Réalisation d'un oscillateur paramétrique optique stabilisé en ...
Fibre Optique et Politique Nationale TIC en RDC
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Fibre Optique et Politique Nationale des Technologies
de l’Information et de la Communication
en R.D. Congo
Réflexion
MAYEMBE MAPEMBELE Roger
2 0 1 3
2
1. Introduction
Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont aujourd’hui
reconnues comme un moteur de croissance et de développement tant économique
que social. Elles sont étroitement associées à la réalisation des objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) adoptés lors du Sommet du Millénaire
qui s’est déroulé du 6 au 8 septembre 2000, au Siège des Nations Unies à New
York. C’est ainsi que les milieux politiques, scientifiques, d’affaires et autres ne
cessent de soutenir l’apport des TIC au développement de tous les secteurs
d’activités même si l’on n’arrive pas toujours à en faire la démonstration, ni en
produire des preuves. Robert Solow, prix Nobel de l’économie en 1987, n’a-t-il pas
annoncé : « on voit des ordinateurs partout sauf dans les statistiques de production»?
Les TIC comprennent les trois domaines suivants1 :
- La télécommunication : transmission, émission et réception à distance, de
signes, de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toutes
natures, par fil électrique, radioélectricité, liaison optique, ou autres systèmes
électromagnétiques.
- L’informatique : domaine d'activité scientifique, technique et industriel
concernant le traitement automatique de l'information par des machines : des
systèmes embarqués, des ordinateurs, des robots, des automates, etc.
- L’audiovisuel : désigne à la fois le matériel, les techniques, méthodes
d'information, de communication ou d'enseignement associant le son et
l'image.
Si la télécommunication et l’audiovisuel sont des vielles technologies (utilisant des
nouveaux moyens), l’informatique dont la naissance a été célébrée il y moins de 70
ans représente la composante qui a apporté la nouveauté qui a valu à la trilogie le
terme de Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC)
aujourd’hui, plus simplement, TIC. La pénétration de l’informatique dans tous les
domaines tant collectifs qu’individuels, ses apports dans le traitement de
l’information (fiabilité, rapidité, intégrité, précision, sécurité, etc.) la rend
incontournable.
Les premières entreprises utilisatrices d’ordinateurs, après en avoir acquis plusieurs
se trouvèrent confrontées au besoin de connectivité entre les différents
1 Les définitions sont de l’encyclopédie libre en ligne Wikipedia : www.fr.wikipedia.com
3
équipements. Ainsi naquirent les réseaux qui, d’un site d’exploitation s’étendirent
peu à peu à plusieurs sites appartenant à une même organisation. Ensuite ce sont
les organisations partenaires qui mirent en connexion leurs systèmes ce qui a tissée
la toile mondiale nommée Internet.
Il a fallu pour couvrir des longues distances associer l’informatique à la
télécommunication pour déployer ces réseaux informatiques.
2. La fibre optique : un support de communication
Les réseaux informatiques utilisent plusieurs types de supports de transport de
l’information (câble à paires torsadées, câble coaxial, câble électrique, câble en fibre
optique, les ondes radioélectriques). Le plus récent et le plus performant à ce jour
est la fibre optique qui est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété
d'être un conducteur de la lumière. Elle offre un débit d'information nettement
supérieur à celui des câbles coaxiaux (en cuivre) et supporte un réseau large bande
par lequel peuvent transiter aussi bien la télévision, le téléphone, la visioconférence
ou les données informatiques.
Le principe de la fibre optique a été développé au cours des années 1970 et la
première application dans la télécommunication a été réalisée en 1977 au centre-
ville de Chicago. La fibre optique peut être utilisée pour conduire de la lumière
entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres. Le
signal lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une
grande quantité d'information. En permettant les communications à très longue
distance et à des débits jusqu'alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l'un
des éléments clef de la révolution des télécommunications optiques. Ses propriétés
sont également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression,
etc.), dans l'imagerie et dans l'éclairage.
Les fibres optiques peuvent être classées en trois catégories selon le diamètre de
leur cœur, la longueur d'onde utilisée et le type d’émetteur utilisé : la fibre
multimode à saut d’indice, la fibre multimode à gradient d’indice et la fibre
monomode.
- La fibre multimode à saut d'indice : constituée d'un cœur et d'une gaine
optique en verre de différents indices de réfraction. Cette fibre provoque de
part l'importante section du cœur, une grande dispersion des signaux la
traversant, ce qui génère une déformation du signal reçu.
4
Figure 1 : Fibre multimode à saut d’indice
Adapté de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fibre_optique
- La fibre multimode à gradient d'indice : son cœur est constitué de
couches de verre successives ayant un indice de réfraction proche. On
s'approche ainsi d'une égalisation des temps de propagation, ce qui veut dire
que l'on a réduit la dispersion nodale. Bande passante typique 200-1500Mhz
par km.
Figure 2 : Fibre multimode à gradient d’indice
Adapté de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fibre_optique
- La fibre monomode : son cœur est si fin que le chemin de propagation des
différents modes est pratiquement direct. La dispersion nodale devient
quasiment nulle. La bande passante transmise est presque infinie (>
10Ghz/km). Cette fibre est utilisée essentiellement pour les sites à distance.
Figure 3 : Fibre multimode
Adapté de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fibre_optique
3. La fibre optique en Afrique
Quarante ans après la création d’Internet, l’Afrique se branche au reste du monde
par fibre optique essentiellement parce que les télécommunications par voie
satellitaire utilisées jusqu’alors sont exorbitante et, surtout, moins performantes.
5
En dix ans, par l’action des pouvoirs publics et les opérateurs traditionnels de
télécommunications, s’est mise en place la connexion aux câbles sous-marins en
fibre optique. C’est pour plus de 45 milliards de dollars que plus de 60000 km de
fibres optiques ont été déployés le long des côtes occidentales et orientales
africaines. Le réseau à très haut débit ainsi développé permet aujourd’hui
l’utilisation de canaux de communication à de nombreuses fins et grâce à lui le prix
de connectivité a été divisé par sept dans certains pays d’Afrique.
Malgré cela les tarifs d’accès à Internet en Afrique subsaharienne sont les plus
coûteux au monde. L’Union internationale des télécommunications et la Banque
mondiale estiment qu’en moyenne, le coût d’une connexion haut débit y est
d’environ 100 USD pour 110 kilobits/seconde. En Europe et en Asie centrale, le
même type de connexion revient à 20 USD alors qu’en Amérique latine et aux
Caraïbes, il s’établit à 7 USD. Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord
paient quant à eux moins de 30 USD.2
Ces câbles sous-marins ont pour objectif de permettre aux pays africains d’avoir
accès aux services de télécommunications de qualité. Et, de nouveaux câbles seront
bientôt actifs sur le continent. C’est à partir de l’année 2010 que la part de l’Afrique
dans le déploiement des câbles sous-marins à fibre optique a commencé à
s’accroître.
La figure 4 et le tableau 1 ci-dessous reprennent les différents câbles sous-marins
déployés autours de l’Afrique.
2 Chiffres fournis par le site de la Banque Africaine de Développement en 2010
6
Figure 4 : L’Afrique est maintenant totalement entourée de la fibre optique
Source : http://www.chezneg.fr/leblog/chezneg-leblog.php?id_art=244
7
Nom du câble Pays africains concernés Longueur Période de mise en service
SEA-ME-WE-3
Maroc, Egypte, Djibouti 39 000 km 2000
SAT-3 Côte d’Ivoire, Ghana, Bénin, Nigeria, Cameroun, Gabon, Angola, Afrique du Sud, Maurice.
14 000
Deuxième trimestre 2001
SEA-ME-WE-4
Egypte, Tunisie, Algérie. 20 000 km
2000
SEACOM Madagascar, Mozambique, Tanzanie, Kenya, Afrique du Sud, Egypte.
2009
TEAMS Kenya 4500 km
Troisième trimestre 2009
LION Madagascar, Maurice. 1000 km
Main One Nigeria, Ghana. 7000 km
Troisième trimestre 2010
EASSY Afrique du Sud, Soudan, Ethiopie, Madagascar, Seychelles, Botswana, Mozambique, Tanzanie, Soudan, Kenya, Maurice, Djibouti, Erythrée.
9900 km
2010
GLO-1 Ghana, Sénégal, Mauritanie, Maroc. 9800 km
Quatrième trimestre 2010
EIG Egypte, Libye. 11 300 km
2011
WACS Afrique du Sud, Namibie, Angola, RD Congo, Congo, Cameroun, Nigeria, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Cap-Vert
14 000 km
2011
LION-2 Kenya, Madagascar, Maurice. 3000 km
2012
ACE Gabon, Cameroun, Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Sénégal, Gambie, Cap-Vert, Mauritanie, Maroc.
12 000 km 2012
Tableau 1 : Les câbles sous-marins en Afrique depuis 2000
Source : http://www.igici.ci/index.php/mission/internet-dans-le-monde/268-des-
cables-sous-marins-a-fibre-optique-vont-traverser-lafrique-en-2014-.html
8
4. Le West African Cable System (WACS)
A la lecture du Tableau 1, on constate que notre pays est connecté au câble WACS
(Système de Câble d’Afrique Occidentale) mis en œuvre par un consortium
multinational d’opérateurs de télécommunications au coût de 600 millions de US$.
Les sociétés de télécommunications qui ont signé l’accord WACS incluent :
Télécommunication de l’Angola, Haut débit Infraco, Câble et Sans-fil(Radio),
MTN, Télécommunication la Namibie, Tata Communications (Neotel),
Télécommunication du Portugal, Sotelco, Télécommunication du Togo, Telkom
SA et le groupe Vodacom.
Les Points d’atterrage incluent l’Afrique du Sud, la Namibie, l’Angola, la
République démocratique du Congo, les Îles Canaries, le Cameroun, le Nigeria, le
Togo, Ghana, la Côte-d’Ivoire, le Cap-Vert, le Portugal et le Royaume-Uni. Les
atterrages en Namibie, en République démocratique du Congo et au Togo
donneront accès aux plus importants débits et connexions pour ces pays.
Le câble se déploie sur une distance de 14 000 km de long. Le débit du câble est de
3,84 Térabits par seconde (Tb/s) représentant 192 millions de communications
téléphoniques simultanées.
5. L’impact de l’accès au Très Haut Débit
Devant l’immensité des domaines qui subissent l’impact des TIC, il nous a paru
opportun, à la lecture de l’article rédigé par Eric Thibeault, doctorant à l’Université
René Descartes, d’en tirer l’extrait suivant :
« L’apport des TIC dans les sphères de l’activité humaine et leur potentiel immense est
reconnu mais leurs bienfaits sont inégalement répartis entre les pays du Nord et du Sud.
Bien que ces technologies éliminent des obstacles liés au temps et à la distance, on voit se
multiplier de nombreuses fractures entre le Nord et le Sud ouvrant le chemin à une
libération à outrance et à une marchandisation de l’éducation. Si l’expansion d’Internet en
Afrique, à des degrés divers de pénétration, est indiscutable, l’utilité de l’outil à des fins
éducatives ne fait pas l’unanimité et pour de nombreux chercheurs, il n’a pas non plus fait
ses preuves en termes de contribution au perfectionnement des ressources humaines à grande
échelle. A ce jour, les TIC ne sont pas la panacée pour les étudiants africains, mais leur
contribution est toutefois appréciable pour ceux qui disposent des moyens pour accéder aux
savoirs en ligne. Internet offre la possibilité, aux secteurs privés des pays industrialisés
(dont les universités) qui ont la maîtrise technologique, les contenus éducatifs et le bassin
9
d’experts et d’enseignants pour développer, mettre à jour et offrir en ligne des programmes
éducatifs. Les pays du nord disposent des ressources pour produire une masse considérable
de programmes. Plusieurs millions d’étudiants du Sud se trouvent confrontés à une réalité
lourde de conséquence pour leur avenir. Selon l’Unesco, l’Afrique manque de 2 millions
d’enseignants. A l’université de Ouagadougou, il n’est pas rare dans un cours de sociologie
de retrouver une audience composée d’une centaine d’étudiants dans un auditorium devant
un enseignant3. Les étudiants sont à la recherche de formation alternatives et de diplômes
reconnus. Ces besoins criant représentent la manne à saisir pour les universités du Nord
qui y voit un marché à conquérir. La détérioration du système éducatif africain est dore et
déjà un marché dont la régulation fait défaut. » 4
Il est donc évident que les TIC contribuent au développement, mais encore faut-il
que l’Afrique puisse s’en approprier et les intégrer dans ses stratégies de
développement, car ils traînent aussi derrière eux des risques qu’il lui faut maîtriser.
6. La fibre optique en R.D. Congo
Après avoir manqué le câble SAT3 mis en service en 2001, c’est sous la pression du
secteur privé et de la société civile que le gouvernement de la république a accepter
le décaissement de 20 millions de USD pour arracher in extremis son intégration au
projet WACS. Et, alors que le câble est opérationnel depuis 2012, l’inauguration du
point d’atterrage de Muanda n’est prévue que pour le mois de mars courant.
La liaison Muanda-Kinshasa qui constitue le premier tronçon du backbone
national est réalisée depuis deux ans mais le déploiement sur toute l’étendue du
territoire national se fait encore attendre. Une interconnexion doit aussi être assurée
avec la République du Congo et l’Angola.
Une étude menée par l’ONG Dynamique Multisectorielle pour les TIC (DMTIC)
et ses partenaires en 2006 sur le déploiement d’un bakbone national en fibre
optique a établi la carte de la figure 2 ci-dessous.
3 En R.D. Congo, on connait dix fois pire que cela. 4 Extrait de : « Les récents Déploiements de fibres optiques par câbles sous-marins en Afrique », rédigé par Eric
Thibeault, le lundi 21 février 2011, consulté sur http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article86#nb1, le 04/03/2013
10
Figure 5 : Projet backbone national5
5 « Etude de faisabilité pour une dorsale internet ouverte en République Démocratique du Congo », réalisée en
collaboration avec le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), l’office congolais des postes et télécommunications (OCPT), la firme XIT Télécom (Canada) et la Dynamique Multisectorielle sur les TIC (DMTIC), Accessible à l’adresse : « http://journal.alternatives.ca/IMG/pdf/etude_dorsale_rdc.pdf
11
7. Quel contenu pour la fibre optique ?
Jusqu’alors les communications téléphoniques et l’Internet sont les seules
utilisations envisagées de la fibre optique car notre pays ne dispose pas de stratégie
de développement des TIC capable d’impulser la production d’un « contenu
numérique national » pour exploiter cette infrastructure. La situation actuelle est
comparable à la construction de kilomètres d’autoroutes dans un pays ne disposant
pas de charroi automobile suffisant et dans lequel la circulation des biens et des
personnes est peu dense.
Le haut débit n’est pas seulement profitable aux utilisations commerciales, mais
aussi administratives et sociales. L’informatisation de l’administration publique en
R.D. Congo est au point mort, aucun plan informatique national ni programme
national n’ont été élaboré pour l’e-éducation, l’e-médecine, l’e-banking,
l’interconnexion des universités, des instituts supérieurs et des centres de recherche,
la documentation en ligne, l’e-gouvernement, etc.
C’est ainsi que l’état congolais n’a réalisé à ce jour aucun investissement significatif
dans le secteur des TIC.
8. Politique nationale TIC
Notre pays par la volonté de ses gouvernants se veut une révolution de la
modernité. Les différentes réformes et restructurations lancées dans différents
secteurs d’activités dont l’administration publique et les entreprises du portefeuille
de l’état, les défis sociaux et économiques, le contexte mondial sont tant de raisons
qui doivent pousser le pays à considérer l’apport des TIC au développement.
Cet engagement pour les TIC ne peut se résumer à l'acquisition d'infrastructures et
à la consommation d'outils technologiques d'information et communication. C’est
un processus d'appropriation par la société dans son ensemble qui doit engendrer la
capacité d'en faire un moteur de développement, pour construire des nouveaux
rapports économiques et culturels. Sans cela les TIC ne seront qu'un un nouveau
moyen de maintenir les vielles structures, infrastructures et rapports, ou un simple
objet de luxe.
12
Face à ces défis, il est nécessaire d’opposer une réponse nationale, ambitieuse et
planifiée. Tenant en compte la nature même de ces technologies, qui traversent
tous les secteurs de la vie sociale et économique, cette réponse doit aussi être
globale, établissant une vision et une stratégie à long terme, impliquant dans sa
conception et sa mise en œuvre l'ensemble des secteurs économiques, sociaux,
étatiques, civils, etc.
Cette politique nationale doit assurer un effort durable, soutenu, cohérent, national
d'intégration des TIC en appui aux objectifs et stratégies nationales de
développement. Elle doit inclure des stratégies, priorités et plans d'action qui
puissent assurer le mise en place de systèmes d'information, de connaissances et
d'appui à la prise de décision, pour le développement socio-économique ainsi que
permettre l'intégration du pays dans l'économie mondiale de l'information. Elle ne
doit pas non plus être vue comme un luxe des élites mais comme une nécessité
pour le pays. Elle doit mettre en place un cadre institutionnel adéquat en vue de
canaliser les ressources, orienter et coordonner les actions des divers intervenants et
partenaires.
Il existe certes dans le domaine des TIC, quelques initiatives et actions sectorielles
(ex.: secteur éducation et recherche, fournisseurs d’accès Internet privés,
multimédias, PTT, finances publiques, etc.) et des nombreuses réflexions. Nous
devons constater qu'elles ont été menées de façon dispersée, sans coordination ni
liaison ente les différents secteurs impliqués (télécommunications, éducation et
recherche, médias et culture, informatique, commerce et industrie, etc.).
Vouloir doter la R.D. Congo d’une politique nationale TIC n’est pas un front
nouveau. En effet, depuis des années plusieurs tentatives ont eu lieu, sans succès
jusqu’alors.
A titre d’illustration voici ce qu’un Directeur de Cabinet Adjoint du Ministre des
PTT a écrit sur son blog6 alors qu’il était en fonction :
« Une équipe d’experts du Ministère des Postes, Téléphone et Télécommunication de la
République Démocratique du Congo a fini d’élaborer la Politique Sectorielle sur les
Télécommunications ainsi que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication. Ce texte devrait être présenté devant le conseil de Ministre pour y être
adopté avant sa mise en application. Ceci constitue une avancée considérable pour le
secteur car désormais, les décideurs du secteur peuvent calquer leurs décisions et actions sur
cette politique. La RDC étant aujourd’hui membre de plusieurs organisations
6 http://nticrdc.jb.over-blog.com/article-document-de-la-politique-sectorielle-des-ptt-57438869.html
13
internationales, l’éclairage venu du DPS (Document de la Politique Sectorielle) facilitera
l’intégration du pays aux normes de ces différentes institutions permettant ainsi la
simplification des échanges à plusieurs niveaux. Voici quelques grandes lignes de cette
politique. »
…
Dans un autre article, il a écrit à la suite du premier :
« Dans mes prochains articles, je vous proposerai des extraits de ce document pour vous
faire une idée du travail abattu par les experts. Pour des raisons que j’ignore, cette
politique n’a toujours pas été présentée au Conseil des Ministres.»
D’autre part l’ONG Congo Concern Network présente sur son blog un projet de
Politique Nationale des TIC en R.D. Congo. 7
9. Stratégies nationales TIC en Afrique
La réflexion sur les politiques informatiques en Afrique ne date pas de la mise en
service de la fibre optique. Depuis les années 1980, alors que l’informatique en
Afrique n’avait qu’une dizaine d’années d’utilisation des pays africains avaient déjà
élaboré des politiques nationales informatiques comme l’illustre le tableau suivant8.
7 http://ccn.viabloga.com/news/projet-de-politique-nationale-des-technologies-de 8 J.-B. ZIMMERMANN a publié dans la revue « Politique africaine » N°13 de Mars 1984, page 79 un article intitulé « Politiques africaines de l’informatique » est accessible à l’adresse http://www.politique-africaine.com/numeros/pdf/013079.pdf.
14
Tableau 2 : Les politiques informatiques en Afrique en 1984.
Aujourd’hui plus qu’hier et grâce au partenariat international, plusieurs pays
africains ont mis en place des politiques et stratégies nationales des TIC, autant sur
le plan global que sectoriel.
Nous avons retenu l’exemple de la Tunisie9 qui est doté à ce jour de tout le cadre
institutionnel et opérationnel pour la contribution des TIC au développement, mais
aussi pour le développement des TIC.
9 La Tunisie détient depuis de longues années la première place des pays africain dans le classement dud Forum Economique Mondial dans le classement de d’indice de pénétration des TIC. Comme en 2012 : http://www3.weforum.org/docs/Global_IT_Report_2012.pdf
15
Ministère des Technologies de l’Information et de la Communication de la
TUNISIE10
Le ministère a pour mission la mise en place d'un cadre réglementaire qui organise le secteur, la
planification, le contrôle et la tutelle en vue de permettre au pays d'acquérir les nouvelles
technologies. Il assure de même le soutien du développement, attire l'investissement et encourage les
efforts d'exportation et la compétitivité des entreprises tunisiennes.
A cet effet, le ministère est chargé notamment de :
- Coordonner entre les structures chargées des études stratégiques dans le domaine de la
Poste, des Télécommunications et de la technologie de l'Information ; élaborer des normes
techniques ; et encadrer les programmes de la recherche et les activités industrielles en vue de
leur adaptation aux besoins du secteur,
- Elaborer des plans et des études stratégiques dans les domaines des télécommunications et
Postal,
- Fixer les conditions et les modalités relatives à la mise en place et à l'exploitation des
services à valeur ajoutée des télécommunications,
- Suivre l’activité des Entreprises sous tutelle du ministère du point de vue technique et
financier.
…
- Collecter et analyser des statistiques relatives au secteur et proposer des programmes à
insérer dans les plans de développement et en évaluer les résultats
…
Etablissements du secteur
1. Tunisie Télécom
2. La Poste Tunisienne
3. Agence Tunisienne d'Intenet (ATI)
4. Centre National de l'Informatique (CNI)
5. Centre d'Etude et de Recherche des Télécommunications (CERT)
6. Agence Nationale des Fréquences (ANF)
7. Office National de la Télédiffusion (ONT)
8. Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE)
9. Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSI)
10. Elgazala'Com11
10 http://www.mincom.tn/index.php?id=320&L=3 11 Elgazala’Com est le premier technopôle en Tunisie destiné à doter la Tunisie d'une place d'excellence lui
permettant de saisir les opportunités croissantes d'investissement et de création d'entreprises de développement des nouvelles technologies.
16
11. SUP'Com
12. ISET'Com
13. CIFODE'Com12
L'Agence Tunisienne d'Internet est le fournisseur en gros d'accès INTERNET en
Tunisie, elle est le responsable d'offrir l'accès aux divers services de l'INTERNET pour les
fournisseurs de service internet et assure notamment :
- Les fonctions du point d'échange INTERNET national (national internet exchange)
permettant l'interconnexion des FSI entre eux et avec le reste de l'INTERNET; le
service de gestion des passerelles de messagerie internet pour les FSI, permettant l'échange
de message entre eux et avec le reste de l'internet
- La gestion du domaine national ".tn" ; selon la réglementation en vigueur
- La gestion de l'adressage IP en Tunisie
- La promotion et le développement de l'INTERNET
Le Centre National de l’Informatique est un Etablissement Public à caractère Non
Administratif, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière.
Principales missions :
- Infogérance des systèmes d’information nationaux de l’Administration
- Mise en œuvre et déploiement de l’e-Administration
- Maîtrise d’ouvrage déléguée
- Fixation et proposition des méthodes et des normes d’ingénierie et techniques
- Assistance des utilisateurs
- Réalisation d’études : d’orientation, stratégiques et missions d’audit informatique
- Formation dans le domaine de l’informatique au profit des établissements publics
Le CNI est un renfort au secteur privé dans le cadre du partenariat tenant compte des orientations
nationales.
L'Agence Nationale de Sécurité Informatique effectue un contrôle général des systèmes
informatiques et des réseaux relevant des divers organismes publics et privés, elle est chargée des
missions suivantes: 12 CIFODE'Com c’est le Centre d'Information, de Formation, de Documentation et d'Etudes en Technologies des
communications
17
- Veiller à l'exécution des orientations nationales et de la stratégie générale en systèmes de
sécurité des systèmes informatiques et des réseaux
- Suivre l'exécution des plans et des programmes relatifs à la sécurité informatique dans le
secteur public à l'exception des applications particulières à la défense et à la sécurité
nationale et assurer la coordination entre les intervenants dans ce domaine
- Assurer la veille technologique dans le domaine de la sécurité informatique
- Etablir des normes spécifiques à la sécurité informatique et élaborer des guides techniques
en l'objet et procéder à leur publication
- Œuvrer pour encourager le développement de solutions nationales dans le domaine de la
sécurité informatique et à les promouvoir conformément aux priorités et aux programmes
qui seront fixés par l'agence
- Participer à la consolidation de la formation et du recyclage dans le domaine de la sécurité
informatique
- Veiller à l'exécution des réglementations relatives a l'obligation de l'audit périodique de la
sécurité des systèmes informatiques et des réseaux
La Tunisie a la particularité et le mérite d’avoir mis sous la responsabilité d’un seul
Ministre les trois composantes des TIC : Télécommunication, Audiovisuel et
Informatique. Il a ainsi une vision globale des TIC et la coordination des actions lui
est ainsi facilitée.
10. Les TIC en R.D. Congo.
Sans avoir l’ambition de faire un état des lieux complet des TIC en R.D. Congo,
nous livrons ici un aperçu des résultats d’une observation menée depuis plusieurs
années.
Nonobstant l’absence de politique nationale, le secteur des TIC n’en est pas moins
dynamique dans notre pays. Même au niveau des institutions publiques plusieurs
projets sont réalisés avec plus ou moins de réussite. Nous citerons par exemples :
- La rapide publication des résultats des examens d’état ces dernières années
n’a été possible que grâce l’informatisation ;
- L’informatisation de la chaîne des dépenses publiques tant au niveau national
que provincial ;
- Projet « Ebale » pour interconnecter toutes les universités du pays en vue de
mettre des cours en ligne, une bibliothèque virtuelle, dispenser des cours à
distance ;
18
- Le recensement biométrique des fonctionnaires de l’Etat réalisé grâce à un
partenariat avec la RSA ;
- UniversiTIC : projet de désenclavement des universités Congolaises et
Burundaises avec l’aide de la coopération universitaire belge à travers le
CEDESURK ;
- Le guichet unique à l’importation et à l’exportation n’a été possible que grâce
à sa plate-forme informatique ;
- L’élaboration d’un système d’information géographique des forêts de la
R.D.C appelé « Atlas forestier » ;
- La réalisation des plates formes informatiques de traçabilité du bois et des
minerais congolais ;
- La réforme de l’enseignement supérieur et universitaire de 2003 intègre dans
le programme d’enseignement le cursus de formation des informaticiens ;
- …
Tous ces projets isolés et mobilisant d’importantes ressources financières ne sont
pas coordonnés et sont donc exposé aux risques de dédoublement, de
chevauchement, d’incomplétude et de conflits d’intérêt.
Le programme du Gouvernement13 actuel présenté au Parlement lors de son
investiture contient, pour la première fois des actions concrètes et plus ou moins
précises qu’il compte réaliser au cours de son mandat. Il reprend, dans la section
4.2.6.5. consacrée au secteur de Télécommunication et des Technologies de
l’information et de la communication :
– construire une infrastructure nationale moderne de télécommunication
(téléphone mobile et internet à haut débit) par le biais d’un partenariat
public-privé ;
– améliorer le taux d’accessibilité aux services de télécommunication et de
nouvelles technologies ;
– renforcer la libéralisation et la compétitivité du secteur pour attirer les
investissements privés.
– porter, d’ici 2016, la télé-densité à 40 lignes de téléphone fixe ou mobile
pour 100 habitants ;
– poser, d’ici 2016, 5000 Km de câble de fibre optique sur l’étendue du
territoire national (réseau national de fibre optique ou back bone) ;
– connecter, d’ici 2016, environ 30 millions de lignes fixes et mobiles
(réseau métropolitain) ;
13 http://www.gouvernancepourtous.cd/images/pdf/pgm.pdf
19
– informatiser l’administration publique et les services spécialisés de l’Etat,
ainsi que les postes frontaliers.
– améliorer la gouvernance et la concurrence dans le secteur, par
l’assainissement du spectre des fréquences ;
– mettre à jour le cadre légal et règlementaire des télécommunications et de
renforcer les capacités de l’Autorité de Régulation (ARPTC),
– accroître le taux d’investissements public dans le secteur et favoriser les
partenariats public-privé ;
– finaliser les travaux de construction de la station d’atterrage de Moanda
en vue d’assurer la connexion du réseau de transmission par câble à fibre
optique avec le câble sous-marin du consortium WACS ;
– assurer l’exploitation commerciale de la première phase du Back Bone
national entre Moanda et Kinshasa ;
– poursuivre la construction du Back Bone entre Kinshasa et
Kasumbalesa;
– finaliser le passage de la télévision analogique à la télévision numérique
(TNT) ;
– restructurer les opérateurs publics RENATELSAT et SCPT.
Nous constatons qu’autant pour les différents projets sectoriels que pour le
programme du gouvernement, les actions se concentrent sur le plan opérationnel et
technologique, alors que sur le plan stratégique rien n’est entrepris, ni prévu. C'est-
à-dire aucun cadre structurel n’est mise en place pour coordonner tous ces projets.
Force est donc de constater que par rapport à la situation de 1984 décrite dans le
Tableau 2 de la page 14, notre pays est en net recul sur le plan des stratégies TIC.
Le vide laissé il y a plus de 15 ans par la disparition du Service Présidentiel pour la
Promotion de l’Informatique au Zaïre (SPIZ) persiste jusqu’à ce jour.
Nous observons aussi que deux des trois composantes des TIC
(Télécommunication et Audiovisuel) son pris en charge par des structures au
niveau du gouvernement :
- Pour les télécommunications :
o Secrétariat Général,
o ARPTC : Autorité de Régulation des Poste et Télécommunications au
Congo
o SCPT : Société Congolaise des Poste et Télécommunications
- Pour l’audiovisuel :
20
o Secrétariat Général
o CSAC : Conseil Supérieur de l’Audiovisuel au Congo.
o RTNC : Radio-Télévision Nationale Congolaise
o RENATELSAT : Réseau National de Télécommunication par
Satellite
Soit une administration, un organe régulateur et des entreprises publiques, alors que
la composante Informatique qui est le domaine de base des TIC est laissée pour
compte.
11. Axes stratégiques de développement des TIC
Plusieurs orientations sont possibles en matière de stratégie des TIC, le blog de
l’ancien Directeur de Cabinet Adjoint du Ministère des PT-NTIC, cité plus haut,
mentionne les axes stratégiques suivants14 :
- Clarifier les rôles respectifs des institutions du secteur et rendre la régulation sectorielle plus
efficiente, notamment en matière de régulation de l’accès et de l’interconnexion et de gestion
des fréquences radioélectriques ;
- Adapter le régime des réseaux et services de télécommunications, afin d’éliminer les
inégalités de traitement et les anomalies liées à la non prise en compte de la convergence des
services ;
- Renforcer la fonction de régulation, afin de garantir la mise en œuvre des dispositions
légales et réglementaires relatives à la concurrence, à l’interconnexion et à l’accès ;
- Définir et mettre en application un plan national d’attribution et des procédures de gestion
des fréquences radioélectriques en vue d’optimiser l’utilisation des ressources en fréquence,
d’éliminer les brouillages préjudiciables et de mettre fin aux utilisations frauduleuses ;
- Rationaliser et clarifier la fiscalité applicable au secteur des télécommunications ;
- Élaborer un plan de mise en œuvre de l’accès universel dont l’objectif sera la réalisation des
objectifs de désenclavement ;
- Restructurer les opérateurs publics du secteur (OCPT et RENATELSAT) dans le
cadre de partenariats public-privé visant à assurer leur assainissement et leur viabilité à
long terme;
- Créer un réseau national haut débit permettant aux opérateurs de réseaux et prestataires
de services de développer leur offre sur toute l’étendue du territoire ;
14 http://nticrdc.jb.over-blog.com/article-35086690.html
21
- Mettre en place des accès internationaux haut débit afin de réduire significativement le coût
d’accès à l’Internet et aux TIC;
- Mettre en place le cadre institutionnel des TIC ;
- Informatiser progressivement tous les services de l’Etat ;
- Encadrer les entreprises et la population dans l’appropriation des TIC
Le cadre institutionnel à mettre en place devra :
- Doter la R.D. Congo d’organes devant prendre en charge le secteur de
l’informatique. Il s’agit entre autres :
o D’un Secrétariat Général
o D’un Organe régulateur.
o Des Etablissements, Services et Entreprises publiques d’informatique.
- Créer au sein de chaque cabinet ministériel un poste de conseiller en TIC, et
au sein de chaque Secrétariat Général de l’administration, une Direction des
Services Informatiques.
12. CONCLUSION
Il est vrai que d’être connecté à la fibre optique sous-marine est un atout
économique non négligeable. Les prévisions les plus défavorables de son
exploitation prévoient au moins 20 millions de dollars mensuel de recette pour la
SCPT. Il faut aussi considérer la prise en compte de l’exploitation de cette
infrastructure à des fins sociales, d’améliorations des services et prestations de l’état,
bref de développement.
Il est tout aussi clair qu'avec ou sans stratégie nationale, les nouvelles technologies
et les modèles qui en découlent auront un impact direct sur de nombreux secteurs
(éducation, performances économiques, commerce, investissements, Etat et
administration, culture et langues, société civile, etc.). Cet impact sera positif ou
négatif en relation directe avec notre capacité à produire une stratégie à long terme.
Ne pas s'atteler à cette tâche, afin de s’approprier des TIC, serait un immense
gâchis de ressources et d'opportunités, et ne ferait qu'augmenter notre retard de
développement et notre faible compétitivité sur l’échiquier continental et mondial.
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Références bibliographiques
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23
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