Gestazione per altri e Conv. eur. dir. uomo: l’interesse del minore non deve mai essere un mezzo,...

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LA NUOVA GIURISPRUDENZA CIVILE COMMENTATA a cura di Guido Alpa e Paolo Zatti Tariffa R.O.C.: Poste Italiane S.p.a. - Sped. in abb. post. - D.L. 353/2003 (conv. in L. 27/02/2004 n. 46) art. 1, comma 1, DCB Milano La Rivista contribuisce a sostenere la ricerca giusprivatistica nell’Università di Padova ISSN 1593-7305 N. 9 SETTEMBRE 2015 Anno XXXI RIVISTA MENSILE de Le Nuove Leggi Civili Commentate ALEXANDER SCHUSTER Gestazione per altri e Conv. eur. dir. uomo: l’interesse del minore non deve mai essere un mezzo, ma sempre solo il fine del diritto

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ISSN 1593-7305

N. 9 SETTEMBRE 2015 • Anno XXXIRIVISTA MENSILEde Le Nuove Leggi Civili Commentate

ALEXANDER SCHUSTER

Gestazione per altri e Conv. eur. dir. uomo: l’interesse del minore non deve mai essere un mezzo,

ma sempre solo il fine del diritto

2. Déclare, par douze voix contre cinq, la re-quête irrecevable pour le surplus;

3. Rejette, à l’unanimité, la demande de Ra-chel Lambert visant à représenter VincentLambert en qualité de tiers intervenant;

4. Dit, par douze voix contre cinq, qu’il n’yaurait pas violation de l’article 2 de la Conven-tion en cas de mise en oeuvre de la décision duConseil d’État du 24 juin 2014;

5. Dit, par douze voix contre cinq, qu’il n’y

a pas lieu de se prononcer séparément sur legrief tiré de l’article 8 de la Convention. (Omis-sis)

[Spielmann Presidente – Repubblica francese(agente Alabrune) – P. e V. Lambert e al. (avv.tiPaillot e Triomphe)]

[La sentenza è oggetto di commento di C. Casona-to in Parte Seconda, p. 489]

CORTE EUR. DIR. UOMO, 27.1.2015,ric. 25358/12

Procreazione assistita - Divieto di

gestazione per altri - Violazione -

Status di figlio della coppia commit-

tente - Insussistenza secondo la leg-

ge nazionale - Rappresentanza pro-

cessuale - Insussistenza (Conv. eur. dir.uomo, art. 35, commi 3o e 4o) (a)

Procreazione assistita - Divieto di

gestazione per altri - Violazione -

Certificato di nascita formato al-

l’estero - Contrarietà all’ordine

pubblico - Vita familiare de facto -

Allontanamento permanente dai ge-

nitori committenti - Contrarietà al

superiore interesse del minore - Vio-

lazione del diritto alla vita privata

e familiare - Sussistenza (Conv. eur. dir.uomo, art. 8) (b)

Procreazione assistita - Gestazione

per altri - Tutela del minore - Non

responsabilità per la condotta dei

genitori committenti - Diritto al-

l’identità personale - Diritto ad ac-

quisire una cittadinanza - Sussisten-

za (Conv. di New York, 20.11.1989, art. 7; Conv.eur. dir. uomo, art. 8) (c)

(a) I genitori committenti non hanno tito-lo per rappresentare gli interessi del mi-

nore nato da gestazione per altri nel qua-dro del ricorso di cui alla Convenzione eu-ropea per i diritti umani, se lo Stato ha ne-gato l’esistenza di un rapporto di filiazio-ne e il minore è già rappresentato da uncuratore speciale nelle procedure naziona-li.

(b) Viola l’art. 8 della Conv. eur. dir. uo-mo sotto il profilo della necessità e pro-porzionalità una procedura che comportal’allontanamento permanente dalla coppiacommittente del minore nato da gestazio-ne per altri all’estero, privo di legami ge-netici con loro, dopo un periodo di oltresei mesi trascorso assieme, non potendola contrarierà di tale pratica con l’ordinepubblico legittimare qualsivoglia soluzio-ne e dovendo lo Stato tenere in considera-zione l’interesse superiore del minore aprescindere dall’esistenza di un legamegenitoriale.

(c) È necessario che un minore non risultisvantaggiato dal fatto che sia nato da unamadre portatrice, dovendosi tutelare ilsuo preminente diritto all’identità e ad ac-quisire una cittadinanza, tutelati dall’art. 7della Convenzione sui diritti del fanciullo(nella fattispecie, il minore è rimasto pri-vo di un’identità nel contesto dello statocivile per più di due anni a seguito del nonriconoscimento del certificato di nascitastraniero).

Corte eur. dir. uomo, 27.1.2015, ric. 25358/12 Procreazione assistita

828 NGCC 2015 - Parte prima

c

dal testo:

Il fatto. (Omissis)

I motivi. I. Sur les violations alléguées aunom de l’enfant

45. Les requérants se plaignent au nom del’enfant de l’impossibilité d’obtenir la recon-naissance de la filiation établie à l’étranger etdes mesures d’éloignement et placement adop-tées par les juridictions italiennes. Ils allèguentla violation des articles 6, 8 et 14 de la Conven-tion, de la Convention de la Haye ainsi que dela Convention sur la protection des droits del’enfant du 20 novembre 1989.

46. Selon le Gouvernement, les requérantsne peuvent pas représenter l’enfant devant laCour, au motif que celui-ci est déjà représentéau niveau national par un tuteur qui est inter-venu dans la procédure devant les juridictionsnationales. Nommé le 20 octobre 2011 par letribunal pour mineurs de Campobasso etconfirmé par la cour d’appel de Campobassole 21 février 2012, le tuteur représente l’enfantet gère ses biens. En conclusion, la requêteprésentée au nom de l’enfant par les requé-rants, qui défendent leur propre intérêt et noncelui de l’enfant, serait, pour cette partie, in-compatible ratione personae.

47. Les requérants contestent la thèse duGouvernement.

48. La Cour rappelle qu’il convient d’éviterune approche restrictive ou purement techni-que en ce qui concerne la représentation desenfants devant les organes de la Convention;en particulier, il faut tenir compte des liens en-tre l’enfant concerné et ses «représentants», del’objet et du but de la requête ainsi que del’existence éventuelle d’un conflit d’intérêts(Moretti et Benedetti c. Italie, no 16318/07, §32, 27 avril 2010; voir aussi S.D., D.P., et T. c.Royaume-Uni, no 23714/94, décision de laCommission du 20 mai 1996, non publiée).

49. En l’espèce, la Cour observe toutd’abord que les requérants n’ont aucun lienbiologique avec l’enfant. Indépendamment dela question de savoir si le certificat de nais-sance établi en Russie a déployé des effets enItalie et lesquels, l’enfant a été placé sous tu-telle depuis le 20 octobre 2011 et a été repré-

senté par le tuteur dans les procédures inter-nes. La procédure visant la reconnaissance dulien de filiation en Italie n’a pas abouti et l’en-fant a une nouvelle identité et un nouveau cer-tificat de naissance. Les requérants ont été dé-boutés de la procédure visant l’adoption del’enfant. La procédure visant à donner enadoption l’enfant à une autre famille est encours, et l’enfant est déjà placé dans une fa-mille d’accueil. Aucune procuration n’a été si-gnée en faveur des requérants pour que les in-térêts de l’enfant soient représentés par euxdevant la Cour. Ceci implique que les requé-rants ne possèdent pas, d’un point de vue juri-dique, la qualité nécessaire pour représenterles intérêts du mineur dans le cadre d’une pro-cédure judiciaire.

50. Dans ces circonstances, la Cour estimeque les requérants n’ont pas qualité pour agirdevant la Cour pour le compte de l’enfant (Mo-retti et Benedetti, précité, § 35). Cette partie dela requête doit donc être rejetée comme étantincompatible ratione personae avec les disposi-tions de la Convention, au sens de l’article 35§§ 3 et 4 de celle-ci.

II. Sur la violation alléguée de l’article 8 de laconvention par les requérants en leur nom

(Omissis)

B. Sur le fond

(Omissis)

2. Appréciation par la Cour

a) Sur l’applicabilité de l’article 8 de laConvention

67. Conformément à sa jurisprudence, laCour relève que la question de l’existence oude l’absence d’une vie familiale est d’abord unequestion de fait, qui dépend de l’existence deliens personnels étroits (Marckx c. Belgique, 13juin 1979, § 31, Série A no 31; K. et T. c. Fin-lande [GC], no 25702/94, § 150, CEDH 2001-VII). La notion de «famille» visée par l’article8 ne se borne pas aux seules relations fondéessur le mariage, mais peut englober d’autresliens «familiaux» de facto, lorsque les partiescohabitent en dehors de tout lien marital etune relation a suffisamment de constance

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(Kroon et autres c. Pays-Bas, 27 octobre 1994, §30, série A no 297-C; Johnston et autres c. Ir-lande, 18 décembre 1986, § 55, série A no 112;Keegan c. Irlande, 26 mai 1994, § 44, série A no

290; X, Y et Z c. Royaume-Uni, 22 avril 1997, §36, Recueil 1997-II). Par ailleurs, les disposi-tions de l’article 8 ne garantissent ni le droit defonder une famille ni le droit d’adopter (E.B. c.France [GC], no 43546/02, § 41, 22 janvier2008). Le droit au respect d’une «vie familiale»ne protège pas le simple désir de fonder unefamille; il présuppose l’existence d’une famille(Marckx, précité, § 31), voire au minimumd’une relation potentielle qui aurait pu se dé-velopper, par exemple, entre un père naturel etun enfant né hors mariage (Nylund c. Finlande(déc.), no 27110/95, CEDH 1999-VI), d’unerelation née d’un mariage non fictif, même siune familiale ne se trouvait pas encore pleine-ment établie (Abdulaziz, Cabales et Balkandalic. Royaume-Uni, 28 mai 1985, § 62, série A no

94), ou encore d’une relation née d’une adop-tion légale et non fictive (Pini et autres c. Rou-manie, nos 78028/01 et 78030/01, § 148,CEDH 2004-V).

68. La Cour note que le cas d’espèce pré-sente des similitudes avec l’affaire Wagner etJ.M.W.L. c. Luxembourg (no 76240/01, 28 juin2007). Dans l’affaire luxembourgeoise il étaitquestion de l’impossibilité d’obtenir la recon-naissance au Luxembourg de la décision judi-ciaire péruvienne prononçant l’adoption plé-nière d’une requérante au profit d’unedeuxième requérante. La Cour a reconnul’existence d’une vie familiale malgré l’absencede reconnaissance de l’adoption, en prenanten compte le fait que des liens familiaux defacto existaient depuis plus de dix ans entreles requérantes et que la deuxième se compor-tait à tous égards comme la mère de la mi-neure.

Dans une autre affaire (Moretti et Benedetti,précitée, §§ 50-52), il était question d’un cou-ple marié de requérants qui avaient accueilli unenfant âgé d’un mois dans leur famille. Ilsavaient passé dix-neuf mois avec lui avant queles juridictions italiennes ne décident de placerl’enfant auprès d’une autre famille aux finsd’adoption. La Cour a également conclu àl’existence d’une vie familiale de facto, confir-mée entre autres par les expertises conduites

sur la famille, malgré l’absence de tout rapportjuridique de parenté (§§ 50-52).

69. En l’espèce, les requérants se sont vu re-fuser la transcription de l’acte de naissancerusse qui avait établi la filiation. Ce certificatn’ayant pas été reconnu en droit italien, il n’apas fait naître un rapport juridique de parentéà proprement parler, même si les requérantsont eu, au moins initialement, l’autorité paren-tale sur l’enfant, comme le prouve la demandede suspension de l’autorité parentale intro-duite par le curateur. La Cour se doit dès lorsde prendre en compte les liens familiaux defacto. À cet égard, elle relève que les requérantsont passé avec l’enfant les premières étapes im-portantes de sa jeune vie: six mois en Italie, àpartir du troisième mois de vie de l’enfant.Avant cette période, la requérante avait déjàpassé quelques semaines avec lui en Russie.Même si la période en tant que telle est relati-vement courte, la Cour estime que les requé-rants se sont comportés à l’égard de l’enfantcomme des parents et conclut à l’existenced’une vie familiale de facto entre les requérantset l’enfant. Il s’ensuit que l’article 8 de laConvention s’applique en l’espèce.

70. À titre surabondant, la Cour note que,dans le cadre de la procédure engagée pourobtenir la reconnaissance de la filiation, le re-quérant s’est soumis à un test ADN. Il est vraiqu’aucun lien génétique n’a été établi entre lerequérant et l’enfant (a contrario, Keegan, pré-cité, § 45). Toutefois, la Cour rappelle que l’ar-ticle 8 protège non seulement la «vie fami-liale», mais aussi la «vie privée». Cette dernièreinclut, dans une certaine mesure, le droit pourl’individu de nouer des relations avec ses sem-blables (mutatis mutandis, Niemietz c. Allema-gne, 16 décembre 1992, §29, série A no 251-B).Il semble d’ailleurs n’y avoir aucune raison deprincipe de considérer la notion de vie privéecomme excluant l’établissement d’un lien juri-dique entre un enfant né hors mariage et songéniteur (Mikulic c. Croatie, no 53176/99, § 53,CEDH 2002-I). La Cour a déjà déclaré que lerespect de la vie privée exige que chacunpuisse établir les détails de son identité d’êtrehumain et que le droit d’un individu à de tellesinformations est essentiel du fait de leurs inci-dences sur la formation de la personnalité(Gaskin c. Royaume-Uni, 7 juillet 1989, § 39,

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série A no 160). En l’espèce, le requérant acherché, par la voie judiciaire, à établir s’il étaitgéniteur. Sa demande de reconnaissance de lafiliation légalement établie à l’étranger s’estdonc doublée d’une quête de la vérité biologi-que, visant à déterminer ses liens avec l’enfant.En conséquence, il existait une relation directeentre l’établissement de la filiation et la vie pri-vée du requérant. Il s’ensuit que les faits de lacause tombent sous l’empire de l’article 8 de laConvention (Mikulic, précité, § 55).

b) Sur l’observation de l’article 8 de laConvention

71. En l’espèce, les requérants se sont vu re-fuser, de la part du tribunal pour mineurs deCampobasso et de la cour d’appel de Campo-basso, la reconnaissance de la filiation établie àl’étranger et ont été frappés par les décisionsjudiciaires ayant conduit à l’éloignement et à laprise en charge de l’enfant. Aux yeux de laCour cette situation s’analyse en une ingérencedans les droits garantis par l’article 8 de laConvention (Wagner et J.M.W.L., précité, §123). Pareille ingérence méconnaît l’article 8sauf si elle remplit les conditions cumulativesd’être prévue par la loi, de poursuivre un butlégitime, et d’être nécessaire dans une sociétédémocratique. La notion de nécessité impliqueune ingérence fondée sur un besoin social im-périeux et, notamment, proportionnée au butlégitime recherché (Gnahoré c. France, no

40031/98, § 50, CEDH 2000-IX; Pontes c. Por-tugal, no 19554/09, § 74, 10 avril 2012).

72. S’agissant de la question de savoir si cetteingérence était «prévue par la loi», la Cour rap-pelle qu’aux termes de l’article 5 de la Conven-tion de la Haye de 1961, le seul effet de l’apos-tille est celui de certifier l’authenticité de la si-gnature, la qualité en laquelle le signataire del’acte a agi et, le cas échéant, l’identité du sceauou timbre dont cet acte est revêtu. Il ressort durapport explicatif de ladite Convention quel’apostille n’atteste pas la véracité du contenude l’acte sous-jacent. Cette limitation des effetsjuridiques découlant de la Convention de laHaye a pour but de préserver le droit des Étatssignataires d’appliquer leurs propres règles enmatière de conflits de lois lorsqu’ils doivent dé-cider du poids à attribuer au contenu du docu-

ment apostillé. En l’espèce, les juridictions ita-liennes ne se sont pas basées sur le certificat denaissance étranger mais elles ont opté pourl’application du droit italien s’agissant du liende filiation. En fait, l’application des lois ita-liennes qui a été faite en l’espèce par le tribunalpour mineurs découle de la règle des conflitsdes lois selon laquelle la filiation est détermi-née par la loi nationale de l’enfant au momentde la naissance. En l’espèce, compte tenu de ceque l’enfant est issu de gamète de donneurs in-connus, la nationalité de l’enfant n’était pasétablie. Dans cette situation, la Cour estimeque l’application du droit italien par les juri-dictions nationales ayant abouti au constat quel’enfant était en état d’abandon ne saurait pas-ser comme étant arbitraire. Enfin, la Cour re-lève que les mesures à l’égard de l’enfant prisespar le tribunal pour mineurs et confirmées parla cour d’appel de Campobasso s’appuient surles dispositions de droit interne.

Il s’ensuit que l’ingérence – fondée en parti-culier sur les articles pertinents de la loi sur ledroit international privé et de la loi sur l’adop-tion internationale – était «prévue par la loi».

73. S’agissant du but légitime, aux yeux de laCour, il n’y a pas lieu de douter que les mesu-res prises à l’égard de l’enfant tendaient à la«défense de l’ordre», dans la mesure où laconduite des requérants se heurtait à la loi surl’adoption internationale et le recours auxtechniques de reproduction assistée hétérolo-gue était, à l’époque des faits, interdit. Enoutre, les mesures en question visaient la pro-tection des «droits et libertés» de l’enfant.

74. Pour apprécier la «nécessité» des mesu-res litigieuses «dans une société démocrati-que», la Cour examine, à la lumière de l’en-semble de l’affaire, si les motifs invoqués pourles justifier sont pertinents et suffisants auxfins du paragraphe 2 de l’article 8. Dans les af-faires délicates et complexes, la marge d’appré-ciation laissée aux autorités nationales compé-tentes varie selon la nature des questions en li-tige et la gravité des intérêts en jeu. Si les auto-rités jouissent d’une grande latitude en matièred’adoption (Wagner et J.M.W.L., précité, §127) ou pour apprécier la nécessité de prendreen charge un enfant, en particulier lorsqu’il y aurgence, la Cour doit néanmoins avoir acquisla conviction que dans l’affaire en question, il

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NGCC 2015 - Parte prima 831

existait des circonstances justifiant le retrait del’enfant. Il incombe à l’État défendeur d’éta-blir que les autorités ont évalué avec soin l’in-cidence qu’aurait sur les parents et l’enfant lamesure d’adoption, ainsi que d’autres solu-tions que la prise en charge de l’enfant avantde mettre une pareille mesure à exécution (K.et T. c. Finlande [GC], no 25702/94, § 166,CEDH 2001-VII; Kutzner, précité, § 67).

75. Dans la présente affaire, la question estde savoir si l’application faite en l’espèce desdispositions législatives a ménagé un justeéquilibre entre l’intérêt public et les intérêtsprivés en jeu, fondés sur le droit au respect dela vie privée et familiale. Ce faisant, elle doitavoir égard au principe essentiel selon lequel,chaque fois que la situation d’un enfant est encause, l’intérêt supérieur de celui-ci doit pri-mer (Wagner et J.M.W.L., précité, §§ 133-134;Mennesson c. France, no 65192/11, § 81,CEDH 2014 (extraits); Labassee c. France, no

65941/11, § 60, 26 juin 2014).76. La Cour relève qu’en l’espèce il y a l’ab-

sence avérée de liens génétiques entre l’enfantet les requérants. Ensuite, la loi russe ne pré-cise pas si entre les futurs parents et l’enfant ànaître il faut un lien biologique. En outre, lesrequérants n’ont pas argué devant les juridic-tions nationales que le droit russe n’exigeaitpas un lien génétique avec au moins un des fu-turs parents pour parler de gestation pourautrui. Compte tenu de ces éléments, la Courestime qu’il n’est pas nécessaire de comparer lalégislation des États membres afin de voir si, enmatière de gestation pour autrui, la situation setrouve à un stade avancé d’harmonisation enEurope. En effet, la Cour est confrontée à undossier dans lequel une société russe – pour la-quelle travaille l’avocat qui représente les re-quérants à Strasbourg – a encaissé une sommed’argent des requérants; elle a acheté des ga-mètes de donneurs inconnus; elle a trouvé unemère porteuse et lui a fait implanter les em-bryons; elle a remis l’enfant aux requérants;elle les a aidés à obtenir le certificat de nais-sance. Pour mieux expliquer ce processus,l’avocat en question a indiqué qu’il était tout àfait possible de contourner l’exigence d’avoirun lien génétique avec un des futurs parents enachetant les embryons, qui deviennent ainsi«ses» embryons. Indépendamment de toute

considération éthique quant aux agissementsde la société Rosjurconsulting, les conséquen-ces de ces agissements ont été très lourdespour les requérants, surtout si l’on prend encompte le fait que le requérant était certaind’être le père biologique de l’enfant et qu’à cejour il n’a pas été démontré qu’il n’était pas debonne foi.

77. L’application du droit national a eu pourconséquence la non reconnaissance de la filia-tion établie à l’étranger, au motif que les requé-rants n’avaient pas un lien génétique avec l’en-fant. La Cour ne néglige pas les aspects émo-tionnels de ce dossier où il a été question, pourles requérants, de constater leur incapacité àprocréer; de demander l’agrément pour adop-ter; une fois l’agrément obtenu en décembre2006, d’attendre pendant des années de pou-voir adopter en faisant face à la pénurie d’en-fants adoptables; de nourrir un espoir lors-qu’en 2010, les requérants se sont résolus àsouscrire un contrat avec Rosjurconsulting etlorsqu’ils ont appris la naissance de l’enfant; desombrer dans le désespoir lorsqu’ils ont apprisque le requérant n’était pas le père biologiquede l’enfant.

Les juridictions nationales ont examiné l’ar-gument du requérant selon lequel il y avait euune erreur à la clinique russe car son liquideséminal n’avait pas été utilisé. Elles ont toute-fois estimé que la bonne foi de l’intéressé nepouvait pas créer le lien biologique qui faisaitdéfaut.

Selon la Cour, en faisant une applicationstricte du droit national pour déterminer la fi-liation et en passant outre le statut juridiquecréé à l’étranger, les juges nationaux n’ont paspris une décision déraisonnable (a contrario,Wagner et J.M.W.L. précité, § 135).

78. Il reste néanmoins à savoir si, dans unetelle situation, les mesures prises à l’égard del’enfant – notamment son éloignement et samise sous tutelle – peuvent passer pour desmesures proportionnées, à savoir si l’intérêt del’enfant a été pris en compte de manière suffi-sante par les autorités italiennes.

79. La Cour note à cet égard que le tribunalpour mineurs de Campobasso a estimé quel’enfant était sans environnement familial adé-quat aux termes de la loi sur l’adoption inter-nationale. Pour parvenir à cette conclusion, les

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juges nationaux ont pris en compte le fait quel’enfant était né de parents biologiques incon-nus et que la mère porteuse avait renoncé à lui.Ils ont ensuite attaché une grande importanceà la situation d’illégalité dans laquelle les re-quérants versaient: ces derniers avaient amenél’enfant en Italie en faisant croire qu’il s’agis-sait de leur fils et avaient ainsi violé le droit ita-lien, en particulier la loi sur l’adoption interna-tionale et la loi sur la reproduction assistée. Ilsont en outre déduit du fait que les requérantss’étaient adressés à Rosjurconsulting une vo-lonté de court-circuiter la loi sur l’adoptionmalgré l’agrément obtenu et ont estimé quecette situation résultait d’un désir narcissiquedu couple ou que l’enfant était destiné à résou-dre des problèmes du couple. Dès lors on pou-vait douter de leurs capacités affective et édu-cative. Il était donc nécessaire de mettre unterme à cette situation en éloignant l’enfant dudomicile des requérants et de supprimer toutepossibilité de contact avec lui. La perspectivesuivie par les juridictions nationales répondaitmanifestement au besoin de mettre un terme àla situation d’illégalité.

80. Selon la Cour, la référence à l’ordre pu-blic ne saurait toutefois passer pour une carteblanche justifiant toute mesure, car l’obligationde prendre en compte l’intérêt supérieur del’enfant incombe à l’État indépendamment dela nature du lien parental, génétique ou autre.À cet égard, la Cour rappelle que dans l’affaireWagner et J.M.W.L. précitée, les autoritésluxembourgeoises n’avaient pas reconnu la fi-liation établie à l’étranger au motif que celle-cise heurtait à l’ordre public; cependant, ellesn’avaient adopté aucune mesure visant l’éloi-gnement du mineur ou l’interruption de la viefamiliale. En effet, l’éloignement de l’enfant ducontexte familial est une mesure extrême à la-quelle on ne devrait avoir recours qu’en toutdernier ressort. Pour qu’une mesure de ce typese justifie, elle doit répondre au but de proté-ger l’enfant confronté à un danger immédiatpour celui-ci (Scozzari et Giunta c. Italie [GC],nos 39221/98 et 41963/98, § 148, CEDH2000-VIII; Neulinger et Shuruk c. Suisse [GC], no

41615/07, § 136, CEDH 2010; Y.C. c.Royaume-Uni, no 4547/10, §§ 133-138, 13mars 2012; Pontes c. Portugal, no 19554/09, §§74-80, 10 avril 2012). Le seuil établi dans la ju-

risprudence est très élevé, et la Cour estimeutile de rappeler les passages suivants tirés del’arrêt Pontes précité: (Omissis)

La Cour estime utile de rappeler égalementles passages suivants tirés de l’arrêt Zhou(Zhou c. Italie, no 33773/11, §§ 55-56, 21 jan-vier 2014): (Omissis)

81. La Cour reconnaît que la situation qui seprésentait aux juges nationaux en l’espèce étaitdélicate. En effet, de graves soupçons pesaientsur les requérants. Au moment où le tribunalpour mineurs a décidé d’éloigner l’enfant desrequérants, il a pris en compte le préjudice cer-tain qu’il subirait mais, vu la courte périodequ’il avait passée avec eux et son bas âge, il aestimé que l’enfant surmonterait ce momentdifficile de sa vie. Cependant la Cour estimeque les conditions pouvant justifier le recoursaux mesures litigieuses n’étaient pas remplies,et ce pour les raisons suivantes.

82. Tout d’abord, le seul fait que l’enfantaurait développé un lien affectif plus fort vis-à-vis de ses parents d’intention pour le cas où ilserait resté auprès d’eux ne suffit pas pour jus-tifier son éloignement.

83. Ensuite, s’agissant de la procédure péna-leouverte à l’encontre des requérants, la Cournote d’emblée que la cour d’appel de Campo-basso avait estimé qu’il n’était pas nécessaired’en attendre l’issue car la responsabilité pé-nale des intéressés ne jouait aucun rôle (para-graphe 25 ci-dessus), de sorte que les soupçonspesant sur les intéressés ne suffisent pas nonplus pour justifier les mesures litigieuses. Auxyeux de la Cour, il n’est en tout cas pas possi-ble de spéculer sur l’issue de la procédure pé-nale. En outre, seulement en cas de condamna-tion pour l’infraction prévue à l’article 72 de laloi sur l’adoption les requérants seraient deve-nus légalement incapables d’adopter ou ac-cueillir l’enfant en placement.

84. À ce dernier égard, la Cour relève que lesrequérants, jugés aptes à adopter en décembre2006 au moment où ils reçurent l’agrément(paragraphe 12 ci-dessus), ont été jugés incapa-bles d’éduquer et aimer l’enfant au seul motifqu’ils avaient contourné la loi sur l’adoption,sans qu’une expertise ait été ordonnée par lestribunaux.

85. Enfin, la Cour note que l’enfant a reçuune nouvelle identité seulement en avril 2013,

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ce qui signifie qu’il était inexistant pendantplus de deux ans. Or, il est nécessaire qu’unenfant ne soit pas désavantagé du fait qu’il aété mis au monde par une mère porteuse, àcommencer par la citoyenneté ou l’identité quirevêtent une importance primordiale (voir l’ar-ticle 7 de la Convention des Nations unies rela-tive aux droits de l’enfant du 20 novembre1989, entrée en vigueur le 2 septembre 1990,1577 Recueil des Traités 3).

86. Compte tenu de ces éléments, la Courn’est pas convaincue du caractère adéquat deséléments sur lesquels les autorités se sont ap-puyées pour conclure que l’enfant devait êtrepris en charge par les services sociaux. Il en dé-coule que les autorités italiennes n’ont pas pré-servé le juste équilibre devant régner entre lesintérêts en jeu.

87. En conclusion, la Cour estime qu’il y a euviolation de l’article 8 de la Convention.

88. Compte tenu de ce que l’enfant a certai-nement développé des liens affectifs avec la fa-mille d’accueil chez laquelle il a été placé dé-but 2013, le constat de violation prononcédans la cause des requérants ne saurait doncêtre compris comme obligeant l’État à remet-tre le mineur aux intéressés. (Omissis)

[Karakas Presidente – Italia (agente Spatafora). –Paradiso e Campanelli (avv. Svitnev)]

Nota di commento: «Gestazione per altri eConv. eur. dir. uomo: l’interesse del minore nondeve mai essere un mezzo, ma sempre solo il finedel diritto» [,]

I. Il caso

I ricorrenti sono una coppia coniugata. Nel di-cembre 2006 sono riconosciuti dalle autorità italianeidonei all’adozione, con tuttavia esclusione dellapossibilità di adottare un bambino in tenera età. Nel2008 la signora C. si reca in Russia con il seme crio-conservato del marito e si rivolge ad una società perrealizzare una gestazione per altri di tipo commer-ciale. Individuata una donna disponibile a realizzarela gestazione, a seguito di una fecondazione in vitrocon ovodonazione l’embrione è trasferito il19.6.2010. Il bambino nasce il 27 febbraio 2011 aMosca e il certificato di nascita, formato secondo la

legge russa, riporta i soli genitori committenti. Ilconsolato italiano rilascia il foglio di viaggio con iquali i ricorrenti rientrano con il minore in Italia adaprile 2011, ma poco dopo segnala alle autorità ita-liane che verosimilmente si tratta di un falso. L’uffi-ciale dello stato civile del comune italiano rifiuta latrascrizione, ritenendo che i dati in esso indicati nonsiano veritieri.

Nel mese di maggio la coppia è indagata per di-verse ipotesi di reato (artt. 567, 489, 479 cod. pen. eart. 72 l. n. 184/1983). Nel mese di agosto il sig.Campanelli, convinto di essere il padre biologico, sisottopone al test del DNA, da cui emerge, tuttavia,che non sussiste alcun legame genetico con il bambi-no. Con provvedimento del Tribunale dei minoren-ni di Campobasso di data 27.10.2011, infra, sez. III,il minore è allontanato dai coniugi e affidato ai ser-vizi sociali con collocamento in struttura. Ogni con-tatto con la coppia, con la quale aveva già trascorsoassieme delle settimane in Russia e sei mesi in Italia,è vietato. Nel mese di gennaio il bambino è affidatoad una famiglia. Con decreto depositato il 29.4.2013la Corte di appello, quale giudice di unico grado aseguito di una problematica traslatio iudicii, confer-ma il diniego di trascrizione in ragione della contra-rietà all’ordine pubblico per i profili di falsità ideo-logica dell’atto e ordina la formazione di un atto dinascita con nuova identità e genitori sconosciuti. Ilprovvedimento non è impugnato in Cassazione. IlTribunale dei minorenni decreta il 5.6.2013 di nondoversi procedere alla declaratoria di adottabilitàchiesta dal pubblico ministero, essendo pendente al-tra analoga procedura riferita alla nuova identità delminore, e che i ricorrenti non hanno più alcuna le-gittimazione passiva, appurato che non sono né ge-nitori biologici, né familiari del bambino. La coppiaricorre, anche a nome del minore, alla Corte euro-pea dei diritti dell’uomo. Questa dichiara irricevibi-le il ricorso proposto in nome del minore per caren-za del potere di rappresentanza, quello proprio deiconiugi nella parte in cui contestano il diniego ditrascrizione per mancato esaurimento dei rimedi in-terni e la parte riguardante l’art. 1 Protocollo n. 12Conv. eur. dir. uomo, in quanto non ratificato dal-l’Italia. Rigetta perché manifestamente infondato ilricorso con riferimento all’art. 14 congiuntamenteall’art. 8. La seconda sezione condanna, invece,l’Italia per violazione del diritto al rispetto della vitaprivata e familiare ex art. 8 Conv. eur. dir. uomo,per non aver realizzato un giusto equilibrio fra gliinteressi in gioco, precisando, tuttavia, che la con-danna non impone di riconsegnare il minore ai ri-correnti, avendo il bambino oramai maturato legamiaffettivi con la nuova famiglia. La Grande Sezioneha accolto in data 1o.6.2015 la domanda di riesameavanzata dal Governo italiano. È il quarto caso de-[,] Contributo pubblicato in base a referee.

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ciso dalla Corte di Strasburgo con riguardo alcomplesso e delicato tema della gestazioneper altri e il primo che vede coinvolta l ’Ita-lia , condannata per non aver sufficientemente pre-so in considerazione l ’interesse prevalente delminore .

II. Le questioni

1. La gestazione per altri. La gestazione peraltri (in appresso, GPA) vede la Corte europea per idiritti umani interessarsi dell’Italia. È questionecomplessa perché intreccia profili e ambiti diversi inuna trama che si espande in tutte le direzioni: etica,diritto, scienza, storia, antropologia, religione, se-mantica. È anche questione delicata, per l’incidenzasulle concezioni più intime del diritto di famiglia edella dignità umana.

Ci si riferisce alla GPA in diversi modi. Trala-sciando quelli atecnici più dispregiativi, quali «uteroin affitto», così lontano dal tecnicismo sotteso al la-tino «locatio ventris», il fenomeno che interessa lapiù recente giurisprudenza italiana e di Strasburgo ènoto con diverse espressioni di uso giuridico. La piùcomune è forse «maternità surrogata», calco dell’in-glese surrogate motherhood. Si usa – così l’art. 16,comma 6o, l. n. 40/2004 – anche «surrogazione dimaternità», parallelo dell’ellissi inglese «surrogacy».Si è soliti distinguere, poi, fra maternità surrogata ditipo tradizionale, in cui la donna che realizza la gra-vidanza fornisce anche l’ovocita, e quella puramentegestazionale, in cui questo è fornito da una terza do-natrice o dalla donna committente. Il gamete ma-schile potrà essere della coppia committente così co-me di un terzo donatore. Tutte queste espressioniesplicitamente o implicitamente sottendono il con-cetto di madre e di maternità, analogamente a quelleusate nella lingua tedesca. Leihmutterschaft (mater-nità in affitto), la più corrente, anche nel discorsogiuridico, non si discosta da Ersatzmutterschaft (ma-ternità di sostituzione), usata nella legge federaleche la vieta, l’Adoptionsvermittlungsgesetz, art. 13ass.

Queste espressioni non sono di per sé neutre e so-no corrette nella misura in cui si assuma, ancor pri-ma di indagare la questione, che il diritto non puòche associare al fatto in sé biologico della gravidanzala maternità. Muovono, cioè, da una necessaria coin-cidenza delle due nozioni, quantomeno nella misurain cui non vi è gestazione senza maternità. Tuttavia,le conseguenze a cui giungono molti ordinamenticonduce a ritenere che il principio valga anche insenso inverso, ovvero che non vi sia maternità senzagestazione. Appare questo il caso dell’Italia, cheignora sia la dimensione genetica della maternità, siala volontà di genitorialità e impone un rispetto privo

di eccezioni della regola derivata dall’art. 269, com-ma 3o, cod. civ.

È però possibile adottare anche un linguaggio piùneutro in quanto circoscritto strettamente al feno-meno biologico propriamente oggetto dell’indagine,senza che si incorpori nel momento definitorio unpresupposto teorico che influenza già l’esito dell’in-dagine, realizzando così una petizione di principio.La maternità surrogata può essere più opportuna-mente inquadrata quale gestazione per altri o perconto d’altri. Con essa si intende quella situazionenella quale una persona biologicamente femminile simette a disposizione per realizzare una gestazionenon ancora iniziata nell’interesse altrui, con trasferi-mento tendenzialmente immediato del bambino co-sì nato al soggetto committente, riconosciuto qualegenitore. Questo nucleo definitorio essenziale è co-mune a tutte le legislazioni, ma è suscettibile di va-riazioni. Le leggi nazionali disciplinano in manieradiversa la questione dell’apporto di gameti, che pos-sono essere interamente, in parte o per nulla delcommittente o della gestante e solo alcune ipotesipossono essere ritenute forme lecite di GPA.

Alla luce di queste premesse non pare condivisi-bile l’inquadramento concettuale di diversi giudiciche hanno conosciuto del caso in commento. Essihanno escluso che si trattasse in termini generali diGPA sol perché non vi sarebbe stato apporto gene-tico alcuno da parte dei committenti, ritenendo pe-raltro per lo stesso motivo che non si potesse nem-meno parlare di fecondazione eterologa, laddovesemmai questa è doppia o bilaterale (cfr. per tuttiApp. Campobasso, 20.4.2013, infra, sez. III).

Non ci è dubbio che allo stato il diritto italiano ri-sponda con difficoltà. Ciò avviene non per suoi limitiintrinsechi, quanto piuttosto perché il legislatorenon si assume il ruolo suo proprio di regolatore diuna società in evoluzione. Fino al 2004 l’Italia nonaveva una legge in materia di procreazione medical-mente assistita (in appresso PMA) ed era la giuri-sprudenza a dover trovare delle risposte nei principidell’ordinamento (con riguardo alla GPA riflettesulla situazione di fine ventesimo secolo Corti, Lamaternità per sostituzione, 2000, passim, infra, sez.IV). La l. n. 40/2004, ampiamente sconfessata dallegiurisprudenze di Strasburgo e costituzionale (vediinfra, sez. III), ha fornito più divieti che risposte riso-lutive, incapace di regolamentare un settore che giàall’epoca conosceva un alto tasso di mobilità tran-sfrontaliera e imponeva uno specifico coordinamen-to con la disciplina di diritto internazionale privato.

Si aggiunga, infine, che in un contesto di tutelamultilivello dei diritti fondamentali le risposte del-l’ordinamento non possono prescindere dai precetticostituzionali e dal rispetto degli standard stabiliti alivello sovranazionale. Proprio quest’ultimo ambito

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pare essere stato trascurato dai giudici italiani coin-volti nella vicenda della coppia Paradiso e Campa-nelli. La sentenza in commento merita attenzioneperché fissa alcuni principi che devono guidare l’in-terprete del diritto in ogni situazione in cui è coin-volto un minore.

2. L’interesse del minore e la tutela dellavita famigliare. La Corte è unanime quanto all’ir-ricevibilità del ricorso anche nell’interesse del mino-re, in quanto la legge italiana non riconosce alla cop-pia il ruolo di genitore e ha già approntato uno stru-mento per la tutela dei suoi interessi in giudizio permezzo di un curatore speciale e poi di un tutoreprovvisorio. Anche la parte di ricorso che contestala legittimità convenzionale del diniego di trascrizio-ne è dichiarata irricevibile. Un ricorso in Cassazioneera infatti possibile e, conseguentemente, non sonostati preliminarmente esauriti i rimedi di diritto in-terno (art. 35, commi 1o e 4o, Conv. eur. dir. uomo).

A conclusioni diverse giunge, invece, la Corte perquel capo del ricorso che attiene alla decisione delTrib. min. Campobasso, 19.6.2013, infra, sez. III.Con essa si rigettò la domanda di affidamento daparte della coppia committente adducendo che, as-segnata una nuova identità al minore, essi avevanoperso ogni legittimazione passiva e che solo il secon-do procedimento di adozione doveva proseguire. LaCorte, anche a fronte del silenzio del Governo italia-no sul punto, applica la dottrina del rimedio effetti-vo, ritenendo che un’eventuale impugnazione nonavrebbe avuto comunque prospettiva di successo.

Nel merito si giunge alla condanna dell’Italia, madue giudici, quello di designazione italiana Raimon-di e quello di designazione islandese Spano, dissen-tono dal giudizio espresso dalla maggioranza. I pun-ti di vista delle due componenti del collegio suglielementi di fatto coincidono in larga parte. Divergo-no, invece, su una frase chiave della sentenza cheesprime una valutazione sul motivo che ha indotto ilTribunale dei minorenni di Campobasso a porretermine in maniera drastica e permanente al contat-to fra la coppia committente e il bambino. I due giu-dici non fanno propria la seguente constatazione:«La prospettiva seguita dai giudici nazionali risponde-va manifestamente alla necessità di porre fine a unasituazione d’illegalità» (punto 79, in fine, da con-frontarsi con il punto 11 dell’opinione dissenziente,per il resto identica). Si ritiene sia questa affermazio-ne contesa a offrire il miglior punto di partenza percogliere l’essenza di questa sentenza di condanna.Essa costituisce la premessa della prima frase del pa-ragrafo successivo, emblematica di tutta la pronun-cia: «il riferimento all’ordine pubblico non può, tutta-via, dare carta bianca e giustificare ogni tipo di rime-dio, poiché l’obbligo di prendere in considerazione

l’interesse superiore del bambino incombe sullo Statoa prescindere dalla natura del legame genitoriale, siaesso genetico o di altro tipo» (punto 80).

La Corte concorda che è nel quadro della tuteladella vita famigliare e privata così come garantitadall’art. 8 Conv. eur. dir. uomo che si deve collocareil bilanciamento fra il perseguimento di legittimi in-teressi dello Stato e l’interesse del minore. Come no-to, la nozione di vita famigliare è una nozione auto-noma della Convenzione e poggia su una valutazionedi fatto, a prescindere dall’esistenza di un legamegiuridico fra i soggetti coinvolti. Per affinità la Corterichiama tra i propri precedenti Corte eur. dir.uomo, 28.6.2007, Wagner et J.M.W.L. c. Lussembur-go, di condanna dello Stato per non aver dato rico-noscimento ad una genitorialità di una donna singlefondata su un’adozione perfezionatasi in Perù, non-chéCorte eur. dir. uomo, 27.4.2010, Moretti e Be-nedetti c. Italia, di condanna per aver violato la vitafamigliare determinatasi dal periodo di affidamento.Ad esse si potrà aggiungere la giurisprudenza in te-ma di omogenitorialità con riguardo al legame fra ilminore e il genitore non riconosciuto, a iniziare daCorte eur. dir. uomo, 31.8.2010, Gas e Dubois c.Francia (dec.). Ad abundantiam, la Corte ritiene inol-tre l’art. 8 applicabile al caso anche nella sua compo-nente di tutela della vita privata del singolo, sia sottoil profilo del diritto dell’individuo a intrecciare rela-zioni con i propri simili (il richiamo è alla pioneristi-ca sentenza 16.12.1992, Niemietz c. Germania, punto29), sia a conoscere e definire la propria identità, di-ritto che legittima la ricerca della verità in merito adun legame genitoriale (si veda ad esempio Corteeur. dir. uomo, 7.2.2002, Mikulic c. Croazia, n.53176/99, punto 5, tutte citt. infra, sez. III).

Nell’applicare il test previsto dall’art. 8, la Cortenon contesta il fatto che le misure adottate dallo Sta-to italiano, da qualificarsi quali ingerenze nella vitaprivata e familiare, fossero previste dalla legge e per-seguissero dei fini legittimi: il rispetto delle leggi sul-l’adozione internazionale e sulla PMA quali enun-ciative di principi di ordine pubblico, nonché laprotezione dei diritti e delle libertà del minore. Tut-tavia, il sindacato euroconvenzionale impone ancheuna valutazione sulla necessità delle misure adottate,intesa come pertinenza e sufficienza per tutelare taliinteressi nel rispetto del principio di proporzionali-tà.

Anche se la Corte non era chiamata a esprimersisulla correttezza del diniego di trascrizione, doman-da giudicata irricevibile, ciò nondimeno analizza talequestione (punto 77) e conclude che le autorità, op-tando per «un’applicazione rigida» («interprétationstricte») del diritto nazionale in materia di filiazionee scavalcando lo status giuridico stabilito dal dirittostraniero, non hanno compiuto una scelta irragione-

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vole. La legittimità di questa scelta, tuttavia, nongiustifica le misure ablative del minore che hannoimpedito in via permanente ogni contatto. Il Colle-gio, nel riconoscere la delicatezza insita in questioniche coinvolgono minori, ricorda nondimeno le indi-cazioni che ha fornito nella propria giurisprudenzaper garantire che i loro superiori interessi siano tute-lati. La citazione di corposi passaggi testuali trattidai propri precedenti assume quasi il sapore dell’an-ticamera di una sentenza pilota, come se la Corte ri-tenesse di dover aiutare l’Italia a rimediare non a de-cisioni errate in casi isolati, bensì a un approccio ri-petutamente in violazione dell’interesse del minore(sia Corte eur. dir. uomo, 21.1.2014, Zhou c. Ita-lia, infra sez. III, che le inchieste giornalistiche de-nunciano effettivamente problemi strutturali nelleprocedure di adottabilità).

La Corte non è convinta del fatto che le decisionidei giudici italiani abbiano mirato a tutelare in ma-niera prevalente l’interesse del minore e a garantirein via esclusiva il suo benessere. Leggendo Trib.Min. Campobasso, decr. 27.10.2011 si nota effetti-vamente come il collegio molisano abbia ritenutoprioritario «impedire il protrarsi di tale situazione il-lecita il cui mantenimento avrebbe il valore di una ra-tifica di una condotta illecita posta in essere in apertaviolazione di norme del nostro ordinamento», comeabbia riconosciuto che «il minore subirà probabil-mente un pregiudizio conseguente al distacco dai co-niugi C.», ma che, contrariamente a quanto sostenu-to dalla psicologa della coppia, «il trauma (...) nonsarà irreparabile» secondo la «letteratura in mate-ria». Il severo giudizio di inidoneità ad essere geni-tori non è confortato da alcuna perizia e unicamentebasato sulla valutazione della loro recente condottaillecita, in netto contrasto, quindi, con la precedentevalutazione positiva della loro capacità a diveniregenitori adottivi.

Alla luce di queste motivazioni la maggioranzadella Corte matura l’opinione che le misure adottatedai giudici nei confronti del minore fossero conta-minate da un elemento estraneo ai suoi interessi: lavolontà di sanzionare la condotta illecita della cop-pia anche per il tramite di misure sul minore. L’illi-ceità di un comportamento (la violazione dell’ordinepubblico, riconosciuta dalla Corte) non giustificaqualsivoglia misura sanzionatoria, in quanto vi è unlimite invalicabile: l’interesse prevalente del minore.La vulnerabilità e il benessere del minore coinvoltodevono prevalere sulle considerazioni di ordinepubblico e le connesse politiche sanzionatorie. Pro-prio questo riesame da parte della maggioranza delbilanciamento compiuto dai giudici italiani è severa-mente criticato dai giudici dissenzienti: «La maggio-ranza sostituisce la propria valutazione a quella delleautorità nazionali, compromettendo così il principio

di sussidiarietà e la dottrina della “quarta istanza”»(punto 13).

La critica dei giudici Raimondi e Spano non ap-pare, tuttavia, condivisibile. È pur vero che la Cortenon deve apprezzare gli elementi di fatto che hannoportato le autorità nazionali ad assumere una certadecisione rispetto ad un’altra, così come non deveassumere o valutare le prove o il diritto interno, nonessendo la Corte interprete di questo, ma della Con-venzione. Tuttavia, la Corte, come frequentementesottolinea, non deve garantire diritti teorici ed illu-sori, ma diritti e libertà concreti ed effettivi (Corteeur. dir. uomo, 13.5.1980, Artico c. Italia, punto33, infra, sez. III). È inevitabile, quindi, che essa siinteressi in qual certa misura anche del fatto.

Devesi poi osservare che non è il giudizio arbitra-rio della Corte nella vicenda concreta a ridurre ilmargine di apprezzamento dello Stato. Ogniqual-volta siano in discussione i diritti fondamentali di unminore, è lo stesso principio dell’interesse prevalen-te, superiore del bambino a ridurre i margini di ma-novra di cui altrimenti disporrebbe il giudice nelrealizzare un bilanciamento di interessi. Se non fossericonosciuta questa capacità di prevalere, non sareb-be che un interesse meritevole di tutela al pari di al-tri. Le Linee guida del Comitato dei ministri delConsiglio d’Europa su una «giustizia a misura di mi-nore», adottate il 17 novembre 2010 evidenziano co-me «[g]li Stati membri dovrebbero garantire l’effet-tiva attuazione del diritto dei minori a che il loro in-teresse superiore sia al primo posto, davanti ad ognialtra considerazione, in tutte le questioni che li ve-dono coinvolti o che li riguardano».

Semmai una critica, ma minore, perché non inci-de sul giudizio di condanna, si può muovere allamaggioranza per avere ampliato l’oggetto del suogiudizio con un obiter dictum che assume la parven-za di un monito importante e di carattere generaleagli Stati. Al punto 85 la Corte ricorda che i bambininon possono patire le conseguenze negative dellecondotte e scelte dei loro genitori, non portando peresse alcuna responsabilità. La giurisprudenza più si-gnificativa sul punto si è costruita attorno ai casi didiscriminazione a danno di figli nati fuori dal matri-monio (per tutti, vedi Corte eur. dir. uomo,1o.2.2000, Mazurek c. Francia, § 54, infra, sez. III) etrova qui applicazione con riguardo ai diritti al-l’identità (anche a livello di stato civile) e ad acquisi-re una cittadinanza, garantiti dalla Convenzione diNew York sui diritti del fanciullo del 20.11.1989, ra-tificata dall’Italia con l. n. 176/1991.

Queste considerazioni non dovrebbero averedroit de cité nella pronuncia nella misura in cui laCorte ha escluso che si possa ricevere e conosceredei capi del ricorso proposti nell’interesse del mino-re e tuttavia, proprio per quella parvenza di senten-

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za-pilota di cui si diceva sopra, appaiono un utilecomplemento al passaggio che potremmo definiredella «carte blanche». Il minore non può mai diveni-re strumento, mezzo nelle mani del diritto per san-zionare le condotte degli adulti. Non solo perché,quando sussiste conflitto, deve prevalere sulle politi-che sanzionatorie dello Stato, ma innanzitutto per-ché è ontologicamente precluso allo Stato appro-priarsi dei diritti del minore facendo di lui uno stru-mento di politica repressiva, un propugnacolo a di-fesa di pur legittime istanze etiche. Un avviso noncondiviso dai giudici dissenzienti, che ammettonouna simile contaminazione laddove affermano che«nell’analisi della proporzionalità che si impone nelcontesto dell’articolo 8, si debba tenere conto delleconsiderazioni legate ad una eventuale illegalità sullequali è fondato l’accertamento di una vita famigliarede facto».

Il punto di vista espresso da Raimondi e Spanonon è isolato e sarà senza dubbio uno dei fronti dimaggior frizione quando la Grande Sezione saràchiamata nei prossimi mesi a riesaminare il caso.Anche una parte significativa della dottrina, soprat-tutto francese, ha espresso perplessità in merito alristretto margine di apprezzamento riservato agliStati e alle questioni di ordine pubblico sottese allaGPA. Per capire perché l’esito del ricorso Paradisoe Campanelli avrà profondo rilievo ben oltre i confi-ni italiani appare utile svolgere alcune riflessioni didiritto comparato.

3. La sentenza nel contesto italiano ed eu-ropeo. La tutela dei diritti fondamentali del minoreè in principio oramai patrimonio acquisito dell’ordi-namento giuridico italiano. Lo dimostra la recenteriforma del diritto di famiglia e l’unificazione dellostatus di figlio, l’introduzione di garanzie processua-li e il diritto del minore ad essere ascoltato. Lo evi-denzia anche una giurisprudenza attenta a tutelare ilegami intessuti dal bambino con soggetti ulterioririspetto a coloro che sono riconosciuti quali genitori(gli ascendenti, ma anche il co-genitore sociale nelcontesto delle famiglie ricomposte o dell’omogeni-torialità).

Tuttavia, non pare che il sistema si sia compiuta-mente appropriato del principio dell’interesse pre-minente del minore. A dispetto del frequente richia-mo al best interest of the child, questo pare inveroconcepito come un interesse importante, che puòconsentire un’interpretazione estensiva di disposi-zioni che soffrono, causa inerzia del legislatore, dellerigidità di tempi passati. Non appare, invece, essereconcepito rettamente come un interesse che deveprevalere in caso di conflitto, dotato di quella legit-tima «preminenza» di cui parla l’art. 3, comma 1o,della Convenzione di New York. Complice l’anglo-

filia diffusa nella comunità giuridica nazionale, ilgiurista italiano utilizza volentieri l’espressione in-glese, laddove un’espressione italiana forse meglioveicolerebbe l’essenza stessa del concetto.

La sentenza in commento mette in luce profiliinediti della recente giurisprudenza europea in temadi GPA. Va distinta dai precedenti Corte eur. dir.uomo, 26.6.2014, Mennesson c. Francia, e26.6.2014, Labassee c. Francia, entrambe infra, sez.III. In quei casi il rifiuto alla trascrizione è stato giu-dicato in violazione della Convenzione solo con ri-guardo alla paternità e non alla maternità in ragionedel legame genetico sussistente solo con l’uomocommittente. Peraltro, i giudici francesi, pur negan-do la trascrizione, avevano comunque riconosciutola validità formale del certificato statunitense,aprendo la strada al riconoscimento di certi suoi ef-fetti nell’ordinamento d’Oltralpe. I minori erano cit-tadini statunitensi jure soli. Inoltre, il diniego nonincideva sulla possibilità di vivere insieme come fa-miglia in Francia, non essendovi stato alcun provve-dimento di allontanamento. Il caso 8.7.2014, D. e al-tri c. Belgio, infra, sez. III, ha riguardato il ritardonel rilascio di documenti di viaggio, non ritenuto al-la luce dei fatti specifici in violazione degli obblighiconvenzionali.

Con riguardo al rischio di strumentalizzazione delbambino a fini sanzionatori è utile mettere in rela-zione la sentenza in commento con Corte cost.,23.2.2012, n. 31, e Corte cost., 23.1.2013, n. 7, en-trambe infra, sez. III. Con tali decisioni è stata di-chiarata l’incostituzionalità dell’art. 569 cod. pen.per la parte che prevedeva che la condanna per ildelitto di alterazione di stato e per quello di sop-pressione di stato comportasse automaticamente laperdita della responsabilità genitoriale, senza con-sentire una valutazione in concreto dell’interesse delminore. Nella prima sentenza la Corte afferma che«non è conforme al principio di ragionevolezza, e con-trasta quindi con il dettato dell’art. 3 Cost., il dispostodella norma censurata che, ignorando [l’interesse delminore] statuisce la perdita della potestà sulla base diun mero automatismo». Osserva il giudice costitu-zionale nella seconda sentenza che «[a]ll’irragione-vole automatismo legale occorre dunque sostituire –quale soluzione costituzionalmente più congrua – unavalutazione concreta del giudice, così da assegnare al-l’accertamento giurisdizionale sul reato null’altro cheil valore di “indice” per misurare la idoneità o menodel genitore ad esercitare le proprie potestà: vale a di-re il fascio di doveri e poteri sulla cui falsariga realiz-zare in concreto gli interessi del figlio minore» (Cor-te cost. n. 7/2013, punto 5 del considerato in dirit-to). Parafrasando il pensiero della Seconda Sezione,una condanna penale non dà carte blanche per ri-muovere il legame genitore-figlio, poiché ogni misu-

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ra in quest’ambito deve rispondere esclusivamenteagli interessi dei minori coinvolti. Similmente, nellavicenda Paradiso e Campanelli il ricorso alla GPA èdivenuto ben più di un mero «indice» per conclude-re che quel legame fra la coppia e il minore dovessevenire meno.Cass., 11.11.2014, n. 24001, infra, sez. III, giunge

a legittimare la procedura di adottabilità a favore diun bambino nato da GPA in Ucraina senza alcun le-game genetico con la coppia committente. Mutatismutandis, l’esito a cui perviene la Supr. Corte rischiadi esporsi ai medesimi rilievi critici del caso in com-mento, per lo meno per la carenza argomentativa neltrattare il principio dell’interesse superiore del mi-nore. Essa muove da una visione legislativa rigidadella maternità, che è inesorabilmente quella gesta-zionale o quella adottiva, tertium non datur. Quellasull’attribuzione della maternità è, secondo la Supr.Corte, «una valutazione operata a monte dalla legge,la quale non attribuisce al giudice, su tale punto, alcu-na discrezionalità da esercitare in relazione al casoconcreto». Il conflitto con la Convenzione non è cau-sato da un’interpretazione rigida delle norme nazio-nali – vedi la legittimità del diniego di trascrizione af-fermata dalla Corte in Paradiso – quanto dal fattoche gli effetti della rigida interpretazione delle regoleattinenti alla dimensione dello stato civile si estendo-no anche all’interpretazione dell’art. 8 l. n. 184/1983. A tacere, poi, della contraddizione in cui pareincorrere la prima sezione della Cassazione, inizial-mente negando la validità dell’atto di nascita secon-do la legge ucraina, poiché non è lecito realizzareuna GPA con patrimonio genetico completamenteestraneo dalla coppia (e quindi, secondo la leggeucraina, era madre chi aveva partorito, non potendoprodurre effetti la sua dichiarazione a favore deicommittenti), per poi riconoscere quel medesimo at-to almeno in parte efficace in altro passaggio, quandooccorre affermare che non esistono genitori o altri pa-renti. Vi era, però, una partoriente nota e identificata,all’occorrenza obnubilata affinché si potesse giustifi-care la legittimità di quella procedura di adottabilità.

Uno sguardo di diritto comparato ci mostra comeanche altri giudici stiano guadando – non senza dif-ficoltà – le perigliose acque della transizione versoun pieno rispetto della preminenza dovuta al benes-sere dei bambini. Il Belgio soffre continuamente deldilemma posto dal contrasto della GPA con i prin-cipi fondamentali dell’ordinamento da un lato, el’interesse del minore dall’altro, giungendo comun-que a far prevalere quest’ultimo e legittimando expost, con strumenti quali l’adozione, il legame for-matosi. Altri ordinamenti, come quello tedesco, sve-dese e austriaco hanno ormai ammesso per via giuri-sprudenziale la trascrizione e riconoscibilità dellagenitorialità frutto di GPA, inclusa la genitorialità

della madre intenzionale. Altri hanno assunto unaposizione in parte analoga a quella italiana. Il Tribu-nal Supremo spagnolo ha negato la possibilità di tra-scrivere un atto di nascita a seguito di GPA. Nelcontempo ha approfondito gli obblighi derivanti dalrispetto dell’interesse superiore del minore e dellavita famigliare realizzatasi, suggerendo le strade del-l’adozione o dell’affidamento per regolarizzare il le-game e ciò quand’anche il nesso biologico fosse as-sente (Tribunal Supremo, ric. 835/2013, 6.2.2014,capo V, punto 11, infra, sez. III).

In conclusione, l’Italia appare isolata nella sua ra-dicale scelta di disconoscere ogni forma di tutela allafamiglia fondata sulla GPA in assenza del legamegenetico paterno, giungendo fino all’allontanamentodel minore e alla conseguente decretazione dellostato di adottabilità. La decisione della GrandeChambre sarà una decisione sulla GPA, ma non sipuò non osservare come al centro si porrà la que-stione più ampia di come operare il bilanciamentofra ordine pubblico e interesse preminente del mino-re (cfr. Lenti, 472, infra, sez. IV).

III. I precedenti

La sentenza in commento è disponibile solo nellaversione ufficiale in francese nella banca dati HU-DOC della Corte europea per i diritti umani al-l’URL http://hudoc.echr.coe.int/. Una traduzioneitaliana che include anche l’opinione parzialmentedissenziente è stata curata dal Ministero della giusti-zia, ed è reperibile in www.giustizia.it.

I precedenti inerenti la gestazione per altri dellaCorte eur. dir. uomo sono: 26.6.2014, ric. 65192/11, Mennesson c. Francia, in CEDH, 2014, e di paridata ric. 65941/11, Labassee c. Francia, in questa Ri-vista, 2014, I, 1122 ss., con nota di Campiglio, en-trambe di condanna per violazione dell’art. 8 Conv.eur. dir. uomo con GPA realizzata negli Stati uniti.Un terzo caso ha riguardato l’iniziale rifiuto delleautorità belghe di rilasciare i documenti di viaggionecessari a rimpatriare il minore nato da GPA inUcraina, con separazione della famiglia per un certoperiodo, conclusosi con una decisione della Secondasezione di cancellare la causa dal ruolo, avendo ilminore potuto essere trasferito dopo alcuni mesi:8.7.2014, ric. 29176/13, D. e altri c. Belgio (dec.).Sono pendenti tre casi analoghi a Mennesson, tutticomunicati alla Francia in data 16.1.2015: ric.44024/13, Laborie c. Francia, ric. 10410/14, Bouvetc. Francia, ric. 9063/14, Foulon c. Francia, tutti in ht-tp://hudoc.echr.coe.int/.

Altra giurisprudenza di rilievo è quella riguardan-te l’interesse prevalente del minore e la nozione divita famigliare: Corte eur. dir. uomo, 10.4.1992,ric. n. 19554/09, Pontes c. Portogallo, ampiamente

Corte eur. dir. uomo, 27.1.2015, ric. 25358/12 - Commento Procreazione assistita

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cit. nella sentenza in commento; Corte eur. dir.uomo, 28.6.2007, ric. 76240/01, Wagner etJ.M.W.L. c. Lussemburgo; Corte eur. dir. uomo,27.4.2010, ric. 16318/07, Moretti e Benedetti c. Ita-lia; Corte eur. dir. uomo, 31.8.2010, ric.25951/07, Gas e Dubois c. Francia (dec.); Corteeur. dir. uomo, 21.1.2014, ric. 33773/11, Zhou c.Italia. In tema di non discriminazione del minore:Corte eur. dir. uomo, 1o.2.2000, ric. 34406/97,Mazurek c. Francia; di PMA: Corte eur. dir. uo-mo, 28.8.2012, ric. 54270/10, Costa e Pavan c. Italia;Corte eur. dir. uomo, 28.5.2013, ric. 46470/11,Parrillo c. Italia (dec.). Si vedano anche Corte eur.dir. uomo, 13.5.1980, ric. 6694/74, Artico c. Italia,e Corte eur. dir. uomo, 16.12.1992, ric.13710/88, Niemietz c. Germania.

La crescita del fenomeno globale della GPA hadeterminato un incremento della giurisprudenza an-che all’infuori dell’Italia. Si veda Tribunal Supre-mo spagnolo, Sala 1a, n. 835/2013, 6.2.2014, connota di Igareda González, La Gestación Por Susti-tución Necesita Un Cambio Legislativo En España, inRevista de derecho y genoma humano, 2014, 171. Lostesso giudice ha riconsiderato tale decisione alla lu-ce della giurisprudenza euroconvenzionale successi-va nella sentenza n. 245/2012, 2.2.2015, conferman-do le proprie statuizioni; Corte suprema federa-le tedesca BGH, 10.12.2014 - XII ZB 463/13, inNJW, 2015, 479; Corte di appello di Svea (Sve-zia), decisione 7.10.2014, n. Ö 6952-14, ined. e aquanto consta oggetto di gravame, nonché Cortecostituzionale austriaca VerfGH, B 13/11-10,14.12.2011, in IPRax, 2013, 275.

La giurisprudenza costituzionale ha progressiva-mente valorizzato l’interesse del minore per contra-stare la fissità e rigidità delle pene accessorie: Cortecost., 23.2.2012, n. 31, in Giur. cost., 2012, 364, eCorte cost., 23.1.2013, n. 7, in Foro it., 2014, I,1402. La sentenza in materia di GPA del giudice dilegittimità è Cass., 11.11.2014, n. 24001, in Foro it.,2014, I, 3408, con nota di Casaburi; e in questa Ri-vista, 2015, I, 235, con nota di Benanti, a cui si rin-via per ulteriori riferimenti giurisprudenziali. Si se-gnala la corretta prevalenza data all’interesse del mi-nore in Trib. min. Milano, decr. 1o.8.2012 e Trib.min. Milano, decr. 6.9.2012, entrambi in questaRivista, 2013, I, 712 ss., con nota di Turlon, in cui,pur consentendo l’impugnazione del riconoscimen-to dei minori per difetto di veridicità, il giudice nonha rispettivamente disposto provvedimenti limitatividella responsabilità dei genitori o dichiarato lo statodi abbandono. Il caso citato di tutela del co-genitoreomosessuale è Trib. Palermo, 15.4.2015, in Foroit., 2015, I, 1780, con nota di Casaburi.

Le decisioni emesse dai giudici nazionali nei pre-cedenti gradi di giudizio del caso commentato sono

inedite e sono in appresso indicate con la data di de-posito: App. Campobasso, 20.4.2013, Trib. min.Campobasso, 19.6.2013; Trib. min. Campobasso,decr. 27.10.2011.

Un primo richiamo alla decisione in commento ealle «evoluzioni giurisprudenziali europee, figlie diuna visione pluralista della famiglia» si trova in Trib.min. Firenze, 15.6.2015, ined., che nega lo stato diabbandono morale e materiale di minori con legamegenetico con il padre.

IV. La dottrina

Un primo commento della sentenza è propostoda Lenti, Paradiso e Campanelli c. Italia: interessedel minore, idoneità a educare e violazioni di legge, inQuaderni costituzionali, 2015, 472 ss.; Fulchiron-Bidaud-Garon, Reconnaissance ou reconstruction?À propos de la filiation des enfants nés par GPA, aulendemain des arrêts Labassée, Mennesson et Campa-nelli-Paradiso de la Cour européenne des droits del’homme, in Revue critique de droit international pri-vé, 2015, 1 ss.;Marguénaud, L’exagération du droitau respect de la vie familiale des parents d’intentionde l’enfant né à l’étranger d’une gestation pour au-trui, in RTD Civ., 2015, 325.

Alla cessione di donna in stato di gravidanza oper una gravidanza nell’antichità è stata da semprededicata molta attenzione, vedi ad esempio Canta-rella, Marzia e la «locatio ventris», in Vicende e fi-gure femminili in Grecia e a Roma (Atti del Conve-gno Pesaro, 28-30 aprile 1994), a cura di Raffaelli,Commissione per le pari opportunità tra uomo edonna della Regione Marche, 1995, 251 ss.

Riflessioni di ampio respiro sulla GPA sono staterealizzate soprattutto prima dell’entrata in vigoredella l. n. 40/2004, quando l’Italia si confrontavacon i primi casi. Vedi Corti, La maternità per sosti-tuzione, Giuffrè, 2000. Per una visione d’insieme sipuò rinviare a Lorenzetti, voce «Maternità surro-gata», nel Digesto IV ed., Disc. priv., sez. civ., Agg.2011, Utet, 2011, 617 ss. Molte considerazioni man-tengono la loro rilevanza tutt’oggi, in particolare gliargomenti a favore della valorizzazione della respon-sabilità procreativa in Ferrando, Libertà, responsa-bilità e procreazione, Cedam, 1999, 162.

Si deve, tuttavia, oramai tenere conto che i com-mittenti sono responsabili del reato di cui all’art. 12,comma 6o, l. n. 40/2004, non richiamato dal comma8o che prevede la non punibilità della coppia in altreipotesi di PMA. La dottrina penalistica appare con-corde: v. per tutti Losappio, nel Commentario brevel. pen. compl. Palazzo-Paliero, Cedam, 2007, 2a ed.,sub art. 12 l. n. 40/2004, 2063.

Di fondamentale importanza sono le analisi di di-ritto internazionale privato, svolte sia con riguardo a

Corte eur. dir. uomo, 27.1.2015, ric. 25358/12 - Commento Procreazione assistita

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situazioni createsi prima del 2004, così come succes-sivamente. Un caso di diritto transitorio è analizzatoin De Tommasi, Riconoscibilità dei c.d. «parental or-der» relativi ad un contratto di maternità surrogataconcluso all’estero prima dell’entrata in vigore dellalegge n. 40/2004, nota ad App. Bari, 13.2.2009, inFam. e dir., 2010, 257 ss. In termini più generali sirinvia a Tonolo, La trascrizione degli atti di nascitaderivanti da maternità surrogata: ordine pubblico edinteresse del minore, in Riv. dir. int. priv. e proc.,2014, 81 ss.

Con riguardo alle riflessioni più recenti, si vedaVesto, La maternità surrogata: Cassazione e CEDU

a confronto, in Fam e dir., 2015, 306; Corti, La ma-ternità per sostituzione, nel Trattato di biodiritto, di-retto da Rodotà e Zatti, II, Il governo del corpo, acura di Canestrari, Ferrando, Mazzoni, Rodo-tà, Zatti, Giuffrè, 2011, 1479; Villani, La procrea-zione assistita, nel Trattato dir. fam., diretto da Zat-ti, II, Filiazione, a cura di Collura, Lenti e Man-tovani, Giuffrè, 2012, 611 ss.; Sesta, La filiazione,nel Trattato di diritto privato, diretto da Bessone,IV, Filiazione, adozione, alimenti, a cura di Aulet-ta, Giappichelli, 2011, 333 ss.

Alexander Schuster

CASS. CIV., III sez., ord. 5.3.2015, n. 4447Rimette gli atti al Primo Presidente

Responsabilità civile - Risarcimento

del danno - Pensione di reversibilità

- Cumulo - Surrogazione dell’assicu-

ratore sociale - Contrasto giuri-

sprudenziale - Rimessione degli atti

al Primo Presidente (cod. civ., artt. 1223,1916, 2056; cod. ass., art. 142)

Va rimessa al primo presidente della Cor-te di cassazione, per l’eventuale assegna-zione alle sezioni unite, la questione, sucui si è determinato contrasto nella giuri-sprudenza di legittimità, se il fatto che ildanno da illecito e l’attribuzione patrimo-niale riconosciuta dalla legge alla vittima,o ai suoi aventi causa, in forma di pensio-ne di inabilità o reversibilità, in quantoderivanti da titoli diversi, escludano l’ope-ratività del principio della compensatio lu-cri cum damno, impedendo che dal risar-cimento dovuto sia detratto il valore capi-tale della prestazione previdenziale.

dal testo:

Il fatto. Ritenuto in fatto– che, con sentenza resa pubblica il 29 giu-

gno 2011, la Corte di appello di Trento – per

quanto ancora rileva in questa sede – rigettaval’impugnazione proposta dal Deutsche Renten-versicherung Bund avverso la sentenza del Tri-bunale di Trento, sezione distaccata di Cavale-se, con la quale (nel contraddittorio anche del-la Carige Assicurazioni S.p.A., chiamata incausa dal convenuto a titolo di manleva) erastata respinta la domanda avanzata dal medesi-mo ente tedesco per a far dichiarare l’esclusivaresponsabilità di Pr. M. nella causazione del-l’incidente sciistico, avvenuto in (Omissis), nelquale aveva perso la vita B. V., nonché – in for-za di azione surrogatoria ai sensi del p. 116 delSGB tedesco (codice di previdenza sociale),opponibile al debitore italiano ex art. 85 delRegolamento CE n. 883 del 2004 – per sentircondannare lo stesso Pr. alla rifusione dellasomma complessiva di Euro 245.805,91, eroga-ta o da erogare a titolo di pensione di reversibi-lità e di rendita orfani in favore del coniuge edei figli minori della vittima del sinistro, assicu-rata presso esso Deutsche RentenversicherungBund;

– che la Corte territoriale, confermando ladecisione di primo grado, ribadiva l’applicabi-lità alla fattispecie dell’interpretazione fornitadalla sentenza 21 settembre 1999 della Corte digiustizia UE sull’art. 93 del Regolamento CE n.1408 del 1971, poi sostituito dall’art. 85 delRegolamento CE n. 883/2004, “nel senso che,nel caso di un danno verificatosi nel territoriodi uno Stato membro e che abbia comportatoil versamento di prestazioni di previdenza so-

Cass., ord. 5.3.2015, n. 4447 Responsabilità civile

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