INDE DU NORD 2014 - Petit Futé

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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE

INDE DU NORD 2014en numérique ou en papier en 3 clics

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Disponible sur

EDITION Directeurs de collection et Auteurs : Dominique AUZIAS et Jean Paul LABOURDETTEAuteurs : Chloé THOMAS, François ROTH, Maxime DRAY, Saliha HADJ-DJILANI, Mélanie DES MONSTIERS, Béatrice ROMAN-AMAT, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alterDirecteur Editorial : Stéphan SZEREMETA

SERVICE REDACTION France : François TOURNIE, Jeff BUCHE, Grégoire DECONIHOUT, Perrine GALAZKAMonde : Patrick MARINGE, Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN, Julien BERNARD, Pierre-Yves SOUCHET

FABRICATION Responsable Studio : Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDRENMaquette et Montage : Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOISIconographie et Cartographie : Robin BEDDAR

WEB ET NUMERIQUE Directeur technique : Lionel CAZAUMAYOUChefs de projet et développeurs : Jean-Marc REYMUND assisté de Florian FAZER, Anthony GUYOT, Cédric MAILLOUX, Christophe PERREAUAnimatrice Web : Caroline LOLLIEROU

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DIRECTION COMMERCIALE Directeur : Olivier AZPIROZ Adjoint : Victor CORREIAResponsable Régies locales : Michel GRANSEIGNERelation Gestion Clientèle : Nathalie GONCALVES et Vimla MEETTOO

REGIE NATIONALE Responsable Régie Nationale : Aurélien MILTENBERGERChefs de Publicité : Caroline AUBRY, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Sacha GOURAND, Alexandra GUILLAUME, Stéphanie MORRIS, Caroline PREAU, Virginie SMADJA Assistante : Sandra RUFFIEUXResponsable Partenariats Editoriaux : Marlène TIR

REGIE PUBLICITAIRE INTERNATIONALE Directrice : Karine VIROT Assistante : Elise CADIOUChefs de Publicité : Romain COLLYER, Camille ESMIEU, Guillaume LABOUREURRégie Inde du Nord : Marie-France LEPERE

DIFFUSION ET PROMOTION Directeur des Ventes : Eric MARTIN assisté d'Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBOResponsable de la diffusion : Bénédicte MOULETResponsable des ventes : Jean-Pierre GHEZResponsable Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL

ADMINISTRATION Président : Jean-Paul LABOURDETTEDirecteur Administratif et Financier : Gérard BRODINDirectrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Léa BENARD, Sandra MORAIS Responsable informatique : Pascal LE GOFFResponsable Comptabilité : Nicolas FESQUET assisté de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF, Christelle MANEBARDRecouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALLStandard : Jehanne AOUMEUR

LE PETIT FUTE INDE DU NORD / RAJASTHAN 2014�n 7e édition nPetit Futé a été fondé par Dominique Auzias.Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université18, rue des Volontaires - 75015 Paris.& 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24Internet : www.petitfute.comSAS au capital de 1 000 000 € - RC PARIS B 309 769 966Couverture : © Falk KienasLégende : Polo Game, Leh, Ladakh, IndiaImpression : IMPRIMERIE CHIRAT 42540 Saint-Just-la-PendueDépôt légal : décembre 2013ISBN : 9782746952232 Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com

Pour le courrier des lecteurs : [email protected]

Notre culture du soleil couchant associe encore la découverte de l’Inde à un voyage initiatique. Mais est-ce le cas pour autant ? L’Inde tranche, l’Inde surprend et vous interroge. « Incredible India », tel est le slogan adopté par le ministère du Tourisme. Partir en Inde, que ce soit pour ses monuments, pour la rencontre de ses peuples ou pour une quête spirituelle, c’est risquer de façon irréversible de bouleverser sa conception de la réalité. Les odeurs parfumées ou pestilentielles, les couleurs vives des saris ou la pâleur poussiéreuse de l’atmosphère, la stimulation des épices et la douceur maternelle du lassi, les klaxons stridents et la volupté de la flûte, la grâce de l’architecture, le raffinement des arts et l’hideux étalage des ordures quotidiennes brouillent nos sens et les déroutent. Utilitaristes, nous nous retrouvons désarmés par des modes de vie fondés sur le non-agir et sommes démunis devant un monde bâti sur l’invisible et l’archaïque et qui est pourtant si ingénieux face aux défis de la modernité. Charmeurs, séducteurs et joueurs, les Indiens n’en restent pas moins insondables. Sensibles là où nous ne le sommes plus, indifférents là où nous sommes si sentimentaux, ils nous décontenancent, et nous nous perdons. Se perdre, c’est le luxe qu’offrent encore l’Inde moderne et ses vestiges antiques. Nous voilà dans le chaos d’une réalité nue, si nue que l’on croit rêver. Mais l’Inde n’est pas un rêve : le sublime y côtoie l’immonde et le quotidien danse avec les dieux. Dans cette région, d’où sont nées la plupart des religions du monde, les charlatans cachent, tels des gardiens du temple, de secrètes sagesses immémoriales. Les artisans et les musiciens transmettent les traditions véritables à leurs élèves disciplinés et les touristes achètent leur salut, endormis par les paroles opiacées de charismatiques gourous.

L’équipe de rédaction

w REMERCIEMENTS : Marie-Channel et Farooq d’India Peacock Travel, Gautam d’Adventures Unlimited et Amitabh Sinha de The Oberoi Group, mais aussi Ashish et Jaz pour leur gentillesse et leur aide chaleureuse, ainsi que Madeleine, Odile, Christian, Isabelle et Jean-Frank, à qui nous devons beaucoup.

Bienvenue en Inde du Nord !

�n INVITATION AU VOYAGE nLes plus de l’Inde du Nord......................7Fiche technique ......................................9Idées de séjour .....................................11

�n DÉCOUVERTE nL’Inde du Nord en 30 mots-clés ...........14Survol de l'Inde .....................................20Histoire ..................................................26Politique et économie ...........................39Population et langues ...........................44Mode de vie ...........................................46Arts et culture .......................................59Festivités ...............................................70Cuisine indienne ...................................72Jeux, loisirs et sports ...........................75Enfants du pays ....................................76

�n DELHI nDelhi ......................................................80

Quartiers ..............................................81Se déplacer .........................................83Pratique ...............................................91Se loger ...............................................97Se restaurer .......................................109Sortir .................................................114À voir – À faire ...................................119Shopping ...........................................130Sports – Détente – Loisirs ..................132

�n RAJASTHAN nRajasthan ............................................134

Jaïpur ................................................138Les environs de Jaïpur .......................168Ajmer .................................................177Pushkar .............................................181Bharatpur ..........................................189Deeg ..................................................192Parc national de Keolado Ghana .........192Le Shekhawati ...................................193

Le Marwar .........................................204Le Mewar ..........................................251

�n GUJARAT nGujarat.................................................282

L’Est du Gujarat ..................................284Péninsule de Kathiawar......................303Le Kutch ............................................326

�nMADHYA PRADESH nMadhya Pradesh .................................338

Gwalior ...........................................340Orchha ............................................344Khajuraho .......................................348Sanchi ............................................355Bhopal ............................................358Ujjain ..............................................362Pachmarhi ......................................363Mandu ............................................363Muktagiri ........................................366Kanha National Park ........................368

�n BIHAR ET JHARKHAND nBihar et Jharkhand .............................370

Patna ..............................................372

Bodhgaya ........................................377

Nalanda ..........................................383

�n BENGALE OCCIDENTAL nBengale Occidental .............................386

Calcutta ..........................................388

Shantiniketan ..................................407

Chandernagor .................................408

Bishnupur .......................................409

Bakkhali ..........................................414

Darjeeling .......................................415

Siliguri ............................................424

Kalimpong.......................................426

Sommaire

Retrouvez l'index général en fin de guide

�n SIKKIM nSikkim .................................................430

Gangtok ..........................................432

Ouest du Sikkim ................................441Geyzing ...........................................441

Pelling .............................................441

Yuksom ...........................................445

Tashiding ........................................446

Sud du Sikkim ...................................447Namchi ...........................................447

Nord du Sikkim ..................................448Phodong .........................................448

Mangan ..........................................448

Yumthang .......................................448

�n UTTAR PRADESH nUttar Pradesh ......................................450

Agra ................................................450

Mathura ..........................................462

Vrindavan ........................................465

Fatehpur Sikri .................................466

Lucknow .........................................469

Varanasi ..........................................474

Allahabad ........................................483

Kushinagar ......................................483

Sarnath ...........................................483

�n UTTARAKHAND nUttarakhand ........................................486

Haridwar .........................................486

Rishikesh ........................................492

Mussoorie .......................................499

Gangotri ..........................................502

Kedarnath .......................................504

Joshimath .......................................505

Badrinath ........................................506

Valley of Flowers ................................509Govindghat......................................510

Ghangaria .......................................510

�n HARYANA nHaryana ...............................................512

Chandigarh .....................................512

Kurukshetra ....................................520

�n PENDJAB nPendjab ...............................................524

Amritsar ..........................................526

Patiala.............................................537

Fategarh Sahib ................................538

Sirhind ............................................538

Anandpur Sahib ..............................539

Jalandhar ........................................539

Kapurthala ......................................540

�n HIMACHAL PRADESH nHimachal Pradesh ...............................542

Shimla ............................................544Kalpa ..............................................552Tabo ................................................553Mandi .............................................554Kullu ...............................................555Naggar ............................................557Manikaran.......................................558Manali .............................................558Vashisht ..........................................566Solang ............................................568Rohtang ..........................................568Dharamsala ....................................568Dalhousie ........................................579Chamba ..........................................582Bharmaur ........................................582

�n JAMMU- ET-CACHEMIRE nLadakh ................................................586

Vallée de la Nubra ..............................609Vallée de Kargil ..................................611Vallée du Zanskar ..............................613

Cachemire ...........................................616

�n ORGANISER SON SÉJOUR nPense futé ...........................................626S'informer ...........................................640Comment partir ? ................................641Rester ..................................................662Index ...................................................666

Tropic of Cancer

MER D’ARABIE

Piram I.

Nizam Sagar

R a n n o f K u t c h

Little Rann

GandhiSagar

Dam

GovindSagar

Tso Moriri

Pangong Tso

Wular Res.

Sambar Lake

Dhebar Lake

Tarbela Dam

Mangla Dam

Mapam Yumco

Ngangla Ringco

1194

1350

1325

1722

1027

7756Kamet

7127Trisul

7816Nanda Devi

7068Badrinath Peaks

7026Shila

7135Nunkun

8611

K28068Gasherbrum

7885Disteghil Sar

7821Masherbrum

6279

1646Kalsubai

1567

1117

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7182Api

6596Nganglong Kangri

7282Muztag

7485Nowshˆk

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gd i s é S h a n

N g a n g l o n g K a n g r i

K u n l u

Warangal

Nizamabad

Kanpur

New Delhi

Kalyan Thane

Nasik

Malegaon

Dhule

Nadiad

Bhavnagar

Ile de Diu

Porbandar

Jamnagar

Gandhidham Mandvi

Bhuj

Jalgaon

Aurangabad

Parbhani Nanded

Jalna

Akola

Amravati

Burhanpur

Itarsi

Chhindwara

Jabalpur

Murwara

Raipur

Dhamtari

Durg

Rewa

Allahabad

Sagar

Guna

Kota

Udaipur

Tonk

Bali

Pali Barmer

Ajmer

Alwar

Jodhpur

Phalodi

Bikaner

Ratangarh

Shivpuri Jhansi

Agra

Mathura

Aligarh

Firozabad

Fatehgarh

Shahjahanpur

Bareilly

Rampur

Ghaziabad

Meerut Rohtak

Saharanpur

Ambala Patiala

Ludhiana

Bhatinda

Ganganagar

Abohar

Jullundur

Jammu

Amritsar

Pathankot

Dehra Dun

Muzaffarnagar

Moradabad

Gwalior Lashkar

Ujjain

Ratlam

Chandrapur

Ahmadnagar Bir

Pune

Nagpur

Indore Ahmadabad

Vadodara Rajkot

Surat

Mumbai Bombay

Bhopal

Daman

Dharmshalaseat of the Tibetangovernment in exile

Silvassa

Lucknow Jaipur

Chandigarh

Simla

Srinagar

Gandhinagar

DELHI

ISLAMABAD

KABOUL KABUL

Khorugh Hotan

Nawabshah

Larkana

Multan

Gujranwala

Peshawar

Rawalpindi

Lahore

Hyderabad

Faisalabad

Jalalabad

Qonduz

Manali Manali

Rishikesh Rishikesh

Haridwar Haridwar

Pushkar Pushkar Jaisalmer Jaisalmer

Aksai ChinOccupé par la Chine

et revendiqué par l’Inde

et le Pakistan

Occupées par le Pakistan

et revendiquées

par l’Inde

Occupés par l’Inde et

revendiqués par le Pakistan

C a c h e m i r e

X I N J I A N G

S I N K I A N G

JAMMU ET CACHEMIRE

ZONES DU

NORD

ANDHRA

MAHARASHTRA

PRADESH

1

2

G U J A R A T

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PRADESH

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DADRA ET NAGAR HAVELI

DAMAN ET DIU

1

2

TAJIKISTAN

TAJIKISTAN

AFGHANISTAN

P A K I S T A N

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Inde du Nord

4

Tropic of Cancer

G o l f e d u

B e n g a l e

G o l f e d u

B e n g a l e

Cheduba I.

Boronga I.

Ramree I.

Angutia Char

South Hatia I.

Kutubdia Island

Maiskhal Island

Dakhin Shahbazpur Island

Rabnabad Islands

Hirakud Res.

Govind Ballash Pant Sagar

Logtak L.

Indawgyi Lake

Karnafuli Res.

Ngoring Hu

Nam Co

Siling Co

Dogén Co

Yamzho Yumco

Chigu Co

Chibuzhang Hu

Dogai Coring

Ulan Ul Hu

Gyaring Co

Tangra Yumco

Zhari NamcoNgangzè

Co

Gyaring Hu

1589

1194

1501Mahendra Giri

11651117

1142

8598Kanchenjunga

7089Kangto

3776

4353

1963

2140

2995

3826NagaHills

Ch o t a n a g p u r

B a g h e l k a n d

S u n d a r b a n s

Khasi Hills

MizoHills

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8167Dhaulagiri

8091Annapurna 1

7937Annapurna 2

6959Numbur

8848Mt Everest

7313Chomo Lhari

7554Kula Kangri

7756NanjagbarwaFeng

7723Muztag

8013Xixabangma

Feng

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Q i n g Z a n g G a o y u a n

P l a t e a u d u T i b e t

H o h X i l S h a n

T a n g g u l a S h a n

N y a i n q e n t a n g l k a S

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Asansol

Barddhaman

Navadwip

Bhatpara

Haora

Kharagpur

GolagathTezpur

Jorhat

DibrugarhTinsukia

Vizianagaram

Vishakhapatman

Cuttack

Sambalpur

Raurkela

Jamshedpur

Daltenganj

Varanasi(Bénarès)

Aurangabad Gaya

Bihar Sharif

Ranchi

Dhanbad

Bhagalpur

Munger

Purnia Muzaffarpur

Chhapra

Darbhanga

Baleshwar

Puri

Brahmapur

Paradwip

Korba

Bilaspur

Raipur

Jagdalpur

Gorakhpur

Mirzapur

Calcutta

Bhubaneshwar

Patna

Gangtok

Shillong

Kohima

Itanagar

Imphal

Aizawl Agartala

Dispur

KATHMANDU

THIMPHU

DHAKA DACCA

Biratnagar

Pokhara

Lhasa

Pakokku Myingyan

Minbu

Thandwe

Pyay

Pathein

Sittwe

Sagaing

Chittagong

Khulna

Narayanganj

Rajshahi

Barisal

Darjeeling

Varanasi(Bénarès)

Shiliguri

Silchar

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0-200 m

200-500 m

500-1000 m

1000-2000 m

2000-3000 m

3000-4000 m

4000-5000 m

5000-6000 m

6000-8848 m

ALTITUDE

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Le temple d’or à Amritsar (Hari Mandir).Chèvre dans la vieille ville de Bikaner.

Femmes en sari à Jaïpur.

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Le Taj Mahal est un des immanquables de l’Inde.

Un dépaysement total « On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait » . Nicolas Bouvier.L’univers indien est fait de croyances et de dévotion. Quand l’action d’aujourd’hui détermine la vie de demain, la notion du temps change. L’Inde et ses castes, la volonté du Karma, la puissance de la destinée. Cette vision « explose », fait sursauter l’âme occiden-tale souvent perdue dans un monde matériel. L’omniprésente force du sacré, troublante, ouvre la porte inconnue du divin. « L’Orient pour s’orienter », selon Henri Michaux, car l’Inde agit parfois comme un phare. Provenant des grandes sociétés de consommation où la dimension spirituelle de la vie tend à s’effacer ou à passer au second plan, beaucoup se retrouvent ou se perdent dans la vision ésotérique de l’univers indien. Un choc qui ne laissera en tout cas personne indiffé-rent. Car c’est un monde plus doux et plus dur, où les vaches sacrées ne seront jamais folles, où la nourriture végétarienne remplit les assiettes. Tous les visiteurs qui arrivent en Inde pour la première fois sont d’abord égarés, sans repères dans un ailleurs qui les dépasse. Le dépaysement est total : l’étrange système des castes, les vaches sacrées, les cobras vénérés, le mysticisme des sadhus, les rickshaws, les mille facettes de l’hindouisme qui défient notre entendement et tant d’autres choses, ce voyage ressemble à un songe. Rêver les yeux ouverts, voilà indéniablement de quoi donner envie de quitter la rive, de voguer gentiment à la dérive. L’Inde permet de relativiser, pensez ne serait-ce qu’une minute que vous vivez pour que votre prochaine vie soit meilleure et vous comprendrez.

Le faste des maharajasSi vous avez quelques économies, luxe, calme et volupté seront à votre portée dans cette Inde de tous les contrastes. Hors saison, les prix dégringolent pour qui prend le temps de négocier. Au prix d’un Formule 1, pourquoi ne pas opter pour un haveli ou un ancien palais de maharaja. Le Rajasthan en compte

des milliers. Des fastes de cette époque, il reste des hôtels uniques au monde (suites, sculptures en marbre, mosaïques, peintures et mobilier doré à la feuille d’or). Entre trésors à découvrir et palaces où séjourner, un voyage au Rajasthan est un luxe... à la portée de chacun.

Des paysages grandiosesAu pied de l’Himalaya, au cœur des montagnes, aux creux des falaises, au bord des rivières, en haut des collines, sur le lit des plaines chante Mother India.Le Nord du pays est le refuge des amoureux de la nature, c’est l’âme de l’Inde. Les arbres envoloppés de fleurs en mai, donnent des fruits en abondance en septembre. L’eau, élément si sacré, est là aussi ; la vallée de Manali se reflète dans son éclat.L’Eldorado se situe en altitude, dans un paysage rocailleux entouré de pics enneigés. Les traits des visages sont tirés par le froid, les yeux plissés s’ouvrent avec curiosité sur l’inconnu. Partout les moulins à prière tournent et les drapeaux laissent s’envoler les prières avec le vent.

Les plus de l’Inde du Nord

INVITATION

AU VOYAGE

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Rencontre au Sardar Bazar au Rajasthan.

Au sommet, le fleuve de l’Indus est le berceau d’une antique civilisation. Les voyageurs de tous horizons sont attirés par ces paysages lunaires. Et sur la route qui mène de Leh à Manali, deuxième plus haute voie accessible au monde, chacun est pris dans un tourbillon de pure beauté.Autour de Leh, capitale du Ladakh, les gompa accueillent des moines bouddhistes plus ou moins jeunes, qui s’appliquent à respecter des principes séculaires. Ici la vie est rythmée au son des gongs. Le visiteur est charmé. A Leh, de minces torrents d’eau limpide traversent la ville, un labyrinthe de venelles la quadrille et les toits en terrasse viennent compléter ce décor de carte postale. Dans ce lieu propice à la méditation on ne désire rien, on a déjà tout.

Une population accueillanteIl s’agirait presque d’une tradition dans ce pays qui, depuis des millénaires, est une terre de passages, de pèlerinages, de brassages culturels. Les Indiens voyagent à l’intérieur de leurs frontières, et tous ont un jour eu la sensation de se retrouver en « terre étrangère ». Ils mesurent donc avec justesse l’importance de l’accueil, et mettent naturellement en pratique ce qui peut être considéré comme un code de conduite, dicté par la religion – certes ! -, mais qui n’en reste pas moins profondément sincère. Que vous soyez dans les montagnes himalayennes, dans le désert du Thar ou dans une mégalopole comme Delhi ; qu’ils soient

musulmans, sikhs, hindous, jaïns ou boudd-histes, il y aura toujours quelqu’un pour vous aider, vous parler, partager son repas ou vous offrir l’hospitalité. A vous d’accepter cette offrande qui rend tout voyage en Inde inoubliable.

La facilité de communicationAussi étonnant que cela puisse paraître, il est facile de se « déplacer » en Inde du Nord tant les moyens sont variés et leur accès, aisé. La langue, en premier lieu, ne sera jamais un obstacle insurmontable (ancienne colonie oblige). En dehors de quelques régions et villages reculés, vous croiserez toujours la route d’une personne sachant parler l’anglais, prête à vous aiguiller. Bien sûr, la connaissance de quelques mots d’hindi ravira vos interlo-cuteurs et vous ouvrira de nouvelles portes.Les moyens de transport, quant à eux, sont remarquablement bien développés et organisés. Avion, train, bus, Jeep collective, rickshaw... il y a toujours une solution pour avancer et, de surcroît, souvent à moindre frais. Armez-vous quand même de patience, car les trajets sont longs, très longs.Pour rassurer famille et amis, et leur faire part de votre émerveillement, Internet n’est jamais bien loin. Les connexions – haut débit dans les grandes villes, un peu plus lentes ailleurs – se multiplient. Dans les régions moins touristiques, il faut se contenter du téléphone. Et malgré tout, il reste encore mille et une façons de se « perdre » en Inde.

® LES PLUS DE L’INDE DU NORD 8©

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Rencontre sur un marché proche de la mosquée Jama Masjid à Delhi.

Fiche technique 9

Argent w Monnaie : Indian National Roupie (INR) –

le symbole Rp est plus couramment utilisé.

w Taux de change : 1 E = 86 Rp environ (septembre 2013)

Idées de budget

w Petit budget : il est possible de voyager pour moins de 10 E par jour, en mangeant dans les dhaba, en logeant dans les guesthouses et en voyageant en bus locaux ou en train, en « 2nd sleeper class ».

w Budget moyen : avec 50 E par jour vous dormirez dans des hôtels de bon standing. Vous pourrez vous offrir, de temps à autre, une nuit de luxe ou louer une voiture. Tous les restaurants vous seront abordables.

w Gros budget : avec 150-200 E par jour, vous dormirez tous les soirs dans un palace. Vous prendrez l’avion si nécessaire ou vous voyagerez en voiture avec chauffeur.

L’Inde en bref

Le pays w Superficie : 3 287 590 km² (soit 6 fois

la France)

w Nom officiel : République de l’Inde ou Bharat (en hindi)

w Capitale : Delhi.

w Devise nationale : « Satyameva jayaté » qui signifie « Seule triomphe la vérité ». Citation extraite des Upanishad, textes que l’on trouve dans les Veda (livres sacrés hindous).

w Statut : République fédérale constituée de 29 Etats, 6 territoires. Le territoire de Delhi a un statut spécifique.

w Nature du régime : Démocratie parlementaire avec un chef d’Etat élu par le Parlement. Le pouvoir est exercé par le Premier

ministre. Gouvernement bicaméral constitué de la Lok Sabha (assemblée législative) et de la Rajya Sabha (conseil des Etats).

w Chef d’Etat : Pranab Mukherjee (depuis juillet 2012).

w Chef du Gouvernement : Manmohan Singh (depuis mai 2004, reconduit en mai 2009).

w Langues : anglais, hindi et 21 autres langues officielles. 4 000 dialectes non reconnus.

w Hymne national : Jana Gana Mana. Les paroles officielles sont extraites d’un poème du Bengali Rabindranath Tagore.

Le drapeau indien

Le drapeau se compose de trois bandes horizontales de couleurs différentes : le safran au-dessus (couleur de la renonciation et du désintéressement), le blanc au milieu (couleur de la lumière, du chemin de la vérité) et le vert en bas (illustre la relation avec le sol, la flore dont dépend toute autre vie). Au centre de la bande blanche se trouve une roue comportant 24 rayons et connue sous le nom de Chakra d’Ashoka, en référence aux piliers d’Ashoka de Sarnath. Le diamètre de ce chakra est égal aux trois quarts de la hauteur de la bande blanche. Elle matérialise le cycle de la nature avec ses vingt-quatre rayons représentant les heures de la journée.

10

w Emblème national : le chapiteau aux lions de la colonne d’Ashoka (retrouvé à Sarnath, près de Varanasi).

w Le sport national : le hockey sur gazon (et non le cricket !).

w L’arbre national : le banyan (figuier indien).

w La fleur nationale : le lotus.

w Le fruit national : la mangue.

w L’animal national : le tigre.

w L’oiseau national : le paon.

La population

w Population : 1,21 milliard d’habitants (2011)

w Espérance de vie : 65 ans

w Taux d’alphabétisation : environ 80 %.

w Religions : environ 81 % hindous, 13 % musulmans, 2,4 % chrétiens, 2 % sikhs, 0,6 % bouddhistes, 0,4 % jaïns, zoroastriens, juifs…

L’économie

w PIB : 1 843 milliards de dollars (2011)

w PIB par habitant : 3 700 dollars (2011)

w Taux de croissance du PIB : 8,3 %.

w Taux de chômage : 9,8 %.

w Taux d’inflation : 6,8 % (2011)

w Part des principaux secteurs d’activité dans le PIB : agriculture 18% (thé, lait, riz, blé, coton), industrie 26% (automobile, informatique, etc.), services 56%.

Téléphone w Code pays : 91.

w Téléphoner en Inde depuis la France : 00 + 91 + indicatif ville sans le zéro + les 6 à 8 chiffres du numéro local.

w Téléphoner en France depuis l’Inde : 00 + 33 + indicatif régional sans le zéro + les 8 chiffres du numéro local.

w Internet : les prix sont variables. Compter entre 10 et 40 Rp/h dans les cybercafés.

Jargon hôtelierAvec le développement des réservations sur Internet, les hôtels indiens ont de plus en plus tendance à utiliser une termino-logie standardisée pour désigner leurs services. Quelques explications pour déchiffrer ces sigles obscurs :

w EP : European Plan, équivaut uniquement à une nuit d’hôtel sans aucun repas.

w CP : Continental Plan, équivaut à une nuit d’hôtel avec le petit déjeuner.

w MAP : Modified American Plan, équivaut à une nuit en demi-pension.

w AP : American Plan, équivaut à une nuit en pension complète.

w AI : All Included, signifie que toutes les taxes, y compris la « luxury tax », sont comprises dans le prix.

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Jodhpur, la Cité bleue.

INVITATION

AU VOYAGE

Vaste comme six fois la France, l’Inde ne peut pas être appréhendée en un seul voyage, même si on se limite à sa moitié Nord. Pour vous donner une idée, il ne faut pas moins de 8 heures de train pour relier Udaipur et Ahmedabad, pourtant situées à moins de 200 km l’une de l’autre. Pour éviter de trans-former le voyage en une course contre la montre, mieux vaut se concentrer sur une région, telle que le Rajasthan, les contre-forts de l’Himalaya ou le Bengale occidental. Chacune regorge de richesses naturelles et culturelles. Une autre solution, plus coûteuse, est de prendre des vols domestiques pour gagner du temps.

Séjours temporels

L’essentiel du RajasthanCe programme vous emmène à la décou-verte du riche patrimoine du Rajasthan. Un programme qui promet 15 jours de pur bonheur ! Cet itinéraire comprend deux trajets en train, certes longs mais qui nous semblent essentiels comme expérience culturelle de tout voyage en Inde. Cet itinéraire est néanmoins tout à fait réalisable en voiture particulière.

w Jour 1 : Arrivée à Delhi. Premiers contacts avec l’Inde avec la visite du tombeau de Humayun, du Fort Rouge ainsi que de la grande mosquée Jama Masjid.

w Jours 2 et 3 : Départ en train pour Jaipur, visite des bazars et de la vieille ville en fin de journée. Le lendemain, pénétrez dans Amber, ancienne capitale abandonnée de l’Etat du Dundhar, pour visiter sa grandiose forteresse.

w Jour 4 et 5 : Contemplation, émerveillement et spiritualité autour du lac de Pushkar et de ses 400 temples bleutés, blottis près de l’eau. Si vous partez entre octobre et novembre, ne manquez sous aucun prétexte l’incroyable foire aux dromadaires qui rassemble plus de 200 000 personnes et 50 000 animaux. Au programme : concours de moustaches, dresseurs de serpents et rodéos sur dromadaires. Cette incroyable fête se termine à Kartik Purnima (à la pleine lune), lorsque des milliers d’Hindous se lavent de leurs péchés dans le lac et y abandonnent autant de bougies flottantes.

w Jours 6 et 7 : Etape romantique autour du lac Pichola à Udaipur. N’oubliez pas de visiter le City Palace, le plus grand palais du Rajasthan, avec sa façade de près de 250 m.

w Jour 8 : Prenez un taxi pour Ranakpur, l’un des principaux sanctuaires jaïns, pour pénétrer au sein du Chaumukha Mandir, le temple aux Quatre Visages et ses 1444 colonnes. Pour les plus courageux, rassemblez vos forces en fin de journée au Shivika Lake Hotel, en vue de la randonnée du lendemain.

w Jour 9 : Rejoignez Kumbhalgarh à pied via sa réserve naturelle et ses collines boisées, où vous aurez peut-être la chance de croiser léopards, loups, antilopes et cerfs voire même quelques ours lippus pour les plus chanceux. Au terme d’une marche de 5 heures, vous découvrirez Kumbhalgarh, cet extraordinaire fort perché à plus de 1100 m d’altitude qui ne fut soumis que deux jours dans toute son histoire.

w Jours 10 et 11 : Départ en train ou en bus vers l’exotique et mystérieuse citadelle de Jaisalmer, au cœur du désert, en vue d’une excursion à dos de dromadaires sur les dunes.

w Jours 12 et 13 : Retour vers Delhi où vous pourrez faire vos derniers achats dans les bazars de la capitale.

L’incontournable : du Rajasthan à VaranasiCe séjour de 10 jours vous fait découvrir les splendeurs de l’Inde du Nord : du Rajasthan à Varanais, la ville sainte de l’hindouisme, en passant par le fabuleux Taj Mahal.

w Jour 1 : Arrivée à Delhi et temps d’acclimatation. Nuit sur place.

w Jour 2 : Direction Jaipur (environ 5 heures de route), la ville Rose. Visite à pied de la vieille ville. Nuit à l’hôtel.

w Jour 3 : Découverte de la ville en profondeur. Le matin, visite du Fort d’Amber, balade dans les différents bazars animés de la ville et shopping dans la ville des diamants. Nuit à l’hôtel.

w Jour 4 : Route vers Agra (5 heures environ). Escale à Fatehpur Sikri, une ville « fantôme » sitée à 40 km à l’ouest d’Agra. A Agra, visite du Fort Rouge. Nuit à l’hôtel.

Idées de séjour

® IDÉES DE SÉJOUR 12

w Jour 5 : avant de quitter Agra, visite matinale de l’incontournable et fabuleux Taj Mahal. Puis direction Orchha (5 heures). En chemin, visite de la forteresse de Gwalior et des temples hindous de Datia. Nuit dans la petite ville d’Orchha.

w Jour 6 : cap sur Khajuraho (4 heures de route). Là, visite de temples renommés pour leurs sculptures érotiques et découverte d’une nature exubérante. Nuit sur place.

w Jour 7 : départ très tôt le matin pour Varanasi (8 heures de route). Arrivée dans l’une des villes les plus sacrées de l’hindouisme. Repos et détente.

w Jour 8 : balade dans les ruelles de la vieille ville et sur les ghats au bord du Gange, le fleuve le plus sacré de l’hindouisme. Si le temps le permet, excursion à Sarnath (20 km de Bénarès), village bouddhiste. Puja à la tombée de la nuit sur le ghat principal. Nuit à Varanasi.

w Jiour 9 : au lever du soleil, tour en barque sur le Gange pour observer les premières ablutions. Matinée libre dans la ville. Transfert à l’aéroport et vol pour Delhi, ou train de nuit pour Delhi (12 heures). Nuit à Delhi.

Darjeeling et le SikkimEn route pour 10 jours de découverte à travers l’Inde du Nord, celle dont vous avez tant entendu parler (Rajasthan, Agra, Varanasi)... dans l’Est du pays, au Bengale et au Sikkim.

w Jour 1 : Départ de Delhi pour l’aéroport de Bagdogra, puis route jusqu’à Darjeeling. Repos et nuit sur place.

w Jours 2 et 3 : découverte de Darjeeling (2 100 m) et de sa région. Balade dans les plantations de thé. Pour une vue imprenable sur le Kanchenjunga (8 600 m) et les sommets enneigés, rendez-vous à Tiger Hill. Court voyage à bord du Darjeeling Himalayan Railway, mythique petit train à vapeur traversant de superbes paysages de montagnes. Visite du monastère de Ghoom et de Yogachoeling.

w Jours 4 et 5 : départ pour Pemayangtse (2 100 m) au Sikkim. L’ancienne capitale de la région jouit d’un cadre exceptionnel, au milieu des montagnes et des plantations de thé. Visite du somptueux monastère de Pemayangste et puja. Excursion en jeep jusqu’à Yuksom et au lac sacré de Khechipalri. Nuit à Yuksom dans une guesthouse.

w Jours 6 et 7 : route vers Gangtok (1 500 m). Escale dans le village pittoresque de Tashiding et dans les environs pour visiter le monastère de Phodung, où résida Alexandre David-Neel, et de Rumtek. Nuit dans le monastère de Rumtek ou continuation vers Gangtok.

w Jour 8 : Gangtok la capitale du Sikkim ne mérite pas un long séjour. Nuit sur place avant un départ pour Kalimpong.

w Jour 9 : Kalimpong (1 250 m), dans l’Etat du Bengale occidental. Visite de la ville, de ses nombreuses serres. Nuit sur place.

w Jour 10 : transfert à l’aéroport de Bagdogra et vol pour Delhi.

Les splendeurs du LadakhUne semaine, c’est le minimum pour une première approche avec l’Himalaya. Leh, capitale du Ladakh, constitue un bon point de départ. Ce séjour allie découverte de la culture boudd-histe et des paysages. Possible entre mai et octobre. Il est conseillé de faire appel à une agence locale.

w Jour 1 : arrivée à Delhi, installation à l’hôtel situé dans le centre-ville et nuit sur place.

w Jour 2 : direction Leh en avion. Vol au-dessus de la chaine himalayenne. Premier contact avec le « Petit Tibet ». Repos et adaptation à l’altitude. Nuit à Leh dans une guesthouse.

w Jour 3 : découverte de la vallée de l’Indus. Route vers l’ouest et visite des monastères de Alchi et Likir. Retour à Leh en fin de journée. Nuit en guesthouse.

w Jour 4 : direction Tangtse, avant d’atteindre Pangong Tso. En partant, escale au monastère de Thiksey, puis continuation vers l’est en direction de Pangong via le col de Chang La (5 300 m environ). Paysages à couper le souffle. Nuit à Tangtse.

w Jour 5 : seulement 30 km séparent Tagtse du lac. Départ matinal pour Pangong Lake (4200 m). Spectacle magique : montagnes enneigées en toile de fond et dégradé de couleurs sur l’immense étendue d’eau. Nuit en campement au bord du lac.

w Jour 6 : retour à Leh. En cours de route, visite du gompa de Chemrey et de Shey. Nuit à Leh.

w Jour 7 : Vol pour Delhi. Dernières visites de la ville avant un retour en France.

C’est l’heure du bain des pèlerins.

© NICOLAS HONOREZ

DÉCOUVERTE

AmbassadorPour les puristes, il s’agit de la Morris Oxford 1954. Pour les autres, c’est la voiture la plus populaire en Inde. Touristes occidentaux, familles nombreuses indiennes et le Premier ministre apprécient sa robustesse et sa fiabilité. Remontée comme une horloge, l’Ambassador est aussi à l’aise dans le désert du Kutch que sur les routes du Bengale. L’Ambassador est utilisée comme taxi à Delhi et à Calcutta ; à Mumbai, on lui préfère la « Premier » également appelée Padmini, qui est une copie de la Fiat 1100D, fabriquée en Italie dans les années 1960.

AstrologiePour partir en voyage ou choisir une date pour marier le fils aîné ; chaque événement dans la vie des Indiens dépend de la position des astres. Même l’arrivée de la mousson est sujette à la consultation d’un jyotishi (astro-logue). Et quand les horoscopes de deux futurs mariés ne correspondent pas, c’est un motif sérieux d’annulation du mariage.

BanianLe ficus benghalensis est un arbre sacré. On le trouve généralement à côté des temples. Ses racines aériennes retombent vers le sol et forment de nouveaux troncs. C’est sous un banian que Bouddha a atteint l’Illumination.

BazarC’est le mot le plus courant en Inde pour désigner un marché. Ces étals voisins les uns des autres vendent tous types de marchan-dises (tissus, nourriture, objets de culte, fruits et légumes, bijoux, vêtements...) et de services. Les bazars sont les meilleurs endroits pour obtenir des prix intéressants, la règle étant le marchandage. Un lieu de vie, de mélange culturel et de rencontres.

BollywoodLa Mecque du cinéma indien tient son nom d’une contraction de l’initiale de Bombay et du symbole mondialement connu du cinéma, Hollywood. Il s’agit du premier lieu de tournage et de production cinématographique en Inde : près de 250 films par an, qui sont ensuite

diffusés en hindi et en ourdou dans tout le pays mais également dans le monde entier (Afrique du Nord, Moyen Orient et Sud-Est asiatique). Surtout connu pour ses comédies musicales, le laxisme de la législation indienne concernant la propriété intellectuelle a également permis la sortie de quantités de plagiats de grands succès occidentaux. Depuis quelques années, le genre le plus populaire est le massala (« mélange ») qui mêle pendant plus de trois heures plusieurs genres dans un même film (comédie, romance, action voire fantastique).

CastesLe terme est d’origine portugaise (casta, « non mélangé », « pur ») et non indienne. Il regroupe deux concepts locaux très différents : d’une part le Varna (« couleur » en sanskrit), qui est une caste socioreligieuse de l’hindouisme, et d’autre part la Jari (« naissance » en sanskrit) qui est une caste socio-professionnelle. Ces deux classifications ne coïncident pas ; ainsi, plus de la moitié de la population de la plus haute caste du Varna (les Brâhmanes) vit sous le seuil de la pauvreté, cette dernière étant une valeur traditionnelle propre à cette caste. Ce système propre à l’Inde organise la société en fonction de la naissance des individus. Théoriquement aboli, il demeure très implanté dans les zones rurales et dans les couches les plus pauvres de la population.

ChaiUn chai est beaucoup plus que du thé, c’est LA boisson nationale ! Impossible de ne pas y goûter, on vous en proposera partout. Chez l’habitant, dans les échoppes, dans la rue, dans les gares et dans les trains... D’ailleurs, vous apprendrez rapidement à reconnaître la voix nasillarde du vendeur qui scande des «châaaî, châaï ! « pendant les trajets. C’est du thé avec du lait, beaucoup de sucre et des épices (masala), il se boit très chaud. Si vous souhaitez du thé nature (sans lait), vous devrez le spécifier en demandant un black tea.

CrémationLes Indiens de confession hindoue incinèrent leurs morts. Le bûcher est alimenté dans

L’Inde du Nord en 30 mots-clés

DÉCOUVERTE

L’INDE DU NORD EN 30 MOTS-CLÉS √ 15

le meilleur des cas avec du bois de santal. Certains ghats (les marches qui mènent au fleuve) à Varanasi sont dévolus à ce rituel. Soyez discret et ne prenez pas de photos si vous assistez à une crémation.

CurryNom général popularisé par les colons britan-niques pendant la colonisation pour désigner une grande variété de plats indiens épicés en sauce. En réalité, ce terme n’est pas employé en Inde. On lui préfère le mot massala en Inde du Nord, qui signifie « mélange » (voir aussi « Bollywood » !). Les épices contenues dans la préparation varient grandement en fonction de la tradition régionale. La poudre contient presque toujours du piment, du gingembre, de l’ail, de la coriandre, du cumin et du poivre, et par adjonction de yaourt ou de lait de coco, peut aussi se présenter sous forme de pâte plus ou moins épaisse.

DhabaGargote de bord de route, sorte de cantine locale très rustique, où l’on vend des curry (précuits), des roti (pain local) cuits dans un tandoor et servi chaud. Il y a des dhaba 100 % végétariens qui servent légumes, lentilles, pommes de terre...

DharmaDharma est l’un des concepts de la philosophie hindoue dont la racine « dhru » signifie porter, soutenir. Le terme désigne « ce qui constitue notre Vraie Nature ». Le dharma est un moyen, un instrument ou une ligne de vie qui empêche l’homme de tomber et lui permet de s’élever spirituellement. C’est à la fois un mode de vie spirituelle et un ensemble de principes à suivre. L’hindouisme décrit le dharma comme les lois naturelles universelles qui, si on les observe, permettent d’atteindre le bonheur et de ne pas souffrir. Les hindous considèrent le dharma comme étant le fondement de la vie. Ce code de conduite implique un compor-tement de non-violence, d’égalité, de paix, d’absence d’agression et d’envie.

DhobiL’équivalent de nos laveries automatiques en plus rustique (et en moins cher !). Le linge sale que vous avez déposé à la réception de l’hôtel ou dans une boutique est marqué puis envoyé au dhobi-ghat. Il est trié puis mis à tremper dans un bac d’eau savonneuse. Ensuite, il est frappé par le dhobi contre un mur ou sur le

sol. Dans l’action, vous perdez peut-être un ou deux boutons, mais votre chemise maculée par le voyage est comme neuve. Ensuite, elle est repassée. Le soir vos vêtements vous attendent, soigneusement pliés.

EléphantUn animal symbolique et sacré en Inde. Signe de richesse et de puissance, il était autrefois de toutes les processions royales. Les maharajas l’utilisaient pour la chasse au tigre. A présent, il promène et bénit les touristes près des temples et des forts (cf.Amber). Les éléphants sauvages vivent dans les Etats de l’Assam et du Kerala (qui en compterait à lui seul environ 4 000).

GandhiUn personnage emblématique. Tous les partis politiques indiens se réfèrent avec vénération au « Père de la nation » et affichent volontiers quelque intérêt pour certains de ses idéaux (l’attachement aux valeurs traditionnelles pour le BJP, la tolérance religieuse pour le Congrès, l’égalitarisme pour les commu-nistes). Cependant, aucun ne saurait se réclamer de l’utopie gandhienne. Celle-ci, basée sur une économie quasi autarcique et sur une existence frugale, ne ferait d’ailleurs pas recette en ces temps d’ouverture (sans nuance) sur la consommation occidentale.

GangeSacré pour les Hindous, le Gange prend sa source dans l’Himalaya, traverse la plaine indienne du nord pour se jeter dans le golfe du Bengale après un parcours de près de 3000 km. Le fleuve est considéré comme l’ultime vérité spirituelle, dont la source serait le chignon de Shiva ( jata-mukata ). Les croyants peuvent laver tous leurs péchés en s’y immergeant, et la dispersion des cendres dans le fleuve libère l’âme des défunts. Malheureusement, il est désormais l’un des fleuves les plus pollués au monde.

HimalayaLa « demeure des neiges » (en sanskrit) est une gigantesque chaîne de montagnes de plus de 600 000 km², séparant le sous-continent indien du plateau tibétain. Il abrite les plus hauts sommets du monde, 14 d’entre eux dépassant les 8000 m d’altitude, et parmi ceux-ci, le célèbre mont Everest. Résultant de la collision des plaques indienne et eurasienne, ce massif est la source des principaux fleuves nationaux (Indus, Gange et Brahmapoutre).

® L’INDE DU NORD EN 30 MOTS-CLÉS 16

Si l’Himalaya a été le théâtre principal de la guerre sino-indienne de 1962, modifiant leur frontière commune au détriment de l’Inde, la chaîne a surtout permis d’éviter de nombreux conflits en raison de sa taille gigantesque. C’est notamment ainsi que la péninsule indienne a échappé à Genghis Khan lors des conquêtes mongoles.

KumarEn Inde, tout le monde s’appelle M. Kumar, M. Singh, ou M. Dasgupta. En fait, Kumar signifie littéralement « monsieur », ce terme sert à cacher son vrai nom qui trahit souvent sa caste.

LassiBoisson traditionnelle indienne, à base de lait fermenté issu du barattage du yaourt. Il peut être nature, salé, épicé ou sucré. Les arômes les plus connus sont la rose, le citron, la framboise ou la mangue. Alcalin comme tous les produits laitiers, il est très appréciable après un plat fortement épicé !

MaharadjaEn sanskrit, on désigne par le terme de raja tout monarque ou prince. Le maharaja est un « grand roi », titre réservé aux suzerains de plusieurs rajas. Le terme s’est rapide-ment propagé dans l’Asie du Sud et du Sud-Est, et désigne également un roi au Sri Lanka, en Indonésie, en Malaisie ou encore aux Philippines. Les souverains de religion musulmane étaient qualifiés de nawab en ourdou, mot qui a donné le français « nabab ». Ils ont tous perdus leurs privilèges et territoires lors de l’indépendance de l’Inde.

NamasteVeut dire bonjour, car « nama » signifie le salut, « as » signifie je, et « te » signifie vous. Donc le mot signifie littéralement : je vous salue. Le geste namaste (mains jointes à hauteur du cœur et salut de la tête ou placer les mains jointes à hauteur du front puis les baisser vers le cœur) symbolise la croyance selon laquelle il existerait une étincelle divine en chacun de nous, située dans le chakra du cœur, les chakra étant « les centres par lesquels passe l’énergie subtile du corps astral de l’homme » (Dictionnaire de la sagesse orientale, Robert Laffont, coll. « Bouquins »). C’est l’expression d’une profonde forme de respect.

PujaPrière ou offrande. Elle marque la vie quoti-dienne des Indiens. Le propriétaire d’une

boutique fait sa puja à sa divinité préférée avant de commencer sa journée, même chose pour les conducteurs de bus ou de taxi qui ont installé un mini-temple à côté de leur volant. Les grandes fêtes (Holi, Diwali...) donnent lieu à des pujas, des milliers de fidèles affluent aux temples.

RizL’Inde est le 2e producteur de riz au monde derrière la Chine. Des terres arables sont consacrées à cette culture très contraignante qui nécessite beaucoup de main-d’œuvre pour repiquer les semis. Pendant le développe-ment de la plante, les rizières doivent rester constamment immergées et ensoleillées. Au moment de la récolte, à l’automne, le riz atteint généralement un mètre de haut et ressemble à de l’avoine. Il faut ôter la pellicule de son pour obtenir un grain blanc mais souvent dans les campagnes, on le mange complet pour éviter certaines carences.

SadhuAscète errant. Désigne en principe une personne effectuant un sadhana (cheminement spirituel). Les sadhus vivent le plus souvent dans le renoncement. Ils sont alors sanyasin. On les retrouve dans les villes de pèlerinage ou isolés dans des lieux reculés. Le sage Shankara (dates bien imprécises, entre le VIe siècle avant notre ère et le VIIIe siècle) institua plusieurs ordres de sadhus. Certains remontent cependant à des temps immémoriaux. Beaucoup de soi-disant sadhus que vous rencontrerez dans les lieux de pèlerinage ne sont en fait que des mendiants sans préoccupation spirituelle.

SariVêtement traditionnel féminin dont le succès n’a jamais été démenti puisqu’il est vieux de plus de 2000 ans ! Il est constitué d’une large bande de tissu d’environ 1,20 m de large sur 5 à 6 m de long. La technique de drapé varie selon les régions, les castes, les religions... Il est théoriquement réservé aux femmes mariées.

Shiva« Celui qui porte bonheur », en sanskrit, est certainement le dieu hindou le plus connu en Occident. Yogi omniscient, il vit sur le mont Kailash (deuxième plus haute montagne après l’Everest). Personnage complexe, il est le dieu des illusions et de l’ignorance mais surtout de la destruction. Mais contrairement à la notion occidentale, la destruction revêt ici un

DÉCOUVERTE

L’INDE DU NORD EN 30 MOTS-CLÉS √ 17

caractère positif : elle est créatrice et marque toujours le commencement d’un nouveau cycle. Shiva est représenté sous des formes très diverses et porte plus de 1 008 noms distincts, mais sa forme la plus connue le présente avec un troisième œil au milieu du front, un cobra autour du cou, vêtu d’une peau de tigre et armé d’un trident.

Swastika« Signe de prospérité » et par extension de tout ce qui apparaît lié à l’harmonie cosmique. Il symbolise le mouvement d’une roue et aussi les cycles micro ou macrocosmiques. On le retrouve partout en Inde, dans les temples, les boutiques, peint sur les véhicules ou même sur les vaches. C’est bien ce signe que reprit Hitler pour symboliser ses vues sur l’harmonie… Ce pillage culturel doublé d’un détournement de symbole est perçu comme une cruelle insulte par les hindous.

TigreLe plus grand félin sauvage est le symbole national de l’Inde. Après avoir quasiment disparu en raison de leur chasse intensive jusque 1970, le pays recense désormais la plus importante population mondiale de tigres du Bengale (grâce au programme de sauvegarde Tiger, lancé en 1973). Il est le symbole de la royauté et du pouvoir divin, et est très présent dans la culture traditionnelle indienne. Shiva est représenté vêtu d’une peau de tigre, et Dourgâ, la déesse aux dix-huit bras, a un tigre pour monture.

TikaPoint rouge que les hindous appliquent sur leur front à l’aide d’une poudre vermillon (sindoor) ou jaunâtre (vibhuti). Sachez lire les fronts des Indiens que vous croisez dans les temples : trois barres horizontales indiquent que le fidèle est shivaïte, trois barres verticales qu’il est vishnuïte. Enfin, à l’origine, seules les femmes mariées portaient le bindi (petit rond de couleur au milieu du front) mais cet usage est de plus en plus répandu chez les jeunes femmes qui accordent ce rond autocollant avec la couleur de leur sari.

VacheSymbolisant la Mère, c’est un animal sacré en Inde. Elle a sa place partout. Les grosses vaches que vous verrez dans les rues de Delhi appartiennent souvent à un propriétaire qui s’en occupe avec dévotion. Les plus chétives survivent grâce à la générosité des passants.

Il n’est pas rare de voir des hindous se pros-terner devant une vache et lui offrir de la nourriture. Le dieu Krishna est le protecteur des vaches. C’est dire si l’animal doit être respecté. Même ses excréments (Go bar) sont considérés comme des sources de bénédic-tions. Dans les villages, vous remarquerez des bouses de vaches séchant sur les murs. Elles serviront de combustibles. Certains pieux hindous consomment même l’urine de vache, dont les vertus seraient immunisantes.

YogaDésigne une discipline spirituelle ayant pour but de réaliser l’identité de l’âme individuelle (atman ou purusha) avec l’âme absolue (brahman). Le Yoga Sutra de Patanjali, texte de référence sur le yoga (entre le IVe siècle avant notre ère et le IVe siècle de notre ère), affirme d’entrée : « Le yoga est le contrôle du flux des pensées. L’être retrouve alors son essence immuable… » L’adepte doit se plier à des règles de vie strictes : yama et niyama (parmi lesquelles : non-violence, vérité, chasteté, contentement dans la simplicité, étude des textes sacrés…). Il doit ensuite pouvoir adopter une position immobile (asana), nécessaire au contrôle de l’énergie cosmique (pranayama), retrait des sens (pratyahara). Ceci facilite la concentration (dharana) qui, poussée de manière intense, devient méditation (dhyana) et débouche sur l’unité entre le méditant et l’objet de la médi-tation (samadhi) et la réalisation de l’identité de l’âme avec l’Absolu éternel. D’après les grands maîtres (gourou), seul un yogi ayant atteint le but final peut enseigner. Il existe diverses formes de yoga se combinant avec la forme classique précédente (appelée parfois Raja Yoga ou yoga royal).

YoniLa racine primordiale des phénomènes, la source originelle de l’objectivisation, la matrice. On la représente avec un triangle renversé qui représente la yoni, l’organe sexuel féminin, symbole des mystères cosmiques. La yoni est la partie féminine et complémentaire du lingam, aspect phallique et masculin. La yoni est shakti, énergie-conscience, elle est la déesse. Le lingam est shiva, l’aspect divin masculin, le vide-conscience. Les lingams vus dans les temples sont pour la plupart des lingams unis à la yoni. C’est une représentation dite non anthropomorphique du divin. Dans les rites sexuels tantriques, le sexe masculin devient lingam et le vagin devient yoni, ils font tous deux l’objet de respect et de vénération.

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Pour ne pas choquer, vexer, offenser, il est important de connaître certaines règles du savoir-vivre en Inde. Accumulations de détails, les différences interculturelles sont nombreuses, et même si les Indiens font preuve de tolérance à l’égard des étrangers, il est bon que le visiteur se familiarise avec les coutumes locales. Si vous êtes dans le doute, faites preuve d’observation ou demandez autour de vous.

A table w Toujours manger avec la main droite. Si

la tradition se perd dans les grandes villes, ce n’est pas le cas dans les villages reculés. Cela nécessite un peu de pratique. Règle n°1 : utiliser la main droite seulement. En Inde, comme en Orient, la main gauche, impure, sert à s’essuyer, à se nettoyer les pieds, à mettre et enlever ses chaussures... Tandis que la main droite sert à manger, à serrer la main, etc. Brahmanes et habitants du Sud sont les plus à cheval sur cette règle. Bien sûr, vous pouvez tenir une tasse ou un ustensile avec votre main gauche, mais vous ne devez pas manger ou essuyer votre bouche avec et ne tendre aucun aliment à quelqu’un.

w Vos lèvres ne doivent pas toucher un objet destiné à plusieurs personnes (bouteille, verre, tasse..). En buvant, ne touchez pas l’objet (tasse, verre, bouteille) et versez le contenu dans votre bouche en gardant une distance. Cela nécessite un peu de pratique, surtout dans un train ou dans un bus ! Ou sinon ayez votre propre bouteille d’eau.

w Ne jamais lever votre assiette (ou bol) au-dessus du plat ou de la marmite de votre hôte lorsqu’il/elle vous sert. Cela signifierait que vous vous estimez supérieur.

w Ne pas remercier systématiquement comme il est de coutume de le faire en Occident. Cela montre un étonnement de votre part quand au fait que l’on puisse vous servir ou vous rendre un service, et peut être vexant.

Temples et religionsLa religion est prise très au sérieux en Inde ; il est important de toujours montrer du respect envers les édifices religieux, les lieux saints, les images et les pèlerins.

w Enlever ses chaussures avant d’entrer dans un temple, une mosquée, un monastère.

Il est recommandé de porter des chaussures faciles à enfiler et à enlever (tongs) et qui ne tentent pas les voleurs (pas de marques connues). Les chaussettes sont autorisées et en été elles protégeront vos pieds du sol en pierre brûlant. Il faut déposer ses chaussures à l’entrée des sanctuaires. Pour les récupérer vous devrez souvent donner quelques roupies au gardien.

w Déposer tout article en cuir (sac, chaussures, ceintures...) à l’entrée d’un temple jaïn.

w Faire le tour d’un stupa ou de tout autre monument bouddhique dans le sens des aiguilles d’une montre. Suivez la foule et vous ne vous tromperez pas.

w Ne pas photographier quand on vous le demande. Certaines divinités sont protégées et ne peuvent être prises en photo. Respecter les règles. Ne jamais prendre de photos d’obsèques ou de crémations.

Garde-robe w S’habiller décemment, se couvrir. Les

Indiens sont prudes et leur culture veut que l’on couvre son corps. Les femmes (à l’exception de celles qui s’habillent « à l’occidentale ») se couvrent les épaules et les avant-bras, montrer ses aisselles est un geste indécent. Ne pas être assez couvert suggère que vous êtes trop pauvre pour vous vêtir et vous serez rapidement méjugé, car il est honteux d’exhiber son corps. Les vêtements trop moulants sont aussi mal perçus. Plus vous cachez vos formes, mieux c’est. Short et jupes courtes sont considérés comme une offense.

w Porter de préférence une tenue locale. Pour les femmes, une tenue penjabie (ou salwar kameez), un ensemble constitué d’un pantalon large, d’une tunique et d’une écharpe pudiquement drapée sur la poitrine. Les hommes aussi doivent éviter le short (considéré comme un signe de basse caste dans certains villages !). Ces règles sont impératives dans lieux de culte.

Au quotidien w Ne pas embrasser ou enlacer quelqu’un

en public. Ces gestes sont considérés comme sexuels, alors, soyez respectueux ! Dans les villages les plus éloignés, il est recommandé aux couples de ne pas se tenir par la main, ni

Faire – Ne pas faire

19de montrer aucun signe physique d’affection. Vous verrez pourtant des hommes se tenir la main, mais c’est là un signe d’affection fraternelle.

w Enlever ses chaussures en entrant chez quelqu’un (suivez l’exemple de vos hôtes). En vous asseyant, évitez de diriger vos semelles vers quelqu’un, vers l’autel ou l’image d’un dieu.

A la rencontre des gensAu cours de votre voyage, les tentatives d’approche seront nombreuses. L’anglais n’étant pas la langue d’origine, certaines questions pourront vous sembler brusques ou très formelles : Which Country ? (D’où ?) est un exemple typique. Ensuite, une longue série de questions vous attend : Where are you going ? , Are you married ? Sans qu’ils ne prêtent pour autant attention à vos réponses. Ne vous vexez pas, les Indiens sont curieux et apprécient la visite d’étrangers.

w Ne pas juger sans comprendre. Les Indiens aiment débattre sur tous les sujets et plus ils sont éduqués, plus ils provoqueront d’interminables débats ! Concernant certains sujets sensibles (l’amour, le sexe, la religion, la politique et le système des castes) soyez subtiles et ne vous braquez pas. N’oubliez pas que tout est une question de culture. Patriotiques, les Indiens défendront leur position bec et ongle. Une critique peut passer, mais évitez les grossièretés et les insultes.

w Rester calme en toute circonstance. C’est la règle d’or en Inde. Et cela s’apprend vous verrez. Notamment quand vous serez confronté à la bureaucratie, aux longues files d’attentes interminables, aux bousculades... Ici les horaires sont rarement respectés, mais cela ne choque personne à part les touristes étrangers. Il est inutile de s’énerver, au contraire il faut prendre son mal en patience et adopter la zen attitude.

w La curiosité n’est pas un vilain défaut. Ne soyez pas étonné que les gens veuillent tout savoir à votre sujet ; tenez compte des différences culturelles et soyez sensibles à l’intérêt qu’ils vous portent, c’est important pour eux de rencontrer des occidentaux. Ces conversations sont de vrais échanges de politesses qui leur permettent à se placer socialement. Famille, travail et argent ne sont pas des sujets personnels en Inde, il est donc normal d’en parler avec des inconnus. Poser les mêmes questions en retour : être curieux n’est pas mal, au contraire !

w Se préparer à poser une même question plusieurs fois avant d’obtenir la réponse. Quand vous posez une question, votre interlocuteur répond toujours, même s’il ignore la réponse. C’est toujours mieux que d’avouer qu’il ne sait pas. Cela vous arrivera fréquemment, notamment quand vous demanderez votre chemin. Pensez à poser une question dont la réponse est autre que oui ou non, car vous allez toujours comprendre « oui » (les Indiens font le même signe de tête pour oui et non).

Appareil photo et caméra w Ne pas photographier dans les aéroports

ou les zones militaires. C’est normalement explicitement indiqué et mieux vaut ne pas enfreindre cette règle si l’on veut éviter les ennuis ou se faire confisquer son matériel. Généralement il faut un permis/une autourisation pour prendre des photos dans les monuments. Mais ne laissez jamais votre appareil en dépôt, conservez le toujours avec vous.

w Accepter de se faire prendre en photo par les touristes indiens. Pendant votre séjour nombreux seront les Indiens qui voudront vous photographier ou alors que vous-même les preniez en photo. Ne cherchez pas à comprendre pour quelle raison. Vous avez des chances que votre portrait figure dans l’album de famille ou trône dans leur salon pendant les soixante années à venir ! Mais une question subsiste : pourquoi veulent-ils tant que vous les preniez en photo avec votre appareil alors qu’ils ne verront jamais le résultat ?

Mendiants w Ne pas donner de l’argent systéma-

tiquement, surtout aux enfants. Les mendiants sont nombreux en Inde, parce qu’il n’y a aucun système d’aide sociale. Mendier est donc pour certains l’unique façon de survivre. Mais pour d’autres, il est plus facile de quémander que de travailler ; et dans leur ligne de mire : les touristes. Soyez donc ferme et ne vous laissez pas berner, car beaucoup travaillent pour le compte de quelqu’un, d’une « autorité supérieure » qui récupère l’argent récolté.

w Ne pas acheter de nourriture aux femmes qui mendient avec leur bébé. Ces dernières vous demanderont d’acheter le lait pour leur enfant, au prix fort, pour finalement le revendre et empocher de l’argent. Ce système mafieux est très répandu. Il est préférable de donner de la nourriture aux enfants plutôt que des roupies.

Avec le Pakistan et le Bangladesh, l’Inde forme ce que les Britanniques appelaient à l’époque le sous-continent indien. Détaché pendant des millénaires de l’Asie, il est aujourd’hui relié au continent asiatique par l’Himalaya. L’Inde occupe la majeure partie de ce territoire.

Elle est bordée par la Chine (Tibet), le Népal et le Bhoutan au nord ; par le Bangladesh et le Myanmar au nord-est et par la baie du Bengale et l’océan Indien à l’est. A l’ouest, se trouve la mer d’Oman et plus au nord le Pakistan.

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GÉOGRAPHIE

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Bain dans le Gange à Varanasi (Bénarès).

Du nord au sud, l’Inde mesure 3 214 km et d’est en ouest, 2 933 km. Sa frontière terrestre mesure 15 200 km et ses côtes 7 516,5 km. Les îles Andaman et Nicobar dans le golfe du Bengale et les îles Laquedives font partie de l’Union indienne. Le pays est bordé au sud-ouest par la mer d’Oman et au sud-est par le golfe du Bengale. Ses côtes mesurent plus de 7 000 km. Au nord, aussi bien à l’est qu’à l’ouest, se trouve l’Himalaya. La ville et le cap de Kânyâkumârî sont à l’extrémité sud de la péninsule indienne qui se rétrécit avant de se jeter dans l’océan Indien.Le sous-continent indien est caractérisé par une grande diversité en termes de paysage : montagnes, déserts, collines, plaines et plateaux. Les différentes régions possèdent chacune leur climat : équatorial à la pointe sud, rigoureux près de l’Himalaya.Le Nord peut être divisé en trois unités : l’Himalaya et les chaînes de montagnes associées ; la plaine de l’Indus, le Gange, le Brahmapoutre ; le plateau péninsulaire.

Les montagnes de l’HimalayaL’Himalaya s’étend sur environ 2 400 km le long des frontières Nord et Est de l’Inde. La chaîne de l’Himalaya est la plus haute du monde, avec une altitude moyenne de 6 000 m et des sommets dépassant les 7 000 m, tels que le Nanga Parbat (8 126 m), le Nanda Devi (7 817 m) et le Namche Parbat (7 756 m). Parmi ses imposants sommets : le K2 (8 611 m) et le Kangchengjunga (8 598 m), qui sont respectivement les 2e et 3e plus hauts sommets du monde après l’Everest. La partie située entre l’Indus, le Sutlej et le Kali se nomme Himalaya Kumaon. Les deux autres sections entre le Kali, le Tista et le Dihangare sont le Népal et l’Himalaya Assam.

La plaine de l’Indus, le Gange et le BrahmapoutreLa grande plaine de l’Inde est formée des fleuves de l’Indus, du Gange et du Brahmapoutre. Cette plaine, de nature alluviale, s’étend sur 3 200 km entre les

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bords du Gange et de l’Indus, le long de la montagne, avec une largeur variant de 150 à 300 km. La mesure longitudinale des berges des rivières Ravi et Sutlej jusqu’au delta du Gange est de 2 400 km. La plaine est plus étroite en Assam et s’élargit vers l’ouest. Elle mesure 160 km de large près de Rajmahal et 280 km près d’Allahabad.

Le plateau péninsulaireS’élevant des plaines alluviales d’Uttar Pradesh

et du Bihar, le grand plateau indien s’étend vers le sud pour englober toute la péninsule. Avec une élévation moyenne de 600 à 900 m, il ressemble à un triangle irrégulier dont la base concave est formée par l’arête de Delhi et les collines de Rajmahal ; et le sommet, par la ville de Kanyakumari. Les projections les plus éloignées du plateau péninsulaire, que sont les monts Aravalli, Rajmahal et Shillong, donnent une idée de ses limites septentrio-nales originelles.

CLIMATLes indiens du Nord vous révèleront – avec fierté – que leur pays connaît cinq saisons : l’hiver (bien froid), le printemps (ensoleillé), l’été (caniculaire), les pluies (diluviennes) et l’automne (agréable). En Europe, il nous manque donc la mousson.

w La mousson. De juin à septembre, d’énormes quantités d’eau, autant salvatrices que destructrices, s’abattent sur le territoire. Des masses d’air venues de l’hémisphère Sud sont attirées par une immense dépression centrée sur le Pakistan et l’Iran ; en chemin elles se chargent d’humidité au-dessus des océans et abordent l’Inde par le sud-ouest en butant sur les ghats occidentaux où elles déversent plus de 1 000 millimètres d’eau en juillet. La vague humide se poursuit vers le nord-est avant d’infléchir vers l’ouest et de longer l’Himalaya. En se heurtant à ces infranchissables montagnes, les nuages se

transforment en grosses gouttes qui inondent complètement le piémont où se déversent aussi les eaux du Népal. Delhi, le Rajasthan et le Gujarat ne connaissent qu’une version atténuée de ce phénomène.La mousson d’été, dont l’importance est capitale pour l’agriculture, arrive très affaiblie au Rajasthan, région désertique. Les dernières averses ont lieu en septembre.

w La meilleure période pour explorer les régions de plaines (Rajasthan, Gujarat) est l’hiver, soit de novembre à février. Les nuits peuvent être fraîches, avec des températures inférieures à 10°C. En revanche, mieux vaut se rendre au Ladakh et dans les zones himalayennes entre mai et octobre, pour éviter le grand froid. Les zones montagneuses moins élevées, comme Darjeeling, perdent de leur attrait quand les nuages de la mousson enveloppent les paysages.

ENVIRONNEMENT – ÉCOLOGIEAvec une population de plus d’un milliard d’habi-tants et une industrialisation en constant et rapide développement, le pays doit faire face à une sérieuse dégradation de son environne-ment. Pratiquement toutes ses ressources natu-relles sont exploitées jusqu’à leurs dernières limites et ce n’est que très récemment que le gouvernement et la population ont pris conscience des dommages écologiques infligés au pays et à ses habitants, à long et court terme. Des efforts ont été entrepris pour inverser la tendance, mais il reste beaucoup à faire.

PollutionLes gaz d’échappement des véhicules sont la cause principale de la pollution de l’air, à

laquelle ils contribuent à 57 %, les industries étant responsables de 20 %. Delhi est la 4e ville la plus polluée au monde. Dans plusieurs Etats de l’Inde du Sud, la pollution de l’air a dépassé le niveau toléré. Dans les petites villes, la qualité de l’air est également en train de se dégrader. On estime que chaque année 2 millions d’Indiens meurent à cause de la pollution de l’air. Le pays dépense 45 500 000 Rp par an pour traiter les problèmes de santé provoqués par la pollution. La hausse des températures, les pluies acides et la pollution domestique causée par les feux de bois sont d’autres problèmes auxquels le pays doit faire face. L’Inde figure parmi les signataires de la conven-tion internationale visant à freiner la pollution.

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Il en résulte que les véhicules Diesel, ainsi que ceux datant de plus de quinze ans, doivent être éliminés pour permettre de contrôler la pollution due à la circulation dans les grandes villes comme Chennai, Mumbai, Hyderabad, etc. Par ailleurs, les contrôles des émissions des gaz sont obligatoires pour tous les véhicules, privés ou publics.Des mesures techniques drastiques ont été imposées afin de réguler le niveau de pollution aux abords des complexes industriels. Des dispositions légales, sous le nom de « Air Act » (pollution, prévention et contrôle), ont également été prises pour permettre la poursuite en justice des industries polluantes.

Eau : rareté et pollutionC’est la plus importante mais peut-être l’une des plus rares ressources du pays. La quantité d’eau résultant des pluies a été estimée à 4 000 km3 par an. Mais il n’est possible d’en exploiter que 690 km3.93 % de l’eau disponible va au secteur agricole, alors que l’eau réservée à l’usage domestique n’atteint que 3,73 %.80 % des rivières permanentes sont polluées par les eaux usées. Les émanations indus-trielles, les eaux d’épandage des champs cultivés, le déversement de déchets toxiques dans les rivières et d’autres dispositifs d’évacuation des eaux sont responsables de la pollution de l’eau. L’épuisement des nappes phréatiques est le problème majeur du pays. La population ayant triplé depuis 1950, la demande en eau a été multipliée par 2. L’épuisement des ressources en eau peut faire baisser la récolte de blé du pays de près de 25 %.Les techniques de gestion des eaux (désensa-blement des citernes, reforestation, création de bassins artificiels, systèmes de récolte des eaux de pluie) et certaines pratiques d’irrigation comme la pulvérisation sont des remèdes possibles pour amoindrir le problème de rareté de l’eau. Des stations d’épuration devront être installées sur tous les principaux systèmes fluviaux. Une disposition légale pour la prévention et le contrôle de la pollution de l’eau est également stipulée dans le formulaire du « Water Act ».

Dégradation des ressources du solLa surface totale des terres en Inde est d’environ 329 millions d’hectares, dont

seulement 266 millions sont exploitables. La dégradation du sol et les changements survenus dans les modes d’exploitation des terres sont les principaux problèmes relatifs aux ressources foncières de l’Inde. Dans les zones urbaines, la pollution de la terre est causée par les dépôts de déchets solides et le dégagement d’émanations. Dans les zones rurales, la pollution est causée par la pratique des cultures intensives et par l’usage excessif des fertilisants chimiques et d’insecticides.Glissements de terrain et érosion du sol sont courants et dus à des pratiques inappropriées d’exploitation du sol. Les zones de pâturage sont épuisées par un bétail en constante augmentation. La saturation du sol en eau et la salinisation sont des problèmes relatifs à l’agriculture moderne.En raison de l’accroissement de la population, la surface de terre disponible per capita a diminué. La couverture forestière ne repré-sente plus que 11 % contre les 33 % requis. Le gouvernement a élaboré le National Wasteland Development Board, dont le but est la recon-quête des marécages. Des programmes de reforestation, comme le Social Forestry et le Joint Forest Management, ont été mis en œuvre, mais plus d’efforts sont néces-saires. Les pratiques d’aménagement du sol (reforestation des régions hydrographiques, stabilisation des terrains vallonnés, usage d’engrais organiques) et un système approprié d’enlèvement des déchets peuvent ralentir le processus de dégradation du sol.

Épuisement des sources d’énergieLa modernisation a commencé avec une utili-sation efficace des énergies. L’Inde consomme 15 % de l’énergie mondiale. Aucune nation ne saurait dépendre d’une seule forme d’énergie. Les sources d’énergie peuvent être grossière-ment classées en renouvelables et non renou-velables. Cette dernière est également connue comme « énergie commerciale », laquelle est principalement destinée à l’usage domestique et industriel. Elle inclut le charbon, le pétrole, le Diesel, le kérosène, etc. Un recours excessif à ces sources d’énergie a eu pour résultat la destruction de l’environnement par le biais de la pollution. Le taux de consommation de ces ressources est 2 fois supérieur à celui de leur production et toutes ces ressources ne sont disponibles que pour un laps de temps défini, après quoi nous devrons compter sur des alternatives.

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Les alternatives, ou les sources d’énergies non commerciales, incluent le soleil, le vent, les marées et l’énergie géothermique. Ces sources d’énergies non conventionnelles sont durables et favorables à l’écologie. L’Inde est l’unique pays qui se soit doté d’un ministère indépendant chargé d’encourager le recours aux sources d’énergies non conventionnelles renouvelables, un domaine où le pays est considéré comme le leader mondial. Il est ainsi au 1er rang des usagers de fours solaires.Le recours à des sources d’énergies non conventionnelles devrait aider à réduire les émissions de dioxyde de carbone de près de 5 %, de dioxyde de sulfure de 10 %, et d’oxyde d’azote de 15 %, ce qui constituera une diminution notoire de la pollution.

Perte de la biodiversitéLe phénomène de variété et de variabilité qui caractérise les organismes vivants est connu sous le nom de biodiversité. L’Inde est le foyer de 33 % des formes de vie recensées dans le monde et fait partie des 12 plus grandes zones de diversité. La riche biodiversité du pays est sans doute due à ses différentes zones géographiques, à sa situation et à son climat tropical. Cette richesse comprend notamment 45 000 plantes et 65 000 espèces animales, dont 60 % trouvent refuge dans les ghats de l’Ouest, l’une des régions où la faune et la flore sont les plus variées, et dans l’habitat marin.La protection et la conservation des espèces endémiques et rares ont fait des progrès considérables. Le pays s’emploie également à la conservation in situ des espèces vivantes, en créant des régions protégées : 89 parcs nationaux, 504 sanctuaires et 10 réserves de la biosphère. Des programmes de conser-vation (Project Tiger, Project Elephant), ainsi qu’un programme de réhabilitation des croco-diles ont été menés à bien. L’Inde figure également parmi les signataires de conven-tions internationales comme la Convention of International Trade on Endangered Species (CITES) et la Convention of Migratory Species (CMS), dont le but est la protection de la biodiversité.La disparition de la biodiversité résulte de la dégradation de l’habitat, du braconnage, de la surexploitation des sols, de la construction de barrages, de la conversion des zones forestières en zones agricoles et des calamités naturelles.

Réchauffement climatique en HimalayaLe Toit du Monde fait face à une dure réalité : le réchauffement climatique. Ces dernières années, dans les différentes régions de l’Hima-laya des lacs se forment au pied des glaciers, qui ne cessent de reculer (environ 70 m par an). Résultat, sous la pression de l’eau, la moraine risque de se briser, laissant s’échapper des quantités d’eau dans les vallées habitées. D’autre part, les fleuves de la région, source de vie pour environ 1,3 milliard de personnes, risquent de se retrouver à sec. D’après un rapport de la WWF (World Wild Fundation), « la fonte accélérée des glaciers est le principal indicateur du réchauffement climatique. Depuis le milieu des années 70, la température a augmenté de 1°C dans l’Himalaya ». Selon les prévisions alarmantes du Groupe intergouverne-mental sur l’évolution du climat (GIEC), avec une augmentation des températures de 2°C pour 2050, plus du tiers des glaciers de l’Himalaya pourrait disparaître. A court terme, la fonte des glaces peut provoquer l’augmentation du débit des fleuves, et donc des inondations. A long terme, c’est l’effet inverse qui va se produire : le manque d’eau. Or c’est en Himalaya que les plus grands fleuves d’Asie prennent leur source – le Gange, le Brahmapoutre, le Mékong, l’Indus et le Yangtse -, fournissant de l’eau à plus d’un milliard d’habitants. Puisant plus de 50% de son eau grâce à la fonte des glaces, le Gange est la plus grande source d’eau pour le Nord de l’Inde qui compte plus de 700 millions d’habitants ! L’Indus est également en danger car il doit son existence à la fonte des glaciers, contrairement aux fleuves qui coulent sur le versant Sud de l’Himalaya, qui puisent une partie de l’eau des pluies de mousson.

Pollution et santéPollution et coût de la santé vont de paire. Tous les types de pollution ont un effet sur l’organisme humain, les degrés de ces effets pouvant être différents. Ils dépendent de la sévérité de la pollution à laquelle un individu a été exposé. La pollution de l’air (véhicules, activités indus-trielles et poussière), provoque des problèmes respiratoires comme l’asthme, la bronchite, etc. L’Inde consacre une considérable partie de ses revenus aux problèmes de santé. Dans les 36 plus grandes villes du pays, ces dépenses atteignent 90 milliards de roupies par an ! La pollution par le bruit, provenant de la circulation, des haut-parleurs et de certains secteurs de l’industrie, affecte l’organisme humain.

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Prises de conscience de la populationDes centaines de villages tribaux prennent la voie de l’autogestion, déclarant l’assemblée du village comme seul décisionnaire concernant les activités locales et les ressources natu-relles. Plusieurs de ces villages ont déclaré une partie de leur environnement « People’s protected areas », en y interdisant l’extraction destructrice des ressources et la chasse. Côté l’agriculture, bon nombre d’Etats, dont l’Uttaranchal, se sont orientés vers le culture biologique.Sur le front domestique, les consommateurs aussi sont en train de se réveiller doucement, et achètent des produits d’alimentation biolo-

gique, des couleurs végétales, des herbes médicinales, etc.Des événements internationaux également encourageants : le retentissant défi lancé par plusieurs pays en voie de développement au sommet de l’Organisation mondiale du commerce de Cancun, contre les énormes subventions accordées par les pays riches à leurs agriculteurs ; l’élaboration d’un audacieux programme d’action dans les zones protégées lors de la Convention sur la biodiversité ; le développement du mouvement de consommateurs contre les OGM, et le rassemblement de plus de 100 000 personnes lors du Forum social mondial de Mumbai. Sans compter le Grenelle de l’Environnement qui a eu lieu à Copenhague en 2010.

FAUNE ET FLORE w Le concept de conservation de la faune

et la flore est très ancien en Inde ; la culture et la littérature indiennes prônant la non-violence et le respect de toutes les formes de vie humaine. Depuis la nuit des temps, la faune et la flore ont bénéficié d’une protection particulière au travers des idéaux et de la religion. Beaucoup de dieux sont associés à des animaux : Brahma avec le cerf, Vishnu avec le lion et le cobra, Shiva avec le taureau et Ganesh, le symbole éternel de sagesse est mi-homme, mi-éléphant.

w Les premières lois de conservation apparaissent en Inde au IIIe siècle av. J.-C., quand l’empereur Ashoka rédige le Cinquième Décret de Pilier, interdisant l’abattage de certaines espèces sauvages et limitant le défrichage des forêts. Malheureusement, cette tradition s’est perdue. La chasse intensive pratiquée par les rois anglais et indiens, l’abattage de forêts pour l’agriculture, le braconnage, les pesticides et l’accroissement de la population ont eu des effets désastreux sur l’environnement.

Une faune légendaire w L’Inde est réputée pour sa grande

diversité animale, et notamment ses tigres, ses éléphants et ses rhinocéros. Mais ce ne sont jamais que trois espèces parmi plus de 500 mammifères vivant sur le sol indien. Le pays est le refuge naturel du tigre mais aussi de l’âne sauvage (dans le Kutch), du rhinocéros à cornes ou de l’éléphant indien.

On peut observer des espèces de cerf et d’antilope variées, mais celles-ci sont main-tenant réparties dans des zones protégées, à cause de la compétition avec les animaux domestiques et des risques de transmission de maladies. Ces espèces incluent les gracieuses gazelles indiennes (chinkara), les antilopes indiennes (blackbucks), les grands taureaux (nilgais), les cerfs de marais (barasingha), les sambars, les plus grands cerfs de l’Inde, les cerfs aboyants (muntjac) et le minuscule cerf-souris (chevrotains). Vous pouvez aussi voir des buffles sauvages, de massifs bisons indiens (gaur), des ours velus, des hyènes rayées, des porcs sauvages, des chacals, des renards indiens, des loups et des chiens sauvages indiens (dhole), qui ressemblent à des renards géants et errent en bandes dans les forêts. Parmi les mammifères plus petits, on trouve les mangoustes, connues pour tuer les serpents, et les écureuils géants. Les félins comprennent léopards, panthères, lynx à courte queue, etc. Les espèces de singes sont nombreuses, les plus communes étant les différentes variétés de macaques rhésus et les langurs (entelle) à longue queue.

w On dénombre plus de 2 000 espèces et sous-espèces d’oiseaux, notamment l’aigle serpent, le hibou pêcheur, et l’élégant oiseau national, le paon. Des oiseaux d’eau, tels que hérons, ibis, cigognes, grues et pélicans s’observent non seulement dans les parcs mais aussi dans des réserves qui leur sont spécialement consacrées.

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w On dénombre plus de 500 espèces de reptiles et d’amphibiens, dont des cobras royaux, des pythons, des crocodiles, de grandes tortues d’eau douce et des lézards moniteurs. On trouve aussi 10 000 espèces d’insectes, incluant de grands papillons colorés.

Espèces protégéesMalgré son climat hostile, le Rajasthan abrite des espèces sauvages et notamment le tigre. Pratiquement disparu de la région au début des années 1970, il est à présent protégé dans deux réserves : Sariska, près d’Alwar, et Ranthambore, près de Sawaï Madhopur. Peut-être verrez-vous aussi panthères, loups, chacals et ours. Cervidés et antilopes, eux, sont facilement visibles. La région abrite aussi une espèce d’antilope rare, de taille imposante, le nilgaut (vache bleue). Malgré le respect religieux des Indiens envers la nature et les animaux, la pression démographique laisse entrevoir un avenir flou pour les animaux sauvages. Les autres réserves de faune et de flore sont celles de Corbett, Khana, Periyar (connue pour ses éléphants), Kaziranga (rhino-céros), Little Rann of Kutch (ânes sauvages) et Point Calimere (flamants roses).

Une flore variée w La flore comprend environ 15 000 espèces

de plantes. Des réserves de faune et de flore

et des parcs nationaux ont été établis dans les anciennes réserves de chasse privée des Anglais et de l’aristocratie indienne.Les paysages sont très divers : forêts à feuilles persistantes au Nord-Est et le long des ghats de l’Ouest ; forêts à feuilles caduques dans les plaines, les étendues marécageuses du Bengale et du Madhya Pradesh ; forêts de pins des contreforts de l’Himalaya.Le Nord-Ouest du Rajasthan possède une végétation très pauvre. L’essentiel en est formé de plantes xérophiles, principalement l’acacia, le babul (Mimosa arabica). Quelques rares oasis fournissent un peu de fruits (oranges, bananes, mangues), mais la plupart des buissons ne présentent guère d’autre utilité qu’un peu d’ombrage et du bois pour le feu. Les cosses du khejri (Prosopis cineraria) sont cependant utilisées dans la cuisine locale, et les tribus du désert connaissent les vertus médicinales de cet arbuste.Les montagnes du Sud du Rajasthan abritent de vraies forêts où pousse le teck, utilisé pour le mobilier et la décoration des havelis et des palais rajpoutes.Partout de magnifiques bougainvilliers égayent les campagnes et les jardins. Le banian (Ficus indica), souvent immense et aisément recon-naissable à ses racines aériennes, dispense une ombre généreuse sur les places.

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Singe du temple de Galta (Monkey Temple).

L’histoire de l’Inde remonte très loin, à environ 5 000 ans, quand le nom Inde se référait au sous-continent entier, y compris à l’actuel Pakistan et au Bangladesh.La plus ancienne civilisation connue est celle de la vallée de l’Indus (environ 2500 à 1700 av. J.-C.). Une autre préculture, la culture védique, remonte à environ 1500 av. J.-C. Elle est considérée comme l’une des sources de la culture hindoue prédominante en Inde, et le fondement de plusieurs traditions philoso-phiques importantes.L’Inde a été soumise à des afflux de peuples, certains prenant les armes pour piller et vaincre, d’autres venant pour s’adonner au commerce et s’y installer. Elle a su absorber l’impact de ces intrusions grâce à sa capacité

à assimiler et tolérer les idées et les peuples qui lui étaient étrangers.Il est quasiment impossible d’évoquer l’histoire de l’Inde du Nord sans la replacer dans le contexte de l’histoire de l’Inde en général.Cette suite d’invasions, d’adaptations à des civilisations différentes, de luttes et d’alliances étonnantes a débouché sur la création de la « plus grande démocratie du monde ». Ces tribulations ont suscité chez les Indiens un attachement quasi mystique à leur patrie. Un sentiment de fierté nationale visible jusque sur les camions bariolés où figure parfois, entre une représentation de Ganesh et de Shiva, une formule qui sonne comme un mantra : « Mother India », l’Inde notre mère, ou encore « God bless India », Dieu bénit l’Inde.

Histoire

PREMIÈRES CIVILISATIONS CONNUES w Entre 5 000 et 1 600 avant notre ère.

Des tribus de type protoaustraloïde occupent probablement l’Inde dès le début du Ve millénaire. Repoussées par les invasions, réfugiées dans les montagnes et les forêts, certaines de ces peuplades ont traversé les siècles jusqu’à nous comme les Bhils et les Meena du Rajasthan.Le IIIe millénaire voit l’apogée de la civilisation de l’Indus. Occupant le Nord-Ouest de l’Inde, elle possède des villes bien organisées, comme en témoignent les sites de Harappa et de Mohenjodaro (dans l’actuel Pakistan), Lothal

(Gujarat) ou Ganganagar (Rajasthan). La fin de cette civilisation correspond aux premières vagues d’invasions aryennes.Les historiens occidentaux affirment que les Aryens (« Nobles » en sanskrit) seraient arrivés des bords de la mer Caspienne, sans doute en plusieurs fois, à partir de 1 600 avant notre ère. Ils auraient amené avec eux le sanskrit, la division de la société en castes et la religion védique. Cette thèse se heurte à celles des nationalistes hindous qui y voient une invention des Européens pour relativiser le drame des conquêtes ultérieures.

ENTRE MYTHES ET HISTOIREJusqu’à l’arrivée des Européens, les hindous ne percevaient l’Antiquité qu’au travers de mythes et récits légendaires, mêlant les dieux et les démons aux activités humaines. Contrairement au Moyen-Orient, l’Inde n’a conservé que très peu de vestiges antérieurs au Ve siècle avant notre ère. Les recherches des orientalistes occidentaux concernant l’his-toire ancienne de l’Inde sont surtout fondées sur ces modestes sources archéologiques et sur l’exégèse des textes religieux. Comme les études les plus sérieuses ne datent que du XIXe siècle, on admettra assez facilement

la grande part de flou subsistant sur cette période.Les Aryens ont-ils envahi le Nord-Ouest de l’Inde de façon militaire ou sont-ils arrivés en petites vagues s’adaptant peu à peu à la civilisation de l’Indus ? Comment ce peuple de pasteurs et de guerriers nomades aurait-il pu tout d’un coup établir une nouvelle société avec un système de castes si compliqué ? La découverte des restes de cités bien organisées antérieurs au XVIe siècle avant notre ère a en tout cas considérablement relativisé le poids de l’influence aryenne dans le Nord de l’Inde.

DÉCOUVERTE

HISTOIRE √ 27

Du royaume Magadha à celui des MauryaL’histoire de l’Inde ancienne ne nous est connue qu’au travers de récits légendaires (l’actuelle Delhi s’élèverait sur les ruines d’Indraprashta, cité mythique mentionnée dans l’épopée du Mahabharata). La religion védique, dominée par la caste des prêtres ou brahmanes, joue un rôle prépondérant dans la société. Au VIe siècle avant notre ère, l’apparition du bouddhisme catalyse la réaction antibrahmanique. Le roi Bimbisara, de la dynastie Shishunaga, devient le premier souverain bouddhiste de l’Histoire, dans le royaume de Magadha (Etats actuels du Bihar et de l’Uttar Pradesh). A la même époque, le roi de Perse Darius Ier conquiert la vallée de l’Indus (518-515). A la fin du Ve siècle, la dynastie Nanda détrône les Shishunaga et contrôle pratiquement tout le Nord de l’Inde. Cette période est marquée par l’arrivée d’Alexandre le Grand sur les bords de l’Indus (326). Le Macédonien laisse des lieutenants pour administrer la région. En 321 avant notre ère, Chandragupta, fondateur de la dynastie Maurya, chasse les Grecs du Pendjab. Il met fin à la dynastie Nanda et règne à son tour sur le Nord du sous-continent, depuis sa capitale Pataliputra (près de l’actuelle Patna, au Bihar). La dynastie Maurya connaît son apogée sous l’empereur Ashoka (268-231). Converti au bouddhisme à la suite des violences commises lors de ses conquêtes, il envoie des mission-naires jusqu’au Sri Lanka. A sa mort, son empire se désintègre.

De l’empire Gupta à l’arrivée des musulmansDe 319 avant J.C au XIe siècle. Après une nouvelle série d’invasions (les Grecs au Pendjab, les Scythes dans le Nord-Ouest) et la chute de l’empire Maurya, se produit l’avènement des Gupta en 319 qui vont régner à nouveau depuis le Magadha (actuel Bihar). Cet empire, qui s’étend du Pendjab au Bengale, fut le centre d’un essor culturel exceptionnel : arts, techniques mais aussi philosophie et mathématiques. Les découvertes dans tous les domaines se multiplient. Alors qu’au Nord le bouddhisme et le jaïnisme supplantent presque l’hindouisme, ce dernier reste très vivace dans le Sud du pays. Les empires des Cholas, des Pandiyas et des Keralaputras, contemporains de l’empire d’Ashoka, ont entretenu des liens étroits avec l’Egypte et l’empire romain. Dans l’Inde dravidienne, on exporte vers l’Asie du

Sud-Est, notamment vers les îles indoné-siennes. Au nord, les attaques répétées de Huns ont progressivement raison de l’empire Gupta (fin du Ve siècle). La dislocation de ce dernier fait naître une nuée de petites dynasties dans le Nord de l’Inde, comme les Rajpoutes au Rajasthan.

Les envahisseurs musulmansDu XIe au XVIe siècle. La première invasion musulmane en Inde a lieu dès 711. Des Arabes venus de Syrie et menés par Mohammed Ben Kassem pillent le Sindh (actuel Pakistan) sans chercher à s’implanter durablement. Au même moment, l’ouest de l’Asie tombe peu à peu sous la domination musulmane. Au début du XIe siècle, le chef militaire afghan Mohammed de Ghazni lance ses troupes sur le Nord-Ouest de l’Inde. Un de ses lieutenants parvient même jusqu’à Varanasi (Bénarès). Cette campagne s’avère également éphémère… En 1038, les Turcs seldjoukides s’emparent de l’Afgha-nistan.Les luttes entre dynasties musulmanes laissent le sous-continent à l’abri des enva-hisseurs pour un siècle et demi.A la fin du XIIe siècle, Mohammed de Ghor, sultan d’origine turque régnant sur l’Afgha-nistan, envahit le Pendjab. Vainqueur du souverain Prithviraja III à la bataille de Taraïn (1192), il s’empare d’Ajmer. Les années suivantes, ses troupes conquièrent de façon plus ou moins durable tout le Nord de l’Inde.Un de ses lieutenants Qutab-ud-din, ancien esclave, assiège Delhi dont il se proclame sultan et fonde la « dynastie des Esclaves » (1210-1290).Durant trois siècles, des dynasties fragiles menées par des rois souvent instables et caractériels tentent d’imposer leur suprématie sur le Nord de l’Inde, depuis Delhi.

Nom d’un raja !Les souverains de la région portent des titres sensiblement différents, tous dérivés de la racine raja – signifiant le roi -, leurs épouses étant les ranis. On fera bien sûr le rapprochement évident avec les langues dérivées du latin, lui aussi indo-européen.Les monarques de Jaipur, Jodhpur et Bikaner sont des maharajas (grands rois), ceux de Chitaurgarh, et d’Udaipur, des ranas. A Jaisalmer, on parlera de rawal, et de rao à Bundi ou dans le Shekhawati.

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Les grands empires de l’Antiquité classique w 2 700 av. J.-C. > Civilisations de la Vallée

de l’Indus.

w 544 av. J.-C. > Le Nirvâna de Bouddha.

w 320 apr. J.-C. > Chandragupta Ier fonde la dynastie des Gupta.

Le Moyen-Âge indien w 892 > Arrivée des Chalukya de l’Est.

w 1001 > Défaite de Jaipal par le sultan Mahmud.

w 1026 > Mahmud Ghazni pille le temple de Somnath.

w 1232 > Fondation de Qutub Minar.

w 1288 > Marco Polo visite l’Inde.

w 1398 > Timur envahit l’Inde.

La grande époque moghole et l’implantation européenne w 1498 > Arrivée en Inde de Vasco de Gama.

w 1510 > Les Portugais soumettent Goa.

w 1526 > Début de la dynastie moghole, avec la première bataille de Panipat et Babur ; défaite des Lodi.

w 1538 > Mort de Gourou Nanak (Sikh Guru).

w 1555 > Humayun récupère le trône de Delhi.

w 1556 > La mort de Humayun conduit à l’accession au pouvoir d’Akbar.

w 1564 > Akbar supprime les taxes des hindous.

w 1571 > Fondation de Fatehpur Sikri par Akbar.

w 1600 > Charte de la Compagnie britannique des Indes de l’Est.

w 1602 > Fondation de la Compagnie hollandaise des Indes de l’Est.

w 1605 > Mort d’Akbar, suivie de l’accession au trône de Jahangir.

w 1623 > Shah Jahan se révolte contre Jahangir.

w 1628 > Shah Jahan est proclamé empereur.

w 1631 > Mort de la femme de Shah Jahan Mumtaz Mahal. Construction du Taj Mahal.

w 1632 > Invasion moghole de Bijapur ; octroi du « Golden Firman » à la Compagnie britannique par le sultan de Golkunda.

w 1639 > Fondation du fort Saint-Georges à Madras par les Anglais.

w 1707 > Mort d’Aurang Zeb et bataille de Jajau.

L’Inde des Britanniques w 1831 > Le raja de Mysore est chassé du

pouvoir et l’administration de la région est reprise par la Compagnie britannique des Indes de l’Est.

Chronologie©

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Peinture représentant la prise de Delhi par les musulmans.

29 w 1833 > Renouvellement de la charte de la Compagnie britannique et suppression de ses droits de commerce.

w 1835 > L’anglais devient la langue des tribunaux. La Compagnie émet une roupie d’argent qui devient l’unité monétaire du pays.

w 1846 > Les Anglais installent leur domination sur le Cachemire.

w 1853 > Inauguration de la ligne de chemin de fer entre Bombay et Thana, et ouverture de la ligne de télégraphe de Calcutta à Agra.

w 1857 > Révolte des Cipayes. Première guerre de l’Indépendance indienne.

w 1858 > Les Britanniques renversent le gouvernement indien. Abolition de l’East India Company. L’Inde dépend désormais directement de la couronne britannique et la reine Victoria prendra officiellement le titre d’impératrice des Indes en 1876.

w 1905 > Première division du Bengale. Et développement du terrorisme au Bengale dès 1906.

w 1906 > Réunis à Calcutta, les membres du Congrès réclament une complète autonomie de l’Inde sous suzeraineté britannique.

w 1911 > La capitale impériale est transférée de Calcutta à Delhi. La même année, le nouveau roi d’Angleterre George V vient se faire sacrer empereur des Indes à Delhi.

w 1914 > Retour de Gandhi d’Afrique du Sud.

w 1916 > Proclamation de la « Home Rule League ». Massacre de Jalianwalla Bagh.

w 1920 > Mahatma Gandhi dirige le parti du Congrès ; début du mouvement de non-coopération. Gandhi lance la campagne du rouet et appelle au boycott des tissus anglais importés.

w 1922 > Séjour en prison de Gandhi jusqu’en 1924.

w 1928 > La Commission Simon arrive en Inde, boycottée par tous les partis.

w 1931 > L’accord Gandhi-Irwin (qui représente le gouvernement travailliste au pouvoir depuis 1929) met fin à la campagne de désobéissance civile, mais les conférences de la Table Ronde réunies à Londres aboutissent à des échecs du fait du refus des musulmans d’accepter le principe majoritaire.

w 1942 > Mission Cripps en Inde. Le parti du Congrès adopte une résolution intimant aux Britanniques l’ordre de quitter l’Inde. Les leaders du Congrès sont arrêtés. Subhash Chandra Bose forme l’Armée nationale indienne.

w 15 août 1947 > Indépendance indienne ; séparation de l’Inde et du Pakistan, marquée par des massacres et le déplacement, dans les deux sens, de près de 15 millions de personnes. Jawaharlal Nehru devient le premier Premier ministre du pays.

L’Inde après l’indépendance w 1948 > Gandhi est assassiné le 30 janvier.

La Banque des réserves de l’Inde est nationalisée. B. R. Ambedkar présente la première ébauche d’une constitution à l’Assemblée constituante.

w 26 janvier 1950 > Proclamation de la République de l’Inde, et entrée en vigueur de la Constitution inspirée par le parti du Congrès.

w 1951 > Vote du Premier Plan de cinq années.

w 1956 > Vote du Second Plan de cinq années.

w 1959 > Le Dalaï-Lama fuit le Tibet vers l’Inde. Confrontation militaire avec la Chine.

w 1961 > Les Indiens s’emparent de Goa, la dernière possession portugaise en Inde.

w 1964 > Mort de Jawaharlal Nehru. Lal Bahadur Shastri devient Premier ministre.

w 1965 > Guerre indo-pakistanaise après des incursions armées pakistanaises en Jammu-Cachemire.

w 1969 > Apparition d’un nouveau parti communiste marxiste-léniniste. Scission au sein du parti du Congrès.

w 1974 > Explosion nucléaire souterraine à Pokhran qui fait entrer le pays dans le club des « grandes puissances ».

w 1975 > Lancement du satellite indien Aryabhatta. Le Sikkim rejoint l’Inde. L’élection d’Indira Gandhi est invalidée par la Haute Cour d’Allahabad. Le pouvoir réagit en faisant arrêter les principaux dirigeants de l’opposition et en proclamant l’état d’urgence.

w 1980 > Indira Gandhi redevient Premier ministre.

w 1984 > Opération Etoile Bleue : l’armée indienne prend d’assaut le temple d’Or d’Amritsar, faisant des centaines de victimes. Indira Gandhi est assassinée à Delhi ; Rajiv Gandhi devient Premier ministre. Tragédie de l’usine de pesticides de Bhopal, le plus grand désastre écologique du pays. 8e élection législative : le parti du Congrès gagne avec Rajiv Gandhi comme Premier ministre.

30 Une nouvelle puissance mondiale w 1991 > Rajiv Gandhi est assassiné par

le LTTE (mouvement des Tigres tamouls srilankais). 10e élection législative avec la victoire du Congrès ; Narasimha Rao devient Premier ministre. Libéralisation amorcée par le ministre des Finances, le Dr Manmohan Singh.

w 1992 > Démolition de la mosquée Babri Masjid d’Ayodhya, le 6 décembre.

w 1993 > Émeutes des musulmans à Bombay. La roupie devient convertible au niveau commercial. Plus de 300 personnes sont tuées par l’explosion de bombes. Tremblement de terre à Latur.

w 1994 > Le secteur des télécommunications est ouvert à des sociétés privées.

w 1996 > 11e élection législative ; le chef du BJP, Atal Behari Vajpayee, devient Premier ministre. Le parti du Congrès perd le vote de confiance. Dewe Gowda prend le pouvoir en tant que Premier ministre du gouvernement de coalition du Front uni.

w 1997 > Le Congrès retire son appui au gouvernement FU ; I. K. Gujral est nommé Premier ministre. La nation célèbre 50 ans d’indépendance. Chute du gouvernement Gujral avec le retrait de l’appui du Congrès. Sonia Gandhi entre en politique. L’Inde offre des obsèques solennelles à Mère Teresa.

w 1998 > Le gouvernement d’alliance BJP prête serment ; Atal Behari Vajpayee devient Premier ministre. L’Inde procède à trois essais nucléaires souterrains à Pokhran, au Rajasthan.

w 1999 > Les élections de Lok Sabha mènent à l’Alliance démocratique nationale et à la formation d’un gouvernement de coalition avec Atal Behari Vajpayee comme Premier ministre. Des insurgés du Pakistan pénètrent en territoire indien, mais sont repoussés.

w 2003 > Le cessez-le-feu est proclamé le long de la ligne de contrôle entre l’Inde et le Pakistan. Les relations avec la Chine s’améliorent également, notamment en ce qui concerne les différends frontaliers. Un attentat à la bombe attribué aux extrémistes musulmans fait 52 morts à Bombay.

w 2004 > Le parti du Congrès de Sonia Gandhi remporte les élections législatives. Sonia Gandhi, pressentie pour être le Premier ministre, laisse la place à Manmohan Singh, qui devient le premier sikh à occuper ce poste.

w 2005 > Réouverture de la très symbolique liaison par autocar entre Srinagar et

Muzzafarabad (Pakistan). Suites aux attentats meurtriers de 2005 et 2006 à Delhi, Varanasi et Mumbai, attribués aux extrémistes musulmans, coup d’arrêt dans les négociations de paix.

w 2006 > Un accord passé entre George Bush et Manmohan Singh sur la coopération nucléaire civile permet à l’Inde d’acheter de l’uranium. L’Inde devient la 6e puissance nucléaire mondiale.

w 2007 > Attentat contre le « train de l’amitié » reliant l’Inde et le Pakistan ; remise en cause du processus de paix. Le 19 juillet, Pratibha Devisingh Patil est la première femme à devenir présidente de l’Inde. Elle succède à Abdul Kalam.

w 2008 > Des attentats frappent Jaipur (Rajasthan) et font 80 morts. Les grandes puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde et Chine) officialisent leur groupement derrière l’acronyme BRIC. Relance du projet de gazoduc reliant l’Iran à l’Inde en passant par le Pakistan ; le pipeline de la paix ?

w 2009 > Contre toute attente, le Parti du Congrès (gauche hindoue) gagne les élections législatives avec son meilleur résultat depuis 1991 (261 sièges sur 543 à l’Assemblée) face à l’Alliance nationale et démocratique (NDA) menée par le Parti du peuple indien (BJP, droite hindoue).

w 2010 > Les 19e Jeux du Commonwealth ont lieu à New Delhi du 3 au 14 octobre. Pour accueillir les sportifs et des milliers de touristes, la capitale a fait peau neuve en développant ses infrastructures (embellissement de la ville, construction de ponts, de stades, de structures hôtelières...). Une nouvelle ligne de métro a vu le jour.

w 2011 > Trois ans après l’attentat de Bombay, les pourparlers de paix reprennent timidement entre l’Inde et le Pakistan. Mais l’heure est à la fête, car l’Inde remporte son deuxième titre de champion du monde de cricket en battant le Sri Lanka au Wankhede Stadium de Bombay. Ce n’était pas arrivé depuis 1983 !

w 2012 > Un fait divers bouleverse l’Inde : le viol collectif d’une étudiante en décembre à New Delhi. Des manifestations sans précédents relancent le débat sur la place de la femme dans la société indienne.

w 2013 > Spectaculaire reprise des violences au Cachemire avec l’attaque de rebelles des forces de l’ordre dans le district de Kathua. L’assaut fait 12 morts et gèle le processus de paix avec le Pakistan.

DÉCOUVERTE

HISTOIRE √ 31

A la fin du XIIIe siècle, Ala-ud-Din fonde ainsi la dynastie Khijli (1290-1320). Il s’attaque aux princes rajpoutes, s’empare de Jaisalmer, Chittaurgarh et Ranthambore au cours de sanglantes campagnes. Un de ses lieutenants, Malik Kafour, fait même une brève incursion dans le Sud de l’Inde.La dynastie Tughlaq (1320-1413) est surtout marquée par la tyrannie de ses monarques. Ils

ne peuvent cependant faire face à l’invasion de Tamerlan (1398). Considérablement affaibli par ce dernier carnage, le sultanat de Delhi passe aux mains de dynasties sans envergures, Sayyid et Lodi. Les princes du Rajasthan profitent de la situation pour renforcer leur indépendance. Il faut attendre le XVIe siècle pour assister à l’essor de la plus fameuse lignée musulmane du nord de l’Inde : les Moghols.

L’EMPIRE MOGHOL ET L’IMPLANTATION EUROPÉENNE

La grande époque moghole (1526-1707)Les nouveaux envahisseurs arrivent d’Afgha-nistan. Babur, le fondateur de la dynastie moghole, descendant de Tamerlan par son père et de Gengis Khan par sa mère, s’est assuré le contrôle du sultanat de Kaboul. En 1526, il lance ses troupes sur le Pendjab. Il défait l’armée du sultan de Delhi, Ibrahim Lodi à la bataille de Panipat. Face à la menace, les Rajpoutes parviennent à s’unir derrière le Rana Sangha Singh, souverain du Mewar. Mais l’armée moghole, aguerrie, mieux organisée et dotée d’une artillerie alors inconnue en Inde, défait cette coalition hindoue à la bataille de Khanwa (à l’ouest d’Agra) en 1527. Dès lors, les Moghols dominent peu à peu tout le Nord de la péninsule. Le seul véritable obstacle apparaît en 1540 lorsque le chef militaire Sher Shah confisque le pouvoir au fils de Babur, Humayum. Ce dernier met quinze ans pour regagner son trône (1555)… et meurt accidentellement l’année suivante en tombant dans l’escalier de sa bibliothèque dans le Vieux Fort (Purana Qila) à Delhi.Son fils Akbar, âgé de 13 ans, entame l’un des règnes les plus prestigieux de l’histoire indienne (1556-1605). Habile et tolérant, il s’entoure de nombreux sages et conseil-lers hindous. Il instaure une solide politique d’alliance avec les princes rajpoutes. Ces derniers se rangent tous sous sa suzeraineté, à l’exception du rana du Mewar, l’indomptable Pratap Singh, qui livre une défense héroïque pour préserver son indépendance.Mais Akbar n’entend nullement suivre aveuglé-ment l’enseignement coranique. Intéressé par l’hindouisme et le christianisme, il va jusqu’à envisager la création d’une nouvelle religion faisant la synthèse de toutes ces doctrines.

Son règne est également marqué par des projets architecturaux ambitieux, comme Fatehpur Sikri, éphémère capitale d’empire.Jehangir (règne de 1605 à 1627) poursuit cette œuvre d’esthète ; mais c’est surtout sous Shah Jahan (règne de 1627 à 1658) qu’éclate tout le faste moghol. Ce passionné d’architecture fait édifier le Taj Mahal d’Agra, monument le plus fameux de toute l’Asie du Sud, et la mosquée Juma Masjid de Delhi. Le règne de son fils Aurangzeb (1658-1707) marque hélas un douloureux retour vers le fanatisme et l’intolérance islamiques. Musulman intrai-table, le dernier des « Grands » Moghols fait détruire de nombreux temples hindous pour les remplacer par des mosquées. Il rétablit un impôt spécial pour les non-musulmans et va jusqu’à faire décapiter le gourou des sikhs, Teg Bahadur (1675).Cette cruauté catalyse le mécontentement dans tout le Nord de l’Inde. Les sikhs du Pendjab et les Marathes du Deccan (sous les ordres du chef militaire Shivaji) se soulèvent, imités par les princes rajpoutes. Les trois souverains les plus puissants du Rajasthan (Jaï Singh II d’Amber, Amar Singh du Mewar et Ajit Singh du Marwar) s’allient contre le pouvoir moghol en pleine décadence après la mort d’Aurangzeb et retrouvent leur indépendance.

L’implantation européenne (1498-1857)Dès le Moyen Age, les commerçants européens sont intrigués par l’Inde, quasi inconnue mais si proche au travers de ses produits (soie et épices…) transitant par le Moyen-Orient. A la fin du XIIIe siècle, Marco Polo visite le Nord-Ouest de la péninsule. Mais ce n’est qu’en 1498 que le navigateur portugais Vasco de Gama ouvre définitivement la route des Indes en abordant à Calicut (dans l’actuel Kerala).

® HISTOIRE 32

L’histoire des Occidentaux en Inde se concentre d’abord sur les côtes où ils créent de nombreux comptoirs. Les Portugais installent leur capitale à Goa (1510). La Compagnie anglaise des Indes orientales assied peu à peu son pouvoir depuis Bombay (Mumbaï) en 1661 et Calcutta (Kolkata) en 1690. Elle parvient à éliminer sa rivale française dont les possessions se limitent à Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé, à la suite du traité de Paris en 1763.Tout cela reste bien lointain de notre région… Cependant l’éclatement de l’Empire moghol suscite une grande instabilité dans le Nord-Ouest de l’Inde. Delhi est plusieurs fois pillée

et saccagée. Les princes rajpoutes, pris dans leurs incessantes querelles de voisinage, ne peuvent faire face aux attaques des guerriers marathes. Les Britanniques profitent de cette situation pour s’implanter dans la région. Ils mettent l’empereur moghol sous tutelle, puis offrent leur protection aux Rajpoutes (1818). Ces derniers signent un à un des traités les plaçant sous la suzeraineté anglaise. Ils s’accommodent fort bien de ce nouveau statut, d’autant plus que les nouveaux maîtres font prospérer leurs royaumes et leur assurent une existence dorée, ponctuée par de somptueuses réceptions et parties de chasse.

L’INDE À L’HEURE ANGLAISEL’usage courant de l’anglais, langue « véhi-culaire » parlée dans toute l’Inde, constitue l’héritage le plus évident de l’époque coloniale. Cependant la péninsule a conservé bien d’autres marques de l’influence britannique : l’archi-tecture, mêlant fenêtres gothiques et arcs polylobés, la politesse exquise des membres âgés de la bourgeoisie, l’uniforme des écoliers, la conduite à gauche, un puritanisme désuet, la fascination pour Londres et bien sûr… le cricket. Selon les mauvaises langues euro-péennes, ce sport serait si ennuyeux que les Britanniques n’auraient jamais réussi à l’exporter ailleurs que dans leurs colonies ! En Inde, il suscite encore plus d’enthousiasme que le football dans l’Hexagone.

La révolte des Cipayes et le début du Raj britannique (1857-1885)La Compagnie anglaise des Indes orientales, à vocation essentiellement commerciale, a la lourde charge de contrôler presque tout le sous-continent. Habiles négociateurs, prêts à « diviser pour mieux régner », les Britanniques savent tisser des liens courtois avec l’élite locale… Mais ils restent bien distants envers le peuple indien. C’est justement cette incom-préhension qui serait à l’origine de la révolte des Cipayes (les soldats indiens au service de la force coloniale).En 1857, une rumeur gagne les troupes station-nées à Meerut (dans l’actuel Uttar Pradesh). Les nouvelles cartouches seraient graissées avec du suif de vache ou de porc. La vache est un animal sacré pour les hindous. Le porc est impur pour les musulmans. Les soldats se mutinent, massacrent les occidentaux et se lancent sur Delhi. La révolte s’étend à presque tout le Nord

de l’Inde. L’empereur moghol Bahadur Shah II, jusqu’alors simple marionnette du pouvoir colonial, soutient les insurgés. Seul le Pendjab reste fidèle aux Européens.Avec l’appui des bataillons sikhs, les Anglais parviennent à mater la révolte. Bahadur Shah II, dernier empereur moghol est exilé à Rangoon (Birmanie). Ses fils sont exécutés. Mais cet épisode a révélé l’incapacité de la Compagnie à gouverner un territoire aussi vaste. En 1858, la Couronne d’Angleterre prend le sous-continent sous son contrôle direct. En 1877, la reine Victoria est proclamée impératrice des Indes. Le raj (royaume) britannique marque une période de fastes sans précédent pour les maharajas. La Pax Britannica leur assure confort et prospérité. Beaucoup font construire de nouveaux palais, parfois par de célèbres architectes anglais. Ils entendent donner une éducation raffinée et moderne à leurs rejetons. Abandonnant toute tendance belliqueuse, les souverains concentrent leur énergie sur de prestigieuses parties de chasse ou de polo. Certains vont même visiter la lointaine Angleterre, comme le maharaja de Jaipur, Madho Singh II, qui se rend à Londres en 1901 à l’occasion du couronnement d’Edouard VII.Mais les maharajas ne sont pas les seuls à profiter de la période coloniale. Tirant parti du commerce avec les Européens et de la moder-nisation des échanges, toute une caste de négociants issue du Rajasthan (les marwari) gagne les grandes villes pour faire fortune.Une classe moyenne apparaît également (hommes de loi, fonctionnaires, jour-nalistes…), qui acquiert peu à peu une conscience politique démocratique. De ses rangs sortiront les principales figures de la lutte pour l’indépendance.

DÉCOUVERTE

HISTOIRE √ 33

Vers l’indépendance (1885-1947)Ces aspirations démocratiques débouchent dès 1885 sur la création du parti du Congrès. Le Bengale s’affirme comme la région la plus anti-impérialiste. En 1911, les Anglais décident donc de transférer leur capitale de Calcutta à New Delhi (nouveau quartier de Delhi conçu pour accueillir l’administration coloniale). Le Rajasthan, quant à lui, reste très à l’écart du mouvement.Le rôle-clé de la marche vers l’indépendance revient à un enfant de la bourgeoise gujarati : Mohandas Karamchand Gandhi, bientôt connu sous le nom de Mahatma (la Grande Ame). Avocat formé à Londres et ayant pratiqué en Afrique du Sud, il revient en Inde en 1914 avec une vision originale de la lutte (Satyagraha ou Force de Vérité) fondée sur la non-violence (ahimsa). Son attachement aux valeurs indiennes traditionnelles fait descendre les idées indépendantistes jusque dans les couches les plus modestes. Roi des Indes, lord Mountbatten est chargé de négocier l’indépendance avec

le parti du Congrès et la Ligue musulmane menée par Ali Jinnah. Ce dernier réclame la création d’un Etat à part pour les musulmans de la péninsule : le Pakistan. Les tensions entre les deux principales communautés religieuses convainquent les Anglais de la nécessité d’une partition. Désireux de clore le dossier au plus vite, les négociateurs dessinent à la hâte les frontières des nouveaux pays.Le Sindh et une partie du Pendjab au nord-ouest, ainsi que l’est du Bengale (partie orientale) formeront le Pakistan.L’indépendance des deux Etats est proclamée le 15 août 1947. De chaque côté des frontières, hindous et sikhs d’une part et musulmans d’autre part, fuient les terres occupées par la communauté rivale. Le plus grand exode de l’Histoire (environ 20 millions de réfugiés) suscite d’effroyables massacres. Les statistiques les plus modestes font état de 250 000 morts. Gandhi est lui-même assassiné par un nationaliste hindou qui ne lui pardonne pas la partition (30 janvier 1948).

L’INDE APRÈS L’INDÉPENDANCED’après l’Independence Act, l’Inde et le Pakistan sont deux États indépendants libres de rester, ou non, membres du Commonwealth. Le gouvernement indien choisit de rester membre.La division de l’Inde en deux États repose sur des raisons d’ordre religieux. La majorité de la population étant constituée d’hindous, la plupart des 562 États princiers qui existaient avant le 15 août 1947, et un grand nombre des provinces britanniques sont rattachés à l’Union indienne. Le Pakistan reçoit le reste : une aile ouest, avec les frontières approximatives du Pakistan actuel, et une aile est, avec les frontières du Bangladesh actuel.L’autorité gouvernementale de l’Union revient à l’Assemblée constituante, entièrement composée d’Indiens et boycottée par les délégués de la Ligue musulmane. Chargée de rédiger la Constitution, elle confie l’exécutif au cabinet dont Nehru devint le Premier ministre. Lord Mountbatten est nommé gouverneur général du nouveau pays.La commission de démarcation dirigée par un Britannique neutre est créée. La frontière tracée entre le Pendjab et le Pakistan provoque des exodes massifs et des massacres. Ces déplacements de population au Pendjab et dans d’autres régions frontalières se pour-suivent jusqu’à la fin de l’année. Et les relations

entre les deux États s’enveniment quand les forces armées indiennes encerclent le Junagadh, État princier de la presqu’île de Kathiawar. Après l’annonce faite par le nabab de l’État, à majorité hindoue, de son ratta-chement au Pakistan, les autorités militaires hindoues prennent le contrôle du Junagadh, dans l’attente d’un plébiscite qui redonne l’Etat à l’Inde. Quant à lui, le nizam de l’Hyderabad, lui aussi dirigeant musulman d’un peuple à majorité hindoue, tente de gagner l’indépen-dance de son Etat, aussi vaste que peuplée, et de toutes parts entouré par l’Inde. Après plus d’un an de négociations stériles, l’Inde envoie son armée pour une action policière et l’Hyderabad devint une partie de l’Inde.

De la partition à la guerre de 1965 w Hari Singh, maharaja hindou du

Cachemire, Etat à la population majoritairement musulmane et limitrophe de l’Inde et du Pakistan, laisse en suspens sa décision de rejoindre l’Inde ou le Pakistan, espérant explorer les possibilités d’indépendance. Mais en octobre 1947, suite à une guerre tribale soutenue par le Pakistan qui menace sa capitale, Hari Singh consent à rallier l’Inde, en échange du soutien de son armée.

® HISTOIRE 34

w La situation du Cachemire se complique. Un mouvement (vieux de plus de 20 ans) dirigé par le sheik Muhammad Abdullah et soutenu par de nombreux musulmans se met en place contre le maharaja. Le leader du mouvement songe aussi à l’indépendance, mais son amitié avec Nehru l’empêche de poursuivre cette idée. En 1948, Abdullah et Nehru passent un accord : Abdullah devient le Premier ministre du Cachemire et le nouvel Etat se voit octroyer plus d’autonomie qu’aucun autre Etat princier ayant rejoint l’Inde.

w Après l’indépendance, la France et le Portugal possèdent encore des territoires sur la côte indienne. Les territoires français, dont le plus grand était Pondichéry (500 km2), ont été cédés à l’Inde en 1956. La principale possession portugaise en Inde était Goa, sur la côte occidentale (environ 3 400 km2). Mais le Portugal refuse alors de céder ses territoires, et en décembre 1961 l’armée indienne les occupe. Au début des années 1970, le Portugal accepte finalement l’autorité de l’Inde. Goa devient un Etat indien en 1987 ; Pondichéry un territoire de l’Union en 1962. En avril 1965, la seconde guerre indo-pakistanaise débute suite à des incidents survenus dans la région frontalière du Rann de Kutch. Six mois d’affrontements font couler beaucoup de sang avant qu’un cessez-le-feu ne soit conclu sous l’égide de l’URSS.

L’Inde sous NehruLa Constitution de l’Inde entre en vigueur le 26 janvier 1950, une date célébrée annuel-lement en tant que jour de la République. La Constitution prévoit une Union fédérale d’Etats et un système parlementaire, et inclut une liste de droits fondamentaux garantissant la liberté de presse et d’association.Sous la direction de Nehru, le gouvernement soutient un développement rapide de l’Inde en s’engageant dans une réforme agraire et une industrialisation croissante. La réforme agraire, qui vise l’abolition des gigantesques domaines fonciers, rencontre une grande ferveur populaire, mais les efforts pour redis-tribuer la terre en posant des limites à la propriété foncière échouent. Les tentatives d’introduction d’une agriculture coopérative à grande échelle sont contrecarrées par des élites rurales de propriétaires fonciers qui – en tant que partisans du Congrès – ont un poids politique considérable. La production agricole se développe jusqu’au début des années 1960,

des terres complémentaires étant mises en culture et des projets d’irrigation commençant à porter leurs fruits. La création d’universités agricoles inspirées de modèles américains (land-grant colleges) voient le jour. Mais par la suite, l’absence de pluies de mousson entraine l’Inde au bord de la famine, qui sera évitée de justesse grâce à l’aide alimentaire des Etats-Unis.

w Les grands plans. En 1952, la commission de planification du gouvernement central inaugure une série de plans quinquennaux qui mettent l’accent sur la création d’industries de base, telles que l’acier, les machines-outils ou la machinerie électrique lourde, plutôt que sur les automobiles et autres biens de consommation. Les nouveaux investissements dans ces industries, ainsi que ceux affectés aux infrastructures, réseau ferroviaire et communications notamment, sont réservés au secteur public. La plupart des autres activités économiques appartiennent au secteur privé, mais les entrepreneurs sont soumis à un ensemble complexe de licences, de règlements et de contrôles. Ceux-ci étaient conçus pour assurer une distribution juste des ressources rares et protéger les droits des ouvriers mais, en pratique, ils ont plutôt gêné l’investissement et la bonne gestion. Reste que des progrès substantiels ont été faits sur le chemin de l’indépendance industrielle et de la croissance pendant les années 1950 et le début des années 1960.Le problème épineux du choix pour le pays d’une langue nationale subsiste. La Constitution spécifie que le hindi, parlé par 40 % des Indiens, deviendrait la langue offi-cielle en 1965, après une transition au cours de laquelle l’anglais parlé par l’élite du pays continuerait à être utilisé.

w L’Inde non-alignée. Durant ses premières années en tant que République, l’Inde est de plus en plus présente dans les affaires internationales, et surtout dans les débats et activités de l’ONU. Nehru devient célèbre dans le monde en tant que porte-parole du non-alignement, une idée selon laquelle les autres pays doivent refuser de prendre part à la lutte idéologique et politique croissante entre l’URSS et les Etats-Unis, plus connue sous le nom de guerre froide. La détermination de l’Inde à ne pas s’impliquer dans la politique de l’une ou l’autre de ces puissances est encore plus apparente avec la guerre de Corée (1950-1953). Bien que le gouvernement

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indien approuve la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, invoquant des sanctions militaires contre la Corée du Nord, aucune troupe indienne n’est impliquée dans ce conflit, et Nehru adresse à plusieurs reprises aux Etats-Unis et à l’Union soviétique des notes sur la situation, pour tenter de rétablir la paix en Corée.Même après l’intervention de la Chine dans la guerre de Corée – et malgré les différends de l’Inde avec la Chine concernant le Tibet, envahi par celle-ci en 1950 – l’Inde continue à défendre l’idée que la Chine devrait intégrer l’ONU. Une idée cependant rejetée par la majorité du Conseil de sécurité de l’ONU.Nehru est incapable de résoudre les problèmes avec le Pakistan. La division du Cachemire le long de la ligne de cessez-le-feu, en 1949, a instauré une situation dans laquelle chaque pays revendique le territoire important détenu par l’autre. Les efforts diplomatiques de l’ONU et les réunions bilatérales entre Nehru et Liaquat Ali Khan, Premier ministre du Pakistan, se révélent infructueux. L’Inde donne son assentiment à un plébiscite dans la région, mais souhaite qu’il dépende du retrait des forces pakistanaises du Cachemire.

w D’une guerre à l’autre. A la fin des années 1950, des tensions naissent entre l’Inde et la Chine concernant l’appartenance de terres, en grande partie inhabitées, situées le long de la frontière Nord-Est de l’Inde, dans l’Arunachal Pradesh, et dans les vallées du Nord-Est du Jammu et du Cachemire. Jusque-là les relations entre ces deux pays étaient relativement bonnes. Nehru pense alors que ce conflit territorial pourrait être résolu par des négociations amicales. Mais la difficulté de dresser la carte du secteur de façon précise et les conflits relatifs aux intérêts de sécurité des deux pays deviennent des problèmes épineux et surtout imprévus. Vers 1959, la discussion s’envenime peu à peu, et la pression populaire pour ne pas céder le territoire à la Chine grandit. Le gouvernement de Nehru envoie donc des patrouilles militaires sur le territoire concerné.En réponse, la Chine attaque les deux secteurs revendiqués en octobre 1962, mettant rapidement en déroute une armée indienne mal préparée. En désespoir de cause, l’Inde recherche l’aide diplomatique et militaire occidentale, et notamment celle des Etats-Unis et de John F. Kennedy, que ce dernier lui apporte de bonne grâce. Le

combat s’achève fin novembre quand la Chine annonce unilatéralement un cessez-le-feu, tout en continuant d’occuper certains des territoires envahis. Cette crise précipite une révision drastique du potentiel de défense indien, avec notamment l’acquisition massive d’armes et la modernisation de ses forces armées. Le ministre de la Défense nationale, V. K. Krishna Menon, un neutraliste influent, est évincé du gouvernement. Ce qui alarme à son tour le Pakistan, conscient que sa petite superficie et sa faiblesse économique, peuvent le condamner à une position d’infériorité permanente vis à vis de l’Inde.Nehru meurt en mai 1964. Son successeur, Lal Bahadur Shastri, apparait comme faible, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. En 1965, l’agitation au Cachemire combinée à l’intention du Pakistan de défier une Inde apparemment affaiblie se solde par une guerre courte entre les deux pays. De son côté, l’Union Soviétique négocie un cessez-le-feu.

L’ère Indira GandhiLa mort du Premier ministre Shastri coïncide avec l’entrée de l’Inde dans une période de crise économique sévère, due à de mauvaises moussons successives et à l’échec de la stratégie d’industrialisation indépendante pour la production des ressources nécessaires à l’investissement. Le successeur de Shastri est la fille de Nehru, Indira Priyadarshini Gandhi. Leader du Congrès et membre élu du Parlement depuis 1955, elle a été choisie par un groupe de conservateurs de la vieille garde du Congrès connu comme « le syndicat ». Celui-ci la considérait comme un docile personnage de paille, mais aussi comme un authentique leader national utile pour maintenir le Congrès au pouvoir lors des élections de 1967. Au cours de ces élections, le Congrès subit de sérieux revers, essuyant une défaite retentissante dans un certain nombre d’Etats, et devenant minoritaire en sièges dans la chambre basse du Parlement.Dans cette atmosphère d’instabilité politique et de crise économique, Indira Gandhi décide de nationaliser les plus grandes banques du pays et de supprimer le versement de rentes personnelles aux princes indiens, versement qui était une des clauses de l’accord qui avait permis leur entrée pacifique au sein de l’Union indienne. Lors des élections de 1971, faisant campagne pour un programme d’abolition de la pauvreté, Indira Gandhi mène le Congrès vers une victoire décisive.

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Le succès de la révolution verte, effort pour diversifier et augmenter le rendement des récoltes, permet à l’Inde de devenir auto-suffisante dans la production de grains d’alimentation et offre une victoire éclatante au Congrès d’Indira Gandhi, en 1972. Elle essaye ensuite de consolider son avantage politique en réorganisant le parti de façon à ce que les leaders nationaux lui doivent fidélité. Elle tente également d’impulser de nouvelles mesures radicales dans la sphère économique, nationalisant le commerce du blé en gros en 1973.La crise pétrolière mondiale de 1973 et une série de médiocres récoltes provoquent une forte inflation. Gandhi commence à perdre sa popularité à cause de certaines mesures, telles que l’annulation de la nationalisation du commerce du blé en gros et le premier essai atomique indien, en 1974.

L’état d’urgenceAu printemps 1975, des mesures écono-miques drastiques ramènent l’économie sous contrôle. Cependant, Indira Gandhi est reconnue coupable de corruption lors de l’élection de 1971. Bien qu’elle ait affirmé son innocence, l’opposition est allée grandissant, regroupant des politiciens de l’élite aspirant au pouvoir et un mouvement d’opposition populaire ayant émergé l’année précédente. En réponse à cette pression montante Indira Gandhi déclare un état d’urgence national en juin 1975. Des politiciens de l’opposition sont emprisonnés, la presse est censurée et des mesures disciplinaires fortes sont prises contre une bureaucratie corrompue. Dans un premier temps, le pays réagit plutôt bien à l’état d’urgence : les émeutes opposant hindous et musulmans, qui avaient éclaté à la fin des années 1960 et au début des années 1970, cessent ; les prix se stabilisent et le gouvernement semble travailler avec honnêteté et énergie.Mais par la suite, la rigueur des mesures suscite le ressentiment du public indien et son opposition ouverte aux leaders du Congrès et à la bureaucratie. En automne 1976, Gandhi projette de faire passer des amendements à la Constitution qui auraient enfreint beaucoup des dispositions de l’état d’urgence. Au même moment, son plus jeune fils, Sanjay, est alors associé à une campagne coercitive de planning familial très impopulaire.En juin 1984, Indira Gandhi ordonne à l’armée de prendre d’assaut le principal lieu saint de la religion sikhe, le temple d’Or d’Amritsar, où

des terroristes sikhs ont installé leur quartier général. Environ 1 000 personnes, dont les principaux leaders terroristes, meurent dans la bataille. L’ensemble de l’édifice, à l’excep-tion du temple central, est endommagé. Les sikhs du monde entier sont outragés par cette profanation. Le 31 octobre 1984, Indira Gandhi est assassinée par des policiers sikhs chargés de sa sécurité.

Le gouvernement de Rajiv GandhiLes élections approchant, le Congrès choisi rapidement Rajiv Gandhi pour succéder à sa mère en tant que Premier ministre. Les jours suivant l’assassinat d’Indira Gandhi, les sikhs de Delhi et d’autres villes de l’Inde du Nord sont tués par milliers. Rajiv Gandhi répond à cette agitation en consentant à étendre les frontières de l’Etat du Pendjab.Une autre tragédie a lieu cette année-là : la fuite de gaz de l’usine de pesticides de Bhopal, qui entraîna la mort de près de 3 300 personnes et provoqua de graves maladies chez plus de 20 000 personnes.Malgré ces troubles internes, les élections de 1984, assurées par le jeune leader Rajiv Gandhi, qui promet continuité et changement, suscitent l’enthousiasme des électeurs ; le Congrès remporte sa plus belle victoire. Gandhi se déplace pour négocier des traités de paix en Assam et au Pendjab, et accélère la libéralisation économique amorcée par sa mère. Cependant, son inexpérience politique se fait sentir. Son hésitation quant à la façon de gérer une décision de la Cour suprême, qui contrariait les musulmans orthodoxes, lui coûte le soutien musulman et provoque en même temps un nouvel élan de nationalisme hindou. L’entente du Pendjab est remise en question quand le leader modéré avec qui il traitait est assassiné. En 1987, Gandhi envoie ses troupes au Sri Lanka pour aider à mater une rébellion de guérilleros tamouls. Un accord de paix est signé en juillet, mais les heurts violents perdurent et les troupes indiennes restent impliquées dans cette guérilla.La croissance économique atteint des niveaux records, alimentée il est vrai par un important emprunt externe ; d’autre part, le gouver-nement dépense beaucoup d’argent pour moderniser ses forces armées. En 1987, un exercice militaire destiné à tester de nouvelles armes et de nouvelles tactiques conduit l’Inde et le Pakistan au bord de la guerre, et un scandale impliquant l’achat d’artillerie à une société suédoise affaiblit le gouvernement de Gandhi.

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Les grands changements politiquesLa corruption est le principal problème des élections de 1989. De nouveau, le Congrès perd le pouvoir, cette fois face à une coalition menée par V. P. Singh, qui avait été ministre des Finances puis de la Défense sous Rajiv Gandhi, avant d’être expulsé du Congrès pour des allégations de corruption. La coalition du Front national de Singh s’effondre quand L. K. Advani, leader du Parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) est arrêté après avoir fait campagne pour remplacer la mosquée Babri Masjid d’Ayodhya par un temple dédié au dieu Rama.

Le BJP retire alors son appui au gouvernement de Singh. Le gouvernement qui le remplace, mené par Chandra Shekhar, est tenu en échec en 1991 par le Congrès, qui l’avait initialement soutenu. Dans le même temps, les finances de l’Inde sont mises à mal à cause de l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990 : l’emploi d’ouvriers indiens au Koweït et en Irak a brusquement cessé et ces ouvriers ont dû être rapatriés chez eux à grands frais. En mai 1991, Rajiv Gandhi est assassiné par un terroriste tamoul sri lankais au cours d’un meeting de campagne électorale. Les élections sont remportées à la majorité par Rao (Parti du Congrès) qui devient le nouveau Premier ministre de l’Inde.

Rajiv GandhiLe fils d’Indira Gandhi, Rajiv Gandhi (20 août 1944 - 21 mai 1991) devient Premier ministre de l’Inde à la mort de sa mère, le 31 octobre 1984. Envisageant une carrière de pilote de ligne, Rajiv était peu disposé à entrer en politique. Mais la mort accidentelle de son plus jeune frère, Sanjay, qui était pressenti pour diriger le parti du Congrès en place, change la donne. Elu en février 1981 à Amethi (Uttar Pradesh), dans la circonscription électorale de son frère, Rajiv est nommé Premier ministre quelques heures seulement après l’assassinat de sa mère. Au cours de son mandat, il apporte un certain dynamisme à cette fonction, toujours occupée jusque-là par des gens plus âgés. Il contribue à l’amélioration des relations avec l’ancienne URSS et au développement de l’informatique en Inde. Mais son gouvernement devient l’objet de multiples scandales de corruption et de pots-de-vin. Lui-même se trouve impliqué dans une affaire de corruption relative à des achats d’armements. Ce scandale participe à la défaite du parti du Congrès aux élections de novembre 1989. L’intervention militaire de son gouvernement (juillet 1987 - mars 1990) dans la guerre civile entre le Sri Lanka et les sécessionnistes tamouls, entraînent sa mort (collier de fleurs piégé mis autour de son cou par une kamikaze tamoule) alors qu’il était en campagne dans l’Etat du Tamil Nadu. Sa mort ramène le parti du Congrès au pouvoir en 1991.

UNE NOUVELLE PUISSANCE MONDIALELe gouvernement de RaoA l’heure de la prise de fonction de Rao, l’Inde fait face à une crise économique et se voit menacée par la faillite. Une réforme économique devient alors la priorité du gouver-nement : il supprime les contrôles les plus contraignants concernant les entreprises privées, accepte les investissements étrangers et baisse les taux tarifaires pour encourager le commerce.En cinq ans, l’économie va mieux : croissance du PIB, expansion rapide du commerce et regain d’énergie dans le secteur privé qui se manifeste par l’apparition de nouvelles produc-tions (automobile, céréales...). Les subven-

tions des fermiers sont à peine diminuées, la privatisation d’entreprises du secteur public est tentée avec beaucoup de prudence et des efforts sont mis en œuvre pour modifier les lois qui rendaient la gestion du travail difficile. Les Etats commencent alors à rivaliser dans la course aux investissements privés, y compris étrangers, et commencent à privatiser leurs entreprises du secteur public.

La corruptionEn 1996, les élections indiennes ont lieu pendant une période trouble. Le Congrès a perdu sa majorité, ce qui force Rao à démis-sionner de son poste de Premier ministre.

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La corruption des politiciens les plus anciens était devenue le problème politique majeur. Au milieu des allégations de corruption, Rao conserve son siège parlementaire, mais doit quitter son poste de président du parti.En 1997, il est accusé de corruption, comme l’ont été certains de ses anciens collègues de cabinet. Les membres d’autres partis politiques – à l’exception des partis commu-nistes – sont également impliqués dans des scandales. Avec l’infatigable énergie inves-tigatrice de la presse et un système juridique nouvellement stimulé, le dégoût des Indiens envers la corruption des milieux politiques est de plus en plus évidente.

BJP, première formation politique du paysLors des élections de 1996, le BJP gagne un grand nombre de sièges au Parlement, mais ne parvient pas à constituer une majorité. Le parti accepte la proposition du président et forme un gouvernement sous l’égide du Premier ministre Atal Bihari Vajpayee. Après un siège de 13 jours au Parlement, Vajpayee doit démissionner quand il apparait clairement qu’il ne bénéficiera pas du vote de confiance du Parlement.La coalition gauchiste Front Uni, le 2e plus important en termes de sièges, forme alors un gouvernement, avec pour Premier ministre H. D. Deve Gowda. Mais ce gouvernement ne reste au pouvoir que neuf mois et Gowda démissionne. Inder Kumar Gujral, qui appar-tient aussi à la coalition Front Uni, assume le poste de Premier ministre avec l’appui du Congrès. Cependant, le gouvernement indien demeure bancal. A l’automne 1997 Gujral démissionne quand le Congrès retire de nouveau son appui à la coalition, cette fois à cause de désaccords relatifs à l’enquête sur l’assassinat de Rajiv Gandhi.

Regain de tensions avec le PakistanEn 1998, le BJP et ses alliés régionaux gagnent une majorité de sièges au Parlement avec 35 % des voix. Un gouvernement de coalition entre en fonction, avec Atal Bihari Vajpayee (BJP) comme Premier ministre. En mai, le nouveau gouvernement fait entrer l’Inde dans le clan des puissances atomiques en procédant aux essais de cinq engins nucléaires. Le Pakistan réplique par ses propres essais, éveillant les craintes d’une course à l’arme nucléaire. Pour exprimer leur désapprobation,

certains gouvernements étrangers votent alors des sanctions envers ces deux pays.En 1999 les tensions s’apaisent et les deux pays consentent provisoirement à signer le traité d’interdiction des essais nucléaires. Certaines sanctions économiques sont levées au vu de ces signes de progrès. Cependant, l’espoir s’effondre quand l’Inde, puis le Pakistan, testent de nouveaux leurs essais nucléaires.

Après la tension, la détente ?En novembre 2003, le cessez-le-feu est proclamé le long de la ligne de contrôle entre l’Inde et le Pakistan. C’est le début d’un long processus de normalisation des relations entre les deux pays.Les relations avec la Chine s’améliorent également, notamment pour ce qui concerne les différends frontaliers, favorisant la rapide expansion des échanges économiques. La Chine devient le second partenaire commercial de l’Inde. En 2004, le parti du Congrès de Sonia Gandhi remporte les élections législatives, mais cette dernière doit renoncer au poste de Premier ministre. Elle suggère au président de la République la nomination de Manmohan Singh qui devient le premier sikh à occuper cette fonction. Des attentats attribués à des groupes plus ou moins proches d’al-Qaïda ont lieu à New Delhi en 2005, à Varanasi en 2006 et à Mumbai en 2006. Mais ils ne parviennent pas à semer la discorde entre hindous et musulmans.En 2007, Pratibha Patil est élue Présidente de la République indienne, mais le pouvoir est exercé par le Premier ministre Manmohan Singh (depuis 2004). Le conflit opposant l’Inde au Pakistan sur la question du Cachemire, continue de faire des morts et des blessés dans les deux camps. L’explosion d’une bombe dans le Train de l’amitié, franchissant la frontière, fait une soixantaine de victimes majoritairement pakistanaises. Ces catas-trophes retardent à chaque fois un peu plus l’avancement des négociations. Depuis 2010, le Premier ministre indien, Manmohan Singh, et son homologue pakistanais, Youssouf Raza Gilani, se sont engagés à prendre des mesures en vue d’une normalisation de leurs relations. Mais le processus est lent. Et pour ne rien arranger, en septembre 2013, une attaque d’envergure des rebelles tue 12 policiers et militaires dans le Cachemire, en marge d’un sommet des Nations Unies où les Premiers Ministres indien et pakistanais devaient se rencontrer pour la première fois depuis 2010, une rencontre immédiatement annulée.

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Politique et économie

POLITIQUEStructure étatiqueLe gouvernement indien est constitué d’un gouvernement central et de gouvernements d’Etat. Le gouvernement central détient une autorité exclusive dans les domaines suivants : politique étrangère, défense, communications, budget, impôt sur les sociétés, revenu non agricole et réseau ferroviaire.Les gouvernements d’Etat ont le pouvoir de légiférer sur des sujets tels que l’ordre public, la santé publique, l’administration locale, les paris et les jeux, l’impôt sur le revenu agricole, les divertissements et l’alcool. Les deux gouver-nements, celui de l’Union et ceux des Etats, peuvent légiférer sur certaines questions, bien qu’une loi de l’Union soit généralement prioritaire. Il s’agit des questions relevant du droit pénal, du mariage et du divorce, des contrats, de la planification économique et sociale, du contrôle de la population et du planning familial, des syndicats, de la sécurité sociale et de l’éducation. Les domaines non énumérés ci-dessus et qui nécessitent une législation relèvent de la compétence exclusive du gouvernement central.L’un des pouvoirs les plus importants du gouvernement de l’Union est celui de créer

de nouveaux Etats, en les regroupant, en modifiant les frontières ou en mettant fin à l’existence de certains. Le gouvernement de l’Union peut aussi créer et dissoudre n’importe quel territoire de l’Union, ces derniers ayant des pouvoirs plus limités que ceux des Etats. Bien que les Etats, seuls ou conjointement, exercent un contrôle sur un grand nombre de questions, la Constitution confère un rôle dominant au gouvernement de l’Union.

Pouvoir localChaque Etat possède une assemblée, Vidhan Shaba, et un gouvernement représentatif de sa majorité. Le gouvernement local, mené par un Chief Minister, a les pleins pouvoirs en matière d’ordre public, d’économie locale, d’agricul-ture, d’éducation et de santé. Un gouverneur nommé par le président de la République veille cependant à ce que la politique locale s’inscrive dans le cadre de la Constitution indienne, adoptée le 26 janvier 1950. Au cas où le gouvernement local s’éloignerait de ses devoirs constitutionnels ou s’avèrerait incapable d’assurer l’ordre et la sécurité, le président de la République se réserve le droit de le dissoudre et de prononcer la « President Rule ». Le gouver-neur assure alors la gestion de l’Etat.

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Parade de cavaliers de l’armée indienne, à New Delhi.

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Les institutions indiennes

w Parlement. Le Parlement indien est constitué du Rajya Sabha (Chambre supérieure) et du Lok Sabha (Chambre basse). Les membres du Rajya Sabha sont élus indirectement par les assemblées législatives des Etats, sur la base de la représentation proportionnelle. Un tiers de ses membres se retire tous les deux ans, mais ils peuvent cependant être réélus. Le président nomme 12 membres au Rajya Sabha, qui se sont distingués dans divers domaines (arts, sport, musique, etc.) Les membres du Lok Sabha sont élus directement par le peuple pour cinq ans. Tout citoyen indien de plus de 25 ans peut être élu au Lok Sabha et tout citoyen âgé de 18 ans et plus peut voter.Les Etats sont dirigés de la même façon que la nation. Ils ont une assemblée législative semblable au Lok Sabha. Chaque Etat a aussi un gouverneur, nommé par le président.

w Pouvoir exécutif. Le président est le chef constitutionnel de l’exécutif de l’Union. Le pouvoir exécutif véritable est détenu par un Conseil des ministres, avec à sa tête un Premier ministre qui aide et conseille le président. Le Conseil des ministres est responsable du Lok Sabha, la Maison du Peuple. Dans les Etats, le gouverneur, en tant que représentant du président, est le chef de l’exécutif, mais le pouvoir exécutif véritable appartient au ministre à la tête du Conseil des ministres.

w Pouvoir judiciaire. L’autorité juridique en Inde est exercée par un système de cours nationales administrant les lois de la République et des Etats. Tous les juges sont nommés par l’instance exécutive du gouvernement, mais leur indépendance est garantie par divers dispositifs de sécurité. Une Cour suprême comportant jusqu’à 26 membres est au sommet du système juridique. Juste en-dessous se trouvent les hautes cours et les cours subordonnées de chaque Etat. Le rôle principal de la Cour suprême est d’arbitrer les querelles entre les gouvernements centraux et d’Etat, ainsi que les litiges publics impliquant une interprétation de la Constitution. Totalement autonome, la Cour suprême a souvent été utilisée par le peuple, dans l’histoire récente, comme une instance de contrôle sur le gouvernement.

Processus électoralLes élections sont conduites et contrôlées par une Commission électorale. C’est un corps indépendant qui veille à ce que les élections se déroulent de façon libre et régulière. La Commission électorale fixe et annonce les dates des élections.Après le décompte des votes, on déclare élu le parti ayant obtenu la majorité simple. Cette majorité peut être de deux types : simple (celle du parti ayant le nombre de votes le plus élevé) ou absolue (celle où le parti obtient plus de 50 % des votes). Une majorité simple peut conduire de temps en temps à des paradoxes, dans lesquels les représentants élus peuvent gagner seulement parce qu’ils totalisent le plus grand nombre de votes mais sans avoir pour autant le mandat de la majorité du public votant. Ce qui conduit à des situations inté-ressantes les lendemains d’élection !

PartisL’Inde compte plus de 200 partis politiques. Les deux plus importants sont le Parti du Congrès (Indian National Congress) fondé en 1885, et le Bharatiya Janata Party (BJP), fondé en 1980.

w Le Parti du Congrès a participé à toutes les étapes menant à l’indépendance, notamment avec la présidence de Nehru (1929) et l’autorité de Gandhi. Il a longtemps accueilli en son sein toutes les tendances politiques indiennes. Le parti a pris des orientations socialisantes (dirigisme économique, révolution verte, rapprochement avec l’URSS, etc.), mais depuis la fin des années 1980, ses orientations sont nettement plus sociales-libérales, bien qu’il soit allié avec deux partis communistes. Le parti du Congrès se targue d’être un parti laïque et centriste, historiquement dominant, mais sa popularité a été effritée par plusieurs affaires de corruption et des scissions. Depuis mai 2004, Manmohan Singh, membre du Parti du Congrès, est le Premier ministre du pays.

w Le BJP (le Parti du peuple indien) est un parti à orientation nationaliste hindoue. Depuis 2004, le président du parti est Lal Krishna Advani (ancien ministre de l’Intérieur). Le parti tire sa force politique de la Hindi Belt (régions du Nord et de l’Ouest de l’Inde, peuplées d’hindiphones). Considéré comme le parti des hautes castes, des milieux commerçants et du Nord, il a cependant accru son électorat dans les castes intermédiaires et dans certains Etats

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du Sud, en jouant sur le sentiment religieux. Depuis les élections générales de mai 2004, le BJP est le premier parti d’opposition, avec 138 sièges sur 543 à la Lok Sabha. Depuis 2010, Nitin Gadkari est le chef du parti.Autres partis relativement importants : le Janata Dal, un parti national s’appuyant sur les basses castes, et le Shiv Sena, un parti d’ex-trême-droite, implanté dans le Maharashtra et allié du BJP.

Enjeux actuels

DéfenseLe président de la République est le comman-dant suprême des forces armées, composées uniquement de volontaires. L’armée régulière compte 1 265 000 personnes. La marine comprend 55 000 personnes, et l’armée de l’air 110 000 (et plus de 700 avions de combat). Impliquée dans trois guerres depuis son indépendance, l’Inde accorde une grande importance à sa défense. Ayant deux puissances nucléaires pour voisins (le Pakistan et la Chine), l’Inde a aussi développé et testé des armes nucléaires. Le pays n’est pas signataire du Traité de Non-Prolifération Nucléaire. En 2007, l’Inde a conclu un accord avec les Etats-Unis sur le nucléaire civil. Mais le Premier ministre a indiqué que cet accord n’empêcherait pas l’Inde de reprendre ses essais nucléaires militaires si sa sécurité était menacée. Il est intéressant de noter que jusqu’ici, l’Inde n’a jamais été l’agresseur lors d’un conflit. Le pays dispose aujourd’hui d’une technologie qui lui permet de fabriquer missiles, avions de chasse, chars d’assaut...

Politique étrangèreJusqu’au début des années 1990, la politique étrangère de l’Inde était une politique de non-alignement avec les grandes puissances, quelles qu’elles soient. Le pays est l’un des membres fondateurs du Mouvement des Non-Alignés (MNA) et a joué un rôle important dans les affaires mondiales se ralliant souvent à la cause des nations colonialement exploitées et les moins développées. L’Inde a maintenu son adhésion au Commonwealth (autrefois Commonwealth britannique des Nations) et est devenue le premier pays de ce Commonwealth à passer du statut de dominion à celui de République, en 1950. L’Inde était membre, bien que non indépendante, des Nations unies, où elle a joué un rôle actif. En 1985, elle a rejoint six pays voisins dans le lancement de l’Association asiatique du Sud pour la coopération régionale (AASCR). Aujourd’hui, l’Inde est un membre de l’ANASE (l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est). Depuis le début des années 1990, elle a amorcé un sérieux virage, la politique de non-alignement n’étant plus à l’ordre du jour. Consciente de son potentiel économique et de sa situation géostratégique délicate, l’Inde s’ouvre de plus en plus aux grandes puissances. Elle tente d’apaiser les tensions avec ses proches et puissants voisins (Chine et Pakistan), tout en nouant de nouvelles alliances, officielles ou officieuses, avec les grandes puissances. En 2006, l’Inde passe un accord avec les Etats-Unis sur la coopération nucléaire civile, qui lui permet entre autres d’acheter de l’uranium. Elle devient par ce fait la 6e puissance nucléaire mondiale. La diplomatie est donc à l’ordre du jour, mais la méfiance reste plus que jamais de mise.

ÉCONOMIEA l’inverse des « dragons » d’Asie du Sud-Est, l’Inde est restée très protectionniste jusqu’au début des années 1990. Le manque d’infras-tructures, le retard des campagnes et une sympathie non dissimulée pour le modèle soviétique mettaient alors le pays à l’abri de toute influence occidentale. Amorcée sous Rajiv Gandhi (entre 1984 et 1988), l’ouverture de l’Inde sur le monde extérieur n’a eu vraiment lieu qu’en 1991. Le Premier ministre Narasimha Rao se lance alors dans une série de mesures spectaculaires pour redresser l’économie indienne, à l’agonie : dévaluation de la roupie pour favoriser les

exportations, ouverture de certains secteurs aux investisseurs étrangers, exonération de taxes, libéralisation du change de devises étrangères… Très vite, les multinationales se jettent sur le marché indien. La classe moyenne des grandes villes s’enthousiasme pour les rites de consommation à l’occiden-tale, si longtemps interdits. Dix ans plus tard, la fièvre n’est pas retombée, et force est de reconnaître le dynamisme des classes d’affaires et des publicitaires pour entretenir ce courant. L’Inde ne comptait guère que trois marques de voitures fin 1980, et il est à présent difficile de les dénombrer.

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Enfin, symbole de l’adaptabilité du pays , Internet s’y est banalisé avant même d’appa-raître en France !Aujourd’hui plus que jamais, l’Inde devient une priorité pour les Occidentaux. Les grands de ce monde sont convaincus que l’Inde est un acteur incontournable sur la scène inter-nationale, ne serait-ce qu’en raison de sa taille (1/6 de la population mondiale) et de son potentiel économique. En 2004, Bush a défini l’Inde comme l’un des nouveaux concurrents des Etats-Unis. L’émergence de « l’éléphant indien » est de plus en plus visible. Pour 2007, le Bureau central de Delhi a annoncé une croissance record depuis vingt ans, avec une augmentation de 9,4 % du PIB. La capitale du high-tech, Bangalore, compte aujourd’hui plus d’ingénieurs en infor-matique que la Silicon Valley américaine. Les délocalisations de centres d’appels et autres téléservices créent 200 emplois par jour dans le pays, et les entreprises indiennes sont de plus en plus présentes au niveau international. A ce rythme, certains estiment que l’Inde sera la 3e économie mondiale dans 10, 20, ou 30 ans, derrière les Etats-Unis et la Chine. En même temps, le pays constitue l’un des derniers grands marchés émergents de la planète, et donc un débouché irrempla-çable pour les entreprises occidentales. Les Indiens le savent et pèsent de tout leur poids dans les négociations internationales sur le commerce. Bien qu’elle ne compte encore que pour 1 % du commerce mondial, l’Inde est un interlocuteur de premier plan à l’Organisation mondiale du commerce. Longtemps l’un des leaders des pays « non alignés », elle se veut aujourd’hui chef de file des pays en voie de développement, refusant de se laisser faire par Bruxelles ou Washington. Malgré ce boom économique, l’écart entre les grandes villes et les campagnes est flagrant. Le miracle indien a ses limites... Le salaire d’un ouvrier agricole ne dépasse guère 35 E par mois, et celui d’un ingénieur débutant, 250 E. Aujourd’hui, les objectifs du gouvernement sont de renforcer les infrastructures, accélérer le développement économique et améliorer l’accès aux soins médicaux et à l’éducation.

Principales ressources

AgricultureL’Inde a toujours été une société principale-ment agricole, avec la majorité de sa popu-lation qui dépend de l’agriculture. Cela saute

aux yeux dès que l’on quitte les grandes villes. L’agriculture ne représente que 17% du PIB, mais fait travailler plus de 55% de la population. Malgré les millions de nouveaux riches urbains, 300 millions d’Indiens vivent avec moins de 1 dollar par jour. Une politique agricole bien planifiée, amorcée dans les années 1960, a abouti à une Révolution Verte en Inde, à un véritable boom de la production agricole. Le gouvernement s’est concentré sur le développement de régions à possibilités de cultures extensives, d’un réseau complet d’irrigation, d’emplacements de choix pour la production de bois de construction. Non seulement l’Inde est ainsi devenue autosuf-fisante en grain d’alimentation, mais elle a pu aussi exporter ses récoltes. Elle a les plus grandes surfaces cultivées de légumineuses du monde, et elle est la première à avoir développé un hybride du coton. Mais cette agriculture reste fragile et peu compétitive ; pour la protéger, les taxes douanières sur les produits agroalimentaires importés peuvent atteindre 300% ! Mais avec les aléas clima-tiques, la menace de la faim n’a pas encore totalement disparu, si bien que pour Abhijit Das, directeur du centre d’études de l’OMC basé à New Delhi, « l’agriculture n’est pas seulement une question économique, mais aussi de subsistance ».

MineraisLes ressources minières de l’Inde apportent un soutien important à son industrie manu-facturière diversifiée et leur exportation, une source modeste de revenus. La nationalisation de nombre d’entreprises étrangères et locales, ainsi que l’implication du gouvernement indien dans la gestion de plusieurs autres ont donné à ce dernier un rôle prédominant dans l’indus-trie minière.L’Inde se classe parmi les leaders mondiaux dans la production de minerai de fer, de charbon et de bauxite, et elle produit des quantités significatives de manganèse, mica, dolomite, cuivre, pétrole, chrome, plomb, zinc, or et argent. Loin des débats sur l’écologie, le ministère indien du Pétrole a annoncé en septembre 2013 avoir finalisé le cadre de loi et la règlementation devant diriger les futures opérations d’exploitation du gaz de schiste sur le territoire, pour encourager les investissements étrangers.

IndustrieLe secteur industriel de l’Inde est fortement diversifié et inclut une gamme d’industries

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POLITIQUE ET ÉCONOMIE √ 43

lourdes et à haute technologie qui sont en grande partie propriété du gouvernement. Les industries de biens de consommation sont généralement privées. Les productions majeures du pays sont le textile (encore le poids lourd de leur économie), l’industrie chimique (12% du PNB), le fer et l’acier, le ciment, les véhicules automobiles, les bateaux, les bicyclettes, les appareils électriques et électroniques, ainsi que dles produits phar-maceutiques. Les syndicats, généralement affiliés à des partis politiques divers, sont importants dans les secteurs modernes de l’économie. La balance commerciale de l’Inde est structurellement déficitaire. Depuis 2008-2009, le solde ne cesse de se détériorer. Les principaux partenaires commerciaux de l’Inde sont l’Union européenne, les Emirats Arabes Unis, la Chine et les Etats-Unis.

Place du tourismeSi pendant longtemps le tourisme n’a pas été la priorité du gouvernement, il en est tout autrement aujourd’hui. Dans sa stratégie globale d’ouverture sur le monde extérieur, l’Inde prête une attention toute particulière à cette activité, et les résultats sont là.Secteur devenu essentiel pour l’économie indienne, moteur de croissance et d’emplois, l’industrie touristique et hôtelière en Inde est la 3e industrie exportatrice après le prêt-à-porter,

les pierres précieuses et la bijouterie. Alors que l’Inde accueillait 1,8 million de touristes en 1992, ils ont été 4,4 millions à fouler son sol en 2006 (selon la UNWTO – World Tourism Organization), et plus de 6 millions selon les estimations en 2009. Cette augmentation est notamment due à l’amélioration des produits touristiques, des prestations, et à l’exten-sion du trafic aérien. Aujourd’hui, ce secteur emploie plus de 18 millions de personnes et contribue à 5,6 % du PIB. En 2010, il permet la création de 25 millions d’emplois. Sans compter qu’en octobre 2010 New Delhi abrite les 19e Jeux du Commonwealth ; un événement qui devrait attirer des milliers de touristes sur le sol indien. Pour être à la hauteur de la manifestation, le gouvernement a construit beaucoup d’infrastructures et développé ses réseaux de transports (extension de la ligne de métro, notamment).

Enjeux actuelsLe secteur des services est la partie la plus dynamique de l’économie indienne. Bien que n’employant qu’un quart de la population, il contribue à plus de 55% du PIB. Avec une population diplômée et anglophone, et grâce à ses coûts salariaux faibles, l’Inde a su se positionner très rapidement en leader sur les plateformes de services délocalisées, mais également sur le développement de logiciels.

Jehangir Ratanji Dadabhaï Tata, le père de l’aviation indienneNé en France en 1904, d’une mère française et d’un père indien. Après des études à Paris et à Londres, ce passionné d’aviation et ami du fils de Louis Blériot, fonde la première compagnie aérienne indienne en 1932 : le Tata Aviation Service. Il sera plus tard (1953-1978) à la tête d’Air India. En 1938, il est nommé président de Tata and Sons, le plus grand groupe industriel de l’Inde, fondé par son grand-oncle. Sous sa présidence, l’empire Tata devient tentaculaire et participe grandement au développement de l’économie indienne. Aujourd’hui le groupe est, entre autres, le premier producteur de véhicules utilitaires du pays. J.R.D. Tata va également révolutionner la gestion d’entreprises en Inde, en privilégiant notamment le facteur humain. Indemnités pour les accidents de travail, gratuité des soins médicaux, plan de retraite des salariés, programmes d’alphabétisation, etc. Ce visionnaire s’est éteint en 1993, un an après avoir reçu le Bharat Ratna, la décoration civile la plus prestigieuse en Inde, pour récompenser sa réussite exemplaire et ses efforts désintéressés en faveur du développement du pays.

Selon les historiens occidentaux, le Nord-Ouest de l’Inde aurait été envahi à partir du XVIe siècle avant notre ère par des tribus nomades venues des bords de la mer Caspienne : les Aryens. Ces derniers

auraient apporté la division de la société en castes et se seraient peu à peu mêlés aux populations préexistantes, en particulier à celles formant la civilisation de l’Indus (voir chapitre « Histoire »).

Population et langues

POPULATIONDémographieL’Inde est probablement le pays où le mélange des populations et des races est le plus large. C’est le 2e pays le plus peuplé du monde (1,2 milliard d’habitants en 2011). Avec une croissance de 1,4 % par an, la population indienne représente plus de 17,5% de la popu-lation mondiale. On prévoit d’ailleurs que l’Inde deviendra le pays le plus peuplé du monde d’ici 2025. Sa population totale a été multi-pliée par 4 au cours du dernier siècle, et par 3 ces cinquante dernières années. On estime qu’aujourd’hui, la part de la population rurale indienne, bien qu’en constante diminution, est encore supérieure à 70 % de la popula-tion totale (contre 74 % en 1991). Mumbai (Bombay) est la ville la plus peuplée avec plus de 16 millions en 2010, suivie par Kolkata (Calcutta, 14 millions), Delhi et Bangalore. L’Etat le plus densément peuplé est le Bengale Occidental avec 904 hab./km², suivi du Kerala avec 818 hab./km².Les populations rurales les plus importantes sont réparties au Bihar (89,6 %), au Sikkim (90,9 %) et dans l’Himachal Pradesh (91,3 %).Les Etats abritant le plus fort pourcentage de populations tribales sont le Mizoram (94,5 %), le Nagaland (89,1 %) et le Meghalaya (85,9 %). Les «adivasis», autrement dit les personnes appartenant à une tribu, représentaient 8,2 % de la population totale en 2007.

CastesLe mot caste regroupe en fait deux notions distinctes : Varna ou Jati.

w Les varna (ou couleurs) divisent la société en quatre groupes : les Brahmanes (prêtres), les Kshettriya (guerriers), les Vaishiya (commerçants) et les Shudra (laboureurs).

w Les jati (ou naissances) correspondent à des activités professionnelles (tisserands, potiers…) ou parfois ethniques. Les hors castes ou intouchables (parfois appelés Dalit ou Harijan) forment des groupes restés en dehors de cette stratification et considérés comme impurs par les autres communautés. A leur arrivée en Inde, les Portugais ont remarqué cette notion de pureté rituelle liée à l’organisation de la société. Ils ont donc désigné tous ces groupes par le nom de castes évoquant lui-même la pureté.

w La réalité du système des castes. La Constitution de l’Inde moderne (1950) interdit toute discrimination fondée sur le système des castes, mais celui-ci perdure dans les mentalités. Cinquante ans de démocratie laïque n’ont pas suffi à abolir des rites sociaux millénaires. Les classes moyennes des villes semblent cependant attacher un peu moins d’importance à la pureté pour se replier sur une stratification simplement socio-économique, proche de celle de l’Occident et ne correspondant pas forcément à la hiérarchie de castes. Certains Brahmanes vivent en effet très pauvrement, leurs obligations rituelles leur interdisant tout commerce avec les autres groupes. Quelques intouchables (parfois convertis à l’islam ou au christianisme) ont au contraire fait fortune en se livrant à des activités jugées impures par les autres (par exemple le travail du cuir).Tout en bas de l’échelle sociale traditionnelle, on trouve par ailleurs les populations tribales, divisées en quelque 450 groupes différents. Ces Adivasi (ou aborigènes de l’Inde) sont considérés comme les plus anciens habitants de l’Inde, installés avant les Aryens et les Dravidiens. Touchés par de fortes discrimi-

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POPULATION ET LANGUES √ 45

nations et des taux d’analphabétisation très élevés, ils peinent à préserver leurs modes de vie traditionnels.Pour favoriser l’essor des intouchables (Scheduled Castes ou castes répertoriées) et des tribus (Scheduled Tribes) le gouvernement leur réserve des places dans les administra-tions et les grandes écoles, entérinant ainsi la survie du système des castes.

Tribus du Rajasthan w Meena. Tribu sédentaire vivant surtout

de l’agriculture, dans l’Est du Rajasthan. Elle occupait le site d’Amber avant que la dynastie Kachhwaha (les futurs maharajas de Jaipur) ne s’en empare. Ses membres se sont ensuite alliés aux souverains et ont servi dans leurs armées.

w Bhils. Dans le Sud du Rajasthan. Autrefois réputés pour leur adresse au tir à l’arc, ils furent les fidèles alliés des souverains du Mewar, les rana de Chittaurgarh contre les armées mogholes. Ils ont conservé des rites animistes.

w Bishnoï. Vers Jodhpur. Une tribu « écolo », fervent défenseur de la nature vénérée comme une divinité. Elle compte des agriculteurs sédentaires qui vouent toujours un respect sans limites aux arbres… A leur mort, ils se font d’ailleurs enterrer plutôt qu’incinérer afin de les épargner.

w Gaduliya Lohar. Ces forgerons itinérants parcourent encore les routes du Rajasthan avec leurs chariots à grandes roues en bois. Au XIe siècle, il menaient déjà une existence similaire. Certains se seraient ensuite fixés dans le Mewar (au sud du Rajasthan) où ils

étaient les armuriers attitrés des souverains Sisodya. En 1568, ils auraient fait le vœu de ne plus avoir de maison tant que la forteresse de Chittaugarh ne serait pas libérée. Et dans les années 1950, Nehru leur aurait proposé de se sédentariser après les avoir symboliquement conduits dans l’enceinte du fort.

w Kalbeliya. Ce peuple nomade élève du bétail et « charme » les serpents. On leur prête des pouvoirs magiques et de guérisseurs.

w Rabari. Communauté d’éleveurs nomades qui mènent leurs troupeaux de dromadaires et de chèvres à travers les déserts du Rajasthan et du Gujarat. Leurs femmes sont reconnaissables à leurs vêtements colorés et à leurs bijoux massifs dont les modèles sont volontiers repris par les créateurs de mode ethnique.

w Banjara. Cette tribu vit du commerce itinérant. On la retrouve dans l’Andra Pradesh. Leur statut de colporteurs leur valait le respect des habitants des villages isolés. En plus des tissus ou du sel, cette tribu répandait les nouvelles et avait un rôle de média dans les zones désertiques.

w Gitans. Selon la tradition, les premiers gitans (forgerons et armuriers itinérants) auraient quitté le Rajasthan au début du XIe siècle pour l’Afghanistan, avant de poursuivre vers l’Europe. Ils seraient arrivés en France et en Espagne dès le XIIIe siècle. Les Occidentaux les auraient pris pour des habitants du Moyen-Orient rencontrés lors des croisades, d’où leur nom de gitans, déformation d’Egyptiens. Certains ont conservé leurs traits indiens et se nomment d’ailleurs les Kalos, (sombres, dont l’appellation est un dérivé de l’hindoustani kala, noir).

22 langues officielles sont reconnues dont le hindi, parlé dans le Nord (langue de l’ad-ministration centrale, des îles Andaman et Nicobar, du Bihar et Jharkhand, de l’Haryana, de l’Himachal Pradesh, du Madhya Pradesh, du Rajasthan, de l’Uttar Pradesh et de l’Utta-ranchal) et l’anglais. Les Indiens ont une façon très personnelle de parler l’anglais : ils mettent des intonations là où il n’y en a pas, roulent les «r», et remplacent souvent le «f» par un «p». Exemple : « pipteen roupies » pour «fifteen roupies». Le «s» est souvent remplacé par un «ch», comme dans «chalt» au lieu de «salt» (sel). Bref, ils ont inventé une langue matinée

d’hindi et d’anglais : l’hinglish. Les autres langues officielles sont : l’assamais (Assam), le bengali (Bengal Occidental et Tripura), le bodo (Assam), le dogri (Jammu et Cachemire), le Gujarati (Gujarat), le kannada (Karnataka), le kashmiri (Cachemire), le konkani (Goa), maithili (Bihar), le malayalam (Kerala, îles Laquedives), le manipuri (Manipur), le marathi (Maharashtra), le népalais (Sikkim), l’oriya (Orissa), le pendjabi (Pendjab), le sanskrit, le santali et le sindhi, le tamoul (Tamil Nadu), le télougou (Andhra Pradesh), l’ourdou (Jammu et Cachemire et Uttar Pradesh).

LANGUES

FamilleL’importance des liens familiaux ne manque en principe pas d’étonner les Occidentaux voyageant en Inde et vous comprendrez vite que la liberté individuelle qui vous est sans doute si chère passe pour une curieuse fantaisie, voire pour une tare, auprès des Indiens.Toutes les grandes décisions, y compris le choix d’une profession ou d’un(e) conjoint(e), sont prises en famille ou plus précisément par les parents. L’existence est divisée en quatre âges aux limites assez précises : l’enfance et le temps des études, le temps du mariage et des enfants, la retraite puis le renoncement. La vie de la majorité est ainsi réglée comme du papier à musique et pourra vous paraître bien monotone et ennuyeuse.Dans beaucoup de villages et de petites villes, les Indiens ont gardé le principe de la « joint family » : plusieurs générations vivant sous le même toit avec oncles, tantes et cousins. Nul ne cherche à se soustraire à cet environne-ment finalement sécurisant. Dans un pays ne connaissant pratiquement ni sécurité sociale, ni système de retraite, la famille constitue souvent le seul soutien possible en cas de maladie et lors de la vieillesse.Dans les grandes villes, les nouvelles géné-rations ont tendance à s’écarter du modèle, surtout dans les milieux éduqués où le contrôle permanent des parents ou des beaux-parents

peut être perçu comme un frein au progrès.Vous serez toutefois surpris par le conserva-tisme de la jeunesse indienne. Son manque d’idéalisme social proviendrait-il de ces tradi-tions familiales les poussant à considérer le monde extérieur comme négligeable, voire hostile ?

Structure socialeL’Inde est connue pour ses systèmes sociaux compliqués et pour sa société à multiples facettes. En fait, aucune généralisation n’est possible à son propos qui soit applicable à l’en-semble des divers groupes qui la composent.La diversité ethnique et linguistique de la civi-lisation indienne ressemble plus à la diversité d’une zone telle que l’Europe qu’à celle de n’importe quel autre Etat-nation. Les écarts entre les structures sociales du Nord et du Sud sont particulièrement remarquables, surtout en ce qui concerne les systèmes de parenté. Dans tout le pays, les différences religieuses peuvent également être significa-tives, notamment entre la majorité hindoue et la grande minorité musulmane, mais aussi entre ces groupes indiens que constituent bouddhistes, chrétiens, jaïns, juifs, parsis, sikhs et pratiquants de religions tribales.L’accès à la richesse et à la puissance varie considérablement et les énormes différences de statut socio-économique sont évidentes. Le

Mode de vieVIE SOCIALE

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Entre tradition et mode de vie occidental.

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pauvre et le riche vivent côte à côte dans des secteurs urbains et ruraux, et il est courant de voir un homme prospère ou une femme dans une voiture avec chauffeur passer devant des habitants affamés et décharnés. Dans beaucoup de villages, les solides maisons de ciment des propriétaires terriens côtoient de fragiles cabanes de chaume des manœuvres sans terre. Même quand elles ne sont pas aussi évidentes, ces distinctions de classe marquent pratiquement chaque agglomération.Les différences entre zones urbaines et rurales peuvent être immenses. Presque 74 % de la population vit dans des villages aux murs enduits de boue séchée et ornés de dessins traditionnels, aux ruelles pous-siéreuses parcourues de troupeaux de bétail cherchant leur pitance, tandis que dans les grandes villes, des millions de gens vivent dans la cacophonie – véhicules hurlants, foules déferlantes, haut-parleurs diffusant la musique des derniers films à succès – et respirent la pollution industrielle.Les distinctions de genre sont évidentes : le comportement attendu des hommes et des femmes peut être tout à fait différent, particulièrement dans les villages mais aussi dans les centres urbains. Hommes et femmes ont des rôles bien définis dans la famille et à l’extérieur de la maison. Il est souvent surpre-

nant pour les Occidentaux de constater que la plupart des tailleurs sont des hommes, alors que des femmes très pauvres travaillent sur les chantiers de construction, portant pierres, briques et coupelles de ciment sur leur tête.Chevauchant et pénétrant toutes ces diffé-rences de région, de langue, de richesse, de statut, de religion, d’urbanisation et de genre, on trouve cette spécificité de la société indienne : la caste. Le peuple indien est divisé en des milliers de castes ou groupes fonction-nant comme tels, des groupes répertoriés et hiérarchiquement ordonnés.Les membres d’une caste y sont, par défini-tion, nés. On attend d’eux qu’ils se marient à l’intérieur du groupe et qu’ils suivent ses règles concernant de nombreux aspects de la vie (interdits alimentaires, rituels de puri-fication, etc.). Certaines castes inférieures ou intermédiaires ont cependant tendance à adopter les interdits des castes supérieures, espérant ainsi y être assimilées. Ce processus s’intitule la sanscritisation.Etant donné la grande diversité de la société indienne, toute observation doit être tempérée par le fait qu’elle peut ne pas s’appliquer à tous les Indiens. Cependant, certains thèmes ou principes sous-jacents de vie font en Inde l’objet d’un large consensus.

L’obésité, un fléau à grande échelleL’Inde « grossit ». Non seulement par sa population (20 millions par an) et par sa croissance économique (environ 6 % par an), mais, il y a un fait nouveau : elle devient obèse.L’Organisation mondiale de la santé a montré que l’obésité était un phénomène croissant plus rapidement dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. El selon elle, les Asiatiques seraient plus vulnérables en matière d’obésité.Donc dans ce pays qui se développe à vitesse grand V, les chiffres sont inquiétants. La nouvelle classe moyenne des villes qui s’enrichit, grossit aussi au fur et à mesure et l’obésité toucherait aujourd’hui 120 millions de personnes. Un chiffre qui fait figurer l’Inde parmi les dix pays du monde les plus touchés. Rien qu’à Delhi, 45 % des hommes et 55 % des femmes seraient en grave surcharge pondérale. Et ce problème ne concerne pas que les adultes : en milieu urbain, 1 enfant sur 10 est touché par le fléau. Paradoxalement, le pays dénombre à lui seul 20 % des personnes les plus pauvres du monde…Certains scientifiques prétendent que les enfants qui ont été mal nourris pendant leur développement utérin (ce qui est fréquent dans cette région du monde), produisent plus de graisse que certains adultes qui mangent pourtant de la nourriture à haute teneur en calories. D’autres croient au « gène économique » : après des milliers d’années de malnutrition, voire de famine, le métabolisme de la population actuelle serait incapable de gérer « l’abondance » des temps modernes.La consommation de type fast-food ne cesse de se généraliser, notamment à cause de la démocratisation de vecteurs comme la télévision, l’ordinateur ou le four à micro-ondes. En mars 2006 s’est tenue, pour la première fois, une assemblée sur l’obésité à Delhi et ce ne devrait pas être la dernière. (Source : India Today, volume XXXI, n°14, 2006).

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Santé publiqueL’Inde est encore victime de maladies devenues rares en Europe, comme le paludisme ou la lèpre ; elle regroupe à elle seule 64 % des lépreux du monde ! Quand il s’agit de se faire soigner, la frange de la population la moins fortunée est confrontée à un choix difficile en matière de santé : s’endetter pour se payer des soins de qualité dans un hôpital privé ou se contenter des services bas de gamme des établissements publics.

PolitiqueLa Constitution indienne charge les Etats du devoir de « l’élévation du niveau de nutrition et du niveau de vie de ses habitants, et de l’amélioration de la santé publique ». Beaucoup de critiques vis-à-vis de la politique de santé nationale ont mis en avant l’absence de mesures spécifiques propres pour atteindre les buts mentionnés. Et en particulier son incapacité à intégrer les services de santé à un développement économique et social plus large, le manque de soutien alimentaire et le médiocre engagement participatif au niveau local.Ces dernières années, les efforts du gouverne-ment central pour influencer la santé publique se sont concentrés sur les plans quinquen-naux, sur une planification coordonnée avec les Etats et sur le parrainage de principaux programmes de santé. Les dépenses gouver-nementales sont gérées conjointement par le gouvernement central et par ceux des Etats.

Médecine traditionnelleDes praticiens médicaux indigènes ou tradi-tionnels continuent à exercer dans tout le pays. Les deux formes principales de médecine traditionnelle pratiquées sont le système ayurvédique (qui signifie science de la vie) qui, dans son approche des symptômes et de leur traitement, s’attache à tous les aspects du bien-être (mental, physique et spirituel) ; et l’unani (médecine galénique), pratique fondée sur l’utilisation d’herbes médicinales.Un vaidya est un praticien de la tradition ayurvé-dique et un hakim est un praticien de la tradition unani. Ces professions sont généralement héréditaires. Diverses institutions proposent des formations dans la pratique médicale indigène.C’est seulement dans les années 1970 que la politique de santé officielle a fait référence à une forme d’intégration entre le personnel médical d’orientation occidentale et les praticiens médicaux indigènes. Au début des années 1990, il y avait 98 universités ayurvé-diques et 17 universités unanis fonctionnant dans des secteurs gouvernementaux ou non.Même si aujourd’hui la situation reste alarmante, les progrès réalisés en un demi-siècle sont remarquables. En un demi-siècle l’espérance de vie est passée de 37 à 64 ans, pour atteindre 69 ans en 2009. Le taux de mortalité infantile a considérablement baissé (35 décès pour 1 000 naissances). Le nombre de personnes atteintes de la malaria est passé de 75 à 2,2 milllions ; celui de personnes touchées par la lèpre, de 38 à 3,7 millions ; Enfin, la variole a été éradiquée en 2005.

MŒURS ET FAITS DE SOCIÉTÉSexualitéL’homme ainsi que la femme sont censés découvrir la sexualité uniquement avec leurs futurs conjoints.

MariageC’est l’événement majeur de la vie des Indiens, pour lequel certaines familles pauvres s’en-dettent pendant de longues années. On se marie dans sa communauté, pour ne pas dire sa caste. L’apparence physique, les diplômes, le rang social, l’aisance financière de la belle-famille et évidemment l’horoscope de l’époux ou de la promise : tout est étudié, rien n’est laissé au hasard. Les mariages d’amour sont encore très rares, et on fait encore appel à ses parents même quand on a vécu à l’étranger

pour trouver un bon parti. La presse domini-cale consacre d’ailleurs de pleines pages aux petites annonces matrimoniales.La dot, pourtant illégale, est également au centre des négociations entre les parents. Malheur à la famille qui n’a que des filles à marier : c’est la ruine assurée. En revanche, un fils est souvent signe d’enrichissement.La jeune femme quitte ses parents pour vivre dans sa belle-famille : un changement parfois douloureux car elle tombe sous la coupe de sa belle-mère et de son mari. Parfois, c’est pire, cela tourne au tragique, les « accidents de sari » ne sont pas rares dans les cuisines indiennes : épouse brûlée vive après une dispute avec sa belle-mère ou le non-paie-ment de la dot.

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Traditionnellement, les mariages ont lieu en décembre et durent plusieurs jours. De nombreuses cérémonies réunissant seulement les membres de la famille très proches se succèdent et certaines ne concernent que le futur époux ou la future épouse. Le matin du mariage proprement dit, le marié monté sur un cheval blanc va rejoindre sa future femme et sa famille le suit.La célébration se déroule selon des règles strictes : les époux tournent sept fois autour du feu sacré (havan) et échangent des guirlandes de fleurs (sehra). Généralement, la famille du marié parade dans les rues aux sons d’une fanfare alors que la famille de la mariée les attend avec un buffet pantagruélique. Pas de fête, ni de repas convivial donc mais plutôt une kermesse géante où il faut se montrer. Plus il y a d’invités (cousins, voisins, collègues de bureau…), plus la richesse de la famille de la mariée (qui organise) est visible…

Place de la femme

La femme traditionnelleMalgré leurs saris lumineux et leurs bijoux éclatants, les femmes n’ont malheureusement pas le beau rôle dans la société indienne. Dès son plus jeune âge, la petite fille fait l’objet de moins d’attention que ses frères.Dans les campagnes, son éducation reste le plus souvent limitée aux premières années d’école. Ses parents se soucient surtout de lui assurer une dot ou dahej (nécessitant parfois plusieurs années d’économie) qu’ils verseront à sa belle-famille lors du mariage. La jeune épouse ira en effet vivre chez ses

beaux-parents. Un proverbe rural traduit sans nuance cette dure réalité des familles rajasthani : « Elever une fille, c’est labourer le champ du voisin ». Vivant au service de son époux et de sa belle-famille, la jeune femme aura pour mission principale de faire des enfants et de les élever. Dans les familles rurales, elle s’occupera aussi du petit bétail et des corvées de bois et d’eau. Dans les milieux aisés conservateurs, elle vivra recluse dans une partie de la maison, selon la règle du purdah, et sans jamais pouvoir parler aux visiteurs. Malgré son interdiction par les Anglais en 1829, la tradition du sati (sacrifice de la veuve sur le bûcher de son époux) perdura jusqu’au XXe siècle. Elle aurait totalement disparu… Mais le culte que les Indiens et Indiennes vouent encore à ces épouses modèles des temps anciens donne à réfléchir sur la place des femmes seules et âgées dans la société.

La femme moderneAvec l’éveil du mouvement Raja Ram Mohan Roy contre la soumission des femmes, et l’influence des Britanniques sur la culture indienne, la situation des femmes a connu des changements. Mais c’est sous l’égide du Mahatma Gandhi qu’elles ont eu l’occasion d’affirmer leur égalité avec les hommes. En réponse à l’appel de Gandhi, elles ont ôté leur voile et sont sorties de leurs maisons afin de lutter épaule contre épaule avec les hommes dans la bataille pour la liberté. Le résultat est que la Constitution indienne actuelle confère aux femmes un statut égal à celui des hommes.

L’homosexualité en IndeLe Code pénal interdit tout rapport sexuel « contre nature ». Théoriquement, les peines peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement à vie pour les hommes homosexuels. Elle est généralement considérée comme un sujet tabou par la société et le gouvernement. D’après une estimation il y aurait 2,5 millions d’homosexuels masculins en Inde. Une discussion publique sur ce sujet est freinée par la rareté des discussions ouvertes sur la sexualité de manière générale. Cependant, ces dernières années, les attitudes envers l’homosexualité ont évolué. Elle est notamment davantage représentée dans les médias et à Bollywood, et les bars gay se multiplient dans les grandes métropoles. La religion a joué un rôle significatif dans la formation des coutumes et traditions en Inde. Alors que l’homosexualité n’était pas mentionnée explicitement dans les textes religieux fondamentaux de l’hindouisme, quelques interprétations ont été vues comme condamnant l’homosexualité. Les spécialistes divergent dans leur vision de la position de l’homosexualité au sein des principales traditions religieuses de l’Inde. Des arguments ont été avancés pour dire que l’homosexualité avait été présente et acceptée dans l’ancienne société hindoue.

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Il n’y a aucune discrimination entre les deux sexes : toutes les professions sont ouvertes aux femmes, avec le mérite comme seul critère de choix.Les mœurs ont notamment évolué dans les milieux hindous urbains et aisés. Les jeunes filles vont à l’université et entrent dans le monde du travail, même si parfois leurs études ne leur servent qu’à trouver un meilleur conjoint ! Elles se marient de plus en plus tard – mais rarement après 22 ans toutefois -… et éventuellement avec quelqu’un de leur choix ! Une telle liberté est rarement envisageable dans les familles musulmanes.Avec intelligence et âpreté à la tâche, elles rivalisent désormais avec succès auprès des hommes dans toutes les entreprises

commerciales. Des femmes travaillent dans tous les domaines de l’économie indienne. Dans le travail administratif, elles s’efforcent d’atteindre le plus haut degré d’efficacité et de perfection. Elles semblent généralement moins sujettes à la corruption et au favoritisme que leurs homologues masculins.Cet acharnement au travail et ce dévouement ont conduit les femmes indiennes à se distin-guer dans les diverses sphères de la vie sociale en tant que politicienne, oratrice, avocate, docteur, administratrice, etc. Il n’y a guère de domaines où elles n’aient pris une part et témoigné de leur valeur, ce qui montre bien ce qu’elles ont gagné en liberté et en égalité dans l’Inde d’aujourd’hui.

RELIGIONLa religion prédominante est l’hindouisme (82% environ). Mais de grands courants mystiques – à l’intérieur de l’hindouisme ou dérivés de l’hindouisme (bouddhisme, jaïnisme, sikhisme) – ainsi que les invasions musulmanes et la colonisation occidentale ont suscité l’un des paysages religieux les plus variés du monde. Les grands maîtres spirituels de l’Inde moderne ont toujours insisté sur la tolérance nécessaire à la découverte de la Vérité ultime… Mais, malheureusement, la densité religieuse du pays, la dévotion (Bhakti) ou la pratique de techniques mystiques (yoga, voir chapitre « Inde du Nord en 30 mots-clés ») faciliteraient la libération… Et heureusement de « grandes âmes » (mahatma) s’incarnent dans ce monde pour aider les fidèles. Ces gourous sont d’ailleurs parfois considérés comme des incarnations du Divin (avatars).

HindouismePour les hindous, le but de notre passage sur terre est de «réaliser la divinité de l’âme»… Une telle visée mystique laisse entrevoir une grande diversité d’enseignements et de doctrines. Cette tolérance étonne souvent les visiteurs occidentaux habitués aux religions dont les dogmes sont définitifs, tel le christianisme ou l’islam. Beaucoup sont donc fascinés par la spiritualité de l’Inde ; d’autres déplorent l’aspect ritualiste de la religion…Les principes sous-jacents de l’hindouisme ne sont pas facilement descriptibles : il n’y a pas de philosophie unique. L’hindouisme est peut-être la seule confession religieuse dont les principes

théoriques et les pratiques sont si variés. Cette religion ne peut pas être imputée à un fondateur spécifique, elle n’a pas non plus un Livre saint servant de guide scriptural de base. Rig Veda, Upanishad et Bhagwad Gita peuvent tous être décrits comme textes sacrés des hindous.Pour les hindous, le chemin religieux le plus important est la dévotion (bhakti) envers des dieux personnels. On peut choisir parmi une large variété de dieux et, bien que l’adhésion sectaire à plusieurs déités soit répandue, le choix d’un seul dieu (ishta devata) susceptible de susciter la dévotion est largement accepté. La plupart des fidèles sont donc polythéistes, adorant tout ou partie du vaste panthéon de déités, certaines descendant des temps védiques. En pratique, un adorateur a donc tendance à concentrer ses prières sur un dieu, ou plusieurs d’entre eux, avec qui il a un rapport personnel étroit.

Dieux et principes fondateurs

Veda et polythéismeLe Veda (vision et connaissance, en sanskrit) est une « connaissance révélée » transmise oralement de brahmane à brahmane au sein du védisme, du brahmanisme, et de l’hin-douisme jusqu’à nos jours. Cette connaissance, rassemblée en un ensemble de textes, aurait été révélée (par l’audition, Shruti ) aux sages indiens nommés Rishi. Les hindous pensent que le Véda est éternel et singulier. Les premiers textes de la tradition védique s’écrivent entre 1800 et 1500 av. J.C. et sont réunis en collec-tions nommées Samhita.

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Âtman, Karma, Libération, etc.Les Upanishad (commentaires des Veda, datant de 800 et 200 av. J.-C.) contiennent des spéculations sur le sens de la vie, qui ont énor-mément influencé les traditions religieuses indiennes. Le concept le plus important est celui d’âtman (âme humaine).

w L’Atman implique la notion de transmigration ou réincarnation après la mort ; qui est au cœur des religions d’origine indienne. Le vrai but de l’âtman est la libération – ou sortie (moksha) du monde limité de l’expérience – et la réalisation de son unité avec dieu ou le cosmos. Pour réaliser sa libération, l’individu doit pratiquer une discipline, le yoga, adaptée à ses capacités et à sa situation dans l’existence, et suivre sa ligne de conduite.

w Le karma. La signification de ce mot d’origine sanskrit est « action ». La tradition religieuse en Inde considère le karma (principe de la juste rétribution des actions passées) comme la source du problème de la transmigration. Les bonnes actions d’une vie peuvent conduire à une renaissance heureuse, et les mauvaises à une existence inférieure. C’est le karma qui détermine le degré de réincarnation. Les conséquences des actes passés finissent inexorablement par ressurgir. On récolte ce que l’on sème, telle est la loi de l’Univers.

w Le tantrisme est la croyance au tantra (terme sanscrit signifiant contexte ou continuum), un ensemble de textes qui soulignent l’utilité de rituels, pratiqués avec une discipline stricte, comme moyen d’atteindre la compréhension et l’éveil spirituel.

w Le gourou. Un important aspect de toute discipline religieuse est l’importance du gourou ou enseignant. La religion indienne peut accepter le caractère sacré de textes et de rituels spécifiques, mais en confie l’interprétation à un praticien qui a une expérience personnelle de libération et peut transmettre des techniques efficaces à ses disciples.

w Depuis les temps védiques, il n’a jamais été possible, et rarement désiré, de rassembler toutes les branches d’une croyance sous une seule et même autorité. Au lieu de cela, il y a eu une tendance à accepter l’innovation et la diversité religieuses comme le résultat naturel de l’expérience personnelle de générations successives de gourous, qui ont adapté leurs messages aux contextes géographiques, historiques et sociaux qui étaient les leurs, et qui ont ensuite transmis leurs connaissances à des générations de disciples. En conséquence, la religion indienne est une masse de traditions

anciennes et modernes, certaines toujours préservées, d’autres changeant constamment. L’individu est relativement libre de choisir les croyances et comportements religieux qui lui semblent les plus efficaces sur la voie de la délivrance.

La trinité hindoue w Brahma, le dieu créateur de la trinité,

symbolise l’aspect de la Réalité Suprême qui porte en avant la création. Les hindous l’appellent le Créateur de l’univers. Il est le premier membre de la trinité hindoue qui inclut aussi Vishnu et Shiva. Son épouse divine est Saraswati, déesse des Etudes et de la Connaissance. Saraswati fournit à Brahma la connaissance nécessaire au processus de création.Brahma est d’habitude représenté par les hindous comme une déité barbue, à quatre visages et quatre mains. Sur les images populaires, il est représenté assis sur un lotus (symbole d’existence glorieuse). Il tient un chapelet dans la main droite supérieure, un livre dans la main gauche supérieure, un kamandalu (pot d’eau) dans la main gauche inférieure et accorde sa grâce de sa main droite inférieure. Ses quatre visages repré-sentent la connaissance sacrée des quatre Veda (Rig, Yajur, Sama et Atharva) et c’est l’aspect le plus marquant de toutes les repré-sentations de Brahma. Ses quatre visages symbolisent donc le fait que Brahma est la source de toute la connaissance nécessaire à la création de l’univers. Ses quatre bras représentent les quatre directions ainsi que l’omniprésence et l’omnipotence de Brahma. Ses quatre mains représentent les quatre aspects de la personnalité humaine : esprit (main droite arrière), intellect (main gauche arrière), ego (main droite de devant), moi empirique ou conscience conditionnée (main gauche de devant). Le chapelet symbolise le cycle du temps par lequel le monde va de la création à la conservation, de la conservation à la dissolution, et de la dissolution à une nouvelle création. Ce dieu est peu répandu en Inde, excepté chez ceux qui cherchent la connaissance, comme les étudiants, les enseignants, les savants et les scientifiques…

w Vishnu est considéré comme le dieu principal de l’hindouisme et de la mythologie indienne. Il est le conservateur de l’univers. Les deux autres dieux hindous majeurs, Brahma et Shiva, sont considérés respectivement comme le créateur et le destructeur de l’univers.

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On ne connaît pas exactement l’origine de l’adoration des conquérants aryens ou des habitants drâvidiens pour Vishnu. Dans les Veda et la littérature sacrée des Aryens, Vishnu est classé parmi les dieux mineurs. Dans une certaine littérature puranique, Vishnu est dit éternel, c’est un esprit unique associé aux eaux primitives, omniprésentes avant la création de l’Univers.Dans l’hindouisme, la réprésentation de Vishnu comme sauveur du monde est tardive. Selon une croyance, les puissances du Bien et du Mal (dieux et démons) sont en lutte pour la domination du monde. Quand l’équilibre de ces puissances est détruit, Vishnu ou son avatar descend sur Terre pour rétablir leur égalité. On dit que neuf descentes ont déjà eu lieu, la dixième devant encore arriver. Celles de Râma et Krishna étaient les septième et huitième. Vishnu est peint en bleu ou en noir et a quatre bras. Il a mille noms et leur répétition est un acte de dévotion.

w Shiva. Autre dieu important dans la religion hindoue : Shiva, le Destructeur, mais qui présente aussi un aspect de régénération. En tant que destructeur, il apparaissait comme un ascète nu accompagné par un train de démons affreux, entouré de serpents et portant un collier de crânes.En tant que puissance propice et reproduc-trice, on l’adore sous la forme du lingam ou phallus. Shiva est peint en blanc, avec une gorge bleu foncé. Il a plusieurs bras et trois yeux. Il porte un trident et monte un taureau blanc.Contrastant avec la représentation de Vishnu, Shiva symbolise aussi la renonciation. Il apparait alors comme un ascète pratiquant la méditation seul dans l’Himalaya, assis sur une peau de tigre, vêtu d’un simple pagne et couvert de cendre sacrée. Ce qui donne une couleur grise à sa peau. Son trident est planté en terre à côté de lui. Un serpent est enroulé autour de son cou. De ses cheveux emmêlés, noués en chignon sur le sommet du crâne, la rivière Gange coule... jusqu’à la terre. Son cou est bleu, un rappel du temps où il but le poison qui émergea alors que les dieux et les démons rivalisaient pour baratter l’océan de lait.Souvent, Shiva apparaît comme un être anti-social, qui brûla Kama, le dieu d’amour, d’un seul regard.Mais cette image en cache une autre. Bien qu’il semble difficile à atteindre, Shiva est une déité aimante qui sauve les fidèles qui lui sont dévoués.

Son épouse est Pârvatî (Devi) et ils ont deux fils : Karttikeya (ou Skanda, dieu de la Guerre) et Ganesh, qui a le corps d’un homme à quatre bras et la tête d’un éléphant. C’est le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. C’est le dieu qui lève les obstacles des illusions et de l’ignorance.

Les déesses hindouesLe divin est souvent féminin en Inde. Voici les déesses les plus connues (et/ou répandues en Inde) :

w Lakshmi, épouse de Vishnu, a un certain nombre d’incarnations bien connues, et chacune se voit adresser un culte en propre. Au moment de la grande fête de Diwali, Lakshmi est célébrée lors de feux d’artifice et les gens implorent succès et richesse pour l’année à venir.

w Pârvatî, la Divine Mère, sous ses formes variées, est la divinité la plus vénérée en Inde. L’épouse de Shiva présente deux facettes principales : une personnalité bienveillante, qui apporte de l’aide, et une personnalité puissante et dangereuse, qui doit être apaisée. Elle apparaît sous son aspect bienveillant dans beaucoup de temples dédiés à Shiva, où la déesse a son autel propre qui est en pratique le plus fréquenté par les dévots. Lors de festivités quand dieux et déesses sont menés en procession hors des lieux saints, c’est souvent la déesse la plus attendue.

w Durga est l’un des épithètes de Parvati et considérée comme la shakti (l’énergie) de l’Absolu impersonnel et adorée seule (signe de sa toute-puissance), à la différence de Parvati. C’est l’une des divinités principales du panthéon hindou. Elle est représentée comme un grand guerrier qui porte épées et bouclier, monte un tigre et détruit des démons quand les dieux en sont incapables.

w Minakshi, la Déesse aux yeux de poisson, est décrite dans les mythes comme une reine sombre née avec trois seins et s’apprêtant à vaincre l’univers. Après avoir envahi le monde et vaincu les dieux, Minakshi a rencontré Shiva et, quand son troisième sein a disparu, l’a accepté comme son seigneur. Le plus célèbre temple qui lui est dédié se trouve dans le Sud de l’Inde à Madurai.

w Kali, la Noire est la Déesse Mère destructrice et créatrice de l’hindouisme. Elle offre souvent une image encore plus terrifiante du divin, avec une langue sanglante

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lui sortant de la bouche, des guirlandes de crânes humains autour de son cou, une tête coupée à la main et des armes brandies ruisselantes de sang – une image qui tente de capturer la capacité destructrice du divin, la souffrance du monde et l’ultime retour de toutes les choses à la déesse, lors de la mort.

Les divinités localesAu bord des routes de campagne, on peut apercevoir des endroits sacrés (dans les arbres, dans des mini temples de fortune...) ornés de fleurs, d’offrandes et de statues toutes simples. Il s’agit souvent d’autels dédiés à des déités locales qui protègent les habitants des catastrophes naturelles ou des mauvaises influences. Les fidèles donnent souvent à ces protecteurs le visage d’un guerrier ou celui d’un combattant « martyr » du village. Si certaines divinités locales ont leur propre lieu de culte, certaines sont rattachées au temple d’un autre grand dieu (Vishnu, Shiva...). Au niveau local, ces divinités attirent une forme expressive et extatique d’adoration et attendent des sacrifices d’animaux (chèvres, poulets).

w Vaishno Devi. En Inde du Nord-Ouest, la popularité de la déesse Vaishno Devi s’est accrue depuis l’Indépendance. Vaishno Devi, qui combine les éléments de Lakshmi et de Durga, est une manifestation extrêmement bienveillante de la vierge éternelle, qui confère le bien-être matériel à ses adorateurs. Un million de pèlerins visitent annuellement son lieu saint dans les contreforts de l’Himalaya, à 50 km au nord de la ville de Jammu.

w Santoshi Ma. Depuis 1950, le culte voué à Santoshi Ma (mère du Contentement) est spectaculaire. La légende raconte les souffrances d’une jeune femme abondonnée par son mari parti travailler et abusée par ses beaux-parents. Demeurant néanmoins aimante et fidèle envers son homme, et adressant de simples vœux à la déesse, elle voit finalement son mari revenir, désormais riche. Santoshi Ma, fille de Ganesh, est vénérée surtout par des femmes de classe moyenne inférieure, qui prient elles aussi pour obtenir des biens matériels.

w Parmi les divinités typiquement locales du Rajasthan nous citerons d’abord Baba Ramdev, grand défenseur des opprimés dans le Nord du Rajasthan (voir « Jaisalmer ») ; la sainte Karni Mata, vénérée au Temple des rats à Deshnok, est considérée comme une incarnation de Durga (voir « Bikaner »). Cette dernière est également adorée à Osyan, sous le nom de Sachya Mata, la Mère de Vérité (voir

« Jodhpur »). Pabuji, surtout vénéré dans les zones rurales, est le protecteur du bétail. On invoque Tejaji pour la guérison des morsures de serpent et Shitala Mata contre la variole.

Rituels w Purté et impureté. Le monde rituel de

l’hindouisme, dont les manifestations diffèrent énormément selon les régions, les villages et les individus, offre cependant un certain nombre de traits communs qui relient tous les hindous entre eux (et aussi bien sûr, dans une certaine mesure, à d’autres religions). Le dispositif le plus remarquable dans le rituel religieux est la division entre la pureté et impureté. A toute pratique religieuse est liée l’idée qu’un certain degré d’impureté ou de souillure est à surmonter ou à neutraliser avant ou pendant les procédures rituelles.

w La purification, d’habitude avec de l’eau, est ainsi un fait typique de l’action la plus religieuse. Eviter les impuretés – ôter la vie à un animal, manger de la chair, s’associer à des choses mortes ou à des fluides corporels – est une autre règle du rituel hindou, importante pour échapper à la souillure. Au niveau social, on accorde aux individus ou groupes qui réussissent à éviter l’impureté un respect accru. Un autre aspect fondamental de la pratique religieuse est la croyance en l’efficacité des sacrifices. Ceux-ci impliquant souvent que les offrandes soient faites d’une façon régulée, avec la préparation d’un espace sacré, la récitation de textes et la manipulation d’objets. Un dernier point important du comportement religieux repose sur la notion de mérite, gagné par la pratique d’actes de charité ou l’accomplissement de bonnes œuvres qui s’accumuleront au cours du temps et réduiront les souffrances dans le monde suivant.

Rituels du cycle de vieUne série bien définie de rituels du cycle de vie (samskara, ou affinage, épuration) marque les transitions principales dans la vie de l’individu. Des familles hindoues parti-culièrement orthodoxes peuvent inviter des prêtres brahmanes dans leurs maisons pour pratiquer ces rituels, complétés par le feu sacré et la récitation de mantra. Cependant, la plupart d’entre eux ne se déroulent pas en présence de prêtres, et dans les nombreux groupes qui ne révèrent pas les Veda et les brahmanes, il peut y avoir d’autres officiants et des variations dans les rites.

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w La période de l’enfance. Des cérémonies peuvent être pratiquées pour assurer la santé de la mère et de l’enfant. A la naissance, avant que le cordon ombilical ne soit coupé, le père peut toucher les lèvres du bébé avec une cuillère en or ou un anneau trempé dans du miel, du lait caillé et du beurre clarifié. Le mot vak (discours) est murmuré trois fois à son oreille droite et des mantras sont chantés pour lui assurer une longue vie. Les rituels pour l’enfant en bas âge incluent sa première visite à l’extérieur, au temple, sa première alimentation avec une nourriture solide (généralement du riz cuisiné), la cérémonie du perçage d’oreille et la première coupe de cheveux (leur rasage, en fait) opérée souvent au temple ou pendant une fête, lorsqu’on offre les cheveux à une déité.

w La cérémonie d’initiation (upanayana), événement crucial dans la vie du mâle hindou orthodoxe de caste supérieure, a lieu entre 6 et 12 ans, pour marquer la transition vers la conscience et les responsabilités religieuses adultes. Durant la cérémonie, le prêtre de famille revêt le garçon d’un fil sacré qu’il devra porter toujours sur l’épaule gauche, et les parents l’instruisent en prononçant le Gayatri Mantra. On considère la cérémonie d’initiation comme une nouvelle naissance ; les groupes ayant le droit de porter le fil sacré sont appelés les « nés deux fois ».Dans l’ancienne structure sociale associée aux Veda, seuls les trois groupes les plus élevés – brahmanes, guerriers et marchands – étaient autorisés à porter le fil, qui les rendait différents du quatrième groupe, les ouvriers et serviteurs. Beaucoup d’individus et de groupes, vaguement associés aux vieilles élites « nées deux fois », pratiquent encore la cérémonie upanayana et revendiquent le haut statut qu’elle accorde.

w Les fiançailles du jeune couple, sa date exacte et celle du mariage sont des questions décidées par les parents, après consultation des astrologues. Aux mariages hindous, la fiancée et le jeune marié représentent le dieu et la déesse, bien qu’il y ait une tradition parallèle qui considère le marié comme un prince venant épouser sa princesse. Le marié fait souvent le voyage vers le lieu des noces sur un cheval blanc caparaçonné ou dans une limousine ouverte, accompagné par un cortège de parents, de musiciens et de porteurs de lampes ornées. Les cérémonies proprement dites sont dans de nombreux cas extrêmement complexes.

Elles connaissent des variations importantes selon la région, la langue et le groupe social, mais c’est la récitation de mantras par des prêtres qui est au cœur des mariages hindous. Dans un rite crucial, le nouveau couple fait sept pas au nord d’un feu sacré domestique, se retourne et fait des offrandes aux flammes.

w Après la mort d’une personne, les membres de sa famille sont impliqués dans les cérémonies pour la préparation du corps et le cortège vers la crémation ou le cimetière. Pour la plupart des hindous, l’incinération est la méthode idéale, bien que de nombreux groupes pratiquent l’enterrement ; les enfants en bas âge sont enterrés plutôt qu’incinérés. Sur le site funéraire, en présence des parents masculins du défunt, celui qui en est le plus proche (en général le fils aîné) se charge du rite final et, en cas d’incinération, allume le bûcher. Après une incinération, les cendres sont rassemblées et immergées dans une rivière sainte. Après les obsèques, chacun prend un bain de purification. La famille la plus proche reste dans un état de grande impureté pendant un certain nombre de jours (parfois dix, onze ou treize). A la fin de cette période, elle se réunit pour un repas cérémoniel et donne souvent des cadeaux aux pauvres. Au cours de services religieux commémoratifs, des boules de riz (pinda) sont offertes à l’esprit de la personne défunte. On considère que ces cérémonies contribuent au mérite du défunt, mais aussi qu’elles pacifient son âme, de sorte que celle-ci ne s’attarde pas dans ce monde comme un fantôme, mais accède au royaume de Yama, le dieu de la mort.

Adoration domestique w La puja (littéralement « respect ») des

dieux consiste en un ensemble d’offrandes rituelles (fleurs, nourriture, objets, argent...) et de prières quotidiennes ou lors de certaines occasions spéciales (très nombreuses en Inde !). Elle peut aussi prendre la forme d’une simple prière adressée à l’image d’une divinité. Il est courant de voir des gens s’arrêter un instant devant un lieu saint au bord d’une route, joindre leurs mains et invoquer les dieux.

w La maison est le lieu où la plupart des hindous pratiquent leurs prières et les rituels religieux. Les moments les plus propices sont l’aube et le crépuscule, même si les familles particulièrement dévotes s’y livrent plus souvent. Pour beaucoup de ménages, la levée du jour coïncide avec les figures géométriques propitiatoires que les femmes de la maison dessinent à la craie ou à la

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farine de riz sur le plancher ou le seuil de l’habitation. Chez les hindous orthodoxes, l’aube et le crépuscule sont salués par la récitation, tirée du Rig Veda, du Gayatri Mantra pour le soleil, la seule prière en sanscrit que beaucoup connaissent.Après un bain, vient l’adoration personnelle des dieux devant l’autel familial, qui implique toujours l’éclairage d’une lampe et l’offrande de nourriture devant les images saintes, tandis que des prières en sanscrit ou dans une langue régionale sont récitées.En soirée, particulièrement dans les zones rurales, les femmes se réunissent pour de longues sessions d’hymnes chantés à la gloire d’un ou plusieurs dieux.A chaque repas, les familles peuvent mettre de côté une poignée de grains pour en faire don aux mendiants ou aux personnes indigentes, mais aussi aux oiseaux ou autres animaux. Tous ces petits sacrifices servent à accumuler des mérites pour la famille.

Adoration publique : les templesLe temple est le lieu de culte hindouiste. La forme de base du temple indien est une cellule carrée, orientée vers les quatre points cardinaux, comprenant une plate-forme avec une image de la déité au centre, un toit plat au-dessus et une embrasure sur le côté est. Chaque temple hindou symbolise le centre de l’univers, où le dieu surveille son domaine et aide ses fidèles. L’adoration n’est pas le fait d’une congrégation. Ce sont des individus ou des groupes de fidèles qui viennent au temple pour y avoir une vision (darshana) du dieu, y prier, y faire une offrande. Parce que le dieu existe en totalité dans le lieu saint, toute offrande qui a touché son image, ou qui même simplement s’en est approchée, apporte la grâce du divin au monde des humains quand elle revient parmi eux. Seules les personnes à la pureté requise et qui ont été spéciale-ment formées sont capables de manipuler la puissance de la déité, et la plupart des sanc-tuaires sont gérés par des prêtres qui prennent les offrandes, les présentent directement à l’image de la déité et en rendent ensuite la plus grande partie aux fidèles pour leur utilisation ou leur consommation à la maison.Après le déclin du bouddhisme (dès le VIe siècle), les temples ont accumulé les donations généreuses des rois, de la noblesse et des riches. Ce qui explique leur nombre considé-rable dans tout le pays et la transformation des principaux d’entre eux en de gigantesques complexes architecturaux dont la statuaire

et l’ornementation constituent un des plus importants héritages artistiques du monde.

PèlerinageL’Inde possède de nombreux lieux saints associés aux exploits des dieux, aux eaux d’une rivière sacrée, ou à la présence d’hommes saints. Les textes appelés Pûrana (« connais-sance antique » en sanscrit) décrivent les innombrables lieux sacrés et le mérite que l’on gagne à s’y rendre en dévot. Le développement des transports publics au XXe siècle a favorisé l’augmentation considérable du nombre de pèlerins. En fait, pour beaucoup d’Indiens, le pèlerinage est la forme préférée de tourisme, où toute la famille participe à des vacances à la fois agréables et édifiantes. Certains sites importants et bien connus attirent chaque année des centaines de milliers de pèlerins.Varanasi (Bénarès ou Kashi) dans l’Uttar Pradesh sur la rive nord du Gange, est le plus célèbre. Le fleuve est sacré pour les hindous, les bouddhistes et les jaïns, qui affluent des ghâts à la recherche d’un site propice pour la mort, l’incinération, ou l’immersion des cendres.Haridwar, au nord-ouest de l’Uttar Pradesh, au pied des Himalayas, est le Varanasi du nord-ouest de l’Inde pour les hindous qui y vivent, et un endroit idéal pour le bain rituel.

Origine des temples hindousLes cultes prévédiques se déroulaient probablement dans des grottes, lieux mystiques par excellence et parfaits symboles des relations entre l’Homme et la Terre, Déesse Mère. A partir du VIe siècle avant notre ère, la religion védique fondée sur des sacrifices, fait place à l’hindouisme moderne donnant une grande place à la dévotion. On construit alors des temples destinés à accueillir le sacrifice mais aussi des fidèles plus nombreux et surtout des objets de vénération, reliques ou lingam shivaïtes. Les premiers sanctuaires en pierre n’apparaissent que bien plus tard. Les temples classiques indo-aryens reprennent le thème de la grotte. Celle-ci est symbolisée par la pièce, garbha-griha, destinée au sacrifice ou abritant la statue de la divinité. Elle est surmontée d’une tour, sikhara, représentant la montagne. L’ensemble est précédé d’un hall, mandapa, sous lequel se rassemble l’assistance.

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Il existe de nombreux lieux de pèlerinage dans l’Himalaya, dont Badrinath et Kedarnath, des sites isolés au nord de l’Uttar Pradesh, qui nécessitaient autrefois un long voyage à pied.Pour la plupart des fidèles, un pèlerinage implique des vœux préliminaires et le jeûne, une patiente organisation de coopération entre familles ou différents groupes, et un long voyage à pied accompagné de chants de dévotion. A l’arrivée, les groupes de pèlerins prennent souvent contact avec des prêtres spécialisés dans ce genre de commerce qui, moyennant honoraires, planifient leur programme et leurs activités rituelles. Dans certains sites princi-paux, des familles de prêtres servent de guides aux groupes de pèlerins depuis des générations. Quand un lieu saint est très prisé, le fidèle peut avoir à attendre dans la file pendant de longues heures juste pour apercevoir l’image de la déité, alors que le personnel de sécurité presse les foules vers la sortie. Sur les lieux de bains rituels, les pèlerins ont parfois à patauger avec une foule compacte de dévots avant de pouvoir s’immerger dans les eaux sacrées. Les pèlerins engagés dans des vœux spéciaux ou dans une prière pour la guérison d’un proche

peuvent acheter des amulettes du lieu saint et les offrir au dieu, ou des produits alimentaires, sanctifiés par la présence du dieu pour les offrir aux amis et à la famille. A proximité des lieux saints, la présence de vendeurs de souvenirs, de boutiques et même, parfois, de parcs d’attractions, contribue à créer une atmosphère animée qui participe certainement à la popularité de ces sites de pèlerinage.

FêtesDe nombreuses fêtes locales hindoues sont liées à l’adoration des dieux. Partout en Inde, au moins une fois par an, les pèlerins mènent en procession les images des dieux sur des palan-quins. Les déités sont revêtues de précieux habits de cérémonie, avec des guirlandes de fleurs entourant leur cou ou bien l’autel dans lequel elles sont enchâssées. Pendant que le cortège avance, la foule d’adorateurs prie et prononce des vœux tandis que la communauté regarde et participe au spectacle. Souvent, ces parades publiques durent plusieurs jours. Un certain nombre de fêtes religieuses hindoues sont officiellement reconnues par le gouverne-ment comme jours fériés (Dussehra et Diwali). Les plus importantes d’entre elles s’inscrivent à l’intérieur de deux périodes, toutes deux après la fin de la mousson du Sud-Ouest.

Courants mystiques modernesLa fin du XIXe siècle et le début du XXe sont marqués par le passage de grands mystiques dont l’enseignement débouche sur une vision universaliste de la religion. Le discours principal reste typiquement hindou : existence d’une « Ame absolue » ou Brahman, que l’être doit réintégrer, pratique du yoga (sous une ou plusieurs formes) comme technique mystique, référence à la mythologie classique… Mais ces maîtres ne s’adressent plus uniquement à l’Inde. Ils cherchent à formuler leurs discours de façon à répondre aussi aux interrogations des Occidentaux. Plusieurs sont originaires du Bengale et trouvent dans Calcutta, la capitale des Indes britanniques, le carrefour idéal aux échanges culturels et religieux.

w Ramakrishna (1834-1886) puis son disciple Swami Vivekananda, fondateur de la Ramakrishna Mission, montrent que l’essentiel n’est pas la voie empruntée (c’est-à-dire l’appartenance à telle ou telle confession) mais le but à atteindre (l’Union mystique) et que toutes les religions devraient mener leurs fidèles à cette réalisation.

Swami VivekanandaNarendranath Dutta, né à Calcutta le 12 janvier 1863 et mort le 4 juillet 1902, est devenu célèbre en tant que Swami Vivekananda, principal disciple de Sri Ramakrishna. Il est également connu pour avoir été un penseur indépendant. L’une de ses contributions les plus impor-tantes a été de montrer comment la pensée d’Advaitin n’était pas simplement d’une grande portée philosophique, mais qu’elle avait aussi des conséquences sociales et même politiques. La leçon qu’il a reçue de Ramakrishna est que Jiva est Shiva, c’est-à-dire que « chaque individu est la divinité elle-même ». Cette phrase est devenue son mantra et il a inventé le concept de daridra narayana seva : le service de Dieu dans et par les êtres humains. S’il y a vraiment l’unité du Brahmane au cœur de tous les phénomènes, alors sur quelle base nous considérons-nous nous-mêmes comme bon ou mauvais, ou même simplement comme mieux ou moins bien lotis que d’autres ? Ces distinctions s’anéantissent à la lumière que le dévot expérimente dans la moksha (l’ultime libération de tous les liens terrestres, du cycle des rennaissances).

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w Swami Shri Yukteshwar (1855-1936), grand maître yogi, démontra également que l’hindouisme et le christianisme avaient le même but : le salut de l’âme. Dans son livre The Holy Science (1894), il expose l’identité des enseignements mystiques des textes hindous et du Nouveau Testament.

w Swami Paramahansa Yogananda (1893-1952) son disciple, autre maître d’origine bengali, effectua lui-même un long séjour aux Etats-Unis où il enseigna le yoga.

w Shri Aurobindo (1872-1950), après avoir milité pour l’Indépendance, il quitte le Bengale pour fonder un ashram à Pondichéry d’où son enseignement rayonnera à travers le monde.

w Swami Shivananda (1887-1963) fonde, quant à lui, un ashram à Rishikesh (Etat actuel de l’Uttar Pradesh) au bord du Gange et la Divine Life Society (1936), qui dispense toujours son enseignement basé sur le Yoga.

Autres religions

IslamMalgré la partition de l’Empire des Indes britan-niques en 1947 et la création du Pakistan, pays créé pour les musulmans de la péninsule, l’Inde compte la deuxième population islamique du monde après l’Indonésie. Il serait inutile de chercher à le cacher : l’islam au dogme unique se référant à la révélation coranique ne fait pas bon ménage avec l’hindouisme en perpétuelle recherche, basé sur l’expérience personnelle et ouvert à toutes les mystiques. L’idée que le Coran contient toute la vérité et rien que la vérité coince sérieusement les intellectuels musulmans de la péninsule. Aucun ne saurait ouvertement remettre en cause la révélation coranique. Oui, Mohammed a bien reçu le Coran de Dieu via l’ange Djibril ; examiner le cas contraire serait sacrilège et exposerait le mécréant à de graves difficultés de la part de ses proches.

SikhismeGourou Nanak (1469-1539), le fondateur de cette religion, grandit dans une famille hindoue pieuse du Pendjab. Influencé par des mystiques hindous et musulmans, il affirme l’unicité de Dieu et la nécessité de liens paci-fiques entre toutes les religions. Il proscrit le système des castes, le mariage des enfants et le sacrifice des veuves sur le bûcher funéraire de leur époux. Ses neuf successeurs organisent la communauté des sikhs (« disciples » ou « étudiants » en hindoustani du XVIe siècle). A la mort du 10e gourou, Gobind Singh (1708),

assassiné par un fanatique musulman, les sikhs ne reconnaissent plus comme source d’inspiration que leur livre sacré, le Granth Sahib, compilation d’écrits des gourous et de textes issus d’autres religions.Réputés pour leur tolérance et leur dynamisme, les sikhs sont surtout représentés dans l’Etat indien du Pendjab, dans l’Haryana et à Delhi.

JaïnismePrésenté surtout dans le Gujarat et le Rajasthan, le jaïnisme est célèbre pour la splendeur de ses temples, tels ceux de Ranakpur ou de Dilwara (voir les chapitres « Ranakpur » et « Mount Abu »). La commu-nauté elle-même reste plutôt discrète… Rien d’étonnant puisqu’elle prêche une forme de vie austère destinée à favoriser le détachement et la libération du cycle des réincarnations.Le fondateur, Mahavir (contemporain du Bouddha, c’est-à-dire au VIe siècle avant notre ère), est le dernier de 24 pieux personnages, les tirthankar ou passeurs de gué, considérés comme les inspirateurs du jaïnisme. Les jaïns s’efforcent également de ne nuire à aucune forme d’existence (ahimsa ou non-violence). Les religieux de la secte digambara (« vêtus d’espace ») sont les plus rigoristes et vivent entièrement nus par signe de détachement total. Les svetambara (vêtus de blanc) sont prêts à plus de concessions avec le monde matériel… Mais tous observent un régime strictement végétarien et des interdictions liées à la pureté rituelle.

BouddhismeL’une des grandes originalités de cette religion est d’être apparue en Inde, de s’être propagée sous une forme ou une autre dans presque toute l’Asie, de susciter un intérêt non négli-geable en Occident… et d’avoir pratiquement disparu de son pays d’origine.Le prince Siddhartha Gautama Shakyamuni, le Bouddha (l’Eveillé), naît en 563 avant notre ère à Lumbini (ville du Népal). Echappant au luxe de son milieu, il comprend la vraie nature de l’Etre, la souffrance, et à force de méditation découvre le moyen d’en sortir : le Sentier à huit voies ou « une foi pure, une volonté pure, un langage pur, une action pure, des moyens d’existence purs, une concentration pure, une mémoire pure et une méditation pure » …Le respect qu’ils suscitent dans le peuple vaut beaucoup de popularité à la doctrine. Des souverains eux-mêmes se convertissent au bouddhisme que l’empereur Ashoka (règne de 268 à 231 avant notre ère) propage à travers toute la péninsule.

® MODE DE VIE 58

Cette vulgarisation, ajoutée à l’essor de l’hindouisme moderne et à sa propension à assimiler les doctrines les plus contradictoires, suscite rapidement un syncrétisme complet entre bouddhisme et hindouisme.Le Bouddha lui-même est considéré comme un avatar de Vishnu et lorsque les musulmans rasent les derniers monastères bouddhistes de la plaine du Gange à la fin du XIIe siècle, l’enseignement du prince Siddhârta a déjà été soumis à assez de réformes et de réexamens pour que l’on ne puisse plus parler de boudd-hisme indien.

ChristianismeLe christianisme aurait été introduit en Inde par Saint-Thomas, l’un des apôtres de Jésus-Christ, qui a passé quelques années au sud de l’Inde et qui y est probablement mort. Arrivé sur la côte de Malabâr, il aurait réalisé des miracles et évangélisé le Kerala et le Tamil Nadu.Contestant la présence de saint Thomas en Inde, certains croient que le premier mission-naire à arriver dans le pays fut saint Barthélemy. Historiquement, l’activité missionnaire chré-tienne a commencé avec le jésuite portugais saint François Xavier, en 1544, suivi des missionnaires portugais d’abord et d’autres pays tels que le Danemark, la Hollande, l’Alle-magne et la Grande-Bretagne. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les missionnaires catholiques et protes-tants ont continué de prêcher les doctrines chrétiennes et apporté des améliorations sociales. Les convertis au christianisme ont été nombreux. Les missionnaires catholiques romains, particulièrement portugais, menés par saint François Xavier, ont étendu leurs bases à partir de la côte ouest, touchant particulière-ment les castes inférieures et les réprouvés. Le corps miraculeusement intact de saint François-Xavier peut toujours être contemplé dans son cercueil de verre, à la basilique du Bom Jésus à Goa. Le nombre total de chrétiens en Inde s’élève environ à 20 millions de personnes dont quelque 14 millions sont des catho-liques romains, incluant 300 000 membres de l’Eglise syro-malankara. La plupart des congrégations protestantes sont représentées en Inde, résultat de l’activité des missionnaires dans tout le pays dès le début de l’autorité britannique.

ZoroastrismeIl y aurait environ 80 000 zoroastriens, dont 79 % au Maharashtra ; les autres étant au Gujarat. Mais cette communauté diminue inexo-rablement du fait de la pratique du mariage endogamique. Les zoroastriens étaient à

l’origine des descendants d’immigrants venus de Perse au Xe siècle, pour échapper aux persé-cutions des musulmans, et ayant conservé la religion de Zoroastre, un prophète d’Iran qui a enseigné probablement au VIe siècle av. J.-C. Au XVIIe siècle, la plupart d’entre eux vivaient à Bombay. A l’origine, les Parsis étaient des constructeurs de navires et des commerçants établis dans les ports et les villes du Gujarat. Puis beaucoup s’exilèrent à Bombay pour déve-lopper leurs activités commerciales.Dans l’Inde contemporaine, les Parsis zoroas-triens sont le groupe religieux le plus urbain et le plus riche de la nation. La source de la religion parsie est un ensemble de textes appelé Avesta, qui inclut un certain nombre de paragraphes attribués à Zoroastre lui-même et où le dualisme oppose l’esprit suprême, Ahura Mazda (ou Ohrmazd), à la force du mal, Angra Mainyu (ou Ahriman). La volonté d’Ahura Mazda se manifeste dans le monde par des actions bienfaisantes d’immortels ou de bons attributs spirituels qui soutiennent la vie et l’amour, une volonté à laquelle s’affronte Angra Mainyu, qui est la cause de toute la destruction et corruption du monde. Disposant du libre arbitre, les humains peuvent choisir leur camp dans cette lutte et, après la mort, ils comparaîtront sur le pont du jugement où ils seront dirigés vers le paradis ou vers l’enfer, selon qu’ils avaient choisi les bonnes actions ou l’alliance avec le diable.

JudaïsmeDes contacts commerciaux entre la région de la Méditerranée et la côte ouest de l’Inde ont probablement conduit à l’installation de juifs en Inde dès le premier millénaire av. J.-C. Au Kerala, une communauté de juifs, arrivée à la suite de la chute de Jérusalem aux mains des Romains, est restée associée aux villes de Cranganore et Kochi (anciennement Cochin) pendant au moins 1 000 ans. Une communauté séparée de juifs, appelés Bene Israël, a vécu le long de la côte de Konkan, et autour de Bombay, Pune et Ahmadabad, pendant presque deux mille ans. Ils pratiquaient le rite séfarade sans rabbin, avec la synagogue comme centre de vie religieuse et culturelle.Un troisième groupe de juifs a immigré en Inde à la fin du XVIIIe siècle, à l’occasion des échanges commerciaux instaurés par l’Empire britannique. Ces juifs de Bagdad venaient prin-cipalement de l’Irak moderne et se sont installés à Bombay et à Calcutta, où beaucoup d’entre eux ont prospéré et contribué à la réussite économique de ces villes en expansion. Il ne seraient pas plus de 6 000 à travers tout le pays.

DÉCOUVERTE

Les empereurs moghols à Delhi et les souve-rains rajpoutes dans le Rajasthan embellirent leurs villes de magnifiques palais, mosquées, temples et tombeaux. Les campagnes rajas-thani recèlent également de véritables trésors, comme les temples jaïns de Ranakpur ou de Dilwara. L’existence d’une classe de négo-ciants aisée suscita elle aussi une architecture remarquable que l’on retrouve en particu-lier dans les havelis, opulentes demeures décorées de boiseries, sculptures et, parfois de peintures murales. Cependant la région a beaucoup souffert des invasions musulmanes.

Jusqu’au début du XVIIIe siècle, les sultans de Delhi, puis certains empereurs moghols s’employèrent à détruire systématiquement tous les monuments et toutes les œuvres contraires à leurs convictions religieuses. Nous devons à ces islamistes zélés la quasi-absence de temples hindous antérieurs au XVIIIe siècle. Les traditions populaires du Rajasthan survé-curent pourtant à cette tentative de génocide culturel. Légendes, musiques et danses tradi-tionnelles ont traversé les siècles jusqu’à nous, véhiculées par des castes d’artistes itinérants, eux-mêmes parfois convertis à l’islam.

Arts et culture

ARCHITECTURE

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Fatehpur Sikri.

L’Inde ancienneNous connaissons la civilisation de l’Indus (éteinte vers 1700 avant notre ère) grâce aux découvertes archéologiques effectuées sur les sites de Mohenjodaro et Harappa (Pakistan), de Lothal (Gujarat) et de Ganganagar (nord du Rajasthan). Poteries, bijoux, sceaux et statuettes laissent entrevoir l’existence d’une civilisation élaborée. Par contre, nous ne possédons aucun monument témoignant d’un art aryen. Cette absence ouvre la porte

à toutes les spéculations sur ces fameux envahisseurs qui seraient arrivés dans le Nord-Ouest de la péninsule à partir du XVIIe siècle avant notre ère. La religion védique se limitant à des sacrifices, les Aryens n’édifiaient sans doute que de simples autels, peut-être abrités par des temples en bois ou en terre.Avec l’essor du bouddhisme, apparaissent des constructions en pierre conservées jusqu’à nous, stûpa et colonnes élevées par l’empereur Ashoka pour publier ses édits (IIIe siècle avant notre ère)…

® ARTS ET CULTURE 60

Cependant, les premières statues du Bouddha ne voient le jour qu’au début de notre ère, en Afghanistan près de Kandahar (école « gréco-bouddhique » du Gandhara) et à Mathura dans l’actuel Etat indien de l’Uttar Pradesh, sous la dynastie Kushan (du Ier au IIIe siècle). Les artistes afghans, lointains descendants des sculpteurs arrivés avec Alexandre le Grand, ont alors conservé une finesse d’exécution qui influencera l’art hindou ultérieur.

Période musulmaneL’installation du sultanat de Delhi, à la fin du XIIe siècle, s’accompagne d’une destruction systématique des temples hindous remplacés par des mosquées. Pour les bâtir, les sultans emploient des artisans locaux, ce qui explique une certaine continuité particulièrement dans les ornementations très riches des premiers édifices.Mais des versets coraniques gravés dans la pierre remplacent désormais les images des dieux.Petit à petit, l’influence iranienne se fait de plus en plus sentir, surtout après l’arrivée des Moghols au XVIe siècle. La puissante dynastie fait venir de nombreux artistes d’Iran. Elle est remarquable par la splendeur de ses tombeaux, qui culmine avec le Taj Mahal d’Agra.Le tombeau moghol classique s’élève au milieu d’un jardin (charbagh) à quatre massifs prin-cipaux. L’édifice repose sur une plate-forme et est surmonté d’un dôme central carac-téristique.Malgré l’interdiction coranique de représenter des êtres vivants, les empereurs Humayum et surtout Akbar favorisent l’essor des minia-tures, elles aussi inspirées de l’Iran. L’Ecole moghole reprend surtout des scènes de cour évoquant un style de vie très lointain de la rigueur islamique.

L’architecture et l’art rajpoutesTrès vite, les souverains rajpoutes se laissent influencer par l’architecture moghole. Les austères forteresses font place à des réali-sations beaucoup plus sophistiquées, avec salles de réceptions publiques (diwan-i-am) ou privées (diwan-i-khas) et quartiers réservés aux femmes (zenana).L’une des caractéristiques de l’architecture rajpoute, cette fois empruntée par les Moghols, est l’usage des pavillons à toits incurvés (chhettri), que l’on retrouve aussi bien dans les palais que dans les cénotaphes, monuments funéraires.

La bourgeoisie locale se lance aussi dans la construction de magnifiques demeures fami-liales (haveli), rivalisant parfois de splendeur avec les palais royaux. Les plus belles façades disparaissent derrière les jharokha (loggia), elles-mêmes ornées de fines jali (écran de pierre ajourée servant de fenêtre). Même les puits sont enrichis de chhettri et parfois d’escaliers savamment disposés (on parle alors de baori).A partir de la fin du XIXe siècle, les riches marchands du Shekhawati (sur la route de la soie) font édifier de nouvelles havelis. Celles-ci sont surtout remarquables pour leurs fresques murales évoquant aussi bien la vie de Krishna ou le Ramayana, que les progrès techniques introduits par l’Occident (automobiles, phono-graphes, machines à coudre).

Période colonialeL’arrivée des Anglais dans le Rajasthan, au début du XIXe siècle, suscite de nouvelles aspirations dans les classes aisées et, bien sûr, chez les maharajas. Profitant de la Pax Britannica, ces derniers peuvent oublier leurs soucis militaires pour se concentrer sur les plans de nouveaux palais.On parle alors d’une architecture indo-sarracénique (ou anglo-indienne), mêlant les influences rajpoutes, mogholes et occi-dentales : arcs polylobés, chhettri, fenêtres gothiques et tours à horloge semblant tout droit échappées du brouillard londonien. L’architecte anglais sir Samuel Swinton Jacob (1841-1917) est à l’origine de nombreuses réalisations au service des souverains : le Rambagh Palace et l’Albert Hall de Jaipur, le Lalgarh Palace de Bikaner et le Mayo College d’Ajmer.L’administration coloniale elle-même n’est pas en reste. Au début du XXe siècle, elle confie à Sir Edward Lutyens la tâche de dessiner les plans de la nouvelle capitale, New Delhi. Le palais du vice-roi (actuel Rashtrapati Bhawan, ou palais du président de la République) reprend, avec un peu plus de classicisme et de majesté, l’inspiration anglo-indienne. La période est également marquée par la popularité de l’Art déco, un style que l’on retrouve aussi bien sur les grandes avenues de New Delhi que dans des pavillons de chasse perdus dans la campagne rajpoute. La dernière grande réalisation de l’ère coloniale, le palais de l’Umaïd Bhawan à Jodhpur, symbolise d’ailleurs le triomphe de l’Art déco, sous la signature de l’architecte H. V. Lanchester.

DÉCOUVERTE

ARTS ET CULTURE √ 61

ARTISANATBijouxEn Inde, la tradition veut qu’hommes et femmes se parent de bijoux : bagues, boucles d’oreilles, médailles, bracelets (bangles), colliers et, uniquement pour les femmes, anneaux de nez (nath).L’or étant réservé aux castes nobles, les bijoux les plus répandus sont en argent. Amulettes (jantar) ou médailles à l’effigie des dieux (patri) jouent un rôle protecteur ou dévotionnel. Les hindous croient également que les pierres précieuses ou semi-précieuses émettent des vibrations plus ou moins adaptées à chaque individu selon des données astrologiques. Beaucoup en portent en bague ou en pendentif.Les tribus du désert confectionnent d’épais bracelets en argent, pour les chevilles ou les poignets.Les familles princières arboraient, elles, des bijoux en or, chaînes, médailles, diadèmes, bracelets, parfois sertis de pierres précieuses et connus alors sous le nom de kundankari.

BidriBidri ou l’art du métal est un art majeur. Il peut être produit pour de grands commanditaires (émirs, grands marchands) comme pour le bazar, mais coûte toujours cher en raison des matériaux utilisés. Les œuvres sont en général des objets mobiliers, plus rarement religieux, de couleur noire et souvent incrustées d’or et d’argent. On en trouve à Lucknow, qui est un centre de production renommé, et dans certaines villes touristiques de l’Inde du Nord.

Bijoux tribauxIls sont très recherchés, aussi bien par les Indiens que par les étrangers. Les bijoux sont confectionnés à partir de fleurs, feuilles, plantes grimpantes et pierres, et parfois à l’aide de coquillages (au Bengale et au Gujarat), de graines et de baies. On en trouve au Rajasthan, dans l’Uttar Pradesh et le Madhya Pradesh, notamment.

Bois sculptés et laquésMinutieusement façonnés et marquetés, les objets en bois sculpté connaissent un succès fou auprès des touristes locaux et étrangers. Parmi les motifs les plus courants on remarque : des feuilles de vigne, fleurs, dessins géométriques ou figuratifs. Sans oublier les traditionnelles sculptures anguri, takai, jali, aux marqueteries de bronze, de

cuivre et d’ivoire. Les objets sculptés dans les bois de santal et de rose sont très célèbres en Inde. Pour en acheter, rendez-vous à Saharanpur et Mainpur (Uttar Pradesh), au Cachemire, dans le Gujarat et au Rajasthan.Mis à part les merveilleuses représentations traditionnelles des divers dieux et déesses, les artisans du pays produisent bas-reliefs, statues et jouets en bois de rose, de santal et de teck. Pour en acheter, rendez-vous à Varanasi, au Cachemire, dans le Pendjab, l’Uttar Pradesh, le Gujarat, le Sikkim, le Bengale-Occidental.

BroderiesLes différents points de broderie sont en eux-mêmes l’ornement de la pièce de tissu. Le charme est dans l’exécution minutieuse du motif floral. Les points s’appellent point de satin, point de bouton, point petit trou, point dar… point d’ombre enfin, sur du voile ou du tulle, par application, qui donne un effet ombreux à la pièce de tissu. Les ouvrages moins délicats sont appelés zardozi, alors que les points de broderie au fil de métal sont appelés zari. Les régions pour s’en procurer sont : le Cachemire, l’Uttar Pradesh, le Gujarat. A noter également les broderies Chikan de Lucknow et d’autres villes touristiques du Nord.

CostumesLes modes occidentales gagnent les grandes villes de l’Inde. Les jeunes adoptent volontiers jeans et tee-shirts. Les jeunes filles de la bour-geoisie, elles, ont plus de mal à abandonner leurs traditionnels saris et salwar-kamiz.

Vêtements féminins w Le sari est le vêtement traditionnel des

femmes. C’est une large bande de tissu de plus de 5 m de long. Sa technique de drapé varie selon les régions, les castes, les activités, les religions, etc. Le sari se porte sur un jupon et un corsage serré laissant le ventre nu. Il est fait d’une pièce, et il n’est habituellement porté que par les femmes mariées car c’est l’un des 6 signes du mariage en Inde.

w Les femmes portent aussi le salwar-kameez (parfois appelé Pendjabi) : grande tunique descendant jusqu’aux genoux et pantalon ample resserré aux chevilles, une écharpe (ou dupatta) est posée sur la tête ou les épaules.

® ARTS ET CULTURE 62

Vêtements masculinsLe turban (pagri, paag ou safa) est l’élément symbolique de la tenue masculine. Sa couleur et la façon de le nouer varient en fonction de la région, de la caste ou des événements. Il mesure environ 9 m, et son port nécessite également un certain apprentissage.Les paysans portent toujours le traditionnel dhoti, tissu de coton blanc roulé autour de la taille et entre les jambes. Dans les villes, les hommes adoptent de plus en plus des vêtements de coupe occidentale et dans les milieux conservateurs, ils portent la tradi-tionnelle kurta : chemise ample tombant à mi-cuisse ou aux genoux et large pantalon. Le churidar est une sorte de pyjama bouffant sur les cuisses et resserré au niveau des jambes. Les militaires anglais le nommèrent jodhpur, en référence à la tenue des cavaliers rajpoutes originaires de cette ville et enrôlés dans les armées coloniales.

ChaussuresMême si le cuir est considéré comme impur, on l’utilise pour la fabrication des chaussures. Les hommes de la bourgeoisie affectionnent de plus en plus les souliers fermés à l’occi-dentale. La chaleur et l’humidité pendant la période de mousson les rendent pourtant bien désagréables. Les chappal, simples nu-pieds, s’avèrent beaucoup mieux adaptés. Les juti, pantoufles en cuir à la pointe légè-rement recourbée, sont très populaires dans le Rajasthan. Celles des femmes portent parfois des décorations brodées.

ÉmailL’art d’émailler consiste à colorer et orner la surface d’un métal en le recouvrant de certaines substances minérales. La beauté du résultat dépend du savoir-faire et de l’inven-tivité de l’artisan et de la qualité du matériau employé. Les nuances obtenues sur un support en or sont bien plus riches que celles obtenues sur des supports d’argent, de cuivre ou de bronze. On connaît trois façons d’émailler. Pour vos achats, allez à Lucknow et à Varanasi. Jaipur est spécialisée dans la fabrication de plateaux émaillés et de petites boîtes.

Miniatures mogholesDe toutes les formes d’art appartenant à cette période, les miniatures mogholes sont les plus fascinantes. Merveilleusement détaillées, elles illustrent les événements et la vie des Moghols dans leurs somptueux palais. On

en trouve dans le Shekhawati, au Rajasthan et dans d’autres régions de l’Inde du Nord.

Or et argentLes artisans de l’Inde n’excellaient pas seulement dans la production de bijoux émaillés, mais également dans celle d’usten-siles émaillés, comme les coupes à vin, les rince-doigts, les boîtes à pilules d’or et d’argent repoussé et quelquefois incrustés de joyaux. Pour en acheter, rendez-vous à Jaipur et plus largement le Rajasthan. Egalement beaucoup de bijoux en or et en argents (bagues, colliers, bracelets...) sertis ou non de pierres.

Ornements pour vêtementsL’Inde est l’un des premiers pays pour la fabri-cation d’éléments décoratifs pour vêtements, et notamment les perles de verre. Les endroits pour faire ses achats : Varanasi, Purdilpur et Mathura. On y trouve aussi des fragments de verre enfilés en colliers et les colliers de perles en bois. Ferozabad (Uttar Pradesh) produit des perles légères comme de la plume ; Meerut (Uttar Pradesh) excelle dans les ornements en métal ; le Rajasthan et l’Haryana privilégient les ornements en argent et Rohtak (Haryana), les bijoux rustiques.

Peintures du MadhubaniLes peintures murales du Madhubani sont une joyeuse illustration des femmes de cette région. Les compositions pleines de vie et les couleurs vibrantes avec lesquelles ces femmes sont peintes sont généralement inspirées de la mythologie indienne. Régions où les acheter : Bihar, Rajasthan, Uttar Pradesh, Gujarat, Madhya Pradesh et Bengale-Occidental.

Peintures muralesLes peintures murales abordent des thèmes plus profonds, souvent illustrés sur des séries de panneaux. Elles sont encore exécutées à l’occasion de certaines festivités et de mariages. Ces œuvres populaires sont souvent d’une grande valeur artistique et certains de leurs auteurs connaissent une véritable célébrité.

Peintures « Phad »Ces peintures se présentent généralement sous la forme de longs rouleaux colorés où prédominent le jaune, le rouge et le vert, et qui sont transportés par les Bhopa, ces baladins itinérants du Rajasthan qui chantent la légende de Pabuji, un héros local.

DÉCOUVERTE

ARTS ET CULTURE √ 63

Pierre et marbre incrustéLes artisans sont habiles dans l’art de tailler, sculpter des objets dans la pierre ou le marbre. On trouve parmi leurs productions en pierre, tables, plats, bols et saladiers et des chan-deliers ; et en marbre, vases, boîtes, lampes, pichets... Et même des modèles réduits du Taj Mahal ! Les meilleurs endroits pour ces achats : Agra, Hamirpur (Uttar Pradesh) et Vrindavan, connue pour ses articles en albâtre incrustés de pierres synthétiques ; Jhansi pour ses objets façonnés dans la pierre ; enfin, Midnapur (Bengale-Occidental) et le Rajasthan.

Pierres précieuses et semi-précieusesNacre, diamant, émeraude, rubis, saphir, lapis-lazuli, aquamarine, améthyste et bien d’autres.Le processus qui consiste à transformer une pierre brute en une ravissante pierre polie ou en un objet précieux délicatement façonné exige une très grande habileté de la part des artisans du pays. On trouve de beaux bijoux et objets au Cachemire et au Rajasthan. Jaipur est célèbre pour ses pierres précieuses (attention aux arnaques !) et pour les turquoises, rendez-vous au Ladakh.

PoterieLes habiles potiers sont connus pour leurs produits, aussi bien décoratifs que fonc-tionnels : vastes récipients, cruches, tuiles, terres cuites aux couleurs naturelles. Ces belles poteries et autres céramiques figurent parmi les meilleurs achats en Inde. Rendez-vous à Bishnupur et au Bengale-Occidental, réputé pour ses chevaux en terre cuite de Bankura (nom du district), à Rampur (Uttar Pradesh) connu pour les surahi et enfin, Alwar, Jaipur, Bikaner (Rajasthan). Kangra (Himachal Pradesh) produit des ustensiles en argile. La région du Kutch et Saurashtra (Gujarat) est réputée pour ses terres cuites.

Rotin et moonjL’Inde offre un choix superbe de paniers faits de moonj grass. Des meubles de rotin, solides et très décoratifs, ainsi que d’autres articles fabriqués sur place qui connaissent un grand succès ici et à l’étranger. Les Etats où s’en procurer : Cachemire, Arunachal Pradesh, Uttar Pradesh, Pendjab, Haryana et Rajasthan.

TapisLes tapis fabriqués en Inde (Cachemire notamment) sont mondialement réputés pour l’originalité des motifs, l’excellente qualité de

la laine, les riches couleurs et leur dimension pratique. Srinagar regorge de vendeurs de tapis.

Tapis de juteLes artisans du Bengale-Occidental se sont abondamment servis du jute pour la confection de différents types de tapis, avec une grande variété de nuances, de motifs et de tailles. Ils sont le meilleur exemple du savoir-faire indien dans ce domaine. Où en acheter : Agra, Amritsar (Pendjab), Jaipur, Gwalior (Madhya Pradesh), Cachemire et Bengale.

TextilesLes soies tissées en Inde se distinguent par leur douceur, leurs couleurs vives et leur texture translucide. Les brocarts (ou kinkab), super-bement tissés aux fils d’or et d’argent, se présentent sous différentes formes et styles. Ils portent des noms poétiques comme : chand tara, dhupchaon, mazchar, morgala ou bulbul chasm (ou gouffre du rossignol !). Pour se procurer un sari, rendez-vous à : Varanasi (sari tanchoi) et au Cachemire (sari en soie) ; Bengale et Madhya Pradesh (sari en coton). Enfin, le Gujarat (sari patola).

Tissus imprimés à la mainEn Inde, l’impression sur tissu était le principal travail des Chippa, une communauté d’impri-meurs. Les dessins sont imprimés à la main, sur des tissus, à l’aide de petits blocs de métal ou de bois. Les meilleurs endroits pour les achats : l’Uttar Pradesh, le Kutch, le Kathiawar, le Rajasthan et le Gujarat sont bien connus pour les dessins de style bandhni.

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Fabricant de tapis.

® ARTS ET CULTURE 64

CINÉMA

Travail de décorationLes meubles Patra sont plaqués de métal blanc, gravé et ciselé de motifs compliqués. Ce type de mobilier décorait autredois les palais. Très variés, les meubles de laque sont encore embellis par une technique artisanale appelée sankheda. Les meilleurs endroits pour vos achats : l’Uttar Pradesh, le Rajasthan, le Cachemire et le Pendjab.

Vêtements ethniquesDans ce pays aux nombreuses commu-nautés, on sera facilement tenté d’acheter au moins une demi-douzaine de vêtements ethniques provenant de différentes régions de l’Inde. Les meilleurs endroits en Inde du Nord pour vos achats : le Rajasthan, le Gujarat, lucknw (Uttar Pradesh), le Cachemire, le Bihar.

Les cinéphiles connaissent bien le cinéma classique indien de Satyajit Ray ou les films plus récents de la réalisatrice Mira Nair, mais c’est bien peu comparé à l’océan de produc-tions annuelles. Implantée à Bombay, l’indus-trie cinématographique indienne est la plus prolifique du monde et met sur le marché plus de 800 films par an. Peu sont projetés dans les salles françaises. Né de l’association des villes de Bombay et d’Hollywood, Bollywood a réussi à surpasser en quelques années, la capitale américaine du cinéma. Les films qui sortent de ces studios sont quasiment tous en hindi et sont très imprégnés du folklore indien.Le style bollywoodien est culturellement très marqué et difficilement exportable dans les pays occidentaux, habitués à des films plus courts et non entrecoupés de chansons. En revanche, Bollywood connaît un grand succès au Maghreb et en Afrique Noire, bien au-delà des diasporas indiennes. Les avis divergent sur ce cinéma musical, même au sein de la société indienne. Certains y voient, le prolongement des arts traditionnels indiens, et d’autres le refuge du kitsch indien enfermé dans un ordre social pesant toujours sur les personnages. Pourtant, les cinémas ne désemplissent pas, et réalisent 15 millions d’entrées par jour. Cette distraction très populaire attire des gens de toutes les origines sociales, sans distinction d’âge, de caste ou de sexe. Profitez de votre séjour pour vous glisser dans un cinéma un vendredi soir, jour des sorties nationales. Les comédies sont un cocktail d’ingrédients aux succès imparables : amours impossibles, actrices glamour, acteurs ténébreux, ballets à la chorégraphie parfaite et lunes de miel dans les Alpes suisses… La bande sonore compte autant que les images, elle est enregistrée le plus souvent par de grands chanteurs indiens et commercialisée à grand coup d’opérations marketing quelques semaines avant la sortie du film. Le public participe aux projections en applaudissant et chantant, voire en huant

le «méchant», facile à identifier dans des scénarios parfois très stéréotypés, où l’intrigue se cristallise souvent autour d’un mariage impossible.

w Lors de notre venue, c’est le film Chennai Express qui défrayait la chronique en battant tous les records d’audience, et devenant le film le plus rentable du pays. Ce road movie qui va à cent à l’heure emporte le spectateur dans une traversée de l’Inde, du nord au sud, en alliant tous les ingrédients classiques du film de Bollywood : une belle héroïne, un héros drôle et bagarreur, des méchants peu avenants, un fiancé jaloux, des costumes et des décors aux couleurs chatoyantes, et des chorégraphies endiablées !

Acteurs ténébreux w Amitabh Bachchan. Cette ex-star des

années 1970-80, adulé comme un dieu, joue encore parfois dans des films. Jusqu’en 2007, il était surtout l’homologue indien de Jean-Pierre Foucault sur la chaîne câblée Star TV en présentant Kaun Banega Crorepati, la version indienne de Qui veut gagner des millions.

w Abhishek Bachchan. Il n’est autre que le fils du grand Amitabh. Un charisme fou et un sourire malicieux (et peut-être un nom !) ont fait de lui une star. Il est marié à Aishwarya Rai, l’actrice phare de Bollywood. Parmi sa fimographie on notera : Dhoom (2004), suivi de Bunty Aur Babli, Sarkar et Bluffmaster.

w Shah Rukh Khan. Né en 1965, la plus grande star actuelle du cinéma indien est aussi un producteur, showman et présentateur de jeu télévisé indien reconnu. En 2007, il succède à à Amitabh Bachchan pour présenter Qui veut gagner des millions, mais le jeu s’arrêtera faute d’audience. Depuis le début des années 1990, il enchaîne les rôles divers avec toujours autant de succès. En 2007, il a été déclaré l’homme asiatique le plus sexy du monde par

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le journal asiatique Eastern Eye. Il a joué dans plus de 70 films, et parmi les plus importants, on peut citer : Dil Se, Kuch Kuch Hota Hai et Chalte Chalte. La star a également écrit un livre intitulé King of Bollywood : Shah Rukh Khan and the seductive world of Indian cinema, qui s’est vendu à des milliers d’exemplaires.

w Hrithik Roshan. Né en 1974, il est la coqueluche du Tout-Bollywood depuis son apparition dans Kabhi Khushi Kabhie Gham en 2001. Les Indiennes ne se sont pas trompées, il a tout pour plaire : un physique ravageur, un déhanché à toute épreuve et une coquette somme sur son compte en banque. Il a commencé à tourner à l’âge de 6 ans. Effigie d’une grande marque de boisson gazeuse internationale, il a même fait pétiller les yeux d’A. B. Vajpayee, l’ancien Premier ministre. Il est aussi l’un des rares Indiens à pouvoir remplir un stade à 5 000 Rp la place.

w Parmi les autres acteurs indiens, il ne faudrait pas oublier Aamir Khan, le héros de Lagaan, le ténébreux Salman Khan qui a tourné dans plus de 60 films depuis 1988 ! Et parmi la jeune génération d’acteurs : Vivek Oberoi (Kaal ; Yuva et Omkara).

Actrices glamour w Karishma Kapoor. Sa réputation d’actrice

la plus chaude de Bollywood tient plus de sa façon unique de mettre ses formes généreuses en mouvement qu’à ses talents d’actrice, mais ne soyons pas trop médisant, elle se débrouille plutôt bien dans tous ses rôles. De toute façon chez les Kapoor, le cinéma c’est génétique :

papa (Raj Kapoor) est un acteur talentueux et un immense producteur et Kareena, la petite sœur, est également actrice.

w Aishwarya Rai. Ce scorpion au visage angélique et au regard vert émeraude fait chavirer les cœurs de toutes les générations d’Indiens. Elle suggère, mais ne montre rien. Elle est l’actrice indienne la mieux payée et la plus demandée à Bollywood. Cette Miss Monde 1994 s’est particulièrement illustrée dans le film Taal aux côtés d’Anil Kapoor et dans Coup de foudre à Bollywood (2004). Grande habituée de Cannes, elle a été membre du jury en 2003. En 2008, elle fait escale sur la croisette, en tant que représentante de la marque L’Oréal et pour présenter son dernier film. Parmis ses succès : Hum Dil De Chuke Sanam et Devdas.

w Kajol (Devgan). Grande professionnelle, elle est considérée comme l’une des plus grandes et des plus talentueuses actrices de sa génération. Actrice complète née en 1974, elle a notamment joué dans Fanaa (2006), film pour lequel elle a été récompensée, et dans La Famille Indienne (2001).

w Priyanka Chopra. Née en 1982, la jeune femme est également couronnée Miss Monde en 2000. On lui doit des succès commerciaux comme Krrish (2006) et Kaminey (2009).

w Il faut également citer Sushmita Sen, Miss India 1994 (cette année était un bon cru !), Madhuri Dixit récompensée plusieurs fois dans les années 1990, qui se fait maintenant plus rare. La jeune génération compte des perles comme Lara Dutta (Miss Univers en 2000, décidément...)

DANSE« En Inde tout geste est rituel et toute parole incantation », disait Malraux. La danse classique indienne est proche des rites religieux. A l’origine, les danseuses (devadasis, jeunes filles consacrées à un temple) exécu-taient leurs pas de danse dans les sanctuaires sous l’œil de Shiva, qui, sous sa forme de Nataraj, est le roi de la danse. Les gestes des doigts et des mains sont particulièrement importants. Investis d’un symbolisme spirituel, c’est de cette subtilité que se dégagent toute la grâce raffinée et le charme envoûtant de ces danses traditionnelles. Quatre grands styles existent en Inde :

w Le bharata natyam, originaire du Tamil Nadu, qui raconte la vie de Krishna, ainsi

que ses variantes régionales que sont l’orissi ou les kuchipudi. Les danseuses de bharata natyam portent un sari très ajusté et des bracelets aux pieds. Le bharata natyam est une danse de soliste dont l’apprentissage est très difficile et très long. Souvent enseignée aux jeunes filles, elle s’ouvre de plus en plus aux garçons, le célèbre danseur indien Raghunath Manet, contribue aujourd’hui à la diffuser dans monde entier.

w Le kathakali, également originaire du Sud, est une danse masculine, proche du théâtre dansé, qui vient du Kerala. Les costumes sont particulièrement recherchés ainsi que le nritya (jeu de mimiques des yeux, des mains et des muscles faciaux).

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LITTÉRATUREDes antiques Veda et Upanishad au Râmâyana et au Mâhâbharata, l’Inde a produit de grandes œuvres de littérature, de philosophie et de religion.

w La littérature indienne remonte aux hymnes des Aryens védiques. C’est une tradition orale qui a engendré la littérature classique, la doctrine religieuse et les grandes œuvres de philosophie. Elle est également à l’origine des compilations d’anecdotes comme le Panchatantra et les contes Jataka.Dans le Nord, des dramaturges tels que Kalidasa et Bhasa ont écrit de grands drames en sanskrit.Ces traditions ont trouvé leurs prolongements dans l’Inde contemporaine. Presque chaque langue indienne majeure possède une riche tradition littéraire. Rabindranath Tagore a ainsi remporté le prix Nobel en 1913 pour son œuvre Geetanjali.

w Les auteurs contemporains de langues indiennes prédominants sont : Premchand, Ageyeya (en hindi), Tarashankar Bandopadhyay, Sunil Gangopadhyay (bengali), Amrita Pritam (pendjabi), Kaifi Azami, Ali Sardar Jafri, Firaq Gorakhpuri et Josh Malihabadi (ourdou), Shiv Shankar Pillai (malayalam), Subramaniyam Bharati (tamil), Gobind Triumbak Deshpande (marathi) et Tara Shankar Joshi (gujarati).

w Les auteurs indiens de langue anglaise ont également séduit un public international, et parmi eux : Raja Rao, Kamala Markandaya, Nirad Choudhury, R. K. Narayan, Mulk Raj Anand, Anita Desai, Manohar Malgonkar, Amitabh Ghosh, Vikram Seth et Arundhati Roy.

Bibliographie sélectiveVoici une suggestion de livres à lire avant, pendant ou après votre séjour.

Rabindranâth Tagore, géant de la littérature indienne (1861-1941)Philosophe et critique, dramaturge et comédien, romancier et poète. Rabindranâth Tagore, prix Nobel de littérature en 1913, est avec le Mahatma Gandhi l’une des grandes âmes de l’Inde. Sa pensée politique a été saluée par Romain Rolland comme « un tournant dans l’histoire du monde ». La portée universelle de sa poésie et de sa pensée religieuse fait de lui un géant de la littérature et une figure de proue de l’Inde indépendante, dont il a composé l’hymne national.Selon la tradition, son corps est parti en cendres et son âme en fumée. Trois mois avant sa mort, l’Inde fêtait son 80e anniversaire ; véritable apothéose. A sa naissance, son père avait magnifiquement déclaré : « Il s’appellera Robindra, le soleil. Comme lui, il ira par le monde et le monde sera illuminé. »En fait, si Tagore fut un grand voyageur, c’est le monde qui vint à lui. Il a été reconnu et aidé par des hommes comme Sylvain Lévi, Albert Kahn, André Gide et surtout Romain Rolland. Il fonda l’université libre de Shantiniketan.

Les formes et les couleurs du maquillage sont toutes codées, selon qu’il s’agit de jouer un prince vertueux ou un personnage démoniaque, ou d’indiquer le sexe, le rang et la qualité.

w Le manipuri est une danse du Nord-Est exécutée par des femmes qui portent des jupes et des coiffes coniques. Le rythme est lent et le visage de la danseuse reste immobile.

w Le kathak est lui originaire du Nord et raconte les facéties de Krishna. La danse commence progressivement et le rythme s’accélère. Moins rigide que le Bharata

natyam, le kathak ne laisse que peu de place à l’improvisation. C’est une danse très rythmée qui s’effectue en frappant des pieds rapidement. Dans les campagnes, les grands rassemblements populaires, fêtes ou pèlerinages, donnent lieu à des danses traditionnelles, exécutées en groupes pour la plupart. On vous recommande bien sûr d’assister à une représentation à l’occasion d’un festival. Ne manquez pas le maquillage des artistes avant la représentation proprement dite : cela fait partie du spectacle.

DÉCOUVERTE

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Essais et récits w L’Odeur de l’Inde de Pier Paolo Pasolini,

Ed. Folio-Gallimard. Récit de son voyage en Inde avec Alberto Moravia et Elsa Morante en 1961. Relate les impressions et les sensations perçues par le cinéaste.

w Fous de l’Inde : délires d’Occidentaux et sentiment océanique de Régis Airault, Ed. Payot et Rivages. Psychiatre, l’auteur a exercé au consulat de France à Bombay. Il explique les raisons pour lesquelles les Occidentaux sont tant attirés par l’Inde... et le choc psychique que le pays provoque chez certains (cf.syndrome indien).

w Que vous soyez Mère de cent fils d’Elizabeth Bumller, Ed. Prakash Book. Une découverte pénétrante et élégante des vies de femmes en Inde. L’auteur retrace les paradoxes, les complexes, les problèmes des femmes indiennes.

w Comme un éclair dans la nuit de Tenzin Gyatso, XIVe Dalaï-Lama, Ed. Albin Michel. Paroles de sagesse de sa sainteté le Dalaï-Lama et le message qu’il cherche à transmettre. Incontournable pour ceux qui s’intéressent au bouddhisme.

Romans contemporains w Loin de Chandigarh de Tarun J. Tejpal,

Ed. Livre de Poche. A la fin des années 1990, la vie d’un jeune intellectuel aisé du Nord de l’Inde est bouleversée par la découverte des carnets intimes d’une Américaine, dans sa maison des contreforts de l’Himalaya. Une grande fresque sensuelle.

w Les Enfants de minuit de Salman Rushdie, Ed. Livre de Poche. Rushdie revisite l’indépendance de l’Inde à travers une multitude d’enfants aux dons surnaturels nés pendant la nuit du 15 août 1947. En mêlant

style baroque et détails réalistes, il donne, comme toujours, le vertige.

w Le Dieu des Petits Riens de Arundhati Roy, Ed. Folio. Lors de sa sortie en 2000, le livre devint un best-seller mondial et obtint le prix Booker. Ce roman semi-autobiographique raconte la vie de jumeaux dont l’enfance est marquée par un événement traumatisant qui va les séparer.

w Une princesse se souvient de Gayatri Devi, Ed. Kailash. Née Princesse de Cich Behar, un Etat au nord de l’Inde, l’auteur, qui est aussi une personnalité influente dans la vie politique de son pays, raconte son enfance et sa vie passée entre Orient et Occident.

w Les Neufs Visages du cœur de Anita Nair, Ed. Philippe Picquier. L’auteur puise aux racines profondes de l’Inde pour donner forme aux émotions de ses personnages, et les accompagner dans leur quête du sens de la vie.

Rudyard Kipling, Indien de cœur (1865-1936)L’auteur du Livre de la jungle et de Kim est né à Bombay dans une famille anglaise. Envoyé très jeune en pension en Grande-Bretagne, il revient en Inde en 1882 pour y exercer la profession de journaliste. C’est à cette époque qu’il écrit ses premières nouvelles. Ses voyages l’ont mené dans de nombreux pays d’Asie et aux Etats-Unis où il se maria. Prix Nobel en 1907, sa carrière est déjà derrière lui au lendemain de la Première Guerre mondiale et son colonia-lisme idéaliste sera violemment dénoncé après 1945. Patriote de la première heure, il a voulu croire en la mission civilisatrice des Occidentaux.

n AUJOURD’HUI L’INDEwww.aujourdhuilinde.comToute l’actualité indienne en français, présentée intelligemment et mise à jour en permanence.

n CLICK INDIAwww.clickindia.comSite (très) pratique pour dénicher un resto, un hôtel, un institut de beauté, une librairie, un hôpital… en Inde.

n CULTURAL INDIAwww.culturalindia.netCultural India, un site complet (avec photos) sur la religion, l’artisanat, l’art, le tourisme, le cinéma, la gastronomie... Pour se cultiver.

n HINDUSTAN TIMESwww.hindustantimes.comSite du quotidien indien The Hindustan Times.

MÉDIAS

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MUSIQUE« L’Inde chante, n’oubliez pas cela, l’Inde chante », écrivait Henri Michaux. Le cœur de la musique classique indienne se trouve au Rajasthan. C’est là qu’y sont nés les premiers artistes et les grandes écoles. Aujourd’hui encore, c’est là que la musique vit et que les grands musiciens se produisent.

Musiciens des cours…Lors de votre passage à Delhi ou dans les grandes villes du Rajasthan, vous aurez sans doute l’occasion d’assister à un concert de musique classique indienne. La formation la plus courante comprend un soliste (joueur de sitar, sarod, sarangi, violon, flûte traversière en bambou ou simplement vocaliste), un joueur de tabla (percussion du nord de l’Inde composée de deux tambours de tailles différentes et frappés avec les doigts ou la main) et un accompagnateur au tampura (instrument à cordes pincées servant de basse continue).Les modes musicaux (ou raga) exprimant sentiments et émotions sont fractionnés par des rythmes ou tala souvent fort complexes.

L’une des spécificités de la musique classique indienne est qu’elle ne s’écrit pas mais se transmet de maître (ou pandit) à élève. Elle utilise une gamme heptamétrique (Sa-Ri-Ga-Ma-Pa-Dha-Ni) dont les intervalles peuvent changer d’un raga à l’autre. Au contraire de la musique classique de l’Inde du Sud, dite carna-tique, très liée aux thèmes religieux hindous, la musique du Nord de l’Inde, hindoustani, a été très marquée par l’influence profane des cours mogholes et par des artistes venus d’Iran.

… et musiciens des champsLe Rajasthan est l’Etat indien le plus riche en musiciens traditionnels ou dholi. Issus de basses castes parfois converties à l’islam, ils allaient de village en village, animant les fêtes et chantant les légendes locales. L’arrivée de la radio, des magnétophones et de la télévision dans les zones rurales a fait perdre beaucoup de popularité à ces troubadours.Les Bhopa (et leurs épouses les Bhopi) chan-taient la vie quotidienne des campagnes rajpoutes et de leur héros, Pabuji, divinité locale protectrice des humains et des troupeaux. Aujourd’hui encore ils s’accompagnent au rawanata, vielle à archet formée d’une caisse de résonance en bronze ou en noix de coco, d’un manche en bambou et de dix-sept cordes.Les Bhat colportaient également les légendes locales qu’ils interprétaient avec des marion-nettes ou katputli. Ces dernières se retrouvent maintenant surtout dans les magasins de souvenirs. Manganyar, Kalbeliya et Langa se sont, quant à eux, convertis à l’islam. Beaucoup ont rejoint le Pakistan après l’indépendance. Vous en verrez cependant dans les principales villes touristiques où ils jouent du sarangi, du kamayacha (autre type de vielle), du shenaï (hautbois rustique), de l’algoza (flûte à bourdon), du narh (flûte droite), du poongi (flûte des charmeurs de serpent), du morchang (guimbarde) et différentes percussions, dhol ou dholak. A présent, les airs les plus en vogue dans le pays proviennent de Bollywood.

n INDE EN FRANCE& 33 1 46 28 07 54www.indeenfrance.comBlogs d’information nationaux sur l’Inde en province. Le réseau des blogs de l’Inde en France.

n INDE-EN-LIGNE.COMwww.inde-en-ligne.com

Le portail francophone de l’Inde. L’un des meilleurs sites généralistes en français. Thèmes traités et actualisés régulièrement. Liens vers d’autres sites.

n THE TIMES OF INDIAhttp://timesofindia.indiatimes.comSite du quotidien The Times of India.

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Musicien à Jaisalmer.

DÉCOUVERTE

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Discographie

Musique classiqueParmi les incontournables :

w Ravi Shankar. Un des grands maîtres indiens dans le domaine musical, qui a même initié les Beatles au tabla. Tous ses albums sont de vrais bijoux.

w Hari Prasad Chaurasia, Krishnadhwani, 4 volumes. Concerts de flûtes et de tablas réunis dans un sublime coffret (je veux être Krishna).

w Anup Jalota, Aisi Laagi Lagan. Anup Jalota est également l’un des grands musiciens classiques connus dans le monde entier. Tous ses albums sont à découvrir.

Mantra et prières w Shankar Mahadevan, Mantra Shakti – II.

Voici 22 mantras hindous réunis dans ce CD. Les thèmes ? Tranquillité, bonheur, santé, sécurité... comme dans les temples.

w Anuradha Paudwal, Om Namah Shivay. L’un des mantras hindous le plus entendu pendant tout séjour en Inde.

w Incatations tibétaines, The meditative sound of buddhists chants. Cette fois-ci, c’est un mantra bouddhiste, « Om Mani Padme Hum », entendu partout dans les contrées bouddhistes. Relaxant.

Musique contemporaine w Susheela Raman, Salt Rain. Découverte tout

récemment en France, sa musique est délicieuse.

w Mystic India, A New Earth Collection. Mélange de classique et de contemporain, raga, folklore et mantra sont ici réunis.

w Prem Josha, Shiva Moon. Sitar, flûte en bambou, groove, musique électronique, avec la voix de la chanteuse Sandhya Sanjana, sont un mélange étonnant.

w Et aussi : les chanteuses Shreya Ghoshal, Asha Bhosle, Geeta Dutt, Alka Yagnik, et les chanteurs Mohammed Rafi, Kishore Kumar et Mukesh sont aussi renommés.

PEINTURE ET ARTS GRAPHIQUESLes traditions de peintures indiennes remontent à l’Antiquité, comme en témoignent les peintures murales d’Ajanta, Ellora et autres fresques ; les manuscrits bouddhistes sur feuille de palme ; les textes jaïns et du Deccan ; les écoles mogholes et kangra de miniatures indiennes.

w Les peintures rupestres d’Ajanta, Bagh et Sittanvasal, ainsi que les peintures des temples témoignent d’un amour du naturalisme. La tradition picturale indienne présente une sorte d’unité esthétique et apparaît à la fois comme éclatante et raffinée, sophistiquée, hardie et vigoureuse. Essentiellement religieuse à l’origine, la peinture indienne a évolué au fil du temps jusqu’à devenir un condensé des diverses traditions qui l’ont influencée.

w Les miniatures. Pour un non-initié, elles peuvent apparaître comme un ensemble désordonné aux motifs pastoraux, dominé par des personnages de deux sexes. Pourtant ces scènes ne sont pas des visions détachées d’une quelconque expression artistique, mais elles fournissent la base des formes de la musique et des arts indiens. La plupart de ces œuvres magistrales sont des équivalents

visuels des concepts émotionnels, des couleurs affectives ou sentiments modaux (rasa) qu’illustrent les ragas (modes musicaux de la musique classique indienne). Les peintres de miniatures qui travaillaient au service des différentes cours médiévales ont découvert un potentiel d’expressions de soi illimité ; il y a aujourd’hui 130 ensembles de telles miniatures.

w L’héritage de la peinture moghole. A la fin du XVIIe siècle, elle a connu un déclin pour finalement laisser la place à un style hybride, fortement influencé par la présence britannique et d’inspiration superficielle. Mais la peinture indienne, après une longue période de tâtonnements, d’ailleurs marquée par des réussites incontestables (comme celles de l’école du Bengale), a de nos jours acquis un statut qui lui est propre. Si elle utilise des matériaux et des techniques qui sont celles du monde entier, elle exprime des faits et des expériences authentiquement indiens. Le respect de la tradition et la capacité à la dépasser sont clairement visibles dans l’art indien d’aujourd’hui. C’est l’essence même de ce qui a été défini comme l’éclectisme de l’expression indienne contemporaine.

La plupart de fêtes indiennes sont fixées d’après le calendrier lunaire et ne correspondent donc pas à une date fixe de l’année civile. Beaucoup ont lieu à l’occasion de la pleine lune (purnima ).

Janvier

n LA KUMBH MELATous les douze ans, au mois de Magh du calen-drier hindou, se déroule la Kumbh Mela de Prayag, immense pèlerinage à la confluence sacrée (Sangam) du Gange, de la Yamuna et de la mythique Saraswati. Prayag est le nom hindou d’Allahabad. En réalité, la Kumbh Mela revient tous les trois ans car elle est aussi célébrée dans trois autres villes : Nasik, Ujjain et Haridwar, chacune ayant son propre cycle de douze ans.

w La Maha Kumbh Mela qui s’est tenue en 2001 à Allahabad était un rassemblement encore plus gigantesque qui se reproduit seulement tous les 144 ans. Chaque année, sauf durant la Kumbh Mela ou l’Ardh Kumbh Mela, se déroule la Magh Mela, petit pèlerinage à Sangam qui attire quand même 3 millions de fidèles. Le dernier Kumbh-Mela à Allahabad a eu lieu en 2013.

w Tous les douze ans, sur les ghâts de Haridwar, se reproduit la Kumbh Mela. La dernière a eu lieu en 2010, de janvier à avril. Elle attire des millions de pèlerins venus du monde entier. Moins pieux mais d’essence hindoue malgré tout, le yoga est fêté chaque année du 2 au 7 février à Rishikesh lors de la semaine internationale du Yoga.

Février

n SHIVARATRI OU « LA GRANDE NUIT DE SHIVA »Dans tout le paysLe 28 février 2014 et le 17 février 2015.

Rassemblements sur les lieux de pèlerinage et dans les temples shivaïtes pour commémorer la danse cosmique de Shiva, et le mariage de Shiva et Parvati. Les fidèles restent éveillés toute la nuit.

Mars

n HOLILe 17 mars 2014 et le 6 mars 2015.La fête des Couleurs marque le début du printemps. Partout dans la rue, petits et grands sont armés de pistolets à eau remplis de poudre colorée et s’adonnent à des batailles. Dans la joie, tout le monde s’asperge de peinture. A cette occasion, les bhang lassis sont autorisés – rappelons que cette boisson à base de yaourt (lassi ) et de marijuana (bhang ) n’est vendue habituellement que dans les bhang shops gouvernementaux. Mettez de vieux vêtements !

Avril

n CHAITRA SHUKLAC’est la célébration du Nouvel An jaïn qui a lieu lors de la pleine lune d’avril.

n RAMA NAVAMIDans tout le paysLe 8 avril 2014 et le 28 mars 2015.Anniversaire du dieu Rama le 9e jour après la nouvelle lune. Les huit jours précédents, organisation d’adaptations théâtrales du Ramayana appelées les Ram Lila. Durant cette période, beaucoup d’hindous font un régime végétarien strict.

Mai

n BUDDHA PURNIMALe 13 mai.C’est la fête bouddhiste la plus importante, elle marque l’anniversaire de la naissance de Bouddha, le 27 mai. Le même jour, commé-moration de deux autres événements de la vie de Bouddha : son éveil et l’atteinte du Nirvana. Processions dans les villes et rassemblements dans les vihara (monastères) pour prier.

Août

n GANESH CHATURTHILe 29 août 2014 et le 17 septembre 2015.L’anniversaire de Ganesh, le très populaire dieu à tête d’éléphant, est fêté dans tous les

FestivitésJours fériésL’Inde compte 4 jours fériés au niveau national :

w Le 26 janvier : fête de la République

w Le 15 août : fête de l’Indépendance

w Le 2 octobre : anniversaire de Mahatma Gandhi.

w Le 25 décembre : Noël

DÉCOUVERTE

FESTIVITÉS √ 71

temples lui étant dédiés pendant 10 jours. Plusieurs milliers d’effigies d’argile peintes de couleurs criardes défilent dans les rues, au son des soundsystems puissants, donnant à cete fête des allures de carnaval. Le festival se termine par une longue procession et l’immersion de l’effigie de Ganesh (appelé aussi Ganapati) dans la mer. A Bombay, où la fête est à son paroxysme, Ganesh est devenu une icône gay, et ses festivités empreintes d’un message de liberté sont l’occasion pour la communauté homosexuelle de se montrer en public !

n INDEPENDANCE DAYLe 15 août.Fête nationale indienne qui commémore l’indé-pendance de l’Inde en 1947. Chaque année, défilés militaires. Discours du Premier ministre depuis les remparts du Fort rouge de Delhi. Ce jour-là, tout est fermé !

n KRISHNA JANMASHTAMILe 17 août 2014 et le 5 septembre 2015.La naissance du dieu Krishna est fêtée durant tout le mois hindou de Shravan en grande pompe à Mathura et Vrindavan. Des pots de terre cuite contenant du yaourt sont suspendus aux fenêtres, les temples sont décorés et les épisodes de la vie de Krishna sont représentés partout dans les deux villes. A Delhi, le Laxmi Narayan Mandir célèbre cet événement et attire plusieurs centaines de pèlerins. Egalement célébré sur Tulsi Ghat à Varanasi.

n RAKSHA BANDHANDans tout le pays.Le 10 août 2014 et le 29 août 2015.Appelée aussi Rakhi Purnima. Les femmes nouent un cordon (rakhi ) au poignet de leur frère en guise de protection. Elles reçoivent en retour des cadeaux et la promesse de leur protection.

Septembre

n FESTIVAL DE NAVRATILe 25 septembre 2014 et le 13 octobre 2015.Ce festival hindou dont le nom signifie « Neuf Nuits » est très important. Spectacles de musique et de danses, mais aussi jeûnes et prières se déroulent neuf soirs de suite pour célébrer la déesse Amba (avatar de Durga). Les quatre derniers jours sont appelés Durga Puja.

Octobre

n AÏD-EL-KEBIR (ID-UZ-ZUHA OU FÊTE DU MOUTON)Le 4 octobre 2014 et le 23 septembre 2015.Cette fête religieuse musulmane célèbre la fin du pèlerinage à La Mecque et rappelle le sacrifice d’Abraham. Les fidèles procèdent à des sacrifices (vaches ou agneaux) et une partie de la viande est offerte aux plus démunis.

n DIWALI (OU DIPAWALI)Le 23 octobre 2014 et le 11 novembre 2015 (dure 5 jours).Sans aucun doute la fête hindoue la plus impor-tante de l’année. La nuit tombée, on allume des bougies devant toutes les maisons pour célébrer le retour de Rama dans son royaume Ayodhya, après sa victoire sur le démon Ravana. Beaucoup de pétards claquent dans le but de chasser démons et mauvais esprits. On célèbre également Lakshmi, déesse invoquée pour la fortune. Les commerçants entament de nouveaux livres de comptes. Chacun se souhaite Shubh Labh ou « Bonne Fortune ». Au Bengale-Occidental, la fête s’appelle Kali Puja car elle est consacrée à la déesse Kali et non pas à la déesse Lakshmi comme dans la majeure partie du pays. Ici aussi, c’est le règne des pétards.

w Le lendemain, c’est Annakut, qui marque le début de la nouvelle année pour les hindous.

n DUSSEHRA (OU VIVAY DASHAMI)Dans tout le pays.Le 4 octobre 2014 et le 22 octobre 2015.Le jour où Rama tua le démon Ravana est devenu le symbole de la victoire du Bien contre le Mal. A Mumbai, des effigies de Ravana sont portées en procession puis brûlées dans les rues. D’autres activités sont aussi au programme : compétitions sportives, expo-sitions, et spectacles, feux d’artifice.

n GANDHI JAYANTILe 2 octobre.Chaque année, commémoration de la naissance du Mahatma Gandhi. Chants et dévotion dans plusieurs villes du pays, et notamment au Raj Ghat (monument funéraire dédié à la mémoire de ce dernier), à Delhi.

n TIKA (OU BHAI DUJ)Le lendemain de Diwali.Ce jour rend hommage au lien qui unit les frères et sœurs. Les filles mettent une tika (point rouge) faite de grain de riz et de safran sur le front de leur frère en guise de protection. Ils s’offrent entre eux des bonbons et des sucreries, parfois de l’argent.

Cuisine indiennePRODUITS CARACTÉRISTIQUES

w Biryani et pulao. Recettes à base de riz et d’origine persane. Le terme pulao a la même racine que notre riz pilaf et correspond au même genre de cuisson. On fait revenir le riz dans l’huile avec des épices, de l’oignon, etc. puis on verse la quantité d’eau nécessaire à la cuisson. Le biryani est en principe cuit au four, le pulao à la poêle, mais cette nuance a pratiquement disparu. Les deux peuvent être mijotés avec de la viande ou des légumes.

w Chapati. Dans certains endroits le choix des plats est limité. Le menu sera composé de sabji (légumes parfois pimentés ou agrémentés d’autres épices), de riz et de chapati ou roti (galettes de blé). Il fait partie du thali et permet de saucer l’assiette.

w Curry ou masala. Le plat passe-partout. On fait cuire l’aliment de base avec des épices (masala) revenues dans l’huile. Un bon curry doit être préparé avec différentes épices… Malheureusement certains restaurants ne mettent guère que du piment et ôtent toute finesse à la préparation.

w Dahi. Le yaourt (ou curd en anglo-indien). Unique source de protéines animales dans bien des cas. C’est avec cela qu’on prépare le lassi (boisson au lait)

w Dal. Les lentilles sont, la plupart du temps, cuites à l’huile et épicées. Elles se déclinent sous plusieurs couleurs : yellow dal (brouet de lentilles jaunes), dal makhani (lentilles

noires dans une sauce assez épaisse à base de beurre), dal muglai (grosses lentilles avec lamelles de légumes).

w Ghee. Beurre clarifié, très utilisé pour la cuisson. Les moines bouddhistes boivent du thé au ghee pendant les puja. Vous aurez sûrement l’occasion de goûter (à vous de juger...)

w Keema. Plat à base de viande émincée et cuite avec des épices, l’une des spécialités rajasthanies.

w Kofta. Un emprunt à la cuisine turque (via l’Iran, l’Afghanistan et les invasions mogholes). Kofta désigne une boulette, de viande en principe. L’Inde végétarienne a réadapté la formule en Vegetable Kofta ou, plus succulent, en Malaï Kofta : boulette de légumes divers (souvent avec de la pomme de terre pour donner de la consistance) cuite dans une sauce au yaourt épicé et éventuellement des noix de cajou et des raisins secs.

w Le kebab est une brochette de viande hachée et grillée.

w Korma. Préparation à base de légumes ou de viande cuits dans une sauce à base au yaourt et d’épices (et parfois, noix de cajou, amandes, graines diverses...)

w Naan. Galette de farine cuite au four avec du lait, du beurre ou du fromage. Existe aussi à l’ail (garlic naan), au fromage (cheese naan). Il accompagne la plupart des plats en sauce.

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Le riz basmati est à la base de certaines spécialités indiennes.

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CUISINE INDIENNE √ 73

w Paranta ou paratha. Galette cuite à la poêle ou sur une plaque métallique. La Aloo Parotha (à la pomme de terre) est notamment dégustée pour le petit déjeuner (trempée dans du curd) par les Indiens.

w Poori (ou puri). Beignet à la pâte fine et friable, d’habitude servi avec des légumes.

w Raïta. Une bénédiction pour ceux qui veulent un plat frais ! Le raïta est du yaourt battu auquel on ajoute tomates, oignons, concombre et parfois ananas. Elle peut être agrémentée de graines (cumin, sésame).

w Tandoori. A l’origine, la cuisine «tandoori» est une spécialité du nord de l’Inde, et notamment du Pendjab. Le tandoor est en réalité un four creux en argile, en forme de jarre. Par extension, on nomme ainsi toute recette cuite au four. Les plus communes sont à base de poulet (mouton ou poulet tandoori). L’animal est souvent désossé. On le laisse mariner une nuit dans une préparation à base de yaourt et d’épices (qui lui donnent une couleur cuivrée), puis il est passé au four. Du fait de cette longue préparation, ce plat est généralement le plus cher de la carte.

w Thali. L’assiette complète constituant le repas indien classique. La plupart des thali sont composés de : riz blanc, parfois avec une coupelle de biryani, chapati, pappad (crêpe dure à la farine de lentille), au moins une variété de dal, différentes préparations de légumes (curry, korma, kofta), des sauces (sambar ou chutney), une raïta et un dessert.

w Tikka. Préparation tandoori cuite en brochette, appelée Sula dans le Rajasthan.

w Samosa et pakora sont des beignets de légumes frits, vendus dans tous les dhaba et dans les gares routières et ferroviaires. Vérifiez qu’ils soient encore chauds (garam). Parfait si vous avez une petite faim.

w Idli ou Idly. La nourriture d’Inde du Sud gagne du terrain dans le Nord du pays. Il s’agit de galettes à base de farine de riz cuites à la vapeur. Elles sont appréciées au petit déjeuner, avec de la sauce chutney.

w Dosa (prononcez dosaï). Autre spécialité du Sud. C’est une grande crêpe salée à la farine de riz, de lentilles ou de pois chiche, souvent servie avec du Sambar (soupe de lentilles avec des morceaux de légumes) ou du chutney (sauce à la noix de coco). La masala dosa est fourrée de pommes de terre et de sauce épicée. Parfait en-cas.

Les épicesLe terme vient du latin « spice » signifiant aromate. Les épices d’origine végétale sont variées et très utulisées : curcuma, coriandre, cardamome, cumin, cannelle, safran, origan, laurier, poivre d’eau, paprika, chili, baies et poivre. L’utilisation des épices obéit à des règles bien précises. Par exemple, on ne trouve jamais de poivre ou de cumin dans les desserts. Alors que certaines épices néces-sitent d’être grillées avant leur utilisation, d’autres ne doivent pas l’être. Et doivent être introduites au moment voulu (par exemple, en fin de cuisson pour les dals). En Inde du Nord pour pallier l’âpreté de certaines épices, on les fait cuire préalablement dans du ghee. Nombre d’épices ont des vertus thérapeutiques et antiseptiques reconnues. Le piment, par exemple, a des vertus anti-infectieuses et antidiarrhétiques.

DessertsLe kheer, riz au lait avec des raisins et des noix de cajou, est très populaire dans tout le Nord-Ouest de l’Inde. Chaque ville possède également sa propre variété de halwa (gâteaux) à base de céréales.Le firni est une crème sucrée. Beaucoup de sucre aussi dans les laddu, des boulettes jaunes très appréciées par les Indiens ; les rasgulla et gulab, des boulettes de lait caillé ou de yaourt mélangées à de la farine et flottant dans du sirop de rose, le plus souvent. Ces dernières sont caramélisées et se mangent tièdes. Le kulfi est une glace rehaussée de graines de pistache. Au coin des rues, on vend souvent des jalebi, qui sont des tortillons oranges très sucrés, parfumés au safran.

« Tea or coffee ? » w Le chai (prononcez « chaï ») est LA

boisson nationale en Inde. Ce thé, mélangé à du lait, des épices comme le gingembre, la cardamome et la cannelle (masala chai) et beaucoup de sucre, est partout : dans la rue, à la carte du moindre restaurant ou dhaba, dans les gares, dans le train, etc. Le thé est cultivé en Assam, à Darjeeling (Bengale Occidental) et dans le Kerala. Le thé nature (black tea, à spécifier absolument) n’est pas courant et souvent pas très savoureux.

w Le café quant à lui, est servi dans le Nord de l’Inde. Mais si les indiens sont les rois du chai, ils ne maitrisent pas l’art de faire un bon café.

® CUISINE INDIENNE 74

HABITUDES ALIMENTAIRES

Idem, si vous voulez un café noir, précisez-le (black coffee) Sachez que dans les grandes villes touristiques, on trouve de bonnes adresses où boire un expresso comme chez nous.

w L’alcool. Dans certaines endroits l’alcool est prohibé (Pushkar et le Gujarat, entre autres). Ailleurs, il est souvent onéreux. La boisson alcoolisée la plus courante est la bière (Kingfisher, compter 100 Rp en moyenne). Vous pourrez en acheter dans un beer & wine shop (ne vous attendez pas à boire du vin) ou à la carte dans les restaurants. Au Rajasthan, vous goûterez à l’asha, une liqueur locale. Vous trouverez cependant du vin indien provenant du Maharashtra et parfois issu de cépages français. Ne vous attendez pas à des merveilles, mais un petit coup de rouge

(ou de blanc) fait toujours plaisir (comptez au minimum 100 Rp pour une bouteille).

w Les jus de fruits frais sont délicieux et s’achètent à chaque coin de rue dans des « juice fruit shop ». Jus de mangue (en saison), d’ananas, de papaye, de goyave, de banane... et de canne à sucre, de noix de coco et enfin, le nimbu pani, un jus de citron vert excellent, servi sucré ou salé. Assurez-vous que votre jus ne soit pas coupé avec de l’eau courante.

w Lassi. Yaourt battu jusqu’à ce qu’il devienne onctueux ; souvent agrémenté de fruits. Le plus fameux est le banana lassi. Il peut aussi être « plain » (nature), « salty » (salé) ou « sweety » (sucré).

w Les sodas basiques (Coca Cola ou Pepsi, mais aussi du Fanta et de la limonade telle que du 7up).

L’Inde vous promet un voyage culinaire extra-ordinaire ! Riche et variée à tous points de vue, la gastronomie locale ne faillit pas à sa réputation. Quelques règles sont à respecter cependant.

w Si vous êtes allergique au piment, rassurez-vous, vous ne serez pas contraint au jeûne. Presque tous les restaurants des villes touristiques proposent de la cuisine continentale (qualificatif qui désigne la plupart du temps pâtes, pizzas ou frites). Mais pensez à préciser au serveur que vous voulez un plat « not spicy » (pas pimenté) : cela vous évitera de mauvaises surprises.

w Pour ne pas tomber malade, évitez si possible les crudités, souvent lavées avec une eau douteuse, et les fruits non pelés. Bannissez aussi les jus de fruits coupés à l’eau (demandez sans glaçons et sans eau), et les glaces vendues dans la rue. En épargnant votre estomac, vous ne profiterez que davantage des délices de l’Inde !

w Mieux vaut opter pour les plats typiques de la région plutôt que pour les plats (soi-disant) continentaux. Nombreux sont les touristes tombés malades à cause d’un plat de pâtes ou d’une pizza... Evidemment, ce n’est pas une généralité, mais au moins les Indiens détiennent-ils les secrets d’un bon thali ou d’un paneer tikka masala...

w Mangez toujours avec la main droite, la gauche étant considérée comme impure.

Veg’ ou non veg’ ?La viande est considérée comme impure par les brahmanes. Par dévotion, d’autres castes hindoues ont pris l’habitude de ne pas en consommer, même s’ils n’y sont pas obligés. Les yogi déconseillent aussi les régimes carnés jugés « rajastiques », c’est-à-dire qui donnent à la pensée un caractère agressif ou désé-quilibré, au contraire des aliments satviques (fruits, légumes, laitages…) qui apportent la sérénité nécessaire à la méditation.Les maharajahs, grands chasseurs devant l’Eternel, ne se privaient pas pour manger du gibier. La plupart des recettes à base de viande datent des invasions musulmanes. Elles sont inspirées de la Turquie et de l’Iran, via l’Afghanistan et sont souvent qualifiées de cuisine mughlaï. Les populations bouddhistes sont généralement végétariennes, mais vous mangerez quand même de la viande dans les régions concernées (Ladakh).Enfin, la vache est sacrée en Inde, donc inutile de vous dire que vous ne mangerez pas de steak de bœuf... même si certains musulmans indiens en consomment. Mais l’abattage d’une vache cause toujours de graves discordes entre les communautés. Du coup, certains restaurants musulmans affichent l’écriteau « No Beef » sur leur devanture pour ne pas choquer les hindous. La consommation de poulet ou de mouton est beaucoup plus courante et ne donne lieu à aucun conflit.

Jeux, loisirs et sports

DISCIPLINES NATIONALESCricketPlus qu’un sport, c’est une véritable passion pour les Indiens ! Le cricket, comme le hockey, a été introduit par les Anglais, et on y joue déjà au XVIIIe siècle. Au début du XIXe, la pratique s’étend à Bombay, Calcutta et Madras. L’Inde a joué son premier match officiel contre l’Angle-terre en 1932 ; elle a gagné la Coupe de monde Twenty20, en 2007.Facteur de pacification, depuis les années 1980, ce sport a contribué à l’apaisement des relations entre l’Inde et le Pakistan (autre équipe renommée). Certains politologues parlent même de « diplomatie du cricket ».

Hockey sur gazonLe hockey a vu le jour en Asie ; ce serait la Perse qui l’aurait inventé en 2000 av. J.-C. Il a été introduit en Inde par les Britanniques. Le premier club de hockey a été formé à Calcutta en 1885, suivi par Bombay et le Pendjab. L’Inde a joué pour la première fois aux jeux Olympiques d’Amsterdam, en 1928. Sport national, le hockey a rapporté à l’Inde une belle série de médailles d’or olympiques. C’est entre 1928 et 1956, que le pays bat tous les records en gagnant 6 médailles d’or consécutives, marquant 178 buts et en en concédant seulement 7. La dernière Coupe du monde de hockey sur gazon s’est déroulée à New Delhi en mars 2010, et la prochaine se tiendra en 2014 à la Haye, aux Pays-Bas.

KabaddiLe kabaddi est un sport d’équipe populaire en Inde, mais aussi au Pakistan, au Bangladesh et en Asie du Sud-Est, au Japon et en Iran. Il est particulièrement répandu dans les États du Maharashtra, du Pendjab et de l’Andhra Pradesh. Ses origines remontent à plus de 4 000 ans. Son nom est souvent scandé pendant les matchs. Il vient d’un mot hindi signifiant « retenir son souffle », action impor-tante au sport lui-même.

Deux équipes composées de plusieurs hommes s’affrontent sur un terrain. L’une d’elles envoie en territoire ennemi un chasseur qui doit toucher son adversaire en répétant continuellement le mot kabaddi sans reprendre sa respiration. Une fois l’adversaire touché, le chasseur tente de retourner dans son camp toujours sans reprendre sa respi-ration, tandis que l’équipe adverse tente de l’en empêcher en le maîtrisant jusqu’à ce qu’il perde haleine. Si le chasseur échoue, il est éliminé. S’il revient victorieux, c’est l’adversaire touché qui sort du terrain. Au tour suivant, on inverse les rôles.

YogaLe pays est imprégné de deux philosophies différentes, regroupant chacune des courants de pratiques très variés. Il y a les philosophies stika qui reconnaissent l’autorité des Veda tels que l’hindouisme, et celles qui les rejettent.Le but de l’enseignement du yoga est d’obtenir la libération des conditionnements engendrant la souffrance. L’adepte du yoga est appelé yogi. Il existe deux pratiques distinctes du yoga, le Hatha-Yoga et la Bhakti Yoga.

w Le Hatha-Yoga consiste en la pratique d’exercices particuliers, dont le but est de renforcer la maîtrise du corps et de l’esprit jusqu’à la libération d’une conscience supérieure. Le yogi atteint la libération et prend alors conscience de sa véritable nature. Le yoga que l’on connaît en Occident est une forme dérivée et souvent épurée de sa substance spirituelle.

w Le Bhakti Yoga consiste en l’adoration et le culte dévotionnel d’un dieu personnel. La Bhakti (littéralement dévotion) fait partie de la plupart des traditions religieuses. Son fondateur Basava rejette la suprématie des brahmames et le système des castes. La pratique de la Bhakti est immédiatement accessible à tous. Si elle n’élimine pas la plus mauvaise part du système des castes, au moins elle offre aux gens un répit provisoire.

Amartya Kumar SenNé en 1933, cet économiste de renom a reçu le prix Nobel de l’économie en 1998 pour ses travaux sur la famine, la théorie du dévelop-pement humain, l’économie du bien-être, les mécanismes fondamentaux de la pauvreté, et le libéralisme politique. Toujours soucieux d’apporter des solutions appropriées aux grands défis de notre temps, il est l’un des membres fondateurs du Collegium interna-tional éthique, politique et scientifique. Il a notamment avancé l’idée que : « Aucune famine substantielle n’a eu lieu dans un pays démocratique et indépendant avec une presse relativement libre ».

Arundhati RoyArundhati Roy, née en 1961 à Shillong, est une romancière indienne, auteur de The God of Small Things (Le Dieu des Petits Riens), pour lequel elle a reçu le Booker Prize. Elle a passé son enfance au Kerala puis est partie à Delhi à 16 ans. Elle y a mené une vie bohème, habitant dans une cahute au toit de tôle ondulée et gagnant sa vie en revendant des bouteilles de bière vides. Ensuite, elle a entrepris d’étudier l’architecture à l’Ecole d’architecture de Delhi. En 1984, Arundhati rencontre son mari, cinéaste, et sous son influence se lance dans le cinéma. C’est aussi une militante pour la paix : l’un de ses premiers essais intitulé The End of Imagination, est une critique violente et convaincante de la politique nucléaire du gouvernement indien.En 2002, pour avoir accusé la justice de tentative d’étouffement des protestations contre le projet du barrage de Narmada, elle a été reconnue coupable d’outrage à la cour par la Cour suprême de New Delhi, mais n’a été condamnée qu’à une peine symbolique d’un jour d’emprisonnement.

Atal Behari VajpayeeToujours vêtu du traditionnel kurta-pyjama (l’habit qui fait l’homme politique en Inde), le précédent Premier ministre a derrière lui une longue carrière politique. Cofondateur du Jana Sangh en 1951, l’aile politique du RSS (Associations d’extrémistes hindous), il s’est assagi et représente maintenant l’aile modérée et économiquement libérale

du Baratya Janata Party (BJP). Il est resté célibataire dans une société où la famille compte plus que tout, mais on se demande si les règles du RSS n’ont pas quand même un peu orienté sa vie privée. Poète à ses heures, sa verve anime aussi ses meetings publics et il faut voir la foule rire de ses plaisanteries pour le croire !

Lakshmi MittalNé le 15 juin 1950 dans un petit village du Rajasthan, Lakshmi Mittal est depuis le mois d’août 2006 le dirigeant de la compagnie n°1 mondial de production de l’acier, grâce au rachat du sidérurgiste européen Arcelor. Avec ses 51 milliards de dollars, Lakshmi Mittal est la 3e fortune mondiale. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Issu d’un milieu modeste, il fait ses armes dans la petite entreprise sidérurgique de son père à Calcutta. En 1976 il en part, et ouvre une usine en Indonésie où la main-d’œuvre est bon marché et la technologie à la pointe. C’est le début d’une fulgurante ascension qui le mènera à Trinidad, dans les pays de l’ancien bloc de l’Est et en Union Soviétique, où il rachète les anciennes usines d’Etat. Il vit aujourd’hui à Londres avec sa famille.

Manmohan SinghL’actuel Premier ministre, élu le 22 mai 2004, est membre du Parti du Congrès. Ce père de famille, né au Pakistan en 1932, succède à Atal Behari Vajpayee. Economiste de formation (il a fait ses études à Oxford et Cambridge), il a occupé le poste de ministre des Finances de 1991 à 1996, et ses réformes dans le domaine libéral ont été très populaires. Sa venue à la tête du pouvoir s’est déroulée de façon rocambolesque. A la surprise générale, le parti du Congrès, principale force d’opposition de l’époque menée par Sonia Ghandi, remporte les élections face au BJP de Vajpayee. Sonia Gandhi est alors pressentie pour occuper le poste de Premier ministre, mais suite à d’habiles manœuvres du BJP, elle doit y renoncer. Elle suggère le nom de Manmohan Singh au président de la République Abdul Kalam. C’est la première fois qu’un sikh est élu à ce poste.

Enfants du pays

DÉCOUVERTE

ENFANTS DU PAYS √ 77

Mira NairMira Nair est une réalisatrice indienne qui vit à New York. Elle est née en Inde et a étudié à l’université de Delhi et à Harvard. En 1998, son film Salaam Bomba ! a remporté le prix des réalisateurs au festival de Cannes et a été nommé aux Oscar. Autre grand succès, Mooson Wedding qui a été récompensé d’un prestigieux Lion d’Or au Festival de Venise (2001). Parmi ses films récents citons Un nom pour un autre (2006), New York I love You (2007) et Amelia (2009).

Ravi ShankarBharat Ratna Ravi Shankar (1920-2012), fut un musicien bengali, virtuose du sitar. Il était inconnu hors des frontières indiennes jusqu’à ce que George Harrison, l’un des Beatles, commence à expérimenter son instrument en 1965. Ils sont ensuite devenus amis, ce qui a apporté une gloire mondiale à Shankar, le «mentor « d’Harrison. Cet épisode a énormé-ment servi sa carrière, et l’a conduit à jouer dans des rassemblements surprenants pour un musicien classique comme lui (par exemple, le Festival de musique de Monterey en 1967 ou à San Francisco). Il a mené une carrière prestigieuse, aussi bien comme interprète que comme compositeur. Ses filles, Anoushka Shankar et Norah Jones, sont également musiciennes.

Sachin TendulkarSachin Ramesh Tendulkar, né en 1973, est un joueur de cricket indien considéré comme

le meilleur batsman actuel. Né à Mumbai dans une famille bourgeoise, il a joué son premier match international à 16 ans contre le Pakistan, et a acquis un statut de champion avant d’avoir 30 ans. Il continue à bien jouer malgré la pression exercée sur lui par des centaines de millions de fans, et a été nommé « Joueur du Tournoi » de la Coupe du monde de cricket de 2003. La gloire de Sachin dans son pays est telle qu’il est pratiquement prison-nier dans sa propre maison, ses apparitions publiques causant presque des émeutes parmi ses supporters. Sachin est marié à son amie d’enfance, le docteur Anjali, a un fils, Arjun, et une fille, Sara.

Salman RushdieL’auteur des Versets sataniques est né à Bombay en 1947 dans une famille musulmane assez libérale. Envoyé en Angleterre pour y recevoir une éducation britannique, il est rapidement rejoint par le reste de sa famille se sentant de plus en plus menacée en Inde (veille d’un second conflit avec le Pakistan). Après un bref séjour au Pakistan, il retourne à Londres en 1961. Lauréat en 1981 pour son roman Les Enfants de minuit, sa renommée franchit les frontières. Les livres se succèdent jusqu’à la parution des Versets sataniques, interdits en Inde, en Afrique du Sud, et brûlés dans les rues de Bradford, dans le Yorkshire. Quand, le 14 février 1989, l’ayatollah Khomeini lance sur les ondes de Radio Téhéran la fatwa le condamnant à mort, Salman Rushdie entre dans la clandestinité. Depuis il publie toujours et vit à New York.

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Les saris sont délicatement brodés pour le plaisir des yeux !

® ENFANTS DU PAYS 78

Sania MirzaSania Mirza, née en 1986 à Bombay, est la première joueuse de tennis indienne à se hisser parmi les meilleures joueuses mondiales. En 2005, elle atteint les 16e de finale de l’Open d’Australie, et les 8e de finale du tournoi de Wimbledon (tournois du Grand Chelem). Elle termine l’année au 34e rang mondial. Grande admiratrice de Steffi Graff, Sania a débuté le tennis à l’âge de 6 ans et n’est professionnelle que depuis 2003. Elle est aujourd’hui l’une des seules femmes indiennes à avoir atteint un tel niveau dans le sport, ce qui explique son immense popu-larité. Sania Mirza prête son image à de nombreux produits de marque. Cette jeune femme musulmane, qui incarne la réussite et la modernité, ne fait pas le bonheur de tous. En effet, lui reprochant entre autres ses tenues de compétition contraires aux préceptes de l’islam, un groupuscule d’isla-mistes a prononcé une fatwa à son encontre. Elle vit depuis sous haute protection.

Sœur NirmalaNée dans une famille hindoue, elle s’est convertie au catholicisme à l’adolescence. Aujourd’hui vêtue du célèbre sari blanc à liseré bleu, elle a pris la succession de Mère Teresa à la tête des Missionnaires de la Charité à Calcutta.

Zakir HussainZakir Hussain est sûrement le joueur de tabla classique le plus célèbre de l’Inde actuelle,

aussi idolâtré par les Occidentaux. Enfant prodige et percussionniste hors du commun, il n’est autre que le fils d’un autre grand maître de cet instrument, Ustad Allarakha. Il a été formé par son père dès son plus jeune âge et a très vite accumulé les récompenses pour sa contribution au monde musical. Il a travaillé avec beaucoup de grands artistes indiens mais aussi occidentaux. Il s’est également essayé à la création de musique de films, dont Little Buddha de Bernardo Bertolucci. Ses créations et ses expériences avec Jan Garbarek, George Harrison, Van Morrison ou encore Tito Puente, l’ont aidé à populariser l’art du tabla en Occident.

Zubin MehtaNé à Bombay en avril 1936, Zubin Mehta est un pianiste et violoniste. Fils du violoniste Mehli Mehta, qui a fondé et dirigé l’Orchestre symphonique de Bombay, Zubin a d’abord étudié la médecine avant de se lancer dans la musique à Vienne et d’y faire ses débuts en 1958, aux côtés d’Hans Swarowsky. La même année, il gagne l’International Conducting Competition de Liverpool, qui lui a valu d’être nommé au poste d’assistant à l’Orchestre philharmonique royal de la ville. Il a été directeur musical de l’Orchestre symphonique de Montréal (1960-1967), de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles (1962-1978) et de l’Orchestre philharmonique de New York (1978-1991). Depuis 1970, il dirige l’Orchestre philharmonique d’Israël, dont il est devenu le directeur musical à vie en 1981.

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Défilé de jeunes hindoues lors de l’anniversaire du martyr de Gourou Tegh Bahadur.

Tombeau de Humayun.

© ALAMER – ICONOTEC

DELHI

La capitale de l’Inde est non seulement un Etat à elle seule, comme Washington D.C., mais c’est aussi une ville à deux visages. D’un côté New Delhi, avec ses larges avenues et ses innombrables ronds-points, abrite essentiellement les administrations du pays, la bourgeoisie et les fonctionnaires ; de l’autre côté, Old Delhi, qui avec ses rues étroites et animées ressemble à l’image traditionnelle des villes indiennes. La capitale est consti-tuée de plusieurs grands quartiers (nagar ) juxtaposés, chacun ayant sa propre identité, son histoire et sa spécialité. Delhi est minée par la surpopulation et a de plus en plus de mal à absorber les 500 000 migrants qui s’y installent chaque année. Originaires, pour la plupart, des Etats pauvres du Nord (Uttar Pradesh et Bihar), ils s’entassent dans les bidonvilles situés à la périphérie de la capitale.Il convient d’aborder Delhi de manière décon-tractée. La plupart des monuments historiques (Fort Rouge, tombeaux de Humayum, Lodi, Purana Qila, etc.) sont d’ailleurs entourés de jardins agréables où il fait bon flâner. Les bazars de la vieille ville forment un incroyable enchevêtrement de venelles obscures où l’on trouve de tout : épices, bijoux, tissus, instruments de musique et objets divers. Il faut se balader un vendredi (jour sacré des musulmans) dans les ruelles jouxtant la Jama Masjid, pour comprendre ce que peuvent ressentir les habitants de la troisième plus grande agglomération du pays (après Bombay et Calcutta) à cause de la surpopulation et du manque d’espace. La diversité religieuse,

ethnique, architecturale et économique, ainsi que la relative harmonie qui s’en dégage confèrent un caractère exceptionnel à la capitale indienne. A voir absolument !

HistoireAu VIIIe siècle de notre ère, la dynastie Tomara y bâtit une forteresse. Mais Delhi (ou Dilli pour les Indiens) ne rentrera dans l’Histoire qu’à la fin du XIIe siècle. En 1192, le chef militaire musulman Qutab-ud-Din, lieutenant de l’envahisseur afghan Mohammed de Ghor, s’empare de la ville et se proclame « sultan de Delhi ». Pendant plus de trois siècles, des dynasties musulmanes éphémères – et souvent gouvernées par des tyrans dénués de conscience morale et politique – se succèdent. Ainsi, l’action des souverains Khijli, Tughlaq, Sayyid et Lodi ne s’inscrivent pas dans la durée. Certains fondent de nouveaux quartiers dotés de forteresses, de bazars et de mosquées, dans le sud de Delhi , tandis que d’autres se font remarquer par leur cruauté et leur obscurantisme. En 1526, l’arrivée au pouvoir de la dynastie des Moghols change à jamais le destin de la ville.Si Babur, le fondateur de la lignée, choisit Agra pour capitale, son successeur, Humayum, s’établit à Delhi dans le Purana Qila (le Vieux Fort). Akbar et Jehangir préfèrent quant à eux régner depuis Agra. Entre 1627 et 1658, Shah Jahan s’installe à Delhi où il fait bâtir un nouveau quartier, Shahjahanabad, qu’il embellit avec la Jama Masjid et le Fort Rouge (Lal Qila).La mort d’Aurang Zeb (1707) sonne le glas de la puissance moghole. Au cours du XVIIIe siècle,

Delhi

Les immanquables de Delhi w Se perdre dans les bazars de Old Delhi, en suivant odeurs et couleurs au milieu de

la foule grouillante.

w Découvrir le passé somptueux de Delhi, au fort Rouge.

w Se reposer dans l’enceinte de la mosquée Jama Masjid, un havre de paix et de fraîcheur.

w Prendre le métro... et apprécier les déplacements rapides à travers la mégalopole.

w Apprécier la tranquillité du tombeau de Humayun.

w Se balader dans l’imposant et original Lotus Temple.

w Flâner au marché de Karol Bagh.

w Se prélasser – et respirer ! – au Lodi Garden ou à Nehru Park.

w Se déhancher en discothèque sur des rythmes Bollywood effrénés.

w Savourer la modernité de l’Inde en arpentant les centres commerciaux.

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ELHIDelhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila - QUARTIERS √

Delhi est pillée à trois reprises. La paix est retrouvée après l’arrivée des Britanniques, qui exercent alors la réalité du pouvoir. La révolte des Cipayes (1857), à laquelle se joint le dernier empereur Bahadur Shah II, est particulièrement violente. Après avoir repris le contrôle, les Anglais envoient le souverain à Rangoon, en Birmanie, exécutent ses deux fils et déplacent la capitale à Calcutta. Ce n’est que le 11 décembre 1911, sur décision du roi George V, que Delhi recouvre son titre. C’est à cette époque que des travaux, prévus sur vingt ans, ont été entrepris afin de faire sortir de terre la ville nouvelle, New Delhi, inaugurée en 1931.

w Delhi en exil. Les sultans instables et autres despotes sont nombreux dans l’histoire de Delhi. Mais c’est certainement Mohammed Ben Tughlaq qui détient la palme de la tyrannie. En 1327, ce dernier ordonne à ses sujets de quitter les bords de la rivière Yamuna et d’émigrer des centaines de kilomètres plus au sud, à Daulatabad, dans le plateau du Deccan (dans l’actuel Etat du Maharashtra). Cet exode coûte la vie à des milliers de personnes, et s’avère finalement vain. En effet, quelques années plus tard, ne supportant plus la solitude et l’austérité du décor marathe, le souverain fit demi-tour et revint à Delhi.

QUARTIERSDelhi nord : Civil Lines et Majnu Ka TilaNous avons regroupé ces deux quartiers en raison de leur continuité géographique au nord de la ville. Notre zone Delhi Nord est délimitée à l’ouest par la ligne ferroviaire, à l’est par la Yamuna et au sud par Kashmere Gate, le terminal de bus ISBT, Dewan Manak Marg et Vir Banda Bairag Marg. Pendant longtemps mal desservis, ils ne suscitaient pas plus l’intérêt des touristes que celui des structures d’accueil. Les universités aidant, Delhi Nord est désormais ponctué de stations de métro.

w Civil Lines commence à proximité de Kashmere Gate, cette ancienne porte nord qui menait à la cité fortifiée de l’empereur moghol Sha Jahan. Situé de l’autre côté des remparts, Civil Lines fut le premier bastion où s’établirent les Britanniques après avoir déplacé leur capitale de Calcutta à Delhi en 1911. Ils y concentrèrent résidences et bâtiments administratifs. C’est à Civil Lines que les Britanniques envisagèrent la création de leur capitale avant que le sud de la ville moghole ne soit finalement retenu.Civil Lines est une enclave habitée par des familles de la classe moyenne et aisée. La Delhi University se trouvant à proximité, il règne à Civil Lines un vent de post-adolescence très agréable. Les quelques restaurants de qualité sont au sud du quartier, sur Alipur Road (métro Civil Lines) ou encore dans l’hôtel Madens Obeiroi qui compte deux bons restaurants et un bar cosy. Mis à part ces adresses, on trouve surtout des gargotes. Côté visites, il s’agit surtout des vestiges anglais : église Saint James, Mutinery Memorial et surtout Coronation Memorial où le roi Georges V d’An-

gleterre se proclama empereur des Indes en 1911. Pour accéder à ces lieux, descendez au métro Civil Lines et prenez ensuite un rickshaw si les 20 minutes de marche à pied vous rebutent.

w Majnu Ka Tila, le quartier des réfugiés tibétains, joue les contrastes à côté de Civil Lines ! Egalement connu sous le nom de Tibetan Colony, Majnu Ka Tila est une toute petite enclave située à 4 km de Kashmere Gate, sur la rive ouest de la Yamuna. Pour la rejoindre, deux options : prendre un rickshaw à partir de Civil Lines (10 minutes, 30 Rp) ou descendre à la station Vidhan Sabha et emprunter un rickshaw (5 minutes de trajet, 20 Rp). De la route, on repère Majnu Ka Tila grâce à ses drapeaux flottant sur les toits des immeubles colorés. Encore peu fréquenté par les touristes, c’est pourtant un voyage en pays de quiétude que l’on recommande. Majnu Ka Tila fut créé en 1965, soit quelques années après l’invasion du Tibet par la Chine. Depuis ses origines, le quartier s’est développé et Tibetan Colony se répartit désormais de part et d’autre d’une quatre voies que l’on traverse grâce à une grande passerelle. Au total, 6 000 personnes vivent ici dans un petit monde en vase clos qui se parcourt uniquement à pied. Si l’ancien camp n’a plus guère d’intérêt aujourd’hui, le nouveau quartier constitue, lui, le cœur battant de la culture tibétaine.

Old DelhiPour les intellectuels, Old Delhi est Shahjahanabad, la Delhi du XVIIe siècle. Pour les intimes, elle se nomme Purani Dilli (vieille ville). Et pour les non-initiés ? C’est un capharnaüm !

82 ® QUARTIERS - Delhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila

Old Delhi est une véritable ville dans la ville. Nulle part ailleurs dans la capitale, vous ne trouverez cette atmosphère intense aux allures orientales. Old Delhi grouille de vie de l’aube au crépuscule. Son avenue principale Chandni Chowk illustre à merveille le concept de l’em-bouteillage à l’indienne. S’y côtoient pieds humains, sabots de vache ou de cheval, roues de charrette, de rickshaw, de moto, de taxi… A droite comme à gauche, des ruelles sombres serpentent dans le quartier et déboussolent presque le meilleur des guides. Ses bazars pittoresques sont une aventure sensorielle à ne pas rater. On respire un mélange de fleurs et d’encens et on est assailli par le parfum de la cardamome à Khari Baoli, le plus grand marché aux épices d’Asie.Le quartier compte de célèbres monuments comme la mosquée Jama Masjid, la plus grande du pays et le Fort rouge, majestueuse citadelle de grès rouge à laquelle on consacre au moins une heure. Au sud du Fort rouge, vous trouverez le quartier de Darya Ganj, QG des maisons d’édition. Pour dénicher un bon bouquin à petit prix, ne manquez pas le Sunday Book Market du dimanche matin.

Karol Bagh et Pahar GanjCes trois quartiers se situent à l’ouest d’Old Delhi. Nous les avons regroupés en raison de leur continuité géographique et de leur ambiance populaire. Certes, les bâtiments comme les rues auraient besoin d’un nouveau revêtement mais leur grand atout réside en fait dans l’atmosphère sans chichis. Chacun bénéficie d’une station de métro à proximité, une course en rickshaw est, elle, relativement rapide et peu coûteuse.

w Karol Bagh est une vieille enclave commerçante, réputée pour ses marchés. Sur Ajmal Khan Road commence Karol Bagh Market, assidûment fréquenté par les habitants. La raison ? Vêtement, bijoux, livres, fruits secs, on y trouve absolument de tout. Entre deux emplettes, il faut entrer chez Khosan di Kulfi pour déguster un kulfi, cette crème glacée agrémentée de vermicelles fluorescents. Les meilleurs de Delhi !

w Dans la continuité de Karol Bagh commence Patel Nagar. Si le trafic routier rythme la grande artère de Patel Road, les hôtels y sont de bonne qualité et étrangement paisibles. Il suffit de s’engager dans une ruelle perpendiculaire de sa partie ouest pour découvrir pléthore de petits commerces aux prix modestes. A l’est, c’est un peu plus chic

avec petits parcs, boutiques de saris ou de téléphonie et bons restaurants de cuisine indienne.

w Le quartier de Pahar Ganj se situe au sud de Karol Bagh et juste en face de la gare de New Delhi. On ne le choisit pas pour son charme urbain mais bien pour son côté pratique et bon marché. Il est communément appelé Main Bazar, patronyme de sa rue principale. C’est le quartier touristique par excellence et le spot des voyageurs à petit budget.

Connaught PlaceAttenante à Old Delhi, la ville créée par les Anglais au début du XXe siècle commence ici. Cette immense rotonde a été rebaptisée Rajiv Chowk par le gouvernement indien, mais les habitants continuent à la nommer Connaught Place ou CP. Souhaitant faire leurs emplettes dans un décor stylé, les colons britanniques ont conçu ce terre-plein central entouré de trois rues concentriques (Inner Circle, Middle Circle et Outer Circle), chacune offrant des passages à arcades divisés en blocks. Banques, magasins et restaurants chics y sont regroupés et c’est tant mieux ! Car traverser Connaught Place relève parfois de l’exploit tant elle est rythmée par la circu-lation automobile. A CP, la vigilance est aussi de mise avec les rabatteurs qui raffolent des touristes…Mêlés aux hommes d’affaires et accros du shopping, vous parviendrez à dénicher un bon plat au Zen ou au Veda. Néanmoins, les spécialités locales se font rares et l’heure est plutôt à l’international. On trouve également des bars cosy et la possibilité de se faire une toile au Rivoli Cinema. Côté shopping, vous pouvez préférer les marchés comme le Palika Bazar, créé en souterrain ou les emporium d’Etat pour avoir une idée des prix fixes. Les lieux de visite ne manquent pas à proximité de CP. Bangla Sahib Gurdwara permet d’en savoir d’avantage sur la religion sikh, le temple d’Hanuman et le Lakshmi Birla Mandir invitent à la puja hindou tandis que le Jantar Mantar, construit au XVIIIe siècle par Jai Singh II, étonne par ses formes futuristes. Côté hébergement, les voyageurs fortunés seront aux anges car CP offre de magnifiques hôtels notamment sur Janpath, grande avenue partant vers le sud. Les budgets plus serrés pourront toujours se prélasser dans le salon de thé de l’Hôtel Impérial.

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New Delhi et ses environsLa New Delhi dessinée par Luytens s’est étendue depuis son inauguration en 1931. Il s’agit désormais d’un vaste quartier allant de Raj Path, la voie royale à la ceinture péri-phérique de Ring Road. Ponctué d’enclaves résidentielles bien desservies par le métro, le quartier de New Delhi (et ses environs) conjugue monuments, musées, hôtels de charme, parcs et centres culturels. On trouve également de bons restaurants et des marchés où il fait bon déambuler comme Khan Market ou Dili Haat. En bref, New Delhi est le quartier le plus agréable de la capitale. A son extrémité occidentale, Raj Path concentre le Parlement, les ministères et le palais présidentiel. A l’autre bout se dresse India Gate dont les pelouses ravissent les habitants en fin de semaine. La balade bucolique est également possible à Nehru Park et surtout au Lodi Garden où s’élèvent les tombeaux des sultans Lodi et Sayyid dans un sublime cadre paysager. Le quartier diplomatique de Chanakyapuri se trouve au sud-ouest de Raj Path. Le quartier de Defense Colony, appelé ainsi car les familles des militaires y résidaient autrefois, abrite la classe moyenne supérieure et de bons restaurants. A l’est, Sunder Nagar constitue un quartier chic où l’on trouve des hôtels agréables. Ne manquez pas le Purana Qila, puis le tombeau de Humayum, l’un des plus beaux monuments de Delhi. En continuant ensuite sur Mathura Road, le contraste sera à son comble au quartier de Nizamuddin, nommé

ainsi en l’honneur d’un saint soufi. Il faut y venir un jeudi soir lorsque les chants soufis rendent l’atmosphère totalement magique.

Delhi sudLes quartiers du sud de Delhi s’étendant après le Ring Road, il n’est pas aisé de les parcourir à pied. Même si le métro relie la plupart des enclaves résidentielles, on fait souvent appel à un rickshaw pour la distance restante. A l’image de New Delhi, cette partie de la ville propose de belles guesthouses tenues par des expatriés ou des personnes issues de la classe aisée. Nos préférées se situent à Safdarjung Enclave, Hauz Khas Village et New Friend Colony. Côté restauration et shopping, vous aurez le choix des markets. Le plus sympathique est peut-être le M. Market dans le quartier de Greater Kailash. Vous pourrez y tester la savoureuse cuisine du Moti Mahal Deluxe et perdre ensuite vos calories sur le dance-floor du Shalom ou de l’Urban Pind. Le jardin des Cinq Sens et Deer Park seront de véritables poumons si la chaleur sévit durant votre séjour. Le second vous mènera tout droit aux ruines d’Hauz Khas actuellement en cours de restauration sous l’égide de l’Archeological Survey of India. Derrière, le village du même nom est le quartier bobo de la capitale ! Truffé de galeries d’art, de créateurs indiens et de cafés sympathiques, il fait très bon y flâner quelques heures. Delhi Sud affiche aussi ses contrastes : complexe du Qutab Minar datant du XIIe siècle, Lotus Temple du XXe siècle et centres commerciaux vitrés (à Saket) sortis de terre au XXIe !

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AvionA votre arrivée à Delhi, armez-vous de patience avant de récupérer vos bagages et de prendre un taxi.

w Aéroport. L’aéroport international (Terminal 2) est situé environ à 23 km au sud-ouest de Connaught Place.L’aéroport domestique Indira Gandhi (Terminal 1) se trouve à 8 km de l’aéroport international, à 15 km du centre de New Delhi.

w Quitter l’aéroport. Pour gagner le centre-ville, prenez un « prepaid taxi » (taxi prépayé). Un comptoir est situé dans le hall d’arrivée, un autre à l’extérieur de l’aéroport (à la sortie). La

course en taxi jusqu’au centre de la ville (Pahar Ganj, par exemple) vous coûtera 250 Rp. Gardez toujours à l’esprit qu’un trajet en taxi dans Delhi ne doit pas excéder 400 Rp.Attention : beaucoup de vols internationaux arrivent en pleine nuit et les chauffeurs de taxi tentent alors de profiter de la naïveté des nouveaux venus pour les conduire dans des hôtels où ils toucheront une commission. Si votre chauffeur vous assure que le quartier où vous vouliez vous rendre est fermé pour cause d’émeutes, que votre hôtel est plein ou bien qu’il n’existe plus, vérifiez ces informations en téléphonant vous-même à l’hôtel. Ne vous laissez pas faire ! Tous les stratagèmes sont bons pour se remplir les poches...

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w Un conseil : si l’arrivée à Delhi vous angoisse, attendez tranquillement le lever du jour dans le hall de l’aéroport et prenez un taxi tôt le lendemain matin.

w Les plus courageux prendront un bus en direction d’une des gares routières de Delhi (« Inner State Bus ») ; parmi elles : Kashmiri Gate ISBT, au nord de Delhi ; Anand Vihar ISBT, dans le quartier de Trans-Yamuna ; ou encore Sarai Kale Khan ISBT, au sud-est de Delhi. Pour plus de renseignements : http://dtc.nic.in.

w Pour info, un trajet en bus jusqu’à Connaught Place vous coûtera 100 Rp. Comptez entre 50 et 60 minutes. Le bureau d’informations se situe dans le hall d’arrivée du Terminal 2. Pour plus de renseignements : http://dtc.nic.in.

w Une nouvelle ligne de métro automatisé (Airport Express Line) relie l’aéroport international à Connaught Place, au cœur de New Delhi. Durée du trajet : 20 minutes. Horaires : métro toutes les 10 minutes environ, de 6h à 22h. Assurément le moyen de transport le plus rapide pour rejoindre l’aéroport.

w La plupart des agences et hôtels de Main Bazar, dans Pahar Ganj, proposent navettes ou taxis reliant le centre-ville à l’aéroport. Comptez 300 Rp en minibus, 400 Rp en taxi. Un rickshaw entre l’aéroport domestique et

Pahar Ganj coûte environ 250 Rp – même si on vous propose d’emblée 500 Rp ! Et en plus, ce n’est pas le moyen de transport le plus commode quand on est chargé...

n INDIRA GANDHI DOMESTIC AIRPORTTerminal 1& +91 11 25 67 51 26www.newdelhiairport.inLe terminal des vols intérieurs est situé à 8 km de l’aéroport international. Une navette gratuite assure le transfert. Temps de trajet : 20-30 minutes.L’Indira Gandhi Domestic Airport relie toutes les grandes villes indiennes. Les vols sont très souvent soumis à des changements d’horaire. Il est donc conseillé de se renseigner avant le départ et de réserver son billet au moins une semaine à l’avance. Le jour du départ, prévoyez d’arriver sur place au minimum 2 heures avant le décollage et avec votre billet imprimé pour passer les contrôles d’accès au terminal.

n INDIRA GANDHI INTERNATIONAL AIRPORTTerminal 3& Tel : + 91 12 43 37 60 00www.newdelhiairport.inLe terminal des vols internationaux est situé à 8 km de l’aéroport domestique. Une navette gratuite assure le transfert. Temps de trajet : 20-30 minutes.Les menaces terroristes continuent à trans-former l’aéroport en camp retranché. Les personnes qui ne sont pas munies d’un billet doivent payer la somme de 80 Rp pour pénétrer dans les halls de départ et d’arrivée de l’aéro-port. Pour éviter cela, venez avec votre billet imprimé ! Les gardes sont durs à convaincre sans, même si vous avez le billet sur votre smartphone. Prévoyez d’arriver sur place 3 heures avant le décollage.

w Le nouveau terminal propose des services très complets aux voyageurs dès le hall d’entrée : soins médicaux, aires de repos, comptoirs de restauration, agences de voyage et de taxis, location de voiture, smoking rooms (après l’immigration), distributeur automatique d’argent (ATM), etc.

w Différents bureaux de change se trouvent également dans le hall de l’aéroport. Ils ne sont pas forcément ouverts 24h/24. Gardez bien sur vous le reçu pendant toute la durée de votre séjour ; il vous permettra de changer vos roupies en euros le jour du départ.

Le brouillard en hiverEntre décembre et début février, un épais brouillard enveloppe une partie du Nord de l’Inde. Alors, si au moment de prendre la route, vous constatez que la visibilité est mauvaise, redoublez de prudence et vérifiez auprès de votre chauffeur que votre véhicule est bien équipé de phares. En fonction des conditions météo-rologiques, attendez que le brouillard se lève et reportez votre départ... même si l’agence de voyage tente de vous en dissuader. A Delhi, le brouillard est souvent la cause de retards ou annulations de vols ; la plupart des compagnies ont donc un numéro spécial pour tenir les passagers informés des changements d’horaires. La réception de votre hôtel sera en mesure de vous communiquer ce numéro.

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w Duty free : le terminal 3 est un temple de la consommation ! Destiné à être le plus grand espace duty free du pays, on y trouve produits habituels (tabac, alcool, cosmétiques, parfums, etc.), plusieurs dizaines de boutiques de luxe et autant de restaurants.

w A noter : Ce terminal est immense. Passé l’immigration et le duty free, il faut en moyenne 20 minutes de marche à pied (en tapis roulant) pour rejoindre certaines portes d’embarquement.

n JAGSON AIRLINESVandana Building, 3e étage11 Tolstoy Marg& +91 11 2372 1593 / +91 11 2372 1594 / +91 11 2332 8579www.jagsonairline.com – [email protected] compagnie dessert les villes de Pondichery, Pant Nagar, Kullu et Manali, Shimla, Jaisalmer, Jodhpur.

n JET LITETerminal 1-BIndira Gandhi Domestic Airport,& +91 80 3989 3333 / +91 11 2567 5879Compagnie récente qui propose des vols réguliers depuis Delhi vers : Goa, Bangalore, Hyderabad, Jammu, Mumbai, notamment.

n KINGFISHER AIRLINES(outer Circle)N-42 Block, Connaught Place& +91 11 2373 [email protected] du lundi au vendredi de 9h à 19h et le week-end, de 10h à 17h.

Relie les principales villes du nord et du sud de l’Inde : Coimbatore, Hyderabad, Ahmedabad, Amritsar, Varanasi, Bagdogra, Chandigarh, Dehradun, Bangalore, Chennai, Goa, Jaipur, Jodhpur, Cochin, Lucknow, Patna, Mangalore, Trivandrum, Kolkata, Mumbai, Pune, Jammu, Srinagar, Leh. Mais aussi Katmandou (Népal). Les tarifs sont assez élevés sur cette compagnie, mais le service est de qualité.

n SPICE JETIndira Gandhi Domestic AirportCargo Complex, Terminal 1-B& 1 800 180 33 33 / +91 98 7180 [email protected] des vols réguliers depuis Delhi vers : Ahmedabad, Bagdogra, Bangalore, Chennai, Coimbatore, Goa, Guwahati, Cochin, Mumbai, Kolkata, Pune, Hyderabad, Jammu, Srinagar, Varanasi et Vizag.Les prix de cette compagnie sont assez compétitifs.

Train

w www.indianrail.gov.in : pour tout savoir sur les trajets, les horaires ou effectuer une réservation.Procurez-vous Trains at a Glance, surtout si vous prévoyez de voyager en train lors de votre séjour en Inde : ce livret indispensable recense l’ensemble des trains (par noms et numéros), les stations et les horaires détaillés. En vente dans toutes les gares (35 Rp). Avec cette bible en main, la réservation au guichet de la gare est (presque) une partie de rigolade.

La gare de Old Delhi : refuge des enfants des ruesLa journée, les voyageurs les ignorent et pourtant ils sont là. Combien sont-ils ? Des centaines à coup sûr, à slalomer pieds nus entre les vendeurs ambulants et les touristes pour quémander quelques roupies ou arpentant les quais à la recherche du moindre objet en plastique réutilisable.Le soir, les as de la débrouille, tombent de fatigue et s’agglutinent alors les uns sur les autres dans le hall de gare qui ressemble davantage à un gigantesque dortoir. Le lendemain, d’autres trains entreront en gare et il y aura encore beaucoup de bouteilles en plastique à récupérer…D’après les données officielles, une centaine d’enfants débarquerait chaque jour à la gare de Old Delhi. Tous ont 5 ans, 6 ans, 8 ans, ou plus et ont fui leur village. Certains pour échapper au malheur ou à la violence. D’autres, dans l’espoir de faire fortune ou de percer à Bollywood. Mais dans la gare de la capitale, leur vie devient étrangement irréelle. Ils respirent les gaz des pots d’échappements, se nourissent de victuailles ramassées par terre, dorment à même le sol et se lavent à la fontaine d’eau publique. Certains ne traverseront jamais la rue, tandis que d’autres s’en iront vers un meilleur horizon, aidés par une association locale.

Réserver son billet de train sur InternetLes billets de train réguliers de la compagnie nationale indienne peuvent être réservés sur Internet, ce qui évite des incompréhensions et la longue file d’attente aux guichets. Dans les deux cas, il faut s’armer de patience car si Internet reste un bon efficace, la procédure pour acheter ses billet prend du temps. De plus, elle nécessite d’avoir un numéro de téléphone indien et certaines cartes de paiement sont refusées lors de la finalisation de la commande ! Une autre solution fiable consiste à passer par un intermédiaire. Il s’agit le plus souvent d’une agence locale ou d’un hôtel (évidemment ils gardent une commission). Voici la procédure à suivre :

w Le site de réservations en ligne est le suivant : www.irctc.co.inPremière bizarrerie, la réservation en ligne est possible uniquement aux heures d’ouverture des guichets, entre 9h et 18h.En premier lieu, inscrivez-vous sur le site en renseignant votre nom, adresse personnelle, professionnelle et de réception de vos billets (soit l’adresse de votre hôtel, d’une agence de voyage ou d’un ami), vos dates de voyage… Aucun numéro de carte de crédit n’est requis à cette étape.Pour information, PIN veut dire « Post Index Number », il correspond au code postal (à 6 chiffres) de la ville où vous vous trouvez/rendez. Ces PIN vous seront demandés lors de l’inscription et de la réservation.

w Une fois inscrit(e), sélectionnez votre itinéraire. Pour cela, vous devez connaitre : votre lieu de départ et d’arrivée (nom des gares), la date du trajet et la classe dans laquelle vous voulez voyager. Le site identifie chaque station par un code composé entre 2 et 4 lettres. Par exemple NDLS signifie New Delhi. Si vous ignorez le code de votre gare, cliquez sur l’icône et insérer les premières lettres de la station. La liste apparaît, à vous de sélectionner celle qui correspond. Attention car une même ville peut avoir deux noms. C’est le cas de Chennai ou Madras (MAS), de Quilon ou Kollam (Qln).

w L’étape suivante est la réservation du « E-ticket » ou « I-ticket » ; les deux ayant avantages et inconvénients. Le I-ticket correspond à une réservation normale faite sur Internet (identique à celle faite au guichet), mais délivrée par la poste sous 2-3 jours. Ce qui nécessite d’effectuer la transaction suffisamment à l’avance. La réservation

est valable pour un billet classique, sur liste d’attente ou en « réservation contre annulation » (siège ou couchette). Le E-ticket est une option plus rapide et plus sûre car vous imprimez vous-même votre ticket. Pour cela, il faut fournir des informations supplémentaires telles que le numéro de votre passeport, permis de conduire ou carte d’identité que vous aurez sur vous le jour du voyage. Vous pourrez imprimer votre billet seulement si votre réservation est validée. Il est possible d’annuler la réservation en ligne.

w Quatre options s’offrent à vous :La première vous permet de procéder à la réservation et au paiement.La seconde indique seulement le tarif de la simulation effectuée.La troisième vous donne l’itinéraire complet avec le nom des gares et les horaires correspondants. La quatrième indique tous les trains disponibles dans les six jours à venir (mêmes horaires, même classe…)

w Vous devez ensuite fournir les renseignements vous concernant : nom, âge, sexe et classe (siège, couchette, 2nd sleeper, avec ou sans AC...).La dernière étape concerne les éventuelles réductions. Ne trichez pas car un justificatif sera exigé lors du contrôle ! Enfin, pour le e-ticket, vous devez noter les renseignements inscrits sur votre pièce d’identité et pour le i-ticket, l’adresse de livraison.

w Le paiement. Les réservations sont soumises à des quotas (femmes, touristes...). En effet, les touristes ont un certain nombre de sièges qui leur sont réservés, notamment dans les trains longue distance depuis Delhi. Parfois, mieux vaut utiliser le quota général pour être sûr(e) d’avoir une place. Lorsque certaines ne sont plus disponibles, essayez un autre quota en fonction de ce qui est possible. Avant de payer, vérifiez bien les renseignements fournis ; après cette étape, aucune modification n’est possible. En cas de paiement autorisé, une note apparaît sur l’écran avec la référence de votre ticket. Il ne vous reste plus qu’à l’imprimer.

w Dernier rappel : le E-ticket peut être modifié en ligne, tandis que pour toute modification ou annulation d’un I-ticket, il vous faut vous présenter à un guichet. Par mesure de sécurité, le remboursement est fait en ligne, sur le compte qui a été débité au moment de la réservation.

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w Les deux gares principales sont New Delhi Railway Station (NDLS), à 2 km de Connaught Place et Old Delhi Railway Station (DLI), près de Chandni Chowk, à 8 km de Connaught Place. Certains trains partent des gares de Sarai Rohilla (DEE), au nord de la ville, ou de Nizamuddin (NZM), au sud. Dans tous les cas, il est impératif de vérifier sur votre ticket la gare de départ avant de vous y rendre, car nombreux sont les voyageurs qui se trompent et ratent leur train.

w Le réseau ferroviaire relie Delhi à toutes les grandes villes indiennes. Les principaux trains sont les suivants : le New Delhi Bhopal Shatabdi Express n° 2002 vers Agra (tous les jours sauf le vendredi, durée : 2 heures) ; le New Delhi Ahmedabad Rajdhani Express n° 2958 vers Ahmedabad via Jaipur et Ajmer (départ quotidien à 19h55, durée : 14 heures) ; le New Delhi Mumbai Central Rajdhani Express n° 2952 vers Mumbai (départ quotidien à 16h30, durée : 18 heures) ; le New Delhi Allahabad Prayagraj Express n° 2418 vers Varanasi (départ quotidien à 21h25, durée : 10h30) ; et le Delhi Kolkata Lal Quila Express n° 3112 vers Calcutta (départ quotidien à 20h50, durée : 24 heures).

w Attention aux rabatteurs qui rôdent près des gares. Afin d’empocher des commissions, ces derniers feront tout leur possible pour vous dissuader d’aller au bureau de réservation des touristes. Leurs arguments sont en général toujours les mêmes : « le bureau est fermé, je vais vous conduire jusqu’au bureau de réservation, je vais vous accompagner »... Redoublez de vigilance, car certains n’hésitent pas à se faire passer pour de faux contrôleurs en demandant vos billets, ne vous laissez surtout pas embarquer. Refusez systématiquement de vous faire emmener en dehors de la gare ou de monter dans un véhicule. Le bureau officiel existe bel et bien !

n INTERNATIONAL TOURIST BUREAUNew Delhi Railway Station1er étage& +91 11 23 34 68 [email protected] du lundi au samedi de 8h à 20h et le dimanche de 8h à 14h. Réservations pour toutes les gares. Paiement en roupies, dollars, euros, livres sterling. Se munir de son passeport.La gare de New Delhi Railway Station dispose d’un bureau de réservation pour les voyageurs étrangers. Demandez à bénéficier du foreign

quota qui permet d’obtenir rapidement une place. Il est plus prudent de réserver au moins un jour à l’avance.

BusAu départ de Delhi, des bus desservent les Etats voisins du Pendjab, de l’Haryana, du Rajasthan, de l’Uttar Pradesh et de l’Himachal Pradesh, et même le Népal, pour les moins fortunés et les plus résistants (36 heures de voyage et une journée pour s’en remettre). Sachez que les routes sont congestionnées une grande partie de la journée, aussi prévoyez un départ matinal si vous ne voulez pas perdre tout votre temps dans les transports. Si possible, évitez les bus privés, plus chers et moins sûrs que les bus publics. Non seulement les départs sont souvent retardés pour cause de remplissage de dernière minute, mais les chauffeurs sont aussi moins expérimentés – sans oublier que certains vous abandonneront à plusieurs kilomètres de la gare routière initialement prévue, et vous devrez alors prendre un autre bus local ou une Jeep payée au prix fort (coup monté avec l’agence) pour arriver à destination. Chaque Etat dispose de sa propre compagnie de bus publics (sauf le Bihar), souvent gérée de manière professionnelle (bus corrects, relativement confortables et ponctuels).

n DELHI TRANSPORT CORPORATION& +91 11 23 86 51 [email protected]

w Pour les bus en direction du Rajasthan, consulter le site Rajasthan State Road Transport Corporation (RSRTC) : www.rsrtc.gov.in

w Pour les bus en direction de l’Haryana, consulter le site : www.hartrans.gov.in

w Pour les bus en direction du Pendjab, consulter le site Punjab Roadways : www.punjabroadways.gov.in

w Pour les bus en direction de l’Himachal, consulter le site Himachal Road Transport Corporation : http://hrtc.gov.in

n INTER STATE BUS TERMINAL (ISBT)I.S.B.T. Kashmere GateEntre Old Delhi et Civil Lines& +91 11 23 86 88 36 / +91 11 23 86 51 81http://dtc.nic.inLa principale gare routière est souvent pleine à craquer, arrivez en avance !

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w Pour le Rajasthan, beaucoup de bus partent de I.S.B.T. Sarai Kale Khan Bus Terminal, sur Mahatma Gandhi Road, derrière la gare de Nizamuddin (& + 91 11 24 35 80 92).

w Réservations possibles à la Bikaner House dans New Delhi, au sud d’India Gate. L’immeuble abrite aussi l’office du tourisme du Rajasthan. Nombreux bus Deluxe, Silver Line ou Pink Line (climatisés).

w D’autres bus partent de I.S.B.T. Anand Vihar, à l’est de Delhi (& +91 11 22 15 24 31).

Voiture

n ECO RENT A CAR2e étageBhisham Pitamah Marg59 Arjun Nagar& +91 11 40 79 40 [email protected] de voiture à la journée, transferts aéroport, location de plusieurs jours... les offres de cette agence sérieuse sont variées, mais malheureusement les prix ne sont pas les plus compétitifs du marché. L’agence peut vous fournir une voiture avec chauffeur pour un périple à travers toutes les régions de l’Inde.

En villeA première vue, prendre les transports en commun à Delhi relève de l’exploit, mais quand on est vraiment fauché, ils peuvent se révéler bien utiles. Si cette idée vous effraie quelque peu, sachez que sous une apparente anarchie, l’organisation règne. Tout d’abord, repérez les arrêts de bus (pas toujours bien maté-rialisés), et ensuite patientez. Cela peut être long, très long jusqu’à l’arrivée du bus. Une fois le « Tata » en vue, prenez vos marques, préparez-vous et précipitez-vous. En grimpant,

n’hésitez pas à jouer des coudes et même des pieds. Gare à vous si vous montez par l’avant : c’est la sortie ! Au fond du bus, un homme vend les tickets, entre 2 et 10 Rp. Il fait aussi office de copilote ; d’une main de fer, il frappe le bus d’un coup sec pour prévenir du départ imminent. Au fil du trajet, il vocifère le nom des stations... Son élocution n’a rien à envier à celle d’un scatman. Lorsque vous êtes en possession de votre ticket, vous pouvez vous asseoir, mais en respectant certaines règles : les femmes sont à gauche, les hommes à droite. Un homme assis du mauvais côté n’est pas hors la loi, mais il risque de se faire rapidement déloger par une femme dans son plein droit, l’inverse n’étant pas possible. Ladies first !On dénombre près de quatre millions de voitures sur les routes de la capitale, soit plus qu’à Mumbai, Madras et Calcutta réunis, et la vitesse moyenne n’est que de 11 km/h... Sans oublier les véhicules motorisés, vélo-rickshaws, vaches, buffles, charrettes tirées par des chevaux ou des bœufs qui encombrent les rues. Quant aux bus urbains, ils sont bondés, et les auto-rickshaws plutôt retors. Ce trafic génère une pollution palpable et tue cinq personnes par jour. On ne compte plus le nombre de blessés, souvent graves... La meilleure solution à l’heure actuelle pour se déplacer à Delhi est sans conteste le métro. Ouvert de 6h à 23h, il est doté de quatre lignes étendues sur un réseau de 200 km (dont une 5e en construction lors de notre passage ; voir rubrique « Métro »). A la fois souterrain et aérien, le métro de Delhi roule à une vitesse moyenne de 35 km/h et transporte jusqu’à 60 000 passagers par heure.Après s’être vu décerner le prix de la troisième ville la plus polluée au monde en 1998, Delhi s’est ressaisie en avril 2001.

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Le gouvernement a alors décidé de bannir les véhicules à essence de la capitale – bus, taxis et auto-rickshaws – au profit de véhicules roulant au gaz naturel. Un challenge de taille lorsqu’il faut adapter en un temps record des milliers de moteurs. Un autre problème est rapidement apparu : l’approvisionnement en gaz. Les files d’attente aux stations CNG (compressed natural gas ) sont souvent interminables.

Métro

n MÉTRO DE DELHIwww.delhimetrorail.comEn service de 6h à 23h. Demandez un plan de métro (gratuit) à l’office du tourisme ou dans l’enceinte du métro. Ticket à l’unité : de 8 à 22 Rp en fonction du nombre de stations. Pass illimité à la journé : 100 Rp, pass illimité 3 jours : 250 Rp, avec la Tourist Card.Le métro a été une véritable révolution à Delhi. Si bien qu’il fait des jaloux à Bombay où il n’est pas encore opérationnel. Face à la pollution et au nombre d’accidentés de la route, le gouvernement a opté pour la construction d’un métro. Inauguré en 2004, il permet des déplacements rapides et économiques. Depuis son apparition, de nombreuses lignes de bus ont disparu, limitant ainsi la pollution de l’air.

w Ouvert de 6h à 23h, il est doté de cinq lignes étendues sur un réseau de 200 km. A la fois souterrain et aérien, le métro de Delhi roule à une vitesse moyenne de 35 km/h et transporte jusqu’à 60 000 passagers par heure.

w Les tickets sont des jetons magnétiques (token ), donc écologiques. A l’entrée de chaque station, la fouille est presque systématique. Les tickets se payent en fonction de la distance parcourue et non par zones comme à Paris. Il est interdit de prendre

des photos dans l’enceinte du métro. Tout est propre et flambant neuf. On ne crache pas, on n’urine pas, on ne jette pas de déchets par terre… Et ces règles sont respectées, comme quoi nothing is impossible, « rien n’est impossible », en Inde !En revanche, aux heures de pointe, la discipline pour monter dans les wagons ou en descendre disparaît au profit d’un gros n’importe quoi ! Suivez le flot humain, tenez bien votre sac et n’hésitez pas à remettre quelques mains baladeuses à leur place…Actuellement, cinq lignes sont opérationnelles.

w La ligne 1 (rouge) : Dilshad Garden – Kashmere Gate – Rithala.

w La ligne 2 (jaune) : Jahangir Puri – Vishwa Vidyalaya (Delhi University) – Kashmere Gate – Rajiv Chowk (Connaught Place) – Central Secretariat.

w La ligne 3 (bleue) : Dwarka Sector 21 – Dwarka Sector 9 – Rajiv Chowk (Connaught Place) – Noida City Centre.

w La ligne 4 (bleue) : Yamuna Bank – Anand Vihar ISBT.

w La ligne 5 (verte) : Mundka – Inderlok.

w La ligne 6 (violette) : Central Secretariat – Badarpur.Au moment de notre passage, deux lignes transversales étaient en projet avec fin des travaux en 2017.

w La ligne Express Airport (IGI Line) assure la liaison entre l’aéroport international et la gare de New Delhi en moins de 20 minutes (150 Rp). Les six stations sont les suivantes : New Delhi Railway Station, Shivaji Terminus, Dhaula Kuan, Delhi Acro City, IGI Airport, Dwarka Sector 21.

La nouvelle ligne Delhi Express (IGI)Cette nouvelle ligne, opérationnelle en octobre 2010, va relier en moins de vingt minutes l’aéroport international à Connaught Place. Ce métro automatisé est construit sur le modèle du métro des aéroports de Londres et de Hong Kong et ne marquera que six arrêts. Sa vitesse de croisière atteindra les 135 km/h, ce qui en fait le moyen de transport le plus rapide pour se rendre à l’aéroport.A l’approche des Jeux du Commonwealth (du 3 au 14 octobre 2010), pour essuyer les nombreuses critiques et faciliter l’accès dans la capitale, le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens, faisant par la même occasion un pied de nez à la mafia des taxis qui exploitent les touristes.Car en effet, la société Delhi Metro Rail Corporation (DMRC) a décidé de fixer le prix du billet à 150 Rp (30 Rp en plus jusqu’à Dwarka), soit moins cher qu’une course en taxi. Selon les estimations de cette même société, environ 42 000 personnes utiliseront quotidiennement cette ligne.

90 ® SE DÉPLACER - En ville

w Enfin, quelques stations à avoir en tête : Pahar Ganj : R. K. Ashram Marg (Ligne 3) Connaught Place : Rajiv Chowk (Ligne 2 ou 3) ; New Delhi Railway Station : New Delhi (Ligne 2) ; Chandni Chowk et Jama Masjid : Delhi, Chandni Chowk ou Chawri Bazar (Ligne 2) ; Old Delhi Railway Station : Chandni Chowk (Ligne 2) ; ISBT : Kashmere Gate (Ligne 1 ou 2) ; Lodi Garden : Jor Bagh (Ligne 4) ; Khan Market (Ligne 5) ; Indira Gandhi International Airport : Airport (Ligne IGI).

BusPourquoi ne pas tenter une nouvelle expé-rience ?

w Le plan de Delhi en tête, allez jusqu’à Shivaji Stadium Bus Stand sur Connaught Place. Le bus n° 246 s’arrête au Fort Rouge, à Chandni Chowk et à Kashmiri Gate (ISBT). Le n° 620 garé à côté du Mac Drive s’arrête, entre autres, à Chanakyapuri, près de l’ambassade de France, et continue ensuite vers Vasant Vihar.

w Pour aller au sud, rendez-vous à l’arrêt de bus situé sur Janpath (après l’Imperial Hotel en descendant l’avenue). Le n° 615 va jusqu’à Mehrauli, s’arrête à INA Market, en face de Dilli Haat, puis à Hauz Khas, IIT et Qutab Minar. Le n° 522 vous conduira à South Extention.

w Delhi est ceinte par un périphérique (Ring Road) où des bus circulent dans les deux sens. Ils marquent un arrêt à l’Université, à la General Post Office (près de Old Delhi Railway Station), derrière le Fort Rouge, devant Raj Ghat, à Pragati Maiden (parc des expositions) et à Purana Qila (entre Nizamuddin Est et Ouest), puis continuent non loin du Lotus Temple, vers South Extension

et l’Alliance française, l’Hyatt Regency Hotel et enfin, remontent jusqu’au Taj Palace.

Taxi w Taxis. De plus en plus coopératifs, les

chauffeurs de taxi acceptent d’enclencher leur compteur. Chaque quartier a son taxi stand ouvert 24h/24. En attendant les clients, les chauffeurs dorment, alignés sur des charpaï, à côté de leur voiture. Pour passer les frontières régionales, chaque chauffeur doit être en possession d’une licence particulière.

w Vélo-rickshaw. Très nombreux dans Old Delhi et Pahar Ganj, ils ont l’interdiction de circuler à Connaught Place. Ils constituent le moyen de transport le plus rapide pour se rendre d’une extrémité à l’autre de Main Bazar. Comptez 10 Rp pour aller de Pahar Ganj au boulevard extérieur de Connaught Place, et 50 Rp de la gare de Old Delhi à Pahar Ganj.

w Auto-rickshaw. Même s’ils sont équipés de compteurs, les rickshaw-wallah refusent systématiquement de s’en servir. En mars 2002, les chauffeurs se sont mis en grève contre l’installation de compteurs électroniques, beaucoup plus fiables. Vous devrez donc négocier avant d’accepter la course. Depuis Connaught Place, comptez 20 Rp pour vous rendre à Pahar Ganj, 35 Rp pour aller au Fort Rouge et environ 100 Rp pour Qutab Minar, au sud de la ville. N’oubliez jamais qu’en Inde, il y a « no problem »... Si vous en avez marre des interminables négociations, prenez un prepaid taxi. Les prix pratiqués sont bas, et les stands se trouvent devant les gares. A Connaught Place, le comptoir est situé à Palika Parking.

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Les rick-shaws sont un bon moyen de traverser les rues étroites du vieux Delhi.

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ELHI

PRATIQUETourisme – Culture

n ACME AIRWAYSRajendra Place501 Kirti Mahal& 09 70 44 94 [email protected] de ses 25 années d’expérience dans le tourisme, la société ACME a créé en mars 2013 un service d’achat de billets d’avion en ligne intéressant. Large choix de compagnies et de destinations dans tout le sous-continent indien, au meilleur tarif. Egalement possibilité d’organiser ses voyages dans le sous-conti-nent indien (Inde, Népal, Bhoutan, Sri Lanka, Maldives). Au total, 30 professionnels du tourisme à votre écoute (dont des franco-phones si nécessaire), armés d’une connais-sance intime du sous-continent indien pour organiser votre voyage sur mesure à des tarifs très compétitifs. Flotte privée de voitures et d’autocars à disposition.

w Autre adresse : 60, rue Lepic – 75018 Paris

n ACME TOURS & TRAVELS501 Kirti Mahal, 19 Rajendra Place& +91 11 25 73 15 68 / +91 11 25 74 32 10 / +91 11 25 82 45 [email protected] équipe de professionnels qui travaille depuis de nombreuses années dans le monde du tourisme, organise des séjours en Inde mais aussi au Sri Lanka, au Népal et aux

Maldives. Si l’agence vous propose sur son site certains circuits « classiques », vous pouvez également tracer votre propre itinéraire selon vos goûts, vos envies et le temps qui vous est imparti. L’équipe d’ACME Tours & Travels fera le nécessaire pour rendre votre séjour inoubliable. Demandez Sunil Bist, un vrai professionnel qui connaît très bien l’Inde.

n INDIA PEACOCK TRAVEL110, Ground Floor, Pocket 1 Jasola Vihar& +91 11 40 54 36 68 / +91 11 40 58 42 82 / +91 98 10 20 95 54www.india-peacock-travel.comM° Jasola Apollo. Quartier sud, non loin d’Apollo Hospital.Cette agence locale, spécialisée dans les voyages sur-mesure à travers toute l’Inde, est tenue par Marie et Farooq Shala, un couple franco-indien. Avec India Peacock Travel, les clients réservent avant le départ et sont ensuite totalement impliqués dans la concep-tion et l’organisation de leur voyage. Location d’une voiture avec chauffeur pour découvrir le Rajasthan, réservation dans des hôtels de charme, de luxe ou de simples guesthouses, visite de parcs naturels, organisation d’un trek au Ladakh ou d’un jeep safari dans l’Hima-chal... Marie et Farooq seront à l’écoute de vos attentes ! Et si jamais vous souhaitez découvrir le Cachemire, vous êtes à la bonne adresse ! Originaire de la région, Farooq saura vous concocter un programme alléchant. Circuit classique ou hors sentiers battus, l’agence vous promet un service personnalisé.

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Boutiques près de la mosquée Jama Masjid.

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n INDIA TOURISM OFFICE, GOVERNMENT OF INDIA88 Janpath, Connaught Place& +91 11 23 32 00 05 / +91 11 23 32 00 08 / +91 11 23 32 02 66www.incredibleindia.orgOuvert du lundi au vendredi, de 9h à 18h et le samedi, de 9h à 14h. Fermé dimanche et jours fériés.Ce bureau dispense toutes sortes d’informa-tions, propose cartes et plans de Delhi, aide à la réservation d’hôtels et traite les plaintes des touristes. Nombreuses brochures sur toutes les destinations touristiques indiennes. Bon à savoir : il est possible de se faire expédier du courrier et des colis à cette adresse, ils seront précieusement conservés jusqu’à votre passage.

n INDUS TRAVEL COMPANYS-37A Khirki ExtensionPress Enclave Road& +91 11 2954 1657 / +91 11 2954 2737 / +91 98 1011 [email protected] face de Select city walkDepuis une quinzaine d’années, cette agence

familiale s’est imposée par son sérieux et la qualité de ses services spécialisés dans les circuits sur mesure. Elle est particulièrement présente au Rajasthan (Triangle d’or) en Inde du Nord (Varanasi, Khajuraho) et dans le Kerala. Circuit découverte de la vieille ville de Delhi. Locations de voitures avec chauffeur (accueil possible à l’aéroport), réservations d’hôtels. Prestations de qualité par une équipe expérimentée : bon rapport qualité-prix.

n JASWANT TOUR & TRAVELFazalpurB27 Gali N11Mandawali & +91 98 18 40 [email protected] agence sérieuse, disponible et fiable, quel que soit votre souhait. Qu’il s’agisse de vous accueillir à l’aéroport pour vous amener à votre hôtel, ou encore vous escorter pendant un jour, une semaine ou un mois sur un circuit person-nalisé, l’équipe de Jaswant vous proposera des tarifs imbattables et un service impec-cable. Pour les groupes, des bus climatisés avec chauffeur sont également disponibles. N’hésitez pas à demander un devis.

www.voyageaurajasthan.com

Tourisme – Culture - PRATIQUE √ 93D

ELHI

n KALKA TRAVELSPalika Place, Ground Floor35-36 Panchkuian Road& +91 11 23 74 52 86 / +91 98180203 97 / +91 11 23 74 52 [email protected] agence vous fait voyager en toute indé-pendance et à petits prix. Plusieurs itinéraires pour visiter l’Inde du Nord au Sud vous seront présentés. Du petit circuit de quelques jours au grand tour en passant par des escapades au Kerala. La location de voiture avec chauffeur fait bien évidemment partie de ses services ! Et grand plus, le directeur parle parfaitement le français. Très à l’écoute, il saura vous conseiller au mieux et vous aidera également à changer vos euros aux meilleurs taux !

n MAAVALAN TRAVELS76 Gautam Nagar& +91 11 4601 40 76 / +91 98 110 08045 / +91 87 699 33 444www.maavalanindiatravels.comkawaljeet@maavalanindiatravels.comDisponible 24h/24, cette agence a beaucoup d’atouts pour vous séduire ! Que ce soit pour la visite du vieux Delhi ou de circuits sur mesure à travers toute l’Inde, Pramod ou Sanjay (qui parlent couramment français) sauront vous

captiver quels que soient vos centres d’intêret. Dotés d’une connaissance approfondie en histoire, architecture et religion, ils vous montreront la face méconnue de leur pays. En groupe ou individuel, vous serez émerveillé par leur créativité.Locations de voitures, réservations de vos billets d’avion ou de trains. Courtoisie, déli-catesse, confiance seront au rendez-vous pour un séjour inoubliable.

n MAKE MY VACATIONS402 189/A/2 Mamvya Nagar& +91 96 50 52 54 58 / +91 92 13 32 56 [email protected], le directeur de l’agence, parle couram-ment français et compte de nombreux clients (devenus amis) dans notre pays. Attentionné, courtois, toujours à l’écoute, il concevra un circuit selon vos souhaits et ce quelle que soit la durée de votre séjour, mais toujours à petit prix. Spécialiste du Triangle d’Or en quelques jours, du Rajasthan, du Népal, de Bénarès et du trekking. Toute demande de devis sera traitée dans les meilleurs délais. Beaucoup de sérieux et de professionnalisme, agrémentés d’un suivi journalier exceptionnel, pour un séjour en toute confiance.

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n MANGALAM TOURSMadangir16 Ahluwalia Chambers – RdC LCS& +91 11 [email protected] société créée en 1993 est l’un des leaders du tourisme francophone en Inde, reconnue par le ministère du Tourisme et membre du IATO. Cette agence vous propose des séjours sur-mesure dans tous les Etats de l’Inde, avec des possibiltiés de circuits thématiques pour groupes ou individuels. Elle possède également son propre parc automobile. Dernier point, l’équipe d’interlocuteurs est parfaitement fran-cophone. Bon rapport qualité/prix.

n OASIS WORLD2 Hauz Khas village& +91 11 26 96 34 [email protected] World est un tour-opérateur indien spécialisé dans les voyages à la carte et sur mesure. Cette agence propose des voyages véritablement différents pour des voyageurs à la recherche d’exotisme, de sérieux et de découverte au plus prêt de la culture locale et de l’environnement grâce à leurs guides locaux experts du sous-continent indien. Des voyages à la carte, où vous vous voulez et sur les thèmes que vous aurez choisis. Quelques exemples ? Vous êtes passionné d’histoire, d’architecture, de culture ou de gastronomie, vous aimez l’ambiance des foires, la magie des festivals, la vie sauvage,

les grands espaces, la méditation… La devise de l’agence est : Promettre moins mais délivrer plus en termes de qualité, 20 ans d’existence et 80 % de satisfecit, un gage de sérieux s’il en est. Les prix sont très compétitifs et tout est défini à l’avance. Enfin, s’il fallait ajouter un argument, M. Nambiar Ramesh, directeur de l’agence, féru d’archéologie et d’histoire, maîtrise parfaitement le français. Une agence que l’on aime et que l’on recommande.

n PETTITS INDIA TOURSLSC, Mayur Vihar302-306 Kanishka Complex& +91 11 22 71 29 [email protected] côté de Samachar ApartmentsSpécialiste de toute l’Inde du Nord, l’agence propose des séjours culturels, ayurvédiques, à la découverte du Gujarat ou des tribus du Rajasthan, au fil du Gange... Reconnu par l’office du tourisme et le gouvernement, cette agence est une filiale du groupe anglais Pettits, réputé pour sa fiabilité, son professionnalisme et son savoir-faire. Fort de son expérience, l’équipe locale peut capable de répondre à toute sorte de demandes : voyage individuel ou en groupe, séjour à thème, séminaire, circuit à la carte, voyage de récompense, etc.

n SHANTI TRAVELC-66 Okhla, phase INew Delhi& +91 11 46 07 78 [email protected]

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ELHIReprésentations – Présence française - PRATIQUE √

Une agence très professionnelle dirigée par Alex, un Français passionné par l’Inde. L’équipe, composée d’Indiens et de Français, vous proposera un séjour en groupe, sur mesure ou à la carte répondant à toutes vos attentes. Au programme : trek au Ladakh, excursion au Rajasthan, voyage aux sources du Gange, sans oublier les escapades réservées aux amateurs de sensations fortes, à moto (Royal Enfield) dans le désert du Thar ou sur les routes de l’Himalaya.

n LE TOURS TO INDIA393/2 New Bhoor Colony – Sector 29Faridabad& +91 97 11 21 35 85 / +91 98 11 21 35 [email protected] d’un expérience de 20 ans dans le tourisme, le directeur Omesh Raina est de plus très enthousiaste et aux petits soins pour ses clients. Féru d’histoire, il vous propose des circuits axés selon différentes thématiques : luxueux, culturels, spirituels (la terre de Bouddha) ou safaris aventure, allant de 5 nuits à 1 mois. Découverte des tradi-tions et participations aux fêtes et festivals traditionnels sont au programme. Avec son savoir-faire et sa connaissance experte du territoire, vous aurez affaire à un interlocuteur qui vous communiquera sans nul doute sa passion pour l’Inde.

n VINTAGE RIDESC 66 Okhla Phase 1& +91 11 410 078 06 / +91 981 069 1729 (portable)[email protected] motos durant toute l’année. De juin à septembre au Ladakh. En octobre, avril et mai en Uttarkhand et Himachal Pradesh. D’octobre à mars en Inde du Sud et au Rajasthan.Voyages encadrés à partir de 1500 E par pilote pour 10 jours.

Basée depuis 5 ans en Inde, l’équipe dynamique de Vintage Rides vous invite à découvrir le pays de manière originale. Partez à l’aventure au guidon d’une moto mythique, la Royal Enfield 500 dont l’agence possède son propre parc. De la terre des Maharajas au Rajasthan aux cols les plus hauts du monde du Ladakh, en passant par les tropiques de l’Inde du Sud, vous serez en immersion totale sur de petites routes et sentiers dénichés par l’équipe. Totalement encadrés par un accompagnateur moto fran-cophone, un mécanicien et une équipe d’assis-tance, vous trouverez aussi bien des balades romantiques et accessibles parsemées de nuits en palais de maharajas que de véritables raids pour les meilleurs pilotes d’entre vous. Friands de grands espaces et de rencontres authentiques avec la population locale, vous êtes à la bonne adresse.

Représentations – Présence française

n ALLIANCE FRANCAISE DE DELHI72, Lodhi Estate, Lodhi Road& +91 11 43 50 02 [email protected] du lundi au samedi, de 9h à 18h30. Fermée dimanche et jours fériés.Cette structure propose régulièrement exposi-tions (peintures, photos...), rencontres-débats, films, concerts, spectacles de danse...Dans son annexe, à la frontière entre Mehrauli et Gurgaon, des cours de français sont donnés.

w Autre adresse : Annexe de l’Alliance française au S-24/8, DLF Qutab Enclave, Phase III, (proche de Neel Kanth Hospital), Gurgaon.

n AMBASSADE DE FRANCEChanakyapuri2/50-E Shantipath110 021& +91 11 4319 [email protected]

96 ® PRATIQUE - Représentations – Présence française

n FOREIGNER REGIONAL REGISTRATION OFFICE (FRRO)Ramakrishna Puram, sector 1, East block 8& +91 11 26 71 13 [email protected]ère l’hôtel Hyatt Regency.Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 13h30 et de 14h à 15h.En cas de perte/vol de passeport (et donc de visa), ou si vous souhaitez renouveler votre visa pour prolonger votre séjour, il faut impé-rativement se rendre au FRRO. Une extension de 15 jours est alors délivrée gratuitement. Pour cela, prévoir une photo d’identité, une photocopie de votre passeport, de votre visa et de votre billet retour (qui doit par ailleurs être confirmé). Pour une extension plus longue, c’est le parcours du combattant mais rien ne vous empêche d’essayer. Le FRRO vous expliquera la marche à suivre, qui peut s’avérer longue et répétitive. Attention, la délivrance des visas vient de changer en Inde, et si l’on quitte le territoire pour y revenir ensuite, impossible de revenir avant deux mois et ce, même avec visa entrées multiples. Pour des raisons d’abus, les démarches sont bien plus contraignantes : plus possible de passer quelques jours à Katmandou ou au Bangladesh pour une petite semaine. Sur place, il est également possible d’obtenir, dans un délai minimum de 2 à 3 jours, un permis de 15 jours pour se rendre dans certaines zones (Sikkim, îles Andaman et autres Etats du nord-est).

ArgentIl y énormément de distributeurs automa-tiques, dans toute la ville. Il est également possible de retirer de l’argent au guichet, avec une MasterCard ou une Visa.

Moyens de communicationNombreuses adresses dans Pahar Ganj et autour de Connaught Place. Tarif moyen : 15 Rp de l’heure.

n KESRI CYBER NETMain Bazar5111, Gali Thanedar Wali& +91 11 2358 3049 & +91 11 2358 [email protected] tous les jours de 10h à 23h. 20 Rp de l’heure.Bonne connexion Internet, téléphone, possibi-lité de graver et imprimer des photos.

n POSTE CONNAUGHT PLACEA-Block,Connaught Place& +91 11 23 31 44 30Ouvert du lundi au samedi, de 10h à 17h.Timbres, courrier, EMS (Express Mail Service) et colis.

nWORLD NET CYBERCAFEArjun Nagar, 948B Kotla Mubarakpur& +91 11 4650 6986Entre South Extension 1 et Defence Colony.Ouvert de 10h à 22h30. 12 Rp de l’heure.Bonne connexion Internet (pas chère !), impression, scan...

Santé – UrgencesEn cas d’urgence, adressez-vous à l’un des hôpitaux mentionnés ci-dessous. Pour une simple consultation (médecin généraliste, dentiste), renseignez-vous auprès du service social de l’ambassade de France.

n APOLLO HOSPITALSarita Vihar, Mathura Road& +91 11 26 92 58 58 / +91 11 26 92 58 01 / 1066 (numéro urgences)[email protected]° Jasola Apollo. A proximité.Cet établissement travaille avec certaines mutuelles françaises et dispose d’une pharmacie ouverte 24h/24.

n BON-TON OPTICIENA-5 Block, Connaught Place& +91 11 2332 4121 / +91 11 2332 4122Comptez environ 4 000 Rp pour une monture de marque et 1 800 Rp pour des verres anti-reflets.Lunettes de soleil de marque (Nort, Ray-Ban, Gucci...) mais aussi lunettes de vue, lentilles et produits. Profitez-en pour vous racheter une nouvelle paire ; le prix des montures et des verres sont beaucoup moins élevés qu’en France.

w Autre adresse : E-17 South Extension II. Tél : +91 11 41 64 31 21/22 - North Square mall, F-1,2,3 Netaji Subhas Place, G-34 Pitam Pura (rez-de-chaussée). Tél : +91 11 47 04 90 42.

n YAMUNA CHEMIST20 Main Market, Lodhi Colony& +91 11 2469 32 18Pharmacie.Les pharmacies sont nombreuses en ville. Celle-ci propose une large gamme de produits.

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ELHIDelhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila - SE LOGER √

SE LOGEREmbarras du choix et prix croissants (moins qu’à Mumbai toutefois), telles sont les carac-téristiques de l’hébergement à Delhi. Si vous arrivez tout juste de France, ne vous laissez pas abuser par l’armée de rabatteurs qui œuvrent dans la capitale. Accrochez-vous à l’adresse choisie et faites fi de toutes les remarques, du style : « L’hôtel est complet », « a fermé » ou « a mauvaise réputation »...

Delhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila

Bien et pas cher

nWONGDHEN HOUSE15-A New Tibetan ColonyMajnu Ka Tilla& + 91 11 23 81 66 89 / + 91 11 23 81 28 [email protected] côté de la Yamuna. Dans une ruelle perpendiculaire à la rue principale.Chambres doubles avec salle de bains de 575 Rp à 1500 Rp, avec ou sans AC et selon la période de l’année.Les 21 chambres de ce petit établissement familial sont impeccables. Demandez à en visiter plusieurs car certaines bénéficient d’une vue sur la Yamuna. Si la décoration des lieux est un peu vieillotte, la literie et les salles de bains modernes sont tout à fait correctes, le salon du rez-de-chaussée invite aux rencontres et le restaurant jouxtant la guesthouse se prête bien au petit déjeuner. Sur le toit, une agréable terrasse offre un panorama sur la rivière et ses environs. Le personnel très serviable vous renseigne dans un bon anglais. Leur petite agence de voyage propose des tarifs honnêtes pour rejoindre Dharamsala en bus de nuit.

Confort ou charme

n ALMONDZ HOTEL4/3 East Patel Nagar& + 91 1145 58 00 00www.almondzhotel.comMétro Patel Nagar, côté est. Près du Metro Pillar No 171, dans une rue perpendiculaire à Patel Nagar Road.Chambre double à partir de 5 999 Rp comprenant petit déjeuner et wi-fi (+ taxes). Négociez si vous venez hors saison et pour un séjour de plusieurs jours.

Si le hall d’accueil hyper moderne est tellement blanc qu’il peut vous refroidir, passez sur ce détail car les chambres sont, elles, vraiment douillettes ! Du mobilier au parquet, l’ambiance chaleureuse du bois se marie très bien avec les cotonnades et des soieries. Douche à l’italienne, écran LCD, coffre-fort, climatisation digitale, on bénéficie ici d’un confort dernier cri. Ceux qui sont un peu claustrophobes choisiront plutôt une chambre avec fenêtre. Au dernier étage, le restaurant contemporain avec chaises en plexis et lustres noirs propose une carte indienne et continentale complète (de 200 à 300 Rp pour un plat). Situé près d’un square, l’hôtel est calme et l’on trouve pléthore de petits commerces à moins de 100 m. Une bonne adresse.

n HOTEL AURA DE ASIA1/12, West Patel Nagar& + 91 11 45 15 11 22 / + 91 11 45 14 11 22www.hotelauradeasia.comMétro Patel Nagar, près de la satation, en face du pilier n° 201.Chambre double de 4 800 à 5 800 Rp (+ taxes). Suites à 7 800 Rp. Petit déjeuner et wi-fi compris.Situé à deux pas de la station de métro, cet établissement vêtu de rouge a ouvert ses portes récemment. Si l’on reste dubitatif devant la déco « chinoise » des parties communes, celle des chambres, plus sobre, est bien réussie. Les chambres calmes, spacieuses et lumineuses sont le grand atout de ce boutique-hôtel. Le personnel est très aimable et les hommes de ménage sont adorables. D’ailleurs, dès votre sortie, votre nid sera nettoyé avec autant de minutie que la salle de bains, elle aussi tout confort. Seul bémol ici : le buffet du petit déjeuner, surtout indien, offre peu de choix et le service de téléphonie n’est pas encore au point, tout appel entrant ou sortant passe par la réception. Convient bien pour un séjour de 48 heures à Delhi.

Paiement en dollars dans les hôtels de luxePour éviter une trop forte inflation, la plupart des hôtels de luxe affichent leurs prix en dollars qui varient donc en fonction du taux de change et du taux de remplis-sage de l’hôtel.

98 ® SE LOGER - Delhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila

n HOTEL CLARK HEIGHTS1/1 West Patel Nagar& +91 11 45 67 14 44 / +91 11 45 67 14 45 / +91 97 17 08 24 [email protected]° Patel Nagar. Près de la station, au niveau du pilier n° 209.Chambre de 4 800 à 6 800 Rp (+ taxes) ; suites à 7 800 Rp (+ taxes).Impeccables, spacieuses, les chambres sont meublées avec goût, chacune a une décoration différente. Restaurant multicuisine, centre de remise en forme, massages, salle de confé-rence, location de voitures, parking. Cet établis-sement s’adresse autant aux touristes qu’aux hommes d’affaires. Une super adresse à retenir.

n HOTEL GALAXY GURGAONPart 11NH 8 – Sector 15Gurgaon& +91 124 [email protected] double à partir de 90 E. Des forfaits spéciaux sont possibles, comprenant l’entrée au Kingdom of Dreams.Tout le confort moderne est réuni dans cet hôtel destiné avant tout aux visiteurs du Kingdom of Dreams, et desservi réguliè-rement par des navettes. Spa, boutiques, restaurations, lits king size... Une adresse intéressante pour ceux qui désirent s’attarder au parc de loisirs.

n SHAM NATH VILLA12 Sham Nath MargCivil Lines& + 91 11 23 97 66 60 / + 91 11 23 92 39 [email protected]° Civil Lines. A 5 minutes à pied.Comptez 3 000 Rp en été et 4 500 Rp en hiver pour une chambre double, taxes, wi-fi et petit déjeuner inclus.Tout comme la rue dans laquelle elle est située, cette résidence porte le nom de son défunt propriétaire, Mr Sham Nath. Il fut jadis, le maire de Delhi et l’un des ministres de Nehru.Après le passage du gardien à l’entrée, Mrs Shalini Nath vous accueille dans cette belle demeure blanche de style colonial. Au rez-de-chaussée, le petit déjeuner, indien ou continental (à votre guise), est servi dans des espaces communs dotés de canapés confortables. Derrière les baies vitrées, un

petit jardin où il fait bon bouquiner. Aux étages, 7 grandes chambres lumineuses et d’une propreté exemplaire. Chacune est même dotée d’un balcon ou d’une véranda. Si la décora-tion générale manque un peu de « chaleur », l’endroit est en revanche synonyme de repos total. La proximité des restaurants et du métro en fait également une bonne adresse.

Luxe

n HOTEL TRIDENT-GURGAONPhase V443 Udyog ViharGurgaon& +91 124 245 1234 / +91 124 245 [email protected] double à partir de 180 E.Situé à proximité de l’aéroport, cet hôtel récent de 129 chambres est un parfait équilibre entre tradition et modernité. Son architecture harmo-nieuse, la douce lumière de ses bassins et le confort de ses chambres en font une véritable bulle de sérénité. Trois restaurants sont à votre disposition, dont un avec son orchestre live. Le buffet du petit déjeuner est un des meilleurs que nous ayons testé. On note également la présence d’un centre de remise en forme et d’un spa. Navette disponible vers l’aéroport.

n OBEROI MAIDENS7 Sham Nath MargCivil Lines& +91 11 23 97 54 [email protected]° Civil Lines. A 200 m du métro, à côté de Saint Xavier’s School et du campus de l’université de Delhi.Entre 8 500 et 9 500 Rp pour une chambre double (hors taxes), petit déjeuner et wi-fi inclus. Suite entre 12 500 et 15 000 Rp. Réductions possibles hors saison. Promotions sur le site Internet.Aujourd’hui classé « Heritage », cet hôtel de style colonial fut construit en 1903. Une promenade dans ses couloirs suffit à comprendre pourquoi Luytens aimait séjourner ici quand il planchait sur le visage britannique de la ville. Les 55 chambres et suites, décorées avec raffinement, sont calmes, vastes et douillettes. Le jardin bien entretenu et la jolie piscine invitent à la détente. L’établissement compte un bar ouvert jusqu’à minuit et deux restaurants dont le Curzon Room. Ses murs sont couverts de photographies datant de l’époque coloniale. Au menu, un copieux

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ELHIKarol Bagh et Pahar Ganj - SE LOGER √

buffet de spécialités d’Inde du Nord et des plats continentaux qui conviendront bien aux amateurs de viande. On vous recommande le steak au poivre ou le poulet grillé aux herbes.

Old DelhiCe quartier très commerçant de Karol Bagh, derrière Pahar Ganj, compte un très grand nombre d’hôtels confortables.Le quartier chic et calme de Sunder Nagar, au sud du Purana Qila (le Vieux Fort), compte plusieurs petits hôtels confortables, adaptés aux hommes d’affaires mais accueillants aussi des touristes. Voici des hôtels à partir de 3 000 Rp la double.

n HOTEL BOMBAY ORIENTMatiya MahalQuartier de Jama Masjid& + 91 11 43 10 17 17Près de la porte sud (entrée n°1) de la mosquée. En face du Karim’s restaurant.Chambre double avec salle de bains de 685 Rp à 785 Rp avec salle de bains et ventilateur. Supplément à prévoir pour l’air conditionné.Niché au cœur du bazar, le Bombay Orient est surtout prisé par des familles indiennes. Cet établissement spacieux et clair est aussi accueillant que son personnel. Au-dessus du grand hall en marbre parsemé de carreaux bleus, les chambres se répartissent sur quatre étages, autour de patios. Elles conjuguent confort correct et salle de bains entretenue. En guise de décoration, une qibla vous indiquera la direction de La Mecque ! Vous pourrez prendre le petit déjeuner dans le snack et faire votre lessive sur le toit face à la mosquée. Egalement une petite agence de voyages et le téléphone international.

n HOTEL NEW CITY PALACE726 Jama Masjid& +91 11 23 27 95 48 / +91 11 23 24 74 [email protected] gauche de l’entrée principale de la mos-quée.

Chambre double à partir de 600 Rp avec salle de bains et ventilateur.La montée d’un escalier un peu raide vous mène au comptoir du patron : un sacré caractère ! De prime abord, ce petit monsieur est un peu revêche… Offrez-lui quelques blagues et un joli sourire et il affichera vite le sien en retour. Ses 26 chambres carrelées, à la décoration rustique, sont propres et bien entretenues. Réparties dans un dédale de couloirs, les chambres posent un dilemme : avec ou sans fenêtre ? Les premières offrent son et lumière sur la mosquée. Les secondes sont plus tristes mais plus calmes. Pour 800 roupies, vous aurez une chambre Deluxe avec air conditionné et TV. Au coucher du soleil, la petite terrasse sur le toit offre un beau panorama sur les toits de Old Delhi.

Karol Bagh et Pahar GanjCe quartier situé juste en face de la gare de New Delhi concentre de très nombreux hôtels bon marché. Le « Main Bazar » ou rue principale est bordé de guesthouses, d’agences de voyages, de cybercafés et de magasins d’artisanat destiné à l’exporta-tion. En somme, le quartier à touristes par excellence... Cependant, l’ambiance est loin d’être désagréable. Promenez-vous dans le « Vegetable Market » et dans les ruelles attenantes, qui fleurent encore bon l’Inde traditionnelle. Chaque matin, les vaches font le tour du quartier et arrivent à se nourrir avec les restes et les ordures laissés la veille par les habitants. Ces dernières années, de nombreux hôtels ont considérablement amélioré la qualité et le confort. Certains ont même un restaurant en terrasse, très agréable pour échapper au brouhaha du bazar. Les établissements les plus proches de la gare sont assez sales et négligés. Les adresses suivantes sont beaucoup plus propres. C’est ici que les lecteurs pourront s’approvisionner en livres neufs ou d’occasion (en français, anglais, hébreu ou même japonais...).

100 ® SE LOGER - Karol Bagh et Pahar Ganj

Bien et pas cher

n AJAY GUESTHOUSE5084-A Main BazarPahar Ganj& +91 11 41 54 12 26 / +91 11 23 58 31 [email protected] fait, situé dans une ruelle perpendi-culaire à Main Bazar, en face de l’Anoop Hotel.A partir de 500 Rp sans air conditionné et de 800 à 1 500 Rp avec.La propreté est le premier souci du proprié-taire et c’est tant mieux ! L’accueil parfait et les chambres régulièrement rénovées en font également une valeur sûre appréciée par les jeunes voyageurs. Ajoutez, au rez-de-chaussée, un cyber café et la German Bakery ouverts toute la nuit et vous obtiendrez le résultat suivant : l’établissement affiche souvent complet. Il vaut donc mieux réserver votre chambrette à l’avance.

n FLORENCE INNProche de la station de métro Karol BaghEn face de New Bloom School& +91 11 45025500 / +91 11 [email protected] double à partir de 3 700 Rp.Un hôtel très calme et proche du métro, proposant une vingtaine de chambres spacieuses et très confortables réparties sur deux étages. Le restaurant situé au rez-de-chaussée propose une carte de qualité. Une bonne adresse, au cœur de la ville.

n HOTEL RED CASTLE7 A/78 Channa MarketKarol Bagh& + 91 11 25 78 06 08 / + 91 11 25 78 06 [email protected] 1 500 Rp pour une chambre double avec salle de bains et petit déjeuner.

Vous rêvez de dormir dans un château fort en plein cœur de Delhi ? L’hôtel Red Castle est fait pour vous. La façade complètement insolite et la bibliothèque en trompe l’œil semblent tout droit sorties d’un décor de Disneyland. Les habitués, des soixante-huitards néer-landais, reviennent chaque année car le lieu est familial et le service vraiment aux petits soins. L’établissement dispose d’une vingtaine de chambres plutôt spacieuses qui donnent sur un jardin. Si on est pas regardant sur la déco, on vérifiera tout de même la propreté pas toujours optimale. Mais soyez à l’aise car quel que soit votre besoin, les propriétaires seront à votre écoute pour rendre votre séjour le plus princier possible.

n NAVRANG GUESTHOUSE6 Tooti Chowk644-C Mohalla BaoliPahar Ganj& + 91 98 18 24 30 27 (Monsieur S. Nath) / + 91 98 18 18 78 24 (Syam)Sur une petite place en retrait de Main Bazar. En venant de la gare de New Delhi, empruntez une ruelle à droite, à hauteur du Vegetable Market.Chambre double autour de 700 Rp.Lors de notre passage, la Navrang Guesthouse était un gros chantier en travaux. Si le proprié-taire, absolument charmant, a décidé de modifier la forme de son établissement, il n’a pas encore choisi celle de son sonotone. Pourtant il y a urgence : il est complète-ment sourd ! La visite (détaillée) du futur lieu promet début 2012 des chambres modernes avec salles de bains communes au rez-de-chaussée et individuelles à l’étage. Monsieur Nath n’a pas encore défini leur prix mais il le garantit modiques pour y retrouver ses habitués. La personnalité du patron nous laisse penser que la guesthouse sera conviviale, mais on compte sur vous pour le vérifier... Et souvenez-vous, parlez bien fort quand vous l’appellerez !

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ELHIKarol Bagh et Pahar Ganj - SE LOGER √

n SCOT4581, Main BazarPrès de la gare de New Delhi& +91 11 2358 2912Dans une petite ruelle perpendiculaire à Main Bazar, en face de l’Everst Bakery.Chambre double à partir de 350 Rp.Un bâtiment sur trois étages carrelés de bleu ciel, offrant 12 chambres correctes à prix doux. Préférez une chambre avec vue sur l’extérieur, nettement plus agréable. Sans prétention, mais parfait pour les petits budgets.

Confort ou charme

n HOTEL BILL PALACE7 A/ 18,, W.E.A. Channa MarketKarol Bagh& + 91 11 25 71 25 [email protected] 200 m de l’hôtel Singh Sons.A partir de 3 500 Rp (+ taxes) pour une chambre double avec petit déjeuner et wi-fi.

Dans la famille Singh, voici l’établissement du cousin ! Les prestations sont quasi identiques à celles du Singh Sons et le service tout aussi professionnel. Le plus : les chambres spacieuses. Le moins : les parties communes un peu austères et le lieu du petit déjeuner, vraiment pas heureux. Toutefois, une bonne alternative pour séjourner à Dehli.

n HOTEL FLORENCEA côté du showroom de RC Jewellers2719 Bank StreetKarol Bagh& +91 11 47144714 & +91 11 450 [email protected] partir de 4 500 Rp pour une chambre double.Un hôtel du renommé groupe Florence. Les chambres sont spacieuses et très calmes. Le marbre et le bois sont à l’honneur dans l’aménagement intérieur. Le restaurant vous propose une cuisine gastronomique de grande qualité. Excellente carte de vins et de spiri-tueux. Une bonne adresse !

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Façade d’un hôtel de New Delhi.

102 ® SE LOGER - Karol Bagh et Pahar Ganj

n HOTEL RELAX4970, Ramdwara RoadNehru Bazar, Pahar Ganj& +91 11 23 56 28 [email protected] la place du Vegetable Market.Comptez 800 Rp pour une chambre double avec ventilateur et fenêtre intérieure et 1 200 Rp pour une chambre avec climatisation et vue sur le Vegetable Market.Malgré les années qui passent, l’établissement de Rajinder Kumar reste l’une des meilleures adresses de Pahar Ganj. Son secret ? Un rapport qualité-prix étonnamment bon marché comparé à d’autres hôtels de même standing, des balcons arborés et une superbe terrasse plongeant sur le pittoresque bazar, ses étals de fruit et son temple. A chaque étage, le patio ressemble à un magasin d’antiquités rempli de statues et de tableaux. Les chambres, un peu vieillottes, sont toutefois claires et spacieuses. Chacune offre une salle de bains mignonne et impeccable. Si vous restez plusieurs jours, négociez les tarifs, le propriétaire est souple ! Un bon plan pour profiter d’un petit coin de verdure à l’abri des rues poussiéreuses.

n THE WHITE KLOVEPunchkuian Road1563 Laxmi Narayan StreetPahar Ganj& + 91 11 41 00 03 58 / + 91 11 41 00 03 [email protected]° Ramakrishna Ashram Road. Derrière la station, dans la rue du Cinéma Impérial (au fond).Comptez entre 3 500 à 4 500 Rp pour une chambre double et 7 500 Rp pour une suite. Prix hors taxes comprenant le petit déjeuner et la connexion wi-fi. Promotions sur le site Internet.Vous souhaitez surprendre votre bien-aimé(e) en plein cœur de Pahar Ganj ? C’est ici que ça se passe ! Tout juste inaugurée dans le quartier, ce boutique-hôtel est un véritable havre de paix. Personnel prévenant, décor raffiné, lumières tamisées, chambres bien agencées… et ce n’est pas tout ! Outre sa salle de sport et ses espaces de restauration, le White Klove chouchoute aussi sa clientèle avec des prestations bien-être. Si lors de notre passage le spa accrochait ses dernières lanternes, déjà la température du hammam était aussi bien choisie que celle de la jolie piscine intérieure éclairée à la bougie. Certes,

un séjour au White Klove donne une addition un peu épicée mais, au vu des prestations, elle est tout à fait justifiée et digeste.

Connaught PlaceLes quelques établissements bon marché sont sensiblement plus chers que ceux de Main Bazar pour un confort identique, voire inférieur. Quartier beaucoup moins typique que Pahar Ganj, mais en plein centre-ville.

Bien et pas cher

n RINGO GUESTHOUSE17, Scindia House, Connaught Lane& +91 11 23 31 06 [email protected] minuscules à partir de 250 Rp avec salle de bains commune ; de 600 à 700 Rp pour une chambre double avec salle de bains privée et petit déjeuner inclus.Nous indiquons cette adresse pour ceux qui veulent, envers et contre tout, se loger à petit prix dans ce quartier. L’hôtel est bien situé et les prix n’augmentent pas de manière fulgurante : voici ses atouts. En revanche, les chambres sont minuscules et leur propreté à vérifier. L’accueil n’est pas très chaleureux non plus. Bref, nous vous la conseillons unique-ment si la Sunny guesthouse est complète.

Confort ou charme

n DEVNA GUEST HOUSE10 Sunder Nagar& +91 98 112 76 800 / +91 11 415 07 176 / +91 98 112 76 [email protected] partir de 4000 Rp pour une chambre double.Nichée dans un quartier privilegié et verdoyant, cette guesthouse comprend 5 chambres à l’atmosphère feutrée. La décoration coloniale raffinée, et les objets et portraits de famille font que l’on se sent chez soi rapidement. La literie est d’une douceur incomparable et chaque chambre se prolonge par une petite terrasse amenagée. Le dîner (toujours delicieux) peut être servi dans le jardin par un personnel discret mais aux petits soins. Un havre de paix de caractère.

n HOTEL ALKA ANNEXEM-20 Block, Connaught Circus& +91 11 23 41 66 80 / +91 11 23 41 40 [email protected]

Connaught Place - SE LOGER √ 103D

ELHI

En face de la caserne de pompiers. Entre Radial Road 6 et Radial Road 7.Chambre double à partir de 2 300 Rp (hors taxes).Ne surtout pas confondre avec l’hôtel principal, carrément défraîchi. Ici, le cadre est tout autre : aéré, tranquille, et les 16 chambres sont douillettes et soignées. Son restaurant Vega propose une bonne cuisine végétarienne. A tester : le Maharaja Thali, copieux et complet (280 Rp).

n HOTEL JUKASO INNL-Block Connaught Circus& +91 11 23 41 54 50 / +91 11 23 41 54 51 / +91 11 23 41 54 [email protected] l’intersection de Radial Road 6 et Middle CircleChambre double à partir de 4 250 Rp (hors taxes).Cet hôtel historique (heritage hotel ) immaculé a été construit dans les années 1940, et réserve de belles surprises. Passé la réception, un peu froide, on découvre de petites chambres vraiment propres et décorées avec soin. Restaurant, room-service et connexion wi-fi. Les prix ont beaucoup augmenté ces dernières années, dommage !

n NARULA INN BED AND BREAKFAST1er étage1/90, (P-Block) Daulat Ram House, Connaught Place& + 91 11 23 36 70 34 / + 91 11 23 36 70 [email protected] face du cinéma PVR Rivoli et à côté du G Restaurant & Bar.Comptez de 4 990 Rp à 6 990 Rp pour une chambre double avec petit déjeuner et taxes inclus. Réductions possibles en été.Inespérée à Connaught Place, elle est tellement discrète qu’on distingue à peine ses stores violets ! Cette guesthouse douillette offre 5 chambres réparties sur deux étages, Elles conjuguent mobilier de bois et décor élégant et offrent, en plus, un confort optimal propice au repos. Le petit-déjeuner est servi sur une mezzanine cosy. Au deuxième étage, vous trouverez une terrasse idéale pour boire un verre tout en contemplant l’animation de la place.

Si vous souhaitez être à votre aise, préférez les catégories supérieures car les standards sont plutôt étroites. Nous vous prévenons : l’accueil du propriétaire est plutôt tiède voire carrément froid. Mais la qualité de la maison mérite bien que l’on fasse abstraction de son caractère.

Luxe

n THE IMPERIAL HOTEL1, Janpath& +91 11 23 34 12 34 / +91 11 41 50 12 [email protected] partir de 17 500 Rp pour une chambre double et 40 000 Rp pour une suite. Musée hôtel, bar pub, terrasse à verrière début de siècle pour prendre le petit déjeuner ou le thé. A noter : une boutique Chanel, la seule et unique d’Inde.Sans nul doute, le plus bel hôtel de Delhi. Historique (heritage ), ce magnifique hôtel Art déco fut construit en 1931 par Blomfield, un associé de Edwin Luytens et inauguré en 1936. La décoration intérieure a une forte influence british, les chambres sont juste majestueuses. Perdez-vous dans le dédale de couloirs, vous y trouverez une librairie, un bureau de change, un beauty parlour, un Spa, une superbe piscine et quatre merveil-leux restaurants. S’il vous reste une liasse de billets à la fin de votre voyage, essayez le Spice Route qui satisfera à la fois les fins gourmets et les romantiques, avec son décor de pagode thaïlandaise.

n THE PARK15, Parliament Street& +91 11 23 74 30 [email protected] double à partir de 12 000 Rp (hors taxes), petit déjeuner et transferts compris.Un immense hôtel qui compte plus de 200 chambres. Le confort a un prix et, là, il est incontestablement au rendez-vous. Les chambres, tout comme le reste de l’hôtel, sont modernes, décorées avec sobriété et parfaitement bien agencées. Ne vous privez surtout pas d’un bon dîner dans l’un des restaurants inspirés par chacun des cinq éléments. L’atmosphère surréaliste des lieux vaut à elle seule le détour. Le Spa et la piscine sont accessibles uniquement aux résidents et membres du club.

HOTEL DE LUXECENTRE DELHI

JANPATH/CONNAUGHT PLACE

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ELHINew Delhi et ses environs - SE LOGER √

n THE METROPOLITANBangla Sahib Road& +91 11 52 50 02 [email protected] 10 500 à 16 500 Rp pour une chambre double. 32 500 Rp pour une suite. Réductions fréquentes sur le site de l’hôtel.Voici le dernier-né des hôtels de luxe de Delhi (ancien hôtel Nikko). De la décora-tion, soignée mais non moins clinquante, à l’accueil très professionnel en passant par les 185 chambres et suites, tout y est impeccable. Les chambres sont spacieuses, très confortables et parfaitement équipées. Pour le plus grand plaisir des gourmands, trois restaurants dont le fameux Sakura qui propose une excellente cuisine japonaise. Egalement une piscine, une salle de sport, un Spa et un sauna. La carte de membre offre des réductions (de 10 à 20 %) sur les différentes prestations.

n THE ROYAL PLAZA19 Ashoka Road& + 91 11 43 55 55 [email protected] chambres et suites. Chambres doubles a partir de 5 000 Rp en basse saison avec petit déjeuner buffet, à partir de 7 000 Rp en haute saison. Restaurants : Le Jasmine : de midi à 15h et de 19h à 23h, Le Luytens : 24h/24. Tea Lounge : de 9h à 22h. L’Onyx Bar : de midi a 22h.Les chambres à l’ambiance raffinée et au confort impeccable sont à l’image de cette adresse : exclusive, moderne et culturelle. Avec bien entendu des suites haut de gamme et des équipements d’entraînement et de relaxation dernier cri, une superbe piscine, deux restaurants... pour un séjour luxueux et original. Un haut lieu de l’hôtellerie de Delhi. L’hôtel est entouré d’un grand jardin parsemé de statues de femmes où trône une splendide piscine. Un salon extérieur doté de confortables fauteuils permet de visionner les derniers films sur écran géant en prenant l’apéritif. Deux restaurants : Le Jasmine avec ses spécialités asiatiques et Le Luytens avec ses larges baies vitrées donnant sur le jardin romain et la piscine. C’est ici que trône le buffet du petit déjeuner buffet géant avec des produits frais et des spécialités interna-tionales. Le lord William Tea Lounge où thé, café et douceurs sont servis. Il y a un bar, l’Onyx, avec ambiance feutrée, sol en bois,

fauteuils en cuir. Egalement, un night-club, Le Nyx dédié à la déesse de la nuit qui possède deux suites privées : Zeus et Hera.Room-service 24h/24. Les chambres sont équipées d’une télévision LCD et d’un baldaquin pour les supérieures. Centre de remise en forme avec Spa, sauna, bain turc, massages, salon de coiffure et d’esthétique. Pour les voyages d’affaires, l’hôtel a mis en place un éventail de services de secrétariat, de traduction, un centre de conférences (espaces communs et chambres), wi-fi. Cet hôtel est une véritable oasis de calme au cœur de Delhi. Personnel, chaleureux. Prestations de qualité. Excellent rapport qualité-prix. Locations de voitures de ville et de limousines.

New Delhi et ses environsChangement de décor : les larges avenues succèdent aux rues tortueuses, les Ambassadors diplomatiques aux rickshaws pétaradants. Fini l’animation bigarrée, place au calme et à la tranquillité ; Delhi dévoile une nouvelle facette. Pour pallier le manque de place dans les hôtels, les maisons d’hôtes sont de plus en plus nombreuses. Quelques hôtels bon marché survivent dans un océan d’hôtels cinq-étoiles où le luxe rivalise avec la qualité – à des prix parfois indécents, mais c’est une autre histoire...

Confort ou charme

n COLONEL’S RETREATD 418 Defence ColonyQuartier de Defense Colony& +91 99 99 72 00 [email protected] 300 m du métro Lajpat Nagar.Comptez 5 600 Rp pour une chambre double avec petit déjeuner, wi-fi et taxes inclus.La quiétude du quartier, l’ambiance sans chichi et les propriétaires très attentionnés font de ce lieu une très bonne adresse. Si on repère la demeure par sa façade blanche, chacune des six chambres bénéficie, elle, d’une couleur différente. Combinant luminosité et espace, elles sont bien équipées et aussi confortables que les salles de bains où on est accueilli avec un petit bouquet de fleurs. Pour un après-midi au calme, vous pourrez choisir un bouquin dans la petite bibliothèque et vous lover dans le canapé en cuir du salon. Le petit déjeuner est un régal : pain frais fourni par le boulanger du quartier, bananes du jardin et confitures faites maison. Un vrai petit nid !

106 ® SE LOGER - New Delhi et ses environs

n ELEVEN11, Nizamuddin EastQuartier de Nizamuddin& +91 11 24 35 12 [email protected] de Hazrat Nizzamudin Railway Station. Dans une rue perpendiculaire à Mathura Road. A quelques pas du tombeau d’Humayun.Chambres doubles à 5 000 Rp comprenant taxes, petit déjeuner, wi-fi et appels locaux.Situé à 100 m de la tombe du poète moghol Abdul Rahim, ce bungalow colonial est l’une des premières maisons d’hôtes qui ait ouvert ses portes à Delhi. Cet héritage familial appar-tient à l’adorable Ajay Anand qui vit ici, au premier étage, avec sa fille. L’établissement compte cinq chambres réparties entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Confortables et coquettes, toutes sont munies d’une bonne literie et d’un petit bureau en bois. Vous y trouverez également l’air conditionné, le câble par satellite et le wi-fi gratuit. Si les salles de bains ne sont pas particulièrement raffinées, elle sont en tout cas bien équipées et impeccables. Vous pourrez lézarder dans le patio et siester sur la balancelle d’un jardin bien entretenu. Rare à Delhi, le propriétaire à l’esprit green, le dit et le prouve ! Pour limiter son bilan carbone, des gestes simples : plantes nichées dans des pots en terracotta, papiers recyclés et ampoules à économie d’énergie. Une petite note incite d’ailleurs, en douceur, le visiteur à prendre soin de la planète en réduisant sa consommation d’eau et d’électricité. Belle initiative !

n LUYTENS GUESTHOUSELodi Garden39 Prithviraj Road& +91 11 24 62 57 16 / + 91 11 24 61 13 [email protected]° Jor Bagh. A 10 minutes à pied de la station.Chambre simple à partir de de 4 250 Rp. Chambre double à partir de 6 500 Rp en hiver et 5 000 Rp en été, comprenant petit déjeuner, goûter, accès wi-fi et taxes.Cette demeure est entourée d’un grand parc avec piscine : le calme en plein centre, rarissime ! Les chambres sont spacieuses (souvent avec des terrasses), hautes de plafond et sobrement meublées. En hiver, cheminée ou chauffage d’appoint et, dès la saison chaude, ventilateur ou climatisation

selon votre préférence. Si les chambres de la maison principale sont agréables, nous vous recommandons plutôt celles de la dépendance qui conjuguent autonomie maximale et accès direct sur le jardin. Pour le déjeuner ou le dîner, le chef propose une cuisine simple et saine réalisée avec les légumes du potager et des produits frais (de 150 à 200 Rp pour un plat). Le petit déjeuner servi sous forme de buffet est particulièrement copieux et vous aurez même le droit à un goûter (assortiment de thés, cafés, boissons fraîches et biscuits) ! Shukla, la maîtresse des lieux, vous accueille avec charme et fournit un tas d’infos sur Delhi. On vient... et on y revient !

Luxe

n B NINETEENB-19 Nizamuddin EastQuartier de Nizamuddin& + 91 11 41 82 55 00 / + 91 98 71 08 86 [email protected] côté de Hazrat Nizamuddin Railway StationChambres à partir de 8 250 Rp incluant taxes et petit déjeuner. wi-fi : 200 Rp par jour. Transfert aéroport : plus de 1 000 Rp.Un cocon luxueux en plein quartier historique. Ouverte depuis 2006, cette superbe demeure aux allures contemporaines, a été réhabilitée par Rajive et Janis, un couple d’architectes indo-américains propriétaires des lieux. Si le prix est au rendez-vous, il est certain que le confort l’est aussi ! Dotées de salles de bains spacieuses, les six chambres sont magnifiquement décorées avec des objets d’art et des meubles d’antiquités. Les balcons communs ou privatifs offrent des parenthèses de chlorophylle, propices à la paresse. Sur le toit terrasse, un superbe panorama sur le quartier de Nizamuddin et sur le tombeau d’Humayun illuminé dès la tombée de la nuit. En cas de petit creux, vous pourrez commander votre repas auprès du personnel très serviable ou le préparer vous-même dans les cuisines modernes à disposition des hôtes. Dans ce bel établissement, on regrette juste que le wi-fi ne soit pas compris et que le transfert aéroport soit hors de prix.

n TAJ MAHAL HOTEL1 Man Singh Road& +91 11 23 02 61 [email protected] 500 m de Khan Market.

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ELHIDelhi sud - SE LOGER √

Chambre double à partir de 13 000 Rp (hors taxes), petit déjeuner buffet, transferts aéroport et connexion wi-fi inclus.Vous ne connaissez pas encore le groupe Taj et vous rêvez d’une chambre luxueuse, d’un restaurant raffiné et d’une piscine en plein cœur de New Delhi ? Vous êtes au bon endroit ! L’hôtel le plus connu de la capitale ne faillit pas à sa réputation. Mais le faste et la démesure ont un prix...

n THE OBEROI NEW DELHIDr. Zakir Hussain Marg& +91 11 2436 3030238 chambres dont 31 suites de 12 000 à 35 000 Rp. Restaurants, bars, piscines, Business Centre, Spa, salle de fitness, salon de beauté et de coiffure, centre commercial...Le premier 5-étoiles de New Delhi est, et reste, une valeur sûre de la capitale indienne. Situé à quelques mètres du quartier d’affaires, à 30 minutes de l’aéroport international, l’hôtel dispose d’un Business Centre très apprécié, de deux piscines dont l’une à l’intérieur, de trois restaurants, le Threesixty, le Travertino, réputé pour ses spécialités italiennes et le Taipan, considéré à juste titre comme le meilleur restaurant chinois de la ville. Un Spa de 2 700 m², huit salles pour des soins du corps très relaxant, massage ayurvédique, hydrothérapie. La pâtisserie et épicerie fine de l’hôtel raviront les plus gourmands, à visiter avant la salle de fitness. Une cave à vins, un centre commercial avec boutiques de luxe, un salon de coiffure… Les chambres sont parées de matériaux nobles tels que le marbre, le bois, la soie. L’équipement est composé de

grands lits avec matelas moelleux, d’un bar réfrigéré, d’un lecteur DVD, d’une connexion Internet haut débit, d’une salle de bains avec baignoire et douche séparée, équipée d’articles de toilettes haut de gamme… Pour votre petit déjeuner, nous vous conseillons de le prendre au Threesixty, c’est à proprement parlé hallucinant ! Le personnel très serviable est hyperréactif.

Delhi sudAéré, résidentiel et relativement calme, le sud de la capitale offre de bonnes adresses aux touristes et hommes d’affaires qui y posent leurs valises plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Les guesthouses représentent l’alternative idéale pour ceux qui souhaitent fuir les hôtels de luxe impersonnels ou les établissements bas de gamme de Pahar Ganj.

Bien et pas cher

n MARIGOLD BNBC-21 Hauz KhasPolice Station Road& +91 98 1000 9248 / +91 11 2685 1454 / +91 2685 [email protected] double à 35 E. Transfert gratuit à l’aéroport pour tout séjour supérieur à 3 nuits. Pour un séjour d’une semaine, l’accueil et le retour vers l’aéroport sont offerts.Idéalement située, cette guesthouse vous propose des chambres confortables avec salle d’eau privée et wi-fi gratuit.

108 ® SE LOGER - Delhi sud

Confort ou charme

n COLABA HOUSEB2/139 Safdarjung EnclaveQuartier de Safdarjung& +91 11 40 67 17 73 / +91 11 46 15 01 01 / +91 98 11 79 73 [email protected]° Green Park. A 10 minutes en rickshaw de la station. A 10 min à pied de Deer Park.Dans le bâtiment principal, chambre double à partir de 5 300 Rp (petit déjeuner et taxes inclus). Annexe : chambre double à partir de 4 700 Rp. Appartement complet : 8 000 Rp la nuit. Réductions à partir d’un séjour d’une semaine.Si on choisissait le titre d’une chanson pour qualifier Colaba House, ce serait sans hési-tation Simply beautiful d’Al Green. La beauté de cette guesthouse réside dans ses espaces aménagés avec délicatesse et raffinement. Sa simplicité est, elle, à l’image de ses proprié-taires François et Pio. Ils mettent un point d’honneur à ce que le voyageur se sente chez lui : pari réussi ! Le lounge et la terrasse sont des invitations à la paressse, les chambres lumineuses et douillettes offrent des lits king-size et un décor élégant sans luxe osten-tatoire. La maison principale compte quatre chambres (certaines ont un balcon privé). En face, une nouvelle annexe propose deux appar-tements de trois chambres qui conviendront bien aux visiteurs restant quelque temps à Delhi. Chaque appartement, doté d’un balcon, propose cuisine, salon de bonne taille, TV, bibliothèque bien fournie. Colaba House fournit transfert aéroport, location de voiture avec chauffeur, baby-sitter. Un conseil : tester un repas ; vous y goûterez les meilleurs recettes de François, mitonnées par les cuisiniers qu’il a formés. Les lasagnes végétariennes et la mousse de mangue sont délicieuses. Notre coup de cœur dans le sud de la ville !

n DELHI BED & BREAKFASTA/6 Friends Colony EastQuartier de Friends Colony& + 91 98 11 05 71 [email protected] évident à trouver la première fois. Imprimer les indications sur le site Internet et appeler le propriétaire si vous êtes perdu. Il indiquera le chemin au chauffeur de rickshaw.Chambre double à partir de 3 500 Rp en basse saison. Le prix comprend les taxes, le petit déjeuner et le wi-fi.

La demeure de Pervez et Lubna, un couple de retraités, se situe dans un quartier paisible et sûr. Vous serez chaleureusement reçu dans le petit salon digne d’une boutique d’anti-quités. Si le décor est parfois un peu kitch, les terrasses arborées sont une invitation à lézarder. Les trois chambres confortables sont dotées de petite salle de bains impeccable. Préférez la chambre du dernier étage qui offre une grande terrasse propice au bain de soleil. Selon votre choix, le copieux petit déjeuner vous sera servi à l’extérieur ou dans la salle à manger. A noter, car rare à Delhi : Lubna organise des cours de cuisine pour ses hôtes. Visite du marché, achat des produits, prépa-ration et dégustation, la leçon est prévue pour trois personnes au maximum et le tarif est dégressif ! Le couple parle très bien anglais et vous donnera un tas de conseils sur la ville.

Luxe

n AMARYA HAVELIP-5 Hauz Khas Enclaveprès de Safdarjung Dev. Area& +91 11 41 75 92 67 / +91 11 41 75 92 [email protected] 500 Rp pour une chambre simple et 6 900 Rp pour une double (prix fixe), wi-fi et petit déjeuner inclus. Réservation conseillée. Transfert depuis/vers aéroport possible sur demande.Cette guesthouse très « française », située au sud de New Delhi, est un véritable havre de paix. Superbement décorées, les six chambres sont de couleur différente et témoignent du goût prononcé d’Alexandre et Mathieu (les propriétaires) pour la décoration. Sur le toit, une terrasse a été aménagée avec des fauteuils en osier pour permettre aux résidents de se prélasser à l’abri de l’agita-tion. Le restaurant a autant de charme que le reste. Et en plus l’accueil est sympathique et compétent. Vous tomberez sous le charme. Grande particularité : quelle que soit votre heure d’arrivée (nuit et jour), le chef vous concoctera le plat de vos rêves. Accueil possible à l’aéroport sur simple demande.

n HOTEL TE NEW DELHIA-3 Pamposh EnclaveQuartier de Greater Kailash 1& +91 11 40 76 55 25 28 / +91 11 40 76 55 [email protected]° Nehru Place. A 10 minutes à pied de la station.

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ELHIKarol Bagh et Pahar Ganj - SE RESTAURER √

Suites doubles à partir de 8 000 Rp, comprenant petit déjeuner, wi-fi et taxes.De la catégorie standard à la suite, les chambres sont conçues comme des petits cocons douillets décorés de vichy. Pour attirer sa clientèle, l’hôtel a misé sur de confortables matelas venus de Suède mêlant laine de mouton et crin de cheval. Nous avons testé la literie et avons bien dormi sans courba-tures ! Pour le bien-être de vos nerfs, fuyez en

revanche les chambres donnant sur l’avenue principale super bruyante et choisissez celles qui sont à l’arrière du bâtiment. L’hôtel dispose d’un petit spa et d’une salle de gym. Lors de notre passage, la piscine sur le toit était encore en construction. Egalement un bar cosy qui propose une belle carte d’alcools et un restau-rant ouvert de 7h à 23h30. Au menu : plats asiatiques savoureux et très copieux. Service plutôt pro, et mention spéciale à Reena.

SE RESTAUREROn mange très bien à Delhi, comme dans la plupart des grandes villes indiennes. Muni de ce postulat de départ, restez philosophe si ce que vous avez dans votre assiette ne corres-pond pas tout à fait à ce que vous attendiez... Un conseil (plus valable ici qu’en Europe) : avant de vous lancer dans cette aventure qu’est la gastronomie indienne , ne vous fiez ni au décor, ni aux apparences , car un bon thali peut aussi bien être servi sur une feuille de bananier dans un établissement sans cachet que dans un plat doré. Soyez curieux, variez les plaisirs ! Une massala dosa savourée sur le pouce au coin d’une rue à la nuit tombée, au milieu des rickshaw-wallahs, n’aura pas la même saveur que celle que vous dégusterez sous l’œil d’un serveur en livrée...

Karol Bagh et Pahar GanjGargotes et restaurants corrects sont nombreux à Pahar Ganj. Pour un repas complet, comptez environ 150 Rp par personne.

Sur le pouce

n OPEN HAND SHOPHotel K.G PalaceMain BazarPahar Ganj & +91 11 43 55 34 [email protected]° R.K. Ashram. Près de la station.Ouvert tous les jours de 7h30 à 23h.Un café exigu à la déco singulière, où il fait bon rester des heures avec un bon bouquin. Loin de l’agitation de la rue, vous apprécierez encore plus votre café ! Large choix de boissons chaudes et froides, quelques snacks et pâtisseries.

Bien et pas cher

n EVEREST BAKERY CAFE (MOMO CAVE)Main BazarFace à l’hôtel Star Paradise

L’endroit idéal pour boire un thé vert ou miel-gingembre et déguster de délicieux momos en écoutant des chants tibétains. Très bonnes formules pour les petits déjeuners, pizzas, pâtes et plats tibétains. Un pause régénératrice.

n EVEREST KITCHEN6 Tooti Chowk1171-75 Main BazarPahar Ganj& + 91 11 23 56 14 [email protected] le toit de l’hôtel Lord Krishna.Ouvert tous les jours de 8h à 23h30.Lieu de rendez-vous des backpackers, la terrasse ombragée constitue un bon endroit pour un repas à l’écart du tumultueux Main Bazar. Au menu, des plats continentaux, indiens et tibétains simples, bons et peu chers. On vous recommande les lasagnes végétariennes ou les momos au poulet : un régal ! Quand les 20 tables sont complètes, le personnel est vite débordé ! Profitez-en pour choisir la garniture de votre pancake : sucre ou Nutella ?

n GOLDEN CAFENehru BazarPahar Ganjwww.asklaila.comLa ruelle partant à gauche du Vegetable MarketRestaurant minuscule mais à la carte très variée. Souvent plein, c’est bon signe.

n MALHOTRA1833 Laxmi Narayan streetPahar GanjDans la ruelle derrière l’hôtel Metropolis.Encore un établissement mythique, mais refait à neuf avec une salle climatisée à l’étage. Juste à côté, le Malhotra Dosa Yes Please propose de bons plats de l’Inde du Sud.

110 ® SE RESTAURER - Karol Bagh et Pahar Ganj

n ROSHAN DI KULFIKarol Bagh Market2816/18, Karol BaghAjmal Khan RoadOuvert tous les jours de 9h à 23h. Comptez 150 Rp pour un repas à deux, de 30 à 45 Rp pour une kulfi.C’est LA place pour tester une kulfi, cette crème glacée parfumée à la cardamome ou au safran. Nous vous recommandons la fadula kulfi, agrémentée de vermicelles à l’eau de rose, un délice ! Lors d’un shopping à Karol Bagh, les Delhiites se retrouvent ici pour partager un petit déjeuner, un chaat ou une assiette de paneer tikka. Immanquable !

n SAGAR VAISNO DHABA3842, Chowk Tel MandiPahar GanjVoici un vrai petit dhaba très fréquenté par les Indiens. Le thali coûte 15 Rp.

n SAM’S CAFE1534-50 Main BazarPahar Ganj& +91 11 4154 1436 / +91 11 4154 1437Situé dans le Vivek HotelPour savourer des brochettes de poulet cuites au barbecue ou un petit déjeuner copieux dans un cadre sympathique, rendez-vous au dernier étage, sur la terrasse calme et fleurie de ce restaurant qui est nettement plus agréable que la salle du rez-de-chaussée.

n SONU RESTAURANT5045-46 Main BazarPahar GanjUn dhaba pure veg offrant un délicieux dosa, mais aussi des plats israéliens, chinois et même espagnols ! Le tout dans une ambiance décontractée très sympa.

Bonnes tables

n METROPOLIS TOURIST HOME RESTAURANTPahar GanjOuvert tous les jours de 11h à 23h. Comptez entre 110 et 370 Rp pour un plat, de 200 à 400 Rp pour un verre d’alcool (sans les taxes).Située sur le toit de l’hôtel, cette agréable terrasse arborée est le lieu adéquat pour boire un verre en fin de journée. A l’instar de l’établissement, le restaurant a opté pour une nouvelle décoration contemporaine. Vous sirotez votre Jack’s Daniel (275 Rp) sur des nappes gris anthracite et goûtez un mets continental ou un plat indien, correct, sous une

lumière tamisée diffusée par des suspensions en aluminium. En revanche, évitez le kheer dont la saveur ne mérite pas les 150 Rp. Un petit escalier en colimaçon permettra bientôt d’accéder à une seconde terrasse : un spot idéal pour voir Pahar Ganj d’encore plus haut !

Connaught PlaceAu cœur de ce quartier central, où se mêlent hommes d’affaires et accros du shopping, vous parviendrez sans mal à dénicher une bonne table, même si les spécialités locales se font rares dans le coin. La tendance est à la cuisine internationale.

Pause gourmandeCe ne sont pas les restaurants qui manquent à Connaught Place. On y trouve également la majorité des grandes enseignes du pays comme Cafe Coffee Day, le Starbucks indien. La nuit, la jeunesse dorée de Delhi prend littéralement d’assaut l’endroit, et les prix des rickshaws explosent !

n CAFE COFFEE DAYConnaught PlaceHôtel Chorus, B BlockEt aussi : N-11 Block& +91 11 93 12 87 62www.cafecoffeeday.comOuvert tous les jours, de 7h à 1h. Café à partir de 50 Rp.Un endroit branché où la jeunesse huppée de Delhi se donne rendez-vous. Les amateurs de café seront aux anges : expresso, cappuccino, café latte et bien d’autres surprises, parmi lesquelles une large sélection de boissons (thé, chocolat), glaces et pâtisseries. Un bémol tout de même : la musique bien trop bruyante.

nWENGER’SA-16 Block, Connaught Place& +91 11 23 32 44 03 / +91 11 23 32 43 [email protected] à côté de Keventer’s. Comptez environ 60 Rp pour un sandwich et 30 Rp pour un gâteau. Ouvert tous les jours, de 10h30 à 20h.La porte franchie, vous aurez forcément l’eau à la bouche. Depuis 1926, la réputation de cette institution qui régale les gourmands n’est plus à faire. Les employés sont aussi nombreux que les pâtisseries ; normal, quand une foule ne cesse de se bousculer devant les gâteaux, biscuits, sandwichs ou tartes (salées et sucrées). Très bon rapport qualité-prix.

Connaught Place - SE RESTAURER √ 111D

ELHI

Bien et pas cher

n BENGALI SWEET HOUSE27-33 Bengali Market& +91 11 23 31 18 55 / +91 11 23 31 92 24Dans cette grande salle bruyante ayant pignon sur rue, très bonne nourriture végétarienne délicatement épicée et accompagnée d’une multitude de pains indiens. En boisson, un jus de fruits frais et, pour le dessert, goûtez aux confiseries au lait. Authenticité garantie !

n NATHU’S SWEETS23/24/25 Bengali Market& + 91 11 23 71 73 13 / + 91 11 23 71 97 84www.nathusweet.comOuvert tous les jours de 10h à 22h. Plats entre 20 et 120 Rp.Ouvert depuis 1932, le Nathu’s vous propose à moindre coût sa large carte de plats d’Inde du Nord, de nouilles chinoises et de pizzas. En week-end, la salle propre et ventilée est le rendez-vous des familles. Avant de choisir ses douceurs, on a le droit à une dégustation gratuite et conseillée par des vendeurs qui vous feront partager leurs préférences ! Un assortiment bien conditionné constitue une bonne idée de cadeau pour vos amis.

w Autre adresse : Egalement au 2, Main Market du quartier de Sunder Nagar et au sein de New Friends Colony Community center.

Bonnes tables

n PARIKRAMAAntriksh Bhawan22 Kasturba Gandhi (K.G.) Marg& +91 11 23 72 16 16Ouvert tous les jours de 12h30 à 23h.Ce restaurant circulaire installé dans une tour de contrôle à 50 m du sol effectue sa révolution en 90 minutes. Là-haut, Connaught Place et les monuments de la capitale se dévoilent sous un angle inconnu.

n ZAFFRAND-26/28 Radial Road N°6Connaught Lane& +91 11 4546 0000Compter environ 1 000 Rp par personne.Un peu difficile à trouver, au premier étage de l’hôtel Palace Heights, le restaurant ne désemplit pourtant pas en soirée. C’est plutôt bon signe ! Le service est impeccable et la

déco sympa, mais on vient surtout au Zaffran pour ses délicieuses viandes rôties. On vous recommande les côtelettes d’agneau marinées et grillées : un véritable régal...

n ZENB-25 Block, Inner Circle& +91 11 23 35 74 44 / +91 11 23 35 74 [email protected] tous les jours de 11h à minuit. Comptez entre 200 et 400 Rp pour un plat, 1 100 Rp pour deux plats avec boissons alcoolisées et taxes comprises.Le restaurant chinois de Connaught Place sert aussi, avec zèle, une carte très complète de plats italiens, japonais et thaïlandais épicés… ou pas ! A défaut d’être pimenté, le poulet aux cinq épices est en tout cas bien parfumé. Nous vous recommandons aussi le poulet kung bao et sa sauce parsemée de fruits secs. Si le cadre n’est pas des plus intimistes, la grande salle de deux étages reste néanmoins très fréquentée par la bourgeoisie de Delhi qui s’y retrouve en famille.

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TOCK

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Poulet vindaloo.

112 ® SE RESTAURER - Connaught Place

Luxe

n GOLDEN PHOENIXHotel Le MeridienWindsor Place, Janpath& +91 11 2371 0101Ouvert tous les jours de 12h30 à 15h et de 19h à minuit.Vous apprécierez sans doute la cuisine chinoise de l’un des restaurants les plus courus de la ville. Et dans le même hôtel :

w Le Henri’s Bar, situé au 20e étage, jouit d’une superbe vue sur la capitale. C’est le lieu parfait pour siroter un cocktail (alcoolisé ou non) en fin de journée, entre amis.

w Le Monsoon Restaurant ravira les fins gastronomes pour le déjeuner ou le dîner. Au menu : plats méditerranéens.

w Le Pakwan, pour ceux qui désirent manger des spécialités locales. Cuisine indienne dans un décor ethnique.

n VEDAH-27, Outer Circle& + 91 11 41 51 35 35www.vedarestaurants.comOuvert tous les jours de midi à 16h et de 18h à 23h30.Comptez entre 1 500 et 2 000 Rp à deux.Parfait pour un tête-à-tête romantique puisque l’on dîne ici aux chandelles. Décor raffiné conju-guant miroirs, lustres rouges et confortables banquettes orangées. Si Veda n’a pas tout de suite charmé la classe aisée de Delhi, elle vante aujourd’hui son excellente cuisine d’Inde du Nord et asiatique. Vous trouverez les classiques tandoori et aussi des plats insolites comme les racines de lotus ! Nous vous recommandons the degustation experience que nous vous laissons le plaisir de découvrir...

New Delhi et ses environs

Pause gourmande

n CHOKO-LAMiddle Lane36 Khan Market& +91 11 41 75 75 70Ouvert tous les jours de 10h à 22h. Comptez 155 Rp pour une part de cheesecake.Pour les gourmands. A l’heure du goûter, optez pour ce café cosy et lumineux où vous pourrez apprécier une bonne part de cheesecake ou de gâteau au chocolat, avec une tasse de thé.

w Autre adresse : 61 Community Centre, Basant Lok, Vasant Vihar.

Bien et pas cher

n CHONAS31 Khan Market& +91 11 4175 7047Ouvert tous les jours de 11h30 à 23h30.Un endroit très prisé, pour tous les âges et tous les goûts. Beaucoup d’hamburgers-frites bien meilleurs que chez McDo, délicieux sizzlers et bonnes glaces. Belles portions et petits prix, pourquoi s’en priver ?

n HOT CHIMNEYDans le marché du même nom68, Khanna MarketLodhi Colony& + 91 11 24 65 42 88Ouvert tous les jours de 11h à 22h.Logé dans un petit marché peu touristique, ce restaurant mérite davantage le détour pour sa bonne cuisine familiale que pour son cadre, un poil tristounet. Il propose néanmoins une belle carte de plats veg et non veg d’Inde du Nord aussi savoureux que copieux. Comptez entre 90 et 130 Rp pour un plat et 350 Rp pour un repas complet à deux. La clientèle est surtout locale et la nourriture est donc épicée. Un conseil : afin que votre palais ne prenne pas feu, précisez bien « no spicy » au début de la commande !

Bonnes tables

n CAFE TURTLE1er et 2e étages23 Khan Market& +91 11 24 65 56 41 / +91 11 24 65 56 44www.atfullcircle.comOuvert tous les jours de 9h30 à 21h30.Un petit restaurant plein de charme et joliment décoré où l’on a envie de rester des heures. Au milieu d’étagères remplies de livres, les gens se retrouvent là pour discuter entre amis, travailler (il y a une connexion wi-fi) ou lire un bon bouquin... en savourant un bon petit plat. Sur la carte, le choix n’est pas immense, mais tout est bon. Assez cher, mais le cadre vaut le détour.

w Autre adresse : N°8 Nizamuddin East Market, +91 11 41 82 61 24/25. Ouvert tous les jours de 8h30 à 22h30.

n COLONEL’S KABABZ29/1, Defence Colony Market, Lajpat Nagar-2, New Delhi& +91 11 2433 0136Cuisine indienne et mughlaïe. Ouvert tous les jours de midi à minuit. Sur place ou à emporter.Cet ancien colonel de l’armée s’est reconverti

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ELHIDelhi sud - SE RESTAURER √

en chef cuisinier pour notre plaisir à tous. L’endroit ne paye pas de mine, mais rassurez-vous les plats sont très bons... surtout le poulet, cuisiné sous toutes ses formes.

n LODI GARDEN RESTAURANTprès de la Gate n°1Lodi Road,A l’intérieur du Lodi GardenOuvert tous les jours de midi à 15h30 et de 19h à 23h30. Brunch le week-end. Pour un repas complet, comptez 500 Rp par personne.Au cœur du jardin, voici un endroit charmant où boire un verre, par exemple. Sous la véranda, vous vous laisserez peut-être tenter par un steak sauce au poivre accompagné de frites. Au menu également, des plats méditerranéens. Bref, un retour au pays à prix raisonnable.

n MOET’S50 Defence Colony Market, New Delhi& +91 11 41 55 05 73 / +91 11 46 55 57 77Envie de sushis, de fruits de mer, de pizza ou tout simplement de spécialités locales ? Ici vous n’aurez que l’embarras du choix. Sur plusieurs étages, Moet’s propose une large diversité de restaurants. Multi-cuisine et décor ethnique sont à l’honneur. Sans oublier le café où tous les soirs, sauf le mardi, vous pourrez assister à des concerts de musique live. Incontestablement l’une des meilleures adresses de Defence Colony !

Luxe

n FLAVOURS49-52 C Moolchand Flyover Complex,Ring RoadDefence Colony& +91 11 24 64 56 44Cuisine italienne. Ouvert tous les jours de midi à minuit.Delhi est loin, bienvenue en Italie ! Ambiance chaleureuse, décor original et raffiné, nourri-ture à la hauteur de nos espérances. Pizzas, salades, risotto, pâtes, tiramisu, café... tout est bon, alors faites-vous plaisir, même si la note est un peu salée. Le petit plus : l’agréable coin de verdure avec ses tables en fer forgé.

n PLOOF13 Main MarketLodhi Colony& + 91 11 24 64 90 26Ouvert tous les jours de 11h30 à 15h30 et de 19h à 23h.Certes, le royaume des fruits de mer à Delhi a un certain prix mais les mets y sont exquis !

Avec un décor d’une élégante simplicité et un service aux petits soins, on se sent à l’aise pour jeter un œil sur le menu. Les ingrédients sont un tour du monde en fraîcheur (saumon de Norvège, homards thaïlandais, crabe d’Alaska) et les plats invitent au voyage : loup de mer au masala de Goa, assiettes de tapas orien-tales, filet de poulet à la citronnelle…. Vous pouvez également choisir votre poisson dans l’aquarium et le faire préparer selon vos goûts. Nous vous conseillons de garder une place pour les desserts : les desserts au chocolat sont particulièrement réussis.

n LA ROCHELLEHôtel OberoiDr Zakir Hussain Marg& +91 11 24 36 30 30Bruno, le chef du restaurant de l’Oberoi, orchestre les saveurs avec brio. Sans carte diplomatique, il est l’ambassadeur de la cuisine française en Inde. Attention, le menu n’est cependant pas à la portée de toutes les bourses. Idéal pour une soirée en amoureux. L’autre restaurant de l’hôtel, Baan Thai, propose une bonne cuisine thaïlandaise, mais les portions sont un peu petites. Les gourmands resteront sur leur faim...

Delhi sud

n MAGIQUESaid-ul-AjabGate No. 3, Garden of 5 Senses,Sainik Farm, quartier de Saket& +91 11 9717 5355 33www.magique.in – [email protected] tous les jours de 19h30 à 23h30. Pour un repas à deux, comptez 2 500 Rp.Il s’agit là de l’un des plus beaux restaurants de la capitale, qui vaut le déplacement pour sa cuisine succulente et son cadre intimiste. Avec ses lanternes de papier, tables de bois et gros coussins blancs, l’ambiance romantique en fait le lieu de prédilection des expatriés et de la jeunesse dorée de Delhi. Les gourmets apprécieront gambas à la citronnelle servis avec brocolis et aubergines grillées, agneau mijoté et poulet mariné (plats entre 750 et 1 300 Rp). Egalement des desserts originaux tels que mangues fraîches avec mascarpone et meringues au miel ou gâteau aux deux chocolats. L’atmosphère du lieu et le parfait menu définissent bien le nom du restaurant. En revanche, l’accueil, quelque peu blasé, est comme une petite ombre au tableau. Mais peut-être sommes-nous tombés sur un mauvais jour ? A vous de nous dire.

114 ® SE RESTAURER - Delhi sud

n NAIVEDYAM1, Hauz Khas VillageQuartier de Hauz Khas Village& + 91 11 26 53 60 45Un peu en retrait de la rue principale.Ouvert tous les jours de 11h à 23 h.Comptez 500 Rp à deux pour un repas complet.Recommandé par les habitants, c’est probable-ment l’un des meilleurs établissements de Delhi en matière de gastronomie du sud de l’Inde. La cuisine, typique de Madurai, offre un rapport qualité-prix qui ne plombera pas votre budget. Comptez entre 80 et 150 Rp pour un plat. Au menu, dosa copieuse, uthappam et belle séléction de riz. Avec ses allures de temple, le décor est tout aussi plaisant que son ambiance tamisée.

n RARA AVISGreater Kailash IIGK2 M27& +91 114 108 55 [email protected] restaurant recommandé par nos lecteurs. Au menu : spécialités françaises, bœuf, fromages et vins français. Cocorico !

n RESTAURANT EGOTHAICommunity Centre53 New Friends Colony& + 91 11 26 33 11 81Ouvert tous les jours de 12h30 à 15h et de 19h30 à minuit.Sacré meilleur restaurant thaï par le Times of India en 2011, cet établisssement offre une première salle au décor de bois parsemé de touches vert amande et une seconde très chic invitant à se lover dans de confortables sofas. Au fond, un bar à soupes où l’on choisit ses garnitures. Sur la carte, un logo de piment qui prévient les estomacs sensibles. Un grand choix de spécialités veg et non veg et une dizaine de plats du moment. Quelques desserts typiques comme le riz gluant à la noix de coco et des glaces maison. Nous vous recommandons le phad thaï kai chicken, hyper copieux, savoureux et parsemé de cacahuètes (345 Rp). En revanche, méfiez-vous des entrées car, bien que savoureuses, elles sont minuscules et presque aussi chères qu’un plat ! Pour les amateurs, belle carte de whiskies entre 300 et 400 Rp le verre.

SORTIRLors de votre passage à Delhi, il serait vraiment dommage de ne pas goûter aux plaisirs de la vie nocturne. Chaque soir, il se passe quelque chose, et la capitale regorge de bars et discothèques. Ici, les fêtards seront au paradis ! Côté sorties (musées, cinéma, théâtre, expositions, etc.), vous ne serez pas en reste. Beaucoup de manifestations sont gratuites – avis aux amateurs... Pour connaître toutes les sorties et bons plans de la ville, procurez-vous le Delhi Diary (10 Rp), qui paraît chaque jeudi.

Cafés – BarsVous pouvez vous rabattre sur les grands hôtels qui disposent tous de bars et de coffee-shops climatisés offrant d’agréables prétextes pour échapper au tumulte de la capitale. Dans toutes les grandes villes, les modes changent à vitesse grand V, tout comme les lieux fréquentés par la jeunesse huppée. S’il y a de bonnes adresses à Delhi, les boîtes de nuit les plus prisées se situent à Gurgaon. Aux yeux de certains, Connaught Place est « has been », mais rien ne vous empêche d’y aller boire un verre. En couple, l’entrée des discothèques est moins chère.

Karol Bagh et Pahar Ganj

n METROPOLIS TOURIST HOME1634 Main BazarLa terrasse du Metropolis Hotel est l’endroit adéquat pour boire un verre en fin de journée.

Connaught Place

n G RESTAURANT & BAR1/90, P Block, Daulat Ram House& + 91 11 43 59 66 66En face du cinéma Rivoli.Ouvert tous les jours de 11h à minuit.Flambant neuf ! Le décor contemporain blanc et mauve se prête bien à l’apéro ou à la sortie du cinéma. L’établissement invite souvent des groupes de musique et propose des happy-hours avec cocktails soft et boissons alcoolisées.

n PEGASUSNirula HotelL-block Connaught Place& +91 11 23 32 24 19Ouvert jusqu’à minuit.Si l’envie vous prend d’aller siroter un cocktail entre amis, rendez-vous dans ce pub. Large choix de boissons alcoolisées et atmosphère cosy.

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ELHIClubs et discothèques - SORTIR √

n Q’BAE-42/43 Block (1er étage)Connaught Place& +91 11 45 17 33 33 / +91 11 41 51 28 [email protected] tous les jours de midi à 15h et de 19h à 1h. Comptez entre 150 Rp et 1 200 Rp pour un plat, environ 350 Rp pour un cocktail.L’heure est à la détente dans ce bar lounge chic situé au cœur de la ville. Décor moderne marron, violet et noir, lumière tamisée, confortables canapés et musique d’am-biance. Cuisine originale et large choix de boissons alcoolisées (champagne, vin, whisky, cocktails, shooters...)

New Delhi et ses environs

n BLUE BARTaj Palace HotelChanakyapuriSardar Patel Marg& +91 11 26 11 02 02Pour se détendre dans un cadre luxueux, rendez-vous au bar de l’hôtel de luxe Taj. Ambiance jazzy relaxante, décor élégant et délicieux cocktails.

n POLO LOUNGEHyatt Regency HotelRing RoadBhikaiji Cama Place,& +91 11 6677 1314Ouvert jusqu’à minuit.Venez en amoureux ou entre amis boire un verre (large variété de whiskies) dans ce décor britannique traditionnel. Le bar de l’hôtel de luxe Hyatt Regency est le lieu adéquat pour une soirée relax après une journée bien chargée.

Delhi sud

n HARD ROCK CAFÉM-110 Multiplex Building (1er étage)DLF PlaceSaket& +91 11 47 15 88 88www.hardrock.comLe restaurant est ouvert tous les jours de midi à 1h ; le Rock Shop est ouvert de 11h à 1h. Compter environ 900 Rp pour un repas complet (avec boissons). Musique live locale le jeudi et internationale le mercredi ou le vendredi.On peut y manger du bœuf (hamburger) mais, attention, c’est du buffle (buffalo ), pas de la

vache ; elle reste sacrée ne l’oubliez pas ! Le goût est le même, donc tout va bien. Un bon palliatif pour les carnivores en manque de viande rouge. Le cadre est sympa et branché.

n KUKICommunity CentreE-7, Masjid MothQuartier de Greater Kailash II (GK2)& + 91 11 29 22 52 41www.delhilive.comBoissons à partir de 250 Rp + taxesLa jeunesse dorée de Delhi vient au Kuki pour écouter les mix des DJ indiens et inter-nationaux. Un immense endroit réparti sur trois étages avec plusieurs pistes de danse. Après vous être déhanché sur des ryhtmes électro, vous pourrez vous poser au Café Cairo : presque calme ! De bons cocktails, des en-cas et des chichas avec tabac au miel ou au caramel.

Clubs et discothèquesA Delhi, la vie nocturne bat son plein ; c’est l’occasion d’y goûter. Voici une sélection non exhaustive de bonnes adresses où faire la fête.

Connaught Place

n NYX NIGHT CLUBHôtel Royal Plaza19 Ashoka Road& +91 11 43 [email protected] dernier étage de l’hôtel Royal Plaza, ce night-club bénéficie d’une vue panoramique sur la capitale. Dédié à la déesse de la nuit, cet endroit impressionnant a rapidement séduit les locaux branchés par son ambiance luxueuse, sa sélection hors-normes de champagnes, ses cuvées spéciales de vins (rouges ou blancs), ses whiskies et ses somptueux cocktails. Il offre également deux suites privées : Zeus le roi des Dieux et Héra la reine. Service d’hôtesses personnalisé. Karaoké et cinéma-thèque pour les amoureux des films classiques d’Hollywood ou les passionnés de Bollywood.

Boire un verre à Pahar GanjPeu de choix dans cette enclave touris-tique, car il faut disposer d’une licence spéciale pour vendre de l’alcool.

116 ® SORTIR - Clubs et discothèques

New Delhi et ses environs

n F BAR & LOUNGEChanakyapuri50-B hôtel Ashok& +91 11 26 11 11 18 / +91 11 26 11 11 19Entrée : 500 Rp pour les femmes, 1 500 Rp pour les hommes.Prisé par la jeunesse dorée, voici l’endroit à la mode du moment. Ambiance rétro et décor moderne. L’occasion de se fondre dans un univers méconnu, loin de l’Inde traditionnelle. Musique de variétés internationale et indienne.

n RPMAu-dessus du restaurant Lazeez AffaireMalcha Marg Shopping Centre,Diplomatic EnclaveEntrée gratuite.Après un bon dîner, la soirée se poursuit en discothèque. Le lieu attire une clientèle jeune et branchée qui apprécie les succulents cocktails savamment dosés.

Delhi sud

n ELEVATECentre commercial Centre Stage, 6e étageL-1 Centre Stage Mall, Sector 18quartier de Noida& +91 11 4364 611Ouvert le vendredi et le samedi, de 22h30 à 5h.Bollywood music, transe, house, hip-hop... Bienvenue dans LA discothèque à la mode où les DJ du monde entier viennent enflammer le dance-floor. Avec une capacité de 2 700 personnes et trois dance-floors, c’est l’un des fleurons des nuits indiennes. Le site Internet annonce le programme des soirées. Tenue très correcte exigée.

n HAZEVasan ViharShop n°8 Community Centre, Basant Lok& +91 11 41 66 90 08Ouvert tous les soirs sauf le mardi, jusqu’à 1h.Pour se déhancher sur des rythmes blues et du jazz. Atmosphère décontractée et soirées live le week-end dans ce bar lounge où se réunit une clientèle jeune et bobo.

Spectacles w Programmes. Les quotidiens Times of

India et Hindustan Times publient une rubrique consacrée à la vie culturelle de Delhi. D’autres journaux (notamment Delhi Diary, Delhi City et Metro Today ) proposent également les programmations des cinémas et l’agenda des manifestations en cours. Les spectacles de danse et de musique classique indienne sont nombreux.

w Cinéma. L’Inde est le premier producteur de films au monde, et ses habitants ne se privent pas d’en profiter. Le cinéma est pour ainsi dire ancré dans leur culture. Ici, les salles sont toujours combles.Delhi compte une bonne centaine de salles, qui projettent presque exclusivement des films en hindi. Pour voir la dernière production améri-caine en V. O., mieux vaut se rendre directe-ment dans l’un des quatre multiplexes PVR de la ville. Si vous ne maîtrisez pas parfaitement l’anglais, le service culturel de l’Ambassade de France programme un film chaque vendredi en fin d’après-midi (priorité aux membres du ciné-club).

Delhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila

n KINGDOM OF DREAMSAuditorium Complex, Sector 29Great Indian Nautanki Company LtdGurgaon& + 91 124 45 28 000http://[email protected] à consulter sur le site Internet, et variant en fonction du spectacle. Comptez entre 2 000 et 3 500 Rp en moyenne.Le complexe n’a rien à envier aux parades nocturnes de Disneyland. Spectacles son et lumière, théâtres, shows style Bollywood... Avec ce monde parallèle qui enchantera les enfants et séduira leurs parents, le « royaume des rêves » a bien choisi son nom. Une traduction simultanée en français ou anglais est disponible. Nurserie pour les enfants de moins de deux ans.

119D

ELHIVisites guidées de Delhi - À VOIR – À FAIRE √

Old DelhiShahjahanabad, la cité fondée par Shah Jahan au XVIIe siècle, renferme deux monuments célèbres : le Fort Rouge et la mosquée Jama Masjid. Par ailleurs, il est bon de flâner dans les bazars pittoresques et animés de Delhi.

Connaught Place

n PVR PLAZA(Inner Circle)H- Block, Connaught [email protected]

w Autre adresse : PVR Priya : 61 Basant Lok, Vasant Vihar, New Delhiet PVR Saket : Local Shopping Complex, Saket, New Delhi

Delhi sud

n SATYAM CINEPLEXNehru Place45, District Centre & + 91 11 25 89 33 22www.satyamcineplexes.comA côté de l’hôtel Intercontinental.

Films en hindi et en anglais ou seulement en

hindi selon les quartiers. Se renseigner sur le

site Internet. Autres salles : West Patel Nagar et Janakpuri Centre.

La maison des marionnettesDifficile d’imaginer qu’à deux stations de métro de la célèbre Connaught Place s’étend le plus grand bidonville de Delhi. Plus connu sous le nom de Kathputli Colony, ce gigantesque slum abrite bien plus que de frêles maisons. C’est là, que marionnettistes, magiciens, acrobates et danseurs ont élu domicile depuis un demi-siècle. En hindi, Kathputli est d’ail-leurs le nom des marionnettes en bois utilisées. Chaque week-end, cette troupe d’artistes propose un spectacle unique au cœur du bidonville. Une dizaine d’entre eux se réunissent devant une poignée de privilégiés pour leur faire vivre un moment magique. A ne pas manquer !

À VOIR – À FAIRECes dernières années, les droits d’entrée des principaux monuments de Delhi ont été soumis à des modifications, passant parfois de 2 Rp à 500 Rp pour les touristes étrangers. L’Archeological Survey of India, qui gère les édifices, revoit régulièrement ses tarifs en fonction de l’affluence touristique. Cependant, une chose ne change pas : les tarifs sont toujours plus élevés pour les touristes étrangers. Aussi, de nombreuses plaintes concernant les droits d’entrée disproportionnés des principaux momuments de la capitale ont eu raison de l’administration, qui a revu cette loi abusive.Attention, la plupart des musées sont fermés le lundi.

Visites guidées de DelhiPour visiter Delhi et s’en faire une impression générale, rien de tel qu’un petit tour en bus ! Départ tous les jours sauf le lundi, à 9h et 14h15, devant le Central Reservation Office. Le tour d’une demi-journée coûte 150 Rp et 250 Rp pour la journée complète. La visite du matin vous mènera au Jantar Mantar, au temple de Laxmi Narayan, au Qutub Minar et au temple Bahai. Retour à 13h30. Pour le tour de l’après-midi, direction Lal Qila, Old Fort,

Jama Masjid, Rajghat et le tombeau d’Humayun. Retour à 17h45. Un circuit « Delhi by Night » est également proposé. Départ à 19h, pour Parliament House, All Indian Radio, Rajpath, Kotla Ferozshah, Purana Qila et India Gate, sans oubier le spectacle son et lumière au Fort Rouge, le tout pour 150 Rp. Retour à 22h30.

n VISITES GUIDEES DE DELHIDevant le Central Reservation OfficePour visiter Delhi et s’en faire une impression générale, rien de tel qu’un petit tour en bus ! Départ tous les jours sauf le lundi, à 9h et 14h15, devant le Central Reservation Office. Le tour d’une demi-journée coûte 150 Rp et 250 Rp pour la journée complète. La visite du matin vous mènera au Jantar Mantar, au temple de Laxmi Narayan, au Qutub Minar et au temple Bahai. Retour à 13h30. Pour le tour de l’après-midi, direction Lal Qila, Old Fort, Jama Masjid, Rajghat et le tombeau d’Humayun. Retour à 17h45. Un circuit « Delhi by Night » est également proposé. Départ à 19h, pour Parliament House, All Indian Radio, Rajpath, Kotla Ferozshah, Purana Qila et India Gate, sans oubier le spectacle son et lumière au Fort Rouge, le tout pour 150 Rp. Retour à 22h30.

120 ® À VOIR – À FAIRE - Delhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila

Delhi nord : Civil Lines et Majnu Ka Tila

n GURUDWARA DE MAJNU KA TILAMajnu Ka TillaGratuit. Se couvrir la tête et se déchausser à l’entrée.Ce temple sikh a vu les réfugiés tibétains installer ici leur quartier. Il commémore la visite à Delhi du fondateur de la religion sikh Guru Nanak au XVe siècle. Agrandi dans les années 1980, ce temple de marbre blanc coiffé d’un dôme est typique des gurudwara érigés dans la capitale.

n KASHMIRI GATECivil LinesM° Kashmire Gate. Entre Nicholson Road, Ramlal Chandok Marg et Church Road.Il ne reste plus grand-chose de la porte que franchissaient les Moghlols pour se rendre dans leurs résidences d’été. Elle fut le théâtre de violents combats pendant la révolte des Cipayes en 1857 et s’écroula durant l’assault final. Sur son côté ouest, vous pourrez voir une plaque rendant hommage aux soldats britanniques. On a du mal à imaginer que les alentours de Kashmiri Gate, aujourd’hui en piteux état, étaient dans les années 1920, le lieu de rendez-vous privilégié des Anglais habitant dans le quartier voisin de Civil Lines.

n LADAKH BUDDHA VIHARASur Bela RoadMajnu Ka TillaM° Civil Lines. Prenez un rickshaw ensuite (30 Rp). A l’intérieur du quartier tibétain.Ouvert au public de 9h à 18h30. Gratuit.Ce charmant monastère tibétain multicolore est un vrai petit havre de paix. Entouré d’un jardin arboré, il fut construit grâce à la commu-nauté bouddhiste du Ladakh et inauguré par Nehru en 1963. Après l’immense porche jaune, vous découvrivez à l’intérieur une très belle statute de Bouddha (vihara) couverte de tissus aux couleurs safran et orangé. Sur les murs, des peintures illustrant la vie de Bouddha.

n MUTINERY MEMORIALCivil LinesGratuit.A 3 km de Coronation Memorial se trouve le parc de Nothern Ridge. A son extrémitié sud, vous trouverez la flèche néogothique du Mutinery Memorial rendant hommage aux soldats britanniques tombés en 1857. A 200 m au nord se trouve la colonne d’Ashoka érigée

en 1356 par Firoz Shah. Elle est néanmoins en moins bon état que sa jumelle localisée à Firoz Sha Kotla.

Old Delhi

n LA MOSQUÉE FATEHPURI MASJIDQuartier de Chandni Chowk. A l’extrémité ouest du bazarOuverte de 5h à 23h30. Entrée gratuite. Se déchausser à l’entrée.Cette élégante mosquée date de l’époque de la fondation de Shahjahanabad. Elle fut édifiée en 1650 par l’une des épouses de l’empereur et porte son nom. C’est l’une des plus importantes mosquées de Old Delhi. Après la révolte de 1857, les Britanniques annexèrent certaines de ses parties avant de les rendre définitivement à la communauté musulmane, vingt ans plus tard.

n MOSQUÉE JAMA MASJIDFermée aux non-musulmans pendant la prière, et notamment le vendredi de 12h à 14h. Dernière visite autorisée une demi-heure avant le coucher du soleil. Entrée gratuite, 200 Rp pour un appareil photo ou une caméra. 50 Rp pour monter dans le minaret. S’habiller de façon décente (bras et jambes couvertes). Une tunique est prêtée aux femmes trop dénudées.La plus grande mosquée du pays peut abriter 25 000 personnes. Elle attire des fidèles plus ou moins traditionalistes. Erigée dès 1644, elle serait toujours la troisième plus grande mosquée du monde après celles de La Mecque et de Lahore. Par l’escalier du portail sud, vous pénétrerez dans l’immense cour du sanctuaire de grès rouge et marbre blanc. Le côté ouest (tourné vers La Mecque) est occupé par la mosquée proprement dite.Vous apercevrez de loin ses deux immenses minarets dominant la salle de prière, elle-même recouverte de trois énormes dômes blancs. A l’intérieur, les murs portent de nombreuses inscriptions coraniques finement gravées. Le minaret sud est en principe ouvert aux visiteurs. Il offre un panorama splendide de la ville.Au milieu de la cour, des fidèles se rassemblent près du petit bassin réservé aux ablutions rituelles avant de s’agenouiller pour la prière. D’autres tentent de fuir le soleil sous les arcades.

w En sortant de la mosquée, aventurez-vous dans les ruelles attenantes. Vous vous trouvez au cœur du quartier musulman de Delhi. Vous y verrez affiches et écriteaux rédigés en ourdou avec des caractères arabo-persans.

121D

ELHINew Delhi et ses environs - À VOIR – À FAIRE √

Connaught PlaceAinsi nommée en l’honneur du duc de Connaught, oncle du roi George V, Connaught Place pourrait passer pour le centre de Delhi. Ses grandes avenues circulaires concentrent en effet assez de grands restaurants, banques et magasins de luxe pour que la bourgeoisie locale en ait fait son point de ralliement. Pour le touriste étranger, elle ne présente qu’un intérêt limité, tant le trafic automobile est bruyant et ses arcades noires de monde... Mais de retour d’un long séjour dans le désert du Rajasthan ou au fin fond de l’Himalaya, vous apprécierez peut-être une escapade dans cette oasis du luxe. Même si vous n’êtes pas fanatique de l’architecture coloniale, vous trouverez un certain charme à ces demeures cossues restées miraculeusement blanches depuis l’inauguration de la place, en 1931.

New Delhi et ses environs

n BUDDHA JAYANTI PARKDans la Centrale Ridge Reserved ForestSardar Patel NagarA l’est de Diplomatic enclave. Prendre Simon Bolivar Marg.Entrée face à Assam House.Ouvert tous les jours de 5h à 19h. Entrée gratuite.Créé à l’occasion du 2 500e anniversaire de Bouddha, cet espace paisible est niché au cœur de la Centrale Ridge Reserved Forest. Arbres gigantesques, parterres de fleurs, on trouve également une réplique de l’arbre sacré sous lequel le prince Siddhartha aurait atteint l’Eveil à Bodhgaya. Il a été planté ici par le quatorzième dalaï-lama. Des séances de méditation et de partage sont souvent organisées dans le parc par les associations bouddhistes.

n CHILDREN PARKA côté de India Gate.Ouvert tous les jours de l’aube au crépuscule. Entrée gratuite.Coin de verdure réservé aux tout-petits, ce parc est fréquenté par toutes les classes sociales de Delhi. En plus d’être surveillé par la police, il est doté de balançoires, de toboggans et de portiques de bonne qualité. Les enfants pourront donc se faire des copains sur les toboggans. Et à l’heure de l’amusement, la barrière de la langue sera vite levée.

n GANDHI SMITI5, Tees January MargLodhi Colonywww.gandhismriti.gov.inM° Race Course.Entrée gratuite. Ouvert de 10h à 17h, du mardi au dimanche. Fermé le deuxième samedi du mois.Birla House fut la dernière résidence du Mahatma Gandhi et le lieu où il fut assassiné par un fanatique indien en janvier 1948. C’est aujourd’hui un musée à l’effigie du père de l’Indépendance. Il abrite une vaste collection de photographies de sa vie ainsi que quelques-unes de ses affaires personnelles (sandales, paire de lunettes et canne) présentées dans la chambre qu’il occupait. Des mises en scène dans des maisons de poupées retracent les événements majeurs de sa vie. De sa chambre au jardin, des empreintes marquent ses derniers pas jusqu’au lieu précis de son assassinat symbolisé par la « colonne du martyr ».

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Retrouvez l'index général en fin de guide

Jama Masjid est la plus grande mosquée d’Inde.

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Le quartier de Connaught

126 ® À VOIR – À FAIRE - New Delhi et ses environs

n INDIA HABITAT CENTRESur Lodi RoadLodhi Colonywww.indiahabitat.orgEntrée dans le bâtiment gratuite. Photos et caméras interdites.Œuvre de Joseph Allen Stein, ce complexe est plus connu sous le nom de India Habitat Centre. Créé en 1993, il accueille des hôtes venus du monde entier et a davantage l’allure d’un campus universitaire. Les férus d’archi-tecture apprécieront la conjugaison réussie des espaces verts et de verre et des cours ouvertes accessibles par de gigantesques entrées. C’est un centre culturel très actif.

n MUSÉE DE L’ARTISANAT (CRAFTS MUSEUM)Bhairon RoadDans la rue partant à l’est de Mathura Road, au nord du Purana Qila.Ouvert tous les jours de 10h à 17h30, sauf le lundi. Entrée gratuite.L’un des rares musées indiens aménagés de façon moderne. Ses salles présentent une très large gamme de l’artisanat indien et constituent une précieuse introduction aux techniques traditionnelles. Vous pourrez admirer de magnifiques boiseries, statues de bronze, peintures populaires ou créations d’artistes contemporains, ainsi qu’une superbe collection d’objets d’art tribal. Ne manquez pas la salle des textiles avec ses magnifiques saris, châles et tentures, à visiter avant tout achat dans le bazar.Le parc abrite des répliques d’habitats ruraux de différents Etats indiens. Durant la période touristique (d’octobre à mars), des artisans venus de tout le pays viennent faire des démonstrations et proposer leurs produits.

n NATIONAL GALERIE OF MODERN ARTJaipur House, India Gate (C-Hexagon)& +91 11 23 38 46 40 / +91 11 23 38 28 [email protected] tous les jours de 10h à 17h, sauf le lundi. Entrée 150 Rp.Ce musée permet au public de découvrir des œuvres d’art datant de 1850 à nos jours. Outre la collection permanente sont organisées des expositions ponctuelles. Il est implanté dans l’ancien palais du maharaja de Jaipur, où l’on peut admirer les œuvres de nombreux artistes indiens contemporains de styles divers.

n PARC ZOOLOGIQUEEn face de Purana QilaEntrée 50 Rp pour les étrangers. Gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. Gratuit pour un appareil photo et 500 Rp pour un caméra vidéo ! Ouvert tous les jours, sauf le vendredi, de 9h à 16h30. Consigne sûre et distributeur d’argent.Au pied du Vieux Fort, vous trouverez l’un des endroits phares de la sortie dominicale : le zoo ! Près de 700 espèces d’oiseaux, d’animaux et de reptiles du monde entier vivent ici en harmonie presque parfaite avec la nature. Presque ? Regardez l’état des pelouses et vous comprendrez vite que la green attitude est parfois bien embryonnaire à Delhi. Outre cet aspect écologique, l’ambiance est si conviviale que vous serez certainement invité à partager une nappe familiale. Et pour parfaire votre culture historique, dirigez-vous vers les animaux. Près de la cage du tigre blanc se trouve le Azimganj Sarai, un minaret du XVIe siècle, érigé par l’empereur Akbar. L’ours noir a, lui, une vue plongeante sur une belle tombe datant de la période moghole.

n TOMBEAU DE HUMAYUNA la fin de Mathura RoadQuartier de Nizamuddin EastOuvert tous les jours de l’aube au crépuscule. Entrée : 250 Rp pour les étrangers (gratuit jusqu’à 15 ans), 25 Rp pour une caméra.Il s’agit incontestablement du plus beau monument de Delhi. Prototype des tombeaux-jardins moghols, cet immense mausolée en grès rouge et marbre blanc inspira, entre autres, le Taj Mahal. Il fut construit en 1565 par un architecte persan à la demande de la veuve de l’empereur et figure depuis 1993 sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. On y retrouve le jardin à quatre massifs (charbagh) et la plate-forme portant le tombeau. Il est lui-même coiffé d’un dôme à double coupole, technique utilisée en Perse depuis le XIIIe siècle.Près de l’entrée du mausolée (au sud-est) s’élève le tombeau d’Isa Khan, général du fameux Sher Shah qui détrôna Humayun durant cinq ans. Reprenant l’architecture octogonale des tombeaux Lodi, il est antérieur de vingt ans à celui de l’empereur. Du même côté du parc, vous verrez les ruines de l’Arab-ki-Sarai, un caravansérail dans lequel logeaient, paraît-il, les ouvriers employés à la construction du mausolée de l’empereur. Faites un détour par le tombeau du barbier favori d’Humayun et empruntez l’escalier central menant à la plate-forme.

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ELHIDelhi sud - À VOIR – À FAIRE √

Sous le dôme de marbre blanc entouré de kiosques, vous pénétrerez dans la chambre centrale octogonale où se trouve le cénotaphe de l’empereur. La tombe proprement dite est en fait dans une crypte interdite au public. Dans les salles annexes, vous verrez les tombeaux des membres de la dynastie.Si la balade bucolique autour du mausolée est aujourd’hui si plaisante, remercions la fondation Aga Khan Trust qui lui a redonné sa splendeur d’antan ! Trois années de chantier ont été nécessaires pour notamment remettre en état le système hydraulique et replanter un millier d’arbres et de fleurs.

w Conseil futé : Préférez le matin ou la fin de journée pour visiter ce tout premier exemple de l’architecture moghole. Avec une lumière plus douce, les photos prises au travers des jalil, ces écrans de pierre ajourée, n’en seront que plus réussies.

w En ressortant, vous pourrez contourner le mur extérieur du parc jusqu’à un temple sikh édifié à la mémoire du Gourou Gobind Singh, au milieu du XVIIIe siècle. Il symbolise la liberté religieuse retrouvée après la mort du fondamentaliste Aurangzeb.

n TOMBEAU DE SAFDARJUNGAurobindo MargM° Jor Bagh. A quelques pas de la station.Ouvert tous les jours, de l’aube au crépuscule. Entrée : 100 Rp, 25 Rp pour une caméra.Bâti en 1753-1754 par le nabab d’Avadh pour son père, ce très beau mausolée est le dernier exemple notable de l’architecture moghole. Il reprend le plan typique des grands tombeaux de l’époque : bâtiment dressé sur une haute plate-forme, surmonté d’un dôme et entouré d’un jardin « à la moghole » (quatre massifs principaux entrecoupés de canaux). Les proportions disproportionnées de sa façade lui ôtent la grâce propre au tombeau d’Humayum et au Taj Mahal, mais il reste tout de même l’un des plus élégants monuments de la capitale.

Delhi sudLes quartiers sud de la ville connaissent une forte popularité auprès de la bourgeoisie locale. C’est en effet là qu’est établie la zone résiden-tielle luxueuse, parfois au milieu des ruines d’anciennes forteresses de l’époque du sultanat. A l’extrême sud, quelques quartiers tradition-nels conservent toutefois leur authenticité et ne cèdent pas au développement urbain. Des charpoy (lits de bois et de corde) sont étalés devant les maisons, rappelant l’Inde rurale

toute proche, et les enfants conduisent leurs troupeaux de chèvres jusqu’aux rares terrains vagues épargnés par la déferlante immobilière. Un point de rencontre spectaculaire entre plusieurs époques.

n CHATTARPURA 4 km à l’est du Qutab MinarEntrée gratuite. Se déchausser avant de pénétrer dans un temple.Là se dresse un immense complexe moderne de temples hindous. Le parc (d’attractions) avec ses lingams pastel et ses statues d’animaux démesurées est un véritable terrain de jeu pour les enfants. L’architecture des temples s’inspire des styles dravidien et nagara. Au premier, on attribue les édifices surmontés d’une tour pyramidale et, au second, les édifices surmontés d’une tour en aiguille. A l’inverse des ornements colorés et minutieusement sculptés qui rehaussent l’extérieur des temples, l’intérieur révèle un certain un dépouillement ascétique. Sauf dans le temple de Kali, véritable « chemin de croix » illustré de scènes mytholo-giques sanguinolentes. Détrompez-vous, elle n’est pas méchante, elle décapite seulement les démons.

n DEER PARKDe Africa Avenue à Hauz Khas VillageSafdarjung enclaveEntrée libre. Ouvert de l’aube au coucher du soleil.

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Dômes moghols de la tombe de Safdarjung.

Tombeau deSafdarjung

vers Sulabh InternationalMuseum of toilets (8 km)

Palais présidentiel(Rashtrapati Bhawan)

Nehru MemorialMuseum

NationalRail Museum

Indira GandhiMemorial Museum

GandhiSmiti

BuddhaJayanti Park

ParliamentHouse

Ambassadede France

Sarojini NagarRailway Station

SafdarjangRailway Station

Centre d'informationtouristique

CentralSecretariat

PatelChowk

UdyogBhawan

RaceCourse

Jor Bagh

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Sanjay Lake Park

Golf Course

NEHRUPARK

Nat. RoseGarden

Jungle AreaMainly Kikar

MughalGarden

CENTRAL RIDGERESERVED FOREST

TalkatoraGarden

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Temple deNamadev

Mission Trust

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Parc Zoologique

NationalMuseum

National Galleryof Modern Art

Musée de l'Artisanat(Crafts Museum)

India HabitatCentre

India Gate

Tombeau deNizamuddin

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Tombeau deBu Halima

SupremeCourt

I. GandhiNat. Centre of Arts

NationalStadium

IndraprasthaPurana Qila(Vieux Fort)

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130 ® À VOIR – À FAIRE - Delhi sud

Oui, vous verrez des daims dans ce magni-fique et gigantesque parc ! Vous apercevrez aussi lapins, perroquets et quelques singes qui ont élu domicile ici, dans ce royaume végétal. L’écrin de verdure conjugue spots ensoleillés propices à la bronzette (du visage !) et espaces ombragés qui conviennent bien à la sieste. Près du lac, vous croiserez certai-nement de jeunes amoureux échangeant de furtifs baisers. Une balade bucolique en toute quiétude vous menera tout droit vers les ruines historiques de Hauz Khas.

n LE JARDIN DES CINQ SENS (GARDEN OF FIVE SENSES)M.B. Road, New DelhiSaidul Ajaib villageAu sud de SaketNon loin de Mehrauli Badarpur Road.Ouvert tous les jours de 8h à 20h (en hiver) et de 8h à 21h en été.Entrée : 15 Rp pour les adultes, 10 Rp pour les enfants. Appareil photo gratuit et 50 Rp pour une caméra.

Ce jardin est tout autant une œuvre d’art indienne (25 artistes du pays ont exposé une œuvre) qu’un espace sensoriel. On déambule au travers de plusieurs ambiances : Khas Bagh reprend les lignes du jardin moghol, Color Garden affiche un arc-en-ciel végétal constitué de fleurs et de plantes rares. Vous traverserez également la cour des bambous et l’espace tactile ponctué de rochers.Au travers de ce parc, Delhi souhaite s’ériger en capitale de l’énergie solaire. Démonstration dans un pavillon avec un panel de voitures, bus, ordinateurs et vélos électriques rechargés exclusivement selon des carburants verts. Une bonne manière de se sensibiliser aux énergies renouvelables !

n LOTUS TEMPLE (TEMPLE BAHAÏ)Bahapurwww.bahaindia.orgM° Nehru Place ou Kalkaji Mandir. Près de Nehru Place et Chiragh Delhi Road.Ouvert de 9h30 à 17h30 d’octobre à mars et de 9h à 19h d’avril à septembre. Fermé le lundi. Entrée gratuite.Cet étrange monument achevé en 1986 sert de temple à la communauté bahaïe. Sa forme en lotus symbolise la quête mystique personnelle prônée par les adeptes de cette religion. Le bahaïsme, apparu en Iran au XIXe siècle, a connu de multiples persécutions de la part des musulmans, les dernières et non les moindres au début des années 1980 sous le pouvoir des ayatollahs. Comme il prône la paix entre les communautés religieuses et la tolérance, il devrait faire fureur dans l’Inde contemporaine ! Il y a d’ailleurs un petit musée sur le site expliquant le bahaïsme. Pour s’y rendre, demandez un ticket (gratuit) à l’une des hôtesses du temple.

Un bol d’air à DelhiPour bon nombre de voyageurs, Delhi n’est qu’une étape transitoire. Tentaculaire, bruyante et polluée, la ville peut paraître rebutante. Et pourtant, si vous prenez la peine de la découvrir en profondeur, elle dévoile une facette insoupçonnée. De nombreux parcs et jardins, notamment, permettent à chacun de se ressourcer. Nehru Park, Lodi Garden, Green Park et le jardin des Cinq Sens sont de véritables havres de paix...

SHOPPINGEchoppes de babioles en tout genre, étals de fruits et légumes, marchés et bazars, magasins à la mode et centres commerciaux... Delhi regorge de bonnes adresses qui réjoui-ront les accros du shopping.

ArtisanatVous retrouverez à Delhi les objets artisanaux de toutes les régions de l’Inde, à un prix souvent moins élevé. Alors que les détaillants des principales villes touristiques peinent à vendre leur marchandise, les boutiques des bazars de Delhi écoulent leurs stocks à une vitesse fulgurante. Evidemment, le marchan-

dage est de rigueur. N’hésitez pas à comparer les prix et la qualité avant d’acheter. Pahar Ganj et Jan Path concentrent une multitude de magasins proposant tout l’artisanat indien : tentures de Sanganer, tapis du Cachemire, statues en bronze, bijoux fantaisie, encens, chaussures en cuir du Rajasthan (les juti ), objets en bois ou en papier mâché... Et la liste est encore longue. Toutefois, si vous préférez acheter à prix fixe dans une boutique...

w Rendez-vous à Janpath, au Central Cottage Industries Emporium. Ce magasin propose tout ce qui se fait en Inde, de la chaise en bois aux aphrodisiaques.

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ELHIKarol Bagh et Pahar Ganj - SHOPPING √

w Baba Kharak Singh Marg regroupe des Emporiums, gérés par les différents Etats de l’Union. Si les rayons des magasins de certains Etats du Nord-Est sont peu remplis, l’Emporium du Cachemire, par exemple, est très bien pourvu et offre des produits de grande qualité.

BijouxPour les bijoux fantaisie, allez flâner dans Pahar Ganj, où le choix est large : argent, pierres précieuses et semi-précieuses, bijoux en os ou en verre... Pour des objets de qualité, rendez-vous sur Connaught Place au magasin Nirmal Vijay and Co., l’adresse de référence de la bourgeoisie locale.

Vêtements et tissusIl y en a pour tous les goûts et tous les styles ! Hippies et baba cool trouveront leur bonheur dans le quartier de Pahar Ganj. La plupart des boutiques vendent des tissus colorés, des pantalons thaï, des sarouels, des foulards de Bénarès, des toques afghanes, des T-shirts et débardeurs imprimés... A noter également, les nombreux tailleurs qui pourront vous confec-tionner une tenue sur mesure. Pour des châles, des étoles ou des plaids, visitez le marché tibétain situé en haut de Janpath.

Old Delhi

n KHARI BAOLIKhari Baoli RoadA la fin de Chandni Chowk, tourner à droite au niveau de la mosquée Fatehpuri.Ouvert tous les jours de 11h à 20h30, sauf le dimanche.Le plus grand marché aux épices d’Asie, réputé pour la qualité des produits et ses prix compétitifs. Il porte ce nom en référence à la citerne (baoli) d’eau salée qui est toujours en activité dans la rue.Au milieu d’une ambiance bruyante et encombrée, vous trouverez toutes sortes d’épices, mais aussi herbes, noix, fruits secs, thés, sirops, pickles et sucre. Ce marché qui officie depuis plus de cent ans est fréquenté par les restaurateurs comme les particuliers pour la qualité de ses riz Basmati.

w Nos stands préférés : Jain Dry Fruits (pour les fruits secs et exotiques) au n° 6530 et Shyam Stores pour les sirops au n° 6525.

n MADAN JEE & COChandni Chowk, New Delhi& +91 11 23 27 69 58 / +91 11 41 56 96 20En face du Moti Cinema.

Matériel photo, vidéo. Appareils photo, équipements divers (trépieds, flash, cartes mémoire...), etc. Mais aussi, photos d’identité et impression.

Karol Bagh et Pahar Ganj

n KAMLA NAGAR MARKETDerrière Karol Bagh MarketA 10 minutes à pied du métro Karol Bagh.Ouvert tous les jours, sauf le lundi.Du tissu, encore du tissu, toujours du tissu. Les tailleurs foisonnent et sur le trottoir, au cœur de Kamla Nagar, des teinturiers trempent les chuni (grande écharpe en mousseline) encore transparents dans une potion bouillonnante et colorée avant de les mettre à sécher ici et là. Toutes les fantaisies sont réalisables et les couleurs éclatantes résistent (normalement) aux lavages et au temps qui passe.

n MAIN BAZARSur la rue du même nomPahar GanjEntre la gare de New Delhi et le métro R.K. Ashram Road.En principe fermé le lundi. En réalité ouvert tous les jours.Le quartier touristique est connu de tous les voyageurs à petit budget. Comme ses établissements, les prix des boutiques qui forment son bazar sont plutôt bon marché. Après, on vous recommande fortement de négocier car les vendeurs ont tendance à confondre touristes avec tirelire.

Le trottoir : royaume des petits métiersEn Inde, le trottoir est un lieu de vie où se côtoient gargotes, barbiers, mendiants, marchands de légumes, cireurs de chaus-sures, vendeurs de journaux, de cigarettes et de biscuits, etc. Chaque coin de bitume a ses spécialités. On y vit, on y dort. Parfois on y meurt. Jamais on ne s’y ennuie.Vous remarquerez que les appellations contrôlées sont toujours composées : au pays de Gandhi, le conducteur de rickshaw est dénommé rickshaw-wallah ; le masseur, telmalish-wallah ; le vendeur de saucisses, kebab-wallah et ainsi de suite. Ici comme ailleurs, ils sont légion, alors faites attention où vous mettez les pieds quand vous arpentez la ville.

132 ® SHOPPING - Karol Bagh et Pahar Ganj

Vous trouverez de tout : vêtements bon marché, encens, statuettes, couvre-lit, housse de coussin, ceintures, chaussures, bijoux fantaisie, etc. L’endroit est idéal pour faire ses courses la veille du départ dans une ambiance plus baba que bobo.Le long de la ruelle étroite, on se demande encore comment vaches, rickshaws, vélos, adeptes de Krishna et jeunes voyageurs parviennent à circuler tous ensemble sans trop d’embouteillages.A Main Bazar, on fait ses emplettes dans un spectacle permanent ! A voir.

Connaught Place

n SHANKHAR MARKETA l’opposé du M BlockA mi-chemin entre Connaught Place et Pahar Ganj. Si vous prenez un rickshaw, indiquez Yusufzai Market et Super Bazar au chauffeur. Le Shankhar Market est entre les deux.Fermé le dimanchePeu connu des touristes, cet endroit est le spot idéal pour se faire confectionner des vêtements. Depuis soixante ans, les tailleurs et leurs fidèles machines à coudre officient dans des petites boutiques. La réputation du lieu tient tant à leur savoir-faire qu’à la bonne qualité des matériaux. En plus, les prix sont tout à fait corrects. On vous recommande

particulièrement la boutique Roy Exclusive.Ici, vous trouverez également du tissu, des brassières et jupes à porter sous un sari pour des prix dérisoires. Un très bon plan à connaître et à partager.

New Delhi et ses environs

n CHANAKYA CINEMA COMPLEXQuartier de ChanakyapuriProche du quartier des ambassades, cette dalle commerçante est l’endroit rêvé pour acheter des articles de cuir. Gants, blousons, pantalons et même slips, on trouve tout ! C’est aussi un lieu de restauration bon marché.

n RANGARSONS MUSIC DEPOTB-100 Lajpat Nagar, Part 1En face de Defence Colony& +91 11 41 67 78 [email protected] tous les jours de 10h à 17h30, sauf le dimanche.Une boutique réputée offrant un large choix d’instruments : guitares, tabla, trompettes indienne, sitar... à prix corrects.

n SURVEY OF INDIA MAP SALES OFFICESur JanpathBarracks A, 1er étage& +91 11 23 32 22 88Pour les cartes.

SPORTS – DÉTENTE – LOISIRSC’est le moment de se refaire une santé – ou une beauté ! Clubs de sport, salons de beauté, spa, cours de yoga ou de méditation, vous n’aurez que l’embarras du choix. Les prix varient en fonction du quartier.

Sports – LoisirsLa plupart des hôtels de luxe disposent d’une piscine ouverte aux non-résidents (accès payant). Au milieu d’un grand jardin, la piscine de l’hôtel Shangri-La (19 Ashoka Road, Connaught Place) est par exemple parfaite pour un après-midi détente et bronzette. L’entrée n’est pas donnée, mais le cadre mérite le détour ! Possibilité de boire un verre ou de manger dans le jardin. Tarif : 1 000 Rp la journée. Renseignements au (011) 41 19 19 19. Ouvert tous les jours jusqu’à 22h. Il existe en outre des piscines autorisés aux non-résidents, notamment à l’hôtel Méridien et au Metropolitan (voir rubrique Hébergement).

n DELHI GOLF CLUBDr. Zakir Hussain Margprès de l’hôtel Oberoi& +91 11 24 30 71 [email protected] de 18 trous. Comptez environ 2 000 Rp par jour, en semaine, et 2 800 Rp le week-end.

Détente – Bien-être

n MADONNA BEAUTY PARLOUR45 Basant Lok, Vasant Vihar, New Delhi& +91 11 2614 5703 / +91 11 2614 5704Octroyez-vous un bon et doux moment de détente, vous ne le regretterez pas. Cet institut de beauté, spécialiste du maquillage de mariée, fait également salon de coiffure et propose toutes sortes de traitements : soins du visage, épilations, pédicure (très agréable !), manucure... Le service est très professionnel.

Jardins du Sukh Mandir, Fort d’Amber.

© MAXIME DRAY

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