Introduction à la santé mentale de l'enfant et de l'adolescent

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FRANÇAIS – HAÏTI Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent Programme de formation psychologues MANUEL DU FACILITATEUR

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Français – Haïti

Introduction à la santé mentale de l’enfant et de

l’adolescentProgramme de

formation psychologues

Manuel du Facilitateur

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur i

Partners In Health (PIH) est une organisation indépendante à but non lucratif, fondée il y a plus de vingt ans en Haïti, ayant pour mission de fournir les meilleurs soins médicaux possible dans des endroits dénués de centres, le but étant d’accompagner les patients dans leurs soins et leur traitement et de s’attaquer aux causes profondes de leur maladie. Aujourd’hui, PIH est à l’œuvre dans quatorze pays. Sa démarche globale est de briser le cycle de la pauvreté et de la maladie en dispensant des soins de santé directs aux patients et en menant des interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable et de génération de revenus. Le travail de PIH consiste en premier lieu à soigner et traiter les patients, mais il s’étend bien au-delà, l’objectif étant de transformer les communautés, les systèmes de santé et la politique mondiale en matière de santé. PIH a développé et soutenu cette approche intégrée tout en faisant face à des tragédies telles que le séisme qui a dévasté Haïti. Par le biais de collaborations avec les meilleurs établissements médicaux et instituts universitaires, tels que la Harvard Medical School et le Brigham & Women’s Hospital, PIH œuvre à diffuser ce modèle à d’autres. Par des efforts de sensibilisation auprès des bailleurs de fonds et décideurs de la santé mondiale, PIH cherche à repousser ce qu’il est possible de faire en matière de prestation de soins de santé dans les recoins les plus pauvres de la planète. PIH mène des actions en Haïti, en Russie, au Pérou, au Rwanda, en Sierra Leone, au Libéria, au Lesotho, au Malawi, au Kazakhstan, au Mexique et aux États-Unis. Pour obtenir plus d’informations sur PIH, veuillez consulter le site www.pih.org. De nombreux membres du personnel de PIH et Zanmi Lasante ainsi que des partenaires extérieurs ont contribué à l’élaboration de cette formation. Nous tenons à remercier Giuseppe Raviola, MD, MPH; Rupinder Legha, MD; Père Eddy Eustache, MA; Tatiana Therosme; Wilder Dubuisson; Ketnie Aristide; Leigh Forbush, MPH; et Rami Murali, MA, MPH; Anne Becker, PhD, MD; Mary Kay Smith Fawzi, ScD and Meg Gerbasi, PhD. Cette formation a puisé dans les sources suivantes : American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (5th ed.). Washington, DC: American Psychiatric Association; Eapen, V., Graham, P., & Srinath, S. (2012). Where There Is No Child Psychiatrist: A Mental Health Care Manual. RCPsych Publications; Patel, V. (2003). Where there is no psychiatrist: A mental health care manual. RCPsych Publications; Raviola, Kahn, Jarvis. (2015). The Psychiatry Quality Program, Boston Children’s Hospital; Rey J.M. (Ed.). (2015). IACAPAP e-Textbook of Child and Adolescent Mental Health. Geneva: International Association for Child and Adolescent Psychiatry and Allied Professions; Targum, S. D., & Busner, J. (2007). The Clinical Global Impressions Scale: Applying a Research Tool in Clinical Practice. Psychiatry, 4(7), 28; Winters, N., Hanson, G., & Stoyanova, V. (2007). The Case Formulation in Child and Adolescent Psychiatry. Child and Adolescent Psychiatric Clinics of North America, 16(1), 111–132; World Health Organization. (2010). mhGAP Intervention Guide. Geneva: World Health Organization; Raviola G., Broder-Fingert S. (2014). Child and Adolescent Mental Health. In: Gupta N, Nelson BD, Kasper J, Hibberd PL, editors. The Mass General Hospital for Children Handbook of Pediatric Global Health. Springer; Parker S., Zuckerman B., Augustin M. (2005). Developmental and Behavioral Pediatrics: A Handbook for Primary Care, 2nd Edition. Lippincott Williams and Wilkins; Urban Child Institute. (2015). www.urbanchildinstitute.org; National Institutes of Health: National Institute of Mental Health. (2011). The Teen Brain: Still Under Construction; Cohen, E., Mackenzie, R. G., & Yates, G. L. (1991). HEADSS, a psychosocial risk assessment instrument: implications for designing effective intervention programs for runaway youth. Journal of Adolescent Health, 12(7), 539-544; Kliegman, RM; Stanton B, St. Geme JW, Schor, NF, editors. (2016). Nelson Textbook of Pediatrics. 20th ed. Philadelphia, PA: Elsevier Saunders; The Reach Institute, & Jensen, P. (2011). The Action Signs Project; The Peter C. Alderman Foundation, materials. Nous souhaiterions remercier Grands Défis Canada pour son soutien financier et technique dans la mise en œuvre de ce programme de formation et de notre vaste développement de systèmes de santé mentale en Haïti. © Texte : Partners In Health, 2015 Photographies : Rebecca E. Rollins / Partners In Health A young girl traces her finger along the ridges of the giant mosaic at the entrance of the External Clinic at University Hospital in Mirebalais, Haiti. (Photo by Rebecca E. Rollins / Partners In Health) Conception : Meaghan Harrigan et Partners In Health

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Ce manuel est destiné aux milliers d’agents de santé dont les efforts sans relâche font de notre mission une réalité et qui constituent la cheville ouvrière de nos programmes dont le but est de sauver des vies et d’améliorer les conditions de vie dans les communautés démunies. Chaque jour, ils travaillent dans des centres médicaux, des hôpitaux et rendent visite aux membres de la communauté afin d’offrir services, éducation et soutien. Ils nous enseignent à tous que la solidarité pragmatique est le remède le plus puissant pour lutter contre la maladie pandémique, la pauvreté et le désespoir.

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Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent

Présentation générale 1 Objectifs 2 Temps requis 4 Matériel 5 Séance nº 1 : Introductions, prétest et confidentialité 6 Séance nº 2 : Vue d’ensemble du développement dans la petite enfance 10 Séance nº 3 : Développement durant l’enfance – De la prime enfance à la petite enfance 14 Séance nº 4 : Développement durant l’enfance – De l’enfance à l’adolescence 17 Révision du Jour 1 20 Séance nº 5 : Éthique et lois relatives à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent 21 Séance nº 6 : Évaluation des enfants et des adolescents et options de traitement 24 Séance nº 7 : Développement de l’enfant et retard de croissanc 27 Révision du Jour 2 30 Séance nº 8 : Problèmes d’apprentissage et de développement 31 Séance nº 9 : Traumatisme et anxiété 34 Séance nº 10 : Dépression et suicide 37 Révision du Jour 3 45 Séance nº 11 : Mesures de résultat clinique : CGI et WHODAS 46 Séance nº 12 : Post-test et remarques 52

Annexes : Prétest et post-test 55 Corrigé des réponses au prétest et au post-test 59 Formulaire d’évaluation initiale de santé mentale 64 ZLDSI 72 Outil de dépistage des tendances suicidaires 73 Recommandations sur le traitement des tendances suicidaires 74 Plan de sécurité 76 Échelle d’impression globale clinique (CGI) 77 Version WHODAS 2 à 12 articles 79 CES-D 83 Fiche d’évaluation de la formation 84

Ressources supplémentaires : Guide d’intervention du Programme d’action Combler les lacunes en santé mentale (mhGAP) En français : http://whqlibdoc.who.int/publications/2011/9789242548068_fre.pdf Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM) IV

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Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent Présentation générale

Les troubles mentaux sont une cause importante d’incapacité chez l’enfant et l’adolescent, plus prévalents que la leucémie, le diabète et le SIDA réunis.1 On estime qu’au moins 20 % des enfants âgés de 9 à 17 ans sont atteints d’un trouble mental diagnostiquable avec déficit du fonctionnement. La plupart ne reçoivent pas de soins. Les services de santé mentale sont des plus nécessaires, et il existe peu de prestataires spécialisés dans la majeure partie du monde. Alors que la culture et les systèmes de croyances locales peuvent nous informer sur la manifestation des troubles mentaux, il existe un ensemble commun de vastes problèmes et troubles de santé mentale qui peuvent se présenter dans toutes les cultures. Des compétences de base en communication orale, en évaluation et psychoéducation peuvent constituer des interventions importantes pour les enfants et les familles. Les approches psychosociales englobant une série d’interventions non pharmacologiques impliquant l’enfant, l’adolescent et sa famille dans le processus de changement adaptatif doivent primer sur une approche médicale ou pharmacologique. Cela nécessite une connaissance des différentes ressources locales, formelles (systèmes médicaux) et informelles (systèmes communautaires), ainsi que des diverses techniques thérapeutiques et de leur indication dans le contexte.

Une approche bio-psycho-sociale équilibrée de l’évaluation des cas et de la formulation est essentielle. Ceci nécessite une évaluation adéquate. Savoir comment reconnaître un développement normal en se basant sur l’âge de l’enfant, comment interroger les membres de la famille ainsi que les enfants, comment poser les bonnes questions de façon encourageante et empathique afin d’obtenir des informations importantes et savoir comment gérer la confidentialité ne sont que quelques-unes des questions qui se présentent dans l’évaluation des problèmes de santé mentale des enfants et des adolescents. La formation, les connaissances et l’expérience peuvent faire une grande différence dans la vie des enfants, des adolescents et des familles confrontés à des préoccupations de santé mentale.

Cette formation offrira aux psychologues un vaste aperçu de l’éthique, du développement normal de l’enfant, de la psychopathologie et de l’évaluation de l’enfant dans le cadre des soins des enfants et adolescents atteints de troubles de santé mentale. Les psychologues quitteront cette formation avec une compréhension plus approfondie du rôle important du système de santé et de la communauté dans la prise en charge des enfants et des jeunes, notamment les écoles et les enseignants. En dernier lieu, les psychologues acquerront une plus grande confiance pour évaluer des enfants et des jeunes atteints de troubles de santé mentale et auront de meilleures compétences en matière d’identification, de prise en charge et de traitement des problèmes de santé mentale des enfants et des adolescents.

1Gupta, N., Nelson, B. D., Kasper, J., & Hibberd, P. L. (2013). The MassGeneral Hospital for Children Handbook of Pediatric Global Health. Springer Science & Business Media.

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Objectifs Guide du participant : page 2

À l’issue de cette formation, les participants seront en mesure de :

• Décrire l’objectif de la formation.

• Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect et de confiance.

• Démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation.

• Expliquer le concept de développement normal.

• Décrire le rôle de la génétique et de l’environnement dans le développement de l’enfant.

• Énumérer les stades et les domaines du développement de l’enfant.

• Identifier les menaces biologiques, psychologiques et sociales pour le développement normal de l’enfant.

• Identifier les principales étapes cognitives / linguistiques et socio-émotionnelles / comportementales durant la phase de développement de la prime enfance.

• Identifier les principales étapes cognitives / linguistiques et socio-émotionnelles / comportementales durant la phase de développement de la petite enfance.

• Identifier les principales étapes cognitives / linguistiques et socio-émotionnelles / comportementales durant la phase de développement de l’enfance.

• Identifier les principales étapes cognitives / linguistiques et socio-émotionnelles / comportementales durant la phase de développement de l’adolescence.

• Définir les quatre principes éthiques directeurs.

• Expliquer la différence entre l’assentiment, le consentement et le dissentiment liés aux soins de santé mentale.

• Décrire quand les prestataires de santé mentale sont dans l’obligation légale d’enfreindre la confidentialité et de déclarer certaines situations.

• Souligner les responsabilités des psychologues durant une évaluation de santé mentale initiale et une évaluation de suivi.

• Expliquer quand et comment utiliser les questions du guide d’entretien HEADDS durant un entretien avec un enfant/adolescent.

• Décrire les traitements pharmacologiques et non pharmacologiques disponibles pour les enfants/adolescents atteints de troubles de santé mentale.

• Définir le retard de croissance.

• Décrire comment évaluer un enfant susceptible de présenter un retard de croissance.

• Énumérer les messages de psychoéducation concernant le retard de croissance et les options de traitement à partager avec les familles.

• Expliquer la différence entre les déficiences intellectuelles et les déficiences neurodéveloppementales.

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• Identifier les signes et symptômes de déficiences intellectuelles et de déficiences neurodéveloppementales.

• Utiliser le mhGAP pour évaluer et prendre en charge les troubles du développement.

• Nommer les troubles mentaux fréquents liés au stress, ainsi que leur prise en charge et leur traitement optimaux chez les enfants/adolescents.

• Identifier les populations à risque de problèmes psychologiques après des évènements traumatisants.

• Décrire les réactions physiques, psychologiques, émotionnelles, relationnelles à des évènements traumatisants.

• Utiliser le mhGAP pour évaluer et prendre en charge les affections spécifiquement liées au stress.

• Identifier les signes et symptômes de dépression chez les enfants/adolescents.

• Décrire les troubles qui ressemblent souvent à la dépression dans leur manifestation.

• Utiliser correctement le ZLDSI et le CES-D pour le dépistage de la dépression chez les enfants/adolescents.

• Expliquer comment détecter l’idéation suicidaire et prendre en charge les patients suicidaires selon la gravité et le degré de risque.

• Décrire le traitement pharmacologique et non pharmacologique de la dépression chez les enfants / adolescents.

• Expliquer comment utiliser les échelles CGI et WHODAS pour évaluer l’amélioration clinique.

• Expliquer qu’il est important de mesurer les résultats afin d’évaluer la qualité des soins et d’améliorer les systèmes.

• Examiner tous les objectifs de l’unité.

• Démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test.

• Faire des commentaires sur la formation.

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Le programme

Temps requis : 3 jours et demi (22 heures et 30 minutes de sessions de formation)

Jour 1 Sessions de formation de 6 heures et 15 minutes

Session Thème Méthodes Durée 1 Introductions, prétest, confidentialité • Présentation du facilitateur

• Faire connaissance • Évaluation

1 heure 45 minutes

2 Vue d’ensemble du développement dans la petite enfance

• Présentation du facilitateur • Discussion en petits groupes

2 heures

3 Développement durant l’enfance – De la prime enfance à la petite enfance

• Présentation du facilitateur • Discussion en groupe

1 heure et 15 minutes

4 Développement durant l’enfance –De l’enfance à l’adolescence

• Présentation du facilitateur • Parcours de réflexion • Discussion en groupe

1 heure et 15 minutes

Jour 2 6 heures de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée Révision Révision du Jour 1 • Exposés de groupe 30 minutes 5 Éthique et lois relatives à la santé mentale de

l’enfant et de l’adolescent • Présentation du facilitateur • Discussion en petits groupes

2 heures

6 Évaluation des enfants et des adolescents et options de traitement

• Présentation du facilitateur • Simulations d’entretien

2 heures

7 Développement de l’enfant et retard de croissance

• Présentation du facilitateur • Étude de cas • Activité du carrousel

1 heure et 30 minutes

Jour 3 6 heures de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée Révision Révision du Jour 2 • Jeu 30 minutes 8 Problèmes d’apprentissage et de

développement • Présentation du facilitateur • Étude de cas • Exposé en grands groupes

1 heure et 30 minutes

9 Traumatisme et anxiété • Présentation du facilitateur • Étude de cas • Activité Post-it

2 heures

10 Dépression et suicide • Présentation du facilitateur • Étude de cas • Jeu de rôle

2 heures

Jour 4 Sessions de formation de 3 heures et 45 minutes

Session Thème Méthodes Durée Révision Révision du Jour 3 • Quiz 1 heure 11 Mesures de résultat clinique : CGI et WHODAS • Présentation du facilitateur

• Étude de cas • Jeu de rôle

2 heures

12 Post-test et remarques • Évaluation 1 heure et

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• Réflexion 15 minutes Matériel requis

• Manuel du facilitateur – 1 exemplaire par facilitateur • Guide du participant – 1 exemplaire par participant • PowerPoint Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent • Cartes-repères WHODAS plastifiées – 1 série par participant • DSM IV (les participants doivent amener leurs propres exemplaires) • Guide d’intervention du Programme d’action Combler les lacunes en santé mentale (mhGAP) • Formulaire d’évaluation initiale de santé mentale – 1 par participant • Outil de dépistage des tendances suicidaires – 1 par participant • Échelle d’impression globale clinique (CGI) - 1 par participant • Version WHODAS 2 à 12 articles - 1 par participant • Ordinateur et rétroprojecteur • Tableau de conférence • Marqueurs • Post-it – environ 10 par participant • Ruban adhésif • Balle (1 pour 7 à 10 participants environ)

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Séance nº 1 : Introduction, prétest et confidentialité Méthodes : présentation du facilitateur, faire connaissance et évaluation Durée : 1 heure et 45 minutes Matériel : • Présentation PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent,

diapositives 1–12) • Prétest (1 exemplaire par participant) • Tableau de conférence ou papier graphique • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif • Post-it Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 1–12 • Afficher une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et l’intituler « Objectifs

et attentes ». • Afficher une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et l’intituler « Règles de

la formation ». • Photocopier le prétest (voir annexe). Objectifs : • Décrire l’objectif de la formation. • Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect et

de confiance. • Démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation.

Note pour la préparation du facilitateur : Conseils d’ordre général pour une présentation à l’aide de PowerPoint :

Lors de la présentation de diapositives PPT, il n’est pas nécessaire de tout lire sur chaque diapositive. Résumez plutôt les idées principales de la diapositive et ajoutez des informations supplémentaires quelconques pouvant aider le public à comprendre les idées les plus importantes.

Encouragez les commentaires des participants au cours des présentations PPT. Certaines diapositives ont des bulles de commentaires. Utilisez ces messages de conversation pour poser des questions au public et écoutez les commentaires des participants avant de cliquer sur la suite pour révéler les réponses.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 7

Étapes

35 minutes

1. Allumez le rétroprojecteur et commencez la présentation Powerpoint à la slide 1 : « Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent ». Souhaitez la bienvenue aux participants, puis présentez-vous, ainsi que la formation. Dites aux participants que cette formation porte sur la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent.

2. Expliquez aux participants qu’ils ont des documents et ressources à disposition, auxquels il sera fait référence tout au long de la formation. Les documents et ressources seront également un outil qu’ils pourront utiliser une fois que la formation sera terminée. Expliquez aux participants que des documents complémentaires seront distribués et expliqués au cours de la formation.

3. Demandez aux participants de consulter le programme. Expliquez-leur que la formation se divise en une série de sessions, qu’ils peuvent voir énumérées dans le programme.

4. Demandez aux participants d’ouvrir leurs guides. Dites aux participants que chaque séancecomporte des objectifs d’apprentissage spécifiques. Indiquez-leur que les objectifs d’apprentissage représentent ce qu’ils devraient apprendre pendant chaque séancede la formation. Les participants doivent consulter à nouveau les objectifs d’apprentissage tout au long de la formation pour s’assurer qu’ils satisfont les attentes de la formation. Invitez les participants à demander des précisions ou de plus amples informations s’ils ont l’impression qu’ils ne pourront pas atteindre un objectif d’apprentissage.

5. Montrez les diapositives 1 à 5. Lisez les objectifs sur la diapositive.

6. Montrez les diapositives 6 à 7 Expliquez : Alors que la culture et les systèmes de croyances locales peuvent nous informer sur la manifestation des troubles mentaux, il existe un ensemble commun de vastes problèmes et troubles de santé mentale qui peuvent se présenter dans toutes les cultures.

Demandez aux participants :

Quelles sont certaines des conséquences dévastatrices pour les enfants et les jeunes atteints de troubles mentaux non traités ? • moins bonne santé physique

• piètres résultats scolaires

• futures difficultés à trouver un bon travail

• graves souffrances pour eux-mêmes et leur famille

• peuvent entraîner d’autres comportements à risque tels que la consommation d’alcool ou de drogues, voire des comportements suicidaires ou violents

8 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

7. Montrez les diapositives 8 à 12.

Expliquez : • Zanmi Lasante soutient le ministère de la Santé par le pilotage d’un « système de

soins » pour la santé mentale qui est intégré au système de soins psychiatriques, en mettant à contribution non seulement des psychologues, mais d’autres fournisseurs, y compris des médecins, des infirmiers(ères) et des professionnels de la santé communautaire qui ne sont pas des spécialistes de la santé mentale.

• En 2012, ZL a reçu une subvention de Grands Défis Canada en guise de soutien pour ce travail.

• Vu le manque de spécialistes, une série de personnes peuvent potentiellement faire partie des services psychosociaux et/ou de santé mentale (« partage des tâches »).

• Avec le soutien de Grands Défis Canada, ZL pourra, au cours des trois prochaines années, intensifier les soins visant les affections prioritaires qui comprennent : – La dépression au cours de l’année 1

– Le trouble bipolaire, la psychose et l’épilepsie au cours de l’année 2

– Les maladies des enfants et des adolescents au cours de l’année 3

• Les enseignants sont un élément clé de la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent. Les enseignants sont souvent les « premiers intervenants » pour les jeunes en détresse émotionnelle, qui se livrent à des comportements à risque dangereux ou montrent des signes de maladie mentale. De même, les enseignants connaissent souvent les élèves et leur situation familiale. C’est pourquoi l’équipe de santé mentale de ZL s’emploie à former les enseignants pour qu’ils reconnaissent les problèmes de santé mentale des élèves, leur répondent avec compassion et soutien, dirigent les jeunes ayant des problèmes vers un traitement et soutiennent la résilience des élèves.

8. Éteignez le rétroprojecteur (ou couvrez l’objectif).

40 minutes

9. Remettez un Post-it à chaque participant. Demandez aux participants de prendre une minute pour écrire un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation. Ensuite, demandez à tous les participants de se présenter et de partager leurs objectifs. Lorsque toutes les personnes auront pris la parole, collez leurs Post-it sur la page du tableau de conférence intitulée « Objectifs et attentes ».

10. Assurez aux participants qu’un grand nombre de ces objectifs et attentes sera atteint au cours de la formation. D’autres seront traités par le biais de réunions mensuelles et de la communication continue avec les participants.

11. Expliquez que pour garantir l’efficacité de la formation, le groupe suivra certaines règles de base. Invitez les participants à réfléchir aux règles de base. Écrivez les règles de base sur une feuille du tableau de conférence et laissez-les en vue pendant la formation. Les règles de base peuvent inclure la ponctualité, la confidentialité, la participation aux discussions et aux activités, le respect des différentes opinions et le fait d’éteindre son téléphone portable.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 9

Confidentialité

La confidentialité est l’un des aspects les plus importants du métier de clinicien. Vous devez tenir confidentiel tout ce que vous rapportent les membres de la famille et tout ce que vous savez sur leur état. Vous ne devez partager ce type d’informations avec d’autres cliniciens que si nécessaire.

Certains d’entre vous auront peut-être envie de faire référence à des données de patient confidentielles au cours de la formation. Vous devrez partager des informations ou poser des questions en préservant la confidentialité des patients. Par exemple, n’utilisez pas le nom de la personne, ne dites pas où elle vit ou ne donnez pas toute autre information qui pourrait révéler l’identité de la personne. De même, vous ne devez pas divulguer d’informations confidentielles en dehors de cette formation.

12. Inscrivez « parking » sur un morceau de papier du tableau de conférence et accrochez-le

au mur. Expliquez aux participants que les questions soulevées auxquelles on ne peut pas répondre ou qui ne sont pas pertinentes au moment précis où elles sont posées rejoindront le parking. À la fin de la formation, il est à espérer que toutes les questions du parking auront été traitées et, dans le cas contraire, les facilitateurs orienteront les participants vers les ressources appropriées afin qu’ils trouvent des réponses aux questions restantes.

30 minutes

13. Distribuez le prétest et expliquez comment le remplir.

14. Récupérez les prétests remplis.

15. Expliquez que les participants passeront un post-test à l’issue de la formation afin d’évaluer ce qu’ils ont appris.

10 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Séance nº 2 : Vue d’ensemble du développement dans la petite enfance Méthodes : Présentation du facilitateur, discussion en petits groupes Durée : 2 heures Guide du participant : page 4 Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 13–22 • Tableau de conférence • Marqueurs Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 13–22 Objectifs : • Expliquer le concept de développement normal. • Décrire le rôle de la génétique et de l’environnement dans le développement de

l’enfant. • Énumérer les stades et les domaines du développement de l’enfant. • Identifier les menaces biologiques, psychologiques et sociales pour le développement

normal de l’enfant.

Étapes

45 minutes

1. Montrez les diapositives 13 à 14. Lisez les objectifs et expliquez aux participants que le groupe commencera par aborder le développement de l’enfant. Dites aux participants qu’ : • Ils passeront la prochaine journée à connaître le développement normal de l’enfant.

C’est important parce que c’est seulement en comprenant ce qu’est le développement normal de l’enfant qu’un psychologue peut déterminer qui peut présenter un développement anormal ou être atteint d’un trouble mental.

• Chaque culture aura sa propre échelle des étapes du développement de l’enfant et de ce qui est considéré comme « normal ». Nous examinerons cette idée plus en détail tout au long de la journée.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 11

2. Montrez la diapositive 15.

Demandez aux participants : • Qui peut me dire ce que veut dire « inné ou acquis » ?

Lorsqu’une définition aura été donnée par un participant, demandez : • Qu’est-ce qui détermine la façon dont un enfant se développe : ses gènes ou son

environnement ?

Expliquez aux participants qu’une combinaison de la génétique et de l’environnement détermine la façon dont un enfant se développera, avant et après la naissance.

3. Demandez aux participants de réfléchir à leurs compétences et à leurs croyances, et à la façon dont ils les ont acquises. Demandez aux participants de réfléchir aux points suivants : • Quelles langues parlez-vous couramment ? Comment avez-vous appris cette langue ?

Quand l’avez-vous apprise ?

• Pensez à quelque chose de nouveau que vous avez appris à faire au cours de l’année écoulée. (Exemple : Préparer un certain repas ? Utiliser un nouveau logiciel informatique ? Utiliser un nouveau type de traitement ?). Comment l’avez-vous appris ? Pensez-vous qu’il vous a fallu plus de temps pour apprendre cette compétence maintenant que si vous l’aviez apprise quand vous étiez plus jeune ?

Demandez aux participants de noter ce qu’ils pensent de cette activité dans leur guide du participant.

4. Demandez aux participants de partager ce qu’ils ont écrit. Discutez des différentes façons

dont les participants ont appris des choses tout au long de leur vie (à l’école, à la maison et dans la communauté). Au cours de la discussion, parlez des différents éléments (événements, lieux, livres/médias, pairs, parents, enseignants, etc.) qui ont contribué à façonner leur pensée et leurs actions.

Demandez aux participants quel rôle joue le temps dans l’apprentissage et le développement.

5. Montrez les diapositives 16 à 17.

Dites aux participants que certaines compétences et aptitudes ont une « période sensible », pendant laquelle la compétence s’apprend le mieux à ce moment-là (parler, marcher). Une deuxième langue, par exemple, est plus facile à apprendre et à maîtriser à un âge précoce.

Les « périodes critiques », en revanche, sont les périodes où l’enfant doit apprendre cette compétence sinon il lui sera extrêmement difficile (voire impossible) de le faire par la suite. Parler est un exemple de période critique : si un enfant n’est jamais confronté au langage jusqu’à un stade avancé de l’enfance, il ne sera presque jamais en mesure de maîtriser l’art de la parole.

12 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

45 minutes

6. Montrez la diapositive 18 : Modèle transactionnel de développement. Expliquez que l’enfant et l’environnement (rôle parental et autres facteurs de risque) jouent tous deux un rôle dans la détermination du cours du développement. Les parents et les enfants s’influencent mutuellement au fil du temps : le comportement des parents affecte le comportement subséquent de l’enfant, mais le comportement des parents a lui-même été influencé par le comportement précédent de l’enfant.

7. Invitez les participants à se tourner vers la personne assise à côté d’eux et demandez aux

participants de réfléchir ensemble à la façon dont les parents et les enfants s’influencent mutuellement. Suggérez que chaque paire présente un exemple concret de la manière dont les actions d’un enfant peuvent influencer les actions (ou réactions) d’un parent qui, à son tour, affecte les prochaines actions de l’enfant.

8. Après avoir donné aux participants quelques minutes pour en discuter, invitez les

participants à partager leurs exemples avec le groupe. Soulignez que les relations positives parent-enfant sont essentielles au développement positif de l’enfant.

9. Montrez la diapositive 19 : Attachement. Lisez la diapositive et abordez plus en détail la question des nourrissons qui ne jouissent pas d’un attachement sécurisant.

Expliquez que :

Les nourrissons qui ne jouissent pas d’un attachement sécurisant peuvent paraître : • Indifférents lorsque le soignant quitte la pièce et réagir de la même façon passive aux

inconnus et au soignant. (Attachement évitant)

• Hésitants à explorer une salle de jeu qu’ils ne connaissent pas tandis que le soignant est présent, ils sont contrariés lorsque le soignant part et en colère contre le soignant quand il revient, montrant une certaine résistance à être consolés. (Attachement résistant).

• Confus, contradictoires ou émotionnellement labiles dans leur comportement, certains de ces nourrissons présentant des signes de dissociation (expression faciale figée et absence totale de réaction). (Attachement désorganisé).

10. Montrez les diapositives 20 à 21.

Expliquez les étapes fondamentales du développement et les domaines du développement de l’enfant.

11. Montrez la diapositive 22 : Risques pour le développement durant la petite enfance.

Rappelez aux participants que, d’après le modèle biopsychosocial, trois facteurs principaux contribuent au développement d’un trouble mental : • Les facteurs biologiques

• Les facteurs psychologiques

• Les facteurs sociaux

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 13

Expliquez aux participants qu’ils vont maintenant participer à des discussions en petits groupes pour aborder de manière plus approfondie les risques pour les enfants et les jeunes haïtiens sur le plan biologique, psychologique et social.

30 minutes

12. Séparez les participants en groupes de 4 à 5 participants. Demandez à chaque groupe de discuter des menaces biologiques, sociales et psychologiques pour le développement normal des enfants vivant en Haïti. Encouragez les participants à remplir le tableau dans leurs guides du participant tandis qu’ils discutent de ces risques.

13. Donnez aux participants 10 à 15 minutes pour discuter de ces risques. Au bout de 15 minutes, invitez chaque groupe à partager brièvement certains des risques dont ils ont discuté ; notez les risques mentionnés sur un tableau de conférence. Présentez des risques complémentaires s’ils n’ont pas été mentionnés par les participants :

Biologiques : • Peu de soins prénataux, accouchement sans assistance, traumatisme à la naissance,

infection et faible poids à la naissance • Conditions génétiques associées à des déficiences développementales

• Antécédents de maladie mentale dans la famille

• Manque d’interactions avec le prestataire de soins de santé ; manque de préparation des prestataires de soins de santé

• Malnutrition et maladies chroniques des parents

Psychologiques • Peu d’opportunités d’exploration et de jeu pour les jeunes enfants

• Dépression maternelle conduisant à des taux plus élevés de mortalité et de morbidité

• Déplacement avec perte du soutien de la famille élargie

Sociaux • Pauvreté, manque d’éducation, chômage des parents

• Les grossesses chez les adolescentes mènent à de jeunes parents mal préparés

• Inégalités entre les sexes, plaçant les femmes à haut risque de difficultés pour s’occuper des enfants

• Les familles ont beaucoup d’enfants, ce qui entraîne un risque accru de négligence

14. Dites aux participants que dans la section suivante, les participants découvriront les différentes étapes du développement de l’enfant : prime enfance, petite enfance, enfance et adolescence.

14 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Séance nº 3 : Développement durant l’enfance – De la prime enfance à la petite enfance Méthodes : présentation du facilitateur, discussion en groupe Durée : 1 heure et 15 minutes Guide du participant : page 9

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 23–28 • Tableau de conférence • Marqueurs Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 23–28 Objectifs : • Identifier les principales étapes cognitives/linguistiques et socio-

émotionnelles/comportementales durant la phase de développement de la prime enfance.

• Identifier les principales étapes cognitives/linguistiques et socio-émotionnelles/comportementales durant la phase de développement de la petite enfance.

Étapes

25 minutes

1. Montrez la diapositive 23 : Développement durant l’enfance – De la prime enfance à la petite enfance.

Expliquez que ces deux prochaines sessions explorent le développement de l’enfant, ce qui englobe les changements biologiques et psychologiques qui surviennent chez les enfants à mesure qu’ils grandissent.

2. Expliquez aux participants qu’ils vont prendre le temps de réfléchir au développement de

l’enfant et aux différentes phases et étapes que traversent les enfants entre la prime enfance et l’adolescence.

3. Demandez aux participants d’ouvrir leur guide du participant à la chronologie du

développement de l’enfant (page 8). Expliquez aux participants qu’ils doivent passer les cinq prochaines minutes à remplir la chronologie du développement de l’enfant avec des étapes du développement que les enfants atteignent à différents moments de leur vie.

Expliquez qu’une « étape » est la démonstration d’une compétence physique ou d’un comportement observé chez les enfants à mesure qu’ils se développent. Différents stades du développement ont différentes étapes.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 15

Exemples d’étapes : parler, apprendre à ramper ou à marcher, manger des aliments solides, etc.

Si les participants ont des difficultés avec le concept d’étapes, les participants peuvent aussi donner des descriptions de changements sociaux/émotionnels/cognitifs/physiques qui se produisent au cours de chaque période du développement.

4. Autorisez les participants à travailler par deux ou en petits groupes s’ils le préfèrent.

Lorsqu’ils auront consacré 10 minutes à remplir leurs idées sur leurs chronologies, demandez aux participants de partager leurs réflexions concernant les étapes du développement de l’enfant.

Prime enfance Petite enfance Enfance Adolescence

5. Dites aux participants qu’ils continueront à réfléchir aux étapes au cours des deux prochaines sessions.

15 minutes

6. Lancez une conversation à propos du développement du nourrisson en demandant aux participants :

Le développement d’un enfant commence-t-il seulement à la naissance ?

Laissez répondre les participants.

Dites aux participants que le développement de l’enfant est en partie déterminé avant même la naissance du bébé. Comme nous venons de l’apprendre, ce sont les facteurs génétiques et environnementaux qui influencent la façon dont les enfants se développent.

7. Demandez : Quels sont certains des facteurs de risque durant la grossesse susceptibles

d’influencer la santé mentale et le développement de l’enfant ? Notez les réponses des participants sur le tableau de conférence.

35 minutes

8. Montrez la diapositive 24 : Développement cérébral de la prime enfance à l’âge adulte. Expliquez qu’à partir de la naissance de l’enfant, le cerveau commence à se développer rapidement. Le cerveau double de taille au cours de la première année de vie et a atteint 80 % de son volume adulte à trois ans. Les synapses, qui sont les connexions entre les neurones du cerveau, se forment très rapidement au cours des premières années de vie, comme illustré sur la diapositive.

9. Montrez les diapositives 25 à 27.

Expliquez ce qui caractérise la prime enfance entre 0 et 2 ans. Demandez aux participants si ce qu’ils apprennent à propos des étapes du nourrisson correspond à ce qu’ils avaient initialement écrit sur leur chronologie du développement de l’enfant.

16 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

10. Montrez la diapositive 28 : Petite enfance.

Expliquez les différentes étapes de la petite enfance.

Commencez une discussion en demandant : Comment les enfants apprennent-ils à distinguer le bien du mal ? Comment les enfants sont-ils disciplinés en Haïti et quels messages les enfants retirent-ils de cette méthode de discipline ?

Connectez les réponses des participants à la petite enfance et à l’influence des parents, des amis et des figures d’autorité dans le façonnement du développement de l’enfant.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 17

Séance nº 4 : Développement durant l’enfance – De l’enfance à l’adolescence Méthodes : Présentation du facilitateur, parcours de réflexion, discussion en groupe Durée : 1 heure et 15 minutes Guide du participant : page 11

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 29–32 • Tableau de conférence • Marqueurs Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 29–32 Objectifs : • Identifier les principales étapes cognitives / linguistiques et socio-émotionnelles /

comportementales durant la phase de développement de l’enfance. • Identifier les principales étapes cognitives/ linguistiques et socio-émotionnelles /

comportementales durant la phase de développement de l’adolescence.

Étapes

15 minutes

1. Montrez la diapositive 29. Expliquez aux participants qu’ils vont maintenant apprendre les deux autres phases du développement de l’enfant : l’enfance et l’adolescence.

2. Demandez aux participants de commencer par fermer les yeux ou baisser la tête.

Expliquez que vous allez les guider à travers un « parcours de réflexion » : une réflexion silencieuse avant une discussion avec l’ensemble du groupe.

3. Une fois les participants prêts, guidez-les à travers le « parcours de réflexion » suivant.

Assurez-vous de marquer une pause de 5 à 10 secondes après chaque question afin de permettre aux participants d’y réfléchir. Souvenez-vous que vous n’avez pas besoin de poser toutes les questions (et vous pourrez ajouter toute question susceptible d’être pertinente).

Quand vous pensez à un « bon » enfant : • Quels mots vous viennent à l’esprit ?

• Quelles images vous viennent en tête ?

18 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Quand vous pensez à un « méchant » ou à un « mauvais » enfant : • Quels mots vous viennent à l’esprit ?

• Quelles images vous viennent en tête ? Lorsque vous pensez à un enfant atteint d’une maladie mentale ou d’un retard du développement : • Quels mots vous viennent à l’esprit ?

• Quelles images vous viennent en tête ? 4. Demandez aux participants d’ouvrir les yeux. Invitez quelques participants à partager

leurs pensées (en préservant la confidentialité du patient et de la famille) et menez une brève discussion au cours de laquelle vous discuterez de la façon dont les différents types d’enfants sont considérés en Haïti.

30 minutes

5. Montrez la diapositive 30 : Enfance. Expliquez les différentes étapes pour les enfants âgés de 6 à 11 ans. Comparez les étapes à ce que les participants avaient indiqué dans leurs chronologies du développement de l’enfant.

6. Montrez la diapositive 31 : Le cerveau adolescent.

Expliquez que le dernier stade du développement de l’enfant est l’adolescence. Posez la question vrai/faux sur la diapositive.

Expliquez : • Les différentes parties du cerveau arrivent à maturité à des rythmes différents.

• Les zones impliquées dans les fonctions de base arrivent à maturité en premier lieu : les sens, le contrôle des mouvements.

• Les parties du cerveau responsables du contrôle des impulsions et de la planification (qui définissent le comportement adulte) sont parmi les dernières à atteindre la maturité.

7. Lancez une brève discussion autour de la poursuite du développement du cerveau de

l’adolescent. Demandez :

Qu’est-ce que cela signifie pour la manière dont nous/parents/enseignants traitons les adolescents ?

Soulignez que les adolescents ont encore besoin de conseils provenant de figures d’autorité telles que les parents et les enseignants dans cette phase du développement.

30 minutes

8. Montrez la diapositive 32 : Adolescence. Expliquez les étapes cognitives/linguistiques et sociales/émotionnelles/comportementales pertinentes. Comparez les étapes à ce que les participants avaient indiqué dans leurs chronologies du développement de l’enfant.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 19

9. Concluez la discussion en orientant la discussion autour de la question suivante : Quelles

sont les différentes choses que les parents/enseignants/membres de la communauté peuvent faire pour aider les enfants à se développer au cours de la prime enfance, de la petite enfance, de l’enfance et de l’adolescence ?

Écrivez les réponses des participants sur le tableau de conférence (que ce soit dans 4 cases sur la même page ou sur une page distincte pour chaque stade du développement).

20 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Révision du Jour 1 : Présentations des participants

Méthodes : Exposés de groupe Durée : 30 minutes Matériel : • Tableau de conférence • Marqueurs

Étapes

30 minutes

1. Expliquez aux participants qu’ils réviseront les sessions de la veille en participant à des exposés de groupe.

2. Indiquez aux participants qu’ils seront répartis en petits groupes et se verront attribuer

une séancede la veille. Les groupes auront 10 minutes pour préparer un exposé de trois à cinq minutes résumant les informations les plus importantes de la séancequi leur a été attribuée. Chaque groupe se verra remettre une feuille de papier du tableau de conférence ainsi que des marqueurs. Les participants seront libres de dessiner, de dresser un plan ou de noter les grandes lignes de leur exposé afin de présenter ces informations au reste des participants.

3. Répartissez les participants en trois groupes. Distribuez le papier du tableau de

conférence et les marqueurs. Attribuez l’une des sessions suivantes à chaque groupe (s’il y a plus de cinq participants par groupe, les participants doivent être subdivisés en plusieurs groupes). Vous pouvez attribuer la même séanceà plus d’un groupe) : • Séance nº 2 : Vue d’ensemble du développement dans la petite enfance

• Séance nº 3 : Développement durant l’enfance – De la prime enfance à la petite enfance

• Séance nº 4 : Développement durant l’enfance –De l’enfance à l’adolescence

4. Lisez aux participants les questions qui suivent à voix haute afin de guider leur travail : • Quels sont certains des points clés soulevés au cours de la séance?

• Quelles idées et suggestions tirez-vous de cette formation ?

5. Au bout de 10 minutes, invitez chaque groupe à l’avant de la salle pour présenter leur exposé. (Si vous avez plus de trois groupes, invitez un seul groupe par séanceattribuée à présenter son exposé). Demandez au minuteur de chronométrer chaque groupe pour qu’aucun ne dépasse la limite de cinq minutes. Remerciez chaque groupe après sa présentation.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 21

Séance nº 5 : Éthique et lois relatives à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent Méthodes : Présentation du facilitateur, discussion en petits groupes Durée : 2 heures Guide du participant : page 13

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 33–47 • Tableau de conférence • Marqueurs Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 33–47 Objectifs : • Définir les quatre principes éthiques directeurs. • Expliquer la différence entre l’assentiment, le consentement et le dissentiment liés aux

soins de santé mentale. • Décrire quand les prestataires de santé mentale sont dans l’obligation légale

d’enfreindre la confidentialité et de déclarer certaines situations.

Étapes

30 minutes

1. Montrez la diapositive 33. Demandez aux participants : à main levée, qui pense que tous les enfants devraient avoir les mêmes droits ? (Des mains devraient se lever).

Demandez : Qui pense que tous les enfants bénéficient des mêmes droits en réalité ? (Des mains devraient se baisser).

2. Montrez les diapositives 34 à 35.

Expliquez aux participants que les Nations Unies estiment que tous les enfants doivent avoir les mêmes droits, comme nous le faisons à Zamni Lasante. Cependant, ce n’est pas toujours le cas, c’est pourquoi les Nations Unies ont créé plusieurs déclarations pour la défense des enfants et des personnes souffrant de handicaps.

3. Montrez la diapositive 36.

Dites aux participants qu’ils vont maintenant aborder la question suivante par groupe de deux :

En Haïti, quels groupes d’enfants/adolescents sont particulièrement vulnérables ?

22 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

4. Demandez aux participants de se lever et de trouver quelqu’un dans la salle à qui ils n’ont pas encore parlé au cours de la formation. Les participants auront 2 minutes pour discuter de la question abordée avec ce partenaire, debout.

5. Au bout de deux minutes, annoncez que chaque personne va maintenant trouver un

nouveau partenaire avec qui discuter de la question. Après deux minutes, invitez les participants à s’asseoir. Demandez à quelques participants de partager ce dont ils ont discuté avec leur partenaire.

Mettez l’accent sur les populations vulnérables suivantes (si elles n’ont pas été mentionnées par les participants) : • Les orphelins ou les enfants séparés de leur famille

• Les restaveks

• Les enfants qui ne sont pas scolarisés

• Les victimes de violence ou d’abus

• Les parents adolescents

• Les filles (élevées pour être calmes, réservées et rester à la maison). Les garçons, en revanche, reçoivent beaucoup plus de liberté et de latitude.

30 minutes

6. Montrez les diapositives 37 à 39. Dites aux participants qu’il s’agit de principes éthiques importants auxquels tous les prestataires de soins de santé doivent se conformer.

Demandez aux participants comment définir l’assentiment, le consentement et le dissentiment. Écrivez leurs définitions sur le tableau de conférence. Donnez ces définitions si les participants ne définissent pas correctement les termes. • Assentiment : accepter ouvertement

• Consentement : ne pas objecter (mais pas un accord affirmatif)

• Dissentiment : ne pas être d’accord

Demandez aux participants pourquoi il est important de comprendre ces différents mots : • Lorsque nous traitons des enfants, qui doit nous donner son consentement ? Réponse : les parents/le tuteur • Lorsque nous traitons des enfants de plus de 16 ans, que devons-nous être certains

d’obtenir de l’adolescent, le consentement ou l’assentiment ? Qu’en est-il des parents ?

• Réponse : L’assentiment de l’adolescent, le consentement des parents

Continuez à discuter de ce qu’il faut faire si un adolescent n’est pas d’accord, mais que la famille consent au traitement de l’enfant.

7. Montrez les diapositives 40 à 42.

Examinez les lois concernant la déclaration et la confidentialité.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 23

8. Montrez les diapositives 43 à 46.

Discutez des lois concernant le suicide, l’abus de substances, la négligence et la violence physique ou sexuelle.

1 heure

9. Expliquez aux participants qu’ils vont maintenant travailler en petits groupes pour réfléchir à des questions en vue du dépistage de patients enfants et adolescents à propos de certains de ces problèmes sensibles.

10. Divisez les participants en quatre groupes, en attribuant à chaque groupe l’un des sujets suivants : • Agression sexuelle/viol/violence sexuelle

• Violence physique ou négligence

• Abus de substances

• Menace d’atteinte à soi-même ou menace d’atteinte à autrui

11. Donnez à chaque groupe une feuille du tableau de conférence et des marqueurs. Demandez aux participants de chaque groupe de discuter de ce qui suit pendant 15 minutes : • Quelles questions poseriez-vous à l’enfant/l’adolescent pour savoir s’il a vécu ce

problème ? • Quels signes/symptômes pourraient indiquer que le patient enfant/adolescent a vécu

ce problème ?

12. Encouragez les participants à écrire les idées de leur équipe sur la feuille du tableau de conférence. Après 15 minutes, invitez chaque groupe à l’avant de la salle pour donner un aperçu de 3 à 5 minutes de leurs questions de dépistage et des signes/symptômes potentiels d’un patient pouvant indiquer le problème qui leur a été attribué.

13. Montrez la diapositive 47.

Concluez en expliquant aux participants que, souvent, les patients enfants/adolescents qui ont vécu une expérience traumatisante (violence sexuelle, idéation suicidaire, négligence) sont stigmatisés. La stigmatisation peut conduire à de la discrimination et à d’autres traumatismes pour l’enfant, ce qui rend crucial le rôle des psychologues pour améliorer la santé mentale et l’estime de soi des enfants et des adolescents.

24 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Séance nº 6 : Évaluation des enfants et des adolescents et options de traitement Méthodes : Présentation du facilitateur, simulations d’entretien Durée : 2 heures Guide du participant : page 15

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 48–61 • Formulaire d’évaluation initiale de santé mentale (1 exemplaire par participant) Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 48–61 Objectifs : • Souligner les responsabilités des psychologues durant une évaluation de santé mentale

initiale et une évaluation de suivi. • Expliquer quand et comment utiliser les questions du guide d’entretien HEADDS durant

un entretien avec un enfant/adolescent. • Décrire les traitements pharmacologiques et non pharmacologiques disponibles pour

les enfants/adolescents atteints de troubles de santé mentale.

Étapes

30 minutes

1. Montrez les diapositives 48 à 49. Dites aux participants qu’une évaluation de la santé mentale d’un enfant ou d’un adolescent est très similaire à celle effectuée avec un adulte.

2. Montrez les diapositives 50 à 51.

Avant de procéder à l’animation du texte, demandez aux participants : • Quelles sont les différentes étapes impliquées dans une évaluation initiale de santé

mentale et une évaluation de suivi ? • Quels formulaires devez-vous remplir ?

• Quels autres prestataires de soins de santé et membres de la famille incluez-vous dans les soins au patient ?

Lorsque les participants ont répondu, animez les diapositives et abordez tout ce que les participants n’ont pas mentionné.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 25

3. Montrez la diapositive 52. Expliquez aux participants qu’une évaluation spécifique pour les enfants peut être utilisée : l’Évaluation éclairée de l’attachement. Il s’agit d’une évaluation où vous obtenez les antécédents de l’attachement de l’enfant : • Le récit chronologique des figures d’attachement significatives que l’enfant a eu

depuis sa naissance • Les interruptions dans les soins, l’abandon ou les pertes, les autres soignants, la

négligence des soins et les mauvais traitements • La disponibilité du principal soignant actuel et le contact avec les autres

Lors de cette Évaluation éclairée de l’attachement, vous voulez également observer le comportement actuel du nourrisson/de l’enfant : • Comportement de recherche d’aide ou de confort

• Qualité de l’interaction et capacité à utiliser le soignant ou un autre adulte pour le confort

4. Montrez les diapositives 53 à 56.

Parcourez les points clés des diapositives.

Expliquez que les participants vont maintenant s’entraîner à l’aide de ces exemples de questions à poser pendant un entretien et de cette structure d’entretien pour être à l’aise.

5. Remettez le formulaire d’évaluation initiale de santé mentale à chaque participant.

45 minutes

6. Instructions concernant l’activité : • Dites aux participants qu’ils vont passer les 15 prochaines minutes à s’entraîner, avec

la personne assise à côté d’eux, à poser les questions d’un entretien sur la santé mentale pour enfant/adolescent. Un participant commencera en étant celui qui pose les questions tandis que l’autre participant sera l’interrogé. Les participants passeront 15 minutes à interroger leur partenaire en utilisant le Formulaire d’évaluation initiale de santé mentale.

• Les participants doivent adapter leur entretien avec le formulaire d’évaluation initiale de santé mentale comme s’ils évaluaient un enfant. Les participants doivent utiliser certains des exemples de question abordés pendant le cours et doivent veiller à expliquer le but de l’entretien et la confidentialité.

• Les participants doivent réfléchir à la façon dont ils peuvent rendre l’entretien adapté aux enfants pour s’assurer d’obtenir des informations correctes de l’enfant et du soignant.

7. Commencez l’activité. Après 15 minutes, permutez les rôles des participants. Au bout de

30 minutes, réunissez les participants. Lancez une discussion au sujet des difficultés rencontrées par les participants au cours de l’activité pratique ou d’autres questions concernant un entretien avec des enfants/adolescents.

26 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

45 minutes

8. Montrez les diapositives 57 à 61. Soulignez qu’ils doivent recourir à des approches non pharmacologiques s’ils posent un diagnostic de trouble mental pour un enfant. Cependant, des médicaments sont disponibles si nécessaire. Les médecins doivent travailler très étroitement avec le patient, la famille et le psychologue afin d’assurer un niveau élevé de traitement et de soins continus.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 27

Séance nº 7 : Développement de l’enfant et retard de croissance Méthodes : Présentation du facilitateur, étude de cas, activité du carrousel Durée : 1 heure et 30 minutes Guide du participant : page 19

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 62–71 • Tableau de conférence • Marqueurs • Ruban adhésif Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 62–71 • Écrire les titres suivants sur des pages distinctes du tableau de conférence :

• Évaluation médicale du nourrisson

• Évaluation psychologique de la mère

• Traitement du nourrisson

• Psychoéducation de la mère / famille

• Traitement psychologique de la mère Objectifs : • Définir le retard de croissance. • Décrire comment évaluer un enfant susceptible de présenter un retard de croissance. • Énumérer les messages de psychoéducation concernant le retard de croissance et les

options de traitement à partager avec les familles.

Étapes

30 minutes

1. Montrez la diapositive 62 qui introduit la session. 2. Montrez la diapositive 63.

Demandez à un participant de lire à voix haute l’étude de cas, qui se trouve également dans le guide du participant.

3. Montrez la diapositive 64. Suscitez un débat autour de ce qui se passe dans ce cas, comme

introduit par les questions à débattre. 4. Montrez la diapositive 65.

Demandez à un participant de poursuivre la lecture de l’étude de cas.

28 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

5. Montrez la diapositive 66.

Avant d’animer le texte, demandez aux participants si quelqu’un peut définir le « retard de croissance ».

Dès que les participants répondent, animez le texte. Demandez : • Quelqu’un a-t-il déjà vu un bébé qu’il considère comme présentant un « retard de

croissance » ? • À quoi l’enfant ressemblait-il ?

• Pourquoi avez-vous pensé que l’enfant accusait un retard de croissance ?

6. Montrez les diapositives 67 à 68. Expliquez certaines des raisons courantes d’un retard de croissance, spécifiquement liées à l’alimentation et à la nutrition.

30 minutes

7. Montrez la diapositive 69. Dites aux participants qu’ils vont maintenant réfléchir un moment à la manière dont ils procéderaient à une évaluation de ce cas et au traitement qu’ils proposeraient (pour la mère et son bébé). Expliquez que les techniques d’évaluation et de traitement sont une compétence importante des psychologues, et que les participants passeront donc cette prochaine activité à réfléchir par eux-mêmes.

8. Accrochez les cinq pages du tableau de conférence déjà identifiées dans la salle. Expliquez les consignes suivantes aux participants et demandez aux participants de ne pas partir avant que toutes les instructions soient données. • Les participants seront divisés en cinq groupes et chaque groupe sera placé devant

un tableau de conférence. Les participants doivent se souvenir du numéro de tableau de conférence auquel ils ont été affectés (1 à 5).

• Les participants recevront des marqueurs et auront 2 à 3 minutes à leur tableau de conférence pour discuter et écrire leurs idées relatives au titre du tableau de conférence. Les participants doivent considérer les points suivants : – Quels formulaires faut-il utiliser

– Quels autres prestataires doivent être impliqués

– La bonne méthode d’évaluation ou de traitement

• Au bout de deux minutes, le facilitateur dira « changez » ; tous les groupes finiront d’écrire et se déplaceront en groupe vers le tableau de conférence suivant vers la droite. Tous les groupes se déplaceront en même temps vers le tableau de conférence suivant (le groupe du tableau de conférence 1 ira au tableau 2, le groupe du tableau de conférence 2 ira au tableau 3 et ainsi de suite).

• Une fois au nouveau tableau de conférence, les groupes pourront lire ce qui a été écrit et ajouter des idées supplémentaires (si un groupe est d’accord avec une idée déjà écrite, ils peuvent mettre le signe « + » pour marquer leur accord à côté de points précis).

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 29

• Après deux à trois minutes, demandez aux participants de se redéplacer en groupes vers le tableau de conférence suivant vers la droite, et de continuer le processus jusqu’à ce que tous les groupes soient passés à tous les tableaux de conférence.

9. Répartissez les participants par groupes et renvoyez chaque groupe à son affiche de démarrage. Passez les 20 minutes qui suivent à revoir et à résumer à haute voix les informations recueillies sur les feuilles du tableau.

10. Demandez aux participants de commencer l’activité.

11. Après 2 à 3 minutes, demandez à tous les groupes d’aller vers l’affiche à leur droite.

12. Continuer à faire défiler toutes les 2 à 3 minutes, jusqu’à ce que les groupes aient vu toutes les affiches.

13. Lorsque tous les groupes seront passés à chaque tableau de conférence, demandez à tous les participants de s’asseoir. Le facilitateur doit collecter tous les tableaux de conférence et les apporter à l’avant de la salle.

30 minutes

14. Passez les 20 minutes qui suivent à revoir et à résumer à haute voix les informations recueillies sur les feuilles du tableau.

15. Montrez les diapositives 70 à 71. Ajoutez ou corrigez des renseignements complémentaires si nécessaire. Soulignez les bonnes techniques d’évaluation et de traitement s’il est nécessaire de clarifier.

30 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Révision du Jour 2 : Lancer de balle Méthodes : Jeu Durée : 30 minutes Matériel : • Balle (1 pour 7 à 10 participants environ)

Étapes

30 minutes

1. Expliquez aux participants qu’ils réviseront les sessions de la veille en participant à un jeu. 2. Démarrez le jeu en passant en revue les titres des trois sessions vues la veille.

Séance nº 5 : Éthique et lois relatives à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent Séance nº 6 : Évaluation des enfants et des adolescents et options de traitement Séance nº 7 : Développement de l’enfant et retard de croissance

3. Invitez les participants à prendre 5 à 10 minutes pour consulter leurs notes et les chapitres

du guide du participant abordant ces sessions et pour revoir tranquillement les faits les plus marquants ou les nouveaux éléments d’information appris.

4. Après 5 à 10 minutes, demandez aux participants de venir former un grand cercle ou de

faire plusieurs cercles selon la taille de la classe (idéalement 7 à 10 personnes par cercle ; s’il y a plus de 10 personnes, créez un autre cercle avec une balle et un facilitateur distincts).

5. Donnez les indications suivantes aux participants (chaque facilitateur doit donner la

même série d’instructions à chaque cercle) :

Le facilitateur du cercle commence le jeu en annonçant la séanceà réviser (5, 6 ou 7). Le facilitateur commencera en tenant la balle et en partageant un fait ou un nouvel élément de connaissance de la veille. Ensuite, lorsque le facilitateur a énoncé son fait, il lance la balle à un participant du cercle qui devra alors dire un autre fait appris au cours de la séancede la veille. Lorsqu’un participant a reçu la balle et a énoncé un fait, il doit mettre ses mains derrière le dos pour signaler qu’il a participé. Ce participant lance alors la balle à une troisième personne du cercle qui devra alors partager un autre nouveau fait. Demandez aux participants de ne pas répéter un élément d’information déjà mentionné par un autre participant.

6. La balle doit finalement être lancée une fois à chaque personne du groupe, pour que tout

le monde ait l’occasion de participer. 7. Lorsque tout le monde a partagé un fait de la séancechoisie, recommencez le jeu, cette

fois en vous concentrant sur une autre session. Continuez jusqu’à ce que tous les participants aient parlé de toutes les sessions.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 31

Séance nº 8 : Problèmes d’apprentissage et de développement Méthodes : Présentation du facilitateur, étude de cas, discussion en grands groupes Durée : 1 heure et 30 minutes Guide du participant : page 21

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent), diapositives

72–86 • Guide d’intervention du Programme d’action Combler les lacunes en santé mentale

(mhGAP) Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 72–86 Objectifs : • Expliquer la différence entre les déficiences intellectuelles et les déficiences

neurodéveloppementales. • Identifier les signes et symptômes de déficiences intellectuelles et de déficiences

neurodéveloppementales. • Utiliser le mhGAP pour évaluer et prendre en charge les troubles du développement.

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 72 qui introduit la session. 2. Montrez la diapositive 73.

Demandez à un participant de lire à voix haute l’étude de cas, qui se trouve également dans le guide du participant.

3. Montrez la diapositive 74. Suscitez un débat autour de ce qui se passe dans ce cas, comme

introduit par les questions à débattre. 4. Montrez la diapositive 75.

Demandez à un participant de poursuivre la lecture de l’étude de cas. 5. Montrez la diapositive 76.

Posez la question de discussion indiquée sur la diapositive. 6. Montrez la diapositive 77.

Animez le schéma et expliquez (en comparant la déficience intellectuelle avec les troubles d’apprentissage sur le tableau de conférence si nécessaire) :

32 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

• La principale différence entre une déficience intellectuelle (anciennement appelée retard mental) et un trouble d’apprentissage est qu’une déficience intellectuelle fait référence à la capacité, alors qu’un trouble d’apprentissage est associé à une réalisation.

• Ceux qui ont une déficience intellectuelle ont un niveau d’intelligence limité : ils auront un faible résultat à un test de QI.

• Un trouble d’apprentissage n’affecte pas l’intelligence de la personne, mais il affecte la capacité du cerveau à traiter, stocker et répondre à certaines informations. Les troubles spécifiques de l’apprentissage peuvent concerner des domaines tels que la lecture, les mathématiques ou l’écriture.

7. Montrez la diapositive 78.

Dites aux participants que les manifestations cliniques d’une déficience intellectuelle incluent : le fonctionnement adaptatif de base, le fonctionnement cognitif de base, le fonctionnement social de base, la lecture, l’orthographe et l’écriture, les problèmes non scolaires.

8. Montrez les diapositives 79 à 81.

Mentionnez que des exemples de troubles neurodéveloppementaux incluent : • L’autisme

• Le syndrome d’alcoolisme fœtal

• Le TDAH Les facteurs de risque de trouble d’apprentissage périnatal comprennent les points suivants : • Très faible poids à la naissance

• Grave retard de croissance intra-utérin

• Hypoxie périnatale

• Exposition prénatale à l’alcool et aux drogues D’autres facteurs comprennent : • Des toxines environnementales telles que le plomb

• Des drogues telles que la cocaïne

• Des infections telles que la méningite et le VIH

• Des blessures à la tête et des traumatismes crâniens

9. Montrez la diapositive 82. Lisez les points sur la diapositive. Mentionnez que bon nombre de ces interventions pour des problèmes d’apprentissage ne sont pas possibles pour la plupart des jeunes (sauf s’il y a une école spéciale dans la région).

45 minutes

10. Demandez aux participants d’ouvrir leur mhGAP à la section sur les troubles du développement.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 33

11. Montrez les diapositives 83 à 86.

Parcourez le chapitre du mhGAP sur les troubles du développement, en soulignant les sections consacrées à l’évaluation et à l’intervention.

Après examen de la diapositive 86, lancez une discussion sur les messages de psychoéducation en posant les questions suivantes :

Demandez aux participants : • Comment les parents voient-ils les enfants présentant des problèmes de

développement ? • Quels sont les messages de psychoéducation que vous donneriez à la mère de l’étude

de cas ? • Comment pouvez-vous travailler avec les enseignants et les écoles pour aider les

enfants atteints de troubles du développement ?

12. Terminez la séanceen notant que l’apprentissage et les troubles du développement sont quelques-uns des problèmes les moins identifiés, bien qu’ils méritent beaucoup d’attention parce qu’ils touchent un grand nombre d’enfants.

34 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Séance nº 9 : Traumatisme et anxiété Méthodes : Présentation du facilitateur, étude de cas, activité du Post-it Durée : 2 heures Guide du participant : page 23

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 87–111 • Guide d’intervention du Programme d’action Combler les lacunes en santé mentale

(mhGAP) • Tableau de conférence • Marqueurs • Post-it (2 par participant) Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 87–111 • Sur deux pages du tableau de conférence, écrire ce qui suit (un titre sur chaque page) :

• Questions de dépistage de l’anxiété • Prise en charge et traitement de l’anxiété

Objectifs : • Nommer les troubles mentaux fréquents liés au stress, ainsi que leur prise en charge et

leur traitement optimaux chez les enfants/adolescents. • Identifier les populations à risque de problèmes psychologiques après des évènements

traumatisants. • Décrire les réactions physiques, psychologiques, émotionnelles, relationnelles à des

évènements traumatisants. • Utiliser le mhGAP pour évaluer et prendre en charge les affections spécifiquement liées

au stress.

Étapes

1 heure

1. Montrez la diapositive 87 qui introduit la session. 2. Montrez la diapositive 88.

Demandez à un participant de lire à voix haute l’étude de cas, qui se trouve également dans le guide du participant.

3. Montrez la diapositive 89.

Suscitez un débat autour de ce qui se passe dans ce cas, comme introduit par les questions à débattre.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 35

4. Montrez la diapositive 90.

Lisez la diapositive.

5. Montrez la diapositive 91. Avant de procéder à l’animation du texte, demandez aux participants : • Quels sont les facteurs de risque supplémentaires qui rendent certaines personnes

plus susceptibles de développer des problèmes psychologiques après des événements traumatisants ?

• Quelles populations sont les plus affectées après des événements traumatisants ?

• Quels pourraient être certains des mécanismes permettant de faire face à ces situations ?

Une fois que les participants ont répondu, animez le texte.

6. Expliquez que les gens qui vivent des événements traumatisants ont souvent des réactions physiques, psychologiques et émotionnelles. Tracez quatre colonnes (ou cases) sur une feuille du tableau de conférence et indiquez au-dessus de chaque colonne « physique », « psychologique », « émotionnelle » et « relationnelle ». Demandez aux participants à quoi ces différentes réactions peuvent ressembler. Notez les réponses des participants sur la page du tableau de conférence.

Animez ensuite les diapositives 92 à 95.

7. Montrez les diapositives 96 à 98. Avant de procéder à l’animation du texte, demandez aux participants : • Qu’est-ce que le TSPT ?

• Comment doit-il être traité ?

• Que peut-on faire lorsqu’un événement traumatisant s’est produit dans la communauté (et a donc touché beaucoup de gens) ?

Une fois que les participants ont répondu, animez le texte.

8. Montrez les diapositives 99 à 100. Avant de procéder à l’animation du texte, interrogez les participants sur leur expérience en matière de diagnostic d’anxiété. Demandez : • Quels symptômes présentait votre patient souffrant d’anxiété ?

• Comment ces symptômes pourraient-ils se manifester chez les enfants/adolescents ?

Après avoir obtenu les réponses des participants, animez le texte.

Expliquez aux participants que les troubles anxieux comprennent : trouble de l’anxiété généralisée, trouble de stress post-traumatique, trouble obsessionnel compulsif, trouble de l’angoisse de séparation, panique/agoraphobie, mutisme sélectif.

1 heure

9. Expliquez aux participants qu’ils vont maintenant réfléchir à des questions de dépistage et des méthodes de traitement/prise en charge de l’anxiété. Accrochez au mur les deux

36 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

pages de tableau de conférence préalablement préparées. Distribuez deux Post-it à chaque participant.

10. Demandez aux participants d’écrire, sur un Post-it, 1 à 2 questions pour dépister l’anxiété,

et d’écrire, sur l’autre Post-it, 1 à 2 méthodes de prise en charge/traitement de l’anxiété.

11. Laissez quelques minutes aux participants pour réfléchir et écrire leurs idées. Lorsque les participants auront écrit sur leurs Post-it, encouragez-les à les afficher.

12. Lorsque tous les participants ont affiché leurs idées, parcourez-les brièvement et résumez

les questions courantes pour dépister l’anxiété et les méthodes de prise en charge/traitement de l’anxiété.

Ensuite, montrez les diapositives 101 à 102. 13. Demandez aux participants s’ils ont des questions. 14. Montrez les diapositives 103 à 111.

Dites aux participants que le Guide d’intervention mhGAP récapitule bien l’évaluation et la prise en charge des affections liées au stress. Demandez aux participants d’ouvrir leur mhGAP au chapitre « Affections spécifiquement liées au stress ».

15. Parcourez les neuf pages des « Affections spécifiquement liées au stress », en alternant la

lecture à voix haute des sections clés par les participants et en exposant vous-même les autres renseignements fournis dans ces pages.

16. Terminez en encourageant les participants à se reporter au mhGAP pour guider

l’évaluation et le traitement des maladies liées au stress chez les enfants et les adolescents, telles que le TSPT et d’autres formes de traumatisme.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 37

Séance nº 10 : Dépression et suicide Méthodes : présentation du facilitateur, étude de cas, jeu de rôle Durée : 2 heures Guide du participant : page 27

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 112–142 • Faites des copies de l’Outil de dépistage des tendances suicidaires (1 par participant) • Faites des copies du ZLDSI et du CES-D (1 par participant) Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 112–142 Objectifs : • Identifier les signes et symptômes de dépression chez les enfants/adolescents. • Décrire les troubles qui ressemblent souvent à la dépression dans leur manifestation. • Utiliser correctement le ZLDSI et le CES-D pour le dépistage de la dépression chez les

enfants/adolescents. • Expliquer comment détecter l’idéation suicidaire et prendre en charge les patients

suicidaires selon la gravité et le degré de risque. • Décrire le traitement pharmacologique et non pharmacologique de la dépression chez

les enfants/adolescents.

Étapes

30 minutes

1. Montrez la diapositive 112 qui introduit la session.

2. Montrez la diapositive 113. Demandez à un participant de lire à voix haute l’étude de cas, qui se trouve également dans le guide du participant.

Étude de cas n°4 Un garçon de 16 ans vient à la clinique accompagné d’un professeur. Le professeur a vu le garçon ce matin et a remarqué qu’il avait l’air renfermé. Le professeur a donné au garçon un CES-D à remplir et son score était de 30. Le professeur a demandé au garçon s’il envisageait de se faire du mal, et le garçon a déclaré qu’il n’était pas sûr que la vie valait encore la peine d’être vécue, car sa famille venait de perdre sa principale source de revenus et qu’il allait devoir quitter l’école pour trouver du travail.

38 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

3. Montrez les diapositives 114 à 115. Suscitez un débat autour de ce qui se passe dans ce cas, comme introduit par les questions à débattre.

4. Montrez les diapositives 116 à 119.

Révisez les bases de la dépression avec les participants.

5. Montrez les diapositives 120 à 123. Expliquez aux participants qu’ils utiliseront le ZLDSI pour dépister la dépression chez des enfants. Parcourez les bases du ZLDSI avec les participants en guise de révision. Les psychologues demanderont également à leurs patients enfants/adolescents de remplir le CES-D, qui est une auto-évaluation de la dépression. Prenez 5 minutes pour passer en revue le CES-D avec les participants. Invitez les participants à ouvrir le guide à la page de l’annexe, là où se trouve le CES-D. Parcourez toutes les questions, en expliquant comment interpréter les réponses du patient.

6. Demandez aux participants s’il y a d’autres questions de dépistage qu’ils pourraient poser à leurs patients enfants afin d’aider à diagnostiquer la dépression. Mentionnez les questions de dépistage suivantes si les participants ne les ont pas mentionnées : • « Diriez-vous que vous êtes satisfait(e) de l’école et de vos amis, et de ce que vous

faites tous les jours ? Avez-vous plaisir à réaliser vos activités préférées ? » • « Diriez-vous que vous êtes très exigeant(e) envers vous-même ? Vous êtes-vous déjà

senti(e) désespéré(e), comme si la vie ne valait plus la peine d’être vécue ? Avez-vous des projets d’avenir ? »

• « Vous êtes-vous senti(e) triste, désespéré(e) ou vide pendant plusieurs jours ou semaines d’affilée ? Vous êtes-vous senti(e) irritable ou fatigué(e) la plupart du temps pratiquement sans raison » ?

• « Combien de temps ces sensations durent-elles ? Quelle a été leur plus longue durée ? »

7. Montrez la diapositive 124. Expliquez que, selon les résultats du ZLDSI et du CES-D, le psychologue diagnostiquera un enfant souffrant de dépression.

8. Montrez les diapositives 125 à 129.

Expliquez les autres symptômes qui sont généralement confondus avec la dépression. Demandez s’il y a des questions.

1 heure

9. Montrez les diapositives 130 à 132.

Expliquez aux participants qu’au sein du système de soins, les psychologues ont la responsabilité d’évaluer et de dépister comme il convient l’idéation suicidaire des patients. Les patients enfants/adolescents qui ont un score élevé au ZLDSI, au CES-D, une maladie mentale diagnostiquée ou une détresse émotive aiguë doivent être examinés par le psychologue à l’aide de l’Outil de dépistage des tendances suicidaires.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 39

En plus de l’Outil de dépistage des tendances suicidaires, il faut poser des questions supplémentaires concernant l’automutilation/la sécurité et la violence, notamment : • « Je voudrais maintenant vous poser quelques questions concernant votre sécurité. Le

point le plus important aujourd’hui est de veiller à ce que vous vous sentiez en sécurité ici et à la maison. »

• « Avez-vous déjà traversé autant de difficultés/Y a-t-il eu d’autres moments dans votre vie où vous avez souhaité mourir ? Avez-vous pensé à vous ôter la vie ? Selon vous, y a-t-il actuellement un risque que vous vous fassiez du mal ? Avez-vous déjà essayé de vous faire du mal ? Quand et comment ? »

• « Vous est-il déjà arrivé de songer à blesser autrui ? Qu’en est-il maintenant ? »

• « En ce moment, vous sentez-vous en sécurité chez vous ? Les gens sont-ils gentils les uns envers les autres à la maison ? Y a-t-il des disputes ? Est-ce qu’elles tournent parfois à la bagarre, avec des cris ou des coups ? »

• « Y a-t-il des armes à feu ou d’autres armes chez vous ? »

• « Avez-vous jamais été menacé(e) ou blessé(e) physiquement par un membre de votre famille ou par un proche ? Quelqu’un vous a-t-il déjà dit, à la maison ou à l’école, des choses qui vous ont blessé(e) ? Avez-vous été intimidé(e) à l’école ? Que ce soit à la maison ou à l’école, vous a-t-on déjà touché(e) de manière inappropriée contre votre gré ? Si oui : Je suis désolé(e) d’entendre que cela s’est produit. Savez-vous de qui il s’agissait ? Savez-vous où cette personne se trouve maintenant ? Vous sentez-vous à l’abri de cette personne ? Y a-t-il quelque chose que nous pouvons faire ici aujourd’hui, immédiatement, pour remédier à cette situation ? »

10. Montrez la diapositive 133 : Outil de dépistage des tendances suicidaires. Demandez aux participants d’ouvrir leur guide du participant à la page de l’Outil de dépistage des tendances suicidaires. Expliquez que les psychologues utiliseront l’Outil de dépistage des tendances suicidaires afin de déterminer la gravité de l’idéation suicidaire suivant les réponses fournies par le patient. Laissez 1 à 2 minutes aux participants pour passer en revue l’outil de dépistage.

11. Expliquez aux participants qu’ils poseront les six questions figurant dans l’Outil de

dépistage des tendances suicidaires, dans l’ordre prédéfini, et que pour chaque question, le psychologue cherchera à savoir si le patient a développé ces idées au cours des deux dernières semaines et/ou au cours de l’année passée. Le psychologue cochera la réponse fournie par le patient à chaque question (oui ou non). Si le patient donne des détails ou des informations pendant le processus de dépistage, ils devront être inscrits dans l’espace « description » prévu à cet effet. Si le patient répond à une question par la négative dans les deux colonnes, l’entretien se terminera là et ne devra pas se poursuivre (car chaque question s’appuie sur la précédente, en supposant une réponse affirmative).

12. Expliquez qu’au moment où le psychologue aura fini d’interroger le patient (ou aura reçu

une réponse négative aux deux colonnes, ce qui mettra un terme à l’entretien), le psychologue additionnera le nombre de « oui » dans chaque colonne et inscrira le total de « oui » pour chaque colonne sur la ligne des scores. Les participants observeront alors les critères de notation ci-dessous et détermineront le risque en fonction des scores de la colonne présente et de la colonne passée.

40 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

13. Distribuez le dépliant de l’Outil de dépistage des tendances suicidaires à chaque participant.

14. Expliquez aux participants qu’ils vont à présent avoir l’occasion de mettre en pratique le

processus de dépistage de l’idéation suicidaire par le biais de deux jeux de rôles orientés (se reporter aux notes du facilitateur). Demandez aux participants d’aller consulter les jeux de rôle dans leur guide du participant. Expliquez : • Les participants vont se répartir en binômes et une personne jouera le rôle du/de la

psychologue/travailleur social tandis que l’autre jouera le rôle du patient. • Les participants auront trois minutes pour effectuer le jeu de rôle n° 1, en respectant le

scénario qui figure dans le manuel du participant. • Une fois le jeu de rôle terminé, le participant qui jouait le rôle du/de la

psychologue/travailleur social sera chargé de calculer le score de l’entretien sur l’outil de dépistage des tendances suicidaires.

• Une fois l’entretien terminé et évalué par un score, les participants doivent permuter les rôles et continuer le jeu de rôle n° 2.

• Une fois l’entretien du jeu de rôle n° 2 terminé, le participant jouant le psychologue doit calculer le score de l’entretien sur l’outil de dépistage des tendances suicidaires pour continuer le jeu de rôle n° 2.

15. Répartissez les participants en binôme, demandez-leur de choisir qui jouera tel ou tel rôle

et invitez tous les binômes à commencer le jeu de rôle n° 1. Une fois que les participants auront terminé le jeu de rôle (qui ne devrait pas durer plus de trois minutes), rappelez au participant qui joue le rôle du psychologue de consigner son score sur le modèle d’outil de dépistage qui figure dans son guide du participant.

16. Dites aux participants de continuer à de rôle n° 2.

17. Une fois que les participants auront terminé les jeux de rôle, réunissez tous les

participants.

18. Montrez la diapositive 134 : Détermination du risque suicidaire : détermination du score avec l’outil de dépistage. Animez le titre. Demandez aux participants qui jouaient le rôle du psychologue dans le jeu de rôle n° 1 quel score ils ont déterminé. Relevez quelques réponses de participants. Animez le texte de la diapositive. Indiquez-leur que le score correct est le suivant : • Présentement/au cours des 2 dernières semaines = 0

• Au cours de l’année passée = 2

Passez en revue les questions éventuelles si les participants ont déterminé un score différent.

Demandez aux participants qui jouaient le rôle du psychologue dans le jeu de rôle n° 2 quel score ils ont déterminé. Relevez quelques réponses de participants. Animez le texte de la diapositive. Indiquez-leur que le score correct est le suivant : • Présentement/au cours des 2 dernières semaines = 3

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 41

• Au cours de l’année passée = 3

Passez en revue les questions éventuelles si les participants ont déterminé un score différent.

30 minutes

19. Expliquez aux participants qu’après avoir déterminé un score avec l’Outil de dépistage des tendances suicidaires, ils vont déterminer une catégorie de risque. Comme peuvent le voir les participants, il existe plusieurs catégories de risque différentes qui vont de très faible à très élevé. Le niveau de risque tient compte à la fois des scores attribués aux questions « présentement ou au cours des 2 dernières semaines » et « au cours de l’année passée ».

20. Demandez aux participants d’utiliser les scores des deux derniers jeux de rôle afin de

déterminer le niveau de risque de chacun de ces patients.

Demandez : Quel niveau de risque les participants attribueraient-ils à « Emmanuel » (patient du jeu de rôle n° 1) ?

Attendez que les participants répondent. Confirmez qu’il serait associé à un « risque moyen ».

Demandez : Quel niveau de risque les participants attribueraient-ils à « Katrina » (patiente du jeu de rôle n° 2) ?

Attendez que les participants répondent. Confirmez qu’elle serait probablement associée à un « risque élevé » au vu de son score actuel de 3, d’un score passé de 3, et du fait qu’elle a indiqué qu’elle pourrait passer à l’acte.

21. Montrez la diapositive 135 : Recommandations sur le traitement des tendances

suicidaires.

Expliquez qu’une fois le niveau de risque déterminé, les psychologues utiliseront les Recommandations sur le traitement des tendances suicidaires pour traiter le patient comme il convient. Demandez aux participants de consulter les Recommandations sur le traitement des tendances suicidaires dans leur manuel du participant. Expliquez que le tableau passe en revue ce que doivent faire et dire les participants, ce à quoi ils doivent se référer, ce qu’ils doivent consigner et quel suivi ils doivent assurer en matière de traitement. Tous les patients, y compris les patients associés à un faible risque, doivent recevoir le traitement indiqué dans la première case, « pour tous les patients ». Si un patient présente un risque moyen ou élevé, il devra passer à la deuxième case, « pour les patients à risque moyen et élevé » qui comporte des aspects thérapeutiques supplémentaires. Si un patient présente un risque élevé, il devra également recevoir le traitement indiqué dans la troisième case, « pour les patients à risque élevé ».

22. Demandez aux participants d’observer la première case des directives de traitement, sous

la section « pour tous les patients », qui mentionne le terme « action ». Les participants verront que le point numéro 3 fait référence à l’élaboration d’un plan de sécurité. Expliquez aux participants que tous les patients pour lesquels une idéation suicidaire est dépistée ont besoin d’un plan de sécurité, qu’elle soit associée à un faible risque ou à un risque élevé. Un plan de sécurité est un plan élaboré conjointement par le patient et le psychologue, qui aide les patients à faire baisser leur risque de suicide. Demandez aux

42 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

participants de consulter le Plan de sécurité qui figure dans l’annexe de leur guide du participant.

23. Montrez les diapositives 136 à 137. Idéation suicidaire : plan de sécurité.

Expliquez que les psychologues travailleront à l’élaboration d’un plan avec le patient, qui présentera des clés pour que le patient reconnaisse à quel moment il est en crise et expliquera comment prévenir le suicide par le biais de cinq étapes distinctes (si une étape ne parvient pas à diminuer le niveau de risque suicidaire, l’étape suivante est suivie).

24. Demandez à un participant d’énumérer les étapes figurant sur la diapositive, qui

présentent les différents éléments d’un plan de sécurité. Rappelez aux participants que leur rôle en tant que psychologue consiste à aider les patients à élaborer ce plan (ce n’est pas au psychologue d’élaborer ce plan à la place du patient !).

Insistez sur le fait que l’accessibilité et la facilité d’emploi constituent les aspects les plus importants du plan de sécurité. Le plan de sécurité ne sera pas utile s’il comporte des obstacles que le patient ne peut surmonter. Le rôle du psychologue est d’évoquer la faisabilité des étapes du plan avec le patient, de sorte que celui-ci soit préparé.

25. Montrez les diapositives 138 à 142.

Révisez les options de traitement et de psychoéducation entourant la dépression. Soulignez qu’un traitement non pharmacologique doit être utilisé dans tous les cas de dépression, que le patient soit ou non sous médication.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 43

Notes à l’attention du facilitateur

Jeu de rôle n° 1 Psychologue : Bonjour Emmanuel.

Patient : Bonjour.

Psychologue : J’aimerais vous poser quelques questions supplémentaires pour être sûr que vous êtes en sécurité. Une partie du travail que je mène dans ce centre médical consiste à aider les personnes à se sentir en sécurité, et à aider tous les médecins et le personnel infirmier à assurer la sécurité des personnes que nous voyons ici. Sachez que vous pouvez me faire confiance et que j’aimerais vous aider.

Patient : D’accord.

Psychologue : Lorsqu’elles traversent des périodes particulièrement difficiles, certaines personnes aimeraient parfois ne plus être en vie. Au cours des deux dernières semaines, avez-vous jamais souhaité ne plus être en vie ?

Patient : Non.

Psychologue : Au cours de l’année passée, avez-vous jamais souhaité ne plus être en vie ?

Patient : Oui.

L’entretien se poursuit, car le patient a répondu par l’affirmative.

Psychologue : Avez-vous jamais songé à vous suicider au cours des deux dernières semaines ?

Patient : Non.

Psychologue : Avez-vous jamais songé à vous suicider au cours de l’année passée ?

Patient : Oui. La situation était tellement dure à vivre !

L’entretien se poursuit, car le patient a répondu par l’affirmative.

Psychologue : Avez-vous réfléchi à la manière de vous y prendre au cours des deux dernières semaines ?

Patient : Non.

Psychologue : Avez-vous réfléchi à la manière de vous y prendre au cours de l’année passée ?

Patient : Non. Je n’ai jamais décidé quoi que ce soit.

L’entretien prend fin, car le patient a répondu par la négative à chaque colonne d’une question.

44 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Jeu de rôle n° 2 Psychologue : Bonjour Katrina.

Patient : Bonjour.

Psychologue : J’aimerais vous poser quelques questions supplémentaires pour être sûr que vous êtes en sécurité. Une partie du travail que je mène à l’hôpital/à la clinique consiste à aider les personnes à se sentir en sécurité, et à aider tous les médecins et le personnel infirmier à assurer la sécurité des personnes que nous voyons ici. Sachez que vous pouvez me faire confiance et que j’aimerais vous aider.

Patient : D’accord.

Psychologue : Au cours des deux dernières semaines, avez-vous jamais souhaité ne plus être en vie ?

Patient : Oui.

Psychologue : Au cours de l’année passée, avez-vous jamais souhaité ne plus être en vie ?

Patient : Oui.

L’entretien se poursuit, car le patient a répondu par l’affirmative.

Psychologue : Avez-vous jamais songé à vous suicider au cours des deux dernières semaines ?

Patient : Oui. Je n’ai plus envie de vivre, mais je sais à quel point cela dévasterait ma famille.

Psychologue : Avez-vous jamais songé à vous suicider au cours des 12 derniers mois ?

Patient : (Hoche la tête).

L’entretien se poursuit, car le patient a répondu par l’affirmative.

Psychologue : Avez-vous réfléchi à la manière de vous y prendre, en ce moment ou au cours des deux dernières semaines ?

Patient : Oui, j’y pense beaucoup.

Psychologue : Avez-vous réfléchi à la manière de vous y prendre au cours de l’année passée ?

Patient : Oui, il me semble que j’y pense depuis longtemps.

L’entretien se poursuit, car le patient a répondu par l’affirmative.

Psychologue : Avez-vous l’intention de passer à l’acte ?

Patient : Je ne sais pas vraiment…

Psychologue : Nous sommes là pour vous aider, vous n’êtes pas seule. J’aimerais travailler avec vous afin d’élaborer un plan pour vous aider, au vu de la période très difficile que vous traversez actuellement.

L’entretien prend fin tandis que le clinicien élabore un plan pour soutenir la patiente d’après le reste des informations obtenues.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 45

Révision du Jour 3 : Questions du quiz par équipes Méthodes : Jeu Durée : 1 heure Matériel : • Post-it (7 par groupe)

Étapes

1 heure

1. Expliquez aux participants qu’ils réviseront les sessions de la veille en créant des questions de quiz et en participant ensuite à un jeu.

2. Séparez les participants en groupes de 6 à 8 participants. Avant de permettre aux

participants de se déplacer dans leur groupe, donnez-leur les instructions suivantes : • Chaque groupe aura pour tâche de réviser le contenu des trois sessions de la veille

(problèmes d’apprentissage et de développement ; traumatisme ; dépression et suicide) et de créer sept questions de quiz fortes qui portent sur les principaux points de la session.

• Les questions du quiz peuvent être vrai/faux ou ouvertes (il ne doit pas y avoir de questions à choix multiple, car celles-ci prennent beaucoup de temps à gérer).

• Les groupes écriront chaque question de quiz qu’ils formulent sur un Post-it différent ; au total, chaque groupe présentera 7 Post-it avec une question de quiz.

• Les participants auront 15 minutes pour réfléchir collectivement à leurs questions de quiz.

• Après 15 minutes, un représentant de chaque groupe se déplacera vers l’avant pour soumettre les questions-réponses du groupe à l’auditoire.

• Les participants ne doivent pas répondre aux questions qu’ils ont créées.

3. Divisez les participants en groupes et commencez l’activité de révision.

4. Après 15 minutes, invitez le représentant du Groupe 1 à venir à l’avant de la salle pour soumettre les questions du groupe à l’auditoire.

5. Maintenant invitez le représentant du Groupe 2 à venir à l’avant pour soumettre les questions-réponses du groupe. Continuez en invitant chaque groupe à présenter ses questions jusqu’à ce que tous les groupes aient fait leur présentation.

46 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Séance nº 11: Mesures de résultat clinique : CGI et WHODAS Méthodes : Présentation du facilitateur, étude de cas, jeu de rôle Durée : 2 heures Guide du participant : page 33

Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 143–155 • Faites des copies de la CGI (1 par participant) • Faites des copies de la WHODAS (1 par participant) Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 143–155 • Préparez le jeu de rôle WHODAS avec le co-facilitateur Objectifs : • Expliquer comment utiliser les échelles CGI et WHODAS pour évaluer l’amélioration

clinique. • Expliquer qu’il est important de mesurer les résultats afin d’évaluer la qualité des soins

et d’améliorer les systèmes.

Étapes 20 minutes 1. Montrez la diapositive 143 : « Séance nº 10 : Mesures de résultat clinique – CGI et

WHODAS. »

Expliquer aux participants que par « soins efficaces », on entend ceux qui ont démontré qu’ils amélioraient le fonctionnement et la qualité de vie des patients. Les soins efficaces peuvent reposer sur plusieurs types et niveaux de preuves différents, et ils reflètent les meilleurs soins qu’un système peut offrir à un moment donné. Pour mesurer l’efficacité des soins, le système de soins du centre Zamni Lasante utilisera l’échelle d’impression globale clinique (appelée « CGI ») et l’échelle d’évaluation des incapacités de l’Organisation mondiale de la Santé (appelée « WHODAS »).

2. Rappelez aux participants que beaucoup d’entre eux ont déjà été initiés à la CGI et à la

WHODAS.

Demandez aux participants :

Qui peut me parler de la CGI et/ou de la WHODAS ? De quoi s’agit-il ? Quand l’utilisons-nous ?

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 47

3. Montrez la diapositive 144 : « Échelle d’impression globale clinique (CGI). »

Expliquez que l’échelle d’impression globale clinique (CGI) est un outil facile à adopter qui mesure l’effet du traitement au fil du temps. Il offre une évaluation globale des symptômes actuels, du comportement et de l’impact de la maladie sur le fonctionnement. Son but est de permettre au clinicien d’évaluer la gravité de la maladie (CGI-S), la variation au fil du temps (CGI-I) et l’efficacité du traitement.

4. Rappelez aux participants qu’ils rempliront l’échelle CGI lors de leur première rencontre

avec le patient, puis à chaque rencontre ultérieure (mais une fois par semaine tout au plus). Demandez aux participants d’ouvrir leur guide du participant à la page de l’annexe où ils trouveront l’échelle CGI.

Expliquez que la CGI comporte trois mesures différentes : • Échelle de gravité – elle évalue la gravité des symptômes du patient au cours des

7 derniers jours. • Échelle d’amélioration – elle mesure la variation globale clinique de l’état du patient

en se servant de l’évaluation initiale comme point de référence. • Échelle des effets secondaires – elle analyse les effets secondaires du traitement.

Laissez aux participants le temps de lire l’échelle CGI.

5. Montrez la diapositive 145 : « Échelle de gravité CGI. »

Expliquez que les psychologues détermineront la gravité CGI en évaluant le degré d’affection du patient au moment de l’entretien, tout en tenant compte de leur expérience passée auprès de patients présentant le même diagnostic. Le psychologue évaluera le degré de maladie mentale éprouvé par l’enfant/adolescent au cours des 7 derniers jours.

Conseils relatifs à la gravité CGI :

• En cas de doute entre deux valeurs, penchez pour la classification plus grave

• Utilisez toujours la même période (sept derniers jours)

• Ne comparez pas le patient avec une personne au fonctionnement supérieur : comparez « en vous basant sur votre expérience passée auprès de patients présentant le même diagnostic… et en tenant compte de l’ensemble de votre expérience clinique chez cette population »

40 minutes

6. Expliquez aux participants qu’ils vont à présent avoir l’occasion de mettre en pratique la notation de l’échelle CGI-S d’après une étude de cas. Lisez à voix haute le Cas 1 (ils reconnaîtront le Cas 3 du début de la formation) et commencez une discussion sur le niveau de gravité du patient.

48 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Cas 1 – Échelle de gravité CGI Une jeune fille de 14 ans est amenée à la clinique par sa sœur. La jeune fille est silencieuse, mais sa sœur raconte qu’elle dit entendre des voix et voir des choses la nuit, et qu’elle ne dort pas. La patiente se sent tellement fatiguée qu’elle s’endort fréquemment en classe. Les jeunes filles vivent avec leur tante, car leur père est parti et que leur mère est morte dans un accident de voiture il y a deux ans. La sœur signale que la jeune fille a été agressée sexuellement par un garçon à l’école il y a une semaine. La patiente n’est pas retournée à l’école pour les 3 derniers jours. La patiente nie une idéation suicidaire et n’a aucun antécédent psychiatrique. Elle signale des symptômes additionnels, ne pas pouvoir « ressentir profondément », et elle a des difficultés à se concentrer.

7. Demandez aux participants quel score ils attribueraient à la patiente de ce cas, et

pourquoi. Après avoir relevé quelques idées, expliquez aux participants que le score CGI-S suggéré pour ce cas est de 5 (manifestement malade). Expliquez le raisonnement suivant aux participants. Répondez aux questions au fur et à mesure qu’elles se présentent.

Raisonnement

Cette patiente a des symptômes évocateurs d’un TSPT qui commence à affecter son fonctionnement. Ces éléments suggèrent un score non inférieur à 5 (manifestement malade). Le fonctionnement de la patiente à l’école est affecté à ce stade ; elle s’endort en classe et ne va désormais plus à l’école. Sa maladie a altéré de manière distincte sa fonction occupationnelle, justifiant le score de 5 (manifestement malade).

8. Montrez la diapositive 146 : « Échelle d’amélioration CGI. »

Expliquez aux participants que la partie suivante de l’échelle CGI s’intéresse à l’amélioration. Lorsqu’ils remplissent la section Amélioration CGI (CGI-I), les participants doivent d’abord indiquer s’il s’agit d’une évaluation initiale utilisant l’échelle CGI, ou d’un rendez-vous de suivi. Expliquez ce qui suit : • Lors de l’évaluation initiale : Si le patient a déjà suivi un traitement, évaluez la CGI-I en

fonction des antécédents et par rapport à l’état du patient avant le traitement. Sinon, sélectionnez 0, « non évalué ».

• Rendez-vous de suivi : Évaluez la CGI-I en comparant l’état actuel du patient à celui observé à l’initiation du schéma de traitement actuel. Évaluez le degré d’évolution de la maladie du patient par rapport à son état de référence relevé lors de l’initiation du schéma de traitement, en vous basant sur la première évaluation. Évaluez l’amélioration globale, que vous la jugiez ou non attribuable au traitement.

9. Expliquez aux participants qu’ils vont à présent avoir l’occasion de mettre en pratique la

notation de l’échelle CGI-I d’après une étude de cas. Lisez le Cas 2 à voix haute et entamez une discussion sur le niveau de gravité du patient.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 49

Cas 2 – Échelle d’amélioration CGI La fille de 14 ans que vous avez vue plus tôt et chez qui vous avez diagnostiqué un TSPT est de retour pour une visite de suivi. Vous l’avez vue toutes les deux semaines au cours des deux derniers mois. Vous l’avez fait participer à des consultations individuelles, ainsi qu’à quelques consultations en famille avec sa tante et sa sœur. Au cours de ce rendez-vous, la patiente signale qu’elle dort toute la nuit la plupart des nuits, et qu’elle ne voit plus de choses. Elle a parfois des cauchemars et se réveille. La patiente a repris l’école et ne s’est pas endormie en classe la semaine dernière. La patiente signale toujours des difficultés à se concentrer à l’école, surtout quand elle voit le garçon qui l’a agressée sexuellement.

10. Demandez aux participants quel score ils attribueraient à la patiente de ce cas, et

pourquoi. Après avoir relevé plusieurs idées, expliquez aux participants que le score CGI-I suggéré pour ce cas est de 2 (amélioration importante). Expliquez le raisonnement suivant aux participants. Répondez aux questions au fur et à mesure qu’elles se présentent. Raisonnement

L’état clinique du patient a clairement évolué vers une amélioration. Pour un score CGI-I de 3 (amélioration minime), le degré de changement ne serait pas suffisant pour apprécier une différence dans l’état clinique du patient, son niveau de détresse ou son fonctionnement. Cette patiente connaît aujourd’hui une amélioration significative dans son sommeil la nuit et dort donc moins en classe. La patiente ne voit plus ou n’entend plus des choses la nuit. Néanmoins, la patiente est toujours symptomatique ; elle a des problèmes de concentration et elle fait des cauchemars. Par conséquent, un score de 2 (amélioration importante) plutôt que 1 (amélioration très nette) reflète davantage l’amélioration de cette patiente par rapport à son état initial.

11. Montrez la diapositive 147 : « Échelle des effets secondaires CGI. »

Expliquez que l’échelle des effets secondaires note le niveau d’effets secondaires médicamenteux du patient sur une échelle de 0 à 3. Plus le chiffre est proche de zéro, mieux c’est. Rappelez aux participants que les effets secondaires médicamenteux seront surveillés par les médecins au moyen de l’échelle de mesure des mouvements involontaires anormaux (AIMS). Le rôle du psychologue ne consiste pas à contrôler activement ou à identifier les effets secondaires. En fait, on utilise simplement l’échelle des effets secondaires CGI comme un outil de suivi complémentaire, et l’on s’en sert pour revérifier ce qu’a établi le médecin dans son évaluation AIMS.

12. Expliquez aux participants que l’échelle des effets secondaires CGI est uniquement utilisée

lorsque le patient a commencé son traitement. Si un patient n’est pas sous traitement actif, le psychologue n’aura pas besoin de remplir l’échelle des effets secondaires. Expliquez aux participants qu’ils suivront les scores de gravité de leurs patients, l’amélioration et les effets secondaires (le cas échéant) au fil du temps, et qu’ils consigneront ces informations dans un endroit où ils pourront avoir un aperçu de la progression du patient.

50 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

30 minutes

13. Montrez la diapositive 148: « Échelle d’évaluation des incapacités de l’Organisation mondiale de la Santé. »

Expliquez aux participants que l’échelle WHODAS est un autre outil qu’utiliseront les psychologues pour suivre la progression du patient au fil du temps. Il existe six domaines fonctionnels dans l’échelle WHODAS, qui feront l’objet d’une discussion avec le patient et qui seront consignés. Expliquez aux participants qu’ils rempliront l’échelle WHODAS lors de leur première rencontre avec le patient, puis tous les trois mois.

14. Demandez aux participants de se reporter à la version WHODAS à 12 items dans l’annexe

de leur guide du participant. Expliquez aux participants que l’échelle WHODAS comporte plusieurs sections, mais que les psychologues aborderont principalement les sections 3 et 4 lors de la formation de ce jour.

15. Demandez aux participants de lire la Section 3 en silence. Informez les participants que

cette section explique au psychologue comment présenter l’entretien WHODAS au patient. Les mots qui figurent en bleu sont ce que devrait dire le psychologue au patient.

16. Montrez la diapositive 149: « Cartes-repères WHODAS. »

Indiquez aux participants qu’il y a deux cartes-repères que peut utiliser le psychologue pour aider le patient à communiquer ses réponses. L’objectif de ces cartes est de fournir un repère visuel ou un rappel au patient concernant les éléments d’information importants lorsqu’ils répondent aux questions. Montrez aux participants les cartes-repères plastifiées qui leur ont été remises. La carte-repère 1 explique ce que l’on entend par « problèmes de santé » et « avoir du mal à », et rappelle au répondant que la période évaluée correspond aux 30 derniers jours. Les informations qui figurent sur cette carte fournissent au répondant des rappels utiles pendant tout l’entretien. La carte-repère 2 est la deuxième carte à utiliser pendant l’entretien. Elle fournit l’échelle de réponse à utiliser pour la plupart des questions. Lorsqu’il présente cette échelle au patient, le psychologue doit lire le chiffre et le mot correspondant à voix haute. Expliquez que ces cartes seront plus ou moins utiles suivant le niveau d’alphabétisation du patient.

17. Montrez la diapositive 150–151 : « WHODAS – Section 3. »

Demandez à un participant de lire la Section 3 à voix haute, en s’en tenant uniquement aux mots bleus. Demandez s’il y a des questions sur cette disposition introductive et si tout le monde comprend pourquoi les cartes-repères sont montrées au patient.

18. Montrez la diapositive 152–154 : « WHODAS – Section 4 : Questions clés. »

Expliquez aux participants que lorsque le psychologue posera une question, il invitera le patient à fournir l’une des réponses figurant sur l’échelle : aucune, légère, modérée, grave, extrême ou incapacité de faire. Le psychologue entourera la bonne réponse sur l’échelle WHODAS et passera à la question suivante. Les dernières questions de la Section 4 demandent au patient de quantifier le nombre de jours au cours desquels ils ont eu du mal à effectuer diverses activités. Demandez à un participant de lire la Section 4 à voix haute.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 51

19. Expliquez aux participants qu’à certains moments, une question ne s’appliquant pas au cas du patient apparaîtra. Peut-être que le patient n’effectue jamais la tâche abordée dans la question, aussi n’aura-t-il pas de réponse à fournir sur le degré de difficulté à réaliser cette tâche. Si un patient déclare qu’une question ne le concerne pas, le psychologue devra poursuivre comme suit : « Pouvez-vous me dire pourquoi cette question ne vous concerne pas ? » S’il est vrai que cette question ne concerne pas le patient, le psychologue devra inscrire « sans objet » à côté de la question, sur le formulaire d’enregistrement WHODAS.

20. Montrez la diapositive 155 : « Conseils pour utiliser l’échelle WHODAS »

Lisez la diapositive, en insistant sur le fait qu’il s’agit de points importants pour utiliser correctement l’échelle WHODAS.

30 minutes

21. Dites aux participants qu’ils vont à maintenant voir un jeu de rôle utilisant le WHODAS. Les participants doivent suivre en utilisant leur copie du WHODAS et doivent enregistrer les réponses du patient sur leur WHODAS.

Indications pour les facilitateurs : Demandez aux deux facilitateurs qui font le jeu de rôle de venir à l’avant de la salle et de s’asseoir sur les chaises face à l’auditoire. Un facilitateur se présentera comme étant le patient et l’autre comme étant le psychologue. Le facilitateur jouant le rôle du psychologue doit commencer le jeu de rôle en soumettant le WHODAS. Le patient doit répondre en conséquence, en improvisant.

22. Une fois le jeu de rôle terminé, demandez aux participants ce qu’ils ont enregistré dans

leur WHODAS pour chaque question. Répondez à toutes les questions restantes sur le WHODAS et sur son calcul de score.

52 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Séance nº 12 : Post-test et remarques

Méthode : Évaluation, examen Durée : 1 heure et 15 minutes Matériel : • PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 156–157 • Tableau de conférence • Marqueurs • Post-it • Corrigé des réponses au post-test (téléchargé sur l’ordinateur à projeter) • Fiches d’évaluation de la formation (une par participant) • Post-test (un par participant) Préparation : • Examiner le PowerPoint (Introduction à la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent),

diapositives 156–157 • Photocopier les post-tests et les fiches d’évaluation de la formation • Créer trois pages sur le tableau de conférence, chacune intitulée individuellement :

• Comment allez-vous partager ce que vous avez appris ? • À quelles stratégies aurez-vous recours pour garantir une collaboration avec les

autres membres de l’équipe ? • En cas d’inquiétudes ou de difficultés, je…

Objectifs : • Examiner tous les objectifs de l’unité. • Démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test. • Faire des commentaires sur la formation.

Étapes

Post-test

45 minutes

1. Montrez la diapositive 156 : Séance nº 12 : Post-test et remarques Dites aux participants qu’ils sont arrivés à la fin de la formation et qu’ils vont maintenant démontrer leurs nouvelles connaissances par le biais d’un post-test.

2. Faites passer le post-test aux participants. Laissez-leur 30 minutes pour effectuer le

post-test.

3. Une fois le post-test terminé, et tous les tests ramassés, projetez le corrigé des réponses au post-test. Passez en revue chaque question et chaque bonne réponse. Répondez à toute question des participants.

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 53

Exercice de réflexion

15 minutes

1. Accrochez les trois pages du tableau de conférence préalablement écrites sur trois murs différents de la salle de formation.

2. Montrez la diapositive 157 : « Réflexion. » Indiquez aux participants qu’ils vont passer quelques minutes à réfléchir sur cette formation. Remettez trois Post-it à chaque participant. Demandez-leur de réfléchir et de noter une réponse à chacune des trois questions (énumérées sur la diapositive) sur un post-it différent. Ils n’ont pas besoin d’inscrire leur nom sur les Post-it, puisqu’il s’agit d’une activité anonyme.

3. Lorsqu’ils auront fini d’écrire leurs trois Post-it, ils devront venir les afficher sur la page

correspondante du tableau de conférence. Lorsque les participants auront affiché leurs Post-it, tous les participants doivent circuler entre les trois pages du tableau de conférence pour voir ce que les autres ont écrit.

4. Une fois que tous les participants auront pris quelques minutes pour se déplacer et lire les

réflexions des autres, demandez-leur de se rasseoir.

5. Concluez en décrochant les pages et en lisant à voix haute toutes les réponses au groupe. Soulignez les réponses similaires et les idées uniques.

Évaluation

15 minutes

1. Expliquez que vous souhaiteriez rassembler les commentaires et avis des participants sur cette formation afin de la réviser et d’améliorer au besoin les futures formations.

2. Remettez à chaque participant une fiche d’évaluation. Pendant que les participants travaillent, circulez parmi eux et aidez-les au besoin.

3. Une fois que tous les participants auront terminé leur évaluation, récupérez les fiches d’évaluation dûment remplies.

4. Félicitez les participants d’avoir mené à bien cette formation. Remerciez-les pour leur participation. Distribuez les certificats selon le cas.

54 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Annexes

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 55

Cochez une case : □ Pré-test □ Post-test Nom : Date : Centre : Superviseur :

1. Quel groupe de troubles est le plus fréquent chez les enfants ? a. Les troubles de l’humeur b. Les troubles du comportement c. Les troubles anxieux d. Les troubles liés à l’abus de substances

( ______ / 1 point)

2. Qu’est-ce qu’une période sensible ? a. La période au cours de laquelle les enfants pleurent pour voir

leurs besoins être comblés. b. Un moment dans la vie d’un enfant pendant lequel il est plus

sensible aux influences environnementales et pendant lequel les expériences exercent une influence plus importante sur le développement du cerveau

c. Un moment au cours de la grossesse pendant lequel la mère a besoin de manger davantage pour nourrir le bébé.

d. Une période au cours de l’adolescence pendant laquelle l’estime de soi est particulièrement fragile.

( ______ / 1 point)

3. Le modèle transactionnel du développement encourage la notion que : a. Tant les enfants que les parents jouent un rôle dans la

détermination du cours du développement de l’enfant. b. Les enfants et les parents s’influencent mutuellement au fil du

temps. c. Les enfants doivent être ignorés lorsqu’ils commencent à

pleurer. d. A et B

( ______ / 1 point)

4. Quels sont les quatre domaines du développement de l’enfant ? a. Physique, social, biologique, émotionnel b. Langage, moteur, comportement, tempérament c. Prime enfance, petite enfance, enfance, adolescence d. Cognitif, linguistique, socio-émotionnel, comportemental

( ______ / 1 point)

56 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

5. Quelles sont les quatre étapes principales du développement de l’enfant ? a. Prime enfance, petite enfance, enfance, adolescence b. Nouveau-né, enfant, adolescent, adulte c. Fœtus, bébé, enfant, jeune adulte d. 0 à 5 ans, 5 à 10 ans, 10 à 15 ans, 15 à 20 ans

( ______ / 1 point)

6. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 2 ans ? a. Capacités de lecture b. Jouer à faire semblant c. Combinaison de deux mots ou plus d. Développement des premières amitiés e. B et C f. Toutes les propositions ci-dessus

( ______ / 1 point)

7. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 5 ans ? a. Alimentation et toilette b. Le vocabulaire de l’enfant passe à environ 2000 mots c. Émergence de croyances morales d. Compétences en calcul e. Toutes les propositions ci-dessus

( ______ / 1 point)

8. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 11 ans ? a. Développement des premières amitiés b. Des intérêts sexuels et/ou romantiques peuvent se manifester c. Comportements risqués d. Conscience des stéréotypes liés au genre e. B et D

( ______ / 1 point)

9. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 18 ans ? a. Victimisation des pairs b. Fluctuation de l’estime de soi et expériences émotionnelles c. Le vocabulaire passe à plus de 40 000 mots d. Difficultés à prendre des décisions rationnelles e. Toutes les propositions ci-dessus

( ______ / 1 point)

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 57

10. Quelle est la signification de « bienfaisance » et d’« autonomie » dans le cadre des principes éthiques ? a. Bienfaisance signifie qu’il y a des avantages pour les

psychologues ; autonomie signifie que les psychologues peuvent faire ce qu’ils veulent.

b. Bienfaisance signifie l’obligation de ne pas « faire de mal » ; autonomie signifie que le psychologue doit être libre de donner le traitement qu’il estime être le meilleur.

c. Bienfaisance signifie l’obligation de faire le bien ; autonomie signifie que le psychologue respecte le droit à l’indépendance et la prise de décisions personnelles

d. Bienfaisance signifie traiter tout le monde équitablement ; autonomie signifie que le patient est libre de se faire traiter où il le souhaite.

( ______ / 1 point)

11. Quand les psychologues ont-ils le droit d’enfreindre la confidentialité avec un patient enfant/adolescent ? a. En cas de menace d’atteinte à soi-même (notamment suicide) b. En cas de menace d’atteinte à autrui c. En cas de preuves de violences physiques ou sexuelles ou de

négligence d. En cas d’agression sexuelle ou de viol e. Toutes les propositions ci-dessus

( ______ / 1 point)

12. La déficience fonctionnelle peut être évaluée en posant des questions sur les symptômes et le fonctionnement d’un patient dans les principaux domaines de la vie. À propos de quels domaines le guide d’entretien HEADSS pose-t-il des questions ? a. Maison, éducation, activités, drogues, sexualité, suicide /

dépression b. Maux de tête, troubles du système endocrinien, TDAH, diabète,

maladies sexuellement transmissibles c. Maison, famille, systèmes de soutien, école d. Amitiés, loisirs, relations familiales, antécédents médicaux

( ______ / 1 point)

13. Le « retard de croissance » se définit comme suit : a. Bébés entre 0 et 2 ans qui pleurent sans cesse et ont des

problèmes d’attachement b. Enfants qui éprouvent un retard dans le développement en

raison de problèmes neurodéveloppementaux c. Enfants de moins de cinq ans de petite taille ou de faible poids

en raison d’un apport calorique inadéquat d. Enfants de moins de cinq ans qui ont été placés avec d’autres

membres de la famille parce que la mère ne peut pas prendre soin du bébé

( ______ / 1 point)

58 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

14. Quelle est la différence entre une déficience intellectuelle et un trouble d’apprentissage ? a. Les déficiences intellectuelles sont d’origine génétique alors que

les troubles d’apprentissage proviennent de problèmes comportementaux.

b. Les déficiences intellectuelles limitent le niveau d’intelligence d’une personne ; les troubles d’apprentissage n’affectent pas l’intelligence mais affectent la capacité du cerveau à traiter et à répondre à certaines informations.

c. Les déficiences intellectuelles peuvent être traitées alors que les troubles d’apprentissage ne le peuvent pas.

d. Il n’y a pas de différence entre eux.

( ______ / 1 point)

15. Dans quelles populations des problèmes psychologiques après des événements traumatisants sont-ils plus susceptibles de se développer ? a. Enfants b. Personnes avec des antécédents de maladie mentale c. Femmes et filles d. Personnes avec un faible statut socio-économique/vivant dans

la pauvreté e. Toutes les propositions ci-dessus

( ______ / 1 point)

16. Le trouble de stress post-traumatique se manifeste généralement par quel symptôme parmi les suivants : a. Problèmes de contact visuel, de pointage et d’autres gestes b. Hyperexcitation, évènement revécu, détachement par rapport

aux autres c. Délires et pensées que quelqu’un contrôle le patient d. Sentiments d’inutilité, manque d’intérêt à s’engager dans des

activités agréables

( ______ / 1 point)

17. Un plan de sécurité est.... a. Un document rempli à la fois par le psychologue et le patient

décrivant comment le patient reconnaîtra quand il est en crise, et comment prévenir le suicide à travers cinq étapes distinctes.

b. Un plan dans lequel l’ASC appelle le psychologue s’il pense que l’un de ses patients est en danger.

c. Un plan créé par un psychologue qu’un patient utiliserait lorsqu’il manque de médicaments.

d. Un plan en deux étapes qui prévient le suicide d’un patient en contactant des membres de sa famille et les professionnels de santé mentale.

( ______ / 1 point)

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 59

18. Parmi les résultats suivants, lequel suggère une dépression sévère : a. Score ZLDSI de 18 ou plus b. Score CES-D de 25 ou plus c. Expression d’idéation suicidaire d. Présence de psychose e. Toutes les propositions ci-dessus

( ______ / 1 point)

19. Vrai ou faux : Les médecins peuvent envisager de donner des antidépresseurs à des enfants/jeunes s’ils ont consulté l’équipe de santé mentale. La médication doit être instaurés à une dose initiale habituelle de 50 %. a. Vrai b. Faux

( ______ / 1 point)

20. Quand l’échelle CGI est-elle utilisée avec des patients enfants et adolescents ? a. Tous les 6 mois b. Uniquement quand l’enfant/adolescent a exprimé une idéation

suicidaire c. À chaque rendez-vous avec l’enfant/adolescent d. Seulement après 3 rendez-vous de santé mentale.

( ______ / 1 point)

Total : ______/ 20 points

60 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Corrigé des réponses au Pré-test et Post-test

1. Quel groupe de troubles est le plus fréquent chez les enfants ? a. Les troubles de l’humeur b. Les troubles du comportement c. Les troubles anxieux d. Les troubles liés à l’abus de substances

2. Qu’est-ce qu’une période sensible ? a. La période au cours de laquelle les enfants pleurent pour voir leurs besoins être

comblés. b. Un moment dans la vie d’un enfant pendant lequel il est plus sensible aux

influences environnementales et pendant lequel les expériences exercent une influence plus importante sur le développement du cerveau

c. Un moment au cours de la grossesse pendant lequel la mère a besoin de manger davantage pour nourrir le bébé.

d. Une période au cours de l’adolescence pendant laquelle l’estime de soi est particulièrement fragile.

3. Le modèle transactionnel du développement encourage la notion que : a. Tant les enfants que les parents jouent un rôle dans la détermination du cours du

développement de l’enfant. b. Les enfants et les parents s’influencent mutuellement au fil du temps. c. Les enfants doivent être ignorés lorsqu’ils commencent à pleurer. d. A et B

4. Quels sont les quatre domaines du développement de l’enfant ? a. Physique, social, biologique, émotionnel b. Langage, moteur, comportement, tempérament c. Prime enfance, petite enfance, enfance, adolescence d. Cognitif, linguistique, socio-émotionnel, comportemental

5. Quelles sont les quatre étapes principales du développement de l’enfant ? a. Prime enfance, petite enfance, enfance, adolescence b. Nouveau-né, enfant, adolescent, adulte c. Fœtus, bébé, enfant, jeune adulte d. 0 à 5 ans, 5 à 10 ans, 10 à 15 ans, 15 à 20 ans

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 61

6. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 2 ans ? a. Capacités de lecture b. Jouer à faire semblant c. Combinaison de deux mots ou plus d. Développement des premières amitiés e. B et C f. Toutes les propositions ci-dessus

7. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 5 ans ? a. Alimentation et toilette b. Le vocabulaire de l’enfant passe à environ 2000 mots c. Émergence de croyances morales d. Compétences en calcul e. Toutes les propositions ci-dessus

8. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 11 ans ? a. Développement des premières amitiés b. Des intérêts sexuels et/ou romantiques peuvent se manifester c. Comportements risqués d. Conscience des stéréotypes liés au genre e. B et D

9. Quelles sont les étapes du développement normal des enfants de 18 ans ? a. Victimisation des pairs b. Fluctuation de l’estime de soi et expériences émotionnelles c. Le vocabulaire passe à plus de 40 000 mots d. Difficultés à prendre des décisions rationnelles e. Toutes les propositions ci-dessus

10. Quelle est la signification de « bienfaisance » et d’« autonomie » dans le cadre des principes éthiques ? a. Bienfaisance signifie qu’il y a des avantages pour les psychologues ; autonomie

signifie que les psychologues peuvent faire ce qu’ils veulent. b. Bienfaisance signifie l’obligation de ne pas « faire de mal » ; autonomie signifie que le

psychologue doit être libre de donner le traitement qu’il estime être le meilleur. c. Bienfaisance signifie l’obligation de faire le bien ; autonomie signifie que le

psychologue respecte le droit à l’indépendance et la prise de décisions personnelles.

d. Bienfaisance signifie traiter tout le monde équitablement ; autonomie signifie que le patient est libre de se faire traiter où il le souhaite.

62 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

11. Quand les psychologues ont-ils le droit d’enfreindre la confidentialité avec un patient enfant/adolescent ? a. En cas de menace d’atteinte à soi-même (notamment suicide) b. En cas de menace d’atteinte à autrui c. En cas de preuves de violences physiques ou sexuelles ou de négligence d. En cas d’agression sexuelle ou de viol e. Toutes les propositions ci-dessus

12. La déficience fonctionnelle peut être évaluée en posant des questions sur les symptômes et le fonctionnement d’un patient dans les principaux domaines de la vie. À propos de quels domaines le guide d’entretien HEADSS pose-t-il des questions ? a. Maison, éducation, activités, drogues, sexualité, suicide / dépression b. Maux de tête, troubles du système endocrinien, TDAH, diabète, maladies

sexuellement transmissibles c. Maison, famille, systèmes de soutien, école d. Amitiés, loisirs, relations familiales, antécédents médicaux

13. Le « retard de croissance » se définit comme suit : a. Bébés entre 0 et 2 ans qui pleurent sans cesse et ont des problèmes d’attachement b. Enfants qui éprouvent un retard dans le développement en raison de problèmes

neurodéveloppementaux c. Enfants de moins de cinq ans de petite taille ou de faible poids en raison d’un

apport calorique inadéquat d. Enfants de moins de cinq ans qui ont été placés avec d’autres membres de la famille

parce que la mère ne peut pas prendre soin du bébé

14. Quelle est la différence entre une déficience intellectuelle et un trouble d’apprentissage ? a. Les déficiences intellectuelles sont d’origine génétique alors que les troubles

d’apprentissage proviennent de problèmes comportementaux. b. Les déficiences intellectuelles limitent le niveau d’intelligence d’une personne ;

les troubles d’apprentissage n’affectent pas l’intelligence mais affectent la capacité du cerveau à traiter et à répondre à certaines informations.

c. Les déficiences intellectuelles peuvent être traitées alors que les troubles d’apprentissage ne le peuvent pas.

d. Il n’y a pas de différence entre eux.

15. Dans quelles populations des problèmes psychologiques après des événements traumatisants sont-ils plus susceptibles de se développer ? a. Enfants b. Personnes avec des antécédents de maladie mentale c. Femmes et filles d. Personnes avec un faible statut socio-économique/vivant dans la pauvreté e. Toutes les propositions ci-dessus

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 63

16. Le trouble de stress post-traumatique se manifeste généralement par quel symptôme parmi les suivants : a. Problèmes de contact visuel, de pointage et d’autres gestes b. Hyperexcitation, évènement revécu, détachement par rapport aux autres c. Délires et pensées que quelqu’un contrôle le patient d. Sentiments d’inutilité, manque d’intérêt à s’engager dans des activités agréables

17. Un plan de sécurité est.... a. Un document rempli à la fois par le psychologue et le patient décrivant

comment le patient reconnaîtra quand il est en crise, et comment prévenir le suicide à travers cinq étapes distinctes.

b. Un plan dans lequel l’ASC appelle le psychologue s’il pense que l’un de ses patients est en danger.

c. Un plan créé par un psychologue qu’un patient utiliserait lorsqu’il manque de médicaments.

d. Un plan en deux étapes qui prévient le suicide d’un patient en contactant des membres de sa famille et les professionnels de santé mentale.

18. Parmi les résultats suivants, lequel suggère une dépression sévère : a. Score ZLDSI de 18 ou plus b. Score CES-D de 25 ou plus c. Expression d’idéation suicidaire d. Présence de psychose e. Toutes les propositions ci-dessus

19. Vrai ou faux : Les médecins peuvent envisager de donner des antidépresseurs à des enfants/jeunes s’ils ont consulté l’équipe de santé mentale. La médication doit être instaurés à une dose initiale habituelle de 50 %. a. Vrai b. Faux

20. Quand l’échelle CGI est-elle utilisée avec des patients enfants et adolescents ? a. Tous les 6 mois b. Uniquement quand l’enfant/adolescent a exprimé une idéation suicidaire c. À chaque rendez-vous avec l’enfant/adolescent d. Seulement après 3 rendez-vous de santé mentale.

64 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

1

ZANMI LASANTE - DÉPARTEMENT DE SANTÉ MENTALE ET SERVICE PSYCHOSOCIAL

EVALUATION DE SANTÉ MENTALE – ADULTE

Numéro de dossier : Numéro EMR : Date: / /

Centre :

Prénom : Nom : Surnom :

Sexe : M F Date de naissance (J/M/A): / / Age :

Referré par :

Addresse :

Commune: Profession: Téléphone :

Religion: Statut matrimonial :

Contact en cas d’urgence : Relation:

Addresse : Téléphone :

Nom du Prestataire :

Nom de l’Agent Communautaire /Téléphone de l’AC :

Motif Principal (Avec les propres mots du patient) :

Histoire De La Maladie Actuelle (Date de début des symptomes, precipitants, cours, tout traitement antérieur) :

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 65

2

EXAMEN PSYCHIATRIQUE DES SYMPTÔMES

DEPRESYON MANI KÈ SERE PÈDI BON SANS

Eske w te santi w tris, delala pandan 2 semèn ki sot pase la yo ?

Eske w te santi w pa enterese nan anyen oubyen yon ti kras sèlman ?

Zanmi Lasante Depression Symptom Inventory (ZLDSI): / 39

Eske w te santi w vrèman kontan anpil san w pa konn pouki rezon nan jou ki sot pase yo ?

Eske gen bagay oubyen moun fè w fache pi fasilman nan dènye jou sa yo ?

Eske w : Gen difikilte pou fikse atansyon ou sou yon bagay pou yon ti moman ?

Pale nenpòt ki bagay ou pat dwe pale ?

Santi w gen plis valè pase jan w konn ye avan ?

Ou gen anpil lide kap pase, k’ap file nan tèt ou?

Aktivite ou ogmante ?

Ou dòmi mwens ?

Pale san rete ?

Eske w gen kè sere ?

Kisa kap ba w pwoblèm ?

Eske w gen :

Lapèrèz ?

Pwoblèm pou dòmi ?

Difikilte pou konsantre w ?

Gen Fatig

Fache fasil

Santi vyann kò w rèd ? Ou venn ou rèd ?

Santi w pa ka rete an repo ?

Restlessness

Eske sanzatann ou konn santi pou piti 4 nan pwoblèm sa yo ?

kè bat fò

santi wap toufe

wap swe

tranble

ou pè, ou pè pou pa pèdi kontwòl tèt ou, pou w pa fou, pou w pa mouri

santi tèt ou ap vire

w anvi pèdi konesans

Eske w tande bagay tankou vwa lòt moun pa ka tande ?

Eske w wè bagay lòt moun pa wè?

Eske w santi w kòmsi moun ta ap fè konplo pou fè w mal, menm moun ou pa konnen ?

Eske w panse moun ka antre nan tèt ou epi di w sa wap panse?

66 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

3

DWÒG

Eske w itilize anpil youn nan bagay pi ba yo ?

Byè Kleren Alkòl Tabak Mariwana Kokayin Lòt bagay

Tan Pase

Kounye a

Si se wi, eksplike kantite a, premye fwa a ak dènye fwa ou te itilize l : Ou bezwen kanpe ?

Sa anniye’w oubyen fè’w fache lè moun ap pale de ou ki ap bwè ?

Ou santi w koupab paske w itilize l ?

Ou bezwen yon gwòg kòm premye bagay lè’w leve maten pou’w ka fonksyone ?

TRAUMA

Ou pat janm sibi yon gwo chòk nan kò w , nan lavi seksyèl ou tankou kadejak oubyen nan emosyon ou ki anpeche ou fonksyone jan pou w ta fonksyone?

Nan Kò w Emosyon w Lavi Seksyèl ou Reviv sak tepase

Wap veyetoutan

Wap chèche evite sak te pase

w la, oubyen tout sa kif è w

sonje l

Tan Pase

Kounye a

Si se wi, eksplike : Eske w santi w an sekirite kote wap viv la ?

TOUYE TÈ VYOLANS /TOUYE MOUN

Eske kounye a oubyen lontan ou te konn ap panse pou fè tèt ou mal oubyen retire lavi ou? Eske w pa janm eseye touye tèt ou ?

Eske w pa janm konn ap panse pou fè lòt moun mal ? Ou pa janm konn nan goumen , joure , atake oubyen fè yon moun mal?

Lide Tantativ Lide Lide

Tan Pase Wi Non Wi Non Wi Non Wi Non

Kounye a Wi Non Wi Non Wi Non Wi Non

Si se wi, eksplike Eske w genyen yon plan ? Wi, eksplike Non

Eske gen zam nan kay la oubyen lòt bagay ou ka sèvi pou fè tèt ou / oubyen lòt moun mal ? Wi Non

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 67

4

DOULÈ CHAPANT KÒ W TÈT/ ZÒRÈY/ JE/NEN/ GÒJ KOU

Eske w gen doulè yon kote nan kò w ?

Eske w gen chanjaman nan...

Pwa ou ?

Fyèv ?

Swaf anpil ?

Pa wè byen ?

Chanjman nan tande?

Chanjman nan Vwa?

Tèt vire?

Eta jansiv ak dan?

Pwoblèm pou vale?

Eske w gen Kou rèd ?

RESPIRASYON KÈ AK VENN SISTÈM MANJE: POU

Pwoblèm pou respire ?

Ou touse ?

Gen san nan rim ou lè w touse ?

Eske w santi kè w ap pile ?

Ou gen doulè pwatrin oubyen Malèz ?

Kote ki anfle ?

Kè boule ?

Kè plen ?

Vomisman ?

Ou sere /Dyare/ Gaz ?

Okenn chanjman nan po ou ?

VYANN KÒ W PWENT KÒ W (TANKOU PYE, MEN)

APARÈY JENITAL AK PIPI NEWOLOJIK

Yo pa rèd ?

Anfle ?

Tou wouj ?

Anfle ? Eske w gen ti dlo kap koule nan pati ou ?

Chak kilè, ki kantite, pandan konbyen tan

Chak kilè, ki kantite, pandan konbyen tan ?

Okenn angoudisman, foumiyman ?

Tranblemen oubyen lòt mouvman ou pa ka kontwole?

SENTOM NAN KÒ:

68 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

5

MALADI SIKYATRIK NAN TAN PASE

NON MALADI A OSPITALIZASYON / TRÈTMAN LAKAY MEDIKAMAN

Okenn Okenn Okenn

Pwoblèm Medikal Pase / Kounye A :

Frape tèt : Dat Dènye règ ou : / /

Pèdi konesans : Lòt bagay :

Médicaments / Allergies / Réactions Indésirables :

Istwa Medikal Fanmi An :

Istwa Sosyal Ak Kiltirèl (Mete ladann jan fanmi an te ye lè l te timoun, nan vil oubyen nan andeyò, nivo edikasyon,relasyon santimantal, travay ak lòt mwayen pou l viv) :

Pwoblèm avèk lalwa :

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 69

6

EXAMEN PHYSIQUE

Signes vitaux :

Tête et cou :

Thorax :

Cardio-vasculaire :

Abdomen :

Genital :

Extremités :

Po :

Adenopathies :

EXAMEN NEUROLOGIQUE

Nerfs Craniens II à XII Intact Si altéré, specifier

Moteuir :

Dérive Pronatrice :

Sensoriel :

Vibration: Position:

Reflexes : DTR Clonus Babinsky

Coordination et Démarche : Mouvements alternatives rapides Test doigt nez

Romberg Démarche Test Talon Genou

70 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

7

Apparence générale Soigné (e) débraillé (e) Surhabillé, compliqué

Orientation O x 3 non orienté dans dans l’espace dans la personne le temps

Psychomoteur WNL ralentissement agitation tremblement tics

Discours WNL lent Sous pression Mauvaise articulation

Humeur __________________________________________________________________________________

Affect: euthymique dysphorique euphorique anxious

irritable méfiant labile plat

congruent au incongruent autre : contenu du discours contenu du discours

Processus de Pensée linéaire tangentiel persevératif illogique

relachement des associations

Contenu de la pensée

WNL vague

préoccupation persistente avec:

Idées suicidaires

Idées homicidaires

Délires:

aucun paranoiaque grandiose autre :

Trouble de Perception / Hallucinations:

none auditive visuelle olfactive gustative tactile

Insight / Introspection

pauvre limité bon

Jugement/Controle de l’impulsion

pauvre limité bon

EXAMEN DU STATUT MENTAL

Impressions Generales :

FORMULATION BIOPSYCHOSOCIAL (y compris les forces de patients et les stratégies d’adaptation)

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 71

8

DIAGNOSTIC :Axis I:

Autres considerations :

Axis II:

Axis III:

Axis IV:

PLAN / ORIENTATION:

Prochaine visit :

Suivi :

Réévaluation avec ZLDSI : Quand?

CHW : Quand ? Nom du CHW : Contacté

Psychothérapie : Quand ? Nom du/ de la thérapeute : Contacté

Hospitalisation : Quand ?

Evaluation médicale : Quand ? Référence effectuée Vers

Intervention nécessaire :

Sécurité :

Psychoéducation :

Médication (inclure nom , dose, frequence, quantité , date de recharge) :

Autre :

Signature du Prestataire Date

Nom du Prestataire Discipline (Psychiatrie, Psychologie, Trav. Social, Soins Primaires)

72 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 73

NIVO IDE YO KOUNYE A NAN DÈNYE 2 SEMÈN? NAN ANE KI SOT PASE-A?

1. Pasif non wi non wi

Mande: Èske ou gen lide pou w ta touye tèt ou menm si sa pa klè nan tèt ou?

Repons Posib: m panse sou sa detanzantan men m pa janm fè sa...m ta p fè fanmi mwen soufri twòp...Bondye pa t ap padonnen m

Prèv:

2. Aktif Men Pa Espesifik non wi non wi

Mande: Èske ou anvi mouri? Èske ou panse oswa pale sou lanmò souvan?

Repons Posib: anvi/swete mouri…ta pito mouri…panse/pale sou lanmò souvan…Bondye ta pito pran m

Prèv:

3. Metòd Men Pa Gen Entansyon Pou Aji non wi non wi

Mande: Si ou t ap fè sa, kijan ou t ap fè li?

Repons Posib: klowòks, pestisid, èrbisid, asid batri, pann tèt, yon pil medikaman, sispann pran medikaman, yon kouto, yon zam

Prèv:

4. Entansyon Pou Aji non wi non wi

Mande: Èske ou genyen entansyon fè sa ki nan tèt ou a?

Repons Posib: m pral touye tet mwen, men m pa konnen kilè… m pa panse m ka fè konsa kounye a…men tou sa twop pou mwen, mwen pa kapab ankò

Prèv:

5. Planifikasyon non wi non wi

Mande: Èske ou te kòmanse planifye detay sou kijan ou pral touye tèt ou?

Siy Danje: gen yon chanjman toudenkou nan atitid li, li pa sispann patisipe nan tout bagay; pa enterese nan anyen; di: “lè mwen pa la ankò”; chèche mwayen pou fè sa li gen plan fè a, ekri yon nòt (sou papye).

Prèv:

6. Li Tante Fè Li non wi non wi

Mande: Èske ou te eseye fè yon bagay ou konnen ki ta ka touye ou? Èske ou te sispann fè bagay pou kenbe ou vivan, tankou pa manje ak pa pran medikaman?

Siy Danje: Li ta ka pa anvi mouri touswit si li te eseye epi sa pa te mache, men souvan li vin pi mal ankò apre kèk jou. Li ta ka genyen kèk blesi/mak yo tou.

Prèv:

Ba: Pou kounye a = 0 Nan tan pase = 0

Pasab: Pou kounye a = 1–2 wi OUBYEN Nan tan pase = 1 yon sel ou plis wi

Wo: Pou kounye a = 3 yon sel ou plis wi OUBYEN Nan tan pase = 3 yon sel ou plis wi

Tout wi nan de semèn ki sot pase yo pase

Tout wi ane ki sot pase

ZANMI LASANTE — SANTE MANTAL EVALYASYON POU WÈ SI YON PASYAN GEN RISK POU TOUYE TÈT LI

74 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

1

Pou TOUT pasyan ki gen IS

Aji 1. Asire ou anviwònman an ap prive, genyen sekirite, epi ou pa santi gen danje.

2. Kòmanse pwosesis la pou asire ou pasyan an ap kapab jwenn medikaman apwopriye yo.

3. Toujou travay ak pasyan an pou devlope yon Plan Sekirite.

Di 4. Itilize non li souvan, ba li espwa, ensiste gen lòt chwa, ak di entansyon ou pou ede li. Respekte diyite pasyan an. Di li ou pral koute.

5. Kòmanse IPT ak kolekte envantè IP an.

6. Bay psiko-edikasyon sou depresyon, lè moun vle touye tèt yo, psiko-farmakoloji, terapi, ak resous ZL yo.

7. Idantifye sipò espesifik ki genyen kounye a yo & sipò pasyan an ta ka aksepte (pa egzanp, vwazen, wougan, manbo, klèje). (Ekri sa yo nan kopi Plan Sekirite ou a, ki sou do paj sa a.)

Kontakte 8. Toujou kontakte omwen yon pwòch pasyan an pou sipòte ak siveye li.

9. Kontakte mezi nan sipò li genyen kounye a ak sa ki gen posiblite pou bay sipò pasyan an vle.

Ou ta dwe sèvi ak pastè oswa pè byen bonè ak epi sèvi ak yo souvan, paske yo ka sipòte, vizite kay, ak siveye pasyan yo.

Lè ou konsilte nenpòt lòt moun, asire w ou pwoteje vi prive pasyan an si sa posib, ak defini sa yo:

1. Depresyon, posiblite pou yon moun touye tèt li

2. Bezwen pasyan sa yo

3. Kijan lòt moun kapab ede

4. Kijan lòt moun kapab fè li mal

Ekip 10. Konsilte ak ankouraje kòlèg ou yo pou ede souvan.

TS Sikològ AS Doktè

Swivi Sepandan, si pasyan an genyen nivo risk ki pi WO, swiv direktiv ki anba a tou.

Moun kap rankontre l: ___________________________ Kote: Dat: / /

Non: __________________________________ Prenon: Tinon: Dosye#:

ZANMI LASANTE — SANTE MANTAL DIREKTIV TRETMAN POU PASYAN KI VLE TOUYE TÈT YO

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 75

2

Pou pasyan risk yo PASAB, ajoute bagay an plis sa yo nan swen ou.

Aji 1. Toujou genyen yon gro siveyans sou eta mantal ou ak lide kache ou yo. Asure ou amelyore.

Di 2. Rann kont kisa ki te lakòz ide li vin pi grav / ki te lakòz ide rive ankò.

3. Chèche akò oswa omwen aksepte ke nou ka bezwen kontakte sa yo pre ak pasyan an.

Kontakte 4. Kontakte fanmi pre byen vit, epi klèman enfòme yo sou posiblite pou pasyan an touye tèt li.

Ekip 5. Omwen yon TS ak yon sikològ ta dwe kolabore sou tout ka ki gen pi gwo risk.

Swivi 6. Si pasyan an genyen risk PASAB, pran yon randevou nan 7 jou. Dat Lè Sepandan, si pasyan an genyen nivo risk WO, swiv direktiv ki anba a tou.

ZANMI LASANTE — SANTE MANTAL DIREKTIV TRETMAN POU PASYAN KI VLE TOUYE TÈT YO

Pou pasyan risk yo WO, ajoute bagay an plis sa yo nan swen ou.

Aji 1. Asire sekirite & kalm. Retire zam potansyèl yo. Jwenn èd & aplike fizik/chimik kontrent si sa nesesè.

2. Eseye entène pasyan an nan Ijans (oswa yon lòt sèvis ak kabann ak konstan pèsonèl) pou omwen 24 èdtan.

3. Detèmine ki moun ki pral gade pasyan an epi a kilè, paske li absoliman pa kapab rete pou kont li.

NON Lè NON Lè

NON Lè NON Lè

NON Lè NON Lè

Di 4. Malgre pasyan an kapab pa gen tout libète li, eseye prezève diyite li, eksplike sitiyasyon an, ak rasire li.

Kontakte 5. Nenpòt moun ki pre ak pasyan an -- ou sètènman kapab kraze konfidansyalite kounye a.

6. Nenpòt moun ki ta ka enfliyanse pasyan an (pa egzanp, yon grandèt nan vwazinaj la, pastè, prèt, wougan / manbo, mason-loj).

Ekip 7. Doktè: asire ke pa gen okenn tantativ ki te fèt an kachèt, epi elimine pwoblèm òganik (sitou doulè grav).

8. Nenpòt anplwaye klinik ki ka bay siveyans. Si sa nesesè, lòt pasyan yo ka ede konsa tou.

Swivi 9. Pandan nou kenbe pasyan an, nou ta dwe kontwole kontinyèlman oswa omwen anpil souvan (egz. 4x / èdtan).

10. Evalye nivo risk a ankò souvan.

11. Si nou pa kapab kenbe pasyan an, kontinye entansif aktivasyon siko-sosyal.

76 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

ZANMI LASANTE — SANTE MANTAL PLAN SEKIRITE

ETAP 1 Siy avètisman ki montre yon kriz ap develope (tankou panse, imaj, imè, sitiyasyon, konpòtman)

1. 2.

3. 4.

5. 6.

ETAP 2 Estrateji entèn pou kenbe — aktivite mwen kapab fè san lòt moun pou distrè tèt mwen kont pwoblèm yo, tankou teknik pou kalme lespri mwen ak aktivite ak kò mwen:

1. 2.

3. 4.

5. 6.

ETAP 3 Moun ak anviwònman sosyal ki ofri distraksyon oswa sipò:

Non Telefòn

Non Telefòn

Non Telefòn

Kote Kote

ETAP 4 Moun mwen ka mande pou yo ede mwen:

Non Telefòn _____________________________________________

Non Telefòn _____________________________________________

Non Telefòn _____________________________________________

ETAP 5 Pwofesyonèl ak ajan sante yo mwen ka rele pandan yon kriz:

Moun Legliz Telefòn _____________________________________________

Ajan Sante Telefòn _____________________________________________

Travayè Sosyal Telefòn _____________________________________________

Sikològ Telefòn _____________________________________________

Doktè Telefòn _____________________________________________

Oungan Telefòn _____________________________________________

Ijans/Lopital Telefòn _____________________________________________

ETAP 6 Prepare yon anviwònman ki san danje:

Mwen menm, , pral swiv etap sa yo nan yon kriz, epi yon sèl bagay ki pi enpòtan pou mwen pase tout lòt epi ki ap edem viv se...

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 77

1

Dat:

Non: Sikològ / Travayè Sosyal:

ID Pasyan: Laj:

Telefòn: Seyans #:

I. Nivo Gravite Maladi a

Lè w konsidere eksperyans klinik total ou ak popilasyon sa, ki degre maladi mantal pasyan an pandan 7 jou ki sot pase yo?

Konsèy: Konpare ak eksperyans ou te fè avan ak pasyan ki te gen menm maladi a pandan wap konsidere eksperyans klinik total ou ak popilasyon sa.

0 = Pat evalye

1 = Nòmal, pa gen maladi ditou. Pa gen okenn sentòm maladi pandan sèt dènye jou yo.

2 = Sou pwen limit pou gen maladi mantal. Li pa fasil pou detekte sentòm yo oswa ou jis sispèk li kapab genyen sentòm pandan sèt dènye jou yo. Pa gen okenn enpak definitif sou konpòtman oswa fonksyon li.

3 = Maladi a lejè. Sentòm yo klè. Yo ka bay yon ti kras detrès oswa difikilte, si genyen menm, pou fonksyone sosyalman oswa fè travay ak viv yon fason endepandan.

4 = Maladi a modere. Sentòm yo klè ki montre ke li gen twoub nan fason li fonksyone oswa li gen detrès ki vizib, men tou piti. Genyen prèv ke maladi a deranje fason li fonksyone nan plizyè kad. Li kapab bezwen medikaman pou kèk sentòm.

5 = Maladi a vizib. Sentòm yo nwizib, ou kapab wè byen klè ke yo deranje jan li fonksyone sosyalman oswa fè travay e viv yon fason endepandan oswa ki lakoz gwo nivo detrès li. Lòt moun kapab wè klè kou dlo ke sentòm yo deranje fason li fonksyone.

6 = Maladi a grav. Maladi ki deranje; souvan sentòm yo enfliyanse konpòtman pasyan an ak fason li fonksyone. Twoub la kapab fè li bezwen lòt moun pou ede li.

7 = Pami pasyan ki pi malad yo. Maladi a deranje plizyè fonksyonman vi pasyan an. Pasyan an kapab bezwen entène lopital.

Klasman (Nimewo 0 –7)

E C H È L E N P R E S Y O N G L O B A L K L I N I K ( C G I )

78 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

2

II. Amelyorasyon

Lè w konpare kondisyon referans pasyan an avan li te resevwa tretman, konbyen pasyan an te chanje?

Konsèy: Pou premye evalyasyon an: si pasyan an te nan tretman avan, klase Amelyorasyon CGI a selon jan pasyan an te ye avan epi konpare li ak kondisyon li avan tretman an. Sinon, kite li vid.

Nòt Sou Pwogrè: Pou klase pwogrè li, konpare kondisyon pasyan an kounye a ak kondisyon pasyan an lè li te fèk kòmanse plan tretman an. Evalye konbyen maladi pasyan an vinn chanje parapò ak eta referans li te ye nan kòmansman plan tretman an selon premye evalyasyon an. Klase tout pwogrè li fe yo pou-w jije si pwogrè yo se gras a tretman an ou non

0 = Pat evalye

1 = Amelyore anpil anpil. Prèske fin refè nèt; li fonksyone byen; sentòm yo piti; reprezante yon bon kantite chanjman.

2 = Amelyore anpil. Ou kapab wè li fè miyò epi sentòm yo bese yon bon kou; li fonksyone pi byen men toujou genyen kèk sentòm.

3 = Amelyore yon ti kras. Li fè miyò tou piti ak yon ti kras oswa pa sitelman genyen sentòm klinik ki bese. Kapab reprezante yon ti kras chanjman nan kondisyon klinik, nivo swen oswa kapasite pou fonksyone.

4 = Okenn chanjman. An gwo sentòm yo pa chanje.

5 = Yon ti kras pi mal. Li vin pi mal tou piti men li kapab pa enpòtan nan kad klinik; men kapab reprezante yon ti kras chanjman nan kondisyon klinik oswa kapasite pou fonksyone.

6 = Pi mal anpil. Sentòm klinik yo ogmante anpil epi li fonksyone pi mal.

7 = Pi mal anpil anpil. Sentòm yo agrave anpil epi li pa ka fonksyone ditou

Klasman (Nimewo 0 –7)

III. Sentòm Medikaman Yo Bay

Chwazi pawòl ki dekri pi byen nivo sentòm medikaman tretman yo bay.

0: Okenn

1: Pa deranje fason pasyan an fonksyone anpil.

2: Deranje fason pasyan an fonksyone anpil.

3: Genyen plis enfliyans sou pasyan an pase efè gerizon ak fonksyonman li.

Klasman (Nimewo 0 –3)

Echèl Enpresyon Global Klinik (CGI) (Swit)

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 79

12Entèvyou

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Paj 3 sou 4 (12 kesyon moun k ap bay entèvyou a poze)

Seksyon 3 Entwodiksyon

Di moun kap reponn kesyon yo:

Bay moun kap reponn kesyon an ti kat #1

Lonje dwèt ou sou ti kat #1

Bay moun kap reponn kesyon a ti kat #2

Li echèk ka awotvwa:

Fè yon jan pou moun kap reponn kesyon yo kapab wè ti kat #1 ak #2 pandan tout entèvyou a.

Tanpri kontinye ak paj ki vini apre a...

80 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

12Entèvyou

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Paj 4 sou 4 (12 kesyon moun k ap bay entèvyou a poze)

Seksyon 4 Kesyon Fondamantal Yo

Montre ti kat #2

Lejè Sevè

S1 ? 1 2 4 5

S2 1 2 4 5

yon

1 2 4 5

S4

1 2 4 5

S5 ou ou?

1 2 4 5

Lejè Sevè

S6 dis

1 2 4 5

S7 1 2 4 5

S8 1 2 4 5

S9 sou ou? 1 2 4 5

? 1 2 4 5

S11 ? 1 2 4 5

S12 1 2 4 5

H1 Mete konbyen jou ____

H2ditou sante ou?

Mete konbyen jou ____

Mete konbyen jou ____

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 81

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Kondisyon sante:Maladi oswa lòt pwoblèm santeChòk/blesiPwoblèm mantal oswa emosyonèlPwoblèm ak alkòlPwoblèm ak dwòg

Ou bezwen fè plis efòOu gen malèz oswa doulèOu ralanti

Ti kat 1

82 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 83

Raman oubyen pa tout fwa(pi piti ke yon jou)

Kèk fwa oubyen on

ti tan(1 a 2 jou)

Kek fwa konsa oubyen pa

anpil fwa(3 a 4 jou)

Anpil fwa oubyen toutan

(5 a 7 jou)

Score – pou

granmoun (1 – 4)

1. Gen kèk bagay ki te deranje’m aloske lontan yo pa te konn deranje’m

1 2 3 4

2. Apeti’m te vin fèb 1 2 3 4

3. Mwen pa te ka rele sou ko’m menm lè zanmi ou byen fanmi te ede’m

1 2 3 4

4. Mwen te santi mwen byen tankou tout moun. 4 3 2 1

5. Mwen te gen difikilte pou’m kenbe lespri’m sou sa’m t’ap fè. 1 2 3 4

6. Mwen te santi’m delala/deprime. 1 2 3 4

7. Mwen te santi tout bagay mwen fè se yon efò. 1 2 3 4

8. Mwen te santi’m plen espwa pou avni mwen 4 3 2 1

9. Mwen te panse lavi’m te yon echèk 1 2 3 4

10. Mwen te santi’m pè 1 2 3 4

11. Somey mwen pa te trankil di tou 1 2 3 4

12. Mwen te kontan. 4 3 2 1

13. Mwen te pale mwens ke jan’m konn pale. 1 2 3 4

14. Mwen te santi’m poukont mwen. 1 2 3 4

15. Moun yo te pat janti aji byen avè’m. 1 2 3 4

16. Mwen te pran gou nan lavi-a 4 3 2 1

17. Mwen te gen kèk gwo anvi kriye 1 2 3 4

18. Mwen te santi’m tris. 1 2 3 4

19. Mwen te panse moun pa renmen’m. 1 2 3 4

20. Mwen pa’t kapab fè efò ankò. 1 2 3 4

Total (sou 60)

CES-D

SA POU NOU FÈ : Anba-a se yon lis nan fason ou te kapab santi’w oubyen konpote’w. Tanpri di mwen konbyen fwa ou te santi’w nan fason sa yo pandan semèn ki sot pase-a.

84 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur

Fiche d’évaluation de la formation

Quelle activité de la formation avez-vous préférée ? Pourquoi ?

Quelle activité de la formation avez-vous le moins aimée ? Pourquoi ?

Qu’avez-vous appris d’intéressant, que vous allez utiliser dans votre travail ?

Y a-t-il quelque chose que vous n’avez pas compris ? Donnez des exemples spécifiques.

Quelles sont vos recommandations pour améliorer cette formation ? Que changeriez-vous ? (Par exemple, quelles activités, illustrations, etc. changeriez-vous ?)

Avez-vous des recommandations quelconques à donner aux facilitateurs de cette formation ?

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 85

Quelles questions avez-vous encore pour les facilitateurs de cette formation ?

Y a-t-il eu des questions au cours de la formation auxquelles les facilitateurs n’ont pas répondu ?

Avez-vous d’autres commentaires à faire ?

Merci d’avoir rempli cette évaluation.

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