Le Muséum étrusque d'Antoine Vivenel. Catalogue raisonné de la collection étrusque et italique...

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LE MUSÉUM ÉTRUSQUE D’ANTOINE VIVENEL Catalogue raisonné de la collection étrusque et italique du musée Antoine Vivenel de Compiègne LE MUSÉUM ÉTRUSQUE D’ANTOINE VIVENEL Catalogue raisonné de la collection étrusque et italique du musée Antoine Vivenel de Compiègne Le musée Antoine Vivenel de Compiègne, célèbre pour son importante collection de vases grecs et italiotes, abrite un grand nombre d’œuvres étrusques et italiques qui restent largement méconnues du public et des étruscologues. Liés à l’homme qui les a principalement réunis, Antoine Vivenel, ces objets sont à replacer dans la constitution générale d’une collection encyclopédique d’antiquités et de curiosités rassemblée au xix e siècle dans le but de fonder un Musée des Études à vocation pédagogique. La diversité des objets conservés (céramiques, terres cuites, bronzes, pastiches et faux), permet de présenter le développement, du viii e au ii e siècle av. J.-C., et la réception au xix e siècle d’une culture matérielle originale et fascinante, celle des Étrusques et des peuples de l’Italie préromaine. CHRISTIAN MAZET est diplômé de l’École du Louvre et de l’École pratique des hautes études, où il effectue une thèse de doctorat portant sur l’iconographie des êtres hybrides féminins en Méditerranée orientalisante et archaïque (fin VIII e - VI e siècle av. J.-C.). Il a participé à l’exposition du musée du Louvre Rhodes, une île grecque aux portes de l’Orient (novembre 2014 - février 2015), pour laquelle il a étudié l’orfèvrerie d’époque orientalisante. Rattaché à l’UMR 8546 « Archéologie et Philologie d’Orient et d’Occident » (CNRS-ENS, EPHE), il continue ses recherches sur l’histoire des collections d’antiques au XIX e siècle dans le cadre de sa fonction de Chargé d’études et de recherche à l’Institut national d’histoire de l’art. CHRISTIAN MAZET CHRISTIAN MAZET En première et quatrième de couverture Protomé en bronze de Lacunari, de Ruvo ? Collection Beugnot Bronze, vers 525-475 av. J.-C. © Musée Vivenel / Christian Schryve 28,00

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LE MUSÉUM ÉTRUSQUE D’ANTOINE VIVENEL

Catalogue raisonné de la collection étrusque et italique du musée

Antoine Vivenel de Compiègne

LE MUSÉUM

ÉTRUSQUE D’ANTOINE VIVENEL

Catalogue raisonné de la collection

étrusque et italique du musée

Antoine Vivenel de C

ompiègne

Le musée Antoine Vivenel de Compiègne, célèbre pour son importante collection de vases grecs et italiotes, abrite un grand nombre d’œuvres étrusques et italiques qui restent largement méconnues du public et des étruscologues. Liés à l’homme qui les a principalement réunis, Antoine Vivenel, ces objets sont à replacer dans la constitution générale d’une collection encyclopédique d’antiquités et de curiosités rassemblée au xixe siècle dans le but de fonder un Musée des Études à vocation pédagogique. La diversité des objets conservés (céramiques, terres cuites, bronzes, pastiches et faux), permet de présenter le développement, du viiie au iie siècle av. J.-C., et la réception au xixe siècle d’une culture matérielle originale et fascinante, celle des Étrusques et des peuples de l’Italie préromaine.

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CHRISTIAN MAZET est diplômé de l’École du Louvre et de

l’École pratique des hautes études, où il effectue une thèse

de doctorat portant sur l’iconographie des êtres hybrides

féminins en Méditerranée orientalisante et archaïque (fin

viiie - vie siècle av. J.-C.). Il a participé à l’exposition du musée

du Louvre Rhodes, une île grecque aux portes de l’Orient

(novembre 2014 - février 2015), pour laquelle il a étudié

l’orfèvrerie d’époque orientalisante. Rattaché à l’UMR

8546 «  Archéologie et Philologie d’Orient et d’Occident  »

(CNRS-ENS, EPHE), il continue ses recherches sur l’histoire

des collections d’antiques au xixe siècle dans le cadre de

sa fonction de Chargé d’études et de recherche à l’Institut

national d’histoire de l’art.

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En première et quatrième de couverture

Protomé en bronze de Lacunari, de Ruvo ? Collection BeugnotBronze, vers 525-475 av. J.-C. © Musée Vivenel / Christian Schryve

€ 28,00

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C H R I S T I A N M A Z E T

LE MUSÉUM ÉTRUSQUE D’ANTOINE VIVENEL

Catalogue raisonné de la collection étrusque et italique du musée Antoine Vivenel de Compiègne

Préfaces de C L A I R E I S E L I N E T F R A N Ç O I S E G A U L T I E R

SilvanaEditorialeA S S O C I A T I O N D E S A M I S D E S M U S É E S A N T O I N E V I V E N E L E T D E L A F I G U R I N E H I S T O R I Q U E D E C O M P I È G N E

Préfaces 9 Claire Iselin 11 Françoise Gaultier

12 Note au lecteur

Introduction

15 LA CIVILISATION ÉTRUSQUE 15 Aux origines de la civilisation étrusque: la culture villanovienne 16 L’époque orientalisante (720-580 av. J.-C.) 18 L’époque archaïque (580-480 av. J.-C.) 20 De l’époque classique à la domination de Rome

21 LES PEUPLES ITALIQUES

23 HISTOIRE DE LA COLLECTION 23 La redécouverte de la civilisation étrusque de la Renaissance au xviiie siècle 24 Des fouilles italiennes à la constitution des collections d’antiquités au xixe siècle 26 La collection d’antiquités d’Antoine Vivenel 32 Acquisitions, dons et dépôts des xxe et xxie siècles

CATALOGUE DE LA COLLECTION éTRUSQUE ET ITALIQUE

37 I. La ceramique 37 La céramique en impasto 39 La céramique sub-géométrique et étrusco-corinthienne 43 La céramique en bucchero nero 55 La céramique à figures noires 62 La céramique à figures rouges 66 La céramique en vernis noir et à engobe rouge 81 Planches des dessins des céramiques

90 II. La terre cuite

98 III. Les bronzes 99 Bronzes votifs et funéraires 108 Parures, pièces d’attelage et d’armement 123 Objets de toilette 133 L’instrumentum du banquet

148 IV. Pastiches et faux

ANNEXES

169 Index 173 Sources 176 Bibliographie

Sommaire

Ci-contre« Candélabre au satyre », de Vulci, anciennes collections Canino et Beugnot. Bronze, ive-iiie siècle av. J.-C. - xixe siècle © Musée Vivenel / Christian Schryve

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Préface

Claire IselinConservateur du patrimoineDirectrice des musées de la Ville de Compiègne

Issues d’une volonté exprimée par son fondateur, Antoine Vivenel (1799-1862), les collections du musée compiégnois se veulent encyclopédiques. Elles couvrent ainsi dès l’origine des périodes allant de la Préhistoire au milieu du xixe siècle et

un vaste espace géographique englobant les continents européen, asiatique, africain et américain.Architecte-entrepreneur responsable de l’agrandissement de l’Hôtel de Ville de Paris, Antoine Vivenel a souhaité mettre la fortune ainsi constituée au service d’un idéal de connaissance. Fort des œuvres d’art et autres objets archéologiques qu’il acquit pour son musée, il lui adjoignit une école gratuite d’enseignement des arts appli-qués ouverte au plus grand nombre. Son cursus y était sanctionné par la remise de prix et d’un voyage en Italie pour les élèves les plus prometteurs. Inspiré des collections du musée du Louvre, de l’École des Beaux-Arts, du Conservatoire des arts et métiers ou du Muséum d’histoire naturelle, ce musée offrait aux étudiants compiégnois des sujets d’étude aussi variés que des maquettes et modèles en plâtre d’architecture et de sculpture de l’Antiquité et de la Renaissance, des recueils de dessins et de gravure d’Albrecht Dürer, Jacques Androuet du Cerceau ou Jacques Callot, les arts décoratifs de l’Antiquité et de la Renaissance tels les majoliques italiennes ou les émaux limousins, du mobilier, de la sculpture, des peintures, de la numismatique ou des collections d’histoire natu-relle. Le musée d’Antoine Vivenel était, et est toujours aujourd’hui, également renommé pour son ensemble exceptionnel d’antiquités méditerranéennes, particulièrement sa collection de quelques deux cent cinquante vases grecs tels le psykter de style attique à figures rouges du Peintre de Cléophradès ou son ensemble d’amphores panathénaïques à figures noires. À la suite de son initiateur, cette extraordinaire collection encyclopédique a continué de s’enrichir au fil des années grâce à des dons, achats et dépôts d’œuvres. Si les collections des vases grecs et d’objets égyptiens ont fait l’objet de catalogues respectifs en 2001 et 2007, la centaine de bronzes et de céramiques étrusques et italiques, discrètement répartis dans les salles d’expositions et réserves du musée, n’avaient pas encore été identifiés et étudiés de manière exhaustive. Ces objets avaient été une première fois cités dans le catalogue du musée Antoine Vivenel de 1870 et avaient fait l’objet d’une étude esquissée dans un volume du Corpus Vasorum Antiquorum de Marcelle Flot en 1924. Il restait encore à démêler le vrai du faux notamment à l’aide de comparaisons stylistiques et d’analyses en laboratoire, à corriger d’anciennes attributions géographiques et datations erronées ainsi qu’à compléter les connaissances grâce aux résul-tats des recherches récentes. Et, comme il arrive parfois, l’un des objets des collections Vivenel s’est avéré compléter d’autres col-lections prestigieuses comme celles du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France.

Le musée est un médiateur entre la recherche universitaire et le public grâce à son rôle de vulgarisation. De par les collections qu’il abrite, il est parfois lui-même initiateur de la production du savoir dissimulé derrière ses objets. En étroite collaboration avec le chercheur, le musée analyse et traduit le résultat du travail scientifique afin de le rendre accessible au plus grand nombre. Le musée d’Art et d’archéologie Antoine Vivenel ne déroge pas à ce principe de diffusion et s’y emploie régulièrement au moyen d’ex-positions, conférences, animations pédagogiques, visites, publi-cations papier et multimédia. Le format du catalogue raisonné, à la fois publication scientifique exhaustive, outil de travail pérenne et beau livre, reste le plus adapté à une telle étude. C’est pourquoi, en tant que conservateur du patrimoine et directrice des musées de la ville de Compiègne, j’ai souhaité initier ce projet suite à ma rencontre avec Françoise Gaultier et Laurent Haumesser, alors conservateurs au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre, qui ont accepté de venir voir les collections étrusques et italiques au musée Antoine Vivenel. Sous la direction de Corinne Jouys-Barbelin, Christian Mazet, alors étudiant en Master de muséologie à l’école du Louvre et sélectionné pour cette recherche, s’est habilement emparé d’un corpus d’objets parfois complexes à délimiter géographiquement et culturellement au sein des riches collections d’antiquités du musée Antoine Vivenel. Cette étude exhaustive de l’ensemble des objets des collections étrusques et italiques présente également l’intérêt de rétablir l’his-toire de la constitution de la collection d’antiques par Antoine Vivenel à l’aide des fonds d’archives des ventes aux enchères parisiennes de l’époque, et notamment les procès-verbaux des commissaires-priseurs conservés aux Archives de la Ville de Paris. L’une des plus belles pièces des collections étrusques du musée Antoine Vivenel, le « candélabre au satyre », a ainsi appartenu au prince Lucien Bonaparte puis au vicomte Beugnot avant d’être acquise par Antoine Vivenel. En effet, ce dernier a pris soin d’en-richir les collections du musée qui porte son nom directement auprès de grands collectionneurs de son temps et lors des célèbres ventes d’antiques de la première moitié du xixe siècle, tels Fiérard, Durand, Lenoir, Beugnot, Magnoncourt et Canino. C’est d’ail-leurs d’un ouvrage de ce dernier, le Muséum étrusque de Lucien Bonaparte, prince de Canino (1829) qu’Antoine Vivenel possé-dait dans sa bibliothèque, qu’est inspiré le titre de notre catalogue raisonné.Je tiens à remercier tout particulièrement l’Association des amis des musées Antoine Vivenel et de la Figurine historique pour leur compréhension et leur adhésion aux missions muséales, leur soutien généreux et constant par le biais de son bureau sous les présidences successives de Jean-Claude Blanchet et Luc Camino.

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Préface

Françoise GaultierConservateur général du patrimoineDirectrice du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre

L es collections étrusques des musées français, partielle-ment publiées dans les catalogues d’exposition, font plus rarement l’objet d’un catalogue raisonné. Responsable d’un grand département patrimonial, j’ai ainsi grand

plaisir à saluer le travail de Christian Mazet et le dynamisme du musée Antoine Vivenel qui, après les catalogues des vases grecs, des collections égyptiennes et des majoliques italiennes parus en 2001, 2007 et 2011, publie aujourd’hui sous la direction de Claire Iselin, directrice des musées de la ville de Compiègne, le catalogue exhaustif des collections étrusques et italiques. Près de cent cinquante ans après le catalogue de Marsy et Levaux, près de cent ans après le volume du Corpus Vasorum Antiquorum rédigé par Marcelle Flot, la présente publication permet au lecteur de redécouvrir, qu’il soit spécialiste ou simple amateur, une collection d’une centaine de pièces rassemblées pour l’essentiel à partir de la fin des années 1830 par Antoine Vivenel, architecte et entrepreneur, collectionneur, mécène et pédagogue, auquel le musée de Compiègne doit non seulement son nom, mais aussi une grande partie de ses collections.

Rédigé avec rigueur et précision, doté d’une illustration de qualité et d’un apparat critique soigné, qui en font tout à la fois un bel ouvrage et un instrument de travail, ce catalogue illustre non seulement le développement de l’art étrusque, dont les grandes étapes sont rappelées dans l’introduction, mais aussi tout un chapitre de l’histoire de l’archéologie et du collection-nisme. Il évoque les premières grandes fouilles menées en Italie centrale à Vulci, Bomarzo ou Chiusi, dépeint le milieu des antiquaires et des marchands, renvoie aux grandes ventes pari-siennes d’antiquités de la première moitié du xixe siècle, comme les ventes Canino, Beugnot, Durand ou Magnoncourt, et témoigne enfin du goût de l’époque pour les pastiches, magni-fiquement documenté par le « candélabre au satyre ».Derrière une lecture agréable et aisée, qui invite le lecteur à faire le Voyage en terre étrusque, se cache en effet un patient travail de dépouillement des publications anciennes et de recherche dans les fonds d’archives qui, initié en 2012 à l’occasion d’un mémoire de Master de l’école du Louvre, enrichit l’étude stylis-tique et l’analyse scientifique de cette belle collection.

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Fondé suite à la donation en 1839 d’un généreux mécène qui lui a donné son nom, le musée Antoine Vivenel de Compiègne, logé dans l’hôtel de Songeons-Bicquilley, abrite une collection d’objets étrusques et italiques jusqu’alors oubliée du public et des étruscologues, dont les objets sont aujourd’hui réunis sous les 98 notices de ce catalogue raisonné. En sa récente qualité de musée de France et par le biais de ce catalogue inédit, le musée compiégnois peut désormais les faire connaître au plus grand nombre. Espérons que la rénovation du musée, attendue pour les années à venir, saura respecter et mettre en valeur cette col-lection d’exception.Même si le nombre d’objets s’avère moins important que pour les collections grecques et égyptiennes du musée Vivenel, publiées respectivement en 2001 et 20071, la collection étrusque et italique permet de présenter, du viiie au iie siècle av. J.-C., l’évo-lution chronologique d’une culture matérielle riche et originale. Elle se compose principalement d’objets étrusques (céramiques, terres cuites et bronzes) qui ont été mentionnés dans le cata-logue du musée daté de 1870 et un volume du Corpus Vasorum Antiquorum rédigé en 1924 par Marcelle Flot2 : céramiques en impasto et en bucchero nero, imitations étrusques des céramiques grecques en figures noires et en figures rouges, urne canope de

Chiusi, cistes et miroirs, vases et objets en bronze, statuettes, candélabres, sarcophages ou ex-voto d’époque hellénistique. Liée au collectionneur qui en est à l’origine, cette collection au caractère disparate se compose d’objets provenant du marché des antiques romain, napolitain puis parisien de la première moitié du xixe siècle. Toutefois, dans un certain nombre de cas privilégiés, des informations sur le lieu de découverte ont été conservées : certains de ces objets proviennent des nécropoles de Vulci, Bomarzo et Chiusi. Les productions des cités d’Étrurie centrale et méridionale (Vulci, Cerveteri, Tarquinia, Orvieto, Bolsena, Chiusi) sont particulièrement représentées, au même titre que les productions italiques du Picenum, de l’Ombrie, du Samnium, du Latium (dont Palestrina) et de la Campanie. Quelques objets illustrent aussi les productions d’Étrurie sep-tentrionale des cités d’Arezzo et de Volterra.L’introduction propose tout d’abord un bref aperçu historique et artistique de la civilisation étrusque et des peuples de l’Italie antique, puis traite de l’histoire de la collection étudiée, depuis la redécouverte de la civilisation étrusque jusqu’aux nouvelles acquisitions du musée Vivenel. Nous évoquons particulière-ment la constitution de la collection d’antiques de son prin-cipal donateur et le milieu dans lequel il évoluait. La plupart des

Note au lecteur

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objets étudiés proviennent de la collection d’Antoine Vivenel, mais quelques-uns sont des dons, des achats ou des dépôts postérieurs. Nous avons choisi pour ce catalogue raisonné une classification par matériaux : la céramique, la terre cuite et les bronzes. Nous nous sommes attachés à l’analyse des objets et avons pu identifier, lorsqu’il l’était possible, leur lieu de pro-duction, leur datation et leur fonction. À titre de comparai-sons, nous avons souhaité mentionner des objets conservés dans les collections françaises, qui sont susceptibles d’avoir eu un parcours plus ou moins similaire aux pièces de la collection. Pour la céramique, nous avons choisi de présenter les objets en suivant les techniques de production : la céramique en impasto, la céramique sub-géométrique et étrusco-corinthienne, la céra-mique en bucchero nero, l’imitation de la figure noire, l’imita-tion de la figure rouge, le vernis noir. En raison de ses affinités avec la céramique italiote, nous avons décidé de ne pas prendre en compte la céramique campanienne à figures rouges du ive siècle av. J.-C. Présente en grand nombre dans les collections du musée et partiellement publiée par Alain Galoin, elle devra faire partie, avec la céramique apulienne et lucanienne, d’une publication ultérieure. Nous étudions cependant les quelques céramiques à vernis noir de l’aire campano-étrusque du fait de

ses correspondances avec le vernis noir falisco-capénate et latial. Les dessins des profils des céramiques du musée, réalisés par nos soins et présentés sous forme de planches en fin de session, viennent aider la lecture des objets. Les terres cuites étrusques et italiques, peu représentées dans la collection du musée (seu-lement six œuvres), sont présentées à la suite de la céramique. Dans la troisième partie de ce catalogue, les bronzes étrusques et italiques sont présentés en suivant quatre catégories : les bronzes votifs, les parures et pièces d’attelage et d’armement, les objets de toilette, l’instrumentum du banquet quotidien et funéraire. Les trois premières catégories suivent une classification chrono-logique tandis que la dernière catégorie est classée en suivant les typologies de vaisselle et d’instrumentum métalliques (bassin, œnochoés, olpés, kyathoi, appliques, passoire, simpulum, can-délabres et thymiateria).La dernière partie recense des assemblages d’antiques et des faux du xixe siècle, présents dans la collection, qui reflètent les pratiques des marchands et des antiquaires de l’époque dans laquelle s’est principalement formée la collection.

1 Galoin 2001 ; Camino, Papier-Lecostey 2007.2 Catalogue Compiègne 1870 ; CVA Compiègne.