belges, dont Treignes,et un français (Bavay)59. Nous y ajoutons doncNeuville et la villa de Jodoigne «  Le Chasselon  » 60

(fig. 26). Dans cette dernière, le matériel récolté estdaté entre la première moitié du IIe siècle et le toutdébut du IIIe siècle61.

À Braibant, les sigles TRP proviennent d’un bâti-ment sans doute postérieur au milieu du IIe siècle. Lafourchette chronologique proposée par A. De Poorteret P.-J. Claeys se situe entre 175 et 275, ce qui n’estpas contredit par les données de notre corpus.2.9. TRPOIS/IRPOIS

Les sigles TRPOIS / IRPOIS, comportant six lettresen creux, difficiles à distinguer, sont très répandus lelong de la Meuse en amont de Namur. Quelques lieuxdérogent à cette règle comme Wavre ou Bavay, pluséloignés (fig. 27). Notre corpus en comprend troisexemplaires, dont deux provenant des fouilles de l’as-sociation Amphora, qui en signale trois, dans la villade Treignes « Bruyères », sans contexte précis, et unvenant des fouilles du SNF au sanctuaire de Matagne-la-Petite « Bieure », avec une fourchette de datationtrès vague, allant de 138 à 402, comme nous l’avons

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49. — DOYEN 1978, p. 8 ; ROBERT 1980 ; TRAN THANH 2000, p. 64-65 ;d’après les premiers résultats de l’étude du matériel, encore en cours :NICOLAS, CATTELAIN 2013 (sous presse).50. — DOYEN 1987, p. 270.51. — CATTELAIN, PARIDAENS 2009, p. 118-119 ; ROBER 1983, p. 13-14.52. — LUPPENS, CATTELAIN 2009, p. 114-115.53. — BRULET 1972 ; 1986, p. 50 ; GHENNE, HERINCKx 2008.54. — PARIDAENS, MARTIN 2011, p. 122, 154, pl. 12, n° 8.

55. — HÉRON DE VILLEFOSSE 1914, p. 265, note 1.56. — DE BOE 1982 : p. 30-31 et 54-57, fig. 10, n° 47 ; 1986, p. 38-39.57. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 259.58. — HERINCKx 2008, p. 578.59. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 176.60. — DEMANET 1999, p. 52-53.61. — DEMANET 1999, p. 54.

déjà signalé pour TRAVCPSB62. A. De Poorter et P.-J.Claeys proposent une chronologie allant de 175 à27563.2.10. TRPOS/IRPOS

Notre corpus en comporte trois exemplaires, prove-nant des fouilles Amphora du remblayage de la cavede la villa de Treignes « Bruyères », construite dans ledeuxième quart du IIIe siècle.

A. De Poorter et P.-J. Claeys signalent la présencede cette estampille à Dinant, Falaën, Treignes (deuxex.) et Bavay64. Nous pouvons donc restreindre sarépartition géographique à l’Entre-Sambre-et-Meuse,le long de la Meuse, et à Bavay (fig. 28). Selon A. DePoorter et P.-J. Claeys, cette estampille est attestée de200 à 27565.2.11. TRPS

Il s’agit d’une estampille complexe, comportantquatre sous-types. Il y a toujours quatre lettres encreux, dans une des catégories séparées par des points.Cette estampille, lorsqu’elle est fragmentaire, n’estpas toujours facile à distinguer de TRP.

Nous adoptons la classification en quatre types decette estampille, proposée par A. De Poorter et P.-J.Claeys, qui nous semble très bien fondée et pleine definesse66.- Le type a est de grande longueur (près de 90 mm)

mais est surtout très haut (25 mm) ; une ponctuationsuit les lettres R, P et S, ce qui n’est pas le cas entrele T et le R.

- Le type b est plus trapu (75 sur moins de 20 mm), iln’y a pas de ponctuation et ce type ressemble trèsétrangement aux types TPR et TRP, pour lesquelsnous avons déjà évoqué des similitudes.

- Le type c est de longueur encore plus réduite, la hau-teur des différents caractères varie sensiblement,mais nous ne retrouvons jamais de ponctuation.

- Le type d est très court, les caractères sont très irré-guliers : le T a la forme d’un Γ (gamma majuscule),certaines parties supérieures de lettres comme les Rou les P disparaissent souvent. Le S est parfois réduità un point dans sa partie supérieure. Ce dernier typepourrait être considéré comme le fruit d’une utilisa-tion de matrices très endommagées ou simplementmal copiées.

Notre corpus comprend quarante et un exemplairesde cette estampille : vingt-six de type a, trois de typeb, huit de type c et quatre de type d. Vingt-deux pro-viennent de la villa de Neuville « Les Machenées », etquatorze de la villa de Treignes « Bruyères ». Quatrede ces tuiles proviennent des fouilles du Cedarc : deuxproviennent de la chambre de chauffe de P19, datée duIIIe siècle67, les deux autres des couches de destructionde la villa, ce qui ne fournit pas beaucoup d’informa-tions chronologiques ; absentes des premières phases,elles n’apparaissent que dans des niveaux de destruc-tions relativement tardifs. À Neuville, leur contextestratigraphique n’est pas précisé (voir supra p. 70).Cette estampille (type a) est également présente dansla nécropole de Flavion «  Les Illiats  », où elle estétroitement associée à un sigle TPR de type b, dans uncontexte de la deuxième moitié du IIe ou du début duIIIe siècle.

La zone de répartition de cette estampille est la plusvaste de notre étude, elle couvre toute la région del’Entre-Sambre-et-Meuse. On retrouve cette marquede part et d’autre de la voie Bavay-Dinant mais aussisur la rive droite de la Meuse. De façon moins fré-quente, on la retrouve le long de la voie Bavay-Cologne, dans plusieurs des haltes prévues sur le par-cours de celle-ci, comme Liberchies, Taviers, Braiveset même Maastricht68. Des sites de découvertes plusexcentrés comme Jodoigne, au nord, Arreux etCharleville-Mézières au sud complètent cette réparti-tion (fig. 29).

Les datations proposées par A. De Poorter et P.-J.Claeys donnent, pour Braibant, une fourchette allantde 150 à 255, et pour Treignes, de 175 à 275. ÀLiberchies, un exemplaire provenant des fouillesrécentes est malheureusement hors contexte69. ÀEmptinne-Champion, une estampille TRPS de type da été retrouvée dans la fosse à détritus F.11.5, apparte-nant à la période V, datée du milieu du IIIe siècle70. ÀCharleville-Mézières «  Plateau de Berthaucourt  »(type c) et Vireux-Wallerand « La Campagne » (typed), elles ont été mises au jour dans des contextes dedestruction de la fin du IIIe siècle71.2.12. TTPS

Cette estampille présente quatre lettres en creux,bien différenciées. Notre corpus n’en comporte qu’unseul exemplaire, provenant de la villa de Treignes

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 241

62. — DE BOE 1982 : p. 30-31 et 54-57, fig. 10, n° 48.63. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 259.64. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 183.65. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 259.66. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 186-187.67. — ALBAREL 2007, p. 59.

68. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 198.69. — VILVORDER 2001, p. 341-343.70. — VAN OSSEL, DEFGNÉE 2001, p. 144, tab. 15, p. 172-173, p. 183-186. 71. — NICOLAS 2011 et communication personnelle de J.-P. Lémant etD. Nicolas, de Charleville-Mézières.

FIG. 23. — Carte de répartition de l’estampille TPR. D’aprèsDe Poorter et Claeys 1989, p. 167, augmenté. Fond de la carte

archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. etG. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 24. — Effondrement du couvre-mur du mur d’enceintenord (76-77). Sanctuaire de Matagne-la-Grande « Bois desNoël ». Photo P. Cattelain © Cedarc/Musée du Malgré-Tout,

Treignes, 2005.

FIG. 25. — Carte de répartition de l’estampille TRAVCPSB.D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 172, augmenté. Fond dela carte archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. et

G. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 28. — Carte de répartition de l’estampille TRP/IRPOS.D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 183, augmenté. Fond dela carte archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. et

G. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 27. — Carte de répartition de l’estampille TRPOIS/IRPOIS.D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 181, augmenté. Fond dela carte archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. et

G. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 26. — Carte de répartition de l’estampille TRP. D’aprèsDe Poorter et Claeys 1989, p. 176, augmenté. Fond de la carte

archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. etG. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

« Bruyères », dans le remplissage de la cave, fouilléepar Amphora.

Elle a une répartition géographique plus que res-treinte, A. De Poorter et P.-J. Claeys en signalent uni-quement deux exemplaires à Treignes et un à Bavay72

(fig. 30). Nous avons retrouvé seulement une des deuxtuiles estampillées de Treignes. Il est intéressant denoter que les estampilles TTPS ont été trouvées enassociation avec TRPOS/IRPOS. A. De Poorter et P.-J. Claeys proposent pour cette estampille particulière-ment rare une fourchette allant de 200 à 275, avec unpic situé entre 225 et 25073 !2.13. Swastika

Cette estampille en creux anépigraphe représenteun swastika, croix composée de quatre potences pre-nant la forme d’un Γ grec. Il s’agit d’un symbolesolaire figuré dès avant l’Antiquité, dans diverses par-ties du monde. L’estampille que nous présentons ici,unique dans notre corpus, a été découverte en juil-let 2004 dans l’effondrement du mur nord du sanc-tuaire de Matagne-la-Grande « Bois des Noël », dansun contexte daté du IVe siècle, après 32074. Il s’agit dela seule estampille de ce type découverte à ce jour surle site.

Les rares exemplaires à swastika jusqu’ici recenséscomportent le plus souvent un double swastika. Iln’est pas possible d’affirmer que certains exemplairessont incomplets, puisque nous pourrions très bienenvisager un swastika unique75, cependant jusqu’icijamais vraiment démontré sur terre cuite architectu-rale. Pour les double swastika, A. De Poorter et P.-J.Claeys nous renseignent deux estampilles à la villad’Anthée, cinq provenant des fouilles de Bavay, deuxdu sanctuaire de Matagne-la-Petite « Bieure »76, cinqen provenance de Vellereille-les-Brayeux et un dernierde Dourbes « La Roche à Lomme ». Un swastika sim-ple est signalé à Estinnes-au-Val77 (fig. 31). Le carac-tère fragmentaire de la plupart des supports ne facilitepas la détermination. En ce qui concerne la chronolo-gie de cette estampille, A. De Poorter et P.-J. Claeysne nous donnent guère d’information. Apparemment,cette estampille semble limitée au Bas-Empire, ce quiest notamment le cas dans le sanctuaire de Matagne-la-Grande « Bois des Noël » et dans la fortification deDourbes «  La Roche à Lomme  », et qui n’est pas

contredit par la chronologie de Matagne-la-Petite« Bieure » (vois supra TRAVCPSB).2.14. Croix de Saint-André

Cette estampille en creux prend la forme d’un x,dont le centre et les extrémités des branches présen-tent un petit carré. Il était connu en quatre exem-plaires, un à Anthée, un dans le sanctuaire deMatagne-la-Petite «  Bieure  »78, et deux à Bavay79

(fig. 32). En 2010, le site de Fagnolle « La Tonne deBière » a livré un nouvel exemplaire, pour la premièrefois dans un contexte chronologique tout à fait sûr : ladeuxième moitié du IVe siècle80. Notons qu’au sanc-tuaire de Matagne-la-Petite « Bieure », bien que dansun contexte chronologique assez imprécis, nousobservons une association TRAVCPSB, double swas-tika, croix de Saint-André et TRPOIS.

3. SYNTHÈSE ET CONCLUSION (tab. 3)Notre étude a montré que, dans le sud de l’Entre-

Sambre-et-Meuse, l’estampille LCS, la plus ancienneattestée, apparaît dès la deuxième moitié du Ier siècle,très vite accompagnée par l’estampille λCMTRE(Treignes et Neuville). Les tuiles portant ces deuxsigles semblent tomber en désuétude dans le dernierquart du IIe siècle, où elles ne sont plus présentes quesous forme recyclée.

C’est à ce moment qu’apparaît à Treignes l’estam-pille HAMSIT, dans la deuxième moitié du IIe siècle etprobablement jusqu’au début du IIIe siècle, fourchettechronologique corroborée par la nécropole de Flavionoù les tombes portant HAMSIT sont datées du milieudu IIe jusqu’au début du IIIe siècle. Dans le même cime-tière, les estampilles TRPS et TPR sont présentes surd’autres cistes funéraires. Les découvertes de Gesves,Emptinne/Champion, Hyon, et dans une moindremesure Vodelée, corroborent cette fourchette chrono-logique : entre 150 au plus tôt et 260 au plus tard.

Alors que l’estampille HAMSIT est totalementdominante à Treignes (169 estampilles sur 258), elleest étonnamment absente à Neuville, qui partage pour-tant avec Treignes six estampilles : LCS, λCMTRE,TPR, TRAVCPSB, TRP et TRPS… À Neuville, uneestampille rare par ailleurs, SΛBT, prend une réelleimportance. À Liberchies, une de ses sœurs, un peu

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 243

72. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 200.73. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 259.74. — CATTELAIN, PARIDAENS 2009, p. 118-119 ; LUPPENS, CATTELAIN2009, p. 114-115.75. — A. De Poorter et P.-J. Claeys (p. 208) nous rapportent l’existenced’un swastika ne ressemblant aucunement au double swastika de larégion, mais unique et entouré d’un cercle qui fut retrouvé à xanten.

Cf. C.I.L., xIII, 6, 13093.76. — DE BOE 1982, p. 31 et 54-57, fig. 10, n° 50.77. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 207-208.78. — DE BOE 1982, p. 31 et 54-57, fig. 10, n° 49. 79. — DE BOE 1982.80. — PARIDAENS, MARTIN 2011, p. 122, 154, pl. 12, n° 7.

différente, date du IIIe siècle. Que dire de plus ? Villaecontemporaines, certainement, avec souvent lesmêmes fournisseurs régionaux, mais pas toujours…La même question se pose pour Boussu-en-Fagne« Le Tchafour », avec ses estampilles FΛL, assez isolédes quelques autres sites qui en ont disposé, et qui nelivre aucune des autres estampilles fréquentes dans larégion. Que cela révèle-t-il sur les circuits commer-ciaux de l’époque ? Le choix du client, à tel ou telmoment ? Où la promotion subite développée par une« start up », sans véritables lendemains ? La questionreste ouverte.

En ce qui concerne les estampilles TPR, TRP,TRPOIS/IRPOIS, TRPOS/IRPOS, TRPS et TTPS,elles semblent bien attestées de la fin du IIe sièclejusque dans la deuxième moitié du IIIe siècle. Avec deszones de répartition très semblables, il n’est pasimprobable qu’il s’agisse de variantes, évolutives ounon, émanant d’une même fabrique. Ces estampillespossèdent toutes les premières lettres en commun, cequi pourrait suggérer des filiations. Mais ce n’estqu’une hypothèse. Les fouilles récentes de la tuileried’Hermalle-sous-Huy, dans la commune d’Engis81,ont clairement montré qu’un même atelier de tuiliers

244 LAURENT LUPPENS ET PIERRE CATTELAIN

81. — FRÉBUTTE, GUSTIN 2006a et b ; MARCHAL, LOICQ 2006.

FIG. 29. — Carte de répartition de l’estampille TRPS. D’aprèsDe Poorter et Claeys 1989, p. 198, augmenté. Fond de la carte

archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. etG. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 31. — Carte de répartition de l’estampille swastika.D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 208, augmenté. Fond dela carte archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. et

G. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 32. — Carte de répartition de l’estampille croix de Saint-André. D’après De Poorter et Claeys 1989, p. 208, augmenté.

Fond de la carte archéologique de la Gaule du Nord établie parM.-T. et G. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

FIG. 30. — Carte de répartition de l’estampille TTPS. D’aprèsDe Poorter et Claeys 1989, p. 200, augmenté. Fond de la carte

archéologique de la Gaule du Nord établie par M.-T. etG. Raepsaet. DAO N. Bloch, © CReA-Patrimoine.

pouvait livrer des estampilles très différentes, sansaucune lettre commune : CFP82, NEH, QVA… et sansque l’on puisse pour l’instant appréhender l’explica-tion de la présence de signes très distincts sur les pro-ductions d’un même site, dans le même temps, telqu’on le perçoit… Quoi qu’il en soit, l’atelierd’Hermalle-sous-Huy occupe une position assez cen-trale dans la répartition géographique de l’estampilleNEH, dans un rayon qui n’excède pas 30 km. Si l’onprend en compte l’estampille QVA, moins répandue,l’atelier reste central par rapport aux sites les plusproches, qui se situent dans le même rayon, mais avecdes ramifications vers Liberchies et Bavay…

À Treignes, la marque TRAVCPSB fait son appari-tion au cours du deuxième quart du IIIe siècle, mais ilest possible qu’elle apparaisse un peu plus tôt dans larégion, dans la deuxième moitié du IIe siècle, commepourrait le suggérer la bessale mise au jour à Roly, trèsisolée chronologiquement et découverte dans undépotoir… ce qui ne fournit pas vraiment un terminusante quem ! Quoi qu’il en soit, elle est également pré-sente dans les remblais du IIIe siècle à Neuville, et qua-siment exclusive dans la première phase de construc-tion du sanctuaire de Matagne-la-Grande, qui remonteau plus tôt au premier quart du IVe siècle, ainsi qu’àDourbes « Roche à Lomme », et Fagnolle « Tonne de

LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 245

82. — Non relevé dans l’ouvrage de DE POORTER et CLAEYS 1989.

Tableau 3. — Évolution chronologique des estampilles sur terres cuites architecturales d’après les données des fouilles 1969-2012dans le sud-est de l’Entre-Sambre-et-Meuse et les données bibliographiques.

10050 150 200 250 300 350 400

LCS

λCMTRE

HAMSIT

FΛL

TPR / TRP

TRPS

TRPOIS / IRPOIS

TRPOS / IRPOS

TTPS

TRAVCPSB

SΛBT

Swastika

Croix de Saint-André

Bière » qui est clairement daté de la deuxième moitiédu IVe siècle. Sa zone de répartition garde des propor-tions classiques, un diamètre de 60 à 70 km, donc unrayon de 30-35 km !

Le swastika semble appartenir exclusivement auBas-Empire et il semble bien que la « croix de Saint-André » soit dans le même cas. Ces estampilles, bienque beaucoup plus rares, semblent en tout cas étroite-ment liées à TRAVCPSB.

« La région située dans l’Entre-Sambre-et-Meuse etle long de la voie Bavay/Cologne, entre Bavay etTaviers, se caractérise […] par une interpénétrationd’un grand nombre d’estampilles différentes »83. Dansle sud-ouest de la Belgique actuelle, un ensemble rela-tivement cohérent, tant au niveau chronologique quespatial semble se dessiner. Il est symptomatique quedes données précises viennent au jour au travers detravaux récents qui ont porté leur attention, entreautres, sur les terres cuites architecturales et leursignification au sein de l’assemblage archéologique.Que ce soit à Fagnolle (fouilles CReA-Patrimoine-ULB et Cedarc), Matagne-la-Grande (fouilles Cereaet Cedarc/CReA-Patrimoine-ULB), Roly (fouilles C.Robert), Treignes (fouilles Amphora et Cedarc) ouVodelée (fouilles Cedarc et ULg), toutes les terrescuites architecturales ont été prélevées, lavées et scru-tées, afin de découvrir d’éventuelles estampilles. Sides sites comme Boussu-en-Fagne, Roly ou Vodelée,dans lesquels les mêmes principes ont été appliqués,n’ont livré que de très rares estampilles, alors que dessites comme Treignes et Neuville en ont livré desdizaines, voire des centaines, c’est qu’il doit y avoirune raison. Ce n’est pas un hasard, ce n’est pas lié auxtechniques de fouilles, ni de prélèvement, mais quecela signifie-t-il ? Nous ne le savons pas…

La totalité de notre corpus, limité à quelques sitesdu sud-est de l’Entre-Sambre-et-Meuse, presque touslocalisés à proximité du trajet supposé de la voieSaint-Quentin/Cologne, fait partie du groupe de répar-tition géographique III défini par A. De Poorter et P.-J.Claeys84. Ces sites appartiennent soit au sous-groupeIIIa, soit au IIIb, mais aucun n’a été retrouvé dans leIIIc. Nous ne sommes donc pas très convaincus par ladistinction IIIa, IIIb : il nous semble que les groupe-ments auraient dû tenir compte d’autres facteurs.Évidemment, depuis la publication de l’ouvrage de DePoorter et Claeys, de nombreuses données sont venuess’ajouter.

Par ailleurs, il existe au sud de la zone concernéepar notre corpus, qui correspond en gros à laCalestienne et à la Fagne du sud-est de l’Entre-Sambre-et-Meuse, une importante zone forestière dehaute antiquité, qui ne favorise ni l’implantation del’habitat, ni la prospection archéologique… Cecipourrait expliquer la lacune qui existe sur certaines denos cartes, notamment entre la vallée du Viroin et larégion de Charleville-Mézières, sans compter lesenvirons de Bavay, épicentre, où nous retrouvonspresque toutes nos estampilles, mais qui constituesouvent un point quelque peu isolé sur les cartes, sansdoute faute de documentation…

La localisation d’une partie des ateliers concernéspar cette recherche devrait donc, en tout état de cause,se trouver quelque part dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, pourquoi pas près de Florennes, à Saint-Aubain, où des argilières sont encore en exploitation.Ce gisement occupe en effet une position assez cen-trale…

Sites d’extraction, sites de production, sites d’utili-sation… Pour (peut-être) mieux percevoir les circuitsde production et de circulation des terres cuites archi-tecturales dans notre monde gallo-romain régional, ilfaudrait sans doute développer les moyens dévolus àl’analyse physico-chimique des pâtes… Ne serait-ilpas possible, par de telles analyses, d’individualiserdes pâtes caractéristiques de certaines estampilles, etpartant de là de pouvoir attribuer des terres cuitesarchitecturales à tel ou tel atelier ?

Mots-clés : Belgique, Gaule romaine, architecture,terre cuite architecturale, tuile, estampille.

Bibliographie85

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246 LAURENT LUPPENS ET PIERRE CATTELAIN

83. — DE POORTER, CLAEYS 1993, p. 79.84. — DE POORTER et CLAEYS 1989, p. 230-239.85. — Tous les travaux inédits repris en bibliographie sont consultables

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LA CIRCULATION DES TERRES CUITES ARCHITECTURALES DANS LE SUD-EST DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE... 247

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248 LAURENT LUPPENS ET PIERRE CATTELAIN

Sommaire

Préface Michel Reddé 9Xavier Deru,

Discussion préalable autour du concept de consommation. Ricardo González Villaescusa 13

Se nourrirL’essor des blés nus en France septentrionale : Véronique Zech-Matterne,systèmes de culture et commerce céréalier autour de Julian Wiethold et Bénédicte Pradatla conquête césarienne et dans les siècles qui suivent. avec la coll. de Françoise Toulemonde 23Mouture de subsistance, d’appoint et artisanat alimentairede rendement. Les meules gallo-romaines entre villeset campagnes dans le nord de la Gaule. Paul Picavet 51Le matériel de mouture des habitats du Pôle d’activités Alexandre Audebert,du Griffon, à Barenton-Bugny et Laon (Aisne). Vincent Le Quellec 67Les meules rotatives en territoire carnute : provenances et consommation. Boris Robin 85La consommation des poissons en France du nord àla période romaine. Marqueur socio-culturel et Benoît Clavel etartefacts taphonomiques. Sébastien Lepetz 93Coquillages des villes et coquillages des champs :une enquête en cours. Anne Bardot-Cambot 109La consommation des ressources animales en milieu rural :quels indices pour quelle caractérisation de cet espacesocio-économique ? Tarek Oueslati 121Caractérisation de la consommation d’origine animale et Sophie Lefebvre,végétale dans une exploitation agropastorale du début de Emmanuelle Bonnaire, Samuel Lacroixl’Antiquité à Vitry-en-Artois (Pas-de-Calais). et Oscar Reverter-Gil 129La diversité morphologique du porc en tant qu’indicateurdes mécanismes de gestion de l’élevage porcin et del’approvisionnement des villes romaines. Apport de l’analyse Tarek Oueslati,du contour des troisièmes molaires inférieures du porc. Catherine Cronier 151Une économie de marché entre la ville de Tongres etson arrière-pays ? Les exemples de la gestion des ressources animales et de l’approvisionnement en Fabienne Pigière etcéramique. Annick Lepot 155De la viande et des pots dans la proche campagne David Germinet,d’Avaricum (Bourges-Cher) : exemple de la villa Emmanuel Marot,de Lazenay et mise en perspective. Marilyne Salin 171La céramique des quatre habitats du IIIe siècle du« Pôle d’activité du Griffon » à Barenton-Bugny etLaon (Aisne). Amélie Corsiez 181La consommation alimentaire d’après la céramique enChampagne : comparaisons raisonnées entre la capitale Anne Delor-Ahü,des Rèmes et son territoire. Pierre Mathelart 193

La consommation de denrées méditerranéennes dans lesmilieux ruraux de la Cité des Tongres : le témoignage desamphores. Noémie Nicolas 219

Se logerLa circulation des terres cuites architecturales dans lesud-est de l’Entre-Sambre-et-Meuse et zones contiguës, Laurent Luppens etd’après la répartition des estampilles. Pierre Cattelain 227Diffusion des tuiles dans le nord de la Gaule : Guillaume Lebrun,le cas de la région d’Orchies (Nord). Gilles Fronteau 249

Échanger

La monétarisation des grands domaines ruraux de Gaule septentrionale : une problématique nouvelle. Jean-Marc Doyen 267La circulation monétaire dans les campagnes du Languedoc à l’époque gallo-romaine : une première approche. Marie-Laure Berdeaux-Le Brazidec 277

Guillaume Varennes, Cécile Batigne-Vallet, Christine Bonnet,François Dumoulin, Karine Giry,Colette Laroche, Odile Leblanc,Guillaume Maza, Tony Silvino et

Apports de l’ACR Céramiques de cuisine d’époque l’ensemble des collaborateurs deromaine en région Rhône-Alpes et Sud-Bourgogne à l’ACR Céramiques de cuisine d’époque la question des faciès céramiques urbains et ruraux : romaine en région Rhône-Alpes et bilan, limites et perspectives. Sud-Bourgogne 291

Consommer à l’échelle du site et de la régionMatthieu Poux avec la coll. deBenjamin Clément, Thierry Argant,Fanny Blanc, Laurent Bouby,Aline Colombier, Thibaut Debize,Arnaud Galliegue, Amaury Gilles,Lucas Guillaud, Cindy Lemaistre,Marjorie Leperlier, Gaëlle Morillon,

Produire et consommer dans l’arrière-pays colonial de Margaux Tillier, Yves-Marie ToutinLugdunum et de Vienne : étude de cas. Aurélie Tripier 323La Vulkaneifel occidentale comme lieu de consommation et de production du Ier au IVe siècle. Peter Henrich 357

Résumés (français, anglais). 365